DONE Thèse PCE VENDEUR - François PEROTTO - 2011
DONE Thèse PCE VENDEUR - François PEROTTO - 2011
DONE Thèse PCE VENDEUR - François PEROTTO - 2011
François PEROTTO
Le 21 juin 2011
Jury
2
François PEROTTO
Le 21 juin 2011
Jury
3
4
Remerciements
Ce travail de recherche a été enrichissant, formateur et stimulant, mais il a été aussi parfois
épuisant, démoralisant (notamment la recherche d’entreprises participantes à la recherche
principale) et contraignant. J’ai toujours été frappé, dans les quelques thèses que j’ai pu
consulter, par le sentiment de délivrance des doctorants à écrire cette dernière page de
remerciements. Je comprends maintenant pourquoi… !
Mes remerciements les plus chaleureux vont tout d’abord aux directeurs commerciaux, aux
directeurs des ventes et aux directeurs des ressources humaines, qui m’ont fait confiance et
m’ont accordé de prendre du temps (précieux) des membres de leurs forces de vente, soit lors
des entretiens de la phase de recherche exploratoire qualitative, soit lors de la phase de
recherche principale quantitative ; il va sans dire que je remercie également les vendeurs pour
la qualité de nos entretiens ou pour avoir répondu au questionnaire de recherche. Sans eux
tous, ce travail aurait difficilement abouti ! Je ne peux pas oublier non plus les responsables
que j’ai rencontrés, qui ont montré un grand intérêt pour cette recherche, mais qui dans un
contexte de crise ou de transformation de leurs entreprises n’ont pas été en mesure de
participer concrètement à cette recherche. Puissent de futures collaborations être rapidement
possibles.
Je remercie aussi Catherine Lespine et Stéphane Onnée qui m’ont permis de rejoindre le
laboratoire de recherche INSEEC Business School et ainsi de connaître et de collaborer avec
des collègues de grande valeur. Parmi eux, je remercie vivement Jean Frisou pour sa
disponibilité, son sens pédagogique et son aide précieuse dans la validation des résultats
statistiques, Clarinda Matthews pour ses explications et sa formation à l’utilisation de
PLSPM, Meriem Agrebi, Laurent Florès, David Vidal et Marco Caramelli pour leurs conseils.
Je remercie également les membres du LARGEPA pour leurs remarques lors de mes
présentations. J’ai beaucoup de gratitude envers Catherine Voynnet-Fourboul pour la qualité
de son cours d’application et de ses conseils si pertinents dans l’utilisation de données
qualitatives sous NUD*IST, ainsi que Bertrand Belvaux pour sa disponibilité, son aide et ses
conseils avisés. Je n’oublie pas non plus Elodie Fioc pour son soutien moral.
5
Mes remerciements vont aussi à ceux que j’ai eu l’occasion de rencontrer et de solliciter
pendant cette recherche, notamment Fanny Poujol, Constance de Seynes, et Rob Bradford. Je
tiens tout spécialement à remercier Michel Tennenhaus pour avoir accepté si spontanément de
valider mes résultats et de me permettre d’envisager de nouvelles pistes.
Ce travail de thèse est long et exigeant, a fortiori lorsqu’il est fait en parallèle d’une activité
professionnelle et implique beaucoup de sacrifices dans la sphère privée. C’est pourquoi je
remercie Olivier pour sa présence et sa compréhension, ma famille et mes amis pour l’intérêt
qu’ils ont marqué à l’égard de cette recherche et tout particulièrement mes parents qui ont
trouvé pour le moins original (et courageux) de se lancer dans un tel exercice à 46 ans !
6
Résumé de la thèse :
Les déterminants de la performance du vendeur ont fait l’objet d’un vaste courant de
recherche dont il ressort que les variables personnelles sont les plus explicatives de la
variation de la performance. Parallèlement, la recherche sur le plateau de carrière du vendeur
qui est encore peu développée, propose des actions visant à éviter le plateau.
Cette recherche propose un modèle structurel de déterminants de la performance du vendeur
fondés sur certains traits de personnalité : l’esprit de compétition, la rigueur, l’estime de soi et
l’efficacité personnelle et analyse les relations entre ces traits entre eux et entre l’effort et la
performance. Cette recherche précise également la modération du plateau de carrière sur
certaines variables du modèle.
Il ressort de cette recherche la validation d’un modèle conceptuel de déterminants de la
performance du vendeur fondé sur les traits de personnalité et, de la modération positive et
faible du plateau de carrière sur les liens entre l’esprit de compétition, la rigueur et l’effort et,
la performance, qui forment ces traits de personnalité.
Cette étude met en lumière le rôle d’une triade composée de l’efficacité personnelle, de
l’effort et de la rigueur comme variables explicatives de la performance des vendeurs
performants. Une autre caractéristique des vendeurs performants concerne l’orientation de
leurs efforts dirigés en efforts habiles, avec un haut niveau d’effort qui tend à devenir une
norme de travail pour les vendeurs performants expérimentés. Au contraire, les vendeurs
standards ont une direction de leurs efforts moins habile.
Une autre caractéristique des vendeurs performants concerne l’efficacité personnelle et leur
capacité à analyser leurs expériences d’abord passées puis présentes pour déterminer leurs
expériences actives de maîtrise. Les vendeurs performants sont rigoureux et, tout en restant
centré sur l’objectif à atteindre, savent analyser la situation et adapter les actions et les
moyens à mettre en œuvre pour l’atteindre. Enfin, l’esprit de compétition agit en catalyseur de
cette triade efficacité personnelle-effort-rigueur. Pour les vendeurs performants de 45 ans et
moins, l’effort et l’efficacité personnelle sont deux variables essentielles et le relais est pris
ensuite, au-delà de 45 ans par la rigueur et l’esprit de compétition.
Le plateau de carrière des vendeurs performants est un plateau accepté notamment parce
qu’ils vivent un enrichissement du poste. Cet enrichissement du poste est la conséquence du
stress dans le rôle et des expériences positives.
7
8
Abstract: The research on the performance determinants of the salesperson has been widely
studied and it appears that the variation on performance is mostly due to personal variables.
The research on the salesperson plateau is less studied and aims mainly at actions to avoid
plateauing.
This research proposes a structural model on the performance determinants of salesperson
based on personality traits: competitiveness, conscientiousness, self-esteem and self-efficacy,
and analyses the relationships between these traits among them, and between effort and
performance. This research points out as well the weak moderating effect of the plateau on the
variables of the model.
A conceptual model on the performance determinants of the salesperson is validated and, the
weak positive moderating effect of the plateau on the structural path between competitiveness,
conscientiousness, effort and performance is confirmed.
This study points out the role of a triad made of self-efficacy, effort and conscientiousness as
explaining variables of the performance of performing salespeople. Another characteristic of a
performing salesperson regards their effort which is smart, and their high level of effort
becomes normative for senior performing salespersons. To the contrary, average performing
salespersons have a less smart effort and a more hard effort.
Another characteristic of performing salespersons regards self-efficacy and their ability in
analyzing their experiences firstly past experiences, and then present experiences in order to
determine their enactive mastery. Performing salespersons are conscientious and while
remaining focused on the objective, they analyze the situation and adapt their actions and
means to reach the objective. Competitiveness is a catalyzer of the triad self-efficacy-effort-
conscientiousness. For performing salespersons of age ≤ 45, effort and self-efficacy are the
main drivers and then, after the age 45, conscientiousness and competitiveness become the
main drivers.
The career plateau of performing salespersons is accepted in particular because they
experience job enrichment, and this job enrichment is a consequence of the role stress and
positive experiences.
9
evaluation
10
Université Panthéon-Assas
LARGEPA
13, avenue Bosquet
75007 PARIS
11
Sommaire
Problématique de la recherche.............................................................................................. 20
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel
fondateur ................................................................................................................................. 23
1.1. ............................................................... Le modèle de Walker-Churchill-Ford (WCF)
24
1.2. ..................Revue élémentaire de la recherche sur les déterminants de la performance
36
1.3. .................................................................................Nouvelles approches de recherche
40
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur.................. 46
2.1. ................................................................................................................................
Définition de la performance ......................................................................................... 47
2.2. ................................................................................................................................
La mesure de la performance ......................................................................................... 61
2.3. ................................................................................................................................
Le mode d’évaluation de la performance....................................................................... 69
2.4. ................................................................................................................................
Les biais d’évaluation de la performance....................................................................... 73
2.5. ................................................................................................................................
Conclusion ..................................................................................................................... 76
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur.......................................................... 78
3.1. ................................................................................................................................
Les traits généraux de personnalité Big Five et Type A ................................................ 81
3.2. ................................................................................................................................
L’esprit de compétition .................................................................................................. 93
3.3. ................................................................................................................................
La rigueur....................................................................................................................... 99
3.4. ................................................................................................................................
L’estime de soi ............................................................................................................. 105
3.5. ................................................................................................................................
L’efficacité personnelle................................................................................................ 110
3.6. ................................................................................................................................
Conclusion ................................................................................................................... 120
Chapitre IV : Le plateau de carrière .................................................................................. 125
4.1. ................................................................................................................................
La notion de carrière .................................................................................................... 126
4.2. ................................................................................................................................
Le concept de plateau de carrière................................................................................. 137
4.3. ................................................................................................................................
Les typologies de plateau de carrière ........................................................................... 146
12
4.4. ................................................................................................................................
Plateau de carrière et performance ............................................................................... 152
4.5. ................................................................................................................................
Conclusion ................................................................................................................... 159
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de
recherche ............................................................................................................................... 161
5.1. ................................................................................................................................
5 Analyse qualitative exploratoire ............................................................................... 162
5.2. ................................................................................................................................
Modèle conceptuel et hypothèses de recherche ........................................................... 194
5.3. ................................................................................................................................
Conclusion de la première partie.................................................................................. 199
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de
mesure ................................................................................................................................... 206
6.1. ................................................................................................................................
Le choix de la population étudiée ................................................................................ 207
6.2. ................................................................................................................................
Définition des variables................................................................................................ 210
6.3. ................................................................................................................................
Le choix des échelles de mesure et l’opérationnalisation des variables....................... 212
6.4. ................................................................................................................................
Le développement du questionnaire............................................................................. 221
6.5. ................................................................................................................................
Le pré-test et la qualité des instruments de mesure...................................................... 225
6.6. ................................................................................................................................
Conclusion ................................................................................................................... 256
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales .............. 257
7.1. ................................................................................................................................
Les conditions expérimentales de la recherche ............................................................ 258
7.2. ................................................................................................................................
La qualité des données collectées ................................................................................ 273
7.3. ................................................................................................................................
Analyses et tests des hypothèses .................................................................................. 275
Conclusion générale, implications managériales, apports, limites et voies de recherche
................................................................................................................................................ 356
Conclusion générale ............................................................................................................. 357
8.1. ................................................................................................................................
Les apports théoriques et les apports méthodologiques ............................................... 366
8.2. ................................................................................................................................
Les implications managériales ..................................................................................... 368
8.3. ................................................................................................................................
Les limites de la recherche........................................................................................... 377
8.4. ................................................................................................................................
Les voies de recherche ................................................................................................. 378
13
14
INTRODUCTION GENERALE
« La vérité et la raison sont communes à un chacun, et ne sont non plus à qui les a dites
premièrement qu’à qui les dit après : ce n’est non plus selon Platon que selon moi, puisque
lui et moi l’entendons et voyons de même. Les abeilles pillotent de çà de là les fleurs, mais
elles en font après le miel, qui est tout leur ; ce n’est plus thym ni marjolaine ; ainsi les pièces
empruntées d’autrui, il les transformera et confondra pour en faire un ouvrage tout sien, à
savoir son jugement. Son institution, son travail et étude ne vise qu’à le former. »
Michel de Montaigne, Les Essais
Le vendeur occupe une place particulière dans l’entreprise, puisque s’il est un membre à part
entière de l’organisation, il passe son temps hors de l’entreprise pour la « représenter » auprès
des prospects et des clients. Une évolution importante dans la relation avec les clients porte
sur la nature même de cette relation, qui est passée d’un mode transactionnel à un mode
relationnel (Churchill et al., 2006). Le changement fondamental porte ainsi sur la relation que
le vendeur va entretenir avec son client, qui n’est plus fondée sur une succession de
transactions plus ou moins indépendantes les unes des autres, mais qui se fonde sur une
nouvelle relation, qui va s’inscrire dans la durée et sur une logique gagnant-gagnant ; il y
aurait ainsi un glissement de la notion de vente à la notion de négociation commerciale1. Ce
glissement s’explique notamment par le besoin de fidéliser le client, qui s’inscrit dans le
1
« Vendre consiste à faire se convaincre un interlocuteur -le client- que le produit ou le service proposé répond
le mieux à ses besoins ; négocier consiste à analyser ensemble une situation où existe un intérêt commun de fait,
bien que les intérêts de chaque partie semblent opposés et que chaque partie cherche à vendre quelque chose à
l’autre, afin de parvenir à un accord satisfaisant de part et d’autre.» Audebert-Lasrochas P, (2006)., Comment
différencier négociation et vente, Revue Française de Gestion, 141-155. Voir aussi, Roussel P. (2002), Les
règles d’or de la négociation commerciale, Mémento Foucher.
15
contexte plus large du marketing relationnel initié dans la décennie 1990 (Peterson, 1995 ;
Sheth et Parvatiyar, 1995).
Le vendeur occupe une place centrale dans le marketing relationnel, puisqu’il est en « front
office » dans une relation directe avec le client et est son interlocuteur privilégié.
Même si dans la plupart des cas le vendeur reste l’interlocuteur unique du client dans sa
relation avec l’entreprise, la solution qui lui sera apportée pourra être une solution élaborée
collectivement au sein de l’équipe commerciale au sens large (Pellegrin-Boucher et al., 2009).
Nous pouvons également remarquer que le contenu du poste du vendeur s’est
considérablement enrichi, car la relation commerciale relationnelle entraîne une plus grande
complexité, notamment par la maîtrise des relations interpersonnelles et des compétences
commerciales générales qu’elle requiert. Cet enrichissement est également du au fait que la
mise en place de nouveaux outils dans la gestion de la relation client (CRM, ERP…) amène le
vendeur à être au cœur d’un nouveau système d’informations, au sein duquel il transmet et
reçoit de l’information (Churchill et al., 2006).
Les organisations doivent également prendre en compte une segmentation toujours plus
grande des marchés et qui s’accompagne d’une globalisation, ce qui entraîne une concurrence
de plus en plus exacerbée et rend l’accès aux clients de plus en plus critique. D’une part,
l’efficacité des actions de prospection et, d’autre part, la fidélisation nécessaire des clients
remet davantage les forces de vente au cœur de la réussite des entreprises, vis-à-vis d’un
client qu’elles placent de plus en plus au centre de leur organisation.
2
Cf. les études Credoc-Pôle Emploi « Besoins en main d’œuvre-BMO » 2010 et 2011.
16
Ainsi, face à une position stratégique du vendeur dans la relation client, mais aussi face à une
raréfaction de la ressource humaine commerciale, les entreprises vont-elles devoir trouver des
solutions adaptées pour attirer des talents commerciaux, mais aussi pour retenir leurs vendeurs
les plus performants, qui deviennent une ressource humaine toujours plus précieuse. En outre,
la fonction commerciale, qui est une fonction d’entrée dans l’organisation, joue aussi un rôle
de vivier et les éléments les plus prometteurs vont ensuite irriguer les fonctions Vente,
Marketing, Achats…(Rive et Valax, 2004). L’entreprise peut ainsi attirer des talents par le
dynamisme de sa politique de carrière, mais pour ceux qui désirent (ou qui vont devoir) rester
au poste de vendeur et qui sont contributifs et quelque soit le niveau de leur contribution, elle
devra savoir les retenir et les motiver. C’est un défi d’autant plus important pour un
collaborateur qui va rester dans le même type de fonction durant plus de quarante ans et ainsi,
plafonner rapidement.
La gestion des carrières et notamment les carrières commerciales, ainsi que la gestion du
plafonnement des collaborateurs sont des enjeux majeurs pour les organisations et leur
management. En effet, comme nous le verrons plus complètement par la suite, le contexte a
beaucoup évolué ces vingt dernières années et les défis économiques, démographiques,
sociaux et culturels auxquels sont confrontées les entreprises, nécessitent des réponses
adaptées et spécifiques. En outre, si des réponses sont attendues sur un plan plus collectif de
la gestion des carrières, d’autres le sont aussi pour des approches plus individualisées. Si le
salarié est acteur de sa carrière, il n’en reste pas moins vrai que le rôle des entreprises est
primordial, puisque ce sont elles qui élaborent et mettent en œuvre des programmes de gestion
des ressources humaines, qui amènent à de nouvelles pratiques managériales (Guerrero et al.,
2004).
17
à maintenir une performance supérieure dans la durée ; les facteurs explicatifs de cette
performance sont-ils identiques tout au long de la carrière du vendeur sont-ils modifiés au fil
du temps ? De la même manière, la force de ces facteurs est-elle continue ?
Dans une première partie, nous procèderons à une revue de littérature, qui nous permettra
dans un premier chapitre de présenter un modèle fondateur des déterminants de la
performance du vendeur. Dans un second chapitre, nous aborderons le concept de
performance, pour ensuite, lors d’un troisième chapitre nous intéresser à certains traits de
personnalité du vendeur : l’esprit de compétition, la rigueur, l’estime de soi et l’efficacité
personnelle. Le quatrième chapitre sera l’occasion de présenter le plateau de carrière. Dans le
cinquième chapitre nous traiterons de la recherche exploratoire qualitative qui a été conduite
et qui nous permettra de présenter un modèle conceptuel à tester et à valider.
Dans la seconde partie de cette recherche, nous présenterons en sixième chapitre le matériel
expérimental, pour terminer avec un septième et dernier chapitre sur les résultats et les
implications managériales de cette recherche.
18
Première partie
Définition de la problématique ; Revue
de la littérature ; Modèle conceptuel et
Hypothèses de la recherche
19
Problématique de la recherche
Durant nos dix-sept années passées en entreprise, nous avons été frappé de constater que
quelle que soit l’entreprise, son origine, son histoire, ses produits, ses pratiques
managériales…un type de collaborateurs revient toujours : le professionnel chevronné qui
souvent guide nos premiers pas dans l’entreprise lors du programme d’intégration et il s’agit
souvent du même, de ce collègue qui a blanchi sous le harnais et qui, malgré les nombreuses
années passées au même poste, reste d’une fraîcheur et d’un volontarisme toujours
renouvelés. Or, dans une force de vente, on peut être certain de les rencontrer, ces vendeurs
qui sont très ouverts aux autres, disponibles, toujours prêts à accepter le changement et à
prendre en compte d’autres façons de voir. En outre, ils sont présentés comme des références,
car ils maîtrisent totalement leur poste et ils figurent en permanence dans le haut du tableau de
classement. Ce constat est également partagé par nombre de praticiens que nous avons pu
rencontrer et qui, sans hésitation, nomment ces vendeurs de leurs organisations.
Les entreprises ont bien conscience de l’importance de ces « piliers » de leur organisation
commerciale à telle enseigne que lorsqu’un manager de siège social fait un accompagnement
terrain avec un vendeur, il le fera soit avec un pilier, soit avec un jeune vendeur dont l’avenir
semble très prometteur. Ces vendeurs piliers sont une ressource humaine commerciale de
première importance et il apparaît utile de mettre davantage le projecteur sur eux. En effet,
comment expliquer un tel niveau de performance et qui s’inscrive à ce point dans la durée ?
20
La problématique de notre recherche porte d’une part, sur les déterminants de la performance
de ces vendeurs et, plus spécifiquement, sur les traits de personnalité partagés par ces
vendeurs et, en l’occurrence, sur l’esprit de compétition, l’estime de soi, la rigueur et
l’efficacité personnelle. En effet, les vendeurs performants partagent-ils des traits de
personnalité communs et, qu’en est-il plus spécialement pour les vendeurs en situation de
plafonnement ? Par ailleurs, ces traits de personnalité sont-ils d’égale importance et évoluent-
ils avec le temps ? La question se pose également de savoir quelles sont les relations entre ces
traits de personnalité et, les relations de ces traits de personnalité avec l’effort et la
performance, ainsi que leur pouvoir explicatif.
Enfin, s’agissant des vendeurs performants plafonnés, quelle est l’incidence du plafonnement
sur la force de ces traits de personnalité et les relations entre eux et, sur la relation de ces traits
avec l’effort et la performance ?
D’autre part, la problématique porte également sur le mode de gestion des vendeurs
performants en situation de plateau de carrière, afin de maintenir ou développer leur haut
niveau de contribution.
Ces questions nous semblent d’importance, car de nombreux vendeurs performants vont rester
à ce poste toute leur carrière, souvent pour des considérations d’ordre personnel et, il est
critique pour leur management de savoir ce qui explique leur performance, afin de jouer
efficacement sur le registre des ces déterminants de la performance tout au long de leur
carrière. Il est tout aussi utile de connaître ces déterminants pour amener les vendeurs moins
performants à des niveaux supérieurs de performance et éviter qu’ils ne tombent dans une
routine fatale, à la fois pour leur performance et pour leur épanouissement.
En d’autres termes, il peut être bon pour le management commercial de savoir comment
maintenir voire développer une performance commerciale, mais aussi, comment dupliquer la
réussite des meilleurs à l’égard des autres. Un autre intérêt managérial réside dans les
incidences sur la politique de recrutement des vendeurs et sur la définition des profils induits.
Croiser les champs du marketing, de la vente et de la gestion des ressources humaines est
novateur, bien que les variables observées aient déjà fait, chacune prise individuellement,
l’objet d’un courant de recherche significatif. A notre connaissance, aucune recherche n’a été
réalisée qui porterait sur une étude multi-traits, de traits de personnalité issus de plusieurs
modèles de personnalité et, en l’occurrence, de certains traits du modèle Big Five et du
modèle Type A, associés à l’estime de soi et à l’efficacité personnelle. Il paraît intéressant et
21
utile de les étudier plus collectivement et dans un champ nouveau de relation entre la
performance du vendeur et sa situation de plafonnement. De la même manière, le
plafonnement fait l’objet d’une recherche soutenue et plutôt orientée sur les positions
managériales. A notre connaissance, aucune recherche n’a porté qui concernerait uniquement
le vendeur, position d’entrée dans l’organisation.
L’intérêt académique de cette recherche se trouve dans ce croisement des champs du
marketing, de la vente et de la gestion des ressources humaines. Il semble prometteur de
croiser l’étude des déterminants de la performance et l’étude du plateau de carrière, en ayant
une double approche novatrice : d’un côté en mettant en lumière certains traits de personnalité
comme déterminants de la performance du vendeur et, d’un autre côté, en étudiant la situation
de plateau de carrière non plus pour une position managériale, mais pour une position d’entrée
dans l’organisation, telle que celle de vendeur.
Avant de répondre concrètement à toutes ces questions, nous allons d’abord traiter d’un
modèle fondateur des déterminants de la performance du vendeur.
22
La recherche sur les déterminants de la performance du vendeur est ancienne et riche. Bien
entendu, l’essentiel de cette recherche est anglo-saxonne, puisqu’aux Etats-Unis la vente est
une activité fortement valorisée et reconnue. Dans ce chapitre, nous allons présenter un
modèle conceptuel fondateur, celui de Walker, Churchill et Ford (1977), avec la nombreuse
recherche qu’il a suscitée, puis les évolutions récentes de cette recherche. Enfin, nous
éclairerons notre problématique de recherche.
Variables personnelles,
organisationnelles et
environnementales
Perceptions de rôle
Récompenses Satisfaction
Médiation Intrinsèque
Aptitude interne Extrinsèque
Performance Médiation
externe
Savoir-faire
Motivation
24
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
1.1.1. La performance
25
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Ici, effort et performance sont confondus, puisque le montant d’effort porte à la fois sur les
tâches et sur le niveau de la performance.
1.1.2. La motivation
La théorie sur laquelle repose ce modèle est la théorie de l’expectation (ou théorie des attentes
ou théorie VIE) issue des travaux de Vroom (1964) 3. Ainsi que le précise Oliver (1974), la
théorie de l’expectation de Vroom trouve sa source dans les travaux de Lewin 4 et de Tolman 5,
qui postulent que les organismes développent des expectations cognitives concernant les
résultats d’un comportement et, en conséquence agissent de telle manière que le résultat
désiré soit atteint.
Le modèle VIE (Valence / Instrumentalité / Expectation) de Vroom est expliqué ainsi par
Lévy-Leboyer (1998) :
- Valence : c’est la caractérisation affective (désirabilité) attachée par chacun aux
résultats de ses activités. La valence est liée à la hiérarchie de valeurs propre à une
personne et également à ses besoins du moment.
- Instrumentalité : la performance est le résultat immédiat du travail que l’on peut
qualifier de résultat de premier niveau. L’instrumentalité est la représentation des
relations entre la performance et les résultats de second niveau, que sont par exemple
le salaire, les primes, les promotions, les témoignages d’appréciation ou encore le
sentiment d’avoir accompli quelque chose de valable. Vroom propose de concrétiser
l’instrumentalité par un indice de probabilité allant de -1 (relation négative entre la
performance et les résultats de second niveau) à +1 (relation très forte), en passant par
0 (aucune relation entre la performance et les résultats).
- Expectation : c’est l’opinion que chacun a de lui-même et de ses possibilités
d’atteindre un but donné, dès lors qu’il fait les efforts nécessaires.
Les VIE constituent la source d’une motivation qui vise à satisfaire des besoins à valence
positive et à éviter des évènements à valence négative.
3
Cf. Vroom V.H., Work and Motivation, New-York, John Wiley and Sons, 1964.
4
Cf. Lewin K., The Conceptual Representation and the Measurement of Psychological Forces, Durham, N.C.,
Duke University Press, 1938.
5
Cf. Tolman E.C., Purposive Behavior in Animals and Men, New-York, Century, 1932.
26
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Porter et Lawler 6 ont complété ce modèle, en précisant que la motivation ce sont les aptitudes
et compétences, mais aussi la « clarté du rôle », c’est-à-dire la précision des attentes de
l’organisation concernant le travail à effectuer.
La théorie de Vroom postule que la valence d’un niveau de performance (Vj) est une fonction
multiplicative de l’interaction de la valence de k résultats et de l’instrumentalité (Ijk) que la
performance du niveau j va conduire au résultat k, pour tous les n résultats. Elle est mise en
équation comme suit :
Vj = f [ ∑ (Vk x Ijk)]
k =1
Expectation
L’expectation peut être évaluée selon deux dimensions : son ampleur (niveau) et son
exactitude. L’ampleur indique le degré auquel le vendeur pense que l’effort qu’il va déployer
sur des activités de vente aura un effet sur le niveau final de la performance. Ces estimations
reflètent ainsi les perceptions du vendeur sur sa capacité à contrôler ou influencer son propre
niveau de performance. Le niveau général d’estime de soi et la compétence perçue pour
réaliser les différentes tâches sont liés positivement au niveau d’estimations d’expectation.
6
Cf. Porter L.W., and Lawler E.E., Managerial Attitudes and Performance, Homewood, Ill., Richard D.Irwin,
1968.
27
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Les perceptions par le vendeur des liens entre effort et performance peuvent aussi être
influencées par des caractéristiques environnementales du marché au sein duquel il opère. Ces
perceptions des conditions du marché économique global, du potentiel de son territoire de
vente, de la force de l’intensité concurrentielle, des ruptures de stock de produits…peuvent
affecter son sentiment concernant la manière dont un niveau d’effort accru va accroître sa
performance. Plus il va voir ces conditions environnementales comme une restriction à sa
performance, plus son évaluation d’expectation sera faible.
Pour ce qui concerne l’exactitude de l’expectation, cela recouvre la mauvaise estimation par
le vendeur de la relation entre effort et performance. Ceci va le conduire à dépenser trop de
temps et d’énergie à des activités à faible impact sur la performance et, pas assez, à des
activités à fort impact. L’expérience du vendeur doit lui permettre d’améliorer l’exactitude de
son expectation. Par ailleurs, si le vendeur perçoit une ambiguïté ou un conflit avec ses
partenaires de rôle, il peut être incertain sur le lien entre effort et performance et il peut en
résulter un niveau d’expectation erroné.
Instrumentalité
L’instrumentalité est l’estimation faite par le vendeur de la probabilité qu’une amélioration
donnée de sa performance sur certaines dimensions de la performance va conduire à son
atteinte d’une augmentation spécifique dans le montant d’une récompense particulière. Par
exemple, l’instrumentalité va être l’estimation faite par le vendeur que l’amélioration de son
nombre de visites par jour conduira à l’atteinte de son quota de vente et ainsi à l’obtention de
son bonus de vente.
L’instrumentalité est elle aussi évaluée selon son ampleur et son exactitude. Les variables
organisationnelles et, plus particulièrement la politique de compensation, ont une influence
forte sur le niveau de l’instrumentalité. En effet, si la rémunération fixe du vendeur représente
50% de sa rémunération totale, il verra plus de chance d’obtenir un meilleur salaire en
améliorant sa performance, que si sa rémunération variable ne représente que 5 ou 10%. Plus
le salaire fixe est important et moins le vendeur portera ses actions sur des actions de vente
court terme. Cependant, le plan de rémunération ne fait pas tout, car il faut prendre en compte
d’autres récompenses financières (augmentation de salaire, promotion) et d’autres
récompenses non financières (reconnaissance, sentiment d’accomplissement). Chaque
vendeur peut attacher une valeur particulière à l’une ou l’autre de toutes ces récompenses. Les
28
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Valence
La théorie de la pyramide des besoins de Maslow 8, la théorie de la motivation de Herzberg 9 et
la théorie d’Alderfer 10 suggèrent que les récompenses à médiation externe d’ordre inférieur
sont plus valorisées par les individus qui sont insatisfaits de leurs atteintes par rapport à ces
récompenses. Plus le vendeur est insatisfait de son salaire, de son niveau de reconnaissance et
d’autres récompenses liées à ses besoins d’ordre inférieur, plus il attachera de « valence » à
l’atteinte d’une augmentation de ces récompenses. A l’opposé, si le vendeur est satisfait de
son atteinte de récompenses à médiation externe, la valeur pour lui d’augmentation future de
ces récompenses déclinera.
Ces théories postulent également que les récompenses à médiation interne ne seront pas très
valorisées par le vendeur, jusqu‘à ce qu’il soit relativement satisfait des récompenses à
médiation externe ; plus sa satisfaction des récompenses à médiation externe est élevée et plus
sa valence pour l’augmentation de l’atteinte de récompense à médiation interne est grande.
7
Lawler E.E., (1970), Job Attitudes and Employee Motivation: Theory, Research, and Practice, Personnel
Psychology, 23, 223-237.
Rotter J.B., (1966), Generalized Expectancies for Internal Versus External Control of Reinforcement,
Psychological Monographs: General and Applied, 80.
8
Maslow A.H., (1943), A Theory of Human Motivation, Psychological Review, 50, 370-396 ; (1970),
Motivation and Personality, 2nd ed., New York, Harper and Row.
9
Herzberg F., Mausner B., Snyderman B., (1959), The Motivation to Work, 2nd ed., New York, John Wiley and
Sons Inc..
10
Alderfer C.P., (1969), An Empirical Test of a New Theory of Human Needs, Organizational Behavior and
Human Performance, 4, 142-175.
29
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
L’aspect le plus controversé des théories de Maslow et d’Alderfer est leur proposition que les
récompenses à médiation interne ont une utilité marginale croissante : plus le vendeur est
satisfait des récompenses à médiation interne qu’il reçoit, plus il accordera une valeur élevée à
de futures augmentations de ces récompenses.
Les variables personnelles qui sont ici jeu sont plutôt des variables « descriptives » : âge,
situation matrimoniale, taille de la famille, formation académique, expérience du poste,
phase de la carrière, race... Néanmoins, Teas (1981) précise quatre variables qui sont liées à la
motivation : le locus de contrôle, l’estime de soi, la perception de ses compétences et
l’ancienneté dans le poste de vendeur.
Les variables organisationnelles qui sont considérées recouvrent le niveau de proximité
(d’étroitesse) de la supervision, la politique managériale, l’influence du vendeur sur la
détermination des standards de supervision, la politique de recrutement, la formation à la
vente, le climat organisationnel…
Les variables environnementales ne sont pas prises en compte, puisque qu’elles recouvrent
des éléments macro-économiques sur lesquels le management n’a pas réellement de prise
(conditions économiques et taux de chômage par exemple).
Le rôle est fortement défini à travers les attentes, les demandes et les pressions faites au
vendeur par ses partenaires dans le rôle (le management, son superviseur direct, ses clients, sa
famille). Les perceptions que le vendeur a de ces attentes et de ces demandes influencent
notablement sa définition de son rôle et son comportement dans son poste.
La clarté du rôle fait référence au degré auquel les perceptions par le vendeur des demandes
de ses partenaires de rôle sont claires. Ce que le vendeur pense que ses supérieurs attendent de
lui correspond-il de fait à leurs attendes et à leurs demandes ?
La perception de conflit de rôle apparaît dès lors que le vendeur croit que les demandes de
rôle de deux ou plus de ses partenaires de rôle sont incompatibles et qu’il lui est impossible de
30
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
les satisfaire en même temps (par exemple : son client lui demande une ristourne sur un
produit et son chef des ventes refuse qu’une ristourne soit faite sur ce type de produit).
La perception d’ambiguïté de rôle existe lorsque le vendeur ressent qu’il n’a pas l’information
nécessaire pour accomplir correctement sa tâche. Il peut être incertain sur ce que tout ou
partie de ses partenaires attendent de lui dans certaines situations, comment il devrait
satisfaire ces attentes ou, comment sa performance va être évaluée et récompensée.
Ces auteurs (Walker et al., 1977) attirent l’attention sur le fait que les variables personnelles et
organisationnelles peuvent modérer la perception de rôle. Par exemple, plus un vendeur gagne
en expérience, plus il a de chance d’acquérir une compréhension précise de ce qui est attendu
de lui et de la façon dont il sera évalué. De la même manière, l’expérience va lui apprendre
quelles demandes de rôle peuvent être ignorées ou aboutir à un compromis, l’aidant ainsi à
réduire et à faire face aux conflits auxquels il est confronté. Plus l’expérience du vendeur dans
le poste est importante, moins il sera confronté au manque de clarté, à l’ambiguïté et au
conflit. La formation continue est également un facteur à prendre en compte puisqu’elle vise
aussi à agir sur la courbe d’expérience du vendeur : plus le vendeur aura de formation, plus sa
perception de rôle en sera positivement affectée.
Le style de supervision du superviseur va également influencer la perception du rôle. En effet,
plus le vendeur est « étroitement » managé, plus il apprend vite ce que son management
attend de lui et sur la façon dont il sera évalué. De même, si un vendeur peut donner son input
sur le management ou s’il peut influencer sur les standards utilisés pour définir et évaluer la
performance, il les comprendra d’autant mieux complètement et précisément (Hackman et
Lawler, 1971 ; Morris et al., 1991 ; Teas, 1980, 1981).
1.1.5. L’aptitude
L’aptitude commerciale d’un individu est considérée comme une contrainte par rapport à sa
capacité à réaliser son travail de vente selon une compréhension adéquate de son rôle et une
motivation à atteindre un résultat. Ces aptitudes peuvent classées en grandes catégories telles
que la capacité intellectuelle globale, les traits de personnalité et les intérêts professionnels.
Analysé sous l’angle de la motivation, la capacité à exécuter avec succès une tâche spécifique
est une variable modératrice dans la relation entre l’effort que le vendeur fournit sur une tâche
et le niveau de performance atteint qui en résulte sur la dimension de la performance. C’est
31
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
pourquoi, la capacité ou l’aptitude qu’il faut prendre en compte et les façons appropriées de la
mesurer, sont donc très spécifiques à la tâche et les mesures appropriées de ce construit
peuvent varier énormément selon les industries, les types de produit…en fonction des tâches
spécifiques qui doivent être réalisées et des dimensions de la performance qui sont
considérées comme importantes. Une mesure générale de l’aptitude peut souvent ne pas
prendre en compte cet aspect spécifique des tâches (Walker et al., 1985).
L’aptitude peut en fait affecter la performance de façons bien différentes qu’en modérant
simplement la capacité d’un individu à faire son travail ; cela peut aussi toucher sa motivation
à être performant. Il faut également prendre en considération l’aptitude perçue du vendeur et
son niveau général de confiance en soi, qui vont fortement influencer son niveau
d’expectation. C’est pourquoi, l’intelligence du vendeur et ses perceptions de sa propre
capacité de vendeur peuvent influer fortement sur sa motivation à fournir un effort sur
différents aspects de son poste. Ainsi, des mesures objectives de l’aptitude commerciale
peuvent se révéler insuffisantes et peut-être l’aspect prédictif pourrait-il être amélioré en
incluant également des mesures de l’aptitude perçue.
1.1.6. Le savoir-faire
Le niveau de savoir-faire a trait à la compétence apprise pour accomplir les tâches nécessaires
et inclut des capacités apprises telles que les relations interpersonnelles, les principes de
leadership, la connaissance technique, les techniques de présentation…
Les savoir-faire sont des niveaux de compétence qui peuvent changer rapidement avec
l’apprentissage et l’expérience, alors que l’aptitude consiste en des capacités personnelles
persistantes. Ford et al. (1987) distinguent trois composantes du savoir-faire :
- les compétences interpersonnelles (ex. : savoir comment faire face et résoudre les
conflits),
- les compétences de vente (ex. : savoir comment faire une présentation de vente et
comment conclure une vente),
- les compétences techniques (ex. : connaissance des caractéristiques et des avantages
du produit, connaissance des procédures requises par les politiques internes).
S’il n’y a pas de relation entre l’expérience dans le poste et le savoir-faire, en revanche il peut
y avoir une relation positive entre l’expérience et le niveau d’expectation. En effet, plus le
32
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Les récompenses à médiation externe représentent ces récompenses qui sont contrôlées et
proposées par des personnes autres que le vendeur, comme les managers ou les clients. Elles
recouvrent le salaire, les incitations financières, la sécurité, la reconnaissance et l’avancement.
Les récompenses à médiation interne représentent celles que le vendeur atteint largement
pour lui-même. Elles recouvrent les sentiments d’accomplissement, de développement
personnel, de développement de carrière et d’estime de soi. L’importance que chacun accorde
à ces récompenses va fortement influencer sa motivation à être performant.
1.1.8. La satisfaction
La satisfaction intrinsèque est liée aux récompenses à médiation interne (satisfaction avec le
travail lui-même et avec les opportunités de développement personnel et d’accomplissement).
La satisfaction extrinsèque est liée aux récompenses à médiation externe offertes au vendeur
(satisfaction avec le salaire, avec les politiques et les supports de la société, avec la
supervision, avec les collègues, avec les chances d’avancement et avec les clients). La
satisfaction est également impactée par les perceptions du rôle et un vendeur qui vit un conflit
important ou une incertitude dans l’emploi sera moins performant qu’un vendeur qui ne les vit
pas.
33
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Si la théorie de l’expectation est la théorie la plus couramment étudiée pour ce qui concerne
les populations commerciales, il paraît intéressant de faire un bref survol des autres théories
de la motivation.
Si nous nous fondons sur la taxonomie proposée par Kanfer (1990) et présentée par Roussel
(2000), la motivation repose sur trois paradigmes :
- le paradigme des besoins-mobiles-valeurs,
- le paradigme du choix cognitif,
- le paradigme de l’autorégulation-métacognition.
Par souci de simplification de lecture, les références bibliographiques ne sont pas indiquées
ici en notes de bas de page et peuvent être retrouvées dans le document de Roussel (2000).
34
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
recherche empirique sur la motivation au travail depuis le début des années 1960. La
taxonomie de Kanfer (1990) propose de les classer selon trois approches :
- L’approche cognitive-interactionnelle classique : théorie du mobile à
l’accomplissement (Atkinson, 1957).
- L’approche cognitive-intermittente : théorie de la motivation ou théorie VIE de Vroom
(1964) ; Modèles de Porter-Lawler (1968) et de Nadler-Lawler (1977).
- L’approche des dynamiques de l’action (Atkinson, Birch et Kuhl, 1970, 1978, 1984).
Selon Roussel (2000), tous ces modèles théoriques intégrateurs tentent de proposer un
agencement cohérent de théories qui finalement se complètent. Toutes ces théories s’orientent
vers une analyse de la motivation au travail qui renvoie à celle de la « volonté de bien faire ».
Volition et performance sont les deux variables qui encadrent la « boite noire » de la
motivation. La volition est en amont et se manifeste par la décision d’agir. La performance est
en aval et elle est la résultante du processus motivationnel, non pas au sens exclusif de
rendement, mais plus largement de travail bien fait. « Faire du bon travail au mieux de ses
capacités » serait l’expression visible de la motivation.
Nous aurions ainsi le processus suivant :
35
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
La recherche issue soit de la théorie de l’expectation, soit du modèle WCF, soit plus
généralement des déterminants de la performance offre une large panoplie de résultats, que
nous proposons de résumer ci-après :
Valences
Type Niveau Niveau Expectations Instrumentalités
d’antécédent supérieur
inférieur
Churchill et al., (1979a) Teas (1981) Teas (1981)
Estime de soi Orientation
(+) Interne/Externe
(+)
Age (-) Age (+) Kohli (1985)
Ancienneté (-)
Ancienneté (+) Estime de soi
Non marié (+)
Formation (+) Marié (+) (+)
Taille de la
Taille de la
famille (-)
famille (-)
Caractéristiques
individuelles Ingram et Bellenger (1983)
Estime de soi (-) Ancienneté (-)
Ancienneté (+)
Age (+/-)
Formation (-)
Revenus (-)
Ford et al.,
(1985)
Age (-)
Ancienneté (-)
Non marié (+)
Taille de la
famille (-)
36
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Nous pouvons remarquer que si les traits de personnalité du vendeur étaient évoqués
précédemment avec l’aptitude, l’estime de soi figure parmi les caractéristiques individuelles.
Les études qui portent sur la relation entre le conflit de rôle et la performance sont plus
contradictoires. Une relation négative est confirmée par Bagozzi (1978), Lysonski (1985),
Singh (1998) et Sohi (1996), alors qu’une relation positive est confirmée par Behrman et
Perreault (1984), Miao et Evans (2007) et Michaels et al. (1987). Quant à Grant et al. (2001),
ils ne constatent aucune relation. Certains auteurs (Behrman et Perreault, 1984 ; Miao et
Evans, 2007) plaident en faveur d’une autre approche. Selon eux, il faut distinguer
séparément les deux types de performance (résultats et comportement) ; le conflit de rôle peut
en fait être positif et développer la performance des résultats, en stimulant l’effort du vendeur,
alors que son rôle sur la performance est négatif et indirect à travers l’ambiguïté de rôle.
Par ailleurs, d’autres études ont porté sur le rôle négatif du conflit de rôle sur la satisfaction
(Miao et Evans, 2007) et sur la relation positive entre la performance et le niveau
d’expectation (DeCarlo et al., 1997).
Des études ont confirmé la relation négative entre, d’une part, l’ambiguïté de rôle et la
performance (Challagalla et Shervani, 1996 ; Grant et al., 2001 ; Miao et Evans, 2007) et,
d’autre part, entre l’ambiguïté et la satisfaction (Grant et al., 2001 ; Teas, 1980). L’ambiguïté
est également liée négativement à la motivation intrinsèque (Grant et al., 2001)
Pour ce qui concerne la motivation, certains auteurs proposent de faire une distinction entre la
motivation intrinsèque (le plaisir ou la valeur de l’activité en soi) et la motivation extrinsèque
(la valeur que l’individu attribue aux résultats d’une action et l’évaluation qu’il fait de la
probabilité de réaliser ces résultats). Si la recherche en marketing-vente traite plutôt de la
motivation comme un construit global, la recherche en psychologie organisationnelle la traite
sous ses deux dimensions cognitive et affective (Miao et Evans, 2007). Amabile et al. (1994)
précisent que la motivation intrinsèque inclut l’orientation au challenge (cognitif) et le plaisir
à la tâche (affectif), alors que la motivation extrinsèque inclut l’orientation compensation
(cognitif) et l’orientation reconnaissance (affectif). Une relation positive a été observée entre
la motivation intrinsèque et la satisfaction (Grant et al., 2001).
37
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
En résumé, les relations observées dans le modèle WCF peuvent être figurées ainsi :
38
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Figure 2: Modèle WCF amendé partiellement des études réalisées
Variables personnelles,
organisationnelles et
environnementales
(‐)
(Ambiguïté : ‐)
Motivation
(+)
L’exhaustivité est difficile, car de nombreuses études sont issues de ce modèle qui intègrent
de nombreuses autres variables comme la proximité de la supervision, l’influence sur le
processus de décision, le locus de contrôle, le feedback, la variété du poste, le climat
organisationnel, l’engagement au poste, l’engagement organisationnel, l’engagement de
carrière, les caractéristiques organisationnelles (dont les modes d’évaluation de la
performance), la performance passée…(Bashaw et Grant, 1994 ; Christen et al., 2006 ; Ingram
et Bellenger, 1983 ; Ingram et al., 1989 ; Jaworski et Kholi, 1991 ; Lassk et al., 2001 ;
Pettijohn et al., 2001 ; Rayton, 2006 ; Teas, 1980 ; Teas et McElroy, 1986 ; Tyagi, 1982,
1985 ; Wofford et al., 1992). Dans ces recherches, certaines variables comportementales
(engagement, locus de contrôle…) sont prises en compte pour étudier leur relation avec la
performance ou la satisfaction, cette dernière variable étant souvent privilégiée.
Si le modèle de Walker et al. (1977, 1985) a été largement confirmé, certains auteurs
cependant proposent de l’affiner, notamment en prenant davantage en compte les traits de
personnalité du vendeur et en introduisant l’effort comme variable médiatrice entre certains
déterminants et la performance.
39
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
Dans cette partie, nous allons traiter respectivement de l’effort et des traits de personnalité ;
l’effort comme variable qui peut être médiatrice entre la performance et, certains traits de
personnalité.
1.3.1. L’effort
Certains auteurs (Behrman et Perreault, 1984 ; Lusch et Serpkenci, 1990 ; Walker et al., 1977)
considèrent l’effort comme étant une partie de la performance, qui est elle un construit agrégé
de l’effort, de la compétence et des résultats et, ils ne considèrent pas l’effort comme un
construit à part entière.
D’autres auteurs (Chonko, 1986 ; Ingram et al., 1989) considèrent au contraire l’effort comme
un résultat de la motivation et de l’engagement et la performance, comme un résultat de cet
effort. Dans leur étude, Ingram et al. (1989) mettent bien en lumière la relation entre l’effort et
la performance et le fait, qu’il s’agit de deux construits distincts. Christen et al. (2006)
recommandent de distinguer l’effort, qui est un input dans le travail et la performance, qui est
un output de cet effort ; la performance augmentant avec l’effort. Cet input résulte-t-il d’un
élément motivationnel ? Nous pourrions le penser puisque intuitivement l’effort devrait être
un premier résultat de la volition.
D’autres auteurs font eux une distinction entre la motivation et l’effort, celle-là étant un
antécédent de celui-ci (Brown et Peterson, 1994 ; Naylor et al., 1980 ; Walker et al., 1977).
L’effort est conceptuellement différent, puisqu’il représente la force, l’énergie ou l’activité
par laquelle le travail est accompli, alors que la motivation représente l’état psychologique ou
la prédisposition de l’individu eu égard à ses choix impliquant la direction, l’intensité et la
persistance du comportement. Dans cette optique, Chonko (1986) remet ainsi en question la
théorie de l’expectation, en ce sens qu’elle considère l’effort comme pouvant être, dans une
certaine mesure, une prédisposition qui se généralise à travers différentes situations de travail.
Ainsi, certaines personnes travailleraient-elles dur et d’autres non et une de ces tendances
40
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
comportementales pourrait être par exemple l’implication 11, vue comme une croyance
normative internalisée. L’effort devient alors un résultat de la motivation et de l’implication.
L’effort n’est pas un construit à facette unique et les chercheurs distinguent deux composantes
de l’effort : le niveau (travailler dur, « working hard ») et la direction (travailler bien,
intelligemment, « working smart »). Sujan et al. (1994) définissent ainsi ces deux
composantes :
- « working hard » : montant global d’effort consacré par le vendeur à son travail,
- « working smart » : comportements dirigés en vue de développer la connaissance
concernant les situations de vente et d’utiliser cette connaissance en situations de
vente.
La relation de l’effort (variable médiatrice) vers la performance a été mise en lumière dans de
nombreuses recherches (Brown et Peterson, 1994 ; Christen et al., 2006 ; Ingram et al., 1989 ;
Jaramillo et Prakash, 2008 ; Sujan et al., 1988, 1994).
Ainsi, puisque la performance résulte d’un certain niveau d’effort, nous considèrerons la
performance comme une conséquence du montant d’effort qui a été fourni dans une tâche
spécifique ou une succession de tâches. D’autre part, nous considérerons également la
motivation comme un antécédent de l’effort. L’effort peut être défini comme le montant de
11
Ainsi que le notent Charles-Pauvers et al. (2006), la traduction de « work commitment » fait débat : les
problèmes de définition et de terminologie ont été évoqués dès 1991 par J.P. Neveu. Il soulignait que deux
termes dans les travaux de langue anglaise, désignaient les rapports d’ordre cognitif ou affectif liant l’employé à
son univers de travail : involvement et commitment. Le premier concernait selon lui l’adéquation homme/emploi
(« job involvement ») et le deuxième les rapports développés par l’individu envers l’organisation qui l’emploie
(« organizational commitment »). Il remarquait également que ces deux termes avaient été traduits par
« implication » dans la recherche française et proposait une clarification de la terminologie pour faciliter le
développement des recherches mobilisant ce concept. Il suggérait alors d’introduire le terme « engagement », en
référence aux travaux des chercheurs en psychologie, pour illustrer la relation individu/emploi, tandis que le
terme « implication » désignerait les rapports individu/organisation. Depuis, les travaux de P. Morrow (1993) ont
conduit la plupart des chercheurs français à adopter le terme plus général d’implication au travail, englobant
ainsi toutes les formes d’implication (dans l’emploi, dans l’organisation,, mais aussi dans la carrière, la
profession…). Cet accord sur la terminologie apparaît notamment dans l’ouvrage publié par le groupe de
recherche « implication » de l’AGRH, coordonné par J.P. Neveu et M.Thévenet, intitulé « L’implication au
travail » (2002). Cependant, des travaux en langue française utilisent parfois aujourd’hui le terme
« d’engagement organisationnel ». Or, d’un point de vue conceptuel, la notion d’engagement chevauche le
concept de motivation, en précisant que l’individu s’engagerait dans son travail par le déploiement d’efforts
intenses. Cette approche entraîne donc une confusion, en croisant partiellement le concept de « commitment »
avec celui de motivation. L’implication se démarque du concept de motivation en soulignant l’importance de
l’attachement (affectif, calculé ou de continuité, normatif) dans le rapport de l’individu à son organisation ou à
son travail.
41
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
l’énergie consacré à une action dans un temps donné (persistance) et avec un certain niveau
d’intensité (Brown et Peterson, 1994).
Dans leur méta-analyse Churchill et al. (1985) notent qu’aucun des déterminants ne compte
pour un grand poids dans la variation, qui est de 10% en moyenne. En revanche, si l’on classe
ces déterminants selon le nombre des variations de corrélations observées, les variables
personnelles arrivent en tête (deux inventaires de personnalité ont été utilisés pour uniformiser
ces caractéristiques personnelles), suivies respectivement par le savoir-faire, les variables de
rôle, l’aptitude, la motivation et les facteurs organisationnels et environnementaux. Ils
indiquent également que la force de la relation entre les déterminants majeurs et la
performance du vendeur est affectée par le type de produit vendu par le vendeur et que les
déterminants de la performance sont spécifiques au poste.
Assez rapidement, les traits de personnalité ont été intégrés dans un modèle des déterminants
de la performance du vendeur. Nous avons vu précédemment que c’était le cas avec l’estime
de soi (Bagozzi, 1978 ; Ingram et Bellenger, 1983 ; Teas, 1981).
L’esprit de compétition et l’efficacité personnelle ont également été pris en compte (Brown et
Peterson, 1994 ; Brown et al., 1998 ; Krishnan et al., 2002). Nous verrons dans le chapitre
suivant que la rigueur est un quatrième trait de personnalité très attaché à l’étude des
populations commerciales.
42
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
l’univers des organisations témoigne de la conviction pour bon nombre de praticiens, d’un
lien significatif entre les traits de personnalité et la performance des individus.
Résumé du chapitre I
Walker et al. (1979) ont proposé un modèle conceptuel fondateur concernant les déterminants
de la performance du vendeur. Ce modèle conceptuel fait référence à la théorie de la
motivation VIE (ou théorie de l’expectation ou théorie de l’attente), qui est une théorie
largement utilisée dans l’étude de la motivation du vendeur.
Le modèle conceptuel de Walker et al. (1979) a suscité de nombreuses recherches et dans leur
méta-analyse de 1985, ils constatent que les caractéristiques personnelles du vendeur, sa
personnalité, sont un déterminant de la performance majeur. L’estime de soi a été un des
premiers traits de personnalité étudié, comme l’ont été ensuite l’esprit de compétition et
l’efficacité personnelle.
Si certains auteurs considèrent l’effort comme étant une partie de la performance, d’autres le
considèrent plutôt comme un construit à part entière. A cet égard, la performance serait alors
un résultat de l’effort, qui lui-même serait déterminé par la motivation. Deux facettes sont
distinguées dans l’effort : le niveau de l’effort (travailler dur, « working hard ») et la direction
de l’effort (travailler bien, « working smart »).
43
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
44
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel fondateur
45
Dans le langage courant la performance est ainsi définie dans Le Petit Robert : « Résultat
chiffré obtenu dans une compétition ». Il s’agit donc de la conséquence (chiffrée, donc
mesurée et mesurable) d’un acte et la performance semble un construit unidimensionnel. Dans
le champ de la recherche académique, la performance est un construit multidimensionnel,
sans qu’un consensus se dégage réellement.
Dans leur rappel historique, Arvey et Murphy (1998) distinguent deux approches de la
performance sous l’angle de la psychologie industrielle/organisationnelle. Tout d’abord,
Campbell (1990) et Campbell et al. (1993) proposent une vision par nature
multidimensionnelle de la performance, avec un modèle multifactoriel qui identifie huit
dimensions comportementales de la performance. Ces huit facteurs seraient universels (ils
peuvent être observés dans n’importe quelle firme), génériques (leur contenu est modifiable
selon les contraintes et les spécificités propres à chaque entreprise) et indépendants (ils ne
sont pas, tous ensemble, adaptés à chaque emploi d’une entreprise). Un emploi donné dans
une entreprise pourra n’être concerné que par quelques facteurs, mais l’ensemble de ces
facteurs devraient se retrouver dans la palette d’emplois qu’offre l’entreprise. Ces huit
dimensions ou propriétés comportementales sont :
- Les compétences dans les tâches spécifiques à l’emploi : il s’agit des capacités
développées par l’individu à maîtriser les tâches relevant des exigences techniques
fondamentales attachées à un emploi et qui lui sont spécifiques (ex. les techniques de
négociation pour un vendeur).
47
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
- Les compétences dans les tâches non-spécifiques à l’emploi : il s’agit des capacités
développées par l’individu à maîtriser les tâches exigées dans un grand nombre
d’emplois de l’entreprise. Cette aptitude relève des compétences à la polyvalence, à
l’adaptabilité.
- La communication écrite et orale : il s’agit de la capacité à communiquer clairement et
efficacement.
- Les efforts au travail : il s’agit de la qualité d’engagement dans l’effort de l’individu et
de sa motivation à réaliser son travail, avec énergie, en déployant des efforts intenses
et persistants.
- Le maintien d’une discipline personnelle : la qualité d’autodiscipline renvoie à
l’aptitude à éviter les comportements négatifs, tels que l’abus d’alcool, l’infraction aux
règles internes, l’absentéisme…
- La facilitation de la performance de l’équipe et des collègues : cette qualité relève de
l’aptitude d’une personne à soutenir, aider et développer ses collègues et à concourir à
l’unité de l’équipe en contribuant à son fonctionnement collectif.
- Superviser : il s’agit de l’aptitude à influencer les personnes subordonnées par des
interactions en face à face. Cette compétence relève des qualités de leadership
exprimées par l’individu et observées dans son art de manager une équipe.
- Manager et administrer : il s’agit de l’aptitude à maîtriser les tâches d’allocation de
ressources, d’organisation, de contrôle de l’efficacité d’une équipe et de
développement d’un service (accroître les ressources humaines, financières,
matérielles).
Ensuite, une autre approche considère que la nature du travail change et qu’il en est ainsi des
différentes définitions du travail et de la performance au travail. Cascio (1995) et Ilgen et
Hollenbeck (1991) proposent de se centrer sur les compétences personnelles requises pour
réaliser différentes attitudes et actions, plutôt que sur une revue étroite des tâches et actions
inhérentes à des attitudes et actions fixes. Dans cette optique, Borman et Motowidlo (1993,
1997) distinguent deux types de performance : la performance dans la tâche et la performance
contextuelle. La performance dans la tâche concerne la maîtrise avec laquelle l’individu
réalise les activités techniques de base nécessaires à son poste et décrites dans les
classifications ou les référentiels d’emplois et de compétences.
La performance contextuelle est définie comme la maîtrise des comportements de l’individu
qui contribuent à l’efficacité de l’organisation, par leurs effets sur le contexte psychologique,
48
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
social et organisationnel du travail. Ces facteurs contextuels incluent des aspects tels que la
persistance de l’enthousiasme et des efforts additionnels, être volontaire pour effectuer des
tâches qui ne sont pas dans l’exercice normal de sa fonction et, adhérer et apporter son
support aux objectifs de l’organisation.
Cette notion de performance contextuelle est à mettre en parallèle avec celle de citoyenneté
organisationnelle (Organizational Citizenship Behavior, OCB) présentée par Bateman et
Organ (1983), qui recouvre cinq facteurs caractéristiques :
- l’altruisme : comportement directement tourné vers l’aide d’une personne en
particulier, dans des situations de face à face,
- le fait d’être consciencieux : comportements impersonnels en conformité avec les
règles de l’entreprise (ponctualité…),
- la sportivité : le fait de ne pas se plaindre de choses banales,
- la courtoisie : le fait de consulter les autres avant de réaliser des actions,
- la vertu civique : le fait de se soucier de questions préoccupantes pour l’organisation.
Brief et Motowidlo (1986) dans le même ordre d’idée définissent le comportement prosocial
(Prosocial Organizational Behavior, POB), qui est un comportement réalisé dans l’intention
de promouvoir le bien-être des individus ou des groupes auxquels ce comportement est
destiné. Les différences majeures entre OCB et POB sont que POB peut être à la fois prescrit
comme un comportement in-rôle et extra-rôle, alors que OCB n’est par définition qu’extra-
rôle et, POB peut être un comportement négatif (contreproductif) pour l’organisation, mais
positif à l’égard des individus (par exemple, un individu peut aider un collègue qui a des
problèmes personnels et, à cause de cet acte prosocial, ne pas respecter une date limite
importante).
Cependant, des travaux récents mettent en évidence des construits sous-jacents. Coleman et
Borman (2000) proposent des catégories de comportements en fonction du bénéficiaire et
alors de distinguer les comportements citoyens tournés vers l’individu, de ceux tournés vers
l’organisation. Ainsi, altruisme et courtoisie appartiendraient au premier groupe, tandis que
sportivité, vertu civique et fait d’être consciencieux seraient rattachés au second.
Enfin, Podsakoff et al. (2000) proposent à la suite de leur méta-analyse, de réorganiser OCB
en sept dimensions : altruisme, sportivité, loyauté organisationnelle, conformité
organisationnelle, initiative individuelle, développement personnel et vertu civique.
49
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
50
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Parissier et al., 2005). Dans ces résultats, il faut distinguer les résultats qui sont dus au
vendeur lui-même (une vente conclue) et ceux qui sont dus à son entreprise, grâce à sa
stratégie et à ses politiques marketing et commerciales. Parissier et al. (2005) proposent de
nommer « performance spécifique » la contribution personnelle du vendeur à travers ses
efforts individuels et ses compétences propres et de nommer « performance non spécifique »,
les résultats que l’entreprise dégagerait seule sans le vendeur.
Anderson et Oliver (1987) quant à eux, considèrent la performance sous deux angles : le
résultat et le comportement. La performance comportementale concerne les différentes
compétences et activités nécessaires exigées par le poste de vendeur et peut comprendre des
comportements tels que la vente adaptative, le travail en équipe, les présentations de vente, la
planification commerciale et les activités de support de vente. La performance des résultats
concerne les résultats attribuables au vendeur et peut comprendre des résultats tels que le
chiffre de ventes, la part de marché, le nombre de nouveaux clients, voire la satisfaction client
ou la profitabilité.
Quant à Cravens et al. (1993), ils conceptualisent la performance du vendeur selon trois
construits inter-reliés : la performance de comportement non-vendant, la performance de
comportement vendant et la performance de résultat. Ces auteurs utilisent l’échelle de
Behrman et Perreault (1982) comme source de leur conceptualisation de la performance. Cette
échelle distingue cinq dimensions basiques de la performance du vendeur : l’utilisation de la
connaissance technique ; la production d’information ; le contrôle des dépenses ; la réalisation
de présentations de vente et l’atteinte des objectifs de vente.
La performance de comportement non-vendant concerne toutes ces activités demandées au
vendeur qui ne visent pas à générer des ventes, au moins dans le court terme. Les activités
« production d’information » et « contrôle des dépenses » entrent dans ce type de
comportement.
La performance de comportement vendant concerne toutes les activités directement liées à la
génération de ventes. Les activités « utilisation de la connaissance technique » et « réalisation
de présentations de vente » entrent dans ce type de comportement. Comme les vendeurs ont
plus de contrôle sur leurs activités de vente que sur leurs résultats de vente, ces
comportements devraient être le point central dans les évaluations de la performance. Ce type
de comportement est directement lié à la performance de résultat.
51
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
La performance de résultat concerne les résultats qui peuvent réellement être attribués au
vendeur. Pour ce faire, il faut rectifier les résultats d’ensemble (le volume des ventes total) des
externalités non contrôlables par le vendeur. L’approche la plus communément utilisée
consiste à utiliser des quotas ou des objectifs qui permettent d’ajuster la donnée du résultat,
afin de refléter ces externalités. L’activité « atteinte des objectifs de vente » entre dans le type
de performance de résultat.
Dans sa proposition d’un modèle théorique, Weitz (1981) indique quatre comportements
vendant :
- L’adaptation aux clients : c’est la capacité du vendeur à adapter son comportement à
l’interaction client-vendeur et à avoir un comportement adapté à chaque client et non
un comportement générique.
- L’établissement d’une base d’influence : il s’agit de la crédibilité et de la légitimité
que le vendeur développe durant les phases initiales de l’interaction.
- L’utilisation de techniques d’influence : les techniques d’influence sont classées selon
deux dimensions : (a) ouvert/direct vs. fermé/indirect ; (b) : business/relatif au produit
vs. émotionnel/relatif à la personne. En mode ouvert/direct, le vendeur ne cache pas
ses intentions ou ses objectifs. L’utilisation des techniques d’influence en mode
business/relatif au produit passe par des messages orientés sur le business ou sur la
tâche en cours, qui concernent principalement le produit ou la décision d’achat. A
l’inverse, les messages émotionnels sont dirigés vers le client dans l’intention de faire
appel aux besoins psychologiques et d’améliorer les relations client-vendeur. Ces
messages émotionnels visent à réduire les risques associés avec les conséquences
sociales de la décision d’achat, alors que les messages orientés produit visent eux à
réduire les risques associés avec la performance du produit.
- Le contrôle de l’interaction : c’est l’utilisation par le vendeur d’un comportement
« dominant » ou soumis » 12 et de sa manière de mettre une pression forte ou faible.
L’utilisation du contrôle ou de la pression est considérée comme un comportement
combatif.
12
Buzzotta V.R., Lefton R.E., Sherberg M., (1972), Effective Selling Through Psychology, New York, John
Wiley & Sons.
52
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Dans une tentative de synthèse des comportements issus de l’échelle de Behrman et Perreault
(1982) et des comportements de vente proposés par Weitz (1981), Avila et al. (1986)
distinguent eux sept comportements de vente spécifiques :
- La coopération et le travail avec les autres : cela concerne l’attitude et les efforts du
vendeur dans sa promotion du travail en équipe.
- L’utilisation effective de la connaissance technique : il s’agit de la connaissance par le
vendeur des produits concurrents, du mode opérationnel de ses clients et des
développements techniques au sein de son entreprise.
- Le contrôle des dépenses non nécessaires ou excessives : le vendeur doit contrôler les
coûts opérationnels de ses propres opérations.
- La création et le maintien du goodwill : ce sont les activités du vendeur qui visent à
promouvoir des relations positives au sein de l’entreprise et la satisfaction client.
- La qualité des informations fournies par le vendeur à son entreprise : cela inclut le
reporting standard (notes de frais, rapports de visites, bons de commande) et aussi
l’information non-routinière qui résulte de l’initiative du vendeur et de son
discernement.
- La compétence globale à traiter avec un client et à faire de bonnes présentations de
vente : ce sont les comportements tels que le traitement des objections, la négociation
et la conclusion de la vente.
- La gestion du temps et du territoire de vente : ce sont les actions de planification et
d’organisation de ses activités de vente par le vendeur.
53
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Mbanga et Tao Lin, 2003). Williams et Anderson (1991) précisent six facteurs constitutifs de
la performance in-rôle :
- remplir complètement et de façon adaptée les missions confiées,
- accomplir les responsabilités spécifiées dans les prescriptions du poste,
- exécuter les tâches qui sont attendues,
- satisfaire aux exigences formelles de performance du poste,
- prendre part aux activités qui affectent directement l’évaluation de la performance,
- échouer dans l’exécution des missions essentielles.
La performance in-rôle n’est pas uniquement quantitative, puisque des facteurs qualitatifs
individuels peuvent intervenir (les compétences et l’effort du vendeur par exemple).
La performance extra-rôle est définie comme la performance qui est bien au-delà du strict
devoir au sein de l’organisation, mais qui contribue à l’efficacité de l’organisation. Les
comportements OCB et POB sont parties intégrantes de la performance extra-rôle. Ce
comportement discrétionnaire du vendeur exige un effort volontaire de sa part. Podsakoff et
al. (2000) indiquent trois raisons essentielles pour lesquelles la performance extra-rôle est
importante pour l’efficacité organisationnelle :
- elle améliore la productivité managériale et celle des collègues,
- elle libère des ressources pour des buts plus productifs,
- elle accroît la capacité de l’organisation à attirer et à retenir les meilleurs éléments en
en faisant un endroit plus attractif où travailler.
Cependant, Vey et Campbell (2004) remarquent que deux définitions de OCB coexistent,
l’une avec une condition d’extra-rôle et l’autre non. C’est pourquoi certains chercheurs (Vey
et Campbell, 2004) ont redéfini OCB comme un comportement extra-rôle, à savoir non requis
et non exécutoire. Dans leur étude, ces mêmes chercheurs arrivent à des résultats étonnants,
en ce sens que, s’agissant de collaborateurs jeunes, l’ensemble des facteurs OCB sont
considérés comme étant in-rôle. En revanche, en prenant en compte l’ensemble de
l’échantillon, seuls l’altruisme et la vertu civique sont perçus plus que les autres dimensions
comme étant extra-rôle. Ils déconseillent alors l’utilisation des versions complètes des
échelles OCB traditionnelles.
54
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
ont constaté d’une part, que la combinaison des dimensions OCB et de la productivité
commerciale comptaient pour une proportion substantielle dans la variance des évaluations
managériales de la performance et, d’autre part, que l’évaluation de la performance globale du
vendeur était beaucoup plus déterminée par son comportement OCB que par son véritable
résultat commercial.
Pour ce qui concerne l’impact des comportements OCB sur la performance, deux recherches
apportent des résultats intéressants. Tout d’abord, pour ce qui concerne les seules dimensions
d’altruisme, de vertu civique et de sportivité, Podsakoff et MacKenzie (1994) observent que
l’altruisme a un effet négatif sur la performance de l’unité commerciale observée et que dans
la même proportion, mais à l’inverse, la vertu civique a un effet positif et, la sportivité a
l’impact (positif) le plus faible. Ensuite, dans une autre étude sur les vendeurs (Msweli-
Mbanga et Tao Lin, 2003), et se fondant sur les sept dimensions d’OCB de Podsakoff et al.
(2000), il s’avère que la performance extra-rôle est expliquée par cinq des sept dimensions :
l’initiative individuelle, le développement personnel, la loyauté organisationnelle, la
conformité organisationnelle et l’altruisme. En revanche, la performance in-rôle est affectée
principalement par deux comportements : l’initiative individuelle et le développement
personnel.
Performance et efficacité
A l’instar de Walker et al. (1977, 1985), Cravens et al. (1993) distinguent la performance de
l’efficacité, qui est un résultat organisationnel global, le plus souvent mesuré à travers le
volume total des ventes, mais aussi à travers les coûts, la contribution au profit, le retour sur
les actifs gérés ou l’analyse du revenu résiduel. La variation de l’efficacité commerciale peut
être expliquée par des facteurs environnementaux et organisationnels, aussi bien que par des
facteurs relatifs aux vendeurs. Les nombreuses recherches ont tendu à démontrer que la
performance de résultat du vendeur et l’efficacité de l’organisation commerciale sont des
construits liés, mais différents. Dans cette vision, l’efficacité (organisationnelle) est une
résultante des performances individuelles des vendeurs.
Weitz (1981) considère l’efficacité sous l’angle uniquement de l’efficacité de l’interaction de
vente (la relation en face-à-face du vendeur et du client) et la performance du vendeur sera
une résultante de trois variables : les caractéristiques du macro-environnement, l’effort relatif
au macro-environnement et l’efficacité des interactions de vente (microenvironnement).
L’efficacité de l’interaction de vente est alors définie par le degré auquel les « solutions
privilégiées » du vendeur sont retenues lors des séquences d’interactions de vente. Ces
55
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
solutions privilégiées ne sont pas vues sous une perspective « problem-solving » de la part du
vendeur, mais plutôt sous l’objectif majeur de l’achat de son produit ou de son service, la
satisfaction client venant en second plan.
56
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
l’organisation. Cette performance est généralement mesurée par des critères tels que la
commission totale, les ventes par année et le pourcentage des quotas. La performance
« dans le rôle » se confond avec la performance du comportement « non-vendant » du
vendeur. Les comportements considérés pour évaluer la performance « dans le rôle »
sont formels ; la considération des comportements informels se réalise par l’entremise
de la performance « extra-rôle ».
- La performance extra-rôle : elle se définit comme un comportement discrétionnaire du
vendeur non officiellement exigé dans le cadre de son travail, lequel contribue à la
survie de l’organisation. Elle exige un effort volontaire non récompensé, mais pris en
considération lors de l’évaluation du vendeur. On parle souvent de comportement
OCB (4 dimensions : la conscience, la sportivité, la vertu civique et l’aide
comportementale). Ces comportements OCB peuvent bénéficier soit à l’organisation,
soit aux individus de l’organisation. Il y a aussi des comportements OCB orientés
clients.
