Brochure de Premiers Secours
Brochure de Premiers Secours
Brochure de Premiers Secours
S e cou rs
Table des matières
1. * Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2. La chaîne des secours . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
3. * Soigner les blessés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4. Comportement sur le lieu de l’accident . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
5. * Évacuation du blessé hors de la zone de danger immédiat . . . . . 7
6. * Le patient s’étouffe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
7. * Arrêter les hémorragies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
8. L’état de choc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
9. * Les plaies et les soins des blessures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
10. * Les brûlures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
11. Les lésions dues au froid. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
12. * Les pansements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
13. * Les fractures . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
14. * Les lésions des articulations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
15. Agir correctement en cas d’accident de moto . . . . . . . . . . . . . . . 47
16. * La perte de conscience . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
17. * Les troubles de la respiration . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54
18. * L’infarctus du myocarde. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
19. * L’accident vasculaire cérébral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59
20. * Réanimation en cas d’arrêt cardio - respiratoire . . . . . . . . . . . . . 61
21. Les problèmes causés par la chaleur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 72
22. Les intoxications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 76
23. Soulever les malades et les blessés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
*Ces chapitres sont traités dans le cadre du cours Initiation aux gestes de premiers secours.
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1. Introduction
En cas d’urgence, il n’est pas indiqué de compter sur l’aide d’autrui et de perdre
ainsi de précieuses minutes. Un jour ou l’autre, on risque bien de voir le destin
nous jouer un mauvais tour. Seule la connaissance des gestes qui sauvent
permet d’y parer efficacement.
Apprendre à dispenser les premiers soins signifie assimiler les connaissances qui
permettent de réagir correctement face à une situation dramatique.
* En vertu des articles 410-1 et 410-2 du Code Pénal, tout citoyen est tenu d’aider une personne en
difficulté, dans la mesure où il n’existe pas de danger immédiat pour la personne qui offre son aide.
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2. La chaîne des secours
La solidité de toute chaîne est égale à celle de son maillon le plus faible. Dans les
cas d’extrême urgence, les services de secours les plus rapides et la meilleure
prise en charge médicale à l’hôpital sont sans effet si les premiers soins n’ont pas
été administrés. Il arrive dès lors que la vie ou la mort dépend de ces premiers
soins.
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3. Soigner les blessés
Il faut évaluer rapidement si les blessures subies risquent de perturber des
fonctions vitales.
Comportement sur le lieu de l’accident
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4. Comportement sur le lieu de l’accident
1. Protection personnelle
2. Analyser la situation
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4. Évacuer le blessé hors de la zone de danger
Qui appelle?
Comportement sur le lieu de l’accident
Où?
Description précise de l’endroit où l’accident s’est produit, du lieu où se trouve le
malade.
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5. Évacuation du blessé hors de la zone
de danger immédiat
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La manœuvre de dégagement de Rautek nécessite plus de force:
5) Le secouriste passe ses deux mains, pouces fléchis, en dessous des creux
des aisselles de la victime pour saisir l’avant-bras, placé en position horizontale
devant le thorax de la victime.
Remarque:
Pour faciliter sa tâche, le secouriste a intérêt à croiser les jambes du blessé avant
de le relever.
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Extraction d’une personne d’un véhicule accidenté
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6. Le patient s’étouffe
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Le secouriste se place derrière la personne (ou s’accroupit derrière
elle, si elle est assise).
Le secouriste met une main au creux de l’estomac (en dessous de l’arc costal et
au-dessus du nombril). Il serre le poing, le place horizontalement avec le dos de
la main vers le haut.
L’autre main est placée sur le poing. Les avant-bras ne doivent cependant pas
toucher la paroi de la cage thoracique.
Le patient s’étouffe
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Chez le nourrisson
Le secouriste place l’enfant à plat ventre sur son avant-bras et maintient sa tête
avec les doigts, sans faire pression sur la gorge.
Le patient s’étouffe
Il incline l’enfant avec la tête légèrement penchée vers le bas et lui donne
5 coups sur le dos entre les omoplates.
Si le corps étranger n’a pas été expulsé après ces 5 coups, il effectue
5 compressions de la cage thoracique:
Le secouriste retourne l’enfant et le place avec le dos sur son avant - bras,
qu’il appuie sur sa cuisse. La tête est placée légèrement plus bas.
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Après 5 compressions, il faut regarder dans la cavité buccale afin de vérifier si le
Le patient s’étouffe
corps étranger n’est pas encore visible. S’il se trouve dans l’espace bucco-
pharyngé, il est enlevé avec précaution.
Si le corps étranger n’a pas été expulsé, le secouriste répète les mesures “coups
dans le dos” et “compressions de la cage thoracique” jusqu’à l’expulsion du
corps étranger.
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7. Arrêter les hémorragies
Le sang est une composante vitale de l’organisme. Il se compose des éléments
suivants:
Les hémorragies sont dues à une lésion des vaisseaux sanguins. L’importance
de la perte de sang dépend de la taille et du type des vaisseaux sanguins
touchés. Lorsque la perte de sang avoisine 20 %, soit 1 à 1,5 litre du volume
sanguin chez l’adulte, il existe un risque aigu d’état de choc.
