Seine-Oise-Marne
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Le Néolithique ancien et final. Les structures Les 9 structures des phases 1 et 2 sont des fosses ou fosses/silos, toutes situées sur à la limite des zones 1 et 2 du site (centre). D'un diamètre compris entre 66 et 280 cm et une... more
Le Néolithique ancien et final.
Les structures
Les 9 structures des phases 1 et 2 sont des fosses ou fosses/silos, toutes situées sur à la limite des zones 1 et 2 du site (centre). D'un diamètre compris entre 66 et 280 cm et une profondeur entre 19 et 130 cm, ces fosses présentent des profils variables (parois évasées, verticales, piriforme; fond plat ou en cuvette).
La céramique
L'unique récipient mis au jour pour la phase 1 correspond à un pot à cuire de forme globulaire, à col légèrement concave et à fond plat. Son trait le plus caractéristique consiste dans la présence d'un bouton conique appliqué sous la lèvre. D'autre part, la pâte contient un dégraissant de coquilles pilées, facilement identifiable et reconnu uniquement au sein de ce contexte.
La recherche de parallèles sur le plan typologique et technique apparente ce matériel à la culture Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain (Néolithique Ancien).
Quant aux autres fosses, celles de la phase 2, leur matériel est caractéristique de la culture Seine-Oise-Marne (Néolithique Final). La céramique se compose uniquement de céramique modelée, caractérisée par des parois et des fonds épais, grossièrement façonnés, et par la présence d'un dégraissant de silex. D'autre part, la seule forme identifiée consiste en un pot à cuire à col légèrement concave et d'allure globalement tronconique.
Les occupations protohistoriques
Les structures
Il s'agit de deux occupations qui sont établies sur les deux zones du site, même s'il semble que l'occupation la plus tardive ait pris place sur la partie orientale et l'occupation la plus récente sur la partie occidentale (zone 2). Présentant un très grand nombre de structures aux profils, dimensions, comblement divers, ces deux occupations n'en possèdent pas moins une caractéristique majeure. Elles sont toutes deux dotées d'un grand nombre de bâtiment dont les plans ont pu être lus sur le terrain et/ou lors de l'établissement du plan général.
Ainsi 54 bâtiments ont été repérés, parmi lesquels 14 paraissent hypothétiques. Ces bâtiments sont formés par l'association de 4, 5, 6, ou 8 poteaux porteurs, auxquels sont ajoutés, dans certains cas seulement, quelques poteaux de
réfection, de soutien faîtier et d'utilisation parfois indéterminée ou seulement supposé (e.g. poteau de soutien d'un escalier d'accès, ou poteau porteur d'une abside naviforme). Ces bâtiments ont une superficie allant de 2,4 m² à 24,4 m². Les autres caractéristiques (forme, longueur, largeur, orientation) sont toutes aussi variées que la superficie, ce qui empêche toute tentative d'une association typologique au sein de ce corpus.
La céramique
La bonne représentation du mobilier des horizons 3 et 4, soit 97 et 90 individus, autorise une approche quantifiée des phénomènes observés. Il apparaît ainsi que le passage de l'horizon 3 à l'horizon 4 est marqué par une faible diminution de la proportion de céramique fine, de 54 % à 48 %, et par un léger accroissement de la diversité des catégories représentées. Sur le plan typologique, les évolutions sont nettement plus tranchées. Les bols hémisphériques, au nombre de 14, et les bols ornés de rainures, représentés par 13 individus à l'horizon 3, ont complètement disparu à l'horizon 4. Il semble que les bols à bord rentrant, forts de 13 exemplaires, les quelques bols tronconiques à lèvre verticale et les rares bols carénés aient pu constituer une alternative à ces récipients en céramique fine. D'autre part, la vaisselle à feu, en dépit du plus grand nombre d'indéterminés, semble touchée par le renouvellement d'une partie de son répertoire. Ainsi, la présence de pots globulaires et de pots à bord vertical souligné par un ressaut est propre à l'horizon 3 alors que les pots à carène médiane ou haute, et les pots de forme tronconique correspondent à l'horizon 4.
