La santé mentale dans les médias et l’espace public : comment l’aborder?

La manière dont les médias abordent la question de la santé mentale, que ce soit à travers des cas spécifiques ou des discussions générales, peut exercer une influence significative sur les perceptions du public ainsi que sur les politiques publiques. Cette section propose des repères visant à guider les pratiques médiatiques*. Ils peuvent être utiles pour les personnes œuvrant dans les médias ou intervenant dans l’espace public.

*Voir la sous-section méthodologie au bas de cette page.

  • Cette section est centrée davantage sur le traitement médiatique de la santé mentale « positive », puisque plusieurs outils ont déjà été développés pour guider le traitement médiatique des troubles mentaux et des mythes les entourant (p. ex. : APMD1; MHNZ2; FJCVT3 ).
  • Bien qu'importante, la couverture médiatique du suicide n’est pas abordée dans cette section. Pour des exemples de guides : AQPS4; APC5; Samaritans6; OMS7.

En quoi le traitement médiatique de la santé mentale est-il important?

  • Les médias représentent une ressource importante d’information en matière de santé mentale pour la population8–13;
  • Le traitement médiatique de la santé mentale, malgré de bonnes intentions, peut contribuer à la stigmatisation et à la discrimination des personnes éprouvant des souffrances psychologiques10,11;
  • À l'inverse, les médias peuvent améliorer la littératie en santé mentale10,11 de la population et réduire les préjugés 14,15;
  • Le traitement médiatique peut influencer les choix de société en matière de santé mentale des populations10,11.

La littératie en santé mentale peut se définir comme la disposition des connaissances de base visant à « comprendre comment obtenir et maintenir une bonne santé mentale, comprendre les troubles mentaux et leurs traitements, diminuer la stigmatisation liée aux troubles mentaux et favoriser l’efficacité en matière de recherche d’aide »traduction libre 16.

Qu'est-ce que la santé mentale?

La santé mentale a traditionnellement été conçue comme l'absence de troubles mentaux. Adopter cette définition impliquerait :

  • qu'une personne exempte de troubles mentaux serait automatiquement en bonne santé mentale;
  • à l'inverse, qu'une personne qui présente des troubles mentaux ne pourrait pas jouir d'une bonne santé mentale17

Afin de mieux représenter la réalité, une conceptualisation en termes positifs a été développée dans les dernières décennies. La santé mentale peut ainsi se définir comme une disposition qui permet à chacun de ressentir, de penser et d’agir de manière à jouir de la vie, à faire face aux difficultés du quotidien et à contribuer à la vie de sa communautéinspirée de 1,2. 

Étant donné que la notion de santé mentale est souvent associée à celle de trouble mental, on parle parfois de santé mentale positive pour l’en distinguer. 

Le plus souvent (en Amérique du Nord à tout le moins), on considère que la santé mentale peut être caractérisée par trois dimensions : 

  • Le bien-être émotionnel : relatif à la satisfaction à l'égard de la vie et aux émotions positives, telles que la joie, le plaisir ou la gratitude;
  • Le bien-être psychologique : relatif au sentiment de compétence, de sens et de cohérence avec ses valeurs;
  • Le bien-être social : relatif aux relations interpersonnelles signifiantes et au sentiment d'appartenance à la communauté et à la société(inspiré de 11)

L'Organisation mondiale de la santé20 définit les troubles mentaux comme des « affections cliniquement significatives se caractérisant par un changement du mode de pensée, de l’humeur (affects) ou du comportement associé à une détresse psychique et/ou à une altération des fonctions mentales ». 

Pour aller plus loin, consulter la section Santé mentale : quelques définitions 

Cette définition implique que : 

  • La santé mentale ne dépend pas que de l'accès et de la qualité des services curatifs, mais, plus largement, des conditions sociales et économiques dans lesquelles les gens vivent17;
  • Les personnes présentant un ou des troubles mentaux ont la possibilité, si les conditions sont favorables, d'éprouver un sentiment de bonheur et un bon degré de fonctionnement21,22. Souligner cette réalité constitue un atout pour le rétablissement23;
  • Des personnes peuvent ressentir peu de satisfaction à l'égard de la vie et être en situation de fonctionnement réduit, sans satisfaire les critères diagnostiques de trouble mental21,22;
  • Une santé mentale diminuée peut prédire l'apparition de troubles mentaux24;
  • Que l'on des troubles mentaux ou non, nous avons tous et toutes une santé mentale qui varie dans le temps et selon nos conditions de vie. 

