Discours Rapporte
Discours Rapporte
Discours Rapporte
Discours rapporté
La discussion sur le discours rapporté doit partir de la distinction que E. Benveniste fait
entre discours/vs/histoire ou récit. Cette distinction repose d’un côté sur le fonctionnement
différent des pronoms personnel : personne allocutée/vs/personne délocutée et, d’autre part,
sur la valeur des temps verbaux. Ces unités organisent l’énonciation en deux plans différents :
le récit et le discours.
Le récit est centré sur le passé, tandis que le discours s’appuie sur le présent. Le récit,
lieu des événements survenus à un certain moment du temps, le passé, se refuse à l’axe
pertinent pour l’énonciation : moi –ici- maintenant. Centré sur la troisième personne, le récit
n’accepte dans sa structure que des verbes au passé simple (le temps du récit par excellence),
l’imparfait (et son correspondant sur le plan de la postériorité – le conditionnel présent), le
plus-que-parfait (marqueur de l’antériorité).
Du discours direct au discours indirect.
Préambule :
Le style indirect est employé pour rapporter des paroles. Ce rapport nécessite quelques
transformations grammaticales.
Ce cours peut vous paraître difficile de prime abord, mais ne vous affolez pas, en le
lisant calmement vous verrez que beaucoup de notions sont simplement de la logique.
Ce qu'il vous faut connaître en premier, ce sont les changements de temps.
Il existe d'autres changements dont je ne parle pas, pour ne pas surcharger ce cours
déjà long et dont on ne vous tiendra pas rigueur si vous ne les employez pas.
Bon courage.
Les modifications de temps dans le style indirect, les autres ne changent pas.
Présent => Il m'a dit: 'je vais bien'. Il m'a dit qu'il allait bien
imparfait
Futur => Il m'a dit: 'je téléphonerai' Il m'a dit qu'il
téléphonerait
conditionnel simple
Futur antérieur => Il m'a dit:' nous aurons Il m'a dit qu'ils auraient
terminé la chambre avant terminé la chambre avant
Conditionnel passé de venir.' de venir.
Passé composé => Il m'a dit:'J'ai tout vendu' Il m'a dit qu'il avait tout
vendu
Plus que parfait
Les modifications des marqueurs de temps dans le style indirect. En gardant toujours les
concordances de temps précédentes. Ces changements sont utiles dans les narrations.
Aujourd'hui => Lucie pensait :' Je vais Lucie pensait qu'elle allait
faire les courses faire les courses ce jour-là
Ce jour-là aujourd'hui'
Hier => Le commerçant lui a dit: Le commerçant lui a dit
'J'ai été livré hier' qu'il avait été livré la veille.
La veille
Demain => Mais il a ajouté : 'votre Mais il a ajouté que sa
commande n'arrivera que commande n'arriverait que
Le lendemain demain'. le lendemain.
(jour) prochain => Il a terminé par: 'j'espère Il a terminé en lui disant
qu'elle n'arrivera pas que qu'il espérait qu'elle
Le (jour) suivant mardi prochain'! n'arriverait pas le mardi
suivant.
Les modifications des pronoms dans le style indirect en gardant toujours les concordances
de temps précédentes. Vous voyez qu'il faut être logique avec la situation.
Il/elle m'a dit : 'Je suis là' Il m'a dit qu' il/elle était là
Il m'a dit : 'Tu viendras aussi!' Il m'a dit que je viendrais aussi.
Il m'a dit: ' Vous viendrez!' Il m'a dit que nous viendrions.
Il m'a dit ' Nous serons là' 'On sera là'! Il m'a dit qu'ils seraient là.
Les modifications des démonstratifs dans le style indirect en gardant toujours les
concordances de temps précédentes.
Il m'a dit: ' Je n'ai plus ce livre'. Il m'a dit qu'il n'avait plus ce livre-là.
Il m'a dit: 'Cet enfant est sage'. Il m'a dit que cet enfant-là était sage.
Il m'a dit : 'Je vais régler ce problème'. Il m'a dit qu'il allait règler ce problème-là.
Les modifications des possessifs dans le style indirect en gardant toujours les concordances
de temps précédentes. Là aussi, il faut s'adapter à la logique de la situation.
Il m'a dit: ' Je n'ai plus votre livre'. Il m'a dit qu'il n'avait plus mon livre
Il m'a dit: ' Je n'ai plus vos livres'. Il m'a dit qu'il n'avait plus nos/mes livres
Il m'a dit: ' Je suis dans ma voiture'. Il m'a dit qu'il était dans sa voiture.
Il m'a dit :'Je vais régler votre problème' Il m'a dit qu'il règlerait notre/mon
problème
Il m'a dit: Ce pull est à toi'. Il m'a dit que ce pull était le mien.
Il m'a dit: 'Ce chat n'est pas à moi' Il m'a dit que ce chat n'était pas à lui.
Autres modifications :
...
L'impératif Il lui a dit 'Pars!' Il lui a dit de partir.
Exemple:
Madame Dickerson :
Exemple :
--> Dites-moi .
