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Discours Rapporte

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Les caractéristiques de l’énonciation

Discours rapporté

La discussion sur le discours rapporté doit partir de la distinction que E. Benveniste fait
entre discours/vs/histoire ou récit. Cette distinction repose d’un côté sur le fonctionnement
différent des pronoms personnel : personne allocutée/vs/personne délocutée et, d’autre part,
sur la valeur des temps verbaux. Ces unités organisent l’énonciation en deux plans différents :
le récit et le discours.

Le récit est centré sur le passé, tandis que le discours s’appuie sur le présent. Le récit,
lieu des événements survenus à un certain moment du temps, le passé, se refuse à l’axe
pertinent pour l’énonciation : moi –ici- maintenant. Centré sur la troisième personne, le récit
n’accepte dans sa structure que des verbes au passé simple (le temps du récit par excellence),
l’imparfait (et son correspondant sur le plan de la postériorité – le conditionnel présent), le
plus-que-parfait (marqueur de l’antériorité).

Le discours en revanche suppose la manifestation directe d’un locuteur (je) et d’un


allocutaire (tu), ainsi qu’une intention du locuteur d’influencer, d’une façon ou d’une autre,
l’univers de croyance de l’auditeur. Les temps verbaux pertinents pour le discours sont le
présent et le passé composé pour marquer des actions accomplies, et l’imparfait pour
marquer des actions inaccomplies.

Discours direct -discours indirect

   
Du discours direct au discours indirect.

Préambule :

Le style indirect est employé pour rapporter des paroles. Ce rapport nécessite quelques
transformations grammaticales.

Ce cours peut vous paraître difficile de prime abord, mais ne vous affolez pas, en le
lisant calmement vous verrez que beaucoup de notions sont simplement de la logique.
Ce qu'il vous faut connaître en premier, ce sont les changements de temps.

Il existe d'autres changements dont je ne parle pas, pour ne pas surcharger ce cours
déjà long et dont on ne vous tiendra pas rigueur si vous ne les employez pas.

Bon courage.

  Les modifications de temps dans le style indirect, les autres ne changent pas. 

Présent => Il m'a dit: 'je vais bien'. Il m'a dit qu'il allait bien

imparfait

 
Futur => Il m'a dit: 'je téléphonerai' Il m'a dit qu'il
téléphonerait
conditionnel simple

 
Futur antérieur => Il m'a dit:' nous aurons Il m'a dit qu'ils auraient
terminé la chambre avant terminé la chambre avant
Conditionnel passé de venir.' de venir.

 
Passé composé => Il m'a dit:'J'ai tout vendu' Il m'a dit qu'il avait tout
vendu
Plus que parfait
 

Les modifications des marqueurs de temps dans le style indirect. En gardant toujours les
concordances de temps précédentes. Ces changements sont utiles dans les narrations.
Aujourd'hui => Lucie pensait :' Je vais Lucie pensait qu'elle allait
faire les courses faire les courses ce jour-là
Ce jour-là aujourd'hui'
Hier => Le commerçant lui a dit: Le commerçant lui a dit
'J'ai été livré hier' qu'il avait été livré la veille.
La veille
 
 
Demain => Mais il a ajouté : 'votre Mais il a ajouté que sa
commande n'arrivera que commande n'arriverait que
Le lendemain demain'. le lendemain.

 
(jour) prochain => Il a terminé par: 'j'espère Il a terminé en lui disant
qu'elle n'arrivera pas que qu'il espérait qu'elle
Le (jour) suivant mardi prochain'! n'arriverait pas le mardi
suivant.

Les modifications des pronoms dans le style indirect en gardant toujours les concordances
de temps précédentes. Vous voyez qu'il faut être logique avec la situation.

Il/elle m'a dit : 'Je suis là' Il m'a dit qu' il/elle était là
Il m'a dit : 'Tu viendras aussi!' Il m'a dit que je viendrais aussi.
Il m'a dit: ' Vous viendrez!' Il m'a dit que nous viendrions.
Il m'a dit ' Nous serons là' 'On sera là'! Il m'a dit qu'ils seraient là.

Les modifications des démonstratifs dans le style indirect en gardant toujours les
concordances de temps précédentes.

Il m'a dit: ' Je n'ai plus ce livre'. Il m'a dit qu'il n'avait plus ce livre-là.
Il m'a dit: 'Cet enfant est sage'. Il m'a dit que cet enfant-là était sage.
Il m'a dit : 'Je vais régler ce problème'. Il m'a dit qu'il allait règler ce problème-là.

Les modifications des possessifs dans le style indirect en gardant toujours les concordances
de temps précédentes. Là aussi, il faut s'adapter à la logique de la situation.

Il m'a dit: ' Je n'ai plus votre livre'. Il m'a dit qu'il n'avait plus mon livre
Il m'a dit: ' Je n'ai plus vos livres'. Il m'a dit qu'il n'avait plus nos/mes  livres
Il m'a dit: ' Je suis dans ma voiture'. Il m'a dit qu'il était dans sa voiture.
Il m'a dit :'Je vais régler votre problème' Il m'a dit qu'il règlerait notre/mon
problème
Il m'a dit: Ce pull est à toi'. Il m'a dit que ce pull était le mien.
Il m'a dit: 'Ce chat n'est pas à moi' Il m'a dit que ce chat n'était pas à lui.

Autres modifications :

Est-ce que Je lui ai demandé: 'Est-ce Je lui ai demandé s' il


que tu viendras?' viendrait
=> si s'(avec il)
Qu'est-ce que / que Il m'a demandé ' Qu'est-ce Il m'a demandé ce que je
que tu fais?' faisais.
=> Ce que
Qui est-ce qui / Il m'a demandé ' Qui est-ce Il m'a demandé qui était
qui est volontaire'? volontaire.
=>qui
Qu'est-ce qui Il m'a demandé ' Qu'est-ce Il m'a demandé ce qui me
qui te fait plaisir?' faisait plaisir.
=> Ce qui
Les questions inversées Il lui dit; 'Croyez-vous Il lui a demandé s'il croyait
=>si qu'elle viendra?' qu'elle viendrait.
Les questions directes ne Il me demande ' Depuis Il me demande depuis
commençant pas par 'est-ce quand dors-tu?' quand  je dors.
que'
   
=> gardent le pronom
interrogatif 'Où vas-tu'? Il me demande où je vais

...
L'impératif Il lui a dit 'Pars!' Il lui a dit de partir.

=> De+ infinitif

Le discours rapporté (1)

Avec les éléments donnés, écrivez trois dialogues

Exemple:

Anne demande à Paul ce qu'il a.

Anne : Qu'est-ce que tu as ?

Paul répond qu'il est fatigué.


Paul : Je suis fatigué.

1. Madame Dickerson demande à Monsieur Lesieur où il travaille.

Madame Dickerson :

2. Monsieur Lesieur dit qu'il travaille dans une banque.


Monsieur Lesieur :

3. Hugues demande à Aurélien s'il a déjà déjeuné.


Hugues :

4. Aurélien répond qu'il n'a pas déjeuné.


Aurélien :

5. Hugues lui demande s'il veut aller au restaurant avec lui.


Hugues :

6. Anne demande à Cathy où elle va en vacances cette année.


Anne :

7. Cathy répond qu'elle va en France au mois d'août pour se perfectionner en


français.
Cathy :

Le discours rapporté (2)

Transformez les phrases suivantes selon l'exemple.

Exemple :

Qu'est-ce que vous faites ?

--> Il veut savoir ce que vous faites.

1. Où est-ce qu'il habite ?

    --> Dites-moi .

2. Quand est ce qu'il est arrivé ?


    --> Je vous demande .
3. Qu'est-ce qu'il a acheté ?
    --> Je voudrais savoir .

4. Le rendez-vous est pour demain à 15heures.


    --> Il dit .

5. Avez-vous des livres d'histoire de l'art ?


    --> J'aimerais savoir .

Style direct- Style indirect

Mettre au style indirect les opinions des spectateurs sur les films.

La légende de Zorro
“Pour moi la légende de zorro est un excellent film car le scénario tient
la route du début à la fin et que les scènes d'action sont parfaitement
bien mises en scène. Je trouve que c’est un film d'action que je conseille
a tout le monde avec, en plus, de très bon acteurs dont l'excellente et
sublime Catherine Z. Jones. Le seul petit reproche que je peux faire au
film c'est qu'il manque un peu d'action au début, mais à part ça, c'est
du tout bon.” [jackbauerleboss - le 09/11/2005]
Charlie et la chocolaterie
“Les rêveurs et les gourmands ne s'y tromperont pas....Moi et mes filles, on a adoré : Burton
, non seulement nous fait rêver, mais nous fait aussi la morale !!!.... Et je trouve que c'est
plutôt bien fait. On se laisse bercer par ces images féériques et cette histoire incroyable en
ne s'ennuyant pas une seconde !
Nous lui octroyons 4 étoiles....sans regrets !!!

“Quand j'ai vu ce film la première chose que je me suis dit en sortant de la salle c'était qu'il
fallait que je le revoie! Fantastique! Les décors sont merveilleux et Johnny Depp est un Willy
Wonka extraordinaire (même s’il n'a pas le même caractère que dans le livre originel).

