SMa Cours
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SMA 6, 2014-2015
A. Lesfari
Département de Mathématiques
E. mail : lesfariahmed@yahoo.fr
2
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 3
1.1 Préliminaires
Soient Ω un ouvert de C ' R2 et
f : Ω −→ C, z 7−→ f (z) = w,
En écrivant
z = r(cos θ + i sin θ) = reiθ ,
où r = |z| et θ = arg z , on obtient la formule de Moivre
z n = rn einθ ,
4
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 5
Remarque 2 On peut dénir les fonctions ez , cos z, sin z, cosh z, sinh z , par
leurs développements en série entière qui convergent dans tout le plan com-
plexe :
z2 z3
ez = 1 + z + + + ···
2! 3!
z2 z4
cos z = 1 − + − ···
2! 4!
z3 z5
sin z = z − + − ···
3! 5!
z2 z4
cosh z = 1 + + + ···
2! 4!
z3 z5
sinh z = z + + + ···
3! 5!
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 6
Il est clair que f n'est pas une fonction : à chaque valeur de z 6= 0, correspond
deux valeurs de w. Lorsque l'on tourne autour du point z = 0, par exemple le
long d'un cercle centré en 0, alors w change de signe. En eet, soit
√ θ
z = reiθ , w = rei 2 ,
branches
√ ou déterminations. Donc si z décrit un cercle entourant 0, la fonction
z est
√ multiforme√et passe de manière continue d'une branche à l'autre ; de
w = r à w = − r. Si on refait√de nouveau un tour complet c'est-à-dire de
θ = 2π à θ = 4π, alors on obtient r c'est-à-dire la valeur de départ. On dit que
le point
√ z = 0 est un point de branchement ou de ramication de la fonction
w
√ = z . A distance nie, le point z = 0 est le seul point de branchement de
z, car la considération de tout cercle
√ autour d'un point z 6= 0 ne
√ conduit à
aucun changement de branches de z. On peut rendre la fonction z uniforme
en faisant une coupure le long de la demi droite issue de z = 0.
b) Logarithme complexe . Soit z ∈ C. Sous forme trigonométrique z s'écrit
sous la forme
z = reiθ = r(cos θ + i sin θ), r>0
Posons Z = X + iY . L'équation eZ = z , s'écrit eX eiY = reiθ ou sous la forme
eX (cos Y + i sin Y ) = r(cos θ + i sin θ).
log eZ = ln r + iθ = ln eX + iY = X + iY = Z,
La fonction z α est :
- uniforme si α est entier.
- multiforme, à q déterminations, si α = ± pq , où p et q sont des entiers positifs
premiers entre eux.
- multiforme, à une innité de déterminations, si α = a + ib (a et b non nuls).
Remarque 3 Une théorie plus avancée (surfaces de Riemann) permet de dé-
crire de manière rigoureuse le procédé d'uniformisation .
Soit
f : Ω −→ C, z 7−→ f (z),
une fonction uniforme et z0 ∈ Ω.
Dénition 4 On dit que f (z) tend vers une limite l lorsque z tend vers z0 et
on écrit
lim f (z) = l,
z→z0
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 8
si et seulement si
∀ε > 0, ∃δ > 0 : |z − z0 | < δ =⇒ |f (z) − l| < ε.
Quand la limite d'une fonction existe, elle est unique. Les propriétés clas-
siques concernant la limite d'une somme, d'un produit ou d'un rapport de deux
fonctions, s'étendent du cas réel au cas complexe.
Remarque 5 La fonction f (z) tend vers sa limite indépendamment de la ma-
nière dont le point z tend vers z0 . En d'autres termes, si la limite existe, alors
lorsque z tend vers z0 suivant une loi quelconque (par exemple suivant une
courbe), f (z) tend vers cette limite.
Le point à l'inni ∞ est déni par l'image de l'origine par la transformation
t = z1 . Par dénition :
lim f (z) = l si ∀ε > 0, ∃δ > 0 : |z| > δ =⇒ |f (z) − l| < ε.
z→∞
lim f (z) = ∞ si ∀ε > 0, ∃δ0 : |z − z0 | < δ =⇒ |f (z)| > ε.
z→z0
Les règles de dérivation (somme, produit, quotient) sont les mêmes que
celles utilisées en analyse réelle.
Proposition 9 La fonction f : Ω −→ C est dérivable en z si et seulement
si elle est diérentiable en z et f 0 (z) a la même signication dans les deux
dénitions précédentes.
Dénition 10 La fonction f est dite holomorphe dans Ω si elle est dérivable
en tout point de Ω.
Posons z = x + iy, h = ∆x + i∆y et soit f (z) = u(x, y) + iv(x, y), où
u(x, y) = Ref (z) et v(x, y) = Imf (z), sont des fonctions réelles de deux
variables réelles x et y .
Théorème 11 La fonction f (z) = u(x, y) + iv(x, y) est holomorphe dans Ω
si et seulement si u et v sont diérentiables dans Ω et satisfont aux conditions
(ou équations) de Cauchy-Riemann :
∂u ∂v ∂u ∂v
= , =− .
