Optique Mpsi
Optique Mpsi
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COURS DE PHYSIQUE
MPSI
OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE
COURS
TP-COURS
TP
SAID EL FILALI
CPGE/B.Mellal Page -2- -SAID EL FILALI-
Table des matières
3
3 TP-COURS D’OPTIQUE GÉOMÉTRIQUE 29
3.1 Notion de rayon lumineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.1 Présentation des sources lumineuses . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.1.1 Lampes spectrales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.1.1.2 Laser . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.1.3 Propagation de la lumière . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
3.1.2 Mise en évidence expérimentales des conditions de Gauss . . . . . 31
3.2 Lois de Descartes-Snell . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.1 Réflexion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.2 Réfraction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
3.3 Lentilles sphériques minces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.1 Identification des lentilles minces . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.1.1 Par simple lecture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.1.2 Au toucher par biais d’un papier . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.1.3 À l’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.2 Formation de l’image . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3 Relations de conjugaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3.1 Relation de conjugaison de Newton . . . . . . . . . . . . 35
3.3.3.2 Relation de conjugaison de Descartes-Snell . . . . . . . 36
3.3.4 Notion sur les aberrations géométriques : . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.4.1 Les aberrations chromatiques . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.4.2 Les aberrations géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4 Miroirs sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5 Les instruments optiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5.1 L’œil . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.5.2 La loupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41
3.5.3 Le collimateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
3.5.4 Lunette afocale et autocollimatrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.4.1 Lunette afocale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.4.2 Lunette autocollimatrice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.5.5 Le viseur ou lunette à frontale fixe . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.6 Le goniomètre à prisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.6.1 Description . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45
3.6.2 Réglage du goniomètre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
3.6.3 Mesure de l’ongle au sommet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50
3.6.4 Mesure de l’indice de réfraction du prisme :Loi de Cauchy . . . . . 50
APPROXIMATION DE L’OPTIQUE
GÉOMÉTRIQUE
5
1.2 Réflexion et réfraction
La Réflexion et la réfraction sont régient par les lois de Descartes-Snell
1.2.1 Réflexion
Soit Σ une surface réfléchissante et SI un rayon incident.
– SI : rayon incident S N R
– IR : rayon réfléchi
– i : angle d’incidence r
i
– r : angle de réflexion
– I : point d’incidence
– IN : la normale
– SIN : plan d’incidence I Σ
Les lois de Descartes-Snell pour la réflexion sont :
♠ Le rayon réfléchi appartient au plan d’incidence.
♠ L’angle d’incidence i est opposé à l’angle de réflexion r :
i = −r =⇒| i |= − | r |
Remarque- 1 Lorsque on tourne le miroir d’un angle α , le rayon réfléchi tourne d’un angle
de 2α
1.2.2 Réfraction
Soit Σ un dioptre (surface ) qui sépare deux milieux différents. On caractérise chaque
milieu par son indice de réfraction n définie par :
c
n= >1
v
S N
i1
Milieu (1) : n1
I
Σ
Milieu (2) : n2
i2
sin i1 n2
n1 sin i1 = n2 sin i2 =⇒ = = n2/1
sin i2 n1
On dit dans ce cas que le milieu (2) est plus réfringeant que le milieu (1).
n1 n1
On a sin i2 = sin i1 et puisque < 1 alors sin i2 < sin i1 =⇒ i2 < i1
n2 n2
• Le rayon réfracté se rapproche de la normale.
