MFEhoule
MFEhoule
MFEhoule
Resume
Dans ce ce chapitre nous regardons la propagation de la Houle lineaire dite Houle de Airy : cest une perturbation non visqueuse infinitesimale de la surface de
leau, a profondeur quelconque. Nous etablirons la relation de dispersion (k) pour des ondes sinusodale de faible hauteur du type cos(t kx), nous parlerons de la
vitesse de phase et de la vitesse de groupe (vitesse de propagation de lenergie). En faible profondeur, nous etablirons que la vitesse est gh, on commence dailleurs
par un cas ou la hauteur deau est faible pour introduire quelques notions de base sur lequation donde.
Cours du module 4AF04 (ecoulements en milieux naturels) en salle 204 Tour 45/55 8h30-12h30 (5,/02/16 12/02/16, 19/02/16, 26/02/16 04/03/16)
planning : http://www.master.sdi.upmc.fr cours, notes.. http://www.lmm.jussieu.fr/lagree/COURS/MFEnv/index.html
1 Contexte
1.1 Importance pratique
La comprehension des ecoulements en milieu naturel est un enjeu important : enjeu scientifique (comprehension du monde qui nous entoure), industriel (navigation,
construction navale, energie) et enfin humain car la majeure partie des humains vivent le long des fleuves ou des cotes. (70 % des cotes sont en erosion, 80 % de la
population mondiale habite a basse altitude et plus de 20 % a proximite dun ocean ou dun estuaire. (source Wiki /C^ ote (geographie))). En France, 10% de la
population reside dans les communes pres des cotes, representant une densite de 2.5 par rapport a la moyenne metropolitaine. La longueur des cotes en France est
denviron 6000km dont le tiers est sableux.
Lobjet de ces notes de cours (le sujet est classique depuis Airy et Stokes et il existe des teraoctets de cours similaires sur le Ouaibe, sans oublier les kilometres de
rayonnages de livres a consulter) est de poser et de resoudre les equations regissant la propagation de perturbations de lelevation de la surface dun fluide dans un
champ de pesanteur. Cest a dire les vagues ! En faisant differentes hypotheses on simplifiera par lanalyse asymptotique les equations de Navier Stokes pour aboutir
a des systemes dequations aux derivees partielles plus simples. On rappelle dans un premier temps lequation donde, puis, apres avoir fait apparatre les effets de
propagation qui transportent la vague sans la deformer, on fera apparatre ceux de dispersion, qui la cassent en vaguelettes, enfin les effets des non linearites qui la
font deferler. Lorsque ces deux derniers effets se compensent des ondes qui se propagent sans changer de forme peuvent exister, ce sont les solitons. Les equations de
Saint Venant sont ensuite retrouvees dans le chapitre suivant dans une optique plus appliquee aux ecoulements dans les fleuves et les lagunes.
1
Houle et Vagues -2-
1.2 Modelisation
Attention, on va faire dans ce cours des simplifications importantes, cest ce que lon appelle la modelisation. Ces simplifications ne sont pas abusives, au contraire
elles permettent dextraire la quintessence du probleme en saffranchissant des epiphenomenes inutiles. Il faut trouver des equations modeles et des conditions aux
limites avec un niveau raisonnable de simplification... Cest toute la subtilite de la Mecanique et des sciences de lingenieur.
2 Introduction
Nous allons etablir les equations de propagation de la houle et des vagues. nous commencons par une presentation simple 1D. Nous presentons ensuite les equations
completes. Dans un premier temps, il nous faut definir ce quest une vague. La definition nest pas claire, tout comme la definition dun son et dun bruit nest pas
claire en acoustique (cest le cas pour plein dautres phenomenes de notre entourage).
Cette elevation dune masse deau (x)x (par unite transverse au plan)
produit une variation de pression egale a g par nivellement barometrique. Figure 2 Le volume de controle pour etablir lequation de dAlembert a partir
La somme des forces agissant transversalement est egale a lacceleration de la dun modele simple (vitesse constante dans la section).
masse deau comprise dans le volume Sx, dou, puisque le fluide est pousse de
Houle et Vagues -3-
2.2 Energie
Avant de compliquer on va ecrire la conservation de lenergie
u u 4
= g et = h0 .
t x t x 3.5
ce que lon ecrit 3
2.5
u u 2
uh0 = gh0 u et g = gh0
t x t x 1.5
1
on fait la somme des deux et on reconnait la derivee de 21 (h0 u2 + g 2 ) qui est
0.5
la somme dune energie cinetique et dune energie potentielle. En effet lenergie
potentielle dun element de -3 -2 -1 0 1 2 3 4
R masse dy a la hauteur y est gydy, lenergie du niveau
initial a la surface , est 0 gydy = 21 g 2 . On a :
Figure 3 Advection a celerite c0 dune perturbation a 4 temps differents . La
1 vague se deplace sans changer de forme, ici la solution f (x c0 t) est tracee ainsi
( (h0 u2 + g 2 )) = c20 (u)
t 2 x que quelques droites caracteristiques t = x/c0 + cst).
on a mis les equations sous forme conservative : variation denergie=flux. Pour
une onde allant de gauche a droite, = f (x c0 t), donc u = gf /c0 donc h0 u2 + g 2 = 2gf 2 et u = (g/c0 )f 2 , en substituant et en simplifiant par g la gravite,
il ne reste que :
2 2
(f )) = c0 (f 2 ) ou encore (f )) + c0 (f 2 ) = 0.
t x t x
Classiquement pour lequation des ondes non dispersives, on voit donc que
lenergie se deplace a la vitesse c0 , en effet on a une equation dadvection. Nous
verrons plus loin que lenergie ne se propage pas forcement a la meme vitesse que
le signal, lune est la vitesse de groupe, lautre de phase.
