2 Corinthiens PDF
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L’Election/la Prédestination et la Nécessité d’un Equilibre Théologique II Cor. 8:16-17 ............................ 308
A. Ce livre, plus qu’aucune autre lettre de Paul, nous montre le cœur et la pensée de l’Apôtre des Gentils.
C’est la plus proche qui nous donne un aperçu de l’autobiographie spirituelle et pastorale de Paul.
B. Ce livre peut être classé comme l’œuvre de rhétorique la plus élaborée de Paul. Raymond E. Brown, An
Introduction to the New Testament, dit, “elle peut bien être, de tous les écrits de Paul, la plus persuasive du
point de vue oratoire ” p. 541. Cependant, c’était une réplique pour réfuter les sophistes qui venus étaient à
Corinthe, et attaquaient publiquement les méthodes oratoires de Paul aussi bien que leurs contenus (i.e.
son attaque portant sur la sagesse en I Cor. 1-4).
C. Ce livre présente une étrange combinaison, comme Paul lui – même, de hauts et de bas spirituels, de libre
cours d’émotions allant de la colère à une grande joie.
D. Ce livre est vraiment une lettre et en tant que telle, il est seulement la moitié d'une conversation. La plupart
des antécédents et des circonstances logiques derrière les réponses de Paul ont été perdues. C'est un bon
exemple de la vérité selon laquelle les épîtres du Nouveau Testament ont été à l'origine écrites comme une
correspondance par rapport à des besoins spécifiques, et non des dissertations théologiques indépendantes.
E. Le livre est négligé par les érudits et dans la prédication. C'est déplorable parce que c'est la source de la
discussion la plus définitive de Paul sur la souffrance dans la vie chrétienne.
F. Pour les pasteurs, ce livre offre les directives perspicaces sur la façon dont il faut traiter des problèmes au
sein des églises locales. Paul donne à nous tous un exemple à suivre lorsque nous sommes en butte à des
attaques personnelles et à des malentendus.
AUTEUR
A. Même parmi tous les démentis modernes quant à l’authenticité des auteurs traditionnels des livres bibliques,
ce livre n'a jamais fait l’objet de démenti en ce qui concerne son auteur : Paul.
B. il est si autobiographique et si difficile de comprendre certaines de ses expressions que la possibilité
d’envisager que quelqu'un qui essaye d'imiter Paul en écrivant un livre comme celui-ci est fortement
improbable. La difficulté et la spécificité de la lettre parlent de son authenticité. Il est vrai que beaucoup
d’érudits du NT pensent que II Corinthiens est une lettre composée, c'est-à-dire qu’elle combine plusieurs
lettres séparées de Paul en une seule. Je suis convaincu de son unité parce que:
1. Il n'y a aucun indice de manque d’unité dans aucun des manuscrits grecs antiques.
a. aucune variation des unités littéraires
236
b. tous les manuscrits contiennent les treize chapitres.
2. Bien qu'II Cor 13 ait été apparemment inconnu à clément de Rome en l’an 96, il est cité par Polycarpe
en l’an 105.
3. Le livre est compréhensible quant à son unité. Il semble y avoir certains thèmes qui montrent son unité,
telle que la "souffrance."
4. L'évidence interne est trop limitée pour défendre une dissection radicale de II Corinthiens.
C. Paul est cité comme étant l'auteur dans 1:1 et 10:1.
DATE
A. La date de II Corinthiens est intimement liée à I Corinthiens et le livre des Actes.
B. Actes 18:1-18 et 20:2-3 rapportent que Paul avait été à Corinthe, mais il semble également y avoir eu au
moins un voyage non décrit (II Corinthiens 2:1; avec la troisième visite mentionnée en 12:14; 13:1-2).
C. La question principale est le lien entre les visites de Paul et ses lettres à l’église de Corinthe.
D. Le problème réel avec la datation des événements liés à Corinthe est que nous n'avons aucune évidence ou
information externe entre les Actes 18:1-18 et Actes 20:2-3, excepté l'évidence interne ambiguë des lettres
Corinthiennes elles – mêmes.
E. Les contacts de Paul avec l’Eglise de Corinthe - une reconstruction proposée
237
c. Paul fit une visite d’urgence et
pénible à Corinthe (non mentionnée
en Actes, cf. II Cor. 2:1). Ce n’était
pas couronné de succès, mais il jura
d’y retourner.
A. Dans II Corinthiens le problème semble être lié au fait que plusieurs factions dominaient les différentes églises de
maison (pas nécessairement les mêmes factions mentionnées dans I Corinthiens, mais probablement).
5. un groupe de croyants qui soutenait la culture et les coutumes romaines traditionnelles
6. un groupe de croyants qui soutenait la formation rhétorique grecque traditionnelle
238
7. un groupe de croyants qui soutenait la culture et les coutumes juives traditionnelles
8. un groupe de croyants composé des impuissants et des rebuts de la société
B. L'arrivée des troubles–fête juifs de Palestine a causé une polémique supplémentaire (cf. II Cor 10-13). Ils sont
différents des Judaïsant que mentionne l’épître aux Galates et des légalistes juifs/Grecs de Colossiens. Ils ont reçu
probablement une formation en rhétorique, des enseignants charismatiques, comme Apollos.
C. Voici quelques unes des accusations portées contre Paul, auxquelles il répond.
1. Paul était inconstant (i.e. ses plans de voyage changeait, cf. 1:15ss).
3. Paul était un écrivain de renom, mais n’avait pas le verbe facile (cf. 10:10).
4. Paul n’était pas un orateur raffiné (cf. 10:10; 11:6).
5. Paul n’acceptait pas l’argent (cf. 11:7ss; 12:13ss).
6. Paul n’était pas un vrai Apôtre (cf. 11:5,13; 12:4).
6. Paul n’était pas un juif orthodoxe (cf. 11:21ss).
7. Paul n’avait pas de révélations et de visions directes comme ils en avaient (cf.
12:1ss).
CIRCONSTANCES ET BUTS DE II CORINTHIENS
A. Actions de grâces pour la réponse positive de l’église par rapport au leadership de Paul (cf. 2:12,13; 7:11-16)
B. Les préparatifs pour la troisième visite de Paul (cf. 10:1-11). Sa seconde avait été apparemment pénible et sans
succès. Le ton différent utilisé dénotant un changement d’émotion des chapitres 10-13 est évident. Certains ont
affirmé que c’est le résultat de plusieurs lettres que Paul avait envoyées à l’église de Corinthe, qui sont combinées
pour en faire II Corinthiens. Il est également possible que Paul ait écrit ces lettres après avoir entendu parler d’un
nouveau déclenchement d’opposition au sein de la communauté Corinthienne. Il s’agit d’un addenda émtionnel.
C. Réfuter les l faux enseignants itinérants juifs (cf. 10-12) qui avaient rejeté:
1. La personne de Paul
2. Les motifs de Paul
3. L’autorité de Paul
4. Le style de rédaction de Paul
5. Le message de l’évangile par Paul
DEUXIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du : “Guide d’une Bonne Lecture de la Bible” pp.
vi-vii.)
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres interprétations de
la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit, êtes en position
prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le livre biblique en question dans son intégralité, une seconde fois d’un seul trait. Faites le plan des principaux sujets
et exprimez-le sujet en une phrase.
1. Le sujet de la première unité littéraire
2. Le sujet de la deuxième unité littéraire
3. Le sujet de la troisième unité littéraire
4. Le sujet de la quatrième unité littéraire
5. Etc.
240
II CORINTHIENS 1
DIVISION DES PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES*
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
1:1b 1:1b
1:2 1:2
les actions de grâces Paul La consolation dans la Paul remercie Dieu Actions de graces
après l’Affliction souffrance
Le report de la visite de la sincérité de Paul de Récentes relations avec la modification des plans de Pourquoi a – t – il changé
Paul l’Eglise Paul Ses plans
Epargner l’Eglise
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait d’ «Un Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
_____________________________
* Bien que les subdivisions ne soient pas inspires, elles constituent la clé pour comprendre et suivre la pensée de l’auteur originel. Chaque traduction moderne a divisé et résumé les paragraphes. Chaque paragraphe a un sujet, vérité et une
pensée centrale. Chaque version résume le sujet à sa manière propre. En lisant le texte, demandez –vous quelle traduction sied à votre compréhension le sujet et la division de verset divisions.
Dans chaque chapitre nous devons d’abord lire la Bible et essayer d’identifier ses sujets (paragraphes), ensuite comparer notre compréhension aux traductions modernes. Nous ne pouvons vraiment comprendre la Bible que lorsque nous
comprenons la pensée de l’auteur en suivant sa logique et sa présentation. Seul l’auteur original est inspiré—les lectures n’ont aucun droit de changer ou modifier le message. Les lecteurs de la Bible ont la responsabilité d’appliquer la vérité inspirée
par rapport à leur temps et à leur vie.
Notez que tous les termes techniques et abréviations sont pleinement expliquées en Appendices Un, Deux, et Trois.
241
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. II Corinthiens fut écrite environ six à dix –huit mois après I Corinthiens, suite à la visite de Paul en Macédoine
avec Tite, qui fit un rapport relatif à la réponse de l’église vis – à vis des propositions de Paul (cf. 2:12-12; 7:11-
16).
B. Cette une lettre personnelle très intense. l’état émotionnel Paul peut être perçu à travers la grammaire (i.e.,
manque de conjonctions et des phrases incomplètes).
C. Paul avait été vicieusement attaqué par une minorité au sein de l’église. La minorité semble être à la fois venir de
la congrégation locale de Corinthe et d’un groupe juif itinérant. leurs chefs d’accusation étaient :
5. Paul avait des motifs impurs, 1:12
6. Paul était inconstant, 1:15ss
7. Paul était faible, 10:10
8. Paul était physiquement vilain, 10:10
9. Paul n’était pas un bon orateur, 10:10; 11:16
10. Paul prêchait pour de l’argent 11:7ss; 12:13ss
11. Paul n’était pas un vrai apôtre, 11:5,13; 12:4
12. Paul n’était pas un juif orthodoxe, 11:21ss
13. ils avaient des révélations directes, mais Paul n’en n’avait pas, 12:1ss.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
1:1 “Paul” Saul de Tarse fut appelé d'abord Paul dans Actes 13:9. Il est probable que la plupart des juifs de la "diaspora"
aient eu un nom hébreu et un nom grec. Si tel est le cas, alors les parents de Saul lui ont donné ce nom mais pourquoi, alors,
"Paul" apparaît-il soudain dans Actes 13? Probablement (1) les autres ont commencé à l'appeler par ce nom ou (2) il a
commencé à se référer à lui–même par le terme "petit" ou "le moindre." Le nom grec Paulos signifiait "petit." Plusieurs
théories ont été avancées au sujet de l'origine de son nom grec: (1) la tradition du deuxième siècle qui dépeignit Paul comme
étant court, gros, chauve, avec des jambes arquées, des yeux saillants aux cils touffus, ait été une source possible du nom,
dérivant d'un livre non-canonique de Thessalonique appelé Paul et Thekla (2) les passages où Paul s'est référé à lui –même
comme "le moindre des saints " parce qu'il a persécuté l'église comme dans cela est décrit dans Actes 9:1-2 (cf. I Cor 15:9;
Ep. 3:8; I Tim. 1:15). Certains ont vu le fait qu’il s’appelait le "moindre " comme origine du titre qui a choisi lui-même.
Cependant, dans un livre comme Galates, où il a mis l’accent sur son indépendance et son égalité avec les douze Apôtres de
Jérusalem, ce raisonnement est quelque peu probable (cf. II Cor 11:5; 12:11; 15:10).
“apôtre” C’est un mot grec populaire qui signifie “envoyé” (i.e., apostell ). Voir le Thème Spécial au 4:9. Ce terme a
plusieurs utilisations théologiques:
1. Les rabbins l’utilisaient par rapport à quelqu’un qui est appelé et envoyé en tant qu’un représentant official d’une
autre personne, semblable à un “ambassadeur” (cf. II Cor. 5:20).
2. Les évangiles utilisent ce terme para rapport à Jésus, l’Envoyé du Père (cf. Mt. 10:40; 15:24; Marc 9:37; Luc
9:48). Dans l’évangile selon Jean , le terme a des connotations Messianiques (cf. Jean 4:34; 5:24,30,36,37,38;
6:29,38,39,40,57; 7:29; 8:42; 10:36; 11:42; 17:3,8,18,21,23,25; 20:21). Il est également par rapport à Jésus qui
envoie les croyants (cf. Jean 17:18; 20:21).
3. Le NT l’utilisait par référence aux disciples.
a. Le groupe initial des douze qui constituaient le cercle intime des disciples (cf. Luc 6:13; Actes 1:21-22)
b. Un groupe spécial d’assistants et collaborateurs des apôtres
(4) Barnabas (cf. Acts 14:4,14)
(5) Andronicus et Junias (KJV, Junia, cf. Ro. 16:7)
(6) Apollos (cf. I Cor. 4:6-9)
(7) Jacques, le frère du Seigneur (cf. Gal. 1:19)
(8) Sylvain et Timothée (cf. I The. 2:6)
(9) Probablement Tite (cf. II Cor. 8:23)
(10) Probablement Epaphrodite (cf. Phi. 2:25)
c. an ongoing gift in the church (cf. I Cor. 12:28-29; Ep. 4:11)
4. Paul utilise le nom comma un titre par référence à lui – même dans la plupart de ses lettres, comme pour affirmer
l’appel qu’il a divinement reçu et l’autorité qui lui es conférée en tant que représentant de Christ (cf. Ro. 1:1; I
Cor. 1:1; II Cor. 1:1; Gal. 1:1; Ep. 1:1; Col. 1:1; I Tim. 1:1; II Tim. 1:1; Tite 1:1).
242
“par la volonté de Dieu” Cette même expression introductive est utilisée en I Cor 1:1 ; II Cor 1:1; Ep. 1:1; Col. 1:1 et II
Tim. 1:1. Paul a été convaincu que Dieu l'avait choisi pour être un Apôtre. Ce sens spécial d'appel a commencé lors de sa
conversion sur la route de Damas (cf. Actes 9:1-22; 23:3-16; 26:9-18). Paul a souvent mentionné l’autorité et l’appel de Dieu
dans sa vie pour affirmer ses écrits comme étant vues uniquement de Dieu (c.-à-d., inspiré, cf. II Tim. 3:16; I Cor 2:9-13; I
The. 2:13).
“Christ” Il s’agit ici de l'équivalent grec du terme hébreu Messiah, qui signifie "Oint." Cela implique "quelqu’un qui a
été appelé et équipé par Dieu pour une tâche spécifique." Dans l'AT trois groupes de leaders (chefs) ont été oints: les prêtres
(sacrificateurs), les rois, et les prophètes. Jésus remplit chacun de ces trois offices oints (cf. Hé. 1:2-3).
“Jésus” Le nom Hébreu signifie “YHWH sauve” ou “YHWH apporte le salut.” Ce nom fut révélé à ses parents par un
ange (cf. Mt. 1:21). “Jésus” est dérive du mot hébreu signifiant le salut, hosea, qui est place comme un suffixe au nom
d’alliance de Dieu, YHWH. Il est identique au nom hébreu Joshua.
Les manuscrits grecs sont divergents par rapport à l’ordre de ces termes:
1. Jésus Christ, A, D, G, K, L (Peshitta, KJV, NKJV)
2. Christ Jésus, P46, , B, M, P (NASB, NRSV, TEV, NJB, NIV)
Il semble n’y avoir aucune importance théologique en ce qui concerne l’ordre.
“le frère Timothée” Dans I Cor. 1:1 “Sosthène” est mentionné; dans le cas présent Timothée est nommé, probablement
comme collaborateur, co- auteur, ou scribe. Il est également probable que Paul avait mentionné Timothée par ce que cette
église avait été si insensible envers lui lorsqu’il leur transmit la première épître de Paul (c –à - d I Corinthiens).
LSR TEXTE: 1b
à l'Église de Dieu, qui est à Corinthe, et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe :
1:1b “église” Il s’agit du terme grec ekklesia. Il dérive de deux mots, “hors de” et “appelé,” par conséquent, le terme
implique ceux qui sont divinement appelés. L’église primitive a emprunté ce mot d’un usage séculier (cf. Actes 19:32,
39,41) et en raison de l’utilisation qu’avait faite la Septante de ce terme pour la “congrégation” d’Israël (cf. No. 16:3; 20:4).
Ils l’avaient utilisé par rapport à eux en tant qu’une continuation du people de Dieu de l’AT. Ils étaient la nouvel Israël (cf.
Ro. 2:28-29; Gal. 6:16; I Pie.2:5,9; Ap. 1:6), l’accomplissement de la mission Dieu à travers le monde entier (cf. Ge. 3:15;
12:3; Ex. 5:6).
243
“de Dieu, qui est à Corinthe”: Cette expression dépeint deux sens distincts relatifs à l’ “église.”
1. C’est le corps local des croyants nés de nouveau et baptisés. Ce sens est reflété dans la plupart des endroits du NT
où le mot ekklesia est utilisé.
2. C’est également l’expression universelle du Corps de Christ. Cela est évident en Mt. 16:18 (i.e., le premier des
rares cas où Jésus a utilisé ce terme, cf. Mt. 18:17 [deux fois]); Actes 9:31 utilise l’ “église” par rapport à toutes les
congrégations locale en Judée, en Galilée, et en Samarie; et finalement l’utilisation du terme en Ephésiens, qui est
une lettre circulaire adressée à toutes les églises d’Asie Mineure (cf. 1:22; 3:10,21; 5:23-32).
Il existe le corps de Christ au sens général du terme qui regroupe tous les croyants (certains sont maintenant morts,
d’autres sont en vie) et il y a également des expressions locales de ce corps universel.
“et à tous les saints qui sont dans toute l'Achaïe” Cette salutation prouve que la lettre était destinée à une audience plus
large qu'une seule église, comme toutes les lettres de Paul ont fini par le devenir. Elle a pu avoir fonctionné car une lettre
circulaire adressée à une région entière de même que les épitres aux Galates et aux Ephésiens. Cependant, elle se concentre
uniquement sur des problèmes à Corinthe.
“saints” Ceci signifie qu'ils ont été déclarés saints par l’œuvre de Jésus par l'intermédiaire de l'Esprit (cf. 6:11). Le
VERBE (hagiaz ) est lié au mot " saint " (hagios) et aux " saints " (c.-à-d., "les saints" hagioi). Cela évoque notre mis à part
pour Dieu en vue du service. Ici, il se rapporte à notre position en Lui comme le verset 3 le présente, mais en d'autres endroits
dans le NT les croyants doivent s’efforcer d’atteindre "la sainteté." C'est une position à posséder. Paul encourage cette église
factice et orgueilleuse en les appelant des "saints," malgré leurs échecs et péchés! Voir le Thème Spécial: Saints au I Cor 1:2.
1:2 “Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu” Les lettres hellénistes commençaient
traditionnellement par des "salutations" (cf. Actes 23:26; Ja. 1:1), pas par la "grâce." Paul a fait un jeu de mot à partir du
"chairein " aux "charis " qui en a fait un uniquement chrétien (cf. I The. 1:1; Gal. 1:3). Certains affirment que la "paix"
reflète un terme hébreu "shalom." Il est possible que Paul ait eu connaissance de cette combinaison des termes à partir de la
bénédiction d'Aaron en Nombres 6:24-26. La plupart des lettres hellénistiques et des épîtres du NT commencent par une
prière d’actions de grâces, mais en raison des problèmes entre Paul et cette congrégation, la prière d'ouverture d’actions de
grâces est orientée sur Dieu (cf. 1:3-7).
“de la part de Dieu notre Père” Ceci met l'accent sur les relations familiales intimes interpersonnelles (cf. Mt. 6:9). Dans
l’AT, Dieu est le père d'Israël (cf. Es. 64:8; Os. 1-3.11). Puisque Dieu est personnel, les meilleures métaphores pour décrire
sa relation avec d'autres membres de la Trinité et Son peuple sont des termes d’une famille juive. Tout comme le Père
interagit avec Jésus d'une manière analogue, Il en fait de même avec les croyants.
La "grâce" et la "paix" viennent du Père et du Fils. Le Père et Jésus sont liés grammaticalement comme une unité (c.-à-
d., une PRÉPOSITION, mais deux OBJETS). C'est une manière commune pour que les auteurs du NT d’affirmer la déité de
Jésus (cf. I The. 1:1; 3:11; II The. 1:2,12; 2:16). L'utilisation des titres de Dieu dans l'AT appliqués à Jésus est une autre
manière d'affirmer la même vérité (c.-à-d., Seigneur); également un événement de l’AT, le "Jour de notre Seigneur Jésus
Christ " (cf. v. 8), maintenant attribué à Jésus..
“et du Seigneur Jésus-Christ !” Ces termes font partie du titre intégral "le Seigneur Jésus-Christ " (cf. vv. 2.3.7.8.9.10).
Ces trois (cf. vv. 2.3.7.8.9.10) titres ont tous ont une signification individuelle.
3. "Christ" est la traduction grecque du Messiah hébreu (c.-à-d., l’Oint). Il affirme le titre de l'AT de Jésus comme
l’Envoyé promis de YHWH qui met en place le Nouvel Age de justice.
4. "Jésus" est le nom donné au bébé à Bethlehem par l'ange (cf. Mt. 1:21). Il se compose de deux noms hébreux: "
YHWH, " le nom d'alliance la déité, et le "salut" (c.-à-d., Osée . C'est le même nom hébreu qui compose Josué.
Lorsqu’il est utilisé seul, il identifie souvent l'homme, Jésus de Nazareth, fils de Marie (Mt ex. 1:16, 25; 2:1;
3:13,15,16).
5. Le "Seigneur" (utilisé dans le 1:1 dans la version KJV) est la traduction du terme hébreu adon qui signifiait le
"propriétaire, le mari, le maître, ou le seigneur." Les juifs avaient eu peur de prononcer le nom sacré YHWH de
peur qu'ils le prennent en vain et enfreignent à l’un des Dix commandements. Toutes les fois qu'ils lisaient les
Ecritures, ils remplaçaient YHWH par Adon. C'est pourquoi nos traductions françaises maintiennent le mot
Seigneur.. En transférant ce titre (kurios en Grec) à Jésus, les auteurs du NT affirment sa déité et son égalité avec
le Père.
244
LSR TEXTE: 1:3-7
3 Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père compatissant et le Dieu de toute consolation, 4 lui
qui nous console dans toutes nos afflictions, afin que, par la consolation que nous recevons nous-mêmes de la part de
Dieu, nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans toute sorte d'afflictions ! 5 Car, de même que les souffrances
de Christ abondent pour nous, de même aussi notre consolation abonde par le Christ. 6 Si nous sommes affligés, c'est
pour votre consolation et pour votre salut ; si nous sommes consolés, c'est pour votre consolation, qui vous rend
capables de supporter les mêmes souffrances que nous endurons. 7 Et notre espérance à votre égard est ferme, car
nous le savons : comme vous avez part aux souffrances, vous avez part aussi à la consolation.
1:3 “Béni” Le mot français “eulogie” dérive de ce mot grec. Ce terme (selon la Septante) est toujours utilisé en relation avec
l’homme qui bénit Dieu (cf. Luc 1:68). En Marc 14:61 se trouve une périphrase du nom de Dieu (i.e., “Le Béni”). Paul
utilise le terme relatif au Père en Ro. 1:25; 9:5; II Cor. 1:3; 11:31; and Ep. 1:3.
“le Dieu” cette prière de louange, vv. 3-11, décrit Dieu de trois façons : (1) Il est le Père de Jésus; (2) Il est le Père de
toute miséricorde; and (3) Il est le Dieu des consolations! La forme usuelle de la lettre grecque était une prière d’actions de
grâces pour les destinataires de la lettre, mais dans cette lettre la prière d’actions de grâces formulée à l’endroit de Dieu.
YHWH en tant que Père de Yeshua (i.e., Jésus en Hébreu), n’est connu que par révélation. Aucun argument émanant d’une
nécessite ou conception philosophique ne pourrait jamais donner cette théologie relationnelle. Méfiez –vous des “preuves”
en faveur de Dieu, qui sont basées sur la logique plutôt que sur les Saintes Ecritures, toutefois, elles aident plusieurs
personnes qui refusent d’accepter les Ecritures comme vérité.. Voir Elton Trueblood, The Logic of Belief.
1:4-11 “consolation” Ce terme, parakl sis, sous ses différentes formes, est utilisé dix fois dans les versets 3-11. C'est le
terme principal dans le passage entier et également dans les chapitres 1-9, où il est utilisé vingt-cinq fois. Le mot signifie
"appeler à se tenir à côté de soi." Il a été souvent utilisé dans un sens juridique en parlant d'un avocat qui apportait
l'assistance, le confort, et les conseils judiciaires.
Dans ce contexte il est utilisé dans le sens de l'encouragement et de la consolation. Un terme relatif, parakl tos, est
utilisé par rapport au Saint – Esprit en Jean 14:16,26; 15:26; 16:7; et à Jésus dans I Jean 2:1. Dans ce contexte il est utilisé par
rapport au Père.
La forme du verbe parakale est utilisée dans plusieurs sens.
1. La Septante
a. Exhorter, De. 3:28
b. Consoler, Ge. 24:67; 37:35; Ps. 119:50 (dans un sens Messianique; Es. 40:1; 49:13; 51:3; 61:2)
c. Avoir compassion, De. 32:36; Jg. 2:18; Ps. 135:14
d. Reconforter, Es. 35:4
e. Appeler, Ex. 15:13
2. Les écrits de Paul aux Corinthiens
a. Exhorter, I Cor. 1:10; 4:16; 14:30-31; 16:15-16; II Cor. 2:8; 5:20; 6:1; 8:4,6; 10:1
b. Consoler, se réjouir, II Cor. 1:4,6; 2:7; 7:6, 7,13; 13:11
245
c. Avoir compassion, consoler, I Cor. 4:13
d. Implorer, supplier, demander, I Cor. 16:12; II Cor. 9:5; 12:18
1:4 “afin que … nous puissions consoler ceux qui se trouvent dans toute sorte d'afflictions” Il y a deux raisons évoquées
dans ce contexte qui expliquent pourquoi les chrétiens souffrent: (1) afin qu’ils consolent les autres, v. 4 et (2) pour nous
aider à ne pas dépendre de nous – mêmes, v. 9. Les croyants vivent dans un monde déchu. Des malheurs arrivent ; certains
sont statistiques (naturels), tandis que d’autres sont l’émanation d’un mal personnel, mais ils peuvent être tous utilisés (pas
envoyés, mais permis) par Dieu pour notre maturité et ministère (cf. Ro. 8:28-29).
Le terme, affliction, (i.e., thlipsis), signifie étymologiquement “presser ou écraser” (c.-à-d., comme transformer des
raisins ou écraser le blé pour faire la farine), mais a fini par être utilisé au sens figuré pour désigner un trauma (cf. 4:8; 7:5)
physique (cf. 1:6) ou émotionnel (cf. 2:4; 11:28).
Tout juste un bref commentaire. Il est si difficile, dans ce livre, de savoir à qui Paul se réfère en utilisant les pronoms
personnels pluriels, “nous,” et “notre.” Il peut se référer à (1) lui –même uniquement; (2) lui et son équipe de mission; (3) lui
et d’autres Apôtres; ou (4) tous les croyants. C’est seulement le contexte qui permet de le déterminer, et parfois c’est
ambigu.
Il doit y avoir une distinction théologique entre l’usage que Paul fait de ce terme (thlipsis) et celui de Jean:
A. L’usage de Paul (qui reflète l’usage de Jésus)
1. problèmes, souffrances, le mal impliqué dans un monde déchu
a. Mt. 13:21
b. Ro. 5:3
c. I Cor. 7:28
d. II Cor. 7:4
e. Ep. 3:13
2. problèmes, souffrances, mal causé par des non - croyants
a. Ro. 5:3; 8:35; 12:12
b. II Cor. 1:4,8; 6:4; 7:4; 8:2,13
c. Ep. 3:13
d. Phi. 4:14
e. I The. 1:6
f. II The. 1:4
3. problèmes, souffrances, le Mal à la fin des temps
a. Mt. 24:21,29
b. Marc 13:19,24
c. II The. 1:6
B. L’usage de Jean
1. Dans l’Apocalypse Jean fait une distinction spécifique entre thlipsis et orgè ou thumos (colère).
Thlipsis est ce que les non – croyants font aux croyants et orgè et thumos est ce que Dieu fait
aux non – croyants.
a. thlipsis - Ap. 1:9; 2:9-10,22; 7:14
b. orgè - Ap. 6:16-17; 11:18; 16:19; 19:15
c. thumos - Ap. 12:12; 14:8,10,19; 15:2,7; 16:1; 18:3
2. Jean utilise aussi le terme dans son évangile pour évoquer les problèmes auxquels les croyants
sont confrontés dans chaque génération - Jean 16:33.
1:5 “les souffrances de Christ abondent pour nous” Paul mentionne plusieurs fois que les croyants sont des co-victimes
avec Christ (cf. 4:10-11; Ro. 8:17; Phi. 3:10; Colonne. 1:24). Tout comme nous prenons part à Sa mort et résurrection, de
même, nous participons à Sa douleur et persécution. Le concept du chrétien souffrant est souvent mentionné (cf. Ro. 8:17;
Gal. 6:17; Phi. 3:10; Col. 1:24; Hé. 13:13; I Pi. 2:19-23; 4:12-19). C'est la norme pour tous les chrétiens. Ce sujet semble être
un thème d'unification de II Corinthiens. La suffisance de Christ est également abondante et manifeste! Oui, les croyants
souffriront dans un monde déchu en raison de leur appartenance à Christ, mais notre Dieu pourvoira à chacun de nos
besoins : physiquement, émotionnellement, et spirituellement par Christ. La mort et la résurrection de Christ sont non
seulement pour le ciel, mais aussi pour maintenant!
246
“abondent” Le style littéraire de Paul en II Corinthiens peut être illustré par son utilisation du mot “abondance.”
1. perissos, excessive, superflu (cf. 2:7; 9:1)
2. perissoter s, extrême, beaucoup plus encore (cf. 2:4; 7:13)
3. perisseu , abondant, supérieur (cf. 1:5; 3:9; 4:15; 8:2; 9:8)
4. perisseauma, abondance (cf. 8:13,14)
5. perisseia, abondance (cf. 8:2; 10:15)
Lorsqu’il s’agit de dire ce que Dieu a fait pour les croyants en Christ, c’est toujours en termes de “surabondance,”
“extravagance,” “extrême”! Voir la notre intégrale au 2:7.
1:6 “si” il ya deux PHRASES AU CONDITIONNEL DE PREMIERE CLASSE. Dans ce monde déchu, les leaders chrétiens
seront affligés, cela produit une abondante assistance et le salut à ceux qui écoutent. La souffrance a un but divin (cf. v. 7).
“c'est pour votre consolation et pour votre salut” Puisque la consolation est liée au salut, il semble que cela suit le sens
d'AT du terme, sos , qui signifie une délivrance physique (cf. Mt. 9:22; Marc 6:56; Jacques 5:20).
Il y a plusieurs variantes de manuscrits grecs liées aux versets 6-7. La raison la plus évidente est que le mot
"consolation" (parakl se s) dans le verset 6a est confondu à la même forme dans le verset 6b, que le texte en question a
omis. Avec l’omission, d’autres mots ont été ajoutés par des scribes pour rendre le texte compréhensible.
“capables de supporter les mêmes souffrances que nous endurons” Dans la Septante, ce terme a été utilisé dans le sens
de l'espoir ou de l'espérance (cf. Jé. 14:8; 17:13; 50:7). Dans les écrits de Paul cela implique "une résistance active,
immuable, volontaire," qui n’est produite que par les souffrances occasionnées par l’évangile cru, vécu, et proclamé. Il y a
une association dans les écrits de Paul entre l'" espoir" (cf. v. 7) et la "l’endurance patiente " (cf. Ro. 5:3-5; 8:25; 15:4-5; et I
The. 1:3; I Tim. 6:11).
1:7 Comme les croyants prennent part aux persécutions, à l’instar de Jésus, ils ont également en partage la consolation de
Dieu, comme Jésus l’a fait.
L’espoir de Paul pour eux, était:
NASB “est ferme”
NKJV “steadfast”
Traduction “ferme”
NRSV “unshaken”
Traduction “inébranlable ”
TEV “never shaken”
Traduction “ jamais ébranlé ”
NJB “secure”
Traduction “en sécurité”
Ce même terme (bebaios) est utilisé dans I Cor. 1:8 et II Cor. 1:21.
247
1:8 “Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères” Paul utilise souvent cette expression pour introduire soit
une nouvelle information soit une conclusion (cf. Ro. 1:13; 11:25; I Cor. 10:1; 12:1; II Cor. 1:8; I The. 4:13).
“au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été accablés à l'extrême, au-delà de nos
forces” il est incertain ce à quoi Paul fait allusion en utilisant cette phrase intense: (1) le soulèvement causé par Démétrius en
Actes 19:23-41; (2) “combattre les bêtes sauvages à Ephèse ” de I Cor. 15:32; (3) un emprisonnement, probablement assorti
d’une peine capitale (cf. vv. 9-10); or (4) une certaine maladie physique. Quelque cela ait été, c’était une expérience de vie
ou de mort pour Paul (cf. vv. 8-10) et apparemment l’église à Corinthe en avait entendu parler car Paul n’avait ressenti le
besoin la nécessité de l’identifier.
Pour le mot “extrêmement” (huperbol ) voir le Thème Spécial: l’usage des mots composés Huper utilisés par Paul au I Cor.
2:1.
1:9 “de telle sorte que nous désespérions même (de conserver) la vie. Mais nous, en nous-mêmes, nous avions accepté
notre arrêt de mort ” c’est une déclaration étrange. D’abord, le mot “sentence” est utilisé uniquement dans ici dans tous les
écrits grecs antiques, c’est seulement plus tard qu’il signifiera “sentence de mort” (cf. Josephus, Antiquities 14:10:6). Paul ne
semble faire allusion à une sentence de justice, mais à un sens personnel d’une mort imminente. Cela l’a obligé, lui et ses
compagnons de s’abandonner entièrement à l’aide, la compassion, et la puissance de Dieu.
Le verbe est au PARFAIT de l’INDICATIF ACTIF. Certains ont vu en cela, une maladie que Paul et ses compagnons
de mission avaient affrontée, et dont les effets subsistaient. Cependant, cela peut être un interprété comme un AORISTE, à
la forme qu’au 2:13.
Tout cela mis ensemble, rend cette phrase plus ambigüe, qui est sujette à différentes sortes d’interprétations. Bien que
les circonstances physiques soient incertaines, le sens spirituel que Paul énonce est clair—la souffrance aide les croyants à
croire davantage et entièrement à Dieu, en Christ!
“afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes” Tout comme le verset 4 évoque l’objectif premier de la
souffrance des chrétiens, ce verset –ci évoque le deuxième objectif. Cette même vérité peut être perçue dans l’ “écharde
dans la chair ” (cf. 12:7-9) dont Paul avait parlée. Dans le monde spirituel, la faiblesse humaine accompagnée de foi, libère
la puissance de Dieu.
Dieu qui ressuscite les morts” Paul est –il en train de penser à (1)des exemples de l’AT décrivant le people de Dieu ramené
à la vie sur le plan physique ( cf. I R. 17:17-22; II R. 4:32-37); (2) des déclarations théologiques de l’AT (cf. De. 32:39; I
Sam. 2:6; II R. 5:7); ou (3) sa discussion relative à la résurrection en I Cor. 15?
1:10 “Oui, nous espérons qu'il nous délivrera encore,” Le pronom fait référence à Dieu le Père (cf. v. 9; I Tim. 4:10).
Quel merveilleux titre qui décrit Dieu! Paul a souvent forge ce titre puissant, merveilleux pour décrire Dieu, par exemple (1)
“Le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation ” (cf. 1:3) et (2) “à celui qui est capable ” (cf. Ro. 16:25; Ep. 3:20).
Le verbe est au PARFAIT de L’INDICATIF ACTIF, ce qui implique un acte entièrement accompli dans le passé, ayant
des résultats durables (cf. I Cor. 15:19; I Tim. 5:5; 6:17).
“délivrer” Ce terme est utilisé trois fois dans le verset 10. Cela suit le sens de l’AT, relatif à la délivrance physique,
sociale, émotionnelle et spirituelle. Paul a utilisé ce terme plusieurs fois (cf. Ro. 7:24; 11:26; 15:31; II Cor. 1:10; Col. 1:13; I
The. 1:10; II The. 3:2; II Tim. 3:11; 4:17-18). Il avait vraiment pensé qu’il allait mourir à Ephèse (cf. vv. 8-10).
248
1:11
LSR “vous-mêmes aussi nous assistant par la prière”
NKJV “helping together in prayer for us”
Traduction “par votre assistance en nous aidant dans la prière”
NRSV “join in helping us by your prayers”
Traduction “joignez-vous à nous par la prière en notre faveur”
TEV “help us by means of your prayers for us”
Traduction “aidez-nous à travers vos prières pour nous”
NJB “your prayers for us will contribute to this”
Traduction “vos priers en notre faveur contribuerons à ceci”
Plusieurs érudits croient que cette construction grammaticale (Murry J. Harris in The Expositor’s Bible Commentary,
vol. 10, p. 322) est utilisée dans un sens conditionnel (The Anchor Bible, vol. 32A, p. 115). Si les croyants ne prient pas, le
Dieu Souverain a choisi de ne pas agir (cf. Jacques 4:2). Cela montre l’avantage de la prière d’intercession (cf. Ep 6:18-20).
Paul pensait que les prières des chrétiens ajoutées à la grâce de Dieu, l’avait sauvé et cela continua de la protéger er de la
délivrer. Plusieurs reconnaitraient et et loueraient Dieu d’avoir délivré Paul et plusieurs autres bénéficieraient du ministère
de Paul au fil des temps.
“personnes” Cela signifie littéralement “visage” (i.e., pros pon) Paul utilise souvent ce terme en II Corinthiens (cf. 2:10;
3:7 [deux fois],13,18; 4:6; 5:12; 8:24; 10:1,7; 11:20). Cela pourrait être une allusion de l’AT par rapport aux normes de la
position physique en prière, avec la tête levée – ce qui sied au contexte.
Paul utilise ce terme de plusieurs manières en II Corinthiens:
3. Pour les personnes, 1:11; 2:10; 4:6
4. Pour le visage d’une personne, 3:7 (deux fois), 13,18; 10:1,7; 11:20
5. Une métaphore relative à auparavant au sens de “devant ” (i.e., position, pas le temps), 8:24
6. Une métaphore relative à une apparence extérieure (cf. NRSV), 5:12
1:12 “notre sujet de gloire” ces termes grecs kauchaomai, kauch ma, et kauch sis sont utilisés environ trente-cinq fois par
Paul et seulement deux fois dans le reste du Nouveau Testament (ces deux fois en Jacques). Son utilisation prédomine dans I
et II Corinthiens.
Il y a deux vérités relatives à la gloire:
1. Aucune chair ne doit se glorifier devant Dieu (cf. I Cor. 1:29; Ep. 2:9)
2. Les croyants doivent se glorifier dans le Seigneur (cf. I Cor. 1:31; II Cor. 10:17, qui est une allusion à Jé. 9:23-24)
Par conséquent, il existe une façon appropriée et inappropriée de se glorifier (i.e., fierté).
1. appropriée
a. dans l’espérance de la gloire (cf. Ro. 4:2)
b. en Dieu à travers le Seigneur Jésus (cf. Ro. 5:11)
c. dans la croix du Seigneur Jésus Christ (i.e., le thème principal de Paul, cf. I Cor. 1:17-18; Gal. 6:14)
d. Paul se glorifie
(1) de son ministère sans compensation (cf. I Cor. 9:15,16; II Cor. 10:12)
(2) de son autorité par Christ (cf. II Cor. 10:8,12)
(3) de ne pas se réjouir de l’ouvre de quelqu’un d’autre (comme certains le faisaient à Corinthe, cf. II Cor.
10:15)
(4) de son héritage racial (comme certains le faisaient à Corinthe, cf. II Cor. 11:17;
12:1, 5,6)
(5) Ses églises
(a) Corinthe (cf. II Cor. 7:4,14; 8:24; 9:2; 11:10)
(b) Thessalonique (cf. II The. 1:4)
(6) Sa confiance en la consolation et la délivrance de Dieu (cf. II Cor. 1:12)
2. inappropriée
a. Par rapport à l’héritage juif (cf. Ro. 2:17,23; 3:27; Gal. 6:13)
249
b. Certaines personnes dans l’église de Corinthe mettaient leur gloire
(1) dans les hommes (cf. I Cor. 3:21)
(2) dans la sagesse (cf. I Cor. 4:7)
(3) dans la liberté (cf. I Cor. 5:6)
c. Les faux enseignants essayaient de se glorifier dans l’église à Corinthe (cf. II Cor. 11:12)
“le témoignage de notre conscience” Paul utilise souvent le terme “conscience” dans les lettres aux Corinthiens (cf. 4:4;
8:7,10,12; 10:25,27,28,29; II Cor. 1:12; 4:2; 5:11). Cela fait référence au sens intérieur moral de ce qui est approprié ou
inapproprié (Ac. 23:1; Ro. 2:15). La conscience peut être affectée par notre vie passée, nos choix inconséquents, ou par
l'Esprit de Dieu. Elle n'est pas un guide infaillible (cf. I Cor 4:4 ; 8:7; I Tim. 4:2), mais elle détermine les limites de la foi de
chaque personne (cf. I Tim. 1:5,19). Par conséquent, violer notre conscience, même dans le cas d’une erreur ou par faiblesse
est un problème majeur de foi.
La conscience du croyant a besoin d’être davantage formée par la Parole de Dieu et l’Esprit de Dieu (cf. I Tim. 3:9). Dieu
jugera les croyants sur la base de la lumière qu’ils ont reçue (i.e., faibles ou forts), mais nous avons tous besoin d’être ouverts
à la Parole de Dieu et à l’Esprit pour croitre dans la connaissance du Seigneur Jésus Christ.
Dans ce contexte, le jugement de la fin des temps est en vue (cf. vv. 13-14). Dieu jugera les hommes à la lumière de leur
compréhension, leur conscience (cf. Ro. 2:15-16; 9:1; 13:5).
Les motifs et les actions de Paul ont été sévèrement critiqués par une minorité de faux enseignants à Corinthe (cf. chapitres
10-13). Il semble qu’il y avait deux groupes: (1) un groupe local d'adversaires et (2) un groupe de faux enseignants juifs
palestiniens itinérants.
Pour une autre note sur le terme la conscience, voir I Cor 8:7b.
“sainteté” Certains manuscrits grec ont “sainteté” (i.e les traductions P46, *א, A, B, C, K, P, et coptes NASB, NIV, et
NJB). D’autres ont “simplicité” (i.e., les traductions א2, D, F, G, et la Vulgate, Peshitta, NKJV, NRSV, et TEV). Bruce
Metzger in A Textual Commentary on the Greek New Testament, commente que la commission de traduction pour l’UBS3
avait préféré la “simplicité” (haplot ti), mais lui a donné un “D” en matière d’évaluation, ce qui implique un niveau très
élevé de doute (p. 575). Cependant, la 4ème édition de l’UBS (UBS4 ) lui a donné un “B”, ce qui signifie qu’il existe un
certain degré de doute (p. 612). Cette certitude accrue vient du fait que Paul utilise le terme “simplicité” en 11:3 (et le même
terme est traduit par “libéralité” en 8:2; 9:11,13), mais il n’utilise hagiot ti dans aucun de ses écrits.
“sincérité” Ce terme a eu deux connotations, “généreux” ou “sincère.” C’était une métaphore liée à la vision. Dans
l’Ancien Testament l’œil était utilisé comme une métaphore par rapport au motif, sous deux formes (1) mauvais œil (avare,
cf. De. 15:9 et Ps. 23:6), et (2) bon œil (généreux, cf. Pr. 22:9). Jésus avait suivi cet usage (cf. Mt. 6:22-23; 20:15). Paul a
utilisé ce terme dans deux sens (1) “simplicité, sincérité, pureté” (i.e., pas de dissimulation ou de fausses prétentions, cf. II
Cor. 1:12; 11:3; Ep. 6:5; Col. 3:22) et (2) “libéralité” (cf. Ro. 12:8; II Cor. 8:2; 9:11,13).
“non pas avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu.” Paul aborde la question de la sagesse mondaine en
détail en I Corinthiens (cf. 1:18-31; 2:1-16; et 3:18-23 d’une manière sarcastique en 4:10; 6:5 et probablement en 10:15).
Paul utilise des expressions similaires en se référant à la sagesse humaine en I Cor. 1:17; 2:4,13-14. Dans ce paragraphe il
fait un jeu de mots par rapport à la sagesse mondaine face à la grâce de Dieu pour vive dans le monde. Les preuves de Paul en
ce qui concerne son leadership n’est pas en terme de logique ou de rhétorique seulement, mais dans une vie pieuse et une
conscience sans reproche devant Dieu. Paul estime leur avoir écrit en des termes clairs, évidents et faciles-à-comprendre.
S’ils étaient sages ils devraient avoir compris et sans efforts ses paroles, motifs et les implications de son style de vie, mais
tel ne fut point le cas.
Paul utilise ce terme la “chair” de plusieurs manières: (1) le corps physique (cf. I Cor. 1:26,29; 5:5; 6:16; 7:28; 10:18;
250
15:29; II Cor. 1:17; 4:11; 5:16; 7:1,5; 11:18; 12:7) et (2) la nature Adamique déchue (cf. II Cor. 5:16; 10:2,3; Ro. 7:18,23;
8:3-9; 13:14; Gal. 5:16-17,19,24). Dans le cas présent il se rapporte au #2.
“nous sommes votre sujet de gloire, et vous le nôtre” L’église à Corinthe est une confirmation de l’efficacité
apostolique de Paul. Il désire que leur paroles, motifs et actions soient une source d’orgueil et de fierté approprié au Retour
du Seigneur pour juger le monde (i.e., “le jour de notre Seigneur Jésus –Christ,” cf. I Cor. 1:8; 5:5; Phi. 1:6,10; 2:16; I The.
5:2; II The. 2:2).
1:13-14 Ces versets présentent une structure parallèle et semblent se rapporter aux précédentes épîtres de Paul à l’Eglise de
Corinthe (dont l’une est incertaine). Il a écrit pour être compris. Cependant, leurs attitudes et mode de vie prouvent qu’ils
ont partiellement compris le message de Paul.
Le terme telous dans ce contexte signifie-t-il “complet” (TEV, NJB, NIV) ou “fin” (NASB, NKJV, NRSV)? Les deux
traductions sont valables. Si cela signifie “complet” (i.e., complètement en contraste à la partialité) cela se rapporterait à la
première partie du v. 14. Si c’est la “fin” cela serait comparable au “au jour de notre Seigneur Jésus-Christ” à la fin du
verset 14.
“je voulais aller auparavant vers vous” “j’ai prévu” est une phrase à l’imparfait, qui dénote des actions répétées, dans le
cas présent, des pensées, dans le passé. En I Cor. 16:2-8 Paul leur avait parlé de son projet de voyage pour les visiter. Mais,
à cause de leurs actions il avait changé d’avis parce qu’il ne voulait pas venir dans un esprit de jugement, mais dans la joie!
La minorité qui critiquait Paul, l’avait accusé de faire preuve d’instabilité, non seulement en ce qui concerne ses plans de
voyage, mais également dans son évangile (cf. vv. 18-20).
1:16 “chez vous et me faire accompagner par vous en Judée.” Paul ne prenait pas d’argent auprès de l’église de Corinthe
dans le cadre de son ministère. Il craignait que ses adversaires ne s’en prennent à lui sur ce point. Comme il faillait s’y
attendre, il avait été critiqué pour n’avoir pas reçu d’argent.
Cette phrase implique qu’il allait permettre à cette église de prendre en charge ses besoins lors de son voyage missionnaire
(cf. I Cor. 16:6; Ro. 15:24). Cela a pu être une manière de mettre à l’épreuve leur loyauté envers lui et l’évangile, et faire
taire ses critiques.
251
1:17 “ai-je donc usé de légèreté ?” Cette expression peut être une allusion aux critiques de Paul (cf. 10:2-3; 11:18) ou le
fait que Paul recherché la volonté de Dieu dans tout ce qu’il fait, y compris son voyage (cf. I Cor. 4:19; 16:7; Ac. 18:21; Ro.
1:10; 15:32).
A partir du v. 18a il est aisé de comprendre que la seconde option est plus proche du contexte. L’un des thèmes récurrents
dans les écrits de Paul porte sur la fidélité de Dieu (cf. I Cor. 1:9; 10:13; I The. 5:24; II The. 3:3).
1:18 “Dieu est fidèle” L’accent est mis sur la fidélité. Dans les écrits de Paul cela est devenu un titre descriptif pour Dieu
(cf. I Cor. 1:9; 10:13; I The. 5:24; II The. 3:3). Dans l’Ancien Testament, la foi est habituellement comprise sous l’angle de
la fidélité. C’est une caractéristique essentielle de Dieu (cf. De. 7:9; Es. 49:7). Son caractère gracieux, fidèle est immuable
(cf. Mal. 3:6). L’espérance de l’homme ne repose pas sur sa performance ou sa dévotion, mais sur le caractère et les
promesses de Dieu (cf. 1:12, 15,20).
1:19 “le Fils de Dieu, le Christ-Jésus” Paul n’utilise pas souvent l’expression “Fils de Dieu ” (cf. Ro. 1:4; ici, et Gal.
2:20). Cependant, le concept et les expressions équivalents sont très courants.
“Silvain” Silas, ou Silvanus, était celui que Paul choisit pour l’accompagner lors de son second voyage missionnaire,
après le départ de Barnabas et de Jean Marc pour Chypre:
(1) il est mentionné pour la première fois dans la Bible en Actes 15:22 où il fut appelé un chef par mi les frères de
l’église de Jérusalem.
(2) il était également un prophète (cf. Actes 15:32).
(3) il était un citoyen romain comme Paul (cf. Actes 16:37).
(4) Il était parti avec Judas Barsabbas à Antioche sur recommandation de l’église de Jérusalem pour évaluer la
situation (cf. Actes 15:22,30-35).
(5) Paul le mentionne dans II Cor. 1:19 comme étant aussi un prédicateur de l’évangile.
(6) plus tard, il sera mentionné aux côtés de Pierre dans la rédaction I Pierre. (cf. I Pie.5:12).
(7) Paul et Pierre l’appellent Silvanus tandis que Luc l’appèle Silas (la forme araméenne de Saul). Il est probable que
Silas ait été son nom juif et Silvanus son nom Latin (cf. F. F. Bruce, Paul: Apostle of the Heart Set Free, p. 213).
1:19-20 “mais en lui il n'y a que oui” Les versets 19 et 20 sont théologiquement chargés! Paul affirme que l’équipe
missionnaire (Paul, Silvanus, et Timothée) a prêché Jésus en le présentant comme l’accomplissement de la promesse de
Dieu, comme le Fils de Dieu et comme l’unique espoir de l’humanité, comme le point culminant de la révélation de
l’Ancien Testament. Leur prédication n’était pas au gré de leurs émotions, mais précise (cf. v. 18). Jésus est le “oui” du Père
pour chaque promesse, chaque besoin, chaque espoir (i.e., INDICATIF PARFAIT ACTIF de ginomai). En proclamant Jésus,
ils donnent gloire à la provision du Père.
Toute leur connaissance de Dieu, de Son Fils, de Ses promesses (cf. Ro. 9:4) et provision de la grâce leur proviennent
de l’équipe missionnaire. S’ils commencent à douter des motifs et message de Paul, ils perdront leur foi en l’évangile!
