Mast BELHASSAINE MERYEM PDF
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D’après ce tableau, on peut noter que les Hauts Plateaux et les bassins agricoles
présentent le risque des gelées tardives les plus importants tandis que les zones
littorales et sublittorales sont les moins risquées.
D’autre part, on note que les températures minimales du mois de Mars suivent
un gradient décroissant du littoral jusqu’aux Hauts Plateaux, d’où l’intérêt de cultiver
des variétés précoces dans le littoral, des variétés semi précoces dans les bassins
agricoles, des variétés semi tardives dans les Monts de Tlemcen et des variétés
tardives dans les Hauts plateaux.
I.4 - Agrologie :
Les sols d’Algérie sont généralement riches en calcaire (sauf dans certaines rares
régions acides ou décalcifiées), très pauvres en acide phosphorique, d’où la
prédominance du super engrais type de cette région, et ils sont généralement assez
pauvres en potasse (GROS, 1967).
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Chapitre I Présentation du milieu d’étude
Néanmoins, le niveau de potasse dans nos sols est très limité de façon à ce que
les cultures riches en sucres souffrent assez souvent de carence en cet élément. Cet
état est dû à la nature du sol où la prédominance de structures argileuses complexes
telles que les Montmorillonites causant la rétrogradation du potassium.
Les sols des vergers et vignobles en Algérie présentent souvent des carences en
potassium.
La carence en zinc est provoquée par les sols riches en calcaire et en acide
phosphorique, à pH neutre à alcalin. Elle est répandue surtout dans les régions
agrumicoles d’Algérie. (KHELIL, 1989).
La chlorose ferrique est très fréquente dans les sols arboricoles et viticoles
d’Algérie. Les causes principales de ce blocage sont : un pH élevé en sol riche en
bicarbonate de calcium et un sol riche en acide phosphorique, formant avec les
métaux lourds des combinaisons très peu solubles (QUITTET, 1967).
Le pommier compte avec les Agrumes et les Bananes parmi les espèces
fruitières les plus cultivées dans le monde en raison de sa souplesse écologique et de
la grande popularité de son fruit (BOULAY, 1961).
I.5.2 - En Algérie :
D’après LUPESCU (1978), l’Algérie dispose de conditions pédoclimatiques
assez favorables pour le développement de certaines espèces fruitières telles que les
Agrumes, l’Olivier, le Figuier, le Palmier dattier et les espèces dites à noyaux et à
pépins.
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Rôle des pépinières dans la création
des vergers
Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Introduction :
Les pépinières sont des exploitations destinées à la production d’arbres de toutes
sortes, de façon sexuée ou asexuée. Nous essayons dans ce chapitre de faire ressortir
le rôle primordial des pépinières tout en montrant l’infrastructure employée à cet effet.
I. Définition de la pépinière :
I.1 - Définition du terme :
I.2 - Classification :
3. Une partie des plants est reproduite par semis afin de conserver la biodiversité.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
5. Faciliter la mise en relation des entreprises implantées en milieu rural avec les
services spécialisés situés dans les agglomérations (WEB 01).
II. Infrastructure :
La pépinière doit être accessible en toute saison, il faudra donc avoir à l’esprit
que son exploitation nécessitera des transports toute l’année (terre, engrais, produits
phytosanitaires, matériels, distributions des plants...etc.).
II.1 - Construction :
Le bureau quant à lui, doit être aménagé d’une manière simple et pratique, pour
permettre de consulter aisément les fiches de la clientèle, comptes, factures et surtout
les fiches spéciales constituant la fiche de culture sur lesquelles il est important de
noter consciemment les dates de semis, repiquage, rempotage, plantations, floraisons
...etc.
Prévoir dans cette pièce des tiroirs dans lesquels sont entreposés les divers grains
pour le semis en cours, de façon à les rendre facilement repérables (GEORGER et
ZOLLINGER, 1978).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
• Clôture :
La pépinière doit être entourée dans son ensemble par un grillage de fil de fer
galvanisé assez solide, le diamètre de fil de fer ne dépasse pas les 2 mm et ne
comportant pas de mailles de plus de 5 cm. Avant d’enterrer le grillage dans le sol on
a intérêt à le plonger dans du goudron très chaud, ce qui le protège contre la rouille.
Le gibier évite ces clôtures goudronnées et leur solidité est augmentée dans une
mesure importante.
• Les brise-vents :
Le vent peut endommager les cultures, en particulier les plantes en conteneur. On
a deux types de brise-vent :
II.2 - Dépendances :
2. Un local destiné aux engrais. Ces derniers étant répartis dans des casiers prévus à
cet usage et non pas placés à proximité immédiate des machines et de l’outillage.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
3. Un endroit à part, muni d’une armoire se refermant à clé dans laquelle sont réunis
tous les produits antiparasitaires.
7. Une vaste surface, facilement accessible, doit être aménagée pour le dépôt de
matériaux et la réalisation des divers mélanges (feuilles mises en tas pour l’obtention
de terreau, terre fraîche, tourbe, sable, débris... etc.).
11. On réservera des fosses de jaugeage près des ports d’accès de véhicules.
12. On construira aussi une chambre froide réglée à 4°C, sinon une cave saine et
aérée pourra être utilisée pour la stratification des graines et des boutures.
• Assez d’espace libre aux bords immédiats des constructions des serres et des
couches, pour faciliter l’accès des divers véhicules.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Plus que partout ailleurs c’est dans les pépinières que l’évolution dans la
mécanisation du travail et l’utilisation de machines et d’appareils aratoires ont été les
plus rapides. L’emploi d’un tel outillage moderne a été provoqué ou activé par
l’absence chronique de main d’œuvre. Le travail à la main ne s’est maintenu tel
qu’autrefois que dans de très petits secteurs des pépinières principalement dans la
multiplication (KRUSSMANN, 1968).
Selon KRUSSMANN (1968), les machines et les outils qui doivent être utilisés
en pépinière sont les suivants :
− Matériels de traction.
− Machines pour le travail et l’entretien du sol.
− Semoirs et planteuses.
− Distributeurs, épandeurs d’engrais.
− Matériel d’arrosage.
− Outils de taille et de greffage.
− Appareils utilisables pour les traitements antiparasitaires et le désherbage chimique
des cultures.
− Matériels d’arrachage (sans motte et avec motte).
− Machines à emballer et matériel de chargement et de transport.
− L’emploi des matières plastiques.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
• Les chenillards sont rarement employés dans les pépinières. Ils ne sont à prendre en
considération que pour les sols sensibles au tassement, utilisés aussi dans les
établissements horticoles et vignobles.
• Les outils de culture opèrent compte tenu de la façon dont ils travaillent et de leurs
dispositions.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
- De greffage Serpette /
Serpette-greffoir /
Ecussonoirs - Greffe en écusson.
Greffoir à deux lames - Greffe en flûte (noyer).
Machine à greffer (différents types). - Notamment pour la greffe
anglaise.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
- Atomiseurs. / /
- Lame flamme à gaz. / /
- Poudreuse. - A la main. /
- Attelée
• Petit matériel :
Pelles, pioche, tamis, râteaux, brouette, plantoirs, transplantoirs, sécateurs,
greffoirs, couteaux, étiquettes, fourches, cordes, thermomètres, gants de protection,
masque et lunettes, pancartes...etc.
• Sacherie :
Conteneurs, pots, godets, plaques alvéolées.
• Matériel de manutention :
Caissettes ou cuvettes.
• Produits phytosanitaires :
Engrais et matériel d’épandage (poudreuses, pulvérisateurs, bols doseurs).
• Matériel de protection :
Nattes, filets, claies d’ombrage contre le vent et le soleil (ROUSSEL, 1995).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Figure n° 7 : Plan de situation de la pépinière de Saf-saf par rapport au réseau routier (GDSP,
2008)
Le terrain est plat avec une légère pente de 0,5% sur une altitude de 600m. La
texture du sol est de 34% d’argile, 20% de limon, 46% de sable, avec un pH qui est de
7,5. La pépinière se situe en étage bioclimatique semi-aride moyen à hiver doux
(ZENAGUI, 2002).
− La première parcelle : avec une superficie de 1,17 ha, renfermant : bureau, hangar,
quatre serres (olivier) et une jauge.
− La deuxième parcelle : qui a une superficie de 1 ha, elle englobe : marcottière de
pommier MM. 106, marcottière de cerisier et une rangée de néfliers.
