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TCM06-IMO

INITIATION AU MANAGEMENT
OPÉRATIONNEL
Maitrise Statistique des processus

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Retour sur le cours n°4
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INTRODUCTION

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Pourquoi ?

La QUALITÉ d'un produit ou d'un service est son APTITUDE à SATISFAIRE les BESOINS d'un
utilisateur au moindre coût. Généralement le contrôle reste une activité à Non Valeur Ajoutée

Coût de la non qualité en Exemple :

fonction de sa détection Cas d’un composant monté à l’envers sur carte électronique
(Asteelfash)
Dans le
réseau de Au codage : 0,12 €
distribution A la certification : 0,20 €
Coût = 1000 Au contrôle après insertion : 0,50 €
Au contrôle final : 6,70 €
A l’expédition À la mise au point : 68 €
Coût = 100 Chez le client : 381 €
En bout de
ligne
Coût = 10
Sur poste
Coût = 1 • Faire la qualité du premier coup
– Maîtriser les procédés utilisés
• Obtenir la qualité au départ de la fabrication
– Maîtriser le processus tout au long de la fabrication
– De l’approvisionnement à la livraison
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Un peu d’histoire

Le Statistical Process Control (SPC) est inventé par Walter Shewhart à la Western Electric (Illinois) dans
les années 20

• Distinction
• Variabilité liée à des causes communes (aléatoire)

• Variabilité liée à des causes spécifiques (assignable)

• Basé sur prélèvements d’échantillons répétés d’un processus

• C'est surtout au Japon après la Seconde Guerre mondiale que cette discipline s'est
implantée grâce à William Edwards Deming, disciple de Walter A. Shewhart

• L'amélioration de la qualité des produits japonais avec l'utilisation systématique des

cartes de contrôle a été telle, que les pays occidentaux ont utilisé à leur tour ces outils
pour le suivi de la qualité.

LES CARTES DE CONTRÔLES

 Les cartes de contrôle 7
1/ Les concepts de la MSP

MSP = Maîtrise Statistique du Processus

 Maîtriser = Savoir, connaître, prévoir

 Statistique = outil d’analyse simple pour la décision

 Processus = Opération qui transforme la matière

La MSP entraîne :
 un changement dans la manière d’aborder la production
 un changement d’état d’esprit

Les cartes de contrôle 8

1/ Les concepts de la MSP

Avec la MSP on ne parle plus de ….

…Bon …Mauvais
Pas d’analyse
possible

….Mais de variations

On peut analyser,
Prévoir et Maîtriser
 Les cartes de contrôle 9
1/ Les concepts de la MSP

Analyse de la forme de la dispersion

La répartition des produits suit une loi normale (courbe de Gauss)

La position moyenne des pièces donne une indication de la position de réglage de la machine.
L’importance des variations autour de la moyenne est donnée par la dispersion. On définit cette
dispersion par D=6.

Les cartes de contrôle 10

1/ Les concepts de la MSP

Analyse de la forme de la dispersion

 IV - Les cartes de contrôle 11
1/ Les concepts de la MSP

Objectifs

Renseignement sur
Intervention sur le Intervention sur la
la performance =
procédé = Analyse production = Tris,
carte de contrôle &
& plan d’action retouches, Rebuts
journaux de bord

1er objectif:
Élimination des causes spéciales
2ème Objectif:
Réduction des causes aléatoires
Processus

Production
MSP

IV - Les cartes de contrôle 12

1/ Les concepts de la MSP

Surveiller un processus

Les limites naturelles d’un processus sont définies pour :

• Cible + 3
• Cible - 3
 IV - Les cartes de contrôle 13
1/ Les concepts de la MSP

Surveiller un processus

Il est préférable de piloter les processus à partir des limites

naturelles plutôt qu’à partir des tolérances

IV - Les cartes de contrôle 14

1/ Les concepts de la MSP

Surveiller un processus
 IV - Les cartes de contrôle 15
1/ Les concepts de la MSP

