Support DFI Partie 1 PDF
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Rabat Agdal
Pr Mohamed MARZAK
Chapitre I:
les conventions fiscales internationales:cadre juridique
dune coopration fiscale internationale
Lapplication des rgles de territorialit des diffrents droits internes conduit des situations de
double imposition internationale (une mme manire imposable est taxe deux fois entre les
mains dun mme contribuable par deux Etats). Ainsi, une personne physique qui a le centre de
ses intrts conomiques au Maroc sera considre comme ayant sa rsidence habituelle au
Maroc, par application de la loi sur lIR. Cette personne physique sera ds lors
imposable au
Maroc raison de lensemble de ses revenus, quelle que soit leur source. Or, cette mme
personne physique peut parfaitement tre en mme temps considre, par application du droit
fiscal interne franais par exemple, comme ayant son domicile fiscal dans ce pays , parce que,
notamment, elle y dispose de son foyer (article 4 B-I du CGI). Elle sera alors aussi imposable en
France sur ses revenus mondiaux ( article 4 A du CGI).
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physiques ou
morales exerant une activit internationale sont donc susceptibles dtre imposes lourdement. Le
droit fiscal interne des Etats ne prvoit quassez peu de mesures visant liminer la double
imposition. Gnralement, le contribuable est autoris dduire de son revenu limpt quil a pay
ltranger sur ce mme revenu. A cet gard, le Maroc prvoyait , en matire dIGR, une disposition
particulirement
accord aux contribuables qui percevaient des revenus de source trangre. Mais la LF pour
2005(article 14) a mis fin ce rgime de faveur, en rservant loctroi du crdit dimpt aux revenus
trouvant leur source dans un Eta li avec le Maroc par une convention fiscale internationale (article
98 nouveau de la loi sur lIGR).
Do limportance de savoir comprendre et utiliser les conventions fiscales qui ont prcisment
pour objet principal dliminer la double imposition (elles ont un objet second qui est la lutte
contre lvasion fiscale internationale et sont aussi parfois utilises comme des instruments de
politique conomique).
aujourdhui en vigueur . Le Maroc est aussi li par une convention fiscale multilatrale aux autres pays
de lUnion du Maghreb Arabe (UMA).
Les CFI sont gnralement fortement inspires des modles labors par lOCDE (1re Convention
modle de 1977 concernant limpt sur le revenu et la fortune, mise jour et actualise en
Le modle OCDE est toutefois appropri aux conventions conclues entre pays de niveau conomique
plus ou moins quivalent en ce sens quil permet dans ce cas daboutir un niveau de sacrifices
rciproques sensiblement quivalents. En revanche, dans les rapports entre pays dont le
dveloppement conomique, lapplication de ce modle ne permet pas dobtenir une telle quivalence
des sacrifices rciproques. Cest pourquoi, lONU a aussi propos une convention modle en 1980
Luniformit des CFI doit cependant tre relativise; il existe toujours, dans chaque convention, un
certain nombre de particularits. Il importe donc, dans chaque cas particulier, de se rfrer la
convention applicable ( qualification des revenus provenant dimmeubles perus par les socits
trangres relevant de lIS, champ dapplication de la clause de non-discrimination, notion de
rsidence.).
Dans la mesure o les modalits de partage du droit dimposer diffrent selon la catgorie de matire
imposable en cause, il est impratif deffectuer correctement lopration de qualification de la matire
imposable, afin de pouvoir lui appliquer la mthode dlimination de la double imposition approprie.
La mthode dinterprtation des conventions revt une importance considrable; selon quun revenu
sera interprt comme entrant dans telle ou telle catgorie de matire imposable, il pourra tre tax
ou, linverse, exonr.
la matire imposable ntait pas exonre, pour lappliquer ensuite lassiette effective de limpt.
Il va de soi que la mthode du taux effectif na de sens que si lon est en prsence dun impt
progressif. Lexemption avec progressivit est souvent la mthode de principe prconise par les
conventions conclues par le Maroc.
source trangre.
