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Module : MSA

SOCIETE MAX-POWER CONSULTING

CONSULTING , AUDIT , FORMATION

Dipl. –Ing. MONGI RAHMOUNI


Auditeur tierce partie (IRCA, IATF)
ISO 9001, ISO TS 16949, ISO 14001
Consultant , Formateur en Outils&Méthodes Qualité

Email: mongi.rahmouni@gmx.net
Adresse: Lot Bahri Villa Nr. 23 , 2034 Ezzahra Tunis / Tunisie
Tél. : (+216) 20 549 703 - (+216) 53 163 639

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 1


Sommaire
Chapitre 1
 Notions de métrologie
 Vocabulaire et terminologie
 Exigences de la norme ISO TS 16949 (§7.6) :
<<Maîtrise des équipements de surveillance et de mesure>>
 Causes de variations des résultats de mesure
Chapitre 2:
 Notion d’incertitude de mesure

Chapitre 3:
 Analyse des systèmes de mesure
§7.6.1 de la norme ISO TS 16949:2009
 Évaluation de stabilité, de biais et de linéarité
 Analyse de système de contrôle pour les contrôles
aux attributs
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Chapitre 1: notions de Métrologie
Vocabulaire et terminologie

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1.1 Définition
• La métrologie est définie d’après le vocabulaire
international des termes fondamentaux et généraux de
métrologie (VIM) en tant que la science de mesures.
mesures.
• La métrologie est souvent utilisé au sens large pour
englober aussi bien les aspects théoriques que pratiques
des mesures, quelle que soit l’incertitude de ceux-ci, dans
quel domaine de la science et de la technologie que ce soit.
• Références normatives :
NFX 07-001 : Vocabulaire international des termes
fondamentaux et généraux de métrologie(VIM)
NFX 07-010 : La fonction métrologie dans l’entreprise
NFX 07- 011 : métrologie -constat de vérification des
moyens de mesure
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 4
1.2 Nécessité de la métrologie
• Les mesures et la métrologie sont essentielles pour
pratiquement tous les aspects de la vie humaine, étant
donné qu’elles servent aux activités de contrôle de la
production, de mesure de la qualité de l’environnement,
d’évaluation de la santé et de la sécurité, de contrôle de
la qualité du matériel, de l’alimentation et autres
produits, de garantie du commerce équitable et de
protection du consommateur, pour ne citer que quelques
emplois.
• Le terme d’infrastructure métrologique fait référence aux
installations métrologiques d’un pays ou d’une région en
termes de services d’étalonnage et de vérification,
d’instituts et de laboratoires de métrologie dont dispose
le pays ou la région, et d’organisation et d’administration
de son système métrologique.

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1.3 différentes catégories de la
métrologie
• La métrologie légale: ce terme porte sur les
prescriptions techniques obligatoires. Un
service de métrologie légale vérifie ces
prescriptions afin de garantir la précision
de la mesure dans des domaines d’intérêt
public, comme le commerce, la santé,
l’environnement et la sécurité. La portée
de la métrologie légale dépend de la
réglementation nationale, et peut varier
d’un pays à l’autre.
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1.3 différentes catégories de la
métrologie(suite)
• La métrologie industrielle: cette
discipline se concentre sur les mesures
effectuées pour le contrôle de la
production et de la qualité. Ses aspects
essentiels en sont les procédures et les
intervalles d’étalonnage, le contrôle de
procédés de mesure, et la gestion des
instruments de mesure. Ce terme est
souvent utilisé pour décrire les activités
métrologiques déployées dans l’industrie.
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1.3 différents catégories de la
métrologie(suite)
• La métrologie générale: la métrologie
générale aborde les problèmes généraux
d’ordre théorique et pratique associés aux
unités de mesure, le problème des erreurs
de mesure, les problèmes des propriétés
métrologiques des instruments de mesure
applicables quelle que soit la quantité
concernée. Parfois, en lieu et place de
<<métrologie générale>>, on utilise le
terme de métrologie scientifique.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 8
1.4 domaines de la métrologie
Il existe plusieurs domaines spécialisés dans la
métrologie. Par exemple:
 La métrologie de masse, qui a trait à la mesure
de masse
 La métrologie dimensionnelle, qui a trait à la
mesure de longueurs et d’angles
 La métrologie de température, qui a trait à la
mesure de températures
 La métrologie chimique, qui porte sur toutes
sortes de mesures en chimie.

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1.5 Les principales normes relatives à la
métrologie
• ISO 10012: Systèmes de management de la
mesure : exigences pour les processus et les
équipements de mesure.
• EN 13005 (GUM): guide pour l’expression de
l’incertitude de mesure
• DIN ISO 5725: Exactitude des résultats et
méthodes de mesure
• DIN 1319: principes essentiels de techniques de
mesure
• NFX 07-010 : La fonction métrologie dans
l’entreprise

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1.5 Les principales normes relatives à la
métrologie (suite)
• NFX 07-001(VIM ) : Vocabulaire international des termes
fondamentaux et généraux de la métrologie
• NF EN ISO 14253-1: Normes fondamentales-
spécifications géométriques des produits – Vérification
par la mesure des pièces et équipements de mesure
• NFX 07-011 Métrologie - constat de Vérification des
moyens de mesure.
• ISO/CEI 2: Normalisation et activités connexes -
Vocabulaire général, publié conjointement par l’ISO et la
CEI
• ISO/CEI 17025 Exigences générales concernant la
compétence des laboratoires d’étalonnages et
d’essais.

