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Matériaux Granulaires

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MATERIAUX

GRANULAIRES
_____

Dr. Adamah MESSAN

École Supérieure Polytechnique de


Kaya (ESPK)
MATERIAUX GRANULAIRES
I Introduction générale
II Normes granulats
III Différents types de granulats
IV Echantillonnage des matériaux
V Analyse granulométrique
VI Principales propriétés des granulats

Dr. Adamah P.-S. MESSAN Ecole Supérieure Polytechnique de Kaya


I Introduction

I.1 Objectif :

• Identifier des granulats utilisés en Génie Civil


• Caractériser l’aptitude des granulats à des
utilisations spécifiques
• Conduire un essai de laboratoire pour
identifier les granulats

Dr. Adamah P.-S. MESSAN Ecole Supérieure Polytechnique de Kaya


I Introduction

Dr. Adamah P.-S. MESSAN Ecole Supérieure Polytechnique de Kaya


I.2 Définitions

Les granulats représentent l’ensemble des matériaux inertes, sable,


graviers, et cailloux entrant dans la formulation des bétons.

Argiles Limons Sables Graviers Cailloux Blocs


2-5 µm 0.02 mm 2 mm 20 mm 200 mm

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I.2 Définitions
Ils sont considérés comme inertes bien que des cas d’interactions
chimiques entre la matrice cimentaire et les granulats aient été
référencés dans la littérature (réaction alcalis-granulats notamment).

Ce désordre provient de l’utilisation des granulats réactifs dans le béton.

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I.2 Définitions L’Alcali-Réaction
Les granulats réactifs

Les granulats étant d’origine divers, ils doivent répondre à plusieurs


spécifications normatives (normes européennes).
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II Normes granulats

 LA NORME NF EN 12620 (2002)

 LA NORME XP P 18-545 (2004)

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II Normes granulats
LA NORME XP P 18-545

 Granulats pour chaussées : couches de fondation, de


base et de liaison, couche de roulement utilisant des
liants hydrocarbonés bétons de ciment

 Granulats pour bétons hydrauliques et mortiers

 Granulats pour voies ferrées : assises, ballast,


enrochements

Elle précise les spécifications mentionnées aux normes NF EN


Produits auxquelles doivent répondre les granulats pour certains
usages.

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II Normes granulats
LA NORME XP P 18-545
NORMES D’ESSAI

 ESSAI POUR DETERMINER LES PROPRIETES GENERALES


DES GRANULATS

NF EN 932-1 Méthodes d’échantillonnage


NF EN 932-2 Méthodes de réduction d’un échantillon en
laboratoire
NF EN 932-3 Procédures et terminologie pour une description
pétrographique simplifiée
NF EN 932-5 Équipements communs et étalonnage
NF EN 932-6 Définition de la répétabilité et de la
reproductibilité
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LA NORME XP P 18-545
NORMES D’ESSAI
 ESSAI POUR DETERMINER LES PROPRIETES GENERALES
DES GRANULATS
NF EN 933-1 Détermination de la granularité – Analyse par tamisage

NF EN 933-2 Détermination de la granularité – Tamis de contrôle


NF EN 933-3 Détermination de la forme des granulats – Coefficient
d’aplatissement
NF EN 933-5 Détermination du pourcentage de surfaces cassées
dans les gravillons
NF EN 933-6 Évaluation des caractéristiques de surface –
Coefficient d’écoulement des granulats
NF EN 933-7 Détermination de la teneur en éléments coquilliers
NF EN 933-8 Évaluation des fines – Équivalent de sable
NF EN 933-9 Évaluation des fines – Essai au bleu de méthylène
NF EN 933-10 Détermination des fines – Granularité des fillers
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LA NORME XP P 18-545
NORMES D’ESSAI
ESSAI POUR DETERMINER LES CARACTERISTIQUES
MECANIQUES ET PHYSIQUES DES GRANULATS
NF EN 1097-1 Détermination de la résistance à l’usure (Micro-Deval)
NF EN 1097-2 Méthodes pour la détermination de la résistance à la
fragmentation
NF EN 1097-3 Méthodes pour la détermination de la masse volumique
en vrac et de la porosité inter-granulaire
NF EN 1097-5 Détermination de la teneur en eau par séchage en
étuve ventilée
NF EN 1097-4 Détermination de la porosité du filler sec compacté
NF EN 1097-6 Détermination de la masse volumique réelle et de
l’absorption d’eau
NF EN 1097-7 Détermination de la masse volumique réelle du filler –
Méthode au pycnomètre
NF EN 933-8 Détermination du coefficient de polissage accéléré
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LA NORME XP P 18-545