− La troisième parcelle : sa superficie est de 0,84 ha occupée par une marcottière de
pommier MM. 106, sa densité est de 1,5M x 0,30.
− La quatrième parcelle : avec 1,43 ha, elle renferme : 0,50 ha de marcottière de
cognassier BA29, 0,70 ha de marcottière de pommier MM. 106 (sa densité est de 1,50
x 0,30) et 0,23 ha de terre nue.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
− La cinquième parcelle : qui a une superficie de 0,80 ha, réparties sur : verger parc à
greffons de pêcher, prunier, amandier, olivier.
− La sixième parcelle : sa superficie est de 0,97 ha, regroupant : verger semencier et
porte bouture prunier GF81.
− La septième parcelle : est de 0,50 ha destinées pour un verger porte greffons
d’agrumes.
− La huitième parcelle : qui est de l ha, renfermant : verger porte greffons (cerisier,
pommier, amandier), un semencier amandier et sept serres de 35m de long vides.
− La neuvième parcelle : avec une superficie qui est de 1 ha, elle englobe : 0,20 ha
pour une pépinière de pommier et 0,80 ha terre nue.
− La dixième parcelle : qui est de 2 ha, regroupant : CPM viticole, pêcher porte
bouture GF 677 et un verger d’olivier porte greffons.
− La onzième parcelle : avec 2 ha destinée pour terre nue non exploitée par le GDSP
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
• Les ouvriers saisonniers, temporaires intérimaires recrutés selon la nécessité pour les
gros ouvrages ne demandant pas de qualification particulière (ROUSSEL, 1995).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
• Espace ouvert :
Sa superficie est de 8,54 ha, travaillés par 6 ouvriers (GDSP, 2008), donc on a
0,7 ouvriers/ha, ce qui présente la moitié de la norme des pépinières qui est de 1,5-2
ouvriers/ha (KRUSSMANN, 1968).
• Les serres :
Dans sa totalité l’unité renferme 11 serres :
∗ 4 serres dont chacune est de 45 m de long et 8 m de large, donc leur superficie est de
1440 m2, chaque serre a une capacité de 5400 sachets.
La superficie totale des 11 serres est de 3400 m2, travaillées par 6 ouvriers, on
aura donc 1,7 ouvriers dans 1000m2.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Selon KRUSSMANN (1968), dans une serre on doit compter 1-2 ouvriers par
1000m2 de serre, alors qu’on a trouvé 1,7 ouvriers. La pépinière renferme donc un
nombre suffisant de main d’œuvre par serre.
II.6.1.1 - Définition :
Par définition le semis est le mode de multiplication naturel, sexué (fécondation
de l’ovule par le grain de pollen) qui consiste à placer une semence dans un milieu qui
lui permettra de germer et donc de fournir une nouvelle plante.
Ce manque de fidélité est total pour nos arbres à pépins, chez nos arbres à
noyaux certaines variétés sont suffisamment affirmées pour se maintenir, il en est
ainsi : (BRETAUDEAU, 1975).
Ce mode de multiplication est donc utilisé pour produire des « francs » qui sont
employés comme porte-greffes.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
II.6.1.3 - Avantages :
Les francs de semis sont souvent indemnes de maladies virales,
(BENETTAYEB, 2003), et ce sont des porte-greffes vigoureux, robustes à
enracinement profond, fortement ancrés au sol surtout s’ils restent en place. Ils sont
résistants à la sécheresse.
II.6.1.4 - Inconvénients :
Le semis des graines est un mode de multiplication naturel qu’on utilise depuis
longtemps en arboriculture fruitière. On continue toujours à recourir à cette
méthode mais son emploi reste limité pour les raisons suivantes :
Les arbres multipliés par la voie sexuée sont appelés « francs ». Ils sont vigoureux
forment une ramure difficilement maîtrisable (haute tige, demi-tige) donc une
difficulté de récolte et ont une mise à fruit tardive et forment des fruits de qualité
inférieure.
Les populations issues de semis ont une germination difficile, comme c’est le cas
des noyaux d’olivier, et hétérogènes. C’est pour cette raison qu’on recommande de
prélever les graines à partir de fruits cueillis sur un nombre limité d’arbres. Il faut
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
préciser que l’homogénéité de végétation des plants issus de semis est meilleure
chez les espèces autogames préférentielles, telles que le pêcher et l’abricotier, et
beaucoup moins chez les espèces autostériles comme le cerisier et le prunier
(BENETTAYEB, 2003).
II.6.1.6 - Stratification :
Selon BRETAUDEAU (1975), quelle que soit la graine à semer, ce travail
proprement dit est précédé de la stratification.
Toutes les graines ont intérêt à être stratifiées dès leur récolte car :
Pour les noyaux, on fait alterner les couches de sable et de noyaux avec toujours
au fond un bon drainage.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Soit les placer dans un sol sain au pied d’un mur au nord et les protéger des
rongeurs par un fin grillage ; ensuite on recouvre de terre fine sur une épaisseur de
15 à 20 cm environ. Au-dessus de l’emplacement il est bon de former une butte de
terre qui élimine les eaux de pluie excédentaire.
Soit les descendre dans une cave saine et aérée, sans oublier la protection contre
les rongeurs.
Cela permet de :
La dormance embryonnaire, est levée par un froid sec (60% d’humidité relative).
+ sable à arêtes vives + tessons de verre, faire tourner, tamiser. Enfin, enrober les
graines avec une pâte à action fongicide, insecticide, répulsive et après «dissolution»
dans le sol, la plantule disposera d’un milieu favorable (NICOLAS et ROCHE-
HAMON, 1987).
Les amandes et noyaux de Pêcher-franc ne sont pas semés ; dans leur récipient de
stratification ces graines développent radicule et tigelle et en mars on passe
directement au repiquage.
II.6.1.9 - Repiquage :
Très rapidement, les graines semées germent ; sans tarder en avril il est bon de
repiquer les jeunes plants.
Profiter de ce premier repiquage pour supprimer le pivot des jeunes plants, ainsi ,
on oblige le système radiculaire à se ramifier ce qui facilite les transplantations
futures.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
La tige est rabattue à 30 cm du collet et les rameaux anticipés trop exubérants sont
supprimés.
Ce sont ces plants ainsi préparés qui sont mis en place au carré de greffage à 60
cm entre les rangs et 30 cm sur le rang (BRETAUDEAU, 1975).
II.7.1 - Le bouturage :
II.7.1.1 - . Définition :
Opération qui consiste à multiplier certains végétaux à l’aide de fragments de
tiges, rameaux, racines...vivants (appelés bouture) détachés de la plante-mère et mis
en place dans le sol, ou dans tout autre milieu favorable, en vue d’obtenir un végétal
raciné identique à celui sur lequel la bouture a été prélevée (METRO, 1975).
concentration et le temps de trempage varient suivant les espèces et les variétés. Le sol
doit être également bien préparé et à une température suffisante (3,5°C à 15°C, selon
la plante à multiplier) pour faciliter la rhizogénèse.
Bouture à talon : le rameau bouturé est éclaté sur son rameau porteur, on
rafraîchit simplement l’éclat de bois de 2 ans qui s’en détache, on utilise pour les
variétés s’enracinent très lentement telles que le Cognassier, Pommier Doucin.
Bouture crossette : l’éclat est remplacé par une portion de bois de 2 ans de 2-3
cm.
Bouture d’œil : pour les espèces rares que l’on désire multiplier au maximum,
chaque œil viable est prélevé avec une portion de bois de quelques centimètres 3
cm environ.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Les Figuiers, les hybrides producteurs directs de vigne, ainsi que les variétés de
Raisin de table quand le phylloxéra n’est pas à craindre. Ainsi on obtient
directement de nouvelles plantes.
Les différentes boutures communément exécutées sont dites à « bois sec » c’est-
à-dire quand les feuilles sont tombées.
Les tiges néoformées qui développent une certaine longueur (3-5 cm pour le
pommier), sont excisées puis traitées avec une hormone de croissance (AIA) avant
d’être mise à raciner dans un abri brumisé. Cette méthode de propagation est utilisée
chez les peupliers et les rosacées (pommier) et fournit aux arbres qui sont destinées
aux plantations à haute densité, leurs propres racines.
Avantages :
Inconvénients :
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
II.7.2.1 - Définition :
La culture in vitro (aussi appelé micropropagation) est une technique visant à
régénérer une plante entière à partir de cellules ou de tissus végétaux en milieu
nutritif, en utilisant de techniques modernes de cultures cellulaires. Cette
multiplication végétative s’améliore et promet beaucoup (WEB 02).