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1.6 Règlements techniques (suite)
- Règlement technique: Document qui énonce
les caractéristiques d’un produit ou les
procédés et méthodes de production s’y
rapportant, y compris les dispositions
administratives qui s’y appliquent, dont le
respect est obligatoire.
- Norme: document approuvé par un
organisme/organisation reconnu(e), qui fournit
pour des usages communs et répétés , des
règles, des lignes directrices ou des
caractéristiques pour des produits ou des
procédés et des méthodes de production
connexes, dont le respect généralement n’est
. Mongi Rahmouni
pas obligatoireDipl.-Ing. 12
1.7 Vocabulaire et terminologie
La mesure d’une grandeur physique:
 Dans le but d’interprétation, On appelle grandeur physique X une propriété
discernable caractérisant un objet, ou un système .
 Deux grandeurs physiques sont de même espèces (ou de même nature) lorsqu’on
peut les comparer. Une grandeur est mesurable quand on sait définir son égalité
avec une grandeur de même nature.
 Si une grandeur est mesurable, on peut alors affecter à cette grandeur une valeur
numérique objective en comptant combien de fois une grandeur de même espèce
prise comme référence, à laquelle on attribue conventionnellement la valeur
numérique 1 (appelé UNITE) est continue dans la grandeur considérée.
 Toute grandeur physique est invariante, c’est-à-dire qu’elle ne dépend pas de l’unité
dans laquelle on l’exprime. Par exemple : longueur de la règle 30,48 cm, 0,3048m
12 pouces, 1,646/10000 mille marin.
• Le mesurage : ensemble d’opérations ayant pour but de déterminer
une valeur d’une grandeur.
• Mesurande : grandeur particulière soumise à mesurage.
• La mesure: c’est l’évaluation d’une grandeur par comparaison avec
une autre grandeur de même nature (même espèce) prise pour
unité. Exemple: une longueur de 2 mètres , une masse de 3kG, une
vitesse de 9m/s.

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mesurer une grandeur X

comparer ………..

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1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)

• Erreur absolue (Ea):


C’est le résultat d’un mesurage moins la valeur vraie de la grandeur
physique. Une erreur absolue s’exprime dans l’unité de la mesure.
Ea = IXvraie- XmesuréeI
• Erreur relative (Er): c’est le rapport de l’erreur de mesure à la valeur
vraie de la grandeur physique. Une erreur relative s’exprime généralement
en pourcentage de la grandeur mesurée.
Er = Ea/Xvraie
Les différentes erreurs possibles:
 Les erreurs systématiques : ce sont des erreurs, relativement peu
nombreuses, reproductibles reliées à la cause par une loi physique, donc
susceptible d’être éliminées par des corrections convenables
 Les erreurs aléatoires: ce sont des erreurs, relativement nombreuses, qui
obéissent à des lois statistiques.

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1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)
• Limites d’erreurs tolérées (erreurs maximales tolérées):
Valeurs extrêmes d’une erreur tolérée par les spécifications, règlements, etc.. Pour un
instrument de mesure donné.
Note: ces données matérialisent les limites pouvant être fixées
pour déclencher les opérations de réglage ou de d’ajustage, mais
il faut parfois avoir intérêt à fixer des limites plus contraignantes
si l’on veut éviter d’avoir à mener des actions correctives
lorsqu’un équipement de mesure est trouvé hors spécification
lors d’une vérification.

• Classe de précision:
Classe d’instruments de mesure qui satisfont à certaines exigences
métrologiques destinées à conserver les erreurs dans des limites spécifiées.
Cl. De Pr. = 100 x (la plus grande erreur possible)/(étendue de mesure)
= (delta X)/X
delta x = Xfin * Classe
delta x/x=Xfin/x * Classe
L’ erreur relative augmente si le rapport Xfin/x augmente. Pour
cette raison il faut choisir la plage de mesure appropriée (en
fonction de la valeur attendue ).
. Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 16
1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)

• Qualification:
état donné à une entité lorsqu’il a été
démontré que celle-ci est capable de
répondre aux exigences spécifiées (exp.
I/IT, Résolution,…etc.).
• Exactitude d’un instrument de
mesure:
Aptitude d’un instrument de mesure à
donner des indications proche d’une
valeur vraie .
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1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)

• Erreur de justesse : Erreur


systématique d’indication d’un instrument de
mesure.
• Résolution: le plus petit différentiel
de mesure que l’instrument est capable
de détecter.
Autrement dit: la plus petite différence
distincte entre deux indications de mesure
d’un instrument , appareil ou dispositif de
mesure: Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 18
1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)
Termes relatifs à l’examen d’après L’ISO 9000:2005
- Preuve tangible: données démontrant l‘existence ou la
véracité de quelque chose
Note: la preuve tangible est obtenue par observation,
mesure, essai ou autre moyen
- Contrôle: évaluation de la conformité par observation et
jugement accompagné si nécessaire de mesures, d’essais
ou de calibrage
( ISO/ CEI guide 2)
- Contrôle d’après VIM ( NF X -07-001) : un contrôle
consiste à mesurer, examiner, essayer ou passer au
calibre une ou plusieurs caractéristiques d’un instrument
de mesure, et de comparer les résultat aux exigences
spécifiés en vue de déterminer si la conformité est
obtenue pour chacune de ces caractéristiques.
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1.7 Vocabulaire et terminologie (suite)

- Equipement de mesure: Instrument de mesure,


logiciel, étalon de mesure, matériau de
référence ou appareil auxiliaire ou combinaison
de ceux-ci, nécessaire pour réaliser un
processus de mesure.
- Essai: détermination d’une ou plusieurs
caractéristiques selon une procédure
(procédure: manière spécifiée d’effectuer une
activité ou un processus)
- Vérification: confirmation par des preuves
tangibles que les exigences spécifiées sont
satisfaites.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 20
1.7 Vocabulaire et terminologie(suite)

Le terme Test :
le terme de test est généralement associé à une
mesure ou un examen technique effectué par
une personne compétente pour aboutir à une
conclusion lui permettant de déterminer si un
produit ou un service remplit les conditions
spécifiés par les autorités de réglementation .
Les tests consistent généralement en la
mesure des dimensions , de la composition
chimique, de la pureté microbiologique et de la
force ou autres caractéristiques physiques des
matériaux ou des structures.
Q.: quelle est la différence entre test et vérification?