∂x ∂y ∂y ∂x
En outre, on a
∂u ∂v ∂u ∂u ∂v ∂u ∂v ∂v
f 0 (z) = +i = −i = −i = +i .
∂x ∂x ∂x ∂y ∂y ∂y ∂y ∂x
Remarque 12 Si u et v ne sont pas diérentiables, alors les conditions de
Cauchy-Riemann sont nécessaires mais pas susantes.
Proposition 13 Considérons les deux opérateurs
∂ 1 ∂ ∂ ∂ 1 ∂ ∂
= −i , = +i .
∂z 2 ∂x ∂y ∂z 2 ∂x ∂y
Les équations de Cauchy-Riemann sont équivalentes à l'équation
∂f
= 0.
∂z
En outre, on a
∂f
f 0 (z) = (z).
∂z
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 10
Remarque 14 On désigne par H(Ω) (ou parfois O(Ω)), l'ensemble des fonc-
tions holomorphes sur un ouvert Ω ⊂ C. On montre que : H(Ω) est un espace
vectoriel, un anneau (car stable pour la somme et le produit), une sous-algèbre
de C 1 (Ω) et un sous-module fermé de C 1 (Ω). La composée de deux fonctions
holomorphes est holomorphe, l'application réciproque d'un diéomorphisme ho-
lomorphe est holomorphe et si une fonction holomorphe possède un logarithme
alors celui-ci est holomorphe.
Dénition 15 On appelle chemin C 1 par morceaux une application continue
γ : [a, b] −→ C, dénie sur un intervalle femé [a, b] de R et telle qu'il existe une
subdivision : a = α1 < α2 < . . . < αn = b, de [a, b] pour laquelle la restriction
de γ à chaque intervalle [αk−1 , αk ] (1 ≤ k ≤ n) soit de classe C 1 . On dit que le
chemin γ est fermé (ou un circuit, ou encore un lacet) si γ(a) = γ(b).
Dénition 16 Soient f : Ω −→ C une fonction continue et γ : [a, b] −→ C
un chemin C 1 par morceaux. On appelle intégrale de f le long de γ l'expression
Z Z b n Z
X αk
0
f (z) dz = f (γ (t)) γ (t) dt = f (γ (t)) γ 0 (t) dt.
γ a k=1 αk−1
On dénit la somme
n
X
Sn = f (ξk ) (zk − zk−1 ) .
k=1
et Z
f (z)dz ≤ M L,
γ
où indγ (z) est un entier dépendant du point z . Il est égal au nombre de tours
que fait γ autour de z . La fonction z 7−→ indγ (z) est constante sur toute partie
connexe de ∆ et s'annule sur l'unique composante connexe non bornée de ∆.
Dénition 22 On dit que indγ (z) est l'indice de γ par rapport à z .
Pour γ ci-dessous, on a indγ (z) = 2 :
deux chemins dénis sur le même intervalle [a, b], ayant mêmes extrémités
γ1 (a) = γ2 (a) et γ1 (b) = γ2 (b). On dit que γ1 et γ2 sont homotopes dans
Ω ⊂ C s'il existe une application continue
telle que :
ϕ (t, 0) = γ1 (t) , ∀t ∈ [a, b] ,
ϕ (t, 1) = γ2 (t) , ∀t ∈ [a, b] ,
ϕ (a, s) = γ1 (a) = γ2 (a) , ∀s ∈ [0, 1] ,
ϕ (b, s) = γ1 (b) = γ2 (b) , ∀s ∈ [0, 1] .
1 Un ouvert Ω est dit étoilé par rapport à un point a si pour tout x ∈ Ω, le segment [a, x]
est inclus dans Ω.
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 14
f (x) =
0 si x = 0
On vérie aisément qu'elle est de classe C ∞ , mais qu'elle n'est pas égale à la
série entière correspondante.
2 Pour un rappel sur les propriétés des séries entières, voir appendice 9.1
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 17
1.4 Exercices
Exercice 1.4.1 Montrer que la fonction cosinus complexe cos : C −→ C, n'est
pas bornée.
Exercice 1.4.2 a) Montrer que la fonction log z est multiforme, à une innité
de déterminations.
b) Montrer que la détermination principale du logarithme est une bijection
de C∗ sur la bande horizontale 4 du plan complexe, dénie par
Z = X + iY ∈ 4 ⇐⇒ −π ≤ Y < π.
z
Exercice 1.4.4 Montrer que z→0
lim n'existe pas.
z
Exercice 1.4.5 Montrer que La fonction f (z) = u(x, y) + iv(x, y) est holo-
morphe dans Ω si et seulement si u et v sont diérentiables dans Ω et satisfont
aux équations de Cauchy-Riemann :
∂u ∂v ∂u ∂v
= , =− .
∂x ∂y ∂y ∂x
En déduire que
∂u ∂v ∂u ∂u ∂v ∂u ∂v ∂v
f 0 (z) = +i = −i = −i = +i .