1:21-22 il y a une structure précise relative à ces deux versets qui décrit ce que Dieu (i.e., “Celui qui”) a fait pour équiper et
mandater l’équipe missionnaire.
1. Dieu nous établit, v. 21 (cf. I Cor. 1:8). Il s’agit d’un PARTICIPE PRESENT ACTIF qui indique une action
continue. Cela veut dire confirmer, établir, rendre constant, inébranlable (cf. 1:7; Ro. 4:16). Ce terme est utilisé
dans le papyrus pour dénote une garantie légale (cf. Moulton and Milligan, p. 107).
2. Dieu nous oint, v. 21 (cf. I Jean 2:20,27). Il s’agit d’un PARTICIPE AORISTE ACTIF. Le temps
indique un acte accompli une fois pour de bon. Le terme en soi reflète un concept de l’Ancien
Testament relative à Dieu qui choisit et équipe certains leaders d’Israël en vue du ministère (i.e., (1)
prophètes, cf. I Ro. 19:16 et probablement un parallélisme de I Chr. 16:22; Ps 105:15; (2) les
sacrificateurs, cf. Exo. 40:15; Lé. 4:3; Ps. 105:15; et (3) les rois, cf. I Sam. 9:16; Ps. 2:2; 18:50; 20:6;
Ha. 3:13). C’est le terme qui est traduit par “Christ” en grec par référence au Messie (i.e., l’Oint). Les
croyants sont également choisis et équipés par Dieu pour servir selon les objectifs de Son Royaume.
3. Dieu nous a scellés, v. 22 (cf. Jean 3:33; 6:27; Ro. 4:11; 15:28; I Cor. 9:2; Ep. 1:13; 4:30; II Tim. 2:19; Ap. 7:3-8).
Il s’agit d’un PARTICIPE AORISTE MOYEN, qui signifie marquer quelque chose ou quelqu’un comme une
propriété, ou authentique, ou livré en toute sécurité. Les croyants appartiennent à Dieu!
4. Dieu nous a donné Son Esprit (insufflé à nos cœurs) comme un gage, v. 22 (cf. 5:5; Ro. 8:9-16, 23,26-27; Ep.
1:13-14).
252
Le terme “donné” est un autre PARTICIPE AORISTE ACTIF, impliquant une action réalisée. Dieu a pleinement
pourvu aux besoins de Ses enfants:
Etablit (PRESENT)
Oint (AORISTE)
Scelle (AORISTE)
Donne l’Esprit (AORISTE)
Toutes ces provisions se rapportent à la foi de Paul aux versets 15, 19-20. La foi de Paul était liée aux actions et provisions
du Père, du Fils et du Saint Esprit.
“Christ. . .Dieu. . .l’Esprit” Remarquer que la Trinité est active dans notre assurance. Bien que le terme term “Trinité”
n’apparaisse pas dans la Bible, le concept y est récurrent (cf. I Cor. 12:4-6; II Cor. 13:14). Le christianisme est une foi
monothéiste (cf. De. 6:4). Cependant, si Jésus est divin et le Saint Esprit est une personne, nous avons alors trios personnes
d’une unique essence divine. Une Unité Trinitaire! Voir le Thème Spécial au I Cor. 2:10.
1:22 “marqués de son sceau” Voir le Thème Spécial: le Sceau au I Cor. 9:2.
“les arrhes” Cela se rapporte à la promesse d’un payement intégral dans l’avenir et d’un payement partiel maintenant.
L’acompte de Dieu était la vie de Son Fils et la plénitude de la présence du Saint Esprit (cf. Ep. 1:3-14). Voir la note
intégrale au 5:5.
1:23
LSR “Or, j'en prends Dieu à témoin sur mon âme”
NKJV “Moreover I call God as witness against my soul”
Traduction “or, je prends Dieu à témoin contre mon âme”
NRSV “But I call on God as witness against me”
Traduction “mais, j’en appelle à Dieu contre moi”
TEV “I call God as my witness—he knows my heart”
Traduction “je cite Dieu comme mon témoin – Il connait mon cœur ”
NJB “By my life I call on God to be my witness”
Traduction “par ma vie, j’en appelle à Dieu comme témoin”
Il s’agit d’un serment de vérité. Paul utilise souvent des serments pour confirmer ses propos (cf. Ro. 1:9; Gal. 1:20; Phi.
1:8; I The. 2:5).
“pour vous ménager” Le fait que Paul ait changé ses plans de voyage n’est pas un exemple de son instabilité, mais de son
amour. Il avait décidé de ne pas retourner dans une atmosphère où sa seule option serait le jugement et les disputes.. les faux
enseignants l’avaient attaquer par rapport à ses motifs et à ses actions. Paul met les pendules à l’heure!
“que je ne suis plus allé à Corinthe” il y a beaucoup de polémique par rapport au nombre de visite que Paul avait faite à
Corinthe à partir d’Ephèse et le nombre d’épîtres qu’il avait écrites à l’église de Corinthe. Pour plus d’informations voir
l’introduction.
1:24 “non que nous dominions sur votre foi” Nous voyons ici l’équilibre qu’il y a entre Paul l’apôtre attitré, 1:1, et la
liberté de cette congrégation locale. La foi biblique, la foi d’alliance commence et se développe à travers des choix
volontaires destinés à produire la joie, la stabilité et la maturité.
“puisque vous êtes fermes dans la foi” Paul mentionne ce concept en I Cor. 15:1 (cf. Ro. 5:2; 11:20). Cela peut avoir un
arrière-plan de l’Ancien Testament (cf. Ps. 76:7; 130:3; Na. 1:6; Mal. 3:2). Il s’agit d’une foi confiante en la présence de
Dieu. A la lumière des problèmes à Corinthe, cette déclaration est choquante. L’église de Corinthe n’avait pas été aussi
affectée par l’arrivée des faux enseignants comme ce fut le cas des églises de Galatie. Certaines églises de maisons étaient
fortes et pures (i.e., le PARFAIT, “ vous avez été et vous continuez d’être ferme”). Voir le Thème Spécial: Tenir Ferme
(Hist mi)at I Cor. 15:1.
253
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Si Paul avait écrit pour régler un problème local à Corinthe, pourquoi la lettre devait –elle être lue à travers toute
l’Achaïe? (v. 1)
2. Quels sont les deux avantages de la souffrance mentionnée aux versets 4 et 9?
3. Qu’est – ce que Paul avait souffert en Asie au point qu’il avait failli perdre la vie? (vv.8-10)
4. Pourquoi Paul était- il attaqué en raison des modifications intervenues dans ses plans de voyage? (I Cor. 16:1-8
contre II Cor. 1:12-20)
5. Pourquoi croyons – nous en la Trinité?
254
II CORINTHIENS 2
DIVISION DES PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Le Report de la visite de Epargner l’Eglise Récentes Relations avec Le Changement des Plans Pourquoi Paul changea – t –
Paul l’Eglise de Paul il ses Plans
1:15-2:2
Notre Ministère
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. Il y a beaucoup de polémique parmi les commentateurs au sujet de I et II Corinthiens par rapport au nombre de
visites et de lettres Paul à cette église. Ce chapitre est le point crucial de cette discussion parce qu'il paraît faire
référence à une lettre antérieure et une visite douloureuse. Il y a beaucoup d'ambiguïté dans le texte et dans notre
connaissance de la vie de Paul; le dogmatisme est peu approprié.
B. Un autre domaine de polémique portant sur ce chapitre est de savoir si l'offenseur mentionné dans les verstes 5 et 6
est (1) synonyme de l'homme ayant commis l’inceste dans I Cor.5; (2) un leader d’une des factions ou des églises
de maison dont il a été question dans I Corinthiens (1-4); ou (3) un meneur des faux enseignants venus Jérusalem de
qui a affronté personnellement Paul lors de cette visite douloureuse (II Cor. 10-13).
C. La division du chapitre est évidemment peu appropriée. Le chapitre 2 est lié intégralement avec la discussion sur les
plans de voyage de Paul mentionnée dans II Cor. 1:15ss.
D. Il y une digression majeur ou parenthèse qui commence dans II Cor. 2:14. Paul ne revient pas à ses discussions à
propos de sa rencontre avec Tite en Macédoine avant II Cor. 7:5. Je remercie Dieu pour cette digression parce qu'il
nous montre le cœur de Paul et son amour ardent Jésus Le Christ!
255
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE: 2:1-4
1 J'ai donc jugé bon en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. 2 Car si moi, je vous attriste, qui
peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi ? 3 J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas éprouver, à mon
arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie. J'ai en vous tous cette confiance : ma joie
est la vôtre à tous. 4 C'est dans une grande affliction, le cœur serré, avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non
pour vous attrister, mais pour que vous connaissiez l'amour extrême que j'ai pour vous.
2:1
LSR, NKJV “donc”
NRSV, TEV, NIV “So”
Traduction “donc”
NJB “then”
Traduction “alors”
RSV “For”
Traduction “car”
Il ya une variante au niveau du manuscrit grec entre “car” (i.e., gar, cf. P46 et B) et “mais” (i.e., de, cf. א, A, C). Les
conjonctions sont souvent importantes dans l’interprétation, mais dans ce cas le sens de la phrase est déterminant en ce qui
concerne la question.
“de ne pas retourner chez vous dans la tristesse” Paul mentionne une troisième visite à Corinthe au12:14; 13:1. Le livre
des Actes ne mentionne pas cette seconde visite douloureuse. Son séjour initial est mentionné en Actes 18:1-11. Voir le
tableau en Introduction, Date, E. “visite” c. Cela s’est probablement produit entre la rédaction de I et II Corinthiens.
2:2 “si” C’est une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE, qui est suppose vraie du point de la perspective
de l’auteur ou dans la cadre de ses objectifs littéraires. La seconde visite de Paul avait rendu le peuple triste. J’apprécie la
traduction de la NJB par rapport à ce verset, “ car si je vous ai causé de la détresse, je l’ai causée à mon unique source de
joie.” Paul n’avait pas pris plaisir à l’aspect de confrontation de sa responsabilité apostolique.
2:3 “J'ai écrit comme je l'ai fait” Nombreuses sont les théories qui essaient d’expliquer ces versets: (1) certaines appelant
cela un AORISTE EPISTOLAIRE, ce qui veut dire ce qui se référer à II Corinthiens (cf. NJB); (2) certaines personnes
croient qu’il s’agit plutôt d’une référence à I Corinthiens; (3) d’autres croient qu’il est question de la lettre précédente perdue
mentionnée en I Cor. 5:9; et (4) d’autres pensent que cela se réfère qu’une lettre sévère perdue, probablement partiellement
préservée en II Corinthiens 10-13.
2:4 Ce verset révèle si clairement le cœur et la douleur émotionnelle que Paul ressentit par rapport à ce qui s’était passé lors
de sa douloureuse visite. Cependant, il a dit la vérité, aussi douloureuse que cela était. Comme un médecin, Paul savait que
parfois, la douleur est nécessaire pour avoir une guérison à long terme.
Paul utilise deux VERBES au SUBJONCTIF dans cette phrase, parce que parfois les gens ne réagissent pas
favorablement à la correction. Dieu a crée tout être humain avec le libre arbitre, qui est à la fois bon et dangereux. Il a le
potentiel de communiqué la joie et la restauration ou l’amertume et la rébellion.
Ce verset inclut également l’un des termes caractéristiques que Paul utilise si souvent dans ses lettres aux Corinthiens
(i.e., perissoter s). Voir la note intégrale au 1:5 ou 2:7.
256
LSR TEXTE: 2:5-11
5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins en partie, pour ne
rien exagérer. 6 Il suffit pour cet homme du blâme qui lui a été infligé par le plus grand nombre, 7 en sorte que vous
devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. 8 Je vous
exhorte donc à faire prévaloir l'amour envers lui ; 9 car je vous ai écrit aussi afin de savoir, en vous mettant à
l'épreuve, si vous êtes obéissants en tout. 10 Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi ; et pour ma part, ce que j'ai
pardonné - si j'ai pardonné quelque chose - c'est à cause de vous en présence de Christ, 11 afin de ne pas laisser à
Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins.
2:5 Ce verse est très difficile à traduire! Je suis convaincu que le sens donnés par les traductions RSV et Phillips sont
probablement les meilleures: “mais si quelqu’un a causé la douleur, il l’a causée non pas à moi, mais d’une certaine mesure
(pour ne pas être trop sévère) à vous tous.” Il n’y a pas d’objet mentionné dans cette phrase; viola pourquoi, certains
l’attribuent (1) à l’église toute entière (cf. NKJV, NJB, RSV, Phillips, NIV, NEB) ou (2) à l’offenseur (cf. traduction de
KNOX).
Qui est ce “il” qui causa le trouble? Plusieurs suggestions ont été avancées: (1) il se réfère à I Cor. 5:9 et l’homme qui a
marié la femme de son père; (2) il se rapport à un meneur à l’une des factions ou églises de maisons; ou (2) il se rapporte au
porte –parole du groupe des supposés “leaders” venus de la Palestine qui confrontèrent Paul à son retour à Corinthe et
apparemment l’église n’avait pas défendu Paul comme elle devait le faire.
“si” Il s’agit d’une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE. Quelqu’un a été à l’origine d’une tristesse,
à Paul et à l’élise toute entière (INDICATIF PARFAIT ACTIF) et les conséquences demeurèrent.
2:6 “du blâme qui lui a été infligé par le plus grand nombre” La décision fut unanime. Paul, lorsqu’il est attaqué, prend
même soin de la personne à l’origine de l’attaque (cf. v. 7) et des conséquences spirituelles que cette controverse et cette
confrontation peuvent occasionner (cf. v. 11).
La mention de la “the majorité” montre comment Paul percevait la forme d’organisation d’une église. Il était persuadé
d’avoir été appelé comme un Apôtre des Païens, mais n’a pas perdu de vue l’aspect congrégationnel de la responsabilité d’un
dirigeant. Paul fait preuve d’un grand équilibre dans ses lettres entre les commandements autoritaires (i.e., Galates et I Cor.
5), et la nécessité d’un leadership local. Le Nouveau Testament présente toutes les trois formes d’organisation: apostolique
(i.e., Episcopale); leaders locaux (i.e., Presbytérien); et congrégationnelle (i.e., chaque croyant). Actes 15 contient tous les
trois niveaux impliqués dans le processus ecclésiastique. La question n’est pas de savoir si l’une des formes est biblique ou
pas ; elles le sont toutes. Il est question de leaders pieux qui dirigent à partir de priorités bibliques, pas selon leurs
programmes personnels!
2:7 “lui pardonner et le consoler” Ce sont deux INFINITIFS AORISTES. La discipline d’église n’est jamais vindicative,
mais toujours rédemptrice (cf. Gal. 6:1). Le péché doit être exposé, mais également couvert (i.e., pardonné par Dieu,
pardonné par l’église) après qu’il ait été exposé.
Pour la “consolation” voir la note intégrale au 1:4-11.
257
THEME SPECIAL : l’USAGE de « ABONDER » (PERISSEU ) par PAUL
Le terme est perisseu . Ce terme et ses formes dérivés sont souvent utilisés par Paul dans ses lettres aux Corinthiens.
1. perissos/perissoteros
c. plus grand (cf. I Cor. 12:23,24; 15:10)
d. excessive (cf. II Cor. 2:7; 10:8)
c. superflu (cf. II Cor. 9:1)
2. perissoter s, beaucoup plus (cf. II Cor. 1:12; 2:4; 7:13,15; 11:23; 12:15)
3. perisseu
c. abondent (cf. II Cor. 1:5; 3:9; 9:8,12)
d. Abondance - être doté de dons en - (cf. I Cor. 14:12; II Cor. 8:7)
e. abonder en performance (cf. I Cor. 15:58)
f. Abonder en nourriture (cf. I Cor. 8:8)
g. Permettre d’être abondant (cf. II Cor. 4:14; 9:8)
4. perisseuma, surabondance (cf. II Cor. 8:13,14)
5. perisseia, surabondance (cf. II Cor. 8:2; 10:15)
Ces usages montrent comment utilise souvent ce terme pour parler d’une abondance spirituelle d’un point de vue positif. Par
conséquent, lorsqu’il en fait un usage négatif, cela montre le caractère sérieux de sa préoccupation pour la personne qui vit
dans le péché. La douleur et la souffrance de Paul étaient extrêmes. Paul craignait de voir comment Satan pouvait prendre le
dessus sur une personne qui est spirituellement “brisée” (probablement à partir d’une expérience personnelle).
2:8 “Je vous exhorte donc à faire prévaloir l'amour envers lui” Cela se rapporte à un rétablissement ou à un acte légal par
une vote officielle (cf. utilisation du terme en Gal. 3:15) de l’église par amour. Cela est possible, c’est une métaphore de la
réalité de quelque chose (cf. Louw and Nida, p. 668).
“en vous mettant à l'épreuve” Cela se rapporte au test des monnaies métalliques pour s’assurer leur authenticité. Elle
semble avoir la connotation dans le Nouveau Testament “de tester en vue d’une approbation.” Voir le Thème Spécial
“l’épreuve” au I Cor. 3:13.
“si vous êtes obéissants en tout” C’était une épreuve (test) par rapport à leur loyauté vis-à-vis de l’autorité de Paul.
C’était cela LA question (cf. 7:15; 10:6).
2:10 “pardonnez” Ce terme, charizomai (cf. vv. 7, 10; 12:13) dérive de la racine chair , qui signifie se réjouir, être content.
Dans le contexte actuel, cela veut dire pardonner gracieusement ou absoudre (cf. 2:7,10 [trois fois]).
Paul demande à la majorité de pardonner dans le verset 7 (INFINITIF MOYEN d’AORISTE); dans le verset 10 il a
répété la requête déjà formulée (INDICATIF PRESENT MOYEN); dans le verset10 il les rassure de (i.e., pronom personnel,
eg ) son pardon gracieux et permanent à l’offenseur (deux INIDCATIFS PARFAITS MOYENS).
“si” Il s’agit d’une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE. Paul répète son pardon personnel à
l’offenseur.
“c'est à cause de vous en présence de Christ” Paul affirme, de cette façon, que la restauration de l’offenseur fortifiera
l’église. Il est en mesure de le faire lui-même en raison de son amour pour Christ.
2:11
LSR “afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous”
NKJV “lest Satan should take advantage of us”
Traduction “ de peur que Satan ne prenne pas l’avantage sur nous”
NRSV “so that we may not be outwitted by Satan”
Traduction “afin que nous ne soyons pris au dépourvu par Satan”
TEV “in order to keep Satan from getting the upper hand”
Traduction “afin d’empêcher Satan d’avoir la main mise”
NJB “to avoid being outwitted by Satan”
Traduction “pour éviter d’être pris au dépourvu par Satan”
Ce verset affirme la force personnelle du mal dans notre monde pour frustrer le plan de Dieu. Paul lui attribue
258
plusieurs titres en II Corinthiens: (1) Satan dans 2:11; 11:14; 12:7; (2) “le dieu de ce monde ” dans 4:4; (3) “Bélial” dans
6:15; et (4) “le serpent” dans 11:3. Le “nous” pouvait se rapporter à Paul lui-même, ou à Paul et à l’église de Corinthe. Il est
intéressant de savoir que Satan tente à la fois par la tendance au mal et par la perversion du bien. Une attitude inconvenante,
animée du non pardon et de la colère, ou de l’orgueil de la part d’une église peut ouvrir la porte à la tentation de Satan visant
à mettre fin à la communion. Voir le Thème Spécial: Le Mal Personnel en I Cor. 7:5.
“car nous n'ignorons pas ses desseins” Le malin cherche à affecter nos vies (cf. Ep. 4:14; 6:10-18). La plupart du temps
les croyants sont ignorants (i.e., agnoe ) de ses desseins.
2:12 “Lorsque je fus arrivé à Troas” ceci suit la logique de I Cor. 16:5 (cf. Actes 16:8-11). Paul était apparemment attaqué
par certaines personnes à Corinthe parce que ses plans de voyage n’avaient pas abouti. Paul essaye d’en expliquer la raison.
“le Seigneur m'y ait ouvert une porte” Il s’agit d’un PARTICPE PARFAIT PASSIF qui implique Dieu que Dieu avait
accordé une opportunité pour la propagation d l’évangile et que cette porte est toujours ouverte! La “porte ouverte ” est une
métaphore que Paul utilise très souvent (cf. I Cor. 16:9; Col. 4:3; et également Actes 14:27 et Ap. 3:8). Cette phrase met
l’accent sur la puissance effective de Dieu à travers le ministère de rédemption accompli par l Messie et l’influence de
l’Esprit dans le cadre de l’évangélisation et le discipolat des chrétiens (cf. Mt. 28:19-20 and Actes 15:3-4,12; 21:19).
2:13 “mon esprit n'a pas eu de repos” l’utilisation du mot “esprit” est synonyme de la personnelle –même ou de son égo
(cf. 7:13; I Cor. 16:18). Paul était continuellement préoccupé (INDICATIF PARFAIT ACTIF) au sujet de Corinthe (cf. 7:5).
L’imagination de Paul était en effervescence ; veillez sur la vôtre. Il laissa une porte ouverte à Troas en raison de sa
préoccupation et de sa crainte pour l’église de Corinthe. Paul aimait cette église divisée et orgueilleuse!
“parce que je n'ai pas trouvé Tite” Paul avait envoyé auparavant Timothée à Corinthe, mais ce dernier ne fut pas
apparemment bien reçu par l’église, aussi Paul envoya – t – il Tite avec une lettre sévère (cf. 2:3-4). Paul était sans nouvelles
de Tite depuis quelques temps et devint très inquiet.
Tite est mentionné plusieurs fois dans II Corinthiens (cf. 2:13; 7:6,13,14; 8:6,16,23; 12:18).
259
THEME SPECIAL: TITE
A. Tite était l’un des plus fidèles collaborateurs de Paul. La preuve en est que Paul l’envoya aux coins les plus
chauds de Corinthe de Crète.
B. il était à cent pour cent d’origine païenne (Timothée, lui était mi-grec), converti par la prédication de Paul. Paul refusa
de le circoncire (cf. Gal. 2).
C. il est souvent mentionné dans les lettres de Paul (cf. II Cor. 2:13; 7:6-15; 8:6-24; 12:18; Gal. 2:1-3; II Tim. 4:10) et il est
très étrange que Luc ne fait aucune mention de lui dans les Actes. Certains commentaires voudraient qu’il (1) ait été un
parent de Luc (probablement un frère) et que le fait d’inclure son nom aurait été considéré comme un acte
culturellement impropre de la part de Luc ou (2) que soit la majeur source d’information relative à la vie et au ministère
de Paul et, comme Luc, il n’aurait pas voulu être mentionné.
D. il faut le compagnon de Paul et Barnabas à l’important Concile de Jérusalem, mentionné dans Actes 15.
E. le livre de Tite met l’accent sur les conseils que Paul donne à Tite au sujet de son œuvre à Crète. Tite agissait en tant
que substitut officiel de Paul.
F. la dernière information contenue dans de NT au sujet de Tite, est qu’il fut envoyé en mission en Dalmatie (cf. II Tim.
4:10).
“suis parti pour la Macédoine” Il y a une parenthèse dans la pensée de Paul jusqu’à II Cor. 7:5. Il s’agit d’une
digression de la louange à Dieu pour Christ! La digression est si belle et si utile que pouvons remercier Dieu pour cela. La
majeure partie des citations mémorables de Paul proviennent de cette digression.
260
e. II The. 2:13
6. des bénédictions de fin
a. Ro. 16:20,24(?)
b. I Cor. 16:24
c. II Cor. 13:14
d. Gal. 6:18
e. Ep. 6:24
Paul avait une connaissance théologique et expérimentale du Dieu Trinitaire. Il commençait ses écrits par la prière
et la louange. Au milieu de ses présentations, il louait Dieu et lui présentait des actions de grâces spontanément. A la fin
de ses lettres, il se rappelait toujours de prier, louer et remercier Dieu. Les écrits de Paul sont imprégnés de prière,
louange et actions de grâces. Il connaissait Dieu ; il se connaissait, et il connaissait l’évangile.
“toujours” Dieu nous dirige toujours (1) par Christ; (2)dans la victoire de Christ; et (3) en vue du témoignage
(évangélisation) (i.e., “manifeste à travers nous” PARTICIPE PRESENT ACTIF, cf. vv. 15-16).
“nous” les pronoms au PLURIEL dans les vv. 14-17 se rapportent aux (1) Apôtres; (2) Paul et son équipe missionnaire; ou
(3) tous les croyants qui répandent l’évangile. A mon avis #2 est l’objectif, mais l’option #3 est l’implication.
Les Evangélistes sont victorieux, mais il y a un prix à payer (cf. 4:7-12; 6:3-10; 11:23-30).
“répand” Paul utilise assez souvent ce mot en II Corinthiens (cf. 2:14; 3:3; 4:10, 11; 5:10, 11[deux fois]; 7:12; 11:6). Le
terme signifie exposer clairement ou de faire connaitre. Le plus grand désir de Paul était de révéler pleinement,
publiquement et clairement Dieu, en révélant la personne et l’œuvre de Christ (i.e., the gospel).
“en tout lieu l'odeur de sa connaissance” l’église de Corinthe était fière de leur héritage intellectuel. Paul était fier de sa
connaissance de Dieu à travers Christ. La connaissance n’avait pas pour objectif la gloire personnelle, mais l’évangélisation.
Comme nous sommes “toujours” (i.e., pantote) conduits en triomphe en Christ, nous devons également clairement révéler
(i.e., manifeste) le message de Christ “en tout lieu” (i.e., panti). L’Evangile universel de Christ doit être répandu par des
disciples victorieux en tout lieu (cf. Mt. 28:19-20; Actes 1:8).
Paul utilize souvent cette petite phrase “en tout lieu” (cf. I Cor. 1:2; I The. 1:8; I Tim. 2:8). Je me demande si cela n’est
pas une allusion à Mal. 1:11, qui prophétise une adoration à l’échelle mondiale au Messie de Dieu?
2:15 “Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ” Cette phrase a deux contextes probables: (1) dans l’Ancien
Testament, la fumée qui s’élevait du sacrifice et de l’encens allait vers Dieu et était acceptée comme un parfum de bonne
odeur (cf. Ge. 8:21; Exo. 29:18,25; in LXX in Lé. 1:9,13,17; 2:2; aussi utilisé d’une manière métaphorique par Paul en Phi.
4:18); ou (2) au premier siècle, l’encens était brûlé le long de la route des défilés militaires de l’armée Romaine à Rome.
La propagation de l’évangile est le sacrifice de louange agréable à YHWH. Les croyants sont acceptés en Christ dans
le but de devenir comme Christ et partager Son évangile.
261
“parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent” La distinction semble indiquer que ceux qui périssent le sont
par un acte continuel de leur propre volonté (PARTICIPE PRESENT ACTIF), et ceux qui sont sauvés le sont par la volonté
de Dieu à travers (PARTICIPE PRESENT PASSF). Pour toute information relative au sens théologique de “ceux sont
sauvés ” Voir le Thème Spécial : le temps des verbes grecs utilisés pour traduire le salut en I Cor. 3:15.
En ce qui concerne le concept de “perdition” Voir la l’intégralité de la discussion théologique en I Cor. 1:18, qui est
une comparaison à ce texte.
2:16 “Et qui est suffisant pour ces choses ?” la prédication de l’évangile divise l’humanité pour l’éternité. A partir de II
Cor. 3:5-6 nous comprenons que Dieu équipe Ses enfants en vue de leur redoutable responsabilité qu’est l’évangélisation.
La vie de chaque croyant est un parfum devant Dieu, qui provoque la réaction des gens : soit pour croire en Christ soit pour
rejeter Christ. La manière dont nous vivons est très importante; d’autres nous observent (cf. 2:16; 3:2,3).
2:17 “nous ne sommes pas, comme plusieurs” Paul fait allusion à: (1) des enseignants itinérants dans le monde Gréco-
romain qui allaient de lieu en lieu répandre leur enseignement et à (2) des philosophes qui étaient comparés à de faux
enseignants venus de la Palestine (comme ceux dont fait allusion Gal. 1:6-9) et s’étaient attaqués à Paul, son évangile et son
apostolat (cf. 4:2).
“des falsificateurs de la parole de Dieu” C’est une expression qui dérive du monde de la fabrication du vin. Elle était
utilisée de deux manières: (1) diluer le vin pour faire davantage d’argent (i.e., édulcorer) or (2) vendre sa marchandise pour
avoir du profit (i.e., un escroc). Paul ne modifiait pas son message (l’évangile) face à différentes audiences (i.e., Grecs,
Juifs), mais il adaptait son approche (Voir les sermons de Paul en Actes).
“c'est avec sincérité” Ce terme dérive de la racine “ne pas être mélangé” (cf. 1:12) ; qui est le contraire de “trafiquer.” Ce
mot rare utilisé pour parler de sincérité est probablement un mot compose qui dérive de “ensoleillement” et “juge.” Cela
exprime l’idée de motifs purs et sans rien de cacher (cf. I Cor. 5:8; II Cor. 1:12; 2:17; Phi. 1:10; II Pie.3:1). Noter le parallèle
entre “mais c’est avec sincérité” et “mais c’est de part de Dieu.”
“la parole de Dieu. . .de la part de Dieu. . .devant Dieu” Paul affirme que son message de l’évangile est le message de
Dieu et que le message est Christ! Paul remercie Dieu (cf. v. 14) pour:
1. Notre triomphe en Christ (cf. v. 14)
2. Notre manifestation de Sa connaissance en tout lieu (cf. v 14)
3. Notre message relatif à Lui, qui produit la vie ou la mort (cf. vv. 15-16)
4. Notre message invariable qui vient de Dieu, devant Dieu, au sujet de Christ, et en Christ (cf. v.
17)
“devant Dieu et en Christ que nous parlons” Cette même phrase est répétée en 12:19. Il semble être une façon
idiomatique d’affirmer la fiabilité et la véracité de l’évangile.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
262
II CORINTHIENS 3
DIVISION DES PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
USB4 NKJV NRSV TEV NJB
Les Ministres de la L’Epître de Christ Notre Ministère Les Serviteurs de la De Troas en Macédoine—
Nouvelle Alliance Nouvelle Alliance L’Apostolat: son
Importance
(2:14-3:6) (2:12-4:6)
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
263
“vous vous attendriez normalement qu’un homme qui se donna pour tâche de construire un système de pensée et de doctrine,
fixe aussi rigidement que possible les significations des termes qu'il a utilisés. Vous vous attendriez à ce qu'il vise la précision
dans la phraséologie de ses principales idées. Vous exigeriez qu'un mot, une fois employé par votre auteur dans un sens
particulier, doive garder ce sens partout. Mais, rechercher cela chez Paul est peine perdue. Beaucoup de sa phraséologie est
fluide, non rigide. ' la loi est sainte ' écrit – il, ' je prends plaisir à la loi de Dieu selon l'homme intérieur ' (cf. Ro. 7:12,22)
mais c’est clairement un autre aspect de nomos qui lui fait dire ailleurs, ‘Christ nous a rachetés de la médiction de la loi (cf.
Gal. 3:13)’” (p. 26).
3:1 la forme grammaticale des deux questions dans le v. 1 nécessite un “non”. Il est difficile de savoir si Paul est sarcastique
ou s’il a le cœur brisé.
“recommander” Il s’agit d’un mot composé signifiant “placer” et “ensemble,” qui est utilisé d’une manière sarcastique
pour démontrer, encadrer ensemble ou recommander.
1. démontrer (cf. Ro. 3:5; 5:8; II Cor. 7:11; Gal. 2:18)
2. endurer (cf. Col. 1:17)
3. recommander (cf. Ro. 16:1; II Cor. 3:1; 4:2; 5:12; 6:4; 10:12,18; 12:11)
“comme quelques-uns” Paul utilise souvent ce terme en II Corinthiens en raison du conflit qui l’opposait aux faux
enseignants agressifs venus de la Palestine qui essayaient de s’élever au détriment de Paul, de son arrière-plan et de son
évangile (cf. v. 2; 2:17; 10:2). Il s’est également servi de la même expression dans un sens négatif en I Corinthiens par
rapport aux actions et croyances de certains membres de l’église (cf. 4:18; 15:12).
“lettres de recommandation” L’église primitive avait adopté la procédure de lettres de recommandation pour s’assurer de
l’orthodoxie et de la fiabilité des ministres itinérants (cf. Actes 18:27; Ro. 16:1; I Cor. 16:3, 15-18; Phi. 2:29-30; III Jean v.
12).
3:2 “Vous êtes notre lettre, écrite dans nos cœurs” Paul est en train de dire qu’il n’avait pas besoin de lettres de
recommandation pour aller auprès de cette église (ou de la part de cette église), car il en était le fondateur spirituel, tout
comme Christ en est le Sauveur et le Seigneur. Les membres de cette église sont sa lettre –son sang-et-sa-chair (cf. v. 3).
La phrase “ écrite dans nos cœurs ” est un PARTICIPE PARFAIT PASSIF. Paul aimait cette église. Ils étaient
constamment dans son cœur et dans ses pensées. La voie PASSIVE implique que Dieu /Christ/l’Esprit est agent (cf. v. 3),
qui produit l’amour de Paul.
Voir le Thème Spécial: Le Cœur au I Cor. 14:25.
“connue et lue” il y a ici un jeu -basé sur le son entre ces deux mots grecs (i.e., gin skomen and anagin skomen , cf.
264
1:13). Tous les deux sont des PARTICIPES PRESENTS PASSIFS.
“de tous les hommes” Cette utilisation du terme “tous” n’est pas inclusive (cf. Ro. 11:26). Il s’agit évidemment d’une
hyperbole, si commune dans la littérature juive (cf. Mt. 5:29-30,38-42; 6:24; 7:3-5; 23:23-24).
“Vous êtes une lettre de Christ” Les croyants sont appelés à révéler clairement Christ à travers leurs motifs, leurs paroles
et leurs actions. Notre manière de vire reflète Sa réputation!
“écrite par notre ministère” Voir le Thème Spécial: Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
“l'Esprit du Dieu vivant” La terminologie se rapportant au Dieu Trinitaire est très fluide. L’Esprit est souvent appelé
l’Esprit de Jésus (cf. Ro. 8:9; II Cor. 3:17; Gal. 4:6; I Pie.1:11). Dans le cas présent, la même fluidité est dirigée vers le Père.
Le titre “Dieu vivant” est un jeu de mots sur YHWH, qui dérive du verbe Hébraïque “être” (cf. Exo.3:14). Le titre descriptif
est commun pour la Père dans le Nouveau Testament (cf. Mt. 16:16; 26:63; Actes 14:15; Ro. 9:26; II Cor. 6:16; I Th.1:9; I
Tim. 3:15; 4:10; Hé.3:12; 9:14; 10:31; 12:22; Ap.7:2). Dans l’Ancien Testament, les dieux païens étaient sans vie. Ils ne
pouvaient pas répondre ou ils étaient morts au cours de certaines périodes de l’année (i.e., l’hiver) selon le les cycles de
fertilité de la nature. YHWH était le seul Dieu véritablement vivant et en tout temps!
“non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur vos cœurs” Cela se rapporte à la loi donnée à Israël en
Exo.31:18 et à la promesse d’une Nouvelle Alliance (cf. Jér.31:31-33 and Ez.36:22-38). Il s’agit d’un contraste évident
entre l’Ancienne Alliance, qui est une loi externe et la Nouvelle Alliance comme une loi interne (i.e., un nouveau cœur, une
nouvelle pensée et un esprit nouveau).
3:4 “assurance” Il s’agit d’un autre terme souvent utilisé par Paul dans II Corinthiens. Il dérive de la même racine grecque
rendue par la foi, la confiance, croire (i.e., peith and pistis, pisteu ). Fondamentalement cela signifie confiance.
1. context positif:
a. les plans de voyage de Paul, II Cor. 1:15
b. la confiance de Paul en Dieu à travers Christ, II Cor. 3:4
c. la confiance de Paul en Tite, II Cor. 8:22
d. la confiance de Paul en Christ, Eph. 3:12
2. context négatif:
a. Paul veut être doux envers eux, II Cor. 10:2
b. La comparaison peu enthousiaste des qualifications de Paul aux faux enseignants Phi. 3:4
3:5 “Non que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes” Le
terme grec hikanos est commun au Nouveau Testament et est utilisé dans deux sens: (1) comme un grand nombre de quelque
chose (cf. 11:30), même le temps et (2) convenable, approprier (cf. 2:6), compétent, qualifié, capable, ou adéquat.
C’est le second sens qui est utilisé ici. Paul exprime son sens d’indignité en utilisant ce terme en I Cor. 15:9. Il affirme
également que les ministres de l’évangile n’ont aune dignité en eux-mêmes en II Cor. 2:16 et 3:5.
Cependant, en dépit de notre indignité, nous a appelés et nous a équipés en tant que Ses représentants (cf. II Cor. 3:6; II
Tim. 2:2). Nous sommes qualifiés en Lui (cf. Col. 1:12).
“concevoir” il s’agit du terme logizomai, qui est utilisé trente-quatre fois par Paul, mais moins de sept fois dans le reste du
Nouveau Testament (cf. 3:5; 5:19; 10:2, 7; 11:5; 12:6). Cela reflète la présentation logique de Paul quant à la vérité et
ensuite comme un encouragement pour réfléchir très clairement vis – à – vis des choses.
Le terme est un mot théologique majeur en raison de:
265
1. Il est utilisé dans la Septante pour une vérité personnifiée (cf. the New International Dictionary of NT
Theology, vol. 3, p. 823)
2. Il est utilisé en Gen. 15:6, que Paul utilisé pour justifier la justice de l’Ancien Testament sur don gratuit de
Dieu par la foi (cf. Ro. 4:3)
3. Il a pu être un terme technique utilisé par les sophistes dans leurs présentations de rhétorique
Les croyants modernes doivent également prendre soigneusement garde à ce qu’ils croient au sujet de la foi et
pourquoi. Nos capacités mentales et verbales font partie de l’image de Dieu en l’homme. Nous devons adorer Dieu
avec nos pensées (cf. LXX De. 6:5; Mt. 22:37). Nous devons être en mesure de rendre compte de l’espérance qu’il y
a en nous (cf. I Pie.3:15). Nous avons avoir une conviction ferme en ce qui concerne nos croyances en matière de foi
pour notre stabilité personnelle et pour l’évangélisation.
3:6 “ministres d'une nouvelle alliance” Voir le Thème Spécial: Leadership dans un esprit de serviteur au I Cor.
4:1.
“la lettre tue” Cela semble se rapporter à l’objectif initial de la loi de Moïse. Elle fut donnée non pour donner la
vie, mais pour mettre en lumière et révéler notre condition de pécheur (cf. Ro. 7:9-11; Gal. 3:10). La loi apport la
condamnation (cf. Ro. 5:13), la colère (cf. Ro. 4:15), et la mort (cf. Ro. 7:19; II Cor. 3:6). See George E. Ladd’s A
Theology of the New Testament, pp. 495-510. La place de la loi est clairement évidente en Ro. 3:20; 5:20; 10:4; Gal.
3:24-25. La relation existant entre le croyant du Nouveau Testament et la loi de l’Ancien Testament a toujours été
un sujet controversé. Il me semble, en prenant en considération tous les passages du Nouveau Testament, que le
Chrétien n’est pas sous la loi de l’Ancien Testament (cf. Ro. 6:14; Gal. 5:18). Cela ne veut pas pour autant dire que
la loi de l’Ancien Testament n’est plus en vigueur mais plutôt parce que le Chrétien du Nouveau Testament
accomplit la loi de l’Ancien Testament dans la relation d’amour avec nous, perceptible dans l’amour que les croyants
ont les uns pour les autres (cf. Ro. 13:8-10; Gal. 5:14). L’objectif de la Loi est d’amener l’humanité déchue à Christ,
afin de la racheter. Cependant, le fait que la loi de l’Ancien Testament n’est pas un moyen pour procurer le salut ne
veut pas pour autant dire qu’elle n’est pas la volonté de Dieu pour la société humaine (cf. Mt. 5:17; Ro. 8:4). Voir le
Thème Spécial : les points de vue de Paul sur la Loi de Moïse au I Cor. 9:9.
“l'Esprit fait vivre” Ce contexte ne fournit pas matière à une méthode herméneutique! Ce paragraphe n’a pas de
rapport avec la méthode historico –grammaticale de l’herméneutique biblique face à laméthode allégorique. Il se
rapport initialement à la distinction l’objectif de l’Ancien Testament et celui du Nouveau Testament.
Même jusqu’au point du role de la foi du Coeur en les resources de Dieu (cf. Jean 6:63) face à la confiance
dans les ressources humaines (i.e., connaissance, œuvres, statut racial). La clé en est l’amour de Dieu, l’eouvre de
Christ et la capacité que communique l’Esprit. Remarquez que ‘la lettre tue’ et l’ ‘Esprit donne la vie’ sont toutes
deux Notice à l’INIDICATIF PRESENT ACTIF.
266
3:7 “Si” il s’agit d’une PHRASE au CONDITIONNEL de PREMIERE CLASSE, qui est supposée vraie d’après la
perspective de l’auteur.
“le ministère de la mort, gravé avec des lettres sur des pierres” l’objectif de la loi consistait à amerner
l’homme à prendre conscience de son état de pécheur (cf. Gal. 3:24). Cette section, vv. 7-18, est un type rabbinique
Midrash sur Exo.34:23-35. Il y a une triple utilisation de la métaphore “le voile”: (1) Moïse; (2) Juifs
contemporains; (3) les croyants.
“ne pouvaient fixer les regards sur le visage de Moïse, à cause de la gloire, pourtant passagère, de son
visage” Cela se rapporte à Exo.34:30-35. Il y a eu assez de polémique par rapport à ce passage. Certains pensent
que Moïse avait voile sa face pour empêcher les israélites de voir la gloire passagère (cf. vv. 7,13). D’autres par
contre, pensent que Moïse avait voile son visage parce que le Israélites ne pouvaient suppoorter la gloire de Dieu à
cause de leur péché.
3:8 Ce verset établit un contraste entre le ministère de Moïse qui était lié à la gloire de Dieua vec le ministère de
l’Espirt qui a en partage la gloire du Père.
3:9 “si” Il s’agit d’une autre PHRASE au CONDITIONNEL de PREMIERE CLASSE, qui est supposée vraie selon
la perspective de l’auteur ou pour ses buts littéraires..
“le ministère de la condamnation” quelle manière négative forte et choquante de décrire l’Ancien Testament!
“le ministère de la justice” L’Ancien Testament produisit la condamnation pour la plupart des enfants
d’Abraham. Le Nouveau Testament produit la justice pour tous les enfants d’Adma, si seulement ces derniers crient
en l’oeuvre accomplice par Dieu en Christ et en l’action d’attirance de l’Esprit. Voir le Thème Spécial: la Justice au
I Cor. 1:30.
“demeure” Il s’agit de l’INDICATIF PRESENT ACTIF de perisseuv , qui exprime sa nature progressive. Voir la
note intégrale an 1:5 et le Thème Spécial au II Cor. 2:7.
3:10
LSR “Et, sous ce rapport, ce qui a été glorieux ne l'a pas été, à cause de cette gloire plus éminente”
NKJV “For even what was made glorious had no glory in this respect because of the glory that excels”
Traduction “car meme ce qui était rendu glorieux n’avait pas de gloire en raison de la gloire plus grande”
NRSV “Indeed, what once had glory has lost its glory because of the greater glory”
Traduction “en effet, ce qui avait autrefois une gloire a perdu sa gloire à cause d’une gloire supérieure”
TEV “We may say that because of the far brighter glory now the glory that was so bright in the past is gone”
Traduction “nous pouvons dire qu’en raison de la présente gloire plus excellente, ce qui était glorieux dans le passé
n’esxiste plus”
NJB “Indeed, what was once considered glorious has lost all claim to glory, by contrast with the glory which
transcends it”
Traduction “en effet, ce qui était autrefois considéré glorieux, a perdu toute forme de gloire, par contraste à la gloire
qui le transcende”
L’Ancien Testament est caractérisé par “ était glorieux” (INDICATIF PARFAIT PASSIF). Certainement, cela
émanait de Dieu et en avait le reflet de Dieu. Cependant, la plénitude la révélation est en Christ, la gloire du
Nouveau testament (PARTICIPE PARFAIT PASSIF). Cette comparaison des alliances de YHWH est également
développée dans l’épïtre aux Hébreux. Voir le Thème Spécial: La Gloire au I Cor. 2:7.
“supérieur” il s’agit d’un tzrme intesifié qui derive “sur” ou “au-delà” et “jeter.” Paul l’utilise dans le cas present
et en 9:14 (i.e., “la grâce de Dieu qui surpasse ”). Il a également fait usage de perisseu et huperball en 11:23, où il
a compare son arrière –plan et ministère aux qualifications des faux enseignants. Paul parle avec d’intensions
emotions et paroles! Voir le Thème Spécial: L’usage des noms composés Huper par Paul, au I Cor. 2:1.
267
“ce qui passe” il s’agit du terme katarge , que Paul a souvent utilisé dans ses lettres aux Corinthiens (cf. I Cor.
1:28; 2:6; 6:13; 13:8,10,11; 15:24,26; II Cor. 3:7,11,13,14). Pour le Thème Spécial voir I Cor. 1:28.
“à bien plus forte raison ce qui demeure est glorieux” Le contraste ne se situe pas entre ce qui est d Dieu ou
possède la gloire de Dieu, mais plutôt ce qui possède une gloire supérieure et permanente. La réponse est la
Nouvelle Alliance en Christ, le Nouvel Age de l’Esprit, et le plan éternel prédestiné de rédemption, maintenant
accompli (cf. Actes 2:22-24; 3:18-21; 4:28; 13:29-41).
3:12 “Ayant donc une telle espérance” Cela semble se rapporter à la gloire eschatologique (cf. v. 11). Voir le
Thème Spécial: l’Espérance au I Cor. 13:13.
268
3:13 Ce verset se rapporte au verset 7, qui est une allusion à Exo.34:29-35. Dans l’Ancien Testament, la raison pour
laquelle Moïse portrait un voile était la crainte de ce que son visage éblouissant pouvait causer aux enfants d’Israël
(cf. Exo.34:30). Paul interprete la raison afin de mettre l’accent sur la depreciation de l’Ancien Testament. Comme
la face de Moïse cessait de briller, ainsi en est –il de l’Alliance de Moïse!
Paul fait plusieurs comparaisons entre l’allaicne de Moïse et celle de Jésus.
1. Le Seigneur d’Exode = L ‘Esprit de Jésus
2. Seul Moïse pouvait avoir une intimate avec Dieu face à tous les croyants en Christ peuvent s’approcher
de Dieu dans l’intimité à travers Christ
3. La gloire de Moïse s’est dissipée face à la gloire de Jésus qui est éternelle
4. Les disciples de Moïse ne pouvaient pas voir Christ dans l’Ancien Testament face aux disciples de Jésus,
à travers l’Esprit peuvent interprèter correctement l’Ancien Testament à la lumière de Christ
5. Moïse apporta la servitude la performance face à Christ qui apporte la liberté de la grâce
6. La letter de la Loi Mosaïque apporte la mort face à l’Esprit de la Nouvelle Alliance apporte la vie, la vie
éternelle, la vie abondante
7. L’Alliance de Moïse était incapable de produire un people juste face à l’Alliance de Jésus qui produit un
peuple véritablement juste (à la fois objectivement dans la justification et subjectivement dans la
sanctification)
3:14 “ils se sont endurcis dans leurs pensées” Il s’agit d’un AORISTE INDICATIF PASSIF. Ce terme grec
dérive de l’idée d’ “avoir la peau dure” ou de “dureté” (cf. Marc 6:52; 8:17; Ro. 11:7,25). La cécité spirituelle a une
origine spirituelle à la fois par (i.e., [1] Dieu par l’utilisation de la VOIE PASSIVE cf. Es. 6:9-10; 29:10; Jean 12:40;
Ro. 9:18 et [2] Satan, cf. II Cor. 4:4) et d’rogine humaine (cf. Jean 3:19-20). Pour une bonne compréhension du
mystère théologique de l’endurcissement d’Israël lisez Ro. 9-11 et Hard Sayings of the Bible publié par Inter Varsity
Press, pp. 619-621. Le verbe “demeure” dans le v. 15 peut être soit un PRESENT PASSIF (i.e., #1) soit un
PRESENT MOYEN (i.e., #2).
Voir le Thème Spécial: Les Desseins au 2:11.
“le même voile demeure” Moïse s’était servi d’un voile réel; ce terme est maintenant utilisé pour ddécrire la
cécicité intérieure du Judaïsme rabbinique contemporain. Les Juifs sont en train de marcher dans le jugement de Es.
6:9-10 et 29:10. Cela se rapporte également aux Juifs de notre temps qui refuse d’accepter Jésus comme le Messie
(cf. v. 15).
“parce qu'il ne disparaît qu'en Christ” C’est uniquement la grâce de Dieu qui peut enlever la cécité de la
tradition, de la propre-justice et du péché. Les religieux sont tout autant enclins à la céciaté spirituelle que les non-
religieux. Le seul espoir de l’humanité déchue est:
1. La miséricorde immutable du Père
2. L’expiation totale et accomplie du Fils
3. L’oeuvre/ l’attraction universelle de l’Esprit
Le salut est un don spirituel et non une question de performance ou preference famiala, traditionnelle,
intellectuelle,.
Ce que Paul est peut être en train d’affirmer ici, est la capacité du croyant, à travers l’Esprit, de voir la vie, les
enseignements et l’oeuvre de Jésus dans l’Ancien Testament. Jésus Lui-même avait ouvert l’esprit des deux
disciples disciples sur la route d’Emmaüs (cf. Luc 24:13-35, surtout aux versets 25-27).
269
3:16 “mais lorsqu'on se tourne vers le Seigneur, le voile est enlevé” Ceci pourrait être une citation provenant
d’Exo.34:34. Dans ce cas, elle se rapporte aux actions de Moïse lorsqu’il s’approchait de Dieu. Cela semble être
également un appel et une invitation universels à tout le monde et à chaque personne à se tourner vers le Seigneur.
Le terme se “tourner” en Hébreux (shub) se rapport à la repentance. Le terme, “Le Seigneur,” pourrait se rapporter
soit à YHWH soit à Jésus d’après le contexte. L’ambigüité est probablement volontaire. Notez l’accent combiné
mis sur la réponse humaine et l’action divine (i.e., alliance).
3:17 “Or, le Seigneur, c'est l'Esprit” Le ministère de Jésus et celui de l’Espirt sont intimement lies (cf. vv. 17-18).
Le ministère de l’Esprit est de magnifier Jésus. Il est décrit dans Jean 16:8-14.
Dans le contexte, il est possible que Paul n’est pas en train de faire un commentaire sur le lien existant entre
Jésus et l’Esprit, mais il est entrein de definer le mot “Seigneur” dans le verset 16, qui, dans le contexte d’Exo.34:34,
se rapporte à YHWH, mais Paul est en train de l’utiliser dans le sens de la traduction REB, “maintenant, le Seigneur
de qui parle ce passage est l’Espritt.” Si cela est correct alors toute cette section ne se rapporte pas à Jésus par le
terme “Seigneur,” mais à l’Esprit (cf. Gen. 1:2 également le note de Gordon D. Fee, To What End Exegesis, pp. 218-
239). Il s’agit d’un contraste entre le code de la Loi de l’Ancien Testament et l’évangile qui n’était pas encore écrit
en ce temps (i.e., l’écrti face à le Jésus vivant).
“là est la liberté” Cela se rapport à la liberté vis à vis de la cécité spirituelle, à la proper –justice, et au légalisme
cause par une relation intime avec Jésus Christ par la foi (cf. Jean 8:32,36; Ro. 14: I Cor. 8; 10:23ss; Gal. 5:1,13).