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Vocabulaire et terminologie (suite)
• Incertitude de mesure : étroitesse de l’accord entre le
résultat d’un mesurage et la valeur vraie du mesurande.
Autrement dit(VIM): Paramètre, associé au résultat
d’un mesurage, qui caractérise la dispersion des valeurs
qui pourraient raisonnablement être attribuées au
mesurande.
• Répétabilité (des résultats de mesurage) :étroitesse de
l’accord, entre les résultats des mesurages successifs du
même mesurande, mesurages effectués dans la totalité
des même conditions de mesure (méthode,opérateur,
pièces,instrument,environnement)
• Reproductibilité (des résultats de mesurage): étroitesse
de l’accord entre les résultats des mesurages du même
mesurande, mesurages effectués en faisant varier les
conditions de mesure (habituellement l’opérateur
seulement).
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Vocabulaire et terminologie(suite)
• Justesse (d’un instrument de mesure):
Aptitude d’un instrument de mesure à
donner des indications exemptes d’erreur systématique.

• Fidélité (d’un instrument de mesure):


Aptitude d’un instrument de mesure à
donner des indications très voisines lors
de l’application répétée du même
mesurande dans les mêmes conditions
de mesure.

• Précision (d’un instrument de mesure):


Un instrument précis est à la fois
fidèle et juste ( la précision est un terme qualitatif).

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Système internationale d’unité(SI):suite
Unité de longueur : le mètre (m)
Unité de masse : le kilogramme (kg)
Le kilogramme est l'unité de masse. Il est égal à la
masse du prototype international du kilogramme
(le seul étalon/Unité défini(e) en tant que artefact).
Définition de la 1 ère CGPM (conférence générale de poids et mesure)
de 1889 et de la 3 ème CGPM de 1901
Unité de temps : la seconde (s)
Unité de courant électrique : l'ampère (A)
Unité de température thermodynamique : le kelvin (K)
Unité de quantité de matière : la mole (mol)
Unité d'intensité lumineuse : la candela

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Les unités dérivées et les
multiples
Les unités dérivées Les multiples

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Définition d’un étalon de mesure
Un étalon de mesure peut être une mesure
matérialisée , un instrument (appareil ) de mesure,
un matériau de référence ou un système de mesure
destiné à définir, conserver, ou reproduire une unité
ou une ou plusieurs valeurs d’une quantité qui
puisse servir de référence.

Exemples:
 Étalons de densités
 Pile étalon (1,018396V)
 Cales étalons
 Masses étalons

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Classement des étalons
La hiérarchie des étalons de mesure commence par la norme
internationale au sommet de l’échelle, et descend jusqu’aux étalons
de travail. La définition de ces termes, telle que donnée dans le
vocabulaire international des termes fondamentaux de métrologie
(VIM), est donnée ci-dessus:

Étalon de mesure international:


Étalon reconnu par un accord international pour servir de base
internationale à l’attribution (fixation ) de valeurs aux autres étalons
( de classes inferieures ) de la grandeur concernée.

Le garant des étalons de mesure internationaux est le bureau international


des poids et mesures (BIPM), à Sèvres, près de paris. l’étalon le
plus ancien encore en service est le prototype du kilogramme.

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Classement des étalons(suite)
Étalon de mesure national:
Étalon reconnu par une décision nationale, dans un pays, pour servir de base à
l’attribution de valeurs aux autres étalons de la grandeur concernée.
Le garant des étalons de mesure nationaux est généralement un laboratoire
national appelé laboratoire national de métrologie, le bureau national des
étalons, ou le bureau national des poids et mesures. Certains pays n’ont pas
d’étalons de mesure nationaux.

Étalon primaire:
Étalon qui est désigné ou largement reconnu comme présentant les plus
hautes qualités métrologiques et dont la valeur est établie sans se référer à
d’autres étalons de la même grandeur( exemple: les dispositifs Josephson
pour obtenir la grandeur volt[V]; interféromètre: appareil qui utilise le
phénomène d'interférence des ondes lumineuses. Il est utilisé pour mesurer
très précisément les longueurs d'onde de la lumière, des petites distances et
pour étudier certains phénomènes optiques).

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Classement des étalons(suite)
Étalon secondaire:
Étalon dont la valeur est établie par comparaison à un
étalon primaire de la même grandeur. Les étalons primaires
servent généralement à étalonner les étalons secondaires.
Étalon de référence:
Étalon, en général de la plus grande qualité
métrologique disponible en un lieu donné ou dans
une organisation donnée, dont dérivent les
mesurages qui y sont faits. Les laboratoires
d’étalonnages conservent leurs étalons de
référence pour étalonner leurs étalons de travail.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 29
Classement des étalons(suite)
Étalon de travail:
Étalon qui est utilisé couramment pour étalonner ou contrôler des mesures
matérialisées, des appareils de mesure ou des matériaux de référence. Un
étalon de travail est étalonné au moyen d’un étalon de référence de niveau plus
haut.
un étalon de travail servant quotidiennement à garantir que les mesures sont
effectuées correctement, s’appelle un étalon de contrôle. Il n’existe aucune
prescription générale au sujet de la précision des étalons. Un étalon de travail
dans une situation donnée, peut suffire comme étalon de référence, ou même
comme étalon national dans une autre.
Étalon de transfert:
Étalon utilisé comme intermédiaire pour comparer entre eux des étalons.
Exemple: les poids servent à comparer les balances.

Étalon voyageur:
Étalon, parfois de construction spéciale, destiné au transport en des lieux
différents, et utilisé pour comparer les étalons entre eux.

