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Les hommes de l’art architectes et urbanistes de la reconstruction en Normandie Patrice Gourbin De Nantes à Strasbourg et de Maubeuge à Marseille, Les destructions de la seconde guerre mondiale touchèrent toute la France. Le colossal chantier de la reconstruction qui suivit dura une quinzaine d’années. De cette période d’activité intense, nous nous proposons d’observer la catégorie d’acteurs la plus en vue, celle des « hommes de l’art », architectes et urbanistes, dans une ”±‰‹‘ǡŽƒ‘”ƒ†‹‡ǡƤ‰—”ƒ–’ƒ”‹Ž‡•’Ž—•†±–”—‹–‡•Ǥ La profession était à ce moment en pleine réorganisation à la suite de la création de l’Ordre en décembre 1940, qui réglementait le port du titre. Les architectes, confrontés aux questions techniques et matérielles de la reconstruction, durent aussi faire face à une maîtrise d’ouvrage complexe, articulant sinistrés, coopératives de reconstruction et services de l’État dans un cadre réglementaire extrêmement contraignant. Outre l’organisation de la maîtrise d’œuvre, nous nous intéresserons à la question de la Reconstruction comme lieu d’une recherche architecturale et urbaine. Car le processus qui fut engagé à ce moment ne visait pas la simple restitution de ce qui avait disparu. Il s’agissait de construire un cadre de vie de qualité, adapté au monde contemporain, solide, confortable, fonctionnel, lisible, aéré, harmonieux. Les reconstructions de villes reposaient sur un projet, validé par enquête d’utilité publique. Mais celui-ci ne constituait que le point de départ du processus. Dans les années qui suivirent, les formes architecturales et urbaines ±˜‘Ž—°”‡–‘–ƒ„Ž‡‡–Ǥǯ‡•–†‘ ƒ—ƤŽ†—–‡’•“—ǯ‹Ž conviendra de restituer le projet de la reconstruction, de 1940 au début des années 1960. PAEE devint obligatoire pour obtenir l’aide de l’État. En ‡‹‡Ǧƒ”‹–‹‡ǡŽ‡’”±ˆ‡–‡±‘—ơ‡–‡‰ƒ‰‡ƒŽ‡• ‘munes sinistrées à lancer la procédure sans plus tarder. Le conseil municipal de Caudebec-en-Caux organisa un concours entre cinq architectes locaux, à remettre pour le 28 septembre. Le lauréat, André Robinne, était un Normand né à Coutances et qui était à la tête d’une agence d’architecture à Rouen, où il avait fait ses études, depuis 1924. Après la proclamation de la loi du 11 octobre 1940 établissant les règles de restitution des dommages de guerre, cette liberté de choix n’était plus de mise, l’urbaniste étant désormais imposé par un organisme d’État, le Commissariat à la reconstruction immobilière (CRI). La politique du CRI était de faire appel aux spécialistes reconnus, en écartant les personnalités locales. Il recrutait de préférence parmi les diplômés de l’institut d’urbanisme de Paris, dont certains avaient déjà une solide expérience. Albert Laprade (nommé à Gournay-enBray) et Léon-Émile Bazin (Gisors) avaient collaboré avec Henri Prost sur les plans de villes au Maroc, principal terrain d’expérience de l’urbanisme français avant la guerre. Jacques Gréber (Rouen) avait réalisé à Philadelphie, aux États-Unis, le Fairmount Parkway, un parc urbain qui lui avait valu une réputation internationale. Il enseignait à l’institut d’urbanisme de Paris, de même que Gaston Bardet (Louviers et Vernon) ou Roger Puget (Elbeuf). Félix Brunau, nommé au Havre en février 1941, et Raymond Lopez (Saint-Valéry-en-Caux) n’étaient pas particulière‡–“—ƒŽ‹Ƥ±•ǡƒ‹•‹Ž•±–ƒ‹‡––‘—•†‡—šƒ” Š‹–‡ –‡‡ chef des Bâtiments civils et palais nationaux, une haute fonction au service de l’État. Au total, les locaux comme le dieppois Pierre Lebourgeois se comptaient sur les doigts d’une seule main. Tous les urbanistes avaient aussi un diplôme d’architecte, obtenu préalablement. Cette structure de Žƒ ˆ‘”ƒ–‹‘ ‡š’Ž‹“—‡ ’‡—–Ǧ²–”‡ “—‡ Žƒ ’Ž—’ƒ”– ”±ƪ±chissaient simultanément à la réorganisation urbaine (voirie, zonage, équipements publics...) et aux formes architecturales. Gaston Bardet était le seul à s’intéresser exclusivement au document d’urbanisme, qu’il élaborait au moyen d’une méthode sophistiquée, basée sur une Les villes détruites en 1940 À la veille de la Seconde guerre mondiale, il existait †±Œ—†‘ —‡–†‡’Žƒ‹Ƥ ƒ–‹‘—”„ƒ‹‡ǡŽ‡’Žƒ†ǯƒ±nagement, d’extension et d’embellissement (PAEE), qui fut ensuite utilisé pour encadrer la reconstruction des villes sinistrées en 1940. Le choix des urbanistes chargé de son élaboration était alors laissé à l’appréciation des municipalités. Après les destructions de juin 1940, le 168 168 population. L’urbaniste n’était pas qu’un technicien du territoire, il devait aussi savoir convaincre. En 1944, les villes sinistrées étaient beaucoup plus nombreuses qu’en 1940, et il n’était plus possible de se contenter des seuls spécialistes, ni même des diplômés de l’institut d’urbanisme. Les villes étaient attribuées aux personnalités les plus en vue, lauréats du Prix de Rome, ‘—‘ —’ƒ–—‡ˆ‘ –‹‘‘ƥ ‹‡ŽŽ‡ƒ—•‡”˜‹ ‡†‡Žǯ2–ƒ–Ǥ André Hilt, premier grand Prix de Rome, obtint la préfecture de la Manche, Marc