(0)
(0)
u(0)
u(0)
(0)
(0)
u(0)
x u(0)
(0)
x
u u(t)
u(0)
x
(t) (t)
Figure 5 Gauche : une perturbation initiale de vitesse nulle se casse en deux, une vague part a droite, lautre a gauche. Droite, une perturbation de vitesse et de
surface se deplace.
Figure 6 Mecanisme simple de la propagation dune vague. Gauche : examinons une vague a un instant t, par conservation du debit, la ou la vitesse augmente
la vague est etiree : elle samincit. En revanche la ou la vitesse diminue, il y a augmentation du niveau. La bosse de deplace sur la droite. Droite : Ensuite, la bosse
setant deplacee, la pression est maximale a son sommet et decrot en descendant a droite. La pression decrot, donc la vitesse augmente. En revanche dans la partie
gauche, la pression crot de gauche a droite (jusquau sommet) : le gradient de pression ralentit le fluide....
Houle et Vagues -7-
for(i=1;i<nx;i++) uo[i]=u[i];
for(i=0;i<nx;i++) etao[i]=eta[i];
Malheureusement cest instable ! Mais si on utilise le champ calcule dans la premiere equation
que lon injecte dans la seconde celle de u. Ce qui se code
cela stabilise le schema tant que t < x. Cest un schema qui reste cependant tres naf. Nous
verrons des techniques plus elaborees ensuite.
Cest en fait la transformation de Fourier du signal. est la pulsation ( en Hz, 1/s) k, la frequence spatiale (en 1/m), c0 = /k est la vitesse de phase, elle est constante.
Par la suite on va voir se qui se passe lorsque la vitesse de propagation du signal depend de la pulsation : c(k), nous intuitons que, puisque tout signal secrit sous
forme de serie de Fourier, si chaque mode se deplace a sa vitesse c(k), alors le signal se decompose. On dit que le milieu est dispersif.
Ce qui peut aussi se passer cest que c depende de la profondeur h, les equations sont alors non lineaires. On verra que le haut de la vague va plus vite que le bas.
Le signal se raidit, le haut de la vague depasse le pied dicelle et la vague deferle (dans la region du deferlement, nos equations ne sont plus valides, personne ne sait
de toutes facons resoudre les ENS dans ce cas excessivement severe).
Enfin, les frottements visqueux attenuent la vitesse, et donc la hauteur...
Figure 8 Deux deformations possibles du paquet donde. A gauche la dispersion, ce que nous allons voir ici. A droite, le raidissement non lineaire que nous verrons plus loin.
Houle et Vagues -9-
nsm
tra Etudions la reflexion dun signal sur un changement de fond lorsque
la vague passe de locean au plateau continental en x = 0. On se
concentre sur ce point particulier et on ignore tout ce qui se passe au
junction between 1 and 2 loin ailleurs (ce qui est bien sur une approximation). Dans la mer, a
ave
gw gauche, h1 est la profondeur, sur le plateau a droite, la nouvelle profon-
c omin
i n refl deur est h2 , comme h2 est plus petit, la vitesse des ondes c2 = gh2
e cte
x<0
d wa est plus petite que la vitesse des ondes en pleine mer c1 = gh1 .
pleine mer 1
ve
Une vague damplitude a va etre a la fois reflechie et transmise au ni-
beginning of first media
veau du changement de profondeur. Ecrivons les relations de transfert/
time reflexion.
2.0
1.5
1.0
R,T
0.5
0.0
0 1 2 3 4
h_2h_1
Figure 10 Coefficients de reflexion et de transmission R courbe du haut et T courbe du bas en fonction de h2 /h1 . Pour h2 /h1 < 1 on a 2 > R > 1 et 1 > T > 0 et en revanche
pour h2 /h1 > 1 (passage a un fond plus profond) on a 1 > R > 0 et 0 > T > 1.
e16(t/2) = k=
k=1 ak sin((2k 1)t) =
= 0.197919 sin(t) 0.185926 sin(3.t) + 0.16407 sin(5.t) 0.135996 sin(7.t) + 0.105873 sin(9.t) + ...
cela nous permet de decomposer le signal et de tracer la reflexion/ transmission de la figure suivante.
1.2 1.2
1.0 1.0
0.8 0.8
0.6 0.6
0.4 0.4
0.2 0.2
0.0 0.0
-1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0 -1.0 -0.5 0.0 0.5 1.0
x x
Figure 11 Une vague unique arrive a une discontinuite de fond (le fond remonte brusquement), elle est transmise et amplifiee, reflechie et attenuee. A gauche,
londe a passe la discontinuite, on voit londe transmise/ reflechie en noir, en rouge londe initiale telle quelle serait sil ny avait pas eu de discontinuite. A droite, la
meme chose en film [click to launch the movie, Adobe Reader required]
Houle et Vagues -11-
0.4
0.2
J0x^12
0.0
x=L h0 0.2
x=0
0.4
0 200 400 600 800 1000
x
Figure 12 Elevation de leau a larrivee dune plage, londe vient de droite a gauche. Lamplitude augmente graduellement et la longueur donde diminue.