57
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
performance des résultats, il s’agirait pour l’aspect quantitatif, d’éléments qui sont
générateurs de vente et sur lesquels le vendeur n’est pas directement évalué. Les
comportements OCB affectant la performance in-rôle seraient intégrés à cette
performance (initiative individuelle et développement personnel)
- La performance « extra-rôle » : il s’agirait de la performance qui est bien au-delà du
strict devoir au sein de l’organisation, mais qui contribue à l’efficacité de
l’organisation. Par essence, ce sont des comportements non-vendant. Ce ne sont que
des comportements discrétionnaires d’ordre qualitatif où nous retrouvons les
comportements OCB, qui ont été identifiés comme affectant la performance extra-rôle.
Le tableau ci-après résume cette typologie de performance.
58
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Quantitatifs :
- Contrôle des dépenses
non nécessaires ou
excessives
- Gestion du temps et du
territoire de vente
(ex. : nombre d’heures
travaillées, nombre de visites,
respect du planning de visites
et de la couverture client…)
Qualitatifs :
- Utilisation effective de
la connaissance
technique
- Compétence globale à
traiter avec un client et
à faire de bonnes
présentations de vente,
dont l’adaptation aux
clients, l’établissement
d’une base
d’influence,
l’utilisation de
techniques
d’influence, le contrôle
de l’interaction)
- Initiative individuelle
- Développement
personnel
59
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Qualitatifs :
- Altruisme (dont la
coopération et le
travail avec les autres
- Vertu civique (dont
création et maintien du
goodwill)
- Sportivité
- Loyauté
organisationnelle
- Conformité
organisationnelle (dont
qualité des
informations fournies
par le vendeur)
Si trois types de performance ont été identifiés, afin de la définir, il convient maintenant de
s’intéresser à la mesure de cette performance.
60
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
La mesure de la performance du vendeur se présente sous deux aspects : une mesure objective
de la performance (résultats) et une mesure subjective de la performance (comportements),
(Avila et al., 1988 ; Behrman et Perreault, 1982 ; Boles et al., 1995 ; Jackson et al.,
1995 ; Rich et al., 1999). Cette distinction se retrouve d’ailleurs lorsqu’il s’agit du système de
contrôle de la force de vente, qui s’ordonne entre ces deux polarités ; d’une part, un système
de contrôle fondé sur les résultats et, d’autre part, un système de contrôle fondé sur les
comportements.
Certains auteurs font eux une distinction entre une mesure quantitative et une mesure
qualitative de la performance (Jackson et al., 1995 ; Morris et al., 1991 ; Parissier et al.,
2005). Cependant, dans les composantes quantitatives se retrouvent des critères de résultat et,
dans les composantes qualitatives se retrouvent des critères de comportement.
La mesure de la performance du vendeur a très longtemps été faite sur la base de critères
objectifs et quantitatifs, tels que les ventes en volume ou en valeur, la marge unitaire…. Les
critères d’ordre quantitatifs sont considérés comme étant plus objectifs et plus faciles à
standardiser et à administrer et ce sont les critères historiquement les plus utilisés (Behrman et
Perreault, 1982 ; Morris et al., 1991).
Les critères objectifs sont divisés en deux types de mesure :
- La mesure de l’output du vendeur, c’est-à-dire les résultats des actions du vendeur,
tels que le volume de vente, le nombre de nouveaux clients, le nombre de
commandes… Cette mesure serait d’ordre plutôt quantitatif. Deux grandes catégories
d’output sont utilisées, au niveau de la commande et au niveau du compte clients
(Churchill et al., 2006).
- La mesure de l’input du vendeur, c’est-à-dire les efforts et les actions du vendeur et la
manière dont ils sont menés et qui vont concerner le nombre de visites, le nombre de
rapports de visite, le niveau des dépenses de vente… Cette mesure serait d’ordre
plutôt qualitatif. Quatre grandes catégories d’input sont utilisées, au niveau : des
61
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
La mesure objective de la performance est relativement aisée à déterminer, car elle fait partie
des données de base dont dispose habituellement l’organisation. Une question peut se poser
toutefois, de savoir s’il faut un nombre réduit ou large de critères objectifs, afin de déterminer
la performance du vendeur. S’il peut être reproché à certains chercheurs de ne se concentrer
que sur une seule mesure du succès commercial (Morris et al., 1991), il faut aussi considérer
les pratiques en la matière de la part des praticiens. Des études antérieures (Churchill et al.,
1985 ; Jackson et al., 1983) portant sur les critères utilisés par les entreprises, il ressortait
qu’un nombre restreint de critères objectifs quantitatifs étaient utilisés par les entreprises dans
leur évaluation de la performance des vendeurs ; essentiellement les ventes en volume de
l’année, les ventes en volume par rapport à l’année précédente et les ventes en volume par
produit ou ligne de produit. Une autre étude (Jackson et al., 1995) montre un glissement des
critères quantitatifs, qui prennent davantage en compte des éléments de profitabilité et plus
particulièrement le profit net, la marge brute en pourcentage des ventes, le profit net en
pourcentage des ventes et le retour sur investissement.
62
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
les présentations de vente, la création et le maintien d’un goodwill, le contrôle des dépenses,
la qualité de l’information, la coopération avec ses collègues et l’efficacité des techniques de
négociation (Avila et al., 1988). Une autre étude (Morris et al., 1991) identifie trois critères
les plus fréquemment utilisés : le comportement du vendeur, la connaissance produit,
l’initiative ou la combativité et le comportement éthique. Ces auteurs notaient que
paradoxalement, le management mettait moins l’accent sur la capacité de planification, la
connaissance de la concurrence, la gestion du temps, la créativité et la préparation des
rapports.
Dans la littérature rattachée aux systèmes de contrôle de la force de vente, les critères de
comportement sont analogues : la connaissance technique, la vente adaptative et la
planification commerciale (Baldauf et Cravens, 202) ; les activités routinières et les capacités
et les compétences (Challagalla et Shervani, 1996) ; la connaissance technique, les
présentations de vente, la fourniture d’information et le contrôle des dépenses (Cravens et al.,
1993) ; la remontée d’information, le contrôle des dépenses de vente et la planification de
présentations de vente (Oliver et Anderson, 1994) ; l’efficacité de la communication
commerciale, la remontée d’information, le respect des budgets de dépenses et la maîtrise
technique de l’offre (Sprimont, 2003).
Si nous devions faire une synthèse des critères retenus, nous établirions cinq critères majeurs :
- La qualité de l’information : collecte d’information de la part du vendeur dans un
cadre de veille concurrentielle et informations routinières.
- La vente adaptative : il s’agit de la qualité à la fois de la relation commerciale et du
développement d’un goodwill (satisfaction du client, influence positive dans la
relation de vente et combativité) et, de l’adaptation au client et à la situation de vente
de la part du vendeur (Weitz, 1981).
- Le contrôle des dépenses de vente : respect des budgets alloués et contrôle des coûts
(une bonne planification commerciale est source d’une maîtrise des coûts).
- La maîtrise technique de l’offre et la qualité des présentations de vente : maîtrise de
l’argumentation commerciale et valorisation de l’offre.
- La coopération intra-organisationnelle : travail d’équipe et coopération avec ses
collègues et les autres membres de l’organisation (comportement organisationnel
citoyen).
A ce stade, il serait utile de savoir s’il convient d’utiliser plutôt une approche objective ou une
approche subjective.
63
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Résultat Comportement
Suivi de la force de vente par le management Suivi important des activités et des résultats
relativement faible des vendeurs
Directivité ou effort de directivité de la force Fort niveau de directivité et d’intervention du
de vente relativement faible management dans les activités de la force de
vente
Mesures objectives directes des résultats Méthodes plus complexes et subjectives
fondées sur ce que les vendeurs apportent à
l’acte de vente (aptitude, connaissance
produit), leurs activités et leurs stratégies de
vente, plutôt que sur leurs résultats.
Dans la pratique, les organisations utilisent à la fois des critères quantitatifs (objectifs) et des
critères qualitatifs (subjectifs). Cependant, la mesure subjective de la performance domine très
largement dans la pratique des entreprises (Jackson et al., 1995). En effet, presque 60% des
critères utilisés sont d’ordre qualitatif, avec une prédominance pour des critères qui portent
sur la profitabilité et le niveau de dépenses. Néanmoins, si les critères qualitatifs dominent,
leur part a diminué. Il semblerait alors qu’il y ait un manque de consensus parmi les managers
commerciaux sur le « meilleur » critère à adopter et qu’il faille ainsi panacher des critères
objectifs et des critères subjectifs. Ces critères objectifs et subjectifs sont-ils pour autant
interchangeables ?
Une recherche de Bommer et al. (1995) a montré que la variance commune des critères
objectifs et subjectifs n’était que de 15% (dans leur échantillon, les 22 études concernant les
vendeurs avaient une corrélation pour le sous-groupe de 0.41). Dans une nouvelle méta-
64
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
analyse, Rich et al. (1999) arrivent à une variance partagée de 20% pour les mesures
objectives et subjectives. Ces auteurs mettent en lumière trois modérateurs de la relation entre
la performance subjective et la performance objective, qui peuvent rendre cette relation plus
forte. La première variable modératrice concerne les externalités, telles que le potentiel du
marché, les conditions économiques et le niveau de complexité du territoire de vente, qui
doivent être pris en compte dans la mesure objective (modération des externalités). La
deuxième variable modératrice concerne le mode de collecte de l’information ; la mesure
subjective doit être collectée en utilisant une méthode relative plutôt qu’une méthode absolue
(modération de la méthode). Une méthode relative force l’évaluateur à évaluer chaque
vendeur par rapport à un autre vendeur ; avec la méthode absolue, l’évaluateur évalue le
vendeur par rapport à un standard de performance. La troisième variable modératrice
concerne le format de collecte, qui doit être plutôt sur un format composite que sous la forme
d’une question globale (modération du format). Les mesures composites permettent de
décomposer la performance en plusieurs dimensions telles que les capacités du vendeur, la
connaissance technique, l’intérêt et l’enthousiasme, alors que les formats de mesure globale
ne mesurent la performance que globalement (par exemple : Globalement, quel est le niveau
de performance de ce vendeur ?).
Dans leur méta-analyse, Rich et al. (1999) constatent que la corrélation moyenne corrigée est
plus forte dans la relation entre la performance subjective et la performance subjective,
lorsque le format utilisé est composite plutôt que global (0.477 vs. 0.362). Ce renforcement de
la relation serait du selon eux au fait que le format composite « simplifie » d’un point de vue
cognitif l’exigence que demande la tâche d’évaluation de la performance. Par ailleurs, ils ne
notent pas de différence significative, selon que l’évaluation est faite selon la méthode de
l’évaluation absolue (r=0.442), ou selon la méthode de l’évaluation relative (r=0.414), ou
selon la méthode de l’évaluation combinée (r=0.382).
Rich et al. (1999) font également un lien entre les critères d’évaluation et le système de
contrôle de la force de vente. Ainsi, les critères subjectifs d’évaluation devraient-ils être plus
fortement liés à des mesures objectives qui font appel aux résultats (volume de vente,
pourcentage de quota…) dans les organisations qui utilisent un système de contrôle de la
force de vente plutôt fondé sur les résultats que sur les comportements ; ils devraient être plus
fortement liés à des mesures objectives des comportements de vente (nombre de visites,
nombre de présentations, nombre de nouveaux prospects générés…) dans les organisations
qui utilisent un système de contrôle plutôt fondé sur les comportements que sur les résultats.
65
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Se fondant sur des recherches antérieures, ces auteurs mettent aussi en avant l’intérêt du
comportement organisationnel citoyen (OCB), qui détermine autant que la productivité
commerciale objective, la performance globale du vendeur. Ils mettent également en avant
deux critères : la qualité de l’information et le contrôle des dépenses (Behrman et Perreault,
1982). Leur sentiment est que les critères subjectifs sont un meilleur indicateur de la
performance globale, en ce sens qu’ils capturent une plus grande variété dans les activités du
vendeur, qui contribuent à l’efficacité de l’organisation. La contrainte consiste dans une
traçabilité nécessaire de ces activités du vendeur, afin que l’évaluation subjective soit moins
source d’erreur que les mesures objectives de la productivité commerciale.
Dans leur revue de la littérature, Pettijohn et al., (2001) présentent une synthèse concernant le
choix entre les critères fondés sur les comportements ou sur les résultats. Les critères fondés
sur les comportements sont préférés car ils sont source d’une évaluation plus approfondie
centrée sur le vendeur, de coaching managérial, de feedback, de formation et de progression
de carrière. Les critères fondés sur les comportements permettent en outre d’avoir une vision
concernant les connaissances, la satisfaction et l’implication organisationnelle et, aide dans
l’atteinte de plus hauts niveaux de motivation intrinsèque et de plus hauts niveaux de vente.
Enfin, la préférence marquée pour les critères de comportement porte sur le fait que les
comportements du vendeur sont plus contrôlables que les résultats, qui peuvent, comme nous
l’avons vu précédemment, être affectés par de nombreux facteurs au-delà du contrôle soit du
vendeur, soit de son manager. Ils indiquent que certains chercheurs (Avila et al ., 1988) ont
constaté que les évaluations fondées sur les comportements ont six fois plus d’impact sur la
performance que celles qui sont fondées sur les résultats.
Dans la pratique (Morris et al., 1991), les entreprises estiment que l’évaluation du vendeur
doit se faire à la fois sur les résultats et sur les comportements et que le nombre de critères
retenus doit être d’au moins cinq critères.
66
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Nous avons vu que la mesure de la performance se fait selon des critères objectifs et selon des
critères subjectifs et que ces derniers semblent mieux capturer la variété des activités qui
concourent à la performance globale du vendeur. Il convient maintenant de nous intéresser au
mode d’évaluation de la performance du vendeur.
13
Jaramillo F., Carillat F.A., Locander W.B., (2004), Response to Comment: Starting to Solve the Method
Puzzle in Salesperson Self-Report Evaluation, Journal of Personal Selling & Sales Management, 24(2), 141-
155; Levy M., Sharma A., (1993), Relationships Among Measures of Retail Salesperson Performance, Journal
of The Academy of Marketing Science, 21(3), 231-238.
67
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
L’évaluation de la performance est primordiale, car son effet porte notamment sur la
motivation du vendeur (Churchill et al., 1985 ; Morris et al., 1991). Morris et al. (1991)
identifient l’évaluation de la performance du vendeur selon un processus en six étapes :
- la sélection des bases ou des critères sur lesquels l’évaluation va être conduite,
- le développement de mesures spécifiques de la performance,
- l’établissement d’objectifs ou de standards de performance pour chaque mesure de la
performance,
- le suivi de la performance actuelle,
- la comparaison de la performance actuelle avec les standards de performance,
- la revue des résultats avec les vendeurs.
L’évaluation de la performance est faite au moins annuellement, afin d’être en ligne avec la
propre clôture des résultats de l’entreprise. L’évaluation peut également se faire
semestriellement, voire trimestriellement, si l’entreprise elle-même doit arrêter ses résultats au
trimestre. Cependant, une question reste ouverte concernant la fréquence de l’évaluation de la
performance. En effet, la fréquence de l’évaluation influence-t-elle le niveau global de la
performance ? Stewart et Nandkeolyar (2006) remarquent que c’est la mesure de la
fluctuation des opportunités de l’environnement qui peut servir de curseur. Une évaluation et
un feedback plus fréquents optimisent l’accroissement de la motivation, quand simultanément
les opportunités de l’environnement peuvent être mesurées. Si ces opportunités ne peuvent
pas être mesurées, des mesures épisodiques peuvent agréger des épisodes de performance et
donner des mesures plus fiables. Cependant, il semblerait qu’un point essentiel soit moins la
fréquence des évaluations, que la qualité même de l’évaluation et du feedback (Pettijohn et
al., 2001).
68
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
L’évaluation de la performance peut se faire selon trois modalités : par la supervision, par les
pairs ou par le vendeur lui-même et il est conseillé d’utiliser plusieurs évaluateurs, qui ont
chacun des rôles différents (Chonko et al., 1986). Cette utilisation de plusieurs évaluateurs
présente les avantages suivants :
- La génération d’une base d’évaluation plus large pour prendre des décisions.
- L’identification plus aisée des biais d’évaluation.
- La prise en compte de perspectives multiples.
- La participation d’une grande variété d’évaluateurs permet une meilleure
compréhension et une meilleure implication dans la performance et le système
d’évaluation.
Nous allons aborder maintenant les caractéristiques de chacun de ces types d’évaluateur.
La supervision
Il entre dans les missions du superviseur de développer le potentiel de ses collaborateurs et
d’évaluer leurs progrès en la matière, afin d’identifier les bonnes et mauvaises performances.
Pour qu’un superviseur évalue justement la performance de son vendeur, cela implique un
comportement équitable de sa part ; il doit également assumer ce rôle de juge et les
conséquences négatives qui peuvent s’ensuivre pour son vendeur ; il doit aussi consacrer du
temps pour observer suffisamment fréquemment les comportements de son vendeur, afin de
disposer d’une base fiable pour son évaluation (Chonko et al., 1986).
Dans leur méta-analyse, Jaramillo et al. (2005) constatent que les évaluations du management
sont plus prédictives de la performance que ne le sont les autoévaluations ; l’évaluation du
manager explique une variance de la performance presque deux fois plus grande que celle des
autoévaluations. En outre, ils observent que la validité prédictive des évaluations de la
supervision est plus forte lorsque des échelles composites sont utilisées, ce qui amène à devoir
privilégier des échelles multi-items plutôt que des échelles à item unique.
69
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Les collègues/pairs
Nous pouvons distinguer deux modes d’évaluation au sein des pairs ; soit l’évaluation est faite
par un groupe d’individus, soit elle est faite individuellement (Arvey et Murphy, 1998).
Jourden et Heath (1996) 14 dans leur étude de laboratoire observent, contrairement à des
recherches antérieures, qu’après avoir effectué une tâche, la plupart des individus classent leur
propre performance en-dessous du médian (illusion négative de la performance), alors que la
plupart des membres du groupe classent la performance du groupe au-dessus du médian
(illusion positive de la performance). Ces auteurs nomment cette différence des perceptions de
la performance entre l’individu et le groupe le « fossé d’évaluation » (« evaluation gap »).
Une autre étude portant sur des policiers (Martell et Borg, 1993) 15 montre que le groupe a un
meilleur souvenir de la performance que les individus.
Une étude plus spécifique sur les pairs (Saavedra et Kwun, 1993) 16 en situation de groupes de
travail autodirigés, met en avant le fait que de telles évaluations reposent sur une comparaison
de soi par rapport aux autres ; les individus qui sont les meilleurs contributeurs ont tendance à
être les évaluateurs les plus sagaces quand ils évaluent leurs pairs. Il faut noter également une
légère différence d’évaluation entre les superviseurs et les pairs, qui est due à la différence de
sources d’informations qu’ils utilisent dans leur évaluation de la performance (Borman et al.,
1995) 17.
Nous pouvons également noter l’utilisation de plus en plus large des « évaluations 360° », qui
prennent en compte différentes perspectives dans l’évaluation d’un individu : supervision
(directe et indirecte), pairs, subordonnés, individu lui-même, plus largement les « clients
internes », voire les clients (Churchill et al., 2006).
L’individu lui-même
L’autoévaluation présente un intérêt lorsque l’individu est jugé comme étant dans la
« meilleure » position pour évaluer son propre niveau de performance 18 et l’on peut
raisonnablement penser que le vendeur occupe une position privilégiée pour ce qui concerne
14
Jourden F.J., Heath C., (1996), The evaluation gap in performance perceptions: illusory perceptions of groups
and individuals, J. Appl. Psychol., 81(4), 369-379.
15
Martell R.F., Borg M.R., (1993), A comparison of the behavioral rating accuracy of groups and individuals, J.
Appl. Psychol., 78(1), 43-50.
16
Saavedra R., Kwun S.K., (1993), Peer evaluation in self-managing work groups, J. Appl. Psychol., 78(3), 450-
462.
17
Borman W.C., White L.A., Dorsey D.W., (1995), Effects of ratee task performance and interpersonal factors
on supervisor and peer performance ratings, J. Appl. Psychol., 80(1), 168-177.
18
Cummings L.L., Schwab D.P., (1973), Performance in Organizations: Determinants and Appraisal,
Glenview, IL : Scott, Foresman and Co.
70
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
71
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
autoévaluations, ce qui est en ligne avec les observations de Rich et al. (1999). Ils attribuent la
faible validité prédictive des autoévaluations par rapport aux évaluations de la supervision au
fait que les faibles performers surestiment leur performance et que les hauts performers sous-
estiment leur performance, ce qui limite la capacité discriminante des autoévaluations eu
égard aux différents niveaux de performance. Par ailleurs, dans cette même méta-analyse, ils
constatent que les autoévaluations sont plus prédictives de la performance objective qui ne
prend pas en compte les facteurs externes ; ce qui tendrait à prouver la difficulté des vendeurs
à considérer les variables contextuelles lorsqu’ils s’auto-évaluent.
72
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
22
Le processus d’évaluation de la performance est-il suffisamment juste ? Folger et al. (1992)
identifient trois caractéristiques d’un système d’appréciation de la performance juste. La
première caractéristique concerne un préavis adéquat de la part de l’organisation, qui
comprend d’expliquer, de publier et de distribuer les critères d’évaluation de la performance
et ses processus. La deuxième caractéristique a trait à une écoute loyale, qui consiste à
organiser une réunion formelle, durant laquelle le collaborateur est informé de son évaluation.
La troisième caractéristique implique les évaluateurs, qui doivent s’attacher à appliquer les
critères de performance de façon constante à l’égard de tous les collaborateurs, sans distorsion
due à une pression externe, à la corruption ou des biais personnels (jugement fondé sur des
preuves). Dans leur recherche, Taylor et al. (1995) 23 mettent en lumière que les employés qui
sont évalués selon des règles de procédure, ont des évaluations plus basses que leurs collègues
qui ne sont pas évalués selon ces règles ; ceci tendant à montrer que les évaluateurs qui
n’évaluent pas selon des règles de procédure auraient une tendance « inflationniste » dans
leurs évaluations.
22
Folger J.K., Konovsky M.A., Cropanzano R., (1992), A due process metaphor for performance appraisal, In
Research in Organizational Behavior, ed. BM Staw, LL Cummings, Greenwich, CT: JAI, 14, 129-177.
23
Taylor M.S., Tracy K.B., Renard M.K., Harrison J.K., Carroll S.J., (1995), Due process in performance
appraisal: A quasi-experiment in procedural justice, Adm. Sci. Q., 40, 495-523.
73
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Les évaluateurs peuvent avoir tendance à donner plus de poids à l’information négative, afin
de réduire l’incertitude ou encore, ne rechercher et n’exploiter que l’information qui est en
phase avec leurs attentes préalables, plutôt que celle qui serait en désaccord avec ces attentes
(Hogan, 1987). Dans son étude, Hogan (1987) ne démontre pas que des attentes élevées
débouchent sur une meilleure évaluation.
Selon cette théorie 24, une disconfirmation (incohérence entre une attente préalable et les
perceptions ultérieures d’une performance réelle) affecte les évaluations. En effet, tout
individu a une aversion à l’erreur et répond émotionnellement à la disconfirmation en
punissant sa source, que cette surprise soit plaisante ou non. Dans son étude, Hogan (1987)
confirme que la disconfirmation des attentes entraîne des évaluations plus basses.
Cette théorie (Hogan, 1987) propose que les attributions agissent comme un mécanisme
médiateur entre les attentes, les observations et les évaluations consécutives. Ce modèle
implique deux étapes. Tout d’abord, la disconfirmation d’une attente préalable par des
observations ultérieures déclenche chez les individus le besoin d’en expliquer la causalité et
ils attribuent les évènements de disconfirmation à des causes instables ou externes. Ensuite,
les attributions de causalité de la part des évaluateurs affectent leurs évaluations ultérieures,
car ces évaluations reflètent en partie leur jugement sur la responsabilité de l’évalué
concernant la cause de la performance. Généralement, un individu considère autrui comme
étant plus responsable pour des évènements qui semblent avoir des causes internes et donc
sous leur contrôle, plutôt que pour des évènements qui ont apparemment des causes externes.
Si la performance est bonne, l’attribution à des causes internes améliore les évaluations, car il
24
Carlsmith J.M., Aronson E., (1963), Some hedonic consequences of the confirmation and disconfimation of
expectancies, Journal of Abnormal and Social Psychology, 66, 151-156.
74
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
est fait crédit aux individus de leur performance. Si la performance est médiocre, l’attribution
à des causes internes fait baisser les évaluations, car les individus se voient blâmés pour leurs
piètres résultats. L’attribution interagit avec les niveaux réels de performance et affecte les
évaluations ; les attributions de hauts niveaux de responsabilité augmente le caractère extrême
à la fois des évaluations de la performance positives et négatives. Dans son étude, Hogan
(1987) confirme l’importance de l’attribution dans l’évaluation de la performance et qui se
rapproche de la perspective hédoniste. En effet, les évaluateurs ont une vision relativement
précise, mais leurs évaluations sont biaisées, car ils veulent éviter les situations déplaisantes
et, attribuent alors des causes externes à la mauvaise performance, ou des causes internes à la
bonne performance.
Une typologie du feedback a été établie (Jaworski et Kohli, 1991), qui indique quatre
dimensions issues du croisement, d’une part, du locus du feedback (feedback sur l’output ou
sur le comportement du vendeur) et, d’autre part, sur la valence du feedback (feedback positif
ou négatif) ; ainsi quatre catégories sont-elles distinguées : le feedback positif ou négatif sur
l’output du vendeur et le feedback positif ou négatif sur le comportement. Il ressort de leur
recherche, que le feedback négatif, qu’il porte sur l’output ou sur le comportement a un lien
indirect avec la performance, à travers la clarté du rôle. Le feedback positif a une fonction
informationnelle et motivationnelle, alors que le feedback négatif a un simple rôle
informationnel. Enfin, c’est le feedback positif sur l’output qui a le plus fort effet sur la
performance (0.24), suivi du feedback positif sur le comportement (0.11).
75
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
2.5. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons pu éclairer la notion de performance et le fait qu’il n’y ait pas
véritablement de consensus parmi les chercheurs, sur ce que recouvre exactement ce vocable.
Néanmoins, nous avons tenté de synthétiser ces différentes approches en établissant une
typologie de la performance selon trois dimensions : la performance des résultats (d’ordre
purement quantitatif), la performance in-rôle (d’ordre à la fois quantitatif et qualitatif) et la
performance extra-rôle (d’ordre purement qualitatif). Si la recherche distingue ces trois types
de performance, il semble que les pratiques managériales ne distinguent la performance que
selon une double typologie d’ordre quantitatif et qualitatif ; les critères qualitatifs mélangeant
à la fois une performance in-rôle et une performance extra-rôle.
Ensuite, la mesure objective et/ou subjective de la performance du vendeur est très
contingente du niveau d’information et du type des informations dont dispose l’organisation,
ainsi que de la nature de son système d’information et de son système de contrôle de la force
de vente.
Si l’évaluation de la performance du vendeur est naturellement le fait de son superviseur
direct, le vendeur peut également s’auto-évaluer. L’évaluation de la performance du vendeur
par son superviseur est plus prédictive de la performance, si celui-ci utilise des échelles multi-
items. Pour ce qui concerne l’auto-évaluation de la performance, il faut prendre en compte
d’une part, la surestimation de leur performance par les vendeurs les moins performants et, la
sous-estimation de leur performance par les vendeurs les plus performants. En outre,
abstraction faite des facteurs externes, l’auto-évaluation est plus prédictive de la performance
objective.
Enfin, il semble impératif que le superviseur donne un feedback à son vendeur sur son niveau
de performance. Dans un processus formalisé d’évaluation de la performance tel que c’est le
cas dans la plupart des organisations, ce feedback est naturellement donné. Cependant, il
s’avère dans la pratique que le feedback est également donné de façon plus informelle dans le
management au quotidien du vendeur et que ce feedback est une composante essentielle du
management d’un vendeur 25.
25
Mishory J. (2004), Appraising Your Appraisals, Sales & Marketing Management, 156 (7), 12-44.
76
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur
Résumé du chapitre II
La performance du vendeur est définie par rapport d’une part, à ses résultats et, d’autre part,
aux comportements qui ont amenés à ces résultats. Cependant, si certains comportements sont
induits par le poste lui-même, d’autres comportements sont issus d’un effort volontaire et non
sollicité du vendeur. Ainsi, la performance comporte-t-elle trois dimensions : la performance
des résultats (d’ordre quantitatif), la performance « in-rôle » (comportements requis et
attendus, d’ordre quantitatif et qualitatif) et, la performance « extra-rôle » (comportements
discrétionnaires qui ont un impact positif sur l’organisation, d’ordre qualitatif).
La performance du vendeur peut être mesurée de façon objective sur la base de critères
d’output (d’ordre quantitatif) et d’input (d’ordre qualitatif) du vendeur. Elle peut être
également mesurée de façon subjective, sur la façon dont les résultats ont été obtenus (d’ordre
qualitatif). La disponibilité de l’information et son coût de mise à disposition de cette
information sont déterminants dans le choix d’une mesure objective ou subjective, bien que
dans la réalité les entreprises utilisent les deux, notamment parce qu’il a été observé qu’une
évaluation subjective est à la fois plus complète et développe davantage la motivation. Par
ailleurs, les comportements sont plus contrôlables par l’individu que les résultats.
L’évaluation de la performance par la supervision est plus prédictive de la performance et cela
d’autant plus que des échelles composites sont utilisées. Dans l’évaluation de la performance
par les collègues et/ou pairs, le groupe a un meilleur souvenir de sa performance que ne l’a
l’individu, qui par ailleurs, a tendance à sous-estimer sa performance individuelle, alors que le
groupe a tendance à surestimer la sienne. Lorsque l’individu évalue sa propre performance, il
le fait moins sur des critères objectifs que sur des critères subjectifs. En outre, l’individu
moins performant aura tendance à surestimer, au contraire de l’individu performant qui aura
la tendance contraire.
Des biais dans l’évaluation existent notamment de la part des superviseurs qui ont tendance à
éviter les situations déplaisantes et attribuent ainsi des causes externes à la mauvaise
performance et, des causes internes à la bonne performance. Cependant, donner un feedback
sur sa performance au vendeur a un impact positif sur lui ; le feedback positif sur l’output a le
plus fort effet sur la performance de vendeur, suivi du feedback positif sur le comportement.
77
Nous avons vu dans le premier chapitre que Churchill et al. (1985), ont mis en lumière
l’importance, lors de leur méta-analyse, des variables personnelles et plus particulièrement
des traits de personnalité, qui ont été mesurés dans cette méta-analyse au travers du Gordon
Personal Profile et du Bernreuter Personality Inventory. D’autres chercheurs, Lamont et
Lundstrom (1977), ont mesuré les traits de personnalité au travers, d’une part du Personality
Research Form -PRF- pour les échelles concernant la dominance (contrôle de
l’environnement et d’autrui), l’endurance et la reconnaissance sociale et, d’autre part,
l’échelle de Hogan 26 pour l’empathie et, le 16 PF 27 pour la mesure de l’ego ; un individu noté
haut concernant le facteur de force de l’ego montre une stabilité émotionnelle, de la ressource
et une forte motivation à l’égard du statut professionnel. Cependant, la recherche en Sciences
de gestion en s’inspirant d’un courant de recherche très développé en psychologie industrielle,
s’est orientée rapidement vers l’étude de traits de personnalité plus spécifiques : les facteurs
issus du Big-Five et du Type A Behavior Pattern (TABP ou Type A), ainsi que l’estime de soi
et l’efficacité personnelle. L’intérêt des chercheurs pour les traits de personnalité s’explique
par le fait que si les états de l’individu changent et fluctuent dans le temps et selon les
situations, les traits de personnalité eux, perdurent (George, 1992) et, que les traits de
personnalité (ou la personnalité) jouent un rôle significatif dans l’explication et la prédiction
du comportement (Tett et al., 1991). C’est pourquoi les tests de personnalité sont beaucoup
utilisés en matière de recrutement de personnel.
A ce stade, il serait intéressant de faire un point sur les traits de personnalité, sur les états et
sur le comportement.
Le comportement fait référence à ce que fait l’individu, c’est-à-dire les tâches sur lesquelles il
produit un effort pendant qu’il travaille (Churchill et al., 2006). Le comportement agrégé fait
référence à un comportement issu d’une moyenne au travers de plusieurs réponses, occasions
et situations (George, 1992). Selon Epstein et O’Brien 28 « le comportement est simultanément
spécifique à la situation et instable au plan de l’individu en tant qu’item et, général et stable à
un niveau agrégé». La personnalité ou le trait ou la disposition sont des caractéristiques assez
durables d’un individu. Saucier et Goldberg (2006) définissent la personnalité comme
« l’ensemble des attributs, qualités et caractéristiques qui distinguent le comportement, les
26
Hogan R., (1969), Development of an Empathy Scale, Journal of Consulting and Clinical Psychology, 33,
308.
27
Cattell R.B., Eber H.W., Tatsuoka, (1970), Handbook for the Sixteen Personality Factor Questionnaire,
Champaign, Illinois, Institute for Personality and Ability Testing.
28
Epstein S., O’Brien E.J., (1985), The person-situation debate in historical and current perspective,
Psychological Bulletin, 98, 513-537.
79
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
pensées et les sentiments des individus ». Enfin, l’état est le produit d’une interaction entre
l’individu et une situation ; il embrasse l’interaction entre le facteur de personnalité
correspondant et le facteur situationnel (George, 1992). Pour comprendre la cause d’un état, il
faut identifier le ou les traits appropriés et les facteurs situationnels qui se combinent et
déterminent ce trait. Bien que les traits influencent les états, les états sont les précurseurs
directs du comportement. Ainsi, pour comprendre la cause d’un comportement spécifique, les
états et non les traits sont les construits qui sont concernés. Cependant, pour comprendre ce
qui est à l’origine de l’état, la personnalité, ainsi que les facteurs situationnels, doivent être
mobilisés (George, 1992).
Ainsi, dans un premier temps nous aborderons les traits généraux du Big Five et du Type A,
puis plus spécifiquement l’esprit de compétition et la rigueur et enfin, l’estime de soi et
l’efficacité personnelle.
80
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Tout d’abord, nous allons présenter successivement les facteurs généraux de chacun de ces
traits, avant de nous intéresser plus particulièrement à deux facteurs, en l’occurrence, l’esprit
de compétition et la rigueur.
L’histoire des traits de personnalité Big Five est ancienne, car elle trouve sa source dans les
premières recherches de Cattell 29. Ensuite, Tupes et Christal 30 ont utilisé l’échelle de Cattell
pour des travaux portant sur la prédiction de l’efficacité d’officiers de l’armée de l’air
américaine. Par la suite, de nouveaux travaux ont été menés, notamment par Norman, puis par
Smith ainsi que Wiggins et al., démontrant cinq construits dominants (Digman, 1990).
Ultérieurement, Costa et McCrae 31 ont développé un inventaire et modélisé ces cinq traits.
Cet inventaire a ensuite été amélioré sous la forme du NEO-PI et, McCrae et Costa 32 ont
démontré la présence du modèle Five-Factor dans l’inventaire de personnalité d’Eysenck
(Eysenck Personality Inventory, EPI), dans l’inventaire de Jackson (Jackson Personality
Research Form, PRF) et dans l’indicateur de Myers-Briggs (Myers-Briggs Type Indicator,
MBTI).
Dans ce NEO-PI, si les cinq dimensions originelles perdurent, il faut noter qu’il se concentre
principalement sur les quatre premières dimensions (stabilité émotionnelle, extraversion,
ouverture aux expériences et rigueur).
Certains chercheurs expriment quelques doutes sur ce modèle Big Five, notamment sur le
manque de spécification des dimensions (Barrick et Mount, 1991) ; d’autres chercheurs
estiment qu’il y a plus de cinq dimensions pour embrasser le domaine de la personnalité et,
29
Cattell R.B., (1943), The description of personality: basic traits resolved into clusters, J. Abnorm. Soc.
Psychol., 38, 476-506.
30
Tupes E.C., Christal R.E., (1961), Recurrent personality factors based on trait ratings, USAF ASD Tech. Rep.,
61-97.
31
Costa P.T. Jr., McCrae R.R., (1985), The NEO Personality Inventory, Odessa, FL, Psychol. Assess. Resources.
32
McCrae R.R., Costa P.T. Jr., Comparison of EPI and psychoticism scales with measures of the five-factor
theory of personality, Pers. Ind. Diff., 6, 587-597. Costa P.T. Jr., McCrae R.R., (1988), From catalog to
classification: Murray’s needs and the five-factor model, J. Pers. Soc. Psychol., 55, 258-265. McCrae R.R.,
Costa P.T. Jr., (1989), Reinterpreting the Myers-Briggs Type Indicator from the perspective of the five-factor
model of personality, J. Pers., 54, 430-446.
81
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
notamment certains identifient six dimensions, puisque l’extraversion serait divisée entre
sociabilité et ambition (Barrick et Mount, 1991).
D’autres chercheurs identifient sept dimensions (« Big Seven Structure of Personality »,
Benet et Waller 33). Dans ce modèle, les sept dimensions sont développées par rapport aux
cinq dimensions du Big Five avec lesquelles elles sont similaires, mais pas isomorphes. Les
deux nouvelles dimensions, nommées Valence Positive et Valence Négative, prennent en
compte des aspects de l’auto-évaluation qui ne sont pas mesurés par d’autres inventaires de
personnalité.
Enfin, certains chercheurs estiment qu’un modèle en cinq dimensions est trop large et qu’il
n’y en a en fait que trois (Eysenck 34 identifie trois dimensions, puisque selon lui le facteur II
(agréabilité) et le facteur III (rigueur) sont des facettes du construit de niveau supérieur, le
psychoticisme (« psychoticism »), dans son modèle à trois dimensions PEN (Psychoticism,
Extraversion, Neuroticism). Une autre échelle des traits de personnalité a été développée
récemment par Goldberg 35, le International Personality Item Pool (IPIP), qui comprend cinq
dimensions de personnalité, qui sont chacune le reflet de neuf facettes inférieures de chacun
des traits Big-Five. La validité de l’échelle IPIP est présentée par Madhavan (2004).
Cependant, en Sciences de gestion c’est le modèle Big Five qui reste le plus couramment
utilisé. Le tableau ci-dessous présente les appellations de chacun de ces traits, ainsi que leur
définition.
33
Benet V., Waller N.G., (1995), The big seven factor model of personality description: Evidence for its cross-
cultural generality in a Spanish sample, Journal of Personality and Social Psychology, 69(4), 701-718.
34
Eysenck H.J., (1991), Dimensions of personality: 16, 5 or 3? Criteria for a taxonomic paradigm, Personality
and Individual Differences, 12, 773-790.
35
Godberg L.R., (1999), A broad-bandwidth, public domain, personality inventory measuring the lower-level
facets of several five-factor models, In I. Mervielde, I. Deary, F. De Fruyt & F. Ostendorf (Eds), Personality
Psychology in Europe, Vol.7 (pp. 7-28), Tillburg, The Netherlands, Tillburg University Press.
82
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Si la dénomination des traits Big Five peut différer selon les auteurs, en revanche, leur
définition est unanimement partagée.
Ones et al. (2005) rappellent que les traits Big Five peuvent être considérés comme étant
orthogonaux, alors qu’ils ne le sont pas et qu’ils sont en corrélation les uns avec les autres.
Ces corrélations impliquent alors la présence de facteurs d’ordre supérieur. Le premier
construit d’ordre supérieur (appelé « facteur alpha ») concerne la socialisation et la vie en
société sur la base de règles, normes et conventions (ils nomment ce facteur alpha « getting
along ») : les traits de rigueur, d’agréabilité et de stabilité émotionnelle définissent ce premier
construit d’ordre supérieur. Le second construit d’ordre supérieur (appelé « facteur beta ») est
83
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
défini par l’extraversion et l’ouverture aux expériences et concerne le fait de réussir 36 (ils
nomment ce facteur « getting ahead »).
36
Cette présence de deux facteurs d’ordre supérieur a été confirmé par la méta-analyse de Markon K.E., Krueger
R.F., Watson D., (2005), Delineating the structure of normal and abnormal personality : An integrative
hierarchical approach, Journal of Personality and Social Psychology, 88, 139-157.
84
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Le nombre précis des facettes qui constituent chacun des différents traits n’est pas
complètement établi (Roberts et al., 2005). Par ailleurs, les items de personnalité peuvent
capturer une variance de trait de multiples facteurs et facettes du Big Five ; les échelles
composées de tels items évaluent des traits de personnalité composites. Par exemple,
l’ambition est un trait composite composé d’aspects de la rigueur et de l’extraversion.
Lorsque ce sont les traits composites qui ont été analysés dans des méta-analyses ou des
études à large échelle, les validités opérationnelles associées avec les échelles les évaluant ont
été plus performantes que celles obtenues avec les échelles Big Five (Ones et al., 2005). Par
exemple, le trait composite de l’intégrité est composé des échelles de la rigueur, de
l’agréabilité et de la stabilité émotionnelle ; sur un échantillon de 7550 individus, il présente
une validité de .41 pour la prédiction de la performance globale au travers des évaluations de
la supervision, quand il n’est que de .20 pour un seul des traits Big Five (Ones et al., 2005).
Néanmoins, Ones et al. (2005) ont obtenu des résultats remarquables sur les corrélations entre
les traits Big Five et certains critères, notamment : la performance globale, la performance
évaluée objectivement, la performance citoyenne, le travail en équipe, la formation et la
performance, le leadership, la performance et la motivation, la satisfaction au poste. Quoi
qu’il en soit, la solidité des traits Big Five dans la caractère prédictif de comportements et de
résultats est fortement établie (Ones et al., 2005 ; Ones et al., 2007).
37
Hogan R., Hogan J., (1995), Hogan personality inventory manual, Tulsa, OK, Hogan Assessment Systems.
38
Costa P.T., McCrae R.R., (1992), Revised NEO Personality Inventory (NEO PI-R) and NEO Five-Factor
Inventory (NEO FFI) professional manual, Odessa, FL, Psychological Assessment Resources.
39
Barrick M.R., Mount M.K., (1993), Autonomy as a moderator of the relationships between the big five
personality dimensions and job performance, Journal of Applied Psychology, 78, 111-118.
85
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
plus faciles à répliquer dans d’autres cultures ; même si des modèles structuraux à plusieurs
facteurs tels que le modèle Big Five présentent un avantage prédictif. Ces auteurs privilégient
un modèle structural à plusieurs niveaux disposant de facettes spécifiques, mais aussi de
facteurs globaux et indépendants, ainsi qu’un modèle structural qui dépasse les traits de
personnalité définis habituellement, afin d’inclure une palette plus large de différences
interindividuelles.
Un instrument de mesure des dimensions Big Five a également été publié par Caprara et al.
(1993, 2001) sous le nom de Big Five Questionnaire (BFQ), plus connu aussi sous le nom
d’Alter Ego. Dans cette échelle, les dimensions sont nommées : Energie, Gentillesse, Rigueur,
Stabilité émotionnelle et Ouverture. Les cinq dimensions d’Alter Ego sont fortement corrélées
avec celles du NEO-PI-R : énergie et extraversion (r = .67), gentillesse et agréabilité (r = .58),
rigueur et rigueur (r = .73), stabilité émotionnelle et neurocitisme (négativement, r = -.78) et
ouverture avec ouverture aux expériences (r = .68) (Verardi et al., 2008). Cet inventaire a
d’abord été créé en langue italienne, avant d’être traduit dans d’autres langues. Cela fait écho
à la remarque de Saucier et Goldberg (2006) sur les échelles lexicales et leur transposition à
d’autres cultures. S’agissant d’une échelle italienne traduite en français, nous restons dans le
cadre de langues latines, contrairement à des échelles anglo-saxonnes traduites en français ou
d’autres langues latines.
Il est intéressant de noter que ce répertoire BFQ est utilisé dans le cadre de l’extension de la
personnalité à la marque 40.
Nous allons aborder maintenant la relation entre les traits Big Five et la performance et
l’effort.
40
Caprara G.V., Barbaranelli C., Guido G., (2001), Brand personality: How to make the metaphor fit, Journal of
Economic Psychology, 22, 377-395.
86
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
également la dimension la plus constante. Une autre dimension qui présente une forte validité
est l’extraversion et cela plus particulièrement pour les postes de management et de vendeurs.
Dans leur méta-analyse, Tett et al. (1991) observent que les traits de personnalité sont un bon
moyen de prédire la performance et cela d’autant mieux quand les échantillons sont composés
de collaborateurs qui ont de l’expérience. Ces auteurs confirment par ailleurs, la stabilité des
traits de personnalité. Ils notent également, qu’il y a lieu d’analyser la performance ou
certains aspects de la performance, non pas par rapport à un cadre global tel que les Big Five,
mais plutôt par rapport à chacun des traits.
Robertson et Callinan (1998) attirent l’attention sur la différence entre la performance dans la
tâche et la performance contextuelle, qui contribuent toutes deux indépendamment à la
performance globale et observent que les traits de personnalité sont plus fortement corrélés à
la performance contextuelle, qu’à la performance dans la tâche.
Se fondant sur des recherches antérieures, Tett et Burnett (2003) proposent un modèle
conceptuel, selon lequel les traits de personnalité ont une relation avec la performance, par la
médiation de l’attitude au travail. Cependant, dans ce modèle, l’attitude au travail est
l’expression des traits de personnalité, qui sont des répliques situationnelles en rapport avec
ces traits de personnalité. Ces auteurs distinguent trois groupes principaux de sources ou
niveaux de répliques en relation avec les traits :
- Organisationnel : climat organisationnel et culture d’entreprise.
- Social : l’interaction avec autrui, qui s’exprime dans les besoins et les attentes des
pairs, des subordonnés, des superviseurs et des clients, eu égard aux efforts, à la
communication et aux comportements socialement prescrits de l’individu, de même
que les fonctions au sein de l’équipe.
- Tâche : nature du travail (tâches quotidiennes, responsabilités, procédures…qui
définissent un poste donné).
Dans cette approche, il est intéressant de prendre en considération le fait que certains traits de
personnalité sont plus adaptés que d’autres selon la nature de la source organisationnelle,
sociale ou de tâche. Par exemple, pour la source sociale, si le superviseur a un comportement
autocratique, le collaborateur qui est autonome risque d’être moins performant. Ces auteurs
pointent le fait que les descriptions de poste qui sont utilisées dans les organisations
répertorient souvent les traits de personnalité qui sont attachés à la tâche, mais, plus rarement,
les traits de personnalité issus de la source sociale. En effet, les traits en lien avec la source de
la tâche sont plus concrets et accessibles, au contraire des traits en lien avec la source sociale
qui sont souvent ignorés dans cet aspect d’adéquation de la personne au poste.
87
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
88
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
dimensions spécifiques Big Five. Une étude 41 portant sur 76 étudiants a montré une
corrélation positive entre l’estime de soi et l’agréabilité, la rigueur et l’extraversion et, une
corrélation négative avec le neurocitisme.
Cependant, Tett et Burnett (2003) remarquent une relation intéressante entre les traits de
personnalité et les aptitudes. En effet, le mode d’expression des traits de personnalité va
dépendre de l’aptitude de l’individu à exprimer cette inclination ; même si la manifestation
d’une aptitude est souvent encouragée par le trait de personnalité congruent, sa manifestation
ne dépend pas de ce trait en soit. Ces auteurs utilisent une image intéressante, puisque selon
eux, aptitude et traits de personnalité sont deux construits compagnons : l’aptitude offre le
« peut le faire » et le trait de personnalité offre le « va le faire », eu égard à un comportement
attendu par l’organisation.
Dans leur étude sur la personnalité et l’attractivité d’activités de vente, Stevens et Macintosh
(2003) observent notamment, que l’extraversion et la rigueur sont liées positivement à
l’attractivité de l’activité de vente, alors que l’activité de formation et de recrutement est liée
positivement à l’extraversion uniquement.
41
Marlar M.R., Joubert C.E., (2002), Liking of personal names, self-esteem, and the Big Five inventory,
Psychological Reports, 91(2), 407-411.
42
Friedman M., Rosenman R., (1974), Type A Behavior and Your Heart, New York, Knopf.
89
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
ces habitudes, qui ne manifestaient aucun des traits de la personnalité de Type A et qui étaient
moins sujets à des maladies cardiaques coronariennes.
La définition que Friedman et Rosenman donnent de la personnalité de Type A est la
suivante : « Complexe d’action émotion, qui peut être observé dans toute personne qui est
agressivement impliquée dans une lutte chronique et incessante pour atteindre toujours plus
dans le moins de temps possible et, si le contexte le requiert, en opposant ses efforts aux
choses et à autrui 43». La personnalité de Type A comprend plusieurs caractéristiques : un
désir particulièrement fort d’atteindre ou d’accomplir beaucoup de choses, l’esprit de
compétition, l’urgence du temps, l’impatience, l’hostilité et de hauts niveaux de concentration
et de vigilance (George, 1992).
Friedman et Rosenman soutiennent que le comportement de Type A n’est peut-être pas du
seulement à des attributs de personnalité, mais plutôt que ce groupe de comportements
particuliers manifestés par le Type A est issu de l’interaction de caractéristiques spécifiques
de personnalité avec les éléments de stress du milieu et de l’environnement. A ce propos, des
recherches menées par Moss et al. (1986) 44 et Thoresen et Low (1991) 45 contribuent à prouver
que le comportement de Type A tend à décroître avec l’âge et cela pourrait s’expliquer par un
sentiment de satisfaction et d’accomplissement par rapport à ce que la vie a produit. Pour
Byrne et Reinhart 46, à mesure que les individus atteignent leurs objectifs de vie, les
comportements de Type A deviennent moins nécessaires.
90
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
analyse). SJAS et AJAS sont des questionnaires d’auto-analyse. Une controverse existe
concernant l’utilisation de ces deux méthodes, certains chercheurs privilégiant le SI, qui serait
le meilleur moyen de prédire une maladie vasculaire coronarienne. D’autres chercheurs
préconisent d’utiliser les deux, car le comportement Type A est multidimensionnel et
s’exprime dans une variété de modalités comportementales, cognitives et émotionnelles
(Yarnold et Bryant, 1988). En effet, les mesures du questionnaire objectif d’auto-analyse
donnent des scores sur une variété de différentes sous-échelles du comportement Type A, que
ne procure pas le SI, notamment des facteurs cognitifs tels que l’orientation résultat, l’esprit
de compétition et l’implication au poste. Enfin, dans le cas d’études longitudinales, SJAS ou
AJAS seraient des outils plus adaptés (Yarnold et Bryant, 1988). Il est important de noter que
l’évaluation du Type A se fait dans sa globalité et que c’est un ensemble de caractéristiques
qui déterminent un comportement de Type A ou de Type B ; ainsi, aucune des
caractéristiques, comme l’esprit de compétition, n’est prise isolément.
Nous allons maintenant aborder la relation entre le comportement de Type A et la
performance et l’effort.
47
Matthews, K.A., (1982), Psychological Perspectives on the Type A Behavior Pattern, Psychological Bulletin,
91, 293-323.
91
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Le comportement Type A est particulièrement adapté pour les métiers de la vente et pour les
positions managériales de vente (Sager, 1991). Le comportement Type A est
multidimensionnel et même si dans les recherches il est appréhendé globalement, il serait
néanmoins intéressant de faire un focus sur une des ces dimensions particulières : l’esprit de
compétition. Nous allons voir ainsi que l’esprit de compétition peut être approché de manières
différentes.
92
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
L’esprit de compétition est également étudié comme un trait de personnalité propre et deux
types d’esprit de compétition coexistent : un esprit de compétition que nous qualifierons
d’ « externalisé » et, un esprit de compétition que nous qualifierons d’ « internalisé ».
Reprenant la définition qui en est donnée par Spence et Helmreich 48, Brown et Peterson
(1994) définissent ainsi l’esprit de compétition, en tant que construit individuel différencié :
« le plaisir de la compétition interpersonnelle et le désir de gagner et d’être meilleur que les
autres ». Les individus qui ont un fort niveau d’esprit de compétition sont ainsi
particulièrement attentifs à la façon dont leur performance se compare avec celle
d’autrui. L’attachement qu’ils portent à dépasser la performance des autres les motive pour
fournir de hauts niveaux d’effort, dans l’espoir d’atteindre une performance victorieuse. Ce
trait de personnalité est similaire à l’esprit de compétition intentionnel développé par Kohn 49
et présenté par Brown et al. (1998). L’esprit de compétition intentionnel est interne et
concerne le désir de la part d’un individu d’être le n° 1. Ainsi, dans les deux cas le vendeur est
en compétition avec ses collègues et c’est la première marche du podium qu’il vise
constamment.
Brown et al. (1998) observent un lien intéressant entre le climat organisationnel, l’esprit de
compétition et la fixation d’objectifs personnels par le vendeur. En effet, il y a une relation
positive forte entre le niveau d’objectif que se fixe lui-même le vendeur et l’esprit de
compétition, lorsque le climat organisationnel est perçu comme étant compétitif et, ce n’est
pas le cas, lorsque le climat organisationnel n’est pas perçu comme étant compétitif. De la
même manière, le climat psychologique compétitif est lié significativement au niveau
d’objectif personnel du vendeur, lorsque celui-ci a un fort niveau d’esprit de compétition.
Cela revient à dire qu’un vendeur haut en esprit de compétition sera stimulé par le climat
48
Spence J.T., Helmreich R.L., (1983), Achievement-Related Motives and Behavior, in Achievement and
Achievement Motives: Psychological and Sociological Approaches, Janet T. Spence, ed., San Francisco,
Freeman, 10-74.
49
Kohn A., (1992), No Contest: The Case Against Competition, Boston, Houghton-Mifflin.
93
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
instauré au sein de l’équipe de vente, qui l’amènera à se fixer lui-même des objectifs
personnels ambitieux, qui stimuleront en retour son esprit de compétition. Cet esprit de
compétition est labellisé « externalisé », puisqu’il s’exerce en compétition avec autrui, avec
l’extérieur.
50
Sampson E.E., (1988), The debate on individualism: Indigenous psychologies of the individual and their roles
in personal and societal functioning, American Psychologist, 43, 15-22.
51
Traduction libre de « ensembled individualism ».
52
Ryckman R.M., Hamel J., (1992), Female adolescents’ motives related to involvement in organized team
sports, International Journal of Sport Psychology, 23, 147-160.
53
Traduction libre de « personal development competitive orientation » et « Personal Development Competitive
Attitude ».
94
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
compétition (Ross et al., 2003 ; Ryckman et al., 1997). Néanmoins, ces deux traits partagent
certaines caractéristiques. En effet, les individus qui les possèdent croient au fait qu’il faille
travailler dur pour atteindre le succès personnel, qu’il faille se battre pour le succès matériel et
qu’il soit nécessaire d’avoir une vie excitante et qui offre des challenges. Ce qui les distingue
fortement, c’est que les individus PDCA sont sensibles aux sentiments et au bien-être
d’autrui, au travail coopératif et ils traitent les autres avec respect et sur un même pied
d’égalité. Ils observent également que les individus en esprit de compétition hyper-compétitif
ont une plus faible estime de soi. C’est aussi une conclusion de Ross et al. (2003) qui
remarquent que les individus PDCA mettent l’emphase sur l’accomplissement personnel et
ont foi en leur aptitude à traiter les problèmes avec assurance. Par leur inclination à la prise de
risque et leur intérêt à l’enthousiasme, ils ont tendance à prendre moins de temps dans la prise
de décision. Ils ont également tendance à moins ruminer leurs échecs.
95
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Intuitivement, une relation positive et forte doit exister entre l’esprit de compétition et la
performance, puisque ces vendeurs hauts en esprit de compétition ont une volonté acharnée de
réussir. Cette relation est bien mise en lumière par Brown et Peterson (1994) et, contrairement
aux autres variables étudiées (instrumentalités, ambiguïté de rôle et conflit de rôle), le lien est
direct entre l’esprit de compétition et la performance, sans la médiation de l’effort. Dans le
cadre de buts organisationnels d’ordonnance supérieure, l’esprit de compétition peut servir un
objectif motivationnel utile. Cependant, ces auteurs notent qu’il est important que les
vendeurs membres de la compétition se considèrent d’abord comme membre de l’équipe
unifiée et plus large de l’organisation et, ensuite, comme membres des sous-unités en
compétition. Nous voyons bien là un point essentiel : le vendeur doit avoir un esprit de
compétition développé, mais il doit d’abord se battre pour son organisation, puis engager la
compétition avec les autres membres de l’équipe de vente dans le cadre de la compétition
organisée par la firme. Cette notion de cohésion d’équipe est importante
En revanche, dans une étude ultérieure, Brown et al. (1998) observent une relation indirecte
entre l’esprit de compétition et la performance, la variable médiatrice étant la fixation
d’objectifs. Cela peut s’expliquer par le fait que pour qu’un vendeur exerce son esprit de
compétition, il a besoin que des objectifs ambitieux et stimulants soient fixés (objectifs
assignés) ; le rôle du management en la matière est essentiel. En effet, dans leurs résultats, la
relation entre l’esprit de compétition et la performance est bien plus forte (.13) lorsque les
objectifs que se fixe le vendeur ne sont pas pris en compte, que lorsqu’ils sont pris en compte
(.01). Ainsi, même si le vendeur haut en esprit de compétition se fixe lui-même des objectifs,
il semblerait qu’il soit nécessaire qu’il se les fixe d’abord eu égard aux objectifs que son
organisation lui donne. Ces auteurs notent également que les effets directs de l’esprit de
compétition sur la performance ne sont pas significatifs lorsque les effets de l’efficacité
personnelle sont contrôlés.
Dans leur recherche, Miao et Evans (2007) observent une relation positive forte entre
l’orientation au challenge et d’une part, la performance de résultat et, d’autre part, la
performance de comportement. Dans cette recherche, l’orientation au challenge pourrait se
rapprocher de l’esprit de compétition PDCA.
96
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
l’esprit de compétition est associé à une meilleure performance, Brown et Peterson (1994)
suggèrent que l’effet se produit d’abord au travers de canaux de comportement autres que
l’effort, comme per exemple la présentation de soi.
Néanmoins, Krishnan et al. (2002) établissent clairement une relation entre l’esprit de
compétition et l’effort. Il est intéressant de noter que dans leur première étude, cette relation
n’est pas significative ; ils attribuent cela au fait que l’échantillon est composé de vendeurs
qui sont payés sur la base d’un fixe et d’une forte commission et que peut-être, la structure de
la rémunération affaiblirait cette relation entre l’esprit de compétition et l’effort ? Quoi qu’il
en soit, dans leurs deux études, la relation entre l’effort et la performance est au moins deux
fois plus forte qu’entre l’esprit de compétition et la performance.
97
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Ainsi, l’esprit de compétition peut être soit « internalisé », soit « externalisé » et finalement, la
différence fondamentale entre ces deux traits est que la compétition va s’exercer soit par
rapport aux autres, soit par rapport à soi. Dans un cas, l’accomplissement va passer par la
présence de l’individu sur la première marche du podium et la satisfaction qui en est retirée,
c’est celle d’être devant les autres. Dans l’autre cas, l’accomplissement passe par le
dépassement de soi et l’atteinte d’objectifs ambitieux, tout en travaillant harmonieusement
avec ses collègues. Hormis cette différence fondamentale du rapport aux autres, ces deux
traits présentent des similitudes à bien des égards. Cela d’autant plus que le vendeur, bien
qu’il fasse partie d’une équipe de vente qui est en compétition avec d’autres équipes en
interne, ne doit pas perdre de vue qu’il fait partie d’une équipe plus large, celle de son
organisation, au sein de laquelle il ne devrait pas y avoir de compétition.
98
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
3.3. La rigueur
Comme nous l’avons vu précédemment, la rigueur, comme les autres traits Big Five, est
composée de différentes facettes et il n’y a pas véritablement de consensus pour ce qui
concerne le nombre de facettes. Nous présentons ci-dessous une tentative de synthèse des
différentes approches.
54
Hough L.M., (1992), The “Big Five” personality variables-construct confusion: description versus prediction,
Human Performance, 5, 139-155.
55
Mount M.K., Barrick M.R., (1995), The Big Five Personality Dimensions: Implications for research and
practice in human resources management, Research in Personnel and Human Resources Management, 13, 153-
200.
56
Costa P.T., McCrae R.R., (1998), Six approaches to the explication of facet-level traits: Examples from
Conscientiousness, European Journal of Personality, 12, 117-134.
57
Hough L.M., Ones D.S., (2001), The structure, measurement, validity, and use of personality variables in
industrial work, and organizational psychology, In Anderson N., Ones D.S., Sinangil H.K., Viswesvaran C.
(Eds), Handbook of industrial, work and organizational psychology (Vol. I, pp. 233-277), Sage.
58
Saucier G., Ostendorf F., (1999), Hierarchical subcomponents of the Big Five personality factors: A cross-
language replication, Journal of Personality and Social Psychology, 76, 613-627.
59
Perugini M;, Gallucci M., (1997), A hierarchical faceted model of the Big Five, European Journal of
Personality, 11, 279-301.
99
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
A titre d’information, nous pouvons préciser que Saucier (1998) 63 propose la taxonomie
suivante (Chapman, 2007) :
- Méticulosité (orderliness) : les individus hauts pour ce score sont méthodiques,
efficaces, organisés et efficients.
- Acharnement à obtenir un résultat (goal-striving) : les individus hauts pour ce score
sont orientés résultat, de gros travailleurs et désireux de se surpasser.
- Fiabilité (dependability) : les individus hauts pour ce score sont dignes de confiance,
cohérents et fiables.
100
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
101
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
mesurer une validité de la performance au sens large ; alors que les traits primaires sont plus
adaptés pour mesurer une validité de critères spécifiques de performance. Il convient de
préciser que les méta-analyses qui ont été effectuées (Mount et Barrick, 1995 ; Hough, 1992,
op. cit.) n’ont porté que sur quelques traits primaires et pas tous et, qu’aucune recherche n’a
étudié la validité comparée du trait global et des traits primaires, par rapport à des critères de
performance spécifiques ou de performance globale.
La mesure de la rigueur
Les échelles de mesure du trait Big Five ont été présentées précédemment et, pour mesurer
plus spécifiquement la rigueur, il convient de le faire en ne prenant que les items qui se
rapportent à cette dimension.
102
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Chen et al. (2001a) établissent que la relation entre la rigueur et la performance est plus forte
pour les tâches complexes, que pour le tâches faiblement complexes. Wood 64 suggère que le
niveau de complexité de la tâche repose sur trois facteurs : la complexité de composant (le
nombre d’actes et de signaux d’information distincts et nécessaires, auxquels il faut être
attentif pendant l’exécution de la tâche), la complexité de coordination (la force des relations
entre plusieurs inputs de la tâche et outputs de la tâche) et, la complexité dynamique (la
stabilité dans le temps des conditions requises pour la tâche).
Comme nous l’avons déjà indiqué précédemment, aucune recherche spécifique, à notre
connaissance, n’a été menée concernant la relation entre la rigueur et l’effort. Compte tenu du
fait que les individus hauts en rigueur sont tournés vers l’action et le dépassement de soi et
qu’ils sont de gros travailleurs, il semblerait logique que la rigueur soit liée positivement à
l’effort. En revanche, eu égard aux nombreuses recherches qui ont déjà été citées, il
semblerait difficile que l’effort soit une variable médiatrice dans la relation entre la rigueur et
la performance. De la même manière, l’effort, intuitivement, ne devrait pas non plus être une
variable modératrice dans cette relation, compte tenu de la spécificité de ce trait dans son
orientation vers l’action, le résultat et la capacité de travail.
Sans que cela soit à proprement parler des traits de personnalité, mais plutôt des
comportements ou des résultats, nous pouvons évoquer plusieurs recherches. Dans leur article
64
Wood R.E., (1986), Task complexity: Definition of the construct, Organizational Behavior and Human
Decision Processes, 37, 60-82.
103
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Ainsi, les individus consciencieux sont-ils résolument tournés vers l’action et l’atteinte du
résultat. Cette volition est une caractéristique fondamentale de ce trait, associée à une
approche méthodique, raisonnée et conforme, dans la recherche du résultat, qui va les amener
à lutter avec pugnacité pour l’obtenir.
65
LePine J.A., Colquitt J.A., Erez A., (2000), Adaptability to changing task contexts: Effects of general
cognitive ability, Conscientiousness, and Openess, Personnel Psychology, 53, 563-594.
104
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
L’estime de soi fait généralement référence à une évaluation positive de soi par l’individu 66.
Elle est composée de deux dimensions distinctes : la compétence et la valeur. La dimension
de compétence (estime de soi fondée sur l’efficacité, « efficacy-based self-esteem ») concerne
le degré auquel l’individu se voit lui-même capable et efficace. La dimension de valeur
(estime de soi fondée sur la valeur, « worth-based self-esteem ») fait référence au degré
auquel l’individu se sent une personne de valeur (Cast et Burke, 2002). D’autres chercheurs
(Lorr et Wunderlich, 1986) formulent différemment, mais dans le même esprit, l’estime de
soi, qui est fonction, soit des appréciations perçues des partenaires, soit des sentiments
d’efficacité et de compétence de l’individu. Dans un cas, il s’agit d’une approbation sociale
déduite et, dans l’autre, d’un sens de pouvoir et de compétence, issu d’un retour sur les
propres actions de l’individu.
Burns 67 dans sa formulation du concept de soi évoque trois perspectives. La première, appelée
« basique », représente la perception par l’individu de ses capacités, de son statut et de son
rôle dans le monde environnant. La deuxième, appelée « moi social », fait référence à la façon
dont l’individu pense que les autres l’évaluent. La troisième, appelée « moi idéal », est le type
de personne que l’individu voudrait être.
Trois sources sont identifiées pour l’estime de soi : l’estime de soi chronique qui est un trait
de personnalité relativement continuel qui s’applique de façon assez constante à travers des
situations variées. L’estime de soi spécifique à la tâche provient de l’expérience passée eu
égard à une tâche particulière ou à une tâche similaire et elle est un reflet du degré perçu par
l’individu dans sa compétence à accomplir cette tâche. Enfin, par contraste, l’estime de soi
socialement influencée est une fonction des attentes d’autrui par rapport à un comportement
de l’individu.
La recherche sur l’estime de soi part de la présomption d’au moins une parmi trois
conceptualisations et chaque conceptualisation a été traitée assez indépendamment des autres.
Tout d’abord, l’estime de soi a été étudiée comme un résultat. Les chercheurs de ce courant se
66
Gecas V., (1982), The Self-Concept, Annual Review of Sociology, 8, 1-33. Rosenberg M., (1990), The Self-
Concept: Social Product and Social Force, in Social Psychology: Sociological Perspectives, Morris Rosenberg
and Ralph Turner (Eds), Transaction.
67
Burns R.B., (1979), The self-concept in theory, measurement, development and behavior, London, Longman.
105
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
sont concentrés sur les processus qui produisent ou qui inhibent l’estime de soi. Ensuite,
l’estime de soi a été étudiée comme un moteur du soi, notant la tendance des individus à se
comporter de telle manière à maintenir ou à accroître des évaluations positives de soi. Enfin,
l’estime de soi a été étudiée comme un tampon du soi, qui procure une protection pour des
expériences douloureuses (Cast et Burke, 2002).
L’estime de soi est un construit plus large que l’efficacité personnelle, car elle implique le
succès dans tous les domaines qui touchent à la vie de l’individu : le travail, la famille et les
activités sociales (Sujan et al., 1994).
Néanmoins, en Sciences de gestion, l’estime de soi est analysée sous deux angles : l’estime de
soi globale (« general self-esteem »), qui s’applique à des situations de la vie de tous les jours
et, l’estime de soi spécifique (« specific self-esteem ») qui s’applique à la tâche ou au poste
(Bagozzi, 1978 ; Teas, 1981). Certains auteurs (Walker et al., 1977) évoque le concept de
compétence auto-perçue (« self-perceived ability »), qui s’assimilerait à l’estime de soi
spécifique.
Le concept de l’estime de soi étant défini, nous allons maintenant aborder la mesure de
l’estime de soi.
68
Crandall R., (1973), Measures of self-esteem, in J.P. Robinson et P.R. Shaver (Eds), Measuring social
psychological attitudes, Ann Harbor, Institute of Social Research, 45-168.
69
Fitts W., (1964), Tennesse self-concept scale, Nashville, TN, Counselor Recordings and Tests.
70
Coopersmith S., (1967), The antecedents of self-esteem, San Francisco, Freeman.
71
Rosenberg M., (1965), Society and the adolescent self-image, Princeton, NJ, Princeton University Press.
72
Eagly A.H., 1967), Involvement as a determinant of response to favorable and unfavorable information,
Journal of Personality and Social Psychology, 7(3), 1-6.
106
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Allik, 2005). Nous verrons plus loin que cette échelle RSES est composée de cinq items
formulés positivement et de cinq items formulés négativement. Si certaines recherches ont
débouché sur une structure à deux facteurs, cela semblerait du à un artefact de formulation des
items (Aluja et al., 2007). La version française de l’échelle RSES aboutit bien à une structure
à simple facteur (Aluja et al., 2007).
Nous allons maintenant analyser la relation entre l’estime de soi et la performance, l’effort et
les autres traits de personnalité.
107
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
s’agit d’un échec dans la performance. Ainsi, l’estime de soi fondée sur l’efficacité permet-
elle de « relativiser » l’échec et alors pour l’individu de ne pas affecter son niveau d’estime de
soi.
Cependant, Baumeister et al. (2003) remarquent que les corrélations sont positives et faibles
entre l’estime de soi et la performance au poste et à la tâche et que c’est peut-être, en partie ou
en totalité, soit le fait que la réussite dans la performance augmente l’estime de soi, soit le fait
de biais dans l’auto-évaluation.
73
Di Paula A., Campbell J.D., (2002), Self-esteem and persistence in the face of failure, Journal of Personality
and Social Psychology, 83, 711-724.
108
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
En synthèse, si le lien de causalité n’est pas confirmé entre l’estime de soi et la performance,
il est cependant établi qu’il y a une relation, même faible, entre ces deux variables. De la
même manière, nous supposons une relation entre l’estime de soi et l’effort, sans que soit
clairement déterminé le type de relation entre ces variables et la performance. Enfin, la
relation positive entre l’estime de soi et le Type A et l’esprit de compétition PDCA a été
présentée, de même qu’entre l’estime de soi et l’efficacité personnelle.
109
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
L’efficacité personnelle (ou auto-efficacité) est le jugement que porte l’individu sur sa
capacité d’organiser et d’utiliser les différentes activités inhérentes à la réalisation de la tâche
à exécuter (Bouffard-Bouchard et Pinard, 1988 ; Gist, 1987). L’efficacité personnelle est
l’élément-clef de la théorie de l’apprentissage social de Bandura 74. Il propose une distinction
importante entre l’attente des résultats de l’action, qui reflète la perception qu’a l’individu de
la contingence existant entre des comportements et leurs conséquences et, l’attente
d’efficacité, qui elle, reflète la croyance qu’a la personne de pouvoir exécuter avec succès les
comportements en question. « La conviction de son efficacité personnelle ne concerne donc
pas tant les connaissances détenues par un individu que le jugement qu’il porte sur ce qu’il
croit être en mesure de faire avec ces connaissances dans une situation cognitive consciente,
ainsi que du contenu activé du savoir métacognitif » (Bouffart-Bouchard et Pinard, 1988).