Brillaud de Laujardière second grand prix, fut nommé à Caen. Les architectes prestigieux étaient présents jusque dans les plus modestes bourgades. Les architectes en chef des Bâtiments civils et palais nationaux Henri Delaage et Olivier Lahalle, furent ainsi respectivement chargés de six et douze agglomérations dans la Manche. Le MRU donnait aussi leur chance aux jeunes diplômés. François Herr, 35 ans en 1944, diplômé en 1937, futur architecte en chef de Rouen, obtint ainsi la commande de douze plans d’urbanisme. Marcel Clot, né à Cherbourg, logiste du concours de Rome en 1938 et 1942, n’avait pour tout bagage que des concours non réalisés. Âgé de trente ans en 1944, il devint urbaniste de Vire et de sa région. Après la reconstruction, ‹Ž Ƥ– –‘—–‡ •ƒ ƒ””‹°”‡ ‡ ƒ••‡Ǧ‘”ƒ†‹‡ ‡– †‡˜‹– même maire-adjoint de Caen de 1971 à 1977. Ancien élève de l’institut d’urbanisme, Gilbert Hallier obtint son DPLG à l’école des Beaux-Arts en 1945, à l’âge de 22 ƒ•ǡƒ‹•‹“—‡Žǯ‡šƒ‡ƤƒŽ†‡Žǯ‡•‡‹‰‡‡–•—’±”‹‡—” des monuments français. Fils de l’architecte communal de Bayeux Georges Hallier, il demanda à être nommé à proximité de cette ville, où il comptait s’installer : quatre villages lui furent attribués. En milieu rural, les nominations suivaient généralement une logique territoriale avec l’attribution de plusieurs communes proches à un même urbaniste. Avec vingt localités dans la Manche, Jean Michalon est celui qui en obtint le plus grand nombre, suivi de près par Henri Davy (19 dans le calvados) et Guy Pison (18 dans la Manche). Dans le Calvados, la circonscription de Marcel Clot comprenait Vire et neuf communes sinistrées situées à proximité. Mais le plus souvent, l’urbaniste †ǯ—‡˜‹ŽŽ‡Ǧ ‡–”‡±–ƒ‹–†‹ơ±”‡–†‡ ‡Ž—‹†‡• ‘—‡• périphériques : Marc Brillaud de Laujardière à Caen, Félix Brunau au Havre... À l’échelon supérieur, un urbaniste en chef était chargé de coordonner, pour chaque région, les plans d’urbanisme entre eux, de s’assurer de leur cohérence avec le maillage territorial, et de gérer la nomination des urbanistes des villes sinistrées. Joseph Marrast en fut le premier titulaire pour la Normandie, remplacé en 1946 par Henri Bahrmann. Rapporteur des plans de reconstruction et d’aménagement auprès de son administration, l’urbaniste en chef était parfois amené à étude extraordinairement détaillée du milieu physique et humain. À l’inverse, Jacques Gréber produisit nombre de dessins panoramiques et d’esquisses en élévation pour les emplacements les plus sensibles de la reconstruction de Rouen, front de Seine, entourage de la cathédrale ou points de vue paysagers. Sa posture implicite était celle de l’appréhension globale du projet : non seulement il déterminait l’urbanisme de la ville future, mais il se posait d’emblée comme l’architecte qui serait responsable de sa reconstruction. Une seule personne semblait alors destinée à dessiner la ville toute entière. Cette attitude était aussi soutenue par le contexte de l’occupation allemande, “—‹‹–‡”†‹•ƒ‹––‘—–‡”‡ ‘•–”— –‹‘ ‘ ”°–‡Ǥƒ†‹ơ—•‹‘ d’images de villes reconstruites masquait tant bien que mal l’impuissance du pouvoir. Les projets présentés dans les trois numéros de la revue Urbanisme consacrés à la Haute-Normandie étaient ainsi richement illustrés de perspectives et d’élévations, Gaston Bardet étant le seul à présenter son projet à l’aide de documents abstraits tels que plans, schémas et diagrammes. L’urbanisme après 1944 Pendant ce temps, la situation se dégradait fortement. Outre le durcissement des conditions de l’Occupation, les Français subissaient de nouvelles destructions. Les bombardements – alliés cette fois-ci – se succédaient sur les villes stratégiques. À l’été 1944, les préparatifs de la Libération, le débarquement du six juin et la bataille de Normandie élargirent considérablement les destructions, qui s’achevèrent avec les grands bombardements du Havre en septembre. En 1944, la Normandie faisait partie des régions les plus détruites de France. La reconstruction, qui concernait toute la France, était désormais encadrée par un ministère nouveau, le ministère de la reconstruction et de l’urbanisme (MRU). La procédure mise en place par le MRU reposait en particulier sur un nouveau document d’urbanisme, le plan de reconstruction et d’aménagement (PRA). Les villes sinistrées en 1940 devaient transformer leur PAEE en PRA, qui était le plus souvent en un décalque du plan précédent, et les urbanistes précédemment agréés étaient généralement maintenus, André Robinne à Caudebec-en-Caux, Félix Brunau au Havre, Jacques Gréber à Rouen... À Évreux, Paul Danger fut toutefois remplacé par Pierre Bailleau, peut-être du fait des faiblesses de son plan. Quant à l’éviction de Gaston Bardet à Louviers et Vernon, elle résulte probablement de son incapacité à obtenir l’adhésion du milieu local. L’appro„ƒ–‹‘†—’Žƒ”‡’‘•ƒ‹–‡‡ơ‡–•—”—‡‡“—²–‡†ǯ—–‹Ž‹–± publique qui impliquait la consultation