Si le fond remonte doucement (inspire de Billing & King p115), on peut en premiere approximation dire que h(x) est lentement variable par rapport a la longueur
donde et que les equations sont
u h(x)u
= g et = .
t x t x
la deuxieme est 2 non simplifee. en eliminant u des deux equations, (t h(x) = 0)
2
= g [h(x) ].
t x x
Si londe vient de la droite et rencontre une plage On se donne
x h0
h(x) = h0 pour 0 < x < L et h(x) = h0 pour L < x. Avec = 1.
L L
et donc
2 2
= gx 2 + g .
t x x
on se donne la perturbation initiale de la forme
(L, t) = acos(t + )
et cherchons des solutions de la forme = H(x)cos(t + ) en substituant, on voit que lamplitude verifie :
d2 H dH 2
xx 2
+ + H = 0.
dx dx g
posons x = 2s2 , dH/dx = (1/(4s))dH/ds et d2 H/dx2 = 1/(16s2 )d2 H/ds2 1/(16s3 )dH/ds
d2 H dH 8 2
2
+ + H = 0.
ds sds g
Houle et Vagues -12-
m
(1)
Or on sait que les equations de la forme y 00 + y 0 /x + (1 n2 /x2 )y = 0 sont les solutions des equations de Bessel de la forme Jn (x) = x 2m+n
m=0 m!(m+n+1) ( 2 ) On en
deduit la hauteur deau :
J0 ( 2
g
x1/2 )
(x, t) = a
J0 ( 2
g
L1/2 )
on constate donc que lamplitude de la vague augmente, que la la longueur donde diminue, tandis que la vitesse de londe diminue au fur et a mesure que lon se
rapproche de la cote (et ce de maniere continue, mais identiquement au cas abrupte pour ce qui est des conclusions). Bien entendu, ce modele nest plus valide pres
de la cote car les vagues finissent par deferler : nous verrons plus loin pourquoi. Neanmoins, ce raccourcissement des longueurs dondes et cette amplification semblent
etre observes en particulier pour les tsunamis.
Cet exercice est quelque peu inexact car londe est stationnaire, on a un developpement plus complet dans :
http://wikhydro.developpement-durable.gouv.fr/index.php/ANSWER - Propagation dune onde dans un estuaire a pente du fond inclinee
Figure 13 Elevation de leau a larrivee dune plage dans le canal a Houle de lENSTA (photo PYL), londe vient de la droite. On voit que lamplitude augmente legerement
vers la plage et que la longueur donde diminue aussi a cet endroit. On constate que le modele de la figure precedente tombe en defaut lorsque la profondeur est trop faible...
ou
2 1 2
2
+ 2 2 = 0
r r r c0 t
pour une onde it
2 1 2
2
+ + 2=0
r r r c0
or J000 (x) + J00 (x)/x + J(x) = 0, avec
x2 x4 x6
J0 (x) = 1 + + ...
22 22 42 22 42 62
1.0 2.0
0.8
1.5
0.6
1.0
0.4
J0 HxL
J0 HxL
0.5
Out[103]= 0.2
0.0
0.0
-0.2 -0.5
-0.4 -1.0
0 5 10 15 20 0 2 4 6 8 10
x x
x2 x4 x6
p
Figure 14 fonction de bessel J0 et ses approximations 1 22
+ 22 42
22 42 62
et 2/(x) cos(x /4) ...
Reprenons maintenant ces notions en compliquant et en ecrivant enfin les equations completes.
Houle et Vagues -14-
u=0
La densite est conservee le long des lignes de courant : leau reste de leau, et lair reste de lair. A la surface : cest delicat ! En toute rigueur, il faut exprimer la
continuite des contraintes normales et tangentielles ainsi que des vitesses des deux fluides. On ecrit la continuite de la contrainte normale : soit n la normale exterieure
a la surface libre :
(pe pa K)ni = ij nj aij nj
avec pour lair aij = 2a Dij , et pour leau ij = 2Dij , ou tension superficielle et K courbure de la surface. Comme la viscosite dynamique du gaz est faible par
rapport au liquide, on neglige le mouvement de lair reste :
(p p0 K)ni = ij nj
avec p0 pression atmospherique. Cette expression est a projeter sur la normale et la tangente. Nous necrivons pas pour linstant ces equations developpees. Nous
simplifions tout de suite au cas non visqueux. Le but du cours est de passer dequations 2D a des equations 1D plus simples (le cas general 3D donne des systemes 2D,
la generalisation va de soit).
u v
u = 0, sous forme developpee : + = 0.
y x
Houle et Vagues -15-
la pression est egale a la pression atmospherique, au saut de pression pres du a la tension de surface. condition dynamique : le saut de pression est tel que :
F (x, y, t) = y (x, t) = 0
dF
cest lequation de linterface, on remarque egalement que linterface etant materielle, F est transporte le long des lignes de courant : dt = 0 ; (derivee totale) Par
definition de la derivee lagrangienne dy d
dt = v(x, , t) et dt = t + u x , donc dF/dt = 0 secrit :
v(x, , t) = (x, , t) + u (x, , t)
t x
Remarque
quon peut reecrire en faisant apparatre les vitesses normales
= u n(1 + (/x)2 )1/2
t
Pour la vitesse sur le fond on a (en y = h0 ) : on a le glissement : u n = 0. v = u/x.
