Sociology HOMEWORK
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Sociology HOMEWORK
INTRODUCTION
II.3.1. L’INDEPENDANCE
1
II.3.3. EPOQUE CONTEMPORAINE
CONCLUSION
BIBLIOGRAPHIE
2
INTRODUCTION
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camerounais et le sud de la plaine côtière connaissent le climat dit de type guinéen qui
caractérise la forêt du bassin du Congo.
- Le climat tropical : Du sud au nord, en fonction de la latitude avec des modulations dues au
relief, le climat tropical est de trois types très différents : la pluviométrie s'abaisse, la durée de
la saison sèche augmente, de même que l'amplitude thermique annuelle :
un climat tropical humide d'altitude, autour du massif de l'Adamaoua : la pluviométrie
est abondante : de l'ordre de 1 500 mm par an mais la saison sèche est marquée
(d'octobre à janvier à N’Gaoundéré et la température est modérée toute l'année (aux
alentours de 20 °C) ;
un climat tropical soudanien, autour de la cuvette de la Bénoué : les températures sont
élevées ; les pluies restent abondantes (1 300 mm annuels à Garoua) mais la saison
sèche s'allonge (6 mois dans la même station). Les précipitations se font beaucoup
plus irrégulières (tornades violentes et brèves, effets des vents desséchants comme
l'harmattan) ;
un climat tropical soudano-sahélien au nord : les températures sont élevées mais avec
une grande irrégularité des pluies ; la saison sèche (8 mois à Maroua) est supérieure à
la saison des pluies.
I.1.2. RELIEF ET MONTAGNES
Le relief camerounais peut être schématiquement divisé en quatre grands ensembles,
organisés autour de la dorsale camerounaise, ensemble de hauts sommets disposés en ligne, et
courant d'est en ouest, qui culminent au Mont Cameroun, au bord de l'océan Atlantique5.
Les basses terres du Nord sont globalement divisées en deux par les retombées des
Monts Mandara : les plaines inondables des Yayrès et la plaine du Diamaré rejoignent
les plaines du Tchad, tandis que plus au sud, la Cuvette de la Bénoué s'encaisse entre
des plateaux et des massifs granitiques ou volcaniques.
4
cuvette de la Bénoué de façon abrupte (« falaise » de Ngaoundéré) mais
descend graduellement au sud vers le plateau sud-camerounais ; le plateau est
entouré à l'ouest et au nord de hauts reliefs (Monts Mambila, culminant à
2 460 m au Tchabal Mbabo, Monts de Poli) ;
o Les hauts plateaux de l'Ouest constituent un ensemble de plateaux étagés et de
hauts reliefs volcaniques. Trois plateaux principaux: le plateau bamiléké
(1 400-1 800 m), le plateau bamoun (1 100-1 200 m) et les Grassfields (1 500-
2 000 m), sont séparés par de grands escarpements. Une série de hauts reliefs
volcaniques : Mont Oku (3 008 m), Mont Bamboutos (2 740 m), Mont
Manengouba (2 396 m) culmine et prend fin sur la côte atlantique avec le Mont
Cameroun (4 095 m).
Le plateau sud-camerounais, d'une altitude comprise entre 650 et 900 mètres, couvre
environ le tiers de la superficie du pays de l'est au sud, encadrant une étroite plaine
littorale. Relief monotone ponctué de quelques rares inselbergs autour de Yaoundé, il
s'incline faiblement en direction de la cuvette congolaise.
Les plaines côtières, d'une profondeur maximale de 360 km ; elles s'étendent le long
de la frontière nigériane au nord-ouest (cuvette de Mamfé), se rétrécissent aux abords
du Mont Cameroun, s'évasent dans le bassin sédimentaire de Douala et se prolongent
en un mince cordon jusqu'à la frontière de la Guinée équatoriale
I.1.3. Les type de sols
On distingue plusieurs types de sol au Cameroun, notamment :
- les sols ferralitiques à l’Est
- les sols rouges au Nord-Ouest et au Sud-Ouest
- les sols sableux, argileux et limoneux à l’Extrème Nord
- les sols de couleur mixtes dans le plateux sud camarounais
I.2. l’Hydrographie du Cameroun
I.2.1. Bassins versants et fleuves dominants
On en distingue 04 au total :
le bassin de l’Atlantique: le Wouri, le Nkam, le Noun, la Sanaga, le Nyong, la Kellé;
le bassin du Congo : le Bok, le Lobo, le Sangha, le Dja ;
le bassin du Niger : le Mayo Kébi, la Bénoué, le Faro ;
le bassin du Tchad : le Logone, la Vina, le Chari.
5
La Sanaga est le plus long fleuve du Cameroun (918 km)
I.2.2. Principaux cours d’eau et lacs
Un fleuve est un ensemble de cours d'eau qui se jettent dans l’océan, et on dénombre au
cameroun une varité importante parmis laqquelle : Bénoué, Boumba, Chari, Dibamba, Dja,
Kadey , Kellé, Kienké, Lobé, Logone, Lokoundjé, Lom, Makombe, Mbam, Mbéré, Mefou,
Moungo, Ndé, Ngoko, Nkam, Noun, Ntem, Nyong, Sanaga, Sangha, So'o, Vina, et le
Wouri.