∂x ∂x ∂x ∂y ∂y ∂y ∂y ∂x
Exercice 1.4.8 Soit f (z) = u(x, y) + iv(x, y), une fonction complexe d'une
variable complexe z = x + iy .
a) Montrer que si f (z) est holomorphe dans un domaine Ω, on peut l'y
exprimer au moyen de z seul.
b) Comment trouver formellement l'expression de u(x, y)+iv(x, y) au moyen
de z seul ?
c) On suppose que u et v soient diérentiables. Montrer que si la fonction
f (z) s'exprime au moyen de z seul, alors elle est holomorphe.
d) Supposons que la fonction f soit holomorphe et que f 0 (z) 6= 0. Posons
g(z) = P (x, y) + iQ(x, y). Montrer que g est holomorphe si et seulement si
df ∧ dg = 0.
Exercice 1.4.12 Montrer que les fonctions suivantes ne sont pas holomorphes.
a) f (z) = Re(z).
b) g(z) = z .
Exercice 1.4.13 Montrer que la fonction f (z) = i√xy, z = x + iy, x ≥ 0,
y ≥ 0, satisfait aux équations de Cauchy-Riemann au point z = 0 mais n'est
pas dérivable en ce point.
Exercice 1.4.14 Soit f une fonction holomorphe dans Ω ⊂ C. Déterminer
une condition nécessaire pour que f soit aussi holomorphe dans Ω ⊂ C.
Exercice 1.4.15 Soient f (z) = u(x, y) + iv(x, y) et γ(t) = x(t) + iy(t). Mon-
trer que :
Z Z Z
f (z)dz = (u(x, y)dx − v(x, y)dy) + i (u(x, y)dy + v(x, y)dx) .
γ γ γ
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 19
z0 = −i au point z1 = 2 + i, orienté de z0 à z1 .
et Z
f (z) dz ≤ M L,
γ
longueur du chemin γ .
R dz
b) Appliquer la formule de majoration ci dessus au cas de l'intégrale γ 2
z
où γ est un arc de cercle de centre 0, de rayon R et d'angle au centre θ.
Exercice 1.4.19 Soient γ : [a, b] −→ C un chemin fermé (C 1 par morceaux)
et ∆ le complémentaire de l'image de γ , c-à-d., ∆ = C\Im γ ou encore ∆ = I c
où I = {z : ∃t ∈ [a, b], z = γ(t)}. Pour tout z ∈ ∆, on pose (indice de γ par
rapport à z ) Z
1 dζ
= indγ (z).
2πi γ ζ −z
a) Montrer que l'intégrale ci-dessus a bien un sens.
b) Montrer que indγ (z) est un entier dépendant du point z .
c) Montrer que la fonction z 7−→ indγ (z) est constante sur toute partie
connexe de ∆ et s'annule sur la composante connexe non bornée de ∆.
d) Expliquer le fait que indγ (z) est égal au nombre de tours que fait γ autour
de z .
Exercice 1.4.20 a) Soit f (z) une fonction holomorphe dans un domaine sim-
plement connexe Ω ⊂ C et soit γ un chemin fermé contenu dans Ω. Montrer
que Z
f (z)dz = 0.
γ
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 20
Exercice 1.4.23 Soit f (z) une fonction holomorphe dans un domaine Ω. Soit
γ un chemin fermé contenu dans Ω et soit ∆ le domaine simplement connexe
ayant γ pour frontière. Montrer que
a) pour tout z ∈ ∆, on a la formule intégrale de Cauchy :
Z
1 f (ζ)
f (z) = dζ.
2πi γ ζ −z
a) γ désignant le cercle |z − 2| = 1.
b) γ désignant le cercle |z − 2| = 3.
c) γ désignant le cercle |z − 2| = 5.
Exercice 1.4.26 Soient Ω un ouvert de C, D ⊂ Ω un disque fermé et f une
fonction de classe C ∞ sur Ω. Montrer que pour tout z ∈ intD, on a
dζ ∧ dζ
Z Z
1 f (ζ) 1 ∂f
f (z) = dζ + (ζ) .
2πi ∂D ζ −z 2πi D ∂ζ ζ −z
Exercice 1.4.27 Soit f est une fonction de classe C ∞ ayant un support3 com-
pact sur C. Montrer qu'il existe une fonction g de classe C ∞ sur C telle que :
∂g
∂z
= f.
Exercice 1.4.28 MontrerR que si f (z) est continue dans un domaine simple-
ment connexe Ω et si γ f (z)dz = 0, pour tout chemin fermé γ de Ω, alors
f (z) est holomorphe dans Ω.
22
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 23
Notons aussi le principe des zéros isolés suivant : soit ak z k une série
P
entière de rayon de convergence r > 0 et de somme f (z). Si f s'annule une
innité de fois autour de l'origine, alors f ≡ 0. On en déduit que si ak z et
k
P
bk z sont deux séries entières de rayons de convergence respectifs r1 et r2
k
P
avec 0 < r1 < r2 et que si pour tout z tel que |z| < r1 ,
X X
ak z k = bk z k ,
2π
R2 − |z|2
Z
1
f (z) = u(θ) dθ, |z| < R.