En resume :
u = 0, (ut + (u )u) = p ey . et u = 0 a la surface : p = p0 + .n;
v() = t + u/x
sur le fond on a v = u/x.
5 Equation de la Houle
5.1 ordres de grandeur
5.1.1 Premieres hypotheses :
La Houle (swell en anglais) est ce train de vagues que lon observe en mer. Le
modele que nous presentons est du vraisemblablement a Airy 1845. Il a ete aussi
presente par Stokes qui a pousse le calcul aux ordres suivants.
Reprenons les hypotheses precedentes et examinons les (voir Landau Lifshitz
12, voir Lamb Chpat IX). Premierement, nous oublions la viscosite en supposant
que le nombre de Reynolds est grand. La surface dequilibre est plane. Letat de
base est donc un fluide immobile. Il ne reste que la stratification de pression :
u = v = 0 et 0 = p/y g. Le fond du recipient est en y = 0, la surface libre
en y = H ou il regne la pression atmospherique, donc :
p = p0 + g(H y).
(La pression double chaque fois que lon senfonce de 10m). La perturbation est
legere, soit a son amplitude, et soit la periode des oscillations. En effet si on
observe un fetu de paille a la surface de la mer, ou le bouchon de la ligne de canne
Figure 16 la surface libre , et un fond plat, des vagues de longueur donde . a a peche, on constate quil navance pas avec les vagues mais revient a la meme
amplitude des deplacements. H est la hauteur deau au repos. place. La vitesse est a/ . Soit la longueur donde, le terme non lineaire u/x
a pour ordre de grandeur par rapport au terme instationnaire /t :
(u/x)/(/t) ((a/ )/)( ) = a/,
donc on peut lineariser si a/ 1. On a aussi a/H petit : on sinteresse a de petites perturbations, mais H/ quelconque.
On a donc a/ << 1 et a/H << 1 mais H/ quelconque (plus tard on posera = a/ et = H/ , ici est petit est quelconque).
v P
=
t y
comparons en ordre de grandeur (v/t) a P/y, cela donne respectivement a/ 2 et ga/. Cela donne 1/ 2 = g/ . On remarque que lacceleration transverse
est negligeable en ordre de grandeur par rapport a lacceleration de la pesanteur : a/ 2 << g car 1/ 2 = g/ = (g/a)(a/) << (g/a) car (a/) << 1. Lordre de
grandeur de la variation de pression P etant estime a ga on doit aussi garder
u P
=
t x
qui est automatiquement verifie en ordre de grandeur : 1/ 2 = g/ Remplacons par sa valeur (/g)1/2 dans a/ :
p
a/ (a/)(a/H)c0 ou c20 = gH
or a/H petit et a/ << 1. La vitesse est plus petite que c0 qui est la vitesse naturelle (par analyse dimensionnelle) associee a un fluide au repos de profondeur H.
H aurait dailleurs pu etre considere comme une longueur naturelle. Ici on a choisi et le temps associe obtenu pendulaire (/g)1/2 , ce qui semble raisonnable.
le deplacement de linterface
P (x, y = (H/ + (a/))) = P (x, y = (H/)) + (a/)P (x, y = (H/))/y + ... = P (x, y = (H/))
Donc au final :
P (x, y = (H/)) = .
Houle et Vagues -18-
2P 2P
+ =0
x2 y 2
v
et = P
x avec v = t et P = g en y = H et
P
y = 0 en y = 0.
t
Figure 17 lobjet flotte entre deux eaux et tourne en rond. Photo issue de Billingham 2P 2P
&King 2
+ =0
x y 2
donne
k
v= (P+ eky ei(kxt) P eky ei(kxt) )
i
Houle et Vagues -19-
Si on pose
= (2P+ //g) cosh(kH)ei(kxt) = 0 ei(kxt)
donc
kg kg
u= cosh(ky)/cosh(kH), v = i sinh(ky)/cosh(kH), P = g cosh(ky)/cosh(kH)
a la surface : v = /t = (P/t)/(g) donc on a :
i(k/) sinh(kH) = i cosh(kH)
Donc on obtient la fameuse relation de dispersion :
2 = gk tanh(kH)
Retenons donc la relation de dispersion des ondes lineaires de profondeur quelconque. en ordre de grandeur : 1/ 2 c20 //H est verifie comme nous lavions suggere.
On definit la vitesse de phase c = /k et donc
r r
2 g g g H
c = tanh(kH) c = tanh(kH) en terme de longueur donde c = tanh(2 )
k k 2
Sur le tableau ci dessous on donne la vitesse en fonction de la lon-
3 2
gueur donde (on bonne approximation pratique est dans [4]) = T
2
(metres et secondes) et V = 3T (en noeuds 0.5m/s et en se-
condes).