L’un de mes commentateurs favoris, F. F. Bruce, dans son ouvrage intitulé, Paul: Apostle of the Heart Set Free, dit
“Paul connaissait certainement l’amour de Christ comme étant la force motrice suprême de la vie. Là où
l’amour est la puissance irrésistible, l’on ne resent ni contrainte ni conflit ni servitude en faisant ce qui est
juste: l’homme ou la femme qui est constraint par l’amour de Jésus et rempli de la puissance de Son Esprit
fait la volonté de Dieu de tout son coeur. Car (comme Paul le dit par expérience) ‘là où est l’Esprit du
Seigneur, là le cœur est libre’” (p. 21).
3:18 “le visage dévoilé” Il s’agit d’un PARTICIPE PARFAIT PASSIF impliquan la présence permanente du voile.
Notez également le “nous tous” inclusive se rapportant aux croyants dans l’église confused et divisée de Corinthe.
“reflétons comme un miroir la gloire du Seigneur” l’évangile a pleinement révélé YHWH et Jésus de Nazareth
(cf. 4:6). Lorsque nous répondons par la repentance et la foi, la revelation nous transforme alors en Son image. Cette
même métaphore se trouve dans le 4:4. Ces chrétiens de Corinthe avaient clairement vu Dieu en Christ à travers
l’évangile.
Le terme “contempler” est rare. Le Greek-English Lexicon of the New Testament and Other Early Christian
270
Literature écrit par Bauer, Arndt, Gingrich et Danker énumère l’usage possible à partir de la voie(p. 424).
“nous sommes transformés” il s’agit d’un INDICATIF PRESENT PASSIF. Tous les verbes dans ce contexte
sont àla VOIE PASSIVE, ce qui implique l’activité de Dieu en notre faveur, en transformant les croyants en l’image
de Christ (cf. Ro. 12:2). Ce même verbe est utilisé en parlant de la Transfiguration (cf. Mt. 17:2; Marc 9:2). C’est
de ce terme grec que derive le mot métamorphose.
“en la même image” Jésus est l’image de Dieu (cf. 4:4; Jean 1:14-18; 14:9; Col. 1:15; Hé.1:3). L’Homme est crée
à l’image de Dieu (cf. Gen. 1:26-27). Les croyants sont transformés en l’image de Christ (cf. Ro. 8:29-30). La
ressemblance à Christ est l’objectif primordial de Dieu pour tous les croyants (cf. Gal. 4:19; Eph. 1:4).
“de gloire en gloire” Dans le plan divin de restauration et de renevellement, il existe de différentes étapes. Les
croyanst sont dans un processus qui conduit à la resemblance à Christ (cf. I Jean 3:2). Voir le Thème Spécial: la
Gloire au I Cor. 2:7.
“le Seigneur, l'Esprit” quelques traductions probables: (1) King James, “même comme au moyen del’Esprit du
Seigneur”; (2) Vulgate, “même comme venant du Seigneur (qui est) l’Esprit”; (3) Westcott and Hort, “même comme
venant de l’Esprit Souverain” et (4) à partir du context des versets 16-17, “même comme venant du Seigneur qui est
Esprit” (cf. TEV, NJB, et NIV). Voir la note au v. 17.
Il est difficile dans certains contexts de savoir si pneuma (i.e., esprit) soit (1) un “e,” minuscule se rapportant à
l’humain (cf. KJV of vv. 6,8; Ro. 7:6; I Cor. 15:45) ou (2) un “E,” majuscule se rapportant au Saint Esprit, la
Troisième personne de la Trinité éternelle (cf. v. 3; Ro. 8:9; Gal. 4:6; I Pie.1:11).
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le
Saint Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un
commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux
sujets de cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas
toutefois définitives.
271
II CORINTHIENS 4
DIVISION DES PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Un Trésor dans des Vases de La Lumière de l’Evangile de Un Vrai Trésor, Des Ministres Un Trésor Spirituel dans des De Troas en Macédoine—
(2:12-4:6)
(4:7-5:10)
(4:16-5:5) (4:16-5:5)
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait d’ «Un Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière
qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la
clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
272
4:1 “nous” Il est évident que Paul utilise le pronom PLURIEL par référence à lui-même, comme il le fait d’aileurs tout au
long de ce chapitre.
“ayant ce ministère” Paul fait allusion au “ministère de l’Esprit” (cf. 3:8), qui est également appelé “le ministère de la
justice” (cf. 3:9). Paul utilise ce mot par référence au service, diakonia, le plus souvent en II Corinthiens :
1. diakon o, 3:3; 8:19,20
2. diakonia, 3:7,8,9; 4:1; 5:18; 6:3; 8:4; 9:1,12,13; 11:8
3. diakonos, 3:6; 6:4; 11:15, 23
Les chrétiens sont sauvés pour servir (cf. Ep. 2:10). Le christianisme n’est pas une question de “qu’est –ce que je peux
en bénéficier” mais plutôt “que puis –je faire pour les autres en raison de ce que Christ a fait pour moi ”. Paul a servi et fut
appelé au service (cf. Gal. 2:20). Voir le Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
“selon la miséricorde qui nous a été faite” la miséricorde de Dieu manifestée envers Saül - sur la route de Damas
(INDICATIF AORISTE PASSIF) - qui fut un ardent militant antichrétien (cf. I Tim. 1:13,16), l’encouragea à continuer la
prédication de l’Evangile en dépit de l’adversité.
Paul rédigeait son épître en grec, mais réfléchissait en Hébreux. Le terme grec elee (i.e., miséricorde, pitié,
compassion) est utilisé dans la Septante pour traduire le terme Hébreux hesed, qui se réfère à la fidélité vis-à-vis d’une
alliance. YHWH est fidèle à Ses promesses contenues dans l’Alliance, même si l’humanité ne l’est pas! La conversion
dramatique de Paul révèle clairement la compassion de Dieu. Il agit par miséricorde envers les Juifs (cf. Ro. 9:15, 16, 18, 23-
24; 11:30) et les Gentils (cf. Ro. 11:32) dans le cadre de l’objectif de Son alliance, portant sur la restauration de Son image en
l’homme à travers l’œuvre de Christ et le ministère de l’Esprit. L’unique espoir de l’humanité réside dans la loyauté de Dieu
envers Son alliance et le caractère immuable de Sa miséricorde.
“nous ne perdons pas courage” il s’agit d’un INDICATIF PRÉSENT ACTIF. Cela doit être compris à la lumière du
ministère dans son ensemble et par rapport à ce contexte en particulier (cf. v. 16). Paul a failli renoncer à maintes reprises.
Jésus lui apparut à plusieurs reprises à travers des visions pour l’encourager (cf. Actes 18:9-10; 23:11; 27:24; II Tim. 4:17).
Dans le présent contexte, alors qu’il était en proie à des défis et des problèmes d’ordre physique vis-à-vis de l’église de
Corinthe, Paul était confiant que le Dieu de l’Alliance et de miséricorde était présent et au contrôle de la situation (cf. 3:12).
La tâche était trop importante pour s’abandonner au découragement (cf. Mt. 28:19-20; Actes 1:8).
4:2 “Nous refusons” il s’agit de l’INDICATIF AORISTE MOYEN. Il y a un certain nombre de choses que Paul refusa
d’utiliser dans son ministère: (1) des moyens sournois; (2) des méthodes scandaleuses; (3) la ruse; (4) la manipulation ou
l’édulcoration du message de Dieu. Chacune de ces méthodes reflétait l’accusation ou les actions des faux enseignants.
274
Ce verset a causé une grande préoccupation aux Pères de l’Eglise primitive, car il semblait renforcer les Gnostiques et
les faux enseignants d’Arius. Par conséquent, et malheureusement, ces Pères de l’Eglise (Iréné, Tertullien, Origène,
Chrysostome, Ambroise, Théodore, et Augustin) changèrent le grec de ce texte par : “ les incrédules dont le dieu de ce siècle
a aveuglé les pensées.” Il est évident que c’est Satan qui est appelé le prince (de ce monde) de la puissance de l’air (cf. Jean
12:31; 14:30; Ep. 2:2). Ces pères de l’Eglise ne réagissaient pas par rapport au concept d’une force maléfique personnelle,
mais par rapport au concept théologique du Démiurge Gnostique et à l’opinion des adeptes d’Arius selon laquelle Christ
aurait une nature moins que divine. Voir le Thème Spécial: le Mal Personnel en I Cor. 7:5.
“de ce siècle” Il s’agit également du terme grec rendu par “âge” (i.e., ai nos). Ce terme se rapporte à la pensée juive selon
laquelle il existe deux siècles: le présent siècle mauvais dominé par le péché et le siècle à venir, instauré et dominé par le
Messie (cf. Mt. 28:20; Ep. 2:2). Pour une discussion détaillée par rapport aux deux siècles, voir le Thème Spécial en I Cor.
1:21. Les termes “ce monde” (kosmos houtos) et ce “siècle” (ai n houtos) sont utilisés de façon interchangeable (cf. George
E. Ladd’s A Theology of the New Testament, p. 223).
“pour les incrédules… a aveuglé les pensées” Il s’agit d’un AORISTE INDICATIF ACTIF. Le terme est utilisé par
rapport à la cécité spirituelle en Mt. 15:14; 23:16; I Jean 2:11 et le concept se retrouve en Jean 9. Ce même terme est utilisé
dans une citation tirée de la Septante relative à Es. 6:10 en Jean 12:40. Il s’agit d’un terme assez rare dans les écrits de Paul
(cf. Ro. 2:19 et ici), mais courant dans les Evangiles.
Dans le passage d’Esaïe (i.e., 6:9-10), c’est le jugement de Dieu qui avait aveuglé les Israélites à cause de leur
incrédulité continuelle. Cette même vérité est exprimée en Ro. 1:21, où la VOIE PASSIVE implique Dieu (cf. Ro. 11:8-10,
par référence à Es. 29:10 et Ps. 69:22-23). Il est difficile de faire la part des choses par rapport à:
1. L’incrédulité humane
2. L’endurcissement divin
3. L’aveuglément satanique
La croyance est un don et une réponse nécessaire. Le paradoxe de l’alliance réside dans le mystère de la prédestination et
du libre arbitre. Nous devons laisser Dieu être Dieu et exiger la responsabilité humaine.
Pouvez – vous imaginer la puissance du Diable, au point qu’il soit capable d’aveugler les hommes pour qu’ils ne voient
point la beauté fascinante de l’Evangile (cf. Mt. 13:19) et ne se soumettent pas à l’influence du Saint Esprit (cf. Jean 6:44,
65)? Paul utilise plusieurs métaphores pour décrire l’incrédulité: (1) les cœurs endurcis; (2) les pensées aveuglées; (3) les
consciences cautérisées; et (4) l’aveuglément.
4:6 “Car Dieu qui a dit : La lumière brillera du sein des ténèbres” Il s’agit d’une allusion à Gen. 1:3 et une allusion à
l’expérience personnelle de Paul sur la route de Damas (cf. Actes 9). Dans le cas de Pierre, le même type d’expérience par
révélation qui impliqua Jésus et la Lumière (i.e., la gloire) se produisit sur la Montagne de Transfiguration (cf. II Pie. 1:19).
“cœur” Voir le Thème Spécial au I Cor. 14:25.
“la gloire de Dieu” Cela semble se rapporter à la nuée de gloire (Shekinah) qui symbolisait la présence de YHWH dans le
livre d’Exode (cf. 3:17). Ce symbole de la présence de Dieu fut transféré dans l’Arche de l’Alliance après la traversée du
fleuve Jourdain pour arriver sur la Terre Promise. YHWH est pleinement connu, non comme un objet visible et physique,
mais en Jésus, l’incarnation de la Déité. Voir le Thème Spécial: la Gloire au I Cor. 2:7.
“sur la face de Christ” Il s’agit de la comparaison continue entre le voile de Moïse (cf. 3:13) et le reflet parfait de Jésus
Christ (cf. Hé. 1:3). Les croyants ont vu la gloire de Christ dans l’Evangile (cf. 3:18).
LSR TEXTE : 4 : 7 – 12
7 Nous portons ce trésor dans des vases de terre, afin que cette puissance supérieure soit attribuée à Dieu, et non pas
à nous. 8 Nous sommes pressés de toute manière, mais non écrasés ; désemparés, mais non désespérés ; 9 persécutés,
mais non abandonnés ; abattus, mais non perdus ; 10 nous portons toujours avec nous dans notre corps la mort de
Jésus, afin que la vie de Jésus se manifeste dans notre corps. 11 Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à
la mort à cause de Jésus, afin que la vie de Jésus se manifeste aussi dans notre chair mortelle. 12 Ainsi la mort agit
en nous, mais la vie en vous.
4:7 “Nous portons ce trésor” Cela se rapporte à la présence de l’Esprit de Dieu qui magnifie, révèle, et forme la personne
de Christ dans nos vies (cf. Jean 16:8-14; Ro. 8:9; Col. 1:27; II Pie. 1:3-4).
“dans des vases de terre” Il s’agit d’un accent mis sur le corps humain (cf. v. 10, 16; 5:1ss; Gen. 2:7; 3:19; 18:27). Ce
contexte dans son intégralité, est une dialectique entre la condition physique et terrestre de Paul et l’immense puissance
spirituelle de l’Evangile et la présence du Saint Esprit dans sa vie.
“cette puissance supérieure” Huperbol , Voir le Thème Spécial: L’Usage des noms composés Huper Compounds par
Paul au I Cor. 2:1.
4:8-11 “Nous sommes pressés de toute manière, mais non écrasés” les versets 8–10 contiennent une série de neuf
PARTICIPES PRÉSENTS (la plupart PASSIFS) qui sont un jeu de mots en Grec Koinè décrivant le ministère difficile de
Paul. Les huit premiers PARTICIPES forment des pairs opposés. Le premier décrit l’expérience ministérielle de Paul et le
second en limite les conséquences. Les exemples de ce jeu de mots sont : (1) “abattus, mais non perdus” and (2) “pressés de
toute manière, mais non écrasés.” Cette section peut être comparée au II Cor. 1:6; 6:4-10; 11:23-28.
4:9 “perdus” concernant le concept de la “destruction” Voir le Thème Spécial au I Cor. 8:11 et la discussion au I Cor.
1:18.
4:10 “nous portons toujours avec nous dans notre corps la mort de Jésus” Cela se rapporte au paradoxe de notre bonne
relation avec Dieu, tout en étant exposés à des problèmes physiques à cause du monde déchu dans lequel nous vivons. Nous
avons la vie éternelle, mais nous sommes physiquement mortels (cf. 1:8). Tout comme Jésus fut rejeté et persécuté (cf. Jean
276
15:20), il en est de même pour les croyants (cf. I Cor. 15:31; Gal. 2:20; Phil. 3:10; Col. 1:24; I Pie. 4:12-19).
“afin que la vie de Jésus” Cela se rapporte: (1) au Christ ressuscité, qui était l’espérance de Paul ou (2) à la fidélité de
Jésus sous la persécution. Paul voulait mettre en valeur la fidélité de Jésus (cf. v. 11) et participer à la résurrection de Ses
disciples (cf. v. 14; I Cor. 15).
“se manifeste dans notre corps” Il s’agit d’un AORISTE SUBJONCTIF PASSIF. Lisez Gal. 6:17, qui se rapporte
évidemment aux cicatrices physiques de Paul pendant qu’il servait Jésus. Au fur et à mesure que le vase terrestre que nous
sommes est brisé, le trésor qui se trouve à l’intérieur est de plus en plus visible (cf. 12:9-10).
Paul utilise le terme grec sarx (i.e., la chair) avec plusieurs sens.
1. Le corps humain (“corps” du v. 10 parallèlement à la “chair” du v. 11; également II Cor. 7:5; 10:3; 12:7)
2. La personne humaine (cf. II Cor. 5:16; 11:18)
3. La descendance humaine (i.e., père, fils, cf. Ro. 1:3; 4:1)
4. L’humanité dans son ensemble (cf. I Cor. 1:26,29)
5. Le péché de l’humanité (cf. Ro. 7:5,18; 8:3, 4, 5, 8, 9, 12,13; II Cor. 7:1; 10:2)
4:11 “Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus” la portée théologique de ce verset
peut être perçue en I Cor. 4:9, où les Apôtres sont en spectacle aux anges et aux hommes. Les croyants sont également en
spectacle à un monde déchu et au monde angélique (cf. Ep. 2:7; 3:10).
Le terme “sans cesse” (cf. 6:10) est comparable à “toujours” du v. 10. L’appel au ministère est un appel à une mort
intentionnelle quotidienne au moi (cf. 5:14-15; Ro. 6:7; I Cor. 15:31; Gal. 2:20; Phil. 3:8,10; I Jean 3:16). Cette attitude est
contraire à celle de l’humanité déchue. C’est une évidence de la vie de Christ dans le racheté, qui est la restauration de
l’image de Dieu dans l’homme.
Le terme “livré” (paranidid mi) était utilisé par rapport à Judas qui livra Jésus aux autorités (cf. Mt. 20:18-19; Mc..
10:33). Il est utilisé par Jésus dans un sens prophétique en décrivant Ses disciples en Mt. 10:17; 24:9; Mc. 13:11-12.
L’expression “à cause de Jésus” doit être comprise comme étant une causalité. Les fardeaux relatifs à notre ministère
ne sont pas au profit de Christ, mais ils sont les nôtres parce que nous Le suivons. Comme ils L’ont persécuté, ils nous
persécuterons également. Cependant, il est également vrai que les choses que nous souffrons en tant que disciples de Christ
peuvent nous aider à croître davantage à Son image.
L’identification de Paul à la mort de Jésus fonctionne théologiquement sur plusieurs plans :
1. La théologie sacramentelle (cf. Ro. 6:3-5; Col. 2:12; 3:1,3-5)
2. La doctrine de l’église (cf. I The. 4:14-15)
3. L’expérience personnelle (cf. II Cor. 4:10-11; Gal. 2:20; Phil. 3:10)
4:12 “Ainsi la mort agit en nous, mais la vie en vous” Il s’agit d’un INDICATIF PRÉSENT (déponent) MOYEN qui
personnifie la mort. Cela se rapporte à la persécution physique de Paul et de son équipe missionnaire (cf. v. 16) et à la vie
spirituelle de ses auditeurs.
Dans la série The Anchor Bible sur II Corinthiens, Victor Furnish croit qu’il s’agit d’une VOIE PASSIVE (p. 257)
parce que cette VOIE domine les versets 10-11, où le sujet tel qu’il est compris : est la puissance de Dieu (cf. v. 7). Cela
impique que Dieu utilise les épreuves et les persécutions comme un moyen permettant de reproduire la nature de Christ dans
la vie de Ses disciples. La vie des leaders communique la puissance à leurs messages (cf. 1:3-11; II Tim. 2:9-10).
LSR TEXTE : 4 : 13 – 15
13 Et comme nous avons le même esprit de foi, selon ce qui est écrit : J'ai cru, c'est pourquoi j'ai parlé ! nous aussi
nous croyons, et c'est aussi pourquoi nous parlons, 14 sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous
ressuscitera aussi avec Jésus et nous fera paraître avec vous en sa présence. 15 Car tout cela arrive à cause de
vous, afin que la grâce, en se multipliant, fasse abonder, à la gloire de Dieu, les actions de grâces d'un plus grand
nombre.
4:13 “nous avons le même esprit de foi” Ce qui est important ici, est que la même foi qui rend le croyant juste devant Dieu
dans l’Ancien Testament (i.e., l’auteur de Ps. 116) justifie l’homme devant Dieu dans le Nouveau Testament (i.e., Abraham
en Gen. 5:6, cité par Paul en Ro. 4:3, 9, 22).
Paul utilise le terme “esprit” en se rapportant à l’égo de l’homme. Il utilise souvent “l’esprit” par référence aux qualités
intérieures d’une personne (voir la note au 4:21). Cela est différent de l’expression trouvée en I Cor. 12:9, qui se rapporte à
l’Esprit qui distribue des dons aux croyants par la foi. Il s’agit de la foi salvatrice, similaire à celle d’Abraham (cf. Gen.
15:6). D’une façon intéressante, M. R. Vincent dit, dans Word Studies in the New Testament, vol. 2, “il ne s’agit pas
distinctement d’une part du Saint Esprit, ni, de l’autre, de la faculté ou d’une disposition humaine, mais d’un mélange des
deux; la foi est un don de l’Esprit de Dieu” (p. 82).
Dans son ouvrage Synonyms of the Old Testament, Robert Girdlestone a parlé, dans une discussion intéressante, de
l’utilisation du terme “esprit” dans le NT (pp. 61-63) :
277
1. “Mauvais esprits
2. L’esprit humain
3. Le Saint Esprit
4. Les choses que l’Esprit produit dans et à travers l’esprit humain
a. ‘pas un esprit de servitude par opposition à l’esprit d’adoption’ - Ro. 8:15
b. ‘l’esprit de douceur’ - I Cor. 4:21
c. ‘un esprit de foi’ - II Cor. 4:13
d. ‘un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance’ - Ep. 1:17
e. ‘pas un esprit de timidité par opposition à la force, l’amour et la sagesse’ - II Tim. 1:7
f. ‘l’esprit d’erreur” par opposition à l’“esprit de vérité’ - I Jean 4:6”
“selon ce qui est écrit” Il s’agit d’un PARTICIPE PARFAIT PASSIF, qui est utilisé par les auteurs de l’Ancien
Testament par référence au don et à la pertinence des Ecritures (cf. Mt. 5:17-19).
“J'AI CRU, C'EST POURQUOI J'AI PARLÉ” il s’agit d’une citation tirée de la version Septante de Psaume 116:10,
qui se rapporte au secours que Dieu accorde à un saint.
4:14 “sachant que celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus” Cette expression est une occasion excellente pour montrer que
le NT attribue souvent l’œuvre de la rédemption à toutes les trois personnes de Déité: (1) Dieu le Père a ressuscité Jésus (cf.
Actes 2:24; 3:15; 4:10; 5:30; 10:40; 13:30,33,34,37; 17:31; Ro. 6:4,9; 10:9; I Cor. 6:14; II Cor. 4:14; Gal. 1:1; Ep. 1:20; Col.
2:12; I The. 1:10); (2) Dieu le Fils est ressuscité par Lui – même (cf. Jean 2:19-22; 10:17-18); (3) Dieu l’Esprit a ressuscité
Jésus (cf. Ro. 8:11).
“nous ressuscitera. . . nous fera paraître” Ce sont deux INDICATIFS FUTURS ACTIFS. Les croyants seront
ressuscités d’entre les morts (syn avec Jésus) et présentés au Père (syn avec tous les croyants).
La compréhension de Paul par rapport au temps du Second Avènement est ambiguë. Dans certains textes, il donne
l’impression qu’il espérait vivre jusqu’au moment de la parousia (cf. I The. 4:15, 17; I Cor. 15:51-52; et Phil. 3:20; 4:5),
mais dans d’autres textes il semble s’identifier aux croyants qui étaient morts (cf. I Cor. 6:14; II Cor. 4:14; 5:1-10). Le Père
Seul connait le temps du Second Avènement (cf. Mt. 24:36; Mc. 13:32; Actes 1:7). Le Second Avènement est l’espérance de
chaque génération de croyants, mais la réalité d’une seule et unique génération. Les croyants doivent vivre en étant prêts à
tout moment, prêts en étant actifs au service de Christ.
4:15 Paul avait à cœur d’aider les pécheurs à parvenir à la foi en Christ afin de trouver la vraie paix et joie et ainsi louer Dieu
(cf. 1:11 et LSR, NRSV, TEV, NJB). La NKJV est un tout petit peu littéral “à la majorité.” Cela peut se rapporter aux
supporters de Paul dans l’église de Corinthe. Cela serait l’opposé de “certains” (cf. 3:1; 10:12; I Cor. 4:18; 6:11; 8:7;
10:7,8,9,10; 15:6,12,34,35). Le verset 15 est évidemment un résumé doxologique.
“la gloire de Dieu” Voir le Thème Spécial: la Gloire au I Cor. 2:7.
LSR TEXTE : 4 : 16 - 18
16 C'est pourquoi nous ne perdons pas courage. Et même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme
intérieur se renouvelle de jour en jour. 17 Car un moment de légère affliction produit pour nous au-delà de toute
mesure un poids éternel de gloire. 18 Aussi nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont
invisibles ; car les choses visibles sont momentanées, et les invisibles sont éternelles.
4:16 “C'est pourquoi nous ne perdons pas courage” il s’agit d’un thème récurrent dans les écrits de Paul (cf. 4:1; Gal. 6:9;
Ep. 3:13; II The. 3:13). En réalité, les circonstances fortifient notre vigueur et fertilité spirituelle.
“Et même lorsque notre homme extérieur se détruit, notre homme intérieur se renouvelle de jour en jour” ce sont
deux INDICATIFS PRÉSENTS PASSIFS, qui dénotent une action continuelle. La VOIE PASSIVE est difficile à traduire et
à comprendre dans le contexte présent. La plupart des traductions anglaises les traduisent comme étant une ACTIVE VOICE,
mais elles peuvent également dénoter une action divine , en se servant des problèmes physiques et des persécutions comme
un moyen de fortifier les disciples de Jésus et les rendre mûrs (cf. Mt. 5:10-12; Jean 15:18-21; 16:1-2; 17:14; Actes 14:22;
Ro. 5:3-4; 8:17; II Cor. 4:16-18; Phil. 1:29; 3:11; I The. 3:3; II Tim. 3:12; Hé. 5:8; Jacques 1:2-4; I Pie. 4:12-19). En Ep.
3:16 et 4:24 il y a une comparaison du vieil homme et du nouvel homme, mais dans le cas présent le contraste se situe entre
notre corps physique externe et notre nature spirituelle interne.
“jour en jour” Paul utilise une répétition idiomatique Hébraïque (cf. Gen. 39:10; Esther 3:4; Ps. 68:19) dans le v. 16,
“jour en jour,” et une répétition Hébraïque similaire dans le v. 17, “au–delà de toute mesure” (i.e., huperbol n eis hperbol n).
Rappelez – vous que les auteurs du N T(à l’exception de Luc) sont des Hébreux/Araméens qui écrivaient en Grec Koinè. Il y
a plusieurs idiomes et structures grammaticales Hébraïques, aussi bien que plusieurs allusions et citations de l’Ancien
Testament.
“se renouvelle” Voir le Thème Spécial suivant.
278
THÈME SPÉCIAL: RENOUVELE (ANAKAIN SIS)
Ce terme grec dans ses formes variées (anakaino , anakainiz ) a deux sens fondamentaux.
1. “amener quelque chose à devenir nouveau et différent (i.e., meilleur)” - Ro. 12:2; Col. 3:10
2. “amener un changement vis-à-vis d’une condition précédente préférable” - II Cor. 4:16; Hé.
6:4-6 (citation tirée du Greek-English Lexicon, vol. 1, pp. 157, 594 écrit par Louw et Nida)
Moulton et Milligan, dans leur ouvrage intitulé The Vocabulary of the Greek Testament, dit que ce terme (i.e.,
anakkain sis) ne peut être trouvé dans la littérature grecque antérieure à Paul. Paul avait probablement forgé lui – même ce
terme (p. 34).
4:17-18 : le verset 17 est très similaire à Ro. 8:18, tandis que le verset 18 est similaire à Ro. 8:24. Paul avait écrit l’épître aux
Romains pendant qu’il était à Corinthe! Il pensait à son appel et aux problèmes qui en découlaient. Il n’y avait en réalité
aucune comparaison entre les légères afflictions du moment et la gloire éternelle! C’est la vision biblique du monde qui
soutient le peuple de Dieu dans ce monde déchu. Il est avec nous, pour nous, et nous fera paraitre devant Sa présence pour y
demeurer éternellement!
4:17 “produit” Ce même verbe est utilisé dans Ro. 5:3-4 et Jacques 1:2-4, qui parle aussi des avantages inhérents à la
souffrance et à la persécution.
“un poids éternel de gloire” Voir le Thème Spécial: la Gloire au I Cor. 2:7.
“au-delà de toute mesure” Huperbol . Voir le Thème Spécial: L’usage des noms composés Huper par Paul au I Cor.
2:1.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Comment le verset 1 parle–t–il des méthodes utilisées par les faux enseignants?
2. les Pères de l’Eglise Primitive avaient–ils raison de changer le texte grec du verset 4 pour faire face au
problème de leur temps?
3. Que veut dire l’expression selon laquelle Satan est le “dieu” de ce monde?
4. Paul insistait–il pour attirer l’attention sur ses problèmes par opposition à sa force spirituelle?
279
II CORINTHIENS 5
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Vivre par la Foi L’Assurance de la Résurrection La Confiance en face de la Mort Vivre par la Foi Les difficultés et l’espérance liées à
l’Apostolat
4:16-5:5
Le Ministère de Réconciliation 5:9-11 Davantage de Défense en faveur de son L’Amitié avec Dieu par Christ L’Apostolat en Action
Ministère de Réconciliation
5:12-21
5:20-6:3 5:20-6:10
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait d’ «Un Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière
qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la
clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES CONTEXTEUELLES
A. Paul parle de sa mort dans les versets 1-10.
1 Il utilise deux métaphores.
a. Une tente terrestre par opposition à un édifice permanent, construit par Dieu
b. Vêtu par opposition à dévêtu (i.e., nu)
2 Il est très difficile de suivre le fil conducteur des pensées antérieures de Paul. Est – il en train de parler :
a. du revêtement en Christ (par le croyant) au baptême (cf. vv. 2-4)
b. de l’habitation de l’Esprit au moment du salut (cf. v. 5)
c. de la réception d’un nouveau corps spirituel à l’Avènement de Christ (cf. vv 3 et 10)
3 Les meilleures comparaisons de Paul pour interpréter ce texte se trouvent en Ro. 8:18-25,26-30 (i.e., soupirer) et I Cor. 15:53-54 (i.e., “engloutir”).
4 D’une manière ou d’une autre ce texte doit être lié à la discussion de Paul sur la souffrance dans les chapitres 4 et 6. Une vie fidèle et pieuse au sein des circonstances
difficiles est le thème récurrent.
B. Paul fait une affirmation théologique majeure dans les versets 6 et 8. L’on pensait autrefois que les croyants et les non–croyants allaient au Hades à leur mort an attendant le
jugement. Le judaïsme rabbinique avait même affirmé qu’il existait une division dans ce lieu d’attente des morts (i.e., AT Sheol) entre les justes et les méchantes. Paul affirme
qu’à Sa résurrection, Jésus emmena les justes avec Lui au Ciel. Dorénavant les croyants ne vont plus au hades, mais ils sont auprès du Seigneur. Personne ne saurait dire s’il
s’agit d’une plénitude de communion ou pas. La Bible ne révèle pas des informations détaillées sur l’Au-delà.
C. Paul fait une autre déclaration remarquable dans le verset 10. Apparemment tous les croyants et non – croyants comparaitront devant Christ, le Juge. S’agit – il d’une
comparaison du jugement des brebis et des boucs en Mt. 25? Si les croyants reçoivent le pardon de tous leurs péchés à travers Christ, en quoi consisterait leur jugement? Ces
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questions spécifiques ne peuvent avoir de réponses bibliques. L’hypothèse logique est que les croyants sont tenus responsables (1) du message de l’Evangile; (2) de leurs dons
spirituels; (3) de leur usage des ressources physiques; et (4) de leur disponibilité pour le service. Mais, il ne s’agit là que de conjectures basées sur le contenu des versets 11-21.
D. La discussion de Paul sur la responsabilité spirituelle dans le verset 11-21 reflète, évidemment les actions/enseignements égoïstes, probablement immoraux des faux
enseignants.
LSR TEXTE : 5 : 1 – 5
1 Nous savons, en effet, que si notre demeure terrestre, qui n'est qu'une tente, est détruite, nous avons dans les
cieux un édifice qui est l'ouvrage de Dieu, une demeure éternelle qui n'a pas été faite par la main des hommes.
2 Aussi nous gémissons dans cette tente, désireux de revêtir notre domicile céleste par-dessus l'autre, 3 si du
moins nous sommes trouvés vêtus et non pas nus. 4 Car tandis que nous sommes dans cette tente, nous
gémissons, accablés, parce que nous voulons, non pas nous dévêtir, mais nous revêtir, afin que ce qui est mortel
soit absorbé par la vie. 5 Et celui qui nous a formés pour cela, c'est Dieu, qui nous a donné les arrhes de l'Esprit.
5:1 “Nous savons” Il est difficile de connaitre dans ce livre l’antécédent des PRONOMS PLURIELS utilisés par Paul.
Parfois, il se réfère (1) à lui – même; (2) à son équipe missionnaire; ou (3) à tous les croyants. Seul le contexte détermine le
sens. Dans le cas présent, je suppose qu’il s’agit du #3.
“si” il s’agit d’un CONDITIONNEL À LA TROISIEMME CLASSE qui signifie une action potentielle. La mort de Paul
était certaine à moins que le Second Avènement de Christ survienne auparavant. Il avait pensé qu’il mourrait en Asie (cf.
1:8-10). Sa vie en tant qu’Apôtre n’avait pas été facile ou sans douleur (cf. 4:7-12; 6:3-10; 11:24-28). Paul ne connaissait
tout simplement pas le temps ou les circonstances de sa mort. Il avait pensé ou espéré être vivant lorsque Christ reviendrait
(cf. I Cor. 15:51-52; Phil. 3:20; I The. 4:15,17). Cependant, en d’autres passages il espérait participer à la résurrection des
morts (cf. I Cor. 6:14; II Cor. 4:14. Pour une bonne discussion voir l’ouvrage de F. F. Bruce’s Answers to Questions, pp. 200-
201).
“tente” Il s’agit de l’une des nombreuses métaphores bibliques relatives à la fragilité du corps humain (i.e., herbe, poterie).
Paul savait que son corps s’affaiblissait de plus en plus. Il avait essayé dans un certain sens de réparer plusieurs fois une
vielle tente!
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5:3-4 “revêtir” Paul utilise souvent l’habillement comme une métaphore parlant de la vie spirituelle. Le vêtement dont il est
question ici, était une tunique que l’on mettait par–dessus (ependut s, cf. Jean 21:7). Il utilise le vêtement comme une
métaphore relative aux choix qu’une personne fait dans la vie. Les croyants sont encouragés à enlever l’ancienne vie et la
laisser tomber comme un vêtement (cf. 3:8,9; Ep. 4:22, 25,31; Ja.1:21; I Pie. 2:1). Ils doivent revêtir Christ (cf. 3:10, 12,14;
Ep. 4:24; Ro. 13:14; Gal. 3:27). Ces croyants avaient été autrefois contrôlés et dominés par leur mauvais désirs, mais
maintenant, à travers Christ, ils peuvent s’en détourner (cf. Ro. 5-6). Cette terminologie relative au fait de revêtir Christ peut
même avoir été liée à l’ordonnance du baptême dans l’église primitive, où les nouveaux convertis mettaient un habit propre,
blanc après le baptême. Paul ne voulait pas expérimenter un état désincarné entre la mort et la résurrection, mais il voulait
participer aux événements relatifs au Second Avènement (cf. I The. 4:15-17), dont le revêtement du nouveau corps spirituel.
Le concept théologique d’un état de désincarnation n’est pas spécifiquement mentionné dans les Ecritures, mais il est
seulement une implication répugnante parce que le concept est utilisé dans la philosophie grecque comme étant un état
permanent supérieur à l’incarnation physique. Dans Word Pictures in the New Testament A. T. Robertson dit “Paul ne
souhaite pas être un simple esprit désincarné avec son vêtement spirituel ” (vol. 4, p. 228). Voici une note brève tirée de
mon commentaire, vol. 7, I The. 4:16.
« ‘ et les morts en Christ ressusciteront premièrement’ Cette expression cause de la confusion par rapport au
lieu où vont les morts entre leur décès et le jour de la résurrection. Ce verset implique qu’ils demeureront dans la
tombe (cf. Mt. 27:52-53).
Cependant, II Cor. 5:8 implique qu’ils sont avec le Seigneur. La solution peut être postulée comme un état
désincarné. Le corps physique demeure dans la tombe, la force vitale s’en va auprès du Seigneur. Il y a ici
beaucoup de questions sans réponse. La Bible ne fournit pas un enseignement clair sur ce sujet basé sur un
passage.
La plupart des traductions le rendent comme si les saints sont avec Dieu /Jésus et retournent avec Lui (cf. LSR).
Une autre opinion se trouve dans la TEV, "Those who have died believing in Christ will rise to life first.” (Ceux
qui sont morts en croyant en Christ reviendront à la vie premièrement) ».
5:3 le verset trois est probablement une parenthèse. Il est difficile de savoir exactement ce à quoi Paul se réfère, parce que
(1) le texte mélange les métaphores; (2) l’incertitude à comment “nu” se rapporte à “revêtir”; et (3) la relation contextuelle
avec la souffrance apostolique (mort) ou l’opposition (faux enseignements).
Il y a également le problème supplémentaire d’une variance textuelle. La meilleure évidence textuelle est derrière
evdusamenoi (i.e., MSS P46, א, B, C, D2), mais le terme similaire ekdusamenoi (i.e., MS D*) a plus de sens dans le
contexte. Si l’on procède par le critère de (1) les manuscrits grecs les plus anciens et meilleurs et (2) le plus inhabituel est
probablement original, alors Paul a écrit une tautologie (i.e., “ôté . . . nu”).
“nus” Ce mot est souvent utilisé dans la littérature grecque par rapport à l’état désincarné à la mort (cf. Vincent, Word
Studies, vol. 2, p. 822; Frank Stagg, New Testament Theology, pp.322-324; George E. Ladd, A Theology of the New
Testament, pp. 552-554). Les grecs soupiraient après cette délivrance du corps physique; cependant le Christianisme, tout
comme le Judaïsme affirment que nous auront toujours une expression corporelle (les croyants et les non - croyants, cf. Dan.
12:1-2; Mt. 25:46; Jean 5:28-29). Paul est probablement en train de réfuter un faux enseignement (i.e., le gnosticisme
naissant).
5:4 Ce bref et cryptique verset doit être interprété à la lumière de Ro. 8:18-25,26-30 (i.e., “soupirer”) et I Cor. 15:53-54 (i.e.,
“mortel,” “engloutit”). Cela semble être une reprise du verset 2.
5:5 “formés” Paul utilise souvent ce mot dans II Corinthiens (cf. 4:17; 5:5; 7:10,11; 9:11; 12:12). Nos vies ne sont pas
contrôlées par la chance, le hasard ou le sort, mais par Dieu. Même les épreuves peuvent être un moyen pour produire la
maturité et faire grandir la foi.
Le don de l’Esprit est:
1. le signe que l’aube du Nouvel Age est proche
2. la preuve d’un salut personnel
3. le moyen du ministère
4. le moyen de maturité
5. l’assurance du ciel
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3. une promesse personnelle (cf. II Rois. 18:23; Es. 36:8)
Ce terme grec se rapporte à un “acompte” ou arrhes (cf. II Cor. 1:22; 5:5). Dans le grec moderne, il est utilisé en parlant
d’une bague de fiançailles, qui est une promesse de mariage. L’Esprit est la promesse accomplie d’un Nouvel Age de
justice. C’est une partie de la tension entre le “déjà” et le “pas encore” dans le NT, qui est le chevauchement des deux âges
juifs en raison des deux venues de Christ (voir l’excellente discussion dans How to Read the Bible for All Its Worth by Fee et
Stuart, pp. 129-134). L’Esprit est un acompte donné comme un aboutissement à venir.
LSR TEXTE 5 : 6 – 10
6 Nous sommes donc toujours pleins de courage et nous savons qu'en demeurant dans ce corps, nous demeurons
loin du Seigneur, 7 - car nous Marchons par la foi et non par la vue, - 8 nous sommes pleins de courage et nous
aimons mieux quitter ce corps et demeurer auprès du Seigneur. 9 C'est pour cela aussi que nous mettons notre
point d'honneur à lui être agréables, soit que nous demeurions (dans ce corps), soit que nous le quittions. 10 Car il
nous faut tous comparaître devant le tribunal du Christ, afin qu'il soit rendu à chacun d'après ce qu'il aura fait
dans son corps, soit en bien, soit en mal.
5:6
LSR “pleins de courage”
NKJV, NRSV “confident”
Traduction “confiant”
TEV “full of courage”
Traduction “pleins de courage”
NJB “full of confidence”
Traduction “pleins de confiance”
Ce terme est utilisé plusieurs fois en II Corinthiens en deux phrases.
1. confiance (cf. 5:6,8; 7:16)
2. courage (cf. 10:1,2)
Notre confiance permanente (i.e., PARTICIPE PRÉSENT ACTIF) en Christ nous donne le courage dans la prière et le
ministère.
“dans ce corps . . . demeurons loin” il y a un jeu de mots entre deux mots relatifs (également dans les versets 8 & 9).
1. end mountes, être à la maison (PARTICIPE PRÉSENT ACTIF)
2. ekd moumen, nous sommes loin de la maison (INDICATIF PRÉSENT ACTIF)
Quand vous connaissez votre identité en Lui, vous êtes toujours à la maison avec Lui, bien qu’étant sur terre nous vivions par
la foi (cf. v.7).
5:7 “car nous marchons par la foi et non par la vue” Il s’agit d’un thème récurrent dans le NT (cf. 4:18; Hé. 11:1, 10,27; I
Pie. 1:8). “Marcher” est une métaphore qui se rapporte au style de vie. Les croyants vivent dans un monde physique, mais
par la foi, ils ont confiance au monde invisible.
5:8 Ce verset est tellement merveilleux pour les chrétiens. Il affirme que nous serons avec le Seigneur dans une certaine
manière à notre mort. Cela réfute le concept de l’âme endormie. Bien que notre communion avec d’autres croyants soit
incertaine à cette étape et que notre communion avec le Seigneur n’est pas ce qu’elle sera quand nous aurons reçu nos
nouveaux corps au jour de la Résurrection, notre ferme confiance est que nous serons avec Lui! Cette vérité n’est clairement
enseignée nulle part ailleurs dans la Bible excepté probablement en Phil. 1:21-23, qui en fait un verset très significatif! A la
lumière de cette vérité, Paul et tous les croyants peuvent faire face à n’importe et à chaque circonstance de la vie.
5:9 “nous mettons notre point d'honneur à lui être agréables” C’est l’ambition et la motivation de tous les croyants (cf.
Ep. 5:8-10; Col. 1:10).
Le terme “être agréable” a été découvert sur plusieurs inscriptions, même avant l’époque de Paul. C’était un slogan de
loyauté et de fidélité dans le milieu culturel helléniste du premier siècle (cf. Moulton and Milligan, The Vocabulary of the
Greek Testament, p. 259). Paul était un érudit très versé dans la pensée grecque et Hébraïque.
5:10 “tous comparaître devant le tribunal du Christ,” Le contexte immédiat est écrit aux croyants; même les croyants
comparaîtront devant Dieu (cf. Ro. 14:10; I Cor. 3:10-17). Apparemment, nous serons jugés/récompensés pour nos motifs,
disponibilité et usage des dons spirituels. Le péché et les péchés ont été entièrement pris en compte par la mort substitutive
de Christ, mais le discipolat est une autre question!
En ce qui concerne le concept de Jésus en tant que Juge, voici une note brève tirée de mon commentaire sur Jean 3:17.
“Il y a plusieurs passages en Jean qui affirment que Jésus est venu comme Sauveur, non comme Juge (cf. 3:17-21; 8:15;
12:47). Cependant, il y a d’autres passages dans Jean qui affirment que Jésus est venu pour juger, Il jugera (cf. 5:22-
23,27; 9:39; et dans d’autres parties du NT Actes 10:42; 17:31; II Tim. 4:1; I Pie. 4:5).
Plusieurs commentaires théologiques se présentent sous cet ordre: (1) Dieu a laissé le jugement à Jésus comme Il en a
fait de la création et de la rédemption comme un signe d’honneur (cf. 5:23); (2) Jésus n’est pas venu la première fois
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pour juger, mais pour sauver (cf. 3:17), mais puisque les gens Le rejettent, ils se jugent eux – mêmes; (3) Jésus
reviendra comme Roi des rois et Juge (cf. 9:39).
Ces déclarations apparemment contradictoires sont similaires aux déclarations relatives à Jean –Baptiste qui est ou n’est
pas Elie.”
“d'après ce qu'il aura fait dans son corps, soit en bien, soit en mal” C’est un principe universel que les hommes sont
responsables de leurs actions et ils en rendront compte à Dieu (cf. Job 34:11; Pro. 24:12; Ecl. 12:14; Jer. 17:10; 32:19; Mt.
16:27; 25:31-46; Ro. 2:6; 14:12; I Cor. 3:8; Gal. 6:7-10; II Tim. 4:14; I Pie. 1:17; Ap. 2:23; 20:12; 22:12). Même les
croyants rendront compte de leurs vies et service à Christ (cf. II Cor. 5:10). Les croyants ne sont pas sauvés par les œuvres
mais ils sont sauvés pour de bonnes œuvres (cf. Ep. 2:8-10; Jacques and I Jean). Voir le Thème Spécial: La Liberté
Chrétienne face à la Responsabilité Chrétienne au I Cor. 10:23.
LSR TEXTE5 : 11 – 15
11 Connaissant donc la crainte du Seigneur, nous cherchons à convaincre les hommes ; Dieu nous connaît, et
j'espère que dans vos consciences, vous nous connaissez aussi. 12 Nous ne nous recommandons pas de nouveau
nous-mêmes auprès de vous ; mais nous vous donnons occasion de vous glorifier à notre sujet, afin que vous puissiez
répondre à ceux qui tirent gloire des apparences et non de ce qui est dans le cœur. 13 En effet, si nous sommes hors
de sens, c'est pour Dieu ; et si nous sommes de bon sens, c'est pour vous. 14 Car l'amour du Christ nous étreint,
nous qui avons discerné ceci : un seul est mort pour tous, donc tous sont morts ; 15 il est mort pour tous, afin que les
vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux.
5:11 “la crainte du Seigneur” Cette expression se rapporte au trône de jugement de Christ mentionné dans le v. 10. Le
respect et une solennité s’en dégage (cf. Actes 5:11; 9:31) à cause du Juge de l’Univers (cf. Hé. 10:31; 12:29; Jude 22-23)!
Le titre “Seigneur” peut se référer à YHWH ou Jésus. L’expression “crainte du Seigneur” est courante dans la
Septante, et se rapporte à YHWH. Cependant, elle est aussi un titre courant du NT attribué à Jésus. Le jugement appartient à
YHWH, mais Il l’a confié à Son Fils incarné.
“nous cherchons à convaincre les hommes” Selon le contexte, cela pourrait se rapporter à plusieurs groupes spécifiques
de personnes: (1) les non-croyants (cf. v. 10); (2) les faux enseignants (cf. v. 12); ou (3) les croyants faibles (cf. vv. 11-12).
Le ministère de Paul accomplit la Grande Commission à la fois par l’évangélisation (cf. Mt. 28:19) et par le discipolat (cf.
Mt. 28:20).
“Dieu nous connaît” Il s’agit d’un INDICATIF PARFAIT PASSIF. Paul affirme avec hardiesse que Dieu connait
pleinement et entièrement ses motifs et ses intentions (cf. 4:2). Voir la note au 2:14.
“dans vos consciences, vous nous connaissez aussi” Il s’agit d’un INFINITIF PARFAIT PASSIF. Paul est en train de
reprendre une pensée qu’il avait exprimée auparavant au 4:2. Son ministère avec eux avait été totalement sans équivoque et
honnête. Paul voulait que cette église comprenne les motifs et les actions relatives à son ministère aussi clairement que Dieu
les connaissait.
“consciences” Voir la note intégrale au 1:12.
5:12 “Nous ne nous recommandons… nous – mêmes” Voir la note intégrale au 3:1.
“afin que vous puissiez répondre à ceux qui tirent gloire des apparences et non de ce qui est dans le cœur” les
motifs et les méthodes du ministère sont cruciaux! Apparemment, Paul compare ses motifs et méthodes à ceux de certains
leaders dans l’église de Corinthe (cf. 4:2). Certains leaders étaient des tonneaux vides!
“glorifier. . . tirent gloire” Ce sont–là deux formes du terme kauch ma. Il existe une fierté appropriée (i.e., l’église est
fière de Paul) et l’orgueil (fierté) qui n’est pas approprié (i.e., l’orgueil des faux enseignants). Voir le Thème Spécial: Se
glorifier au I Cor. 5:6.
“apparences” Voir la note intégrale au 1:11.
5:13 “si . . . si” Ce sont-là deux PHRASES A LA PREMIERE CLASSE DU CONDITIONNEL, supposées être vraies du
point de vue de l’auteur ou d’après son but littéraire.
LSR “étreint”
NKJV “contrains”
Traduction “contraint”
NRSV “urges”
Traduction “pousse”
TEV “ruled”
Traduction “contrôlé”
NJB “overwhelms”
Traduction “submerge”
Ce terme veut dire se tenir ensemble fermement. L’amour doit contraindre nos options et actions. La nature de
l’Evangile exige une action appropriée, dans ce cas, la mort aux ambitions et style de vie égoïstes.
“un seul est mort pour tous” L’amour universel de Dieu est manifeste en Christ dans Sa mort pour les juifs et les païens
(cf. Ep. 2:11-3:13). Tous les hommes sont potentiellement sauvés en Christ (cf. Jean 3:16-18; I Tim. 2:4; II Pie. 3:9). Les
versets 14-15 sont dans une relation parallèle. L’expiation vicariale de Christ est soulignée trois fois. Cette même vérité est
exprimée en Ro. 5:12-21. Elle est souvent appelée la typologie Adam/Christ.
“donc tous sont morts” d’un point de vue théologique, les croyants sont joints à Christ dans Sa mort. Sa mort nous
apporte le pardon et la vie éternelle (cf. Ro. 6).
Puisque nous sommes identifiés à Sa mort, nous serons également identifiés dans Sa vie sacrificielle pour les autres (cf.
I Jean 3:16). Une vie égoïste et imbue de soi est une contradiction dans les termes pour mes croyants rachetés par le Sang de
l’Agneau (cf. v. 15).
Dans Synonyms of the Old Testament, Robert B. Girdlestone a élaboré une discussion très intéressante portant sue cette
nouvelle connotation relative à la “mort” des croyants.
“Notre Seigneur a dit à Ses disciples (Mt. 16. 28), ‘quelques uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vus le
Fils de l’homme venir dans son règne.’ Les mêmes paroles sont présentées sous une autre forme par St. Marc (9. 1),
‘quelques uns de ceux qui sont ici ne mourront point, qu’ils n’aient vus le royaume de Dieu venir avec puissance.’ Voir aussi
Luc 9. 27.
L’objet de ce passage était de préparer la pensée des disciples par rapport à la grande vérité selon laquelle, la mort qui avait
été jusque-là la terreur du monde, devrait perdre son aiguillon en ce qui concerne ceux qui s’unissent au Seigneur par la foi.
Christ Lui –même devrait mourir, Il devrait expérimenter les souffrances de la mort, Son âme devrait être excessivement
affligée jusqu’à la mort, et ce faisant Il délivrerait ceux qui, par crainte de la mort, ont été asservis pendant toute leur vie. Il
introduit une vision de la vie et de la mort, en disant à Ses disciples que quiconque sauverait sa vie en reniant le Seigneur, la
perdrait, tandis que quiconque serait déterminé à perdre sa vie à cause du Seigneur, la sauverait. Le Seigneur aura honte du
premier au Jour du Jugement, mais Il confessera le second.
