Geologie
Geologie
Geologie
Graduat en construction
1. Gologie gnrale
1.1. Introduction gnrale
La gologie comprend l'tude des parties de la terre directement accessibles
l'observation, et l'laboration des hypothses qui permettent de reconstituer leur histoire
et d'expliquer leur agencement. Elle traite donc essentiellement de l'tude du sous-sol.
Ce sous-sol peut tre qualifi de plus consistant, moins permable que le sol. Il joue un
grand rle dans l'apport d'lments nutritifs minraux aux organismes vgtaux et
animaux, contribue largement l'accumulation de substances entranes par l'eau et la
constitution de rserves aquifres (nappes phratiques). Par ailleurs son tude est
primordiale dans tout projet englobant la ralisation de mtrs, projets de construction,
fouilles, terrassements et fondations.
Ces lments l'tat ionis (souvent sous l'effet de la temprature) vont s'allier, se
combiner, pour former des rseaux cristallins. Ainsi, les ions positifs (Si 4+, Mg2+) vont
attirer et se combiner des ions ngatifs (comme O 2-) et se disposer dans l'espace pour
former des cristaux, qui formeront des minraux.
On peut dire ce stade-ci que chaque minral est associ un domaine de stabilit en
pression et en temprature et que si ces conditions changent, sa nature mme peut
changer et donner naissance d'autres minraux.
Les minraux s'associent entre eux pour donner des roches. On peut rellement parler
de "mlange" qui peut tre plus ou moins "pollu" d'autres lments et former des roches
dont les proprits seront diffrente d'une composition pure de minraux.
Pour tudier les roches, on a recours des analyses chimiques ou minralogique des
matriaux directement accessibles la surface ou situs en faible profondeur (les plus
profonds forages ne dpassent pas les 8 km de profondeur, les Russes auraient mme,
en 1984, for 11 km sur les 15 qu'ils avaient prvus) [SMITH, 1985]. Notons, que les
remontes de magma entranent avec elles des matriaux issus du manteau (300 km) et
qui peuvent galement faire l'objet d'tudes. L'rosion (par l'eau, les vents, les glaciers)
et les plissements montagneux sont d'autres vnements, qui rendent possible l'tude de
matriaux enfouis grande profondeur.
Pour les matriaux situs plus profondment et pour analyser la structure interne de la
plante, on a recours des mthodes indirectes comme la sismologie (littralement
"tude des sismes"). Ainsi, le relev des ondes perues par les sismographes disposs
la surface de la terre, a permis de discerner diffrentes couches concentriques. En
tudiant la vitesse de propagation des ondes depuis leur foyer (origine du sisme)
jusqu'au point de mesure, et sachant qu'elle diffre selon la densit du matriau travers,
on a identifi et reconstitu les diffrentes couches de mme densit et avons mis des
hypothses quand leur nature.
La terre est une des neuf plantes qui tournent autour du soleil (systme solaire). Elle a la forme d'une
sphre lgrement aplatie aux ples (sous l'effet de la pesanteur et de sa rotation sur elle mme).
A la surface de la terre, la pression est de 1 atmosphre. Au centre par contre, elle serait
3 millions de fois plus importante. Au centre, la temprature avoisinerait les 5000
6000C. Le jeu des tempratures et pressions (ainsi que des dsintgrations
radioactives) aux diffrentes profondeurs, modifie la nature des matriaux et entrane
des mouvements de convection l'origine des mouvements tectoniques (voir plus loin).
LA CROTE
La crote terrestre, paisse denviron 5-10 km sous les ocans et 50-70 km sous les
continents, est semi-rigide et se dplace sur des couches infrieures plus souples. Elle
est compose essentiellement de silice (SiO 2), d'aluminium et de fer (Si-Al). Elle
reprsente moins de 1 % du volume et du poids total de la plante, cependant elle
supporte montagnes, ocans, fleuves et tres vivants. Elle subit galement les alas du
climat, des mares, de l'rosion et de l'altration de ses matriaux. La crote se forme en
certains points du manteau par solidification des liquides remonts sous forme de magma
(voir plus loin).
La crote ocanique est de composition relativement homogne, faite de roches
basaltiques riches en silice et magnsium (Si - Mg). La crote continentale est quant
elle moins dense et trs htrogne, assise sur du granite (roche dont les minraux sont
principalement le quartz (silice), les feldspaths et l'alumine. La crote ocanique est non
seulement plus mince mais galement nettement plus jeune (200 millions d'annes) que
les terrains continentaux (3.8 milliards d'annes).
La discontinuit de Mohorovicic marque un contraste de densit - lasticit entre la
crote et le manteau.
LE MANTEAU
Le manteau (environ 2900 km d'paisseur) est solide et constitu de silicates. Jusqu'
400 km, les lments s'associent pour former olivine, pyroxnes et grenats. Le manteau
suprieur, pais de 700 km est dcompos lui-mme en diffrentes couches dont une
partie suprieur particulirement rigide (lithosphre), et une couche plastique,
l'asthnosphre, soumise des mouvements induits par convection au niveau du
manteau et dans laquelle la vitesse de propagation des ondes sismiques diminue.
La crote et une partie du manteau suprieur forme donc la lithosphre, paisse de 100
200 km. Elle est fragmente en plaques dont les mouvements commandent la
physionomie externe du globe. Dans la lithosphre, les lments sont gnralement lis
l'oxygne et la silice (en silicates). La partie suprieure du manteau est
particulirement riche en pridotites (roches composes de silicates de magnsium et de
fer), en olivine et en pyroxnes (autres minraux silicats). La msosphre est la plus
grande partie du manteau, situe sous l'asthnosphre.
Entre le manteau et le noyau se trouve la discontinuit de Gutenberg qui marque le
contraste important de densit entre ces deux couches.
LE NOYAU
Le noyau externe (environ 2300 km dpaisseur) est essentiellement form de fer et de
nickel en alliage. Sa densit en est toutefois infrieure celle d'un alliage pure. D'autres
lments comme l'oxygne, l'hydrogne, le silicium ou le magnsium pourraient donc
faire partie de l'alliage liquide (incorpors dans le fer lors de la formation de la terre,
lorsque le mtal tait en contact avec les minraux du manteau).
Le noyau interne (environ 1200 km de rayon) appel galement graine, est l'tat solide
(mais pourrait tre partiellement liquide). Il est probablement constitu de fer et de nickel.
Il est produit par cristallisation du noyau externe (refroidissement). Cette cristallisation
(accompagne d'un dgagement de chaleur) dclencherait les mouvements de
convection brassant les matriaux du noyau externe et mobilisant les couches du
manteau suprieur (asthnosphre).
Chine restent alors spars de la Pange. Le Primaire est aussi caractris par la
formation de deux grandes chanes de montagnes: Caldonienne (Scandinavie Groenland) et Hercynienne (Massif central - Vosges).
Dveloppement des invertbrs marins carapace tels que les trilobites (CAMBRIEN),
expansion des vgtaux marins et formation des premiers rcifs coralliens
(ORDOVICIEN), mergence des plantes terrestres (SILURIEN), apparition des vertbrs
dont certains amphibiens (DEVONIEN), dveloppement d'une vgtation luxuriante, sous
un climat chaud et humide, l'origine de nos gisements de houille (CARBONIFERE),
apparition des conifres (PERMIEN).
actuels des terres. Il se mnage ainsi un espace entre les terres du Nord et du Sud,
faisant place la Mer de Ththys, l'origine de la Mer Mditerrane.
Apparition des grands mammifres (groupe des placentaires). Grande diversification des
oiseaux, des poissons et des mammifres (rongeurs, lphants, baleines, artiodactyles
-vaches-, prissodactyles -chevaux-)..
Emergence de lhomme moderne (Homo sapiens) il y a trente mille ans environ, depuis
l'Afrique vers l'Europe et l'Asie. Ses anctres remontent environ deux millions d'annes
(Homo habilis).
La figure ci-dessous reprend (couleur fonce) la disposition des anciens socles sur une
carte actuelle.
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Recoupements en palontologie
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La demi vie
Le carbone radioactif est rapidement combin l'oxygne (CO 2) et peut tre alors
assimil par les plantes et les animaux. Lors de la mort et dcomposition de l'tre vivant,
cette radioactivit diminue dans l'organisme qui l'avait assimil. Cette dcroissance se
manifeste par la rduction de moiti de l'activit, aprs chaque priode de 5568 ans. En
mesurant l'activit du carbone extrait d'un chantillon de roche et en la comparant celle
du carbone naturel actuel (bois rcent par exemple) on peut en dduire l'ge de
l'chantillon.
On utilise d'autres lments radioactifs que le Carbone 14 pour dterminer des ges plus
anciens (potassium 40 en argon 40, rubidium 87 en strontium 87, uranium 235 en plomb
207 et de l'uranium 238 en plomb 206.
L'hypothse est chaque fois la mme:
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1.2.4 Tectonique
INTRODUCTION
Plusieurs disciplines ont permis de mettre en vidence l'existence de plaques tectoniques
(ou lithosphriques) et d'expliquer entre autre l'agencement actuel de nos continents et
leurs mouvements relatifs l'origine des sismes:
Hypothse de Wagener
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Le palomagntisme
Solution de Wagener
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En Belgique, ce sont les rgions de Mons et de Lige - Hautes Fagnes qui sont les plus
sensibles aux phnomnes sismiques.
Concrtement, lorsqu'elle est soumise des contraintes, la crote terrestre se dforme.
Lorsque les contraintes augmentent sur un matriau, on atteint obtient d'abord une
dformation lastique (et si la contrainte est relche, le matriau reprend sa forme et
son volume initial). Au del de la partie linaire (limite d'lasticit), le matriau est
dform de manire permanente (dformation plastique). En augmentant encore la
contrainte, on atteint un second seuil appel point de rupture, la dformation est
cassante.
Dformations et dcrochements
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La formation du relief
VOLCANS ET SISMES
Pour rappel, ces phnomnes se produisent gnralement aux zones de friction ou de
jointure (marges) entre plaques lithosphriques principales ou secondaires, par
relchement de tensions nes de leur mouvement relatif.
Les ruptions volcaniques sont des projections de laves liquides ou solides (fragments
pierreux), accompagnes gnralement de la libration de gaz et de cendres. La plupart
des ruptions sont prcdes de petits tremblements de terre.
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La lave est une roche en fusion qui remonte par la chemine du volcan partir de la chambre
magmatique, elle scoule par le cratre et se solidifie au contact de lair. Les ruptions les plus
dangereuses sont celles comprenant lexplosion du volcan aprs bouchage de la chemine
dvacuation du magma. De manire gnrale, le volcan tire son relief de lempilement successif de
couches de laves. Les cendres fines projetes lors de l'ruption du Mont Saint Hlne (USA, 1980),
firent plusieurs fois le tour de la terre.
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Leur vitesse et leur trajectoire varient donc en fonction de la densit, de l'tat physique et
de la nature des matriaux traverss. Les sismographes enregistrent les mouvements du
sol en un point donn et les amplifient plusieurs centaines de milliers de fois. Chaque
station est en gnral quipe de trois sismographes permettant de dceler les
composantes dans les trois directions.
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Pour terminer, deux chelles de rfrence permettant d'valuer l'ampleur d'un sisme :
Echelle d'intensit de Mercalli
La sismologie applique s'attache quant elle analyser les ondes provoques par le
dclenchement de charges explosives plutt que celles enregistres lors de phnomnes
naturels. Elle fournit une image dtaille des couches superficielles et renseignent sur
des anomalies gravimtriques qui peuvent rvler la prsence de corps de densit
anormale en profondeur. De cette manire, on peut rvler la prsence d'une poche de
ptrole, avancer des hypothses sur la structure et la composition de certaines couches
et les anomalies positives tmoigner de la prsence de minerais lourds plus ou moins
grande profondeur.
Pour tracer un profil de sismique - rflexion au niveau des ocans, on met des ondes
quasi verticales qui sont rflchies vers les capteurs par les diverses interfaces
rocheuses, parfois le long d'une mme ligne et sur des distances de plusieurs centaines
de kilomtres. On reconstitue ainsi la gomtrie des discontinuits sous la ligne de tir. En
mer, la source sismique (canon air) est embarque sur un navire qui tracte un cble (le
"serpentin") le long duquel sont disposs les capteurs ou hydrophones, sensibles aux
variations de pression et qui les convertissent en signaux lectriques.
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Atome
Molcule
Etat cristallin
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Enfin, la duret (rsistance la rayure et la destruction) est un des critre les plus
facile dterminer. MOHS (minralogiste autrichien) donne une chelle comprenant 10
minraux, chacun dentre eux raie ceux dont la duret est infrieure et sont rays par
ceux dont la duret est suprieure.
Echelle de Mohs
Rappelons que les roches sont constitues de minraux mais que la duret d'une roche
peut tre plus leve ou plus faible que celle des minraux constitutifs selon la nature du
ciment qui les lierait.
Certains tests en laboratoire (microscope polarisant) permettent de dterminer les
proprits optiques de certains minraux (manire dont la lumire se propage travers le
cristal) ou encore d'identifier la structure de son rseau (rayons X), voire de dfinir la
composition chimique du matriau. Par ailleurs certains minraux ont des proprits
lectriques ou conductrices comme les minerais de cuivre, dautres des proprits
magntiques, comme la magntite ou laimant. Certains minraux et roches peuvent tre
identifis en partie grce la perception par nos organes: le talc a un toucher onctueux,
le graphite un toucher gras, la halite un got sal, etc.
On peut rencontrer dans la nature les minraux sous deux tats physiques diffrents: tat
amorphe (absence de rgularit des molcules) ou tat cristallin (arrangement rgulier).
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LES HALOGNURES
Les sels sont des
minraux peu rpandus,
le sel gemme est du
chlorure de sodium
(NaCl) qui s'est dpos
dans les lagunes. La
fluorine (CaF2) forme de
beaux cristaux verts et
violets.
Lapatite Ca5(PO4)3(F,Cl,OH),
[hexagonal] roches phosphates, os.
[D=5]
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Les roches endognes dsignent les roches formes l'intrieur de la terre (par
cristallisation de magma ou transformation de roches prexistantes par
mtamorphisme)
Nous aborderons dans cette partie les pierres formes naturellement par la nature et non
les pierres artificielles fabriques par l'homme.
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Ainsi, vitesse lente de refroidissement (en profondeur, avant d'atteindre la surface par
exemple), le magma produit des roches plutoniques (ou intrusives) comme le granite
(roche dure granuleuse) qui est constitu de gros minraux visibles l'il nu. Des
diorites et des gabbros sont parfois associs aux granites. Plus rapidement refroidi, le
magma donne naissance des roches volcaniques, ruptive (ou extrusive), comme le
basalte (roche micro cristalline basique sombre), de la rhyolite (roche acide claire), de
l'andsite, voire des roches de type obsidienne (noire) ou ponce siliceuse (claire et
poreuse) dont on ne peut distinguer les diffrents constituants (petits cristaux). Certaines
roches magmatiques ont une texture porphyrique et rsultent d'un refroidissement lent.
Dans ce cas, les gros cristaux sont entours d'une pte micro cristalline. Toutes ces
roches primitives sont susceptibles de donner ensuite par rosions successives des
roches meubles (sables, argiles et silicates de calcium comme les feldspaths) qui se
dposeront pour donner ultrieurement des roches sdimentaires.
Les roches sdimentaires se forment quant elles la surface de la terre par des
processus varis (altration, rosion, sdimentation, diagense.) dans lesquels les
agents biologiques peuvent jouer un grand rle. Le relief est dmantel, l'eau, le vent et
les variations de temprature altrent les matriaux en place (altration) puis sont
transports sur de plus ou moins longues distances (rosion) pour aboutir en dpressions
et se dposer (sdimentation). Il s'ensuit alors la consolidation et la cimentation
(diagense ou lapidification) de ces dpts htrognes (Ca, Si, dbris, restes de
squelettes et tests, sables, argiles, limons). Ainsi se forment les calcaires, les marnes et
les craies qui comportent trs souvent des traces de fossiles. Les dbris trs grossiers
peuvent former des conglomrats comme des brches (anguleuses) ou des
poudingues (arrondis). Les lments fins comme les sables peuvent tre consolids,
ciments, pour former les grs qui sont des roches siliceuses. Les particules les plus
fines (plites) sont emportes par les cours d'eau sur de plus longues distances, ils
donneront naissance des argiles, consolides en schistes (ou shale). Certaines roches
se forment par accrtion lorsque la concentration d'une solution devient plus importante
(roches salines comme le sel). Les roches organiques comme le charbon ou le ptrole
sont quant elles formes par accumulation et dgradation de matires organiques.
Les roches mtamorphiques rsultent de la transformation de roches prexistantes
(sdimentaires ou magmatiques) selon des processus se droulant plus ou moins
grande profondeur et nettement dpendants des conditions de temprature et de
pression. Cela se traduit par l'apparition de nouveaux minraux et donc d'une
transformation physique (structure) et chimique (composition) des roches. Le
mtamorphisme peut tre rgional (pression lors de la formation de chanes de
montagnes) ou local au contact de poches magmatiques (fusion totale ou partielle puis
recristallisation de roches). Le grs se transforme alors en quartzite, le calcaire en
marbre, le granite en gneiss. Le schiste ou shale (riche en quartz et en micas) se forme
par mtamorphisme des argiles sdimentaires et peut mener la formation de phyllades
ou ardoises (prsentant une trs grande rgularit dans la disposition de ses feuillets).
Le patrimoine bti d'un pays est largement tributaire de ses ressources gologiques. La Belgique
dispose d'une importante varit de roches qui selon leur abondance et facilit d'extraction a rig
monuments et villages parfaitement intgrs au paysage locaux. Pour les villes, la corrlation est moins
flagrante, ce sont tantt les qualits d'un architecte ou d'un artisan, des rgles urbanistiques ou
l'originalit d'un propritaire qui rgiront le commerce de pierres de taille et de marbres.
Outre les pierres de construction, n'oublions pas l'importance des besoins industriels
(btons, empierrements) en roches meubles ou consolides, telles les sables, argiles,
graviers, craies, silex, galets, etc.
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Les roches conglomratiques, qui contiennent plus de 50 % de fragments lithiques (dimensions > 2
mm) ciments ou emballs dans une matrice elle mme dtritique, sableuse et / ou plitique. Les
amas sont appels poudingues si les fragments sont arrondis, brches s'ils sont anguleux.
Certaines brches ciment rouge comme Waulsort (rgion de Namur), sont exploites comme
"marbres".
Les roches sableuses (roches meubles) ou grseuses (roches cohrentes) contiennent plus de 50
% de particules comprises entre 50 et 2000 m (2 mm). La couleur du sable quant elle sera
essentiellement fonction de la teneur en quartz (qui impose le blanc).
Les roches plitiques sont essentiellement constitues de silts (fins limons) et d'argiles, avec une
fraction sableuse parfois accessoire. Les argilites sont des roches argileuses (minraux silicats)
qui ont subi une dshydratation pousse lors de la diagense, les rendant compactes et stratifies
(feuilletes, comme les schistes). Les schistes sont gnralement gris bleus noirs, voire parfois
rougetres, sont tendres ou compacts, et sont utiliss en rgion ardennaise comme moellons
bruts de construction ou comme matriau de couverture.
L'arkose est une roche constitue de grains de quartz ciments par des argiles. Cette
roche claire est exploite dans la rgion de Malmdy et des Hautes Tailles (Baraque
Fraiture). Rsistance la compression : 400500 kg/cm [moellons, dcoration, linteaux].
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travaux hydrauliques (digues, berges, digues, brises lames). Le Noir de Tournai est un
autre calcaire, plus fonc, grain trs fin et ne comportant presque aucune trace
blanchtre de micro-organismes. Il est glif et donc utilis en dcoration intrieure
comme produits marbriers (dalles, tablettes, plinthes, sols d'glises).
La dolomie est une autre roche sdimentaire carbonate, riche en dolomite (carbonate
de calcium et de magnsium).
Les dolomies ne font pas effervescence froid avec un acide dilu. Elles sont (tout
comme les chaux) utilises en agriculture, afin de remonter le pH des sols (diminuer
leur acidit). Elles entrent dans la confection de ciments et de matriaux rfractaires,
ainsi que comme concasss routiers.
La dolomitisation est le remplacement de la calcite par de la dolomite (une sorte d'enrichissement
en magnsium en quelque sorte), par des eaux riches en cette lment et qui ont infiltr des bancs
de roches calcaires.
2 CaCo3 + MgCl2 CaMg(CO3)2 + CaCl2.
La craie est une roche calcaire marine grain trs fin et blanchtre, plus friable et
meuble qu'un calcaire, forme comme un calcaire par l'accumulation de dbris coquilliers
et d'enveloppes d'organismes, dans des bassins peu profonds (bassin parisien par
exemple), il y a environ 100 millions d'annes (au Crtac).
Le tuffeau est form de la mme manire mais comporte une fraction terrigne plus
importante. C'est une sorte de calcaire crayeux, friable et clair, poreux, souvent riche en
dbris coquilliers.
Le travertin (ou tuf calcaire) est une autre roche calcaire assez poreuse, qui s'est forme
en milieu continental, par prcipitation de la calcite formant des dpts de concrtions
dans les lacs, l'mergence de sources, de turbulences au niveau des rivires ou des
chutes deau et cascades.
Pour les travertins :
Le bicarbonate de calcium Ca (HCO3)2 contenu dans une eau calcaire prcipite par raction avec le
CO2 pour donner de la calcite (Ca CO 3)) insoluble dans l'eau. Tout facteur qui entrane le dpart de
CO2 ou H2O conduit la prcipitation de craie (conglation, dessiccation, augmentation de la
temprature, absorption de CO2 par les plantes, augmentation du pH, etc.).
(Ca CO3 ) + CO2 + H2O Ca (HCO3)2
Selon les teintes prsentes par les calcaires, on parle en Belgique de pierres blanches
ou de pierres bleues.
Les pierres blanches
Les pierres blanches sont des calcaires gnralement trs sableux (15 40 % de
sable), ont une bonne rsistance la compression (200-700 kg / cm), mais peu
rsistantes aux agents polluants atmosphriques. Leur taille est aise. Ces pierres
peuvent absorber de grandes quantits d'eau (2 30 % en poids). La plupart des
pierres blanches sont actuellement importes de France (voir catalogue des pierres
importes).
exemple de pierre d'origine belge : La pierre de Gobertange (htel de ville de
Bruxelles, Cathdrale Saint-Michel), calcaire sableux clair, jaune - blanc, sensible aux
polluants atmosphriques dont la densit avoisine les 2,3 kg/dm. De nombreux
fossiles peuvent y tre observs. Cette pierre peut absorber en eau environ 1/60 de
son poids.
