Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                
Skip to main content
L'archéologie sous-marine a permis de mettre au jour au large des côtes roussillonnaises (Pyrénées-Orientales) de nombreux sites d'intérêt. A l'heure actuelle, on dénombre une douzaine d'épaves et au moins six gisements, dont certains... more
L'archéologie sous-marine a permis de mettre au jour au large des côtes roussillonnaises (Pyrénées-Orientales) de nombreux sites d'intérêt. A l'heure actuelle, on dénombre une douzaine d'épaves et au moins six gisements, dont certains particulièrement bien préservés le long de la côte Vermeille. Deux épaves datées du I er siècle de notre ère, découvertes dans l'anse rocheuse de Port-Vendres, ont livré du mobilier permettant d'identifier leur provenance. L'une, Port-Vendres 2, venait de Bétique et contenait des lingots de plomb, de cuivre et d'étain ainsi que de nombreuses amphores à huile et à garum, tandis que l'autre, Port-Vendres 5 dite « La Mirande », contenait essentiellement des amphores Pascual 1 et Dressel 2-4, permettant d'identifier une origine tarraconaise. Parmi le mobilier archéologique identifié sur les deux épaves, de nombreux carporestes de fruits ont été identifiés, à savoir des noyaux d'olives (Olea europaea), de noix (Juglans regia) et d'amandes (Prunus dulcis). Que ces fruits aient été destinés au commerce ou à la consommation de l'équipage, leurs vestiges apportent de nouvelles connaissances quant à la diversité variétale de l'olivier, de l'amandier et du noyer à l'époque romaine. Les nombreux spécimens entiers et en bon état (192 noyaux d'olives, 18 noix entières et 112 demi-noyaux, ainsi que 52 noyaux entiers d'amande) découverts ont fait l'objet d'analyses biométriques (mesures de tailles, morphométrie géométrique), reposant sur l'analyse de leur contour, afin de mettre en relation la variabilité morphologique observée et la diversité variétale passée. En ce qui concerne l'olivier, de précédentes études ont permis de mettre en évidence des types variétaux définis par la forme des noyaux. Les contours des noyaux archéologiques de l'épave de Port-Vendres 2 ont donc été comparés à ceux de noyaux actuels, issus de variétés cultivées et de populations spontanées provenant de différentes régions du pourtour méditerranéen. Les résultats obtenus ont ensuite été comparés à ceux de précédentes études, afin de mieux comprendre l'histoire de la diversification variétale de l'olivier en Méditerranée occidentale. Les noix et les amandes, moins fréquemment retrouvées en grande quantité dans les assemblages carpologiques, ont bénéficié d'une première étude biométrique classique (longueur, largeur), avec pour objectif de mettre en évidence d'éventuelles différences entre les individus archéologiques.
Research Interests:
Journées d'études, Paris-Créteil, 7-8 avril 2022
Prolongation de l'appel à communications jusqu'au 5 janvier 2022