Milieu (1) : n1 i1
S I Σ
Milieu (2) : n2 ℓ
π
• Lorsque i1 croît de 0 à , i2 croît de 0 à ℓ : angle limite de réfraction ;avec
2
n1 n1
sin ℓ = =⇒ ℓ = arcsin
n2 n2
O π/2 i1
S N
π
• Lorsque i2 croît de 0 à , i1 croît de 0 à ℓ : angle limite de réfraction ;avec
2
n2 n2
sin ℓ = =⇒ ℓ = arcsin
n1 n1
A.N : n2 = 1 ; ℓ = 42o n1 = 1, 5o
Remarque- 3 :
Si i1 > ℓ la loi de Descartes-Snell donne :
n1 n1 n1 n2
sin i2 = sin i1 > sin ℓ = × = 1 =⇒ sin i2 > 1 Impossible dans R
n2 n2 n2 n1
L’expérience montre que le rayon incident se réfléchit totalement : C’est la ré-
flexion totale
i
2
π/2
Reflexion
Réfraction
totale
O
l'
i
1
A = r + r′
D = i + i′ − A
Pour que le rayon émergent existe , il est nécessaire que les deux conditions
suivantes soient satisfaites :
1
a) A < 2 arcsin( )
n
π ³ ³ 1 ´´
b) im < i < avec sin im = n sin A − arcsin
2 n
En effet :
Conditions d’emergence avec ℓ l’angle limite c’est à dire sin ℓ = 1/n :
1
a) comme r < ℓ ainsi r′ < ℓ alors A = r + r′ < 2ℓ = 2 arcsin( )
n
b) On a : sin i = n sin r
• Réfraction en I =⇒ r < ℓ donc i < π/2
• Réfraction en I ′ =⇒ r′ < ℓ et comme r′ = A − ℓ alors :
1
sin im = n sin(A − arcsin( ))
n
Dans toute la suite, nous considérons que ces deux conditions sont
satisfaites et que par conséquent le rayon émergent existe toujours.
Montrons que :
dD cos i cos r′
=1−
di cos i′ cos r
En effet :
dD di′ dA di′ di′ dr′ dr
′
D = i + i − A =⇒ =1+ − ; or =
di di di di ′ dr′ ′ dr di ′
dr cos i dA dr dr dr cos i
de même = ; = 0 =⇒ =− ; ′ =
di n cos r di di′ di di n cos r′
dD cos i cos r
on tire le résultat : =1−
di cos i′ cos r
dD
Déduisons que : = 0 =⇒ (n2 − 1)(sin2 i − sin2 i′ ) = 0
di
On enlève au carrée et on remplace cos2 x par 1 − sin2 x et on utilisant les lois
CPGE/B.Mellal Page -10- -SAID EL FILALI-
de D.S en trouve le résultat.
dD
La déviation D est minimale si = 0 comme les angles sont tous positifs
di
et n > 1 alors sin2 i = sin2 i′ =⇒ i = i′
L’expression de n en fonction de A et Dm
Loi de D.S enI donne
A + Dm
sin( )
n= 2
A
sin
2
Dm
i
im i=i'
2.1.1 Définition
Un système optique centré est une suite de dioptres et de miroirs dont les
centres sont situés sur un même axe ( axe principal ) et qui sont séparés par
des milieux transparents et homogènes :système possédant un axe de ré-
volution = axe optique
Face Face
d'entrée de sortie
(+)
E.O.V
E.I.V
E.O.R
E.I.R
(+)
E.O.V
E.O.R
E.I.R
E.I.V
13
2.2 Notion de stigmatisme et applanitisme
• On rappelle qu’un système optique est stigmatique pour deux
points A et A’ si tout rayon lumineux passant par A passe par A’
après avoir traversé le système optique.
On dit que A et A’ sont deux points conjugués.
Remarque- 4 On distingue deux types de stigmatismes :
◮ Stigmatisme rigoureux :Tous les rayons incidents de A passent par A’
(image d’un point est un point)
Exemples :Miroir plan ; Miroir parabolique (∞, Foyer)
◮ Stigmatisme approché :Tous les rayons incidents de A passent au voi-
sinage de A’ (image d’un point est une tache centré en A’)
Exemples :lentilles ; Miroirs sphériques.
S1 S2 S1 S2 S1 S2 S1 S2
R1
F S1 O2 F ′
0
• • • •
O1 S1
-1 R2
-2
-3
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
Une lentille est mince si son épaisseur e = S1 S2 est très négligeable devant
R1 ,R2 et | R2 − R1 |
Dans ce cas S1 ≡ S2 ≡ O : centre optique de la lentille
OF = f
OF ′ = f ′
Remarque- 5 -
• Lentille Convergente =⇒ V > 0, f ′ > 0, f < 0.