2π 0 |R eiθ − z|2
2.6 Exercices
Exercice 2.6.1 Soit D = {z ∈ C : |z − a| ≤ r}, le disque de centre a et de
rayon r et soit f une fonction holomorphe sur D. Supposons qu'il existe une
constante M telle que : |f (z)| ≤ M , ∀z ∈ C = ∂D. Montrer que
(n) n!M
f (a) ≤ , ∀n ∈ N.
rn
Exercice 2.6.2 a) Montrer que si f (z) est une fonction holomorphe et bornée
sur tout C, alors f (z) est une constante.
b) En déduire que C est algébriquement clos. Autrement dit, toute équation
algébrique
a0 z n + a1 z n−1 + · · · + an−1 z + an = 0, a0 6= 0,
a au moins une racine dans C.
c) Question supplémentaire : montrer que toute équation algébrique
P (z) = a0 z n + a1 z n−1 + · · · + an−1 z + an = 0, a0 6= 0, n≥1
a exactement n racines.
Exercice 2.6.3 Soit f une fonction holomorphe dans un domaine Ω ⊂ C et
soit z0 ∈ Ω. Montrer que les conditions suivantes sont équivalentes :
i) f (k) (z0 ) ≡ 0, ∀k ∈ N
ii) f ≡ 0 dans un voisinage V(z0 ) de z0 .
iii) f ≡ 0 dans Ω.
tous les coecients ak sont positifs ou nuls et une innité d'entre eux sont po-
sitifs, alors le point z = r est un point singulier pour f (z). (Un point z = a est
un point régulier pour f (z) quand il existe un voisinage de ce point constituant
un domaine d'holomorphie pour f (z). Tout point qui n'est pas régulier est dit
singulier ; on dit aussi que f (z) possède une singularité en un tel point. Les
singularités seront étudiées en détail au chapitre 3).
d) Montrer que dans certains cas il est impossible d'eectuer le prolonge-
ment analytique d'une fonction holomorphe hors de son disque de convergence,
ce qui constitue une barrière de prolongement analytique.
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 32
Exercice 2.6.7 Montrer que l'anneau des fonctions holomorphes est intègre.
Exercice 2.6.8 Montrer que toute fonction f holomorphe dans un domaine
Ω ne peut s'annuler en une suite de points situés dans Ω et possèdant un point
d'accumulation dans Ω que si elle est identiquement nulle.
Exercice 2.6.9 Soit f : Ω → C une fonction continue dans un ouvert Ω de
C. Montrer que toute fonction holomorphe dans un ouvert Ω ⊂ C, possède la
propriété de la moyenne. En déduire que :
|f (a)| ≤ max f (a + reiθ ) .
0≤θ≤2π
Exercice 2.6.22 (Lemme de Schwarz, voir aussi exercice 2.6.12). Soit f une
fonction holomorphe sur le disque ouvert D(0, r) = {z ∈ C : |z| < r} et
supposons que f (0) = 0 et |f (z)| ≤ M . Montrer que pour tout z ∈ D(0, r),
|f (z)| ≤ Mr |z|.
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 35
37
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 38
(ii) Si A est une série entière dont le terme indépendant n'est pas nul, A1 est
une série entière B. Les coecients de B s'obtiennent le plus facilement par la
méthode des coecients indéterminés. Considérons par exemple le cas où z0 est
un pôle d'ordre m pour f. Soit g le prolongement holomorphe de (z − z0 )m f (z)
déni sur le cercle de centre z0 et de rayon r. On a, sur ce même cercle privé
de son centre,
g(z)
f (z) = .
(z − z0 )m
Pour obtenir le développement de Laurent de f , il sura donc de multiplier
chaque terme du développement de g(z) par 1/ (z − z0 )m . Habituellement la
fonction holomorphe g(z) se présente sous la forme du quotient de deux fonc-
tions holomorphes P et Q qui ne s'annulent pas au point z0 . Dans ce cas, on
calculera d'abord la série de Taylor représentant 1/Q (utiliser la propriété (ii)),
puis on multipliera la série obtenue par le développement en série de P (utiliser
la propriété (i)).
b) Il est souvent utile d'avoir recours à la série géométrique et ses puis-
sances. On se souviendra que
1
= 1 + u + u 2 + u3 + · · · , |u| < 1
1−u
et que les puissances de 1/(1 − u) peuvent s'obtenir par dérivation :
(k)
1 1 1
= .
(1 − u)k+1 k! 1−u
En particulier,
0
1 1
2 = = 1 + 2u + 3u2 + 4u3 + · · ·
(1 − u) 1−u
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 40
00
1 1 1
3 = = 1 + 3u + 6u2 + 10u3 + · · ·
(1 − u) 2 1−u
Le comportement d'une fonction au voisinage d'un de ses pôles est rela-
tivement simple, mais il en va tout autrement au voisinage d'une singularité
essentielle. Dans tout voisinage d'une singularité essentielle, il existe un point
où la valeur correspondante de la fonction dière arbitrairement peu de tout
nombre complexe xé. Les théorèmes suivants sont intéressants et fournissent
des résultats encore plus précis.
