Actes LCPC ACTSEC15 Symposium Retrait Gonflement Argile 2015
Actes LCPC ACTSEC15 Symposium Retrait Gonflement Argile 2015
Actes LCPC ACTSEC15 Symposium Retrait Gonflement Argile 2015
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d'essai
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International Symposium
Shrink-Swell processes in soils
Climate and Constructions
Librairie Ifsttar
Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des
réseaux
14-20, boulevard Newton
Cité Descartes, Champs-sur-Marne
77447 Marne-la-Vallée CEDEX 2
diffusion-publications@ifsttar.fr
Prix/Price : 80 euros HT
© 2015 IFSTTAR
2
COMITÉ SCIENTIFIQUE / SCIENTIFIC COMMITTEE
&
COMITÉ D’ORGANISATION / ORGANISING COMMITTEE
Président / Chairman
Jean-Pierre MAGNAN (IFSTTAR, France)
Membres / Members
3
4
Symposium International SEC 2015 International Symposium
SOMMAIRE / CONTENTS
Préface 11
Conférences invitées
Invited lectures
Effet du sable sur les retraits des argiles gonflantes de l’extrême Nord du 69
Cameroun
Sand effect on shrinkage characteristics of expansive clays of Far North region of
Cameroon
Baana A., Mamba M.
Fissuration de matériaux argileux utilisés dans des bétons de terre crue : effet 91
des renforts
Cracking of clay materials used in raw earth concrete : impact of reinforcement
Eid J., Taibi S., Lefebvre A., Dandjinou J.E., Fleureau J.-M., Hattab M.
Analyse in situ des cycles de retrait-gonflement d’un sol argileux (Gironde) 101
In situ analysis of the shrinkage-swelling cycles of a clayey soil (Gironde)
Fabre R., Denis A., Lataste J.F., Fernandes M.
5
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Intérêt de la méthode d'Arya-Paris modifiée pour l'évaluation du retrait des sols 113
Interest of Arya-Paris modified method for the assessment of soil shrinkage
Gress J.-C.
Test de la mesure de l’indice de gonflement des sols par immersion dans l’eau 121
pour la caractérisation du retrait-gonflement de sols naturels
Test measurement of swelling index of soils by immersion in water for the
characterization of shrink-swelling of natural soils
Haas H., Maubec N., Bruyère D., Le Clech A., Bourrat X.
6
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Observation de l’évolution d’un réseau de fissures lors d’une dessiccation libre – 321
Approches expérimentale et numérique
Observation of cracking evolution during free desiccation – experimental and numerical
approaches
Andrianatrehina R., Mahmutovic D., Boutonnier L., Taibi S., Fleureau J.-M., Fry J.-J.,
Monnet J.
Solution constructive testée sur démonstrateur pour limiter l'impact du retrait- 351
gonflement sur le bâti léger
Constructive solution tested on demonstrator to limit the impact of shrinkage and
swelling on light construction
Djeran-Maigre I., Pothier C., Vacherie S., Beligon C.
Quelques corrélations relatives aux sols fins compactés dans les travaux de 361
terrassement
Some correlations for fine grained compacted soils in earthworks
Dubreucq T.
Effets d’un traitement thermique in situ d’un sol argileux sous les fondations 395
d’une maison individuelle
Effects of an in situ heat treatment of clayey soil under the foundations of an individual
house
Kazmierczak J.-B., Maison T., Laoufa F., Delalain P.
Influence des caractéristiques des constructions sur les dommages occasionnés 405
par la canicule de 2003
Influence of constructions characteristics on the damages due to the 2003 heat wave
Kreziak C., Heumez S., Villiers F., Ly H.
8
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Impact de la sécheresse sur les routes françaises – Suivi d’un chantier de 435
réparation
Impacts of drought on French roads – monitoring of repaired road section
Mathon D., Godefroy A., Courtemanche C.
Field suction and volumetric water content measurements in semi-urban area 463
near Athens, Greece
Mesures de succion et de teneur en eau volumique sur un terrain dans une zone semi-
urbaine près d’Athènes en Grèce
Bardanis M.
Caractérisation passée et future de l’aléa sécheresse géotechnique en France 473
Past and future characterization of geotechnical drought in France
Blanchard M., Soubeyroux J.-M.
9
Symposium International SEC 2015 International Symposium
10
Symposium International SEC 2015 International Symposium
PRÉFACE / PREFACE
Comme toutes les questions liées à la Like all questions linked to geotechnical
géotechnique, les processus de retrait- engineering, the shrink-swell processes of
gonflement des sols argileux, leurs clayey soils, their consequences on
conséquences sur les ouvrages du buildings and civil engineering structures
bâtiment et du génie civil et les méthodes and the methods to treat or avoid them,
permettant de les traiter ou éviter sont une are a permanent concern for engineers
préoccupation durable des chercheurs et and researchers of all countries.
ingénieurs dans tous les pays du monde.
La perspective d’un changement climatique The announced global climate change and
global et de sécheresses exceptionnelles exceptional droughts motivate the
contribue au développement des travaux de development of research in all the
recherche dans toutes les disciplines disciplines concerned by the questions of
concernées par la problématique de la geotechnical drought and, more generally,
sécheresse géotechnique et plus largement the behaviour of clayey soils: climatology
du comportement des sols argileux : and meteorology, geology and
climatologie et météorologie, géologie et geomorphology, soil science and botany,
géomorphologie, pédologie et botanique, soil and rock mechanics, applied geology,
mécanique des sols et des roches, géologie design of buildings and roads,
de l’ingénieur, conception des bâtiments et construction technologies.
routes, technologies de la construction.
11
de scientifiques et ingénieurs praticiens de engineers from engineering and
bureaux d’études et d’entreprises de construction firms coming from many
nombreux pays. countries.
Les thèmes de présentation et de The topics for presentation and
discussion étaient les suivants : discussion were the following:
- Comportement des sols argileux ; - Behaviour of clayey soils;
- Conception, comportement et - Conception, behaviour and repair of
réparation des bâtiments et des buildings and transport infrastructure;
infrastructures de transport ; - Influence of climate, characterisation of
- Influence du climat, caractérisation de hazard, national experience
l’aléa et expériences nationales.
12
Symposium International SEC 2015 International Symposium
CONFÉRENCES INVITÉES
INVITED LECTURES
13
Symposium International SEC 2015 International Symposium
14
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Don CAMERON
University of South Australia, School of Natural & Built Environments, Adelaide, Australia
ABSTRACT - Australia has had a national standard for site classification and design of
footings for reactive soils for nearly 30 years. From the outset, the Standard, AS2870, has
implemented a simple rational model for quantifying reactive soil foundation movement.
The parameters of the model have necessarily been calibrated against empirical
observations. The philosophical approach adopted in the standard envisages that footing
designers, builders and homeowners all have parts to play in managing sites on reactive
soils. This paper reviews the background to the Standard and its development over time.
The paper presents the site classification process, tests to quantify reactive clay reactivity,
design suction changes, the Thornthwaite climate index and current practice. An important
issue recently addressed by the Standard is the impact of trees on reactive soil moisture
regimes. Much more research is needed on trees in urban areas to inform the Standard
committee and improve the current guidelines. Some current research on tree effects is
briefly presented.
RÉSUMÉ - L’Australie a des normes pour la classification des sites et la conception des
fondations sur des sols gonflants depuis près de 30 ans. Dès le départ, la norme AS2870
a mis en place un modèle rationnel simple pour quantifier les mouvements de fondations
sur argiles gonflantes. Les paramètres du modèle ont nécessairement été calibrés à partir
d’observations empiriques. L'approche philosophique adoptée dans la norme prévoit que
les concepteurs de fondations, les constructeurs et les propriétaires ont tous un rôle à
jouer dans la gestion des sites sur argiles gonflantes. Cet article examine le contexte de la
norme et son évolution dans le temps. L’article présente la procédure de classification des
sites, les tests pour quantifier l’aptitude au gonflement des sols argileux, les changements
d’état de succion des sols, l'indice climatique de Thornthwaite et la pratique actuelle. Une
question importante récemment abordée par la norme est l'impact des arbres sur les
profils hydriques des sols gonflants. Beaucoup plus de recherches sont nécessaires sur
les arbres dans les zones urbaines pour informer le comité responsable de la norme et les
instructions actuelles. Quelques travaux de recherche en cours sur les effets des arbres
sont brièvement présentés.
1. Introduction
The designation “expansive” has fallen from favour because contraction (shrinkage) can
be just as important as expansion (swelling). In the Australian context these soils are
described as “reactive” (as in moisture reactive) and that property when quantified is
termed “reactivity”.
15
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 1. Distribution of moderately and highly reactive soils in Australia shown in black
(Cameron, Walsh and Richards, 1991), with State capitals indicated
The most well-known reactive soil deposits in Australia near large populations are derived
from basalts, such as the montmorillonite rich residual Quaternary basaltic clays formed
over sheet flow in the Western and Northern suburbs of Melbourne. In Adelaide, the fluvial
Pleistocene clays (Keswick and Hindmarsh clays) have less active clay minerals, and thus
may be less reactive to changes in moisture than the Melbourne basaltic clays, but they
cause more trouble, owing to the greater depth of soil suction changes experienced in
Adelaide’s typically semi-arid climate. Black earths (cracking clays) appear to have formed
over Keswick clay on poorly drained land (Sheard and Bowman, 1996). Additionally, in the
Adelaide region, there are other soils which cause problems with their shrink-swell
behaviour, such as red brown earths.
Identification of reactive soils is possible by evaluating soil plasticity. However soil
reactivity to moisture change is commonly quantified by direct testing of changes in
sample length with suction change, as discussed in a later section of this paper. As such,
soil reactivity is defined as the axial strain of the soil sample per unit logarithm of suction
change. That property, when representative of the axial strain of a laterally unrestrained
sample is termed the shrinkage index, Ips..
16
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The climate across continental Australia is quite varied. The Thornthwaite Moisture Index
or TMI has been used by engineers to characterize the differences in climate across the
nation; an early example of a TMI map for Australia by Aitchison (1970) is shown in Figure
2. The first inclusion of a TMI map in AS2870 was in the 1996 edition, which included a
map for the small state of Victoria in the SE corner of Australia. The map was included to
assist the site classification process for that State, which experiences substantial climate
differences across the widespread suburbs of its capital city, Melbourne, and up to the
North West of the State, where quite semi-arid conditions are experienced. In this edition
of the Standard, TMI was linked for the first time to the potential depth of moisture change
and therefore to the extent of ground movement. TMI is discussed in greater detail in a
later section.
For almost 30 years, Australia has had a standard for the classification of reactive soil
sites for residential footing design and construction purposes. It is generally agreed that
the Standard has been beneficial in bringing some consistency and rigor to the process.
The current version of standard is Standards Australia, Residential Slabs and Footings
AS2870 – 2011. Earlier editions and publishers were Standards Association of Australia,
1986, 1988 and 1990; Standards Australia, 1996. The Standard, which will be referred to
hereafter as AS2870, arose out of the need to control different practices across States and
to lessen the burden on the community of the costs of damage to lightly-loaded low-rise
structures (primarily houses) on reactive clay foundations. A further impetus was the loose
definition of damage then circulating in the courts, which could deem quite minor cracking
as significant, all of which could deleteriously affect homeowners. Costly court cases were
held over quite minor damage and engineers acting as expert witnesses were criticizing
and discrediting other engineers on the basis of widely different expressed opinions about
how reactive soils could be identified and constructed upon. These differences were
17
Symposium International SEC 2015 International Symposium
evident across the States and even down to local government level. A uniform national
approach to the reactive soil problem was needed.
The Residential Slabs and Footing Standard (AS2870), issued in 1986, was the first
standard to deal with reactive soils. The Standard is predominantly concerned with the
design of shallow footing systems on reactive clay sites, however some guidance on piles
and pier elements and systems is now included. In 1986, the author joined the BD25
committee responsible for drafting the Standard, to provide geotechnical advice, and he
remains a member of BD25 to this day. Three revisions to the Standard have been made
in 1988/1990, 1996 and 2011, with the author chairing BD25 in the period leading to the
1996 edition. Standards Australia requires periodic revisions of standards, and some of the
changes that have been made to the Standard have arisen from conflicting opinion within
the building industry about who is responsible for what. Another reason for revision has
been the changing style of housing. At the time of the first release of the Standard, houses
on single allotments with yard space all around were the norm, whereas smaller allotments
with construction right up to boundaries is now more common. Originally, masonry and
masonry veneer and clad frame forms of construction were the norm, but now there are
innovations with new forms of wall construction, which have lesser tolerance to deflection.
Also the size range of housing has expanded since 1986.
The Standard provides for the following in relation to reactive soil sites:
The crux of the Standard’s approach to the classification of reactive clay sites is the
estimation of a design characteristic surface movement. To that end, standard test
methods were drafted for determining soil suction and for evaluating the soil response to
suction change (reactivity) for the estimation of ground movements. This guidance on
testing was later expanded and transferred to separate standards within the Standard for
Testing of Soils, AS-1289 (Standards Australia, 1998a, b and c, and 2003). Guidelines
18
Symposium International SEC 2015 International Symposium
were developed for the magnitude and depth of suction change to be used for design
purposes. The design suction change profiles were simple approximations to what had
been found from site investigations in populated centers, and were based on the
underlying ground movement extremes that might occur as result of building a house on a
greenfield site throughout the prescribed design life of 50 years. Converting fields to
housing allotments produces unavoidable soil moisture re-distribution below the footprints
of houses. The 50 year characteristic ground movement, ys, leads to a classification of the
site as one of six possibilities ranging upwards through A, S, M, H1, H2 and E. The ys
estimate is then used to evaluate the potential unloaded differential mound movements,
ym, that are expected within the footprint of the footing system as a result of non-uniform
changes in the soil moisture regime subsequent to construction. It is assumed in AS2870
that the worst construction condition prevails, that is, a seasonally dry soil profile. Moisture
re-distribution will, over subsequent wet seasons, produce edge heave, or dishing, under a
raft slab and eventually, as moisture is drawn and captured below the slab, centre heave
(hogging deflection) in later dry seasons.
The Standard embodied much empiricism, particularly in the calibration of parameters,
as there was little theoretical development or research data available at that time to inform
committee BD25. Empirical guidelines were derived from the experiences of researchers
and practitioners. For example, the relationships between ym and ys, and the mound shape
parameters, are empirical, being based largely on the cover experiments reported by
Holland (1978). The design of the footing proceeds with these parameters. The design
procedure has not developed significantly since the inception of the Standard. It remains
as the design of an equivalent beam interacting with a reactive soil mound, so as to limit
the deflection of the beam to values that are tolerable to the superstructure.
A raft slab design is based on separately considering the major rectangular elements of
the house plan, which overlap to form the whole plan. The design aim is to provide
sufficient stiffness in the grid of beams in order to keep the deflection of the system within
the tolerance of the particular form of wall and superstructure construction. In the
interaction of the notional beam with the mound, the stiff beam has the effect of
suppressing some of the free (unloaded) mound height, ym, and elsewhere, parts of the
beam may lift off the mound. Given the approximations inherent in the process, the worst
case rules the design of the whole house. So, for example, if one of the overlapping
rectangles requires deeper beams for centre heave, in that case all beams over the entire
raft slab will be made to that depth. The design has to meet three criteria; adequate footing
stiffness and flexural strength, and sufficient section ductility. The latter requirement is
intended to avoid rupture of the raft section and to allow some possibility of reversal of
deformation, if for example, poor site management leads to excessive foundation
movement, which may later be reversed by attention to the management issue (e.g.
leaking drains).
The Standard adopted a number of philosophies to counter the rising costs of court
cases. Performance expectations were established for footing designs in compliance with
the Standard. Accordingly, a guide to assessment of damage to walls and floors was
drawn up, which was based in large part on the state of the art report on the settlement of
structures by Burland and Wroth (1974). Slight damage (wall cracks < 5 mm) was deemed
to be acceptable in adverse situations, although it was recognized that it should be a
relatively rare occurrence for properly investigated sites and well-designed footings.
In addition, it was recognized that post-construction site management was vital and was
akin to keeping a car running in good condition. The owners could choose to follow the site
management recommendations to keep their house in good shape, or not. To this end,
good site practices were recommended for post-construction management, for those
owners who had footings designed according to the Standard. A pamphlet, written in
simple language for homeowners on reactive soil sites, is distributed by builders and
19
Symposium International SEC 2015 International Symposium
design engineers. It was intended that if homeowners chose not to accept these
recommendations and limitations (and therefore put the building outside the scope of the
Standard), they could, prior to construction, ask for an upgraded footing design with higher
performance expectations, albeit, at higher construction cost.
In most geotechnical engineering offices around the world, much reliance is placed on
Atterberg limits for soil identification, particularly for reactive soils. Practitioners in local
areas use various schemes based on soil plasticity, an example of which is given in
Table 1 (unpublished data). The shrinkage index, Ips in the last column is a term applied by
AS2870 to denote the vertical strain arising from a change of a soil’s total suction by one
logarithmic unit, for a laterally unrestrained soil with minimal external vertical loading. In
this paper, “reactivity” to moisture change will be used synonymously with shrinkage index.
However, such simple schemes are often found wanting, as will be discussed in the
next section.
20
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(Standards Australia, 2003, 1998b and 1998c are the current versions). All three tests
methods are designed to determine the shrinkage index for a soil. The soil samples for
testing are typically obtained by thin walled tube samplers. Of the three test methods, only
the shrink-swell test assesses both swelling and shrinking, and as such, it is more
favoured. The other two tests concentrate on shrinkage, and so the range of moisture
change and strain measured in the test may be relatively small if a sample is taken in a
fairly dry condition.
The shrink-swell test requires two "companion" samples of soil so that a core shrinkage
test and a swell test may be conducted separately. The samples are assumed to have the
same initial suction. In the swell test, the sample is located in a confining ring with porous
platens top and bottom of the sample, a nominal vertical pressure of 25 kPa is applied and
usually distilled water is added to the soil to make it swell. The measured swelling strain,
sw, is divided by 2 to correct for lateral restraint, although a factor of 3 would seem
appropriate if the behaviour was elastic. Fityus (1996) tested two clays from Newcastle,
NSW, which were remoulded over a wide range of moisture contents. To achieve a
consistent shrink-swell index for each soil, he found that the swelling strain should be
divided by 1.9 and 2.2, suggesting that the value of 2 as adopted in the standard is
appropriate. Puppala et al. (2014) tested unrestrained specimens undergoing swell and
observed that the axial swell strain was about half the volumetric swelling strain, providing
further evidence for the adoption of a factor of 2.
The core shrinkage part of the test is conducted on a laterally unrestrained and
unloaded cylinder of soil. The soil sample is left to air-dry and is eventually oven-dried.
Some care is required to avoid too rapid drying, particularly of highly reactive samples,
otherwise cracking of the sample may reduce the amount of shrinkage in overall length
that would otherwise occur. Drying may take up to one week. Changes in both the length
and the sample mass are monitored with time. The maximum measured shrinkage strain,
sh, will usually occur at oven dry. The total strain is the sum of the shrinkage strain, sh
and the corrected swelling strain, sw. In order to obtain the swell-shrink index, the total
strain is divided by an assumed suction change, which is taken to represent the suction
change over the linear part of the strain-suction change relationship. A value of 1.8
log(kPa) has been assumed, although it has been suggested by some researchers that a
value of 2.0 may be more appropriate and less conservative. Beal (2009) indicated from
his innovative controlled suction experiments on small core samples that it could be as
high as 2.2.
An obvious advantage of the shrink-swell test is that it does not require measurement of
suction whereas the other two methods do. In the loaded shrinkage test, the initial suction
is measured and then the spring-loaded specimen is conditioned over copper sulphate
solution in a vacuum desiccator to obtain an end total suction ( 2.5 to 3 MPa), which can
then be confirmed by direct measurement of the sample suction. Mass equilibration
commonly takes 8 weeks or more and so the method is more suited to research than
consultancy.
The core shrinkage test (Standards Australia, 1998b) requires measurement of initial
suction, and because the sample is air-dried, the end suction is too high to measure by
psychrometer or hygrometer. Instead, an estimate of the relationship between suction and
moisture content is needed, which may be obtained by conditioning small sub-samples in
vacuum desiccators over salt solutions. Alternatively, an assumption may be applied
concerning the value of suction extrapolated to zero moisture content from the linear
portion of the suction - moisture content plot. The value used in Adelaide is 5.8 log(kPa).
Beal (2013) proposed that the total suction imposed by an oven operating at 107.5C
depended upon the ambient atmosphere, and he suggested that the oven dry suction
value should range between 5.82 and 5.98 log(kPa). The lower limit corresponded to an
21
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ambient temperature of 30C and a relative humidity of 60%, which suggests that the
assumption of 5.8 log(kPa) may be a little low.
Cameron (2010) showed that the correspondence between core shrink indices
determined using this assumption and shrink-swell indices were reasonable up to indices
of at least 4%/log(kPa). Shrink-swell index tended to be higher as the shrinkage index
approached 5%/log(kPa), possibly due in part to greater soil salinity of some of these
highly reactive soils; swelling may have been exaggerated if the soil was inundated with
distilled water, thereby causing a significant change in solute suction and consequent
swelling.
22
Symposium International SEC 2015 International Symposium
35
15
10
0
0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8 8-9 9-10
Ips Range (%/log(kPa))
35
Loaded shrinkage (65)
30
Core shrinkage (20)
25 Shrink-Swell (31)
Frequency (%)
20
15
10
0
0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8 8-9 9-10
23
Symposium International SEC 2015 International Symposium
35
basaltic clay (50)
30
Gleyed clay (31)
25
Frequency (%)
20
15
10
0
0-1 1-2 2-3 3-4 4-5 5-6 6-7 7-8 8-9 9-10
Figure 4. Comparison of shrink-swell indices, basaltic clay (Melbourne) and gleyed clay
(Adelaide)
Figure 5. Core shrinkage index against plasticity index (Cameron, et al., 1999)
24
Symposium International SEC 2015 International Symposium
In the seasonally cracked zone, = 1. Below the cracked zone, = (2 – 0.2z), where z =
depth in metres from the soil surface. The minimum value of is 1. The depth term, z,
allows for the restraining effect that overburden pressure has on the amount of reactive
soil movement.
An example of the effect of the correction factor is shown in Figure 6 for two suction
profiles determined during forensic investigation of a damaged structure; the low suction
profile is associated with heave at a high point on the structure and the high suction profile
is associated with a low point, which has settled due to shrinkage. In this Figure, the soil
profile consists of just two layers, i.e. from the surface to a depth of 2 metres, Ips = 5
%/log(kPa) and below this level, the soil reactivity reduces to 3 %/log(kPa). The depth of
shrinkage cracking is 1.5 m and so the correction factor takes effect from this depth
onwards making Ipt greater than Ips. Indeed, from 1.5 to 2 m, Ipt is greater than 8
%/log(kPa). Nonetheless the cumulative ground movement plot remains relatively smooth
owing to the moderate suction changes in the uncracked zone. The total differential
movement is estimated to be 77.5 mm.
1 1 1
Ipt
Ips
( )
Depth (m)
2 2 2
3 3 3
4 4 4
25
Symposium International SEC 2015 International Symposium
An estimate of potential ground movement, ys, at a site is essential to the site classification
process. For this purpose, the soil profile and reactivity of soil within the profile, including
the effects of lateral restraint below the cracked zone, are needed. The soil is considered
to be acted upon by a simplified suction change profile. The depth of the design suction
change, Hs, has been linked to the Thornthwaite Moisture Index (TMI) as shown in Table
2. The 1996 edition of AS2870 included a TMI map for the State of Victoria, but as yet no
similar maps have been included for the other States. However, various TMI maps for
other States and regions can be found in the published literature, e.g. Fox (2002), for
Queensland, Fityus et al. (1998) for the Hunter Valley in NSW, and Walsh et al. (1998) for
Southern Western Australia.
Ranges of TMI were assigned to types of climate, e.g. semi-arid has a long term annual
average TMI of less than -25. The depth Hs represents the depth activated by changing
the environment from greenfields to a housing subdivision and in semi-arid regions this
depth can be substantially greater than the depth of seasonal movement. For example the
depth of seasonal movement in Adelaide (zone 4) is approximately 2 m, yet the design
depth of suction change is twice that, at 4 m.
It needs to be kept in mind that TMI is a simple climatic index at best. It is the average of
the annual values of TMI over a number of years; a minimum of 20 years of continuous
records of temperature and rainfall are required, and of course, more years would be more
valuable. There are two equations for calculating TMI; the more recent one avoids the
surplus (S) and deficit (D) terms, and requires just precipitation (P) and potential
evapotranspiration (PE) to determine TMI. There are a variety of methods for evaluating
potential evapotranspiration. So, the different approaches can lead to different end results,
and this has generated some interesting discussion recently (Fityus, Buzzi, 2008; Fox,
2002). A consistent approach is needed to provide greater confidence in mapped TMIs.
Complicating the issue is the downgrading of weather stations across the country to save
money. So a TMI evaluation in the middle of the 20th Century may differ from that based
on the early 21st Century, since the number of weather stations has been reduced.
AS2870 only provides specific guidance on the depth of suction change for certain
population centres and regions such as, for example, the range of 1.8 to 3.0m for the
Hunter Valley. Thus for other localities, the site classifier would need to refer to the
schema in Table 2 and a TMI map in order to estimate Hs. In that light it is interesting to
note that, beyond the TMI map for Victoria, no further maps have been included in the
current edition of AS2870.
26
Symposium International SEC 2015 International Symposium
All suctions dealt with in AS2870 are total suctions. As a simplification, the design
logarithmic suction changes vary linearly with depth to the maximum depth, Hs. The
suction excursion at the surface is generally taken to be 1.2 log(kPa), which could
represent total suction values of 200 to 3,000 kPa (2.3 to 3.5 log(kPa)), approximately, or
perhaps 310 to 4,900 kPa (2.5 to 3.7 log(kPa)). The absolute values of suction are not
defined by AS2870. Many Australian soils are saline so even when they are quite moist,
they can still exert a solute suction of a few hundred kPa, while the matric suction is likely
to be negligible. The total suctions of soil samples have been measured at the completion
of swelling in the shrink-swell test and it has been found that the final suctions could range
between 250 and 450 kPa. Electrical conductivity testing confirmed that the soils must
have had low matric suctions since the estimates of solute suction based on conductivity
testing were actually higher than the measured total suctions.
It may be noted that earlier editions of the Standard allowed some localities to adopt a
surface suction change of 1.5 log(kPa), but all have now reverted to 1.2 log(kPa).
It has been acknowledged that suction changes or differences in suction profiles over
time across a site are rarely linear with depth and that the suction excursion near the
surface can be more severe (Mitchell, 2008). However the departures from observed
suction differences in the simplified standard suction change profiles tend to balance out,
with relatively greater effect of suction changes deeper within the soil profile and therefore
greater movement; while the reverse holds for the near surface soil.
Mitchell (2008) has questioned the validity of the deep design suction change for an arid
climate. He provided evidence that the depth should be reduced from greater than 4 m, to
2.5 m, however he recommended that the surface suction change should be substantially
increased from 1.2 to 1.8 log(kPa).
27
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The Standard allows that site classification can be based on assessments of the
performance of existing housing in an area. The Standard requires that the buildings must
be at least 10 years old for this evaluation. For the assessment to be valid, the type of
footing systems supporting the buildings needs to be taken into account, together with an
evaluation of the condition of the buildings. When quantifying the movement of existing
structures, a factor to be taken into account, is that due to suppression of the mound by
the structure loading, the observed differential movement may be less than what the free
mound height, ym, would be. This approach to site classification is not prominent in
practice, however.
Site classes for reactive soils are defined based on ranges of characteristic surface
movement, ys. Deemed-to-comply footing system designs are provided, with stiffness
calibrated to the upper end of the range of movement for each site class up to class H2.
The suite of deemed-to-comply designs for each class cater for the common types of wall
construction and hence sensitivity to deflection (e.g. clad frame, articulated masonry
veneer, masonry veneer and full masonry). No deemed-to-comply designs are provided for
Class E; it is considered that such sites require case by case design.
20 < ys ≤ 40 M
40 < ys ≤ 60 H1
60 < ys ≤ 75 H2
ys > 75 E
The classification of greenfield sites may be simple enough, however site works, such
as cutting and filling, may introduce other factors beyond that encompassed in the original
classification. Consequently it is advantageous for the site classifier to work hand in hand
with the designer, or else the designer may need separate geotechnical advice about the
implications of site works. If reactive soil is used as compacted fill, it is considered that
lateral restraint will not be relieved by shrinkage cracking developed within the first 5 years
of filling; consequently the assessed movement is greater than if cracking is assumed to
exist in the soil profile. Similarly, the allowance for cracking is not permitted if the cracked
zone is removed by cutting the site. Furthermore, the presence of uncontrolled filling or
deep controlled filling may contravene the prerequisites for application of the Standard.
28
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The foregoing discussion may give the impression that much site investigation and
laboratory testing is required to classify a site, however, in practice, that is not the case.
Suction profiles are prescribed by the standard, consequently all that is required to
characterize the movement potential of the site is some knowledge of the soil profile and
an estimate of its reactivity. In South Australia very little testing for reactivity has been
done since the advent of the standard in 1986, because it is believed that the reactivity of
the commonly encountered clays can be adequately estimated simply by visual-tactile
identification. The economics of the housing industry tend to preclude reactivity testing if it
can be avoided. If testing is deemed necessary, the shrink - swell index test is attractive as
it does not require measurement of soil suction.
Emphasis in the Standard has always been on the identification of reactive soils and the
soil profile. Where there is familiarity with the soil profiles, there is experience on what to
expect. Before a site investigation, an indication of expected soil types may be found from
geological maps in areas containing residual soils, while soil association maps may be
more valuable in areas of sedimentary soils. Confirmation of the soil profile is required to
complete the soil classification. In the eastern capital cities, one borehole or pit may be the
maximum required to classify an allotment. In Adelaide, ys is determined for each site, with
estimates of shrinkage indices determined by visual-tactile assessment of the soils by
experienced site classifiers. In this city, gilgai formations are common (Stapledon, 1970),
leading to spatially variable soil profiles within just a few metres and so three boreholes
are made on each house site. Then, ys is taken as the highest estimate made for the three
soil profiles deduced from the three boreholes across the site.
A discussion on the variability of site classification based on visual-tactile assessment is
provided in Jaksa et al. (1997). The assessments were made by inexperienced as well as
experienced geotechnical engineers participating in a workshop. The study reinforced the
need for experienced site classifiers to be used in visual-tactile evaluations of soil reactivity
and for their assessments of reactivity to be checked on a regular basis. Subsequently the
latest version of AS2870 (Standards Australia, 2011) states: “For method (iii) above, the
suitably qualified and experienced person shall check the soil property identification
against laboratory testing on reactive soils at a period not longer than six months and at
least once in every 50 sites personally classified.” The person referred to in this clause
may be an engineer or engineering geologist with “appropriate expertise and local
experience”.
AS2870 requires good construction practices to lessen the risk of concentrated sources of
moisture ingress. Obviously, attention to effective site grading and drainage is essential.
Services trenches can be a cause of moisture ingress into the foundation both around and
under the building. On reactive sites, the Standard has requirements for backfilling service
trenches with moist compacted clay rather than permeable sand. Rupture of subsurface
drainage pipes is a special problem on reactive sites because of the ground movement
that the consequent leakage can cause. The Standard requires flexible lagging where
pipes penetrate through footings and flexible joints in pipe work to accommodate the
estimated value of ys. Examples of various flexible joints and layouts of joints and pipes for
different site classifications are provided by Stormplastics (2015).
29
Symposium International SEC 2015 International Symposium
In the interests of economy across the community, the Standard has consistently taken the
approach that avoidable moisture changes should not be allowed for in the design of
footings for low-rise buildings. Unavoidable moisture changes arise from the construction
of housing on greenfield sites; there is an environmental re-distribution of soil moisture as
rainfall is intercepted and with slab on ground construction, evaporation is minimized. The
re-distribution of moisture below sealed roads where a water table is not evident or is deep
within the soil, results in a suction profile at equilibrium (or constant suction profile), which
will develop and remain steady over the years (Richards and Chan, 1971). A constant
suction profile with depth indicates that moisture will not flow vertically in either direction
below the centre of a wide covered surface. The level of the deep equilibrium suction, ueq,
has been linked to the Thornthwaite moisture index, and for semi-arid sites, the equilibrium
suction may be close to a total suction of 1,500 kPa. Cameron (2001) inferred values of ueq
from suction profiles from seven different sites across semi-arid Adelaide. The values
ranged between 870 kPa and 1380 kPa, with an average of 1,080 kPa.
Lack of adequate site drainage, overwatering of gardens, unattended water leaks and
water allowed to pond near buildings for long periods, are examples of avoidable moisture
changes, which can cause severe swelling movements (e.g. Li and Cameron, 2002; Li, et
al., 2014). Severe shrinkage settlement has been observed when trees or other substantial
vegetation have been established close to structures (e.g. Pile, 1984; Silvestri, et al., 1992,
Snethen, 2001). The stance taken by the Standard in the early editions was to avoid trees
within certain proximities to structures, based on tree height and numbers of trees. This
restriction was a substantial limitation of the Standard.
In the mid-1990s, footing designers in South Australia felt the rising need from the
community for footing designs, which could accommodate the extra movement due to
adjacent trees. Empirical guidelines were drawn up for the extra design suction change in
the soil profile due to the drying caused by tree roots; the influence of tree species was
ignored owing to the paucity of published data. With the experience gained in this State
through the application of the guidelines and limited case studies from Adelaide and South
East Queensland, guidelines for additional suction changes due to trees were incorporated
in AS2870 in the 2011 edition, which will be discussed in the following section.
30
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Design suction change profiles (log(kPa)) are shown in Figure 7, with Figure 7a
indicating the preferred additional suction change shape for a value of Hs of 4 m and the
drying action of a group of trees, based predominately on suction profiles determined in
the immediate vicinity of tree/s. The design suction change without trees is indicated as
triangle ABC. Figure 7b indicates the design suction change adopted in the guidelines of
AS2870-2011 for this same situation. The value of suction change, logubase), at the
maximum depth of tree drying, Ht, was specified to be greater than the maximum observed
value of (log(uwp) – log(ueq)), in order to provide a safety margin for designers. As well, the
overall shape adopted for design was compromised by concerns of practitioners about the
need for much deeper site investigations for houses to address the tree-drying issue.
Therefore the maximum depth of tree drying was taken to be 4.5 m and accordingly, to
match the extent of suction change, the log suction difference at this depth was increased
to 0.55. For a single tree, Ht is 4 m, the same as Hs, and logubase) is 0.43. This modified
design approach, now adopted in the Standard, agrees reasonably well with the previous
South Australian guidelines for estimating ground movement due to tree/s.
Further design suction change profiles are shown in Figure 8 for a more temperate
climate, with Hs of 2.3 m. The two figures side by side, 8a and 8b, indicate the increased
drying considered to be caused by tree groups, with Ht increasing from 3 to 3.6 m and
logubase) increasing from 0.35 to 0.43. The moderation of design suction changes based
on climate, or its proxy, Hs, was based on a limited number of case studies from SE
Queensland (Cameron and Beal, 2011). Much more data from case studies and research
are required to justify or modify the current preliminary guidelines.
All the design suction changes presented in this section allow estimation of the
maximum shrinkage settlement in the immediate vicinity of the trees. The maximum value
can be moderated after consideration of the likely proximity (separation distance from
building relative to tree height) of the vegetation, but almost invariably, the worst case is
chosen owing to the uncertainty of mature tree heights. In the calculation of additional
shrinkage settlement attributable to the tree(s), the lateral restraint factor, , is taken to be
1, as shrinkage cracking is likely to be deeper.
The impact of these guidelines depends largely on the soil profile. If reactive soils are
found deeper within the soil profile, then the increase in movement over ys will be
substantial and vice versa. This point is illustrated by the estimates given in Table 4, based
on the design suction change profiles in Figure 8. The cases considered in the example
are for a constant shrinkage index of 4%/log(kPa) as well as for cases of increasing and
decreasing reactivity with depth at intervals of 1.2m with values of 2, 4 and 6%/log(kPa).
31
Symposium International SEC 2015 International Symposium
-1 -1
-2 -2
-4 -4 C
C
Depth (m)
Depth (m)
4.5 m 0.55
-5 -5
D 0.5 E
-6 -6
-1 -1
-2 -2
C C
Depth (m)
Depth (m)
-3 -3
3.0 m 0.35
3.6 m
0.43
-4 -4
32
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Although the guidelines for tree effects fulfil a practical need, they do not account for the
tree species or the water demand of the species. It would seem to be an insurmountable
task to obtain an understanding of all species, especially as the urban environment is
rarely where research is undertaken. There is extensive evidence from case studies and
simple observations that trees can cause additional movement on reactive soil sites. Also,
the removal of trees can result in substantial movement as the soil moisture recovers.
However the complexity of the interaction means that such observations do not provide a
solid basis for quantitative design rules. Nonetheless, some research is underway, which
will enable better prediction of the impact of vegetation deep within reactive clay soils.
The University of Wollongong and the University of South Australia (UniSA) have been
funded for a 3 year project by the Australian Research Council. At Wollongong,
experiments are being undertaken into tree root reinforcement of soil, as well as modelling
of tree water uptake and subsequent soil settlement. The single tree model of Fatahi et al.
(2009), which originated from the University of Wollongong, is being developed to include
the role of solute suction. At UniSA, field monitoring within suburban streets underlain by
the gleyed clays of Adelaide, has been initiated, which involves five tree species.
Data are being gathered on the trees (xylem pressure, leaf conductance, leaf area index
and sap flux), weather, soil moisture changes (neutron moisture meter depth probe), soil
suctions and ground movements (including magnetic extensometers). Soil types have
been assessed using Atterberg limits, shrink-swell tests and soil water retention curves.
The objective of this part of the collaborative project is to evaluate and develop models to
more reliably define the soil-plant-atmosphere continuum for the different tree species.
A limitation of the model of Fatahi et al. (2009) is that it requires knowledge of the root
zone, which is difficult to assess. However transpiration can be related to characteristics of
the canopy and tree physiology, e.g. Cochard et al. (2002) demonstrated that transpiration
is strongly related to leaf conductance and leaf water potential, while Hemmati et al. (2012)
adopted a canopy coefficient for modelling transpiration of a crop. The canopy coefficient
could be determined from leaf area index and leaf conductance.
The outcomes of the current studies in Australia are likely to become available in 2016.
8. Summary
In this review of the Australian Standard for Residential Slabs and Footings and its
implementation, a number of salient points have been made, including:
Australia has had a Standard to help deal with reactive soils for nearly 30 years.
Test methods exist for quantifying a soil’s response to suction change (soil reactivity).
The shrink-swell test only requires basic soil laboratory equipment and provides an
estimate of reactivity over the full range of suction change relevant to footing design.
Site classification requires soil profile identification and/or estimated design ground
movement.
Site classification is for normal moisture conditions – the avoidable is to be avoided.
Design suction changes are specified for the purposes of site classification.
Long term TMI is useful in defining the depth of suction change, but consistency in
defining TMI is needed.
Long term performance of a building depends on good site investigation, competent
design and detailing, good construction and maintenance of the site after construction.
Concepts of acceptable performance and associated levels of damage have been
promulgated.
Design for trees was accommodated with guidelines included in AS2870-2011.
33
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The Standard provides direction for practitioners, but does not set out to stifle
innovation. The reliance on empirical rules was unavoidable and hopefully, with
developments in unsaturated soil theory and innovations in design and construction, better
practical guidelines and solutions will be found and incorporated into the Standard. The
need for further research is evident.
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36
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ - L'objectif de cette étude est d'évaluer des projets de réparation de chaussées
existantes sélectionnés sur des routes à faible trafic et sur le long-terme. Ces routes ont
connu des ruptures par fatigue et orniérage avec fissuration longitudinale (ondulation),
incluant des fissurations de bordures. Les causes de ces ruptures sont dues à un sol gonflant
et à des voies de chaussées étroites. Cette étude a nécessité une enquête visuelle de terrain,
des essais sur le terrain et en laboratoire, l’Imagerie Radar du sous-sol et des évaluations de
conceptions structurelles pour trois projets. L'étude suggère qu’un renforcement par géogrille
avec un traitement à la chaux est une réparation efficace dans les zones de sol à plasticité
faible à modérée. En outre, le traitement au ciment de la couche de base se trouve être un
traitement efficace dans les zones de sol gonflant à forte plasticité.
1. Introduction
High-plasticity expansive soil is considered one of the most common causes of pavement
failures (Puppala et al., 2004). Depending upon the moisture level, high-plasticity soils will
experience changes in volume due to moisture fluctuations from seasonal variations. During
high moisture seasons, expansive soil swells underneath pavement structure. Conversely
during dry seasons, soil contracts and depends on severity may result in shrinkage cracking.
This shrinkage propagates through the pavement structure causing longitudinal, transverse
and block cracking and edge failure distresses. Expansive soils located in regions where cool
and wet periods followed by hot dry periods are more prone to such distresses. For narrow
roadways this type of distress primarily starts from the pavement edge. In addition to the
expansion/shrinkage cycles, the lack of lateral support and accumulation of water near the
37
Symposium International SEC 2015 International Symposium
edge and side slope instability are examples of causes that expedite pavement failures. In
Texas, the majority of the roadways network is classified as low-volume narrow roads. Those
constructed over expansive subgrade experienced frequent maintenance problems.
Zornberg et al. (2008) grouped the methods used in expansive soils treatments into three
categories: mechanical/chemical stabilization of base and/or soil (e.g., soil lime stabilization
and base cement stabilization), geogrid reinforcement and moisture control barriers. The
stabilization tends to increase strength and stiffness, reduce swelling, decrease permeability,
and moderate suction of the soil (Harris, 2008; Freeman and Little, 2002). Geogrid
reinforcement tends to increase lateral stiffness of base materials against soil
expansion/shrinkage. Vertical barriers are used along the pavement edge to prevent moisture
infiltration.
Studies on lime treatment suggested lime stabilization for subgrade/base materials with a
plasticity index (IP) greater than 10 (Little, 1995). The main concern with lime treatment is the
resulting slow strength gain immediately after application. Due to the necessity of reopening
to traffic on the same day, lime treatment may be an option for lightly trafficked FM roads, but
is not a good candidate for higher trafficked roads (Sebesta, 2002). Using Falling Weight
Deflectometer (FWD) and Dynamic Cone Penetrometer (DCP) Harris (2008) suggested that
lime-treated soil gains strength after few days of applications. Cement-treated base is one of
the most used applications for stabilization. However, the major concern is that it causes
block/longitudinal cracking when used over expansive soil, due to a brittle layer formed on a
weak subgrade. A laboratory evaluation conducted by Sebesta (2004) and Scullion et al.
(2000) suggested that 2-3 percent cement provides adequate strength, durability, and
economy for base stabilization.
The geogrid can also be combined with lime-treatment resulting in an effective method to
prevent longitudinal cracking caused by the shrinkage of expansive soil. Chen (2007)
proposed a rehabilitation procedure for existing surface treated pavements at high plasticity
subgrade areas (IP > 35). In this study geogrid was used over lime- or cement-treated
subgrade before the placement of flexible base to minimize longitudinal cracking. The existing
base and portion of the existing subgrade were mixed with a determined amount of lime or
cement. Then the geogrid is placed over the mixed material prior to the flexible base.
Sebesta (2004) remarked that the geogrid serves as an initial barrier to upward crack
propagation and the flexible base overlay on top of the geogrid serves as a stress relief layer.
Vertical moisture barriers with impermeable geomembranes could reduce the moisture
variation in expansive subgrade and restrain pavement roughness (Jayatilaka and Lytton,
1997). The vertical moisture barriers isolate the soil from the climatic changes and thus
minimize moisture variations. In dry season, the barrier prevents subgrade access to free
water. On wet season, the barrier prevents excessive drying of the subgrade soil, especially
under pavement shoulders, and thus prevents longitudinal shrinkage cracking (Steinberg,
1992). There are concerns that this procedure was not effective due to the unfavorable results
obtained at test sections in Bryan, Texas (Dessouky et al., 2012).
There are numerous studies based on laboratory and field evaluations that addressed
treatment methods for pavements constructed over expansive soils. Nowadays with limited
financial resources and an extensive road network to maintain, there is a press need to find
cost-effective long-lasting treatments that rectifies the main cause of these failures. The
objective of this study is to provide comprehensive field and laboratory performance of
existing low-volume roadways built over expansive soil. Three existing projects with various
treatments that target failures due to expansive soil were evaluated. The performance life of
these projects ranged from 3 to 14 years. All projects were built on expansive soils and
38
Symposium International SEC 2015 International Symposium
exposed to traffic volume ranged from 400-11200 Average Daily Traffic (ADT). More details
on site characteristics are listed in Table 1.
At each project site, one control section and at least one repaired section were identified.
Figure 1 describes the structural design of each section. Letter “C” refers to Control section,
“R” refers to Reconstruction and “O” refers to Overlay.
2“ AC
5” base 8” base 8” base 8” AC 8” AC
6” AC base 3” AC
2‐4” AC course
8.5” base 8“ Cement 10“ base 10” base 10” base
10“ Lime‐treated subbase
treated‐
base
High Plasticity Subgrade Lime‐treated Subgrade
Seal coat AC: Asphalt concrete surface layer
Geogrid
Figure 1. Schematic diagram of the pavement layers
The FM 1915 site is one of the earlier efforts constructed in Bryan District to rehabilitate
rural roadways using geogrid reinforcement. All sections in the site have 10 inch lime-treated
subbase (5 percent by weight), granular base layer and a seal coat surface. The FM 471 site
consists of three sections, control, reconstruction and overlay. The reconstructed section was
built to sustain high ESALs truck loading. Cement treatment (3 percent by weight) was used
39
Symposium International SEC 2015 International Symposium
to stabilize the base layers and two layers of asphalt concrete (AC) were used. The overlay
section was constructed to improve ride quality and skid resistance. The base layer was
reworked and a new 3 inch AC was applied. The control and overlay sections consist of a
two-layer structure while the reconstructed section consists of a three-layer structure including
two AC layers (base and surface course layers). FM 734 is a divided two-direction four-lane
highway consists of two sections; control (734-C) and geogrid-reinforced (734-R). Both
sections have 8 inch lime-treated subgrade (4-6 percent by weight) to reduce shrinkage
cracking. The in-situ soil density is 105 and 111 pcf for the control and reinforced sections,
respectively. Severe surface cracking is evident in the control section with poor ride quality
while the geogrid section has only minor surface cracking. Complete summary of visual
survey is shown in Figure 2.
40
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The field and laboratory testing program was implemented to evaluate the effectiveness of the
applied treatment to alleviate the distresses related to expansive soil. Field testing included
Ground Penetrating Radar (GPR) and Falling Weight Deflectometer. The GBR is a widely
used nondestructive test used to determine pavement layers thicknesses. The GPR system
estimates the dielectric constant of the layers from measurement of electromagnetic wave
speed of the travel time between the layers systems. Identification of delamination in-between
layers can also be detected using the PAVECHECK program developed by Liu and Scullion
(2009). The FWD is a non-destructive test used to determine pavement layers moduli. In this
process, an impact load is applied from a standard height on the pavement surface. The
pavement vertical deformations were measured by a set of seven geophone sensors (W1, W2,
… and W7). The MODULUS 6 program was used to analyze the measured deflection basin to
assess the pavement condition in terms of surface curvature index (SCI) and base curvature
index (BCI). These indices were used to establish layer strength classification criteria as
suggested by Michalak and Scullion (1995). The SCI is determined as the difference of W1
and W2 and the BCI is determined as the difference of W2 and W3. The FWD was performed
along the travel at data sampling rate of 0.1 mile.
Base and subgrade materials were sampled close to the edge of the pavement from
control and repaired areas. Samples was collected following the FWD testing and bagged for
the laboratory testing. The laboratory testing was concurrently performed to characterize the
material properties from control and repaired sections at each project site. Comparison of
testing data from repaired and observed failures areas were used to investigate the cause of
failure. The laboratory testing includes Atterberg limits, shrinkage, in-situ density, sulfate
concentration, suction and three-dimensional (3-D) swelling. Gradation and proctor
compaction testing were also performed as input parameters for the laboratory tests.
The shrinkage test was used to determine the linear shrinkage of soil. Soil materials in
liquid limit condition were used to form beam samples in shrinkage molds. The mold length is
determined before and after oven drying at 110 5C. The shrinkage severity was classified
based on the criteria developed by Nelson and Miller (1992). Sulfate concentration test was
performed to determine the presence and amount of sulfates and they cause a heaving
problem in soils (Chen et al. 2009). A colorimeter was used to measure sulfate concentration
in parts per million (ppm). Sulfate content over 3000 ppm can negatively affect pavement
integrity and quality.
Soil suction is an indicator of moisture susceptibility and/or retention capability. The soil-
water retention curve is used to represent the relationship between moisture content versus
soil suction. Higher suction corresponds to lower moisture content level and vice versa. The
tube suction test was used to determine the suction for subgrade and base materials. Base
materials were molded at optimum moisture content to maximum density to form 6 inch
diameter and 8 inch height specimen. The mold was oven dried at 140F for two days. The
mold was wrapped with latex membrane and kept in container on top of fixed-depth water
level for 10 days. The dielectric value (DV) was measured using the Adek PercometerTM. The
final DV determined as the average readings of the last three days were used to classify the
moisture susceptibility of the base materials (Barbu and Scullion, 2006). DV with more than
16 is classified as high moisture susceptibility and poor quality base materials. For subgrade
soil the water characteristic curve was established using pressure plate extractors that are
used in determining the permeability of soil cores in accordance with ASTM D 6836-02.
Different soil matric suction levels, difference between the pore-air and pore-water pressures,
were applied on subgrade soil specimen. The application of matric suction to the specimen
41
Symposium International SEC 2015 International Symposium
causes the pore-water to drain out. The specimen weight was measured after equilibrium at
each applied matric suction level to construct the soil water characteristic curve.
The 3-D swelling test was conducted to gauge soil potential volume changes due to
moisture variation. Molded soil materials were compacted at optimum moisture content to
fabricate cylindrical samples with 4 inch diameter and 4.5 inch height. The samples were
exposed to a three-day air dry before wetting. The mold dimensions were measured and the
monitoring over a period of 30 days (Harris 2008).
The GPR images were able to capture the distinct layers structure of each section as shown
in Figures 3-5. To verify the quality of the GPR images layers thicknesses were estimated and
compared with the coring samples in Figure 1. For example, the AC layers in the FM 471 site
were detected with thicknesses of 6-8 and 3-4 inch for the reconstructed and overlay
sections, respectively.
Irregularity in the layers profile may be used as signs of substantial movements in the
pavement structures. For instance, the FM 471 control section suggested a heave action due
to the wavy signals in the subgrade as shown in Figure 3. However, during the field testing,
there was no sign of pavement distresses noticed at the surface. This may be attributed to the
thickness of the base layer. The figures also show an evident moisture entrapped zone
between the AC and cement-treated base in the reconstructed section. However, the
presence of the moisture has no damage effect on the pavement system which may be
attributed to the thickness of the AC layer and base stabilization.
Heaving
42
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1915-R1 Pavement
movements
1915-C
1915-R2
Figure 5. GPR images for reconstruction (Above) and control (Below) sections of FM 734
At the FM 1915 site, the GPR images on sections 1915-R1 and 1915-C showed higher
variability due to the soil movements compared to section 1915-R2 (Figure 4). These results
are in agreement with the visual survey. For instance, the control section (1915-C) had a total
of 47 observed distresses with a total longitudinal cracking length of 688ft. The geogrid
section, 1915-R1, also revealed severe surface condition with 743 ft total length of
longitudinal cracking and 19 observed distresses. Section 1915-R2 was found to perform the
best as indicated by the shortest length of longitudinal cracking of 425ft and 21 observed
distresses.
At FM 734, numerous repaired areas within the control section were captured by GPR
images as shown in Figures 5. The control section experienced severe shrinkage cracking
due to the frequent movements of subgrade soils. Nevertheless, there were no signs of
moisture entrapped between the layers. On other hand, the geogrid section is showing almost
cracking-free surface and uniform GPR signals suggesting improved performance as
compared to the control section.
43
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Michalak and Scullion (1995) suggested that pavement layers condition can be classified
based on the AC layer thickness and the difference between particular FWD geophone
sensors. For instance, pavement with lower BCI values (in mils) represents high strength AC
and granular base layers, respectively, and vice versa. They classified the pavement
condition in five-rating criteria; very good, good, moderate, poor and very poor.
Figure 6 shows the analysis results of FWD indices and the rating criteria for every section
in each site. The rating was adjusted in the reconstruction section, 471-R, to reflect the
thickness of the AC layer. At the FM 471 site, the indices can clearly distinguish between the
three sections. This agrees with the GPR data that identified the distinct zones layer structure.
The SCI values suggest that the reconstruction sections exhibit the highest AC layer strength
followed by the overlay. Similar trends were also found in the analysis for the BCI (Figure 6a).
It is suggested that the cement-treated base has a significant role to improve the base layer
strength. Considering the new AC layer and reworked base layer in the overlay section, the
BCI values were slightly decreased compared to the control section. Overall, the control and
overall sections fall in zones representing moderate to very good condition.
At the FM 1915 site, analysis of BCI values suggested that all sections were in very good
condition. The SCI was discarded in this section due to the nonexistence of AC layer.
Another observation was that the geogrid section 1915-R2 showed the least index although it
had the lowest base thickness. This could be attributed to the relatively lower plasticity among
consecutive sections reflected by the soil PI. As a result of the lower plasticity the 1915-R2
section may have the least subgrade movements due to moisture changes that affect the
stability and strength of the supported base layer.