74
Bandura A., (1977), Social learning theory, Englewood Cliffs, NJ, Prentice-Hall.
110
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
confiance d’un individu en sa capacité dans une tâche donnée, détermine en partie la façon
dont il va faire face à cette tâche et le niveau de performance qu’il va effectivement atteindre,
pour peu que celle-ci dépende au moins en partie des actions de l’individu (Galand et
Vanlede, 2004).
111
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
75
Les phases (étapes) de carrière sont évoquées dans le chapitre IV sur le plateau de carrière.
112
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
motivationnel et que l’efficacité personnelle globale est un trait motivationnel (Chen et al.,
2001b).
Pour ce qui concerne la mesure de l’efficacité personnelle globale, différentes échelles sont
également utilisées. Chen et al. (2001b) ont développé une nouvelle échelle (8 items) à partir
de celle de Sherer et al. 77 (17 items). Jerusalem et Schwarzer ont développé une échelle en 20
items en 1979, qui a ensuite été réduite à 10 items en 1981 et adaptée en 28 langues 78 (c’est
cette même échelle qui a été utilisée par Luszczynska et al., 2005).
Dans l’univers plus particulier de la vente, certains chercheurs ont adapté des échelles de
l’efficacité personnelle spécifique, de manière à mesurer une efficacité personnelle générale
du vendeur (Krishnan et al., 2002, 4 items ; Sujan et al., 1994, 7 items).
Ainsi, des échelles validées plus relatives à la population commerciale sont-elles disponibles
et sur un nombre d’items plus réduit, qui permette de les coupler avec d’autres échelles de
mesure, afin de disposer d’un questionnaire adapté en nombre d’items.
76
Eden D., Geller D., Gewirtz A., Gordon-Terner R., Inbar I., Liberman M., Pass Y., Salomon-Segev I., Shalit
M., (2000), Implanting Pygmalion Leadership Style through workshop training: Seven field experiments,
Leadership Quarterly, 11, 171-210.
77
Sherer M., Maddux J.E., Mercandante B., Prentice-Dunn S., Jacobs B., Rogers R.W., (1982), The Self-
Efficacy Scale: Construction and validation, Psychological Reports, 51, 663-671.
78
Schwartzer R., Jerusalem M., (1995), Generalized Self-Efficacy scale, in J. Weinman, S. Wright et M.
Johnston (Eds), Measures in health psychology: A user’s portfolio. Causal and control beliefs, Windsor, UK,
Nfer-Nelson.
113
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
En effet, Bandura (1991) confirme que lorsque les individus doivent faire face à un
environnement complexe et peu familier, ils comptent fortement sur leur performance passée
pour juger de leur efficacité et pour établir leurs objectifs personnels. Cependant, le moteur de
la performance est alimenté plus fortement et de façon plus complexe par les perceptions
individuelles d’efficacité. L’efficacité personnelle perçue influence la performance à la fois
directement et à travers ses effets puissants sur la fixation d’objectif personnel et sur
l’excellence de la pensée analytique. Successivement, les objectifs personnels accroissent les
réalisations de performance à travers la médiation des stratégies analytiques, selon le schéma
ci-dessous (Wood et Bandura 79) :
79
Wood R.E., Bandura A., (1989), Social cognitive theory of organizational management, Academy of
Management Review, 14, 361-384.
114
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Buts Buts
person- person-
nels nels
Dans le schéma ci-dessus, seuls les objectifs personnels sont évoqués. Appelbaum et Hare
(1996) précisent que l’atteinte des objectifs proximaux qui mène à l’atteinte des objectifs
distaux fournit une sensation de maîtrise de la tâche et de compétence, qui supporte le
développement de sentiments d’efficacité personnelle forts, qui à leur tour amènent à une
persévérance accrue. Ces mêmes auteurs notent que les objectifs assignés influencent les
objectifs personnels à travers l’acceptation des objectifs et l’engagement aux objectifs et
qu’ils servent d’attentes normatives autour desquelles les objectifs personnels peuvent
évoluer. Pour ce qui est des objectifs assignés, il convient qu’ils soient tout autant stimulants
qu’atteignables, afin qu’ils amènent aux plus hauts niveaux de performance et conjointement
à des convictions d’efficacité personnelle résistantes. Nous voyons ainsi que les objectifs
assignés sont importants dans le maintien et le développement de l’efficacité personnelle, en
ce sens qu’ils ne doivent pas être sous ou surestimés et, que les objectifs personnels sont une
conséquence du niveau d’efficacité personnelle (Appelbaum et Hare 1996 ; Gist, 1987).
115
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
dont la résultante est une performance induite plus faible (effet d’autosatisfaction). Un résultat
du même ordre a été trouvé par Richard et al. (2006). Ces chercheurs expliquent des résultats
contradictoires entre plusieurs études, par le fait que l’efficacité personnelle a une influence
motivationnelle positive sur la performance induite lorsque les individus sont dans une
situation de choix entre plusieurs actions (choisir ou pas de s’engager ou de se retirer d’une
activité, choisir entre plusieurs niveaux d’objectifs…). Mais, lorsque l’individu est engagé
dans la tâche (poursuite de l’objectif), la direction de la relation entre l’efficacité personnelle
et la performance deviendrait une fonction d’un contexte personne-situation plus large.
L’efficacité personnelle serait plus un simple reflet de l’expérience (performance passée par
exemple), qu’un facteur exerçant un effet causal sur la performance.
Dans leur méta-analyse, Judge et al. (2007) observent une corrélation modérée entre
l’efficacité personnelle et la performance ; mais lorsque les différences individuelles sont
prises en compte, la validité prédictive de l’efficacité personnelle chute fortement. Les
variables distales observées (dont la rigueur en seconde position, après la capacité mentale
globale) ont une relation plus forte avec la performance relative au travail que ne l’a
l’efficacité personnelle. De plus, l’intégration simultanée de l’efficacité personnelle et des
variables distales réduit la validité prédictive de l’efficacité personnelle, plus qu’elle ne le fait
pour les variables distales. Ces auteurs en arrivent à la conclusion que l’efficacité personnelle,
étant donnée sa nature plutôt liée à la tâche, serait plus une forte variable prédictive de
mesures étroites de la performance, telles que la performance de la tâche, plutôt que de
mesures plus larges de la performance, telles que la performance au poste.
Ainsi, de tous ces différents travaux, il ressort que l’efficacité personnelle est liée
positivement à la performance à la tâche, mais pas à la performance au poste, même si la
nature même de cette relation fait toujours débat 81.
Enfin, dans leur méta-analyse, Chen et al. (2001a) concluent que l’efficacité personnelle est
fortement liée à la performance pour les tâches de faible complexité, mais pas pour les tâches
complexes. Cette conclusion est en contradiction avec des conclusions antérieures 82, mais cela
peut s’expliquer par la différence de milieu d’observation. En effet, l’efficacité personnelle est
plus prédictive de la performance dans les tâches complexes en laboratoire qu’en milieu de
81
Chen G., Gully S.M., Whiteman J.K., Kilcullen R.N., (2000), Examination of relationships among trait-like
individual differences, state-like individual differences, and learning performance, Journal of Applied
Psychology, 85, 835-874.
82
Stajkovic A.D., Luthans F., (1998), Self-efficacy and work-related performance: A meta-analysis,
Psychological Bulletin, 124, 240-264.
116
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
travail. Krishnan et al. (2002) observent eux une relation directe entre l’efficacité personnelle
et la performance, même pour des paramètres de travail complexe, comme la vente itinérante.
Ils rejoignent indirectement les conclusions de Richard et al. (2006), puisque le vendeur est
par nature confronté à de nombreux choix dans son activité de vente (la vente adaptative
notamment en est un exemple), ce qui expliquerait cette relation positive directe entre
l’efficacité personnelle et la performance.
117
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
que cette relation médiatrice est plus forte lorsqu’il s’agit d’une vente complexe (la vente
immobilière par rapport à la vente de téléphones mobiles dans leur étude). La complexité de
la tâche ou du poste apparaît ainsi comme une variable modératrice dans cette relation entre
l’efficacité personnelle et l’effort.
83
Martocchio J.J., Judge T.A., (1997), Relation between conscientiousness and learning in employee training:
Mediating influences on self-deception and self-efficacy, Journal of Applied Psychology, 82, 764-773.
118
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Enfin, nous avons évoqué précédemment la relation positive significative entre l’efficacité
personnelle et l’esprit de compétition et, la relation moyenne entre l’estime de soi et
l’efficacité personnelle.
En résumé, il apparaît que l’efficacité personnelle est prédictive de la performance plutôt sur
le plan de la tâche, que plus globalement sur le plan du poste. Par ailleurs, cet aspect prédictif
se vérifie plus pour les tâches de faible complexité que pour les tâches de complexité
moyenne ou haute. En revanche, la relation entre l’efficacité personnelle et la performance,
par la médiation de l’effort est clairement établie, cette relation étant d’autant plus forte que la
complexité du poste est forte. Le poste de vendeur étant par nature complexe (Brown et
Peterson, 1993 ; Krishnan et al., 2002 ; Miao et evans, 2007 ; Moncrief, 1986 ; Smith et Rupp,
2003), la relation entre l’efficacité personnelle et l’effort en sera d’autant plus significative.
Enfin, les relations entre l’esprit de compétition, la rigueur et l’estime de soi et, l’efficacité
personnelle sont également établies, même si les relations avec l’estime de soi et la rigueur
sont moyennes.
119
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
3.6. Conclusion
Ce chapitre sur les traits de personnalité nous a permis de clarifier les relations entre ces
quatre variables avec l’effort et la performance, ainsi que leurs relations entre elles.
Ainsi, la relation avec la performance est positive et forte entre l’esprit de compétition et la
rigueur. Pour ce dernier trait, la force de la relation va de pair avec la complexité de la tâche.
Concernant l’estime de soi, la relation avec la performance est contingente, notamment au
système de récompense en place dans l’organisation.
Concernant l’effort, la relation est positive et faible avec l’esprit de compétition et, positive et
forte avec l’efficacité personnelle et cela, d’autant plus que la complexité du poste est
moyenne ou forte, ce qui est le cas du poste de vendeur. La relation n’est pas définie avec
l’estime de soi.
Pour ce qui concerne les relations de ces traits entre eux, la rigueur est liée positivement et
moyennement à l’esprit de compétition (sauf plus fortement pour les facettes de recherche de
réussite et de compétence). L’esprit de compétition est lié positivement à l’efficacité
personnelle et à l’estime de soi. Pour ce qui concerne la relation entre l’estime de soi et
l’efficacité personnelle, cette relation est positive et moyenne. La rigueur est également liée
positivement à l’efficacité personnelle, cela proportionnellement à la complexité de la tâche.
Ainsi, nous pouvons figurer les relations entre toutes ces différentes variables, pour ce qui
concerne les relations significatives (dans la figure ci-après, toutes les relations sont
positives) :
120
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
Figure 5 : Les relations entre les traits de personnalité entre eux et entre l'effort et la
performance
Esprit de
compétition Rigueur
PDCA* Estime de
soi
Efficacité
personnelle
Effort
Performance
Cette première ébauche d’un modèle conceptuel sera discutée plus loin dans le chapitre sur la
recherche exploratoire qualitative. Il faut noter que toutes les relations entre toutes ces
variables sont positives.
121
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
La rigueur qui est un des traits Big Five est composé des facettes de la réalisation, de la
fiabilité, de l’ordre et de la circonspection et, la fiabilité serait le conducteur primaire de ce
trait. La rigueur est très prédictive de la performance et présente une grande stabilité.
L’esprit de compétition se présente sous deux formes : une forme « externalisée », qui est le
plaisir de la compétition interpersonnelle et le désir de gagner et d’être meilleur que les autres
et, une forme « internalisée », qui est le désir du succès au travers du plaisir dans la tâche et la
maîtrise de la tâche, sans se comparer aux autres.
L’estime de soi fait référence à une évaluation positive de soi par l’individu et se compose de
deux dimensions distinctes, la compétence et la valeur. Trois sources sont identifiées :
l’estime de soi chronique, l’estime de soi spécifique à la tâche et l’estime de soi socialement
influencée.
L’efficacité personnelle est le jugement que l’individu sur sa capacité d’organiser et d’utiliser
les différentes activités inhérentes à la réalisation de la tâche à exécuter. Elle trouve sa source
au travers des expériences actives de maîtrise, des expériences vicariantes, de la persuasion
verbale et des états physiologiques et émotionnels stimulants. L’estime de soi est un construit
plus large que l’efficacité personnelle, car elle implique le succès dans tous les domaines qui
touchent à la vie de l’individu (le travail, mais aussi la famille et les différentes activités
sociales).
122
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
123
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur
124
Etymologiquement, le mot « carrière » provient du mot latin « carrus » qui signifie « chemin de
chars » et qui évoque les grandes voies romaines, imposantes et immuables. Ainsi, dans le
passé, « faire carrière » n’avait rien de chaotique, mais impliquait de suivre une voie toute
tracée, qui se voulait généralement chronologique, linéaire et ascendante.
Hugues (1937) et les sociologues de l’université de Chicago distinguent une définition
objective de la carrière, comme une succession de statuts et de postes bien définis dans une
société très structurée et, une définition subjective de la carrière, comme la façon dont un
individu perçoit globalement l’évolution de sa vie et interprète tout ce qui lui arrive. Arthur et
al. (1989) ont une définition plus large de la carrière qui est « la succession dans le temps des
expériences professionnelles d’une personne ». Enfin, Hall (1975) propose une version plus
psychologique de la carrière comme étant « une succession d’attitudes et de comportements
perçus par un individu à propos des expériences et des activités relatives à son travail tout au
long de sa vie».
Pour évoquer cette notion de carrière et sans aucune prétention d’exhaustivité, nous évoquerons
les théories de Super et de Holland sur la carrière et la théorie des ancres de carrière de Schein.
Savickas (1997), qui a été un de ses collègues, présente l’évolution dans le temps de la théorie
de Super. Tout d’abord, Super (1957) propose une théorie du développement de carrière
126
Chapitre IV : Le plateau de carrière
(« Career Development Theory »). Cette théorie ajoute une perspective de développement de
carrière à la vision traditionnelle des emplois fondée sur les différences individuelles. Cette
théorie s’intéresse à la façon dont les individus construisent et négocient leurs vies
professionnelles et elle précise des tâches prévisibles et des comportements d’adaptation que
les individus vont rencontrer dans le développement de leur carrière.
Ensuite, Super (1981) propose une théorie du développement du concept de soi
(« Developmental Self-Concept Theory »), qui ajoute une perspective phénoménologique et
une nouvelle théorie de la segmentation qui met l’emphase sur le rôle des concepts de soi dans
le développement de carrière. Cette nouvelle segmentation de la théorie présente l’articulation
des processus en jeu dans la formation, la traduction et la mise en œuvre du concept de soi,
ainsi que la manière dont le concept de soi affecte le comportement professionnel.
Enfin, la troisième et dernière théorie de la segmentation (Super, 1990), la théorie de la durée
de vie – univers de vie (« Life-Span, Life-Space Theory) ajoute une perspective contextuelle
qui traite des rôles sociaux et qui élargit la vision d’une concentration sur le rôle au travail vers
la mise en lumière de la constellation de tous les rôles dans la vie. Cette théorie utilise des
construits tels que la salience de rôle et la structure de vie et traite de la façon dont les individus
situent leur rôle au travail parmi leurs autres rôles dans la vie et utilisent ensuite la structure de
vie qui en résulte pour satisfaire leurs valeurs personnelles.
127
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Ornstein et al. (1989) notent que majoritairement les chercheurs ont dévié dans l’utilisation de
ce modèle théorique. En effet, beaucoup d’entre eux ont opérationnalisé les phases par âge
plutôt que par la correspondance psychologique spécifique à chaque phase. Par exemple, Gould
(1979) et Slocum et Cron (1985) affectent les individus en phase d’exploration s’ils ont moins
de 30 ans, en phase de développement s’ils ont entre 31 et 44 ans et en phase de maintien s’ils
ont plus de 45 ans. Une synthèse intéressante sur les différentes unités de mesure de la phase de
carrière choisies par les chercheurs est présentée par Cooke (1994).
D’autres chercheurs ont opérationnalisé ce modèle selon l’ancienneté dans le poste (Gould et
Hawkins, 1978 ; Mount, 1984 ; Stumpf et Rabinowitz, 1981) : la durée dans la phase
d’exploration est inférieure à deux ans, elle est entre deux et dix ans pour la phase de
développement et de plus de dix ans pour la phase de maintien.
Super et al. (1981) ont développé un inventaire du développement de carrière pour adulte qui
comporte quinze items pour chaque phase, soit 60 items (ACCI). Aussi, il peut paraître plus
aisé de se fonder sur l’âge des répondants pour déterminer la phase de carrière, et cela d’autant
plus, si le modèle conceptuel à valider induit un questionnaire qui comprendrait alors trop
d’items. Par ailleurs, comme nous le verrons plus loin, la littérature existante sur les phases de
carrière fondées sur l’âge a produit des résultats assez concluants.
128
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Tableau 6 : Modèle de développement de carrière de Super, selon la terminologie adaptée par
Cron (1984) pour les vendeurs
Il convient de préciser qu’un autre modèle de phases de carrière est proposé par Levinson et al.
(1978). La différence avec le modèle de Super est que Levinson et al. (1978) considèrent que
chaque individu au travail va se développer au travers de chacune de ces phases, qui sont toutes
étroitement liées à l’âge biologique de chaque individu et cette détermination par l’âge est
capitale. Levinson et al. déterminent cinq « époques de vie » : l’enfance de 0 à 20 ans, le jeune
âge adulte de 20 à 40 ans, le moyen âge adulte de 40 à 60 ans et l’âge adulte tardif au-delà de
60 ans. Au sein de ces grandes époques, des sous-systèmes sont identifiés (tableau 7).
129
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Tableau 7 : Le modèle de développement d'époque de vie de Levinson
Compte tenu de leur peu d’intérêt du point de vue de l’organisation, les époques de l’enfance et
de l’âge adulte tardif ne sont pas évoquées.
Lequel de ces deux modèles est préférable ? Une réponse partielle est apportée par Ornstein et
al. (1989) qui les ont testés en parallèle. Il en résulte que le modèle de Levinson offre plus de
variance quand les variables dépendantes sont extérieures au travail en soi (ex. : désir de
mobilité géographique, désir de promotion, satisfaction avec la rémunération, satisfaction avec
la promotion). En revanche, le modèle de Super offre lui plus de variance quand les perceptions
130
Chapitre IV : Le plateau de carrière
individuelles sur le travail en soi sont centrales (ex. : intention de quitter, implication au poste,
engagement organisationnel, satisfaction globale). En outre, le modèle de Super présente plus
de variance que le modèle de Levinson pour ce qui concerne la performance du vendeur.
Ainsi que le rapporte Osipow (1987), Holland a élaboré sa théorie dans les années 50 et en a
donné une version actualisée en 1985 (Holland, 1985). Selon ce psychologue, la satisfaction
professionnelle d’un individu dépend du degré de correspondance entre sa personnalité et son
environnement. Selon cette théorie, les individus et l’environnement professionnel peuvent être
caractérisés par la manière dont ils ressemblent à chacun de l’un des six « types purs » et cette
bonne correspondance (congruence) entre la personne et son environnement professionnel sont
source de plus grande satisfaction et d’une performance meilleure et plus persistante, que s’ils
étaient dans un environnement non congruent (Arnold, 2004). Des instruments de mesure sont
utilisés, afin de déterminer le type d’un individu : le « Vocational Preference Inventory » (VPI)
et le « Self-Directed Search » (SDS).
131
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Ces six types sont également représentés sous forme d’un diagramme :
La critique majeure qui est formulée à l’égard de cette théorie, concerne la faible association de
la congruence qui est évaluée en utilisant les construits et les outils de Holland, avec les
résultats qui pourraient être attendus d’un point de vue théorique et qui sont requis pour une
utilisation pratique, particulièrement en ce qui concerne la satisfaction et la performance.
Arnold (2004) distingue quatre raisons principales à cela :
- La théorie et les mesures de Holland ne reflètent pas de manière adéquate certains
éléments-clefs de l’individu (le questionnaire est orienté « que puis-je faire et qu’est-ce
132
Chapitre IV : Le plateau de carrière
que j’aimerais faire » et devrait prendre plutôt en compte une nouvelle orientation
« qu’est-ce que je veux réaliser et comment est-ce que je désire ma vie »).
- Les mesures de l’environnement manquent de certaines caractéristiques-clefs et ne sont
pas suffisamment précises (par ex. : l’individu peut créer lui-même son environnement ;
un titre de poste peut recouvrir des réalités différentes selon les organisations). Il est
difficile de définir et d’évaluer avec précision l’environnement tel qu’il est vécu par
l’individu.
- Des ambiguïtés subsistent sur la façon dont l’environnement devrait être conceptualisé
(il conviendrait d’intégrer de meilleures mesures de résultat attitudinal, telles que
l’engagement au poste ou la satisfaction de carrière).
- Les mesures de la congruence perdent trop des données disponibles et ne sont en aucun
cas fondées sur une information rien moins qu’adéquate, comme conséquence des
points précédents. L’information disponible n’est pas suffisamment utilisée et celle qui
est utilisée est considérée comme plus précise qu’elle n’est vraiment.
Une proposition est faite par Arnold (2004) pour développer la théorie de Holland, qui
consisterait notamment à intégrer davantage la personnalité, telle qu’elle peut être reflétée dans
les tests standards de personnalité et les valeurs.
Le concept d’ancre de carrière est issu des travaux de Schein dans les années 1970 et actualisés
en 1993 (Schein, 1993).
L’ancre de carrière correspond à ce qu’une personne considère de plus important et de non
négociable dans sa carrière. Elle guide et contraint toutes les décisions majeures de la carrière.
Les ancres de carrière permettent de faire la distinction entre ce qui est un moyen et ce qui est
une fin en soi dans les décisions de carrière. Face à un choix de carrière, l’ancre de carrière est
ce que l’individu n’abandonnerait pas.
Une ancre de carrière est composée de trois sortes de perception de soi :
- ses talents et ses capacités,
- ses motivations et ses besoins,
- ses attitudes et valeurs.
133
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Dans l’instrument de mesure des ancres de carrière, huit ancres de carrière sont identifiées :
- L’ancre technique : elle caractérise les personnes qui organisent leur carrière autour
d’une spécialisation ou d’une expertise.
- L’ancre managériale : elle dépeint une orientation de carrière dirigée vers les sommets
de l’organisation, où le pouvoir et l’influence peuvent s’exprimer. Le pouvoir est une
fin en soi. Des postes de spécialisation peuvent être instrumentaux dans cette quête du
pouvoir.
- L’ancre autonomie : elle dépeint des choix de carrière fondés sur un besoin primordial
d’indépendance et d’autonomie.
- L’ancre sécurité/stabilité : les personnes organisent leur carrière autour de la sécurité.
Aussi, avant la fonction ou le niveau hiérarchique, c’est la sécurité qui prime dans les
décisions de carrière.
- L’ancre créativité : la personne organise toutes ses décisions de carrière sur le besoin de
créer quelque chose, que ce soit une nouvelle affaire, de nouveaux produits ou services.
- L’ancre dévouement à une cause : elle oriente les choix de carrière vers des métiers ou
des activités considérés avant tout comme une cause, avec un fort désir de service.
- L’ancre défi pur : l’individu définit sa vie en termes essentiellement compétitifs. Il est
attiré par une carrière qui offre des obstacles si possible difficiles et réputés
infranchissables.
- L’ancre style de vie/qualité de vie : cette ancre ne se limite pas à la recherche d’un
équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle. Elle place la qualité de vie au
centre des choix de carrière, quelle que soit la définition de la qualité de vie retenue par
l’individu. La qualité de vie touche directement à la manière dont une personne conçoit
son mode de vie.
Crépeau et al. (1992) affirment qu’il existe clairement une différence entre les concepts de
sécurité et de stabilité. DeLong (1982a, 1982b) aurait repéré l’ancre de l’identité et Suutari et
Taka (2004) proposent l’ancre internationale.
134
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Une controverse existe concernant la dominance d’une seule ancre de carrière. Selon Schein,
l’ancre serait unique et immuable, ce profil dominant guidant et contraignant sa carrière entière.
Ainsi, certaines personnes peuvent avoir le sentiment que leur ancre change, mais c’est en
réalité la connaissance de leur ancre qui change et, pas l’ancre elle-même. Cette logique de
profil dominant a été remise en cause par de nombreuses études (Aune, 1983 ; Baroudi, 1988 ;
Brindle et Whapham, 2003a, 2003b ; Derr, 1980 ; Feldman et Bolino, 1996 ; Martineau et al.,
2005 ; Orozco-Atienza, 2005 ; Puryear, 1996 ; Ramakrisna et Potosky, 2001/2002 ; Suutari et
Taka, 2004 ; Webb, 1992 ; Yarnal, 1998). Par ailleurs, en analysant l’étude de Schein (1978),
Feldman et Bolino (1996) ont constaté qu’environ le tiers des répondants possédaient un profil
d’ancres multiples de carrière, suggérant ainsi la présence d’ancres « primaires » et d’ancres
« secondaires ». Cette observation a été confirmée par l’étude de Martineau et al., (2005). Cette
« dominance multidimensionnelle » (Wils et al., 2008) se produit lorsque plusieurs ancres de
carrière dominantes coexistent au sein d’un même individu.
Afin de mieux saisir la relation qui existe entre les ancres de carrière, Feldman et Bolino (1996)
proposent un modèle octogonal de structuration des ancres de carrière, selon lequel il existerait
une proximité (« compatibilité ») entre les ancres connexes de l’octogone et une opposition
(« incompatibilité ») entre les ancres diamétralement opposées. Ils se fondent pour cela sur la
seule étude de Nordvik (1991). Wils et al. (2008) proposent un modèle qui croise les ancres de
carrière et les domaines motivationnels décrits par Schwartz (1992). S’appuyant sur ce cadre
théorique, Wils et al. (2008) désirent structurer les ancres de carrière, vues comme des valeurs
qui guident les décisions de carrière.
Ainsi, les ancres de carrière présentent-elles un intérêt certain, mais elles apparaissent comme
nécessitant de nouvelles recherches empiriques pour étayer ce modèle théorique. En outre, il
n’est pas certain que l’utilisation des ancres de carrière apporterait un éclairage majeur dans
une recherche portant sur les déterminants de la performance du vendeur en situation de plateau
de carrière. En effet, compte-tenu de l’évidence de la dominance multidimensionnelle des
ancres de carrière, la validité prédictive de la performance selon un ancrage particulier semble
très aléatoire ; il paraîtrait surprenant que seuls des vendeurs ancrés avec certaines ancres de
carrière soient plus performants que les autres. Enfin, le concept d’ancres de carrière semble
plus adapté pour déterminer les raisons du choix du métier de vendeur que pour expliquer la
situation du plateau de carrière.
Ce préambule sur la notion de carrière a permis une présentation de théories qui peuvent
présenter un intérêt dans certains contextes de recherche, principalement lorsqu’il s’agit
135
Chapitre IV : Le plateau de carrière
d’étudier les décisions de choix d’une carrière ou d’une évolution professionnelle. Pour ce qui
concerne plus particulièrement la théorie de Super, les nombreuses recherches effectuées ont
apporté des résultats suffisamment probants concernant la performance selon les différentes
phases carrière, pour ne pas nécessiter des recherches nouvelles, en l’absence d’évolutions
théoriques majeures (Cron et al., 1988 ; Cron et Slocum, 1986 ; Gould, 1979 ; Ornstein et al.,
1989 ; Slocum et Cron, 1985).
136
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Il est impératif de préciser en préambule de cette partie que la recherche sur le plateau de
carrière (littérature anglo-saxonne) ou plafonnement (littérature francophone) porte
essentiellement sur l’étude du plateau de carrière de populations en position de management et
désignés comme « managers », sans distinction de leur niveau hiérarchique dans l’organisation
(managers de premier niveau encadrant des non-managers ou managers de niveaux supérieurs
encadrant des managers). Néanmoins, à notre connaissance, seules quelques recherches ont été
menées sur des populations non managériales (Nachbagauer et Riedl, 2002) ou sur des
populations mixtes –non-managers et managers- (Eby, 2006 ; McCleese et Nicholson, 1993 ;
Lemire et Rouillard, 2003 ; Wah Chay et al., 1995). Pour ce qui concerne la population des
vendeurs, nous n’avons répertorié qu’une seule recherche (Slocum et al., 1985).
L’intérêt des chercheurs pour une population de managers peut s’expliquer pour plusieurs
raisons. Tout d’abord, le management est un élément-clef dans la vie des organisations,
puisqu’il est l’intermédiaire entre la direction de l’entreprise et l’ensemble des autres
collaborateurs et ce rôle de médiation prend de plus en plus d’importance avec l’aplatissement
des lignes hiérarchiques et la réduction des effectifs. Ensuite, parce que le manager est un
encadrant, il est souhaitable qu’il soit performant ou dans une disposition telle que ses
collaborateurs soient motivés et aient le meilleur niveau de performance possible. D’autre part,
les pratiques des entreprises en matière de gestion des ressources humaines amenant à réduire
le nombre d’échelons hiérarchiques, il est utile de trouver les moyens de gérer efficacement une
population qui va rester un plus grand nombre d’années à son poste.
Concernant les vendeurs, il s’agit d’un poste d’entrée dans l’organisation et les vendeurs les
plus performants sont amenés à évoluer, soit au sein de la structure vente, soit au-delà (Rive et
Valax, 2004) ; pourtant tous les vendeurs performants n’évoluent pas ! Plus prosaïquement,
peut-être considère-t-on qu’étudier le phénomène de plafonnement pour cette population
présente peu d’intérêt, puisque la structure même de leur rémunération devrait les inciter au
meilleur niveau de performance atteignable ?
Dans une carrière professionnelle, il arrive un moment où l’individu ne pourra plus progresser
au sein de l’organisation et «plafonnera » à ce poste. C’est l’acception couramment admise du
137
Chapitre IV : Le plateau de carrière
plateau de carrière et telle qu’elle est présentée par Ference et al. (1977) dans leur article
fondateur : « Le plateau est défini comme le point dans une carrière où la probabilité d’une
promotion hiérarchique additionnelle est très faible ». Néanmoins, la définition du plateau de
carrière a évolué, suivant en cela les modifications intervenues dans l’environnement des
organisations.
Les années qui ont suivi la seconde guerre mondiale ont été marquées par la prospérité et le
développement économique. Pour les individus, cette période a permis des progressions de
carrière rapide et le fait de ne pas progresser, au moins pour les carrières managériales, était
perçu très négativement 84. La vision du plateau de carrière par Ference et al. (1977) n’est pas
du tout négative et intègre le phénomène du plafonnement dans la logique d’une carrière.
Cependant, cette vision s’inscrit dans une approche hiérarchique et verticale de la carrière
professionnelle.
Les années 1980 vont marquer une rupture, puisque l’environnement économique se
transforme et voit l’arrivée en force de nouveaux facteurs : opérations de fusions et
d’acquisitions, opérations de downsizing et de réduction des effectifs, opérations de re-
engineering, opérations d’aplatissement des lignes hiérarchiques etc.
A ce titre, Veiga (1981) propose une définition du plateau de carrière qui va prendre en compte
ces phénomènes : « Le plateau de carrière est le point à partir duquel une mobilité future de
carrière, incluant à la fois des mouvements verticaux et latéraux, est raisonnablement
incertaine, parce-que la durée du temps passé dans le poste actuel a été exagérément
prolongée ». Là encore, c’est la mobilité professionnelle qui est prise en compte, même si cette
mobilité n’est plus seulement verticale, mais également horizontale. Cependant, il s’agit bien
pour le salarié de mobilité de carrière et donc de changement de poste.
L’idée d’une progression latérale de la carrière est reprise par Feldman et Weitz (1988a) qui
proposent la définition suivante du plateau de carrière : « Un salarié est considéré en plateau si
sa probabilité d’avoir des missions de responsabilité accrue est faible ». Dans cette nouvelle
définition, une différence fondamentale tient au fait qu’il n’est plus ici question de mobilité
professionnelle, mais d’un champ d’activité (de responsabilité) élargi. Ainsi, un individu qui
84
Peter L., Hull R., (1969), The Peter Principle, New-York, Morrow ; Peter L., (1972), The Peter Prescription,
New-York, Morrow;
138
Chapitre IV : Le plateau de carrière
reste au même poste, mais dont la portée du poste est différente, ne sera pas considéré comme
étant en situation de plateau de carrière. Selon ces auteurs, cette portée différente du poste peut
s’exprimer en termes de budget alloué, de nombre de personnes encadrées…
Enfin, Chang Boon Lee (2003) élargit la notion de plateau de carrière et propose un nouveau
construit, le plateau professionnel, qu’il définit ainsi : « Le plateau professionnel est défini
comme le point à partir duquel les salariés trouvent que leurs postes manquent de challenges
et qu’ils offrent peu d’opportunités de développement professionnel et d’employabilité future ».
L’intérêt de cette dernière définition est qu’elle prend bien compte les évolutions des pratiques
managériales des entreprises dans la gestion des carrières de leurs salariés : missions
spécifiques, détachements temporaires, enrichissement des missions et des tâches…
(Appelbaum et Finestone, 1994 ; Carnazza et al., 1981 ; Feldman, 1989 ; Feldman et Weitz,
1988b ; Hall, 1996 ; Lemire et Rouillard, 2003 ; Russel, 1991 ; Tremblay et Roger, 1995).
Par ailleurs, cette définition se déplace d’une situation objective (les opportunités de
développement professionnel et d’employabilité future sont réelles et observables) à une
situation subjective (le sentiment du salarié sur ces opportunités de développement
professionnel et d’employabilité future). Nous quittons alors le terrain objectif pour le terrain
subjectif et cette double prise en compte fait l’objet d’un nouveau courant de recherche, comme
nous le verrons plus loin, lorsque nous traiterons des typologies de plateau de carrière. Il est
intéressant de noter que cette définition de Chang Boon Lee (2003) se déplace du cadre de
l’entreprise par rapport au plateau de contenu vers le cadre plus global de l’ensemble du
marché du travail. Comme le notent Roger et Lapalme (2006) ce concept plus large s’inscrit
dans le courant des nouvelles carrières dites « protéennes » (Hall, 1996) ou sans frontières
(Arthur et Rousseau, 1996).
Dans cette perspective, le salarié doit s’adapter en permanence pour conserver son
employabilité et assurer sa sécurité d’emploi. En effet, nous passerions d’un « ancien contrat »
entre le salarié et son organisation, qui garantissait la sécurité de l’emploi, à un « nouveau
contrat » (psychologique), qui passerait du relationnel à long terme au transactionnel à court
terme. La carrière glisserait ainsi d’une carrière organisationnelle vers une carrière protéenne,
où le contrat ne se fait plus avec l’entreprise, mais avec soi-même. Ce contrat de carrière
protéenne comporte sept caractéristiques (Hall et Moss, 1998) :
- La carrière est gérée par l’individu et non par l’organisation.
- Elle nécessite des apprentissages, des expériences, des transitions et des changements
tout au long de la vie entière.
139
Chapitre IV : Le plateau de carrière
- Le développement est : continu, autodirigé, relationnel et fondé sur les challenges dans
la vie professionnelle.
- Le développement n’est pas (nécessairement) : la formation formelle, conserver sa
place ou l’élévation dans la hiérarchie.
- Les ingrédients du succès changent et passent de :
o know-how à learn-how,
o la sécurité de l’emploi à l’employabilité,
o carrières organisationnelles à carrières protéennes,
o « work self » à « whole self ».
- Les organisations fournissent : le challenge, des relations stimulantes, des informations
et autres ressources, qui aident au développement.
- Le but est le succès psychologique.
Cité par Roger et Lapalme (2006), nous pouvons également faire référence au plafonnement
externe qui renvoie à l’idée de carrière « transorganisationnelle ». Cette notion proposée par
Palmero et al. (2001) et reprise par Tremblay (2005) contribue également à l’évolution du
concept de plateau de carrière. Le plafonnement externe est différent du plateau professionnel
en cela qu’il fait référence à l’absence d’opportunités de carrière à l’extérieur de l’organisation
et non aux possibilités de nouveaux apprentissages. Il se rapproche de la notion de
« marketability » abordée par Veiga (1981), qui mesure la perception d’un salarié face à ses
possibilités de trouver un emploi aussi intéressant que le sien dans une autre organisation. Il
peut également être rapproché de ce que Marbot et Peretti (2002, 2004) appellent le « sentiment
d’inemployabilité » ou l’employabilité, qui au-delà du cadre de l’entreprise, prend en compte
les évolutions possibles sur le marché du travail dans sa globalité.
Ainsi, une définition du plateau de carrière doit-elle prendre en compte des éléments objectifs
(la réalité d’un plateau de carrière observable, par exemple les opportunités de développement
professionnel et d’employabilité future) et des éléments subjectifs (le sentiment d’une situation
de plateau de carrière de la part de l’individu, par exemple le sentiment de peu ou pas
d’opportunités de développement professionnel et d’employabilité future).
Nous pouvons alors proposer la définition suivante du plafonnement : le plateau de carrière est
défini comme le point à partir duquel, soit objectivement, le poste offre peu d’opportunités
d’enrichissement des missions et des tâches et d’apprentissage de nouvelles compétences, soit
140
Chapitre IV : Le plateau de carrière
subjectivement, le salarié a le sentiment que son poste est routinier et qu’il offre peu
d’opportunités de développement professionnel et d’employabilité future.
Si nous nous plaçons sous l’angle objectif, il est utile de comprendre ce qui peut amener à une
situation de plateau de carrière.
Pour Ference et al. (1977), les sources du plateau sont de deux ordres : organisationnel et
personnel. L’origine organisationnelle est due à quatre facteurs :
- L’étroitesse de la pyramide (ou effet de cône) : c’est la conséquence de la
hiérarchisation des positions de l’entreprise, qui veut que plus on monte vers le sommet,
plus le nombre de positions disponibles se réduit.
- La compétition interne : il est rare que l’entreprise n’ait pas le choix entre plusieurs
candidats pour un poste à pourvoir. Ainsi, s’il y a plusieurs candidats, un seul sera
sélectionné.
- L’âge : c’est la conséquence du choix de la jeunesse de la part de l’entreprise qui peut
être amenée à promouvoir prioritairement les collaborateurs les plus jeunes, qui
présentent un potentiel de carrière plus important.
- Les besoins organisationnels : c’est la conséquence du choix opéré par l’organisation
qui va jouer la prudence et laisser à leur poste ses collaborateurs les plus performants.
Pour ce qui concerne l’origine personnelle du plateau, elle est due à trois facteurs :
- Le manque de compétences techniques et managériales : il s’agit des capacités de
l’individu qui lui interdisent l’évolution vers un autre poste. Si l’on considère le cas des
vendeurs, chacun sait qu’un bon vendeur ne fait pas nécessairement un bon manager
(Ziyal, 1995).
- Le manque de compétence de carrière : c’est le cas des collaborateurs qui font preuve
de naïveté organisationnelle et qui manquent d’une compréhension idoine de la
complexité des réalités organisationnelles. D’autres, peuvent rester enfermés dans leur
poste et manquent d’initiative pour s’engager dans un processus de carrière et restent
trop longtemps au même poste.
- Le manque de désir : certains collaborateurs expriment clairement leur volonté de ne
pas être promus ; d’autres envoient des signaux ambigus ou mettent des conditions ou
des contraintes aux propositions de promotion ou de transfert.
141
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Cependant, la source du plateau de carrière peut aussi se trouver au croisement des champs
organisationnel et personnel. Feldman et Weitz (1988a) identifient six facteurs :
- Les compétences et capacités individuelles. La cause peut en être des déficiences
dans le système de sélection, un manque de formation ou des perceptions
incorrectes du feedback.
- Les besoins et valeurs individuels. La cause peut se trouver dans un faible désir de
volonté d’évolution, dans un profil de carrière (ancre de carrière) orienté vers la
sécurité et l’autonomie ou des contraintes personnelles.
- Le manque de motivation intrinsèque. C’est le cas des postes qui sont perçus
comme routiniers, manquant de challenges ou qui ne permettent pas d’utiliser toutes
ses compétences.
- Le manque de récompenses extrinsèques. La cause peut en être de faibles
augmentations de salaire, peu de promotions, un système de récompenses
inéquitable ou des récompenses non contingentes.
- Le stress et l’épuisement professionnel, qui découlent des relations interpersonnelles
exigées par le poste, du climat organisationnel ou de conflit dans le rôle.
- La faible croissance organisationnelle de l’entreprise, qui peut être la conséquence
de conditions d’activité externes, de la stratégie de l’entreprise ou d’une gestion des
carrières imprécise.
Pour ce qui concerne la stratégie de l’entreprise, Slocum et al. (1985) présentent une recherche
qui démontre qu’il y a plus de vendeurs en situation de plateau dans les firmes qui font partie
d’un groupe stratégique dit « Defender », que dans celles qui font partie du groupe stratégique
« Analyzer », selon la typologie retenue par Miles et Snow 85.
85
Miles R.E, Snow C.C. (1978), Organizational strategy, structure and process, New-York, McGraw-Hill.
142
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Dans une recherche plus spécifiquement orientée sur les vendeurs, Feldman et Weitz (1988b)
présentent trois sources majeures au plateau (plateau de responsabilité selon leur
terminologie) :
- Les lacunes de performance : le manque de performance bloque toute possibilité de
responsabilités additionnelles. Quatre facteurs sont identifiés : la motivation intrinsèque
et la motivation extrinsèque ; les compétences et savoir-faire individuels, les
perceptions du rôle (surcharge, ambiguïté et épuisement) ; la formation à la transition de
responsabilité.
- Les opportunités limitées d’avancement : l’entreprise offre structurellement peu
d’opportunités d’avancement, pour des raisons de croissance ou de stratégie.
- L’acceptation des offres : les liens géographiques, les doubles carrières et le profil de
carrière (ancre de carrière) influencent fortement l’acceptation ou non des offres.
-
D’autres auteurs, Tremblay et Roger (1993), déterminent deux sources majeures du
plafonnement : les facteurs individuels et familiaux et les facteurs organisationnels.
Les facteurs individuels et familiaux sont de neuf ordres :
- L’âge : plus le salarié est âgé et plus il a de chances d’être en situation de plateau.
- Le niveau de formation : la formation académique peut être un frein à l’évolution de
carrière (un niveau minimum peut être exigé pour certaines positions), même si avec le
temps le niveau de formation initiale est moins critique.
- L’ancienneté dans l’entreprise : plus l’ancienneté dans l’entreprise est importante et
plus les chances d’être en situation de plateau sont grandes.
- La vie familiale et extra-professionnelle : la situation de double carrière est souvent un
frein à la mobilité professionnelle, surtout si celle-ci implique une mobilité
géographique, de même qu’une vie extra-professionnelle riche.
- La personnalité : l’ancre de carrière de l’individu, ainsi que son locus de contrôle (les
individus au locus de contrôle interne ont une carrière plus mobile que les individus au
locus de contrôle externe).
- Le désir d’avancement : certains individus peuvent ne pas désirer d’avancement, car ils
sont satisfaits de leur poste actuel ou parce qu’ils estiment que les coûts associés à la
promotion sont supérieurs aux bénéfices qu’ils peuvent en retirer.
- La performance au poste : plus un individu est performant à son poste, plus il a de
chance d’évoluer.
143
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Enfin, Joseph (1996) propose une source du plafonnement fondée sur quatre critères :
- Structurel : les opportunités d’avancement offertes par l’organisation (mouvements
hiérarchiques).
- Contenu du poste : le poste est routinier ou prévisible ou il offre peu de challenges ou
d’opportunités de nouveaux apprentissages.
- Choix personnels : des raisons familiales ou la crainte du stress associé aux nouvelles
responsabilités issues d’une promotion peuvent amener le salarié a choisir de plafonner.
- Capacités : le manque de compétences ou de motivation, ou le niveau de formation sont
des facteurs de plafonnement.
En résumé, nous pouvons établir un tableau qui résume les sources du plateau de carrière :
144
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Tableau 9 : Les sources organisationnelles et personnelles du plateau de carrière
Dans les sources personnelles du plafonnement, une tendance lourde se dégage, qui était déjà
évoquée par Near (1980) et que confirme Challiol (2004), c’est la situation de double carrière.
Ce facteur risque de devenir de plus en majeur avec l’évolution de la pyramide des âges,
puisque des opportunités nouvelles se présenteront pour l’un et l’autre membre du couple et
qu’il faudra faire des arbitrages sur les carrières respectives.
Si les sources du plateau de carrière sont de deux types bien définis qui sont largement partagés
dans la littérature, il en va différemment pour ce qui concerne les typologies de plateau de
carrière.
145
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Deux courants de recherche peuvent être distingués, qui s’enchaînent chronologiquement. Tout
d’abord, les auteurs qui s’inscrivent dans une approche « organisationnelle » de la carrière, où
celle-ci est vue à travers le prisme de l’organisation et dans une optique verticale et/ou
horizontale de la carrière et alors trois typologies de plateau sont identifiées : le plateau
organisationnel/structurel, le plateau personnel et le plateau de contenu, dont les sources ont été
précisées plus haut. Ensuite, les chercheurs qui s’inscrivent dans une vision plus centrée sur
l’individu et plus orientée vers l’avenir et qui vont prendre en compte la perception ou le
sentiment de l’individu et alors deux types de plateau seront identifiés : le plateau objectif et le
plateau subjectif.
Ference et al. (1977) présentent une double typologie : le plateau organisationnel et le plateau
personnel. Pour ces auteurs, un salarié peut être en situation de plateau efficace selon cette
typologie, puisque le plateau organisationnel est du à un manque d’ouvertures de postes et que
le plateau personnel est du à un manque de compétence pour un poste plus élevé ou à une
absence de désir pour ce type d’avancement.
Hall (1985) se fonde sur les travaux de Ference et al. (1977), mais prend en compte le plateau
de contenu.
Evans et Gilbert (1984) proposent une typologie qui croise le niveau de poste et l’âge. Ainsi,
les directeurs et les managers de premier niveau de plus de 45 ans sont-ils considérés comme
plafonnés, alors que les directeurs de moins de 34 ans et les managers de premier niveau de
moins de 39 ans sont considérés comme non-plafonnés. Se fondant sur les travaux de Lawrence
146
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Chao (1990) intègre la notion de plateau objectif (l’ancienneté dans le poste actuel) et de
plateau subjectif (le sentiment de plateau de la part du salarié). Cette distinction est
fondamentale. En effet, le reproche que cet auteur adresse aux recherches antérieures est
d’abord de considérer de façon binaire les salariés : ceux-ci sont soit plafonnés, soit non-
plafonnés. Par ailleurs, cet auteur estime surprenant de penser que les salariés plafonnés
puissent former un groupe homogène, sans considération d’une ancienneté dans le poste qui
peut varier de cinq à quinze ou vingt-cinq années. Ensuite, la prise de conscience d’une
situation de plateau est graduelle et progressive et la probabilité d’un avancement futur
s’analyse plutôt dans un champ entier de probabilités, plutôt que dans une probabilité zéro ou
un.
Le plateau objectif et observable est associé à une durée excessive au même niveau. Selon les
auteurs, le curseur va être placé différemment pour considérer un plateau objectif : une durée
dans le poste supérieure à cinq années peut être retenue (Bardwick 1986 ; Hall, 1985 ; Slocum
et al. 1985 ; Stout et al., 1988 ; Tremblay et Roger, 1993, 1995 ; Wah Chay et al., 1995) une
durée dans le poste supérieure à sept années peut également être choisie (Gould et Penley,
1984 ; Veiga, 1981). Certains auteurs placent le curseur à dix années et plus (Gerpott et
Domsch, (1987).
D’autres auteurs (Ettington, 1993 ; Evans et Gilbert, 1984) proposent de déterminer le plateau
objectif selon le temps écoulé depuis la dernière promotion pour un individu, par rapport à la
moyenne observée pour les individus du même groupe hiérarchique.
Le plateau subjectif est associé lui, au sentiment de l’individu sur sa carrière. C’est la façon
qu’il a de percevoir, d’évaluer et de réagir à sa situation qui va être mesurée et, non pas, la
86
Traduction libre du terme anglais « Agegrading ».
147
Chapitre IV : Le plateau de carrière
perception de tiers. Sa perception affectera ses attitudes, ses comportements, son bien-être
physique et psychologique et, par là-même l’efficience et l’efficacité organisationnelle.
La mesure du plateau subjectif peut se faire en mixant l’évaluation par le salarié à la fois du
plateau structurel et du plateau de contenu (Roger et Lapalme, 2006).
Se fondant sur les travaux d’Ettington (1993), Cerdin et al. (2003) proposent un classement en
quatre catégories selon les types de plafonnement :
Les plafonnés ou les non-plafonnés conformes ont le sentiment que leur situation dans l’avenir
correspondra à celle qu’ils ont connue dans les années précédentes. Les « sur-estimateurs » ont
connu une période de stabilité (plateau objectif), mais ne se sentent pas plafonnés et ils pensent
pouvoir évoluer dans l’avenir. Les « sous-estimateurs » ont connu jusqu’à présent une période
d’évolution, mais pensent être arrivés à un plateau. Pour éviter la confusion liée au choix des
termes utilisés pour définir chacune des catégories de plafonnement, Roger et Tremblay (1998)
proposent de ne pas utiliser les termes « sous ou sur-estimateur » qui pourraient laisser
supposer que les personnes ont mal évalué leurs chances d’avancement : quelqu’un peut très
bien reconnaître qu’il a connu une période prolongée de stabilité (plafonnement objectif) et
estimer sans se tromper qu’il a maintenant de bonnes chances d’évoluer dans sa carrière, ou au
contraire, estimer à juste titre, qu’après une période d’évolution régulière, il a maintenant
atteint un plateau. Ces auteurs préfèrent alors les termes « stable » ou « évolutif » pour
distinguer la présence ou non d’un plateau objectif et, « plafonné » ou « non-plafonné » pour
indiquer le sentiment de plafonnement (plateau subjectif), comme le présente le tableau ci-
dessous :
148
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Ce tableau montre bien que le plateau subjectif est déterminant pour la caractérisation du
plateau, puisqu’un individu qui n’est pas en situation de plateau objectif, mais qui a un
sentiment de plateau est labellisé « évolutif plafonné ». Par ailleurs, ce sentiment très personnel
évolue certainement au cours de la carrière de l’individu. A ce propos, la pratique de gestion
des carrières de l’entreprise est sûrement un facteur important dans ce sentiment de plafond. En
effet, même si le salarié n’est pas en situation de plateau objectif (stabilité dans le poste ou dans
le niveau hiérarchique), il peut avoir un sentiment de plafonnement car il sait qu’il n’a pas le
profil requis pour une évolution future (âge, niveau de formation, cursus professionnel…).
149
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Tableau 12 : Situations de plateau de carrière : Types et terminologies
Cardinal et Lamoureux (1992) proposent trois types de réponse aux plateaux structurels
subjectifs : les « rebelles », les « résignés » et les « bienheureux ». Les « rebelles » sont
insatisfaits et se plaignent de leur sort. Ils acceptent mal leur situation parce qu'ils sont
ambitieux et sont frustrés de ne pouvoir évoluer. Certains par exemple ont acquis
progressivement plus de pouvoir et de prestige dans une entreprise, et se trouvent bloqués dans
leur évolution. Ils peuvent réagir de façon positive en s'impliquant fortement pour développer
leurs compétences ou leur réseau de relations et pour chercher activement un nouvel emploi qui
leur permette de sortir de ce blocage. D'autres réagissent de façon négative par des attitudes de
dénigrement, d'affrontement et de critique systématique qui bien souvent ne font qu'empirer la
situation.
Les « résignés » supportent la situation sans se révolter. Souvent fatalistes, ils considèrent qu'ils
sont soumis à un système qui ne les satisfait pas, mais duquel ils ne peuvent se soustraire. Ils
restent parfois loyaux et disponibles, occupant sans rechigner des postes « cul de sac ». Ils
peuvent être de bons adjoints, ou au contraire représenter une charge pour l'entreprise. Ils ne
prennent pas de risques, font peu d'efforts pour s'adapter aux changements et se limitent à faire
le minimum de ce qui est attendu d'eux. Near (1980) remarque que ces comportements de
retrait s'accompagnent parfois de comportements de substitution liés à un intérêt renforcé pour
d'autres activités liées à la famille ou aux loisirs.
Les « bienheureux » se sentent bien dans leur poste et envisagent d'y rester, mais ils sont
relativement passifs. Le risque pour l'entreprise, mais aussi pour les individus eux-mêmes, est
l'absence de remise en question et l'obsolescence progressive de leurs compétences.
150
Chapitre IV : Le plateau de carrière
151
Chapitre IV : Le plateau de carrière
L’analyse de la relation entre le plateau de carrière et la performance peut se faire sous trois
angles :
- l’analyse de la relation directe entre la situation de plateau et la performance,
- l’analyse de la relation entre l’âge et la performance,
- l’analyse de la relation entre la phase de carrière et la performance.
Il importe de préciser à nouveau que la grande majorité des études répertoriées portent sur des
situations de plateau pour des individus en position managériale et que les études portant sur
une population de vendeurs sont moins nombreuses.
Il convient d’indiquer que de nombreuses études ont également porté sur la relation entre la
situation de plateau et :
- l’intention de quitter ou la stabilité au poste : Chang Boon Lee (2003), Feldman (1989),
Lemire et Rouillard (2003), Nicholson (1993), Scholl (1983), Tremblay et Roger
(1995),
- l’implication organisationnelle et au poste : Ettington (1993), Hall (1985), Lemire et
Rouillard (2003), McCleese et Eby (2006), Nachbagauer et al. (2002), Wah Chay et al.
(1995),
- la satisfaction au poste : Chang Boon Lee (2003), Chao (1990), Ettington (1993),
McCleese et Eby (2006), Nachbagauer et al. (2002), Nicholson (1993), Slocum et al.
(1985), Tremblay et Roger (1995).
Ference et al. (1977) proposent un modèle des carrières managériales en se fondant, d’une part,
sur la performance actuelle et, d’autre part, sur la probabilité d’une promotion future, comme le
précise le tableau ci-après.
152
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Tableau 14 : Modèle des carrières managériales de Ference et al., 1977
Ainsi, être en situation de plateau et, qu’il soit organisationnel ou personnel, n’empêche pas un
haut niveau de performance, comme c’est le cas pour les piliers et il s’agit alors d’un plateau
« efficace ». Ainsi, être en situation de plateau est loin d’être négatif et l’importance
organisationnelle des piliers est mise en lumière, puis que ce sont eux qui permettent de
maintenir la stabilité, assurent la continuité et participent au maintien du niveau de compétition
interne (Ference et al., 1977). Par ailleurs, ces auteurs notent que les firmes n’accordent pas la
même attention aux hauts potentiels (les stars) et aux poids morts par rapport aux piliers,
notamment en termes de programmes de développement. En effet, l’attention n’est pas assez
portée sur le maintien de leur performance, alors qu’ils devraient avoir accès à davantage de
formation et de missions de challenges, au lieu de les priver de ces stimulations et de ces
opportunités nécessaires au maintien de leur haut niveau de performance.
153
Chapitre IV : Le plateau de carrière
corrélation. Dans ces recherches, l’évaluation de la performance est faite selon différents
critères :
- Evaluation par le superviseur : Carnazza et al. (1981) et Ettington (1993.
- Comportements dans le rôle : Wah Chay (1995).
- Auto-évaluation : Nachbagauer et al.(2002).
- Heures de travail hebdomadaires : Nachbagauer et al.(2002).
- Changement récent du niveau de performance : Nachbagauer et al.(2002).
Toutefois, Roger et Lapalme (2006) remarquent que la performance n’est plus seulement
abordée sous l’angle des exigences directement liées au poste, mais qu’elle est aussi abordée
sous l’angle plus global de l’ensemble des actions en faveur de l’organisation (Organ, 1988 ;
Podsakoff et al., 2000 ; Wah Chay et al., 1995). Les résultats sont contrastés concernant le
plafonnement et ces comportements bénéfiques à l’organisation : selon Wah Chay et al. (1995),
les individus plafonnés sont moins enclins à adopter ce type de comportements, ce que ne
constate pas Tremblay (2005) ; seul le plafonnement de contenu aurait une influence négative
sur ces comportements.
154
Chapitre IV : Le plateau de carrière
155
Chapitre IV : Le plateau de carrière
maintien et qu’il décroît en phase de désengagement, compte tenu des choix de vie qui peuvent
être faits.
Gould (1979) trouve un niveau de performance supérieur en phase de développement, au
contraire de Slocum et Cron (1985), qui le trouvent en phase de maintien. Par ailleurs, le
niveau de performance est supérieur pour les vendeurs dans les phases de développement et de
maintien, mais la différence n’est pas significative pour les vendeurs en phase de
désengagement (Cron et Slocum, 1986), voire inexistante (Ornstein et al., 1989). Cron et
Slocum (1986) remarquent aussi que le niveau de performance du vendeur est affecté par la
stratégie commerciale de l’entreprise et par l’affectation d’un territoire de vente. Dans une
autre étude (Cron et al., 1988), si les vendeurs en phase de maintien ont un niveau de
performance supérieur, en revanche, pour ce qui concerne le niveau d’expectation, les vendeurs
en phase de désengagement n’ont pas un niveau d’expectation plus faible que ceux de leurs
collègues qui sont en phase de développement ou de maintien.
Nous n’avons pas recensé de recherches sur la relation entre la situation de plateau de carrière
et l’effort. Néanmoins, nous pouvons tenter un rapprochement avec l’implication
organisationnelle et l’engagement au travail, puisqu’un individu est supposé fournir un effort
dans le cadre de cet engagement.
Le salarié en plateau efficace démontre une implication organisationnelle plus élevée que le
salarié en plateau moins efficace (Ettington, 1993). Dans son étude, Hall (1985), trouve un
engagement au poste fort pour les salariés plafonnés des groupes Gestion de projet et
Management, mais très faible pour le groupe des Spécialistes techniques et paradoxalement, un
engagement au poste plus faible que leurs collègues plafonnés, pour les salariés des groupes
gestion de projet et Management ; les salariés non plafonnés du groupe Spécialistes techniques
ont eux un engagement au poste extrêmement élevé. Nous pouvons comprendre que dans
l’échelle de carrière de la firme étudiée, l’échelon Spécialistes techniques soit un passage
intéressant pour un jeune ingénieur qui veut se spécialiser, mais il ne semble pas être par la
suite un moyen de rejoindre les échelons Gestion de projet ou Management, ce qui pourrait
expliquer ce résultat.
Lemire et Rouillard (2003) constatent une relation négative entre le sentiment de plateau et
l’implication organisationnelle. McCleese et Eby (2006) attestent d’une relation négative entre
le plateau de contenu et le plateau hiérarchique (organisationnel) et l’implication
organisationnelle et, Wah Chay et al. (1995) notent une relation négative entre la situation de
plateau et l’implication organisationnelle.
156
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Quant à Nachbagauer et al. (2002), ils ne constatent aucun effet du plateau subjectif sur la
persistance de l’engagement, mais un effet négatif du plateau de contenu.
En synthèse, le tableau ci-après indique les résultats obtenus selon le type de la relation avec le
plateau :
Cravens et al. (1972) 25 vendeurs d’une société Pas de relation entre l’ancienneté dans
de produits de le poste et la performance
consommation
157
Chapitre IV : Le plateau de carrière
158
Chapitre IV : Le plateau de carrière
4.5. Conclusion
Enfin, la situation de plateau de carrière n’ayant à notre connaissance jamais été étudiée dans sa
relation avec certains traits de personnalité (rigueur, esprit de compétition, estime de soi et
efficacité personnelle), il serait intéressant d’étudier la façon dont les relations entre ces
variables entre elles et, entre l’effort et la performance sont modifiées ou non par le
plafonnement de carrière et, le type de plafonnement (objectif ou subjectif) est-il à prendre en
compte ?
159
Chapitre IV : Le plateau de carrière
Résumé du chapitre IV
Le plateau de carrière est défini comme la faible probabilité d’avoir des missions de
responsabilité accrue. Ce plafonnement peut être objectif et observable (le temps passé au
même poste, l’absence de développement professionnel…) et subjectif (le sentiment de
l’individu sur une absence ou un manque d’opportunités de développement professionnel ou
d’employabilité future…). Le plateau de carrière trouve sa source du côté de l’organisation
(sources organisationnelles) mais aussi du côté de l’individu (sources personnelles). Le plateau
objectif et observable peut se mesurer selon l’ancienneté dans le poste actuel (au moins 5
ans) ; le plateau subjectif peut se mesurer lui par rapport à la perception que le salarié a à la fois
du plateau structurel et du plateau de contenu.
Un vendeur peut être en situation de plateau de carrière et rester performant (plateau efficace).
Lorsque le vendeur évalue subjectivement sa performance, la supervision joue un rôle
important dans cette évaluation notamment au travers de son feedback, qui peut tendre à être
plutôt positif ou plutôt négatif.
Si le rôle de la supervision est important dans le sentiment de plateau que l’individu peut avoir,
le rôle de l’organisation n’en est pas moins central, car ses politiques en matière de ressources
humaines (la gestion des carrières notamment) et ses pratiques managériales (l’enrichissement
des missions et des tâches notamment) vont beaucoup influencer les individus dans l’analyse
de leur situation.
Le plateau de carrière a été majoritairement étudié pour des populations en positions de
management et assez peu pour des positions non-managériales ou des postes de vendeur.
160
Afin de valider et de compléter les éléments évoqués dans la revue de littérature, une enquête
exploratoire qualitative a été réalisée, afin de mieux cerner les contours de notre
problématique et de comprendre davantage les comportements et les processus de décision
(Evrard et al., 2003). Cette démarche exploratoire vise également à l’élaboration d’une
construction théorique (Thiétart, 2003).
La revue de littérature a permis d’apporter un éclairage nécessaire sur les concepts et théories
en jeu. Une approche méthodologique fondée sur la « Grounded Theory » (Glaser et Strauss,
1967) est susceptible d’apporter un complément de compréhension issu de l’observation sur le
terrain de recherche même. L’intérêt est de valider une approche conceptuelle, surtout
concernant des traits de personnalité, pour lesquels l’analyse du discours est essentielle pour
conforter certains choix théoriques. Cette recherche exploratoire ne vise pas la représentativité
au sens statistique, mais un éclairage et une appréciation fondés sur un échantillon pertinent.
Cela est d’autant plus nécessaire, qu’à notre connaissance, aucune recherche de ce type en
France ou dans le monde anglo-saxon n’a été réalisée, qui porte sur des vendeurs terrain (un
poste d’entrée dans l’organisation), à un niveau de performance au-delà des attentes du poste
et, pour des vendeurs qui sont soit en plateau de carrière, soit proches de cette situation de
plateau.
Bien entendu, l’entretien semi-directif induit des interactions entre les deux parties
(l’interviewé et l’interviewer), dont il faut avoir conscience ; comme le note Oakley (1981,
p.41) : « Interviewing is rather like a marriage: everybody knows what it is, an awful lot of
people do it, and yet behind each closed front door there is a world of secrets ». Concernant
une population commerciale qui est habituée à ne pas s’exposer et qui a la maîtrise d’une
formulation positive de ses réponses et orientées dans le sens supposé attendu par
l’interlocuteur, il faut être particulièrement vigilant. Il convient de montrer à la fois beaucoup
d’intérêt par une écoute active qui mette en valeur la participation de l’interviewé, mais sans
donner l’impression d’évaluer ses réponses (Converse & Schuman, 1974). Le fait d’avoir une
grande pratique, d’une part, des entretiens d’embauche en général et des entretiens
162
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
d’embauche de commerciaux en particulier et, d’autre part, des entretiens commerciaux a été
d’une grande aide en la matière.
Par ailleurs, l’utilisation d’un langage approprié et de termes spécifiques au métier est
également d’importance pour créer des « sens partagés » qui permettent à l’interviewé et à
l’interviewer de comprendre la nature contextuelle de l’entretien. A ce propos également,
l’expérience de la vente et des vendeurs ont été utiles pour mener au mieux ces entretiens, en
montrant à la fois de la proximité pour obtenir les informations les plus riches possibles et, de
la distance, afin d’interférer le moins possible et d’éviter des réponses biaisées.
5.1.2. L’échantillon
Dans toutes les entreprises de l’échantillon, deux types de commerciaux terrain ont été
sélectionnés par les entreprises à partir d’un double critère, d’une part d’ancienneté dans le
poste et, d’autre part, de performance. Tous les commerciaux interrogés ont une ancienneté
dans le poste de sept ans au minimum et tous sont labellisés « performants » par leur
163
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
organisation, selon des critères de performance qu’elle a établis et qui sont propres à chacune
d’entre elles. Il s’agit d’un niveau de performance qui s’analyse sur plusieurs années et non
pas sur un seul exercice ou sur une seule période de temps. Pour toutes les entreprises sauf
une (EAG), les critères de performance portent tant sur des critères quantitatifs (chiffre
d’affaires, part de marché…), que sur des critères qualitatifs (capacités de négociation, travail
en équipe, dynamique promotionnelle…).
En termes de pratiques managériales, toutes les entreprises concernées sauf une (EAG)
pratiquent des entretiens formalisés pour l’évaluation annuelle de la performance, qui est
fondée sur des critères quantitatifs et qualitatifs. Cette évaluation annuelle de la performance
est un support majeur dans le processus de décision pour les augmentations de salaire et pour
les promotions.
Deux types de vendeurs composent cet échantillon. Un premier type de commercial terrain
concerne le vendeur performant en situation de plateau de carrière. Un second type concerne
le vendeur performant qui n’est pas en situation de plateau de carrière, en ce sens qu’il peut
être encore amené à évoluer au sein de l’entreprise, sous réserve d’une mobilité géographique,
même s’il est depuis sept années au moins à ce poste. Il faut souligner que dans ces
164
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
entreprises, l’évolution des vendeurs se fait avant la 7ème année. Néanmoins, pour les
commerciaux concernés de cet échantillon, les entreprises les considèrent comme pouvant
encore évoluer.
Cette sélection de deux types de commerciaux peut amener un effet de contraste et produire
des résultats plus riches en analyse. Le critère de sept années au poste de vendeur a été choisi
comme le point idoine sur le curseur du plateau de carrière. En effet, comme nous l’avons vu
précédemment, certains chercheurs évaluent à au moins cinq années l’ancienneté dans le poste
pour déterminer la situation de plateau (Bardwick, 1986 ; Hall, 1985; Slocum et al., 1985 ;
Stout et al., 1988; Tremblay et Roger, 1993, 1995; Wah Chay et al., 1995) ; d’autres
l’évaluent à au moins sept années (Veiga, 1981 ; Gould et Penley, 1984), d’autres enfin,
l’évaluent à plus de dix années (Gerpott et Domsch, 1987).
Ensuite, la supervision a également été interrogée en prenant en compte les deux niveaux
hiérarchiques N+1 et N+2. Dans la mesure du possible, dans chaque entreprise de
l’échantillon, deux personnes différentes représentant l’échantillon N+1 ont été interrogées.
En revanche, l’échantillon hiérarchique N+2 n’a été représenté que par une seule et même
personne. L’interview de représentants de deux niveaux hiérarchiques différents a été décidée,
car il semble important de recueillir l’opinion du management, d’une part, sur sa perception
de ses commerciaux terrain performants en situation de plateau de carrière et des critères qui
peuvent déterminer leur performance, et, d’autre part, sur son appréciation du rôle du
management dans la gestion de ces commerciaux.
165
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Tableau 16 : Caractéristiques de l'échantillon de la recherche qualitative exploratoire
166
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Les vendeurs hommes sont fortement représentés (70% de l’échantillon), ce qui peut
s’expliquer par le secteur d’activité de certaines entreprises participantes (EAG, AUT, PGC),
qui sont des secteurs où la féminisation des métiers commerciaux est encore faible, compte
tenu du type de clientèle (EAG, AUT) ou du type encore conflictuel de la relation client
(PGC).
Le guide d’entretien a été préparé sous deux formes : le guide d’entretien « vendeur » (annexe
1) et le guide d’entretien « supervision » (annexe 2).
167
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Nous pouvons rapprocher les thèmes abordés selon les concepts qui ont été vus
précédemment :
Concepts
Plateau de Traits de Perceptions Variables
Thèmes Performance
carrière personnalité du rôle organisationnelles
Biographie X
Poste,
Missions, X X
Tâches
Supervision X X
Performance,
X X X
Résultats
Reconnaissance X X
Carrière X X
Personnel X X
168
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Les entretiens avec les vendeurs se sont déroulés soit en-dehors des locaux de l’entreprise
(PGC, EAG, LUX), soit dans les locaux de l’entreprise (EAG, SFI, AUT). Aucune différence
en termes de qualité de l’entretien n’est apparue, selon que celui-ci se déroulait en-dehors ou à
l’intérieur de l’entreprise. Les entretiens avec la supervision se sont déroulés soit dans les
locaux, soit en-dehors des locaux de l’entreprise.
Les entretiens avec les vendeurs ont été d’une durée d’1h00 à 1h30 et ceux avec la
supervision, d’une durée d’une heure.
Les entretiens avec les vendeurs ont été les plus sensibles, puisque plus exigeants en termes
d’implication personnelle et de nécessité d’accès à une information sincère et fiable. Afin
d’être le plus transparent possible, avant tous les entretiens, le contexte de la recherche
doctorale a été clairement indiqué, ainsi que les critères de sélection des interviewés. Il a été
également précisé le caractère confidentiel des informations recueillies (Thiétart, 2003).
Enfin, le mode de recueil (enregistrement) et le mode de traitement (retranscription intégrale
aux fins de codification) des données ont également été indiqués. Ce préambule d’environ dix
minutes réalisé, les entretiens ont tous commencé par le thème « biographie ». En effet, il est
recommandé de « briser la glace » en début d’entretien (Douglas, 1985), en commençant par
des sujets plus « banals » pour arriver, la confiance, l’empathie et la convivialité aidant, sur
les questions plus personnelles et sensibles (Daniels, 1983). C’est pourquoi, les deux thèmes
« Biographie » et « Poste/Missions/Tâches » ont toujours été abordés en premier et dans cet
169
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
ordre. Ensuite, tous les thèmes ont été abordés indifféremment, bien que le dernier thème ait
toujours été le thème « personnel », pour les raisons que nous avons citées plus haut.
Ainsi qu’il a été précisé, les entretiens ont tous été intégralement enregistrés, avec très peu de
prises de notes, afin de rester concentré sur l’entretien, sa teneur et son rythme. Ces entretiens
ont été réalisés entre juin et novembre 2007.
Tous les entretiens ont été entièrement retranscrits aux fins d’utilisation du logiciel d’analyse
des données qualitatives NUD*IST. La figure ci-dessous permet de visualiser NUD*IST
parmi les autres logiciels disponibles :
Figure 7 : Identification des outils informatisés pour l'analyse des données qualitatives
170
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Ce codage à visée théorique (Point & Voynnet-Fourboul, 2006) repose sur des opérations de
catégorisation et d’interprétation des données qualitatives. Le processus de codage est le
suivant :
- Saisie des variables signalétiques (sexe, catégorie du répondant, secteur d’activité…).
