Cours D'orthop PDF
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Creative commons : Paternit - Pas dUtilisation Commerciale Pas de Modification 2.0 France (CC BY-NC-ND 2.0)
http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/fr
GUILLOT Audilenz
BOUSSEL Sybill
CC BY-NC-ND 2.0
GUILLOT Audilenz
BOUSSEL Sybill
Autorisation de reproduction
LYON, le 11/06/2012
N 2012/04
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Remerciements
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Sommaire
Introduction
Partie I
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Dcret de comptence..
10
1.1. Interrogatoire............................
11
14
15
21
22
31
31
39
2.4. Biomtrie. 41
2.5. Topographie cornenne.
42
44
45
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Partie II
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1. Problmatique...
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1.1. Dfinition. 51
1.2. Rglementation 51
1.3. Organisation du travail
51
2. Hypothse..
52
3. Objectif .
52
4. Protocole dexprimentation
52
52
53
53
54
5. Rsultats
54
54
55
55
6. Discussion..
58
7. Validation de lhypothse
61
8. Synthse de la recherche..
61
Conclusion...
63
Bibliographie.
Liste des annexes
Annexes 1, 2, 3.
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Introduction
Depuis plusieurs annes, nous assistons une volution du mtier dorthoptiste. En effet, les
dernires modifications du dcret de comptences en 2001 et 2007 ont fortement contribu
aux changements dans la pratique de lorthoptie.
Les orthoptistes ayant une activit librale ont augment de 25,9 % de 2000 2009 tandis les
orthoptistes exclusivement salaris ont vu leur nombre crotre de 62% sur cette mme priode.
Le champ dactivits de lorthoptiste sest tendu, il nest plus seulement limit aux bilans
oculomoteurs et la rducation. Le dcret de 2001 a alors accord une nouvelle
nomenclature aux actes ralisables en autonomie sur prescription mdicale et celui de 2007 a
largi les actes pouvant tre raliss par les orthoptistes en leur confiant de nouvelles tches
dpendant directement de lactivit des ophtalmologistes telles que la rfraction et les
examens complmentaires.
Nous dvelopperons, dans ce mmoire, lintrt du travail de lorthoptiste dans la prconsultation ophtalmologique.
En nous appuyant sur les modifications apportes au dcret de comptences en 2007, nous
dcrirons, dans notre partie thorique, les examens effectus au cours des pr-consultations.
Nous prciserons leur but, leur protocole, les diffrents appareils et tests utiliss, et les cas
dans lesquels ils sont pratiqus.
Dans une seconde partie, afin dtayer notre tude, nous avons choisi de raliser une
exprience permettant de montrer le gain de temps apport par lorthoptiste lophtalmologue
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au sein de sa consultation.
En collaboration avec les internes et avec laccord des chefs de services des hpitaux Edouard
Herriot et Croix-Rousse, nous allons comparer le temps de consultation des ophtalmologues
dans deux situations : seuls et aids dun orthoptiste.
Plusieurs paramtres nous intresserons dans notre recherche : les dures de la consultation
globale du mdecin seul, de chacun des examens, de la pr-consultation de lorthoptiste, de
lensemble diagnostic et fond dil suivant la pr-consultation, dattente.
Lanalyse de ces donnes nous permettra dvaluer le temps gagn par la collaboration avec
lorthoptiste et, par extrapolation, le nombre de patients supplmentaires que pourrait voir
lophtalmologiste.
Notre exprimentation se droulera ainsi : nous suivrons un interne durant sa consultation
pour chronomtrer les paramtres voulus. Puis, nous viendrons un autre jour au cours duquel
nous raliserons la pr-consultation.
Cette exprience sera renouvele autant de fois que ncessaire afin dobtenir ces rsultats pour
le nombre de patients dtermin.
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Partie I
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LE DCRET DE COMPTENCE
Le dcret n 2001-591 du 2 juillet 2001, paru au Journal Officiel de la Rpublique Franaise le 9 juillet 2001, fixe la liste et
les conditions des actes professionnels que peuvent accomplir les orthoptistes. Il a t modifi par le dcret n2007-1671 du
27 novembre 2007
Art. R4342-1 (du code de sant publique). - L'orthoptie consiste en des actes de rducation, de radaptation et d'exploration
de la vision utilisant ventuellement des appareils et destins traiter les anomalies fonctionnelles de la vision.
Art. R4342-2 (du code de sant publique) - Sur prescription mdicale, l'orthoptiste tablit un bilan qui comprend le diagnostic
orthoptique, l'objectif et le plan de soins. Ce bilan, accompagn du choix des actes et des techniques appropries, est
communiqu au mdecin prescripteur.
L'orthoptiste informe le mdecin prescripteur de l'ventuelle adaptation du traitement en fonction de l'volution et de l'tat de
sant de la personne et lui adresse, l'issue de la dernire sance, une fiche retraant l'volution du traitement orthoptique.
Art. 4342-3 (du code de sant publique) - Les orthoptistes sont seuls habilits, sur prescription mdicale et dans le cadre du
traitement des dsquilibres oculomoteurs et des dficits neurosensoriels y affrents, effectuer les actes professionnels
suivants :
1. Dtermination subjective et objective de la fixation et tude des mouvements oculaires
2. Bilan des dsquilibres oculomoteurs ;
3. Rducation des personnes atteintes de strabisme, d'htrophories, d'insuffisance de convergence ou de dsquilibres
binoculaires ;
4. Rducation des personnes atteintes d'amblyopie fonctionnelle.
Ils sont en outre habilits effectuer les actes de rducation de la vision fonctionnelle chez les personnes atteintes de
dficience visuelle d'origine organique ou fonctionnelle.
Art. 4342-4 (du code de sant publique) - Les orthoptistes sont habilits participer aux actions de dpistage organises sous
la responsabilit d'un mdecin.
Art. 4342-5 (du code de sant publique) - Les orthoptistes sont habilits, sur prescription mdicale, effectuer les actes
professionnels suivants :
1. Primtrie ;
2. Campimtrie ;
3. Etude de la sensibilit au contraste et de la vision nocturne ;
4. Exploration du sens chromatique.
5. Rtinographie non mydriatique
L'interprtation des rsultats reste de la comptence du mdecin prescripteur.
Art. 4342-6 (du code de sant publique) - Les orthoptistes sont habilits participer, sous la responsabilit d'un mdecin en
mesure d'en contrler l'excution et d'intervenir immdiatement, aux enregistrements effectus l'occasion des explorations
fonctionnelles suivantes :
1. Rtinographie mydriatique;
2. Electrophysiologie oculaire.
Art. 4342-7 (du code de sant publique) - Sur prescription mdicale, les orthoptistes sont habilits dterminer l'acuit
visuelle et la rfraction, les mdicaments ncessaires la ralisation de ces actes tant prescrits par le mdecin
Art. 4342-8 (du code de sant publique) - Sur prescription mdicale et sous la responsabilit d'un mdecin ophtalmologiste
en mesure d'en contrler l'excution et d'intervenir immdiatement, les orthoptistes sont habilits raliser les actes suivants :
1. Pachymtrie sans contact
2. Tonomtrie sans contact
3. Tomographie par cohrence optique (OCT)
4. Topographie cornenne
5. Angiographie rtinienne, l'exception de l'injection qui doit tre effectue par un professionnel de sant habilit
6. Biomtrie oculaire propratoire
7. Pose de lentilles
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1.1. Interrogatoire
C'est un temps capital de l'examen. Il ne faut pas hsiter passer du temps pour faire un
interrogatoire long et minutieux, qui peut s'avrer parfois plus rvlateur qu'un examen
difficile. Il est la premire tape pour aboutir au diagnostic.
Cet entretien permet la mise en vidence prcise des problmes et des besoins visuels.