Arrêter les hémorragies
Types d’hémorragies
L’hémostase
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s’agit du seul moyen de secours dont on dispose en cas d’hémorragies sous-
cutanées (hématomes) et d’hémorragies internes.
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Point de compression du bras:
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Saignements particuliers
Saignement du nez
Identification:
Premiers soins:
Le patient expectore du sang rouge clair, parfois écumeux. La quantité peut être
importante. Problèmes respiratoires.
Premiers soins:
Hémorragies digestives
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Premiers soins:
La présence de sang dans les urines indique une lésion ou une maladie des
Arrêter les hémorragies
Hémorragies internes
Les hémorragies internes sont des saignements qui se produisent dans une
cavité fermée du corps. Elles sont dues à un choc externe violent direct ou à une
surpression dans un organe, à la suite de variations rapides de vitesse.
Identification:
Premiers soins:
Si l’on soupçonne une hémorragie interne, il faut prendre les mesures adéquates
pour éviter l’état de choc.
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8. L’état de choc
Cause:
Perte de sang due à des hémorragies externes et internes (à partir d’un litre de
sang chez l’adulte).
L’état de choc
- la surface du corps est brûlée à 10% et plus chez l’enfant,
- la surface du corps est brûlée à 15% et plus chez l’adulte.
Identification:
Signes généraux du choc: pâleur livide - pouls rapide, filant, à peine perceptible -
respiration rapide, superficielle - peau froide, moite - agitation dans un premier
temps, puis apathie croissante - sensation de soif.
Premiers soins:
Dès que les premiers signes du choc se manifestent, il faut mettre la victime en
position anti-choc.
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2. Le choc de distribution :
* Le choc anaphylactique:
provoqué par une réaction d’hypersensibilité.
* Le choc septique:
provoqué par des toxines produites par des agents pathogènes.
* Le choc neurogénique:
provoqué par des troubles du mécanisme de régulation nerveuse de l’organisme
(dilatation des vaisseaux par le système nerveux végétatif).
* Exception:
3. Le choc cardiogénique :
provoqué par une baisse de la capacité de pompage du coeur avec réduction
grave du débit cardiaque (infarctus du myocarde); dans ce cas, le patient n’est
pas mis en position anti-choc classique!!
L’état de choc
Remarque : La notion d’état de choc telle que décrite, n’est pas à confondre avec
l’expression populaire de « choc », qu’on utilise souvent suite à un événement
émotionnel soudain.
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9. Les plaies et les soins des blessures
Par plaie, nous entendons une déchirure traumatique de la peau, d’une
muqueuse ou d’un organe.
La plaie est une blessure fréquente, qui peut donner lieu à une infection, une
hémorragie ou un état de choc.
Pour éviter au mieux les complications, toutes les plaies doivent être soignées
correctement (voir Soigner les plaies).
L’infection des plaies est due à des agents pathogènes qui pénètrent à l’intérieur
du corps à travers l’enveloppe cutanée endommagée. Ces agents pathogènes
sont présents partout. Toute plaie, aussi minime qu’elle soit, est susceptible de
s’infecter ou d’être contaminée ultérieurement suite à une protection insuffisante
ou une action inadéquate lors des premiers soins.
Des soins médicaux sont indispensables pour traiter toute plaie infectée. Le
membre atteint doit être surélevé et immobilisé jusqu’au moment où un médecin
pourra assurer le traitement. Le tétanos fait partie des infections de plaies les plus
dangereuses.
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Tétanos
Le tétanos est une maladie d’origine bactérienne dont l’issue est fatale dans près
d’un tiers des cas. L’agent pathogène est une bactérie extrêmement résistante et
largement répandue dans notre environnement. On la trouve sous forme de
spores dans la terre, la poussière, le fumier, etc. L’infection est due à la
pénétration de spores bactériennes dans une plaie souillée. La bactérie se
multiplie en milieu pauvre en oxygène (brûlures, contusions, blessures
perforantes). Après une période d’incubation de 3 à 60 jours, la toxine du tétanos,
libérée par les bactéries, entraîne des crampes extrêmement douloureuses et des
signes de paralysie. Ces phénomènes apparaissent d’abord au niveau du visage
et s’étendent ensuite à l’ensemble du corps. En raison de la vaccination
Les plaies et les soins des blessures
SIDA
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4. La maladie du SIDA se caractérise par une perte de poids, de graves
maladies infectieuses et certains types de cancers. Le malade décède
souvent d’infections tout à fait anodines pour une personne saine.
Hépatite
L’hépatite est une maladie du foie qui endommage les cellules du foie et qui est
généralement due à des virus. Parallèlement à cette forme contagieuse, une
lésion du foie peut aussi être provoquée par des substances toxiques, des
Les tiques sont des insectes qui, répandus dans le monde entier, se nourrissent
de sang et transmettent une cinquantaine de maladies différentes. Au
Luxembourg, il n’existe actuellement qu’une seule maladie transmise par les
tiques : la borréliose. Dans d’autres pays européens, elles sont en outre
responsables de la transmission d’une infection virale touchant le cerveau :
l’encéphalite à tiques.