5.1.7 2 cas limites Figure 18 Lorsque le fond diminue, la vitesse diminue Sur ce graphe suivant on
trace en fonction de H la profondeur a fixe. la vitesse est alors c = . Si on se
Si le fond devient de plus en plus profond : donne exemple une houle oceanique de periode 10s (iT = 2/=10s). On trace la courbe
implicite = (g/(2 2 )tanh(2H/)) Au 2
p loin, = (g/(2 )), on voit quelle est de plus
r r
2 g g
= gkth(kH) gk c = en terme de longueur donde c = 2
en plus courte pres de la cote car = (g/ )H. La vitesse decrot aussi. Ceci permet
k 2
dexpliquer pourquoi les vagues sont toujours paralleles a la plage !
Houle et Vagues -20-
2 = gkth(k(H)) gk 2 H
p
c = /k = gH ne depend pas de la longueur donde
avec H/ petit, a k fixe devient de plus en plus petit. Le milieu nest plus dispersif. Les vitesses et pressions
kg g c0 kg g y
u= cosh(ky)/cosh(kH) = et v = i sinh(ky)/cosh(kH) kH(y/H) = , et P = g cosh(ky)/cosh(kH) g
c0 H c0 H t
La vitesse u et la pression ne dependent plus de la profondeur, examinons maintenant la vitesse transverse. On constate que la vitesse transversale devient plus
faible que la vitesse longitudinale, le rapport de ces deux vitesses (v/u) est dordre (H/) << 1. Le milieu nest plus dispersif... On retrouve le modele de la section 1
ou la vitesse ne varie pas sur lepaisseur.
= (Hu) et u = g
t x t x
Houle et Vagues -21-
5.1.9 trajectoires
Pour tracer les trajectoires, :
x = X0 + X1 (t) y = Y0 + Y1 (t)
Figure 20 En eau tres profonde les trajectoires sont des cercles de rayon decroissant rapidement. En eau moins profonde, ce sont des ellipses, le petit axe diminue jusqua zero,
le grand axe reste a peu pres constant. http://www.lmm.jussieu.fr/~ lagree/SIEF/SIEF97/HouleA.mov
Figure 21 Sous la houle, visualisation de trajectoires de bulles en pose longue, les trajectoires des ellipses, le petit axe diminue jusqua zero, le grand axe reste a peu pres
constant. photo issue du Van Dyke.
Figure 22 A gauche, lobjet flotte entre deux eaux et tourne en rond. Photo issue de Billingham &King. A droite Trajectoire circulaire a la surface de leau [click
to launch the movie, Adobe Reader required], le film est aussi sur http://www.lmm.jussieu.fr/~lagree/SIEF/SIEF97/HouleA.mov
Houle et Vagues -23-
1 2 2
+ ( + ) + g = 0
t 2 x y
cette equation se linearise en y = H a la surface live aplatie :
+ g = 0
t
La condition dynamique a la surface libre secrit y = t + x x . Elle se linearise en
y =
t . Ces conditions linearisees a la surface aplatie :
t + g = 0 et
y =
t
on les combine, en y = H :
2
2
+g =0
t y
et on a toujours en y = 0 le gisement y =0
Le systeme a resoudre est donc
2 2 2
2
+ 2 = 0, + g , en y = H et en y = 0 on a =0
x y t2 y y
Solution
= 0 ei(kxt) , avec 2 = gk tanh(kh)
ig cosh(ky) i cosh(ky)
= 0 = 0
cosh(kH) k sinh(kH)
on remarque la double ecriture de car /k = (g) tanh(kh)
t2 + 02 + 2 = 0
on sinteresse a une perturbation dode petit donc on pose = 0 + 2 1 + ..., par substitution et identification des puissances a lode 0 on a le probleme linearise
t2 0 + 02 0 = 0
de solution 0 = A0 cos 0 t, lordre suivant satisfait :
t2 1 + 02 1 + 20 = 0
or cos2 0 t = (1 + cos 20 t)/2, donc la partie variable est telle que
t2 1 + 02 1 + A20 cos(20 t)/2 = 0
dou 1 = (A0 /6) cos 20 t), le developpement de la solution finale est donc
= A0 cos 0 t + 2 (A0 /2 + (A0 /6) cos 20 t)...
0 3 tanh2 kH
= 0 (cos(kx t) + cos(2(kx t) + ...)
2 tanh3 kH
3tanh2 kH
leffet est daplatir le fond et de de rendre la crete plus fine. Le nombre 4 tanh3 kH
est appele le nombre dUrsell.
5.5 Dispersion
5.5.1 Capilarite
(la courbe suivante montre la longueur donde fonction de h lorsque lon se donne cette courbe serait a modifier pres de nul : la tension de surface modifie alors
la relation de dispersion : ce sont les ondes capillaires de longueur donde environ egale a 1.7cm, vitesse 23cm/s).
3
= (Hu) et u = g + 3
t x t x x
Houle et Vagues -25-
au lieu decrire
+ (Hu) = 0, et u = g
t x t x
on va ecrire
1 2
H2 2 + (Hu) = 0 et u = g
t 3 x t x t x
2
ce systeme simplifie a pour relation de dispersion 2 = 1+gk1 kH2H2 , qui a le bon gout de redonner la relation de dispersion 2 = gk 2 H(1 13 k 2 H 2 + ...). Cest donc une
3
bonne approximation ainsi que la forme suivante
1 2
(Hu) = et u H 2 2 u = g
t x t t 3 x t x
Ce sont les equations de Boussinesq. Ces equations conduisent a la propagation du soliton et du mascaret (cf plus loin...)
x
= 31/3 t1/3 Ai(31/3 1/3 )
t
Donc, la solution est :
(x c0 t) 1/3
(x, t) = t1/3 Ai[ (2) ]
t1/3
Houle et Vagues -26-
2<o
. _
TIME' f (seconds)
0 I 2 3 4 5 6 7 8 9 I0
I I I I i
I I I I, I
0 2 4 6 1 I0 12 It 16 IS 20 22 24 26 28 30 ;52 ;54 36
TIME
' t=t (dimensionless)
Fig. 6. Experimental and analytical amplitude-time relationships.
