These Mounir PDF
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Younes MOUNIR
pour l'obtention de grade de Docteur
en Sciences de Gestion
PES,
Prsident
Lahoucine ABOUDRAR,
PES,
FSJES- Agadir,
Rapporteur
Abdelmajid IBENRISSOUL,
PES,
ENCG Casablanca,
Rapporteur
Said EL FEZAZI,
PH,
EST Safi,
Rapporteur
Mustapha AMRI,
PH,
ENCG Agadir,
Examinateur
PH,
ENCG Agadir,
Directrice de Thse
SOMMAIRE
REMERCIEMENT ............................................................................................ 4
INTRODUCTION GENERALE........................................................... 5
PARTIE I:MODELISATION THEORIQUE DE LA
COLLABORATION
SUR
LE
CAS
INDUSTRIEL
(ZENITHPHARMA
SOREMED) ........................................................................................................ 99
INTRODUCTION DE LA DEUXIEME PARTIE .......................................... 100
CHAPITRE I: LA LOGISTIQUE PHARMACEUTIQUE AU MAROC ................ 101
INTRODUCTION DU CHAPITRE ............................................................................... 101
SECTION 1: CADRE REGLEMENTAIRE DE LINDUSTRIE PHARMACEUTIQUE
AU MAROC 102
SECTION 2: TAT DES LIEUX DE LA CHANE LOGISTIQUE
PHARMACEUTIQUE AU MAROC ............................................................................. 115
SECTION 3: DESCRIPTION DU CAS INDUSTRIEL............................................... 128
CONCLUSION DU CHAPITRE ................................................................................... 129
CHAPITRE II: METHODOLOGIE DE RECHERCHE .......................................... 130
INTRODUCTION DU CHAPITRE ............................................................................... 130
SECTION 1: METHODOLOGIE ................................................................................. 131
SECTION 2: COLLECTE DES DONNEES ................................................................ 138
CONCLUSION DU CHAPITRE ................................................................................... 147
2
R EMERCIEMENTS
JE
MA DIRECTRICE DE THESE,
POUR
JE
JE
JE
REMERCIE EGALEMENT,
GENERAL
DES
LABORATOIRES
DIRECTEUR GENERAL
DES
RESSOURCES
D O C T E U R H A M I D OUA H B I P R E S I D E N T D I R E C T E U R
DE LA
ET
Z EN IT HPHARMA,
MR
OMAR
K OUK OU
SOREMED, M A B D E L A Z I Z DA MOU D I R E C T E U R
LOGISTIQUE
DE
LA
SOREMED,
MONT
QUI
FACILITE
MES
CHAINE LOGISTIQUE
Z EN IT HPHARMA SOREMED
QUILS MONT CONSACRE, SANS OUBLIER LENSEMBLE DES PERSONNES QUI MONT
AIDE DE PRES OU DE LOIN POUR REALISER CE TRAVAIL DE THESE.
AUSSI,
JE
TIENS
EXPRIMER
TOUTE
A B D E L A Z I Z B E NDO U D I R E C T E U R
DE
GESTION
SERVICE
D A G A D I R A I N S I Q U E
DOCTORAT
POUR
LES
MA
RECONNAISSANCE
DE LECOLE
NATIONALE
AU
DE
PROFESSEUR
COMMERCE
ET
M E L L E O U A F A E BA R A KA T R E S P O N S A B L E
EFFORTS
DAIDE,
DE
SOUTIEN
ET
ENFIN,
IBN Z OHR,
SON ADMINISTRATEUR
P R O F E S S E U R A M I N A IDR IS S I
O M A R H A S S NA OUI
APPUI.
ET
INTRODUCTION GENERALE
1. Problmatique et question de recherche
La qute la performance en termes de cot, de qualit et de dlai, est devenue le souci
majeur de toute entreprise. Face ce besoin est ne la ncessit de dvelopper et de renforcer
des dispositifs de collaboration. Lchange dinformations devient alors une question
stratgique.
Le secteur pharmaceutique est lun des secteurs qui placent lorganisation logistique au
sommet de ses priorits, sa performance globale dpend de plus en plus de la capacit
optimiser les relations entre les partenaires (laboratoires, rpartiteurs, officines), interfacer
les systmes dinformation et processus dcisionnels et synchroniser les flux. La mise en
place de processus collaboratifs dans la chane logistique ainsi que de nouveaux types de
relations ou changes dinformations entre les partenaires sont devenus alors des vecteurs
importants damlioration de la performance.
Certains auteurs (Chen 2003) notent que le partage dinformations en bout de chane, telle la
demande du consommateur final et les politiques de stockage, influence considrablement la
performance. Ils prsentent des articles qui font ressortir que plus lchange de linformation
en bout de la chane est important, mieux les activits sont synchronises puisque les acteurs
possdent suffisamment dinformation pour prendre des dcisions de planification favorables
la fois pour eux-mmes et pour le rseau. De mme, le partage de linformation en dbut de
chane, cest- - dire le cot de production, les dlais dopration, la capacit disponible et la
connaissance des dlais du producteur par le dtaillant, surtout lorsque les volumes changs
sont importants, a un impact positif sur lefficacit du rseau.
Cachon and Fisher (2000) se sont dailleurs intresss la capture de linformation
concernant la demande et les niveaux de stock entre un fournisseur et plusieurs dtaillants.
travers tous les
significativement le temps de cycle et la taille de lot, ce qui entrane des cots du rseau
beaucoup plus faibles.
Cela suppose que lchange dinformation au dbut et au bout de la chane logistique
pharmaceutique permet daccroitre la comptitivit des acteurs de lindustrie pharmaceutique
5
(laboratoires rpartiteurs) et mme dassurer leur survie. Ce qui soulve la question de partage
dinformations le long de la chane logistique pharmaceutique (laboratoire rpartiteur).
Ce travail de thse tente dapporter une rponse la question: Comment dfinir, catgoriser et
hirarchiser les informations partager dans la chane logistique pharmaceutique
(laboratoirerpartiteur) dans le but de la mise en place dun dispositif de collaboration ?
Cette question sinscrit dans un cadre gnral de ltude de la notion de collaboration dans la
chane logistique pharmaceutique. Elle part de l'ide selon laquelle, une collaboration mise en
place selon un processus organis nest pas suffisante pour garantir la durabilit de la relation.
La prsence dune vision locale ou dun comportement opportuniste, de la part de lun des
membres de la chane, peut entraner une dfaillance dans le fonctionnement de la relation.
Ceci peut provoquer des surplus ou des ruptures de stock, des cots excdentaires, etc.
En effet, il arrive souvent quun des membres de la chane possde de linformation
privilgie laquelle les autres acteurs nont pas ncessairement accs, et il peut donc choisir
de la partager ou non avec eux. Cest notamment le cas dun dtaillant qui observe les
donnes de consommation directement au point de vente. Sil choisit de ne pas partager cette
information, le producteur devra alors laborer ses besoins en capacit et ses plans de
production en se basant sur les commandes faites par le dtaillant plutt que sur la demande
du consommateur final. Un tel comportement nest pas sans consquence sur la performance
de la chane logistique du producteur.
Cela dit, lobjectif de ce travail est de proposer un outil, ainsi que la mthodologie associe
afin de permettre, deux partenaires, de dterminer et de catgoriser le type dinformation
partager afin dasseoir une politique de collaboration logistique en tenant compte de leurs
comportements respectifs en ce qui concerne la planification des approvisionnements, de la
production, du stockage et de la distribution.
Le terrain dexprimentation choisi pour llaboration de loutil propos est le secteur
pharmaceutique marocain, plus prcisment la relation entre un laboratoire (fournisseur) et un
rpartiteur (client) en loccurrence ZENITHPHARMA et SOREMED. Les spcificits
logistiques propres ce secteur, offre un terrain favorable pour la mise au point de processus
collaboratif. Nanmoins, la connaissance et la priorisation des lments de service ainsi que le
type dinformation partager simpose, do limportance et loriginalit du travail propos.
de
la
chane
logistique
(sur-stockage,
sous-stockage,
erreurs
collaboratives
permettent
dinspirer
une dmarche
Vers
une
Monde rel
Monde thorique
Introduction gnrale
CHAPITRE I : LA
COLLABORATION
LOGISTIQUE DANS LA
CHAPITRE II :
APPROCHES
COLLABORATIVES
LITTERATURE
CHAPITRE IV :
HYPOTHESES ET
MODELE DE
RECHERCHE
CHAPITRE I :
DESCRIPTION DU
TERRAIN DE
RECHERCHE
CHAPITRE II :
METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
CHAPITRE IV :
PRESENTATION DES
RESULTATS
Conclusion gnrale
Figure 2: Architecture gnrale de recherche
10
CHAPITRE III :
MODELES
EMPIRIQUES
PARTIE I:
MODELISATION
COLLABORATION
LINDUSTRIE
MAROCAINE
11
THEORIQUE
LOGISTIQUE
DE
LA
DANS
PHARMACEUTIQUE
CHAPITRE I:
INTRODUCTION DU CHAPITRE
La collaboration logistique et le partage dinformation dans le domaine de la logistique en
gnral a suscit beaucoup dintrt de la part des thoriciens et des praticiens afin de
canaliser et cadrer les efforts dploys dans ce sens.
Des thories dont la gense se trouve dans les domaines de larme, laronautique et
rcemment dans presque tous les domaines ont vu le jour. Ces travaux permettent de mieux
comprendre le pourquoi et le comment dune collaboration logistique entre les oprateurs
conomiques.
Lobjectif principal de ce premier chapitre est de prsenter une revue de la littrature sur la
collaboration en logistique pour construire un cadre thorique de la dite collaboration.
13
14
collaboration comme laction de travailler avec dautres une uvre commune. Pour Min
et al. (2005), il y a collaboration lorsque deux ou plusieurs organisations partageant la
responsabilit de la planification, de la gestion et de lexcution ou de lvaluation dune
activit et tout cela par un change dinformation.
Bien que le concept puisse recouper de nombreuses ralits en matire de gestion de la chane
logistique, Min et al. (2005) ainsi que Barratt (2004) offrent les exemples suivants de
collaboration : la planification de la production, la gestion des prvisions, le dveloppement
de
produits,
lintroduction
de
nouveaux
produits,
la
distribution
conjointe,
le
Intensit de la
collaboration
change
dinformation
Gestion des
stocks
Synchronisation
de la production
Conception
conjointe
Adapt de Frayret, 2003
Par ailleurs, la collaboration naurait pas un caractre aussi formel que celui de partenariat.
Alors que Lambert et al. (2004) prcisent que le partenariat se droulera dans un climat de
confiance
mutuelle
et
douverture,
lexpression
collaboration
nimpliquerait
pas
dune meilleure gestion de certains lments. Ces diffrentes initiatives sectorielles ont donn
lieu une varit dacronymes. Dabord, au dbut de lanne 1984, lindustrie du textile
amricaine commandite une tude afin de rendre ce secteur plus comptitif (Lowson et al.
1999). Ltude avait dcouvert quil fallait en moyenne 66 semaines pour transformer la
matire premire en vtements et les acheminer jusquaux points de vente (Blackburn,
1991). Ltude dmontrait aussi qu lpoque, des stocks importants se trouvaient tous les
maillons de la chane. La prsence de tels stocks avait une incidence directe sur la rentabilit
du secteur. Le dploiement de pratiques destines mieux grer la production en fonction de
la demande pourrait rduire les stocks tout au long de la chane, offrir des assortiments de
vtement mieux adapts au got des clients, mieux balancer les quantits rapprovisionner
par des lancements de commande plus frquents et finalement amliorer la comptitivit des
entreprises locales face aux importations (Hunter et Valentino, 1995). Les auteurs de ltude
estiment quune meilleure intgration de la chane logistique pourrait gnrer des gains de 25
milliards de dollars amricains (ou 20 % du chiffre daffaires du secteur) lindustrie
(Blackburn, 1991). Des tudes de cas ont confirm les bnfices anticips (Hunter et
Valentino, 1995). Cette nouvelle vision des relations lintrieur de lindustrie du textile
sincarnait par lexpression Quick Response. lpoque o les approches de management
japonaises faisaient leur entre dans le secteur manufacturier nord-amricain, cette approche
se voulait en quelque sorte tre le pendant du juste--temps mais pour le secteur du commerce
de dtail (Fernie, 1994). Cependant, malgr lvidence des gains, la mise en uvre de
meilleures pratiques a t trs lente se gnraliser. Hunter et Valentino (1995) expliquent ce
retard par, entre autres, la complexit de lindustrie (la trs grande varit des produits afin de
satisfaire en tout temps le consommateur), le caractre de plus en plus phmre des
vtements (notamment limpact des modes et des saisons), et le peu de pouvoir relatif des
manufacturiers face aux grands dtaillants.
Ensuite, cest presque dix ans plus tard, en 1992, quune initiative provenant de distributeurs
et de manufacturiers du secteur amricain de lalimentation aboutit un comit de travail
appel Efficient Consumer Response (ECR). Le comit avait pour but dtudier lui aussi la
chane logistique de ce secteur afin didentifier des amliorations aux oprations (Lowson et
al. 1999). En 1993, un rapport produit par Kurt Salmon Associates identifie un potentiel de
gains de lordre de 30 milliards de dollars US, soit plus de 10 % du prix de dtail (Corsten et
Kumar, 2005). Ces conomies se matrialiseraient en dployant des pratiques autour dune
meilleure slection des gammes de produits, dun rapprovisionnement plus performant,
17
dune gestion des promotions et dune introduction des nouveaux produits plus efficiente
(Lawson et al. 1999).
Linitiative amricaine a t rplique dans dautres pays ou rgions, notamment au Canada,
en Australie, au Japon et en Europe. Cependant, aprs 10 ans de diffusion, les fournisseurs
demeurent encore sceptiques quant aux bnfices retirs, ny voyant quune stratgie
supplmentaire des distributeurs pour transfrer des cots vers eux (Corsten et Kumar, 2005).
Une rcente enqute mene auprs de fournisseurs de ce secteur concluait que ceux ayant
adopt des pratiques ECR profiteraient dconomies de cots, cependant ces mmes firmes
affirment que la rpartition des bnfices nest qu lavantage des distributeurs (Corsten et
Kumar, 2005). Ces constats montrent limportance pour le fabricant davoir une masse
critique de transactions ralises par lentremise de ces approches novatrices (estime de 40
60 % du volume total de transactions) (Perry et Ross, 1995).
Enfin, au milieu des annes 1990, ce fut au tour du secteur amricain de la sant dy aller de
sa propre initiative afin didentifier des conomies dans la gestion de sa chane.
Manufacturiers, distributeurs et certaines associations dtablissements de sant se regroupent
autour dun comit dont la dmarche calque sur lECR retient lacronyme EHCR (Efficient
Healthcare Consumer Response). Ce groupe de travail publia un rapport en 1996 o encore
une fois on identifiait des conomies apprciables : 48 % des cots de gestion de la chane
logistique du secteur amricain de la sant (fournitures mdicales et chirurgicales, et produits
pharmaceutiques) pourraient tre conomiss, soit 11 milliards de dollars en dployant les
trois stratgies suivantes : mouvement efficient des commandes, mise en commun efficiente
de linformation et gestion efficiente des produits (CSC Consulting, 1996). galement
implants au Canada, les travaux de ces comits se sont mousss, de nombreux participants
ayant dcid de poursuivre des actions sur une base individuelle pour des raisons
concurrentielles (Rivard-Royer et al. 2002).
Ces initiatives sectorielles se sont principalement efforces de crer, entre les acteurs dun
secteur donn, une structure de communication commune et ainsi quun systme de mesure de
performance dans le but dliminer les activits sans valeur ajoute.
Dailleurs, bon nombre de ces initiatives ont permis de dployer des systmes de saisie de
donnes aux points de vente et au transfert de ces dernires aux partenaires en amont de faon
mieux planifier et synchroniser les activits de rapprovisionnement aux besoins exprims
18
par les consommateurs. Selon que ces activits de rapprovisionnement sont gres par le
fabricant seul ou de faon bilatrale, on parlera de VMI Vendor Managed Inventory ou de
CPFR Collaborative Planning, Forecasting and Replenishment. Sans cette visibilit accrue
travers la chane, plusieurs auteurs ont montr que les erreurs de prvisions, jumeles
dautres lments tels que les tailles de lot ou les promotions, ont tendance samplifier de
laval vers lamont donnant alors naissance un phnomne mieux connu aujourdhui sous le
nom de leffet bullwhip (Lee et al., 1997; Landry, 2005).
SECTION II: COMMENT COLLABORER
Paragraphe 1:Dmarches
Gonzalez [2001] propose une mthodologie de mise en uvre en cinq tapes.
Dfinition de la stratgie de collaboration: besoins de lorganisation, objectifs
atteindre
Slection dun partenaire stratgiquement align avec lorganisation et qui sappuie sur
une culture organisationnelle similaire.
Dfinition du cadre lgal de lentente afin de dterminer le rle et les responsabilits des
partenaires ainsi que les ressources affecter la relation.
Gestion adquate de la collaboration avec tenue priodique de rencontres pour rgler
notamment dventuels conflits.
Evaluation de la russite de la collaboration.
Mejas-Sacaluga and Prado (2003) proposent plutt un modle, de quatre phases, de mise en
uvre, bas sur lvolution des relations interentreprises :
Ngociations amicales afin de dterminer les diffrents paramtres logistiques tels les
volumes de livraison, la quantit minimum commander, etc.
Etablissement de la coopration entre les partenaires. Il sagit de rendre la relation plus
transparente, de la soutenir avec un change rgulier dinformation et de mettre en place
de nouvelles pratiques comme une gestion partage des approvisionnements.
La coordination, ce qui implique un plus haut niveau de confiance et dengagement de la
part de chaque partenaire. Des technologies avec des cots levs dimplantation sont
alors dployes pour supporter la relation.
19
2)
les facilitateurs, soit les facteurs prsents chez chaque prtendant une collaboration
qui sont susceptibles de favoriser le bon fonctionnement de cette relation;
3)
4)
Naturellement, lvaluation des retombes crera une rtroaction dans le modle amenant les
partenaires poursuivre leur dmarche, lintensifier ou labandonner. La figure 2 illustre
ce modle.
20
Intention stratgique
Facilitateurs
Slection des
activits et des
processus partags
Retombes de la collaboration
Lencadr 1 (page suivante) offre plus de dtails quant aux six organisations qui ont partag
leurs expriences. Lobservation de ces trois couples dentreprises nous permet de mettre en
vidence trois constats :
1. Selon lintensit de la collaboration recherche, il est ncessaire de prciser son
intention stratgique;
2. Les facilitateurs influenceront la capacit tablir et maintenir de tels
rapprochements; et
3. Lune des retombes de ces collaborations est la valorisation des habilets des
partenaires respectifs. Examinons chacun de ces constats.
21
22
Lentreprise E a procd une analyse trs dtaille de son volution et a remis en question la
nature de son mtier. Cette analyse amena les gestionnaires de cette entreprise conclure
quelle ne souhaitait pas simpliquer dans la gestion du transport qui allait crotre en
complexit cause de linternationalisation de ses activits. Cette entreprise a donc recherch
un prestataire logistique qui grerait aussi les activits dentreposage et de distribution.
Lorganisation E analysa six propositions avant de retenir le prestataire F. En soit, cette
analyse relve dune gestion de limpartition (Nollet et al. 2000). Naturellement, si la
collaboration sinscrivait dans une perspective plus oprationnelle, une analyse aussi dtaille
Sous Paragraphe 2: Les facilitateurs
La collaboration entre deux organisations serait rarement un rsultat spontan. Une
organisation doit apprendre collaborer. Par exemple, lentreprise C a t acquise par une
socit japonaise. Peu aprs, elle commence mettre en uvre la philosophie de gestion des
fournisseurs de la maison-mre afin de dvelopper un rseau de fournisseurs privilgis. Pour
aider lusine qubcoise implanter une nouvelle approche de gestion avec ses fournisseurs
locaux, un gestionnaire japonais a sjourn au Qubec pour bien faire comprendre les
principes sous-entendant cette pratique. Un tel transfert de connaissance a dj t mis en
vidence par Dyer (1996) alors que Chrysler souhaitait avoir des relations plus troites avec
ses fournisseurs. Pour laider dans cette avenue, Chrysler pouvait compter sur lexpertise
dune de ses filiales, American Motors Company, acquise quelques annes auparavant et qui
pratiquait justement une approche de collaboration avec ses fournisseurs. Sur ce point, un
gestionnaire de lentreprise C concde quune collaboration troite ne peut tre pratique avec
toutes les organisations; il est ncessaire dtablir un certain niveau de confiance envers ses
propres moyens et ceux du partenaire ainsi quune transparence dans les changes. Ce sont
deux qualits que ne possdent pas toutes les entreprises.
