ABC-291656-Recommandations Pour La Validation Des Resultats Dexamens de Biologie Medicale - W0dX6H8AAQEAAGgwRTsAAAAC-A
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SG3-02
RÉSUMÉ
La validation des résultats se définit comme la vérification de la cohérence et de la vraisem-
blance de l'ensemble des résultats des examens effectués pour un même patient, en prenant
en compte les éléments cliniques pertinents, leur incertitude de mesure et les résultats anté-
rieurs. Elle est attestée par la signature du biologiste médical, reconnu pour sa compétence
et seul autorisé à l'apposer dans la réglementation française. Cet article rappelle les exigences
législatives, normatives et réglementaires qui encadrent la validation, le contenu et la signa-
ture des comptes rendus de résultats. Il propose des recommandations concernant l'organi-
sation de cette étape, en particulier lors de la permanence de l'offre de biologie médicale et
en cas d'utilisation d'un système expert d'aide à la validation. Enfin, un indicateur qualité de
maîtrise du processus de validation est proposé.
MOTS CLÉS : accréditation | ISO 15189 | validation | système expert | compte rendu de
résultats | signature électronique
KEY WORDS: accreditation | ISO 15189 | results validation | expert system | results report |
electronic signature
* Liste des membres du SG3 : Agnès Perrin (coordonnateur), Anne Boutten, Florence Doucet-Populaire,
Franck Felden, Patricia Franck, Jean-Marc Giannoli, Jean-Paul Lionne, Sylvie Maurellet-Evrard, Franck Sturtz,
Alain Suiro, Anton Szymanowicz, Anne Vassault.
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Pour ne pas compliquer le logigramme, la transmission des résultats urgents n'a pas été intégrée dans cette figure.
SIL : système informatique de laboratoire ; CIQ : contrôle interne de qualité.
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lorsqu'il est transmis sur un serveur de résultats (L. 6211-2 CSP). Tout résultat fourni est réputé validé par un
biologiste. La validation différée de comptes rendus est interdite. Seule la validation des résultats des examens
de “biologie délocalisée” (L. 6211-18 CSP) peut être réalisée a posteriori par le biologiste médical. »
Recommandations
L'ordonnance relative à la biologie médicale de janvier 2010 établit la permanence de
la responsabilité du biologiste pour la validation, quelles que soient les modalités d'orga-
nisation, de lieux et de temps.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
➜ Biologistes médicaux
Le biologiste responsable du LBM doit vérifier que tous les biologistes médicaux sont
autorisés à valider et à signer un compte rendu de résultats d'examens, c'est-à-dire
qu'ils sont bien titulaires d'un diplôme d'enseignement spécialisé en biologie médicale
(ou d'un autre diplôme jugé équivalent) et qu'ils sont inscrits à leur ordre professionnel.
Les biologistes médicaux devraient justifier d'une mise à jour régulière de leurs compé-
tences par des actions de formation continue (conservation des preuves) et devraient
être habilités à la validation (liste des biologistes médicaux habilités).
Par ailleurs, une harmonisation des pratiques de validation entre les différents biolo-
gistes médicaux est recommandée, par exemple par l'intermédiaire de réunions internes
et par l'utilisation de commentaires consensuels (tables et thésaurus de commentaires,
cf. article SG3-03).
Lorsque le dossier biologique est constitué d'examens de différentes spécialités, le
compte rendu devrait faire mention des différents biologistes qui sont intervenus pour
le valider. À défaut de pouvoir les intégrer dans le compte rendu, le système informa-
tique du laboratoire (SIL) devrait au moins être capable de conserver la trace des diffé-
rents biologistes ayant validé des résultats.
➜ Internes en biologie médicale
Les internes sont des biologistes médicaux en formation ; il est nécessaire qu'ils prati-
quent la validation des résultats dans le cadre de leur apprentissage, sous la responsa-
bilité d'un biologiste médical.
Nous recommandons pour les internes l'organisation suivante, calquée sur les pratiques
des autres spécialités médicales dans les établissements de soins, dont les internes
mettent leur nom sur les prescriptions, actes et comptes rendus médicaux qu'ils ont
réalisés, associé au nom du médecin responsable qui les encadre :
• 1. Formation théorique en début de stage pour prendre connaissance des réfé-
rentiels du laboratoire et des guides de pratique clinique dans le domaine.
• 2. Temps de compagnonnage et d'apprentissage de la validation avec un bio-
logiste médical.