Match Point
Je pense que Woody Allen a travaillé près de 30 ans pour ENFIN pondre ce chef d'oeuvre. Je
ne sais pas s'il y a un mot exact qui pourrait définir ce film, mais je vais faire avec ce qui
existe et dire qu'il est majestueux et royal. C'est un ballet d'hypocrisie, de sensualité,
d'angoisse, de beauté... MERVEILLEUX!
Style direct- Style indirect

Dans la rue vous avez été témoin d’une rencontre intatendue entre votr ami jean Pierre et
une vieille ami, Béatrice. En rentrant chez vous, vous racontez cette rencontre à votre
copine.
- Jean-Pierre ? Jean-Pierre Cournot ?
- Oui… euh… vous êtes…
- Tu ne te souviens pas de moi ? Béatrice… Béatrice Gaillard, Lycée Fontanier, à Lyon…
- Béatrice ? Je ne peux pas y croire !

- Pour une surprise, c’est une surprise ! Qu’est-ce que tu fais là, à Paris ?
- Et toi ? Cela fait combien de temps qu’on ne s’est pas vus ?
- Longtemps ! Dix ans peut-être ? Après le bac, nous avons perdu contact…

- Oui après le bac… J’avais 18 ans, j’en ai 28 maintenant. Cela fait dix ans !

- Le temps passe vite ! Tu n’as pas changé !


- Toi non plus. Si un peu, tu as changé de coiffure !
- Je porte des lunettes aussi, c’est pourquoi tu ne m’as pas reconnue !
- Oui c’est cela, c’est probablement les lunettes, tu as l’air sérieuse !

Style direct- Style indirect

Mettre au style indirect les paroles de Jeannette et de François.

Jeannette, 46 ans, boulangère.

« Vous savez, la vie de boulangère c’est pas drôle ! D’abord, je ne vois jamais mon
mari, quand il travaille, je dors, et quand je travaille, lui il dort.
On commence très tôt le matin, à 6h, je range le pain que mon mari a fait pendant la
nuit. Je fais les comptes, je donne un coup de balai à droite à gauche, quelquefois un
peu la vitrine, surtout quand il a plu. Il faut sortir les pâtisseries…. Ah, vous savez, il
faut l’aimer ce métier !
Puis après il y a les clients, ça défile jusqu’à 13 heures (avec un petit creux vers onze
heures, il n’y a pas trop de monde à cette heure-là).
L’après-midi, on ouvre à 16h (on est ouvert tous les jours sauf le mardi), alors j’ai un
peu de temps pour me reposer, faire une petite sieste. Heureusement, car c’est
fatigant ! On ferme à 19h mais il faut ranger. Heureusement, on habite au-dessus de
la boutique, ce n’est pas loin ! Je fais un dîner et je regarde un peu la télévision, ou je
lis un magazine. Mon mari se lève à onze heures du soir, et moi je vais me
coucher !»

François, 41 ans, dentiste.

« Le matin je me lève assez tôt : vers 6h30. Parfois plus tôt et je cours un peu, une
demi-heure. Un petit jogging le matin ça fait du bien.
Je réveille les filles à 7h30, ma femme dort toujours, je la réveille aussi. On prend le
petit déjeuner ensemble (on y tient beaucoup !) et tout le monde se prépare car
j’emmène toute la famille en voiture.
Mes deux filles sont au lycée, il n’est pas loin, je les dépose d’abord puis je conduis
ma femme à son bureau. J’arrive au cabinet à 9 heures, je prépare la salle
d’opération pour le premier client, qui arrive vers 9h30 en général.
Pour le déjeuner ça dépend, parce que quelquefois j’ai des clients jusqu’à 13h,
surtout le mercredi. Quelquefois je mange seulement un sandwich ! L’après-midi c’est
pareil, les clients jusqu’à 17h, parfois jusqu’à 6 heures…
Il faut que je range le cabinet, quelques papiers à écrire et je rentre à la maison, où
tout le monde m’attend pour dîner s’ils ont eu la patience ! »

Mettez les phrases suivantes au discours indirect en faisant toutes les transformations
nécessaires.

1.  Elle se demande : « Pourquoi le réveil n'a-t-il pas


sonné ? »
 
 

2.  J'aimerais savoir : « Est-ce que vous vous sentez bien ?


»
 
 

3.  Je lui demande : « Qui est-ce qui a pu t'écrire de telles


sottises ? »
 
 
4.  Il veut savoir : « Qu'est-ce que tu fais ce soir ? »

 
 

5.  Marcel me demande : « C'est toi qui as offert un DVD à


ma femme ? »
 
 

6.  Elle se demande : « Est-ce qu'il fera beau demain ? »

 
 

7. Il m'a affirmé : « Tu mens ! »

 
 

8. Elle leur avait annoncé : « Vous n'aurez pas de devoirs


demain ! »
 
 
9.  Il m'a demandé : « Comment pourrais-je te remercier ? »

 
 

 10. On m'a demandé : « Que ferais-tu si tu devais recommencer ta vie ?


»
 
 

Complétez les phrases au discours rapporté.

EXEMPLE :
Les journalistes annoncent : "Une jeune femme vient d'être assassinée."
Les journalistes annoncent qu'une jeune femme vient d'être assassinée.

1. La mère de la victime interroge Marc : "Quand arriveras-tu à Trouville ?"

La mère de la victime demande à Marc à Trouville.

2. Margot, la soeur de la victime demande : "A-t-on déjà une idée de l'identité du


criminel ?"

Margot, la soeur de la victime, veut savoir déjà une idée de l'identité du criminel.

3. La police précise aux parents : "Nous vous tiendrons au courant des progrès de
l'enquête."

La police précise aux parents au courant des progrès de l'enquête.

4. La mère prévient : "Je ne répondrai pas aux questions qui me sembleront indiscrètes."

La mère prévient aux questions qui lui sembleront indiscrètes.


5. Les journalistes avouent : "Nous avons eu tort de parler de suicide dans nos articles."

Les journalistes avouent de parler de suicide dans leurs articles.

6. Roger Duflair déclare aux parents : "Je vous confirme notre rendez-vous chez vous
demain."

Roger Duflair déclare aux parents leur rendez-vous chez eux demain.

7. Un témoin raconte : "J'ai vu plusieurs fois cette femme dans mon quartier, mais elle n'y
habite pas."

Un témoin raconte plusieurs fois cette femme dans son quartier, mais qu'elle n'y
habite pas.

8. L'inspecteur demande au père de la victime : "Quand et où avez-vous vu votre fille pour


la dernière fois ?"

L'inpecteur demande au père de la victime sa fille pour la dernière fois.

9. Margot annonce : "Je viens de recevoir une lettre de ma soeur, mais je ne l'ai pas
encore lue."

Margot annonce une lettre de sa soeur, mais qu'elle ne l'a pas encore
lue.

10. Quand le juge interrogera le suspect au tribunal, il répondra peut-être : "Je suis
innocent, je ne connais pas cette femme et je ne l'ai jamais rencontrée."
Quand le juge interrogera le suspect au tribunal, il répondra peut-être qu'il est innnocent, qu'il

ne connaît pas cette femme et .

Complétez les phrases au discours rapporté.

EXEMPLE :
Les enquêteurs annoncent : "Nous avons retrouvé le corps d'une jeune femme hier."
Les enquêteurs ont annoncé qu'ils avaient retrouvé le corps d'une jeune femme la veille.

1. Margot déclare : "J'ai reçu une lettre de ma soeur la semaine dernière."

Margot a déclaré une lettre de sa soeur la semaine précédente.

2. L'inspecteur certifie : "J'interrogerai la famille aujourd'hui."

L'inspecteur a certifié la famille ce jour-là.


3. Les parents demandent : "Est-ce que le coupable pourrait être une femme ?"

Les parents ont demandé si le coupable une femme.

4. Ils assurent : "Nous ne savions pas que notre fille était mariée."

Ils ont assuré que leur fille était mariée.

5. Marc prévient ses parents : "Je vous téléphonerai après que je serai arrivé à la gare."

Marc a prévenu ses parents après qu'il serait arrivé à la gare.

6. Un journaliste raconte : "Je suis persuadé que cette femme s'est suicidée."

Un journaliste a raconté que cette femme s'était suicidée.

7. Roger Duflair admet : "Je doute qu'il soit possible d'arrêter le coupable d'ici le mois
prochain."

Roger Duflair a admis qu'il soit possible d'arrêter le coupable d'ici le mois
suivant.

8. La radio annonce : "Après-demain, nous recevrons l'inspecteur qui fera une déclaration."

La radio a annoncé que le surlendemain l'inspecteur qui ferait une déclaration.

9. Vous vous demandez sûrement : "Comment cette femme a-t-elle été tuée ?"

Vous vous êtes sûrement demandé comment cette femme .

10. Un témoin inconnu affirme : "J'ai vu la victime dans mon quartier avant-hier soir."

Un témoin inconnu a affirmé la victime dans son quartier l'avant-veille au soir.

Transposer au discours indirect.


Elle lui déclara : "Je passerai vous voir demain."
Elle lui déclara qu'elle le voir .

Son père lui suggéra : "Si tu veux comprendre, relis ton texte."
Son père lui suggéra que s'il comprendre, il relire son texte.

Ils affirment : "Nous sommes allés en Chine, l'été dernier."


Ils affirment qu'ils en Chine, l'été dernier.

Il ne cesse de me répéter : "Tu ne viendras pas !"