L’entrée dans une nouvelle vie qui se produit par la foi en Christ implique la mort dans un autre sens. Il s’agit d’un coup
mortel donné à la nature humaine par rapport à ses anciens modes et principes d’existence—en d’autres termes, il s’agit de la
mort au péché. Tout comme le corps cesse de ressentir, le cœur de battre, les mains d’être actives, et les pieds de marcher au
moment de la dissolution physique, de même au moment de la mort mystique, le corps et tous ses membres ne doivent plus
être au service du péché; le même gouffre qui existe entre un cadavre et le monde ambiant dans lequel ce dernier avait eu
l’habitude de vivre ; doit également exister entre le Chrétien et le péché. Cette mort se rapporte à la crucifixion de Christ, qui
‘mourut au péché.’ Le croyant est baptisé en la mort de Christ, il est mort avec Christ, il est rendu conforme à Sa mort, il est
crucifié avec Christ (Ro. 6. 5; 2 Cor. 5. 14; Gal. 2. 19, 20; Col. 2. 20, 3. 3)” (pp.285, 286).
5:15 le verset 15 compare et définit le v. 14. Il s’agit d’une vérité si importante. Le salut est gratuit, mais la vie à la
ressemblance de Christ a un prix par rapport à ce que nous sommes et ce que nous avons (cf. Gal. 2:20)!
285
Il s’agit d’un PARTICIPE AORISTE PASSIF suivi d’un agent non exprimé. Le NT attribue souvent l’œuvre de la
rédemption aux trois personnes de la Déité : (1) Dieu le Père ressuscita Jésus (cf. Actes 2:24; 3:15; 4:10; 5:30; 10:40;
13:30,33,34,37; 17:31; Ro. 6:4,9; 8:11; 10:9; I Cor. 6:14; II Cor. 4:14; Gal. 1:1;Ep. 1:20; Col. 2:12; I The. 1:10); (2) Dieu le
Fils ressuscita par Sa propre puissance (cf. Jean 2:19-22; 10:17-18); (3) Dieu l’Esprit ressuscita Jésus (cf. Ro. 8:11).
LSR TEXTE : 5 : 16 – 19
16 Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair ; même si nous avons connu Christ selon la
chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière. 17 Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle
créature. Les choses anciennes sont passées ; voici : (toutes choses) sont devenues nouvelles. 18 Et tout cela vient de
Dieu, qui nous a réconciliés avec lui par Christ, et qui nous a donné le service de la réconciliation. 19 Car Dieu était
en Christ, réconciliant le monde avec lui-même, sans tenir compte aux hommes de leurs fautes, et il a mis en nous
la parole de la réconciliation.
5:16 “Ainsi, dès maintenant” la vie et la mort de Christ ont inauguré une Nouvelle Ere. Tout est maintenant différent à
travers Lui (cf. Gal. 3:28; Col. 3:11).
286
“Les choses anciennes sont passées; voici: (toutes choses) sont devenues nouvelles.” Notez l’échange résolu du temps
des verbes.
1. “les choses anciennes sont passées” il s’agit d’un temps AORISTE qui se réfère à un acte accompli dans le
passé. Cela fait allusion à la conversion.
2. “de nouvelles choses sont là” il s’agit d’un temps PARFAIT qui se réfère à un acte accompli dans le passé
dont les résultats demeurent. Cela se rapporte au discipolat.
Il y a une variante du manuscrit grec qui renvoie “toutes choses” dans la proposition finale (i.e., MS D2). Ce type
d’ajout d’éclaircissement est couramment utilisé par les scribes antérieurs. Les plus vieux manuscrits grecs (i.e., MSS P46, א,
B, C, D*, F, G) se terminent par kaina.
Ce concept de “nouveau” fait partie de la terminologie de l’AT se rapportant à eschaton. Les prophètes de l’AT
parlaient de ce nouvel âge.
1. “de nouvelles choses” (cf. Es. 42:9; 43:19; Jer. 31:22)
2. “une nouvelle alliance” (cf. Jer. 31:31-34)
3. “un cœur nouveau, un esprit nouveau” (Ez. 11:19; 18:31; 36:26)
4. “un nouveau nom” (cf. Es. 62:2; 56:5; 65:15)
5. “un cantique nouveau” (cf. Ps. 96:1; Es. 42:10)
6. “de nouveaux cieux et une nouvelle terre” (cf. Es. 65:17; 66:22)
Cette nouveauté eschatologique est devenue une réalité en Jésus, mais les choses anciennes étaient toujours présentes. La
nouveauté n’a pas été pleinement accomplie. Le chevauchement des “deux âges” juifs par les deux avènements de Jésus
n’étaient pas prévus par les prophètes de l’AT, bien qu’ils dépeignirent le Messie comme un humble serviteur de même
qu’un Roi victorieux.
5:18 “Et tout cela vient de Dieu” C’est l’amour de Dieu qui envoya le Fils dans le monde (cf. Jean 3:16). Le salut est
entièrement une œuvre divine (cf. Jean 6:44,65; Ep. 2:8-9), mais les croyants doivent répondre et continuer de répondre à la
nouvelle alliance par la repentance, la foi et les bonnes œuvres (cf. Mc. 1:15; Jean 1:12; Actes 20:21; Ep. 2:10).
“réconciliés” il s’agit d’une vérité théologique majeure. Le mot signifie fondamentalement échanger ou changer, par
conséquent, rapprocher ce qui était séparé. L’homme rebelle a été ramené dans la communion avec Dieu à travers Christ.
Dieu a échangé la justice de Christ (cf. v. 21) pour le péché de l’homme. Christ est mort à notre place (cf. vv. 14,21).
Ce contexte (i.e., vv. 16-21) et Ro. 5:10-11 sont des passages précis par rapport à ce terme théologique. Les pécheurs
sont maintenant des amis, et même membres de la famille du Dieu Saint. La restauration de la communion détruite par la
chute d’Adam et Eve (cf. Gen. 3) a été pleinement accomplie en Christ.
Une discussion portant sur la “réconciliation” comme un concept théologique se trouve dans l’ouvrage de Frank Stagg,
intitulé New Testament Theology, pp. 102-104, 142.
“nous a donné le service de la réconciliation” d’un point de vue théologique, il s’agit d’une comparaison des versets 14-
15. Jésus est devenu la réconciliation des croyants, ils doivent maintenant devenir le canal par lequel l’Evangile de la
réconciliation atteint les autres. Les croyants prennent part à la mort et au ministère de Jésus (cf. v. 19). Le service à l’image
de Christ est l’objectif (cf. I Jean. 3:16). Voir le Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
5:19 “Dieu était en Christ” C’est la question fondamentale de la chrétienté. Dieu (i.e., Dieu, YHWH de l’AT) était en Jésus
de Nazareth, réconciliant le monde avec Lui – même (cf. Gal. 1:3-4)? Si tel est le cas, la Chrétienté est vraie; dans le cas
contraire, elle est fausse. Jésus est – il vraiment l’image de Dieu (cf. Jean 1:1-14; Col. 1:15-16; Phil. 2:6-11; Hé. 1:2-3)? Est–
Il l’unique voie qui mène à la réconciliation et au pardon (cf. Jean 14:6)? Si tel est le cas, alors, l’Evangile est l’information
la plus importante que les gens doivent écouter à tout prix! Nous devons dire la vérité; nous devons prêcher l’Evangile; nous
devons élever Christ; nous devons apporter un salut gratuit à ce monde perdu.
“le monde” Dieu aime le monde (cf. Jean 3:16). Le monde peut être sauvé (cf. I Tim. 2:4; II Pie. 3:9).
“sans tenir compte aux hommes de leurs fautes” Cela peut être une allusion au Ps. 32:2, qui est cité en Ro. 4:6-8. Avant
la promulgation de la Loi, le péché n’était pas imputé aux hommes (cf. Ro. 4:15; 5:13-14; Actes 17:30). Mais ce texte
contient une vérité plus grande. Face à la rébellion évidente de l’homme, il y a le pardon en Christ. Le sang de Jésus purifie
de tout péché! Le péché n’est plus une barrière entre Dieu et l’humanité, mais maintenant, c’est l’incrédulité, le rejet de la foi
en Christ, l’indifférence face à l’offre de Dieu.
“sans tenir compte” il s’agit du terme logizomai, qui est utilisé trente–quatre fois par Paul, mais dans deux sens
complètement différents. Le premier peut être tiré du 3:5, “considérer.” Voir la note intégrale ici.
Le second est “compter” ou “imputer.” Ce sens est clairement évident en Ro. 4:3,4,5,6,8,9,10,11,22,23,24, et Gal. 3:6.
Cet usage théologique implique le fait de déposer quelque chose sur le compte de quelqu’un.
Dieu impute la justice de Jésus sur notre compte (cf. v. 21). C’est pourquoi Dieu ne compte ou n’impute pas le péché
sur notre compte. Quel Dieu merveilleux! Quel Sauveur efficace!
“qui nous a donné le service de la réconciliation.” Un monde perdu ne se trouve pas au seuil de la porte d’un Dieu
impuissant et dénué d’amour, mais sur le pas de porte d’une église amorphe et indifférente. Nous avons le message; nous
287
avons les clés du Royaume (cf. Mt. 16:19; Ap. 1:18; 3:7). Nous avons la présence du Saint Esprit (cf. Ro. 8:9,11; I Cor. 3:16;
6:19; II Tim. 1:14). Nous avons reçu l’ordre de route de Jésus (cf. Mt. 28:18-20). Que ferons- nous?
288
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres interprétations
de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit, êtes en
position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de cette
section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Ce chapitre enseigne–t–il qu’entre la mort et la résurrection, le croyant devient un être
désincarné?
2. Le verset 10 implique–t–il que les croyants seront aussi jugés? Si oui, en fonction de quoi?
3. Enumérez les deux motifs de Paul pour l’évangélisation (vv. 11,14).
4. Expliquez pourquoi les versets 14 – 15 sont cruciaux à une meilleure compréhension de la vie chrétienne.
289
II CORINTHIENS 6
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Le Ministère de Les Marques du Ministère Plus de details sur la Amitié avec Dieu à travers L’Apostolat en Action
Réconciliation Défense de son Ministère Christ
de Réconciliation
5:11-6:10
6:1-10
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. Le verset 1 constitue le point essentiel de l’interprétation du chapitre tout entier. Le contexte implique les croyants de l’église
de Corinthe, et par conséquent, n’implique pas l’apostasie, mais l’échec à mener une vie chrétienne effective.
B. En commençant par le verset 4, il y a une série de PREPOSITIONS: en avec le DATIF, dix-huit fois, vv. 4-7; dia avec le
GENITIF, trois fois, vv. 7-8; h s avec des PARTICIPES PRÉSENTS, sept fois, vv. 9-10. Cela semble impliquer une
description du ministère de Paul par rapport aux problèmes et pressions, à la fois internes et externes, aussi bien que la grâce
abondante de Dieu.
C. Les paradoxes finals des versets 8-10 semblent décrire la vie de Paul, à la fois du point de vue des critiques et du point de vue
de Dieu.
La section 6:14-7:1 semble être hors de contexte. le chapitre 7:2 reprend la terminologie et la discussion du 6:13. Cette section
a une teinte juive. C’est un avertissement contre le fait de s’identifier excessivement à la culture païenne. les avertissements
viennent du contexte de l’Ancien Testament (i.e., les Juifs face aux Gentils ou le peuple de Dieu face aux idolâtres).
Cependant, Paul l’utilise d’une manière similaire à I Cor. 10:14-33, où il discute la participation chrétienne à une adoration
païenne. la disjonction apparente de ce paragraphe a occasionné des théories affirmant que II Corinthiens est une lettre
composée à partir de plusieurs lettres que Paul envoya à Corinthe.
290
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 6 : 1 - 10
1 Puisque nous travaillons ensemble, nous vous exhortons à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain. 2 Car il dit :
Au temps favorable je t'ai exaucé, Au jour du salut je t'ai secouru.Voici maintenant le temps vraiment favorable,
voici maintenant le jour du salut. 3 Nous ne donnons aucun sujet de scandale en quoi que ce soit, afin que [[notre]]
service ne soit pas un objet de blâme. 4 Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs
de Dieu, par beaucoup de persévérance dans les tribulations, dans les privations, dans les angoisses, 5 sous les
coups, dans les prisons, dans les émeutes, dans les travaux, dans les veilles, dans les jeûnes ; 6 par la pureté, par la
connaissance, par la patience, par la bonté, par l'Esprit Saint, par un amour sans hypocrisie, 7 par la parole de
vérité, par la puissance de Dieu, par les armes offensives et défensives de la justice ; 8 au milieu de la gloire et du
déshonneur, au milieu de la mauvaise et de la bonne réputation ; regardés comme imposteurs, quoique véridiques ;
9 comme inconnus, quoique bien connus ; comme mourants, et voici que nous vivons ; comme châtiés, quoique non
mis à mort ; 10 comme attristés, et nous sommes toujours joyeux ; comme pauvres, et nous enrichissons plusieurs ;
comme n'ayant rien, et nous possédons tout.
6:1 “nous travaillons ensemble” il s’agit d’un PARTICIPE PRÉSENT ACTIF. Aucun objet n’est mentionné, mais il est
évident que le contexte implique “avec Dieu” (cf. 5:20; I Cor. 3:9). Paul utilise ce même terme pour décrire ses
collaborateurs dans l’Evangile (cf. 1:24; 8:23; I Cor. 16:16; Ro. 16:3, 9,21), mais dans le cas présent, le contexte implique
fortement Dieu. Que c’est redoutable de savoir que les croyants sont co-ouvriers avec Dieu (cf. I Cor. 3:5-9).
“nous vous exhortons” Paul a utilisé le même verbe dans 5:20. Voir la note intégrale en 1:4-11.
“à ne pas recevoir la grâce de Dieu en vain” l’INFINITIF est un AORISTE, ce qui se rapporte au fait que les croyants de
Corinthe avaient reçu Christ. Mais le “en vain” se rapporte au but du salut, qui signifie la fécondité pour le Royaume, et non
tout simplement le salut personnel. Paul utilise souvent ce terme pour exprimer le service du Royaume que les croyants
doivent rendre (cf. I Cor. 15:10,14, 58; Gal. 2:2; Phil. 2:16; II The. 2:1; 3:5). Ce concept est comparable à l’utilisation que
fait Paul de “marcher” in Ephésiens (cf. 4:1, 17; 5:2,15).
6:2 “il dit” Paul cite un passage de l’AT, qui se rapporte à Israël, mais par l’utilisation de cet INDICATIF PRÉSENT ACTIF
(i.e., dit), il montre que la promesse est pour tous les temps et pour tous les peuples. Paul utilise cette citation comme un
appel direct venant de Dieu à l’endroit de l’église de Corinthe. Les Ecritures sont d’actualité et pertinentes!
“nous vous exhortons” Paul a utilisé le même verbe dans le 5:20.
“‘AU TEMPS FAVORABLE” Il s’agit d’une citation faite à partir de la Septante d’Es.49:8 (i.e., l’un des
poèmes/cantiques du Serviteur de Dieu), qui décrit comment Dieu accueille et équipe (1) le Messie et (2) une communauté
messianique. Il y a souvent une tension en Es. 40-53 entre la nation d’Israël dans son ensemble et le Roi Idéal d’Israël (i.e.,
Messie).
“‘LE TEMPS FAVORABLE . . . LE TEMPS FAVORABLE” La première citation provient de la Septante d’Es. 49:8,
en utilisant dektos, mais Paul utilise une forme plus intensifiée (i.e., eurosdektos, cf. Ro. 15:16) quand il applique cette
prophétie à la situation qui prévalait à Corinthe (cf. v. 2b). Le Messie est venu et avec l’invitation de Dieu pour qu’ils soient
acceptés en Lui. Ils doivent saisir cette occasion. Ils doivent constituer la communauté eschatologique Messianique.
Le jour du salut est un moment merveilleux et mémorable, mais il est souvent accompagné de persécutions et de
difficultés (cf. 6:4-10).
v. 5, akatastasia émeutes émeutes émeutes Lapidés par les Lapidés par les
foules foules
v. 5, agrupnia veilles veilles Nuits sans sommeil Sans dormir Sans sommeil
v. 6, pneumati Saint Esprit Saint Esprit Sainteté d’Esprit Saint Esprit Saint Esprit
hagiō
v. 6, agatiē Amour sans Amour sincère Amour authentique Vrai amour Amour sans
anuplkritō hypocrisie affectation
v. 7, logō aletheias parole de vérité parole de vérité parole véritable message de vérité parole de vérité
v. 7, dunamei puissance de Dieu puissance de Dieu puissance de Dieu puissance de Dieu puissance de Dieu
theou
292
6:4 “Mais nous nous rendons à tous égards recommandables, comme serviteurs de Dieu” Voici ce qui importe. Il s’agit
du référent de l’expression “en vain.” Paul affirme que la priorité doit être accordée au service du Royaume. Tous les
croyants sont équipés de dons (cf. I Cor. 12:7,11) de ministères (cf. Eph. 4:12). L’Evangile a une portée à la fois individuelle
(i.e., salut personnel) et collective (i.e., la proclamation de l’Evangile et le service de l’Evangile, cf. I Cor. 12:7). Voir le
Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
6:6 “par la pureté” Cela se réfère soit (1) au sens profond de ce terme, l’unicité de but ou (2) le style de vie moral et
éthique de Paul.
“par la patience” Ce terme est souvent utilisé par référence à la patience envers les gens; cependant, il est également
utilisé dans le NT par référence au caractère de Dieu (cf. Ro. :4; 9:22; II Pie. 3:9,15).
“par la bonté” Ce terme est souvent traduit par une “douceur d’esprit.” C’est l’attitude qui consiste à être blessé
(émotionnellement) plutôt que de blesser les autres; plutôt mettre les autres à l’aise que d’être à l’aise soi – même.
“par l'Esprit Saint” La New English Bible traduit cela comme “dons du Saint Esprit.” Le Jerome Biblical Commentary
contient “dans un Esprit saint ” (p. 282). La raison pour laquelle ils ont changé la traduction, est qu’il est inhabituel pour Paul
de mentionner la personne du Saint Esprit au milieu d’une série de mots descriptifs. Je suis d’accord que cela se rapporte à
l’esprit de sainteté personnel de Paul; cependant, l’on ne peut pas être dogmatique sur ce point à cause de Ro. 9:1; 14:17;
15:16; I Cor. 12:3; I The. 1:5.
“par un amour sans hypocrisie” Cette même expression est utilisée en Ro. 12:9. Paul utilise ce même adjectif pour
décrire la foi en I Tim. 1:5 et II Tim. 1:5. Pierre utilise ce même adjectif avec un synonyme de agapē, philadelphia en I Pie.
1:22.
6:7 “par la parole de vérité” ll est important de ne pas oublier que le contexte hébreux de ce terme n’est pas la “vérité
contre la fausseté,” mais la “loyauté et la fiabilité,” comme dans les relations interpersonnelles (cf. I Jean 8:32; 14:6). Voir
Thème le Spécial: la “Vérité” dans les écrits de Paul au II Cor. 13:8.
Expressions Grecques introduites par dia
“par les armes offensives et défensives de la justice” Cela se rapporte aux provisions de Dieu pour notre combat
spirituel sur terre (cf. Ro. 6:13; Eph. 6:10-18). Il est possible que la main droite se rapporte aux armes offensives et la main
gauche aux armes défensives. Voir le Thème Spécial: la Justice au I Cor. 1:30.
6:8 “déshonneur” Ce terme est utilisé pour un habitant qui perd ses droits de citoyen.
Expressions Grecques introduites par hōs
v. 8, planoi kai Comme Comme imposteur, Comme imposteur, Comme menteurs, Considérés
alētheis imposteur, quoique véridique quoique véridique quoique disant la comme
quoique vérité imposteurs,
véridique quoique sincères
v. 9, agnooumenoi Comme Comme inconnus, Comme inconnus, Comme inconnus, Comme inconnus,
kai inconnus, quoique bien connus quoique bien connus quoique bien quoique reconnus
epigninōskomenoi quoique bien connus par tous
connus
293
LSR NKJV NRSV TEV NJB
v. 9, apothnēskontes Comme Comme mourants, et Comme mourants, et Comme morts, et Comme mourants,
kai idou zōmen mourants, et voici que nous voici que nous voici que nous et voici que nous
voici que nous vivons vivons vivons vivons
vivons
v. 9, paideumenoi Comme châtiés, Comme châtiés, Comme châtiés, Bien que punis, Flagelés mais non
kai mē quoique non mis quoique non tués quoique non tués nous ne sommes exécutés
thanatoumenoi à mort pas tués
v. 10, lupoumenoi Comme attristés, Comme attristés, et Comme attristés, et Comme attristés, et Dans la douleur,
aie de et nous sommes nous sommes nous sommes nous sommes quoique toujours
chairontes toujours joyeux toujours joyeux toujours joyeux toujours joyeux pleins de joie
v. 10, ptōchoi Comme pauvres, Comme pauvres, et Comme pauvres, et Apparemment Comme pauvres,
pollous de et nous nous enrichissons nous enrichissons pauvres, et nous et nous
ploutizuntes enrichissons plusieurs plusieurs enrichissons enrichissons
plusieurs plusieurs plusieurs
v. 10, mēden Comme n’ayant Comme n’ayant Comme n’ayant Apparemment Comme n’ayant
echontes kai rien, et nous rien, et nous rien, et nous n’ayant rien, mais rien, et nous
panta possédons tout possédons tout possédons tout en réalité nous possédons tout
katechontes possédons tout
6:8-9 “quoi que . . .pourtant” Le texte grec contient kai, qui signifie habituellement “et,” mais dans certains textes il peut
signifier “et pourtant” (cf. Jean 20:29). Rappelez-vous que c’est le contexte qui détermine le sens et non le lexique.
6:10 “attristés, et nous sommes toujours joyeux” (cf. Ro. 5:3-5; Phil. 2:17-18; 3:1; 4:4; I The. 5:16)
“et nous possédons tout” Cette série de paradoxes semble établir un contraste entre la perspective du monde et la
perspective de Dieu. Les croyants sont héritiers de toutes choses à travers Christ (cf. Ro. 8:17,32; I Cor. 3:21).
LSR TEXTE : 6 : 11 – 13
11 Notre bouche s'est ouverte pour vous, notre cœur s'est montré large, 12 vous n'êtes pas à l'étroit au dedans de
nous, mais c'est en vous-mêmes que vous êtes à l'étroit. 13 En contrepartie - je vous parle comme à mes enfants -
montrez-vous larges vous aussi !
6:11 les deux verbes sont au PARFAIT. Paul a prêché la vérité de l’évangile dans son intégralité ainsi que ses implications
avec les croyants de Corinthe en toute transparence et honnêteté.
“O Corinthiens” C’est l’une des trois occasions où Paul s’est personnellement adressé d’une manière particulière à
l’église à laquelle il écrivait (cf. Gal. 3:1; Phil. 4:15). Tous ces passages sont une évidence de l’intensité de l’amour de
l’Apôtre.
6:12
LSR “vous n'êtes pas à l'étroit au dedans de nous”
NKJV “You are not restricted by us”
Traduction “vous n’êtes pas restreints par nous”
NRSV “There is no restriction”
Traduction “il n’y pas de restriction”
TEV “It is not we who have closed our hearts to you”
Traduction “ce n’est pas nous qui avons fermé nos cœurs envers vous”
NJB “Any distress you feel is not on our side”
Traduction “toute détresse que vous ressentez ne provident pas de nous”
La forme nominale de ce verbe est utilisé en 6:4 et 12:10 (cf. Ro. 2:9; 8:35). Dans un sens littéral, cela se rapporte à
quelque chose ou quelqu’un qui est coincé dans un lieu exigu, et donc il est à l’étroit. D’un point de vue métaphorique, cela
se rapportait à “difficultés,” “à l’étroit,” or “angoisse” (cf. 4:8; 6:12).
6:13
LSR “en contrepartie”
NKJV “Now in return for the same”
Traduction “maintenant en retour de la même manière”
NRSV “In return”
Traduction “en retour”
NJB “In fair exchange”
Traduction “dans un juste échange”
Dans cette expression, le mot principal est antimisthia, qui est le terme misthos (i.e., récompense basée sur ce qu’une
personne mérite, cf. I Cor. 3:8,14; 9:17-18; I Tim. 5:18) plus la PREPOSITION anti. Cette forme se trouve uniquement dans
ce passage et en Ro. 1:27.
Ce terme être utilisé dans un sens positif ou négatif; le contexte doit être déterminant. En Ro. 1:27; le sens négatif, mais
dans le cas présent il semble être utilisé dans un sens positif dans Gal. 4:12.
“à mes enfants” Paul, comme Jean, se réfère à ses convertis comme ses enfants (cf. I Cor. 4:14,17; Gal. 4:19; I Tim.
1:2,18; II Tim. 1:2; 2:1; Tite 1:4; Phil 10).
“montrez-vous larges vous aussi” comme Paul élargissait son cœur pour les inclure, bien qu’ils étaient en proie à la
dissension et au conflit, il désirait ardemment qu’ils lui rendent la pareille. Il s’agit d’un AORISTE IMPERATIF PASSIF.
Remarquez l’idée PASSIVE qu’ils ne peuvent le faire eux-mêmes, mais ils doivent permettre à Dieu de le faire.
LSR TEXTE 6 : 14 – 18
14 Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate. Car quelle association y a-t-il entre la justice et
l'iniquité ? Ou quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? 15 Et quel accord entre Christ et Bélial ?
Quelle part le croyant a-t-il avec le non-croyant ? 16 Quel contrat d'alliance entre le temple de Dieu et les idoles ?
Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'HABITERAI ET JE MARCHERAI AU
MILIEU D'EUX ; JE SERAI LEUR DIEU, ET ILS SERONT MON PEUPLE. 17 C'est pourquoi : SORTEZ DU
MILIEU D'EUX ; Et séparez-vous, dit le Seigneur ; NE TOUCHEZ PAS A CE QUI EST IMPUR, Et moi, je vous
accueillerai. 18 Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-
6:14
LSR “Ne formez pas avec les incroyants un attelage disparate”
NKJV “Do not be unequally yoked together with unbelievers”
Traduction “ne vous laisser pas mettre sous un joug étranger avec les incroyants”
NRSV “Do not be mismatched with unbelievers”
Traduction “ne soyez pas dans une relation mal assortie avec les incroyants”
TEV “Do not try to work together as equals with unbelievers”
Traduction “n’essayez pas de travailler ensemble comme des égaux avec les incroyants”
NJB “Do not harness yourselves in an equal team with unbelievers”
Traduction “ne vous faites pas atteler and une équipe mal assortie avec les incroyants”
Paul utilise souvent des citations agricoles de l’AT pour illustrer des vérités Chrétiennes (cf. I Cor. 9:9; I Tim. 5:18)
comme une référence de De. 22:10. Il s’agit d’un IMPERATIF PRÉSENT avec la PARTICULE NEGATIVE, qui implique
“ils établissaient” ces relations inappropriées, intimes, interpersonnelles avec les incroyants. Le terme grec est un mot
composé de “mis sous un joug” (zugeō) et “un autre d’un autre genre” (heteros). Ce verset a été utilisé comme un texte qui
prouve que les croyants ne doivent pas épouser les incroyants. Cependant, d’une manière spécifique, le texte ne semble pas
traiter la question de mariage, bien que cela soit inclus dans un sens plus large. Les croyants doivent restreindre leurs
relations les plus intimes et personnelles aux autres croyants. Cela nous aide à lutter contre l’attraction impie de la culture qui
tend à éloigner les croyants de Christ. La foi en Jésus et la présence de l’Esprit a occasionné de profondes et radicales
divisions au sein des familles, des affaires, dans la société, même au sein des églises.
Il est important de considérer les passages comme I Cor. 5:9-13; 7:12-16; 10:27 pour avoir une compréhension
théologique équilibrée de cette vérité. Nous devons nous rappeler la méchanceté de la culture païenne au premier siècle. Il
ne s’agit pas d’une affirmation d’une vie monastique, mais une tentative de réduire toute relation intime et personnelle ave ce
le monde (cf. I Jean 2:15-17).
“Car quelle association y a-t-il entre la justice et l'iniquité” Cette même vérité est répétée dans la lettre cyclique aux
295
Ephésiens (cf. 5:7,11). Le contraste que Paul établit entre la justice et l’anarchie montre clairement que dans ce contexte la
justice ne se rapporte pas la justice imputée (cf. Ro. 4; Gal. 3), mais à une vie juste (cf. Mt. 6:1). Voir le Thème Spécial: la
Justice au I Cor. 1:30.
“communion: Voir le Thème Spécial au I Cor. 1:9.
6:15
LSR, NKJV “Bélial”
NRSV, NJB “Beliar”
Traduction “Bélial”
TEV “the Devil”
Traduction “le Diable”
Il s’agit d’un terme Hébreux (i.e., beli et ya‘al) dont l’étymologie est d’une certaine manière douteuse. Bélial est une
variance dans l’orthographe de certains écrits juifs. Les contextes probables sont:
1. Nullité (i.e., une description des méchants, cf. De. 13:13; II Sam. 23:6; I Rois 21:10,13)
2. Anarchie (cf. II Sam. 22:5)
3. Lieu où d’où il n’y a pas de montée (i.e., Sheol, cf. Ps. 18:4)
4. Un autre terme pour Satan (cf. Nahum 1:15; Jubilees 1:20; 15:33; et les rouleaux de la Mer Morte [ex. IQS
1:18,24; 2:5,19])
6:16 “Quel contrat d'alliance entre le temple de Dieu et les idoles” Ce verset doit être comparé à I Cor. 3:16, où l’église
locale est appelée le temple de Dieu. En I Cor. 3:16 il n’y a pas d’ARTICLE devant “temple” (i.e., naos, la partie centrale
du temple). Le PRONOM “vous” est au PLURIEL, tandis que “temple” est au SINGULIER; par conséquent, dans ce
contexte le “temple” doit se rapporter à l’église entière de Corinthe (cf. Eph. 2:21-22).
La foi juive s’est focalisée, avec le temps, sur le rituel du temple et la liturgie (cf. Jé. 7) au lieu d’une foi personnelle en
YHWH. Ce qui importe, ce n’est plus où, ou quand ou comment l’on adore, mais plutôt qui l’on adore par une relation
intime: Dieu. Jésus a vu Son corps comme étant le temple de Dieu (cf. Jean 2:21). Jésus est plus grand que le temple de
l’AT (cf. Mt. 12:6). L’activité de Dieu est passée d’un bâtiment sacré au corps sacré (i.e., racheté, saint) des croyants.
Dans I Cor 8 and 10:14-22, la question des idoles et des croyants est abordée de long en large. Ils s’excluent
mutuellement! Tout chemin ne mène pas au ciel!
“Dieu vivant” le nom d’alliance de Dieu dans l’AT était YHWH (Voir le Thème Spécial au I Cor. 2:8), qui était une
forme du verbe “être.” Les auteurs de l’AT utilisaient souvent l’adjectif “vivant” pour décrire le Dieu qui existe par Lui-
même et qui Seul possède l’immortalité. Les allusions de l’AT dans les versets 16-18 contiennent une terminologie liée à
l’alliance, “je serai leur Dieu, et ils seront Mon peuple” (cf. Eze. 37:27).
L’expression “marcher au milieu d’eux” semble provenir de Le. 26:12. Les textes de l’AT dans le verset 16 dépeint le
Nouvel Age lorsque YHWH habitera au milieu de Son people comme c’était indiqué dans Gen. 2 et temporairement et
partiellement réalisé Durant la période d’errance dans le désert, mais sera pleinement accompli à l’établissement des
nouveaux cieux et de la nouvelle terre (cf. Ap. 21-22).
“Dieu …a dit” Il s’agit d’une combinaison lâche de Le. 26:11-12 et Ez. 37:27 tirée de la Septante. Dans ce contexte Paul
a appliqué ces promesses d’alliance faites à Israël, à l’église qui est l’Israël spirituel (cf. Gal. 6:16).
6:17 “SORTEZ DU MILIEU D'EUX. . . SEPAREZ-VOUS” il s’agit de deux AORISTES IMPERATIFS. Ce sont des
allusions à Es. 52:11 dans la Septante. Le people de Dieu doit se désolidariser d’avec les pécheurs et les incroyants au risque
prendre part à leur jugement (cf. Ap. 18:4).
J’entends souvent citer ce verset par rapport à la dénomination à laquelle l’on est membre. Permettez – moi de citer F.
F. Bruce dans Answers to Questions, “l’utilisation de ces mots pour justifier une séparation ecclésiastique entre les chrétiens,
indique un échec grotesque en ce qui concerne la lecture de ces déclarations dans leur contexte” (p. 103).
“Ne touchez pas à ce qui est impur” Il s’agit d’un IMPERATIF PRÉSENT MOYEN. Les croyants ne doivent pas
participer aux actions impies de leurs cultures respectives. En tant que rachetés, nous devons manifester et proclamer le cœur
nouveau et l’esprit nouveau du peuple de Dieu. En Lui tout a changé!
6:18 Ce verset reflète la vérité annoncée par plusieurs prophètes, mais d’une manière plus évidente, Osée (ou probablement II
Sam. 7:14). La Chrétienté est une affaire familiale (famille de Dieu).
“le Seigneur tout-puissant” Il s’agit d’une expression de l’AT désignant Dieu, YHWH (cf. Exo. 3:14), et El Shaddai (cf.
Exo. 6:3). Dans la Septante cette expression est traduite par l’ “Eternel des Armées.”
LSR TEXTE : 7 :1
1 Puisque nous avons de telles promesses, bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l'esprit,
en développant jusqu'à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu.
296
7:1 “Puisque nous avons de telles promesses” Il s’agit d’un PARTICIPE PRÉSENT ACTIF. Paul a cité les paroles
prophétiques de l’AT de la part de Dieu comme si elles s’appliquaient directement aux Corinthiens (cf. 6:2). L’AT est
également cité dans le 6:16-18, pour montrer le désir continuel de YHWH d’avoir un peuple qui reflète Son caractère. Paul
est en train d’essayer de motiver les chrétiens de Corinthe à vivre dans la piété, séparés des pécheurs. Ils avaient expérimenté
la “grâce” (cf. 6:1), maintenant ils doivent vivre d’une manière conséquente par rapport à la grâce reçue. Ce verset est un
appel à une vie de sainteté à l’image de Christ (cf. Eph. 1:4; 2:10).
“bien-aimés” Cette expression est utilisée en Mt. 3:17 et 17:5 comme un titre se rapportant à Jésus. Paul utilise ce même
terme pour décrire les disciples de Jésus (cf. II Cor. 12:19; I Cor. 10:14; 15:58; Ro. 12:19; Phil. 2:12; 4:1). Ce terme se
rapporte à l’alliance loyale établie sur l’amour de Dieu (Hébreu, hesed; Grec, agapē) pour nous en Christ, dans ce contexte, il
se rapporte à l’amour de Paul pour cette église divisée, arrogante et perturbatrice.
“purifions-nous” Il s’agit d’un AORISTE SUBJONCTIF ACTIF. L’AORISTE est utilisé dans le grec Koinè pour
traduire une action. Il peut avoir de nombreuses implications. Dans ce contexte, il s’agit d’un appel à une action décisive (i.e.,
SUBJONCTIF ‘HORTATOIRE’ utilisé comme un IMPERATIF). Le MODE SUBJONCTIF introduit un élément de
contingence. Les croyants doivent coopérer avec Dieu par rapport au salut et ensuite coopérer par rapport à la maturité.
“de la chair et de l'esprit” Cela se rapporte à l’être humain – que nous sommes – dans son ensemble. Beaucoup de gens
ont émis des doutes quant à l’authenticité de ce verset, parce que Paul aurait fait une utilisation technique de ces deux termes
dans d’autres contextes. Cependant, le 7:5, mis en rapport avec 2:13 (qui est le début et la fin des parenthèses étendues de
Paul), a utilisé ces deux termes de façon simultanée. Paul utilise souvent ces mêmes termes dans des sens différents (lire A
Man in Christ par Jacques S. Stewart, Harper et Row).
“en développant jusqu'à son terme la sainteté” Il s’agit d’un PARTICIPE PRÉSENT ACTIF. Il est théologiquement
vrai que quand nous sommes sauvés, nous sommes à la fois justifies et sanctifies instantanément (cf. I Cor. 1:30, voir
également le Thème Spécial: la Sanctification au I Cor. 1:2). Cela fait référence à notre position en Christ. Cependant, nous
devons vivre à la lumière de notre position. Par conséquent, nous sommes exhortés à accomplir notre appel par une
sanctification progressive ou la ressemblance à Christ (cf. Ro. 8:28-29; Eph. 4:1). Il s’agit d’une lutte perpétuelle (cf. Ro. 7).
Comme le salut est à la fois un don gratuit et un engagement qui nécessité un sacrifice, il en est de même de la sanctification.
Ce même concept est vrai lorsque les croyants sont appelés saints (INDICATIF) et ensuite sont appelés à la vie de sainteté
(IMPERATIF). Je ne crois pas à la possibilité d’une vie sans péché ici – bas, mais je crois qu’il est approprié de dire que les
croyants pèchent de moins en moins! C’est la tension théologique et pratique causée par le fait que les croyants sont dans le
Royaume, mais que le Royaume n’est pas encore parvenu à son étape culminante de réalisation (cf. Fee, Stewart, How to
Read the Bible For All Its Worth, pp. 131-134).
DISCUSSION QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
297
II CORINTHIENS 7
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Un avertissement
(6:11-7:4)
La joie de Paul suite à la La réponse des Corinthiens La joie de Paul La joie de Paul
repentance de l’église
7:8-11 7:8-13a
7:13-16
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE 7 : 2 – 4
2 Faites-nous place (dans vos cœurs) ! Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous
n'avons exploité personne. 3 Ce n'est pas pour vous condamner que je dis cela, car je l'ai déjà dit : vous êtes dans
nos cœurs à la vie et à la mort. 4 J'ai une grande assurance à votre égard, j'ai bien lieu de me glorifier de vous, je
suis rempli de consolation, je déborde de joie au milieu de toute notre affliction.
7:2 “Faites-nous place (dans vos cœurs)” Ce paragraphe reprend la pensée du 6:13. Il s’agit d’un AORISTE IMPERATIF
ACTIF, un commandement décisif, un accent continu y est mis. Paul mentionne cette même idée dans le 6:13. Il utilise un
antonyme dans le 6:12 (i.e., restreint). Paul désire qu’ils s’ouvrent à lui comme il l’a fait pour eux.
Le terme “cœur” dans le 6:11 est une façon de se référer à lui–même. Paul fait la même chose avec la “chair” dans le
verset 5 et “esprit” dans le verset 13b. Voir la note intégrale au v. 5.
“Nous n'avons fait tort à personne, nous n'avons ruiné personne, nous n'avons exploité personne” :Ce sont tous des
AORISTES INDICATIFS ACTIFS. “Personne” est répété et mis en exergue dans chaque expression. Ce sont –là les
actions des faux enseignants ou les accusations formulées par les critiques de Paul et de son ministère (cf. 12:17-18).
“ruiné” Voir le Thème Spécial au I Cor. 15:42.
7:3 “à la vie et à la mort” le grec dit, “je mourrai avec vous ou continuerai de vivre avec vous.” Le premier verbe est un
AORISTE INFINITIF ACTIF et le second est un INFINITIF PRÉSENT ACTIF. Cela peut se référer au 6:1. Paul désire que
298
l’église de Corinthe soit mûre et dynamique. Si les membres de l’église suivaient le leadership de Paul et se soumettaient à
son autorité; ils porteraient du fruit, dans le cas contraire, leur existence en tant qu’église aurait été vaine. Il est également
possible qu’il s’agisse d’un idiome culturel de dévotion jusqu’à la fin.
7:4 “assurance” Voir le Thème Spécial: Parrēsia au 3:12.
“glorifier” Voir l’intégralité de l’étude de mots au I Cor. 5:6 ou la note au II Cor. 1:12.
“je suis rempli de consolation, je déborde de joie” Cela semble être une allusion au rapport de Tite dans le verset 6-13a.
Paul était très passionné par rapport au statut spirituel de ses églises (cf. Gal. 4:19).
Le terme déborder (i.e., huper perisseuomai, cf. Ro. 5:20) est une forme intensifiée de perisseuō. Ce terme et ses
formes dérivées sont souvent utilisées par Paul dans ses lettres aux Corinthiens. Voir le Thème Spécial: L’Usage des Mots
Composés Huper par Paul au I Cor. 2:1.
1. perissos/perissoteros
a. extrêmement (cf. I Cor. 12:23,24; 15:10)
b. excessif (cf. II Cor. 2:7; 10:8)
c. superflu (cf. II Cor. 9:1)
2. perissoter s, plus abondamment (cf. II Cor 1:12; 2:4; 7:13,15; 11:23; 12:15)
3. perisseu
a. abonder (cf. II Cor. 1:5; 3:9; 9:8,12)
b. abondamment équipé en dons (cf. I Cor. 14:12; II Cor. 8:7)
c. abonder en performance (cf. I Cor. 15:58)
d. abonder en nourriture (cf. I Cor. 8:8)
e. rendu abondant (cf. II Cor. 4:14; 9:8)
4. perisseuma, surabondance (cf. II Cor. 8:13,14)
5. perisseia, surabondance (cf. II Cor. 8:2; 10:15)
“au milieu de toute notre affliction” Voir le Thème Spécial: la Tribulation au II Cor. 1:4.
7:5 “Car, depuis notre arrivée en Macédoine” Paul reprend la question relative au rapport de Tite, qu’il avait commencée
dans le 2:13. Il y avait eu une merveilleuse digression de Paul entre 2:13 et 7:5, où il aborde le sujet de la joie et de la
souffrance qu’occasionne un ministère apostolique.
“notre chair n'a pas eu le moindre repos” Paul avait été très préoccupé par cette église (cf. 2:12-13, deux INDICATIFS
PARFAITS ACTIFS). C’est réconfortant pour moi, au sein de mes soucis et de mes doutes de savoir que le grand apôtre des
gentils avait également été en proie à des doutes par rapport aux résultats définitifs de son ministère (cf. 6:1).
Paul utilise le terme “chair” comme un synonyme de lui - même. Il fait la même chose par rapport à ‘esprit’ dans le
verset 13b (voir la comparaison dans le 2:13, “repos dans mon esprit”), par référence à Tite. Le NT ne soutient pas le point
de vue trichotomique de l’Homme. L’être humain est un tout (cf. Gen. 2:7). Paul exprime cette unité à multiple facettes de
différentes façons.
“nous étions affligés de toute manière” Il s’agit du PARTICIPE PRÉSENT PASSIF. Ce verset est un bref résumé des
problèmes que Paul mentionne dans le 1:4-10; 4:7-12; et 6:3-10.
“luttes au dehors, craintes au dedans” Depuis le temps de Chrysostome, cette expression a été interprétée comme se
référant aux problèmes avec les non-croyants et les croyants (cf. 11:28). Paul s’est préoccupé des desseins de Satan (cf. 11:3;
I Cor. 7:5).
7:6 “Mais Dieu, qui console les humbles, nous a consolés” Quel titre merveilleux pour Dieu—“Celui qui console
299
continuellement” (PARTICIPE PRÉSENT ACTIF). Voir la note intégrale sur la Consolation au 1:4-11.
7:7 les prières et les lettres de Paul s’étaient avérées efficaces. La majorité des membres de l’église a répondu d’une manière
favorable à son autorité apostolique et à sa présentation de l’Evangile. Ils avaient rejeté les enseignants immoraux et
hérétiques (cf. vv. 8-13a).
7:8
LSR “Si même je vous ai attristés ”
NKJV, NRSV “for even if I made you sorry”
Traduction “car même si je vous ai rendu tristes”
TEV “for even if. . .made you sad”
Traduction “ car même si … ai rendu tristes ”
NJB “so now, though I did distress you”
Traduction “de même maintenant, bien que je vous ai causé de la détresse”
C’est une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE, qui est supposée vraie.
“par ma lettre” Cela semble se rapporter à la troisième lettre de Paul aux Corinthiens qui est appelé par les érudits “ la
lettre sévère” (cf. 2:3.4.9). ce serait l’une des trois lettres perdues, à moins que les chapitres 10-13 en soient des extraits.
7:8-11 “attristé . . . . regrette . . . repentance” Il y a trois termes grecs très significatifs utilisés dans ce passage pour décrire
la tristesse et la repentance. Le premier terme (i.e., lupeō) est le terme générique qui se traduit par “peine” ou “détresse.”
C’est un terme théologiquement neutre que l’on trouve deux fois dans le verset 8; trois fois dans le verset 9; deux fois dans le
verset 10; et une fois dans le verset 11 (cf. 2:2, 4, 5; 6:10).
Le terme regret (i.e., metamelomai), que l’on trouve deux fois dans le verset 8 et sous une forme négative dans le verset
10, est un terme qui signifie “après soins.” Cela semble signifier la tristesse par rapport aux conséquences des actes posés
dans le passé: Exemple: (1) ceux qui ne s’étaient pas vraiment repentis dans la parabole de Jésus, Mt. 21:29,32; (2), Judas Mt.
27:3; et (3) Esaü, Hé. 12:16-17.
Le dernier terme (i.e., metanoeia), que l’on trouve dans les versets 9 et 10, est extrêmement significatif d’un point de
vue théologique. Littéralement cela signifie “après réflexion.” Cela implique non seulement un changement d’attitude, mais
également un changement d’action (cf. Mc. 1:15). Les exemples de ce type de repentance peuvent être cités dans le cas du
Roi David et de l’Apôtre Pierre.
Paul fait allusion à sa lettre “pénible”, qu’il avait écrite à l’église de Corinthe. Il s’est pleinement et vraiment exprimé,
mais il s’inquiéta en se demandant si la lettre n’avait pas causé une tristesse accablante au lieu d’une repentance sincère, dont
le résultat serait la restauration de la communion. Les membres de l’église de Corinthe avaient forcé Paul à agir comme un
chirurgien spirituel au lieu d’être un père spirituel. Paul avait apporté une correction aux actions et attitudes condamnables et
il s’attendait à ce que les membres de l’église de Corinthe répondent d’une manière appropriée. Mais, tout comme un père est
attristé de devoir discipliner ses enfants, de même Paul était attristé en écrivant cette lettre et craignait le pire, c’est à dire
qu’ils ne répondraient pas par une vraie repentance; que la communion ne serait pas restaurée et que son œuvre à Corinthe
serait vaine (cf. 6:1).
300
La repentance et la foi sont deux conditions requises vis-à-vis de l’alliance (cf. Mc. 1:15; Actes 2:38, 41; 3:16,19; 20:21).
Certains textes semblent insinuer que Dieu donne la repentance (cf. Actes 5:31; 11:18; II Tim. 2:25). Mais la plupart des
textes indiquent que la repentance est la réponse humaine nécessaire, dans le cadre de l’alliance, au salut gratuit offert par
Dieu.
Les définitions des termes hébreux et grecs sont nécessaires pour avoir une compréhension complète de la repentance.
L’hébreux exige un “changement d’action,” tandis que le grec exige un “changement de pensée.” Celui qui est sauvé reçoit
une nouvelle pensée et un nouveau cœur. Il réfléchit différemment et vit différemment. Au lieu de “qu’est –ce que j’en tire
comme profit?” la question est maintenant “qu’est – ce que la volonté de Dieu?” la repentance n’est pas une émotion qui
disparait ou un état de perfection où le péché n’existe plus, mais une nouvelle relation avec le Saint qui transforme
progressivement le croyant en un saint
7:9
LSR “car vous avez été attristés selon Dieu”
NKJV “for you were made sorry in a Godly manner”
Traduction “car vous avez été rendus tristes d’une manière pieuse”
NRSV “for you felt a Godly grief”
Traduction “car vous avez ressenti une douleur pieuse”
TEV “that sadness was used by God”
Traduction “cette tristesse fut utilisée par Dieu”
NJB “your distress was the kind that God approves”
Traduction “votre détresse était le genre que Dieu approuve”
Littéralement cela veut dire, “car vous avez été attristés selon Dieu.” Vous pouvez constater les différentes perspectives
théologiques dans les différentes traductions. Dieu utilise – t – il la tristesse, la douleur et même le mal pour atteindre Ses
objectifs? Certains citeront Ro. 8:28 et diront “oui.” D’autres citeront Jacques 1:13,17 et diront “non.” Paul énumère les
problèmes et les souffrances auxquels il était confronté en tant qu’Apôtre. Il cite la source de cela en Ephésiens. 2:2-3 comme
étant Satan, le système du monde déchu, et la nature déchue d’Adam que l’humanité a héritée. Dieu est prêt à pardonner,
travailler avec et accueillir des pécheurs. Il utilise le mal pour accomplir Ses desseins, mais Il n’est pas personnellement
impliqué dans le mal. Les souffrances et les problèmes produisent souvent un effet positif. Dans ce contexte il a produit la
repentance (cf. vv. 9-11).
“si bien que vous n'avez subi de notre part aucun dommage” Il s’agit d’un AORISTE SUBJONCTIF PASSIF. Notez
qu’il y a là un élément de contingence. Paul voulait être une bénédiction pour son église, et en aucune manière un obstacle.
Cependant, l’église doit recevoir Paul et son ministère.
7:10 “(qui mène) au salut” la repentance est l’un des éléments nécessaires du salut. La repentance fut mentionnée comme
une condition par Jean Baptiste (cf. Mt. 3:2), Jésus (cf. Mt. 4:17), Pierre (cf. Actes 2:38), et Paul (cf. Actes 26:20). La
repentance est le fait de se détourner du péché et la foi, est le fait de se tourner vers Christ; la repentance et la foi sont
indispensables (cf. Mc. 1:15; Actes 3:16,19; 20:21). J’ai fini par comprendre qu’il y a plusieurs conditions normatives d’un
salut mûr: la repentance, la foi, le baptême, l’obéissance, le service, et la persévérance. La Chrétienté est un style de vie basé
sur la relation avec Dieu, non une série de dogmes auxquels l’on doit obéir, cependant, la vie éternelle est assortie d’un
certain nombre de caractéristiques qui sont évidentes!
La tension liée à l’alliance qui existe entre le Dieu souverain et la réponse humaine obligatoire peut être également vue
dans ce domaine théologique car Actes 11:18 affirme que Dieu donne la repentance. Le salut peut être perçu bibliquement
comme une œuvre entièrement divine, et nécessitant également la réponse humaine. C’est le paradoxe du salut gratuit et une
vie chrétienne assortie de sacrifice.
Le concept du NT relatif au salut est décrit comme un acte initial de foi suivi par une relation de foi croissante et qui aura
pour point culminant l’Avènement de Christ. Ce texte semble impliquer un accomplissement futur. Voir le Thème Spécial:
Les Temps des Verbes Grecs utilisés pour le Salut au I Cor. 3:15.
“tandis que la tristesse du monde produit la mort” Cette phrase contient trois mots clés qui doivent être comprise dans
le contexte du le NT.
3. La “tristesse.” Ce verset contient tous les trois mots grecs traduits par tristesse, regret, repentance. Dans cette phrase
la tristesse est lupe, qui signifie la peine. L’homme est désolé pour les actions du passé, mais pour des raisons
égoïstes.
4. Le “monde.” Il s’agit d’une référence à la société humaine organisée et fonctionnant en marge de Dieu. Il s’agit de
l’humanité déchue!
5. La “mort”. L’utilisation de ce terme est probablement une ambigüité délibérée. Il fait allusion à la mort spirituelle
(cf. Gen. 3) et à la mort physique (cf. Gen. 5).
7:11 la tristesse selon Dieu (i.e., lupeō) produit des résultats spirituels (i.e., la vraie repentance, metanoeō et son fruit). Les
301
résultats pieux énumérés dans le verset 10 sont au nombre de six.