NORMES D’ESSAI

 ESSAI POUR DETERMINER LES PROPRIETES THERMIQUES


ET L’ALTERABILITE DES GRANULATS

NF EN 1367-1 Partie 1 Détermination de la résistance au gel / dégel


NF EN 1367-2 Partie 2 Essai au sulfate de magnésium

 ESSAISPOUR DETERMINER LES PROPRIETES CHIMIQUES


DES GRANULATS

NF EN 1744-1 Partie 1 Analyse chimique


NF EN 1744-3 Partie 3 Essai de lixiviation dans l’eau

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LA NORME XP P 18-545

NORMES D’ESSAI

FD P 18-542 Granulats naturels courants pour bétons hydrauliques –


Critères de qualification des granulats vis-à-vis de l’alcali
réaction
XP P 18-566 Granulats – Analyse granulométrique, aplatissement et
allongement – Essai à l’aide d’un appareil d’ombroscopie
NF P 18-576 Mesure du coefficient de friabilité des sables
XP P 18-580 Granulats – Mesure de la résistance au polissage accéléré
des gravillons – Méthode par projection
XP P 18-581 Granulats – Dosage rapide des sulfates solubles dans l’eau –
Méthode par spectrophotométrie
XP P 18-594 Méthodes d’essai de réactivité aux alcalins

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III Différents types de granulats

Les granulats utilisés en Génie Civil sont d’origine :

• naturelle

• artificielle

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III.1 Les granulats naturels

Parmi les granulats naturels, les utilisés pour le béton proviennent des :
• roches sédimentaires (ou meubles) siliceux ou calcaires ou encore
silico-calcaires.
• roches métamorphiques telles que les Quartzites, Schistes, Marbres
et les Gneiss.
• roches éruptives telles que les Basaltes, Granites, Porphyres, Diorites.

Outre leur origine minéralogique, les granulats naturels sont souvent


classés en deux catégories:

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III.1 Les granulats naturels

III.1.1 Les granulats alluvionnaires ou roulés

Leur forme (type roulé à grains plus ou moins arrondis) a été acquise par
l’érosion. Ces granulats sont lavés pour enlever les particules argileuses,
nuisibles à la résistance du béton. Ils sont souvent criblés pour obtenir
différentes classes granulométriques. Ce sont des granulats de natures
très variées, ils peuvent être calcaire, silico-calcaire ou siliceux.

III.1.2 Les granulats de carrière

Ils sont issus de roches massives réduites par fragmentation dans des
concasseurs. Ce qui leur donne des formes angulaires (type concassé à
grains plus ou moins anguleux). Une phase de précriblage est
indispensable à l’obtention de granulats propres. Différentes phases de
concassage aboutissent à l’obtention de classe granulométrique souhaité.
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III.2 Les granulats artificiels

Il existe des granulats artificiels d’origines très diverses, les plus utilisés
sont les granulats de laitier et les argiles expansées. Le laitier de haut
fourneau refroidi en fosse puis concassé donne des granulats de très
bonne qualité, il se présente sous la forme d’un matériau à texture
cristallisée de couleur gris clair. Le laitier granulé est obtenu par
refroidissement brusque dans l’eau; il peut être employé comme sable
mais il manque de fines et un semi-broyage améliore ses qualités. Les
granulats de laitier sont incompatibles avec l’utilisation de ciment
alumineux.