• 3. Si le LBM maintient une édition papier et une signature manuscrite : temps de
libération dans le SIL par l'interne (avec son code ou le code du biologiste médical
qui l'encadre selon les possibilités du SIL) et signature des comptes rendus édités
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
par le biologiste médical référent (imprimés à son nom) qui fait le contrôle et le
feed-back en temps réel avec l'interne si des erreurs sont constatées.
• 4. Évaluation des compétences (QCM, cas pratiques ou validation de dossiers
tests, etc.). Si le résultat est insuffisant (inférieur au niveau d'acceptation à
définir par le biologiste responsable du secteur) : retour à l'étape 1 ou 2, sinon
étape 5 (habilitation).
• 5. Habilitation pour la libération des résultats. Les comptes rendus doivent être
validés par un biologiste médical.
Selon les possibilités du SIL (nombre de caractères disponibles pour le champ
signature), les comptes rendus libérés par l'interne porteront comme signature
au mieux la mention : « libéré ou transmis par Nom, prénom (interne), sous la
responsabilité de Nom, prénom, biologiste médical » (biologiste d'astreinte ou
biologiste responsable de la garde de biologie, selon les procédures en place).
Dans tous les cas, le nom du biologiste médical de signature (ou d'astreinte en
garde) ou le nom du biologiste responsable du LBM doit être mentionné pour
prendre la responsabilité du travail de l'interne.
Toutes ces étapes sont tracées dans la fiche de stage de l'interne. L'habilitation des
internes à libérer des résultats sera tracée dans une liste gérée. Un biologiste médical
devra en permanence être disponible pour le site aux heures ouvrables, et en cas de
fonctionnement du laboratoire la nuit, le samedi après-midi, les dimanches et jours
fériés, un biologiste médical devra être aussi disponible (astreinte) si le site ne dispose
pas d'une garde de biologie médicale, pour répondre à toute question ou difficulté
rencontrée par l'interne. Les examens et circonstances nécessitant un déplacement du
➥
biologiste d'astreinte doivent être définis et formalisés.
➜ Validation à distance
La technologie actuelle permet d'accéder à un réseau depuis un autre site, voire de
prendre le contrôle d'un poste à distance (Virtual Personal Network).
Même si la sécurisation des communications est maintenant suffisante pour mettre en
place une validation à distance, la présence du biologiste sur le site où est réalisée la
phase analytique est nécessaire hors période de permanence de l'offre de biologie médi-
cale (examen microscopique par ex., en l'absence de transmission d'images à distance).
De plus, cette proximité lui permet de pouvoir échanger facilement avec le technicien
de laboratoire médical ou l'interne, d'assurer une formation continue et de disposer de
toutes les informations techniques, biologiques et cliniques utiles, qui entrent dans le
raisonnement intellectuel de la validation.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
Par cette définition issue de la loi 2000-230 du 13 mars 2000 transposant une directive
européenne, le droit français pose l'équivalence entre la signature électronique et la
signature manuscrite, mais sous certaines conditions, précisées dans le décret
no 2001-272 du 30 mars 2001. Ce décret rappelle la définition de la signature électro-
nique « simple » de l'article 1316-4 (usage d'un procédé fiable d'identification garantis-
sant son lien avec l'acte auquel elle s'attache) et précise les exigences supplémentaires
qui définissent la signature électronique présumée fiable garantissant l'authentification
du signataire et l'intégrité des informations.
Décret 2001-272 article 1 : « Signature électronique sécurisée : une signature électronique qui satisfait,
en outre, aux exigences suivantes :
– être propre au signataire ;
– être créée par des moyens que le signataire puisse garder sous son contrôle exclusif ;
– garantir avec l'acte auquel elle s'attache un lien tel que toute modification ultérieure de l'acte soit
détectable. »
Décret 2001-272 article 2 : « La fiabilité d'un procédé de signature électronique est présumée jusqu'à
preuve contraire lorsque ce procédé met en oeuvre une signature électronique sécurisée, établie grâce à
un dispositif sécurisé de création de signature électronique et que la vérification de cette signature repose
sur l'utilisation d'un certificat électronique qualifié. »
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
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de sécurisation de messagerie (OSM) afin d'assurer la confidentialité des messages par
le chiffrement des données.