Parlant des Lac nous pouvons les gatégorisés à savoir :
les lacs de cratères : Lac Oku, Lac Tison, Lac Bini, Lac Barombi Mbo, Lac Nyos ;
les lacs de subsistance : Lac Ossa, Lac Dissoni, Lac Ejagal ;
les lacs de cuvette : Lac Tchad, Lac Fianga ;
les lacs artificiels : Lac Bamendjing sur le Noun, Lac Mbakaou sur le Djerem
7
sous la direction ou le contrôle des autorités du parc. Le Cameroun possède 13 parc nationaux
et réserves analogues. On dénombre environ 17 parcs nationaux au cameroun notamment :
- Extrème Nord : le parc de Kalamalué, Waza, Mozogo-gokoro, Ma Mbed-Mbed.
Nord : le parc de Faro, Benoué, Bouba Ndjida.
Adamaoua : le parc de Tchabal Mbabo, de Mbere.
Est : le parc de Lobeke, Nkom, Boumba Bek, Deng Deng, Mpem et Djim,
Sud-Ouest : le parc de Korup, celui du Mont-Cameroun.
Ve siècle av. J.-C. : d'après certains historiens, le carthaginois Hannon aurait atteint le
mont Cameroun qu'il aurait baptisé le « char des Dieux ». D'autres historiens rejettent
cette théorie arguant l'absence de trace de son passage au Cameroun et les conditions
matérielles de l'époque qui n'auraient pas permis une expédition aussi éloignée de
Carthage
II.1. Epoque précoloniale
II.1.1. Bases de l’Afrique
8
La zone couvrant le sud-ouest de l'actuel Cameroun et le sud-est du Nigeria ont été le
berceau des peuples bantous au Ier millénaire avant notre ère.
Les Tikars, les Bamouns et les Bamilékés migrent ensuite pour s'installer sur les hauts
plateaux camerounais.
Au nord, la civilisation des Saos, mal connue, se développe dans le bassin du lac Tchad.
Cette région passe au XVIe siècle sous le contrôle de l'empire de Kanem-Bornou. Le premier
état connu des historiens dans la région est celui du Kanem, qui se développe autour du lac
Tchad à partir du IXe siècle. Il devient musulman au XIe siècle et atteint son apogée à la fin du
XVIe et au XVIIe siècle. Il impose sa souveraineté à la majeure partie du territoire
camerounais. Mais il se heurte sans cesse à la résistance des peuples et des petits royaumes
camerounais (notamment les royaumes kotoko et mandara).
À la fin du XVIe siècle, la grande vague migratoire des Peuls (ou Foulbés, du peul,
Fulɓé), peuple de pasteurs nomades qui se déplacent d'ouest en est depuis le Macina, atteint le
lac Tchad. Au siècle suivant, les Peuls s'implantent dans l'Adamaoua actuel, contribuant à la
diffusion de l'islam. Ils s'organisent en petits États théocratiques musulmans, dirigés par un
lamido, à la fois chef politique et spirituel.
Le royaume Bamoun est fondé à la fin du XVIe siècle et prend son essor sous le règne de
Mboumbouo Mandù, à la fin du XVIIIe siècle, qui étend son territoire par la force des armes.
Il s'emploie ensuite à consolider son pouvoir. Au début du XIXe siècle, les États musulmans
étendent et consolident leur pouvoir.
En 1804, Usman dan Fodio et les Peuls du Nigeria lancent une guerre sainte contre les
Haoussas afin d'étendre le royaume toucouleur. Forts de cet exemple, les Peuls du Sud rallient
leur cause et propagent le djihad dans leur région. Adama, chef des Peuls du sud, prend le titre
de cheikh et les plateaux du Sud islamisés prennent le nom d'Adamaoua. Leur capitale, Yola,
se trouve sur la Bénoué. Le lamido Adama meurt en 1847, ainsi royaume bamoun doit
désormais lutter contre l’expansion peule.
II.1.2. Du XVIe au XIXe siècle
À la recherche de la route des Indes, les Portugais arrivent sur les côtes en 1472.
Étonné par le nombre de crevettes, le navigateur Fernando Póo baptise le pays « Rio dos
Camaroes» ce qui veut dire "rivière des crevettes" (l'estuaire du Wouri). Vers 1532 la traite
des Noirs se met en place notamment grâce à la collaboration des Doualas. Les européens n'y
fondent cependant pas d´établissements permanents comme Luanda ou Saint-Louis à cause
des côtes marécageuses, difficiles d'accès et infestées de malaria.
9
Au XVIIIe siècle arrivent les pasteurs peuls ou (Foulbe) venus de l'ouest, qui refoulent
les Kirdis et les Massas de la plaine du Diamaré, entre Logone et Bénoué. Ils islamisent les
plateaux du Sud. Leur chef, Ousmane dan Fodio, envoie son guerrier Adam islamiser les
plateaux du Sud, rebaptisé Adamaoua. Il est stoppé par le royaume Bamoun. Le royaume
Bamoun s'islamise sous l'impulsion du roi Njoya. Njoya restera célèbre pour l'alphabet
composé d'idéogrammes qu'il crée et pour la carte du pays qu'il fait établir. Ainsi nous
pouvons résumer ces principaux événements comme suite :
XVIe siècle : Fondation du royaume Bamoun.
1827 : exploration britancamerounaise et du Biafra
1845 : début de l'évangélisation par lnique [Quoi ?] de la côte a Baptist Missionary Society
de Londres
1847 : mort du lamido Adama ; la capitale de l'Adamaoua, Yola, se trouve alors sur la
Bénoué. Le royaume bamoun, dont la capitale se situe à Foumban, doit lutter contre
l'expansion peule.
