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2015-10-02

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L’interactionnisme symbolique :

« L’interactionnisme symbolique » Le Breton David.

-> Approfondir le débat sur les relations réciproques entre individus et société.

L’interactionnisme est d’origine américaine, et est fondé sur l’idée que la société est le produit des
interactions entre les individus. L’épicentre historique de ce courant est le département de sociologie
de l’Ecole de Chicago au début du XX° siècle.

Paradigme = modèle d’analyse / outil d’analyse (théorie) livré avec une méthode.

1 ] Un virage dans les conceptions sociologiques

La sociologie est traversée par une tension de deux approche du sociale : une holiste (Durkheim /
France) et l’autre individualiste (Weber / Allemagne). Les EU sont traversés par la même tension :
fonctionnalistes ‘’contre’’ interactionnistes. Les interactionnistes comprennent le sociale par les
interactions entre les individu. La méthode employé est qualitative.

L’interactionnisme et l’ethnométhodologie (qu’on verra dans le cours suivant) sont toutes deux
influencées par l’école de Chicago.

La sociologie phénoménologique de Alfred Schütz : valorisation des échanges quotidiens et


ordinaires pour accéder au social.

Dans la sociologie classique / le courant holiste / le positivisme il y a une volonté objectiviste. On


cherche à expliquer le ‘’pourquoi’’, à donner une explication sur les faits sociaux. Le social est
extérieur au agent. Analyse macro-sociale et quantitative.

Dans l’interactionnisme méthodologique / ethnométhodologie on va être dans une vision beaucoup


plus subjectiviste / individualiste. La caractéristique principale de ce courant et de réintroduire le
point de vue des acteurs dans l’analyse sociale. On est pas dans le ‘’pourquoi’’ des faits sociaux mais
plutôt dans le ‘’comment’’ ça se passe / comprendre le sens des phénomènes et les rapports sociaux.
C’est une sociologie qualitative. Les récits de vie sont une méthode grandement utilisée dans cette
sociologie. Analyse micro-sociologique et empirique (terrain).

L’interactionnisme sociologique s’inscrit cotre une sociologie qui était dominante. Il relève plutôt
d’un paradigme qu’est celui du constructivisme (échanges, quotidien à l’échelle de l’individu).

Acteur social = « Un être capable de distanciation, c’est-à-dire capable d’adopter une position
intermédiaire entre l’identification et l’opposition à l’institution et prêt, à la moindre pression, à
réagir en modifiant son attitude dans un sens ou dans l’autre pour retrouver son équilibre. » E.
Goffman « Asiles » (1968).
2 ] Les origines

« Trois prémisses simples » Herbert Blumer (1900-1987) dans « Symbolic interactionism » (1969).
C’est lui qui a posé le terme (en 1937) et qui a fait émerger un courant. Le travail de ‘’définition’’ de
ce terme a pris longtemps (37 -> 69).

Trois éléments de bases pour définir l’interactionnisme :

- Les êtres humains agissent envers les ‘’choses’’ (objet, être humain, situation, valeur, institution …)
sur la base des significations que ces choses ont pour eux.
- Les signification de telles choses sont engendrée par les interactions que les individus ont les uns
avec les autres ( on construit le sens avec l’expérience).
- L’individu fait usage d’un processus (qui se construit -> constructivisme) interprétatif qui modifie les
significations attribuées (nos comportements changent).

« Pour l’interactionnisme, l’individu est un acteur interagissant avec les éléments sociaux et non un
agent passif subissant de plein fouet les structures sociales à cause de son habitus ou de la ‘’force’’
du système ou de sa culture d’appartenance ». David Le Breton, « L’interactionnisme symbolique »
(2004).

3 ] Les fondements de l’interactionnisme symbolique

L’interactionnisme symbolique est souvent appelée ‘’deuxième Ecole de Chicago’’.

La sociologie empirique de Chicago W. Thomas, R. Park, E ;W ; Burgess, N. Norton. Analyse


microsociologique de la ville et des formes concrètes de la vie urbaine = Ecologie Urbaine

La seconde Ecole de Chicago Everett C. Hughes, Anselm Strauss, Howard Becker, Erving Goffman.
« Les sociologies doivent parler du point de vue des gens qu’ils étudient parce que c’est depuis cette
perspective que se construit le monde qu’ils analysent. » E. Goffman. L’interprétation que les
individus donnent de leurs actions ; interprétation de situations concrètes.
La ‘’réalité sociale’’ n’est pas quelque chose qui est donnée mais varie en fonction des interactions et
des individus.

Le ‘’social’’ n’est abordé ni à partir de structures (niveau macrosociologique), ni à partir des individus
(niveau microsociologique), mai à partir des interactions de face à face au sen d’une action située
(niveau ‘’mésosociologique’’) et des significations diverses données par les participants.

4 ] Focus sur deux auteurs

4.1 ] E. Goffman (1922-1982) et le concept de ‘’stigmate’’

Bibliographie (internet).

Il travaille sur toutes les différences (physiques ou non) qui peuvent socialement discrédité un
individu dans ses interactions avec autrui.
« Stigmate, les usages sociaux des handicapés » (1963)

- Norme et marginalité et, plus largement, celle de la construction de l’identité sociale.


- le modèle de l’acteur social dramaturge et la ritualité de la vie.

Le stigmate (couleur de peau, cheveux, religion, illettrisme etc. …) : assigne une différence et une
disgrâce :
« Marquer une différence et assigner une place : une différence entre ceux qui se disent ‘’normaux’’
et les hommes qui e le sont pas tout à fait ».
= un indicateur pour un classement social. N’existe pas en soi, il existe parce qu’il y a des normes.
= attribut qui discrédite a priori et peut entraîner des sanctions sociales.

« Le normal et le stigmatisé ne sont pas des personnes mais des point de vue. » Goffman
Stigmate = catégorisation = identité sociale dévalorisante et dévalorisée.

« Le maniement du stigmate n’est qu’un rameau d’une activité fondamentale dans la société, à
savoir le stéréotypage, le ‘’profilage’’ de nos attentes normatives quant à la conduite et à caractère
d’autrui. » Goffman, « Stigmates ».

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