6 Vitesse de groupe
6.1 Energie de la houle
Energie de la Houle dans le cas profondeur infinie
en repassant en reeles
= 0 cos(kx t)eky = 0 sin(kx t) 0 = (k/)0 .
et evaluons les moyennes, dans un premier temps la moyenne spatiale (sur une longueur donde) :
Z
< sin2 kx >=< cos2 kx >= 1 sin2 (2x/)dx = 1/2
0
La moyenne dun cos au carre est 1/2. En revanche on definit la moyenne sur la profondeur par
Z 0
< e2ky >= e2ky dy = 1/(2k)
Ayant fait ces remarques evaluons lenergie totale dune tranche de longueur de fluide :
* energie potentielle,
elle sobtient en remarquant que son accroissement est proportionnel a la variation de hauteur dy dune masse (y), dou :
Ep =< g 2 /2 >
* energie cinetique :
u2 + v 2 + g 2 P u P v
( )= + v(x, 0)P,
t 2 x y
puis par integration en y de la surface au fond, il ne reste que
E =
t x
R0 2 2 2 R0
ou E = u( u +v2+g )dy est lenergie totale et = P udy est le flux dimpulsion. Il ne reste plus qua integrer en y (facteur 1/2k) puis a moyenner sur la
longueur donde (facteur 1/2) pour obtenir
g 2
E = 1/2g02 , puis de meme pour P u : < >= g02 /(2k)/2 = 2 0 ( 2k
) = ( 2k )E, mais comme 2 = gk, posons vg = /k = ( 2k
). On constate que :
E + vg E = 0
t x
Lenergie de tout une tranche moyennee en espace de la houle dispersive en eau infiniment profonde est transportee a la vitesse vg .
k = /x, et = /t.
On remarque que lon a donc aussi : k/t + /x = 0 On peut faire apparatre une equation de continuite de la phase, lequation precedente peut aussi secrire
en effet :
k (kc)
+ =0
t x
(kc) k
Dans un milieu dispersif, (k) = kc(k), on a donc : x = k x
k k
+ vg = 0 avec vg =
t x k
Ce qui signifie que k est constant le long des courbes x, t verifiant dx/dt = vg , a k fixe, ce sont des droites.
Houle et Vagues -29-
Figure 26 Gauche Battement de deux ondes presentant un leger decallage. Droite paquet donde dans une porte de frequence donnant un signal module par sinus cardinal
On privilegie pour commencer un cas simple : F (k) presente un pic en k0 et comme on peut developper :
k = k0 + (k k0 ) et = 0 + /k(k k0 ) + (1/2)000 (k k0 )/2 + ...
Posons = (k k0 ) et vg = /k et developpons le deplacement au voisinage de cette frequence :
Z
i(kxt)
=e F ()ei(xvg t) d
exemple : si F est reduite a la fonction porte F (k) = 1 pour k0 k0 /2 < k < k0 + k0 /2, et 0 sinon :
Z
F ()ei(xvg t) d = k0 sinc((x vg t)k0 /2)
la fonction sinus cardinal sinc(x) = sin(x)/x est une fonction piquee en 0. Lenveloppe se deplace a la vitesse de groupe vg , les petites ondes se deplacent plus vite
a la vitesse de phase c0 .