Théorème 81 (Casorati-Weierstrass). Soit f une fonction holomorphe sur un
disque épointé D(a, r)\{a} avec une singularité essentielle en a. Alors, pour
tout k ∈]0, r[, l'image de (D(a, r)\{a}) par f est dense dans C.
Les théorèmes de Picard ci-dessous sont au nombre de deux : le premier
est connu sous le nom de petit théorème de Picard et le second sous le nom de
grand théorème de Picard.
Théorème 82 Une fonction entière non constante prend toute valeur com-
plexe, sauf peut-être une.
Théorème 83 Une fonction holomorphe ayant une singularité essentielle prend,
sur tout voisinage de cette singularité, toute valeur complexe une innité de
fois, sauf peut-être une.
C'est ainsi par exemple qu'au voisinage de z = 0, sin z1 peut assumer n'importe
quelle valeur. Par contre, e z peut assumer n'importe quelle valeur, sauf la
1
valeur zéro.
Lemme 90 Soit f une fonction continue sur le secteur déni par z = reiθ ,
r > 0, 0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ 2π . Si lim|z|→0 zf (z) = 0, alors
Z
lim f (z)dz = 0,
r→0 γr
Lemme 93 (du grand cercle). Si f est holomorphe sur γr (z0 ) pour r assez
grand et possèdant un pôle simple en z0 , alors
Z
lim f (z)dz = i(θ2 − θ1 )Rés(f, z0 ),
r→∞ γr (z0 )
où
• P et Q sont des polynômes.
• Q(x) 6= 0, ∀x ∈ R et deg Q − deg P ≥ 2.
Les conditions imposées sont nécessaires
R P (z) et susantes pour que l'intégrale
converge. On considère l'intégrale γ Q(z) dz , où γ = C ∪ [−r, +r] est le chemin
fermé suivant :
de Jordan, on obtient
Z +∞
P (x) P (z)
Rés
X
dx = 2πi , zj ,
−∞ Q(x) Q(z)
suivant : limN →∞ −N sin xdx = 0, mais l'intégrale −∞ sin xdx diverge. Dès
RN R +∞
où
• ces intégrales convergent.
• m > 0 (resp. m < 0).
• f holmorphe dans le demi-plan fermé supérieur (resp. inférieur) sauf en
un nombre ni de pôles, les pôles réels étant simples.
• lim|z|→∞ f (z) = 0, Im z > 0 (resp. Im z < 0).
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 46
D'où, Z +∞ Z +∞
f (x) cos mxdx = Re f (x)eimx dx,
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
f (x) sin mxdx = Im f (x)eimx dx.
−∞ −∞
2ème cas : La fonction f (z) peut posséder des points singuliers (pôles
simples) sur l'axe réel. Dans ce cas, on raisonne de manière analogue au cas
précédent en intégrant la fonction f (z)eimz sur des chemins fermés modiés de
façon à ne pas contenir ces singularités.
où f est holomorphe sauf en un nombre ni de points qui ne sont pas sur le
demi-axe réel x > 0. Supposons que f décroît plus vite à l'inniR que x12 , ce
qui assure la convergence de l'intégrale en question. On calcule γ z α f (z)dz ,
où γ = γ1 ∪ [R, r] ∪ γ2 ∪ [r, R],
et il sut de comparer partie réelle et partie imaginaire pour obtenir les in-
tégrales en question. Notons que dans le cas particulier où f (x) est paire, on
peut obtenir le même résultat en considérant le circuit suivant :
multiforme à n déterminations.
On calcule l'intégrale
Z p
f (z) n (z − a)k (b − z)n−k dz,
γ
On choisira la détermination de l'intégrant telle que : ϕ(z) sera égal à ϕ(x) sur
le bord supérieur de la coupure. Soit C le cercle de centre a (arbitraire) et de
rayon R (voir gure ci-dessus). On obtient
Z Z
ϕ(z)dz + ϕ(z)dz
C γ−
Par conséquent,
Z
2πi(n−k)
−
lim ϕ(z)dz + 1 − e n I
R→∞ C
et +∞ p
f (z)
Rés
X X
k
(−1) f (k) = −π , zj .
k=−∞ j=1
sin πz
3.5 Exercices
Exercice 3.5.1 Soit f : ∆ −→ C une fonction holomorphe dans la couronne
ouverte ∆ = {z ∈ C : R1 < |z − z0 | < R2 }. Montrer que f peut être représentée
dans ∆ de façon unique par une série de la forme
∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k ,
k=−∞
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 51
avec Z
1 f (ζ)
ak = dζ, ∀k ∈ Z,
2πi γ (ζ − z0 )k+1
où γ est un chemin fermé entourant z0 et contenu dans la couronne. Montrer
que cette série converge absolument vers f dans ∆ et converge uniformément
dans toute couronne fermée contenue dans ∆.