“quelle punition” le terme littéral est “vengeance,” mais il est utilisé dans le sens de faire justice. Il y a eu une polémique
entre les érudits par rapport au sens exact de ce verset. Certains affirment qu’ :(1) il se rapporte à I Cor. 5:5, tandis que
d’autres croient (2) il fait allusion aux factions ou aux faux enseignants (cf. v. 12).
7:12 le Verset 12 semble être un idiome hébreux de comparaison, et non une déclaration négative (cf. The Jerome Biblical
Commentary, p. 283).
Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a été
tranquillisé par vous tous. 14 Si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n'ai pas eu lieu d'en rougir ;
mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite
s'est trouvé être aussi la vérité, 15 et sa tendresse pour vous est encore plus grande, au souvenir de votre
obéissance à tous, car vous l'avez reçu avec crainte et tremblement. 16 Je me réjouis d'avoir en toutes choses
confiance en vous.
7:13b “Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a
été tranquillisé par vous tous.” L’église a bien accueilli Tite (i.e., il a été tranquillisé, INDICATIF PARFAIT PASSIF).
Apparemment Paul était préoccupé à ce sujet à cause du traitement qui avait été réservé à Timothée plus tôt.
Notez que Paul utilise le mot “esprit” comme un synonyme se rapportant à la personne de Tite, pas simplement un
aspect (i.e., corps, âme, esprit, cf. Elwell’s Evangelical Dictionary of Theology, pp. 676-680). Voir la note intégrale sur
“esprit” au 4:13.
Pour “davantage” Voir le Thème Spécial au 2:7.
7:14 “Si” C’est une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE, qui est supposée vraie du point de vue de
l’auteur ou d’après son objectif littéraire. Paul s’était glorifié au sujet de l’église de Corinthe devant Tite.
“glorifié” Voir le Thème Spécial: Glorifié au I Cor. 5:5.
“la vérité” Voir le Thème Spécial au 13:8.
7:15 “tendresse” il s’agit littéralement du mot grec, splagchna. Voir la note intégrale au 6:12.
“encore plus grande” Voir le Thème Spécial au 2:7.
“au souvenir de votre obéissance à tous” il s’agit d’un PARTICIPE PRÉSENT MOYEN (i.e., Moulton’s Analytical
Greek Lexicon Revised, p. 24) ou d’un PARTICIPE PRÉSENT PASSIF (i.e., Friberg’s Analytical Greek New Testament, p.
562). La façon dont les églises traitent les ministres de Dieu, révèle leur état spirituel (cf. I Cor. 16:16; I The. 5:12; Hé.
13:17).
7:16 cette déclaration conclut cette unité littéraire (cf. 2:14-7:16) avec une note d’assurance confiante.
“confiance” Voir la note au 5:6.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
302
II CORINTHIENS 8
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
La libéralité Excellez dans le don La Collecte en faveur de Le don Chrétien Les raisons pour lesquelles
l’assistance à l’église de les Corinthiens doivent être
Jérusalem généreux
(8:1-9:15)
8:10-12
8:13-15
Tite et ses Compagnons La Collecte en faveur des Tite et ses Compagnons Les Délégués
Saints de la Judée Recommandés aux
Corinthiens
8:20-21
8:22-24
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait d’ «Un Guide pour une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
303
2. Donner est un aspect de la croissance spirituelle, vv. 7-8
3. L’exemple de Christ, v. 9; 9:15
4. Leur propre début, vv. 6,10
5. L’encouragement de mettre le désir en action, v. 10
6. Le motif, et non le montant, est la clé, v. 12
7. Donner amène l’équilibre, v. 14
D. Les Directives du Nouveau Testament par rapport au don Chrétien basé sur le modèle des églises ela Macédoine
1. Joyeux et authentique, même dans la pauvreté, v. 2; 9:7
2. Donner au–delà de la possibilité, v. 3
3. Donner sacrificiellement au – delà de la possibilité, vv. 3,12
4. Donner librement, v. 3; 9:7
5. Donner en tout sincérité, v. 4
6. Donner plus que de l’argent, v. 5
7.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE 8 : 1 – 6
1 Nous vous faisons connaître, frères, la grâce de Dieu qui s'est manifestée dans les Églises de la Macédoine.
2 Quoique très éprouvés par des tribulations, leur joie débordante et leur pauvreté profonde ont produit avec
abondance de riches libéralités : 3 selon leurs possibilités, je l'atteste, et même au-delà de leurs possibilités, de
leur plein gré, 4 ils nous ont demandé avec beaucoup d'insistance la grâce de participer à ce service en faveur des
saints. 5 C'est plus que nous n'avions espéré : ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur et à nous, par la
volonté de Dieu. 6 Aussi avons-nous exhorté Tite à achever chez vous cette oeuvre de grâce, comme il l'avait
commencée.
8:1 “la grâce de Dieu” le mot “grâce” (charis) est utilisé dix fois dans les chapitres 8 et 9. Il est utilisé dans le sens de (1)
l’amour immérité de Dieu en Christ, 8:1,9; 9:8,14; (2) la faveur/ le privilège, 8:4; (3) l’offrande en faveur de Jérusalem,
8:1,6,7,19; ou (4) les remerciements, 8:16; 9:15. Notez que la grâce est comprise comme étant l’amour immérité de Dieu en
Christ ou comme une façon de se référer à la contribution des églises des Gentils (païennes) fondées par Paul à l’église mère à
Jérusalem. Le terme grec a un champ sémantique très large.
“les Églises de la Macédoine” Cela serait une référence à Philippes, Thessalonique, et Bérée (cf. Actes 16-17). Il y avait
un sentiment de concurrence entre l’Achaïe et la Macédoine. Voir le Thème Spécial: Eglise au I Cor. 1:2.
8:2 “Quoique très éprouvés par des tribulations” nous avons un exemple de cette persécution en Actes 17:1-15 et I The.
1:6; 2:14. Il y a deux mots grecs qui sont traduits par “épreuve,” “test,” ou “tenter.” L’un se réfère à un test visant la
destruction, tandis que l’autre se réfère à un test en vue d’une approbation (cf. vv. 2, 8, 22; 9:13). Voir le Thème Spécial au
I Cor. 3:13.
Pour l’“affliction” Voir le Thème Spécial: la Tribulation au II Cor. 1:4.
“leur joie débordante” Il est surprenant que cette phrase survienne entre “de grandes épreuves et des afflictions” et “leur
pauvreté profonde.” Cette joie au sein des circosntances adverses caractérise le croyant (cf. Mt. 5:10-12; Ro. 5:3; Jacques
1:2). La joie est un fruit de l’Esprit (cf. Gal. 5:22) et elle n’est pas conditionnée par les circonstances!
Por l’usage répété de :“abondance” ou “déborder” par Paul voir la note au 1:5.
“leur pauvreté profonde ont produit avec abondance de riches libéralités” Le terme, “pauvreté” (i.e., ptōchos) est un
terme grec très fort utilisé par rapport: (1) à la pauvreté extrême dans la Septante de De. 8:9; Juges. 6:6; 14:15; (2) au
mendiants (cf. 6:10; Ro. 15:26; Ap. 2:9; 3:17). Ils n’avaient pas donné de leur superflu. Ils avaient foi en Dieu, qu’Il
pourvoira à leurs besoins (cf. Mc. 12:42; Luc 21:2). Dans ce contexte “leur pauvreté profonde” semble se rapporter au fait
qu’ils étaient persécutés pour l’Evangile (cf. vv. 13-18).
“libéralités” ce terme dans son sens premier est “la tenacité,” qui peut signifier “authentique” ou “sincère” (cf. Septante II
Sam. 15:11; I Chr. 29:17). Mais, il est souvent utilisé dans le NT (i.e., terme apparaissant uniquement dans les écrits de Paul)
dans le sens de la “libéralité” ou la “générosité” (cf. 9:11,13). Le motif derrière le don est la clé (cf. v. 12). Voir la note
intégrale en 1:12.
8:3 Paul avait été témoin de leur pauvreté et pourvait en témoigner.
304
Ce terme dérive autos et haireomai, qui signifie choix personnels. Il est utilisé dans II Cor. 8:3 et 17. La racine du terme
a une connotation supplémentaire qui signifie choisir avec ravissement ou amour (cf. Mt. 12:18, qui est une citation du
Cantique du Serviteur de l’Eternel en Es. 42:1-3). Il est utilisé dans (1) II Maccabées 6:19 et III Maccabées 6:6; 7:10; et (2) le
papyrus du grec Koïnè d’Egypte, parlant de quelqu’un qui agit librement de son propre chef.
A Handbook on Paul’s Second Letter to the Corinthiens by Roger L. Omanson and John Ellington montre que la
traduction anglaise/française est different par rapport à quelle proposition attacher à cette phrase.
“Ces mots peuvent être considérés comme une partie de la phrase précédente, c’est-à-dire, les Macédoniens ont
donné de leur propre volonté (ainsi RSV, NRSV, NJB, SPCL), ou à la phrase qui suit dans le verset 4, c'est-à-dire, de
leur propre volonté, ils avaient plaidé pour prendre part à la collecte (ainsi TEV, NIV, REB, NJB, TNT, FRCL). La
dernière interprétation suit la punctuation de UBS Greek New Testament et est probablement semblable” (p. 142).
8:4 “avec beaucoup d'insistance” Voir la note intégrale relative à cette expression au 1:4-11.
“la grâce de participer” Pour “faveur” voir la note au 8:1. Le terme “participation” (i.e., koinōnia) est souvent utlisé par
Paul dans ses lettres aux Corinthiens sous plusieurs sens mais apparentés. Voir le Thème Spécial au I Cor. 1:9.
1. Relation intime, proche, personnelle (terme apparenté koin ne souvent utilisé dans les initiations dans les
religions de mystère)
a. Avec le Fils, I Cor. 1:9
b. Avec l’Esprit, II Cor. 13:14
c. Pas avec le mal, II Cor. 6:14
d. Tite et Paul dans le ministère, II Cor. 8:23
2. Générosité (terme apparenté koin nikos signifie le partage libéral que quelqu’un fait de ses propres biens), II
Cor. 9:13
3. Participation à quelque chose
a. I Cor. 10:16 (i.e., dans le sang de Christ)
b. II Cor. 8:4 (i.e., dans la contribution en faveur des saints pauvres à Jérusalem)
c. II Cor. 1:7 (i.e., dans la souffrance)
Il y a évidemment un jeu de mots entre la participation (koinōnia) et le soutien (ou ministère, diakonia). Ce mot traduit par
ministère ou service est utilisé si souvent en II Corinthiens.
1. diakonos (serviteur), 3:6; 6:4; 11:15,23
2. diakone (servir), 3:3; 8:19,20
3. diakonia (service), 3:7,8,9; 4:1; 5:18; 6:3; 8:4; 9:1,12,13; 11:8
La Chrétienté est caractérisée par le service. Nous avons été sauvés pour servir!
“à ce service” Voir la note au I Cor. 16:1.
“saints” Voir le Thème Spécial: Saints au I Cor. 1:2.
8:5 “ils se sont d'abord donnés eux-mêmes au Seigneur et à nous, par la volonté de Dieu” la vie de serviteur implique
tout ce que nous sommes et avons. Si vous vous donnez au Seigneur il n’y a plus rien à donner! La vie de service que le
chrétien mène est un baromètre de sa maturité spirituelle. Les croyants ne sont propriétaires de rien, mais ils sont serviteurs
de Dieu en toute chose. Cela est plus facile pour les pauvres que pour les riches.
8:6 “Tite” Dans Paul: Apostle of the Heart Set Free, F. F. Bruce fait un commentaire sur la théorie selon laquelle les
chapitres 10-13 sont un segment d’une lettre pécédente, “mais cela est rendu improbable par 12:18, qui semble se référer
clairement au 8:6,16-19” (p. 274 note en bas de page51).
“œuvre de grâce” Cela se réfère à la contribution des églises des Gentils (païennes) fondées par Paul aux pauvres de
l’église mère à Jérusalem (cf. I Cor. 16:1-4; Ro. 15:26). Dans Jésus and the Rise of Early Chrétienity Paul Barnett fait une
remarque pertinente au sujet de la variété des termes que Paul a utilisée pour décrire cette offrande d’amour en faveur des
croyants pauvres à Jérusalem.
“L’appel est caractérisé par son propre vocabulaire: ‘contribution en faveur des saints’ (I Cor 16:1); ‘don’ (2 Cor
16:3); ‘grâce’ (2 Cor 8:6, 7, 9; 9:14); ‘service’ (2 Cor 9:12; cf. Ro. 15:27) et ‘communion’ (2 Cor 8:4; 9:13; Rom
15:26)” (p. 344).
LSR TEXTE 8 : 7 – 15
7 De même que vous excellez en tout, en foi, en parole, en connaissance, en empressement de tout genre, et en votre
amour pour nous, faites en sorte d'exceller aussi en cette oeuvre de grâce. 8 Je ne dis pas cela pour donner un ordre,
mais pour éprouver, par l'empressement des autres, la sincérité de votre amour. 9 Car vous connaissez la grâce de
notre Seigneur Jésus-[[Christ]] qui pour vous s'est fait pauvre de riche qu'il était, afin que par sa pauvreté vous
soyez enrichis. 10 C'est un avis que je donne là-dessus, car cela vous convient, à vous qui, dès l'année dernière, avez
été les premiers non seulement à faire (cette collecte), mais à la vouloir. 11 Maintenant donc, achevez de la faire,
afin qu'aux bonnes dispositions (manifestées) dans le vouloir corresponde l'achèvement selon vos moyens. 12 Les
bonnes dispositions, quand elles existent, sont agréables en raison de ce qu'on a, mais non de ce qu'on n'a pas.
13 Car il s'agit, non de vous exposer à la détresse pour le soulagement des autres, mais de suivre une règle d'égalité
: dans la circonstance présente, votre abondance pourvoira à leur indigence, 14 afin que leur abondance pourvoie
pareillement à votre indigence ; de la sorte il y aura égalité, 15 selon qu'il est écrit : CELUI QUI AVAIT
BEAUCOUP N'AVAIT RIEN DE TROP, et celui qui avait PEU NE MANQUAIT DE RIEN.
305
8:7 “De même que vous excellez en tout” Notez que la liste (i.e., foi, paroles, connaissance, zèle, amour) ne se rapporte pas
aux possessions matérielles. Nous ne donnons pas pour avoir davantage de choses pour nous–mêmes. Nous avons tout en Lui
(cf. I Cor. 1:5). Il pourvoit à tous nos besoins (cf. 9:8).
“excellez” Ce terme est utilisé deux fois dans ce verset. Le premier est un INDICATIF PRÉSENT ACTIF, ils abondaient
dans les bénédictions de l’Evangile. Le second est un SUBJONCTIF PRÉSENT ACTIF, qui ajoute une note de contingence.
Comme ils avaient abondé dans les bénéfices de la Nouvelle Alliance, ils doivent abonder également dans les responsabilités.
Leur assistance en faveur des pauvres à Jérusalem est l’une de ces “oeuvres gracieuses.”
LSR “mais pour éprouver, par l'empressement des autres, la sincérité de votre amour”
NKJV “but I am testing the sincerity of your love by the diligence of others”
Traduction “mais j’éprouve la sincérité de votre amour par votre diligence envers les autres”
NRSV “but I am testing the genuineness of your love against the earnestness of others”
Traduction “mais j’eprouve l’authenticité de votre amour vis-à-vis de votre empressement envers les autres”
TEV “but by showing how eager others are to help, I am trying to find out how real your own love is”
Traduction “mais en montrant l’empressement des autres pour aider, j’essaye de voir dans quelle mesure votre amour
est réel”
NJB “but testing the genuineness of your love against the concern of others”
Traduction “mais en éprouvant l’authenticité de votre amour vis – à- vis de votre souci pour les autres”
Paul est en train de défier les églises de l’Achaïe pour qu’elles suivent l’exemple des églises de la Macédoine (cf. vv. 1-5) à
travers la visite de Tite (cf. vv. 6,16-24).
“éprouver” Voir le Thème Spécial au I Cor. 3:13.
8:9 “la grâce” Voir la note au 8:1.
“de notre Seigneur Jésus-[[Christ]]” Voir la note au 1:2.
“de riche qu'il était” C’est une référence à la gloire de Jésus-Christ avant qu’il ne vienne sur la terre (cf. Jean 1:1; 8:56-
59; 16:28; 17:5,24; II Cor. 8:9; Phil. 2:6-7; Col. 1:17; Hé. 1:3; 10:5-8; I Jean 1:1). Les termes familiaux utilisés pour décrire
Dieu (i.e., Père) et Jésus (i.e., Fils) sont utilisés pour montrer l’intimité et la communion, et non la chronologie. Le Fils a
toujours existé. Il était l’agent du Père lors de la création (cf. Jean 1:3,10; I Cor. 8:6; Col. 1:16; Hé. 1:2).
“pour vous s'est fait pauvre” Il s’agit d’un accent mis sur l’incarnation du Logos pré-existent dans l’étable à Bethléhem.
Il était né d’une jeune paysanne, femme d’un charpentier de village, mais Il était Dieu sous une forme humaine (cf. George
Ladd, A Theology of the New Testament, pp. 241-242).
“afin que par sa pauvreté vous soyez enrichis” Paul utilise l’incarnation de Jésus de deux manières.
1. Il est venu mourir à notre pour nos péchés (cf. Mc. 10:45).
2. Il est venu nous donner un exemple à suivre (cf. I Jean 3:16).
Cette merveilleuse pensée est comparable à 9:15. Cette église pensait qu’elle était déjà riche (cf. I Cor. 4:8). Maintenant,
la vraie définition de la richesse est clairement spirituelle et orientée vers le service, et non une ambition intellectuelle ou
matérielle, ou la sagacité personnelle.
8:10 “C'est un avis que je donne” Bien que Paul affirme que c’est son opinion personnelle, en raison de ses commentaries
en I Cor. 7:25,40 il s’agit d’une déclaration qui a force d’autorité.
“dès l'année dernière, avez été les premiers” II Corinthiens fut écrite environ six à dix – huit mois après I Corinthiens
(cf. II Cor. 16:1-4).
8:11 “achevez de la faire” Il s’agit d’un AORISTE IMPERATIF ACTIF. C’était l’une des premières églises qui avait
initialement exprimé le désir de venir en aide aux pauvres à Jérusalem. Le moment était venu de passer à l’action (cf. TEV).
306
LSR, NKJV “enpressement”
NRSV “eagerness”
Traduction “enpressement”
TEV “be as eager”
Traduction “soyez aussi empressés”
NJB “enthusiasm”
Traduction “enthousiasme”
Il s’agit du mot grec prothumia, qui est également utilisé dans les versets 12 et 19 ainsi qu’au chapitre 9:2. Son sens
fondamental est “empressement, promptitude” (cf. Actes 17:11).
“l'achèvement selon vos moyens” Notez que Paul retourne à ce thème une fois encore. C’est si surprenant pour moi que
Paul ne discute jamais le don chrétien régulier. Ses commentaires se rapportent uniquement à ce don accompli une fois dans
le temps en faveur de l’église de Jérusalem. Il reconnait que l’ouvrier mérite son salaire et que les églises doivent assister les
missionnaires itinérants, mais il ne donne plus d’autres précisions.
Les croyants sous la Nouvelle Alliance doivent faire attention à ne pas prendre comme critère des texts relatifs au culte
dans l’AT, pour l’appliquer au contexte du Nouveau testament (cf. Hard Sayings of the Bible, p. 539 note en bas de page #1).
Si nous affirmons que donner la dime est la volonté de Dieu, alors pourquoi ne pas laisser les autres observer scupuleusement
les sacrifices et le Sabbat? Jésus a effectivement mentionné la dime en s’adressant à un légaliste juif (cf. Mt. 23:23; Luc
11:42), mais cela ne peut pas être cité comme l’unique preuve du NT pour déclarer que ce rite de l’AT est perpétuellement
valide.
Je ne suis pas en train de minimiser ce que les croyants doivent donner, mais je mets l’accent sur les directives de Paul en
II Cor. 8-9 comme l’unique information du NT à se sujet (voir également I Cor. 16:2). Les croyants ne doivent jamais se
contenter du standard de l’AT! Lisez une fois encore les écrits de Paul (cf. Frank Stagg, New Testament Theology, pp. 285-
293).
8:12 “si” C’est une PHRASE CONDITIONNELLE de PREMIERE CLASSE. Paul suppose que l’église était prête et
empressée de donner.
“Les bonnes dispositions, quand elles existent, sont agréables en raison de ce qu'on a, mais non de ce qu'on n'a pas”
la clé du service chrétien est notre attitude et motif, et non le montant ou le pourcentage (cf. Mc. 12:41-44).
8:13-14 le mot clé dans ces deux versets est “égalité” et le concept clé est la réciprocité. La famille de Dieu doit s’entraider
en temps de nécessité. L’église de Jérusalem a annoncé partout la Bonne Nouvelle de Christ (cf. Ro. 15:27). Les églises des
Gentils peuvent aider en apportant assistance aux croyants pauvres à Jérusalem. Certains étaient peut être devenus pauvres à
cause de leur foi en Christ.
“détresse” Voir le Thème Spécial: la Tribulation au II Cor. 1:4.
8:15 “selon qu'il est écrit” Cet INDICATIF PARFAIT PASSIF était utilisé pour introduire une citation de l’AT. Il implique
l’inspiration divine et la pertinence éternelle de la Parole de Dieu. Le texte cité se rapporte au miracle du ramassage quotidian
de la manne pendant lequel chaque Israélite en avait tout juste assez (cf. Exo. 16:17,18). Dieu pourvoira aux besoins des
croyants s’ils Le cherchent et Lui obéissent (cf. Mt. 6:19-34).
LSR TEXTE 8 : 16 – 24
16 Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il a mis dans le coeur de Tite le même empressement pour vous :
17 Car il a accueilli notre exhortation plus empressé que jamais, c'est de son plein gré qu'il part pour aller chez
vous. 18 Nous envoyons avec lui le frère dont la louange, à cause de ce qu'il a fait pour l'Évangile, est répandue
dans toutes les Églises ; 19 de plus, il a été désigné par les Églises pour être notre compagnon de voyage dans cette
oeuvre de grâce, dont nous avons la charge pour la gloire du Seigneur lui-même et (en témoignage de) nos bonnes
dispositions. 20 Nous voulons éviter qu'on nous blâme au sujet de cette abondante collecte dont nous avons la
charge ; 21 car nous recherchons ce qui est bien, non seulement aux yeux du Seigneur, mais aussi aux yeux des
hommes. 22 Nous envoyons avec eux notre frère, dont nous avons souvent éprouvé l'empressement en beaucoup
d'occasions, et qui en montre plus encore cette fois à cause de sa grande confiance en vous. 23 Ainsi, pour ce qui
est de Tite, il est mon compagnon et mon collaborateur auprès de vous ; et quant à nos frères, ils sont les envoyés
des Églises, la gloire de Christ. 24 Donnez donc, à la face des Églises, la preuve de votre amour et des raisons que
nous avions de nous glorifier à votre sujet devant eux.
8:16-17 “Grâces soient rendues à Dieu de ce qu'il a mis dans le coeur de Tite” Notez la compréhension que Paul avait de
l’équipement que Dieu donne (cf. Eph. 4:12) et la motivation pour le ministère. Cette compréhension du leadership souverain
de Dieu dans les affaires humaines est également évidente dans Ap. 17:17. Il s’agit du mystère de la souveraineté divine et du
libre arbitre humain.
307
THÈME SPECIAL: l’ Election/la Prédestination et la Nécessité d’un Equilibre Théologique
L’Election est une doctrine merveilleuse. Cependant, ce n’est pas un appel au favoritisme, mais un appel pour être
un canal, un instrument ou un moyen par lequel la rédemption des autres devient une réalité! Dans l’Ancien Testament le
terme était utilisé principalement pour le service; dans le Nouveau Testament il est utilisé principalement pour le salut dont la
conséquence est le service. La Bible ne rapproche jamais l’apparente contradiction entre la souveraineté de Dieu et le libre
arbitre de l’homme, mais affirme les deux! Un bon exemple de la tension biblique serait en Romains 9 par rapport au choix
souverain de Dieu et Romains 10 sur la réponse nécessaire de l’homme (cf. 10:11,13).
La clé de cette tension théologique peut se trouver en Ephésiens 1:4. Jésus est l’élu de Dieu et tout le monde est
potentiellement élu en Lui (Karl Barth). Jésus est le “oui” de Dieu au besoin de l’humanité déchue (Karl Barth). Ephésiens
1:4 nous aide également pour clarifier cette en affirmant que le but de prédestination n’est pas le ciel, mais la sainteté (la
ressemblance à Christ). Nous sommes souvent attirés par les avantages de l’Evangile et en ignorons les responsabilités!
L’appel de Dieu (élection) est pour le temps aussi bien pour l’éternité!
Les doctrines sont en relation avec d’autres vérités, et non une vérité isolée sans aucun lien avec les autres. Une
bonne analogie serait une constellation face à une étoile. Dieu présente la vérité en genres de l’Orient, et non de l’Occident.
Nous ne devons pas enlever la tension causée par les paires dialectiques (paradoxales) des vérités doctrinales:
Le concept théologique de l’“alliance” unit la souveraineté de Dieu (qui prend toujours l’initiative et établit le programme) à
une repentance obligatoire, initiale et continue de la part de l’homme. Faites attention à ne pas choisir un texte pour prouver
un aspect du paradoxe au détriment de l’autre! Faites attention à ne pas affirmer uniquement que votre doctrine ou système
théologique favoris!
8:16-24 Les versets 16-24 semblent être une lettre de recommandation pour Tite. Voir la note intégrale au 3:1. Voici un bref
aperçu bibliographique de Tite:
1. Tite était l’un des plus fidèles collaborateurs de Paul. La preuve en est que Paul l’envoya vers les coins chauds
comme Corinthe et Crète.
2. Il était à 100% d’origine païenne (Timothée lui, était moitié grec), converti par la prédication de Paul. Paul refusa
de le circonscire (cf. Gal. 2).
3. Il est souvent mentionné dans les lettres de Paul (cf. II Cor. 2:13; 7:6-15; 8:6-24; 12:18; Gal. 2:1-3; II Tim. 4:10) et
il est surprenant que Luc n’en a fait aucune mention dans les Actes. Certains commentaires avancent la théorie selon
laquelle (1) il aurait été un parent de Luc (probablement un frère) et inclure son nom serait perçu comme un acte
culturellement inapproprié de la part de Luc ou (2) Tite est la principale source d’information sur la vie et le
ministère de Paul, et par conséquent, comme Luc il ne serait pas mentionné.
4. Il accompagna Paul et Barnabas au Concile historique de Jérusalem, mentionné en Actes 15.
5. Ce livre relate principalement les conseils de Paul à Tite à propos de son œuvre à Crète. Tite agissait comme le
suppléant officiel de Paul.
6. La dernière information contenue dans le NT au sujet de Tite est qu’il fut envoyé pour faire l’œuvre en Dalmatie (cf.
II Tim. 4:10).
8:16 “coeur” Paul utilise souvent ce terme en II Corinthiens (cf. 1:22; 3:2-3,15; 4:6; 5:12; 6:11; 7:3; 8:16; 9:7). Voir le
Thème Spécial au I Cor. 14:25.
8:18 “Nous envoyons avec lui le frère dont la louange, à cause de ce qu'il a fait pour l'Évangile, est répandue dans
toutes les Églises” D’après la tradition de l’église, il serait question de Luc le collaborateur de Paul. Luc n’est pas inclu dans
la liste des compagnons de voyage de Paul mentionnés en Actes 20:4, mais la section portant “nous”, qui implique la présence
de Luc et commence en Actes 20:5-6, se produit à ce niveau dans le contexte (cf. Origène mentionné par Eusèbe dans Hist.
Eccl. 6:25:6; A. T. Robertson’ Word Pictures in the New Testament, p. 245). M. R. Vincent’s Word Studies mentionne une
308
autre théorie.
“la person dont il est question a été à plusieurs reprises identifiée comme le frère de Tite, Barnabas, Marc, Luc, et
Epaïnète, mentionné en Ro. 16:5. La référence à Epaïnète a été avancée par rapport à un probalble jeu de mots par
rapport à louange, epainos; Epaïnète signifie alors ‘digne de louange’; et la comparaison est citée dans le cas
d’Onésime profitable de qui Paul dit qu’il sera dorénavant utile, Philem. 1:1” (p. 830).
F. F. Bruce, Paul: Apostle of the Heart Set Free, fait un commentaire en disant que Tite et Luc sont des frères.
“l’une des explications relatives au silence de Luc au sujet de ce fidèle collaborateur de Paul est que Tite était le frère
de Luc; cf. W. M. Ramsay, St. Paul the Traveller and the Roman Citizen (London, 1895), p. 390; Luc the Physician
and Other Studies (London, 1908), pp. 17 f.; A. Souter, ‘A Suggested Relationship between Tite and Luc’,
Expository Times 18 (1906-7), p. 285, et “The Relationship between Tite and Luc’, ibid., pp. 335 f. mais si cette
relation est maintenue, alors la probabilité selon laquelle Luc serait le ‘frère’ mentionné en 2 Corinthiens 8:18 f.
(voir. p. 320) n’est plus valable: l’objectif de Paul en envoyant ce ‘frère’ avec Tite était qu’il devrait être un garant
indépendant quant à la probité de l’administration du fond de soutien humanitaire, et cet objectif aurait été remis en
cause si les critiques avaient eu l’opportunité d’attirer l’attention sur l’existence d’un lien de parenté entre les deux.
Ce serait une occasion propice pour prêter le flanc aux soupcons qui planaient déjà sur Paul et son ministère” (p. 339
note en bas de page #5).
8:19 “de plus, il a été désigné par les Églises” Le verbe est cheirotoneō, qui est composé de “main” et “étendre.” A
l’origine cela se référait à un vote à main levée. Il ne s’agit pas de ce sens en Actes 14:23, mais l’implique dans le cas présent
en II Cor. 8:19.
Voici un autre exemple de politique congrégationnelle liée à plusieurs autres congrégations. Voir la note intégrale au I
Cor. 16:3.
LSR “pour être notre compagnon de voyage dans cette oeuvre de grâce”
NRSV “to travel with us with this gift”
Traduction “pour voyager avec nous avec ce don”
NKJV “to travel with us while we are administering this generous undertaking”
Traduction “pour voyager avec nous tandis que nous prenons part à cette oeuvre généreuse”
TEV “to travel with us as we carry out this service of love”
Traduction “pour voyager avec nous tandis que faisons ce service d’amour”
NJB “to be our traveling companion in this work of generosity”
Traduction “pour être notre compagnon de voyage dans cette oeuvre de générosité”
Paul se mettait toujours en garde contre l’accusation de sa mauvaise gestion de l’argent (cf. v. 20; 11:9, 12). Voilà
pourquoi il voulait prendre plusieurs représentants de différentes églises avec lui pour apporter la contribution des églises
d’origine païenne à l’église mère à Jérusalem.
“pour la gloire du Seigneur lui-même et (en témoignage de) nos bonnes dispositions” Ce don monétaire avait plusieurs
objectifs. Deux sont cités ici.
1. Pour glorifier le Seigneur
2. Pour témoigner de la volonté des églises d’origine païenne d’assister l’église mère en Palestine
Cela a probablement aidé Paul à témoigner sa dévotion et sa loyauté envers les croyants d’origine juive de l’église
universelle. Voir Thème Spécial: la Gloire au I Cor. 2:7.
8:20 “Nous voulons éviter” la phrase “ prendre la précaution” (i.e., “éviter,” un PARTICIPE PRÉSENT MOYEN utilisé
seulement ici et en II The. 3:6) était une métaphore nautique relative aux précautions minutieuses prises quand le navire
s’approche du quai (cf. Moulton and Milligan, p. 587 from Homer).
LSR “blâme”
NKJV, NRSV “blame”
Traduction “blâme”
TEV “stir up any complaints”
Traduction “susciter toute plainte”
NJB “be able to make any accusations”
Traduction “d’être en mesure de formuler des accusations”
C’est le terme grec mumos, qui signifie fondamentalement, blâme, ridicule, disgrâce, ou stresse (cf. II Pie. 2:13). Le
verbe ici (i.e., AORISTE MOYEN [déponent] SUBJONCTIF) implique “trouver une faute,” “censurer,” ou “blâmer” (cf. 6:3;
8:20).
309
Rois 1:9) et des leaders (cf. II Sam. 15:18; II Rois 10:6,11; Es. 34:7). Dans la littérature grecque c’était utilisé en parlant de
grain mûr ou quelque chose d’épais. Il est mentionné uniquement ici dans le NT.
8:21 “car nous recherchons ce qui est bien” Cela semble être une citation provenant de Pro. 3:4 dans la Septante. Les
croyants doivent vivre au–dessus de tout soupçon en toutes choses (cf. Mt. 10:16; Ro. 12:17; I The. 5:22).
Le terme “honorable” (LSR) ou “juste” (NKJV, NIV) est le terme grec, kalos, qui a une variété de nuances.
1. joli 7. distingué
2. bon 8. excellence morale
3. utile 9. digne
4. excellent 10. virtueux
5. juste 11. propriété
6. honorable
“aux yeux du Seigneur” Cela se réfère à nos motifs et connaissance de l’Ecriture. Si le verset 21 provient de Pro. 3:4
alors le Seigneur se réfère à YHWH.
“mais aussi aux yeux des hommes” Cela se réfère à notre témoignage (cf. Ro. 14:18; Phil. 2:15; 4:8; I Tim. 3:7; I Pie.
2:12).
8:22 “Nous envoyons avec eux notre frère” Cela semble être un second compagnon inconnu dont la présence s’accorde aux
exigences de l’AT relatives à la déposition de deux témoins (cf. De. 17:6; 19:15). Cela veut dire que Paul se réfère, dans ce
contexte, à trois personnes: (1) Tite; (2) le frère du v. 18; et (3) le frère du v. 22.
“dont nous avons souvent éprouvé l'empressement en beaucoup d'occasions” Ce terme dokimazō se trouve également
dans le v. 8 et une autre forme du mot dans le v. 2. Voir le Thème Spécial: Les Termes Grecs pour “éprouver/épreuve” et
leurs Connotations au I Cor. 3:13.
” grande confiance en vous” Voir la note intégrale au 3:4.
8:23
LSR, NKJV, NRSV “ils sont les envoyés des Églises”
TEV “they représent the churches”
Traduction “ils représentent les églises”
NJB “they are emissaries of the churches”
Traduction “ils sont les émissaires des églises”
Il s’agit du mot apostolos, qui signifie “messager” ou “agent.” En raison de l’usage unique des termes dans l’Evangile
selon Jean se rapportant à Jésus comme l’“Envoyé” et au fait que Jésus envoie Ses disciples, le terme a pris un sens spécialisé
de repésentation officielle (i.e., Apostle). Dans le cas présent, il est utlisé dans son sens normal, se rapportant à ceux (i.e.,
Tite et deux frères inconnus) qui étaient envoyés pour représenter les églises lors du voyage à Jérusalem avec l’offrande. Voir
le Thème Spécial: Envoy au 4:9.
“la gloire de Christ” Ceci doit se référer au v. 19. Voir le Thème Spécial: la Gloire au I Cor. 2:7. Il est probable que cette
phrase se réfère aux églises qui ont envoyé les offrandes.
8:24 La question exégétique est de savoir à qui se réfère “eux”? (1) cela pourrait se référer aux pauvres dans l’église à
Jérusalem. L’église de Corinthe a témoigné son amour par le don envoyé à l’église mère. Sa générosité montra aux autres
églises d’origine païenne qu’elle coopérait et obéissait au leadership de Paul. (2) cela pourrait également se rapporter aux
autres églises elles – mêmes. La meilleure option du point de vue contextuel et grammatical est le #2.
“à la face” Voir la note intégrale au 1:11.
310
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
311
II CORINTHIENS 9
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
L’Offrande en faveur des Comment Administrer les La Collecte pour porter L’Aide aux Croyants Les Délégués
Saints Dons Assistance à l’Eglise de Nécessiteux Recommandés aux
Jérusalem Corinthiens
(8:1-9:15) (8:1-9:5)
9:10-15
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. Rappelez –vous que les chapitres 8 et 9 forment une unité littéraire. De même, ils sont comparables à certains
points. Probablement Paul a combiné deux sermons sur le don Chrétien.
B. Ces deux chapitres pris ensemble, à mon avis, sont une discussion définitive du NT sur le service chrétien.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 9 : 1 – 5
1 Il est superflu que je vous écrive touchant l'assistance destinée aux saints. 2 Je connais en effet votre bonne
volonté dont je me glorifie, à votre sujet auprès des Macédoniens : l'Achaïe est prête depuis l'année dernière, et
votre zèle a stimulé la plupart. 3 J'envoie les frères, afin que l'éloge que nous avons fait de vous ne soit pas réduit à
néant sur ce point-là, et que vous soyez prêts, comme je l'ai dit. 4 Il ne faudrait pas, si les Macédoniens
m'accompagnent et ne vous trouvent pas prêts, que cette assurance tourne à notre confusion, pour ne pas dire à la
vôtre. 5 J'ai donc estimé nécessaire d'exhorter les frères à me devancer chez vous, et à s'occuper de votre libéralité
déjà promise, afin qu'elle soit prête, comme une libéralité, et non comme un acte d'avarice.
9:1 “Il est superflu” Il s’agit du terme perissos. Il est utilisé ici dans le sens de ‘sur’ et ‘au –dessus’. Il est souvent utilisé
ainsi que ses formes apparentées dans II Corinthiens. Paul utilise un langage fortement émotionnel. Voir le Thème Spécial au
2:7.
“que je vous écrive” Il est inhabituel pour Paul de dire à quand remonte la date de sa lettre sur ce sujet (i.e., la collecte des
312
églises, d’origine païenne qu’il a fondées, à l’église mère à Jérusalem, cf. chapitre 8).
Ces deux chapitres sont comparables en ce qui concerne les principes spirituels relatifs au service chrétien. Ils sont
probablement deux sermons combinés ou des portions de deux catéchismes.
“l'assistance” Ce terme est souvent utilisé en parlant de service chrétien (cf. Actes 6:1; 11:29; Ro. 15:31; II Cor. 8:4;
9:1,12,13). Dans ce contexte, il se réfère à la condition de serviteur. La relation des croyants vis-à-vis d’un Dieu de grâce et
d’un Messie qui s’est sacrifié, exige une vie au service des autres (cf. Jean 17:18; 20:21; I Jean 3:16). Voir le Thème Spécial:
Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
“destinée aux saints” Voir le Thème Spécial: les Saints au I Cor. 1:2.
9:2 “Je connais en effet votre bonne volonté” Paul a fait allusion à ceci dans le 8:8-12,20.
“dont je me glorifie, à votre sujet auprès des Macédoniens” Il s’agit d’un INDICATIF PRÉSENT MOYEN. Paul
continuait de se glorifier au sujet des chrétiens d’Achaïe. Dans le 8:1-5 Paul utilise le cas des Macédoniens pour encourager
les Corinthiens; maintenant, dans le chapitre 9, Paul déclare qu’il a utilisé le cas des chrétiens de l’Achaïe pour encourager
les Macédoniens.
“glorifie” Voir le Thème Spécial: Se glorifier au I Cor. 5:6.
“l'Achaïe” C’était une province romaine située sur la côte sud de la Grèce. Ceci est en accord avec 1:1, où la lettre est
écrite pour l’ensemble du people de Dieu en Achaïe. Cela est une preuve que la lettre avait été lue dans plusieurs églises de
la localité, ou que l’église de Corinthe, qui était la capitale de la province, avait une influence géographique considérable.
“est prête depuis l'année dernière” Il y a une apparente contradiction dans le chapitre 8. Cependant, les Corinthiens
voulaient commencer l’offrande une année auparavant, mais ils ne l’ont jamais achevée. Le vrai problème demeure au niveau
de la traduction (les formes infléchies sont les mêmes) du VERBE: (1) s’il s’agissait d’un INDICATIF PARFAIT MOYEN,
cela devrait être traduit par “avez fait des préparatifs”; (2) s’il s’agissait d’un INDICATIF PARFAIT PASSIF, cela devrait
être traduit par “s’est apprêtée.” Je pense que ce devrait être le PARFAIT MOYEN à cause du contexte et le PARTICIPE
correspondant dans le v. 3 (i.e., PARFAIT MOYEN).
“votre zèle a stimulé la plupart” Le verbe dans cette phrase peut être utilisé dans un sens négatif (cf. Septante de De.
20:21; Col. 3:21) ou dans un sens positif (cf. II Cor. 9:2). C’est seulement le contexte qui peut déterminer le sens.
9:3 “que vous soyez prêts” Il s’agit d’un SUBJONCTIF PARFAIT PASSIF. Le temps et la voie correspondent au v. 2,
mais le MODE SUBJONCTIF montre qu’il y a un élément de contingence basé sur la volonté des croyants à Corinthe par
rapport à la collecte (lit. “Cette question”).
9:4 “si les Macédoniens m'accompagnent” Il s’agit d’un CONDITIONNEL À LA TROISIEMME CLASSE, qui signifie
une action potentielle. Ces représentants sont mentionnés dans le 8:19-24. En Actes 20:4, là où sont mentionnés les
représentants qui se rendaient à Jérusalem avec l’offrande, aucun n’est énuméré. Certains ont affirmé qu’il était possible que
Tite, qui fut envoyé auparavant soit leur représentant, mais aucune mention n’est faite de lui dans les Actes.
Il y a trois verbes AORISTES SUBJONCTIFS dans le v. 4 qui introduit un élément de contingence basé sur les actions des
églises d’Achaïe.
LSR TEXTE : 9 : 6 – 15
6 En fait, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème en abondance moissonnera en abondance. 7 Que
chacun donne comme il l'a résolu en son coeur, sans tristesse ni contrainte ; car Dieu aime celui qui donne avec
joie. 8 Et Dieu a le pouvoir de vous combler de toutes sortes de grâces, afin que, possédant toujours à tous égards
de quoi satisfaire à tous vos besoins, vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne, 9 selon qu'il est écrit
: Il a répandu (ses bienfaits), il a donné aux indigents ; Sa justice subsiste à jamais. 10 Celui qui :Fournit de la
semence au semeur, Et du pain pour sa nourriture, 11 Vous serez de la sorte enrichis à tous égards en vue de toute
espèce de libéralité qui, par notre moyen, aura pour résultat des actions de grâces envers Dieu. 12 Car le service de
cette offrande, non seulement pourvoit aux besoins des saints, mais fait abonder de nombreuses actions de grâces
envers Dieu. 13 Vu la valeur de ce service, ils glorifient Dieu au sujet de votre obéissance à confesser l'Évangile du
Christ et de la libéralité de votre communion envers eux et envers tous. 14 Ils prient pour vous avec tendresse à
cause de la grâce surabondante que Dieu vous a faite. 15 Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable !
9:6 “celui qui sème peu moissonnera peu” Cela semble être une allusion à Pro. 11:24-25 (cf. Pro. 19:17; 22:9). Il souligne
l’enseignement de Jésus sur le don (cf. Mt. 7:2; Mc. 4:24; Luc.6:38). La métaphore agricole relative aux semailles est
souvent utilisée dans la Bible; parfois dans un sens eschatologique, judiciaire (cf. Gal. 6:7), mais également comme une
manière de faire référence à des actions surnaturelles comme la résurrection (cf. I Cor. 15:35-37). Dans ce contexte, il est
question d’une graine produisant beaucoup, par référence à l’abondance.
9:7 “Que chacun donne comme il l'a résolu en son cœur” Il s’agit d’un INDICATIF PARFAIT MOYEN. C’est l’un des
principes clé de l’acte de donner sur le plan spirituel. Il est classé au même titre que 8:12 en donnant aux croyants des
directives majeures par rapport au service chrétien.
“cœur” Voir la note intégrale au I Cor. 14:25.
“sans tristesse ni contrainte” Donner sur le plan spirituel doit être volontaire et avec un motif pur (cf. 8:12). Je suis
souvent scandalisé quand j’entends un message sur la dime d’après une pratique de l’AT (habituellement à partir de Malachie
ou Lévitique) comme (1) une obligation pour parvenir à la richesse personnelle ou (2) une menace sur la santé physique ou le
bien–être.
“car Dieu aime celui qui donne avec joie” Ce semble provenir de Pro. 22:9 dans la Septante. Le mot ‘hilarant’ dérive de
cette racine grecque. Le terme est utilisé par rapport à la miséricorde en Ro. 12:8. Dans le papyrus du Grec Koinè (i.e., textes
magiques) le terme hilaros (heureux) est synonyme de hileōs (miséricorde). A cause de cela, Moulton et Milligan, dans The
Vocabulary of the Greek New Testament, pensent qu’il est utilisé dans le sens de gracieux (p. 303).
9:8 “Dieu a le pouvoir” C’est un titre merveilleux attribué à Dieu (i.e., “A Celui qui est capable,” cf. Ro. 16:25; Eph. 3:20;
Jude 24).
“de vous combler de toutes sortes de grâces” Cette phrase ne se réfère pas au don fait par les Corinthiens, il se réfère
plutôt à la nature fondamentale de Dieu, qui est la grâce. En raison de la nature de Dieu et du don de Dieu (i.e., Jésus), les
314
croyants doivent également donner. Les croyants témoignent par leur vie, les caractéristiques de la famille de Dieu.
“possédant toujours à tous égards” Notez le nombre inclusif “tous” (i.e., pas).
1. Toute grâce (pasan)
2. Toujours (pantote)
3. Toute suffisance (pasan)
4. En toutes choses (panti)
5. Toute bonne oeuvre (pan)
Le don chrétien affecte tous les domaines de la vie! Dieu pourvoit à tous les besoins (cf. Mt. 6:19-34).
Le terme “suffisance” dérive de deux termes grecs, “auto” et “contentement” (cf. I Tim. 6:6-10; Phil. 4:11-12,19; Hé.
13:15). A. T. Robertson’s Word Pictures In The New Testament, vol. 4, p. 248 et M. R. Vincent’s Word Studies, p. 831,
affirment tous les deux que l’utilisation de ce terme est une preuve que Paul était familier à la pensée et aux termes stoïques.
Mais il les redéfinit à la lumière de l’Evangile.
“vous ayez encore en abondance pour toute œuvre bonne” Dieu donnera davantage de ressources à ceux qui mettent
leurs ressources à Son service. Cette abondance, cependant, n’est pour leur usage personnel, mais pour la cause de Christ. Le
donateur chrétien devient un canal des provisions divines pour les besoins des autres. Cette vérité est souvent perdue dans nos
enseignements sur le service chrétien. Oui, des bénédictions découlant de l’alliance aussi bien que l’abondance se
produiront, mais elles doivent être distribuées pour la cause du Royaume, et non être retenues à des fins personnelles! Les
croyants sont sauvés pour servir et bénis pour donner!
9:9 “selon qu'il est écrit” Il s’agit d’une citation de Ps. 112:9 tirée de la Septante. Cette citation inclut l’une des rares
utilisations du terme “justice,” par référence à l’action humaine (cf. Mt. 6:1). Dans le Judaïsme, cela avait finit par désigner
la pratique hebdomadaire d’aumône faite en faveur des pauvres de la synagogue (cf. Ps. 112:1-6). Habituellement dans le
NT, la justice est un de Dieu en Christ en marge de l’action ou du mérite humain.
“à jamais” Voir le Thème Spécial ci – dessous.
9:10 La première partie de ce verset semble être une citation tirée d’Es. 55:10, et la seconde partie semble être tirée d’Osée
10:12. Ces versets affirment que Dieu est le propriétaire de toutes choses et qu’Il en détient la provision, et les croyants sont
des serviteurs. Dieu est la source, mais les croyants reçoivent une bénédiction lorsqu’ils donnent de leurs biens aux autres.
Le fait que Dieu soit le propriétaire de toutes choses est communiqué par le mot grec “pourvoit’ (i.e., chorēgeō), qui
donne en français ‘chœur’. Ce terme était utilisé dans le Grec Koinè en parlant d’un bienfaiteur qui pourvoit abondamment
aux besoins de la chorale locale. La plupart du temps, les croyants attribuent leur prospérité à leur propre créativité, éthique
de travail, connaissance accumulée, ou efforts personnels. Cependant, une vision biblique du monde attribue toutes les
ressources à Dieu. Voir le Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
316
Tout comme agapaō (amour) l’église a donné à ce terme un nouveau sens base sur les besoins du royaume et les besoins des
autres. Ce terme a le sens d’une nouvelle noblesse marquée par un sacrifice désintéressé, basé, non sur un ordre, mais sur
une nouvelle relation avec un Dieu qui s’est donné et Son Messie. Les croyants obéissent et se soumettent pour le Bonheur
de tout le monde et la bénédiction de la famille de Dieu.
“communion” Il s’agit du terme koinonia (cf. Ro. 15:26), qui signifie “participation conjointe avec.” Il se rapporte à
l’argent donné aux pauvres de l’église à Jérusalem (Voir la note au I Cor. 16:1). Voir le Thème Spécial au I Cor. 1:9.
“et envers tous” Il s’agit d’une expression difficile à interpréter. D’une manière ou d’une autre, il doit se rapporter à
l’influence Corinthienne en encourageant d’autres églises d’origine païenne à participer à la collecte (cf. v. 2).
9:14 Ce verset se rapporte à ceux qui ont reçu la collecte (i.e., les pauvres de l’église de Jérusalem et tous ses membres).
Paul voulait que ces deux branches de l’église primitive soient intimement unies.
“surabondante” Huperballō. Voir le Thème Spécial: l’Usage des noms Composés par Paul au I Cor. 2:1.
9:15 “Grâces soient rendues à Dieu pour son don ineffable” Certains prennent ce contexte comme se référant au don
Corinthien, mais à cause (1) du grand sacrifice de Jésus mentionné dans le 8:9; (2) l’Evangile de Christ mentionné dans le
9:13, cela doit être une allusion au ministère de Jésus de Nazareth, le Messie.
Le ministère du don de soi par le Fils (cf. 8:9) avait pour finalité d’inspirer ces croyants à rendre grâces ( i.e.,
eucharistia, vv. 11,12; charis, v. 13) à Dieu et à donner de l’argent aux croyants nécessiteux.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Elaborez en vos propres termes les principes de ‘service chrétien’ mentionnés dans les chapitres 8 et 9.
2. Définissez en vos propres termes ce que la citation du v. 6 et v. 10 signifie dans votre vie.
317
II CORINTHIENS 10
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Paul Défend son Ministère Le Combat Spirituel A Appel à un Vrai Paul Défend son Ministère La Réponse de Paul aux
Apostolat Accusations relatives à sa
Faiblesse
La Réalité de l’Autorité de
Paul
10:17-18
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
318
C. Les ennemis de Paul
1. Il semble qu’il y en avait trois groupes.
a. Un contingent originaire de Corinthe (les factions de I Corinthiens 1-4)
b. Un contingent juif originaire de la Palestine (similaire aux Judaïsants, II Cor. 10-13).
c. Probablement un groupe formé des deux premiers
2. A partir de I Corinthiens il semble qu’il y avait des groupes qui l’attaquaient pour et à partir des positions
d’opposition
a. Un groupe légaliste (ascétisme)
b. Un groupe antinomien (libertins)
D. En raison du fait que Paul mentionne plusieurs lettres qu’il avait écrites à l’église de Corinthe, qui apparemment
n’avaient pas été préservées, il y a eu des polémiques entre les théologiens, disant que II Corinthiens serait en réalité
une lettre composée de ces lettres perdues. C’est certainement vrai que l’usage que fait Paul de l’AORISTE
EPISTOLAIRE, par référence à ses différentes lettres avait causé la confusion aussi bien que l’évidente différence
d’unités littéraires dont est composée II Corinthiens, qui semblent souvent être hors de la structure chronologique et
rationnelle.