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La différence entre étalonnage, vérification,
ajustage et calibrage
La définition des termes ci-dessous est tirée des vocabulaires internationaux
pertinents (VIM).
Étalonnage:
Ensemble des opérations établissant, dans des conditions spécifiques, la relation entre les
valeurs de la grandeur indiquées par un appareil de mesure ou un système de mesure, ou les
valeurs représentées par une mesure matérialisée ou par un matériau de référence, et les
valeurs correspondantes de la grandeur réalisées par des étalons.

Les mesurandes sont des grandeurs soumises à mesurage. Pendant l’étalonnage


la différence entre l’indication de l’instrument à étalonner et l’étalon est documentée et
attestée.

le résultat doit être analysé pour la prise d’une éventuelle décision ou action ultérieure ( tel que
vérification, réglage , ajustage, correction (offset)).

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La différence entre étalonnage, vérification,
ajustage et calibrage(suite)
Vérification d’après VIM
Procédure (autre que l’homologation) qui consiste en l’examen et le mesurage et/ou l’octroi
d’un certificat de vérification, qui détermine et confirme que l’instrument de mesure est
conforme aux exigences statutaires (norme, spécifications, prescription…etc.).

Vérification d’après guide ISO/CEI 25)


Confirmation par examen et établissement des preuves que les
exigences spécifiées ont été satisfaites.

La vérification permet de s’assurer que les écarts, entre les valeurs indiquées par un
équipement de mesure et les valeurs connues correspondantes d’une grandeur mesurée
sont tous inférieurs aux erreurs maximales tolérées définies par une norme, une
réglementation ou une prescription propre au gestionnaire d’un parc d’équipements de
mesure.
Note: le résultat d’une vérification se traduit par une décision de remise en service,
d‘ajustage, de réparation, de déclassement ou de reforme. Dans tous les cas une
trace écrite de la vérification effectuée doit être conservée dans le dossier
individuel de l’appareil de mesure.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 32


La différence entre étalonnage, vérification,
ajustage et calibrage(suite)
La vérification lorsqu’elle est satisfaisante, est généralement
attestée par un tampon ou une étiquette spéciale, voire les
deux, indiquant que l’instrument peut être utilisé pour des
applications de mesurage régies par la loi, par exemple pour
le commerce ou pour la protection de l’environnement. Une
partie de l’examen consiste à vérifier si les limites d’erreurs
prescrites sont respectées.
Exemple: les poids utilisés sur les marchés sont régulièrement
vérifiés par rapports aux étalons de poids. S’ils sont corrects
et demeurent dans les limites d’erreurs tolérées, ils sont
tamponnés. Le tampon atteste la conformité par rapport aux
prescriptions légales. Les poids qui excèdent les limites
d’erreur devront être ajustés, puis tamponnés. S’il est
impossible de procéder à un ajustage, soit les poids sont
confisqués, soit la marque de vérification est oblitérée
(apposer un cachet sur qqc.), indiquant ainsi que le poids
n’est plus conforme aux prescriptions légales.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 33
La différence entre étalonnage, vérification,
ajustage et calibrage (suite)
Ajustage :Opération destinée à amener un instrument de
mesure à un état de fonctionnement convenant à son utilisation.

Note: l’ajustage peut être automatique, semi- automatique ou


manuel.

Réglage: Ajustage utilisant uniquement les moyens mis à la


disposition de l’utilisateur.
Exemple: de nombreux instruments peuvent être réglés sur
zéro au moyen d’un potentiomètre ou d’un autre appareil.
Certains instruments sont équipés de dispositifs intégrés qui
permettent d’ajuster leur sensibilité à la valeur correcte.
Un tel dispositif peut, par exemple être un poids de
référence dans une balance électronique.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 34


La différence entre étalonnage, vérification,
ajustage et calibrage (suite)
Correction: Valeur ajoutée algébriquement au résultat brut
d’un mesurage pour compenser une erreur systématique.

Calibrage (en anglais gauging):


Positionnement matériel de chaque repère d’un instrument
de mesure en fonction de la valeur correspondante du
mesurande.
Note: ne pas confondre calibrage et étalonnage.

Une application typique du calibrage est la détermination


du contenu d’une citerne de stockage de liquides en
comparant les marques de volume sur une jauge et le
niveau de liquide dans la citerne.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 35
La différence entre étalonnage, vérification, ajustage et
calibrage(suite)
Synoptique de décision suite à une vérification périodique:
Vérification
périodique

Le moyen répond-il aux


Affectation d‘origine
spécifications de sa classe

Reparation La réparation est elle possible


et avantageuse

Nouvelle affectation Déclassement Le moyen répond-il aux


spécifications
d’une classe inférieure

Reforme

Isolement
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 36
La différence entre étalonnage, vérification, ajustage
et calibrage(suite)

LEGENDE
• Déclassement: Si un moyen de contrôle de mesure ou d’essai ne
satisfait plus à la classe à laquelle il appartient, une décision de
déclassement est alors envisagée.
• Reclassement: Un moyen de contrôle de mesure ou d’essai
déclassé peut éventuellement être reclassé après réparation, il sera
réintégré dans la classe à laquelle il satisfait.
• Réparation (entretien, ajustage): La réparation est une opération
destinée à amener un moyen de contrôle de mesure ou d’essai à
son fonctionnement, à une justesse convenable pour son utilisation.
Les différente interventions sont consignées sur les fiches de vie ou
sur des procès verbaux de contrôle.
• Réforme: Lorsqu’un moyen de contrôle de mesure ou d’essai ne
peut plus satisfaire à aucune des différentes classes de précision, la
réforme est prononcée. Le moyen considéré est rebuté, il est isolé à
la qualité dans une armoire prévue à cet effet ou éventuellement
ferraillé.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 37
Traçabilité des mesurages