In the FM 734 site, the BCI values suggested that the layers conditions correspond to
moderate to good condition (Figure 6c). It is evident in this site that the geogrid reinforcement
at the base-subgrade interface along with the subgrade lime-treatment mitigated the
longitudinal cracking.
The test results showed that the sulfate content was not significant (< 3000) for the tested
soils. Moisture susceptibility using Barbu and Scullion (2006) criteria indicated that the base
materials in all sites are classified as marginal quality. The only exception is the cement
treated base, 471-R, which yields a DV below 10 indicating low moisture susceptibility and
good quality materials. The subgrade properties in all sections suggested that soil with high
plasticity exhibits high shrinkage, swelling potential and sulfate content and vice versa.
The subgrade at the FM 1915 site is classified as highly plastic soils according to
Wattanasanticharoen (2000) classification. Particularly, the 1915-R1 exhibited an extreme
high value of PI, determined to be the primary cause of soil movement and higher deflection
deduced from the SCI and BCE values. This is in agreement with the field visual survey that
indicated a significant damage despite the geogrid reinforced treatment. Table 2 indicated
that the subgrade of sections 1915-R1 and 1915-C was more prone to shrink/swell than that
in section 1915-R2. This is in consistent with GPR data interpretation, FWD deflection data
analysis, and field visual survey. Considering the severe shrinkage potential of 1915-R1 soils,
geogrid reinforcement alleviates soil movement to some extent, where a relatively lesser
extent of damage was observed compared to control section.
44
Symposium International SEC 2015 International Symposium
45
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The subgrade properties at the FM 471 site seem to support the results of the visual
inspection, FWD and GPR. For instance, the control section 471-C has the highest plasticity
index, shrinkage strain, sulfate content and swelling potential. These properties attributed to
the severe longitudinal and transverse cracking in the pavement surface as determined by the
visual survey. Although the sulfate content is insignificant, it is five times higher in the control
section compared to the counterpart sections.
In the FM 734 site, the soils were part of lime stabilized subgrade resulting in low
shrinkage, plasticity and sulfate content. The measured shrinkage strain was below 5%,
sulfate content was less than 200 ppm and plasticity index was less than 10%. The 3-D Swell
Test suggested that soil samples from both sections exhibited a similar volume expansion
due to moisture absorption. Compared to the percent swell observed on FM 1915 soil, FM
734 exhibits a lower level of swelling potential due to addition of lime.
Table 2 suggests that the subgrade properties in 471-C (2-4 inch AC) and 1915-C (with 10
inch subbase layer) are slightly comparable. Considering the same weather conditions, the
section with AC layer out-performed the one with seal-coat surface treatment and subbase
layer suggesting the significance of the AC to improve pavement performance.
The soil water retention curves in Figure 7 suggest that the 471-C soil yields the greatest
change in gravimetric water content against the matric suction. This seems consistent with
the highest shrinkage potential that indicates severe volume change occurs with the change
in moisture content. In the FM 1915, the variation of moisture content was not sensitive to the
change of matric suction. This suggested that the soils tend to have a high capability of
retaining water and a higher possibility to yield larger movement in case the soil encounters
considerable amount of rainfall. In the FM 734, the Pressure Plate Test suggested that the
control section soil seems to be more capable of releasing water than the treated section soil.
This explains the potential of control section soil to retain water resulting in the heave and
dips spots noticed in the visual survey.
46
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 7. Soil Water Characteristic Curves of FM 471, FM 1915 and FM734 Subgrade Soil
47
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Geogrid effectiveness is improved when combined with lime-treated subgrade (e.g., 734-R) or
lime treated subbase (e.g., 1915-R2). The combination of geogrid and lime treated, however
have not shown reliable treatment in areas where severe soil plasticity exist (e.g., 1915-R1).
Considering the combined cost of lime and geogrid, this treatment is better used with low to
moderate plasticity soil.
The asphalt overlay repair includes milling an existing asphalt concrete layer and
reworking the base layers (if needed) before applying a new asphalt layer. Although this
treatment only addressed surface repair, the section showed accepted results within three
years after completion (e.g., 471-O). This may be attributed to the structural design of the
section that is capable to sustain the traffic loading and movements from the expansive soil.
While this treatment is considered one of the less costly repairs particularly if no base rework
is needed, it is necessary to continue monitor the performance of this section to have a
comprehensive evaluation of the long-term performance.
Figure 8. The condition scores and ride scores before and after the reconstruction for FM 471,
FM 1915 and FM 734 (Dashed vertical line represent the reconstruction activity)
48
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Effectiveness of treatment options in pavement structural design was assessed using the
LoadGage program. Fernando and Liu (2007) developed the LoadGage program to improve
the current Texas Triaxial design check procedure. The program considered the moisture
correction on subgrade strength based on the soil water retention curves (SWRC) of
predominant soils. The program determines the allowable wheel loads based on the Mohr-
Coulomb yield criterion as given in Equation 1. If the yield function is less than zero, the
pavement structure can sustain the specified wheel load otherwise the pavement structure is
required to be thicker or the specified load needs to be reduced.
sin J 2 sin cos sin c cos
I1 J2
f (1)
3 3 3 3
where, I1 = first stress invariant, J2 = second deviatoric stress invariant, = friction angle, =
Lode angle, and c = cohesion. Given a SWRC, soil type and pavement layer thickness, the
LoadGage program was executed. Values of the cohesion and friction angle are obtained
using the soil classification and the corresponding Texas triaxial class at the locations of
projects (Fernando and Liu 2007). For the moisture correction, the field moisture content that
corresponds to a value of 3.5 pF matric suction was used, which is typically considered as an
equilibrium condition. A 12 kips of average ten heaviest wheel loads daily (ATHWLD) for dual-
tire with 14 inch of tire spacing was used throughout the analysis. Table 3 suggested that the
three control sections of FM 471 and FM 1915 and one treated section of FM 1915 failed to
sustain the specified wheel load for both of the moisture correction scenarios.
An attempt to verify the structural design results was executed using the condition and ride
scores of Year 2010 (Table 3). The LoadGage analysis results were in agreement with the
PMIS data. Results suggested that sections with insufficient structural capacity also
experience relatively lower condition and ride score compared to their counterparts sections
in each site.
Table 3. LoadGage and PMIS Results
LoadGage PMIS
w/ Moisture Condition
Section w/o Moisture Ride score
Description correction score (0–
correction (f) * (0–5)+
(f) 100)
Pass
471-O Overlay Fail (1.22) 100.0 3.98
(-0.21)
Cement Pass
471-R Pass (-1.31) 100.0 3.90
treated (-4.24)
471-C Control Fail (1.54) Fail (1.57) 63.0 2.70
1915-R1 Geogrid/lime Fail (0.17) Fail (0.40) 69.0 2.60
1915-C Control Fail (0.79) Fail (0.79) 68.0 2.70
1915-R2 Geogrid/lime Fail (0.5) Pass (-1.78) 90.0 3.50
734-R Geogrid Pass (-0.10) Pass (-0.11) 83.5 3.35
734-C Control Pass (-0.89) Pass (-0.89) 79.0 3.15
f: Mohr-Coulomb yield function
*: Indicated in a scale of 0 (failure) to 100 (no damage)
+: Indicated in a scale of 0 (poor ride) to 5 (excellent ride)
49
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Three low-volume roadway sites were investigated to evaluate the effectiveness of existing
repair against distresses related to expansive soil. Those roadways experienced failures in
the form of fatigue and rutting in the wheel path, and longitudinal (faulted) cracking including
edge cracking. The causes of those failures were mainly linked to expansive soil and narrow
pavement. Each site was evaluated using visual survey, field and laboratory testing, surface
condition/ride data and structural design calculations. At least three years of field performance
of each treatment were available and used to investigate each site. A summary of the site
conditions are shown in Table 4.
The following can be concluded from the sites evaluation:
- geogrid has shown to be an effective treatment by increasing the lateral stiffness of base
layer and hence its vertical stiffness. In this study, the geogrid has proven beneficial
when used in combination with subgrade stabilization in areas with low to moderate
plasticity soil. The geogrid sections in FM 734 indicated good pavement performance
with combined treatment;
- cement-treated base showed the best performance as indicated by the condition and
ride scores. The performance over expansive soil combined with moderate cost ($2.3/
SY) could lead to higher cost-effective treatment with relatively high ADT conditions. The
reconstructed section in FM 471 experienced good performance for 3 years after
construction;
- overlay treatments have also shown adequate performance in FM 471. The treatment
was applied over expansive soil with relatively high traffic loading. Depends on its
condition, the base layer can be replaced or reworked before applying the overlay.
50
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Acknowledgements
The authors would like to thank the TxDOT office of Research and Innovative for providing
the financial support and technical guidance to complete this study. Special thanks to Drs.
Mijia Yang, Tom Freeman and Mien Jao for their contribution to the research study.
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52
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – This paper describes the research programmes which were organized in
France during the last fifteen years on the effects of drought on constructions and, more
generally, on the behaviour of expansive soils and civil engineering. The results of
programme ARGIC2 (2011-2014) are then summarized. This collaborative research
project was organised in 4 main tasks: the analysis of individual houses submitted to
shrinkage and swelling (task 1), the assessment of the hydric variation depths in the soils
(task 2), the understanding of soil volume variation mechanisms (task 3) and the
cartography of ground zones with soils sensitive to shrinkage and swelling.
1. Introduction
Les préoccupations liées au retrait et gonflement des sols, en rapport avec les périodes de
sécheresse et de réhumidification des sols des vingt dernières années ont été partagées
par les assureurs, les responsables politiques, les bureaux d’études et les centres de
recherche, ce qui a produit de nombreux programmes de recherche, souvent parallèles et
parfois concurrents. Cojean (2008) avait passé en revue, pour le symposium international
SEC 2008, les programmes en cours à cette époque :
- programmes du MEEDDAT (Ministère de l’Écologie, de l’Énergie, du
Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire) : soutien au BRGM
pour la cartographie de l’aléa et le suivi de sites expérimentaux ; publication des
PPRN (Plan de prévention des risques naturels) Sécheresse géotechnique et de
guides ;
- programme de recherche du réseau Génie civil et urbain (MEEDDAT) sur le retrait
et gonflement des argiles, coordonné par le BRGM ;
- projet de la Fondation MAIF : Aléa et risque sécheresse, coordonné par le centre
de géosciences d’Armines ;
- projet R2DS Ile-de-France (Réseau francilien de Recherche sur le Développement
Soutenable) : Sécheresse géotechnique et bâti ;
53
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les particularités des sols argileux sont connues depuis longtemps ; les travaux et
publications consacrés aux sols gonflants sont multiples et les premières réunions
internationales thématiques datent de 1965 (Conférence internationale sur les sols
gonflants à College Station, Texas), mais le sujet était déjà abordé dans les conférences
routières et de mécanique des sols des années 1950. Des ouvrages entiers ont été
consacrés à ce thème au cours de cette période. On peut citer ceux de Kassif et al.
(1969), Chen (1975), Mouroux et al. (1988), Mustafaev (1989), Sorochan (1991), Freeman
et al. (1994), Wray (1995), Nelson et Miller (1997), Steinberg et Steinberg (1998), Katti et
al. (2002), Al-Rawas et Goosen (2006), et Driscoll et Skinner (2007).
Magnan (2013) a commenté les problèmes de construction sur ces sols argileux
gonflants, leur localisation et leur comportement, le comportement et la pathologie de
structures typiques telles qu’un pieu, une maison sur fondations superficielles et une route,
les stratégies de protection des constructions contre le gonflement et le retrait des sols, les
procédures utilisées pour évaluer les risques associés à la présence de sols gonflants et
les progrès de la caractérisation de ces sols et du calcul de leur comportement.
Des compétences très variées sont nécessaires à l’examen des problèmes de sols
gonflants et la diversité des communications à ce Symposium SEC 2015 en témoigne. La
diversité des regards portés sur les sols gonflants est impressionnante : géologie et
minéralogie, techniques géophysiques, parfois aéroportées, étude mécanique des
éprouvettes de sol, méthodes de mesure de terrain, essais sur modèles, calcul des
ouvrages, agronomie, climatologie, techniques de construction et d’entretien, évaluation et
gestion des risques…
Il est important que les contributions de ces différentes spécialités scientifiques traitent
du même objet, si l’on veut progresser parallèlement vers le même objectif. Les objets de
la géotechnique sont des constructions qui n’interfèrent pas toutes de la même façon avec
les sols gonflants. La maîtrise des sols gonflants, qu’ils fonctionnent dans le mode
54
Symposium International SEC 2015 International Symposium
« retrait » ou dans le mode « gonflement », est directement liée à leur interaction avec les
constructions.
Une préoccupation majeure des dernières décennies a été la pathologie des maisons
individuelles sur fondations superficielles, principales victimes des grandes sécheresses.
Ces fondations ne reposent jamais en surface, à cause des règles techniques de
protection contre le gel, donc il faut caractériser les terrains à partir du niveau des
fondations, analyser la pénétration de l’asséchement et de l’humidification à partir de la
surface, tenir compte des racines des arbres, prévoir les déformations du sol et leurs
effets sur la structure de la maison. Des progrès importants ont été faits pour l’analyse de
ces questions au niveau de la maison et de la parcelle et le choix des techniques de
prévention ou de réparation. La connaissance du problème à un niveau plus général reste
problématique et ne progressera de façon utile que quand les outils seront adaptés à la
mesure de quantités concernant directement le sol sous les fondations. Il faudrait aussi
concentrer l’analyse des pluies et de l’évaporation de l’eau à des échelles plus proches du
niveau de la parcelle et avec des conditions plus proches de la réalité des terrains.
Les routes constituent une autre source majeure de problèmes quand elles sont
construites sur des sols gonflants ou sur des remblais constitués de sols gonflants.
Plusieurs communications à SEC 2015 traitent de ces questions, dans un environnement
humide comme en Sologne ou plus sec comme aux États-Unis ou au Niger. Le traitement
ou le renforcement des sols argileux gonflants font partie des options analysées.
L’identification des sols gonflants et de leur nocivité éventuelle reste une question
majeure, parce que les reconnaissances géotechniques semblent chères quand on en
attend seulement d’être prévenu des risques. Il s’agit de choisir le « bon essai » en
nombre optimal… avec les contraintes classiques de la géotechnique, qui sont qu’il faudra
à la fin extrapoler les quelques mesures à des volumes de terrain dix à cent millions de
fois plus grands. Il faut certainement aller vers la recherche d’indices d’alerte
(cartographie, identification légère) pour préparer quand c’est nécessaire des
reconnaissances géotechniques plus complètes. Mais il ne faut pas oublier que ce n’est
pas la surface du sol qui intéresse les constructions, mais ce qui est au-dessous. Les
tentatives rapportées par Magnan (2013) d’utiliser les données d’autres domaines comme
l’agronomie (FAO) se sont toutes révélées improductives, parce que la caractérisation des
terrains est faite pour un objectif spécifique, qui est rarement celui de la géotechnique. Par
exemple, les grandes plaines d’Amérique du nord, qui sont connues par les
géotechniciens pour leurs sols gonflants, sont repérées par les agronomes pour la
richesse de leur humus et n’apparaissent pas comme vertisols (sols gonflants).
Néanmoins, le champ des progrès possibles est encore vaste et quelques pistes sont
montrées dans ce symposium.
Le projet de recherche sur le retrait et le gonflement des argiles et ses effets sur les
constructions (ARGIC2) a été structuré en quatre thèmes, choisis sur la base des
conclusions du programme ARGIC :
a) diminution de la vulnérabilité du bâti,
b) instrumentation et suivi de sites expérimentaux, en vue de préciser la profondeur
des fronts de sécheresse,
c) compréhension des mécanismes de retrait-gonflement des sols à partir d’essais
en laboratoire et
d) cartographie du retrait-gonflement.
L’objectif était de contribuer à définir des dispositifs règlementaires de prévention plus
adaptés.
55
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Par ailleurs, à l’attention du plus grand public possible, le projet ARGIC2 doit produire
trois guides, en cours d’achèvement, relatifs à
1) à la caractérisation, à l’échelle de la parcelle, des sols sensibles au retrait-
gonflement,
2) aux techniques de construction de maisons individuelles sur ces sols et
3) à l’expertise et la réparation des maisons ayant subi des désordres imputables au
retrait-gonflement.
Le rapport de synthèse du projet a été publié en 2015 (ARGIC2, 2015).
Trois axes de travail ont été définis afin de mieux comprendre les mécanismes sources de
désordres sur les constructions, notamment les maisons individuelles :
- la réalisation d’expérimentations en vraie grandeur sur une maison, où le
phénomène de retrait-gonflement est reproduit par des vérins,
- la mise au point d’une base de données des sinistres et de leurs causes et enfin
- la réalisation de calculs permettant de mieux reproduire les mécanismes de
déformation des sols et des structures.
La maison testée au CER de Rouen (CEREMA) a été construite selon les normes et
règlements en vigueur sur un système de vérins (Fig. 1) capable de reproduire des
sollicitations similaires à celles induites par le retrait-gonflement du sol. Les travaux
entrepris concernent surtout les effets cycliques du retrait-gonflement. Différents cycles de
mouvement ont donc été appliqués à la maison et son comportement a été observé et
analysé. Les observations montrent qu’une exécution soignée de la maison lui confère
une résistance satisfaisante vis-à-vis des sollicitations que peut générer le retrait-
gonflement des sols. Les dispositions constructives usuelles permettent de gérer ce
phénomène.
Trois contributions importantes peuvent être notées. Pour l’IFSTTAR, un module de calcul
développé dans CESAR-LCPC permet de prendre en compte des déformations du sol.
Des calculs d’interaction sol-structure resteraient à réaliser. Pour l’INPL-LAEGO, des
modèles en deux et trois dimensions avec des poutres et des plaques ont été réalisés. Le
bâti est considéré selon 4 typologies. Les calculs sont réalisés avec des modèles
56
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les désordres subis par les bâtiments sur fondations superficielles sont dus aux
mouvements verticaux des fondations, que provoquent les variations de teneur en eau en
profondeur. La profondeur jusqu’à laquelle une sécheresse va modifier la teneur en eau
du sol n’est pas indépendante de la géographie : dans les régions plus sèches du sud de
la France, on peut s’attendre à des profondeurs plus grandes que dans les régions plus
humides, ce qu’attestent les bureaux d’étude géotechnique. La connaissance de la
profondeur maximale que peut atteindre une sécheresse est importante pour optimiser les
règles de calcul et de construction.
L’estimation des profondeurs de sécheresse, définies comme la limite basse des
variations de teneur en eau, nécessite de résoudre au moins deux problèmes : choisir une
technique de mesure de la teneur en eau dans le sol et instrumenter et suivre des sites
expérimentaux.
Les sites instrumentés dans le cadre du projet ARGIC2 ont été nombreux : Pessac
(Gironde, 33), Roaillan (Gironde, 33), Trappes (Yvelines, 78), Le Deffend (Vienne, 86),
57
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Merville (Nord, 59), Le Fauga (Haute-Garonne, 31), Carmaux (Tarn, 81), Mormoiron
(Vaucluse, 84) et Saint-Saturnin-les-Apt (Vaucluse, 84) et les sites du Loir-et-Cher (41) et
de l’Indre (36).
L’ensemble des matériels (sonde TDR « Time Domain Reflectrometry », sonde FRD
« Frequency Domain Reflectometry », sonde capacitive) utilisés dans le cadre du Projet
ARGIC permettent d’assurer un suivi des variations de teneur en eau des sols argileux
soumis au phénomène de retrait-gonflement. Ils sont tous basés sur la mesure de la
permittivité du sol et fournissent au moyen d’une calibration préalable la teneur en eau
volumique. Ils nécessitent dans tous les cas une maintenance annuelle sinon trimestrielle.
L’expérience montre que les sondes TDR TRIME sont remarquablement robustes sur une
durée de 5 ans au moins, de même que les sondes ThétaProbe ML2x. Les sondes
capacitives Humitub sont souvent plus délicates à long terme et doivent être révisées
sinon remplacées dès 3 ou 4 ans, bien qu’elles aient montré une robustesse sur plus de 4
ans sur certains sites (Site de Mormoiron). D’autres appareillages de mesure de teneur en
eau des sols utilisent la diagraphie nucléaire, mais ce type d’appareillage onéreux et
complexe est de moins en moins utilisé pour des questions de sécurité. Ces techniques
permettent de visualiser les variations de teneur en eau dans le sol au cours de l’année.
Des tensiomètres ont aussi été utilisés pour suivre directement les variations de succion
dans le terrain (Mathon et Godefroy, 2015). Ils ont permis pour une maison située à
Roaillan (Langon) de préciser les variations de succion autour de la maison avec
l’influence d’un arbre (Fig. 2).
Des mesures de déplacements de la surface du sol et des quantités d’eau infiltrées
dans le sol ont aussi été faites notamment sur le site de Pessac (Fig. 3, Fabre et al, 2015).
Elles permettent de montrer que les mouvements de retrait et de gonflement des terrains
sont associés aux quantités de pluie moyennes sur plusieurs années. Ces phénomènes
sont longs et complexes à analyser.
L’ensemble des données de variations de teneur en eau recueillies dans les sols
argileux de plusieurs sites expérimentaux de France, indique des valeurs de pénétration
de la sécheresse importantes, de l’ordre de 3 m en général, mais pouvant atteindre 5 m
quelquefois. Ces données permettent d’établir des méthodes de calcul des déformations
d’un sol soumis à des variations de teneur en eau.
Enfin, il est important de noter que la végétation a une influence importante sur la
pénétration de la sécheresse dans les sols. La compréhension exacte des phénomènes
reste toutefois très complexe du fait du caractère vivant des végétaux et de leurs
possibilités d’adaptation. Il peut être noté que ce problème est très peu traité par les
scientifiques.
58
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Figure 2. Profil de succion aux abords d’une maison (Mathon et Godefroy, 2015)
59
Symposium International SEC 2015 International Symposium
alors établies pour définir des échelles de sensibilité au retrait-gonflement à partir des
variations de ces différents paramètres. Ces classements permettent d’identifier de
manière pertinente les sols sensibles au retrait-gonflement mais ne donnent pas
d’information sur les déformations et les mouvements que la construction devra reprendre
lorsqu’elle sera soumise aux déformations de retrait et de gonflement du sol.
60
Symposium International SEC 2015 International Symposium
b
amas de Q amas de Q
amas de Q
Pore
inter-agrégats
61
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Différents travaux ont été réalisés pour analyser les méthodes de cartographie de l’aléa
retrait-gonflement des sols argileux. La comparaison entre la cartographie au 1/50000 du
département des Alpes-Maritimes proposée par le BRGM et deux cartographies locales au
1/10000 de deux communes des Alpes Maritimes montre des écarts parfois importants.
Les cartes au 1/50000 fournissent des niveaux d’aléa qualitatif qu’il n’est pas possible de
relier directement à des dimensionnements de construction. En effet, elles présentent des
limites liées au processus de généralisation cartographique et à la traduction d’une carte
géologique en carte d’aléa, aux données disponibles, à la prise en compte de la sinistralité
et à la méthodologie elle-même. Ces cartes permettent néanmoins l’élaboration de PPR
qui proposent des mesures forfaitaires applicables soit à la structure, soit à
l’environnement. L’échelle départementale apparaît relativement satisfaisante pour une
étude statistique de la répartition de la sinistralité. Bien entendu, avec des moyens
supplémentaires importants, il est possible d’affiner ces cartes.
62
Symposium International SEC 2015 International Symposium
En parallèle aux travaux de recherche, trois guides à l’attention du grand public formant
une collection « Sécheresse et Construction » ont été réalisés. Ces guides, de 30 à 50
pages chacun, doivent permettre la diffusion des connaissances acquises durant les
différents projets de recherche réalisés sur la thématique du retrait-gonflement des sols.
Leur objectif est de proposer des démarches pour traiter trois problèmes essentiels du
retrait-gonflement des sols : la reconnaissance des terrains de construction, la conception
ainsi que la construction des maisons et enfin leur réparation suite à des désordres.
Le guide 1 « Réparer sa maison » traite des techniques de réparation des maisons
individuelles suite à des désordres imputables au phénomène de retrait-gonflement. Il
aborde plus largement des sujets liés à l’expertise de ce type de sinistre, aux principales
méthodes de réparation et aux procédures de prise en charge de ces réparations par les
assurances.
Le guide 2 « Construire sa maison » présente les principes de conception d’une maison
individuelle sur un site plus ou moins sensible au retrait-gonflement. Ces principes
concernent à la fois l’environnement de la maison et, notamment, la gestion des eaux et la
structure de la maison avec des recommandations sur les profondeurs des fondations. Les
solutions proposées sont classées en fonction des conditions de sol sous la construction
et de conditions environnementales plus ou moins favorables.
Le guide 3 « Caractériser un site pour la construction » propose une démarche de
détermination de l’aléa de retrait-gonflement d’une parcelle (qui est celle utilisée dans le
guide 2). Cette démarche est divisée en cinq étapes, qui comprennent la consultation des
informations existantes (cartes, PPR, etc.), une visite du site et éventuellement la
réalisation de sondages puis d’essais de laboratoire pour l’identification des sols et pour
l’estimation de leur aptitude au retrait-gonflement.
9. Conclusions et perspectives
Les travaux réalisés dans le cadre du Projet ARGIC2 ont permis d’accroître la
connaissance du phénomène de retrait-gonflement des sols en France et d’accumuler des
données dont l’analyse complète reste à terminer. Les différents axes du projet ont
apporté des résultats variés relatifs au comportement des sols sensibles au retrait-
gonflement, à la profondeur des sécheresses en France, aux effets du retrait-gonflement
sur les constructions et aux problèmes de cartographie des zones sensibles au retrait-
gonflement.
Les perspectives des travaux liés au retrait-gonflement des sols en France restent
nombreuses dans la mesure où elles peuvent couvrir des aspects théoriques et pratiques.
Les aspects théoriques sont essentiellement en lien avec le comportement du sol et les
mécanismes de retrait-gonflement à l’échelle de l’échantillon : influence de la
microstructure, effets de cycles, etc. Le lien entre les variations de teneur en eau dans le
sol et les mouvements en surface reste à valider complètement. Les aspects pratiques
concernent la cartographie des zones sensibles au retrait-gonflement avec la mise au
point de méthodes moins sensibles aux effets d’échelle. Enfin, le lien avec la construction
est essentiel et il est important de garder la trace et les justifications des mesures
forfaitaires, comme notamment la profondeur des fondations superficielles.
Enfin, les constructions soumises aux effets du retrait et gonflement des sols ne se
limitent pas aux bâtiments, mais incluent les routes, comme le rappellent certaines des
communications au symposium SEC 2015. Dans ce domaine aussi, les progrès sur le
comportement des structures et le choix des matériaux sont potentiellement nombreux.
63
Symposium International SEC 2015 International Symposium
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Symposium International SEC 2015 International Symposium
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Thème 1.
COMPORTEMENT DES SOLS ARGILEUX
Theme 1.
BEHAVIOUR OF CLAYEY SOILS
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ABSTRACT - The absence of lateritic gravels in the far north of Cameroon, rich in sand
and clay soils or karal, causes there the increase in infrastructure construction costs
because of the stabilization processes imposed by the presence of these materials.
Classification tests carried out on karal samples coming from this area indicate that this
material cannot be used in road construction. The study of the shrinkage of karal
lithostabilized with sand shows a clear reduction in the shrinkage when the proportion of
sand increases.
1. Introduction et problématique
La région de l’extrême-Nord du Cameroun est située dans la zone sahélienne, qui s’étend
des pieds des monts Mandara (à l’Ouest) jusqu’aux limites sud du Lac Tchad (au Nord). Si
sa limite Est est matérialisée par les berges du fleuve Logone, celle du Sud s’appuie sur le
10ième parallèle. Les activités humaines dans cette région sont fortement dépendantes de
la présence de l’eau dans la plaine (Lienou et al, 2003).
La région est caractérisée par deux saisons : la saison sèche qui dure 7 mois (octobre à
mai) et la saison humide qui s’étale sur 5 mois (mai à septembre). La pluviométrie est
inférieure à 700mm et la température moyenne est de 29°C (maxi 42°C et Mini 14°C).
Les faibles précipitations de cette région, associées à la platitude de son relief, gênent
l’évacuation des eaux, dont une grande partie est éliminée par évaporation. L’exportation
de la silice étant difficile, il n’y a presque pas d’hydroxyde d’aluminium dans les sols. Mais
l’élimination partielle des bases dans ces sols favorise la formation des minéraux argileux
comme l’illite et les montmorillonites, qui sont les constituants essentiels des vertisols que
l’on trouve dans cette région de l’extrême Nord du Cameroun.
Les vertisols (lithomorphes à dominance montmorillonite) ou hydromorphes (lorsque la
dominance des montmorillonites n’est plus évidente) sont des sols gonflants que l’on
rencontre dans la région au-delà du 10ième parallèle. Ils occupent presque toujours les
sommets en faible pente des interfluves, sur des modelés d’aplanissement disséqués par
un réseau hydrographique afin que le drainage externe soit toujours assuré (Martin et al,
1966). Ces sols, qui gonflent et se dégonflent en fonction de leur teneur en eau, sont
69
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Compte tenu du fait que les cycles d’humidification et de séchage induisent des cycles
de gonflement et de retrait qui sont très préjudiciables au bon fonctionnement des
infrastructures, quel est le procédé de stabilisation le moins coûteux que l’on puisse mettre
en œuvre et qui soit respectueux de l’environnement, afin de minimiser les gonflements et
les retraits du karal ? Considérant les travaux de Mamba (2009), qui montrent que la
région de l’extrême Nord du Cameroun est également riche en sable, qui est un
dégraissant naturel (Mamba et al., 2011), le procédé de stabilisation le mieux indiqué pour
cette région et qui soit compatible avec son niveau de développement est la
lithostabilisation du karal par le sable.
L’objectif poursuivi dans cet article est d’analyser l’effet du sable sur le retrait linéaire du
karal.
70
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Méthodologie
Les sols étudiés sont des vertisols (karal) qui proviennent de la partie septentrionale du
Cameroun, plus précisément de deux sondages : l’un réalisé dans la proche banlieue de
Maroua, en un point dont les coordonnées géographiques sont 10°38’20’’ latitude Nord et
14°24’53’’ longitude Est, l’autre à Fotokol, en un point de coordonnées 12°22’20’’ latitude
Nord et 14°14’25’’ longitude Est.
Le sable utilisé provient du fleuve Sanaga. Il a été choisi du fait qu’il a la même
structure et composition chimique que le sable utilisé dans la partie septentrionale.
Tableau 1. Identification des échantillons.
Échantillons Origine Couleur
Karal 1 Maroua Jaunâtre
Karal 2 Fotokol Noire
Sable Fleuve Sanaga Gris claire
Les essais granulométriques ont été réalisés sur les échantillons de karal et du sable. Par
contre, les essais des limites de plasticité, d’analyses chimiques et spectrographiques aux
rayons x ont été réalisés sur les échantillons de karal. Les limites de retrait linéaire ont,
pour leur part, été réalisées sur les différents mélanges du sable et du karal.
71
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44 L1
RL 100 (1)
44
où L1 est la longueur finale de la briquette de terre séchée, en cm.
En faisant varier la quantité d’eau ou de sable, on obtient les courbes de retrait linéaire
en fonction de la teneur en eau ou en argile (sable).
Les retraits linéaires ont été mesurés pour des échantillons de karal mélangés à 0%,
5%, 10%, 15%, 20%, 30% et 40% du sable Sanaga et à des teneurs en eau de 10%, 15%,
20%, 25%, 30%, 35% , 40%, 45 % et 50%.
3. Résultats et discussion
3.1. La granulométrie
m m m m m
72
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argileux. Ces teneurs en argile sont confirmées par les travaux de Gwet (1992), qui
montrent que les karals prélevés sur la route Maroua-Yagoua, dans la ville de
Moulvoudaye qui se trouve à l’extrême Nord du Cameroun, contiennent plus de 30% de
matériaux argileux.
Les valeurs des limites d’Atterberg indiquées dans le Tableau 2 confirment que les
échantillons des Karals 1 et 2 appartiennent à la catégorie des sols ayant un potentiel de
gonflement fort au sens de Holtz et al. (1973).
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MAROUA1
450
440
430
420
410
400
390
380
d=3.33816
370
360
350
340
330
320
310
300
290
280
270
260
Lin (Counts)
250
240
230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
d=4.24290
130
120
110
100
90
d=3.18276
80
d=1.81644
d=2.45549
70
d=3.28733
d=2.27814
60
d=2.12654
d=15.23136
50
d=1.97920
d=3.24314
d=7.13994
40
30
20
10
0
6 10 20 30 40 50 6
2-Theta - Scale
Type: 2Th/Th locked - Start: 5.000 ° - End: 60.000 ° - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s - Temp.: 25 °C (Room) - Time Started: 8 s - 2-Theta: 5.0
Operations: Fourier 15.674 x 1 | Smooth 0.068 | Strip kAlpha2 0.125 | Background 0.000,1.000 | Import
01-085-0457 (I) - Quartz, low, syn - SiO2 - Y: 54.81 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Hexagonal - a 4.92100 - b 4.92100 - c 5.40000 - alpha 90.00
01-071-0821 (I) - Aluminum Silicate Hydroxide - Al4.5(Al.8Si3.2)O10(OH)8 - Y: 7.06 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Monoclinic - a 5.17400 - b 8
01-075-4388 (*) - Mica - Rb.99Fe3.03(Fe1.04Si2.96)O10(OH)2 - Y: 14.08 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Monoclinic - a 5.44200 - b 9.43500 - c
01-088-2359 (C) - Hematite - Fe2O3 - Y: 4.60 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Rhombo.H.axes - a 5.11200 - b 5.11200 - c 13.82000 - alpha 90.0
01-077-0114 (I) - Aluminum Hydroxide - Al(OH)3 - Y: 6.85 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Hexagonal - a 5.04700 - b 5.04700 - c 4.73000 - alph
01-089-5402 (*) - Potassium Aluminum Silicate Hydroxide - K0.96Al1.88(Si3Al)0.955O10((OH)1.8O0.2) - Y: 8.12 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 -
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FOTOKOL1
430
420
410
400
390
380
370
360
350
d=3.31075
340
330
320
310
300
290
280
270
260
250
Lin (Counts)
240
230
220
210
200
190
180
170
160
150
140
130
120
110
d=4.20733
100
90
80
70
d=14.77846
d=1.66399
d=2.11562
60
d=1.80947
d=2.44230
d=3.21216
d=2.26671
50
d=2.22210
d=1.97121
40
30
20
10
0
5 10 20 30 40 50 6
2-Theta - Scale
Type: 2Th/Th locked - Start: 5.000 ° - End: 60.000 ° - Step: 0.020 ° - Step time: 1. s - Temp.: 25 °C (Room) - Time Started: 9 s - 2-Theta: 5.0
Operations: Fourier 6.006 x 1 | Smooth 0.153 | Strip kAlpha2 0.000 | Background 0.000,1.000 | Import
01-085-0457 (I) - Quartz, low, syn - SiO2 - Y: 46.90 % - d x by: 0.9875 - WL: 1.5406 - Hexagonal - a 4.92100 - b 4.92100 - c 5.40000 - alpha
01-071-0821 (I) - Aluminum Silicate Hydroxide - Al4.5(Al.8Si3.2)O10(OH)8 - Y: 4.69 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Monoclinic - a 5.17400 - b 8
01-070-8854 (*) - Magnetite, magnesian, syn - (Mg0.18Fe0.82)(Mg0.82Fe1.18)O4 - Y: 3.88 % - d x by: 1. - WL: 1.5406 - Cubic - a 8.38860 -
75
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Dans tout ce qui suit, le sable est désigné par la lettre « S », les Karal 1 et Karal 2 par les
lettres « K1 » et « K2. »
L’étude du retrait linéaire a été faite sur des mélanges des karals avec le sable qui sont
donnés dans le Tableau 4.
76
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 9. Courbes enveloppe des retraits linéaires en fonction de la teneur en eau pour les
mélanges de sable et karal 1.
77
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 10. Retrait linéaire en fonction de la teneur en eau pour les mélanges
a) 5%S+95%K2, b) 10%S+90%K2
Figure 11. Retrait linéaire en fonction de la teneur en eau pour les mélanges
a) 15%S+85%K2, b) 20%S+80%K2
Figure 12: Retrait linéaire en fonction de la teneur en eau pour les mélanges
a) 30%S+70%K2, b) 40%S+60%K2
78
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 13: Courbes enveloppe des retraits linéaires en fonction de la teneur en eau
pour les mélanges de sable et karal 2.
L’examen des résultats des retraits linéaires obtenus sur les échantillons du karal 2
mélangés au sable aboutissent aux mêmes conclusions que celles obtenues au
paragraphe 3.4.1.
La diminution des retraits des mélanges sont résumés dans les tableaux 7 et 8
suivants.
Tableau 7. Diminution moyenne des retraits des différents mélanges, sable et K1
K1 0,4S+0,6K1 0,3S+0,7K1 0,2S+0,8K1 0,15S+0,85K2 0,1S+0,9K2 0,05S+0,95K2 w(%)
50,0% 42,9% 28,6% 25,0% 17,9% 14,3% 10
25,7% 22,9% 18,6% 17,1% 17,1% 14,3% 20
Diminution des retraits 18,0% 10,0% 9,0% 9,0% 8,0% 6,0% 30
17,5% 8,8% 5,3% 5,3% 4,4% 3,5% 40
14,8% 9,8% 7,4% 6,6% 6,6% 5,7% 50
Diminution moyenne 25,2% 18,9% 13,8% 12,6% 10,8% 8,8%
Si l’on prend comme référence les valeurs des retraits linéaires des karals 1, 2 et
considérant le fait que l’efficacité de la lithostabilisation se mesure par une diminution des
retraits par rapport aux valeurs de référence des sols non stabilisés; nous constatons que :
pour des proportions de sable variant entre 0% et 15%, la diminution moyenne
des retraits linéaires est faible. Celle-ci passe en moyenne de 0% à 12,6% pour
le karal 1 (et de 0% à 10,5% pour le karal 2) ;
mais pour les proportions de sable variant entre 20% et 40%, la diminution
moyenne des retraits semble forte. Celle-ci passe en moyenne de 13,80% à
25,2% pour le karal 1 (et de 13,50% à 24,5% pour le karal 2).
79
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Conclusions
Les études faites sur les échantillons de Karal en provenance des villes de Maroua et de
Fotokol, situées dans la région de l’extrême Nord du Cameroun, confirment leur fort
potentiel de gonflement. Les analyses chimiques et spectrographiques confirment la
présence des minéraux comme le quartz, l’illite, la montmorillonite et, dans une moindre
mesure, la kaolinite dans ces échantillons. L’ajout du sable dans les échantillons de karal
a pour effet de diminuer les retraits. Cette diminution du retrait augmente lorsque la teneur
en sable croît. Au regard des résultats obtenus, les fortes diminutions des retraits linéaires
du karal lithostabilisé au sable (qui varient en moyenne entre 13,50% et 25,2%) sont
donnés par les mélanges ayant un pourcentage de sable compris entre 20% et 40%.
5. Références bibliographiques
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80
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – This paper presents the results and analysis of cracking tests carried on
samples of silty clay which were subjected to a drying-wetting-drying cycle to study the
effect of cyclic change of moisture on the cracking behaviour. During tests, temperature,
relative humidity, suction, gravimetric moisture content, etc. were continuously monitored
and later cross-referenced with images of the evolving crack pattern characterized with
image analysis techniques. The cracking pattern changes clearly with the cyclic change of
moisture showing the relationship between the soil’s tensile strength and its moisture. The
results provide additional new information about the effect of cyclic moisture changes on
crack formation and propagation in soils. They also show the differences between several
methods of obtaining water retention curves, and evidence scale effect in soil cracking.
RÉSUMÉ – L’article présente les résultats et l’analyse des tests de fissuration effectués
sur des échantillons d’argile limoneuse qui ont été soumis à un cycle de séchage-
mouillage-séchage pour étudier l’effet du changement cyclique de l’humidité sur le
comportement de fissuration. Lors des essais, la température, l’humidité relative, la
succion, la teneur en humidité gravimétrique, etc. ont été surveillées en continu et plus
tard recoupées avec les images de l’évolution du motif des fissures caractérisée par des
techniques d’analyse d’images. Le motif change clairement avec le changement cyclique
de l’humidité, ce qui montre la relation entre la résistance à la traction du sol et son
humidité. Les résultats fournissent de nouvelles informations supplémentaires sur l’effet
des changements d’humidité cycliques sur la formation et la propagation de fissures dans
les sols. Ils montrent également les différences entre plusieurs méthodes d’obtention de
courbes de rétention d’eau, et confirment l’effet d’échelle dans la fissuration des sols.
1. Introduction
Cracking of soils is an important issue demanding much attention because of its frequent
appearance in periods of drought, which can also be interspersed with periods of rain and
even flooding. Therefore, it becomes necessary to describe the response of the cracks to
the variations of moisture which may be seasonal and affect the physical, hydraulic and
mechanical properties of the soils, especially relevant in cases such as earth dams, waste
reservoirs or agricultural applications.
This paper describes an experiment involving drying and wetting of a soil sample under
controlled conditions in an environmental chamber. The objective of the experiment was to
study the cracking behaviour of the soil under cyclic changes of moisture while taking into
account the influence of the water retention characteristics of the soil in the cracking
process. The results show very well the relationship between suction and moisture
content.
In this paper the suction-moisture relationship is represented by means of the Soil
Water Characteristic Curve (SWCC). Three commercial devices have been used to obtain
this curve, so that a comparison between the three techniques and the assessment of their
81
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Experimental work
The soil used in the experiments is a well-known Barcelona silty clay whose basic
geotechnical properties have been already studied and published previously (Barrera,
2002). The natural soil has an important amount of sand and silt sizes although
geotechnically classified as a low plasticity clay (CL).
Table 1 presents the most important parameters regarding soil classification and
physical properties. Information of this soil in the cracking context has been reported in
previous works (Lakshmikantha, 2009).
82
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The original soil material was dried and sieved to a particle size of less than 2 mm and
subsequently saturated so that at the start of the test in the environmental chamber the
sample was a slurry with a moisture content of about 45%.The soil specimen was
contained in a circular tray with several sensors placed within the sample to record the
main parameters such as suction, temperature and relative humidity. The suction was
measured directly within the sample with UMS T5 tensiometers, which record suction
values from the initial saturation range to the first 100 kPa. Four of them were placed
vertically in an upward direction at different depths, and two horizontally at the same depth
(Figure 1). Two Vaisala® HMP-230 sensors were used to record temperature and relative
humidity within the sample that later were used to estimate high suction values through the
psychrometric law, Eq. (1).
During the test, photographic images were taken at one-hour intervals. Recording these
images enables monitoring of the evolution of geometric parameters of the surface
cracking. The weight of the container and sample was also continuously recorded during
the test with three load cells. Then, assuming that any change in weight is due to changes
in soil moisture, it is possible to calculate the evolution of gravimetric water content in the
soil mass with time.
The first drying path in the environmental chamber is set to reach hygroscopic moisture,
and then a wetting path is imposed rising, and later keeping, the relative humidity in the
environmental chamber at 99% until the sample reaches a gravimetric water content close
to the initial one. After the wetting path, a second drying path is imposed. The relative
humidity targets imposed during the test are shown in Table 2.
83
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The water retention curve at low suction values is constructed for each tensiometer
used (Figure 2) .The water retention curve for higher suction ranges taking into account
the drying/wetting paths is shown in Figure 5.
The principle of the dew point method is based on the equilibration of liquid-phase water of
a soil or a rock sample with vapour-phase water (relative humidity) in the air space above
the sample in a sealed chamber, measuring the dew point temperature of the air and the
temperature of the sample (Gee et al., 1992).
The relative humidity of the air space in equilibrium with the soil under constant
pressure and isothermal conditions is equivalent to water activity (Aw) and can be obtained
for the term P/P0 (where P is the vapour pressure of the air and P0 is the saturated vapour
pressure). Aw is also equal to the percent relative humidity (%RH) divided by 100.
Therefore the suction (ψ) can be calculated from water activity (Aw) expressed as a
fraction, by using the psychrometric law:
Ψ ln ln ln RH (1)
in which R is the ideal gas constant (8.3143 J mol−1 K−1), T is temperature (K) and Vw is the
molar volume of water (1.8×10−5 m3 mol−1).
This method allows determination of points on the driest part of the SWCC and
therefore represents an analogy with the process used to obtain the SWCC from the
Vaisala® sensors used in the environmental chamber.
84
Symposium International SEC 2015 International Symposium
100
10
Suction, (KPa)
0.1
0.01
0 10 20 30 40 50
Gravimetric moisture content, (%)
Figure 3. Cracking pattern in the environmental chamber (80 cm, h=10 cm) and in the
HYPROP© (8 cm, h=5 cm) specimens.
85
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The tests conducted in the current research are in the framework of the cracking behaviour
of silty clay subjected to drying/wetting cycles. The water retention curve is a tool used to
study such cracking, based on the close relationship that exists between crack formation
and propagation and the changes of water content in the soil mass.
From the start of the test in the environmental chamber, even with the sample in a slurry
state, obviously saturated, small cracks appear followed by shrinkage of the sample at the
edges. The readings from the vertical tensiometers tend to stabilize according to their
depth, the same occurring while the sample becomes unsaturated. This phenomenon is
associated with the air entry value of the tensiometer and the influence of the drying rate
(Scherer, 1990).
Figure 2 shows the water retention curves obtained with HYPROP© and in the
environmental chamber for low suction values during the first drying, both from the same
initial slurry state. Tensiometer T2 is the first to lose saturation: the presence of cracks
disrupts the process and accelerates cavitation of the tensiometers. Suction at the
horizontal tensiometer THR5 involves greater loss of water than vertical tensiometers T4
and T6, because the horizontal orientation delays measurement. The difference in
86
Symposium International SEC 2015 International Symposium
87
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 5. Suction calculated from relative humidity and temperature by means of the
psychrometric law, Eq. (1), and comparison with measurements from WP4C
PotentiaMeter® and Vapor Sorption Analyzer® (VSA)
The width of the hysteresis loop in the environmental chamber results is much larger
than with the VSA® results. With the latter, the soil sample was tested with much lower
initial moisture and with a smaller wetting time. These aspects together with the scale
effect and the heterogeneity triggered by the drying-wetting-drying cycle can be related to
adsorption and desorption hysteresis, and eventually the conclusions can be applied to
real natural conditions in which the soil is exposed to cycles of drying and wetting that
continuously alter the cracking pattern.
4. Conclusions
Drying and wetting conditions greatly influence the cracking process of fine-grained soils.
During a wetting stage after an initial drying period, some cracks become less prominent,
but new cracks tend to appear. This behaviour can be explained by the dependence of the
tensile strength and the apparent cohesion from suction. A second drying period after the
wetting stage leads to unrecoverable changes in the cracking pattern.
There are significant differences between the results obtained depending of the method
and equipment used, especially in the wet part of the SWCC. These differences do not
represent important effects on crack patterns but can lead to underestimation in predicting
soil properties that depend on cracking, such as hydraulic conductivity. Obtaining the
SWCC of the same soil with different techniques shows the existence of differences not
only between the measuring ranges but also in the drying/wetting hysteresis cycle. The
results suggest the need to conduct further tests using a larger number of cycles of lower
intensity in order to analyse the influence of the heterogeneity of the cracked soil on the
hysteresis cycle in analogy with actual environmental changes.
Testing with different methods and equipment has allowed establishing their
compatibility with the environmental chamber, helping to improve and validate the tests
88
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conducted with it to study cracking due to environmental changes. However issues such
as the scale effect and the influence of drying/wetting cycles suggest the need for larger
scale tests in natural conditions. To obtain a representative SWCC of the cracked soil it is
suggested that a combination of methods be used including, besides traditional
measurements, others obtained from remote sensing measurements.
5. Acknowledgements
Financial support from the Spanish Ministry of Economy and Competitiveness (grant
BIA2012-36498) is gratefully acknowledged.
6. References
89
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90
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Joanna EID1, Said TAIBI1, Alain LEFEBVRE2, Jean Elie DANDJINOU3, Jean-Marie
FLEUREAU4, Mahdia HATTAB4
1
Laboratoire Ondes et Milieux Complexes CNRS UMR 6294, Université du Havre, Le
Havre, France
2
Cematerre, Gonfreville l'Orcher, France
3
Auxitec, Le Havre, France
4
Laboratoire de Mécanique des Sols, Structures et Matériaux CNRS UMR 8579, École
Centrale de Paris, Châtenay-Malabry, France
5
Laboratoire d’Étude des Microstructures et de Mécanique des Matériaux, CNRS UMR
7239, Université de Lorraine, Metz, France
RÉSUMÉ – Des tests de séchage sont effectués sur un limon naturel destiné à la
préparation d’un béton de terre crue. L'étude traite le séchage de différentes formulations
du limon naturel avec et sans renfort. La déformation est analysée en utilisant un
traitement d'image. L'ajout du renfort au limon naturel réduit le pourcentage de fissuration
par un facteur d'environ 10. La succion est corrélée à la résistance maximale du sol.
ABSTRACT – Series of drying tests are carried out on natural silt intended for the
preparation of new raw earth concrete. The study treats the drying of various formulations
of the natural silt with and without reinforcement. Deformation is analyzed using image
processing. Adding reinforcements to natural silt reduces the percentage of cracking by a
factor around 10. The suction is correlated to the ultimate resistance of the material.
1. Introduction
Les matériaux naturels tels que la terre crue et la chaux constituaient les matériaux de
base utilisés par nos ancêtres. Leur utilisation était surtout dans le domaine de la
construction. De nos jours, les problèmes environnementaux et l’économie de l’énergie
sont des sujets d’actualité. D’où la nécessité d’adopter de nouvelles techniques de
construction peu énergivores comme le béton de terre crue.
Le béton de terre crue est composé essentiellement de terre crue mélangée avec un
faible pourcentage de ciment et de chaux. Un nouveau matériau de construction,
prénommé « Cematerre », a été mis au point et breveté par un industriel normand. Il est
utilisé dans la construction de murs porteurs. Contrairement au pisé, ce matériau n’est pas
compacté ; il est coulé dans des banches comme le béton classique. Cette technique est 6
fois plus rapide que le pisé, vu sa mise en œuvre similaire au béton. Cependant, elle
présente plusieurs pathologies, y compris la fissuration due à la dessiccation. Ce
phénomène est induit par la présence de particules fines dans la composition du limon
naturel.
Le séchage est défini comme étant le drainage (perte d'eau) par évaporation. Comme
l'a expliqué Terzaghi (Terzaghi et al., 1996), la perte de l'eau induit un mécanisme de
consolidation tandis que le matériau reste saturé. Cette consolidation est visualisée par le
91
Symposium International SEC 2015 International Symposium
retrait de la matière. Une fois la limite de retrait est atteinte, la saturation diminue et
l'invasion de l'air commence. Ceci est le début d'apparition de fissure (Tang et al., 2011).
Les fissures dues au séchage sont principalement des fissures de tension. Le sol qui se
renforce au cours du séchage, développe une contrainte qui provoque la fissuration
(Mitchell et al., 2005). Ils sont aussi appelés «fissures de retrait». L'apparition de fissures
par séchage se produit lorsque les forces de traction qui s’opposent au retrait dépassent la
résistance à la traction du sol. Ce mécanisme, apparemment simple, conduit à de
nombreuses questions concernant l'initiation et la propagation des réseaux de fissures.
Plusieurs études ont tenté d'expliquer les phénomènes de fissuration. Des essais de
dessiccation unidirectionnelles ont été réalisées par différents auteurs (Kodikara et al.,
2000 ; Lecocq et al., 2003 ; Peron et al, 2009 ;. Mbemba, 2010 ; Amarasiri et al., 1997,
2011.). Lecocq et Vandewalle (2003) ont réalisé une étude expérimentale sur une lame
d'argile longue et étroite. Les fissures sont réparties tout au long de la lame de pâte en
petits segments perpendiculairement à sa longueur. Peron (2009) a démontré l'effet de la
rugosité du support sur l'apparition de fissures. Le retrait est accompagné de fissures si le
support sur lequel se trouvent les échantillons génère des frottements. En effet, cette
friction donne lieu à des contraintes de traction dans l'échantillon en réponse au
déplacement induit par le retrait. Lorsque, dans un point la contrainte de traction atteint la
valeur de la résistance à la traction de la matière, la rupture se produit.
D'autres travaux ont étudié la propagation des fissures dans un champ à deux
dimensions. Wei (2014) a étudié le domaine de la déformation de la surface de l'argile
pendant le séchage en utilisant une technique de corrélation d'images et montré que, dans
une première étape, les fissures apparaissent lorsque la résistance à la traction est atteint
localement, puis les fissures se propagent et bifurquent sous l'effet des contraintes de
cisaillement qui se développent le long de la fissure.
Dans cet article, les auteurs discutent le comportement de séchage d'un matériau de
terre crue, le limon naturel sans liants, afin de mettre en évidence l'impact de renfort sur la
réduction du pourcentage de fissure. Deux techniques expérimentales indépendantes ont
été réalisées: les chemins de drainage-humidification et le séchage des échantillons 2D.
Dans les échantillons 2D, le processus de séchage provoque, dans une première étape,
un retrait homogène et d'autre part, lorsque la teneur en eau diminue suffisamment,
l'hétérogénéité de déformation locale provoque l'apparition d'un réseau de fissures qui se
propage.
La possibilité de minimiser la fissuration en ajoutant des renforts a été mise en
évidence. Une relation est établie entre la succion et l’apparition de la fissuration.