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III.3 Autres classification de granulats
Selon leurs densités, on peut distinguer :
• des granulats courants (2,2 à 2,7): silico-calcaire; (2,8 à 3): basalte
• des granulats lourds: ils sont essentiellement employés pour des bétons
lourds utilisés pour la construction d’ouvrages nécessitant une protection
biologique. on distingue en particulier:
 la barytine est un sulfate de baryum (4,2 à 4,7)
 la magnétite est un oxyde de fer (4,5 à 5,1)
• des granulats légers: ils sont utilisés pour la confection de bétons légers.
La densité absolue est généralement de 0,1 à 0, 8: argile expansée, schistes
expansés, laitier expansé, …

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IV Echantillonnage
• Identifier des granulats utilisés en Génie Civil
• Caractériser l’aptitude des granulats à des utilisations spécifiques
• Conduire un essai de laboratoire pour identifier les granulats

IV.1 Introduction
Les caractéristiques des matériaux granulaires sont obtenus à partir des
essais de laboratoire. La quantité de matière à utiliser doit être
représentative de l’ensemble. Ceci est indispensable pour garantir la
fiabilité des résultats obtenus au cours des essais de laboratoire. Le
processus de la recherche de la quantité représentative de matériaux est
communément appelée l’échantillonnage.
Il est à remarquer que le prélèvement de l’échantillon se fait en deux étapes:
• prélèvement sur chantier, la carrière ou l’usine d’une quantité de
matériaux nettement plus grande que celle qui sera utilisée pour l’essai
proprement
Adamah dit.
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• Au laboratoire, prélèvement de la quantité nécessaire à l’essai et qui soit
IV.2 Prélèvement sur le tas
Lorsque un matériau granulaire est mis en stock, les gros éléments ont
tendance à rouler en bas du tas tandis que le haut est plus riche en
éléments de faibles diamètres. On prélèvera donc les matériaux en haut,
en bas, au milieu et à l’intérieur du tas de granulats, afin d’avoir un
échantillon aussi représentatif que possible de l’ensemble.
Dans le cas des matériaux de carrière, il faudra également prendre en
compte l’hétérogénéité des différents bancs rocheux exploités.

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IV.3 Echantillonnage en laboratoire
Le passage de l’échantillon total prélevé sur le tas à l’échantillon réduit,
nécessaire à l’essai, peut se faire par quartage ou à l’aide d’un
échantillonneur. L’échantillon doit être séché à l’étuve à 105°C s’il est
exempt de minéraux argileux, ce qui est rare, ou à 60°C dans le cas
contraire.
IV.3.1 Quartage

L’échantillon est divisé en quatre parties égales dont on ne retient que la


moitié en réunissant deux quarts opposés. Cette sélection est
homogénéisée et un nouveau quartage est effectué, l’opération pouvant
se répéter trois à quatre fois. On obtiendra ainsi un échantillon
représentatif du matériau initial.

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IV.3.2 Echantillonneur

C’est un appareil de laboratoire qui permet de diviser facilement en deux


parties représentatives la totalité d’un échantillon initial, chaque moitié étant
recueillie dans un bac de manière séparée. Après 3 ou 4 opérations identiques,
la quantité de matériaux représentative et nécessaire à l’essai envisagé.

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V Analyse granulométrique
V.1 Objectif
L’analyse granulométrique consiste à fractionner le
granulat à l’aide d’une série de tamis disposés
verticalement les uns sur les autres de façon
décroissante. L’ensemble des résultats issus de
l’analyse granulométrique permet de construire la
courbe granulométrique du granulat.
La courbe granulométrique est la distribution
pondérale des grains d’un granulat en fonction de
leur dimension.

Il faut éviter la confusion entre la granulométrie


qui s’intéresse à la détermination de la dimension
des grains et la granularité qui concerne la
distribution dimensionnelle des grains d’un granulats.

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V.2 Classes granulaires
V.2.1 Introduction
Les granulats sont classés en fonction de leurs grosseurs déterminées
par criblage sur des tamis à maille carrées dont la dimension intérieure
est exprimée en millimètres.
Le processus expérimental de détermination et les définitions des classes
granulaires sont donnés dans les normes européennes (Normes Granulats).

Tamis à mailles carrées


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V.2.2 Définitions
On appelle tamisat le poids de la partie des granulats qui est passée à
travers le tamis.
On appelle refus le poids de la partie restée sur le tamis.