II.7.3 - Le marcottage :
Selon METRO (1975), le marcottage est une opération au cours de laquelle une
branche (la marcotte) prend racine lorsqu’elle est mise en contact du sol, ou y est
enterrée, puis elle est séparée de la plante-mère vivante, et rendue indépendante.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
II.7.5 - Le greffage :
II.7.5.1 - Historique :
L’art du greffage est très ancien puisqu’il a été identifié en Chine vers 6000 ans
avant Jésus Christ. Ensuite en Grèce vers 300 ans avant Jésus Christ, après dans les
pays latins. Il a été mis en évidence dans les pays arabes vers le quatrième siècle avant
Jésus Christ. Enfin en France dès le 16ème siècle (NICOLAS et ROCHE-HAMON,
1987).
II.7.5.2 - Définition :
Opération qui consiste à placer une portion de plante (le greffon) en contact
cambial avec une autre plante racinée (le sujet ou porte-greffe) ou avec une autre
partie racinée, de la même plante, dans le but d’obtenir une bonne union végétative
entre les deux, le greffon étant détaché de sa plante-mère soit avant, soit après
l’opération. (METRO, 1975).
Fixer les anomalies, mutations apparaissant sur une variété fruitière et qui sont
souvent intéressantes. C’est ainsi que l’on peut augmenter le nombre des variétés et
aussi améliorer les qualités de celles existantes (grosseur, parfum).
Remplacer pour une espèce donnée, un système radiculaire déficient par un autre
résistant.
Les arbres greffés ont moins de longévité que les francs de pied
(BRETAUDEAU, 1975).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
4. Les greffons doivent avoir au moins un œil bien constitué d’où naîtra une pousse
vigoureuse.
5. Enfin, il doit exister une certaine affinité (compatibilité) entre le sujet et le greffon :
les greffes sont toujours possibles au sein d’un même genre, relativement plus
difficiles entre genres différents, impossibles entre familles distinctes
(BRETAUDEAU, 1975). L’affinité est une condition très importante dans le greffage
qu’on développera dans les paragraphes suivants.
a ) Définition :
L’affinité est l’aptitude du porte-greffe et du greffon à former une association
durable. L’incompatibilité est l’inverse (NICOLAS et ROCHE-HAMON, 1978).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Pour remédier à cet inconvénient, des chercheurs ont procédé à une sélection de
clones, c’est à dire un ensemble d’individus homogènes, du point de vue du génotype.
Il est clair que plus il y a d’affinités entre les parties greffées, meilleures sont les
chances de soudure au niveau de la greffe. On trouvera ci-dessous une classification
des différents types d’union :
2. Greffe auto-variétale : un greffon peut être regreffé sur la plante dont il provient et
un greffon prélevé sur une plante d’un clone déterminé peut être greffé sur une autre
plante du même clone. Par exemple, un greffon pris d’un pécher Elberta peut être
greffé avec de bons résultats sur n’importe quel autre pêcher du monde entier.
4. Greffe inter-générique : la greffe n’a aucune chance de succès lorsque les plantes
qui doivent être greffées, appartiennent à des genres différents, même si elles sont de
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
la même famille. Mais même là, il existe des exceptions : le cognassier (Cydonia
oblonga) est depuis longtemps utilisé comme porte-greffe limitant la croissance de
certaines variétés du poirier (Prunus communis). La combinaison inverse, cognassier
sur poirier, tourne, on le sait à l’échec. Il en est de même d’autres combinaisons qui
ont donné les résultats les plus disparates telles que : Olea europea / Fraxinus
excelsior L et Castanea sativa / Quercus faginea L
5. Greffe entre famille : ce type de greffe est considéré comme impossible, même s’il
y a toujours des exceptions. Dans la plupart des cas il s’agit cependant de greffes
herbacées, ayant une vie de courte durée. Jusqu’à maintenant, on n’a pas connaissance
d’exemple de plantes ligneuses appartenant à des familles différentes qui aient été
greffées entre elles et dont l’union ait été réalisée de façon définitive.
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
− Incompatibilité virale : elle peut être causée par des virus existants avant le
greffage dans le porte-greffe ou le greffon ou ayant infecté l’arbre greffé, se
manifestant de deux manières :
• Entre des espèces différentes (incompatibilité inter-spécifique):
L’union est parfaite et la reprise de la végétation est abondante durant les
premiers mois qui suivent le greffage. Ce n’est que 6 à 8 mois après, que les
symptômes du dépérissement apparaissent. Ce phénomène a été observé chez le
pêcher, infecté par le Nectoric Ring Spot, greffé sur Prunus tomentosa Thunb et sur
Prunus besseuyi bailey.
L’un des symptômes de faible affinité le plus fréquemment cité est l’inégalité de
développement constaté après plusieurs années entre le greffon et le sujet
(COUTANCEAU, 1962 - BRETAUDEAU, 1975 - NICOLAS et ROCHE-
HAMON, 1987). Cette irrégularité peut se produire soit par une supériorité de
développement du greffon avec formation d’un bourrelet au-dessus du point de
greffage, soit, dans d’autres cas, par un développement supérieur du sujet. Il semble
que, dans ces cas, il ne s’agisse pas d’une affinité très faible, puisque des arbres âgés
et en pleine production manifestent ces symptômes. Les conséquences pratiques en
sont assez réduites, puisque l’arbre vit et se développe.
L’incompatibilité peut donc être totale ou limitée, elle peut être immédiate ou,
dans certains cas, n’apparaître qu’après plusieurs années.
D’une manière générale, les caducs acceptent les greffons persistants mais
l’inverse est impossible, comme par exemple : le néflier sur cognassier
(BENETTAYEB, 2003).
− Génétique : du fait de son patrimoine héréditaire, l’un des deux partenaires produit
des substances toxiques pour l’autre, par exemple Prunus cerasus (cerisier, greffon) /
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Prunus avium (merisier, porte-greffe) intoxiqué par une oxydation trop importante des
polyphénoles.
− Nutritionnelle : chaque plante se caractérise par un équilibre entre la puissance
d’absorption par les racines et celles des rameaux (Figure n° 9). Exemple : Cognassier
(Puissance d’absorption1 (P1) =18 atmosphère, Puissance d’absorption2 (P2) = 22
atmosphère).
Tandis que le nanisme conféré par le porte-greffe à son greffon, est expliqué par
les points suivants :
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Selon (COUTANCEAU, 1962), chez le pommier, par exemple, une mise à fruit
normale est obtenue à partir de :
Pommier :
Abricotier, pêcher :
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Ici, l'action du système radiculaire est indirecte et fonction des rapports existants
entre la nutrition radiculaire et la nutrition d'origine volière. De ce fait, l'action parfois
moins favorable d'un porte-greffe peut être masquée par des conditions de milieu
exceptionnel. La forme Reinette du Canada est reconnue comme acquérant une teneur
en sucre et une qualité remarquable sur Paradis jaune de Metz : qualité supérieure à
celle obtenue sur franc. Ainsi que pour le poirier, les cognassiers induisent un calibre
des fruits supérieurs à celui du franc.
Cette résistance s'expliquerait, dans le cas des gelées de printemps, par le retard
de débourrement obtenu par greffage sur sujets à végétation tardive : cette influence
est en général faible et la nature de son action très difficile à déterminer. Dans le cas
des gelées d'hiver, ils semble que la maturité des bois, condition de la résistance, soit
influencée par le porte-greffe. Il a été signalé, par exemple, une plus grande sensibilité
des poiriers greffés sur cognassier par rapport au franc (COUTANCEAU, 1975). Le
poirier greffé sur cognassier est plus sensible au froid hivernal que sur
franc,(BENETTAYEB, 2003).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Sensibilité au calcaire :
Le greffage du poirier sur franc et du pêcher sur amandier permet d’utiliser, pour
la culture fruitière, des terrains qui seraient à rejeter avec les premiers porte-greffes
cités.
La sensibilité aux carences potassiques chez le pommier est accusée par l'emploi
du Doucin amélioré (type V d’East Malling) (COUTANCEAU, 1975).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Figure n° 10 : Colonie de pucerons lanigères sur une plaie de taille (WEB 03)
M.I.778, M.I.779, M.I.789, M.I.793, ainsi que la série Mailing Merton (MM. 106,
MM.l 11, MM. 104, MM. 109) sera intéressante (COUTANCEAU, 1962).