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 38


Traçabilité des mesurages (suite)
La traçabilité signifie qu’une mesure peut être associée à un étalon
national ou international de mesure, et que cette relation est attestée.
L’instrument de mesure doit être étalonné à un étalon de mesure lui-
même traçable. Le concept de traçabilité est important car il permet de
comparer la précision des mesures à une procédure normalisée
d’estimation de l’incertitude de mesure. La traçabilité des équipements
de mesures et des essais est une exigence d’ISO 9001:2000 des, qui
peut être spécifiée pour la maîtrise des instruments de mesure.
La traçabilité est définie comme suit dans le vocabulaire international
des termes fondamentaux et généraux de metrologie (VIM):
Propriété du résultat d’un mesurage ou d’un étalon tel qu’il puisse être
relié à des références déterminées, généralement des étalons nationaux
ou internationaux, par l’intermédiaire d’une chaîne ininterrompue de
comparaisons ayant toutes des incertitudes déterminées.
Note: la chaîne ininterrompue de comparaisons est appelée raccordement
aux étalons ou chaîne d’étalonnage.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 39


Exigence de la norme ISO TS 3 §7.6
Maîtrise des équipements de mesure et de surveillance

L’organisme doit déterminer les activités de surveillance et de mesure à entreprendre et


les équipements de surveillance et de mesure nécessaires pour apporter la preuve de la
conformité du produit aux exigences déterminées (7.2.2.1).

L’organisme doit établir des processus pour assurer que les activités de surveillance et de
mesure peuvent être effectuées et sont effectuées de manière cohérente par rapport aux
exigences de surveillance et de mesure .

Lorsqu’il est nécessaire d’assurer des résultats valables, les équipements de mesure doivent
être:
a) Étalonnés et/ou vérifiés à intervalles spécifiques ou avant leur utilisation, par rapport
à des étalons de mesure reliés à des étalons de mesure internationaux et nationaux;
b) Réglés ou réglés de nouveaux autant que nécessaire;
c) Identifiés afin de pouvoir déterminer la validité de l’étalonnage;
d) Protégés contre les réglages susceptibles d’invalider le résultat de la mesure;
e) Protégés contre tous dommage et détérioration au cours de leur manutention, maintenance et stockage.

Les enregistrements des résultats d’étalonnage et de vérification doivent être conservés.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 40


Exigence de la norme ISO TS 3: §7.6
Maîtrise des équipements de mesure et de surveillance (suite)

En outre, l’organisme doit évaluer et enregistrer la validité des résultats de


mesure antérieurs lorsqu’un équipement se révèle non conforme aux
exigences. L’organisme doit entreprendre les actions appropriées sur
l’équipement et sur tout produit affecté.

Les enregistrements des résultats d’étalonnage et de vérification doivent


être conservées (voir 4.2.4).

Lorsqu’ils sont utilisées pour la surveillance et la mesure des exigences


spécifiées, la capacité des logiciels à satisfaire à l’utilisation prévue
doit être confirmée. Ceci doit être fait avant la première utilisation et
reconfirmé si nécessaire.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 41


Exigence de la norme ISO TS 3 §7.6
Maîtrise des équipements de surveillance de mesure t (suite)
Interprétations de chapitre 7.6 de la norme ISO TS 3
Pourquoi cette exigence?
Il est évident pour tous qu’un processus de fabrication ne permet pas d’atteindre à tout coup
la cote nominale, il existe une variation de fabrication qui est évaluée à l’aide des indices de
capabilité.
De la même manière, le résultat d’une mesure n’est jamais complètement exact, il
existe toujours une incertitude de mesure. Celle-ci peut être liée aux conditions de
mesure selon la règle des 5M.

Méthode Moyen
(équipement)

Caractéristique Résultat avec


à mesurer incertitude

Main d’œuvre Matière Milieu


(mesurande)
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 42
Causes de variation des résultats de
mesure

Entre autres la norme NF ENV 13005 ( Guide pour l’expression de l’incertitude de


mesure) nous fait prendre conscience que l’instrument n’est pas
le seul élément intervenant dans l’incertitude de mesure (Interviennent
également l’opérateur, l’environnement, la matière et la méthode).

D’une façon générale, tout système de mesurage, comme présenté dans


l’illustration précédente (cause effet diagramme) peut recenser
5 Causes de variation.

En réduisant ces causes de variations on peut garantir que l’incertitude de


mesure du système de mesure serait compatible avec le besoin
(notamment l’intervalle de tolérance IT).

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 43


Causes de variation des résultats de mesure (suite)

La mise en maîtrise des équipements de surveillance et de mesure


nous ramène donc à répondre de façon rigoureuse aux questions
suivantes:
 La méthode de mesure est – elle suffisamment définie ?
 Le moyen de mesure est – il étalonné et/ou vérifié?
 le changement d´opérateur influe –t-il sur le résultat de la
mesure ? (la reproductibilité est – elle bonne ? ) .
 La pièce (matière) en tant qu’objet soumis à la mesure
n’a-t-elle pas une influence sur le résultat de mesure (une
bavure sur la pièce peut entacher le résultat, problème de
circularité ou/et de déformation…).
 Le milieu, l’environnement dans lequel la mesure est
effectuée, est il sans incidence sur le résultat? (la
température , pression, vibration, humidité, bruit…..).

