Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Secourisme 1

Télécharger au format docx, pdf ou txt
Télécharger au format docx, pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 17

République du Niger

Ministère de l’enseignement supérieur


Institut supérieur des paramédicaux NIGHTINGALE

Module du secourisme

FILIERIERES : IDE/SFE/TLDE

Objectif général : A la fin de ce cours chaque apprenant ou apprenante doit


être en mesure d’administrer les soins de 1er secours aux victimes.
Objectifs spécifiques :
1- Définir les termes suivants : secourisme, secouriste, secours urgence
2- Enumérer les buts du secourisme,
3- Comment évaluer un accident ou incident,
4- Décrire les différents types de dégagement d’urgence d’une victime sur
le lieu de l’accident ou l’incident
5- Donner les éléments du message d’alerte
6- Evaluer les fonctions vitales

INTRODUCTION
La vie d’une personne peut être menacée à tout moment et n’importe où,
par un accident, une maladie ou un dysfonctionnement. Ces situations
nécessitent d’être examinées par un médecin (de ville, d’urgence de l’hôpital,
médecin intervenant à domicile ou sur la voie publique…).
Les gestes de secourisme qui ont pour but de prévenir une détresse vitale ou
empêcher son évolution fatale n’ont pas eu, au Niger comme au Bénin, une
diffusion et un intérêt aussi important auprès du public et des professionnels
de la santé que leur efficacité, pourtant reconnue, aurait justifié. Le secourisme
est à la fois, une technique, une démarche opérationnelle et un état d’esprit
 Le secourisme est une technique en ce sens où sauver une vie
humaine s’apprend. Le secouriste doit suivre une formation et
pratiquer les gestes à plusieurs reprise, métriser la technique
afin d’éviter l’aggravation de l’état de la victime.
 Le secourisme est une démarche opérationnelle en ce sens où
le secourisme est une nécessité opérationnelle car les
premières minutes qui suivent l’incident sont souvent
déterminantes pour la suite des événements. Les doit garder
son sang-froid, sans affolement, ni geste inutile
 Le secourisme est un état d’esprit en ce sens que le secouriste
doit être animé par le désire de porter de l’aide à toute
personne en danger, l’amour du prochain, motivé par la
satisfaction de la victime. Ainsi <<… quiconque sauvera une vie
humaine est considéré comme ayant sauvé l’humanité toute
entière…>> sourate ALMAIDA verset , << qui peut est
n’empêche, pêche>>
 Le secouriste est une démarche civique et citoyenne

I- Définitions des termes


- Secourisme : Le secourisme est l’ensemble des savoirs et savoir- faire
qui permettent de reconnaître une situation dangereuse pour une ou
plusieurs personnes, de transmettre l’alerte aux structures médicales
et d’éviter l’aggravation de l’état de la personne en attendant les
soins médicaux.
- Secours : Ce sont des gestes ou techniques qui préviennent une
détresse vitale ou empêchent son évolution fatale ou son
aggravation.
- Secouriste : C’est la personne formée à la pratique du secourisme,
qu’il soit témoin de l’accident et qui concrétise ainsi son devoir
civique et moral ou alors un professionnel de la santé, premier
témoin ou appelé sur les lieux.
- Urgence : c’est une situation brusque, soudaine, d’apparition brutale
et nécessitant une prise en charge à l’immédiat
II- Les principes généraux
 buts du secourisme :
Les buts de secourisme est :
- Prendre en charge une situation d’urgence,
- Protéger la victime,
- Alerter les services médicaux d’urgence,
- Donner les 1ers soins en attendant les soins médicaux d’urgence

 Sur le lieu d’urgence trois gestes impératifs sont réalisés :


- Protéger
- Alerter
- secourir
III- Evaluation de l’accident
Devant un accident il faut garder son sang-froid est évaluer :
1. Le nombre et l’état apparent des victimes ;
2. Les risques d’aggravation ou de répétition de l’accident ;
3. Ampleur des dégâts matériels et leur répercussion éventuelle ;
4. Risque d’incendie ou d’explosion toxique ;
5. Possibilités d’action immédiate.