Les facilitateurs ne se limitent pas lorganisation mais aussi lvolution de la relation
daffaires entre les partenaires. Lhistorique de la relation entre deux organisations peut
faciliter une collaboration russie. Par exemple, les entreprises A et B avaient dj essay de
mettre en uvre une stratgie de CPFR entre elles au dbut des annes 2000.
ce moment-l, la responsabilit de ce programme relevait du service du marketing et des
ventes de lorganisation B. Cette structure navait pas donn de rsultats concluants car la
russite du programme pouvait signifier une baisse des stocks maintenus dans les magasins du
23
dtaillant A, ce qui pouvait entraner une rduction des ventes pour une priode donne. Cette
rduction entrait alors en conflit avec les objectifs du service du marketing et des ventes.
Devant le succs mitig du programme, des gestionnaires de lentreprise B ont dcid de
transfrer sa gestion au service de la logistique. Un des gestionnaires explique ce changement
: lorganisation A change avec nous de trs nombreuses informations, le CPFR ne raffine
que les donnes auxquelles nous avons accs. Cependant, il est ncessaire doprationnaliser
les plans que nous avons prvus. Une telle responsabilit incombe davantage la logistique.
Fynes et Ainamo (1998) ont dj mis en vidence la dimension historique comme facteur
explicatif dune relation plus enrichissante pour les deux parties. Justement, les entreprises C
et D avaient des relations bien tablies depuis quatre ou cinq ans lorsquest survenu le
problme des jantes de roues et des pneus. Cet historique peut mener un climat de confiance
entre les partenaires, facilitant la discussion de certains problmes et leur rsolution. Cette
confiance peut tre telle quelle rduit la phase danalyse dcrite au point prcdent car
chaque partie est capable de connatre la capacit de son vis--vis respecter ses
engagements.
Sous Paragraphe 3: Les retombes de la collaboration
La collaboration entre deux organisations cherchera tirer le meilleur parti des habilets chez
lun ou lautre des partenaires. Par exemple, le choix dun transporteur routier pour effectuer
le travail de pose de pneus sur des jantes de roues peut sembler un service qui sloigne de ses
comptences premires. Cependant, si le transporteur en question possde une flotte de 1 100
camions, il a donc une quipe dentretien qui effectue justement un tel travail et qui peut aussi
tre utilise dans dautres contextes. Un gestionnaire de cette entreprise explique : il ne
sagissait que de pneus beaucoup plus gros, cest tout. La collaboration peut aussi tre une
occasion damliorer certaines habilets. Par nos changes avec nos fournisseurs ou les en
incitant communiquer entre eux, nous pouvons identifier de nouvelles faons de faire,
profitables tant pour nous que pour eux , explique un gestionnaire de lorganisation C. La
relation peut devenir le cadre pour amliorer aussi le programme qui est au cur de la
collaboration. Par exemple, les gestionnaires de lentreprise B cherchent amliorer le CPFR
en intgrant les acheteurs de lorganisation A comme acteurs cls du programme. En plus,
lesprit de collaboration peut stendre un rseau de fournisseurs amenant de nouveaux
maillages entre fournisseurs afin de dvelopper de nouvelles comptences qui pourraient tre
valorises par le march. Malgr un scepticisme, pour ne pas dire du cynisme, de la part de
24
nombreux gestionnaires quant des stratgies de collaboration, les cas tudis valident le
modle bas sur des travaux produits il y a quelques annes (voir figure 4 page 21). Ainsi, les
leons du pass sont encore pertinentes aujourdhui. Par ailleurs, nous considrons que les
checs de stratgies de collaboration sont principalement dus une msestimation des
investissements ncessaires pour crer le climat propice un tel rapprochement. Ces
investissements ne ncessitent pas toujours des dbourss apprciables, mais ils exigent que le
personnel de lorganisation adopte les bons comportements pour matrialiser la collaboration.
En plus, nos cas dmontrent quun transporteur peut tre un collaborateur utile. Nous insistons
sur ce point car trop souvent, les expriences de collaboration ou de partenariat dans la chane
logistique ne prsentent que des situations impliquant un fournisseur et son client. Bechtel et
Jayaram (1997) spcifient que le transporteur est un acteur part entire de la chane
logistique. Il semble que son rle soit souvent msestim. Pourtant, Gentry (1996) indique
que limplication des transporteurs dans les partenariats entre expditeurs et destinataires peut
gnrer des conomies, amliorer le service; bref, accrotre lefficience des oprations.
SECTION III: PARTAGE DINFORMATION
Aujourdhui avec des nouvelles formes d'organisation comme les entreprises virtuelles, la
fabrication mondiale (global manufacturing), les rseaux logistiques et les partenariats
stratgiques entre diffrents entreprises qui apparaissent, la coordination dans la chane
logistique devient stratgiquement importante (D'Amours et al. 1999). Le partage
dinformation est une nouvelle question dans le domaine de la gestion de la chane logistique
qui a merg suite larrive de nouvelles technologies de linformation et de la
communication. Une partie importante de la recherche en gestion de la chane logistique est
consacre tudier
logistique (Chen, 2003). En gestion de stock dans les chanes logistiques traditionnelles, les
ordres sont les seuls changes dinformations entre les entreprises. Mais grce aux
technologies
dinformation maintenant
les
entreprises
peuvent
partager beaucoup
donnes dtre collectes et transfres en temps rel ou sur demande. Par exemple, le partage
dinformation sur le Web peut seffectuer partir dune base de donnes centrale qui recense
toutes les activits et les ressources travers la chane logistique, de lobtention de la matire
premire jusqu la livraison client.
fouet peuvent tre classs dans trois catgories : (1) les approches mathmatiques et
analytiques (par exemple, Chen et al. . 2000); (2) Les recherches sur les causes de ce
phnomne (par exemple, Lee et al. 1997); et (3) les tudes sur limpact de certaines
liminations et traitements, comme le partage d'informations (par exemple, Bourland, 1996;
Chen et al. 1998; Gavirneni, 1998; Lee et al. 2000; Gavirneni et al. 1999).
Sous Paragraphe 3: Jeu de la Bire (Beer Games)
Le Jeu de la Bire est originaire du MIT la fin des annes cinquante et des travaux de
Sterman (1989) issus d'une tude de la performance d'environ 2000 entreprises. Kaminsky et
Simchi-Levi (1998) ont dvelopp une version informatise du Jeu de la Bire. Dans ce jeu,
on peut observer l'amplification de signaux de demande et la fluctuation de niveaux de stock
travers une chane logistique. Chaque acteur passe ses commandes en regardant seulement sa
politique de stockage et les commandes reues de l'acteur aval. En raison des dlais de
traitement de la commande et de livraison et aussi cause du manque d'change de
l'information entre les acteurs, une amplification de la demande et des fluctuations de niveaux
de stock se produit en amont de la chane logistique. (Sterman 1989, Simchi-Levi et al. 2000).
Sous Paragraphe 4: Les causes de leffet coup de fouet
Lee et al (1997) ont identifi quatre causes lorigine de ce phnomne : Mise jour de la
prvision de demande (caractristique de la demande) : Quand un partenaire aval met une
commande, le dcideur amont traite cette information comme un signal de la demande future.
Sappuyant sur ce signal, le dcideur amont rajuste ses prvisions de demande et, en
consquence, les commandes passes auprs de ses fournisseurs. Groupage des commandes
(conomies d'chelle) : Quand une entreprise reoit des ordres priodiques par ses clients, ceci
induit un effet coup de fouet. Si les cycles de commande de tous les clients taient rpartis
identiquement pendant la semaine, leffet coup de fouet serait minimal. Les carts priodiques
de la demande issus de quelques clients seraient galement insignifiants parce que tous les
clients ne commanderaient pas en mme temps. En ralit une telle situation existe rarement.
Les ordres se rpartissent alatoirement ou, au pire, se croisent. Quand des cycles de
commande se croisent, la plupart des clients qui ont des commandes priodique vont
commander en mme temps. Ceci entrane une fluctuation de la demande encore plus
importante, de sorte que leffet coup de fouet est son plus haut niveau. Fluctuation des prix :
Quand le prix d'un produit est bas (en raison de remises directes ou dactions
27
promotionnelles), un client achte des quantits plus grandes que ses besoins rels. Quand les
prix du produit reviennent au niveau normal, le client nachte plus jusqu' lpuisement de
son stock. En consquence, le modle d'achat du client ne respecte plus son modle de
consommation et donc la variation des quantits d'achat est beaucoup plus grande que la
variation du taux de consommation. Possibilit de pnurie de fourniture ( Rationing and
Shortage Gaming ) : Quand la demande dpasse loffre, le fournisseur gnralement rationne
ses livraisons vers les clients. Sachant que le fournisseur rationnera quand le produit est rare,
les clients amplifient leurs besoins rels quand ils commandent. Plus tard, quand la demande
diminue, les commandes disparatront brusquement et il y aura de nombreuses annulations de
commande. Contrler et rduire la taille de ce phnomne est un facteur important pour
amliorer la performance de la chane logistique parce quavec ce contrle, pour le mme taux
de service on a besoin de moins de flexibilit et donc de stock. Une des solutions est le
partage dinformation
Paragraphe 2:Les avantages attendus du partage dinformation
Le partage dinformation dans une chane logistique peut essentiellement amliorer la
performance globale de la chane. En se basant sur des donnes appropries et prcises, les
membres de la chane peuvent prendre des bonnes dcisions qui affectent directement la
performance des membres de la chane et finalement, au bout de la chane, la vente aux clients
finaux. Par exemple, le dtaillant est capable de placer une commande au bon moment avec la
quantit optimale afin de satisfaire la demande inattendue en observant les informations sur le
niveau de stock, sur les cots de transport et sur les dlais de livraison. L'accs aux
informations prcises et correctes et en utilisant les systmes d'aide la dcision facilite le
contrle des variations inattendues et indpendantes. De cette manire, les membres de la
chane sont capables daccder aux informations partages et cette accessibilit peut alors tre
utilise pour amliorer la conduite des oprations et au final amliorer la performance globale
de la chane logistique. Gnralement, le partage d'information fournit des avantages
essentiels aux membres de la chane (Simatupang et Sridharan, 2001). Au niveau stratgique,
le partage d'information permet une comprhension mutuelle sur leurs avantages comptitifs
et, dans la globalit de la chane, darriver un point de dpart collaboratif. Au niveau
tactique, l'intgration de l'information aide les membres de la chane diminuer l'incertitude
de la demande et faire face la complexit de prise de dcisions aux diffrents niveaux de
lhorizon de la planification et dans des diffrentes organisations. Il convient galement de
28
noter que le partage d'information peut prsenter des risques, entraner des comportements
opportunistes et tre limit par les problmes lis la confidentialit des donnes
Sous Paragraphe 1: Un triangle concernant la valeur de linformation
William Lovejoy (1998), prsente une relation triangulaire entre trois lments : l'information,
la capacit, et le stock. Il propose une entreprise visant un niveau de service clients
considr, de jouer sur ces trois lments comme montrs dans la Figure 2 De ce triangle on
peut en dduire quavoir plus dinformation nous permet, pour un niveau de fonctionnement
fix, de rduire les stocks ou de diminuer la capacit de production ou, pour un niveau de
stock et une capacit fixe, damliorer le niveau de service client.
dinformations a lavantage de rduire leffet coup de fouet (Lee et al. 1997,2000, Cachonet
Fisher 2000) et les cots de la chane logistique (Gavirneni et al. 1996, Swaminathan et al.
1997b, Tan 1999).
29
Paragraphe 3:
Etat
de
lart
sur
les
travaux
relatifs
au
partage
dinformation
Les dernires annes ont vu une trs forte expansion des recherches dans ce domaine. Avant
de considrer quelques modles particuliers, on prsente rapidement trois analyses
importantes de la littrature.
Une coordination mise en place selon un processus organis nest pas suffisante pour garantir
la durabilit de la relation. La prsence dune vision locale ou dun comportement
opportuniste, de la part de lun des membres du rseau, peut entraner une dfaillance dans le
fonctionnement de la relation. Ceci peut provoquer des surplus ou des ruptures de stock, des
cots excdentaires, etc. Une premire lecture de la littrature a trait au partage de
linformation comme critre dterminant de la bonne marche de la relation de coordination.
En effet, il arrive souvent quun des membres du rseau possde de linformation privilgie
laquelle les autres acteurs nont pas ncessairement accs, et il peut donc choisir de la
partager ou non avec eux. Cest notamment le cas dun dtaillant qui observe les donnes de
consommation directement au point de vente. Sil choisit de ne pas partager cette information,
le producteur devra alors laborer ses besoins en capacit et ses plans de production en se
basant sur les commandes faites par le dtaillant plutt que sur la demande du consommateur
final. Un tel comportement nest pas sans consquence, comme lont fait ressortir dans leur
tude Lee et al. [1997].
Chen [2003] propose une revue dtaille de la littrature sur le partage de linformation.
Lauteur sintresse la coordination des activits dans les rseaux et au rle jou par
linformation dans latteinte de cet objectif. Il sattarde dabord la valeur de linformation en
bout de chane telle la demande du consommateur final et les politiques de stockage. Il
prsente des articles qui font ressortir que plus lchange de linformation en bout de la chane
nest important, mieux les activits sont synchronises puisque les acteurs possdent
suffisamment dinformation pour prendre des dcisions de planification favorables la fois
pour eux-mmes et pour le rseau. Lauteur tudie ensuite le partage de linformation en
dbut de chane, cest- - dire le cot de production, les dlais dopration et la capacit
disponible. Il dmontre que la connaissance des dlais du producteur par le dtaillant,
surtout lorsque les volumes changs sont importants, peut influencer considrablement
lefficacit du systme.
30
31
32
Philip KOTLER & Bernard DUBOIS, Marketing Management, 9 dition Publi Union, 1997.
33
Du ct des entreprises, d'autres dfinitions sont donnes en termes "un peu plus
oprationnels". Selon Louis-Claude Salomon, directeur commercial chez Procter7 : "L'ECR
recoupe le Trade Marketing, le Category Management et la slection de gamme partage avec
le distributeur, l'acclration de la mise en rayon des nouveaux produits et le contrle de la
logistique. Ce qui nous intresse, c'est que nos produits soient prsents tout moment, aux
meilleures conditions dans les points de vente, sans sur stockage ni rupture.
Dans l'idal, vous avez les sorties de caisse et vous faites les programmes de
rapprovisionnements automatiques avec les ventes de la veille et les impondrables (comme
la mto)".
Efficient Consumer Response, traduit en franais "rponse efficace ou efficiente au
consommateur" ou encore en "efficacit continuellement renouvele" en qubcois, peut tre
dfini comme suit :
- M-L. Hlis-Hassid8 : "L'ECR est une stratgie industrie-commerce dans laquelle
fournisseurs et distributeurs travaillent ensemble pour apporter une meilleure
satisfaction au consommateur final".
- On peut proposer la dfinition suivante9 : L'ECR dsigne une initiative conjointe
industrie-commerce destine apporter une rponse optimale au consommateur. Elle
exprime la volont des entreprises qui y adhrent de mieux organiser la chane
dapprovisionnement, en rendant les systmes d'change plus efficients, moins coteux
et plus ractifs aux attentes des consommateurs.
A partir des descriptions et dfinitions donnes par lOrganisation ECR Europe (www.ecrnet.org), 2001.
34
11
Philip KOTLER & Bernard DUBOIS, Marketing Management, 9 dition Publi Union, 1997.
Luc BOYER & Didier BURGARD, Le marketing avanc : du one to one au e-business, Editions
d'Organisation, 2000.
12
13
Philip KOTLER & Bernard DUBOIS, Marketing Management, 9 dition Publi Union, 1997.
35
14
36
Gestion de la demande :
Lobjectif est doptimiser lassortiment, les promotions, lintroduction de nouveaux produits
et la cration de valeur pour le consommateur. Deux concepts managriaux peuvent donc tre
voqus :
- La gestion de lassortiment (voire Category Management : page 35) ;
- Et le merchandising.
Gestion des approvisionnements :
Le principal objectif est de rduire les stocks sans tomber dans des ruptures, de rduire les
frais de logistique travers des approches plus conomiques et plus efficaces.
On retrouve ce niveau plusieurs techniques et concepts :
- Commandes Automatises par Ordinateur (automatisation de la passation de
commandes partir du niveau de stock) ;
- Rapprovisionnement continu (mise en place dune logistique permettant davoir des
flux de marchandises sans interruption) ;
- Cross docking (utilisation dune plate-forme de collecte des marchandises de diffrentes
sources et de constitution de livraisons par point de vente) ;
- Fournisseurs intgrs ;
- Production synchronise ;
- Fiabilit des oprations
Automatiser les commandes, synchroniser la production, fiabiliser les oprations, assurer la
continuit du rapprovisionnement ou adopter lacheminement par cross docking sont autant
de mthodes possibles pour atteindre lobjectif. Aujourdhui, dautres appellations sont
apparues :
- Entreprise Ressources Planning (ERP) ;
- Distribution Requirements Planning (DRP) ;
- Production par mthode des kanbans ;
- Logistique selon la thorie des contraintes
37
Technologies de support :
La mise en place de pratiques sus-mentionnes est lourde et complexe. Lutilisation des outils
informatiques est ainsi indispensable, notamment lorsquil sagit dexploiter les donnes
relatives des dizaines de milliers de rfrences.
On exploite, premier abord, la codification des produits et oprations (codes barres). Le
dveloppement de rseaux privs entre distributeurs et fabricants a permis un change des
donnes informatis (EDI) plus fiable et plus rapide. Enfin, des applications lectroniques
peuvent tre installes pour payer les transactions entre partenaires (TEF : Transfert
Electronique de Fonds).
Intgrateurs et mthodes de travail :
Loptimisation des assortiments, des promotions, des rapprovisionnements requirent des
efforts la rduction des cots. Dans le cadre du Trade Marketing, on exploite notamment le
PDP (Profit Direct par Produit) mais cet indice ne renseigne que sur la rentabilit du produit.
Dans le cadre plus global de lECR, on opte pour une analyse de toute la chane de valeur
(VCA : Value Chain Analysis) pour expliquer la manire dont se cre ou se dtruit la valeur
ajoute et mettre en vidence les cots liminer et les bnfices partager entre les
partenaires. Il sagit de la mthode ABC (Activity Based Costing).
Aussi, assurer un rapprovisionnement continu requiert un travail collaboratif au niveau de la
planification et des prvisions de la demande du distributeur et du producteur (CPFR :
Collaborative Planning, Forecasting and Replenishment). Le Category Management, du fait
quil concerne aussi bien la gestion de la demande que celle des approvisionnements,
intervient pour assurer lharmonie de lensemble du systme. Cette approche globale permet
loptimisation des ressources alloues dans la recherche de la rentabilit dune catgorie de
produit et dans le but de la maximisation de la satisfaction du consommateur.
LECR est trs souvent associ au Trade Marketing, lEDI et au Category Management. Le
Trade Marketing est en fait le marketing du fabricant vers son client distributeur. Le Category
Management est un travail dorganisation chez le distributeur dont les rpercussions imposent
au fabricant de suivre le jeu. LEDI nest pas une relation commerciale en elle-mme mais
une technologie qui a t exploite pour la transmission de factures ou autres donnes dans
lobjectif de rduire les cots et les dlais de saisie.
38
Les promotions doivent par ailleurs tre revues et simplifies, ou encore remplaces par
des politiques de bas prix permanents.
39
Centre de transbordement
Entreposage ardu.
petites et frquentes).
Tableau 1 : Comparaison entre un centre de distribution traditionnel et un centre de transbordement
Les auteurs dmontrent ainsi que, mme si les partenaires rcoltent tous des bnficies de la
mise en place du ECR, certains ont toutefois davantage de cots supporter que dautres.
Cest pourquoi les auteurs soutiennent quil doit y avoir une ngociation sur la distribution
des bnfices afin que tous les partenaires puissent voir un avantage utiliser la mthode.
SECTION 2: VENDOR MANAGEMENT INVENTORY (VMI)
La gestion des approvisionnements vise optimiser l'efficacit de la Supply Chain l'aide de
techniques logistiques tendant diminuer les stocks tout en prservant le taux de service.
L'optimisation de la Supply Chain s'inscrit dans une dmarche de flux tire par la demande
(sortie des caisses, prvisions, tat des stocks et journaux des mouvements, etc.).
Paragraphe 1:Dfinition de la GPA
La GPA est une mthode dapprovisionnement des entrepts ou des plates-formes de
distribution. Les propositions de commande sont labores par les fournisseurs et ralises sur
la base des sorties en entrept. En dautres termes, il sagit d'approvisionner des entrepts
et/ou des magasins suivant des rgles de gestion dfinies dans un contrat de coopration entre
40
41
Choisir un algorithme;
La communication
LA GPA ncessite quun protocole de communication entre les deux acteurs soit mis en place.
Il sagit de la possibilit denvoyer et de recevoir des messages normaliss. Lentreprise doit
choisir la norme du distributeur.
Quelques contraintes obligatoires
La GPA ncessite la dfinition de rgles de gestion. Les utilisateurs doivent dfinir des modes
de gestion de lapprovisionnement ainsi que la frquence dchange des donnes.