- Choix des unités de texte (soit ligne par ligne, soit par phrase, soit paragraphe par
paragraphe, qui a été l’option choisie). Cette analyse paragraphe par paragraphe a
choisie pour la possibilité qu’elle offre de faire des analyses de cooccurrences, qui
seront traitées plus loin.
- Création des nœuds (Métier choisi, Missions-Tâches, Performance…).
- Codage du texte.
- Réorganisation, le cas échéant, du système d’index des nœuds.
- Etablissement de matrices (estimation plus quantifiée des traits forts et récurrents).
- Etablissement des cooccurrences (systématisation d’une approche quantitative au sein
du qualitatif. Une cooccurrence –intersection de nœuds- se produit quand deux nœuds
sont affectés simultanément sur un certain nombre d’unités de texte différentes).
- Edition de rapports finals.
87
Depuis 2008, les logiciels NUD*IST et N’VIVO ont fusionné et sont commercialisés sous le nom NVivo par
QSR International.
171
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Pour ce qui concerne l’âge des répondants, celui-ci a été divisé en trois grandes catégories. En
effet, l’organiser selon des catégories correspondant aux phases de carrière (moins de 35 ans ;
de 30 à 45 ans ; de 46 à 55 ans ; plus de 55 ans) présentait un intérêt limité compte tenu du
nombre de répondants, avec des résultats qui auraient été difficilement exploitables.
172
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Pour ce qui concerne les variables « explicatives » des données qualitatives, les catégories
retenues sont :
- Métier.
- Missions-Tâches.
- Performance.
- Caractéristiques personnelles.
- Supervision.
- Culture d’entreprise.
- Reconnaissance financière.
- Reconnaissance non-financière.
- Equipe-Collègues.
- Plateau de carrière.
173
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
174
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Dans cette recherche exploratoire, la perception du rôle a été approchée en privilégiant l’angle
de la clarté de la mission et des tâches. En effet, différentes recherches (Brown et Peterson,
1994, 1993 ; Christen et al., 2006 ; Miao et Evans, 2007) ont montré un impact neutre ou
mineur du conflit de rôle et de l’ambiguïté de rôle sur la performance. Par ailleurs, en ce qui
concerne l’ambiguïté de rôle, des recherches ont montré (Challagalla et Shervani, 1996 ;
Christen et al., 2006 ; Teas, 1980) le lien avec la proximité de la supervision. En effet, très
logiquement, plus la proximité de la supervision est forte et plus l’ambiguïté de rôle diminue.
La proximité de la supervision sera abordée plus tard. Néanmoins, d’autres recherches ont pu
montrer un lien négatif entre l’ambiguïté et la performance (Challagalla et Shervani, 1996 ;
Grant et al., 2001), mais c’est surtout sur le lien négatif entre l’ambiguïté et le conflit de rôle
et la satisfaction que les recherches sont les plus nombreuses (Bagozzi, 1978 ; Churchill et al.,
1976 ; Teas, 1980), mais aussi les plus anciennes.
Ainsi, quatre nœuds se révèlent majeurs parmi l’ensemble des treize nœuds (Cf. Annexe 3 sur
la synthèse d’index) : la clarté par les objectifs, la clarté par la répartition des tâches, la clarté
par la proximité de la supervision et le manque de clarté.
Le tableau ci-dessous présente la matrice d’intersection entre ces nœuds et la variable
signalétique «Catégorie » :
N.B. : Le nombre d’unités de texte codées indique le nombre de fois où la variable a été
évoquée dans une unité de texte codée, c’est-à-dire le nombre de fois où la variable revient
dans le discours. Le nombre de documents codés indique le nombre de répondants qui ont
évoqué la variable.
175
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Clarté par les 4/3 3/2 8/7 3/3 18 / 15
objectifs
Clarté par la 3/3 0/0 5/5 1/1 9/9
répartition
des tâches
Clarté par la 2/2 0/0 4/4 2/1 8/7
proximité de
la
supervision
Manque de 1/1 1/1 1/1 0/0 3/3
clarté
Ce tableau indique qu’il n’y a pas de manque de clarté de rôle, tant de la part des vendeurs,
que de la part de la supervision. En effet, le manque de clarté n’est évoqué que par trois
répondants sur les vingt-trois et par deux vendeurs sur les dix. Cela peut s’expliquer par le fait
qu’il s’agit de vendeurs qui ont une maturité professionnelle avérée et pour lesquels la clarté
du rôle est acquise. A ce niveau d’ancienneté dans le poste et à ce niveau de performance, il
apparaît logique que les variables de perception de rôle aient une incidence faible sur la
performance, puisque ces vendeurs ont une connaissance parfaite de la structure et de la
culture organisationnelles et cette maturité organisationnelle doit également aller de pair avec
une autonomie dans le travail.
Nous retrouvons ces perceptions du poste dans les entretiens avec les vendeurs :
« En tout cas aujourd’hui pour moi, ce que l’on attend de moi est très clair. » ; « Pour les
missions de vente tout est clair. Moi, j’aime vendre, donc pour moi c’est clair. »
Nous allons maintenant aborder les réponses aux questions concernant les facteurs explicatifs
de leur performance par ces vendeurs.
Pour aborder ce thème des facteurs explicatifs de la performance avec les vendeurs, il a été
nécessaire de l’aborder à plusieurs reprises. En effet, les premières réponses ont été plutôt
communes et restaient dans des généralités et c’est en revenant indirectement sur cette
thématique qu’il a été possible d’avoir accès à des réponses plus personnelles et moins
176
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
convenues. En revanche, avec la supervision les réponses ont plus rapidement évité les
généralités.
Le tableau ci-dessous présente la matrice des quatorze facteurs explicatifs de la
performance majeurs, par rapport aux trente quatre facteurs qui ont été identifiés :
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Expérience 3/5 4/8 4/7 3/6 14 / 26
de la vente
Evaluation et 4 / 10 3/5 7 / 18 4 / 10 18 / 43
suivi des
résultats
Qualité du 4 / 12 5 / 10 4/6 2/3 15 /31
contact
Efficacité de 2/2 4/8 5/6 3/5 14 / 21
l’action
commerciale
Image de 3/7 5 / 11 1/1 2/4 11 / 23
marque
entreprise et
produits
Formation, 3/5 3/5 4/8 3/6 13 /24
outils et
moyens
Conscience 4/9 5/8 3/4 3/3 15 /24
d’une
performance
supérieure
Plaisir dans 3 / 11 5 / 11 5/6 1/1 14 / 29
le métier
Etre un 2/3 3/8 3 / 10 1/2 9 / 23
exemple, une
référence
Humilité de 3/6 5 / 10 3/3 2/2 13 / 21
la
performance
Diffusion 3/4 4/6 5/6 4/4 16 / 20
généralisée
des résultats
Classement 3/4 3/4 5/8 2/3 13 / 19
des vendeurs
Résultats 3/4 6/9 6 / 11 3/5 18 / 29
quantitatifs
Résultats 1/1 4/7 6/8 3/4 14 / 20
qualitatifs
177
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
La qualité du contact est également un facteur important, tant globalement que pour les
vendeurs évolutifs et non-évolutifs. Effectivement, cette qualité du contact passe par une
adaptation idoine aux différents interlocuteurs, qui les amène grâce à leur entregent à une plus
grande efficacité commerciale au final. Nous pourrions ici faire un lien avec le concept
« d’Adaptive Selling » (Vente adaptative) développé par Spiro et Weitz 88.
En troisième classement pour tous les répondants et en deuxième pour tous les vendeurs
apparaît le facteur de plaisir dans le métier. Ce plaisir dans le métier ou dans la tâche agit
positivement tant sur la satisfaction que sur la performance (Miao et Evans, 2007). Pour des
vendeurs qui ont au moins sept années d’ancienneté à ce poste, il est primordial d’aimer la
88
Spiro R.L., Weitz B.A., (1990), Adaptive Selling : Conceptualization, Measurement, And Nomol, Journal of
Marketing Research, 27(1), 61-9. Robinson Jr L, Marshall G.W., Moncrief W.C., Lassk F.G, (2002), Toward a
Shortened Measure of Adaptive Selling, The Journal of Personal Selling & Sales Management, 22(2), 111-119.
178
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
vente et c’est d’ailleurs aussi parfois ce qui les fait hésiter par rapport à un poste de
management, où l’acte de vente est quasiment absent (sauf pour les managers de vente qui
auraient également une responsabilité de gestion de compte-clef régional, bien que souvent
cette responsabilité soit partagée avec un de leurs collaborateurs). Les vendeurs s’en font
l’écho : « Vis-à-vis du métier, je pense pouvoir le faire jusqu’à 65 ans, hormis faire des
animations dans les magasins. J’espère être comme une de mes collègues qui a 60 ans, à
laquelle vous ne donnez pas son âge, qui est dynamique, passionnée, qui adore son métier et
qui n’a pas envie d’arrêter. » ; « Non, je ne me vois pas changer de métier ! Peut-être évoluer
en tant que Chef des ventes, mais je pense que je m’embêterais dans un bureau. » ; « Les
clients, on me les impose et ils ne sont pas tous le modèle parfait de l’acheteur que je
souhaiterais avoir en face de moi. Mon challenge c’est d’arriver à en faire mon meilleur ami,
mon meilleur partenaire et comme ils changent souvent, ce sont de vrais challenges. Moi,
c’est ma satisfaction en fin d’année quand j’y arrive. ». Paradoxalement, un vendeur évolutif
qui ambitionne un poste de management va même jusqu’à déclarer : « Les gens qui sont
depuis plus de 5 ans sur le terrain sont des gens qui aiment ce qu’ils font, qui ont envie
d’évoluer bien sûr, mais ça n’est pas seulement une étape. C’est un vrai plaisir de faire ce
métier. Si j’avais vraiment voulu devenir manager avant, ou je le serai chez X ou je ne serais
plus chez X. Donc j’aime mon métier, j’aime ce que je fais, j’aime mes produits. ».
Il est intéressant de noter que qualité du contact et plaisir dans le métier sont assez proches,
car pour les vendeurs ce qui fait un attrait essentiel du métier de commercial, c’est le fait
d’être en relation avec l’autre et cette variété des contacts est un élément essentiel d’attrait du
métier (Burnthorne et al., 2005) : « La base du métier, le contact, c’est ce qui m’a fait
rester. » ; « Le contact c’est que j’aime bien rencontrer des gens, discuter. J’aime bien voir
de nouveaux clients » ; « L’échange avec le partenaire c’est très intéressant. Capter ce que
lui veut et ce que moi j’attends ; ce que lui attend de moi et tisser des liens. Moi, c’est ma
grande force. » ; « Le contact avec l’être humain c’est quelque chose d’important, mais on ne
l’a pas forcément en soi, en tout cas on ne le découvre pas tout de suite. Aujourd’hui, je suis
très surpris des résultats que j’ai. » ; « Et puis surtout le contact avec différentes personnes.
Aujourd’hui en concession je suis en contact avec le directeur, le patron, le chef d’atelier, le
chef de magasin. Je vois une population énorme. ».
Il faut noter également que l’autonomie propre au métier de vendeur est très fortement
ressentie et appréciée par les vendeurs et qu’elle a un impact non négligeable tant sur l’attrait
du métier que sur la performance (Hackman et Lawler, 1971 ; Menguc et Bhuian, 2004) :
179
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
« J’ai besoin d’autonomie dans mon travail, de m’organiser tout seul. » ; « …L’indépendance
surtout, être indépendant, organiser son travail comme on veut ; ça c’est important d’être
libre de travailler comme on veut. ».
Un point est également souligné, d’une part, par la supervision et, d’autre part, par les
vendeurs non-évolutifs, ce sont les résultats quantitatifs, qui sont peu évoqués en revanche par
les vendeurs évolutifs. Ce qui est intéressant à cet égard, c’est que les résultats quantitatifs
sont ceux qui sont les plus connus et les plus reconnus par l’ensemble de la population
commerciale. Ces résultats quantitatifs sont une aune évidente pour positionner un vendeur et
pour le reconnaître. Si la supervision attache une importance à ces résultats quantitatifs c’est
sûrement parce qu’ils apparaissent naturellement sur leurs tableaux de bord et aussi parce
qu’ils sont des critères objectifs d’évaluation et de reporting. Quant aux vendeurs non
évolutifs, ces résultats quantitatifs sont un moyen de s’auto-évaluer et de se comparer aux
autres vendeurs. Face à des organisations qui promeuvent plutôt des jeunes diplômés, le fait
de disposer des meilleurs résultats quantitatifs est une preuve de son utilité. Ces vendeurs sont
très conscients de cet état de fait et ils ne s’en cachent pas : « …On doit être au maximum 15-
20 à avoir plus de sept ans de boîte. Il y a les mômes qui poussent derrière et ils sont bons.
Pour l’instant je suis dans le top, mais il y a toujours à craindre : la preuve pour la première
fois depuis très longtemps, je ne gagne pas le concours et je ne suis pas dans les dix premiers,
donc il y a toujours à craindre. » ; « C’est bien d’avoir des diplômes, mais il n’y a pas que
ça. Il y a ce qui se passe sur le terrain, des petites choses que quelqu’un comme moi qui a de
l’expérience peut trouver et que le plus grand diplôme de France ne trouvera peut-être pas.
J’ai vu depuis des années des jeunes qui sortaient de grandes écoles et qui ne sont pas restés
chez nous parce qu’ils subissaient le stress, ils n’y arrivaient pas. Moi et d’autres, on connait
les filières pour avancer et trouver des solutions. » ; « C’est ma 21ème année que j’attaque et
si je n’étais pas bon, je crois que j’aurais déjà eu des échos !...La reconnaissance des autres
c’est hyper important. Pour moi, c’est capital que l’on me reconnaisse comme un bon pro. ».
Enfin, deux points sont également à relever : la conscience qu’ont les vendeurs évolutifs et les
vendeurs non-évolutifs d’avoir des résultats supérieurs aux autres et une humilité non feinte
face à cet état de fait. En effet, s’ils disent spontanément qu’ils atteignent et dépassent leurs
objectifs, c’est avec pudeur après une certaine insistance, qu’ils reconnaissent qu’ils sont
parmi les meilleurs, sinon le meilleur pour certains d’entre eux :
180
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
« Ces résultats je les mesure supérieurs à l’objectif qu’on me donne…Donc, jusqu’à présent
par rapport à ces objectifs qu’on m’a fixés, j’ai été à chaque fois au-dessus de l’objectif qu’on
m’a fixé. Je les juge supérieurs, oui. » ; « Les trois dernières années j’ai toujours été le
premier. Ca fait 5-6 ans que je le suis. Si je passe deuxième, ça veut dire que je ne suis plus
bon. » ; « Je ne dirais pas que je suis le meilleur, mais performant oui, à partir du moment où
je réalise mes objectifs en les dépassant, je considère que je suis un commercial
performant. » ; « Mes résultats sont corrects, je n’en fais pas une gloriole. Mais c’est vrai
que j’ai démarré à zéro et aujourd’hui je pense que je suis au-dessus de mes collègues. Je
pense que mes résultats sont bien au-delà de la moyenne des autres. ».
Leur management leur reconnaît également cette humilité : « Avec leurs collègues ce sont
vraiment les grands frères et en l’occurrence, il n’y a pas de vanité particulière. Ils n’ont
même pas besoin de s’affirmer. » ; « Ils se comportent très bien avec leurs collègues et c’est
un paradoxe, ce sont des gens qui ont un cœur énorme, qui n’hésitent jamais à rendre service,
même au détriment de leurs propres affaires. Et quand ils aident, ils ne tirent pas ensuite la
couverture à eux. »
Nous verrons plus loin un rapprochement entre cette humilité et les raisons personnelles qui
les poussent à être toujours au meilleur niveau de performance.
Dans l’analyse des caractéristiques personnelles en lien avec le niveau de performance, quatre
caractéristiques majeures émergent nettement : l’esprit de compétition, la rigueur, l’efficacité
personnelle et l’estime de soi, ainsi que le montre le tableau ci-après :
181
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Tableau 20 : Matrice d'intersection Caractéristqiues personnelles & Catégorie
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Rigueur 4/9 6 / 21 6 / 16 5/9 21 / 55
Esprit de 4/9 6 / 26 7 / 22 4/9 21 / 56
compétition
vs soi-même
Efficacité 4 / 10 5 / 17 6 / 15 3/4 18 / 46
personnelle
Estime de soi 4 / 13 5 / 11 5 / 10 3/4 17 / 38
Esprit 2/4 1/1 4/5 2/2 9 / 12
altruiste
Capacité de 1/1 3/9 3/4 4/6 11 / 20
remise en
question
Capacité 1/1 2/2 4/7 0/0 7 / 10
d’écoute
Capacités 1/3 4/4 1/1 2/2 8 / 10
relationnelles
Capacité de 0/0 1/3 3/6 3/4 7 / 13
travail
L’esprit de compétition
Le facteur qui vient en première position toutes catégories confondues et, dans une moindre
mesure chez les vendeurs évolutifs, c’est l’esprit de compétition ; mais il s’agit de l’esprit de
compétition « internalisé » (PDCA), plutôt que de l’esprit de compétition « externalisé ». Cela
est particulièrement flagrant et a été une réelle source d’étonnement lors des entretiens. Bien
entendu, les vendeurs ont un esprit de compétition « commun », en ce sens que leurs
compétiteurs naturels sont les vendeurs des sociétés concurrentes et que leur action est
naturellement orientée vers le développement de chiffre d’affaires, de volume et de parts de
marché au détriment des sociétés concurrentes : « La bataille c’est avec mes concurrents. » ;
« X reste un challenger et j’aime bien cette sensation de devoir courir après un monstre. ».
Dans l’esprit de compétition PDCA, il y a d’abord ce besoin indispensable d’aller au-delà des
objectifs qui ont été fixés, parce que l’on veut se prouver à soi-même que l’on est un bon :
« Je ne suis jamais satisfait de ce que je fais, j’aime ce côté challenge. D’aller chercher
encore mieux, toujours mieux. Mon objectif personnel, c’est quand je partirai en retraite, de
me dire que j’ai laissé une trace chez X. » ; « Depuis 4 ans, je suis toujours le premier et je ne
182
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
m’en fais pas une gloriole. Mon classement par rapport aux autres, je m’en fous, ça ne
m’intéresse pas. Je ne suis pas dans la compétition. Je n’aime pas perdre, je suis un battant.
S’il y avait quelqu’un devant moi, ça ne me dérangerait pas, au contraire. Je serais content
pour la société, parce qu’on est quand même dans une société. » ; « Personnellement, ça me
fait plaisir de voir que mon poste, mon boulot est porteur. Même si on n’est pas convaincue
par le quota que l’on doit faire, on se dit qu’il faut que ça passe, on essaie de le faire. C’est
une satisfaction complètement personnelle. » ; « Je me fixe des objectifs qui sont de folie,
mais je pense qu’il est important d’aller chercher le haut de ce qu’on peut faire, le haut de la
pyramide et pas de se satisfaire de ce que l’on a en objectif par la société. Je prends l’objectif
que me fixe mon CVR et je m’en fixe d’autres supplémentaires…C’est une compétition avec
moi-même, pas avec les autres. Je ne vais pas essayer de faire mieux que mon petit copain, je
me moque de ce que fait mon collègue. Moi ce que je veux, c’est me fixer mes propres
objectifs et c’est d’aller les chercher. Moi ce qui m’intéresse c’est de savoir où en est le n°1,
pas de savoir qui c’est et d’aller chercher. Pas une petite poussière au-dessus, mais d’aller
très haut, de creuser l’écart et de pouvoir me dire je suis là maintenant. Je ne veux pas être
meilleur que mon collègue, je veux être au-dessus, c’est me dépasser moi-même. ».
D’autre part, si le vendeur veut se prouver à lui-même qu’il est bon, plus il est ancien et plus il
se sent investi d’une mission d’exemplarité, souvent teintée d’altruisme : le même vendeur
que précédemment continue ainsi : « L’objectif c’est aussi de montrer à ces jeunes que c’est
possible, non pas par rapport à l’âge, mais qu’ils se disent si lui y arrive, pourquoi pas moi ;
d’amener les jeunes à se fixer des objectifs plus ambitieux que ceux qu’ils pourraient se fixer.
Je veux apparaître comme un exemple, c’est de développer indirectement la société, de
développer les plus jeunes vers le haut, qu’ils se disent on peut le faire. ». Dans la même
veine, d’autres vendeurs poursuivent : « Ce qui me pousse indirectement, étant ancien, il faut
que je sois un modèle pour ceux qui arrivent. C’est dans ma nature de vouloir être exemplaire
et l’expérience ça aide…On est aussi exemplaires, parce que les plus jeunes voient qu’on est
aussi combatifs qu’eux, malgré notre âge. Moi, je me sens plus combatif que certains jeunes.
Pour moi, c’est naturel d’être combatif et de vouloir gagner, de toujours tirer le meilleur de
moi. » ; « Ma fierté c’est d’avoir atteint un objectif ambitieux et de le partager avec
l’ensemble de l’équipe. Moi, je ne me place pas en compétition avec les autres, d’être la
première, la meilleure. Ca n’est pas ça qui me motive. Moi, je veux m’être surpassée par
rapport à l’objectif que je me suis fixé, que l’on m’a fixé, mais que je me fixe aussi. C’est ça
qui est bien une compétition avec soi-même. Ca m’amuse, ça me plaît, ça me fait plaisir. ».
183
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Ensuite, il y a également pour le vendeur la volonté d’être reconnu par ses clients : « C’est
vrai que les magasins que j’ai suivis depuis 10-12 ans se souviennent de moi et ça fait aussi
partie de notre rôle, que les points de vente arrivent à mettre une personne sur une marque.
Pour certains magasins, X c’est moi. Par exemple, c’est difficile pour Maryline qui a repris
certains de mes magasins. En début de tournée, on lui parle de moi pendant un quart d’heure.
C’est aussi quelque chose que l’on veut laisser derrière nous, on veut que les gens se
souviennent de nous. » ; « La plus belle des récompenses, c’est quand le chef de rayon me dit
tu as les clefs du magasin, tu fais ce que tu veux. Ca veut dire qu’il a confiance en moi et que
je lui ai prouvé qu’il peut avoir confiance en moi. Quand on est arrivé à ce stade-là, ça veut
dire qu’on a atteint un seuil très élevé. ».
Cet esprit de compétition en lien avec la fixation d’objectifs personnels élevés se développe
aussi dans un environnement organisationnel lui-même très compétitif, qui sert de stimuli
(Ingram et Bellenger, 1983) et comme cela a été cité plus haut. En effet, c’est la comparaison
avec les autres qui permet de s’étalonner et chacune des sociétés concernées « met en
compétition » les vendeurs par la diffusion des résultats, par le classement, par la mise en
avant de résultats spécifiques significatifs, par l’organisation de concours, par la remise
d’awards…
La rigueur
Le second trait de personnalité concerne la rigueur, avec deux facettes particulièrement
prononcées la fiabilité et la réalisation.
La fiabilité va s’exprimer beaucoup sous l’angle de l’efficacité et du choix des priorités. Il est
intéressant de noter que les vendeurs ont complètement intégré cette facette et que c’est plutôt
leur management qui la met en avant : « Déjà, j’essaie d’analyser mon secteur, voir ce qui ne
va pas, de mettre des plans d’action. » ; « Quand je leur conseille (aux clients) quelque chose
ou que je m’engage, je tiens mes engagements. Si je m’engage sur un CA pour une opération,
c’est que je l’ai calculé et que je suis sûr de moi. » ; « Si le vendeur a cette capacité
d’organisation, il saura exactement quelles sont les tâches à accomplir, il saura s’organiser,
il saura se prioriser, il saura aller dans la bonne direction au bon moment et cette
organisation, cette rigueur dans le travail, font qu’il va aller plus efficacement, plus loin et
184
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
plus vite. » ; « Elles sont à l’aise dans le fait de naviguer avec des objectifs à la fois
quantitatifs et qualitatifs et elles ne cèdent pas à la pression du chiffre immédiat. ».
Pour ce qui concerne la réalisation, c’est une facette primordiale et qui semble bien la
caractéristique-type des vendeurs performants. Ceux-là sont de gros travailleurs, qui ont une
volonté très forte d’accomplir leurs objectifs et plus généralement leurs missions et qui sont
d’une grande ténacité. « Pour arriver à ce résultat, j’y suis arrivé par le travail…Il faut faire
des visites…Il faut travailler et il faut être présent. Je fais beaucoup d’heures. » ; « Ca n’est
pas toujours au niveau du produit que l’on réussit, c’est ce que l’on y apporte. Moi quand je
fais un déploiement de campagne et que je propose un produit à un client, j’essaie d’y mettre
toute la pèche, toute la niaque que je peux avoir, même si les produits ne m’intéressent
pas. » ; « Moi, je ne conçois pas d’arriver à une réunion de fin de campagne et de ne pas être
à 100. Ca, ça m’est arrivé rarement, mais je me battrai pour arriver à 100. J’aurais presque
honte de ne pas être à 100. Au minima, c’est d’arriver à 100 et après de se dépasser, de faire
105, 110. » ; « Il a la niaque, la persévérance d’essayer systématiquement tout pour atteindre
ses objectifs, le dépassement de soi, de faire des opérations exceptionnelles que peu de
personnes dans la société pourraient même s’imaginer pouvoir réaliser...Il veut que l’équipe
se sente la meilleure possible et il sait qu’en tant qu’ancien et qu’en tant que leader dans
l’équipe, c’est lui qui doit donner le rythme et il va faire tout ce qu’il peut pour que l’équipe
obtienne le meilleur résultat.» ; « Il y a vraiment un goût du résultat très prononcé, vraiment,
et puis l’envie de bien faire. ».
L’efficacité personnelle
C’est le trait de personnalité qui vient en troisième position. Concernant cette croyance des
vendeurs dans leur compétence à accomplir une tâche avec succès, elle s’appuie sur leur
compétence – leur expérience et leurs réussites et échecs passés-, leur comparaison aux autres
et les feedbacks positifs de leur management (Appelbaum et Hare, 1996 ; Brown et al., 1998 ;
Cron et al., 1988 ; DeCarlo et al., 1997 ; Gist, 1987 ; Krishnan et al., 2002 ; Sujan et al.,
1994). Ces aspects sont également présents dans les discours des vendeurs et de leur
hiérarchie.
Les vendeurs se savent compétents : « On voit en moi, j’imagine, quelqu’un de confiance, à
qui on peut confier des missions et dont on sait qu’elles seront suivies, menées le plus
correctement possible. Je dirais quelqu’un de confiance en fait, quelqu’un sur qui on peut
s’appuyer. J’ai cette sensation aujourd’hui d’être perçue comme une référence de par
185
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
l’ancienneté que j’ai au niveau du métier et de par les performances que j’ai pu
accomplir. » ; « L’avenir pour nous, ce sont les grosses fermes qui font de gros CA et c’est là
qu’il faut être. X a plus de grosses fermes et il n’y a pas de raisons qu’on n’y entre pas. On y
entre et il ne faut pas se sous-estimer, on ne peut pas ramasser les miettes. Le vendeur ne doit
pas avoir peur de ses concurrents. On connaît ses points forts, ses points faibles et les autres
en ont aussi. Moi, ce qui me plait c’est de prendre des affaires aux autres. » ; « La capacité de
ces vendeurs c’est de créer ce qui n’a jamais été fait, c’est-à-dire de monter des opérations en
deux jours, en allant voir directement le directeur de l’hypermarché et en négociant sur sa
réputation dans le magasin. ».
Enfin, le feedback reçu de leur management est capital (persuasion verbale) : « Il faut se
remettre en question régulièrement. Il faut s’analyser, c’est pour ça que j’aime bien quand on
tourne avec moi (le chef des ventes), qu’on me remette en cause. Ca pique, mais ça fait du
bien et ça permet d’échanger. Malgré mon expérience, j’ai toujours à apprendre. » ; « Ils ont
le sentiment de leur performance et ils ont toujours besoin d’être rassurés. » ; « La
reconnaissance qu’ils peuvent avoir est primordiale. Arriver à leur donner des missions
supplémentaires est une démonstration qu’ils font tellement bien leur boulot au quotidien, que
l’on peut les charger plus. ».
Nous pouvons également signaler l’état psychologique de ces vendeurs, qui ont toujours un
fort état d’esprit positif (états physiologiques et émotionnels) : « M’amuser, c’est d’atteindre
mes objectifs, c’est mon relationnel client, dans la pression que je peux me mettre tout seul, à
m’attacher bêtement à vouloir réaliser certaines choses et à mettre tout en oeuvre pour y
arriver. Je prends plaisir à réaliser mes objectifs, à réaliser une mission, à avoir des
challenges un peu différents. ».
186
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
L’estime de soi
C’est le trait de personnalité qui vient en quatrième position (mais en première position pour
les vendeurs évolutifs). Nous retrouvons à nouveau la compétence, fondée sur l’efficacité, et
également le sens de leur valeur (Bagozzi, 1978 ; Cast et Burke, 2002). La façon qu’ils ont de
se voir capables et efficaces et de personnes de valeur, se retrouve bien dans leurs propos et
ceux de leur hiérarchie : « Ca va faire 7 ans que je fais ça, je perds moins de temps en
magasin, j’ai plus d’efficacité, c’est très rapide. » ; « Cela demande un esprit de rigueur,
d’analyse, d’organisation extrêmement développé et c’est aussi une caractéristique d’un très
bon vendeur. Si on a cette capacité d’organisation, on saura exactement quelles sont les
tâches à accomplir, on saura s’organiser, on saura se prioriser, on saura aller dans la bonne
direction au bon moment et cette organisation, cette rigueur dans le travail, font que l’on va
aller plus efficacement plus loin et plus vite. » ; « C’est quelqu’un qui a envie de faire de
belles choses dans les magasins, de délivrer du bon business, de développer le CA. Sa
motivation est dans sa personnalité, de vouloir systématiquement développer le CA et
d’atteindre ses objectifs et, derrière aussi une motivation, parce que s’il fait du bon boulot,
l’équipe fera du bon boulot ou en tout cas ça mènera l’équipe à faire du bon boulot. ».
Si nous établissons un tableau des cooccurrences entre les caractéristiques personnelles, nous
obtenons le résultat suivant :
187
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
deux variables est moyenne (Schyns et von Collani, 2002). Ceci peut s’expliquer par la
compétence que l’on retrouve dans l’un et l’autre de ces deux construits ; même si l’estime de
soi est plus large que l’efficacité personnelle, qui s’applique au contexte professionnel.
Le lien entre l’efficacité personnelle et la rigueur a déjà été observé précédemment. En
revanche, dans la littérature nous n’avons pas trouvé de relation entre l’estime de soi et
l’esprit de compétition et la rigueur.
5.1.5.4. La supervision
Ainsi que nous l’avons plus haut, le rôle de la supervision n’est pas négligeable concernant les
vendeurs performants. La matrice ci-dessous présente les onze variables majeures parmi les
dix-neuf établis :
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Relations 4/7 6/8 7 / 17 2/3 19 / 35
régulières
Autonomie 3/5 4/5 5/6 2/4 14 / 20
accordée
Disponibilité 2/3 3/4 7 / 11 2/2 14 / 20
supervision
Bien-être des 3/7 1/1 6 / 15 0/0 10 / 23
collaborateurs
Relais 2/2 2/2 1/2 0/0 5/6
d’information
Sans incidence 2/2 1/1 1/1 1/1 5/5
sur la
performance
Développement 3/5 3/4 6 / 21 3/4 15 / 34
des vendeurs
Fait participer 0/0 2/2 5/7 2/2 9 / 11
vendeur à
l’activité
Niveau 0/0 4/6 5 / 11 2/3 11 / 20
d’exigence
Incidence sur la 2/3 4/5 7 / 17 4/8 17 / 33
performance
Support aux 2/2 3/3 6 / 11 2/2 13 / 18
vendeurs
188
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
La première variable la plus importante concerne les relations régulières entre le vendeur et
son superviseur et cette proximité de la supervision et le feedback qui en découle, ont déjà été
maintes fois mis en lumière, tant pour leur rôle positif sur la performance, que sur la
satisfaction du vendeur (Churchill et al., 1976 ; Hackman et Lawler, 1971 ; Jaworski et Kholi,
1991 ; Menguc et Bhuian, 2004 ; Simintiras et al., 1994 ; Teas, 1980). Les contacts entre
vendeurs et superviseurs sont presque quotidiens (téléphone) et marqués par des points de
passage obligés tels que les réunions de cycle commercial, les réunions d’évaluation
formalisées et les accompagnements terrain.
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Désir 4/6 2/4 6 / 10
d’évolution
Pas de 2/2 5/6 6/6 4/4 17 / 18
mobilité
Evolution 1/1 3/3 5/5 0/0 9/9
implique
mobilité
Pas de désir 0/0 4/4 6/6 3/3 13 / 13
d’évolution
Pas de 0/0 2/2 5/5 2/3 9 / 10
capacités
managériales
Contraintes 1/1 0/0 2/2 3/3 6/6
induites par
l’évolution
Contraintes 1/1 2/2 1/1 1/1 5/5
familiales
Age 0/0 2/4 2/2 1/1 5/7
189
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Double 3/3 1/1 1/1 1/1 6/6
carrière
Attachement 3/6 1/1 2/2 2/2 8 / 11
au métier de
vendeur
Incidence 1/1 0/0 0/0 0/0 1/1
financière
négative de
l’évolution
Contraintes 0/0 1/1 0/0 1/1 2/2
physiques
Confort de la 0/0 0/0 0/0 1/1 1/1
performance
actuelle
Attachement 3/9 3 / 18 4 / 11 3/7 13 / 45
entreprise
De façon surprenante, la variable de loin la plus importante et pour toutes les catégories
concerne l’attachement à l’entreprise, qui peut revêtir certaines formes : la fidélité, la culture
d’entreprise, les produits, l’image de marque, les collègues… : « J’ai été souvent contacté
pour des postes. Mais comme je vous l’ai dit tout à l’heure, c’est une histoire d’amour. J’ai
raté certainement des choses, mais je fais partie des gens qui ont construit cette société, on
fait partie des enfants de cette société. Je ne me voyais pas quitter cette société en disant j’ai
une meilleure proposition ailleurs. J’ai peut-être eu tort, mais je suis comme ça. » ; « Si la
société ne me convenait pas, cela ferait longtemps que je serais parti. Ce qui me plaît chez X,
ce sont les hommes. Ce sont les hommes qui font l’entreprise et puis c’est une grande
entreprise. » ; « La marque aussi est importante, l’image de marque c’est important. L’image
de marque de X est meilleure que celle de Y (entreprise qui a été rachetée par X). La marque
c’est très important, je suis fier de travailler pour X. quand on va chez des clients qui
n’étaient pas Y, c’est plus facile de rentrer en tant que X. ».
Ensuite, les vendeurs qui n’évoluent pas ne le font pas à cause d’un manque de mobilité
géographique, qui peut être du à des raisons personnelles d’attachement à la région d’origine
(proximité de la parentèle), à une non-volonté d’imposer des déménagements successifs à sa
famille et aussi pour des motifs de double-carrière. Cette dernière raison est plutôt évoquée
par des vendeurs évolutifs, qui sont dans la trentaine et dont tous les conjoints ont tous une
190
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
activité professionnelle et ce motif devient de plus en plus un enjeu majeur dans la mobilité
des vendeurs et des salariés en général (Challiol, 2004).
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Plateau 4 6
objectif (>7
ans)
Non 4/7 4/7
sentiment de
plateau
Plateau 4/7 5 / 10
accepté
Plateau subi 0/0 1/3
Sentiment de 3/3 4/7
plateau
Parmi les répondants vendeurs, tous sont en situation de plateau de carrière objectif, si nous
prenons une durée dans le poste supérieure à sept années (Gould et Penley, 1984 ; Slocum et
al., 1985 ; Stout et al., 1988 ; Tremblay et Roger, 1995b ; Veiga, 1981). Paradoxalement, tous
ces vendeurs ont à la fois un sentiment de plateau et un non-sentiment de plateau subjectif
(Tremblay et Roger, 1995b).
Le sentiment de plateau subjectif va s’exprimer par rapport à la durée dans le poste et par
rapport à la non-promotion à un poste de niveau supérieur : « Aujourd’hui vu mon âge, je ne
fais pas partie des gens qui pourront prendre un poste de chef des ventes ou autre. » ; « Je me
verrais bien responsable des ventes régionales, il ne faudra pas trop attendre, j’ai 36 ans…on
n’a plus beaucoup de commerciaux qui sont là depuis dix ans, je fais partie des vieux. ».
En revanche, ils ne se sentent pas en situation de plateau subjectif, car la pratique des
entreprises consiste à enrichir leur poste, avec des tâches et missions additionnelles et ainsi à
donner à ces vendeurs du défi, du challenge (Appelbaum et Finestone, 1994 ; Ettington,
1993 ; Hall, 1985, 1996 ; Rosen et Jerdee, 1990) : « On a tous des délégations régionales, on
est sur des projets spécifiques, on fait des tests. La société n’est pas folle, elle se sert aussi de
191
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Enfin, le plateau n’est pas subi et très largement accepté, sûrement parce que d’une part, les
vendeurs sont souvent à l’origine même de leur durée dans le poste (mobilité géographique,
double carrière, appétence faible pour un poste de management, attachement au métier de
vendeur) et, d’autre part, parce qu’ils sont reconnus, valorisés et qu’ils sont parmi les
meilleurs : « Ils sont très demandeurs de participation à ces groupes multifonctionnels au
plan national. Parmi tous les vendeurs de France, ils ont été choisis pour représenter
l’agence, c’est que quelque part leur avis compte et qu’ils ont été performants pour qu’on
puisse leur demander leur avis. » « Pour le bon vendeur, l’important c’est de pouvoir se dire
que son boss peut compter sur lui, qu’il est bon. Quand il a la reconnaissance de son patron,
il avance. ».
192
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Ainsi, cette recherche exploratoire a-t-elle permis de mettre en lumière l’importance des traits
de personnalité. En premier lieu, l’esprit de compétition qui est révélé, n’est pas l’esprit de
compétition « externalisé » (ce désir excessivement fort d’atteindre ou de réaliser beaucoup de
choses avec, entre autres, un esprit de compétition) ou l’esprit de compétition en tant que
construit relatif au « plaisir de la compétition interpersonnelle et au désir de gagner et d’être
meilleur que les autres » (Brown et Peterson, 1994), mais l’esprit de compétition
« internalisé » PDCA, en tant que nouveau construit, relatif à « l’attitude, qui se focalise non
pas sur le résultat (c’est-à-dire gagner), mais plutôt sur le plaisir et la maîtrise de la tâche »
(Ryckman et al., 1996).
Ensuite, la rigueur, l’efficacité personnelle et l’estime de soi sont également des traits de
personnalité importants du vendeur performant.
Enfin, pour ce qui concerne le plateau de carrière, si ces vendeurs sont bien en situation de
plateau objectif, ce plateau n’est pas subi et plutôt accepté. En outre, ils présentent ce
paradoxe d’être et de ne pas être en situation de plateau subjectif.
193
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
En nous fondant sur le modèle conceptuel issu de la revue de la littérature et sur une
compréhension des relations entre ces construits issue de cette recherche qualitative
exploratoire, nous pouvons amender ainsi le modèle conceptuel proposé à l’issue de la revue
de la littérature :
Esprit de H2
compétition Rigueur
Estime de soi
H3
H1
H4 H6
H9a-H10 H5
Efficacité
personnelle
H9b
Plateau de carrière
subjectif H7
Effort
H8
H9c
Performance
subjective
194
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Légende :
: variable modératrice
: variable à expliquer
: variable explicative
Hypothèse H4 : l’estime de soi est liée positivement à l’efficacité personnelle. Cette relation a
été observée comme étant moyenne (Schyns et von Collani, 2002). L’efficacité personnelle
trouvant sa source notamment dans les expériences actives de maîtrise et dans les états
195
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
physiologiques et émotionnels stimulants, l’estime de soi que cela induit, amène à penser que
l’estime de soi apparaît plutôt comme un antécédent de l’efficacité personnelle.
Si l’on considère le plateau de carrière subjectif, nous pouvons poser des hypothèses sur son
caractère de variable modératrice :
Hypothèse H9 :
H9a : le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation entre l’esprit de
compétition et la performance subjective. Le comportement de Type A tend à décroître avec
l’âge (Moss et al., 1986 ; Thoresen et Low, 1991), ce qui peut laisser supposer qu’il en est de
196
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
même avec l’esprit de compétition ; à mesure que le vendeur avance dans sa carrière et dans
la réalisation de ses challenges personnels, l’esprit de compétition est moins moteur dans
l’évaluation de la performance.
H9b : le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation entre la rigueur et la
performance subjective. Même si aucune recherche à notre connaissance ne l’a mesuré, il se
pourrait que la rigueur connaisse elle-aussi un plateau à partir d’un certain moment (âge) et
qu’ainsi, le sentiment de plateau de carrière modère la relation entre la rigueur et le sentiment
de performance.
H9c : le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation entre l’effort et la
performance subjective. Bien que nous n’ayons relevé aucune recherche spécifique sur la
relation entre le plateau de carrière et l’effort (la recherche est plutôt orientée sur la relation
entre l’implication organisationnelle et le plateau de carrière), il paraît possible de penser que
le sentiment de plateau modère la relation entre l’effort et la performance subjective, en ce
sens que l’effort lui aussi peut plafonner et cela d’autant plus que le vendeur a le sentiment
d’être en situation de plateau.
Prenant en considération le plateau de carrière objectif, cela nous amène à formuler d’autres
hypothèses. En effet, nous avons vu que les vendeurs en situation de plateau efficace
(vendeurs performants plafonnés) sont plus performants et fournissent plus d’effort :
Hypothèse H10 :
o H10a : la relation entre l’esprit de compétition et la performance subjective est
plus forte pour les vendeurs en situation de plateau de carrière efficace. En
effet, ces vendeurs sont orientés vers leur développement personnel et ils ont
du succès dans leurs affaires, ce qui devrait induire de leur part un meilleur
sentiment de leur performance.
o H10b : la relation entre la rigueur et la performance subjective est plus forte
pour les vendeurs en situation de plateau de carrière efficace. Un vendeur
« rigoureux » est par nature persévérant dans la tâche et dans l’atteinte des
résultats et, son niveau de rigueur est une des conditions de sa réussite, ce qui
va renforcer cette relation entre la rigueur et sa perception de sa performance,
puisqu’il est méthodique dans son atteinte des résultats.
o H10c : la relation entre l’effort et la performance subjective est plus forte pour
les vendeurs en situation de plateau de carrière efficace. Le niveau d’effort
fournit par ces vendeurs les amène à un niveau de performance reconnu et,
197
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
dans l’installation d’un cercle vertueux, ils vont continuer à produire des
efforts, qui vont entraîner une récurrence de la performance et de leur propre
sentiment à cet égard.
89
Moss et al. (1986) ; Thoresen et Low (1991); Byrne et Reinhart (1989): op. cit.
198
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
Se fondant sur le modèle conceptuel fondateur de Walker et al. (1977), cette première partie a
permis de préciser les concepts de performance et d’effort et, de faire un gros plan sur les
traits de personnalité du vendeur. Nous avons aussi pu mettre en lumière leurs relations entre
eux et, leurs relations avec la performance et l’effort. En outre, nous avons pu également
présenter le concept de plateau de carrière et préciser que deux facteurs sont incontournables
dans son étude : le plateau objectif et le plateau subjectif.
Cependant, si cette première partie nous a amené à présenter un modèle conceptuel théorique
qui doit être validé dans le cadre d’une nouvelle recherche, des questions importantes
demeurent.
En effet, d’une part, la recherche sur le plateau de carrière a porté essentiellement sur des
individus dans des positions managériales et, d’autre part, la performance qui a été étudiée est
une performance auto-évaluée. A ce propos, il semblerait intéressant de croiser une
performance objective du vendeur, sur la base d’une évaluation de la supervision selon des
critères quantitatifs et/ou qualitatifs et, une performance subjective auto-évaluée du vendeur.
En outre, l’incidence de la situation de plateau de carrière (efficace et non-efficace) sur les
traits de personnalité reste à définir. De même, les relations des traits de personnalité entre
eux et, entre l’effort et la performance ont été confirmées pour une population sans distinction
du niveau de performance. Le pouvoir explicatif de ces variables et les relations entre ces
variables seraient-ils différents si l’observation portait sur deux groupes distincts : les
vendeurs dans les standards de la performance et les vendeurs au-delà des standards de la
performance ? A ce propos, la situation de plateau de carrière (efficace et non-efficace)
conduit-elle à une modification, dans quelque sens que ce soit, du pouvoir explicatif des
variables et de leurs relations entre elles ?
La partie suivante permettra de répondre à plusieurs questions qui n’ont pas encore été
abordées spécifiquement dans la recherche concernant les vendeurs :
- Les meilleurs vendeurs, c’est-à-dire ceux qui sont au-delà des standards attendus de
performance (« Performants »), partagent-ils des traits de personnalité particuliers, en
l’occurrence, l’esprit de compétition, la rigueur, l’estime de soi et l’efficacité
199
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de recherche
personnelle ? La même analyse sur une population de vendeurs dans les standards
attendus de performance (« Standards ») donne-t-elle des résultats différents et de quel
ordre ?
- Pour ces deux types de population, la force de ces variables est-elle identique ?
- Les relations entre ces traits de personnalité et l’effort et la performance sont-elles
spécifiques pour ces vendeurs Performants, par rapport aux autres vendeurs
Standards ?
- La situation de plateau de carrière pour les vendeurs Performants modifie-t-elle le
pouvoir explicatif de ces variables et leurs relations entre elles ? Quand est-il par
ailleurs pour les Standards en situation de plateau de carrière ?
- Si l’on peut distinguer les vendeurs Performants en situation de plateau de carrière
selon des tranches d’âge, le pouvoir explicatif de ces variables et leurs relations entre
elles, sont-ils différents d’une analyse globale par catégorie de performance des
vendeurs ? Qu’en est-il aussi par ailleurs pour les mêmes tranches d’âge de vendeurs
Standards en situation de plateau ?
Nous verrons de quelle manière nous pourrons répondre à ces questions dans la seconde partie
qui suit.
200
Deuxième partie
201
Cette seconde partie traitera plus spécifiquement de la recherche principale de cette thèse.
Dans un premier temps, nous préciserons la population étudiée et les raisons de ce choix
d’une population de vendeurs industriels.
Ensuite, dans un second temps, nous aborderons la sélection des échelles de mesure,
l’opérationnalisation des variables étudiées et l’élaboration du questionnaire de recherche.
Dans un troisième temps, nous nous attacherons, au travers d’une analyse exploratoire, à
préciser les qualités psychométriques des échelles de mesure sélectionnées, sur la base d’un
échantillon visant à pré-tester ces échelles de mesure.
Ainsi, pourrons-nous aborder dans un quatrième temps, au travers d’une analyse
confirmatoire, la validité du modèle conceptuel qui a été proposé précédemment, ainsi que le
test des hypothèses de recherche qui ont été formulées. Cette analyse confirmatoire se fera sur
la base d’un nouvel échantillon.
Puis, dans un dernier chapitre, nous discuterons les résultats obtenus et présenterons les
implications managériales qui peuvent s’ensuivre et nous terminerons par les limites de cette
étude et les voies de recherche qui peuvent de présenter.
202
203
204
205
Dans ce chapitre, nous allons d’une part, expliquer le choix de la population étudiée, puis
d’autre part, présenter les échelles de mesure et l’opérationnalisation des variables.
Les vendeurs que nous prenons en compte sont les vendeurs salariés. En effet, les vendeurs à
statut particulier (VRP ou agent commercial par exemple) offrent peu d’intérêt pour notre
propos, en ce sens qu’ils ont la particularité d’être propriétaires de leur clientèle et sont
rémunérés essentiellement à la commission. Cette approche patrimoniale du portefeuille
clients induit un rapport très spécifique à l’entreprise et des ressorts motivationnels
particuliers, qui sont essentiellement financiers, de développement du portefeuille clients et de
développement du chiffre d’affaires. Par ailleurs, leur rôle essentiel reste un rôle de preneur
d’ordres et les modifications dans les stratégies marketing les concernent plutôt à la marge,
notamment à cause du contexte légal dans lequel évolue leur relation avec l’entreprise. En
outre, ces vendeurs sont en quelque sorte des entrepreneurs individuels, qui sont
marginalement intégrés dans un groupe ou une équipe de vente ; l’implication
organisationnelle, l’engagement au poste et la relation sociale au sein de l’organisation sont
donc très spécifiques. Par ailleurs, leur rôle d’interface et de position centrale dans la relation
client reste faible, par rapport aux vendeurs salariés.
La population des vendeurs est très variée comme le montrent les taxonomies à ce sujet
(Desormeaux, 1987 ; McMurray, 1961 ; Moncrief, 1986 ; Newton, 1973). Pour ce qui
concerne la vente en B to B, (ou vente industrielle), les typologies de vendeurs suivantes sont
concernées (Churchill et al., 2006) :
- Le vendeur de services à la distribution (exemple : le vendeur dans l’univers des
produits de grande consommation -PGC-).
- Le vendeur missionnaire (exemple : le visiteur médical ou le vendeur en CHR).
- Le vendeur technique (exemple : le vendeur de photocopieurs ou le vendeur de
prestations et/ou de solutions transports ou supply chain).
- Le vendeur new business (exemple : le vendeur qui développe son compte de façon
intensive, afin d’élargir son influence et/ou de trouver de nouvelles sources d’affaires).
207
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Pour ce qui concerne les types d’organisations commerciales, la vente en B to B est reconnue
comme étant plus complexe que la vente en B to C (Churchill et al., 2006) et, de la même
manière, ce type de vente requiert de la part du vendeur l’utilisation de stratégies de vente et
de techniques de négociation également plus complexes (la plupart des articles de recherche
consacrés à la force de vente concernent les vendeurs industriels et, plus rarement, les
vendeurs sédentaires). Cette complexité peut s’analyser sous l’angle des facteurs
environnementaux (territoire de vente, forces concurrentielles…), sous l’angle des facteurs
organisationnels (stratégies de l’entreprise, parts de marché, pratiques managériales…), sous
l’angle des facteurs personnel (capacités commerciales -dont la vente adaptative-, relations
interpersonnelles, caractéristiques personnelles…) et, sous l’angle du poste lui-même
(contenu, variété, challenges offerts…). Les rapports entre ces différents facteurs et la
performance sont positifs (Bagozzi, 1978 ; Cron et Slocum, 1986 ; Durrieu, 2000 ; Menguc et
Bhuian, 2004 ; Simintiras et al., 1994 ; Smith et Rupp, 2003 ; Tyagi, 1985 ; Weitz, 1981). En
outre, la vente en B to B se déroule habituellement dans un univers concurrentiel plutôt
développé, qui stimule les vendeurs, d’autant plus s’ils ont un esprit de compétition
développé, comme nous l’avons vu précédemment.
Pour ce qui concerne les activités de vente, elles sont identiques à celles qui sont répertoriées
par Churchill et al. (2006) :
- La fonction de vente (activités liées au plan commercial, identification des décideurs,
présentations de ventes, introduction des nouveaux produits…).
- Le travail collaboratif (prise en charge des commandes, logistique et supply-chain,
traitement des litiges…).
- Le service du produit (apprentissage du produit, tests d’installation du produit,
formation du client et des utilisateurs…).
- La gestion de l’information (fourniture d’information technique, information
descendante et ascendante, feedback…).
- Le service du client (gestion du stock, publicité, PLV…).
- Les réunions et conférences (réunions internes et externes, foires et salons…).
- La formation et le recrutement (recrutement et formation de vendeurs…).
- Les relations publiques (invitations clients, évènements…).
- Les déplacements (pour se rendre chez les clients).
- La distribution (relations avec les distributeurs, crédit-client, vente aux
distributeurs…) ;
208
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Bien entendu, selon le secteur d’activité et le type de produits, certaines de ces activités sont
plus ou moins développées.
Enfin, dans la vente en B to B, nous retrouvons également la mise en œuvre d’un système de
contrôle de la force de vente, qu’il soit fondé sur le comportement et/ou le résultat (Baldauf et
al., 2001 ; Baldauf et Cravens, 2002 ; Challagalla et Shervani, 1996 ; Piercy et al., 1998 ;
Sprimont, 2003). Ce système de contrôle de la force de vente est d’ailleurs fortement lié à la
performance, comme l’indiquent les recherches indiquées précédemment ; en outre, plus
l’acte de vente est complexe, plus le système de contrôle (fondé sur les comportements) est
primordial.
209
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dans notre modèle conceptuel, nous distinguons une variable dépendante principale, la
performance et, une variable dépendante secondaire, l’effort, qui peut également être comme
nous l’avons vu dans la revue de littérature, une variable médiatrice entre certaines variables
indépendantes et la performance.
Les variables indépendantes sont les différents traits de personnalité que nous avons
sélectionnés : l’esprit de compétition, la rigueur, l’estime de soi et l’efficacité personnelle.
Notre modèle conceptuel va être testé à plusieurs niveaux, sur la base de comparaisons multi-
groupes :
- Premier niveau :
• les relations entre les variables explicatives et les variables à expliquer et, les
relations entre les variables explicatives entre elles, pour l’ensemble de
l’échantillon.
- Deuxième niveau :
• les relations entre les variables explicatives et les variables à expliquer et, les
relations entre les variables explicatives entre elles, d’une part, pour la
population des vendeurs « Performants » et, d’autre part, pour la population
des vendeurs « Standards ».
- Troisième niveau :
• les relations entre les variables explicatives et les variables à expliquer et, les
relations entre les variables explicatives entre elles, d’une part pour la
population des vendeurs « Performants » plafonnés et, d’autre part, pour les
vendeurs « Standards » plafonnés.
• les relations entre les variables explicatives et les variables à expliquer et, les
relations entre les variables explicatives entre elles, d’une part, pour la
210
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Une analyse des relations pour les vendeurs non plafonnés « Performants » et « Standards »
présente peu d’intérêt, car elle revient à la même analyse que celle du troisième niveau,
puisque par nature, ces deux catégories ne sont que dans la tranche d’âge inférieure à 45 ans.
211
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Nous allons traiter cette partie en présentant le choix des échelles de mesure pour chaque
variable et l’opérationnalisation qui s’ensuit.
6.3.1. La performance
212
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
213
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Nous voyons ainsi qu’en grande partie, les recherches effectuées ont plutôt porté sur une auto-
évaluation par le vendeur de son niveau de performance. Les critères quantitatifs retenus
concernent le niveau de chiffre d’affaires (volume, progression…), le niveau de vente
(volume, progression…), la profitabilité… ; les critères qualitatifs retenus concernent la
214
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
C’est pourquoi, dans le cadre de cette recherche, nous avons désiré approcher la performance
du vendeur sous les deux angles de la performance objective et de la performance subjective.
Pour ce qui concerne la performance objective, elle est définie par l’organisation selon ses
propres critères (quantitatifs et/ou qualitatifs) et dans le cadre du processus formalisé
d’évaluation de la performance des vendeurs (évaluations trimestrielles, semestrielles et
annuelles). Il est ainsi demandé aux entreprises participantes de distinguer deux catégories de
vendeurs : les meilleurs vendeurs (« Performants ») et les autres vendeurs (« Standards »).
Quant à la performance subjective, elle est donc auto-évaluée par le vendeur et porte sur des
critères quantitatifs et qualitatifs. Notre choix s’est porté sur l’échelle développée par Sujan et
al. (1994), car 5 des 7 items sont issus de l’échelle de Behrman et Perreault (1982), qui a été
largement validée ; par ailleurs, cette échelle comprend des items quantitatifs et qualitatifs.
D’autre part, il était nécessaire de disposer d’un nombre limité d’items, afin d’avoir un
questionnaire global qui ne soit pas trop long à remplir pour des commerciaux.
Par ailleurs, un item n’a pas été retenu qui est celui qui concerne le niveau de profitabilité des
produits vendus. En effet, dans la vente industrielle qui comporte plusieurs niveaux de
négociation, notamment la négociation au travers de compte-clefs nationaux, le niveau de
profitabilité n’est pas disponible pour le vendeur terrain.
Nous trouverons en annexe 5 ce questionnaire, ainsi que deux autres échelles, à titre
d’exemples complémentaires, en versions originales.
215
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
L’échelle de mesure utilisée concerne l’échelle proposée et validée par Ryckman et al. (1996),
qui est la seule échelle de mesure de l’esprit de compétition PDCA (« internalisé »).
Dans cette échelle de mesure les items suivants sont des items inversés :
Item n°2 : « Etre en concurrence ne développe pas la connaissance de soi et des autres ».
Item n°4 : « Etre en concurrence ne m’incite pas à révéler le meilleur de moi-même ».
Item n°6 : « J’aime être en concurrence, parce que ça me permet de me sentir meilleur(e) que
les autres ».
Item n°7 : « Je ne pense pas qu’être en concurrence soit un moyen valable de mieux se
connaître soi-même et de mieux connaître les autres ».
Item n°11 : « Etre en concurrence ne m’aide pas à développer davantage mes capacités ».
6.3.3. L’effort
Deux échelles de mesure sont disponibles : celle de Brown et Peterson (1994) et celle de
Sujan et al. (1994). L’échelle de Brown et Peterson (1994) a ceci de particulier que le vendeur
évalue son niveau d’effort de façon bipolaire, en le comparant soit par rapport au meilleur
niveau d’effort dans l’entreprise, soit par rapport au moindre niveau d’effort. Par ailleurs, les
items mesurés dans cette échelle sont très génériques et très rattachés à la notion de temps de
travail.
Notre choix s’est porté plus naturellement sur l’échelle de Sujan et al . (1994), qui prend
également en compte la notion de temps de travail, mais sans donner de nombre d’heures
travaillées et, qui aborde l’effort sous l’angle de l’effort déployé dans la relation commerciale
avec le client. L’effort est donc moins le temps passé au travail, que l’énergie dépensée afin
d’atteindre un objectif.
216
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Nous avons vu dans la partie précédente que la mesure de l’efficacité personnelle peut être
réalisée de nombreuses manières et, il serait intéressant d’utiliser une échelle validée dans une
recherche concernant les vendeurs. C’est pourquoi, notre choix s’est naturellement porté sur
l’échelle de 7 items utilisée par Sujan et al. (1994), plutôt que sur celle de Krishnan et al.
(2002), qui ne compte que 4 items. A ce propos, il convient de noter que l’échelle utilisée par
ces auteurs est adaptée d’une part, de l’échelle utilisée par Sujan et al. (1994) et, d’autre part,
de l’échelle utilisée par Chowdhury (1993) et qui comporte 20 items. En outre, l’échelle
utilisée par Sujan et al. (1994) se fonde sur celle de Chowdhury (1993).
Dans cette échelle de mesure, les items suivants sont des items inversés :
Item n°2 : « J’ai du mal à mettre la pression à un client ».
Item n°4 : « Je trouve difficile de convaincre un client qui a un point de vue différent du
mien ».
Item n°5 : « Je n’ai pas un tempérament très adapté au métier de vendeur ».
Cette échelle figure dans sa version originale en annexe 8, ainsi que, pour information, celle
de Chowdhury (1993).
6.3.5. La rigueur
Dans la mesure des Big Five, l’échelle la plus couramment utilisée est celle du NEO PI-R/
NEO FFI (Costa et McCrae, 1992). Cependant, l’adaptateur pour la France de ces inventaires
de personnalité n’en détient pas les droits, qui appartiennent aux Editions Hogrefe France.
Malgré de multiples contacts avec leur représentante en France, il n’a pas été possible d’avoir
accès à l’un ou l’autre de ces deux inventaires. En outre, l’adaptateur pour la France nous a
précisé que PAR, l’éditeur américain qui détient les droits de copyright, interdit d’extraire une
partie de l’inventaire, comme cela aurait du être nécessaire pour n’utiliser que les items qui se
rapportent à la rigueur.
Néanmoins, un autre inventaire de personnalité qui a été validé pour la population française
est disponible ; il s’agit du Big Five Questionnaire (BFQ) de Caprara et al. (1993, 2000,
217
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
2001), que nous avons évoqué précédemment. Dans cet inventaire, il est possible de n’utiliser
que les items concernant la rigueur (15), qui sont très clairement répertoriés.
Dans cette échelle de mesure, les items suivants sont des items inversés :
Item n°4 : « Face à de gros obstacles, il ne faut pas insister pour poursuivre ses objectifs ».
Item n°6 : « Je ne pense pas qu’il faille aller au-delà des limites de ses forces, même s’il y a
une échéance à respecter ».
Item n°9 : « Quand quelque chose bloque mes projets, je n’insiste pas et j’entreprends autre
chose ».
Item n°11 : « Il est inutile de s’engager de trop, car on ne parvient jamais à la perfection ».
Item n°13 : « Si les choses ne vont pas immédiatement comme il faut, je n’insiste pas
longtemps ».
Item n°15 : « Quand je commence à faire quelque chose, je ne sais jamais si j’irai jusqu’au
bout ».
L’estime de soi globale se mesure au travers de l’échelle de Rosenberg (RSES) 90. Cette
échelle de 10 items est disponible dans une version française validée (Aluja et al., 2007 ;
Schmitt et Allik, 2005).
Dans cette échelle de mesure, les items suivants sont des items inversés :
Item n°4 : « Je pense que je n’ai pas à être fier(e) de beaucoup de choses ».
Item n°7 : « J’aimerais avoir plus de respect pour moi-même ».
Item n°8 : « Je me sens inutile parfois ».
90
Rosenberg M. (1965), op.cit.
218
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
L’échelle du plateau de carrière est issue des travaux de Roger et Tremblay (1998) et
Tremblay et Roger (1995b) et elle mesure le plateau subjectif sous deux angles : le plateau
structurel (items 1 à 3) et le plateau de contenu ou l’intérêt du travail (items 4 à 8).
Dans cette échelle de mesure, les items suivants sont des items inversés :
Item n°1 : « Mes chance d’avancement dans cette entreprise sont limitées ».
Item n°2 : « J’ai atteint un point dans cette entreprise où je ne m’attends pas à progresser
davantage ».
Item n°3 : « Il y a peu de chance que j’obtienne une progression dans cette entreprise ».
Item n°4 : « Mon emploi est devenu routinier ».
Le plafonnement objectif est mesuré par l’ancienneté dans le poste de vendeur ou l’ancienneté
dans la fonction Vente ; ainsi, un vendeur qui est vendeur depuis 6 années ou plus peut-il être
considéré comme plafonné. En effet, Nicholson (1993) recommande de prendre la durée
moyenne ou normale dans le poste pour déterminer le plateau objectif, plutôt qu’une durée
arbitraire de 5 ou 7 ans. Cependant, cette remarque s’applique aux positions de management
et, concernant les vendeurs, il s’agit d’un poste d’entrée dans l’organisation. En pratique, les
entreprises font évoluer leurs vendeurs entre trois et cinq ans au grand maximum, si bien que
les vendeurs qui sont encore à ce poste au-delà d’une ancienneté de 5 ans sont amenés à y
rester. Par ailleurs, si une entreprise embauche un vendeur qui a déjà une première expérience,
elle le fera évoluer très rapidement (dans les 12 à 18 mois) si elle estime que c’est un vendeur
évolutif, sinon, il restera à ce niveau de poste.
219
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
220
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Nous avons vu précédemment que certaines des échelles utilisées ont déjà été traduites en
français et validées lors de recherches antérieures. En revanche, certaines échelles n’ont pas
été traduites en français et la question de la traduction se pose. Par ailleurs, même si certaines
échelles ont déjà été largement validées, il conviendra de s’assurer de la cohérence globale du
questionnaire (Evrard et al., 2003 ; Thiétart, 2003), ce qui sera abordé dans le chapitre
suivant.
Comme il a été indiqué plus haut, les seules échelles de mesure disponibles en français sont
celles concernant la rigueur, l’estime de soi et le plateau de carrière. Les échelles concernant
la performance subjective, l’esprit de compétition, l’effort et l’efficacité personnelle sont en
anglais et doivent donc être traduites en français.
221
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Il est important d’avoir des traducteurs qui maîtrisent aussi bien l’anglais que le français, mais
aussi, qui soient capables de comprendre certaines spécificités de formulation propres aux
Sciences de gestion (Hambleton, 2001). Ainsi, notre pool de traducteurs était-il constitué de
deux traducteurs bilingues (un de langue de maternelle anglaise et un éduqué en langue
anglaise) et de deux traducteurs, Enseignants-chercheurs en Sciences de gestion. Chaque
traducteur a été informé du thème et du cadre de cette recherche, afin bien prendre en compte
ces éléments de contexte. Pour ce qui concerne la traduction finale, une attention particulière
a été attachée à une formulation dans un langage à la fois courant et adapté à la population
commerciale, ainsi qu’à une sémantique habituelle dans ce contexte professionnel
(Hambleton, 2001). C’est pourquoi un niveau de filtre complémentaire a été choisi.
Afin de disposer d’un questionnaire qui soit facilement compréhensible par la population
étudiée et qui donne un sentiment d’accessibilité, le questionnaire a été présenté à des experts
issus du monde professionnel (le questionnaire qui leur a été soumis est présenté en annexe
12).
A ce titre, trois Directeurs commerciaux, un Directeur des ventes et deux Directeur des
Ressources Humaines ont apporté leurs commentaires sur ce questionnaire.
Il en ressort les éléments suivants :
- Modification des items 1, 2 et 4 de la performance subjective.
- Modifications de tous les items de l’esprit de compétition (abandon de la terminologie
de compétition au profit de celle de concurrence).
- Modification des items 1, 2, 5, 6 et 7 de l’efficacité personnelle.
- Modification des 3 items de l’effort.
- Pour la formation initiale, le terme « Autodidacte » a été remplacé par « Etudes
secondaires », qui est apparu plus valorisant pour les répondants concernés.
- Pour l’estime de soi, deux items ont été supprimés, qui ont fait l’unanimité contre
eux : « Tout bien considéré, je suis incité à penser que je suis un raté » et « Parfois, je
pense que je suis bon à rien ». Ces items ont été perçus comme étant particulièrement
négatifs, voire offensants.
222
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Ce questionnaire finalisé (Cf. annexe 13) a été ensuite présenté pour validation finale à deux
des directeurs commerciaux du groupe d’expert indiqué précédemment, qui n’ont apporté
aucune remarque complémentaire.
Ce questionnaire a été bâti afin de mesurer les items sur une échelle de Likert (1932) en 7
points :
Une échelle en 7 points a été préférée à une échelle en 5 points, car elle offre plus de variance
(Dawes, 2008 ; Evrard et al., 2003). Dans un souci de neutralité et de symétrie, les réponses
négatives et les réponses positives ont été placées autour d’un point médian central.
Par ailleurs, afin de faciliter à la fois la lecture et la réponse aux questions, pour une
population qui n’est pas habituée à ce style de questionnaire de recherche, il a semblé
préférable d’indiquer constamment et clairement en haut de tableau chacun des échelons de
cette échelle de Likert.
La forme, l’ordre et le sens des propositions sont alternés afin de limiter les effets de
lassitude, de halo ou de contamination. L’effet de halo se produit lorsque une suite de
questions sont posées dans le même sens ; la personne interrogée peut alors avoir tendance à
répondre toujours de la même manière, alors que l’effet de contamination concerne
l’influence directe d’une question sur les questions suivantes. Malgré cela, il est fort probable
223
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
que la proximité physique et sémantique des questions n’a probablement pas permis d’éviter
totalement ces biais.
Le questionnaire est organisé en huit groupes de questions. Ces parties sont structurées selon
le principe de l’entonnoir, en allant progressivement vers les questions qui induisent le plus
d’implication.
Les huit groupes de questions sont organisés comme suit :
- Groupe 1 : données personnelles (qualification du répondant). La réponse à la question
4 « Quelle est votre ancienneté dans la fonction Vente » permettra de déterminer la
situation de non-plateau objectif (réponses 1 et 2) et la situation de plateau objectif
(réponses 3, 4 et 5).
- Groupe 2 : performance subjective.
- Groupe 3 : esprit de compétition.
- Groupe 4 : effort.
- Groupe 5 : efficacité personnelle.
- Groupe 6 : rigueur.
- Groupe 7 : estime de soi.
- Groupe 8 : plateau subjectif.
224
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Le questionnaire qui a été validé lors de l’étape précédente a ensuite été pré-testé dans les
conditions de réalisation suivantes.
Tous les destinataires n’ont pu répondre favorablement à cette demande et, l’échantillon final
de ce pré-test est de 90 vendeurs répondants, qui sont des vendeurs industriels de l’univers du
B to B. La réponse au questionnaire se faisant sur la base du volontariat et, sans que cela soit
une démarche initiée par l’entreprise, aucun suivi statistique n’a été fait qui permette de
définir le pourcentage de vendeurs répondants, par rapport à l’univers total des répondants.
Par ailleurs, le lien Internet pour la réponse au questionnaire était commun à tous et il n’est
pas possible de distinguer les répondants par entreprise. En effet, s’agissant d’un test du
questionnaire, il nous a semblé inutile d’administrer ce questionnaire avec ce niveau de
précision.
Les données de ce pré-test ont été recueillies entre octobre et décembre 2008.
Pour ce qui concerne la taille de cet échantillon, la norme admise la plus souple est de cinq
répondants par item (Hair et al., 1998). L’échelle contenant le plus d’items en comprend 16
(esprit de compétition), ce qui induirait un échantillon minimum de 80 répondants.
225
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Toutes les réponses au questionnaire de recherche ont été faites sur le logiciel d’enquêtes de
SurveyMonkey. Ce fournisseur de support aux études permet ensuite de rassembler ces
résultats dans un fichier Excel, qui sera ensuite exploité en utilisant le logiciel SPSS.
226
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Afin de présenter les données récoltées sur ce premier échantillon (n = 90), nous allons
indiquer dans le tableau ci-après des mesures de la tendance centrale, de la dispersion et la
distribution.
La distribution sera dite normale, si les coefficients d’asymétrie et d’aplatissement sont
chacun <-2 et >2 (Tassi, 2004 ; Volle, 1997).
Performance subjective
Statistiques descriptives
Hormis pour l’item 1 (« Je contribue à la bonne part de marché de mon entreprise »), la
moyenne et la variance des items sont conformes aux normes. Concernant la symétrie et
l’aplatissement, seul l’item 4 (« J’identifie les acteurs majeurs de mon secteur de vente, puis
j’en fais des clients ») est en-dehors de la norme -2,00 et +2,00.
Effort
Statistiques descriptives
227
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Les indicateurs de moyenne et de variance sont corrects. Seul l’item 4 (« Je fais tout mon
possible pour être sûr d’atteindre l’objectif fixé ») est au-delà de +2,00.
L’esprit de compétition
Statistiques descriptives
Les indicateurs de moyenne et de variance sont bons. Seul l’item 1 (« J’aime être en
concurrence parce que c’est l’occasion de découvrir mes capacités ») est au-delà de +2,00.
La rigueur
228
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Statistiques descriptives
Les indicateurs de moyenne et de variance sont bons. Seul l’item 14 (« Je ne suis satisfait que
lorsque je vois le résultat de ce que j’avais prévu ») est très au-delà de +2,00.
L’estime de soi
Statistiques descriptives
Les indicateurs de moyenne et de variance sont acceptables, de même que ceux qui
concernent la symétrie et l’aplatissement.
