Le haut potentiel créatif
Maud Besançon, Franck Zenasni, Todd Lubart
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Maud Besançon, Franck Zenasni, Todd Lubart. Le haut potentiel créatif. Enfance- Paris-, Universitaires de France, 2010, 2010, pp.77 - 77. 10.4074/S0013754510001072. hal-01393541
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Le haut potentiel créatif
Maud BESANÇON∗ , Franck ZENASNI∗ et Todd LUBART∗
RÉSUMÉ
De nombreux auteurs proposent que la créativité soit une composante importante
du phénomène du haut potentiel. La créativité – capacité à générer des idées
nouvelles et adaptées aux contraintes contextuelles – sera examinée en termes
de ses bases neurocognitives, conatives et environnementales. En effet, il est
montré, par exemple, qu’au cours de résolution de tâches les enfants « surdoués »
présentent un fonctionnement inter-hémispherique plus intégré : il y aurait chez
ces enfants une meilleure coordination des deux hémisphères favorisant ainsi une
plus grande flexibilité cognitive et une plus grande pensée divergente. Concernant
les facteurs conatifs, le perfectionnisme, une soif de connaissances, et le désir de
nouveauté sont associés au haut potentiel créatif. Sur le plan environnemental, les
recherches mettent en évidence que certaines approches pédagogiques sont plus
à même de favoriser le haut potentiel créatif.
MOTS CLÉS : HAUT POTENTIEL CRÉATIF, BASES NEUROCOGNITIVES, FACTEURS CONATIFS
ET ENVIRONNEMENTAUX
ABSTRACT
High creative potential
Numerous authors propose that creativity is an important component of
giftedness. Creativity – the capacity to generate ideas that are new and adaptive
- will be examined in terms of its neurocognitive, conative and environmental
foundations. For example, research indicates that gifted children show a high
degree of integrated interhemispheric coordination favouring cognitive flexibility
and divergent thinking. Futhermore, concerning conative factors, such as
curiosity, perfectionnism, a thirst for knowledge, and novelty-seeking are linked
to high creative potential. In terms of the environment, research shows that some
pedagogies improve children’s creative potential.
KEY-WORDS: CREATIVE GIFTEDNESS, NEUROCOGNITIVE BASES, CONATIVE AND ENVIRONMENTAL FACTORS.
*Université Paris Descartes, EA LATI - Laboratoire Adaptations, Travail-Individu, 71
av. Édouard Vaillant 92100 Boulogne Billancourt. maudbesancon.psy@gmail.com, franck.zena
sni@gmail.com, todd.lubart@parisdescartes.fr
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Dans la tradition psychométrique, les recherches portant sur les enfants à haut
potentiel utilisent principalement le Quotient Intellectuel (QI) comme critère
d’identification (Lubart, 2006). Cependant, de nombreux auteurs envisagent que
les comportements appréhendés par les tests conventionnels de QI ne reflètent
que partiellement l’intelligence humaine (Gardner, 1983; Lubart, 2006; Sternberg,
1985). En effet, les tâches incluses dans les tests de QI nécessitent une certaine
manière de penser qui se rapproche plus de la pensée convergente, c’est-à-dire
la capacité à produire une seule et unique bonne réponse alors que dans la vie
quotidienne, nous sommes amenés à réfléchir de différentes manières parfois en
essayant plusieurs solutions et en inventant de nouvelles façons d’agir. Ainsi, ce
second type de pensée correspond à la créativité, définie comme la capacité à
réaliser une production qui soit à la fois nouvelle et adaptée aux contraintes de la
situation (Lubart, Mouchiroud, Tordjman et Zenasni, 2003).
Dans une première approche, la créativité est une capacité de base pour toute
forme de haut potentiel, indépendamment du domaine où ce potentiel ou talent
se manifeste. Selon Renzulli (1986), le haut potentiel se caractérise par trois
composantes : des aptitudes intellectuelles générales au-dessus de la moyenne,
telles qu’elles sont mesurées par des tests classiques d’intelligence ; l’engagement
dans la tâche, qui regroupe des facteurs aussi divers que l’enthousiasme, l’intérêt,
la persévérance, l’ouverture à la critique ; et la créativité qui inclut la fluidité,
la flexibilité, l’originalité de la pensée, l’ouverture aux expériences nouvelles, la
curiosité et la prise de risque en pensée et en action.
Dans une seconde perspective, il existe différents types de haut potentiel selon
le domaine où ce potentiel se manifeste. Ainsi, la créativité serait une forme
distincte de haut potentiel (Getzels et Jackson, 1965 ; Maker, 1993 ; Sternberg,
1985) ; elle pourrait être évaluée à travers les productions artistiques, littéraires,
scientifiques, sociales ou encore commerciales. Nous distinguons donc le haut
potentiel créatif du haut potentiel académique notamment pour leurs bases
psychologiques qui sont, en partie, différentes.
