Chomage
Chomage
Chomage
Introduction
Chômeur : personne sans emploi, disponible pour travailler et recherchant un emploi.
Définition du BIT : être sans travail (une personne qui fait quelques heures par mois
est considérée au travail), être disponible pour travailler, rechercher effectivement un
emploi.
2/ Le marché du travail
Marché du travail = marché qui met en relation les personnes qui offrent leur travail
et les entreprises qui proposent une activité.
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Qu'est ce qui cause le chômage ? Un manque de demande ou des salaires et des
charges trop élevés ?
Chômage partiel : inactivité forcée des salariés décidée par le chef d’entreprise pour
réduire la production.
b) Politique de l’emploi
Les 35 heures
RTT. Lois Aubry de 1998 et 2000. Objectif : créer des emplois et donc diminuer le
chômage. Mais les gains de productivité peuvent annuler le temps gagné.
Annualisation du temps de travail. Problème, il y a une compensation salariale : les
employés sont payés comme avant mais ils travaillent moins. Echec, on essaye d’y
revenir avec des compensations et de la flexibilité.
d) La flexicurité
Notion de flexicurité. Allier flexibilité du marché du travail et sécurité de l’emploi.
Sécuriser le salarié et non pas l’emploi de ce dernier. Alléger la règlementation sur
les licenciements. Couvrir les individus durant leur parcours professionnel.
En France on crée davantage d’emploi. Dans les années 1980 il fallait 2.5% de
croissance annuelle pour commencer à créer des emplois, maintenant il faut 1%.
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II/ Complexité du chômage
1/ Pourquoi le chômage ?
a) Le marché du travail
b) La question salariale
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Si on donnait à une personne le choix entre 1) une augmentation de salaire de 5%
dans une économie où les prix vont monter de 10% et 2) une diminution de salaire
de 5% dans une économie où les prix vont baisser de 10%, la moyenne des gens
choisiraient l’option 1, alors que l’option 2 est bien plus attrayante. Dans une étude
réalisée par l’économiste Robert Shiller, 41% des participants ont répondu être en
accord avec la phrase: « je pense que si mon salaire augmentait, je me sentirais plus
satisfait de mon emploi et plus épanoui, même si les prix augmentaient autant que mon
salaire ».
Courbe de Phillips
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2/ Pourquoi le chômage augmente-t-il durant les récessions ?
Il est fort probable que le salaire offert pour ce nouvel emploi sera bien moins
élevé que celui que ce travailleur pouvait toucher dans la construction durant le
boum. Étant répugné par toute diminution de salaire, ces nouveaux chômeurs
refusent des offres d’emploi à salaire inférieur et persistent à vouloir se trouver un
autre emploi dans la construction à un salaire équivalent à celui qu’ils touchaient
avant la récession, mais ils n’y arrivent pas puisque la demande n’est plus là. Ce
processus peut durer d’autant plus longtemps que ces travailleurs touchent des
indemnités d’assurance chômage.
C’est ainsi que le chômage d’abord conjoncturel, puisque généré par une
récession, devient structurel, puisque ces travailleurs de la construction n’ont pas les
compétences requises pour obtenir un emploi à un salaire à la hauteur de leurs
attentes et qu’ils refusent une importante diminution de salaire pour un emploi à faire
niveau de compétence. Ces gens sont sur le chômage non pas parce qu’il y a une
récession, mais parce qu’ils refusent une baisse significative de leur revenu d’emploi.
Par ailleurs, les récessions sont souvent accompagnées d’une déflation. Les
prix baissent ce qui affecte négativement les marges de profit des producteurs, mais
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comme les employés sont résistants à une baisse de salaire, les producteurs doivent
réduire leurs effectifs pour éviter la faillite, ce qui génère du chômage.
- salaire minimum ;
- nécessité d’obtenir un permis de travail ;
- avantages sociaux obligatoires ;
- indemnités de licenciement ;
- restrictions sur les mises à pied et délais d’avis ;
- adhésion forcée à un syndicat ;
- limitations des heures d’ouvertures des commerces ;
- assurance-chômage et autres indemnités.
c) Le salaire minimum
Par exemple, le salaire minimum agit comme un prix plancher ; c’est-à-dire
qu’il force un certain type de travailleurs, en l’occurrence ceux ayant un faible niveau
de compétence, à demander un salaire plus élevé que ce qu’on serait prêt à leur
payer pour leur travail.
Les prix planchers font en sorte de faire augmenter l’offre et de faire réduire la
demande, créant ainsi un surplus.
Étant plus élevé que le salaire du marché pour un travailleur sans compétence
ni expérience, le salaire minimum fait en sorte d’attirer certaines personnes sur le
marché du travail (par exemple des décrocheurs scolaires), mais il fait aussi en sorte
de faire augmenter les coûts des entreprises qui emploient ces travailleurs, qui par
conséquent en embaucheront moins.
Donc, le salaire minimum augmente l’offre de travailleurs de ce type, tout en
en réduisant la demande. Cette situation crée un surplus ; et sur le marché du travail
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un surplus se traduit par une augmentation du chômage. Le salaire minimum peut
donc faire augmenter le chômage.