2. Matériaux et méthodes
2.1 Matériaux
Les matériaux utilisés sont le limon naturel extrait de travaux de terrassement et deux
types de renfort: la fibre de lin végétale et une maille de fibre synthétique.
92
Symposium International SEC 2015 International Symposium
VBS 0.5
WL (%) 20
IP 6
Granulométrie
Particules fines (<80 µm) (%) 35
Argile (<2µm) (%)
Limon (2µm to 60 µm) (%) 0
Sable (0.06 mm to 2 mm) (%) 25
Gravier (>2mm) (%) 67
D10 (µm) 8
Cu =D60/D10 32
2 4.37
D30
Cc = 0.94
D60 ∗D10
93
Symposium International SEC 2015 International Symposium
94
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(1)
é
3. Résultats et interprétation
95
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les flèches noires visibles sur la figure 3 représentent les déplacements de l'échantillon
au cours du séchage. Le déplacement au bord est plus grand que celui au centre de
l'échantillon, de même il est orienté vers le centre. Cette situation vérifie la théorie : quand
aucun autre mécanisme n’est impliqué pendant le séchage que le séchage homogène, le
retrait volumique global de l'échantillon devrait se traduire par un déplacement centripète.
96
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Cette tendance de déformation a également été observée pour les argiles à différentes
échelles par Wei (2014) et Wei et al. (2013).
Deux types de renforcement sont testés, des fibres de lin et la maille de fibre synthétique.
Les fibres de lin sont testés dans 3 orientations différentes: (i) une orientation (horizontale)
appelé fibres orientées (OF), (ii) deux orientations perpendiculaires appelé fibres croisées
(CF), (iii) orientation aléatoire, limon mélangé avec les fibres de lin appelé fibres
mélangées (MF). Le renforcement à la fibre synthétique est appelé maille synthétique
(SM).
La figure 4 montre la variation de la déformation principale majeure ε en fonction de la
teneur en eau pour les différents échantillons. Cette variation est suivie sur un point à
l’endroit où la première fissure apparaît.
Dans le cas des échantillons avec renforcement, la première fissure apparaît à une
teneur en eau plus faible que dans le cas du limon naturel. La succion augmente avec la
diminution de la teneur en eau. En utilisant la courbe de séchage (figure 5), la succion
dans les échantillons renforcés, correspondant à la formation de la première fissure, varie
de 30 kPa (cas de limon naturel) à environ 70 kPa (cas de fibres orientées et maille
synthétiques). La valeur de succion est corrélée à la résistance à la traction du matériau.
97
Symposium International SEC 2015 International Symposium
98
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Synthèse et conclusion
Le séchage de l'échantillon sur un support couvert par du Téflon induit un retrait global
homogène mais une déformation locale hétérogène jusqu'à l’apparition de la première
fissure. Dans le cas du limon naturel, la première fissure apparaît à une teneur en eau de
20,7%. Ceci correspond à une succion de 30 kPa. Les échantillons avec renfort fissurent à
une teneur en eau inférieure à 20,7% avec une succion correspondante plus grande de
l’ordre de 50 kPa. La succion induit des contraintes de traction dans le matériau. Ces
contraintes sont responsables de la formation de la première fissure lorsque le sol atteint
sa résistance à la traction. La résistance du matériau à la traction augmente avec
l'utilisation du renforcement. Une partie de la contrainte due à la dessiccation est
transmise aux renforts. Une fois que le matériau a atteint sa déformation ultime, la fissure
apparaît.
Le renforcement minimise le pourcentage de fissuration d’un facteur d'environ 10 par
rapport au limon naturel. Le renfort synthétique minimise le pourcentage de fissuration du
même ordre que le renfort avec les fibres de lin (0,1%). Il est à noter que la vitesse de
propagation des fissures diminue dans le cas de renforcement synthétique, il est plus
progressive et plus lent que dans le cas du renfort avec les fibres de lin. On notera aussi
99
Symposium International SEC 2015 International Symposium
que, dans le cas de fibres de lin, l'agencement de fibres (aléatoire ou orienté) n'a pas
d'influence importante sur le pourcentage de fissuration CR observée.
Cette étude révèle le rôle du renfort dans la réduction du pourcentage de fissuration
due au séchage. Les renforts jouent un rôle important. Ils en déduisent une partie des
contraintes de traction développées dans le sol. L’ajout des renforts au limon naturel a
réduit le pourcentage de fissuration de 1% à 0,1% sans affecter significativement le
chemin de séchage naturel.
5. Références bibliographiques
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PhD Thesis, École Centrale de Paris, Paris.
100
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT - This paper presents the in-situ settlements of a clayey soil submitted to 5
cycles of drought and rewetting. After the first three cycles, we observed 1 cm of
subsidence on 2 meters. The next cycles showed a stabilization of the cumulated
subsidence. Through the determination of the hydric conditions, a relation was established
between the last parameter and the shrinkage and swelling cycles.
1. Introduction
101
Symposium International SEC 2015 International Symposium
hebdomadaire manuel et automatisé toutes les 3 heures. Ces travaux ont fait l’objet de
publications depuis 2009 (Vincent et al., 2009 ; Chrétien et Fabre, 2009 ; Chrétien, 2010 ;
Andrieux et al., 2011). Les résultats présentés ici sont nouveaux et intègrent six années de
mesure en continu de déformations et des variations de teneur en eau du sol (2008-2014),
avec cinq cycles de retrait et gonflement.
De nombreux essais en laboratoire ont été effectués sur tous les faciès lithologiques du
site expérimental (Fig. 2), avec : les limites d'Atterberg pour la détermination de l'indice de
plasticité (IP ; Norme NF P 94-051, 1993), l’essai d'absorption de bleu de méthylène pour
la valeur de bleu (Vb; Norme NF P 94 068, 1993), la sédimentométrie et la granulométrie
(Normes NF P94-056 et NF P 94-057, 1992 et 1996), les essais de dessiccation par
séchage pour obtenir les paramètres de retrait wre, Rl (Norme XP P 94-060-2, 1995), et
des essais de pression de gonflement (σ’g, Norme XF P 94-091, 1995). Les résultats de
tous ces essais fournissent une importante base de données géotechniques (Projet
ARGIC ; Vincent et al., 2009), qui traduit la forte hétérogénéité de la formation de Brach
décrite dans les travaux de Chrétien et al. (2009), Chrétien (2010), Andrieux et al. (2011)
et Chrétien et al. (2014). Cette hétérogénéité se traduit suivant les faciès argileux (Fig. 2)
par une teneur en argile variant de 10 et 83 %, qui explique un potentiel de gonflement
102
Symposium International SEC 2015 International Symposium
très variable et élevé pour plus de 50 % des échantillons analysés (Fig. 3 ; Chrétien,
2010).
Dans ce travail, à partir des données climatiques enregistrées entre 2008 et 2013, nous
discutons l'influence de la température sur l'humidité du sol et nous comparons l'état
hydrique du sol par rapport aux mouvements verticaux observés in situ. L’objectif est de
trouver un bon indicateur climatique permettant d’identifier les périodes de sécheresse
responsables de sinistres de maisons individuelles.
103
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Tableau 1. Données pluviométriques saisonnières et annuelles (mm) pour les années 2003,
2005 (*station de Mérignac située à 3 km du site) et sur site pour la période 2008 à 2013.
Pluie brute (mm)
Années Hiver Printemps Eté Automne Annuelle
2003* 212,4 102,6 158,6 270,8 744,4
2005* 109,4 130,4 108,2 241,2 589,2
2008 192,8 324,8 71,4 286,2 875,2
2009 221,8 262 129,2 354,4 967,4
2010 226,8 197,8 57,2 398,4 880,2
2011 144,4 74,4 188,8 280 687,6
2012 105,6 318,6 68,9 358,5 851,6
2013 283,9 348,2 136 278,2 1046,3
104
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 5. Profils hydriques des teneurs en eau volumique (%) minimales (trait tireté) et
maximales (trait continu) pour les années 2009, 2010 et 2011(site de Pessac).
À la profondeur de 1,75 m, la teneur en eau volumique du sol est de 27 à 30 %, soit 17,4 à
19,4% d’eau massique, ce qui indique que les argiles du facies A/Bo n'ont pas encore
atteint leur limite de retrait wre qui est de 10 à 15% (Fernandes et al., 2014). Le potentiel
de retrait est encore considérable au-delà de 1,75, voire 3 m de profondeur et plus. En
effet, les variations de teneur en eau volumique entre périodes sèches et humides à la
profondeur de 3 m sont de l'ordre de 6 à 12%, soit 3,80 à 7,74% en teneur en eau
massique (Fig. 5).
105
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Sur le site expérimental, les deux types d’extensomètres (Glötz et Telemac) ont permis de
faire le suivi en continu des mouvements du sol argileux à différentes profondeurs. On
constate que les graphes des deux systèmes sont semblables en amplitude et valeurs de
déformation (Fig. 9 et 10), confirmant la fiabilité des résultats obtenus. Nous présentons ici
les résultats des déformations mesurées (∆H) entre 1,0 et 10,0 m de profondeur à partir
de l’extensomètre manuel Telemac (Fig. 9) et entre 1,0 et 3,0 m avec l’extensomètre
automatisé Glötz (Fig. 10). Les mouvements du sol argileux (faciès A/BO, Fig. 9 et 10)
couvrent une période de 6 années allant de mars 2008 (Telemac), ou septembre 2008
(Glötz), à mars 2014, avec cinq cycles d’hydratation/déshydratation du sol.
106
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 9. Variations des déformations du sol argileux entre 2008 et 2014 sur le site de
Pessac (Extensomètre Telemac ; Chrétien, 2010 ; Fernandes et al., 2014).
Figure 10. Variations des déformations sur 2 mètres d’épaisseur du sol argileux entre
2008 et 2014 (Extensomètre Glötz ; Chrétien, 2010).
107
Symposium International SEC 2015 International Symposium
On constate tout d’abord que 50% des déformations du sol se sont produites entre 1 et
3 m de profondeur, les déformations restantes s'étant produites au-delà de 3 mètres et
jusqu’à 10 m de profondeur. Par conséquent, les variations de teneur en eau qui ont été
enregistrées (Fig. 5) jusqu'à 3 m de profondeur ont affecté le déplacement de la couche
comprise entre 1 et 3m, et sur 2 mètres d’épaisseur. Au-delà de 3 m, le sol argileux a
également subi un déplacement significatif avec une perte d'eau conséquente. Les deux
courbes de déformations du sol argileux entre 2008 et 2013 montrent (Fig. 9 et 10) que les
trois premières années (2009, 2010, 2011) traduisent une période de retrait cumulatif avec
des phases de gonflement insuffisantes pour compenser le tassement. Par contre, à partir
de 2012, sur deux cycles (2012, 2013), les phases de gonflement du sol argileux ont
augmenté et ont inversé la tendance en raison d’une plus forte pluviométrie (Tableau 1).
Pour les périodes de gonflement, une analyse détaillée des déformations du sol entre 1
et 3 mètres de profondeur à partir du système Glötz montre que les phases de gonflement
de 2009 à 2011 sont plus courtes (161 et 190 jours ; Fig. 9) que celles de 2008 et 2012
(232 et 278 jours). Cependant, la durée des phases de gonflement n'affecte pas
l’amplitude de celles-ci. En effet, le gonflement entre 2008 et 2009 est de 2,31 millimètres,
alors qu’entre 2011 et 2012 il est de 4,23 millimètres. Les données de précipitations
prouvent que les premiers pics de précipitation sont responsables du brusque gonflement
du sol à partir d’octobre ou novembre, ce qui est comparable en temps de réaction à ce
qui a été établi sur le site de Mormoiron jusqu’à 2,5m de profondeur et du Deffend
(Poitiers), mais avec des amplitudes de déformations différentes car les sols et le climat
diffèrent avec respectivement 5 à 10% de smectite pour les sols de Pessac sous climat
océanique (Chrétien, 2010) et 70% de smectite à Mormoiron sous climat méditerranéen
(Vincent et al., 2006, 2009). Aussi, sur le site de Pessac, le sol atteint 50 à 80% (selon
l'intensité et la durée de pluie) de son gonflement total en approximativement 60 jours,
alors qu’à Mormoiron (conditions climatiques différentes) le gonflement total à 1 m de
profondeur se fait en 180 jours entre janvier et juin 2008 (Vincent et al., 2009). Sur le site
de Pessac, on constate (figure 9) qu’en fin de période de gonflement le sol montre une
stabilisation qui, selon les années, dépend des précipitations. La figure 9 indique que,
lorsque les phases de retrait sont longues, elles commencent en avril (années 2010 et
2011) et correspondent à des précipitations printanières inférieures à 200 mm (Tableau 1).
À l’inverse, lorsque les phases de retrait sont courtes (années 2009, 2012), elles
commencent en mai/juin et correspondent à des précipitations printanières supérieures à
200 mm (262,0 à 348,2 mm). Les phases de retrait les plus longues durent de 187 à 205
jours (2010 et 2011), les plus courtes seulement 134 jours (2009 et 2012). En 2013, la
période de retrait n’a duré que 96 jours et n’a commencé qu’en juin. Comme le montre la
courbe de la figure 8, la valeur du retrait est liée à sa durée, ce qui a aussi été établi pour
le site de Mormoiron, mais avec des amplitudes très différentes (Vincent et al., 2009).
Pour les longues périodes de retrait (années 2010 et 2011), les déformations atteignent
4,42 et 4,16 mm, alors que, pour les courtes périodes de retrait (années 2009 et 2012), les
déformations sont plus faibles (3,89 et 3,72 mm). Pour la période de retrait la plus courte
(2013), la valeur de rétrécissement n’a été que de 1,39 mm (Fig. 9).
Nous venons de voir la liaison directe qui existe entre l’état hydrique et la température du
sol (Fig. 6, 7), et les déformations qui en découlent (Fig. 9 et 10). Or, l’état hydrique du sol
dépend des conditions hydriques (CH), soit de la pluie brute (PB) et de
l’évapotranspiration potentielle (ETP). On définit CH par :
CH(t) = PB(t) - ETP(t) ; avec (1)
108
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 11. Pluie brute (PB) saisonnière et annuelle enregistrées sur le site expérimental de
Pessac pour les années 2003, 2005, 2009 à 2013 et les conditions hydriques cumulées
(CHc) déduites de l’équation 2.
Précisons que le facteur CHc reflète le bilan des conditions hydriques du sol au temps t
depuis 2008, ce qui n’empêche pas, sur une courte période, d’avoir une hydratation du sol
lorsque la pente de la courbe est positive (Fig. 12). Si l’on compare les conditions
hydriques cumulées (CHc) déduites de l’équation 2 et l’évolution des déformations du sol
comme vu précédemment (figure 9), entre 1,0 et 3,0 m de profondeur, on obtient une
remarquable accordance sur toute l’étendue de la période de cette étude : 2008 à 2014
(Fig. 12). La figure 12 montre que lorsque la pente de la courbe CHc est positive (courbe
du haut), cela traduit des conditions hydriques cumulées favorables à l’infiltration d’eau
dans le sol, le sol gonfle avec un temps de réaction rapide sur les 3 premiers mètres. A
l’inverse une pente négative de la courbe CHc représente un sol sec marqué par un déficit
en eau, le sol tasse. Ainsi le total du déficit hydrique cumulé sur quatre cycles
d’hydratation et déshydratation du sol, entre septembre 2008 et février 2012, est de 1220
mm, induisant un tassement cumulé ∆H de 6,5 mm (Fig. 12). À partir de fin octobre 2012,
les pluies deviennent plus efficaces (Fig. 11) et le cycle de déficit s’inverse pour arriver à
une stabilisation.
109
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Conclusion
Le dispositif de mesure sur cinq ans du site expérimental de Pessac permet de suivre et
comprendre les mouvements en retrait et gonflement d'un sol argileux hétérogène par
rapport aux variations de teneur en eau et de température jusqu’à une profondeur de 3 m,
avec un cumul de tassement d’environ 1 cm sur les trois premiers cycles d’hydratation et
déshydratation du sol argileux. Les mouvements de la couche argileuse entre 3 et 10 m de
profondeur sont tout aussi importants. Les drains arénacés observés dans les argiles de la
formation de Brach peuvent favoriser l’humidification et la déshydratation du sol et
expliquer le gonflement et le retrait brutal à certaines profondeurs. Une corrélation
significative est établie entre les déformations du sol et les conditions hydriques cumulées.
Ce paramètre s’avère être un bon indicateur de condition prévisionnelle de sécheresse.
Ces résultats sont spécifiques au site expérimental étudié et devraient être confirmés avec
des observations faites dans d'autres contextes climatiques et d'autres sols argileux.
8. Références bibliographiques
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l’INRA, le LGCIE, le LCPC, Météo-France, le GHYMAC et l’Université de Poitiers, 92
pages, 29 ill., 6 tabl., 39 ann. (sur CD Rom).
111
Symposium International SEC 2015 International Symposium
112
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Jean-Claude GRESS
Conseiller technique d'Hydrogéotechnique, Professeur à l'ENTPE, France
ABSTRACT – ARYA-PARIS method is a way to approach suction (s) variation law with
water content variation (wN). We propose here to improve it, taking into account void index
variation with wn. It is then possible to have a relevant assessment of e variation with
suction.
1. Introduction
En mécanique des sols non saturés, le géotechnicien cherche entre autres à appréhender
les lois de variation de l'indice des vides soit au retrait, soit au gonflement. Nous nous
attachons ici au phénomène de retrait, son extrapolation à celui du gonflement étant
limitée par l'hystérésis entre les deux comportements. Nous allons montrer dans un
premier temps comment l'essai de retrait volumique peut être amélioré pour rechercher le
comportement du sol le plus probable au retrait linéaire. Puis, nous présenterons l'intérêt
de la méthode d'ARYA-PARIS pour estimer la loi de variation de la succion en fonction de
la teneur en eau, en proposant une amélioration, à savoir la prise en compte de la
variation de l'indice des vides avec la teneur en eau pondérale. Enfin, nous présenterons
l'intérêt de la confrontation des deux approches, pour obtenir la loi de variation de l'indice
des vides avec la succion.
2. Essai de retrait
113
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Retrait in-situ
Retrait volumique
s
Donc :
114
Symposium International SEC 2015 International Symposium
eL 1 1 s
. (3)
e V 3 1 s
Le coefficient de Poisson diminue pendant la dessiccation. En admettant à la teneur en
eau de pénétration d'air s = 0,4, il vient :
e L
0,78 (4)
e V
et, à la teneur en eau de la limite de retrait, s = 0,2 et donc ici :
e L
0,5 (5)
e V
Nous supposons dans cet intervalle une variation linéaire de s avec la teneur en eau.
Cette hypothèse conduit aux courbes de variation linéaire de e schématisées sur la Figure
1. La variation observée en segments de droite correspond pour les phases I et II à des
expressions du type :
e
C1i (6)
w N
Elle est cohérente avec les observations que nous avons pu faire au laboratoire de
l'ENTPE pour la variation de pF avec wN en deux segments de droite pour les phases I et
II :
log s
C 2 i (7)
w N
et avec celle de variation de e avec s pour ces deux phases suivant Fredlund et
Rahardjoh (1993) :
e
C 3 i (8)
log s
avec :
C1i
C3 i (9)
C 2i
pF
115
Symposium International SEC 2015 International Symposium
116
Symposium International SEC 2015 International Symposium
w Ni k (21)
s C1k % i w
À chaque coupure granulométrique j va correspondre une succion sj lorsqu'elle est vide
d'eau, laquelle peut être déterminée par la relation de Jurin :
m 2T / m cos
sj m
(22)
γw r
3 j
T/m
117
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1,1 10 5 n
j 1 % j%0,2
si
ew
0 ,5 1,6
Rj
(32)
j i
en veillant à prendre pour ew la valeur correspondant à wni , si étant exprimé en mètre H2O
et Rj en mètre.
Application :
૪d = 14,8 kN/m3 wRET = 0,313 eRET = 0,855
wPEA = 0,23 ePEA = 0,667
C11 = 2,26 C12 = 1,1
wRET = 0,11
eR = 0,5 eSAT = 0,89 WSAT = 0,33
118
Symposium International SEC 2015 International Symposium
119
Symposium International SEC 2015 International Symposium
e
On observe une relation type C3i
log s
C31 phase 1 est de l'ordre de 0,0656 et C32 phase 2 de 0,116, valeur curieusement plus
élevée que C31. Ces deux valeurs sont à comparer à Cs ici égal à 0,087. Aux
approximations près de la méthode, on retrouve pour C31 et C32 des valeurs voisines de
CS.
4. Conclusion
4. Références bibliographiques
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120
Symposium International SEC2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Une étude sur la mesure de l’indice de gonflement des sols par immersion
dans l’eau a été réalisée afin de mettre en place un test capable de mesurer le potentiel
de gonflement d’un sol, directement sur site. Cette mesure est simple et rapide. Elle est
relativement robuste par rapport aux données minéralogiques et physico-chimiques des
échantillons analysés.
1. Introduction
121
Symposium International SEC 2015 International Symposium
particulier, un gain en temps et en coût. Elle permettrait également d’orienter les décisions
sur le nombre, le type et l’implantation des sondages de reconnaissance.
Le gonflement libre en solution est un procédé qui offre l’avantage d’être relativement
rapide (quelques heures), peu coûteux et nécessitant peu de matériels. Ce procédé
consiste à mesurer la variation de volume d’une quantité déterminée de sols en présence
d’eau dans une éprouvette graduée. Une précédente étude (Derriche et al., 1997) a pu
montrer, pour une bentonite, qu’il y avait des corrélations significatives entre le potentiel
de gonflement libre en solution et le potentiel de gonflement déterminé par œdométrie,
d’une part, et l’indice de plasticité, d’autre part. La mesure du gonflement libre en solution,
aussi appelée indice de gonflement, a été normalisée pour la détermination de la capacité
de gonflement de l’argile dans les géosynthétiques bentonitiques (XP P 84-703). Elle
nécessite aujourd’hui d’être étudiée plus en détail pour la caractérisation du potentiel de
gonflement de sols naturels. Cette procédure implique plusieurs étapes qui dénaturent et
déstructurent le sol (séchage, broyage, immersion dans l’eau). La déstructuration de
l’échantillon peut influencer le potentiel de gonflement. En effet, bien qu’on associe
généralement le gonflement à la présence d’argiles de type smectite, ce phénomène est
bien plus complexe et est aussi lié à la structure des sols, aux interactions
interparticulaires, à la porosité, à la minéralogie, etc. (Serratrice et Soyez, 1996). En
particulier, il a été montré que, dans certains cas, la présence de carbonates pouvait
engendrer une cimentation du sol avec pour conséquence une diminution sensible du
gonflement (Plat et al., 2009 ; Souli et al., 2009). La destruction de ce squelette pourrait
donc être à l’origine d’une surestimation du potentiel de gonflement. Dans ce contexte, il
est essentiel que la mesure de l’indice de gonflement soit comparée à d’autres mesures,
pour caractériser le potentiel de gonflement d’un sol, afin d’évaluer la fiabilité que peut
présenter cette méthode. Dans le cadre de ce travail, le choix s’est porté sur une
comparaison avec les valeurs au bleu de méthylène, avec en complément des
caractérisations minéralogiques par diffractométrie des rayons-X. L’essai au bleu de
méthylène est un essai classiquement utilisé en géotechnique et donne des mesures
relativement fiables pour évaluer le potentiel de gonflement (Chassagneux et al., 1995,
1996).
Pour cette étude, des échantillons de sols plus ou moins argileux ont servi
d’échantillons tests. Dans un premier temps, les indices de gonflement ont été réalisés
selon la norme XP P 84-703 puis comparés aux essais au bleu de méthylène et aux
analyses minéralogiques (diffractométrie des rayons X) afin de valider la méthode. Dans
une seconde étape, une adaptation du protocole a été étudiée pour réduire le temps de
mesure et proposer un essai rapide et fiable pouvant être mis en œuvre sur le terrain.
2. Approche méthodologique
2.1. Échantillonnage
Pour cette étude, 23 échantillons ont été prélevés sur un « laboratoire de terrain »
d’environ 300 km² situé à l’ouest d’Orléans (Figure 1). Cette zone a été choisie car elle
présente un aléa retrait-gonflement des argiles variable, qualifié de faible à fort sur la carte
départementale de l’aléa retrait-gonflement, ainsi que des sinistres répertoriés.
L'échantillonnage de sol a été guidé par la carte d'aléa, d'une part, et par la carte
géologique, d'autre part, afin de présenter la plus grande variabilité de nature et de
comportement mécanique.
122
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 1. Zone de prélèvement située sur la carte de l'aléa retrait-gonflement des argiles.
123
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Volume occupé = IG
3. Résultats et discussion
3.1. Caractérisation minéralogique
La figure 3 présente la distribution des échantillons étudiés en fonction des principales
fractions minéralogiques (argiles, carbonates et quartz + feldspaths), d’une part, et, d’autre
part, en fonction des familles argileuses.
Les 23 échantillons prélevés dans la zone d'étude sont caractérisés par des teneurs en
argiles variant d'environ 3 à 52% et des teneurs en carbonates comprises entre 0 et 35%.
Les principaux minéraux argileux sont la smectite (0 à 45% de la roche totale), l'illite/micas
(0 à 15% de la roche totale) et la kaolinite (1 à 23% de la roche totale). Quelques
échantillons contiennent également de la chlorite, de la vermiculite ou de la palygorskite
dans de faibles proportions (moins de 5% de la roche totale).
Ces résultats montrent une grande variabilité entre les différents échantillons qui
devront, en fonction de leur minéralogie, avoir des comportements gonflants plus ou moins
prononcés.
A B
124
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les valeurs de bleu couvrent également une large gamme s'étalant de 0,25 à 12. En
s’appuyant sur la classification basée sur les valeurs VBS (Chassagneux et al., 1995,
1996), les échantillons sélectionnés dans cette étude présentent des susceptibilités aux
variations de volume allant de faible, pour deux d’entre eux, à très élevée.
Tableau 1. Classification des sols selon la valeur de bleu (Chassagneux et al., 1995, 1996)
Susceptibilité des sols aux Nombre d’échantillon de cette
VBS
variations de volume étude
< 2,5 Faible 2
2,5 < VBS < 6 Moyenne 7
6 < VBS < 8 Forte 4
>8 Très élevée 10
Ces résultats concordent avec les données minéralogiques (Figure 4), où de manière
générale, les valeurs VBS augmentent avec la quantité d’argile et la teneur en smectite,
principal minéral responsable du gonflement des sols.
A B
Figure 4. Corrélation entre la valeur de bleu (VBS) et la teneur en argile (A) et la teneur en
smectite (B) des échantillons étudiés.
Il est intéressant de noter que, pour les échantillons où il n’y a pas ou peu de smectite
(< 5%), il existe une variabilité des valeurs VBS, allant de 0.25 à 6.1. Ces variations
peuvent être attribuées aux présences plus ou moins importantes en illite/micas et en
kaolinite. En effet, dans ces échantillons, les teneurs en illite/micas se situent entre 3 et
15% et entre 10 et 25% en kaolinite, alors que pour les échantillons riches en smectite (>
10%), ces teneurs sont respectivement inférieures à 5 et 8%. Plusieurs études ont montré
que des matériaux principalement constitués d’illite/micas et/ou kaolinite pouvaient avoir
un comportement gonflant plus ou moins important (Barshad, 1953 ; Suratman, 1985 ;
Sridharan et Gurtug, 2004 ; Geremew et al., 2009). Ce comportement pourrait être dû à la
capacité de ces minéraux à adsorber les molécules d’eau à leur surface et ainsi
augmenter le volume entre chaque particule ; c’est le gonflement inter-particulaire
(Barshad, 1953). Des gonflements allant jusqu’à 20% ont déjà été mesurés pour des
matériaux riches en kaolinite (Suratman, 1985). L’hypothèse du gonflement
interparticulaire concorde avec d’autres résultats, comme celui concernant l’échantillon où
la valeur au bleu est de 0,25. Pour cet échantillon, il n’y a ni smectite, ni illite/micas et
seulement 3% de kaolinite. La fraction non argileuse (quartz, feldspaths, calcite) n’a pas la
même capacité à adsorber les molécules et n’engendre pas ou très peu de variations.
125
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les indices de gonflement réalisés sur les 23 échantillons sont compris entre 1,5 et 3,8
cm3/2g de sol. Comme pour les valeurs VBS, les indices de gonflement sont directement
liés à la quantité d’argiles présentes dans les sols (Figure 5). La corrélation entre ces deux
paramètres est forte.
La figure 6 offre une représentation des valeurs IG en fonction des teneurs en smectite,
kaolinite et illite/micas. Les résultats présentés montrent que, globalement, plus
l’échantillon est riche en smectite et plus l’indice de gonflement est élevé. Ces résultats
sont tout à fait cohérents, mais montrent également qu’il y a une certaine influence de la
kaolinite et de l’illite/micas. En particulier, on peut observer que certains échantillons ayant
un IG compris entre 3 et 3.5 possèdent moins de smectite que d’autres dont l’IG est
inférieur à 3. L’indice de gonflement par immersion favorise l’adsorption des molécules
d’eau et modifie en conséquence l’état de surface des particules. Des forces attractives et
répulsives peuvent se développer et conduire soit à la floculation, soit à la dispersion des
particules. Dans le cas d’une dispersion engendrée par des forces de répulsion, un
gonflement de type inter-particulaire peut avoir lieu.
Bien qu’une surestimation du gonflement puisse exister lorsqu’une mesure est réalisée
en immersion dans l’eau, par un effet de gonflement interparticulaire, la figure 7 montre
qu’il existe une relation significative entre l’indice de gonflement et la valeur de bleu (R² =
0.87). Initialement proposée pour l’étude du gonflement des géosynthétiques
bentonitiques, il apparaît ici que l’indice de gonflement donne des résultats relativement
fiable pour mesurer le potentiel de gonflement des sols naturels. Dans le cadre de cette
étude, cette corrélation permet de montrer et de vérifier la pertinence de l’essai pour
obtenir une indication sur le comportement gonflant d’un sol.
126
Symposium International SEC 2015 International Symposium
127
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les résultats présentés ci-dessus ont montré la fiabilité de l’essai par rapport à des
données minéralogiques et physico-chimiques et permettent d’envisager d’appliquer
l’essai de gonflement sur le terrain. Toutefois, pour être mise en œuvre sur site, la durée
de la mesure, initialement de 24 heures, nécessite d’être réduite à quelques heures. Une
étude sur la cinétique du gonflement des sols en immersion dans l’eau a été réalisée avec
les échantillons présentant les indices IG les plus élevés. L’essai a été réitéré pour ces
échantillons, mais en mesurant le volume occupé après 1h, 2h et 24h.
Les résultats de ces essais sont présentés sur la figure 8 et font apparaître que l’indice
de gonflement évolue durant les deux premières heures et qu’à partir de cette échéance,
le gonflement du sol n’évolue plus. Ces premiers résultats sont intéressants car ils
indiquent que le gonflement des sols étudiés se stabilise assez rapidement. Contrairement
aux géosynthétiques bentoniques, où l’hydratation et le gonflement nécessitent davantage
de temps pour se stabiliser, car ils sont très riches en smectite, l’essai pour l’étude des
sols peut considérablement être réduit en temps. À ce jour, des études sont en cours sur
d’autres échantillons, plus ou moins gonflants, pour confirmer ces résultats, mais ces
premières données offrent des perspectives pour la mise en place d’un essai de
gonflement sur terrain, par cette voie.
4. Conclusion et perspectives
L’étude menée sur la possibilité de mettre en place un test simple et rapide pour indiquer
le caractère gonflant ou non d’un sol a permis de montrer que la mesure de l’indice de
gonflement par immersion dans l’eau était un essai qui méritait d’être étudié. Les premiers
128
Symposium International SEC 2015 International Symposium
résultats, présentés dans ce travail, ont montré une certaine fiabilité de la mesure,
notamment grâce aux relations établies avec les analyses minéralogiques et les valeurs
de bleu VBS. Cet essai présente aussi l’avantage d’être un procédé nécessitant peu de
matériels et peu coûteux, et il pourrait permettre d’orienter les décisions sur le nombre, le
type et l’implantation des sondages de reconnaissance.
Des essais de gonflement à l’œdomètre, qui est l’une des techniques les plus courantes
pour mesurer le gonflement d’un sol, sont en cours sur les mêmes échantillons. L’objectif
est de pouvoir comparer les indices de gonflement à des mesures qui se rapprochent le
plus de la réalité afin d’étudier plus finement la fiabilité de la mesure de l’IG. De même,
d’autres sols plus ou moins argileux et provenant de divers environnements géologiques
seront également étudiés afin de vérifier la robustesse de la mesure de l’indice de
gonflement par rapport à d’autres contextes géologiques et compositions minéralogiques.
5. Références bibliographiques
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cohesive soils.
Barshad I. (1953). Adsorptive and swelling properties of clay-water system. Clays and
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Magnan J.P., Duc M., Makki L., Fleureau J.-M., Guellati Z., Nguyen D., Souli H., Sulcas
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caractérisation de l’aptitude d’un sol argileux au retrait-gonflement. Annexe B18 au
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gonflement de l’argile dans les géosynthétiques bentonitiques.
129
Symposium International SEC 2015 International Symposium
130
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Introduction
The means used until now in order to control the shrinkage or swelling risks of soils, such
as micropiles or substitution of clayey layers by aggregates or granular soils, are often
expensive and requires a lot of building and energy expenditures. Moreover, applied
methods don’t solve the problem itself – the shrinkage/swelling behaviour – but rather
prefer an indirect solution.
However, the possibility exists to directly modify the shrinkage characteristics of clayey
soils. In earthworks, lime treatment is often used with success, to improve bearing
capacity, mechanical performances and cohesion of soils (GTS, 2000). A lime treatment
can also have a significant effect on the shrinkage and swelling potential of the treated
soil.
The mechanisms associated with volume variations of fine soils are generally linked to
three main phenomena (Zerhouni, 2002 ; Verbrugge, 2001 ; Laloui, 2010 ; Cecconi, 2008 ;
Cuisinier, 2010 ; Tedesco, 2008 ; Duc, 2008) :
- the mechanical effect: each modification of external stress leads to a soil deformation
when reaching the new equilibrium state. This displacement results from the integration of
131
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elementary strains, created on every point of the soil mass. Lime treatment can influence
the soil behaviour vs deformation, thanks to the structure modification, e.g. flocculation
and progressive cementation;
- hydric effect (Verbrugge, 2001 ; Laloui, 2010): a change in the soil hydric conditions
leads to a modification of interstitial pressures. Under the water table, interstitial pressures
are positive and the water content corresponds to the saturation. Above the groundwater
table, water is in depression (below atmospheric pressure), this is the suction case. In this
case, water content is linked to suction through water retention curve. When water content
decreases, suction increases and leads to an increase of effective stress and a soil
volume reduction. In return, a water content rise leads to a loosening of this stress and
provokes a swelling. In a given range of suction (which can go up to several MPa), clayey
soils stay saturated during hydric conditions changes, so that volume variation
corresponds to the expelled or adsorbed water volume by the soil. It is also identified that
a lime treatment affects the water retention properties of a soil (Cecconi, 2008; Cuisinier,
2010; Tedesco, 2008);
- physico-chemical effect : this effect is linked to clayey elementary particles hydration
phenomenon. Hydration mechanisms are determined by numerous parameters such as
clayey minerals nature and their physic-chemical properties, material structure and pore
voids arrangement, total suction in the soil, ionic concentration of interstitial fluid –
including adsorbed water – and his role on osmotic suction, material history, especially
processes leading to cementitious bindings. Soil treatment with lime modifies the chemical
composition and influences the hydration phenomenon of elementary soil particles.
In reality, those three effects are rarely separated and it is difficult to make a precise
and quantitative separation between them. Geotechnical parameters of the soil, possibly
associated with physic-chemical parameters, are insufficient in order to satisfactorily
determine the clayey sol sensitivity to shrinkage and swelling (Duc, 2008).
The objectives of this contribution are to bring relevant information, in order to put the
light on the benefits of lime treatment of clayey soils, on their stability versus drying and
wetting processes. After a short presentation of the studied soil, results and interpretation
of several trials, combining hydric and mechanical paths will be shown and discussed. We
successively will address drying tests with shrinkage recording and water retention
properties, and after swelling tests through saturation followed by swelling pressure and
oedometer compression determination.
2. Materials
The sampled clayey soil comes from the diversion road (RD438) construction site of
Héricourt (Haute-Saône, France). Chemical composition of the soil, identification results
and particle size distribution are listed in Tables 1 and 2. On the basis of the French
classification and the clay activity, this soil can be considered as belonging to the A3 or
even A4 category (NF P11-300 standard), that corresponds to a heavy plastic soil.
From the mineralogic point of view, X-ray diffraction analyses highlighted the presence of
clay minerals : muscovite-type illite, chlorite and interstratified clay minerals of illite-
smectite nature, susceptible to swell.
The lime used for treatment studies is a calcic quicklime CL 90-Q, with 90.9 % available
CaO (calcim oxide) and a reactivity (t60) of 3.3 minutes. This quicklime was provided by
Lhoist.
132
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3. Results
Before the trials aiming to examine the behaviour vs shrinkage and swelling phenomenon,
the compaction behaviour of the natural (untreated) clayey soil and of the same soil after
lime addition was assessed. Following a lime fixation point determination (LFP, determined
by Eades and Grim test, Eades, 1966), a 5 % lime dosage was applied. This dosage is
slightly above LFP, and theoretically corresponds to an optimal improvement procedure for
this soil, also allowing to keep a small reserve of available lime for further puzzolanic
reactions development and stabilization at a later stage.
Consequences of lime treatment on Standard Proctor Compaction are: shift of the
Optimal Moisture Content (OMC) towards higher moisture contents (up to à 28.2 %)
regarding lime content, and decrease of dry density values of treated soil down to 12.4
Mg/m³ (in place of 14.5 Mg/m³ in the case of untreated soil). Compaction parameters and
immediate bearing capacity are listed in Table 3.
Table 3. Compaction parameters and immediate bearing capacity (IBI) of natural soil
and same soil after 5 % lime addition.
Optimal Moisture Content (% - Dry density at IBI at OMC
Standard Proctor compaction) OMC (Mg/m³) (%)
Natural soil 26.8 14.5 12
After 5% lime addition 28.2 12.4 26
133
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drying under ambient lab atmosphere. Shrinkage as a function of water loss is drawn on a
graph, and the shrinkage limit of the soil (ws) corresponds to the intersection point of 2
lines: the first one being the tangent to the drying points (often linear), and the second is a
horizontal line corresponding to the zero water content level (oven-dried sample). Those
water contents, corresponding to shrinkage limits, are 16.5 % (natural soil) and 55 % (lime-
treated soil), respectively (Figure 1).
Natural soil
Modifications induced by lime on the hydric behaviour are quite evident. Natural soil is
subjected to a volume decrease (shrinkage) of more than 50 %, through drying, until it
becomes almost dry (water content of 16.5 %). On the contrary, once treated with lime, the
soil shows a limited shrinkage amplitude (around 30 %), which ends at a high humidity
level (55 % moisture content), well above water content at compaction.
134
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Two untreated samples and two series of 5% lime treated samples (of 2 samples each)
were compacted according Standard Proctor conditions and tested. Treated samples had,
at the beginning of the test, a few days age. However, suction trials carrying on several
months, the properties of treated samples will evolve with time, which is difficult to take
into account here. Samples are submitted to soaking in order to reach a suction of 1 kPa,
then an air pressure to simulate growing suction values. Water retention curves are
illustrated in Figure 2.
● Untreated soil
□ 5% lime-treated (series 1)
5% lime-treated (series 2)
Figure 2. Water retention curves of natural soil and two series of 5% lime-treated soil.
During the soaking phase, natural soil passes from OMC compaction conditions (w=
26.8% ; d=14.5 Mg/m3 ; e=0.8 ; Sr = 87 %) to a saturated configuration, which has
significantly swelled (w=48%, e=1.25 ; Sr=100%), the void ratio shifting from 0.8 to 1.25.
During the imposition of successive suctions, suction curves of natural soil has a similar
profile, with a strong water loss in the measured suction ranges (between 1 and 1500
kPa), and a slight inflexion in high suction ranges (around 100 kPa and at a water content
of 35 %).
Assuming an initial state (after compaction) corresponding to OMC conditions (w = 28.2
% ; d=12.4 Mg/m3 ; e=1.19 ; Sr = 63 %), series 1 shows a saturated configuration without
significant swelling (w= 46 % ; e=1.21 ; Sr = 100 %), void ratio moving from 1.19 to 1.21.
Results of second series of treated soil are more questionable, the materials being
probably not well resaturated before suction curve acquisition. Initial suction could be
different from 0. Saturation degree being unknown, the void ratio cannot be deduced from
Equation 1 anymore. This explains the water content differences at low suction ranges.
However, above 10 kPa suction value, the two series converge.
In the case of untreated soil, a moisture content decrease of more than 20 % was
recorded in the measured suction range, and this content stays permanently above the
measured shrinkage limit (16.5 %). We didn’t recover information about volume change
during the drying step for those compacted samples. Nevertheless, for this kind of clayey
materials of high plasticity, we can assume that the air entry suction is several MPa. For
the chosen suction range, the material stays therefore saturated. According to this
hypothesis, one can deduce the final void ratio for a 1500 kPa suction, that is e = 0.76. In
this case, the strong water loss of natural material is balanced by a dramatic decrease of
its volume.
135
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Globally, the soil behaviour is modified by a lime addition. After lime treatment, one has
to maintain a “big effort” in terms of negative pressure in order to obtain water content
below 35 %. On the other hand, the amplitude of this decrease doesn’t exceed 10 % for
the treated soil. The water loss is quite large for low suction values (< 10 kPa), but on the
contrary, for higher suctions (> 100 kPa), treated soil shows large water retention
capacities. This phenomenon was already observed in the past (Tedesco, 2008), and is
attributed to the double structure of the material. On one hand, macropores (between soil
aggregates) induce a lowering of the air entry suction value. On the other hand, the large
amount of small pores inside soil aggregates gives a good retention capacity for high
suction ranges.
It is also of interest to note that this water content stays permanently lower than the
shrinkage limit (55 %). In the case of lime treated soil, the material stays extremely rigid,
the water loss is not balanced by a volume variation. Consequently, the material de-
saturates. The final degree of saturation, for a suction of 1500 kPa, is Sr = 75% (assuming
that void ratio remains e=1.2). This de-saturation is explained by the very open porosity of
treated soil compared with natural clayey soil. The macropores of treated material allow a
better water drainage and therefore an easier de-saturation. This difference in the
structure can be observed in Figure 3.
a b
Figure 3. Visual observation of the structure of natural clayey soil (a)
and 5% lime-treated (b) after compaction and drying.
136
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Swelling strains of the untreated soil during soaking period are 3.56 % in average; this
value could be a little bit larger considering the applied vertical stress of 12.5 kPa. Swelling
pressures show an average value of 88.2 kPa. In the case of lime-treated soil, swelling
strains are very low: 0.15 % in average. However, swelling pressure is rather large, about
200 kPa. This is explained by the high stiffness level of treated soil. Indeed, in order to
balance the low swelling pressure, one has to apply a quite high pressure because the
stiffness of the sample puts up this recompression. Note that the TR_3 test did not show
any initial swelling, and therefore the swelling pressure is almost zero. This TR_3 test
presents a different behaviour compared with the two others and the plastic compression
is probably not completely reached. The Cc value is thus to be cautiously considered.
As a first conclusion, it seems that the lime treatment of a swelling soil can be beneficial
for the reduction of free swell. It moves from 3.56 % in the case of untreated sample, to
0.15 % when lime is added. In contrast, from the point of view of swelling pressure, the
positive effect is less clear. The low swelling being balanced by a high stiffness level, it
induces a higher swelling pressure compared with untreated soil. The compression
behaviour can be resumed on the basis of data in Table 4.
Measured swelling and compression indexes of untreated soils are very homogeneous.
The difference between curves is mainly located at the preconsolidation pressure values,
which is very sensitive to compaction conditions of the samples. Indeed, the sample will
acquire its overconsolidated nature during this compaction step, and a slight water content
difference (which will cause a dry density condition difference) could explain differences in
the acquired preconsolidation pressures.
Treated soils show an increased rigidity (Cs 5 to 6 times lower in comparison with
untreated soil) and an increased preconsolidation stress (5 to 10 times larger than for
untreated material). However, once the preconsolidation stress overtaken, the plastic
compressibility is increased. This phenomenon is explained by a more severe damage to
the microstructure. Indeed, under this range of stresses, bindings between soil aggregates
created by lime treatment are broken and the soil progressively loses its initial very rigid
structure, towards a more dispersed one. This phenomenon comes along with a strong
volume reduction. Note that this behaviour occurs at very high stress levels (MPa range),
that is well above typical stresses met in embankment, capping layers of roads or other
earthen structures applications.
137
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Vertical strain, v
Vertical strain v
Figure 4. Initial swelling and evolution of vertical strain in function of vertical stress on
untreated (a) and lime-treated (b) samples.
Arrows show location of measured swelling pressures.
1.300
1.200
1.100
1.000 NT_1
Void index (-)
NT_2
0.900 NT_3
TR_1
0.800
TR_2
0.700 TR_3
0.600
0.500
0.400
1 10 100 1000 10000
log v (kPa)
Figure 5. Synthesis of oedometric curves of the natural clayey soil (NT curves),
and the same soil after a 5 % lime treatment (TR curves).
138
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Conclusions
Consistancy modification of clayey swelling soils, regarding their water content, goes along
with volume variations, whose amplitude can sometimes be very large. Lime treatment of a
soil is a solution to control this issue in the field of earthen structures construction,
embankments or capping layers.
Thank to this study of the hydric and mechanical behaviour of a clayey soil sampled on
the diversion road construction site of Héricourt (Haute-Saône, France), reworked and
compacted in laboratory according Standard Proctor conditions, the following elements
were highlighted:
- the lime treated soil shrinkage stops at a high moisture content (55 %), well above
water content at compaction, ensuring its volume stability;
- the water retention behaviour of the soil is modified by lime treatment: after lime
addition, negative pressures to be applied in order to decrease the water content are
extremely high, owing to the tendency of the soil to maintain its humidity close to OMC;
- lime treatment of a swelling soil seems to be beneficial for the reduction of free swell,
swelling being in this case divided by 20 in comparison with natural soil (oedometer test);
- treated soil shows an increased stiffness and a reinforced preconsolidation stress.
On the other hand, once this preconsolidation stress reached, the plastic compressibility
is higher. However, this behaviour occurs in the case of very high stress levels (MPa
range), well above stress levels relevant in application such embankments, capping layers,
earthen structures.
5. Acknowledgements
Authors wish to thank Aurore Degré et Daniel Baes, from Facultés Agronomiques de
Gembloux (Belgium), for the acquisition of water retention curves; Nicolas Canu and
Simon Croegart (Université Libre de Bruxelles), for the achievement of oedometer tests,
and Tamer Ozturk, for its contribution to this research.
6. References
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140
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ - Cet article traite de la modélisation physique en centrifugeuse des sols fissurés
afin de déterminer l'influence des fissures sur la capacité portante d'une fondation
superficielle circulaire peu profonde. Lorsque le sol argileux est exposé à la dessiccation,
l'eau s’évapore et le degré de saturation diminue en surface, le sol se rétracte, et à la
surface les contraintes de traction sont produites, permettant la formation des fissures.
Des modèles physiques de sols fissurés artificiellement ont été effectuées en utilisant la
centrifugeuse géotechnique de l'IFSTTAR équipée de nouveaux outils de modélisation.
Les modèles à échelle réduite ont été construits en reproduisant un profil de sol qui a été
soumis à la sécheresse. Les résultats des essais de capacité portante ne montrent
aucune relation par rapport à la position de l'application de la charge dans les colonnes de
sol, en agissant sur le sol fissuré comme sur un massif. En outre, une influence
proportionnelle des conditions environnementales de la centrifugeuse est trouvée avec la
résistance du sol en utilisant l’essai de pénétration statique (CPT).
1. Introduction
The environmental variables, principally those related to dry seasons, produce water
evaporation from the surface of clayey soils deposits. As water evaporates, the soil shrinks
and higher tensile stresses appear letting the cracks formation (Corte and Higashi, 1960;
Miller and Yesiller, 1998; Peron et al., 2009; Shin and Santamarina, 2011; Lakshmikantha
et al., 2012). During this process, an over consolidated soil appears at the surface of the
deposit. These soils have a challenging behavior with respect of the impact of the cracks
in the bearing capacity of foundation structures; in fact, nowadays drying process affects
many structures generating an important repair costs. A specific case of study in this
investigation is related to the cracks registered in the Sabana de Bogotá soil in Colombia.
In this region different factors such as over-exploitation of aquifers for agricultural
purposes and intense seasonal changes have contributed to cracking. The severity of
these desiccation cracks in Sabana de Bogota is indicated by the depth and width of the
141
Symposium International SEC 2015 International Symposium
cracks that in some places could reach 7 m and 0.2 m respectively (Vesga et al., 2003;
Avila, 2004; Rodríguez, 2005).
The previous investigation of the cracks behavior has been focalized principally on the
study of cracks formation and its interaction with atmospheric conditions (Vogel et al.,
2005; Tang et al., 2008; Vesga et al., 2008; Trabelsi et al., 2012). However, there is no
investigation on the impact of these cracks on the bearing capacity of foundations; in fact,
the impact of cracks in foundation’s stability have been limited to case studies (Bazozuk,
1962; Silvestri et al., 1992; Silvestri, 2000; Vesga et al., 2003; Harris, 2004; Suárez-
Plascencia et al., 2006; Corti et al., 2011).
This research aims to reproduce in a reduced scale models a desiccated soil profile with
simulated cracks to evaluate the bearing capacity of a circular shallow foundation. For that
reason, soil models of artificially cracked soils were performed using the IFSTTAR's
geotechnical centrifuge. For idealizing a desiccated soil profile, the reduced scale models
were constructed in two layers: an upper layer of over consolidated soil over a normal
consolidated soil at the bottom.
The first part of this paper deals with the centrifuge modelling of cracking soils including
the soil profile preparation, the description of the IFSTTAR’s centrifuge robot, and the new
adapted tools for modelling. The second part of this paper presents preliminary
experimental results: the influence of the position on the load application in the soil
columns and the influence of the laboratory environmental conditions in the soil models.
Five models of artificially cracked soils and one model without cracks were constructed in
a reduced scale for modelling in the IFSTTAR's geotechnical centrifuge. In the soil models,
a desiccated soil profile was simulated in two layers: an upper layer of over consolidated
soil over a normal consolidated layer at the bottom. The models are prepared in a circular
container of 0.3 m diameter. After the soil is reconstituted, the soil cracks with 2 m length
in prototype scale are simulated at 1×g making soil columns. The geometry of these
cracks consists in square columns considering the predominance of four sided cells at the
end of cracking process (Corte and Higashi 1960; Tang et al., 2010; Kodikara et al., 2000).
The depth, width, and length of the cracks simulated in the soil models correspond to the
geometry of cracks in Sabana de Bogota reported by Vesga et al. (2003). Therefore, for
the prototype, the depth of the cracks is varied between 3 m and 8m, the thickness is 0.2
m and the length is 2 m. The scaling factors for the model and the prototype are presented
in Table 1.
After the soil is reconstituted and cracks are constructed, the gravity acceleration is
applied at 50×g for all models; afterwards, the soil columns are loaded with a circular
shallow foundation of 1 m diameter and a water table is imposed at a constant level.
142
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The soil models were prepared in two layers using Speswhite kaolin clay: an upper layer of
over consolidated soil over a normal consolidated layer at the bottom, following next steps.
(i) The over-consolidated layer is compacted with an effective stress of 2 MPa at the
optimum water content (Murillo et al., 2009). At the end of compaction the
obtained dry density is 15.0±0.3 kN/m3 close to the dry density of the proctor test
14.4 kN/m3.
(ii) The reconstitution of the normally consolidated layer is divided in two phases.
The first phase is made at 1×g; at the stress that corresponds to the stress
generated by the weight of the upper layer 150 kPa. In the second phase, the soil
is normally consolidated in the centrifuge at 50×g.
(iii) Finally, the container is turned over obtaining the normally consolidated clay at
the surface.
The IFSTTAR’s robot was used in this investigation allowing the user to interchange
different tools in the different stages of modelling. The principal stages of modelling were:
(i) Cracks are constructed at 1×g level using the spatula tool adapted to the robot.
(ii) Centrifuge is accelerated to 50×g; once the level is achieved the water table is
imposed.
(iii) Consolidated process is achieved taking about 6 hours.
(iv) General laser topography is made in the soil surface.
(v) Ten loads are applied at different position on the soil columns (Fig. 1). After and
before the load application laser topography is made around the foundation.
(vi) Centrifuge is stopped, cone penetration test CPT is made, and soil samples are
taken for calculating the water content.
The IFSTTAR’s robot was developed at the end of the 1990’s (Derkx et al., 1998; Garnier
et al., 1999) and has been renewed in 2012-2013 (Fig. 2) (Gaudicheau et al., 2014). The
robot is installed on a rectangular strongbox (0.8 m wide, 1.2 m long). Three
interchangeable tools may be used; each tool is equipped with a standard interface to
accommodate a fluid supply (water, air, oil) along with an electrical connection. In this
143
Symposium International SEC 2015 International Symposium
research, three electrical tools are adapted to the ROBOT compartments (Fig.3a):
Foundation tool (Fig.3b), Cone tool (CPT) (Fig.3c), and Spatula tool (Fig.3d).
2. 2. 1. Spatula tool
The spatula tool allows the construction of cracks in the soil (Fig 3d). To create the cracks,
coordinates (x, y, z, and angle) are introduced in the robot code. The penetration velocity
of the spatula is 20 mm/s and it is made at 1×g after the soil reconstitution and before the
test in the centrifuge.