• Lentille divergente =⇒ V < 0, f ′ < 0, f > 0.
b b A’
A F O F’
B’
L’image est réelle ,renversée et plus petite que l’objet (−1 < γ < 0)
2. Objet réel (2f < OA < f )
B
b b A’
A F O F’
B’
b b
A≡F O α′ F’
B’
AB
L’image à l’infini :α′ =
f
4. Objet réel entre le plan focal objet et la lentille (f < OA < 0)
B’
A’
b b
F A O F’
B
B’
b b
F O A’ A F’
F’≡A’
b b
A∞ F O
B’
Remarque- 6 :
Seul un objet situé entre le plan focal objet et la lentille donne une image
virtuelle.
B’
b b
A F’ A’ O F
B’
b b
F’ O A F A’
b α′ b
F’ O F≡A
AB
L’image est rejetée à l’infini α′ =
f
A’
b b
F’ O F A
B’
A’
b b
F’ O F A
B’
B’
b b
A∞ F’ ≡A’ O F
Remarque- 7 :
Seul un objet virtuel placé entre la lentille et le plan focal objet donne une image
réelle.
B
K
α
b
α′ b
A’
A F α O F’ α′
J B’
AB OJ A′ B ′ f
On a : tan α = = =⇒ Gt = = (1)
AF OF AB AF
A′ B ′ AB A′ B ′ A′ F ′ A′ F ′
tan θ = ′ ′ = =⇒ Gt = = = (2)
AF OF ′ AB OF ′ f′
(1) = (2) =⇒ la formule de Newton
AF .A′ F ′ = f f ′ = −f 2
2
E.O.V E.O.V
E.O.R
1
E.O.R
0 b b
C S S C
-1
E.I.R E.I.R
-2
-3
E.I.V E.I.V
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
Miroir concave CS > 0 Miroir convexe CS < 0 Miroir plan SC → ∞
i
i'
α α '
A
1 β x
C A S
2 H
1 1 2
+ =
SA1 SA2 SC
1 1 2
+ =
CA1 CA2 CS
A2 B2
γ=
A1 B1
◮ Foyers :
⋆ Foyer principal image F2
A1 −→ ∞ =⇒ A2 −→ F2
SC
SF2 =
2
⋆ Foyer principal objet F1
A2 −→ ∞ =⇒ A1 −→ F1
SC
SF1 =
2
Conclusion :
F1 ≡ F2 ≡ F
SC
Dans ce cas SC < 0 et la distance focal f = SF = SF ′ = < 0 ainsi le
2
foyer F est réel.
Le miroir concave est convergent en effet :
C F S
B
2
A’ F S
0 b b
A C
-1
B’
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
L’image est réelle renversée et plus petite que l’objet
2. L’objet est réel avec 2f < SA < f
3
B
1
A’ F S
0 b b
C A
-1
-2
B’
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
B
2
A’∞ S
0 b b
C F ≡A
-1
-2
B’∞
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
AB
L’image est rejetée à l’infini α′ =
f
4. L’objet est réel entre le plan focal objet et le miroir f < SA < 0
4
B’
B
2
F S
0 b b
C A A’
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
B
2
1 B’
F S
0 b b
C A’ A
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
L’image est réelle droite et plus petite que l’objet
Remarque- 9 :
Le seul cas où l’image est virtuelle correspond à un objet réel entre le plan focal
est le miroir sphérique convergent.
SC
Dans ce cas SC > 0 et la distance focal f = SF = SF ′ = > 0 ainsi le
2
foyer F est virtuel.