Mettre au style indirect les opinions des spectateurs sur les films.
La légende de Zorro
“Pour moi la légende de zorro est un excellent film car le scénario tient
la route du début à la fin et que les scènes d'action sont parfaitement
bien mises en scène. Je trouve que c’est un film d'action que je conseille
a tout le monde avec, en plus, de très bon acteurs dont l'excellente et
sublime Catherine Z. Jones. Le seul petit reproche que je peux faire au
film c'est qu'il manque un peu d'action au début, mais à part ça, c'est
du tout bon.” [jackbauerleboss - le 09/11/2005]
Charlie et la chocolaterie
“Les rêveurs et les gourmands ne s'y tromperont pas....Moi et mes filles, on a adoré : Burton
, non seulement nous fait rêver, mais nous fait aussi la morale !!!.... Et je trouve que c'est
plutôt bien fait. On se laisse bercer par ces images féériques et cette histoire incroyable en
ne s'ennuyant pas une seconde !
Nous lui octroyons 4 étoiles....sans regrets !!!
“Quand j'ai vu ce film la première chose que je me suis dit en sortant de la salle c'était qu'il
fallait que je le revoie! Fantastique! Les décors sont merveilleux et Johnny Depp est un Willy
Wonka extraordinaire (même s’il n'a pas le même caractère que dans le livre originel).
Match Point
Je pense que Woody Allen a travaillé près de 30 ans pour ENFIN pondre ce chef d'oeuvre. Je
ne sais pas s'il y a un mot exact qui pourrait définir ce film, mais je vais faire avec ce qui
existe et dire qu'il est majestueux et royal. C'est un ballet d'hypocrisie, de sensualité,
d'angoisse, de beauté... MERVEILLEUX!
Style direct- Style indirect
Dans la rue vous avez été témoin d’une rencontre intatendue entre votr ami jean Pierre et
une vieille ami, Béatrice. En rentrant chez vous, vous racontez cette rencontre à votre
copine.
- Jean-Pierre ? Jean-Pierre Cournot ?
- Oui… euh… vous êtes…
- Tu ne te souviens pas de moi ? Béatrice… Béatrice Gaillard, Lycée Fontanier, à Lyon…
- Béatrice ? Je ne peux pas y croire !
- Pour une surprise, c’est une surprise ! Qu’est-ce que tu fais là, à Paris ?
- Et toi ? Cela fait combien de temps qu’on ne s’est pas vus ?
- Longtemps ! Dix ans peut-être ? Après le bac, nous avons perdu contact…
- Oui après le bac… J’avais 18 ans, j’en ai 28 maintenant. Cela fait dix ans !
« Vous savez, la vie de boulangère c’est pas drôle ! D’abord, je ne vois jamais mon
mari, quand il travaille, je dors, et quand je travaille, lui il dort.
On commence très tôt le matin, à 6h, je range le pain que mon mari a fait pendant la
nuit. Je fais les comptes, je donne un coup de balai à droite à gauche, quelquefois un
peu la vitrine, surtout quand il a plu. Il faut sortir les pâtisseries…. Ah, vous savez, il
faut l’aimer ce métier !
Puis après il y a les clients, ça défile jusqu’à 13 heures (avec un petit creux vers onze
heures, il n’y a pas trop de monde à cette heure-là).
L’après-midi, on ouvre à 16h (on est ouvert tous les jours sauf le mardi), alors j’ai un
peu de temps pour me reposer, faire une petite sieste. Heureusement, car c’est
fatigant ! On ferme à 19h mais il faut ranger. Heureusement, on habite au-dessus de
la boutique, ce n’est pas loin ! Je fais un dîner et je regarde un peu la télévision, ou je
lis un magazine. Mon mari se lève à onze heures du soir, et moi je vais me
coucher !»
« Le matin je me lève assez tôt : vers 6h30. Parfois plus tôt et je cours un peu, une
demi-heure. Un petit jogging le matin ça fait du bien.
Je réveille les filles à 7h30, ma femme dort toujours, je la réveille aussi. On prend le
petit déjeuner ensemble (on y tient beaucoup !) et tout le monde se prépare car
j’emmène toute la famille en voiture.
Mes deux filles sont au lycée, il n’est pas loin, je les dépose d’abord puis je conduis
ma femme à son bureau. J’arrive au cabinet à 9 heures, je prépare la salle
d’opération pour le premier client, qui arrive vers 9h30 en général.
Pour le déjeuner ça dépend, parce que quelquefois j’ai des clients jusqu’à 13h,
surtout le mercredi. Quelquefois je mange seulement un sandwich ! L’après-midi c’est
pareil, les clients jusqu’à 17h, parfois jusqu’à 6 heures…
Il faut que je range le cabinet, quelques papiers à écrire et je rentre à la maison, où
tout le monde m’attend pour dîner s’ils ont eu la patience ! »
Mettez les phrases suivantes au discours indirect en faisant toutes les transformations
nécessaires.
EXEMPLE :
Les journalistes annoncent : "Une jeune femme vient d'être assassinée."
Les journalistes annoncent qu'une jeune femme vient d'être assassinée.