∗ La mosaïque du poirier Pear Ring Pattern Mosaïc- RPMV, sur les variétés les plus
sensibles telles que : « Beurré Hardy ». Elle aggrave le manque d’affinité de
certaines variétés sur cognassier (CTIFEL / INVUFLEC, 1979).
∗ La gravelle Stony Pit, maladie à virus du poirier atteignant les fruits sur les variétés
sensibles telles que : « Beurré Bosc », « Comice », « Beurré Hardy » (CTIFL /
INVUFLEC, 1979), ainsi que « Conférence », « Beurré Claigeau », « Triomphe de
Vienne ». Seule la variété Bon Chrétien Williams paraît tolérante, et même atteinte
ne présente pas de symptômes (ROBIN et BOUHIER DE L’ECLUSE, 1966).
∗ Dans le genre Pyrus, les porte-greffes clônaux de la série OHF, ont été sélectionnés
pour permettre la culture du poirier dans des situations où le cognassier pose des
problèmes. Ces porte-greffes sont résistants au feu bactérien et au Pear Décliné et
modérément tolérants au Crown-rot (BENETTAYEB, 2003).
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Tandis que le nanisme conféré par le porte-greffe à son greffon, est expliqué par
les points suivants :
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Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Selon (COUTANCEAU, 1962), chez le pommier, par exemple, une mise à fruit
normale est obtenue à partir de :
Pommier :
Abricotier, pêcher :
60
Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Ici, l'action du système radiculaire est indirecte et fonction des rapports existants
entre la nutrition radiculaire et la nutrition d'origine volière. De ce fait, l'action parfois
moins favorable d'un porte-greffe peut être masquée par des conditions de milieu
exceptionnel. La forme Reinette du Canada est reconnue comme acquérant une teneur
en sucre et une qualité remarquable sur Paradis jaune de Metz : qualité supérieure à
celle obtenue sur franc. Ainsi que pour le poirier, les cognassiers induisent un calibre
des fruits supérieurs à celui du franc.
Cette résistance s'expliquerait, dans le cas des gelées de printemps, par le retard
de débourrement obtenu par greffage sur sujets à végétation tardive : cette influence
est en général faible et la nature de son action très difficile à déterminer. Dans le cas
des gelées d'hiver, ils semble que la maturité des bois, condition de la résistance, soit
influencée par le porte-greffe. Il a été signalé, par exemple, une plus grande sensibilité
des poiriers greffés sur cognassier par rapport au franc (COUTANCEAU, 1975). Le
poirier greffé sur cognassier est plus sensible au froid hivernal que sur
franc,(BENETTAYEB, 2003).
61
Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Sensibilité au calcaire :
Le greffage du poirier sur franc et du pêcher sur amandier permet d’utiliser, pour
la culture fruitière, des terrains qui seraient à rejeter avec les premiers porte-greffes
cités.
La sensibilité aux carences potassiques chez le pommier est accusée par l'emploi
du Doucin amélioré (type V d’East Malling) (COUTANCEAU, 1975).
62
Chapitre II Rôle des pépinières dans la création des vergers
Figure n° 10 : Colonie de pucerons lanigères sur une plaie de taille (WEB 03)
Introduction :
Les insectes actuellement décrits représentent à eux seuls près de 80 % de
l'ensemble des espèces animales. On a estimé, mais ce chiffre est en perpétuelle
évolution puisque l'on considère qu'au moins le double des espèces reste à découvrir, à
près de 887 500 espèces différentes (ROBERT, 2001).
Les arbres fruitiers forment comme toute espèce végétale un milieu favorable à la
propagation des ravageurs et maladies infectieuses. Dans cette partie, on a établi une
étude sur les déprédateurs et les maladies affectant les rosacées à pépins.
D'après les tableaux établis sur les déprédateurs et les maladies qui s'adressent
aux rosacées à pépin et à noyaux (annexe 1), nous avons pu calculer le pourcentage de
ravageurs qui attaquent les différentes parties de l'arbre afin de pouvoir faire ressortir
l'importance des ravageurs nuisibles aux racines et collet.
70
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
Les xylophages par contre, se rangent parmi les ravageurs secondaires n'affectant
que des arbres souffreteux comme a montré CHARARAS en 1962 sur l'attraction
exercée par les arbres blessés ou souffreteux sur les insectes.
• Un sol pauvre ;
71
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
dolomie du Kimmerdjien. Cette caractéristique des sols nous amène à choisir des
porte-greffes résistants à la chlorose.
Les ravageurs secondaires peuvent aussi survenir à la suite d'une attaque par les
champignons, les bactéries, virus...etc., ou encore à la suite des aléas climatiques
(sécheresse, forte ou basse température). Les conditions climatiques défavorables
affaiblissent brutalement des arbres qui auraient de grandes difficultés à lutter contre
l'installation de pathogènes ou de ravageurs secondaires (WEB 04). Dans ce cas, on
doit envisager un diagnostic précis de l'état sanitaire des arbres, faute de confusion de
symptômes.
Comme ils peuvent survenir à la suite d'une attaque par les ravageurs primaires
après que ces derniers aient affaibli l'arbre.
En fait, les insectes peuvent être bénéfiques dans certains cas, comme chez le
poirier où la cécidomyie des poirettes (Contarinia pyrivora) peut provoquer la
formation de poires parthénocarpiques (WEB 05).
II.1.1 - Systématique :
Eriosoma lanigerum appartient à l'ordre des Homoptères, au sous-ordre des
Aphidinae ou pucerons, à la famille des Pemphigidaes (BONNEMAISON, 1961), qui
renferme plus de 30 000 espèces (WEB 06) et à la sous famille des Schizoneurinae.
II.1.2 - Description :
Cet insecte est de deux à 4 mm de long, les antennes sont courtes et les
cornicules sont absentes ou peu apparentes. De couleur brun violacé, le corps est
recouvert d'une forte sécrétion cireuse de filaments blanchâtres plus ou moins
72
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
enchevêtrés. C'est cette cire laineuse qui lui a valu le son nom (figures 12 et 13)
(ACTA, 1969).
II.1.3 - Biologie :
L’hivernation des pucerons se fait dans les anfractuosités du tronc et du collet et
sur les grosses racines, sous forme de larves (ACTA, 1980). MARCHAL, (1928) in
BONNEMAISON (1961), ajoute que l’hivernation sur les racines est beaucoup plus
fréquente dans les terres légères que dans les sols argileux, humides car dans ces
derniers, les pucerons meurent généralement dans le courant de l’hiver.
73
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
II.1.4 - Dégâts :
Cet insecte se nourrit en suçant la sève, en outre aux emplacements des piqûres
répétées sur les rameaux, il se forme des tumeurs protubérantes dégénérant rapidement
en chancres (BRETAUDEAU, 1978). Il y a alors mauvaise circulation de la sève et
affaiblissement des branches charpentières (Figure n° 13).
Il faut également tenir compte des résultats intéressants obtenus avec l’emploi de
porte-greffes et variétés résistants, telle que les séries Merton’s Immune et Malling
Merton (BONNEMAISON, 1961 - BRETAUDEAU, 1978).
74
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
II.2 - Ver fil de fer du Taupin : Taupin gris de souris (Adelocera murina).
II.2.1 - Systématique :
Le ver fil de fer appartient à l’ordre des Coléoptères, au sous ordre des
Heterogastra et à la famille des Elateridaes, qui renferme 8000 espèces
(BONNEMAISON, 1962 - STANEK, 1973).
II.2.2 - Description :
Les larves ou vers fil de fer, sont longues et rondes, jaunâtres ou rougeâtres,
dures et lisses, avec des pattes très courtes (OLSEN et al, 1994) (Figure n° 14)
L’adulte mesure environ 1,5 cm, assez large de forme, d’un brun noirâtre, avec
une face dorsale couverte de petits poils blanchâtres ou gris brun clair (ROBERT,
2001).
II.2.3 - Biologie :
Le cycle biologique des taupins est le suivant :
Les adultes hivernent dans le sol et apparaissent fin Mars début Avril de chaque
année. L’accouplement a lieu pendant les mois d’Avril et Mai. Après 10 jours, chaque
femelle pond 150 à 200 œufs dans un sol humide et de préférence riche en matières
organiques. A l’éclosion, la larve a déjà les caractéristiques de la larve âgée. Au terme
de sa croissance, la larve passe par un stade de prénymphose avant de se transformer
en nymphe. Elle cesse alors de s’alimenter et creuse une cavité dans la terre où va se
former l’adulte et hiverne jusqu’au printemps suivant. Le cycle biologique des taupins
75
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
dure donc 5 ans, dont 4 à l’état de larve. Cette vie larvaire (stade nuisible) représente
plus de 80 % de la vie de taupin (WEB 07 et 08).