2. 2. 2. Foundation tool
The foundation tool is composed by two laser sensors and three loading cells (Fig 3b).
Two vertical lasers are placed at 3 cm and 2 cm from the centre of the load application. In
addition, a third laser sensor is placed horizontally at the top the robot in order to measure
accurately the X displacement. The acquisition frequency for the laser sensors is 50 Hz.
144
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The displacement velocity in X axis during the topography is 10 mm/min, so there are five
points of measurement each millimeter.
The load cells have a capacity of 1.112 kN, a sensibility of 50 g and a combined error of
±1%. The velocity of loading application is 0.2 mm/s, selected for obtaining an undrained
behavior (Gaudin et al., 2008).
2. 2. 3. Cone tool
A hydraulic Cone Penetrometer of 12 mm diameter is used at 1×g and 50×g having a
precision of ±0.01 kN (Fig 2c). The cone penetration velocity during the test is 10 mm/sec
obtaining an undrained behavior. The frequency of data acquisition is 10 Hz.
Five soil models having a depth of cracks of 5 m in the prototype and one model without
cracks were prepared following the procedure described before. Three of these models
have the surface covered with a lacquer (C4-C5 and C7), two are covered with lacquer
and a plastic sheet at the surface avoiding the effect of the temperature, and relative
humidity at laboratory (C10 and C11), and one model C2 is constructed without cracks and
with lacquer at the surface. Additionally, container C10 is constructed with a compacted
soil in the entire deep.
The results of the measured total vertical stress for the six models are shown in Fig. 4. The
models which the surface is covered with a plastic sheet present lower vertical stresses as
the models covered just with a lacquer at the surface (C10 and C11). Additionally, these
two models present the same stresses.
This behavior is consequent with the water content profile determined after the test in
the centrifuge (Fig.5). This figure shows that the covered surface models and the
uncracked model evidence a little change of the water content after the test with respect
the initial water content of 28.5%. However, the uncovered models present a higher
decrease in water content. Therefore, these results indicate that the increase on the
bearing capacity value is related to the effect of the desiccation along cracks.
145
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The desiccation process during the test is also evidenced plotting the tip resistance of
the cone penetration test (Fig. 6). The measures of the CPT indicate a large difference of
soil strength between the plastic sheet covered and the uncovered models. Despite of the
same construction characteristics of the test with the uncovered surface, different values of
strength and bearing capacity are presented. These results indicate different evaporation
rates owing to the influence in soil behavior of the conditions of temperature and relative
humidity at the laboratory. Furthermore, the container C2 presents an intermediate value
of resistance contributing to the increase of the bearing capacity depicted in Figure 4.
Figure 6. Tip resistance of the Cone Penetration Test CPT (dimensions for prototype
scale)
In order to determine the influence of the position of the loading application on the bearing
capacity of the shallow foundation, ten loads are applied on the soil columns. The ultimate
bearing capacity is calculated as the stress at the 10% of the diameter foundation following
the recommendations of Garnier (2001); this stress is calculated for all models. The
parameter b, presented in Figure 1 gives the distance between the centre of the soil
column and the centre of the applied load. Figure 7 shows the results of the distance b
146
Symposium International SEC 2015 International Symposium
against the ultimate bearing capacity. For distance b=1.44 is only considered loads 5 and
6. Accordingly, this figure no shows a relationship between the loading position and
ultimate vertical stress indicating that a general soil behavior act as whole mechanism on
the soil sample and is not influenced by a local crack behavior.
Figure 7. Bearing capacity of shallow foundation against the distance b (dimensions for
prototype scale)
4. Conclusions
The geotechnical centrifuge machine has been used to simulate a desiccated soil profile
with 5 m deep cracks. The procedure for prepare this soil is described and new modelling
tools are presented. Soils models are prepared with different boundary conditions and
bearing capacity tests are made at different distances with respect the centre of the soil
column. This experimental research has led to the following conclusions:
a) The new methodology for simulating a desiccated soil consisting in a compaction
followed by a consolidation process reproduces properly a real stress profile. This is
supported with the results of the Cone Penetration Test.
b) Three new tools for modelling (spatula, foundation, and Cone Penetrometer)
incorporated to the IFSTTAR’s robot allow simulating in different steps foundation
structures and to determine the soil properties in flight.
c) Bearing capacity results of cracked models with different boundary conditions
indicates the strong influence of the environmental conditions along the cracks.
Accordingly, soils containers covered with a plastic sheet do not evidence a
desiccation effect with the CPT measurements; contrary to the soil behavior with
non-cover surface which presents a higher capacity as a consequence of
desiccation.
d) No relation have been found between the vertical stress and the distance of loading
application b; leading a general behavior of soil resistance on the soil sample acting
as a whole massif and not depending of individual cracks.
5. References
147
Symposium International SEC 2015 International Symposium
148
Symposium International SEC 2015 International Symposium
149
Symposium International SEC 2015 International Symposium
150
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Dans ce travail, les taux de gonflement d’une kaolinite stabilisée par du ciment
sous l’attaque des sulfates ont été recherchés par une étude expérimentale. À cet effet,
des éprouvettes ayant un rapport pondéral ciment/argile de 10% ont été préparées en
parallèle à une série sans ciment. Les éprouvettes de 50 mm de diamètre et 25 mm
d’épaisseur ont été compactées à l’optimum Proctor normal. Ensuite, plusieurs
éprouvettes ont été trempées dans l’eau et les autres dans une solution de sulfate de
magnésium de concentration 1%. Les épaisseurs des éprouvettes ont été enregistrées
une fois tous les trois jours pendant 30 jours. Comme prévu, les taux de gonflement de la
kaolinite traitée avec des ciments résistant aux sulfates ont été plus faibles que pour la
kaolinite traitées avec du ciment Portland.
1. Introduction
151
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Clay used in this study was obtained from India, it is a kaolinite originated clay. It was
thought to obtain the clay from one source to minimize the effect of clay type on results.
The physical properties of clay (kaolinite) are given in Table 1.
The cements used in this study are obtained from two firms in Turkey. The chemical
and physical properties of the cements are given in Table 2.
152
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Properties Kaolinite
Particles between diameters of 7.022 μm and 2.30 μm 20%
Particles between diameters of 2.30 μm and 0.442 μm 30%
Particles between diameters of 0.442 μm and 0.307 μm 30%
Particles passing equivalent diameter value of 0.307 μm 20%
Liquid limit 56
Plastic limit 30
Plasticity index 26
Specific gravity 2.617
Optimum moisture content (%) 30
Maximum dry unit mass (t/m3) 1.30
Table 2. Chemical and physical properties of the cements used in this study.
The specimens were prepared at Standard Proctor density, a standard energy level was
applied at optimum moisture content, to prepare the specimens. Optimum moisture
content of the clay was obtained as 30% at a maximum dry unit weight of 1.30 t/m3.
Additional tests were conducted to find out the optimum moisture content of the cement
admixed specimens. The results revealed that, for ordinary portland cement, the optimum
moisture content was 29.5% at a maximum dry unit weight of 1.40 t/m3 and for sulfate
resistant cement the optimum moisture content was 29 % at a maximum dry unit weight of
1.42 t/m3 in 15% cement inclusion level. Consequently, it was observed that cement
existence and cement inclusion level was insignificantly effective on the optimum moisture
content as well as maximum dry unit weight of kaolinite.
In order to determine the free swell or expansion levels of the specimens, an extremely
simple setup was manufactured. The instrument consists of a LVDT system connected to
a mechanism, which measures expansion values of the specimen (Figure 1). The
specimens have dimensions of 50 mm in diameter and 25±1 mm thickness. Porous stones
were placed in two sides of the specimen which was prepared in relatively rigid plastic
moulds.
153
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Computer connection
LVDT
Specimen between
porous stones
Plastic
cylindrical
mould
The apparatus seen in Figure 1 was used to obtain the expansion levels of specimens.
Two types of cement were mixed with kaolinite, namely, ordinary portland cement and
sulfate resistant cement. In addition to the control specimen, cement was mixed with
kaolinite at ratios of 5, 10 and 15%. Similar specimens were prepared to be exposed to
sodium and magnesium sulfate attack and a third group of specimens were constituted to
soak in water.
The expansion levels of the prepared specimens were determined and the expansion
levels of specimens after predetermined periods were measured by above shown
apparatus. Later, the expansion values of specimens were determined by the following
formula:
% 100% (1)
where yi and y0 are recorded specimen thickness readings at the ith day and the day when
the specimen was prepared, respectively. The expansion levels of the mixtures subjected
to magnesium and sodium sulphate solutions as well as water are shown in Figures 2, 3
and 4, respectively. As can be observed from these graphs, it is evident that the expansion
values of cement bearing mixtures have a high rate of increase in the first four days.
Consequently, the expansion values approximate to an asymptotic value, and further
expansion values are constant after a period of 4 to 5 days. Similar behaviour was
observed in kaolinite specimens of 0% cement inclusion level, however, the expansion
rates reached a constant value after 6 days of exposure to sulphate attack.
In Figures 2 to 4, C indicates the percent of cement, N or SR indicate the cement type
(normal and sulphate resistant), Na and Mg indicate the solution type (sodium and
magnesium sulphate), respectively. Additionally, W represents water used in curing of
specimens. For instance, C10Na1SR represents specimen including 10% of sulphate
resistant cement by weight and later immersed in a sodium sulphate solution of 1%
concentration.
154
Symposium International SEC 2015 International Symposium
16
14
Kaolinite
Expansion level (%)
12
C5Mg1N
10
C10Mg1N
8
C15Mg1N
6
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(a)
16
14
Expansion level (%)
12 Kaolinite
C5Mg1N
10
C10Mg1N
8 C15Mg1N
6
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(b)
155
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5
Kaolinite
4,5
C5Na1N
4
Expansion level (%)
C10Na1N
3,5
C15Na1N
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(a)
5
Kaolinite
4,5
C5Na1SR
4
C10Na1SR
Expansion level (%)
3,5
C15Na1SR
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(b)
Figure 3. Swelling values of soil specimens exposed to the Na sulphate solution,
(a) ordinary portland cement-bearing kaolinite,
(b) sulphate resisting cement-bearing kaolinite
The expansion values of cement stabilized soils were significantly lower than those of
control specimens including 0% cement by weight. Expansion of specimens decreased
with increasing cement content. However, recorded test results of all the specimens
revealed that, minimum expansion levels were observed in specimens of 10% cement
inclusion level. It seems that, 10% cement inclusion level is an optimum content in terms of
free swell values of cement stabilized soils. The reason of the relatively high swell values
of kaolinite can be attributed to the alumina presence in the medium. Mitchell and
Dermatas (1992) stated that the ettringite formation would be higher in alumina rich soils
(like kaolinite), in comparison with montmorillonite.
As expected, expansion values of mixtures containing sulphate resistant cement were
lower than those of specimens prepared with ordinary portland cement. For example, an
156
Symposium International SEC 2015 International Symposium
expansion value of C5Mg1N specimen was four times higher than that of C5Mg1SR
specimen at the end of four days.
Analysing the test results of all the specimens, maximum and minimum expansion
values were recorded in specimens subjected to magnesium sulphate solution and water,
respectively.
4,5
Kaolinite
4
C5WN
3,5
Expansion level (%)
C10WN
3 C15WN
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(a)
4,5
Kaolinite
4
C5WSR
3,5
Expansion level (%)
C10WSR
3 C15WSR
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8
Exposure time (day)
(b)
Figure 4a and 4b shows specimens immersed in water. It is clear that, expansion level
of kaolinite specimen approximates to a value on the order of 4%, after 4 days exposure.
These values drastically increase up to 14%, as similar specimens were exposed to
magnesium sulphate solution. Addition of cement caused a decrease in maximum
expansion values to an average value of 0.5%, in specimens exposed to water. On the
157
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Conclusions
This study aimed at investigating the efficiency of use of cement in stabilization of clays, in
terms of free swell values. The following results can be derived from this study:
5. Acknowledgements
The authors highly appreciate the financial support provided by the Scientific and
Technological Research Council of Turkey (TUBITAK) and Ege University Science and
Technology Centre - Technology Transfer Office (EBILTEM) under grant numbers
113M202 and 2014-BIL-009.
6. References
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159
Symposium International SEC 2015 International Symposium
160
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Introduction
Les sols argileux sont sujets à des phénomènes de retrait et de gonflement en fonction de
leur teneur en eau, qui varie suivant deux types de cycles : saisonniers et journaliers. Ce
phénomène est la deuxième cause d’indemnisation en France après les inondations et
représente un enjeu majeur dans la pérennité des constructions légères actuelles. Dans
les années 1990, des premières cartes sur des zones dont les habitations avaient subi des
dommages ont mis en évidence une corrélation forte entre la nature géologique des
formations de surface et la répartition des zones de sinistres. Depuis, en 2010, une
cartographie complète a été effectuée par le BRGM sur l’ensemble du territoire
métropolitain afin de donner le contour de toutes les zones qui sont a priori impactées par
ce phénomène de retrait-gonflement et de hiérarchiser ces zones en fonction d’un degré
d’aléa croissant. Cette carte d’aléas basée sur une détermination probabiliste des risques
de retrait-gonflement en France permet de sensibiliser les constructeurs vis-à-vis de ce
risque (Méjean et Imbault, 2010).
Al-Rawas et McGown (1999) ont regroupé les méthodes disponibles pour estimer le
potentiel de gonflement en trois famillles : méthodes empiriques, méthodes de
consolidation et méthodes de succion. Il est aussi possible de les regrouper en méthodes
directes (potentiel de gonflement, gonflement libre et pression de gonflement d’après
Serratrice et Soyez (1996) et indirectes (limites d’Atterberg, pourcentage d’argile, essais
œdométriques….). Les méthodes indirectes ont l’avantage d’être plus rapides et moins
coûteuses. Elles permettent, une fois les paramètres géotechniques d’une formation
déterminés à l’aide de classifications basées sur des méthodes empiriques, d’estimer le
potentiel de gonflement de cette formation.
Dans cette étude, trois formations argileuses, l’argile du Deffend (Vienne) issue d’une
zone d’aléa moyen, l’argile de Chamalières (Puy de Dôme) issue d’une zone d’aléa faible
et l’argile du Douhet (Charente-Maritime) issue d’une zone d’aléa moyen suivant la
161
Symposium International SEC 2015 International Symposium
classification du BRGM, ont été choisies. Ce choix est lié à leurs potentielles propriétés de
retrait-gonflement, et au fait que des habitations construites sur ces formations ont subi
des dommages lors de sécheresses reconnues dans les années passées. Chacune de
ces formations a été caractérisée par méthodes indirectes, puis ces formations ont été
classifiées à l’aide d’une dizaine de classifications existantes en bibliographie. Un sol
reconstitué contenant du sable d’Hostun, de l’argile de Chamalières et de la bentonite
(argile reconnue pour ses fortes propriétés gonflantes) a aussi été créé synthétiquement
afin de pouvoir bénéficier d’un sol gonflant de « référence ». Cet article présente dans une
première partie les formations et leur classification selon le BRGM. Dans une seconde
partie, les essais géotechniques et leurs résultats sont détaillés. Enfin, les résultats des
classifications ont été comparés entre eux afin de hiérarchiser les sols et vérifier pour les
trois premières formations leur place dans la classification du BRGM qualifiant l’aléa.
Dans cette étude, nous nous sommes intéressés à trois formations argileuses, une avec
un aléa faible et deux avec des aléas moyens. Le choix de chacune des formations est
exposé et sa nature géologique décrite.
L'argile de Chamalières est une argile verte qui a été prélevée dans la commune de
Chamalières, Puy de Dôme (63). Elle est constituée de matériaux fins argilo-silteux avec
ces petits cailloutis calcaires issus de dépôts fluvio-lacustres de phase terminale de
remplissage du fossé durant l’Oligocène moyen. Suite à la sécheresse de 2003 et 2004,
les maisons bâties sur cette formation ont subi de forts désordres. Les figures 1a et b
montrent les fissures créées sur une maison comportant trois niveaux en superstructure
dont un niveau partiellement enterré. Vingt-neuf micropieux surmontés de massifs en
béton reliés par des longrines ont été réalisés pour réparer cette maison. Un prélèvement
au niveau des fondations de la maison a été réalisé à la pelle mécanique.
1a 1b
Figure 1. Exemples de désordres observés sur une maison construite sur l’argile de
Chamalières
Cette formation est supposée issue d’une zone d’aléa faible, cependant elle est très
proche d’une formation en aléa moyen et fort, ce qui pourrait expliquer les désordres.
162
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Un dernier matériau a été étudié, il s’agit d’un matériau reconstitué contenant 55% de
sable, 20 % d’argile de Chamalières et 25 % de bentonite pure. Ce matériau a été créé à
la fois pour avoir un géomatériau gonflant du fait de la présence de bentonite et d’autre
part pour réaliser des expériences sur un démonstrateur. Ce démonstrateur de taille
métrique se compose de deux cuves contenant le matériau reconstitué et portant une
fondation, l’une témoin et l’autre présentant une solution constructive pour stabiliser les
teneurs en eau limitant les variations volumiques dues aux effets de la sècheresse
(Djeran-Maigre et al., 2013).
163
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Une campagne d’essais de caractérisation géotechnique a été menée sur les quatre
matériaux préalablement présentés afin d’obtenir ces paramètres.
Le tableau 1 résume les résultats des valeurs des coupures obtenus lors de la réalisation
des essais granulométriques et de sédimentation. Les matériaux présentent un fort
pourcentage de passant à 2 mm, caractéristique des matériaux sableux et/ou argileux. Les
matériaux naturels montrent un passant à 80 µm supérieur à 80 %, le matériau
synthétique contenant 55% de sable d’Hostun a, quant à lui, un passant plus faible, le
sable d’Hostun ayant une granulométrie quasiment supérieure à 0,2 µm.
Les résultats des essais d’Atterbeg (limite de liquidité et de plasticité) et de limite de retrait
sont présentés dans le tableau 2. La limite de liquidité du matériau reconstitué est plus
importante que celle des matériaux naturels suite à la présence de bentonite. L’indice de
plasticité de l’argile du Douhet est plus importante que celles des deux autres argiles de
site, laissant prévoir une sensibilité plus importante aux phénomènes de retrait
gonflement.
Les valeurs de bleu (tableau 3) inférieures à 6 sont caractéristiques des sols limoneux et
celles supérieures à 6 des sols argileux (Magnan et Youssefian, 1989). Le matériau
reconstitué a une valeur au bleu de 4,6 car il contient 55 % de sable. Cependant le
passant inférieur à 400 µm a une valeur au bleu de plus de 11.
164
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165
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166
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Conclusion
Le tableau 14 résume pour les trois formations et le sol reconstitué les potentiels de
gonflement suivant les différentes classifications à un paramètre et rappelle la classe
donnée par le BRGM.
Il apparait une bonne corrélation entre les différentes classifications empiriques sauf la
première prenant en compte uniquement la limite de retrait. En effet, les autres
classifications sont plus basées sur les paramètres géotechniques indirects contrairement
à cette première basée sur le retrait. Enfin, il apparaît une corrélation entre les
classifications empiriques et la classification du BRGM malgré un décalage. L’argile
reconstituée qui sera employée pour la réalisation d’un démonstrateur proposant une
solution possible pour limiter le retrait gonflement sous un bâti léger peut être classifiée
dans la classification du BRGM comme moyenne voire forte.
5. Références bibliographiques
167
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168
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ : Le phénomène de dessiccation d’un sol non saturé est étudié en utilisant un
modèle couplé hydro-mécanique. Les champs de pression interstitielle, de déformation et
d’ouverture des fissures ont été calculés par un code aux éléments finis. La comparaison
entre les données expérimentales et les résultats de simulation numérique prenant en
compte les paramètres correspondant au type de sol étudié a montré un bon accord entre
le modèle et les mesures.
1. Introduction
La fissuration sous l’effet des forces capillaires est un phénomène courant dans les sols et
les roches. Dans les sols, particulièrement les sols argileux, les variations saisonnières
des conditions climatiques modifient la teneur en eau et provoquent des déformations de
retrait, qui sont souvent accompagnées d’une fissuration. La formation d’un réseau de
fissures influence fortement les propriétés mécaniques et hydriques de ces matériaux
(Sanchez et al., 2013). La présence des fissures hydriques augmente l’infiltration des
fluides et le transport des pollutions (Armstrong et al., 1994 ; Flurry et al., 1994 ; Drumm et
al., 1997 ; Rayhani et al., 2007). Elle affecte également la performance de la couverture
des dépôts des déchets et le revêtement d’argile (Daniel et Wu, 1993 ; Albright et al.,
2006). Dans les barrages, les fissures hydriques diminuent la résistance de l’ouvrage et
provoquent des risques de percolation. La présence des fissures hydriques peut donc
activer l’endommagement des barrages et des digues (Berney et al., 2008 ; Jackson et al.,
2002).
La formation et la propagation des fissures hydriques sont des phénomènes
complexes à cause du couplage entre les comportements hydraulique et mécanique du
sol et de la présence des fissures qui constituent des discontinuités matérielles. La perte
de l’eau lors de la dessiccation accroît la pression capillaire. Le transfert d’humidité au
cours du séchage du sol est contrôlé par les propriétés hydrauliques du sol et influence le
comportement mécanique. La succion induit une tendance au réarrangement des
particules conduisant à une contraction dans le sol (Rodríguez et al., 2007).
L’augmentation de la succion se traduit aussi par le développement d’une tension entre
les particules qui, en certains points, peut générer des fissures.
L’initiation de la fissuration hydrique dans les sols non saturés et l’évolution du réseau
des fissures ont été étudiées par des travaux expérimentaux (Peron et al., 2009 ; Tang et
al., 2011; Sanchez et al., 2013) et des modélisations numériques (Morris et al., 1992 ;
169
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2. Modèle poromécanique
La loi poroélastique linéaire isotrope pour une matrice poreuse est décrite par :
1 b
ij ij kk ij p ij (1)
E E 3K
d bd v dp / N (2)
Le modèle d’un milieu poreux fissuré est présenté sur la Figure 1a. L’écoulement dans la
matrice est régi par la loi de Darcy :
v k .p (4)
avec k k m / où k m est la perméabilité intrinsèque de la matrice (m2), la viscosité
dynamique du fluide (Pa.s) et p la pression interstitielle (Pa) et v le vecteur vitesse du
fluide (m/s).
170
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(a) (b)
Figure 1. (a) Modèle du milieu poreux fissuré, (b) Échange de masse de fluide entre
la fissure et la matrice (Pouya et Ghabezloo, 2010)
( f Sr )
div( f k p) 0 (5)
t
Sr S res 1
(6)
1 S res (1 ( p) n ) m
dS r dS r dp
Sr
dp S r
1 S res m. 1 ( p ) n
m 1
.( n .n. p n 1 )
dp
Sr
(7)
La perméabilité d’un sol non saturé est une fonction de sa perméabilité à l’état saturé
et du degré de saturation. L’expression suivante (Hemmati et Modaressi, 2009) est
adoptée dans cette étude :
3
S S res
k ks r (8)
1 Sres
p
CM Sr b v div(k p) 0 (9)
t t
171
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1 .dSr / dp
avec CM Sr où K f représente le module de compressibilité du
Kf N S
r
fluide. Dans cette étude, l’effet de la déformation volumique du squelette sur la diffusion
hydraulique, représenté par le terme S r b v dans l’équation (9) est négligé. En
t
conséquence, cette équation se simplifie en :
p
CM div(k p) (10)
t
5. Couplage hydromécanique
172
Symposium International SEC 2015 International Symposium
sous la forme :
C : ( L ) dans la matrice (16)
La valeur de
L
est donc calculée en chaque point en fonction de la pression interstitielle
de ce point. Ainsi, globalement, le système des équations à résoudre pour le problème
mécanique devient le suivant :
(u t u ) / 2
C : bpI
. 0
.n T
Pour la validation du modèle numérique, les mesures en laboratoire de la dessiccation
sur un échantillon de sol réalisée par Sanchez et al., (2013) sont utilisées. La modélisation
est effectuée en deux phases : une première phase de tassement sans fissure, et ensuite
une phase de déformation en présence de la fissure où l’ouverture de la fissure est
particulièrement étudiée.
173
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Pour modéliser les champs hydrauliques, initialement, l’échantillon est supposé saturé.
La dessiccation est modélisée sous l’effet d’une pression négative (succion) de -1500 Pa
appliquée à la surface supérieure de l’échantillon. On suppose que la base inférieure reste
saturée (p = 0). En ce qui concerne la modélisation mécanique, les déplacements
horizontaux et verticaux sont bloqués sur les bords gauche et droite et à la base de
l’éprouvette, ce qui représente une adhésion parfaite entre l’éprouvette et le récipient.
Aucun chargement mécanique propre n’est appliqué sur l’éprouvette : les effets
mécaniques résultent de l’introduction de la déformation qui représente les effets de la
L
succion. La matrice est supposée élastique linéaire isotrope avec E = 20 MPa, = 0.3,
= 0.61 ; Ks = 35 GPa ; km = 10-13 m2 correspondant au type du sol considéré. Les
caractéristiques du fluide sont : Kf = 2,2 GPa ; = 10-3 Pa.s ; =1000 kg/m3. Le modèle
de Van Genuchten est utilisé avec les coefficients : m = 0.35 ; n = 1.538 ; = 0.8 (1/kPa)
selon Ghanbarian-Alavijeh et al. (2010).
L’évolution du champ de pression interstitielle obtenue par la simulation numérique
avec ces paramètres est présentée sur la Figure 3. Au cours du temps, la pression
interstitielle évolue progressivement à partir de la condition imposée sur la face haute de
l’éprouvette vers l’intérieur de l’éprouvette, ce qui représente la diffusion du fluide de
l’intérieur vers la surface soumise au séchage.
Le degré de saturation global de l’échantillon après 7h de dessiccation a été calculé
pour comparaison avec les mesures expérimentales (Figure 4a). La courbe d’évolution du
degré de saturation obtenue numériquement a la même tendance que la courbe
expérimentale. L’évolution du tassement a été suivie au cours du temps. Après 7h, on
obtient un tassement de 0,75 mm, contre 0,9 mm mesuré expérimentalement. Ce résultat
est assez satisfaisant. En plus, la forme de l’éprouvette déformée par le tassement dans la
simulation numérique est très comparable avec celle observée expérimentalement par
Sanchez et al. (2013) (Figure 5).
1h
9h
174
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1,2 0,7
degré de saturation
0,9 0,6
porosité
0,6 0,5
0,3 0,4
0 0,3
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
temps (h) temps (h)
(a) (b)
Figure 4. (a) Évolution du degré de saturation après 7h de séchage, (b) Évolution de
la porosité après 7h de séchage
175
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Sachant que la fissure est plus conductrice que la matrice, l’écoulement est concentré
dans la fissure. L’ouverture de la fissure est déduite du saut de déplacement horizontal
entre les deux lèvres de la fissure. La Figure 7a présente l’ouverture de la fissure à l’état
stationnaire lorsque tous les champs se sont stabilisés (théoriquement au bout d’un temps
infini). La Figure 7b présente l’ouverture des fissures observées dans les expériences
après 13h de séchage.
6. Discussion et conclusions
176
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Références bibliographiques
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178
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Jean-François SERRATRICE
Cerema, DTer Méditerranée, Aix en Provence, France
RÉSUMÉ – Des essais de retrait sont réalisés au laboratoire sur des argiles dans leur état
naturel. Des courbes de retrait sont présentées qui montrent l'évolution de la teneur en
eau, de l'indice des vides et du degré de saturation en fonction du temps. En adoptant
l'indice des vides et le degré de saturation comme variables indépendantes, des équations
sont proposées pour décrire les évolutions de ces variables pendant le retrait.
ABSTRACT – Shrinkage tests are performed in the laboratory on different clays in their
natural state. Shrinkage curves are then presented to show the evolution of the water
content, the void ratio and the degree of saturation as a function of time. By taking the void
ratio and the degree of saturation as independent variables, equations are then proposed
to describe the evolution of these variables during shrinkage.
1. Introduction
Des essais de retrait ont été réalisés au laboratoire sur des argiles dans leur état naturel
pour quantifier l'amplitude de ces déformations, en accompagnement d'essais de
gonflement libre (Serratrice, 2007 ; Serratrice et al., 2012 ; Serratrice, 2013). Parmi les
procédures d'essais simplifiées, la procédure de retrait "continu" permet d'enregistrer les
caractéristiques d'état du sol pendant son séchage à l'air libre, à savoir la teneur en eau,
l'indice des vides et le degré de saturation. En considérant l'indice des vides et le degré de
saturation comme variables indépendantes, puis en procédant par analogie avec un
système dissipatif, des équations sont proposées alors pour décrire les évolutions de ces
deux variables pendant le retrait du sol.
Dans un premier temps, le document présente les procédures simplifiées mises en
œuvre pour réaliser les essais de retrait sur les argiles dans leur état naturel. Puis, une
illustration de la forme des courbes de retrait en fonction du temps est donnée à partir
d'exemples d'essais, suivie d’une illustration de la forme des chemins de séchage dans le
plan d'état. La notion de dynamique de retrait-gonflement des argiles est introduite aussi à
partir de l'exemple d'une série d'essais. Alors, la représentation des courbes de retrait en
fonction du temps est esquissée.
179
Symposium International SEC 2015 International Symposium
leur masse aux trois étapes principales du déroulement de chaque type d'essais de
gonflement et de retrait : 1) au début de l'essai, d'après les dimensions de la trousse pour
les sols intacts ou après démoulage pour les sols reconstitués au laboratoire (d0 diamètre
initial, h0 hauteur initiale), et m0 la masse initiale ; 2) en fin d'essai après démontage des
cellules d'essai (df, hf) et mf ; 3) après étuvage à 60 °C pendant 48 heures au moins (dfe,
hfe) et mfe.
Les mesures au pied à coulisse sont effectuées en plusieurs prises (trois mesures au
moins du diamètre et de la hauteur). Ces données permettent d'obtenir les
caractéristiques d'état du sol aux trois étapes de l'essai ; w la teneur en eau, le poids
volumique, d le poids volumique sec, e l'indice des vides et Sr le degré de saturation. Le
poids volumique et le poids volumique sec d sont calculés avec g = 9,81 m/s2. L'indice
des vides e et le degré de saturation Sr sont calculés connaissant le poids volumique
solide s (ou en adoptant s = 26,5 kN/m3 par défaut, soit une masse volumique solide
s = 2,7 g/cm3).
180
Symposium International SEC 2015 International Symposium
début des courbes (w, a) suit la droite d'équation (de pente négative, voir les exemples de
la figure 2) :
s ( w0 w)
a (1)
3 ( 1 e 0 ) Sr w
où w0 est la teneur en eau initiale.
181
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Tableau 1. Propriétés physiques, état initial et état final des quatre essais de retrait
sol wL IP w0 e0 Sr0 wf ef Srf
() () (%) () (%) (%) () (%)
marne argileuse 49 25 21,8 0,58 100 2,0 0,31 17
argile grise 32 11 38,9 1,10 96 3,4 0,87 11
marne compactée 67 43 30,3 0,89 92 4,8 0,49 27
argile marron 44 19 16,3 0,52 86 1,3 0,43 8
Cette droite initiale du plan (w, a) ne possède pas un caractère intrinsèque du retrait du
sol, puisqu'elle ne dépend que des propriétés initiales du matériau (et de son isotropie).
Elle peut donc être prévue à l'avance pour indiquer la direction initiale du chemin de
séchage.
182
Symposium International SEC 2015 International Symposium
gonflement s'exprime dans le plan (e, e0), où les variations e de l'indice des vides, en
abscisse, sont représentées en fonction de l'indice des vides initial e0 en ordonnée,
comme indiqué sur le graphique de droite de la figure 3. Les états initiaux se situent sur la
droite verticale passant par l'origine (non représentés pour la clarté du graphique). Les
états mesurés après gonflement ou retrait sont représentés par des triangles différents
avant et après l'étuvage. La dynamique de gonflement des argiles est définie par
l'amplitude du segment horizontal reliant les retraits à gauche où e < 0, aux gonflements
à droite où e > 0. En général, cette dynamique dépend étroitement de la nature du sol et
de l'indice des vides initial du sol.
et qui ne dépend que du seul paramètre ek. Ce dernier représente l'ordonnée à l'origine de
l'asymptote e = ek – e0. Le graphique de droite de la figure 3 montre cinq courbes de ce
type, calculées avec ek = 0,3, 0,7, 1,5, 3,1 et 6,2 respectivement, en plus de la droite limite
e0 = -e. Il apparaît que les points mesurés après étuvage dans l'exemple précédent
(carrés) sont représentés par la courbe ek = 0,7 en moyenne.
Pour les forts indices des vides initiaux e0, qui sont obtenus avec les argiles remaniées à
fortes teneurs en eau par exemple, les points finaux (e, e0) après retrait s'alignent sur
des droites de pente –1 dans le plan des variations d'état (e, e0). Pour les faibles indices
des vides initiaux des argiles intactes compactes, les variations e s'incurvent vers
l'origine du plan (e, e0) et restent négatives.
Une représentation empirique des courbes de retrait des sols est proposée ici.
183
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3.2. Exemple
Un exemple de représentation des courbes de retrait est indiqué sur la figure 4. L'argile est
testée dans son état naturel. Les principales propriétés physiques des argiles et les
caractéristiques d'état initial et d'état final sont données sur la quatrième ligne du
tableau 1.
Le tableau 2 donne les conditions initiales et finales e0, ef, e'0, Sr0, Srf, (S'r0 = 0) de
l'essai, puis les temps de réponse ts et te de la représentation empirique proposée et
déduits de e0, ef et e'0. Les réponses calculées en fonction du temps sont représentées en
traits continus sur la figure 4 avec les courbes expérimentales (t, w), (t, e) et (t, Sr). Puis le
chemin de séchage calculé est représenté dans le plan d'état (w, e) de la figure 5. La
représentation proposée fournit une approximation satisfaisante des courbes
expérimentales. Les principales tendances observées sont reproduites.
184
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Tableau 2. Propriétés physiques, état initial et état final des quatre essais de retrait
durée e0 ef e'0 te Sr0 Srf ts
(h) () () (/h) (h) (%) (%) (h)
184,2 0,516 0,425 -0,014 10,4 85,7 8,1 22,0
185
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L'amortissement de l'indice des vides est plus rapide que celui de la teneur en eau et
celui du degré de saturation. Ainsi, les temps ts sont plus grands que les temps te (te < ts).
La condition initiale S'r0 = 0 indique que le chemin de séchage suit la droite définie par un
degré de saturation constant Sr = Sr0 au départ du séchage, ici Sr = 0,86 (et la droite de
saturation si l'argile est saturée au départ, Sr0 = 1). Globalement, la comparaison des
paramètres de calcul montre aussi que le délai pour atteindre l'état final est d'autant plus
long que le sol est argileux, dans les mêmes conditions d'ambiance.
4. Conclusion
Les procédures simplifiées mises en œuvre pour réaliser des essais de retrait libre sur des
sols argileux ont été présentées. Puis, une illustration de la forme des courbes de retrait
en fonction du temps a été donnée à partir d'exemples d'essais de retrait "continu", suivie
par une illustration de la forme des chemins de séchage dans le plan d'état (w, e). La
notion de dynamique de retrait-gonflement des argiles a été introduite à partir de l'exemple
d'une série d'essais de retrait et de gonflement. Des expressions ont été données aux
faisceaux des courbes de retrait dans le plan des variations d'état pour caractériser le
retrait des argiles naturelles ou remaniées. Chacune des courbes ne dépend que d'un
paramètre ek unique, si bien que ce paramètre peut être attribué à chaque essai de retrait.
Ces différentes illustrations ont permis de caractériser les tendances d'évolution de la
teneur en eau, de l'indice des vides et du degré de saturation en fonction du temps ou
dans le plan d'état pendant les essais de retrait et dans les conditions ambiantes
stabilisées. En adoptant l'indice des vides et le degré de saturation comme variables
indépendantes, puis en procédant par analogie avec un système dissipatif, des équations
ont été proposées pour décrire les évolutions de ces deux variables pendant le retrait. Un
exemple d'essais a été choisi en guise d'illustration de la réponse calculée, pour une argile
non saturée. Au-delà de l'imperfection des courbes liée à des problèmes expérimentaux,
la représentation proposée fournit une approximation satisfaisante des courbes
expérimentales, en reproduisant les principales tendances observées pendant le retrait
des argiles testées dans leur état naturel.
5. Références bibliographiques
Serratrice J.F. (2007). Retrait-gonflement des sols argileux et des marnes. Revue
Française de Géotechnique, n° 120-121, pp. 107-120.
Serratrice J.F., Coudert M., Mori M. (2012). Données expérimentales de retrait et de
gonflement des sols argileux. Actes des Journées Nationales de Géotechnique et de
Géologie de l'ingénieur JNGG 2012, Bordeaux, 4-6 juillet 2012, pp. 435-442.
Serratrice J.F. (2013). Quelques illustrations du retrait et du gonflement des argiles d'après
des essais de laboratoire. Actes de la 3ème Conférence Maghrébine en Ingénierie
Géotechnique CMIG'13, Alger, 18-19 novembre 2013, 6 pages.
186
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – Laboratory test results show various aspects of the swelling of marls tested
in their natural state. Swelling characteristics are often dispersed. The high radial swelling
pressures recorded in oedometric condition are likely to produce ground breaking in
extension. Oedometric and isotropic swelling tests confirm these three-dimensional
effects.
1. Introduction
Les marnes constituent un groupe particulier parmi les sols indurés et les roches tendres
sous la forme d'une grande variété lithologique de terrains argilo-carbonatés. Leurs états
de compacité, d'altération, structuraux et mécaniques sont divers. Le gonflement constitue
un aspect important du comportement des marnes. Il concerne surtout les marnes
argileuses et leurs produits d'altération. Le retrait n'affecte pas les marnes compactes
mais il touche surtout les argiles d'altération. La communication donne des illustrations de
ces mécanismes au travers d'exemples recueillis pendant de nombreux programmes
d'essais en laboratoire réalisés dans le cadre de reconnaissances de massifs marneux
pour des projets d'ouvrages en France. Cet aperçu s'adresse essentiellement aux
propriétés de gonflement et de retrait des terrains, pour lesquelles des techniques
particulières de mesure ont été développées.
2. Essais de gonflement
Les principales procédures d'essais de gonflement ont été mises en œuvre sur les marnes
testées dans leur état naturel (Serratrice et Soyez, 1996). Deux exemples sont présentés
ici. Le premier exemple concerne les molasses de la région d'Annecy en Haute Savoie
(Gaudin et Serratrice, 1998). Les molasses ont été prélevées par carottage. Leur indice
des vides moyen se situe autour de 0,15. Des essais de gonflement par paliers successifs
ont été réalisés. Un cycle de chargement-déchargement-rechargement est effectué
jusqu'à une contrainte axiale de l'ordre de 1600 kPa dans l'état naturel du matériau et en
187
Symposium International SEC 2015 International Symposium
deux jours. Puis un déchargement par paliers successifs est effectué sous imbibition par
paliers de sept jours. La déformation axiale a sous imbibition est comparée à la
déformation axiale à l'état naturel à la fin de chaque palier de déchargement. Le potentiel
de déformation représente la différence a de ces écarts rapportés à la contrainte axiale
a en échelle logarithmique (lga, a). Ces écarts augmentent à peu près linéairement
quand a diminue d'un palier à l'autre. Les pentes K = a/lga, qui représentent le
potentiel de gonflement, sont variées et dépendent de la nature et de l'état de la marne
(figure 1a). Les pentes K des six droites indiquées sur le graphique valent 0, 0,0033,
0,0070, 0,023, 0,037 et 0,057 respectivement. La contrainte ag pour laquelle a = 0
représente une pression de gonflement parmi les diverses définitions associées aux
différentes procédures d'essais en usage. Ici, elle vaut ag 900 kPa environ. Il est
recommandé d'appliquer une contrainte maximale supérieure à la pression de gonflement
de la marne pendant les essais, pour éviter d'obtenir cette dernière par extrapolation.
188
Symposium International SEC 2015 International Symposium
axiale a. Elles sont mises alors en imbibition avec de l'eau désaérée par les plaques
poreuses de pied et de tête et maintenue dans cet état pendant une durée de trois
semaines à un mois. La déformation axiale est enregistrée pendant toute la durée de
l'essai. Cette procédure présente l'avantage de produire des gonflements sous des
charges indépendantes pendant une longue période. Mais il faut disposer de quatre
éprouvettes identiques pour mener à bien l'essai.
Les courbes de la figure 1b montrent les déformations axiales de gonflement a, entre
le début de l'imbibition et la fin du palier, en fonction des contraintes axiales en échelles
semi-logarithmiques pour sept groupes de quatre éprouvettes testées en parallèle. Deux
droites encadrent les données, qui sont de la forme a = K lg(a/ag) où K est le potentiel
de gonflement et ag la pression de gonflement associée. Ces droites sont telles que
0,008 < K < 0,015 et 670 < ag < 950 kPa. Les caractéristiques de gonflement K et ag de
ces terrains sont plus réduites et moins dispersées que celles des terrains précédents.
Un exemple de gonflement est donné sur la figure 2 par la réalisation d'un essai
oedométrique K0 à haute pression sur une éprouvette de marne de l'Oligocène du bassin
de Marseille (indice des vides initial 0,40). Un premier chargement monotone est effectué
dans l'état naturel de la marne en quelques minutes (chargement 1-2). L'éprouvette est
mise en imbibition par ses deux faces en (2), puis la contrainte axiale est maintenue à
a = 480 kPa pendant 18 heures (palier 2-3). Trois cycles de chargement-déchargement
sont effectués ensuite sous imbibition, en condition drainée, à vitesse lente (1 µm/min)
pour atteindre une contrainte axiale maximale de 4800 kPa (déchargement 3-4, cycles 4-
5-6-7 et 7-6-8-9 ; le point 3 est presque confondu avec le point 2 sur les figures 2a et 2c et
avec les points 5 et 7 sur la figure 2b). Un dernier palier est maintenu sous la contrainte
a = 150 kPa pendant 27 heures (palier 9-10).
Pendant le premier palier de gonflement (2-3), la contrainte radiale r augmente de 320
à 620 kPa, ce qui a pour conséquence de voir le chemin des contraintes (a, r ) s'écarter
de la droite de pente K0 = 0,49 vers le haut. Cette tendance au gonflement persiste
jusqu'au troisième cycle et en-dessous de 2200 kPa (cycle 7-6-8-9). Elle se manifeste
encore largement pendant le dernier palier (9-10). La marne est très peu compressible
avec un coefficient de compressibilité Cc = 0,061 à haute pression dans le plan (lga, e) de
la figure 2c. Les déchargements s'alignent sur une droite de pente Cs = 0,043 dans ce
plan. Ces coefficients de compressibilité et de gonflement sont proches, ce qui donne une
allure inhabituelle à la courbe de compressibilité. À la fin de l'essai, le gonflement a
tendance à conduire la marne vers la droite de pente Cc. À haute pression, le coefficient
K0 vaut 0,49 et l'exposant h qui définit l'hystérésis du chemin des contraintes vaut
h = 0,43. Tous ces indices semblent indiquer que la marne se transforme au cours des
cycles sous imbibition du fait du gonflement plus ou moins contraint qui se produit en-
dessous de 2 MPa. Ce comportement a déjà été observé à l'aide de cycles de
rechargement effectués après de longs paliers de gonflement (Serratrice, 2002, 2007).
189
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Conçu à l'origine pour étudier le comportement oedométriques des sols indurés et des
roches tendres, l'oedomètre K0 à haute pression présente l'intérêt d'exercer des pressions
supérieures aux pressions de gonflement des marnes, qui peuvent atteindre plusieurs
mégapascals, et de mesurer la contrainte radiale r. Il a été possible de montrer ainsi le
développement de fortes pressions radiales pendant le gonflement en condition
oedométrique, qui entraînent la marne dans des états d'extension plus ou moins
prononcés (déviateur négatif, q = a - r < 0) avec des déformations axiales plastiques qui
se superposent à celles du gonflement. Sur l'exemple de la figure 2b les points 4, 9 et 10
se trouvent dans un fort état de contraintes d'extension et les points 3, 5 et 7 dans un état
quasi isotrope. L'observation de ce comportement trouve toute son importance dans la
conception des fonds de déblais, des fonds de fouilles ou des radiers de tunnels.
190
Symposium International SEC 2015 International Symposium
figure 3 pour une marne très compacte (indice des vides 0,11). Une boucle de
chargement-déchargement-rechargement est effectuée en continu en quelques heures et
dans l'état naturel de la marne jusqu'à la contrainte axiale a = 2120 kPa (1). L'éprouvette
est mise en imbibition sous un premier palier de charge (2). Il apparaît un gonflement axial
et un accroissement de la contrainte axiale et, surtout, une forte augmentation de la
contrainte radiale qui atteint r = 2100 kPa environ. Cette pression ne diminue pas ou très
peu pendant les deux paliers de déchargement successifs qui font suite (3) et (4), alors
que la contrainte axiale est ramenée à zéro (durée totale de l'essai près de 250 heures).
De telles pressions se rencontrent souvent dans les marnes.
191
Symposium International SEC 2015 International Symposium
devient majeure. La rupture peut être atteinte alors en extension, ce qui est
vraisemblablement le cas dans cet exemple.
Pour compléter l'analyse de cet essai, les invariants du plan triaxial, la pression
effective moyenne p et le déviateur q, ont été calculés à partir des contraintes principales
a et r. Les courbes contrainte-déformation (a, a), (a, q) sont représentées sur la
figure 4 en indiquant les différentes étapes du chargement et du gonflement (1, 2, 3 et 4).
Le chemin des contraintes oedométriques K0 est tracé dans le plan des contraintes
effectives (p, q) où sont reportés les points à la rupture mesurés pendant des essais
triaxiaux à haute pression réalisés sur la marne. Les enveloppes de pic et résiduelles
représentant le critère de Hoek en compression ont été reportées aussi. Ces mêmes
enveloppes ont été calculées en extension (q < 0) et sont reportées dans le plan (p, q). Il
apparaît sur ce graphique que l'accroissement de la contrainte radiale du fait du
gonflement sous imbibition pendant le premier palier se développe suivant le chemin 2 de
pente -2/3 (chemin à contrainte axiale constante, a 2,2 MPa). La réduction de la
192
Symposium International SEC 2015 International Symposium
contrainte axiale à a 0,9 MPa pendant le second palier amène les contraintes en
extension (chemin 3 à contrainte radiale constante de pente 3). Le déchargement pendant
le palier 3 ('a 1 kPa) provoque la rupture de l'éprouvette en extension (chemin 4), avec
un pic (q < 0) et des chemins des contraintes qui s'inscrivent entre les enveloppes de
rupture de pic et résiduelle en extension. Ces mécanismes de rupture par gonflement en
condition oedométrique ont été observés sur des matériaux similaires au laboratoire
(effets tridimensionnels du gonflement). Comme indiqué plus haut, ces mécanismes sont
de nature à impacter directement les excavations profondes, radiers de tunnels ou fonds
de déblais, dans des terrains gonflants exposés à l'eau après creusement.
Dans le cadre des études consacrées aux effets de la sécheresse sur les constructions,
des procédures simplifiées d'essais ont été mises au point, qui sont destinées à mesurer
les déformations de retrait et de gonflement des sols argileux en laboratoire.
4.1. Procédures
Les essais simplifiés sont effectués selon quatre procédures (Serratrice, 2007, 2013 ;
Serratrice et al., 2012) : gonflement libre oedométrique, gonflement libre isotrope, retrait
libre et retrait libre avec enregistrement continu de la déformation. Les sols argileux
prélevés par carottage sont testés dans leur état naturel. Pour chaque éprouvette, un suivi
de l'état du sol est effectué aux trois étapes principales de l'essai. Les dimensions des
éprouvettes sont mesurées au pied à coulisse. Ces mesures et les masses sont recueillies
au début de l'essai, en fin d'essai (après retrait à l'air libre ou gonflement libre sous
imbibition) et après étuvage à 60 °C pendant 48 heures au moins. L'ensemble de ces
mesures constitue une base des données de retrait-gonflement des sols argileux. La
comparaison des mesures s'effectue dans le plan d'état (w, e), où w est la teneur en eau
et e l'indice des vides, et dans le plan des variations d'état (e, e), où e représente la
dynamique de retrait-gonflement (ou amplitude de retrait-gonflement). Les déformations
de gonflement libre isotrope et de gonflement libre oedométrique sont comparées pour
donner une illustration des effets tridimensionnels du gonflement.
Le plan d'état (w, e) contient la droite de saturation e = Gs w avec Gs = s/w, où s est le
poids volumique solide et w le poids volumique de l'eau, avec Sr = 1 pour le degré de
saturation. Le retrait d'un sol initialement saturé s'effectue le long de cette droite en
descendant (w et e diminuent), jusqu'au "point d'entrée d'air" qui forme un coude où la
courbe bifurque vers les faibles teneurs en eau à volume constant. Le gonflement à partir
d'un état saturé s'effectue le long de cette droite dans la direction opposée (w et e
augmentent).
4.2. Exemples
Un premier exemple est donné sur la figure 5 qui montre les données recueillies sur des
marnes et des argiles de l'Aptien et reportées dans le plan d'état (w, e) et dans le plan des
variations d'état (e, e). La dynamique de gonflement des argiles est définie par
l'amplitude du segment horizontal reliant les retraits à gauche où e < 0, aux gonflements
à droite où e > 0 sur la figure 5b.
193
Symposium International SEC 2015 International Symposium
194
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les essais de gonflement libre oedométrique sont effectués dans une cellule munie d'une
bague rigide. Pendant les essais de gonflement libre isotrope au contraire, l'éprouvette est
revêtue latéralement par une membrane triaxiale en latex. Dans les deux cas, la
déformation axiale est enregistrée en fonction du temps pendant la durée du palier
d'imbibition d'une durée de quinze jours et plus.
Le graphique de la figure 7 montre les couples des déformations finales (ag oedo, ag iso)
enregistrées à la fin des paliers de gonflement oedométriques et isotropes sur deux
terrains différents (molasse, argile et marne du Toarcien) parmi l'ensemble des données
recueillies. Les droites indiquées sur le graphique ont pour pentes 3, 2, 1,35, 1, 0,8 et 0,6.
Dans l'ensemble, les données sont très dispersées. Chaque point provient de deux
éprouvettes différentes testées en parallèle. Il n'apparaît pas une direction majoritaire
parmi ces données et seule une vague tendance se dessine dans le rapport
ag iso = (2/3) ag oedo pour les points compris entre les droites de pente 0,6 à 0,8. En
moyenne, ces déformations donnent une idée de l'anisotropie du gonflement libre tel qu'il
est mesuré ici.
L'utilisation d'oedomètres à parois souples a montré que, plus généralement, la réponse
tridimensionnelle du gonflement dépend de la rigidité de la bague oedométrique (Windal et
al., 2002).
5. Conclusions
195
Symposium International SEC 2015 International Symposium
au laboratoire est toujours difficile, pour des raisons pratiques de réalisation des essais et
parce que le gonflement prend corps dans les terrains les plus complexes et les moins
bien connus. Les résultats d'essais présentés ici montrent une grande variété de potentiels
de gonflement mesurés au sein d'une même formation. Les pressions de gonflement sont
fortes souvent dans les marnes et peuvent dépasser plusieurs mégapascals.
L'enregistrement des chemins de contraintes pendant le gonflement en condition
oedométrique révèle l'apparition de fortes pressions radiales. En fin de déchargement, ces
pressions radiales sont de nature à provoquer la rupture du terrain en extension. À la
déformation de gonflement s'ajoute alors une déformation plastique. Les essais de
gonflement libre isotrope confirment cette tendance, puisque les déformations axiales y
sont plus réduites qu'en condition oedométrique, en moyenne. Mais, là aussi, la dispersion
des mesures est grande. Enfin, les argiles d'altération s'avèrent souvent sensibles au
retrait.
6. Références bibliographiques
Clayton C.R.I, Serratrice J.F. (1993). The mechanical properties and behaviour of hard
soils and soft rocks. Les propriétés mécaniques et le comportement des sols indurés et
des roches tendres. Rapport général de la session 2, Actes du Symposium International
sur les Sols Indurés et les Roches Tendres, Athènes, 20-23 Septembre 1993, vol. 3, pp.
1839-1877.
Gaudin B., Serratrice J.F. (1998). Étude en laboratoire du comportement mécanique d'une
molasse. Actes du 2ème Symposium International sur les Sols Indurés et les Roches
Tendres, Naples, 12-14 octobre 1998, pp. 173-181.
Serratrice J.F., Flavigny E. (1993). Mesure en laboratoire du coefficient Ko d'une marne.
Actes du Symposium International sur les Sols Indurés et les Roches Tendres,
Athènes, 20-23 Septembre 1993, vol. 1, pp. 787-793.
Serratrice J.F., Soyez B. (1996). Les essais de gonflement. Bulletin des laboratoires des
Ponts et Chaussées, n° 204, pp. 65-85.
Serratrice J.F. (2002). Outils et procédures de caractérisation des sols indurés et des
roches tendres : L'expérience du LRPC d'Aix en Provence. Actes du Symposium
International PARAM 2002, Paris, 2-3 septembre 2002, pp. 313-326.
Serratrice J.F. (2007). Retrait-gonflement des sols argileux et des marnes. Revue
Française de Géotechnique, n° 120-121, pp. 107-120.
Serratrice J.F. (2011). Propriétés mécaniques d'une marne. Actes, 15th European
Conference on Soil Mechanics and Geotechnical Engineering, Athènes, 12-15
septembre 2011, pp. 459-464.