Dans d'autres disciplines, il est galement appel anamnse qui est le rcit des antcdents. Le
principe est le mme : c'est l'histoire de la maladie. L'interrogatoire retrace les antcdents
mdicaux et la plainte actuelle du patient, avec les rsultats des diffrentes explorations dj
faites et les traitements entrepris.
Il se droule ainsi :
1.1.1. L'origine de la consultation
On cherche savoir si le patient est envoy par un mdecin, un ophtalmologue ou sil vient
de lui-mme. En effet, s'il est envoy par un mdecin, le patient peut avoir une lettre de ce
dernier, ce qui peut nous donner quelques piste dinvestigation.
1.1.2. Le motif de la consultation
La question-clef est bien sr : " Quel est le motif de votre consultation ?"
On dfinit si le patient vient pour :
- un problme esthtique ?
- un problme dacuit visuelle ? On sintresse alors au caractre uni ou bilatral de la baisse,
total ou partiel, de loin ou de prs.
- un problme de torticolis ?
Il faudra en gnral faire prciser au patient les conditions dans lesquelles les signes
fonctionnels apparaissent en posant des questions cibles en fonction de la gne dcrite.
On questionne donc le sujet sur la prsence ou non de :
- signes fonctionnels dont les plus vocateurs sont les cphales, la fatigue visuelle, la
diplopie, la maladresse, les vertiges, le plissement des yeux, les clignements palpbraux, les
rougeurs, une douleur ou une tension dans les yeux, les myodsopsies (corps flottants), les
phosphnes (clairs lumineux), les mtamorphopsies (vision dforme, ondule, qui tmoigne
dune DMLA), micropsie, une gne au soleil ou la conduite.
- signes accompagnateurs. On demande si le patient ferme un il et si oui, lequel.
Nous porterons une attention plus particulire certains de ces signes.
En effet, des cphales, des douleurs rtro-oculaires, des rougeurs oculaires, des picotements,
des larmoiements et des troubles visuels (vision floue, double) peuvent tre des signes dune
insuffisance de convergence ou dune hypermtropie non corrige. Il faudra donc sintresser
aux horaires et la frquence dapparition de ces troubles.
Par ailleurs, une vision double peut signer une paralysie oculomotrice ou une htrophorie
dcompense. Il faut sassurer quil sagit bien dune diplopie binoculaire cest dire qui
disparat si le sujet ferme un il. Si tel est le cas, on fait prciser au patient comment les deux
images sont perues (dcalage vertical, horizontal). La frquence de cette diplopie, dans
quelles conditions elle se produit (fatigue, stress...) et la dure.
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Cest un examen qui a pour but de mesurer la tension oculaire, c'est-dire la pression qui rgne l'intrieur de l'il. La tonomtrie oculaire
permet de mettre en vidence les augmentations anormales de la tension
oculaire (glaucome) susceptibles de faire baisser la vision en l'absence
de traitement.
Pour mesurer la pression intra oculaire, les orthoptistes utilisent un
tonomtre air puls. L'examen est non invasif, sans contact.
Le patient est install en face de lappareil, tte pose sur la mentonnire.
Lexaminateur place la cible en face de lil du patient grce une manette qui se dplace
latralement et verticalement. Il existe un mode automatique et un mode manuel : lappareil
envoie alors un bref jet d'air pour dformer la corne jusqu' la rendre concave.
Il mesure la force ncessaire pour aplanir une certaine surface de corne et le systme optique
dtermine quand et quelle vitesse la corne est aplanie. Le temps coul entre le dbut de la
projection du jet dair et la rflexion maximale sur la corne sera ensuite converti en pression,
exprime en mmHg.
La tonomtrie sans contact a t dveloppe pour des raisons dhygine
et de confort. Pour les patients, il ny a pas de contact oculaire ni de goutte
anesthsique. Pour lophtalmologiste, la dsinfection nest pas contraignante et
la mesure peut tre dlgue.
lheure actuelle, il existe une dizaine dappareils disponibles sur le march,
fixes ou portatifs.
De nombreuses tudes ont montr la fiabilit de cette technique, mais comme pour la
tonomtrie de Goldmann, des problmes de mesure persistent. En effet, elles utilisent toutes
deux une technique par aplanation, faisant appel au principe dImbert-Fick qui dpend de
nombreux paramtres : la mouillabilit du cne, la nature du film lacrymal, la courbure
cornenne, lpaisseur cornenne, la rigidit cornenne, etc. De plus, il semble que des
valeurs de pachymtrie et de pressions intraoculaires loignes de la moyenne puissent
diminuer sa fiabilit.
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Lacuit visuelle est un des critres de bonne vision qui permet de quantifier la qualit de la
vision. Cest la capacit de discriminer les dtails fins dun objet dans le champ visuel. Elle se
rfre au pouvoir de discrimination le plus fin, au contraste maximal entre un test et son fond.
Il existe plusieurs types dacuits visuelles et diffrentes mthodes pour les mesurer.
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En cas de DMLA ou anomalies maculaires, le patient excentre souvent tourne la tte), il faut
alors le not et prciser si la lecture est lente.
1.3.2.2. La rfraction bi-oculaire
On confronte lAVOD et AVOG. Il faut rester vigilant la dominance de lil. Lacuit de
l'oeil domin ne doit pas tre suprieur. Il faut respecter la coordination il/main.
1.3.2.3. La rfraction binoculaire
=AVOGD. Lacuit est gale celle du meilleur il ou suprieure. Il faut faire le test du
0,25 en binoculaire en demandant le meilleur confort. On peut refaire le test du duochrome.
Vrifier la vision de loin en faisant regarder par la fentre. Il faut toujours vrifier la vision de
prs (sauf chez les presbytes).
1.3.2.4. La mesure en vision de prs
Cest la rfraction de prs pour les personnes presbytes. La presbytie est une baisse du
pouvoir daccommodation li lge. Entre 40 et 50 ans, le pouvoir daccommodation
diminue de 3 et la lecture de prs devient impossible.. Lacuit visuelle de prs se fait en
binoculaire avec la correction de loin : cela ncessite une rfraction de loin soigneuse.
Laddition doit tre la mme sur les deux yeux.
On trouve deux mthodes pour corriger la presbytie aprs la rfraction de loin :
Calcul de laddition selon la rgle de Donders qui est une indication selon lge.
Mesure de laccommodation apparente : on demande au patient de lire le Parinaud 2 40
cm (laccommodation doit alors tre de 2,5. Sil ne peut pas lire, on ajoute des verres
convexes jusqu ce quil dchiffre. Sil peut lire P2, on ajoute des verres concaves jusqu
une impossibilit de lecture. La valeur de laccommodation est donne par le calcul : 2,5 +
verre concave ou 2,5 - verre convexe.
La valeur de laddition est 3,5 - valeur de laccommodation.
On ne prescrit jamais daddition infrieure +1. Il faut attendre un peu, corriger la vision de
prs seulement sil y a une gne.
Si le sujet ne peut lire P2 moins de 40 ans, cest un hypermtrope. Il faut faire une rfraction
de loin de faon rigoureuse pour une bonne correction de prs.
1.3.2.5. La rfraction sur les anciennes lunettes (ou over-refraction)
Elle se fait soit directement soit en vrification. En effet, la distance verre-il est dj faite
contrairement la monture dessai. On mesure lAV en mono et binoculaire avec la
correction. On contrle la sphre avec 0,25 en monoculaire, avec le test duochrome,
Jackson
Cest pratique pour la vision de loin, mais moins vident pour la vision de prs. La correction
est moins facile vrifier pour les presbytes.
1.3.2.6. Le rfractor
Cest un appareil lectronique automatis qui peut tre reli au rfractomtre automatique.
Il est compos dun projecteur de tests, un botier de commande pour modifier la sphre et
mesurer lastigmatisme grce au cylindre de Jackson. Le patient est en monoculaire puis
binoculaire. Le test rouge/vert est intgr. Un test de Parinaud est accroch une rglette pour
noter la distance.