Surveiller un processus

Moyenne et étendue: deux fonctions différentes

IV - Les cartes de contrôle 16

1/ Les concepts de la MSP

Surveiller un processus
 IV - Les cartes de contrôle 17
1/ Les concepts de la MSP

Mise en place des cartes

Contrôler :
• Pilotage du processus

Prélever un échantillon de pièces consécutives et

sans intervention

Mesurer les pièces et reporter les points sur la carte

de pilotage

Interpréter le graphique

Appliquer le tableau de décision

IV - Les cartes de contrôle 18

1/ Les concepts de la MSP

 IV- Les cartes de contrôle 19
1/ Les concepts de la MSP

Décision sur la production

Valeur du Cp observé
Le dernier point sur la carte Cp>1.67
indique:
Cp <1.33 1.33<Cp<1.67
Contrôle ACCEPTER les
Le processus est « sous contrôle » unitaire ACCEPTER les pièces pièces
(100%)
Le processus est « hors contrôle » IDENTIFIER et CORRIGER la cause spéciale
mais Contrôle Trier les composants
ACCEPTER les
toutes les valeurs individuelles unitaire depuis le dernier points
pièces
sont dans les tolérances (100%) « sous contrôle »
Le processus est « hors contrôle » IDENTIFIER et CORRIGER la cause spéciale
ET
Contrôle
Une ou plusieurs valeurs Trier les composants depuis le dernier point
unitaire
individuelles sont dans les « sous contrôle »
(100%)
tolérances

IV- Les cartes de contrôle 20

1/ Les concepts de la MSP

Il existe 2 grandes familles de cartes de contrôle :

• Cartes de contrôle aux mesures
 la caractéristique de qualité est mesurable (diamètre, largeur, viscosité,
masse,…)
 cartes ( X , S)
 cartes ( X , R)
• Cartes de contrôle aux Attributs
 la caractéristique de qualité est un jugement qualitatif (conforme / pas
conforme)
 cartes p
 cartes np
 cartes u
 IV - Les cartes de contrôle 21
2/ Calcul des limites de contrôle

Limites traditionnelles

IV - Les cartes de contrôle 22

3/ Efficacité des cartes de contrôle

Taille des échantillons

La taille des échantillons est essentielle.

C’est un compromis entre coût de contrôle et efficacité à
détecter les décentrages

 utilisation des courbes d’efficacité

 prise en compte de la probabilité de fausse alerte 
et un risque de probabilité de non détection , pour un
déréglage de k
 IV - Les cartes de contrôle 23
3/ Efficacité des cartes de contrôle

Fréquence des prélèvements :

Pas de règle précise,

Mais, il faut veiller à contrôler entre 5 et 10% de la population.
Et prélever au minimum 3 échantillons entre 2 réglages

Différents risques

Risque de première espèce  : conclure à un déréglage alors qu’il n’y en

a pas

Risque de seconde espèce  : ne pas déceler un déréglage

IV - Les cartes de contrôle 24

3/ Efficacité des cartes de contrôle

Courbe d’efficacité

2
 z α +zβ  Z/2 et Z sont les quantiles de la loi normale
n 2 
 k 
  Généralement on prend n>5
 IV - Les cartes de contrôle 25
3/ Efficacité des cartes de contrôle

Courbe d’efficacité

IV - Les cartes de contrôle 26

4/ Cartes de contrôle aux attributs

Introduction

La caractéristique de qualité est un jugement qualitatif

(conforme / pas conforme) ou encore le nombre de non
conformité (de défauts) :

 cartes p (suivi de la proportion de non-conformes)

 cartes np (suivi du nombre de non conformes)

 cartes c (suivi du nombre de défauts)

 cartes u (suivi du taux de défauts)

…
 IV - Les cartes de contrôle 27
4/ Cartes de contrôle aux attributs

Carte P

Utilisé pour le suivi de la proportion de non-conforme

pi =
Di q=1-p LSC=p+3
pq
LIC=p-3
pq
ni ni ni

• ni est la taille de l’échantillon prélevé lors de la ième période

• Di est le nombre d’unités non conformes constatées
efficacité faible d’où n>100 ou np>5