Ces implications peuvent être intégrées de diverses manières dans le traitement médiatique de la santé mentale et des troubles mentaux. Les sections qui suivent fournissent de repères en vue de faciliter leur opérationnalisation. 

Éviter d'aborder la santé mentale comme une responsabilité uniquement individuelle 

Pourquoi cette piste?

Les problèmes de santé mentale sont souvent appréhendés dans l'espace public sous l'angle presque strictement individuel. Par exemple, lorsqu'on propose des solutions, les conditions socioéconomiques dans lesquelles les gens vivent sont rarement abordées. On conseille fréquemment d'adopter des comportements individuels (p.ex. : pratiquer la méditation, l'activité physique et bien dormir), alors que les possibilités de leur exercice varient notamment, selon les conditions dans lesquelles vivent les personnes25–28.

Cette façon de faire peut avoir des effets contradictoires avec les objectifs de promotion de la santé mentale, par exemple :

  • surresponsabiliser, induire de la culpabilité et stigmatiser les personnes vivant une détresse psychologique;
  • faire du bien-être un enjeu de performance sociale29 et de compétition, pouvant favoriser l'apparition de symptômes d'anxiété30;
  • éclipser les inégalités et les enjeux de pouvoir relatifs à la position sociale, à la classe, aux systèmes d'oppression (p. ex. : le colonialisme), qui structurent les conditions de vie et les ressources disponibles, autant matérielles que sociales26,27,31. Or, tous ces facteurs représentent des déterminants majeurs de la santé mentale des populations. Ils conditionnent les possibilités d'adopter les solutions plus individuelles (p. ex : un revenu approprié facilite le fait d'habiter un quartier plus favorable à l'activité physique et aux liens sociaux). 

Un ensemble de facteurs influencent la santé mentale

La santé mentale et les troubles mentaux courants sont considérés comme le résultat de l’interaction entre plusieurs facteurs, tout au long de la vie32–34, tels que :

  • Les facteurs structuraux, p. ex. : le type d'économie, les politiques publiques, les inégalités sociales, l'accès au logement abordable, la sécurité, la migration forcée, la discrimination et la stigmatisation (relatives à la santé mentale, à l'origine ethnoculturelle, à l'appartenance à la communauté LGBTQA2+, au statut socioéconomique, à la situation de handicap), etc.;
  • Les facteurs associés aux milieux de vie (les milieux familial, d'enseignement, de travail, communautaire et de voisinage), p. ex. : les types d’attachement parents‑enfants, la qualité des relations interpersonnelle, la qualité du logement, le sentiment d'appartenance à l'école, le degré de pouvoir décisionnel au travail, la participation à des activités sociales, communautaires ou politiques, etc.;
  • Les caractéristiques individuelles, p. ex. : l'état de santé physique, les expériences négatives vécues durant l'enfance, la spiritualité, etc.

Pratique proposée

  • Inclure des propos qui soutiennent également les solutions de nature sociale, politique et économique. Par exemple :
    • L'amélioration de l'accès au logement abordable et de la redistribution économique;
    • L'amélioration de la sécurité alimentaire;
    • Les initiatives favorisant l'inclusion, le soutien social et la participation (incluant dans les domaines des arts, des loisirs, et la participation aux décisions concernant les milieux de vie, etc.);
    • Les programmes visant à lutter contre la stigmatisation de divers types en milieu scolaire;
    • L'amélioration de l'accès aux services d'aide psychologique, en prévention comme en traitement.

Ces solutions impliquent de prendre en compte les inégalités sociales, au sens où, si on souhaite améliorer la santé mentale de tous et toutes, alors l'accès aux ressources énumérées ici devrait être distribué en visant l'équité.

Aborder la santé mentale et les troubles mentaux de manière juste et non-stigmatisante

Pourquoi cette piste?

La manière d'aborder la santé mentale et les troubles mentaux dans les médias peut, malgré de bonnes intentions, avoir des effets négatifs, comme la stigmatisation et la discrimination.

La stigmatisation liée à la santé peut se définir comme « un processus social à travers lequel se construisent ou se renforcent des représentations sociales négatives à l’égard de certains groupes d’individus étiquetés sur la base de problèmes de santé jugés évitables ou sous leur contrôle »35. Ainsi, les personnes qui vivent de la détresse psychologique ou présentent des troubles mentaux peuvent être blâmées; elles sont considérées comme responsables de leur situation35. Elles peuvent également se blâmer elles-mêmes, ce que l'on nomme l'autostigmatisation. 