Margot, la soeur de la victime, veut savoir déjà une idée de l'identité du criminel.
3. La police précise aux parents : "Nous vous tiendrons au courant des progrès de
l'enquête."
4. La mère prévient : "Je ne répondrai pas aux questions qui me sembleront indiscrètes."
6. Roger Duflair déclare aux parents : "Je vous confirme notre rendez-vous chez vous
demain."
Roger Duflair déclare aux parents leur rendez-vous chez eux demain.
7. Un témoin raconte : "J'ai vu plusieurs fois cette femme dans mon quartier, mais elle n'y
habite pas."
Un témoin raconte plusieurs fois cette femme dans son quartier, mais qu'elle n'y
habite pas.
9. Margot annonce : "Je viens de recevoir une lettre de ma soeur, mais je ne l'ai pas
encore lue."
Margot annonce une lettre de sa soeur, mais qu'elle ne l'a pas encore
lue.
10. Quand le juge interrogera le suspect au tribunal, il répondra peut-être : "Je suis
innocent, je ne connais pas cette femme et je ne l'ai jamais rencontrée."
Quand le juge interrogera le suspect au tribunal, il répondra peut-être qu'il est innnocent, qu'il
EXEMPLE :
Les enquêteurs annoncent : "Nous avons retrouvé le corps d'une jeune femme hier."
Les enquêteurs ont annoncé qu'ils avaient retrouvé le corps d'une jeune femme la veille.
4. Ils assurent : "Nous ne savions pas que notre fille était mariée."
5. Marc prévient ses parents : "Je vous téléphonerai après que je serai arrivé à la gare."
6. Un journaliste raconte : "Je suis persuadé que cette femme s'est suicidée."
7. Roger Duflair admet : "Je doute qu'il soit possible d'arrêter le coupable d'ici le mois
prochain."
Roger Duflair a admis qu'il soit possible d'arrêter le coupable d'ici le mois
suivant.
8. La radio annonce : "Après-demain, nous recevrons l'inspecteur qui fera une déclaration."
9. Vous vous demandez sûrement : "Comment cette femme a-t-elle été tuée ?"
10. Un témoin inconnu affirme : "J'ai vu la victime dans mon quartier avant-hier soir."
Son père lui suggéra : "Si tu veux comprendre, relis ton texte."
Son père lui suggéra que s'il comprendre, il relire son texte.
Meurtri, l'enfant éclata en sanglots : "C'est injuste ! C'est toujours moi qui prends pour les
autres !"
Meurtri, l'enfant dit en sanglotant que , que c' toujours
pour les autres.
Je vous répète : "Vous êtes très en retard, votre repas sera brûlé."
Je vous répète que vous en retard, que votre repas .
Lisez le dialogue qui suit et répondez aux questions de la partie gauche de l'écran. Les
numéros entre parenthèses réfèrent aux numéros des questions.
Situation: Dave vient de commencer sa formation linguistique à Asticou et il rencontre John, un
collègue, à la cantine.
La police annonce aux parents : "Votre fille La police annonce aux parents que leur fille
est morte". est morte.
Répondre, rétorquer
Nier
Discours direct:
Milou se demandait avec surprise:
- Le message!?!
Discours indirect:
Milou se demandait avec surprise si c'était le message.
Discours direct:
- Hein, dis, mon brave petit lama, tu n'as pas peur du bon vieux capitaine
Haddock..., lui demanda-t-il.
Discours indirect:
A- Le capitaine Haddock demanda au lama s'il n'avait pas peur de lui.
B- Le capitaine Haddock demanda au lama si lui, le "brave petit lama", il
n'avait pas peur de lui, le "bon vieux capitaine Haddock".
1. Fonctions
2. Formation
INDEX 2.1. Proposition principale
2.2. Temps de la proposition principale et accords verbaux
2.3. Indicateurs de temps et de lieu (équivalences)
2.4. Pronoms et adjectifs personnels, possessifs et démonstratifs (changements)
2.5. Mots interrogatifs (et structures de l'indirecte interrogative)
2.6. Mots/expressions difficiles à transposer au discours indirect
Lisez attentivement les exemples fournis. Soyez surtout attentifs aux changements réalisés lors du passage
des phrases du discours direct au discours indirect (ou rapporté).
1. Fonctions
Dans une narration, les énoncés (les phrases prononcées) des personnages ou des interlocuteurs peuvent
être transmis soit au discours direct, soit au discours indirect.
Le discours direct s'utilise quand on veut reproduire les énoncés tels qu' ils ont été prononcés au moment
de la communication (pendant le dialogue ou le monologue). Il s'agit de la transposition directe des mots et
de la pensée de quelqu'un. C'est pourquoi tout énoncé au discours direct préserve les "traces" de l'oral:
points d'interrogation, d'exclamation, suspensions, interjections, vocatifs, etc. (ex: «Le message!?!», «Hein,
mon brave petit lama, tu n'as pas peur du bon vieux capitaine Haddock...»). Les guillemets représentent
cette fidélité au discours d'autrui.(N.B.: en français, les guillemets s'emploient au commencement et à la fin
d'une séquence cohérente de communication et non pas à chaque énoncé, comme c'est le cas pour le
portugais.)