des élus et de la 169 ‘Ƥ‰—”ƒ–‹‘• ‹–‡”±†‹ƒ‹”‡• ‡š‹•–‡–ǡ ƒ‹• ‹Ž ‡•– ˜”ƒ‹ que la position éminente des architectes en chef leur permettait souvent d’obtenir les programmes les plus en ˜—‡–‡Ž•“—‡ŠØ–‡Ž•†‡˜‹ŽŽ‡ǡ±†‹Ƥ ‡•’—„Ž‹ •‘—‰”ƒ†‡• opérations de logements. Sur le terrain, l’atmosphère de travail était tributaire de la personnalité de l’architecte en chef et de ses méthodes. Au Havre, Auguste Perret était rarement présent. Fort de sa notoriété et du soutien des institutions, il s’adressait au conseil municipal sans aucune volonté de conciliation ni de pédagogie. À Caen, Marc Brillaud de Laujardière, au caractère diplomate et conciliant, avait au contraire de bons rapports avec la municipalité, les architectes et les coopératives de reconstruction. À Lisieux, Robert Camelot prenait la peine d’expliquer ses options dans la presse locale. Toutefois, l’architecte en chef ne pouvait pas tout. À Saint-Valéry-en-Caux, la modicité des crédits disponibles, la défaillance des entreprises et la combativité des sinistrés débouchèrent sur une situation explosive, qui usa pas moins de trois architectes en chef successifs. Après Othello Zavaroni, puis Georges Féray, ce fut Henri Tougard qui, remaniant la structure de maîtrise d’ouvrage, acheva la reconstruction. Sous sa direction, tous les architectes de la ville furent rassemblés dans un bureau d’étude commun pour un fonctionnement plus ‡ƥ ƒ ‡‡–—‡‡‹ŽŽ‡—”‡ƒÁ–”‹•‡†‡• Šƒ–‹‡”•Ǥ À l’instar des urbanistes, les architectes en chef étaient en majorité parisiens et reconnus, grand prix de Rome ou architectes de l’État. Marcel Chappey (nommé à Vire) était second grand Prix de Rome et architecte des postes, Jean Desmaret (Rouen) était architecte des Bâtiments civils et palais nationaux chargé de l’Élysée, Ali Tur (Condé-sur-Noireau) était architecte du ministère des Colonies. La notoriété tenait parfois lieu de recommandation, ainsi Auguste Perret et Marcel Lods. Le premier obtint la ville du Havre à la suite d’une intervention de ses anciens élèves, selon un processus aujourd’hui bien connu. Pour le second, aux convictions bien plus révolutionnaires, le ministère limita les risques en le nommant dans la banlieue rouennaise, à Sotteville-lès-Rouen, où il était déjà présent en tant qu’urbaniste. L’architecte en chef de Saint-Lô, Marcel Mersier, était au contraire un jeune inconnu qui obtint le poste à la faveur des circonstances. Ancien élève de l’école des Beaux-Arts, mobilisé en 1939, il avait ensuite connu cinq années de captivité. Assistant d’André Hilt, urbaniste de la ville, il lui succéda à son décès en 1946, à un moment où le plan était pratiquement terminé, et fut ensuite nommé architecte en chef. La nomination dans l’Eure de Maurice Novarina, installé en Savoie, est plus intrigante. Son œuvre construite était déjà relativement abondante, mais on ne comprend guère ce qui a pu attirer l’attention du MRU ’”‘’‘•‡”ǡ˜‘‹”‡‹’‘•‡”ǡ†‡•‘†‹Ƥ ƒ–‹‘•ƒ—’Žƒǡ ƒ” il était le garant de l’application de la doctrine du MRU. Ce système sévèrement contrôlé assurait l’homogénéité †‡•’Žƒ•‡–”‡‡—šǡ“—ǯ‹Žǯ‡•–’ƒ•‡šƒ‰±”±†‡“—ƒŽ‹Ƥ‡” d’uniformité. Les architectes en chef L’urbaniste d’une ville n’avait pas vocation à en suivre Žƒ”±ƒŽ‹•ƒ–‹‘Ǥ•ƒ‘‹ƒ–‹‘ǡ‹ŽŽ—‹±–ƒ‹–‡‡ơ‡–’”± ‹•± qu’il ne pourrait exercer comme architecte constructeur dans sa circonscription. Mais cette stricte séparation fut loin d’être suivie. Nombre d’architectes obtinrent des commandes dans les villes dont ils avaient été urbaniste comme Robert Auzelle à Neufchâtel (centre administratif) ou Raymond Lopez à Saint-Valéry (hôtel de ville, chapelle, casino). Bien plus, dans les agglomérations d’une certaine taille, la reconstruction était souvent ‘Ƥ±‡Žǯƒ—–‡—”†—’Žƒǣƒ” ”‹ŽŽƒ—††‡ƒ—Œƒ”†‹°”‡ ƒ‡ǡ‘—‹•””‡– Š‡‘—–ƒ ‡•ǤǤǤ‡ơ‡–ǡŽ‡ǡ qui ne réglait pas tout, était en transformation continue tout au long de la reconstruction. À Caen le PRA devint ‘ƥ ‹‡Ž‡͙͜͟͡Ǥ‘†‹Ƥ ƒ–‹ˆˆ—–‡‰ƒ‰±‡͙͜͡͠ǡ‡– ƒ’’”‘—˜±‡͙͘͡͝Ǥ†‡—š‹°‡‘†‹Ƥ ƒ–‹ˆǡ†‡ƒ†± alors même que le premier était en cours d’instruction, fut lancé en 1953, pour une approbation en 1955. Dans les villes où les urbanistes avaient quitté la ville à l’approbation du PRA, comme Le Havre, Rouen ou Yvetot, les ajustements du plan étaient gérés par l’urbaniste en Š‡ˆ ‡”‹ƒŠ”ƒǤ‘‹†ǯ²–”‡‡–‹°”‡‡–Ƥ‰±‡ǡŽƒ ’Žƒ‹Ƥ ƒ–‹‘—”„ƒ‹‡†‡Žƒ”‡ ‘•–”— –‹‘ˆ—–—’”‘ ‡•sus ininterrompu pendant dix ans. La reconstruction ne commença quant à elle qu’à partir de 1947. Dans chaque ville, un architecte en chef avait pour mission de coordonner les projets de ses confrères chargés d’un îlot ou d’un immeuble et d’en ˜±”‹Ƥ‡” Žƒ ‘ˆ‘”‹–± ƒ˜‡  Ž‡• ’”‡• ”‹’–‹‘• †— Ǥ L’objectif était d’assurer l’unité de la ville à reconstruire, l’homogénéité architecturale étant considérée comme une valeur essentielle de l’esthétique urbaine et un gage de réussite. S’il pouvait espérer obtenir quelques chantiers plus ou moins importants, l’architecte en chef n’avait pour mission, ni de dessiner, ni