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Sagissant des dividendes ou des intrts de source marocaine, on trouve aussi assez souvent dans
la pratique conventionnelle marocaine la technique dite du crdit pour impt fictif. Elle consiste
pour lEtat de la rsidence accorder au contribuable un crdit dimpt mme sil ny a eu aucun
impt prlev au Maroc ou encore un crdit dimpt suprieur au montant de limpt effectivement
pay dans ce pays (crdit dimpt thorique). Il sagit pour le Maroc dencourager les investissements
dans son pays. En effet, sans lutilisation du crdit pour impt fictif, le sacrifice consenti par le
Maroc pour attirer les capitaux trangers serait vain dans la mesure o ce serait le trsor
public de lEtat de la rsidence qui profiterait de ce sacrifice.
1 le 1er chapitre dtermine les personnes et les impts viss par la convention (articles 1 et 2 du
modle OCDE;
2 le 2me chapitre contient quelques dfinitions gnrales (rsidents, tablissement stable,
nationalit);
3 le 3me chapitre est constitu dune quinzaine darticles qui visent chacun une catgorie de matire
imposable. A cet gard il est intressant de noter que les conventions contiennent en gnral une
catgorie balai , appele parfois revenus innomms , qui vise les revenus qui ne peuvent
tre qualifis au regard dune autre catgorie conventionnelle. Comme le recommande lOCDE,
limposition de ces revenus est le plus souvent attribue de manire exclusive lEtat de la
rsidence (mthode de lexemption avec progressivit: article 21 du modle de lOCDE).
4 Le chapitre suivant expose la mthode dlimination de double imposition (mthode dexemption ou
dimputation);
5 le dernier chapitre contient un certain nombre de clauses relatives la non-discrimination, la
procdure amiable, lchange de renseignements, etc.
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CF maroco-franaise du 29 mai 1970, modifie par un Avenant du 18 aot 1989, est la suivante:
1 le 1er chapitre (dispositions gnrales) Dtermine les personnes vises par la convention (article
1 1 ) ainsi que son champ dapplication territorial (article 12). Il contient en outre diverses
dfinitions gnrales (domicile: article 2; tablissement stable: article3, ect.) ainsi que la clause de
non-discrimination (article 5);
2 le 2me chapitre (doubles impositions) est divis en deux sous-chapitres. Le premier concerne
limpt sur les revenus le second les droits denregistrement et de timbre.
Le 1er sous-chapitre, qui nous intresse plus particulirement, dtermine les impts viss par la
convention et contient une quinzaine darticles visant chacun une
catgorie de matire
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annexs la convention qui regroupent des dispositions additionnelles sur des points spcifiques
de la convention, et sont assez frquemment ngocis et signs en mme temps que le trait).
Certaines difficults dapplication des conventions sont rgles par de simples changes de lettres
qui ont valeur dactes internationaux : ils contiennent des renseignements qui peuvent tre fort
prcieux ( exemple, dans le cadre de la convention maroco-franaise, les deux changes de lettres
concernant les assistants techniques franais servant au Maroc dune part, et concernant les
contrats cls en mains dautre part).
Dit aussi principe de priorit du droit interne: ce principe interdit de recourir lapplication dune
convention ds lors que lapplication du droit interne suffit viter la double imposition.
En effet, les CFI nont nullement pour objet de substituer aux lgislations fiscales interne un
corps de droit fiscal complet commun aux Etats contractants; elles se bornent mettre en place
un dispositif destin prvenir la double imposition. Ds linstant o ce rsultat est atteint par
lapplication du droit interne, il est inutile de se rfrer au droit conventionnel.
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Dans le cas particulier o le droit interne accorde une exonration l o la convention attribue le droit
dimposer, le principe de subsidiarit implique logiquement que lexonration soit maintenue.
