Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Correction PRB 3

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 7

Corrig ECRICOME 1995 par Pierre Veuillez

Exercice I
1. Pour n 2 N; on pose
In =

Z2

xn sin xdx

et

Jn =

Z2

xn cos x

(a) Justier lexistence de In et Jn :


(b) Pour n 2 N; tablir les relations
In+1 = (n + 1)Jn

(2 )n+1

et

Jn+1 =

(n + 1)Jn

(c) Pour n 2 f0; 1; 2; 3g, calculer In et Jn :


2. On considre f : R ! R dnie par :
f (x) =

x
(1
2 2

cos x) si x 2 [0; 2 ]
si x 2
= [0; 2 ]

Montrer que f est la densit dune variable alatoire relle X:


3. (a) Dterminer la fonction de rpartition F de X:
(b) Montrer que F est drivable sur R: Prciser les valeurs de F 0 (0) et F 0 (2 ):
(c) Donner le tableau de variation de F sur R:
4. Calculer lesprance mathmatique E(X) et lcart-type (X) de la variable alatoire X:
Donner une valeur approche 10

prs de E(X) et de (X):

5. Calculer les probabilits suivantes


(a) P (X >
(b) P (X <
(c) P (jX

2
2

)
ou X >
j6

3
)
2

3
)=(X 6
))
2
2
(Probabilit conditionnelle de lvnement (X >

(d) P [(X >

) sachant (X 6

3
)
2

EXERCICE II
Pour x 2 R; on pose :

f (x) = x3 + 5x

1. (a) f est drivable sur R et f 0 (x) = 3x2 + 5 > 0 donc f est strictement croissante sur R
En +1 : f (x) = x3 + 5x 1 ! +1
En 1 : f (x) = x3 + 5x 1 ! 1
(b) f est continue et strictement croissante sur R donc
bijective de R dans ]lim 1 f ; lim+1 f [ = R
Or 0 2 R donc
Conclusion : lquation x3 + 5x 1 = 0 a une unique solution
1

dans R:

(c) On compare les images : f (0) = 1 < 0 = f ( ) < f 12 = 13


8
Et comme f est strictement croissante sur R
1
Conclusion : 0 < <
2
! !
2. Le plan tant rapport un repre orthonormal (O; i ; j ); on note (C) la courbe reprsentative de f dans
ce repre.
!
M0 est le point de (C) dabscisse 1: La tangente (C) au point M0 coupe laxe (O; i ) en un point dabscisse
x1 : Soit M1 le point de (C) dabscisse x1 : En traant la tangente (C) au point M1 ; on dtermine de faon
analogue le point M2 : On construit ainsi par rcurrence une suite (Mn ) de points de (C): On dsigne enn
par xn labscisse du point Mn :
La tangente en Mn a pour pente f 0 (xn ) = 3x2n + 5 et elle a donc pour quation :
y = 3x2n + 5 (x

xn ) + f (xn )

Elle coupe donc laxe des abscisses pour y = 0 en xn+1 = x solution de


3x2n + 5 (x

xn ) + f (xn ) = 0 ()
f (xn )
+ xn
3x2n + 5
x3n 5xn + 1 + 3x3n + 5xn
3x2n + 5
2x3n + 1
3x2n + 5

x =
=
=

Conclusion : 8n 2 N;

xn+1 =

2x3n + 1
:
3x2n + 5

3. (a) Pour x 2 R; on pose

g(x) = 2x3

3 x2 + 1

o est le nombre dni la question ??. (on a donc 3 + 5


1=0)
g est drivable sur R et g 0 (x) = 6x2 6 x = 6x (x
)
En +1 : g(x) = 2x3 3 x2 + 1 5 = x3 2 3 =x + (1 5 ) =x3 ! +1
En 1 : g(x) = 2x3 3 x2 + 1 5 ! 1
x
1
0
+1
g 0 (x) = 6x (x
)
+
0
0 +
2 degr
g (x)
1 % 1 5
& 0 % +1
3
3
3
En : g ( ) = 2
3 +1 5 =
5 +1=0
Pour tout n 2 N :
xn+1

=
=
=

2x3n + 1
3x2n + 5
2x3n 3 x2n 5 + 1
3x2n + 5
g (xn )
3x2n + 5

Par rcurrence :
1
)
2
Soit n 0 tel que xn > alors g (xn ) > g ( ) = 0
car g est strictement croissante sur [ ; +1[ et que
g (xn )
Doncxn+1
= 2
> 0 et xn+1 >
3xn + 5
x0 = 1 >

(car 0 <

<

et xn >

en sont lments.