Les derniers éléments manquant à ce jour et qui empêchent la mise en place d'une
véritable signature électronique sécurisée sont d'une part l'absence de PSCE qualifié pour
fournir les certificats dans le domaine de la biologie médicale et d'autre part leur inté-
gration dans les SIL. Dans ces conditions, la signature manuscrite restait la seule régle-
mentaire avant la parution du décret relatif aux conditions de réalisation des examens
de biologie médicale. L'évolution actuelle consiste à la remplacer par une signature
électronique « simple », c'est-à-dire l'identification du biologiste médical à partir du code
d'accès personnel qu'il utilise pour se connecter dans le SIL. De cette manière, la mention
de ses prénom et nom (éventuellement accompagnée d'une image scannée de sa signa-
ture manuscrite) s'inscrit à titre de signature sur les comptes rendus qui s'affichent sur
un serveur de résultats ou qui sont transmis aux prescripteurs via des systèmes de
transmission sécurisés (type Apicrypt).
Recommandations
Il est recommandé que le biologiste responsable du laboratoire mette en oeuvre dans
son LBM une signature la plus sécurisée possible, dans les limites techniques de son SIL.
L'accès au SIL, en particulier des biologistes médicaux, devrait être de préférence réalisé
avec la CPS3, dès qu'elle sera disponible et à condition que le SIL soit configuré pour la
reconnaître (évolutions attendues de la part des éditeurs de logiciels). En attendant ces
évolutions techniques, les codes d'accès au SIL des biologistes doivent être strictement
personnels et changés régulièrement, selon les recommandations de la Commission
nationale informatique et libertés [6, 7].
Le nom du biologiste médical signataire doit être facilement et clairement identifiable.
Il est recommandé que le nom et le prénom du signataire soient affichés sur les écrans
de consultation et imprimés par le SIL sur les comptes rendus des résultats, papier ou
dématérialisés.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
Des préconisations techniques plus précises pour la mise en place de la signature élec-
tronique sécurisée seront développées par le groupe de travail de la Société française
d'informatique de laboratoire (SFIL) lorsque les textes réglementaires relatifs à la vali-
dation et la signature électronique seront publiés. Le COFRAC a aussi créé en 2011 un
groupe de travail pour la rédaction d'un guide technique d'accréditation consacré à l'infor-
matique de laboratoire, qui apportera des précisions dans ce domaine très évolutif.
➥
3 Les logiciels d'aide à la validation
Les systèmes d'aide à la validation sont représentés par deux
types de systèmes experts. Il peut s'agir d'un module intégré
au SIL fourni par le même éditeur permettant de créer des
règles d'analyse ou bien d'un logiciel spécifique indépendant,
en général plus élaboré et disposant d'un plus grand nombre
d'algorithmes d'analyse. Ce dernier est connecté au SIL et
filtre les résultats, après leur vérification analytique.
Les règles de base proposées par la majorité des SIL permettent l'affichage d'alarmes
visuelles pour les résultats présentant des valeurs s'écartant de l'intervalle de référence
ou lorsque la différence constatée entre un résultat et un résultat antérieur (Delta-check)
est supérieure à une valeur définie pour différents niveaux de concentration et par type
d'examen.
L'intérêt d'un système expert est la grande fiabilité avec laquelle il est capable de repérer des
résultats potentiellement erronés ou discordants [8-10], grâce à l'exploitation d'un très
grand nombre de règles et d'algorithmes de calcul, à partir d'éléments fournis et choisis par
le biologiste médical (variations physiopathologiques, intervalle de référence, incertitude de
mesure, valeurs d'alerte, critiques, etc.), commentaires sur la qualité de l'échantillon, cohé-
rence des résultats des différents examens d'un même bilan et des informations concernant
le patient (informations démographiques, type de service d'hospitalisation, renseignements
cliniques saisis, résultats antérieurs avec calcul du Delta-check), dans la mesure où le para-
métrage a été étudié avant son utilisation en fonction du recrutement du laboratoire.
Les alertes générées par le système expert, sous forme de signe visuel ou de colorisation
différente, aident le biologiste dans sa démarche intellectuelle de validation et facilitent
l'acceptation, le report ou le refus de validation, en attente d'informations complémen-
taires ou d'un nouvel échantillon biologique.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
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reconnu. Les modalités d'utilisation et d'activation ou non de ce logiciel par le biologiste
médical en charge de la validation doivent être spécifiées dans la procédure de validation.