Au discours indirect, il ne s'agit plus de reproduire le plus fidèlement possible l'énoncé prononcé par
quelqu'un. Contrairement à cela, il résulte d'un écart (éloignement) face à l'énoncé. Cela dit, l'énoncé est
introduit par une proposition [oração] du genre «Il demande si...» ou «Il dit que...», et la phrase du
personnage/parlant subit quelques transformations. Aussi les éléments spécifiques de l'oral disparaissent-ils,
de même que les points d'interrogation, exclamation, suspensions, etc. (exemple A: «Le capitaine Haddock
demanda au lama s'il n'avait pas peur de lui.») En outre, les guillemets («...»), qui délimitent les énoncés au
discours direct des parlants, disparaissent.
Cependant, le discours indirect peut se mélanger au discours direct, lorsque le narrateur veut garder des
parties ou les particularités expressives de l'énoncé des interlocuteurs. Dès lors, il s'agit du discours indirect
libre. Dans ce cas-ci, les expressions de l'oral peuvent apparaître entre guillemets ou sans guillemets
(exemple B: «Le capitaine Haddock demanda au lama si lui, le "brave petit lama", il n'avait pas peur de lui, le
"bon vieux capitaine Haddock".»). Il convient, néanmoins, de préciser que ce genre de discours est plutôt
littéraire et plus complexe que le discours indirect "simple".
Ex: Discours direct: - «J'en ai marre de ces mésaventures!, me répétait-il. Je veux retourner en France!...
Oh, la la, ce que la vie..., ce que la vie peut devenir insupportable à tes côtés, ma chère!»
Discours indirect libre: Il me répétait qu'il en avait marre de ces mésaventures et qu'il voulait retourner
en France et que, oh la la, ce que la vie pouvait devenir insupportable à mes côtés.
Discours indirect: Il me répétait qu'il en avait marre de ces mésaventures-là et qu'il voulait retourner en
France. Il rajouta que la vie pouvait devenir insupportable à mes côtés.
2. Formation
Quand la phrase est transposée du discours direct au discours indirect, quels sont le changements subis?
2.1. Il faut introduire la phrase au discours indirect par une proposition principale (déclarative ou
interrogative indirecte) du type:
Je (te / lui / vous...) dis que... Je veux savoir si... Il a affirmé que...
Tu (me / lui...) demandes si... Dis-moi si... Elle a déclaré que...
Il répondit que... Expliquez-nous si... Nous répétons que...
Tu (m'...) ordonnas que... Rappelle-moi que... On annonça que... etc.
Ces propositions principales, introduisant le discours indirect, se forment à partir d'un verbe, comme ceux-ci:
Le choix du verbe introducteur est important, car il apporte une nuance particulière au récit:
Ex: Il a dit qu'il en avait assez. (dire = simple verbe déclaratif, neutre)
Il a crié qu'il en avait assez. (crier = nuance de colère; le verbe témoigne de l'état d'esprit de
l'interlocuteur)
La phrase du discours direct, après quelques transformations nécessaires, devient alors une proposition
subordonnée au discours indirect, c'est-à-dire, une proposition dépendante de la proposition principale:
2.2. Si les verbes de la proposition principale (PP) se trouvent au présent de l'indicatif ou au futur, les
verbes de la proposition subordonnée (PS) ne changent pas, sauf si le verbe de la PS se trouve à l'impératif.
En revanche, si les verbes introductoires sont à un temps passé, il faut changer les temps/modes des verbes
de la PS, à l'exception des verbes se trouvant à l'imparfait et au plus-que-parfait de l'indicatif, ou au mode
conditionnel. (voir schéma ci-dessous)
Change: Change:
(* Ces changements ont lieu dans la langue soutenue ou dans le registre littéraire.)
2.3. Il faut remplacer les indicateurs de temps et de lieu (adverbes et prépositions), de manière à traduire
l'écart entre le moment de l'énonciation du message (discours direct) et le moment de la narration (discours
indirect), entre l'espace de l'énonciation et l'espace de la narration (car il s'agit normalement d'espaces
différents).
Ex: Je t'attendrai ici demain, me rappela-t-elle. Elle me rappela qu'elle m'attendrait là-bas le lendemain.
N.B.: ces changements n'ont pas lieu si le moment de l'énonciation et celui de la narration se passent
presque en même temps, ou alors si l'espace de l'énonciation et celui de la narration coïncident.
Voici un schéma où sont présentés les indicateurs temporels les plus fréquents (discours direct) et leurs
équivalents au discours indirect:
2.4. Il faut aussi substituer les pronoms et adjectifs (déterminants) personnels, possessifs et
démonstratifs. Cela est obligatoire lorsque le sujet et/ou le récepteur (pronom complément) de la phrase au
discours direct et au discours indirect (rapporté) ne sont plus les mêmes (c'est-à-dire, quand le discours
passe à une autre personne grammaticale). Cependant, si le sujet ou le pronom complément des deux
phrases restent les mêmes, ce genre de changements ne se réalise pas.