Suivi et mesure de la performance
Comme tout processus logistique, la GPA ncessite un suivi. Il sagit l dun processus
essentiel afin dalimenter la coopration logistique, afin damliorer les rsultats, mais aussi
dutiliser les donnes communes qui passent par la GPA. Ces outils de mesure permettent de
sassurer datteindre les rsultats escompts, de prendre des mesures prventives ou
correctives en cas de non atteinte des rsultats et permettent une meilleure ractivit.
Les avantages de la GPA
Il existe plusieurs types davantages lis la mise en place dune GPA, des avantages
partags et des avantages non partags.
42
Crer de la valeur.
Crer de la valeur.
PLANNING
FORECASTING
AND
REPLENISHEMENT (CPFR)
Une concurrence accrue, des consommateurs finaux de plus en plus infidles la marque et
exigeants en matire de qualit constituent de nos jours lessentiel de lenvironnement
conomique auquel sont confronts les grands distributeurs partout dans le monde.
En consquence, ils sont de plus en plus nombreux changer de stratgie commerciale et
tendent privilgier une approche logistique collaborative avec leurs fournisseurs. Quelques
44
concepts de logistique collaborative entre ces deux partenaires lexemple dune production
Just in Time, de la Gestion Partage des Approvisionnements (GPA) et bien sr du
Collaborative Planning Forecasting and Replenishement (CPFR) sont apparus. Mais, face
des enjeux de rduction des cots logistiques, de minimisation des stocks, mais galement
dune meilleure disponibilit des produits en linaires, le concept de CPFR, bas sur une
coopration en matire de prvisions des ventes, semble en thorie le mieux adapt et le plus
appropri de toutes les diffrentes formes de collaboration logistique, pour rpondre ces
objectifs.
Dans un premier temps nous prsentons les origines du CPFR, avant de dvelopper dans un
second temps les avantages lis cette pratique, mais galement aux limites et risques
dmontrant la difficult mettre en place ce genre de partenariat entre distributeur et
industriel.
Paragraphe 1:
45
CFAR et notamment un change rgulier des deux partenaires sur les prvisions de ventes et
de demandes, ce problme a notamment t rsolu.
Le rsultat observ fut que Wal-Mart vit le taux de service en entrept de la part du
fournisseur passer de 85% 98%. En outre, son niveau de stock de Wal-Mart diminua
galement de 25%.
Institutions et organismes pour le dveloppement du CPFR
Comme nous avons pu le voir dans lexemple prcdent, les origines du CPFR sont
amricaines. Il est noter que lensemble des implantations CPFR est support et supervis
par plusieurs organisations et institutions, dont la plupart se situent galement aux Etats- Unis.
Nous allons ici essentiellement prsenter la plus importante : la Voluntary Interindustry
Commerce Standards.
Voluntary Interindustry Commerce Standards (VICS)
Comme voqu ci-dessus, le concept de CPFR fut pour la premire fois dcrit, standardis et
publi par le VICS en 1986. Cette organisation possde son propre comit, compos
dindustriels (Gilette, Kellogs, Mars, Nestl, Procter & Gamble, Sara Lee, Unilever
notamment) et de distributeurs (Kmart, Sears Roebuck, Walgreen, Wal-Mart, etc), de
prestataires de services (Accenture, E3 Corporation, IBM, Syncra, Retek etc) ainsi que
dentreprises issus du e-commerce (Global-NetXchange, Transora, World Wide Retail
Exchange). Pour expliquer la mission et lobjectif de ce comit, nous avons dcid de le citer
directement. En effet selon le VICS, le but de cette organisation est aujourdhui encore
create collaborative relationships between buyers and sellers through comanaged processes
and shared information. By integrating demand and supply side processes Collaborative
Planning Forecasting and Replenishment will improve efficiencies, increase sales, reduce
fixed assets and working capital, and reduce inventory for the entire supply chain while
satisfying consumer needs . En analysant cette citation, nous pouvons constater que la
mission du CPFR correspond aux principes-mmes de lECR.
Paragraphe 2:
Le modle VICS
En 1998, VICS dveloppa un modle type de mise en place de CPFR pour tenter de
standardiser ce dernier dans le but de faciliter et guider les entreprises lors de la mise en place
46
dune stratgie de CPFR. Ce modle est compos de neuf tapes que nous allons tenter
dexpliquer ci-dessous.
La premire phase (tape 1 et 2) correspond la planification (Planning), tandis que la phase
2 (tape 3 8) correspond aux prvisions (Forecasting). Enfin, la troisime phase (tape 9)
engendre le recompltement ou le ravitaillement (Replenishment).
Nous allons donc prsent tenter dexpliquer les diffrentes tapes tout au long de ce
processus labor par le Voluntary Interindustry Commerce Standards (VICS).
Etape 1 : Etablir laccord de coopration :
La premire tape du modle de CPFR a pour rle de fixer un certain nombre de rgles et de
conditions dans le cadre dun travail collaboratif entre industriels et distributeurs. Ces accords
de coopration permettent non seulement de dterminer les objectifs de chaque partenaire,
mais comprennent galement les ressources et lactivit ncessaires qui contribueront la
russite de la mise en place de CPFR. En outre, llaboration commune de ce papier servira
dune part identifier les diffrents rles de chaque partenaire sous forme dun cahier des
charges et dautre part, trouver des critres de mesure de la performance de chacun. Au
total, cette premire tape est compose de dix activits diffrentes :
-
CPFR-Mission Statement
La premire tape comporte llaboration dun Mission Statement, qui permet davoir une
base commune sur les points suivants : coopration, confiance, et mise disposition des
ressources.
-
Au cours de cette activit, les deux partenaires dfinissent ensemble les objectifs du CPFR,
ainsi que les diffrentes tches grce un cahier des charges. En outre, industriel et
distributeur saccordent galement sur des critres de mesure de la performance de chacun.
Enfin, ils dfinissent ensemble les processus et fixent des critres dexception en matire de
prvisions de ventes et de commandes fixes.
47
Les processus CPFR ncessitent de fixer et didentifier au pralable de manire trs prcise
les comptences et les ressources de toutes les parties concernes. Quels dpartements sont
capables et prt sinvestir durablement dans un processus de CPFR ? Quelles comptences
supplmentaires doivent tre cres en plus en interne ou achetes auprs dun prestataire ?
-
Aprs identification des diffrents dpartements-cl dans ltape prcdente, il est important
de savoir lesquelles de ces fonctions devront accompagner le processus et agir comme
maillons collaboratifs et faire le lien entre les deux partenaires. Ces fonctions seront par la
suite les lments et organes dcisifs au sein du processus CPFR.
-
Durant cette activit, les deux partenaires CPFR dcident des ressources qui seront alloues.
Par exemple, ils choisissent le nombre de personnes et la dure ncessaire pour lutilisation
des processus CPFR. Ceci comprend lallocation de ressources pour llaboration des
processus et de leur gestion dune part et dans quelle mesure des initiatives peuvent tre
intgres dans lamlioration des procds dautre part.
48
Cette activit a pour objectif de fixer des rgles de conduite pour grer dventuels conflits
futurs entre les deux partenaires dans le cadre du CPFR. Il est en effet plus facile de grer des
conflits si des mesures pour rsoudre ce genre de crises ont t prises et acceptes par les deux
partenaires au pralable.
-
Il sagit ici de fixer des valuations rgulires des accords entre les deux partenaires quant la
stratgie CPFR. Ceci englobe notamment le choix dindicateurs pertinents de performance.
-
Pour conclure cette premire tape, les deux partenaires utilisent cet accord de coopration
comme ligne directrice des processus CPFR. Cet accord peut bien videmment tre modifi et
adapt de nouveaux besoins ou contraintes.
Etape 2 : Dvelopper le plan commercial commun
Au cours de cette deuxime tape du modle CPFR, les deux partenaires commerciaux
dveloppent un business plan ou plan commercial commun, tout en respectant leur propre
stratgie dentreprise. Celui-ci comprend notamment les cibles et les stratgies propres
chaque catgorie de produits. On y fixe par exemple les quantits minimales commandes, ou
lintervalle entre deux commandes. En effet, llaboration dune stratgie commerciale
commune permet damliorer qualitativement les prvisions, puisque les informations
ncessaires seront transmises par les deux partenaires.
Etape 3 : Elaborer les prvisions des ventes
Les donnes et les informations transmises par le distributeur, telles que les sorties de
magasins et les actions de promotions futures, constituent la base essentielle pour dterminer
dune manire prcise les prvisions des ventes. Il sera ainsi plus facile destimer le chiffre
daffaires futur, indicateur important dans llaboration dun business plan commun.
49
50
Aprs avoir voqu les neuf tapes de mise en place du CPFR labores par le VICS,
intressons-nous prsent aux avantages lis ce type de stratgie.
Sous Paragraphe 1: Avantages anticips du CPFR selon les industriels
Pour dbuter cette section, abordons premirement les principaux avantages du CPFR du
point de vue des industriels. Nous nous appuierons pour cela sur une tude ralise par le
cabinet de conseil KJR Consulting en 2002 pour le compte de lassociation Grocery
Manufacturers of America15. Cette dernire reprsente aujourdhui plus de 200 industriels
issus du secteur de lagro-alimentaire aux Etats-Unis, qui pour le compte de cette tude furent
tous questionns.
Ainsi, on constate que le souci majeur des dirigeants du secteur agro-alimentaire interrogs,
dont 84% dentre eux ont mis en place une stratgie de CPFR, reste lamlioration de la
prcision et de la qualit des prvisions de ventes. Une diminution des ruptures de stock en
linaire (79%), suivie dune hausse des ventes et donc du chiffre daffaires (79%) en sont des
avantages incontests.
En outre, les dirigeants questionns ont galement cit une amlioration du taux de service
(74%) et des relations avec le partenaire commercial (70%), une diminution des stocks (65%)
et une communication en interne plus performante (58%). Enfin, 49% dentre eux estiment
que le CPFR permet galement un meilleur dploiement des ressources organisationnelles
ainsi quune meilleure utilisation des actifs.
15
KJR Consulting for GMA: CPFR Baseline Study, Manufacturer Profile, 2002.
51
commerciaux
(fournisseur
du
fournisseur,
fournisseur,
distributeur)
indpendamment de leurs positions au sein de la Supply Chain peuvent transmettre leur savoir
dans le calcul des prvisions de ventes, comme leurs points de vue du march, des
informations sur les consommateurs, des connaissances provenant de recherchesLchange
et la fusion de plusieurs connaissances constituent ainsi la base pour une plus grande fiabilit
des prvisions des ventes.
-
La mise en place dune communication directe et durable entre les deux partenaires
commerciaux facilite et augmente lchange dinformations tout au long de la chane de
valeur. En plus dun change continu de donnes, des lments perturbateurs entranant une
influence sur le niveau de ventes (mto, actions des concurrents) peuvent rapidement tre
pris en compte.
-
16
SEIFERT D: ECR (SCM, CM und CPFR) als neue Strategieanstze, 2me Edition Rainer Hampp, 2001
52
Selon M. Antoine Mnard, Repacking HPC Manager chez Unilever France, une
communication directe et durable permet galement une meilleure coordination en matire
dactions de promotions. En effet, ces dernires causent trs souvent des ruptures de stocks si
elles ne rsultent pas dun change avec le fournisseur. Au cas o lun des deux partenaires
souhaiterait mettre en place une action de promotion sur des produits, le CPFR, permet aux
distributeurs et aux fournisseurs de sinformer mutuellement et de coordonner lensemble du
niveau de production.
Sous Paragraphe 3: Les avantages quantitatifs
-
53
Un rajustement des plans de production des fournisseurs des fournisseurs et des industriels
selon des prvisions de ventes optimises permet bien videmment de faire des conomies de
cots. En effet, plus les plans de production peuvent tre planifis lavance, moins
lentreprise aura besoin de faire appel des intrimaires, des heures supplmentaires
ncessaires pour faire face une hausse de la demande soudaine et imprvue. De surcrot, la
diminution des stocks permet logiquement de rduire les cots de stockage (loyer de
lentrept, manutention, emballage, gestion assurance, risque dobsolescence).
Sous Paragraphe 4: Comparaison
entre
des
relations
commerciales
traditionnelles et collaboratives
En conclusion il savre que les avantages dune stratgie de CPFR et les diffrences entre des
relations commerciales traditionnelles et des relations collaboratives entre deux partenaires,
sont consquents. Ainsi comme nous pouvons le constater, il existe tout dabord une grande
diffrence au niveau des approvisionnements. En effet, dans les relations traditionnelles entre
fournisseurs, la rflexion se faisait uniquement dtape en tape. Le fournisseur recevait une
commande, veillait livrer son client temps et se voyait rmunrer pour cette tche. Dans
une approche collaborative au contraire, la vision du fournisseur ne se limite plus ltape
suprieure de type n+1. Elle va en effet bien au-del, puisque la communication entre les
diffrents partenaires stend lensemble de la Supply Chain et de la chane de valeur. Les
fournisseurs et les fournisseurs des fournisseurs sont prvenus temps des informations
54
part des salaris, qui face une politique de changement, craignent une vague de
licenciements. De surcrot, il est souvent difficile de motiver le personnel apprendre de
nouvelles choses et modifier la mthodologie de travail. Un autre problme auquel une
entreprise peut tre confronte est le cot rsultant de limplmentation du CPFR, dont
notamment la formation des employs, linfrastructure technique Ce genre de cot sera
toutefois rapidement compens et rentabilis par les avantages quoffre le CPFR. Etant donn
quen amont de la phase dimplmentation figure la recherche du partenaire avec qui la phase
de tests doit tre effectue, des problmes externes entre fournisseurs et partenaires sociaux
peuvent apparatre. Une des consquences directes dune implmentation de CPFR est que les
entreprises schangent des donnes et reoivent ainsi des informations sur leurs partenaires
commerciaux. Ceci augmente donc limportance de la scurit et engendre un rapprochement
logique entre les partenaires. Linconvnient est toutefois que lentreprise doit elle-mme
transmettre des informations son partenaire et lui donner ainsi accs des donnes qui
taient jusqu prsent considres comme confidentielles . La relation troite avec le
fournisseur diminue certes le risque de perte confidentialit, mais elle cause surtout un
manque de flexibilit et complique le changement de fournisseur. Selon lauteur
Wannenwetsch, le frein majeur une expansion du CPFR reste cependant son cot. En effet,
pour coordonner et synchroniser son processus, les partenaires commerciaux doivent investir
dans des moyens techniques et technologiques, lexemple de systmes dinformation
performants. En outre, au dpart le niveau dinvestissement et les rsultats obtenus de chaque
partenaire commercial impliqu dans une collaboration de type CPFR sont diffrents. Ceci
peut tre source de jalousie et de conflits et il convient de bien anticiper ce type de problme.
Afin de mieux comprendre la difficult dune implmentation dune stratgie de CPFR et vu
que son succs nen est aucunement garanti, nous avons souhait appuyer cette affirmation
par un exemple concret. La socit Delhaize, un distributeur international implant en Europe,
aux USA et en Asie ainsi que le producteur de beurre belge ont lanc deux projets de CPFR
en dcembre 2000 et en janvier 2002. Le nombre de rfrences concernes par le CPFR na
pas t communiqu mais il semblerait que lon ait cibl les promotions et les produits
saisonniers. En ce qui concerne les prvisions de ventes, celles-ci sont transmises dans les 3
jours. En outre, les neuf tapes VICS dimplmentation du CPFR ont t parcourues.
Comme rsultat, et malgr une nette amlioration de la fiabilit des prvisions de ventes et
une utilit indniable du CPFR en matire de gestion des produits ayant connus des actions de
56
promotions , le projet napporta aucune plus-value pour les rfrences dites rgulires .
En outre, mme si le taux de service en entrept resta maintenu 99%, les deux partenaires
durent constats que le taux de ruptures en linaires navait pas baiss. Parmi les principaux
enseignements retirs figurait notamment que le CPFR doit aller au-del dune simple
collaboration en matire de prvisions de ventes et galement tre intgr au niveau de la
gestion des oprations et des planifications.
Paragraphe 5:Etat de lart
Le CPFR a t considr dans la littrature comme la mthode la plus prometteuse pour bien
synchroniser les activits et permettre la rcolte de bnfices. Cette technique a vu le jour au
courant des annes 90 dans le but de rapprocher davantage les partenaires. Elle vise crer
une relation de collaboration base sur une gestion efficace des (VICS : Voluntary
Interindustry Commerce Solutions), processus et le partage dinformation. Les partenaires
doivent chercher gnrer des prvisions de demande communes trs prs de la ralit et des
plans dapprovisionnement adquats. Il sagit galement de veiller intgrer correctement
laspect demande et laspect approvisionnement afin damliorer lefficacit de lensemble
du rseau. Plusieurs entreprises ont russi mettre en pratique cette approche avec succs.
Steermann [2003] dcrit notamment le cas de Sears qui, en 2001, a choisi dimplanter la
mthode CPFR avec un de ses fournisseurs, la compagnie Michelin. Les partenaires ont
dabord tabli les bases de la collaboration, puis identifi les activits concernes par la
mthode ainsi que les informations partager. Ils ont galement cr des documents de
rfrence pour dtailler la nouvelle faon de fonctionner. Un systme dinformation centralis
a aussi t dploy pour permettre la mise en commun de linformation (prvisions,
promotions venir, stock en main, plans de production, ventes, etc.). Le CPFR a par la suite
t implant pour les quatre-vingt produits cibls, ce qui a contribu abaisser les niveaux de
stock et mieux introduire les nouveaux produits sur le march.
Cederlund et al. [2007] discutent du cas de Motorola qui a mis en place la mthode CPFR
avec ses dtaillants. La compagnie prouvait dnormes difficults connatre prcisment
quel modle de tlphone mobile dsirait le consommateur et quelle quantit devait tre livre
chacun des points de vente. Elle a donc initi un programme de CPFR auprs de ses
dtaillants, en esprant ainsi amliorer la qualit de ses prvisions, tout en diminuant son
niveau de stock. Pour bien implanter lapproche, la compagnie a d orienter davantage ses
57
processus daffaires sur le client plutt que sur le produit. La collaboration a donc entran des
changements significatifs au sein mme de lorganisation. Elle a galement mis en place un
processus de communication formel pour amliorer la planification, les prvisions et le
rapprovisionnement. La compagnie a aussi adopt un systme technologique spcialis pour
faciliter le partage de linformation et la gestion des exceptions. Grce au CPFR, Motorola est
parvenu diminuer ses stocks, mieux utiliser sa capacit de production et de transport, et
augmenter la rentabilit de ses promotions.
Chen et al. [2007] sintressent limplantation du CPFR, mais de manire thorique. En
utilisant la simulation, ils comparent quatre options quant au rle jou par chaque partenaire
dans limplantation de la mthode. Le rseau ltude est constitu dun producteur et dun
dtaillant. Le dtaillant satisfait la demande du consommateur final partir du stock
disponible et sil na pas suffisamment de produits en main, un cot de pnurie est pris en
compte. Le producteur doit satisfaire la demande du dtaillant. Autrement, un cot de pnurie
est aussi considr. Selon les responsabilits de chacun, certaines informations seront ou non
changes. Suite lexprimentation, les auteurs ont constat que sil y a change
dinformation sur les ventes, le calendrier de promotions, le niveau de stock et la capacit du
systme, la qualit des prvisions et lefficacit du rapprovisionnement sont grandement
amliores. Dun autre ct, labsence de partage dinformation sur la capacit disponible
peut entraner des cots de pnurie importants, alors que le manque dinformation sur les
promotions venir a un impact significatif sur le rapprovisionnement et le niveau de service.
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce chapitre est une synthse de revue de la littrature prsentant les approches, les plus
utiliss, pour cerner la notion de collaboration en amont, en aval et tout au long de la chane
logistique.
Dans un premier temps, on a expos les construits des approches. Ensuite, on a mis en lumire
ses diffrentes applications pour enfin souligner leurs explorations thoriques. Cette revue de
la littrature fournit un cadre thorique pour inspirer la structure globale dun modle
thorique pour asseoir un processus collaboratif dans une chane logistique globale. Toutefois,
une analyse de la perception de la collaboration logistique par les acteurs simpose : Cette
analyse prend ses fondements du dveloppement de la notion de satisfaction qui est lobjectif
du chapitre suivant.
58
CHAPITRE III:NOTION
DE
SATISFACTION :
PRINCIPES
ET
MESURES
INTRODUCTION DU CHAPITRE
Aprs avoir mis en relief les fondements thoriques de la notion de collaboration logistique
(les basiques, les approches ), il est maintenant primordial de dvelopper la notion de
satisfaction afin de construire une vision thorique de la perception des diffrents acteurs par
rapport la dite collaboration.
Lobjet principal de ce chapitre est de prsenter une revue de la littrature sur la notion de
satisfaction : principes, aspect et modles de mesure.