de construire l’ensemble †‡Žƒ˜‹ŽŽ‡“—‹Ž—‹±–ƒ‹– ‘Ƥ±‡Ǥ‘—‡ǡ‹ŽŽ‡”•Ǧ‘ ƒ‰‡ ou Louviers, les architectes en chef, respectivement Jean Desmaret, Pierre Dureuil et Maurice Novarina ne construisirent même aucun bâtiment. Sotteville-lès‘—‡’”±•‡–‡Žƒ ‘Ƥ‰—”ƒ–‹‘‹˜‡”•‡ǣƒ” ‡Ž‘†•ǡ construisit lui-même la plus grande partie de la ville avec •‡•±†‹Ƥ ‡•’—„Ž‹ •ǡƒ‹•‹“—‡†ǯ‹’‘”–ƒ–•’”‘‰”ƒ‡• complémentaires de logements sociaux. Toutes les 170 170 ciples à l’école des Beaux-Arts de Paris, Michel Pinget et Émile Sureau. Tous deux formèrent une agence en association avec l’architecte local François Pilorget, qui dura une dizaine d’années. À Vire, Raymond David était architecte de la commune et architecte ordinaire des ‘—‡–•Š‹•–‘”‹“—‡•Ǥ͙͜͡͞ǡ‹Ž’”‹–’‘—”ƒ••‘ ‹±Ž‡ƤŽ• de l’architecte en chef des Monuments historiques de sa circonscription, Claude Herpe, fraîchement diplômé. Ils •‹‰°”‡–‡•—‹–‡ǡ‡ ‘ŽŽƒ„‘”ƒ–‹‘ǡŽƒ’Ž—’ƒ”–†‡•±†‹Ƥ ‡• communaux, ainsi que plusieurs ensembles de logements. Logé à Vire dans la semaine, Claude Herpe restait parisien. Les rôles étaient partagés : Claude Herpe était en contact avec les instances du MRU, qui appréciaient la modernité de ses conceptions urbaines et architecturales tandis que Raymond David gérait les rapports avec la clientèle et les coopératives de reconstruction. Les architectes locaux compensaient en effet la médiocre considération du ministère de la reconstruction ’ƒ”Žƒ ‘Ƥƒ ‡†‡Ž‡—” Ž‹‡–°Ž‡–”ƒ†‹–‹‘‡ŽŽ‡Ǥ‘”•“—‡ le poste existait, les architectes des municipalités conservaient leur fonction et assuraient la reconstruction des ±†‹Ƥ ‡• ‘—ƒ—šǣ ‡”‹‘—‹ŽŽƒ”†—ƒ›Ǧ•—”Ǧ†‘ǡ Bernard Ducellier à Évreux... Ils étaient aussi de précieux intermédiaires. À ce moment critique où des élus s’initiaient à l’urbanisme et devaient prendre des choix fondamentaux, ils assuraient l’information du conseil municipal et l’accompagnaient dans ses décisions. au point de l’envoyer aussi loin de sa région d’origine. La liste – malheureusement trop restreinte – que nous avons reconstituée fait ainsi apparaître une assez grande variété d’âges, de notoriété et de compétences. Les constructeurs Le ministère de la Reconstruction avait mis en place un système d’agrément des architectes, qui étaient classés en fonction de leurs diplômes et de leur expérience professionnelle. L’architecte en chef constituait le sommet de la pyramide. Il était parfois assisté d’adjoints, qui assuraient une mission comparable sur le secteur qui leur était dévolu : quatre au Havre, trois à Caen, un à Rouen et Vire. L’architecte en chef et ses adjoints supervisaient des « architectes chefs d’îlots », chargés de coordonner Ž‡• ’‡”‹• †‡ ‘•–”—‹”‡  Žǯ± Š‡ŽŽ‡ †ǯ— ÁŽ‘–ǡ ‡Ƥ Ž‡• chefs d’îlot encadraient les « architectes d’opération », chargés chacun d’un immeuble individuel. Certaines opérations s’étendant sur plusieurs îlots étaient placées sous la responsabilité d’un « chef de groupe ». La profession était par ailleurs sans surprise presque exclusivement masculine. Nous n’avons repéré que deux femmes architectes, Suzanne Lavignac (Caen et sa région) et Germaine Duminy (Lisieux). L’arrivée massive d’architectes extérieurs, le plus souvent parisiens et hautement diplômés, bien notés †ƒ• Žǯ± Š‡ŽŽ‡ †ǯƒ’’”± ‹ƒ–‹‘ †— ǡ ‡– „±±Ƥ ‹ƒ– des commandes les plus intéressantes, était parfois mal vécue localement. Au Havre, la maîtrise d’œuvre pr镇–ƒ‹–—‡ ‘Ƥ‰—”ƒ–‹‘ƒ••‡œ–”ƒ Š±‡Ǥƒ•±‡—‹Žly-sur-Seine, l’Atelier de reconstruction du Havre était un regroupement d’anciens élèves de Perret. L’Atelier s’arrogea la partie centrale du territoire, abandonnant aux Havrais les quartiers périphériques. Dans cette ville, où le nombre d’architectes passa de 21 en 1939 à 90 en 1947, les locaux ont légitimement pu se sentir exclus. De son côté, le conseil municipal du Havre semble avoir ˜‘—Ž— †±‘–”‡” —‡ ’”±ˆ±”‡ ‡ Ž‘ ƒŽ‡ ‡ ‘Ƥƒ–  trois architectes havrais, Gaston Delaune, Jacques Lamy et Gérard Du Pasquier, le projet (non réalisé) de reconstruction du théâtre, manière d’équilibrer, peut-être, la prise en charge de l’hôtel de ville par l’architecte en chef Auguste Perret. Mais les frontières n’étaient jamais totalement étanches, de plus à partir de 1950 l’augmentation du rythme des commandes permit une répartition plus large. Au Havre, les locaux obtinrent progressivement, leur part du marché du centre. Ailleurs, des stratégies d’intégration existèrent dès le début. À Saint-Lô, l’archi–‡ –‡‡ Š‡ˆƒ” ‡Ž‡”•‹‡”Ƥ–˜‡‹”•‡•ƒ ‹‡• ‘†‹•- Les recherches architecturales et urbaines de la reconstruction Le projet de reconstruction et d’aménagement (PRA), qui était avant tout un document d’urbanisme, donnait aussi quelques prescriptions architecturales. Ž †±Ƥ‹••ƒ‹– —‡ •‘”–‡ †‡ ”±‰‹‘ƒŽ‹•‡ ‹‹ƒŽ ǣ †‡• toitures d’une pente de 50° minimum étaient imposées, certains matériaux modernes étaient proscrits : tuiles mécanique, meulière... Le PRA ne laissait aucune marge de liberté aux architectes, qui se voyaient contraints d’adopter un