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Causes de variation des
résultats de mesure (suite)

Toutes ces causes de


variation, surtout quand elles
sont cumulées, peuvent
aboutir à une incertitude de
mesure globale incompatible
avec le besoin (IT).
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Chapitre 2:
Notion d’incertitude de mesure

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 46


Notion d’incertitude de mesure
La question qu’on se pose face à un résultat de mesure
ou d’essai est la suivante:
quelle confiance peut on avoir dans ce résultat????
L’incertitude a donc pour objectif de quantifier cette
confiance, elle traduit la dispersion des valeurs
associées au mesurande. Elle doit être établie d’une
manière raisonnable et s’exprime sous forme d’un ou
des écart-type(s). Le but ultime de cette incertitude est
de fixer un intervalle que l’on aimerait le plus etroit
possible et dont on espère (avec une grande probabilité)
que la valeur vraie du mesurande soit incluse.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 47
Définition de l’incertitude de mesure
D’après le Vocabulaire International des termes fondamentaux et généraux
de la Metrologie l’incertitude de mesure est définie comme suit:
Paramètre, associé au résultat d’un mesurage, qui caractérise la
dispersion des valeurs qui pourraient raisonnablement être
attribuées au mesurande.
Note:
- Le paramètre peut être, par exemple, un écart-type (ou un
multiple de celui-ci) ou la demi largeur d’un intervalle de niveau
de confiance déterminé.
- L’incertitude de mesure comprend, en général, plusieurs composantes.
Certaines peuvent être évaluées à partir de la distribution statistique des
résultats de séries de mesurage et peuvent être caractérisées par des
écart-types expérimentaux. les autres composantes, qui peuvent aussi
être caractérisées par des écart-types, sont évaluées en admettant des
distributions de probabilité, d’après l’expérience acquise ou d’après
d’autres informations ( Méthode A et B de GUM).

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Définition de l’incertitude de mesure (suite)

Dans la mémoire collective, l’étalonnage


renvoie souvent à la notion d’ajustage.
En réalité, l’étalonnage permet d’évaluer
les erreurs provenant de l’instrument de
mesure, erreurs qui se « mélangeront »
aux autres erreurs du processus de
mesure pour donner l’incertitude globale.

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Incertitude et déclaration de
conformité
La mesure, dans le monde industriel, a pour objectif principal de
déclarer la conformité des produits à des spécifications associées.

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)
Avec l’incertitude de mesure, la décision est moins évidente:
tout résultat de mesure étant attaché d’un doute ou d’une
Incertitude: Résultat de mesure = Valeur vraie + Incertitude
Dans ce cas les décisions prises ne sont pas certaines:
il subsiste un risque (cette situation est inéluctable).

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

Pour palier à ce problème, la norme ISO 14253-1 préconise de


soustraire de la spécification l’incertitude de mesure.

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

Aujourd’hui, en général, les industriels ne tiennent pas


compte des incertitudes de mesure pour déclarer la conformité
des produits :

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

Une autre stratégie consiste à travailler à partir de la notion de


coefficient de capabilité (Suivant la norme NF E 02-204 qui sera
remplacée par la norme ISO 14253-4).
Dans cette méthode, le processus de mesure (et non
l’instrument de mesure) est déclaré qualifié ou apte s’il respecte la
condition :

Note : Le rapport C doit être contractuel !


( accord entre client / Fournisseur)

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

En plus du coefficient de Capabilité, il convient de fixer les conditions


d’acceptation. Faute d’accord, la norme NF E 02- 204 propose les
règles suivantes :

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

Illustration:
Donnée initiale : Valeur Nominale & Tolérance (T)

Choix de la méthode et de l’instrument de mesure

Détermination de l’incertitude de mesure du


N Processus (en fonction de l’opérateur, de
O L’environnement, de l’instrument choisi, …)
N suivant la norme NF ENV 13005 (U) ou autre

T/U≥C
Oui

Avis final suivant conditions d’acceptation

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Incertitude et déclaration de conformité (suite)

La norme NF E 02-204 indique qu’un processus est capable s’il


respecte la condition :

Ce qui est équivalent à : T ≥ C.U

Où le terme C.U représente la tolérance à partir de laquelle


il est possible d’utiliser le processus de mesure étudié

La Tolérance Minimale Vérifiable (Tmin)

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Procédure de détermination des incertitudes de mesure

- Avant toute chose, il est impératif de modéliser le processus de


mesure sous la forme Y = f (X1, X2,…Xn )
- Appliquer la loi de propagation des erreurs et considérer si nécessaire
que toutes les incertitudes types associées à chacune des composantes
de l’incertitude sont corrélées.
- Déterminer pour chaque quantité Xi l’incertitude type u(Xi) qui lui est
associée.
La loi de propagation des incertitudes permet ensuite de calculer la variance
composée uc²(y):……………………………………………………………
De cette relation découle l’écart – type composé uc(y)
- Déterminer l’incertitude élargie U en multipliant l’écart type composé uc(y)
par un facteur d’élargissement k.
La valeur du facteur d’élargissement est liée à la probabilité souhaitée.
k=1 pour 68%
k=2 pour 95%
k=3 pour 99;8%
Finalement l’incertitude est définie de la façon suivante :

I  U   K uc ( y )
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Procédure de détermination des incertitudes de mesure (suite)

Lors du calcul de l’incertitude de mesure, tout le problème du métrologue est


d’identifier la totalité des paramètres Xi qui ont une incidence sur le résultat du
mesurage et de quantifier leurs incertitudes types.

Pour évaluer la valeur numérique des incertitudes types associées à


chacune des composantes de l’incertitude’’ I ’’, deux méthodes peuvent
être employées :
- La méthode de type A se fonde sur l’application de méthodes
statistiques à une série de détermination répétées. Elle est
classiquement utilisée pour quantifier les incertitudes de répétabilité
des systèmes de mesure. Elle est principalement utilisée pour
quantifier les incertitudes de répétabilité de mesurage. ( voir VDA 5 page 23)

- La méthode de type B qui recouvre toute ce qui n’est pas statistique. Elle se
fonde sur l’expérience des experts , sur des essais précédents , sur la
connaissance des phénomènes physiques et les rapports d’ étalonnages .
Cette méthode est employée lorsqu’on ne peut ou ne veut pas utiliser la
méthode statistique de type ou lorsque le nombre de mesures répétées est inférieure à 10.
( voir VDA 5 page 24)