59
Ce qui dcoule de ces dfinitions est que la satisfaction est base sur des perceptions et des
attentes. Comme lexplique le spcialiste en marketing Benot Gauthier, il sagit dun
sentiment subjectif qui ne peut exister que si le client ralise quil y a eu un vnement de
service, et qui nexiste pas dans labsolu, mais seulement sur une base comparative. Retenons
donc que la satisfaction repose sur trois principales notions : Comparaison, Attentes et
Perceptions
Paragraphe 2:Le paradigme de la confirmation des attentes
La recherche sur la mesure de la satisfaction sest essentiellement structure autour du
paradigme de la confirmation des attentes. Ce dernier conceptualise la satisfaction partir des
trois notions que sont la comparaison, les attentes et les perceptions.
17
Il sagit des lments suivants : standard de comparaison, performance, qualit et valeur perues, quit,
60
Selon ce modle, lorsque la qualit perue est infrieure la qualit attendue, il en rsulte de
linsatisfaction. Au contraire, quand la qualit perue est suprieure la qualit attendue, le
client ressent une forte satisfaction. Enfin, lorsque la qualit perue est gale la qualit
attendue, le client prouve une simple satisfaction (ce sentiment se situe dans une zone de
normalit). Le paradigme de la confirmation des attentes est schmatis dans la figure
suivante :
61
62
63
Le mme processus doit tre appliqu aux autres dimensions. Parasuraman et al. identifient
cinq principales dimensions
-
Assurance (La connaissance et la courtoisie des employs ainsi que leur capacit de
donner confiance)
64
En gnral, les tudes qui utilisent SERVQUAL observent que la fiabilit est la dimension la
plus importante, suivie de lempressement, lassurance, lempathie et les valeurs matrielles.
Les critiques adresses au modle SERVQUAL sont de plusieurs ordres. Certains analystes
ont soulign que la composition des dimensions laisse gnralement une impression vague
(i.e. certaines caractristiques dune dimension X auraient tout aussi bien pu tre classes dans
une dimension Y). Dautres chercheurs critiquent lutilisation du paradigme de la
confirmation des attentes comme base thorique. Certains questionnent la validit
convergente18 et discriminante19, lutilisation de diffrents scores et lutilisation de
formulations ngatives parmi les questions.
Dautres ont soulign labsence dune dimension redressement (i.e. comment un organisme
gre le rtablissement dune situation problmatique). Plusieurs modles ont subsquemment
ajout cette dimension leur liste.
Par ailleurs, un consensus semble stablir leffet que les dimensions et les caractristiques
proposes par SERVQUAL ne sont pas adaptes tous les contextes. En consquence, cest
le caractre gnralisable qui est remis en doute. La dimension valeurs matrielles est la
seule tre suffisamment claire.
18
Preuve qu'une mesure tend tre en corrlation avec d'autres mesures qui valuent des construits similaires.
On utilise souvent les donnes relatives la validit convergente pour tayer la validit conceptuelle d'une
mesure.
19
http://www.psc-cfp.gc.ca/ee/eecco/glossary_f.htm
Preuve montrant qu'une mesure tend ne pas tre en corrlation avec d'autres mesures sans lien logique ou
thorique. Par exemple, on considre gnralement que la personnalit est diffrente de la capacit cognitive et
qu'il n'y a pas de lien avec cette dernire. Par consquent, on pourrait s'attendre ce qu'une mesure de la
personnalit ne soit pas en corrlation avec une mesure de la capacit cognitive. Dans ce cas, il s'agirait d'une
preuve de validit discriminante. D'une certaine faon, la validit discriminante est le contraire de la validit
http://www.psc-
convergente.
cfp.gc.ca/ee/eecco/glossary_f.htm
Il y a validit discriminante si les noncs qui sont censs mesurer des dimensions diffrentes sont faiblement
corrls entre eux.
65
La qualit des services possde une incidence sur la confiance des citoyens lendroit
du secteur public ;
Des facteurs qui influencent laccs aux services sont dcouverts (voir lencadr qui
suit) ;
LOMEC est une banque de questions normalises et prtes utiliser qui permet d'laborer un
sondage sur la satisfaction de la clientle. Il combine des lments tirs de plusieurs modles.
Dvelopp par lInstitut des services axs sur les citoyens (ISAC) et sappuyant sur les bases
thoriques du projet Les citoyens dabord, il a t diffus pour la premire fois en 1998.
LOMEC se veut un outil souple qui laisse les organisations libres dajouter des questions
personnalises leurs questionnaires. Trois objectifs y sont rattachs :
66
Au total, l'OMEC comprend plus de 150 questions qui peuvent tre utilises pour produire un
questionnaire sur la satisfaction de la clientle. Parmi elles, on retrouve des questions cls,
troitement lies aux principaux facteurs de satisfaction (comme ceux mentionns dans Les
Citoyens d'abord) qui devraient permettre de recueillir de linformation prcieuse et de
comparer les donnes avec celles des organisations similaires. En contrepartie, cette souplesse
mthodologique constitue du mme fait une lacune. Selon lconomiste Sylvain Sauv :
On risque de voir plusieurs personnes btir des questionnaires en slectionnant les noncs
qui leur plaisent sans stre vritablement interroges sur les dimensions mesures par chacun
des noncs slectionns. On risque aussi de voir les utilisateurs ne retenir quun seul nonc
par dimension de la qualit ou par question de base , ce qui nest pas souhaitable au plan
mthodologique.
67
Fonction attractive : la prsence de llment provoque la satisfaction, mais son absence ne causera pas
dinsatisfaction
Fonction obligatoire : labsence de llment provoquera linsatisfaction, mais sa prsence nentranera pas de
satisfaction
69
Plusieurs auteurs, dans divers domaines de recherche, ont contribu branler lide du
paradigme de la confirmation des attentes. Dans cette brve section, nous allons en rsumer
les lments cls :
Cette ide dun continuum a t remise en question dans quelques travaux. Herzberg et al (en
psychologie du travail) furent les premiers affirmer que la satisfaction et linsatisfaction ne
sont pas opposes, mais plutt distinctes. Dans un ouvrage intitul The Motivation to Work
(1959), les auteurs exposent leur thorie bi factorielle selon laquelle la satisfaction et
linsatisfaction seraient influences par des lments diffrents. Ds ce moment, lide dun
continuum devient caduque. Deux construits naissent de ce constat : le contraire de la
satisfaction est la non-satisfaction et le contraire de linsatisfaction est la non-insatisfaction.
70
Plusieurs annes plus tard, dautres auteurs ont explor ce champ de recherche (p. ex. Swan et
Combs (1976), Maddox (1981) et Mackoy et Spreng (1995)). Aucun deux na toutefois
conclu de manire univoque la supriorit de la conceptualisation de la satisfaction et de
l'insatisfaction comme deux construits indpendants. Selon Jolle Vanhamme, ces notions
sont complmentaires:
Cette approche bi-factorielle doit plutt tre considre comme une approche
complmentaire l'approche traditionnelle dans la mesure o elle permet une comprhension
plus qualitative des types d'attributs menant la satisfaction et l'insatisfaction, alors que
l'approche traditionnelle, elle vise plutt fournir un rsum de l'valuation de l'exprience de
consommation/achat par le biais d'un score unique.
Cest galement la conception que lon retrouve dans la majorit des travaux bass sur la
thorie de lasymtrie.
Parmi les auteurs qui remettent en question la simplicit du paradigme de la confirmation des
attentes, on retrouve Christian Grnroos (dans le domaine du marketing). Ce dernier dcrit
deux situations qui peuvent difficilement tre expliques en vertu du paradigme. Il sagit du
paradoxe du mauvais service et du paradoxe de lapprentissage. Ces exemples montrent les
distorsions inhrentes au paradigme de la confirmation des attentes. Le chercheur sudois
explique que les rsultats dpendent, en grande partie, des standards de rfrence et de la
satisfaction initiale. En somme, il faut comprendre que la qualit attendue est extrmement
variable et peut tre bien value mme si elle est mauvaise et vice versa.
71
attributs et dtablir les priorits dinvestissements. En outre, ils permettent de rpondre des
questions concrtes, comme par exemple, quels attributs devraient tre amliors pour
augmenter la satisfaction ? Et quels attributs devraient tre rduits parce quune bonne
performance est coteuse sans pour autant hausser la satisfaction ? Nous croyons quils y
arrivent mieux que les modles classiques.
Certains chercheurs considrent que la dterminance20 svalue mieux par des mesures
indirectes (rgression, corrlation, analyse conjointe) que par des mthodes directes (chelle :
trs important pas important). Cest prcisment ce que font les modles asymtriques dont
la majorit combine une base thorique solide, une mthodologie rigoureuse et un systme de
classification prcis. Ils ont galement lavantage dtre construits prcisment pour
distinguer les principales fonctions (linaires et non-linaires) de la contribution des attributs
la satisfaction globale.
Par ailleurs, il faut souligner que lobjectif des modles asymtriques nest pas doffrir une
solution universelle (i.e. comme SERVQUAL qui identifie une srie de dimensions fixes
considrer peu importe le contexte dvaluation), mais plutt de dvelopper une mthode qui
soit applicable tous les contextes, sans toutefois suggrer de dimension prcise valuer.
videmment, la matrice importance rvle / importance drive (qui est une mthode
indirecte) permet de tirer des conclusions trs intressantes. Nanmoins, les mthodes
statistiques utilises semblent confrer une plus grande prcision aux rsultats des travaux qui
se fondent sur la thorie de lasymtrie. Pour un nophyte en statistique, cest une nuance qui
est malheureusement difficile valuer.
20
Ce qui est dterminant. Dterminant : Qui dtermine une action, dcisif. Par exemple, lorsquun lment
basique est valu ngativement par le client, il contribue fortement au niveau de satisfaction globale du client
(i.e. il est dterminant). Lorsquil est valu de faon favorable, il contribue faiblement la satisfaction du client
(i.e. il nest pas dterminant). Lorsquun lment plus est valu positivement par le client, il contribue
fortement au niveau de satisfaction globale du client (i.e. il est dterminant). Lorsquil est valu de faon
dfavorable, il contribue faiblement la satisfaction du client (i.e. il nest pas dterminant).
Dictionnaire Robert, p. 524 ; Sylvie Llosa, op. cit., p. 83-84.
73
Figure 17 : Comparaison : les facteurs dont le poids est fluctuant et ceux qui demeurent stables
74
Figure 18 : Les 4 modes de contribution des lments dune exprience de service la satisfaction du client
75
La catgorie basiques contient des lments qui ont un impact important sur
linsatisfaction lorsquils sont valus ngativement par le client (ils sont dterminants), mais
qui contribuent peu la satisfaction lorsquils sont valus positivement. Leurs fortes
consquences ngatives en cas dinsatisfaction en font des facteurs de risque. linverse, la
catgorie plus comporte des lments qui contribuent une forte satisfaction sils sont
valus positivement par le client, mais qui nentranent pas dinsatisfaction en cas
dvaluation ngative. La catgorie cls recle des lments qui contribuent de faon
importante la satisfaction globale, que ce soit ngativement ou positivement. Ils augmentent
la satisfaction lorsque les attentes sont dpasses et gnrent de linsatisfaction en de.
La catgorie secondaires inclut des lments qui contribuent faiblement la satisfaction
globale quils soient valus positivement ou ngativement. La diffrence graphique entre les
catgories plus, basiques, cls et secondaires pourrait se rsumer ainsi :
76
Ces quatre catgories ne sont pas totalement disjointes. Chacun des indicateurs de satisfaction
a son propre positionnement au sein de la catgorie laquelle il appartient. Ainsi, il arrive que
certains critres soient la limite de deux catgories et quil soit difficile de les classer de
faon fiable.
Paragraphe 3:Quelles sont les grandes lignes mthodologiques du modle
ttraclasse ?
La mise en application du modle ttraclasse ncessite le respect dune mthodologie
rigoureuse, regroupe en cinq principales tapes :
77
Le tableau ci-dessous illustre ce quoi devraient ressembler les donnes de base de lanalyse
factorielle.
Dans ce cas, puisque le tableau na que deux dimensions, laxe qui en rsulte est donc
unidimensionnel et restitue la totalit de la variation initiale. Pour chaque lment, laxe
prsentera deux coordonnes : une pour lvaluation positive, et lautre pour lvaluation
ngative. Lanalyse factorielle fournit galement des coordonnes pour lvaluation positive
de lindice de satisfaction et pour son valuation ngative. Ces deux coordonnes serviront de
points de rfrence pour la catgorisation des lments.
Sous Paragraphe 5: Catgorisation des lments
Par la suite, une carte factorielle (ou matrice) est esquisse. Chaque lment y est situ en
tenant compte des deux coordonnes obtenues par lanalyse factorielle : en abscisse, cest la
coordonne de lvaluation ngative alors quen ordonne, cest celle de lvaluation positive.
Les coordonnes obtenues pour les valuations positives et ngatives de lindice de
satisfaction servent de rfrence. Afin de faciliter linterprtation des rsultats, une conversion
des donnes est applique de manire ce que ces rfrences se retrouvent au point (0,0).
79
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce troisime chapitre est la synthse dune revue de la littrature sur la notion de satisfaction
des utilisateurs par rapport une prestation.
Dans un premier point, il a t expos les principes de base de la satisfaction pour prsenter
aprs les diffrents modles de mesure. Ensuite, dans un second point, il a t prsent le
Modle Tetraclasse comme une mthode pour comprendre comment se construit la
satisfaction.
Cette synthse fournit un ensemble de facteurs qui seront mobiliss dans le chapitre suivant
pour construire et proposer un modle hypothtique
80
INTRODUCTION DU CHAPITRE
La revue de la littrature prsente prcdemment sarticule autour trois chapitres. Le premier
nonce le pourquoi et le comment de la collaboration logistique ainsi que la notion du partage
dinformation dans la chane logistique, le deuxime chapitre passe en revue les approches
collaboratives qui servent de base pour expliquer le comment de la collaboration. Enfin, le
troisime explique la notion de satisfaction qui va nous servir pour la mesure de la perception
des diffrents collaborateurs dune chane logistique de la notion de collaboration.
Lanalyse des contributions prsentes soulve certaines limites dont les suivantes :
La majorit des recherches antrieures se sont intresss lexplicitation du cadre de
relation sans pour autant mettre laccent sur les modes, les processus et les outils;
Les approches collaboratives dveloppes (ECR, VMI, CPFR) se limitent quelques
aspects de la chane logistique sans prendre en compte lensemble de la chane et
surtout le type dinformation partager ainsi que la notion de catgorisation et de
hirarchisation desdites informations.
Le nombre restreint de travaux de recherche ayant trait la question de collaboration
logistique dans la chane pharmaceutique1.
1
: Dans ce travail, la chane logistique pharmaceutique est considre principalement des laboratoires comme
81
Ces limites renforcent lide de dvelopper un outil, ainsi que la mthodologie associe afin
de permettre, deux partenaires en loccurrence le laboratoire et le distributeur, de dterminer
et de catgoriser le type dinformation partager afin dasseoir une politique de collaboration
logistique en tenant compte de leurs comportements respectifs en ce qui concerne la
planification des approvisionnements, de la production et de la distribution.
Ce quatrime chapitre vise, dune part, prsenter les hypothses de recherche; et dautre
part, expliquer comment le modle hypothtique de recherche a t labor.
SECTION 1: HYPOTHESES DE RECHERCHE
Les hypothses de ce travail sinspirent des trois corpus :
Les incitatifs la collaboration logistique
La notion du partage dinformation
Les approches collaboratives (lECR, le VMI et le CPFR)
Auteurs
Conclusions
Avantages stratgiques (ralisation dconomies dchelle, raction
Poulin &
Barratt
Incitatifs
Spalanzani
& Samuel
prs de la ralit.
Eliminer les risques lis notamment aux ruptures de stock et aux
ventes perdues.
Peut engendrer dautres formes de risques qui ne doivent pas tre
Qulin
82
Auteurs
Conclusions
Plus lchange de linformation en bout de la chane
(demande du consommateur final et les politiques de
stockage)
est
important,
mieux
les
activits
sont
Chen
Partage
dinformation
Fisher
Auteurs
Conclusions
A travers la maitrise de llment cls de lECR qui est le transbordement
(Cross Docking) on obtient :
Connaissance parfaite de la demande individuelle de chaque point de
ECR
vente.
Kurnia &
Johnston
83
Auteurs
Conclusions
Revue complte par les partenaires de leur faon de faire.
Meilleure utilisation de la capacit de production.
Danese
VMI
Auteurs
Conclusions
La mise en commun de linformation sur les prvisions, les promotions
venir, le stock en main, les plans de production et les ventes contribue
Steermann
CPFR
84
85
Ces deux hypothses globales donnent lieu quatre hypothses sous-jacentes se composant
chacune de deux sous-hypothses :
Paragraphe 1:Hypothses de partage dinformations sur lapprovisionnement
La troisime hypothse prsente linfluence de la mise en commun dinformations relatives
aux approvisionnements sur la performance du lien collaboratif. Ces informations concernent
essentiellement les conditions, les prvisions, les plans
Steermann & Chen ont montr, dans leurs travaux sur le CPFR, les bnfices mutuels dgags
par les partenaires du partage dinformations sur les approvisionnements. Ceci sans oublier la
difficult de la mise en pratique dun tel type de partage due essentiellement aux cots levs
et aux risques engendrs. Do lnonciation des deux sous-hypothses suivantes :
Le partage dinformations sur lapprovisionnement influence positivement la
collaboration logistique.
Le partage dinformations sur lapprovisionnement reprsente un risque pour les
partenaires.
Paragraphe 2:Hypothses de partage dinformations sur la production
La premire hypothse concerne linfluence du partage dinformations sur la production (les
plans de production, les prvisions, la capacit ) sur la performance de la collaboration
logistique dans la chane pharmaceutique, dans notre cas le laboratoire et le rpartiteur.
Cette hypothse a t confirme par Chen, Cachon et Fisher dans leurs travaux sur le partage
dinformations. Nanmoins, il faut vrifier si ce partage reprsente un risque pour les deux
partenaires (laboratoire & rpartiteur).
Par consquent, les deux sous-hypothses formules sont les suivantes:
Le partage dinformations sur la production influence positivement la collaboration
logistique.
Le partage dinformations sur la production reprsente un risque pour les partenaires.
86
87
Cette approche bi-factorielle doit plutt tre considre comme une approche complmentaire
l'approche traditionnelle dans la mesure o elle permet une comprhension plus qualitative
des types d'attributs menant la satisfaction et l'insatisfaction, alors que l'approche
traditionnelle, elle vise plutt fournir un rsum de l'valuation de l'exprience de
consommation/achat par le biais d'un score unique.
Cest galement la conception que lon retrouve dans la majorit des travaux bass sur la
thorie de lasymtrie au mme titre que le modle de Sylvie Llosa,
Modle ttraclasse de Sylvie Llosa
Le modle de Sylvie Llosa permet dvaluer la satisfaction, dtablir limportance des
attributs du service, de hirarchiser ces attributs et dtablir les priorits dinvestissements. En
outre, ils permettent de rpondre des questions concrtes, comme par exemple, quels
attributs devraient tre amliors pour augmenter la satisfaction ? Et quels attributs devraient
tre rduits parce quune bonne performance est coteuse sans pour autant hausser la
satisfaction ? Nous croyons quils y arrivent mieux que les modles classiques.
Par ailleurs, il faut souligner que lobjectif du modle nest pas doffrir une solution
universelle, mais plutt de dvelopper une mthode qui soit applicable tous les contextes,
sans toutefois suggrer de dimension prcise valuer.
Le modle de Llosa intgre deux logiques de contribution des lments la satisfaction : les
facteurs dont le poids est fluctuant (asymtrique ou non linaire) et les facteurs qui demeurent
stables (symtrique ou linaire). partir de l, Llosa distingue quatre grandes catgories
dlments : basiques , cls , plus et secondaires .
La catgorie basiques contient des lments qui ont un impact important sur
linsatisfaction lorsquils sont valus ngativement par le client (ils sont dterminants), mais
qui contribuent peu la satisfaction lorsquils sont valus positivement. Leurs fortes
consquences ngatives en cas dinsatisfaction en font des facteurs de risque. linverse, la
catgorie plus comporte des lments qui contribuent une forte satisfaction sils sont
valus positivement par le client, mais qui nentranent pas dinsatisfaction en cas
dvaluation ngative. La catgorie cls recle des lments qui contribuent de faon
importante la satisfaction globale, que ce soit ngativement ou positivement. Ils augmentent
la satisfaction lorsque les attentes sont dpasses et gnrent de linsatisfaction en de.
89
Hypothses
Sous-hypothses
Evaluation
collaboration logistique.
Le partage dinformations sur
lapprovisionnement reprsente un risque pour
les partenaires.