A- Bilan circonstanciel
- Que se passe-t-il ?
- Y-a-t-il un risque persistant ?
- Combien y-a-t-il des victimes ?
S’il existe un risque persistant, le sauveteur doit essayer de le supprimer (sans
mettre son intégrité en danger) ou au moins éloigner les autres personnes
(balisage), avant de faire toute action s’il s’agit d’une situation pour laquelle le
sauveteur se sent démuni, il convient d’aller prévenir les secours avant d’aller
voir les victimes.
En absence danger (ou après sa suppression) et lorsque la situation est à la
hauteur, celui-ci examine rapidement les victimes avant de prévenir (ou de
faire prévenir) les secours afin de donner un maximum de détails, il pourra
éventuellement effectuer des gestes sur la victime avant de prévenir (ou de
faire prévenir) les secours.
B- Protection
1- Sauveteur : cette protection est la plus importante, elle est
primordiale, il s’agit pour le sauveteur de se protéger lui-même. Un
sauveteur ou secouriste ne doit à aucun moment mettre sa vie en
danger, même pour sauver une autre personne et il ne faut pas
oublier qu’un secouriste blessé n’est plus un secouriste mais une
victime. De plus, si le secouriste est blessé, il sera peut-être même
dans l’incapacité d’alerter les secours.
2- Des lieux : la protection du lieu de l’accident doit être la première
action du sauveteur afin d’éviter un sur accident pour lui-même, la
victime ou les témoins. La protection est un élément de base des
premiers secours.
3- De la victime : la protection des victimes

C- Comment reconnaitre les dangers :


- Effectuer une approche prudente de la zone de l’accident,
 En restant à distance de la victime, regarder autour d’elle,
 Evaluer la présence de dangers qui peuvent menacer le
sauveteur et la victime
- Repérer les personnes qui pourraient être exposées aux dangers
identifiés.
- Se renseigner éventuellement auprès des témoins

IV- Dégagement d’urgence d’une victime de la zone du danger


Le dégagement d'urgence est la mobilisation d'une victime lorsque celle-ci est
soumise à un danger vital (risque de mort) ; réel et immédiat ; que l'on ne peut
pas supprimer ; auquel elle ne peut pas se soustraire (victime inconsciente ou
présentant un traumatisme l'empêchant de bouger, par exemple une fracture
de la jambe). Il ne peut être réalisé qu’après une évaluation rapide des risques,
le repérage du trajet à faire pour en sécurité et la certitude que le sauveteur ne
cours pas lui-même un risque vital inconsidéré. Il est essentiel que le sauveteur
anticipe sur ce qu’il va faire et qu’il privilégie le chemin le plus sûr et le plus
rapide à l’aller comme au retour.
4-1. principes pour réaliser un dégagement d’urgence :
Le sauveteur doit, pour ce dégagement, respecter les principes suivants :
- Choisir la technique de dégagement en fonction de sa force physique
- Saisir solidement la victime (par les poignets ou chevilles ; la tirer sur
sol ; quelle que soit sa position ; jusqu’à ce qu’elle soit en lieu sûr.
- Se faire aider éventuellement par une autre personne
La rapidité de mise en œuvre du dégagement reste prioritaire. Le dégagement
d’urgence est manœuvre exceptionnelle qui ne doit être utilisé que pour
soustraire une victime a un danger vital, réel, immédiat et non contrôlable. Il
peut être dangereux pour une victime atteinte d’un traumatisme.
La première règle d’or du secourisme est de ne pas déplacer inutilement un
blessé. Il doit être laissé dans la position dans laquelle il est trouvé
Il existe cependant des exceptions qui imposent un dégagement d’urgence :
- Pour soustraire la victime et «éventuellement le sauveteur à un
danger (incendie, fuite de gaz avec risque d’explosion, menace
d’effondrement ou de noyade…).
-pour réaliser des gestes d’urgence dans les cas où :
.le blessé saigne abondamment et sa positionne permet d’effectuer un
soin local ou à distance efficace.
.le blessé est inconscient et ne respire plus.