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Analyse du système de mesure:
MSA

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Exigence de la norme ISO TS 16949
relative au système de mesure

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Exigence de la norme ISO TS 16949 relative au
système de mesure (suite)

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Définition d’un système de mesure
Un système de mesure est l’ensemble des composants qui
influent sur la détermination de la valeur de mesure d’une
caractéristique déterminée tels que:
- L’instrument de mesure
- L’ opérateur
- Le logiciel
- Les moyens/équipements de mesure
- Étalon(s)
- Procédure et étapes de mesure
Autrement dit le système de mesurage est le processus
complet qui fournie le résultat de mesure d’une grandeur
déterminée.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 63
Définition de L’MSA:
Analyse du système de mesure

L’ analyse d’un système de mesurage est une


étude statistique qui permet d’évaluer la
capabilité d’un << système de mesurage
choisi>> à fournir un résultat de mesure
(valeur) d’une grandeur bien déterminée; avec
une répétabilité et une reproductibilité
suffisantes.

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Nécessité de L’MSA
Dans quelque situation la variabilité du
système de mesure sera ignorée ou bien
imprévue. Cette situation peut engendrer la
perte énorme de ressources et du temps vu
que l’effort est concentré sur la variabilité de
processus de fabrication alors que la
variabilité significative est due au système
de mesure.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 65
Les catégories d’erreurs d’un système de
mesurage
Il y a cinq catégories d’erreurs d’un système de
mesure:
- Le biais: l’écart systématique entre la valeur vraie et la valeur moyenne
donnée par le système de mesurage.
- La répétabilité : étroitesse de l’accord, entre les résultats des
mesurages successifs du mêmes mesurande, mesurages effectués
dans la totalité des même conditions de mesure
- La reproductibilité : étroitesse de l’accord entre les résultats des
mesurages du même mesurande, mesurages effectués en faisant varier les
conditions de mesure.
- La stabilité (drift): la différence de biais dans le temps
Note : le biais se détermine après avoir approuvé que la stabilité est
assurée
- La linéarité: biais sur l'ensemble de la plage de mesure

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Les préalables à l’étude MSA
Avant de présenter les méthodes qui permettent de valider la
capabilité (aptitude) d'un processus (ou système) de
mesure, il nous faut dissiper un malentendu souvent
rencontré. Dans la démarche de mise sous contrôle d'un
procédé, nous utilisons des instruments de mesures tels que
des ampèremètres, des micromètres, des voltmètres …. Ces
instruments doivent être gérés, rattachés à une chaîne
d'étalonnage et vérifiés périodiquement dans le cadre d'une
gestion des moyens de mesure. Nous n'aborderons pas ce
point dans cette formation. Nous supposons que la justesse
de l'instrument est correcte (compatible avec la classe de
l'instrument) et qu'il est à jour d’étalonnage et/ou vérification.
Par contre, nous allons vérifier que le processus (ou bien le
système ) de mesure (qui utilise l'instrument) ne crée <<ni
dispersion ni biais>> significatifs par rapport à la mesure vraie
(conventionnellement vraie).

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Objectifs de l’étude d'un processus de mesure
Objectifs:
Pour pouvoir mesurer des capabilités de processus ou piloter par carte de
contrôle, il faut pouvoir s'assurer 'que le processus de mesure choisi soit
adapté. Pour cela plusieurs vérifications doivent être réalisées :
 Vérifier la résolution de l’instrument de mesure;
La résolution, est le plus petit différentiel de mesure que l'instrument est
capable de détecter. On choisit en général un instrument qui a une
définition de mesure au moins égale au dixième de l'intervalle de
tolérance de la spécification contrôlée.

 Vérifier la répétabilité et la reproductibilité du processus (capabilité


court terme) ;
 Évaluer le biais de la mesure;
Le biais est un écart systématique entre la valeur vraie et la valeur
moyenne trouvée par le système de mesurage.
 Évaluer la linéarité sur la plage d'utilisation du processus;
Linéarité = biais sur l'ensemble de la plage de mesure
 Contrôler la stabilité du processus au cours du temps (capabilité long
terme):
Stabilité = la différence de biais dans le temps
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Discrimination du processus de mesure

La mesure d'une caractéristique produit ou processus consiste à


identifier quel est le niveau atteint par la caractéristique. Pour cela, il
faut que l'appareil soit capable de détecter une petite variation. Une
des règles de base est que la résolution de l'instrument doit être égale
au dixième de la tolérance. Cependant, pour pouvoir piloter
correctement un processus avec une carte de contrôle, il faut aussi que
l'instrument dispose d'un pouvoir de discrimination plus fin que la
dispersion du processus que l'on veut piloter. Nous apprendrons à
déterminer un indice ndc (nombre de catégories distinctes).
ndc = 1.41 ( Dispersion processus de fabrication )/( dispersion processus de mesure)

NOTE: Cet indice devra être supérieur à 5 pour être satisfaisant.

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Discrimination du processus de mesure (suite)

Utilisation ndc=1 2 < ndc < 4 ndc > 5

Analyse inaceptable Généralement inacceptable Recommandé pour piloter le


- Processus de mesure non (sauf spécificité particulier) processus
approprié pour pilotage du pour piloter le processus
processus
- Peut être utilisé que pour
déclarer la conformité ou non

Pilotage par carte de non Non ( sauf cas particulier) Parfaitement adapté pour le
pilotage par carte de contrôle
contrôle

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R&R: Répétabilité et Reproductibilité

Dispersion court terme :R&R(%GRR)


La dispersion court terme R&R d'un processus de mesure
peut se décomposer en deux parties: la répétabilité et la
reproductibilité .

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R&R(GRR): Répétabilité et Reproductibilité
2.3.1 Répétabilité

Lorsqu'on répète une mesure plusieurs fois dans les mêmes


conditions on ne trouve pas toujours la même valeur. Ces écarts
sont dus aux causes communes de 5M du processus de mesure.
On nomme répétabilité cette dispersion.