1868 : installation de négociants allemands
1884 : les Doualas signent un traité d'assistance avec l'Allemagne, celle-ci proclame sa
souveraineté sur le Kamerun
1890 : installation de la Societas Apostolus Catholici (évangélisation)
II.2. Epoque coloniale
En 1845, des missionnaires baptistes britanniques s'installent au Cameroun, qui entre
de fait dans la zone d'influence de la Grande-Bretagne. Mais cela ne dure pas très longtemps :
en 1868 un comptoir allemand est ouvert près de Douala par Carl Woermann, un marchand de
Hambourg.
II.2.1. Colonisation allemande
La colonisation allemande commence en 1884 avec la signature en juillet d'un traité entre le
roi de Bell et Gustav Nachtigal. Le protectorat s'étend du lac Tchad au nord aux rives de la
Sangha au sud-est. La ville de Buéa au pied du mont Cameroun en devient la capitale avant
d'être destituée au profit de Douala en 1908. En 1911, un accord franco-allemand étend les
possessions allemandes à certains territoires de l'Afrique-Équatoriale française.
L'Allemagne est en particulier intéressée par le potentiel agricole du Cameroun et confie à de
grandes firmes le soin de l'exploiter et de l'exporter. Le chancelier Bismarck définit l'ordre des
priorités comme suit : le marchand d'abord, le soldat ensuite. Ce serait en effet sous
l'influence de l'homme d'affaires Adolph Woermann, dont la compagnie a implanté une
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maison de commerce à Douala, que Bismarck, d’abord sceptique sur l’intérêt du projet
colonial, s'est laissé convaincre. De grandes compagnies commerciales allemandes
(Woermann, Jantzen und Thoermalen) et compagnies concessionnaires (Sudkamerun
Gesellschaft, Nord-West Kamerun Gesellschaft) s'implantent massivement dans la colonie.
Laissant les grandes compagnies imposer leur ordre, l'administration se contente de les
épauler, de les protéger, et de tenter d'éliminer les rébellions indigènes1.
II.2.2. Colonisation franco-britannique
Après la Première Guerre mondiale, pendant laquelle le Cameroun est conquis par les
forces franco-britanniques, la colonie allemande est partagée en deux territoires confiés à la
France (pour les quatre cinquièmes) et le restant au Royaume-Uni par des mandats de la
Société des Nations (SDN) en 1922. Pendant les vingt premières années, la France s'emploie
notamment à liquider les rébellions de populations Kirdi dans le nord du Cameroun. Si la
pacification de cette région s'accompagne de massacres et de pillages récurrents, la France, à
la différence de l'Allemagne, pratique aussi une politique d'assimilation à l'instar de ce qui se
passe dans ses autres colonies.
L'administration française, réticente à rétrocéder aux compagnies allemandes leurs
possessions d'avant-guerre, en réattribue certaines à des compagnies françaises. C'est
notamment le cas pour la Société financière des caoutchoucs, qui obtient des plantations
mises en exploitation pendant la période allemande et devient la plus grande entreprise du
Cameroun sous mandat français. Des routes sont construites pour relier les principales villes
entre elles, ainsi que diverses infrastructures telles que ponts et aéroports. La ligne de chemin
de fer Douala-Yaoundé, commencée sous le régime allemand, est achevée. Des milliers
d'ouvriers sont déportés de force vers ce chantier pour y travailler cinquante-quatre heures par
semaine. Les ouvriers souffrent également du manque de nourriture et de la présence massive
de moustiques. En 1925, le taux de mortalité sur le chantier s'élève à 61,7 %. Les autres
chantiers ne sont cependant pas aussi meurtriers, bien que les conditions de travail y soient
généralement très dures.
Le Cameroun français se rallie à la France libre en août 1940. Le système instauré par
la France libre s'apparente à une dictature militaire. Leclerc instaure l'état de siège sur tout le
territoire et abolit presque toute liberté publique. L'objectif est de neutraliser tout sentiment
potentiellement indépendantiste ou de sympathie pour l'ancien colonisateur allemand. Les
indigènes connus pour leur germanophilie sont exécutés en place publique 1. En 1945, le pays
11
est placé sous tutelle de l'ONU. Malgré cela, il devient en 1946 un « territoire associé » de
l'Union française.
Après la Seconde guerre mondiale, deux évènements accélèrent le développement d'un
sentiment nationaliste et anticolonial. En septembre 1945, à Douala, des colons ouvrent le feu
sur une manifestation de grévistes la faisant dégénérer en émeute. Les affrontements
s'étendent et un avion sera même utilisé pour mitrailler les émeutiers. Officiellement, selon les
autorités coloniales, le bilan serait de 8 morts et 20 blessés, mais selon l'historien Richard
Joseph, ce bilan serait très inférieur à la réalité et les morts se compteraient en dizaines. Le
second évènement majeur est la création du Rassemblement démocratique africain à Bamako
en septembre 1946, auquel participe des militants camerounais comme Ruben Um Nyobe
II.2.3. Chemin vers l’Indépendance
En 1948, l'Union des populations du Cameroun (UPC), un mouvement nationaliste, est
fondée et Ruben Um Nyobe en prend la direction. En mai 1955, les arrestations de militants
indépendantistes sont suivies d'émeutes dans plusieurs villes du pays.