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La pierre de Tournai : calcaire argilo - siliceux - gris bleu prenant une patine gris
jauntre. Utilis principalement dans la fabrication de ciments et chaux
hydrauliques. Glif et faible qualit comme pierre btir, elle sera utilise en
travaux intrieurs et carrelages. Ne peut tre soumise des conditions
alternatives de scheresse et d'humidit. Environ 2500 kg / m
Au sens propre et gologique du terme, le marbre est une roche mtamorphique. Dans
l'industrie du btiment ou dans le langage populaire, de nombreuses roches fonces,
richement veinures, et susceptibles de prendre un beau poli sont appeles marbres.
Ainsi, le Noir de Tournai vu prcdemment n'est pas un marbre mais peut tre trait
comme tel en marbrerie.
Selon leurs caractristiques techniques, les roches carbonates sont utilises dans les
parements de faade, lambris intrieurs, dallages, escaliers, appuis de fentre, tables,
chemines, seuils, pierres tombales, bordures, moellons, liants hydrauliques (chaux), etc.
Les pierres ne convenant pas la construction sont destines aux fours chaux ou
comme moellons d'enrochement de travaux hydrauliques.
La chaux (CaO) est obtenue par calcination 600-800C de certaines roches calcaires. Lorsque les
calcaires originaux contiennent 12 20 % d'argile, cela donne des chaux hydrauliques (faisant prise
sous l'eau). Avec plus de 20 % d'argile, les roches calcaires peuvent donner des ciments par calcination
plus de 1000C. Les chaux constituent par ailleurs un amendement calcaire aux terres agricoles,
relevant le pH et structurant les sols.
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Les lipides (graisses) et les glucides (sucres) contenus dans la matire organique (vgtale ou animale)
sont transforms par des bactries anarobies (n'ayant pas besoin d'oxygne) en composs plus
simples (acides amins, mthane, alcools, etc.) et forment un protoptrole noir qui subit ensuite
dautres processus de transformation au cours desquels il perd lazote et loxygne, en senfouissant
sous 1500 mtres de profondeur.
Le grs est une roche sdimentaire constitue plus de 85 % de quartz. Les grs sont
diversement colors selon la nature du ciment (rouge : coloration par les oxydes de fer).
Si le ciment est lui mme siliceux, la duret du grs sen voit renforce. Les grs argileux
par ailleurs sont plus sensibles au gel. Il existe des grs siliceux mtamorphiques
(quartzites), des grs calcareux, des grs micacs grain trs fin (psammites), etc..
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Les grs sont donc des pierres sablonneuses tnacit trs variable, diversement
colores, sont de bonnes pierres btir mais parfois trop dures pour tre tailles.
En Belgique, on distingue les grs diestiens ferrugineux (bruns - rouges) de Campine, trs altrables.
Les grs ferrugineux du Bruxellien (Uccle, Wavre, Auderghem), les grs de l'Ourthe et de l'Amblve,
gris - jaunes. Le psammite d'Ecaussines, glif et obtenant la patine d'un calcaire. Pour le reste, outre les
grs formant la nature du massif ardennais, la Belgique importe des grs particuliers, trs rouges
(Vosges, Sre), blanchtres (Hollande et Allemagne), roses, verts et jauntres (Diekirch, Luxembourg).
Le silex est une roche siliceuse constituant le plus souvent des accidents dans des couches calcaires.
Il sont forms de silice d'origine biochimique, prcipitant ds le dbut de la diagense dans un
sdiment encore meuble. Noirs, blonds, bruns ou gris, les artes sont tranchantes et dures.
Les grs sont trs largement exploits en Wallonie, leur origine remonte pour la plupart
au Famennien (350 millions d'annes), ils sont de composition chimique voisine et offrent
pratiquement les mme caractristiques techniques.
Les "Psammites du Condroz" sont des grs ciment argileux, faciles tailler et
naturellement anti-drapant (large usage en pavement). Ces grs sont utiliss aussi
bien en extrieur (moellons, barrages, etc.) qu'en dcoration intrieur (chemine,
parement, etc.).
Les grs schisteux datent quant eux du Dvonien infrieur (plus anciens donc que
les psammites du Condroz), ont largement contribus l'dification des villages
ardennais. Les principales carrires sont localises au niveau de la Semois (grs de
Mouzaive, de Bertrix, de Malmdy). Les teintes sont diverses et leurs possibilits
d'emplois trs varies.
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L'albtre est un gypse finement cristallis, blanc transparent, utilis en sculpture, ornementation,
architecture.
Le gypse, chauff 150 200 donne le pltre, utilis pour les enduits et les moulages. Notons qu'une
partie des pltres actuels sont surtout des produits secondaires drivant de l'apatite. On exploite le
gypse dans la rgion de Tournai, au Grand-Duch de Luxembourg, en France (rgion de Paris) et en
Afrique du Nord.
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Lindice de coloration est une autre mthode de classification. Elle se base sur la
proportion quil y a de minraux clairs (quartz, feldspath) et sombres (ferromagnsiens).
Nous parlerons de roche leucocrate lorsqu'elle est claire, mlanocrate, lorsqu'elle est
sombre. Dautres termes dcrivent les tonalits intermdiaires entre clair et fonc
(msocrates, etc.). Cest un concept important car il donne une premire ide de la
composition minralogique des roches magmatiques, par simple examen visuel.
Cest une voie indirecte (car ncessite une analyse chimique ou minralogique), qui
estime le pourcentage de silice contenue dans la roche et dtermine son acidit. Un
roche magmatique est dite acide si elle contient plus de 65 % de silice), basique (45 52
%), etc.
Daprs les proportions de minraux constitutifs de la roche et en ayant recours des
graphiques en losange, triangles, on peut dterminer et identifier une roche magmatique
(comme pour les roches sdimentaires).
Les granites rsistent bien aux intempries. Etant donn leur duret, les granites sont difficiles
tailler et faonner. La plupart des granites sont imports de Scandinavie, de France (Vosges,
Bretagne), Allemagne (Bavire), Italie, Indes, Brsil, etc.
Les granites servent au parements de faade, lambris intrieurs, dallages et escaliers intrieurs et
extrieurs, tables, pierres tombales, bordures et pavs, brises lames, piliers d'cluses, etc.
Les synites sont des roches plutoniques plus fonces que les granites parce que moins
riches en quartz.
Diversement colores, elles rsistent bien aux intempries mais s'altrent au contact
de polluants atmosphriques. Elles s'importent de Norvge, Ecosse ou Portugal.
Les diorites sont assez voisines des granites, contiennent moins de quartz comme les
synites, mais prsentent de gros cristaux enrobs dans une matrice micro - cristalline.
Ces roches ne contiennent pas d'orthose (silicate d'alumine et de potasse) mais sont
constitues de ferromagnsiens et de feldspaths, ont un aspect mouchet et sont de
teinte grises accompagnes de nuances vertes ou roses. Les diorites rsistent bien
aux intempries, sont difficiles travailler, sont compactes et dures avec petits et
grands cristaux disperss. Le sol belge renferme trois gisements (Quenast, Lessines
et Bierghe) et sont connues comme porphyres. Le porphyre belge est un des
meilleurs, mais des porphyres peuvent provenir de presque partout en Europe.
40
Les diorites (porphyres) servent confectionner bordures, pavs, granulats routiers et btons. Les
porphyres ne sont pas utiliss comme pierre de taille. Poids spcifique : 2700 kg / m, rsistance
la compression : 3000 kg/cm.
Les gabbros sont des roches magmatiques mlanocrates (fonces) dans lesquelles
abondent les oxydes de fer. Leur teinte est gnralement vert - noirtre.
Les ponces sont des roches dont les minraux ne sont pas exprims. Seule la
composition chimique peut servir de critre de classification. Elles sont trs poreuses et
lgres et diversement colores par les oxydes de fer.
Les tufs volcaniques sont des dtritus de laves ciments naturellement de diffrentes
manires. Ils peuvent tre classs dans les roches magmatiques texture vitreuse
(refroidissement trs rapide). Tendres, poreux, facilement travaills et gnralement
gristres, ils servent en travaux de faade ou sont utiliss comme adjuvants hydraulique
dans les mortiers de ciments et de chaux. Ils proviennent pour l'essentiel du massif de
l'Eifel Allemand (Ettringen, Weibern, Andernach) ou de France (valle de la Loire).
Mtamorphisme de contact
41
Pression tectonique
42
Les gneiss sont des roches composes, comme les granites, de feldspaths, de quartz et
de micas. Il en existe de trs nombreuses varits aux teintes diverses. La Belgique les
importe surtout de Scandinavie. Ils servent au parement de faade, de murs intrieurs, au
dallage et la ralisation d'escaliers intrieurs et extrieurs.
Certaines roches calcaires particulirement rsistantes et gnralement dorigine
corallienne se transforment en marbre au contact dun flux de chaleur manant dune
intrusion magmatique. Ces roches sont compactes et trs homognes. Les marbres sont
utiliss en parement, lambris, dallages, escaliers, tablettes, chemines, pierres tombales,
moellons, bordures, etc.
La Belgique extrait de ses gisements de trs beaux marbres rouges (Philippeville, Rance,
Rochefort) ou gris (comme dans la valle du Bock) qui ont comme caractristique de faire
chacun partie de massifs isols (en gnral d'origine corallienne). Les marbres ont une
densit comprise entre 2700 et 2800 kg / m et une charge de rupture la compression
variant de 1000 (marbre rouge) 2000 (marbre noir belge) kg / cm.
C'est dans les rgions de Beaumont, Thuin, Gougnie par contre que les marbres sont
issus de gisements en bandes continues.
Rappelons que le terme marbre peut dsigner en Belgique des matriaux d'origine trs
diverses comme les calcaires exploits en bancs sous appellation "marbre" comme les
noirs de Mazy et de Rhisne (Noir Belge), le noir de Dinant et de Furfooz, le noir de
Bascle, Peruwez et Quevauchamp, le noir de Namur et de Meuse, le noir de Tournai.
Certaines brches (fragments calcaires anguleux contenus dans une pte calcaire)
comme Waulsort sont utilises en "marbre" peu rsistant et glif.
INTRODUCTION
L'extraction et le faonnage de la pierre naturelle en Belgique a traditionnellement occup
une place importante dans le secteur conomique de la construction dans notre pays.
Ainsi, alors que la pierre bleue constitue toujours la plus grande partie de cette industrie,
d'autres pierres sont encore exploites pour la rnovation (pierres blanches), ou
importes d'autres pays (de plusieurs continents) en vue de leur transformation.
Le choix du matriau est essentiellement fonction des conditions technologiques poses
et de leur cot. On retiendra qu'en moyenne 30 % des pierres extraites des carrires de
pierres de taille peuvent tre travailles et que de ces 30 %, 10 % soient de classe A
(qualit extraordinaire emploi exceptionnel), 35 % de classe B (premire qualit
monuments), et 55 % de classe C (qualit courante construction).
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1500 - 2800
2000 - 2500
2500 - 3000
Basaltes
Marbres
Ardoises
2800 - 3000
2600 - 2800
2650 - 3000
Porosit
La porosit peut tre qualifie de ferme (pores isols les uns des autres) ou ouverte (les
vides sont relis et peuvent rendre la pierre plus ou moins permable).
Voici quelques valeurs de porosit ouverte exprimes en pourcentage du volume :
Calcaires tendres
Grs
Granits
5 50 %
0,5 25 %
02%
Ardoises
Marbres et calcaires compacts
Moins de 3 %
0,2 5 %
Rsistance la compression
La connaissance de cette rsistance permet de choisir le matriau adquat en fonction
des sollicitations auxquelles il sera soumis et comte tenu d'un coefficient de scurit. Les
essais sont pratiqus sur plusieurs cubes d'environ 70 mm d'arte. L'prouvette est
soumise la compression vitesse de contrainte constante. La forme de la rupture des
cubes est trs diffrente selon que la pierre soit tendre ou dure, pte fine ou grenue.
Le tableau suivant reprend les valeurs de rsistance la compression exprimes en
N/mm
Pierres calcaires
Marbres
Granits
2 240
40 230
80 400
Grs
Ardoises
Quartzites
15 290
40 260
100 325
2400 6200
3800 6200
4000 7000
Grs
Travertins
Quartzites
1200 5600
2200 4800
5000 6400
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Module d'lasticit
Le module d'lasticit se calcule sur base du rapport entre la tension ou contrainte
exerce et la dformation. Il reflte ainsi le comportement du matriau face aux efforts
exercs. La dtermination du module d'lasticit se fait sur base d'essais relevant la
mesure de dformations sous un effort croissant, par construction graphique ou encore
par l'intgration d'autres paramtres mesurs intgrs dans un calcul.
Largeur de rayure
C'est une mesure de la duret rserve aux pierres calcaires. Elle s'obtient par la mesure
de la largeur d'une rayure faite par une pointe en acier charge de 3 kg, sur la surface
d'un bloc (200 x 200 mm).
Voici quelques valeurs pour pierres calcaires, exprimes en mm :
Pierres tendres
Pierres demi fermes
Pierre ferme
Pierre dure
Pierre froide
> 1,8
1,4 1,8
1 1,4
0,75 1
< 0,75
Dformations thermiques
Les pierres naturelles, comme bon nombre d'autres matriaux, sont sensibles aux
variations thermique. Il en rsulte une modification de leurs dimensions (en mm/m),
fonction non seulement des carts thermiques (en K) mais galement de la nature du
matriau, c'est dire de son coefficient de dilatation thermique (en mm/mK). Ce
coefficient est dtermin en mesurant les carts entre repres mtalliques colls sur la
face du matriau, pour diffrentes tempratures maintenues chacune pendant au moins
un jour.
Voici quelques valeurs de coefficients de dilatation thermique, exprims en 10 -3 mm/mK :
Pierres calcaires
Marbres
Granits
37
1 16
59
Grs
Schiste
(Bton)
27
2 10
11,7
Rsistance au gel
Les pierres renferment un certain nombre de vides dans lesquels l'eau peut circuler.
Celle-ci peut geler, phnomne qui s'accompagne d'une augmentation de volume, et qui
repousse l'eau dans les pores encore libres. Ainsi, suite quelques cycles gel dgel, la
teneur en eau augmente progressivement jusqu' un seuil critique (qui dpend du type
de pierre) o l'eau, bloque dans les pores, exerce des pressions incompatibles avec la
45
Composition chimique
La nature chimique de la pierre rgit la plupart des proprits du matriau, que cela soit
la densit, la rsistance certains traitements ou usages, la couleur ou encore son
aptitude tre faonne.
CATALOGUE
Pierres belges
PETIT GRANIT
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Rsistance en flexion
Vitesse du son
0,31
129,2
N/mm
m/s
12,7
5978
46
N/mm
70000
mm/1000m
3,16
mm/mK
0,01
Non glif et non sensible aux pollutions atmosphriques,
nombreuses tailles, finitions, dimensions, applications. Baies,
plinthes, dallages, marches, faades, bordures, moellons,
pavs, etc.
47
Atome
Molcule
Etat cristallin
48
Enfin, la duret (rsistance la rayure et la destruction) est un des critre les plus
facile dterminer. MOHS (minralogiste autrichien) donne une chelle comprenant 10
minraux, chacun dentre eux raie ceux dont la duret est infrieure et sont rays par
ceux dont la duret est suprieure.
Echelle de Mohs
Rappelons que les roches sont constitues de minraux mais que la duret d'une roche
peut tre plus leve ou plus faible que celle des minraux constitutifs selon la nature du
ciment qui les lierait.
Certains tests en laboratoire (microscope polarisant) permettent de dterminer les
proprits optiques de certains minraux (manire dont la lumire se propage travers le
cristal) ou encore d'identifier la structure de son rseau (rayons X), voire de dfinir la
composition chimique du matriau. Par ailleurs certains minraux ont des proprits
lectriques ou conductrices comme les minerais de cuivre, dautres des proprits
magntiques, comme la magntite ou laimant. Certains minraux et roches peuvent tre
identifis en partie grce la perception par nos organes: le talc a un toucher onctueux,
le graphite un toucher gras, la halite un got sal, etc.
On peut rencontrer dans la nature les minraux sous deux tats physiques diffrents: tat
amorphe (absence de rgularit des molcules) ou tat cristallin (arrangement rgulier).
49
50
51
LES HALOGNURES
Les sels sont des
minraux peu rpandus,
le sel gemme est du
chlorure de sodium
(NaCl) qui s'est dpos
dans les lagunes. La
fluorine (CaF2) forme de
beaux cristaux verts et
violets.
Lapatite Ca5(PO4)3(F,Cl,OH),
[hexagonal] roches phosphates, os.
[D=5]
52
53
Les roches endognes dsignent les roches formes l'intrieur de la terre (par
cristallisation de magma ou transformation de roches prexistantes par
mtamorphisme)
Nous aborderons dans cette partie les pierres formes naturellement par la nature et non
les pierres artificielles fabriques par l'homme.
54
Ainsi, vitesse lente de refroidissement (en profondeur, avant d'atteindre la surface par
exemple), le magma produit des roches plutoniques (ou intrusives) comme le granite
(roche dure granuleuse) qui est constitu de gros minraux visibles l'il nu. Des
diorites et des gabbros sont parfois associs aux granites. Plus rapidement refroidi, le
magma donne naissance des roches volcaniques, ruptive (ou extrusive), comme le
basalte (roche micro cristalline basique sombre), de la rhyolite (roche acide claire), de
l'andsite, voire des roches de type obsidienne (noire) ou ponce siliceuse (claire et
poreuse) dont on ne peut distinguer les diffrents constituants (petits cristaux). Certaines
roches magmatiques ont une texture porphyrique et rsultent d'un refroidissement lent.
Dans ce cas, les gros cristaux sont entours d'une pte micro cristalline. Toutes ces
roches primitives sont susceptibles de donner ensuite par rosions successives des
roches meubles (sables, argiles et silicates de calcium comme les feldspaths) qui se
dposeront pour donner ultrieurement des roches sdimentaires.
Les roches sdimentaires se forment quant elles la surface de la terre par des
processus varis (altration, rosion, sdimentation, diagense.) dans lesquels les
agents biologiques peuvent jouer un grand rle. Le relief est dmantel, l'eau, le vent et
les variations de temprature altrent les matriaux en place (altration) puis sont
transports sur de plus ou moins longues distances (rosion) pour aboutir en dpressions
et se dposer (sdimentation). Il s'ensuit alors la consolidation et la cimentation
(diagense ou lapidification) de ces dpts htrognes (Ca, Si, dbris, restes de
squelettes et tests, sables, argiles, limons). Ainsi se forment les calcaires, les marnes et
les craies qui comportent trs souvent des traces de fossiles. Les dbris trs grossiers
peuvent former des conglomrats comme des brches (anguleuses) ou des
poudingues (arrondis). Les lments fins comme les sables peuvent tre consolids,
ciments, pour former les grs qui sont des roches siliceuses. Les particules les plus
fines (plites) sont emportes par les cours d'eau sur de plus longues distances, ils
donneront naissance des argiles, consolides en schistes (ou shale). Certaines roches
se forment par accrtion lorsque la concentration d'une solution devient plus importante
(roches salines comme le sel). Les roches organiques comme le charbon ou le ptrole
sont quant elles formes par accumulation et dgradation de matires organiques.
Les roches mtamorphiques rsultent de la transformation de roches prexistantes
(sdimentaires ou magmatiques) selon des processus se droulant plus ou moins
grande profondeur et nettement dpendants des conditions de temprature et de
pression. Cela se traduit par l'apparition de nouveaux minraux et donc d'une
transformation physique (structure) et chimique (composition) des roches. Le
mtamorphisme peut tre rgional (pression lors de la formation de chanes de
montagnes) ou local au contact de poches magmatiques (fusion totale ou partielle puis
recristallisation de roches). Le grs se transforme alors en quartzite, le calcaire en
marbre, le granite en gneiss. Le schiste ou shale (riche en quartz et en micas) se forme
par mtamorphisme des argiles sdimentaires et peut mener la formation de phyllades
ou ardoises (prsentant une trs grande rgularit dans la disposition de ses feuillets).
Le patrimoine bti d'un pays est largement tributaire de ses ressources gologiques. La Belgique
dispose d'une importante varit de roches qui selon leur abondance et facilit d'extraction a rig
monuments et villages parfaitement intgrs au paysage locaux. Pour les villes, la corrlation est moins
flagrante, ce sont tantt les qualits d'un architecte ou d'un artisan, des rgles urbanistiques ou
l'originalit d'un propritaire qui rgiront le commerce de pierres de taille et de marbres.
Outre les pierres de construction, n'oublions pas l'importance des besoins industriels
(btons, empierrements) en roches meubles ou consolides, telles les sables, argiles,
graviers, craies, silex, galets, etc.
55
56
Les roches conglomratiques, qui contiennent plus de 50 % de fragments lithiques (dimensions > 2
mm) ciments ou emballs dans une matrice elle mme dtritique, sableuse et / ou plitique. Les
amas sont appels poudingues si les fragments sont arrondis, brches s'ils sont anguleux.
Certaines brches ciment rouge comme Waulsort (rgion de Namur), sont exploites comme
"marbres".
Les roches sableuses (roches meubles) ou grseuses (roches cohrentes) contiennent plus de 50
% de particules comprises entre 50 et 2000 m (2 mm). La couleur du sable quant elle sera
essentiellement fonction de la teneur en quartz (qui impose le blanc).
Les roches plitiques sont essentiellement constitues de silts (fins limons) et d'argiles, avec une
fraction sableuse parfois accessoire. Les argilites sont des roches argileuses (minraux silicats)
qui ont subi une dshydratation pousse lors de la diagense, les rendant compactes et stratifies
(feuilletes, comme les schistes). Les schistes sont gnralement gris bleus noirs, voire parfois
rougetres, sont tendres ou compacts, et sont utiliss en rgion ardennaise comme moellons
bruts de construction ou comme matriau de couverture.
L'arkose est une roche constitue de grains de quartz ciments par des argiles. Cette
roche claire est exploite dans la rgion de Malmdy et des Hautes Tailles (Baraque
Fraiture). Rsistance la compression : 400500 kg/cm [moellons, dcoration, linteaux].
57
58
travaux hydrauliques (digues, berges, digues, brises lames). Le Noir de Tournai est un
autre calcaire, plus fonc, grain trs fin et ne comportant presque aucune trace
blanchtre de micro-organismes. Il est glif et donc utilis en dcoration intrieure
comme produits marbriers (dalles, tablettes, plinthes, sols d'glises).