LES BASES NEUROCOGNITIVES
Les particularités de fonctionnement neurocognitif observés chez certains
enfants peuvent, au moins en partie, expliquer leur prédisposition à la pensée
originale et créative. Au niveau des performances cognitives, nous savons que le
haut potentiel non créatif est associé à un stockage plus important et plus efficace
en mémoire à long terme et/ou à de forte capacité d’inhibition des informations
(Vaivre-Douret, Siaud-Facchin et Revol, 2004). En terme de mémoire, les enfants
à haut potentiel intellectuel récupéraient plus facilement les informations en
mémoire à long terme, comparés aux autres enfants. Les hypothèses d’un meilleur
encodage de l’information permettant un plus grand stockage et d’un accès plus
rapide aux informations stockées sont posées. Ces capacités favoriseraient donc
une pensée convergente.
Alternativement aux enfants à haut potentiel intellectuel, les enfants à
haut potentiel créatif favoriseraient surtout une pensée divergente. La pensée
Le haut potentiel créatif
divergente reflète la capacité/tendance des individus à haut potentiel à générer
un grand nombre de réponses alternatives à un problème. Elle n’est pas sans
rappeler la notion de « pensée en arborescence » proposée par Siaud Facchin
(2004). Le but final du processus de pensée divergente est de produire plusieurs
idées différentes, voire originales. Runco (1986) a montré à travers de nombreuses
recherches l’importance de la pensée divergente chez les enfants à haut potentiel.
Cette pensée divergente se traduit chez ces enfants à la fois par une grande
capacité à produire des solutions de manière fluide, à alterner les types de
solution (flexibilité) et à générer de nouvelles solutions. Toutes ces capacités sont
associées à une grande aptitude à chercher et sélectionner les informations en
mémoire à long terme. Cependant ce qui favorise l’occurrence d’une pensée
divergente chez ces enfants n’est pas seulement un accès important à des
solutions mémorisées comme chez les enfants à haut potentiel académique, mais
aussi une capacité à associer, à combiner des idées pour créer de nouvelles
solutions. Cette capacité d’association est bien sûr dépendante de la capacité de
stockage : plus un individu peut stocker des informations en mémoire, plus grand
est le nombre d’associations possibles. Nous pouvons penser que ce processus
d’association est potentiellement élevé chez les enfants à haut potentiel créatif
en raison d’un fonctionnement neuropsychologique particulier (Jambaqué 2004,
Vaivre-Douret et al., 2004). En effet certaines recherches indiquent que les enfants
à haut potentiel ont un fonctionnement inter-hémisphérique plus intégré que
les enfants tout venants. Depuis les hypothèses de Benbow (1988), certains
travaux ont montré effectivement une « non-asymétrie » dans le fonctionnement
des aires hémisphériques contrairement à ce qui est généralement observé
chez les sujets tout-venant. Des recherches en imagerie cérébrale de l’équipe
d’O’Boyle (O’Boyle et Singh, 2004 ; O’Boyle et al., 2005) montrent qu’à des tâches
de résolution de problème, les « surdoués » en mathématiques ne présentent
pas l’asymétrie hémisphérique classiquement attendue. Durant la résolution de
problèmes les deux hémisphères de ces enfants sont activés alors que les enfants
« tout-venant » présentent une asymétrie classiquement observée en faveur
de l’hémisphère gauche. En 2005, O’Boyle et ses collaborateurs ont examiné
aussi le fonctionnement cérébral de surdoués en mathématiques à l’aide d’une
tâche de rotation mentale. Ils observent une activation majeure de l’hémisphère
gauche dans un processus qui requiert essentiellement l’activité de l’hémisphère
droit. Ces auteurs en concluent que ces enfants présentent une activation
corticale plus généralisée que les autres enfants, quel que soit le type d’activité
cognitive examiné. Ils considèrent, comme d’autres auteurs, que les enfants à haut
potentiel se caractérisent par une meilleure communication inter-hémisphérique
et donc à un fonctionnement cérébral plus intégré. Cette activation suggère la
possibilité pour les enfants à haut potentiel d’accéder et utiliser différents types
d’informations en même temps. Ceci assure une importante flexibilité cognitive
permettant à l’enfant d’avoir accès à différents types de concepts simultanément
et, dès lors, de pouvoir les associer afin de créer de nouvelles solutions. Ceci va
dans le sens de la théorie d’Ashby, Isen et Turken, (1999) qui affirme qu’une
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activation généralisée des fonctions exécutives facilite le déploiement flexible
de l’attention et la sélection de différentes perspectives cognitives et donc un
plus grand potentiel créatif. Par ailleurs une revue de la littérature conduite par
Borst, Dubois et Lubart (2006) décrit bien à quel point la pensée divergente
implique les réseaux du lobe frontal. Cette revue suggère aussi que les personnes
à haut potentiel créatif présenteraient une plus grande quantité de neurones
« associatifs » dans le cortex (neurones dont les connexions sont effectuées entre
les 6 couches corticales).