4 2. Les différents types de dégagements


- Le dégagement par traction sur les poignets,
- Le dégagement par traction sur les chevilles,
- Le dégagement par les poignets,
- Le dégagement d’une voiture
4-2-1. traction par les chevilles

Cette technique est indiquée lorsque :


- La victime est allongée sur une route à grande circulation
- La victime se trouve dans une pièce en fumée ou en feu et le sol ne
présente pas d’obstacle, il n’y a pas des escaliers, pas de marche, pas
d’éboulis,
- La victime est menacée par un éboulement, une coulée de boue ou la
montée des eaux et le sol ne présente pas d’obstacle, il est plan

La technique :
- Se positionner au niveau des pieds de la victime dans l’axe du corps.
- Saisir les chevilles,
- Les soulever jusqu’aux genoux du sauveteur, se déplacer à reculons,
- Tirer la victime rapidement jusqu’à ce qu’il soit en lieu sûr,
- Faire attention car la tête repose sur le sol lors du dégagement

4-2-2. saisir par les poignets

Indications
- La victime se trouve dans une pièce en fumée ou en feu et le sol
présente d’obstacle, il y a des escaliers, des marches, il y a des
éboulis,
- La victime est menacée par un éboulement, un effondrement, une
coulée de boue ou la montée des eaux et le sol présente des
obstacles, il n’est pas plan.
Technique :
- S’accroupir à la tête de la victime,
- Soulever doucement la tête et les épaules de la victime,
- Placer un genou contre son dos,
- Croiser ses bras sur sa poitrine,
- Passer vos bras sous ses aisselles (votre main gauche attrapant son
poignet droit et votre main droite attrapant son poignet gauche).
- Redressez-vous en plaquant la victime contre vous,
- Dégagez la victime en reculant doucement hors de la zone
dangereuse,
- Allongez-là doucement hors de la zone dangereuse en veillant à
garder l’alignement tête-cou-tronc.

4-2-3. Dégagement d’un véhicule ou manœuvre de RAUTEK

- S’assurer que l’accès au lieu de dégagement est libre


- Ouvrir largement la porte du véhicule,
- Détacher ou couper la ceinture de sécurité,
- S’assurer quand il s’agit du chauffeur que ses pieds ne sont pas
coincés dans les pédales, dégager les pieds s’ils sont coincés ;
- Passer une main sous l’aisselle la plus proche et saisir le menton, la
tête légèrement basculée en arrière et plaquée contre l’épaule
opposée du sauveteur,
- Passer l’autre main sous l’autre aisselle et saisir la ceinture ou
l’aisselle de la victime. Se redresser pour sortir la victime du véhicule,
se dégager à reculons jusqu’à ce que la victime soit en lieu sûr.
- Pour poser la victime au sol : s’accroupir, ce qui fait assoir la victime,
se décaler sur le côté en maintenant la tête
4-2-4. la traction par les poignets