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La borréliose
Il s’agit d’une maladie causée par des bactéries, l’agent pathogène étant présent
dans le contenu de l’intestin d’un grand nombre de tiques. Après s’être nourrie de
sang pendant deux jours environ, la tique injecte les borrélies dans la peau de
l’hôte via son rostre.
Il peut s’en suivre une infection appelée borréliose, qui se développe en trois
stades :
La borréliose peut être guérie par des antibiotiques. Il n’existe pas de vaccin
contre cette maladie.
L’encéphalite à tiques
Il s’agit d’une maladie virale, le virus étant transmis à l’hôte par la tique. La
transmission peut avoir lieu peu de temps après la morsure (contrairement à ce
qui est le cas pour la borréliose).
L’encéphalite à tiques se développe typiquement en deux stades. Dans un
premier temps, elle se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des
douleurs au niveau des membres comme c’est le cas pour la grippe estivale. Il se
peut que la maladie s’arrête avec la disparition de ces symptômes.
Cependant, chez une partie des personnes infectées, le virus touche le système
nerveux central. Dans ce cas, la forme la moins sévère de la maladie se
manifeste par une méningite, qui s’accompagne de fortes fièvres, de maux de
tête intenses et de raideurs de la nuque. Quant à la forme plus sévère de
l’encéphalite à tiques, elle se manifeste précisément par une inflammation de
l’encéphale qui touche non seulement les méninges, mais le cerveau dans son
ensemble. À côté des symptômes caractéristiques de la méningite, cette forme
de l’encéphalite peut s’accompagner entre autres de troubles de la conscience,
du langage et de la déglutition, d’altérations psychiques ou de certains signes
avant-coureurs de paralysie. De même, le virus de l’encéphalite à tiques peut
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provoquer des lésions de la moelle épinière ou des racines des nerfs
correspondants.
L’encéphalite à tiques peut même entraîner le décès du patient. Au total, un à
deux pour cent des patients dont le système nerveux central est touché par le
virus succombent à la maladie.
S’il n’existe aucun médicament capable de guérir l’encéphalite à tiques, on peut
toutefois se protéger par un vaccin.
a) arrêter l’hémorragie,
b) empêcher la pénétration d’autres germes pathogènes dans la blessure.
Il arrive cependant souvent que les plaies ne sont pas des cas d’urgence mais
des petits accidents quotidiens, qui doivent quand même être soignés
correctement. Les blessures légères, qui ne nécessitent pas de soins médicaux,
peuvent être désinfectées à l’aide d’un antiseptique. À cet effet, on dépose
quelques gouttes de produit sur un tampon stérile et on désinfecte la plaie de
l’intérieur vers l’extérieur. Pour finir, on pose un pansement stérile protecteur.
Le secouriste ne doit surtout pas enlever les corps étrangers présents dans les
plaies, comme des morceaux de bois ou de verre par exemple, de même pour
des objets de dimension plus importante. Il existe en effet un risque immédiat de
causer des blessures supplémentaires (aux nerfs et aux vaisseaux).
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Placez un ou plusieurs pansements autour du corps étranger. Ce faisant, veillez à
ne pas déplacer le corps étranger. Placez éventuellement encore du matériel de
rembourrage, p. ex. des pansements autour et fixez le tout à l’aide d’une bande
ou d’un sparadrap.
Les plaies et les soins des blessures
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10. Les brûlures
Les brûlures sont dues à l’action de la chaleur, qui endommage la peau et le tissu
sous-jacent.
* Localisation de la brûlure
* Âge du patient
* État général
* Lésions associées
Les brûlures
La profondeur de la brûlure est exprimée en degrés. On distingue trois degrés
de brûlure.
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Brûlure du troisième degré:
Tête : 9%
Torse : 36%
Région génitale : 1%
Remarque:
Chez les enfants, et plus particulièrement les jeunes enfants, la part (en %) de la
tête est - par rapport à la superficie totale du corps - proportionnellement plus
élevée que chez l’adulte, alors que celle des membres inférieurs est
proportionnellement moins importante.
Règle fondamentale:
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Règle “de fortune”:
Premiers soins:
Si les vêtements sont en feu, il faut éteindre les flammes à l’aide de couvertures,
d’eau, d’un extincteur, etc.
Pour toute brûlure: appliquer immédiatement de
l’eau froide pendant au moins 5 minutes
(température de l’eau: 10°- 25° C) sur la zone
brûlée. Pendant ce traitement à l’eau froide, il
faut, si possible, enlever avec précaution les
vêtements des zones de peau brûlées. La brûlure
doit ensuite être recouverte à l’aide d’un
pansement stérile.
Les brûlures
En cas de brûlures graves et après avoir appliqué le traitement à l’eau froide, il
est indispensable:
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Les brûlures chimiques
Les brûlures chimiques sont des brûlures de la peau ou des muqueuses, causées
par des acides et des solutions alcalines. Elles ressemblent aux brûlures
thermiques.
Premiers soins
L’électrisation
Premiers soins:
Le secouriste doit avant tout penser à sa propre sécurité. Le circuit électrique doit
être interrompu immédiatement:
débrancher la prise de courant, éteindre l’appareil
électrique. Si c’est impossible, couper le disjoncteur
principal.