La répression fait plusieurs dizaines (l'administration française en recense
officiellement vingt-deux, bien que des rapports secrets en reconnaissent beaucoup plus) ou
centaines de morts. L'UPC est interdite et près de 800 de ses militants sont arrêtés, dont
beaucoup seront battus en prison. Recherchés par la police, des militants de l'UPC se réfugient
dans les forêts, où ils forment des maquis, ou au Cameroun britannique voisin. Les autorités
françaises répriment ces événements, et procèdent à des arrestations arbitraires. Le parti reçoit
le soutien de personnalités comme Gamal Abdel Nasser et Kwame Nkrumah et l'action de la
France est dénoncée à l'ONU par les représentants de pays comme l'Inde, la Syrie et l'Union
soviétique1.
Une insurrection éclate chez les bassa dans la nuit du 18 au 19 décembre 1956 : plusieurs
dizaines de personnalités hostiles à l'UPC sont assassinées ou enlevées, des ponts, des lignes
téléphoniques et d'autres infrastructures sont sabotées. Des unités de la garde camerounaise
répriment violemment ces évènements ce qui entraîne le ralliement des paysans aux maquis.
Plusieurs maquis de l'UPC sont constitués avec ses « généraux » et ses « capitaines » à la tête
de « régiments » (150-200 guérilleros) et « bataillons » (50 guérilleros). L'armement est très
sommaire : quelques fusils et pistolets dérobés, mais essentiellement des machettes, gourdins,
arcs et flèches. Pour isoler la rébellion de la population civile Bassa, suspectée d’être
particulièrement indépendantiste, cette dernière est déportée vers des camps situés le long des
principaux axes routiers. Le général Lamberton, en charge des forces françaises, ordonne :
12
« Toute case ou installation subsistant en dehors des zones de regroupement devra être
entièrement rasée et leurs cultures avoisinantes saccagées. » Les villageois sont soumis au
travail forcé pour le compte de la société Razel, notamment dans la construction de routes.
Les Bassa vivant en ville sont expulsés vers leur région d'origine pour éviter que le « virus de
la contestation » ne se propage.
L'Assemblée territoriale est élue au suffrage universel et avec un collège unique pour
la première fois en décembre 1956 mais seules des formations sélectionnées par les autorités
peuvent y participer2. André-Marie Mbida est choisi par Pierre Messmer comme premier
ministre en mai 1957 et Ahmadou Ahidjo est nommé premier ministre adjoint. Il est remplacé
par Ahmadou Ahidjo en février 1958.
II.3. Le besoin d’indépendance
II.3.1. L’indépendance
Le Cameroun français acquiert son indépendance le 1er janvier 1960 et devient la
République du Cameroun. Les élections sur le territoire sous tutelle française sont entachées
par des émeutes ethniques notamment en pays bamiléké. Les différentes ethnies réclament
chacune leur indépendance. L'année suivante, la colonie britannique se divise en deux après
un référendum d'autodétermination. Le Nord, principalement musulman, choisit d'intégrer le
Nigeria. Quant au Sud, principalement chrétien, il choisit de rejoindre la République du
Cameroun pour former la République fédérale du Cameroun. Le premier président du
Cameroun est Ahmadou Ahidjo – Peul musulman du Nord – qui était Premier ministre depuis
1958. Dès son arrivée au pouvoir, Ahidjo favorise son ethnie, les Peuls (ou Foulbés)
(politique, emploi, formation). Ahidjo est invité et reçu par le Président John Fitzgerald
Kennedy aux États-Unis en 1962.
Pendant les premières années du régime, l'ambassadeur français Jean-Pierre Bénard est
parfois considéré comme le véritable "président" du Cameroun. Cette indépendance est en
effet largement théorique puisque des « conseillers » français sont chargés d'assister chaque
ministre et disposent de la réalité du pouvoir. Le gouvernement gaulliste préserve son
ascendant sur le pays à travers la signature « d'accords de coopération » touchant à tous les
secteurs de la souveraineté du Cameroun. Ainsi, dans le domaine monétaire, le Cameroun
conserve le franc CFA et confie sa politique monétaire à son ancienne puissance tutrice.
Toutes les ressources stratégiques sont exploitées par la France, des troupes françaises sont
maintenues dans le pays, et une grande partie des officiers de l'armée camerounaise sont
Français, y compris le chef d'état-major.
13
Lors de son accession à l'indépendance, en 1960, le Cameroun se dote d'une
Constitution à vocation pluraliste qui prévoyait le multipartisme. Cette constitution est, à peu
de chose près, similaire à la constitution française. La France, "gendarme" des États-Unis, se
fait l'apôtre des idées libérales face à la menace communiste. Toutefois, Dès le début des
années 1960, les autorités multiplient les dispositions légales leur permettant de s’affranchir
de l’État de droit : prolongation arbitraire des gardes à vue, interdiction des réunions et
rassemblements, soumission des publications à la censure préalable, restriction de la liberté de
circulation à travers l'établissement de laissez-passer ou du couvre-feu, interdiction pour les
syndicats de lancer des souscriptions, etc. Toute personne accusée de « compromettre la
sécurité publique » se voit privée d'avocat et ne peut faire appel du jugement prononcé.
Les condamnations aux travaux forcés à perpétuité ou à la peine capitale — les
exécutions peuvent être publiques se font ainsi nombreuses. Un régime à parti unique est
instauré en 1966.