La doctrine franaise en a dduit lexistence dun principe dit de non-aggravation ou de
prservation des avantages qui peut snoncer de la manire suivante: une convention ne
peut elle seule fonder une imposition qui nest pas prvue par le droit interne, et ceci nonobstant
lattribution du droit dimposer lEtat par la convention .
Par contre au Maroc, la loi de finances pour 2005 (articles 12 et 14) a prcis que les entits relevant
de lIS, quelles aient ou non leur sige au Maroc, ainsi que les personnes physiques soumises
lIGR, ayant ou non leur rsidence habituelle au Maroc, sont imposables dans ce pays en raison de
lensemble des bnfices ou revenus [] dont le droit dimposition est attribu au Maroc en vertu de
conventions tendant viter la double imposition en matire dimpt sur le revenu (article 3 1
nouveau de la loi instituant lIS, et larticle 2 1, c, nouveau de la loi sur lIGR).
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Il semble que linfirmation lgale du principe de non-aggravation a pour objet dviter les doubles
exonrations qui rsultent du jeu des rgles gnrales de territorialit.
En revanche, linfirmation lgale du principe de non-aggravation ne saurait avoir pour effet de
supprimer une exonration ou exemption totale ou partielle accorde par le droit interne marocain
indpendamment de toute question de territorialit, ou mme une exonration sanalysant en une
mesure de faveur spciale lintention des contribuables non-rsidents (par exemple, telle que
lexonration des socits qui se livrent llevage du dtail ou celle relative aux profits sur les
cessions de valeurs mobilires raliss par les socits trangres: article 4 1, 3 et 4 de la loi sur
lIS).
linterprte ne peut cependant scarter du texte clair que si celui-ci conduit des rsultats
absurdes, et recourir aux autres mthodes dinterprtation .
La prvalence de linterprtation stricte trouve appui dans la directive dinterprtation qui figure
larticle 3 2 du modle de lOCDE. Cet article affirme la primaut des dfinitions conventionnelles:
Pour lapplication de la convention un moment donn par un Etat contractant, tout
terme ou expression qui ny est pas dfini a, sauf si le contexte exige une interprtation diffrente, le
sens que lui attribue, ce moment, le droit de cet Etat concernant les impts auxquels sapplique la
convention, le sens attribu ce terme ou expression par le droit fiscal de cet Etat prvalant sur le
sens que lui attribuent les autres branches du droit de cet Etat .
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2- Exemple. la comprhension des CFI appelle donc une lecture vigilante de leurs
stipulations, y compris lorsque celles-ci invitent linterprte raisonner par analogie. La Cour
administrative dappel de Paris a ainsi jug que la catgorie des professionnels du spectacles
prvue par larticle 21 de la convention maroco-franaise, visant les bnfices et cachets retirs de
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reprsentations thtrales, musicales, de music-hall, de cirque ou analogues , ninclut pas dans son
champ dapplication les rmunrations tires de la participation au tournage des scnes dun film
cinmatographique. Le tournage des scnes dun film ne comprend pas, linverse des
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Encore, cette prise en compte toute relative est-elle subordonne deux conditions:
1 Larticle de la convention quil sagit dinterprter doit reprendre les termes de celui du modle
de lOCDE comment, sinon lidentique , au moins en substance;
2 Pour quils soient censs reflter la volont des ngociateurs de la convention, les
commentaires doivent bien videmment tre antrieurs la convention fiscale plus prcisment sa
ngociation quil sagit dinterprter.
Le recours au droit interne pour dterminer le sens dun mot ou dune expression de la
convention nest prconis par larticle 3 2 de la convention type de lOCDE qu en dernire
extrmit , cest--dire en labsence de dfinition conventionnelle et moins que le contexte
nexige une interprtation diffrente.
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En
ralit cela conduit une combinaison subtile et permanente des conventions fiscales
internationales avec les lois fiscales nationales, de sorte que pour sadonner la fiscalit
internationale, il faut avant tout tre un bon connaisseur du droit fiscal interne.