Le partage dinformations sur la production
Hypothses de partage
dinformations sur la
production
dinformations sur le
stock
Prdisposition
partager
Degr dimportance
Prdisposition
partager
Degr dimportance
Degr dimportance
Prdisposition
partager
90
Degr dimportance
dinformations sur la
distribution
Prdisposition
partager
En talant le modle sur les deux partenaires de la chane logistique pharmaceutique, savoir,
dans notre cas le laboratoire et le rpartiteur, on obtient voir tableau & schma ci-dessous :
Informations
Partenaires
Partage dinformations
Laboratoire
sur
lapprovisionnement
Partage dinformations
sur la production
Partage dinformations
sur le stock
Partage dinformations
sur la distribution
Rpartiteur
Laboratoire
Rpartiteur
Laboratoire
Rpartiteur
Laboratoire
Rpartiteur
Evaluation
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
Importance ?
Partage ?
91
Partage dinformations
sur
lapprovisionnement
Laboratoire
Partage dinformations
sur la production
Partage dinformations
sur le stock
Rpartiteur
Partage dinformations
sur la distribution
Importance ?
Partage ?
Figure 26 : Influence du partage dinformations dans la chane logistique sur le laboratoire et le rpartiteur
92
Il est utopique de vouloir trouver une dimensionnalit commune tous les services. Dans
cette perspective, plusieurs critiques ont t souleves concernant notamment limpression
vague lorsquil sagit de dfinir ces dimensions.
Les dimensions doivent tre adaptes lexprience de service tudie, transformes,
traduites en une liste dlments oprationnels et spcifiques, dbouchant sur des
possibilits dactions prcises. (Sylvie Llosa, 1997)
En considration de ce problme, Llosa et plusieurs chercheurs ne mesurent pas la satisfaction
de la clientle partir de dimensions. Ils valuent plutt chacune des caractristiques appeles
aussi lments , facteurs ou attributs selon les prfrences des auteurs. Il ne sagit
donc pas seulement dune diffrence terminologique ; elle est mme avant tout conceptuelle.
En somme, les tudes qui sappuient sur la thorie de lasymtrie ne catgorisent pas les
dimensions, mais chacune des caractristiques.
Cela veut dire que pour chaque dimensions (production, stock, vente, demande), on doit
plutt prendre en considration les lments qui la compose et non la dimension en entier.
Cela dit, on obtient :
Partage dinformations sur lapprovisionnement
Prvisions
Laboratoire
Plans
Rpartiteur
Conditions
Importance ?
Partage ?
Figure 27 : Influence du partage dinformations sur lapprovisionnement sur le laboratoire et le
rpartiteur
93
Plan de production
Laboratoire
Capacit de
production
Rpartiteur
Importance ?
Partage ?
Figure 28 : Influence du partage dinformations sur la production sur le laboratoire et le rpartiteur
Niveaux
Laboratoire
Disponibilits
Rpartiteur
Conditions
Importance ?
Partage ?
94
Cots
Laboratoire
Dlais
Rpartiteur
Conditions
Importance ?
Partage ?
Figure 30 : Influence du partage dinformations sur la distribution sur le laboratoire et le rpartiteur
95
Prvisions
Plans
Cots
Conditions
Niveaux
Laboratoire
Disponibilits
Dlais
Rpartiteur
Conditions
Conditions
Plan de production
Capacit de production
Importance ?
Partage ?
Figure 31 : Modle
hypothtique de
recherche
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce chapitre a prsent les deux hypothses globales, ainsi, que les huit hypothses sousjacentes. Il a expliqu comment le modle hypothtique de recherche a t labor. La revue
de la littrature sur les incitatifs la collaboration logistique, la notion du partage
dinformation et les approches collaborative (lECR, le VMI et le CPFR), a permis de
formuler ces hypothses de recherche.
Ces dernires traduisent linfluence dun partage dinformations concernant la production, le
stock, la vente et la demande sur la russite de la collaboration dans la chane logistique
pharmaceutique.
Lensemble de ces hypothses, regroupes ainsi que la notion de satisfaction, notamment le
modle de Sylvie LLOSA ont permis de construire le modle hypothtique de recherche
97
98
PARTIE II:
EXPERIMENTATION
DU
MODELE
99
100
CHAPITRE I:
INTRODUCTION DU CHAPITRE
Ce chapitre a pour objet de prsenter le contexte global dans lequel le test du modle de
recherche a t effectu : lindustrie pharmaceutique marocaine. Dans un premier temps, Il
dcrit cette dernire et prsente le cadre rglementaire qui rgit ce secteur au Maroc.
Ensuite, il propose un aperu sur lorganisation du secteur en gnrale et de la chane
logistique en particulier ainsi que les obstacles entravant les pratique collaboratives au sein de
la dite chane.
Enfin, il prsente le cas industriel sujet de recherche : le laboratoire ZENITHPHARMA et le
distributeur SOREMED.
101
SECTION 1: CADRE
REGLEMENTAIRE
DE
LINDUSTRIE
PHARMACEUTIQUE AU MAROC
Lindustrie pharmaceutique nationale volue dans un cadre rglementaire strict qui fixe les
obligations et les procdures de fonctionnement, de fabrication et de tarification.
Paragraphe 1:Rglementations relatives au contrle
1. Autorits de rglementation et de contrle
Larticle 3 du dcret n 2-94-985 du 21 novembre 1994, relatif aux attributions et
lorganisation du Ministre de la Sant Publique, stipule que le Ministre de la Sant Publique
comprend outre le Cabinet du Ministre, une administration centrale et des services extrieurs.
Selon larticle 10 du mme dcret, la Direction du Mdicament et de la Pharmacie est
charge :
- Darrter les normes de fabrication, de conditionnement, de circulation, de vente et de
stockage des mdicaments, produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques ;
- De fixer le cadre des prix des mdicaments et des spcialits pharmaceutiques,
conformment la rglementation des prix en vigueur ;
- Dassurer le contrle technique et de qualit dans le cadre de la lgislation et de la
rglementation en vigueur ;
- Dtablir et mettre jour la liste des mdicaments essentiels et en assurer le contrle de
qualit ;
- Deffectuer, travers le laboratoire national du contrle des mdicaments et des
spcialits pharmaceutiques, les dterminations analytiques et les essais que ncessite le
contrle des mdicaments, les spcialits pharmaceutiques, objet de pansement et tous
autres articles destins lusage de la mdecine humaine et vtrinaire, ainsi que les
produits parapharmaceutiques ;
- Deffectuer linspection des officines, grossisteries et laboratoires de fabrication ;
- De dlivrer les visas et autorisations de dbit des produits pharmaceutiques ;
- De grer une banque de donnes techniques et conomiques sur les mdicaments.
Cette direction comprend :
102
103
105
- Etre dtentrices d'un doctorat en pharmacie ou d'un diplme ou titre leur donnant le
droit d'exercer dans l'Etat dont elles sont ressortissantes et reconnu quivalent au
diplme national conformment la rglementation en vigueur ;
- Etre soit ressortissantes d'un Etat ayant conclu avec le Maroc un accord par lequel les
pharmaciens ressortissants d'un Etat peuvent s'installer sur le territoire de l'autre Etat
pour y exercer la profession de pharmacien, soit ressortissantes trangres conjoints de
citoyens marocains ;
- N'avoir encouru au Maroc ou dans leurs pays d'origine ou dans tout autre pays, aucune
condamnation pour des faits contraires l'honneur, la dignit ou la probit ;
- Ne pas tre inscrites un ordre de pharmaciens tranger.
Selon larticle 121 de la loi 17-04, on entend par pharmacien assistant d'un tablissement
pharmaceutique la personne qui, autorise exercer la pharmacie, assiste le pharmacien
responsable ou le pharmacien dlgu dudit tablissement.
Cette assistance consiste en particulier dans la supervision des tches suivantes :
- Achat et contrle de matires premires ou de produits finis ;
- Fabrication et conditionnement de mdicaments ;
- Contrle de qualit ;
- Stockage, vente et distribution des mdicaments.
Les pharmaciens assistants peuvent participer d'autres activits pharmaceutiques au sein de
l'tablissement dont ils relvent dans les mmes conditions que les pharmaciens responsables
ou les pharmaciens dlgus. Larticle 122 de la mme loi prcise que chaque tablissement
pharmaceutique est tenu de faire appel au concours d'un nombre de pharmaciens assistants
fix comme suit en fonction du nombre du personnel participant l'acte pharmaceutique :
- Pour les tablissements pharmaceutiques grossistes rpartiteurs :
Un pharmacien assistant pour un effectif de 50 100 ;
Un pharmacien assistant supplmentaire par tranche de 50 employs
supplmentaires.
- Pour les tablissements pharmaceutiques industriels :
106
107
- Il a autorit sur les pharmaciens dlgus et les pharmaciens assistants ainsi que sur le
personnel participant l'accomplissement de l'acte pharmaceutique. Il est consult pour
leur embauche et leur licenciement ;
- l est tenu de dclarer la fin de chaque anne, l'inspection de la pharmacie et au
Conseil des Pharmaciens
- Fabricants et Rpartiteurs de l'Ordre des Pharmaciens :
Le nombre et le nom des pharmaciens assistants attachs l'tablissement ;
L'effectif
du
personnel
participant
l'accomplissement
de
l'acte
pharmaceutique.
Le pharmacien responsable assiste, titre consultatif, aux runions des organes
d'administration et de gestion de a socit consacres l'examen des questions se rapportant
aux oprations pharmaceutiques de l'tablissement.
5. Rglementation relative lactionnariat des tablissements pharmaceutiques industriels
Lancien Code de la Pharmacie (loi du 19 fvrier 1960) imposait que le capital des
tablissements pharmaceutiques industriels soit dtenu 51% par un ou plusieurs
pharmaciens et 26% au moins par des pharmaciens autoriss exercer la profession de
pharmacien dans le Royaume, limitant ainsi les investissements et le dveloppement de ce
secteur.
Le nouveau Code a libralis les investissements dans le secteur en permettant tout
investisseur (pharmacien ou non) dacqurir des participations dans un (ou plusieurs)
tablissement(s) pharmaceutique(s) industriel(s).
Il est toutefois impos, selon larticle 85 de la loi 17-04, quun tablissement pharmaceutique
industriel peut appartenir une personne physique ou une socit dans les conditions
suivantes :
- Si ltablissement appartient une personne physique, le propritaire doit tre
pharmacien dment autoris en qualit de pharmacien responsable ;
- Si ltablissement appartient une socit, celle-ci doit tre de droit marocain et
comporter, en tant que pharmacien responsable et selon la forme quelle revt, soit un
des directeurs gnraux, soit un des grants.
108
Les directeurs techniques et les directeurs commerciaux exerant dans les tablissements
pharmaceutiques industriels doivent tre des pharmaciens dment autoriss. La dfinition de
leurs fonctions techniques est fixe par ladministration aprs avis du Conseil National de
lOrdre des Pharmaciens.
Paragraphe 2:Rglementations relatives lorganisation du secteur
1. Le monopole de limportation
Les tablissements pharmaceutiques industriels sont les seules entreprises autorises par les
pouvoirs publics (Ministre de la Sant Publique), selon le code du mdicament et de la
pharmacie, importer des mdicaments au Maroc. Cet agrment nest accord quaux
laboratoires disposant dunits de production, dun laboratoire de contrle et de lencadrement
adquat.
2. Le monopole de lexportation
Selon larticle 19 de la loi 17-04, la fabrication, l'importation, l'exportation et la vente en gros
des mdicaments, ne peuvent tre effectues que par les tablissements pharmaceutiques
industriels dfinis au 2e alina de l'article 74 de la mme loi. Toutefois, les tablissements
pharmaceutiques grossistes rpartiteurs peuvent exporter les mdicaments condition d'tre
autoriss cet effet par l'tablissement pharmaceutique industriel titulaire des autorisations de
mise sur le march.
3. Autorisation de mise sur le march (AMM)
Tout mdicament fabriqu industriellement, import ou export, mme sous forme
dchantillons, doit faire lobjet avant sa commercialisation ou sa distribution titre gratuit ou
onreux, en gros ou au dtail, dune autorisation dlivre par le Laboratoire National de
Contrle des Mdicaments et des spcialits pharmaceutiques dans les formes ci-aprs :
- Soit sous la forme dune autorisation de mise sur le march dont le numro doit tre
port sur le conditionnement secondaire de tout mdicament destin tre
commercialis ;
- Soit sous la forme dune autorisation spcifique dans le cas dchantillons pour
lenregistrement des produits, pour essais cliniques, ou dans le cas des mdicaments
109
L'autorisation peut tre galement retire par l'administration sur la demande justifie du
titulaire. Le retrait est effectu aprs apprciation des justificatifs produits et valuation de
l'impact du retrait sur l'approvisionnement du march.
Ladministration la possibilit de contrler le processus de production au sein des
tablissements pharmaceutiques industriels par une inspection du site ou par audit des
dossiers de fabrication de lot quelle peut rclamer lors de linspection ou par demande.
Le dossier de fabrication de lot comporte lensemble des informations sous forme papier ou
informatique et des documents dcrivant le droulement de la fabrication d'un lot, le
personnel concern, les matires premires et le matriel utiliss et permettant d'assurer la
traabilit du lot.
4. Critres dapprciation de la conformit des tablissements pharmaceutiques
Linspection peut vrifier tout moment le bon respect des articles du code de la pharmacie et
du mdicament Article 130 de la loi 17-04, stipule que les officines de pharmacie, les rserves
de mdicaments dans les cliniques, les tablissements pharmaceutiques, les dpts de
mdicaments sont placs sous le contrle de l'inspection de la pharmacie relevant du ministre
de la sant. Ce contrle consiste :
- Veiller l'application des dispositions de la prsente loi et des textes pris pour son
application et celles relatives aux substances vnneuses ;
- Effectuer tous les prlvements et les contrles ncessaires ;
- Procder aux contrles de conformit aux normes techniques prvues par les articles 57
et 75 de la prsente loi ;
- Contrler le respect des bonnes pratiques de fabrication et de distribution des
mdicaments, des bonnes pratiques officinales et de gestion des rserves de
mdicaments dans les cliniques;
- Procder aux enqutes ordonnes par l'administration de sa propre initiative ou la
demande du Conseil National de l'Ordre des Pharmaciens ;
- Rechercher et constater les infractions relatives la rpression des fraudes en rapport
avec les mdicaments et les produits pharmaceutiques non mdicamenteux.
111
Article 131 prcise que le contrle est exerc par des pharmaciens inspecteurs asserments
conformment la lgislation relative au serment des agents verbalisateurs et dment
commissionns cet effet par le ministre de la sant.
Les modalits d'exercice du contrle sont fixes par voie rglementaire.
5. Rglementation relative aux chantillons
Larticle 47 de la loi 17-04 stipule que les chantillons mdicaux gratuits ne peuvent tre
remis, pour faire connatre ces mdicaments qu'aux professionnels de sant habilits
prescrire ou dispenser des mdicaments ou les utiliser dans l'exercice de leur art dans la
limite de deux boites par chantillon. Les chantillons doivent tre identiques aux spcialits
pharmaceutiques concernes et porter la mention "chantillon gratuit, vente interdite". La
remise d'chantillons de mdicaments est interdite dans les enceintes accessibles au public
l'occasion de congrs mdicaux ou pharmaceutiques. Il est interdit de remettre des
chantillons mdicaux contenant des substances classes comme psychotropes ou
stupfiantes, ou auxquelles la rglementation des stupfiants est applique en tout ou partie. Il
est interdit aux agences d'information mdicale et pharmaceutique de recevoir commande de
mdicaments de la part des pharmaciens d'officine.
Larticle 48 prcise que la dtention des chantillons mdicaux doit se faire sous la
responsabilit du pharmacien responsable de l'tablissement pharmaceutique industriel
concern et dans des locaux prvus cet effet et adapts leur conservation.
6. Rglementation des prix publics marocains (PPM)
Les prix au dtail des mdicaments au Maroc sont rglements par les Arrts du Ministre de
la Sant Publique n 2365-93 du 16 Joumada II 1414, (1er dcembre 1993).
- Larrt du ministre de la Sant Publique n 2365-93 du 16 joumada II 1414, (1er
dcembre 1993), fixant le mode de calcul des prix des spcialits pharmaceutiques
dorigine trangre admises limportation et destines lusage de la mdecine
humaine et vtrinaire et dterminant le mode de dclaration de prix ainsi que le stock
de scurit devant tre constitu par les importateurs.
112
- Larrt 465-69 fixe le mode de calcul des prix des spcialits pharmaceutiques
fabriques et conditionnes au Maroc et destines lusage de la mdecine humaine ou
vtrinaire et dterminant le stock de scurit devant tre constitu par les fabricants
- Les frais de fabrication : ils comprennent le cot et les charges sociales du personnel
participant indirectement la production lexclusion du personnel de direction de
lentreprise et du personnel des services administratifs et commerciaux, les matires
consommables ;
- A partir des donnes effectives de lexercice prcdant celui de la mise en fabrication, il
est calcul pour chaque entreprise ou pour chaque chane de fabrication un coefficient
gal au rapport entre les frais de fabrication et le cot de la main duvre directe
(charges sociales non comprises). Les frais de fabrication retenir lunit de produit
sont calculs en multipliant le coefficient prcit par le cot de la main duvre directe,
charges sociales non comprises, correspondant ladite unit ; le coefficient ne peut
excder 4.5.
- La marge bnficiaire du fabricant est value, pour les produits fabriqus, en
fractionnant le prix de revient industriel par un coefficient dgressif ;
- Addition de la marge des tablissements grossistes rpartiteurs (+10%) constituant le
prix de vente TTC aux pharmaciens dofficines ;
- Addition de la marge des pharmaciens dofficines (+30 %) constituant le PPM.
Prix des mdicaments imports
Selon larticle 1 de larrt n 2365-93 du 16 joumada II 1414, (1er dcembre 1993), le prix
public Maroc des spcialits pharmaceutiques admises limportation est tabli comme suit :
- Le prix " FOB " calcul partir du prix de vente en vigueur dans le pays d'origine est
converti en dirhams avant la commission de l'agent importateur ;
- Le prix obtenu en dirhams est major des frais dapproche raison de 3,00 dirhams par
kilo net de produit.
- La somme ainsi obtenue, multiplie par un des coefficients ci-aprs, constitue le Prix
Public Maroc auquel s'ajoutent ventuellement les taxes de consommation sur le sucre
et lalcool :
1,839 pour un taux de base de droits de douane gal 0% ;
1,994 pour un taux de base de droits de douane gal 12,5% ;
2,199 pour un taux de base de droits de douane gal 30%.
114
Larticle 2 de cet arrt prcise que le coefficient, vis larticle premier ci-dessus, est tabli
en tenant compte des marges de distribution (dtaillant et grossiste) ainsi que des droits de
douane et taxes en vigueur appliqus sur le prix de vente en gros, dduction faite de la marge
de limportateur, des droits et taxes et des frais d'approche.
Les marges de distribution applicables aux ventes des spcialits dfinies par larticle 15 du
dahir n 1-59-367 du 21 Chaabane 1379 (19 fvrier 1960) susvis, sont fixes, selon larticle
3 du mme arrt, comme suit :
- Pharmacien dtaillant - 30% sur le prix public ;
- Grossiste rpartiteur - 10% sur le prix pharmacien.
Dispositions lgales relatives aux diffrents circuits de distribution
Selon larticle 25 de la loi 17-04, la vente en gros des mdicaments est assure par les
tablissements pharmaceutiques industriels dfinis au 2e alina de l'article 74 de la mme loi.
La distribution en gros des mdicaments ne peut tre effectue, selon larticle 26 de la loi 1704, que par les tablissements pharmaceutiques grossistes rpartiteurs dfinis au 3e alina de
l'article 74 de la mme loi. Toutefois, les tablissements pharmaceutiques industriels peuvent
assurer directement la distribution des mdicaments aux officines de pharmacie et aux
rserves de mdicaments dans les cliniques. Les tablissements pharmaceutiques industriels
fabricant les gaz mdicaux peuvent en assurer directement la distribution aux cliniques, aux
tablissements assimils et aux officines de pharmacie.
SECTION 2: TAT
DES
LIEUX
DE
LA
CHANE
LOGISTIQUE
PHARMACEUTIQUE AU MAROC
Paragraphe 1:Organisation gnrale de lindustrie pharmaceutique au Maroc
Le secteur pharmaceutique commercial marocain prsente deux grandes caractristiques:
-
Enfin, le secteur pharmaceutique est entirement contrl par le secteur priv, aux
diffrents stades, de l'importation la distribution de dtail, en passant par la production et
115
Figure
33 :
116
Dnomination
Part de march en %
Maphar
20,0
Roussel Diamant
11,0
Polymedic
10,0
Laprophan
9,5
Cooper
7,7
Rhone-Poulenc-Rorer
7,3
Roche
4,7
Sothema
4,3
Synthemedic
4,1
Pfeizer
3,4
Il s'agit donc d'une industrie relativement concentre. Une autre grande caractristique
concerne le niveau d'autonomie de la production. L'industrie marocaine du mdicament est
surtout une industrie de formulation et de conditionnement. L'activit des entreprises est
troitement dpendante de l'importation de matires actives (prs de 100%), et d'articles de
conditionnement (prs de 50%).
