The Big Sleep

Nel "Grande sonno" (1946) Howard Hawks introduce un'interpretazione romantica del romanzo di Chandler, annunciata fin dai titoli di testa dalle silhouette dei protagonisti che fumano una sigaretta (una codice allusivo tipico del cinema degli anni Quaranta). Questa rilettura, sicuramente innovativa rispetto al libro (in cui il protagonista si tiene lontano, come un monaco, dal potere seduttivo della donna), non va a discapito della resa degli umori e delle inquietudini tipici del mondo poetico chandleriano; e nemmeno del rispetto del carattere intricato e enigmatico dell'intreccio, la cui opacità viene mantenuta - con una scelta coraggiosa ma vincente da parte di Hawks - anche sullo schermo.

"Voies et voix. The Moonstone de Wilkie Collins et The Big Sleep  de Raymond Chandler" dans QWERTY, oct. 1995.

Dans Une Machine à lire: le roman policier, Thomas Narcejac soulignait l'aspect ludique du roman policier. Il est ainsi devenu un poncif d'apparenter ce genre littéraire à un jeu, une partie entre l'auteur et son lecteur, ou de le comparer aux mots croisés. Le vrai partenaire du romancier, c'est évidemment le lecteur. Il perd la partie, s'il ne démasque pas le coupable tout seul, avant toute explication. Il la gagne, au contraire, s'il trouve la solution avant d'être parvenu à l'épilogue, prouvant ainsi que l'auteur n'a pas été assez ingénieux ou n'a pas pris des précautions suffisantes. 1 Toutefois, dès les débuts du roman policier, des règles ont été établies pour que l'auteur, chargé de distribuer les cartes, c'est à dire de donner les indices, ne triche pas, et ne garde pas un as, un indice esssentiel, dans sa manche. Ainsi, en 1928, Van Dine publie les vingt commandements du genre dans l'American Magazine 2. Il met alors en forme les obligations que les auteurs précédents se donnaient de façon spontanée, sans les avoir verbalisées. A partir de l'ensemble des éléments qui lui sont proposés, le lecteur doit pouvoir résoudre l'énigme du roman. Toutefois, l'auteur tente de retarder le moment de la découverte en compliquant la façon dont il donne les indices. Il a recours à certaines ruses pour détourner l'attention du lecteur de certains faits majeurs et l'attirer vers des anecdotes sans importance dans la découverte de la solution du mystère. N'ayant pas le droit de dissimuler des indices, l'auteur doit donc avoir recours à d'autres moyens pour prolonger le plaisir du jeu et proposer une multitude de solutions possibles.

A brief reflection on the odd and formless character of Los Angeles, a city with no center, no concrete boundaries, no chance of a panoramic glance and no living starting point. According to Bernard Henry-Lévy, an "illegible" city like this is also "a city without history". In this short paper I offer a positive argument to defend Los Angeles' historicity, which can be found in fiction, because both literature and cinema have made a wonderful job keeping up the memory of this town.