Avec Cecilia Russo est abordée la correspondance diplomatique, à travers l’exemple de Benoît Cise de Grésy (1612-1701), « informateur » (pour ne pas dire espion) de Marie-Christine, duchesse de Savoie. Originaire de France, mais vivant à...
moreAvec Cecilia Russo est abordée la correspondance diplomatique, à travers l’exemple de Benoît Cise de Grésy (1612-1701), « informateur » (pour ne pas dire espion) de Marie-Christine, duchesse de Savoie. Originaire de France, mais vivant à Turin, elle voulait se tenir au courant de tout ce qui se passait à Paris, et avait pour cela créé « un véritable réseau d’informateurs […], très attentifs à rapporter non seulement les événements politiques, mais aussi les derniers potins mondains. » Cise, lui, était entré dans la carrière grâce à son oncle, qui était déjà diplomate des ducs de Savoie. À sa mort, il lui succéda dans sa charge. Entre Cise et cette grande dame, les relations étaient courtoises. Cependant, la comparaison entre les lettres qu’il écrivit, sur des sujets identiques, comme la mort de sa propre mère, à la duchesse et à son secrétaire, Caron de Saint-Thomas, montre qu’ils ne furent jamais intimes. Beaucoup de retenue avec l’une, l’expression d’une douleur vraie avec l’autre. Dans le domaine politique aussi, il se garde bien de toujours dire à la dame le fond de sa pensée.