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Dans la nature, la plupart des métaux se retrouvent à l’état composé, il s’agit des
minerais, le processus de l’extraction de ces métaux qui sont combiné avec d’autre éléments
est appelé « la métallurgie », c’est l’ensemble des opérations qui sont faites pour extraire les
métaux à partir des minerais, à cet état, l’affinage des métaux bruts obtenus est nécessaires
pour éliminer les impuretés nuisibles,
Les propriétés des matériaux dépendent de leur structure… Comment peut-on définir, plus
précisément, la structure métallurgique d’un matériau ?
A. La fragilité
C’est la propriété d'un matériau qui se rupture lorsqu'on lui impose des contraintes
mécaniques ou bien des déformations brutales (choc).
B. La ductilité
C’est également l’opposé, la ductilité est la capacité d’un métal à se déformer ou
s’étirer sans se casser en appliquant des forces de torsion. La résistance à la rupture est
importante car les fissures ou les défauts créés par une déformation ne se propagent pas
facilement.
La figure suivante présente certains matériaux en fonction de leur ductilité.
C. Figure Les métaux : du plus fragile au plus solide CSMOFMI. Soudage et assemblage
Guide d’auto-apprentissage, p.8.
D. La ténacité
La ténacité est la capacité des matériaux à résister aux chocs sans se briser
superficiellement ni s’écailler. Les marteaux et les équipements utilisés pour déformer ou
couper des plaques d’acier (matrices, poinçons, etc.) sont faits avec des matériaux de haute
ténacité.
E. La malléabilité
La malléabilité est une caractéristique d’un métal d’être façonner. C’est la résistance
du métal soumis à des forces de compression, comme le forgeage ou le laminage. Notant que
plus la température augmente plus la malléabilité d’un matériau voir d’un métal augmente.
F. L’élasticité
L’élasticité est la capacité d’un matériel à reprendre sa forme originale après avoir subi
une déformation. C’est le cas typique d’un ressort qu’on étire puis qu’on relâche.il est
calculée par le module de Young
G. La dureté
La dureté est la capacité d’une matière à résister à la pénétration d’une matière plus
dure qu’elle. Elle est aussi déterminée par sa résistance aux rayures. Le diamant constitue le
matériau le plus dur. Les aciers à haute teneur en carbone sont durs, les aciers doux, un peu
moins, tandis que l’aluminium est de faible dureté. On peut classer la dureté des matériux de 1
à 10 selon une échelle de Mohs.
H. La résistance à l’abrasion
Les matériaux durs présentent aussi une bonne résistance à l’abrasion, c’est-à-dire
qu’ils ne s’abiment pas facilement par frottement. Pratiquement, ils sont plus difficiles à
meuler.
I. La résistance à la corrosion
C’est la résistance d’un matériau contre la dégradation chimique comme l’oxydation
ou la nitruration. Parmi les métaux ferreux résistant à la corrosion, on note l’acier inoxydable.
J. Le magnétisme
Le magnétisme est une propriété particulière des métaux ferreux, qui les rend sensibles aux
aimants. Ça se crée entre eux des forces d’attraction et de répulsion.
I.1.4. Propriétés mécaniques de l’acier
Remarque :
La structure métallurgique ou bien à vrai dire les propriétés des matériaux évolue
principalement avec :
Temps min
D’une manière standard, trois phases sont utilisées durant la partie thermique peu
importe le matériau traité:
Par conduction : Le transfert par conduction est un échange d'énergie avec contact quand
il existe un écart de température, l'énergie diffuse dans un milieu, la température
augmente de proche en proche par une diffusion progressive de l'agitation thermique dans
la matière. Dans un gaz ou un liquide, l'énergie se propage par contact direct entre
molécules sans déplacement.
Figure 2.3. Diagramme de phase cuivre-nickel avec pourcentage massique du nickel dans le
cuivre
Dans le cas de l’alliage Cu-Ni (figure 2.3), nous obtenons la courbe de refroidissement
du cuivre avec un palier à 1084°C et la courbe de refroidissement du nickel avec un palier à
1453°C. Entre ces deux extrêmes, les alliages à différentes concentrations présentent un
intervalle de solidification non isotherme. De 0% de nickel a 100% de nickel, les points
d’inflexion supérieurs qui correspondent au début de la solidification forment une courbe
appelée liquidus, les points d’inflexion inferieurs qui correspondent à la solidification totale
forment une courbe appelée solidus.