langage traditionnel qui leur était parfois étranger. Lorsqu’en 1924 Ali Tur avait été chargé †‡• ±†‹Ƥ ‡• ’—„Ž‹ • †‡ Žƒ —ƒ†‡Ž‘—’‡ǡ ‹Ž ƒ˜ƒ‹– ”±ƒŽ‹•± une architecture de béton adaptée au climat, d’une modernité sans faille, aux lignes très épurées. Les villes normandes dont il fut architecte en chef, Condé-sur-Noireau et Thury-Harcourt, se caractérisent au contraire par l’utilisation du régionalisme pondéré caractéristique de l’ensemble de la reconstruction. L’uniformité des formes et des volumes était toutefois compensée par la diversité des matériaux de construction, en lien avec le passé et la géographie de chaque ville. Les premiers chantiers 171 ‡–”ƒ˜ƒ‹Ž•—”Ž‡•‹‡—„Ž‡•’”±Ƥƒ ±••‡†‘—„Žƒ‹– d’une « politique d’hommes » qui élargissait la marge d’action des maîtres d’œuvre. À Caudebec-en-Caux, la moitié de la ville fut d’abord reconstruite sous forme d’îlots fermés en pierre de taille, selon les prescriptions prévues dans le plan d’André Robinne. Cette organisation subit une remise en cause radicale en 1951, lorsque l’architecte en chef, Othello Zavaroni, proposa de rassembler tous les dommages de guerre restants dans un seul immeuble courbe sinuant au milieu de la ville, indépendamment des voies et des îlots. On trouve la même opposition radicale à Caen, entre le quartier Saint-Jean et l’ensemble des Quatrans, Henri Delacroix, son auteur ayant, de la même manière, participé aux deux chantiers successivement. À Vire, la remise en cause aboutit au limogeage de l’architecte en chef, Marcel Chappey, et à son remplacement par Claude Herpe, qui avait été remarqué en haut lieu. Si le rapport de forces était en faveur †—ǡƒÁ–”‡†—Ƥƒ ‡‡–ǡ•‘ƒ—–‘”‹–±ǯ±–ƒ‹–’ƒ• totale. À Évreux, le projet d’Albert de Brettes pour l’îlot K fut repoussé par la coopérative de reconstruction, représentante des sinistrés, qui avait le rôle de maître †ǯ‘—˜”ƒ‰‡Ǥǯƒ” Š‹–‡ –‡‡ ‘•–”—‹•‹–ƤƒŽ‡‡–“—‡Žƒ partie ouest de l’îlot – celle qui était dessinée selon les principes traditionnels. Le renouvellement toucha les villes à des degrés divers. Au Havre, l’architecture de Perret était ouvertement contredite. Sur les avenues Foch et François Premier s’élevèrent ainsi plusieurs immeubles en pierre de taille. Place Jules Ferry, Othello Zavaroni signa deux barres de logements, revêtues de pâte de verre bleue, verte et beige. Les édifices publics exploraient, eux aussi, une autre forme de modernité, comme le musée des Beaux-arts, de Guy Lagneau, de verre et d’acier. À Caen, Marc Brillaud de Laujardière, l’architecte en chef, construisit l’IRP de la place de la Résistance en conformité avec les principes traditionnalistes du PRA, malgré les injonctions du ministère qui voulait supprimer les hauts toits d’ardoises prévus. Mais il ne put empêcher, la construction de trois grands ensembles modernes, les Quatrans (Henri Delacroix), Saint-Jean-sud (Marcel Clot) et les tours Marine (Pierre Dureuil), représentant un bon tiers du centre. À Rouen, l’homogénéité du centre historique fut au contraire préservée, la modernité étant réservée au quartier Saint-Sever, situé de l’autre côté de Žƒ‡‹‡Ǥ‡”‡‘—˜‡ŽŽ‡‡–ˆ‘”‡Ž±–ƒ‹–‡‡ơ‡–’‘†±”± par une volonté largement partagée de préserver l’unité urbaine et de tempérer la confrontation des logiques en présence. La stratégie la plus fréquente consistait à reprendre le matériau choisi en 1947, l’unité chromatique obtenue permettant de lier l’ensemble urbain. de la reconstruction furent ceux des immeubles sans ƒơ‡ –ƒ–‹‘‹±†‹ƒ–‡ȋ  Ȍǡƒ—••‹ƒ’’‡Ž±•‹‡—„Ž‡• ‘—ƒ‹•‘•†ǯ2–ƒ–Ǥ‘Ƥ±‡•Žǯƒ” Š‹–‡ –‡‡ Š‡ˆ‘—•‡• adjoints, les opérations d’État constituaient une sorte de ˜‹–”‹‡’”±Ƥ‰—”ƒ–Žƒ–‘ƒŽ‹–±‰±±”ƒŽ‡†‡Žǯƒ” Š‹–‡ –—”‡ de la ville future, notamment pour ce qui concernait les matériaux : brique et pierre à Lisieux (ISAI boulevard Sainte-Anne, Robert Camelot), brique et enduit à Évreux (îlot L, Pierre Bailleau), granit à Vire (ISAI place SainteAnne, Alix Sorin)... Le MRU avait malgré tout autorisé quelques expériences modernes. Au Havre les ISAI de la place de l’hôtel †‡˜‹ŽŽ‡ƒ‰‹Ƥƒ‹‡–Žƒ’Žƒ•–‹“—‡†—„±–‘ƒ”±ǡ—–‹Ž‹•± en matériau noble, caractéristique de l’œuvre d’Auguste Perret. Le volume des tours annonçait une ville debout, les toits terrasses découpaient une silhouette moderne, aux lignes vigoureuses. L’urbanisme, beaucoup moins innovant, consistait en la reprise des anciens tracés régularisés. À Sotteville-lès-Rouen, la Zone verte, due à Marcel Lods, se composait de grandes barres isolées de 10 étages, implantées sur un vaste espace vert. Cette réalisation radicale, qui refusait tous les attributs urbains traditionnels, constituait un manifeste sans précédent en France. Ailleurs, des recherches en matière d’implantation urbaine ou d’architecture furent menées de manière plus ponctuelle, sur un ou deux îlots. À Louviers, le minis–°”‡ ‘Ƥƒ ‡”‹‘––‹‡”ǡŒ‡—‡†‹’ŽØ±†—‰”ƒ†’”‹š de Rome et originaire de la ville, l’étude de l’îlot le plus central. L’ensemble était organisé de