Feminine solidarity and building a multifaceted identities. The example of Alice Rivaz. Alice Rivaz, female Swiss French-speaking, appears to be largely unknow by the public outside of her country. But her literary work is still...
moreFeminine solidarity and building a multifaceted identities.
The example of Alice Rivaz.
Alice Rivaz, female Swiss French-speaking, appears to be largely unknow by the public outside of her country. But her literary work is still plentifull, and shows further a feminine aesthetic, along with a particulary narrative treatment of female characters. Her both novels Comme le sable (1946) and Le Creux de la vague (1967) – the later work was furthermore considered as the “first feminist writing of francophone literatures - seems indicative of genred and minority identity constructions which are emerging in the Switzerland of XXth century. Functionning as a diptych, these works are about same female characters and a identical preoccupation for political and social events, the inter-war and the rise oh the Nazism in Europe. Wroten with near past twenty years of hindsight over the depicted situation, Alice Rivaz narrates intermingled destinies of women which are faced with their daily lives, and the History.
The author reflects upon interactions between women, in a context characterised by the emergence of social tragedies and sex stigma: this context can certainly foster the building of mutual support relationships, but they can generate individualistic responses too. There should be no real solidarity without awarness of a common situation et without sacrifice. Which face wears the feminine solidarity? The building of characters, as well as of the discours, focuses highlights to the feeling of belonging and to subjectivity, which for that matter can evolve.
Historical community consciousness (The Europe sliding into the second world war) and personal community consciousness (female characters working mostly in International Labour Office in Geneva) become the favoured place for the building of Feminine and feminine identities. Therefore, the aim is no longer to picture an ideal, but to explore the building of feminine solidarity. The author develops this thematic showing ideological structures.
Before the publication of Le Deuxième sexe (1949) by Simone de Beauvoir, Alice Rivaz already considers women as a gender in its own: she depicts the Feminine in confrontations with historical and social events, and also in the meeting of the “first sex”. So there is a double movement, which characterise links between persons. By treating simultaneously of women and minorities, the author tend to build groups, without withdrawal of they into themselves. On the ontrary, they highlight the porosity and the omouvance of borders and nodal points. Building on theories developed by Luce Irigaray and Hélène Cixous, amongst others, we will attached to reach the building of feminine solidarity, as a act of resistance in the face of domination, either real (Nazism) or symbolic (masculine), as defined by Pierre Bourdieu.
Solidarité au féminin et construction d’identités composites. L’exemple d’Alice Rivaz.
Alice Rivaz, auteure suisse de langue française, apparaît comme peu connue hors des frontières de son pays, mais son œuvre n’en demeure pas moins prolixe, faisant montre d’une esthétique féminine et d’un traitement narratif particulier des personnages féminins. Ses deux œuvres romanesques Comme le sable (1946) et Le Creux de la vague (1967) – ce dernier fut d’ailleurs qualifié de « premier écrit féministe de la francophonie » – nous paraissent emblématiques de constructions identitaires, genrée et minoritaire, qui se dessinent dans la Suisse du XXe siècle. Fonctionnant à la manière d’un diptyque, ces œuvres mettent en scène les mêmes personnages féminins et une préoccupation identique pour les évènements politiques et sociaux, l’entre-deux-guerres et la montée du Nazisme. Écrits avec une vingtaine d’années de recul sur les faits dépeints, Alice Rivaz y narre les destins croisés de femmes aux prises avec leur quotidien, mais aussi avec l’Histoire.
L’auteure interroge les interactions qui se jouent entre les femmes, dans des contextes fortement marqués par l’émergence de drames sociaux et des stigmates liés au sexe qui, s’ils sont certes propres à faire apparaître des liens de solidarité, sont aussi propices aux replis individualistes. Il ne saurait y avoir de réelle solidarité sans prise de conscience de situations communes et sans sacrifices. Quels visages prend la solidarité au féminin ? La construction des personnages, comme celle du discours, accorde une large place à une conscience d’appartenance et à une subjectivité, qui sont d’ailleurs souvent amenés à évoluer.
Les communautés de destin historique – l’Europe glissant lentement et inexorablement vers la Seconde Guerre – et personnel – nos protagonistes-femmes travaillant majoritairement au Bureau International du Travail à Genève – deviennent le lieu de rencontre privilégié de la construction du Féminin et d’identités au féminin. Il s’agit donc d’une exploration de la solidarité au féminin, et non d’une peinture idéelle des rapports humains : l’auteure donne corps à cette thématique en montrant la construction idéologique qui l’accompagne.
Avant la parution du Deuxième sexe (1949) de Simone de Beauvoir, Alice Rivaz en venait déjà à envisager les femmes comme un genre à part entière, dépeignant celui-ci dans ses confrontations aux évènements sociaux-historiques et aussi dans sa rencontre avec le « premier sexe ». Il y a donc un double mouvement qui tend à caractériser les liens entre individus : en traitant simultanément des femmes et des minorités, notre auteure tend à construire des groupes qui, loin d’être repliés sur eux-mêmes, mettent en avant des frontières et des points de jonctions poreux et mouvants. En nous appuyant sur les théories développées par, entre autres, Luce Irigaray et Hélène Cixous, nous nous attacherons à dégager la construction de la solidarité au féminin en tant qu’acte de résistance face à la domination, qu’elle soit tangible (Nazisme) ou symbolique (masculine), selon la terminologie de Pierre Bourdieu.