Sa production est surtout constitue de spcialits originales, les gnriques occupant une
faible part du march.
Il faut enfin souligner que cette industrie commence, depuis le milieu des annes 80,
exporter en direction de certains pays europens, arabes et africains. Ces exportations restent
cependant d'un niveau modeste.
Les limites actuelles au dveloppement de l'industrie pharmaceutique sont de plusieurs ordres:
-
La seconde est d'ordre financier: une croissance de l'investissement ncessite une rforme
de la rglementation qui ouvrirait le secteur aux capitaux financiers; la plupart des
117
laboratoires
rencontrent
dimportantes
contraintes
dans
le
financement
des
118
La premire est que les laboratoires dominants, dans la production, doivent probablement
raliser l'essentiel des importations. Le march tant trs largement domin par les
spcialits pharmaceutiques fabriques sous licence, les importations viennent combler les
dficits de la production locale par rapport la demande solvable. En raison de la taille
relativement rduite du march marocain, les investissements ncessaires la fabrication
de certaines spcialits seraient non rentables.
La seconde est relative aux possibilits offertes aux laboratoires de pallier les limites
imposes par la rglementation en matire de prix pour les produits locaux. L'importation
de produits plus chers viendrait compenser en partie les faibles taux de croissance des prix
la production. Cette prquation n'est possible que dans l'organisation actuelle, qui
confie les oprations d'importation aux seuls producteurs. La libralisation du commerce
extrieur et la possibilit offerte des oprateurs non producteurs d'importer et de
commercialiser des produits pharmaceutiques vont probablement se traduire par des
modifications sensibles en termes de gammes de produits et de prix.
Cette hypothse est dautant plus raliste que les importations de produits pharmaceutiques
connaissent une croissance sensible depuis 1988, et que de nouveaux oprateurs vont
probablement investir dans cette activit. Louverture du march induite, par ladhsion
lOMC et laccord dassociation avec lUnion europenne, mettront fin aux dispositions qui
rservent limportation aux seuls producteurs.
L'origine gographique des importations montre que l'essentiel des importations de produits
pharmaceutiques est ralis partir de la France. Dans l'hypothse du maintien du rythme
actuel d'volution du march pharmaceutique, la concurrence peut se traduire par un recul de
la part de la production locale, dj manifeste depuis 1994. L'une des consquences probables
sera l'accroissement de la part des gnriques dans la consommation, et peut tre aussi un
dveloppement de leur production. Les contraintes lies ltroitesse du march et la
119
faiblesse des revenus pourraient tre allges si des produits sensiblement moins chers taient
commercialiss.
Une autre consquence possible est une rorganisation des circuits de distribution de gros. En
2010, on dnombre 50 grossistes rpartis dans le pays. Ces grossistes assurent la distribution
de la quasi-totalit (80%) des mdicaments commercialiss en officines. L'importance relative
des achats directs des officines auprs des laboratoires (20%) indique que les perspectives de
dveloppement de cette activit sont limites. Employant 4 000 personnes environ, les
entreprises de distribution de gros revendiquent, la fois, une hausse de leur marge
bnficiaire, (actuellement de 10%), et une rglementation qui leur permettre de faire de la
promotion. Il s'agit l dun signe du ralentissement de la croissance du march
pharmaceutique et de la forte dpendance des grossistes par rapport aux entreprises de
production et d'importation.
L'exercice de lactivit de distribution pharmaceutique est rglement. Seul un pharmacien,
ou un groupe de pharmaciens, souvent runis dans le cadre d'une socit anonyme, peut tre
habilit exercer une activit de distribution de gros. La croissance du nombre de grossistes
et leur implantation sont directement lies la multiplication et la localisation gographique
des officines.
De manire gnrale, on peut considrer que l'activit des grossistes est relativement
performante: les officines dtiennent des stocks limits car les livraisons peuvent tre assures
trs rapidement. Le cas des officines situes en zones faiblement urbanises est cependant
diffrent. Le nombre trs rduit d'officines en dehors des grandes villes induit un cot de
distribution, la charge des grossistes, beaucoup plus lev.
Sous Paragraphe 3: La distribution de dtail
L'importance et la couverture gographique du rseau de distribution de dtail dterminent
fortement l'accessibilit au mdicament et l'amlioration des niveaux de consommation.
Durant ces deux dernires dcennies, le nombre moyen d'habitants par officine est a nettement
diminu (4100 habitant par pharmacie). En dpit de ces progrs relativement rapides, le
secteur de la distribution de dtail reste assez peu dvelopp eu gard la taille et surtout la
rpartition de la population.
120
Dune manire gnrale, on peut dire que le Maroc dispose d'un secteur pharmaceutique priv
trs dvelopp et relativement cohrent:
-
Systme bas sur les spcialits de marque (faible recours aux gnriques, quasi absence
du concept de mdicaments essentiels).
Industrie domine par les firmes trangres, avec recours quasi total aux substances
actives importes et aux licences trangres. Les units de production tant trs
nombreuses pour un petit march, la plupart sont de petite taille, avec une matrise
technologique incomplte et une comptitivit internationale mal assure.
Faible marge de manuvre pour les grossistes : marge relativement faible (10%) et
activit dimportation limite aux seuls producteurs.
Paragraphe 2:Chane logistique pharmaceutique globale
Sous Paragraphe 1: Enjeux de la chane logistique pharmaceutique au Maroc
La chane logistique des produits pharmaceutique est une structure complexe du fait du poids
des normes dans le secteur de la sant (incluant les exigences de traabilit et de dlai limite
de consommation), du poids culturel dans le choix des formes de thrapie, du poids de
lassurance maladie sur la commercialisation et la distribution. Ces pondration expliquent la
tendance des industriels du secteur vouloir, encore aujourdhui, maitriser lensemble de la
chane logistique depuis la production jusquau client final.
Par la nature de ses produits, de ses clients, et des contraintes rglementaires auxquelles elles
sont soumises, une entreprise pharmaceutique se doit de garantie une qualit de service trs
leve. Les exigences clients se caractrisent par es dlais de livraisons trs courts et des taux
121
de service drastique. Latteinte de ces objectifs passe alors par la coordination de plusieurs
acteurs : laboratoires, grossistes rpartiteurs, pharmacies, hpitaux ou cliniques.
Les produits pharmaceutiques sont distribus auprs des patients soit par lintermdiaire des
hpitaux et cliniques (10% des volumes), soit auprs des officines pharmaceutiques (90% des
volumes). Dans ce derniers cas, il existe deux types de produits quil convient de bien
diffrencier :
- Les mdicaments dits thiques qui sont soumis prescription.
- Les mdicaments dits sant familiale qui ne sont soumis aucune prescription
obligatoire.
Sous Paragraphe 2: Chane logistique globale
La chane logistique pharmaceutique au Maroc nest pas aussi diffrente que dans nimporte
quel autre pays. Elle dbute chez les laboratoires dits mre (celui qui dtient le principe actif).
Les laboratoires marocains travaillent comme des faonniers soit par lexploitation du
principe actif du laboratoire mre (production), soit par limportation directe des produits
finis. La distribution des produits pharmaceutiques des laboratoires vers les officines est
assure, ensuite, par les grossistes rpartiteurs.
Le processus est lucid dans le schma ci-dessous :
122
123
donc une faon concrte de contourner le problme des diffrences culturelles. Cela force en
effet les entreprises se runir avec leurs partenaires et se demander explicitement, quelles
informations voulons-nous partager, lesquelles prfrons-nous ne pas partager ? Cest par ce
biais que lon peut franchir cet obstacle.
Paragraphe 4:Quelques donnes statistiques sur lindustrie pharmaceutique
au Maroc
Source IMS (Intercontinental Medical Statistics)
Sous Paragraphe 1: Donnes Macro-conomique
Caractristiques de la population:
Population
31,5 M
1,6%
Densit :
69 habitants/km
58%
Esprance de vie
69 ans
Taux dalphabtisation
( 15 ans) : 58%
Superficie
710 850 km
Cte Atlantique
2 934 km
Cte mditerranenne
512 km
Taux de chmage :
Urbain
2%
Rural
10%
Taux dinflation
3%
4,85%
102 $
Nombre de Gnralistes
8 195
Nombre de Spcialistes
9 205
124
35
35 000
Nombre de pharmacies
10 000
Nombre de grossisteries
50
Taux dencadrement
20%
Investissement
Fabrication locale
70% de la demande
Exportations
8 10% de la production
Units
Chiffre dAffaires
18,4%
21
22
125
17,1%
SNC23
11,4%
Appareil Cardiovasculaire
10,4%
Appareil Respiratoire
8,4%
Appareil Locomoteur
7,5%
24
126
25
127
Le fait que ZENITHPHARMA est le seul laboratoire sur la rgion Souss Massa Draa et
mme sur toute la rgion sud du royaume plus que cest le premier laboratoire sortir
du primtre Casa - Rabat
ZENITHPHARMA et SOREMED font partie du mme groupe. Ceci rend plus facile
ltude du lien collaboratif du fait que les deux structure ont le mme patron et que
cest nettement plus facile de convaincre une seule direction que de convaincre deux
directions distincte collaborer.
presque
identique.
Aprs avoir explicit les diffrentes raisons du choix de notre cas industriel, il convient
dexposer des fiches de prsentations pour ZENITHPHARMA et SOREMED.
Paragraphe 2:ZENITHPHARMA
Constitution juridique
- Forme juridique : Socit Anonyme S.A
- Raison social
: ZENITHPHARMA
- Sige social
- N de la patente : 49706788
- R.C N
: 1970
Localisation
Superficie
128
Date de cration
: 01 Janvier 2006
Capital social
: 32 000.000 Dirhams
Champ daction
Nombre de clients
: les 50 Distributeurs
Moyens humains
Paragraphe 3:SOREMED
Constitution juridique
- forme juridique : Socit Anonyme S.A
- Raison social
: SOREMED
- Sige social
- N de la patente : 49760929
- R.C N
1366
Localisation
Superficie
Date de cration
: 01 Fvrier 2001
Capital social
: 9 000.000 Dirhams
Champ daction
Nombre de clients
Moyens humains
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce premier chapitre a dcrit le champ global de recherche : Aprs avoir prsent les
spcificits de lindustrie pharmaceutique dans le contexte marocain, il a t expliqu les
obstacles tant technologiques, organisationnels que culturels aux pratiques collaboratifs.
Cette description du terrain de recherche ne peut qutre suivie par une explication de la
mthodologie adopte pour notre travail. Ceci est lobjectif principal du chapitre suivant.
129
INTRODUCTION DU CHAPITRE
La problmatique de ce travail de recherche est principalement didentifier le type
dinformations partager dans une chane logistique pharmaceutique ainsi que la question de
catgorisation et de hirarchisation desdites informations.
En effet, Il sagit dtudier la nature dinformations changes le long de la chane logistique
ainsi que les relations qui pourraient existes entre ce partage dinformations et la russite du
lien collaboratif.
Ce chapitre dveloppe la mthodologie retenue. Il montre comment la mthode a t
construite et explique les diffrents stades de sa conception. Aussi, il prsente le processus de
collecte des donnes empiriques auprs des collaborateurs de la chane logistique laboratoire
rpartiteur (ZENITHPHARMA SOREMED).
130
SECTION 1: METHODOLOGIE
Il faut dire que La mthodologie adopte sinspire largement du modle de mesure de
satisfaction de Sylvie Llosa, dvelopp dans le chapitre III, avec une adaptation notre
contexte de travail
Cela dit, notre mthodologie se divise en deux tapes successives et complmentaires (ltape
qualitative et ltape de construction du questionnaire), mais ceci ne peut se faire qu travers
une tape prliminaire servant de base pour les deux tapes sur-cites. Cest ltape danalyse
de la chane logistique des deux partenaires ZENITHPHARMA et SOREMED.
Paragraphe 1:La chane logistique ZENITHPHARMA - SOREMED
Sous Paragraphe 1: Laboratoire ZENITHPHARMA
a. Approvisionnement
Matires premires :
Lapprovisionnement se fait selon un plan directeur de production qui est tabli, dans la
plupart des cas, sur une dure de trois mois. De ce fait les commandes sont ordonnances
trimestriellement et gres par un systme informatique qui transforme les besoins du plan
directeur de production en besoins dachat. Lacheminement est assur dans la majorit des
cas par voie terrestre dans des moyens de transport appropris.
Produits finis :
Limportation des produits finis est tablie selon les clauses du contrat reliant le laboratoire
marocain son homologue tranger dtenteur du principe actif. Dans la pratique les
importations sont organises sur une dure de trois mois selon un planning des prvisions de
ventes bases sur les ventes de lexercice prcdent. Les commandes sont gres par le
systme informatique est achemines par des moyens de transport terrestres appropris.
131
b. Production et Stockage
Production :
La production dans lindustrie pharmaceutique se divise en trois formes galniques : solide,
pteuse et liquide. En respectant des exigences de traabilit trs leve, elle se ralise, sous
forme de lots, dans des ateliers respectant des normes dhygine et de qualit. La production
est planifie selon plan directeur tabli sur la base des prvisions de ventes.
Stockage :
Aprs une tape de contrle dans un magasin spcifique dit (quarantaine), les produits sont
achemins vers des zones de stockage appropris selon des critres dhygine et de scurit
bien dfinis. Le stockage est tabli dans des rayonnages spcifiques selon des emplacements
grs par le systme informatique.
c. Distribution
Prparation commande :
Les commandes sont traites selon le principe du premier venu premier servi, elles sont
planifies le long de la journe avec un dcalage qui peut atteindre J+2. La prparation des
commandes se fait en respectant strictement les conditions de scurit, de traabilit et de
gestion du stock (lot, date de premption)
Expdition livraison :
La plupart des laboratoires ne livrent pas leurs commandes par leurs propres soins, ils laissent
cette opration la charge des grossistes rpartiteurs qui viennent, eux-mmes, rcuprer les
commandes de chez les laboratoires dans des zones dites dexpdition.
Sous Paragraphe 2: Grossiste rpartiteur SOREMED
a. Approvisionnement
La planification des achats chez le grossiste nobit pas vraiment des rgles bien dfinies.
Elle se fait principalement selon les besoins en se basant leffet dexprience qui stipule qui
faut toujours garder un stock de scurit dun mois au minimum. La rcupration des
132
commandes, auprs des laboratoires, est assure par voie terrestre via les propres moyens du
grossiste en essayant doptimiser au maximum les moyens logistique de ce dernier entre les
commandes achats et les ventes.
b. Stockage
Les produits sont entreposs dans un magasin spcifique selon des emplacements bien
dtermins et ce, en respectant les conditions de qualit et de scurit et les rgles de gestion
du stock.
c. Distribution
Prparation commande :
Contrairement au laboratoire, le grossiste ne planifie pas les commandes dans le temps, il
traite chaque commande individuellement et instantanment. La prparation des commandes
se droule dans le respect total des exigences de qualit et de gestion du stock.
Expdition livraison :
La livraison des commandes est organise en zones gographiques appeles secteurs. Les
dites zones sont livres dune faon continue et instantane dans la journe des frquences
(voyages) qui peuvent atteindre cinq fois par jour.
En rsum, les principales caractristiques remarques peuvent tre synthtises dans le
tableau ci-dessous :
133
Laboratoire
Grossiste rpartiteur
Production
nobissant
pas
Stockage
Approvisionnement
Approvisionnement
pralable
dans
un
magasin
Zones de stockage spcifiques selon des
spcifiques
grs
par
selon
le
des
systme
informatique.
Planification le long de la journe selon le
principe du premier venu premier servi,
Distribution
dans
des
zones
dites
dexpdition.
Tableau 9 : Caractristiques de la chane logistique Laboratoire-Rpartiteur
134
135
lments
de
Elment de
Elment de
service 3
service 2
service 1
concerns par la
performance
logistique?
Information
Information
Informations dont on a
Information
Information
Information
lment?
aux
collaborateurs
des
diffrents
maillons
de
la
chane
logistique
ZENITHPHARMA-SOREMED.
Le questionnaire doit contenir des questions (ou noncs) concernant tous les lments de
services nots. Pour la performance perue des lments, les questions doivent tre rdiges
selon une formulation affirmative.
Ensuite, vient ltape de la mesure de la perception des collaborateurs par rapport la
performance de la collaboration, pour cela une double chelle (importance/prt partager).
En dautres termes, chaque information partager sera concerne par le degr dimportance
pour le laboratoire et par la prdisposition partager pour le grossiste-rpartiteur ou bien
linverse par le degr dimportance pour le grossiste-rpartiteur et par la prdisposition
partager pour le laboratoire.
La figure ci-dessous explique cette double chelle :
136
Information
partager
Prt partager?
Importance?
Prt partager?
Importance?
Par la suite, une matrice est esquisse. Chaque information partager y est situe en tenant
compte des deux coordonnes obtenues par lanalyse des rponses : en abscisse, cest la
coordonne de lvaluation de la prdisposition partager alors quen ordonne, cest celle de
lvaluation de limportance (voir le schma) :
137
138
La runion avec le top management des deux partenaires ZENITHPHARMA & SOREMED a
t considre comme la runion douverture de la phase terrain du projet. Lobjectif principal
tait de tracer les lignes directrices de droulement du projet sur le terrain ainsi que le
planning du travail. Le tableau suivant explicite les rsultats de la runion :
Le Directeur Gnrale
Top Management
Laboratoire
Le Directeur de Production
Le Directeur des Achats
Le Directeur Gnrale
Top Management
Laboratoire
Le Directeur Commercial
Le Directeur Achats et logistique
Dure
Approvisionnement Laboratoire
Une semaine
Production Laboratoire
Une semaine
Stockage Laboratoire
Une semaine
Distribution Laboratoire
Une semaine
Approvisionnement Rpartiteur
Une semaine
Stockage Rpartiteur
Une semaine
Distribution Rpartiteur
Une semaine
Quatre semaines
Etapes
139
Le travail avec chaque maillon de la chane a t tal sur une semaine (voir le tableau cidessus) est organis en trois tapes :
Runion douverture : runion avec lensemble des collaborateurs de chaque maillon de la
chane et ayant un double objectif :
1. Explication du projet (objectifs, dmarches, droulement)
2. Sance de brainstorming pour dgager les lments de services et les
informations partager
Travail personnalis avec le responsable : Un responsable a t dsign pour chaque
maillon de la chane avec lequel un change dinformations et de point de vue ainsi
quventuels ajustements a t entrepris le long de la semaine
Runion de fermeture : runion avec lensemble des collaborateurs de chaque maillon de la
chane et ayant pour principal objectif la validation des rsultats.
Paragraphe 2:Constats
Le premier constat soulev est le problme de rticence (sentiment de prudence permanant
qui pose tout le temps autrui dans une position de coupable). Cette rticence a un double
aspect interne et externe :
-
Rticence interne : cest une rticence entre les services et les sous-structures de la
mme entreprise, une non acceptation de la notion de partage mme avec des
collges de la mme structure. On parle ici du risque de perte de contrle.
140
Le flux informationnel est uni sens tandis que le modle idal du flux informationnel doit
tre plutt multi sens. Cest un flux qui doit faire communiquer les diffrents maillons de
la chane logistique laboratoire-rpartiteur entre eux. Les schmas suivants expliquent ce
dysfonctionnement.
141
142
Paragraphe 3:Rsultats
Les participations peuvent tre synthtises comme suit :
Rpartition par nombre
Maillon de la chane
Nombre
logistique
prsent
70%
Production Laboratoire
13
65%
Stockage Laboratoire
60%
Distribution Laboratoire
12
80%
60%
Stockage Rpartiteur
70%
Distribution Rpartiteur
25
38%*
Approvisionnement
Laboratoire
Approvisionnement
Rpartiteur
143
Taux dencadrement
logistique
global
la prsence
20%
20%
Production Laboratoire
25%
15%
Stockage Laboratoire
15%
15%
Distribution Laboratoire
20%
20%
10%
10%
Stockage Rpartiteur
5%
5%
Distribution Rpartiteur
10%
10%
Approvisionnement
Laboratoire
Approvisionnement
Rpartiteur
144
La rpartition des participations par nombre et par taux dencadrement nous donne une ide
plutt positive de la reprsentativit des rsultats.
Nanmoins, faut-il vrifier si cette forte participation mane dune conviction interne de
limportance et de lutilit du projet ou plutt dune obligation par rapport la direction qui a
adopt ce projet et incit les collaborateurs y adhrer.
De toute faon, la premire esquisse des rsultats ressortis peut tre synthtise dans le
tableau ci-dessous tandis que les rsultats dfinitifs seront tals dans le chapitre IV
Prsentation des rsultats .
Le niveau de stock est suivi par la rotation du stock. La
rotation du stock exprime en nombre de jours le temps que
Niveaux de stock
chane dapprovisionnement
Cet indicateur pourra introduire la notion de livr temps
ou hors dlai (les livraisons hors dlai pouvant ne pas
tre comptabilises.