Il ne cesse de me répéter que je ne pas.

Elle affirma : "Il a plu toute la soirée."


Elle affirma qu'il toute la soirée.

Meurtri, l'enfant éclata en sanglots : "C'est injuste ! C'est toujours moi qui prends pour les
autres !"
Meurtri, l'enfant dit en sanglotant que , que c' toujours
pour les autres.

Je vous répète : "Vous êtes très en retard, votre repas sera brûlé."
Je vous répète que vous en retard, que votre repas .

Je répète : "Ils seraient fous de le faire."


Je répète qu'ils fous de le faire.
Révision du bloc 9
Le discours indirect
Choisissez la bonne réponse.

1. Qu'est-ce que John a demandé à Dave?

Il lui a demandé est-ce qu'il étudiait le français lui aussi.

Il lui a demandé s'il étudiait le français lui aussi.

Il lui a demandé s'il étudierait le français lui aussi.

Il lui a demandé tu étudies le français toi aussi.

2. Qu'est-ce que Dave a répondu?

Il a répondu je suis arrivé ce matin.

Il a répondu qu'il arrivait ce matin.

Il a répondu qu'il arrive ce matin.

Il a répondu qu'il était arrivé ce matin.

3. Qu'est-ce que John a demandé à Dave?

Il lui a demandé quel bloc il commençait à.


Il lui a demandé à quel bloc il avait commencé.

Il lui a demandé à quel bloc il commence.

Il lui a demandé à quel bloc il commençait.

4. Qu'est-ce que Dave a répondu?

Il a répondu qu'il était au bloc 12.

Il a répondu qu'il a été au bloc 12.

Il a répondu qu'il serait au bloc 12.

Il a répondu qu'il avait été au bloc 12.

5. Qu'est-ce que Dave a demandé à John?

Il lui a demandé ce qu'il était rendu.

Il lui a demandé si il était rendu.

Il lui a demandé s'il était rendu.

Il lui a demandé où il était rendu.

6. Qu'est-ce que John a répondu?

Il a répondu qu'il venait de commencer le bloc 8.

Il a répondu qu'il commencerait le bloc 8.

Il a répondu qu'il va commencer le bloc 8.

Il a répondu qu'il allait commencer le bloc 8.

7. Qu'est-ce que John a ajouté?

Il a ajouté que Dave retourne sûrement au bureau avant lui.


Il a ajouté que Dave allait sûrement retourner au bureau avant lui.

Il a ajouté que Dave retournait sûrement au bureau avant lui.

Il a ajouté que Dave irait sûrement retourner au bureau avant lui.

8. Qu'est-ce que Dave a répondu?

Il a répondu qu'il retournera quand il est bilingue.

Il a répondu qu'il retournait quand il est bilingue.

Il a répondu qu'il était retourné quand il était bilingue.

Il a répondu qu'il retournerait quand il serait bilingue.

9. Qu'est-ce que John a dit?

Il a dit qu'il aimerait apprendre plus vite.

Il a dit qu'il aime apprendre plus vite.

Il a dit qu'il aimait apprendre plus vite.

Il a dit qu'il aurait aimé apprendre plus vite.

10. Qu'est-ce que John a ajouté?

Il a ajouté qu'il doive retourner en classe parce que son professeur


l'attend.

Il a ajouté qu'il doit retourner en classe parce que son professeur


l'attendait.

Il a ajouté qu'il devait retourner en classe parce que son professeur


l'attendait.

Il a ajouté qu'il devait retourner en classe parce que son professeur


l'attend.

Lisez le dialogue qui suit et répondez aux questions de la partie gauche de l'écran. Les
numéros entre parenthèses réfèrent aux numéros des questions.
Situation: Dave vient de commencer sa formation linguistique à Asticou et il rencontre John, un
collègue, à la cantine.

John: Bonjour Dave. Tu étudies le français toi aussi? (1)


Dave: Oui, je suis arrivé ce matin.(2)
John: À quel bloc commences-tu? (3)
Dave: Je suis au bloc 12. (4) Et toi, où es-tu rendu? (5)
John: On vient de commencer le bloc 8.(6) Tu vas sûrement retourner au bureau avant moi.(7)
Dave: Je ne sais pas. Je retournerai quand je serai bilingue.(8)
John: Moi aussi mais j'aimerais apprendre plus vite.(9)
Je dois retourner en classe parce que le professeur m'attend. (10) Au revoir.
Dave: Au revoir.

LE DISCOURS RAPPORTE 1 (lisez la leçon et faites les exercices)


Style direct Style indirect

La police annonce aux parents : "Votre fille La police annonce aux parents que leur fille
est morte". est morte.

Les parents demandent à la police : Les parents demandent à la police si elle


"Connaissez-vous le meurtrier ?" connaît le meurtrier.

La police demande à un suspect : "Où étiez- La police demande à un suspect où il était le


vous le 15 décembre ?" 15 décembre.

Les verbes de déclaration courants


 Dire, déclarer

 Raconter (une histoire)

 Annoncer (une nouvelle), prévenir (quelqu'un)

 Demander (de... / si...)

 Ajouter, préciser, compléter


 Confirmer, assurer, garantir

 Répondre, rétorquer

 Nier

 Avouer, admettre, reconnaître (une erreur)

Les changements du discours rapporté au présent :


1. Les guillemets ( " " ) et les deux points ( : ) disparaissent.
2. Les phrases énonciatives sont introduites par "que". Cette conjonction doit être répétée pour
chaque nouvelle proposition subordonnée.
3. Les phrases interrogatives simples sont introduites par "si".
4. Les pronoms interrogatifs (où, quand, comment...) du discours direct sont maintenus dans le
discours rapporté.
5. Les pronoms personnels et les adjectifs possessifs changent et prennent la forme de la
personne à qui ils se rapportent.
6. La terminaison verbale du verbe conjugué prend la forme du nouveau sujet.

Le discours direct et le discours indirect


 

Discours direct:
Milou se demandait avec surprise:
- Le message!?!

Discours indirect:
Milou se demandait avec surprise si c'était le message.

Discours direct:
- Hein, dis, mon brave petit lama, tu n'as pas peur du bon vieux capitaine
Haddock..., lui demanda-t-il.

Discours indirect:
A- Le capitaine Haddock demanda au lama s'il n'avait pas peur de lui.
B- Le capitaine Haddock demanda au lama si lui, le "brave petit lama", il
n'avait pas peur de lui, le "bon vieux capitaine Haddock".

 
 
  1. Fonctions
2. Formation
INDEX 2.1. Proposition principale
2.2. Temps de la proposition principale et accords verbaux
2.3. Indicateurs de temps et de lieu (équivalences)
2.4. Pronoms et adjectifs personnels, possessifs et démonstratifs (changements)
2.5. Mots interrogatifs (et structures de l'indirecte interrogative)
2.6. Mots/expressions difficiles à transposer au discours indirect  
 
 

Lisez attentivement les exemples fournis. Soyez surtout attentifs aux changements réalisés lors du passage
des phrases du discours direct au discours indirect (ou rapporté).

1. Fonctions
Dans une narration, les énoncés (les phrases prononcées) des personnages ou des interlocuteurs peuvent
être transmis soit au discours direct, soit au discours indirect.

Le discours direct s'utilise quand on veut reproduire les énoncés tels qu' ils ont été prononcés au moment
de la communication (pendant le dialogue ou le monologue). Il s'agit de la transposition directe des mots et
de la pensée de quelqu'un. C'est pourquoi tout énoncé au discours direct préserve les "traces" de l'oral:
points d'interrogation, d'exclamation, suspensions, interjections, vocatifs, etc. (ex: «Le message!?!», «Hein,
mon brave petit lama, tu n'as pas peur du bon vieux capitaine Haddock...»). Les guillemets représentent
cette fidélité au discours d'autrui.(N.B.: en français, les guillemets s'emploient au commencement et à la fin
d'une séquence cohérente de communication et non pas à chaque énoncé, comme c'est le cas pour le
portugais.)

Au discours indirect, il ne s'agit plus de reproduire le plus fidèlement possible l'énoncé prononcé par
quelqu'un. Contrairement à cela, il résulte d'un écart (éloignement) face à l'énoncé. Cela dit, l'énoncé est
introduit par une proposition [oração] du genre «Il demande si...» ou «Il dit que...», et la phrase du
personnage/parlant subit quelques transformations. Aussi les éléments spécifiques de l'oral disparaissent-ils,
de même que les points d'interrogation, exclamation, suspensions, etc. (exemple A: «Le capitaine Haddock
demanda au lama s'il n'avait pas peur de lui.») En outre, les guillemets («...»), qui délimitent les énoncés au
discours direct des parlants, disparaissent.

Cependant, le discours indirect peut se mélanger au discours direct, lorsque le narrateur veut garder des
parties ou les particularités expressives de l'énoncé des interlocuteurs. Dès lors, il s'agit du discours indirect
libre. Dans ce cas-ci, les expressions de l'oral peuvent apparaître entre guillemets ou sans guillemets
(exemple B: «Le capitaine Haddock demanda au lama si lui, le "brave petit lama", il n'avait pas peur de lui, le
"bon vieux capitaine Haddock".»). Il convient, néanmoins, de préciser que ce genre de discours est plutôt
littéraire et plus complexe que le discours indirect "simple".