Serratrice J.F., Coudert M., Mori M. (2012). Données expérimentales de retrait et de
gonflement des sols argileux. Actes des Journées Nationales de Géotechnique et de
Géologie de l'ingénieur JNGG 2012, Bordeaux, 4-6 juillet 2012, pp. 435-442.
Serratrice J.F. (2013). Quelques illustrations du retrait et du gonflement des argiles d'après
des essais de laboratoire. Actes de la 3ème Conférence Maghrébine en Ingénierie
Géotechnique CMIG'13, Alger, 18-19 novembre 2013, 6 p.
Windal T., Shahrour I., Magnan J.P., Serratrice J.F. (2002). Étude du gonflement des sols
pour des projets de tunnels. Revue Française de Géotechnique, n° 100, pp. 91-99.
196
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – A shrinkage and swelling test program has been implemented in the
laboratory on clays sampled into a core drilling. The profiles of state parameters, swelling
and shrinkage were established. Highly simplified elementary calculations show that only a
fraction of free shrinkage and swelling deformation provided for by laboratory tests is
sufficient to cause strong movements.
1. Introduction
Les déformations de retrait et de gonflement des sols argileux sont à l'origine de nombreux
dégâts aux constructions pendant les périodes de sécheresse. Des procédures d'essais
de laboratoire ont été mises au point et sont utilisées pour caractériser les déformations de
retrait et de gonflement des sols dans leur état naturel, après avoir été prélevés par
carottage au sein des massifs concernés. Ici, un programme d'essais de retrait et de
gonflement a été mis en œuvre pour établir les profils de variation d'état des sols prélevés
par carottage dans un site d'Avignonet en Isère (France). Les argiles beiges ou grises qui
ont été carottées sont plus ou moins fermes et contiennent des passages caillouteux. Les
essais de retrait et de gonflement mis en œuvre dans ce programme sont effectués selon
des procédures simplifiées (Serratrice, 2007, 2013 ; Serratrice et al., 2012). Une fois ces
profils établis, des couches plus ou moins homogènes sont délimitées le long du profil de
carottage. Des calculs élémentaires sont envisagés alors dans le cadre d'hypothèses très
simplifiées pour évaluer des soulèvements ou des tassements en surface ou sous une
fondation, en imaginant que la dessiccation ou l'imbibition affectent la colonne de sols à la
faveur d'une "pénétration de la sécheresse" plus ou moins prononcée en profondeur.
Plusieurs cas sont envisagés et discutés ensuite.
2. Procédures d'essais
En présence de sols prélevés dans leur état naturel par carottage ou par blocs, les
éprouvettes sont découpées manuellement à la trousse coupante au sein des échantillons
intacts. Les éprouvettes ont pour dimensions initiales des diamètres de 40, 50 ou 60 mm
et des hauteurs comprises entre 19 et 25 mm.
197
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les essais de retrait sont effectués parallèlement aux essais de gonflement sur le
même sol. Les dimensions des éprouvettes sont mesurées au pied à coulisse aux trois
étapes principales du déroulement de chaque type d'essais de gonflement et de retrait,
ainsi que leur masse : 1) au début de l'essai, d'après les dimensions de la trousse (d0
diamètre initial, h0 hauteur initiale), et m0 la masse initiale ; 2) en fin d'essai après
démontage des cellules d'essai (df, hf) et mf ; après étuvage à 60 °C pendant 48 heures au
moins (dfe, hfe) et mfe. Ces données permettent d'obtenir les caractéristiques d'état du sol
aux trois étapes de l'essai avec w la teneur en eau, le poids volumique, d le poids
198
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L'éprouvette est laissée à l'air libre sur une grille pendant plusieurs jours et se dessèche
dans l'atmosphère ambiante. L'évolution du séchage peut être suivie par des pesées
successives. Puis elle est séchée à l'étuve à 60 °C. Ses dimensions sont mesurées au
pied à coulisse aux différentes étapes de l'essai, ce qui permet d'obtenir une mesure
approximative du retrait (isotrope) du sol (état initial, fin du séchage à l'air libre, fin de
l'étuvage).
L'éprouvette est maintenue dans sa trousse et elle est posée dans une cellule de type
oedométrique entre deux plaques poreuses sèches et sous un piston léger. La cellule est
placée sur un bâti. Elle est mise en imbibition avec de l'eau du robinet préalablement
désaérée. Dans cet essai, la bague oedométrique latérale s'oppose au gonflement radial.
Ses dimensions sont mesurées au pied à coulisse aux différentes étapes de l'essai, ce qui
permet d'obtenir une mesure approximative du gonflement du sol (état initial, fin du
gonflement, fin de l'étuvage).
Un sondage carotté a permis de prélever des argiles dans le site. La description détaillée
des sols, qui a été effectuée à l'ouverture des échantillons carottés, fait état d'une argile
beige ou grise, plus ou moins ferme et contenant des passages caillouteux.
Les graphiques de la figure 1 montrent les profils des teneurs en eau w (triangles), des
poids volumiques (carrés) et des poids volumiques secs d (losanges) recueillies dans
les échantillons carottés. Les mesures sont dispersées, avec un passage plus mou et
uniforme situé entre 2,0 et 3,4 m qui correspond à une argile homogène carottée dans
l'échantillon E3. Les autres données correspondent à des passages graveleux, notamment
en dessous de 3,45 m. Le tableau 1 résume les propriétés moyennes des teneurs en eau
et des poids volumiques, qui sont très dispersées du fait de l'hétérogénéité du massif. Les
199
Symposium International SEC 2015 International Symposium
sols sont saturés en moyenne. Les principales caractéristiques physiques des argiles sont
récapitulées dans le tableau 2. Il s'agit d'argiles peu plastiques (Ap).
Les variations d'état (e, e0) obtenues à l'issue des essais de retrait et de gonflement
simplifiés sont données sur le graphique de la figure 2 (variation e de l'indice des vides
en fonction de l'indice des vide initial e0). Les variations e de retrait sont représentées par
des carrés, les variations e de gonflement sont représentées par des losanges.
Figure 2. Plan des variations d'état (e, e0) pour les argiles du site.
Les courbes continues représentées sur ce graphique donnent des indications sur les
amplitudes du retrait et gonflement des sols (courbes repères). Du côté du retrait, la droite
de pente –1 représentée à gauche du graphique délimite le domaine des retraits
possibles, c'est à dire –e0 < e < 0. Les autres courbes servent de repère pour exprimer
l'amplitude des déformations de retrait-gonflement des sols argileux. L'expression suivante
permet de décrire le faisceau de courbes de retrait, passant par l'origine du plan (e, e0),
avec une tangente verticale à l'origine, et possédant des asymptotes de pente –1 pour les
grands indices des vides initiaux :
e
e e k 1 exp( 0 ) e 0 (1)
ek
200
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le plan des variations d'état (e, e0) de la figure 2 montre que les points représentant
les retraits ont tendance à s'aligner dans le faisceau des courbes repères quel que soit
l'indice des vides initial qui varie beaucoup en raison de l'hétérogénéité des argiles. Le
retrait est d'autant plus fort que l'indice des vides initial est fort. Côté gonflement, les
déformations sont faibles ou quasi-nulles. Les argiles du sondage carotté sont donc plutôt
sensibles au retrait.
201
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le graphique de la figure 3a montre les profils des indices des vides initiaux e0 (losanges),
les indices des vides en fin d'essais de retrait et de gonflement (triangles tournés vers la
gauche), puis les indices des vides après étuvage à 60 °C (triangles tournés vers la
droite). Le graphique de la figure 3b montre les profils des variations e des indices des
vides en fin d'essais de retrait et de gonflement (triangles tournés vers la droite), puis les
indices des vides après étuvage à 60 °C (triangles tournés vers la gauche). Ces profils
202
Symposium International SEC 2015 International Symposium
souffrent d'un manque de continuité, qui provient du fait que le prélèvement des argiles
par carottage n'a pas été effectué en continu (pertes de carottage notamment), d'une part,
et que les sols grossiers graveleux présents dans le profil n'ont pas été testés au
laboratoire, d'autre part (dimensions représentatives des éprouvettes). Ainsi, des difficultés
sont rencontrées pour obtenir des profils détaillés de propriétés des sols dans des profils
hétérogènes, carottés en continu ou non.
La figure 3 montrent aussi les profils lissés des indices des vides initiaux e0 et des
variations e des gonflements et des retraits en fonction de la profondeur (courbes
continues). Les variations sont progressives jusqu'à 2 m de profondeur. La couche d'argile
plus molle et homogène a été délimitée entre 2,0 et 3,4 m. Puis, en raison du faible
nombre d'essais disponibles, des profils constants sont admis plus bas.
4.2. Calculs
Entre les profondeurs p1 et p2, la colonne de sol est discrétisée en sous-couches minces.
Les interfaces entre les sous-couches non numérotées de i1 à i2. Connaissant le profil des
indices des vides initiaux e0 et le profil des variations mesurées em des indices des vides
en fonction de la profondeur dans toutes les couches de sol, il est possible d'évaluer e0 pi
et em pi à la profondeur pi de chaque interface i entre les sous-couches (i de i1 à i2). Afin
de représenter l'influence décroissante des variations hydriques depuis la surface, une
fonction de pondération f(p) est introduite alors pour évaluer la part actuelle de retrait ou
de gonflement dans la colonne de sol impliquée par les variations hydriques. Cette
fonction varie de 1 en surface à 0 à la profondeur p2.
La fonction suivante a été adoptée :
p
f ( p ) exp( ) (2)
p0
203
Symposium International SEC 2015 International Symposium
où p0 est un paramètre tel que f(p2) = 0,01, soit p0 = –p2 / ln(0,01). Les variations d'état
epi aux interfaces des sous-couches sont epi = f(pi) em pi.
Les moyennes e0 i et ei peuvent être calculées entre les profondeurs pi-1 et pi dans les
sous-couches i (i de i1+1 à i2) avec e0 i = (e0 pi-1 + e0 pi) / 2 et ei = (epi-1 + epi) / 2. En
admettant que la déformation des sols s'effectue en condition oedométrique, la
déformation verticale dans la sous-couche i est a i telle que a i = -ei / (1 + e0 i), négative
pour un gonflement et positive pour un tassement. Le déplacement associé dans la sous-
couche est hi = a i (pi – pi-1). Enfin, le déplacement total s'obtient pas sommation des hi
le long de la colonne de sol :
i11 hi
i2
h (3)
4.3. Exemples
Les calculs comparatifs sont effectués en jouant sur les profondeurs p1 et p2 de la colonne
de sol intéressée par les variations hydriques. Ces couples de profondeurs sont indiqués
dans le tableau 3. La profondeur p1 va de 0 à 0,5 puis 1 m et dans chacun des cas la
pénétration des variations hydriques est de 1,8 m ou de 5 m, ce qui permet d'atteindre ou
pas la couche des argiles homogènes (voir la figure 3). Ainsi, la "fondation" se situe
successivement en surface, à 0,5 m de profondeur, puis à 1 m de profondeur.
Tableau 3. Tassements et soulèvements calculés sous les fondations dans les exemples
cas p1 p2 s gonflement s retrait s total s / d (1)
(m) (m) (mm) (mm) (mm) (mm/m)
1 0,0 1,8 -8,5 37,2 45,7 9,1
2 0,0 5,0 -13,2 58,8 72,0 14,4
3 0,5 1,8 -1,7 7,6 9,3 1,9
4 0,5 5,0 -4,9 22,7 27,5 5,5
5 1,0 1,8 -0,3 1,6 1,9 0,4
6 1,0 5,0 -2,0 10,4 12,4 2,5
(1)
d=5m
Les profils mesurés et lissés em pi des variations d'état sont reproduits sur la figure 4.
(retraits et gonflements maxima). Les profils pondérés epi sont indiqués aussi par des
traits gras (profils des variations de l'indice des vides), dans deux configurations où p = 0
et p1 = 1,8 et 5 m. Une pondération identique est appliquée aux variations de retrait et de
gonflement.
Les résultats des calculs sont indiqués dans le tableau 3, avec s le soulèvement de
gonflement ou le tassement de retrait à la profondeur p1 (sous la fondation), puis la
différence des tassements entre les deux profils (s total). La dernière colonne du tableau
donne le tassement différentiel relatif qui est calculé entre le profil de retrait et le profil de
gonflement quand ces deux profils sont séparés par une distance horizontale d = 5 m (ce
qui pourrait représenter les tassements différentiels subis par une construction de 5 m de
longueur soumise à ces conditions simultanées de retrait et de gonflement à ses deux
extrémités). Le tassement différentiel relatif est exprimé en mm/m. À titre de référence,
des tassements différentiels qui dépassent 1,5 à 2 mm/m, et parfois moins, sont souvent
très préjudiciables aux constructions, selon leur qualité.
Les exemples montrent les très forts déplacements calculés en surface et la forte
influence de la profondeur de pénétration des variations hydriques. Seul l'encastrement de
la fondation permet de limiter ces déplacements de retrait ou de gonflement. Les retraits
sont prédominants dans les argiles étudiées ici. Les déplacements sont fortement
204
Symposium International SEC 2015 International Symposium
accentués quand la couche d'argile homogène est atteinte. Ces exemples n'ont pas valeur
de généralité, mais ils donnent une illustration des tendances souvent observées. Sans
pondération, les retraits ultimes calculés dans ces exemples sur la base des essais de
laboratoire sont très grands et irréalistes, avec des déformations verticales qui atteignent
10 % de l'épaisseur des couches de sol.
4. Conclusion
Des profils des variations d'état de retrait et de gonflement d'une argile ont été établis à
partir d'essais en laboratoire au moyen de procédures simplifiées. L'argile a été prélevée
par carottage. Ces profils font référence à l'état initial des argiles qui prévalait au moment
du carottage des échantillons intacts. Les argiles sont hétérogènes, plus ou moins denses
et localement graveleuses. Elles sont sensibles au retrait et elles ne sont pas gonflantes.
En termes d'amplitude des variations d'état, ou dynamique de retrait-gonflement, la
réponse des argiles s'accorde au faisceau des courbes repères du plan des variations
d'état, en particulier du côté des retraits, comme souvent dans un site et malgré
l'hétérogénéité des terrains.
Un lissage des profils des variations d'état de retrait et de gonflement a été proposé
ensuite pour délimiter des couches de sols plus ou moins homogène dans ces profils. Des
calculs élémentaires de soulèvement (gonflement) ou de tassement (retrait) ont été
entrepris alors, qui consiste à sommer les déformations dues aux variations d'état des sols
le long d'une colonne située entre un niveau de fondation et la profondeur de "pénétration
de la sécheresse". Ces calculs ont pour but d'obtenir des ordres de grandeur de ces
déplacements, en supposant que les variations hydriques dans la colonne de sol
s'effectuent à la hausse (humidification) ou à la baisse (dessiccation) à partir de la surface
du massif et de façon progressive vers la profondeur.
Ces calculs élémentaires, qui n'ont d'autre vocation que de donner une illustration,
montrent qu'une fraction seulement des déformations de retrait-gonflement libre prévues
par les essais de laboratoire suffit à provoquer des déplacements très forts sous la
fondation et vraisemblablement inobservés en pratique. Ainsi et sauf circonstances
extrêmes, les mesures effectuées en laboratoire doivent être pondérées significativement.
Malgré leur portée très limitée, les calculs élémentaires montrent ensuite trois aspects
bien connus du problème : 1) l'importance de la profondeur de "pénétration de la
sécheresse", dont la progression au sein du massif décuple rapidement les mouvements
sous la fondation (et en surface) ; 2) l'importance des hétérogénéités du profil de sols,
avec, comme ici, la présence d'une couche plus sensible sous une "croûte" plus neutre,
quand la sécheresse atteint cette couche active ; 3) l'importance de la profondeur
d'encastrement de la fondation qui permet de circonscrire la colonne de sol dans des
couches éloignées de la surface et donc moins influencées par les variations hydriques,
dans le schéma adopté ici pour simplifier.
Cet exercice peut être prolongé en imaginant que les deux profils de retrait et de
gonflement sont éloignés horizontalement d'un point à un autre d'une construction, qui
serait ainsi soumise à des tassements-soulèvements différentiels du fait de cette situation
extrême dans son massif de fondation. Il apparaît aussi que, dans l'exemple traité, seule
une petite fraction des variations d'état mesurées en laboratoire suffisent à provoquer des
déplacements différentiels préjudiciables à la plupart des constructions.
Enfin, cette étude veut montrer l'intérêt d'établir des profils de retrait-gonflement dans
les terrains sensibles affectés par des variations hydriques, si possible continus et
détaillés.
205
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Références bibliographiques
Serratrice J.F. (2007). Retrait-gonflement des sols argileux et des marnes. Revue
Française de Géotechnique, n° 120-121, pp. 107-120.
Serratrice J.F., Coudert M., Mori M. (2012). Données expérimentales de retrait et de
gonflement des sols argileux. Actes des Journées Nationales de Géotechnique et de
Géologie de l'ingénieur JNGG 2012, Bordeaux, 4-6 juillet 2012, pp. 435-442.
Serratrice J.F. (2013). Quelques illustrations du retrait et du gonflement des argiles d'après
des essais de laboratoire. Actes de la 3ème Conférence Maghrébine en Ingénierie
Géotechnique CMIG'13, Alger, 18-19 novembre 2013, 6 p.
206
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Cet article illustre l’utilisation de la stabilisation par polymères pour créer un
nouveau matériau hydrophobe à partir d’un sol argileux (montmorillonite). Le but de cette
recherche est de proposer des polymères efficaces et économiques, tels que le Polyvinyl
alcool (PVA) et le chlorure de polyvinyl (PVC), qui puissent ramener les caractéristiques
de gonflement et de retrait d’une argile gonflante (montmorillonite) dans des limites
acceptables. Les dosages optimaux en polymères ont été obtenus en utilisant la CEC et
les paramètres de gonflement et retrait de l’argile ont été déduits d’une série d’essais de
gonflement par la méthode de la paraffine. Le comportement des éprouvettes d’argile-
polymère ont été analysés en termes de concentration minérale et de cations
échangeables par les essais EDAX et CEC. On a déduit des résultats que le PVA réduit le
potentiel de gonflement et de retrait jusqu’à 60% et qu’un usage efficace de la chimie des
sols peut permettre d’obtenir des résultats encore meilleurs pour les argiles gonflantes.
1. Introduction
In construction of engineering structures, clayey soils are often encountered. These soils
swell when they are exposed to water and shrink once water evaporates. These volumetric
changes cause considerable failure to foundations and damage to civil infrastructures.
Swelling of clays varies with the type of clay mineral and the nature of adsorbed ions. In
bentonite, sodium (Na), calcium (Ca), magnesium (Mg), potassium (K), silicon (Si), oxygen
(O), iron (Fe) minerals may be present, in which sodium and calcium ions are responsible
for swelling. If polymers with anionic group are added to the clay solution, it can make the
positive charge neutral and reduces the amount of exchangeable cations responsible for
swelling potential.
All of the previous studies have focused on the use of lime, fly ash, cement and fibres to
improve the geotechnical properties of swelling clays, whereas the application of chemical
materials has been limited. Especially, stabilization of expansive soil by polymer technique
to create clay-polymer complexes has not been thoroughly investigated on the basis of
CEC and soil-polymer chemistry.
207
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Group of research workers viz. Muntohar and Hantoro (2000), Pandian et al. (2001),
Amu et al.( 2005), Degirmenci et al. (2007), Sharma et al.(2008), Cokca et al. (2009),
Sabat et.al (2012) used lime as additive, similarly, cement was used by Lopez-Lara et al.,
(1999), fly ash by Ingles - Metcalf (1972) and Brown (1996), basalt, furnace slag and fibres
by Yi and Shi et al. (2014), bio-enzyme by Azad et al. (2010). All these additives have
been widely used to stabilize expansive high-plastic clays.
Polymers are recognized as one of the most promising research areas in science and
technology in the 21st century. They are used in a wide range of applications to improve
several material properties. From the chemical point of view, the modification of the
swelling clay microstructure was done by the use of polymers with components of
expansive clay. Lopez-Lara et al. (1999), Chun et al. (2004); Ossa and Romo
(2009);Wong and Leo (2006) have use various types of chemical additives in the different
form to improve the shrinkage-swelling potential. The effect of induced clay-polymer
complexes in reducing the swelling potential and improving the geotechnical properties of
swelling clay is discussed. This investigation is carried out by considering the effect of
polymer addition in virgin clay on the swelling and shrinkage behaviour of bentonite clay.
With more emphasis now being placed on soil engineering for sustainable development,
there is real need to try various practical applications of chemical stabilizers based on clay-
polymer interaction and not only conventional analysis. So, to overcome the structural
damage caused by swelling and shrinkage of expansive clays a detailed laboratory
programme on clay soil is framed out. The current research is conceived to find an
alternative application for the use of polymers for controlling swelling and shrinkage
potential. Series of experiments on swelling and shrinkage characteristics of clay are
carried out using carbon polymers as chemical stabilizer.
Therefore, in this research, an attempt was made to apply the technique of polymer
addition from the soil-polymer chemistry interaction point of view to get most effective
polymer based on CEC analysis and EDAX both on pre and post bentonite clay samples.
The research mainly aimed at studying the effect of induced clay-polymer complexes on
the swelling –shrinkage and compaction characteristics of expansive soils.
208
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2.2 Polymers
Table 2. Relation of swelling to the clay mineral and nature of exchangeable cations
Type of clay CEC Swelling (cm3 /g )
mineral (me/100 gm)
H+ Li+ Na+ K+ Ca++ Ba++
Montmorillonite 95 2.20 10.77 11.08 8.55 2.50 2.50
209
Symposium International SEC 2015 International Symposium
This study has been performed to investigate the polymer effect on swelling and shrinkage
behaviour of montmorillonite clay. Series of tests were conducted on polymer such as (pH,
Viscosity, density, chemical composition) in addition to the virgin clay such as natural
moisture content, specific gravity, Atterberg limits, pH, compaction test and free swell
index. After mixing polymers such as Polyvinyl Alcohol (PVA) and Polyvinyl Chloride
(PVC) with virgin clay, laboratory tests were conducted to evaluate the effect on the
mixture. The soil was oven dried and then mixed with polymer percentages by weight at its
maximum dry density (MDD) and optimum moisture content (OMC) corresponding to the
value obtained from standard proctor compaction test (IS:2720-7). Swelling pressure tests
and free swell index tests were carried out on virgin clay and clay-polymer complexes
using Constant Volume Method in accordance with IS:2720(Part-40) 1977 and IS:2720
(Part-40) 1977 respectively. The swell pressure test setup is shown in Fig. 1. Cation
exchange capacity test was conducted using methylene blue stain test.
As per ASTM D4943-08, Paraffin Wax method, the various shrinkage parameters like
shrinkage limit, shrinkage ratio, volumetric shrinkage, linear shrinkage were determined.
The specimens were stored in plastic containers and post chemical analysis was carried
out. The cation exchange capacity of virgin clay as well as clay-polymer complexes were
studied using Methylene blue stain test. Mineral concentration of virgin clay as well as
change in mineral concentration of clay-polymer complexes was carried out using Energy
Dispersion X-ray Spectroscopy (EDAX). The surface structure of montmorillonite clay is
shown in Fig.2.
210
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Clay-polymer interaction is playing vital role in compaction tests because adsorption of an-
ions from polymer mixed clay surface is a time domain process and favourable results can
be obtained by increasing contamination period.
12.7
12.6 MC‐PVC
12.5
MDD (kN/m 3 )
12.4 MC‐PVA
12.3
12.2 MDD
12.1
12 MC
11.9
0 10 20 30 40
OMC (%)
The values of free swell index and swelling pressure decreased with addition of polymers
in virgin clay. Addition of 4% PVA decreased the free swell index from 340 % to 130% and
150% with 4% PVC addition.
The swelling pressure of montmorillonite clay was found to be 145 kPa and with
addition of 4% PVA the value reduced to 81 kPa and with 4% PVC addition the value of
swelling pressure becomes 102 kPa. The changes in swelling parameters are shown in
figures 4 and 5.
400
350
Free swell index (%)
300
250
Free swell index
200
150
100
50
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 4. Comparison of free swell index for clay samples with and without polymer
stabilization
160
140
120
Swell pressure (kPa)
100
80
Swelling
60
pressure
40
20
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 5 Comparison of swelling pressure for clay samples with and without polymer
stabilization
211
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Shrinkage is one of the major cause for volume changes associated with variations of
water content in clay. The test was performed in accordance with ASTM D4943-08. The
results are indicated in figures 6, 7, 8 and 9.
60
Shrinkage limit (%) 50
40
30
20
10
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 6. Comparison of shrinkage limit for clay samples with and without polymer
stabilization
4
Shrinkage ratio
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 7. Comparison of shrinkage ratio for clay samples with and without polymer
stabilization
18
Volumetric shrinkage (%)
16
14
12
10
8
6
4
2
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 8. Comparison of volumetric shrinkage for clay samples with and without polymer
stabilization
212
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Linear shrinkage (%)
4
0
MC MC‐PVA MC‐PVC
Figure 9. Comparison of linear shrinkage for clay samples with and without polymer
stabilization
3.4. Comparison of pre and post EDAX analysis of virgin montmorillonite clay and
clay treated with PVA and PVC
The EDAX results of virgin clay referring to the mineralogical concentration indicate that
the percentage presence of silicon (Si) and oxygen(O) are maximum, and other minerals
viz., calcium (Ca), magnesium (Mg), iron (Fe), sodium (Na), potassium (K) are also
present. The comparison of mineral concentration and CEC before and after polymer
treatment is shown in Tables 3 and 4.
Table 4. Comparison of pre and post EDAX analysis of Montmorillonite clay and treated
with PVA and PVC
% Weight
Element Montmorillonite Clay-PVA Clay-PVC
clay Sample-1 Sample-2 Sample-1 Sample-2
Carbon (C) 12.31 1.94 4.53 1.30 6.86
Oxygen (O) 50.04 50.80 52.17 51.61 55.25
Sodium (Na) 2.17 1.56 1.63 1.89 1.81
Magnesium (Mg) 1.20 1.33 1.44 1.44 1.30
Silicon (Si) 17.27 23.06 22.03 25.96 19.81
Aluminium (Al) 8.47 9.39 8.63 10.29 8.57
4. Conclusions
It is concluded from the above study that polymers have a good potential for use in
geotechnical applications with proper soil-chemistry interaction and its possible
213
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Acknolwledgements
The authors are highly thankful to Prof. (Dr) G.P. Vadodariya, Dean, L.D. College of
Engineering and Prof. (Dr) S.P. Dave, Head, Applied Mechanics Department, LDCE,
Ahmedabad, India for extending their research facilities for this project.
6. References
Ahmed F.B. (2013). Evaluation of Styrene Butadiene Rubber Addition as a new soil
stabilizer on geotechnical properties. Electronic Journal of Geotechnical Engineering,
vol. 18, pp. 135-748.
Amy B. Cerato, Alan J. Lutenegger. Shrinkage of clays.
ASTM D4943-08. Standard tests method for shrinkage factors by the wax method.
214
Symposium International SEC 2015 International Symposium
215
Symposium International SEC 2015 International Symposium
216
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Introduction
Volume changes of expansive soils may affect foundations of structures, in which they
cause damage ranging from minor cracking of pavements or interior finishes in building to
irreparable displacements of footing and superstructure elements (Al-Shamrani and
Dhowian, 2003). Swelling soils present volume changes when in contact with water and
can mobilize considerable swelling pressure. Many factors influence the mechanism of
swelling and this phenomenon can be affected by physical soil properties and stress state
(Nelson and Miller, 1992).
In the case of bentonite, the hydration of particle surfaces and exchangeable cations as
well as through osmosis with electrical double layer repulsion can explain swelling
behaviour (Thompson and Ali, 1969). When bentonite is in contact with water, the first
stage of swelling is the adsorption of water in various hydration-layers on the surface and
in exchangeable cations. The second stage of swelling is an osmotic process in which the
217
Symposium International SEC 2015 International Symposium
particles or layers may be pushed further apart due to double layer repulsion (Lee et al.,
2012). The authors comment that osmotic swelling occurs because water tends to
equalize the high concentration of ions between two particles or layers and the low
concentration in bulk water.
The clay expansion on moisture absorption can be considered under various conditions
according to the way the water flows into the porous specimen. That is, the presence of
different pore size develops an unstable flow causing undesirable swelling pressures.
To evaluate the effect of drainage conditions on the swelling behaviour of unsaturated
expansive soils, a constant volume swell test was developed. This method can be carried
out in several ways, among them with samples flooded or wetting by the vapour
equilibrium transfer technique.
The objective of this paper is to present results of swelling pressure in clay-bentonite
mixtures through equipment designed to measure the expansion constant volume at
flooded test and vapour equilibrium transfer (VET) technique.
The mudrocks samples from the Corumbatai Formation of Parana Basin was studied.
Natural materials were collected from the side of the highway where it is located in the
central of the State of Sao Paulo in Brazil. These materials are composed of siltite,
argillite, and gray shale, and may contain carbonate cement (Pejon and Zuquette 2006),
and exhibit geological and geotechnical characteristics leading to expansive behaviour.
The materials were characterized for their geotechnical properties and mineralogical
composition. Samples were submitted to tests to measure dry unit weight, moisture
content, consistency limits, grain-size distribution, X-ray diffraction of clay fraction, cation-
exchange capacity, and methylene blue adsorption. The swelling tests at constant volume
are performed on clayey mixtures of Corumbatai Formation material and bentonite. Air-dry
mixtures were compacted in varying proportions 70%, 50%, 30% of bentonite.
To determine the swelling pressure, a device has been developed that consists in a
manual press similar to that proposed by ISRM (1989). This equipment allows measuring
the expansion of the material at constant volume to wet sample in different techniques.
Figure 1 shows the equipment that consists in a set of manual press with an oedometric
cell and a load cell. Figure 1 (a) shows a design to measure swelling pressure at constant
volume, and Figure 1 (b) a design corresponding to the vapour equilibrium technique test.
In the vapour transfer, to accelerate the wetting process an air-pump circulation was
installed capable of connecting an oedometric cell to an external reservoir.
In this procedure, a specimen is placed in an oedometer cell subjected to a given load
and immediately in water to promote flooding or water vapor circulation. The specimen
volume is maintained constant throughout the first part of the test by varying the load
applied to the specimen.
Five conditions of specimen were used to compare swelling pressure with flooded test,
and vapour equilibrium technique. The tests series included determination of swell
pressure using mixtures of Corumbatai with 30%, 50%, 70% and 100% of bentonite, and
one condition with Corumbatai Formation dry compacted. Samples are placed to dry in
atmosphere air until the moisture content is stabilized and then molded in the oedometer
cell.
218
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(a) (b)
Figure 1. Axial equipment swelling pressure in manual press: (a) Flooded test; (b) Vapour
equilibrium technique test.
Table 1 shows the results of the characterization tests of Corumbatai Formation material.
The sample presents fine particle in almost all its composition, varying from 52% of clay
and 44% of silt. The high porosity and low density can also explain the expansive
behaviour. The consistency limits values were high, which indicates a highly plastic
material. The cationic exchange capacity (CEC) and specific surface are indicative of clay
minerals with normal activity, and the probable minerals are illite and halloysite.
Mineralogical characteristics can be also shown in Figure 2 with X-Ray diffractometer.
219
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(a) (b)
Figure 2. (a) Differential thermal analysis; (b) X-ray diffractogram of the Corumbatai
Formation sample.
Samples properties of flooded tests are shown in Table 2. Swelling pressure results are
presented in Figure 3. The maximum swelling pressure varying from 87 kPa for 5%
mixture of bentonite, and 700 kPa for pure bentonite.
The tests showed an increasing pressure with a maximum value of about 620 kPa to
the mixture of 70% of the bentonite in clay material with an initial suction 130,000 kPa.
This value was consistent with that obtained for sample of pure bentonite, which had about
700 kPa expansion, with an initial 86,000 kPa suction.
Table 2. Sample properties of flooded test.
Sample w ρ ρd ρs Void ratio Porosity Degree of
(%) (Mg/m³) (Mg/m³) (Mg/m³) (-) (%) saturation (%)
100% 1.49
7.29 1.39 2.74 0.97 49.30 11.17
Bentonite
Clayey +
9.10 1.67 1.53 2.73 0.78 43.96 19.33
70% Bent.
Clayey +
7.23 1.63 1.52 2.72 0.79 44.13 14.89
50% Bent.
Clayey +
5.13 1.61 1.53 2.71 0.76 43.34 10.81
30% Bent.
Pure
4.94 1.74 1.66 2.69 0.63 38.50 13.71
Clayey
According to the physical indexes of samples, their water content was increased due to
the increase in the percentage of bentonite, as well as their degree of saturation. In Figure
3, in the first two hours of testing, the initial swelling pressures showed greater values for
mixtures with 30% of bentonite in clay material compared to the 50% mixture. After this
time, the expansion was mobilized and mixtures with larger proportions of bentonite
showed higher pressures. This is also the first time to test for the mixture of 50% of
bentonite, with greater pressure than the pressure of the mixture of 70% of bentonite and
consequently more than sample of pure bentonite.
This fact may be due to the rapid entry of water allowed by high absorption capacity of
the material. This water absorption is related to the type of clay mineral, and the initial
conditions of the sample. In general, the stabilization of the expansion occurred after eight
hours of test on all the tested conditions.
220
Symposium International SEC 2015 International Symposium
800
700
600
Swelling Pressure (kPa)
500
400
Bentonite
300 Clayey+ 70%
200 Clayey + 50%
Clayey + 30%
100
Pure Clayey
0
0 5 10 15 20 25 30
Time (h)
The maximum swelling pressures are presented in Table 3, ratifying that samples with low
expansive clay mineral content respond with lower expansion values.
Table 4 shows the initial suction of the samples before swelling tests. Kelvin’s Law, as
proposed Fredlund and Rahardjo (1993) taking into account the relative humidity and
ambient temperature where samples were molded, calculated the initial suctions of these
air-dried samples. It is possible to note that there was no uniformity among the initial
conditions of suction, even so, the results showed consistent values regarding the
increase in expansion pressure with increase in the bentonite content of the mixture.
The results of tests conducted with the technique of vapour transfer with compacted
samples mixed with bentonite are shown in Figure 4. The samples were previously dried in
air, mixed in the respective percentages desired, and then compacted in the cell test. The
physical indexes of the samples are given in Table 5.
221
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Tests performed with vapor transfer was imposed only one suction level into the
samples about of 5,000 kPa through the saline solution of NaCl. This suction level caused
expansion against wetting the atmosphere, whereas the samples were in dry condition
with higher suctions.
800
700
600
Swelling Pressure (kPa)
500
400
Bentonite
300
Clayey + 70%
200
Clayey + 50%
Clayey + 30%
100
Pure Clayey
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
Time (days)
In table 6, the maximum pressure was between 100 and 780 kPa and the gradual and
proportional increase to the increase in the percentage of bentonite, as in the flooded test.
Table 7 shows the initial suctions of sample before vapor transfer test calculated also by
Kelvin's Law as proposed Fredlund and Rahardjo (1993). It is possible to note that there
was no uniformity among the initial conditions of suction, even so, the results showed
222
Symposium International SEC 2015 International Symposium
consistent values regarding the increase in expansion pressure with increase in the
bentonite content of the mixture.
The swelling pressure of the compacted clay material showed more substantial in
flooded with maximum pressure of 441.15 kPa, while the vapour transfer was 109.65 kPa,
which is approximately four times higher. This low value for vapour transfer may reflect the
slow wetting process during the test. Another factor that can explain the low expansion
would be the absence of clay minerals of the smectite group.
The swelling pressure values were very close to the flooded tests, with only a small
reduction. In general, there was no discrepancy between the mixtures in flood compared to
mixtures tested with the vapour transfer, which features a similar expansive behaviour in
the two techniques. This affirmation holds true only when the material has a higher content
of expansive clay minerals.
Figure 5 shows the maximum swelling pressure at different proportions of bentonite for
the two techniques. Note that if there is a convergence of the trend lines of both
techniques in the percentage of 70%, after this the expansion of pure bentonite has a
higher vapour transfer. The initial difference between the swelling pressures results from
the pure sample of soil behaviour in two ways wetting.
The results shown in Figure 5 corroborates the hypothesis that the vapour transfer
technique is significant and valid to predict expansive behaviour for samples with high
levels of expansive clay mineral (≥ 70%). In other cases, this method underestimates the
maximum expansion pressures.
900
800
y = 2.7655(B%) + 414.47
700 R² = 0.9516
Pmáx (kPa)
600
500
400
300 y = 6.806(B%) + 124.65
200 R² = 0.9914
100
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
% Bentonite
Vapor Transfer Flooded
Linear (Vapor Transfer) Linear (Flooded)
The mercury intrusion porosimetry (MIP) and scanning electron microscopy (SEM) were
performed on the samples before the expansion tests to analyze the microstructure of the
223
Symposium International SEC 2015 International Symposium
mixtures. In this work we present the analysis performed only on samples that showed
higher expansion values, pure bentonite and the mixture with 70% bentonite.
The MIP enables to verify that the macropore peak was more sharp and defined in the
mixtures of materials. In this situation, the micropore range presented poorly defined
frequency. This reveals the predominance of the effect of adding bentonite, which has a
higher frequency of pores in the macropore range.
0,06
0,04
0,05
0,03
0,04
Frequency
Frequency
0,03 0,02
0,02
0,01
0,01
0 0
0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000 0,001 0,01 0,1 1 10 100 1000
Pore Diameter (1E-06m) Pore Diameter (1E-06m)
(a) (b)
Figure 6. Frequency distribution of pore size diameter: (a) Pure bentonite; (b) Mixture with
70% of bentonite.
Figure 7 present the SEM of pure bentonite, and shows an overview of the sample
texture. These images showed evidence before the tests of a more flocculated texture,
with the presence of numerous voids.
(a) (b)
Figure 7. Scanning electron microscopy of pure bentonite: (a) Overview of sample; (b)
Approximate details 8000X for viewing of clay minerals.
In Figure 8, the mixture of the two materials presents cracks before being submitted to
the expansion test. Note that the mixture of materials has become well dispersed with the
presence of voids of different sizes. The mixtures also showed high difficulty to compact
these samples and the large amount of void present. We observe the abundant presence
of halloysite, which is a clay mineral of kaolinite group, evidenced only with an approximate
of 60,000x.
224
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(a) (b)
Figure 8. Scanning electron microscopy of mixture with 70% of bentonite: (a) Overview of
sample with cracks; (b) Approximate details 60,000X for viewing of halloysite in mixture.
4. Conclusion
The objective was to evaluate the effect of the presence of clay minerals of the group of
smectite on mixtures of materials in the expansive behaviour, especially with regard to the
expansion of testing with vapour transfer, and the differences from of flooded test.
Comparing the swelling pressures obtained by the two techniques, it was concluded
that the clayey mixtures with high content (over 70%) tested with the vapour transfer show
expansion results similar to or higher than the flooded tests.
The differences between the swelling pressures with flooded test and vapour transfer to
clayey mixtures of bentonite compared to the dry densities compaction were not
significant. This showed that the increase in the bentonite content remaining the same
densities affect expansion in both methodologies, that is, swelling pressures, continued
growing.
The analysis of the microstructure enables to confirm that clay mixtures with a higher
percentage of bentonite exhibit higher frequency of macropores and micropores indefinite
frequency. In this case, it can be affirmed that the addition of bentonite has a greater effect
on the macropores of such mixtures.
5. References
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226
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT - Clayey soil is highly sensitive to climate change, and can have desiccation
cracks when subjected to drought climate. The presence of cracks can significantly affect
the hydro-mechanical behaviour of soils, and results in various geotechnical problems.
Laboratorial desiccation tests were performed on three different clayey soils by simulating
long term drought climate. Image analysis technique was employed to quantify and
characterizing the obtained crack patterns. It is observed that the desiccation cracking
generally takes place in three stages. The employed image processing technique and the
introduced density function are efficient to quantitatively describe the geometrical
characteristics of crack patterns. It is found that soils containing higher fraction of fines (silt
+ clay) or having higher plasticity show greater amount of cracking.
RÉSUMÉ – Les sols argileux sont très sensibles aux changements climatiques, et peuvent
avoir des fissures de dessiccation lorsqu'ils sont soumis aux sécheresses. La présence de
fissures peut affecter de manière significative le comportement hydro-mécanique des sols,
et se traduit par divers problèmes géotechniques. Les essais de séchage ont été effectués
sur trois sols argileux en simulant la sécheresse à long terme. La technique d'analyse
d'images a été utilisée pour quantifier et caractériser les modes de fissures obtenues. On
observe que la fissuration s’effectue généralement en trois étapes. La technique de
traitement d'image utilisée et la fonction de densité introduite sont efficaces pour décrire
quantitativement les caractéristiques géométriques des modèles de fissures. On constate
que les sols qui contiennent une fraction des fines (ou une plasticité) plus élevée (limon +
argile) montrent une plus grande quantité de fissuration.
1. Introduction
It is a natural phenomenon that desiccation cracks develop in clayey soils as they are
exposed to drying. These cracks create zones of weakness in the soil mass and cause
reduction in the overall strength and increase in the compressibility. Stability of buildings
and structures that are constructed on clayey soils would be affected by mechanical
changes caused by cracking. Moreover, the presence of cracks often results in failure of
slope. Hydraulic properties of clayey soils are controlled to a large extent by the geometry
of their crack networks, because the size (width, length and depth) and tortuosity of cracks
determine the rate and velocity at which water is transported in the soil profile. The clay
soil-based structures such as waste containment facilities can be compromised by the
formation of desiccation cracks. The diffusion of pollutant along the cracks may speed up
and at a much greater rate than the surrounding matrix.
227
Symposium International SEC 2015 International Symposium
As indicated by IPCC, the changing climate is accompanied by more intense and longer
droughts and increase in frequency of extreme temperatures. Major geotechnical
infrastructures and natural geostructures are exposed to the atmosphere and are strongly
affected by climatic loading. For example in UK, about one in five buildings are at risk from
damage caused by drought because they are built on clays, whose engineering properties
are very sensitive to climate change. The Association of British Insurers (ABI) predicts that
by 2050 the annual average cost of building damage claims could increase from £300
million to £600 million with an extreme or ‘event’ drought year costing £1,200 million. A
comprehensive understanding of the soil response especially the cracking behavior to
drought climate is therefore vital to enable adaption to, and mitigation of, the
consequences.
In the past decades, soil desiccation cracking behavior has attracted much attention from
researchers and a number of works have been done to examine the involved mechanisms
(Abu-Hejleh and Znidarcic, 1995; Morris et al., 1992; Tang et al., 2008, 2010, 2011a). Corte
and Higashi (1960) pointed out that desiccation cracks would occur if the soil shrinkage
was constrained or the induced surface tensile stress exceeds the bonding strength of
grains. Chertkov (2002) proposed and validated a model for analyzing the initial cracking
stages of shrinking saturated clay soils. It was found that the crack went through stages of
delay, jump, stable growth with approximately constant velocity, and then quickly declined
until it stopped. Vogel et al. (2005a, b) studied the crack dynamics in clay soil, presented a
model which was based on a lattice of Hookean springs with finite strength and represented
linear quasi elastic materials, for crack formation that mimics the physical processes
involved. Yesiller et al. (2000) conducted tests to investigate desiccation cracking of
compacted liner soils subjected to wetting and drying cycles. However, as soil is a highly
complex material, its desiccation cracking behavior is governed by a large number of
factors (e.g. mineral composition, clay content, relative humidity, layer thickness and size,
boundary conditions, etc.) (Albrecht and Benson, 2001; Nahlawi and Kodikara, 2006;
Rodríguez et al., 2007; Tang et al., 2011b, 2011c, 2012). To date, the essential mechanism
of desiccation cracking is still not well understood.
In this paper, for better understanding the initiation and propagation behavior of
desiccation cracks, continuous drying tests were performed on three different clayey soils
by simulating extreme drought climate. A camera was employed to record soil surface
crack patterns at different intervals during drying. Image processing technique was applied
to quantitatively characterize the crack pattern. The geometric parameters of the crack
patterns, such as number of intersections and crack segments, average crack length, width
and clod area, surface crack ratio and the related distribution characteristics, were
determined and the influence of soil properties were discussed.
2.1 Materials
Three different clayey soils (Soil 1, 2 and 3) were collected in Nanjing, China. The soils
were air-dried, crushed and sieved at 2 mm. Table 1 lists the physical and mechanical
properties of these three soils.
228
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Initially saturated slurry specimens were prepared by mixing soil powder with distilled water
at a water content of about 90 %. The obtained slurry was carefully mixed by hand, and
then a desired slurry quantity was poured into glass plates with a size of 16×16 cm. To
remove entrapped air bubbles in soil slurry, these cups were placed on a vibration device
for 5 minutes. Finally, the slurries were covered for at least 24 h. The final settled slurry
thickness was about 5 mm. For each soil, three parallel specimens were prepared.
After prepared the specimens, they were moved to an oven to dry under controlled constant
temperature of 40 °C. A digital camera was installed above the specimens to record the
surface desiccation cracking process at varying time intervals. The specimens were
weighted to an accuracy of 0.01 g to record the water loss during drying, as the setup
shown in Figure 1. The obtained crack patterns at the end of drying were quantified by
image processing technique. In order to eliminate the boundary effect, only the center part
(12×12 cm) of the specimen was selected for image processing.
Camera
Soil specimen
Scale
229
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The procedure of digital image processing is shown in Figure 2. Firstly, the color
photograph of the crack pattern was changed to a grey level image (Fig. 2(a)); secondly,
the grey level image was segmented into cracks and aggregates through binarisation
operation, which results in binary black and white image (Fig. 2(b)). Finally, in order to
determine the crack intersection and length, schematized structure of crack pattern was
created by skeletonising operation (Fig. 2(c)). The middle line of crack segment was
extracted as the skeleton of crack network. Details of the image processing were
introduced by Tang et al. (2008).
In order to quantitatively characterize the crack patterns, the following parameters are
defined and determined: (1) Number of intersections In and crack segments Sn. It can be
seen from Figure 2 that the structure of crack network can be described as a sequence of
crack segments which intersect other segments, and these segments define the outline of
the crack pattern. In general, In and Sn can reflect the cracked degree of soil surface; (2)
Average length of cracks lav, and average width of cracks wav. It should be noted that the
crack length is determined by calculating the distance between two adjacent intersections
after the image is skeletonised, as it is shown in Figure 3(c). The crack width is determined
by calculating the shortest distance from a stochastic point on one boundary to the opposite
boundary of crack segment. In this investigation, a total of 15000 stochastic points are
selected from each crack pattern; (3) Average area of clods aav. The clod is defined as the
independent closed area which is split by cracks, namely the closed white area in Figures 2
(b) and (c); (4) The surface crack ratio Rsc, which is the ratio of the crack area to the total
surface area of soil specimen. The Rsc is an indicator of the extent of surficial cracking; (5)
Density function of crack length f(l), crack width f(w) and clod area f(a). The density function
is a very useful statistical approach to describe the distribution characterizations of related
geometrical parameters of crack network. The definition and physical significance of the
density function was introduced by Tang et al. (2008). Set the density function of crack
length f(l) as an example, it is a density of crack length corresponds to value l and defined
as:
n
f (l ) (1)
n l
230
Symposium International SEC 2015 International Symposium
where n is the total number of crack segments, ∆n is the number of crack segments whose
length ranges between l and l+∆l. f(l)dl gives the fraction of the crack length ranges
between l and l+dl. Assuming that the crack length l ranges from a to b, then
b n dn 1 n
a
f (l ) dl
0 n
dn 1 .
n 0
(2)
This means that the number of crack segments whose value fall into the interval [a, b]
equals the total number of crack segments, n. The length related to the maximum value of
f(l) is called most probable value (MPV) of crack length. It means that the probability of
crack length distributed near MPV is maximal during cracking.
Figure 3 shows the local crack patterns of soil 1 at different time intervals. It is found that
desiccation cracking generally takes place in three stages:
(1) Cracking starts at some independent random positions in the soil, and single cracks
propagate while growing randomly at their tips (Figures 3(a) and (b)). Here these single
cracks are called main-cracks on crack pattern. When some main-cracks come close to an
existing crack, they are attracted towards it, and terminate once they meet it, typically at an
angle of about 90° (Figure 3(b)). The clods split by these main-cracks are called main-clods
in this stage of crack pattern formation.
(2) When, after main-clods formation, if the main-clods size is big enough, branch cracks
begin at random positions on existing main-cracks. These branch cracks are called
sub-cracks, whose initial growth directions are perpendicular to the existing main-cracks,
and terminate when they rejoin another existing main-crack perpendicularly (Figures 3(c)
and (d)). During this process, the big main-clods are split to small sub-clods. In some
cases, the sub-clods may be split again if the size is still bigger than their stable size.
(3) Although the drying is not complete, no new cracks are formed after all clods sizes
are stable. The existing cracks just become wider until the drying process comes to the
end. From Figure 3(d) to the final crack pattern Figure 3(f), it is observed that no news crack
initiates and crack network reaches stabilization. The only observed alteration is that the
crack width become wider during this drying period for approximately 175 min. Figure 3(f)
also shows that the main-cracks are usually wider than sub-cracks.
231
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 3. Stages of desiccation crack propagation during drying. (a) After drying for 280 min,
(b) after drying for 320 min, (c) after drying for 370 min, (d) after drying for 425 min, (e) after
drying for 500 min, (f) after drying for 600 min (final crack pattern).
Figure 4 show the final crack patterns of each parallel specimen of soil 1, 2 and 3. The
black areas represent crack segments, the white areas represent the clods. It can be seen
that, for different soils, the overall morphology of the crack patterns show some differences.
In soil 1, there are several big clods which are not split into smaller ones. The outlines of the
main-crack networks can be easily recognized due to the relative greater width. In soil 2,
the crack segments are much more slender than those in soils 1 and 3. In soil 3, the crack
width is obviously greater than that in soil 1 and 2. Moreover, the crack patterns show
relative uniform clod areas.
232
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Soil 1
Soil 2
Soil 3
Figure 4. The obtained final crack patterns of each parallel specimen of soil 1, 2 and 3
For better quantifying the crack patterns shown in Figure 4, several crack parameters were
determined by image processing technique, as described above. The results are shown in
Figure 5. The number of intersections and crack segments in soil 3 are higher than that in
soils 1 and 2 (Figures 5(a) and (b)). It indicates that the surface of soil 3 is more cracked or
fragmented. The average crack length in soil 2 is the longest among the three soils, while,
comparing with soils 1 and 3, its average crack width is much smaller (Figures 5(c) and (d)).
In soil 3, the average crack length is lowest while the average crack width is highest among
the three soils. It is easy to imagine that crack segments in soil 2 are threadlike, and crack
segments in soil 3 are podgy. It is consistent with the observations shown in Figure 4.
Figure 5(e) shows that the average clod area in soil 3 is smaller than that in soils 1 and 2. In
general, the more the number of crack segments or intersections in crack pattern, the
233
Symposium International SEC 2015 International Symposium
smaller the clod size. In Figure 5(f), it is observed that the Rsc in soil 3 is pretty higher than
that in soils 1 and 2. The Rsc in soil 3 is 24.24 %, indicating that 24.24 % of the surface area
is covered with cracks. The Rsc is 13.65 and 9.34 % for soils 1 and 2, respectively.
77
280 (b) (c)
(a) 76
240 74
220 300 73
72
200 71
180 250 70
160 69
68
140 200 67
120 66
100 65
150 64
80
63
Soil 1 Soil 2 Soil 3 Soil 1 Soil 2 Soil 3
Soil 1 Soil 2 Soil 3
Soil type Soil type Soil type
12 18
(d) (f)
Average width of cracks wav, pixels
(e) 24
Average area of clods aav, ×10 pixels
11
10 22
9 15
8 20
7 18
6 12
5 16
4 14
3 9
2 12
1 10
6
0
Soil 1 Soil 2 Soil 3 Soil 1 Soil 2 Soil 3 Soil 1 Soil 2 Soil 3
Soil type Soil type Soil type
Due to the significant un-uniform distribution of crack length, width and clod, the average
values shown in Figure 5 cannot properly reflect the distribution characteristics. The related
density functions of f(l), f(w) and f(a) were therefore employed and are presented in Figure
6. It can be seen that the MPV of crack lengths for soil 2 is higher than that of soils 1 and 3
(Figure 6(a)). Especially for soil 3, more than 70 % of the crack lengths ranges in 30 ~ 90
pixels. The MPV of crack widths for soil 2 is smaller than that of soils 1 and 3 (Figure 6(b)).
The width of cracks in soil 2 mainly distributes in a narrow range of 3 to 7 pixels, about 60 %
of the crack widths being around 5 pixels. In Figure 6(c), the distribution ranges of clod
areas of soil 1 and 2 are much wider than that of soil 3. Most of the clod areas of soil 3
distribute in the range of 2500 ~ 7500 pixels. It indicates that the clods show somewhat
uniform size for soil 3 after drying. This is consistent with the observations in Figure 4. In
addition, the MPV of clod areas for soil 2 is little larger than that of soil 1 and 3. By
summarizing, the changes of MPVs of crack length, width and clod area in Figure 6 are
generally consistent with the change of average values shown in Figure 5.
(b) (c)
14 (a) Soil 1 30 Soil 1 10 Soil 1
Soil 2 Soil 2
Density function f(a), ×10-5
Soil 2
-2
12
-3
10
20
8 6
15
6 4
4 10
2
2 5
0 0
0
-2
0 50 100 150 200 250 300 350 0 5 10 15 20 25 30 35 0 1 2 3 4 5 6 7
4
Crack length l, pixels Crack width w, pixels Clod area a, ×10 pixels
Figure 6. Density function of (a) crack length, (b) crack width, and (c) clod area.