Ce type de diagramme est appelé diagramme à un fuseau. On obtient un diagramme à un
fuseau avec d’autres alliages binaires a miscibilité totale à l’état solide : Cu-Pd, Ag-Au, Ir-Pt,
Ag-Pd….
Exemples d’alliages binaires à miscibilité totale à l’état solide présentant un
diagramme de phase a deux fuseaux : Fe-Cr, Cu-Mg et surtout Au-Cu …
Le diagramme à deux fuseaux (figure2.4) possède un point de contact intermédiaire entre
liquidus et solidus. Sa température est inférieure à la température de chacun des constituants.
A ce point, le comportement de l’alliage est identique à celui d’un corps pur.
Figure 2.4. Diagramme de phase or-cuivre avec deux fuseaux
Les aciers, avec un pourcentage de carbone compris entre 0,008 et 1,7 voire 2.1%.
Dans ces aciers, on distingue des aciers hypoeutectoïdes constitués de ferrite et de
perlite (les plus utilisés dans l'industrie) et des aciers hypereutectoïdes constitués de
cémentite et de perlite.
Les fontes, avec un pourcentage de carbone compris entre 2,11 et 6,67%. Le
diagramme fer-carbone est limité à droite par la cémentite (6;67% de carbone). Dans
cette zone, le matériau est fragile et cassable.
C. La cémentite
La cémentite est le composant principal des fontes.
La cémentite est un composé chimique dont Trois
atomes de fer pour un atome de carbone de
formule Fe3C (6;67% de carbone : le carbure de
fer) très dur et très cassable.. La cémentite ne
forme pas de grain à l’échelle macroscopique, et
elle peut se retrouver sous différentes formes :
fines aiguilles, plaquettes, dans les joints de grain Figure 2.12. Micrographie de la cémentite
des aciers globulaire après un traitement thermique
D. La perlite
La perlite est un agrégat formé de 89% de ferrite et de 11% de cémentite, généralement sous
forme de lamelles alternées.
cémentite
A1
ferrite cémentite
Dans le cas des aciers eutectoïdes (0,77 % C), la ferrite et la cémentite se présentent
sous forme d’un mélange hétérogène (agrégat), appelé perlite. Dans la perlite, la cémentite
peut se présenter sous forme de lamelles ou de globules. Ce sont les cycles thermiques qui
permettent de passer d’une structure lamellaire à une structure globulaire ou le contraire.
α+L↔ß
La partie supérieure du diagramme de phases de l’alliage argent platine (figure 2.18.a)
illustre l’aspect typique d’une transformation du type péritectique. Le point péritectique se
situe à 1185°C pour une composition de 55%m de platine et 45%m d’argent. À cette
composition, juste au-dessus de 1185°C coexistent deux phases, une phase β solide de
composition Cβ = 86% Pt et une phase liquide de composition Cl = 32% Pt. À 1185°C, ces
deux phases se transforment brutalement en une seule phase solide α de composition Cα =
55% Pt.
Les alliages dont la composition est inférieure à celle de P1 (32% Pt) et ceux dont la
composition est supérieure à P2 (86% Pt) se comportent comme des solutions solides à un
seul fuseau.
a
Figure 2.18. a) Le liquidus (en rouge) et le solidus (en bleu) n’ont que deux points de
rencontre à 0% et à 100% de platine. Le point P est appelé point péritectique du diagramme,
b) point péritectique du diagramme fer-carbone
Les alliages dont la composition est comprise entre P1 et P vont voir apparaître dans
un premier temps dans la phase liquide, une phase β dont la composition va évoluer
progressivement jusqu’à la concentration en P2 (86% Pt). Lorsque la température péritectique
est atteinte, il se produit une transformation isotherme de ce solide b (86% Pt) en solide α
(55% Pt). Après cette transformation, il subsiste encore une phase liquide. La solidification va
se poursuivre en évoluant vers une phase α unique.
Les alliages dont la composition est comprise entre P et P2 débutent de façon identique aux
précédents, mais lorsque la température péritectique est atteinte, une partie de la phase b va
disparaître, combinée avec le liquide pour former la phase α. Cependant la quantité de liquide
n’est pas suffisante pour faire disparaître la totalité de la phase β. Celle-ci va coexister avec la
phase a et donnera donc un alliage biphasé.