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V.2.3 Classes granulaires
L’appellation « Granulats d/D » est réservé aux granulats dont les dimensions
s’étalent entre le diamètre d(pour les plus petit) jusqu’à D (pour les plus gros).
Cette appellation doit cependant satisfaire aux conditions suivantes:

Granulats pour lesquels d ≥ 2mm (d/D)


• Refus sur le tamis de maille D ≤ 15% si D > 1,5d
D ≤ 20% si D ≤ 1,58d
Tamisat sous le tamis de maille 0,63d < 3% si D > 5mm
Tamisat sous le tamis de maille 0,63d < 5% si D ≤ 5mm

Granulats pour lesquels d < 2mm (0/D)


• Refus sur le tamis de maille D compris 1 et 15%
• Refus sur le tamis 1,58D nul sauf pour les fines où il doit être au plus 1%

Les produits 1,58D et 0,63d conduisent parfois à des dimensions différentes


de celles des tamis de contrôle existants. Dans ce cas, il est alors nécessaire
de retenir la dimension du tamis le plus proche de ces valeurs numériques.
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V.2.3 Classes granulaires
La XP P18-545 recommande de définir les classes granulaires en retenant
les dimensions suivantes:
0,08 – 2,00 – 4,00 – 6,3 – 10 – 20 – 31,5 – 40 – 63 – 80 mm.

Les granulats définis ainsi ont reçu les appellations suivantes:


appellation Caractéristiques dimensionnelles
Fines 0/D où D < 0,08 mm
Sables 0/D où D < 6,3 mm
Graviers d/D où d > 2 mm et D < 31,5 mm
Cailloux d/D où d > 20 mm et D < 80 mm
Graves 0/D où 6,3 < D < 80 mm
ballast d/D où d > 25 mm et D < 50 mm

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V.3 Courbes granulométriques

V.3.1 Introduction

Les courbes granulométriques traduisent les distributions pondérales des


granulats élémentaires composant un granulat d/D. Ces courbes sont
tracées sur des diagrammes comportant en ordonnées le pourcentage de
tamisats cumulés sous le tamis dont les mailles D sont indiquées en
abscisses selon une graduation logarithmique. La suite des valeurs de D
est une progression géométrique de raison 1,25. L’obtention de ces
courbes est fondamentale pour la formulation des bétons.

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V.3 Courbes granulométriques

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V.3.2 Analyse granulométrique par voie sèche

Couvercle

Tamis

Fond

24/05/2010
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V.3.2 Analyse granulométrique par voie sèche
Le matériau sera séché à l’étuve à une température maximale de 105°C.
On emboîte les tamis les uns sur les autres, dans un
ordre tel que la progression des ouvertures soit
croissante du bas vers le haut. En partie inférieure,
on dispose un fond étanche qui permettra de
récupérer les fillers. Un couvercle sera disposé en
haut de la colonne afin d’interdite toute perte de
matériau pendant le tamisage.
La courbe granulométrique est tracée sur un graphique
comportant en ordonnée le pourcentage de refus
cumulés Ai = Σai ou de tamisats cumulés (100-Ai) et
en abscisse les dimensions des mailles des tamis (en
graduation logarithmique).
ai = (mi/m).100%, ai: résidus quotients sur le tamis
de maille « i » en 100%
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V.3.2 Analyse granulométrique par voie sèche
Les résultats de l'analyse granulométrique sont reportés sur un
diagramme semi-logarithmique ( % tamisats cumulés en fonction du
log de la dimension du tamis).
% de tamisats
cumulés
Argile Limon Sable fin Sable Graviers Cailloux
100 grossier

50

30%
0
log D
0,2 µ 200 mm
D30

Sur la courbe granulométrique, Dx désigne le diamètre pour lequel le tamisât


cumulé est de x%. On retient surtout les valeurs D60, D30, D10 qui
interviennent pour déterminer deux coefficients caractéristiques de la courbe :
D60
- le coefficient de Hazen Cu = caractérise l’étalement de la granularité.
D10

D30 2
- le coefficient de courbure Cc =
24/05/2010 D60. D10
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V.3.2 Analyse granulométrique par voie sèche
Sur la courbe granulométrique, Dx désigne le diamètre pour lequel le tamisât
cumulé est de x%. On retient surtout les valeurs D60, D30, D10 qui
interviennent pour déterminer deux coefficients caractéristiques de la courbe :
D60
- le coefficient de Hazen Cu = caractérise l’étalement de la granularité.
D10

