Management Interculturel
Management Interculturel
Management Interculturel
Les termes civilisation et culture entretiennent dans certains contextes une relation de (para)synonymie, a) civilisation caractrise de prfrence de vastes espaces gographiques et sapplique essentiellement lhistoire des civilisations (celte, gyptienne, primitive, romaine) ; b) culture en revanche concerne un mode de vie ou de pense ( amricaine, gnrale, politique, populaire, traditionnelles) et sapplique un espace plus circonscrit (berbre, franaise, juive, locales). En revanche la culture dsigne le mode de vie et de pense qui dcoule de la civilisation. Une civilisation est une socit complexe qui a des villes, des classes sociales, ainsi qu'un gouvernement. La culture n'est qu'un aspect de la civilisation. Il est possible pour une culture d'exister sans la civilisation, mais une civilisation ne peut exister sans la culture. on emploiera le terme civilisation pour dsigner un ensemble de cultures particulires ayant entre elles des affinits ou des origines communes; on parlera en ce sens de la civilisation occidentale, dans laquelle on trouve les cultures franaise, anglaise, allemande, italienne, amricaine, etc. Ou encore, on parlera de la civilisation amricaine quand on rfrera l'extension dans le monde moderne du mode de vie caractristique de la culture amricaine,
On voit que la notion de culture est alors lie une socit donne et identifiable, tandis que le terme civilisation sert dsigner des ensembles plus tendus, plus englobants dans l'espace et dans le temps . le terme civilisation peut aussi tre appliqu aux socits prsentant un stade avanc de dveloppement, marqu par le progrs scientifique et technique, l'urbanisation, la complexit de l'organisation sociale, etc. la culture l'ensemble des moyens collectifs dont disposent l'homme ou une socit pour contrler et manipuler l'environnement physique, le monde naturel. Il s'agit donc principalement de la science, de la technologie et de leurs applications. La civilisation comprend l'ensemble des moyens collectifs auxquels l'homme peut recourir pour exercer un contrle sur luimme, pour se grandir intellectuellement, moralement, spirituellement. Les arts, la philosophie, la religion, le droit sont alors des faits de civilisation. La culture est donc un des facteurs que l'on trouve la source de ce que Durkheim appelait la solidarit sociale, et Auguste Comte, le consensus de la socit.
Une sous-culture est la culture dun groupe social qui sinsre dans un systme culturel plus vaste et dans un groupe social plus
large en reprenant certains de ses lments socioculturels tout en dveloppant des lments socioculturels spcifiques. Il existe diffrents types de sous-culture : - sous-culture nationale (la culture franaise tant une sous culture de la culture occidentale) - sous culture rgionale (la culture bretonne tant une sousculture de la culture franaise) - sous culture de classe (la culture ouvrire tant une sous-culture de la culture de lensemble de la socit) - sous culture dge (la culture jeune tant une sous-culture de la culture de lensemble de la socit)
Une contre-culture est une sous-culture se dveloppant au sein dun culture dominante par contestation/opposition celleci Exemples : culture hippie (sopposant la culture dominante de la socit de consommation matrialiste), altermondialisme (sopposant la culture dominante de la mondialisation librale)
La culture hip hop est lorigine une sous-culture adolescente et urbaine qui repose sur les valeurs de lhonneur et de la comptition.
Elle repose sur des rites visant substituer une violence symbolique la violence physique. Elle a pu tre considre lorigine comme une contre-culture sopposant : la culture dominante des plus gs la culture dominante au sein de la culture jeune la culture dominante urbaine
Toutefois, les individus qui relvent de cette identit collective nappartiennent plus un groupe social homogne (ils ne sont plus systmatiquement jeunes, appartiennent des groupes sociaux diffrents et ne sont pas systmatiquement installs dans les priphries des villes) et linstitutionnalisation de cette contreculture initiale la transforme dsormais en simple sous-culture.
A.
Lacculturation
Lacculturation comprend les phnomnes qui rsultent du contact direct et continu entre des groupes dindividus de culture diffrente, entranant des changements dans les modles culturels initiaux de lun ou des groupes en contacts.
1.
Les origines
2.
Les tapes
Lacculturation dbute en gnral par un rejet de la culture de lautre (choc culturel) qui traduit lethnocentrisme culturel (jugement des autres cultures partir des codes culturels de sa propre culture).
Lacculturation se poursuit ensuite par diffrentes tapes : slection dlments socio-culturels rinterprtation de ces lments dans le cadre de sa culture restructuration cohrente de sa propre culture.
Exemple : Lacculturation chrtienne et gallo-romaine a conduit la slection par la culture chrtienne des ftes paennes gallo-romaines (solstice dhiver) qui ont t rinterprts (naissance du Christ) redfinissant la culture chrtienne (son calendrier). Voir le film : Les dieux sont tombs sur la tte
3.
Les formes
Il est possible de classer les formes dacculturation en fonction de leur degr de prservation de la culture dorigine. - syncrtisme ( melting pot conduisant la cration dune culture nouvelle rsultant des cultures initiales) - intgration (conservation de lessentiel des lments culturels et respect des lments culturels nouveaux) - assimilation (abandon volontaire des lments culturels au profit des lments culturels nouveaux) - sgrgation (cloisonnement culturel refusant la mixit culturelle) B. 1. ethnocide (destruction organise des lments culturels) gnocide (destruction de la culture et du groupe social) Les effets de lacculturation Les conflits culturels
Lacculturation peut tre la source de conflits culturels pour lindividu qui y est confront.
Les conflits culturels rsultant de lacculturation peuvent entraner des conflits entre les membres du groupe social
2.
Lintgration dsigne ltat ou le processus dinsertion dindividus ou de groupes dindividus dans un mme ensemble (collectivit, socit) dbouchant ainsi sur un minimum de cohsion densemble. On peut distinguer les modles dintgration normative des socits traditionnelles (pour lesquels la pression du groupe incite ceux qui sintgrent sassimiler) et les modles dintgration contractuelle des socits dmocratiques (pour lesquels linsertion est ngocie entre le groupe et ceux qui sintgrent)
Toutefois, au sein des socits dmocratiques on peut distinguer deux grands types dintgration des populations immigres. 3. La domination
Les relations interculturelles mettent en jeu une violence symbolique qui consiste pour la culture dominante se faire reconnatre comme lgitime et pour les membres relevant dune culture domine consentir leur domination.
La domination symbolique passe par la distinction au travers de ses pratiques de la culture dominante. Lorsque la culture domine cherche imiter ces pratiques, elle consent sa domination et lgitime ainsi la culture dominante. Niveau danalyse de la culture : Culturaliste : Le courant culturaliste amricain a ralis historiquement la premire association cohrente entre psychanalyse et anthropologie pour l'approche des phnomnes sociaux. Appele aussi culture et personnalit , cette cole eut pour chefs de file trois anthropologues, Ruth Benedict (1887-1948), Margaret Mead (1901-1978), Ralph Linton (1893-1953), et le psychanalyste Abram Kardiner (1891-1981). Pour ces auteurs, la culture est dfinie comme la somme globale des attitudes, des ides et des comportements partags par les membres de la socit, en mme temps que des rsultats matriels de ces comportements, les objets manufacturs. Au-del des particularismes et de la diversit socitale, il s'agit de mettre en vidence l'influence des institutions et des coutumes sur la personnalit. Pour dgager les traits spcifiques des diffrents modles culturels, les culturalistes ont recueilli d'importants matriaux ethnographiques dans un grand nombre de socits archaques d'Amrique et d'Ocanie. Composantes de la culture :