Ex: Discours direct: - «J'en ai marre de ces mésaventures!, me répétait-il. Je veux retourner en France!...
Oh, la la, ce que la vie..., ce que la vie peut devenir insupportable à tes côtés, ma chère!»

      Discours indirect libre: Il me répétait qu'il en avait marre de ces mésaventures et qu'il voulait retourner
en France et que, oh la la, ce que la vie pouvait devenir insupportable à mes côtés.

      Discours indirect: Il me répétait qu'il en avait marre de ces mésaventures-là et qu'il voulait retourner en
France. Il rajouta que la vie pouvait devenir insupportable à mes côtés.

2. Formation

Quand la phrase est transposée du discours direct au discours indirect, quels sont le changements subis?

  2.1. Il faut introduire la phrase au discours indirect par une proposition principale (déclarative ou
interrogative indirecte) du type:
Je (te / lui / vous...) dis que... Je veux savoir si... Il a affirmé que...
Tu (me / lui...) demandes si... Dis-moi si... Elle a déclaré que...
Il répondit que... Expliquez-nous si... Nous répétons que...
Tu (m'...) ordonnas que... Rappelle-moi que... On annonça que...        etc.

Ces propositions principales, introduisant le discours indirect, se forment à partir d'un verbe, comme ceux-ci:

affirmer, ajouter, déclarer, dire, expliquer, promettre, répondre, ordonner,


a) Les verbes les plus fréquents:
s'exclamer, s'écrier, (se) demander, interroger...
admettre, assurer, avouer, confirmer, constater, crier, démentir, jurer,
objecter, préciser, prétendre, proposer, reconnaître, remarquer, répliquer,
b) D'autres verbes:
suggérer, rappeler, comprendre, ignorer, indiquer, s'informer, vouloir
savoir, souligner, soutenir, avancer, décrire...

Le choix du verbe introducteur est important, car il apporte une nuance particulière au récit:

Ex: Il a dit qu'il en avait assez. (dire = simple verbe déclaratif, neutre)
      Il a crié qu'il en avait assez. (crier = nuance de colère; le verbe témoigne de l'état d'esprit de
l'interlocuteur)

La phrase du discours direct, après quelques transformations nécessaires, devient alors une proposition
subordonnée au discours indirect, c'est-à-dire, une proposition dépendante de la proposition principale:

Ex:  Discours direct - Caroline, devenue rouge de colère:


       "- Tu es vraiment bête, Michel! Arrête de faire le clown!!..."
       Discours indirect - Caroline, devenue rouge de colère, dit à Michel qu'il était vraiment bête et lui
demanda d'arrêter de faire le clown.

  2.2. Si les verbes de la proposition principale (PP) se trouvent au présent de l'indicatif ou au futur, les
verbes de la proposition subordonnée (PS) ne changent pas, sauf si le verbe de la PS se trouve à l'impératif.
En revanche, si les verbes introductoires sont à un temps passé, il faut changer les temps/modes des verbes
de la PS, à l'exception des verbes se trouvant à l'imparfait et au plus-que-parfait de l'indicatif, ou au mode
conditionnel. (voir schéma ci-dessous)

Ex: Où vas-tu? Il veut savoir où je vais. /  Il voulait savoir où j'allais.


      Donne-moi mon livre! Il m'ordonne de lui donner son livre. / Il m'ordonna de lui donner son livre.
                                           Il exige que je lui donne son livre. / Il exigea que je lui donne son livre.

Temps des verbes de la Verbes de la proposition Verbes de la proposition


proposition principale subordonnée au discours direct subordonnée au discours indirect
Ne changent pas: Ne changent pas:

présent ind.    présent ind.


imparfait ind.  imparfait ind.
passé composé  passé composé
plus-que-parfait ind.  plus-que-parfait ind.
futur simple  futur simple
conditionnel présent / passé  conditionnel présent / passé
présent ind. /futur
subjonctif (tous les temps)  subjonctif (tous les temps)

Change: Change:

Impératif  (de +) infinitif présent


ou
subjonctif présent (langue soutenue)

temps passés Ne changent pas:

imparfait ind.  imparfait ind.


plus-que-parfait ind.  plus-que-parfait ind.
conditionnel présent / passé  conditionnel présent / passé
Changent:

présent ind.  imparfait ind.


passé composé  plus-que-parfait ind.
futur simple  conditionnel présent
impératif  (de +) infinitif prés. / subjonctif prés.*
subjonctif présent  imparfait du subjonctif *
subjonctif passé  plus-que-parfait du subjonctif *

(* Ces changements ont lieu dans la langue soutenue ou dans le registre littéraire.)

  2.3. Il faut remplacer les indicateurs de temps et de lieu (adverbes et prépositions), de manière à traduire
l'écart entre le moment de l'énonciation du message (discours direct) et le moment de la narration (discours
indirect), entre l'espace de l'énonciation et l'espace de la narration (car il s'agit normalement d'espaces
différents). 

Ex: Je t'attendrai ici demain, me rappela-t-elle. Elle me rappela qu'elle m'attendrait là-bas le lendemain. 

N.B.: ces changements n'ont pas lieu si le moment de l'énonciation et celui de la narration se passent
presque en même temps, ou alors si l'espace de l'énonciation et celui de la narration coïncident.

Ex: JULIE - "Je t'attendrai ici demain, à la même heure.


      CAROLINE - Qu'est-ce qu'elle dit?
      MOI - Elle dit qu'elle m'attendra ici demain, à la même heure."  
coïncidence entre le temps et l'espace de l'énonciation (discours direct) et ceux du discours indirect. 

Voici un schéma où sont présentés les indicateurs temporels les plus fréquents (discours direct) et leurs
équivalents au discours indirect:

Équivalence des indicateurs temporels les plus fréquents

Discours direct Discours indirect (rapporté)

Maintenant Alors / À ce moment-là


En ce moment À ce moment-là
Aujourd'hui Le jour même / Ce jour-là
Hier La veille
Avant-hier L'avant-veille
Demain Le lendemain
Après-demain Le surlendemain
Ce soir Ce soir-là
Cette semaine Cette semaine-là
Ce mois(-ci) Ce mois-là
Cette année Cette année-là
(le mois...) prochain (le mois...) suivant /... d'après
(la semaine...) prochaine (la semaine...) suivante /... d'après
(le mois...) dernier (le mois...) précédent /... d'avant
(la semaine...) dernière (la semaine...) précédente /... d'avant
L'autre jour Quelques jours avant / ... auparavant
Il y a deux jours Deux jours plus tôt /... avant / ... auparavant
Dans deux jours Deux jours plus tard / ... après
 

  2.4. Il faut aussi substituer les pronoms et adjectifs (déterminants) personnels, possessifs et
démonstratifs. Cela est obligatoire lorsque le sujet et/ou le récepteur (pronom complément) de la phrase au
discours direct et au discours indirect (rapporté) ne sont plus les mêmes (c'est-à-dire, quand le discours
passe à une autre personne grammaticale). Cependant, si le sujet ou le pronom complément des deux
phrases restent les mêmes, ce genre de changements ne se réalise pas.

Ex: Discours direct -"Ce soir, je te raconterai mon aventure", lui a-t-il promis. [je te]
      Discours indirect - Il lui a promis que, ce soir-là, il lui raconterait son aventure.  [illui]

      Discours direct - Je vais te présenter mon épouse, te dis-je.    [je te]  
      Discours indirect - Je te dis que j'allais te présenter mon épouse.      [jete]

Le changement des démonstratifs découle de ce passage du discours à une personne grammaticale


différente (normalement, le discours indirect passe à la troisième personne), voire même de l'écart entre le
temps et l'espace de l'énonciation et celui de la transposition au discours indirect (on parle d'une situation,
d'un temps et d'un espace qui sont «absents», qui appartiennent à une communication dans le passé).

Voici d'autres tableaux, cette fois-ci avec les équivalences des pronoms et adjectifs (déterminants)
personnels, possessifs et démonstratifs au discours direct et au discours indirect (rapporté):

A. Tableau des pronoms personnels:

Équivalence des pronoms personnels du discours direct au discours indirect


Pronoms personnels sujets Pronoms personnels compléments / toniques
Singulier Pluriel Singulier Pluriel
Transposition du discours à la 3ème personne
Nous
Je Moi Nous
Vous
Tu Il / Elle     Ils / Elles Toi  Lui / Elle Vous  Eux / Elles
Ils / Elles
Il / Elle Lui / Elle Ils / Elles
(On**)
Autres cas
Je  Tu / Je * Nous  Nous / Vous * Moi  Moi / Toi * Nous  Nous / Vous*
Tu  Je / Tu * Vous  Vous / Nous * Toi  Toi / Moi * Vous  Vous / Nous*
 Lui / Elle  Eux / Elles
On  On (On**) ( On** / Vous *) Lui / Elle Eux/Elles
 Moi / Toi *  Nous / Vous
 

(* - Selon les cas, de manière à respecter la personne grammaticale à laquelle se trouve le discours indirect.)
(** - On est un pronom de la troisième personne du singulier; cependant, il est fréquemment employé comme
équivalent de "nous"; dans ce cas-là, il peut passer à "vous" ou à "ils/elles" au discours indirect, lorsqu'il y a
changement de personne grammaticale.)