II.3.2. Révolte et répression
En avril 1964, Marguerite Mbida, épouse de André-Marie Mbida, se présente comme
tête de liste du PDC aux élections législatives d’avril 1964. Le PDC est le seul parti politique
à se présenter à ces élections. Les responsables politiques camerounais de cette époque sont
tous soit en exil soit en prison. Les électeurs du PDC descendent dans la rue pour protester
contre les fraudes. Le gouvernement fait alors intervenir la gendarmerie dans les villages, et
les protestataires sont massivement déportés vers les camps de concentration de Mantoum,
Tcholliré et Mokolo.
L’État camerounais d'Ahmadou Ahidjo poursuit la lutte contre l'UPC et sa branche
armée, l'Armée de libération nationale du Kamerun (ALNK). Il passe des accords de défense
avec la France : « des personnels français sont chargés de procéder à l'organisation, à
l'encadrement et à l'instruction des forces armées camerounaises ». De violentes émeutes
ensanglantèrent le pays Bamiléké et la région Bassa. D’où la polémique sur le nombre de
victimes et les avis diffèrent sur le nombre de victimes. En 2001, l'écrivain camerounais
Mongo Beti indique :
« Les estimations varient d'un plancher de soixante mille morts, chiffre brandi par les
dirigeants officiels, à quatre cent mille, statistique revendiquée par les dirigeants
nationalistes radicaux. C'est bien connu, les bourreaux minimisent, les victimes
maximalisent ».
14
L'historien Marc Michel indique que l'essentiel des combats a eu lieu après
l'indépendance. Il estime que « plus vraisemblablement, la guerre a fait plusieurs dizaines de
milliers de morts, principalement des victimes de la "guerre civile", après l’indépendance »5.
Pour l'historien Bernard Droz, auteur d'un ouvrage sur la décolonisation, les évènements de la
période 1955-1959 ont fait de l'ordre d'une dizaine de milliers de morts 6. Les manuels
scolaires d'histoire camerounais parlent eux d'« une rude répression ».
15
sociaux éclatent à partir de 1989. Le 3 décembre 1990, l'Assemblée nationale adopte une série
de lois destinées à contrôler la création de nouveaux partis, alors que la Constitution prévoyait
explicitement le multipartisme intégral. Plusieurs partis « proches du pouvoir » se font ainsi
reconnaître sans problèmes, mais la plupart des partis d'opposition, dans le pays ou en exil,
refusent de cautionner ce « multipartisme sous contrôle ».
III. FACTEURS CULTURELS
III.1. Langues et population
III.1.1. Diversité ethnique
Le Cameroun compte des centaines de royaumes traditionnels (Bodjongo'a Mbèdi,
Akwa-Nord, Bali-nyonga, Bafut, Bafoussam, Foumban...) pour la plupart concentrés près du
littoral, ainsi que dans le nord et l'ouest du pays. Bodjongo'a Mbèdi, sur le littoral, fait
exception car sa dynastie royale remonte au-delà du Xe siècle alors que la plupart des autres
ont été fondées au XVIe siècle. Ces royaumes sont organisés autour de la figure emblématique
du chef qui exerce son pouvoir dans le cadre d'un système très hiérarchisé, où gravitent
épouses, adjoints, notables qui sensibilisent les enfants aux rites ancestraux, accompagnés de
dignitaires qui récoltent les herbes et les racines dans les forêts sacrées pour les sociétés
secrètes, de serviteurs dévoués, d'artistes peintres, de sculpteurs et de groupes d'adolescents
qui constituent des gardes structurées. Ces entités ont un rôle essentiel et fondamental dans la
vie culturelle, politique et sociale du pays
III.1.2. Langues et traditions
Les Langues :
On recense au Cameroun plus de 250 dialectes assimilés aux langues nationales, parmi
lesquelles on trouve le Duala, l'Ewodi, le Yabassi, le Bodiman, le Tikar, le Pongo, l'Abo, le
Balimba, le Bamoun, l'Ewondo, le Bassa, le Bakweri, le Bulu, le Peul ou Foulbé, le Haoussa,
les langues Bamiléké composées de plusieurs sous-ensembles comme le Fe'efe', Nufi ou
Bafang, le Ghomala' (Baham, Bandjoun, Batié, Bansoa, Bandenkop), le Medumba
(Bangangté), le Yemba (Dschang), le Ngomba'a (Bamesso)... et bien d'autres.
Contrairement à la majorité des autres pays africains, le Cameroun n'a pas de langue
nationale dominante ou commune. Cependant, la jeunesse urbaine a créé une forme d'argot
complexe dit camfranglais (mélange de français, d'anglais, de locutions vernaculaires
camerounaises et même du verlan) qui varie selon les villes. L'on s'exprime en "pidjin" un
mélange d'anglais et d'argot. Quant aux commerçants, ils négocient très souvent en pidjin
english (forme de créole anglais) depuis plus de 50 ans.
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En ce qui concerne les langues officielles, l'anglais et le français sont les deux langues de
l'administration, de l'enseignement et des médias. Ce bilinguisme est un héritage de la
colonisation, et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et
anglophone. Malgré tout, le français est largement avantagé dans l'administration et les
médias, par le fait de la majorité démographique des francophones. Certains anglophones se
plaignent de discrimination à l'égard de leur langue que des francophones (adultes)
n'assimilent pas souvent mais qui est étudiée par tous les enfants dans toutes les écoles.
Cependant, le bilinguisme est de plus en plus renforcé et tous les documents publics lus ou
écrits sont en deux langues. De plus, 4 des 6 universités publiques sont bilingues et une est
entièrement anglophone (University of Buea). De nombreuses écoles primaires et lycées
bilingues existent sur l'ensemble du territoire.