Tr : température de recuit.
tc : temps de chauffage.
tm : temps de maintien
tr temps de refroidissement
A) Le recuit d’adoucissement :
Ce recuit s’effectue sur des pièces trempées pour faciliter leur usinage, son but est de
donner à l'acier une structure convenable à la trempe et de le transférer à un état usinable et
ductile. Le processus ou le régime thermique distinguant ce type de recuit est figuré après.
A B : Chauffage;
B C : Maintien à une température ≥ Ac3, pendant une courte durée (minimum 15 minutes
pour les petites pièces);
C D : Refroidissement très lent (à l’air, au four ou dans une matière isolante : cendres,
sable, chaux).
Ce recuit d’adoucissement donne un acier avec une meilleure aptitude à la déformation par
pliage, laminage à froid, il est préférable de conserver une structure perlitique normale
(lamellaire) pour ces aciers. Cette structure n’est pas souhaitable avant trempe, car elle retarde
la mise en solution de la cémentite dans l’austénite.
B) Recuit de normalisation :
Le recuit de normalisation a pour but d’obtenir un état de référence pour l’acier avec
une structure à grains fins et des propriétés mécaniques aussi intéressantes que possible pour
les applications les plus courantes. Ce traitement consiste à réaliser les opérations suivantes :
A B : Chauffage lent avec une vitesse contrôlée jusqu’à le début du domaine austénitique
Un chauffage de l'acier hypoeutectoïde à (AC3 + 50°C).
Un chauffage de l'acier hypereutectoïde à (Acm + 50°C).
B C : Maintien isotherme à cette température pendant une durée relativement courte en
fonction des dimensions de la pièce (30 min) ;
C D : Refroidissement à l’air.
Ce type de recuit est utilisé principalement pour les aciers eutectoïdes et
hypoeutectoïdes. La normalisation assure en coupe un meilleur état de surface. Ce recuit
appelé également perlitisation, il permet de :
produire une structure perlitique à grains fins régulièrement repartis, qui correspond
aux propriétés mécaniques optimales.
on élimine les hétérogénéités (défauts) mécaniques et cristallographiques provenant
des structures brutes de coulée très grossières ou éventuellement de laminage (Voir ci-
dessous).
Figure 3.3. (a) Structure brute de coulé, (b) Etat austénitique A3+80, (c) structure après normalisation.
A B : Chauffage;
B C : Le cycle thermique est semblable à celui du recuit de normalisation sauf que la
température de chauffage est un peu plus élevée;
C D : Refroidissement très lent dans le four, d’une manière contrôlée.
Notant que le refroidissement à l’air calme peut être suffisant à tremper la pièce ou à donner
une structure qui rend l’acier non apte à l’usinage.
Ces types de recuits ne sont pas uniquement destinés à l’acier mais aussi pour les fontes
moulées en particulier.
A B Chauffage de la pièce avec une vitesse rapide pour fragmenter les grains. La
température du traitement doit être de son côté suffisamment élevée du domaine austénitique
pour accélérer le processus de diffusion des éléments dans la structure de l’austénite. Elle est
fixée à (AC3 +200°) et (Acm +200°) respectivement pour les aciers hypoeutectoides et les
aciers hypereutectoides.
B C Maintien prolongé à cette température. Le temps est calculé à l’aide des lois de la
diffusion selon la nature des éléments d’alliages et les dimensions de la pièce
C D Refroidissement lent à l’air.
Remarque
Le chauffage doit respecter l’état de l’acier (sa composition chimique, sa
conductibilité thermique, sa forme et ses dimensions).
F) Recuit de régénération :
Ce type de recuit est appliqué aux pièces qui ont souvent des structures surchauffées
telles que:
- Celles ayant subi un traitement d'homogénéisation par diffusion.
- Les zones voisines des joints de soudures.
- Les pièces forgées à haute température etc..
A B Chauffage à une vitesse convenable jusqu’à une température légèrement supérieure à
AC3 pour les aciers hypoeutectoides et légèrement supérieure à AC1 pour les
hypereutectoides.