4-3. Conduite à tenir devant l’impossibilité de supprimer le danger ou de


dégager la victime :
- Alerter ou faire alerter les secours spécialisés
- Assurer une surveillance permanente de la zone où les risques non
contrôlés persistent et empêchent toute personne de pénétrer dans
cette zone jusqu’à l’arrivée des secours spécialisés.
4-4. cas particuliers :
 Protection d’un accident de circulation
Le premier danger, c’est la circulation. Le principal risque de sur-accidents est
qu’un véhicule percute une personne ou autres véhicules.
Les risques les plus importants sont sur les routes à grandes circulations
(autoroutes ou voies express) comme de nuit ou par mauvais temps.
Si l’on est en voiture :
- Allumer ses feux de détresse dès que l’on est en vue d’un accident et
ralentir.
- Garer correctement son véhicule à distance de l’accident sur la bande
d’urgence s’il existe (utiliser les freins serrés et en prise).
- Couper le courant de votre véhicule.
- Veiller à faire descendre tous les occupants de son véhicule et les
mettre en sécurité en bas-côté notamment si l’on s’arrête sur une
route à grande circulation. Demander aux autres témoins d’en faire
autant, s’ils ne l’ont pas encore fait.
- Couper le contact des voitures accidentées, serrer le frein en prise,
les caler si nécessaire.
- Ne pas fumer et empêcher de fumer dans la zone de l’accident (les
réservoirs d’essence des véhicules pouvant être endommagés).
- Interdire l’approche de la zone de l’accident en particulier si un
danger persiste (véhicule transportant des matières dangereuses avec
risque d’explosion)
- Demander aux autres témoins qui ne peuvent rendre utiles de circuler
(car la concentration d’un nombre important de véhicules arrêtés à
un même endroit ne pouvant être que source de danger).
- Faire un balisage de la zone de l’accident à l’aide d’un triangle de pré-
signalisation placé à 150 à 200 mètres avant l’accident, lampe
électrique, linge blanc, s’aider si possible de témoigner pour ralentir
la circulation par des signes. Le balisage doit également être effectué
après l’accident s’il s’agit d’une voie à double sens de circulation.
- Se muni d’un extincteur si on en dispose. L’utilisé en cas de la
présence d’un feu naissant dans le compartiment moteur.
. Sur une route rapide à chaussées séparées de type autoroute, deux cas
peuvent se présenter :
*L’accident a lieu sur votre chaussée :
- Mettre ses feux de détresse.
- Si une personne s’est déjà occupée du balisage en amont, on se
contentera d’aller prévenir les secours en s’arrêtant à la borne
d’appel d’urgence suivant, sinon appeler par d’autres moyens . Sinon
arrêter après l’accident et sur la bande d’arrêt d’urgence…………………
V- Alerte
5-1. Qu’est-ce que l’alerte ?
Alerter c’est faire intervenir, le plus vite possible, les moyens de secours
complets.
L’alerte doit être réalisé le plus rapidement possible après avoir effectué la
protection de l’accident, un bilan rapide de ou des victimes et commencer les
gestes de secours. L’alerte est effectuée par un témoin de l’accident ou par le
sauveteur s’il est seul.
En principe le secouriste doit rester auprès du blessé pour faire les gestes
d’urgences nécessaires ; il demande à un témoin d’alerter les secours publics. Il
lui indique qui et comment alerter.
5-2. Qui alerter ?
L’arrivée des secours va dépendre de la qualité et la rapidité de l’alerte ; cela
dépend du type de l’accident et du lieu où l’on se trouve.
Les numéros d’appel d’urgence sont gratuits à partir des téléphones fixes ou
des téléphones portables. A partir des téléphones publics, ils peuvent
composés sans carte de crédit et sans pièce. Ce numéro met en contact avec la
gendarmerie ou la police.
1- Le SAMU : Service d’Aide Médicale d’Urgence
2- Les sapeurs-pompiers
3- La police et la gendarmerie
5-3. éléments du message d’alerte
Le message d’alerte doit être clair, précis et permettre à votre interlocuteur de
comprendre la situation afin de vous envoyer les secours adaptés à l’accident.
Le message d’alerte doit comprendre :
- Se présenter (nom, prénom et fonction) ;
- Le N° du téléphone d’où vous appelez, en cas de nécessité, les secours
doivent pouvoir vous joindre ;
- Nature du problème (maladie ou accident) ;
- Risques éventuels : incendie, explosion, produits chimique et tout autre
danger ;
- La localisation exacte de l’accident ou de la victime (ville, quartier, rue
- La raison de l’appel
- Etat de la victime, suite à l’examen ;
- Répondre aux questions qui lui seront posées par les secours ou, s’il
s’agit d’un problème médical urgent, par le médecin »régulateur » du
SAMU centre 15
- Ne raccrocher que si l’on vous y a invité ;
- Appliquer les consignes données
5-4. Délire d’une fausse alerte