Religions :
Religion au Cameroun :
Christianisme (65-69 %)
o Catholicisme (38-39 %), Protestantisme (25-27 %), dont Évangélisme,
Anglicanisme, Méthodisme, Adventisme, et Orthodoxie (0.5 %)…
Religions minoritaires
o Islam (20-21 %)
o Foi Baha'ie au Cameroun
o Hindouisme au Cameroun
o Judaïsme au Cameroun
Religions traditionnelles africaines (5-15 %)
Liberté de religion au Cameroun
Mythologie :
Les mythes camerounais d'après Basile Juléat FOUDA la philosophie africaine à l'ère du soupçon
: cas TOWA. Un mythe est un récit fabuleux qui remonte au temps archaïque, sorte de temps
originaire avant le temps historique, il s'efforce de représenter imaginairement l'histoire des dieux et
des héros, l'origine du monde et de la culture, le processus de la création et de la vie des premiers
hommes ainsi que de la nature. Chaque aspect ici évoqué est fonction d'un mythe.
Les mythes cosmogoniques sont ceux qui racontent la genèse du cosmos. Les proctologiques
disent ce qui s'est passé aux premiers temps notamment :
Les totémiques qui remontent à un "totem" c'est-à-dire à ce qui représente la tribu. Certains
totems sont des animaux, d'autres des plantes, certains même sont des êtres inorganiques tel que
des rochers et on attribue l'origine du monde, l'origine d'une tribu à ce totem.
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Les mythes éponymiques, ceux qui représentent l'ancêtre; le héros civilisateur qui a donné son
nom au clan, a légué une coutume, des lois.
Les mythes étiologiques sont les plus bénis. On dit pourquoi le chien et le loup ne s'entendent
pas; pourquoi l'hippopotame vit dans l'eau. Cela ne nous renseigne en rien sur le plan scientifique
c'est pour entraîner les enfants à l'explication causale.
Les mythes eschatologiques; le mot eschatologie étant à comprendre dans un sens différent de
celui de la révélation chrétienne.
On retrouve au Cameroun bon nombres de mythes analogues sur l'origine du monde et du mal.
Chez les bassa'a le mythe de "Ngok-Lituba" et en pays béti, le mythe d' "otende nkaa" qui raconte
l'histoire d'un homme innocent qui souffre sans savoir pourquoi. C'est un aveugle de naissance qui
veut comprendre sa condition dans un monde que Dieu a fait et où règne l'harmonie. C'est en fait le
problème de la signification de l'existence. L'existence a-t-elle un sens ou n'en a telle pas? Comment
se fait-il que Dieu des vivants fasse des êtres vivants tronqués? Ou bien les règles du jeu n'ont-elles
pas été respectées par l'homme?
Dans ce mythe on voit contrairement à l'ensemble des autres mythes africains, les Béti se
rebeller contre leur dieu et dire qu'il n'y a pas de raisons que l'innocent souffre; d'autant plus qu'il n'a
pas demandé à venir au monde. On le lui a imposé et chemin faisant, il découvre qu'il est tronqué.
Alors il trouve cela inadmissible.
Ce Dieu que l'homme a reconnu au départ comme le créateur du monde; on essaie maintenant
de l'évacuer. C'est cela l'effort de Prométhée: se passer de Dieu ou devenir Dieu. Chaque fois que
l'homme se trouve en face de la souffrance et de la mort qui pour lui sont des impasses
permanentes, il se dit: celui qui est l'auteur de la vie reconsidère la situation et l'effet ne doit pas être
plus grand que la cause. Quel que soit la faute de l'homme, sa mort ne devrait pas être pour
toujours.
Ainsi, dans la perspective négro-africaine on prévoit une réincarnation pour donner une chance
supplémentaire au défunt pour qu'il recommence sa carrière sous d'autre cieux... parce que Dieu est
celui des vivants et non des morts. Pour l'action prométhéenne l'homme doit se faire ou disparaître.
Folklores : ensemble des pratiques culturales (croyances, contes, rites, légendes, fêtes, cultes…
etc.) des sociétés traditionnelles. C’est l’aspect pittoresque de ce qui tranche avec les habitudes, la
vie la vie ordinaire.
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Croyances :
Un quart environ de la population est animiste. Les musulmans (22 p. 100) habitent
principalement le Nord tandis que les chrétiens (33 p. 100 catholiques, 17 p. 100 protestants)
peuplent le Sud. Le français et l’anglais sont les langues officielles, les francophones (78 p.
100 de la population totale) étant plus nombreux
que les anglophones (22 p. 100). Les langues
soudanaises sont parlées dans le Nord, les
langues bantoues dans le Sud.
Photo n° 2 : Dance traditionel dans la zone
anglophone du cameroun
19
Source : Ministère des arts et de la culture, 2006
Ainsi, partie de religions traditionnelles et avec son ouverture au monde moderne, le
Cameroun compte une variété religieuse et une liberté confessionnelle. Le christianisme
(protestantisme et catholicisme), l’islam et l’animisme constituent les principales religions du
pays.
L’islam, implanté au Cameroun lors de la conquête du nord du pays par MODIBO
ADAMA au 19e siècle, justifie la forte islamisation de cette partie du pays. Pourtant,
beaucoup de tribus autochtones sont restées en dehors de cette mouvance islamique et
certaines d’entre elles se sont converties au christianisme. D’autres restent cependant fidèles à
leurs traditions ancestrales.