manière à ménager des galeries commerciales intérieures. Une barre de logement était implantée au centre de l’îlot, qui innovait aussi par la disparition du parcellaire individuel. L’ISAI des Docks, à Rouen, se composait de barres de dix étages reliées à leur sommet par un étage-pont en porte-à-faux. L’ensemble rappelait les immeubles de Sotteville, mais son intérêt tenait surtout à sa conception monumentale, à un emplacement stratégique, face au centre historique. En septembre 1948, Eugène Claudius-Petit fut nommé ministre de la reconstruction et de l’urbanisme. Grand ami de Le Corbusier, il transforma la Reconstruction en un laboratoire de la modernité. Cette réorientation n’était pas qu’une question de goût personnel, c’était aussi une urgence politique. Le rythme de la reconstruction était trop lent et son coût très élevé la rendait inaccessible pour une large fraction des sinistrés. Le principal outil créé par le ministère Claudius-Petit fut Žƒˆ‘”—Ž‡†‡•‹‡—„Ž‡•”ƒ–‹‘‡Ž•’”±Ƥƒ ±•ȋ ȌǤ Les crédits IRP, qui s’ajoutaient au budget courant des dommages de guerre, permettaient de multiplier les mises en chantier. Mais ils n’étaient attribués que sous ‡”–ƒ‹‡• ‘†‹–‹‘•ǡ–‡ Š‹“—‡•ǡƤƒ ‹°”‡•‡–—”„ƒ‹‡•ǡ †±Ƥ‹‡•’ƒ”Ž‡Ǥ 172 172 Claude Herpe collabora avec l’architecte local Raymond ƒ˜‹††‡͙͜͡͞Œ—•“—ǯŽƒƤ†‡•ƒ±‡•͙͘͡͠Ǥ—–”‡Ž‡—”• réalisations de la Reconstruction, ils construisirent après 1960 la plupart des équipements de l’agglomération : crèche, maison de personnes âgées, centre culturel, ensembles HLM... À Évreux, dont la croissance était fortement stimulée par la proximité de la région parisienne, un groupement d’architectes fut créé en 1967 pour répondre aux programmes de développement de la ville. Il comprenait deux Parisiens, Camille Corrot et Edmond Plaquin, diplômés en 1942 et dont la première expérience professionnelle avait été la reconstruction de l’Eure, un Rouennais formé dans l’agence de l’architecte municipal d’Évreux après la guerre, Georges Gosse, ainsi que l’architecte du département de l’Eure, Pierre Dupont. Loin de constituer une parenthèse de l’histoire de l’architecture, la reconstruction fut le creuset de la modernité triomphante de la seconde moitié du vingtième siècle. Pour les hommes qui l’ont conduite, elle fut un carrefour d’expériences et le lieu d’une invention collective. Conclusion : après la reconstruction La reconstruction fut partout achevée au début des années 1960. Elle a été immédiatement suivie d’une décennie de construction massive, dans un contexte économique redevenu très favorable. Les grands ensembles, la modernisation des centres anciens, les équipements de masse et l’expansion pavillonnaire s’inscrivent ainsi dans la continuité directe des expériences de la Reconstruction. Une génération entière de maîtres d’ouvrages s’y est formée, à l’instar de Louis Arretche, Henri Colboc ou Jean Dubuisson, pour ne citer que les ’Ž—•’”‘Ž‹Ƥ“—‡•Ǥ‘”ƒ†‹‡ǡŽ‡•±–”ƒ‰‡”•Žƒ”±‰‹‘ Žǯ‘–’ƒ”ˆ‘‹•“—‹––±‡ŽƒƤ†‡Žƒ‡ ‘•–”— –‹‘Ǥ͙͡͝͠ǡ Maurice Novarina ferma son agence de Pont-Audemer, “—ǯ‹Ž–”ƒ•ˆ±”ƒƒ”‹•Ǥǯƒ—–”‡•ƒ— ‘–”ƒ‹”‡’”‘Ƥ–°”‡– Œ—•“—ǯŽƒƤ†‡Ž‡—” ƒ””‹°”‡†‡Žǯƒ ”ƒ‰‡‘”ƒ†“—ǯ‹Ž• avaient constitué au moment de la reconstruction. À Vire, Bibliographie Liotard (Martine), Le Havre 1930-2006. La renaissance ou l’irruption du moderne, Paris : Picard, 2007, 165 p. Plum (Gilles), Saint-Lô. La reconstruction, Caen : développement culturel en Basse-Normandie, [itinéraire du patrimoine], 1994, 18 p. Plum (Gilles), L’architecture de la reconstruction, Paris : Nicolas Chaudun, 287 p. Pouvreau (Benoît), Un politique en architecture. Eugène Claudius-Petit (1907-1989), Paris : Le Moniteur, 2004, 358 p. Pusateri (Patrice), Rouen. 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Revues sources L’Architecture d’Aujourd’hui, n. 7-8, sept.-oct. 1946 [numéro thématique urbanisme] L’Architecture d’Aujourd’hui, n. 32, oct.-nov. 1950 [numéro thématique reconstruction] L’architecture en Haute-Normandie, 1957-1964 L’Architecture française, n. 79-80, 1948 [numéro thématique Eure] L’Architecture française, n. 85-86, 1949 [numéro thématique reconstruction] L’Architecture française, n. 125-126, 1952 [numéro thématique immeubles collectifs] La revue de Rouen, 1947-1955 Présence normande, 1961-1966 Urbanisme, n. 80-81, juil.