Quand il est reli au rfractomtre, la correction optique est directement entre dans les
oculaires
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AV
7/10
5/10
3/10
CYLINDRE
0,50
+1
+3
REBROUILLAGE
+0,25
+0,5
+1,5
La valeur de la sphre de rebrouillage est celle du cylindre estim divise par deux.
Pour la recherche d'astigmatisme on utilise le cadran de Parent. L'oeil astigmate verra
certaines lignes plus nettes que d'autres.
La direction vue nette est perpendiculaire au mridien emmtrope, on placera donc le cylindre
ngatif perpendiculairement cette direction.
Puis on effectuera une vrification de l'astigmatisme l'aide du cylindre de Jackson, compos
de deux cylindres de valeurs gales mais de signes contraires, perpendiculaires entre eux.
On teste l'axe avec le cylindre +/- 0,50 ; la puissance avec celui +/- 0,25
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Sil ny a pas de strabisme, quand on enlve lcran dun il, on observe lil dsocclus : sil
effectue un mouvement de restitution, on est en prsence dune htrophorie. Sinon, cest que
le patient est orthophorique.
On passe ensuite locclusion alterne : on cache alternativement un oeil puis lautre sans
laisser au sujet la possibilit de fixer avec les deux yeux simultanment. Si on voit un
mouvement de prise de fixation, cest une htrophorie, sinon une orthophorie.
Certaines htrophories ne sont rvles que par locclusion alterne car elles demandent
une dissociation plus forte.
On observe aussi la restitution (qui signe la qualit de la vision binoculaire), si elle est lente
ou rapide : plus elle est rapide, meilleure est la vision binoculaire.
On peut aussi juger de l'incomitance cest dire la modification de langle selon lil fixateur
ou selon la fixation loin/prs.
En cas de paralysie, on observe une incomitance selon l'il fixateur ; on parle alors de
dviation primaire c'est dire la dviation de l'oeil atteint quand l'il sain prend la fixation et
de dviation secondaire c'est dire la dviation de l'il sain quand l'il paralys prend la
fixation. La dviation secondaire est plus importante que la dviation primaire dans une
paralysie oculaire rcente.
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Pour le regard en haut droite, on tudie le droit suprieur droit et loblique infrieur
gauche dans leur action dlvation. La direction oblique a pour but dliminer un des deux
muscles responsables du mouvement vertical.
En haut gauche, on conclut de mme pour le droit suprieur gauche et loblique infrieur
droit.
Pour le regard en bas droite, on tudie le droit infrieur droit et loblique suprieur
gauche dans leur action dabaissement.
Et en bas gauche, on tudie le droit infrieur gauche et loblique suprieur droit.
Cet examen permet galement de diagnostiquer un syndrome de Brown par lobservation
dune absence dlvation en adduction ou un syndrome de Stilling Turk Duane avec un
dfaut dabduction et un rtrcissement de la fente palpbrale en adduction.
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1.5.5.2. Rponses
En l'absence de vision stroscopique, l'on conclura un dfaut de vision binoculaire. On
cherchera alors la prsence d'une amblyopie qui sera rvle par la prise d'acuit visuelle ou
d'un strabisme qui sera mis en vidence par l'examen sous cran.
1.5.6. Synoptophore
On installe le patient devant le synoptophore. On met bien les bras 0 avant de commencer.
1.5.6.1. Mires de perception simultane.
Elles mesurent les angles subjectif et objectif.
Les plus connues sont celles du lion et de la cage.
On bloque les bras 0 devant loeil directeur. Le patient doit mettre la cage autour du lion
en dplaant les bras du synoptophore. On bloque les bras et on mesure langle subjectif en
degrs. Si langle est positif cest une so sil est ngatif cest une exo.
On vrifie ensuite si les angles subjectif et objectif sont gaux. S'ils le sont la
correspondance rtinienne est normale sinon, elle est anormale. Pour cela, on teint le lion
laide dun bouton et on fait fixer la cage. On note alors sil y a un mouvement.
Si le patient a un strabisme, on commence par mesurer l'angle objectif comme dcrit cidessus puis on demande si le lion est dans la cage. S'il l'est, les angles objectif et subjectif sont
gaux, on a donc une correspondance rtinienne normale.
Cependant si le lion est en dehors de la cage, c'est que les angles sont diffrents et donc que la
correspondance rtinienne est anormale. A l'angle objectif, on tudie la diplopie pour
dterminer le type de correspondance rtinienne anormale.
Puis, le patient devra mettre le lion dans sa cage et l'on en dduira l'angle subjectif.
Si le sujet a une paralysie oculaire, on note l'angle de la dviation dans diffrentes positions
du regard. On choisit ces positions selon l'il paralys et selon le nerf atteint. Par exemple, en
prsence d'une paralysie du droit latral (nerf VI), on fait cette mesure dans le regard droite,
en position primaire et dans le regard gauche. De plus, on note l'angle chaque oeil fixant
pour avoir les dviations primaire et secondaire.
1.5.6.2. Mires de fusion
Exemple : une mire dun lapin avec des fleurs et lautre mire reprsentant ce mme lapin mais
cette fois avec une queue.
Le but est de retrouver une seule image avec les deux repres (une queue et les fleurs).
Quand cest fait, on bloque les bras et on lit la mesure qui donne langle de fusion.
On tudie ensuite lamplitude de fusion en convergence et en divergence. En convergence,
on fait fixer un dtail au patient et on dplace les bras du synoptophore vers nous, tout en
stimulant le patient converger, jusqu ce quil rompe sa fusion. En divergence, on lui
demande de regarder dans le vague ou de faire le contour du lapin avec ses yeux et on dplace
les bras vers le patient, tout doucement car lamplitude de fusion en divergence est petite.
Si l'amplitude de convergence est faible, on conclut une insuffisance de convergence.
1.5.6.3. Mires de vision stroscopique
La vision du relief peut galement tre value au synoptophore avec les mires de vision
stroscopique de manire qualitative. Les plus utilises sont celles des quilles car elles
permettent de savoir s'il y a une neutralisation. Le patient doit voir la quille du milieu pencher
vers lui ou vers lexaminateur. Si elle penche sur un ct cest quil y a neutralisation, il
faudra alors noter de quel il.
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Hess Weiss
Cest galement un coordimtre. Cest un panneau recto verso avec deux schmas. Il y a deux
formes: une libre (cran quadrill rouge) et une choix multiple (cran quadrill rouge +
trame noire)
Le patient est 50 cm dans une pice claire, tte en position primaire sur la mentonnire,
avec des lunettes rouge/vert sur sa correction de loin.
De mme, cet examen ncessite une correspondance rtinienne normale.
Il ny a quune torche rouge; on change la lunette de sens pour mesurer les deux yeux.
Forme simple : loeil vert voit les chiffres et loeil rouge la torche. Le patient doit mettre sa
torche sur les chiffres.
Forme choix multiple: intervention de la fusion
Elle est utile dans les htrophories pour voir la compensation de la dviation par la fusion et
dans les paralysies oculomotrices.
1.5.7.2. Le patient a un strabisme
Mesure de langle objectif dans lespace (AOE)
On utilise la barre de prismes de Berrens ou les prismes de la bote prismes si la dviation
est suprieure quarante dioptries, un point de fixation lumineux et un cran.
On mesure la dviation de prs et de loin en position primaire. S'il y a une incomitance selon
loeil fixateur, on fait cette mesure chaque il fixant et si lincomitance est selon la direction
du regard, on mesure aussi langle dans cette direction particulire.
Si la dviation est infrieure quarante dioptries, on place les prismes devant lil fixateur, si
la dviation est suprieure, on partage les prismes sur les deux yeux en sachant que cette
mesure ne correspond plus tout fait la position primaire car le prisme devant loeil fixateur
modifie sa direction du regard.