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11. Les lésions dues au froid
Hypothermie
Premiers soins :
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Premiers soins :
Remarque:
Gelures
Les gelures sont des lésions locales du tissu. Elles sont dues à une irrigation
insuffisante du tissu pendant une période assez longue, sous l’effet du froid
(généralement combiné à l’humidité et au vent). Les gelures résultent le plus
souvent de l’influence lente, souvent inaperçue du froid. Le premier signe d’alerte
est l’insensibilité (sensation d’engourdissement). Généralement, le secouriste
n’aperçoit que les premiers signes de ces lésions.
Signes caractéristiques :
Les parties du corps touchées - souvent les doigts, les orteils, le nez, les oreilles
et les joues - prennent d’abord une couleur rouge bleuâtre et deviennent ensuite
jaunes-blanches ou grises-blanches. Elles sont froides, souples et douloureuses
dans un premier temps, mais deviennent dures et insensibles par la suite.
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Premiers soins :
Vous pouvez tenter de la réchauffer grâce à votre propre chaleur corporelle - par
ex. en couvrant de vos mains les parties du corps atteintes.
N’utilisez cependant pas de source de chaleur active - une bouillotte par exemple.
Le traitement ultérieur se fait obligatoirement en milieu clinique.
IMPORTANT
Étant donné que les gelures sont généralement associées à une hypothermie, les
mesures de lutte contre l’hypothermie ont priorité.
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12. Les pansements
Ils évitent l’aggravation des lésions des parties du corps malades et enflammées.
Compresse stérile.
Matériel de rembourrage (deuxième compresse ou ouate).
Matériel de fixation (bande de gaze, sparadrap, écharpe triangulaire, etc.).
Les pansements
Pansements adhésifs
Pansements triangulaires
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Les pansements
Pansements
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Arrêter les hémorragies
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13. Les fractures
Les fractures
Le squelette
1. Fractures des os
On distingue les:
Fractures fermées:
aucune blessure visible au niveau de la zone de la fracture. Il
n’existe pas de risque majeur d’infection.
Fractures ouvertes:
une plaie se trouve dans la région de la fracture;
parfois, des débris d’os sont même visibles dans
la plaie. Il existe un risque majeur d’infection de l’os
dû à l’intrusion de germes dans la blessure. Les
soins de la plaie sont prioritaires.
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Identifier une fracture:
Une fracture des os est généralement associée à une douleur très vive au niveau
de la zone de la fracture. La personne concernée adopte ce que l’on appelle une
“position d’économie” et se plaint d’une incapacité de bouger et de douleur vive.
* lésions des vaisseaux sanguins, des muscles, des nerfs et des organes par des
bords aiguisés de la fracture,
Les fractures
* apparition d’un choc dû à la perte de sang par hémorragie externe ou interne;
ce risque existe plus particulièrement dans le cas de fracture d’un membre
inférieur ou du bassin.
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2. Fractures spécifiques
Cause:
Signes:
Premiers soins:
Fracture du bassin
Cause:
Les fractures
Chute, contusion.
Signes:
Risques:
Premiers soins:
Coucher la victime sur le dos, sur un support dur. Fléchir les genoux et placer une
couverture roulée en dessous, afin de soutenir le poids du bassin et de soulager
les muscles pelviens. Utiliser une couverture de survie afin de protéger la victime
contre la déperdition de chaleur.
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Fracture des vertèbres
Cause:
Signes:
Les fractures
Circonstances de l’accident - douleurs extrêmement vives au
niveau de la fracture - troubles sensoriels - incapacité de bouger,
en fonction du niveau auquel le segment de moelle épinière est
atteint (ce signe peut être absent).
En cas de paraplégie totale, on observe une paralysie flasque et/ou des troubles
sensoriels au niveau des membres supérieurs et des membres inférieurs. Il existe
en outre un risque de paralysie respiratoire en cas de lésion du segment cervical
supérieur.
39Premiers soins:
Page 39
provoquer une rupture complète de la moelle épinière avec paralysie
subséquente.
Traumatismes crânio-cérébraux
Commotion cérébrale
Après une courte perte de conscience initiale, suivie d’un “intervalle libre” pendant
lequel le patient ne ressent pas de problèmes majeurs, des signes d’élévation de
la pression intracrânienne se manifestent; celle-ci est imputable à un gonflement
des régions cérébrales blessées et avoisinantes (œdème cérébral) ou à une
hémorragie intracrânienne.
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Signes indiquant une élévation de la pression intracrânienne:
La mort subite, par paralysie des centres respiratoire et circulatoire, est possible.
Fracture du crâne
Cause:
La fracture du crâne est généralement due à un choc violent et direct sur la boîte
crânienne (coup).
Identification:
Les fractures
généralement d’une fissure osseuse. On observe parfois une empreinte due à la
fracture de l’os crânien ou une fracture ouverte d’où émerge du tissu cérébral.
Celui-ci ne doit ni être touché, ni être repoussé.
Les fractures
Fracture de la base du crâne
Cause:
Identification:
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Premiers soins en cas de traumatisme crânio-cérébral:
Page 42
14. Les lésions des articulations os
muscle
Contusion capsule
articulaire
espace articulaire
Cause:
Identification:
Premiers soins:
Cause:
Identification:
Premiers soins:
Page 43
Déboîtement (ou luxation)
Cause:
Identification:
Premiers soins:
Les lésions des articulations
Premiers soins:
Premiers soins:
En principe, tous les membres arrachés sont confiés en même temps que le
blessé à l’hôpital le plus proche. Le chirurgien prend une décision en ce qui
concerne les possibilités de réimplantation.
