UV Visible Cours
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Chapitre
II
Spectrométrie
UV-Visible
Méthodes Spectroscopiques d’Analyse Spectrométrie d’absorption UV-Visible
I. Introduction :
1) Principe :
Une transition électronique correspond au passage d’un électron d’une orbitale moléculaire
fondamentale occupée vers une orbitale moléculaire excitée vacante, par absorption d’un
photon dont l’énergie correspond à la différence d’énergie entre l’état fondamental et l’état
excité.
2) Transitions électroniques :
Les transitions électroniques sont permises si ∆l = ± 1 et ∆S = 0, c’est-à-dire qu’il y a
transition entre orbitales de même spin et de symétrie différente.
Les transitions permises sont :
σ σ*
n σ*
n π*
π π*
Les électrons qui participent à la formation d’une liaison entre atomes sont les électrons σ et
π. Et les électrons des doublets non liants sont les électrons n.
Transition σ σ* :
Elle apparait dans l’UV lointain, car le passage d’un électron d’une orbitale moléculaire σ
vers une orbitale moléculaire σ* nécessite beaucoup d’énergie.
Exemple : l’hexane C6H14, λmax = 135 nm, transition de forte intensité.
Les hydrocarbures saturés ne présentent que des liaisons de ce type, ils sont transparents dans
le proche UV.
Transition n σ* :
Les composés constitués d’un ou plusieurs atomes porteurs de doublets libres (O, N, S)
présentent ce type de transitions. Les énergies mises en jeu sont généralement inférieurs à
celles des transitions σ σ*.
Elles correspondent à des longueurs d’onde entre 150 et 250 nm. Le coefficient d’absorption
varie de 100 à 5000 l.mol-1.cm-1.
Cette transition se situe vers 180 nm pour les alcools, 190 nm pour les éthers et 220 nm pour
les amines.
Exemple : éthylamine λmax = 210 nm, éther λ max = 190 nm.
Transition n π* :
Ce sont des transitions peu intenses, rencontrées dans le cas de molécules comportant un
atome avec un doublet non liant appartenant à un système insaturé.
Le coefficient d’absorption est compris entre 10 et 100 L.mol-1.cm-1.
Exemple : fonction carbonyle, λ se situe entre 270 et 295 nm.
Ethanal λmax = 293 nm.
Transition π π* :
On la rencontre pour les composés qui possèdent des doubles liaisons. Il y a passage d’un
électron d’une OM π vers une OM π*, ces transitions sont fortes avec un coefficient
d’absorption allant de 1000 à 10000 L.mol-1.cm-1.
Exemple : éthylène λ max = 165 nm.
Transition d d:
Dans les complexes des métaux de transition, il y a levée de dégénérescence des orbitale d
sous l’effet du champ cristallin. Ces complexes sont colorés et l’absorption dans le visible est
souvent due à une transition d-d où on a passage d’un électron d’une orbitale d occupée vers
une orbitale d vacante de plus haute énergie.
Les coefficients d’absorption sont en général très faibles de 1 à 100 L.mol-1.cm-1 .
3) Groupements chromophores :
Les groupements chromophores sont les groupements fonctionnels des composés organiques
(cétones, alcènes, amines….etc.) responsables de l’absorption en UV-Visible.
Effet de la substitution
L’effet inductif donneur provoque un effet bathochrome, c’est le cas de la présence des
groupements alkyles sur les doubles liaisons.
Effet de la conjugaison
L’augmentation de la conjugaison provoque un effet bathochrome. En effet, la délocalisation
des électrons traduit la facilité de ces électrons à se déplacer le long de la molécule, et il est
accompagné par un rapprochement des niveaux d’énergie.
Analyse qualitative
La spectrométrie UV-Visible n’est pas utile pour caractériser les composes organiques, les
spectres présentent peu de bandes qui ne sont pas caractéristiques. En effet, des groupements
chromophores différents peuvent absorber à la même longueur d’onde en raison des
déplacements dus à leur environnement.
Analyse quantitative
Lorsque le spectre d’une molécule ou d’un ion est connu, la spectrométrie UV-Visible est très
utile pour faire de l’analyse quantitative.
On applique la loi de Beer Lambert : A = ε.C.l
6) Additivité de l’absorbance :
A= ∑ Ai (εi.Ci.l)
A partir de la loi de Beer Lambert, il est possible de déterminer la concentration d’une espèce
par mesure de son absorbance.
Pour cela, on peut suivre le protocole expérimental suivant :
On détermine la longueur d’onde correspondant au maximum d’absorption λmax.
8) Appareillage