Cette integrale est en fait difficile a calculer car on la vu il y a beaucoup doscillations qui se compensent mutuellement. On va appliquer lidee de la phase stationnaire
(methode du col), pour cela on commence par privilegier un rayon x = V t, ce qui permet deliminer la dependance en x. Londe se developpe alors en :
Z
F (k)exp(i)dk ou la phase = V k kc(k)
La contribution principale de lintegrale est donc lorsque la phase varie peu avec k, cest a dire lorsque /k = 0. La derivee sannule justement pour un certain
k0 tel que :
V = vg = /k
On developpe au voisinage de ce k0 , on note 000 = 2 /k 2 :
1
= 0 + vg (k k0 ) + 000 (k k0 )2 + ... :
2
et on injecte dans lintegrant, Z p
= exp(i(kvg 0 )t)F (k)exp(000 ((k k0 )/( (2i))2 + ...))dk
(astuce i = 1/i). Or, seule la frequence k0 est selectionnee, en effet F (k) = F (k0 ) + (k k0 )F/k + ..., les termes autres que F (k0 ) ont une contribution negligeable,
il vient : Z p 2
exp(i(k0 vg 0 )t)F (k0 ) exp(000 ((k k0 )/( (2i)) ))dk
00
p 2
RLintegrale 0 ((k k0 )/(
de exp( (2i)) )))dk est reecrite comme lintegrale de (2i/(000 t))1/2 exp(s2 )ds par changement de variable en definitive puisque
2
exp(s )ds =
i 2ei/4 (000 t)1/2 F (k0 )exp(i(k0 x 0 t)), autour du rayon principal x/t = vg
1/2
Lamplitude de la surface surface decroit au loin en t , et ce le long du rayon vg , en dehors de ce rayon, les ondes sont inexistantes. Le paquet donde se deplace
bien a la vitesse vg , lamplitude decrot en 1/ t
Houle et Vagues -31-
6.7 Plus complique : paquet au loin par la methode de la phase stationnaire comparaison avec la fonction Airy
Malheureusement, si on part directement de = k gh0 (1 16 k 2 h20 + ...) il ny a pas de terme 000 a premiere vue. En fait, il y en a un si on suppose k petit et fini,
q
h2 c h2 c
on a alors vg = c0 02 0 k 2 donc 000 = h20 c0 k. dou k = (c0 t x)/( 02 0 t) en mettant dans lequation de la phase stationnaire ces deux racines on fait apparatre
le sinus et on obtient apres calcul lourd la forme de londe
2 (c0 t x)3/2
2 F (0) ((h20 c0 t/2)(c0 t x))1/4 sin +
3 (h20 c0 t/2)1/2 4
Sinon, si on ne veut pas faire ce calcul, on peut partir directement et en effectuant le developpement au voisinage de k = 0
ic0 H 3 k 3 t
Z
= F (0) exp(ik(x c0 t) + + ...)dk
6
en fait on retombe sur la definition integrale de lequation dAiry
1 sz 3
Z
Ai(z) = cos(sz + )ds
0 3
et on fait la substitution
2 (c0 t x)3/2
2 F (0) ((h20 c0 t/2)(c0 t x))1/4 sin 2 1/2
+
3 (h0 c0 t/2) 4
on retrouve bien cette meme forme.
Au final, on voit quelle est la forme de la perturbation de surface libre : elle devient exponentiellement petite pour x > c0 t, elle est maximale en x = c0 t
(lapproximation avec (c0 t x)1/4 y diverge, il faut garder Airy), ensuite pour x < c0 t elle a un caractere ondulatoire, lamplitude decroit lentement en (c0 t x)1/4
au fur et a mesure que lon seloigne du front.
Il faut alors retourner aux comparaisons issues de Noda JGR 76 (30) 1971, Water waves generated by a local surface disturbance. Il compare, des experiences,
aux deux approximations proposees, Airy complet, la solution en phase stationnaire asymptotique donc avec la puissance -1/4 qui fait que londe diverge en x = c0 t
Houle et Vagues -32-
7 Viscosite
7.1 Amortissement visqueux en volume
Posons = 0 cos(kx t)eky = 0 sin(kx t) 0 = (k/)0 et definissons des moyennes en longueur
0
1 1 1
Z Z
< sin2 kx >=< cos2 (kx) >= sin2 (2x/)dx = et en prfondeur < e2ky >= e2ky dy =
0 2 (2k)
Lenergie perdue par la houle est due au frottement visqueux. La perte denergie est liee a la dissipation
dE
= < 2D : D >
dt
ou D est le tenseur des taux de deformation des vitesses, or lamplitude de la vague est 0 , et lamplitude la la vitesse u0 ils vont lentement varier en temps avec une
constante de temps bien superieure a la periode. De maniere tres simple, on peut estimer lamortissement des ondes gravitationnelles comme Landau (Landau p130
25), variation de lenergie pour tout un volume de controle :
de/dt = : D = pdV + 2D : D
Il nous faut evaluer < 2D : D >, Or par definition : Dij = (1/2)(i uj + j ui ) donc la dissipation :
Or, = 0 cos(kx t)eky (surface libre en 0, profonduer en ) dans le cas de la houle de Airy-Stokes, 0 = (k/)0 lamplitude varie lentement sur une
periode... On calucle
y v + x u = 2k 2 0 sin(kx t)eky
donc (si on moyenne sur une periode pour x), et comme 0 varie lentement avec le temps on integre sur toute la profondeur... Donc la dissipation
varie comme le cube de k (cf Lamb 348) or cette dissipation correspond a la diminution denergie : dE/dt =< 2D : D > Lenergie mecanique totale E est la somme
de lenergie cinetique + potentielle, cest aussi : (2 *lenergie cinetique) = 2(< (u2 + v 2 ) > /2).
Donc la valeur moyenne de lenergie E est 2 < (u2 ) >= 2k 2 20 (1/2)1/(2k) sa variation par rapport au temps est donc telle que
d 2 d
(0 )(k/(2)) = 220 k 3 donc (20 ) = 4k 2 20
dt dt
dou une decroissance avec un temps caracteristique de 1/(4k 2 ) = g 2 /(4 4 ) or lamplitude de la vague est 0 et 0 = k0 , donc
d
(0 ) = 2k 2 0
dt
une decroissance avec un temps caracteristique de 1/(2k 2 ) = g 2 /(2 4 ) = 0.712 ( en cm) onde capillaire duree de vie courte (1cm dure 1seconde et parcourt 30
cm) Si =100m houle oceanique, duree de vie 900 jours et fait 30 fois le tour de la terre),
Houle et Vagues -33-
t u = t ue + y2 u
ce qui donne
y y
u = (0 /sinh(kH)) cos(kx t) exp( )cos(kx t +
2 2
pour une valeur de 1%, ca donne une epaisseur de couche limite de 0.28 T en cm (periode en secondes). Une houle de 10s de periode a une epaisseur de couche
limite laminaire de 1cm.