Soins du blessé:
1. Surélever le moignon.
2. Appliquer un bandage compressif.
3. Comprimer éventuellement les gros vaisseaux au niveau des points de
compression.
45
Page 44
Attention:
Il ne faut pas poser de garrot!
Ne pincer aucun vaisseau!
Pas de nettoyage!
Pas de désinfection!
Pas de congélation!
Les membres arrachés doivent être conservés au sec et au frais, en prêtant une
attention particulière à la propreté:
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Perte de dents à la suite d’un accident
• Chercher la dent ou les parties de dents ; vérifier que la dent n’est pas
entrée dans les voies respiratoires (danger d’asphyxie!).
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15. Agir correctement en cas d’accident de
moto
Page 47
3. Le deuxième secouriste se charge alors de l’extension.
Il place une main sur la mâchoire inférieure du blessé
(le pouce d’un côté de la mâchoire, les autres doigts de
l’autre côté), tandis que l’autre main se trouve sous
l’occiput. Il exerce ainsi une traction douce et continue
sur la tête, sans tourner ni plier l’axe longitudinal.
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16. La perte de conscience
Une personne s’évanouit, elle ne répond, ni réagit lorsqu’on la secoue, ni à
d’autres stimulations. Elle est inconsciente.
La perte de conscience
* Signes d’intoxication (CO, médicaments, drogues).
* Maladies du cerveau (épilepsie, apoplexie).
* etc.
La respiration est souvent très bruyante chez les personnes inconscientes. Des
sifflements et des ronflements indiquent une obstruction partielle des voies
respiratoires.
Dispositions:
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Le secouriste doit libérer immédiatement les voies respiratoires:
Page 50
7. Le secouriste retire avec précaution sa main qui se trouve sous la tête de la
victime.
La perte de conscience
Remarques:
La victime est tournée “en bloc” sur le côté, afin d’éviter toute torsion de la
colonne vertébrale. Le soutien de la tête, assuré par le secouriste, sert
également à épargner la colonne vertébrale cervicale pendant le mouve-
ment de rotation.
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Épilepsie
• Les crises partielles (type le plus fréquent): une crise partielle est due à
une décharge dans une zone limitée (foyer); ce foyer se limite à l’un des
hémisphères cérébraux, les signes correspondant aux fonctions
assurées par la zone du foyer. Exemples: „déjà vu“ (c.-à-d. la forte
impression d’avoir déjà vécu une scène donnée), convulsions d’une
partie du corps, augmentation brusque de l’activité intestinale
accompagnée de diarrhée, etc.
En cas de crise épileptique, les premiers soins se limitent aux mesures visant à
empêcher le patient de subir des blessures trop importantes en effectuant des
mouvements incontrôlés. Il ne faut en aucun cas mettre des objets, quels qu’ils
soient, entre les dents du patient, ni retenir celui-ci par la force. Après la crise, le
patient, très fatigué, s’endort souvent.
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Attention ! Dans des cas rares, une crise épileptique peut être provoquée par
des troubles du rythme cardiaque ; vu le danger inhérent à ces troubles, il faut,
dès que la crise est passée, toujours contrôler le pouls.
Dans le cas de troubles du rythme cardiaque et dans celui d’une série de crises,
on est en présence d’une situation d’urgence aiguë. Dans ces cas, il faut
appeler les services de secours au 112.
Si, après la crise, les fonctions vitales ne présentent pas d’anomalies, si le pouls
est régulier et que le patient, bien que très fatigué, est lucide, il n’y a pas, en règle
générale, de danger imminent.
La perte de conscience
Page 53
17. Les troubles de la respiration
L’hyperventilation
santé.
• Crises d’étouffements
• Respiration « avec soupirs »
• Bâillements
• Troubles de la sensibilité (paresthésies) tels que fourmillements ou
picotements
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• Sensations d’engourdissement au niveau des bras et des jambes
• Crispations au niveau de la zone buccale
• Tremblements
• Vertiges
• Troubles de la vision
• Douleurs au niveau de la poitrine
• Sensation de pression au niveau de la gorge (la « boule dans la gorge »)
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L’asthme
L’asthme est une maladie des voies respiratoires (affectant certaines parties des
poumons). En effet, chez les asthmatiques, les petites bronches sont
hypersensibles à certains stimuli (tels que tension psychique ou surmenage) et se
rétrécissent par des contractions spasmodiques.
par des allergies (par exemple aux pollens), des infections des voies respiratoires
supérieures, le froid, des médicaments ou la pollution atmosphérique.
Les troubles de la respiration
Une crise d’asthme peut durer entre quelques secondes et plusieurs heures
(crise d’asthme grave).
La crise d’étouffements peut être plus ou moins grave selon que le patient subit
une crise d’asthme plus ou moins sévère. Les patients asthmatiques ont souvent
sur eux un médicament qui, administré sous forme de spray, les soulage au bout
de quelques minutes. Si, en cas de crise d’étouffements sévère, l’état du patient
tarde à s’améliorer, il faut immédiatement appeler le numéro d’urgence 112.