Ex: Discours direct -"Ce soir, je te raconterai mon aventure", lui a-t-il promis. [je te]
Discours indirect - Il lui a promis que, ce soir-là, il lui raconterait son aventure. [illui]
Discours direct - Je vais te présenter mon épouse, te dis-je. [je te]
Discours indirect - Je te dis que j'allais te présenter mon épouse. [jete]
Voici d'autres tableaux, cette fois-ci avec les équivalences des pronoms et adjectifs (déterminants)
personnels, possessifs et démonstratifs au discours direct et au discours indirect (rapporté):
(* - Selon les cas, de manière à respecter la personne grammaticale à laquelle se trouve le discours indirect.)
(** - On est un pronom de la troisième personne du singulier; cependant, il est fréquemment employé comme
équivalent de "nous"; dans ce cas-là, il peut passer à "vous" ou à "ils/elles" au discours indirect, lorsqu'il y a
changement de personne grammaticale.)
(* - Selon les cas, de manière à respecter la personne grammaticale à laquelle se trouve le discours indirect.)
(* - "-ci" et "-là" ne sont pas obligatoires devant un nom précédé d'un déterminant démonstratif, sauf quand on
veut préciser la proximité [ -ci ] ou la distance [ -là ]. Ex: ce garçon-ci = este rapaz. / ce garçon-là = aquele
rapaz. On peut aussi les employer quand on veut comparer deux réalités. Ex: Cette gomme-ci est verte, alors
que cette gomme-là est blanche. Cependant, au discours indirect, l'emploi de -là est obligatoire, pour marquer
l'éloignement face à l'espace et/ou au temps de l'énonciation.)
(** - Si le pronom démonstratif est employé à la forme simple, on ne peut pas utiliser -ci ou -là, puisque le
pronom est suivi d'un complément introduit pas une préposition, un adjectif, un participe passé ou un pronom
relatif. Ex: Je préfère celui qui est à gauche. / J'aime celui de gauche. / On prendra celui couvert de chantilly.
Donc, il ne se réalise aucun changement du discours direct au discours indirect lorsque le pronom
démonstratif se trouve à la forme simple et non pas à la forme composée. En revanche, à la forme composée
il faut changer -ci par -là. Ex: "Ces gâteaux-ci sont délicieux!" Elle m'a dit que ces gâteaux-là étaient
délicieux.)
(*** - En général, on passe les pronoms neutres à cela au discours indirect, pour suggérer l'écart
communicatif. Néanmoins, lorsqu'il y a une coïncidence temporelle/spatiale entre les deux discours, on
conserve les pronoms démonstratifs employés au discours direct.)
2.5. Quand la phrase du discours direct se trouve à la forme interrogative (interrogative directe), il faut
changer les mots interrogatifs et/ou l'ordre des mots dans la phrase au discours indirect (interrogative
indirecte).
N.B: On dit qu'une interrogation est totale lorsqu'elle porte sur l'action et elle appelle la réponse oui ou non.
Ex: Est-ce qu'il vient? - R: Non.
Elle se fait à l'aide de:
- la formule "Est-ce que" + la forme affirmative de la phrase, dans la langue courante (à l'oral, surtout);
- L'inversion simple* ou complexe du sujet**, dans la langue soutenue (à l'écrit, surtout).
Mais elle peut incider sur un élément de la phrase autre que le verbe: le sujet, le complément d'objet (direct
ou indirect) ou les compléments circonstanciels (temps, lieu...). Il s'agit alors de l'interrogation partielle. Elle
se fait au moyen de pronoms, adjectifs (déterminants) ou adverbes interrogatifs (voir tableau ci-dessous).
2.6. Si la phrase au discours direct comporte des expressions qui ne peuvent pas être facilement
transposées au discours indirect (exclamations, interjections, onomatopées, ou tout autre mot employé
pour exprimer / décrire les sentiments ou le comportement des parlants), celles-ci peuvent, néanmoins, être
traduites par des mots de la même famille ou d'autres procédés linguistiques (verbes descriptifs, par
exemple).
Pour ce qui est de ce genre de transformations, il n'y a pas de règle: il faut compter sur notre sensibilité et
notre savoir faire linguistiques. En voici quelques exemples assez éclairants:
Maintenant que vous avez lu les informations sur les discours direct et indirect, faites les exercices pour
tester vos connaissances. Bonne chance à tous!
DISCOURS DIRECT ET DISCOURS INDIRECT
Il existe plusieurs stratégies pour rapporter des paroles prononcées (ce qu'on appelle « discours ») dans un
récit ou énoncé quelconque.
Le discours direct met en scène les paroles, les propos articulés par quelqu'un qui parle (d'un énonciateur
quelconque, qu'il s'agisse d'une personne réelle ou totalement imaginaire, peu importe).
Exemple : [Il m'a dit : « je pars »]. Dans le discours direct, bien souvent, ce sont les guillemets, précédés
d'un double point, qui servent de bornes, de repérages spatiaux et temporels pour dissocier récit et discours.