La dolomie est une autre roche sdimentaire carbonate, riche en dolomite (carbonate
de calcium et de magnsium).
Les dolomies ne font pas effervescence froid avec un acide dilu. Elles sont (tout
comme les chaux) utilises en agriculture, afin de remonter le pH des sols (diminuer
leur acidit). Elles entrent dans la confection de ciments et de matriaux rfractaires,
ainsi que comme concasss routiers.
La dolomitisation est le remplacement de la calcite par de la dolomite (une sorte d'enrichissement
en magnsium en quelque sorte), par des eaux riches en cette lment et qui ont infiltr des bancs
de roches calcaires.
2 CaCo3 + MgCl2 CaMg(CO3)2 + CaCl2.
La craie est une roche calcaire marine grain trs fin et blanchtre, plus friable et
meuble qu'un calcaire, forme comme un calcaire par l'accumulation de dbris coquilliers
et d'enveloppes d'organismes, dans des bassins peu profonds (bassin parisien par
exemple), il y a environ 100 millions d'annes (au Crtac).
Le tuffeau est form de la mme manire mais comporte une fraction terrigne plus
importante. C'est une sorte de calcaire crayeux, friable et clair, poreux, souvent riche en
dbris coquilliers.
Le travertin (ou tuf calcaire) est une autre roche calcaire assez poreuse, qui s'est forme
en milieu continental, par prcipitation de la calcite formant des dpts de concrtions
dans les lacs, l'mergence de sources, de turbulences au niveau des rivires ou des
chutes deau et cascades.
Pour les travertins :
Le bicarbonate de calcium Ca (HCO3)2 contenu dans une eau calcaire prcipite par raction avec le
CO2 pour donner de la calcite (Ca CO 3)) insoluble dans l'eau. Tout facteur qui entrane le dpart de
CO2 ou H2O conduit la prcipitation de craie (conglation, dessiccation, augmentation de la
temprature, absorption de CO2 par les plantes, augmentation du pH, etc.).
(Ca CO3 ) + CO2 + H2O Ca (HCO3)2
Selon les teintes prsentes par les calcaires, on parle en Belgique de pierres blanches
ou de pierres bleues.
Les pierres blanches
Les pierres blanches sont des calcaires gnralement trs sableux (15 40 % de
sable), ont une bonne rsistance la compression (200-700 kg / cm), mais peu
rsistantes aux agents polluants atmosphriques. Leur taille est aise. Ces pierres
peuvent absorber de grandes quantits d'eau (2 30 % en poids). La plupart des
pierres blanches sont actuellement importes de France (voir catalogue des pierres
importes).
exemple de pierre d'origine belge : La pierre de Gobertange (htel de ville de
Bruxelles, Cathdrale Saint-Michel), calcaire sableux clair, jaune - blanc, sensible aux
polluants atmosphriques dont la densit avoisine les 2,3 kg/dm. De nombreux
fossiles peuvent y tre observs. Cette pierre peut absorber en eau environ 1/60 de
son poids.
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La pierre de Tournai : calcaire argilo - siliceux - gris bleu prenant une patine gris
jauntre. Utilis principalement dans la fabrication de ciments et chaux
hydrauliques. Glif et faible qualit comme pierre btir, elle sera utilise en
travaux intrieurs et carrelages. Ne peut tre soumise des conditions
alternatives de scheresse et d'humidit. Environ 2500 kg / m
Au sens propre et gologique du terme, le marbre est une roche mtamorphique. Dans
l'industrie du btiment ou dans le langage populaire, de nombreuses roches fonces,
richement veinures, et susceptibles de prendre un beau poli sont appeles marbres.
Ainsi, le Noir de Tournai vu prcdemment n'est pas un marbre mais peut tre trait
comme tel en marbrerie.
Selon leurs caractristiques techniques, les roches carbonates sont utilises dans les
parements de faade, lambris intrieurs, dallages, escaliers, appuis de fentre, tables,
chemines, seuils, pierres tombales, bordures, moellons, liants hydrauliques (chaux), etc.
Les pierres ne convenant pas la construction sont destines aux fours chaux ou
comme moellons d'enrochement de travaux hydrauliques.
La chaux (CaO) est obtenue par calcination 600-800C de certaines roches calcaires. Lorsque les
calcaires originaux contiennent 12 20 % d'argile, cela donne des chaux hydrauliques (faisant prise
sous l'eau). Avec plus de 20 % d'argile, les roches calcaires peuvent donner des ciments par calcination
plus de 1000C. Les chaux constituent par ailleurs un amendement calcaire aux terres agricoles,
relevant le pH et structurant les sols.
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Les lipides (graisses) et les glucides (sucres) contenus dans la matire organique (vgtale ou animale)
sont transforms par des bactries anarobies (n'ayant pas besoin d'oxygne) en composs plus
simples (acides amins, mthane, alcools, etc.) et forment un protoptrole noir qui subit ensuite
dautres processus de transformation au cours desquels il perd lazote et loxygne, en senfouissant
sous 1500 mtres de profondeur.
Le grs est une roche sdimentaire constitue plus de 85 % de quartz. Les grs sont
diversement colors selon la nature du ciment (rouge : coloration par les oxydes de fer).
Si le ciment est lui mme siliceux, la duret du grs sen voit renforce. Les grs argileux
par ailleurs sont plus sensibles au gel. Il existe des grs siliceux mtamorphiques
(quartzites), des grs calcareux, des grs micacs grain trs fin (psammites), etc..
61
Les grs sont donc des pierres sablonneuses tnacit trs variable, diversement
colores, sont de bonnes pierres btir mais parfois trop dures pour tre tailles.
En Belgique, on distingue les grs diestiens ferrugineux (bruns - rouges) de Campine, trs altrables.
Les grs ferrugineux du Bruxellien (Uccle, Wavre, Auderghem), les grs de l'Ourthe et de l'Amblve,
gris - jaunes. Le psammite d'Ecaussines, glif et obtenant la patine d'un calcaire. Pour le reste, outre les
grs formant la nature du massif ardennais, la Belgique importe des grs particuliers, trs rouges
(Vosges, Sre), blanchtres (Hollande et Allemagne), roses, verts et jauntres (Diekirch, Luxembourg).
Le silex est une roche siliceuse constituant le plus souvent des accidents dans des couches calcaires.
Il sont forms de silice d'origine biochimique, prcipitant ds le dbut de la diagense dans un
sdiment encore meuble. Noirs, blonds, bruns ou gris, les artes sont tranchantes et dures.
Les grs sont trs largement exploits en Wallonie, leur origine remonte pour la plupart
au Famennien (350 millions d'annes), ils sont de composition chimique voisine et offrent
pratiquement les mme caractristiques techniques.
Les "Psammites du Condroz" sont des grs ciment argileux, faciles tailler et
naturellement anti-drapant (large usage en pavement). Ces grs sont utiliss aussi
bien en extrieur (moellons, barrages, etc.) qu'en dcoration intrieur (chemine,
parement, etc.).
Les grs schisteux datent quant eux du Dvonien infrieur (plus anciens donc que
les psammites du Condroz), ont largement contribus l'dification des villages
ardennais. Les principales carrires sont localises au niveau de la Semois (grs de
Mouzaive, de Bertrix, de Malmdy). Les teintes sont diverses et leurs possibilits
d'emplois trs varies.
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L'albtre est un gypse finement cristallis, blanc transparent, utilis en sculpture, ornementation,
architecture.
Le gypse, chauff 150 200 donne le pltre, utilis pour les enduits et les moulages. Notons qu'une
partie des pltres actuels sont surtout des produits secondaires drivant de l'apatite. On exploite le
gypse dans la rgion de Tournai, au Grand-Duch de Luxembourg, en France (rgion de Paris) et en
Afrique du Nord.
63
64
Lindice de coloration est une autre mthode de classification. Elle se base sur la
proportion quil y a de minraux clairs (quartz, feldspath) et sombres (ferromagnsiens).
Nous parlerons de roche leucocrate lorsqu'elle est claire, mlanocrate, lorsqu'elle est
sombre. Dautres termes dcrivent les tonalits intermdiaires entre clair et fonc
(msocrates, etc.). Cest un concept important car il donne une premire ide de la
composition minralogique des roches magmatiques, par simple examen visuel.
Cest une voie indirecte (car ncessite une analyse chimique ou minralogique), qui
estime le pourcentage de silice contenue dans la roche et dtermine son acidit. Un
roche magmatique est dite acide si elle contient plus de 65 % de silice), basique (45 52
%), etc.
Daprs les proportions de minraux constitutifs de la roche et en ayant recours des
graphiques en losange, triangles, on peut dterminer et identifier une roche magmatique
(comme pour les roches sdimentaires).
Les granites rsistent bien aux intempries. Etant donn leur duret, les granites sont difficiles
tailler et faonner. La plupart des granites sont imports de Scandinavie, de France (Vosges,
Bretagne), Allemagne (Bavire), Italie, Indes, Brsil, etc.
Les granites servent au parements de faade, lambris intrieurs, dallages et escaliers intrieurs et
extrieurs, tables, pierres tombales, bordures et pavs, brises lames, piliers d'cluses, etc.
Les synites sont des roches plutoniques plus fonces que les granites parce que moins
riches en quartz.
Diversement colores, elles rsistent bien aux intempries mais s'altrent au contact
de polluants atmosphriques. Elles s'importent de Norvge, Ecosse ou Portugal.
Les diorites sont assez voisines des granites, contiennent moins de quartz comme les
synites, mais prsentent de gros cristaux enrobs dans une matrice micro - cristalline.
Ces roches ne contiennent pas d'orthose (silicate d'alumine et de potasse) mais sont
constitues de ferromagnsiens et de feldspaths, ont un aspect mouchet et sont de
teinte grises accompagnes de nuances vertes ou roses. Les diorites rsistent bien
aux intempries, sont difficiles travailler, sont compactes et dures avec petits et
grands cristaux disperss. Le sol belge renferme trois gisements (Quenast, Lessines
et Bierghe) et sont connues comme porphyres. Le porphyre belge est un des
meilleurs, mais des porphyres peuvent provenir de presque partout en Europe.
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Les diorites (porphyres) servent confectionner bordures, pavs, granulats routiers et btons. Les
porphyres ne sont pas utiliss comme pierre de taille. Poids spcifique : 2700 kg / m, rsistance
la compression : 3000 kg/cm.
Les gabbros sont des roches magmatiques mlanocrates (fonces) dans lesquelles
abondent les oxydes de fer. Leur teinte est gnralement vert - noirtre.
Les ponces sont des roches dont les minraux ne sont pas exprims. Seule la
composition chimique peut servir de critre de classification. Elles sont trs poreuses et
lgres et diversement colores par les oxydes de fer.
Les tufs volcaniques sont des dtritus de laves ciments naturellement de diffrentes
manires. Ils peuvent tre classs dans les roches magmatiques texture vitreuse
(refroidissement trs rapide). Tendres, poreux, facilement travaills et gnralement
gristres, ils servent en travaux de faade ou sont utiliss comme adjuvants hydraulique
dans les mortiers de ciments et de chaux. Ils proviennent pour l'essentiel du massif de
l'Eifel Allemand (Ettringen, Weibern, Andernach) ou de France (valle de la Loire).
Mtamorphisme de contact
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Pression tectonique
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Les gneiss sont des roches composes, comme les granites, de feldspaths, de quartz et
de micas. Il en existe de trs nombreuses varits aux teintes diverses. La Belgique les
importe surtout de Scandinavie. Ils servent au parement de faade, de murs intrieurs, au
dallage et la ralisation d'escaliers intrieurs et extrieurs.
Certaines roches calcaires particulirement rsistantes et gnralement dorigine
corallienne se transforment en marbre au contact dun flux de chaleur manant dune
intrusion magmatique. Ces roches sont compactes et trs homognes. Les marbres sont
utiliss en parement, lambris, dallages, escaliers, tablettes, chemines, pierres tombales,
moellons, bordures, etc.
La Belgique extrait de ses gisements de trs beaux marbres rouges (Philippeville, Rance,
Rochefort) ou gris (comme dans la valle du Bock) qui ont comme caractristique de faire
chacun partie de massifs isols (en gnral d'origine corallienne). Les marbres ont une
densit comprise entre 2700 et 2800 kg / m et une charge de rupture la compression
variant de 1000 (marbre rouge) 2000 (marbre noir belge) kg / cm.
C'est dans les rgions de Beaumont, Thuin, Gougnie par contre que les marbres sont
issus de gisements en bandes continues.
Rappelons que le terme marbre peut dsigner en Belgique des matriaux d'origine trs
diverses comme les calcaires exploits en bancs sous appellation "marbre" comme les
noirs de Mazy et de Rhisne (Noir Belge), le noir de Dinant et de Furfooz, le noir de
Bascle, Peruwez et Quevauchamp, le noir de Namur et de Meuse, le noir de Tournai.
Certaines brches (fragments calcaires anguleux contenus dans une pte calcaire)
comme Waulsort sont utilises en "marbre" peu rsistant et glif.
INTRODUCTION
L'extraction et le faonnage de la pierre naturelle en Belgique a traditionnellement occup
une place importante dans le secteur conomique de la construction dans notre pays.
Ainsi, alors que la pierre bleue constitue toujours la plus grande partie de cette industrie,
d'autres pierres sont encore exploites pour la rnovation (pierres blanches), ou
importes d'autres pays (de plusieurs continents) en vue de leur transformation.
Le choix du matriau est essentiellement fonction des conditions technologiques poses
et de leur cot. On retiendra qu'en moyenne 30 % des pierres extraites des carrires de
pierres de taille peuvent tre travailles et que de ces 30 %, 10 % soient de classe A
(qualit extraordinaire emploi exceptionnel), 35 % de classe B (premire qualit
monuments), et 55 % de classe C (qualit courante construction).
68
1500 - 2800
2000 - 2500
2500 - 3000
Basaltes
Marbres
Ardoises
2800 - 3000
2600 - 2800
2650 - 3000
Porosit
La porosit peut tre qualifie de ferme (pores isols les uns des autres) ou ouverte (les
vides sont relis et peuvent rendre la pierre plus ou moins permable).
Voici quelques valeurs de porosit ouverte exprimes en pourcentage du volume :
Calcaires tendres
Grs
Granits
5 50 %
0,5 25 %
02%
Ardoises
Marbres et calcaires compacts
Moins de 3 %
0,2 5 %
Rsistance la compression
La connaissance de cette rsistance permet de choisir le matriau adquat en fonction
des sollicitations auxquelles il sera soumis et comte tenu d'un coefficient de scurit. Les
essais sont pratiqus sur plusieurs cubes d'environ 70 mm d'arte. L'prouvette est
soumise la compression vitesse de contrainte constante. La forme de la rupture des
cubes est trs diffrente selon que la pierre soit tendre ou dure, pte fine ou grenue.
Le tableau suivant reprend les valeurs de rsistance la compression exprimes en
N/mm
Pierres calcaires
Marbres
Granits
2 240
40 230
80 400
Grs
Ardoises
Quartzites
15 290
40 260
100 325
2400 6200
3800 6200
4000 7000
Grs
Travertins
Quartzites
1200 5600
2200 4800
5000 6400
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Module d'lasticit
Le module d'lasticit se calcule sur base du rapport entre la tension ou contrainte
exerce et la dformation. Il reflte ainsi le comportement du matriau face aux efforts
exercs. La dtermination du module d'lasticit se fait sur base d'essais relevant la
mesure de dformations sous un effort croissant, par construction graphique ou encore
par l'intgration d'autres paramtres mesurs intgrs dans un calcul.
Largeur de rayure
C'est une mesure de la duret rserve aux pierres calcaires. Elle s'obtient par la mesure
de la largeur d'une rayure faite par une pointe en acier charge de 3 kg, sur la surface
d'un bloc (200 x 200 mm).
Voici quelques valeurs pour pierres calcaires, exprimes en mm :
Pierres tendres
Pierres demi fermes
Pierre ferme
Pierre dure
Pierre froide
> 1,8
1,4 1,8
1 1,4
0,75 1
< 0,75
Dformations thermiques
Les pierres naturelles, comme bon nombre d'autres matriaux, sont sensibles aux
variations thermique. Il en rsulte une modification de leurs dimensions (en mm/m),
fonction non seulement des carts thermiques (en K) mais galement de la nature du
matriau, c'est dire de son coefficient de dilatation thermique (en mm/mK). Ce
coefficient est dtermin en mesurant les carts entre repres mtalliques colls sur la
face du matriau, pour diffrentes tempratures maintenues chacune pendant au moins
un jour.
Voici quelques valeurs de coefficients de dilatation thermique, exprims en 10 -3 mm/mK :
Pierres calcaires
Marbres
Granits
37
1 16
59
Grs
Schiste
(Bton)
27
2 10
11,7
Rsistance au gel
Les pierres renferment un certain nombre de vides dans lesquels l'eau peut circuler.
Celle-ci peut geler, phnomne qui s'accompagne d'une augmentation de volume, et qui
repousse l'eau dans les pores encore libres. Ainsi, suite quelques cycles gel dgel, la
teneur en eau augmente progressivement jusqu' un seuil critique (qui dpend du type
de pierre) o l'eau, bloque dans les pores, exerce des pressions incompatibles avec la
70
Composition chimique
La nature chimique de la pierre rgit la plupart des proprits du matriau, que cela soit
la densit, la rsistance certains traitements ou usages, la couleur ou encore son
aptitude tre faonne.
CATALOGUE
Pierres belges
PETIT GRANIT
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Rsistance en flexion
Vitesse du son
0,31
129,2
N/mm
m/s
12,7
5978
71
N/mm
70000
mm/1000m
3,16
mm/mK
0,01
Non glif et non sensible aux pollutions atmosphriques,
nombreuses tailles, finitions, dimensions, applications. Baies,
plinthes, dallages, marches, faades, bordures, moellons,
pavs, etc.
72
Atome
Molcule
Etat cristallin
73
Enfin, la duret (rsistance la rayure et la destruction) est un des critre les plus
facile dterminer. MOHS (minralogiste autrichien) donne une chelle comprenant 10
minraux, chacun dentre eux raie ceux dont la duret est infrieure et sont rays par
ceux dont la duret est suprieure.
Echelle de Mohs
Rappelons que les roches sont constitues de minraux mais que la duret d'une roche
peut tre plus leve ou plus faible que celle des minraux constitutifs selon la nature du
ciment qui les lierait.
Certains tests en laboratoire (microscope polarisant) permettent de dterminer les
proprits optiques de certains minraux (manire dont la lumire se propage travers le
cristal) ou encore d'identifier la structure de son rseau (rayons X), voire de dfinir la
composition chimique du matriau. Par ailleurs certains minraux ont des proprits
lectriques ou conductrices comme les minerais de cuivre, dautres des proprits
magntiques, comme la magntite ou laimant. Certains minraux et roches peuvent tre
identifis en partie grce la perception par nos organes: le talc a un toucher onctueux,
le graphite un toucher gras, la halite un got sal, etc.
On peut rencontrer dans la nature les minraux sous deux tats physiques diffrents: tat
amorphe (absence de rgularit des molcules) ou tat cristallin (arrangement rgulier).
74
75
76
LES HALOGNURES
Les sels sont des
minraux peu rpandus,
le sel gemme est du
chlorure de sodium
(NaCl) qui s'est dpos
dans les lagunes. La
fluorine (CaF2) forme de
beaux cristaux verts et
violets.
Lapatite Ca5(PO4)3(F,Cl,OH),
[hexagonal] roches phosphates, os.
[D=5]
77
78
Les roches endognes dsignent les roches formes l'intrieur de la terre (par
cristallisation de magma ou transformation de roches prexistantes par
mtamorphisme)
Nous aborderons dans cette partie les pierres formes naturellement par la nature et non
les pierres artificielles fabriques par l'homme.
79
Ainsi, vitesse lente de refroidissement (en profondeur, avant d'atteindre la surface par
exemple), le magma produit des roches plutoniques (ou intrusives) comme le granite
(roche dure granuleuse) qui est constitu de gros minraux visibles l'il nu. Des
diorites et des gabbros sont parfois associs aux granites. Plus rapidement refroidi, le
magma donne naissance des roches volcaniques, ruptive (ou extrusive), comme le
basalte (roche micro cristalline basique sombre), de la rhyolite (roche acide claire), de
l'andsite, voire des roches de type obsidienne (noire) ou ponce siliceuse (claire et
poreuse) dont on ne peut distinguer les diffrents constituants (petits cristaux). Certaines
roches magmatiques ont une texture porphyrique et rsultent d'un refroidissement lent.
Dans ce cas, les gros cristaux sont entours d'une pte micro cristalline. Toutes ces
roches primitives sont susceptibles de donner ensuite par rosions successives des
roches meubles (sables, argiles et silicates de calcium comme les feldspaths) qui se
dposeront pour donner ultrieurement des roches sdimentaires.
Les roches sdimentaires se forment quant elles la surface de la terre par des
processus varis (altration, rosion, sdimentation, diagense.) dans lesquels les
agents biologiques peuvent jouer un grand rle. Le relief est dmantel, l'eau, le vent et
les variations de temprature altrent les matriaux en place (altration) puis sont
transports sur de plus ou moins longues distances (rosion) pour aboutir en dpressions
et se dposer (sdimentation). Il s'ensuit alors la consolidation et la cimentation
(diagense ou lapidification) de ces dpts htrognes (Ca, Si, dbris, restes de
squelettes et tests, sables, argiles, limons). Ainsi se forment les calcaires, les marnes et
les craies qui comportent trs souvent des traces de fossiles. Les dbris trs grossiers
peuvent former des conglomrats comme des brches (anguleuses) ou des
poudingues (arrondis). Les lments fins comme les sables peuvent tre consolids,
ciments, pour former les grs qui sont des roches siliceuses. Les particules les plus
fines (plites) sont emportes par les cours d'eau sur de plus longues distances, ils
donneront naissance des argiles, consolides en schistes (ou shale). Certaines roches
se forment par accrtion lorsque la concentration d'une solution devient plus importante
(roches salines comme le sel). Les roches organiques comme le charbon ou le ptrole
sont quant elles formes par accumulation et dgradation de matires organiques.