VI- Evaluation d’un accidenté


Evaluation d’un accidenté prendra en compte l’évaluation des trois
fonctions vitales et l’examen des pupilles
6-1. Examens des fonctions vitales :
Nous avons trois fonctions vitales dont :
- La fonction ventillatoire ou respiratoire,
- La fonction circulatoire,
- La fonction neurologique ou l’état de conscience
6-1-1. Evaluation de la fonction respiratoire
La respiration est l’échange gazeux respiratoire elle se fait en deux phases une
phase d‘inspiration (entré d’air dans les poumons) et une phase d’expiration (la
sortie de l’air dans les poumons) ;
Pour évaluer la respiration il faut :
- Regarder : à l’observation on voit les mouvements de la respiration ;
- Sentir : la respiration se sent en plaçant le dos de la main ou les doigts au
niveau des narines et on sent l’arrivé de l’air
- Ecouter : à l’écoute on entend les bruits de la respiration qui peuvent
être soit un sifflement, un ronflement ou un gargouillement.
6-1-1-1. Signes d’une atteint de la fonction respiratoire
La victime qui est atteint de la fonction respiratoire présente :
- Une dyspnée
- Un creux xiphoïdien,
- Un tirage costal
- Le tirage des muscles du cou,
- Battement des ailles du nez
- Une cyanose,
- Une agitation
6-1-1-2. Les étiologies d’une détresse respiratoire :
- Insuffisance d’air inspiré : La victime se trouve dans un environnement
pauvre en oxygène (dans une pièce en fumeur, l’attitude, noyade, une
pendaison, drap ou oreiller mou obstruant le visage d’un bébé
- Insuffisance du débit d’air inspiré : Crise d’asthme, traumatisme
thoracique, obstruction des voies aériennes (corps étranger,
strangulation, pendaison, écharpe ou cravate prise dans un moteur, un
arbre ou un courroie de transmission…), AVC, overdose…
- Perturbation des échanges gazeux alvéolaires : Infection pulmonaire,
œdème pulmonaire, inhalation de produits suffocants…
- Atteinte de la fonction circulatoire : Hémorragie grave, arrêt cardio-
respiratoire, collapsus, intoxication par le monoxyde de carbone (CO)…
- Perturbations des échanges gazeux cellulaires : Intoxication par le CO,
cyanures…
6-1-1-3. Conduite à tenir en cas d’une obstruction des voies respiratoire :
Habituellement la victime se trouve dans une position débout ou assise
- Laisser la victime dans la position où elle se trouve,
- Désobstruer les voies aériennes en lui donnant de 1 à 5 tapes dans le
dos, entre les omoplates, avec le talon de la main ouverte,
- En cas d’inefficacité des tapes dans le dos, réaliser de 1 à 5 compressions
abdominales selon la méthode décrite par HEIMLICH,
- En cas d’inefficacité, réalisez 5 tapes vigoureuses dans le dos puis 5
compressions abdominales, et ainsi de suite,
- Arrêter les manœuvres dès que la désobstruction est obtenue,
- Mettez la victime à l’aise, rassurez-la et demandez l’avis médical,
- Si l’obstruction persiste malgré tout la victime devient inconsciente :
faite alerter les secours d’urgences et pratiquer la réanimation cardio-
pulmonaire

6-1-2. Evaluation de la fonction circulatoire :


La fonction circulatoire est assurée par le cœur et les vaisseaux sang. Une
détresse cardio-circulatoire peut se manifester sous forme d’un arrêt
cardiaque ou d’un choc hypovolémique.
1- Arrêt cardiaque :
L’A.C ou l’inefficacité circulatoire se manifeste par :
 Une perte de connaissance plus ou moins brutale avec coma,
 Aspect gris ou cyanosé du visage, pâle, livide, blême
 Refroidissement des extrémités,
 Disparition du pouls carotidiens et fémoraux,
 Arrêt respiratoire avec gasp,
 L’apparition de la mydriase