234
Symposium International SEC 2015 International Symposium
By referring to the physical properties of the three soils in Table 1, it is found that the
average crack width and Rsc are significantly related to the fines content (% silt + % clay) or
IP. The higher fines content and IP of soils, the higher Rsc and average width of cracks are
obtained. It is generally recognized that the Rsc can reflect the shrinkage properties of soil
(Tang et al., 2010). It is obvious that the material with lower fines content shrinks less, such
as the lower Rsc of crack pattern of soil 2. In the fines-rich material, the volume shrinks at a
higher rate and higher Rsc is obtained in soil 3 (the fines content is 98 %). In some cases,
the clay content of soil is recognized as the most important factor that affects the shrinkage
properties and cracking behavior. However, in this investigation, it is observed that Rsc in
soil 1 is higher than that in soil 2, although the clay content in soil 1 is lower than that in soil
2. This result may be attributed to the differences in mineral compositions of soils 1 and 2.
4 Conclusions
Laboratory tests were conducted on three clayey soils to investigate the desiccation
cracking behavior by simulating drought climate. Image processing technique was
employed to quantify the obtained crack patterns. The following conclusions can be drawn:
(1) Desiccation cracking generally takes place in three stages: main-cracks firstly start on
soil surface and to form main-clods; subsequently, main-clods are split to several sub-clods
by sub-cracks; after all clods size is stable, cracking terminates and the final crack pattern
is formed.
(2) Image processing technical presents high efficiency and reliability on quantifying soil
desiccation crack pattern. The proposed crack quantification parameters, including number
of intersections and crack segments, average crack length, width and clod area, surface
crack ratio, are helpful to properly describe the geometric and morphological characteristics
of crack pattern. Moreover, the introduced density function provides a more reasonable
approach to present the distribution behavior of some specific crack parameters.
(3) Different soils usually show different desiccation cracking behavior. It is found that the
crack pattern of soil is significantly conditioned by fines content and plasticity, which are
good indicators of soil cracking extent. Generally, soil contains higher fines content or has
higher plasticity may initiate more cracks and present higher surface crack ratio as
subjected to drought.
5 Acknowledgement
This work was supported by the National Natural Science Foundation of China for Excellent
Young Scholars (Grant No. 41322019), Key Project of National Natural Science Foundation
of China (Grant No. 41230636), and National Basic Research Program of China (973
Program, No. 2011CB710605). The authors also wish to acknowledge the support of the
European Commission via the Marie Curie IRSES project GREAT - Geotechnical and
geological Responses to climate change: Exchanging Approaches and Technologies on a
world-wide scale (FP7-PEOPLE-2013-IRSES- 612665).
235
Symposium International SEC 2015 International Symposium
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236
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – Four samples taken from the depression of La Lama in Benin were
tested to establish their swelling and mineralogy. The results confirm the soil swelling
potential of the region of Lama and are in line with the disorders seen in the study area.
These soils are A3 to A4 in the GTR classification. The mineralogical nature of the soil
varies from swelling fibrous clay to a mixture of smectite and kaolinite.
1. Introduction
Au Bénin, Les sols argileux gonflants sont à l'origine de nombreux désordres observés
aussi bien dans des ouvrages et bâtiments que dans les structures routières. Face à
cette situation, des études ont été réalisées sur le phénomène dans le but de définir des
moyens de prévention pour avoir des ouvrages durables. Cet article présente les
résultats de caractérisation chimique, minéralogique et d’identification géotechnique
simple de quatre sols prélevés au Sud du Bénin dans des zones où ces sols argileux
posent des problèmes en infrastructure routière.
2. Milieu d’étude
237
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les résultats de cette analyse font apparaître les éléments majeurs (SiO2, Al2O3, H2O)
et mineurs, qui font penser à la présence de smectite, d’illite, ou encore d’oxyde de fer
238
Symposium International SEC 2015 International Symposium
‐0,75
Flux de chaleur (μV/mg)
‐0,70
‐0,65
‐0,60
‐0,55
‐0,50
‐0,45
‐0,40
‐0,35
‐0,30
‐0,25
‐0,20
‐0,15
‐0,10 Lama
‐0,05 1
0,00 Lama
0,05 2
Lama
0,10
3
0,15
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000
Température (°C)
Figure 2. Courbes ATD des échantillons étudiés
100
Pourcentage massique
Lama 1
98 Lama 2
96 Lama 3
Lama 4
94
92
90
88
86
84
82
80
0 100 200 300 400 500 600 700 800 900 1000 1100
Température (°C)
Figure 3. Pertes de masse des échantillons étudiés
239
Symposium International SEC 2015 International Symposium
pic exothermique entre 550 et 650°C et vers 900°C; quelques autres pics
exothermiques. Les échantillons 1 et 2 présentent un large pic endothermique entre 700
et 850°C. Seul l’échantillon 3 présente un léger pic endothermique au voisinage de
320°C caractéristique des hydroxydes. On déduit au final que les sols étudiés sont un
mélange de plusieurs minéraux argileux notamment la kaolinite, la montmorillonite,
l’illite et l’attapulgite.
En ce qui concerne l’analyse thermogravimétrique, tous les échantillons étudiés ont
en commun de présenter une importante perte de masse au-dessus de 430°C et une
perte de masse significative autour de 100°C. L’échantillon 2 est celui qui subit la plus
grande perte de masse, la plus grande partie s’étant produite avant 550°C ; l’échantillon
3 est celui qui a subi la plus faible perte de masse avec la plus grande perte entre 250°
et 510°C.
Les essais ont été réalisés au Service Rayons X de l’Institut de Chimie de la Matière
Condensée de Bordeaux (ICMCB-CNRS). Les mesures ont été faites dans un domaine
angulaire 2Ѳ variant de 3° à 80° avec un pas de mesure de 0,02° à température
ambiante. La quantification de la surface des pics de diffraction a été faite à l’aide du
logiciel EVA, un logiciel récent de recherche de pics (Gravereau, 2012). Les
diagrammes de diffraction des rayons X (DRX) des échantillons étudiés sont présentés
dans la figure 4.
Lama 2
3500
Lama 3
Lama 4
3000Smectite
Goethite
2500
2000
Illite/Mica
1500
Kaolinite
1000 Kaolinite
Attapulgite
500
0
4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 26 28 30 32 34 36
2 Thêta
Figure 4. Diffractogrammes (méthode des poudres) des quatre échantillons argileux
L’analyse des diffractogrammes de poudre indique que les principaux minéraux
présents dans les quatre échantillons sont : le quartz, la kaolinite, l’illite, la palygorskite
ou attapulgite, la muscovite, la goethite, et la montmorillonite.
Afin de mieux affiner cette recherche, des diffractions ont été faites sur les lames
orientées séchées à l’air et passées au four à 500°C. La raie à 14Å (6,32°) qui passe à
10Å (8,84°) après chauffage laisse envisager la présence de smectite ou de vermiculite.
Au vu de l’analyse chimique, la vermiculite est à écarter ; il s’agit donc d’une smectite.
La raie à 7Å (12,62°) qui disparaît après chauffage montre la présence de kaolinite. Le
quartz est représenté par sa raie à 26,7°.
240
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Caractéristiques géotechniques
4.1. Essais d’identification simple
Avant la réalisation des essais normalisés, un essai simple a été réalisé : l’essai de
gonflement libre dans l’eau.
4.1.1. Essai de gonflement libre dans l’eau
L’essai a consisté à imbiber d’eau le matériau et à le tamiser sous l’eau au tamis de 400
µm ; le matériau recueilli est ensuite séché à l’étuve puis broyé dans un mortier en
agate et tamisé à sec à 400µm. Une prise d’essai de 25g de poudre obtenue est
introduite dans une éprouvette graduée en secouant légèrement ; son volume initial est
alors déterminé. La prise d’essai est ensuite introduite dans une éprouvette contenant
de l’eau ; le tout est mélangé ; le volume du dépôt après 24h est alors mesuré.
241
Symposium International SEC 2015 International Symposium
242
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Ce récapitulatif montre que les sols argileux de Lama ont un potentiel de gonflement en
général élevé à très élevé ce qui confirme leur difficulté d’utilisation en infrastructures
routières.
243
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Conclusion
Afin de caractériser les sols argileux de la Lama, quatre prélèvements ont été faits dans
la région ouest. Les essais physico-chimiques et minéralogiques réalisés permettent de
préciser la nature des phyllosilicates qui les composent. Ce sont essentiellement un
mélange d’au moins 3 ou 4 types d’argiles gonflantes (palygorskite, natronite,
montmorillonite, saponite) ou non (kaolinite, halloysite). En ce qui concerne les teneurs
en minéraux gonflants, l’échantillon 3 est celui qui en possède le moins.
Du point de vue géotechnique, tous les sols étudiés sont des argiles très plastiques
sauf l’échantillon de Lama 3 qui est un sable argileux de moindre plasticité. Ce travail
confirme que les sols étudiés sont inaptes à être utilisés en l’état en technique routière.
6. Références bibliographiques
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Ichola I., Tessier D., Bréda N., Coquet Y.,Vincent M. (2007). Projet ARGIC (tâche 10)
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P.et Ch., 229, pp. 105-114
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argileux: approche sur site expérimental et analyse de sinistres sur constructions
individuelles. Thèse doctorat, Université de Bordeaux 1, 315 pages
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d’identification géotechnique optimaux pour une classification des sols sensibles au
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gonflement de quelques sols de la région de Tlemcen (Algérie). Bulletin des
Laboratoires des Ponts et Chaussées, n°233, pp 67-75
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poudres. ICMCB-CNRS
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929 – 934.
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gonflement dans les argiles non saturées, Thèse doctorat, Ecole Centrale Paris,
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sédimentaire côtier béninois. Université d’Abomey-Calavi. Université Russe de
l’Amitié des peuples de Moscou.
244
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ - Cet article présente les résultats de la stabilisation d’une argile traitée par des
solutions de cosse de parkia biglobosa. Après les essais d’identification et de
compressibilité, cinq paramètres (valeur de bleu, pression de gonflement et amplitude de
gonflement, indice de compression et indice de gonflement) ont été étudiés en faisant
varier quatre facteurs. Les résultats sont analysés par la méthode Taguchi des plans
d’expériences.
ABSTRACT - This paper presents the results of the stabilization of a clay treated with
parkia biglobosa pod solutions. After the identification and compressibility tests five
parameters (blue value, swelling pressure, potential of swelling, compression index and
swelling index) were investigated by varying four factors. The results were analyzed by
Taguchi method for experiments conception.
Introduction
Construire avec le minimum de risque sur les sols argileux requiert le respect de certaines
règles comme la stabilisation des sols. Les liants comme la chaux, le ciment sont les
produits les plus utilisés dans la stabilisation. Dans certaines régions (Tatas sombas au
Bénin, Tiébélé au Mali, etc.), les murs crépis d’argile et les sols damés sont badigeonnés
avec le décocté de la cosse issu d'un arbre appelé « parkia biglobosa », empêchant ainsi
leur dégradation par l’eau de pluie (Ouedraogo, 1995). Dans la région de la Lama au Sud
du Bénin, existent d’importants phénomènes de gonflement des sols argileux ; pour y
pallier, il a été développé un traitement stabilisateur des sols argileux gonflants en utilisant
les cosses des fruits de parkia biglobosa. Ce traitement utilise des techniques
traditionnelles aussi pratiquées dans la construction dans toute la sous-région de l’Ouest
africain.
Pour mieux cerner le phénomène, nous avons étudié au laboratoire l’effet de la cosse
du parkia biglobosa sur un sol argileux du Bénin.
Le Parkia biglobosa est un arbre qui existe sur les continents africain, asiatique et sud-
américain (Hall et al., 1997). On le trouve en Afrique principalement dans les zones
climatiques de type soudanien, précisément dans les pays suivants : Bénin, Burkina Faso,
Cameroun, Côte-d’Ivoire, Ghana, Mali, Niger, Nigeria, Ouganda, République
Centrafricaine, République démocratique du Congo, Sénégal, Sierra Léone, Soudan,
Tchad et enfin Togo (Figure 2). Au Bénin, il est largement répandu dans le Zou et dans le
Septentrion.
245
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Selon plusieurs auteurs (Kerharo, 1974), la cosse du fruit du parkia biglobosa (Figure 1)
contient de la parquine, qui est un dérivé aminé de formule chimique brute C21H39NO8.
Adewoye et al. (1986) cité par Hall et al., ont montré que la cosse sèche du parkia
biglobosa contient 27 à 44 % de tannin, ce qui représente une proportion très
considérable. La nature chimique des tannins est assez variable. Ce sont des composés à
nombreuses fonctions phénoliques (Bassène, 2001), le plus souvent polymérisés, donnant
des molécules de poids moléculaire allant de 500 à 3000. Ils donnent avec les polymères
composés d’acides aminés des complexes insolubles, très résistants.
Le sol étudié a été prélevé à Onigbolo dans le sud du Bénin dont le prélèvement a eu lieu
peu après la saison des pluies.
L’aspect minéralogique a été étudié au moyen de la diffraction aux rayons X et de
l’observation au microscope électronique à balayage. D’après les résultats, le sol argileux
d’Onigbolo est essentiellement constitué de smectites dioctaédriques et de kaolinite (figure
3). La figure 4 présente l’image obtenue à un grandissement de 20000 au MEB. On y
retrouve l’aspect caractéristique de la montmorillonite (Mitchell, 1976).
246
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4000
naturel
traité à l’E.G.
3000
Smectite Mg, Ca
cuit à 550°C
Intensité
Kaolinite
2000
1000
0
4 14 24 34 44
2θ
Le tableau 1 reprend les caractéristiques d’identification simple, les résultats des essais de
gonflement à l’œdomètre et les essais de compressibilité du sol réalisés sur des
échantillons de sol à leur état naturel.
247
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Désignation Valeur
3
Poids volumique sec (kN/m ) 14,06
Porosité 0,482
Teneur en eau naturelle 34,8
Indice de plasticité Ip (%) 48
Limite de liquidité wl (%) 82
Limite de plasticité wp (%) 34
Limite de retrait effectif wRe 17
Déformation volumique εv (%) 40
3
Poids volumique des particules solides (kN/m ) 27,14
P2 (%) 59
Activité (Ac) 0,81
Valeur de bleu de méthylène VB 13,5
2
Surface spécifique (m /g) 283,5
CEC 42,2
Amplitude de gonflement (%) 2,79
Pression de gonflement (kPa) w = 34 % 72
Pression de préconsolidation (kPa) 248
Indice des vides initial 0,934
Indice de compression Cc 0,429
Indice de gonflement Cs 0,094
Module œdométrique moyen (MPa) 9,929
Cc/(1+e0) 0,223
Pour l’organisation optimale de nos essais, nous avons utilisé la méthode Taguchi des
plans d’expériences, qui permet d’établir un plan d’expérimentation réduisant
considérablement le nombre d’expériences à effectuer compte tenu des objectifs fixés tout
en ayant les meilleurs intervalles de confiance (Pillet, 1997; Favre, 2004). Le test de
Fisher-Snedecor (Dugué et Girault, 1969), permet l’analyse de l’influence des facteurs.
248
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le facteur D est a priori indépendant des facteurs A, B et C qui, entre eux, pourraient
interagir. Ainsi nous retenons comme interactions :
- la température de l’eau et le temps de macération (AB) ;
- la température de l’eau et la quantité de cosse (AC) ;
- le temps de macération et la quantité de cosse (BC).
Les conditions du modèle exigent un plan comportant au moins 8 expériences
Le plan d’expérience à utiliser (plan avec répétition 2x8 expériences) est présenté au
tableau 3.
Les résultats sont interprétés au moyen du calcul des effets et des variances. L’analyse
de la variance par le test de Fisher Snedecor nous renseigne sur la signification des effets.
Le seuil retenu pour l’analyse des variances par le test de Fisher Snedecor est de 5%. Si
Fexp < Fthéo , on rejette l’hypothèse de l’influence du facteur (ou de l’interaction).
249
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Résultats
250
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Remarque :
Ei représente l’éprouvette traitée selon l’état des facteurs au niveau i ;
La moyenne est celle obtenue sur les 8 éprouvettes traitées ;
La variation relative est obtenue par rapport à la valeur moyenne de l’éprouvette non traitée E0
251
Symposium International SEC 2015 International Symposium
252
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Au vu des résultats, nous notons l’indépendance des facteurs (aucune interaction n’est
à retenir). Le facteur D (temps de cure) n’étant pas significatif, on peut tirer comme
conclusion que la réaction « minéraux argileux - éléments actifs » de la cosse se produit
juste après le mélange et ne connaît pas d’évolution dans le temps.
De plus, le facteur le plus significatif est le facteur B (temps de macération), qui nous
indique que plus le temps est important, plus il y a libération de principe actif et une baisse
des paramètres du gonflement.
Aussi, pour les paramètres de gonflement, trois facteurs (température de l’eau, temps
de macération, quantité de cosse) sont significatifs alors que, pour les paramètres de
compressibilité déterminés après consolidation, seul le facteur B (temps de macération)
est significatif.
5. Conclusion
Afin d’étudier la stabilisation par la cosse du parkia biglobosa d’une argile gonflante, nous
avons mis au point un plan d’expériences basé sur la méthodologie Taguchi. Ce plan nous
a permis une réduction significative du gonflement et une organisation optimale de nos
essais.
Les résultats obtenus sont satisfaisants : la stabilisation permet d’amoindrir de façon
notable le gonflement issu d’une imbibition (par apport d’eau) et accroît celui issu d’une
diminution des contraintes en place.
De l’interprétation des résultats par la méthode Taguchi, nous notons que le facteur le
plus significatif est le facteur B (Temps de macération). Des essais complémentaires sont
nécessaires pour connaître le facteur le plus important entre la température et la quantité
de cosse.
6. Références bibliographiques
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Nigeria- Part I, J. Leather Res., 4(2), pp. 17-22.
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Deutsche Gesellschaft für Erd-und Grundbau e.V., Vol 2, pp. 249-264.
253
Symposium International SEC 2015 International Symposium
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Favre J.L. (2004). Sécurité des ouvrages en terre. Risques : modélisation de l’incertain,
fiabilité, analyse de risques » Ellipses, Collection TechnoSup, 320 pages.
Hall J.B., Tomlinson H.F., Oni P.I. (1997). Parkia biglobosa. A monograph. School of
Agricultural and Forest Sciences. University of Wales, Bangor U.K, pp. 77-78.
Kerharo J. (1974). La pharmacopée sénégalaise traditionnelle – Plantes médicinales et
toxiques. Editions Vigot frères.
Mitchell J.K. (1976). Fundamentals of soil behaviour. Series in Soils Engineering, John
Wiley & Sons Inc., 422 pages.
Ouedraogo A.S. (1995). Parkia Biglobosa Leguminosae en Afrique de l’Ouest :
Biosynthétique et amélioration. Thèse Université d’Agriculture de Wageningen. 205
pages.
Pillet M. (1997). Les plans d’expérience par la méthode Taguchi, Les Éditions
d’Organisation.
254
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT - The shrink-swell processes of clayey soils are controlled by clay minerals in
these soils, but also by their microstructures. The paper illustrates the role of these thanks
to three clayey soils of the Paris Basin: Plastic clays of Sparnacian age, Green clays of
Romainville, Blue marls of Argenteuil. The responses of these soils to hydric stresses are
analyzed in connection with their microstructures.
1. Introduction
255
Symposium International SEC 2015 International Symposium
présence d’eau, la microstructure du sol permette à cette eau d’accéder facilement aux
sites d’adsorption. À l’inverse, plus la densité initiale du matériau est faible (ou son indice
des vides fort), plus son aptitude à donner lieu au phénomène de retrait en période de
sécheresse est a priori élevée ; 5) teneur en eau initiale du sol, par comparaison avec ses
limites de retrait, de plasticité et de liquidité, qui contrôle évidemment la plus ou moins
grande capacité du sol à se rétracter ou à gonfler suivant le type de sollicitation hydrique.
Mais on ne saurait s’intéresser aux questions d’ordre géotechnique, avec applications
au bâti, sans considérer l’échelle de la formation géologique. Cette échelle est
fondamentale et dans ce cas il faut faire référence, non pas aux microstructures des sols
mais aux structures géologiques (à l’échelle de la parcelle toutefois) qui contrôlent
également fortement l’accès de l’eau aux zones et sites d’adsorption. Des intercalations
silteuses ou sableuses ou bien la présence de fissures verticales éventuellement
colmatées de produits silteux favorisent les échanges hydriques au sein de la formation
géologique et au niveau de l’interface sol-atmosphère. Les altérations et remaniements de
surface (présence d’altérites et de colluvions argileuses) conduisent également à une
structuration complexe des formations superficielles argileuses, jouant un rôle dans la
sensibilité de ces formations aux processus de retrait-gonflement.
Enfin l’envahissement des sols argileux, en profondeur, par le système racinaire de la
végétation arbustive ou arborée est à mettre en rapport avec des processus d’extraction
d’eau in situ particulièrement efficace dans les phénomènes de retrait des sols, cette
extraction se réalisant au sein même de la formation argileuse sur de grandes profondeurs
et non depuis la seule surface du terrain naturel.
L’ensemble de ces facteurs, depuis l’échelle de l’échantillon de laboratoire jusqu’à celle
de la formation géologique, contrôle les amplitudes de retrait ou de gonflement des sols
argileux ainsi que les cinétiques de ces processus.
Parmi les paramètres géotechniques du sol, la masse volumique sèche et la teneur en
eau ont fait l’objet de nombreuses études dans le cadre de travaux sur le retrait-
gonflement. On citera en particulier les travaux de Sridharan et al. (1986). D’autres
auteurs ont cherché à relier le gonflement à l’échelle macroscopique à la nature de la
fraction argileuse des sols ainsi qu’à leur microstructure. Basma et al. (1995) et Serratrice
et Soyez (1996) montrent ainsi que le processus de retrait-gonflement des sols est
influencé, certes par la nature des argiles, mais aussi par leur état de cristallinité, par la
teneur en minéraux non argileux, par l'arrangement des particules entre elles et la
présence de toute matière susceptible de créer des liaisons entre particules ou agrégats.
Le gonflement d’un sol argileux est affecté par l’arrangement initial des particules ou
agrégats, Tran (1987) montrant que la pression de gonflement et le gonflement libre sont
plus élevés lorsque les particules argileuses et les agrégats argileux sont parallèles entre
eux. Audiguier et al. (2008) et Yigzaw (2009) montrent que la cimentation, même peu
importante, limite l’ampleur du gonflement alors que le remaniement d’un sol peut amplifier
le gonflement.
Ces études expérimentales ont permis de montrer que les déformations en cours
d’humidification ou de dessiccation résultent de mécanismes multiples qui prennent leur
source dans la nature des particules et agrégats constitutifs du sol argileux et dans leurs
agencements mutuels. Cette microstructure, contrôlant l’accès des molécules d’eau aux
sites d’adsorption des minéraux argileux, semble être un élément clef dans les processus
de retrait-gonflement. Cependant son rôle exact reste mal compris. Afin d’apporter une
contribution à ce sujet, nous présentons dans cet article des résultats issus de
sollicitations hydriques permettant d’observer l’aptitude au gonflement de sols argileux
soumis au gonflement libre dans l’œdomètre. Trois sols argileux du bassin de Paris sont
étudiés, à l’échelle de l’échantillon de laboratoire : les Argiles plastiques du Sparnacien,
les Argiles vertes de Romainville et les Marnes bleues d’Argenteuil. Le remaniement (au
laboratoire) permettant d’altérer fortement les microstructures, il est alors intéressant de
256
Symposium International SEC 2015 International Symposium
comparer les réponses de ces sols suivant leurs états initiaux (intact ou remanié), afin de
mettre en lumière le rôle spécifique des microstructures dans les processus de retrait-
gonflement.
Les travaux présentés dans cet article portent principalement sur les Argiles plastiques
(AP) du Sparnacien (Tran et al., 2012), les résultats présentés étant comparés à ceux
obtenus pour les Argiles vertes de Romainville (AVR) du Rupélien et des Marnes bleues
d’Argenteuil (MBA) du Ludien, formations géologiques étudiées antérieurement (Audiguier
et al., 2008 ; Geremew et al., 2009 ; Yigzaw, 2009).
Les Argiles plastiques (AP) du Sparnacien, ont été prélevées à Angervilliers (Essonne).
Trois niveaux sont analysés : un niveau supérieur (APS), un niveau moyen (APM) et un
niveau inférieur (API). Ils sont différenciés par leur teneur en argiles et les proportions des
différents minéraux argileux. Les résultats des caractérisations minéralogiques et
géotechniques de ces sols sont présentés et comparés aux mêmes caractérisations pour
les Argiles vertes de Romainville (AVR) et les Marnes bleues d’Argenteuil (MBA),
prélevées dans la carrière de Villeparisis-Le Pin (Seine-et-Marne).
L’analyse des résultats concernant les trois niveaux d’Argiles plastiques (AP) conduit
aux conclusions suivantes :
257
Symposium International SEC 2015 International Symposium
la proportion de quartz diminue avec la profondeur : 37% pour APS, 34% pour
APM et 19% pour API ;
les trois niveaux sont non carbonatés ;
les minéraux argileux sont représentés par de la Kaolinite, de l’Illite et des
Interstratifiés Illite-Smectite en proportions égales dans API, alors que la Kaolinite
est majoritaire dans APS et APM.
La comparaison avec les Argiles vertes de Romainville (AVR) et les Marnes bleues
d’Argenteuil (MBA) met en évidence des différences majeures avec ces formations :
teneur en carbonates nulle dans AP, significative dans AVR (10%), forte dans
MBA-1 (27%) et très forte dans MBA-2 (58%) ;
abondance de Kaolinite dans APS et APM par rapport aux autres formations ;
proportion d’Interstratifiés Illite-Smectite moins importante dans APS et APM que
dans les autres formations.
L’analyse des résultats relatifs aux trois niveaux d’Argiles plastiques (AP) montre que :
L’indice de plasticité, la teneur en <2µm et la valeur de bleu augmentent avec la
profondeur. Ces résultats sont cohérents. Ils peuvent aussi être mis en rapport
avec la nature des minéraux argileux présents dans ces sols ;
notons que l’observation au MEB de particules argileuses de kaolinite de taille de 5
à 10 µm doit expliquer les pourcentages de minéraux argileux (62% pour APS,
61% pour APM) à comparer aux pourcentages de particules <2µm (56% pour APS,
62% pour APM).
La comparaison avec les Argiles vertes de Romainville (AVR) et les Marnes bleues
d’Argenteuil (MBA) permet de souligner encore des différences majeures entre ces sols :
les valeurs d’indice de plasticité et d’adsorption de bleu de méthylène sont
maximaux pour MBA-1, à mettre en rapport avec la présence abondante de
minéraux argileux de la famille des Smectites ou Interstratifiés Illite-Smectite.
suivant ces deux indices, APS et APM se distinguent des autres sols, en
cohérence avec la nature des minéraux argileux présents.
L’aptitude au gonflement des sols argileux a été étudiée à partir d’essais de gonflement
libre à l’œdomètre suivant la norme ASTM D4546 (1985), méthode A, sur des échantillons
naturels intacts et des échantillons remaniés au laboratoire. Ce remaniement est, au
258
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les résultats de l’analyse des potentiels de gonflement (Tableau 3) montrent que les taux
de gonflement sont différents entre les niveaux de la formation AP mais aussi entre l’état
intact et l’état remanié d’un même niveau, à teneurs en eau de départ voisines. Ce
phénomène est comparable à celui déjà observé pour les formations AVR et MBA
(Audiguier et al., 2008, Yigzaw, 2009).
Pour une teneur en eau équivalente, le taux de gonflement de APS passe de 4% à 13%
entre l’état intact et l’état remanié, celui de APM passe de 8,5% à 21% et celui de API
passe de 10,5% à 19%. APM et API ont des taux de gonflement voisins et supérieurs à
celui de APS. Plus que la forte proportion en quartz dans APS, c’est certainement la
disposition de ces quartz observée au MEB (Figure 2) et la microstructure correspondante
259
Symposium International SEC 2015 International Symposium
qui sont à l’origine d’une plus faible sensibilité au gonflement concernant APS à l’état
intact, comparée à celle de APM et API.
Par comparaison, AVR est également plus sensible au gonflement à l’état remanié qu’à
l’état intact et son taux de gonflement est supérieur à celui de MBA. Les échantillons de
MBA sont d’autant moins sensibles au gonflement à l’état intact que la teneur en
carbonate est élevée (Audiguier et al., 2008). Comme les carbonates dans MBA, la
proportion de quartz et leur arrangement dans les trois niveaux d’AP jouent un rôle dans
l’aptitude au retrait-gonflement, en rigidifiant quelque peu l’édifice microstructural.
Bien que les échantillons des trois niveaux de AP intacts soient plus denses et leurs
teneurs en eau plus faibles que celles des échantillons de AVR et MBA, leurs potentiels de
gonflement sont plus faibles. La proportion plus faible d’Interstratifiés Illite-Smectite
(minéraux argileux gonflants) et la forte proportion de Kaolinite (minéral argileux non
gonflant) expliquent en partie un pouvoir de gonflement plus faible pour les trois niveaux
de AP que pour ceux de AVR et MBA.
260
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les résultats des essais porosimétriques des échantillons de APS, APM et API sont
regroupés dans le tableau 4 et présentés sur la Figure 1.
Les échantillons séchés à l’étuve présentent une distribution unimodale des rayons
d’accès de pores centrée sur 25 nm pour APS, 20 nm pour APM et 7 nm pour API,
prolongée vers les faibles rayons par une queue de distribution dénotant ainsi une porosité
inter-particulaire non accessible par la porosimétrie au mercure. Cette courbe est
caractéristique d’une structure matricielle argileuse compacte (Audiguier et Delage, 1987).
Les trois niveaux de AP, se différenciant par leurs compositions minéralogiques et leurs
microstructures, ne présentent pas le même comportement vis-à-vis du gonflement.
0,35
Intact lyophilisé
0,30 Intact gonflé lyophilisé
0,25 Remanié lyophilisé
d V / d log (r)
Les remarques suivantes peuvent être tirées de l’analyse des courbes de la figure 1 et
du tableau 4 :
à l’état intact (état initial), APS et API présentent une distribution bimodale avec
deux familles de pores tandis que APM présente une distribution unimodale ;
261
Symposium International SEC 2015 International Symposium
à l’état remanié (état initial), les trois niveaux présentent une distribution de pores
similaire ou quasi similaire à celle des échantillons intacts, mais avec une
augmentation du volume poreux total résultant du remaniement ;
après gonflement, le volume poreux de l’échantillon APS intact ne varie quasiment
pas. Mais le rayon moyen de la famille de macropores passe de 90 nm à 150 nm.
Par contre, après gonflement, l’échantillon APS remanié augmente nettement de
volume (20%) et on observe que le rayon moyen de la famille de macropores
passe de 90 nm à 400 nm. Pour l’échantillon APM intact ou remanié, le gonflement
fait apparaître une nouvelle famille de pores (macropores de rayons 150 nm pour
APM intact et 300 nm pour APM remanié). Dans le cas de API, le gonflement
conduit à une forte augmentation des rayons de la famille de macropores
préexistante (passant de 400 nm à 1500 nm pour API intact et de 500 nm à
1700 nm pour API remanié) ;
après gonflement, les trois niveaux intacts ou remaniés présentent une distribution
bimodale avec deux familles bien individualisées. Ces courbes bimodales
correspondent à une structure en agrégats.
Les observations au microscope électronique à balayage des états intacts et remaniés,
avant et après gonflement (Figures 2, 3 et 4), illustrent les résultats obtenus en
porosimétrie au mercure.
Les photos prises sur APS, à l’état intact, montrent une microstructure relativement
aérée formée par des petits grains (environ 1 µm) de quartz jointifs, assemblés en amas
de 10 µm à 20 µm qui contribuent à rigidifier quelque peu le squelette du matériau. Ces
amas sont reliés entre eux par des agrégats argileux (Figure 2a). Cette microstructure
ressemble à la microstructure de MBA où la calcite est remplacée par le quartz (Audiguier
et al., 2008). Cette microstructure subit peu de changement au cours du gonflement
(Figure 2b). L’échantillon remanié (Figure 2c), avant gonflement, présente une
microstructure où des amas de grains coexistent avec des grains isolés. Cette
microstructure est peu différente de celle de l’échantillon intact. Au cours du gonflement
(Figure 2d) un réseau poreux bidimensionnel (aspect de fissure) apparaît, responsable de
la famille de macropores mesurée en porosimétrie au mercure.
Pour APM, à l’état intact et à l’état remanié, avant gonflement (Figures 3a et 3c), on
observe une microstructure relativement compacte où les agrégats ne sont pas bien
individualisés. Elle est formée d’une matrice argileuse dans laquelle sont noyés des grains
de quartz dispersés. Après gonflement (Figures 3b et 3d), une porosité bidimensionnelle
apparaît montrant un processus de division en agrégats. L’échantillon remanié présente
alors un espace poreux plus important que celui de l’échantillon intact après gonflement.
Pour API, à l’état intact, avant gonflement (Figure 4a), on observe une microstructure
en agrégats séparés par des pores bidimensionnels de taille inférieure à 1 µm. La matrice
argileuse, dans laquelle sont noyés des grains de quartz épars, est très compacte. A l’état
remanié (Figure 4c), l’observation au MEB ne montre pas de différences significatives.
Après gonflement (Figures 4b et 4d), les échantillons intact et remanié présentent une
macroporosité de taille plus importante, avec des pores bidimensionnels de plusieurs
microns d’extension.
262
Symposium International SEC 2015 International Symposium
263
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 4. API : Echantillon intact : a) état initial, b) après gonflement, Echantillon remanié :
c) état initial, d) après gonflement (d’après Tran, 2014).
5. Conclusion
Les analyses et les observations réalisées sur les échantillons d’APS, APM et API intacts
ou remaniés conduisent aux remarques suivantes :
l’analyse minéralogique a mis en évidence la présence de quartz en abondance
dans les échantillons APS, diminuant en passant de APS à APM puis API. Le
pourcentage d’Interstratifiés Illite-Smectite est plus important dans API que dans
APM et APS ;
le gonflement libre des échantillons de APS, APM et API varie suivant la teneur en
eau de départ et suivant l’état initial : API présente un taux de gonflement de
10,5% pour l’état intact et de 19% pour l’état remanié, APM de 8,5% pour l’état
intact et de 21% pour l’état remanié. Mais APS varie peu de volume : taux de
gonflement pour l’état intact de 4% et pour l’état remanié de 13% ;
les analyses par porosimétrie au mercure et les observations faites au MEB
confirment les remarques précédentes.
Cette étude et la comparaison avec l’étude des échantillons de AVR et MBA ont permis de
confirmer le rôle de deux types de facteurs dans les processus de retrait-gonflement :
la composition minéralogique : les Smectites et Interstratifiés Illite-Smectite
favorisent le gonflement, ce qui n’est pas le cas des Kaolinites. Le gonflement est
contrarié par la présence de carbonates mais aussi de quartz, la présence de ces
minéraux limitant l’influence des minéraux argileux. À l’état intact, le gonflement
libre dépend du taux de carbonates ou de quartz ;
264
Symposium International SEC 2015 International Symposium
6. Remerciements
Les travaux présentés dans cet article ont été réalisés dans le cadre du projet ARGIC2 :
« Construction et sécheresse » soutenu par le MEDDTL. Ils prennent appui par ailleurs sur
les travaux de doctorat de Tran Than Danh et de Yigzaw Zemenu Geremew (ce dernier
ayant signé plusieurs articles sous le nom de Geremew Z.).
7. Références bibliographiques
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sols argileux de la région Parisienne et leur sensibilité au retrait-gonflement. Actes du
Symposium international Sécheresse et constructions, SEC 2008, Marne-la-Vallée,
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Testing J., vol. 9 (1), pp. 24-33.
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Physique LCPC, Les Arcs, vol. 1, pp. 23-28.
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minéralogique de sols argileux du bassin de Paris sur leur sensibilité au retrait-
gonflement. Actes des Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de
l’ingénieur, Bordeaux, juillet 2012. Tome 1. pp. 361-368.
Tran T.D. (2014). Rôle de la microstructure des sols argileux dans les processus de
retrait-gonflement : de l’échelle de l’éprouvette à l’échelle de la chambre
environnementale. Thèse de doctorat de Mines ParisTech.
265
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Yigzaw Z.G. (2009). Analyse des processus de retrait-gonflement des sols argileux en
réponse à des sollicitations hydriques cycliques. Rôle de la microstructure. Thèse de
doctorat de Mines ParisTech.
266
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – The aim of this study is to try to understand the mechanisms of the initiation
and propagation of cracks related to the free desiccation in a clayey mixture. The
experimental approach consists first, to measure the global strains of the sample, then, to
measure the field of local strains and displacements using digital image correlation
method. This approach allows to follow the formation of cracks, and to identify different
type of modes of cracking.
1. Introduction
La formation et le développement des fissures dans les sols représentent un problème
environnemental important. Ce phénomène affecte les propriétés du sol, par exemple la
perméabilité, et peut induire son instabilité. La littérature traite de différentes recherches
sur l'identification des mécanismes d'amorçage et de propagation des fissures. La
présence de ces fissures dans les sols induit la création de zones à faible tension
provoquant une chute de la résistance mécanique (Morris et al., 1992). Péron et al.
(2009a) ont étudié le phénomène de fissuration en réalisant des essais au laboratoire sur
des sols argileux. Les résultats montrent que la formation des fissures se produit à un
moment proche de la désaturation. Les auteurs ont proposé un processus d'amorçage de
fissures à travers des variables macroscopiques. Corte et Higashi (1960) montrent que les
macro-fissures sont susceptibles de se développer si les contraintes de traction générées
dans le sol, soumis à la dessiccation, dépassent sa résistance à la traction. Ces
contraintes peuvent être influencées par différents paramètres comme le frottement et les
conditions aux limites du déplacement (Hueckel 1992 ; Péron et al., 2009b).
Cette recherche a pour objectif de tenter de comprendre les mécanismes de fissuration
liés à un séchage libre dans les mélanges argileux (Kaolinite P300 et Montmorillonite).
L’étude consiste à : (i) mesurer les déformations totales; (ii) déterminer le champ des
déplacements et des déformations locaux par la méthode de corrélations d'images
numériques; (iii) analyser les mécanismes d'apparition et de propagation des fissures.
Deux supports pour les matériaux ont été utilisés, l’un lisse (perspex) et l’autre rugueux
(papier abrasif).
267
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Hammad (2010) a réalisé des mesures de granulométrie laser sur le Kaolin P300. Les
résultats ont mis en évidence près de 83% de particules de taille inférieure à 2 µm et
environ 30% de taille inférieure à 1 µm. L'analyse minéralogique par diffraction des rayons
X effectuée par Hammad (2010) montre que le Kaolin P300 est constitué principalement
de particules de kaolinite avec une faible présence d'illite et de quartz. Les observations
au MEB de ces particules montrent des plaquettes rigides hexagonales constituées d'un
ensemble de feuillets superposés (Figure 1 (a)).
La Montmorillonite, utilisée dans le mélange M35, est calcique avec un caractère
dioctaédrique caractérisant une texture complexe (Souli et al., 2007, 2008). La photo prise
par Hammad (2010) au MEB (Figure 1 (b)) montre que cette texture est sous forme de nid
d’abeilles avec des particules de taille variable et plutôt flexibles.
Les échantillons sont confectionnés à partir d'une boue (argile poudre + eau désaérée)
avec une teneur en eau initiale égale à la limite de liquidité (w0=wL). La boue est ensuite
conditionnée et laissée au repos pendant au moins 24h afin d'assurer l'homogénéité de la
teneur en eau.
268
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Une analyse fine du comportement sur chemins de séchage a été réalisée par Wei (2014)
sur des échantillons des deux matériaux (Kaolin P300 et M35). Pour cela, l’auteur a utilisé
différentes méthodes : méthode par plaques tensiométriques, méthode osmotique et
méthode par solutions salines. Les résultats représentés sur le plan [teneur en eau w -
indice des vides e] (Figure 2) montrent qu’en début du séchage le sol suit globalement la
ligne de saturation, définie par : e = s/w·w, jusqu’à la limite de retrait. s et w sont
respectivement les poids volumiques des grains solides et de l'eau. La limite de retrait
(notée wSL) est définie par l'intersection de la ligne de saturation et la ligne horizontale
pour w = 0%. Elle est égale à 16% pour le Kaolin P300 et 21% pour M35.
2.5
2 Saturation line
Void ratio (e)
1.5
P300
1 M35
eSL
0.5
WSL
0
0 20 40 60 80 100
Water content (%)
La formation des fissures, sur la surface d'un échantillon de sol, a été expérimentalement
abordée par différents auteurs, notamment Avila (2004), Péron (2008), Tang et al. (2011).
Ces approches utilisent soit l’observation directe (à l'œil nu), soit des photos prises à
intervalles réguliers et une analyse des images focalisée sur la caractérisation des
paramètres morphologiques des fissures (tels que la longueur, la largeur, la surface, etc.)
et leur évolution.
La technique de corrélation d'images numériques (CIN), que nous appliquons sur deux
matériaux argileux de différentes propriétés minéralogiques, permet la mesure des
champs de déplacement et de déformation locaux. Nous proposons d’aller plus loin dans
269
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3. Résultats
270
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 5. Évolution des déformations globales dans les trois directions du Kaolin P300 et
de M35 sur support lisse (Wei, 2014).
La Figure 5, qui présente l’évolution des déformations dans les trois directions en
fonction du temps de séchage, montre une déformation en fin de séchage du Kaolin P300
légèrement supérieure dans le sens vertical que dans les deux autres directions, alors
qu’elle est très importante dans le cas de M35. Cela est expliqué par l’existence de
frottements argile/support contrariant la déformation dans les directions X et Y, alors que
dans la direction Z la déformation est libre. Par ailleurs, pour le kaolin P300, les courbes
montrent des déformations proches de zéro dans les trois directions lorsque le séchage
est inférieur à 7 h. À 7h elles augmentent dans les sens longitudinal et transversal mais
restent nulles dans le sens vertical. La déformation verticale s’active vers t=18h. En fin de
séchage, après 30h, les déformations suivant Z atteignent 1,9%. La différence entre les
trois directions étant faible, nous pouvons considérer que la déformation en fin de séchage
est isotrope. La figure 6 montre le réseau de fissure stabilisé dans les deux matériaux en
fin d’essai (Wei, 2014).
La déformation verticale à la fin de l'essai, pour le cas du matériau M35 (Figure 5 (b)),
est beaucoup plus importante, on mesure environ 39%. Les déformations transversale et
longitudinale sont également importantes, environ de 8%, par rapport à celles obtenues
dans le Kaolin. Avant 23h en durée de séchage, les déformations dans les trois directions
sont proches de zéro. À 23h de séchage, la déformation verticale s’active et évolue
rapidement alors que dans les directions longitudinale et transversale elle reste proche de
271
Symposium International SEC 2015 International Symposium
zéro. La mesure suivant la direction verticale est plus difficile à réaliser dans le cas de
M35 à cause du phénomène de décollement. Celui-ci est clairement observé,
principalement dans les extrémités du matériau comme le montre la figure 7 (Wei, 2014).
Le décollement peut atteindre 2 mm sur support lisse et 5 mm sur support rugueux. Le
phénomène est faible dans le cas du Kaolin P300 en particulier sur support lisse.
(a) (b)
Figure 7. Décollement de M35 sur un support lisse (a) et support rugueux (b).
Nous présentons dans ce qui suit les résultats de la CIN dans le cas du Kaolin P300 sur
support rugueux, et les mécanismes de rupture identifiés.
Figure 8. Champ de déformation longitudinale (εxx) sur support intermédiaire (Wei, 2014).
En théorie, en 2D, pour une argile supposée homogène, le champ des déplacements
est radial au cours d'un séchage libre. Ils sont orientés vers le centre avec une intensité
plus importante au niveau des bords (illustration présentée sur la figure 9).
272
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Deux droites ont été fixées sur la figure 8, l’une horizontale (A-A’) l’autre verticale (B-B’),
permettant de caractériser la distribution des déformations locales au cours du temps. (A-
A') coupe 6 fissures (1, 2, 3, 4, 5 et 6) et (B-B') coupe 4 fissures (1', 2', 3' et 4'). Ces
distributions sont représentées sur la figure 10. On peut voir que les déformations εxx
(figure 10 (a)) et εyy (figure 10 (b)) sont très importantes devant εxy (figure 10 (c)). Ce qui
signifie que les directions principales peuvent globalement être considérées comme
orientées dans les directions longitudinale et transversale.
Figure 10. Distributions des déformations locales εxx, εyy et εxy sur les lignes horizontale et
verticale choisies en figure 8.
273
Symposium International SEC 2015 International Symposium
plus importantes. Notons que les variations des déformations en compression sont plus
importantes que celles en extension. Pour ce qui concerne l’analyse sur (B-B’), Nous
observons clairement que la présence des fissures 1', 2', 3' et 4' (Figure 8) coïncide avec
les zones d'extension identifiées dans la distribution de εyy (Figure 10 (b)).
Une analyse des modes de formation des fissures a été effectuée dans des régions
particulières de la figure 8, ces régions sont notées I, II et III. La figure 11 montre la zone I
zoomée. Après 1h de séchage, la zone I apparaît en extension, principalement dans la
direction X. La superposition des directions principales ainsi que les intensités des
déformations principales mettent en évidence une zone en traction (Figure 11 (a))
favorable au développement de la fissure 6 (Figure 11 (b)) et de sa propagation (Figure 11
(c)). La déformation maximale est relevée aux abords des la fissure, elle est positive
(extension) et égale à εxx = 1%.
Figure 12. Champ de déformation transversale εyy localisées dans la zone II.
274
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Une investigation détaillée de cette zone a, présentée sur la figure 14, montre qu’un
phénomène de cicatrisation s’est produit. À 1h de séchage, la zone subit une extension et
affiche une déformation locale εxx égale à 0,26% et εyy=0,2, toutes deux positives (Figure
14 (a)). Lorsque le temps de séchage augmente (t = 8h), deux fissures s’amorcent à
proximité (Figure 14 (b)), puis à t = 8,3h les fissures se développent autour de la zone a
(figure 14 (c)) provoquant un changement de sens de la déformation locale εxx et εyy qui
devient négative (compression). Ce mécanisme est expliqué par l'énergie libérée suite au
développement de fissures à proximité empêchant l'amorçage dans une zone initialement
favorable à la fissuration.
Figure 14. Champ de déformation transversale εyy localisées dans la zone III (figure 8).
4. Conclusion
Une analyse des mécanismes de fissuration par dessiccation libre a été réalisée sur le
Kaolin P300 et un mélange de Kaolin/Montmorillonite (M35). L'approche expérimentale
consiste à mesurer les déformations globales dans les trois directions : longitudinale,
transversale et verticale. Des photos ont été enregistrées à intervalles réguliers et
analysées par la méthode de corrélation d’images numériques (VIC-2D) permettant de
suivre précisément l'évolution du champ de déformation et la formation d’un réseau de
fissures au cours de séchage. Des mécanismes d'amorçage et de propagation des
fissures ont par ailleurs été identifiés. L’analyse expérimentale a permis d’identifier
275
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Références bibliographiques
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Souli H., Fleureau J.M., Trabelsi-Ayadi M., Besnard M. (2008). Physicochemical analysis
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Doctoral dissertation, École Centrale Paris, France.
276
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Abdeldjalil ZADJAOUI1,2
1
Université de Tlemcen, Tlemcen, Algérie
2
IFSTTAR, Paris, France.
RÉSUMÉ – Dans cette communication, nous avons utilisé le logiciel «ECOUL» pour
réaliser des simulations numériques et graphiques de l'écoulement de l'eau dans un sol
initialement non saturé non déformable, en modélisant l’évolution de la teneur en eau et la
succion en fonction de la profondeur. L’exploitation de ce logiciel nous a permis de faire
des comparaisons avec les résultats expérimentaux, ainsi qu’une évaluation qualitative de
la pénétration de sécheresse dans un sol non saturé.
ABSTRACT – In this paper, the ECOUL programme was used to make numerical and
graphical simulations of the flow of water in an initially non deformable medium and model
the evolution with depth of water content and suction. These calculations were compared
with experimental results and qualitative assessments of the penetration of drought in an
unsaturated soil.
1. Introduction
277
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Aperçu historique
La description de l’écoulement d’eau dans les sols non saturés a été décrite depuis un
siècle par la généralisation de la loi de Darcy (1856) aux milieux non saturés, résumés
mathématiquement par l’équation de Richards (1931). La théorie et les hypothèses de
base sont décrites en détail dans les ouvrages de physique des sols.
Cependant, le problème du non unicité de la solution (chemin d’humidification et chemin
de drainage différents) et de la dépendance de la conductivité de la teneur en eau ou du
gradient de potentiel rend le problème de Richards fortement non linéaire et difficilement,
voire impossible à résoudre analytiquement.
En fonction du domaine d’application, des conditions aux limites et/ou des conditions
initiales, les physiciens du sol ont mené plusieurs recherches sur les schémas de
résolution de la non linéarité, que l’on trouve dans des ouvrages généralistes (Campbell,
1985) ou de la documentation spécialisée (Haverkamp et al., 1977 ; Celia et al., 1990 ;
Gottardi et Venutelli, 1993 ; Ju et Kung, 1997).
Tous ces travaux proposent une résolution numérique de l'équation différentielle
partielle qui gouverne la variation spatio-temporelle de la redistribution de l'eau ou de la
pression dans une colonne de sol. La différence majeure entre ces algorithmes réside
dans leur précision par rapport à l’erreur de bilan de masse générée par l’approximation
numérique.
En effet, l'utilisation de ces modèles nécessite souvent non seulement une
compréhension du problème traité, mais aussi une multitude de données non disponibles
dans la pratique courante de l’ingénieur. C’est pourquoi certains progiciels ont récemment
été mis au point, pour permettre une utilisation plus facile du modèle de flux de base
(Verburg et al., 1997; Van Dam et al., 1997; Simunek et al., 1999). Par exemple, Simunek
et al. (1999) traitent dans le logiciel HYDRUS seulement des expressions analytiques
particulières (Van Genuchten, 1980), alors que Verburg et al. (1997) incluent dans la
nouvelle version du logiciel SWIM différentes expressions analytiques pour modéliser les
propriétés hydrauliques. Simunek et al. (1999) ont introduit des procédures avancées de
l’écoulement bidimensionnel et du transport de soluté. Jusqu'à maintenant, l’hypothèse du
milieu déformable n’a pas été évoquée.
Dans cette étude, nous avons utilisé un nouveau logiciel qui permet la simulation
unidimensionnelle de l’écoulement vertical au laboratoire ou in situ. Adapté à notre
situation par Garnier (1996) et Garnier et al. (1997). L’avantage de ce choix réside, d’une
part, dans la facilité d’utilisation pour des chercheurs peu familiers avec la modélisation et
l’environnement du modèle et, d’autre part, l’existence d’une fonctionnalité de visualisation
dynamique de la redistribution de l’humidité dans le sol. À noter que son utilisation est libre
pour les universitaires (Perrier et al., 2002).
Selon Perrier et al. (2002), le modèle utilisé pour simuler l'écoulement de l'eau dans
ECOUL est établi à l'échelle macroscopique (ex: colonne de laboratoire) pour un milieu
supposé continu et isotrope. L'écoulement est supposé vertical. Les effets d'air sont
négligés (air supposé constant à la pression atmosphérique), ainsi que les effets des
gradients chimiques (transports de solutés, réaction chimique avec le sol) et des gradients
de température. Dans le cadre d'ECOUL, la simulation est limitée aux transferts hydriques
unidimensionnels (verticaux), monophasique (eau), dans un milieu homogène ou constitué
278
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La répartition de l’eau dans le sol à un instant donné peut être décrite par le profil
hydrique. La forme de celui-ci est liée, d’une part, aux propriétés physiques du sol et,
d’autre part, aux cionditions météorologiques, qui peuvent être très variables. L’infiltration
de l’eau en surface provoque une perturbation du profil hydrique qui se propage en
profondeur à mesure que le processus se poursuit. Cette perturbation lui confère une
structure qui est caractérisée selon Musy et Soutter (1991) par quatre zones (figure 1).
Dans le cas d’un profil homogène soumis à une alimentation constante en surface, ces
zones sont arrangées comme décrit ci-dessous.
a. la zone de saturation en surface, qui s’étend généralement jusqu’à une profondeur
de 1cm ; dans le cas des sols argileux, cette zone peut être soumise à un
phénomène de gonflement qui conduit à des teneurs en eau très élevées ;
b. la zone de transmission, presque saturée, caractérisée par une diminution très
rapide de la teneur en eau jusqu’à des valeurs de 70 à 80% de la saturation ; cette
zone s’allonge au cours de l’infiltration. La saturation est apparemment uniforme
dans cette zone dont la profondeur « zs » est appelée profondeur du front de
saturation ;
c. la zone d’humidification, dans laquelle la teneur en eau change rapidement avec la
profondeur et le temps, elle se termine avec le front d’humidification ; la distance
qui sépare ce front de la surface du sol est appelée profondeur du front
d’humidification notée « zf » ;
d. le front d’humidification, région de gradient d’humidité très élevé qui représente une
limite visible de pénétration d’humidité, surtout quand le sol est initialement sec.
Bodman et Coleman (1944) observent une zone de transition entre la zone saturée et la
zone de transmission, il s’agit d’une zone de quelques centimètres de profondeur à travers
laquelle la teneur en eau diminue de la saturation vers une valeur caractéristique de la
zone de transmission. Des recherches ultérieures ont mis en doute l’existence à la fois
d’une zone de saturation et d’une zone de transition distinctes de la zone de transmission.