D30 2
- le coefficient de courbure Cc =
D60. D10

Tamisats
cumulés
100%

60%

30%

10%
0% log D
D10 D30 D60

Si Cu < 2 : granulométrie est uniforme (serrée)


Si Cu > 2 : granulométrie est étalée
Si Cc est compris entre 1 et 3, le sol est bien gradué
24/05/2010
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T en % T en %

log D log D

Courbe étalée Courbe serrée

T en %
T en %

log D
log D

Courbe continue Courbe discontinue

T en % T en %

log D log D

Courbe bien graduée Courbe mal graduée


24/05/2010
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IV Principales propriétés des granulats
IV.1 Formes des granulats (coefficient d’aplatissement) EN 933-3

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IV Principales propriétés des granulats
IV.1 Formes des granulats (coefficient d’aplatissement) EN 933-3
La forme des granulats est importante car elle influence significativement
sur la rhéologie du béton frais et certains propriétés mécaniques telles que
la résistance à la compression.
La forme d’un granulat est définie par:
• sa longueur L, distance maximale de deux plans
parallèles tangents aux extrémités du granulat,
• l’épaisseur E, distance minimale de deux plans
parallèles tangents au granulat,
• la grosseur G, dimension de la maille carrée
minimale du tamis qui laisse passer le granulat.
Le coefficient d’aplatissement « A » qui caractérise donc la forme des
granulats, est défini comme étant le pourcentage des éléments tel que
G/E > 1,58
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IV.1 Formes des granulats (coefficient d’aplatissement) EN 933-3
Le coefficient d’aplatissement « A » est déterminé par un double tamisage:
• le tamisage classique (analyse granulométrique) sur une colonne de tamis
normalisés à mailles carrées afin de séparer les granulats en une succession
de classes granulaires d/D telles que D = 1,25d.
• les différentes classes granulaires d/D ainsi isolées sont tamisées une à
une sur des grilles à fentes parallèles d’écartement E = d/1,58.

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IV.1 Formes des granulats (coefficient d’aplatissement) EN 933-3

L’association à chaque classe granulaire d/D un tamis à fente correspon-


dant de largeur E, permet de définir des coefficients d’aplatissement
partiels Ai.

Ai = (Mei/Mgi).100

Mgi = masse de la classe granulaire d/D


Mei = masse des passants à travers le tamis à fentes d’écartement E
correspondant.

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IV.2 masse volumique, masse spécifique, densité et compacité
De nombreuses confusions peuvent exister car les définitions des masses
spécifique et volumique ne sont pas connues. D’après le dictionnaire
français de rhéologie, on a:
• La masse volumique est le rapport de la masse d’un corps par unité de
volume total y compris les vides entre les grains le constituant. Il faut
donc le volume apparent. Ce rapport est exprimé en kg/m3.
• La masse spécifique est le rapport de la masse d’un corps par unité de
volume de matière pleine sans aucun vide entre les grains. Il faut donc
prendre le volume absolu de matière. Ce rapport est exprimé en kg/m3.
• La densité absolue est le rapport de masse spécifique à la masse d’un
volume égal d’eau. Il n’y a donc pas d’unité.
• La densité apparente est le rapport de la masse volumique à la masse
d’un volume égal d’eau. Il n’y a pas d’unité.
• La porosité représente le rapport du volume des vides au volume total
du mélange de granulats. Elle s’écrit p = (v/V). v est le volume des vides
V, le volume total de granulats.
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IV.2 masse volumique, masse spécifique, densité et compacité

La compacité est le rapport du volume de matière solide au volume total


de matière.
L’indice des vides est le rapport de la porosité par la compacité. Il est
généralement noté « i », (la notation « e » est tolérée pour l’indice des
vides lors des études de géotechniques ou de mécanique des sols).