Tout résultat transmis étant réputé validé par un biologiste médical, le nom du biologiste
médical affecté à la validation des résultats dans cette période (biologiste de signature,
d'astreinte ou de garde) doit clairement figurer sur les comptes rendus libérés par le système
expert et doit être enregistré dans le SIL et éventuellement transmis à un serveur de résultats.
Toute mention « sous réserve de validation biologique » n'est plus autorisée. La mention
« validé par le système expert » n'est pas acceptable non plus. La mention minimum
doit être dans tous les cas : « validé par [Prénom et nom d'un biologiste médical] ».
Selon l'organisation du LBM, les biologistes médicaux peuvent avoir le choix d'utiliser
ou non l'aide apportée par le système expert. La procédure de validation (cf. chapitre 7
de cet article) ou un document technique associé devrait alors préciser, s'il y a lieu, les
modalités d'activation et, éventuellement, de saisie des prénom et nom du biologiste
médical signataire afin qu'il soit indiqué sur les comptes rendus transmis.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
Lorsque le mode « libération » est activé, il serait très souhaitable de pouvoir disposer
d'une fonctionnalité du SIL permettant de retenir les dossiers non visualisés par le bio-
➥
logiste médical et de les libérer ou non en bloc sur décision du biologiste médical. Cela
permettrait de mieux garantir la fiabilité des résultats en cas de problème intercurrent.
➥
Tous les biologistes médicaux devraient participer aux périodes de qualification et de
surveillance du système.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
Par ailleurs, les règles d'expertise intégrées au SIL, comme celles du logiciel expert
indépendant du SIL, doivent être régulièrement testées par la création d'un « panel »
de dossiers tests contenant tous les paramètres bénéficiant de l'expertise. Les résultats
des examens saisis seront choisis pour générer les différents types d'alertes que possède
le système expert.
Il est recommandé de créer :
•un dossier dont tous les résultats sont compris dans l'intervalle de référence ;
•un dossier dont tous les résultats sont en dehors de l'intervalle de référence ;
•quelques dossiers intégrant des résultats discordants par rapport à une
antériorité ;
•quelques dossiers intégrant un résultat erroné générant une incohérence à
l'intérieur du bilan entre les différents résultats (si ce type de règles existe) ;
•des dossiers relatifs à chacun des types de service classés en fonction de leur
recrutement (néphrologie, hémodialyse, pédiatrie, réanimation, etc.).
Les comptes rendus de ces dossiers, avec les alarmes de validation, ou les copies d'écran
du SIL seront conservés à titre de preuves, ainsi que l'impression du paramétrage et les
statistiques d'activité du logiciel pendant la période de qualification.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
Extrait du décret relatif aux conditions de réalisation des examens de biologie médicale
(sous réserve de modifications apportées avant publication au JO)
Article 3 – II. « Pendant les horaires effectués au titre de la permanence de l'offre de biologie médicale,
la validation du résultat d'un examen de biologie médicale par le biologiste médical, à l'exception de ceux
relevant de l'article L. 6211-18 du Code de la Santé publique, peut être réalisée, dans des conditions
décrites ci-dessous de validation, sans intervention directe du biologiste médical. Cette possibilité est
ouverte, pour un laboratoire de biologie médicale, sous la responsabilité du biologiste-responsable, sous
réserve de l'absence de signalement relevant de l'article L. 6213-11 du code précité ou de déclaration, y
compris en cours de réalisation, relevant de l'article L. 6221-7 du code précité et lorsque les conditions
cumulatives ci-dessous sont réunies :
1e) L'existence d'une procédure écrite des modalités de validation par un biologiste médical sans interven-
tion directe de celui-ci applicable pendant les heures effectuées au titre de la permanence. Cette procédure
décrit les examens pour lesquels cette modalité de validation est possible et en précise les limites ;
2e) L'acceptation préalable à toute communication de résultats des modalités de validation par le biolo-
giste médical exerçant pendant les heures de permanence. Cette acceptation est matérialisée par la
signature manuscrite ou électronique du biologiste médical qui assure la permanence. Plusieurs biologistes
médicaux peuvent contribuer, chacun dans son domaine d'expertise ou pour des sites déterminés, à cette
validation, pour une période de permanence donnée ;
3e) La désignation nominative des personnes habilitées à participer à la phase analytique des examens
qui entrent dans cette procédure. Cette habilitation précise, si besoin, les examens dont la personne est
autorisée à libérer les résultats ;
4e) Le fait, pour le biologiste médical prenant la responsabilité de la validation pendant la période de
permanence d'être en mesure de rejoindre, dans un délai compatible avec l'urgence, tout site où est
réalisée une phase analytique.
