La redécouverte des Oracles sibyllins en Occident au milieu du 16e siècle a donné lieu à des controverses diverses et insoupçonnées. Celles-ci portaient sur l’origine de ces textes, leur pertinence pour l’édification du croyant et leur... more
La redécouverte des Oracles sibyllins en Occident au milieu du 16e siècle a donné lieu à des controverses diverses et insoupçonnées. Celles-ci portaient sur l’origine de ces textes, leur pertinence pour l’édification du croyant et leur statut théologique, en particulier vis-à-vis de la Révélation biblique. Après un bref survol de ces débats, l’article aborde le traitement que John Twysden, un auteur méconnu du 17e siècle, a réservé à cette collection de textes dans un traité visant, d’une part, à défendre les Oracles des attaques qu’ils subissaient de la part de théologiens qui leur étaient hostiles et, d’autre part, à réfléchir à l’épineuse question de la source d’inspiration des sibylles. Le regard de Twysden est original dans la mesure où il émane non d’un théologien professionnel, mais d’un médecin, mathématicien et astronome, passionné de théologie. De ce point de vue, Twysden anticipe les approches de John Floyer (1649-1734) et William Whiston (1667-1752), deux hommes de science également versés dans les questions religieuses et dont les dissertations sur les Oracles sibyllins feront l’objet d’études ultérieures.
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La redécouverte des Oracles sibyllins en Occident au milieu du 16e siècle a donné lieu à des controverses diverses et insoupçonnées. Celles-ci portaient sur l’origine de ces textes, leur pertinence pour l’édification du croyant et leur statut théologique, en particulier vis-à-vis de la Révélation biblique. Après un bref survol de ces débats, l’article aborde le traitement que John Twysden, un auteur méconnu du 17e siècle, a réservé à cette collection de textes dans un traité visant, d’une part, à défendre les Oracles des attaques qu’ils subissaient de la part de théologiens qui leur étaient hostiles et, d’autre part, à réfléchir à l’épineuse question de la source d’inspiration des sibylles. Le regard de Twysden est original dans la mesure où il émane non d’un théologien professionnel, mais d’un médecin, mathématicien et astronome, passionné de théologie. De ce point de vue, Twysden anticipe les approches de John Floyer (1649-1734) et William Whiston (1667-1752), deux hommes de science également versés dans les questions religieuses et dont les dissertations sur les Oracles sibyllins feront l’objet d’études ultérieures.