II.2.4 - Dégâts :
La larve ronge d’abord les racines des laitues, des œillets... etc., puis plus âgée,
plus forte, elle s’attaque aux racines des arbres fruitiers (WEB 08) dont elle provoque
le dépérissement, quelquefois la mort (ROBIN et BOUHIER DE L’ECLUSE,
1966).
II.3.1 - Systématique :
Les vers gris appartiennent à l’ordre des Lépidoptères, au sous ordre des
Heteroneures, à la famille des Noctuidaes qui contient plus de 25 000 espèces
(BONNEMALSON, 1962 - STANEK, 1973).
II.3.2 - Description :
La chenille est de 40 à 50 mm de long, tête rougeâtre, corps grisâtre avec deux
lignes parallèles dans la région médiane (Figure n° 15) (WEB 09).
76
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
Les xylophages par contre, se rangent parmi les ravageurs secondaires n'affectant
que des arbres souffreteux comme a montré CHARARAS en 1962 sur l'attraction
exercée par les arbres blessés ou souffreteux sur les insectes.
• Un sol pauvre ;
71
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
enchevêtrés. C'est cette cire laineuse qui lui a valu le son nom (figures 12 et 13)
(ACTA, 1969).
II.1.3 - Biologie :
L’hivernation des pucerons se fait dans les anfractuosités du tronc et du collet et
sur les grosses racines, sous forme de larves (ACTA, 1980). MARCHAL, (1928) in
BONNEMAISON (1961), ajoute que l’hivernation sur les racines est beaucoup plus
fréquente dans les terres légères que dans les sols argileux, humides car dans ces
derniers, les pucerons meurent généralement dans le courant de l’hiver.
73
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
III.1.1 - Systématique :
Capnodis tenebrionis. C’est un insecte qui appartient à l’ordre des Coléoptères
et à la famille des Buprestidaes. (WEB 11)
III.1.2 - Description :
La larve blanchâtre, molle, aplatie à tête pâle, sa taille est de 60 à 70 mm.
L’adulte est un coléoptère aux élytres très durs, sa taille varie de 02 à 03 cm, le mâle
est plus petit que la femelle. Son vol est lourd et bruyant (rappelle celui du Hanneton).
A un moindre contact, il se laisse tomber sur le sol et fait le « mort ».
(BRETAUDEAU, 1963 et LICHOU, 1989). (Figure n° 18 et Figure n° 19)
Figure n° 18 : Capnode adulte (web 11) Figure n° 19 : larve du capnode (web 11)
III.1.3 - Biologie :
Une génération annuelle, incomplète pour une partie de la population. Les
femelles apparues avant juillet pondent leurs œufs dans le courant du même été ;
celles qui apparaissent plus tard pondront l’année suivante, entre mai et septembre,
après avoir hiverné.
La larve creuse ses galeries dans les racines principales de l’arbre-hôte durant
l’été et le printemps suivant. (WEB 11).
79
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
III.1.4 - Dégâts :
A l’intérieur du bois, au voisinage du collet des galeries sinueuses sont
creusées par la larve ; de Mai à Octobre l’adulte dévore les jeunes rameaux et feuilles ;
en Juin-Juillet il pond sur les troncs au ras du collet ; les larves éclosent, pénètrent
sous l’écorce et creusent des galeries dans le bois. L’arbre atteint dépérit, perd ses
feuilles prématurément et meurt (BRETAUDEAU, 1963 et LICHOU, 1989).
III.2.1 - Systématique :
Le puceron noir appartient à la sous classe des Ptérygotes, à l’ordre des
Hémiptères et à l’espèce Brachycaudus persicae.
III.2.2 - Description :
La larve du puceron noir est brun-rouge, la forme aptère est d’une couleur brun
foncé à noir, très bombé dorsalement, brillant. L’ailé mesure 2 mm entièrement noir
brillant, cornicules noires plus longues que les tarses postérieurs. (Figure n° 20)
(WEB 12).
Figure n° 20 : Adulte du puceron noir lors de la ponte des larves (web 07)
80
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
III.2.3 - Biologie :
Les insectes hivernent sur les racines des arbres hôtes (pêcher, cerisier,
abricotier) sous la forme de femelles vivipares parthénogénétiques. Au printemps, ils
gagnent les rameaux.
Dès le mois de juillet, un certain nombre d’individus migre vers les racines ; les
individus subsistent sur les rameaux et passent l’hiver si les conditions climatiques
sont favorables.
III.2.4 - Dégâts :
Les piqures du puceron provoquent la déformation en crosse des jeunes pousses ;
leur croissance est fortement ralentie.
III.2.5 - Lutte :
Le principal responsable est l’excès d’azote, il favorise la pousse en bois au
détriment des fruit. La présence de pucerons indique aussi très souvent que
l’alimentation est mal dosée. A titre préventif n’employez les engrais chimiques qu’à
doses très modérées ou bien préférez le compost et les engrais organiques. (WEB 13).
Sur cette lumière, nous avons pris l'exemple des scolytides qui attaquent
préférentiellement les arbres affaiblis (RIBA et SILVI, 1989) et CHARARAS
(1964), signalent que les dégâts de ces ravageurs sont causés sur différentes parties de
l'arbre, spécialement les racines, tronc et branches. Par ailleurs, CHARARAS (1967)
81
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
in (RIBA et SILVI, 1989) affirme que les scolytides reconnaissent les arbres
déficients par la pression osmotique anormale et leur faible émission d’oléorésine qui
est un produit du métabolisme secondaire. Dans ce contexte, RAVEN et al (2000) ont
défini les métabolites secondaires comme des substances typiquement produites dans
un organe, tissu à des stades particuliers du développement. Ils sont produits à
différents endroits de la cellule et emmagasinés surtout dans les vacuoles à des
concentrations variables. Ces métabolites regroupent trois classes principales : les
alcaloïdes, les terpénoïdes et les flavonoïdes.
Le rôle des composés secondaires des plantes est longtemps demeuré obscur.
Quelques uns sont actuellement considérées comme bénéfiques pour certains insectes
phytophages (WEB 14).
Dans notre étude, on s’intéresse aux substances qui attirent les insectes telles que
les kairomones définies par RIBA et SILVI (1989) comme des substances bénéfiques
pour le receveur permettant à un ravageur de repérer les plantes aux dépends
desquelles il se nourrit. Certaines kairomones attirent également les prédateurs ou
parasites inféodés aux ravageurs. Elles deviennent alors bénéfiques pour la plante
émettrice comme certains polysaccharides ou acides aminés. En revanche, la plante ne
reste pas sans réagir, elle synthétise des allomones qui sont présentes à des
concentrations actives dans des organes différenciés secrétoires ou de stockage tels
que les glandes ; comme c’est le cas des arbres attaqués par les pucerons, ils
produisent des composés qui contribuent à déclencher une réaction de défense face
aux agressions des insectes. Ces substances sont directement absorbées par le ravageur
lors de la prise de nourriture. Elles ont un effet répulsif par exemple, les rosacées
épandent des benzoquinones (substances phénoliques) qui défient les insectes
phytophages d’approcher.
Cependant, il arrive qu’au cours des processus adaptatifs, une allomone répulsive
des ravageurs soit neutralisée et peut jouer le rôle d’une kairomone, dont les scolytes
représentent l’exemple frappant avec leur attraction pour l’α pinène, la β pinène le
carène qui sont toxiques pour les insectes (GEGOIRE et al in RIBA et SILVI,
1989).
Les insectes ont une capacité de produire des substances spécifiques telles que
les phéromones. Les phéromones sont des substances secrétées par les glandes
exocrines d’un animal, diffusées à l’extérieur et assurant une communication
82
Chapitre III Etat sanitaire des vergers dans la wilaya de Tlemcen
chimique entre les individus d’une même espèce. Elles jouent le rôle de médiateur
chimique (MAZOER, 2002).