Une explication en termes de piégeage d’air a été donnée, mais il est possible que la zone
de saturation et de transition proviennent simplement d’une perturbation de structure du
sol, qui est instable et sujet à un affaissement au voisinage de la surface par l’action de la
pluie (Hillel, 1988).
Pendant l’infiltration, l’eau entre dans le sol et descend progressivement vers le bas en
établissant des profils de teneur en eau successifs (figure 2). La distribution de l’eau dans
le sol dépend d’une manière générale de la taille des grains. L’examen périodique des
profils d’humidité pendant l’infiltration montre que la zone de transmission s’allonge
279
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Afin de bien modéliser l'infiltration dans les sols non saturés, nous avons utilisé les
données obtenues expérimentalement (Zadjaoui, 2008, 2009) sur le même limon
(éprouvette reconstituée) à une teneur en eau initiale de 13,84%, une densité sèche de
1,68 et une perméabilité à saturation de 1,2.10-7 m/s pour une charge hydraulique de 120
cm. Le profil initial de teneur en eau a été déterminé par étalonnage au papier filtre.
Pour la fonction de rétention, le modèle de Van Genuchten et, pour la conductivité
hydraulique, le modèle de Brooks-Corey ont été retenus.
280
Symposium International SEC 2015 International Symposium
38
simulation
Teneur en eau volumique (%)
33 experimental
z= 3 cm
z= 8 cm
28
z= 15 cm
z= 3 cm
23 z= 8 cm
z= 15 cm
18
0 100 200 300 400
Temps (min)
Figure 3. Comparaison entre les distributions des teneurs en eau volumiques obtenues
expérimentalement et celles obtenues par simulation.
3 3
4,5 4,5
Profondeur (cm)
6 6
Profondeur (cm)
7,5 7,5
9 9
10,5 10,5
12 12
13,5 13,5
15 15
16,5
16,5
t=o min t=5 min t=0 min t=39 min
t=16 min t=31 min
t=74 min t=109 min
t=55 min t=96 min
t=151 min t=231 min t=148 min t=184 min
t=330 min t=223 min t=265 min
281
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Encore une fois, on constate que le temps de saturation est différent pour les deux cas
(une différence de 24,5%). Ceci est cohérent avec les observations effectuées en place
(Lafhaj et al., 2005).
4
Simualtion
Experimental
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
Simulation
Expérimental
0,04
0,02
0
0 100 200 300 400
Temps (min)
282
Symposium International SEC 2015 International Symposium
20
16
4
Simulation
Expérimental
0
0 50 100 150 200 250
Temps (min)
L’évolution de la vitesse d’avancement du front avec le temps est représentée sur la figure
8. Cette figure montre une différence entre les résultats expérimentaux et numériques qui
est plus importante pour les premiers temps ; cette différence peut être liée à la
représentativité de la valeur de la teneur en eau volumique et de la succion
déterminée par le papier filtre à la profondeur de mesure (partie haut, bas ou médiane de
l’anneau). (Didier et al., 1996)
On remarque que la valeur de la vitesse d’avancement lors de la saturation est presque
la même pour les deux modèles. Ceci confirme donc la validité de la loi de Darcy ainsi que
la décroissance exponentielle en fonction de la racine carrée du temps, justifiant
l’hypothèse principale dans la procédure de résolution numérique.
0,64
Vitesse d'avancement du front (cm/min)
Simulation
Experimental
0,48
0,32
0,16
0
0 50 100 150 200 250
Temps (min)
283
Symposium International SEC 2015 International Symposium
0,16
w=13,84 %
Drainage (cm)
0,12
0,08
0,04
0
0 100 200 300
Temps (min)
5. Conclusion
ECOUL est un logiciel interactif, didactique, qui simule l'écoulement vertical de l'eau dans
les sols non saturés. Les utilisateurs trouvent un outil facilement utilisé pour prédire
l'évolution du profil hydrique du sol, avec une large gamme de conditions aux limites, à
travers un système de solution numérique classique de l'équation de Richards. Les sols
doivent être caractérisés par des courbes de rétention d'eau et les courbes de conductivité
hydraulique, dont la forme peut être choisie parmi différentes expressions analytiques
dans la littérature. Lorsque les paramètres ne sont pas connus, une méthode inverse est
fournie pour les estimer à partir des données de flux expérimentales disponibles.
La comparaison des résultats numériques avec ceux issus de l’expérimentation montre
des différences, qui peuvent être liées à différentes causes, à savoir le mode de
compactage utilisé (compactage statique), les erreurs des mesures et aussi l’influence des
arrêts successifs de l’infiltration pour les pesées des papiers filtre.
La prédiction de front d’humidification de cette manière renforce la méthode des teneurs
en eau pour la prévision des mouvements des sols gonflants et contractants proposée par
Briaud et Zhang (2003) et la méthode des profils hydriques pour la prévision de la
perméabilité des sols fins proposée par Zadjaoui et al. (2008). Les travaux en cours sur
modèles réduits montreront si cette démarche est bonne ou non dans la pratique de
l’ingénierie et de la géotechnique.
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286
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – This paper analyzes the various common methods for predicting the
movements of swelling soils and contractors. An analytical solution of the Richards
equation gives the variation of the water content or the suction, which facilitates the
estimation of the magnitude of swelling and shrinkage at the surface. The theoretical
bases of the method are presented. The authors deduce the spatial and temporal
variations of suction and water content. The results of this study are compared with
experimental and numerical results of previous works.
1. Introduction
La modélisation d’écoulement d’eau dans les milieux poreux présente un intérêt pratique
dans plusieurs problèmes de l'ingénierie géotechnique et géo-environnemental, ainsi que
beaucoup d'autres domaines de la science et de l'ingénierie. L'étude de ce phénomène
nécessite une bonne formulation des équations régissant ce processus de pénétration
d’eau et les relations constitutives phénoménologique impliqués dans ce dernier.
Actuellement, les équations utilisées pour décrire l'écoulement du fluide à travers les
milieux poreux sont principalement basés sur les équations semi-empiriques données par
Buckingham (1907) et Richards (1931). Malgré ses limites et ses inconvénients, l'équation
de Richards est toujours l'équation la plus largement utilisée pour modéliser l’écoulement
non saturé dans le sol (Hoffmann, 2003) tant sur le plan numérique que sur le plan
expérimental. En raison des applications importantes et diverses des problèmes
287
Symposium International SEC 2015 International Symposium
d’écoulement de l’eau, de nombreuses recherches ont été consacrés dans le passé à une
évaluation adéquate des différentes formes de l'équation de Richards. Les deux
approches analytiques (mathématique) et numériques ont été étudiées dans la littérature.
Cependant, les solutions analytiques de l'équation de Richards sont plutôt rares et sont
généralement limitées à des cas particuliers (Ju et Kung, 1997; Arampatzis et al., 2001).
Ceci est principalement dû à la dépendance de la conductivité hydraulique et de
l’emmagasinement, deux paramètres importants dans l'équation, de la teneur en eau,
et/ou de la succion avec les conditions aux limites simples qui sont souvent rencontrées
dans la pratique de l'ingénierie (Ju et Kung, 1997 ; Arampatzis et al. 2001 ; Kavetski et al,
2002). Par contre, l'application de nombreuses méthodes numériques à la solution de
l'équation de Richards pour diverses applications de génie civil ont été recensées dans les
travaux antérieurs. Les méthodes des éléments finis et des différences finies ont été
adoptées par plusieurs chercheurs (Haverkamp, 1983 ; Humbert, 1984 ; Clément et al.,
1994 ; Baca et al., 1997 ; Bergamaschi et Putti, 1999 ; Milly, 1985 ; Kormi, 2003). Ross
(2003) a introduit un processus de résolution non-itératif efficace pour l'équation de
Richards utilisant des descriptions des propriétés du sol telles que proposé par Brooks et
Corey (1964). Dans sa méthode, Ross a utilisé un schéma de discrétisation d’espace et
du temps afin d'en tirer un ensemble d'équations linéaires tri-diagonal, qui ont ensuite été
résolus d’une manière non itérative. Varado et al., (2006) plus tard ont procédé à une
évaluation approfondie de la méthode proposée par Ross. Ils ont conclu que le modèle
fournit des solutions robustes et précises par rapport aux solutions analytiques disponibles
(Basha, 1999).
Bien que différentes approches quasi-analytique de résolution aient été développées
dans la littérature, elles ne sont applicables que pour des conditions initiales et aux limites
particulières, rarement rencontrées en pratique. Notre projet fait la synthèse de
l’applicabilité des techniques mathématiques à des cas complexes régissant la
phénoménologie des transferts et les problèmes connexes dans les sols non saturés dans
un premier temps. (Richards, 1931, Philip, 1957, Vachaux et al., 1973 ; 1974, Hillel, 1980,
Zadjaoui, 2009).
Plusieurs autres solutions itératives ont également été citées dans la littérature, par
exemple celle de Farthing et al. (2003), qui ont utilisé l'approche de continuation pseudo-
transitoire bien connue pour résoudre le problème d'infiltration d'eau transitoire non
linéaire. Ces auteurs ont préconisé des schémas de stabilité pour la solution exacte de
l'équation de Richards. Dans les applications de géo-environnement, Bunsri et al., (2008)
ont résolu l'équation de Richards accompagnée d'advection-dispersion et les équations de
transport de soluté par la technique de Galerkin.
Witelski (1997) a utilisé des méthodes de perturbation pour étudier l'interaction des
fronts mouillants avec des frontières imperméables dans les sols stratifiés régies par
l'équation de Richards par comparaison avec des solutions numériques. Il a conclu que les
méthodes de perturbation sont capables de donner des solutions très précises de
l'équation de Richards (Witelski, 1997).
Chaque méthode mentionnée ci-dessus permet de résoudre l'équation de Richards
d'une certaine manière. Souvent, des hypothèses sont formulées et les modèles
empiriques sont mis en œuvre afin de surmonter les difficultés dans la résolution de
l'équation liées à la forte interdépendance de certains des paramètres impliqués, souvent
issus de l’expérimentation. Les solutions analytiques s’inscrivent souvent dans des
méthodes de perturbation classiques (Kevorkian et Cole, 1996 ; Nayfeh, 1973 ; Nayfeh et
Mook, 1979). Cependant, comme avec d'autres techniques d'analyse, certaines
restrictions limitent l'application à grande échelle de méthodes de perturbation, la plus
importante est la dépendance des paramètres (conductivité et capacité capillaire) de la
variable recherchée, à savoir la succion et/ou la teneur en eau volumique. Ceci complique
la non linéarité, d’autant que les paramètres ne semblent pas suivre une règle stricte. En
288
Symposium International SEC 2015 International Symposium
outre, les solutions approchées obtenues par les méthodes de perturbation sont valables,
dans la plupart des cas, uniquement pour les petites valeurs de paramètres. À ce niveau, il
est important de citer deux méthodes analytiques puissantes à savoir l’Homotopie
Perturbation Method (HPM) (Il, 2003, 1999a, 2006a, 2000 ;. Barari et al, 2008a, b ;. Ghotbi
et al, 2008a, b) et la Méthode d'Itération Variationnelle (VIM) (Il, 1997, 1999b, 2006b ;
Sweilam et Khader, 2007 ; Momani et Abuasad, 2006 ;. Barari et al, 2008c) ont été
utilisées pour résoudre le problème de l'infiltration unidimensionnelle de l'eau dans le sol
non saturé régie par l’équation de Richards (Asgari et al. 2011). HPM est un couplage de
la méthode de perturbation et la méthode homotopie, qui élimine les limitations des
méthodes de perturbation traditionnelles. Il (1997, 1999b, 2006b) a proposé une méthode
VIM basée sur l'utilisation des variations restreintes et fonctionnelles de correction qui a
trouvé une large application pour la solution d'équations différentielles ordinaires et
partielles non linéaires d’une manière générale.
Dans cet article, l'équation de Richards et les modèles relatifs impliqués sont introduits,
avec une explication approfondie des méthodes d'analyse utilisées pour résoudre
l'équation d’une manière analytique. Nous avons utilisé des techniques simples qui
peuvent être utiles dans la pratique de l’ingénieur (implémentation sur Maple ou Excel
aisée). Des exemples illustratifs sont donnés afin de montrer l'efficacité du procédé en
résolvant l'équation de Richards. Malgré les grands progrès de la science dans le domaine
de la résolution des équations différentielles, il est encore très difficile à résoudre ces
problèmes non linéaires analytiquement pour des conditions aux limites (BC) et des
conditions initiales (IC) quelconques. Il et Lee (2009) attribuent cette lacune au fait que les
différentes méthodes de discrétisations et simulations numériques appliquent des
techniques d'itération pour trouver des solutions numériques de problèmes non linéaires ;
cette démarche est très sensible à l’erreur tolérée et la valeur initiale de lancement de
l’itération et il est très difficile d'obtenir des résultats convergents en cas de forte non-
linéarité.
Il s’agit ici des résultats préliminaires de projet de recherche CNEPRU (MESRS –
Algérie, code : J040202130139, intitulé : Comportement hydrique des sols non saturés:
Aspects mathématiques et modélisation numérique).
289
Symposium International SEC 2015 International Symposium
K u K u 1 C u (1)
290
Symposium International SEC 2015 International Symposium
avec
√ √ √ √
√ √ √ √
√ , 0,1,2 …
Ainsi
La solution de la troisième équation différentielle est
Z z C sin √x C cos √x (7)
avec
√ √ √ √
√ √ √ √ √
√ , 0,1,2 …
Ainsi
La première équation différentielle a pour solution ;
où
, 0,1,2 … ; 0,1,2, …
On obtient la solution de (3) sous la forme :
F x, z, t a cos sin e (8)
,
où
, ,
On trouve que
0, 1,2,3, … ; 0,1,2, …
, 0,1,2, …
² ² ² ² ²
Donc la solution qui vérifie les conditions aux limites et la condition initiale est :
F x, z, t a sin e (9)
u x, z, t ln F x, z, t 1 (10)
Cette idée a été inspirée des travaux d’Asgari et al. (2011). Les auteurs donnent une piste
d’un schéma de la solution de l’équation de Richards, sous des hypothèses
simplificatrices.
, , 4,4.10 2,428
291
Symposium International SEC 2015 International Symposium
F F b (11)
avec
1 1
1,
1
Posons , , , avec
où , sont deux constantes arbitraires. L’équation (11) prend la forme suivante :
F (12)
En utilisant la transformation suivante :
L’équation (12) peut s’écrire
²
G (13)
²
En utilisant la méthode « exp-function » la forme générale de la solution de cette équation
est donnée par
G
. (14)
i. 4 16 4 8 4
4 4 4 4 16
4 8 4 8 ² 4 8
4 12 0
ii. 2 2 0
iii. ² 2 ² 2 ² 0
iv. 2 2 ² 2 8 2 ² 4
8 ² 2 ² 2 ² ² 4 2 ² ² 2 0
v. 4 8 8 ² 2 ² 4
2 2 ² ² 2 ² 2 2 2
0
vi. 5 ² 10 8 ² 6 ² 2 ²
8 ² 2 ² 4 8 ²
20 6 8 0
vii. ² 8 5 ² 2 20
8 ² 4 10 ²
6 ² 6 8 2 ² 8 ² 0
292
Symposium International SEC 2015 International Symposium
0, , , 0, ,
qui donne la solution suivante :
, ,
avec .
Les constantes , , , peuvent être déterminées à partir des conditions aux limites
et la condition initiale.
avec
Les constantes , , , peuvent être déterminées à partir des conditions aux limites
et de la condition initiale.
0, , , 0, , 0
qui donne la solution suivante :
, ,
avec
Les constantes , , peuvent être déterminées à partir des conditions aux
limites et la condition initiale.
Supposons dans ce cas que
alors , , 1 et
293
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Résultats et interprétation
La figure 1 (40 premiers termes de l’équation 10) montre une représentation graphique de
la succion en fonction du temps et de la profondeur z. Il est clair que, dans ce cas, la
solution ne dépend pas de x. nous constatons une évolution en fonction du temps pour
chaque profondeur, de même à chaque instant donné, la succion varie en profondeur.
Cependant, la figure 2 schématise la même situation avec un nombre plus important de
termes de la série, ici 50. Une stabilisation plus claire et nette de la succion est
remarquée, sans apport particulier sur la précision de la succion d’équilibre.
294
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2 2
, , 600 , 1, , , 3600 , 1,
6 3 6 3
2 2
, , 7200 , 1, , , 14400 , 1,
6 3 6 3
Figure 3. Famille 1 : Variation spatiale de la succion pour différents instants. Valeur
de u sont divisées par 10.
6. Conclusion
Malgré des hypothèses simplificatrices, la description des processus d’écoulement en non
saturé est en général très complexe, car souvent ils donnent lieu à des variations de l’état
hydrique du sol pendant l’écoulement. Ces variations impliquent des relations complexes
entre la teneur en eau, la succion et la conductivité hydraulique.
La non saturation du terrain est directement liée à la conductivité hydraulique, qui elle-
même dépend de la teneur en eau volumique. Par contre, l’évolution dans le temps est
liée au coefficient d’emmagasinement (coefficient de consolidation de la théorie de la
consolidation).
295
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les applications présentées ici nous ont permis d’apprécier le degré de validité de la
démarche proposée. Finalement, l’ingénieur doit être en mesure d’estimer toutes les
conséquences de l’évolution de la charge hydraulique au sein de l’infrastructure, surtout
lorsqu’un nouveau régime d’écoulement n’est pas encore atteint.
Dans cette étude, le procédé mathématique exp-fonction, avec le logiciel de calcul
Maple, a été utilisé pour résoudre l'équation de Richards, afin d'évaluer la succion et la
teneur en eau et de trouver une solution plus réaliste et généralisée au problème posé.
Cependant, la définition des conditions initiales et aux limites du problème constitue le
paramètre clé de la solution non triviale. La teneur en eau du sol peut être dérivée de la
solution obtenue et ses variations, en fonction du temps et de la profondeur du sol, sont
déterminées.
296
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Références bibliographiques
297
Symposium International SEC 2015 International Symposium
298
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – Among the methods used to give a synthetic representation of climate, the
ombrothermic charts proposed by Bagnouls and Gaussen in 1957 are the most often used
tool for defining bioclimate. They give an immediate representation of drought periods,
when they exist. This paper aims at finding a simple procedure to detect drought periods
(intersection of two curves), which would evaluate (by calculating surfaces) their abnormal
character with a sufficient precision for practice. The ombrothermic charts and the drought
index defined by Magnan and Zadjaoui in 2008 are compared, in order to assess the
usefulness and limits of the proposed approach.
1. Introduction
299
Symposium International SEC 2015 International Symposium
avons essayé de conserver cette approche, avec l’objectif de définir d’une manière
scientifique et rigoureuse mais simple une sécheresse rare ou exceptionnelle par rapport
aux observations antérieures.
Ce travail rappelle d’abord les mécanismes de la sécheresse dans les zones tempérées
et arides. Une description de la zone d’étude et des données est ensuite présentée. Les
bases théoriques de la méthode utilisée sont ensuite présentées. Puis la méthode en
question est appliquée à six sites ayant connu des enregistrements de cas pathologiques
liées au retrait/gonflement des sols argileux, avec apparition des fissures probablement
liées à ce phénomène, et les résultats obtenus sont analysés en détail.
Les publications relatives aux variations de teneur en eau dans les sols argileux sensibles
au retrait et gonflement décrivent des situations extrêmement variées et des études qui ne
cherchaient pas à répondre aux mêmes questions. Pour profiter de ces connaissances et
les utiliser dans le contexte de cette étude, il est indispensable d’inventorier et de classer
les situations que l’on rencontre à la surface du globe terrestre, pour établir une grille de
lecture des observations effectuées.
Dans les zones tempérées, une liste non exhaustive des situations caractéristiques
inclut les phénomènes suivants :
- le sol est alternativement sec et humide jusqu’à une certaine profondeur,
- l’assèchement du sol provoque un tassement différentiel et des désordres,
- l’humidification provoque un gonflement du sol et des désordres,
- les alternances créent des fissures qui s’ouvrent et se referment, avec une
géométrie qui dépend du phénomène qui s’est produit le premier,
- les arbres augmentent les effets de l’assèchement du sol (mais pas de la
réhumidification),
- des désordres peuvent être provoqués par l’abattage d’arbres pour construire des
maisons, ou par la plantation d’arbres après la construction d’une maison, dans un
site qui n’en comportait pas avant.
Contrairement aux zones tempérés, les zones arides se caractérisent essentiellement
par le fait que :
- les nappes sont basses (quelques dizaines à centaines de mètres)
- le sol est à l’état sec sur de grandes profondeurs,
- aucun assèchement supplémentaire n’est possible,
- en cas d’infiltration d’eau, le sol peut gonfler et fissurer.
Les discussions portent sur l’amplitude, la vitesse et la localisation de ces gonflements
et les moyens d’éviter l’humidification du sol.
L’Algérie, pays à climat aride, fait partie des pays qui connaissent des dégâts liés au
gonflement-retrait des sols. En l’absence de structure de recensement et de politique de
protection des ouvrages, il est difficile de se faire une idée des dégâts sur des
constructions légères, par exemple en Inde ou en Afrique. Mais on sait par exemple que
dans les zones irriguées de vertisols, on hésite à construire étant donné le risque de dégât
consécutif à la sécheresse. Il faut en outre considérer les gonflements des sols
consécutifs aux remontées des nappes souterraines dans les zones sahariennes de
l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie (Tessier, 2006).
Quelques cas pathologiques ont été recensés en Algérie par Bekkouche et al. (2000a,
2000b), Aissa Mamoune (2002), Djedid et al. (2001) et Kebaili (2005).
300
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Ces auteurs s’accordent pour considérer que des mesures de protection devraient être
appliquées dans une politique adaptée aux conditions locales et en particulier aux risques.
Ils déplorent que les études préalables ne soient pas inclues dans le coût de travaux de
construction. Enfin, étant donné l’ampleur des dégâts résultant du phénomène de retrait-
gonflement des sols et de sa relation avec les événements climatiques et la végétation, la
question est posée du lien de l’accélération du nombre de dégâts constatée ces dernières
années avec le changement (réchauffement) de climat et les modifications des espèces
végétales avec une demande évaporatoire fortement augmentée. On comprend alors
l'intérêt d'effectuer des études préventives sur les sols avant toute construction dans la
perspective de prévenir des dégâts de probabilité croissante. L’augmentation du taux de
sinistres en Algérie et ailleurs dans le monde serait-elle déjà un indicateur d’une évolution
climatique, globalement défavorable ?
Nous cherchons ici un indice similaire à celui proposé par Magnan et Zadjaoui (2008). Si
l’on laisse toute liberté à la réflexion, on peut tirer profit de l’exemple de l’indice de gel,
utilisé pour l’analyse globale des conditions hivernales dans le domaine routier. Ce
paramètre ne concerne pas le phénomène de pénétration du gel mais seulement les
températures qui provoquent le gel du sol. Ce paramètre est utilisé comme indice de
gravité et il reste ensuite à étudier sur chaque site les conditions réelles de pénétration du
gel.
Selon les constatations faites dans les régions arides, c’est plutôt le retour des pluies
exceptionnelles, ces dernières années, qui est la cause principale de l’amplification des
phénomène de gonflement dans les sols argileux.
Vu le manque des statistiques concernant le coût et les dégâts des constructions
touchées par ce phénomène, la démarche proposée dans ce contexte ne peut être que
qualitative. Elle présente l’avantage que l’hypothèse d’un sol initialement saturé est
surmontée.
Une étude est en cours au niveau de l’organisme de Contrôle Technique des
Constructions (CTC) de la Wilaya 13 (Tlemcen) pour une évaluation quantitative des
sinistres enregistrés dans la zone d’étude. Malheureusement, elle ne pourra pas être
exploitée dans cette communication.
Toutefois, le type de relations qu’il peut y avoir entre la composante climatique et les
mouvements de terrain différentiels ne peuvent en être déduits clairement.
301
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à la commune de Sidi Djilali, qui
se situe au sud de la wilaya de Tlemcen et est limitée par Benisnous
au nord, Azail et Sebdou à l’est et El Aricha, à l’ouest par le Maroc.
Ce choix est motivé à la fois par la présence de formations géologiques marneuse,
calcaire et argileuses (Aboura, 2006) très sensibles au phénomène de retrait-gonflement,
d’une part, et la disponibilité de données permettant de faire des analyses statistiques,
d’autre part.
L’étude a porté sur deux stations situées dans la région de Sidi Djilali (figure 1), qui se
trouve à 80 km au sud de Tlemcen et à 1200 m d’altitude.
302
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Nous avons pu recueillir des données de température et de pluviométrie des années 1913
à 1938 et de la période récente de 1970 à 1997 (Tableaux 1 et 2).
Les avantages de ces diagrammes sont assez nombreux : ils sont simples à élaborer,
faciles à lire, fondés sur des données faciles à trouver (cumuls mensuels de précipitations
et températures moyennes mensuelles). Aussi, ils permettent une représentation
immédiate des périodes de sécheresse, lorsqu’elles existent.
Pour cette analyse nous prendrons en compte les définitions suivantes, dont la plupart
sont celles de Bagnouls et Gaussen (1957) :
- Mois sec : mois où le total des précipitations, exprimé en milimètres, est égal ou
inférieur au double de la température exprimée en degré Celsius (P < 2T).
- Période sèche : la succession de mois secs.
- Mois subsec : mois où la relation 2T<P<3T est vérifiée.
- Mois très sec : mois où la relation P<T est satisfaite.
- Période extrêmement sèche : succession de mois où P<0,5T.
Ainsi, il serait préjudiciable de trouver quelle est la relation qui convient le mieux pour
expliquer les recrudescences de sinistres.
Le diagramme ombrothermique permet de déterminer la saison sèche par une
représentation graphique, sur laquelle sont reportés, en abscisse les mois de l’année, en
ordonnée à droite les précipitations en mm et en ordonnée à gauche, les températures
moyennes mensuelles en °C à une échelle double de celle des précipitations.
Bagnouls et Gaussen considèrent qu’un mois est sec quand le total des précipitations
(P) est égal ou inférieur au double de la température (T). Donc P≤2T.
La figure 2 représente ce diagramme pour la période allant de 1913 à 1938 tandis que
la figure 3 représente le même diagramme pour la période de 1970 à 1997, pratiquement
inchangée jusqu’à 2014.
La période sèche est de cinq à six mois de mai à octobre avec une température
moyenne qui atteint 24°C au mois de juillet et août ; la période hivernale est de trois mois :
décembre, janvier, février avec des précipitations faibles et irrégulières et des
températures très basses. Cette constatation est justifiée par les valeurs de l’indice calculé
comme étant la surface de l’intersection des deux courbes P et T : respectivement pour
303
Symposium International SEC 2015 International Symposium
les deux périodes 29,501 et 27,519 (tableau 3). Nous pouvons conclure, comme le
signalent Magnan (2006) et Zadjaoui (2009), que le sol est à l’état sec sur de grandes
profondeurs, aucun assèchement supplémentaire n’est possible puisque la variation de
l’indice est très faible.
Nous allons dans ce qui suit élargir la zone d’étude à des stations représentatives de
l’ouest Algérien ; il s’agit des stations de Béni-saf, Ghazaouet, Remchi, Ain Fezza et
Sebdou.
D’une manière générale, d’après Seltzer (1946), le climat du l’ouest Algérien, ce qu’on
appelle l’Oranie, mais en particulier la région de Béni Saf, est influencé d’une part par la
chaîne de montagne du sud de l’Espagne qui vide le grand courant nord-ouest, chargé
d’humidité et, d’autre part de l’atlas Marocain (Rif), qui éloigne les vents humides qui
proviennent de l’Atlantique. Ceci limite les précipitations dans cette partie du pays, ce qui
en fait une zone plus sèche sur une période de presque 8 mois de l’année, avec une
végétation plus ou moins dense (maquis et broussailles).
À cet effet, la zone d’étude est caractérisée sur le plan climatique à partir des séries de
données météorologiques fournies par les stations citées ci-dessus. Les données de 1913
à 1938 ont été obtenues à partir du recueil météorologique de Seltzer (1946), et celles de
1980 à 2004 sont fournies par les services météorologiques des communes de
rattachement des stations. Ces données nous ont permis de bien définir l’étage climatique,
d’une part, et de voir si le climat a bien changé dans les dernier temps, d’autre part. Une
corrélation avec l’indice de sécheresse géotechnique est aussi proposée. Une grande
divergence a été relevée.
Pour les figures suivantes, en conclusion, la période sèche est de cinq à six mois de
mai à octobre (période la plus courte) avec des températures moyennes qui peuvent
atteindre 29,2°C dans la région de Remchi au mois d’août ; la période hivernale varie de
trois à quatre mois, avec des précipitations moyennes qui varient d’une région à une autre.
L’indice calculé augmente d’environ 23% par rapport à l’ancienne période (55,951 au lieu
de 45,527).
304
Symposium International SEC 2015 International Symposium
305
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3. Conclusion
Parmi les facteurs de la gravité des sécheresses pour les constructions, un seul a un
caractère « aléatoire » au cours du temps, le climat. Il nous semble pour cette raison
normal que l’évaluation du caractère exceptionnel d’une sécheresse se fasse sur le climat
et non sur les sols ou les caractéristiques des constructions.
306
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Références bibliographiques
307
Symposium International SEC 2015 International Symposium
308
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT –The hydraulic conductivity of the untreated and lime-treated soils at both
saturated and unsaturated states were measured during one-dimensional compression.
Falling head hydraulic conductivity tests were performed on saturated specimens and
infiltration / drying tests were carried out on unsaturated ones. The effect of loading on the
hydraulic conductivity was investigated. The results show that the saturated hydraulic
conductivity of lime treated soil is more sensitive to void ratio variation than that of
untreated soil. Small compression causes significant decrease in saturated hydraulic
conductivity for lime treated soil. This effect is more pronounced for the soil treated with
higher lime content. The infiltration/drying testing results were used to determine the
unsaturated hydraulic conductivity together with suction and water retention curves. These
measured values of unsaturated hydraulic conductivity are also compared with the
predicted ones using the van Genuchten model.
RÉSUMÉ - La conductivité hydraulique des sols non traités et traités à la chaux à l’état
saturé et à l’état non saturé a été mesurée lors de la compression unidimensionnelle. Des
essais de conductivité hydraulique à charge variable ont été réalisées sur des échantillons
saturés et des essais d'infiltration / séchage ont été effectués sur des échantillons non
saturés. On a étudié l'effet de la charge sur la conductivité hydraulique. Les résultats
montrent que la conductivité hydraulique du sol traité saturé est plus sensible à la variation
de l’indice des vides que celle du sol non traité. Une faible compression provoque une
diminution significative de la conductivité hydraulique pour le sol traité saturé. Cet effet est
plus prononcé pour le sol traité avec des teneurs en chaux élevées. Les résultats des tests
d'infiltration / séchage ont été utilisés avec la courbe de rétention d'eau pour déterminer la
conductivité hydraulique à l’état non saturé. Ces valeurs de conductivité hydraulique à
l’état non saturé sont également comparées avec celles par le modèle de van Genuchten.
1. Introduction
It is well known that the lime treatment can improve the workability and the hydro-
mechanical performance of soils, and has been successfully used in engineering practice
such as construction of highways, railways, dam construction (e.g., Sherwood, 1962, 1993;
Locat et al., 1990; Bell, 1996; Boardman et al., 2001; Croce and Russo, 2002; Le Runigo,
2011; Tuncer and Basma 1991; Narasimha and Rajasekaran 1996). Many previous
studies were concentrated on the effect of lime on the strength, compressibility, and
swelling of expansive clays (e.g., Nagaraj 1964; Tuncer and Basma 1991; Nicholson et al.
1994; Locat et al., 1990,1996; Zalihe Nalbantoglu 2001). There are also some works
investigating the effect of lime on the hydraulic conductivity of soils. Contrary results were
obtained: the increase in hydraulic conductivity with lime content due to the particle
reorganization by the flocculation effect (Brandl, 1981; Nalbantoglu and Tuncer, 2001,
309
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Thanh Danh Tran 2014); the decrease with increasing lime content (Terashi et al., 1980).
The other works also show that the hydraulic conductivity of treated soils increased until it
reaches a threshold value at the lime modification optimum (LMO) and it would decrease
beyond the LMO (McCallister 1992; Locat et al., 1996). The hydraulic conductivity of lime-
treated soils at unsaturated state is also important for some case as the influence of the
freezing and thawing of the pore fluid. However, the study on the unsaturated hydraulic
conductivity of lime treated soils is rare.
This study aims at investigating the hydraulic conductivity behaviour of lime-treated soils
and extends the Van Genuchten model to lime-treated soils.
The tests were performed on both the untreated and the treated soils with quicklime. The
original clay is taken from Charleville Mezières in France. The basic physical properties of
the untreated soil are shown in Table 1. Falling head hydraulic conductivity tests were
performed after the completion of one-dimensional consolidation under each load
increment. The quicklime (Calcium oxide, CaO) used is a Proviacal ® ST provided by the
Lhoist Society. The quicklime contents defined by the mass percent of quicklime powder
with oven dried soil. Specimens were treated with 4% and 7% quick lime. The soil was
firstly dried or humidified to the target water content which is at the 95% of optimum dry
density in wet side, then mixed with the target content of quicklime powder and distilled
water were mixed in a Hobart Cutter Mixer. One hour after mixing, the treated soil
specimen was then compacted following the standard of dynamic compaction NF P94-093
at the 95% of optimum dry density. The lime-treated soils were subjected to 28 days of
curing time. The test program is shown in Table 2.
Physical properties
The specimen for saturated hydraulic conductivity tests had a diameter of 50 mm and a
height of 20 mm. Tavenas et al. (1983a; 1983b) mounted the specimens into the cell under
water to avoid possible moisture loss. This study adopted their mounting method. The first
load step was 25 kPa, and then increased the steps at a load incremental ratio of 1.0.
When consolidation was completed, the hydraulic conductivity tests were initialed by
connecting the base of the specimen to the glass tube with an initial water head, as
described by Tavenas et al. (1983a). The initial water head for the hydraulic conductivity
310
Symposium International SEC 2015 International Symposium
test was 1.0 m at the applied vertical stress lower than or equal to 200 kPa and 2.0 m at
the stress higher than 200 kPa.
For determining the hydraulic conductivity of lime-treated soils at unsaturated state, the
infiltration/drying tests were carried out for untreated soil and treated with 7% lime soil to
measure the curves of suction pressures versus time (Daniel, 1982; Benson and Gribb,
1997; Cui et al., 2008). Then, the hydraulic conductivity can be obtained using values of
suction pressures together with the water retention curves measured by WP4 tests. The
soil specimen was carefully introduced in the infiltration column of 50 mm diameter and
200 mm height. Suction tests were performed by means of five homemade high capacity
tensiometers, placed at 0.04, 0.08, 0.12, and 0.2 m respectively from the bottom of sample,
as showed in Figure 1. The two ends of the column were covered by two metallic discs.
Porous stones were placed in both bottom and upper ends. Saturation is performed by
injection of water from the bottom to the top until the suction pressure was stable at 0 kPa
obtained by each tensiometer. After that, the soil was desaturated by air drying from the
bottom.
Soil Optimum dry density 95% ρ d opt in wet side Initial water content Initial Void ratio
311
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Falling head hydraulic conductivity tests in the one-dimensional test can provide the data
for analyzing both the changes of compressibility and hydraulic conductivity during
compression. Hence, the knowledge on soil compressibility is adopted herein to evaluate
the hydraulic conductivity. Figures 2 and 3 show the e – logσ′v compression curves and the
change in hydraulic conductivity with void ratio, respectively. Note that compared with the
untreated soil, the lime-treated soil has a lower optimum dry densities (ρdopt) as hsown in
Table 2. Therefore, their e – logσ′v compression curves of the untreated and the treated
soils are responsible for different initial void ratio. The e – logσ′v compression curve of the
untreated soil plotted indicates a yield stress of about 25kPa. When the effective vertical
stress is larger than 25kPa, a straight line appears in the plot of e – logσ′v. For the treated
soil with quicklime content of 4% and 7%, the yield stress increases to 800 kPa, over 30
times that of untreated soil. This implies the remarkable improvement effectiveness by
quicklime treatment.
1.2 Untreated
+4% lime
+7% lime
1.0
Void ratio
0.8
0.6
0.4
10 100 1000 10000
Effective vertical stress, kPa
Figure 2. Relationship of void index versus effective vertical stress for A3
As shown in Figure 3, the e - logkv relationship is approximately linear. The slope of the e -
logkv straight line for the treated soil is much smaller than that of untreated soil. Tavenas et
al. (1983a; 1983b) and Leroueil et al. (1990) made a comprehensive study on natural clays,
and proposed the following equation of describing the change in hydraulic conductivity for
natural clays with a strain up to 20% and an initial void ratio less than 2.5:
logk = logk0 – (e0 – e)/Ck (1)
where k0 and e0 are the initial hydraulic conductivity and initial void ratio, respectively; Ck is
an index representing the hydraulic conductivity change described by the slope of the e -
logkv and can be approximated as follows (Tavenas et al., 1983b; Leroueil et al., 1990):
Ck = 0.5e0 (2)
Figure 4 show the relationships of Ck versus e0 for both the treated and the untreated soils.
It can be seen that the untreated soil has a relationship close to equation (2) as suggested
by Tavenas et al. (1983a; 1983b). However, the value of Ck is only 0.24 varied times of e0
for treated with 4% and much lower than that of the untreated soil, as shown in Table 3.
312
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1.2
1.0
0.6
Untreated
+4% lime
+7% lime
0.4
1.E-12 1.E-11 1.E-10 1.E-09
Vertical hydraulic conductivity , m/s
Figure 3. Relationship of void index versus hydraulic conductivity for A1
Soil e0 k 0 (m/s) Ck e 0 /C k
0.4
C k = 0.43e 0
0.3
Ck
0.2
0.1
C k = 0.15e 0
0.0
0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4
Initial void radio
Figure 4. Ck versus e0
313
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The unsaturated hydraulic conductivity can be determined by the generalized Darcy’s law
according to the instantaneous profile method:
k unsat=ν/i=Vw/(∆t×A×i) (3)
where kunsat is unsaturated hydraulic conductivity, v is the velocity of water flow, i is the
hydraulic gradient, A is the cross section of the sample, Vw is the volume of water flowing
through a section of column, t is the time step. The hydraulic gradient, i, is calculated by
the slope of the isochrones (tangent of the suction profile at elevation h and time t), as
follows:
i=ds / dh (4)
where s is suction pressure and h are expressed in m. Figure 5 shows the typical suction
evolutions of the soil over time during drying at four different elevations.
100 0.04 m
0.08 m
0.12 m
80 0.16 m
0.2 m
Suction pressure, m
60
40
20
0
0 50 100 150 200
Time, hour
Figure 5. Typical suction evolutions of the soil over time during drying at four different
elevations
where θs is the saturated volumetric water content (at s = 0 kPa), θr is the residual
volumetric water content. α, n, m are model parameter: a related to air-entry value (suction
at which air stars to enter largest pores in the soil); n related to pore size distribution of soil;
314
Symposium International SEC 2015 International Symposium
m related to the asymmetry of the water retention model curve. The experimental data
compared with the water retention curves fitted by equation (5) are presented in Figure 6,
and the estimated parameters α, n, m are shown in Table 4.
θs θr -1
Soil α: m n m
0.5
Volumetric water content .
0.4
0.3
0.2
Experimental data
Fitted curve by VG model
0.1
0.1 1 10 100 1000 10000
Suction pressure, m
(a) Untreated
0.6
0.5
Volumetric water content .
0.4
0.3
0.2
Experimental data
Fitted curve by VG model
0.1
0.1 1 10 100 1000 10000
Suction pressure, m
315
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1.E-10
1.E-12
kunsat , m/s
1.E-14
1.E-16
1.E-18
Experimental data
Predicted by VG model
1.E-20
0.1 1 10 100 1000 10000 100000
Suction pressure, m
(a) Untreated
1.E-08
1.E-10
k unsat, m/s
1.E-12
1.E-14
Experimental data
Predicted by VG model
1.E-16
0.1 1 10 100 1000 10000
Suction, m
Figure 7. kunsat – suction pressure for untreated and lime treated specimens
Figure 7 shows the plots of kunsat – suction pressure for untreated and lime treated
specimens measured in the laboratory by above methods. The kunsat – suction pressure
curves calculated by Van Genuchten model (1978) are also presented in the same figure.
The Van Genuchten model originally proposed for the unsaturated hydraulic conductivity
prediction of natural soils is a powerful of simply determining unsaturated hydraulic
conductivity based on the saturated hydraulic conductivity defined as:
316
Symposium International SEC 2015 International Symposium
where ksat is saturated hydraulic conductivity, and s, a, m, n are defined as in equation (5)
as shown in Table 4. For supporting the infiltration test at constant-volume conditions, the
ksat are assumed same as k0 showed in Table 3.
It can be seen that the predicted values from the Van Genuchten model are lower than
those measured on untreated soil, but applied better on the treated soil. The shrinking of
untreated specimen is the most probable cause for such an experimental phenomenon.
5. Conclusions
6. References
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Nagaraj T.S. (1964). Soil structure and strength characteristics of compacted clay.
Géotechnique, 14, pp. 103–114.
317
Symposium International SEC 2015 International Symposium
318
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Thème 2.
CONCEPTION, COMPORTEMENT ET RÉPARATION DES
BÂTIMENTS ET DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT
Theme 2.
CONCEPTION, BEHAVIOUR AND REPAIR OF BUILDINGS AND
TRANSPORT INFRASTRUCTURES
319
Symposium International SEC 2015 International Symposium
320
Symposium International SEC 2015 International Symposium
321
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 1a. Schéma du banc de retrait Figure 1b. État de l’échantillon avant dessiccation.
Deux sols différents ont été testés lors des essais de dessiccation libre : une marne et une
argile. Le but est de comparer le comportement de différents matériaux face à la
dessiccation. Le tableau 1 résume les propriétés principales des deux matériaux :
Tableau 1. Propriétés de la marne et de l’argile.
Granulo (%) w (%) d (kN/m3)
wL CaCO3
IP Corr 1 Corr 2 Corr 1 Corr 2
<80mm <2mm (%) Mesuré Mesuré (%)
(*) (**) (*) (**)
Marne 94 36 80 49 27,5 31 32 15 13.7 13.5 18,5
13.5-
Argile 80-85 68-70 84 33,5 37,3 32 32-36 13,1 13.45 5
12.5
(*) Corr 1= corrélations de Fleureau et al. (2002) ; (**) Corr 2= corrélations de Biarez & Favre (1975)
Ces deux matériaux sont tous les deux très plastiques. À l’optimum, les valeurs des
paramètres caractéristiques sont cohérentes avec les corrélations de Fleureau et al.
(2002) et Biarez et Favre (1975), basées sur la limite de liquidité du matériau.
Selon le GTR 92 (NF P11-300), les deux matériaux sont classés A4. La présence de
carbonates est à noter dans le matériau marneux formant des points durs au sein du
matériau.
322
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les essais de dessiccation sur l’argile compactée n’ont donné aucune fissuration. Nous
essayerons de comprendre d’où vient une telle différence de comportement par la suite.
323
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 6. Essais œdométriques sur la marne compactée sur deux échantillons, l’un saturé
et l’autre à teneur en eau constante.
324
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le premier essai, dit non saturé (à teneur en eau constante), consiste à placer la
galette directement dans le moule œdométrique où elle est soumise à un chargement
mécanique par palier.
Le deuxième essai, dit saturé, consiste à placer la galette dans le moule œdométrique
et à la saturer. Une fois l’échantillon saturé et une fois le gonflement stabilisé, le
chargement mécanique est alors appliqué par paliers.
1.3.2. Essais triaxiaux
Des essais CD (consolidés drainés) ont été réalisés selon la norme NF P 94-070 sur des
échantillons compactés à l’OPN (énergie Proctor normale, wOPN et dOPN), en suivant les
étapes (1) de saturation avec mesure du coefficient B de Skempton, (2) de consolidation
avec trois valeurs de contraintes effectives isotropes, et (3) de cisaillement à une vitesse
de 0,01 mm/min. Les variations du déviateur de contrainte en fonction de la déformation
axiale et de la contrainte effective moyenne sont présentées sur les figures 7a et 7b.
D’après la figure 6, la contrainte de préconsolidation de l’échantillon compacté à l’OPN est
de l’ordre de 200kPa. Par conséquent, l’essai triaxial réalisé sous une contrainte de
confinement effective de 500 kPa peut être considéré comme un essai normalement
consolidé. Dans ce cas, la droite issue de l’origine et interceptant cet essai représente le
critère de rupture normalement consolidé de pente MNC. Par ailleurs, on peut définir une
autre droite enveloppe des essais surconsolidés confinés à 100 et 200 kPa. Ce critère
surconsolidé de pente MOC permet d’en déduire un angle de frottement oc(pic) = 13° et
une cohésion c = 40 kPa
325
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L’approche numérique consiste ici à simuler l’essai de laboratoire de dessiccation libre par
l’intermédiaire d’un logiciel de différences finies (Flac 3D dans notre cas pour Fast
Lagrangian Analysis of Continua in 3 Dimensions). Le calcul entrepris est un calcul
préliminaire qui a pour but de montrer de façon qualitative les mécanismes en jeu lors
d’un essai de dessiccation, et notamment la création de zones potentiellement fissurables
autour de points durs dans le sol. À cet effet, l’échantillon de marne compactée de l’A304
de 2 cm d’épaisseur a fait l’objet d’une telle simulation.
326
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Tableau 2. Calcul des flux de transferts hydriques imposés aux conditions limites du
modèle numérique en supposant Sr = 85% à l’état Initial
surface surface surface
Durée perte d’eau
Phase Période latérale disque totale flux l/s flux l/s.m²
(s) mw (g)
(m²) (m²) (m²)
1 t0-t1 2700 1,54 9,43.10-3 1,77.10-2 2,71.10-2 7,12.10-7 2,63.10-5
2 t1-t2 900 0,386 9,43.10-3 1,77.10-2 2,71.10-2 5,36.10-7 1,98.10-5
3 t2-t3 20700 10,7 9,43.10-3 1,77.10-2 2,71.10-2 6,44.10-7 2,38.10-5
4 t4-t5 78300 37,7 9,43.10-3 1,77.10-2 2,71.10-2 6,02.10-7 2,22.10-5
327
Symposium International SEC 2015 International Symposium
328
Symposium International SEC 2015 International Symposium
À cet effet, trois zones raides ont été introduites dans le modèle numérique au droit des
fissures observées expérimentalement (figure 10a). Ces zones ont pour objectifs de
recréer la présence de discontinuités afin d’analyser si l’état de contrainte obtenu est le
plus propice à la fissuration de surface.
Figure 10a-Localisation des zones dures Figure 10b-Mise en évidence de zones de fortes
par rapport aux zones fissurées observées tensions au droit des zones dures
expérimentalement
L’échantillon de sol est à l’air libre et ne subit l’effet d’aucune charge. Sa contrainte
totale moyenne devrait donc être nulle. Or, on s’aperçoit que des zones de fortes tensions
en contraintes totales apparaissent en surface au droit des zones dures (figure 10b). Ces
zones sont propices à l’apparition de fissures et à leur développement.
Ce constat peut également être fait pour les efforts de cisaillement (figure 11) sur
lesquels on peut voir l’influence des zones dures.
4. Conclusions
Les expériences de laboratoire et les simulations numériques qui ont été menées pour cet
article avaient trois objectifs majeurs qui étaient de : (1) contribuer à la compréhension
des causes et conditions propices à la fissuration dans des échantillons remaniés et
compactés – (2) mettre en évidence les phénomènes en question dans un modèle
numérique – (3) démontrer que la fissuration intervenait dans un état hydrique proche de
la saturation
329
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les essais de laboratoire ont mis en évidence le comportement de deux sols différents
face à la dessiccation libre : un sol marneux et un sol argileux. Les résultats de ces essais
ont montré l’importance des discontinuités dans un sol après compactage en ce qui
concerne l’apparition de fissures. En effet, le sol marneux hétérogène, contenant un fort
pourcentage de carbonates (%CaCO3=18,5, essentiellement des coquillages) a été
sensible à la fissuration, contrairement au sol argileux plus homogène (%CaCO3= 5), Les
points durs dus à la présence des carbonates ont formé des zones préférentielles de
développement de fissures. Cette tendance devrait être confirmée par une analyse
microstructurale de la marne (MEB). Une nouvelle série d’essais de dessiccation sera
également lancée afin de créer de la fissuration dans le sol argileux par insertions
d’éléments raides. Dans ces nouvelles expériences on mesurera la succion, la raideur des
points durs, et la variation du volume total afin d’améliorer la comparaison avec le modèle
numérique.
D’un point de vue numérique, la modélisation de l’essai de dessiccation avec
l’introduction de discontinuités par le biais d’éléments plus raides a montré l’apparition de
zone de fortes tensions au droit des anomalies, propices à l’apparition de fissures. Les
résultats obtenus sont pour l’instant essentiellement qualitatifs; de nouvelles simulations
sont prévues sur le matériau argileux en même temps que les nouveaux essais
laboratoires.
Cette double analyse permet de mieux appréhender les phénomènes à l’origine de la
fissuration de retrait dans les ouvrages en terres afin d’éviter l’apparition de tout désordre.
Enfin les résultats encourageants des simulations numériques nous confortent dans
l’idée que les fissures s’amorcent dans un état hydrique proche de la saturation et avec
une succion inférieure à la succion d’entrée d’air.
5. Références bibliographiques
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Boutonnier L., Mahmutovic D., Fry J.-J. (2015). Génération de pression interstitielle dans
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l’AUGC, Orléans.
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Nahlawi H., Kodikara J.K. (2006). Laboratory experiments on desiccation cracking of thin
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Péron H., Laloui L., Hueckel T., Hu L. (2006). Experimental study of desiccation of soil.
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Unitade State (Vol 1, pp. 1073-1084). Reston, VA:American Society of Civil Engineers.
Péron H., Herchel T., Laloui L., Hu L.B. (2009). Fundamentals of desiccation cracking of
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Wei X. (2014). Étude micro-macro de la fissuration des argiles soumises à la dessiccation,
Thèse de doctorat, Ecole Centrale Paris.
330
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – This study is part of ARGIC 2 research program, in order to develop the
understanding of shrinkage and swelling of clay soils subjected to vegetation suction. The
soil and the structure of a damaged house in Roaillan, located in Gironde, are monitored to
learn about the geotechnical properties of the suction oaks influenced area. The aim of this
study with respect to prevention is to define how deep the anti-roots screens have to be
set to protect new and already damaged buildings.
1. Introduction
La succion des racines de la végétation est l’origine incidente d’un sinistre sur cinq pour
les maisons de moins de dix ans (base de données de 250 sinistres ; Béchade, 2015).
Le retour d’expérience en matière de mouvements de sol montre que la succion
profonde des arbres à haute tige demeure le facteur principal déclenchant les sinistres de
seconde génération, après une ou plusieurs reprises en sous-oeuvre.
Cette étude s’inscrit dans le cadre d’ARGIC 2, afin de développer la compréhension du
retrait-gonflement des sols argileux soumis à la succion de la végétation. Le sol et la
structure d’une maison sinistrée à Roaillan en Gironde sont observés, afin de connaître la
zone d’influence géotechnique de la succion des racines de chênes et son interaction avec
celle des fondations superficielles.
331
Symposium International SEC 2015 International Symposium
eau est très lent dans les couches profondes. Ce phénomène explique la prolongation
tardive de l’évolution des dommages sur les constructions jusqu’en novembre et
décembre lors d’automnes secs, en attendant la réhydratation par les premières eaux
météoriques de l’hiver.
Chez les plantes ligneuses comme les arbres, on distingue trois fonctions du système
racinaire :
• la fixation de l’arbre dans le sol, assurée par les grosses racines qui s’adaptent aux
contraintes de l’environnement (nature des sols, lithologie, pente, obstacles, etc.) : c’est
le squelette de l’arbre ;
• le stockage des réserves nécessaires à la reprise de la végétation au printemps : ces
réserves sont distribuées dans les parties ligneuses (grosses racines et grosses
branches, et dans le tronc). Les racines ligneuses ont un diamètre de quelques
millimètres à plusieurs décimètres.
• l’alimentation en eau et la nutrition minérale de l’arbre à partir des ressources du sol.
Cette fonction est dévolue aux radicelles les plus fines, entre un dixième et un
millimètre. Elles gardent leur structure durant leur brève vie, de l’ordre d’une saison,
sauf pour un petit nombre d’entre elles qui donneront naissance à des radicelles puis à
des racines. Ces petits organes caducs développent une grande surface de contact
avec le sol. Par exemple, dans un peuplement de pins sylvestres de quarante ans, les
racines fines ne représentent que 5 % de la masse totale des racines, mais 90 % de la
longueur (Kozlowki et Pallardy, 1997, cités par Drénou, 2006).
L’essentiel de l’appareil absorbant se trouve dans les premiers décimètres de la surface
pour capter les ressources minérales et nutritives (forêt tempérée résineuse : 52 % ; forêt
tempérée feuillus : 65 %, Kroon et Wisser, 2003, cités par Drénou, 2006). Une densité
plus faible de racines profondes suffit à assurer l’alimentation en eau lorsque le sol se
dessèche en surface (Lucot, 1994 ; Breda, 1999 ; cités par Drénou, 2006).