Exercice 3.5.2 Montrer que si z0 est un pôle d'ordre m de la fonction f(z),
g(z)
alors celle-ci s'écrit sous la forme f (z) = , avec g(z) holomorphe au
(z − z0 )m
voisinage de z0 et telle que g(z0 ) 6= 0.
Exercice 3.5.3 Déterminons les premiers termes du développement de Laurent
1
de , au voisinage de z = 0 dans le disque D∗ de centre 0, privé de son
sin z
centre, et de rayon π .
1
Exercice 3.5.4 Même question pour , au voisinage de z = 1,
(z − 1)2 (z − 4)3
dans le disque ouvert D∗ de centre 1, privé de son centre, et de rayon 3.
Exercice 3.5.5 Trouver et qualier les points singuliers de la fonction dénie
z
par f (z) = 2
.
(z − 1) (z + i)
P (z)
b) Montrer que lorsque z0 est un pôle simple de la fonction f (z) = ,
Q(z)
avec P (z0 ) 6= 0 et Q(z0 ) = 0, alors
P (z0 )
Rés(f, z0 ) = si Q0 (z0 ) 6= 0.
Q0 (z0 )
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 52
Exercice 3.5.17 Soit f une fonction continue sur le secteur : z = reiθ , r > 0,
0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ 2π .
a) Montrer que si lim|z|→∞ zf (z) = 0, alors
Z
lim f (z)dz = 0,
r→∞ γr
b) Montrer que si f est holomorphe sur γr (z0 ) pour r assez grand et possè-
dant un pôle simple en z0 , alors
Z
lim f (z)dz = i(θ2 − θ1 )Rés(f, z0 ),
r→∞ γr (z0 )
Exercice
Z 2π3.5.20 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
dθ
a) ,
Z 0 2π a + cos θ
dθ
b) , a > 1.
0 a + sin θ
Exercice
Z 2π 3.5.21 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
dθ
a) 2
, a > b > 0.
Z 0 2π (a + b cos θ)
dθ
b) , a > 0, b > 0.
0 (a + b cos2 θ)2
Exercice
Z ∞ 3.5.23 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
dx
a) 4
.
Z −∞ 1+x
∞
dx
b) .
0 1 + x6
Exercice
Z ∞ 3.5.24 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
2
x
a) 2 2 2
dx.
Z −∞ (x + 1) (x + 2x + 2)
∞
x sin 2x
b) dx.
0 x2 + 1
Exercice 3.5.25 Calculer les intégrales suivantes par la méthode des résidus :
Z ∞ Z ∞
x cos x x sin x
2
dx, dx.
−∞ x − 2x + 10 −∞ x2 − 2x + 10
en utilisant
a) un calcul direct.
b) la méthode des résidus.
Exercice 3.5.35 Soit f une fonction holomorphe sur C sauf en un nombre
de pôles z1 , ..., zp ∈/ Z et soit CN le carré de sommets N + 12 (±1 ± i), N =
1, 2, 3, ... On choisit N susamment grand pour que CN contienne tous les
pôles de f et on suppose que sur CN ,
M
|f (z)| ≤ , n>1
|z|n
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 56
c) En déduire que :
+∞ p
Rés (f (z) cot πz, zj ) .
X X
f (k) = −π
k=−∞ j=1
d) Montrer que :
+∞ p
f (z)
Rés
X X
k
(−1) f (k) = −π , zj .
k=−∞ j=1
sin πz
k=1
57
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 58
On peut choisir les compacts Kn tels que pour tout n ∈ S N, Kn ⊂ int Kn+1 ,
c-à-d., une suite strictement exhaustive. En outre, on a n Kn = Ω.
Tout compact K de Ω est strictement intérieur à un compact Kn de la suite
considérée (toute sous-suite innie de Kn est encore exhaustive).
Exemple 101 Tout ouvert de C possèede au moins une suite exhaustive de
compacts comme celle donnée par
1
Kn = D(0, n) ∩ z ∈ C : d(z, C\U ) ≥ .
n
Exemple 102 Pour le disque {z ∈ C : |z| < r}, il sut de prendre pour Kn
le disque fermé z ∈ C : |z| ≤ r − n1 .
Cette série converge car son nième terme est majoré par 1
2n
et on vérie aisé-
ment que d est bien une distance sur H (Ω).
Proposition 105 Soient fn et f des fonctions holomorphes sur Ω ⊂ C. Alors
les conditions suivantes sont équivalentes :
i) la suite (fn ) converge uniformément vers f sur tout compact de Ω.
ii) lim d (fn , f ) = 0.
n→∞
Remarque 106 La distance qui a été dénie sur H(Ω) peut très bien se dénir
sur l'espace C(Ω) des fonctions continues à valeurs complexes sur Ω. Alors,
C(Ω) est complet pour cette distance, H(Ω) est un sous-espace vectoriel fermé
de C(Ω), H(Ω) est complet, l'application linéaire
H(Ω) −→ H(Ω), f 7−→ f 0 ,
est continue pour la topologie de la convergence uniforme sur tout compact.