RLBA et al (1989) ont montré que les phéromones se classent selon leur mode
d’action en : phéromones d’agrégation favorisant généralement l’exploitation d’une
ressource alimentaire, les phéromones de piste qui guident les fourmis vers une source
de nourriture, les phéromones sexuelles décrites par LICHOU et al (2001) comme
des substances émises par les femelles à leur maturité pour attirer les mâles et
permettre la rencontre des sexes. Dans ce domaine, on utilise des capsules imprégnées
d’un bouquet phéromonal de synthèse proche de celui de la femelle pour capturer les
mâles dans des pièges englués.
Le piégeage par phéromone est connu depuis longtemps puisque c’est en 1972
qu’on a commencé à étudier expérimentalement en France le piégeage avec des
phéromones sexuelles de synthèse (Colloques de I’INRA, 1988).
Conclusion :
D’après cette étude on a constaté un grand nombre de ravageurs et maladies,
d’où la nécessite de penser aux traitements biologiques tout en encourageant les porte-
greffes résistants et penser à la recherche d’autres porte-greffes. Afin de protéger le
secteur arboricole contre tout ce qui est capable de lui causer directement ou
indirectement des dégâts.
83
Etude des porte-greffes
-
Chapitre IV Etude des porte-greffes
Introduction :
Pour mieux s'orienter par la suite, il est nécessaire de donner une définition de
principe de certains thèmes qui seront utilisés et plus précisément, de ce que l'on
entend par porte-greffe franc, colonale et de semis.
Le porte-greffe «colonale » tire son nom du fait qu'il dérive d'un clone, par effet
de sélection continuelle, c'est-à-dire qu'il a hérité de tous les caractères de la plante
mère, il a été répertorié sous un sigle bien déterminé.
Pommier
Porte-greffes Nature du sol Vigueur et formes Remarques
obtenues
Franc Sols de qualité - Grande mais avec une - Est bien adapté dans
- Type Bittenfelde R moyenne, profonds et mise à fruits parfois le secteur
(section allemande) fissurés. irrégulière. méditerranéen. A
- Variété : Delicious, Terrains redoutant la - Forme haute. tendance à être un peu
Rome Beauty, sécheresse ou un peu délaissé en raison de la
84
Chapitre IV Etude des porte-greffes
II.4.3 - Biologie :
Au milieu, ou à la fin de juin en tout cas, les hannetons en presque tous disparu.
Avant de mourir, la femelle choisit un terrain meuble où elle s'enfonce et dépose, à 5
ou 7 cm de profondeur, une trentaine d'œufs qui sont blancs arrondis de 2,5 à 3mm
environ de diamètre. Après cinq semaines, sortent de ces oeufs les vers blancs. Ils se
développent en trois ans, mais, leur développement achevé, ils restent encore dans le
sol d’aout à mai, de sorte que quatre années se sont écoulées lorsqu'ils sortent de terre.
II.4.4 - Dégâts :
Les hannetons provoquent un ralentissement de la croissance, jaunissement, puis
mortalité de la plante si l'attaque est importante (STFNPH, 1958).
78
Chapitre IV Etude des porte-greffes
III.1.1 - Systématique :
Capnodis tenebrionis. C’est un insecte qui appartient à l’ordre des Coléoptères
et à la famille des Buprestidaes. (WEB 11)
III.1.2 - Description :
La larve blanchâtre, molle, aplatie à tête pâle, sa taille est de 60 à 70 mm.
L’adulte est un coléoptère aux élytres très durs, sa taille varie de 02 à 03 cm, le mâle
est plus petit que la femelle. Son vol est lourd et bruyant (rappelle celui du Hanneton).
A un moindre contact, il se laisse tomber sur le sol et fait le « mort ».
(BRETAUDEAU, 1963 et LICHOU, 1989). (Figure n° 18 et Figure n° 19)
Figure n° 18 : Capnode adulte (web 11) Figure n° 19 : larve du capnode (web 11)
III.1.3 - Biologie :
Une génération annuelle, incomplète pour une partie de la population. Les
femelles apparues avant juillet pondent leurs œufs dans le courant du même été ;
celles qui apparaissent plus tard pondront l’année suivante, entre mai et septembre,
après avoir hiverné.
La larve creuse ses galeries dans les racines principales de l’arbre-hôte durant
l’été et le printemps suivant. (WEB 11).
79
Chapitre IV Etude des porte-greffes
Pour ce qui est du poirier et du cognassier, bien que le porte-greffe adopté pour
leur culture, le cognassier de Provence BA 29 soit résistant au calcaire et à la
sécheresse, il est très sensible au froid ce qui l'exclut au-dessus de 800 m d'altitude et
des situations gélives (vallées, bas-fonds...etc.).
Pour le néflier du Japon, le porte-greffe employé n'est pas celui à retenir pour les
cultures modernes. En effet, le franc est trop vigoureux et sensible à l'excès de sel
calcaire actif dans le sol.
Cette situation se retrouve dans tous les pays oléicoles, elle provient du fait que
les études sur les porte-greffes sont encore insuffisantes pour assurer les qualités
particulières de tel ou tel. De nombreuses recherches intéressantes ont été faites pour
sélectionner des porte-greffes nanisants, les résultats obtenus jusqu’à présent ne
laissant pas prévoir une application concrète dans la pratique, surtout à cause de leur
manque d’affinité (INAF, LOUSSET et BROUSSE, 1978).
II.4 - Les porte-greffes utilisés dans le greffage des arbres fruitiers à noyaux
dans la pépinière de SAF-SAF :
D’après l’étude établie sur les porte-greffes employés dans la multiplication des
arbres fruitiers à noyaux, on constate comme le montre le tableau n° 48 un nombre
très faible de porte-greffes utilisés par la pépinière étudiée, à côté d’une grande palette
de choix offerte aux arboriculteurs.
93
Chapitre IV Etude des porte-greffes
Tableau n° 48 : Les porte-greffes utilisés dans le greffage des arbres fruitiers à noyaux
dans la pépinière de SAF-SAF
Espèce fruitière Porte-greffe
Abricotier Prunier Myrobolan
Pêcher Amandier
(amande amère à coque dure)
L’hybride
Pêcher x amandier
Franc (Missour)
Olivier franc
Oléastre
En ce qui concerne l’abricotier, le porte-greffe adopté par notre pépinière, le
prunier Myrobolan, bien qu’il s’adapte à tout type de sol, est sensible au calcaire, ce
qui est contraignant dans la wilaya de Tlemcen. Malheureusement la soudure de la
greffe est faible, tout au moins pendant les 3 à 4 premières années, les décollements et
ruptures sont fréquents, ce qui limite son emploi dans les zones de culture souvent
soumises à des vents violents (COUTANCEAU, 1962).
Pour l’olivier, les deux porte-greffes utilisés par la pépinière de SAF-SAF sont
les seuls employés en Algérie vue la faculté d’adaptation de l’olivier aux différents
types de sol.
94
Chapitre IV Etude des porte-greffes
Pommier
120000
100000
80000
60000
40000 Pommier
20000
0
Poirier
10000
8000
6000
4000
Poirier
2000
0
Cognassier
50000
45000
40000
35000
30000
25000
20000 Cognassier
15000
10000
5000
0
Les porte-greffes les plus produits sont ceux du pommier et du cognassier. Les
porte-greffes du poirier sont très peu produits, avec 8200 porte-greffes produits durant
la campagne agricole 2002-2003, alors que les porte-greffes du néflier du Japon ne
montrent aucune production par la pépinière étudiée.
Pêcher
7000
6000
5000
4000
3000
2000 Pêcher
1000
0
96
Chapitre IV Etude des porte-greffes
Olivier
10000
8000
6000
4000
Olivier
2000
0
Depuis l’année 2008 le GDSP n’a pas réalisé des productions de porte-greffes
suite au MADR qui n’a pas envisagé des programmes spéciaux pour l’arboriculture
fruitière. Cependant, selon la DSA (2014), un nouveau programme subventionné par
le MADR portant sur le développement de l’oléiculture dans la wilaya de Tlemcen sur
1100 ha à travers 40 communes est en cour de réalisation où 65.840 plants d’olivier de
variétés Sigoise et Chemlal greffées sur oléastre ont été livrées aux arboriculteurs par
des pépiniéristes privés, l’équivalent de 329,2 ha à raison de 200 plants/ha .
Conclusion :
D'après les résultats obtenus, on remarque que le nombre de porte-greffes
adoptés par la pépinière et très limité en le comparant avec la grande palette de choix
offert aux arboriculteurs. Ainsi qu'on doit inciter à la production de porte-greffes qui
est en train de diminuer.