Il est certainement probable que les disjonctions étaient causées par le fait que Paul écrivait sa lettre sur une certain
période de temps et que de nouvelles informations continuaient de lui parvenir après qu’il eut écrit une unité
littéraire. La lettre commence par une affirmation positive et ensuite prend un ton négatif.
A mon avis, la probabilité que certaines des lettres de Paul aient été perdues importe peu (il est probable
qu’elles contiennent des informations que l’Esprit ne voulait pas inclure dans l’Ecriture), mais la nature composée
de II Corinthiens, dont la preuve est absente dans la tradition des manuscrits grecs et dans la tradition de l’église, est
tout simplement une spéculation des théologiens occidentaux modernes : cela me préoccupe énormément! Nous ne
devons pas forcer les penseurs et écrivains orientaux des temps anciens à se conformer aux différentes catégories de
la littérature occidentale.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 10 :1 – 6
1 Moi Paul, je vous exhorte par la douceur et la bienveillance de Christ - moi qui suis humble en face de vous et
qui, de loin, suis plein de hardiesse à votre égard - 2 je vous en prie : que je n'aie pas, une fois présent, à montrer la
hardiesse et l'assurance dont je compte user avec audace contre ceux qui estiment que nous marchons selon la
chair. 3 Si nous marchons dans la chair, nous ne combattons pas selon la chair. 4 Car les armes avec lesquelles nous
combattons ne sont pas charnelles, mais elles sont puissantes devant Dieu, pour renverser des forteresses. 5 Nous
renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élèvent contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute
pensée captive à l'obéissance au Christ. 6 Nous sommes prêts aussi à punir toute désobéissance, lorsque votre
obéissance à vous sera complète.
10:1 “Moi Paul, je vous exhorte” Paul n’utilise pas le “nous” des chapitres précédents parce qu’il est en train de se défendre
personnellement face aux accusations des faux enseignants. Paul a utilisé autos et ego (cf. 12:13; Ro. 7:25; 9:3; 15:24; et en
Gal. 5:2 egō et Paulos) pour mettre l’accent sur le fait que c’était sa plaidoirie personnelle.
Pour “exhorte” voir la note intégrale en 1:4-11.
“par la douceur et la bienveillance de Christ” Paul a utilisé l’attitude et les méthodes appropriées face à ces faux
enseignants (cf. Mt. 11:29). L’humilité n’était pas considérée comme une vertu par les penseurs grecs (i.e., Socrate, Aristote,
Stoïciens). Cela reflète l’une de leurs critiques par rapport à Paul. M. R. Vincent’s Word Studies, vol. 2, affirme que dans la
Septante “humilité” (praus, v. 1), “humble” (tameinos, v. 1), et “pauvre” (penēs, v 9:9) sont utilisés pour traduire les mêmes
mots hébreux. Ils formaient le contraste entre le riche et le puissant face au modeste et l’opprimé (p. 832).
“moi qui suis humble en face de vous et qui, de loin, suis plein de hardiesse à votre égard” Cette évaluation peut se
319
référer à la lettre sévère de Paul, qui était perdue (cf. 1:9-11). Notez son jeu de mots par rapport au concept de l’ “humilité.”
Il appelle Jésus humble (i.e., praus utilisé par rapport au Messie en Mt. 21:5 et les croyants en Mt. 5:5; I Pie. 3:4,15). Dans
cette phrase, il utilise le synonyme tapeinos (cf. Louw and Nida, Greek-English Lexicon, vol. 1, p. 748), qui est également
utilisé par référence à Jésus (cf. Mt. 11:29) et à Paul (cf. 11:7; 12:21).
“hardiesse” Voir la note au 5:6.
10:2 “je vous en prie” Il s’agit du terme grec deomai, qui signifie demander avec urgence ou plaider. Il est synonyme du
terme (i.e., parakaleō, cf. Louw and Nida, Greek-English Lexicon, vol. 1, p. 408) Paul l’a utilisé dans le v. 1 (cf. 2:8; 5:20;
6:1; 8:6; 9:5; 12:8,18; 13:11). Il plaide avec un sens d’urgence, demandant à ces croyants de réévaluer ce qu’ils avaient
entendu auprès des faux enseignants.
“une fois présent” Paul ne voulait pas retourner à Corinthe aussi longtemps que la situation n’avait pas changé. Il ne
voulait pas utiliser de l’hardiesse, mais la douceur.
“que je n'aie pas… à montrer la hardiesse et l'assurance dont je compte user avec audace contre ceux” Il y a un jeu
de mots par rapport à la “chair.” Les faux enseignants accusaient Paul en disant que ses motifs étaient vils (i.e., dans la
chair). A cet effet, Paul admit qu’il était dans la chair (i.e., corps physique, cf. v. 3), il affirma fermement qu’il n’agissait pas
sous l’influence de motifs charnels (cf. 1:17; 2:17; 4:3; 7:2; 10:3-4).
Pour “confiance” voir la note au 3:4.
“je compte user. . . estiment” Il s’agit d’un jeu de mots par rapport au mot grec logizomai. Paul utilise le VERBE
(INDICATIF PRÉSENT MOYEN [déponent]) pour décrire ses pensées et le PARTICIPE (PRÉSENT MOYEN [déponent])
pour décrire les accusations des faux enseignants. Il s’agissait d’un terme technique des Sophistes. Voir la note intégrale du
terme au 3:5.
“marchons” il s’agit d’un idiome hébreux se rapportant au style de vie du point de vue du comportement (ex. Eph.
4:1,17; 5:2,1).
“selon la chair” Ils jugeaient Paul selon les normes de leur société (cf. I Cor. 9:8; 15:32; Ro. 3:5; Gal. 1:11; 3:15). Les
croyants ont un standard différent—la Parole révélée de Dieu: (1) Ancien Testament; (2) Christ; et (3) le Nouveau Testament.
10:3-6 Paul utilise une série de métaphores militaires pour décrire la lutte quotidienne entre le chrétien et la méchanceté
spirituelle (cf. Ro. 7; 8:3-11). Cette méchanceté spirituelle est définie dans le verset 5 comme étant la logique humaine, la
sagesse, et les critiques contre l’Evangile (cf. Eph. 6:10-18).
10:3 “combattons” Il s’agit du terme strateuō, d’où dérive le mot ‘stratégie’. Il était utilisé par rapport à un soldat (cf. I
Cor. 9:7; II Tim. 2:4) ou d’un point de vue métaphorique d’un combat spirituel (cf. ici et en I Tim. 1:18). Il y a un conflit
perpétuel dans le monde spirituel.
10:4-5 il y a une série de choses mentionnées dans les versets 4-5 auxquelles Paul s’attaque.
1. La destruction de forteresses (ochur ma)
2. La destruction de raisonnements (logizomai)
3. La destruction de hauteurs (huph ma)
4. Amener toute pensée captive (no ma)
Ces choses font probablement référence à la rhétorique des Sophistes, que Paul avait dénoncée en I Cor. 1-4 (cf. Bruce
W. Winter, Philo and Paul Among the Sophists, pp. 180-202).
10:4 “les armes avec lesquelles nous combattons” Paul avait auparavant parlé de ce combat spirituel en 6:7. L’épître aux
Romains fut écrite à Corinthe environ à cette même époque. Il a également fait mention de ce combat en Ro. 6:13 et 13:12.
Pierre utilise le verbe en I Pie. 4:1, où il encourage les croyants à s’armer dans leur lutte contre la chair.
Un bon livre de référence à cet effet est Crucial Questions About Spiritual Warfare by Clinton E. Arnold, publié par
Baker.
“pour renverser des forteresses” Il s’agit peut être d’une allusion à Proverbes 21:22 (contexte plus étendu vv. 13-31).
Il y a eu beaucoup de discussions parmi les commentateurs au sujet du sens de cette phrase, mais il est évident que le v. 5 est
une description de ce à quoi Paul se réfère en parlant de forteresse spirituelle. Il semble qu’il est en train de parler de la
fausse théologie des faux enseignants.
10:5
LSR “Nous renversons les raisonnements”
NKJV “casting down arguments”
Traduction “en renversant les arguments”
NRSV “destroy arguments”
Traduction “détruire les arguments”
TEV “pull down”
Traduction “démolir”
NJB “It is ideas that we demolish”
Traduction “nous démolissons les idées”
Voir la note au 3:5.
320
LSR “toute hauteur”
NKJV “and every high thing”
Traduction “et toute hauteur ”
NRSV “and every proud obstacle”
Traduction “et tout obstacle obstiné”
TEV “every proud obstacle”
Traduction “tout obstacle obstiné”
NJB “every presumptuous notion”
Traduction “toute notion présomptieuse”
Il s’agit du mot rendu par “hauteur” utilisé dans le sens de pensée humaine hautaine. Cela dépeint l’accent exagéré mis
par les faux enseignants sur (1) la connaissance et le raisonnement humains (cf. I Cor. 1:18-25; Col. 2:8) et (2) le légalisme
(cf. Col. 2:16-23).
“taking every thought captive to the obedience of Christ” Le VERBE est composé de “lance” et “capturer lors de la
bataille.” Ces faux enseignants étaient en train de capturer la pensée des croyants Corinthiens. Paul nous demande de
“renouveler nos pensées ” (cf. Ro. 12:2; Eph. 4:23); protéger nos pensées (cf. Phil. 4:7). Le salut est gratuit, mais la vie
chrétienne est caractérisée par l’obéissance, le service, l’adoration et la persévérance. Ce sont – là des responsabilités liées à
l’Alliance.
10:6 Paul avertit les faux enseignants et leurs disciples que le jour de leur jugement approche. Ils l’accusaient d’être faible,
mais ils n’avaient pas compris que sa patience à leur égard était à cause de Christ et du bien-être collectif de son église.
Paul est en train d’avertir cette église de régler ses problèmes avant son arrivée, sinon il le ferait à sa manière (cf. I Cor. 5:3-
5).
LSR TEXTE : 10 : 7 – 11
7 Regardez les choses en face ! Si quelqu'un s'est persuadé lui-même d'être à Christ, qu'il tienne compte pour
lui-même de ceci : s'il est à Christ, nous le sommes aussi. 8 Et quand même je me glorifierais un peu trop de
l'autorité que le Seigneur nous a donnée pour vous édifier, et non pour vous abattre, je ne serais pas confus ;
9 je ne veux pas paraître vous intimider par mes lettres. 10 Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais,
présent en personne, il est faible, et sa parole est méprisable. 11 Qu'il tienne compte de ceci, cet homme-là : tels
nous sommes en parole dans nos lettres, étant absents, tels aussi nous sommes en acte, une fois présents.
10:7 “Regardez” du point de vue de la forme, cela pourrait être un IMPERATIF (cf. LSR, NRSV, NJB) ou un INDICATIF
(cf. TEV, NIV). La NKJV et l’ASV l’ont traduite comme une question.
L’église à Corinthe analysait et faisait des critiques à un niveau charnel/mondain/physique au lieu que ce soit par rapport
à l’Evangile.
“Si” C’est une PHRASE au CONDITIONNEL de PREMIERE CLASSE. Il y avait certaines personnes dans l’église qui
vivaient dans l’illusion (cf. I Cor. 14:37) par rapport à leur condition et position spirituelles (i.e., “est persuadé,” INDICATIF
PARFAIT ACTIF).
“lui-même” Paul utilise ce terme, eautou, deux fois dans ce verset. Ces faux enseignants étaient dans l’illusion. C’est la
condition spirituelle la plus difficile dans laquelle quelqu’un peut se trouver où il n’est pas facile de l’amener à la raison ou
l’influencer.
“s'il est à Christ, nous le sommes aussi” Les faux enseignants réclamaient une autorité et une position spirituelles qu’il
refusaient à Paul.
10:8 “si” Il s’agit d’une PHRASE à LA TROISIEMME CLASSE du CONDITIONNEL, qui implique une action potentielle
(cf. 11:1-12:13).
“glorifierais” Ce terme (i.e., kauchaomai et ses formes dérivées) est souvent utilisé par Paul dans ses lettres aux
Corinthiens.
1. kauchaomai (se glorifier, être fier, cf. I Cor. 1:29,31; 3:21; 4:7; 13:3; II Cor. 5:12; 7:14; 9:2; 10:8, 13, 15, 16,
17; 11:12, 16, 18, 30; 12:1, 5, 6, 9)
2. kauch ma (cf. I Cor. 5:6; 9:15,16; II Cor. 1:14; 5:12; 9:3)
3. kauch sis (cf. I Cor. 15:31; II Cor. 1:12; 7:4,14; 8:24; 11:10,17)
Voir la note intégrale sur l’usage du mot au 1:12 et le Thème Spécial au I Cor. 5:6.
“à propos de l’autorité, que le Seigneur a donnée” Cela se rapporte à l’expérience de Paul sur la route de Damas (cf. Actes
9:15, 16; Ro. 1:5; Gal. 2:9).
“pour vous édifier, et non pour vous abattre” Paul répète cette phrase dans le 13:10. Cela est similaire à l’appel d’Esaïe
(cf. Es. 6) et de Jérémie (cf. Jé. 1), excepté qu’ils étaient été appelés à édifier et à abattre! Paul utilise le même VERBE (i.e.,
kathairesis), qui est utilisé dans le v. 4 (deux fois) pour détruire les forteresses du raisonnement humain. Paul est appelé à
détruire certaines choses et idées, mais pas l’église elle – même. Il est appelé pour défendre et protéger l’église (cf. v. 9).
Voir le Thème Spécial: Edifié au I Cor. 8:1.
321
“je ne serais pas confus” Paul est en train de se défendre parce que les faux enseignants l’ont attaqué personnellement. Il
se défend pour défendre (1) l’autorité que le Seigneur lui a donnée et (2) l’Evangile qu’il prêchait.
Cela peut être une allusion aux promesses de Dieu dans l’AT (cf. Ro. 9:33 et 10:11, qui est une citation d’Es. 28:16), où
il es dit que ceux qui se confient en l’Eternel ne seront ni confus ni déçus. Paul savait celui en qui il croyait!
Même si Paul s’était glorifié outre mesure (cf. NRSV, TEV) de son appel et de choix, c’était quand même vrai et Dieu le
défendrait! Ceux qui rejetaient l’autorité de Paul étaient condamnés (cf. I Cor. 14:37-38).
10:9 les lettres de Paul avaient pour objectif de promouvoir leur repentance, et non pour attirer leur condamnation (cf. 7:5-
13a). Mais, pour les faux enseignants c’était une autre histoire (cf. vv. 8,11; 13:10).
10:10 “dit-on” “ils disent” selon MSS B, appelé Vaticanus, la Vulgate en Latin et la Peshitta (la traduction Syriaque du 5ème
Siècle). La plupart des autres manuscrits grecs ont “il,” qui peut se référer à un chef de file des faux enseignants (cf. vv. 7,11;
11:4).
“présent en personne, il est faible” Une tradition datant du second siècle relative à la description physique de Paul
provient de Thessalonique dans un livre appelé Paul and Thekla. Elle dit qu’il était chauve, avait des jambes arquées, des
sourcils en broussaille et des yeux globuleux. Paul n’était pas physiquement beau (cf. Gal. 4:14). Certaines de ces
caractéristiques physiques peuvent se rapporter à son écharde dans la chair (cf. 12:7), qui, à mon avis, étaient des problèmes
d’yeux.
C’est possible que cette phrase, comme celle qui suit, se rapporte aux aptitudes de Paul en matière de l’art oratoire, ce
qui était le sujet principal du conflit qui l’opposait aux faux enseignants (cf. I Cor. 1:17). Cette phrase était souvent utilisée
en parlant de “présence sur scène” (cf. Bruce W. Winter, After Paul Left Corinth, p. 35).
“sa parole est méprisable” Il s’agit du PARTICIPE PARFAIT ¨PASSIF. Il s’agit d’un terme grec fort (cf. I Cor. 1:28;
6:4; 16:11; Ro. 14:3,10). Paul n’était pas un orateur raffiné (i.e., le style rhétorique grec, cf. I Cor. 1:17; II Cor. 11:6).
Apollos était le prédicateur éloquent et formé en rhétorique originaire d’Alexandrie. Cependant, Paul affirme que quand bien
même il n’était doué en rhétorique (cf. 11:6), son message et son autorité avaient leur source en Christ.
10:11 Les faux enseignants avait accusé Paul d’être dur dans ses lettres, mais faible lorsqu’il s’agissait de faire une
présentation publique. Paul affirme que la force dont ses lettres étaient remplies serait similaire à celle qu’il manifesterait s’il
devrait venir en personne pour régler les problèmes au sein de l’église de Corinthe!
LSR TEXTE : 10 : 12 – 18
10 Car, dit-on, ses lettres sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible, et sa parole est
méprisable. 11 Qu'il tienne compte de ceci, cet homme-là : tels nous sommes en parole dans nos lettres, étant
absents, tels aussi nous sommes en acte, une fois présents. 12 Nous n'osons pas nous égaler ou nous comparer à
quelques-uns de ceux qui se recommandent eux-mêmes. Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se
comparant à eux-mêmes, ils manquent d'intelligence. 13 Pour nous, nous ne voulons pas nous glorifier hors de
toute mesure, nous prendrons au contraire pour mesure le domaine que Dieu nous a départi en nous faisant
parvenir aussi jusqu'à vous. 14 Nous ne dépassons pas nos limites, comme si nous n'étions point parvenus jusqu'à
vous ; car c'est bien jusqu'à vous que nous sommes arrivés avec l'Évangile du Christ. 15 Nous ne nous glorifions
pas, hors de toute mesure, des travaux d'autrui. Mais nous avons l'espérance, si votre foi augmente, de devenir
encore plus grands parmi vous, dans notre propre domaine, 16 en évangélisant les contrées situées au-delà de chez
vous, au lieu de nous glorifier de ce qui a déjà été fait dans le domaine des autres. 17 Que celui qui se glorifie, se
glorifie dans le Seigneur. 18 Car ce n'est pas celui qui se recommande lui-même qui est approuvé, c'est celui que
le Seigneur recommande.
10:12 “Mais, en se mesurant à leur propre mesure et en se comparant à eux-mêmes” Paul a fait allusion aux éloges
humains en 3:1 (cf. 10:18); maintenant, il explique cela en termes de comparaisons humaines. De toute évidence, ces faux
enseignants se comparaient à Paul de manière à accentuer leur position tout en dépréciant la sienne.
Paul savait, à partir de son étude de l’AT (cf. I Sam. 16:7; Prov. 21:2), que tout cela était futile. Il était également habitué
aux enseignements de Jésus au sujet des gens qui se justifient eux-mêmes (cf. Luc 10:29; 16:15; 18:9,14).
Il y a une note de sarcasme dans ce verset comme il y a en a dans le v. 1. Paul a souvent utilisé cette méthode littéraire
dans I Corinthiens.
Il y a, de toute évidence, un jeu de mots entre les deux AORISTES INIFINITIFS ACTIFS.
1. egkrinai (en and krin), juger comme appartenant à la même catégorie
2. sugkrinai (sun and krin), juger par comparaison
“ils manquent d'intelligence” C’était une déclaration assez choquante:
1. Aux philosophes grecs, cela remettrait en cause leur revendication relative à la connaissance spirituelle
supérieure
2. Aux penseurs hébreux ce serait une allusion aux animaux.
10:13 Paul est en train de faire allusion à son appel et mandat divins (cf. Actes 9; 22:3-16; 26:9-18) à être l’apôtre des
Gentils. Il ne faisait ni une comparaison, ni un éloge, mais il parlait tout simplement de l’appel de Dieu dans sa vie.
322
L’appel de Dieu dans sa vie en tant que représentant spécial des Gentils incluait l’église à Corinthe (cf. vv. 14-15).
10:14 “nous ne voulons pas nous glorifier hors de toute mesure” Huperekteinō. Voir le Thème Spécial: l’Usage des noms
Composés en Huper par Paul au I Cor. 2:1.
“car c'est bien jusqu'à vous que nous sommes arrivés avec l'Évangile du Christ” Paul était le fondateur de l’église de
Corinthe, malgré cela, les faux enseignants voulaient s’attribuer le mérite (cf. v. 17b).
10:15 “Nous ne nous glorifions pas, hors de toute mesure. . . des travaux d'autrui” Les faux enseignants s’attribuaient le
mérite de l’église de Corinthe que Paul avait établie.
10:16 “en évangélisant les contrées situées au-delà de chez vous” Cela semble se rapporter au désir de Paul d’aller à Rome
et/ou en Espagne (cf. Actes 19:21; Ro. 15:22ff). il voulait fonder des églises pour l’aider vis-à-vis de la contribution destinée
à Jérusalem et pour lui permettre d’aller en Méditerranée occidentale et fonder d’autres églises.
Pour l’ “au-delà” (huperekeinē), Voir le Thème Spécial: l’Usage des noms Composés en Huper par Paul au I Cor. 2:1.
10:17 “QUE CELUI QUI SE GLORIFIE, SE GLORIFIE DANS LE SEIGNEUR” Voici une citation tirée de la Septante
de Jé. 9:23,24. Cette citation se trouve également en I Cor. 1:31. Toute gloire humaine est une folie. Voir la note intégrale
sur la “gloire” au 1:12.
10:18 la question essentielle est de savoir : ce que Jésus approuve entre la faction, l’enseignant, ou la théologie (cf. I Cor.
4:1-5).
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Marcher selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint
Esprit, êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
323
II CORINTHIENS 11
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Paul et les Faux Apôtres Préoccupation au sujet de La Réplique de Paul aux Paul et les Faux Apôtres Paul est poussé à faire ses
leur Fidélité Opposants propres éloges
(11:1-12:18)
11:5-15 11:5-6
11:22-33
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. Les chapitres 10-13 forment une unité littéraire. Dans cette section qui est si différente des chapitres précédents de
II Corinthiens, Paul se défend contre les attaques des faux enseignants. Ils avaient ridiculisé Paul dans leur tentative
de discréditer l’Evangile.
B. Paul répond aux accusations de ses critiques dans le chapitre11:4, 8, 12-15,18-20.
C. Paul utilise l’ironie et le sarcasme pour rafraichir la mémoire des Chrétiens de Corinthe par rapport à son ministère
(cf. vv. 5, 7, 19, 20, 21).
324
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 11 : 1 - 6
1 Oh ! si vous pouviez supporter de ma part un peu de folie ! Mais vous me supportez ! 2 Car je suis jaloux à votre
sujet d'une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à un seul époux, pour vous présenter au Christ comme
une vierge pure. 3 Toutefois, de même que le serpent séduisit Ève par sa ruse, je crains que vos pensées ne se
corrompent et ne s'écartent de la simplicité [[et de la pureté]] à l'égard de Christ. 4 Car, si le premier venu vous
prêche un autre Jésus que celui que nous avons prêché, ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez
reçu, ou un autre évangile que celui que vous avez accueilli, vous le supportez fort bien. 5 Or, j'estime que je n'ai
été inférieur en rien aux apôtres prétendus supérieurs. 6 Bien que profane pour l'éloquence, je ne le suis pas pour
la connaissance, et nous l'avons manifesté de toute manière et à tous égards parmi vous.
11:1 “Oh ! si vous pouviez supporter” il s’agit d’un INDICATIF IMPARFAIT MOYEN. La VOIE MOYENNE
correspond au caractère personnel de l’introduction emphatique du chapitre 10. La PHRASE à l’IMPARFAIT peut signifier
(1) action répétée dans le passé ou (2) le commencement d’une action. Le numéro deux correspond le mieux au contexte.
Voir la note intégrale sur “supporter” au v. 4.
“de ma part un peu de folie” Paul avait dit auparavant qu’une comparaison du point de vue physique était de la pure
folie, mais les faux enseignants s’étaient servis de lui comme le sujet de leurs critiques acerbes. C’est pourquoi, il s’est
servit du style de rhétorique des sophistes (i.e., se glorifier) contre eux (i.e., une parodie sarcastique). Il devait se défendre
aux yeux d l’église pour le bien de ses membres. A son avis, c’est une folie de faire cela, comme les versets 17 et 21
l’affirment.
“Mais vous me supportez” il s’agit soit d’un INDICATIF PRÉSENT MOYEN (LSR, NKJV, NJB) soit d’un
IMPEARTIF PRÉSENT MOYEN (NRSV, TEV). Il y a trois raisons énumérées dans les versets 2, 4, 5 pour lesquelles ils
devaient prêter attention : chacune de ces trois raisons sont introduites par ‘car’, ou ‘parce que’ (gar).
11:2 “je vous ai fiancés à un seul époux…au Christ” Paul, en tant que fondateur de cette église, agit comme un parent qui
donne les Corinthiens en mariage à Christ (cf. Eph. 5:22-33; Ap. 19:9; 21:2,9; 22:17). Dans l’AT, l’idée selon laquelle Dieu
est perçu comme un époux se trouve dans Es. 54:5; 62:5; et Osée 1-3.
“pour vous présenter … comme une vierge pure” Il s’agit d’une terminologie de l’AT relative au mariage. Paul répète
ce même thème en Eph. 5:25-27. Paul est en train de réprimer, d’une manière subtile, les chrétiens de Corinthe d’avoir
même prêté l’oreille aux faux enseignants itinérants. Dans un sens, ceux qui les avaient soutenus étaient devenus
spirituellement infidèles (i.e., AT adultère spirituel).
11:3 “le serpent séduisit Ève par sa ruse” Cela se rapporte au récit de la tentation en Gen. 3 (cf. I Tim. 2:14). Souvenez –
vous que le serpent a détourné Eve de YHWH d’une manière subtile en vue d’une indépendance auto proclamée!
Le terme ‘séduisit’ (exapataō) est utilisé uniquement par Paul dans le NT (cf. Ro. 7:11; 16:18; I Cor. 3:18; II Cor. 11:3;
II The. 2:3; I Tim. 2:14). La forme non intensifiée, apataō, est utilisée dans la Septante de Gen. 3:13 par Eve. Paul l’a utilisé
en Eph. 5:6 et I Tim. 2:14 (deux fois). La séduction vient du dehors comme du dedans. Les croyants doivent être
constamment sur leur garde.
Le terme ‘ruse’ (panourgia) est une forme composée de “toute” (pan) et “œuvre” (ergon). Paul l’a utilisé auparavant
deux fois dans ses lettres aux Corinthiens (cf. I Cor. 3:19; II Cor. 4:2). Paul comprit le combat spirituel dans lequel les
croyants sont impliqués (cf. Eph. 4:14). Il parla clairement des résultats du Mal sur l’humanité en Ro. 1-3 et sur les croyants
en Ro. 7; Eph. 6:10-19. La théologie de Paul commence par la rébellion des anges et des hommes.
Voir le Thème Spécial: les Desseins au 2:11.
“que vos pensées ne s'écartent” Le VERB phtheirō est un AORISTE SUBJONCTIF PASSIF. Dans une autre allusion à
Gen. 3 Paul a utilisé le terme relatif à “ruiné” ou “détruit” dans un sens moral à plusieurs reprises (cf. 7:2; 11:3; I Cor. 3:17;
15:33; Eph. 4:22). Voir le Thème Spécial au I Cor. 15:42. Les croyants peuvent être séduits, manipulés et vaincus par le
Mal!
“de la simplicité” Voir la note au 1:12.
“et de la pureté” Il y a une variante du manuscrit grec qui ajoute “et de la pureté.” Cela se trouve dans les MSS P46, *א,
B, et G. il n’apparait pas dans les MSS אc, Dc, H, K, et P. Le MS D* est plus long mais les termes sont dans l’ordre
contraire. Les érudits – spécialistes des textes sont divisés par rapport à ce qui est original. Cette inclusion de “pureté” est
liée au verset 2 et est inclue dans certains bons et anciens manuscrits.
Quel est le référent dans le verset 3? Christ! Souvenez – vous de la fameuse phrase de Paul par rapport à la foi personnelle en
Christ.
11:4 “Car, si le premier venu” Le “si” fait de cela une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL, qui est
supposée vraie du point de vue de l’auteur ou d’après son objectif littéraire. “le premier venu” semble se rapporter au chef
des faux enseignants dont il a été question en 10:7,10.
“un autre Jésus que celui que nous avons prêché” Ces faux enseignants n’étaient pas en désaccord par rapport à
certaines questions périphériques mineures, mais par rapport à la personne et à l’œuvre de Jésus-Christ (cf. I Cor. 3:11). Il
est évident qu’en rassemblant les preuves, que ces faux enseignants étaient composés de Judaïsants comme dans l’épître aux
Galates, et des Hellénistes (i.e., Sophistes). Ces religieux venus de Jérusalem avaient laissé tomber la question de la
circoncision, probablement à cause des conclusions du Concile de Jérusalem en Actes 15, mais ils continuaient dans la voie
du légalisme combiné ou raffiné par la pensée (i.e., Sophistes) Helléniste.
“ou si vous recevez un autre esprit que celui que vous avez reçu” Certains voient en cela une référence au Saint Esprit
(cf. TEV), mais il semble préférable rapporter cela soit à (1) l’“esprit de crainte et de servitude” (cf. Ro. 8:15; II Tim. 1:7) ou
(2) à “l’esprit de paix et de liberté” (cf. Ro. 14:17). Pour plus de commentaire sur l’“Esprit” voir I Cor. 2:11.
Le terme “autre” est heteros, qui signifie un autre d’un type différent. Paul établit un contraste entre les messages des
faux enseignants et lui-même (cf. Gal. 1:6). Il y a une similitude entre les problèmes mentionnés en Gal.1:6-9 et ici.
“reçu. . . accueilli” les verbes grecs lambanō et dechomai sont synonymes. Dans les deux cas, le sens fondamental est :
mettre la main sur quelque chose. Les deux notes dans l’ouvrage de Louw et Nida Greek-English Lexicon, vol. 1, sont utiles.
1. “recevoir ou accepter un objet ou un profit dont l’initiative revient au donateur, mais le point central de l’attention
dans le transfert porte sur le récipiendaire” (p. 572).
2. Note de bas de page 31, “il peut y avoir une distinction subtile quant au sens entre dechomai et lamban avec ce
dernier qui implique une participation plus active de la part de celui qui reçoit le don, mais cela ne peut être
déterminé à partir de contextes existants” (p. 572).
En ma qualité de chrétien évangélique, ces termes sont cruciaux dans le cadre d’une réponse appropriée à l’Evangile (cf.
Jean 1:12). Le chrétien doit répondre – à l’étape initiale et continuellement – aux promesses de Dieu, à l’œuvre de Christ, et
à l’influence de l’Esprit. Cela constitue la base du concept de l’alliance (i.e., Dieu prend l’initiative, mais l’homme doit
répondre).
Lambanō est récurrent dans ce contexte (cf. 11:4, 8, 20, 24; 12:16).
LSR TEXTE : 11 : 7 – 11
7 Ou bien, ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même pour vous élever, lorsque je vous ai annoncé
gratuitement l'Évangile de Dieu ? 8 J'ai dépouillé d'autres Églises, en recevant d'elles un salaire pour vous servir.
Et lorsque chez vous je me suis trouvé dans le besoin, je n'ai été à charge à personne, 9 car les frères venus de
Macédoine ont pourvu à ce qui me manquait. En tout, je me suis gardé d'être un fardeau pour vous, et je m'en
garderai. 10 Par la vérité de Christ qui est en moi, je déclare que ce sujet de gloire ne me sera pas interdit dans les
contrées de l'Achaïe. 11 Pourquoi ?... Parce que je ne vous aime pas ? Dieu le sait !
11:7 “ai-je commis un péché en m'abaissant moi-même pour vous élever” le verset 7 est une question qui nécessite une
réponse négative. Voici un autre exemple du sarcasme de Paul relatif à la controverse continue selon laquelle il n’acceptait
pas de rémunération pécuniaire de l’église de Corinthe (cf. I Cor. 9:3-18).
“l'Évangile de Dieu” Notez que l’Evangile de Christ (cf. 2:12; 9:13; 10:14) est également l’Evangile de Dieu!
11:8 “J'ai dépouillé d'autres Églises” Les Grecs et les Romains avaient l’habitude de payer leurs enseignants itinérants,
mais Paul savait que cela serait une source de critique de la part des faux enseignants et il refusa d’accepter d’assistance
financière de cette église (ou d’autre église pendant qu’il travaillait parmi ses membres, cf. I The. 2:5-9; II The. 3:7-9). Paul
avait effectivement accepté l’aide de Philippes et Thessalonique après son départ (cf. Phil. 4:15-18 et probablement I The.
3:6). Apparemment cela avait touché la sensibilité de cette église (cf. v. 11; 12:13,14; I Cor. 9:12, 15, 18).
“Eglises” Voir le Thème Spécial au I Cor. 1:2.
“pour vous servir” Voir Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I Cor. 4:1.
11:10 “Par la vérité de Christ qui est en moi” il s’agit d’une manière idiomatique d’affirmer la véracité ou l’opinion de
Paul par rapport à l’inspiration (cf. Ro. 9:1). Voir le Thème Spécial: la “Vérité” dans les Ecrits de Paul au 13:8.
“ce sujet de gloire ne me sera pas interdit dans les contrées de l'Achaïe” Il s’agit d’un terme grec fort qui est utilisé
dans la Septante pour traduire la construction de barrage sur un fleuve. Paul refusa de recevoir de l’argent de l’église de
Corinthe et apparemment il le faisait souvent publiquement. Pour “se glorifier” voir la note intégrale en 1:12.
LSR TEXTE : 11 : 12 - 15
12 Ce que je fais, je le ferai encore, afin d'ôter tout prétexte à ceux qui en cherchent un. Qu'ils se découvrent
semblables à nous sur le point où ils se glorifient. 13 Ces hommes-là sont de faux apôtres, des ouvriers trompeurs,
déguisés en apôtres de Christ. 14 Et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière. 15 Il
n'est donc pas étrange que ses serviteurs aussi se déguisent en serviteurs de justice. Leur fin sera selon leurs
œuvres.
11:12 Paul connaissait ses adversaires. Il essaya de ne pas prêter le flanc à leurs attaques en aucune façon. Il imposa une
restriction à sa liberté et droits pour protéger et annoncer partout l’Evangile (cf. Ro. 14:1-15:13).
11:13 “Ces hommes-là sont de faux apôtres” Ces leaders religieux sortis du néant, probablement de Jérusalem,
revendiquaient l’autorité. Paul les appelle de faux apôtres et de faux frères (cf. v. 26).
“des ouvriers trompeurs”: Ce mot dérive d’un nom, signifiant “hameçon.” Ils essayaient d’attraper les croyants de
327
Corinthe et les adhérer à leurs objectifs et pour faire avancer leurs réputations.
“déguisés en apôtres de Christ” Ce n’était pas des chrétiens sincères qui étaient induits en erreur; c’étaient des hommes
spirituellement perdus (cf. v. 14) qui essayaient de diviser l’ église de Dieu (cf. I Cor. 2:10-15). C’étaient des loups habillés
en peau de brebis (cf. Mt. 7; Actes 20:29).
Le terme “déguiser” (i.e., metaschēmatizō) est utilisé dans les versets 13, 14, 15. Il se réfère à quelqu’un ou quelque
chose qui change de forme extérieure (cf. Phil. 3:21). Ces (i.e., faux enseignants et Satan) se font passer pour ce qu’ils ne sont
pas!
11:14 “Et ce n'est pas étonnant, car Satan lui-même se déguise en ange de lumière” Il s’agit d’une vérité évidente, mais
qui n’est formulée de cette façon, nulle part dans la Bible en ces termes. C’est peut être une tradition rabbinique portant sur
Gen. 3 (cf. DSS cave 1, Manual of Discipline 3:20,24). La principale ruse de Satan consiste à voiler la vérité (cf. Gen. 3). Le
Mal essaye toujours de se moquer ou de contrefaire le Bien. Les faux enseignants viennent toujours de l’intérieur de l’église
(cf. II Pie. 2; I Jean 2:18-19). Voir Thème Spécial: le Mal Personnel au I Cor. 7:5.
11:15 “si” C’est une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL. Il y avait des faux enseignants inspirés par
Satan au sein de l’église à Corinthe.
“serviteurs de justice” Paul n’utilise pas souvent le mot “justice” dans le sens qu’il a dans ce contexte. Il a ici la
connotation de “bonté” ou de “droiture” (cf. Mt. 6:1), mais pas dans le sens théologique de la justification par la foi (cf. Ro.
4). Voir le Thème Spécial: la Justice au I Cor. 1:30. Voir le Thème Spécial: Le Leadership dans un esprit de Serviteur au I
Cor. 4:1.
“Leur fin sera selon leurs œuvres” Cela semble être une allusion Prov. 24:12. Il s’agit également de la vérité
fondamentale de la Bible. Voir la note intégrale en 5:10.
11:16 “que personne ne me regarde comme un insensé . . . afin que moi aussi, je me glorifie un peu” Paul n’était pas à
l’aise en se glorifiant par rapport à ses réalisations (cf. vv. 1,17). Les faux enseignants l’avaient poussé à utiliser leurs
méthodes (i.e., les chapitres 10 à 13 est le reflet des caractéristiques des formes rhétoriques utilisées par les Hellénistes).
Pour “insensé” Voir le Thème Spécial au I Cor. 15:36. Pour se “glorifier” Voir le Thème Spécial: Se Glorifier au I Cor. 5:6.
“si” il s’agit d’une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL incomplète (i.e., sans verbe). Ces croyants
de Corinthe étaient surpris en prenant connaissance de la lettre de Paul.
11:17 Paul a fait allusion à la vie et attitude de Jésus dans le 10:1 (i.e., par la douceur et la bonté de Christ), mais en ce qui
concerne le fait de se glorifier ou des comparaisons humaines, Paul doit admettre qu’il n’y pas de précédent en Lui.
11:18 “Puisque beaucoup se glorifient selon la chair, je me glorifierai aussi” C’est le point central des chapitres 10-13.
Les faux enseignants avaient attaqué Paul et son Evangile en comparant son héritage et dons spirituels aux leurs (cf. v. 8).
Paul était troublé de ce que l’église les avait écouté et avait été emportée par leurs arguments. Par conséquent, il décida de
descendre à leur niveau dans le but de gagner la confiance de l’église en ce qui concerne son leadership et son Evangile.
11:19-20 Il s’agit d’un sarcasme mordant à l’endroit de l’église de Corinthe. Tout ce dont les faux enseignants accusaient
Paul, qu’ils pratiquaient, l’église y avait répondu positivement!
“supportez” Voir la note au v. 4.
11:20 “qu'on vous asservisse” c’est le début d’une série de cinq PHRASES à la PREMIERE CLASSE du
CONDITIONNEL. Ce verbe (i.e., katadouloō) est utilisé uniquement ici et en Gal. 2:4 où il se réfère aux Judaïsants. Ils
affirmaient que l’on devait devenir pleinement juif avant de devenir Chrétien. Il est difficile d’établir les liens existant entre
ces faux enseignants et les Judaïsants. Les règles ou rituels exacts que les faux enseignants prônaient à Corinthe comme
étant nécessaire au salut sont également incertains.
“qu'on vous dévore” Paul a utilisé ce verbe deux fois seulement, ici et en Gal. 5:15, qui décrit également une église en
conflit avec les faux enseignants.
11:20
LSR, NRSV, TEV “qu'on vous dépouille”
NKJV “takes from you”
Traduction “s’empare de vos biens”
NJB “keep you under his orders”
Traduction “vous maintiennent sous ses ordres”
C’est le verbe habituel lambanō, mais avec une extension métaphorique du sens littéral de “s’emparer de.” Ici cela
328
signifie manipuler en vue d’un profit personnel.
11:21b Paul est prêt à rendre coup pour coup. Ils voulaient comparer les qualifications, qu’il en soit ainsi!
11:22 “Sont-ils Hébreux? Moi aussi” voici la première de quatre questions de rhétorique. “Hébreux”, du point de vue
idiomatique, se réfère à la capacité de parler l’Araméen (cf. Actes 6:1), mais avec l’implication d’être vraiment de la race
juive. C’est une autre preuve que ce groupe de faux enseignants avait une origine Palestinienne/Juive.
Ce “moi aussi” (i.e., kagō) est répété quatre fois dans le verset 22.
“Sont-ils Israélites? Moi aussi” Apparemment ils se glorifiaient qu’ils étaient les descendants du peuple de l’alliance de
Dieu dans l’AT (cf. Phil. 3:5).
11:23 “Sont-ils serviteurs de Christ ?” Paul n’est pas en train d’affirmer qu’ils étaient des chrétiens, mais il est en train de
faire une déduction selon son argument, en disant qu’il a les mêmes qualifications spirituelles dont ces faux enseignants
étaient fiers. Ils prétendaient avoir une supériorité spirituelle sur Paul.
“je le suis plus encore” Paul avait avancé une série de comparaison avec en.
1. par les travaux, bien plus, v. 23
2. par les emprisonnements, bien plus, v. 23
3. par les coups, bien davantage, v. 23
4. Souvent en danger de mort, v. 23
a. Battu de quarante coups moins un (cinq fois)
b. battu de verges (3fois)
c. lapidé (une fois)
d. naufragé (trois fois)
Certains de ces événements sont relatés dans les Actes. En réalité, nous ne savons pas grand chose de l’église au premier
siècle. Paul avait payé le prix (sacrifice) pour annoncer l’Evangile!
11:24 “cinq fois j'ai reçu des Juifs quarante coups moins un” cela se rapporte au châtiment infligé par les tribunaux de la
Synagogue (cf. De. 25:1-3). Les coups étaient probablement donnés par une verge (cf. Exo. 21:20; Prov. 10:13; 19:29; 26:3)
et en public. Ce type de punition était connu et pratiqué en Assyrie et en Egypte. C’était pratiqué en Israël (cf. Es. 50:6; Jé.
20:2; 37:15).
Les rabbins avaient plus tard décrété que ce devait être quarante coups moins un (i.e., le nombre maximum, cf Josephus,
329
Antiq. 4:8:21,23). Ils spécifièrent qu’un certain nombre de coups soit appliqué au dos, au torse, sur l’épaule gauche et droite
(cf. Maccoth 3:10ff).
11:25 “battu de verges” cela se rapporte à un type de châtiment de la cour de justice Romaine (i.e., verberatio),
probablement exécuté en public par un tribunal de la cité (cf. Actes 16:22-40; I Cor. 4:21).
“une fois j'ai été lapidé” En Actes 14:19, ses attaquants pensèrent qu’il était mort! C’est probablement à cet incident qu’il
fait allusion.
“trois fois j'ai fait naufrage” Voilà une preuve que le récit des Actes est vraiment succinct. Le naufrage de Paul relaté
dans les Actes s’est produit après le présent événement selon la chronologie. Les Actes ne sont pas une histoire complète,
mais un récit théologique du progrès de l’Evangile, allant de la Palestine à Rome, des Juifs vers les Gentils.
11:26
LSR “Souvent en voyage”
NKJV “in journeys often”
Traduction “souvent en voyage”
NRSV “on frequent journeys”
Traduction “fréquemment en voyage”
TEV “in many travels”
Traduction “dans plusieurs voyages”
NJB “continually traveling”
Traduction “continuellement en voyage”
Voici une autre liste de DATIF PLURIELS ou un système de huit cas comme celui de A. T. Robertson, cela est
dénommé LOCATIF. Il n’y a ni VERBE, ni PARTICIPE, ni INFINITIF dans les versets 26, 27, 28) par rapport à ce qui est
arrivé à Paul au service de Christ.
1. (exposé) aux dangers des fleuves
2. (exposé) aux dangers des brigands
3. (exposé) aux dangers de la part de mes compatriotes (comme ce fut le cas à Corinthe)
4. (exposé) aux dangers de la part des païens
5. (exposé) aux dangers de la ville
6. (exposé) aux dangers du désert
7. (exposé) aux dangers de la mer
8. (exposé) aux dangers parmi les faux frères (comme ce fut le cas à Corinthe)
11:27 “j’ai été” Paul commence une autre liste en utilisant le DATIF/LOCATIF.
1. (exposé) au travail
2. (exposé) à la peine
3. (exposé) souvent dans les veilles
4. (exposé) dans la faim
5. (exposé) dans la soif
6. (exposé) souvent dans les jeûnes
7. (exposé) dans le froid
8. (exposé) dans le dénuement
Nous tous qui disons que nous sommes des serviteurs de l’Evangile devrions arrêter de nous plaindre!
11:28 Autre chose qui occasionnait une souffrance quotidienne à Paul était son inquiétude psychologique/spirituelle par
rapport au bien – être et à l’efficacité des églises—probablement, c’était pire que tous les autres!
11:29 “Qui est faible, que je ne sois faible” le verset 29 contient deux questions de rhétorique. Quand Paul voit des églises
et des croyants souffrir, cela lui faisait mal et il devenait furieux vis-à-vis de ceux qui causaient la chute des plus petits dans
la foi (cf. Mt. 18).
330
LSR, TEV “Qui vient à tomber”
NKJV, NRSV “made to stumble”
Traduction “pousser à trébucher”
NJB “made to fall”
Traduction “pousser à tomber”
Il s’agit du terme grec skandalon, qui se réfère littéralement à un ‘bâton armé d’un hameçon’ (cf. Ro. 11:9). Il est
utilisé dans le sens d’une chute morale (ici et I Cor. 8:13) ou probablement le fait d’être séduit par la fausse théologie des
“super apôtres” (cf. I Cor. 1:23; Gal. 5:11).
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Pourquoi Paul se défend – t – il contre ces faux enseignants?
2. Le verset 3 se rapporte – t – il à la chute d’un croyant de la grâce ou de séduction
à se détourner de l’autorité apostolique ?
3. Pourquoi Paul refusait –il de l’argent en provenance de l’église de Corinthe?
4. Qui étaient ces faux apôtres?
5. Décrivez la théologie de ces faux enseignants ?
6. Pourquoi la vie de Paul est-elle marquée d’un tel traitement brutal, pour être un signe
de son autorité apostolique? (cf. I Cor. 4:9-13: II Cor. 4:8-12; 6:4)
331
II CORINTHIENS 12
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Visions et Révélations La Vision du Paradis Davantage de sujet de La Vision et les Paul est poussé à faire son
gloire: la Force dans la Révélations de Paul éloge
Faiblesse
(11:1-12:18)
12:7-10 12:7-10
Le Souci de Paul pour Les Signes d’un Apostolat Le Souci de Paul pour les
l’Eglise de Corinthe Corinthiens
(12:14-13:10)
12:16-18 12:16-18
(12:19-13:10) (12:19-13:10)
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
DECOUVERTES A PARTIR DU CONTEXTE
A. la vision spéciale et les problèmes physiques de Paul sont tous deux traités dans le contexte, il est probable que les
deux se soient produits 14 ans plus tôt à Tarse (42 ou 43 Ap. JC). Ceci est différent de l’expérience de sa
conversion qui s’était produite 20 ans auparavant, bien que je pense que son “écharde” était des problèmes d’yeux,
qui avait peut être commencé suite à sa rencontre avec Jésus sur la Route de Damas (cf. Actes 9:22,26).
B. Paul continue son sarcasme mordant dans les versets 11,13 et 15 comme il l’avait fait au 11:4-5, 7, 19-21. je pense
que les chapitres 10-13 sont écrits dans un style de rhétorique Helléniste dans le but de montrer aux faux enseignants
juifs arrogants à cause de leur formation Helléniste, que lui Paul connaissait et pouvait utiliser leur style littéraire
préféré.
332
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 12 : 1 – 10
1 Il faut se glorifier... Cela n'est pas bon. J'en viendrai néanmoins à des visions et à des révélations du Seigneur.
2 Je connais un homme en Christ qui, voici quatorze ans - était-ce dans son corps ? je ne sais ; était-ce hors de son
corps ? je ne sais, Dieu le sait - fut ravi jusqu'au troisième ciel. 3 Et je sais que cet homme - était-ce dans son corps
ou sans son corps ? je ne sais, Dieu le sait - 4 fut enlevé dans le paradis et qu'il entendit des paroles ineffables qu'il
n'est pas permis à un homme d'exprimer. 5 Je me glorifierai d'un tel homme, mais de moi-même je ne me
glorifierai pas, sinon de mes faiblesses. 6 Si je voulais me glorifier, je ne serais pas un insensé, car je dirais la vérité
; mais je m'en abstiens, de peur que quelqu'un ne m'estime au-dessus de ce qu'il voit ou entend de moi, 7 à cause de
l'excellence de ces révélations. Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil, il m'a été mis une écharde dans la chair, un
ange de Satan pour me souffleter, pour que je ne sois pas enflé d'orgueil. 8 Trois fois j'ai supplié le Seigneur de
l'éloigner de moi, 9 et il m'a dit : Ma grâce te suffit, car ma puissance s'accomplit dans la faiblesse. Je me glorifierai
donc bien plus volontiers de mes faiblesses, afin que la puissance de Christ repose sur moi. 10 C'est pourquoi je me
plais dans les faiblesses, dans les outrages, dans les privations, dans les persécutions, dans les angoisses, pour Christ
; en effet quand je suis faible, c'est alors que je suis fort.
12:1 “Il faut se glorifier...” Le terme grec dei signifie une ‘nécessité morale’. Les faux enseignants attaquaient Paul. Il se
défendait pour protéger son message. “Se glorifier,” est si souvent utilisé dans les chapitres 10-13 (cf. 10:8,13,15,16,17;
11:12,16,18,30; 12:1,5,6,9, voir la note intégrale en 1:12), caractérisait un genre de style de rhétorique populaire au premier
siècle. Paul montra aux faux enseignants arrogants qu’il pouvait jouer à ce même jeu.
Cette phrase était confuse aux anciens scribes, qui l’avaient modifiée de différentes manières.
1. Certains ont ajouté “si” (MS H)
2. Certains ont changé dei (doit) en de (mais), (MSS and D)
3. La forme en UBS4 est soutenue par MSS P46, B, D2
Les numéros 2 et 3 montrent comment très tôt les textes grecs orignaux furent modifies par des scribes bien
intentionnés.
12:4 “Paradis” il s’agit d’un mot emprunté au Persan par l’hébreu de l’AT parlant du “jardin d’un noble, entouré de mur.”
Le mot grec est utilisé dans la Septante pour “jardin d’Eden” (cf. Gen. 2:8; 3:1; Ez. 28:13; 31:18). Le terme est utilisé en
Luc 23:43 en parlant de la partie du Hades ou Sheol où se trouvait les justes. Dans le livre extra-canonique The Secrets of
Enoch, ou II Enoch chapitre 8, il est utilisé par référence au troisième ciel ou à la présence de Dieu. Le troisième ciel et le
Paradis sont tous deux une façon de parler de l’intimité de Dieu.
“qu'il entendit des paroles ineffables qu'il n'est pas permis à un homme d'exprimer” la curiosté de l’humanité n’est
pas facile dans tous les domaines de la vérité. Tout comme Lazare n’a pas parlé de ce qu’il avait vu dans la tombe, de
même, Paul ne voulait, ne pouvait partager son expérience. Il y a de toute évidence, un jeu de mots par rapport à “ineffable”:
arrētos, “parole,” et hrētos ou probablement c’était un idiome technique relatif aux rites initiatiques des religions de mystère.
Il est fort probable qu’il n’y avait pas de langage humain adéquat pour exprimer ce que Paul avait vu (cf. I Cor. 2:9).
12:5 Paul n’est pas en train de se glorifier de réalisations personnelles (voir la note intégrale en 1:12), mais de la révélation de
Dieu Lui–même à travers des expériences personnelles et la vérité de l’Evangile. C’était les manquements de Paul qui
permirent à Dieu d’être glorifié en lui (comparé Jean 15:5 à Phil. 4:13).
“faiblesses” Voir le Thème Spécial au II Cor. 12:9.
12:6 “si” Il s’agit d’une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL, qui signifie une action potentielle.
“insensé ” Voir le Thème Spécial au I Cor. 15:36.