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 60
Autrement dit, les éléments de A sont uniformément bornée sur tout compact
de Ω.
Remarque 109 L'adjectif borné dans la dénition ci-dessus n'est pas celui
des espaces métriques puisque H(Ω) tout entier coincide avec sa boule unité
pour la métrique de la convergence uniforme sur tout compact, donc non borné
au sens évoqué ci-dessus. Le sens de borné ci-dessus trouve sa justication dans
la propriété suivante : une partie A d'un espace vectoriel normé est bornée (au
sens métrique) si et seulement si pour tout voisinage V de 0, il existe un réel
λ > 0 tel que A ⊂ λV , autrement dit si A est absorbé par tout voisinage de 0.
Dans le cas d'un espace vectoriel topologique non normé, on conserve la même
dénition. Ainsi, le sens du mot borné utilisé ici est celui qui correspond à
la structure d'espace vectoriel topologique de H(Ω) et non à celle de l'espace
métrique.
Proposition 110 Soient Ω un ouvert de C et A une partie bornée de H(Ω).
Alors l'adhérence A est également bornée dans H(Ω).
Proposition 111 Soit Ω un ouvert de C. Alors l'application f −7 → f 0 de
H(Ω) dans lui même, transforme toute partie bornée de H(Ω) en une partie
bornée de H(Ω).
Le résultat de Montel suivant se démontre à l'aide du théorème d'Ascoli
bien connu en topologie.
Théorème 112 (Montel). Soit (fn ) une suite de fonctions holomorphes sur
un ouvert Ω de C. Si cette suite est uniformément bornée sur tout compact
de Ω, alors elle admet une suite extraite (fnk ) qui converge uniformément sur
tout compact de Ω vers une limite f qui est holomorphe dans Ω.
Conséquences du théorème de Montel : Dans H(Ω), tout fermé borné est
compact. Il n'existe aucune norme dont la topologie est celle de H(Ω).
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 61
une famille de cercles et soit f une fonction méromorphe. On suppose que sur
Cn , la fonction f croît moins vite que z n (c-à-d. il existe une constante A
telle que : ∀z ∈ Cn , n ∈ N∗ , on ait |f (z)| ≤ A |z|m ). On montre qu'on peut
prendre dans le développement obtenu dans le théorème précédent, Pn et h des
polynômes de degré ≤ m.
entraîne que la détermination principale log fn (z) est dénie sur A. Comme log
est la détermination principale du logarithme complexe (sa partie imaginaire
est dans ] − π, π[), log fn (z) est déni et l'on a
n
Y n
X
log Pn (z) = log fk = log fk (z).
k=k0 k=k0
Par ailleurs, sur , on sait que log est continue, donc si la série
P∞
C\R−
x k=k0 log fk
converge uniformément sur un compact de C, alors
n
X
log lim Pn (z) = lim log Pn (z) = log fk (z) = g(z),
n→∞ n→∞
k=k0
Proposition 121 Soit (fn ) une suite de fonctions holomorphes sur un ouvert
Q de C. Soit A une partie de Ω et posons fn = 1 + un . Alors lePproduit inni
Ω
fn (z) converge normalement sur A si et seulement si la série un converge
normalement sur A.
Dénition 122 On dit que le produit inni fnQconverge normalement sur
Q
tout compact de Ω si, pour tout compact K ⊂ Ω, fn converge normalement
sur K .
Théorème 123 Soit (fn ) une Q suite de fonctions holomorphes sur Ω ⊂ C. On
suppose que le produit inni fn converge normalement sur tout compact de
Ω. Alors,
∞
a) f = fn est holomorphe sur Ω.
Y
n=1
∞
b) pour tout n ∈ N∗ , on a f = f1 f2 ...fp fn .
Y
n=p+1
c) Z (f ) = n Z (fn ), mZ (f ) = n mZ (fn ), où Z (f ) (resp. Z (fn )) dé-
S P
signe l'ensemble des zéros de f (resp. fn ) et mZ (f ) (resp.mZ (fn )) est l'ordre
de multiplicité du zéro de f (resp. fn ).
Théorème 124 Soient Ω un ouvert de C etQ(fn ) une suite de fonctions ho-
lomorphes dans Ω telle que Q le produit inni fn converge normalement sur
tout compact de Ω. Soit f = ∞ n=1 fn . Alors la série de fonctions méromorphes
, converge normalement sur tout compact de Ω et sa somme est la dérivée
P fn0
fn
logarithmique,
∞
f 0 (z) X fn0 (z)
= .
f (z) f (z)
n=1 n
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 64
alors la fonction F dénie par l'intégrale F (z) = ab f (z, t)dt est holomorphe
R
Alors la fonction F dénie par F (z) = γ f (z, ξ)dt est holomorphe dans Ω et
sa dérivé est Z b
∂f
F 0 (z) = (z, ξ)dξ.
a ∂z
Théorème 127 Soient Ω un ouvert de C et ]a, b[ un intervalle quelconque de
R où a et R b b peuvent être nis ou innis. On considère l'intégrale suivante :
F (z) = a f (z, t)dt, dépendant d'un paramètre complexe z . On suppose que
pour tout t ∈]a, b[ la fonction z 7−→ f (z, t) est holomorphe dans Ω et qu'il existe
une fonction positive ϕ :]a, b[−→ R satisfaisant aux conditions suivantes :
(i) ∀t ∈]a, b[, ∀z ∈ Ω, |f (z, t)| ≤ ϕ(t).