L’efficacité personnelle
229
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Statistiques descriptives
Les indicateurs de moyenne et de variance sont acceptables, de même que ceux qui
concernent la symétrie et l’aplatissement.
230
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Le plateau subjectif
Statistiques descriptives
Les indicateurs de moyenne et de variance sont dans la norme, de même que ceux qui
concernent la symétrie et l’aplatissement.
En préambule, il convient de préciser que toutes les échelles que nous avons utilisées ont déjà
été validées dans la littérature. Cependant, ces échelles ont été validées dans des contextes
différents et, dans cette phase d’analyse exploratoire, l’objectif que nous poursuivons est de
vérifier que nous retrouvons bien les dimensions observées dans la littérature, pour les
échelles qui ont été traduites et qu’ainsi, la structure du construit soit vérifiée.
La validation d’un questionnaire consiste à tester les instruments de mesure utilisés, qui
doivent répondre à deux principaux critères : la fiabilité et la validité. La fiabilité renvoie à la
cohérence entre les items censés mesurer le même concept alors que la validité désigne la
capacité d’un instrument de mesure à appréhender un phénomène (Hair et al, 1998).
Pour étudier la structure des échelles de mesure, une analyse factorielle (méthode de l’analyse
en composantes principales, ACP) est conduite, qui permettra de tester l’homogénéité des
instruments de mesure.
231
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Chacune des échelles de mesure est soumise à une ACP qui permet de vérifier la structure du
construit mesuré. Lorsque le construit est unidimensionnel, elle fera ressortir un seul facteur et
plusieurs dans le cas de multi-dimensionnalité.
Afin de valider les qualités psychométriques des échelles de ce pré-test, nous avons procédé à
plusieurs mesures, en utilisant le logiciel SPSS (Statistical Package for the Social Sciences) :
232
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
233
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
solution orthogonale, s’il n’y a vraiment pas de corrélation entre les dimensions. Ainsi,
nous procéderons d’abord à une rotation Varimax qui simplifie la structure de la
solution en maximisant la variance des composantes.
Concernant la contribution factorielle, un item doit être éliminé s’il n’a aucune contribution
supérieure à 0,50 sur l’un des facteurs identifiés (Evrard et al., 2003 ; Scarpello et al., 1988)
ou, s’il a des contributions supérieures à 0,30 sur plusieurs facteurs (Blau, 1993 ; Brown,
2006).
Nous allons maintenant présenter les résultats pour chacune des variables.
Factorabilité
234
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dimensionnalité
235
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Tous les items ont une communalité supérieure à 0,40 et des poids factoriels satisfaisants.
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,8124 et il n’est pas amélioré par le retrait de l’un quelconque
des six items.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 14.
6.5.4.2. L’effort
Factorabilité
236
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dimensionnalité
Tous les items ont une communalité supérieure à 0,40 et des poids factoriels satisfaisants.
237
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,8559. Cet alpha de Cronbach peut être amélioré à 0,8801 en
supprimant l’item n°1 (« Je travaille sans relâche pour atteindre mes objectifs
commerciaux »). Compte tenu d’un bon alpha de Cronbach et du faible nombre d’items (5),
nous pensons préférable de conserver cet item.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 15.
Factorabilité
238
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dimensionnalité
L’analyse factorielle révèle une échelle en quatre dimensions. Les quatre premières
composantes représentent 71% de la variance expliquée. Nous retrouvons les quatre
dimensions issues de la littérature : le désir de vies stimulantes et plaisantes, l’intérêt porté à
autrui (altruisme, esprit des autres), l’attrait et l’envie du succès et, l’indépendance dans le
choix des buts.
239
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4
Compet1 0,560 0,517 0,344 0,413
Compet2 0,770 0,857
Compet3 0,734 0,828
Compet4 0,597 0,318 0,672
Compet5 0,768 0,710 0,395 0,321
Compet6 0,698 -0,735 -0,387
Compet7 0,811 0,794 0,350
Compet8 0,651 0,556 0,508
Compet9 0,831 0,835 0,327
Compet10 0,712 0,666 0,405 0,323
Compet11 0,664 0,747
Compet12 0,647 0,753
Compet13 0,761 0,523 0,689
Compet14 0,785 0,756 0,330
Compet15 0,756 0,386 0,757
Compet16 0,639 0,545 0,585
Tous les items ont une qualité de représentation supérieure à 0,40. En revanche, les items
Compet1, Compet4, Compet5, Compet6, Compet7, Compet8, Compet9, Compet10,
Compet13, Compet14, Compet15, Compet16 sont fortement corrélés avec un ou plusieurs
axes et, de ce fait, devraient être rejetés.
Afin de vérifier s’il y a corrélation ou non entre les items, nous établissons la matrice de
corrélation factorielle, qui nous donne le résultat suivant :
240
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Facteur 1 2 3 4
1 1,000 ,386 ,259 ,495
2 ,386 1,000 9,485E-02 ,336
3 ,259 9,485E-02 1,000 ,169
4 ,495 ,336 ,169 1,000
Méthode d'extraction : Factorisation en axes principaux.
Méthode de rotation : Oblimin avec normalisation de Kaiser.
Nous constatons une corrélation significative entre les facteurs : le facteur 1 avec les facteurs
2 et 4 et le facteur 2 avec les facteurs 1 et 4. Cette confirmation d’une corrélation entre les
facteurs semble justifier d’opter pour une solution oblique dans le choix de la rotation. En
effectuant une telle rotation, nous obtenons les résultats suivants :
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4
Compet1 0,560 0,502
Compet2 0,770 0,915
Compet3 0,734 -0,717
Compet4 0,597 0,647
Compet5 0,768 0,750
Compet6 0,698 -0,805 0,440
Compet7 0,811 0,820
Compet8 0,651 0,553
Compet9 0,831 0,905
Compet10 0,712 0,688
Compet11 0,664 0,760
Compet12 0,647 0,611
Compet13 0,761 0,835
Compet14 0,785 0,569
241
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4
Compet15 0,756 0,475 0,416
Compet16 0,639 0,829
A la suite cette analyse, les items Compet6 (« J’aime être en concurrence, parce que ça me
permet de me sentir meilleur que les autres ») et Compet15 (« A travers la concurrence, j’ai le
sentiment de participer au bien-être des autres») doivent être rejetés. Cependant, l’item n°6
mérite réflexion. En effet, selon Ryckman et al. (1996), il s’agit d’un item inversé, mais l’est-
il vraiment ? En effet, la concurrence avec autrui, même si elle n’est une finalité en soi, n’est-
elle pas un moyen d’abord de se dépasser, mais aussi peut-être secondairement, de s’évaluer
par rapport à eux ?
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,8692. L’alpha de Cronbach est amélioré à 0,8726 en retirant
l’item n°3 (« Une situation de concurrence peut engendrer de l’amitié »). L’alpha de
Cronbach étant néanmoins très satisfaisant, nous pensons préférable de conserver cet item.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 16.
6.5.4.4. La rigueur
Factorabilité
242
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
L’indice KMO est moyen à 0,629 et n’est pas amélioré en supprimant l’item qui a la qualité
de représentation la plus faible (item n° 14 : « Je ne suis satisfait que lorsque je vois le résultat
de ce que j’avais prévu »). Le test de sphéricité de Bartlett est significatif.
Dimensionnalité
L’analyse factorielle révèle une échelle en cinq dimensions. Dans la littérature, nous avons vu
qu’il n’y a pas de consensus concernant le nombre de facettes de ce trait, qui vont de deux à
243
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
sept facettes selon les chercheurs (nous avions proposé en synthèse de retenir quatre facettes).
Ces cinq dimensions représentent 62% de la variance expliquée.
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4 Axe 5
Rig1 0,862 0,873
Rig2 0,823 0,309 0,831
Rig3 0,693 0,817
Rig4 0,493 0,434 0,540
Rig5 0,487 0,485 0,322
Rig6 0,542 0,639
Rig7 0,613 0,774
Rig8 0,522 0,653
Rig9 0,732 0,580 0,442
Rig10 0,613 0,601 0,309 0,334
Rig11 0,553 0,686
Rig12 0,578 0,738
Rig13 0,699 0,703 0,319
Rig14 0,470 0,596
Rig15 0,575 0,322 0,375 0,525
Tous les items ont une qualité de représentation supérieure à 0,40. En revanche, les items
Rig2, Rig4, Rig5, Rig9, Rig10, Rig13 et Rig15 sont fortement corrélés avec un ou plusieurs
axes et devraient donc de ce fait être rejetés.
Afin de vérifier s’il y a corrélation ou non entre les items, comme précédemment, nous
établissons la matrice de corrélation factorielle, qui nous donne le résultat suivant :
244
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Facteur 1 2 3 4 5
1 1,000 ,180 -,320 ,141 ,294
2 ,180 1,000 -8,47E-02 -1,17E-02 7,057E-02
3 -,320 -8,47E-02 1,000 -,188 -,267
4 ,141 -1,17E-02 -,188 1,000 ,238
5 ,294 7,057E-02 -,267 ,238 1,000
Méthode d'extraction : Factorisation en axes principaux.
Méthode de rotation : Oblimin avec normalisation de Kaiser.
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2 Axe 3 Axe 4 Axe 5
Rig1 0,862 0,907
Rig2 0,823 0,841
Rig3 0,693 0,831
Rig4 0,493 0,531
Rig5 0,487
Rig6 0,542 0,672
Rig7 0,613 0,776
Rig8 0,522 0,665
Rig9 0,732 0,540
Rig10 0,613 0,575
Rig11 0,553 0,672
Rig12 0,578 0,746
Rig13 0,699 0,665
Rig14 0,470 0,577
Rig15 0,575
245
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Seuls les items Rig5 (« Je vais jusqu’au bout des décisions que j’ai prises ») et Rig15
(« Quand je commence à faire quelque chose, je ne sais jamais si j’irai jusqu’au bout ») n’ont
aucun poids factoriels et doivent ainsi être rejetés.
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,7198 et pourrait être amélioré à 0,7474 en supprimant l’item
n°6 (« Je ne pense pas qu’il faille aller au-delà des limites de ses forces, même s’il y a une
échéance à respecter »). L’amélioration de l’alpha de Cronbach n’étant pas substantielle, nous
pensons préférable de garder cet item.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 17.
Factorabilité
246
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dimensionnalité
L’analyse factorielle révèle une échelle à deux dimensions, qui correspondent à la compétence
et à la valeur comme nous l’avons vu dans la revue de littérature. Ces deux dimensions
représentent 69% de la variance expliquée.
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Esti1 0,838 0,873
Esti2 0,914 0,325 0,899
Esti3 0,782 0,884
Esti4 0,439 0,662
Esti5 0,629 0,728 0,314
Esti6 0,676 0,741 0,356
247
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Tous les items ont une qualité de représentation supérieure à 0,40. Cependant, les items Esti2,
Esti5 et Esti6 sont fortement corrélés avec l’autre axe et devraient de ce fait être rejetés. Aux
fins de vérification de la corrélation entre les items, nous produisons la matrice de corrélation
factorielle, qui se présente ainsi :
Facteur 1 2
1 1,000 -,479
2 -,479 1,000
Méthode d'extraction :
Factorisation en axes principaux.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
Les facteurs sont fortement corrélés négativement, aussi poursuivons-nous avec une analyse
en pratiquant une rotation oblique.
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Esti1 0,838 -0,860
Esti2 0,914 -0,877
Esti3 0,782 -0,925
Esti4 0,439 0,705
Esti5 0,629 0,712
Esti6 0,676 0,718
Esti7 0,598 0,728
Esti8 0,657 0,826
248
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,8293 et pourrait être amélioré à 0,8361 en supprimant l’item
n°4 (« Je pense que je n’ai pas à être fier(e) de beaucoup de choses »). L’amélioration n’étant
pas majeure, nous préférons conserver cet item.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 18.
Factorabilité
Le KMO est inférieur à 0,70. En supprimant l’item n°2 (« J’ai du mal à mettre la pression à
un client »), qui affiche la qualité de représentation la plus faible (0,384), le KMO présente un
résultat plus satisfaisant :
249
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Dimensionnalité
L’analyse factorielle met en lumière une échelle à deux dimensions (la tâche et la situation).
Ces deux facteurs représentent 55% de la variance expliquée.
250
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Effi1 0,483 0,480 0,502
Effi2 0,384 0,619
Effi3 0,414 0,632
Effi4 0,672 0,819
Effi5 0,570 0,745
Effi6 0,675 0,821
Effi7 0,617 0,785
Hormis l’item n°2, tous les items ont une qualité de représentation supérieure à 0,40.
Cependant, l’item n°1 est fortement corrélé sur les deux axes. Afin de vérifier s’il y a
corrélation ou non entre les items, nous établissons la matrice de corrélation factorielle, qui
nous donne le résultat suivant :
Facteur 1 2
1 1,000 ,297
2 ,297 1,000
Méthode d'extraction :
Factorisation en axes principaux.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
Une corrélation entre les deux facteurs étant identifiée, nous poursuivons en effectuant une
analyse avec une rotation oblique, qui amène au résultat suivant :
251
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Effi1 0,483
Effi2 0,384 0,626
Effi3 0,414 0,629
Effi4 0,672 0,835
Effi5 0,570 0,744
Effi6 0,675 0,831
Effi7 0,617 0,800
Seul l’item n°1 (« Je suis un bon vendeur ») n’a aucun poids factoriel.
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,6362 et ne peut pas être amélioré en supprimant l’un
quelconque des 7 items. C’est pourquoi, nous préférons conserver l’item n°2 dans sa
formulation actuelle, qui pourrait peut-être expliquer les résultats que nous avons observés
concernant le KMO. Nous pourrions formuler cet item « Je suis mal à l’aise quand il faut
mettre la pression à un client » ; cependant, même si la formulation actuelle peut amener à un
jugement négatif sur soi, la différence entre ces deux formulations est assez ténue.
Tous les résultats détaillés de la recherche factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 19.
Factorabilité
Tableau 55 : Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett pour le plateau de carrière subjectif
252
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Cependant, le KMO pourrait être amélioré en supprimant l’item n°8 (« J’ai la possibilité de
participer à la prise de décision »), qui présente une très faible qualité de représentation
(0,279). Les résultats seraient les suivants :
Dimensionnalité
253
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Deux dimensions sont identifiées (le plateau structurel et le plateau de contenu), qui
représentent 70% de la variance totale.
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Plat1 0,860 0,917
Plat2 0,825 0,903
Plat3 0,863 0,915
Plat4 0,440 0,564 0,348
Plat5 0,699 0,830
Plat6 0,811 0,900
Plat7 0,854 0,923
Plat8 0,279 0,495
Seul l’item n°8 (« J’ai la possibilité de participer à la prise de décision ») a une qualité de
représentation très en-deçà de 0,40. L’item n°4 est corrélé aux deux axes et nous établissons
la matrice de corrélation factorielle, qui donne le résultat suivant :
Facteur 1 2
1 1,000 -,326
2 -,326 1,000
Méthode d'extraction :
Factorisation en axes principaux.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
La corrélation entre les deux facteurs étant confirmée, nous effectuons une nouvelle analyse
avec une rotation oblique, qui présente le résultat suivant :
254
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Poids factoriel
Item Communalité
Axe 1 Axe 2
Plat1 0,860 0,925
Plat2 0,825 0,918
Plat3 0,863 0,920
Plat4 0,440 0,532
Plat5 0,699 0,844
Plat6 0,811 0,932
Plat7 0,854 0,947
Plat8 0,279
Seul l’item n°8 n’a aucun poids factoriel, ce qui peut s’expliquer par le fait que cet item n’est
pas réellement lié au plateau de contenu.
Fiabilité
L’alpha de Cronbach est de 0,8132 et pourrait être porté à 0,8156 en supprimant l’item n°8.
Cette amélioration n’est pas substantielle, pour un alpha de Cronbach initial satisfaisant, aussi
préférons-nous conserver cet item.
Tous les résultats détaillés de cette analyse factorielle exploratoire pour cette variable sont
présentés en annexe 20.
255
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de mesure
Conclusion
Ce chapitre nous a permis de préciser les contours de la population à étudier et, pour chacune
des variables concernées, explicatives et à expliquer, d’indiquer les échelles de mesure qui
sont utilisées. Enfin, le traitement des données issues de la recherche exploratoire permettent
de confirmer les qualités psychométriques des échelles de mesure.
Il ressort de cette analyse factorielle exploratoire que certains items des échelles de mesure ne
satisfont pas aux critères de qualité communément admis :
- Pour l’échelle de mesure de l’esprit de compétition : les items 6 et 15.
- Pour l’échelle de la rigueur : les items 5 et 15.
- Pour l’échelle de mesure de l’efficacité personnelle : les items 1 et 2.
- Pour l’échelle de mesure du plateau subjectif : l’item 8.
Cependant, compte tenu de la fiabilité des instruments de mesure, nous décidons de conserver
l’ensemble des items de toutes les échelles de mesure. Le tableau ci-dessous présente en
synthèse les résultats de fiabilité obtenus :
Nous allons maintenant procéder aux analyses confirmatoires des échelles de mesure, sur la
base d’un nouvel échantillon.
256
Dans ce chapitre, nous allons préciser les conditions expérimentales de cette recherche, puis
nous en présenterons les résultats, ainsi que les implications managériales qui peuvent en
découler et nous indiquerons quelles sont les limites de cette recherche, ainsi que les voies de
recherche future qui peuvent être identifiées.
Dans un premier temps nous allons préciser le choix qui a été fait concernant l’échantillon,
puis nous présenterons les choix méthodologiques de cette recherche.
258
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
de toutes les enseignes. La fidélisation du client a tout son sens dans ce type de rapports
commerciaux.
Deux grands types de mode d’application des accords nationaux en produits de grande
consommation coexistent : un mode centralisé et un mode décentralisé. Dans le mode
centralisé (Casino par exemple), la marge de manœuvre au point de vente dans l’application
des accords définis en centrale est quasiment inexistante. Pour le vendeur, il s’agira de faire
respecter à la lettre ces accords, tout en tentant, à la marge, de les optimiser (étendre son
emplacement en rayon par exemple). Chaque compétiteur essayant d’obtenir le plus possible
dans l’application de ces accords, ils se livrent un lutte acharnée sur le plan du merchandising
notamment.
Pour le mode décentralisé (Auchan, Galec-Leclerc par exemple), les accords prévoient une
marge de manœuvre en point de vente, pour des opérations promotionnelles et des actions
spécifiques (introduction de nouveaux produits par exemple) qui seront négociées
régionalement et/ou localement. Le rôle du vendeur, outre l’aspect de conseil qui reste au
cœur, revêt un nouvel aspect de négociation au point de vente.
Les organisations « PGC » de notre échantillon sont des firmes multinationales reconnues
(l’une d’origine française et l’autre d’origine nord-américaine), qui comptent parmi les
acteurs majeurs de leurs marchés respectifs. L’une intervient sur le marché des cosmétiques et
de l’hygiène corporelle et l’autre opère sur le marché des boissons alcoolisées.
En nous référant à la taxinomie des vendeurs de Desormeaux (1987) 91, les vendeurs des
produits de grande consommation appartiennent à la typologie du « vendeur commercial ».
Pour les deux entreprises du secteur de l’assurance de notre échantillon, leurs vendeurs
s’adressent à une population variée de professionnels : PME, artisans et professions libérales,
à laquelle ils proposent des produits de retraite, de prévoyance et de santé. Pour ces vendeurs,
l’activité de prospection est primordiale, car ils recrutent leurs nouveaux clients sur la base
des fichiers prospects qui leur sont fournis par leurs organisations respectives, au sein du
secteur géographique dont ils ont la charge.
Outre l’activité de prospection qui a été évoquée, une composante majeure du rôle des
vendeurs « Assurances » est également le conseil qu’ils apportent à leurs clients, sur des
sujets très techniques et dans des contextes légaux et institutionnels qui évoluent
91
Nous préférons faire référence à cette taxinomie qui paraît plus représentative du contexte européen, plutôt
qu’à celle de Moncrief et al. (2006) : Moncrief W.C., Marshall G.W., Lassk F.G. (2006), A contemporary
taxonomy of sales positions, Journal of Personal Selling & Sales Management, 26(1), 55-65.
259
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Pour les deux entreprises B to B de notre échantillon, leurs vendeurs s’adressent à des
populations différentes. Pour l’une de ces entreprises, l’acte de vente est issu essentiellement
de la réponse à des appels d’offres du monde hospitalier sur des produits d’hygiène (marchés
publics et privés). Le vendeur fait très peu de prospection et son activité avec le client est très
encadrée par le cahier des charges issu de l’appel d’offre. Cependant, l’activité de conseil du
vendeur existe bien, même si c’est la satisfaction du client, au travers notamment du respect
du cahier des charges, qui est un point-clef de la relation client. Dans ce type de relation
commerciale, le vendeur a une autonomie limitée et cherche lui aussi à optimiser le cahier des
charges, même si, à la marge, des actions de négociation complémentaires sont envisageables.
Pour l’autre entreprise, elle intervient dans l’univers de l’hygiène antiparasitaire et ses clients
sont toutes les entreprises, administrations et institutions qui sont soumises à des règles
d’hygiène. Hormis les contrats qui sont négociés nationalement ou les réponses à appels
d’offres, le vendeur a une activité de prospection importante sur son secteur de vente. En
outre, dans le cadre de la politique commerciale fixée par l’entreprise, le vendeur a une
certaine latitude d’action dans sa négociation avec les différents types de clients de son
secteur de vente. Pour ces vendeurs également, il s’agit d’une vente relationnelle, fondée sur
la satisfaction et la fidélisation du client. Il faut noter que l’aspect technique des produits peut
induire l’intervention d’interlocuteurs variés dans le processus de décision du client.
Selon la typologie de Desormeaux (1987), ces vendeurs entrent dans la catégorie du
« vendeur industriel ».
260
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Ces deux entreprises sont les filiales françaises d’une firme multinationale nord-américaine.
261
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
La sélection des entreprises participantes a été un travail de longue haleine, puisque les
premiers contacts ont été pris à la fin du premier semestre 2008 et les derniers contacts l’ont
été à l’automne 2009. Les réponses ont été collectées de février 2009 à janvier 2010.
Les organisations ont été approchées plutôt par l’intermédiaire du directeur commercial ou du
directeur des ventes et, accessoirement, par le directeur des ressources humaines ou le
responsable RH de la force de vente. Les responsables contactés se sont montrés très réceptifs
au projet soutenu par cette recherche et très concernés par la problématique soulevée. Afin de
les aider à présenter en interne le contenu de cette recherche doctorale, un document la
précisant a été systématiquement adressé (annexe 21). Afin d’être encore plus attractif, un
objectif complémentaire était indiqué, qui concernait le rôle du superviseur dans la
performance du vendeur.
Néanmoins, des freins sont vite apparus dans nombre d’organisations, notamment :
- La crise économique et la nécessité de concentrer l’énergie de la force de vente sur des
actions liées au maintien du chiffre d’affaires, en évitant de les solliciter pour des
demandes qui n’entrent pas dans ce champ.
262
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Lors de nos différents contacts avec ces différents responsables, nous avons pu remarquer
qu’ils sont davantage habitués à répondre à des questionnaires du type étude de marché ou
étude d’opinion et que des questionnaires de recherche académique leur sont plus beaucoup
plus étrangers. Ce manque de compréhension de la recherche académique semble entraîner
une réticence certaine à y faire participer leurs équipes.
Pour toutes les organisations sauf une, le questionnaire a été adressé à l’ensemble des
vendeurs. En effet, une organisation du secteur de l’assurance a sélectionné elle-même un
échantillon égal de vendeurs performants et de vendeurs standards parmi trois de ses
directions régionales, car diffuser ce questionnaire auprès de l’ensemble des vendeurs (700)
de ce réseau aurait été trop astreignant.
Cette difficulté de l’accès au terrain pour ce qui concerne les populations de vendeurs a été
observée précédemment (Fournier et Ganassali, 2008).
Nous présentons dans le tableau ci-après une synthèse des contacts et des réponses :
263
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Ensuite, il convient de sélectionner des organisations qui présentent une variété en termes de
pyramide des âges, afin d’avoir tout à la fois des vendeurs juniors, des vendeurs confirmés et
des vendeurs seniors et donc, à la fois des vendeurs en situation de plateau de carrière et des
vendeurs en non-situation de plateau de carrière. Cependant, cette sélection ne peut s’analyser
qu’a posteriori, car il semble bien difficile de pouvoir le faire a priori.
Enfin, concernant la formation académique des vendeurs de l’échantillon, celle-ci est fonction
des critères retenus dans la politique Ressources Humaines en matière de recrutement et de
sélection des vendeurs. Néanmoins, peu d’organisations n’embauchent que des vendeurs
Bac+2/+3 ou que des vendeurs Bac+5, les choix en la matière sont pragmatiques, en ce sens
que si une majorité de vendeurs est de formation initiale Bac+2/+3, les entreprises recrutent
un volant de vendeurs Bac+5, qui constituent des profils plus évolutifs et s’inscrivent ainsi
dans le « vivier » de l’entreprise. De la même manière, il paraît difficile de sélectionner les
organisations par rapport à la parité hommes-femmes observée au sein de leur organisation de
force de vente. Là encore, la constitution de l’échantillon représente ce que l’entreprise a
construit au fil du temps, en fonction de ses besoins de recrutement et des profils disponibles
qu’elle a pu trouver.
Pour ce qui concerne la politique de recrutement en fonction du niveau d’expérience, les
organisations ont toutes des approches différentes et variées dans le temps, en recherchant des
vendeurs sans expérience et des vendeurs avec une première expérience. Quoi qu’il en soit,
ces deux types de profils se retrouvent au sein des équipes de vente, même si les entreprises
de plus grande taille, qui disposent souvent d’une politique de mobilité interne, ont plutôt
tendance à embaucher des vendeurs sans expérience à leur sortie de l’école.
264
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Malheureusement, nous avons eu un taux de réponse moyen, qui éclaire davantage cette
difficulté de l’accès au terrain. Il n’est pas possible de savoir si le taux de non-réponse est du
à des vendeurs qui n’ont pas pris pas la peine de répondre au questionnaire ou, à des vendeurs
qui ne seraient pas allés jusqu’au bout du questionnaire. Compte tenu du fait que tous les
responsables concernés dans les entreprises ont demandé la participation de leurs vendeurs au
motif d’aider un chercheur pour un travail de thèse et non pas sous la forme d’une demande
issue du management, cela nous pousse à privilégier la raison du manque d’intérêt à répondre
à un tel questionnaire.
Nous constatons également une faible parité hommes-femmes, particulièrement forte dans
l’univers du B to B, même si la féminisation de la force de vente des autres secteurs reste
modeste.
B to B 20 9 45% 8 8 1
(89%) (89%) (11%)
Total 156 76 49% 66 57 19
(87%) (75%) (25%)
Les vendeurs performants sont loin d’avoir répondu massivement à ce questionnaire et cela
plus particulièrement pour le secteur des assurances. A ce stade, il est intéressant de noter que
les vendeurs performants sont très largement en situation de plateau objectif (à un poste de
vendeur depuis plus de 5 ans) et qu’ils sont encore relativement jeunes (les trois-quarts n’ont
pas plus de 45 ans) ; si certains sont arrivés plus ou moins au milieu de leur carrière, d’autres
en sont encore probablement assez éloignés.
265
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les vendeurs standards ont davantage répondu au questionnaire et de façon plus homogène
selon les secteurs d’activité. Même si ces vendeurs sont majoritairement en situation de
plateau objectif, ils le sont de façon moindre que leurs homologues « performants ». Parmi
eux, il y a également une majorité de vendeurs plutôt jeunes, mais aussi plus du quart d’entre
eux, qui sont dans leur seconde moitié de carrière.
Pour ce qui concerne l’ancienneté dans le métier de vendeur, l’ancienneté dans l’entreprise et
le niveau d’étude, nous trouvons ci-dessous la ventilation de ces caractéristiques.
266
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous avons vu précédemment que ces vendeurs performants sont presque tous en situation de
plateau objectif. Cependant, les vendeurs de la tranche 6-15 ans sont majoritaires, suivis par
celle de la tranche 16-25 ans. Nous avons donc des vendeurs qui ont encore un parcours
professionnel significatif devant eux et les entreprises vont bien devoir gérer ces carrières et le
niveau de performance de ces vendeurs, afin de les maintenir en piliers (Ference et al., 1977).
Pour les vendeurs standards, la tranche 6-15 ans représente la majorité de ces vendeurs.
Néanmoins, dans cette catégorie de vendeurs standards se trouvent de nombreux « jeunes
vendeurs », qui sont probablement à la croisée des chemins pour leur carrière, avec le choix
de la poursuite dans ce métier ou de la mobilité fonctionnelle. Parmi les plus anciens
vendeurs, peut-être y-en-a-t-il qui sont en passe d’être des poids morts (Ference et al., 1977)
avec les conséquences en termes de séparation que cela peut entraîner ?
267
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les vendeurs performants ont majoritairement commencé leur carrière dans leur entreprise
actuelle. Cependant, nous observons que les vendeurs qui ont une ancienneté dans l’entreprise
de 16 à 25 ans ont eu une première expérience ailleurs que dans leur entreprise actuelle.
Pour ces vendeurs, le début de la carrière professionnelle dans une autre organisation que
l’organisation actuelle est une tendance plus marquée. Ces vendeurs sont-ils plus mobiles ou,
plutôt, ont-ils changé d’entreprise car leur niveau de performance était un handicap ? Peut-
être s’agit-il aussi d’une gestion assumée des carrières de la part des firmes, qui retiennent
leurs meilleurs éléments et laissent partir les éléments plus moyens ?
268
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les vendeurs de niveau d’étude Bac+2 forment un groupe important. Il est intéressant de
noter qu‘ensuite ce sont deux groupes opposés qui arrivent en seconde position : il y a à la
fois encore de nombreux autodidactes parmi les vendeurs (sûrement les plus anciens) et, le
métier de la vente attire de plus en plus de diplômés Bac+4/5. Nous pouvons raisonnablement
penser, compte tenu des politiques Ressources Humaines des entreprises, que parmi ces
diplômés se trouvent une majorité de « stars » (Ference et al., 1977), qui vont ensuite
poursuivre leur carrière au sein ou au-delà de la fonction Ventes. Le secteur des assurances est
fortement représenté parmi ces diplômés, ce qui s’expliquer également par la technicité des
produits à vendre.
La proportion de diplômés de niveau Master est particulièrement forte parmi ces vendeurs et,
plus spécifiquement, dans les secteurs des PGC et de l’assurance. Cela peut accréditer l’idée
de la constitution de « viviers » de la part des firmes, qui considèrent une première expérience
terrain comme l’étape indispensable dans la carrière de ces salariés.
Dans notre recherche, nous n’utiliserons que les groupe et sous-groupes suivants :
- Groupe principal (n = 158)
- Sous-groupe des vendeurs performants (n = 76)
- Sous-groupe des vendeurs standards (n = 82)
- Sous-groupe des vendeurs plafonnés objectivement (n = 121)
- Sous-groupe des vendeurs non-plafonnés objectivement (n = 37)
- Sous-groupe des vendeurs ≤ 45 ans (n = 116)
269
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Notre échantillon (n = 158) peut être comparé à ceux d’études antérieures. En effet, les tailles
des échantillons des recherches qui portent sur les vendeurs itinérants sont de tailles assez
diverses : l’échantillon le plus petit que nous avons répertorié est de 56 vendeurs (Dalrymple
et Strahle, 1990) et le plus grand est de 535 vendeurs (Ornstein et al., 1989). La plupart des
échantillons se situent dans une fourchette qui varie entre 120 et 175 vendeurs (Bagozzi,
1978, 1980 ; Brown et al., 1998 ; Grant et al., 2001 ; Jaworski et Kohli, 1991 ; Krishnan et al.,
2002). Pour ce qui concerne une recherche purement française, nous avons répertorié celle de
Durrieu (2000), qui compte un échantillon de 110 vendeurs.
Notre échantillon (n=158) présente également une bonne représentativité en termes de
répartition par catégorie de vendeurs (performants et standards), de répartition par âge, de
répartition par type de plateau objectif (situations de plateau et de non-plateau), de répartition
par ancienneté dans l’entreprise et enfin de répartition par niveau d’études (même si ces
données ne seront pas utilisées). En revanche, la population de vendeurs de sexe féminin est
largement sous-représentée, ce qui est toujours le cas dans les recherches qui portent sur les
270
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
271
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
272
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Afin de traiter ce point, nous allons présenter (Cf. le chapitre précédent) des éléments relatifs
à la tendance centrale, la dispersion et la distribution. L’analyse des indices de symétrie et
d’aplatissement permettra de détecter des risques potentiels qui affecteraient la normalité
multi-variée.
Nous présentons en annexe 22 l’ensemble des tableaux relatifs aux statistiques descriptives de
nos variables. Pour la totalité d’entre elles, les coefficients d’asymétrie et d’aplatissement sont
bien compris entre -2,00 et +2,00, ce qui ne peut rejeter la distribution normale.
Nous allons maintenant aborder les analyses et les tests de nos hypothèses.
273
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
274
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Dans ce chapitre, nous allons présenter les différentes composantes de l’analyse factorielle
confirmatoire, tester notre modèle conceptuel ainsi que les différentes hypothèses qui ont été
formulées précédemment.
Cependant, nous allons présenter au préalable l’approche PLS, puisque c’est ce logiciel que
nous avons sélectionné, pour les raisons que nous présentons ci-après.
Les modèles d’équations structurelles (SEM) sont répertoriés parmi les techniques d’analyse
de seconde génération (Roussel et al., 2002) et ont été développées à l’origine pour examiner
des rapports de causalité multiples. Il existe deux approches complémentaires pour exprimer
les modèles d’équations structurelles (Fornell et Bookstein, 1982 ; Valette-Florence, 1988).
D’une part, il y a d’abord l’approche LISREL (LInear Structural RELationships), qui a été
développée par Jöreskog (1982) et, d’autre part, l’approche selon les moindres carrés partiels,
plus connue sous le nom de PLS (Partial Least Squares) et qui a été initiée par Wold (1975,
1985).
L’approche LISREL, qui est fondée sur l’analyse de la structure de la covariance (ASC) est la
plus répandue (Hershberger, 2003 ; Valette-Florence, 1988) et elle a fait l’objet de
nombreuses publications et validations dans le champ du marketing (Roussel et al., 2002).
L’approche PLS, qui est fondée sur l’analyse de la variance, a connu plusieurs années de
stagnation, vit aujourd’hui un renouveau. Ce regain d’intérêt est du principalement aux
améliorations d’ordre méthodologiques et à l’apparition de nouveaux logiciels de traitement
des données qui sont apparus. Ils sont à la fois plus conviviaux et exigeants moins de
connaissances techniques en termes de programmation.
Nous présentons ci-dessous une comparaison actualisée de ces deux approches avec les
principaux logiciels qui leur sont dédiés.
Tableau 67 : Comparaison entre l'approche PLS et l'approche ASC (source : Guizani, 2008)
275
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Objectif Estimer le modèle structurel dans son Estimer le modèle structurel dans son
ensemble, avec une orientation vers ensemble, avec une orientation vers
la reconstitution de la matrice de la prédiction des variables latentes
covariance
Type de relation entre les variables Type réflectif Type réflectif (mode A) L’avantage de l’approche PLS est
de mesure et les variables latentes Type formatif (mode B) qu’elle permet de combiner deux ou
Type combiné ou MIMIC (mode C) plusieurs types de relation entre les
variables de mesure et la variable
latente
Qualité des sous-modèles Modèle interne meilleur car les Modèle externe meilleur car les
variables latentes (VL) sont estimées variables latentes (VL) sont
dans un espace non restreint contenues dans l’espace de leurs
variables de mesure (VM)
Taille minimum de l’échantillon Très grande, si l’objectif est de Réduite, si l’objectif est d’estimer le
valider le modèle modèle
276
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Ainsi, dans le cadre de cette recherche, pour tester le modèle global avons-nous choisi l’approche PLS, compte tenu de la taille de l’échantillon
relativement faible par rapport au nombre de liens structurels à tester (Cenfetelli et Basselier, 2009 ; Haelein et Kaplan, 2004 ; Henseler et al.,
2009 ; Marcoulides et al., 2009 ; Tenenhaus, 1999).
Pour cette analyse confirmatoire, nous avons utilisé le module PLS-PM du logiciel XLSTAT version 2010.4.01 distribué en France par la société
Addinsoft.
277
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
L’estimation des liens structurels avec la méthode PLS ne permet pas d’avoir une idée précise
sur l’ajustement du modèle global, ce qui est logique dans la mesure où l’objectif même de
cette approche est de déterminer le pouvoir prédictif des variables latentes et non pas, de
trouver l’ajustement idoine en examinant l’ajustement entre les matrices de covariance
prédites et mesurées. Cependant, Tenenhaus et al. (2004) ont mis au point un indice
d’ajustement global qui rend compte de la capacité prédictive du modèle qui s’appelle GoF
(Goodness of Fit). Contrairement aux indices d’ajustement fournis par les ASC qui eux
rendent compte de la variance globale expliquée par le modèle (Didellon et Valette-Florence,
1996), le GoF peut être assimilé à un coefficient de régression R², qui agrège toutes les
relations aussi bien internes (partie structurelle) qu’externes (partie de la mesure) du modèle.
Ainsi, la performance du modèle global représente-t-elle une sorte de compromis entre la
performance du modèle de mesure et celle du modèle structurel.
Le GoF se calcule comme une moyenne géométrique entre la moyenne des communalités
(modèle externe) et la moyenne des R carrés (modèle interne) et qui s’exprime par la formule
suivante :
GoF = √ communalité x R²
L’interprétation en tant que telle du GoF demeure délicate et ne semble judicieuse que si l’on
compare plusieurs modèles à la fois. Si la comparaison des modèles n’est pas possible ou ne
repose pas sur une base théorique solide, Tenenhaus et al. (2005) suggèrent de comparer le
GoF du modèle global à celui du modèle après « bootstrap ». Plus les deux indices seront
proches et plus l’ajustement global sera de bonne qualité. De la même manière, il est possible
de calculer un indice d’ajustement pour le modèle interne (les coefficients structurels) et un
indice pour le modèle externe (les mesures). Usuellement, plus les GoF interne et externe sont
proches de 1, plus la qualité d’ajustement du modèle aux données et la capacité prédictive des
variables exogènes sont bonnes. Ainsi, logiquement, le GoF relatif, qui est la multiplication
du GoF interne et du GoF externe doit être proche de 1.
La procédure de bootstrap qui est effectuée par le logiciel entraîne la génération aléatoire de
250 échantillons fictifs.
278
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Avant d’aborder la qualité d’ajustement de notre modèle, nous allons présenter au préalable
certaines analyses.
Nous présentons en annexe 23 les résultats concernant les poids factoriels (communalités) des
différents items. Il en ressort que certains items ont des communalités inférieures à 0,50 :
279
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Esprit de
compétition Rigueur
Estime de soi
Efficacité
personnelle
Plateau de carrière
subjectif
Effort
Performance
subjective
280
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Aux fins de validation, nous allons vérifier, outre la qualité de l’ajustement du modèle que
nous avons évoquée plus haut, la cohérence interne des échelles, ainsi que la validité
convergente et la validité discriminante des instruments de mesure.
La cohérence interne des échelles sera mesurée par le coefficient rhô de cohérence interne qui
est proposé par Jöreskog (1971), qui est plus adapté aux équations structurelles puisqu’il
intègre les termes d’erreur. Il est un indicateur alternatif à celui de l’alpha de Cronbach. La
cohérence interne ou fiabilité est considérée acceptable lorsque le rhô de cohérence interne est
supérieur à 0,50 et il est considéré comme bon s’il est supérieur à 0,7.
La formule du rhô de Jöreskog (1971) est la suivante : ρ = [(Σλi)² / [(Σλi)² +Σεi] , où les λi
sont les poids factoriels des items de mesure sur les facteurs et εi les termes d’erreurs associés.
Un construit montre une bonne validité convergente si et seulement si, le test t de Student
associé à chacune des contributions factorielles est significatif, soit supérieur à 1,96 (sous
PLS, le test t apparaît sous la rubrique « ratios critiques, CR). Par ailleurs, PLS propose
également une estimation de la validité convergente des variables latentes par le calcul des
« moyennes des communalités AVE » (Average Variance Extracted), calculée à partir de la
formule proposée par Fornell et Larcker (1981) : ρvc = 1/N * Σλi². Cette moyenne des
communalités est considérée comme acceptable si elle est supérieure à 0,50 et comme bonne,
si elle est supérieure à 0,70. En effet, la validité convergente (validité de trait) est globalement
vérifiée, quand la variable latente partage près de 50% de variance avec ses items de mesure.
Nous associerons ainsi au rhô de validité convergente (>0,50), celui du test t (ou CR>1,96) et
celui de l’AVE (>0,50).
En outre, PLS fournit un R², qui donne une estimation du pouvoir explicatif des variables
modélisées. Dans les tableaux présentés sous PLS, il ne doit pas y avoir de différence, ou une
différence minime, entre le R² et le R² ajusté pour les variables endogènes (dans notre modèle
conceptuel, il s’agit de l’estime de soi, de l’efficacité personnelle, de l’effort et de la
performance subjective ; l’esprit de compétition et la rigueur étant considérées sous PLS
comme des variables exogènes). Dans le cas contraire, cela impliquerait que le modèle a
intégré des variables qui n’ont pas véritablement de pouvoir explicatif et qui, de fait,
augmentent artificiellement le R².
La validité discriminante sera vérifiée à partir de l’heuristique proposée par Fornell et Larcker
(1981). Si le carré des corrélations entre les variables latentes est inférieur à la communalité,
281
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
la validité discriminante est vérifiée (la validité discriminante entre les construits A et B est
vérifiée, si ρvc (A) > γ² et ρvc (B) > γ², où γ est la corrélation entre A et B lorsqu’elles sont
standardisées et ρvc (A) et ρvc (B), les validités convergentes de A et B).
Le tableau ci-dessous présente en synthèse les critères de validité que nous retenons.
Critère Indicateur
Cohérence interne Rhô de Jöreskog (1971). Acceptable : >0,50. Bon : >0,70.
Qualité de l’ajustement GoF :
1- Stabilité du modèle : différence minime entre les GoF absolus
avant et après bootstrap.
2- GoF relatif après bootstrap : plus il est proche de 1, plus le
modèle est confirmé. Il donne une approximation de la
variance globale restituée par le modèle.
3- GoF modèle externe : il donne une appréciation de la qualité
d’ajustement du modèle au regard des mesures (qualité des
liens entre les variables de mesure et les variables latentes).
4- GoF modèle interne : il donne une appréciation de la qualité
des relations structurelles.
Validité discriminante Carré des corrélations entre les variables latentes <
communalité (corrélations carrées <AVE)
282
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les Gof absolus avant et après « bootstrap » sont très proches, ce qui confirme la stabilité du
modèle. Le GoF relatif après « bootstrap » présente une forte variance globale restituée par le
modèle. Les GoF relatifs aux modèles internes et externes sont élevés, ce qui traduit, d’une
part, une bonne qualité des liens entre les variables de mesure et les variables latentes et,
d’autre part, une bonne qualité des relations structurelles.
Par ailleurs, les ratios critiques sont tous supérieurs au seuil de 1,96, ce qui signifie qu’en plus
de sa force, ce modèle présente un pouvoir prédictif statistiquement significatif.
Nous présentons ci-après les résultats de ces mesures pour chacune des variables. Nous
présenterons également, pour information, l’alpha de Cronbach dont le seuil pour une analyse
confirmatoire est fixé à 0,80 (Nunnaly, 1967 ; Peterson, 1994).
Il faut noter les modes de certains calculs sous PLS. En effet, le rhô de Jöreskog d’un bloc est
calculé indépendamment des autres blocs. En revanche, les AVE d’un bloc sont calculées en
tenant compte des autres blocs.
Les résultats détaillés par variables sont présentés en annexe 23, ainsi que les résultats de
l’analyse discriminante.
283
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les indices sont bons pour toutes les variables. Cependant, l’indicateur AVE est faible en ce
qui concerne la rigueur, l’efficacité personnelle et l’estime de soi, montrant ainsi une
déficience de la validité de trait. Néanmoins, ces indicateurs ne sont pas trop éloignés de la
norme et surtout, les rhôs de Jöreskog (1971) présentent des valeurs très satisfaisantes. Même
si la validité de trait de l’estime de soi, de la rigueur et de l’efficacité personnelle est
partiellement vérifiée (la variable latente partageant moins de 50% de variance avec ses items
de mesure), le modèle en soi présente à la fois fiabilité et pouvoir prédictif.
Les corrélations entre les variables d’un bloc à l’autre sont faibles, ce qui explique que l’AVE
de l’efficacité personnelle soit supérieure à l’AVE de la rigueur, alors que le rhô de Jöreskog
de celle-ci est supérieur à celle-là (nous avons vu précédemment les modes de calcul sous
PLS du rhô de Jöreskog et des AVE).
(Les résultats détaillés de la validité discriminante sont présentés en annexe 24).
La fiabilité des instruments de mesure, ainsi que l’ajustement du modèle global étant
confirmés, nous allons aborder maintenant les résultats de cette étude en termes de relations
structurelles entre les variables.
284
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous allons présenter les relations des variables entre elles en procédant variable par variable.
Les tableaux de présentation des résultats indiquent d’une part, les valeurs des coefficients
structurels qui correspondent aux influences de la variable exogène sur la variable endogène
et, d’autre part, le pouvoir prédictif du modèle.
Les ratios critiques des coefficients structurels correspondent au test t et doivent être
supérieurs à 1,96.
L’estime de soi
R² : 0,040
La relation positive entre l’esprit de compétition et l’estime de soi semble avérée, même si
elle reste à un niveau moyen. Par ailleurs, le R² est particulièrement bas, car ce modèle
n’explique que 4,0% de l’estime de soi. Ainsi, l’hypothèse H2 « l’esprit de compétition est lié
positivement à l’estime de soi » est validée, tout en précisant que cette relation est faible.
285
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
L’efficacité personnelle
R² : 0,282
Le modèle explique près de 30% de l’efficacité personnelle. L’estime de soi a la plus grosse
contribution au R², suivie de la rigueur puis de l’esprit de compétition.
Dans la revue de littérature, nous avions relevé une relation positive significative entre l’esprit
de compétition, la rigueur et l’efficacité personnelle et, une relation positive moyenne avec
l’estime de soi. Cependant, dans la littérature ces variables étaient étudiées indépendamment
les unes des autres et, lorsque l’on observe concomitamment ces quatre variables, le poids des
relations s’avère différent et cette hiérarchisation pourrait avoir différentes sources
d’explication. Tout d’abord, l’estime de soi étant un construit plus large que l’efficacité
personnelle (Sujan et al., 1994), puisqu’elle implique le succès dans tous les domaines de la
vie, ce niveau d’estime de soi va avoir un effet direct sur le niveau d’efficacité personnelle,
qui permettra au vendeur d’avoir l’état physiologique et émotionnel adéquat. En d’autres
termes, le fait pour le vendeur d’avoir une forte estime de soi va l’aider à réguler son état,
notamment d’angoisse ou de tension, et influencer ainsi son jugement d’efficacité personnelle
(me sens-je ou pas capable d’accomplir une tâche donnée ?). Nous avons vu plus haut que les
individus rigoureux présentent une volition marquée et il semble que cette orientation vers
l’action et le résultat ait moins d’incidence sur le sentiment d’efficacité personnelle, que le
sentiment de l’individu d’être capable d’exécuter une tâche spécifique qui soit favorisé par
son niveau d’estime de soi. Enfin, le niveau d’esprit de compétition influence à la marge le
sentiment d’efficacité personnelle ; cela est peut être du au fait que les individus hauts en
286
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
esprit de compétition ont naturellement confiance en eux et en leur capacité à traiter les
situations qui se présentent à eux.
Ainsi, les hypothèses H2, H4 et H6 sont-elles vérifiées.
L’effort
R² : 0,359
287
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
La performance subjective
R² : 0,379
Le modèle explique fortement la performance subjective à près de 40%. Par ailleurs, s’il n’y a
pas de différence de poids notable entre les variables latentes, il est intéressant de noter que la
contribution de l’effort et de la rigueur est plus forte que celle de l’esprit de compétition.
Ainsi, le sentiment de sa performance par le vendeur est-elle d’abord le fait de son effort et de
sa rigueur. Comme nous l’avons plus haut, la relation entre l’esprit de compétition et la
performance est fortement conditionnée par la fixation d’objectifs et cette relation est d’autant
plus forte que les objectifs que se fixent lui-même le vendeur ne sont pas pris en compte. Il y
a donc d’autres variables à prendre en compte dans l’analyse de cette relation esprit de
compétition-performance subjective et qui peuvent avoir une incidence dans l’intensité de
cette relation, qui n’est pas uniforme. En ce qui concerne l’effort et la rigueur, nous observons
des résultats similaires à ceux des recherches antérieures : la performance est la conséquence
d’un niveau d’effort fourni et, le niveau de complexité de la tâche renforce la relation entre la
rigueur et la performance.
Les hypothèses H1, H5 et H8 sont validées.
288
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Tableau 75 : Validation des hypothèses concernant les liens des variables du modèle
conceptuel
Hypothèse Validation
H1 L’esprit de compétition est lié positivement à la performance Oui
subjective
H2 L’esprit de compétition est lié positivement à l’estime de soi Oui
H3 L’esprit de compétition est lié positivement à l’efficacité Oui
personnelle
H4 L’estime de soi est liée positivement à l’efficacité Oui
personnelle
H5 La rigueur est liée positivement à la performance subjective Oui
H6 La rigueur est liée positivement à l’efficacité personnelle Oui
H7 L’efficacité personnelle est liée positivement à l’effort Oui
H8 L’effort est lié positivement à la performance Oui
Cependant, outre les liens structurels entre les variables, il serait également utile de présenter
les corrélations des variables entre elles.
Nous observons des corrélations fortes et moyennes entre la plupart des variables, ce qui
indique une forte linéarité entre elles (sauf pour ce qui concerne l’esprit de compétition et
289
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
l’estime de soi). Ces niveaux de corrélation élevé et moyen indiquent une homogénéité de ces
variables.
Notre modèle conceptuel peut être formalisé de la manière suivante, en y intégrant les
différents coefficients structurels :
Esprit de
compétition 0,20 Rigueur
Estime de soi
Efficacité
personnelle
Plateau de carrière
subjectif 0,60
Effort
0,21 0,29
0,30
Performance
subjective
290
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Commentaires
Performance subjective
Dans ce modèle conceptuel, il est intéressant de remarquer la force des liens entre la
performance subjective et, plus spécifiquement, l’effort et la rigueur. L’importance de l’effort
à l’égard de la performance objective ou subjective avait déjà été mise en lumière dans des
recherches antérieures. En effet, dans ces recherches les variables indépendantes sont de
natures différentes et peuvent expliquer une intensité plus ou moins forte.
Dans le modèle de Brown et Peterson (1994), les deux variables explicatives de la
performance objective sont l’esprit de compétition (0,15) et l’effort (0,62). Dans le modèle de
Jaramillo et Mulki (2008), la seule variable explicative de la performance subjective est
l’effort (0,63) et il en est de même dans le modèle de Krishnan et al. (2002) où le lien est de
0,81 pour leur premier échantillon et de 0,67 pour leur second échantillon. Dans le modèle de
Christen et al. (2006), les variables explicatives de la performance subjective sont la
compétence (0,39) et l’effort (0,16). Dans le modèle de Sujan et al. (1994), la performance
subjective est expliquée par l’effort, sous la forme « working hard » (0,23) et « working
smart » (0,38). Enfin, dans le modèle de Chen et al. (2001a), les deux variables explicatives
de la performance objective sont la rigueur (0,30 pour les tâches complexes telles que les
tâches de vente et 0,19 pour les tâches moins complexes, telles que les tâches routinières) et
l’efficacité personnelle (-0,10 pour les tâches complexes et 0,51 pour les tâches moins
complexes). Si nous ne prenons en considération que la performance subjective, comme c’est
le cas dans notre modèle, nous remarquons que le nombre de variables explicatives a un
impact sur la force du lien structurel : le lien structurel est logiquement plus fort lorsqu’il n’y
a qu’une seule variable explicative de la performance subjective.
Ainsi, dans notre modèle conceptuel, la prise en compte de l’esprit de compétition
(internalisé), de la rigueur et de l’effort, qui sont trois variables très liées à la performance
subjective, entraîne une relative homogénéité de la force du lien structurel, même si l’effort et
la rigueur restent prédominants. Cette prédominance peut avoir pour conséquence que lorsque
le vendeur sera en situation d’échec, il augmentera ses efforts d’une part et sa fiabilité
(persévérance et réflexion notamment) d’autre part, afin de retrouver le niveau de
performance attendue. Plus ses niveaux sur ces deux variables seront élevés et plus il sera en
capacité de prendre les actions nécessaires pour son retour à la performance, sans être
démobilisé et en puisant dans ses propres ressources. En outre, l’effort étant défini comme un
291
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
montant d’énergie persistante consacré à une action (Brown et Peterson, 1994), nous voyons
bien de quelle manière effort et rigueur peuvent se compléter et se renforcer mutuellement.
Enfin, l’esprit de compétition et la rigueur sont deux traits de personnalité et l’effort revêt
également un caractère de prédisposition (Chonko, 1986), donc une aptitude de l’individu ;
ainsi, il sera intéressant de vérifier ultérieurement si les vendeurs performants ont des niveaux
plus élevés sur ces trois variables par rapport à leurs homologues standards. Recruter des
vendeurs qui ont ces traits de personnalité et cette prédisposition deviendrait alors critique.
L’effort
Le lien structurel entre l’efficacité personnelle et l’effort est d’une force significative. Dans
des études antérieures, ce lien avait été établi avec des niveaux de force différents : dans
l’étude sur deux échantillons distincts de Krishnan et al. (2002), ce lien est de 0,43 pour le
premier échantillon et de 0,28 pour le second, alors que le lien de la seconde variable
indépendante (l’esprit de compétition) était respectivement de 0,20 et de 0,35. En revanche,
dans la recherche de Jaramillo et Mulki (2008), le lien structurel entre l’efficacité personnelle
et l’effort est de 0,26 (0,14 pour le leadership supportif et 0,23 pour la motivation intrinsèque,
qui sont les deux autres variables indépendantes). Quel que soit le modèle conceptuel,
l’efficacité personnelle est un déterminant principal de l’effort et, ce qui va amener le vendeur
à produire des efforts, c’est d’une part, sa capacité à associer des comportements à des
résultats qui vont s’ensuivre et, d’autre part, le jugement qu’il a de lui-même sur sa capacité à
réaliser une action efficace. Parce que le vendeur peut associer des comportements à des
résultats en se fondant sur sa propre expérience ou sur celle d’autrui dans le cas des
expériences vicariantes, il va trouver la ressource nécessaire pour produire les efforts
adéquats. Dans leur modèle, Jaramillo et Mulki (2002) utilise la motivation intrinsèque, qui
trouve sa source dans la satisfaction que l’individu ressent et qui découle de son engagement
dans une action 92. Ceci rend la motivation intrinsèque proche de l’efficacité personnelle, en ce
sens qu’elle va amener le vendeur à s’engager dans des actions de vente, qui vont tout à la
fois développer son sentiment d’efficacité personnelle et sa motivation intrinsèque, dans une
mise en place d’un cercle vertueux.
Cette relation forte entre l’efficacité personnelle et l’effort est intéressante, car elle devrait
laisser supposer que des vendeurs performants et ayant de l’expérience (plafond objectif ou
92
Pullins E.B., (2001), An Explanatory Investigation of the Relationship of Sales Force Compensation and
Intrinsic Motivation, Industrial Marketing Management, 30, 403-413. Vallerand R.J., Bissonnette R., (1992),
Intrinsic, Extrinsic, and Amotivational Styles as Predictors of Behavior: A Prospective Study, Journal of
Personality, 60, 599-620.
292
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
âge > 45 ans) ont un niveau d’efficacité personnelle supérieur et que leur niveau d’effort est
également supérieur. De la même manière, la force de ce lien structurel est-elle différente
entre des vendeurs performants et des vendeurs standards et entre des vendeurs en situation de
plateau objectif ou non ?
L’efficacité personnelle
Les variables exogènes de l’efficacité personnelle ont une relation moyenne avec cette
variable endogène avec néanmoins une relation plus marquée entre l’estime de soi et
l’efficacité personnelle et qui peut s’expliquer par le fait que conceptuellement ces deux
variables partagent une grande proximité, notamment par le fait que leur sentiment se
développe chez l’individu par le retour qu’il fait sur ses propres expériences. Pour ce qui
concerne la rigueur, la nature du lien peut s’expliquer par le caractère des actions qu’engendre
un caractère rigoureux et qui vont participer de la réussite de la tâche exécutée. En effet, être
organisé et réfléchir avant et pendant l’exécution d’une tâche vont davantage concourir au
succès que de ne pas le faire. Pour ce qui concerne l’esprit de compétition, il apparaît
intervenir plus à la marge, même s’il semble logique qu’un vendeur qui veut dépasser ses
propres limites a une opinion positive sur lui-même et qu’il se jugera davantage capable qu’un
autre de les dépasser. Cela induit donc une relation positive entre l’esprit de compétition et
l’efficacité personnelle, même si l’efficacité personnelle ne trouve pas une source essentielle
dans ce trait de personnalité.
Ainsi, ce modèle conceptuel fait apparaître une « colonne vertébrale », en ce sens que la
performance subjective du vendeur est déterminée plus fortement par l’effort et la rigueur et
que l’effort est fortement déterminé par l’efficacité personnelle, qui elle-même a une relation
non négligeable avec la rigueur. Dans ce triptyque effort-rigueur-efficacité personnelle,
l’esprit de compétition semble apparaître comme un trait de personnalité de renforcement : le
sentiment de performance du vendeur serait d’abord déterminé par ce triptyque effort-rigueur-
efficacité personnelle et, si l’esprit de compétition n’est pas nécessaire, il semble pour le
moins utile dans l’affermissement de ce sentiment en fonctionnant en parallèle des autres
variables. En d’autres termes, un vendeur aura un sentiment de performance par l’effort qu’il
fournit et par son caractère rigoureux. Il fournira d’autant plus d’effort que son efficacité
personnelle est développée et la rigueur est un trait de personnalité qui contribue à son
développement. Si, par ailleurs, le vendeur a un esprit de compétition, cette orientation
naturelle à la performance confortera le vendeur dans son sentiment de performance.
293
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous allons aborder l’effet du plateau de carrière subjectif comme variable modératrice et,
avant de présenter l’interaction qu’elle produit, nous soumettrons des indicateurs de stabilité,
de fiabilité, de validité convergente et de validité discriminante, en prenant les mêmes seuils
que ceux qui ont été indiqués auparavant. Afin d’étudier l’effet modérateur du plateau
subjectif, nous allons étudier cet effet pour chacune des trois relations (esprit de compétition,
effort et rigueur). Ensuite, pour chacune des variables d’interaction ainsi créées, nous allons
l’intégrer dans le modèle global, afin de mesurer l’impact de chacune des variables
d’interaction sur ce modèle global. Cette analyse de l’effet modérateur se fera donc en trois
fois, car il n’est pas possible d’étudier l’effet modérateur des trois variables d’interaction
créées en même temps.
294
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Tous les indicateurs sont dans les normes admises. Seule la validité discriminante de la
variable d’interaction avec l’esprit de compétition et avec le plateau subjectif n’est pas
réalisée, ce qui est normal s’agissant de la variable d’interaction (voir en annexe 25 les
295
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
résultats de l’analyse discriminante). Par ailleurs, le rhô de validité convergente n’est pas
indiqué, lorsque la variable latente a des corrélations négatives avec les autres variables.
Si nous observons le poids de la modération entre nos deux variables, nous obtenons les
résultats suivants :
R² : 0,156
Si nous intégrons cette variable modératrice dans le modèle conceptuel global, nous obtenons
les résultats suivants :
296
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
R² : 0,336
297
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les indices d’ajustement sont dans les normes admises. Le modèle restitue 61% de la
variance et les GoF des modèles externe et interne sont solides.
298
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
R² : 0,264
299
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
que de 23,49%. Comme précédemment, le ratio critique du plateau subjectif est inférieur à
1,96, mais l’intervalle de confiance ne contient pas la valeur zéro.
Le plateau de carrière subjectif modère donc faiblement la relation entre la rigueur et la
performance subjective. L’hypothèse H9b est validée.
Le modèle restitue près de 70% de la variance globale du modèle et présente une bonne
qualité d’ajustement et de stabilité.
300
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
R² : 0,339
301
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
La qualité de l’ajustement est bonne et les GoF des modèles externe et interne sont solides. Le
modèle restitue près de 65% de la variance globale.
Tous les indicateurs sont acceptables. La validité discriminante est réalisée, sauf comme
précédemment, pour la variable d’interaction (les résultats de l’analyse discriminante sont
présentés en annexe 25).
R² : 0,278
302
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Le modèle explique près de 30% de la performance subjective, ce qui est une incidence
moyenne. Le ratio critique (CR) de la variable d’interaction est inférieur à 1,96, mais
l’intervalle de confiance ne contient pas la valeur zéro ; ainsi, le plateau subjectif est une
variable qui modère la relation entre l’effort et la performance subjective et cette modération
est faible et positive : le sentiment de situation de plateau objectif n’altère que très
modérément la relation entre l’effort et la performance subjective. L’hypothèse H9C est
validée.
Si nous intégrons le plateau subjectif comme variable modératrice de la relation entre l’effort
et la performance subjective au sein du modèle conceptuel global, nous obtenons les résultats
suivants :
Le modèle restitue près de 70% de la variance globale du modèle et présente une bonne
qualité d’ajustement et de stabilité.
303
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
R² : 0,338
Ainsi, le plateau de carrière subjectif est-il bien une variable modératrice pour la relation entre
l’esprit de compétition, la rigueur et l’effort et, la performance subjective. La modération est
positive et faible pour ce qui concerne l’esprit de compétition, la rigueur et l’effort. Le
sentiment de plateau de carrière (sans que l’on sache si le plateau est efficace ou non)
n’influence que très modérément et positivement la performance perçue pour ce qui concerne
l’esprit de compétition, la rigueur et l’effort. La performance subjective du vendeur est donc
faiblement impactée par le plateau subjectif et elle reste expliquée de façon identique que l’on
prenne en considération ou pas le plateau objectif. Ainsi, le vendeur en situation de plateau
subjectif aura-t-il un sentiment plus fort de performance et ce sentiment est renforcé,
notamment par l’esprit de compétition et par la rigueur et, dans une force moindre par l’effort.
Cela conforterait les résultats de recherches antérieures (Near, 1985 ; Orpen, 1986), mais à
contredire d’autres recherches (Lemire et al., 1999 ; Lemire et Rouillard, 2003), qui faisaient
état d’une évaluation différente de la performance selon que l’individu se sent plafonné ou
non. Cependant, il faut rappeler que ces recherches portaient sur des populations managériales
304
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
et non sur une population de vendeur, qui est constamment évaluée et qui est également
habituée à auto-évaluer sa performance.
Ainsi, les vendeurs qui ont un sentiment de plateau jugent plus positivement leur performance
et cette modération faible et positive du plateau de carrière subjectif pourrait s’expliquer
d’une part, par l’évaluation et l’auto-évaluation en permanence des populations commerciales
et, d’autre part, par l’expérience du vendeur, qui va certainement lui donner plus d’assurance.
En effet, compte tenu des exigences liées à ce poste, si le vendeur ne correspond pas aux
standards de performance recherchés par l’organisation, il paraît difficilement envisageable
qu’il puisse rester longtemps à ce poste, soit de son propre chef, soit de celui de son
entreprise. Les vendeurs confirmés atteignent tous, dans la durée, le minimum de performance
requise, même si ponctuellement ils peuvent connaître une situation de sous-performance. Ces
résultats, même s’ils peuvent se situer dans la moyenne, amènent au fil des évaluations
successives et du temps, une plus grande clairvoyance du vendeur, qui peut ainsi juger plus
positivement de sa performance. Cependant, cette courbe d’expérience en matière de
jugement de sa performance reste d’influence modeste.
En intégrant les résultats obtenus, nous pouvons modifier comme suit notre modèle
conceptuel :
305
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Esprit de
compétition 0,20 Rigueur
Estime de soi
0,16 Efficacité
personnelle
0,15
Plateau de carrière
subjectif 0,60
0,21
Effort
0,29
0,11 0,30
Performance
subjective
306
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous avons pu établir les liens structurels de notre modèle conceptuel et, à ce stade, il est utile
d’intégrer d’une part, la performance objective et, d’autre part, le plateau de carrière objectif.
Notre intention est maintenant, en intégrant ces deux critères, de vérifier de quelle manière les
liens structurels de ce modèle conceptuel en sont affectés. Afin de procéder à cette analyse,
nous allons effectuer une analyse multi-groupes sous PLS.
L’analyse multi-groupes sous PLS, lorsque les échantillons sont petits ou lorsque les tailles
des échantillons des deux groupes diffèrent, est faite sur la base d’un test de permutation.
Les tests de permutation randomisés ont été introduits par Chin (2003b) dans la cadre de
l’étude des effets modérateurs. Good (2005) présente le mode d’application de ces tests en
quatre phases :
1. Un test statistique est calculé à partir des données de base (ici test de différence de
moyenne).
2. Les données sont permutées (divisées ou réarrangées) d’une manière répétitive et au
hasard. Pour deux ou plusieurs échantillons, toutes les observations sont combinées en
un seul échantillon avant d’être redistribuées aléatoirement. Le test statistique est alors
calculé pour chaque permutation effectuée.
3. Les données obtenues à la suite des procédures de permutation constituent les données
de base pour étudier la significativité des liens structurels.
4. Seule la proportion des données de permutation qui ont une valeur statistique
supérieure ou égale à celle obtenue par les données initiales est prise en compte.
Afin de mesurer l’incidence de la performance objective, nous avons procédé à une analyse
multi-groupes en prenant en compte d’une part, les vendeurs « performants » et, d’autre part,
les vendeurs « standards ».
Nous présentons dans le tableau ci-dessous les liens structurels obtenus, ainsi que les tests de
significativité.
307
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les différences ne sont pas significatives tant en ce qui concerne les liens structurels que le
modèle en soi (GoF). Cependant, la comparaison des R² des deux sous-modèles qui intègrent
la performance objective amène les commentaires suivants :
- Lorsque la performance est contrôlée, l’estime de soi est mieux prédite pour les
vendeurs standards par rapport aux vendeurs performants, bien que le R² reste à un
niveau faible. L’esprit de compétition est un déterminant plus prédictif pour les
vendeurs standards qu’il ne l’est pour les vendeurs performants.
308
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous présentons ci-après les résultats obtenus en intégrant le plateau de carrière objectif
(ancienneté dans le poste de vendeur > 5 années).
309
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les seuils de significativité ne sont atteints ni pour les différentes relations, ni pour le GoF.
Néanmoins, la comparaison des R² du sous-modèle intégrant le plateau de carrière objectif
amène les commentaires suivants :
- Lorsque le plateau de carrière est contrôlé, l’estime de soi n’est pas mieux prédite, que
le modèle conceptuel s’applique aux vendeurs plafonnés ou aux vendeurs non-
plafonnés.
- Lorsque le plateau de carrière est contrôlé, l’efficacité personnelle est mieux prédite
pour les vendeurs non-plafonnés. Le déterminant de l’efficacité personnelle pour les
vendeurs non-plafonnés qui entre le plus en ligne de compte est l’esprit de
compétition.
310
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
- Lorsque le plateau de carrière est contrôlé, l’effort est davantage prédit pour les
vendeurs non-plafonnés. L’efficacité personnelle est un déterminant plus important de
l’effort pour les vendeurs non-plafonnés qu’il ne l’est pour les vendeurs plafonnés.
- Lorsque le plateau de carrière est contrôlé, la performance subjective est légèrement
mieux prédite pour les vendeurs plafonnés que pour les vendeurs non-plafonnés.
Parmi les déterminants de la performance subjective et pour les vendeurs plafonnés,
c’est l’effort qui en est davantage prédictif.
311
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Même si les seuils de significativité ne sont atteints tant pour les liens structurels que pour le
GoF, le sous-modèle qui intègre l’âge du vendeur amène aux commentaires ci-après :
- Lorsque l’âge est contrôlé, l’estime de soi n’est pas mieux prédite quelle que soit la
tranche d’âge du vendeur.
- Lorsque l’âge est contrôlé, l’efficacité personnelle est légèrement mieux prédite pour
ce qui concerne les vendeurs plus âgés (tranche >45 ans).
- Lorsque l’âge est contrôlé, l’effort n’est pas mieux prédit quelle que soit la tranche
d’âge du vendeur.
- Lorsque l’âge du vendeur est contrôlé, la performance subjective est mieux prédite
pour le groupe des vendeurs plus âgés. Parmi les déterminants de la performance
subjective, l’effort a la contribution au R² la plus élevée, mais elle est en retrait par
rapport à sa contribution au R² pour les moins de 45 ans ; c’est l’esprit de compétition,
qui bien qu’ayant la contribution au R² la plus faible présente une différence de la
contribution au R² plus importante.
Commentaires
Nous pouvons synthétiser les résultats obtenus à ce stade, lorsque la performance objective, le
plateau objectif et l’âge sont contrôlés.
Contrairement à ce que nous avions envisagé auparavant, il n’y a pas de différence
significative du lien structurel entre l’efficacité personnelle et l’effort, que ce soit entre les
vendeurs standards et les vendeurs performants ou entre les vendeurs plafonnés et les
vendeurs non-plafonnés ou entre les vendeurs de plus de 45 ans et les autres. Cela revient à
dire qu’il y a une homogénéité des vendeurs, si nous prenons en compte leur niveau de
performance objective ou leur situation de plateau objectif ou leur tranche d’âge. Un vendeur
performant ou plafonné objectivement ou de plus de 45 ans ne déploiera pas plus d’effort
parce que son sentiment d’efficacité personnelle est supérieur. Toutes ces catégories de
vendeurs semblent donc avoir les mêmes capacités à exécuter la tâche ou la mission de vente
qui leur est confiée ou pour le moins, ils se jugent tous être en situation de l’accomplir.
Plus globalement, lorsque la performance objective, le plateau objectif et l’âge sont contrôlés,
le modèle conceptuel, en termes de liens structurels, n’en est pas affecté pour autant. Cette
312
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
homogénéité de la population commerciale laisse à penser qu’elle forme un tout et qu’il n’y a
pas lieu de distinguer telle ou telle variable exogène ou telle ou telle variable endogène et que
le modèle conceptuel reste neutre lorsque ces trois variables sont contrôlées. Ainsi, il n’y aura
pas lieu d’agir sur l’une quelconque de ces variables selon la catégorie d’appartenance du
vendeur.
La seule différence va porter, lorsque l’on analyse les R², sur le caractère plus ou moins
prédictif des variables du modèle.