Par ailleurs, les différences entre les deux horizons se traduisent, bien que de manière plus subtile, en termes de variation de la représentation des trois principaux groupes de pâtes. En effet, la diminution de la fréquence des groupes de pâtes à dégraissant de chamotte se fait au profit des groupes de pâtes à dégraissant de quartz.
Enfin, il convient de s'arrêter quelques instants sur deux points particuliers concernant l'horizon 4. Il s'agit en premier lieu de la présence de deux jattes à bord festonné dont la découverte atteste de l'usage de luminaire dès cette période et deuxièmement de la mise au jour d'une coupe à vernis noir de l'Attique dans le comblement d'un fosse lors du diagnostic de 2006. Si cette forme est la plus commune au sein de sa catégorie à Lattes, elle n'en fournit pas moins un indice indiscutable de contacts, certes limités, avec le monde méditerranéen. De plus, les données de Lattes permettent d'identifier cette coupe aux types les plus récents datés de la première moitié du Ve siècle av. J.-C.
L'occupation gallo-romaine.
Seuls 4 fossés, 4 fosses et un trou de poteau témoignent de cette occupation. Ces fossés indiquent la mise en place d'un parcellaire sans qu'il soit, toutefois, possible de bien l'appréhender au vu de la variété des orientations constatées.
Le mobilier céramique, extrêmement indigent, fournit des indices chronologiques hétérogènes et dispersés dans le temps. Par conséquent, il paraît justifié de rattacher cet horizon 5 à l'ensemble de la période gallo-romaine sans plus de précisions.
Des traces d'occupations ultérieures
Époque médiévale et/ou moderne
Une série de structures longitudinales, quasiment toutes parallèles entre elles, s'est révélée être la marque d'un parcellaire médiéval ou moderne transcrit sur le cadastre napoléonien établi en 1811.
Époque contemporaine
Deux structures sont les témoins d'une activité autre qu'agricole à l'époque contemporaine. Si une seule a livré du matériel, toutes deux ont les mêmes caractéristiques de comblement (hétérogène, relativement meuble, très « sale » avec de fortes inclusions de souche et bois en cours de putréfaction. Le matériel, composé d'un cul de bouteille en verre, d'un couple de maillons de chaîne et d'un fragment de manche de couteau en métal, semble être trop récent pour pouvoir être attribué à une autre époque que la période contemporaine au sens large.
Conclusion
L'occupation des Gallérandes semble correspondre à un terroir étendu au Nord-Ouest et au Sud-Est aux lieux-dits « La Remise », « Les Grandes Pâtures » et « Les Arminiates ». À chacun de ces lieux-dits, une ou plusieurs opérations archéologiques ont été menées au cours des vingt dernières années. Le récolement des données topographiques permet d'obtenir une vue synthétique générale et non plus centrée sur une petite fenêtre. Ainsi on peut s'apercevoir que notre opération semble avoir mis au jour la partie purement agricole d'une occupation plus vaste de type domaine agricole. En effet, au Nord comme au Sud, qu'il s'agisse des périodes néolithique ou protohistorique, on note la présence de bâtiments similaires et de bâtiments de plus grande taille. Ces structures « bâties », de taille plus importante, habitats potentiels ou avérés selon les cas, pourraient être les bâtiments maîtres auxquels seraient rattachés la cinquantaine de bâtiments mis au jour lors de l'opération de cette année. Ces derniers, en considération de leurs formes et dimensions, semblent s'apparenter à des structures de stockage de type grenier. L'association de ces « greniers » aux structures de type silo, mises au jour lors de l'opération, suggère une densité certaine du stockage qui dépasserait le simple entendement familial pour passer au niveau communautaire, si ce n'est supra-communautaire (commerce, exportation) comme pourrait le suggérer la céramique attique, témoin évident bien qu'isolé d'un échange avec le monde méditerranéen.