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18. L’infarctus du myocarde
Les maladies coronariennes sont l’une des causes de décès les plus fréquentes
dans les pays développés. Ces dernières années, le nombre d’infarctus du
myocarde a considérablement augmenté dans l’ensemble du monde occidental.
Cette maladie est due à une obstruction des vaisseaux coronaires qui alimentent
le muscle cardiaque. Cette obstruction provoque la nécrose d’une partie du
muscle cardiaque. La maladie est souvent liée à ce que l’on appelle des facteurs
de risque: tension artérielle élevée, tabagisme, hypercholestérolémie, stress.
L’infarctus du myocarde
Plusieurs semaines - voire plusieurs mois - avant l’infarctus proprement dit, la
personne ressent des douleurs dans la poitrine lors d’un effort (monter l’escalier,
rapports sexuels). Celles-ci sont dues à une obstruction partielle des vaisseaux
coronaires. La douleur disparaît de nouveau après l’effort ou la prise de
médicaments.
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Que faire?
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19. L’accident vasculaire cérébral
Faiblesse musculaire
Un signe typique est l’apparition de faiblesse musculaire au niveau d’une main,
d’un avant-bras, d’une jambe, d’une moitié du corps (hémiplégie), de la moitié du
visage.
Troubles de sensibilité
Engourdissement ou picotements soudains au visage, bras, jambe.
Troubles de parole
Perte soudaine de la parole ou difficulté de compréhension.
Problèmes de vision
Diminution soudaine de la vue d’un œil, diplopie soudaine.
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L’attaque ischémique transitoire
Le traitement de l’AVC
Un AVC est une situation urgente absolue. Appeler immédiatement les secours
d’urgence 112 et transmettez vos informations concernant les signes observés.
Un traitement d’urgence sur les lieux et un transfert urgent vers un service
spécialisé appelé « stroke unit » peuvent préserver une partie du cerveau devant
la mort tissulaire et par cela prévenir les séquelles définitives. Des techniques
L’accident vasculaire cérébral
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20. Réanimation en cas d’arrêt
cardio - respiratoire
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Schéma général de l’action des secours
Desserrer ou dégrafer
rapidement tout ce que peut
Réanimation en cas d’arrêt cardio-respiratoire
Assurer immédiatement la
liberté des voies respiratoires gêner la respiration.
Ouvrir la bouche et enlever tout
corps étranger éventuellement
présent.
Après ceci: basculer doucement
La victime ne respire pas? la tête de la victime en arrière et
soulever le menton.
30 compressions thoraciques
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Prati ue de la réanimation cardio-res
Pratique iratoire
cardio-respiratoire
Compressions thoraciques
Ventilation artificielle
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Le bouche à bouche
Le bouche à nez
Remarques :
Pour les enfants entre 1 et 8 ans les compressions thoraciques sont à réaliser
moyennant une seule main et en enfonçant le thorax de 5 cm.
Pour les enfants de moins d’un an, les compressions thoraciques se font
moyennant deux doigts, en enfonçant le thorax de 4 cm.
La profondeur des compressions correspond à 1/3 de la hauteur du thorax.
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La ventilation artificielle des nourrissons se fait en insufflant par la bouche et le
nez simultanément.
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La défibrillation automatisée externe (D.A.E.)
La fibrillation ventriculaire
Dans les pays dits développés, la mort subite par arrêt cardiaque est l’une des
causes de décès les plus fréquentes. Observée dans toutes les tranches d’âge, la
mort par arrêt cardiaque peut survenir également chez des personnes assez
jeunes, et ce partout : à la maison, pendant le sport, au supermarché… Souvent,
la mort subite par arrêt cardiaque est la conséquence dramatique d’un infarctus
du myocarde.
Quant à la cause directe de la mort subite par arrêt cardiaque, il s’agit le plus
souvent d’un trouble du rythme cardiaque:
Réanimation en cas d’arrêt cardio-respiratoire
Dans les deux cas, le pouls n’est pas perceptible et le sang n’est plus pompé ! Si
cette situation est due le plus souvent à une maladie interne du myocarde, elle
peut également être causée par une décharge électrique extérieure (prise de
courant, foudre).
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Le facteur temps
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Algorithme
Personne
insconsciente,
pas de respiration
ou de resp.
normale (resp.
agonique)
Amener le
Alerter
Réanimation en cas d’arrêt cardio-respiratoire
défibrillateur
les
secours
Continuer
le massage
cardiaque
Contrôler le rythme,
déclencher le choc, si
recommandé reprendre
le massage cardiaque…
Compressions régulières et
profondes
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Les différentes étapes de l’utilisation du D.A.E.
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(si vous disposez de la formation nécessaire : pratiquer 2x la respiration
artificielle après 30 compressions ; continuer ensuite au rythme 30:2)
Le défibrillateur arrive :
Réanimation en cas d’arrêt cardio-respiratoire
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Attention !