L’efficacité personnelle des vendeurs non-plafonnés est mieux prédite et pourrait trouver sa
source dans les expériences de maîtrise et/ou les expériences vicariantes. Pour ce qui concerne
les expériences actives de maîtrise, les vendeurs non-plafonnés analyseraient davantage que
les autres leurs réussites et leurs échecs, ce qui paraît normal pour des individus qui sont au
début de leur carrière professionnelle. Cette analyse des réussites et des échecs est le terreau
même sur lequel va croître le niveau d’expérience professionnelle. Pour ce qui concerne les
expériences vicariantes, ces vendeurs non-plafonnés sont certainement dans un processus
d’observation de leurs aînés les plus performants, qui leur servent d’exemple à suivre. Si
l’efficacité personnelle des vendeurs non-plafonnés est beaucoup plus prédictive, en revanche,
la qualité prédictive concernant les vendeurs plafonnés (R² = 0,289) n’est pas différente de
celle du modèle conceptuel général (R² = 0,282). Les vendeurs plafonnés n’auraient pas
313
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
moins que la population générale des vendeurs le sentiment de ne pas posséder les
qualifications requises pour accomplir les tâches demandées. En fait, ce seraient les vendeurs
non-plafonnés qui, plus que les vendeurs plafonnés, auraient ce sentiment ; cette observation
tend à nuancer les conclusions de Lemire et Rouillard (2003) sur une population de
fonctionnaires municipaux, puisque selon elles l’ancienneté dans le poste (le plateau objectif)
était liée à ce sentiment de non-maîtrise.
Comme précédemment, les vendeurs non-plafonnés produisent beaucoup d’effort qui
débouchent moins que pour les vendeurs plafonnés, vers une meilleure appréciation de la
performance subjective. Il semble donc que la situation de plateau corresponde à une
meilleure performance subjective, probablement par le fait que ces vendeurs ont acquis de
l’expérience et qu’ils sont eux aussi, comme pour les vendeurs performants plus haut, en
mesure de diriger plus efficacement leurs actions de vente et avec plus d’efficience. Cette
relation entre la performance subjective et la situation de plateau est en contradiction avec les
conclusions de Nachbagauer et Riedl (2002), même si leur étude portait sur des professeurs de
l’enseignement supérieur et de l’enseignement secondaire ; en revanche, elle corrobore les
conclusions de Feldman et Weitz (1988a) et de Near (1980), pour lesquels il n’y a pas
d’association entre la situation de plateau et la performance. En outre, le fait de travailler plus
(notion d’effort) pour les vendeurs non-plafonnés avait déjà été observé par Near (1985), sur
une population de managers.
Contrôle de l’âge
La performance subjective est mieux prédite pour les vendeurs de plus de 45 ans.
Là encore, nous pouvons observer le poids de l’expérience qui permet à ces vendeurs de
mieux évaluer leur niveau de performance. Une caractéristique des forces de vente est de voir
ses résultats et donc sa performance, constamment évalués, puisque les objectifs sont au
minimum mensuels et au maximum semestriels. Par ailleurs, une autre caractéristique des
forces de vente est que ces résultats sont largement communiqués et qu’ainsi chaque vendeur
peut se situer par rapport à ses collègues. Nous pouvons raisonnablement penser que les
vendeurs plus âgés ont acquis au fil du temps une acuité plus fine dans le jugement de leur
performance, à la fois par leurs résultats successifs et par leurs comparaisons récurrentes avec
leurs collègues. Ces conclusions modèrent celles d’autres études qui ne voient pas de relation
entre l’âge et la performance (Ettington, 1993 ; Lamont et Lundstrom, 1977), puisque pour le
vendeur plus âgé (>45 ans), le caractère prédictif de la performance subjective est plus fort.
314
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
L’analyse de la prise en compte de l’âge pour chacune des deux catégories de vendeurs donne
les résultats suivants :
315
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
N/A : Dans une régression linéaire, le R² est calculé comme la somme des produits corrélation
par coefficient de régression et la contribution au R² est calculée comme le pourcentage
obtenu en utilisant le produit de la corrélation par le coefficient de régression divisé par la
somme de ce produit sur l'ensemble des variables explicatives. Or, cette contribution peut être
négative comme positive. Dans le cas de l'approche PLS, le problème est le même. Si le
produit corrélation X coefficient de régression est négatif, alors utiliser des pourcentages n'a
pas de sens (on ne peut pas avoir des pourcentages négatifs comme le total doit arriver à
100%). C’est pourquoi le logiciel ne renseigne donc pas la contribution au R².
316
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
317
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Commentaires
Lorsque l’on prend en compte la performance objective et la tranche d’âge du vendeur, il n’y
a pas de différence significative concernant les liens structurels du modèle. Comme
précédemment, le modèle reste homogène quelle que soit la performance objective et quelle
que soit la tranche d’âge ; la prise en compte de la performance objective et de l’âge n’amène
pas de différenciation.
En revanche, des différences concernant le R² amène quelques commentaires. En effet, pour
ce qui concerne les vendeurs performants l’effort est plus prédictif pour les plus jeunes et la
performance subjective est plus prédictive pour les plus âgés. Il semblerait là encore qu’à
partir d’un certain âge les vendeurs ont moins le sentiment de fournir des efforts, car une
certaine routine en la matière pourrait s’installer et que des efforts élevés iraient alors plus
naturellement de soi ; une accoutumance à l’effort commercial se serait ainsi mise en place.
En outre, ces mêmes vendeurs performants plus âgés seraient plus aptes à évaluer leur
performance, ce qui peut s’expliquer là encore par leur expérience et par leurs réussites
passées et présentes, qui les amènent à une certaine lucidité sur ce point. En revanche, pour
les plus jeunes, il semble bien qu’ils aient tout à fait conscience de fournir des efforts de vente
ou qu’ils soient capables d’en fournir davantage, ce qui se traduit en termes de performance
objective, néanmoins, il paraît leur manquer de plus nombreuses expériences de réussite, qui
conforteraient leur sentiment de performance. Il apparaît alors que c’est la répétition des
réussites commerciales qui amènerait le vendeur à considérer plus positivement sa
performance. Par ailleurs, ce sentiment est sûrement renforcé lorsqu’il est concrétisé par des
actes spécifiques du management (feedback positif de tous ordres notamment).
Concernant les vendeurs standards, c’est l’efficacité personnelle qui est mieux prédite pour
les vendeurs de plus de 45 ans. Ces vendeurs auraient davantage que leurs homologues plus
jeunes, le sentiment d’être dans une situation cognitive consciente de possibilité de mise en
œuvre de leurs connaissances (théoriques et pratiques), afin de réaliser les missions et tâches
qui leur sont confiées. Ce sentiment est sûrement le fruit de leur expérience, qui peut leur
permettre de se mettre plus en capacité de mener certaines tâches à bien, contrairement aux
plus jeunes qui sont dans un processus moins accompli d’essais-erreurs et qui peuvent avoir
318
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
l’impression de ne pas avoir toutes les cartes en main. Le fait qu’il n’y ait pas de différence du
R² de la performance subjective pour ces deux populations semble conforter les résultats de
recherches antérieures (Richard et al., 2006). En effet, ces chercheurs ont constaté que lorsque
les individus sont engagés dans la tâche, l’efficacité personnelle devient plus un simple reflet
de l’expérience qu’un facteur exerçant un effet causal sur la performance. Ces vendeurs plus
âgés, fondant leur jugement sur leurs réussites antérieures par exemple, auraient davantage
que leurs homologues plus jeunes un sentiment de répondre aux situations de vente, sans
toutefois se faire d’illusion sur leur performance, dont ils ont bien conscience qu’elle est dans
la bonne moyenne et que d’autres vendeurs (les vendeurs performants) sont plus performants
qu’eux. A ce propos, il semble bien à nouveau que la population des vendeurs soit dans un
contexte spécifique par rapport à d’autres populations. En effet, un vendeur peut plus
facilement que d’autres avoir une lecture directe de ses résultats (ma négociation avec le
client a-t-elle réussi ?) et cela d’autant plus que son activité est fondamentalement une activité
de négociations successives. De plus, les résultats des commerciaux sont largement diffusés
au sein des équipes de vente et à cadence régulière (souvent mensuelle).
319
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Il n’y a pas de différence significative entre ces deux populations si l’on prend en compte le
plafonnement objectif et la performance objective ; ces deux variables n’amènent donc pas de
différence dans la structure du modèle conceptuel.
La comparaison des R² nous amène à certains commentaires :
- Lorsque le plateau objectif et la performance objective sont contrôlés, l’estime de soi
est très faiblement prédite pour les vendeurs performants plafonnés et pas prédite pour
les vendeurs performants non-plafonnés.
- Lorsque le plateau objectif et la performance objective sont contrôlés, l’efficacité
personnelle est légèrement mieux prédite pour les vendeurs performants non-
plafonnés et c’est l’estime de soi qui est de loin le déterminant majeur.
- Lorsque le plateau objectif et la performance objective sont contrôlés, l’effort est
significativement mieux prédit pour les vendeurs performants non-plafonnés.
- Lorsque le plateau objectif et la performance objective sont contrôlés, la performance
subjective est prédite de façon identique qu’il y ait plafonnement ou pas.
320
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
321
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Commentaires
Il est intéressant de remarquer à quel point l’effort est très nettement mieux prédit pour les
vendeurs performants non-plafonnés. Comme dans l’analyse précédente, si les vendeurs
performants non-plafonnés sont plus aptes à fournir des efforts de vente, il n’en résulte pas
une évaluation différente de la performance subjective. Il semblerait donc à nouveau que des
vendeurs expérimentés se seraient habitués à fournir des efforts et que cette situation
s’inscrirait désormais dans une norme de travail et que cette attitude normative ne serait pas
encore intégrée pour des vendeurs moins expérimentés. Ainsi, ces deux catégories de
vendeurs ont bien conscience de la performance qu’ils atteignent, avec un sentiment d’efforts
déployés beaucoup plus important pour les non-plafonnés que pour les plafonnés. A un
moment donné, qui resterait à déterminer, le fait de faire des efforts en vue de l’atteinte d’un
niveau de performance deviendrait une attitude normative intégrée.
En regard des commentaires précédents, il est intéressant de noter que si nous ne prenons en
compte que la performance objective, l’effort est mieux prédit pour les vendeurs standards, ce
qui tendrait à dire comme nous l’avons indiqué précédemment, que les vendeurs standards
fourniraient davantage d’efforts, mais avec un manque d’efficacité de ces efforts en vue
d’atteindre une performance supérieure ; ce dont ils semblent conscients puisque la
performance subjective est moins prédictive pour ces vendeurs que pour les vendeurs
performants.
Si nous prenons en compte le plateau objectif et l’âge, alors nous constatons que l’effort est
plus prédictif pour les vendeurs non-plafonnés et qu’il n’y a pas de différence selon la tranche
d’âge. Si en plus, nous prenons en compte la performance objective, alors nous constatons
que parmi les vendeurs standards cela n’apporte pas de différence sur le caractère prédictif de
l’effort. En revanche, nous pouvons observer des différences au sein des vendeurs
performants, puisque l’effort est plus prédictif pour les vendeurs performants dans la tranche
d’âge ≤ 45 ans et pour les vendeurs performants non-plafonnés, ce qui nous avait amené à
évoquer la possibilité pour les vendeurs performants plus âgés et plafonnés d’un effort
normatif intégré. Pour cette catégorie des vendeurs performants, parce qu’il n’y a pas de
différence dans le caractère prédictif de la performance subjective et parce que leur
performance objective est au-delà des attentes de leurs organisations, il semblerait donc que la
différence fondamentale reposerait autant sur l’effort fourni que sur leur direction, ce qui les
amèneraient à une performance objective supérieure. La question se pose alors de savoir ce
323
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
qui pourrait être fait pour que les vendeurs standards, avec la même somme d’effort
commercial, mais dans une direction plus efficace, améliorent leur performance objective.
Pour ce qui concerne l’évaluation de leur performance, les vendeurs standards plafonnés
l’évaluent légèrement mieux que leurs collègues non-plafonnés et cette évaluation est du
même niveau pour les vendeurs performants plafonnés par rapport aux vendeurs performants
non-plafonnés. Ces résultats viennent en complément des recherches antérieurs (Lemire et al.,
1999 ; Lemire et Rouillard, 2003 ; Near (1985) ; Orpen (1986)), qui portaient sur le plateau
subjectif. Ainsi, un vendeur en situation de plateau objectif n’évalue pas moins bien sa
performance qu’un vendeur qui n’est pas en situation de plateau objectif. Il faut à nouveau
noter que la population des vendeurs reste très spécifique par rapport aux autres catégories de
salariés puisque l’évaluation objective (diffusion des résultats de vente par l’organisation et
évaluation régulière de la performance par la supervision) et l’évaluation subjective (auto-
évaluation par le vendeur de sa négociation) font partie intégrante du mode opératoire et sont
un élément essentiel des pratiques managériales.
A ce stade, nous pouvons résumer ainsi les résultats et les commentaires qui ont été
présentés :
324
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Modèle Conclusions
Modèle conceptuel 9- Le plateau de carrière subjectif modère positivement et
intégrant le plateau de faiblement la relation entre l’esprit de compétition et la
carrière subjectif (variable performance subjective (hypothèse H9a vérifiée).
modératrice) 10- Le plateau de carrière subjectif modère positivement et
faiblement la relation entre la rigueur et la performance
subjective (hypothèse H9b vérifiée).
11- Le plateau de carrière subjectif modère positivement et
faiblement la relation entre l’effort et la performance subjective
(hypothèse H9c vérifiée).
Sous-modèle conceptuel 12- L’effort est mieux prédit pour les vendeurs standards.
intégrant la performance 13- La performance subjective est légèrement mieux prédite pour
objective (contrôle de la les vendeurs performants et l’effort a la contribution au R² la
performance objective) plus significative.
Sous-modèle conceptuel 14- L’efficacité personnelle est mieux prédite pour les vendeurs
intégrant le plafonnement non-plafonnés et la contribution au R² la plus importante
objectif (contrôle du concerne l’esprit de compétition.
plateau objectif) 15- L’effort est mieux prédit pour les vendeurs non-plafonnés.
16- La performance subjective est légèrement mieux prédite pour
les vendeurs plafonnés et la contribution au R² la plus
significative concerne l’effort.
Sous-modèle conceptuel 17- La performance subjective est mieux prédite pour les vendeurs
intégrant l’âge (≤ ou > 45 de plus de 45 ans.
ans ; contrôle de l’âge)
Sous-modèle conceptuel 18- L’effort est beaucoup mieux prédit pour les vendeurs
intégrant la performance performants ≤ 45 ans.
objective et l’âge (contrôle 19- La performance subjective est mieux prédite pour les vendeurs
de la performance performants > 45 ans, avec une contribution au R² de l’esprit
objective et de l’âge) de compétition significative.
20- L’estime de soi des vendeurs standards ≤ 45 ans est mieux
prédite.
21- L’efficacité personnelle des vendeurs standards > 45 ans est
beaucoup mieux prédite et c’est la rigueur qui a une
contribution au R² nettement différenciée.
22- L’effort et la performance subjective des vendeurs standards
sont prédits de façon identique quelle que soit la tranche d’âge.
Sous-modèle conceptuel 23- L’effort est significativement mieux prédit pour les vendeurs
intégrant la performance performants non-plafonnés.
objective et le plateau 24- La différence du lien structurel entre l’effort et la performance
objectif (performance pour les vendeurs standards est significative : les vendeurs
objective et plateau objectif standards non-plafonnés évaluent négativement leur
contrôlés) performance malgré les efforts qui sont fournis. Leurs efforts
de vente ne produisent pas les effets attendus.
25- Les hypothèses H10a, H10b et H10c ne sont pas validées.
325
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Hypothèse Validation
H1 L’esprit de compétition est lié positivement à la performance Oui
subjective (relation moyenne r = 0,21)
H2 L’esprit de compétition est lié positivement à l’estime de soi Oui
(relation moyenne r = 0,20)
H3 L’esprit de compétition est lié positivement à l’efficacité Oui
personnelle (relation faible r = 0,16)
H4 L’estime de soi est liée positivement à l’efficacité personnelle Oui
(relation moyenne r = 0,30)
H5 La rigueur est liée positivement à la performance subjective Oui
(relation moyenne r = 0,30)
H6 La rigueur est liée positivement à l’efficacité personnelle (relation Oui
moyenne r = 0,24)
H7 L’efficacité personnelle est liée positivement à l’effort (relation Oui
forte r = 0,60)
H8 L’effort est lié positivement à la performance (relation moyenne r Oui
= 0,30)
H9a Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre l’esprit de compétition et la performance subjective (modération faible)
H9b Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre la rigueur et la performance subjective (modération faible)
H9c Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre l’effort et la performance subjective (modération faible)
H10a La relation entre l’esprit de compétition et la performance Non
subjective est plus forte pour les vendeurs en situation de plateau
efficace
H10b La relation entre la rigueur et la performance subjective est plus Non
forte pour les vendeurs en situation de plateau efficace
H10c La relation entre l’effort et la performance subjective est plus forte Non
pour les vendeurs en situation de plateau efficace
H11 Les vendeurs les plus âgés, sans considération de la situation de A vérifier
plateau, ont un niveau d’esprit de compétition plus faible
Nous allons maintenant traiter des différents niveaux des vendeurs par rapport aux variables
de notre modèle conceptuel.
Afin de terminer notre interprétation des résultats, nous allons procéder à une comparaison
des moyennes de différents groupes, de manière à déterminer si des niveaux différents
326
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
existent entre ces différents groupes : les vendeurs performants et les vendeurs standards, les
vendeurs objectivement plafonnés et les vendeurs objectivement non-plafonnés, les vendeurs
selon la performance objective et selon l’âge et, les vendeurs ≤ 45 ans et les vendeurs > 45
ans. Enfin, nous procéderons également à la comparaison entre deux groupes : les vendeurs
performants plafonnés et les autres vendeurs (performants non-plafonnés et standards non-
plafonnés et plafonnés).
Pour effectuer cette analyse sous XLSTAT, nous allons effectuer un test multidimensionnel
qui calculera le lambda (Λ) de Wilks (Evrard et al., 2003 ; Tenenhaus, 2007). Cet indice est
défini comme le ratio des déterminants des matrices de variance-covariance intergroupes (W)
et totale (T) : Λ = |W|
|T|
Si le nombre de classes (k) est égal à 2 ou 3, le lambda suit une distribution en F ; le nombre
obtenu est compris entre 0 (bonne discrimination) et 1. Le logiciel XLSTAT va calculer un
test du lambda de Wilks (approximation de Rao) et tester les hypothèses : H0 : les vecteurs
moyens des k classes sont égaux et Ha : au moins l’un des vecteurs moyens est différent d’un
autre. Le logiciel va également restituer la p-value : si la p-value est strictement inférieure au
seuil de signification alpha (0,05), alors la différence de moyennes est significative.
Nous présentons ci-après les résultats des comparaisons de moyennes entre ces deux groupes
pour chacune des variables endogènes et exogènes :
327
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 26)
D’après ces résultats, nous pouvons constater que les vendeurs performants ont des niveaux
supérieurs par rapport à leurs homologues vendeurs standards pour ce qui concerne la
performance subjective, l’effort, la rigueur et l’efficacité personnelle. Contrairement à ce que
nous avions supposé précédemment, les vendeurs performants n’ont pas un niveau plus élevé
concernant l’esprit de compétition.
Tout d’abord, il est intéressant de noter que les vendeurs performants ont des niveaux
supérieurs au regard de la performance subjective, de l’effort, de l’efficacité personnelle et de
la rigueur, car de fait, nous retrouvons cette « colonne vertébrale » que nous avions évoquée
plus haut. Notre modèle conceptuel avait mis en lumière ce cercle vertueux qui se met en
place : il semble donc bien que la performance du vendeur s’explique notamment par un
niveau d’effort accru, qui reposerait sur deux variables essentielles que sont l’efficacité
personnelle et la rigueur. D’une part, le vendeur performant est un gros travailleur et il fournit
des efforts supérieurs qui aboutissent à une performance supérieure, ce dont il a conscience
puisque son niveau de performance subjective est plus élevé. Le vendeur performant semble
savoir qu’en cas d’échec, il pourra dépasser cet échec commercial grâce à de nouveaux efforts
et ces nouveaux efforts paraissent dus aussi bien à une grande capacité de travail qu’à une
persévérance et à une constance supérieures (facette de fiabilité de la rigueur). D’autre part, le
vendeur performant fournit une somme d’efforts efficacement dirigés vers une performance
supérieure, grâce à un niveau d’efficacité personnelle supérieur et aussi peut-être grâce à son
328
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
329
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
mêmes chercheurs concluent sur le fait que seuls les vendeurs bas en efficacité personnelle
sont motivés à travailler dur dans une optique de développement de leurs capacités et de leur
maîtrise des tâches qu’ils réalisent, alors que leurs homologues hauts en efficacité personnelle
croient moins au fait de travailler dur qu’au fait de travailler intelligemment pour développer
leurs compétences. Ainsi, une distinction fondamentale réapparaitrait entre les vendeurs
standards et les vendeurs performants, ceux-là fournissant plus d’efforts, mais non pas tant sur
la quantité que sur la qualité de ces efforts, parce qu’ils sont plus confiants dans leur capacité
de pouvoir réaliser avec efficacité et efficience la tâche en cours dans une posture cognitive
consciente. Cette relation entre les perceptions positives d’efficacité personnelle et la
performance qui en résulte avait déjà observée par Appelbaum et Hare (1996).
Parce qu’il y a une relation positive entre les comportements de vente, l’atteinte de l’objectif
et l’évaluation globale de la performance (Avila et al., 1988), les vendeurs performants vont
évaluer plus positivement leur performance et, plus les perceptions positives de leur
performance s’enchaînent, plus leurs opinions d’expectation vont être hautes (DeCarlo et al.,
1997). Enfin, comme la performance passée a plus d’effet sur l’attribution interne que la
performance actuelle (Johnston et Kim, 1994), la succession de performances passées du
vendeur performant va se sédimenter et sûrement augmenter son sentiment d’efficacité
personnelle. C’est ainsi tout un cycle d’actions et de résultats positifs qui s’autoalimentent
dans un processus vertueux.
Pour cette comparaison de moyennes, nous allons rajouter la variable modératrice « plateau
subjectif ». Alors que précédemment l’analyse d’une comparaison de moyennes présentait
peu d’intérêt, il semble nécessaire de l’intégrer lorsqu’il s’agit de la comparaison de ces deux
groupes.
L’analyse des comparaisons de moyennes présente les résultats suivants :
330
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 27)
Cette comparaison de moyennes nous indique que les différences ne portent que sur
l’efficacité personnelle et le plateau subjectif : les vendeurs plafonnés ont un niveau supérieur
d’efficacité personnelle et les vendeurs non-plafonnés ont un niveau supérieur de plateau
subjectif.
Les vendeurs plafonnés ont un niveau supérieur d’efficacité personnelle, ce qui intuitivement
semble logique. En effet, les vendeurs plafonnés ont une expérience de leur métier et ils ont
pu développer leur maîtrise de la tâche et du poste en général et ces capacités cognitives
fondées sur les expériences passées et présentes, notamment les réussites, sont un élément
important de l’efficacité personnelle (Appelbaum et Hare, 1996 ; Bandura, 1991 ; Gist, 1987).
Nous avons vu précédemment que les expériences actives de maîtrise positives augmentent
l’efficacité personnelle, alors que les expériences actives de maîtrise négatives tendent à la
faire décroître. Ce qui semble apparaître ici plus spécifiquement pour une population de
vendeurs, sans que soit faite une distinction entre les vendeurs performants et les vendeurs
standards, c’est que ces individus auraient tendance à valoriser ou à tout le moins à garder à
l’esprit plutôt les expériences positives. Il est également possible que la spécificité du métier
de vendeur les oriente plus vers un éclairage positif, puisque cette population est plus que
d’autres amenée à une évaluation permanente de ses actions, soit par l’évaluation des
négociations successives avec leurs clients (auto-évaluation), soit par l’évaluation formalisée
au sein de leurs organisations. En outre, comme la performance du vendeur est constamment
331
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
évaluée, la récurrence de mauvais résultats entrainerait de fait une séparation ; s’il est
probable qu’il existe des vendeurs moyens au sein des équipes de vente, il semble plus
improbable que de piètres vendeurs puissent y perdurer. Ainsi, une caractéristique des
vendeurs serait une propension à un regard positif sur leur activité, qui peut être aussi
encouragé par des pratiques managériales en la matière, d’autant plus que les jugements sur
l’efficacité personnelle sont influencés de façon dynamique par l’information externe fournie,
notamment par le feedback (Appelbaum et Hare, 1996).
Le fait que les vendeurs non-plafonnés ont un niveau supérieur de plateau subjectif semble
quelque peu contradictoire. En effet, nous nous serions attendus à ce que ce soit les vendeurs
plafonnés qui aient un niveau supérieur de plateau subjectif, comme nous avons pu le
constater dans la revue de littérature (Lemire et Rouillard, 2003 ; Tremblay et al., 1995).
Cependant, nous avons vu également lors de notre revue de littérature que les choses ne sont
pas aussi tranchées. D’une part, la situation de plateau objectif n’est pas incompatible avec
son acceptation (Chao, 1990 ; Feldman, 1989 ; Near, 1984 ; Veiga, 1981) et, d’autre part, la
situation de plateau objectif n’entraîne pas nécessairement un sentiment de plateau, car
d’autres éléments entrent en jeu, notamment deux éléments qui nous semblent prépondérants :
le contenu du poste et l’expérience positive.
L’impact du contenu du poste sur le sentiment de plateau a été largement démontré
(Appelbaum et Finestone, 1994 ; Ettington, 1993 ; Hall, 1985, 1996 ; McCleese et Eby,
2006 ; Lemire et Rouillard, 2003 ; Nachbagauer et Riedl, 2002 ; Rosen et Jerdee, 1990). En
effet, nous avons vu dans le chapitre consacré au plateau de carrière, que ce n’est pas tant le
temps passé au même poste qui importe, que le contenu, la variété, la nouveauté et l’aspect de
challenge que le poste procure. Or, le fait que les vendeurs plafonnés objectivement ont un
niveau plus faible de plateau subjectif que leurs homologues non-plafonnés tendrait à
confirmer que, soit les pratiques managériales des organisations les amèneraient à enrichir
systématiquement le contenu du poste des vendeurs en situation de plateau (une telle
généralisation laisse cependant dubitatif), soit que les vendeurs objectivement plafonnés
trouveraient eux-mêmes les moyens d’enrichir leur poste. A ce propos, nous pourrions
supposer que c’est l’expérience du vendeur qui va lui permettre, notamment par le
développement de ses capacités cognitives et par la gestion de situations nouvelles, de
développer ses savoir-faire et ses aptitudes commerciales. Dans le modèle des déterminants
de la performance du vendeur de Walker, Churchill et Ford (1977, 1985) les variables de rôle
332
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
(clarté de rôle, conflit de rôle et ambiguïté de rôle) viennent en second rang d’importance et à
ce sujet, il peut être intéressant de faire appel au stress dans le rôle, qui apparaît lorsqu’il y a à
la fois conflit de rôle et ambiguïté de rôle. Ce stress dans le rôle est nécessaire, car il amène le
vendeur à imaginer et à appliquer des solutions créatives et bénéfiques tant pour son
organisation que pour ses clients. Or, le vendeur vit quotidiennement ce stress dans le rôle et
il se pourrait alors que c’est parce qu’il doit faire face à ces situations de challenge et
d’arbitrage permanents, auxquelles le vendeur objectivement plafonné doit apporter des
réponses chaque fois contextuellement différentes, qu’il va d’une part se créer l’opportunité
de nouvelles expériences active de maîtrise positives et, d’autre part, être conforté dans l’idée
que son poste est en renouvellement permanent et que les situations sont souvent nouvelles et
non routinières. Le stress dans le rôle pourrait ainsi être un antécédent de l’expérience
positive.
Ce que nous entendons par expérience positive se réfère à Tremblay et Roger (1993), qui
observent que les succès passés sont un des deux meilleurs facteurs prédictifs du plateau
subjectif. Dans cette étude qui porte sur une population de managers d’établissements et
d’associations du Québec, les succès passés sont opérationnalisés par le nombre moyen de
promotions au sein de l’organisation. Pour un vendeur, les succès passés seront plus
naturellement les situations de réussite, qu’elles s’inscrivent dans un cadre formel (les
challenges de vente par exemple) ou non-formel et situationnel (les négociations successives
avec les clients). Comme nous l’avons évoqué plus haut, les succès passés sont un moyen de
développer l’efficacité personnelle de l’individu, mais aussi d’enrichissement du poste et plus
largement aussi d’enrichissement de l’expérience. Ainsi, parce que les vendeurs plafonnés
seraient passés par une plus grande succession de succès et donc ayant une plus grande
expérience positive que leurs collègues non-plafonnés, ils auraient davantage qu’eux le
sentiment que leur poste n’est pas routinier et qu’il leur reste beaucoup à faire, sinon à
apprendre. Ainsi, le stress dans le rôle permettrait au vendeur « d’auto-enrichir » le contenu
de son poste et de réaliser des expériences actives de maîtrise positives, qui en s’agrégeant
formeraient le socle d’une expérience de vente positive.
Comparaison de moyennes pour les vendeurs ≤ 45 ans et les vendeurs > 45 ans
333
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Pour l’analyse de ces deux groupes, nous allons reprendre le même tableau que
précédemment, en intégrant le plateau subjectif.
L’analyse des comparaisons de moyennes donne les résultats suivants :
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 28)
La comparaison des moyennes selon la tranche d’âge du vendeur n’apporte pas d’éclairage
particulier, si ce n’est que l’âge n’est pas l’élément discriminant à prendre en compte.
Contrairement aux observations de Lemire et Rouillard (2003) -mais sur une population de
fonctionnaires municipaux cadres et non-cadres- et de Tremblay et al. (1995) -sur une
population de managers-, les vendeurs plus âgés n’ont pas un niveau de plafond subjectif plus
élevé que leurs homologues plus jeunes.
En revanche, notre hypothèse H11n’est pas vérifiée puisque les vendeurs de la tranche d’âge
>45 ans n’ont pas un niveau d’esprit de compétition plus faible que leurs homologues plus
jeunes. Un vendeur plus âgé n’est pas moins que les autres en attente de situations stimulantes
et/ou de défis. D’ailleurs, par rapport à l’analyse précédente, le plateau objectif n’est pas plus
que l’âge un facteur discriminant pour ce qui concerne l’esprit de compétition, dont le niveau
ne varie donc ni avec l’âge, ni avec la situation de plateau objectif. Là encore, la population
commerciale semble présenter une nouvelle spécificité en ce sens qu’un vendeur ne s’arrête
jamais et qu’il est « poussé » à la compétition à la fois par ses clients et ses concurrents qui le
challengent en permanence et par son organisation (supervision et collègues) qui le stimulent
régulièrement. L’esprit de compétition serait alors une variable de personnalité stable tout au
334
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
long de la carrière du vendeur, qui comme nous l’avons vu précédemment pourrait jouer un
rôle de renforcement lorsqu’elle est associée à la rigueur et à l’efficacité personnelle.
Comparaison des moyennes pour les vendeurs performants et les vendeurs standards selon la
tranche d’âge
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 29A)
Dans cette comparaison, les vendeurs performants de plus de 45 ans ont des niveaux
supérieurs pour l’esprit de compétition et la rigueur. Quant aux vendeurs performants de
moins de 45 ans, ils ont un niveau supérieur de sentiment de plateau.
Contrairement à ce que pouvait laisser penser une analyse précédente, les vendeurs
performants de plus de 45 ans n’ont pas un niveau de performance subjective plus élevé (la
performance subjective était plus prédictive) et les vendeurs performants ≤ 45 ans n’ont pas
un niveau d’effort plus élevé (l’effort était plus prédictif). Si les vendeurs performants plus
âgés évaluent mieux que les plus jeunes leur performance, ce n’est pas pour autant qu’ils
l’estiment supérieure. Cela renverrait au fait qu’ils ont développé au travers de leur
expérience des capacités cognitives spécifiques qui vont leur permettre cette appréciation plus
juste de leur performance, mais dans le même temps, ils voient bien dans leurs homologues
plus jeunes des vendeurs aussi talentueux qu’eux ou aussi efficaces puisque nous parlons de
performance. Pour les vendeurs performants plus jeunes, si l’effort est plus prédictif, ils n’ont
pas un niveau d’effort supérieur, ce qui semblerait confirmer qu’ils savent qu’une
335
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
performance accrue passerait par plus d’effort de vente, mais que leur performance objective
est satisfaisante eu égard à l’effort fourni.
Les vendeurs performants plus âgés ont un niveau d’esprit de compétition plus élevé, ce qui
parait contredire les résultats de Way Chay et al. (1995), qui observaient que les individus en
situation de plateau objectif (ce que sont ces vendeurs de plus de 45 ans) ont des niveaux plus
bas notamment sur le challenge apporté par le poste. Or, dans notre étude, il s’avère qu’au
contraire ces vendeurs rechercheraient les défis et la nouveauté, qui leur permettront d’aller
plus loin dans la découverte de leur propre potentiel. Ce niveau plus élevé pourrait aussi
s’expliquer par le fait que ces vendeurs sont des exemples pour l’organisation et que,
naturellement, ils prennent une part active dans l’accueil et la formation des nouveaux
vendeurs. En outre, ils sont souvent sollicités pour apporter leur grande expérience au sein de
groupes projets, comme nous avions pu l’observer lors de notre recherche exploratoire
qualitative. Ce rôle des vendeurs performants plus âgés (les « piliers ») a été beaucoup mis en
lumière dans la littérature (Appelbaum et Finestone, 1994 ; Bardwick, 1987 ; Ettington,
1993 ; Feldman et Weitz, 1988 ; Ference et al., 1977 ; Hall, 1985, 1996 ; Rosen et Jerdee,
1990 ; Tremblay et Roger, 1995) et cela semble donc se vérifier également dans notre
recherche. Pour ce qui concerne la rigueur, il est intéressant de constater à nouveau
l’importance de cette variable et son lien avec la performance objective, comme cela a déjà
été observé par ailleurs (Barrick et Mount, 1991 ; Barrick et al., 2003 ; Steward et
Nandkeolyar, 2006 ; Thoresen et al., 2004). Ces vendeurs « piliers » (Ference et al., 1977)
jouent un rôle capital dans une équipe de vente et ces deux caractéristiques d’esprit de
compétition et de rigueur sont donc à prendre en compte dans un profil-type de vendeur
performant.
Sur le fait que les vendeurs performants plus jeune ont un niveau plus fort pour le plateau
subjectif, l’explication pourrait en résider dans le fait que ceux parmi eux qui ont compris que
leur carrière continuera à un poste de vendeur, ont intégré cet élément et que pour autant, cela
n’affecte pas leur performance objective et encore moins leur sentiment de performance. Ce
sentiment de plateau, parce qu’il n’affecte en rien la performance objective, semble donc bien
être un plateau accepté, plutôt qu’un plateau subi (Feldman, 1989). En effet, parmi les
vendeurs performants les plus jeunes, certains sont appelés à progresser au sein de
l’organisation, alors que pour la plupart des autres, passée une certaine ancienneté dans le
poste, ils vont y rester et ils en ont bien conscience ; c’est également un point que nous avions
relevé lors de la recherche exploratoire qualitative.
336
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
337
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 29B)
Pour cette comparaison, il n’y a aucune différence de niveau pour les vendeurs standards
quelle que soit la tranche d’âge. Une analyse précédente pouvait laisser penser que les
vendeurs standards de plus de 45 ans auraient un niveau d’efficacité personnelle plus élevé et
il n’en est rien. Si l’efficacité personnelle est mieux prédite pour cette catégorie, le niveau de
cette variable n’en n’est pas affecté. Le fait que leur niveau d’efficacité personnelle ne soit
pas plus fort pourrait laisser supposer que, paradoxalement, s’ils sont davantage en mesure de
s’appuyer sur leur expérience professionnelle pour faire face à certaines situations de vente,
ils sembleraient en douter, puisqu’il n’y a pas de différence de niveau de l’efficacité
personnelle avec leurs homologues plus jeunes. Ils auraient ainsi les moyens d’utiliser cette
expérience, mais sans en avoir véritablement conscience. Schyns et von Collani (2002) ont
remarqué la corrélation positive entre le locus de contrôle interne93 et l’efficacité personnelle
(professionnelle). Les vendeurs standards de plus de 45 ans seraient-ils plutôt en locus de
contrôle externe ? Par ailleurs, Appelbaum et Hare (1996) ont mis en évidence comme nous
l’avons indiqué précédemment, que la seconde caractéristique de l’efficacité personnelle est
que le jugement de l’individu à son égard est fortement influencé par l’information externe (le
feedback) qu’il reçoit ; le niveau d’efficacité personnelle des vendeurs standards plus âgés
pourrait-il être amélioré par des feedbacks positifs plus réguliers ?
93
Le locus de contrôle concerne la croyance de l’individu sur qui ou quoi doit être responsable des conséquences
de son comportement. Le locus de contrôle interne signifie que les conséquences de son propre comportement
sont assignées à soi-même. Le locus de contrôle externe au contraire, signifie que c‘est autrui qui est rendu
responsable de ces conséquences.
338
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
En outre, il est surprenant que les vendeurs standards plus âgés n’aient pas un niveau de
plateau subjectif plus fort. Ainsi que l’indiquaient Tremblay et Roger (1993), les succès
initiaux sont liés au plateau et il semblerait que ces vendeurs standards plus âgés ressentent
moins que leurs homologues performants plus jeunes ce sentiment de plateau. Cela pourrait
s’expliquer par le fait que les vendeurs performants plus jeunes, mais avec une certaine
ancienneté, regrettent que malgré leurs succès initiaux, il ne leur ait pas été possible
d’évoluer, que ce soit pour des raisons structurelles-organisationnelles et/ou personnelles,
même si nous avons vu plus haut que ce plateau est accepté et non subi.
Comparaison des moyennes pour les vendeurs performants plafonnés et les autres vendeurs
Nous allons procéder à l’analyse des résultats sur le même format que précédemment.
Tableau 106 : Comparaison de moyennes pour les vendeurs performants plafonnés et les
autres vendeurs (performants non-plafonnés et standards non-plafonnés et plafonnés)
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 30)
Les vendeurs performants plafonnés ont des niveaux supérieurs de performance subjective,
d’effort et d’efficacité personnelle.
Tout d’abord, le niveau supérieur de la performance subjective s’explique largement comme
nous l’avons vu précédemment par le fait que ces vendeurs ont de nombreuses occasions de
vérifier un niveau de performance supérieur (auto-évaluations de leurs négociations
successives, diffusion large des chiffres de vente, feedbacks positifs de la supervision…). A
339
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
nouveau, ces résultats sont en contradiction avec les résultats de recherches antérieures
(Lemire et Rouillard, 2003), mais sont cohérents avec d’autres recherches (Feldman et Weitz,
1988 ; Ference et al., 1977 ; Nachbagauer et Riedl, 2002 ; Near, 1985 ; Orpen, 1986).
Pour ce qui concerne l’effort et l’efficacité personnelle, nous avons déjà évoqué l’importance
de ces deux variables, qui vont d’une part s’autoalimenter et, d’autre part, influencer
fortement la performance. Ce qui est intéressant lorsque nous prenons en compte le
plafonnement pour cette catégorie de vendeurs par rapport à l’analyse précédente où nous
prenions en compte l’âge, c’est que nous avons un plus large spectre, puisqu’il s’agit-là de
vendeurs qui ont plus de 5 années d’ancienneté dans le poste. Ainsi, pour ce groupe ce sont
l’effort et l’efficacité personnelle qui font la différence, alors que pour les vendeurs
performants de plus de 45 ans, c’étaient l’esprit de compétition et la rigueur. Avant que le
vendeur performant n’atteigne un certain âge, c’est son niveau d’effort et d’efficacité
personnelle qui vont, au moins partiellement, être garants de sa performance. Ensuite, le relais
serait pris par l’esprit de compétition et la rigueur. Sans que nous parlions à proprement parler
de phases de carrière, il semblerait que des moteurs différents amènent à la performance, ce
dont la supervision doit avoir conscience.
Commentaires
La comparaison des moyennes des vendeurs performants par rapport aux vendeurs standards a
permis de mettre en lumière un niveau supérieur pour les vendeurs performants eu égard à la
performance subjective, de l’effort, de l’efficacité personnelle et de la rigueur. Le vendeur
performant a donc bien conscience de son niveau de performance et il ne la sous-estime pas
contrairement à ce qui a pu être observé par ailleurs (Jaramillo et al., 2005), de même que les
vendeurs standards ne surestiment pas leur performance. Contrairement également aux
résultats de Jaramillo et al. (2005), il semble bien qu’il n’y ait pas d’écart entre ce que les
managers attendent de la performance de leurs vendeurs performants et sur ce que ceux-là en
comprennent. La différence de nos résultats par rapport à ceux de ces chercheurs provient
sûrement du fait qu’ils ont distingué l’évaluation objective de la performance du vendeur, de
l’évaluation de la performance par la supervision ; dans ces recherches, la supervision évalue
la performance des vendeurs sur un mode subjectif. Or, dans notre recherche, l’évaluation
objective de la performance a été faite par le management, mais sur la base de critères
objectifs, connus et partagés par l’ensemble de l’organisation commerciale ; il ne s’agissait
340
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
pas d’une appréciation subjective de la performance des vendeurs par le management. Ainsi,
lorsque la performance est évaluée par le management sur la base de critères objectifs
(composites ou non), nous ne constatons pas d’écart entre l’évaluation de cette performance
par la supervision et l’évaluation que les vendeurs font eux-mêmes de leur propre
performance. En outre, selon ces mêmes critères, un vendeur performant n’a pas tendance à
sous-estimer sa performance, ni le vendeur standard à surestimer la sienne.
Le meilleur niveau de performance du vendeur performant pourrait s’expliquer par un niveau
d’effort accru. Cependant, ce niveau d’effort serait plus d’ordre qualitatif que quantitatif, du
fait d’un niveau supérieur d’efficacité personnelle. Parce que le vendeur performant est
orienté vers l’atteinte d’un objectif, voire d’un objectif supérieur, il serait plus apte à déployer
des efforts efficaces et efficients en vue d’attendre cet objectif. En outre, ayant un niveau
supérieur de rigueur, il saurait davantage que les autres faire preuve de persévérance et de
constance et, ce serait cette combinaison efficacité personnelle-effort-rigueur qui expliquerait
une performance objective supérieure, qui en se répétant, va renforcer l’efficacité personnelle
et induire ainsi un cercle vertueux de la performance fondé sur cette triade .
Les vendeurs plafonnés, sans distinction de la performance objective, ont un niveau
d’efficacité personnel supérieur, ce qui peut s’expliquer par une expérience professionnelle
plus grande et l’acquisition de compétences qui s’ensuit. En outre, les vendeurs auraient cette
caractéristique, lorsqu’ils analysent leurs expériences passées et présentes, de retenir
prioritairement les réussites et donc de savoir s’appuyer sur leurs points forts pour abonnir
leurs points d’amélioration, ou à tout le moins de s’appuyer sur les réussites pour surmonter
leurs échecs.
Les vendeurs plafonnés n’ont pas un niveau supérieur de plateau subjectif, au contraire des
vendeurs non-plafonnés, ce qui tend à prouver que le plateau objectif est plutôt un plateau
accepté qu’un plateau subi. Ce plafonnement objectif serait d’autant mieux accepté que le
contenu du poste du vendeur s’enrichirait constamment, notamment au travers du stress dans
le rôle, qui amènerait le vendeur à développer de nouvelles expériences actives de maîtrise
positives et à considérer son poste comme non-routinier. Par ailleurs, ces expériences actives
de maîtrise positives en se répétant, génèreraient un sentiment plus global d’expérience
positive qui irait à l’encontre d’un sentiment de plafonnement. Au contraire, les vendeurs
non-plafonnés seraient à un stade où ils ont une maîtrise suffisante du poste, mais auxquels il
manquerait ce terreau de l’expérience qui leur permettrait d’accéder à un nouveau stade dans
leur développement professionnel, afin de considérer de nouveaux aspects de leur poste et
d’éviter un comportement routinier.
341
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
342
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Hypothèse Validation
H1 L’esprit de compétition est lié positivement à la performance Oui
subjective (relation moyenne r = 0,21)
H2 L’esprit de compétition est lié positivement à l’estime de soi Oui
(relation moyenne r = 0,20)
H3 L’esprit de compétition est lié positivement à l’efficacité Oui
personnelle (relation faible r = 0,16)
H4 L’estime de soi est liée positivement à l’efficacité personnelle Oui
(relation moyenne r = 0,30)
H5 La rigueur est liée positivement à la performance subjective Oui
(relation moyenne r = 0,30)
H6 La rigueur est liée positivement à l’efficacité personnelle (relation Oui
moyenne r = 0,24)
H7 L’efficacité personnelle est liée positivement à l’effort (relation Oui
forte r = 0,60)
H8 L’effort est lié positivement à la performance (relation moyenne r Oui
= 0,30)
H9a Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre l’esprit de compétition et la performance subjective (modération faible)
H9b Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre la rigueur et la performance subjective (modération faible)
H9c Le plateau de carrière subjectif modère positivement la relation Oui
entre l’effort et la performance subjective (modération faible)
H10a La relation entre l’esprit de compétition et la performance Non
subjective est plus forte pour les vendeurs en situation de plateau
efficace
H10b La relation entre la rigueur et la performance subjective est plus Non
forte pour les vendeurs en situation de plateau efficace
H10c La relation entre l’effort et la performance subjective est plus forte Non
pour les vendeurs en situation de plateau efficace
H11 Les vendeurs les plus âgés, sans considération de la situation de Non
plateau, ont un niveau d’esprit de compétition plus faible
Nous allons évoquer maintenant l’incidence du secteur d’activité sur les liens structurels de
notre modèle conceptuel.
Afin d’analyser la façon dont le secteur d’activité peut modifier le modèle conceptuel global,
nous allons prendre en compte les liens structurels, la contribution au R² et le R² des variables
343
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
latentes. Compte tenu de la taille des échantillons, c’est à nouveau une procédure Jack-knife
et non bootstrap qui a été à nouveau retenue. L’analyse multi-groupes s’effectue de la même
manière que précédemment par comparaison des groupes deux à deux, ce qui va nous amener
à effectuer trois comparaisons.
Nous procéderons d’abord à une comparaison des trois secteurs d’activité entre eux, tous
vendeurs confondus, puis nous analyserons les secteurs d’activité selon le niveau de
performance objective des vendeurs.
344
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Les seuils de significativité ne sont pas atteints en ce qui concerne les différences des liens
structurels. Les différences de R² amènent les commentaires suivants :
345
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
- L’estime de soi des vendeurs PGC est beaucoup moins bien prédite.
- L’efficacité personnelle des vendeurs Assurances est mieux prédite.
- La performance subjective des vendeurs PGC est légèrement moins bien prédite.
Une différence significative est observée pour le lien structurel entre la rigueur et l’efficacité
personnelle. Concernant les R², nous pouvons faire les commentaires suivants :
- L’estime de soi est beaucoup mieux prédite pour les vendeurs B2B.
- L’efficacité personnelle est beaucoup mieux prédite pour les vendeurs B2B.
- L’effort est légèrement mieux prédit pour les vendeurs B2B.
346
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
L’efficacité personnelle est mieux prédite pour les vendeurs Assurances et B2B et, le lien
structurel entre la rigueur et l’efficacité personnelle présente une différente significative entre
les vendeurs B2B et les vendeurs PGC. Ainsi, l’efficacité personnelle des vendeurs B2B est
beaucoup mieux prédite que celle de leurs collègues PGC et cette meilleure prédictibilité
s’expliquerait essentiellement par la nature du lien entre la rigueur et l’efficacité personnelle,
celui-ci étant particulièrement fort pour les vendeurs B2B. Ce qui distinguerait les vendeurs
B2B et davantage que les vendeurs Assurances, par rapport aux vendeurs PGC, ce serait une
rigueur plus fondamentalement formatrice de l’efficacité personnelle. Comme nous avons vu
précédemment que la facette de fiabilité apparaît comme le conducteur primaire de ce trait de
personnalité, les vendeurs B2B auraient une volition plus marquée que celle des vendeurs
PGC et notamment, une organisation et une persévérance plus développées. La différence
majeure entre ces deux secteurs d’activité porte sur la structure du portefeuille clients (aucune
activité de prospection et portefeuille clients défini pour PGC), sur la marge de manœuvre de
négociation au point de négociation (toutes les négociations au point de négociation
dépendent d’accords nationaux pour PGC), sur la modalité de la conclusion de la négociation
(la négociation n’est pas formalisée en PGC par un contrat écrit, un devis pour acceptation ou
un support de commande) et, sur la fréquence de négociation (certains clients stratégiques
sont vus une à deux fois par semaine pour PGC). Quel que soit le secteur d’activité du
vendeur, son action au point de négociation est toujours définie dans le cadre formalisé de la
politique commerciale de l’organisation. Ce qui semble distinguer plus fondamentalement les
vendeurs PGC, ce sont la nature du portefeuille clients et la fréquence de négociation au point
de négociation et plus globalement, la fréquence de visite. Il semblerait alors que l’efficacité
personnelle et la rigueur en seraient fortement influencées. Ainsi, parce que les vendeurs PGC
déploient leur activité de vente au sein d’un portefeuille clients défini sur lequel ils n’ont
qu’une emprise très limitée (les accords nationaux définissent précisément quels sont les
points de vente concernés par les accords) et parce qu’ils voient beaucoup plus fréquemment
leurs clients, leur efficacité personnelle serait moins prédictive et celle-ci serait moins formée
par leur rigueur. La fréquence de négociation pourrait-elle entraîner un appel moins fort à la
rigueur ? Cela supposerait que la rigueur influencerait la capacité cognitive du vendeur
autrement que par la complexité de la tâche (Chen et al., 2001a) ou que la complexité de la
tâche serait impactée par sa répétition ? Ainsi, un lien s’établirait-il : la répétition d’une tâche
entraînerait une rigueur plus diffuse et moins concentrée, qui déboucherait sur une capacité
cognitive moins affirmée. Intuitivement, ce qui peut sembler une conséquence de la répétition
de la tâche, c’est que le facteur de complexité de composant –nombre d’actes et de signaux
347
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
348
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
compte tenu de la taille de ces échantillons de ne pas présenter les résultats concernant les
vendeurs performants du secteur B2B et les vendeurs standards du secteur PGC.
Les seuils de significativité ne sont pas atteints pour les liens structurels, sauf celui concernant
le lien entre la rigueur et la performance subjective, mais avec un ratio critique en-deçà de la
norme admise. Concernant les R², nous pouvons faire les commentaires suivants :
- L’estime de soi reste peu prédite quel que soit le modèle pris en compte.
349
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
- L’efficacité personnelle est beaucoup mieux prédite pour le modèle des vendeurs
performants des Assurances et le déterminant majeur est la rigueur, qui est le plus
différencié.
- L’effort est beaucoup mieux prédit pour les vendeurs des Assurances.
- La performance subjective est mieux prédite pour les vendeurs des Assurances et c’est
à nouveau la rigueur qui est le déterminant majeur.
Nous allons maintenant analyser les vendeurs standards selon les secteurs d’activité.
350
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Si les différences concernant les liens structurels ne sont pas significatives, nous pouvons
faire les commentaires suivants pour ce qui est des R² :
- L’estime de soi est beaucoup mieux prédite pour les vendeurs des Assurances.
- La performance subjective est légèrement mieux prédite pour ces mêmes vendeurs.
Analyse comparée du modèle structurel des trois secteurs d’activité pour les vendeurs
performants et pour les vendeurs standards
351
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
selon les enseignes, vont laisser une certaine marge de manœuvre à cette application locale.
Dans ce contexte, il semblerait que les vendeurs PGC auraient plutôt tendance à fournir un
niveau d’effort adapté au contexte et à la situation et, efficace compte tenu de leur
performance objective et, si leur effort produit bien un résultat positif (ce sont des vendeurs
performants), leur performance est très affectée par le niveau ou la qualité des accords
commerciaux nationaux qui sont négociés et sur lesquels ils n’ont aucune maîtrise. Leur effort
porte davantage sur l’optimisation de ces accords et cette optimisation réclame un effort plus
qualitatif que quantitatif.
La performance subjective est légèrement mieux prédite pour les vendeurs Assurances
(0,533), alors qu’il n’y a pas de différence pour les vendeurs PGC (0,387) par rapport au
modèle conceptuel général (0,379). La particularité des vendeurs Assurances est que la
conclusion de leur négociation est un contrat, document formel qu’ils ont entre leurs mains et
qu’ils vont transmettre ensuite, au contraire des vendeurs PGC pour lesquels le contrat est
dématérialisé. Le fait d’être maître de sa négociation de bout en bout et de disposer
physiquement de l’acte la formalisant serait un moyen pour des vendeurs performants
d’évaluer plus positivement leur performance.
352
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Tableau 113 : Comparaison de moyennes vendeurs standards des secteurs Assurances et B2B
(Les résultats détaillés des p-value pour les distances de Fisher et du test de Box figurent en
annexe 32)
353
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Pour ce qui concerne le secteur d’activité, nous pouvons en faire la synthèse suivante :
- La maîtrise de compétences techniques pourrait être plus prédictive de l’estime de soi
pour des vendeurs commercialisant des produits eux-mêmes techniquement connotés.
- La complexité et l’instabilité de l’environnement contextuel de la négociation aurait
une incidence positive sur l’estime de soi.
- La fréquence de répétition d’une tâche complexe la rendrait moins complexe et
affecterait la prédiction de l’efficacité personnelle.
- Une tâche complexe effectuée fréquemment dans un contexte de négociation stable
affecterait la rigueur.
- La capacité d’action sur l’entièreté du processus de négociation (amont et aval)
pourrait être plus prédictive de l’efficacité personnelle.
- La durée du cycle de négociation pourrait être plus prédictive de l’effort, lorsque ce
cycle est court.
- Le contrôle de la négociation et de son processus global serait plus prédictif de
l’effort, lorsque le vendeur contrôle totalement ce processus.
- La forme de l’accord négocié pourrait être plus prédictive de la performance
subjective, lorsque cette forme est matérialisée sous forme de contrat écrit.
354
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales
Nous allons maintenant tenter une synthèse générale des résultats obtenus au travers de cette
recherche, afin ensuite de présenter les implications managériales qui pourraient en découler.
355
Conclusion générale
La recherche que nous avons menée pourrait se résumer à trois axes majeurs : un modèle
conceptuel explicatif de déterminants de la performance du vendeur, un éclairage sur les
caractéristiques des vendeurs standards et enfin, un éclairage sur les déterminants de la
performance des vendeurs performants.
En complément d’autres recherches menées par ailleurs et qui pouvaient prendre en compte
d’autres déterminants de la performance, notre recherche a permis de mettre en lumière
l’importance de certains traits de personnalité du vendeur eu égard à sa performance
subjective.
La mise en lumière de cette triade semble un apport majeur. En effet, elle apparaît comme un
socle de déterminants de la performance à partir duquel pourraient être élaborés des modèles
conceptuels complémentaires, qui prendraient en compte d’autres variables (la supervision,
l’implication organisationnelle, l’engagement au poste, les comportements OCB, la
357
Conclusion générale
satisfaction…). Cette triade semble d’autant plus intéressante qu’elle pourrait s’appliquer à
d’autres populations que celle des vendeurs.
Pour les vendeurs de la tranche d’âge ≤ 45 ans, leur efficacité personnelle devrait davantage
leur apporter un éclairage sur les résultats de leurs actions. Ils se sentent capables de faire
avec leurs connaissances, mais ils semblent avoir plus de mal pour comprendre et évaluer
l’enchainement comportement-action-résultat. Pour les vendeurs plus âgés, leur efficacité
personnelle se fonde davantage sur leur expérience et c’est au sein de cette expérience qu’ils
doivent trouver les éléments de direction efficace de leurs efforts. Ce qui apparaît nécessaire
pour eux, c’est d’identifier au sein des expériences passées les facteurs qui vont permettre de
diriger efficacement l’effort, dans un contexte de vente qui a pu évoluer.
Enfin, les vendeurs standards ne surestiment pas leur performance et sont lucides à cet égard.
359
Conclusion générale
Cette recherche nous amène à porter un regard différent sur plusieurs variables.
L’effort
Nous savons que l’effort peut être distingué selon sa quantité et selon sa qualité. En
l’occurrence, la performance est plutôt déterminée par la qualité de l’effort, que par sa
quantité. Le vendeur performant est à la fois efficace et efficient et dans les situations de
vente, il va savoir doser son effort, de façon réfléchie et en cohérence avec les exigences de la
situation.
En outre, plus le vendeur est performant et avance en expérience et plus l’effort devient
normalisé et « intégré » ; il convient donc d’atteindre un certain niveau d’effort habile
(intelligent) durant les premières années d’expérience professionnelle, pour que le vendeur
l’assimile à une pratique professionnelle normalisée.
Enfin, la performance du vendeur étant liée à l’effort, il sera plus facile pour lui de surmonter
les échecs et de se remettre en situation de réussite.
L’effort apparaît également stimulé lorsqu’il s’effectue dans un contexte de vente, dans lequel
le vendeur gère en direct la relation commerciale et au sein de laquelle il garde une maîtrise
ou un contrôle du processus de négociation. Le vendeur ferait plus d’effort car il sait que c’est
son action qui est primordiale pour la réussite de la tâche de vente et que son partenaire dans
le rôle principal est son client, les autres partenaires dans le rôle exerçant une influence
modérée. Plus le vendeur compte de parties prenantes dans le processus de négociation et plus
son effort est rendu diffus, ce qui peut l’amener à se méprendre sur les conséquences des
efforts qu’il fournit et sur sa contribution personnelle spécifique au résultat obtenu.
L’efficacité personnelle
L’efficacité personnelle trouve une source importante dans les expériences actives de
maîtrise, qui elles-mêmes sont issues de l’expérience du vendeur.
360
Conclusion générale
L’efficacité personnelle va se développer par l’analyse que le vendeur fait de ses expériences
passées et présentes. Le vendeur performant s’appuie plus naturellement sur ses points forts,
qu’il trouve dans ses réussites passées et présentes. Cette capacité à analyser les situations au
travers desquelles il est passé et d’en identifier les conditions de réussite (points forts) et aussi
les conditions de moindre réussite et/ou d’échec (points d’amélioration) est une distinction
majeure entre lui et un vendeur standard. Celui-là est porté aussi à analyser ses réussites et ses
échecs, mais il le fait davantage par rapport aux expériences présentes, en s’appuyant moins
sur les expériences passées ; il s’agirait d’une mémoire plus immédiate.
Pour ce qui concerne les vendeurs performants, l’efficacité personnelle peut être fondée sur la
maîtrise issue d’un certain niveau d’étude, mais comme ils ont davantage que leurs
homologues vendeurs standards la capacité d’analyser leurs expériences de vente et d’en
retirer les éléments fondateurs d’une efficacité personnelle supérieure, cette efficacité
personnelle dirige plus efficacement et plus habilement leurs efforts de vente vers une
performance supérieure. L’efficacité personnelle des vendeurs performants serait plus
complète en ce sens qu’il s’agit bien pour l’individu de sa croyance à être capable de faire
avec ses connaissances, mais également, d’analyser les résultats de l’action qui va être
entreprise. Effort et efficacité personnelle s’autoalimentent et se renforcent mutuellement,
s’inscrivant ainsi pour les vendeurs performants non-plafonnés dans un cercle vertueux.
Par ailleurs, il semblerait que l’efficacité personnelle se développe plus fortement lorsque
l’acte commercial s’effectue sur un mode de vente direct. Le fait pour le vendeur d’avoir un
contrôle relatif sur l’ensemble du processus de vente et d’en garder une certaine maîtrise
permettrait de donner au vendeur un plus grand sentiment de capacité à traiter la mission et la
tâche en cours. Traiter avec le client directement, notamment en ayant une formalisation écrite
de l’accord et être l’intervenant majeur voire unique dans la négociation et son processus
global développeraient l’efficacité personnelle du vendeur. Cette efficacité personnelle
contextuelle s’exprimerait aussi au travers de la répétition de la tâche ; l’acte de vente par
nature complexe, deviendrait moins complexe lorsqu’il est effectué de façon répétée et dans le
même contexte de négociation. Cela pourrait induire que si l’acte de négociation reste par
nature une tâche complexe, certaines tâches de vente issues de cette négociation
présenteraient un caractère plus routinier et moins complexe, qui par leur répétition auraient
un impact en dénaturant partiellement la complexité globale de l’acte de vente. Ainsi, un acte
complexe par nature qui se concrétise par des tâches temporellement répétitives et exécutées
361
Conclusion générale
La rigueur
La facette de fiabilité de la rigueur a la validité observée la plus grande au regard de la
performance globale, de l’engagement au poste et de la facilitation interpersonnelle.
Naturellement, les vendeurs hauts en fiabilité font preuve de persévérance, de réflexion et de
constance dans l’action. Ces qualités naturelles se complètent avec l’efficacité personnelle de
telle manière que le vendeur va analyser la situation en puisant dans ses expériences passées
et présentes les similitudes avec la situation en cours et en identifiant les conditions d’une
nouvelle réussite, pour s’engager ensuite avec détermination dans l’action, en gardant
clairement à l’esprit l’objectif à atteindre et en faisant preuve de persévérance et de constance
dans l’action et le cap à suivre. Ce qui va distinguer le vendeur fiable, c’est qu’il ne perd pas
de vue l’objectif à atteindre, qui reste l’élément central et déterminant de son action ; il se
focalise davantage sur l’objectif à atteindre que sur le cheminement pour y arriver, pour lequel
il fait preuve de souplesse tactique et d’adaptation intellectuelle, dans une démarche cognitive
consciente. Là où d’autres pourraient faire preuve d’entêtement dans la poursuite d’une
solution vaine ou inadaptée, le vendeur fiable choisit sa route en s’adaptant avec intelligence
au contexte situationnel et en gardant en ligne de mire l’objectif à atteindre. Les capacités
cognitives tirées de son efficacité personnelle participent activement de sa réflexion et de son
engagement dans l’action et de la résolution efficace et intelligente du problème.
La performance subjective
Les vendeurs, qu’ils soient performants ou standards, ne sous-estiment ni ne surestiment leur
performance. Cette évaluation raisonnable de leur performance résulte vraisemblablement de
la continuité de l’évaluation de la performance chez les vendeurs, qui se fait sur un double
mode : l’autoévaluation du vendeur à l’issue de chacune de ses négociations de vente et
l’évaluation formelle et informelle de sa supervision. Cette évaluation continuelle de la
performance induit une lucidité des vendeurs eu égard à leur performance. Outre cette
évaluation permanente de la performance, des standards d’évaluation de la performance
semblent requis. En effet, ce qui fait la force d’un système d’évaluation de la performance
c’est qu’il est fondé sur des critères objectifs, connus et partagés au sein de l’ensemble de
l’équipe de vente. Ainsi, la supervision et les vendeurs fondent leurs évaluations respectives
362
Conclusion générale
sur les mêmes critères, sans ambiguïté aucune. Des critères communs d’évaluation de la
performance présentent également l’avantage de concentrer les actions commerciales, mais
aussi les comportements, sur les éléments essentiels à la réussite de la stratégie commerciale
et par-là de la stratégie marketing. Ces critères communs d’évaluation de la performance
permettent ainsi de faciliter l’action des vendeurs et le dialogue avec la supervision. En outre,
étant communs et partagés, chaque vendeur peut aisément se comparer à ses collègues et
comprendre facilement les raisons des différences dans la performance de chacun. Cela
facilite aussi la compréhension et l’acceptation des décisions managériales, tant sur les
critères quantitatifs que qualitatifs sur lesquels elles sont fondées, ce qui induit plus de clarté
et de transparence.
L’esprit de compétition
L’esprit de compétition (internalisé-PDCA) vient en renfort de la triade efficacité personnelle-
effort-rigueur qui a été évoquée précédemment. En revanche, ce trait devient un déterminant
plus important pour les vendeurs performants de la tranche d’âge supérieure (> 45 ans). Il
semble que ces vendeurs aient besoin d’une part, d’interagir au sein du groupe au travers
d’actions qui leur donnent un rôle de pivot, issu de leur position de « pilier » de l’équipe de
vente (être une référence et un exemple à suivre) et, d’autre part, de s’auto-stimuler en
permanence en se fixant des objectifs ou des défis qui peuvent les amener à se dépasser ou à
se surpasser. Ces vendeurs savent qu’ils sont en compétition, dans un esprit de saine
émulation, avec leurs homologues performants plus jeunes, dont certains seront amenés à
évoluer rapidement au sein de l’organisation. Il semble que ces vendeurs, outre le désir de
repousser leurs limites, ont également besoin de ces situations de challenge pour exister
d’abord à leurs propres yeux puis aux yeux de leurs collègues. Leurs compétences techniques
et leurs compétences humaines et relationnelles les amènent à un haut niveau de maîtrise du
poste, qui découle d’une grande efficacité personnelle et qui va se combiner avec une grande
fiabilité. Ces vendeurs sont d’autant plus à l’aise pour se fixer de hauts niveaux de challenge,
que leur esprit de compétition est un réel catalyseur de la triade efficacité personnelle-effort-
rigueur, ce processus s’inscrivant dans un cercle vertueux de développement continu de la
performance.
363
Conclusion générale
Un apport majeur de cette recherche au regard du plateau de carrière est qu’il accepté pour
une population issue d’une position d’entrée dans l’organisation. Ceci est important, car
contrairement à des positions managériales, le vendeur ne va passer par aucun autre poste
avant d’atteindre son plafonnement et la situation de plateau est donc atteinte assez
rapidement après l’entrée dans la vie active.
L’acceptation du plateau de carrière serait favorisée par deux éléments directement liés au
contenu du poste : le stress dans le rôle et les expériences positives.
94
Concernant l’efficacité personnelle et le stress dans le rôle, voir Mulki et al., 2008.
364
Conclusion générale
L’expérience positive
L’expérience positive est constituée de toutes les situations de réussite du vendeur, au premier
rang desquelles ses réussites dans ses interactions avec ses clients. Les réussites peuvent aussi
comprendre toutes les autres actions que le vendeur a entreprises et qui débouchent sur un
succès ; elles forment sa performance in-rôle et extra-rôle. Plus le vendeur est en situation de
plateau depuis longtemps et plus il est performant, plus il a cumulé des expériences positives
qui contribuent à l’enrichissement de son poste et, plus largement, de son expérience
professionnelle.
L’expérience positive est cumulative et sans fin, sous réserve que le vendeur s’inscrive
toujours dans ce processus d’analyse de ses actions. Ainsi, celui-ci participe aussi à
l’enrichissement de son poste, qui a un caractère routinier limité à certaines tâches peu
critiques au regard de la performance globale. Une caractéristique importante des vendeurs
plafonnés performants consiste en leur capacité à s’appuyer sur leurs expériences passées et
leurs expériences présentes et, en cas d’échec dans une expérience présente, de savoir
rechercher dans leurs expériences passées ce qui va leur permettre de repartir sur une réussite
ou d’amoindrir l’échec, contrairement aux vendeurs standards qui auraient plus tendance à
rester focalisés sur l’échec et ainsi à éprouver plus de difficulté à le surmonter. L’efficacité
personnelle et la rigueur sont bien directement impliquées dans ce travail pour faire émerger
l’expérience positive et participer à l’enrichissement global du poste et de l’expérience. Si le
plafonnement est accepté parce que le poste n’apparaît pas comme étant devenu routinier, il
convient cependant de ne pas omettre des facteurs personnels, qui participent eux-aussi à
l’acceptation du plafonnement.
365
Conclusion générale
Nous allons évoquer maintenant les apports de cette recherche sous les deux angles théoriques
et méthodologiques.
366
Conclusion générale
Pour ce qui concerne les apports méthodologiques, nous évoquerons d’abord un apport
méthodologique majeur à notre sens qui concerne la prise en compte de la performance
objective des vendeurs selon l’évaluation du management et sur la base de critères objectifs
partagés au sein des forces de vente. Ce croisement de la performance subjective et de la
performance objective a permis de distinguer le rôle des différents déterminants de la
performance selon que la performance objective est contrôlée ou non et de confirmer la
prépondérance de certains déterminants (l’effort, l’efficacité personnelle et la rigueur).
L’utilisation du logiciel XLSTAT PLS-PM, qui tend à se développer de plus en plus, a permis
d’obtenir des conditions de réalisation satisfaisantes, malgré un échantillon qui est de taille
plus réduite que celle habituellement usitée dans le champ du marketing, mais qui reste d’une
taille supérieure à celle de nombreuses autres études portant sur une force de vente.
Enfin, un troisième apport méthodologique concerne la variété des secteurs d’activité des
vendeurs de l’échantillon. L’analyse comparée de ces trois secteurs d’activité a permis de
constater que s’il n’y a pas de différences de niveaux fondamentales eu égard aux
déterminants de la performance utilisés dans notre étude, il y a toutefois une différence
majeure entre le secteur PGC et les secteurs Assurances et B2B pour ce qui concerne
l’efficacité personnelle et la rigueur. A cet égard, la répétition de la tâche complexe de vente
dans un environnement de négociation stable amoindrit l’efficacité personnelle et la rigueur.
367
Conclusion générale
Nous pouvons analyser les implications managériales de cette recherche sous trois angles : le
management de la performance, les vendeurs et la gestion du plateau de carrière.
Le management de la performance
L’analyse sous l’angle du management peut se faire sous une double approche : le
management de la performance des vendeurs et le management de la performance des autres
catégories d’employés.
368
Conclusion générale
369
Conclusion générale
d’une créativité assistée. Pour amener les vendeurs à une créativité commerciale plus
spontanée, des formations de génération d’idées nouvelles ou de créativité pourraient être
proposées.
Une seconde action managériale serait de renforcer les déterminants de ces vendeurs
performants : l’effort et l’efficacité personnelle pour les vendeurs de 45 ans et moins et,
l’esprit de compétition PDCA et la rigueur pour les plus de 45 ans.
Pour l’effort et l’efficacité personnelle, cela pourrait passer par des objectifs particuliers
assignés à ces vendeurs. Pour l’esprit de compétition PDCA, cela pourrait être réalisé par des
missions spécifiques en participant à des groupes projet ou en étant le référent terrain de
certaines fonctions (marketing, supply-chain…). Toutes ces actions ont pour objectif
d’entretenir l’autostimulation de ces vendeurs et de leur donner une visibilité au sein de
l’organisation pour confirmer leur importance vis-à-vis d’eux-mêmes et de leurs collègues.
La mise en lumière des meilleures pratiques sera le résultat de l’analyse des comportements
de vente efficaces et efficients, notamment de l’efficacité personnelle et de la rigueur. Ces
meilleures pratiques figureraient ensuite dans le référentiel des comportements de vente, qui
servirait de support à l’auto-évaluation et à l’évaluation.
370
Conclusion générale
Tout d’abord, la direction des efforts vers l’efficacité et vers l’efficience semble majeure. En
effet, quelle que soit la position de l’individu dans l’organisation, il apparaît indispensable
que son action soit orientée vers le but à atteindre, mais sans rester ébloui par l’objectif. Il est
primordial que le collaborateur ait bien en tête l’objectif qu’il doit atteindre et qu’il soit en
même temps capable de trouver les moyens de l’atteindre, sans se contraindre à n’emprunter
qu’une seule voie pour l’atteindre. Cette intelligence situationnelle tactique devient critique
dans un environnement marqué par le changement continuel.