Exemple :
À l’été 2007, le salaire minimum a augmenté de $0.70 aux États-Unis pour
atteindre $5.85/heure. L’été suivant, il a augmenté à $6.55 et en juillet 2010 à $7.25.
Donc le prix de la main d’œuvre non-qualifiée a augmenté de +41% en deux ans. Le
taux de chômage total a presque atteint 20% par la suite.
Lorsque le prix de quelque chose augmente autant, il est normal qu’on en utilise
moins, surtout durant une récession. Lorsque le prix demandé pour un bien est plus
élevé que ce que vous pouvez vous permettre, vous ne l’achetez pas. Le salaire
minimum a donc forcé ces gens à augmenter le prix auquel ils offrent leur travail et
les employeurs n’ont pas pu suivre. Devrions-nous êtres surpris du taux de chômage
élevé qui a prévalut par la suite aux États-Unis ?
Indemnités de licenciement :
Dans le même ordre d’idée, les indemnités de licenciement élevées et les
longs délais d’avis requis avant les mises à pied rendent le licenciement d’un
employé plus difficile et plus coûteux. Dans ce contexte, l’employeur est réticent à
embaucher de nouveaux employés puisqu’il sait que si les affaires prennent une
mauvaise tournure, il aura de la difficulté à licencier des employés pour éviter la
faillite. Il utilisera davantage d’employés temporaires et à temps partiel. Ces
règlements contribuent donc aussi au chômage. Cette réticence à embaucher sera
d’autant plus accentuée si les coûts d’embauche sont élevés.
Le vendeur de fraises :
Prenons l’exemple d’un kiosque où l’on vend des fraises. Le propriétaire
considère vendre ses fraises entre $4.00 et $6.50 le plateau. Cependant, plus le prix
est élevé, moins la demande sera élevée. Plus le prix est élevé, plus les revenus du
commerçant augmente, mais à partir d’un certain prix, la demande est repoussée et
les revenus se mettent à diminuer. À partir d’environ $5.20, les augmentations de
prix font baisser les revenus puisque la diminution de la demande a un effet négatif
sur les revenus plus important que l’effet positif de la hausse de prix.
Étant donnée sa structure de coût et en payant ses employés un salaire horaire de
$7.00, ses profits mensuels sont maximisés à un prix de $5.60 par plateau.
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Supposons maintenant qu’une nouvelle loi vienne le forcer à payer ses employés
$10 de l’heure. Son profit de $500 se transformerait alors en perte de presque $600.
Pour éviter la faillite, il devrait alors renvoyer un de ses employés, mais pour ce faire
il devrait réduire ses heures d’ouvertures. Il devrait aussi augmenter le prix des
fraises à $5.70, ce qui aurait certainement un impact négatif sur la demande. Ainsi,
cette loi visant à améliorer les conditions de travail de ces travailleurs fait en sorte de
faire augmenter chômage. Le gain des employés restants est réalisé au détriment de
ceux qui perdent leur emploi.
Les économies que nous réalisons en payant les biens et services que nous
consommons moins cher grâce à l’innovation technologique ne restent pas enfouies
sous un matelas. Elles sont réinjectées dans l’économie sous forme de
consommation ou d’épargne. Par exemple, supposons qu’une nouvelle technologie
robotique permette de couper les cheveux automatiquement pour une fraction du prix
d’un coiffeur. Cette machine occasionnerait certainement beaucoup de pertes
d’emplois chez les coiffeurs et coiffeuses. Cependant, le coût d’une coiffure par cette
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machine serait très inférieur au tarif d’un coiffeur, disons $10 de moins. Nous
pourrions alors utiliser cette économie pour consommer autre chose, disons des
repas au restaurant. Cette augmentation de la demande de restauration créerait des
emplois dans ce domaine qui remplaceraient les emplois perdus dans la coiffure.
Nous pourrions aussi utiliser cette économie pour épargner. Cet argent serait alors
canalisé vers les marchés financiers, où il serait utilisé pour financer des
investissements dans le capital productif d’une entreprise. Ces investissements
permettraient aussi de créer des emplois. Ce qui est certain est que dans un cas
comme dans l’autre, cette nouvelle technologie permettrait d’améliorer notre niveau
de vie.
b) La reconversion
Ceci étant dit, il est fort possible que les coiffeurs qui perdraient leur emploi ne
soient pas capables de travailler dans la restauration, n’ayant pas les compétences
requises. Ils deviendraient alors des chômeurs techniques, une forme de chômage
structurel. Il se pourrait aussi que les salaires offerts dans une autre industrie soient
inférieurs à ceux qu’ils touchaient dans la coiffure. S’ils refusaient cette baisse de
salaire, ils deviendraient alors des chômeurs structurels typiques.
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c) Est-ce qu’acheter des biens produits locaux permet de réduire le chômage ?