Carte np
LSC=np+3 npq LIC=np-3 npq

la taille des échantillons doit être constante

IV - Les cartes de contrôle 28

4/ Cartes de contrôle aux attributs

Carte c

Utilisé pour le suivi du nombre de non-conformités (défauts)

LSC=c+3 c LIC=c-3 c
c représente le nombre moyen de défauts par échantillon

la carte c donne des résultats pour c>5

Carte u
Utilisé pour le suivi du taux de non-conformités (défauts)

Ci u u
ui = LSC=u+3 LIC=u-3
ni ni ni
Ci représente le nombre de défauts par échantillon
on peut avoir des échantillons de tailles variables
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LE CONTRÔLE DE RÉCEPTION

V - Le contrôle de réception 30
1/ Plan d’échantillonnage

Introduction

Objectif :
• Vérifier la qualité d’un lot
• Vérifier que le lot a une qualité  au niveau de
qualité acceptable (NQA)

Procédure :
• prélever un échantillon de taille donné
• inspection de la qualité
• prendre une décision sur le lot (accepter ou refuser)
 V - Le contrôle de réception 31
1/ Plan d’échantillonnage

Introduction

NQA :
• Proportion de non conforme qui ne doit pas être
dépasser
• Chaque lot doit être homogène
• Sélection des individus au hasard
• Les lots de grande taille sont préférables
• Il existe plusieurs type d’échantillonnage
 simple
 double
 multiple
 progressif

V - Le contrôle de réception 32
1/ Plan d’échantillonnage

Plan de contrôle simple

Il est défini par :

• l’effectif de l’échantillon n
• le critère d’acceptation A
• le critère de rejet R

(fonction de l’effectif du lot et du NQA et niveau de contrôle (II))

Soit X est le nombre de non conformes dans l’échantillon :

• si X<A, la qualité du lot est jugée bonne et le lot est accepté
• Si XR, la qualité du lot est jugée mauvaise et le lot est refusé
 V - Le contrôle de réception 33
1/ Plan d’échantillonnage

Plan de contrôle simple

V - Le contrôle de réception 34
1/ Plan d’échantillonnage

Plan de contrôle simple

Contrôle renforcé :
Dès que 2 lots sur 5 lots consécutifs soumis au contrôle
normal ont été rejetés  contrôle renforcé

Retour à un contrôle normal lorsque 5 lots consécutifs ont

été acceptés
Contrôle réduit :
Lorsque 10 lots consécutifs ont été acceptés en contrôle
normal  contrôle réduit
Suppression des livraisons :

Lorsque 5 lots consécutifs en contrôle renforcé ont été refusés

 V - Le contrôle de réception 35
1/ Plan d’échantillonnage

Plan d’échantillonnage simple en contrôle normal

Le contrôle de réception 36

1/ Plan d’échantillonnage

Plan d’échantillonnage simple en contrôle renforcé et réduit

 V - Le contrôle de réception 37
1/ Plan d’échantillonnage

Plan de contrôle double

Contrôle de réception en deux étapes

Procédure :
• prélever un échantillon de taille inférieure que dans
le cas d’un plan simple
• inspection de la qualité de ce premier prélèvement

Soit X est le nombre de non conformes dans l’échantillon 1 :

• si XAc, la qualité du lot est jugée bonne et le lot est accepté
• Si XRe, la qualité du lot est jugée mauvaise et le lot est refusé
• Si Ac< X<Re, prélèvement d’un autre échantillon et
comparaison avec les nouveaux critères A2 et R2

V - Le contrôle de réception 38
1/ Plan d’échantillonnage

Plan de contrôle double

 V - Le contrôle de réception 39
2/ Echantillonnage ISO 2859

Niveau de prélèvement

Il existe 3 niveaux de prélèvement:

• I faible (réservé aux critères difficiles à contrôler)

• II normal (pris par défaut)