Conclusion : par rcurrence, 8n 2 N;

xn > :

(b) Pour tout entier n :


xn+1

2x3n + 1
xn
3x2n + 5
x3n + 5xn 1
3x2n + 5
f (xn )
<0
3x2n + 5

xn =
=
=

car xn >

donc f (xn ) > f ( ) = 0 (f est strictement croissante sur R)

Conclusion : (xn ) est strictement dcroissante


Elle est dcroissante et minore par 0 donc convergente vers une limite `
f (xn )
3x2n +5

et que f est continue en `; par passage la limite dans lgalit,


Rapide Comme xn+1 xn =
f (`)
` `=
et f (`) = 0
3`2 + 5
2x3 + 1
Classique Soit h : x ! 2
:
3x + 5
On a xn+1 = h (xn ) et h est continue sur R et donc en `:
Donc h (`) = ` et en rsolvant (()) on voit paratre f (`) = 0
La seule solution est ` =
Conclusion : xn tend vers
4. (a) Pour n 2 N; on pose un = (xn+1
)
On reconnat les calculs prcdents :
un =
=
=
(b) Pour x 2 R; on pose h(x) = x3

(xn

xn+1 ):

g (xn )
f (xn )
3x2n + 5 3x2n + 5
2x3n 3 x2n 5 + 1 x3n
3x2n + 5
x3n 3 x2n 5xn 5 + 2
3x2n + 5

3 x2

5x + 2
h (xn )
Et on est content de reconnatre un = 2
3xn + 5
h est deux fois drivable sur R et

5 :

h0 (x) = 3x2
00

h (x) = 6x
0
h00 (x)
0
+
h (x)
5 &
%
h (x)
&+ 0 &
avec h (1) = 6
2<0
et

5xn + 1

6 x

1
h (1) < 0

2f ( ) = 0

h( ) =

5 +2

+5

(c) On a donc h < 0 sur ] ; 1]


et xn 2 ] ; 1] (xn x0 = 1 car dcroissante et xn >
donc h (xn ) < 0 et un < 0 cest dire
Conclusion : 8n 2 N; xn+1
< xn xn+1 :

5. (a) Ecrire en PASCAL un programme qui calcule xN et xN +1 ; o N est le plus petit entier n pour lequel
la condition jxn+1 xn j 6 10 5 est ralise.
On calcule les valeurs successives de xn ( dans xp) et xn+1 (dans xs) jusqu ce que xn xn+1 soit
infrieur 10 5 ( jxn+1 xn j = xn xn+1 )
N.B. le nouveau "suivant" est lancien "prcdent"
Program Newton;
var xp,xs:real;
begin
xs:=1;
repeat
xp:=xs;
xs:=(2*xp*xp*xp+1)/(3*xp*xp+5)
until xp-xs<1E-5;
writeln(xs);
end.
(b) Et comme 0 < xn+1
approche de 10

< xn
prs.

xn+1 on aura alors jxn+1

10

et xn+1 donnera une valeur

PROBLEME
Notations
On
On
On
On

note M3 (R) lespace vectoriel des matrices carres dordre 3 coe cients dans R:
dsigne par E = ("1 ; "2 ; "3 ) la base canonique de R3 :
rappelle que, par dnition : "1 = (1; 0; 0); "2 = (0; 1; 0); "3 = (0; 0; 1):
pose :
0
1
16
4
4
4 5A
A = @ 18
30
8
7

Enn, on dsigne par u lendomorphisme de R3 ayant A pour matrice dans la base E:

PREMIERE PARTIE : tude de la matrice A


1. (a) En sinspirant du 2. on montre que 0; 1 et 4 sont valeurs propres de A et que les colonnes de P sont
colonnes propres associes :
0
10 1 0 1
16
4
4
1
0
@ 18
4 5 A @ 2A = @0A donc 0 est valeur propre de A et e1 = (1; 2; 2) est vecteur propre
30
8
7
2
0
associ.
0
10 1 0 1
16
4
4
0
0
@ 18
4 5 A @1A = @1A donc 1 est valeur propre et e2 = (0; 1; 1) est vecteur propre associ.
30
8
7
1
1
0
10 1 0 1
0 1
16
4
4
1
4
1
@ 18
4 5 A @ 1 A = @ 4 A = 4 @ 1 A donc 4 est valeur propre et e3 = ( 1; 1; 2) est vecteur
30
8
7
2
8
2
propre associ.
Comme A possde au plus trois valeurs propres distinctes, il nen a pas dautres.
Conclusion : Les valeurs propres de A sont 0; 1 et 4
4

(b) Comme 0 est valeur propre de A, elle nest pas inversible.