La stigmatisation provoque des conséquences négatives sur les personnes stigmatisées, comme l'atteinte à l'estime de soi, la perte de statut social, la discrimination sous diverses formes, etc.35

La stigmatisation peut également2,36 :  

  • Diminuer la demande de soutien;
  • Constituer une barrière au traitement;
  • Augmenter le sentiment de honte, pour soi et sa famille;
  • Réduire les possibilités d'insertion sociale et de rétablissement. 

La discrimination peut être l’une des conséquences de la stigmatisation. Elle se traduit par une perte d’opportunités dans un ou plusieurs domaines de la vie quotidienne (p. ex : réduction de l'accès au logement, perte d'emploi, traitement honteux par la famille et les ami(e)s, exclusions communautaires et sociales). La discrimination peut affecter la capacité d’une personne à se rétablir d’un trouble mental37,38.

Sur le plan des politiques publiques, la stigmatisation liée aux troubles mentaux peut favoriser l'appui aux politiques ciblant davantage le contrôle social (p. ex. : des moyens coercitifs et punitifs), plutôt que celles visant la prévention, le rétablissement et l'intégration13,39,40 ou celles visant l'amélioration des conditions sociales favorables à l'épanouissement. 

Comment la couverture médiatique peut-elle induire de la stigmatisation?

  • En attribuant une surresponsabilité individuelle à la bonne santé mentale29;
  • En associant, sans nuances, certains troubles mentaux avec la violence, la dangerosité, le crime et l’imprévisibilité, alors que dans les faits, une infime proportion de gestes violents est attribuable aux personnes vivant avec des troubles mentaux3,8,36,41,42;
  • En présentant de manière incomplète les possibilités de traitement de certains troubles mentaux, ce qui risque de favoriser les fausses croyances sur « l’incurabilité » de certains troubles8,43,44

Pratiques proposées

  • Mettre de l'avant des informations justes, précises et nuancées concernant la santé mentale et les troubles mentaux (p. ex. : éviter les généralisations hâtives), en vue d’augmenter la littératie en santé mentale dans la population;
  • Souligner que les états de santé mentale dépendent en grande partie des conditions de vie des personnes; se référer à la sous-section « Éviter d'aborder la santé mentale comme une responsabilité uniquement individuelle »;
  •  Rapporter des informations positives sur le rétablissement; p. ex. : la possibilité de vivre une vie épanouie, satisfaisante et productive (être en bonne santé mentale), même en présence d’un trouble mental. Cette stratégie peut réduire la distance perçue de la population à l'égard des personnes possiblement stigmatisées2,45,46;
  • Utiliser des histoires vécues; cette pratique peut favoriser l'intégration de l'information et l’empathie du public et réduire les préjugés. Elle doit cependant être réalisée avec humanité et justesse2.

L'amélioration de la littératie en santé mentale peut favoriser la capacité à reconnaître la détresse psychologique, à adopter des stratégies de régulation appropriées, à demander de l'aide, en plus de déconstruire les préjugés. 

Diversifier les points de vue

Pourquoi cette piste?

Les questions entourant la santé mentale sont vastes et complexes : elles nécessitent plusieurs expertises et regards afin de mieux les aborder. Qui plus est, le rapport à la santé mentale est culturel; la conception du bien-être, de la maladie et des facteurs qui l'influencent n'est pas nécessairement la même pour tous les groupes socioculturels47.

Pratiques proposées

Pour diversifier les points de vue sur la santé mentale, il est suggéré de : 

  • Recourir à différentes personnes expertes pour aborder à la fois les aspects cliniques (relatifs aux diagnostics et traitements) et populationnels (relatifs aux états de santé mentale des populations et des facteurs sociaux qui les influencent);
  • Recourir à différentes personnes concernées par les questions de santé mentale, afin d'avoir accès à leurs savoirs expérientiels, contextes particuliers et visions des enjeux et des solutions;
  • Proposer des perspectives qui reflètent les visions de différentes communautés culturelles, ethniques et autochtones, avec la contribution des personnes concernées ou à partir de documentation pertinente;
  • Puisque les personnes expertes ne sont pas toujours disponibles en temps opportun, il est possible de rapporter des éléments qui favorisent une compréhension plus globale de la santé mentale, notamment :

Pour en savoir plus 

Méthodologie

Les contenus de cette section sur la santé mentale et les médias ont été élaborés à partir de deux stratégies :

Références

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