“de peur que quelqu'un ne m'estime au-dessus de ce qu'il voit ou entend de moi” Cette phrase est remplie de
sarcasme. Ces faux enseignants vantaient plusieurs expériences passées et des qualifications, dont les Corinthiens en avaient
seulement entendu parler. Paul dit, “ ne m’attribuez aucun mérite par rapport à ce que je ne vous ai pas montré, mais par
rapport à ce que j’ai fait au milieu de vous. Considérez les fruits de mon ministère!”
12:7 “à cause de l'excellence de ces révélations” Cette phrase peut être liée à “personne ne m’estime” du verset 6 ou “pour
m’empêcher de m’enorgueillir ” du v. 7. Si dio est dans le texte original du v. 7 (cf. MSS א, A, B, F, G) alors cela est lié au
v. 6, mais dio n’apparait pas dans la plupart des anciens manuscrits grecs (cf. MSS P46, D, et les traductions de la Vulgate,
Armenienne, Peshitta).
Pour “l’excellence” (huperbolē) Voir le Thème Spécial: l’Usage des Noms Composés en Huper par Paul au I Cor. 2:1.
334
“Et pour que je ne sois pas enflé d'orgueil” Cette même parole est utilisée dans II The. 2:4 pour décrire l’arrogance de
l’“homme du péché ” ou l’Antichrist. Une fois encore, Paul est en train d’établir un contraste entre lui et les faux
enseignants. Ils se vantaient de leur style de rhétorique des sophistes (que Paul tournait en dérision dans les chapitres 10-13).
Paul croyait que Dieu (i.e., VOIE PASSIVE de “donné”) avait donné cette révélation pour un objectif (i.e., hina
proposition). Cela peut être le sens de Ro. 8:28 (i.e., certains manuscrits grecs ont “Dieu permet toutes choses,” mais le
bonheur est la transformation en l’image de Christ si clairement exprimée en Ro. 8:29 (i.e., conforme à l’image de Son Fils).
Satan est un serviteur!
“une écharde dans la chair” Le terme “écharde” peut signifier “un pieu” (i.e., littéralement “être pointu”). Dans le grec
classique, il est utilisé dans le sens d’un pieu aiguisé tandis que dans la Septante il est utilisé pour une épine (cf. No. 33:55;
Ez. 28:24; Os. 2:6). Certaines théories relatives à l’écharde dans la chair de Paul sont les suivantes:
1. les Pères de l’église, Luther et Calvin, dirent que c’était des problèmes spirituels par apport à sa nature pécheresse
(i.e., “dans la chair”)
2. Chrysostome dit que c’était un problème avec des gens (cf. No. 33:55; Juges. 2:3)
3. certains disent que c’était l’épilepsie
4. Sir William Ramsay dit que c’était le paludisme
5. je pense que c’était une ophtalmie, un problème oculaire commun à cette époque (comparez Gal. 4:13-15 à 6:11)
aggravé ou causé par la cécité sur la route de Damas (cf. Actes 9, probablement une allusion de l’AT à Jos. 23:13)
“un ange de Satan” Dieu permet et utilise le mal (cf. Job 2:6; I Cor. 5:5; I Tim. 1:20). Le terme “messager” semble se
rapporter à un agent démoniaque. Le terme “messager” en Hébreu et en Grec peut être traduit par “ange.” Si tel est le cas,
nous voyons que les croyants peuvent être affligés par les démons, mais remarquez que cela concourt au plan de Dieu. Dieu
utilise le mal pour atteindre Ses objectifs justes.
“pour me souffleter” Il s’agit d’un SUBJONCTIF PRÉSENT ACTIF. Le mot signifie littéralement “se battre à coups de
poing.” Ce problème était douloureux et récurrent.
“pour que je ne sois pas enflé d'orgueil” il s’agit d’une proposition (i.e., hina) clause. Les revendications spirituelles des
faux enseignants intensifiaient leur égoïsme. La révélation que Paul reçut l’humilia.
12:8 “j'ai supplié le Seigneur” D’après le contexte, cela se rapporte à Jésus. Paul prie normalement en s’adressant au Père.
Les chrétiens peuvent prier et s’adresser à l’une des Personnes divines de la Trinité, bien que normalement nous adressons
nos prières au Père, au nom du Fils, à travers l’Esprit.
“l’” Il est probable que le “l’” se rapporte à (1) cette situation; (2) cette persécution; (3) ce messager angélique de Satan;
ou (4) cette maladie physique.
“Trois fois” la prière de Jésus à Gethsémane fut répétée trois fois (cf. Mt. 26:42; Mc. 14:39,41). Une répétition par trois
fois dénote une mise en relief. Ce n’était pas un signe de manque de confiance en Dieu, mais montre que nous pouvons prier
au sujet de n’importe quelle requête qui nous préoccupe aussi souvent que nous en ressentons la nécessité. Ce problème
douloureux récurrent enseigna à Paul une grande leçon spirituelle (cf. v. 9). Je dois dire ici que ce récit nous éclaire par
rapport à l’accent que l’on met de nos jours sur la quantité de foi requise de la part de la personne qui a besoin de guérison. Il
est évident que Paul avait une foi extraordinaire. De même, le sois disant enseignement qui affirme que Dieu veut guérir et
délivrer chaque croyant de tout problème, est traité dans ce passage. Les requêtes de Jésus et Paul n’étaient pas exaucées
comme ils le voulaient. Dieu utilise les problèmes et les maladies dans nos vies pour atteindre Ses objectifs (cf. Ro. 8:17; II
Cor. 1:5,7; Phil. 3:10; I Pie. 4:12-17). Nos besoins sont une opportunité permettant à Dieu de se révéler à nous et de nous
révéler Sa volonté!
12:9 “et il m'a dit” Il s’agit d’une PHRASE au PARFAIT, qui est une façon idiomatique pour “Il dit finalement.”
“Ma grâce te suffit” le caractère et la présence de Dieu est tout ce dont Paul avait besoin. Je pense que Paul avait peut
être pensé à I Rois 8:27. C’est l’un des passages de l’AT où l’expression “les cieux et les cieux des cieux” est utilisée, qui
est peut être la source du “troisième ciel” dans le verset 2. La prière de Salomon parle à la fois de la transcendance de Dieu :
“les cieux des cieux” et de Son immanence dans le Temple. Paul ne devait pas s’appuyer sur la majesté du troisième ciel,
mais sur la nature gracieuse de Dieu et Sa présence personnelle avec lui chaque jour.
“puissance s'accomplit” Il s’agit d’un PRÉSENT PASSIF. La puissance de Dieu opère à partir de critères différents de
ceux des hommes. Dieu reçoit la gloire quand un vase humain est faible et incapable de pourvoir à ses propres besoins. La
puissance de Dieu est Son caractère immuable!
Cette phrase a peut être rappelé à Paul I Cor. 2:5; II Cor. 4:7 et n’a tout simplement aucun lien avec l’accent mis par
les faux enseignants sur la performance et le mérité humains.
“glorifierai donc bien plus volontiers de mes faiblesses” Voir le Thème Spécial ci - dessous.
335
THÈME SPÉCIAL: LA FAIBLESSE
Voici le contraste. Les faux enseignants se glorifient de leurs qualifications et style de rhétorique, mais Paul connait la
valeur de la “faiblesse” (astheneō). Notez comment ces termes sont souvent utilisés (ou leurs formes variées) en I et II
Corinthiens.
Se glorifier Faible
I Corinthiens 1:29, 31 I Corinthiens 1:25, 27
3:21 2:3
4:7 4:10
5:6 8:7, 9, 10, 11, 12
9:15, 16 9:22
II Corinthiens 1:12, 14 11:30
5:12 (deux fois) 12:22
7:4,14 (deux fois) 15:43
8:24 II Corinthiens 10:10
9:2, 3 11:21, 29, 30
10:8, 13, 15, 16, 17 12:5, 9, 10 (deux fois)
11:12, 16, 17, 18, 30 13:3, 4 (deux fois), 9
12:1, 5, 6, 9
Paul utilise le concept de la faiblesse de différentes manières.
“afin que la puissance de Christ” Notez que c’est la puissance de Dieu! C’est la puissance de Christ! Christ est Dieu!
12:11 “J'ai été un insensé” il s’agit d’un INDICATIF PARFAIT ACTIF. Certaines factions (i.e., I Cor. 1-4) ou certains
groupes des faux enseignants itinérants (i.e., 10-13) avaient attaqué Paul, son leadership, son autorité, son style oratoire, et
l’Evangile. Ainsi, Paul devait se défendre. Il a fait cela de différentes manières :
1. Compare sa vie à la leur
2. Utilise leur style de rhétorique, mais avec humilité
3. Utilise le sarcasme pour faire passer ses messages
Voir Thème Spécial: les Termes désignant les Insensés au I Cor. 15:36.
“je” le “je” emphatique (i.e., egō) est utilisé dans les versets 11,13,15, et16.
“recommandé” Voir la note intégrale en 3:1.
“je n'ai été nullement inférieur aux apôtres prétendus supérieurs” Voir la note intégrale en 11:5.
“si” C’est une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL utilisée pour des raisons littéraires pour faire
passer son message, et non une réalité. Paul n’était en quoi que ce soit inférieur à ces faux enseignants.
“je ne sois rien” Paul connaissait et comprit sa position en s’appuyant uniquement sur la grâce (cf. I Cor. 15:9; Eph. 3:8; I
Tim. 1:15). Il connaissait également sa position comme un apôtre appelé et doté de dons (cf. Actes 8, 22, 26)!
12:12 “par des signes, des prodiges et des miracles” le ministère de Paul était accompagnée par la puissance de Dieu (cf. I
Cor. 2:4; 4:20; Ro. 15:19). Cependant, ce n’était pas seulement à travers les miracles, mais son attitude et actions envers
cette église qui étaient une preuve que Dieu l’avait envoyé.
12:13 “sinon que je ne vous ai point été à charge” Paul ne voulait pas que cette église divisée lui vienne en aide. Il le
permit toutefois aux églises à Philippes (Phil. 4:15) et Thessalonique (I The. 3:6), mais seulement après avoir quitté leurs
villes. Cela fit mal à l’église de Corinthe (cf. v. 13a), mais Paul ne voulait pas changer d’avis à cause des accusations des
faux enseignants (cf. 11:8-20). Cependant, Paul donna son accord pour que l’église apporte une assistance financière aux
ministres (cf. I Cor. 9:3-18).
“Eglises” Voir le Thème Spécial au I Cor. 1:2.
“Pardonnez-moi cette injustice-là” il s’agit d’un sarcasme mordant.
LSR TEXTE : 12 : 14 - 18
14 Voici, je suis prêt à aller chez vous pour la troisième fois et je ne vous serai pas à charge ; car je ne cherche pas
ce qui est à vous, mais vous-mêmes. Ce n'est pas, en effet, aux enfants à amasser pour leurs parents, mais aux
parents pour leurs enfants. 15 Pour moi, je ferai très volontiers des dépenses, et je me dépenserai moi-même pour
vos âmes. En vous aimant davantage, serai-je moins aimé de vous ? 16 Soit ! je n'ai pas été un fardeau pour vous ;
mais, en homme fourbe, je vous aurais pris par ruse ! 17 Vous ai-je exploité par quelqu'un de ceux que je vous ai
envoyés ? 18 J'ai exhorté Tite (à aller chez vous), et avec lui j'ai envoyé le frère : est-ce que Tite vous a exploités ?
N'avons-nous pas Mc.hé dans le même esprit, sur les mêmes traces ?
12:14
LSR, NRSV, NJB “Voici”
NKJV “now for”
Traduction “maintenant donc”
TEV –omitted–
Traduction - omis -
Il s’agit du PARTICLE idou, servant à la mise en relief en grec, utilisé si souvent dans les Evangiles, habituellement
traduit par “voici.” Il sert à attirer l’attention sur la déclaration suivante. Paul l’utilise rarement (cf. Ro. 9:23 [AT cité]; I
Cor. 15:51; II Cor. 5:17; 6:2 [AT cité],9; 7:11; 12:14; Gal. 1:20).
“la troisième fois” le livre des Actes relate seulement deux visites à Corinthe (cf. Actes 18:1; 20:2-3; II Cor. 1:15; 13:1,2).
Cependant, Actes n’est pas une histoire complète avec des détails, mais un document théologique montrant le progrès de la
Chrétienté d’une race à une autre, de la Palestine à Rome.
“je ne vous serai pas à charge” il s’agit d’une allusion à la compensation financière (cf. 11:9; 12:13; I Cor. 9:12, 18).
Paul a affirmé que les ministres ont le droit de recevoir une compensation, mais il refusa d’en jouir à cause (1) du fait qu’il
était attaqué sur cette question par les faux enseignants (cf. v. 14b) ou (2) son passé en tant que rabbin ne le lui permit pas.
337
“mais vous-mêmes” Paul ne voulait pas de leur argent, mais leur loyauté et bonne volonté.
“enfants. . .parents” Paul est en train d’utiliser une analogie familiale. Il se considérait comme leur père spirituel (cf. I
Cor. 4:14-15; Gal. 4:19).
12:15 “dépenserai” Ce mot grec peut être compris de deux manières: (1) littéralement “payer en donnant de l’argent” (cf.
Actes 21:24) ou (2) au sens figuré “dépenser entièrement ” ou “payer toute chose ou n’importe quoi” (cf. Mc. 5:26). Paul
était prêt à donner tous ses biens et/ou lui-même pour la cause de Christ au milieu de croyants de Corinthe.
Il est évident que Paul est en train de faire un jeu de mots par rapport à l’argent. Il ne voulait pas qu’ils dépensent de
l’argent pour lui, mais il voulait se dépenser pour eux.
“pour vos âmes” “âmes” (i.e., psychē) est utilisé dans le sens de personnes dans les écrits de Paul comme c’est le cas avec
l’“esprit” (cf. pneuma, cf. Phil. 1:27).
Il ne s’agit pas d’une dichotomie ontologique relative à l’humanité, mais une relation double à la planète et à Dieu. Le
mot hébreu nephesh est utilisé pour parler de l’homme comme des animaux en Genèse, tandis que “esprit” (ruah) est utilisé
uniquement en parlant de l’homme. Il ne s’agit pas d’un texte qui sert de preuve quant à la nature de l’homme comme étant
composée de trois parties (trichotomiques). Dans la Bible, l’humanité est représentée comme une unité (cf. Gen. 2:7). Pour
un bon résumé relatif sur les théories de l’humanité comme étant trichotomique, dichotomique, ou une unité, voir l’ouvrage
de Millard J. Erickson Christian Theology (second edition) pp. 538-557 et l’ouvrage de Frank Stagg : Polarities of Man’s
Existence in Biblical Perspective.
“si” C’est une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL, qui est supposée vraie selon la perspective de
l’auteur ou d’après ses objectifs littéraires.
“davantage” Cette famille de termes caractérise le style littéraire émotionnel et extravagant de Paul en II Corinthiens.
Voir la note intégrale en 2:7.
“serai-je moins aimé de vous” Plus Paul se sacrifiait pour eux, plus ils le traitaient avec moins de respect et d’amour.
C’était une situation intolérable.
12:16 “mais, en homme fourbe, je vous aurais pris par ruse” cela peut être une allusion à la contribution en faveur de
l’église de Jérusalem dans les chapitres 8-9. Les faux enseignants l’accusaient probablement en disant qu’il envoyait les
autres pour collecter de l’argent pour lui (cf. vv. 17-18).
Le commentaire de Paul dans ce passage est un sarcasme mordant!
12:18 “Tite” c’est surprenant que Tite ne soit jamais mentionné dans le livre des Actes. Il était l’un des plus fidèles
collaborateurs de Paul. (Voir le Thème Spécial au 2:13). Apparemment Tite aussi n’avait reçu aucune somme d’argent de
cette église, en suivant l’exemple de Paul.
“avec lui j'ai envoyé le frère” c’est probablement le même que celui qui se trouve dans le 8:18. Certains pensent que
c’était Luc (i.e., Origène). Le fait d’avoir avec soi les représentants des églises, était un moyen permettant à Paul de mettre
fin aux accusations relatives à cette contribution en faveur de l’église de Jérusalem.
Les versets 17 et 18 contiennent une série de quatre questions. La forme grammaticale des deux premières nécessite une
réponse négative, alors que les deux dernières nécessitent une réponse positive. L’objectif des questions est de montrer que
ni Paul ni Tite n’avait tiré profit d’eux de quelle que manière que ce soit, comme ils étaient accusés.
“dans le même esprit” Il s’agit de l’esprit racheté de Tite (i.e., CAS LOCATIF), et non du Saint-Esprit (CAS
INSTRUMENTAL). Paul utilise souvent “esprit” pour se référer à lui – même (cf. 2:13; 7:13; I Cor. 2:11; 5:4; 16:18; Ro.
1:9; 8:16; Phil. 4:23). Voir la note au 7:13b.
12:19 “depuis longtemps” Paul parle de la lettre qu’il est en train d’écrire (i.e., II Corinthiens).
“19 Vous vous imaginez … nous nous défendons auprès de vous” il s’agit d’une remarque sarcastique. Paul connaissait
bien cette église. Les membres étaient imbus de leur dignité et de leur liberté.
“C'est devant Dieu” Paul a utilisé cette phrase en 2:17, où il fait un serment de véracité devant Dieu.
“all for your upbuilding” Paul mentionne son autorité en utilisant ce même terme dans le 10:8. Il se défendit dans le but
de défendre et protéger cette église égarée. Ses actions n’étaient pas pour lui – même, mais pour eux. Voir le Thème
Spécial: Edifié au I Cor. 8:1.
“bien-aimés” Paul s’adresse directement à cette église, mais avec un grand amour. C’est un terme qui dénote qu’ils lui
étaient chers (cf. I Cor. 10:14; 15:58; II Cor. 7:1; 12:19).
338
12:20 Ceci dépeint avec précision la description que fait I Corinthien de cette église quant à l’atmosphère qui régnait entre les
membres et vis-à-vis de Paul.
“discorde” Voir la note intégrale en I Cor. 2:11.
Ce terme et celui qui suit sont au SINGULIER (cf. MSS P46, א, A), mais les autres termes dans la liste sont au PLURIEL.
“jalousie” dans ce contexte il se rapporte à un esprit partisan (cf. I Cor. 3:3). Voir la note au 9:2.
“animosités” il s’agit d’un accès de colère (cf. Gal. 5:20; Eph. 4:31; Col. 3:8).
“rivalités” Ce terme (i.e., eritheia) à l’origine signifiait “se vanter pour louer ses services.” L’on avait fini par l’utiliser en
parlant de l’arrogance d’un aristocrate à l’endroit de ceux qui devaient travailler pour gagner le pain quotidien. Cette attitude
décrit très bien la rivalité mentionnée dans I Corinthiens, surtout le chapitre11. Ce terme est souvent utilisé par Paul (cf. Ro.
2:8; Gal. 5:20; Phil. 1:17; 2:3; voir également l’usage qu’en fait Jacques dans son épître au chapitre 3:14,16).
“médisances,” c’est le fait de parler mal d’une autre personne pour la diffamer (cf. Ro. 1:30; II Cor. 12:20; Jacques
4:11; I Pie. 2:1, 12; 3:16). Cette activité est utilisée pour décrire l’œuvre de Satan.
“racontars” il s’agit du terme “murmurer,” qui se réfère au fait de raconter des histoires intimes de quelqu’un en son
absence dans le but de nuire.
“orgueil” Le terme grec phusioō signifiait à l’origine enfler ou souffler quelque chose (i.e., Robertson, Word Pictures in
the New Testament, p. 105 and Vincent, Word Studies, p. 766, from phusa - bellows). L’on avait fini par l’utiliser dans la
littérature chrétienne (probablement forgé par Paul) sous forme de métaphore signifiant l’orgueil ou l’arrogance. C’était un
problème spirituel majeur au sein de l’église à Corinthe. Paul utilise ce mot en I Cor. 4:6, 18, 19; 5:2; 8:1; 13:4; et dans une
liste de péchés en II Cor. 12:20. Il est utilisé uniquement en dehors des lettres aux Corinthiens dans le NT en Col. 2:18, où il
se rapporte aux visions gnostiques en ce qui concerne une connaissance spéciale.
LSR “désordres”
NKJV “tumults”
Traduction “tumultes”
NRSV, TEV “disorder”
Traduction “désordre”
NJB “disorders”
Traduction “désordres”
Voir la note au I Cor. 14:33. C’était une église divisée en factions. Ce terme est également utilisé en Jacques 3:16.
Il y a plusieurs listes de vices dans les écrits de Paul (cf. Ro. 1:29-31; I Cor. 5:11; 6:9; Gal. 5:19-21; Eph. 4:31; 5:34;
Col. 3:5-9). De plusieurs manières, elles sont comparables aux listes des vices établies par les stoïciens. La chrétienté exige
une réponse éthique. La vie éternelle a des caractéristiques morales observables.
12:21 Paul était préoccupé par le fait que si l’église ne s’était pas repentie, il serait oblige d’exercer son autorité apostolique
à son arrive à Corinthe (cf. 13:2). Les membres de ces factions (i.e., I Cor.) et les faux enseignants (i.e., II Cor.), vivaient
apparemment dans l’impiété par complaisance.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de
cette section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
1. Pourquoi Paul mentionne – t – il sa révélation spéciale et ensuite n’en parle pas en détail ?
2. Pourquoi la faiblesse est–elle une clé pour être utilisé par Dieu?
3. Dieu utilise – t –il le mal pour accomplir Ses desseins?
4. Pourquoi Paul est –il si touché d’avoir reçu de l’argent de son église (cf. vv. 20-21).
340
II CORINTHIENS 13
DIVISION DE PARAGRAPHES DES TRADUCTIONS MODERNES
UBS4 NKJV NRSV TEV NJB
Derniers Avertissements et Venir avec Autorité Un Appel à l’Examen de Derniers Avertissements et Paul’s Fears and Anxieties
Salutations Conscience et à la Salutations
Repentance
(12:19-13:10) (12:19-13:10)
13:7-10
13:12a 13:12
13:12b
TROISIEME CYCLE DE LECTURE (extrait du «Guide d’une Bonne Lecture de la Bible » p. vii)
EN SUIVANT LA PENSEE DE L’AUTEUR ORIGINEL AU NIVEAU DES PARAGRAPHES
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres
interprétations de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit,
êtes en position prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Lisez le chapitre d’un trait. Identifiez les sujets. Comparez vos subdivisions de sujets à cinq traductions modernes. La
structure des paragraphes n’est pas inspirée, mais elle demeure la clé permettant de suivre l’intention de l’auteur original, qui
constitue le cœur de l’interprétation. Chaque paragraphe est constitué d’un et unique sujet.
1. Premier paragraphe
2. Second paragraphe
3. Troisième paragraphe
4. Etc.
ETUDE DE MOTS ET EXPRESSIONS
LSR TEXTE : 13 : 1- 4
1 Je vais chez vous pour la troisième fois. Toute affaire se réglera sur la déclaration de deux ou de trois témoins.
2 Lorsque j'étais présent pour la seconde fois, je l'ai déjà dit, et, aujourd'hui que je suis absent, je le dis encore
d'avance à ceux qui ont péché précédemment et à tous les autres : Si je retourne chez vous, je n'épargnerai
personne, 3 puisque vous cherchez une preuve que Christ parle en moi, lui qui n'est pas faible à votre égard, mais
qui est puissant parmi vous. 4 Car il a été crucifié en raison de (sa) faiblesse, mais il vit en raison de la puissance
de Dieu ; nous aussi, nous sommes faibles en lui, mais nous vivrons avec lui, pour vous, en raison de la puissance
de Dieu.
13:1 “Je vais chez vous pour la troisième fois” voici une preuve textuelle relative à la théorie selon laquelle Paul fit une
visite douloureuse à Corinthe entre la rédaction de I et II Corinthiens (cf. 12:14). Cette visite n’est pas relatée dans le livre
des Actes.
341
“TOUTE AFFAIRE” C’est le début d’une citation de De. 19:15 (cf. No. 35:30; De. 17:6; Mt. 18:16; I Tim. 5:19), qui
traite les questions de procédures de justice. A quoi cela se réfère – t – il dans ce chapitre? Il y a deux possibilities:
1. Cela se rapporte à l’évaluation que l’église fait à Paul. Il avait été dans cette église deux fois de suite et leur
annonça la Parole. Ils étaient donc responsables et seront responsables puisqu’ayant été auditeurs de la vérité.
2. Cela se rapporte à la discipline dans l’église par rapport à un groupe en son sein.
a. Les groupes factieux de I Cor. 1-4 (cf. 12:20)
b. Un groupe immoral (cf. 12:21)
c. Les “super apôtres” ou faux enseignants ayant des liens avec Jérusalem et le Judaïsme (chapitres 10-13, surtout
11:13-15)
13:5 “Examinez-vous vous-mêmes” il s’agit d’un IMPERATIF PRÉSENT ACTIF. Il s’agit du mot peirazō, qui signifie
“tester en vue de la destruction.” Voir la note intégrale en I Cor. 3:13. Ils avaient testé Paul; maintenant ils doivent se tester
eux -mêmes!
“si” C’est une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du CONDITIONNEL, qui est supposée vraie. Paul ne doutait pas de
leur foi, mais il leur lançait le défi de se réveiller!
“la foi” le terme grec “foi” (pistis) est traduit en français par trois termes: la foi, croire ou la confiance. La foi a trois
sens dans le NT: (1) avoir accepté personnellement Jésus comme le Christ de Dieu; (2) vivre fidèlement pour Lui; et (3) un
ensemble de vérités relatif à Jésus (cf. v. 3; Gal. 1:23; 3:23-25). Une chrétienté mature implique ces trois sens.
“éprouvez-vous vous-mêmes” Paul répète son commandement (i.e., un autre IMPERATIF PRÉSENT ACTIF), mais
utilise l’autre terme (i.e., dokimazō) de test, qui implique tester en vue d’une approbation.
“Ne reconnaissez-vous pas” il s’agit du terme grec epigniōskō (i.e., INDICATIF PRÉSENT ACTIF), qui dénote
habituellement une connaissance expérimentale totale.
“que Jésus-Christ est en vous” tandis que le verset 4 est focalisé sur l’aspect collectif, cette phrase (en utilisant la même
PREPOSITION et le PRONOM PLURIEL) peut se référer à un aspect plus individuel. Christ est certainement au milieu de
Son peuple, mais également en chacun des membres de Son peuple! Les ministères de Jésus et de l’Esprit sont si
intimement liés que souvent, l’Esprit est appelé l’Esprit de Christ (cf. Ro. 8:9; I Pie. 1:11). Il est dit que Jésus habite les
croyants (cf. Jean 14:23; Ro. 8:10; Col. 1:27. Notez aussi Mt. 28:20).
Voir le Thème Spécial au II Cor. 3:17.
“A moins peut-être que l'épreuve ne soit pour vous un échec” Cette phrase est comparable à “si vous êtes dans la foi”
dans le v. 5. Paul a affirmé de différentes manières (i.e., C’est une PHRASE à la PREMIERE CLASSE du
CONDITIONNEL dans le v. 5 et l’utilisation de dokimazō) qu’il croit que ses auditeurs sont des croyants, mais pas tous. Il y
avait un contingent de faux enseignants qui ne connaissaient pas Christ. Cette proposition se réfère à eux.
Cette proposition ne se réfère pas aux croyants qui vivent dans le péché parce que Paul a déjà traité leur cas dans le
12:20-21. Ils ont besoin de se repentir, mais les faux enseignants ont besoin de Christ.
Paul a utilisé ce même terme en I Cor. 9:27 comme la raison pour laquelle il s’efforçait de demeurer sous le contrôle de
Dieu. Paul ne voulait pas être “disqualifié” ou rejeté. Les croyants sont conviés à s’examiner (cf. Phil. 2:12).
13:6 Paul est en train d’affirmer que ses collaborateurs et lui ont réussi au test (i.e., pas contrefait, adokimos, cf. v. 7), surtout
343
par rapport à l’église à Corinthe. S’ils avaient la présence de Christ en eux, alors le ministère de Paul était effectif.
13:7 dans un sens, une église Corinthienne forte et orthodoxe doit être une preuve des qualifications de Paul en matière de
leadership et d’Apostolat. Il est plus préoccupé par le fait qu’ils fassent ce qui est juste et approprié à cause de Dieu et de
l’Evangile, et non tout simplement pour donner la preuve des qualifications de Paul ou affirmer son leadership (cf. v. 9).
“l'épreuve ne soit pour vous un échec. . . l'épreuve n'est pas un échec pour nous ” Paul continue son jeu de mots par
rapport à dokimos et adokimos. 13:8 La vérité dans ce contexte se rapporte à l’Evangile comme une personne (i.e., Jésus le
Messie), comme un message (i.e., l’Evangile de Jésus), et comme un style de vie (i.e., l’imitation de la vie de Jésus).
13:9 “Nous nous réjouissons lorsque nous sommes faibles, tandis que vous êtes forts” C’est le paradoxe de Paul. Il sait que la
puissance spirituelle se manifeste à travers la faiblesse humaine (cf. 12:10; 13:4), par conséquent il veut demeurer faible.
Cependant, pour que l’église Corinthienne devienne forte, elle aussi doit devenir faible. C’est tellement contraire à la façon dont
les gens évaluent la vie. Les faux enseignants avaient affirmé la force à travers les études, la lignée juive, l’expérience, mais Paul
affirme la force à travers l’exemple de Christ (cf. v. 4).
“c'est votre perfectionnement” La forme NOMINALE de ce terme se trouve ici dans le NT. Le VERBE signifie “souder
ensemble.” Paul a utilisé la forme VERBALE en I Cor. 1:10, qui exhorte l’église de Corinthe à mettre fin à ses divisions.
Maintenant à la fin de II Corinthiens il revient sur ce commandement (i.e., l’unité qui aura pour résultat une vie spirituelle
normale).
Louw et Nida, Greek-English Lexicon of the New Testament, vol. 1, p. 680, affirment que artios (i.e., complet, adéquat,
pleinement équipé pour une mission), avec ses toutes ses différentes prépositions composées (i.e., epi et kata), sont tous
synonymes (cf. Luc 6:40; II Cor. 13:9,11; Eph. 4:12; II Tim. 3:17).
Paul voulait une église vivante, unie et remplie d’amour à Corinthe (cf. v. 11). Pour que cela se produise, il doit y avoir
le pardon, la réconciliation, et la discipline d’église (cf. Gal. 6:1).
344
13:10 Paul ne voulait pas faire une autre visite douloureuse à Corinthe (cf. 2:3-4). Il ne voulait pas venir en se servant de son
autorité apostolique, avec un amour de parental. Cependant, la réponse de l’église déterminera son action.
“selon l'autorité que le Seigneur m'a donnée” la phrase exacte apparait dans le10:8. Cette autorité apostolique que ce soit par
sa présence personnelle ou de loin (cf. I Cor. 5:4), provient de Christ (cf. 12:19; 13:3). Cette autorité fut donnée à Paul lors de sa
rencontre avec Jésus sur la route de Damas (cf. Actes 9, 22, 26).
“pour édifier” Voir Thème Spécial: Edifier au I Cor. 8:1.
13:11 “Au reste” Littéralement c’est “pour le reste” (cf. Gal. 6:17). C’est une expression par laquelle Paul conclut
habituellement ses lettres (cf. Eph. 6:10; Phil. 3:1; 4:8; II The. 3:1). Cela marque souvent une transition après qu’un sujet ait été
abordé.
“frères” Quelle manière merveilleuse et réconfortante de clôturer cette difficile lettre adressée à une église en proie à des
problèmes. Cela fonctionne également comme un style littéraire pour signaler la transition vers un nouveau sujet.
il y a une série de cinq IMPERATIFS PRÉSENTS.
1. “soyez dans la joie” (IMPERATIF PRÉSENT ACTIF). Paul utilise souvent ce terme en II Corinthiens (cf. 2:3;
6:10; 7:7,9, 13, 16; 13:9,11). Ce terme peut signifier “Au revoir” (cf. Phil. 3:1; 4:4), mais cela ne cadre pas avec
une série d’IMPERATIFS.
2. “tendez à la perfection” (IMPERATIF PRÉSENT PASSIF). Cela se rapporte à l’unité et au service (cf. v 9).
3. “consolez-vous” (IMPERATIF PRÉSENT PASSIF). Paul utilise souvent ce terme en II Corinthiens (cf. 1:4,6;
2:7,8; 5:20; 6:1; 7:6, 7, 13; 8:6; 9:5; 10:1; 12:8,18; 13:11).
4. “ayez une même pensée” (IMPERATIF PRÉSENT ACTIF). Ce terme grec a plusieurs connotations (cf. Louw et
Nida, vol. 2, p. 259), mais dans ce contexte il est comparable à “être rendu complet.” Cela se réfère à l’unité au nom
de l’Evangile. Cela ne veut pas dire que tous les croyants doivent être d’accord en toute chose, mais ils doivent
exprimer leur désaccord dans l’amour et que l’Evangile doit toujours être la priorité par rapport aux opinions et
préférences personnelles!
5. “vivez en paix” (PRÉSENT ACTIVE IMPERATIVE). Cela dépeint le contenu de I Cor. 1-4 et II Cor. 10-13. Le
lien entre ces problèmes est incertain, mais tous les deux ont été à l’origine de la division et du conflit. Paul exhorte
à la paix non par compromis, mais à l’image de Christ. Le Dieu de paix (cf. v. 11) nous aidera dans notre faiblesse!
13:12 “Saluez-vous” Cela peut être traduit par “dites –vous Adieu” (cf. Actes 20:1; 21:6). Il traduit une attitude d’acceptation et
de coopération. L’attitude contraire est exprimée en Mt. 5:47.
Un petit commentaire par rapport à la numérotation de ces deux derniers versets. Certaines versions Anglaises
combinent les versets 12-13 (TEV, NJB, RSV, NRSV), tandis que d’autres le subdivisent en deux versets (KJV, NKJV, LSR,
NIV).
“saint baiser” cette coutume (i.e., entre membres de famille et amis) fut plus tard arrêtée à cause de l’incompréhension qu’elle
avait suscité chez les païens (i.e., baiser érotique). Dans l’église primitive les hommes embrassaient les hommes, et les femmes
entre elles (i.e., en suivant la coutume de la synagogue, cf. Ro. 16:16; I Cor. 16:20; I The. 5:26). Voir la note au I Cor. 16:20.
Il s’agit d’un IMPERATIF. Cela veut – il dire que les chrétiens doivent se saluer d’une manière spécifique? Voici un
bon exemple de comment la culture et les situations futures doivent affecter l’interprétation. La forme n’est pas la question, mais
l’attitude. Les croyants sont une famille.
13:13 “Tous les saints” cette expression se réfère non seulement à Paul et à son équipe missionnaire, mais à “tous les saints” (i.e.,
des autres églises fondées par Paul). Il y avait une tension entre Corinthe et ces autres églises. Il y avait un air de supériorité de la
part de cette église. Paul régla cette question en mentionnant à plusieurs reprises les normes qu’il enseignait dans toutes les
églises (cf. I Cor. 4:17; 7:17; 11:16,34; 14:33). Corinthe doit faire partie de la famille, et non être un membre privilégié –une
sorte d’élite. Voir le Thème Spécial: les Saints au I Cor. 1:2.
Dans leur crise actuelle, toutes congrégations fondées par Paul envoyèrent leurs salutations, ce qui implique la
communion, le souci, la coopération, la prière et l’acceptation.
13:14 Paul clôture toujours ses lettres par un prière ou une bénédiction, mais celle – ci est unique. Elle combine trois aspects du
caractère de Dieu avec les trois personnes de la Trinité. Il est également inhabituel que Jésus soit mentionné premièrement. Pour
une note intégrale sur la “Trinité” voir le Thème Spécial au I Cor. 2:10.
345
Les trois aspects de Dieu: la grâce, l’amour et la communion, sont pour “tous” les croyants à Corinthe. Il s’agit d’une
partie cruciale de la prière. Paul veut restaurer l’unité parmi les croyants et reconnait et rejette les faux croyants.
Paul s’est servit d’un scribe pour écrire ses lettres, mais il prit probablement la plume lui–même pour écrire
personnellement la dernière prière (cf. II The. 3:17). Paul aimait cette église!
“la communion du Saint-Esprit” Voir les Thèmes Spéciaux au I Cor. 1:9 et 12:11.
QUESTIONS
C’est un guide d’étude assorti de commentaire, ce qui veut dire que vous êtes responsable de vos propres interprétations
de la Bible. Chacun d’entre nous doit Mc.her selon la lumière qu’il a reçue. Vous, la Bible, et le Saint Esprit, êtes en position
prioritaire en matière d’interprétation. Vous ne devez pas y renoncer en faveur d’un commentateur.
Ces questions pour discussion vous sont proposées pour vous aider à réfléchir par rapport aux principaux sujets de cette
section du livre. Elles sont conçues pour susciter une réflexion profonde en vous, elles ne sont pas toutefois définitives.
346
APPENDICE UN
Le Grec Koinè, souvent appelé le Grec Hellénistique, fut la langue commune du monde méditerranéen
et avait pris de l’ampleur à l’époque des conquêtes d’Alexandre le Grand (336-323 après J.C.). Il a duré huit
cents ans environ (de 300 avant J.C à 500 après JC). Cette langue n’était pas seulement une forme simplifiée du
Grec classique, mais à bien d’égards, une forme tout à fait nouvelle du Grec qui devint la seconde langue dans
l’ancien Moyen Orient et du monde Méditerranéen.
Le Grec du Nouveau Testament était unique sur certains plans, en ce que ses locuteurs, excepté Luc et
l’auteur de l’épître aux Hébreux, parlaient probablement l’Araméen comme langue principale. De ce fait, leurs
écrits furent influencés par les idiomes et les formes structurales de l’Araméen. Aussi lisaient-ils et citaient la
Septante (Traduction Grec de l’AT) qui était également écrite en Grec Koinè. Mais la Septante était également
écrite par des érudits Juifs dont le Grec n’était pas la langue maternelle.
Rappelons-nous donc que nous ne pouvons pas disséquer le Nouveau Testament dans des catégories
grammaticales grecques très rigoureuses. La langue est unique et pourtant elle a des choses en commun avec (1)
la Septante ; (2) Les Ecrits des Juifs comme ceux de Josèphe ; et (3) les papyrus trouvés en Egypte. Comment
donc nous approcher de l’analyse grammaticale du Nouveau Testament ?
L’aspect de la grammaire du Grec Koinè et de celui du Nouveau Testament est fluide. En général,
c’était un temps de simplification de la grammaire. Le contexte sera notre guide majeur. Les mots n’ont de sens
que dans un contexte global, ainsi, la structure grammaticale ne peut être comprise qu’à la lumière de : (1) du
style d’un auteur en particulier ; et (2) d’un contexte donné. Il n’est donc pas possible de présenter des
définitions définitives des formes et structures de la langue Grecque.
Le Grec Koinè était primordialement une langue orale. Souvent, la clef de l’interprétation réside au
niveau du type et de la forme des verbes. Dans la plupart des propositions principales, le verbe viendra en
premier en vue de montrer sa prééminence. En analysant le verbe Grec, gardons à l’esprit les trois éléments
d’information que voici : (1) l’emphase primaire du temps, la voix et le mode (morphologie) ; (2) le sens
premier du verbe en question (lexicographie) ; et (3) la narration dans le contexte (syntaxe).
I. Le Temps
A. Les temps ou aspects impliquent la relation entre le/les verbe(s) aux actions accomplies ou
inaccomplies. Ceci est souvent appelé les temps « perfectifs » ou « imperfectifs »
1. Les temps perfectifs se focalisent sur le fait que l’action a eu lieu. Aucune autre Information
n’est donnée à part le fait que l’action s’est effectivement passée ! Le commencement, le
déroulement et le point culminant de l’action ne sont pas indiqués.
2. Les temps imperfectifs se focalisent sur la continuation de l’action. Cette continuation peut être
définie en termes d’action linéaire, de durée et d’évolution, etc.
B. Les temps peuvent être classés selon la façon dont l’auteur voit l’action progresser :
1. L’action a eu lieu = AORISTE
2. L’action a eu lieu et les résultats demeurent = PARFAIT
3. L’action se passait dans le passé et les résultats sont demeurés dans ce passé,
mais pas dans le présent = PLUS-QUE-PARFAIT.
4. L’action a lieu maintenant = PRESENT
5. L’action avait lieu = IMPARFAIT
6. L’action aura lieu = FUTUR
A titre d’exemple concret sur la façon dont ces temps sont utiles dans l’interprétation, nous considérons
le terme « sauver ». Il était utilisé avec différents temps pour montrer son processus aussi bien que son point
culminant :
1. AORISTE – « sauvé » (cf. Rom.8 :24)
2. PARFAIT – « avoir été sauvé et les résultats continuent » (Eph.2 :5,8)
3. PRESENT – « être sauvé » (cf. I Cor.1 :18 ; 15 :2)
4. FUTUR – « sera sauvé » (cf. Rom.5 :9, 10 ; 10 :9)
C. En se focalisant sur les temps du verbe, l’interprète cherche la raison pour laquelle l’auteur original a
choisi de s’exprimer en utilisant un temps en particulier. L’AORISTE était le temps standard utilisé.
Il était le temps régulier, non- spécifique, non- alarmant, ou non identifié. Il pouvait être utilisé de
différentes manières en laissant le soin au contexte de spécifier. Il déclarait tout simplement que
quelque chose s’est passé. L’aspect de temps passé est uniquement indiqué par le MODE
INDICATIF. Au cas où un autre temps était utilisé, cela signifie que l’accent était mis sur quelque
347
chose de spécifique. Mais quoi ?
1. PARFAIT : une action terminée avec des résultats qui demeurent. Dans une
certaine mesure, le parfait est une combinaison de l’AORISTE et du PRESENT.
Habituellement, l’accent est mis sur les résultats ou la fin d’une action. Exemple : Eph.2 :5 &
8, « vous avez été et continuez d’être sauvés ».
2. PLUS-QUE-PARFAIT. Ce temps ressemblait au parfait, excepté que les
résultats sont dans le passé. Exemple : « Pierre se tenait dehors, près de la porte » (Jn. 18 :16).
3. PRESENT. Ce temps concerne une action incomplète ou imparfaite. L’accent
est mis sur la continuation de l’événement. Exemple : « Quiconque demeure en lui ne pèche
pas » ( I Jn. 3 :6 & 9).
4. IMPARFAIT. Le lien entre ce temps et le présent est semblable à celui du
parfait et du plus-que-parfait. L’imparfait rend compte des actions incomplètes qui se passaient
et qui maintenant se sont arrêtées ; ou le début d’une action dans le passé. Exemple : « Les
habitants de Jérusalem… venaient à lui ». (Mt.3 :5)
5. FUTUR. Ce temps rend compte d’une action projetée dans le futur. Il se focalise sur la
potentialité du déroulement de l’action et non sur l’action elle-même. Le futur parle de la
certitude de l’action. Exemple : « Heureux … ils seront » (Mat.5 :4-9)
II. La Voix
A. La voix décrit la relation entre l’action exprimée par le verbe et le sujet.
B. VOIX ACTIVE : le sujet exécute l’action exprimée par le verbe de façon normale, attendu,
inaccentuée.
C. VOIX PASSIVE : le sujet subit l’action, exécutée par un agent extérieur, exprimée par le verbe.
L’agent extérieur produisant l’action était indiquée dans le Grec du NT en suivant les prépositions et
les cas :
1. un agent personnel et direct par hupo avec le CAS ABBLATIF (cf. Mat.1 :22 ;
Act.22 :30).
2. un agent personnel intermédiaire par dia avec le CAS ABBLATIF (cf. Mat. 1
:22).
3. un agent impersonnel souvent le en avec CAS INSTRUMENTAL
4. quelque fois avec un agent personnel ou impersonnel par le CAS INSTRUMENTAL seul.
D. LA VOIX MOYENNE ou le PRONOMINAL signifie que le sujet produit l’action exprimée par le
verbe et est directement impliqué dans l’action du verbe. Il est souvent décrit comme la voix qui
met l’accent sur l’intérêt personnel. Cette construction met l’accent sur le sujet de la préposition ou
de la phrase d’une façon ou d’une autre. Cette construction n’existe pas en Anglais. Elle a une
possibilité de signification très variée et donc de traduction du Grec en Anglais. Quelques
exemples de cette forme sont :
1. REFLEXIVE – l’action directe du sujet est sur le sujet lui-même. Exemple : « et alla se pendre
» (Mat. 27 :5)
2. INTENSIVE – le sujet produit l’action pour lui-même. Exemple : « Satan lui-
même se déguise en ange de lumière » (II Cor.11 :14)
3. RECIPROCITE – Le jeu de deux sujets. Exemple : « et ils résolurent » (Mat.26 :4)
III. Le Mode
A. Il y a quatre modes dans le Grec Koinè. Ils indiquent la relation du verbe avec la réalité, surtout
dans la pensée de l’auteur. Les modes sont divisés en deux grandes catégories : le mode indiquant la
réalité (INDICATIF) et les modes qui indiquent la potentialité (SUBJONCTIF, IMPERATIF et
OPTATIF).
B. le MODE INDICATIF était celui utilisé pour exprimer une action qui s’est déjà produite ou qui est
en cours ; du moins dans la pensée de l’auteur. Il était le seul mode Grec qui exprimait un temps
défini. l’aspect était secondaire.
C. le MODE SUBJONCTIF exprime une action future probable. Elle peut ne pas être exécutée mais
la probabilité qu’elle se produise était plus ou moins certaine. Ce mode et en relation avec le
FUTUR DE L’INDICATIF. La différence est que le SUBJONCTIF exprime un degré de doute. En
Anglais, ce mode est souvent exprimée par les termes qui, traduit en anglais, donne « pouvait»,
«ferait », « peut », ou « pourrait ».
D. le MODE OPTATIF exprime un souhait qui est théoriquement possible. Ce mode est
considéré comme plus proche de la réalité que le SUBJONCTIF. L’OPTATIF exprime la
possibilité sous certaines conditions. l’OPTATIF est rare dans le Nouveau Testament. Son usage
fréquent se trouve dans la fameuse expression de Paul : « Certes non ! » utilisée quinze fois (Rom.3
348
:4,6,31 ; 6 :2,15 ; 7 :7,13 ; 9 :14 ; 11 :1,11 ; I Cor.6 :15 ; Gal.2 :17 ; 3 :21 ; 6 :14). D’autres
exemples se trouvent dans I Thes.1 :38 ; 20 :16, Ac.8 :20 ; et I Thes.3 :11).
E. le MODE IMPERATIF met l’accent sur un ordre (une action) plausible. L’accent est sur l’intention
de celui qui parle. Il affirme la volonté de celui qui intime l’ordre, qui est conditionnée par le choix
de l’autre, celui à qui l’ordre est intimé. Il y avait un usage spécial de l’IMPÉRATIF dans les
prières et les doléances à la 3ème personne. Ces commandements ont été trouvés uniquement au
temps PRESENT et AORISTE dans le NT.
F. Certains livres de grammaire classent les PARTICIPES comme un autre type de mode. Ils sont très
communs dans le Grec du NT, souvent définis comme un adjectif verbal. Ils sont traduits en
conjonction avec le verbe principal, auquel ils sont liés. Il y avait une vaste possibilité de traduction
des participes. Il est recommandé de consulter plusieurs traductions. Pour les anglophones la
publication The Bible in Twenty Six Translations de Baker est très utile.
G. L’AORISTE ACTIF INDICATIF était la manière normale et « non marquée » de rendre compte
d’une action. Tout autre temps, voix ou mode comportait une signification interprétative que
l’auteur original voulait communiquer.
IV. Les Ouvrages suivants peuvent fournir d’Importantes Informations à ceux qui ne sont pas familiers
au Grec :
A. Frieberg, Barbara and Timothy. Analytical Greek New Testament. Grand Rapids : Baker, 1988.
B. Marshal, Alfred. Interlinear Greek-English New Testament. Grand Rapids : Zondervan, 1976.
C. Mounce, William D. The Analytical Lexicon to the Greek New Testament. Grand Rapids :
Zondervan, 1993.
D. Summers, Ray. Essentials of New Testament Greek. Nashville : Broadman, 1950.
E. Academically accredited Koine Greek conrespondance course sont disponibles auprès du Moody
Bible Institute de Chicago, IL.
V. Les Noms
A. En matière de syntaxe, les noms sont classés par cas. Le cas était cette inflexion d’un nom qui
montre le lien existant entre lui et le verbe et d’autres parties de la phrase. Dans le Grec Koinè, la
plupart des fonctions des cas étaient indiquées par les propositions. Etant donné que la forme
s’identifiait à plusieurs liens, la préposition s’est développée de façon à établir une séparation nette
entre ces fonctions possibles.
B. Les cas dans le Grec Koinè sont classés en huit façons différentes :
1. Le NOMINATIF était utilisé pour nommer. C’était souvent le sujet de la phrase ou préposition.
Il était utilisé pour les noms prédicatifs et pour les adjectifs qui ont un lien avec les verbes «
être » ou « devenir ».
2. Le GENITIF était utilisé pour le besoin de description et est souvent associe à un attribut ou
une qualité du mot auquel il est lié. Il répond à la question « Quel type?». Il est souvent
exprimé en connexion avec le partitif « de ».
3. L’ABLATIF utilise la même forme d’inflexion que le GENITIF, mais celui-ci était utilisé pour
décrire la séparation. Il dénote la séparation d’un point de référence dans le temps, l’espace, la
source, l’origine ou le degré. Il s’exprime par l’utilisation de la préposition « de »
(provenance).
4. Le DATIF était utilisé pour décrire l’intérêt personnel. Ceci peut dénoter un aspect positif ou
négatif. Souvent il se conjuguait avec l’objet indirect. Il s’exprime par l’utilisation de la
préposition « à ».
5. Le LOCATIF avait la même forme d’inflexion que le DATIF, mais il décrivait la position ou la
localité dans l’espace, le temps ou les limites logiques. Il s’exprime par l’utilisation des
prépositions telles que « en, sur, au/à, parmi, pendant, par, au dessus de, et, à côté de »
6. Le CAS INSTRUMENTAL avait la même forme d’inflexion que le DATIF et le LIEU. Il
exprimait les moyens d’association. Il était souvent introduit par « par », « avec »
7. L’ACCUSATIF était souvent utilisé pour décrire la conclusion d’une action. Il exprimait la
limitation. Il était utilisé principalement dans le cas d’un objet direct. Il répond à la question, «
jusqu’où ? », ou « jusqu’à quel niveau ?»
8. Le VOCATIF était utilisé pour s’adresser directement à quelqu’un.
350
VII. Les Phrases Conditionnelles
A. UNE PHRASE CONDITIONNELLE contient une ou des conditions dans ses propositions. Cette
structure grammaticale aide dans l’interprétation parce qu’elle comporte les conditions, raisons ou
causes pour lesquelles l’action exprimée par le verbe principal se produit ou ne se produit pas. Il y
avait quatre types de conditions. Elles varient entre ce que l’auteur présume être vrai et ce qu’il
souhaite être vrai.
B. PHRASE CONDITIONNELLE DE LA PREMIERE CLASSE. Cette classe exprimait une action ou un
état qui était supposé être vrai dans la perspective de l’auteur bien que cela soit formulé avec le « si ».
Dans plusieurs contextes le «si » peut être traduit par « depuis que ; étant donné que » (cf. Mat.4 :3 ;
Rom.8 :31). Cependant, ceci n’implique pas que toutes les phrases conditionnelles de la première
classe sont vraies dans la réalité. Ces phrases étaient utilisées pour faire ressortir un point dans un
argument ou pour surligner une erreur (cf. Mat.12 :27).