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En prsence dune socit trangre propritaire dun immeuble situ au Maroc, la question qui se
pose est celle de la qualification des revenus que peroit la socit raison de la location de cet
immeuble. linstar du modle de lOCDE (article 6 1),la convention maroco-franaise prvoit que
les revenus provenant de biens immobiliers sont imposables exclusivement dans lEtat o ces
biens sont situs
conventions stipulent que cette rgle sapplique galement aux revenus provenant des biens
immobiliers dune entreprise (par exemple, articles 6 4 de la convention maroco-espagnole 1978 et
de la convention maroco-italienne). En pareille hypothse, le principe dinterprtation stricte amne
donc conclure que les revenus locatifs sont, en tant que revenus immobiliers au sens de la
convention, imposables exclusivement au Maroc.
En revanche, certaines conventions ne contiennent pas cette prcision selon laquelle la rgle de
limposition par lEtat du situs de revenus immobiliers, sapplique aussi aux revenus provenant des
biens immobiliers dune entreprise (par exemple, la convention maroco-franaise), pas plus quelles
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ne dfinissent les revenus immobiliers ou les bnfices des entreprises. Il convient donc, dans
ce cas, de renvoyer au droit interne. En droit fiscal marocain, les revenus provenant de biens
immobiliers perus par une socit soumise lIS ne sont pas taxs en tant que revenus fonciers,
mais sont considrs comme des revenus accessoires de la socit et par suite soumis aux rgles de
fiscalit des entreprises. Ds lors, les revenus locatifs perus par la socit trangre doivent tre
qualifis de bnfices des entreprises au sens de la convention et non de revenus immobiliers. Or, les
bnfices dune entreprise dun Etat ne sont imposables que dans cet Etat, sauf si elle dispose dun
tablissement stable dans lautre Etat contractant (article 7 1 du modle de lOCDE, repris pas les
conventions fiscales conclues par le Maroc ). Dans la mesure o un simple immeuble situ au Maroc
pour y tre lou nest pas constitutif dun tablissement stable dans ce pays, ces revenus sont
imposables exclusivement dans lEtat du sige de la socit, et chappent donc toute taxation au
Maroc.
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D- La procdure amiable
2- La procdure amiable: une garantie limite contre les doubles impositions non-
conformes la convention Cest pour corriger ce type de dysfonctionnements que les conventions
prvoient gnralement la possibilit dun accord amiable entre les autorits comptentes des Etats
contractants en vue dliminer les imposition[s] non conforme[s] aux dispositions de la []
convention (article 25 1 de la convention modle OCDE). Mais parce quelle est non obligatoire,
elle demeure une garantie fort alatoire pour les contribuables.
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fiscales elles-mmes. Le modle de lOCDE prvoit que le contribuable doit sadresser lautorit
comptente de lEtat contractant dont il est rsident. Les conventions conclues par le Maroc sont
parfois plus souples; ainsi, les conventions maroco-franaise (article 31 1) et maroco-espagnole
(article 25 1 ) offrent le choix au contribuable, en lui permettant de sadresser lautorit comptente
de lEtat dont il conteste limposition; si sa rclamation est reste sans suite pendant un dlai de six
mois, il peut saisir lautorit comptente de lautre Etat.
La saisine est parfois enferme dans un dlai plus ou moins bref (modle de lOCDE : trois ans).
Souvent, les conventions conclues par le Maroc sabstiennent de stipuler un dlai particulier. Le dlai
de droit interne prvu pour les rclamations parat dans ce cas applicable.
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Si le contribuable na pas de droit la mise en uvre de la procdure, cest parce que les
administrations comptentes ne sont pas tenues de trouver une solution au litige. Elles ont
simplement une obligation de moyens.
Si les autorits comptentes parviennent un rglement amiable, sa mise en uvre est subordonne
lacceptation du contribuable, faute de quoi il est considr comme caduc.