Les mots placés entre les guillemets forment un discours cité. Attention, un simple tiret peut suffire pour
signaler le discours direct.
Il faut bien distinguer le « rapporteur » (personne citante, qui rapporte les paroles prononcées par un autre
énonciateur) de l'énonciateur du discours cité (la personne qui tient un propos et que vous citez).
Le discours indirect est assez simple à repérer également. Prenons l'exemple suivant : P = Il m'a dit qu'il
partait. Ou bien encore : P = Il a ajouté que je ne devais pas m'inquiéter ».
Les paroles prononcées sont introduites par une conjonction (QUE) qui se trouve en tête d'une proposition
subordonnée complétive (proposition qui complète le verbe, donc complément d'objet direct du verbe
déclaratif). On notera ici la concordance des temps (l'imparfait se substituant au présent d'énonciation).
En général, le discours indirect ne prétend nullement restituer mot à mot des paroles effectivement
prononcées par le locuteur. Le discours indirect restitue le sens global du discours cité, en reprenant
certains mots du vocabulaire de l'énonciateur.
Attention, la conjonction QUE est rencontrée dans les phrases déclaratives (il a déclaré qu'il partait) . Pour
les interrogations, d'autres conjonctions sont utilisées : P = Il ma demandé si je partais aujourd'hui. Et dans
les énoncés à l'impératif : Il m'a dit de me taire (proposition infinitive). On le voit, dans le discours
indirect, tout dépend de la modalité de la phrase : déclarative, assertive, affirmative, ou bien interrogative,
ou bien impérative.
Il s'agit de l'une des trois formes du discours rapporté (avec le discours direct et le discours indirect), la
plus complexe.
Le discours indirect libre supprime les guillemets, marques du discours direct, et les temps des verbes
deviennent ceux du discours indirect, mais sans subordination (absence de conjonction comme QUE ou
SI). De ce fait, il est parfois difficile d'établir la distinction entre ce qui appartient au locuteur premier, et
ce qui appartient au locuteur second. Souvent, il vient après un discours indirect introduit par "que", ou
après une remarque sur l'état d'âme du personnage; c'est alors un moyen efficace d'identifier le discours
indirect libre.
Dans le discours indirect libre, la voix du personnage (la personne qui parle et qui est citée par l'auteur) et
celle du narrateur-auteur s'entremêlent. On a affaire à un mélange, à une superposition des voix
(polyphonie énonciative). Prenons l'exemple suivant :
P = Le professeur se mit alors en colère. [Il ne supportait plus l'insolence de son élève. Il finirait par ne
plus s'en occuper de lui si ce dernier continuait à lui répondre avec effronterie]. Toute la partie située entre
les crochets correspond à des paroles rapportées (style indirect libre). Le début de la phrase P correspond à
la narration, appartient au récit.
Le discours indirect libre ne correspond en rien avec les formes grammaticales du discours direct ou du
discours indirect. En fait, il faut interpréter le texte, tenir compte du contexte. Bien sûr, les imparfaits
(supportait, continuait) à la place des présents de l'énonciation rappellent la concordance des temps propre
au discours indirect. Parfois, la ponctuation peut faire penser aux expressions exclamatives du discours
direct. Mais la stratégie la plus sûre consiste à reprérer les points de vue énonciatifs. Il faut distinguer les
mots ou phrases qui viennent de l'auteur-narrateur (Le professeur se mit en colère) de ceux qui viennent du
personnage qui parle (Je ne supporte plus ton insolence ! Je finirai par ne plus m'occuper de toi...). Autre
façon d'identifier le discours indirect libre, le repérage des pronoms (la personne de l'énonciation « je »
cède la place dans le style indirect libre à « il »).
On trouve le discours indirect libre dans les fables de La Fontaine, publiées au XVIIème siècle, notamment
dans « La Fille » : "c'était ceci, c'était cela, c'était tout".
Bien sûr, on retrouvera le discours indirect libre de manière plus fréquente dans les romans du XIXème
siècle, notamment chez Flaubert.
On parle de monologue intérieur lorsque le discours indirect libre rapporte longuement la pensée d'un
personnage.
Le monologue intérieur est donc une technique littéraire destinée à exprimer le cheminement d'une pensée
intérieure, intime, non pas du point de vue extérieur (récit non focalisé, focalisation zéro ou vision
omnisciente du narrateur), mais d'un point de vue interne, intérieur (focalisation interne). Avec le discours
indirect libre, le lecteur s'installe dans la pensée du personnage.
Résumons : le discours indirect libre n'utilise pas de verbe introducteur (parler, déclarer, affirmer ou dire).
Il n'utilise pas davantage la subordination (proposition subordonnée conjonctive complétive du discours
indirect). Pas d'introduction du discours par la conjonction QUE ou SI. L'énoncé cité devient proposition
principale. C'est la transcription des paroles prononcées, écrites ou pensées, avec une modification du
temps des verbes (imparfait au lieu du présent, conditionnel au lieu du futur, le plus souvent). De même, le
locuteur peut ne pas être identifié de façon explicite.