2- Le choc hypovolémique : collapsus et état de choc


Le collapsus est la chute importante et durable de la tension artérielle.
L’état de choc est la diminution de la perfusion tissulaire.
En pratique on agit d’abord par les gestes de survie et en suite rechercher la
cause.
Les signes d’état de choc sont :
- Pâleur extrême,
- L’effondrement de la pression artérielle
- Pouls imprenable,
- Refroidissement des extrémités,
- Altération de la conscience,
- Turgescence des veines jugulaires,
- Allongement de temps de recoloration cutané

3- Comment évaluer la circulation :


Pour évaluer la fonction circulatoire il faut :
- Prendre la tension artérielle,
- Vérifier le pouls,
- Estimer le temps de recoloration cutané
- Rechercher les signes d’état de choc
4- Etiologies des détresses cardio-vasculaires
Les détresses cardio-circulatoires peuvent être liées à plusieurs causes comme :
a- Insuffisance cardiaque : défaillance de la pompe cardiaque avec des
contractions faibles ou insuffisantes du myocarde (intoxication, infarctus
de myocarde, trouble du rythme…)
b- Relâchement trop important des muscles des artères (vasoplégie) :
intoxication, infection, allergie (choc anaphylactique)
c- Diminution importante du volume sanguin par :
- Hémorragie (interne ou externe, fracture des gros os)
- Perte anormale d’eau : brulures graves et étendues, déshydratation
aigue

6-1-3. Evaluation de la fonction neurologique ou l’état de conscient :


L’examen neurologique initial se bornera à >>
 L’étude de la conscience complétée par l’examen des pupilles.
 La recherche rapide d’un déficit moteur (paralysie).

Conscience
Une personne est considérée comme inconsciente si elle ne réagit pas à une
stimulation verbale ou tactile. Elle ne répond pas quand on la questionne <<
vous m’entendez ? Que s’est-il passé ? >>, ne répond pas un ordre simple
<<serrez-moi la main, ouvrez les yeux>>, ne réagit pas quand on la touche. Cet
état d’inconscience peut être plus ou moins profond et peut être quantifié à
partir de l’étude d’un certain nombre d’éléments cliniques comme la présence
ou l’absence d’une réaction à un stimulus douloureux.
Pour évaluer l’état de conscience d’une personne plus moyens sont
utilisés dont : le score de Glasgow chez l’adulte et le score de balantine
Le score de Glasgow : est le moyen le plus communément utilisé et qui fait
référence aujourd’hui au niveau international. Les critères d’évaluation utilisés
par Glasgow sont : Meilleure réponse verbal (V), Meilleure réponse oculaire (Y),
Meilleure réponse motrice (M)
Le score final est figuré par l’addition des meilleures réponses à ces trois
paramètres
SCORE DE GLASGOW Points
Meilleures réponse verbale (V)
Réponse adaptée ; orientée dans le temps et dans l’espace 5
Réponse inadaptée ; personne désorientée ; confusion 4
Réponse incohérente; mots intelligibles mais qui n’ont pas de sens 3
Langage incompréhensible ; geignement ; grognement 2
Aucune réponse 1
Meilleure réponse oculaire-ouverture des yeux (Y)
Ouverture des yeux spontanée 4
Ouverture des yeux au bruit, à la demande 3
Ouverture des yeux à la stimulation douloureuse. 2
Pas d’ouverture des yeux 1
Meilleure réponse motrice (M)
Obéit aux ordres 6
Réponse adaptée : localise la douleur; tente de chasser le stimulus 5
Evitement, retrait à la douleur par une flexion rapide du bras 4
Lente flexion des membres supérieurs avant- bras-poignet 3
Extension anormale des membres supérieurs avec enroulement 2
Aucune réponse 1

Vous aimerez peut-être aussi