Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

L'angoisse du sniper
L'angoisse du sniper
L'angoisse du sniper
Livre électronique55 pages53 minutes

L'angoisse du sniper

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Dans cet univers de quotidien oppressant ou de guerres civiles larvées, les seins de Claire sont un fanal allumé pour le narrateur. Grâce à eux, il passe aussi bien au travers des balles qu'au travers de la vie.
Mélange d'univers à la Enki Bilal et de monde tendre et romantique où l'on se dit encore « je t'aime ».
Il ne s'agit plus d'attributs érotiques mais de la seule bouée dans une vie perdue d'avance où l'on part toujours perdant.
Errances automobiles, fantasmes en projection sur les pare-brise des jours, ce texte parle d'amour fou et d'oppression folle.
Mots portés en rafale sur un clavier d'ordinateur, seul réverbère de la nuit, cette nouvelle a le rythme de tous les jours, les expressions de tous les jours.
Une recherche d'amour qui est en fait une tentative de fraternité.
LangueFrançais
Date de sortie26 janv. 2016
ISBN9782322002436
L'angoisse du sniper
Auteur

Pierre Léoutre

"Improvisations littéraires" : telle est la démarche de cet auteur du sud de la France, qui abordent des thèmes variés, tels des improvisations musicales. Un cheminement intellectuel littéraire et musical original et sincère et un engagement culturel puissant. Auteur de plusieurs articles et livres d'histoire régionale (Gers, Haute-Garonne), cet amoureux de la Corse, de la ville rose et de la Gascogne est aussi romancier. Il a publié une trentaine de livres, dont plusieurs ouvrages dans les maisons d'édition Les 2 Encres puis après la faillite de cette dernière, il a choisi l'autoédition avec Books On Demand : un premier roman, Amoureux d'Elles en 2000, un roman d'anticipation, Les Gardiennes de l'Humanité en 2003, puis trois ouvrages dans la collection mémoire d'encre : Lavoirs, puits, sources, fontaines, les monuments hydriques en Gascogne gersoise, en collaboration avec Maryse Turbé, en 2001, Notes de passage, Notes de partage en 2003, qui retrace la vie de la Salle Nougaro de Toulouse, en collaboration avec Gil Pressnitzer, et en 2005 Chants du peuple juif, célébrant la permanence de l'histoire de ce peuple. La collection encres nomades a été créée aux 2 Encres à l'occasion de la publication de L'angoisse du sniper, tireur invisible, publié en 2006 pour accueillir une forme d'écriture, très belle, alliant rêve et réalité. Lectoure, eluctari confirme l'originalité de sa plume. Pierre Léoutre s'est ensuite saisi avec jubilation du scénario de Draconis, ouvrage écrit en 2008 avec Christian Baciotti, pour entraîner sa plume vive dans les territoires de l'étrange. Il a publié plusieurs autres polars, comme Trafic à Toulouse ou Mysterium Eliumberrum, roman à clef des champs mais ses livres s'intéressent également à la poésie, la musique, l'histoire, le roman, la bande dessinée, etc. Il a terminé un ouvrage sur l'histoire de la ville de Fleurance et des romans policiers intitulés La diagonale de la peur, Sectographie et Myriam. Il travaille actuellement sur une bande dessinée consacrée à l'histoire de la communauté juive de Toulouse. Il est Président de l'association culturelle lectouroise "Le 122" qui organise en octobre 2020 le Festival Bizarre à Lectoure (www.facebook.com/festivalbizarrelectoure), le samedi 27 juin 2020 à Fleurance la dixième édition du Festival Polars et histoires de police (www.facebook.com/salondupolarethistoiresdepolice) mais aussi de nombreuses activités culturelles à Lectoure.

En savoir plus sur Pierre Léoutre

Auteurs associés

Lié à L'angoisse du sniper

Livres électroniques liés

Fiction générale pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur L'angoisse du sniper

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    L'angoisse du sniper - Pierre Léoutre

    Après la guerre. Je lisais La Dépêche du Midi dans mon jardin, profitant d’une magnifique matinée ensoleillée de ce printemps languissant. Mon attention fut attirée par un article relatant les tristes exploits d’un agresseur obsessionnel de femmes, qui s’en prenait par surprise à la poitrine de ses victimes, plus d’une vingtaine répertoriée par la police. Violence contre les femmes, violence des rapports humains, absence de respect de l’autre y compris dans le désir amoureux. Je tournai la page du journal et me mis à réfléchir sur mon propre rapport envers la poitrine féminine. Un prénom vint immédiatement à mon esprit, celui d’une femme que j’avais tant aimée, Claire, a la douce et belle poitrine, Claire dont les seins fruités symbolisent ad vitam aeternam l’une de mes émotions amoureuses les plus fortes et les plus tendres.