B C: Maintien isotherme pendant une durée relativement courte (15 mn)
C D Refroidissement à vitesse légèrement inférieure pour récupérer une structure ferrito-
perlitique fine (cas des aciers hypoeutectoïdes).
La régénération des grains améliore les propriétés de ductilité de l’acier.
G) Recuit de recristallisation :
Pendant la déformation plastique à froid, le métal subit un écrouissage, c'est à dire, la
dureté et la résistance du métal augmentent et sa plasticité diminue, dans ce cas le réseau
cristallin est déformé et les grains sont écrasés et orientés suivant le sens de la déformation
(les lignes de glissement, étirage des grains, désintégration des différents types de cristaux
fragiles tels que la cémentite lamellaire de la perlite), Elles ne peuvent plus subir de nouveau
de traitements mécaniques de mise en forme, sinon elles s’éclatent.
A B : Chauffage à une vitesse la plus économique possible jusqu’à une température qui
dépend de la teneur en éléments d'alliages et le degré de déformation sous une atmosphère
contrôlée pour éviter l’oxydation. Dans les cas des aciers (0,08 à 0,2 %C), les plus utilisés
dans le travail à froid, la température de recuit est de 680 à 700°C.
B C : Maintien isotherme pendant une durée relativement longue (au moins 5 heurs).
C D : Refroidissement lent.
L’élimination de cet état hors d’équilibre est réalisée en effet par le traitement de
recuit de recristallisation permettant de régénérer la forme et les dimensions de ses grains ce
qui remet de nouveau l’état d’équilibre (figure suivante).
Figure 3.3. (a) Structure brute de laminage, (b) Etat austénitique, (c) structure après recristallisation.
III.1.2. La trempe
En gros, la trempe est un traitement thermique de durcissement qui consiste à chauffer
la pièce à une température supérieure à la ligne de transformation fer α ferγ
(austénitisation), A cette température l'acier est maintenu jusqu'à l'achèvement du chauffage
complet c'est à dire jusqu'à la transformation des phases puis on lui fait subir un
refroidissement rapide dans un bain de trempe (le plus souvent dans l'eau pour les aciers au
carbone et dans l'huile pour les aciers alliés) afin d’avoir une dureté maximale.
Cette trempe abouti vers une structure martensitique, donc éviter la transformation perlitique.
A. Trempabilité
La trempabilité d'un acier est son aptitude à accroître sa dureté sous l'effet de la
trempe. Elle est liée directement à la pénétration de trempe. Celle-ci désigne l'aptitude de
l'acier à recevoir une couche trempée plus ou moins profonde. La forte dureté de l’acier liée
essentiellement à la présence élevée de martensite (fig. 35).
Figure 3.4. Dureté de la martensite en fonction de la teneur
Chauffage :
La première étape consiste d’abord à chauffer l’acier (Ac3, Ac1+ 50°C), généralement
entre 721°C à 906°C, ça dépond la teneur en carbone.
Maintien à température d'austénisation. Dépend :
Des dimensions et des formes de la pièce.
Des types d'aciers, 15 min pour les aciers ordinaires, 30 min pour les aciers alliés, en
particulier pour ceux contenant des carbures.
Refroidissement :
C'est lui qui conditionne la structure finale en visant à refroidir rapidement le métal à
partir de sa température d’austénitisation afin d’obtenir une constitution martensitique. C’est
cette transformation qui permet d’augmenter les caractéristiques mécaniques du métal traité,
notamment sa dureté. La possibilité de trempe est liée à deux conditions :
Ci-joint un graphique illustrant de manière générale le cycle d’un traitement par trempe.
Précisons ici qu’un traitement de trempe est toujours suivi d’un ou de plusieurs traitements de
revenu afin d’enlever la fragilité du matériel, d’éliminer les contraintes et d’ajuster la dureté
finale.
Remarque :
La vitesse de refroidissement dépend principalement, pour une pièce déterminée :
de la chaleur spécifique et la conductibilité thermique de l’acier;
de la masse, la forme et l’état de surface de la pièce; plus la pièce sera massive plus le
temps sera long.
Il est évident que cette structure martensitique n’est pas réalisée en tous les points d’une
pièce, à cet effet, un petit palier de maintien BC est introduit afin d’homogénéiser la
structure.
