Vivien BARRIERE
MCF en Histoire ancienne - Archéologie
CY Lettres et sciences humaines / Département d'Histoire
UMR 9022 Héritages : Culture/s Patrimoine/s Création/s
CY Cergy Paris Université
Responsable d'opération / resp. du chantier-école d'archéologie de CY Cergy Paris Université sur le site des Vaux de la Celle (Genainville, 95).
Thèse : Les portes de l’enceinte antique d’Autun et leurs modèles (Gaule, Italie, provinces occidentales de l’Empire romain).
PhD : City gates of Augustodunum and their architectural models (Gaul, Italy, Western Provinces of the Roman Empire).
Directeur de thèse : Olivier de Cazanove
Address: CY Cergy Paris Université
Site des Chênes 2
Bureau 005A
33 boulevard du Port
95011 Cergy-Pontoise cedex
CY Lettres et sciences humaines / Département d'Histoire
UMR 9022 Héritages : Culture/s Patrimoine/s Création/s
CY Cergy Paris Université
Responsable d'opération / resp. du chantier-école d'archéologie de CY Cergy Paris Université sur le site des Vaux de la Celle (Genainville, 95).
Thèse : Les portes de l’enceinte antique d’Autun et leurs modèles (Gaule, Italie, provinces occidentales de l’Empire romain).
PhD : City gates of Augustodunum and their architectural models (Gaul, Italy, Western Provinces of the Roman Empire).
Directeur de thèse : Olivier de Cazanove
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33 boulevard du Port
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Conference Presentations by Vivien BARRIERE
Mardi 27 mai - Stage pratique à Arles
Mercredi 28 mai - La restitution architecturale
Papers by Vivien BARRIERE
À plus d'un titre, l'enceinte urbaine signifie les limites de la ville. Elle en est la définition matérielle et topographique avant d'en devenir dans un second temps la représentation symbolique comme en témoigne notamment le type iconographique de la Tychè dont la tête supporte une couronne en forme de rempart. La meilleure façon de représenter une ville consiste en effet à représenter ses murs. Dans tous les sens du terme, l'enceinte urbaine devient la définition de ce qu'est la ville. P. Gros a très clairement exposé que l'enceinte est la matérialisation architecturale d'une limite linéaire dont les fonctions sont multiples (militaires, religieuses, juridiques, topographiques, symboliques…) mais dont la principale particularité est de créer une séparation entre deux espaces parfaitement distincts : l'espace intra muros, d'une part, urbain, enclos, protégé, le monde des vivants, l'espace extra muros, d'autre part.
Après plusieurs siècles d’interrogations de la part des antiquaires, des érudits et des spécialistes, la question de la datation des portes romaines d’Autun n’est toujours pas close. Il existe toutefois un consensus pour les attribuer au règne d’Auguste, une période historique qui s’étale sur un demi-siècle et qui a notamment connu la fondation d’Augustodunum et le transfert de la population de Bibracte vers la nouvelle ville. C’est pour cette raison qu’il paraît crucial de préciser encore cette datation et de faire le point, de manière critique, sur les hypothèses récentes. Au terme de cette analyse, on convient qu’une datation dans la partie moyenne du règne d’Auguste reste plausible, tout en insistant sur la nécessité de collecter plus de données archéologiques sur les portes elles-mêmes et sur leur environnement urbain pour conforter cette proposition.
Peut-on résumer le dialogue entre le commanditaire d'un édifice et son architecte à une opposition entre des considérations esthétiques d'une part et des contraintes économiques d'autre part sans prendre en compte la question centrale de la disponibilité des ressources rocheuses à proximité du lieu du chantier de construction ? L'étude de l'enceinte antique d'Autun, de ses murs, des tours et de ses portes démontre que le choix des matériaux de construction résulte d'un compromis entre des aspects techniques, esthétiques et économiques. Une étude quantitative des volumes des différents types de matériaux utilisés lors de la construction du rempart urbain montre comment les Eduens ont tiré le meilleur profit des ressources fournies par leur territoire.