Les structures
Les 9 structures des phases 1 et 2 sont des fosses ou fosses/silos, toutes situées sur à la limite des zones 1 et 2 du site (centre). D'un diamètre compris entre 66 et 280 cm et une profondeur entre 19 et 130 cm, ces fosses présentent des profils variables (parois évasées, verticales, piriforme; fond plat ou en cuvette).
La céramique
L'unique récipient mis au jour pour la phase 1 correspond à un pot à cuire de forme globulaire, à col légèrement concave et à fond plat. Son trait le plus caractéristique consiste dans la présence d'un bouton conique appliqué sous la lèvre. D'autre part, la pâte contient un dégraissant de coquilles pilées, facilement identifiable et reconnu uniquement au sein de ce contexte.
La recherche de parallèles sur le plan typologique et technique apparente ce matériel à la culture Blicquy/Villeneuve-Saint-Germain (Néolithique Ancien).
Quant aux autres fosses, celles de la phase 2, leur matériel est caractéristique de la culture Seine-Oise-Marne (Néolithique Final). La céramique se compose uniquement de céramique modelée, caractérisée par des parois et des fonds épais, grossièrement façonnés, et par la présence d'un dégraissant de silex. D'autre part, la seule forme identifiée consiste en un pot à cuire à col légèrement concave et d'allure globalement tronconique.
Les occupations protohistoriques
Les structures
Il s'agit de deux occupations qui sont établies sur les deux zones du site, même s'il semble que l'occupation la plus tardive ait pris place sur la partie orientale et l'occupation la plus récente sur la partie occidentale (zone 2). Présentant un très grand nombre de structures aux profils, dimensions, comblement divers, ces deux occupations n'en possèdent pas moins une caractéristique majeure. Elles sont toutes deux dotées d'un grand nombre de bâtiment dont les plans ont pu être lus sur le terrain et/ou lors de l'établissement du plan général.
Ainsi 54 bâtiments ont été repérés, parmi lesquels 14 paraissent hypothétiques. Ces bâtiments sont formés par l'association de 4, 5, 6, ou 8 poteaux porteurs, auxquels sont ajoutés, dans certains cas seulement, quelques poteaux de
réfection, de soutien faîtier et d'utilisation parfois indéterminée ou seulement supposé (e.g. poteau de soutien d'un escalier d'accès, ou poteau porteur d'une abside naviforme). Ces bâtiments ont une superficie allant de 2,4 m² à 24,4 m². Les autres caractéristiques (forme, longueur, largeur, orientation) sont toutes aussi variées que la superficie, ce qui empêche toute tentative d'une association typologique au sein de ce corpus.
La céramique
La bonne représentation du mobilier des horizons 3 et 4, soit 97 et 90 individus, autorise une approche quantifiée des phénomènes observés. Il apparaît ainsi que le passage de l'horizon 3 à l'horizon 4 est marqué par une faible diminution de la proportion de céramique fine, de 54 % à 48 %, et par un léger accroissement de la diversité des catégories représentées. Sur le plan typologique, les évolutions sont nettement plus tranchées. Les bols hémisphériques, au nombre de 14, et les bols ornés de rainures, représentés par 13 individus à l'horizon 3, ont complètement disparu à l'horizon 4. Il semble que les bols à bord rentrant, forts de 13 exemplaires, les quelques bols tronconiques à lèvre verticale et les rares bols carénés aient pu constituer une alternative à ces récipients en céramique fine. D'autre part, la vaisselle à feu, en dépit du plus grand nombre d'indéterminés, semble touchée par le renouvellement d'une partie de son répertoire. Ainsi, la présence de pots globulaires et de pots à bord vertical souligné par un ressaut est propre à l'horizon 3 alors que les pots à carène médiane ou haute, et les pots de forme tronconique correspondent à l'horizon 4.