97
Proposition de nouveaux porte-greffes
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
INTRODUCTION :
Nous proposons dans cette partie des porte-greffes qui ne sont pas utilisés par la
pépinière étudiée malgré la large palette de choix offerte aux arboriculteurs et qui
peuvent bien s'adapter aux conditions environnementales dans la wilaya de Tlemcen.
I.1.1 - Le franc :
Actuellement, le franc est délaissé à cause de la vigueur qu’il confère étant donné
que cette caractéristique ne correspond plus aux exigences de l'économie agricole
moderne (ITAF, 2002). Cependant, vu sa résistance au froid et sa tolérance moyenne
au calcaire, il reste un porte-greffe qui a un domaine d'utilisation très particulier.
N'oublions pas que la haute tige abrite une biodiversité très riche et variée au niveau
du tronc et de la couronne, ce qui est un avantage précieux pour l'équilibre écologique.
De plus, les arbres de grande taille offrent une plus grande valeur esthétique et
paysagère.
98
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
I.1.6.1 - Pajam 1 et 2, le M 27 et le M9 :
Ils méritent une place chez nous au moins dans les variétés d'amateurs. Ainsi que
les Pajam 1 et 2 résistent aux maladies virales.
I.1.6.5 - Mark :
Il donne un pommier légèrement plus petit que le M.26 et il peut se passer de
tuteur. Il a tendance à produire énormément sur les jeunes arbres, ce qui peut entraîner
un ralentissement de la croissance si l'on ne pratique pas un éclaircissage adéquat.
Mark est résistant à la pourriture du collet, mais sensible à la brûlure bactérienne et au
puceron lanigère du pommier. Il forme des broussins un peu comme le M.26, mais il
99
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
ne drageonne pas. Il est très précoce. Un renflement qui fait penser à une tumeur
entoure le porte-greffe Mark au niveau du sol. La cause de ce renflement est inconnue.
cultivars cassants comme ‘ Gala’. Pour cette raison, de telles combinaisons de porte-
greffe et de greffons sont déconseillées et de tuteurage est recommandé pour tous les
cultivars.
I.2 - Poirier :
I.2.1 - Franc :
En Algérie, le franc n'est pratiquement pas utilisé du à sa sensibilité au calcaire
(LAUMONNIER, 1960). Néanmoins, il peut être utilisé à chaque fois que le sol n'est
pas excessivement charge en calcaire. Le franc présente la caractéristique de résister à
la sécheresse.
I.2.5 - ADAMS :
Il est intéressant pour les variétés ayant une mise à fruit lente (Doyenné de
Comice).
101
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
I.3 - Cognassier :
I.4.1 - Semis :
Il convient dans des terrains variés. Il convient d'utiliser des pépins provenant de
variétés sélectives à pouvoir germinatif élevé.
I.4.2 - Franc :
Convient très bien dans les terres rouges des Côteaux de Sahel, mais il présente
l'inconvénient d'être sensible à la salinité et au calcaire.
I.4.3 - Aubépine :
résiste au calcaire.
102
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
II.1.2 - L’amandier :
Comme la wilaya de Tlemcen est dotée de terrains calcaires, la tolérance de ce
porte-greffe au calcaire est intéressante. Ainsi que l’utilisation d’amandier à amande
amère et coque dure pour sa résistance au capnode ce qui est un sérieux avantage par
rapport au prunier Myrobolan adopté par la pépinière d’Etat.
II.2 - Le pêcher :
II.2.1 - Franc :
- Franc « Missour » : introduit d’une zone calcaire du Maroc. Ce porte-greffe
parait le choix idéal pour sa tolérance au calcaire, il est utilisé par la pépinière d’Etat.
- G 1 S 305-1 : vigoureux donnant les meilleurs résultats avec les variétés à chair
blanche.
II.2.2 - Amandier :
C’est un porte-greffe utilisé dans les sols secs et calcaires où l’emploi du franc
serait impossible. Ceci ne signifie pas que les sols de faible profondeur soient
utilisables. Il faut au contraire à l’amandier des sols profonds ou fissurés permettant le
développement profond de ses racines. Les amandes amères à coque dure résistent au
calcaire.
III. L’olivier :
Les porte-greffes utilisés pour l’olivier sont : le franc et l’oléastre suite à sa
grande faculté d’adaptation aux différent types de sol, mais les sols fortement
argileux, compacts, humides ou se ressuyant mal sont à écarter des plantations.
Jusqu’au pourcentage de 30% d’argile, lorsque la structure de celle-ci est grossière et
non pas fine ou compacte, son installation est possible, mais demande beaucoup de
soins, en particulier durant la saison sèche pour éviter le craquellement du sol. Les
sols calcaires jusqu’à pH 8 peuvent convenir, par contre les sols acides pH 5,5 sont à
proscrire.
104
Chapitre V Proposition de nouveaux porte-greffes
Conclusion :
Vu la large gamme des porte-greffes offerte aux arboriculteurs, on doit
augmenter le nombre de porte-greffes employés. Car il existe des régions déclassifiées
ou salées dont on doit envisager l'utilisation même si elles sont rares. N’oublions pas
que l'arboriculture est une spéculation envisageable dans les programmes de mise en
valeur des terres marginales.
105
Conclusion générale
Alors que les coûts de plantation et d'établissement des vergers ne cessent
d'augmenter, on observe dans notre pays des échecs fréquents et graves. Les
mortalités, dépérissement et croissances réduites signalés dans beaucoup de vergers à
travers le pays sont dus : d'une part, aux attaques des ravageurs, d'autre part, à une
inadéquation entre le matériel végétal et le milieu. Si on considère le taux de calcaire
actif comme un facteur géopédologiquement limitant en arboriculture, le maximum
toléré par les rosacées à pépins et à noyaux est de 8 % pour le poirier et le pêcher. Et
on comprend donc que le problème majeur de nos vergers et en fait constitutionnel :
due à un mauvais choix de porte-greffes.
En règle générale, la sanction d'un mauvais choix peut être très sévère : perte
totale de surfaces importantes et tardives, parfois après une dizaine d'années après la
création du verger.
Or depuis que l'arboriculture fruitière a été érigée en tant que science et que des
stations de recherches et d’expérimentations en fruiticulture ont été multipliés à
travers le monde, une très large gamme de porte-greffes suffisamment variés a été
sélectionnée pour pouvoir étendre chaque essence fruitière aux différentes conditions
édaphoclimatiques et qui permettent d'assurer l'adéquation du couple (milieu x arbre).
C'est dans cette diversité qu'il faut puiser et l'on peut se demander si ceci ne doit pas
être la préoccupation majeure de nos pépiniéristes ? On ne doit jeter ici aucune
exclusive : tous les porte-greffes bien adaptés aux conditions agrologiques et
bioclimatiques particulières à notre pays ont un rôle utile à jouer et méritent d'être
propagés et vulgarisés à nos arboriculteurs pour la composition des arbres fruitiers
cultivés. N'oublions pas aussi que l'arboriculture fruitière est largement sollicitée dans
les plans de mise en valeur des terres marginales.
107
86. ZERAG A., 1987 - Contribution à l’étude des productions fruitières du
pommier dans la région de Batna. Thèse. Ing. INA, El Harrach. Alger. 85p.