145
consommateur
Dautre part, le taux de rupture en linaire calcul sur un
nombre de relevs de disponibilit du produit. Par exemple
si le produit tait disponible 9 fois sur les 10 derniers
relevs, le taux de rupture est de 1/10 soit 10%.
Concernant le suivi des dlais, nous disposons dun
Dlais
Contraintes de distribution
camions livrs.
On peut galement dfinir un taux de remplissage moyen
par camion en divisant le nombre de palettes charges par
le nombre de places disponibles dans le camion.
Linactivit des camions peut galement tre value en
comptabilisant le nombre de kilomtres vide et en le
146
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce deuxime chapitre, relatif la mthodologie de recherche, a dabord prsent les
diffrentes tapes proposes pour notre mthode : lanalyse de la chane logistique
laboratoire-rpartiteur, construction du questionnaire et catgorisation des donnes. Chaque
information dfinie a t tudie, puis une catgorisation a t propose.
Ensuite, il a dcrit la mthode de collecte des donnes le long de la chane logistique.
Lensemble des maillons composants la dite chane ont t touchs du top management la
distribution passant par lapprovisionnement, la production et le stockage.
Il convient, maintenant, de prsenter les diffrentes tapes dexploitation de ces donnes pour
le test du modle hypothtique de recherche propos dans la premire partie de ce travail.
Cest lobjet du chapitre suivant.
147
INTRODUCTION DU CHAPITRE
Lobjectif principal de ce chapitre est de proposer un modle empirique pour mesurer la
relation qui peut exister entre le partage dinformation le long de la chane logistique
laboratoire-rpartiteur et le processus de collaboration logistique entre les deux partenaires.
Ce modle concerne le laboratoire ZENITHPHARMA et le rpartiteur SOREMED et se basera
sur le modle hypothtique dvelopp dans le chapitre IV.
Pour ce faire, une analyse des rsultats de ltape qualitative de notre mthodologie
dveloppe dans le chapitre prcdent a t mene pour dterminer les lments de service et
les informations partager concernes. Ensuite lattention a t mise sur la mesure de la
148
Partage
dinformations
sur
lapprovisionne
ment
Laboratoire
Partage
dinformations
sur la
production
Partage
dinformations
sur le stock
Rpartiteur
Partage
dinformations
sur la
distribution
Importance ?
Partage ?
Reprenons le modle hypothtique, dans la figure ci-dessus, qui stipule que les informations
partages affectant la collaboration logistique concernent:
149
Approvisionnement
Production
Stockage
Distribution
En effet, le constat sur le terrain prconise ce rsultat puisque les lments de service ainsi
que les informations partager correspondantes concordent parfaitement avec ces catgories
qui ne sont que les maillons de la chane logistique pharmaceutique laboratoire-rpartiteur,
dans notre cas ZENITHPHARMA-SOREMED.
Cependant, il faut vrifier les informations partager au sein de chaque maillon avec celle
nonces dans le modle de recherche. Pour ce, on va lister les lments de service tirs de
notre tude ainsi que les informations partager pour chaque maillon de la chane (voir le
tableau ci-dessous). Ensuite, on va comparer ces informations avec la modle hypothtique.
(Voir les schmas suivants).
Elments de
service
pour le laboratoire
Besoins dinformations
pour le rpartiteur
Disponibilits des stocks
laboratoire
Volume
rpartiteur
des
ventes Planning
production
laboratoire
rpartiteur
Approvisionnement
approvisionnement
laboratoire
Explications
des
ventes
de
stock
rpartiteur
Niveau
rpartiteur
Optimisation de la
Planification de
Explications
Production
Production
bass de la
des
ventes Planning
rpartiteur
Optimisation de la
Gestion des
magasins
Stockage
production
laboratoire
approvisionnement
de
stock
laboratoire
Planning des promotions
laboratoire
Conditions
151
de
stockage
laboratoire
Explications
Lobjectif ultime de ZENITHPHARMA quant aux
stocks cest le stock optimum (ni sur ni sous stock).
Pour se faire, il doit avoir une ide la rotation et les
disponibilits chez le rpartiteur SOREMED.
De mme pour que le stockage de SOREMED soit
optimis, il faut avoir une ide sur les disponibilits
chez le laboratoire ZENITHPHARMA
Changement
des
commandes rpartiteur
Changements
des
conditions de livraison
Planning des promotions
Erreurs
des
commandes laboratoire
Changements
conditions
de
des
livraison
laboratoire
rpartiteur
Elimination des
Changement
rpartiteurs
(commandes &
livraisons)
Optimisation
des Dlais
Distribution
Explications
Pour une gestion optimise de la distribution des deux
partenaires il faut avoir un change permanent sur :
1. Changement des commandes de la part de
SOREMED et/ou ZENITHPHARMA
2. Changement des conditions de livraison de
la
part
de
SOREMED
ZENITHPHARMA
Tableau 14 : Caractristiques de la chane logistique ZENITHPHARMA-SOREMED
152
et/ou
Niveau
de
stock
Disponibilits
des
rpartiteur
Laboratoire
stocks laboratoire
Planning
des
promotions
rpartiteurs
Planning
des
promotions laboratoire
Rpartiteur
Volume
des
ventes
rpartiteur
Planning
production
laboratoire
Planning
approvisionnement
Importance ?
laboratoire
Partage ?
Figure 44 : Partage dinformations pour lapprovisionnement
153
Laboratoire
rpartiteur
Niveau de stock
rpartiteur
Rpartiteur
Importance ?
Partage ?
154
Niveau de stock
rpartiteur
Disponibilits des
stocks laboratoire
Laboratoire
Conditions de
stockage
laboratoire
Volume des
ventes rpartiteur
Planning
production
laboratoire
Planning
Rpartiteur
approvisionneme
nt laboratoire
Planning des
promotions
rpartiteurs
Planning des
Importance ?
promotions
laboratoire
Partage ?
155
Changement des
commandes
rpartiteur
Changement des
Laboratoire
commandes
laboratoire
Changements des
conditions
de
livraison
rpartiteur
Changements des
conditions
de
Rpartiteur
livraison
laboratoire
Planning
des
promotions
rpartiteurs
Planning
des
Importance ?
promotions
laboratoire
Partage ?
Laboratoire
rpartiteur
Changements des conditions
des
promotions
promotions
rpartiteurs
des
stocks
laboratoire
Rpartiteur
Planning
production
laboratoire
des
rpartiteurs
de livraison rpartiteur
Planning
Planning
des
promotions
laboratoire
Importance ?
Partage ?
Planning
Figure 48 : Influence du partage
dinformations dans la chane logistique
Laboratoire-Rpartiteur
approvisionnement
laboratoire
Planning
des
promotions
laboratoire
Conditions
laboratoire
de
stockage
Paragraphe 3:Constats :
1. Les informations partager pour chaque maillon de la chane ne concernent pas forcement
le mme maillon. On retrouve par exemple des informations concernant la distribution
mais sont plutt intressants pour lapprovisionnement et vice versa.
2. Il existe des informations qui concernent un maillon de la chane et intresse non seulement
un autre maillon de la chane mais plusieurs maillons.
Le tableau suivant explique ces constats :
Informations partager
Planning production
laboratoire
Maillon de la chane
linformation
linformation
Laboratoire
Rpartiteur
Approvisionnement
Production
Stockage
Planning
approvisionnement
Approvisionnement
Approvisionnement
Stockage
laboratoire
Disponibilits des stocks
laboratoire
Conditions de stockage
laboratoire
Changement des
commandes laboratoire
Approvisionnement
Stockage
Stockage
Stockage
Stockage
Distribution
Distribution
Distribution
Distribution
Changements des
conditions de livraison
laboratoire
Planning des promotions
laboratoire
Approvisionnement
Distribution
Stockage
158
Informations partager
Maillon de la chane
linformation
linformation
Rpartiteur
Laboratoire
Approvisionnement
Distribution
Production
Stockage
Approvisionnement
Stockage
Production
Stockage
Changement des
commandes rpartiteur
Approvisionnement
Distribution
Approvisionnement
Distribution
Changements des
conditions de livraison
rpartiteur
Planning des promotions
rpartiteurs
Stockage
Distribution
Distribution
Ces constats nous mnent se mettre daccord sur les avances de Sylvie Llosa qui considre que
vouloir trouver une dimensionnalit commune tous les services est une fausse piste et quil
faut plutt valuer chacune des caractristiques.
Il ne sagit donc de mesurer la perception des collaborateurs par rapport chaque maillon de la
chane mais plutt par rapport chaque information partager. Dans ce cas le schma global du
modle empirique se prsentera comme suit :
159
Planning approvisionnement
laboratoire
Changement des
commandes laboratoire
Changements des
conditions de livraison
laboratoire
Laboratoire
Disponibilits des
stocks laboratoire
Conditions de stockage
laboratoire
Rpartiteur
Volume des ventes
rpartiteur
Niveau de stock
rpartiteur
Importance ?
Partage ?
Planning production
laboratoire
Degr dimportance
Prdisposition au partage
En effet, pour mesurer linfluence dun partage dune information sur la collaboration logistique
entre deux partenaires il faut, tout dabord, mesurer le degr dimportance de linformation pour
le partenaire qui en a besoin. Aussi, il ne faut surtout pas omettre de mesurer, en contrepartie, la
prdisposition du partenaire, concern par loctroi de linformation, partager la dite information
(voir le schma suivant).
161
Prdisposition au
partager?
partage de linformation
Information
partager
Degr
dimportance?
Prdisposition au
partager?
Information
partager
Degr
dimportance?
Prdisposition au
partager?
Information
partager
Degr
dimportance?
Figure 51 : Double chelle Importance / Prdisposition au partage pour ZENITHPHARMA & SOREMED
En extrapolant ce schma sur lensemble des informations partager de notre cas, on obtient :
162
Maillons de la chane
Partage?
Maillons de la chane
Importance?
Approvisionnement
ZENITHPHARMA
Production
ZENITHPHARMA
Stockage ZENITHPHARMA
Changements des conditions de livraison
laboratoire
Distribution
ZENITHPHARMA
Approvisionnement
SOREMED
Stockage SOREMED
Distribution
ZENITHPHARMA
Approvisionnement
SOREMED
Stockage SOREMED
Distribution SOREMED
Changements des conditions de livraison
rpartiteur
Planning des promotions rpartiteurs
Figure 52 : La relation entre Importance / Prdisposition au partage et la chane logistique ZENITHPHARMA & SOREMED
163
Pas important
Prt partager
Partage
Etes-vous
164
3. La difficult pour les collaborateurs dtre prcis dans leurs rponses par rapport aux choix
multiples du fait de la complication de donner des chelles graduelles quand il sagit de
perception.
Sur ce, nous avons opt pour la solution cartsienne qui stipule que :
Soit cest important soit ce nest pas important.
Et que
Soit on est prt partager soit on nest pas prt partager.
En techniques, la prdisposition au partage ne pose pas de problme, car, selon le schma en
dessus, chaque information partager ne concerne, la fois, quun seul maillon de la chane
logistique. Le problme se pose plutt pour le degr dimportance o une information partager
peut, la fois, tre sollicit par plusieurs maillons de la chane logistique.
En effet, lorsque la mme information partager est exige, la fois, par plusieurs maillons de la
chane logistique, il peut y avoir des rponses contradictoires o un maillon considre que cest
important tandis quun autre considre que ce nest pas important. On se retrouve ici dans une
situation o la mme information partager aura des rponses important et pas important.
Dans cette situation, nous avons considr que si un seul maillon de la chane logistique rpond
que cette information partager est importante alors elle lest mme si dautres maillons
rpondent ce nest pas important. Ceci partant du fait que si une information partager est
importante pour un maillon de la chane logistique, elle est importante pour toute la chane mme
si elle ne lest pas pour dautres maillons.
En dfinitif, la version finale du schma global de notre modle empirique se prsente de la faon
suivante (voir le schma suivant):
165
Planning approvisionnement
laboratoire
Stockage Laboratoire
Distribution Laboratoire
Planning des promotions
laboratoire
Conditions de stockage
laboratoire
Approvisionnement Rpartiteur
Stockage Rpartiteur
Planning des promotions
rpartiteurs
Niveau de stock
rpartiteur
Distribution Rpartiteur
Partage ?
Partage dinformations sur la production
Figure 54 : Modle empirique
166
CONCLUSION DE CHAPITRE
Le rapprochement entre le modle hypothtique de recherche et notre terrain
dexprimentation ainsi que les rsultats dcoulant de ltape qualitative de notre
mthodologie ont permis de tracer le schma global de notre modle empirique de linfluence
du partage dinformations le long de la chane logistique sur la collaboration entre deux
partenaires.
Ce schma de modle empirique a permis, galement, de conclure le type dinformation
partager et aussi la relation entre ces informations et les maillons de la chane logistique
laboratoire-rpartiteur sur la double chelle importance / prdisposition au partage.
Nanmoins, il ntudie pas la nature des relations de causalit entre le type dinformations
partager et la perception des collaborateurs de la chane logistique par rapport la
collaboration afin de dterminer la catgorisation et la hirarchisation de ces informations.
Do le recours une analyse explicative, lobjectif du chapitre suivant.
167
INTRODUCTION DU CHAPITRE
Lanalyse explicative a pour objectif de tester la validit des hypothses de recherche et du
modle empirique. Ceci au travers lexploitation des donnes tires de notre tude sur le cas
du laboratoire ZENITHPHARMA et du rpartiteur SOREMED. De plus, elle permet de dduire
un modle empirique rvis du type dinformations partager ainsi la catgorisation et
hirarchisation desdites informations
Sur ce, ce quatrime chapitre traite, dans un premier lieu, lexploitation des rsultats, la
catgorisation et la hirarchisation des informations partager pour enfin discuter les rsultats
obtenues.
168
Planning
approvisionnement
laboratoire
Partage ?
Production
ZENITHPHARMA
Approvisionnement
ZENITHPHARMA
Importance ?
Pas prt
Pas
SOREMED
important
Stockage
Pas
SOREMED
important
Approvisionnement
Pas
SOREMED
important
Stockage
Pas
SOREMED
important
Pas prt
Stockage
stocks laboratoire
ZENITHPHARMA
partager
Conditions de
Pas prt
Prt
ZENITHPHARMA
partager
Distribution
Prt
ZENITHPHARMA
partager
conditions de
Distribution
Prt
livraison
ZENITHPHARMA
partager
laboratoire
Changement des
commandes
laboratoire
SOREMED
Important
partager
Stockage
stockage
Approvisionnement
Disponibilits des
partager
Approvisionnement
Stockage
Pas
SOREMED
important
Stockage
SOREMED
Distribution
SOREMED
Important
Important
Important
Changements des
laboratoire
169
Distribution
SOREMED
Planning des
promotions
laboratoire
Distribution
Prt
ZENITHPHARMA
partager
Approvisionnement
Pas
SOREMED
important
Stockage
Pas
SOREMED
important
Approvisionnement
ZENITHPHARMA
Volume des ventes
Distribution
rpartiteur
SOREMED
Pas prt
partager
Production
ZENITHPHARMA
Stockage
rpartiteur
SOREMED
Changement des
commandes
rpartiteur
Changements des
conditions de
livraison rpartiteur
Planning des
promotions
rpartiteurs
Pas prt
partager
Approvisionnement
Prt
SOREMED
partager
Approvisionnement
Prt
SOREMED
partager
Distribution
Prt
SOREMED
partager
Important
Pas
ZENITHPHARMA
important
ZENITHPHARMA
Production
ZENITHPHARMA
Important
Pas
ZENITHPHARMA
important
ZENITHPHARMA
Distribution
ZENITHPHARMA
Important
Stockage
Pas
ZENITHPHARMA
important
Distribution
Pas
ZENITHPHARMA
important
SOREMED
Sur la base des rsultats explicits dans le tableau, on peut prsenter une rvision de notre
170
Important
Tableau 16 : Tableau rcapitulatif des rponses des maillons de la chane logistique ZENITHPHARMA-
Important
Stockage
Distribution
Important
Stockage
Approvisionnement
Niveau de stock
Planning approvisionnement
laboratoire
Stockage Laboratoire
Distribution Laboratoire
Planning des promotions
laboratoire
Approvisionnement Rpartiteur
Stockage Rpartiteur
Planning des promotions
rpartiteurs
Niveau de stock
rpartiteur
Distribution Rpartiteur
Partage (-)
Importance (+)
Partage (+)
Informations partager
Partage ?
Importance ?
Important
Pas important
172
Prt partager
Important
Prt partager
Pas important
Tableau 17 : Tableau rcapitulatif simplifi des rponses des maillons de la chane logistique
ZENITHPHARMA-SOREMED
Ceci pour obtenir le modle empirique simplifi expliqu dans le schma ci-dessous :
173
Planning approvisionnement
laboratoire
Laboratoire
Rpartiteur
Conditions de stockage
laboratoire
Niveau de stock
rpartiteur
Partage (-)
Importance (+)
Partage (+)
SECTION 2: CATEGORISATION
ET
LA
HIERARCHISATION
DES
INFORMATIONS A PARTAGER
Paragraphe 1:Catgorisation des informations partager
A partir des rsultats explicits dans la section prcdente, on dgage quatre catgories
dinformations partager :
Catgorie 1 : Partage (-), Importance (+)
Catgorie 2 : Partage (+), Importance (+)
Catgorie 3 : Partage (+), Importance (-)
Catgorie 4 : Partage (-), Importance (-)
Ces catgories sont illustres dans le schma suivant :
Conditions de stockage laboratoire
Changement des commandes laboratoire
Changements
Importance
des
conditions
de
livraison
laboratoire
Changements
des
conditions
rpartiteur
Prt partager
de
livraison
176
Sylvie LLOSA
Forte corrlation entre ces
lments et la satisfaction.
entraine la satisfaction
tandis leur valuation
ngative entraine
linsatisfaction.
Elments cur
nentraine pas la
Elments
performance collaborative
basiques
ngative entraine
linsatisfaction.
performance collaborative.
Elments acquis
Elments plus
entraine la satisfaction
performance collaborative
forcment linsatisfaction.
la performance
Elments de
diffrenciation
collaborative.
Elments
secondaires
lments et la satisfaction
lments et la performance
collaborative. Le partage ou
affecte faiblement la
satisfaction et
la performance
linsatisfaction.
collaborative.
Elments de luxe
Tableau 18 : Similitude entre les catgories du modle TATRACLASS de Sylvie LLOSA et les catgories
de notre modle empirique
177
Elments de
luxe
Elments de
Diffrenciation
Conditions
de stockage laboratoire
Elments
acquis
Elments
cur
rpartiteur
178
Informations partager
Partage ?
Prt partager
179
Dautre part, le jugement sur limportance ou non des informations partager dpend, la
fois, du type dinformations et du maillon de la chane : (voir le tableau en dessous)
Informations partager
Importance ?
Approvisionnement Rpartiteur
Pas important
Stockage Rpartiteur
Pas important
Approvisionnement Rpartiteur
Pas important
Stockage Rpartiteur
Pas important
Approvisionnement Rpartiteur
Important
Stockage Rpartiteur
Pas important
Stockage Rpartiteur
Important
Distribution Rpartiteur
Important
Distribution Rpartiteur
Important
Approvisionnement Rpartiteur
Pas important
Stockage Rpartiteur
Pas important
Approvisionnement Laboratoire
Important
Production Laboratoire
Important
Stockage Laboratoire
Pas important
Approvisionnement Laboratoire
Important
Production Laboratoire
Important
Stockage Laboratoire
Pas important
Distribution Laboratoire
Important
Distribution Laboratoire
Important
Stockage Laboratoire
Pas important
Distribution Laboratoire
Pas important
pas prt
partager
Elments acquis
Important et
prt
partager
Pas
Elments de
important et
diffrenciation
prt
partager
Pas
Elments de
important et
luxe
pas prt
partager
Elments de luxe
Degr de prdisposition
Elments acquis
de partage
Degr dimportance
Elments cur
Elments de diffrenciation
En dfinitif, aprs les figures 51, 52 & 53 on obtient le schma complet du modle
empirique :
182
Planning approvisionnement
laboratoire
Laboratoire
Rpartiteur
Conditions de stockage
laboratoire
Niveau de stock
rpartiteur
Chane logistique Laboratoire-Rpartiteur
Elments de
diffrenciation
Elments acquis
Elments cur
Elments de luxe
Figure 60 : Modle empirique complet
183
Importance (-)
Partage (-)
Importance (+)
Partage (+)
Elments de luxe
Planning
approvisionnement
laboratoire
Planning production
laboratoire
Laboratoire
Elments acquis
Elments de diffrenciation
Rpartiteur
Conditions de stockage
laboratoire
Changement des
commandes laboratoire
Importance (-)
Importance (+)
Partage (+)
Partage (-)
Ce modle final inspire la rflexion sur les diffrentes catgories ainsi que leur
hirarchisation. En effet, la dtermination des catgories cur, acquis, de diffrenciation et de
luxe est indpendante des maillons de la chane et dpend beaucoup plus de leurs mesures par
rapport lchelle importance/partage.