Les roches mtamorphiques rsultent de la transformation de roches prexistantes
(sdimentaires ou magmatiques) selon des processus se droulant plus ou moins
grande profondeur et nettement dpendants des conditions de temprature et de
pression. Cela se traduit par l'apparition de nouveaux minraux et donc d'une
transformation physique (structure) et chimique (composition) des roches. Le
mtamorphisme peut tre rgional (pression lors de la formation de chanes de
montagnes) ou local au contact de poches magmatiques (fusion totale ou partielle puis
recristallisation de roches). Le grs se transforme alors en quartzite, le calcaire en
marbre, le granite en gneiss. Le schiste ou shale (riche en quartz et en micas) se forme
par mtamorphisme des argiles sdimentaires et peut mener la formation de phyllades
ou ardoises (prsentant une trs grande rgularit dans la disposition de ses feuillets).
Le patrimoine bti d'un pays est largement tributaire de ses ressources gologiques. La Belgique
dispose d'une importante varit de roches qui selon leur abondance et facilit d'extraction a rig
monuments et villages parfaitement intgrs au paysage locaux. Pour les villes, la corrlation est moins
flagrante, ce sont tantt les qualits d'un architecte ou d'un artisan, des rgles urbanistiques ou
l'originalit d'un propritaire qui rgiront le commerce de pierres de taille et de marbres.
Outre les pierres de construction, n'oublions pas l'importance des besoins industriels
(btons, empierrements) en roches meubles ou consolides, telles les sables, argiles,
graviers, craies, silex, galets, etc.
80
81
Les roches conglomratiques, qui contiennent plus de 50 % de fragments lithiques (dimensions > 2
mm) ciments ou emballs dans une matrice elle mme dtritique, sableuse et / ou plitique. Les
amas sont appels poudingues si les fragments sont arrondis, brches s'ils sont anguleux.
Certaines brches ciment rouge comme Waulsort (rgion de Namur), sont exploites comme
"marbres".
Les roches sableuses (roches meubles) ou grseuses (roches cohrentes) contiennent plus de 50
% de particules comprises entre 50 et 2000 m (2 mm). La couleur du sable quant elle sera
essentiellement fonction de la teneur en quartz (qui impose le blanc).
Les roches plitiques sont essentiellement constitues de silts (fins limons) et d'argiles, avec une
fraction sableuse parfois accessoire. Les argilites sont des roches argileuses (minraux silicats)
qui ont subi une dshydratation pousse lors de la diagense, les rendant compactes et stratifies
(feuilletes, comme les schistes). Les schistes sont gnralement gris bleus noirs, voire parfois
rougetres, sont tendres ou compacts, et sont utiliss en rgion ardennaise comme moellons
bruts de construction ou comme matriau de couverture.
L'arkose est une roche constitue de grains de quartz ciments par des argiles. Cette
roche claire est exploite dans la rgion de Malmdy et des Hautes Tailles (Baraque
Fraiture). Rsistance la compression : 400500 kg/cm [moellons, dcoration, linteaux].
82
83
travaux hydrauliques (digues, berges, digues, brises lames). Le Noir de Tournai est un
autre calcaire, plus fonc, grain trs fin et ne comportant presque aucune trace
blanchtre de micro-organismes. Il est glif et donc utilis en dcoration intrieure
comme produits marbriers (dalles, tablettes, plinthes, sols d'glises).
La dolomie est une autre roche sdimentaire carbonate, riche en dolomite (carbonate
de calcium et de magnsium).
Les dolomies ne font pas effervescence froid avec un acide dilu. Elles sont (tout
comme les chaux) utilises en agriculture, afin de remonter le pH des sols (diminuer
leur acidit). Elles entrent dans la confection de ciments et de matriaux rfractaires,
ainsi que comme concasss routiers.
La dolomitisation est le remplacement de la calcite par de la dolomite (une sorte d'enrichissement
en magnsium en quelque sorte), par des eaux riches en cette lment et qui ont infiltr des bancs
de roches calcaires.
2 CaCo3 + MgCl2 CaMg(CO3)2 + CaCl2.
La craie est une roche calcaire marine grain trs fin et blanchtre, plus friable et
meuble qu'un calcaire, forme comme un calcaire par l'accumulation de dbris coquilliers
et d'enveloppes d'organismes, dans des bassins peu profonds (bassin parisien par
exemple), il y a environ 100 millions d'annes (au Crtac).
Le tuffeau est form de la mme manire mais comporte une fraction terrigne plus
importante. C'est une sorte de calcaire crayeux, friable et clair, poreux, souvent riche en
dbris coquilliers.
Le travertin (ou tuf calcaire) est une autre roche calcaire assez poreuse, qui s'est forme
en milieu continental, par prcipitation de la calcite formant des dpts de concrtions
dans les lacs, l'mergence de sources, de turbulences au niveau des rivires ou des
chutes deau et cascades.
Pour les travertins :
Le bicarbonate de calcium Ca (HCO3)2 contenu dans une eau calcaire prcipite par raction avec le
CO2 pour donner de la calcite (Ca CO 3)) insoluble dans l'eau. Tout facteur qui entrane le dpart de
CO2 ou H2O conduit la prcipitation de craie (conglation, dessiccation, augmentation de la
temprature, absorption de CO2 par les plantes, augmentation du pH, etc.).
(Ca CO3 ) + CO2 + H2O Ca (HCO3)2
Selon les teintes prsentes par les calcaires, on parle en Belgique de pierres blanches
ou de pierres bleues.
Les pierres blanches
Les pierres blanches sont des calcaires gnralement trs sableux (15 40 % de
sable), ont une bonne rsistance la compression (200-700 kg / cm), mais peu
rsistantes aux agents polluants atmosphriques. Leur taille est aise. Ces pierres
peuvent absorber de grandes quantits d'eau (2 30 % en poids). La plupart des
pierres blanches sont actuellement importes de France (voir catalogue des pierres
importes).
exemple de pierre d'origine belge : La pierre de Gobertange (htel de ville de
Bruxelles, Cathdrale Saint-Michel), calcaire sableux clair, jaune - blanc, sensible aux
polluants atmosphriques dont la densit avoisine les 2,3 kg/dm. De nombreux
fossiles peuvent y tre observs. Cette pierre peut absorber en eau environ 1/60 de
son poids.
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La pierre de Tournai : calcaire argilo - siliceux - gris bleu prenant une patine gris
jauntre. Utilis principalement dans la fabrication de ciments et chaux
hydrauliques. Glif et faible qualit comme pierre btir, elle sera utilise en
travaux intrieurs et carrelages. Ne peut tre soumise des conditions
alternatives de scheresse et d'humidit. Environ 2500 kg / m
Au sens propre et gologique du terme, le marbre est une roche mtamorphique. Dans
l'industrie du btiment ou dans le langage populaire, de nombreuses roches fonces,
richement veinures, et susceptibles de prendre un beau poli sont appeles marbres.
Ainsi, le Noir de Tournai vu prcdemment n'est pas un marbre mais peut tre trait
comme tel en marbrerie.
Selon leurs caractristiques techniques, les roches carbonates sont utilises dans les
parements de faade, lambris intrieurs, dallages, escaliers, appuis de fentre, tables,
chemines, seuils, pierres tombales, bordures, moellons, liants hydrauliques (chaux), etc.
Les pierres ne convenant pas la construction sont destines aux fours chaux ou
comme moellons d'enrochement de travaux hydrauliques.
La chaux (CaO) est obtenue par calcination 600-800C de certaines roches calcaires. Lorsque les
calcaires originaux contiennent 12 20 % d'argile, cela donne des chaux hydrauliques (faisant prise
sous l'eau). Avec plus de 20 % d'argile, les roches calcaires peuvent donner des ciments par calcination
plus de 1000C. Les chaux constituent par ailleurs un amendement calcaire aux terres agricoles,
relevant le pH et structurant les sols.
85
Les lipides (graisses) et les glucides (sucres) contenus dans la matire organique (vgtale ou animale)
sont transforms par des bactries anarobies (n'ayant pas besoin d'oxygne) en composs plus
simples (acides amins, mthane, alcools, etc.) et forment un protoptrole noir qui subit ensuite
dautres processus de transformation au cours desquels il perd lazote et loxygne, en senfouissant
sous 1500 mtres de profondeur.
Le grs est une roche sdimentaire constitue plus de 85 % de quartz. Les grs sont
diversement colors selon la nature du ciment (rouge : coloration par les oxydes de fer).
Si le ciment est lui mme siliceux, la duret du grs sen voit renforce. Les grs argileux
par ailleurs sont plus sensibles au gel. Il existe des grs siliceux mtamorphiques
(quartzites), des grs calcareux, des grs micacs grain trs fin (psammites), etc..
86
Les grs sont donc des pierres sablonneuses tnacit trs variable, diversement
colores, sont de bonnes pierres btir mais parfois trop dures pour tre tailles.
En Belgique, on distingue les grs diestiens ferrugineux (bruns - rouges) de Campine, trs altrables.
Les grs ferrugineux du Bruxellien (Uccle, Wavre, Auderghem), les grs de l'Ourthe et de l'Amblve,
gris - jaunes. Le psammite d'Ecaussines, glif et obtenant la patine d'un calcaire. Pour le reste, outre les
grs formant la nature du massif ardennais, la Belgique importe des grs particuliers, trs rouges
(Vosges, Sre), blanchtres (Hollande et Allemagne), roses, verts et jauntres (Diekirch, Luxembourg).
Le silex est une roche siliceuse constituant le plus souvent des accidents dans des couches calcaires.
Il sont forms de silice d'origine biochimique, prcipitant ds le dbut de la diagense dans un
sdiment encore meuble. Noirs, blonds, bruns ou gris, les artes sont tranchantes et dures.
Les grs sont trs largement exploits en Wallonie, leur origine remonte pour la plupart
au Famennien (350 millions d'annes), ils sont de composition chimique voisine et offrent
pratiquement les mme caractristiques techniques.
Les "Psammites du Condroz" sont des grs ciment argileux, faciles tailler et
naturellement anti-drapant (large usage en pavement). Ces grs sont utiliss aussi
bien en extrieur (moellons, barrages, etc.) qu'en dcoration intrieur (chemine,
parement, etc.).
Les grs schisteux datent quant eux du Dvonien infrieur (plus anciens donc que
les psammites du Condroz), ont largement contribus l'dification des villages
ardennais. Les principales carrires sont localises au niveau de la Semois (grs de
Mouzaive, de Bertrix, de Malmdy). Les teintes sont diverses et leurs possibilits
d'emplois trs varies.
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L'albtre est un gypse finement cristallis, blanc transparent, utilis en sculpture, ornementation,
architecture.
Le gypse, chauff 150 200 donne le pltre, utilis pour les enduits et les moulages. Notons qu'une
partie des pltres actuels sont surtout des produits secondaires drivant de l'apatite. On exploite le
gypse dans la rgion de Tournai, au Grand-Duch de Luxembourg, en France (rgion de Paris) et en
Afrique du Nord.
88
89
Lindice de coloration est une autre mthode de classification. Elle se base sur la
proportion quil y a de minraux clairs (quartz, feldspath) et sombres (ferromagnsiens).
Nous parlerons de roche leucocrate lorsqu'elle est claire, mlanocrate, lorsqu'elle est
sombre. Dautres termes dcrivent les tonalits intermdiaires entre clair et fonc
(msocrates, etc.). Cest un concept important car il donne une premire ide de la
composition minralogique des roches magmatiques, par simple examen visuel.
Cest une voie indirecte (car ncessite une analyse chimique ou minralogique), qui
estime le pourcentage de silice contenue dans la roche et dtermine son acidit. Un
roche magmatique est dite acide si elle contient plus de 65 % de silice), basique (45 52
%), etc.
Daprs les proportions de minraux constitutifs de la roche et en ayant recours des
graphiques en losange, triangles, on peut dterminer et identifier une roche magmatique
(comme pour les roches sdimentaires).
Les granites rsistent bien aux intempries. Etant donn leur duret, les granites sont difficiles
tailler et faonner. La plupart des granites sont imports de Scandinavie, de France (Vosges,
Bretagne), Allemagne (Bavire), Italie, Indes, Brsil, etc.
Les granites servent au parements de faade, lambris intrieurs, dallages et escaliers intrieurs et
extrieurs, tables, pierres tombales, bordures et pavs, brises lames, piliers d'cluses, etc.
Les synites sont des roches plutoniques plus fonces que les granites parce que moins
riches en quartz.
Diversement colores, elles rsistent bien aux intempries mais s'altrent au contact
de polluants atmosphriques. Elles s'importent de Norvge, Ecosse ou Portugal.
Les diorites sont assez voisines des granites, contiennent moins de quartz comme les
synites, mais prsentent de gros cristaux enrobs dans une matrice micro - cristalline.
Ces roches ne contiennent pas d'orthose (silicate d'alumine et de potasse) mais sont
constitues de ferromagnsiens et de feldspaths, ont un aspect mouchet et sont de
teinte grises accompagnes de nuances vertes ou roses. Les diorites rsistent bien
aux intempries, sont difficiles travailler, sont compactes et dures avec petits et
grands cristaux disperss. Le sol belge renferme trois gisements (Quenast, Lessines
et Bierghe) et sont connues comme porphyres. Le porphyre belge est un des
meilleurs, mais des porphyres peuvent provenir de presque partout en Europe.
90
Les diorites (porphyres) servent confectionner bordures, pavs, granulats routiers et btons. Les
porphyres ne sont pas utiliss comme pierre de taille. Poids spcifique : 2700 kg / m, rsistance
la compression : 3000 kg/cm.
Les gabbros sont des roches magmatiques mlanocrates (fonces) dans lesquelles
abondent les oxydes de fer. Leur teinte est gnralement vert - noirtre.
Les ponces sont des roches dont les minraux ne sont pas exprims. Seule la
composition chimique peut servir de critre de classification. Elles sont trs poreuses et
lgres et diversement colores par les oxydes de fer.
Les tufs volcaniques sont des dtritus de laves ciments naturellement de diffrentes
manires. Ils peuvent tre classs dans les roches magmatiques texture vitreuse
(refroidissement trs rapide). Tendres, poreux, facilement travaills et gnralement
gristres, ils servent en travaux de faade ou sont utiliss comme adjuvants hydraulique
dans les mortiers de ciments et de chaux. Ils proviennent pour l'essentiel du massif de
l'Eifel Allemand (Ettringen, Weibern, Andernach) ou de France (valle de la Loire).
Mtamorphisme de contact
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Pression tectonique
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Les gneiss sont des roches composes, comme les granites, de feldspaths, de quartz et
de micas. Il en existe de trs nombreuses varits aux teintes diverses. La Belgique les
importe surtout de Scandinavie. Ils servent au parement de faade, de murs intrieurs, au
dallage et la ralisation d'escaliers intrieurs et extrieurs.
Certaines roches calcaires particulirement rsistantes et gnralement dorigine
corallienne se transforment en marbre au contact dun flux de chaleur manant dune
intrusion magmatique. Ces roches sont compactes et trs homognes. Les marbres sont
utiliss en parement, lambris, dallages, escaliers, tablettes, chemines, pierres tombales,
moellons, bordures, etc.
La Belgique extrait de ses gisements de trs beaux marbres rouges (Philippeville, Rance,
Rochefort) ou gris (comme dans la valle du Bock) qui ont comme caractristique de faire
chacun partie de massifs isols (en gnral d'origine corallienne). Les marbres ont une
densit comprise entre 2700 et 2800 kg / m et une charge de rupture la compression
variant de 1000 (marbre rouge) 2000 (marbre noir belge) kg / cm.
C'est dans les rgions de Beaumont, Thuin, Gougnie par contre que les marbres sont
issus de gisements en bandes continues.
Rappelons que le terme marbre peut dsigner en Belgique des matriaux d'origine trs
diverses comme les calcaires exploits en bancs sous appellation "marbre" comme les
noirs de Mazy et de Rhisne (Noir Belge), le noir de Dinant et de Furfooz, le noir de
Bascle, Peruwez et Quevauchamp, le noir de Namur et de Meuse, le noir de Tournai.
Certaines brches (fragments calcaires anguleux contenus dans une pte calcaire)
comme Waulsort sont utilises en "marbre" peu rsistant et glif.
INTRODUCTION
L'extraction et le faonnage de la pierre naturelle en Belgique a traditionnellement occup
une place importante dans le secteur conomique de la construction dans notre pays.
Ainsi, alors que la pierre bleue constitue toujours la plus grande partie de cette industrie,
d'autres pierres sont encore exploites pour la rnovation (pierres blanches), ou
importes d'autres pays (de plusieurs continents) en vue de leur transformation.
Le choix du matriau est essentiellement fonction des conditions technologiques poses
et de leur cot. On retiendra qu'en moyenne 30 % des pierres extraites des carrires de
pierres de taille peuvent tre travailles et que de ces 30 %, 10 % soient de classe A
(qualit extraordinaire emploi exceptionnel), 35 % de classe B (premire qualit
monuments), et 55 % de classe C (qualit courante construction).
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1500 - 2800
2000 - 2500
2500 - 3000
Basaltes
Marbres
Ardoises
2800 - 3000
2600 - 2800
2650 - 3000
Porosit
La porosit peut tre qualifie de ferme (pores isols les uns des autres) ou ouverte (les
vides sont relis et peuvent rendre la pierre plus ou moins permable).
Voici quelques valeurs de porosit ouverte exprimes en pourcentage du volume :
Calcaires tendres
Grs
Granits
5 50 %
0,5 25 %
02%
Ardoises
Marbres et calcaires compacts
Moins de 3 %
0,2 5 %
Rsistance la compression
La connaissance de cette rsistance permet de choisir le matriau adquat en fonction
des sollicitations auxquelles il sera soumis et comte tenu d'un coefficient de scurit. Les
essais sont pratiqus sur plusieurs cubes d'environ 70 mm d'arte. L'prouvette est
soumise la compression vitesse de contrainte constante. La forme de la rupture des
cubes est trs diffrente selon que la pierre soit tendre ou dure, pte fine ou grenue.
Le tableau suivant reprend les valeurs de rsistance la compression exprimes en
N/mm
Pierres calcaires
Marbres
Granits
2 240
40 230
80 400
Grs
Ardoises
Quartzites
15 290
40 260
100 325
2400 6200
3800 6200
4000 7000
Grs
Travertins
Quartzites
1200 5600
2200 4800
5000 6400
94
Module d'lasticit
Le module d'lasticit se calcule sur base du rapport entre la tension ou contrainte
exerce et la dformation. Il reflte ainsi le comportement du matriau face aux efforts
exercs. La dtermination du module d'lasticit se fait sur base d'essais relevant la
mesure de dformations sous un effort croissant, par construction graphique ou encore
par l'intgration d'autres paramtres mesurs intgrs dans un calcul.
Largeur de rayure
C'est une mesure de la duret rserve aux pierres calcaires. Elle s'obtient par la mesure
de la largeur d'une rayure faite par une pointe en acier charge de 3 kg, sur la surface
d'un bloc (200 x 200 mm).
Voici quelques valeurs pour pierres calcaires, exprimes en mm :
Pierres tendres
Pierres demi fermes
Pierre ferme
Pierre dure
Pierre froide
> 1,8
1,4 1,8
1 1,4
0,75 1
< 0,75
Dformations thermiques
Les pierres naturelles, comme bon nombre d'autres matriaux, sont sensibles aux
variations thermique. Il en rsulte une modification de leurs dimensions (en mm/m),
fonction non seulement des carts thermiques (en K) mais galement de la nature du
matriau, c'est dire de son coefficient de dilatation thermique (en mm/mK). Ce
coefficient est dtermin en mesurant les carts entre repres mtalliques colls sur la
face du matriau, pour diffrentes tempratures maintenues chacune pendant au moins
un jour.
Voici quelques valeurs de coefficients de dilatation thermique, exprims en 10 -3 mm/mK :
Pierres calcaires
Marbres
Granits
37
1 16
59
Grs
Schiste
(Bton)
27
2 10
11,7
Rsistance au gel
Les pierres renferment un certain nombre de vides dans lesquels l'eau peut circuler.
Celle-ci peut geler, phnomne qui s'accompagne d'une augmentation de volume, et qui
repousse l'eau dans les pores encore libres. Ainsi, suite quelques cycles gel dgel, la
teneur en eau augmente progressivement jusqu' un seuil critique (qui dpend du type
de pierre) o l'eau, bloque dans les pores, exerce des pressions incompatibles avec la
95
Composition chimique
La nature chimique de la pierre rgit la plupart des proprits du matriau, que cela soit
la densit, la rsistance certains traitements ou usages, la couleur ou encore son
aptitude tre faonne.
CATALOGUE
Pierres belges
PETIT GRANIT
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Rsistance en flexion
Vitesse du son
0,31
129,2
N/mm
m/s
12,7
5978
96
N/mm
70000
mm/1000m
3,16
mm/mK
0,01
Non glif et non sensible aux pollutions atmosphriques,
nombreuses tailles, finitions, dimensions, applications. Baies,
plinthes, dallages, marches, faades, bordures, moellons,
pavs, etc.
97
CALCAIRES DE MEUSE
Valle de la Meuse, de Namur Lige, Vinalmont, Moha,
Extraction / origine
Longpr
Description
Calcaire gris / gris clair (Viseen, Carbonifre, I)
Units
Valeurs moyennes
Masse volumique
kg/m
2725
apparente.
Porosit
Vol.%
1.0
Rsistance la
N/mm
130
compression
Rsistance en flexion
N/mm
11
Vitesse du son
m/s
6000
Mod. Elasticit Stat.
N/mm
70000
Rsistance l'usure
mm/1000m
2.66
Non glif, peu sensible aux polluants atmosphriques, toutes
Aptitudes
finitions possibles, mais contrairement au petit granit, viter
pour saillies et marches porteuses.
NOIR DE TOURNAI
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Rsistance en flexion
Aptitudes
0.67
217.4
N/mm
21.9
Glif, est rserver des applications intrieures, utilis en
marbrerie, trs dcoratif, se prte la sculpture.
MARBRE ROUGE
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Rsistance en flexion
Aptitudes
9.6
166.4
N/mm
14.5
Les blocs de premire qualit ne sont pas glifs, les marbres
rouges se prtent tous les usages marbriers habituels
(dallage, revtement, plinthes, moellons.
98
GRES DURS
Extraction / origine
Description
Masse volumique
apparente.
Porosit
Rsistance la
compression
Aptitudes
0.79
300
Ardenne
Grs siliceux grain fin ou moyen, clair, de l'Emsien (Dvonien
infrieur, I).