Ensuite, le développement des expériences actives de maîtrise est un moyen utile pour aider
les collaborateurs à gagner confiance en eux et à augmenter leur niveau d’efficacité
personnelle. Cette action est déterminante dans les premiers temps d’une prise de poste, car
elle permet une appropriation plus rapide du contenu et des attentes du poste, ainsi qu’une
productivité plus rapide du collaborateur.
371
Conclusion générale
ensuite donne lui-même son feedback, sont des moyens efficaces pour le développement de la
performance.
Enfin, lorsqu’un groupe d’individus occupent le même type de poste, la formalisation des
bonnes pratiques est un outil astucieux pour que les plus performants prennent conscience des
facteurs constitutifs de leur performance et, pour les autres, de s’en inspirer. C’est aussi un
bon moyen de créer une dynamique de groupe et de renforcer la cohésion d’une équipe.
Les vendeurs
Des actions peuvent être engagées auprès des vendeurs et par les vendeurs eux-mêmes. Ces
actions vont concerner le recrutement des vendeurs et la prise en main de sa performance par
le vendeur.
Le recrutement
Compte tenu de l’importance de l’effort, de l’efficacité personnelle, de la rigueur et dans une
moindre mesure de l’esprit de compétition PDCA, il semble nécessaire de recruter des
vendeurs qui ont ces traits de personnalité.
Le moyen idéal serait de faire passer des tests aux postulants mais cette pratique est devenue
pour le moins désuète.
En revanche, ce qui est facilement réalisable lors des entretiens d’embauche, c’est de
rechercher dans l’expérience des candidats tout ce qui a trait à ces déterminants. Pour un
vendeur débutant, son expérience concerne toutes les activités curriculaires et extra-
curriculaires dans lesquelles il a été engagé postérieurement. Un moyen efficace de le réaliser
est de demander au candidat de parler d’actions ou de tâches qu’il a réalisées, qu’elles soient
de vente ou pas. Puis, à partir des éléments de contexte qui seront donnés, de poser des
questions afin de mettre en lumière quel effort a été mis en œuvre et comment il l’a été,
quelles compétences ont été sollicitées et de quelle manière le candidat a été conscient de la
mise en œuvre de ces capacités cognitives. Il sera utile aussi de mesurer dans ces réponses de
quelle persévérance dans l’action le candidat a su faire preuve, comment sa réflexion a guidé
son action et, dans l’analyse qu’il fait du résultat ou des résultats obtenus, de savoir discerner
372
Conclusion générale
Le vendeur et sa performance
Le vendeur doit être acteur dans le management de sa performance et pour cela utiliser trois
axes d’amélioration : lui-même, ses collègues et son superviseur.
Le vendeur peut adopter un esprit de contractant avec son organisation et penser son territoire
de vente comme sa propre entreprise qu’il doit faire prospérer. Cet état d’esprit pourrait
l’amener à considérer son rôle sous deux aspects. Un premier aspect de développeur :
l’entreprise met des moyens à sa disposition (produits, politiques, supports…) et son objectif
est de les utiliser avec efficacité et efficience pour développer ses affaires au sein de son
territoire de vente et aussi, pour développer ses compétences et son impact au sein de son
organisation. Un second aspect de consultant, qui amène le vendeur à s’inscrire totalement
dans un schéma de vente relationnelle en apportant le meilleur conseil possible à ses clients
pour les aider à résoudre les problèmes auxquels ils sont confrontés. Ce dytique développeur-
consultant engage le vendeur à gérer sa performance et à prendre en compte ses éléments
déterminants. Les sources d’amélioration vont naturellement se trouver chez son superviseur,
notamment lors des entretiens de feedback qu’il a avec lui et aussi, chez ces clients qui
peuvent eux-aussi lui donner un retour concernant sa prestation à leur égard.
Le vendeur peut aussi utiliser ses collègues et leur savoir-faire pour gérer sa performance et
ses éléments constitutifs. Les expériences vicariantes sont un moyen naturel d’apprendre et
d’adopter les comportements et les pratiques qui débouchent sur une amélioration de la
performance. Les expériences vicariantes sont un outil essentiel particulièrement en début de
carrière ou lors d’une prise de poste. Ensuite, une curiosité intellectuelle et un sens de
l’observation sont utiles pour apprendre des autres et remettre ses propres pratiques en cause.
Les occasions sont nombreuses pour un vendeur de faire ce type de benchmarking lors de
réunions de vente, de formation, d’accompagnements ou de discussions informelles... Les
clients sont eux aussi une source d’information utile en la matière.
373
Conclusion générale
Le vendeur doit également utiliser son superviseur et son management pour développer sa
performance. En effet, il est essentiel que le vendeur soit en demande auprès de son
management et le sollicite en permanence dans sa recherche de la performance et, plus
globalement, dans l’amélioration continue de ses compétences. Le rôle du management et du
superviseur direct est bien d’accompagner les collaborateurs dans cette quête, mais c’est aussi
la responsabilité du collaborateur de s’y engager résolument et de trouver auprès de son
management le support nécessaire. Si le management ressent que le collaborateur est acteur et
désireux de s’améliorer, alors il aura d’autant plus envie de l’aider et répondra favorablement
aux sollicitations du collaborateur à cet égard.
La gestion du plateau de carrière des vendeurs et aussi d’autres catégories du personnel est
également concernée et certaines réponses peuvent être apportées. Nous estimons que le
secteur marchand comme le secteur public sont concernés.
Le plafonnement touche un grand nombre de collaborateurs et pour les métiers comme celui
de la vente, il est assez précoce. Lorsque le plafonnement est la conséquence de choix de vie
de l’individu, il est plus facilement accepté ; néanmoins, même s’il est accepté, il importe que
le poste apporte certaines satisfactions et certains challenges, au risque de devenir routinier et
d’engager l’individu dans une spirale infernale qui le mènerait à devenir un poids mort. Pour
que le plateau soit un plateau efficace, trois réponses majeures peuvent être apportées.
La première réponse concerne l’évaluation régulière de la performance, qui ne doit pas être
nécessairement faite de façon aussi formalisée que lors des entretiens annuels d’évaluation de
la performance. A ce propos, faire le point sur sa performance avec un collaborateur une fois
par an semble trop peu. L’évaluation de la performance peut être faite à la fois par le
collaborateur lui-même lorsqu’il s’auto-évalue et, par le superviseur. Malheureusement, tous
les métiers ne permettent pas une autoévaluation systématique comme c’est le cas pour les
vendeurs. C’est pourquoi l’évaluation du superviseur est primordiale et toutes les occasions
doivent être saisies pour qu’un feedback soit réalisé et cela quelle que soit sa forme (feedback
formel et informel). Des points réguliers informels peuvent être réalisés notamment au travers
374
Conclusion générale
d’un management de proximité, mais aussi au travers d’un management à distance, les
moyens technologiques sont maintenant assez nombreux pour que cet exercice soit le plus
interactif et le plus dynamique possible. Ensuite, au-delà de ces feedbacks informels réguliers,
il paraît louable de recommander d’organiser des entretiens formels au moins au semestre,
sinon au trimestre. Le support idéal pour ces entretiens formels est bien sûr la liste des
objectifs fixés pour l’année au collaborateur. Ainsi, le caractère très théorique que peut
recouvrir parfois l’exercice de l’évaluation annuelle devient très pratique et sert d’outil de
management efficace des collaborateurs, qui garderont toujours en tête les grands objectifs qui
leur ont été fixés et qui, tout au long des feedbacks réguliers développeront des solutions
alternatives pour les atteindre et développant ainsi leur créativité. Il semble utile que des
formations soient organisées pour les managers de façon à leur présenter les fondamentaux de
la conduite d’entretiens annuels d’évaluation de la performance et aussi, ceux de l’entretien de
feedback. Le rôle du management dans ces types d’entretiens est fondamental et ils doivent en
maîtriser le contenu, afin que l’évaluation de la performance soit un moment de dialogue
constructif et motivant pour les deux protagonistes.
375
Conclusion générale
Une troisième réponse concerne l’enrichissement du poste qui va passer par le stress dans le
rôle et par les expériences positives. Le stress dans le rôle concerne tous les collaborateurs,
car si tous n’ont pas de clients externes, en revanche, tous ont des clients internes et cela
quelque soit le secteur (marchand ou public) de l’organisation. La prise de conscience par le
management du stress dans le rôle pourrait aussi permettre de développer l’autonomie des
collaborateurs, qui vont d’abord compter sur leurs ressources propres plutôt que sur leurs
superviseurs pour trouver des solutions nouvelles, originales, créatives…aux problèmes
auxquels ils sont confrontés. C’est une mission essentielle et enthousiasmante pour un
manager de développer professionnellement ses collaborateurs et de faire en sorte qu’ils
soient autonomes et c’est une capacité essentielle pour un manager d’être à la fois manager et
leader.
Bien entendu, la gestion du stress dans le rôle est aussi fonction de l’expérience du
collaborateur et le management doit être attentif à ce que cette gestion du stress dans le rôle se
fasse de façon mesurée et progressive, afin que le collaborateur en retire tous les bienfaits et
que cela contribue à l’amélioration continue de sa performance. Cela implique de la part de la
supervision d’accompagner de façon différenciée chacun de ses collaborateurs selon leur
expérience et selon leur niveau de performance et de maîtrise du poste. Outre l’aspect
d’enrichissement du poste, le stress dans le rôle contribue aussi à l’émergence de l’expérience
positive.
Les expériences positives sont l’autre élément d’enrichissement du poste et peuvent conduire
à de nouvelles pratiques managériales, notamment dans l’accompagnement des
collaborateurs, afin qu’ils développent cette capacité à analyser les résultats de leurs actions
pour en extraire ce qui ressort en points forts et en points d’amélioration, pour que ce socle
d’expériences positives soit un élément constitutif des fondations des compétences et des
savoir-faire. Des feedbacks réguliers et assis sur les objectifs pour l’année, issus de
l’évaluation annuelle de la performance, participent activement de la mise en avant des
expériences positives. Comme nous l’avons vu précédemment, les expériences positives
peuvent être travaillées « in vitro » lors de jeux de rôle sur le poste de travail dans le cadre de
la formation « on-the-job ». Ce type de formation est idéalement réalisé lors d’une prise de
poste et lorsque le poste subit une transformation majeure. Ces expériences positives sont plus
généralement issues du travail au quotidien et mises en lumière à la fois par le collaborateur et
par son superviseur. En effet, parce que le collaborateur a été amené par sa supervision à auto-
évaluer ses réalisations, il doit être autonome en la matière et trouver lui-même ces
expériences positives. Quant au superviseur, il doit récolter l’information nécessaire à la
376
Conclusion générale
conduite de ses entretiens de feedback et amener son collaborateur à analyser son travail et,
par un travail de maïeutique, à lui faire prendre conscience des éléments constitutifs de ces
expériences positives. Le manager agit ainsi en facilitateur.
Une première limite concerne le questionnaire qui comportait un total de 78 questions pour
une durée de 15 à 20 minutes, ce qui peut paraître beaucoup pour une population qui n’est pas
habituée à ce type de questionnaires de recherche. Néanmoins, la validité des instruments de
mesure a été réalisée.
Une seconde limite a trait au nombre d’items de certaines échelles et qui aurait pu être réduit,
facilitant peut-être en cela la réponse au questionnaire. Par ailleurs, la formulation de certains
items a pu entraîner des communalités faibles. A cet égard, il serait utile de faire une
recension des recherches qui ont utilisé ces échelles, afin de déterminer quelles sont les
formulations en français qui présentent les meilleurs résultats.
377
Conclusion générale
Une troisième limite concerne la généralisation des résultats et la validité externe. Notre
recherche porte sur des entreprises d’une certaine taille, dans trois secteurs d’activité
différents et avec des pratiques managériales qui ne sont sûrement pas la norme. Nous
pourrions nous attendre à des résultats sûrement différents avec un échantillon d’entreprises
ayant un système de contrôle de la force de vente ou des pratiques managériales ou des modes
d’évaluation de la performance différentes. Nous n’avons que trois secteurs d’activité et deux
entreprises participantes par secteur d’activité, ce qui est loin là aussi de permettre une
généralisation, car au sein de chacun de ces secteurs la pluralité de types d’entreprises, de
modes de gestion de la force de vente et de pratiques managériales est grande.
La dernière limite concerne l’échantillon qui est un échantillon de convenance et qui est loin
d’être exhaustif. Il aurait sûrement été utile d’avoir, soit des entreprises participantes avec des
forces de vente plus étoffées, soit un plus grand nombre d’entreprises participantes par secteur
d’activité, ce qui auraient pu apporter plus de variance. A cet égard, des échantillons plus
élevés pour les analyses multi-groupes permettraient de conforter les résultats. Cependant, la
limite portant sur la taille de l’échantillon impliquerait, pour qu’elle soit levée, une recherche
à grande échelle, dont nous savons qu’elle reste un obstacle majeur pour toute recherche
portant sur les vendeurs.
Une première voie de recherche porterait sur l’analyse du rôle du superviseur dans la
performance du vendeur, notamment le rôle du superviseur sous l’angle du leadership
supportif et du leadership instrumental 95.consisterait à étudier plus précisément la relation
entre l’esprit de compétition PDCA et la rigueur, pour la facette de rigueur qui concerne
l’acharnement à obtenir un résultat (Chapman, 2007).
95
Ogbonna E., Harris L.C., (2000), Leadership style, organizational culture and performance: empirical evidence
from UK companies, The International Journal of Human Resource Management, 11(4), 766-788.
378
Conclusion générale
Une seconde voie de recherche consisterait à travailler sur un échantillon plus différencié
concernant les tranches d’âge, avec des tranches d’âge moins large que celles de notre
échantillon (moins de 30 ans, 30-45 ans et plus de 45 ans par exemple) ou encore, à
différencier l’échantillon selon les phases de carrière et notamment les phases de construction
et de consolidation (il paraît inutile de prendre en considération les phases d’exploration et de
désengagement, si nous tenons à distinguer les vendeurs performants des autres).
Une troisième voie de recherche consisterait à étudier plus précisément la relation entre
l’esprit de compétition et la rigueur, pour la facette de la rigueur qui concerne l’acharnement à
obtenir un résultat (Chapman, 2007).
Enfin, une quatrième voie de recherche serait d’intégrer le locus de contrôle dans notre
modèle conceptuel et de vérifier s’il s’agit d’une variable modératrice ou d’un trait de
personnalité à part entière.
Ce travail n’est qu’une étape, car les praticiens qui ont été approchés et rencontrés, qu’ils
aient ou non participé à cette recherche ont montré beaucoup d’intérêt à la démarche et à ses
conclusions possibles. L’étude des forces des ventes est un moyen de favoriser le
rapprochement entre les praticiens et les chercheurs, ceux-là offrant un terrain de recherche
pour des problématiques communes qui pourraient être identifiées par les chercheurs lors de
rencontres formelles ou informelles. En initiant des rapprochements entre monde académique
et monde de l’entreprise, notamment au travers d’une activité de conseil et de formation, cela
pourrait aboutir à une prise en compte meilleure de la recherche sur les vendeurs, de part et
d’autre.
Dans un environnement de plus en plus incertain et où la compétition est chaque jour plus
forte, les entreprises attendent des éléments et des pistes de réflexion, mais aussi des solutions
ou des éléments de réponse. Naturellement, le secteur marchand est en attente de réponses par
rapport à des ressources humaines commerciales qui sont plus rares et qu’il importe de
fidéliser pour les éléments les plus contributeurs, mais le secteur public est aussi intéressé par
les nouvelles problématiques que posent la gestion des carrières orientée non plus vers le
management de la conformité de la prestation, mais vers le management de la satisfaction du
client.
379
Bibliographie
Bibliographie
A
Aluja A. Rolland J.P., Garcia L.F., Rossier J., Dimensionality of the Rosenberg Self-Esteem
Scale and Its Relationships With the Three- and the Five-Factor Personality Models, Journal
of Personality Assessment, 88(2), 246-249.
Amabile T.M., Hill K.G., Hennessey B.A., Tighe E.M., (1994), The Work Preference
Inventory: Assessing Intrinsic and Extrinsic Motivational Orientations, Journal of Personality
and Social Psychology, 66, 950-967.
Appelbaum S.H., Finestone D., (1994), Revisiting career Plateauing, Same Old Problems-
Avant-garde Solutions, Journal of Managerial Psychology, 9(5), 12-21.
Arnold J., (2004), The congruence problem in John Holland’s theory of vocational decisions,
Journal Of Occupational and Organizational Psychology, 77, 95-113.
Arthur M.B., Hall D.T., Lawrence B.S., (1989), Generating New Directions in Career Theory:
The Case For a Transdisciplinary Approach, in M.B. Arthur, D.T. Hall et B.S. Lawrence,
Handbook of Career Theory, Cambridge University Press, 7-25.
Arthur M.B., Rousseau D.M., (1996), The Boundaryless Career: A New Employment
Principle For a New Organizational Era, Oxford, Oxford University Press.
Arvey R.D., Murphy K.R., (1998), Performance evaluation in work settings, Ann. Rev.
Psychol., 49, 141-168.
381
Bibliographie
Aune R.C., (1983), The career anchors of selected groups of nurses, Unpublished doctoral
dissertation, University of Utah, Utah.
Avila R.A., Fern E.F., Mann O.K., (1988), Unravelling Criteria for Assessing the
Performance of Salespeople: A Causal Analysis, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 8, 45-54.
382
Bibliographie
B
Babakus E., Cravens D.W., Grant K., Ingam T.N., LaForge R., (1994), Removing Salesforce
Performance Hurdles, The Journal of Business & Industrial Marketing, 9(3), 19-29.
Babakus E., Cravens D.W., Grant K., Ingram T.N., LaForge R.W., (1996), Investigation the
relationships among sales management control, sales territory design, salesperson
performance, and sales organization effectiveness, International Journal of Research in
Marketing, 13, 345-363.
Baldauf A., Cravens D.W., Piercy N.F., (2001), Examining the consequences of sales
management control strategies in European field sales organizations, International Marketing
Review, 18(5), 474-508.
Baldauf A., Cravens D.W., Piercy N.F., (2005), Sales management control research –
Synthesis and an agenda for future research, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 25(1), 7-26.
Baldauf A., Cravens D.W., (2002), The effect of moderators on the salesperson behavior
performance and salesperson outcome performance and sales organization effectiveness
relationships, European Journal of Marketing, 36(11-12), 1367-1388.
383
Bibliographie
Bardwick J.M., (1986), The plateauing trap: How to avoid it in your career…and your life,
New York, Adacom.
Baroudi J.J., (1988), The career needs of IS personnel: Does the dual career ladder work?, 21st
Annual Hawaï International Conference on Applications Track, Hawaï, United States IEEE
Computer Society Press, 171-180.
Barrick M.P., Mount M.K., (1991), The Big Five Personality Dimensions and Job
Performance: A Meta-Analysis, Personnel Psychology, 44, 1-26.
Barrick M.P., Mount M.K., Gupta R., (2003), Meta-analysis of the relationship between the
Five-Factor model of personality and Holland’s occupational types, Personnel Psychology,
56, 45-74.
Barth I., Biardeau S., (2001), Les représentations des métiers de la vente chez les étudiants :
dans quelle mesure? Confrontation d’une revue de la littérature et d’une étude exploratoire,
ISEOR, note non publiée.
Bartkus K.R., Peterson M.F., Bellenger D.N., (1989), Type A Behavior, Experience, and
Salesperson Performance, Journal of Personal Selling & Sales Management, 9, 11-18.
Bashaw R.E, Grant E.S., (1994), Exploring the Distinctive Nature of Work Commitments:
Their Relationships with Personal Characteristics, Job Performance, and Propensity to Leave,
Journal of Personal Selling & Sales Management, 14(2), 41-56.
Bateman T.S., Organ D.W., (1983), Job satisfaction and the good soldier: The relationship
between affect and employee “citizenship”, Academy of Management Journal, 26, 587-595.
Baumeister R.F., Campbell J.D., Krueger J.I., Vohs K.D., (2003), Does high self-esteem
cause better performance, interpersonal success, happiness, or healthier lifestyles?
Psychological Science in the Public Interest, 4(1), 1-44.
384
Bibliographie
Behrman D.N., Perreault Jr W.D., (1984), A Role Stress Model of the Performance and
Satisfaction of Industrial Salespeople, Journal of Marketing, 48, 9-21.
Berry D. (1986), Sales Performance: Fact or Fiction? Journal of Personal Selling & Sales
Management, 6, 2, 71-79.
Blau G. (1993), Further exploring the relationship between job search and voluntary
individual turnover, Personnel Psychology, 4(2), 113-330.
Bobot L., (2008), Vente & négociation: enquête étudiants: état des lieux, perceptions et
perspectives, Actes des 7èmes Assises de la Vente, Lyon 31 janvier et 1er février 2008, 53-66.
Boles J.S., Donthu N., Lohtia R., (1995), Salesperson Evaluation Using Relative Performance
Efficiency : The Application of Data Envelopment Analysis, Journal of Personal Selling &
Sales Management, 15(3), 31-49.
Bommer W.H., Johnson J.L., Rich G.A., Podsakoff P.M., MacKenzie S.B., (1995), On the
Interchangeability of Objective and Subjective Measures of Employee Performance: A Meta-
Analysis, Personnel Psychology, 48, 587-605.
Borman W.C., Motowidlo S.J., (1993), Expanding the criterion domain to include elements of
contextual performance, in N. Schmitt, W.C. Borman, eds, Personnel Selection in
Organizations, San Francisco, Jossey-Bass, 71-98.
Borman W.C., Motowidlo S.J., (1997), Task Performance and Contextual Performance: The
Meaning for Personnel Selection Research, Human Performance, 10(2), 99-109.
385
Bibliographie
Brindle L., Whapham J., (2003a), How bona fide is Schein’s career anchors questionnaire? A
partial validation of this popular counselling pool, Selection & Development Review, 19(1),
10-14.
Brindle L., Whapham J., (2003b), To Weigh or nor to Weight? Interpreting Schein’s Career
Anchors Questionnaire, Selection & Development Review, 19(3), 3-8.
Brisling R.W., (1986), The Wording and Translation of Research Instruments, In Lonner
W.J., Berry J.W., Eds, Fields Methods in Cross-Cultural Research, Beverly Hills, Sage.
Brown S.P., Peterson R.A., (1993), Antecedents and Consequences of Salesperson Job
Satisfaction: Meta-Analysis and Assessment of Causal Effects, Journal of Marketing
Research, 30, 63-77.
Brown S.P., Peterson R.A., (1994), The Effect of Effort on Sales Performance and Job
Satisfaction, Journal of Marketing, 58, 70-80.
Brown S.P., Cron W.L., Slocum Jr J.W., (1998), Effects of Trait Competitiveness and
Perceived Intraorganizational Competition on Salesperson Goal Setting and Performance,
Journal of Marketing, 62(4), 88-98.
Brown T.A., (2006), Confirmatory factor analysis for applied research, The Guildford Press,
New York.
Burnthorne-Lopez T., Carr J., Gregory B.T., Dwyer S., (2005), The Influence of
Psychological Climate on the Salesperson Customer Orientation – Salesperson Performance
Relationship, Journal of Marketing, Theory and Practice, 13(2), 59-71.
Byrne D.G., ReinhartM.I., (1989), Work characteristics, occupational achievement and the
Type A behaviour pattern, Journal of Occupational Psychology, 62, 123-134.
386
Bibliographie
C
Campbell J.P., (1990), Modeling the performance prediction problem in industrial and
organizational psychology, in Handbook of Industrial and Organizational Psychology, M.D.
Dunnette, L.M. Hough, Palo Alto, Consulting Psychologists Press, 2nd ed., 1, 687-732.
Campbell J.P., McCloy R.A., Oppler S.H., Sager C.E., (1993), A Theory of Performance, in
N. Schmitt, W.C. Borman, eds, Personnel Selection in Organizations, San Francisco, Jossey-
Bass, 35-70.
Caprara G.V., Barbaranelli C., Borgogni L., Perugini M., (1993), The "big five
questionnaire": a new questionnaire to assess the big five model. Personality and Individual
Differences, 15(3), 281-288.
Caprara G.V., Barbaranelli C., Bermùdez J., Maslach C., Ruch W., (2000), Multivariate
methods for the comparison of factor structures in cross-cultural research, An illustration with
the Big Five Questionnaire, Journal of Cross-Cultural Psychology, 31(4), 437-464.
Caprara G.V., Barbaranelli C., Borgogni L., (2001), Alter Ego, les cinq facteurs
fondamentaux de la personnalité, Paris, Editions et Applications Psychologiques.
Cardinal L., Lamoureux C., (1992), Le plateau de carrière chez les gestionnaires : diagnostic
et intervention, Gestion, 17(3), 83-90.
Carnazza J.P., Korman A.K., Ference T.P., Stoner J.A., (1981), Plateaued and Non-Plateaued
Managers: Factors in Job Performance, Journal of Management, 7(2), 7-27.
Cascio W.F., (1995), Whither industrial and organizational psychology in a changing world of
work?, Am. Psychol., 50(11), 928-939.
Cast A.D., Burke P.J., (2002), A Theory of Self-Esteem, Social Forces, 80(3), 1041-1068.
387
Bibliographie
Cerdin J.L., Marbot E., Peretti J.M., (2003), Vers une définition du sentiment de fin de vie
professionnelle, Revue de Gestion des Ressources Humaines, 47, 14-28.
Challagalla G.N., Shervani T.A., (1996), Dimensions and Types of Supervisory Control:
Effects on Salesperson Performance and Satisfaction, Journal of Marketing, 60, 89-105.
Challiol H. (2004) – Gestion de carrière des individus en couple à double carrière, in Guerrero
S., Cerdin J.L., Roger A., La gestion des carrières, enjeux et perspectives, Paris, Vuibert.
Chang Boon Lee P., (2003), Going beyond career plateau. Using professional plateau to
account for work outcomes, The Journal of Management Development, 22(6), 538-551.
Chapman B.P., (2007), Bandwidth and Fidelity on the NEO-Five Factor Inventory:
Replicability and Reliability of Saucier’s (1998) Item Cluster Subcomponents, Journal of
Personality Assessment, 88(2), 220-234.
Charles-Pauvers B., Commeiras N., Peyrat-Guillard D., Roussel P., (2006), Les déterminants
psychologiques de la performance au travail : un bilan des connaissances et proposition de
voies de recherche, Les Notes du LIRHE, 436 (septembre).
Chen G., Casper W.J., Cortina J.M., (2001a), The Roles of Self-Efficacy and Task
Complexity in the Relationships Among Cognitive Ability, Conscientiousness, and Work-
Related Performance: A Meta-Analytic Examination, Human Performance, 14(3), 209-230.
Chen G., Gully S.M., Eden D., (2001b), Validation of a New General Self-Efficacy Scale,
Organizational Research Methods, 4(1), 62-83.
Chin W.W., (1998), The Partial Least Squares approach for structural equation modelling. In:
G.A. Marcoulides (Ed.), Modern Methods for Business Research, Lawrence Erlbaum
Associates, 295-336.
388
Bibliographie
Chin W. W., (2003b), A permutation procedure for multi-group comparison of pls models.
Invited presentation, In M. Valares, M. Tenenhaus, P. Coelho, V. Vinzi, and A. Morineau
(Eds), PLS and Related Methods, Proceedings of the PLS’03 International Symposium, 33-43.
Chonko L.B., (1986), Organizational Commitment in the Sales Force, Journal of Personal
Selling & Sales Management, 6, 19-27.
Chonko L.B., Howell R.D., Bellenger D.N., (1986), Congruence in Sales Force Evaluations:
Relation to Sales Force Perceptions of Conflict and Ambiguity, Journal of Personal Selling &
Sales Management, 6, 35-48.
Chowdhury J., (1993), The Motivational Impact of Sales Quotas on Effort, Journal of
Marketing Research, 30, 28-41.
Churchill G.A., Ford N.M., Walker Jr O.C., (1976), Organizational Climate and Job
Satisfaction in the Salesforce, Journal of Marketing Research, 13, 323-332.
Churchill G.A., Ford N.M., Walker Jr O.C., (1979a), Personal Characteristics of Salespeople
and attractiveness of Alternative Rewards, Journal of Business Research, 7(1), 25-50.
Churchill G.A., Ford N.M., Walker Jr O.C., (1985), The Determinants of Salesperson
Performance: A Meta-Analysis, Journal of Marketing Research, 22, 103-118.
Churchill G.A., Ford N.M., Walker Jr O.C., Johnston M.W., Marshall G.W., (2006), Sales
Force Management, 8th Edition, McGraw-Hill, Irwin.
Christen M., Iyer G., Soberman D., (2006), Job Satisfaction, Job Performance, and Effort: A
Reexamination Using Agency Theory, Journal of Marketing, 70, 137-150.
Coleman V.I., Borman W.C., (2000), Investigating the underlying structure of the citizenship
performance domain, Human Resource Management Review, 10(1), 25-44.
389
Bibliographie
Cooke D.K., (1994), Measuring career stage, Human Resource Management Review, 4(4),
383-398.
Cohrs J.C., Abele A.E., Dette D.E., (2006), Integrating Situational and Dispositional
Determinants of Job Satisfaction: Findings From Three Samples of Professionals, The Journal
of Psychology, 140(4), 363-395.
Cravens D., Woodruff R., Stamper J., (1972), An Analytical Approach for Evaluating Sales
Territory Performance, Journal of Marketing, 36(January), 31-37.
Cravens D.W., Ingram T.N., LaForge R.W., Young C.E., (1993), Behavior-based and
outcome-based Salesforce control systems, Journal of Marketing Research, 57(4), 47-59.
Crépeau R.G., Crook C.W., Goslar M.D., McMurtrey M.E., (1992), Career anchors of
information systems personnel, Journal of Management Information Systems, 9(2), 145-160.
Cron W.L., Dubinsky A.J., Michaels R.E., (1988), The Influence of Career Stages on
Components of Salesperson Motivation, Journal of Marketing, 52, 78-92.
Cron W.L., Slocum Jr J.W., (1986), The Influence of career Stages on salespeople’s Job
Attitudes, Work Perceptions, and Performance, Journal of Marketing Research, 23, 119-129.
390
Bibliographie
D
Dalrymple D.J., Strahle W.M., (1990), Career Path Charting: Framework for Sales Force
Evaluation, Journal of Personal Selling & Sales Management, 10, 59-68.
Daniels A.K., (1983), Self-deception and self-discovery in field work, Qualitative Sociology,
6, 195-24.
Dawes J., (2008), Do data characteristics change according to the number of scale points
used? An experiment using 5-point, 7-point and 10-point scales, International Journal of
Market Research, 50(1), 61-77.
DeCarlo T.E., Cron W.L., Slocum Jr J.W., (1997), Salesperson Performance Attribution
Processes and the Formation of Expectancy Estimates, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 27(3), 1-17.
DeLong T.J., (1982a), The career orientation of MBA alumni: A multidimensional model, in
R.Katz (Ed), Career issues in human resource management, Englewood Cliffs, Prentice-Hall,
50-64.
DeLong T.J., (1982b), Reexamining the career Anchor Model, Personnel, 59(3), 50-61.
Derr B.C., (1980), More about career anchors, in C.Praeger (Ed.), Work, family, and the
career: New frontiers in theory and research, New York, Praeger, 166-188.
Desormeaux R., (1987), Quel genre d’équipe vous faut-il ?, Gestion, 12(2), 12-23.
Didellon L., Valette-Florence P., (1996), L’utilisation des indices d’ajustement dans les
modèles d’équations structurelles: présentation et recommandations d’usage, Actes des
XIIèmes Journées Nationales des IAE, Montpellier, 111-125.
391
Bibliographie
Digman J.M., (1990), Personality Structure: Emergence of the Five-Factor Model, Annu. Rev.
Psychol., 41, 417-440.
Dixon A.L., Schertzer S.M.B., (2005), Bouncing Back: How salesperson optimism and self-
efficacy influence attributions and behaviors following failure, Journal of Personal Selling &
Sales Management, 25(4), 361-369.
Dubinsky A.J, Skinner S.J., Whistler T.E., (1989), Evaluating Sales Personnel: An Attribution
Theory Perspective, Journal of Personal Selling & Sales Management, 9(1), 11-21.
392
Bibliographie
E
Eichel E., Bender H.E., (1984), Performance Appraisal: A Study of Current Techniques, New
York, American Management association
Ettington D.R., (1993), Successfully Plateaued Middle Managers, Best Papers Proceedings
Academy of Management, 53rd Annual Meeting, 53-57.
Ettington D.R.,(1997), How human resource practices can help plateaued managers succeed,
Human Resource Management, 36(2), 221-234.
Evans M.G., Gilbert E., (1984), Plateaued Managers: Their Need Gratifications and Their
Effort-Performance Expectations, Journal of Management Studies, 21, 99-108.
Evrard Y, Pras B., Roux E. (2003), Market : Etudes et Recherches en Marketing, 3è édition,
Paris, Dunod.
393
Bibliographie
F
Feldman D.C., (1989), Careers in Organizations: Recent Trends and Future Direction, Journal
of Management, 15(2), 135-156.
Feldman D.C., Bolino M.C., (1996), Careers Within Careers: Reconceptualizing the Nature of
Career Anchors and Their Consequences, Human Resource Management Review, 6(2), 89-
112.
Feldman D.C, Weitz B.A., (1988a), Career Plateau Reconsidered, Journal of Management,
14(1), 69-80.
Feldman D.C., Weitz B.A., (1988b), Career Plateaus in the Salesforce: Understanding and
Removing Blockages to Employee Growth, The Journal of Personal Selling & Sales
Management, 8(3), 23-32.
Ference T.P., Stoner J.A., Warren E.K (1977), Managing the Career Plateau, Academy of
Management Review, 2, 602-612.
Ford N.M., Walker Jr O.C., Churchill G.A., (1985), Differences in the Attractiveness of
Alternative Rewards: Additional Evidence, Journal of Business Research, 13, 123-138.
Ford N.M., Walker O.C., Churchill G.A., Hartley S.W., (1987), Selecting Successful
Salespeople: A Meta-Analysis of Biographical and Psychological Selection Criteria, in
Review of Marketing, Michael J.Houston ed., Chicago, American Marketing Association,
103-104.
Fornell C., Larcker D.F., (1981), Evaluating structural equations models with unobservable
variables and measurement error, Journal of Marketing Research, 18(1), 39-50.
Fornell C., Bookstein F. (1982), Two structural equation models: LISREL and PLS applied
to consumer exit-voice theory, Journal of Marketing Research, 19(4), 440-452.
394
Bibliographie
Fournier C., Ganassali S., (2008), Les recherches doctorales en vente : bilan et perspectives,
Management & Avenir, 16, 104-118.
Fu J.-R. (2006), Visual PLS-Partial Least Square (PLS) Regression -An Enhanced GUI for
Lvpls (PLS 1.8 PC) Version 1.04, http:// www2.kuas.edu.tw/prof/fred/vpls/index.html.
395
Bibliographie
G
Galand B., Vanlede M., (2004), Le sentiment d’efficacité personnelle dans l’apprentissage et
la formation: Quel rôle joue-t-il ? D’où vient-il ? Comment intervenir ?, Les Cahiers de
Recherche en Education et Formation, 29.
George J.M., (1992), The Role of Personality in Organizational Life: Issues and Evidence,
Journal of Management, 18(2), 185-213.
Gerpott T., Domsch M., (1987), R&D Professionals’ Reactions to the Career Plateau: An
Exploration of the Mediating Role of Supervisory Behaviors and Job Characteristics, R&D
Management, 17, 103-118.
Gist M.E., (1987), Self-Efficacy: Implications for Organizational Behavior and Human
Resource Management, Academy of Management Review, 12(3), 472-485.
Glaser B., Strauss A. (1967), The Discovery of Grounded Theory: Strategies for Qualitative
Research, New York, Aldine de Gruyter.
Gould S., (1979), Age, Job Complexity, Satisfaction, and Performance, Journal of Vocational
Behavior, 14, 209-223.
Gould S., Hawkins B.L., (1978), Organizational Career Stage as the Moderator of the
Satisfaction-Performance Relationship, Academy of Management Journal, 21, 434-450.
Gould S., Penley L.E., (1984), Career Strategies and Salary Progression: A Study of their
Relationships in a Municipal Bureaucracy, Organizational Behavior and Human
Performance, 34, 244-265.
396
Bibliographie
Grant K., Cravens D.W., Low G.S., Moncrief W.C., (2001), The Role of Satisfaction With
Territory Design on the Motivation, Attitudes, and Work Outcomes of Salespeople, Academy
of Marketing Science Journal, 29(2), 165-178.
Guerrero S., Cerdin J.L., Roger A., (2004), La gestion des carrières : enjeux et perspectives,
Paris, Vuibert.
397
Bibliographie
H
Hackman J.R., Lawler III E.E., (1971), Employee Reactions to Job Characteristics, Journal of
Applied Psychology, 55(3), 259-285.
Haenlein M., Kaplan A.M., (2004), A Beginner’s Guide to Partial Least Squares Analysis,
Understanding Statistics, 3(4), 283-297.
Hair J.F, Anderson R.L, Black W.C, (1998), Multivariate data analysis, 4 ème édition, Prentice
Hall International, New-Jersey.
Hall D.T., (1975), Pressures From Work, Self & Home In the Life Stages of Married Women,
Journal of Vocational Behavior, 6, 121-132.
Hall D.T., (1985), Project Work as an Antidote to Career Plateauing in Declining Engineering
Organization, Human Resource Management, 24(3), 271-292.
Hall D.T., (1996), Protean Careers of the 21st Century, Academy of Management Executive,
10(4), 8-16.
Hall D.T., Moss J.E., (1998), The new protean career contract: helping organizations and
employees adapt, Organizational Dynamics, 26(3), 22-37.
Hambleton R.K., (2001), The Next Generation of the ITC Test Translation and Adaptation
Guidelines, European Journal of Psychological Assessment, 17(3), 164-172.
Harkness J.A., Van de Vijver F.J.R., Mohler P.P., (2003), Cross-Cultural Survey Methods,
Eds, Hoboken, NJ, Wiley.
398
Bibliographie
Henseler J., Ringle C.M., Sinkovics R.R., (2009), The use of partial least squares path
modeling in international marketing, Advances in International Marketing, 20, 277-319.
Herche J., Graham R., Swenson M.J., (1997), Revisiting the academic
performance/salesperson performance relationship, The Journal of Marketing Management,
7(1), 81-90.
Holland J.L., (1985), Making Vocational Choices 2nd edition, Englewood Cliffs, Prentice-
Hall.
Hugues E.C., (1937), Career and Office, In B.G. Glaser (1968). Organizational Careers, a
Sourcebook for Theory, Chicago, Aldine Publishing Company, 17-20.
399
Bibliographie
I
Iellatchitch A., Schiffinger M., Strunk G., (2004), Aspirations de carrière et “nouvelles
carrières”, in Guerrero S., Cerdin J.L., Roger A., La gestion des carrières, enjeux et
perspectives, Paris, Vuibert.
Ilgen D.R., Hollenbeck J.R., (1991), The structure of work: job design, and roles, in M.D.
Dunnette, L.M. Hough, eds, Handbook of Industrial and Organizational Psychology, Palo
Alto, Consult. Psychol. Press, 2nd ed, 2, 165-207.
Ingram T.N., Bellenger D.N., (1983), Personal and Organizational Variables: Their Relative
Effect on Reward Valences of Industrial Salespeople, Journal of Marketing, 20, 198-205.
Ingram T.N., Lee K., Skinner S.J., (1989), An Empirical Assessment of Salesperson
Motivation, Commitment, and Job Outcomes, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 9, 25-33.
400
Bibliographie
J
Jackson D.W., Keith J.E., Schlacter J.L., (1983), Evaluation of Selling Performance: A Study
of Current Practices, Journal of Personal Selling & Sales Management, 3, 42-51.
Jackson D.W., Schlacter J.L., Wolfe W.C., (1995), Examining the Bases Utilized for
Evaluating Salespeoples’ Performance, Journal of Personal Selling & Sales Management,
15(4), 57-65.
Jaramillo F., Mulki J.P., (2008), Sales effort: The intertwined roles of the leader, customers,
and the salesperson, Journal of Personal Selling & Sales Management, 38(1), 37-51.
Jaworski B.J., Kholi A.K., (1991), Supervisory Feedback: Alternative Types and Their Impact
on Salespeople’s Performance and Satisfaction, Journal of Marketing Research, 28, 190-201.
Jepsen D.A., Sheu H-B., (2003), General Job Satisfaction From a Developmental Perspective:
Exploring Choice-Job Matches at Two Career Stages, The Career Development Quarterly,
52(2), 162-179.
JolsonM.A., (1974), The Salesman’s Career Cycle, Journal of Marketing, 38, 39-46.
Johnston W.J., Kim K., (1994), Performance, Attribution, and Expectancy Linkages in
Personal Selling, Journal of Marketing, 58(4), 68-81.
Jöreskog K.G. (1970), A general method for analysis of covariance structure, Biometrika, 57,
239-251.
401
Bibliographie
Jöreskog K. G. et Wold, H. (1982), The ML and PLS techniques for modelling with latent
variables: historical and competitive aspect, In Jöreskog, K. G. et Wold, H. (Editors),
Systems under indirect observation, 263-270, Amsterdam.
Joseph J., (1996), An Exploratory Look at the Plateauism Construct, The Journal of
Psychology, 130(3), 237-244.
Judge T.A., Higgins C.A., Thoresen C.J., Barrick M.R., (1999), The Big-Five personality
traits, general mental ability, and career success across the life span, Personnel Psychology,
52, 621-652.
Judge T.A., Ilies R., (2002), Relationship of Personality to Performance Motivation: A Meta-
Analytic Review, Journal of Applied Psychology, 87(4), 797-807.
Judge T.A., Jackson C.L., Shaw J.C., Scott B.A., Rich B.L., (2007), Self-Efficacy and Work-
Related Performance: The Integral Role of Individual Differences, Journal of Applied
Psychology, 92(1), 107-127.
402
Bibliographie
K
Kaiser H.F., (1960), The application of electronic computers to factor analysis, Educational
and Psychological Measurement, 20, 141-151.
Kanfer R., (1990), Motivation theory and industrial and organizational psychology, in M.D.
Dunnette, L.M. Hough (Eds), Handbook of industrial and organizational psychology, l.1, 75-
170, Palo Alto, Consulting Psychologists Press.
Kangis P., Lago H., (1997), Using Caliper to predict performance of salespeople,
International Journal of Manpower, 18(7), 565-575.
Kirchner W.K., McElwain C.S., Dunnette M., (1960), A Note on the Relationship between
Age and Sales Effectiveness, Journal of Applied Psychology, 44(2), 92-93.
Kohli A.K., (1985), Some Unexplored Supervisory Behaviors and Their Influence on
Salespeople’s Role Clarity, Specific Self-Esteem, Job Satisfaction, and Motivation, Journal of
Marketing Research, 22, 424-433.
Krishnan B.C., Netemeyer R.G., Boles J.S., (2002), Self-Efficacy, Competitiveness, and
Effort as Antecedents of Salesperson Performance, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 22(4), 295-295.
Krafft M., (1999), An Empirical Investigation of the Antecedents of Sales Force Control
Systems, Journal of Marketing, 63, 120-134.
403
Bibliographie
L
Lamont L.M., Lundstrom W.J., (1977), Identifying Successful Industrial Salesmen by
Personality and Personal Characteristics, Journal of Marketing Research, 14, 517-529.
Lassk F.G., Marshall G.W., Cravens D.W., Moncrief W.C., (2001), Salesperson Job
Involvement: A Modern Perspective and a New Scale, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 21(4), 291-302.
Lawrence B.S., (1988), New Wrinkles in the Theory of Age: Demography, Norms, and
Performance Ratings, Academy of Management Journal, 31, 309-337.
Lemire L., Rouillard C., (2003), Le plafonnement de carrière, Etude dans une municipalité au
Québec, Relations Industrielles / Industrial Relations, 58(2), 287-313.
Lemire L., Saba T., Gagnon Y.C., (1999), Managing career plateauing in the Quebec public
sector, Public Personnel Management, 28(3), 375-39
Levinson D.J., Darrow C.N., Klein E.B., Levinson M.H., McKee .B, (1978), The Seasons of a
Man’s Life, Alfred A. Knopf, New York.
Li Y. (2005), PLS-GUI-Graphic User Interface for Partial Least Squares (PLS-PC 1.8) -
Version 2.0.1 beta. University of South Carolina, Columbia.
Likert R. (1932), Technique for the measurement of attitudes, Archives of Psychology, n°.140.
Lohmöller J.-B. (1987), PLS-PC: Latent variables path analysis with Partial Least Squares -
Version 1.8 for PCs under MS-DOS.
404
Bibliographie
Lorr M., Wunderlich R.A., (1986), Two Objectives Measures of Self-Esteem, Journal of
Personality Assessment, 50(1), 18-23.
Lusch R.F., Serpkenci R.R., (1990), Personal Differences, Job Tension, Job Outcomes, and
Store Performance: A Study of Retail Store Managers, Journal of Marketing, 54, 85-101.
Luszczynska A., Scholz U., Schwarzer R., (2005), The General Self-Efficacy Scale:
Multicultural Validation Studies, The Journal of Psychology, 139(5), 439-457.
Lysonski S., (1985), A Boundary Theory Investigation of the Product Manager’s Role,
Journal of Marketing, 49(1), 26-40.
405
Bibliographie
M
Madhavan P., (2004), Assessment of the Psychometric Properties of the Facets of
Conscientiousness, North American Journal of Psychology, 6(2), 309-326.
MacKenzie S.B., Podsakoff P.M., Ahearne M., (1998), Some Possible Antecedents and
Consequences of In-Role and Extra-Role Salesperson Performance, Journal of Marketing, 62,
87-98.
Marbot E., Peretti J.M., (2002), Revaloriser le travail des seniors : un enjeu stratégique pour
les entreprises, Revue de Gestion des Ressources Humaines, 46, 76-86.
Marbot E., Peretti J.M., (2004), Une autre approche des fins de carrière grâce à l’introduction
de la notion de sentiment de fin de vie professionnelle, in S. Guerrero, J.L. Cerdin, A.Roger
(coord), La gestion des carrières : enjeux et perspectives, Paris, Vuibert.
Marcoulides G.A., Chin W.W., Saunders C., (2009), A Critical Look at Partial Least Squares
Modeling, MIS Quaterly, 33(1), 171-175.
McCleese C.S., Eby L.T., (2006), Reactions to Job Content Plateaus: Examining Role
Ambiguity and Hierarchical Plateaus as Moderators, The Career Development Quarterly,
55(1), 64-76.
Menguc B., Bhuian S.N. (2004), Career Stage Effects on Job Characteristics – Job
Satisfaction Relationships Among Guest Workers Salespersons, Journal of Personal Selling
& Sales Management, 24(3), 215-227.
406
Bibliographie
Miao C.F., Evans K.R., (2007), The Impact on Salesperson Motivation on Role Perceptions
and Job Performance- A Cognitive and Affective Perspective, Journal of Personal Selling &
Sales Management, 27(1), 89-101.
Michaels R.E, Day R.L., Joachimsthaler E.A., (1987), Role Stress Among Industrial Buyers:
An Integrative Model, Journal of Marketing, 51, 28-45.
Moncrief W.C. III, (1986), Selling Activity and Sales Position taxonomies for Industrial
Salesforces, Journal of Marketing Research, 23, 261-270.
Morris M.H., Davis D.L., Allen J.W., Avila R.A., Chapman J., (1991), Assessing the
Relationships Among Performance Measures, Managerial Practices, and Satisfaction when
Evaluating the Salesforce: A Replication and Extension, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 11(3), 25-35.
Morris M.H., LaForge R.W., Allen J.A., (1994), Salesperson Failure: Definition,
Determinants, and Outcomes, Journal of Personal Selling & Sales Management, 14(1), 1-15.
Mount M.K., (1984), Managerial Career Stage and Facets of Job Satisfaction, Journal of
Vocational Behavior, 24, 340-354.
Msweli-Mbanga P., Tao Lin C., (2003), Redefining performance of direct sales people, South
African Journal of Business Management, 34(3), 29-40.
Mulki J.P., Lassk F.G., Jaramillo F., (2008), The effect of self-efficacy on salesperson work
overload and pay satisfaction, Journal of Personal Selling & Sales Management, 28(3), 285-
297.
407
Bibliographie
N
Nachbagauer A.G.M., Riedl G., (2002), Effects of concepts of career plateaus on
performance, work satisfaction and commitment, International Journal of Manpower, 23(8),
716-733.
Naylor J.C., Pritchard R.D, Ilgen D.R., (1980), A Theory of Behavior in Organizations, New
York, Academic Press.
Near J.P., (1980), The Career Plateau: Causes and Effects, Business Horizons, 23, 53-57.
Near J.P., (1985), A Discriminant Analysis of Plateaued versus Non Plateaued Managers,
Journal of Vocational Behavior, 26, 177-188.
Newton D.A., (1973), Sales Force Performance and Turnover, Cambridge, MA, Marketing
science Institute.
Ng T.W.H., Eby L.T., Sorensen K.L., Feldman D.C., (2005), Predictors of objective and
subjective career success: A meta-analysis, Personnel Psychology, 58, 367-408.
Nicholson N., (1993), Purgatory or Place of Safety? The Managerial Plateau and
Organizational Agegrading, Human Relations, 46(2), 1369-1390.
Nordvik H., (1991), Work Activity and Career Goals in Holland’s and Schein’s Theories of
Vocational Personalities and Career Anchors, Journal of Vocational Behavior, 38, 135-178.
408
Bibliographie
O
Oakley A., (1981), Interviewing women: A contradiction in terms. In H.Roberts (Ed;), Doing
feminist research (pp.30-61). London, Routledge & Kegan Paul.
Oliver R.L., Anderson E., (1994), An Empirical Test of the Consequences of Behaviour-and-
Outcome- Based Sales Control Systems, Journal of Marketing, 58, 53-67.
Ones D.S., Viswesvaran C., Dilchert S., (2005), Personality at Work: Raising Awareness and
Correcting Misconceptions, Human Performance, 18(4), 389-404.
Ones D.S., Dilchert S., Viswesvaran C., Judge T.A., (2007), In support of personality
assessment in organizational settings, Personnel Psychology, 60, 995-1027.
Organ D.W., (1988), Organizational Citizenship Behavior: The Good Soldier Syndrome,
Lexington, Lexington Books.
Ornstein S., Cron W.L., Slocum Jr J.W., (1989), Life stage versus career stage: A
comparative test of the theories of Levinson and Super, Journal of Organizational Behavior,
10, 117-133.
Orpen C., (1986), The relationship between perceived task attributes and job satisfaction and
performance among plateaued and nonplateaued managers, Human Systems Management, 6,
15-20.
Osipow S.H., (1987), Counseling Psychology: Theory, Research, and Practice in Career
Counseling, Ann Rev Psychol, 38, 257-278.
409
Bibliographie
P
Palmero S., Roger A., Tremblay M., (2001), Work Satisfaction and Career Plateau of Part-
Time Workers, EGOS 17th Colloquium, Lyon.
Parissier C., Mathieu A., Echchakoui S., (2005), Comment définir et mesurer la performance
du vendeur ?, Décisions Marketing, 40, 63-73.
Pellegrin-Boucher E., Fournier C., Fenneteau H., (2009), Le profil du loup solitaire et le
management des alliances commerciales : une étude exploratoire, Actes des 8èmes Assises de
la Vente, Paris 18 et 19 novembre 2009, 26-39.
Peterson R.A., (1995), Relationship Marketing and the Consumer, Journal of the Academy of
Marketing Science, 23(4), 278-281.
Pettijohn C.E., Pettijohn L.S., d’Amico M., (2001), Characteristics of Performance Appraisals
and Their Impact on Sales Force Satisfaction, Human Resource Development Quarterly,
12(2), 127-146.
Piercy N.F., Cravens D.W., Morgan N.A., (1998), Salesforce performance and behaviour-
based management processes in business-to-business sales organizations, European Journal
of Marketing, 32(1/2), 79-100.
Plank R.E., Reid D.A.(1994), The Mediating Role of Sales Behaviors: An Alternative
Perspective of Sales Performance and Effectiveness, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 14, 43-56.
Podsakoff P.M., MacKenzie S.B, (1994), Organizational Citizenship Behaviors and Sales
Unit Effectiveness, Journal of Marketing Research, 31, 351-363.
410
Bibliographie
Podsakoff P.M., MacKenzie S.B., Paine J.B., Bachrach D.G., (2000), Organizational
citizenship behaviors: A critical review of the theoretical, Journal of Management, 26(3),
513-563.
Preacher K.J., MacCallum R.C., (2003), Repairing Toms Swift’s Electric Factor Analysis
Machine, Understanding Statistics, 2(1), 13-43.
411
Bibliographie
R
Ramakrishna H., Potosky D., (2001/2002), Structural shifts in career anchors of information
systems personnel, The Journal of Computer Information Systems, 42(2), 83-89.
Rayton B.A., (2006), Examining the interconnection of job satisfaction and organizational
commitment: an application of the bivariate probit model, The International Journal of
Human Resource Management, 17(1), 139-154.
Rentz J.O., Shepherd C.D., Tashchian A., Dabholkar P.A., Ladd R.T., (2002), A Measure of
Selling Skill: Scale Development and Validation, Journal of Personal Selling & Sales
Management, 22(1), 13-21.
Rich G.A., Bommer W.H., MacKenzie S.B., Podsakoff P.M., Johnson J.L., (1999), Apples
and Apples or Apples and Oranges? A Meta-Analysis of Objective and Subjective Measures
of Salesperson Performance, Journal of Personal Selling & Sales Management, 19(4), 41-52.
Richard E.M., Diefendorff J.M., Martin J.H., (2006), Revisiting the Within-Person Self-
Efficacy and Performance Relation, Human Performance, 19(1), 67-87.
Ringle C. M., Wende S. et Will S. (2005), SmartPLS 2.0 (M3) Beta, Hamburg,
http://www.smartpls.de.
Rive J., Valax M., (2004), La gestion des carrières des personnels commerciaux : Pratiques
courantes et défis actuels, in Guerrero S., Cerdin J.L., Roger A., La gestion des carrières,
enjeux et perspectives, Paris, Vuibert.
Roberts B.W., Chernyshenko O.S., Starck S.E., Goldberg L.R., (2005), The structure of
conscientiousness: An empirical investigation based on seven major personality
questionnaires, Personnel Psychology, 58, 103-139.
412
Bibliographie
Robertson I., Callinan M., (1998), Personality and Work Behaviour, European Journal of
Work and Oragnizational Psychology, 7(3), 321-340.
Robbins S., DeCenzo D., Gabilliet P. (2006), Management : l’essentiel des concepts et des
pratiques, Pearson Education, Paris.
Roger A., Tremblay M., (1998), Plafonnement objectif et subjectif de carrière, satisfaction et
stress au travail, CIRANO, Série Scientifique / Scientific Series, Montréal.
Rosen B., Jerdee T.H., (1990), Middle and Late Career Problems: Causes, Consequences, and
Research Needs, Human Resource Planning, 13(1), 59-70.
Ross S.R., Karega Rausch M., Canada K.E., (2003), Competition and Cooperation in the
Five-Factor Model: Individual Differences in Achievement Orientation, The Journal of
Psychology, 137(4), 323-337.
Roussel P., (2000), La motivation au travail – Concept et théories, Les Notes du LIRHE, 326
(octobre)
Roussel P., Durrieu F., Campoy E., El Akremi A., (2002), Méthodes d’Equations
Structurelles : Recherche et Applications en Gestion, Economica, Paris.
Rozell E.J., Pettijohn C.E., Parker R.S., (2006), Emotional intelligence and dispositional
affectivity as predictors of performance in salespeople, Journal of Marketing Theory and
Practice, 14(2), 113-124.
Ryckman R.M., Hammer M., Kaczor L.M., Gold J.A., (1996), Construction of a Personal
Development Competitive Attitude Scale, Journal of Personality Assessment, 66(2), 374-385.
413
Bibliographie
Ryckman R.M., Libby C.R., van den Borne B., Gold J.A., Lindner M.A., (1997), Values of
Hypercompetitive and Personal Development Competitive Individuals, Journal of Personality
Assessment, 69(2), 271-283.
414
Bibliographie
S
Sager J.K., (1991), Type A Behavior Pattern (TABP) Among Salespeople And Its
Relationship to Job Stress, Journal of Personal Selling & Sales Management, 11(2), 1-14.
Salgado J.F., (2003), Predicting job performance using FFM and non-FFM personality
measures, Journal of Occupational and Organizational Psychology, 76, 323-346.
Savickas M.L., (1997), Career Adaptability: An Integrative Construct for Life-Span, Life-
Space Theory, The Career Development Quarterly, 45(3), 247-259.
Scarpello V., Huber V., Vandenberg R.J., (1988), Compensation Satisfaction: Its
Measurement and Dimensionality, Journal of Applied Psychology, 73(2), 163-171.
Schein E.H., (1978), Career dynamics: matching individual and organizational needs,
Reading, Addison-Wesley.
Schmitt D.P., Allik J., (2005), Simultaneous Administration of the Rosenberg Self-Esteem
Scale in 53 Nations: Exploring the Universal and Culture-Specific Features of Global Self-
Esteem, Journal of Personality and Social Psychology, 89(4), 623-642.
Schyns B., von Collani G., (2002), A new occupational self-efficacy scale and its relation to
personality constructs and organizational variables, European Journal of Work and
Organizational Psychology, 11(2), 219-241.
Sheth J.N., Parvatiyar A., (1995), Relationship Marketing in Consumer Markets: Antecedents
and Consequences, Journal of the Academy of Marketing Science, 23(4), 255-271.
415
Bibliographie
Simintiras A.C., Lancaster G.A., Cadogan J.W., (1994), Perceptions and Attitudes of
Salespeople Toward the Overall Sales Job and the Work Itself, Journal of Managerial
Psychology, 9(7), 3-8.
Slocum Jr J.W., Cron W.L., (1985), Job Attitudes and Performance During three Career
Stages, Journal of Vocational Behavior, 26, 126-145.
Slocum Jr J.W., Cron W.L., Hansen R.W., Rawlings S., (1985), Business Strategy and the
Management of Plateaued Employees, Academy of Management Journal, 28(1), 133-154.
Smith A.D., Rupp W.T., (2003), An examination of emerging strategy and sales performance:
motivation, chaotic change and organizational structure, Marketing Intelligence & Planning,
21(3), 156-167.
Stevens C.D., Macintosh G., (2003), Personality and attractiveness of activities within sales
jobs, Journal of Personal Selling & Sales Management, 23(1), 23-37.
Stewart G.L., Nandkeolyar A.K., (2006), Adaptation and intraindividual variation in sales
outcomes: Exploring the interactive effects of personality and environmental opportunity,
Personnel Psychology, 59, 307-332.
Stout S.K., Slocum Jr J.W., Cron W.L., (1988), Dynamics of the Career Plateauing Process,
Journal of Vocational Behavior, 32(1), 74-91.
416
Bibliographie
Sujan H., Weitz B.A., Sujan M., (1988), Increasing sales productivity by getting salespeople
to work smarter, Journal of Personal Selling & Sales Management, 8, 9-19.
Sujan H., Weitz B.A., Kumar N., (1994), Learning Orientation, Working Smart, and Effective
Selling, Journal of Marketing, 58(3), 39-52.
Super D.E., (1957), The Psychology of Careers, New York, Harper & Row.
Super D.E., Zelkowitz R.S., Thompson A.S., (1981), Career Development Inventory: Adult
Form I, Teacher’s College, Columbia University, New York.
Super D.E., (1984), Career and Life Development, in Brown D. and Brown L. (Eds), Career
Choice and Development, Jossey-Bass, San Francisco.
Suutari V., Taka M., (2004), Career Anchors of Managers with Global Careers, Journal of
Management Development, 23(9), 833-847.
417
Bibliographie
T
Tassi P., (2004), Méthodes statistiques, Economica, Paris.
Teas R.K., (1980), An Empirical Test of Linkages Proposed in the Walker, Churchill and
Ford Model of Salesforce Motivation and Performance, Journal of The Academy of Marketing
Science, 8(1), 58-72.
Teas R.K., (1981), An Empirical Tests of Models of Salespersons’ Job Expectancy and
Instrumentality Perceptions, Journal of Marketing Research, 18, 209-226.
Teas R.K., McElroy J.C., (1986), Causal Attributions and Expectancy Estimates: A
Framework for Understanding the Dynamics of Salesforce Motivation, Journal of Marketing,
50, 75-86.
Tenenhaus M., (1999), L’approche PLS, Revue de statistique appliquée, 47(2), 5-40.
Tenenhaus M., (2007), Statistiques, Méthodes pour décrire, expliquer et prévoir, 2° Edition,
Dunod, Paris
Tenenhaus M., Esposito Vinzi V., Amato S. (2004), A global goodness-of-fit index for PLS
structural equation modelling? In: Atti della XLII Riunione Scientifica della Societa Italiana
di Statistica, Bari, 739-742.
Tenenhaus M., Esposito Vinzi V., Chatelinc Y-M. et Laurob C. (2005), PLS path modeling,
Computational Statistics & Data Analysis, 48, 159-205.
Tenenhaus M. et Hanafi M. (2007), A bridge between PLS path modelling and multi-block
data analysis, in Handbook of Partial Least Squares (PLS): Concepts, methods and
applications, Springer.
Tett R.P., Jackson D.N., Rothstein M., (1991), Personality measures as predictors of job
performance: A meta-analytic review, Personnel Psychology, 44, 703-742.
Tett R.P., Burnett D.D., (2003), A Personality Trait-Based Interactionist Model of Job
Performance, Journal of Applied Psychology, 88(3), 500-517.
Thoresen C.J., Bradley J.C., Bliese P.D., Thoresen J.D., (2004), The Big Five Personality
Traits and Individual Job Performance Growth Trajectories in Maintenance and Transitional
Job Stages, Journal of Applied Psychology, 89(5), 835-853.
Tierney P., Farmer S.M., Creative self-efficacy: Its potential antecedents and relationship to
creative performance, Academy of Management Journal, 45(8), 1137-1148.
Tremblay M., (2005), Inluence of career-plateaued on attitudes and behaviors and the
moderating role of self plateauing, Congrès annuel de l’Academy of Management, Honolulu.
Tremblay M., Roger A., (1993), Individual, Familial, and Organizational Determinants of
Career Plateau, Group & Organization Studies, 18(4), 411-435.
Tremblay M., Roger A., Toulouse J.M., (1995a), Career Plateau and Work Attitudes: An
Empirical Study of Managers, Human Relations, 48(3), 221-237.
Tremblay M, Roger A., (1995b), Comment limiter les conséquences du plafonnement des
carrières: une vérification empirique de trois pistes d’intervention auprès d’une population de
cadres, Carriérologie, été, 1-9.
419
Bibliographie
Tremblay M., (2005), Influence of Career-Plateaued on Attitudes and Behaviors and The
Moderating Role of Self Plateauing, Congrès annuel de l’Academy of Management,
Honolulu.
Tyagi P.K., (1982), Perceived Organizational Climate and the Process of Salesperson
Motivation, Journal of Marketing Research, 19, 240-254.
420
Bibliographie
V
Valette-Florence P. (1988), Spécificités et apports des méthodes d'analyse multivariée de la
deuxième génération, Recherche et Applications en Marketing, l.3, 4, 23-55.
Veiga J.F., (1981), Plateaued Versus Nonplateaued Managers: Career patterns, Attitudes, and
Path Potential, Academy of Management Journal, 24(3), 566-578.
Verardi S., Nicastro R., McQuillan A., Keizer I., Rossier J., (2008), The personality profile of
borderline personality disordered patients using the five-factor model of personality,
International Journal of Clinical and Health Psychology, 8(2), 451-464.
Vey M.A., Campbell J.P., (2004), In-Role or Extra-Role Organizational Citizenship Behavior:
Which Are We Measuring? Human Performance, 17(1), 119-135.
Volle M., (1997), Analyse des données, 4ème édition, Economica, Paris.
421
Bibliographie
W
Walker O.C., Churchill G.A., Ford N.M., (1977), Motivation and Performance in Industrial
Selling: Present Knowledge and Needed Research, Journal of Marketing Research, 14, 156-
168.
Walker O.C., Churchill G.A., Ford N.M., (1979), Where Do We Go From Here? Selected
Conceptual and Empirical Issues Concerning the Motivation and Performance of the
Industrial Salesforce, in Critical Issues in sales Management: Sate-of-the-Art and Future
Research Needs, Gerald Albaum G. & Churchill Jr. G.A., Eugene (eds), 10-75.
Wah Chay Y., Aryee S., Chew I., (1995), Career plateauing: reactions and moderators among
managerial and professional employees, The International Journal of Human Resource
Management, 6(1), 67-78.
Westerman J.W., Simmons B.L., (2007), The Effects of Work Environment on the
Personality-Performance Relationship: An Exploratory Study, Journal of Managerial Issues,
19(2), 288-305.
Williams L.J., Anderson S.E., (1991), Job satisfaction and organisational commitment as
predictors of organisational citizenship and in-role behaviours, Journal of Management,
17(3), 601-617.
422
Bibliographie
Wils L., Wils T., Tremblay M., (2008), Structuration des ancres de carrière : test d’un
modèle et validation d’un instrument de mesure des valeurs de carrière, Actes du congrès de
l’AGRH, Dakar, Sénégal.
Wofford J.C., Goodwin V.L., Premack S., (1992), Meta-Analysis of the Antecedents of
Personal Goal Level and of the Antecedents and Consequences of Goal Commitment, Journal
of Management, 18(3), 595-615.
Wold H. (1975) Soft modeling by latent variables: The Non-Linear Iterative Partial Least
Squares (NIPALS) approach, In Gani, J. (Eds), Perspectives in probability and statistics, 117-
42, Londres.
423
Bibliographie
Y
Yarnall J., (1998), Career anchors: results of an organisational study in the UK, Career
Development International, 3(2), 56-61.
Yarnold P.R., Bryant F.B., (1988), A Note on Measurement Issues in Type A Research: Let’s
Not Throw Out the Baby With the Bath Water, Journal of Personality Assessment, 52(3),
410-419.
Yilmaz C., (2002), Salesperson performance and job attitudes revisited, An extended model
and effects of potential moderators, European Journal of Marketing, 36(11/12), 1389-1414.
424
Bibliographie
Z
Ziyal L., (1995), Why the best sales-person is not the best sales manager, Journal of
Managerial Psychology, 10(4), 9-20.
425
ANNEXES
Annexes
Annexe 1
Biographie
Age
Formation initiale
Choix du métier commercial
Expérience professionnelle antérieure au poste actuel
Expérience à ce poste
Situation familiale
Poste/Missions/Tâches
Missions principales
Tâches appréciées
Tâches moins appréciées
Clarté poste/missions/tâches
Routine
Supervision
Mode de supervision
Fréquence
Contenu
Perception/sentiment sur le mode de supervision
Attentes à l’égard du superviseur
Performance/Résultats
Analyse de ses résultats (quantitatif-qualitatif)
Sentiment sur ses résultats, sa performance
Evaluation de la performance (mode et process)
Fréquence de cette évaluation
Récompense de la performance
Liens résultats/salaire
Importance attachée au salaire
Liens résultats/carrière
427
Annexes
Reconnaissance
Modes et process
Sentiment sur la reconnaissance
Acteurs de la reconnaissance
Carrière
Sentiment sur son déroulement
Sentiment sur sa situation actuelle
Raison de la non-évolution
Personnel
Explication de la performance
Conditions du maintien de la performance
Qualités/caractéristiques du vendeur performant
Sentiment sur sa place et son rôle dans l’organisation
Eléments/moteurs motivationnels
428
Annexes
Annexe 2
Biographie
Age
Formation initiale
Choix du métier commercial
Expérience professionnelle antérieure au poste actuel
Expérience à ce poste
Poste/Missions/Tâches du N+1
Missions principales
Poste/Missions/Tâches du vendeur
Missions principales
Clarté du poste/des tâches
Tâches les plus apprécies par les vendeurs
Tâches les moins appréciées par les vendeurs
Supervision
Mode de supervision
Fréquence
Contenu
Perception/sentiment sur le mode de supervision
Attentes des vendeurs
Performance/Résultats
Mesure des résultats
Fréquence de cette mesure
Récompenses des résultats
Analyse de la performance des vendeurs (actions vendeurs, supervision, entreprise)
Déterminants de ces résultats
Liens résultats/salaire
Liens résultats/carrière
Conditions du maintien de ces résultats
429
Annexes
Carrière
Sentiment des vendeurs performants sur leur carrière
Attentes spécifiques
Plateau de carrière : raisons, conséquences, gestion
Personnel
Qualités/caractéristiques du vendeur performant
Eléments/moteurs motivationnels du vendeur
430
Annexes
Annexe 3
(1) /Répondants
(1 1) /Répondants/Sexe
(1 1 1) /Répondants/Sexe/Homme
(1 1 2) /Répondants/Sexe/Femme
(1 2) /Répondants/Catégorie
(1 2 1) /Répondants/Catégorie/Vendeur évolutif
(1 2 2) /Répondants/Catégorie/Vendeur non-évolutif
(1 2 3) /Répondants/Catégorie/N+1
(1 2 4) /Répondants/Catégorie/N+2
(1 3) /Répondants/Secteur
(1 3 1) /Répondants/Secteur/PGC
(1 3 2) /Répondants/Secteur/AUT
(1 3 3) /Répondants/Secteur/LUX
(1 3 4) /Répondants/Secteur/SFI
(1 3 5) /Répondants/Secteur/EAG
(1 4) /Répondants/Age
(1 4 1) /Répondants/Age/Moins de 35 ans
(1 4 2) /Répondants/Age/35-50 ans
(1 4 3) /Répondants/Age/Plus de 50 ans
(1 5) /Répondants/Gestion client
(1 5 1) /Répondants/Gestion client/Vente directe
(1 5 2) /Répondants/Gestion client/Vente indirecte
(1 6) /Répondants/Mode de vente
(1 6 1) /Répondants/Mode de vente/BtoB
(1 6 2) /Répondants/Mode de vente/BtoC
(2) /Variables explicatives
431
Annexes
(2 1) /Variables explicatives/Métier
(2 1 1) /Variables explicatives/Métier/Choix par hasard
(2 1 2) /Variables explicatives/Métier/Contact-relation avec autrui
(2 1 3) /Variables explicatives/Métier/Négatif : travail administratif-reporting
(2 1 4) /Variables explicatives/Métier/Positif : relation-contact client
(2 1 5) /Variables explicatives/Métier/Positif : acte de vente
(2 1 6) /Variables explicatives/Métier/Positif : type de produits
(2 1 7) /Variables explicatives/Métier/Négatif : prospection
(2 1 8) /Variables explicatives/Métier/Positif : autonomie
(2 1 9) /Variables explicatives/Métier/Négatif : animation-réimplantation en
magasin
(2 2) /Variables explicatives/Missions-tâches
(2 2 1) /Variables explicatives/Missions-tâches/Montage de dossier
(2 2 2) /Variables explicatives/Missions-tâches/Clarté par les objectifs
(2 2 3) /Variables explicatives/Missions-tâches/Clarté par répartition des tâches
(2 2 4) /Variables explicatives/Missions-tâches/Tâches au-delà de la mission
(2 2 5) /Variables explicatives/Missions-tâches/Aider/être disponible avec collègues
(2 2 6) /Variables explicatives/Missions-tâches/Attente : faire de la formation
(2 2 7) /Variables explicatives/Missions-tâches/Vendre en quantité
(2 2 8) /Variables explicatives/Missions-tâches/Vendre en qualité
(2 2 9) /Variables explicatives/Missions-tâches/Suivi client
(2 2 10) /Variables explicatives/Missions-tâches/Clarté par la proximité de la
supervision
(2 2 11) /Variables explicatives/Missions-tâches/Lourdeur administrative
(2 2 12) /Variables explicatives/Missions-tâches/Image de marque entreprise
(2 2 13) /Variables explicatives/Missions-tâches/Manque de clarté information
(2 3) /Variables explicatives/Performance
(2 3 1) /Variables explicatives/Performance/Expérience de la vente
(2 3 2) /Variables explicatives/Performance/Vendeur digne de confiance
(2 3 3) /Variables explicatives/Performance/Evaluation et suivi
(2 3 4) /Variables explicatives/Performance/Résultats supérieurs aux objectifs
(2 3 5) /Variables explicatives/Performance/Résultats quantitatifs
(2 3 6) /Variables explicatives/Performance/Conscience de sa performance
supérieure
432
Annexes
433
Annexes
434
Annexes
435
Annexes
436
Annexes
437
Annexes
Annexe 4
Reconnaissance financière
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Echelle de 1/2 1/1 2/3 3/8 7 / 14
carrière
Rémunération 3/5 2/2 2/2 1/1 8 / 10
acceptable
Accessoires 3/3 3/3 5/5 1/2 12 / 13
de la
rémunération
Rémunération 2/2 3/5 7/9 4/7 16 / 23
variable
Importance 2/3 5 / 12 7 / 15 4/9 18 / 39
rémunération
Evolution de 1/2 1/1 5/8 3/3 10 / 14
poste
Importance 1/1 1/1 2/2 2/2 6/6
modérée
rémunération
Récompense 2/2 2/5 3/5 2/3 9 / 15
de la sur-
performance
438
Annexes
Reconnaissance non-financière
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Importance 3/4 3/3 3/4 3/3 12 / 14
reconnue du
métier
Reconnaissance 2/5 5 / 10 7 / 24 5 17 19 / 56
explicite
Enrichissement 2/8 2/3 6 / 13 4 / 12 14 / 36
missions-tâches
Reconnaissance 3/4 3/6 3/3 3/4 12 / 17
des clients
Challenges- 1/2 2/3 5 / 10 3/4 11 / 19
concours
Formation 0/0 0/0 1/1 1/1 2/2
spécifique
Equipe – collègues
Variable VE (4) VNE (6) N+1 (8) N+2 (5) Total (23)
Reconnaissance 3/8 4/7 6 / 11 2/5 15 / 31
de sa
performance
Aide et 3/9 3/4 5/7 3/3 14 / 23
collaboration
de sa part
Ambiance de 4 / 14 5 / 13 4 / 12 2/2 15 / 41
travail
Partage des 1/1 3/4 7 / 11 0/0 11 / 16
best practices
439
Annexes
Annexe 5
440
Annexes
Annexe 6
441
Annexes
Annexe 7
442
Annexes
Annexe 8
I am good at selling
It is difficult for me to put pressure on a customer
I know the right thing to do in selling situations
I find it difficult to convince a customer that has a different viewpoint than mine
My temperament is not well-suited for selling
I am good at finding out what customers want
It is easy for me to get customers to see my point of view
443
Annexes
444
Annexes
Annexe 9
La mesure de la rigueur
445
Annexes
Annexe 10
RSES (Rosenberg, 1965) : version française (Aluja et al., 2007 ; Scmitt et Allik, 2005) :
10 items :
Je pense être une personne de valeur, au moins autant que les autres
Je pense que j’ai un certain nombre de qualités
Tout bien considéré, je suis incité à penser que je suis un raté
Je suis capable de faire des choses aussi bien que la plupart des gens
Je pense que je n’ai pas à être fier de beaucoup de choses
J’ai une attitude positive sur moi-même
Dans l’ensemble, je suis satisfait de moi-même
J’aimerais avoir plus de respect pour moi-même
Je me sens inutile parfois
Parfois, je pense que je ne suis bon à rien
446
Annexes
Annexe 11
447
Annexes
Annexe 12
Questionnaire de recherche soumis aux experts
Questionnaire de recherche
Je vous remercie de consacrer quelques instants à ce questionnaire. Pour toutes les questions, un seul choix est possible.