La correction prismatique est augmente jusqu la suppression du mouvement de lil dvi
quand on loblige prendre la fixation pour que chaque il soit immobile en fixation
monoculaire.
Post-images
Ce sont des images rtiniennes rmanentes qui se produisent aprs une stimulation et qui
persistent.
On blouit chaque oeil sparment laide du flash de Bielchowsky : un flash horizontal sur
loeil directeur et vertical sur loeil dvi.
On compare les post-images yeux ouverts et yeux ferms et comme le flash se fait sur
chaque macula, on tudie la relation entre M et M. Si la rponse du patient aux post-images
est en croix, il a une correspondance rtinienne normale alors que si la rponse est croise, il a
une correspondance rtinienne anormale dsotropie et dcroise, correspondance rtinienne
anormale dexotropie.
Epreuve maculo-maculaire
Loeil fixateur fixe la lumire de la croix de Maddox.
Deux techniques:
- on met ltoile du visuscope sur la macula de lil dvi et on demande si ltoile est
confondue avec la lumire. Si oui, la correspondance rtinienne est normale, sinon, elle est
anormale donc on balaie la rtine pour trouver le point qui spare les deux hmi-rtines (X).
- on met ltoile sur la papille et on balaie vers la macula. On demande au patient de dire
quand ltoile est confondue avec la lumire et on en dduit ltat sensoriel.
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Diplopie spontane
Baguette de Maddox
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On peut chiffrer cette phorie en plaant des prismes devant un il, larte dans le sens de la
dviation et on augmente les prismes jusqu ce que le patient indique que le trait se situe sur
la lumire.
Aile de Maddox
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Le champ visuel dun il, est la projection de lensemble des points de lespace vus
par un il immobile, fixant droit devant lui (en position primaire), tte immobile. On dcrit
un champ visuel par il, le champ visuel binoculaire tant la superposition des champs
visuels de chaque il.
Limites : le champ visuel dun il normal stend jusqu 60 (par rapport loeil immobile)
en haut, 80 en bas, 90 en temporal, et 60 en nasal ; les limites sont imposes par les reliefs
de lorbite et du nez. Il existe une tache aveugle physiologique : la tache aveugle de Mariotte
qui correspond la papille optique, o la vision est absente.
Lexploration du champ visuel permet ltude de toute la voie optique qui va de la
rtine au cortex visuel occipital. Elle permet de localiser lanomalie (rtine, nerf optique,
chiasma, bandelettes, radiations, cortex), den surveiller lvolution, et parfois poser une
indication thrapeutique. Lexamen du champ visuel permet la dtermination des limites
priphriques de la vision, et ltude de la sensibilit rtinienne lintrieur de ce champ. Les
zones de mme sensibilit sont appeles les isoptres. Il dtecte les possibles scotomes qui
sont des lacunes dans le champ visuel ; il peut tre peru par le patient comme une tache
(appel alors scotome positif), ou au contraire non peru, mais mis en vidence par ltude du
champ visuel (appel encore scotome ngatif).
Il existe diffrentes techniques de complexit variable et pouvant tre fondes sur
diffrentes types de perception visuelle, selon le type de pathologie recherche. L'examen
peut porter sur le champ visuel central ou priphrique, sur le niveau de sensibilit au
contraste ou au mouvement, et, dans des cas plus rares, sur la sensibilit au mouvement.
Ltude du champ visuel est base sur :
La campimtrie: exploration de la zone moyenne centrale du champ visuel. Elle se fait avec
un campimtre et permet essentiellement de mettre en vidence les scotomes (lacunes du
champ visuel) centraux et paracentraux (autour du centre).
La primtrie: exploration de lensemble du champ visuel. Elle se fait laide du primtre
(instrument doptique utilis en ophtalmologie pour explorer ltendue du champ visuel).
Il existe diffrents types d'examens :
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2.1.4. Relev du champ par primtrie cintique (ou primtrie manuelle de Goldman)
Le patient est assis, tte place au centre d'une coupole, reposant sur une mentonnire,
et son il explor regarde le point de fixation central. Pour le centre, il porte sa correction si
son amtropie est forte ; on met alors des verres d'essai sur le repose-verres que l'on plaque
bien l'il. Si le patient porte des progressifs, on ne met que la vision de prs. Pour la
priphrie, on fait l'examen sans correction pour que le bord du verre ne le fausse pas.
Pour le champ visuel priphrique, on dmarre le spot trs haut (le V 4). On peut
rgler la taille du spot (de 0 V) et sa luminance (de 1 4).
Le patient ne doit pas bouger son oeil et il doit appuyer sur la sonnette fournie quand il voit le
spot apparatre. On note alors le point d'apparition du stimulus. On dplace le point lumineux
du non-vu au vu sur chaque mridien mais on peut effectuer le test du vu au non-vu pour
dfinir l'tendue d'un scotome.
Pour le champ visuel central, on s'assure d'abord qu'il voit bien le spot (II 2). Si cela
n'est pas le cas, on augmente son intensit; on passe alors en II 3 pour recruter plusieurs
cellules rtiniennes. Il faudra alors prciser sur le graphique que l'on a chang la taille du spot.
On teste les points au centre pour la macula puis on cherche la papille en temporal (entre 10 et
20 degrs) que l'on colore en rouge sur le schma. Il est trs important de bien la dlimiter car
c'est le reflet d'un glaucome, d'une nvrite optique rtro-bulbaire... On teste galement d'autres
points, de faon alatoire pour voir s'il n'y a a pas de scotomes.
Le champ visuel de chaque oeil est report sur un schma o le centre est le point de fixation,
centr sur 24 rayons (les mridiens) et autour duquel s'articulent des cercles concentriques,
tous les 10 (les parallles). Les limites des zones qui voient un stimulus lumineux de mme
intensit sont les isoptres.
Cette mthode est prfrable si on suspecte un touble neurologique du champ visuel
ou si on souhaite dterminer les zones pargnes par une pathologie oculaire, comme la
dgnrescence maculaire lie l'ge par exemple.
De plus, on prferera un champ visuel de Goldman ou champ visuel Humphrey quand la
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La vision des couleurs est assure par trois types de cnes, chacun sensible une
couleur primaire diffrente. Il existe de nombreuses anomalies de vision des couleurs
regroupes en deux catgories : les dyschromatopsies congnitales, qui correspondent
l'absence ou l'altration d'un, deux ou des trois types de cnes, et les acquises, qui
correspondent l'atteinte d'une composante et qui sont le plus souvent secondaires une
maladie oculaire ou d'origine toxique.
Afin de dpister et de quantifier ces dyschromatopsies, il existe diffrents tests de la
vision des couleurs. Il convient, dans un premier temps que le patient ait eu un examen
ophtalmologique complet pour orienter nos recherches afin d'effectuer les tests adapts.
Le test d'Ishiara peut tre utilis dans le "sens classique" : les planches comportent alors des
chiffres (les planches 1 25). En retournant le livre, les planches (26 38) sadressent aux
illettrs ou aux enfants : il faut suivre des chemins (avec un stylo pour ne pas toucher les
planches).
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- Les planches dmonstratives (2 planches dont une pour les illettrs ou les enfants) :
ce sont des planches d'initiation utiles pour expliquer lexamen.
- Les planches de dpistage (24 planches dont 8 pour les illettrs ou les enfants)
- Les planches de contre-preuve (6 planches dont 2 pour les illettrs ou les enfants)
- Les planches pour le diagnostic protan - deutan (6 planches dont 2 pour les illettrs
ou les enfants)
C'est un examen rapide, trs utilis pour les dpistages de masse (exemple : centres
de recrutement de l'arme). Il est efficace dans les dyschromatopsies rouge-vert et laisse peu
de place la dissimulation (sauf si le patient apprend le test en entier avant).