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VI.3 Module de finesse

Par définition le module de finesse, noté Mf, d’un granulat est égal au
1/100ième de la somme des refus cumulés, exprimés en pourcentage, sur les
différents tamis de la série suivante:
0,16-0,315-0,63-1,25-2,5-5-10-20-40 et 80mm

Le module de finesse est très peu employé pour les graviers et cailloux.
Il est surtout employé pour les sables. Ce paramètre devient une
caractéristique fondamentale à prendre en compte dans les formulations
de bétons. Pour un béton courant de chantier un module de finesse
correct a une valeur comprise entre 2,2 et 2,8

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si Mf < 2,2: le sable contient beaucoup d’éléments fins, il faut alors
augmenter le dosage en eau. Les risques de retrait et de chute de résistance
sont augmentés
si Mf > 2,8: le sable manque d’éléments fins, le béton confectionné avec
un tel granulat perd de son ouvrabilité, il y a alors de grands risques de
ségrégation et de difficultés de mise en oeuvre. Il faut alors corriger le
sable avec un autre.
SABLES A = préférentiel
FINS MOYENS GROS Mod. finesse
100 2,20 à 2,80
90
B = trop fin
TAMISATS en %

80
Mod. finesse
70
1,80 à 2,20
60 B (augmentation
B A
50 C dosage en eau)
40
C = trop grossier
30
Mod. finesse
20
2,80 à 3,20
10
(manque
ouvrabilité)
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VI.4 Foisonnement des sables
le volume occupé par un poids donné de sable augmente avec son
humidité. A titre d’exemple le volume de sable augmente de 30% lorsque
la teneur en eau passe de 0 à 12%. Le coefficient de foisonnement est
défini de la manière suivante:
f = ((Vhumide – Vsec)/Vsec).100
VI.5 Coefficient d’absorption
le coefficient d’absorption est le rapport de l’augmentation de la masse
du granulat provoquée au bout de 24h par une imbibition partielle par
rapport à la masse du granulat sec.
Ab (coef. d’absorption) = ((Ma – Ms)/Ms ).100

La XP P 18 545 fixe comme valeur maximale 5%, pour les béton classique.
Pour les bétons de résistance caractéristique supérieure à 36 MPa, cette
valeur est ramenée à 2,5%.
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VI.6 Equivalence de sable
L’essai s’effectue sur la fraction du sol inférieure à 5 mm. Il consiste
à laver énergiquement (avec agitation) le sol dans une solution
floculante normalisée à base de Cl2Ca. Les éléments fins ou très fins
séparés des grains plus gros par agitation mécanique, entrent en
suspension et floculent dans la solution chargée en électrolyte.
Après un léger repos (20 min), on mesure les niveaux supérieurs h1 du
sédiment et h2 du floculant.

L’équivalent de sable Es est égal à Es =(100xh1/(h1+h2)


L’équivalence de sable d’un sable propre, voisin de 100,
tombe à 40 en présence de quelques pour-cent de fines
argileuses. Au dessous de 40, l’équivalence de sable
n’est plus une grandeur significative.

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VI.7 Résistance à l’usure: essai micro-Deval
L’essai consiste à mesurer, dans des conditions normalisées, l’usures des
granulats (de diamètre : 4 à 50mm) produite par frottements mutuels, en
présence (ou pas) d’eau et d’une charge abrasive, dans un cylindre en
rotation (1200 trs en 2h).
Soit M la masse de granulats introduits et m la masse des éléments
inférieurs à 1,6mm produits. Le coef. micro-Deval MDE = (m/M).100
Pour les bétons routiers, la norme préconise MDE < 20
Pour les sables, on parle de coefficient
de friabilité « FS ».
FS = (m/M).100
m: le tamisat inférieur ou égale à 0,05mm
M: la masse de sable (0/2) introduit
Pour un béton courant, « FS » ≤ 60
Pour les bétons fc28 > 36 MPa, FS ≤ 40

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VI.8 Résistance au choc: essai de Los Angeles
L’essai consiste à mesurer la masse m d’éléments inférieurs à 1,6mm,
produits par la fragmentation du granulat (4/50) soumis aux chocs de
boulets normalisés, dans la machine de Los angeles en 500 rotations.
Le coef. de Los Angeles « LA » est défini par : LA = (m/M).100
M: masse de matériau soumis à l’essai
m: masse des éléments inférieurs à 1,6mm
produits au cours de l’essai

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fin

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