2.3.2 Reproductibilité

La Répétabilité représente la dispersion d'une mesure répétée dans


les mêmes conditions. Cependant, il arrive souvent qu'une des
conditions soit amenée à changer lors des mesures. Par exemple
on peut avoir plusieurs opérateurs, plusieurs lieux de mesure,
plusieurs moyens de contrôle... Lorsque l'on change une condition,
on ne parle plus de répétabilité mais de reproductibilité. La condition
qui change, le plus souvent étant l'opérateur, c'est ce que l'on
testera principalement dans les procédures R&R (Répétabilité et
Reproductibilité) que nous présenterons plus loin.
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Analyse des résultats de l’étude R&R
Les résultats d’étude R&R seront exploités pour juger la qualification
(adéquation) du système de mesurage vis-à-vis de l’application
prévue. Le préalable à l’étude R&R est la confirmation de la stabilité
du système de mesurage.
Critères d’acceptation pour le décentrage:
Le décentrage sera évalué à travers l’étude de biais et de linéarité.
Le résultat de cette étude doit prouver que l’écart détectée
respecte la marge d’erreur maximal toléré.
Critères d’acceptation pour la dispersion:
Le critère d’acceptation de la dispersion d’un système
de mesure dépend de taux de dispersion de ce ci par
rapport à la dispersion de processus de fabrication.

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Analyse des résultats de l’étude R&R : suite
Critères d’acceptation pour la dispersion:
Le critère d’acceptation de la dispersion d’un système de mesurage dépend de
taux de dispersion de ce ci par rapport à la dispersion de processus de
fabrication.
Pour les systèmes de mesure désignés pour la surveillance de processus de
fabrication, les critères doivent répondre aux exigences suivantes:

 %GRR < 10% : le système de mesurage est acceptable

 10% < %GRR < 30% : le système de mesurage peut être accepté en
tenant compte de l’importance de domaine de l’application et coût de ce
système et de sa réparation.
 %GRR > 30% : le système de mesurage est inacceptable (refusé ) et les action
d’amélioration (correctives) doivent être entreprises.

Supplémentairement aux critères indiqués ci-dessus le facteur ndc (nombre


de catégories distinctes) devrait être > à 5. ce facteur se calcule par la formule
suivante:
ndc= 1.41 (dispersion pièces)/(dispersion système de mesurage)

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Lignes directrices pour l’étude R&R
Habituellement il y a trois méthodes qui servent à l’analyse de systèmes de
mesure pour les caractéristiques mesurables:
- Méthode des étendues: cette méthode permet une évaluation rapide sur
l’aptitude de système de mesurage et ne permet pas de dissocier la répétabilité de la
reproductibilité. Cette méthode sert à affirmer qu’il y a pas un changement significatif
relatif à un système de mesurage déjà jugé capable. C’est une méthode applicable en
production comme outil de vérification rapide mais pas en réception d’un moyen de
contrôle.
typiquement cette méthode fait recours à deux opérateurs et 5 pièces:
- Méthode avec les moyennes et les étendues:
cette méthode plus complète consiste à différentier les dispersions de mesure dues à la
Répétabilité et à la reproductibilité. Cette méthode est préconisée dans le manuel MSA
de << AIAG >>.

- Méthode de la variance (ANOVA)


supplémentairement à la méthode de la moyenne et des étendues , la méthode ANOVA
permet en plus de juger l’influence réciproque entre les pièces et les opérateurs et
l’influence des moyens de mesure sur les résultat de mesure. Cette méthode
relativement complexe demande des connaissances pertinents en matière de statistique
pour pouvoir bien interpréter les résultat des études. l’influence des moyens de mesure
introduits dans le système.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 75
Méthode des étendues:
(Méthode R&R rapide)

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 76


Démarche à suivre:
Le principe de la méthode consiste à demander à deux (ou trois)
opérateurs de mesurer 5 pièces (ou plus).
- Pour chaque pièce contrôlée, on calcule l'étendue de mesure entre
les opérateurs.
- σmesure est calculé à partir de la moyenne des étendues par la formule
de la loi de l'étendue réduite:
σmesure = Rbare / d *
2

- La dispersion de mesure est calculée par: dispersion =6σmesure.


- On établit alors %GRR du moyen de contrôle par le rapport entre la
dispersion de mesure et la dispersion de processus de fabrication.

Note : en cas ou la dispersion de processus de fabrication n’est pas


bien connue on peut calculer <<100%GRR >> σmesure /(IT/6) avec IT
intervalle de tolérance.
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 77
Exemple pratique <<EX-2.1>>:

………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
………………………………………………
Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 78
Validité des mesures
Note ; avant de commencer l’analyse de capabilité de processus de mesure il faut s’assuer de validités de
mesures réalisées par les différents opérateurs.
La validité des mesures est vérifiée si l'ensemble des étendues est homogène. Pour vérifier cette validité,
on peut tracer la carte des étendues à partir de la moyenne générale des étendues R de différents
operateurs .Plus simplement, on peut calculer la limite supérieure de contrôle des étendues et vérifier que
les étendues sont inférieures à cette limite.
LSCR = D4. Rbb
Si toutes les étendues sont inférieures à cette limite, on peut donc accepter la validité des mesures, et si
l’une des étendue est hors limite il faut recommencer les mesures y associées. Pour illustrer les
étendues, il est souhaitable de tracer une carte de contrôle des étendues en séparant les opérateurs.

Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 79


Méthode R&R avec les
moyennes et les étendues

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Évaluation de la stabilité, du
biais et de la linéarité

Document
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Analyse du système relatif aux
contrôles aux attributs

Document
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Dipl.-Ing. Mongi Rahmouni 82

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