C.PHRASE CONDITIONNELLE DE LA DEUXIEME CLASSE. Ces phrases sont souvent appelées «
contraire à la réalité ». Elles affirment quelque chose qui n’est pas vrai face à la réalité. Exemple :
1. «… si cet homme était prophète, il saurait qui est la femme qui le touche et ce qu’elle est »
(Luc 7 :39)
2. « Car, si vous croyiez Moise, vous me croiriez aussi parce qu’il a écrit à mon sujet » Jean 5
:46
3. « … si je plaisais encore aux hommes, je ne serai pas serviteur de Christ » (Gal.1 :10).
D.PHRASE CONDITIONNPHRASE CONDITIONNELLE DE LA TROISIEME CLASSE. Cette classe
concerne les actions possibles dans le futur. Elle rend compte de la probabilité de l’action. Elle
implique la contingence. L’action exprimée par le verbe principale est contingente à l’action de la
préposition en « si ». Exemple : I Jn.1 :6-10 ; 2 :4,6,9,15,20,21,24,29 ; 3 :21 ; 4 :20; 5 :14,16.
E. PHRASE CONDITIONNELLE DE LA QUATRIEME CLASSE est loin de la possibilité. Elle est rare
dans le NT. En fait, il n y a pas de PHRASE au CONDITIONNELLE DE LA QUATRIEME
CLASSE dans laquelle les deux conditions conviennent à la définition. Un exemple de la
QUATRIEME CLASSE est la préposition à l’ouverture de I P.3 :14. Un autre exemple pour la
conclusion de cette classe se trouve dans Ac.8 :31.
IX. L’ARTICLE
A. Dans le Grec Koinè, l’article défini « le » a une utilisation similaire à celle de l’Anglais (Ndt : il en est
de même en Français). Sa fonction fondamentale était de « pointer » une direction, attirer l’attention sur
un mot, un nom, une phrase. Son utilisation varie d’un auteur à un autre dans le NT. L’article défini
pouvait aussi fonctionner comme :
1. un élément de contraste et de démonstration,
2. un signe de référence à un sujet ou une personne antérieurement mentionné,
3. un moyen d’identifier le sujet dans une phrase avec un lien au verbe. Exemple : « l’Esprit de Dieu :
Jn.4 :24 ; « Dieu est lumière » I Jn.1 :5 ; « Dieu est amour » 4 :8, 16.
B. Le Grec Koinè n’avait pas d’article indéfini comme en Français : « un », « une ».
L’absence de l’article indéfini peut signifier :
1. une focalisation sur les caractéristiques ou la qualification de quelque chose,
2. une focalisation sur la catégorie de quelque chose.
C. Les auteurs du NT étaient différents dans leur façon d’utiliser les articles.
351
X. L’Indication de l’emphase dans le Grec du Nouveau Testament
A. Les différentes techniques pour montrer l’emphase varient d’un auteur à un autre dans le NT. Luc et
les auteurs de l’épître aux Hébreux furent les plus consistants et formels.
B. Nous avons déclaré antérieurement que l’AORISTE ACTIF INDICATIF était standard et non
marqué quand il s’agit de montrer l’emphase ; cependant, aucun autre temps, voix ou mode a une
signification impérative. Ceci n’implique pas que l’AORISTE ACTIF INDICATIF n’était pas
souvent utilisé dans un sens grammatical signifiant. Exemple : Rom.6 :10 (deux fois).
C. l’Ordre des Mots en Grec Koinè :
1. Le Grec Koinè, comme l’Anglais, était une langue comportant beaucoup d’inflexions
indépendantes de l’ordre des mots. Ainsi l’auteur pouvait varier l’ordre normal attendu en vue de
montrer :
a. ce sur quoi l’auteur voudrait mettre l’emphase
b. un effet de surprise
c. ce que l’auteur a ressenti profondément
2. L’ordre normal des mots dans le Grec est un sujet non résolu. Cependant, l’ordre supposé normal
est :
a. pour lier les verbes
(1) verbe
(2) sujet
(3) complément
b. pour les verbes transitifs
(1) verbe
(2) sujet
(3) objet
(4) objet indirect
(5) phrase propositionnelle
c. pour les phrases nominales
(1) nom
(2) modifiant
(3) phrase prépositionnelle
3. L’ordre des mots peut s’avérer extrêmement important pour l’exégèse.
Exemple :
a. « …nous donnèrent la main droite à Barnabas et à moi (en signe) de communion… »
(Gal.2 :9). La phrase « main droite…de communion » est structurée de sorte à montrer
l’importance du contenu.
b. «…avec Christ » (Gal.2 :20) vient en premier dans le Grec. Sa mort est centrale.
c. « … à plusieurs reprises et de plusieurs manières… » (Heb.1 :1) vient en premier lieu.
C’est la manière dont Dieu Se révéla Lui-même qui est mis en contraste ici et non le fait
de Sa révélation.
D. Il y avait habituellement un degré d’emphase :
1. La répétition du pronom qui était déjà présent dans l’inflexion de la forme du verbe. Exemple : «
…je suis avec vous…» (Mat.28 :20)
2. L’absence d’une conjonction attendue, ou d’autres éléments de connexion entre les mots,
phrases, propositions ou paragraphes. Cela est appelé « asyndéton » ( non lié ). L’élément de
connexion devrait être présent mais son absence attire l’attention. Exemple:
a. Les Béatitudes, Mat.5 :3ss (met l’emphase sur la liste)
b. Jn. 14:1 (nouveau sujet)
c. Rom. 9:1 (nouvelle section)
d. II Cor. 12:20 (accent sur la liste)
3. La répétition des mots et phrases présents dans un contexte donné. Exemple : « à la louange de
sa gloire » (Eph.1 :6, 12, & 14). Cette phrase était utilisée pour montrer le travail de chaque
personne de la trinité.
4. L’usage d’un idiome ou jeu de mot (son) entre les termes.
a. Euphémisme – substitut de mots pour un sujet tabou comme « dormir » pour la mort (Jn.11
:11-14) ou « pieds » pour les organes génitaux de l’homme (Ruth 3 :7-8 ; I Sam.24 :3).
b. Périphrase – substitut d’un mot pour le nom de Dieu, comme « royaume des cieux » (Mat.3
:21) ou « une voix du ciel » (Mat.3 :17).
c. figure de style :
(1) exagération impossible (Mat. 3 :9 ; 5 :29-30 ; 19 :24)
(2) une déclaration peu exagérée (Mat.3 :5 ; Act.2 :36)
352
(3) personnification (I Cor.15 :55)
(4) ironie (Gal.5 :12)
(5) passage poétique (Phil.2 :6-11)
(6) jeu de son entre les mots
(a) « église » (Eph.3 :21)
(i) « église » (Eph.3 :21)
(ii) « appel » (Eph.4 : 1,4)
(iii) « appelé » (Eph.4 :1,4)
(b) « libre »
(i) « femme libre » (Gal.4 :31)
(ii) « liberté » (Gal.5 :1)
(iii) « libre » (Gal.5 :1)
d. Langage idiomatique – langage qui est souvent culturel et spécifique :
(1) Ceci était l’utilisation figurative de « nourriture/manger » (Jn.4 :31-
34)
(2) Ceci était l’utilisation figurative du « Temple » (Jn.2 :19 ; Mat.26
:61)
(3) Voici un idiome hébraïque pour la compassion, « haine » (Gen. 29
:31 ; Dt. 21 :15 ; I Thes.14 :36 ; Jn.12 :25 ; Rom. 9 :13).
(4) « Tous » contre « plusieurs ». Comparer Es.53 : 6 (« Tous ») avec
53 :11 & 12 (« plusieurs »). Les termes sont synonymes comme
Rom. 5:18 et 19 le montrent.
5.L’usage de phrases linguistiques complètes au lieu de d’un seul mot. Exemple
: « Le Seigneur Jésus »
6. Usage spéciale de autos
a. couplé avec l’article (position attributive), il était traduit « même »
b. sans article (position de prédicat) il était traduit comme un pronom réfléchi
intensif – «lui-même », « elle-même », ou « cela même »
E. Les étudiants non grecs qui lisent la Bibles peuvent identifier l’emphase de plusieurs manières :
1. L’usage d’un Lexique Analytique et un interlinéaire Grec/Français (Anglais).
2. La comparaison des traductions Française (Anglaises). Exemple : comparer les traductions « mot
à mot » (KJV, NKJV, ASV, NASB, RSV, NRSV) avec la « dynamique d’équivalence »
(Williams, NIV, NEB, REB, JB, NJB, TEV). Un bon ici devra être : The Bible in Twenty-Six
Transformations publié par Baker.
3. L’usage de The Emphasized Bible par Joseph Bryant Rotherham (Kregel, 1994).
4. L’usage d’une traduction littérale
a. The American Standard Version de 1901
b. Young’s Literal Translation of the Bible par Robert Young (Guardian Press, 1976)
L’étude de la grammaire est éprouvante mais nécessaire pour une interprétation appropriée. Les brèves
définitions, commentaires et exemples ont pour objectif d’encourager et équiper les personnes qui ne lisent pas le
Grec a utiliser les notes grammaticales indiquées dans ce volume. Il est vrai que ces définitions sont simplifiées.
Elles ne doivent pas être utilisées d’une manière dogmatique, inflexible ; mais plutôt comme un tremplin vers
une plus grande compréhension de la syntaxe du NT. Ces définitions vont, selon tout espoir, aider les lecteurs à
comprendre les commentaires d’autres aides d’études comme les commentaires techniques sur le NT. Nous
devons être en mesure de vérifier notre interprétation fondée sur les informations trouvées dans les textes de la
Bible. La grammaire est une des choses les plus importantes ; d’autres éléments peuvent inclure le contexte
historique, littéraire ; l’usage des mots contemporains et passages parallèles.
353
APPENDICE DEUX
LA CRITIQUE TEXTUELLE
Ce sujet sera traité de façon à expliquer les notes textuelles trouvées dans ce commentaire. La structure
suivante sera utilisée :
I. Les sources textuelles de la Bible Anglaise :
A. Ancien Testament
B. Nouveau Testament
II. Une brève explication des problèmes et théories de la « critique textuelle moyenne
connue aussi sous le nom de «critique textuelle».
III. Suggestion de ressources pour une lecture approfondie
356
APPENDICE TROIS
GLOSSAIRE
Adoptianisme. Cette doctrine était l’une des premières opinions sur la relation de Jésus par rapport à la divinité.
Elle affirmait fondamentalement que Jésus était un homme normal dans tous les sens du terme, et qu’Il a été
adopté spécialement par Dieu lors de Son baptême (cf. Mat. 3 :17 ; Mc.1 :11) ou à Sa résurrection (cf. Rom.1 :4).
Jésus avait vécu une telle vie exemplaire que Dieu, à un moment donnée (baptême et résurrection) L’a adopté
comme Son « fils » (cf. Rom.1 :4 ; Phil.2 :9). Cette position fut celle de l’une des églises primitives et celle
d’une minorité de Chrétien au 8ème siècle. Au lieu de Dieu devenant un Homme (l’incarnation), cette position dit
le contraire, c'est-à-dire l’homme devient Dieu ! Il est difficile de verbaliser comment Jésus, Dieu le Fils
préexistant, fut récompensé ou exalté grâce à une vie exemplaire. S’il était déjà Dieu, comment pourrait-Il être
récompensé ? S’Il avait une gloire préexistante, comment pouvait –Il être plus honoré? Bien sûr, cela est difficile
à comprendre pour nous, il semblerait que le Père aurait honoré Jésus d’une manière spéciale pour
l’accomplissement parfait de Sa volonté.
Alexandrinus. Ce manuscrit grec du 5ème siècle provenant d’Alexandrie (Egypte), incluait les Apocryphes de
l’Ancien Testament et la plupart du Nouveau Testament. Il est un des témoins majeurs de tout le NT Grec (des
portions de Matthieu, Jean et II Corinthiens). Lorsque ce manuscrit, qui est désigné « A » et le manuscrit désigné
« B » (Vaticanus) sont en accord sur une certaine lecture, cela est considéré le plus souvent être l’originale par la
plupart des érudits de la Bible.
Allégorie. C’est type d’interprétation biblique qui s’est originellement développé autour du Judaïsme
d’Alexandrie. Il fut popularisé par Philo d’Alexandrie. Son but fondamental était de faire correspondre la Bible à
une certaine culture ou système philosophique en ignorant son contexte historique ou littéraire. Ce type
d’interprétation cherche le sens caché ou la signification spirituelle derrière chaque texte de l’Ecriture. Il faut
admettre que Jésus, en Matthieu 13 et Paul en Galates 4 ont fait usage d’allégorie pour communiquer la vérité.
Cela, cependant, était sous forme de typologie, pas strictement allégorique.
Ambiguïté. Elle désigne l’incertitude présente dans un document écrit à cause de deux ou plusieurs
significations possibles ou lorsque le texte fait référence à plusieurs choses au même moment.
Analogie des Ecritures. C’est l’expression utilisée pour affirmer le point de vue selon laquelle la Bible toute
entière est inspirée de Dieu et, en tant que telle, ne se contredit pas mais plutôt se complète. Cette affirmation est
la base de l’usage des passages parallèles dans l’interprétation du texte biblique.
Anthropomorphisme. Ce terme signifie « ayant des caractéristiques associées à l’être humain ». Ce terme est
utilisé pour décrire notre langage religieux sur Dieu. Il provient du terme Grec désignant l’humanité. Il signifie
que nous parlons de Dieu comme s’Il était un être humain. Dieu est décrit en terme physique, sociologique et
psychologique en relation avec les êtres humains (cf. Gen. 3 :8 ; I Rois 22 :19-23). Cela, bien entendu, n’est
qu’une analogie. Cependant, il n’y a pas de catégories ou termes autres que ceux des êtres humains pour notre
comprehension. Ainsi, notre connaissance de Dieu, bien que vraie, est limitée.
Antithétique. Ce terme fait partie de trois termes descriptifs utilisés pour dénoter la relation entre les différentes
lignes de la poésie hébraïque. Il consiste en des lignes poétiques contradictoires quant à leurs sens (cf. Prov. 10
:1, 15 : 1).
Apologiste (Apologétique). Cela vient de la racine du mot Grec signifiant « défense légale ». Cette discipline,
spécifique dans la théologie, cherche à donner des preuves et des arguments rationnels en faveur de la foi
chrétienne.
Arianisme. Arius était un ancien dans l’église d’Alexandrie en Egypte vers la fin du 3ème au début du 4ème siècle.
Il affirma que Jésus était préexistant mais pas divin (pas de la même essence que le Père), selon Proverbe 8 :22-
31. Il fut défié par l’évêque d’Alexandrie, qui commença (318 Apr. J.C) une controverse qui dura plusieurs
357
années. L’Arianisme devint la croyance officielle de l’Eglise de l’Est. Le Concile de Nicée en 325 Apr. J.C.
condamna Arius et affirma l’égalité totale et la divinité du Fils.
Aristote. Il était l’un des philosophes Grecs Antiques, un disciple de Platon et maître d’Alexandre le Grand. Son
influence, ressentit même aujourd’hui, a eu un impact sur plusieurs aspects des études modernes. En effet, il a
mis l’accent sur la connaissance par l’observation et la classification. Il est l’un des pères de la méthode
scientifique.
Autographes. Voici le nom donné à l’écriture originale de la Bible. Ces manuscrits originaux, qui sont écrits à la
main, sont tous perdus. Seules les copies des copies existent. Ces autographes constituent la source de plusieurs
variantes textuelles dans les manuscrits Hébreu et Grec et dans des versions plus anciennes.
Autorité Biblique. Cette expression est utilisée dans un sens spécial. Elle est définie comme la compréhension
de ce que l’auteur original avait dit aux gens de son époque et comment appliquer cette même vérité aujourd’hui.
L’autorité biblique est habituellement définie par le fait de considérer la Bible elle-même comme la seule guide
en matière d’autorité. Cependant, à la lumière des interprétations courantes qui sont impropres, j’ai limité le
concept à la Bible comme étant interprétée par les principes de la méthode historico-grammaticale.
Auteur Original. Cela fait référence à ceux qui ont écrit ou ont fait écrire les livres de la Bible.
Bezae. Ce manuscrit du 6ème siècle Apr. J.C. est en Grec et Latin. Il est aussi nommé « D ». Il contient les
Evangiles et le livre des Actes ainsi que certaines épîtres générales. Il est caractérisé par plusieurs ajouts de
scribes. Il forme la base du « Textus Receptus », le manuscrit grec majeur à l’origine de la traduction anglaise de
King James.
Canon. C’est le terme utilisé pour décrire les écrits qui sont tenus pour être véritablement inspirés. Il concerne
les écritures de l’AT et du NT.
Champ Sémantique. Indique la totalité des significations associées à un mot. Il désigne fondamentalement les
différentes connotations qu’un mot peut avoir dans différents contextes.
Christocentrique. Ce terme décrit le caractère central de Jésus. Je l’emploi par rapport avec le concept selon
lequel Jésus est Seigneur sur toute la Bible. L’Ancien Testament pointe vers Lui et Il en est son accomplissement
et son but (cf. Mat.5 :17-48).
Commentaire. Il désigne un livre spécial de recherche. Il donne le contexte général du livre biblique. Il explique
alors le sens de chaque section du livre. Certains commentaires se focalisent sur l’application, tandis que d’autres
traitent du texte de façon plus technique. Ces livres sont utiles, mais doivent être utilisés seulement après que le
lecteur de la Bible ait fait son propre travail de recherche préliminaire. L’interprétation du commentateur ne doit
jamais être acceptée aveuglement. Comparer plusieurs commentaires provenant de différentes perspectives
théologiques est habituellement utile.
Concordance. Elle est un instrument de recherche utile à l’étude de la Bible. Elle énumère chacune des
occurrences d’un mot dans l’AT et le NT. Elle est utile de plusieurs manières : (1) détermine le mot Hébreu ou
Grec qui se trouve derrière chaque mot Français ; (2) compare les passages comportant le même mot Hébreu ou
Grec utilisé ; (3) indique l’endroit où les différents mots Hébreu ou Grec sont traduits par le même mot Français
; (4) montre la fréquence de l’usage de certains mots dans certains livres ou par certains auteurs ; (5) aide à
retrouver un passage dans la Bible (cf. Walter Clark dans : How to Use New Testament Greek Study Aids, pp. 54-
55
Critique Textuelle. Se rapporte à l’étude des manuscrits de la Bible. La critique textuelle est nécessaire en
raison du fait qu’il n’existe pas de textes originaux et que les copies diffèrent les unes des autres. Cette étude
essaie d’expliquer les variations et arrive (aussi proche que possible) à retrouver la phraséologie originale des
autographes de l’Ancien et du Nouveau Testament. Ceci est souvent appelé «critique mineure».
Déductive. Cette méthode de logique ou de raisonnement va des principes généraux aux applications spécifiques
par le moyen de la raison. Elle est l’opposé du raisonnement par induction, qui reflète la position scientifique en
partant de l’observation des faits spécifiques aux conclusions générales.
358
Dialectique. Cette méthode consiste en un raisonnement dans lequel ce qui semble être contradictoire ou
paradoxale est maintenu en une tension, tout en cherchant une réponse unifiante qui inclut les deux aspects du
paradoxe. Plusieurs doctrines bibliques ont des pairs dialectiques : prédestination-libre arbitre ; sécurité du salut-
persévérance ; foi-oeuvres ; décision-discipolat ; liberté chrétienne-responsabilité chrétienne.
Diaspora. Ce terme technique Grec est utilisé par les Juifs de la Palestine pour décrire d’autres Juifs vivant en
dehors les limites géographiques de la terre promise.
Documents de la Mer Morte. Ces parchemins sont une série d’anciens textes écrits en Hébreu et Araméen,
découverts près de la Mer Morte en 1947. Ils constituaient la bibliothèque d’une secte du judaïsme du premier
siècle. La pression imposée par l’occupation romaine et la guerre des zélotes de l’an 60 forcèrent ces Juifs à
cacher les parchemins dans des pots hermétiquement fermés et dissimulés dans des caves ou des trous. Ces
parchemins nous ont aidé à comprendre le contexte historique de la Palestine du 1ier siècle et ont aussi confirmé
le Texte Massorétique comme étant plus précis, des premiers siècle Apr. J.C.. Ces parchemins sont désignés par
l’abréviation « DSS ».
Dynamique d’Equivalence. C’est une théorie sur la traduction de la Bible. La traduction de la Bible peut être
considérée comme le continuum de la correspondance dans un style du « mot à mot » ; ici, le mot Français doit
remplacer le mot hébreu ou grec. Elle peut aussi être considérée comme une « paraphrase » où seule la pensée
est traduite avec moins d’attention sur la phraséologie que dans la langue originale. Entre ces deux théories se
trouve celle de la « dynamique d’équivalence » qui tente de prendre le texte originale au sérieux tout en le
traduisant dans une grammaire et des idiomes modernes. Un exposé fort intéressant sur ces différentes théories
de traduction se trouve dans l’ouvrage de Fee & Stuart intitulé :How to Read the Bible for All Its Worth, p.35. On
pourrait aussi consulter l’Introduction de Robert Bratcher faite à la Version Anglaise TEV.
Ecole d’Antioche. Cette méthode d’interprétation biblique fut développée à Antioche en Syrie au 3ème siècle
Apr. J.C, comme une réaction par rapport à la méthode allégorique de l’école d’Alexandrie d’Egypte. Son
orientation fondamentale est celle du sens historique de la Bible. Cette méthode considère la Bible comme une
littérature normale et humaine. Cette école fut impliquée dans la controverse qui voulait savoir si Christ avait
deux natures (Nestorianisme) ou une seule nature (Pleinement Dieu et pleinement humain). Cette méthode fut
décrétée hérétique par l’Eglise Catholique Romaine et elle se relocalisa en Perse. L’école n’eut qu’une petite
influence. Ses principes herméneutiques fondamentaux devinrent des principes d’interprétation des Réformateurs
Protestants Classiques (Luther et Calvin)
Ecole d’Alexandrie. Cette méthode d’interprétation biblique était développée à Alexandrie, en Egypte au 2ème
siècle Apr. J.C. Elle se compose de la méthode fondamentale d’interprétation de Philo, qui était le disciple de
Platon. Elle est connue sous le nom de méthode allégorique. Elle s’était imposée dans l’église jusqu’au moment
de la Reforme. Ses plus grands protagonistes furent Origène et Augustin. Voir l’ouvrage de Moses Silva : Has
the Church Misread the Bible ? (Academic, 1987).
Eclectique. Ce mot est utilisé par rapport à la critique textuelle. Il fait référence au choix des lectures des
différents manuscrits grecs en vue d’arriver à un texte qui est supposé être proche de l’autographe original. Il
rejette le point de vue selon lequel une seule famille de manuscrits grecs dépeint les textes originaux.
Eisegèse. Cette méthode est l’opposée de l’exégèse. Si l’exégèse consiste en un « à partir de » l’intension de
l’auteur original, ce terme implique un « vers » l’idée ou opinion étrangère de celui de l’auteur original.
Etymologie. Ce mot représente l’étude de mots dans leurs sens d’origine. A partir de la signification de la racine
d’un mot, il devient plus facile d’identifier l’usage spécifique de celui-ci. Pendant l’interprétation, l’étymologie
d’un mot n’est pas le plus important, plutôt la signification de l’usage contemporain du mot.
Exégèse. C’est un terme technique désignant la pratique de l’interprétation d’un passage spécifique. Il signifie «
sens à partir du texte ». Il implique que notre objectif est de comprendre l’intension de l’auteur original à la
lumière du contexte historique, littéraire, syntaxique et la signification contemporaine du mot.
Fragments de Muratorian. Ce document comporte les livres canoniques du Nouveau Testament. Il fut écrit à
Rome en l’an 200 Apr. J.C. Il comprend les 27 livres du Nouveau Testament protestant. Ce document montre
que les églises locales dans les différentes parties de l’Empire Romain avaient « pratiquement » un canon avant
les Conciles majeurs de l’Eglise du 4ème siècle.
359
Genre. Ce terme Français dénote différents types de littérature. L’idée principale du terme est la division des
formes littéraires en catégories qui ont des caractéristiques communes comme par exemple : narration historique,
poésie, proverbes, genre apocalyptique et genre formé de matériel légal.
Genre Littéraire. Ceci fait référence aux différentes formes de communications humaines ; poésie, narration
historique... Chaque type littéraire a sa propre procédure herméneutique en en dehors des principes généraux qui
s’appliquent à toute littérature écrite.
Gnosticisme. La grande partie de notre connaissance de cette hérésie provient des écrits des gnostiques du 2ème
siècle. Il faut cependant noter que, les idées de cette doctrines étaient présentes au 1ier siècle (et même avant).
Certaines affirmations du gnosticisme de Valentin et Cerinthe du 2ieme siècle sont : (1) la matière et l’esprit ont
toujours coexisté éternellement (un dualisme ontologique). La matière est mauvaise et l’esprit est bon. Dieu, qui
est esprit, ne peut, directement, être impliqué dans le confection de la matière mauvaise ; (2) il y a des
émanations (eons ou ordres angéliques) entre Dieu et la matière. Le dernier dans l’ordre était le YHWH
(Seigneur) de l’AT ; qui a formé l’univers (kosmos) ; (3) Jésus était une émanation tout comme YHWH mais
toutefois d’un ordre supérieur, plus proche du vrai Dieu. Certains agnostiques Le place au sommet de l’ordre
mais toujours inférieur à Dieu et certainement loin d’incarner la divinité (cf. Jn. 1 :14). Etant donné que la
matière est mauvaise, Jésus ne pouvait avoir le corps humain et garder la Divinité. Il était un fantôme spirituel
(cf. I Jn.1 :1-3 ; 4 :1-6) ; (4) le salut était obtenu par la foi en Jésus en plus d’une connaissance spéciale ;
connaissance détenue par certaines personnes spéciales. La connaissance (la clef) était indispensable pour
traverser les sphères célestes. Le légalisme juif était aussi indispensable pour atteindre Dieu. Les faux
enseignants gnostiques défendaient deux systèmes éthiques opposés :(1) pour certains, la manière de vivre
n’avait aucune importance pour le salut. Pour ceux-ci, le salut et la spiritualité étaient renfermés dans une
capsule de connaissance secrète (clef) dans les sphères angéliques (eons) ; (2) pour d’autres, la manière de vivre
était cruciale pour le salut. Ceux-ci, mirent l’accent sur un style de vie ascétique ou spiritualité véritable.
Haute Critique Textuelle. Désigne la procédure d’interprétation biblique qui se focalise sur le contexte
historique aussi bien que la structure littéraire d’un livre de la Bible en particulier.
Herméneutique. Ce terme technique désigne les principes qui guident l’exégèse. L’herméneutique consiste en
une série d’instructions précises et un art/talent. L’herméneutique biblique ou sacré est souvent divisé en deux
catégories : principes généraux et principes spécifiques. Cette division est liée aux différents types de littérature
trouvée dans la Bible. Chaque type (genre) a ses principes propres mais partage aussi certains principes et
procédures communs à l’interprétation.
Idiome. Ce mot est utilisé pour des expressions que l’on retrouve dans plusieurs cultures, ayant une signification
spéciale sans rapport avec le sens habituel de chacun des éléments. Des exemples d’idiome dans la langue
moderne sont : « c’est monstrueusement bon », ou « tu viens de me tuer ». La Bible contient de telles
expressions.
Illumination. Voilà le nom donné au concept selon lequel Dieu a parle à l’humanité. Ce concept est souvent
exprimé par trois termes : (1) révélation –Dieu est intervenu dans l’histoire humaine ; (2) inspiration – Dieu a
donné la bonne interprétation de Ses actes et leurs significations à certaines personnes choisies pour les mettre
par écrit pour l’humanité ; (3) illumination – Dieu a accordé Son Esprit afin d’aider l’humanité à comprendre la
révélation de Sa personne.
Image du monde et vision du monde. Ces deux expressions sont interchangeables. Elles sont toutes deux des
concepts philosophiques en relation avec la création. L’expression « Image du Monde » fait référence au «
comment » de la création ; tandis que « vision du monde » au « Qui ». Ces deux expressions sont pertinentes
pour l’interprétation selon laquelle Genèse 1 et 2 traitent primordialement de Qui et non du Comment de la
création.
Inductive. Cette méthode est celle de la logique ou du raisonnement qui part du particulier au général. Elle
représente la méthode empirique de la science moderne. Elle résume l’approche d’Aristote.
Inspiration. Ce concept signifie que Dieu s’est adressé à l’humanité en guidant les auteurs bibliques à consigner
par écrit, et ce de façon précise, Sa révélation. Ce concept, dans son intégralité, est souvent exprimé par trois
mots :(1) révélation –Dieu est intervenu dans l’histoire humaine ; (2) inspiration – Dieu a donné la bonne
interprétation de Ses actes et leurs significations a certaines personnes choisies pour les mettre par écrit pour
360
l’humanité ; (3) illumination – Dieu a accordé Son Esprit afin d’aider l’humanité à comprendre Sa révélation de
Sa personne.
Interlinéaire. Ce type d’instrument de recherche permet à ceux qui ne lisent pas les langues bibliques de
pouvoir analyser la signification et la structure d’un livre de la Bible. Il place le mot français immédiatement en
dessous du mot dans la langue originale de la Bible. Cet instrument, combiné au lexique analytique, donne au
lecteur la forme et la signification de base soit de l’Hébreu ou du Grec.
Judaïsme Rabbinique. Cette étape de la vie du peuple Juif commença pendant l’exile à Babylone (586-538 Av.
J.C). Au moment où l’influence des Prêtres et du Temple devint nulle, les synagogues devinrent le point focal de
la vie Juive. Ces centres locaux de la culture Juive, de leur communion, d’adoration et d’étude de la Bible
devinrent le point focal de la vie religieuse nationale. Au temps de Jésus, cette « religion des scribes » était
parallèle à celle des prêtres. A la chute de Jérusalem en l’an 70 Apr. J.C. l’arène des scribes, dominée par les
Pharisiens, contrôlait la direction de la vie religieuse des Juifs. Celle-ci était caractérisée par une interprétation
pratique, légaliste de la Torah telle qu’expliquée dans la tradition orale (Talmud).
Langage de description. Cette expression est utilisée par rapport aux idiomes dans lesquels l’AT est écrit. Elle
parle de notre monde de la manière dont les choses apparaissent aux cinq (5) sens. Elle n’est pas une description
scientifique et n’a pas la prétention de l’être.
Légalisme. Cette attitude est caractérisée par un accent exagéré sur les règles et les rituels. Elle se concentre sur
les oeuvres humaines résultant des règles comme un moyen d’être acceptable vis-à-vis de Dieu. Elle tend à
déprécier la qualité dans les règles au profit de la performance/oeuvres – même si ces deux éléments sont
importants dans cette relation d’alliance entre le Dieu saint et l’humanité pécheresse.
Lexique Analytique. Ce type d’instrument de recherche permet d’identifier chaque forme Grec dans le NT. Il
est une compilation ordonnée en alphabet grec des formes et des définitions fondamentales ; en combinaison
avec une traduction interlinéaire. Cet instrument permet à ceux qui ne peuvent lire le Grec d’analyser les formes
grammaticales et syntactiques du NT Grec.
Littérale. Voici un autre nom pour la méthode herméneutique, basée sur le texte et le contexte historique, prônée
par l’Ecole d’Antioche. Cela signifie que l’interprétation inclue le sens évident du langage humain, bien que
reconnaissant la présence du langage figuratif.
Littérature Apocalyptique. Ce genre de la littérature Juive lui était unique. Cette forme d’écriture cryptique
était utilisée en temps d’invasion et d’occupation des territoires Juifs par une puissance mondiale étrangère. Il est
fondé sur le fait qu’un Dieu personnelle et rédempteur a crée et contrôle les événements mondiaux, et qu’Israël
intéresse spécialement Dieu qui en prend un soin particulier. Cette littérature promet la victoire ultime par une
intervention spéciale de Dieu. Cette littérature est hautement symbolique et colorée de nombreux termes
cryptiques. Elle exprime souvent la vérité en utilisant des couleurs, nombres, visions, rêves, médiations
angéliques, mots en code secret et suivent un dualisme aigue entre le bon et le mal. Certains exemples de ce
genre sont (1) dans l’AT, Ezechiel (chapitres 36-48), Daniel (chapitres 7 – 12), Zacharie ; et (2) dans le NT :
Mat.24 ; Mc.13 ; II Thes.2 et Apocalypse.
Littérature de la sagesse. Ce genre littéraire était populaire dans l’ancien Moyen Orient (et le monde moderne).
Il était, fondamentalement, une tentative d’instruire une nouvelle génération sur la ligne de conduite pour une vie
de réussite par le moyen de la poésie, proverbes ou préceptes. Il s’adressait beaucoup plus à l’individu qu’à un
groupe social. Ce genre n’utilisait pas vraiment la référence à l’histoire, mais elle était plutôt fondée sur
l’expérience de vie et les observations. Dans la Bible, le livre de Job jusqu’au Cantique des Cantiques supposent
la présence et l’adoration du Seigneur; mais cette vision religieuse du monde n’est pas chaque fois explicite dans
l’expérience de tout homme.
En tant que genre, il révèle plusieurs types. Cependant, ce genre ne peut être utilisé dans chaque situation
spécifique. Les enseignements dans ce genre sont des déclarations générales qui ne s’appliquent pas
automatiquement à chaque situation.
Ces sages ont osé poser les questions les plus dures de l’existence. Ils ont souvent défié la réponse traditionnelle
(Job et Ecclésiastes). Ils ont apporté un équilibre et une controverse aux réponses faciles proposées comme
explication aux tragédies de la vie.
Manuscrits. Ce mot concerne les différentes copies du Nouveau Testament Grec. Ces copies sont
habituellement divisés en différents types de par le matériel sur lequel elles sont écrites (papyrus, cuire) ou la
361
forme de l’écriture elle-même (tous les mots etant en majuscule ou sans ponctuation). Les manuscrits sont
désignés par l’abréviation « MS » (singulier) ou « MSS » (pluriel).
.
Métonymie. C’est une figure de style dans laquelle le nom d’une chose est utilisé pour représenter autre chose à
laquelle il est associé. Pour exemple : « la casserole boue » veut dire « l’eau dans la casserole boue ».
Nestorianisme. Nestor était un patriarche de Constantinople au 5ème siècle. Il fut formé à Antioche en Syrie et a
affirmé que Jésus avait deux natures : une nature totalement humaine et une nature totalement divine. Cette
affirmation était différente de celle des orthodoxes d’Alexandrie qui affirmaient que Jésus n’avait qu’une seule
nature. Le souci principal de Nestor était le titre « Mère de Dieu » donné à Marie. Cyril d’Alexandrie s’opposa
à Nestorien et par implication à sa propre formation à l’école d’Antioche. Antioche était le siège de l’approche
textuelle dite historico-grammatical de l’interprétation biblique. Alexandrie, quant à elle, était le siège de la
méthode allégorique de l’interprétation de la Bible. Nestorien fut écarté de ses responsabilités et envoyé en exil.
Paradoxe. Cela fait référence à ces vérités qui semblent être contradictoires, alors quelles sont toutes deux vraies
même quand elles sont en conflit les une par rapport aux autres. Elles encadrent la vérité en la présentant avec
ses deux côtés opposés. Une grande partie des vérités bibliques sont présentées dans des pairs paradoxales (ou
dialectiques). Les vérités bibliques ne sont pas isolées, mais elles sont plutôt une constellation constituée de
différentes formes d’étoiles.
Paragraphe. Ils représentent l’unité littéraire de base en matière d’interprétation des textes en prose. Ils
contiennent une seule pensée centrale et son développement. Si nous demeurons dans son élan, nous ne raterons
l’intention mineure et majeure de l’auteur.
Paraphrase. Elle est une théorie de la traduction de la Bible. La traduction de la Bible peut être considéré
comme un continuum de la correspondance du « mot à mot », là où un mot Français doit être ajouté pour chaque
mot Hébreu ou Grec ; est une « paraphrase » là où seule la pensée est traduite avec moins d’attention aux mots
ou à la phraséologie de l’originale. Entre ces deux théories se trouve « la dynamique équivalente » qui essaie de
prendre au sérieux le texte original mais le traduit dans la forme et les idiomes grammaticaux modernes. Un
exposé intéressant de ces différentes théories de traduction se trouve dans l’ouvrage de Fee et Stuart intitulé :
How to Read the Bible for All Its Worth, p.35.
Parochialisme. Désigne les idées préconçues qui existent dans un contexte théologique/culturel local. Le
parochialisme ne reconnaît pas la nature transculturelle de la vérité biblique ou de son application.
Papyrus. Désigne la matière sur laquelle le type d’écriture égyptienne était posé. Cette matière était composée
principalement de jonc. C’est sur cette matière que nos plus anciennes copies du Nouveau Testament Grec
étaient écrites.
Partialité. Ce terme est utilisé pour décrire une forte prédisposition envers un objet ou point de vue. Il désigne
l’état de pensée dans laquelle l’impartialité est impossible vis-à-vis d’un objet ou point de vue particulier.
Passages Parallèles. Ils font partie du concept selon lequel toute la Bible est inspirée de Dieu et que, en tant que
telle, elle en est le meilleur interprète et garante des vérités qui sont paradoxales. Cette notion est importante
lorsque nous tentons d’interpréter un passage ambigu. Elle aide aussi à trouver le passage plus clair sur un sujet
donné tout comme d’autres aspects des Ecritures sur un quelconque sujet.
Platon. Il fut l’un des philosophes de la Grèce Antique. Sa philosophie influença grandement l’Eglise primitive
aux travers des érudits des écoles d’Alexandrie, Egypte et du théologien Augustin. Il affirma que tout sur la terre
est illusion et une simple copie de l’archétype spirituel. Les théologiens firent un lien entre la notion
platonicienne de « formes/idées » avec le monde spirituel.
Présupposition. Ceci est une référence à notre compréhension préconçue de la matière. Nous formons souvent
des opinions ou jugements concernant des sujets avant que nous rapprochions les Ecritures elles-mêmes. Cette
prédisposition est aussi connue comme une inclination, une position à priori, un penchant ou une compréhension
à priori.
Prétexte. Désigne la pratique de l’interprétation des Ecritures en citant un verset sans prendre en considération
son contexte immédiat ou son contexte général dans une unité littéraire. Cette pratique dépouille les versets de
362
l’intention de l’auteur original et implique souvent l’effort de prouver une opinion personnelle tout en affirmant
l’autorité de la Bible.
Révélation. Voici le nom donné au concept selon lequel Dieu a parlé à l’humanité. Ce concept, dans sa totalité,
est souvent exprimé dans trois termes : (1) révélation – Dieu est intervenu dans l’histoire humaine ; (2)
inspiration – Il a donné l’interprétation la plus adéquate de Ses actes et leurs significations à certaines personnes
choisies par Lui pour les mettre par écrit pour l’humanité ; (3) illumination – Il a donné Son Esprit pour aider
l’humanité comprendre la révélation de Sa personne.
Révélation Naturelle. Il s’agit d’une catégorie de la révélation personnelle de Dieu à l’humanité. Elle implique
l’ordre naturel (Rom. 1 :19-20) aussi bien que la conscience morale (Rom.2 :14-15). Les Psaumes 19 :1-6 et
Romains 1-2 parlent de la révélation naturelle. Elle est distincte de la révélation spéciale, qui est la révélation
spécifique personnelle de Dieu dans la Bible et de façon suprême en Jésus de Nazareth.
Cette catégorie théologique est en train d’être mise en valeur par le mouvement connu sous le nom de « l’ancien
monde » parmi les scientifiques chrétiens (ex. les écrits de Hugh Ross). Ils utilisent cette catégorie pour affirmer
que toute vérité vient de Dieu. La nature est une porte ouverte pour la connaissance sur Dieu. La révélation
naturelle est différente de la révélation spéciale (la Bible). La révélation naturelle permet à la science moderne la
liberté de chercher à découvrir l’ordre naturel. A mon avis, elle est une merveilleuse et nouvelle opportunité de
rendre un témoignage à la science moderne des pays développés.
Septante. Ce nom est donné à la traduction grecque de l’Ancien Testament Hébreu. Selon les traditions, elle fut
écrite dans l’espace de soixante dix jours par soixante dix érudits Juifs pour la bibliothèque d’Alexandrie en
Egypte. La date proposée traditionnellement est autour de 250 Av. J.C. (en réalité, il est possible qu’il a fallut
plus de 100 années pour la terminer). Cette traduction est significative parce qu’elle nous donne un texte ancien
avec lequel comparer le Texte Massorétique Hébreu.
De plus, elle nous montre l’état de l’interprétation Juive au troisième et deuxième siècle Av. J.C.. Enfin elle nous
expose la compréhension des Juifs Messianique avant le rejet de Jésus. Cette traduction est désignée par
l’abréviation « LXX ».
Sinaiticus. Désigne un manuscrit Grec du quatrième siècle Apr. J.C. Ce manuscrit fut découvert par un érudit
Allemand du nom de Tischendorf, au Monastère de Ste. Catherine sur le Jebel Musa ; l’emplacement traditionnel
du Mont Sinaï. Ce manuscrit est désigné par la première lettre de l’alphabet hébreu du nom de « aleph » ʠ] ]. Il
continent à la fois l’Ancien et le Nouveau Testament dans leur totalité. Il est l’un de nos plus anciens MSS
Spiritualiser. Ce terme est synonyme de celui d’allégorisation dans le sens qu’il ne prend pas en compte le
contexte historique et littéraire d’un passage ; et l’interprète sur la base d’autres critères.
Synonyme. Parle des termes qui sont exacts ou ont une signification similaire (Bien sûr qu’en réalité deux mots
n’ont rarement une signification identique). Ces termes sont si similaires qu’ils peuvent se remplacer
mutuellement dans une phrase sans qu’il y ait perte de sens. Le mot synonyme est aussi utilisé pour designer une
des trois formes de parallélisme dans la poésie hébraïque. Dans ce sens, le mot fait référence à deux lignes
poétiques qui expriment la même vérité (cf. Ps. 103 :3).
Syntaxe. Ce terme Grec fait référence à la structure d’une phrase. Il désigne la façon dont les parties d’une
phrase sont mis ensemble pour composer une pensée complète.
Synthétique. Voici une des trois termes en rapport avec les types de poésie hébraïque. Il désigne des lignes
poétiques se construisent les unes aux autres dans un sens cumulatif quelque fois désigné « climatique » (cf. Ps.
19 :7-9).
Talmud. Désigne le titre du document de la codification de la Tradition Orale Juive. Les Juifs croient que ce
document était communiqué oralement par Dieu à Moise sur le Mont Sinaï. En réalité, ce document apparaît être
une collection de paroles de sagesse des enseignants Juifs au travers des années. Il y a deux différentes versions
écrites du Talmud : la version Babylonienne qui est courte, et la version Palestinienne qui est incomplète.
Texte Massorétique. C’est ainsi qu’on appelle le manuscrit hébreu de l’Ancien Testament du 9ème siècle Apr.
J.C. produit par des générations d’érudits Juifs ; manuscrit qui contiennent les voyelles et d’autres notes
textuelles. Le contenu de ce document compose la majeure partie de l’Ancien Testament Anglais. Ce texte a été
historiquement confirmé par les MSS Hébraïque, surtout Esaïe, découvert dans les Documents de la Mer Morte.
Ce document est abrévié par « TM ».
363
Textus Receptus. Cette désignation s’est développée pour devenir l’édition du NT Grec de 1633 connu sous le
nom d’Elzévir. Elle est fondamentalement une forme du NT Grec qui fut produit à partir des quelques anciens
manuscrits Grec et de la Version Latine d’Erasmus (1500 – 1535), de Stephanus (1546 – 1559) et Elzévir (1624
–1678). Dans l’ouvrage An Introduction to the Textual Criticism of the New Testament, p.27 A.T. Robertson dit
(traduction): « Le texte Byzantin est pratiquement le Textus Receptus ». Le texte Byzantin est le moins mis en
valeur des des trois familles de manuscrits Grec (Pays de l’Ouest, Alexandrie et Byzantin). Il contient
l’accumulation des erreurs des siècles de copie à la main des textes.
Cependant, A.T. Robertson avait aussi déclaré : « Le Textus Receptus a préservé pour nous un texte
substantiellement précis » (p.21). Cette tradition de manuscrit Grec (spécialement la ‘troisième édition
d’Erasmus datant de 1522) forme la fondation de la Version King James de 1611 Apr. J.C.
Théologie Systématique. C’est une étape d’interprétation biblique qui essaie de mettre les différentes vérités de
la Bible dans une relation unifiée. Elle est une approche logique et non simplement historique ou une
présentation de la théologie chrétienne de façon catégorique (Dieu, homme, péché, salut, etc.).
Torah. Ce terme hébreu signifie « enseignement ». Il devint par la suite une désignation officielle des livres
écrits par Moise (Genèse à Deutéronome). Il est, pour les Juifs, la division la plus autoritaire du Canon Hébreu.
Typologique. Le mot désigne un type d’interprétation spécialisé. Il implique la corrélation entre les vérités du
Nouveau Testament avec les passages de l’Ancien Testament par le moyen d’analogie du symbole. Cette
catégorie de l’herméneutique était un élément majeur dans la méthode d’interprétation de l’école d’Alexandrie.
A cause des abus de ce type d’interprétation, des limites sur des exemples spécifiques trouvés dans le Nouveau
Testament lui-même doivent être imposées.
Unité Littéraire. Cette expression désigne la structure d’un livre biblique en thèmes majeurs. Cette division peut
être composée de quelques versets seulement, de paragraphes entiers ou de chapitres. Chaque division est une
unité qui se suffit et qui a un sujet central.
Vaticanus. Désigne le manuscrit Grec du 4ème siècle Apr. J.C. Ce manuscrit fut découvert dans la Bibliothèque
du Vatican. Il contenait, originalement, l’Ancien Testament, les Apocryphes et le Nouveau Testament.
Cependant, certaines parties manquaient (Genèse, Psaumes, Hébreux, Les Epîtres Pastorales, Philémon et
Apocalypse). C’est un manuscrit très utile lorsqu’il s’agit de déterminer l’ordre des mots et des autographes dans
les documents originaux. Ce manuscrit est souvent désigné par la lettre majuscule « B ».
Vulgate. Ceci est le nom de la Traduction Latine de la Bible par Jérôme. Il devint le livre de choix ou la
traduction « populaire » de l’Eglise Catholique Romaine. Il fut traduit en l’an 380 Apr. J.C.
YHWH. Cest le nom d’alliance de Dieu dans l’Ancien Testament. Ce nom est défini en Exode 3 :14. C’est la
forme causative hébreu du verbe « être ». Les Juifs avaient peur de prononcer ce nom parce car ils ne voulaient
l’utiliser en vain. Ainsi, ils lui substituèrent le terme hébreu Adonai qui signifie « Seigneur ». C’est ainsi qu’est
traduit ce nom dans la langue Française
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APPENDICE QUATRE
POSITION DOCTRINALE
Je ne suis pas très méticuleux quant à la formulation de confessions de foi ou aux credo. Je préfère affirmer la
Bible elle-même. . Cependant, je suis conscient qu’une déclaration de ma position doctrinale devra aider ceux
qui ne me connaissent pas d’évaluer mes perspectives doctrinales. De nos jours, où il existe une variété de
supercherie et d’erreur théologiques, je vous présente le résumé suivant de ma position doctrinale :
1. La Bible, composée de l’Ancien et du Nouveau Testament, est inspirée, infaillible, autorité suprême, Parole
éternelle de Dieu. Elle est la révélation personnelle de Dieu, écrite par des hommes sous la direction surnaturelle
de Dieu. Elle est notre seule source de vérité claire sur Dieu et ses objectifs. Elle est aussi l’unique source de foi
et pratiques pour l’église.
2. Il n’y a qu’un seul Dieu éternel, créateur, sauveur. Il est le créateur de toutes choses : visibles et invisibles. Il
s’est révélé comme un être aimant et attentionné, étant aussi juste et équitable. Il s’est révélé en trois personnes
distinctes : Père, Fils et Esprit ; trois personnes véritablement distinctes mais d’une même essence.
3. Dieu est activement au contrôle de Son monde. Il a un plan éternel pour Sa création, et ce plan est inaltérable.
Il a aussi un plan pour chaque individu, plan qui permet à l’être humain de jouir du libre-arbitre. Rien ne se passe
à l’insu de Dieu et sans Sa permission. Cependant, Il autorise l’expression du libre-arbitre parmi les anges et les
êtres humains. Jésus est l’Elu de Dieu le Père et tout les êtres humains sont potentiellement élus en Lui.
L’omniscience de Dieu ne réduit pas les êtres humains à un déterminisme. Nous sommes tous responsables de
nos pensées et actions.
4. L’humanité, bien que crée à l’image de Dieu et sans péché, a choisi de se rebeller contre Dieu. Bien qu’ayant
été tentés par un agent surnaturel, Adam et Eve étaient responsables de leur choix volontaire, en connaissance de
cause. Leur rébellion a affecté l’humanité entière et la création. Nous avons tous besoin de la miséricorde et de la
grâce de Dieu pour notre condition humaine en Adam et notre condition individuelle de violation et de rébellion.
5. Dieu a pourvu un moyen de pardon et de restauration pour les humains déchus. Jésus Christ, le fils unique de
Dieu, devint un être humain ; Il vécut une vie sans péché, et à travers Sa mort en tant que substitut a payé pour
le châtiment du péché de l’humanité. Il est le seul chemin vers la restauration et vers la communion avec Dieu. Il
n’y a pas d’autres moyens pour parvenir au salut excepté par la foi en l’œuvre qu’Il a accomplie.
6. Chacun de nous doit personnellement recevoir l’offre du pardon et de la restauration par Dieu en Jésus. Cela
est accompli par le moyen de l’exercice de la volonté de croire en la promesse de Dieu en Christ et en se
détournant résolument de tout péché connu.
7. Nous sommes tous totalement pardonnés et restaurés sur la base de notre foi en Christ et notre repentance du
péché. Cependant, l’évidence de cette nouvelle relation devient réelle par notre vie transformée et en perpétuel
changement. Le but de Dieu pour l’humanité n’est pas seulement que ceux qui sont sauvés parviennent au ciel un
jour, mais la ressemblance au Christ maintenant qu’ils sont sur terre. Ceux qui sont véritablement rachetés, bien
que péchant occasionnellement, continueront de garder la foi et la repentance tout au long de leur vie.
8. Le Saint Esprit est l’ «autre Jésus ». Il est présent dans le monde en vue de conduire les perdus à Christ et de
développer la ressemblance à Christ dans la vie du nouveau croyant. Les dons du Saint Esprit sont attribués au
moment du salut. Ces dons spirituels sont la vie et le ministère de Jésus divisés parmi les membres de Son corps,
l’Eglise. Les dons qui sont fondamentalement les attitudes et les motivations de Jésus, ont besoin d’être motivés
par le fruit de l’Esprit. L’Esprit est actif de nos jours tout comme c’était le cas aux temps bibliques.
9. Le Père a établi Jésus-Christ ressuscité juge sur toutes choses. Il reviendra sur la terre pour juger toute
l’humanité. Ceux qui ont cru en Jésus et dont les noms sont écrits dans le livre de Vie de l’Agneau recevront leur
corps glorifie pour l’éternité dès Son retour. Ils demeureront avec Lui pour toujours. Cependant, ceux qui ont
refusé de répondre à la vérité de Dieu seront à jamais séparés de Lui, privés de la joie de la communion avec le
Dieu trinitaire. Ils seront condamnés ensemble avec le Diable et ses anges.
Ce qui est sus présenté n’est certainement pas complet ou profond mais je crois cependant que, cela vous
donnera le goût théologique de mon coeur. J’aime la citation : « Dans l’essentiel, l’unité ; dans le secondaire, la
liberté ; en toute chose, l’amour »
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