B. Tableau des possessifs (déterminants et pronoms):

Équivalence des possessifs du discours direct au discours indirect


Déterminants Pronoms
Personnes du Singulier Personnes du Pluriel Personnes du Singulier Personnes du Pluriel
Mon / Ma Notre Le mien Le/la nôtre
Ton / Ta  Son / Sa Votre  Leur Le tien  Le sien Le/la vôtre  Le/la leur
Son / Sa  (Mon / Ma Leur Le sien  (Le mien / Le/la leur
(Le/la nôtre,
 Ton / Ta *) (Notre/Votre *)  Le tien *) Le/la vôtre *)
La mienne  La sienne
        La tienne  (La mienne /    
La sienne  La  tienne *)
Mes Nos   Les miens  Les siens Les nôtres  Les leurs
Tes  Ses Vos Leurs Les tiens  (Les miens / Les vôtres (Les nôtres,
Ses (Mes / Tes*)
Leurs (Nos / Vos*)
Les siens  Les tiens *) Les leurs Les vôtres *)
        Les miennes  Les    
Les tiennes siennes
Les siennes   Les 
(Les miennes /
tiennes *)
 

(* - Selon les cas, de manière à respecter la personne grammaticale à laquelle se trouve le discours indirect.)

C. Tableau des démonstratifs (déterminants et pronoms):

Équivalence des démonstratifs du discours direct au discours indirect


Déterminants Pronoms
Singulier Pluriel Singulier Pluriel
Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin Masculin Féminin
ce... (-ci)* celui... celle... ceux... celles...
cette...(-ci)* ces...(-ci)*
cet...(-ci)* celui-ci celle-ci ceux-ci celles-ci
      
ce... -là celui...** celle...** ceux...** celles...**
cette...-là ces...-là
cet...-là celui-là celle-là ceux-là celles-là
Pronoms Démonstratifs neutres
ce  ce
ça
ceci  cela
cela (ça / ceci ***)

(* - "-ci" et "-là" ne sont pas obligatoires devant un nom précédé d'un déterminant démonstratif, sauf quand on
veut préciser la proximité [ -ci ] ou la distance [ -là ]. Ex: ce garçon-ci = este rapaz. / ce garçon-là = aquele
rapaz. On peut aussi les employer quand on veut comparer deux réalités. Ex: Cette gomme-ci est verte, alors
que cette gomme-là est blanche. Cependant, au discours indirect, l'emploi de -là est obligatoire, pour marquer
l'éloignement face à l'espace et/ou au temps de l'énonciation.)
(** - Si le pronom démonstratif est employé à la forme simple, on ne peut pas utiliser -ci ou -là, puisque le
pronom est suivi d'un complément introduit pas une préposition, un adjectif, un participe passé ou un pronom
relatif. Ex: Je préfère celui qui est à gauche. / J'aime celui de gauche. / On prendra celui couvert de chantilly.
Donc, il ne se réalise aucun changement du discours direct au discours indirect lorsque le pronom
démonstratif se trouve à la forme simple et non pas à la forme composée. En revanche, à la forme composée
il faut changer -ci par -là. Ex: "Ces gâteaux-ci sont délicieux!"  Elle m'a dit que ces gâteaux-là étaient
délicieux.)
(*** - En général, on passe les pronoms neutres à cela au discours indirect, pour suggérer l'écart
communicatif. Néanmoins, lorsqu'il y a une coïncidence temporelle/spatiale entre les deux discours, on
conserve les pronoms démonstratifs employés au discours direct.)

2.5. Quand la phrase du discours direct se trouve à la forme interrogative (interrogative directe), il faut
changer les mots interrogatifs et/ou l'ordre des mots dans la phrase au discours indirect (interrogative
indirecte).
 
N.B: On dit qu'une interrogation est totale lorsqu'elle porte sur l'action et elle appelle la réponse oui ou non.
Ex: Est-ce qu'il vient? - R: Non.
Elle se fait à l'aide de:
- la formule "Est-ce que" + la forme affirmative de la phrase, dans la langue courante (à l'oral, surtout);
- L'inversion simple* ou complexe du sujet**, dans la langue soutenue (à l'écrit, surtout).

* Inversion simple du sujet = verbe + pronom personnel sujet (Ex: Vient-il?)


** Inversion complexe du sujet = nom + verbe + pronom personnel sujet (Ex:Yan vient-il? / Yan est-il
venu?)

Mais elle peut incider sur un élément de la phrase autre que le verbe: le sujet, le complément d'objet (direct
ou indirect) ou les compléments circonstanciels (temps, lieu...). Il s'agit alors de l'interrogation partielle. Elle
se fait au moyen de pronoms, adjectifs (déterminants) ou adverbes interrogatifs (voir tableau ci-dessous).

Équivalence des mots interrogatifs du discours direct au discours indirect


1. Pronoms interrogatifs
Types d'interrogation Mots interrogatifs au Mots interrogatifs au
(portant sur) discours direct discours indirect
Est-ce que...?
Inversion du sujet ? PP* + si...
Interrogation totale
Ex: Est-ce que tu viendras? Ex: Je me demande si tu viendras.
(l'action = le verbe)
Viendras-tu?
Qui est-ce qui...?
Qui...? PP* + qui...
Interrogation partielle
Ex: Qui est-ce qui vient? Ex: Je me demande qui vient.
(le sujet - animé/personne)
Qui vient?
Qu'est-ce qui...?
PP* + ce qui...
Interrogation partielle
Ex: Qu'est qui a causé l'accident?
Ex: Je me demande ce qui te
(le sujet - inanimé/chose) Qu'est-ce qui te chagrine?
chagrine.
Qui est-ce que...?
Qui + inversion du sujet ? PP* + qui...
Interrogation partielle
Ex: Qui est-ce que vous avez vu? Ex: Je demande qui vous avez vu.
(le C.O.D. - animé/personne)
Qui avez-vous vu?
Qu'est-ce que...?
Que + inversion du sujet ? PP* + ce que...
Interrogation partielle
Ex: Qu'est-ce que tu veux? Ex: Je demande ce que tu veux.
(le C.O.D. - inanimé/chose)
Que veux-tu?
Préposition (à / sur / avec...)
PP* + préposition + qui...
Interrogation partielle + qui + inversion du sujet
Ex: Je demande à qui tu penses.
(le C.O.D.+ préposition - personne) Ex: À qui penses-tu?
Préposition (à / sur / avec...)
PP* + préposition + quoi...
Interrogation partielle + quoi + inversion du sujet
Ex: Je demande à quoi tu penses.
(préposition + C.O.D. - inanimé) Ex: À quoi penses-tu?
Qui est... ?  (LS *)
..., qui est-ce? (LC *)
PP* + qui...
..., c'est qui? (LF *)
Interrogation partielle
Ex: Je veux savoir qui est ce jeune
Ex: Qui est ce jeune homme?
(l'identification - personnes) homme.
Ce jeune homme, qui est-ce?
Ce jeune homme, c'est qui?
..., qu'est-ce?  (LS *)
..., qu'est-ce que c'est? (LC *)
..., c'est quoi? (LF *) PP* + ce que...
Interrogation partielle
Ex: Je veux savoir ce qu'est cet
(l'identification - inanimé/chose) Ex: Cet objet, qu'est-ce? objet.
Cet objet, qu'est-ce que c'est?
Cet objet, c'est quoi?
Lequel, laquelle, PP* + lequel...
Interrogation partielle lesquels, lesquelles
Ex: J'aimerais savoir lequel est le
(sujet - pronom relatif à une Lequel est...? moins cher.
personne ou une chose déjà
Ex: Il y a deux modèles de voitures;
nommée)
lequel est le moins cher?
Lequel, laquelle,
lesquels, lesquelles

Interrogation partielle Lequel est-ce que...? (LC *) PP* + lequel...


Lequel+inversion du sujet? (LS*)
(C.O.D. - pronom relatif à une ... lequel? (LF *) Ex: J'aimerais savoir lequel tu
personne ou une chose déjà préfères.
nommée) Ex: Lequel est-ce que tu préfères?
Lequel préfères-tu?
Tu préfères lequel?
Préposition (Pour...) + Lequel,
laquelle, lesquels, lesquelles...

Auquel, à laquelle, auxquels,


auxquelles... PP* + préposition + lequel...
Interrogation partielle PP* + auquel...
Duquel, de laquelle, desquels. PP* + duquel...
(préposition + C.O.D. - pronom relatif desquelles...
à une personne ou une chose déjà Ex: Je veux savoir de laquelle vous
nommée) faites partie.
...+ inversion de sujet?

Ex: Il y a trois équipes de foot; de


laquelle faites-vous partie?
2. Adjectifs (déterminants) interrogatifs

PP* + quel(s)... (qui...)