Pdf disponible sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03154030
As paradoxical as it may seems the study of after antiquity sources takes part in the knowledge of an antique building. It is capital indeed to determine each construction or repairing phase of a building in order to restore the evolutions of its structure in the long-term.
Modern and contemporary sources about Augustodunum’s city gates constitute a major documentary collection. However, before studying these written and iconographical sources, a critical exam in order to determine their level of accuracy is mandatory.
When confronted with written sources in which the borrowings and recollections from previous works abound, it is important to understand the relations and ties between the authors through the stemma used by the philologists. Quite often indeed, a reader might be misled by considering hastily that the publishing date of a text indicates an accurate dating for the state of the building described by the author. A similar work of critical study has to be done for the iconographical and cartographical representations in which hidden or displayed borrowings pullulate.
Mardi 27 mai - Stage pratique à Arles
Mercredi 28 mai - La restitution architecturale
À plus d'un titre, l'enceinte urbaine signifie les limites de la ville. Elle en est la définition matérielle et topographique avant d'en devenir dans un second temps la représentation symbolique comme en témoigne notamment le type iconographique de la Tychè dont la tête supporte une couronne en forme de rempart. La meilleure façon de représenter une ville consiste en effet à représenter ses murs. Dans tous les sens du terme, l'enceinte urbaine devient la définition de ce qu'est la ville. P. Gros a très clairement exposé que l'enceinte est la matérialisation architecturale d'une limite linéaire dont les fonctions sont multiples (militaires, religieuses, juridiques, topographiques, symboliques…) mais dont la principale particularité est de créer une séparation entre deux espaces parfaitement distincts : l'espace intra muros, d'une part, urbain, enclos, protégé, le monde des vivants, l'espace extra muros, d'autre part.
Après plusieurs siècles d’interrogations de la part des antiquaires, des érudits et des spécialistes, la question de la datation des portes romaines d’Autun n’est toujours pas close. Il existe toutefois un consensus pour les attribuer au règne d’Auguste, une période historique qui s’étale sur un demi-siècle et qui a notamment connu la fondation d’Augustodunum et le transfert de la population de Bibracte vers la nouvelle ville. C’est pour cette raison qu’il paraît crucial de préciser encore cette datation et de faire le point, de manière critique, sur les hypothèses récentes. Au terme de cette analyse, on convient qu’une datation dans la partie moyenne du règne d’Auguste reste plausible, tout en insistant sur la nécessité de collecter plus de données archéologiques sur les portes elles-mêmes et sur leur environnement urbain pour conforter cette proposition.
Peut-on résumer le dialogue entre le commanditaire d'un édifice et son architecte à une opposition entre des considérations esthétiques d'une part et des contraintes économiques d'autre part sans prendre en compte la question centrale de la disponibilité des ressources rocheuses à proximité du lieu du chantier de construction ? L'étude de l'enceinte antique d'Autun, de ses murs, des tours et de ses portes démontre que le choix des matériaux de construction résulte d'un compromis entre des aspects techniques, esthétiques et économiques. Une étude quantitative des volumes des différents types de matériaux utilisés lors de la construction du rempart urbain montre comment les Eduens ont tiré le meilleur profit des ressources fournies par leur territoire.
Pdf disponible sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03154030
As paradoxical as it may seems the study of after antiquity sources takes part in the knowledge of an antique building. It is capital indeed to determine each construction or repairing phase of a building in order to restore the evolutions of its structure in the long-term.
Modern and contemporary sources about Augustodunum’s city gates constitute a major documentary collection. However, before studying these written and iconographical sources, a critical exam in order to determine their level of accuracy is mandatory.
When confronted with written sources in which the borrowings and recollections from previous works abound, it is important to understand the relations and ties between the authors through the stemma used by the philologists. Quite often indeed, a reader might be misled by considering hastily that the publishing date of a text indicates an accurate dating for the state of the building described by the author. A similar work of critical study has to be done for the iconographical and cartographical representations in which hidden or displayed borrowings pullulate.