Lorsqu’un bien produit localement est plus cher qu’un bien produit à l’étranger,
est-il préférable d’acheter le bien local ou le bien étranger ? Il est vrai que la
provenance d’un bien peut affecter la satisfaction que vous en retirez, par exemple
s’il est produit dans votre région. Cependant, acheter local ne permet pas de réduire
le chômage.
Si vous payez un bien produit localement plus cher, il est vrai que vous permettez au
producteur de ces biens de maintenir des emplois. Cependant, pour payer ces biens
plus chers, vous devez renoncer à la consommation d’autres biens ou moins
épargner. Dans les deux cas, cela aura un impact négatif sur le chômage. Ceci étant
dit, en achetant le bien moins cher produit à l’étranger, votre niveau de vie est
supérieur puisque cela vous permet d’utiliser l’argent économisé pour augmenter
votre consommation ou votre épargne. Il n’y a donc aucune raison économique de
choisir les produits locaux.
a) Situation du chômage
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Le problème du chômage c’est le fait de perdre son emploi, mais aussi de ne pas
pouvoir en retrouver, la question du turn over est donc très importante.
b) Pourquoi ce niveau ?
c) Rentes de situation
Le chômage des uns provient de l’existence de rentes de situation chez les autres.
Cet état de fait a été démontré par des économistes keynésiens.
Les évolutions des salaires réels sont peu liées aux cycles économiques. Les
salaires n’augmentent pas avec la croissance et ne diminuent pas avec la récession,
ils sont assez stables.
La protection n’est pas dangereuse en soi, ce qui est dangereux c’est la protection
idiote, qui empêche la création de travail. Le SMIC, s’il est trop élevé, renforce
sensiblement le taux de chômage des travailleurs peu qualifiés. Le SMIC peut aussi
inciter les gens à travailler car ils savent qu’ils vont toucher un salaire qui est
supérieur à celui qu’il gagne en étant chômeur.
Le SMIC est-il trop élevé en France ? 15% des salariés gagnent le smic (2 à 3 fois
plus que dans les autres pays), 50% des salaires sont entre 1 et 1.6 smic, 85% des
salaires sont entre 1 et 2 smic, donc le smic est bien trop élevé.
Quand le smic augmente les smicards ont plus de probabilité de perdre leur emploi,
car leur coût est supérieur à leur productivité. La protection de l’emploi est comme le
fluor, elle est précieuse à petite dose, dangereuse à haute dose. Le recrutement de
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fonctionnaires nuit au développement de l’emploi privé : 1 poste dans le public créé,
c’est 0.3 poste dans le privé détruit.
Les fonctionnaires ont, en moyenne, une plus grande qualification que les privés,
donc en embauchant on réduit le vivier d’emploi dans le secteur privé. Toutefois, ces
mécanismes, pour la plupart, existaient avant 1970, et le taux d’emploi était bon.
Pourquoi s’est-il dégradé d’un coup ? Parce que la situation macroéconomique c’est
elle aussi dégradée, la conjonction des deux crée le chômage de masse.
Les chocs font partie de l’économie. Ils ne sont pas de la même nature
qu’autrefois, aujourd’hui ce sont les chocs pétroliers, les stimulations budgétaires, les
mouvements de parité de change. . . Or les institutions du marché du travail ont un
impact sur l’impact des chocs, et notamment sur leur persistance.
2ème choc, dans les années 1980, envolé des taux d’intérêt réels. Cela signifie que le
capital rapporte beaucoup plus que le travail, donc les entreprises ont intérêt à
favoriser le capital, au détriment du travail.
3ème choc : la demande de travailleurs qualifiés. Mais cela devrait permettre
d’augmenter les taux de productivité, or le chômage demeure.
Ces 3 chocs expliquent pourquoi le chômage s’est développé, mais pas pourquoi il
s’est maintenu. La cause c’est la série de chocs macroéconomiques conjuguée à
une rigidité du marché du travail. Quand le chômage persiste les chômeurs de
longue durée ne cherchent plus du travail, et donc deviennent très coûteux, et les
entreprises sont frileuses à l’idée de recruter des populations à risque (les jeunes, les
seniors).
Les professions réglementées n’augmentent pas leur productivité, et les tarifs restent
élevés (taxis, coiffeurs).
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b) Le chômage en France
A taux de croissance égale la France crée moins d’emploi que les autres pays. La
croissance matérielle repose sur les taux de productivité du secteur privé (15 M de
salariés).
UE France
Diminution des emplois - 10.5 - 2.9
dans l’agriculture et
l’industrie
Accroissement des 31.8 4.3
emplois dans les services
Accroissement des 21.3 1.4
emplois totaux
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c) De fausses solutions
Pour lutter contre le chômage on a cherché à partager les emplois : 35h, préretraites,
à créer des emplois bidons et inutiles, qui n’apportaient aucune qualification (emplois
jeunes).
Baisser les charges des emplois peu qualifiés est une excellente façon de faire
baisser le chômage, en permettant aux populations les moins qualifiées de trouver
un emploi.
Diminuer le salaire minimum est aussi une solution, même si cela ne plaît pas trop.
Un smic trop élevé nuit à la justice sociale.
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