Le christianisme quant à lui est une religion pratiquée essentiellement dans le grand sud
du pays. Son histoire se confond à l’histoire moderne du pays, et c’est dès la fin de la
première moitié du 19e siècle que cette religion fait son entrée au Cameroun. Cette religion
est beaucoup plus pratiquée par l’ensemble du peuple bantou et semi-bantou de l’ouest. Ce
qui n’empêche pas une bonne partie de ces peuples de rester animistes, une religion de
croyance traditionnelle.
Les principales fêtes célébrées par an au Cameroun :
- La réunification : fête nationale, chaque 20 mai ;
- La fête du mouton chez les musulmans ;
- La fête coq chez les toupouri ;
- Le ngondo ou fête de l’eau chez les doualas ;
- Les fêtes de paques, assomption, noël, chez les chrétiens ;
- Le 11 février, fête de la jeunesse du Cameroun ;
- Le 08 mars, journée internationale de la femme ;
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- Le 1er mai, fête international du travail ;
- Le 05 octobre, fête international des enseignants…etc.
III.2. Société et arts culinaires
III.2.1. Société (famille, vie sociale, éducation, droit, Etat)
- Famille : c’est la cellule fondamentale de la société. Au Cameroun elle est
majoritairement élargit.
- Vie sociale : elle règlementer au Cameroun par le biais d’un ensemble de
valeurs qui stimulent le vouloir vivre ensemble notamment : l’humilité, la
solidarité, l’amour de la patrie, la tolérance, le travail, l’effort,…etc.
- Education : elle est assurée à la base par la famille à travers la l’enseignement
(par la mère) et l’instruction (par le père). Ensuite elle se poursuit par le
primaire (écoles primaires), le secondaire (lycées) et supérieur (universités
publiques et privées, les centres de formations professionnelles).
- Droits : les citoyens qui constituent la société camerounaise ont tous droit à la
nourriture, au logement, à la santé, à la sécurité, à l’information, à la
considération,…et ce selon les efforts personnels car rien n’est gratuit.
Parlant de l’art culinaire, elle occupe une place de choix sur la scène de nos
différents mais traditionnels notamment :
- Le mbongo avec du macabo rouge chez les Bassa ;
- La sauce jaune avec du taro chez les Mbouda ;
- Le Ndolè accompagné des mignondo ches les doualas ;
- Le boko (feuilles de baoba) accompagné de la boule de maïs chez les
Musulmans ;
- Le bachïri (tasbwa en foufouldé) avec de la boule chez les Toupouri ;
- Le kwèm (feuilles de manioc) avec du manioc chez les Betis ;
- L’okock avec du baton de manioc chez les Etonnes ;
- Le eru avec et le djèèmbè-djèèmbè du foufou corne chez les Anglophones ;
- Le ntengué fait à base du plantin malacsé trop mur accompagné d’une sauce ;
léguminneusea. Le mbole fait à base d’un végétal arbustif gluant, accompagné
du couscous de manioc chez les Maka’a ;
- Le nkwui avec du couscous maïs chez les Bamilékés…etc. Pour ne citer que
ceux-ci.
III.2.2. Santé, sport, médias, littérature et artisanat
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- Santé : elle est régit et assurer au Cameroun par l’organisation mondiale de la
snté (OMS), et le ministère de la santé publique (MINSANTE), et plusieurs
hopitaux regionaux et centres de santé en assure une qualité de soins
séduisante. Notamment : l’hôpital régional de Maroua, central et général de
Yaoundé, le CRACERH (centre de recherche et d’application en chirugie
endoscopique et reproduction humaine de Yaoundé). Hôpital génico optétrique
et pédiatrique de Douala, L’hôpital de la Caisse à Yaoundé-Essos…etc.
- Le sport : le MINJES (ministère de la jeunesse et des sports)
- Les médias : la CRTV (Cameroun radio television), Canal 2 international,
Vision 4, Cameroun contribue, le Journal le quotidien, internet, Facebook,
Watshapp, Twitter, Equinoxe TV, STV2, LTM tv, …etc
- Littérature : plusieurs écrivains camerounais ont su marqué par la qualité de
leurs ouvres la littérature française notamment : Engelbet Mveng : Balafon,
Marcien Towa : Essai sur la problématique philosophique en Afrique,
Ebenezer Njoh Mouelle : De la médiocrité à l’excellence Severin Cecil
Abéga : les Bimanes, Joseph Ngoue : la croix du sud, Gaston Paul Effa : Ma’a.
III.2.3. Arts visuels
- Les écrans noirs de Thomas Basseck Bakobio
- Il n'existe pas un seul art monolithique au Cameroun, mais une multiplicité de
styles et de traditions coïncidant plus ou moins avec les ethnies et les
royaumes. La manière la plus commune d'aborder les différents styles consiste
à considérer l'origine ethnique des objets. Elle correspond le mieux aux notions
d'art primitif, d'art premier ou d'art tribal. Aux yeux du grand public, ce sont
ces traditions qui incarnent le plus immédiatement l'art africain. Elles sont
principalement constituées de statuettes et de masques. Cette forme d'art ne
prend tout son sens que lorsqu'elle est remise dans le contexte des croyances et
des cérémonies au service desquelles elle se met. Si l'art Bamiléké et Bamoun,
l'un des plus riches d'Afrique, se rattache à la zone du Bénin par certains
aspects, l'art Fang-Béti et Batéké, célèbre par ses miniatures, ou par ses
masques et ses reliquaires d'ancêtres à plaques métalliques, annonce celui du
bassin du Congo1.