Interrogation partielle Quel(s), Quelle(s)...?
Ex: Dites-moi quel écrivain a écrit
ce roman.
(identification - sujet - animé ou Ex: Quel écrivain a écrit ce roman?
Je veux savoir quel est l'écrivain qui
inanimé) Quel est votre pseudonyme?
a écrit ce roman.
Je veux savoir quel est votre
pseudonyme.
Quel(s), Quelle(s) + nom
... + inversion du sujet ? (LS* )
PP* + quel(s)... (que...)
... + est-ce que... ? (LC* )
Interrogation partielle
Ex: Je vous demande quel livre
sujet+verbe + quel + nom? (LF* )
(identification - C.O.D. - animé ou vous désirez.
inanimé) Je vous demande quel est le livre
Ex: Quel livre désirez-vous?
que vous désirez.
Quel livre est-ce que vous désirez?
Vous désirez quel livre?
Interrogation partielle Préposition (pour / sur...) + PP* + préposition + quel(s)... 
Quel(s), Quelle(s) + nom
(préposition + complément - animé ... + inversion du sujet ? (LS* ) Ex: Je veux savoir sur quelle table
ou inanimé) ... + est-ce que... ? (LC* ) se trouve le roman.
... + verbe + sujet ? (LC* )

sujet + verbe + préposition +


quel + nom? (LF*)

Ex: Sur quelle table le roman se


trouve-t-il?
Sur quelle table est-ce que le
roman se trouve?
Sur quelle table se trouve le
roman?
Le roman se trouve sur quelle
table?
3. Adverbes interrogatifs
Où + inversion du sujet ? (LS* )
Où + est-ce que... ? (LC* )
PP* + où...
Interrogation partielle sujet + verbe + Où ? (LF* )
Ex: Je voudrais savoir où vous
(Lieu) Ex: Où allez-vous?
allez.
Où est-ce que vous allez?
Vous allez où?
Quand+...
...inversion du sujet...? (LS* )
...est-ce que? (LC* )
PP* + quand...
Interrogation partielle
sujet + verbe + quand ? (LF* )
Ex: J'aimerais savoir quand vous
(Temps)
Ex: Quand Patrick viendra-t-il? viendrez.
Quand viendra Patrick?
Quand est-ce que Patrick viendra?
Patrick viendra quand?
Pourquoi +
... inversion du sujet...? (LS* )
... est-ce que...? (LC* / LF* ) PP* + pourquoi...
Interrogation partielle
Ex: Pourquoi François est-il parti? Ex: Je demande pourquoi François
(Cause)
Pourquoi est-il parti? est parti.
Pourquoi est-ce que François est
parti?
Comment +
... inversion du sujet...? (LS* )
... est-ce que...? (LC* / LF* )
PP* + comment...
Interrogation partielle
sujet + verbe + comment ? (LF* )
Ex: Je demande comment il est
(Manière)
Ex: Comment Jean est-il venu? venu.
Comment est-il venu?
Comment est-ce qu'il est venu?
Il est venu comment?
Combien + (de + nom)
... inversion du sujet...? (LS* )
... est-ce que...? (LC* / LF* )

sujet + verbe + combien  PP* + combien (+ de + nom)...


Interrogation partielle
(+ de + nom) ? (LF* )
Ex: Je veux savoir combien
(Quantité - nombre)
Ex: Combien d'oranges as-tu d'oranges vous avez mangées.
mangées?
Combien d'oranges est-ce que tu
as mangées?
Tu as mangé combien d'oranges?
Interrogation partielle Préposition +  PP* + préposition + où / quand /
où / quand / combien + combien...
(Préposition + adverbe - CCLieu, ... inversion du sujet...? (LS* )
temps, nombre) ... est-ce que...? (LC* / LF* ) Ex: Je vous demande par où vous
êtes passés.
sujet + verbe + préposition + où /
quand / combien ? (LF* )
Ex: Par où êtes-vous passés?
Par où est-ce que vous êtes
passés?
Vous êtes passés par où?
 

(* - PP = proposition principale; LS = langue soutenue; LC = langue courante; LF = langue familiale.)

2.6. Si la phrase au discours direct comporte des expressions qui ne peuvent pas être facilement
transposées au discours indirect (exclamations, interjections, onomatopées, ou tout autre mot employé
pour exprimer / décrire les sentiments ou le comportement des parlants), celles-ci peuvent, néanmoins, être
traduites par des mots de la même famille ou d'autres procédés linguistiques (verbes descriptifs, par
exemple). 

Pour ce qui est de ce genre de transformations, il n'y a pas de règle: il faut compter sur notre sensibilité et
notre savoir faire linguistiques. En voici quelques exemples assez éclairants:

Discours direct Discours indirect


- Oh! Qu'il est beau, soupira-t-elle. Elle s'exclama, en soupirant, qu'il était vraiment beau.
- Merci, ma chère, pour tes beaux compliments. Il remercia son épouse pour ses beaux compliments.
Elle a reffusé de le croire, en rougissant de colère.
- Je ne te crois pas!, rougit-elle de colère. Elle lui annonça, en rougissant de colère, qu'elle ne le
croyait pas.
-Euh...Euh... C'est-à-dire que... Euh... Il a hésité longtemps avant de répondre.
- Bien sûr! Il était d'accord.
- Viendras-tu nous rejoindre au café vers 20h?
Il reffusa de les rejoindre au café.
- Absolument pas!
- Viendras-tu avec nous au cinéma ce soir?
Il accepta (de bon gré) d'y aller.
- Volontiers!
- Sapristi!... Nom d'un chien!...  Il s'est montré furieux / indigné / étonné / exaspéré.
   

Maintenant que vous avez lu les informations sur les discours direct et indirect, faites les exercices pour
tester vos connaissances. Bonne chance à tous!
DISCOURS DIRECT ET DISCOURS INDIRECT

Il existe plusieurs stratégies pour rapporter des paroles prononcées (ce qu'on appelle « discours ») dans un
récit ou énoncé quelconque.
Le discours direct met en scène les paroles, les propos articulés par quelqu'un qui parle (d'un énonciateur
quelconque, qu'il s'agisse d'une personne réelle ou totalement imaginaire, peu importe).
Exemple : [Il m'a dit : « je pars »]. Dans le discours direct, bien souvent, ce sont les guillemets, précédés
d'un double point, qui servent de bornes, de repérages spatiaux et temporels pour dissocier récit et discours.
Les mots placés entre les guillemets forment un discours cité. Attention, un simple tiret peut  suffire pour
signaler le discours direct.
Il faut bien distinguer le « rapporteur » (personne citante, qui rapporte les paroles prononcées par un autre
énonciateur) de l'énonciateur du discours cité (la personne qui tient un propos et que vous citez).

Le discours indirect est assez simple à repérer également. Prenons l'exemple suivant : P = Il m'a dit qu'il
partait. Ou bien encore : P = Il a ajouté que je ne devais pas m'inquiéter ».
Les paroles prononcées sont introduites par une conjonction (QUE) qui se trouve en tête d'une proposition
subordonnée complétive (proposition qui complète le verbe, donc complément d'objet direct du verbe
déclaratif). On notera ici la concordance des temps (l'imparfait se substituant au présent d'énonciation).
En général, le discours indirect ne prétend nullement restituer mot à mot des paroles effectivement
prononcées par le locuteur. Le discours indirect restitue le sens global du discours cité, en reprenant
certains mots du vocabulaire de l'énonciateur.
Attention, la conjonction QUE est rencontrée dans les phrases déclaratives (il a déclaré qu'il partait) . Pour
les interrogations, d'autres conjonctions sont utilisées : P = Il ma demandé si je partais aujourd'hui. Et dans
les énoncés à l'impératif : Il m'a dit de me taire (proposition infinitive). On le voit, dans le discours
indirect, tout dépend de la modalité de la phrase : déclarative, assertive, affirmative, ou bien interrogative,
ou bien impérative.

DISCOURS INDIRECT LIBRE

Il s'agit de l'une des trois formes du discours rapporté (avec le discours direct et le discours indirect), la
plus complexe.
Le discours indirect libre supprime les guillemets, marques du discours direct, et les temps des verbes
deviennent ceux du discours indirect, mais sans subordination (absence de conjonction comme QUE ou
SI). De ce fait, il est parfois difficile d'établir la distinction entre ce qui appartient au locuteur premier, et
ce qui appartient au locuteur second. Souvent, il vient après un discours indirect introduit par "que", ou
après une remarque sur l'état d'âme du personnage; c'est alors un moyen efficace d'identifier le discours
indirect libre.

Dans le discours indirect libre, la voix du personnage (la personne qui parle et qui est citée par l'auteur) et
celle du narrateur-auteur s'entremêlent. On a affaire à un mélange, à une superposition des voix
(polyphonie énonciative). Prenons l'exemple suivant :
P = Le professeur se mit alors en colère. [Il ne supportait plus l'insolence de son élève. Il finirait par ne
plus s'en occuper de lui si ce dernier continuait à lui répondre avec effronterie]. Toute la partie située entre
les crochets correspond à des paroles rapportées (style indirect libre). Le début de la phrase P correspond à
la narration, appartient au récit.

Le discours indirect libre ne correspond en rien avec les formes grammaticales du discours direct ou du
discours indirect. En fait, il faut interpréter le texte, tenir compte du contexte. Bien sûr, les imparfaits
(supportait, continuait) à la place des présents de l'énonciation rappellent la concordance des temps propre
au discours indirect. Parfois, la ponctuation peut faire penser aux expressions exclamatives du discours
direct. Mais la stratégie la plus sûre consiste à reprérer les points de vue énonciatifs. Il faut distinguer les
mots ou phrases qui viennent de l'auteur-narrateur (Le professeur se mit en colère) de ceux qui viennent du
personnage qui parle (Je ne supporte plus ton insolence ! Je finirai par ne plus m'occuper de toi...). Autre
façon d'identifier le discours indirect libre, le repérage des pronoms (la personne de l'énonciation « je »
cède la place dans le style indirect libre à « il »).
On trouve le discours indirect libre dans les fables de La Fontaine, publiées au XVIIème siècle, notamment
dans « La Fille » : "c'était ceci, c'était cela, c'était tout".
Bien sûr, on retrouvera le discours indirect libre de manière plus fréquente dans les romans du XIXème
siècle, notamment chez Flaubert.