Units
Valeurs moyennes
kg/m
2750
Vol.%
N/mm
moins de 0.1
244.1
99
Pierres importes
Parmi les roches sdimentaires, les pierres blanches on une origine qui rsulte de
processus qui ont pu agir sparment ou simultanment, savoir la formation physicochimique (prcipitation du carbonate de calcium partir du bicarbonate de calcium
dissous dans l'eau) et un second processus mettant en jeu l'activit biologique prsente
dans la mer (calcaires coquilliers). Elles sont largement importes de France
Quelques appellations de "pierres de France", blanches et d'ge Jurassique (II) :
Anstrude, Brauvilliers, Beaunotte, Chamesson, Chassignelles, Savonnires, Saint
Maximin, Valanges, Vilhonneur, Chauvigny, etc.).
Les marbres et roches marbrires importes sont gnralement d'origine calcaire,
dolomitique ou serpentinites et sont susceptibles de prendre un "beau poli" . Ainsi,
certains calcaires compacts (> 2500 kg/m) proviennent du Jura, d'Espagne, du Portugal,
etc. Les scientifiques sont beaucoup plus strictes pour rappeler qu'un marbre est une
roche calcaire mtamorphique entirement cristalline, comme le Carrare italien ou le
Thassos grec et qu'ils peuvent tre plus ou moins colors par les oxydes de fer (rouge),
le sulfure de fer (noir-bleu), l'hydroxyde de fer (jaune, bruns), les silicates de fer (pidote,
chlorite, glauconie, olivine - vert), etc.
Quelques appellations (et origines) : Bianco Royal (blanc gris), Bianco Rosa (blanc rose),
Lasa Bianco (blanc), Rosso Levanto (rouge), Rosso Verona (rouge), Carrara Bianco
(blanc), Travertino Romano d'Italie (beige clair), Chocolate Brasil (blanc rose) et Panama
(blanc) du Brsil, Dionissos (blanc), Levadia black (noir), Naxos (blanc), Thassos (blanc),
Tinos green (vert), Pighes (blanc) et Volakas White (blanc) de Grce, Grand Corent
(blanc), Comblanchien (blanc-brun), Larrys (beige), Napolon-Lunel (beige fonc) et
Saint-Corneille (gris) de France, Relvinha (beige), Lioz (rostre), Moca crme (beige),
Rosa Aurora (rose), Ruivina (gris), Perlagais (beige), Moleanos (blanc jaune) et Cascais
(gris bleu) du Portugal, Crema Marphil (blanc crme) et Rojo Alicante (rougetre)
d'Espagne et Jura Marmor (beige) d'Allemagne.
Les conglomrats (poudingues et brches) sont des roches sdimentaires sont formes
d'au moins 50 % d'lments de granulomtrie suprieure 2 mm.
Les granits dsignent communment dans le domaine de la construction toute un srie
de roches dures magmatiques ou mtamorphiques qui prennent un beau poli. Au sens
stricte, le "granite" dsigne en gologie une roche plutonique (intrusive). Les minraux
contenus dans ces granits sont de teinte clair (feldspaths potassiques, muscovites,
quartz, plagioclases) et foncs (amphiboles et biotite), en proportions diverses. Parmi les
granits, on peut distinguer les granites (quivalent volcanique : rhyolites), les synites
(quivalent volcanique : trachytes), les diorites (quivalent volcanique : andsites) et les
gabbros (quivalent volcanique : basaltes). Les obsidiennes (noire, ) cassure conchodale
brillante) et la pierre ponce (trs poreuse, claire) sont deux roches volcaniques
(extrusives). Parmi les roches mtamorphiques assimiles communment en granits : le
gneiss (gris rose, rougetre, avec plus ou moins de quartz), et la quartzite (grs
sdimentaire ou mtamorphique trs dur, siliceux ou compact cassure conchodale, la
manire du silex).
Quelques appellations de roches importes : Belfast black (noir) et Impala (Rustenburg gabbro mouchet de noir) d'Afrique du Sud, Bethel White (blanc mouchet) des EtatsUnis, Blanco Castilla (blanc gris mouchet) et Rosa Porrinho (blanc rostre) d'Espagne,
Brasilian Gold (rose mouchet), Giallo Veneziano (rose rougetre mouchet), Jacaranda
(rose ou verdtre), Vert tropical (verdtre) et Verde Eucalypto (vert ple) du Brsil,
Labrador bleu (bleutre mouchet) de Norvge, Lanhelin (granodiorite fonce) et Tarn
100
(blanc et noir) de France, Multicolor Red (rouge clair fonc) et Paradiso (rouge et gris
bleu) d'Inde.
II.
101
IV.
102
Echelles
L'chelle est une fraction rapportant la longueur mesure la carte sur la longueur
horizontale correspondante sur le terrain. L'chelle est d'autant plus petite que ce rapport
est petit. L'chelle des nouvelles cartes gologiques belges est au 25 000 e ou 1 / 25 000.
le noir la planimtrie et ce qui est uvre humaine (villes, routes, chemins), ainsi
qu' la toponymie (noms de lieux).
le bistre est utilis pour l'orographie (reprsentation du relief, sommets, abrupts, etc.).
Sur une carte gologique, le fond topographique reprenant ces lments, est imprim en
noir.
La pente
Les courbes de niveau permettent le calcul prcis de la pente moyenne d'une surface
topographique entre deux points A et B. Cette pente peut tre exprime en pourcents ou
en degrs.
103
Le profil topographique
Excuter le profil topographique revient dessiner une courbe en coordonnes
rectangulaires en prenant comme ordonnes les hauteurs et comme abscisses les
distances horizontales. Pour ce faire:
abaisser l'chelle les intersections des courbes de niveau avec le trait de coupe
(idalement sur papier millimtr);
La carte gologique
La carte est dessine au 25 000e, sur un fond topographique (voir ci-dessus). Notons
qu'en Belgique, la numrotation des cartes gologiques au 25 000e (MRW) est identique
celle des cartes topographiques (IGN). Elle s'accompagne d'une notice explicative qui
ne manque pas de prsenter les particularits de la rgion, une introduction
gographique, des colonnes stratigraphiques (reprsentant les couches et leurs ges
respectifs), des explications sur la toponymie, des coupes gologiques, le cadre
hydrographique, la description dtaille de certains affleurements, l'analyse des
sondages effectus, etc.
La carte elle-mme comporte une lgende de couleurs, de hachures, de traits relatifs la
lithologie (description des couches), ainsi que quelques coupes. Soulignons galement
que c'est dans la notice ou sur la colonne stratigraphique que l'on peut trouver des
renseignements sur les paisseurs de couches, point important pour l'tablissement des
coupes.
Les schmas structuraux sont des cartes simplifies prsentant en plan les principaux
ensembles gologiques, ainsi que les principaux plis et accidents gologiques (failles,
chevauchements).
TYPES DE TERRAINS
Terrains sdimentaires
Ces terrains sont gnralement arrangs en couches ou strates. Ils sont constitus de
roches ou de minraux prexistants formant des massifs plus ou moins consistants. Le
sommet d'une strate est appel le toit, sa base est le mur. Ces deux surfaces sont
gnralement parallles, et peuvent, sous l'action de l'rosion, tre recoupes par la
surface topographique. Ces intersections ou contours limitent alors l'affleurement de la
couche. Lorsque le toit et le mur se rejoignent, on dit qu'ils se terminent en biseau et si
autour d'un point, la couche se termine de toutes parts en biseau, on dit qu'il s'agit d'une
lentille (c'est frquemment le cas de dpts continentaux remplissant des cavits
creuses par l'rosion). L'tude des couches et de leurs relations normales est la
stratigraphie qui s'appuient sur le principe de superposition (la couche la plus leve
tant la plus jeune) et le principe de continuit (une couche possde le mme ge sur
toute son tendue), hormis bien entendu les variantes et exceptions. Le facis quant lui
est constitu par l'ensemble des caractres ptrographiques et palontologiques qui font
la particularit d'une roche. Certains facis permettent par exemple de prciser les
conditions de dpt. Une couche peut comporter un passage latral de facis (variation
104
Terrains mtamorphiques
Les roches mtamorphiques proviennent de la transformation de roches prexistantes,
sdimentaires ou magmatiques, sous l'influence de tempratures leves et / ou de
pressions considrables. Le mtamorphisme de contact est la transformation "cuisson" de terrains par contact avec des roches magmatiques en fusion. Il se forme
alors, autour du massif intrusif, une aurole de mtamorphisme de contact. Le
mtamorphisme rgional quant lui procde de causes encore mal connues parmi
lesquelles pression et tempratures jouent un rle important. L'tendue de ce
mtamorphisme peut tre considrable, et les roches avoir un aspect feuillet, stratifi
(phyllades, micaschistes).
Terrains ruptifs
Ils proviennent de la solidification de magma, en profondeur ou la surface de l'corce
terrestre. Les batholites sont des massifs en forme de coupole, les filons sont des
intrusions en forme de lames troites et tendues qui recoupent les roches encaissantes.
Les sills ou filons - couches sont au contraire disposs paralllement la stratification.
LA COUPE GOLOGIQUE
Principe
La coupe gologique reprsente la section des terrains par un plan vertical. A la
diffrence du profil topographique dont tous les points sont dessins partir de la carte,
la coupe gologique exige une part d'hypothse (reprsentation des profondeurs partir
d'affleurements). On dessine gnralement l'allure la plus vraisemblable des terrains
partir des indications de la carte, et l'on prcise le trac en fonction de donnes
complmentaires (sondages, gophysique, etc.).
Lorsque l'on trace la coupe, on reprsente les diffrentes couches par un figur dont
voici quelques exemples:
calcaire en banc
grs
argiles
105
s
d
+ pendage nul, - couche verticale,
Il existe diffrentes mthodes pour dterminer la valeur du pendage des couches dont
une partir de l'intersection des couches et de la surface topographique (voir plus loin).
La direction
La direction d'une couche est la droite dfinie par l'intersection de la couche avec le plan
horizontale, on donne sa direction selon les points cardinaux (direction N-S par exemple).
Cette droite est perpendiculaire au pendage rel. La direction exacte des couches peut
tre dtermine par deux points d'affleurement situs la mme altitude. La ligne qui les
relie donne la direction de la couche et est appele horizontale de la couche pour
l'altitude considre.
L'paisseur et l'affleurement
L'paisseur relle (er) est mesure perpendiculairement la stratification. L'paisseur
apparente (ea) peut tre diffrente selon le pendage de la couche.
Lorsque l'on dessine une couche, il faut s'appliquer lui conserver une paisseur
rigoureusement constante moins que des arguments valables n'apportent la preuve
formelle du contraire. Si la tectonique ou des sdimentations diffres amnent une
variation de l'paisseur, celle-ci doit se faire de manire continue et ordonne.
er
ea
106
107
Dtermination de l'paisseur
Si l'on trace les horizontales de 400 m sur le contour suprieur (H400sup) et sur le
contour infrieur (H400inf) de la couche (voir figure ci-dessous). Les points C et D tant
la mme altitude, l'paisseur stratigraphique (Es) ou puissance de la couche peut se
calculer par la formule :
P1 = L3 tg + 50 m
Le mme raisonnement peut tre appliqu la limite infrieure, ce qui permet de trouver
P2 et de calculer la hauteur traverser (P 2-P1). Cette dernire peut d'ailleurs se calculer
par la formule :
P2 - P1 = Eh = Es / cos
108
2. Pdologie
2.1. Introduction
La pdologie est l'tude des sols, notamment au niveau physique (structure, texture,
drainage, etc.) et chimique (richesse, capacit d'change en ions - lments nutritifs - ,
etc.). Elle se proccupe galement d'expliquer leurs origines (altration, dpts, etc.).
Le sol est une formation naturelle plus ou moins profonde, situe entre la roche-mre et
l'atmosphre et souvent diffrencie en couches distinctes constituants minraux
(argiles, limons et sables) et organiques (humus et autres composs organiques), le tout
est gnralement meuble.
Le sol est entre autre le produit de la dcomposition, de laltration et du remaniement
des couches superficielle de la terre sous laction des agents atmosphriques, de leau et
des organismes vivants sa surface comme en son sein.
EN UN ENDROIT DONNE, le sol (constitution, qualit, proprits, etc.) est le rsultat de
laction combine du climat (atmosphre), de l'eau (hydrosphre), du relief, des
organismes vivants (biosphre), du temps et de la nature de la roche sous-jacente
(gologie).
Lorigine du sol peut-tre autochtone (form sur place) et sa composition reflter celle de la roche sousjacente. Ces sols autochtones sont dorigine assez rcente, sont gnralement peu profonds et peu
fertiles.
Les sols dorigine allochtone ont une constitution qui rsulte du transport de produits meubles par les
vents (sols oliens) ou par les eaux (sols dalluvions). Plus anciens que les sols autochtones, ils sont
gnralement plus profonds, plus fertiles et prsentent souvent des lments rocheux arrondis.
Nous pourrions rsumer la formation du sol en trois phases qui se chevauchent plus ou
moins dans le temps [DELECOUR, 1981] :
1/. ALTERATION (physique, chimique et organique de la roche-mre) ;
2/. HUMIFICATION (dgradation de la matire organique) ;
3/. DIFERENCIATION (migrations et accumulations diverses dlments).
Partie minrale : Les particules minrales du sol peuvent tre grossires (agrgats,
formant le squelette et la structure) ou fines et possder des proprits collodales
(matrice collodale du sol renfermant des argiles minralogiques, des oxydes de fer et
daluminium). Ces composantes peuvent jouer un grand rle au niveau de lconomie en
eau des sols et des apports en lments nutritifs la vgtation.
Partie organique : Lhumus est quant lui gnr partir de la dgradation de la matire
organique tombe au sol (feuilles, brindilles, fleurs, fruits, etc.). La dcomposition de cette
matire organique sopre plus ou moins lentement selon les conditions du milieu mais
galement selon labondance et la varit dorganismes susceptible de la dgrader
(microbes, champignons, vers, insectes, acariens, petits mammifres, etc.).
109
110
Pour complter un diagnostic ou une estimation de la valeur dun terrain, on peut tenir compte de
lenvironnement vivant ou non comme : la roche-mre (gologique), sa profondeur, fortement altre
elle apportera une charge caillouteuse au sol et rendra son travail plus difficile, sa nature (riche en
lments minraux ou non); la situation : radiation solaire (versants), humidit du sol, relief vallonn,
plat, expos aux vents, frquence des brouillards, nbulosit, pentes, altitude, etc.), lhumus (qualit,
rpartition des lments chimiques, vie du sol abondante, varie; la vgtation (plantes indicatrices de
sols riches ou pauvres, profonds ou superficiels, humides ou secs, etc.).
LA TEXTURE
La classe texturale est dfinie selon la proportion de trois fractions granulomtriques:
argiles ( < 2 m) - limons (2-50 m) - sables (> 50 m).
Z.. : sable
S.. : sable limoneux
P.. : limon sableux lger
L.. : limon sableux
A.. : limon
E.. : argile
U.. : argile lourde
G.. : matriaux limono caillouteux (au moins 5% d'lments de taille suprieure 2 mm).
V.. : matriaux tourbeux comportant plus de 30 % de matires organiques).
Lorsque la charge caillouteuse dpasse 15 % dans le groupe G, la nature de celle ci est identifie par
une quatrime lettre (minuscule) dans la formule: f (schisteuse), k (calcareuse), n (crayeuse), etc.
La prsence moins de 80 cm de profondeur d'un substrat est indique devant la majuscule de la
texture: s (substrat sableux), u (substrat argileux), l (limoneux), f (schisteux), etc.
LE DRAINAGE NATUREL
Le drainage naturel est fonction de la texture et de la permabilit de la couche
superficielle et du sous-sol, de la profondeur de la nappe phratique permanente ou non
et de la position topographique. Les zones alternativement dessches et satures en
eau prsentent des tches de rouille (oxydation) et bleues grises (rduction). Les
catgories de sol Z, S et P sont dites texture lgre tandis que les textures lourdes se
retrouvent dans les sols de type A, L, E, U, G.
Texture lourdes
.a.
.b.
.c.
.d.
.h.
.i.
.e.
.f.
.g.
(non gleyifi)
faiblement gleyifi
modrment gleyifi
fortement gleyifi
trs fortement gleyifi
fortement gleyifi horizon rduit
trs fortement gleyifi horizon rduit
rduit
Textures lgres
trs sec
sec
modrment sec
modrment humide
humide
trs humide
humide
trs humide
extrmement humide
nappe temporaire
nappe temporaire
nappe permanente
nappe permanente
nappe permanente
111
Classification belge
sol horizon B textural
sols horizon B d'altration (structural)
sols sans dveloppement de profil
sols dveloppement de profil non dfini
classification amricaine
alfisol, udalfs
inceptisols, ochreps
entisols, aquents, fluvents
112
3. La gomorphologie du pays
3.1. Introduction
Le relief met des millions dannes se former et par ce fait a plus ou moins subit (selon
les moments et nature des formations gologiques) les grands mouvements de la crote
terrestre (drives des continents, tremblements de terre, etc.), la pousse et lrection
des montagnes, le recouvrement et le retrait des mers (lors des priodes interglaciaires
et de glaciation successives), les ruptions volcaniques, etc.
Le relief est un lment de paysage qui a dtermin et dtermine la vie sur terre
(implantation de la vie humaine, des vgtaux et des animaux).
Le territoire Wallon couvre environ 15 000 km (environ 140 km du Nord au Sud et 190
dOuest en Est). Son point culminant se situe au signal de Botrange (Hautes Fagnes),
694 mtres daltitude.
113
Le plateau hennuyer a un relief relativement plat. Il borde l'Ouest la rgion des collines
Le plateau en lui-mme est couvert de limons apports par les vents lors des glaciations
du quaternaire et dont une partie est entame par l'rosion. Le plateau hennuyer
consacre une grand partie de sa superficie aux vergers, cultures et herbages.
A l're Tertiaire, le sol tait compos d'une couche d'argiles (ocne, 50 millions d'annes) puis
recouverts de sables dans lesquels se sont formes des indurations de grs ferrugineux (miocne, 14
millions d'annes) et ensuite le dpt de sables meubles (pliocne, 7 millions d'annes), le tout lors de
diffrentes transgressions marines. Au Quaternaire (2.5 millions d'annes), rivires et eaux de
ruissellement rodrent le paysage, creusant ces diffrentes couches de sables et d'argiles, crant des
valles remblayes par la suite par les sdiments issus de l'rosion (plaines alluviales de l'Escaut et de
la Lys). Ces terres sont particulirement propices l'agriculture. Par ailleurs, les plages de matriaux
moins sensibles l'rosion (grs ferrugineux) sont restes en place et forment les collines actuelles
(Mont Saint Guibert, Mont de lEnclus - prs de Tournai, 150 mtres d'altitude).
Le relief est agrablement ondul (on parle parfois dArdennes brabanonnes). Les
pentes aux sols plus mdiocres sont tapisss de massifs boiss et les fonds humides de
prairies et de nombreux tangs.
Le plateau Hesbignon prsente quant lui une paisse couche de limons (jusqu 20
mtres !) surmontant une couche de craie datant du Secondaire (crtac). Ces deux
matriaux tant trs permables, les eaux dinfiltration entranent la constitution
dnormes nappes phratiques mais engendre peu de rivires. La Hesbaye est le
vritable et fantastique grenier sucre et bl du pays. Elle est couverte de cultures trs
rentables et peu de bois et forts.
L'volution du paysage est identique celle des plateaux hennuyers et brabanons. Au Tertiaire, les
sables se dposrent sur le manteau de craies, essentiellement dans les parties occidentales et
septentrionales de la Hesbaye. Les temptes de priodes glaciaires apportrent au Quaternaire les
couches de fins limons oliens (loess). La Hesbaye Ligeoise (sche) est faiblement ondule, prsente
presque exclusivement des sols limoneux secs (tant dans les dpressions que les interfluves). Ailleurs
le relief est plus accentu, laissant apparatre des affleurements du substrat (argiles, sables, craie).
Ces sols loessiques (fins limons argileux comportant 10% de calcaire), caractristiques de Hesbaye,
jadis couverts de forts (Htraie transforme en chnaie - charme), ont t dcalcifis jusqu'
quelques mtres de profondeur. Ce phnomne s'est accompagn de noformation de minraux
argileux qui migrent de l'horizon A vers le B formant des sols Horizon B textural. Par la suite,
l'rosion aidant (dfrichements), les couches superficielles ont t enleves par ruissellement, surtout
sur les pentes, rduisant ainsi l'paisseur de l'horizon A. Dans certains cas, les horizons A et B sont
enlevs et laissent apercevoir le C qui dmarre faible profondeur. Les produits de l'altration et de
l'rosion forment alors des colluvions (bas de pentes) ou des alluvions (dpts par les cours d'eau).
Les sols limoneux cultivs et convenablement fums depuis des sicles comptent parmi les plus
productifs au monde, l'activit biologique y est importante (400 lombrics par m) et l'infiltration d'humus
en profondeur forme des complexes avec les agrgats structuraux de l'horizon Bt (complexes argilohumiques). La fertilit de ces sols limoneux gale celle des meilleurs sols de polders.
Le plateau de Herve (altitude et de relief plus prononc) comporte des sols plus lourds,
moins profonds, plus argileux, qui ne se prsentent plus en couches continues. C'est une
rgion complexe. Certaines plages limoneuses subsistent. Sur un substrat plus ancien
(du Primaire), on trouve des sols limono - caillouteux charge schisteuse, calcaire ou
psammitique, ct de sols sur argile silex, sur craie, sur marne (argiles dveloppes
partir de ces marnes et craies du Crtac / Secondaire), sur sable voire sur gravier de
terrasse dans le Nord-Ouest (Meuse).
114
Au Primaire, dmarra la formation des anticlinaux de Brabant, Condroz et Ardenne, sous l'effet des
deux grands plissements du palozoque. Le Secondaire se caractrisa par une longue priode
d'rosion durant laquelle le pays tout entier n'est plus qu'une vaste plaine que la mer recouvre
plusieurs reprises de sdiments (sables, argiles, craies), sdimentation qui se poursuivra au Tertiaire
durant lequel se produisit un lger soulvement des bas plateaux (plissements alpins). Au Quaternaire,
les valles de la Meuse et de la Vesdre ciselrent les valles du plateau de Herve, lui confrant cette
physionomie si typique, partage en lignes de crtes et en valles profondes o apparaissent parfois
les schistes du Primaire. Le Sud du plateau (limite Ardennaise) rappelle les paysages du Condroz et de
la Famenne (prolongement du synclinorium de Dinant).
Cest le pays des vergers (poires, pommes, sirop et cidre de la rgion dAubel!) et de
llevage bovin en bocages, cest dire en prairies grasses entoures de haies pour
lutter contre les vents et lrosion des reliefs accentus.