Le miroir convexe est divergent en effet :
S F C
B
2
1 B’
0 b b
A S A’ F C
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11
B’ B
2
0 b b
A’ S A F C
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
3
B’∞
2
B
1
A’∞ α′
0 b b
S F ≡A C
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
AB
L’image est rejeté à l’infini α′ =
f
B
1
A’
0 b b
S F A C
-1
-2
B’
-3
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
L’image est virtuelle reversée et plus grande que l’objet
5. L’objet est virtuel 2f < SA < ∞
3
B
2
A’
0 b b
S F C A
-1
B’
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
L’image est virtuelle reversée et plus petite que l’objet
6. L’objet est réel rejeté à l’infini SA = −∞
3
2 B∞
1
B’
0 b b
A∞ S F C
-1
-2
-3
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
SA′ = −SA
C’est à dire :
◮ S,A et A’ sont alignés
◮ S milieu du segment [A,A’]
◮ L’objet et l’image sont de nature différente
TP-COURS D’OPTIQUE
GÉOMÉTRIQUE
0
λ (nm)
410 434 486 656.3
-1
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
3.1.1.2 Laser
eau+sel
S
Laser a
Ecran
Figure de diffraction
Ouverture = fente rectangulaire
Figure de diffraction
ouverture= trou
L’axe optique
F’
F’S
0
-1
-2
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
-1
-2
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
L’angle n’est pas faible le foyer image secondaire FS′ n’est pas unique.
D’où les conditions de Gauss :Les rayons incidents sont paraxiaux qui passent
au voisinage du sommet.
i1 0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50 55 60 65 70 75 80
i2 0 3,5 6,5 10 13 16 19 22,5 25 28 30,5 33 35 37 38,5 40 41
sin i1
/ 1,428 1,53 1,49 1,52 1,53 1,54 1,5 1,52 1,5 1,51 1,5 1,51 1,51 1,51 1,5 1,51
sin i2
sin i1 n2
On constate que le rapport est constant qu’on note n2/1 = indice de
sin i2 n1
réfraction relatif du milieu (2) par rapport au milieu (1).
D’où la vérification expérimentale du résultat :
n1 sin i1 = n2 sin i2
Comme n1 = 1 et n = 1, 50 alors n2 = 1, 5
sin(A + D)
n=
sin A
R
3
i
1
r I2
0
-1
I1 r
i
-2
-3
air n air
-4
S
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
◮ Les rayons SI1 et I2 R ont même pente (tan i ) donc les rayons incident et
émergeant sont parallèles.Par conséquent les deux rayons sont translatés d’une
distance d
1
◮ sin i = n sin r =⇒ r = arcsin( sin i)
n
e e
◮ On a cos r = =⇒ I1 I2 =
I1 I2 cos r
d e
De même :sin(i − r) = =⇒ d = sin(i − r)
I1 I2 cos r
1
sin(i − arcsin( sin i))
d=e n
1
cos(arcsin( sin i))
n
n−1
d= ei
n
3.3.1.3 À l’œil
On rappelle que :
1 1 1
− =
OA′ OA f ′
On fait varier la distance objet-lentille et on remplit le tableau suivant :
1 1
OA(cm) OA′ (cm) ′
− (cm−1 ) f ′ (cm)
OA OA
-30 57 0,050877 19,65
-40 39 0,05064 19,75
-50 32,5 0,05077 19,7
-60 28,2 0,05213 19,18
-70 26,4 0,05216 19
1 1
On constate que − est une constante indépendante de la position de
OA′ OA
l’objet par rapport à la lentille et que cette valeur ce n’est autre que l’inverse
de la focale de la lentille.
Conclusion : La relation de conjugaison de Descartes-Snell est vérifiée.
Les corps transparents utilisés en optique sont dispersifs. Leur indice dépend
de la longueur d’onde dans le vide de la lumière utilisée.
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On définit le pouvoir dispersif d’un corps transparent par la relation conven-
tionnelle :
nD − 1
ν=
nF − nC
où nC , nD et nF mesurent les indices du verre relativement :
• À la raie C rouge de l’hydrogène correspondant à λ (C) = 656,3 nm.
• À la raie D jaune du sodium correspondant à λ(D) = 587,6 nm.
• À la raie F bleue -verte de l’hydrogène correspondant à λ(F) = 486,1 nm.