Le DIL pose des problèmes d'identification. Tenant ses marques à la fois de l'un et de l'autre (autonomie et
modalisation du discours direct, système du temps et de la personne du discours indirect), il n'est ni l'un ni
l'autre. Le passage du récit au discours, puis du discours au récit est repérable pour le D.D et pour le D.I,
mais pas pour le D.I.L. Seule l'analyse du contexte permet d'interpréter un segment comme étant du
discours indirect libre, et encore quand il s'agit d'un récit de paroles; le récit de pensée est, lui, difficilement
repérable, et parfois, le doute est permis...
Comment faire la différence entre un discours que se tient mentalement un personnage du récit et un
commentaire personnel de l'auteur-narrateur lui-même ? La confusion des voix reste toujours possible...Au
lecteur de décider si l'auteur-narrateur s'interpose entre le personnage et son intériorité.
EXERCICES D'ENTRAINEMENT
Vous identifierez les formes du discours rapporté dans chacun de ces extraits (repérer les passages
au discours direct, au discours indirect et au discours indirect libre).
EXERCICE 1
Extrait de Guy de Maupassant, Contes de la bécasse, « Pierrot »
(Mme Lefèvre et sa servante ont constaté dans leur jardin le vol d'une douzaine d'oignons)
Un fermier d'à côté leur offrit ce conseil: « Vous devriez avoir un chien ». C'était vrai, cela;
elles devraient avoir un chien, quand ce ne serait que pour donner l'éveil. Pas un gros chien,
Seigneur! Que feraient elles d'un gros chien! II les ruinerait en nourriture. Mais un petit chien
(en Normandie, on prononce « quin ») un petit freluquet de quin qui jappe. (...)
L'épicier de Roleville en avait bien un, un tout petit; mais il exigeait qu'on le lui payât deux
francs, pour couvrir ses frais d'élevage. Mme Lefèvre déclara qu'elle voulait bien nourrir un «
quin », mais qu'elle n'en achèterait pas.
EXERCICE 2
EXERCICE 3
L'homme élégant est descendu de la limousine, il fume une cigarette anglaise. Il regarde la
jeune fille au feutre d'homme et aux chaussures d'or. Il vient vers elle lentement. C'est visible,
il est intimidé. Il ne sourit pas tout d'abord. Tout d'abord il lui offre une cigarette. Sa main
tremble. Il y a cette différence de race, il n'est pas blanc, il doit la surmonter, c'est pourquoi il
tremble. Elle lui dit qu'elle ne fume pas, non merci. Elle ne dit rien d'autre, elle ne lui dit pas
laissez-moi tranquille. Alors il a moins peur. Alors il lui dit qu'il croit rêver. Elle ne répond
pas. Ce n'est pas la peine qu'elle réponde, que répondrait-elle. Elle attend. Alors il le lui
demande : mais d'où venez-vous ? Elle lui dit qu'elle est la fille de l'institutrice de l'école de
filles de Sadec. Il réfléchit et puis il dit qu'il a entendu parler de cette dame, sa mère, de son
manque de chance avec cette concession qu'elle aurait achetée au Cambodge, c'est bien ça
n'est-ce pas ? Oui c'est ça.
Il répète que c'est tout à fait extraordinaire de la voir sur ce bac. Si tôt le matin, une jeune fille
belle comme elle l'est, vous ne vous rendez pas compte, c'est très inattendu, une jeune fille
blanche dans un car indigène. Il lui dit que le chapeau lui va bien, très bien même, que c'est...
original... un chapeau d homme, pourquoi pas ? elle est si jolie, elle peut tout se permettre.
EXERCICE 4
Le discours indirect libre dans le roman l'Assommoir, d'Emile Zola
L'ASSOMMOIR – ZOLA – LE DISCOURS INDIRECT LIBRE.
Mais un gros silence se fit. Les têtes s'allongeaient, les regards suivaient le couteau. Poisson
ménageait une surprise. Brusquement, il donna un dernier coup; l'arrière-train de la bête se
sépara et se tint debout, le croupion en l'air: c'était le bonnet d'évêque. Alors, l'admiration éclata.
Il n'y avait que les anciens militaires pour être aimables en société. Cependant, l'oie venait de
laisser échapper un flot de jus par le trou béant de son derrière; et Boche rigolait.
- Moi, je m'abonne, murmura-t-il, pour qu'on me fasse comme ça pipi dans la bouche.
- Oh! le sale! crièrent les dames. Faut-il être sale!
- Non, je ne connais pas d'homme aussi dégoûtant! dit madame Boche, plus furieuse que les
autres. Tais-toi, entends-tu! Tu dégoûterais une armée... Vous savez que c'est pour tout
manger! A ce moment, Clémence répétait, au milieu du bruit, avec insistance:
- Monsieur Poisson, écoutez, monsieur Poisson.Vous me garderez le croupion, n'est-ce pas?