    °°°

    Les seins de Claire annonçaient la promesse d’un voyage brûlant, malgré leur proximité revigorante : c’est une entrée en matière assez brutale et pourtant parfaitement tendre et sincère. Elle était gênée, je ne sais pas pourquoi, mais est-ce utile de le préciser ? Pourtant je sentais que si je lui demandais de poser ma tête sur sa poitrine, elle accepterait, heureuse et tendre. Très romantique, et même plutôt érotique et en tout cas pas platonique. J’imaginais ses seins nus, non comme une simple pulsion, mais comme l’entrée pourquoi pas des prémices d’une histoire d’amour plutôt marquante. Je m’explique : faire l’amour est absolument agréable, vivre une histoire d’amour avec Claire, difficile à séparer entre l’acte et les intentions, nous emmenait dans une dimension beaucoup plus élevée.

    Tout commence par le physique, bien entendu, que ce soit le regard, ou bien les seins (fixation mammaire qui peut sembler surprenante, je le reconnais, mais telle est la situation présente), ou toute autre partie du corps de cette femme : Claire était fort jolie et sincèrement désirable. Il y a beaucoup de jolies femmes, mais Claire avait en plus un charme puissant qui inspirait un transport amoureux fait pour voyager loin, et me transformait en loup de Tex Avery, tout en me faisant espérer une oasis affective durable et sereine. Elle avait tout gagné. Et moi aussi. La force du destin ou du hasard veut parfois qu’une femme et un homme aient besoin l’un de l’autre, sans raisons précises, d’une façon si impérative que rien ni personne ne pouvait s’opposer à ce rapprochement inéluctable et écrit, dont les quelques pages de ce carnet de voyage amoureux sur la piste de la nymphe adorée et émouvante se feront la trace.

    – Mais enfin, tu n’aimes pas que mes seins ? me demanda-t-elle.

    Bonne question. J’adorais son regard, un tout petit peu trouble, une réserve permanente faite d’interrogations et d’envies. Je reconnais que l’ensemble de la description corporelle est fractionné et sans arrêt repris, c’est un peu de la pièce détachée, un catalogue amoureux, un supermarché sentimental, un puzzle du désir, une supercherie littéraire de plus, peut-être ; ou alors, c’est autre chose, un fil compliqué et simple, qui maintient un équilibre fragile et beau à la fois. Le corps de Claire était très harmonieux et désirable, les jambes, les fesses, les hanches, le dos, le cou gracile dévoilé par une chevelure abondante comme une corne souvent retenue par un chignon, chevelure attirante, mince et ronde, attirante. Une taille sublime de celles que l’on enlace sans jamais se lasser. Une voix douce, très féminine, de belles lèvres posées sur un visage charmant, j’étais vraiment comblé. Un caractère sérieux, entier, un amour de femme à cueillir et à conserver précieusement.

    Je n’étais probablement pas son genre d’homme, a priori. Comment savoir ? Je le savais, elle me l’avait dit, un jour, sans prévenir, comme une ultime parade. De toute façon, il fallait partir perdant dans ces histoires d’amour. Claire, au bord d’un précipice, devait réfléchir longtemps avant de se lancer ; mais si elle se décidait, elle devait plonger les bras ouverts, un vol gracieux et généreux ou une chute abyssale. À vrai dire, malgré ces monceaux de désir lascifs, je n’avais pas besoin de cette fille ; pourtant, physiquement, je ressentais fortement de la gourmandise, presque de la concupiscence. Elle n’avait pas de place pour moi dans sa vie, voilà ce que je me répétais sans cesse. Je mis la clef dans le contact et fis démarrer le véhicule pour une balade sans but.

    Combien de temps pour cette promenade ? Le temps de séduire

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1