Remarque- 12 : Plus nF − nC est grande plus ν est petite plus le corps trans-
parent est dispersif
Corps nd nF − nC ν
Aniline 1,5863 0,0248 20,3
Alcool éthylique 1,361 0,0062 58,3
Alcool méthylique 1,329 0 0,0050 65,8
Benzène 1,501 4 0,0166 30,2
Bromonaphtalène 1,658 2 0,0325 20,3
Chloroforme 1,447 2 0,0089 50,2
Eau pure 1,333 0 0,006 0 55,5
Éther ordinaire 1,353 8 0,0061 58,0
Sulfure de carbone 1,627 6 0,034 2 18,4
Fluor crown 1,487 3 0,006 9 70,4
Borosilicate crown 1,516 8 0,008 1 64,1
Crown 1,518 2 0,008 6 60,1
Baryum crown léger 1,568 8 0,010 2 56,0
Baryum crown dense 1,620 4 0,010 3 60,3
Crown haute dispersion 1,529 0 0,010 2 51,8
Baryum crown très dense 1,622 5 0,011 7 53,1
Flint extraléger 1,548 1 0,012 0 45,7
Flint baryte 1,647 8 0,014 0 46,2
Flint léger 1,581 4 0,014 3 40,8
Flint dense 1,620 0 0,017 1 36,3
Flint baryte dense 1,701 8 0,017 1 41,1
Flint très dense 1,667 0 0,020 2 33,1
Flint extradense 1,740 0 0,026 3 28,1
Diamant 2,417 3 0,025 7 55,1
Fluorine 1,433 8 0,004 5 96,4
Glace de lŠeau 1,310 0 0,006 1 50,8
Phosphore 2,144 0 0,065 0 17,6
Quartz 1,550 0 0,007 9 69,6
Sel gemme 1,544 3 0,012 7 42,9
Silice fondue 1,458 5 0,006 8 67,4
Verre ordinaire 1,520 0 0,008 5 61,2
Sachant que la focale algébrique d’une lentille mince est donnée par
1 1 1
= (n − 1)( − )
f′ R1 R2
Avec des rayons loin de l’axe et des inclinaisons sur l’axe importantes, les
conditions de Gauss ne sont plus remplies. et le foyer n’est plus unique.
A'2
A
A'
1
17 cm
Ecran=rétine
PR PP
dm
Dm
PP R = 58, 82 δ
Remarque- 13 :
◮ L’œil ne distingue deux détails différents de l’objet que si leur image
se forme sur deux cellules différentes de la rétine ,Dans les bonnes
conditions d’éclairage ,l’œil distingue des détails d’environ 3.10−4 rad soit une
minute d’arc
◮ À fin d’éviter toute fatigue de l’œil l’objet doit être rejeter à l’infini pour
un œil normal (emmétrope)
3.5.2 La loupe
C’est une lentille convergente, donne une image droite agrandie et virtuelle
si l’objet est situé entre la lentille et son foyer objet F.
B'
Loupe
F F'
A' A
x
h
x'
On définit :
• La vergence ou la puissance intrinsèque
1
Pi = V =
f′
5
B’
1
α′ B
0
α
A’ A
-1
-1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
¯ α′ ¯
G=¯ ¯
¯ ¯
α
sans unité
◮ α le diamètre angulaire sous lequel est vue l’objet ABà l’œil nu .
◮ α′ le diamètre angulaire sous lequel est vue l’image A′ B ′ à travers l’instru-
ment optique.
Pour l’œil, l’image donnée par la loupe doit être entre le PP à une distance
dm de l’œil ,et le PR situé à une distance Dm
Soit f ′ la distance focale image da la lentille , h la distance œil-foyer image de
la loupe et x la distance algébrique objet-foyer .(voir figure précédente)
QU EST ION
CPGE/B.Mellal Page -42- -SAID EL FILALI-
Quelles sont les positions de l’objet pour que l’œil voit l’image nette ?