Par ailleurs, les différences entre les deux horizons se traduisent, bien que de manière plus subtile, en termes de variation de la représentation des trois principaux groupes de pâtes. En effet, la diminution de la fréquence des groupes de pâtes à dégraissant de chamotte se fait au profit des groupes de pâtes à dégraissant de quartz.
Enfin, il convient de s'arrêter quelques instants sur deux points particuliers concernant l'horizon 4. Il s'agit en premier lieu de la présence de deux jattes à bord festonné dont la découverte atteste de l'usage de luminaire dès cette période et deuxièmement de la mise au jour d'une coupe à vernis noir de l'Attique dans le comblement d'un fosse lors du diagnostic de 2006. Si cette forme est la plus commune au sein de sa catégorie à Lattes, elle n'en fournit pas moins un indice indiscutable de contacts, certes limités, avec le monde méditerranéen. De plus, les données de Lattes permettent d'identifier cette coupe aux types les plus récents datés de la première moitié du Ve siècle av. J.-C.
L'occupation gallo-romaine.
Seuls 4 fossés, 4 fosses et un trou de poteau témoignent de cette occupation. Ces fossés indiquent la mise en place d'un parcellaire sans qu'il soit, toutefois, possible de bien l'appréhender au vu de la variété des orientations constatées.
Le mobilier céramique, extrêmement indigent, fournit des indices chronologiques hétérogènes et dispersés dans le temps. Par conséquent, il paraît justifié de rattacher cet horizon 5 à l'ensemble de la période gallo-romaine sans plus de précisions.
Des traces d'occupations ultérieures
Époque médiévale et/ou moderne
Une série de structures longitudinales, quasiment toutes parallèles entre elles, s'est révélée être la marque d'un parcellaire médiéval ou moderne transcrit sur le cadastre napoléonien établi en 1811.
Époque contemporaine
Deux structures sont les témoins d'une activité autre qu'agricole à l'époque contemporaine. Si une seule a livré du matériel, toutes deux ont les mêmes caractéristiques de comblement (hétérogène, relativement meuble, très « sale » avec de fortes inclusions de souche et bois en cours de putréfaction. Le matériel, composé d'un cul de bouteille en verre, d'un couple de maillons de chaîne et d'un fragment de manche de couteau en métal, semble être trop récent pour pouvoir être attribué à une autre époque que la période contemporaine au sens large.
Conclusion
L'occupation des Gallérandes semble correspondre à un terroir étendu au Nord-Ouest et au Sud-Est aux lieux-dits « La Remise », « Les Grandes Pâtures » et « Les Arminiates ». À chacun de ces lieux-dits, une ou plusieurs opérations archéologiques ont été menées au cours des vingt dernières années. Le récolement des données topographiques permet d'obtenir une vue synthétique générale et non plus centrée sur une petite fenêtre. Ainsi on peut s'apercevoir que notre opération semble avoir mis au jour la partie purement agricole d'une occupation plus vaste de type domaine agricole. En effet, au Nord comme au Sud, qu'il s'agisse des périodes néolithique ou protohistorique, on note la présence de bâtiments similaires et de bâtiments de plus grande taille. Ces structures « bâties », de taille plus importante, habitats potentiels ou avérés selon les cas, pourraient être les bâtiments maîtres auxquels seraient rattachés la cinquantaine de bâtiments mis au jour lors de l'opération de cette année. Ces derniers, en considération de leurs formes et dimensions, semblent s'apparenter à des structures de stockage de type grenier. L'association de ces « greniers » aux structures de type silo, mises au jour lors de l'opération, suggère une densité certaine du stockage qui dépasserait le simple entendement familial pour passer au niveau communautaire, si ce n'est supra-communautaire (commerce, exportation) comme pourrait le suggérer la céramique attique, témoin évident bien qu'isolé d'un échange avec le monde méditerranéen.