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Source : Musé de foubam
Les masques
Destinés aux cérémonies d'initiation, aux cultes des morts ou aux rites agraires, les
masques matérialisent toujours des forces utilisées dans des buts précis. La plupart sont en
bois. Ils sont recouverts de peaux d'animaux dans le Nord-Ouest, en perles multicolores chez
les Bamilékés, boursouflés et en rondeurs chez les Bamouns, ornés de décorations
géométriques chez les Doualas.
Les statuettes
Les statuettes ont presque toujours des fins magiques. Elles sont le plus souvent en bois,
parfois en terre cuite, plus rarement en laiton ou en cuivre. L'art sculptural des Bétis et des
Fangs du Sud-Cameroun est caractérisé par des statues longiformes décorées de plaques de
laiton et des figures d'ancêtres, de facture plus réaliste, liées au culte lignager du Byeri
Photo n° 5 : Statuette Bangoua
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Architecture et objets
Un art symbolise, dans l'Ouest, les structures et les faits sociaux: architecture des
chefferies bamilékées, panneaux sculptés sur bois par les Bamouns et les Bamilékés.
Signalons encore l'originalité des décors de perles de verre qui recouvrent totalement la
plupart des objets bamilékés, les gigantesques pipes en terre ou en bois de la région bamouns.
L'art des Peuls, qui respecte les préceptes de l'islam interdisant toute figuration
humaine ou animale, se manifeste dans l'architecture, par la richesse des vêtements et des
bijoux, dans le travail des cuirs et dans les décors peints et pyrogravés des calebasses.
Photo n° 6 : Maison du peuple Mousgoum à l'Extrême Nord
Source : MOUHAMADOU
ADAMOU, centre national de l’artisanat
Art contemporain camerounais
L’art contemporain camerounais s'inspire aussi bien des traditions du pays que des réalités
urbaines contemporaines. Les techniques et les supports sont variés : peinture, installations
avec projection vidéo, sculptures faites en matériaux de récupération…
Photo n° 7 : A, couvert en plein carrefour. B, Face à l’eau
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Source : Clichets SALIFOU INDOU et Blaise Marthine TAYOU
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Hervé Youmbi, né en 1973, Peinture, sculpture, installations
Emile Youmbi, né en 1969 à Batouri, Artiste plasticien.
Yvon Ngassam,né en 1982 à Bangangte
III.2.4. Arts des spectacles
- Evénements culturels
- Musique, chant et danse
a) Bikutsi : les tètes brulés, Anne Marie DZIE, K-Tino, Messi Martin,
Lady Ponce, Coco Argenté, Nkodo Sitony, Mani Bella…etc.
b) Makossa : Toto Guillaume, Manu Dibango, Grâce Déca, Ben Déca,
Ekambibrillan, Ebolotin, Dina Bell, Axel Mouna…etc.
c) Ben-skin : TALA André Marie, KOUCHOUM Mbada, Micheal
Kiessou …etc.
d) Assiko : Jean BIKOKO Aladin, KRISTO Numpuby…etc.
- Marionnettes, mime, patronyme, prestidigitation, et cinéma.
III.2.5. Tourisme et Patrimoine
Le tourisme occupe une place de choix dans l’économie camerounaise, et est
particulièrement lier au patrimoine national Camerounais.
- III.2.5.1. Musés et autres institutions
Nous comptons un nombre important de musés à valeur impréssionante sur la scène culturelle
camerounais notamment : National Museum of Yaoundé ; le musé Doul’art ; le musée
Ethnographique des peuples de la forèt à yaoundé ; musée maritime de douala ; museum of
civilisation de Dschang ; Benedictine museum of Mont-Febé ; musée de Baham ; musé de
Blackitude de yaoundé ; musé de Bandjounn ; Museum Mankon…etc
III.2.5.2. Liste du patrimoine Camerounais
- Une flore constitué d’un couvert végétal prépondérant fait de savanes, forêt ;
dense, de prairies, pâturages, steppes, mangroves, pâturages…etc. ;
- Une faune très riche en biodiversité animal ;
- Un sol diversifié et très propice au développement de l’agriculture ;
- Un réseau hydrographique (2ème en Afrique) riche en fleuves et cours d’eau ;
- Un sous-sol riche en hydrocarbures et en minerais ;
- Une population cosmopolite dynamique, entreprenante, pluri ethnologique et
plurilinguistique ; …etc.
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CONCLUSION
Rendus donc au terme du présent exercice où il était question de distinguer le Cameroun
des autres pays de la sous-région, il en ressort de toute évidence que plusieurs paramètres font
de lui un pays à part entière, notamment : les facteurs géographiques, socio-historiques et
culturels. Il est en effet dominé par le climat équatorial et tropical ce qui lui confère sans
aucun doute une biodiversité de qualité à l’échelle mondiale. La période précoloniale et
coloniale l’on permit de développé une variété linguistique et ethnique impressionnante,
chutant de façon irrésistible à une société pluriculturelle d’où sa richesse en ressources
naturelles et humaines. Ainsi face donc à la menace de l’expansion de la mondialisation,
modernisation et de l’influence de la culture d’outre-mer sur nos mœurs. Ne serait-il pas
judicieux de revaloriser les bases philosophiques de notre société ancestrales ? Partant de
l’enseignement et de l’instruction en famille jusqu’au supérieur, en passant par la maternelle,
le primaire et le secondaire.
BIBLIOGRAPHIE
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