Cependant, il ne permet pas le dpistage des dyschromatopsies jaune-bleu, ni la
diffrenciation des dyschromatopsies congnitales des acquises, et enfin ne permet pas
d'talonner le dficit. Il faut aussi prciser que le diagnostic pos avec le test dIshihara
comme vision chromatique normale nest pas toujours exact car les dyschromatopsies
acquises dues diverses pathologies oculaires (glaucome, choriortinite, maculopathies) ou
gnrales (diabte) ne sont pas dpistes et peuvent tre plus handicapantes que les
dyschromatopsies hrditaires.
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La mthode est la mme pour tous les tests de classement : on prsente le test sur une
table environ 60 70 cm du sujet qui porte sa correction. On effectue le test en monoculaire
pour dpister une ventuelle dyscromatopsie acquise. De mme que pour le test d'Ishiara,
l'clairage doit tre adapt et il ne faut pas toucher le dessus des pions.
Le patient doit au fur et mesure, poser le pion dont la teinte se rapproche le plus de
celle du prcdent.
A la fin de l'examen, on retourne le plumier et on rapporte les chiffres se trouvant sur les
pions que l'on relie sur un graphique pralablement imprim
On remettra enfin un compte-rendu dtaill et argument, aprs interprtation par
lophtalmologiste, indiquant la nature de la dyschromatopsie, son intensit et son diagnostic
tiologique probable.
2.2.2.2. Farnsworth 28 HUE
Le principe est le mme avec 28 pastilles. C'est le test le plus utilis dans nos hpitaux
lyonnais.
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Le test 100 Hue de Farnsworth, initialement compos de 100 pions qui ont t rduits 85,
est le test le plus labor. Les pions sont partags en 4 plumiers ce qui rend impossible les
erreurs de classement sur laxe de confusion. Il met en vidence des erreurs de voisinage dans
les zones de saturation maximale des dyschromatopsies.
C'est une variante du test 15 Hue de Farnsworth. Les couleurs sont beaucoup plus
rapproches entre elles et sont moins satures.
2.2.2.5. Les anomaloscopes
Ces instruments utilisent des quations colores mettant en jeu des couleurs spectrales.
L'usage de deux quations colores permet d'valuer l'ensemble du spectre. L'quation de
Rayleigh est souveraine pour le diagnostic des dyscromatopsies hrditaires. Elle seule
permet d'affirmer l'existence d'un trichromatisme anormal et de le quantifier. L'quation de
Moreland est trs utile pour l'valuation des dyschromatopsies acquises, dans lesquelles
l'atteinte du bleu est d'une trs grande frquence.
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La tomographie par cohrence optique est une technique d'imagerie trs performante mise au
point partir de 1991.
Cette technique permet la ralisation in-vivo d'images en coupe de tissus tels que la
corne ou la rtine elle-mme.
Son arrive a rvolutionn l'ophtalmologie en permettant l'examen des diffrentes couches de
la rtine en profondeur avec une rsolution de quelques microns.
Le patient est assis face a l'appareil, menton et front appuys. Les clichs se font en ambiance
scotopique sans dilatation.
Cette dernire permet cependant d'obtenir parfois un meilleur signal et donc de meilleurs
clichs.
On distingue aujourd'hui deux types de fonctionnement de l'OCT:
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C'est donc l'tude des temps de trajets des faisceaux qui est la base de cette technique, d'o
son nom Time Domain.
Un des dfauts de ce systme est le temps de rotation du miroir qui demande quelques
millisecondes. Il suffit que l'il bouge un peu pour que les images soient de moins bonne
qualit, et prsentent des artefacts (ondulation des lignes horizontales).
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2.4. La biomtrie
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La topographie est un terme de gographie qui vient du grec topos (le lieu) et
graphein (crire).
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elliptiques, cela veut dire que la corne est cambre, lgrement aplatie. Si les mires sont plus
rapproches dans le sens vertical, cela correspond un mridien vertical plus cambr que
l'horizontal. On parle de forme de "sablier" qui signe la prsence d'un astigmatisme.
Les topographes habituels utilisent ce systme de mires projetes, et calculent les courbures
cornennes qu'ils prsentent avec diffrentes couleurs, les zones plates tant reprsentes en
bleu et vert, et les zones cambres en orange et rouge.
Cette technique prsente l'inconvnient de n'tudier que la face antrieure de la corne en
ngligeant la face postrieure, l'paisseur cornenne, la face postrieure, et d'autres paramtres
encore.
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2.6.2. La pachymtrie mesure l'aide des mesures de topographie par Pentacam ou Orbscan
Ces appareils calculent la pachymtrie cornenne en effectuant un rapport entre les valeurs de
topographie par lvation retrouves au niveau des dioptres antrieur et postrieur de la
corne.
Dans les deux cas, le patient est assis devant l'appareil, menton et front appuys; il fixe
un point les deux yeux ouverts. La mesure ne ncessite pas l'utilisation de mydriatique ni
d'anesthsiant.
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Une fois linjection effectue, le colorant est transport travers le courant sanguin
dans le rseau artriel et veineux de la rtine. Il se propage dans les vaisseaux rtiniens au
bout de dix secondes.
On installe alors le patient face l'appareil, tte pose sur la mentonnire. Il doit fixer le point
lumineux.
A travers l'appareil d'angiographie, qui est coupl
un objectif photographique, on voit progressivement
apparatre les dtails du fond d'il, et en particulier les
vaisseaux sanguins, colors par le produit inject. On
prend des clichs toutes les secondes pour suivre la
progression du flux dans les artrioles et les veines. Le
dernier clich visualise tout le rseau inject et donne une
image de l'tat de la rtine.
L'examen dure de 5 10 minutes dans la plupart des cas,
mais est parfois plus long (environ 20 minutes).
La qualit des images dpend de la coopration du patient qui est parfois difficile, car les flash
sont blouissants.
C'est l'ophtalmologue qui interprtera les photographies afin de poser le diagnostic et
de dcider d'un ventuel traitement.
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Partie II
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1. Problmatique
En reconnaissant de nouvelles comptences lorthoptiste les pouvoirs publics ont permis de
rglementer la dlgation de tches entre lophtalmologiste et un personnel paramdical
spcialis. La dlgation de tches aux orthoptistes sarticule autour trois axes principaux.
La pnurie des professionnels mdicaux et notamment les ophtalmologistes.
Les diffrentes tudes dressent un tat des lieux sinistr de ce quest et sera lophtalmologie
en matire de flux des patients par rapport au nombre de spcialistes.
Daprs la SNOF, les besoins en ophtalmologistes sont estims 3 par million dhabitants,
soit 200 par an alors que lon nen forme que 100 [3]. Dans ltude de la DREES de 2009,
partir dun nombre valu de 5565 ophtalmologistes en 2006, il y aura une diminution de ce
nombre denviron 35% en 2030 [4].
Le rapport du professeur Y. BERLAND en 2006 apportait une srie de propositions pour
remdier cette pnurie de professionnels [2]. Ainsi, la dlgation partielle des acteurs bien
identifis devenait indispensable.
Larticle 51 de la Loi Hpital, patients sant et territoire (Loi HPST) du 21 juillet 2009 fixe le
cadre gnral du transfert des tches et des comptences du corps mdical vers les personnels
paramdicaux : elle a introduit dans le Code de la Sant Publique des dispositions
communes relatives aux
Le vieillissement de la population.
Le vieillissement de la population et les pathologies lies au grand ge et la dpendance font
voluer la hausse les besoins en soins. Les plus de 60 ans reprsentent 40% des consultants
et les plus de 80 ans 10% dans ltude mene par le professeur BERLAND dans des cabinets
libraux [2]. De mme les 60 ans et plus qui sont dj 21,5% atteindraient 29% en 2025 selon
le Syndicat National des Ophtalmologistes de France [3].