Ne pas déclencher de choc :
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58 21. Les problèmes causés par la chaleur
Insolation
Cause:
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Conséquence:
Signes:
Danger:
Les nourrissons, les jeunes enfants et les adultes dotés d’une chevelure peu
Premiers soins:
Epuisement dû à la chaleur
Cause:
L’épuisement dû à la chaleur compte parmi les formes les plus graves des lésions
dues à la chaleur. Il apparaît lorsque la personne a consenti des efforts physiques
majeurs par un temps de grande chaleur, sans veiller à absorber suffisamment de
liquide.
Conséquence:
Signes:
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À un stade ultérieur, un état de choc prononcé apparaît. Par contre, la
température corporelle est normale ou légèrement plus élevée. À un stade
avancé, l’hébétude initiale peut déboucher sur des troubles de la conscience
allant jusqu’à la perte de conscience.
Premiers soins:
contenant des électrolytes (limonade électrolyte). Dans les cas sévères, une aide
médicale urgente est indispensable.
Coup de chaleur
Cause:
Conséquence:
Signes:
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Des signes prononcés d’état de choc se développent rapidement. Le pouls et la
respiration s’accélèrent sensiblement. L’infiltration œdémateuse du cerveau
entraîne des spasmes et des troubles de la conscience, qui peuvent aller jusqu’à
la perte de conscience.
Premiers soins:
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22. Les intoxications
1. Remarques générales
2. Mesures générales
La plupart des intoxications graves perturbent les fonctions vitales. Deux règles
de base doivent être retenues:
1. Maintenir la respiration.
2. Maintenir l’activité circulatoire et cardiaque.
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Une mesure spécifique consiste à administrer un médicament antimousse en cas
d’absorption de détergents: ces médicaments sont délivrés en pharmacie et
empêchent la formation de mousse s’ils sont administrés rapidement après
l’ingestion du poison producteur de mousse.
Les intoxications
Les aliments avariés. Dans les cas de faible gravité, ils peuvent provoquer des
vomissements et de la diarrhée. Dans les cas plus sévères, ils peuvent
occasionner une déshydratation générale de la victime. Les bactéries de la
famille des salmonelles présentes dans des aliments ayant fait l’objet d’une
préparation inadéquate sont fréquemment incriminées. Elles provoquent de fortes
diarrhées, qui ne constituent cependant un danger que pour les jeunes enfants,
les personnes âgées et les individus affaiblis.
L’intoxication due à la toxine du botulisme est une intoxication très dangereuse,
souvent mortelle. Si les aliments contaminés sont emballés hermétiquement, la
bactérie du botulisme peut produire une neurotoxine paralysante, qui s’avère
mortelle à des quantités extrêmement réduites. La bactérie se caractérise par une
odeur nauséabonde et la formation de gaz (boîtes ou emballages gonflés) et
entraîne des paralysies (diplopie). Seul un traitement spécifique est efficace en
cas d’intoxication. La prévention reste la meilleure protection!
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4. Absorption de poison par les voies respiratoires (inhalation)
Les gaz, vapeurs et brouillards s’infiltrent dans notre corps via les poumons. Dans
pareil cas, le secouriste doit accorder la priorité à une évacuation immédiate de la
victime en dehors de la zone de danger, en assurant toutefois sa sécurité
personnelle.
Le monoxyde de carbone est un peu plus léger que l’air, il peut dès lors se
répartir de façon très variable et imprévisible dans une pièce. Le monoxyde de
carbone est un gaz inflammable. Sa combustion peut se produire sous forme
d’explosion.
Les gaz d’échappement des moteurs à essence représentent une autre source
de danger. En ce qui concerne les produits de consommation de masse, le
monoxyde de carbone est présent dans la fumée de cigarette, qui peut contenir
jusqu’à 1 % de CO.
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Mécanisme d’intoxication:
Signes d’intoxication:
Les intoxications
pupillaire changeante, absence de réaction à la lumière, contractions musculaires
et crampes, accélération du pouls, perte de conscience, œdème pulmonaire,
troubles respiratoires, paralysie respiratoire et, finalement, arrêt circulatoire.
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Important:
Prévention :
En tant que gaz naturel, le dioxyde de carbone est présent dans les mines, les
excavations, les puits, les cavernes, etc.
Le CO2 se forme lors du processus de fermentation et est donc présent dans les
caves vinicoles, les brasseries, les fosses à purin et autres endroits similaires. On
trouve des concentrations en CO2 élevées dans les silos d’aliments pour animaux
et les silos à grains.
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Signes d’intoxication:
Premiers soins:
Les intoxications
impérativement utiliser des appareils respiratoires isolants. C’est la raison pour
laquelle il faut appeler sur-le-champ le numéro d’appel d’urgence 112, afin
d’alerter des unités de secours formées à cet effet.
Ce sont surtout les substances liposolubles, tels certains insecticides, qui peuvent
entraîner des intoxications mortelles par absorption cutanée. Ôter immédiatement
les vêtements contaminés et laver soigneusement la peau, si possible sous l’eau
courante et avec du savon. Protection personnelle !
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Les piqûres d’insectes sont un autre type d’absorption de poison par la peau.
Elles sont généralement inoffensives mais provoquent souvent des douleurs ou
des démangeaisons. Les personnes hypersensibles peuvent développer des
réactions allergiques qui, en fonction de l’intensité de la réaction, risquent
d’entraîner une situation dramatique - choc anaphylactique ou problèmes
respiratoires.