3.3. Le Condroz
Situ au Sud de la Marlagne (Est de Namur) et de l'Ardenne Condruzienne (entre Namur
et Lige), il s'tend depuis la frontire franaise (Chimay) l'Ourthe. Les altitudes
dpassent les 200 m except dans le fond de quelques valles. Le relief est
essentiellement form par rosion de roches sdimentaires plisses trs anciennes (du
Primaire). Les dnivellations sont fortement conditionnes par la structure gologique et
par l'rosion diffrentielle (variant selon la nature des couches gologiques)..
Le Condroz se prsente comme un enchanement de bombements ou collines (tiges) qui
s'lvent au del de 340 mtres daltitude, et de dpressions ou valles (chaves)
comprises entre 250 et 300 mtres daltitude. Cette variation du paysage est trs
perceptible partir de lautoroute des Ardennes (E411), entre Namur et Marche.
Les dpressions sont assises sur des terrains dcalcifis (qui taient tendance
calcaire) la suite drosions survenues au Tertiaire et au Quaternaire. Vers le sud, les
dpressions se situent sur des schistes. Les plateaux comportent des sols limoneux
hydromorphes. Les versants par contre sont constitus de sols limono - caillouteux
charge schisto - grseuse. Dans les zones plus calcaires, on rencontre encore des
superficies apprciables de sols limoneux sans traces d'hydromorphisme (excs d'eau).
Les bombements sont quant eux constitus de roches psammitiques (grs ciment
riche en argile), le sommet de ces collines est dailleurs frquemment recouvert de sables
provenant de laltration de ces grs.
Cest la fort qui occupe majoritairement les collines, alors que leurs flancs et les
dpressions supportent les villages, des prairies humides ou des cultures fourragres
(destines au btail), comme des Fabaceae (famille botanique comprenant le colza et la
luzerne entre autre).
A la fin de l're Primaire, le plissement hercynien souleva l'anticlinal du Condroz contre le socle
brabanon, rduisant fortement le synclinal de Namur coinc entre les deux massifs. Durant cet
priode, l'anticlinal du Condroz fut fortement pliss et devint synclinorium (enchanement de
bombements et de dpressions). Le sol est alors constitu de trois couches rocheuses d'ges
diffrents: psammites du dvonien suprieur, calcaire et grs respectivement du carbonifre calcaire et
houiller (320 et 300 millions d'annes). Durant le Secondaire, l'rosion entame les couches rocheuses
suprieures (aplanissement) et sont recouvertes par des sables lors des transgressions marines au
Tertiaire. Nouvelles lvations lors du plissement alpin (fin du Tertiaire) puis rosion enlevant ces
sables jusqu'il y a quelques dizaines de milliers d'annes, except au niveau des sommets des tiges
constitus de psammites trs rsistants. Dans les dpressions, les calcaires sont mis nu et attaqus
aprs limination des bancs grseux.
115
Certains dcomposent la dpression en trois parties distinctes. La partie nord offre des
sols limono-caillouteux charge psammitique ou schisteuse, le centre charge
schisteuse et le Sud des sols charge schisteuse ou calcaire (Calestienne).
La majorit des roches datent du dvonien (Palozoque ou Primaire) et sont
essentiellement constitues de schistes et de calcaires en proportions variables. Au nord
de la dpression, ce sont des schistes qui dominent, avec quelques massifs de calcaires
isols (dorigine corallienne, plus rsistants et lorigine des carrires de marbre comme
Rance). Au sud par contre, slve la Calestienne constitue de calcaires et de schistes
calcarifres en transition vers le nord.
La Calestienne a t soumise de nombreux phnomnes karstiques (formation de
grottes et de gouffres), comme Remouchamps, Han, Rochefort, Hotton, Couvin, Givet,
etc. Cette partie est couverte de plages de sols limoneux.
La dpression de la Fagne - Famenne est voue aux prairies de fauches, aux pturages
ou aux bois et forts, de part la nature argileuse de ses sols. Les sols sont gnralement
peu profonds. Les meilleurs sols (limoneux) sont vous l'agriculture (fourragre
surtout). Ainsi, la partie calcaire a t rapidement dfriche et mise en culture, car elle
comprend des sols plus lgers, profonds, riches et faciles cultiver.
On trouve en Fagne - Famenne des terrains calcaires gs d'environ 340 millions d'annes sous des
terrains schisteux plus jeunes de quelques millions d'annes. Au Secondaire, le long aplatissement
(pnplanation) du l'rosion est suivie par des dpts de sdiments sableux. Au Tertiaire, le socle
Primaire bascule vers le Nord-Ouest pendant que la fagne Calcaire ou Calestienne subit une
dsagrgation chimique interne creusant de nombreux gouffres et grottes. Au Quaternaire, l'rosion
emporte les sdiments dposs au Secondaire et au Tertiaire, et entame la fagne schisteuse, sauf en
quelques endroits (buttes ou tiennes calcaires d'origine corallienne. L'altitude moyenne de la fagne
schisteuse est de 180 m et celle du gradin calcaire mridional avoisine les 260 m.
3.5. LArdenne
Avec ses 5000 km, cest la rgion de Wallonie la plus tendue en superficie. Ce nest
cependant quune toute petite partie dun norme massif schisteux allant jusquau Rhin.
Elle est la plus haute galement et donc la plus froide mais galement la plus pluvieuse
de Belgique. Dautre part, elle est constitue des roches les plus anciennes du pays.
Elle forme un ensemble assez homogne par rapport aux autres rgions. Les sols sont
limono - caillouteux (schisto - grseux), superficiels. Les sols limoneux y sont quasi
absents sauf dans l'angle Sud-Ouest de l'Entre-Sambre-et-Meuse. L'altitude varie de 350
694 m. Le climat est nettement plus frais et humide que le reste du pays (7-9C et
1100-1400 mm).
Les tourbires se sont dveloppes sur les plateaux humides et moins accidents (SaintHubert, Tailles, Hautes - Fagnes). La chnaie mixte fait place la htraie au del de 450
m. Nombreux sont les sols horizon Bw, dgrads (pturage, essartage), pauvres en
bases (calcium). Les conifres ont t plants sur de trs vastes superficies et quelques
landes subsistent lorsque les essais de plantation se sont avrs vains. Les cultures sont
de type fourrager bien que certains plateaux soient vous une agriculture plus
intensive.
Le relief de lArdenne (douest en est) est caractris par des plateaux daltitude
croissante, entrecoups par des valles profondes.
Les plateaux sont les suivants:
1. Rocroix (Ardennes franaises), 390 mtres daltitude
2. Croix Scaille, 500 m environ;
3. Saint-Hubert (550-575 m);
116
117
La rgion sablonneuse (et Campine) : Situs sur des matriaux sableux du Plistocne
(Quaternaire, 1.5 millions d'annes) et de profondeur importante (20 m), elle occupe une
large bande traversant le Nord du pays entre les polders dans la partie Ouest et la Meuse
limbourgeoise l'Est, au nord de Dixmude, Gand, Malines, Hasselt. Peu de cours d'eau
mais relativement importants (Escaut, Lys), l'altitude varie de 4 10 m hormis quelques
bandes plus leves. Certaines collines dont le substrat remonte au Tertiaire, atteignent
30 50 m d'altitude, mergeant d'une plaine profonde de couverture Quaternaire. Les
sols sont sablo - limoneux limono - sableux.
La campine prsente un relief plus accident et un rseau hydrographique plus important que dans le
reste de la Flandre. Le Sud de la Campine est constitu de collines (20-60 m) substrat sableux diestien
(grs) spares par des dpressions tourbeuses, les parties orientales et occidentales sont quant
elles plus plates et prsentent une couvertures sableuse grossire.
Dans la rgion sableuse, on rencontre surtout des sols lessivs, acides (podzols).
Les forts d'antan ont progressivement t dfriches dans la rgion sableuse et mises en culture.
Certaines landes bruyres ont subsist jusqu' nos jours, surtout dans la rgion campinoise. Un
vritable patchwork de cultures (crales et fourragres surtout), ptures, landes, dunes rivulaires et
forts alternent. Les sols sont acides et pauvres en lments nutritifs (l'assolement triennal fut
longtemps pratiqu, une anne de friche tant ncessaire pour donner un certain rpit au sol aprs
deux rcoltes de crales (orges, avoine, crale d'hiver). Le bail 3-6-9 est un vestige de ce systme.
Les sols ont t amliors par des apports de fumier et de diffrentes matires organiques. Les
techniques agricoles (bombements, labour vers le centre, fosss (charriage des sables, argiles et
limons calcarifres) ont contribu la mise en culture (champs bombs: 20 000 ha). Actuellement,
alternance de terres arables (cultures d'orge, pommes de terre, mas, avoine, cultures fourragres),
prairies et forts (surtout pins en Campine) avec nombreux bosquets de peupliers. Rpartition des
terres selon l'hydromorphie des sols. Dans la partie sud de cette bande sableuse se sont dvelopp des
zones d'horticulture intensives (lgumes, fleurs, plantes ornementales), sur des sables limoneux (Gand,
Wetteren, Malines).
Rgion sablo- limoneuse : Les sols se sont dvelopps sur des loess (limons oliens du
Plistocne suprieur). Cette rgion occupe une bande entre la plaine sableuse et le
sillon Haine - Sambre et Meuse. L'altitude augmente de 20 200 mtres du Nord-Est au
Sud-Ouest. Elle s'tend plus largement dans sa partie occidentale (jusque Tournai et
Lessines), jusqu'aux monts, le long de l'Escaut, de la Dendre et de la Dyle et dans le
Brabant le long de la Senne
118
119
Un sol est dit grenu lorsque le diamtre moyen des particules constitutives est suprieur
20 microns, ce qui est le cas des sols sableux (sujets la force de pesanteur). Dans le
cas o le diamtre moyen des particules constitutives est infrieur 20 microns, le sol est
dit fin ou cohrent (sols limoneux et argileux pour lesquels les forces entre les particules
de sol ont une grande influence sur les proprits mcaniques).
Dans un sol grenu, les grains laissent entre eux des vides de grande dimension o l'eau
peut circuler facilement. Il n'existe presque pas dans ce type de sol d'eau adsorbe (voir
plus loin).
Volumes
V = VS + VV
V = VS + Vw + Va
W = W S + Ww
La teneur en eau d'un sol est le rapport du poids de l'eau au poids des grains solides
pour un certain volume de sol (elle s'exprime en % et peut tre suprieure 100 %).
w = Ww / WS * 100 (%)
Elle est dtermine par deux peses (avant et aprs passage l'tuve 105C) donnant
conscutivement WS + WW et WS
L'indice des vides quantifie la proportions d'espace interstitiels, et donc l'tat lche ou
serr (tat de compressibilit). Il est le rapport entre le volume des vides et le volume des
grains solides:
e = VV / VS
Pour dterminer l'indice des vides, il nous faut connatre le volume total (V), le poids W S
de grains solides ainsi que le poids volumique de ces grains car :
e = (V * S / WS) - 1
L'indice de densit - ID (ou densit relative DR ) peut tre dfini pour les sols grenus en
utilisant l'quation suivante ID = (emax e) / (emax emin) . Les indices de vides tant
dtermins par des essais au laboratoire.
Pour un sol lche, ID est infrieur 50 %
120
Sr = VW / VV * 100 (%)
La porosit est quant elle le rapport entre le volume de vides et le volume total. Elle est
toujours infrieur 1.
n = VV / V
La porosit et l'indice de vides sont lis par la relation n = e / (1 + e) .
Ces diffrentes grandeurs sans dimensions indiquent dans quels proportions sont les
diffrentes phases d'un sol et caractrisent ainsi son tat. Un sol grenu a un
comportement qui dpend presque uniquement de son tat de compacit (lche ou
serr) alors qu'un sol fin a un comportement qui est avant tout fonction de sa teneur en
eau.
Les poids volumiques:
121
La densit relle est calcule en faisant abstraction des interstices et porosit tandis que le calcul de la
densit apparente tient compte des espaces lacunaires. Les valeurs prises sont fonction de la texture et
de labondance de matire organique (terres argileuses lourdes, terres lgres riche en matire
organique).
Dimension moyenne
Cailloux
Galets
Graviers
Sables
Moyens
Purs
entre 2 mm et 2-3 cm
entre 0.2 et 2 mm
idem
Impurs
Fins
idem
Remarques
dbris volumineux d'une roche lapidifie
cailloux de forme arrondie, us par un
long transport
forme arrondie
fragments arrondis ou anguleux
quartz, blanchtre et rude au toucher
diverses couleurs (ocre, rouge, noirs)
impurets : glauconie, calcite
Les massifs pulvrulents (sols grenus) sont permables, forms de grains indpendants
et facilement sparables. Leur quilibre rsulte seulement des frottements mutuels des
particules en contact.
Nous trouvons diffrents types de sols que l'on considre au niveau des fondations
comme:
Terrains rocheux
Ces terrains permettent de solides fondations. La charge admissible sur ce type de
terrain est trs leve, jusque 20 kg /cm, mais cette limite est plutt impose par la
rsistance propre des matriaux employs que par la rsistance du terrain.
Idalement, pour des btiments imposants, on descendra jusqu'au banc rocheux.
[NACHTERGAL, 1988]
Terrains graveleux
Ces terrains sont incompressibles et inafouillables, ils sont composs de graviers,
cailloux et sables, quelques fois agglomrs par des limons qui font de ces terrains
un vritable bton. Lorsque ces terrains sont durs et consistants, ils peuvent
supporter avec scurit jusque 8 kg / cm.
Terrains sablonneux
Ces terrains sont incompressibles si ils sont de grandes masses ou encaisss car,
autrement, ils n'offrent aucune cohsion (glissement des grains et dformation de la
masse sous la moindre pression). Ces terrains, arross refus et pilonns, peuvent
tre chargs jusqu' 2 kg / cm. Quand ces terrains sont imbibs d'eau, on les
122
Etat plastique
avec retrait
Etat liquide
teneur en eau croissante
123
distinctif mais non de critre ncessaire et suffisant, elles doivent toujours tre
compltes d'tudes et de critres granulomtriques et chimiques.
2.
3.
4.
5.
6.
7.
8.
Limons organiques
Caractre dominant
(limites d'Atterberg)
Critre granulomtrique
Fraction
Rapport
prdominante
fractions IIa et I
argileux
15 < Ip <25
argileux ou limoneux
5 < Ip <15
limoneux ou sableux
III (+ de 50 %)
III + IV (+ de 50 %
II
III + IV
I > IIa
I < Ila
I > Ila
Ip < 5
sableux
I < IIa
Dnomination
argile
limon
argile sableux
limon
sable argileux
sable limoneux
sable peu
argileux
sable peu
limoneux
124
Dnomination
ARGILE
LIMON FIN
LIMON
SABLE FIN
SABLE GROSSIER
GRAVIER
CAILLOUX
Dimensions granulomtriques
moins 2 m
entre 2 et 20 m
entre 20 et 60 m
entre 60 et 200 m
entre 0.2 et 2 mm
entre 2 et 20 mm
plus de 2 cm
L'eau (H2O) adsorbe possde deux atomes d'hydrogne susceptibles de se fixer sur
les bords des argiles qui sont charges ngativement parce qu'elles se prsentent avec
des charges positives (Si++++, Al+++) au centre et ngatives (OH-, O--) tournes vers
l'extrieur. Plusieurs couches de molcules d'eau peuvent tre adsorbes (fonction de la
charge lectrique des particules et donc de la nature des minraux) mais leur forces
d'attraction diminuent rapidement avec la distance.
Les caractristiques de cette eau adsorbe est qu'elle prsente une viscosit leve et
qu'elle s'limine difficilement (contrairement l'eau libre), c'est dire vers 200-300C.
Cette eau adsorbe affecte considrablement le comportement mcanique des sols par
les tensions superficielles qu'elles dveloppent entre les particules. Par dessiccation,
l'argile durcit sans perdre de cohsion mais perd de sa plasticit.
125
Les kaolinites ont une surface spcifique qui ne dpasse pas les 20 30 m /g et les phnomnes de
surface sont peu intenses. Ce sont des argiles peu actives (fixent moins d'eau) par rapport aux illites et
montmorillonites (100000 m / g). Par comparaison, la surface spcifique de graviers (40/60) est de 0.05
m / kg
Cette eau adsorbe molcules orientes se distingue de l'eau libre contenue dans la
macroporosit des sols.
Plus un sol comportera une fraction trs fine (argiles collodales), plus il contiendra
proportionnellement de l'eau adsorbe, susceptible de modifier son comportement
mcanique.
La bentonite est un type d'argile comportant une forte proportion de montmorillonite.
Les argile siliceuses sont dites maigres et les argiles riches en alumine sont dites grasses.
On peut mettre en vidence ce phnomne d'adsorption: en agitant dans l'eau pure une fraction de
particules trs fines, on remarquera qu'elles se repoussent mutuellement parce qu'elles sont charges
ngativement leur surface (dispersion complte). On dit alors qu'elles sont animes du mouvement
Brownien. Si l'on ajoute quelques gouttes d'acide chlorhydrique, les cations + (positifs) de l'lectrolyte
(acide) sont alors adsorbs par les surfaces des grains, ainsi neutraliss. Les particules s'agrgent
alors en flocons se dposant dans le fond du rcipient.
Sensibilit (St)
1
entre 1 et 2
entre 2 et 4
entre 4 et 8
entre 8 et 16
Cette notion est trs importante lors de travaux au cours desquels un remaniement,
volontaire ou non, des sols argileux, risque de se produire. Pour plus d'informations, voir
essais au scissomtre et l'oedomtre.
LES LIMONS (2 20 M)
En mcanique des sols, les limons sont constitus de particules dont les dimensions
moyennes sont comprises entre 2 et 20 m. Les limons rsultent de la dsagrgation
physique ou mcanique des roches (quartzeuses surtout). Leur prsence dans les sols
n'engendre pas de proprits plastiques mais la plupart des sols limoneux contiennent
une proportion d'argiles prsentant des proprits plastiques.
Entre 2 et 20 m, un grain de dimension donne peut avoir une nature minralogique
diffrente (quartz ou kaolin par exemple) et engendrer des comportements mcaniques
diffrents selon la proportion de la fraction fine (fraction active).
126
En Belgique, les terres briques sont constitues de limons bruns - rougetres. Les
loess de Hesbaye sont des limons jaune clair, trs peu argileux, peu plastiques et
fortement calcareux. Le limon l'tat humide est plastique et possde une certaine
cohsion.
Les sols limoneux ou marneux (argile calcaire) sont plus mauvais terrains encore que
les terrains argileux. Rgulirement imprgns d'eau, on ne peut trouver quelque
scurit que pour des constructions lgres ou en donnant aux fondations des
empattements considrables.[NACHTERGAL, 1988]
LA GRANULOMTRIE
Mthode introduite en 1898 par UDDEN. Elle doit tre complte par la dtermination
des caractristiques de plasticit (qui est fonction de la nature des grains)
L'analyse granulomtrique consiste sparer le sol en ses diverses fractions (dimension
moyenne des particules constitutives). Les proportions relatives (en poids) permettent la
classification mais aussi la caractrisation des sols au niveau mcanique. Ainsi, les
proprits mcaniques d'un sol dpendent essentiellement de celles de sa fraction la
plus fine (fraction active).
Pour raliser l'analyse, on utilise pour les sols grenus des tamis mailles diffrentes.
Notons qu'il importe de veiller suivre les protocoles exprimentaux (type et taille de
tamis, agitation manuelle ou mcanique, poids de l'chantillon, etc.). Les mesures
s'effectuent en gnral jusqu'au passage aux tamis dont le jour atteint le dixime de
millimtre (80 micromtres tant la limite infrieure pour un tamisage).
Pour les sols plus fins (moins de 80 micromtres), on utilise un procd bas sur la loi de
Stokes qui donne la vitesse limite d'une particule tombant sous l'action de la pesanteur
dans un liquide visqueux (sdimentomtrie). Cette vitesse est fonction du diamtre (D) de
la particule. Plus le diamtre est grand, plus rapidement sdimentera la particule.
v = (S - W)* D / 18
avec = viscosit de l'eau (en poises ou dyne sec / cm) et v = vitesse limite de chute de
la particule (cm / min) avec W = 1 g / cm
Aprs dispersion des particules dans l'eau, on obtient une solution homogne qu'on
laisse dcanter. On mesure la variation de densit de la solution diffrents niveau, en
fonction du temps, avec un hydromtre (cfr. courbes granulomtriques, figure 1).
127
Pour calculer le coefficient d'uniformit (dit de HAZEN), on tabli le rapport D 60/D10. D60 et
D10 sont les diamtres dterminants 60 et 10 %. Ils peuvent tre directement lus sur le
diagramme et signifient que respectivement 60 et 10 % des grains on un diamtre qui
leur est infrieur. Si le coefficient est infrieur 2, la granulomtrie du sol est dite
uniforme, et si suprieur 2, tale ou tendue.
Les diffrentes propositions de classification diffrent surtout par le choix des limites pour
dterminer les fractions (voir tableau comparatif, tableau 5).
Notons que les limites de classes distinguant les diffrentes fractions selon la classification d'Atterberg
(1905) a t reprise pratiquement telle quelle par l'ABEM (Association Belge pour l'Etude, l'Essai et
l'Emploi des Matriaux), except pour la limite infrieure du sable fin (80 m, limite au tamisage).
2 mm est la limite des particules pouvant tre entranes par l'eau une certaine vitesse.
0.2 mm est la limite infrieure des sables rudes au toucher
0.02 mm est la limite infrieure des grains individuels visibles l'il nu.
0.002 mm
correspond au commencement d'intervention des mouvements browniens dans le
dplacement des particules dans l'eau.
L'US Bureau of Public Roads adopte quant elle une classification reprsente par un
diagramme triangulaire (de FERET), assez similaire celui qu'utilisent les pdologues de
notre pays (voir figure 3).
Notons que si la classification granulomtrique convient bien pour les graviers et les
sables, elle s'avre insuffisante pour les limons et argiles parce que leurs proprits
dpendent en outre de la composition chimique et minralogique des particules les plus
fines. Elle est en outre inadquate pour classer les tourbes, marnes et craies car pour
ces roches, il n'y a pratiquement aucune relation entre granulomtrie et composition
chimique.
Il existe de nombreuses mthodes permettant de caractriser la granulomtrie et de nombreux
appareils, plus ou moins sophistiqus, permettant de distinguer les diffrentes proportions :
gravimtrie, rayons X, diffraction laser, tamisages, photosdimentomtrie, etc.