LES FACTEURS CONATIFS
Les enfants à haut potentiel semblent présenter certains traits de personnalité
caractéristiques (Lens et Rand, 2000 ; Zenasni et Mouchiroud, 2005). Selon la
littérature concernant la créativité chez l’adulte, la tendance à la prise de risque,
l’ouverture aux idées, la tolérance à l’ambiguïté, la persévérance et la motivation
intrinsèque sont souvent considérées comme des traits importants (Lubart et al.,
2003). Chez les enfants, la curiosité et le perfectionnisme peuvent contribuer au
développement du profil conatif créatif chez l’adulte. La curiosité est un type
de motivation intrinsèque. Cette dernière concerne l’ensemble des actions qui
sont réalisées pour satisfaire un désir ou une volonté interne. Elle s’oppose à la
motivation extrinsèque associée à l’ensemble des actions menées pour l’obtention
d’une récompense ou l’évitement d’une punition. La curiosité se définit comme
un désir de savoir et de comprendre les problèmes intellectuels. Le haut potentiel
est souvent associé à ce désir. La curiosité peut se traduire par des remises
en questions fréquentes des faits et de phénomènes ainsi que par un intérêt
pour la nouveauté. La curiosité des enfants à haut potentiel va favoriser les
comportements d’exploration, d’accès à la nouveauté et de recherche de solutions
l’amenant à être plus créatif que les autres enfants. La curiosité pourra contribuer
au développement de comportements d’ouverture aux idées ainsi que la prise de
risque intellectuelle dans la poursuite de connaissances.
Le perfectionnisme est fréquemment observé chez les enfants à haut potentiel
(Guignard, Lubart et Jacquet, soumis ; Kline et Meckstroth, 1985 ; Parker et
Stumpf, 1995 ; Neumeister, 2004). Il correspond à une motivation intrinsèque
dans le sens où le sujet met en relation ses propres réalisations avec des « normes
internes ». Chez un enfant à haut potentiel le perfectionnisme correspond
à un besoin d’excellence qui le pousse à être critique avec lui-même. Le
perfectionnisme peut se traduire de différentes manières : une recherche de
précision, de faire sens et d’être performant de façon « hors norme ». Toutes
ces attitudes peuvent donc favoriser le potentiel créatif : les besoins d’excellence
et de précision vont amener l’enfant à réaliser de nombreux efforts et à persévérer
pour atteindre son objectif. Le perfectionnisme pourra également contribuer
à la tolérance à l’ambiguïté, qui est souvent impliquée dans la recherche de
solution optimisée à un problème complexe avec des indices manquants et/ou
contradictoires. La créativité peut alors correspondre à un perfectionnisme dit
« sain » (Stumpf et Parker, 2002). Cependant Stumpf et Parker, 2002 ont
Le haut potentiel créatif
également constaté que le perfectionnisme pathogène, source d’anxiété, est lié
à un plus grand névrosisme et à une plus grande ouverture aux nouvelles
expériences, ce dernier trait étant reconnu comme facteur de créativité (Lubart
et al., 2003).
LES FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX
Il est important de prendre également en considération l’environnement dans
lequel l’enfant évolue, que ce soit la sphère familiale, scolaire ou culturelle.
Certains professionnels (notamment les pédagogues) travaillant avec les enfants à
haut potentiel portent une attention particulière aux études sur la créativité. Cette
dernière prend souvent une place importante dans les programmes spécialisés
d’éducation. Paradoxalement, les critères d’admission à ces programmes reposent
majoritairement sur des scores à des tests basés sur une capacité de raisonnement
convergent alors que le contenu éducatif de ces programmes laisse une place
importante aux activités utilisant la pensée divergente, comme des projets
artistiques ou des ateliers de réflexion (Feldhusen, 1999).
Par rapport au milieu scolaire, Ng (2004) note qu’il est important de stimuler
la créativité des enfants, notamment par l’action des enseignants. Il propose aux
enseignants de modifier leur comportement afin de stimuler de manière plus
active la créativité des enfants en favorisant des situations d’enseignement dans
lesquelles la pensée divergente est davantage encouragée.