- Ma chère, le croupion vous revient de droit, dit madame Lerat, de son air discrètement
égrillard. Pourtant, l'oie était découpée. Le sergent de ville, après avoir laissé la société admirer
le bonnet d'évêque pendant quelques minutes, venait d'abattre les morceaux et de les ranger
autour du plat. On pouvait se servir. Mais les dames, qui dégrafaient leur robe, se plaignaient de
la chaleur. Coupeau cria qu'on était chez soi, qu'il emmiellait les voisins; et il ouvrit toute grande
la porte de la rue, la noce continua au milieu du roulement des fiacres et de la bousculade des
passants sur les trottoirs. Alors, les mâchoires reposées, un nouveau trou dans l'estomac, on
recommença à dîner, on tomba sur l'oie furieusement. Rien qu'à attendre et à regarder découper
la bête, disait ce farceur de Boche, ça lui avait fait descendre la blanquette et l'épinée dans les
mollets.
Par exemple, il y eut là un fameux coup de fourchette; c'est-à-dire que personne de la société ne se
souvenait de s'être jamais collé une pareille indigestion sur la conscience. Gervaise, énorme, tassée sur les
coudes, mangeait de gros morceaux de blanc, ne parlant pas, de peur de perdre une bouchée; et elle était
seulement un peu honteuse devant Goujet, ennuyée de se montrer ainsi, gloutonne comme une chatte.
Goujet, d'ailleurs, s'emplissait trop lui-même, à la voir toute rose de nourriture. Puis, dans sa gourmandise,
elle restait si gentille et si bonne! Elle ne parlait pas, mais elle se dérangeait à chaque instant, pour soigner
le père Bru et lui passer quelque chose de délicat sur son assiette. C'était même touchant de regarder cette
gourmande s'enlever un bout d'aile de la bouche, pour le donner au vieux, qui ne semblait pas connaisseur
et qui avalait tout, la tête basse, abêti de tant bâfrer, lui dont le gésier avait perdu le goût du pain. Les
Lorilleux passaient leur rage sur le rôti; ils en prenaient pour trois jours, ils auraient englouti le plat, la
table et la boutique, afin de ruiner la Banban du coup. Toutes les dames avaient voulu de la carcasse; la
carcasse, c'est le morceau des dames. Madame Lerat, madame Boche, madame Putois grattaient des os,
tandis que maman Coupeau, qui adorait le cou, eu arrachait la viande avec ses deux dernières dents.
Virginie, elle, aimait la peau, quand elle était rissolée, et chaque convive lui passait sa peau, par galanterie;
si bien que Poisson jetait à sa femme des regards sévères, en lui ordonnant de s'arrêter, parce qu'elle en
avait assez comme ça: une fois déjà, pour avoir trop mangé d'oie rôtie, elle était restée quinze jours au lit,
le ventre enflé. Mais Coupeau se fâcha et servit un haut de cuisse à Virginie, criant que, tonnerre de Dieu!
si elle ne le décrottait pas, elle n'était pas une femme. Est-ce que l'oie avait jamais fait du mal à quelqu'un?
Au contraire, l'oie guérissait les maladies de rate. On croquait ça sans pain, comme un dessert. Lui, en
aurait bouffé toute la nuit, sans être incommodé; et, pour crâner, il s'enfonçait un pilon entier dans la
bouche. Cependant, Clémence achevait son croupion, le suçait avec un gloussement des lèvres, en se
tordant de rire sur sa chaise, à cause de Boche qui lui disait tout bas des indécences. Ah! nom de Dieu! oui,
on s'en flanqua une bosse! Quand on y est, on y est, n'est-ce pas? et si l'on ne se paie qu'un gueuleton par-ci
par-là, on serait joliment godiche de ne pas s'en fourrer jusqu'aux oreilles. Vrai, on voyait les bedons se
gonfler à mesure. Les dames étaient grosses. Ils pétaient dans leur peau, les sacrés goinfres! La bouche
ouverte, le menton barbouillé de graisse, ils avaient des faces pareilles à des derrières, et si rouges, qu'on
aurait dit des derrières de gens riches, crevant de
prospérité. L'Assommoir – Chapitre VII – Emile Zola - 1877
Dossier personnel du professeur, Bernard Mirgain
LE DISCOURS RAPPORTÉ
Exercice:
identifiez le discours utilisé dans le texte suivant.
Relevez ses caractéristiques.
Il se trouvait seul dans la nuit. Tout lui semblait bouger. Il eut très peur. Et s’il y
derrière lui qu’un cadavre tari ? Peut-être un esprit malveillant ? Les rideaux
avaient bougé ? Oui, quelqu’un était là ! Il l’observait ! Vite, sous les
couvertures ! Que c’était froid ! Mais… il y avait quelqu’un, quelque chose sous
les draps ! Vite, dehors ! La porte était fermée à clé. Dieu qu’il se sentait si
Exercice et corrigé:
Discours direct
Discours indirect
Le petit garçon se disait aussi qu’un chat avec un burnous serait/ aurait
miel ?
2. Le discours indirect :
CARACTERISTIQUES
bon à savoir :
imparfait impa
après-demain le surlen
hier la ve
avant-hier l'avant
EXERCICES ET CORRIGE:
1. La chouaffa l’interrompit :
- Que ta matinée soit heureuse, Rahma !