(c) Comme A possde trois valeurs propres distinctes, alors elle est diagonalisable.
2. On pose

1 0
P =@ 2 1
2 1

1
1
1A
2

et

0
1
0 0 0
D = @0 1 0A
0 0 4

(a) Les vecteurs (e1 ; e2 ; e3 ) ci-dessus sont associs trois valeurs propres distinctes.
Ils forment donc une famille libre et donc une base de R3 :
La matrice de passage de C dans E est bien P:
La matrice de u dans cette base de vecteurs propres associs 0, 1 et 4 est D:
0
1
0
1
1 0 0
1 0
1
L1 ! L1
(b) @ 2 1 1 A L2 + 2L1 ! L2 @0 1 0A
0 0 1
2 1
2 L3 2L1 ! L3
0
1
0
1
1 0 0
1 0
1
L1 ! L1
@ 2 1 0A
@0 1
1A
L2 ! L2
2 0 1
0 1 0
L
L2 ! L3
0
1 3
0
1
1 0
1 L1 + L3 ! L1
1
0 0
@0 1
1A L2 + L3 ! L2 @ 2
1 0A
L3 ! L3
0 0 1
4
1 1
1
10
0
3
1 1
1 0 0
@0 1 0 A @ 2 0 1 A
4
1 1
0 0 1
0
On savait dj P inversible (puisque matrice de passage) et on trouve P

(c) On a D = matB (u) = matB (C) matC (u) matC (B) donc D = P 1 AP
1
0
a b c
(d) Soit = @d e f A 2 M3 (R):
g h i
0
10
1 0
1
a b c
0 0 0
0 b 4c
On a D = @d e f A @0 1 0A = @0 e 4f A
g h i
0 0 4
0 h 4i
0
10
1 0
1
0 0 0
a b c
0 0 0
et D = @0 1 0A @d e f A = @ d e f A
0 0 4
g h i
4g 4h 4i
8
8
b = 0 4c = 0
< 0=0
< b=0 c=0
d=0
e = e 4f = f ()
d=0 f =0
Donc D = D ()
:
:
4g = 0 4h = h 4i = 4i
g=0 h=0
Conclusion :
vrie D = D si et seulement est diagonale.

3
@
2
=
4

1
1 1
0 1 A.
1 1

DEUXIEME PARTIE : rsolution dans M3 (R) de lquation du second degr : X 2 = A


On se propose dans cette partie de dterminer toutes les matrices X de M3 (R) vriant
X2 = A
1. On considre X 2 M3 (R) telle que : X 2 = A; on pose Y = P
On a Y 2 = P 1 X 2 P = P 1 AP = D:
Donc Y D = Y Y 2 = Y 2 Y = D Y:

1 XP:

1
0 2
1
a 0 0
a
0 0
On a donc Y diagonale (daprs la question prcdente) Y = @0 b 0A donne Y 2 = @ 0 b2 0 A
0 0 c
0 0 c2

Finalement Y 2 = D () a2 = 0 : b2 = 1 et c2 = 4 soit a = 0 : b = 1 et c = 2 et les solutions de Y 2 = D


sont donc les matrices Y de la forme :
0
1
0 0 0
0 A
Y = @0
avec 2 f 1; 1g et 0 2 f 1; 1g:
0
0 0 2
Et on a alors X = P Y P

1:

Rciproquement si Y 2 = D alors X = P Y P

vrie X 2 = P Y 2 P

= P DP

= A:

2. Il y a 4 couples ( ; 0 ) de f 1; 1g f 1; 1g et donc 4 solutions dans M3 (R) de lquation du second degr


X 2 = A (A des valeurs de Y distinctes correspondent des valeurs de X distinctes.
On a
S = X1 + X2 + X3 + X4
1