Vous concernant :
Ancienneté dans Moins de 5 ans De 5 ans à 15 ans De 16 ans à 25 ans Plus de 25 ans
l’entreprise
448
Annexes
449
Annexes
450
Annexes
451
Annexes
452
Annexes
Pas du tout Pas d’accord Plutôt pas Ni Plutôt D’accord Tout à fait
d’accord d’accord d’accord, d’accord d’accord
ni pas
d’accord
Je pense être une personne de valeur, au moins
autant que les autres
Je pense que j’ai un certain nombre de qualités
Tout bien considéré, je suis incité à penser que
je suis un raté
Je suis capable de faire des choses aussi bien
que la plupart des gens
Je pense que je n’ai pas à être fier de beaucoup
de choses
J’ai une attitude positive sur moi-même
Dans l’ensemble, je suis satisfait de moi-même
J’aimerais avoir plus de respect pour moi-même
Je me sens inutile parfois
Parfois, je pense que je ne suis bon à rien
453
Annexes
454
Annexes
Annexe 13
Questionnaire à pré-tester
455
Annexes
456
Annexes
457
Annexes
458
Annexes
459
Annexes
460
Annexes
461
Annexes
462
Annexes
Annexe 14
Résultats de l’analyse factorielle exploratoire pour la performance subjective
Qualité de représentation
Initial Extraction
Perf subj 1,000 ,488
PERF2 1,000 ,438
PERF3 1,000 ,462
PERF4 1,000 ,544
PERF5 1,000 ,560
PERF6 1,000 ,643
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composa
nte
1
Perf subj ,699
PERF2 ,662
PERF3 ,680
PERF4 ,738
PERF5 ,749
PERF6 ,802
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
Reliability Coefficients
463
Annexes
Annexe 15
Résultats de l’analyse factorielle exploratoire pour l’effort
Qualité de représentation
Initial Extraction
Effort 1,000 ,409
EFFORT2 1,000 ,791
EFFORT3 1,000 ,771
EFFORT4 1,000 ,628
EFFORT5 1,000 ,676
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composa
nte
1
Effort ,639
EFFORT2 ,889
EFFORT3 ,878
EFFORT4 ,793
EFFORT5 ,822
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 1 composantes extraites.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
Reliability Coefficients
Alpha = ,8559
464
Annexes
Annexe 16
Résultats de l’analyse factorielle exploratoire pour l’esprit de compétition PDCA
Rotation Varimax
Composante
1 2 3 4
Esprit compet ,517 ,344 ,413
COMPET2 ,857
COMPET3 ,828
COMPET4 ,318 ,672
COMPET5 ,710 ,395 ,321
COMPET6 -,735 -,387
COMPET7 ,794 ,350
COMPET8 ,556 ,508
COMPET9 ,835 ,327
COMPET10 ,666 ,405 ,323
COMPET11 ,747
COMPET12 ,753
COMPET13 ,523 ,689
COMPET14 ,756 ,330
COMPET15 ,386 ,757
COMPET16 ,545 ,585
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 12 itérations.
465
Annexes
Rotation Oblimin
Matrice des typesa
Composante
1 2 3 4
Esprit compet ,502
COMPET2 ,915
COMPET3 -,717
COMPET4 ,647
COMPET5 ,750
COMPET6 -,805 ,440
COMPET7 ,820
COMPET8 ,553
COMPET9 ,905
COMPET10 ,688
COMPET11 ,760
COMPET12 ,611
COMPET13 ,835
COMPET14 ,569
COMPET15 ,475 ,416
COMPET16 ,829
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 42 itérations.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
466
Annexes
Reliability Coefficients
Alpha = ,8692
467
Annexes
Annexe 17
Qualité de représentation
Initial Extraction
Rigueur 1,000 ,862
RIG2 1,000 ,823
RIG3 1,000 ,693
RIG4 1,000 ,493
RIG5 1,000 ,487
RIG6 1,000 ,542
RIG7 1,000 ,613
RIG8 1,000 ,522
RIG9 1,000 ,732
RIG10 1,000 ,613
RIG11 1,000 ,553
RIG12 1,000 ,578
RIG13 1,000 ,699
RIG14 1,000 ,470
RIG15 1,000 ,575
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composante
1 2 3 4 5
Rigueur ,661
RIG2 ,660 ,523
RIG3 ,585
RIG4 ,553
RIG5 ,546
RIG6 ,639
RIG7 ,702
RIG8 ,542
RIG9 ,524
RIG10 ,515
RIG11 ,513
RIG12 ,534
RIG13 ,637 ,528
RIG14 ,587
RIG15 ,705
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
a. 5 composantes extraites.
468
Annexes
Composante
1 2 3 4 5
Rigueur ,873
RIG2 ,831
RIG3 ,817
RIG4 ,540
RIG5 ,485
RIG6 ,639
RIG7 ,774
RIG8 ,653
RIG9 ,580
RIG10 ,601
RIG11 ,686
RIG12 ,738
RIG13 ,703
RIG15 ,525
RIG14 ,596
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Varimax avec normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 7 itérations.
Composante
1 2 3 4 5
Rigueur ,907
RIG2 ,841
RIG3 ,831
RIG4 ,531
RIG5
RIG6 ,672
RIG7 ,776
RIG8 ,665
RIG9 ,540
RIG10 ,575
RIG11 ,672
RIG12 ,746
RIG13 ,665
RIG14 ,577
RIG15
Méthode d'extraction : Analyse en composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 13 itérations.
469
Annexes
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
Reliability Coefficients
Alpha = ,7198
470
Annexes
Annexe 18
Qualité de représentation
Initial Extraction
Estime soi 1,000 ,838
ESTI2 1,000 ,914
ESTI3 1,000 ,782
ESTI4 1,000 ,439
ESTI5 1,000 ,629
ESTI6 1,000 ,676
ESTI7 1,000 ,598
ESTI8 1,000 ,657
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composante
1 2
Estime soi ,794
ESTI2 ,847
ESTI3 ,618 -,632
ESTI4
ESTI5 ,749
ESTI6 ,786
ESTI7 ,708
ESTI8 ,673
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
471
Annexes
Composante
1 2
Estime soi -,860
ESTI2 -,877
ESTI3 -,925
ESTI4 ,705
ESTI5 ,712
ESTI6 ,718
ESTI7 ,728
ESTI8 ,826
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 5 itérations.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
Reliability Coefficients
Alpha = ,8293
472
Annexes
Annexe 19
Qualité de représentation
Initial Extraction
Efficacité perso 1,000 ,483
EFFI2 1,000 ,384
EFFI3 1,000 ,414
EFFI4 1,000 ,672
EFFI5 1,000 ,570
EFFI6 1,000 ,675
EFFI7 1,000 ,617
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composante
1 2
Efficacité perso ,694
EFFI2
EFFI3 ,545
EFFI4 ,541 ,616
EFFI5 ,598
EFFI6 ,622 -,537
EFFI7 ,566 -,545
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
473
Annexes
Composante
1 2
Efficacité perso
EFFI2 ,626
EFFI3 ,629
EFFI4 ,835
EFFI5 ,744
EFFI6 ,831
EFFI7 ,800
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 6 itérations.
Qualité de représentation
Initial Extraction
Estime soi 1,000 ,792
ESTI3 1,000 ,841
ESTI4 1,000 ,466
ESTI5 1,000 ,629
ESTI6 1,000 ,683
ESTI7 1,000 ,597
ESTI8 1,000 ,652
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
474
Annexes
Composante
1 2
Estime soi ,702 ,546
ESTI3 ,523 ,754
ESTI4 ,530
ESTI5 ,782
ESTI6 ,822
ESTI7 ,750
ESTI8 ,741
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
Composante
1 2
Estime soi ,804
ESTI3 ,937
ESTI4 ,716
ESTI5 ,724
ESTI6 ,724
ESTI7 ,733
ESTI8 ,816
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 5 itérations.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
475
Annexes
Reliability Coefficients
Alpha = ,6362
476
Annexes
Annexe 20
Qualité de représentation
Initial Extraction
Plateau 1,000 ,860
PLAT2 1,000 ,825
PLAT3 1,000 ,863
PLAT4 1,000 ,440
PLAT5 1,000 ,699
PLAT6 1,000 ,811
PLAT7 1,000 ,854
PLAT8 1,000 ,279
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composante
1 2
Plateau ,690 ,619
PLAT2 ,648 ,636
PLAT3 ,705 ,605
PLAT4 ,657
PLAT5 ,705
PLAT6 ,697 -,570
PLAT7 ,747 -,545
PLAT8
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
477
Annexes
Composante
1 2
Plateau ,925
PLAT2 ,918
PLAT3 ,920
PLAT4 ,532
PLAT5 ,844
PLAT6 ,932
PLAT7 ,947
PLAT8
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
a. La rotation a convergé en 5 itérations.
****** Method 1 (space saver) will be used for this analysis ******
_
R E L I A B I L I T Y A N A L Y S I S - S C A L E (A L P H A)
Item-total Statistics
Reliability Coefficients
Alpha = ,8132
478
Annexes
Qualité de représentation
Initial Extraction
Plateau 1,000 ,853
PLAT2 1,000 ,835
PLAT3 1,000 ,863
PLAT4 1,000 ,441
PLAT5 1,000 ,743
PLAT6 1,000 ,860
PLAT7 1,000 ,824
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Composante
1 2
Plateau ,703 -,599
PLAT2 ,695 -,593
PLAT3 ,730 -,575
PLAT4 ,654
PLAT5 ,706 ,494
PLAT6 ,695 ,615
PLAT7 ,710 ,565
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
a. 2 composantes extraites.
479
Annexes
Matrice de structure
Composante
1 2
Plateau -,923
PLAT2 -,914
PLAT3 -,929
PLAT4 ,601
PLAT5 ,862
PLAT6 ,922
PLAT7 ,906
Méthode d'extraction : Analyse en
composantes principales.
Méthode de rotation : Oblimin avec
normalisation de Kaiser.
480
Annexes
Annexe 21
Objectifs de la recherche
Dans une population commerciale terrain, tous les vendeurs n’ont pas le même niveau de
performance : dans la durée, certains sont en ligne avec le niveau de performance attendue
aux plans quantitatifs et qualitatifs et certains (top-performers, sur-performers...) dépassent ce
niveau de performance attendue. Quels sont alors les facteurs explicatifs de cette
performance dans la durée ? En outre, pour les vendeurs en situation de plateau de carrière,
c’est-à-dire ceux qui vont toujours rester à ce niveau de poste, ces facteurs explicatifs restent-
ils permanents ou évoluent-ils dans le temps ?
C’est pourquoi cette recherche vise à répondre à cette question sous plusieurs angles :
- Les traits de personnalité d’esprit de compétition, de rigueur, d’estime de soi et
d’efficacité personnelle sont-ils explicatifs de cette performance ?
- Ces traits de personnalité sont-ils partagés par tous les vendeurs top-performers ?
- Ces traits de personnalité ont-ils le même pouvoir explicatif ou certains traits ont-ils
plus de force ?
- Ce pouvoir explicatif varie-t-il selon qu’il s’agit d’un top-performer en situation de
plateau de carrière ou non ?
- Comment ces traits évoluent-ils dans le temps pour les vendeurs en situation de
plateau de carrière ?
- Quelle est l’incidence du superviseur direct sur le niveau de performance de ces top-
performers ?
- L’incidence du superviseur varie-t-elle selon qu’il s’agit d’un top-performer en
situation de plateau de carrière ou non ?
- Comment cette incidence évolue-t-elle dans le temps pour les top-performers en
situation de plateau de carrière ?
Processus de la recherche
Cette phase de recherche principale (étude quantitative) va se dérouler sous la forme d’un
questionnaire d’une durée de 20 minutes maximum. Ce questionnaire va être adressé à
l’ensemble de la force de vente terrain (les vendeurs terrain uniquement, pas les
hiérarchiques). Il est totalement anonyme et pour les questionnaires en ligne, aucune adresse
IP n’est mémorisée.
Les vendeurs pourront remplir ce questionnaire soit en ligne, via un lien Internet, soit sur
format papier. Il est primordial de distinguer les vendeurs qui sont dans les standards de la
performance attendue, des vendeurs qui sont au-delà des standards de la performance (les top-
performers). A ce propos, et pour garantir toute transparence, c’est l’entreprise participante
elle-même qui va opérer cette distinction parmi ses vendeurs, selon des critères d’évaluation
481
Annexes
de la performance qui lui sont propres. Les questionnaires à remplir seront identiques pour
tous les vendeurs, quelle que soit leur catégorie de performance (Standard ou Top).
Etapes du processus :
Cette recherche peut être le moyen d’apporter certaines réponses concrètes au management
des équipes de vente et plus particulièrement de ses éléments les plus contributifs.
- Si ces traits de personnalité ont des pouvoirs explicatifs contrastés, il sera alors utile
d’en tenir compte lors des entretiens de recrutement et de chercher à valider ces traits
les plus explicatifs chez les candidats.
- Si les pouvoirs explicatifs sont contrastés selon que le vendeur top-performer est en
situation de plateau de carrière ou non, la recherche de ces traits sera judicieuse lors du
recrutement, selon le profil du candidat (débutant ou avec une première expérience,
potentiel de développement de carrière ou pas –double carrière, envie d’évolution…-)
- Si le facteur explicatif de ces traits évolue avec le temps, il pourra être nécessaire de
mettre en place les outils managériaux en mesure de prendre en compte cette
évolution.
482
Annexes
483
Annexes
Annexe 22
Qualité des données / Statistiques descriptives de l’analyse confirmatoire
La performance subjective
Statistique PERF1 PERF2 PERF3 PERF4 PERF5 PERF6
Nb. d'observations 158 158 158 158 158 158
Nb. de valeurs manquantes 0 0 0 0 0 0
Somme des poids 158 158 158 158 158 158
Minimum 2,000 2,000 2,000 1,000 1,000 1,000
Maximum 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000
Eff. du minimum 1 6 4 1 2 1
Eff. du maximum 51 32 33 36 24 44
Amplitude 5,000 5,000 5,000 6,000 6,000 6,000
1er Quartile 5,000 5,000 5,000 5,000 4,000 5,000
Médiane 6,000 6,000 6,000 6,000 5,000 6,000
3ème Quartile 7,000 6,000 6,000 6,000 6,000 7,000
Somme 934,000 866,000 865,000 870,000 821,000 883,000
Moyenne 5,911 5,481 5,475 5,506 5,196 5,589
Variance (n) 1,005 1,553 1,465 1,415 1,740 1,685
Variance (n-1) 1,011 1,563 1,474 1,424 1,751 1,696
Ecart-type (n) 1,002 1,246 1,210 1,189 1,319 1,298
Ecart-type (n-1) 1,006 1,250 1,214 1,193 1,323 1,302
Coefficient de variation 0,170 0,227 0,221 0,216 0,254 0,232
Asymétrie (Pearson) -0,915 -0,967 -0,712 -0,715 -0,711 -1,028
Asymétrie (Fisher) -0,924 -0,976 -0,719 -0,722 -0,718 -1,038
Asymétrie (Bowley) 0,000 -1,000 -1,000 -1,000 0,000 0,000
Aplatissement (Pearson) 1,017 0,708 0,154 0,551 0,311 0,952
Aplatissement (Fisher) 1,089 0,770 0,198 0,608 0,360 1,022
Ecart-type de la moyenne 0,080 0,099 0,097 0,095 0,105 0,104
Borne inf. de la moyenne (95%) 5,753 5,285 5,284 5,319 4,988 5,384
Borne sup. de la moyenne (95%) 6,069 5,677 5,665 5,694 5,404 5,793
Ecart-type(Asymétrie (Fisher)) 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193
Ecart-type(Aplatissement (Fisher)) 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384
Ecart absolu moyen 0,768 0,990 1,003 0,981 1,067 1,041
484
Annexes
L’effort
485
Annexes
486
Annexes
Statistique COMP1 COMP3 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP16 COMP2R COMP4R COMP6R COMP7R COMP11R
Nb. d'observations 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158
Nb. de valeurs manquantes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Somme des poids 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158
Minimum 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000
Maximum 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000
Eff. du minimum 3 10 2 2 2 1 10 11 7 4 24 1 3 10 1 3
Eff. du maximum 36 14 33 14 19 21 14 6 20 20 6 36 38 9 21 26
Amplitude 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000
1er Quartile 4,000 4,000 4,000 4,000 4,000 4,000 3,000 3,000 4,000 4,000 2,000 4,000 4,000 3,000 3,000 4,000
Médiane 5,000 4,000 5,000 5,000 5,000 5,000 4,000 4,000 5,000 5,000 4,000 5,000 6,000 4,000 5,000 5,000
3ème Quartile 6,000 5,000 6,000 5,000 6,000 6,000 5,000 5,000 5,000 6,000 4,000 6,000 6,000 4,000 6,000 6,000
Somme 799,000 686,000 806,000 720,000 762,000 796,000 670,000 603,000 716,000 747,000 546,000 815,000 839,000 585,000 713,000 757,000
Moyenne 5,057 4,342 5,101 4,557 4,823 5,038 4,241 3,816 4,532 4,728 3,456 5,158 5,310 3,703 4,513 4,791
Variance (n) 2,459 2,377 2,268 1,867 1,943 1,707 2,436 2,188 2,325 2,135 2,387 2,222 2,087 2,184 2,452 2,317
Variance (n-1) 2,474 2,392 2,283 1,879 1,956 1,718 2,451 2,202 2,340 2,148 2,402 2,236 2,101 2,198 2,468 2,332
Ecart-type (n) 1,568 1,542 1,506 1,366 1,394 1,307 1,561 1,479 1,525 1,461 1,545 1,491 1,445 1,478 1,566 1,522
Ecart-type (n-1) 1,573 1,547 1,511 1,371 1,398 1,311 1,566 1,484 1,530 1,466 1,550 1,495 1,449 1,482 1,571 1,527
Coefficient de variation 0,310 0,355 0,295 0,300 0,289 0,259 0,368 0,388 0,336 0,309 0,447 0,289 0,272 0,399 0,347 0,318
Asymétrie (Pearson) -0,597 -0,344 -0,584 -0,194 -0,439 -0,564 -0,243 -0,023 -0,317 -0,496 0,026 -0,501 -0,765 0,379 -0,053 -0,269
Asymétrie (Fisher) -0,602 -0,348 -0,589 -0,196 -0,443 -0,569 -0,245 -0,023 -0,320 -0,501 0,027 -0,506 -0,772 0,382 -0,054 -0,272
Asymétrie (Bowley) 0,000 1,000 0,000 -1,000 0,000 0,000 0,000 0,000 -1,000 0,000 -1,000 0,000 -1,000 -1,000 -0,333 0,000
Aplatissement (Pearson) -0,290 -0,171 -0,316 -0,229 -0,143 0,174 -0,371 -0,434 -0,178 0,006 -0,480 -0,615 0,163 -0,138 -0,936 -0,615
Aplatissement (Fisher) -0,261 -0,138 -0,288 -0,198 -0,108 0,218 -0,344 -0,409 -0,145 0,045 -0,457 -0,596 0,207 -0,103 -0,928 -0,596
Ecart-type de la moyenne 0,125 0,123 0,120 0,109 0,111 0,104 0,125 0,118 0,122 0,117 0,123 0,119 0,115 0,118 0,125 0,121
Borne inf. de la moyenne (95%) 4,810 4,099 4,864 4,342 4,603 4,832 3,994 3,583 4,291 4,498 3,212 4,923 5,082 3,470 4,266 4,551
Borne sup. de la moyenne (95%) 5,304 4,585 5,339 4,772 5,043 5,244 4,487 4,050 4,772 4,958 3,699 5,393 5,538 3,935 4,760 5,031
Ecart-type(Asymétrie (Fisher)) 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193
Ecart-type(Aplatissement (Fisher)) 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384
Ecart absolu moyen 1,220 1,199 1,214 1,105 1,087 0,972 1,243 1,159 1,213 1,126 1,279 1,234 1,197 1,164 1,329 1,256
Ecart absolu médian 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000
Moyenne géométrique 4,730 3,968 4,810 4,310 4,567 4,823 3,862 3,464 4,191 4,426 3,025 4,891 5,040 3,374 4,203 4,493
Ecart-type géométrique 1,502 1,611 1,458 1,434 1,434 1,379 1,618 1,618 1,555 1,499 1,761 1,423 1,437 1,587 1,490 1,478
Moyenne harmonique 4,263 3,436 4,405 3,992 4,219 4,529 3,347 3,024 3,704 3,991 2,523 4,546 4,618 2,987 3,852 4,097
487
Annexes
La rigueur
Statistique RIG1 RIG2 RIG3 RIG5 RIG7 RIG8 RIG10 RIG12 RIG14 RIG4R RIG6R RIG9R RIG11R RIG13R RIG15R
Nb. d'observations 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158
Nb. de valeurs manquantes 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Somme des poids 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158 158
Minimum 1,000 2,000 1,000 3,000 1,000 1,000 1,000 2,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 2,000
Maximum 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000 7,000
Eff. du minimum 1 1 2 3 1 2 1 2 1 4 5 2 2 1 1
Eff. du maximum 24 28 36 29 11 13 29 22 33 25 18 18 21 33 35
Amplitude 6,000 5,000 6,000 4,000 6,000 6,000 6,000 5,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 5,000
1er Quartile 5,000 5,000 4,000 5,000 5,000 4,000 5,000 5,000 5,000 4,000 3,000 4,000 4,000 5,000 5,000
Médiane 5,000 5,000 5,000 5,000 5,000 5,000 5,000 5,000 6,000 5,000 4,000 5,000 5,000 6,000 6,000
3ème Quartile 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000
Somme 853,000 860,000 815,000 868,000 797,000 737,000 849,000 835,000 895,000 797,000 695,000 785,000 770,000 875,000 883,000
Moyenne 5,399 5,443 5,158 5,494 5,044 4,665 5,373 5,285 5,665 5,044 4,399 4,968 4,873 5,538 5,589
Variance (n) 1,202 1,196 2,272 0,997 1,194 2,046 1,373 1,153 1,210 2,182 2,619 1,891 2,300 1,350 1,217
Variance (n-1) 1,209 1,204 2,287 1,003 1,202 2,059 1,382 1,160 1,218 2,195 2,636 1,903 2,315 1,358 1,225
Ecart-type (n) 1,096 1,094 1,507 0,998 1,093 1,430 1,172 1,074 1,100 1,477 1,618 1,375 1,517 1,162 1,103
Ecart-type (n-1) 1,100 1,097 1,512 1,002 1,096 1,435 1,176 1,077 1,104 1,482 1,624 1,380 1,522 1,166 1,107
Coefficient de variation 0,203 0,201 0,292 0,182 0,217 0,307 0,218 0,203 0,194 0,293 0,368 0,277 0,311 0,210 0,197
Asymétrie (Pearson) -0,693 -0,537 -0,580 -0,116 -0,699 -0,372 -0,615 -0,247 -1,191 -0,736 -0,060 -0,658 -0,536 -0,903 -0,550
Asymétrie (Fisher) -0,699 -0,542 -0,586 -0,117 -0,706 -0,375 -0,621 -0,249 -1,203 -0,743 -0,060 -0,665 -0,541 -0,912 -0,556
Asymétrie (Bowley) 1,000 1,000 0,000 1,000 1,000 0,000 1,000 1,000 -1,000 0,000 0,333 0,000 0,000 -1,000 -1,000
Aplatissement (Pearson) 1,031 0,167 -0,407 -0,603 1,191 -0,534 0,544 -0,123 2,210 0,095 -0,878 0,034 -0,501 1,158 -0,251
Aplatissement (Fisher) 1,103 0,211 -0,381 -0,583 1,268 -0,513 0,600 -0,088 2,320 0,137 -0,868 0,074 -0,478 1,235 -0,220
Ecart-type de la moyenne 0,087 0,087 0,120 0,080 0,087 0,114 0,094 0,086 0,088 0,118 0,129 0,110 0,121 0,093 0,088
Borne inf. de la moyenne (95%) 5,226 5,271 4,921 5,336 4,872 4,439 5,189 5,116 5,491 4,811 4,144 4,752 4,634 5,355 5,415
Borne sup. de la moyenne (95%) 5,572 5,615 5,396 5,651 5,217 4,890 5,558 5,454 5,838 5,277 4,654 5,185 5,113 5,721 5,762
Ecart-type(Asymétrie (Fisher)) 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193
Ecart-type(Aplatissement (Fisher)) 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384
Ecart absolu moyen 0,890 0,890 1,234 0,854 0,768 1,188 0,946 0,885 0,851 1,139 1,376 1,032 1,227 0,938 0,927
Ecart absolu médian 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000
Moyenne géométrique 5,259 5,316 4,873 5,398 4,893 4,393 5,215 5,164 5,518 4,742 4,043 4,718 4,568 5,378 5,465
Ecart-type géométrique 1,285 1,256 1,449 1,211 1,310 1,456 1,305 1,251 1,291 1,486 1,559 1,426 1,483 1,306 1,248
Moyenne harmonique 5,051 5,166 4,477 5,297 4,674 4,042 4,988 5,025 5,282 4,279 3,604 4,362 4,162 5,136 5,320
488
Annexes
L’estime de soi
489
Annexes
L’efficacité personnelle
Statistique EFFIC1 EFFIC3 EFFIC6 EFFIC7 EFFIC2R EFFIC4R EFFIC5R
Nb. d'observations 158 158 158 158 158 158 158
Nb. de valeurs manquantes 0 0 0 0 0 0 0
Somme des poids 158 158 158 158 158 158 158
Minimum 3,000 4,000 3,000 3,000 1,000 2,000 2,000
Maximum 7,000 7,000 7,000 8,000 7,000 7,000 7,000
Eff. du minimum 4 13 1 4 3 4 5
Eff. du maximum 25 15 33 1 16 13 58
Amplitude 4,000 3,000 4,000 5,000 6,000 5,000 5,000
1er Quartile 5,000 5,000 5,000 5,000 3,000 4,000 5,000
Médiane 5,000 6,000 6,000 6,000 4,000 5,000 6,000
3ème Quartile 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 6,000 7,000
Somme 865,000 874,000 901,000 912,000 694,000 765,000 907,000
Moyenne 5,475 5,532 5,703 5,772 4,392 4,842 5,741
Variance (n) 0,946 0,603 0,791 0,973 2,365 1,513 1,838
Variance (n-1) 0,952 0,607 0,796 0,980 2,380 1,523 1,849
Ecart-type (n) 0,972 0,777 0,890 0,987 1,538 1,230 1,356
Ecart-type (n-1) 0,975 0,779 0,892 0,990 1,543 1,234 1,360
Coefficient de variation 0,178 0,140 0,156 0,171 0,350 0,254 0,236
Asymétrie (Pearson) -0,197 -0,024 -0,137 -0,521 -0,016 -0,207 -1,062
Asymétrie (Fisher) -0,199 -0,025 -0,139 -0,526 -0,017 -0,209 -1,073
Asymétrie (Bowley) 1,000 -1,000 -1,000 -1,000 0,333 0,000 0,000
Aplatissement (Pearson) -0,328 -0,401 -0,521 0,084 -0,850 -0,577 0,330
Aplatissement (Fisher) -0,300 -0,375 -0,499 0,125 -0,839 -0,556 0,380
Ecart-type de la moyenne 0,078 0,062 0,071 0,079 0,123 0,098 0,108
Borne inf. de la moyenne (95%) 5,321 5,409 5,562 5,617 4,150 4,648 5,527
Borne sup. de la moyenne (95%) 5,628 5,654 5,843 5,928 4,635 5,036 5,954
Ecart-type(Asymétrie (Fisher)) 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193 0,193
Ecart-type(Aplatissement (Fisher)) 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384 0,384
Ecart absolu moyen 0,822 0,676 0,757 0,795 1,314 0,987 1,086
Ecart absolu médian 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000 1,000
Moyenne géométrique 5,383 5,476 5,630 5,678 4,082 4,667 5,530
Ecart-type géométrique 1,208 1,155 1,177 1,207 1,505 1,327 1,346
Moyenne harmonique 5,283 5,418 5,554 5,572 3,712 4,471 5,249
490
Annexes
491
Annexes
Annexe 23
Poids factoriels des items de mesure de l’analyse factorielle confirmatoire
492
Annexes
493
Annexes
494
Annexes
Annexe 24
Tableau de la validité discriminante du modèle conceptuel
Validité discriminante (Corrélations carrées < AVE) (Dimension 1) :
Efficacité Performance Moyenne Communalités
PDCA Estime de soi Rigueur personnelle Effort subjective (AVE)
PDCA 1 0,040 0,092 0,072 0,108 0,135 0,525
Estime de soi 0,040 1 0,255 0,241 0,196 0,193 0,467
Rigueur 0,092 0,255 1 0,158 0,226 0,249 0,392
Efficacité personnelle 0,072 0,241 0,158 1 0,359 0,207 0,451
Effort 0,108 0,196 0,226 0,359 1 0,275 0,672
Performance subjective 0,135 0,193 0,249 0,207 0,275 1 0,576
Moyenne Communalités (AVE) 0,525 0,467 0,392 0,451 0,672 0,576 0
Le logiciel met en les valeurs en gras lorsque le carré des corrélations entre les variables latentes n’est pas inférieur à la communalité (ce qui
n’est pas le cas ici).
495
Annexes
Annexe 25
Résultats de la validité discriminante du modèle avec le plateau de carrière subjectif (PDCA)
Validité discriminante (Corrélations carrées < AVE) (Dimension 1) :
Moyenne Communalités
Rigueur Plateau subjectif Interaction Rig Perf Performance (AVE)
Rigueur 1 0,074 0,414 0,247 0,393
Plateau subjectif 0,074 1 0,768 0,080 0,514
Interaction Rig Perf 0,414 0,768 1 0,172 0,490
Performance 0,247 0,080 0,172 1 0,576
Moyenne Communalités (AVE) 0,393 0,514 0,490 0,576 0
496
Annexes
Annexe 25 (suite)
Validité discriminante (Corrélations carrées < AVE) (Dimension 1) :
Moyenne Communalités
Effort Plateau subjectif Interaction Effort Perf. subj Performance (AVE)
Effort 1 0,156 0,502 0,279 0,671
Plateau subjectif 0,156 1 0,793 0,077 0,520
Interaction Effort Plateau subj 0,502 0,793 1 0,159 0,610
Performance 0,279 0,077 0,159 1 0,578
Moyenne Communalités (AVE) 0,671 0,520 0,610 0,578 0
497
Annexes
Annexe 26
Performance subjective :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PERF1 PERF2 PERF3 PERF4 PERF5 PERF6
1 6,224 5,750 5,829 5,921 5,618 6,013
2 5,622 5,232 5,146 5,122 4,805 5,195
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,000
2 0,000 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 41,056
Khi² (Valeur observée) 39,380
Khi² (Valeur critique) 32,671
498
Annexes
DDL 21
p‐value 0,009
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,88%.
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,803 6,276 6,092 6,329 6,289
2 5,610 5,817 5,951 5,829 5,963
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,003
2 0,003 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
499
Annexes
Annexe 26 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 28,326
Khi² (Valeur observée) 27,355
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,026
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 2,60%.
500
Annexes
Annexe 26 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,475
2 0,475 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 173,387
Khi² (Valeur observée) 158,432
Khi² (Valeur critique) 114,268
DDL 91
p‐value < 0,0001
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,01%.
501
Annexes
Annexe 26 (suite)
Rigueur :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable RIG1 RIG2 RIG3 RIG5 RIG12 RIG13R RIG15R
1 5,447 5,645 5,579 5,605 5,395 5,566 5,711
2 5,354 5,256 4,768 5,390 5,183 5,512 5,476
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,035
2 0,035 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 33,994
Khi² (Valeur observée) 32,384
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p‐value 0,259
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
502
Annexes
Annexe 26 (suite)
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 25,92%.
Estime de soi :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 6,000 6,105 6,013 5,592 5,618 5,342 4,803 5,855
2 5,878 5,927 5,768 5,476 5,220 5,329 4,744 5,463
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,182
2 0,182 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
503
Annexes
Annexe 26 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 39,215
Khi² (Valeur observée) 37,102
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,418
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 41,80%.
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFIC1 EFFIC3 EFFIC2R EFFIC4R EFFIC5R
1 5,789 5,803 4,842 5,013 6,092
2 5,183 5,280 3,976 4,683 5,415
504
Annexes
Annexe 26 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 < 0,0001
2 < 0,0001 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 20,924
Khi² (Valeur observée) 20,207
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,164
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 16,41%.
505
Annexes
Annexe 27
Résultats détaillés des comparaisons de moyennes (vendeurs plafonnés et non-plafonnés)
Performance subjective :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PERF1 PERF2 PERF3 PERF4 PERF5 PERF6
1 5,757 5,324 5,135 5,162 4,811 5,351
2 5,959 5,529 5,579 5,612 5,314 5,661
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,382
2 0,382 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
506
Annexes
Annexe 27 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 22,373
Khi² (Valeur observée) 20,965
Khi² (Valeur critique) 32,671
DDL 21
p‐value 0,461
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 46,11%.
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \
Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,676 5,730 5,730 5,784 5,919
2 5,711 6,132 6,107 6,157 6,182
507
Annexes
Annexe 27 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,204
2 0,204 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 28,325
Khi² (Valeur observée) 26,829
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,030
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 3,02%.
508
Annexes
Annexe 27 (suite)
Esprit de compétition PDCA :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable COMP1 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP2R COMP4R COMP7R COMP11R
1 5,459 5,270 4,595 4,973 5,324 4,135 3,757 4,432 4,784 5,378 5,432 4,568 4,865
2 4,934 5,050 4,545 4,777 4,950 4,273 3,835 4,562 4,711 5,091 5,273 4,496 4,769
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,692
2 0,692 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 144,578
Khi² (Valeur observée) 125,357
Khi² (Valeur critique) 114,268
DDL 91
p‐value 0,010
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
509
Annexes
Annexe 27 (suite)
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,99%.
Rigueur :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable RIG1 RIG2 RIG3 RIG5 RIG12 RIG13R RIG15R
1 5,622 5,459 4,946 5,405 5,189 5,405 5,459
2 5,331 5,438 5,223 5,521 5,314 5,579 5,628
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,565
2 0,565 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
510
Annexes
Annexe 27 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 22,774
Khi² (Valeur observée) 21,111
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p‐value 0,821
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 82,07%.
511
Annexes
Annexe 27 (suite)
Estime de soi :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 5,973 6,027 5,757 5,622 5,541 5,324 4,946 5,541
2 5,926 6,008 5,926 5,504 5,372 5,339 4,719 5,686
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,578
2 0,578 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 58,184
Khi² (Valeur observée) 53,351
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,031
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
512
Annexes
Annexe 27 (suite)
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 3,13%.
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFIC1 EFFIC3 EFFIC2R EFFIC4R EFFIC5R
1 5,027 5,216 3,676 4,324 5,324
2 5,612 5,628 4,612 5,000 5,868
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,002
2 0,002 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
513
Annexes
Annexe 27 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 17,451
Khi² (Valeur observée) 16,529
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,348
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 34,78%.
514
Annexes
Annexe 27 (suite)
Plateau subjectif :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PLATAU5 PLATAU6 PLATAU7 PLATAU8 PLATAU1R PLATAU2R PLATAU3R PLATAU4R
1 6,243 6,270 6,000 5,027 4,946 5,459 5,027 5,703
2 5,537 5,769 5,587 4,364 4,041 4,521 4,264 4,901
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,026
2 0,026 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 96,305
Khi² (Valeur observée) 88,307
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value < 0,0001
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
515
Annexes
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,01%.
516
Annexes
Annexe 28
Résultats détaillés des comparaisons de moyennes (vendeurs <= 45 ans et > 45 ans)
Performance subjective :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PERF1 PERF2 PERF3 PERF4 PERF5 PERF6
1 5,862 5,440 5,379 5,371 5,164 5,517
2 6,048 5,595 5,738 5,881 5,286 5,786
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,304
2 0,304 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
517
Annexes
Annexe 28 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 32,046
Khi² (Valeur observée) 30,234
Khi² (Valeur critique) 32,671
DDL 21
p‐value 0,087
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 8,74%.
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,681 5,991 5,957 6,069 6,078
2 5,762 6,167 6,190 6,071 6,238
518
Annexes
Annexe 28 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,699
2 0,699 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 29,156
Khi² (Valeur observée) 27,774
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,023
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 2,30%.
519
Annexes
Annexe 28 (suite)
Esprit de compétition PDCA :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable COMP1 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP2R COMP4R COMP7R COMP11R
1 5,095 5,069 4,603 4,819 5,078 4,216 3,724 4,560 4,819 5,181 5,405 4,526 4,767
2 4,952 5,190 4,429 4,833 4,929 4,310 4,071 4,452 4,476 5,095 5,048 4,476 4,857
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,216
2 0,216 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 127,332
Khi² (Valeur observée) 112,128
Khi² (Valeur critique) 114,268
DDL 91
p‐value 0,066
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
520
Annexes
Annexe 28 (suite)
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 6,58%.
Rigueur :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable RIG1 RIG2 RIG3 RIG5 RIG12 RIG13R RIG15R
1 5,431 5,397 5,129 5,448 5,207 5,552 5,621
2 5,310 5,571 5,238 5,619 5,500 5,500 5,500
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,299
2 0,299 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
521
Annexes
Annexe 28 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 35,682
Khi² (Valeur observée) 33,342
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p‐value 0,223
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 22,34%.
Estime de soi :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 6,000 6,043 5,888 5,526 5,414 5,509 4,724 5,560
2 5,762 5,929 5,881 5,548 5,405 4,857 4,905 5,905
522
Annexes
Annexe 28 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,069
2 0,069 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 60,868
Khi² (Valeur observée) 56,328
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,017
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 1,67%.
523
Annexes
Annexe 28 (suite)
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFIC1 EFFIC3 EFFIC2R EFFIC4R EFFIC5R
1 5,466 5,509 4,259 4,759 5,681
2 5,500 5,595 4,762 5,071 5,905
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,475
2 0,475 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
524
Annexes
Annexe 28 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 17,456
Khi² (Valeur observée) 16,628
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,342
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 34,16%.
Plateau subjectif :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PLATAU5 PLATAU6 PLATAU7 PLATAU8 PLATAU1R PLATAU2R PLATAU3R PLATAU4R
1 5,621 5,802 5,629 4,517 4,474 4,888 4,638 5,060
2 5,929 6,119 5,833 4,524 3,643 4,333 3,905 5,167
525
Annexes
Annexe 28 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,068
2 0,068 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 35,246
Khi² (Valeur observée) 32,617
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,630
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 63,03%.
526
Annexes
Annexe 29A
Résultats détaillés des comparaisons de moyennes (vendeurs performants <= 45 ans et > 45 ans)
Performance subjective :
Moyennes par classe
:
1 2
1 1 0,161
2 0,161 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 51,654
Khi² (Valeur observée) 45,098
Khi² (Valeur critique) 32,671
DDL 21
p-value 0,002
alpha 0,05
527
Annexes
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \
Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,719 6,211 6,000 6,281 6,228
2 6,053 6,474 6,368 6,474 6,474
1 2
1 1 0,858
2 0,858 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
Le test n'a pas pu être calculé car au moins l'un des déterminants des matrices de covariance intra-
classe est nul
528
Annexes
Classe \ Variable COMP1 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP2R COMP4R COMP7R COMP11R
1 5,193 5,211 4,579 4,860 5,088 4,246 3,789 4,579 4,684 5,070 5,491 4,316 4,596
2 5,579 5,421 4,526 5,000 5,263 4,263 3,947 4,421 4,526 5,053 5,053 4,947 5,474
1 2
1 1 0,028
2 0,028 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 156,329
Khi² (Valeur observée) 114,414
Khi² (Valeur critique) 114,268
DDL 91
p-value 0,049
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 4,90%.
529
Annexes
1 2
1 1 0,024
2 0,024 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 35,644
Khi² (Valeur observée) 30,395
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p-value 0,345
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 34,46%.
530
Annexes
Classe \
Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 6,105 6,158 6,053 5,561 5,579 5,544 4,842 5,754
2 5,684 5,947 5,895 5,684 5,737 4,737 4,684 6,158
1 2
1 1 0,130
2 0,130 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 52,648
Khi² (Valeur observée) 43,829
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p-value 0,173
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 17,35%.
531
Annexes
1 2
1 1 0,551
2 0,551 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 31,090
Khi² (Valeur observée) 27,779
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p-value 0,023
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 2,30%.
532
Annexes
Classe \
Variable PLATAU5 PLATAU6 PLATAU7 PLATAU8 PLATAU1R PLATAU2R PLATAU3R PLATAU4R
1 5,439 5,684 5,526 4,491 4,263 4,614 4,474 4,965
2 5,895 6,316 5,737 4,421 2,895 3,737 3,000 4,579
1 2
1 1 0,008
2 0,008 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 66,763
Khi² (Valeur observée) 55,581
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p-value 0,020
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 1,96%.
533
Annexes
Annexe 29B
Résultats détaillés des comparaisons de moyennes (vendeurs performants <= 45 ans et > 45 ans)
Performance subjective :
Moyennes par classe :
1 2
1 1 0,244
2 0,244 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 57,011
Khi² (Valeur observée) 50,947
Khi² (Valeur critique) 32,671
DDL 21
p-value 0,000
alpha 0,05
534
Annexes
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,03%.
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \
Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,644 5,780 5,915 5,864 5,932
2 5,522 5,913 6,043 5,739 6,043
1 2
1 1 0,727
2 0,727 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 34,701
Khi² (Valeur observée) 31,604
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
535
Annexes
p-value 0,007
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,73%.
Classe \ Variable COMP1 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP2R COMP4R COMP7R COMP11R
1 5,000 4,932 4,627 4,780 5,068 4,186 3,661 4,542 4,949 5,288 5,322 4,729 4,932
2 4,435 5,000 4,348 4,696 4,652 4,348 4,174 4,478 4,435 5,130 5,043 4,087 4,348
1 2
1 1 0,178
2 0,178 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 158,151
Khi² (Valeur observée) 122,617
Khi² (Valeur critique) 114,268
536
Annexes
DDL 91
p-value 0,015
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 1,52%.
Rigueur :
Moyennes par classe :
1 2
1 1 0,500
2 0,500 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
537
Annexes
-2Log(M) 52,478
Khi² (Valeur observée) 46,002
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p-value 0,017
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 1,74%.
Estime de soi :
Moyennes par classe :
Classe \
Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 5,898 5,932 5,729 5,492 5,254 5,475 4,610 5,373
2 5,826 5,913 5,870 5,435 5,130 4,957 5,087 5,696
1 2
1 1 0,471
2 0,471 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
538
Annexes
-2Log(M) 74,810
Khi² (Valeur observée) 64,310
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p-value 0,003
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,26%.
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
1 2
1 1 0,575
2 0,575 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
539
Annexes
-2Log(M) 24,115
Khi² (Valeur observée) 21,963
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p-value 0,109
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 10,88%.
Plateau subjectif :
Moyennes par classe :
Classe \
Variable PLATAU5 PLATAU6 PLATAU7 PLATAU8 PLATAU1R PLATAU2R PLATAU3R PLATAU4R
1 5,797 5,915 5,729 4,542 4,678 5,153 4,797 5,153
2 5,957 5,957 5,913 4,609 4,261 4,826 4,652 5,652
1 2
1 1 0,370
2 0,370 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
540
Annexes
-2Log(M) 73,148
Khi² (Valeur observée) 62,881
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p-value 0,004
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,36%.
541
Annexes
Annexe 30
Résultats détaillés des comparaisons de moyennes (vendeurs performants plafonnés et autres vendeurs)
Performance subjective :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable PERF1 PERF2 PERF3 PERF4 PERF5 PERF6
1 5,696 5,293 5,185 5,207 4,880 5,304
2 6,212 5,742 5,879 5,924 5,636 5,985
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,002
2 0,002 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
542
Annexes
Annexe 30 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 41,041
Khi² (Valeur observée) 39,305
Khi² (Valeur critique) 32,671
DDL 21
p‐value 0,009
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,90%.
Effort :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,609 5,870 5,957 5,891 6,011
2 5,833 6,273 6,106 6,318 6,273
543
Annexes
Annexe 30 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,038
2 0,038 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 33,090
Khi² (Valeur observée) 31,916
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,007
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,66%.
544
Annexes
Annexe 30 (suite)
Moyennes par classe :
Classe \ Variable COMP1 COMP5 COMP8 COMP9 COMP10 COMP12 COMP13 COMP14 COMP15 COMP2R COMP4R COMP7R COMP11R
1 4,978 5,033 4,511 4,783 5,000 4,196 3,728 4,478 4,761 5,304 5,370 4,554 4,772
2 5,167 5,197 4,621 4,879 5,091 4,303 3,939 4,606 4,682 4,955 5,227 4,455 4,818
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,768
2 0,768 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 153,440
Khi² (Valeur observée) 139,729
Khi² (Valeur critique) 114,268
DDL 91
p‐value 0,001
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
545
Annexes
Annexe 30 (suite)
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,08%.
Rigueur :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable RIG1 RIG2 RIG3 RIG5 RIG12 RIG13R RIG15R
1 5,435 5,348 4,891 5,446 5,152 5,489 5,478
2 5,348 5,576 5,530 5,561 5,470 5,606 5,742
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,056
2 0,056 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 26,530
Khi² (Valeur observée) 25,228
Khi² (Valeur critique) 41,337
DDL 28
p‐value 0,615
alpha 0,05
546
Annexes
Annexe 30 (suite)
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 61,54%.
Estime de soi :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable ESTIM1 ESTIM2 ESTIM3 ESTIM5 ESTIM6 ESTIM4R ESTIM7R ESTIM8R
1 5,924 5,978 5,804 5,522 5,315 5,370 4,793 5,489
2 5,955 6,061 6,000 5,545 5,545 5,288 4,742 5,879
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,342
2 0,342 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
547
Annexes
Annexe 30 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 44,160
Khi² (Valeur observée) 41,694
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,237
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 23,69%.
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
Classe \ Variable EFFIC1 EFFIC3 EFFIC2R EFFIC4R EFFIC5R
1 5,217 5,337 3,967 4,685 5,457
2 5,833 5,803 4,985 5,061 6,136
548
Annexes
Annexe 30 (suite)
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 < 0,0001
2 < 0,0001 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 15,150
Khi² (Valeur observée) 14,612
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p‐value 0,480
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 47,97%.
Plateau subjectif :
549
Annexes
Annexe 30 (suite)
Moyennes par classe :
Classe \
Variable PLATAU5 PLATAU6 PLATAU7 PLATAU8 PLATAU1R PLATAU2R PLATAU3R PLATAU4R
1 5,902 5,989 5,870 4,652 4,641 5,098 4,848 5,413
2 5,424 5,742 5,424 4,333 3,712 4,242 3,879 4,636
p‐value pour les distances de Fisher :
1 2
1 1 0,050
2 0,050 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
550
Annexes
Annexe 30 (suite)
Test de Box (Approximation asymptotique du khi²) :
‐2Log(M) 63,481
Khi² (Valeur observée) 59,938
Khi² (Valeur critique) 50,998
DDL 36
p‐value 0,007
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra‐classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra‐classe sont différentes.
Etant donné que la p‐value calculée est inférieure au niveau de signification alpha=0,05, on doit rejeter
l'hypothèse nulle H0, et retenir l'hypothèse alternative Ha.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est inférieur à 0,74%.
551
Annexes
Annexe 31
Comparaisons des moyennes par secteur d’activité
Assurances vs. PGC :
Performance subjective
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,945
F (Valeur observée) 1,098
F (Valeur critique) 2,179
DDL1 6
DDL2 114
p-value 0,368
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 36,78%.
Lambda 0,920
F (Valeur observée) 0,715
F (Valeur critique) 1,813
DDL1 13
DDL2 107
p-value 0,745
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 74,48%.
Effort
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,993
F (Valeur observée) 0,169
F (Valeur critique) 2,293
DDL1 5
DDL2 115
p-value 0,974
alpha 0,05
552
Annexes
Annexe 31 (suite)
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 97,37%.
Efficacité personnelle
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,981
F (Valeur observée) 0,439
F (Valeur critique) 2,293
DDL1 5
DDL2 115
p-value 0,821
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 82,05%.
Rigueur
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,974
F (Valeur observée) 0,438
F (Valeur critique) 2,092
DDL1 7
DDL2 113
p-value 0,876
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 87,62%.
Estime de soi
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,928
F (Valeur observée) 1,083
553
Annexes
Annexe 31 (suite)
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 38,00%.
Performance subjective
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,993
F (Valeur observée) 0,117
F (Valeur critique) 2,193
DDL1 6
DDL2 98
p-value 0,994
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 99,41%.
Lambda 0,881
F (Valeur observée) 0,947
F (Valeur critique) 1,829
DDL1 13
DDL2 91
p-value 0,509
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
554
Annexes
Annexe 31 (suite)
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 50,90%.
Effort
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,901
F (Valeur observée) 2,171
F (Valeur critique) 2,306
DDL1 5
DDL2 99
p-value 0,063
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 6,33%.
Efficacité personnelle
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,924
F (Valeur observée) 1,622
F (Valeur critique) 2,306
DDL1 5
DDL2 99
p-value 0,161
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 16,12%.
Rigueur
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,947
F (Valeur observée) 0,771
F (Valeur critique) 2,105
DDL1 7
DDL2 97
p-value 0,613
555
Annexes
Annexe 31 (suite)
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 61,28%.
Estime de soi
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,950
F (Valeur observée) 0,632
F (Valeur critique) 2,036
DDL1 8
DDL2 96
p-value 0,749
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 74,93%.
Performance subjective
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,929
F (Valeur observée) 1,050
F (Valeur critique) 2,210
DDL1 6
DDL2 83
p-value 0,399
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 39,92%.
556
Annexes
Annexe 31 (suite)
Esprit de compétition PDCA
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,816
F (Valeur observée) 1,315
F (Valeur critique) 1,851
DDL1 13
DDL2 76
p-value 0,223
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 22,29%.
Effort
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,933
F (Valeur observée) 1,214
F (Valeur critique) 2,323
DDL1 5
DDL2 84
p-value 0,310
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 30,98%.
Efficacité personnelle
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,894
F (Valeur observée) 1,991
F (Valeur critique) 2,323
DDL1 5
DDL2 84
p-value 0,088
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
557
Annexes
Annexe 31 (suite)
Rigueur
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,943
F (Valeur observée) 0,706
F (Valeur critique) 2,123
DDL1 7
DDL2 82
p-value 0,667
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 66,68%.
Estime de soi
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,916
F (Valeur observée) 0,933
F (Valeur critique) 2,055
DDL1 8
DDL2 81
p-value 0,494
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 49,39%.
558
Annexes
Annexe 32
Comparaison des moyennes par secteur d’activité selon la performance objective
Lambda 0,882
F (Valeur observée) 1,334
F (Valeur critique) 2,254
DDL1 6
DDL2 60
p-value 0,256
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 25,63%.
Lambda 0,779
F (Valeur observée) 1,156
F (Valeur critique) 1,910
DDL1 13
DDL2 53
p-value 0,337
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 33,69%.
559
Annexes
Effort :
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,937
F (Valeur observée) 0,827
F (Valeur critique) 2,366
DDL1 5
DDL2 61
p-value 0,536
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 53,55%.
Efficacité personnelle :
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,958
F (Valeur observée) 0,535
F (Valeur critique) 2,366
DDL1 5
DDL2 61
p-value 0,749
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 74,86%.
Rigueur :
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,889
F (Valeur observée) 1,055
F (Valeur critique) 2,169
DDL1 7
DDL2 59
p-value 0,404
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
560
Annexes
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 40,36%.
Estime de soi :
Test du Lambda de Wilks (approximation de Rao) :
Lambda 0,829
F (Valeur observée) 1,491
F (Valeur critique) 2,103
DDL1 8
DDL2 58
p-value 0,181
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les vecteurs moyens des 2 classes sont égaux.
Ha : Au moins l'un des vecteurs moyens est différent d'un autre.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on
ne peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 18,05%.
Classe \
Variable EFFORT1 EFFORT2 EFFORT3 EFFORT4 EFFORT5
1 5,553 6,105 6,158 5,868 6,211
3 5,786 5,607 5,786 5,857 5,750
1 3
1 1 0,039
3 0,039 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil
alpha=0,05
-2Log(M) 24,837
Khi² (Valeur observée) 22,698
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p-value 0,091
561
Annexes
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 9,08%.
Efficacité personnelle :
Moyennes par classe :
1 3
1 1 0,013
3 0,013 1
Les valeurs affichées en gras sont significatives au seuil alpha=0,05
-2Log(M) 16,994
Khi² (Valeur observée) 15,530
Khi² (Valeur critique) 24,996
DDL 15
p-value 0,414
alpha 0,05
Interprétation du test :
H0 : Les matrices de covariance intra-classe sont égales.
Ha : Les matrices de covariance intra-classe sont différentes.
Etant donné que la p-value calculée est supérieure au niveau de signification seuil alpha=0,05, on ne
peut pas rejeter l'hypothèse nulle H0.
Le risque de rejeter l'hypothèse nulle H0 alors qu'elle est vraie est de 41,39%.
562
Liste des tableaux
Tableau 1 : Antécédents des composants de la motivation du vendeur pour les caractéristiques
individuelles (source : Cron et al., 1998) ................................................................................. 36
Tableau 8 : Typologie des personnalités de Holland (source : Robbins et DeCenzo, 2006) :131
Tableau 10 : Typologie des différents types de plafonnement (Cerdin et al., 2003) ............. 148
Tableau 14 : Modèle des carrières managériales de Ference et al., 1977 .............................. 153
Tableau 19 : Matrice d'intersection Factuers explicatifs de la performance & Catégorie ..... 177
Tableau 21 : Cooccurrences des caractéristiques personnelles (nombre d'unités de texte) ... 187
563
Tableau 23 : Matrice d'intersection Carrière & Catégorie ..................................................... 189
Tableau 32 : Indice KMO et test de spéricité de Bartlette pour l'échelle de l'effort .............. 236
Tableau 35 : Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett pour l'esprit de compétition ........ 238
Tableau 36 : Variance totale expliquée de l'échelle de mesure de l'esprit de compétition .... 239
Tableau 40 : Indice KMO et test de spéricité de Bartlett pour l'échelle de la rigueur ........... 242
Tableau 42 : Qalité de représentation et poids factoriel des items de l'échelle de la rigueur. 244
564
Tableau 44 : Qualité de représentation et poids factoriel des items de l'échelle de la rigueur
(rotation oblique).................................................................................................................... 245
Tableau 45 : Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett pour l'estime de soi ..................... 246
Tableau 46 : Variance totale expliquée de l'échelle de mesure de l'estime de soi ................. 247
Tableau 55 : Indice KMO et test de sphéricité de Bartlett pour le plateau de carrière subjectif
................................................................................................................................................ 252
Tableau 56 : Variance totale expliquée de l'échelle de mesure du plateau subjectif ............. 253
565
Tableau 62 : Synthèse du suivi du terrain de la recherche principale .................................... 263
Tableau 67 : Comparaison entre l'approche PLS et l'approche ASC (source : Guizani, 2008)
................................................................................................................................................ 275
Tableau 68 : Critères de validité retenus pour les échelles de mesure ................................... 282
Tableau 75 : Validation des hypothèses concernant les liens des variables du modèle
conceptuel............................................................................................................................... 289
566
Tableau 81 : Influence de l'esprit de compétition, de la rigueur, de l'effort et du plateau
subjectif sur la performance subjective.................................................................................. 297
Tableau 87 : Ajustement du modèle avec le plateau subjectif modérateur de l'effort ........... 301
567
Tableau 96 : Tests de significativité, après permutation, de la différence entre les liens
structurels du modèle, appliqué à l'âge pour les vendeurs standards ..................................... 317
Tableau 100 : Validation intermédiaire des hypothèses du modèle conceptuel .................... 326
Tableau 101 : Comparaison de moyennes pour les vendeurs performants et standards ........ 328
Tableau 102 : Comparaison de moyennes pour les vendeurs non-plafonnés et plafonnés .... 331
Tableau 103 : Comparaison de moyennes vendeurs ≤ 45 ans et vendeurs > 45 ans.............. 334
Tableau 104 : Comparaison de moyennes vendeurs performants ≤ 45 ans et > 45 ans......... 335
Tableau 105 : Comparaison de moyennes vendeurs standards ≤ 45 ans et > 45 ans ............. 338
Tableau 106 : Comparaison de moyennes pour les vendeurs performants plafonnés et les
autres vendeurs (performants non-plafonnés et standards non-plafonnés et plafonnés)........ 339
Tableau 113 : Comparaison de moyennes vendeurs standards des secteurs Assurances et B2B
................................................................................................................................................ 353
568
Liste des figures
Figure 5 : Les relations entre les traits de personnalité entre eux et entre l'effort et la
performance............................................................................................................................ 121
Figure 7 : Identification des outils informatisés pour l'analyse des données qualitatives...... 170
569
Table des matières
Problématique de la recherche.............................................................................................. 20
Chapitre I : Les déterminants de la performance du vendeur : un modèle conceptuel
fondateur ................................................................................................................................. 23
1.1. Le modèle de Walker-Churchill-Ford (WCF) ........................................................... 24
1.1.1. La performance ................................................................................................................... 25
1.1.2. La motivation ...................................................................................................................... 26
1.1.3. Les variables personnelles, organisationnelles et environnementales................................. 30
1.1.4. Les perceptions de rôle........................................................................................................ 30
1.1.5. L’aptitude ............................................................................................................................ 31
1.1.6. Le savoir-faire ..................................................................................................................... 32
1.1.7. Les récompenses ................................................................................................................. 33
1.1.8. La satisfaction ..................................................................................................................... 33
1.1.9. Bref aperçu des théories de la motivation ........................................................................... 34
1.2. Revue élémentaire de la recherche sur les déterminants de la performance ............. 36
1.3. Nouvelles approches de recherche ............................................................................ 40
1.3.1. L’effort ................................................................................................................................ 40
1.3.2. Les traits de personnalité..................................................................................................... 42
Chapitre II : La performance et l’évaluation de la performance du vendeur.................. 46
2.1. Définition de la performance........................................................................................ 47
2.1.1. La performance en psychologie organisationnelle .............................................................. 47
2.1.2. La performance en sciences de gestion ............................................................................... 50
2.2. La mesure de la performance ....................................................................................... 61
2.2.1. La mesure objective de la performance............................................................................... 61
2.2.2. La mesure subjective de la performance ............................................................................. 62
2.2.3. L’arbitrage entre mesure objective et mesure subjective .................................................... 64
2.2.4. Des approches alternatives .................................................................................................. 67
2.2.5. L’évaluation de la performance........................................................................................... 68
2.3. Le mode d’évaluation de la performance ..................................................................... 69
2.3.1. Les différents types d’évaluateurs....................................................................................... 69
2.4. Les biais d’évaluation de la performance ..................................................................... 73
2.4.1. La règle de procédure et la justice procédurale ................................................................... 73
2.4.2. Le processus d’information ................................................................................................. 74
2.4.3. La perspective hédoniste ..................................................................................................... 74
570
2.4.4. La théorie de l’attribution.................................................................................................... 74
2.4.5. Le feedback du superviseur................................................................................................. 75
2.5. Conclusion.................................................................................................................... 76
Chapitre III : Les traits de personnalité du vendeur.......................................................... 78
3.1. Les traits généraux de personnalité Big Five et Type A ................................................. 81
3.1.1. Les traits de personnalité Big Five ...................................................................................... 81
3.1.2. Les traits de personnalité Type A........................................................................................ 89
3.2. L’esprit de compétition ................................................................................................... 93
3.2.1. L’esprit de compétition « externalisé » ............................................................................... 93
3.2.2. L’esprit de compétition « internalisé »................................................................................ 94
3.3. La rigueur ..................................................................................................................... 99
3.4. L’estime de soi ........................................................................................................... 105
3.5. L’efficacité personnelle .............................................................................................. 110
3.6. Conclusion.................................................................................................................. 120
Chapitre IV : Le plateau de carrière.................................................................................. 125
4.1. La notion de carrière................................................................................................... 126
4.1.1. La théorie de Super ........................................................................................................... 126
4.1.2. La théorie de Holland ........................................................................................................ 131
4.1.3. La théorie de Schein .......................................................................................................... 133
4.2. Le concept de plateau de carrière ............................................................................... 137
4.2.1. Définitions du plateau de carrière ..................................................................................... 138
4.2.2. Les sources du plateau de carrière..................................................................................... 141
4.3. Les typologies de plateau de carrière ......................................................................... 146
4.3.1. Les typologies de plateau de carrière ................................................................................ 146
4.3.2. Les réactions face au plateau de carrière........................................................................... 150
4.4. Plateau de carrière et performance ............................................................................. 152
4.4.1. Situation de plateau et performance .................................................................................. 152
4.4.2. Age et performance ........................................................................................................... 155
4.4.3. Phase de carrière et performance....................................................................................... 155
4.5. Conclusion.................................................................................................................. 159
Chapitre V : Recherche qualitative exploratoire, modèle conceptuel et hypothèses de
recherche ............................................................................................................................... 161
5.1. Analyse qualitative exploratoire................................................................................. 162
5.1.1. Choix méthodologiques..................................................................................................... 162
5.1.2. L’échantillon ..................................................................................................................... 163
5.1.3. Le guide d’entretien .......................................................................................................... 167
571
5.1.4. Le déroulement des entretiens........................................................................................... 169
5.1.5. Analyse des données et résultats ....................................................................................... 170
5.1.5.1. La perception du rôle.................................................................................................. 175
5.1.5.2. Facteurs explicatifs de la performance ....................................................................... 176
5.1.5.3. Les caractéristiques personnelles ............................................................................... 181
5.1.5.4. La supervision ............................................................................................................ 188
5.1.5.5. La carrière du vendeur................................................................................................ 189
5.1.5.6. Le plateau de carrière ................................................................................................. 191
5.2. Modèle conceptuel et hypothèses de recherche.......................................................... 194
5.3. Conclusion de la première partie................................................................................ 199
Chapitre VI : La construction du matériel expérimental et le choix des échelles de
mesure ................................................................................................................................... 206
6.1. Le choix de la population étudiée............................................................................... 207
6.2. Définition des variables.............................................................................................. 210
6.3. Le choix des échelles de mesure et l’opérationnalisation des variables..................... 212
6.3.1. La performance ................................................................................................................. 212
6.3.2. L’esprit de compétition ..................................................................................................... 216
6.3.3. L’effort .............................................................................................................................. 216
6.3.4. L’efficacité personnelle..................................................................................................... 217
6.3.5. La rigueur .......................................................................................................................... 217
6.3.6. L’estime de soi .................................................................................................................. 218
6.3.7 Le plateau de carrière ......................................................................................................... 219
6.4. Le développement du questionnaire........................................................................... 221
6.4.1. Le processus de traduction ................................................................................................ 221
6.4.2. La validation du questionnaire par des experts ................................................................. 222
6.4.3. Le questionnaire finalisé ................................................................................................... 223
6.5. Le pré-test et la qualité des instruments de mesure .................................................... 225
6.5.1. L’échantillon-test et l’administration du questionnaire..................................................... 225
6.5.2. Le recueil des résultats ...................................................................................................... 226
6.5.3. La qualité des données ...................................................................................................... 226
6.5.4. Les qualités psychométriques des instruments de mesure ................................................ 231
6.5.4.1. La performance subjective ......................................................................................... 234
6.5.4.2. L’effort ....................................................................................................................... 236
6.5.4.3. L’esprit de compétition............................................................................................... 238
6.5.4.4. La rigueur ................................................................................................................... 242
6.5.4.5. L’estime de soi ........................................................................................................... 246
572
6.5.4.6. L’efficacité personnelle .............................................................................................. 249
6.5.4.7. Le plateau de carrière subjectif................................................................................... 252
6.6. Conclusion.................................................................................................................. 256
Chapitre VII : Les résultats de la recherche et les implications managériales .............. 257
7.1. Les conditions expérimentales de la recherche ......................................................... 258
7.1.1. Définition de l’échantillon ................................................................................................ 258
7.1.2. Sélection, caractéristiques sociologiques et taille de l’échantillon.................................... 262
7.2. La qualité des données collectées.............................................................................. 273
7.3. Analyses et tests des hypothèses ................................................................................ 275
7.3.1. L’approche PLS................................................................................................................. 275
7.3.2. Ajustement et description du modèle global ..................................................................... 278
7.3.2.1. Les poids factoriels des items des variables de mesure.............................................. 279
7.3.2.2. La qualité de l’ajustement du modèle global.............................................................. 280
7.3.2.3. Fiabilité des instruments de mesure, validité convergente et validité discriminante.. 283
7.3.3. Test des hypothèses de la recherche et validation du modèle conceptuel ......................... 284
7.3.3.1. Résultats de l’analyse des influences des variables entre elles................................... 285
7.3.4. Résultat des analyses des variables modératrices.............................................................. 294
7.3.4.1. Le plateau de carrière subjectif et l’esprit de compétition......................................... 295
7.3.4.2. Le plateau de carrière subjectif et la rigueur .............................................................. 298
7.3.4.3. Le plateau de carrière subjectif et l’effort .................................................................. 301
7.3.5. L’incidence de la performance objective et du plateau de carrière objectif ...................... 307
7.3.5.1. L’incidence de la performance objective.................................................................... 307
7.3.5.2. L’incidence du plafonnement objectif........................................................................ 309
7.3.5.3. L’incidence de l’âge ................................................................................................... 311
7.3.5.4. L’incidence de l’âge au sein des deux catégories de vendeurs................................... 315
7.3.5.5. L’incidence du plafonnement au sein des deux catégories de vendeurs .................... 319
7.3.5.6. Une première synthèse des résultats obtenus ............................................................. 324
7.3.5.7. Analyse multi-groupes appliquée aux variables endogènes et exogènes ................... 326
7.3.5.8. Le modèle conceptuel appliqué au secteur d’activité................................................. 343
Conclusion générale, implications managériales, apports, limites et voies de recherche
................................................................................................................................................ 356
Conclusion générale ............................................................................................................. 357
Un modèle conceptuel de déterminants de la performance du vendeur ...................................... 357
Comparaison des vendeurs performants et des vendeurs standards ............................................ 358
Un nouveau regard sur la performance ....................................................................................... 360
Une nouvelle approche du plafonnement.................................................................................... 364
573
Les apports théoriques et les apports méthodologiques .................................................................... 366
Les apports théoriques................................................................................................................. 366
Les apports méthodologiques...................................................................................................... 367
Les implications managériales ............................................................................................................ 368
Le management de la performance ............................................................................................. 368
Les vendeurs................................................................................................................................ 372
La gestion du plateau de carrière................................................................................................. 374
Les limites de la recherche .................................................................................................................. 377
Les voies de recherche ........................................................................................................................ 378
Liste des tableaux ................................................................................................................. 563
Liste des figures .................................................................................................................................. 569
Table des matières ............................................................................................................................... 570
574
Vu : le Président du Jury Vu : les membres du Jury
M…………………………… M…………………………
M…………………………
M………………………….
M………………………….
575