• III élevé (critères faciles à contrôler)

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LE CONCEPT DE CAPABILITÉ
 VI- Le concept de capabilité (aptitude) 41
1/ Définition de la capabilité

La capabilté se mesure par le rapport entre la performance

demandée et la performance d’un processus

Une capabilité s’exprime par un chiffre

On dissocie deux types d’indicateurs:

• les indicateurs long terme  performance du processus
• les indicateurs court terme  capabilité du processus

VI- Le concept de capabilité (aptitude) 42

1/ Définition de la capabilité

Les indicateurs liés à la dispersion

IT
Cp =
6σ CT

IT
Pp =
6σLT
 VI- Le concept de capabilité (aptitude) 43
1/ Définition de la capabilité

Les indicateurs liés au décentrage

k IT
Cpk = Cpm =
 
2
3 6  ² + x  cible

VI- Le concept de capabilité (aptitude) 44

2/ Étude de capabilité

Les différentes normes de capabilité

Norme Court terme long terme

Norme française Cam (ou Cm) Cap (ou Cp)
Capabilité
intrinsèque QS9000/ASQ Cp Pp

Norme française CmK CpK

Vrai capabilité
« centrage » QS9000/ASQ CpK PpK

Vrai capabilité Norme française N’existe pas N’existe pas

« perte »
QS9000/ASQ Cpm Ppm (non défini)
 Poka Yoke 45

Définition Intérêts
Poka Yoke signifie « Détrompeurs » ou « Anti-erreur » : Ces systèmes sont conçus pour identifier la non qualité au moment où elle se
produit.
 Petits systèmes/outillages pratiques permettant de bloquer une opérations non
conforme ou à minima d’en alerter la personne l’effectuant ; Implanté au plus tôt de la conception des produits, il permet lors de la fabrication, de
 Rentre dans les outils d’amélioration continue pour viser le 0 défaut ; garantir le 0 défaut sans aucune vérification
 Dans l’idéal, un système détrompeur est conçu et réalisé en collaboration avec les
opérateurs. suppression des gaspillages

Méthodologie
Exemples
1 Sélectionner un problème.

Réunir une équipe & Identifier

2 la cause du problème. Types de détrompeurs
Le détrompeur de contact qui vérifie si deux
pièces sont bien en contact.
Trouver la solution pour éviter
3 que cela ne se reproduise plus. Le détrompeur de signalement qui averti si
une tâche ne s’est pas réalisée correctement.

Mettre en place le système et Le détrompeur de démarrage qui vérifie si

4 vérifier si il fonctionne. toutes les conditions sont bien remplies avant de
démarrer.

ANDON 46

Définition
Méthodologie
Le ANDON est un outil du JIDOKA ayant pour principes « 0 défaut »
et « 0 retard ».
Il représente une méthode de signalement d’un problème par 1 Lister les équipements de la ligne de fabrication.
l’intermédiaire d’un moyen lumineux ou sonore. Ce signal est
donné par un opérateur grâce à un bouton poussoir ou une corde ou
par l’équipement en lui lorsqu’il se met en défaut.
Etudier le moyen de signalement le plus adapté en
Des applications ANDON sont également utilisées pour fournir un 2 fonction de l’opération.
statut de la production à un instant «T».

Mettre en place et vérifier la bonne mise en marche

Intérêts 3 des moyens de signalement.

 Permet d’avertir et réagir au moment où le problème intervient ;

 Permet de localiser en un clin d’œil l’équipement en défaut dans Rédiger les consignes d’utilisation et de traitement
une ligne de fabrication ; 4 des problèmes.
 Permet aux managers de se focaliser sur la résolution des
problèmes plutôt que sur la surveillance du process.

Meilleure REACTIVITE pour limiter au maximum les arrêts ou Exemples

ralentissements de la ligne de fabrication.

Conditions de fonctionnement
 Permet d’avertir et de réagir au moment où le problème intervient ;
 Permet de localiser en un clin d’œil l’équipement en défaut dans
une ligne de fabrication.
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