Ceci nous pousse se questionner sur la validit des rsultats (voir le tableau en dessous) pour
nimporte quelle chane logistique pharmaceutique.
Important et
Elments cur
pas prt
partager
Ordre de priorit
prt
partager
Elments de
diffrenciation
Elments de
luxe
Pas important
et prt
partager
Pas important
et pas prt
partager
Tableau 22 : Synthse des rsultats empiriques
Le constat est que ltendu des rsultats sur dautres chanes logistiques est tributaire de la
mthodologie de dtermination, de catgorisation et de hirarchisation des informations
partager le long de la chane (voir le tableau en dessous) et non pas des rsultats finaux.
185
informations partager
Etape quantitative : administration du questionnaire selon la logique
de la double chelle importance/partage (comme expliqu dans le
chapitre II)
Elments cur
Exploitation
informations partager
partager
des
donnes et analyse
Catgorisation des
des
rsultats
comme
explicit
Important et prt
Elments acquis
partager
Elments de
diffrenciation
partager
Elments de luxe
Elments de Diffrenciation
Hirarchisation des
Elments acquis
informations partager
Elments cur
186
CONCLUSION DU CHAPITRE
Ce quatrime chapitre a fourni les rsultats de lanalyse explicative mene auprs de la chane
logistique du laboratoire ZENITHPHARMA et du rpartiteur SOREMED. Il a permis de
dduire un modle rvis de linfluence du partage dinformations le long de la chane
logistique sur la collaboration.
Ce modle intgre aussi la notion de catgorisation et de hirarchisation des informations
partager dans un but de canalisation et dorganisation dventuels efforts de mise en place de
dispositifs de collaboration logistique.
187
188
CONCLUSION GENERALE
Ce travail de thse a pour objet principal didentifier, catgoriser et hirarchiser les
informations partager le long de la chane logistique pharmaceutique laboratoire-rpartiteur
au Maroc.
La premire partie, consacre au cadre thorique, conduit la construction du modle
hypothtique de recherche partir de ltude littraire du concept de partage dinformation,
des approches collaboratives ainsi que la notion de satisfaction. Lattention a t mise
essentiellement sur trois volets principaux qui ont fourni le cadre gnral didentification, de
catgorisation et de hirarchisation des informations partager. Il sagit, dans un premier lieu,
du pourquoi, du comment de la collaboration ainsi que la notion de partage dinformations.
Ensuite, les approches collaboratives en loccurrence lEfficient Consumer Response (ECR),
le Vendor Management Inventory (VMI) et le Collaborative Planning Forecasting and
Replenishement (CPFR). Enfin, la notion de satisfaction et le modle de mesure Ttraclasse.
La deuxime partie a pour objet de tester la validit de ce modle pour la chane logistique de
notre cas industriel ZENITHPHARMA-SOREMED. Pour se faire, un ajustement du modle
hypothtique a t opr en vue dune meilleure fiabilit des diffrents rsultats. Ensuite, une
catgorisation des informations partager retenues et une dduction du modle empirique de
partage dinformation pour la chane logistique des deux partenaires ont t ralises. Enfin,
une analyse explicative a t effectue pour tester les hypothses de recherche pour chaque
catgorie dinformations.
Les rsultats de ce travail de thse ont confirm les deux hypothses globales selon lesquelles
La mise en commun dinformations au dbut et au bout de la chane logistique influence
positivement la relation de collaboration, nanmoins le partage dinformations tout au long de
la chane logistique reprsente un risque quant la confidentialit et la perte de contrle. De
plus ces rsultats ont montr que les informations partager le long de la chane logistique
ZENITHPHARMA-SOREMED peuvent tre regroupes en quatre catgories suivant lordre
suivant : les lments cur, les lments acquis, les lments de diffrenciation et enfin, les
lments de luxe.
Par ailleurs il est noter que ce travail de recherche a permis un certain nombre
dimplications thoriques et managriales :
189
1. Implications thoriques
Lanalyse de la revue de la littrature, dans la premire partie de ce travail de thse, a permis
de constater que les recherches antrieures, concernant la collaboration logistique et le partage
dinformation dans la chane logistique se contente de lexplicitation du cadre de relation
logistique sans mettre laccent sur les modes, les processus et les outils.
En effet, ces modes, processus et outils prsents au sein dune entreprise ne sont pas figs. Il
est clair que leur efficacit dpend essentiellement de lenvironnement dans lequel ils se
trouvent et surtout, de son volution. Ce constat montre la ncessit de dvelopper une
nouvelle perspective thorique de partage dinformation dans la chane logistique. Cette
perspective se matrialise par la construction dun modle adapt pour la chane logistique
pharmaceutique laboratoire-rpartiteur. Le modle propos dans ce travail de recherche est :
Un modle multidimensionnel qui intgre quatre composantes de la chane logistique :
approvisionnement, production, stockage et distribution;
Un modle qui intgre un nouveau concept, celui de la perception des collaborateurs de
la chane logistique de la notion de collaboration et du partage dinformations en se
basant sur le principe de satisfaction;
Un modle qui introduit le concept catgorisation et hirarchisation . Cest, donc,
une nouvelle perception du concept de partage dinformations.
2. Implications managriales
Les conclusions et les rsultats de ce travail conduisent aussi des retombes managriales
susceptibles dintresser les tablissements pharmaceutiques en loccurrence les laboratoires
et les grossistes rpartiteurs. Il sagit, essentiellement, de mettre la disposition des
chercheurs et des praticiens un outil pour dfinir, catgoriser et hirarchiser les informations
le long de la chane logistique pharmaceutique permettant daugmenter les chances de russite
dun projet relatif la mise en place dun processus de collaboration logistique.
La premire implication managriale concerne la fois les laboratoires et les rpartiteurs
dsireux de sinvestir dans un processus de partage dinformations logistiques, dans la mesure
o ce travail de recherche propose une mthodologie didentification des informations
partager susceptible de conditionner le succs dudit partage. Cette mthodologie se rsume :
190
191
192
permet pas de prsumer qu'il a une validit au-del de ce terrain de recherche ce qui, peuttre, empche la gnralisation de ses rsultats.
Sur ce, Pour tudier le partage dinformation dans la chane logistique pharmaceutique, Il
serait intressant de cibler lensemble des laboratoires et rpartiteurs marocains pour identifier
les diffrences et les similitudes. Aussi, il serait judicieux de couvrir la totalit du territoire
marocain et raliser des comparaisons inter-villes et/ou inter-rgions sur la question partage
dinformations logistique.
En outre, le mme questionnaire est conu pour toutes les catgories de collaborateurs de la
chane logistique. Cependant, la diffrence de leur niveau de formation a engendr des
interprtations diffrentes aux questions poses.
Quant au modle hypothtique de recherche dvelopp, il est noter que cest un modle
prliminaire. Des recherches futures devraient permettre d'utiliser ce modle pour en vrifier
sa valeur explicative.
5. Perspectives de la recherche
Le prsent travail de recherche sest intress lidentification des informations partager le
long de la chane logistique pharmaceutique. Toutefois, ltude des facteurs qui influencent la
rsistance des professionnels du secteur la notion de collaboration logistique, pourrait
savrer comme une piste de recherche future.
Une autre piste de recherche pourrait sintresser ltude du lien entre les facteurs de
rsistance au partage dinformations dans la chane logistique et les diffrentes catgories
dinformations de notre modle (lments cur, lments acquis, lments de diffrenciation
et lments de luxe). Ceci pour apprcier la variation des rsultats pour le modle de
recherche et le modle empirique.
Enfin, pour vrifier la durabilit, dans le temps, des conclusions de ce travail, il serait
intressant de tester la validit des rsultats laide des tudes de cas longitudinales. Pour se
faire, la poursuite de ltude qui a t initie pour la chane logistique ZENITHPHARMA
SOREMED permettrait de mieux apprhender les aspects organisationnels du phnomne de
partage
dinformations,
au
travers
lindentification
organisationnels.
193
des
impacts
individuels
et
2.
3.
Mthodologie ........................................................................................................................... 7
4.
PARTIE I:MODELISATION
COLLABORATION
THEORIQUE
LOGISTIQUE
DANS
DE
LA
LINDUSTRIE
Paragraphe 2:
Incitatifs ......................................................................................................................... 16
Paragraphe 3:
Dmarches ..................................................................................................................... 19
Paragraphe 2:
La collaboration concrtement....................................................................................... 20
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 4:
Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 1:
Paragraphe 3:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 4:
Paragraphe 2:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 4:
collaboratives
Paragraphe 4:
195
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Paragraphe 5:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 4:
Paragraphe 2:
SERVQUAL .................................................................................................................. 63
Paragraphe 3:
Paragraphe 4:
Paragraphe 5:
Paragraphe 6:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 4:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 4: Calcul de la contribution des lments la satisfaction selon quils soient
valus positivement ou ngativement par le client ............................................................................. 78
Sous Paragraphe 5:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 4:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
PARTIE II:EXPERIMENTATION
DU
MODELE
Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Paragraphe 4:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Sous Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 4:
Sous Paragraphe 5:
Sous Paragraphe 6:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Sous Paragraphe 1:
Sous Paragraphe 2:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 2:
Paragraphe 3:
Paragraphe 2:
Paragraphe 2:
Paragraphe 1:
Paragraphe 2:
2.
3.
4.
5.
4.1.
4.2.
200
BIBLIOGRAPHIE
201
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Ecole des mines dAlbi-Carmaux
Matthieu LAURAS. Mthodes de diagnostic et d'amlioration de performance pour la
gestion de
209
210
211
212
Figure 2
Figure 3
: Intensit de la collaboration
Figure 4
Figure 5
Figure 6
Figure 7
: Dfinitions de la satisfaction
Figure 8
Figure 9
214
chelle
Importance
Prdisposition
au
partage
pour
216
- ECR
- MIT
- VMI
- VICS
- EDI
- CRP
- GENCOD
- EAN
- ABC
- ERP
- DRP
- TEF
- PDP
- VCA
- GPA
- CFAR
- SAP
- HPC
- SERVQUAL
: Service Quality
- ISAC
- OMEC
- OQM
- AFC
- SOREMED
- LNCM
- ADSP
- DMP
- AMM
- PPM
- TTC
- FOB
: Free on Board
- OMC
- BPM
- BPML
- IMS
- AMO
- RAMED
- SNC
- BPF
218
ANNEXES
219
Annexe 1:
Approvisionnement ZENITHPHARMA
Importance
Considrer vous que linformation sur le volume des ventes rpartiteur
Important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
220
Production ZENITHPHARMA
Importance
Considrer vous que linformation sur le volume des ventes rpartiteur
Important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
221
Stockage ZENITHPHARMA
Importance
Considrer vous que linformation sur le volume des ventes rpartiteur
Important
Pas important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
222
Distribution ZENITHPHARMA
Importance
Considrer vous que linformation sur les changements des commandes
rpartiteur
Important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
223
Approvisionnement SOREMED
Importance
Considrer vous que linformation sur le planning approvisionnement
laboratoire
Important
Pas important
Considrer vous que linformation sur les disponibilits des stocks laboratoire
Important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
224
Stockage SOREMED
Importance
Considrer vous que linformation sur le planning approvisionnement
laboratoire
Important
Pas important
Considrer vous que linformation sur les disponibilits des stocks laboratoire
Important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
225
Distribution SOREMED
Importance
Considrer vous que linformation sur les changements des commandes
laboratoire
Important
Pas important
Pas important
Partage
Etes-vous
Prt partager
226
Annexe 2 :
AFRIC PHAR
GLAXO SMITHKLINE
Tl.: 05 22 39 69 30/31/32/33
Tl.: 05 22 66 29 15 19
Fax: 05 22 36 69 35
Fax: 05 22 66 29 19
BOTTU
AVENTIS PHARMA
Casablanca
Tl.: 05 22 66 20 20 / 05 22 66 20 10
Tl.: 05 22 35 53 50
Fax.: 05 22 35 60 60
Fax: 05 22 35 64 19
COOPER MAROC
l'Epargne Casablanca
Casablanca
Tl.: 05 22 95 48 91 69
Tl.: 05 22 30 51 16
Fax: 05 22 39 24 15
Fax: 05 22 30 48 53
BOIRON MA
ERGO MAROC
Tl. : 05 22 23 60 00
Tl.: 05 22 35 81 00/01
Fax: 05 22 35 4 22
LABORATOIRES GENPHARMA
Directions des Ventes et Marketing
GALENICA
Casablanca
Tl. : 05 22 97 63 01
Fax: 05 22 35 64 22
Fax : 05 22 97 63 04
227
GENPHARMA
LAPROPHAN
Tl.: 05 23 35 29 83
Casablanca
Fax: 05 23 35 29 93
Tl.: 05 22 29 44 48
Fax: 05 22 20 29 87
HEMOLAB PHARMA
1, Place de l'Istiqlal Casablanca
MC PHARMA
Tl.: 05 22 2 41 41
Fax: 05 22 20 50 96
Casablanca
Tl : 05 22 85 39 74
MAPHAR
Fax : 05 22 81 50 52
NOVARTIS
Km 7, An Sba Casablanca
Tel 05 22 67 88 00
Tl.: 05 22 35 46 14 /05 22 35 93 14
Fax: 05 22 66 40 60/05 22 34 38 63
Tel 05 22 67 80 00
Fax 05 22 67 88 46
NOVOPHARMA
INSTITUT PASTEUR
Mediouna Casablanca
Casablanca
Tl.: 05 22 51 10 83
Tl.: 05 22 20 60 65/05 22 27 52 06
Fax: 05 22 51 18 83
Fax: 05 22 26 09 57
PFEIZER
IBERMA
Casablanca
Tl.: 05 22 94 02 98 / 99
Tl.: 05 22 39 49 42/43/45/46/51
Fax: 05 22 94 02 60
Fax: 05 22 39 49 44
KOSMOPHARM
PHARMA 5
Casablanca
Tl.: 05 22 23 58 62 022 23 62 15
Tl.: 05 22 33 58 93
Fax: 05 22 23 24 03/022 25 77 02
Fax: 05 22 33 58 93
228
PHARMACEUTICAL INSTITUTE
SERVIER MAROC
Aouda Rabat
Tl.: 05 37 74.82.84 / 85 / 86
Tl.: 05 37 84 59 86
Fax: 05 37 74 86 39
Fax: 05 37 84 59 87
PHARMINOV
SOLUDIA MAGHREB
Etage Casablanca
Sal
Tl.: 05 22 67 86 86
Tl.: 05 37 84 59 86
Fax: 05 22 67 27 87
Fax: 05 37 84 59 87
PROMOPHARM
SOPHARMA
Had Soualem
Tl.: 05 22 94 49 30
Tl.: 05 22 96 44 95/05 22 96 44 09
Fax: 05 22 94 49 32
Fax: 05 22 96 45 68
STERIPHARMA
RHNE POULENC RORER
Casablanca
Tl: 05 22 61 81 05 05 22 61 80 95
Tl.: 05 22 98 26 50
Fax: 05 22 62 18 84
Fax: 05 22 98 26 51
ROCHE
SYNTHEMEDIC
Tl.: 05 22 95 90 50/00/62
Casablanca
Fax: 05 22 95 90 01
Tl.: 05 22 40 47 91/05 22 24 99 29
Fax: 05 22 24 99 93
SCHERING
Route de Rabat RP Ain Seba Casablanca
ZENITH PHARMA
Tl.: 05 22 35 56 76
SOTHEMA
Tl.: 05 28 33 22 66
Fax: 05 28 33 21 98
Tl.: 05 22 33 40 01/26
Fax: 05 22 32 06 41
229
Annexe 3 :
PHARMACOOP
Rabat.
Tel: 05 24 33 65 55
Tel : 05 37 65 78 72/73/74
Fax: 05 24 33 65 57
Fax : 035 7 65 78 75
BUMAGECO
D.I.P.M
Tel: 05 39 94 66 87/88
Extention Casablanca
Fax: 05 39 94 55 66
Tel : 05 22 98 18.02
Fax : 05 22 98 18 11
SOPHAFAS
2 Rue Khouribga Quartier industriel
U.P.M
Dokkarat Fs
Tel: 05 35 62 61 55/68/82
Tel: 05 37 77 21 01
Fax: 05 35 65 01 84
Fax: 05 37 77 27 07
C.P.M
UPHAR
Tel: 05 22 30 92 92
Tel: 05 36 35 84 15
Fax: 05 22 30 99 42
Fax: 05 36 35 83 68
DIPHARM
COPHAG
Tel: 05 22 25 26 90/25/26.73
Ait Melloul
Fax: 05 22 23 63 47
Tel: 05 28 24 00 60/08/24
Fax: 05 28 24 10 40
SOPHAGHARB
30 Lot Sidi Bouzekri Zone Industrielle
PHARMANORD
Mekns
Tel : 05 35 45 20 80 Fax : 05 35 45 20 82
Tel: 05 39 33 38 38 Fax: 05 39 93 61 92
230
GIPHAR
DISTRIPHAK
Casablanca
Tel : 05 37 37 38 37 Fax : 05 37 37 68 76
Tel: 05 22 99 11 88/89
UNIFARMA
Fax: 05 22 99 11 90
Tel : 05 39 96 13.31/35
Fax : 05 39 96 10 95
Tel : 05 22 89 48 55/56
DISMEDIC
Fax : 05 22 89 48 61
Casablanca
REPARTITION (S.P.R)
Tel 05 22 81 90 20/81.66.39
Fax : 05 22 81 50 52
Casablanca
PHARMASMIR
Tel : 05 22 71 33 33/34
Fax : 05 22 71 33 46
Tel : 05 39 71 14 55 71 14 63
D'AGADIR (UPHAG)
Fax : 05 39 71 14 61
Agadir
Tel: 05 28 22 66 66
Fax: 05 28 22 66 66
Tel: 05 35 21 25 49/21 25 50
Fax: 05 35 21 25 51
SOPHADIM
14 Rue Imouzzair Al Kandar Casablanca
ORIENTAL MEDICA
Tel : 05 22 44 66 88/77
Fax : 05 22 44 66 44 44 77 00
Tel : 05 36 68 78 94 Fax : 05 36 68 69 81
OUEST REPARTITION
SOPHACENTRE
PHARMACEUTIQUE
Rabat.
Tel: 05 37 79 14 06/08
Tl : 05 37 86 99 00 Fax : 05 37 78 64 36
Fax : 05 37 79 51 05
231
ATLAS REPARTITION
SOREPHA
PHARMACEUTIQUE
Tel: 05 28 83 87 87
Marrakech.
Fax: 05 28 83 87 93
Tel: 05 24 33 52 54/58
TADLA PHARM
Fax: 05 24 33 52 55
SOPHACHARK
Fax: 05 23 48 13 80
SOPHASALE
Tel: 05 36 68 77 13
Fax: 05 36 68 77 17
SOPHANORD
Km 7 route dEl Hajeb B.P. 212 Mekns.
SOPHATLANTIC
Tel: 05 35 53 77 11
Fax: 05 35 53 75 03
Tel : 05 24 62 75 40
Fax : 05 24 62 83 62
SOPHACA
Lot Sivim Lot N14 Sidi Maarouf
U.G.P
Casablanca.
Tel: 05 22 97 30 20/10
Tel : 05 22 30 24 28/30 92 74
Fax: 0 522 97 30 15
Fax : 05 22 30 86 53
SOPHADET
REPHAL
Tanger.
Tl : 05 39 52 04 01
Tel: 05 39 31 12 80
Fax : 05 39 52 10 96
Fax: 05 39 31 19 12
GROUPEMENT PHARMACEUTIQUE
SOREMED
DE FES (G.P.F.)
Inezgane/Agadir
Fs
Tel: 05 28 33 22 66
Tl : 05 35 94 44 83
Fax: 05 28 33 21 98
Fax : 05 35 94 48 31
232
MEDIREP
SOMEPHARM
Dcheira AGADIR
Lorraine Casablanca.
Tl. : 05 28 33 34 44
Tl. : 05 22 22 09 76/47 23 78
Fax : 05 28 83 83 21
Fax : 0522201392
GROSSISTERIE
SOMAPHARMA
PHARMACEUTIQUE DU MAROC
(G.P.M.)
Tl. : 05 22 81 58 07
Fax : 05 22 81 58 08
Tl : 05 22 77 42 00
RECAMED
Fax : 05 22 98 25 30
Casablanca.
Tl. : 05 22 76 60 99/76 88 88
Tl : 05 22 24 12 76
Fax : 05 22 76 75 74
VALPHARMA
RAMO-PHARM
Casablanca.
(Beausejour) Casablanca.
Tl. : 05 22 98 41 87
Tl. : 05 22 39 50 26/39 50 27
Fax : 05 22 98 25 70
Fax : 05 22 39 50 28
SAISS PARAMEDICAL
INTER PHARMA
Rue 26 N 5. Saada 1 Fs
Tl : 05 35 60 84 40
Lorraine Casablanca.
Fax : 05 35 60 92 74 1
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