Le refroidissement (A–Ms) se fait à grande vitesse. Ceci permet d’étouffer la
décomposition et de figer la structure de l’austénite surfusionnée.
Ce refroidissement est ralenti vers les basses températures dans le domaine de la
transformation martensitique (Ms–Mf) (à l’air). Une grande vitesse de refroidissement dans
l’intervalle martensitique est indésirable car elle accroît les contraintes résiduelles.
Figure 3.5. Régime d’une Trempe martensitique
Remarque
Les transformations structurales, y compris la transformation martensitique, provoque
une diminution de la résistance de l'acier, alors que sa plasticité augmente.
Pour les aciers au carbone, on utilise le plus souvent de l’eau comme milieu de trempe,
alors que pour les aciers alliés, c’est fréquemment de l’huile ou un bain de sel.
Les propriétés de la bainite confèrent certaines qualités aux aciers par rapport la
trempe martensitique, en particulier, une meilleure ductilité (pour les fortes teneurs en
carbone) et des meilleures propriétés du fluage, la trempe bainitique augmente de 1,5 à 2 fois
la plasticité de la pièce.
Il faut noter que dans les deux cas, les structures obtenues (martensite ou bainite) présentent
une dureté élevée.
Remarque :
Le milieu employé pour les trempes martensitique et bainitique est constitué, le plus
souvent, de saumures (sel) dont l'intervalle thermique varie de 150 à 500°C (par exemple,
55% KNO3 + 45 % NaNO2 ou NaNO3 ou bien 20 % NaOH + 80 % KOH). Plus la
température de la saumure est basse, plus la vitesse de refroidissement des pièces plongées
dans ce sel est grande. Les sels fondus ne refroidissent que par le dégagement de chaleur,
aussi leur aptitude à refroidir augmente-t-elle avec l'agitation.
C.3. La trempe austénitique (ou hypertrempe) :
Le procédé d’hypertrempe permet d’adoucir ces aciers et consiste à chauffer les pièces
vers 1 100 °C. Le refroidissement doit être rapide pour éviter la précipitation des carbures
vers 600 °C à 800 °C. Il est généralement effectué à l’eau. L’huile est utilisée comme fluide
de trempe pour les aciers à forte teneur en nickel.
Cette technique est appliquée plus particulièrement au traitement des aciers
inoxydables et des aciers ferromanganèse, pour maintenir la structure de l’austénite.
Remarque
Les carbures dont la précipitation dans les espaces inter grains favoriserait la corrosion
cristalline.
D. L’essai Jominy :
Il a pour but d’obtenir, en une seule opération sur une éprouvette normalisée des
indications globales sur la trempabilité d’un acier, sous forme d’une courbe appelée courbe
Jominy. Cet essai est réalisé en trois étapes :
l’austénitisation d’une éprouvette normalisée prélevée dans l’acier à tester.
le refroidissement en bout par un jet d’eau dans des conditions imposées.
la mesure de dureté sur un méplat le long d’une génératrice et dont l’usinage ne doit
pas provoquer un échauffement excessif. Les points de mesure de la dureté sont situés
à : 1,5 - 3 - 5 - 7 - 9 -11 - 13 - 15 - 20 – 30 - 40 - 50 - 60 - 70 - 80 mm de l’extrémité
arrosée et sont désignés par J1,5 - J3 - J5 – Jx.
Le chauffage aux courants d'induction à haute fréquence est assuré par l'action
thermique du courant induit dans la pièce placée dans un champ magnétique alternatif (une ou
de plusieurs spires) (image en haut). Le courant passe surtout par la surface du conducteur. Ce
qu’on appelle l’effet de peau, par conséquent, une relation opposée entre la profondeur de la
couche à tremper et la fréquence comme suite :
Remarque :
Pour obtenir une profondeur de trempe uniforme, l’égalité et la symétrie de l'inducteur
avec la pièce est indispensable, il est préférable de tourner la pièce dans l'inducteur.
B. Trempe au chalumeau
Ce mode de trempe est employé pour de grosses pièces (cylindres de laminoirs, arbres
etc.). La surface de la pièce est chauffée par une flamme au gaz dont la température est très
élevée (2400 à 3150°C), la surface de cette dernière s'échauffe rapidement jusqu'à la
température de trempe, alors que son cœur reste froid. Un refroidissement successif est rapide
assure la trempe de la couche superficielle. Plusieurs sources de flamme telles que : des
brûleurs à acétylène, gaz normal, etc.