Lincidence de la cataracte et de la dgnrescence maculaire lie lge touchant 20% de la
population aprs 80 ans, a pour consquence un accroissement de la consommation de
consultations et dexamens ophtalmologiques [6]. Laugmentation des maladies
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Lobjectif recherch dans la dlgation de tches aux orthoptistes est que les ophtalmologistes
puissent par ce biais se consacrer aux actes mdicaux plus complexes ce qui devrait permettre
de dsengorger les cabinets [2]. Le travail des ophtalmologistes est en effet alourdi par des
activits qui ne mobilisent pas ou peu leur expertise [7]. Cette nouvelle prrogative, qui ne
vient en ralit que consacrer les pratiques existantes, souligne la ncessaire collaboration
ophtalmologiste orthoptiste valide par une formation universitaire et hospitalire de ces
derniers en 3 ans assure par les Ophtalmologistes et des orthoptistes enseignants aussi bien
pour les cours thoriques que dans les stages cliniques.
Cependant certains actes techniques comme le champ visuel, la manipulation de
lentillessont dlgus par des ophtalmologistes libraux des personnels daccueil de
secrtariat donc non paramdicaux, ils sont 44,4% recourir cette pratique comme le
confirme le rapport de lURML-Rhne Alpes [8].
Aussi il est important pour lorthoptiste qui lui, en a les comptences et lhabilitation lgale,
de montrer la plus value de sa collaboration avec lophtalmologiste dans la ralisation des
examens de dpistage et dans la pr-consultation.
Plus value dans la qualit de la prise en charge certes, mais aussi en matire de gain de
temps mdical.
Deux modalits de travail existent en ophtalmologie. Dans la premire, lorthoptiste ralise
des examens paracliniques qui ntaient avant raliss que par lophtalmologiste, fait une prconsultation, il aide en consquence lophtalmologiste dans sa consultation. Cette activit
orthoptiste est appele la consultation aide (CA). Dans la deuxime modalit dexercice,
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lophtalmologiste ralise seul tous les examens affrents sa consultation, cette deuxime
modalit est la consultation non aide.
Nous supposons que la consultation aide dgage un gain de temps mdical, cest ce que nous
allons essayer de montrer dans cette tude.
1.1. Dfinition
La consultation ophtalmologique comprend lensemble des examens permettant au mdecin
de poser un diagnostic, les informations au patient, les examens de suivi de certaines
pathologies.
Notre tude a t ralise en milieu hospitalier ce qui prsente lavantage dun espace de
travail trs vaste et de nombreuses salles dexploration pour la ralisation des diffrents
examens.
1.2. Rglementation
La loi de financement de la scurit sociale pour 2007 ou LFSS (loi n 2006-1640 du 21
dcembre 2006 art.54 I et II) a marqu une avance en autorisant la dlgation de tches en
faveur des orthoptistes et des opticiens [9]. Le travail de lorthoptiste est rglement par le
dcret N2007-1671 du 27 novembre 2007 modifiant le dcret n 2001-591 du 2 Juillet
2001 [10]. Ce nouveau dcret, comme nous lavons vu plus haut, largit le champ dactivit
de lorthoptiste sur ordonnance du mdecin, avec la possibilit dexercer dans le cadre du
cabinet dun ophtalmologiste.
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2. Hypothse
Les examens et la pr-consultation raliss par lorthoptiste diminuent les temps de
consultation de lophtalmologiste et par l mme le temps pass par les consultants en salle
dattente.
3. Objectif
Evaluer le gain de temps de la consultation aide par lorthoptiste par comparaison la
consultation non aide en milieu hospitalier.
Montrer lapport de lorthoptiste dans la consultation ophtalmologique.
4. Protocole dexprimentation
4.1. Cadre de ltude
Notre tude a t ralise principalement au sein du service de consultation ophtalmologique
du pavillon C de lhpital Edouard Herriot, mais aussi en moindre partie dans le service de
consultation ophtalmologique de lhpital de la Croix-Rousse.
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5. Rsultats
5.1. Evaluation de la population tudie selon lge et le sexe
n = 80
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Les pathologies les plus reprsentes dans notre chantillon sont la cataracte et la DMLA
(dgnrescence maculaire lie lge).
Il parat cohrant que la cataracte soit la pathologie la plus reprsente dans notre population
compte tenu de lge moyen de nos consultants.
La DMLA est une affection qui requiert un suivi rgulier donc un nombre consquent de
consultations.
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Le temps moyen de linterrogatoire ralis par le mdecin quand la consultation est aide
est de 115 secondes.
Le temps moyen de linterrogatoire ralis par le mdecin quand la consultation nest pas
aide est de 149 secondes.
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Les temps moyens de la CA en fonction de lge des patients ont t valus (Figure 3).
Les temps moyens de la CNA en fonction de lge des patients ont t valus (Figure 3)
Figure 3. Temps moyen des consultations aides ou non en fonction de lge des patients
La tranche dge des 85-94 ans a le temps moyen de consultation le plus long.
La tranche dge des 35-44 ans a le 2me temps le plus long de la consultation.
Les temps moyens de consultations les plus longs sont ceux des consultants les plus gs mais
on nobserve pas de progression du temps de consultation en fonction de lge du patient
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Les temps moyens de consultations les plus longs sont ceux des consultants avec double
tiologie : Glaucome + cataracte ou Diabte + cataracte
Les temps de dplacements pour atteindre certains appareils ont galement t quantifis mais
ils sont difficilement exploitables. Ils napportent pas dlments significatifs pour notre
tude, le but en les quantifiant tait dvaluer le temps global que dure une consultation.
6. Discussion
Nos rsultats montrent que la participation de lorthoptiste la consultation mdicale
pure ralise un gain de temps non ngligeable de12 mn. Ce gain ne correspond pas aux
chiffres retrouvs dans diffrentes tudes.
Dans ltude Allergan (Allergan Ophtalmorama 2004 cit par le Pr Berland) [2],
les temps nationaux sont estims 14 mn pour une consultation non aide. Dans son
exprimentation mene dans des cabinets dophtalmologistes libraux, le Pr Berland retrouve
un gain de temps de 7 mn en comparant ses rsultats cette mme moyenne nationale.
Nos retrouvons dans nos rsultats 5 mn de plus en termes de gain de temps.
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Cette diffrence peut sexpliquer car les temps mdicaux sont dpendants de paramtres
alatoires non inclus dans notre tude. Les gains rels sont en fait beaucoup plus bas car ne
sont pas pris en compte ici les temps mdicaux allous la supervision de lorthoptiste et
son apprentissage, de mme que tout le travail affrent la consultation tel que le travail
administratif (courriers, planification des chirurgies, interactions multiples avec le secrtariat),
les avis aux confrres et enfin les nombreuses sollicitations des internes en formation.
Tout ces temps sont difficilement comptabilisables, ils nen sont pas moins consquents.
Toutefois le gain de temps est bien rel, il permettrait un gain de productivit de lordre de
50% daprs certaines tudes [11], et dabsorber dans les trois prochaines annes 3 4
millions de consultations [3].
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Ici aussi, laide de lorthoptiste ralise un gain de temps dans sa participation la consultation
mdicale de lophtalmologiste.
Le rsultat de nos observations montre que les temps dattente entre les examens et
avant la consultation mdicale sont plus courts dans la CA que dans la CNA, respectivement
en moyenne 36,7 mn et 50,7 mn. Ceci sexplique par le fait que pendant que le mdecin
consulte, lorthoptiste voit lui aussi des patients, lesquels passent moins de temps en salle
dattente.
Ces dlais dattente plus courts concourent une meilleure satisfaction des consultants
Cette prise en charge multiple augmenterait le degr de satisfaction des consultants. Une
enqute effectue auprs de consultants dans des cabinets o le travail aid a t mis en place
montre que les patients ressentent une amlioration de la qualit des soins [12]
On observe que les temps de consultation sont les plus longs dans la tranche dge
des patients les plus gs 85-94 ans ce qui laisse supposer que le grand ge est un facteur
influenant les temps de consultation, ce que lon retrouve dans la littrature o les
interrogatoires et les examens des personnes gs seraient plus longs.