Les sols fins (cohrents) ont un comportement voluant depuis celui d'une argile vers
celui d'une roche, la valeur de transition se situant vers les 60 % de CaCO 3.
Teneur en CaCO3
Matriau
0 10 %
10 30 %
30 70 %
70 90 %
90 100 %
128
argile
argile marneuse
marne
calcaire marneux
calcaire
Les sols granulomtrie uniforme sont quant eux classs selon le diamtre moyen des
grains
Etat plastique : la teneur en eau est telle qu'un film d'eau libre entoure chaque grain
et agit la manire d'un lubrifiant. Si la quantit d'eau diminue, les grains se
rapprochent et il y a retrait.
Etat liquide : chaque grain est entirement isol des autres par de l'eau interstitielle
libre en grand quantit. Il n'y a pas d'attraction entre les grains qui sont libres de se
129
Plasticit
nulle
lgre ou peu plastique
faible
10 20
20 40
plus de 40
130
moyenne
leve ou plastique
trs leve ou trs plastique
Une premire indication du comportement probable d'un sol vis du phnomne de Renard (glissement
ou rosion rgressive travers le corps d'un matriau) peut tre fournie par l'indice de plasticit. En
effet, les sols avec un I P > 15 possdent une grande rsistance l'entranement par les eaux de
percolation tandis que les sols avec un I P < 6 sont hautement susceptibles d'tre rods. Certains sols
chappent cette rgle gnrale. Il s'agit des sols dits dispersifs, c'est dire des sols qui peuvent subir
des phnomnes d'rosion rgressive indpendamment de la valeur de leur indice de plasticit. Dans
ce type de sol, les particules de dimension infrieure au micron subissent en prsence d'eau des forces
de rpulsion, comportement attribu la prsence de cations monovalents (surtout du Na) dans l'eau
interstitielle.
Quatre essais de laboratoire permettent d'valuer la dispersibilit des sols fins : mesure de la salinit
interstitielle SCS dispersion Crumb Test Pinhole Test.
dur ou consistant
[2 - 1]
remarque
Problmes d'extraction
et de compactage
mi-dur
[1 - 0.75]
ferme
[0.75 - 0.5]
mou
[0.5 - 0.25]
pteux
[0.25 - 0]
liquide
<0
Problmes de traficabilit
Illite
wP = 25 60 %
wL = 60 90 %
IP = 25 50 %
Montmorillonite
wP = 50 100 %
wL = 100 1000 %
IP = en moyenne 75 125 %
Les limites d'Atterberg sont insuffisantes pour caractriser un matriau dont l'indice de
plasticit Ip est compris entre 5 et 10. Dans cette intervalle, les rsultats entre deux essais
peuvent tre assez disperss suivant la prparation et suivant l'oprateur. Il faut donc
tenir compte dans ce cas de l'analyse granulomtrique complte et de l'quivalent de
sable (voir plus loin) pour caractriser le matriau. En dessous de 5, l'indice de plasticit
perd toute signification (faire l'essai d'quivalent de sable).
La prsence de matires organiques dans les sols cause des textures lches et une
importante rtention d'eau, ce qui est l'origine de grandes plasticits et compressibilits,
prjudiciables la bonne tenue des ouvrages.
131
132
En milieu satur, cet quilibre final (la consolidation) se produit au bout d'un temps qui,
en principe, varie de quelques minutes pour les sols sablo - graveleux plusieurs
dizaines d'annes pour des argiles trs peu permables. On se souciera ci-dessous
133
tudier l'amplitude totale finale du tassement, sans se soucier de son volution dans le
temps.
LA COMPRESSIBILIT
La compressibilit est l'aptitude de certains sols diminuer de volume. C'est en majeur
partie elle qui induit le tassement. La compressibilit des sols rsulte de trois
phnomnes:
-
Pour deux chantillons d'un mme sol fin, compacts jusqu'au mme poids volumique sec d mais
ayant des teneurs en eau diffrentes, le sol le plus compressible est celui qui a la plus forte teneur en
eau (w).
134
On attend donc que, sous une charge donne, l'chantillon soit en quilibre. La vitesse avec laquelle
les contraintes dans la partie solide s'adaptent la charge applique dpend de la permabilit (le
temps ncessaire pour obtenir la consolidation est donc beaucoup plus grand pour l'argile que pour un
sable, la permabilit y tant nettement plus faible).
* S) avec:
Cs et l'indice de compression Cc
Cc = e / (log10 ')
Sol
Sable
Argile verte
Limon Orly
Vase organique
-
Cc
--0.05
0.1
1.2
Sol
Tourbe
Kaolinite
Illite
Montmorillonite
Cc
1.8
0.11
0.5
2.5
135
De plus, on peut tracer pour chaque valeur de la charge les courbes donnant la dformation verticale en
fonction de la racine carr du temps. de ces courbes on dduit le coefficient de consolidation C V du sol
qui servira dterminer l'volution des tassements en fonction du temps.
L'essai de fluage, dans lequel les charges sont appliques par paliers de 7 jours, permet
d'valuer la vitesse de tassement secondaire du sol (aprs dissipation des surpressions
interstitielles).
Lorsque l'on effectue un essai oedomtrique sur un chantillon non remani de sol
cohrent, prlev une profondeur quelconque dans le terrain, il est possible de
dterminer par l'essai, la pression laquelle l'chantillon a t consolid naturellement,
c'est dires sa charge de prconsolidation, malgr que l'chantillon prlev ait t libr
de ses contraintes naturelles et ait subi une phase de dchargement.
En outre, lorsque l'on enlve la surcharge, on observe un gonflement qui peut tre en
partie lastique ou provenir de la dtente des films d'eau adsorbe, voire dans quelques
cas exceptionnels (sols riches en montmorillonite), provenir du gonflement propre de
certaines particules. Si la pression de consolidation n'a pas dpass 10 bars, le sol reste
gnralement plastique.
Par ailleurs, on peut dterminer le module de dilatation verticale E 0 ou module
oedomtrique (les dformations latrales tant empches). Il correspond au module
d'lasticit des matriaux courants, mais varie avec la pression applique (figure 12).
E0 = ('2 - '1) . h / h avec '2 proche de '1
Notons que le tassement h rsultant de l'essai oedomtrique est infrieur au tassement rel. Une
rapide valuation du tassement rel peut tre opre en multipliant le module oedomtrique par 2/3.
Le module oedomtrique peut-tre quant lui tre directement est reli l'indice de
compression par la relation suivante:
E0 = 2,3 ' (1+ e0) / Cc
Ce module n'est pas une caractristique intrinsque du sol puisqu'il est entre autre
fonction de la contrainte effective '.
136
4.4.4 Le compactage
INTRODUCTION
En gotechnique routire, on cherche amliorer les caractristiques de sol, qu'il soit
utilis en remblais ou en couche de chausse. Le compactage est une des techniques
permettant de diminuer les risques de rupture, fatigue ou dformations excessives de
sols remanis, de les rendre aussi compact et rsistants que possible (remblais routiers,
ferroviaires, digues, retenues et barrages). Il importe alors d'identifier correctement le
type de sol utilis et d'tudier diffrents paramtres in situ.
Il existe d'autres procds pour stabiliser, renforcer, compacter les remblais ou couches
de chausse, tels que de remplir les vides par un liant qui augmente la rigidit et rpartit
mieux les charges (bitume, ciment, laitier granul, chaux) ou de contrle de la teneur en
eau, mais qui sont relativement chers par rapport au compactage.
Le compactage peut tre ralis au moyen de charges vibrantes, rouleaux, pressions,
chocs, etc. Sur chantier, on utilise gnralement des rouleaux pneus ou des engins
vibrants.
L'essai PROCTOR sur sols fins et intermdiaires sert dterminer les conditions
optimales optimisant la relation compacit - compactage. L'essai CBR fait suite l'essai
Proctor et permet d'valuer la rsistance du matriau compact aux sollicitations
(pousses, charroi, charges, etc.) en dterminant sa portance.
Pour des sols grenus, le compactage, c'est dire l'augmentation du poids volumique sec
(d) amliore toutes les proprits physiques. La teneur en eau n'a quant elle,
pratiquement aucune influence sur le compactage.
Enfin, le compactage est facilit par des grains de forme arrondie et une granulomtrie
tale (voir analyses granulomtriques et module de finesse).
ESSAIS PROCTOR
L'essai PROCTOR sert dterminer les conditions optimales dans la relation compacit compactage, pour obtenir un produit de qualit galement conomique (augmenter
compacit et rsistance tout en limitant l'nergie de compactage).
Le compactage des sols et particulirement des sols fins, dpend de:
-
l'nergie de compactage,
la mthode de compactage utilise,
la teneur en eau du sol.
Pour un sol fin (ou intermdiaire), en fixant les deux premiers facteurs (nergie et
mthode), on montre que les variations de poids volumique sec d en fonction de la
teneur en eau w passent par un maximum pour une teneur en eau donne.
L'essai PROCTOR reproduit en laboratoire les conditions de compactage sur le chantier.
137
remarque : I'essai est inadapt pour les sols contenant plus de 25 % en poids d'lments suprieurs
20 mm.
Il existe deux types d'essais : PROCTOR normal et PROCTOR modifi. Le premier est
gnralement utilis pour l'tude de sols en remblais, le second (nergie de compactage
plus importante) pour les couches de chausse, fondations et pistes d'arodromes.
Masse de la dame
Diamtre du mouton
Hauteur de chute
Nombre de couches
Nombre de coups par couche
d ) ( 1 / s ) ] * 100 * w
s = 2.65 g / cm
L'essai PROCTOR en laboratoire ne reflte pas exactement les conditions de terrains car
les gros blocs en place sont absents dans le moule (crtage des particules de
dimension suprieure 5 mm, limitations quant aux lments >2 mm) et d'autre part,
parce qu'il y a une perte d'nergie au moment du choc dans l'essai en laboratoire.
138
pierrailles concasses et compactes. Cet essai est empirique et son intrt rsulte de
son utilisation gnralise, de l'exprience que les spcialistes en ont et des ralisations
qu'il a permis.
Un chantillon de sol de densit et teneur en eau donnes est plac dans un moule
(15,24 cm de diamtre). Il est ensuite poinonn par un piston de 19.35 cm de section
enfonc la vitesse constante de 1.27 mm / min (figure 16). Cet essai peut tre ralis
sur un sol pralablement compact plusieurs teneurs en eau et nergies de
compactage. En effet, l'essai CBR est rgulirement effectu sur un matriau compact
la teneur en eau optimum (poids volumique sec maximum) obtenue par l'essai Proctor
modifi (essai de compaction). Le tout constitue une tude PROCTOR - CBR, importante
pour valuer les aptitudes d'emploi d'un sol.
Moule Proctor
diamtre 101.6 mm
H = 117 mm
Moule CBR
diamtre 152 mm
H = 152 mm
H = 127 mm (avec disque de gonflement).
ou
139
Cet essai dtermine le rapport conventionnel volumique entre les lments sableux (non
floculables) et les lments fins (floculables) contenu dans un sol ou matriau passant au
tamis 4.76 mm.
L'essai consiste placer un chantillon dans une solution lavante dans laquelle sont
disperses les particules par agitation (voir figure 19). Aprs le temps fix par la norme, la
sdimentation s'tant en partie produite, on mesure la hauteur h' 2 du dpt et h1 du
floculat de sol fin encore dispers dans la colonne. Les hauteurs sont exprimes en
centimtres.
ESV = (h'2 / h1) * 100 (visuel)
ou
ES = (h2 / h1) * 100 (piston) avec ESV toujours > que ES.
ES et ESV sont exprims en pourcents.
voici quelques valeurs
ES = 100
> 80
sable pur
sable trs propre
70 < ES < 80
60 < ES < 70
ES de 50
Limite infrieure admise pour les matriaux de couche de base et fondation, sol
non plastique
ES de 25
ES de 0
argile pure
Cet essai permet d'liminer des sols glifs et de choisir les sols stabiliser. Vous
trouverez ci-joint un modle de procs verbal raliser lors de la ralisation de l'essai.
ANALYSE GRANULOMTRIQUE
Nous avions dj parl de la granulomtrie (voir 3.2.4.). L'analyse granulomtrique
consiste distinguer les diffrentes proportions de tailles de particules constituant un
matriau htrogne ou un agrgat (mlange de sables, pierrailles, limons, argiles).
Ainsi, en Belgique, on opre l'analyse l'aide d'un dispositif (NBN 329) de tamisage
compos de plusieurs tamis qui s'embotent, le tamis ayant la plus grande ouverture
tant plac au-dessus de la colonne. Les ouvertures sont rondes (contrairement aux
140
141
friction ratio
FR<2
1< FR < 2.75
2.75 < FR < 3.5
3.5 < FR < 7
3 < FR < 8
En Belgique, on rencontre gnralement trois types d'appareils qui se distinguent par la valeur
maximale de Qt qu'ils permettent d'atteindre. Certains appareils (jusque 25 kN) sont lgers, ancrs au
moyen de tarires, les tubes sont vids latralement pour rduire le frottement latral. La force est
exerce manuellement au moyen d'une crmaillre. De 100 200 kN, les dispositifs sont plus lourds,
l'effort est alors exerc par des vrins hydrauliques, les tubes ne sont plus vids. Les gros appareils
sont monts sur camion lest. Par ailleurs, certaines pointes de fabrication rcente (pointes
lectriques) sont capable de mesurer en outre la pression de l'eau interstitielle diffrentes
profondeurs.
L'essai de pntration statique peut tre ralis rapidement, prsente un faible cot et
permet de tester le sol sur des profondeurs importantes dans des sols trs mous (30-50
mtres). La profondeur inspecte avoisine cependant gnralement un deux mtres
(voir complment sur la profondeur des sondages et remarque point suivant). C'est un
excellent outil pour la reconnaissance prliminaire de sites, dtecter les problmes et
permettre ainsi d'orienter au mieux une campagne de reconnaissance secondaire si elle
s'avre ncessaire.
L'examen rapide des diagrammes pntromtriques permet de connatre la qualit des
couches traverses et de juger de l'homognit d'un site. L'interprtation quantitative de
l'essai reste assez empirique (exprimentale).
142
qd = [M / (e (M + M'))] . [M g H / A]
avec A la section droite de la pointe, e la pntration moyenne par coup, g l'acclration
de la pesanteur, H hauteur de chute, M masse frappante du mouton, M' somme des
masses du train des tiges, de l'enclume et de la tige - guide.
143
Un type de pntromtre standardis appel DBA (Dynamic Probing A) utilise de la boue de forage la
bentonite, ou un tubage de revtement extrieur pour liminer le frottement latral le long du train de
tiges.
4.4.7 Pressiomtre
L'essai pressiomtrique est un essai de terrain pratiqu pour les tudes de fondations,
malgr le caractre empirique des mthodes de calcul correspondantes. Les essais de
laboratoire restent dans le domaine des soutnements et des glissements de terrain, les
essais de base. L'essai pressiomtrique est en outre quelquefois employ pour tudier la
stabilit des remblais sur sols compressibles. Un relation simple lie en effet, correctement
la cohsion non draine cu (voir plus loin) et la pression limite nette et l'on peut tre tent,
pour ce type de problme, de dlaisser l'essai au scissomtre recommand dans ce cas.
Le dispositif comprend une cellule de mesure centrale (diam. = 5-6 cm, h = 21-22 cm)
dilatable latralement grce une paroi lastique en caoutchouc (figure 27). L'expansion
de cette cellule est obtenue par injection d'eau sous pression (contrle par un
manomtre). Cette cellule est de longueur constante, la dilatation ne pouvant donc
qu'tre radiale. Deux cellules de gardes sont disposes de part et d'autre de la cellule
centrale afin d'assurer une rpartition cylindrique et uniforme des contraintes et
dformations au niveau de la cellule de mesure (centrale).
144
La sonde tricellulaire est mise en place soit par fonage direct, soit par battage (fonction
de la nature du sol), soit dans un avant trou. Les oprations de fonage ou de forage
doivent scrupuleusement respecter les instructions codifies par le mode opratoire sous
peine de variations importantes dans les rsultats de l'essai. L'identification du sol et les
observations concernant le fonage de la sonde ou le forage de l'avant trou permettent
d'estimer grossirement la pression limite escompte. La longueur d'investigation
courante est de 20 30 m. La gamme de mesure varie de 50kPa 2 MPa, voire 10 MPa
pour des dispositifs spciaux.
Les mesures sont effectues environ tous les mtres en faisant varier la pression de la
sonde en une dizaine de paliers (4 14) pendant une dure d'une minute. L'essai est
gnralement pouss jusqu'au doublement de volume de la partie centrale de la sonde,
ceci se faisant en une dizaine de paliers. Le tout dure donc une dizaine de minutes.
L'essai est en principe termin lorsque le volume d'eau inject atteint environ 700 750
cm
On note galement les variations de volume mesures 15, 30 et 60 secondes aprs la fin
de la mise en pression (au contrleur pression volume ou CPV). Ceci sert dterminer
la pression de fluage pf du sol. Pour chaque niveau d'essai on porte en graphique le
variation de volume de la sonde en fonction de la pression exerce sur le terrain (figure
28).
Dans la pratique, l'essai d'expansion de la sonde pressiomtrique est un essai rapide. Il
ne permet pas de dterminer les caractristiques de rsistance au cisaillement long
terme dans le cas des sols fins cohrents.
Le pressiomtre est utilis pour calculer les tassements et capacits portantes des
fondations superficielles et profondes. Il est conseiller pour tester des formations peu
compressibles et permet de traiter tous les types courants de fondation (semelle, pieux,
radiers).
Pour chaque essai, on trace la courbe pressiomtrique (figure 29) donnant la variation de
la pression (kPa) dans le sol au contact de la sonde, en fonction de la variation du
volume v (cm) de la cellule de mesure. Cette courbe (figure 28) permet la dtermination
du module de dformation ou module pressio-mtrique :
EM = 2 (1 + ) (V0 + Vm) / V
avec
V0,
Vm,
V) .
Le
145
graphique, on donne des informations relatives au matriel de forage utilis, ainsi que la
nature des terrains rencontrs et le niveau de la nappe. Aprs l'essai, on porte la
profondeur en ordonne et en abscisse les valeurs de L (pression limite) et de EM. La
premire valeur servira dterminer la capacit portante et la seconde valuer les
tassements.
NB: Il existe des pressiomtres auto foreurs (PAF, figure 32) particulirement adapts aux
sols fins sur de grandes paisseurs (au-del de 100 m).
4.4.8 Scissomtre
Le scissomtre est un essai de chantier ou de laboratoire trs utilis pour l'tude des sols
mous, purement cohrents (argiles, vases, tourbes). Il permet par exemple de tester en
laboratoire l'homognit des carottes de sol ou de dceler leur dtrioration au cours du
temps.
L'appareil est compos d'une tige munie son extrmit d'un moulinet cruciforme
(palettes verticales perpendiculaires et de mme largeur, figure 33). Le dispositif est
enfonc au moyen d'un vrin jusqu' la profondeur voulue. On applique alors un moment
de torsion M sur la tige et l'on note en fonction de l'angle de rotation les valeurs du
moment de torsion M (vitesse angulaire constante jusqu'au cisaillement du sol, figure 34).
Il se produit alors un cisaillement du sol sur une surface cylindrique circonscrite au
moulinet (figure 35). Le couple M est mesur l'aide d'un ressort talonn fix sur la tige
de l'appareil. Tout comme les pntromtres, il existe de nombreux types de scissomtre
de chantier (diffrents par la forme des pales, du moulinet, du systme de transmission
des efforts de torsion, etc.).
Le rapport des valeurs enregistres permet de tracer un diagramme reprsentant les
moments de torsion en fonction de l'angle de rotation du train de tiges.
On suppose qu'il y a rupture du sol lorsque le moment maximal Mmax est atteint (figure
34). A ce moment maximal correspond la rsistance au cisaillement maximale max. Dans
le cas des sols argileux saturs, cette rsistance correspond la cohsion non draine
cu donn par la relation:
cu = M / 2R [H + (2R/3)
Argile trs molle
Argile molle
Argile moyennement consistante
Argile consistante
Argile raide
S t = cu / c r
146
On appelle trituration le ptrissage des argiles teneur en eau constante. Cette opration
a pour effet de les ramollir en dtruisant la structure naturelle. On peut alors aisment
dfinir la sensibilit.
Prsentation des rsultats : les rsultats obtenus (c u, cr et la pression d'enfoncement des
tiges) sont reports sur un graphique en fonction de la profondeur (figure 37).
4.5. Hydrologie
4.5.1 Introduction
On distingue diffrentes catgories d'eau dans un sol grains trs fins (diamtre moyen
des particules infrieur 2 microns):
L'eau libre qui circule aisment entre les grains et qui s'vapore compltement lorsque
l'chantillon de sol est port une temprature lgrement suprieure 100C. Le
deuxime type d'eau est l'eau adsorbe qui constitue un fin film d'eau autour de chaque
grain et prsente d'autres proprits que l'eau libre, savoir qu'elle n'est pas mobile,
prsente une viscosit importante et ne s'vacue qu' temprature leve (vers 300C).
Ce film d'eau joue un rle de lubrifiant entre les grains et peut modifier les proprits
mcaniques des sols.
Lorsqu'un sol est humide mais non satur, l'eau libre se concentre aux points de contact
entre les particules (par capillarit) et crent entre les grains des forces d'attraction
qu'engendrent les tensions superficielles.
147
En effet, sur la surface de l'eau et plus prcisment sur un segment de longueur dl sur cette surface, la
force de tension superficielle est tangente la surface et perpendiculaire au segment dl. Cette force a
pour valeur Adl, A tant la tension superficielle (figure 48).
Les interstices entre grains de sols forment de trs petits canaux de formes et de
dimensions variables dans lesquels se produisent des phnomnes de capillarit. Ainsi,
un chantillon de sol sec plong dans l'eau s'humidifie jusqu' une certaine hauteur H au
dessus du niveau de l'eau. L'eau est retenue ainsi entre deux particules de sol en contact
(par capillarit). La pression de cette eau est infrieure la pression atmosphrique, ce
qui a pour effet de rapprocher les deux grains, augmentant leurs forces de cohsion et
par extension la rsistance du sol.
La prsence de couches gologiques ou pdologiques impermables entrane la
formation de nappes aquifres plus ou moins importantes. Lorsque le sol sassche,
leau peut remonter par capillarit dautant plus forte que les interstices sont troits.