-août 1942 [numéro thématique SeineInférieure] Urbanisme, n. 82, sept. 1942 [numéro thématique Seine-Inférieure] Urbanisme, n. 88, mars 1943 [numéro thématique Eure] 173 Index des communes  ǧ   —ƒŽ‡ǡMasson-Detourbet André ‡”‡˜ƒŽǡHerr François Žƒ‰›Ǧ•—”Ǧ”‡•Ž‡ǡMasson-Detourbet André Ž±˜‹ŽŽ‡ǡProvost Canteleu ƒ—†‡„‡ Ǧ‡Ǧƒ—šǡRobinne André, Zavaroni Othello Déville-les-Rouen ‹‡’’‡ǡBourgeois Pierre, Tougard Henri ‘—†‡˜‹ŽŽ‡ǡDoyon Georges — Žƒ‹”ǡDepauw Arthur, Zavaroni Othello Ž„‡—ˆǡPuget Roger, Herr François —ǡHerr François ± ƒ’ǡCoulon René ‘— ƒ”‘–ǡMasson-Detourbet André ‘—”ƒ›Ǧ‡Ǧ”ƒ›ǡLaprade Albert ”ƒ†Ǧ‘—”‘‡ǡHerr François Grand-Quevilly ƒ”ƪ‡—” ƒ—–‘–Ǧ•—”Ǧ‡”ǡGonnot André ƒ˜”‡ȋ‡ȌǡBrunau Félix, Perret Auguste ƒ‹ŽŽ‡”ƒ›‡Ǧ•—”Ǧ‡‹‡ȋƒȌǡRobinne André ƒ”‘‡ ‘–˜‹ŽŽ‡ ‡—ˆ ŠŸ–‡ŽǦ‡Ǧ”ƒ›ǡKlein Max, Vieu ‡—˜‹ŽŽ‡ǦŽ‡•Ǧ‹‡’’‡ǡAuzelle Robert  –‡˜‹ŽŽ‡Ǧ•—”Ǧ‡”ǡBourgeois Pierre ‹••‡ŽǡChatenay ”‹˜ƒŽǡVivien Petit-Couronne Petit-Quevilly ‘—‡ǡKlein Max, Démaret Jean ƒ‹–Ǧ2–‹‡‡Ǧ†—Ǧ‘—˜”ƒ›ǡTougard Henri ƒ‹–Ǧƒ”–‹Ǧƒ—šǦ—‡ƒ—š ƒ‹–Ǧƒ”–‹Ǧ‡Ǧƒ’ƒ‰‡ǡTougard Henri Saint-Pierre le Viger ƒ‹–ǦƒŽ±”›Ǧ‡Ǧƒ—šǡHerr François, Zavaroni Othello, Georges Féray, Henri Tougard ƒ‹–‡Ǧ†”‡••‡ǡLopez Raymond ‘––‡˜‹ŽŽ‡ǦŽ‡•Ǧ‘—‡ǡAuzelle Robert, Lods Marcel ”±’‘”–ȋ‡Ȍ ‡—Ž‡•ǦŽ‡•Ǧ‘•‡•ǡHerr François Yainville Yerville ˜‡–‘–ǡGréber Jacques, Millet Roger, Zavaroni Othello  —ƒ›Ǧ•—”Ǧ†‘ǡCourtois Alexandre ”‡––‡˜‹ŽŽ‡Ǧ•—”Ǧƒ‹œ‡ǡSennevat Raymond, Rême Léon, ”‡––‡˜‹ŽŽ‡Ǧ•—”Ǧ†‘ǡBataille A. ƒ„‘—”‰ǡLemaire René-Georges et Blondeau E Biographies de quelques photographes ƒ‡ǡBrillaud de Laujardière Marc ‘Ž‘„‡ŽŽ‡•ǡCourcoux Yves ‘†±Ǧ•—”Ǧ‘‹”‡ƒ—ǡBoulanger Pierre, Tur Ali 2’”‘ǡMaître Jo 2–‡”˜‹ŽŽ‡ǡRenault H. 2˜”‡ ›ǡCourtois Alexandre, Davy Henry, ƒŽƒ‹•‡ǡRême Léon, Gaston Walwein, Pierre Dureuil Ž‡—”›Ǧ•—”Ǧ”‡ǡDelaisement R. ‹„‡”˜‹ŽŽ‡ǡCourcoux Yves ƒ‰”—‡Ǧ•—”Ǧ‡”ǡTrouillot G. ‹•‹‡—šǡCamelot Robert ƒŽ–‘–ǡDhuit Roger ƒ›Ǧ•—”Ǧ”‡ǡDhuit Roger ‘†‡˜‹ŽŽ‡ǡCourcoux ‘›‡”•Ǧ‘ ƒ‰‡ǡHallier Gilbert, Pierre Dureuil ‘–ǦŽǯ2˜²“—‡ǡCamelot Robert, Halley Maurice, Levrat Alexandre ƒ‹–Ǧ†”±Ǧ•—”Ǧ”‡ǡDhuit Roger Saint-Germain-la-Blanche-Herbe ƒ‹–Ǧƒ˜‹‡—ǡDavy Henry Š—”›Ǧ ƒ” ‘—”–ǡRême Léon, Tur Ali ‹‡”˜‹ŽŽ‡Ǧ•—”Ǧ‡”ǡArretche Louis ‹ŽŽ‡”•Ǧ‘ ƒ‰‡ǡCourtois Alexandre, Pierre Dureuil ‹”‡ǡClot Marcel, Chappey Marcel, Claude Herpe   ‡˜‹ŽŽ‡Ǧ•—”Ǧƒ‹”‡ ˜”ƒ Š‡•ǡDelaage Henri Cérences Šƒ’‡ŽŽ‡Ǧ‡Ǧ —‰‡”ȋƒȌǡMichalon Jean Š‡”„‘—”‰ǡCamelot Robert ‘†±Ǧ•—”Ǧ‹”‡ǡPison Guy ‘—–ƒ ‡•ǡArretche Louis, Arretche Louis 2“—‡—”†”‡˜‹ŽŽ‡Ǧ ƒ‹‡˜‹ŽŽ‡ǡLahalle Olivier Foligny Graignes ”ƒ˜‹ŽŽ‡ǡClot Marcel ±„± ”‡˜‘ǡHaguenauer Jacques ‡ƒ—ơ‡ȋƒȌǡClot Marcel ‘–‡„‘—”‰ǡLahalle Olivier ‘–‰ƒ”†‘ǡMichalon Jean ƒ “—‡˜‹ŽŽ‡ǡLahalle Olivier  –‡˜‹ŽŽ‡ǡAnquetin J. ‡” ›ǡTougard Henri ±”‹‡”•ǡMichalon Jean ‘–Ǧ ±„‡”–ǡClot Marcel Rosen-Quevin (Le) ƒ‹–Ǧ ”‘‘†ǡPison Guy ƒ‹–Ǧ ‡‘”‰‡•Ǧ†ǯŽŽ‡ǡPison Guy ƒ‹–Ǧ ‹ŽŽ‡•ǡHaguenauer Jacques ƒ‹–Ǧ ‡ƒǦ†‡Ǧƒ›‡ǡPison Guy ƒ‹–Ǧ ‡ƒǦ†‡•Ǧƒ‹•ƒ–•ǡPison Guy ƒ‹–ǦØǡHilt André, Mersier Marcel ƒ‹–Ǧƒ” ‘—ˆǡLahalle Olivier 174 174 ƒ‹–Ǧ‹ Š‡ŽǦ†‡Ǧ‘Œ‘‹‡ ƒ‹–Ǧƒ—˜‡—”ǦŽ‡Ǧ‹ ‘–‡ǡLahalle Olivier ƒ‹–‡›ǡMichalon Jean ‡••›Ǧ•—”Ǧ‹”‡ǡTougard Henri ‘”‹‰›Ǧ•—”Ǧ‹”‡ǡArretche Louis ƒŽ‘‰‡•ǡLahalle Olivier ‹ŽŽ‡†‹‡—ǦŽ‡•Ǧ‘²Ž‡•ǡGrange H. ORNE Ž‡­‘ǡBahrmann Henri ”‰‡–ƒ ƒ‰‘Ž‡•Ǧ†‡ǦŽǯ”‡ǡKehr Louis ‡”•‘—ǡBoulanger Pierre Chambois ‘ˆ”‘–ǡBoulanger Pierre 2 ‘— Š±ǡMeige ‡ŽǡMeige Ferrières au Doyen Ž‡”•Ǧ†‡ǦŽǯ”‡ǣǡBoulanger Pierre ƒ ±ǡ ‘—±Ǧ†—Ǧ‘‹•ǡMeige ǯ‹‰Ž‡ǡGonnot André ‘Žƒ›ǦŽǯ„„ƒ›‡ǡSchmitz André ‡”Ž‡”ƒ—Ž–ȋ‡ȌǡDufournet Paul ‘–•‡ ”‡– ‘–Ǧ2 ”‡’‹ǡMeige —–ƒ‰‡•ǡMeige Ÿ‡•ǡMeige ‘—”‘—˜”‡ǡGonnot André ”—ǡMeige ‹‘—–‹‡”•ǡBoulanger Pierre Le service photographique du  crée en mars 1945 a fait très tôt appel à des photographes salariés du ministère comme Henri Salesse embauché en juillet 1945 ou Pierre Mourier en octobre de la même année. Le service était dirigé à l’origine par M. Guillaume qui apparaît comme opérateur pour les premières photographies notamment au Havre. Puis les chefs de service vont se succéder comme H.Sabatier, J. de Chamberet ou André Guyonnet dans les années soixante. D’autres noms d’opérateurs apparaissent régulièrement comme Malek, Henrot pour la Normandie, sans que nous possédions d’informations sur leurs liens avec le MRU ou sur leur carrière. Entre deux et quatre photographes étaient actifs en même temps au sein du service selon les années. Quelques noms d’architectes Ƥ‰—”‡–±‰ƒŽ‡‡– ‘‡‘’±”ƒ–‡—”• dans les inventaires mais de façon très occasionnelle, ainsi Pierre Dalloz (19001992), élève d’Auguste Perret, qui était chef du service de l’architecture auprès du ministre Eugène Claudius-Petit. permet en juillet 1945 d’être le premier photographe embauché au service photographique du MRU. Il a été tout au long de sa carrière, jusqu’en juillet 1977, le photographe le plus sollicité pour les différents reportages demandés par le service notamment en Normandie. C’est à lui par exemple que sont demandées les prises de vues accompagnant les enquêtes sociologiques à Rouen, Petit-Quevilly, Montreuil et Le Chambon-Feugerolles pour le bureau d’études de l’urbaniste Robert Auzelle en charge de l’habitat insalubre. Henri Salesse est décédé en 2006 à Paris, sans avoir imaginé l’intérêt soulevé par ses photographies et le fonds du MRU aujourd’hui. EURE †‡Ž›•ȋ‡•ȌǡBahrmann Henri, Arnould André ‡ƒ—‘–ǦŽ‡Ǧ‘‰‡”ǡBailleau Pierre ”‹‘‡ǡBailleau Pierre ƒ”•‹šǡBailleau Pierre ‘—” ‡ŽŽ‡•ǡVissuzaine Roger 2 ‘—‹•ǡBahrmann Henri 2˜”‡—šǡDanger Paul, Baillleau Pierre ‹•‘”•ǡBazin Léon-Émile ‘—˜‹‡”•ǡBardet Gaston, Béguin Roger, Novarina Maurice ƒ‘‹”ȋ‡ȌǡVissuzaine Roger ‘–ˆ‘”–Ǧ•—”Ǧ‹•Ž‡ǡBailleau Pierre ƒ••ƒ†”‡•ǡBailleau Pierre ‘–Ǧ—†‡‡”ǡPuget, Vissuzaine, Novarina Maurice ‘–Ǧ—–Š‘—ǡBailleau Pierre ‹˜‹°”‡ǦŠ‹„‘—˜‹ŽŽ‡ȋƒȌ ‡”“—‹‰›ǡ Vernon Henri Salesse (1914-2006) est né à Paris dans une famille modeste originaire du Cantal. Au sortir de l’enseignement primaire il suit un apprentissage dans une imprimerie spécialisée dans la reproduction photo-mécanique Photo-Lith. Il y a travaillé jusqu’à la guerre, tout en pratiquant la photographie en autodidacte à l’aide de cours suivit à la Société française de photographie. Mobilisé en 1939 dans l’armée de l’air, Henri Salesse est affecté au service photographique de la base aérienne de La Malmaison. Cette expérience lui ‹‡””‡ ‘—”‹‡” est né en 1914 à Nexon dans la Haute-Vienne, où son père est receveur de l’enregistrement. Titulaire du baccalauréat, il est employé dans un commerce de photographie avant de tenir lui-même le studio Photo-Ciné-Publicité à Limoges jusqu’en 1944. Mobilisé dans l’armée de l’air, Pierre Mourier est en octobre 1945 le second opérateur embauché au service photographique du MRU. Après un arrêt maladie de deux ans en 1948-49, il réintègre le service où progressivement, en parallèle aux reportages photographiques et aux travaux de laboratoire, il devient le responsable de la cinémathèque. Comme Henri Salesse, il a gravi tous les échelons du grade de «vérificateur technique de la construction» pour terminer «chef de section» quelques années avant sa retraite en novembre 1976. 175 Ž„‡”–—Š, né en 1922 à Bihorel (76), n’était pas photographe de forƒ–‹‘Ǥ‹–—Žƒ‹”‡†—‡”–‹Ƥ ƒ–†ǯ–—†‡• Primaires obtenu en 1935, il est entré en janvier 1943 au bureau local du Commissariat à la Reconstruction immobilière qui est devenu en 1945 la Délégation départementale de Seine-Inférieure du MRU. Albert Kuhn y a fait toute sa carrière comme auxiliaire puis commis avant de devenir agent administratif dans les années 60. Il était en charge en 1952 du « Contrôle des opérations Reconstruction » , ainsi que de la documentation statistique et photographique. A ce titre sa pratique de la photographie correspond à des constats, des états des lieux des chantiers de la reconstruction en Seine-Maritime tels que pouvaient le demander les services départementaux ou centraux du MRU. Les deux grandes campagnes photographiques en Seine-Maritime en 1955 et 1956 qui Ƥ‰—”‡–†ƒ•Ž‡ˆ‘†•†—•‹‡ŽŽ‡• sont consistantes en quantité de sites et chantiers représentés sont d’une qualité technique médiocre ; elles n’ont pas fait l’objet d’une publication dans les revues spécialisées. Paul Henrot : photographe indépendant spécialisé en architecture, ami de l’architecte Marcel Lods, en charge de la reconstruction de Sotteville-lèsRouen. Ceci explique sans doute la présence de deux reportages de Henrot dans le fonds normand du MRU dont un spécialement concerne les immeubles ISAI de Lods à Sotteville-lès-Rouen. Remerciements : Didier Mouchel remercie chaleureusement l’équipe de la photothèque du ministère pour sa disponibilité et à sa patience, le tout sans jamais se départir d’une bonne humeur communicative. Merci donc à la direction de la DICOM au ministère de l’Ecologie et du Développement Durable et à Daniel Coutelier, le responsable de la photothèque, Christophe Cazeau et Daniel Joseph-Reinette. Merci à Coralie Dusserre et Alice Marsal, chargées de collections aux Archives nationales à ‹‡””‡Ƥ––‡Ǧ•—”Ǧ‡‹‡“—‹ ‘•‡”˜‡–Ž‡•ƒŽ„—•†‡–‹”ƒ‰‡•†—ˆ‘†•Ǥ Je remercie également les stagiaires qui au sein du Pôle Image Haute-Normandie ont contribuées à un titre ou un autre à la réalisation et la mise en forme de cet ouvrage : Océane Jamet, Ilona Sannier et Clarisse Rousseau. Merci à Cécile Cartron et à l’équipe du Pôle Image Haute-Normandie pour leurs aides diverses et variées. Merci à Pascale Lemare et à Frédéric David pour leur relecture, et à François Banse pour sa ‘Ƥƒ ‡‡–•‘‹–±”²–’‘—” ‡ˆ‘†•’Š‘–‘‰”ƒ’Š‹“—‡Ǥ Toutes les photographies présentes dans ce livre proviennent de la photothèque du ministère de l’Ecologie, du ±˜‡Ž‘’’‡‡–—”ƒ„Ž‡‡–†‡Žǯ‡”‰‹‡Ǥ‡—±”‘Ƥ‰—”ƒ–ƒ—†±„—–†‡ Šƒ“—‡Ž±‰‡†‡‹†‹“—‡Žǯ‘”†”‡†ƒ• le classement des négatifs dans les inventaires du ministère établis depuis 1945. (www.mediatheque.developpement-durable.gouv.fr) Pour toutes les photographies : © MEDDE – MLET Contact : Daniel Coutelier, responsable photothèque de la DICOM MEDDE/MLET DICOM/ DIE 4 / Bureau audiovisuel tour Pascal A 92055 La Défense cedex Ce livre a été rendu possible grâce à la Direction de la communication (DICOM) au sein du ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’énergie (MEDDE) et du ministère du Logement et de l’égalité des Territoires (MLET) Avec le concours du Pôle Image Haute-Normandie Le Pôle Image Haute-Normandie est une association soutenue par la Région Haute-Normandie et le ministère de la Culture et de la Communication / DRAC Haute-Normandie pour ses actions en faveur de l’image. 176 de l’imprimerie ‡‡”•ơ•‡–‡‡Ž‰‹“—‡ȋ ƒ†Ȍ 176 Achevé d’imprimer en septembre 2014 sur les presses Dépôt légal : septembre 2014 - N° ISBN : 978-2-84811-XXX-X