La relation de conjugaison avec origine aux foyers (formule de NEWTON) :
F A.F ′ A′ = −f ′2 donne :
◮ Au PP :
f ′2
(−x).(dm − h) = −f ′ 2 =⇒ xP P = −
dm − h
◮ Au PR :
′ f ′2
(−x).(Dm − h) = −f 2 =⇒ xP R = −
Dm − h
f ′2
h f ′2 i
x∈ ,
Dm − h dm − h
à condition que h < dm
Pour h = 0 (l’œil au foyer image de la loupe) le domaine devient :
h f ′2 f ′2 i
x∈ ,
Dm dm
La profondeur de champ est alors :
′2
³ 1 1 ´ f ′2
∆p = f − ≈
dm Dm dm
CONCLUSION : La profondeur de champ est d’autant plus faible
que la distance focale image est petite
3.5.3 Le collimateur
Le collimateur est un instrument optique qui sert à fabriquer un objet à
l’infini,il est constitué de deux tubes :
◮ Un tube contient une lentille convergente .
◮ Un tube contient un objet (une fente source de largeur réglable ou une
croix ou une mire sur un dépoli ou une réticule graduée )
Objet
Eclairage
Objectif
Pour régler le collimateur ,il suffit d’amener l’objet dans le plan focal objet de
la lentille en faisant coulisser l’un des tubes par rapport à l’autre
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3.5.4 Lunette afocale et autocollimatrice
3.5.4.1 Lunette afocale
′
Fobj ≡ Foc
0 α<0 • • α′ > 0
A’
-1
-2
B’
-3
Objectif Oculaire
-4
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
Objectif Oculaire
Eclairage
Réticule
Objectif Oculaire
collimateur
prisme lunette Oculaire
(1) Lunette
(1.1) Vis d’ajustage pour compensation des défauts d’alignement
(2) Vis de réglage de netteté
(3) Oculaire de Gauss coulissant
(4) Dispositif d’éclairage
(5) Vis d’ajustage pour décalage latéral de la lunette
(6) Vis de réglage en hauteur de la lunette (1) blocable
(7) Vis calante de l’embase du prisme
(8) Vis de blocage de l’embase du prisme
(9) Vis de blocage du disque gradué
(10) Disque gradué
(11) Réglage fin de la rotation de la lunette
(12) Vis de blocage de la lunette (1)
(13) Verniers
(14) Loupes
(15) Vis de réglage en hauteur du collimateur
(16) Vis d’ajustage pour décalage latéral du collimateur (21)
(17) Vis de blocage du coulisseau porte- fente
(18) Limitateur de fente réglable
(19) Fente réglable
(20) Vis micrométrique de réglage de la largeur de la fente
(21) Collimateur
(21.1)Vis d’ajustage pour compensation des défauts d’alignement
(22) Embase du prisme
Réglage de l’appareil
Sachant que :
◮ Le collimateur :
Constitué par une fente verticale F de largeur variable placée au foyer d’une
lentille convergente. Cette fente peut être rapprochée ou éloignée de l’objectif
. Elle est éclairée par une lampe à vapeur métallique (exemple Na, Hg Cd).