Web 01 : http//www.aldatu.org/fr/aldatu/historique-et-missions.html
Web 02 : http//fr.wikipedia.org/wiki/Culture_in_vitro
Web 03 : http//www.fredon-corse.com/ravageurs/puceron_lanigère.htm
Web 04 : http//www.nancy.inra.fr/extranet/com/secheresse/secheresse.htm
Web 05 : http//www.inra.fr/hyppz/RAVAGEUR/3conpyr.htm
Web 06 :http//www.fr.ca.encarta.msn.com/encyclopédia_76150337/homopt%C3%A8res.html
Web 07 : http//www.plant de pomme de terre.org/pages/maladies/insect.htm
Web 08 : http//www.oxadis.com/front/process/home_univers.aspect = vegetal§srub = abc§pg =
edito_suite§idobj=4216§idpere=4215§idfils
Web 09 : http//www.syngenta-agro.fr/guide_des_insectes/article 10-4.html
Web 10 : http//www.inra.fr/guide des insectes/article 10-4.html
Web 11 : http://www.inpv.edu.dz/new_inpv/IMG/pdf/note11.pdf
Web 12 : http://www.google.dz/images?hl=fr-DZ&q=capnode&sa=X&oi=image_result
Web 13 : http://www.google.dz/images?q=puceron+noir&hl=fr-DZ&oq=puceron&gs
Web 14 : http://www.omafra.gov.on.ca
Annexes
Annexe 1 : Tableau synoptique des ravageurs et maladies des rosacées à pépins
Ravageurs
1- Cossus gâte-bois (Cossus cossus) – Lépidoptère
2- Zeuzère (Zeuzera pyrina) – Lépidoptère
3- Sésie (Synanthedon myopaeformis) - Lépidoptère
4- Xylébore disparate (Xyleborus dispar) - Coléoptère
5- Cochenilles :
- Cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii)
- Cochenille virgule du pommier (Lepidosaphes ulmi)
- Cochenille jaune (Quadraspidiotus piri)
- Cochenille ostéreiforme (Quadraspidiotus
Pommier ostreaformis)
- Pou de San José (Quadraspidiotus permiciosus) –
Malus communis Tronc, branches et Homoptère
rameaux - Puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) –
Homoptère
6-Scolyte du pommier (Seafyîm maïi)
7-Acarien rouge (Panomychm utmi)
8-Cicadelle bubale (Ceresa huhahts)
Maladies :
1. Chancre européen (Nectria galligena)
2. Tavelure (Venturia enaequalis)
3. Monilia (Monilia fructigena)
4. Fumagine
5. Oïdium (Podospharea leucotricha)
6. Aplatissement des rameaux
7. Bois souple
8. Bois du caoutchouc
Ravageurs
1. Cicadelle bubale (Ceresa bubalus) – Homoptère
2. Chenilles défoliatrices :
− Hyponomeutes (Hyponomeuta padella)
Jeunes pousses et − Livrée (Malacosoma meustria)
feuilles − Spongieuse (Lymantria dispar)
− Cheimatobie (Cheimatobia brumata)
− Hibernie défeuillante (Hibernie defolliaria)
− Gazée (Aporia cratoegi)
− Cul brun (Euproctis chysorrhoca) – Lépidoptères
3. Tordeuses des arbres fruitiers :
− Tordeuse rouge (Tmetocera ocellata)
− Tordeuse verte (Agryrophae variegata)
− Tordeuse des buissons (Archips rosanus)
4. Psylles :
− Psylle printanier du pommier (Psylla mali)
− Psylle d’été du pommier (Psylla castalis) – Homoptères
5. Puceron divers - Homoptères –
6. Chenilles mineuses :
− Mineuse des feuilles des arbres fruitiers (Lyometia
clerckella)
− Cemiostome (Cemiostama scitella)
7. Tigre du poirier (Stephanitis pyri) – Hétéroptère
8. Araignée rouge ou acarien rouge (Paratetranychus
pilosus)
9. Coupe bourgeons (Rhynchites coeruleus)
10. Tenthrède limace (Caliroa cerasi')
11. Tetranyque tisserant (Tetranychus urticae et T.
turkestani) ou acarien jaune,
12. Phylophte libre (Aculus schlechtendali
13. Hyponomeute du pommier Xpononeuia malimellus)
Maladies :
1. Oïdium (Podosphoera leucotricha)
2. Tavelure du pommier (Venturia inaequalis)
3. Fumagine
4. .Mosaïque
5. Balai de sorcière
Ravageurs :
1. Antonome du pommier (Anthonomus pomorum)
2. Tordeuses diverses
3. Psylles – Homoptères
Bourgeons, boutons 4. Teigne des fleurs (Argyresthia cornella)
à fleurs et fleurs Maladies
1. Feu bacterien (Erwinia amylovora)
2. Tavelure du pommier (Venturia inaequalis)
3. Monilia (Monilia fructigena)
4. Oïdium (Podosphoera leucotricha)
Ravageurs
1. Carpocapse (Cydia pomomella)
2. Hoplocampe du pommier (Hoplocampa testudinea)
3. Mouche méditerranéenne (Ceratitis capitata)
4. Pou de San José (Quadraspidiotus perniciosus) –
Homoptère
Fruits 5. Tordeuse orientale (Cydia molesta)
6. Cochenilles diverses
Maladies
1. Balai de sorcière
2. Monilia (Monilia fructigena)
3. Tavelure (Venturia inaequalis)
4. Oïdium (Podosphaera leucotricha)
Les ravageurs et les maladies du poirier sont d’après (DE RAVEL D’ESCALPAN,
1967 - ACTA 1974 BRETAUDEAU, 1978 - BRETAUDEAU et FAURE, 1991 -
MEUDEC et al, 1998).
Les ravageurs et les maladies du Néflier du Japon sont d’après (TRUET, 1946 –
KHELIL, 1977-1980)
• Ravageurs :
1-Scolytes (Scolytus rugulosus)
2-Cochenilles diverses
Tronc et branches
3-Cicadelle bubale (Ceresa bubalus)
• Maladies :
1-Gommose
• Ravageurs :
1-Chenilles défoliatrices diverses
2-Chenilles mineuses diverses
3-Pucerons divers
4- Tordeuses orientale (Laspeyresia molesta)
Jeunes pousses et feuilles
5-Araigné rouge (Paratetranchus pilosus)
• Maladies :
1-Maladie criblée (Coryneum beijerinchi)
2-Oïdium (Sphaerotheca pannosa)
3-Fumagine
• Ravageurs :
1-Cheimatobie (Chematobia brumata)
Fleurs
• Maladies :
1-Moniliose
Fruit • Ravageurs :
1-Mouche des fruits (Ceratitis capitata)
2-Carpocapse (Laspeyresia pomonella)
3-Tordeuse orientale (laspeyresia molesta)
4-Gêpes et frelon
5-Pou de San José
• Maladies :
1-Moniliose
2-Corynéum
Les ravageurs et les maladies du pêcher sont d’après (LAUMONNIER, 1960 –
BRETAUDEAU, 1963 – ACTA, 1980).
L’espèce fruitière L’organe attaqué Ravageurs et maladies
• Ravageurs :
1-Capnode (Capnodis tenebrionis)
Racine et collet
2-Pucerons noirs
• Ravageurs :
1-Scolytes (Scolytus rugulosus)
2-Cochenilles diverses
Tronc et branches
3-Xylébores (Xyleborus dispar)
• Maladies :
1-Gomme
• Ravageurs :
1-Chenilles défoliatrices diverses
2-Chenilles mineuses diverses
3-Pucerons divers
4- Tordeuses orientale (Laspeyresia molesta)
5-Araigné rouge (Paratetranchus pilosus)
6-Petite mineuse du pêcher (Anarsia lineatelle)
Jeunes pousses et feuilles
7-Lyda du pêcher (Neurotoma nemoralis)
• Maladies :
Pêcher
1-Maladie criblée (Coryneum beijerinchi)
2-Oïdium (Sphaerotheca pannosa)
Persica vulgais
3-Fumagine
4- Gomme
5-Cloque (Taphrina deformans)
• Ravageurs :
1-Cheimatobie (Chematobia brumata)
Fleurs
• Maladies :
1-Monilia (Sclerotinia laxa)
• Ravageurs :
Fruit 1-Mouche des fruits (Ceratitis capitata)
2-Carpocapse (Laspeyresia pomonella)
3-Tordeuse orientale (laspeyresia molesta)
4-Gêpes et frelon
5-Pou de San José
6-Petite mineuse du pêcher (Anarsia lineatella)
• Maladies :
1-Monilia (Sclerotinia laxa)
2-Corynéum
Les ravageurs et les maladies de l’olivier sont d’après (INAF et
LAUMONNIER, 1960).
L’espèce fruitière L’organe attaqué Ravageurs et maladies
• Ravageurs :
1-Cochenille noire (Sessetia oleae)
2-Neîroun ou Scolyte (phloeotribus scarboeides)
3-L’hylésine
Branches 4-Scolyte
• Maladies :
1-Tuberculose
2-Fumagine
3-Rogne (Bacillus stavaastanoi)
Olivier • Ravageurs :
1-Teigne de l’olivier (Prays olea)
Olea europea 2-Cecidomie du bois
3-Thrips
Jeunes pousses et feuilles
• Maladies :
1-l’œil de paon
2-Fumagine
• Ravageurs :
Fleurs
1-Psylles (Euphyllura olivina)
• Ravageurs :
1-Mouche de l’olivier
Fruit
2-Thrips