Les intoxications
La plupart des urgences liées à des surdoses de drogues sont dues à des
intoxications mixtes par plusieurs drogues. En plus, les crises convulsives, les
réactions allergiques et les états d’agitation constituent des urgences fréquentes
liées à la consommation de drogues.
Lorsqu’un toxicomane est privé pendant une durée prolongée de la drogue dont il
a besoin, il présente au bout de quelques heures des symptômes de manque
dramatiques.
Héroïne :
Symptômes de manque :
Dilatation pupillaire, envie extrême de consommer de l’héroïne,
douleurs au niveau des membres, du ventre et du tronc,
tremblements, sueurs froides, diarrhée, anxiété
Surdose d’héroïne :
Rétrécissement des pupilles (en tête d’épingle), agitation,
vertiges, vomissements, convulsions, perte de conscience,
paralysie respiratoire
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Cocaïne :
Symptômes de manque :
Angoisses, dépressions, insomnie, épuisement, léthargie,
irritation, vomissements, diarrhée, palpitations et crises
d’étouffements
Surdose de cocaïne :
Tremblements, convulsions, nausées et vomissements, crises
d’hypertension (rougissement du visage), troubles du rythme
cardiaque, collapsus cardiovasculaire, hallucinations, angoisses,
délires de persécution, perte de conscience, arrêt respiratoire,
arrêt cardiaque
Crack :
(modification chimique de la cocaïne ; uniquement destinée à
être fumée ; effet violent)
Symptômes de manque :
Nausées, manque d’appétit, accès de toux, enrouement,
vertiges, tremblements, insomnie, dépressions, angoisses
Les intoxications
Surdose de crack :
Troubles de la coordination, tremblements, convulsions, perte de
conscience, arrêt respiratoire, arrêt cardiaque, crise
d’hypertension avec hémorragie cérébrale, hyperthermie avec
collapsus cardiovasculaire
Cannabis :
Symptômes de manque :
Troubles légers du sommeil,
agitation intérieure
Surdose de cannabis :
Tachycardie, hypothermie,
insensibilité à la douleur,
raideurs et troubles de la coordination,
conjonctivites, larmoiement,
toux, maux de tête, nausées et vomissements, crises
d’étouffements et symptômes de choc, hallucinations, troubles de
l’orientation dans l’espace et le temps, alternance rapide de
sentiments positifs et négatifs, angoisses sévères
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Premiers soins:
Le shake
Le shake est une sorte de réaction allergique aux additifs contenus dans les
drogues ou à un manque d’hygiène des ustensiles utilisés pour la consommation
de drogues. Intervenant normalement 10 à 30 minutes après la dernière dose
Les intoxications
La plupart des serpents ne sont pas venimeux, ce qui, toutefois, ne les empêche
pas de mordre. Au Luxembourg, il n’y a pas de serpents indigènes dont les
morsures comportent des risques sérieux !
En plus, même les serpents venimeux n’injectent pas forcément leur venin en se
défendant.
Les effets du venin peuvent, selon l’espèce du serpent en cause, être les
suivants :
• neurotoxine : tremblements, étourdissement, douleurs
• tachycardie
• gonflement
• hémorragies internes
• décomposition de tissus
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Mesures à prendre:
Les intoxications
Fixer un bandage élastique en amont de la morsure, ce qui
permet de réduire la circulation veineuse et de bloquer le
drainage lymphatique. Toutefois, il ne faut en aucun cas bloquer
la circulation artérielle (le pouls doit rester perceptible !!).
6. Transport: en position allongée; la victime ne doit pas faire de
mouvement : en effet, il faut éviter tout effort afin de limiter au minimum
l’action de pompage du cœur et le déplacement du sang dans l’appareil
circulatoire.
7. L’espèce de serpent: elle est importante pour le choix du traitement par le
médecin: mémoriser dans la mesure du possible la taille du serpent, la
forme de sa tête et de ses yeux, sa couleur et le dessin de sa peau.
8. Les cobras cracheurs: ils peuvent projeter leur venin avec précision dans
les yeux de la victime à une distance de trois mètres: rincer les yeux
immédiatement à l’eau.
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23. Soulever les malades et les blessés
Seuls des exercices pratiques permettent d’apprendre et de maîtriser
parfaitement les différentes techniques destinées à soulever des blessés et des
malades.
3. Lorsque la situation le permet, veillez à saisir le blessé du côté non blessé pour
le soulever.
4. Lorsque l’on soulève une personne, toutes les manipulations doivent être
effectuées simultanément. Des ordres précis sont donc indispensables. Une
mauvaise coordination des mouvements génère des chocs et de l’angoisse
chez le malade ou le blessé, ce qui peut aggraver son état. Pour le secouriste,
le risque de subir des dommages lors de l’opération de levage est en outre
accru.
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Note
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Note
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Editeur :
Administration des services de secours, avec autorisation du
Ministre de la Santé et du Ministre de l’Intérieur.
(Edition 2012)
Images :
Georges KROMBACH
Photos :
John GASPARD, Frank BAULER
Textes :
Norbert HORPER
Christiane OTH - GALLION
Dr. Pierre WEICHERDING
Frank BAULER
Impression :