◮ La lunette :
Elle est mobile autour de l’axe du goniomètre (rotation rapide lorsque (12) est
débloquée ; rotation lente, lorsque (12) étant bloquée on tourne (11)). La vis (6)
permet la mobilité de la lunette autour d’un axe horizontal. (3) coulisse afin de
mettre au point l’oculaire sur le réticule, (2) permet le réglage de la distance
objectif-oculaire
1 - Réglage de la lunette
2 - Réglage du collimateur
20
20˚21'
21
31˚30' 31˚46'
16'
x y
i x y
i'
i i'
R1 R2
A
1,745
y = 13357x + 1,6778
1,74
1,735
1,73
1,725
1,72
1,715
1,71
1/lambda²
B
n=A+ Loi de Cauchy
λ2
avec
A = 1, 6778 et B = 13357
avec λ en nm
4.1.2 Autocollimation
Cette méthode consiste à coller un miroir plan à la lentille convergente de
façon à former une image nette de l’objet :
L M L
A −−−−→ A1 −−−−−→ A2 −−−−→ A′
Si A ≡ F =⇒ A1 → ∞ =⇒ A2 → ∞ =⇒ A′ ≡ F ′
Remarque- 16 Pour la formation de A′ on doit inverser F et F ′ parce que la
lumière change de sens
A′ B ′ OA′
Comme G = = = −1 puisque OA′ > 0 et OA < 0 alors
AB OA
A′ B ′ = −AB
Conclusion :
autocollimation(G=−1)
A ≡ F −−−−−−−−−−−−−→ A ≡ F ′ : f ′ = OA′ = OF ′
53
B
Miroir plan
A≡F
A’≡F’ O
B’ Lentille convergente
f′ = cm =⇒ v = δ
2 B
1
x
Écran
0
A O A’
-1
D
-2
-3 Lentille convergente
-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
On fixe la distance AA’=D (distance objet-écran) et on cherche les positions de
la lentille (valeurs de x autrement dit les positions de O) qui donne une image
nette sur l’écran.
On applique la relation de conjugaison de Descartes-Snell
1 1 1 ′ )f ′ = OA.OA′
− = ′
=⇒ (OA − OA
OA′ OA f
Or OA = OA′ +A′ A ainsi OA−OA′ = −AA′ ,on obtient que −Df ′ = x(x−D)
qu’on écrit :
x2 − Dx + Df ′ = 0
∆ = D(D − 4f ′ )
Si on pose
√
d = O1 O2 = O2 A′ − O1 A′ = ∆
p ³ d ´2 1
2 ′
d = D − 4Df =⇒ = 1 − 4f ′
D D
avec D > 4f ′
³ d ´2 1
On trace en fonction de on trouve une droite de pente (−4f ′ )
D D
On fait varier la distance D et on détermine les positions de x1 et x2 puis la
valeur de d ,on complète le tableau suivant
1 ³ d ´2
D x1 x2 d f’
D D
90 31 61 30 0,011 0,111 20,00
100 28 73 45 0,010 0,203 19,94
110 26,5 83,5 57 0,009 0,269 20,12
120 26 95 69 0,008 0,331 20,8
130 25 106 81 0,0077 0,388 19,88
140 24,5 116,5 92 0,07 0,432 19,89
′
fm = 19, 98 cm
0,45000
0,40000
y = -80,6x + 1,0057
0,35000
0,30000
0,25000
0,20000
f'=20,15 cm
0,15000
0,10000
0,05000
1/D
0,00000
∆ = 0 =⇒ D = 4f ′
C’est à dire l’objet et l’écran sont symétriques par rapport à la lentille avec un
grandissement G = −1 : C’est la méthode des 4f
F' A'
A O
F
B'
Lentille convergente
A A'
O
F F' F F'
1 1 2 2
L L2
1
L L
1
A ≡ F1 −−−− 2
−→ A1 (∞) −−−− −→ A′ ≡ F2′
C’est à dire lorsque on place l’objet A au foyer objet alors l’image A′ est confon-
due avec le foyer image de la lentille L2 , On lit sur le banc optique la valeur
de xA′ en trouve :
xA′ = cm
On introduit ensuite entre L1 et L2 la lentille divergente L de focale fD′ à
étudier , de telle manière que son centre optique OD soit confondu avec
le foyer objet F2 de la lentille L2
A A' A"
F O F' F F'
1 1 2 2
L
L1 L2
L L L
1
A ≡ F1 −−−− −→ A1 (∞) −−−−→ F ′ −−−−
2
−→ A”
On applique la formule de Newton pour la lentille L2 , on obtient :F2 F ′ .F2′ A” =
−f22 ;Or F2 ≡ OD =⇒ F2 F ′ = OF ′ = f ′ et F2′ ≡ A′ donc
′
′
′ f22
f =− ′
A A”
On détermine la valeur de l’abscisse de l’image A" soit xA” on trouve
xA” = cm