Très nombreux sont les artistes à avoir représenté les portes monumentales de l’ancienne capitale du peuple éduen, Augustodunum – aujourd’hui, Autun en Saône-et-Loire. Parfois c’est pour elles-mêmes qu’elles furent représentées, parfois c’est intégrées à l’arrière-plan comme simple élément de décor. Bien qu’ils ne soient pas des spécialistes de l’architecture antique (d’ailleurs, combien d’antiquaires l’étaient réellement ?), les représentations qu’ils donnent des portes sont d’un intérêt fondamental, notamment pour l’étude de l’évolution du bâti des portes antiques mais aussi pour comprendre l’évolution de la perception des ruines au fil des siècles. Par ailleurs, les artistes sont des professionnels du dessin et, à la différence des architectes, ils n’ont en général pas cette fâcheuse tendance à tirer des lignes droites là où le profil des blocs et des lignes architecturales sont moins parfaits qu’on ne l’aurait souhaité : aussi représentent-ils parfois des traces et des marques susceptibles de nourrir l’analyse architecturale et l’approche archéologique du bâti avec plus d’attention et de réalisme qu’un architecte qui ne voit là qu’un accident sans intérêt. En revanche, lorsque les artistes s’essaient à la restitution architecturale, les incongruités ou les fantaisies sont plus fréquentes que chez les architectes.
Cet article présente deux ensembles de relevés architecturaux largement inédits qui sont conservés à la bibliothèque de la Société Eduenne. Ils sont dus à deux architectes français du XIXe siècle : A.-M. Chenavard et J. Roidot-Deléage. Peut-on se fier à ces relevés anciens ? Comment les évaluer de manière fine ? Que nous apprennent ces relevés sur leur auteur ? Ce travail critique sur les sources iconographiques est un préalable impératif pour qui étudie la porte d'Arroux ou tout autre des antiques d'Autun.
Augustodunum, civitas Aeduorum, roman city founded under the reign of Augustus, was equipped with four roman city gates : the gate of Arroux and the gate of Saint André, both well preserved, the gate of Saint Andoche which sole remaining part is a flanking tower, and the gate of Rome, destroyed long ago.
The heart of this study lies in the stratigraphic reading of those gates structure and in thoughts about the building site of Autun’s city gates operating process.
Moreover, since the 16th century, antiquaries, travelers and artists have described in many ways their visits to the roman city gates of Autun. These accounts constitute a major documentary collection of written and iconographical sources that had never been studied as a whole before. A classification of written sources was necessary in order to understand the borrowings from previous works. A similar work of critical study has been realized for the iconographical representations of the gates.
As an essential complement of the stratigraphic reading of remaining elevations of the gates, the ancient archeological documentation study was indispensable to propose a restoration hypothesis of Augustodunum’s city gates long term history from their construction time to nowadays.
The last section of this study aims to locate Autun’s city gates in the series of monumental city gates built in Western Roman Empire between the 2nd century BC and the 2nd century AD. Furthermore, that section presents new propositions for the restoration of the architectural project, of the gates plan and of the inner organization of these gates flanking towers.
L’intérêt porté aux vestiges matériels ...
Lydie Blondiau, Vivien Barrière, Mathieu Ribolet, Samuel Guérin, Josabeth Millereux-Lebechennec. Nouvelles connaissances sur les théâtres en Gaule du Nord. Vendeuil-Caply, musée archéologique de l'Oise. Scènes antiques. De Rome à Vendeuil-Caply, les théâtres romains dans le nord de la Gaule, Snoeck, p. 12-21, 2018.