(ii) l'intégrale a ϕ(t)dt est convergente.
Rb
Proposition 133 On a
nz .n!
Γ(z) = lim , Re z > 0
n→+∞ n(z + 1)...(z + n)
eiωx + e−iωx
L{cos ωx} = L ,
2
1 1
= L{eiωx } + L{e−iωx },
2 2
1 1 1 1
= + ,
2 −iω + p 2 iω + p
p
= , Re p > 0
p2 + ω 2
et
eiωx − e−iωx
ω
L{sin ωx} = L = , Re p > 0.
2i p2 + ω2
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 68
Considérons l'intégrale
Z σ+iλ Z σ+iλ Z ∞
1 pt 1 −px
F (p)e dp = f (x)e dx ept dp,
2πi σ−iλ 2πi σ−iλ 0
4.6 Exercices
Exercice 4.6.1 Soit fn une série de fonctions holomorphes sur un ouvert
P
Ω de C. On suppose que cette série converge uniformément sur tout compact
de Ω. Montrer que
A. Lesfari (SMA6-Analyse complexe) 70
∞
X 1 Pn (f − g)
d(f, g) = n 1 + P (f − g)
,
n=1
2 n
Exercice 4.6.12 Soit (fn ) une suite de fonctions holomorphes sur un ouvert
Ω ⊂ C. Soit
Q A une partie de Ω et posons fn = 1 + un . Montrer que leP pro-
duit inni fn converge normalement sur A si et seulement si la série un
converge normalement sur A.
Exercice 4.6.13 Soit (fn ) une suite de fonctions continuesQ sur un ouvert Ω
de C et posons fn = 1+un . On suppose que le produit inni
Q fn converge nor-
malement sur tout compact de Ω. Montrer que la suite ( n≤p fn )p∈N converge
uniformément sur tout compact de Ω vers une fonction f continue sur Ω.
Exercice 4.6.14 Soit (fn ) une suite de fonctions holomorphes sur un ouvert
∞
Ω ⊂ C. On suppose que le produit inni fn converge normalement sur tout
Y
n=0
compact de Ω.
∞
a) Montrer que f = fn est holomorphe sur Ω.
Y
n=0
∞
b) Montrer que pour tout n ∈ N∗ , on a, f = f1 ...fp fn , et
Y
n=p+1
[ X
Z (f ) = Z (fn ) , mZ (f ) = mZ (fn ) ,
n n
a) Montrer que cette série converge absolument pour |z| < 1 et pour |z| > 1.
b) Montrer que pour tout nombre réel r > 1, cette série converge uniformé-
ment pour |z| ≥ r et pour |z| ≤ 1r .
c) En déduire que :
si |z| < 1
n z
z2
X
= z−1
n≥0
z 2n+1 −1 1
z−1
si |z| > 1
Exercice 4.6.18 Montrer que le produit inni (1 + z 2n ) converge normale-
Q
ment sur tout compact du disque unité D(0, 1) et que pour tout z ∈ D(0, 1),
∞
Y n 1
(1 + z 2 ) = .
n=0
1−z
est continue, alors la fonction F dénie par F (z) = ab f (z, t)dt est holomorphe
R
Alors la fonction F dénie par F (z) = γ f (z, ξ)dt est holomorphe dans Ω et
sa dérivée est Z b
∂f
F 0 (z) = (z, ξ)dξ.
a ∂z
b) Montrer que si ϕ est une fonction continue sur γ , alors la fonction F
dénie pour z ∈ Ω\γ par F (z) = γ ξ−z dξ est holomorphe dans Ω\γ et sa
R ϕ(ξ)
pour tout t ∈]a, b[ la fonction z 7−→ f (z, t) est holomorphe dans Ω et qu'il existe
une fonction positive ϕ :]a, b[−→ R satisfaisant aux conditions suivantes :
(i) ∀t ∈]a, b[ ∀zR ∈ Ω, |f (z, t)| ≤ ϕ(t).
(ii) l'intégrale ab ϕ(t)dt est convergente.
Montrer que la fonction F est holomorphe dans Ω et sa dérivée est
Z b
0 ∂f
F (z) = (z, t)dt.
a ∂z
Exercice 4.6.36 Montrer que si f est une fonction ayant un abscisse de som-
mabilité σ0 , alors pour Re p > σ0 , on a limp→∞ F (p) = 0.
Exercice 4.6.37 Soit f une fonction ayant une transformée de Laplace et
telle que f (0+ ) existe. Montrer que :
lim pF (p) = f (0+ ).
p→∞
79