On parle de monologue intérieur lorsque le discours indirect libre rapporte longuement la pensée d'un
personnage.
Le monologue intérieur est donc une technique littéraire destinée à exprimer le cheminement d'une pensée
intérieure, intime, non pas du point de vue extérieur (récit non focalisé, focalisation zéro ou vision
omnisciente du narrateur), mais d'un point de vue interne, intérieur (focalisation interne). Avec le discours
indirect libre, le lecteur s'installe dans la pensée du personnage.

Résumons : le discours indirect libre n'utilise pas de verbe introducteur (parler, déclarer, affirmer ou dire).
Il n'utilise pas davantage la subordination (proposition subordonnée conjonctive complétive du discours
indirect). Pas d'introduction du discours par la conjonction QUE ou SI. L'énoncé cité devient proposition
principale. C'est la transcription des paroles prononcées, écrites ou pensées, avec une modification du
temps des verbes (imparfait au lieu du présent, conditionnel au lieu du futur, le plus souvent). De même, le
locuteur peut ne pas être identifié de façon explicite.
Le DIL pose des problèmes d'identification. Tenant ses marques à la fois de l'un et de l'autre (autonomie et
modalisation du discours direct, système du temps et de la personne du discours indirect), il n'est ni l'un ni
l'autre. Le passage du récit au discours, puis du discours au récit est repérable pour le D.D et pour le D.I,
mais pas pour le D.I.L. Seule l'analyse du contexte permet d'interpréter un segment comme étant du
discours indirect libre, et encore quand il s'agit d'un récit de paroles; le récit de pensée est, lui, difficilement
repérable, et parfois, le doute est permis...
Comment faire la différence entre un discours que se tient mentalement un personnage du récit et un
commentaire personnel de l'auteur-narrateur lui-même ? La confusion des voix reste toujours possible...Au
lecteur de décider si l'auteur-narrateur s'interpose entre le personnage et son intériorité.

EXERCICES D'ENTRAINEMENT
 
Vous identifierez les formes du discours rapporté dans chacun de ces extraits (repérer les passages
au discours direct, au discours indirect et au discours indirect libre).

EXERCICE 1
Extrait de Guy de Maupassant, Contes de la bécasse, « Pierrot »
(Mme Lefèvre et sa servante ont constaté dans leur jardin le vol d'une douzaine d'oignons)
Un fermier d'à côté leur offrit ce conseil: « Vous devriez avoir un chien ». C'était vrai, cela;
elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l'éveil. Pas un gros chien,
Seigneur! Que feraient elles d'un gros chien! II les ruinerait en nourriture. Mais un petit chien
(en Normandie, on prononce « quin ») un petit freluquet de quin qui jappe. (...)
L'épicier de Roleville en avait bien un, un tout petit; mais il exigeait qu'on le lui payât deux
francs, pour couvrir ses frais d'élevage. Mme Lefèvre déclara qu'elle voulait bien nourrir un «
quin », mais qu'elle n'en achèterait pas.
EXERCICE 2

Extrait du roman "L'éducation sentimentale" de Gustave Flaubert (contexte du roman : le 15


septembre 1840 : le héros du roman, Frédéric Moreau, vient de prendre le bateau « Ville-de-
Montereau » au quai Saint-Bernard à Paris, et s'en retourne chez lui à Nogent-sur-Seine. Il
aperçoit sur le pont d'un bateau qui descend la Seine, une femme inconnue, Madame Arnoux
dont il va tomber amoureux).
 
Comme elle gardait la même attitude, il fit plusieurs tours de droite et de gauche pour
dissimuler sa manœuvre ; puis il se planta tout près de son ombrelle, posée contre le banc, et
il affectait d'observer une chaloupe sur la rivière.
Jamais il n'avait vu cette splendeur de sa peau brune, la séduction de sa taille, ni cette finesse
des doigts que la lumière traversait. II considérait son panier à ouvrage avec ébahissement,
comme une chose extraordinaire. Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé? Il
souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens
qu'elle fréquentait; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie
plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. Une négresse,
coiffée d'un foulard, se présenta, en tenant par la main une petite fille, déjà grande. L'enfant,
dont les yeux roulaient des larmes, venait de s'éveiller. Elle la prit sur ses genoux. «
Mademoiselle n'était pas sage, quoiqu'elle eût sept ans bientôt, sa mère ne l'aimerait plus; on
lui pardonnait trop ses caprices ». Et Frédéric se réjouissait d'entendre ces choses, comme s'il
eût fait une découverte, une acquisition.
Il la supposait d'origine andalouse, créole peut-être; elle avait ramené des îles cette négresse
avec elle?
Cependant, un long châle à bandes violettes était placé derrière son dos sur le cordage de
cuivre. Elle avait dû bien des fois, au milieu de la mer, durant les soirs humides, en
envelopper sa taille, s'en couvrir les pieds, dormir dedans ! Mais, entraîné par les franges, il
glissait peu à peu, il allait tomber dans l'eau; Frédéric fit un bond et le rattrapa.

EXERCICE 3

Extrait du roman de Marguerite DUMAS L'Amant - 1984


[contexte du roman : Marguerite Duras, pseudonyme de Marguerite Germaine Marie Donnadieu,
est une écrivaine et cinéaste française, née le 4 avril 1914 à Gia Dinh, faubourg au nord de
Saïgon (Viet-Nam) alors en Indochine, morte le 3 mars 1996 à Paris. Née en Indochine,
Marguerite Duras évoque, dans ce roman, l'amant chinois qui la séduisit dans sa première
jeunesse (elle avait alors quinze ans et demi). Pour la première fois, elle raconte cette rencontre
déterminante dans son existence : la relation amoureuse entre un Chinois et une Européenne
n'étais pas admise dans la société coloniale de l'époque.... Au tout début du roman, elle vient
d'évoquer, à la première personne, la journée où, au retour de vacances passées auprès de sa
mère, elle rentre au pensionnat à Saïgon. Elle traverse le Mékong sur un bac et va rencontrer
cet homme qui deviendra son amant...]

L'homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la
jeune fille au feutre d'homme et aux chaussures d'or. Il vient vers elle lentement. C'est visible,
il est intimidé. Il ne sourit pas tout d'abord. Tout d'abord il lui offre une cigarette. Sa main
tremble. Il y a cette différence de race, il n'est pas blanc, il doit la surmonter, c'est pourquoi il
tremble. Elle lui dit qu'elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d'autre, elle ne lui dit pas
laissez-moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu'il croit rêver. Elle ne répond
pas. Ce n'est pas la peine qu'elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il le lui
demande : mais d'où venez-vous ? Elle lui dit qu'elle est la fille de l'institutrice de l'école de
filles de Sadec. Il réfléchit et puis il dit qu'il a entendu parler de cette dame, sa mère, de son
manque de chance avec cette concession qu'elle aurait achetée au Cambodge, c'est bien ça
n'est-ce pas ? Oui c'est ça.
Il répète que c'est tout à fait extraordinaire de la voir sur ce bac. Si tôt le matin, une jeune fille
belle comme elle l'est, vous ne vous rendez pas compte, c'est très inattendu, une jeune fille
blanche dans un car indigène. Il lui dit que le chapeau lui va bien, très bien même, que c'est...
original... un chapeau d homme, pourquoi pas ? elle est si jolie, elle peut tout se permettre.
 
 
 
EXERCICE 4
 
Le discours indirect libre dans le roman l'Assommoir, d'Emile Zola
 
 
L'ASSOMMOIR – ZOLA – LE DISCOURS INDIRECT LIBRE.

 
Mais un gros silence se fit. Les têtes s'allongeaient, les regards suivaient le couteau. Poisson
ménageait une surprise. Brusquement, il donna un dernier coup; l'arrière-train de la bête se
sépara et se tint debout, le croupion en l'air: c'était le bonnet d'évêque. Alors, l'admiration éclata.
Il n'y avait que les anciens militaires pour être aimables en société. Cependant, l'oie venait de
laisser échapper un flot de jus par le trou béant de son derrière; et Boche rigolait.
 
- Moi, je m'abonne, murmura-t-il, pour qu'on me fasse comme ça pipi dans la bouche.
 
- Oh! le sale! crièrent les dames. Faut-il être sale!
 
-  Non, je ne connais pas d'homme aussi dégoûtant! dit madame Boche, plus furieuse que les
autres. Tais-toi, entends-tu! Tu dégoûterais une armée... Vous savez que c'est pour tout
manger!   A ce moment, Clémence répétait, au milieu du bruit, avec insistance:
 
- Monsieur Poisson, écoutez, monsieur Poisson.Vous me garderez le croupion, n'est-ce pas?
 