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Chapitre II:
CHAMP DAPPLICATION DES CFI
Les champs dapplication dans le temps, dans lespace, et quant aux impts viss mritent quelques
prcisions. Mais cest surtout lapplicabilit de la convention la personne du contribuable, mettant en
jeu la notion de rsidence, qui exige la mise en uvre du savoir-faire du fiscaliste international.
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La convention doit ensuite tre ratifie ou approuve, selon les procdures prvues par chacun des
deux Etats contractants. Lapplication, comme la ratification, suppose le plus souvent une autorisation
pralable du lgislateur .Une fois la convention approuve ou ratifie dans chacun des deux Etats,
ceux-ci procdent lchange des instruments de ratification. Lchange des instruments de
ratification marque lentre en vigueur la convention dans lordre juridique international.
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Les conventions peuvent prvoir lentre en vigueur rtroactive de certaines de leurs stipulations.
Mais lentre en vigueur en droit interne, qui conditionne la possibilit pour les contribuables
dinvoquer les conventions fiscales, est juridiquement subordonne leur publication selon les rgles
du droit national. Il arrive donc que les conventions deviennent applicables dans lordre international
avant davoir t publies en droit interne.
La procdure dlaboration des CFI sapplique aussi aux actes diplomatiques secondaires
(protocoles, avenants et changes de lettres). Ces accords contractuels ont valeur dactes
internationaux et leur entre en vigueur dans lordre juridique interne est normalement subordonne
leur publication en droit interne.
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les conventions dfinissent, de manire plus ou moins prcise, leur champ dapplication
territorial.
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Dans le silence des conventions, se pose aussi la question de lappartenance des zones maritimes au
territoire fiscal des Etats contractants. La mer territoriale, qui stend douze milles marins partir du
territoire terrestre fait partie du territoire des Etats contractants. Les Etats ctiers possdent galement
sur le plateau continental et sur la zone conomique exclusive des droits exclusifs dexploration ou
dexploitation des ressources naturelles, droits quils peuvent concder. Si la loi fiscale interne
sapplique dans ces zones, la convention fiscale peut leur tre applique. Quelques conventions
prennent le soin de le confirmer:
( par exemple, article 2 1, 2, de la convention maroco-allemande: le terme " Maroc" dsigne [] le
territoire du Maroc ainsi que le territoire adjacent aux eaux territoriales du Maroc et considr comme
territoire national aux fins dimposition et o le Maroc, conformment au droit international, peut
exercer ses droits relatifs au sol et au sous-sol marins ainsi qu leurs ressources naturelles (plateau
continental) .
3- Les impts viss par la convention Les conventions conclues par le Maroc visent
gnralement liminer la double Taxation en matire dimposition des revenus et de la fortune. La
convention maroco-franaise concerne aussi les droits denregistrement. La taxe sur la valeur ajoute
(TVA) nest vise par aucune convention fiscale car elle est conue de telle manire quelle ne doit
normalement pas engendrer de double imposition. Les conventions fiscales conclues par le Maroc
contiennent une numration des impts auxquels elles sappliquent.
Cette numration est complte par une dfinition thorique (ou synthtique) nonant la nature et
les caractristiques des impts concerns, de manire assurer lapplication de la convention des
impts crs ultrieurement de mme nature sajoutant ou se substituant aux impts existants. Le
caractre identique ou analogue sapprcie essentiellement par rapport aux rgles de fond (assiette
de limpt), les rgles de forme et de procdure (recouvrement, notamment) ntant pas
dterminantes.
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fiscal plus svre aux nationaux de lautre Etat contractant. Elle ne peut donc tre invoque contre un
Etat que par les contribuables ayant la nationalit de lautre Etat contractant. A cette condition de
nationalit, sajoute quelquefois celle de rsidence, selon la rdaction de la convention applicable.
Il arrive aussi que la clause de non-discrimination ne prcise pas sil faut ou non tre rsident pour
linvoquer (par exemple, conventions maroco-allemande, maroco-italienne et maroco-espagnole).
Cest dans ce cas que lexistence de larticle 1er tel que celui de la convention type OCDE), prend
toute son importance.