La validation réalisée, dans les conditions décrites ci-dessus, a une valeur identique à la validation décrite
au I du présent article. Le nom et le prénom du biologiste médical qui prend la responsabilité de cette
validation apparaissent en toutes lettres et constituent la signature qui matérialise la validation du résultat.
Cette validation est définitive. Toutefois, dans le cadre de cette procédure, la communication de l'inter-
prétation des résultats peut être différée par rapport à la communication du résultat validé. »
SH REF 02 : « La validation peut également intervenir, pendant les périodes “de permanence” selon les
procédures définies dans le système de management de la qualité (SMQ) du laboratoire. Celles-ci précisent
alors, de façon stricte, les cas où l'interne ou le technicien de laboratoire médical peut communiquer le
résultat et engager ainsi le biologiste médical, sans intervention directe de celui-ci. Le biologiste médical
est toutefois toujours réputé avoir validé le résultat. Toute correction sur un résultat qui a déjà été commu-
niqué à l'extérieur du laboratoire est la correction d'un résultat erroné et doit être noté comme telle.
Seule la validation des résultats des examens de “biologie délocalisée” (L. 6211-18) peut être réalisée a
posteriori par le biologiste médical. »
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
Recommandations
Les techniciens de laboratoire médical doivent être particulièrement bien formés à la
vérification analytique d'une liste limitative d'examens d'urgence (cf. article SG1-08
« Recommandations concernant le processus des examens urgents » dans le volume 1
de ce hors-série). Cette liste des examens réalisables en urgence, 24 heures sur 24, doit
être établie en concertation avec les cliniciens et validée en commission de concertation
clinico-biologique et annexée au contrat clinico-biologique (cf. article SG3-01).
La compétence du personnel assurant la vérification technique doit être évaluée (ques-
tionnaires, QCM, conduite à tenir devant des cas pratiques, etc.) afin d'aboutir à une
habilitation si les résultats des tests sont satisfaisants en fonction des critères définis.
Si c'est le cas, lors de la période de permanence de l'offre de biologie médicale, les
techniciens peuvent communiquer les résultats de ces examens aux cliniciens, directe-
ment après la vérification analytique, par télécopie, téléphone ou en les libérant vers
un serveur de résultats ou par voie télématique ou par téléphone.
Ces résultats sont toutefois réputés validés par un biologiste médical (biologiste
d'astreinte, biologiste médical en charge du laboratoire d'urgence ou biologiste respon-
sable du laboratoire en fonction des procédures en place) qui en prend explicitement la
responsabilité et dont les nom et prénom figurent sur le compte rendu, ainsi que dans
les messages transmis.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
➥
validation « informatique » pour générer l'archivage des dossiers et verrouiller leur
contenu.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
➥
En pratique
■ La liste des examens réalisables durant la période de
permanence de l'offre de biologie médicale doit être
validée avec les prescripteurs de l'établissement de soins et
annexée aux contrats clinico-biologiques.
■ La fiche de fonction de technicien de laboratoire médical et
d'interne et les fiches de poste correspondantes doivent
intégrer la communication des résultats urgents et la
libération des résultats après habilitation, en période
de permanence de l'offre de biologie médicale.
■ La procédure de validation (cf. chapitre 7) et la procédure
de communication des résultats (cf. article SG3-04) doivent
préciser leurs tâches et responsabilités.
■ Les grilles de tutorat, matrices de compétence et les fiches
d'habilitation, signées par le biologiste médical responsable
du secteur ou du laboratoire, sont également des éléments
de preuve indispensables, qui seront vérifiés par les
évaluateurs du COFRAC.
➥
Le laboratoire doit établir une procédure de validation répondant à toutes les obligations
législatives, réglementaires et normatives citées précédemment.
Cette procédure intègre en général l'édition des comptes rendus, même si des docu-
ments plus précis (par ex., un mode opératoire ou une instruction) peuvent la compléter
sur ces points particuliers.
Un modèle de document regroupant les principaux chapitres et leur contenu est proposé
ci-après.