Les sources d’époque moderne et contemporaine relatives aux portes d’Augustodunum constituent un fonds documentaire considérable, à la fois textuel et iconographique mais, avant d’exploiter ces documents et de croiser les données qu’ils contiennent, il est impératif de procéder à leur examen critique : c’est seulement ainsi que l’on déterminera le degré de fiabilité que l’on peut leur accorder et l’utilisation qui peut en être faite au sein du raisonnement archéologique. Les méthodes mises en œuvre pour exercer la critique des sources iconographiques diffèrent selon leur nature (photographie, art graphique, relevé architectural).
Enfin, face à des sources textuelles qui fourmillent d’emprunts à leurs devanciers et de souvenirs de lecture, il importe de comprendre, au moyen d’une étude attentive de la structure et de la trame du texte, quelles relations de filiation et de parenté lient les différents auteurs. Bien souvent, en effet, le lecteur pourrait être induit en erreur en considérant trop rapidement que c’est la date de publication d’un texte qui indique la datation de l’état du bâti décrit par l’auteur. Ce travail de compréhension peut être représenté graphiquement sous la forme d’un schéma s’apparentant au stemma des philologues. Le même travail doit être conduit pour les sources iconographiques et cartographiques au sein des quelles les emprunts, assumés ou dissimulés, pullulent."
La porte Saint-André a ainsi été mise à contribution pour exposer dans le détail la pratique du jeune architecte qui fut chargé de sa restauration dans les années 1840 : E. Viollet-le-Duc.
Pour ce qui est de la restitution architecturale, c'est l'exemple de la porte d'Arroux qui a été utilisé afin de souligner comment les données issues de sondages très ponctuels, l'étude globale du fonds documentaire ancien, l'analyse architecturale des élévations conservées et une approche comparative à l'échelle de l'Occident romain ont permis de restituer un dispositif de cour intérieure qui ne présente pourtant aujourd'hui aucune trace.
C’est dans le cadre de cette réflexion qu’il paraît intéressant de se concentrer sur le cas des portes urbaines à cour intérieure qui, à la différence des portes dont les ouvertures sont situées sur la même ligne que les courtines, créent un espace à l’intérieur même de la porte, une sorte de sas qui n’est pas encore la ville et qui n’est pas non plus la campagne. Pour mieux comprendre le fonctionnement de ce sas, il convient d’envisager la pluralité de ses fonctions (militaires, symboliques, économiques). Si l’aménagement d’une cour intérieure au niveau d’une porte urbaine relève en premier lieu d’un dispositif poliorcétique hérité de l’époque hellénistique, ceci n’explique pas pour autant le succès de cette formule à l’époque augustéenne et durant le Haut-Empire qui sont globalement des périodes de paix (ou du moins présentées comme telle par l'idéologie impériale). Plusieurs exemples peuvent être convoqués pour étayer cette réflexion : citons entre autres les portes urbaines à cour intérieure de Gaule Narbonnaise (Fréjus, Nîmes, Toulouse), celles de Germanie (Avenches, Cologne, Trèves), de Gaule Cisalpine (Turin, Aoste, Vérone) mais aussi celles d’Autun, en Gaule Lyonnaise – un corpus suffisamment riche pour permettre une approche synthétique inédite.
Par ailleurs, l’expression de « porte à cavaedium » semble s’être installée dans la littérature archéologique pour désigner ces portes à cour intérieure sans toutefois que cet emploi moderne du substantif latin ne se fonde sur la moindre occurrence pertinente au sein des auteurs antiques. La réflexion sur le sens de ce terme nous conduit à proposer son abandon lorsqu’il est appliqué aux portes urbaines, dans un souci de ne pas créer de confusion entre des concepts antiques attestés chez les auteurs anciens et des concepts modernes forgés artificiellement au prix d’un abus de langage.
Disponible sur https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01599904
Le succès éditorial de L’Antiquité expliquée et représentée en figures dans l’Europe antiquaire justifie que l’on cherche à évaluer l’état du savoir que cette entreprise du début du XVIIIe s. a contribué à diffuser sur l’architecture antique – et en particulier dans les lignes suivantes sur les arcs triomphaux et les portes urbaines.