Notons que la vgtation joue elle-mme un rle prpondrant en protgeant le sol de la
dessiccation (asschement) ou en puisant l'eau qui lui est ncessaire.
Lapprovisionnement en eau peut se prsenter sous diffrentes formes : vapeur deau
charrie par lair, rose, neige, prcipitations (quantit, rpartition), etc.
Un sol bien structur facilite linfiltration des eaux de pluie et rduit le ruissellement de
surface. Linfiltration dpend donc surtout de la porosit et donc de la structure et de la
texture (sable - limon - argile), ainsi que de la mouillabilit de surface, et de la pente .
La rtention de leau est quant elle fonction du volume poreux total pouvant contenir
cette eau, et donc de la gomtrie et de la taille des pores. Ici galement la structure et
la texture conditionne la rtention. Notons que la quantit deau mtorique infiltre et
retenue dans le sol est fonction galement du climat, de la rpartition des prcipitations et
de limportance de lvaporation.
Les sables ont une macro porosit importante et ne retiennent pas leau. Les argiles ont
par contre une micro porosit importante et sont visqueuses, ce qui rduit la mobilit de
leau et de lair dans le sol. Les sols limoneux ont quant eux une rpartition varie des
classes de pores et une meilleure conomie en eau.
Au niveau des pratiques culturales (agrologie), le hersage, le binage ou le labour superficiel de
printemps entrave les remontes deau par capillarit et empchent la dperdition deau. Les labours
profonds en automne par contre facilitent linfiltration des pluies et garantissent la reconstitution des
rserves en eau. Le roulage (tassement) au semis de printemps diminue quant lui les interstices entre
les particules et favorise les remontes deau par capillarit pour alimenter les jeunes plantules.
On parlera de sols hydromorphes pour caractriser des sols engorgs deau de manire
plus ou moins permanente (fonds de valle, rives dtangs, etc.).
Le comportement de l'eau dans le sol varie galement avec la temprature. En effet, la
viscosit de la solution du sol diminue lorsque la temprature augmente. La chaleur
augmente la vitesse de raction chimique (analogie bec bunsen) et favorise l'activit
biologique du sol, elle mme favorable la dgradation des matires organiques et la
formation de complexes structurant le sol. Ce rchauffement est fonction de la couleur du
sol, du climat, de laltitude, de la porosit, du relief, de la couverture vgtale vivante ou
morte (litire) et de la teneur en eau du sol.
148
Q [m / s] = K A (h / L)
A tant la section du massif sableux,
h la perte de charge de l'eau entre le sommet et la base du massif sableux,
K est une constante dpendant du milieu poreux,
L l'paisseur du massif sableux.
Voir dispositif de laboratoire reprsentatif de l'coulement de l'eau (figure 52)
En divisant les deux membres par A, on fait apparatre la vitesse fictive du fluide la
sortie du massif, comme si toute la section du massif tait soumise au mme
coulement. C'est la vitesse de filtration (ou dbit unitaire).
Loi de Darcy: v [m / s] = K i
qui exprime que si l'coulement est laminaire, la vitesse d'coulement V est
proportionnelle au gradient hydraulique i (rapport de la perte de charge par unit de
longueur (h / L), [grandeur sans dimension]) suivant la direction de l'coulement. K est
appel coefficient de permabilit, il a la dimension d'une vitesse [LT-1].
Le coefficient de permabilit est par dfinition le volume d'eau gravitaire en m traversant en une unit
de temps (une seconde), sous l'effet d'une unit de gradient hydraulique, une unit de section en m
orthogonale la direction de l'coulement , la temprature de 20C. Il a la dimension d'une vitesse (m /
s).
La permabilit peut alors tre dfinie comme tant l'aptitude d'un rservoir se laisser
traverser par l'eau sous l'effet d'un gradient hydraulique. Elle reflte donc la rsistance du
milieu l'coulement de l'eau qui la traverse.
Par vrification exprimentale en laboratoire, on trouve que la constante K varie en fait en
fonction inverse de la viscosit dynamique du fluide . Les vritables causes du
dplacement du fluide en milieu poreux sont les gradients de pression d'une part et les
forces extrieures d'autre part (comme la gravit). On crit alors la relation suivante:
149
Avec des valeurs de d10 infrieures 1 micron, le rservoir devient impermable. Certains auteurs, par
des expriences en laboratoire, ont propos une valeur moyenne de 100 pour N.
Concernant les roches : la permabilit d'une roche est due l'existence d'une porosit efficace, c'est
dire l'existence de vides interconnects. Comme on peut distinguer une porosit d'interstices et de
fissures, on peut distinguer deux types de permabilits (interstitielle et de fissure). On parle de
coefficient de permabilit pour des milieux porosit d'interstice et celui de conductivit hydraulique
ceux porosit de fissure.
Pour les roches dtritiques d'interstice, la permabilit est fonction de la taille des grains :
graviers sans lments fins : K = 10-2 m / s
sables non argileux et graviers : 10-2 < K < 10-5
sables fins et argileux 10-5 < K < 10-9
argiles franches 10-9 < K < 10-13
Pour les roches porosit de fissure (schistes par exemple), les valeurs de conductivit hydraulique
sont extrmement variables mais gnralement infrieures celles des milieux dtritiques. Il faut
d'ailleurs mettre part le cas des calcaires et des roches solubles o la dissolution par le CO 2 largit
les fissures, aboutissant trs rapidement des vides importants dans lesquels circulent de vritables
rivires souterraines: c'est le rgime karstique [Marsily, 1981; Goguel 1967].
Pour rappel, la viscosit diminue avec une temprature croissante (figure 53):
Temprature (C)
0
10
20
80
Nous avons fait l'hypothse d'isothermie du milieu poreux, or pour les nappes trs
superficielles (nappes alluviales par exemple), les variations climatiques entre l'hiver et
l't engendrent des variations non ngligeables de la permabilit. Elle peut tre rduite
de 40 % si la temprature de l'eau passe de 25 5.
En pratique, les ptroliers utilisent le MILLIDARCY (10 - DARCY) car les permabilits courantes des
gisements se situent gnralement entre un et quelques milliers de millidarcy.
150
151
K = ( l . V ) / ( s . h . t ).
10
Drainage
Type de
sol
Travaux
Gnie
Civil
10-1
10-2
10-3
10-4
Bon
Gravillons
Sable
10-5
Mauvais
10-6
10-7
10-9
Pratiquement impermable
Zones permables
10-8
argiles
Zones impermables
K = Q . [ ln (R / r) ] / [ (H2-h2) ]
Suivant les teneurs en eau d'un sol fin compact, on obtient une forte permabilit pour de faibles w et
une faible permabilit pour le sol compact dont la teneur en eau est plus leve. Ainsi, dans un
barrage en terre, on recherche une faible permabilit et l'on compacte donc du ct humide alors que,
schmatiquement, dans les travaux routiers, on recherche un sol plutt permable, pouvant se drainer
facilement, on compacte alors du ct sec.
152
Ville de Mexico : fonde par les Aztques au milieu d'un lac dont les dpts (naturels, comblements,
drainage) occupent une paisseur atteignant 700 m (argiles molles, sables). Une couche de sable
rsistante est situe une profondeur de 33 m environ sur laquelle prennent appui les fondations sur
pieux de divers btiments lourds. La population s'tant fortement accrue, la consommation d'eau
potable et industrielle galement (pomps directement dans la nappe, entranant un affaissement
progressif de la ville estim actuellement quelques 10 cm par an. En plus de cet affaissement,
certains difices sur des fondations superficielles massives ont subi un tassement pouvant atteindre
plusieurs mtres (radier de 2 3 m sous le Palais des Beaux-Arts), tass depuis sa construction (1904)
de 3 m environ. Par contre les constructions tablies sur des pieux suivant les mouvements d'une
assise consistante situe une trentaine de m de profondeur, ne sont pas affectes par les
mouvements de sol (et paraissent donc "remonter" du mouvement gnral d'affaissement).
Rabattre le niveau d'une nappe consiste diminuer la hauteur de celle ci par fouille ou
pompage (puisards et / ou rigoles). La couverture vgtal rabat naturellement le niveau
de la nappe (figures 59).
La porosit de certains milieux peut varier assez sensiblement avec la pression exerce
(voir tassement). En effet, l'ossature ou charpente des particules minrales est
susceptible de se dformer, avec une certaine lasticit, en fonction des contraintes
exerces. Ces dformations dpendent de l'excs de la pression extrieure (construction,
charge) et augmente la pression sur le liquide contenu dans la porosit. Le volume rel
des grains reste constant mais la porosit diminue.
Les dformations encourues (en partie lastiques) ont quelques consquences
importantes comme lors de la mise en exploitation d'un rservoir souterrain. Dans ce cas,
la seule dpression due au pompage entrane des dformations de la structure entranant
galement une rduction de la porosit et donc du volume d'eau susceptible d'tre
emmagasine. Ainsi, les premiers essais de pompage risquent de donner des rsultats
trop favorables, ne correspondant pas aux possibilits de ralimentations. Un autre
risque est li au rabattement en vue de raliser certains travaux et qui provoquent des
tassements susceptibles de fissurer les constructions voisines.
153
= c + * tg
Cfr. droite de COULOMB et courbes de rsistance des sols pulvrulents et cohrents
(avec ou sans cohsion), figures 40 et 41.
Pour dterminer en laboratoire la courbe intrinsque d'un sol, on ralise l'un des essais
suivants: cisaillement direct et essai triaxial
154
Critre de rupture :
Lorsqu'un systme de forces est appliqu un volume dtermin, il se dveloppe en
gnral des contraintes de cisaillement qui entranent des dformations du sol qui
peuvent tre importantes le long de certaines surfaces (dites de glissement ou de
rupture).
La rsistance au cisaillement d'un sol est dfinie comme tant la contrainte de
cisaillement dans le plan de la rupture, au moment de la rupture. On prend en gnral le
maximum de la contrainte de cisaillement (figure 42)
155
Pour les sols cohrents, l'essai est considr comme non drain si la vitesse de
cisaillement est de l'ordre de 1.5 mm / min. Pour tre dans des conditions draines, le
vitesse ne doit dpasser quelques micromtres par minute.
Pour les sols pulvrulents (sables propres par exemple), permables, l'essai est toujours
drain, quelque soit la vitesse de cisaillement.
Cet essai n'est pas trs sur car il existe des concentrations de tensions trs importantes
le long des parois de la bote et que l'prouvette n'est pas en tat de cisaillement pur. Un
autre reproche que l'on peut faire cet essai est qu'il est difficile de matriser les
conditions de drainage de l'prouvette. Cet essai est relativement peu ralis. L'essai
triaxial est bien plus intressant car les conditions de drainage sont contrles.
En fonction de la cohsion et du coefficient de frottement on distingue diffrents types de
sol.
Type
cohrents
purement
cohrents
c et
c 0 et 0
exemples
argiles non satures et marnes
argiles parfaitement satures et vases (consistance
c 0 et = 0
liquide)
sable sec (et e . tg = 0.55 valeur statistique
pulvrulents c = 0 et 0
moyenne). Donc est fonction de la compaction.
Notons que pour un sol donn, les valeurs de c et peuvent dpendre de la teneur en
eau, c'est pourquoi il est toujours indispensable de prciser dans quelles conditions ces
deux paramtres ont t dtermins.
156
Les essais tri axiaux non drains (car la pression interstitielle u modifie la relation de
COULOMB) peuvent tres consolids ou non: on mesure la pression interstitielle la
face infrieure de l'prouvette par un dispositif permettant de raliser une pression gale
et oppose la pression mesure, empchant ainsi le drainage local de l'prouvette, ce
qui permet la dduction des contraintes effectives chaque instant. De cette faon, la
mesure n'influe pas sur le comportement de l'prouvette et la pression interstitielle reste
homogne, mme pour un sol trs peu permable. La pression mesure donne alors une
bonne approximation de la pression interstitielle au moment de la rupture condition
que l'essai ne soit pas men trop rapidement.
L'essai triaxial consolid non drain (CU) : chaque prouvette est consolide (
drainage ouvert) sous une pression hydrostatique, puis cisaille (1 augmente) volume
constant, donc drainage ferm, sous cette mme pression (hydrostatique). Cet essai
permet d'tudier la variation de la rsistance au cisaillement non drain du sol, en
fonction de la pression de consolidation, partir des caractristiques c cu et cu. En outre,
en mesurant la pression interstitielle, on dtermine en cours de cisaillement les
caractristiques intergranulaires ou effectives c' et ' des sols saturs, sans avoir recours
l'essai consolid drain, toujours trs long lorsque le sol est peu permable.
L'essai triaxial non consolid non drain (UU) : les contraintes 3 = 2 et 1 croissent
jusqu' la rupture. Elles agissent en mme temps et l'on empche l'eau de s'chapper.
L'application de la pression hydrostatique et le cisaillement sont effectus drainage
ferm. Il correspond au comportement court terme du sol. L'application de la pression
hydrostatique 3 et le cisaillement sont effectus drainage ferm, donc volume
constant.
Pour les sols saturs, la rsistance au cisaillement du sol est gnralement constante (
= 0). Elle est appele "cohsion non draine" et est note c u . Elle traduit la rsistance du
sol dans son tat actuel et permet de dterminer la capacit portante immdiate d'une
fondation, d'tudier la stabilit immdiate d'un talus, d'un mur de soutnement.
157
L'essai de compression simple permet de mesurer la rsistance la rupture R c du sol. C'est une forme
particulire de l'essai triaxial UU. L'prouvette cylindrique d'lancement 2 (H = 2 D) est place entre les
deux plateaux d'une presse et soumise des charges croissantes jusqu' la rupture. La vitesse
d'crasement doit tre suffisamment rapide (1.5 2 mm / min) pour qu'aucun drainage ne puisse se
produire pendant l'essai.
La relation Rc = 4 P / D donne en fonction de la charge applique P la rupture, la valeur de la
rsistance la compression simple Rc.
La cohsion non draine des argiles satures s'en dduit immdiatement, u tant nul :
Cu = Rc / 2 (en kPa).
158
La mthode lectrique est rgulirement utilise pour la reconnaissance dans les sols
sensibles, argileux, d'alluvions de valles, etc.
En supposant que le terrain soit homogne et isotrope, pour mesurer la rsistivit, on
ferme un circuit d'intensit i par la terre l'aide de deux piquets A et B fichs dans le sol
et l'on mesure la diffrence de potentiel entre les deux points C et D situs entre A et B
(voir figure 60). On dmontre que la rsistivit est donne par la relation suivante :
= 2 . (VC VD) / { i . (1/AC + 1/BD + 1/AD 1/BC) }
tant une donne caractristique de la nature du sol, sa valeur ne change pas quelle
que soit la distance entre les points A, B, C, D. Une telle constance indique que l'on est
en prsence d'un sol homogne.
Si par contre l'on suppose tre en prsence de deux terrains superposs de rsistivit 1
et 2. Si la longueur AB est petite par rapport la profondeur h de la premire couche, la
plupart des lignes de courant vont passer travers celle-ci et l'application de l'quation
prcdente donne une valeur approche de 1.
Par contre, si AB est grand par rapport h, l'application de le mme expression donnerait
une valeur assez voisine de 2.
En consquence, suivant l'espacement relatif des points A et B (x), les mesures donnent
une rsistivit apparente variant entre les limites 1 et 2. Des abaques permettent d'en
dduire la valeur de h.
La courbe de variation de en fonction de la distance x = AB, CD restant fixe, est
appele sondage lectrique et des abaques permettent d'en dduire la valeur de h.
159
4.8.2 Introduction
Lors d'un avant-projet de construction, il importe d'analyser de manire rigoureuse les
points suivants :
Etudes prliminaires
- Rles de la construction et des fondations
- Actions auxquelles les fondations doivent rsister
- Catgorie (type) de sol, htrognits
- Force portante admissible
- Tassement, dformations, tanchit
Projet
- Visite de terrain
- Reconnaissance du sol en profondeur
- Dimensionnement correct (structure et fondation)
- Conception tanchit adquate
Excution des travaux
- Surveillance rgulire (terrassements, maonnage, btonnage, remblayage).
- Surveillance moyen ou long terme, contrles
Les responsabilits sont clairement tablies dans les textes de loi, tant pour l'adjudication
de marchs publics que de contrats privs. Il importe d'tudier les documents
contractuels applicables dans chaque cas d'espce. Le cahier gnral des charges par
exemple (lorsqu'il est d'application), relve la responsabilit de l'auteur du projet au
niveau de la conception, des ingnieurs ou techniciens conseils choisis par le matre de
l'ouvrage ou aux entrepreneurs en ce qui concerne les tudes techniques (l'auteur devant
approuver chaque tude particulire). A dfaut de stipulation expresse en sens contraire
"il incombe l'auteur d'une tude de surveiller la conformit de l'excution ses plans et
calculs". En matire de fondation, la question de responsabilit est importante car les
dgts subis par les fondations peuvent entraner des dgts l'ouvrage riger et au
voisinage concern.
160
4.8.7 Fondations
A partir des essais ou partir de l'exprience, il est possible de dfinir la pression
limite du sol au niveau d'assise de la fondation. La force portante admissible d'un sol est
obtenue en divisant la pression limite par un coefficient de scurit qui dpend de la
mthode de calcul utilise, de la construction et de la connaissance que l'on a du sol. Les
valeurs courantes du coefficient de scurit vont de 2 3.
Il est prfrable de concevoir et de dimensionner la structure pour qu'elle puisse
s'accommoder des mouvements prvisibles et notamment des tassements diffrentiels
(les murs porteurs y tant trs sensibles) plutt que d'y rsister tout prix
les structures supportent des dformations relatives plus grandes que les finitions
161
4.8.8 Etanchit
Les phnomnes de condensation sont frquents dans les caves qui sont souvent plus
froides et mal ares. Le choix du matriau d'isolation et des pare vapeurs ainsi que leur
position dans les murs ou dans les dalles a beaucoup d'importance. Il faut toujours
s'assurer que les murs et les sols soient bien secs avant de poser un ventuel isolant.
Humidit ascensionnelle : il faut empcher l'eau de monter verticalement par capillarit
(barrires, membranes d'tanchit)
Impermabilisation des lments en contact avec le sol (traitement des parois
extrieurs).
Drainage : vacuation de l'eau libre par les drains, attention au colmatage, prvoir
ventuellement une vacuation permanente de l'eau (pompage).
Remblayage autour des fondations (pntration et accumulation d'eau le long des murs
enterrs), importance du compactage.
162
fur et mesure du creusement servent de coffrage perdu. Certains grappins sont conus
avec une jupe de guidage qui assure en mme temps le soutnement et un dispositif de
btonnage par tube central. Pour les puits blinds, l'excavation se fait l'abri d'un
blindage mtallique ou en bois maintenu en place par des cercles ou des cadres. Le
btonnage s'effectue en une fois (blindage perdu) ou par passes lorsque l'on rcupre le
blindage (temps limit pour le faire).
Pieux : les pieux peuvent tre des lments prfabriqus battus, u en bton moul dans
le sol (battus, fors ou visss).
163
164
Sur les terrains forte dclivit, l'tude du projet doit englober une tude de stabilit et
de glissement d'ensemble, ainsi que d'tudier spcialement les coulements d'eau en
amont
Remarques : par rapport au gel, on recommande en Belgique une profondeur minimum
de 0.80 m sous le niveau fini des terres, pour des semelles de fondation. En outre, tablir
une fondation sous le niveau de la nappe aquifre entrane des cots supplmentaires
d'ventuels travaux d'asschement et d'tanchisation des caves.
Par rapport aux sols gonflants, le risque de gonflement du la fraction fine (< 2 m) est
trs lev lorsque l'indice de plasticit est > 35, lev (I p 22-48), moyen (12-32) et bas
pour un indice de plasticit infrieur 18.
Le tableau repris en annexe A reprend les valeurs priori de la pression admissible sur
sol sous charge verticale statique.
Les tableaux B1 et B2 (directement issus de la note d'information technique 147 du
CSTC) reprennent quelques valeurs considrer comme ordre de grandeur, pour des
matriaux ou poids rapports la surface pour des constructions de conceptions
courantes.
165
GOLOGIE GNRALE............................................................................................................................2
1.1. INTRODUCTION GNRALE.............................................................................................................................2
1.2. NOTIONS LMENTAIRES DE GOPHYSIQUE...................................................................................................2
1.2.1 La Terre, chimie et structure interne......................................................................................................2
La crote....................................................................................................................................................................3
Le manteau................................................................................................................................................................4
Le noyau....................................................................................................................................................................4
1.2.4 Tectonique............................................................................................................................................12
Introduction.............................................................................................................................................................. 12
Expansion des fonds marins.....................................................................................................................................14
Les plaques lithosphriques.....................................................................................................................................15
Volcans et sismes....................................................................................................................................................17
2.
PDOLOGIE...............................................................................................................................................53
2.1. INTRODUCTION............................................................................................................................................53
2.2. LE PROFIL PDOLOGIQUE.............................................................................................................................53
2.2.1 L'horizon O ou holorganique...............................................................................................................53
166
3.
LA GOMORPHOLOGIE DU PAYS.......................................................................................................53
3.1. INTRODUCTION............................................................................................................................................53
3.2. LES BAS PLATEAUX DU HAINAUT - BRABANT - HESBAYE ET LE PAYS DE HERVE.......................................53
3.3. LE CONDROZ................................................................................................................................................53
3.4. LA DPRESSION DE LA FAGNE-FAMENNE ET LA CALESTIENNE...................................................................53
3.5. LARDENNE..................................................................................................................................................53
3.6. LA LORRAINE BELGE ET LA GAUME............................................................................................................53
3.7. QUELQUES RGIONS DE FLANDRES.............................................................................................................53
4.
4.4.4 Le compactage.....................................................................................................................................53
Introduction.............................................................................................................................................................. 53
Essais Proctor...........................................................................................................................................................53
Essais de la portance essais CBR (Californian Bearing Ratio)..............................................................................53
167
4.4.7 Pressiomtre.........................................................................................................................................53
4.4.8 Scissomtre...........................................................................................................................................53
4.4.9 Essais de charge ou tassomtre et essai la plaque............................................................................53
4.5. HYDROLOGIE...............................................................................................................................................53
4.5.1 Introduction..........................................................................................................................................53
4.5.2 La loi de Darcy et la permabilit.......................................................................................................53
4.5.3 Niveaux pizomtriques et gradients hydrauliques..............................................................................53
4.5.4 Mesures de permabilit......................................................................................................................53
Mesure de permabilit des sols en laboratoire........................................................................................................53
Mesure de permabilit des sols in situ essai de pompage.....................................................................................53