Une fine couche superficielle obtient la structure martensitique, alors que les couches
sous-jacentes, une structure troostite (entre la perlite et la bainite) + martensite. La trempe au
chalumeau se faite facilement en chaine dans une ligne continue, cette méthode est plus
avantageuse que la trempe par induction. L'inconvénient de ce mode de trempe est la
surchauffe qui peut conduire à la formation de l'austénite à gros grains à la surface.
Notant que, la suppression des contraintes résiduelles est plus complète lorsque la température
de revenu est élevée et que le temps de maintien est grand.
III.1.2.1. Cycle de chauffage :
AB : Chauffage lent jusqu’à la température de revenu, qui est inférieur à Ac1 (environ
200°C) pour éliminer les tensions internes et entre 200° et 600° pour rechercher une valeur de
caractéristique mécanique précise.
BC : Maintien de la pièce à cette température pendant environ une heure;
CD : Refroidissement lent pour éviter la formation de nouvelles contraintes ou tensions
internes.
Remarque :
La vitesse faible de refroidissement après revenu, a un impact sur la relaxation des
contraintes résiduelles. Néanmoins, Un refroidissement rapide dans l'eau à partir de 600°C
produit une regénération des nouvelles contraintes thermiques.
C. Revenu de durcissement :
Des revenus effectués entre 450 et 600°C sur des aciers alliés peuvent provoquer des
durcissements appelés durcissements secondaires (cas des aciers à outils au chrome ou des
aciers rapides). Il y a d’abord précipitation des carbures complexes maintenu de l’austénite
résidu, ce dernier va se transformer en martensite secondaire avec le refroidissement. Ces
deux transformations successives vont donc nécessiter un second revenu pour éviter que la
martensite secondaire ne provoque pas fragilité excessive.
Il existe aussi d’autres types de revenus utilisés avec les aciers alliés. Pendant
l’opération de trempe, les atomes de carbone quittent la martensite pour se combiner aux
éléments d’alliage (vanadium, molybdène, tungstène, titane, chrome et manganèse). Il y a
donc une formation de carbures alliés qui sont plus durs que la martensite. Cette
transformation se traduit par un accroissement de la dureté (durcissement secondaire). Ce type
de revenu est appliqué aux aciers à coupe rapide.
III.2.2.1. La cémentation
La cémentation est le plus ancien traitement thermochimique maîtrisé par l’homme, il
permet de faire une saturation en carbone de la couche superficielle de l'acier, le but est
d’augmenter la dureté superficielle et la résistance à l'usure des pièces en acier, ce procédé
accroît également la limite de la fatigue.
Généralement la profondeur maximum de pénétration est de 2 mm, donc il est exigé
que les différentes opérations d'usinage doivent être réalisées avant le traitement de
cémentation.
A. Champ d’application :
Pièces d’usinage contenant des éléments tels que : Cr, Mo, Ni,….
Les arbres, les portées de roulement à bille, les engrenages, les plaques d’usure,…
Aciers : 8620, 4320,9310 et 17CrMo/ acier à faible teneur en carbone.
La diffusion en cémentation est toujours suivie par une phase de trempe à l’huile et un revenu,
le but est de :
former des structures dures de martensite dans la couche enrichie,
Corriger la structure et affiner le grain dans la couche cémentée,
Obtenir une dureté élevée de la couche cémentée et de bonnes propriétés mécaniques,
Eliminer le réseau de carbone dans la couche cémentée qui peut s’apparaître suite à la
sursaturation en carbone.
Calmer les contraintes entrainées durant la haute température ce qui améliore la limite
de la fatigue des pièces.
C. La cémentation gazeuse
III.2.2.2. La nitruration
La nitruration consiste à saturer la surface de l'acier en azote dans le milieu
ammoniaque, qui est le plus couramment utilisé. C'est un procédé permet d'obtenir des duretés
plus élevées que celles obtenues par cémentation, elle améliore également la tenue à l'usure, la
limite de fatigue et la tenue à la corrosion dans des milieux comme l'atmosphère, l'eau, la
vapeur etc.