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Recommandations pour l'accréditation des laboratoires de biologie médicale 2
Documentation associée
• Liste des examens réalisables en urgence et de ceux réalisables lors de la période
de permanence de l'offre de biologie médicale
• Liste des biologistes médicaux habilités à assurer la validation
• Liste des techniciens de laboratoire médical et internes habilités à libérer des résul-
tats d'examen après vérification analytique, sous la responsabilité d'un biologiste
médical, lors des périodes de permanence de l'offre de biologie médicale
• Paramétrage de la validation dans le SIL
• Paramétrage des valeurs de l'intervalle de référence dans le SIL (et dans le logiciel
expert s'il existe)
• Paramétrage des règles d'expertise, codes associés et commentaires dans le SIL
• Paramétrage des règles d'expertise, codes associés et commentaires proposés par
le système expert d'aide à la validation
• Modalités d'enregistrement d'une non-conformité
• Tableau des valeurs pathologiques et seuils d'alerte
• Procédure de transmission des résultats validés, y compris résultats urgents et/ou
pathologiques (cf. SG3-04)
• Documentation de référence : Code de la Santé publique (articles L. 6211-1 à
L. 6242-5) et réglementation associée, norme NF EN ISO 15189, document COFRAC
SH REF 02
Responsabilités
• Responsabilité des biologistes médicaux pour la validation
• Modalités de libération par les internes habilités pour les patients pris en charge
dans l'établissement, sous la responsabilité d'un biologiste médical, d'astreinte ou du
biologiste médical responsable du LBM
• Identification des personnes habilitées à libérer certains résultats réputés validés,
après vérification analytique, en période de permanence de l'offre de biologie
médicale
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
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Recommandations
L'attente des clients (patients et prescripteurs) repose en grande partie sur le compte
rendu des résultats validés comportant l'interprétation de ceux-ci. Pour le patient s'adres-
sant à un laboratoire ou pour le consultant externe à l'hôpital, le travail réalisé par le
LBM entre l'accueil initial lors du prélèvement et sa visite pour venir chercher ses résul-
tats est peu perceptible. Il est nécessaire de veiller à améliorer la lisibilité du compte
rendu, pour le patient, en lui proposant si besoin une aide à la lecture, voire une inter-
prétation lors d'un entretien, dans le respect de la personne et de la confidentialité
(dans un bureau).
Vis-à-vis du clinicien, le compte rendu est le premier élément de la prestation de conseil,
il doit donc être un véritable outil d'aide au diagnostic et/ou au suivi thérapeutique (cf.
SG3-03).
La présentation des informations doit être discutée et validée avec les cliniciens (par
ex. dans le cadre de la convention clinico-biologique établie entre cliniciens et biologistes
dans les établissements de santé) afin que les résultats pathologiques soient facilement
repérables dès leur lecture. En effet, le défaut d'identification de résultats pathologiques
par les prescripteurs constitue une cause importante d'erreur et de retard de diagnostic
[12]. Tout dysfonctionnement ou réclamation doit être une opportunité d'amélioration.
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SG3 PHASE POST-ANALYTIQUE – SG3-02
• Références
1. Arrêté du 26 novembre 1999 relatif à la bonne exécution des analyses de biologie médicale (GBEA).
JORF du 11 décembre 1999.
2. COFRAC SH GTA 01. Guide technique d'accréditation en biologie médicale. COFRAC, révision 00,
mai 2011.
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la qualité et la compétence. Saint-Denis : AFNOR, 2007.
4. Code de la Santé publique (articles L. 6211-1 à L. 6242-5) et réglementation associée.
5. COFRAC SH REF 02. Recueil des exigences spécifiques pour l'accréditation des laboratoires de bio-
logie médicale. COFRAC, révision 00, septembre 2010.
6. Fiche pratique CNIL : Données de santé : un impératif, la sécurité. http://www.cnil.fr/dossiers/
banque-finance/fiches-pratiques/article/un-imperatif-la-securite/
7. La sécurité des données personnelles. Guide CNIL, 2010 : www.cnil.fr.
8. Fuentes-Arderiu X, Castineiras-Lacambra MJ, Panadero-Garcia MT. Evaluation of the VALAB expert
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9. Valdiguié P. Role and use of expert system within the clinical laboratory. Clin Chim Acta 1998 ;
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Med 2009 ; 47 (11) : 1355-60.
11. COFRAC GEN REF 11. Règles générales d'utilisation de la marque COFRAC. COFRAC, révision 00,
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12. Wahls TL, Cram PM. The frequency of missed test results and associated treatment delays in a
highly computerized health system. BMC Fam Practice 2007 ; 8 : 32-39.
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