Il est ensuite interessant detudier le second ordre de cette equation. On constate que les termes en cos(kx t)2 sont present, ils produisent donc en moyenne un
leger courant de derive. La valeur de ce courant est fondamentale pour la connaissance du transport des particules en suspension.
Lenergie perdue par la houle est due au frottement visqueux. On peut montrer que si on calcule directement la dissipation :
dE
= < 2D : D >
dt
ou D est le tenseur des taux de deformation des vitesses, or lamplitude de la vague est 0 , et lamplitude la la vitesse u0 ils vont lentement varier en temps avec une
constante de temps bien superieure a la periode.
Z
< 2D : D >= ((x v + y u)2 + 2(x u)2 + 2(y v)2 )dV
Gauche Tintin les Cigares du Pharaon, Herge, droits reserves, droite linspiration la grande vague de KanagawaKanagawa-oki nami-ura) de Katsushika Hokusai, noter
que linversion effectuee par Herge rend plus dramatique la grande vague que nous voyons a lenvers (sauf les specialistes du Manga) http://commons.wikimedia.org
avec la pente de la plage, de petites valeurs de la pente sont associees a un parametre petit et corresponde a une plage dissipative. Les vagues vont arriver comme
sur la figure 3.4 sur une pente douce, grandir en taille et se casser par deferlement. On parle de spilling breaking wave
Si ce parametre est tres grand, les vagues sont reflechies sur la cote, la plage est reflective. Sil est un peu moins grand, elle vont deferler. Nous verrons ce probleme
du deferlement au chapitre suivant avec un autre point de vue.
la langue anglaise distingue 4 types de vagues, spilling breaking (deferlement glissant ou progressif), plunging breaking (deferlement plongeant tres intense),
collapsing breaking (sans traduction en France) et surging breaking (deferlement frontal ou gonflant).
voir figure.
Houle et Vagues -36-
!!"#"$
(/0*123#$.#4$#5678#'%%4
!"#$$$%&'&$$%%#()*+,#--.
*.##C;=77=12#>+3*?=12#@*A3 >.##)7612=12#>+3*?=12#@*A3
%&'()*+,-)./0'+0/,12345
B.##C6+2=12#>+3*?=12#@*A3 9.##/:77*;<=12#>+3*?=12#@*A3
D=26+3#--&E&$F###G+3*?3+#,8;3<
Figure 27 dapres Richardson FloSci-TN44.pdf, vagues deferlant pres sur une pente douce
Houle et Vagues -37-
8 Conclusion
Au travers de ces pages nous avons presente la base mecanique des ecoulements de vagues linearisees en profondeur quelconque. Le probleme est resolu completement
pour une onde monochromatique. Retenons que le signal est dispersif, un signal quelconque va se deformer et se decomposer en un train dondes, les longueurs donde
grandes se deplacent plus vite que les courtes. Lenergie se deplace a la vitesse de groupe differente de la vitesse de phase lorsque le milieu est dispersif. Lorsque la
cambrure augmente, de nouveaux termes vont apparatre et complexifier la resolution (cest ce qua fait Stokes). Pres du rivage, une legere augmentation de lamplitude
apparat a cause de la remontee du fond.
la plage de Treach er Goured, Ile dHouat est convexe a son extremite (a droite, la photo (PYL) de gauche a ete prise sur la point de la fleche, carte GoogleMaps),
des vagues paralleles aux deux pans de plage se croisent !
Houle et Vagues -38-
References
[1] J. Billingham,A. C. King Wave motion sur googlebooks
[2] Guyon E., Hulin J.-P. & Petit L. (1991) Hydrodynamique Physique, InterEditions, Ed. CNRS 506p, (voir page 208 et suivantes)
EDP Science 2001 pour la deuxieme edition
[3] Guyon E., Hulin J.-P., Petit L. & Mitescu C.D. (2001) : Physical hydrodynamics Oxford University Press (version anglaise)
[4] Cours des Glenans.
[5] Paterson A.R. (1983) : A first course in fluid dynamics, Cambrige, 528p (voir chapitre XV) googlebooks
[6] A. Petitjean (1998) Recent Progresses in Dam-Break Modelling in France, http://kfki.baw.de/conferences/ICHE/1998-Cottbus/274.pdf Case Studies : Dam Break,
Dam Break Modelling
[7] O. Thual http://thual.perso.enseeiht.fr/xsee/2010/00main.pdf
[8] Mei C.C. (1989) the applied dynamics of ocean surface waves adv series on Ocean Eng. Vol I, World Scientific
http://fr.wikipedia.org/wiki/Vague
http://scs-ingenierie.pagesperso-orange.fr/fr/acceuil.html
http://apere.free.fr/vagues/propag.htm qui prennent mes images de la science en f^
ete sans me citer.
La vague dans la peinture et dans les arts, attention contenu sexuel explicite :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Guillaume Seignac La Vague.jpg/
la vague de Courbet
la vague de Hokusai
Nee de la Vague de Lucien Clergue
Raymond Subes Sans Titre 1961 (entree de Jussieu Quai Saint Bernard)