Les temps de consultations des 35 -44 ans sont eux aussi suprieurs aux autres dans notre
tude. Ceci peut sexpliquer par un nombre de pathologies lourdes trs reprsentes chez les
consultants de 35-44 ans de notre chantillon. Ces pathologies lourdes gnrent des examens
plus longs et donc des temps plus longs.
En fonction de la pathologie, les temps moyens de consultation les plus longs sont
ceux des patients consultant pour une double tiologie, suivi de Glaucome ou de diabte ainsi
quavis concernant une ventuelle cataracte. Ces patients ont plus dexamens ce qui augmente
les temps de consultation. Les temps moyens de consultation les plus courts sont ceux des
consultations post-opratoires effectues 8 jours aprs lintervention.
Tous ces rsultats sont prendre avec prcaution. Ils ne tiennent pas compte des paramtres
interindividuels, des paramtres extra-consultation comme donner un renseignement une
personne de passage, attendre quun box de consultation se libre. Ils sont dpendants de
larchitecture des services, du nombre de personnels prsents ou de leur niveau de formation.
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7. Validation de lhypothse
Nous avons dans cette tude montr que la participation de lorthoptiste tant dans la
ralisation des examens que dans la pr-consultation apportait un gain de temps la
consultation mdicale. Nous avons trouv que les patients attendaient moins longtemps en
salle dattente quand lorthoptiste aide lors de la consultation dophtalmologie.
Nous pouvons donc avancer quen termes de temps notre hypothse est valide.
8. Synthse de la recherche
Nous avons tent de montrer dans notre tude, en comparant les deux modalits de
consultations ophtalmologiques aides ou non par lorthoptiste , que lorthoptiste en
ralisant des examens et la pr-consultation fait rellement gagner du temps mdical. Peu
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La consultation aide, nous le rappelons a t ralise par des lves orthoptistes, refaire cette
tude avec des orthoptistes chevronns donnerait certainement dautres rsultats et les gains
des diffrents temps dexamens et de pr-consultation en seraient certainement augments.
Mais lapport de lorthoptiste ne svalue pas seulement en termes de temps mais bien dans la
qualit de la prise en charge des patients et de la prestation globale qui comprend galement la
rduction de lattente des consultants. Le patient est pris en charge rapidement pour la
ralisation des examens, il attend moins en salle dattente ou au moins lattente est fragmente
par lintervention de lorthoptiste ce qui a un impact psychologique fort sur la relation
lattente. Il serait intressant de complter cette recherche par lvaluation du vcu des
consultants vis--vis de la consultation aide par comparaison la consultation non aide et
de mesurer leur degr de satisfaction global.
Le travail en binme renforce la qualit de lexamen, Cest un vritable partage de
lexercice mdical o lon apprend et lon gagne ensemble, et non un simple change
marchand [2].
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Conclusion
Nous avons pu dans ce travail approcher le rle de lorthoptiste dans toutes les facettes de sa
fonction aussi bien dans la pr-consultation que dans la ralisation des examens prescrits par
lophtalmologiste. Nous avons donn des prcisions sur la pratique quotidienne de ces
examens en intgrant leurs protocoles, les appareils et leur finalit. Nous avons ensuite men
une tude exprimentale pour montrer laide que lorthoptiste actes dlgus par le
mdecin apporte la consultation dophtalmologie en quantifiant les diffrents temps de
consultation et en les comparant aux temps sans son aide et avons montr ainsi le bnfice de
la dlgation de tches.
Outre laspect conomique de productivit possible - plus de patients vus pour absorber le
nombre croissant de demandes de consultations - cette coopration interprofessionnelle est
bnficiaire la spcialit ophtalmologique sur bien des aspects.
Le binme ophtalmologiste orthoptiste amliore la prise en charge du patient en augmentant
le temps dexamen puisquil est vu par deux professionnels, mais aussi le nombre dexamens
spcifiques raliss, les attentes du patient sont mieux satisfaites.
Le temps libr a de surcrot une incidence sur la consultation mdicale ralise par
lophtalmologiste lui-mme qui subit moins de pression tout au long de sa journe, qui est
ainsi plus rceptif et disponible lcoute du patient.
Quant lorthoptiste, la collaboration est pour lui source de motivation qui stimule la qualit
dexercice, dvolution par lacquisition de nouvelles comptences. Sa participation lacte
de soins valorise son travail auprs du patient ce qui a un impact sur le dsir de bien faire,
garantie dexamens plus fiables et mieux raliss.
Le binme ophtalmologiste orthoptiste concrtis en 2007 et lgalis en 2009 existe dans la
pratique depuis trs longtemps. Depuis 1956 lorthoptiste travaille en collaboration comme le
suggre sa premire dnomination d aide orthoptiste , le mtier a t cr lorigine par
une collaboration et cest dans cette optique l quil na cess dvoluer.
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Le Matre de Mmoire
VU et PERMIS DIMPRIMER
FORNONI Delphine
LYON, le 11/06/2012
Le Responsable de la Formation
Pr Philippe DENIS
La Directrice des Etudes
Dr Hlne MASSET
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GUILLOT Audilenz
BOUSSEL Sybill
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Bibliographie
Articles
1. BERLAND Y. Coopration des professions de sant : le transfert de tches et de
comptences. Octobre 2003.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
http://www.la-fps.fr/transfert_competence_BERLAND2003_fps.pdf
2. BERLAND Y., BOURGUEIL Y. Rapport : Cinq exprimentations de coopration et de
dlgation de tches entre professionnels de sant . ONDPS. Juin 2006.
3. Les dlais dattente. Syndicat national des ophtalmologistes de France.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
http://www.snof.org/public/defendre/les-d%C3%A9lais-dattente
4. Etude et rsultats. La dmographie mdicale lhorizon 2030 : de nouvelles projections
nationales et rgionales. Fvrier 2009. N 679.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
http://www.centre.paps.sante.fr/fileadmin/CENTRE/PAPS/Choix_du_mode_d_exercice/Beso
ins_offres_de_sante_et_politique_regionale_de_sante/Etude_DREES_2030.pdf
5. Loi n2009-879 du 21 juillet 2009 portant rforme de lhpital et relative aux patients, la
sant et aux territoires dite loi HPST.
6. Formation des orthoptistes dans le cadre de la dlgation de tches, dans un service
hospitalier dophtalmologie. Service dophtalmologie du Pr JP RENARD. Hpital militaire du
Val de Grce.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
www.edu.upmc.fr/medecine/pedagogie/memoire/.../Giraud.pdf
7. Mission ministrielle du 18 Mai 2010 confie Mr L. HENART, au Pr Y. BERLAND et
Mme D. CADET.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/Rapport_relatif_aux_metiers_en_sante_de_niveau_interme
diaire_-_Professionnels_d_aujourd_hui_et_nouveaux_metiers_-_Annexes.pdf
8. Poids des natures et des investissements en matriel et en personnel en ophtalmologie en
Rhne-Alpes. Rapport URML-RA. CAREPS Rapport n551 : fvrier 2006.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur
http://www.urps-med-ra.fr/upload/urmlra/urm_etude/pj/OPHTALMOWEB.pdf
9. Les ophtalmologistes dlguent aux opticiens et orthoptistes.
[En ligne]. (Site consult le 21.04.2012). Disponible sur :
http://www.macsf.fr/vous-informer/ophtalmologistes-deleguent-opticiens-orthoptistes.html
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BOUSSEL Sybill
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Revues et ouvrages
COHEN S-Y., HAOUCHINE B., LECLEIRE-COLLET A. Tomographie cohrence
optique : du Time Domain au Spectral Domain
FROEHLY C., LACOURT A. et al. Nouvelle Revue Optique, 1973, t.4, n4
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GUILLOT Audilenz
BOUSSEL Sybill
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- http://www.performances-medicales/jifro/compterendu/encours/171/06.pdf
- http://www.snof.org
- http://www.sos-retine.com/angiographie.php
- http://www.strabisme.net
- http://www.univ-st-etienne.fr/saintoph/finit/ophtarc/anomalie.html
- http://www.vulgaris-medical.fr
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16
Claudine P.