-  Ma chère, le croupion vous revient de droit, dit madame Lerat, de son air discrètement
égrillard. Pourtant, l'oie était découpée. Le sergent de ville, après avoir laissé la société admirer
le bonnet d'évêque pendant quelques minutes, venait d'abattre les morceaux et de les ranger
autour du plat. On pouvait se servir. Mais les dames, qui dégrafaient leur robe, se plaignaient de
la chaleur. Coupeau cria qu'on était chez soi, qu'il emmiellait les voisins; et il ouvrit toute grande
la porte de la rue, la noce continua au milieu du roulement des fiacres et de la bousculade des
passants sur les trottoirs. Alors, les mâchoires reposées, un nouveau trou dans l'estomac, on
recommença à dîner, on tomba sur l'oie furieusement. Rien qu'à attendre et à regarder découper
la bête, disait ce farceur de Boche, ça lui avait fait descendre la blanquette et l'épinée dans les
mollets.
 
 
 
Par exemple, il y eut là un fameux coup de fourchette; c'est-à-dire que personne de la société ne se
souvenait de s'être jamais collé une pareille indigestion sur la conscience. Gervaise, énorme, tassée sur les
coudes, mangeait de gros morceaux de blanc, ne parlant pas, de peur de perdre une bouchée; et elle était
seulement un peu honteuse devant Goujet, ennuyée de se montrer ainsi, gloutonne comme une chatte.
Goujet, d'ailleurs, s'emplissait trop lui-même, à la voir toute rose de nourriture. Puis, dans sa gourmandise,
elle restait si gentille et si bonne! Elle ne parlait pas, mais elle se dérangeait à chaque instant, pour soigner
le père Bru et lui passer quelque chose de délicat sur son assiette. C'était même touchant de regarder cette
gourmande s'enlever un bout d'aile de la bouche, pour le donner au vieux, qui ne semblait pas connaisseur
et qui avalait tout, la tête basse, abêti de tant bâfrer, lui dont le gésier avait perdu le goût du pain. Les
Lorilleux passaient leur rage sur le rôti; ils en prenaient pour trois jours, ils auraient englouti le plat, la
table et la boutique, afin de ruiner la Banban du coup. Toutes les dames avaient voulu de la carcasse; la
carcasse, c'est le morceau des dames. Madame Lerat, madame Boche, madame Putois grattaient des os,
tandis que maman Coupeau, qui adorait le cou, eu arrachait la viande avec ses deux dernières dents.
Virginie, elle, aimait la peau, quand elle était rissolée, et chaque convive lui passait sa peau, par galanterie;
si bien que Poisson jetait à sa femme des regards sévères, en lui ordonnant de s'arrêter, parce qu'elle en
avait assez comme ça: une fois déjà, pour avoir trop mangé d'oie rôtie, elle était restée quinze jours au lit,
le ventre enflé. Mais Coupeau se fâcha et servit un haut de cuisse à Virginie, criant que, tonnerre de Dieu!
si elle ne le décrottait pas, elle n'était pas une femme. Est-ce que l'oie avait jamais fait du mal à quelqu'un?
Au contraire, l'oie guérissait les maladies de rate. On croquait ça sans pain, comme un dessert. Lui, en
aurait bouffé toute la nuit, sans être incommodé; et, pour crâner, il s'enfonçait un pilon entier dans la
bouche. Cependant, Clémence achevait son croupion, le suçait avec un gloussement des lèvres, en se
tordant de rire sur sa chaise, à cause de Boche qui lui disait tout bas des indécences. Ah! nom de Dieu! oui,
on s'en flanqua une bosse! Quand on y est, on y est, n'est-ce pas? et si l'on ne se paie qu'un gueuleton par-ci
par-là, on serait joliment godiche de ne pas s'en fourrer jusqu'aux oreilles. Vrai, on voyait les bedons se
gonfler à mesure. Les dames étaient grosses. Ils pétaient dans leur peau, les sacrés goinfres! La bouche
ouverte, le menton barbouillé de graisse, ils avaient des faces pareilles à des derrières, et si rouges, qu'on
aurait dit des derrières de gens riches, crevant de
prospérité.                                        L'Assommoir – Chapitre VII – Emile Zola - 1877
 
 
Dossier personnel du professeur, Bernard Mirgain

LE DISCOURS RAPPORTÉ

Exercice:
identifiez le discours utilisé dans le texte suivant.
Relevez ses caractéristiques.

Il se trouvait seul dans la nuit. Tout lui semblait bouger. Il eut très peur. Et s’il y

avait des fantômes ? Un vampire peut-être qui allait le déguster ne laissant

derrière lui qu’un cadavre tari ? Peut-être un esprit malveillant ? Les rideaux

avaient bougé ? Oui, quelqu’un était là ! Il l’observait ! Vite, sous les

couvertures ! Que c’était froid ! Mais… il y avait quelqu’un, quelque chose sous

les draps ! Vite, dehors ! La porte était fermée à clé. Dieu qu’il se sentait si

fragile si menu devant ce rideau de ténèbres. Allumer ? Il ne pouvait s’y

résoudre. Il avait trop peur.  

Exercice  et corrigé:

Discours direct

Le petit garçon se disait aussi :

-         un chat avec un burnous serait la chose la plus ridicule du monde.

Zineb disait à son chat :


-         je te nourrirai  de miel et de beurre. Mon grand bébé, tu auras un

burnous de velours et tu porteras des turbans de soie.

-         Grande niaise ! depuis quand les chats raffolent-ils de beurre et de

miel ? se disait l’enfant.

 Discours indirect

Le petit garçon se disait aussi qu’un chat avec un burnous serait/ aurait

été la chose la plus ridicule du monde.


Zineb disait à son chat qu’elle le nourrirait de beurre et de miel et qu’il

aurait un burnous de velours et porterait des turbans de soie.


L’enfant se disait que Zineb était une grande niaise. Il se demandait 

depuis quand les chats raffolaient de beurre et de miel.

 Discours indirect libre

Le petit garçon critiquait les jeux de Zineb. Un chat avec un burnous

serait/aurait été la chose la plus ridicule du monde.


J’écoutais ce qu’elle lui racontait.il y était question de le nourrir de miel

et de beurre. Le grand bébé aurait un burnous de velours et porterait

des turbans de soie.


Grande niaise ! Depuis quand les chats raffolaient-ils de beurre et de

miel ?

                LE DISCOURS RAPPORTÉ


  DISCOURS DIRECT  -  DISCOURS INDIRECT  -  DISCOURS INDIRECT LIBRE  -  DISCOURS
NARRATIVISÉ - EXERCICES

2. Le discours indirect :
CARACTERISTIQUES

Le discours indirect est un énoncé coupé de la situation d'énonciation. Il


est fondé essentiellement sur la subordination. Il se caractérise par :

 utiliser une ou plusieurs phrases introductrices selon la longueur


du discours
 remplacer les déictiques de l'énoncé ancré par des termes
anaphoriques
 employer les temps de l'énoncé coupé présent ou passé selon le
temps du verbe introducteur
 remplacer la ponctuation d'organisation du discours direct par des
conjonctions de subordination (selon le type de phrase)
 employer uniquement des phrases déclaratives

 Rapporter les paroles du personnage selon un procédé de


distanciation (sans les prendre à son compte)
 les insérer dans un récit
 les intégrer dans la narration tout distinguant les phrases
narratives (phrases introductrices) des paroles du personnage
 rapporter en toute objectivité
 avoir la possibilité de ne pas rapporter les paroles  telles qu'elles
ont été énoncées

 bon à savoir :

le discours indirect entraîne nécessairement quelques modifications surtout quand le


verbe introducteur est au passé : en effet, les temps, les indicateurs de temps et de lieu
changent
  DISCOURS DIRECT DISCOURS
présent impa

futur simple conditionn

futur antérieur condition


TEMPS
passé composé plus que

imparfait impa

plus que parfait plus que


demain le lend

après-demain le surlen

la semaine, le mois, l'année prochain(e) la semaine, le mois,

dans trois jours trois jours


INDICATEURS
TEMPORELS
aujourd'hui, maintenant, en ce moment A ce moment-

hier la ve

avant-hier l'avant

la semaine, le mois, l'année dernier(e) la semaine, le mois, l

il y a trois jours trois jours plus t


termes anaphoriques

déictiques : "je" et ses dérivés si c'est


PRONOMS ET rapporte
ADJECTIFS je, me, moi, ma, mes, mon, nous, notre, nos
POSSESSIFS il, se, lui, soi, sa, se
tu, te, toi, ta, tes, ton, vous, votre, vos
mêmes pronoms de la 3è
de "

EXERCICES ET CORRIGE:

1. La chouaffa l’interrompit :
- Que ta matinée soit heureuse, Rahma !
       

 la chouaffa souhaita que la matinée de Rahma fût


heureuse.
 

2. Ce jour-là, elle ajouta :


- mon garçon n’est pas bien aujourd’hui .Dieu
       

éloigne de toi et de ceux qui te sont chers le mal, et


crève les yeux à ceux qui nous envient.
Elle ajouta que son garçon n’était pas bien ce jour-la.
Elle demanda à Dieu d’éloigner de sa voisine et de
ceux qui lui étaient chers le mal et de crever  les
yeux à ceux qui les enviaient.
 
3. - Lalla, dit ma mère toute remuée, le miel et le
       

beurre coulent de ta bouche et l’odeur du paradis


parfume ton haleine.
 Ma mère dit toute remuée que le miel et le beurre
coulaient de sa (la) bouche (de la chouaffa) et que
l’odeur du paradis parfumait son haleine.
 

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