En termes de comparaison, La nitruration se produit généralement à des températures
oscillant entre 504 °C et 566 °C dans lesquelles, la couche peut garder parfaitement ses
propriétés mécaniques (dureté, résistance à l'usure et une certaine résistance à la corrosion)
alors que la dureté d'une couche cémentée à structure martensitique ne supporte que 200°C ou
225°C. Cependant, la nitruration coûte plus chère que la cémentation et présente un léger
gonflement de la couche nitrurée, en plus, les durées de cycles de traitement peuvent aller
jusqu’à 80 heures.
Elle est très employée dans le cas des arbres des machines-outils de précision, des
cylindres des moteurs puissants etc. Les aciers les plus utilisés sont les aciers dits de
«nitruration» tels que 42CrMo4, 40CrMnMo7, 33CrMoV12-9, 41CrAlMo7-10, Nitralloy 135,
Nitralloy E2, Nitralloy N1, 4140, 4340, etc.
B.1. Nitruration gazeuse : Elle s’effectue avec un courant d'ammoniac gazeux qui se
dissocie partiellement en présence du fer qui joue le rôle d’un catalyseur.
B.2. Nitruration liquide : Elle s'effectue à une température de 570°C pendant 0,5 à 3 heures
dans un bain de cyanures alcalins (60% NaCN et 40% KCN), par lequel on fait passer de l'air
sec. Après nitruration les pièces sont refroidies à l'air ou à l'huile. Ce traitement produit à la
surface de l'acier une fine couche superficielle carbonitrurée (7 à 8 μm) de Fe3, (N,C).
B.3. La nitruration ionique : La nitruration ionique est obtenue dans une décharge
luminescente, c'est à dire, l'azote est introduit à partir d'ions d'un plasma obtenu par décharge
électrique sous tension de 1100 à 1400 V dans une atmosphère raréfiée contenant un mélange
gazeux (N2 + NH3) à faible pression.
III.2.2.3. La Nitrocarburation
Il s’agit d’un processus de diffusion thermochimique où des atomes d’azote, de
carbone et avec un faible taux d’oxygène sont diffusés dans la surface de la pièce en acier,
formant une couche de combinaison en surface et une couche de diffusion.
Ce processus est réalisé principalement afin d’obtenir une résistance à l’usure de la
couche superficielle et améliorer la résistance à la fatigue.
Les avantages du processus incluent la capacité de durcir les matériaux qui ne sont pas
prétraités, la température relativement basse du processus qui minimise la déformation et le
coût relativement économique par rapport à la cémentation.
Champ d’application :
Les industries concernées par ce type de traitement sont entre autres : pétrole et gaz, soupape,
pompe, équipement agricole, automobile, emboutissage, textile, extrusion et moulage par
injection et composants d’armes à feu.
III.2.2.4. La carbonitruration
La carbonitruration est un traitement de diffusion généralement effectué entre 845 °C
et 870 °C dans une atmosphère gazeuse, en ajoutant 0,7 à 1,2 % de carbone et 1,0-5,0 % (<5
%) d’azote (NH3) à la surface des aciers au carbone ou des aciers faiblement alliés. Après le
temps de diffusion, les composants sont directement trempés à l’huile. La profondeur
cémentée atteinte ne dépasse pas 0,7 mm généralement,
Une trempe à l’huile ou à l’air, est effectuée soit à la sortie des pièces du four après
refroidissement, soit après un deuxième chauffage. Le traitement thermique est terminé par un
revenu à basse température, située entre 150 °C et 200 °C.
La carbonitruration gazeuse est généralement appliquée aux pièces de formes
complexes. C’est un traitement de plus en plus adopté par les industries de précision telles que
les pièces pour automobiles, avions, métrologie, etc.
A. La chromisation :
C'est la saturation en chrome de la couche superficielle des pièces de l'acier dans une
température de (1000 à 1050 °C). Le processus s’effectue selon la réaction :
FeCr + 4 HCI → FeCl2 + CrCl2 + H2
Le chrome formé est diffusé dans l'acier, l'opération dure jusqu'à 12 heures.
B. La boruration
C'est une saturation de la couche superficielle de l'acier en bore à travers un bain de
chlorures fondus (NaCI, BaCl2) en obtenu de coup une formation des borures de type FeB ou
Fe2B qui assurent une dureté très élevée, La température de saturation est de 930°C à 950°C
et la durée de séjour est de 2 à 6 heures.