1927
F
Suivi Glaucome
94
77
56
43
42
185
123
62
1038
274
89
75
94
2252
196
3300
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BOUSSEL Sybill
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Consultation Aide
46
45
42
45
45
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128
115
187
56
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39
48
382
1365
321
117
0
45
196
56
123
113
136
62
58
56
185
114
126
35
48
342
288
89
251
89
258
256
153
269
257
1038
856
425
161
274
335
254
126
248
209
345
89
78
1536
1013
1515
742
581
900
2723
1021
1141
1465
623
1169
1149
658
1016
2158
2374
810
454
811
1026
863
1053
707
74
75
236
45
95
75
196
195
68
86
56
4200
2100
2700
1200
1800
2100
2700
900
2700
4500
1800
3000
2400
2700
2400
3300
900
2700
1200
2100
2700
2100
2700
1800
Total Dplacements
et Attente
en secondes
187
191
248
72
67
95
138
256
73
148
226
194
92
202
307
94
135
148
79
68
136
95
128
86
Attente
83
67
197
74
58
56
73
75
87
56
103
58
87
84
89
75
65
94
82
45
75
79
87
125
Dplacements
Pachymtrie
Biomtrie
Topographie
334
282
Total Temps
en secondes
75
46
Fond d'il
40
248
Lampe A Fente
46
508
295
199
249
137
315
259
216
246
433
192
493
246
232
250
185
227
228
185
75
186
154
204
408
OCT
45
40
77
49
48
45
59
63
46
62
32
54
56
57
60
43
70
57
31
14
39
24
42
24
Champ visuel
PIO
45
55
71
60
46
49
62
67
54
75
25
56
46
58
48
56
63
59
42
23
26
35
34
25
Vision stroscopique
Rfractomtre
40
83
26
67
71
65
85
56
56
45
45
45
67
25
56
77
75
32
35
35
51
65
45
39
Interrogatoires
orthoptiste+mdecin
107
167
140
115
106
68
165
134
174
84
92
163
158
66
154
94
256
98
75
196
123
124
138
185
Acuit visuelle
Interrogatoire
mdical
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
Frontofocomtre
Patients
Annexe 2
4200
2174
2775
1200
1800
2100
2936
945
2700
4500
1800
3000
2495
2700
2475
3496
1095
2700
1200
2168
2786
2100
2756
1800
34
39
45
36
32
36
20
31
56
52
40
59
42
32
208
35
31
43
140
45
53
41
53
48
69
213
49
42
158
57
1123
748
673
124
56
187
904
119
49
67
685
1624
2100
2100
2219
1200
1200
2400
2458
2400
216
319
89
208
919
210
328
72
117
917
1500
1500
79
82
749
1500
1500
64
72
385
900
900
194
53
58
1500
2100
2400
135
165
312
64
155
1016
139
2700
2839
42
137
126
315
76
159
956
164
2700
2864
23
36
169
224
114
201
836
2100
2100
33
42
40
175
75
114
479
3000
3000
69
43
59
314
135
45
79
118
1081
1500
1629
68
43
40
243
150
26
93
128
1045
2100
45
41
40
68
124
564
1800
2100
1800
2101
1797
1752
5537
40588
43,8
35
36
37
38
39
40
Totaux 4579
46
192
342
132
139
69
Total Dplacements
et Attente
en secondes
25
55
86
65
Attente
42
348
Dplacements
50
42
19
Total Temps
en secondes
135
149
142
Fond d'il
216
169
207
Lampe A Fente
46
51
46
Pachymtrie
35
36
29
Biomtrie
41
42
35
Topographie
65
34
61
OCT
68
75
52
79
109
135
62
127
70
78
121
108
121
65
59
68
Champ visuel
Vision stroscopique
33
32
Acuit visuelle
31
Frontofocomtre
30
PIO
29
Rfractomtre
28
Interrogatoire
25
26
27
Annexe 2
Interrogatoire
mdical
Patient
Consultation Aide
42
219
212
246
788
9312
1241
129
3811
884
3684
4584
1441
498
3158
1934
44,2
921
99,6
88200
90134
2205
2253,35
64
51
56
53
56
59
42
57
53
68
35
48
51
49
95
62
68
389
68
76
62
454
468
378
346
215
58
195
269
476
235
356
360
342
133
146
376
335
382
320
312
297
160
20
45
48
60
60
108
105
47
30
54
62
92
74
92
84
201
91
45
56
84
68
45
115
272
40
102
223
25
62
153
1807
24
120
61
254
196
153
205
166
42
192
165
156
75
124
3654
196
50
79
70
136
114
157
68
2700
3600
2100
2700
3300
4500
1800
3900
2400
900
2400
1800
2100
3600
2700
3000
4500
3900
2100
2700
3300
3600
900
2700
Total Dplacements
et Attente
en secondes
1510
372
1135
1090
443
511
825
2360
615
335
995
1160
1587
1669
1293
953
336
936
1196
1348
1219
951
493
1160
Attente
Fond d'il
Lampe A Fente
Pachymtrie
Biomtrie
OCT
Topographie
74
Dplacements
25
53
72
52
58
72
78
24
55
54
47
43
69
57
48
57
58
59
59
67
63
214
Total Temps
en secondes
43
49
49
42
51
51
437
252
388
372
208
245
415
259
349
134
110
397
312
554
372
308
Champ visuel
80
Vision stroscopique
PIO
57
Rfractomtre
216
60
57
108
47
55
55
69
67
74
183
150
275
206
148
147
135
104
126
154
216
96
68
206
Acuit visuelle
Interrogatoire
41
42
43
44
45
46
47
48
49
50
51
52
53
54
55
56
57
58
59
60
61
62
63
64
Frontofocomtre
Patient
Annexe 3
6354
3600
2296
2750
3300
4500
1800
3900
2400
900
2479
1870
2236
3600
2700
3000
4500
3900
2100
2814
3457
3668
900
2700
6800
711
323,81 355,5
596
720
707
1197
877
1402
1084
1367
1250
1228
1354
1112
1236
1617
1099
714
7255
42052
564
353
3416
282
117,67
85,4
129
129
129
129
129
152
152
152
152
152
106
129
1500
3000
3000
3600
3600
3000
3300
3300
5400
3900
3900
4200
3600
4200
2400
2700
Total Dplacements
et Attente
en secondes
108
197
125
206
65
197
89
254
243
147
156
173
239
183
139
117
Attente
119
126
64
76
60
139
72
94
95
119
84
109
137
106
75
95
Dplacements
Total Temps
en secondes
Fond d'il
11637
267
Lampe A Fente
1355
Pachymtrie
2065
378
295
324
340
327
275
286
316
364
215
369
314
Biomtrie
1949
45
Topographie
5947
42
53
187
128
215
234
218
359
280
312
310
378
388
238
394
259
256
259
OCT
Totaux
53
69
Champ visuel
39
48
43
49
39
68
59
52
63
86
59
53
56
49
59
42
Vision stroscopique
PIO
48
25
54
52
45
65
45
57
58
54
78
49
48
53
53
32
Rfractomtre
95
196
206
149
86
250
157
218
206
158
273
126
147
286
203
169
Acuit visuelle
Interrogatoire
65
66
67
68
69
70
71
72
73
74
75
76
77
78
79
80
Frontofocomtre
Patient
Annexe 3
1500
3000
3000
3729
3729
3129
3429
3429
5552
4052
4052
4352
3752
4306
2529
2700
3045
3199,1