= P Y1 P

= P (Y1 + Y2 + Y3 + Y4 ) P
0
0
0
@
avec Y1 + Y2 + Y3 + Y4 = 0 1 + 1 1
0
0

0
0

1
2 (1 + 1

Conclusion : S = 0

A=0
1)

de mme
0
0
0
avec Y1 Y2 Y3 Y4 = @0 1 1 1
Conclusion : T = A2

T = P Y1 Y2 Y3 Y4 P 1
1
1 0
0 0 0
0
A = @0 1 0 A = D2 donc T = P D2 P
1
0 0 16
2 2
2 2

TROISIEME PARTIE : calcul de An et application une tude de suites


1. Soit n 2 N ; Comme D est diagonale,
0

1 0
An = P D n P 1 = @ 2 1
2 1
0
4 4n
4n
4n
An = @ 4 4 n 2
n
8 4
2 2 4n

0
0
n
@
D = 0
0
10
0 0
1 0 A@
0 4n
1

10
1
0
1 A @0
2
0
4n
4n + 1 A
1 2 4n

1
0 0
1 0 A et
0 4n
1
3
1 1
2 0 1A
4
1 1

2. Soient a; b et c trois rels.


On considre les suites (pn ); (qn ) et (rn ) dnies par
p0 = a;

q0 = b;

r0 = c et, pour tout n 2 N;

8
< pn+1 = 16pn + 4qn 4rn
qn+1 = 18pn 4qn + 5rn
:
rn+1 = 30pn + 8qn 7rn

= A2

1
pn
(a) Pour n 2 N ; on pose Un = @qn A :
rn
1
0
16pn + 4qn 4rn
On a Un+1 = @ 18pn 4qn + 5rn A = AUn :
30pn + 8qn 7rn
La suite U est donc gomtrique matricielle de raison A et Un = An U0
0

pn = 4 4n a + 4n b 4n c
qn = (4 4n + 2) a 4n b + (4n + 1) c
rn = (8 4n 2) a + 2 4n b (2 4n

Conclusion :

1) c

(b) Comme 4n tend vers +1; il faut et il su t que le coe cients en facteur de 4n soit nul dans pn ; qn et
rn donc que
8
< 4a + b c = 0
4a b + c = 0
:
8a + 2b 2c = 0
Conclusion : (pn ); (qn ) et (rn ) tendent vers une limite nie si et seulement si 4a + b c = 0
8
pn = 0
<
qn = 2a + c et ces suites sont constantes partir du rang 1. (00 = 1 6= 0 dans la
On a alors
:
rn = 2a + c
0
matrice D )

QUATRIEME PARTIE : C(A) = fM 2 M3 (R) telle que AM = M Ag


1. AM = M A () P DP

1M

= M P DP

Et on a vu en partie I que D

M1 = P

1P

M2 = P

2P

M3 = P

3P

1 0
=@ 2 1
2 1
0
1 0
=@ 2 1
2 1
0
1 0
=@ 2 1
2 1

=P

D si et seulement si

Conclusion : M 2 C(A) si et seulement P


2. Donc M 2 C(A) () M = P P

1M P

() DP

avec

10
1
1
1 A @0
2
0
10
1
0
1 A @0
2
0
10
1
0
1 A @0
2
0

0
0
0
0
1
0
0
0
0

1M P

1M P D

est diagonale. Donc avec

est diagonale.

0
1
a 0 0
= @0 b 0A = a 1 + b 2 + c 3
0 0 c
10
1 0
1
0
3
1 1
3
1 1
0 A @ 2 0 1A = @ 6
2
2A
0
4
1 1
6
2 2
10
1 0
1
0
3
1 1
0 0 0
0 A @ 2 0 1A = @ 2 0 1 A
0
4
1 1
2 0 1
10
1 0
1
0
3
1 1
4
1
1
0 A @ 2 0 1A = @ 4
1 1A
1
4
1 1
8
2
2

et on a alors C(A) = aM1 + bM2 + cM3 avec (a; b; c) 2 R3


3. Si aM1 + bM2 + cM3 = 0 alors a
Et la famille (

1;

2;

3)

+b

+c

= 0:

tant chelonne elle est libre. Donc a = b = c = 0:

Donc la famille (M1 ; M2 ; M3 ) est libre et forme une base de C (A) :


Donc lcriture M = aM1 + bM2 + cM3 est unique.

=P

1M P ,

Vous aimerez peut-être aussi