Or, depuis le début du XXe siècle, des pédagogies dites « alternatives » ou
« ouvertes » ou encore « actives » telles que la pédagogie Decroly, Freinet,
Montessori ou Steiner essaient, dans la mesure du possible, de proposer des
situations dans lesquelles l’enfant est acteur de son apprentissage, ce qui engendre
une meilleure intégration des connaissances. De plus, les enseignants cherchent à
varier la présentation des savoirs en alternant les activités de pensée divergente
(dans lesquelles l’enfant doit trouver le plus de solutions possibles à partir
d’un seul stimulus) et celles de pensée intégrative ou convergente. Par ailleurs,
les enseignants développent chez les élèves la confiance et l’estime de soi,
l’autonomie, la motivation intrinsèque grâce à des « contrats » passés en accord
avec les élèves et dans lesquels les enfants travaillent à leur propre rythme.
Enfin, les enseignants essaient de laisser une part importante à la créativité des
enfants grâce à différentes activités dans des domaines variés. Les recherches
menées dans les années 1970-1980 révèlent majoritairement une supériorité des
performances créatives des enfants suivant une pédagogie alternative ou active
(Avanzini et Ferrero, 1977 ; Frankiewicz, 1984 ; Horwitz, 1979 ; Thomas et Berk,
1981). Cependant, pour Thomas et Berk (1981), il existerait un rapport complexe
entre le sexe des enfants, le type de pédagogie et le type de tâche qui pourrait
influencer les performances créatives. Pour ces auteurs, un environnement ni trop
strict ni trop laxiste serait l’environnement qui favoriserait le plus l’expression
de la créativité. Plus récemment, nous avons mené une recherche sur l’influence
de l’environnement scolaire sur les performances créatives d’enfants fréquentant
l’école élémentaire, soit dans des institutions « traditionnelles » soit dans des
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institutions alternatives du type Montessori ou Freinet (Besançon et Lubart,
2008). Dans cette recherche semi-longitudinale, 211 enfants ont effectué des
épreuves de créativité à un an d’intervalle. La première année, les enfants étaient
scolarisés du CP au CM1 et la seconde année, du CE1 au CM2. En ce qui
concerne les épreuves proposées, nous avions choisi de proposer deux types
d’épreuves : épreuves de pensée divergente (dans lesquelles les enfants doivent
proposer le plus d’idées possibles à partir d’un élément) et épreuves de pensée
convergente – intégrative (dans lesquelles les enfants ne doivent proposer qu’une
seule solution mais élaborée). De plus, ces épreuves étaient proposées dans deux
domaines que les enfants côtoient : le domaine verbal et le domaine graphique.
Nos résultats révèlent que les enfants scolarisés dans les écoles alternatives
obtiennent de meilleures performances que les enfants scolarisés dans les écoles
« traditionnelles », que ce soit pour les épreuves intégratives ou pour celles de
pensée divergente. De plus, si le développement des performances en pensée
divergente connaît une phase d’affaiblissement, comme la littérature l’indique
(Baer, 1996 ; Charles et Runco, 2001 ; Runco, 1999 ; Torrance, 1968), celle-ci
n’apparaît pas au même moment selon le type de pédagogie dont les enfants ont
bénéficié. Enfin, nos résultats mettent en évidence que le développement pour la
pensée intégrative est plus linéaire (Besançon et Lubart, 2008).
Par ailleurs, Guignard et Lubart (2007) ont mené une recherche auprès
d’enfants à haut potentiel intellectuel scolarisés dans une école dans laquelle
l’accent était mis sur les compétences académiques dès le CM2. Certains enfants
étaient vus en CM2 tandis que d’autres l’étaient en 5e . Les résultats n’ont
pas mis en évidence de meilleures performances créatives des enfants à haut
potentiel intellectuel scolarisés en CM2 en comparaison des performances des
enfants tout-venant. Au collège, à l’inverse, ce sont les enfants tout-venant qui
obtiennent de meilleures performances créatives. Ainsi, il se pourrait que le
renforcement d’une compétence académique soit un frein au développement de
la créativité mais il serait nécessaire de répliquer ces résultats dans une recherche
longitudinale.
CONCLUSION
Dans cet article, nous avons pris le parti de considérer le haut potentiel créatif
comme une forme distincte de haut potentiel. Ainsi, comme nous l’avons vu,
ce type de haut potentiel implique que certaines capacités cognitives soient plus
développées que celles des enfants à haut potentiel académique, notamment
les liens effectués entre les différents concepts, qui leur permettent d’avoir
une meilleure pensée divergente. Par ailleurs, au niveau des facteurs conatifs, la
curiosité et le perfectionnisme pourront contribuer au potentiel créatif. Enfin,
l’environnement joue également un rôle dans le développement du haut potentiel
créatif. Comme nous l’avons vu, certaines pédagogies semblent favoriser le
développement du potentiel créatif.
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