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Conformment ce que propose le modle de lOCDE, les conventions posent souvent dabord un
critre de dtermination de la rsidence par renvoi au droit interne des Etats contractants. Lorsque
lapplication de ce critre aboutit un conflit de rsidence, cinq critres subsidiaires et hirarchiques
permettent de trancher le conflit :
1 Le critre principal de la rsidence dUn Etat contractant est, pour un contribuable, sa
rsidence
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au sens du droit interne de cet Etat, ou plus prcisment, le critre employ par le droit interne de
cet Etat pour soumettre les contribuables une obligation fiscale illimite, cest--dire limpt sur le
revenu raison de leur revenus mondiaux et non pas sur leurs seuls revenus de source nationale.
Dans toutes ces hypothses, une personne physique est donc considre comme rsidente du Maroc
au sens de la convention ds lors quelle a sa rsidence habituelle au Maroc au sens de larticle 2de
la loi sur lIR. Cela nexclut pas, cependant, que cette mme personne physique soit aussi considre
comme rsidente de lautre Etat contractant. Cela se prsentera chaque fois que la personne en
cause rpond aussi aux critres poss par la lgislation fiscale interne de cet autre Etat pour
soumettre les contribuables une obligation fiscale illimite. Il faut alors dans ce cas, et seulement
dans ce cas, recourir aux critres subsidiaires et hirarchiques poss par la convention pour rsoudre
le conflit de rsidences.
Il sagit en premier lieu du critre du foyer dhabitation permanent (article 4 2, a). Le contribuable
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personne physique est le rsident de lEtat dans lequel il dispose dun foyer dhabitation permanent.
Cette notion recouvre toute forme dhabitation (maison, appartement), que lintress soit propritaire
ou locataire des locaux, dont lusage lui est rserv de manire durable. Un mme contribuable peut
donc trs bien disposer de plusieurs foyers dhabitation permanents; la notion est donc plus large que
celle du droit fiscal interne marocain de foyer permanent dhabitation qui, selon ladministration
fiscale marocaine, vise le foyer dhabitation principal (et donc unique) du contribuable.
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il sjourne de faon habituelle . Cette notion nest pas non plus dfinie par la
convention.
Enfin, sil possde la nationalit de chacun des deux Etats ou daucun des deux, les
autorits comptentes des Etats contractants tranchent la question dun commun accord .
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La hirarchie et la subsidiarit des critres tels quils sont noncs doivent absolument tre
respectes.
Larticle 2 1 dfinit clairement le domicile fiscal (cest--dire la rsidence) des personnes physiques,
directement partir des seuls critres de la convention, sans procder par renvoi pralable aux droits
internes des Etats contractants.
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2 /
permanent dhabitation la fois en France et au Maroc, ce qui nest pas rare, la convention ne prvoit
que deux critres hirarchiques et subsidiaires pour rsoudre le conflit de rsidences.
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a)
b)
Sil est impossible de dterminer le centre des activits professionnelles du contribuable, son
domicile est situ dans lEtat dans lequel il a le plus longtemps sjourn (critre du lieu du
sjour le plus long).
2- Lapplication de la notion de rsidence aux personnes autres que les personnes physiques
Sagissant dappliquer la notion de rsidence ces personnes autres que les personnes physiques, la
pratique conventionnelle saligne, ici encore, souvent sur les recommandations de lOCDE,
mais offre aussi des cas particuliers.
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Le sige de direction effective se dfinit comme le lieu o sont, en fait, principalement concentrs
les organes de direction, dadministration et de contrle de la socit , o sont prises les dcisions
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exemple, le conseil dadministration pour les socits anonymes) prend ses dcisions, le lieu o sont
passs les principaux contrats, o sont ouverts les comptes bancaires, o sont tenues les
assembles, o se trouve centralises la comptabilit, etc.
Mais la localisation du sige de direction effective peut en pratique savrer fort problmatique.
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