C. La siliciuration
C'est la saturation en silicium de la surface de l'acier, ce qui donne à l'acier une bonne
tenue à la corrosion, l'opération s'effectue dans un mélange pulvérulent (75 % de ferro-
silicium+ 20% de chamotte et le reste H4Cl) La température de saturation est de 950 à
1000°C. La couche siliciurée se distingue particulièrement par une porosité de profondeur de
0,3 à 1 mm et une faible dureté.
Chapitre IV. Influence des différents facteurs lors un
traitement thermique sur les propriétés des aciers
Même si la température est très élevée (environ 1000°C), la croissance du grain reste
négligeable lors du passage de la phase α à la phase γ, mais si l'échauffement est encore plus
poussé les grains se fragmentent qui dépend de la vitesse d’échauffement (figure 4.4) :
Vitesse élevée : fragmentation important (1);
Vitesse moyenne : fragmentation moyenne (2);
Vitesse faible : fragmentation faible (3).
Les grains d’austénite composant l’acier porté à une température supérieure à Ac3 ou
Acm tendent toujours à grossir. Il faut souligner que les termes aciers à gros grains ou à grains
fins par hérédité ne signifient pas que ces aciers peuvent avoir un grossissement ou une
affinité de leurs grains surtout au moment d’échauffement, la figure 4.5 indique la variation
de dimensions de grain d'un acier porté à différentes températures d’échauffement.
Autrement, Les éléments d'alliages notamment les éléments carborigènes ralentissent
la cristallisation, ils freinent la croissance du grain austénitique, dans ce sens les éléments : Ti,
V, Zr, Nb, W, Mo forment des carbures qui sont difficilement solubles dans l'austénitγ, par
contre, le Mn et P contribuent à la croissance de grains austénitiques.
Il existe un tableau ou une échelle (illustré après la figure) de grosseur de grains fait par
l’American Society for Testing and Materials qui permet d'identifier la taille moyenne des
grains à l'aide d'un numéro allant de l jusqu'à 8 et donc de départager les structures à gros
grains et à grains fins (figure 4.6).
Donc la grosseur du grain d'austénite réel est déterminée par la température de
chauffage, la durée de séjour à cette température et l'aptitude de l'acier à la croissance.
Un acier dit « surchauffé » est constitué de gros grains. Cette structure grossière lui donne
une certaine fragilité. La surchauffe peut être corrigée par un traitement thermique d'affinage
structural (fig. 4.5). Il est préférable d'éviter les surchauffes de l'acier en raison d'une
éventuelle décarburation superficielle qui se produit.
Un acier est dit "brûlé" lorsque la température de chauffage est plus poussée et l'atmosphère
est oxydante. La brûlure est un défaut irréparable à cause de la formation des oxydes de fer
aux joints de grains.
IV.3.4. La diffusion
Le mécanisme qui permet aux atomes de se déplacer, soit dans un réseau cristallin
solide ou dans le liquide est appelé « diffusion ». La diffusion dépend directement de
l’énergie des atomes qui est elle-même proportionnelle à la chaleur fournie. Donc, plus le
métal est chaud, plus il y a diffusion au sein de l’alliage. Les traitements thermiques doivent
nous permettre de contrôler la diffusion des atomes, soit en l’augmentant ou en l’empêchant.
Le principal avantage des traitements thermiques est de pouvoir modifier les propriétés du
métal après sa solidification, sa mise en forme, sa rectification, etc… .
La composition chimique de l’acier est un facteur intrinsèque qui doit être connu avec
une très grande précision pour pouvoir prédire et prévoir son comportement sous l’effet de
revenu.
Figure 4.9. Influence de la teneur en Cr des aciers à 0.35%C et la température de revenu sur la dureté
en HRC.
Il s’avère donc que le revenu est un traitement qui a une influence sur les propriétés
mécaniques des aciers. La variation de ces dernières présente une allure qui se répond dans
toutes nuances d’aciers (figure 4.9).
Figure 4.10. Variation des propriétés mécaniques en fonction de la température de revenu de l’acier
25CrMo4.
Figure 4.11. Images microscopie de Perlite (après recuit) et Martensite (après Trempe) avec un
grossissement de x 500.