Des études spécialisées mettent en évidence certaines espèces comme étant
particulièrement dangereuses en termes de sinistralité liée au retrait-gonflement des
argiles. L’ouvrage de Cutler et Richardson (1989) porte sur 11 000 sinistres en Angleterre
à la suite de la sécheresse de 1976 et référence les espèces les plus nocives pour le bâti :
- le chêne, le peuplier, le tilleul, le frêne et les saules apparaissent en tête si l’on raisonne
en termes de nombre de sinistres ;
- les peupliers, les chênes, les saules et les ormes présentent des distances maximales
d’influence très élevées, atteignant de 25 à 40 m. Les peupliers et les trembles ont des
racines traçantes qui drageonnent. On peut suivre à la surface du terrain les repousses
sur leurs racines ;
- les résineux entraînent un dessèchement du sol plus long que les feuillus en cas de
«sécheresse» en raison de la plus grande durée de leur période de transpiration ;
- la famille des salicacées, qui regroupe les genres Salix (saules) et les Populus (peupliers
et trembles), possède la croissance ligneuse la plus rapide : un peuplier hybride planté
par l’homme atteint sa taille adulte de 25 à 30 m en 20 ans.
Cette classification fait apparaître à la fois des arbres qui ont un large rayon d’influence,
en partie associé à leur grande taille (chênes, peupliers, saules), mais également des
arbres de taille plus limitée (cerisiers, pruniers, mûriers, sorbiers, noisetiers, lauriers) qui,
rapportés à leur taille, ont un rayon d’influence conséquent. Ces derniers peuvent donc
être particulièrement dangereux, car ils auront tendance à être plantés plus près des
maisons du fait de leur moindre développement. Une même espèce peut être pivotante,
traçante ou oblique, selon la nature des sols.
332
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le terme de « facteur aggravant », souvent rencontré dans les rapports d’expertise, cible
un peu vite la « présence d’argile sous les fondations », à l’origine des fissures, elle-même
aggravée par des venues d’eau accidentelles ou la succion des racines des arbres. Il
apparaît donc important de préciser le sens des termes employés, donc de distinguer les
facteurs de prédisposition des facteurs de déclenchement de la variation de teneur en
eau.
Les facteurs de prédisposition sont ceux liés à la nature intrinsèque du sol (sol remanié
après un dessouchage ou un sol argileux) et/ou aux fragilités de la structure (ouvrage non
adapté ou défauts de ferraillage).
Les facteurs de déclenchement ont une incidence sur les variations de teneur en eau
du sol. Ils sont naturels, quand une construction fait barrage à une circulation d’eau en
l’absence de drain, avec la succion des racines de la végétation et/ou d’une
« sécheresse », et anthropiques avec une fuite d’eau sur un réseau ou sur un regard
d’eaux pluviales.
Pour qu’il y ait sinistre, il faut deux paramètres concomitants : un facteur de
prédisposition, le sol et/ou la structure, et un facteur de déclenchement, la variation
hydrique.
333
Symposium International SEC 2015 International Symposium
334
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L’hydrotropisme est aussi observé avec le développement spécifique des racines selon les
lignes de la pente, au gré des circulations d’eaux.
335
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 7. Développement racinaire d’un acacia sur un terrain en pente avec un fort
pendage des couches de sol. Les racines et les radicelles suivent des circulations d’eaux,
donc le pendage naturel des couches de sol.
Troisième phénomène : les racines profondes des arbres à pivot dessèchent le sol en
profondeur sous la construction et occasionnent des tassements plus difficilement
réversibles.
La succion des racines est le facteur incident le plus coûteux des sinistres de seconde
génération. L’expert, le géotechnicien et le réparateur ont traité la cause d’un premier
sinistre sur les murs périphériques, le tassement différentiel, en reprenant en sous-œuvre
les fondations de la construction, sans se soucier de l’origine du mouvement, la succion
des racines. La végétation continue à pomper l’eau du sol sous la construction. La
rétractation des argiles en profondeur entraîne des efforts négatifs et des charges
supplémentaires sur les micropieux et met à rude épreuve les liaisons entre les massifs de
la RSO (reprise en sous-œuvre) avec la semelle de fondation transformée en longrine.
Les mouvements de retrait-gonflement des sols argileux finissent par fatiguer les liaisons
entre les fondations, les massifs, et les micropieux. La poursuite de la succion des racines
provoque ensuite l’affaissement localisé du dallage quand seules les fondations ont été
reprises en sous-œuvre.
336
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les paramètres suivants sont à identifier pour connaître la zone d’influence géotechnique
(ZIG) de la végétation (au sens de la norme NF P94-500, mais avec l’environnement ayant
une interaction avec l’ouvrage) :
- nombre d’arbres et d’arbustes, âge, hauteur, distance par rapport à la construction,
- pente du terrain, lithologie, finesse et perméabilité des différentes couches de sol,
- possibles percolations / circulations d’eaux à la faveur de passées sableuses entre
les couches de sols,
- profondeur d’influence de la succion des racines et radicelles.
337
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Plusieurs sondages carottés réalisés par le CEREMA et I2M GCE ont permis de
caractériser la nature et le potentiel de retrait gonflement des sols du site par limites
d’Atterberg et VBS, granulométrie et sédimentométrie, essais oedométriques dont des
essais de gonflement de 200kPa à 1,80m de profondeur (Neveu, 2012 ; Fernadez, 2014 ;
Domitile, 2014).
Les argiles des différentes couches de sols (Figure 11) sont classées de A2 à A4 (NFP
11-300) selon la profondeur de l’horizon, avec de IP de 40 à 56 et des VBS de 8 à 11. Ces
paramètres géotechniques indiquent que les argiles du site de Roaillan sont très sensibles
à l’eau avec un fort potentiel de retrait/gonflement suivant la classification GTR.
La minéralogie est confirmée par des essais aux rayons X qui ont reconnu des illites, de la
kaolinite, et de la montmorillonite en faible quantité.
338
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les deux zones de succions sont instrumentées par plusieurs organismes. On réalise
dans ces zones des mesures de :
- teneur en eau à l’aide de 7 Sondes TDR allant jusqu’à 3,0 m de profondeur (I2M
GCE de Bordeaux 1),
- teneur en eau à l’aide 7 Sondes Thetaprobe avec des mesures fixes à 1, 3 et 5,0 m
de profondeur (BRGM),
- succion avec 28 sondes tensiométriques Watermark implantées jusqu’à 5,0 m de
profondeur (CEREMA site de Blois),
- déplacement du sol jusqu’à 5,0 m par la mise en place d’un extensomètre suivi par
I2M GCE,
- ouverture des fissures grâce à 6 fissuromètres, suivis par AIRD,
- mouvements du dallage à travers des relevés topographiques réguliers réalisés par
un géomètre expert ABAC,
- paramètres météorologiques avec une station WatchDog 2900 ET.
Les premières observations depuis 2011 montrent que la succion des racines semble se
développer selon deux fronts (figure 12) :
- un front superficiel jusqu’à 1,50m de profondeur avec une forte variation de teneur en
eau, assèchement de juin à octobre, hydratation avec les pluies météoriques de
l’hiver,
- un second front au delà de 3m de profondeur, avec le développement racinaire à la
faveur des passées sableuses entre les couches de perméabilités différentes. Ce
second front ne se réhydrate que très lentement. La seconde série de sondes
tensiométriques installées de 3 à 5m de profondeur début 2014 permettra de
préciser l’ampleur du phénomène.
Figure 12. Schématisation des deux fronts de dessiccation de la succion des racines et
radicelles d’un chêne, radicelles reconnues à 4m de profondeur dans un sondage
carotté I2M GCE
339
Symposium International SEC 2015 International Symposium
6. Conclusions
7. Références bibliographiques
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déformations de la structure, 22 pages.
Béchade A.F. (2015). Guide du CSTB « la pathologie des fondations superficielles », 372
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Mémoire Master Sciences de la Terre et Environnement, Écologie : spécialité Génie
Géologique, Génie Civil et Environnement – 3 GCE. Université Bordeaux 1, 90 pages.
340
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – Climate changes will increase the occurrence of extreme climate events
which will lead to extremely wet or dry soils. To be valorized, the properties of these kinds
of soils have to be altered. In this context, this paper demonstrates that some products
lead to technical and environmental improvements of dry soils compaction due to an
increase in maximal dry density and a reduction of required water content.
1. Introduction
Dans le domaine des terrassements, économiser les ressources naturelles est devenu un
enjeu majeur, indispensable à la réduction des impacts environnementaux et des coûts
des projets. Ainsi, les principaux acteurs du secteur de la conception, réalisation et
maintenance des infrastructures routières se sont engagés début 2009 auprès du
ministère en charge de l’écologie sur un ensemble de points à améliorer en vue d’atteindre
les objectifs du développement durable dans ce secteur (Ministère en charge de
l’environnement, 2009). Parmi les défis à relever, l’un revêt une importance primordiale
pour les entreprises de terrassement : il s’agit de la valorisation de l’ensemble des
matériaux naturels excavés sur chantiers indépendamment de leur nature géologique ou
leur état hydrique. Cette problématique est d’autant plus marquée que le changement
climatique va induire une augmentation des phénomènes extrêmes (sécheresses
accentuées ou périodes pluvieuses exceptionnelles) qui se traduiront par de plus forts
écarts hydriques dans les sols. Répondre à la problématique de valorisation des matériaux
naturels passe donc par le développement des techniques traditionnelles de traitement
des sols comme par exemple le traitement à la chaux ou aux liants hydrauliques,
méthodes plutôt adaptées aux sols humides, mais aussi par des techniques non
traditionnelles plus adaptées aux sols secs. De tels adjuvants sont actuellement utilisés
pour la stabilisation de routes non revêtues en zones arides ou semi-arides (Scholen,
1995 ; Surdahl, 2007). Ces traitements sont appliqués dans une optique d’amélioration
des performances mécaniques des sols (par exemple Tingle et Santoni, 2003) et de
réduction de leur potentiel de gonflement (Rajendran et Lytton, 1997 ; Rauch et al., 2003).
Les produits non traditionnels sont issus de diverses industries (pétrolière, papetière,
sucrière, etc.). Certains, élaborés à partir de matières premières renouvelables présentent
a priori un intérêt du point de vue du développement durable. Toutefois, les domaines
d'emploi et l'évaluation des performances des produits non traditionnels relèvent
341
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Démarche expérimentale
Le sol testé est un limon fin peu plastique (tableau 1) fréquemment rencontré lors de
travaux de terrassement en France, notamment en région parisienne où il est rattaché à la
formation des limons des plateaux des cartes géologiques.
342
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3. Résultats expérimentaux
Les essais de compactage ont été menés conformément à la norme NF P 94-093 dans
des moules CBR.
La figure 1 montre que les traitements à 0,002 % de solution enzymatique et 2,0 % de
lignosulfonate entrainent des modifications similaires des propriétés de compactage du
limon. Après traitement, l’optimum Proctor est atteint pour des teneurs en eau optimales
(wopt) plus faibles et des masses volumiques sèches maximales (ρdmax) plus élevées. Par
exemple, le traitement enzymatique permet d'atteindre un ρdmax de 1,86 Mg/m3 contre
1,82 Mg/m3 et une teneur en eau optimale de 14,5 % au lieu de 15,5 %. Du côté sec de
l’optimum, les traitements au produit enzymatique et au lignosulfonate augmentent les
masses volumiques sèches dans pour des teneurs en eau allant de 8 à 15 % (figure 1).
Les modifications des caractéristiques de compactage laissent entrevoir des
applications intéressantes lors de la mise en œuvre de sols dont la teneur en eau initiale
est située du côté sec de l’optimum.
1,80
1,75
1,70
Compactage
1,65
1,60
humidification
1,55
wi = 9,0 %
1,50
8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 20,0 22,0
Teneur en eau massique (%)
343
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1,90
1,80
1,70
1,60
8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 20,0 22,0
Teneur en eau (%)
La figure 2 montre que lorsque le sol est compacté à l’énergie Proctor normale ou
modifiée, le traitement au produit enzymatique permet d’atteindre des masses volumiques
sèches plus élevées. Ainsi, un compactage à 75 % de l’énergie Proctor normale du sol
traité a un résultat comparable à un compactage à l’énergie Proctor normale du sol non
traité. Ces résultats indiquent que le traitement au produit enzymatique a un effet
équivalent à une augmentation de l’énergie de compactage. Ainsi, l’action du produit est
favorable à la mise en œuvre des sols à faible teneur en eau.
Le mode d’action des produits de traitement sur les propriétés de compactage pourrait
être lié à leurs propriétés tensioactives. En effet, l’action de produits tensioactifs sur les
caractéristiques mécaniques des sols a fait l’objet d’études spécifiques (par exemple Park
et al., 2006) ayant conduit à observer un déplacement de l’optimum Proctor de certains
sols vers le côté sec.
Les tensioactifs sont des molécules dotées de propriétés tensioactives ayant pour effet
de réduire la tension superficielle se développant à l’interface entre l’air et l’eau. Les
produits non traditionnels peuvent posséder de telles propriétés comme certaines
solutions enzymatiques (Velasquez et al., 2006) et lignosulfonates (Trufanova, 2010).
344
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les résultats des mesures de tensions superficielles des deux produits non traditionnels
mis en solution dans de l’eau distillée sont donnés sur la figure 3. Les mesures ont été
effectuées par la méthode de l’anneau de Du Noüy (1919), chaque point représentant une
moyenne de 10 mesures. À titre de comparaison sont présentés les résultats obtenus
avec une solution de Sodium Dodécyl Sulfate (SDS), un tensioactif couramment utilisé
dans diverses applications industrielles.
80
Eau distillée
70
Tension superficielle (mN/m)
60
Lignosulfonate
50
40
SDS
30
Produit enzymatique
20
10
0
0,0 1,0 2,0 3,0 4,0 5,0
Concentration (g/L)
Les résultats obtenus montrent que le produit enzymatique agit comme le SDS et possède
donc des propriétés tensioactives. De même, le lignosulfonate réduit la tension
superficielle de l’eau mais son effet est moindre.
Afin d’étudier l’effet de l’ajout d’un produit tensioactif sur la courbe de compactage du
limon, un traitement à 0,01 % de SDS est testé. Les courbes de compactage et d’IPI sont
comparées à celles obtenues après traitement au produit enzymatique (figure 4).
non traité
0,002 % enzymatique
1,90 60
0,01 % SDS
masse vol. sèche
IPI
Masse volumique sèche (Mg/m3)
1,80 50
Indice Portant Immédiat
1,70 40
1,60 30
1,50 20
1,40 10
1,30 0
8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 20,0 22,0
Teneur en eau (%)
345
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La démarche appliquée est celle définie dans les normes régissant l’analyse du cycle de
vie. Le principe consiste à quantifier les intrants pour un système donné, puis à calculer
l’impact environnemental associé grâce aux données d’Inventaire du Cycle de Vie de ces
intrants (ICV). L’impact environnemental est alors évalué à l’aide de la méthode de calcul
des impacts proposée par la norme NF P 01-010 (AFNOR, 2004).
Le système étudié est un remblai construit à partir d'un sol de teneur en eau initiale de
9,0 %. L’unité fonctionnelle choisie correspond à un volume compacté de 1000 m3.
Définir le système revient à différencier les processus qui sont pris en compte dans
l’étude et ceux qui en sont exclus. Au cours de cette étude, une démarche comparative a
été adoptée ce qui a permis de réaliser un certain nombre de simplifications en ne
considérant que les étapes qui diffèrent entre variantes. Par exemple, l’ensemble des
étapes préparatoires au chantier, les étapes d’extraction ou encore de transport du sol n’a
pas été pris en compte dans le calcul des impacts environnementaux, car ces étapes sont
identiques pour toutes les variantes.
En supposant que la teneur en eau initiale du sol soit de 9,0 % (état très sec du GTR) et
qu'un objectif de compactage de 1,78 Mg/m3 soit recherché, trois variantes de mise en
œuvre peuvent être considérées pour un compactage à l’énergie Proctor normale.
1. Le sol non traité est humidifié jusqu’à une teneur en eau de 14,0 % puis compacté.
2. Le sol est traité à 0,002 % de produit enzymatique, la teneur en eau de compactage
requise est alors de 11,5 %.
3. Le sol est traité au lignosulfonate qui est épandu sous forme de poudre, puis
mélangé au sol. Le sol est ensuite humidifié afin d'atteindre une teneur en eau de
11,5 % avant compactage.
Les intrants considérés sont l’eau, les produits de traitement et les carburants. Les
quantités des autres intrants (volume de sol par exemple) sont identiques pour toutes les
variantes ce qui permet de les retirer du système.
346
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Pour le traitement au produit enzymatique (Figure 5), le calcul des indicateurs des 10
catégories d’impact proposés dans la norme NF P 01-010 montre que la variante traitée
présente des impacts réduits dans 7 catégories sur 10. La consommation d’énergie est
par exemple réduite de plus de 40 % et passe de 18,8.103 MJ à 10,7.103 MJ si le
traitement au produit enzymatique est mis en œuvre. Au contraire, pour trois catégories,
l’impact est augmenté. Il s'agit des catégories "production de déchets", "destruction de
l’ozone stratosphérique" et "acidification atmosphérique". Au-delà des valeurs calculées, il
est nécessaire de s'intéresser au caractère significatif des écarts observés. En effet, pour
la production de déchets par exemple, la variante traitée présente un impact 4,5 fois plus
élevé, cependant, l’augmentation de la production de déchets ne représente en valeur que
2,8 kg pour 1 000 m3 de sol compacté ce qui correspond à un volume très faible en
comparaison aux 4 900 kg/personne/an produits en moyenne en Europe (Eurostat, 2012).
347
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Pollution de l'eau
Acidification atmosphérique
(x 102 m 3)
Conso. de ressources
Production de déchets
Changement climatique
Epuisement de ressources nat.
(kg éq. Sb)
solides (kg)
(x 104 L)
Pollution de l'air
(x 104 m 3 )
Figure 5. Impacts environnementaux pour la variante non traitée et celle considérant le
traitement à 0,002 % de produit enzymatique.
Pour le traitement au lignosulfonate, le calcul des impacts révèle une forte dégradation du
bilan environnemental du système (Figure 6). À titre d’exemple, la consommation
énergétique pour le traitement au lignosulfonate est évaluée à 927.103 MJ au lieu de
18,8.103 MJ pour la variante non traitée.
Les résultats montrent également que malgré une réduction de 44 500 m3 de la
consommation d'eau lors de l’étape de mise en œuvre (tableau 2), la consommation d’eau
totale est plus élevée pour la variante traitée. En effet, sur l’ensemble du cycle de vie, elle
est estimée à 460.104 L pour le traitement au lignosulfonate au lieu de 9,1.104 L pour la
variante non traitée. Cette différence est essentiellement due à la consommation d’eau
nécessaire à la production du lignosulfonate, dont la contribution à l'impact global dépasse
98 %.
Un constat similaire est effectué pour l'ensemble des autres catégories. Pour chacune
d'entre elles, la contribution de la seule étape de production du lignosulfonate dépasse
90 %.
348
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Valeur de l'indicateur
9 2,0 15
19 9 15
0,8 0,7 0,7 4,4
0
Conso. de ressources
Pollution de l'eau
énergétiques (x 103 MJ)
(x 102 m 3)
Acidification atmosphérique
(kg éq. SO2)
(x 104 m 3)
Pollution de l'air
Destr. de l'ozone statosphérique
Changement climatique
Epuisement de ressources nat.
solides (kg)
(kg éq. Sb)
(x 104 L)
5. Conclusion
6. Remerciements
349
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Références bibliographiques
350
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – L’étude se consacre à l’évolution du retrait gonflement dans des sols argileux
et propose une solution constructive applicable aux bâtiments légers. Un démonstrateur
de taille métrique représente le sol portant une fondation et subissant l’effet de retrait
gonflement suivant les sollicitations thermiques. Une cuve témoin comprend le sol sans
solution constructive tandis qu’une cuve essai, comportant la solution choisie, stabilise les
teneurs en eau limitant les variations volumiques.
ABSTRACT – The study focuses on the evolution of the shrinkage and swelling in clayey
soils and offers a constructive solution applicable to light buildings. A metric size
demonstrator represents the soil with a foundation undergoing the shrinkage and swelling
effects following the thermal loading. One part of that demonstrator is devoted to soil
without solution and the second part contains the chosen solution, and reproduces the
stabilization of volume changes and the water contents.
1. Introduction
Les sols argileux sont sujets à des phénomènes de retrait et de gonflement en fonction de
leur teneur en eau. Ce phénomène est la deuxième cause d’indemnisation en France
après les inondations et représente un enjeu majeur dans la pérennité des constructions
actuelles. En effet, la teneur en eau du sol varie suivant deux types de cycles : saisonniers
et journaliers. Les tassements différentiels engendrés par ce phénomène génèrent des
contraintes dans les fondations et cloisons des bâtis légers ne pouvant être libérées que
par le développement de fissures. Quand ces tassements différentiels subis par les
fondations ne sont pas pris en compte dans les études de conception, des sinistres
apparaissent et des reprises en sous-œuvre deviennent indispensables car dans les
zones sinistrées les fissures des habitations légères peuvent atteindre l’état limite de
service. Or, ces dernières années ont montré que le bâti léger devait améliorer sa
protection vis-à-vis du phénomène pour mieux résister aux tassements différentiels du sol
dans lequel les fondations superficielles sont ancrées (Nelson et Miller, 1992 ; Delage et
al., 1998 ; Bigot et Zerhouni, 2000 ; Cuisinier, 2002 ; Nowamooz, 2007 ; MEADD, 2008 ;
Vincent et al., 2009 ; Méjean et Imbault, 2010 ; Djeran-Maigre, 2014).
L’objectif de cet article est de proposer une méthode constructive permettant de
diminuer l’impact de la variation volumique sur la structure en maintenant une non-
variation de l’humidité des sols par hydratation régulière afin de préserver le futur parc
français. Cette méthode ne s’appliquerait qu’aux nouvelles constructions et ne pourra pas
être mise en place pour des bâtiments déjà touchés par le phénomène. Un démonstrateur
à l’échelle métrique, conçu pour reproduire et contrecarrer le retrait/gonflement, se basant
sur un ajustement en continu de la teneur en eau du sol autour des fondations par un
apport d’eau diffusant à travers un géodrain, a été développé. À l’issue de la conception
351
Symposium International SEC 2015 International Symposium
puis la réalisation de ce démonstrateur possédant une partie témoin et une partie essai,
un programme de variation thermique a été proposé afin de simuler les différents cycles
thermiques et d’appréhender de plus près la réponse du sol sensible au retrait gonflement.
La partie essai bénéficie d’un système d’apport d’eau par rapport à la zone témoin. Le
tassement du sol et la variation de teneur en eau ont été suivis lors de cycles thermiques
dans la partie témoin comme dans la partie essai, où l’apport d’eau a été ajusté pour
limiter les variations de teneur en eau du sol. Les résultats de cette étude permettent de
valider la reproduction du phénomène de retrait-gonflement à l’aide d’un démonstrateur et
la stabilisation de la teneur en eau dans le sol limitant ainsi ses variations dimensionnelles.
2. Développement du démonstrateur
Afin de pouvoir étudier le phénomène de retrait gonflement d’un sol tout en contrôlant les
conditions aux limites l’INSA de Lyon, le LGCIE a conçu un démonstrateur reproduisant
l’interaction entre une fondation superficielle et un sol assujetti à ce phénomène. Le
démonstrateur métrique consiste en deux cuves rectangulaires, l’une témoin et l’autre
d’essai, de dimensions 0,80x1,40m et de 0,8 m de hauteur (figures 1, 2 et 3), composées
chacune d’une semelle de 1,0x0,2x0,2 m à l’échelle 0,3 respectant les descentes des
charges d’un bâti léger, fondée dans un mélange argileux. Le choix de cette échelle se
base sur les dimensions métriques d’un pilote pouvant reproduire les phénomènes
physiques avec des durées compatibles avec des expériences en laboratoire. Les
solutions sont testées dans la cuve essai et sont considérées efficaces si la fondation n’est
pas affectée par le retrait/gonflement observée sur la cuve témoin. Les observations du
retrait/gonflement en fonction des cycles saisonniers en France ont montré que
l’hydratation régulière des sols défavorisait l’apparition du phénomène. De cette
constatation est née la solution pour diminuer l’impact du retrait/gonflement : la fondation
de la cuve d’essai bénéficie d’un apport d’eau continu via l’utilisation d’un géodrain,
simulant l’hydratation régulière observée (Djeran-Maigre et al., 2013).
352
Symposium International SEC 2015 International Symposium
3. Approche expérimentale
Le choix du matériau de la maquette s’est porté sur la conception d’un mélange de sol
gonflant dont les proportions sont : 25% d’argile de Chamalières, 20% de bentonite S, une
bentonite sodique activée, et 55% de sable d’Hostun. Ces proportions permettent d’avoir
une bonne cohésion du mélange tout en garantissant une pression de gonflement
conséquente. Le sol est, dans la maquette et pour les essais annexes, compacté à
l’optimum Proctor (d,opt = 18,0 kN/m3 ; wopt = 14,4%) (Djeran-Maigre et al., 2013). Afin de
caractériser le sol argileux et alimenter les paramètres de modélisation, ont été menés des
essais de compressibilité à l’œdomètre, de rupture à la boîte de cisaillement, de potentiel
de retrait et de gonflement (Vaunat et al., 2006, Makki, 2009). Le matériau reconstitué
exhibe une limite de liquidité wL = 107%, une limite de plasticité wP = 24% une limite de
retrait wR=22%, une valeur au bleu VBS = 4,6 ; les résultats des essais œdométriques
donnent des indices de compression Cc= 0,3 et de gonflement Cs= 0,03.
353
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 3. Coupe A-A’ du démonstrateur.
354
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les deux systèmes sont utilisés pour amener le sol des deux cuves au même état
hydrique avant de commencer les cycles journaliers et saisonniers. L’hydratation de la
base des fondations est complétée par la vaporisation en surface de 3 litres d’eau par
cuve. L’objectif de ces hydratations est d’homogénéiser au mieux la teneur en eau dans
les cuves afin de mieux appréhender l’effet de la chauffe sur les différents paramètres
mesurés. Par ce complexe de drainage, l’eau circulera dans la cuve essai, pendant les
périodes de chauffe, tandis que le complexe de drainage de la cuve témoin restera à sec.
Ceci a pour but d’évaluer, durant le cycle de chauffe, le non tassement de la cuve essai
par rapport au tassement de la cuve témoin suite au retrait provoqué par l’augmentation
de la température.
Le sol du démonstrateur subit différentes sollicitations : mécanique (charge provenant
des fondations), hydrique (hydratations via le géodrain par succion à l’aide d’une bouteille
de Mariotte et par pluviation), thermique (application des cycles thermiques). La figure 4
est un chronogramme indiquant le protocole d’essai et explicitant les durées des
différentes étapes de chargement.
Les évolutions des teneurs en eau en fonction de la profondeur du sol et du temps, pour la
cuve témoin et les trois tubes de mesure sont présentées sur la figure 5. Seules les
courbes relatives à la cuve témoin sont représentées faute de place. La profondeur est
mesurée à partir de la surface du sol. Le tube n°3, étant éloigné de la fondation, ne
bénéficie pas de l’hydratation des géodrains par bouteille de Mariotte. Ceci explique, pour
le tube 3, l’allure des courbes de teneur en eau à 15 cm, qui tendent vers celles à 5 cm de
profondeur. En moyenne, et pour 2 mois, 10 litres d’eau sont infiltrés dans chaque cuve
via les bouteilles de Mariotte et 3 litres par cuve sont infiltrés par hydratation en surface.
À partir de l’hydratation en surface, ces mêmes courbes à 15 cm augmentent
légèrement mais ne présentent pas une pente aussi forte que les courbes à 5cm. Il
apparaît que l’ajout d’eau vaporisée en surface a déjà beaucoup moins d’influence à
355
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Début de Début de
Charge Charge l’hydratation par l’hydratation
1,1T 2,3T bouteilles de en surface
Mariotte
Figure 5. Cuve témoin, tubes 1 (haut) - 2 (milieu) - 3 (bas): évolution de la teneur en eau
en fonction de la profondeur et du temps (±10% d’erreur).
Courbes pointillées : application de la charge 1,1 et 2,3T, début de l’hydratation par les
bouteilles de Mariotte suivi d’hydratation en surface.
356
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La teneur en eau est constante à 25 et 35 cm de profondeur, à chaque tube, car elle est
affectée par l’eau du géodrain (écoulement horizontal et gravitaire), alors que la teneur en
eau mesurée à 15 cm de profondeur n’est que très peu influencée par l’hydratation en
surface (écoulement gravitaire seul). En supposant que toute l’eau apportée par
l’hydratation en surface parcourt 5 cm en 57 jours (intervalle entre le début de l’hydratation
en surface et le dernier jour des mesures), on peut estimer l’ordre de grandeur de la
perméabilité verticale à 10-8m/s. Cette valeur est cohérente pour un mélange argilo-
sableux.
Les dernières mesures montrent que les teneurs en eau de la cuve tendent à
s’homogénéiser autour de 11 ± 3% alors que la teneur en eau initiale était de 15%. La
perte d’eau des cuves durant les 200 premiers jours n’a pu être compensée.
Figure 6. Cuves essai et témoin, évolution du tassement relatif des fondations en fonction
du temps.
357
Symposium International SEC 2015 International Symposium
À 15cm de profondeur, l’eau vaporisée au voisinage des fondations circulerait dans les
géodrains (chemin préférentiel) et initierait le gonflement du sol sous-jacent.
Pendant la période représentée, les conditions hydriques et thermiques sont les mêmes
pour les deux cuves. Un des capteurs de déplacement de la cuve témoin s’écarte
beaucoup du comportement des autres, sans raison apparente.
La température saisonnière (figure 7) ne semble pas interférer avec le processus de
gonflement du sol : le phénomène est visible malgré les températures estivales atteintes
lors de l’hydratation par bouteilles de Mariotte. Cela conforte l’idée de maintenir, pendant
un cycle de chauffe journalier, le géodrain de la cuve d’essai saturé et celui de la cuve
témoin sec afin de comparer les déplacements de la fondation. L’hypothèse initiale étant
qu’en maintenant une teneur en eau constante sous la fondation, le retrait serait évité et
les déplacements de cette fondation seraient nuls.
4.3 Mesures relatives au cycle de température
Afin de mener à bien les cycles thermiques, il est nécessaire de déterminer un système de
chauffage apportant toute la surface du sol à une température homogène avec une
différence de 10° à 20°C, soit les températures maximales estivales. Pour ce faire, il a été
lancé un cycle de chauffe sur la cuve d’essai pour tester les éléments chauffants. Ce cycle
consiste à alterner les heures de chauffe et les heures sans chauffe en laissant la surface
du sol à l’air ambiant. Pour connaître la répartition de la température au sol, on effectue
une carte des gradients thermiques avant l’arrêt du système de chauffe puis après son
arrêt et la stabilisation de la température du sol.
Sur la figure 9, l’effet de l’hydratation est tracé en présentant l’évolution des teneurs en
eau avec la profondeur. Le groupe des courbes à gauche de la figure présentent
l’évolution de la teneur en eau pendant la durée où le sol de la cuve est non protégé.
D’une manière générale, les valeurs les plus faibles sont localisées en surface et pendant
les durées où le sol subissait l’évapotranspiration. Le second groupe présente les valeurs
de teneur en eau qui augmentent en surface suite à l’hydratation, redressant les courbes
vers les plus fortes valeurs. Par la suite, afin de pouvoir étudier le comportement thermo-
mécanique seul, l’apport d’eau par les bouteilles de Mariotte et en surface est arrêté.
Ainsi, dans le troisième groupe, deux types de courbes présentent les évolutions de
teneurs en eau, la courbe noire continue correspond à la dernière mesure post
hydratation, juste avant la première période de chauffe. Les courbes en pointillés
représentent les valeurs de teneurs en eau suite aux deux chauffes successives.
Les deux périodes de chauffe indiquées sur la figure 8 atteignent 20°C avec un T de
10°C environ entre la température ambiante et la température la plus chaude, pour 14h de
chauffe et 10h d’arrêt. Les mesures en surface donnent une diminution de la teneur en
eau, relative à chaque cycle de chauffe, passant de 13% à 11% environ (figure 9,
différence entre courbe noire continue et courbes en pointillés).
358
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Ainsi, lors du second cycle, la température en surface diminue de la même manière que
lors du premier cycle. L’amplitude de ce phénomène est moins accentuée qu’en surface,
comme on s’y attendait.
5. Conclusions
Afin de représenter le comportement réel du sol face aux aléas de retrait gonflement et
d’apporter une solution constructive, un démonstrateur a été conçu au sein du LGCIE.
- L’étude est multi-échelle, la caractérisation du matériau sol est faite avec les essais
de laboratoire à l’échelle centimétrique ; et l’échelle intermédiaire entre le laboratoire et in
situ est explorée via l’échelle métrique du pilote.
- Le démonstrateur est un modèle physique représentant le sol argileux supportant les
charges des maisons individuelles de faible hauteur.
- Une solution constructive simple dans son fonctionnement et dans sa mise en place,
gardant le niveau d’eau dans le sol a été proposée ; l’étude doit démontrer l’efficacité de
son fonctionnement afin de pouvoir la réaliser pour les bâtis légers neufs.
- Des sollicitations thermo-hydro-mécaniques sont appliquées au sol : thermiques avec
des cycles de température, hydriques avec apport d’eau en surface et sous la fondation, et
mécaniques avec la charge provenant des fondations. Les tassements et les teneurs en
eau en fonction de profondeur et du temps sont mesurés. Les résultats de d’augmentation
359
Symposium International SEC 2015 International Symposium
des teneurs en eau suite à l’hydratation et le retrait suite aux périodes de chauffe,
confortent l’idée d’utiliser la solution envisagée.
- Cette étude est menée sur un matériau recréé en laboratoire. Afin de représenter
différents sols sous différentes conditions climatiques des simulations à l’aide d’Abaqus
ont été menées (Helwany, 2007 ; Arairo et al., 2012). La solution proposée pourra être
ainsi plus rapidement connue par les bâtisseurs de nouvelles constructions.
6. Références bibliographiques
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Duc M., Soubeyroux J.-M., Denis A., Proust D., Geremew Z., Le Roy S., Dumont M., Hemmati
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de synthèse final du projet ARGIC – Projet ANR-05-PRGCU-005. Rapport BRGM/RP-57011-
FR en partenariat entre le Centre de Géosciences, le BRGM, le LMSSMat, le CERMES,
Fondasol, l’INERIS, le LAEGO, l’INRA, le LGCIE, le LCPC, Météo-France, le GHYMAC et
l’Université de Poitiers, 92 p., 29 ill., 6 tabl., 39 ann. (sur CD Rom).
360
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Thierry DUBREUCQ
IFSTTAR, Nantes, France
RÉSUMÉ – L’article présente des corrélations entre les paramètres d’identification de sol,
d’états hydriques et de résistance au cisaillement, pour mieux caractériser les sols fins
compactés. La courbe de compactage est corrélée avec la courbe de portance immédiate.
Pour la résistance au cisaillement, on établit une corrélation entre le paramètre de
Bishop et le degré de saturation, à l’aide des caractéristiques mesurées à l’Optimum.
ABSTRACT – The article presents correlations between identification, hydric states and
shear strength parameters, for fine grained compacted soils. The compaction Proctor
curve is linked to the immediate bearing index curve (similar to the CBR index). To
evaluate shear strength, we establish a correlation between Bishop’s parameter and the
degree of saturation, using characteristics measured at the Optimum.
1. Introduction
Cet article présente les bases d’un modèle global de fonctionnement mécanique des sols
fins compactés en liaison avec les indications du guide technique Français « Réalisation
des remblais et des couches de forme » de 1992 (GTR92), qui synthétise les observations
issues de l’expérience collective en France.
Les essais de compactage de sols fins à l’énergie Proctor Normal réalisés à l’IFSTTAR
montrent que la compacité et la teneur en eau volumique dépendent linéairement l’une de
l’autre à l’Optimum, dans la gamme des compacités des travaux de terrassement.
On rappelle ensuite, pour les quatre familles d’argilosité des sols fins (A1 à A4) du
GTR92, les valeurs typiques et les valeurs seuils des paramètres qui définissent le
comportement hydromécanique du matériau compacté à l’Optimum Normal de
compactage : teneur en eau, poids volumique sec, indice portant immédiat, limite de
liquidité, teneur en argile, succion interstitielle et gonflement libre du sol.
Si l’on représente par une parabole la courbe de compactage décrivant l’évolution du
poids volumique sec en fonction de la teneur en eau volumique, on peut montrer que la
droite de variation de l’indice portant immédiat en fonction de la teneur en eau volumique
dérive de la courbe de compactage, à un facteur de proportionnalité près, pour au moins
les trois premières familles de sols fins du GTR92.
L’étude porte ensuite sur le comportement du sol compacté quand on s’éloigne de
l’optimum du côté sec. On sait que la résistance du sol fin augmente quand la teneur en
eau diminue, ce qui rend plus difficile le compactage. Cette plus grande résistance est
attribuée à la succion. On définit des paramètres hydro-mécaniques réduits liés à la ligne
optimale de compactage, on introduit une corrélation entre la succion et l’indice des vides,
à compacité constante, et, à partir des résultats de la littérature, on propose une
corrélation entre le paramètre de Bishop et la succion, puis le degré de saturation.
Depuis l’Optimum de compactage, une corrélation entre et le travail de la succion
permet ensuite d’estimer le potentiel de gonflement libre total des sols fins compactés du
GTR92, selon une approche énergétique simplifiée.
361
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1 Compacité : C
0,6
Co=0,92(1-0 )
0,4
0,2
Le tableau 1 rassemble les caractéristiques typiques des sols fins notés Ai (i=1,2,3,4) du
GTR92, mesurées à l’Optimum Proctor Normal de compactage (OPN) :
- l’indice de plasticité IP,
- la limite de liquidité wL = (IP+9) / 0,7,
- le pourcentage de particules C2µm de dimension inférieure à 2µm,
- la moyenne de l’indice portant immédiat IPIo (selon la norme NF P94-098) dans la
plage de l’état hydrique « moyennement humide »
3 < IPI(A3) < 10 ;
5 < IPI(A2) < 15 ;
8 < IPI(A1) < 25,
- la succion d’entrée d’air uo = 0,118 wL1,98, d’après Fleureau (2002),
- la teneur en eau volumique o = Vwo/V,
- la compacité Co = 1/(1+eo),
- le degré de saturation Sro,
- le poids volumique sec do = Cos,
- la teneur en eau massique wo = owdo,
- le gonflement libre o déduit de Ferber (2006) : vo = Co(1,15wL+0,0834–2,7wo).
362
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Dans la suite, wo est la limite de retrait du sol Ai compacté à l’OPN. Pour chaque sol, do et
IPIo varient linéairement avec o et la succion uo est proportionnelle au produit de la limite
de liquidité wL par C2µm. L’indice IPIo du sol A4 est estimé expérimentalement.
363
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Compacité: C Indice Portant
0,8 Immédiat : Ipi
sol A1 30
0,7 Saturation
sol A2
20
0,6 sol A3
Ipio A1
ligne Optima
Ipio A2 10
0,5
5% air
Ipio A3
0,4 0
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
teneur en eau volumique :
1 Compacité: C
Op(u, Cop, Sop)
Iso-saturation
0
0 : teneur en eau volumique 1
364
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Avec les notations de la figure 3, on définit la succion générique au point M par la fonction
exponentielle :
e o e op
uM uo exp (4)
0,3e o
et la succion générique réduite est égale à
1 e *
u * M exp . (5)
0,3
L’analyse des courbes expérimentales établies pour quatre sols fins compactés (limon
de Jossigny, loess, argile de Barcelone et argile à châtaigner) a permis de déterminer les
valeurs expérimentales de la succion et de l’indice des vides et de les comparer avec
l’équation (4).
On voit sur la figure 4 que les succions réduites expérimentales sont voisines de la
succion réduite générique tant qu’elles restent inférieures à un seuil spécifique qui sera
défini au paragraphe 7.
8 Succion réduite :
u* Limon Jossigny, 17,5 kN/m3, uo=200 kPa
7 Loess, 16,5 kN/m3, uo=50 kPa
u*= exp( (1‐e*)/0,3) Argile de Barcelone, 17,3 kN/m3, uo=350 kPa
6
Argile Châtaigner, 12,4 kN/m3 , uo=930 kPa
5
1
0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1
Indice des vides réduit : e*
365
Symposium International SEC 2015 International Symposium
où u* est la succion efficace réduite, au sens du travail de cisaillement dissipé. La courbe
en trait plein (figures 5 et 6), continue mais non dérivable au point P, représente le
drainage d’un limon de degré de saturation à l’Optimum égal ici à: So=0,81 pour Co=0,64
et ’o=31 degrés. On relie à u* avec la corrélation suivante, à Co et ’o constants :
sc = 1 – (0,3/So)Ln(u*), entre les points O et P (7)
Or [scu*](u*) présente un maximum d’efficacité au point P de coordonnées (ici: 5,52 ; 2,04):
up* = exp( (1-p)/p ) (8)
et
p = 0,3/So (9)
d’où : sc = 1 – p Ln(u*), pour 1 u* u*p (10)
Quand So varie de 0,3 à 0,99, les points P décrivent la courbe minorante nc issue de O
et définie par sc = P. D’où l’expression de la fonction nc à droite de P, en drainage:
nc = (1+ Ln(u*) )-1, pour u*p u*. (11)
1,0
: gonflement en humidification
O
: contractance en drainage
0,8
sc= 1 ‐ pLn(u*)
0,6
P(So=0,81)
0,4 nc = ( 1+Ln(u*) )‐1
P=0,3/So
P(So=0,81)
0,2
u*P=exp[(1-P)/P] u*
0,0
1 3 5 7 9 11
Figure 5. Deux corrélations entre et u* Figure 6. Succion efficace u* en fonction de
pour un sol fin compacté, en drainage la succion u* mesurable, en drainage
366
Symposium International SEC 2015 International Symposium
d’argilosité moyenne. On trace la courbe théorique (u*) qui lui est associée (So=0,81)
déjà représentée (figures 5 et 6). Les valeurs expérimentales de sont bornées,
convenablement, par valeur inférieure avec nc, et par valeur supérieure avec sc du sol
saturé: sc(So=1)=1-0,3Ln(u*), associé à la valeur maximale de u*p=exp((1-0,3)/0,3)=10,3
nc sc(So=1), pour 1 u* u*p (12)
Pour le limon de Jossigny, l’équation (5) est valide tant que u* reste inférieur au seuil de
5,52 (paragraphe 6), c’est-à-dire jusqu’au point P. La courbe réelle (u*) serait dérivable
en P.
1,0
O Khalili & Khabbaz, 1998
Limon de Jossiny, So = 0,81
0,8 Xsc(So=1)=1‐0,3lnu*
So = 0,81
0,6 Xnc=1/(1+lnu*)
0,4 P
0,2
0,0
u*
1 3 5 7 9 11 13 15
En combinant les équations (4) et (7), il vient : sc =(So - (eo-eop)/eo)/So = (S/So)(Co/Cop),
367
Symposium International SEC 2015 International Symposium
O(So=0,81) O(So=O,95)
1,0 O(S1)
0,7
0,6
0,5
sol presque
0,4 P(0,81) saturé
Op(S1)
0,3
P(0,95)
0,2
0,1
S
0,0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
u*
Limon de Jossigny
9 : gonflement en humidification
: contractance en drainage
P
5
u*sc(M)
3
u*nc(M) O S
1
0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
368
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1,0 O
0,8
Limon de Jossigny
0,6
P
0,4
nc(U*nc)
nc(u*nc)
0,2
sc(u*sc)
sc(U*sc)
0,0
1 3 5 7 9 11
u*
À la compacité Proctor Normal (PN), soit vp, le gonflement libre en P quand S varie de Sp
à So, qui s’ajoute au gonflement libre vo à l’Optimum (tableau 1, figure 12). De l’éq.16, on
relie vp à l’aire de la boucle d’hystérésis formée par les succions u*sc(S*) et u*nc(S*) :
369
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Avec le calcul de l’aire hachurée (U*sc-U*nc) sur la figure 12, on déduit: vp = 7% de
l’équation 17.
Pour les sols A2 et A3, le gonflement libre additionnel calculé en P vaut: 5% et 6%
respectivement. Le gonflement vp+vo varie alors linéairement avec la limite de liquidité.
1,7 u*
Proctor normal Argile Verte de
Masse volumique sèche (g/cm3)
9
1,6
Romainville
3
21% O do=15,2 kN/m
P 7
1,5
P
18%
1,4 5
15%
12%
1,3 9% 3
6%
Sp*u*p vp=no(U*sc‐U*nc) O
1,2 S*
10 14 18 22 26 30 34 1
Teneur en eau massique (%) 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0
Figure 11. Gonflement libre total mesuré sur Figure 12. Calcul du gonflement libre
l’argile verte de Romainville (Ferber, 2006) additionnel depuis l’Optimum
6. Conclusion
On a proposé des corrélations entre les caractéristiques hydromécaniques des sols fins
argileux compactés à l’Optimum, consignées dans le guide technique routier français
intitulé « Réalisation des remblais et des couches de forme » édité en 1992. La courbe de
l’indice portant immédiat dérive ainsi d’une courbe Proctor générique de compactage.
Pour décrire le comportement d’une éprouvette de sol argileux compacté à l’Optimum,
on a construit deux fonctions dépendantes d’évolution de la succion avec l’état hydrique,
l’une en drainage, l’autre en humidification. Pour évaluer sa résistance au cisaillement, on
a défini une succion de surconsolidation, associé une succion efficace et l’angle de
frottement interne, introduit une succion partielle et un angle de frottement spécifique
décroissant avec le drainage, traduisant l’annulation progressive du travail de l’eau lié à la
dilatance du sol.
7. Remerciements
8. Références bibliographiques
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fascicules 1 & 2 de 1992, réédité en 2000, IFSTTAR-CEREMA, Ministère de l'Ecologie,
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Ponts et Chaussées, 321 pages
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371
Symposium International SEC 2015 International Symposium
372
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Afin de préciser les effets des injections de résine expansive de polyuréthane
sur la perméabilité des sols argileux, un chantier expérimental a été réalisé. Au sein des
terrains d'assise d'une structure provisoire en béton chargée à 0,1 MPa, des essais in situ
et en laboratoire ont été effectués avant et après injections de résine expansive de
polyuréthane.
1. Introduction
Depuis quelques années, nous voyons apparaître, sur le marché des reprises en sous-
œuvre, de nouveaux procédés proposant une alternative plus ou moins intéressante par
rapport aux solutions traditionnelles. Certaines de ces solutions, comme les injections de
résine expansive, revendiquent la capacité de limiter les risques de mouvements de
terrain en présence de sols argileux sensibles au phénomène de retrait/gonflement.
Partant du principe que la résine polyuréthane utilisée est un polymère à cellules
fermées et donc imperméable à l’eau, les injections réalisées avec ce type de produit
peuvent être utilisées pour réduire la conductivité hydraulique, qui va de pair avec l’état de
fissuration (Buzzy et al., 2008). Par ailleurs, le risque de variations importantes et
successives de volume liées aux variations de teneur en eau du sol peut être nettement
atténué par l’augmentation de la densité des sols traités à l’aide d’injections de résine
expansive (Pasquetto et al., 2008).
Si des études ont déjà montré que les injections de résine expansive de polyuréthane
peuvent réduire de manière significative la perméabilité d'un sol argileux (Buzzi et al.,
2010), il est apparu intéressant de confirmer ces résultats en suivant un protocole
normalisé et contrôlé.
373
Symposium International SEC 2015 International Symposium
374
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le niveau statique de la nappe est très fluctuant en fonction des saisons. Globalement,
il reste assez proche de la surface avec des cotes oscillant entre -3,6 m/TN en période
estivale (de mai à septembre) et -0,1 m/TN en période hivernale.
Afin d'évaluer la résistance mécanique de chacune des couches intéressées par ce test,
quatre essais (PD1, PD2, PD3 et PD4) au pénétromètre dynamique lourd type B (norme
NF P 94-115) ont été exécutés en périmétrie de l'ouvrage. Ce type d'essai a été choisi
pour sa mesure continue et sa logistique limitée. Descendus jusqu'à une profondeur de
5,0 m/TN, ils ont mis en évidence les résultats suivants:
Tableau 3: Caractéristiques pénétrométriques des formations situées sous la structure
N°
Description qd min. (MPa) qd max. (MPa) qd moy. (MPa)
Formation
TV + Argile sableuse
0 2 5 3,4
brune
Sable grossier argileux
1 8 14 9,3
ocre à gris
2 Argile vert brun 1,5 6,5 3,1
Ces quatre couches présentent des caractéristiques mécaniques très distinctes. Si les
niveaux argileux présentent une résistance relativement faible, les niveaux sableux se
caractérisent, quant à eux, par des résistances dynamiques élevées. Ceci nous permet
d'avoir une succession géomécanique très contrastée.
375
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Enfin, le caractère gonflant des sols d’assise a été évalué à l’aide d’un essai de
gonflement à l’œdomètre (norme XF P 94-091) réalisé sur chacune des formations 1 et 2.
Si les sables argileux de la Formation 1 présentent une pression de gonflement
négligeable (σp < 2 kPa), les argiles de la Formation 2 apparaissent nettement plus
gonflantes avec σp = 228 kPa pour Rg = 2,3 10-02.
Parallèlement, un essai œdométrique (norme XP P 94-090-1) réalisé au sein de la
Formation 2, a donné les résultats suivants :
ei = 0,708 Cs = 0,008,
e0 = 0,704 Cc = 0,132,
σ’v0 = 26,3 kPa, cv = 0,9 10-08 m²/s pour σ’v
σ’p = 82,0 kPa, compris entre 50 et 100 kPa.
Un second essai réalisé sur les sables argileux de la Formation 1 n’a pu être exploité
en raison d’un défaut d’échantillonnage. Toutefois, compte tenu des caractéristiques
pénétrométriques mesurées au sein de cette couche, nous avons considéré sa
déformation comme étant de moindre importance par rapport à celle de la Formation 2.
376
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Type
Type de Profondeur Formation Norme
Code essai d’essai de
sondages d’essai testée correspondante
perméabilité
1 – sable Infiltromètre Double anneau
K1 avant -
Fouille 1,20 m grossier CERAS in ouvert
K11 après
argileux situ NF X 30-418
Infiltromètre Simple anneau
K2 avant - 2 – argile
Fouille 2,10 m CERAS in ouvert
K22 après verte
situ NF X 30-420
Sondage K10 & Cellule triaxiale
1 – sable
carotté avec K10bis 1,00 - 1,20 En à charge
grossier
prélèvement avant - m laboratoire constante
argileux
intact K101 après NF X 30 443
Sondage Cellule triaxiale
carotté avec K20 avant - 2 – argile En à charge
2,90 m
prélèvement K202 après verte laboratoire constante
intact NF X 30 443
Les photographies suivantes présentent les deux types d’infiltromètre en fin d’essai en
fouille.
Photo 2[a]. Infiltromètre double anneau Photo 2[b]. Infiltromètre simple anneau–
ouvert-formation n°1 (1,2 m de profondeur) formation n°2 (2,1 m de profondeur)
377
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le procédé Uretek Deep injections® est un procédé d'amélioration par injection de résine
polyuréthane fortement expansive. Il consiste à injecter, au niveau des sols d'assise des
fondations superficielles (ou semi-profondes), de la résine à forte pression de gonflement
et présentant une bonne résistance à la compression (Figures 1[a] et 1[b]).
Lors de l'injection, les caractéristiques de la résine polyuréthane expansive
(polymérisation rapide) permettent de contrôler et de limiter sa diffusion dans le sol. Dans
les sols fins et en particulier dans les argiles, la diffusion s’opère par claquage mais aussi
par imprégnation au niveau des fissures et autres intercalations à granulométrie plus
grossières. Le claquage est principalement obtenu grâce à la pression d'expansion de la
résine qui se diffuse alors suivant un réseau de fractures en expansion et dont le cœur est
centré au niveau du point d'injection (Dominijanni et Manassero, 2014).
Il s'ensuit une consolidation des sols par diminution de l'indice des vides puis le
relevage de la structure, qui est contrôlée en temps réel par niveau laser.
swelling pressure (MPa)
[a] [b]
3.2. L'injection
L'objectif étant de vérifier l'effet des injections de résine expansive de polyuréthane sur la
perméabilité des sols argileux présents au niveau de l'assise d'une fondation superficielle
ou semi-profonde, une structure provisoire a été construite. Le niveau d'ancrage de la
fondation se situant vers -1,2 m/TN, le maillage d'injection était composé de trois niveaux
(-1,3 m, -2,3 m, -3,3 m) espacés de 1,0 mètre chacun. De cette manière, les injections ont
intéressé toute l'épaisseur constituée par les formations n°1 et n°2, situées sous le niveau
d'assise de la fondation. Chaque niveau comportait 12 points répartis sur toute la longueur
de la fondation et espacés de 0,45 m l'un de l'autre (Figures 2[a] et 2[b]).
378
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2.a
379
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les injections ont été mises en œuvre près de 9 mois après la construction de la
structure. Durant cette période, nous avons pu constater les mouvements au cours du
temps des sols d’assise, grâce aux différents relevés altimétriques réalisés tout au long du
test. En effet, le relevé réalisé à la fin novembre 2013, soit plus de 3 mois après la mise
en place de l’ouvrage, fait état d’un mouvement très légèrement ascendant de la structure,
confirmant le caractère gonflant des sols. Corrélé aux relevés pluviométriques de
l’époque, ce mouvement ascendant correspond à un phénomène d’augmentation des
précipitations et de diminution de l’ETP démarré en octobre 2013. Ce phénomène, qui voit
la quantité de précipitation surpasser celle de l’ETP s’étend d’octobre 2013 à février 2014
avec des quantités de précipitation nettement supérieures à la normale en novembre et
février. Par extrapolation, on peut considérer que des mouvements ascendants ont
perduré bien au-delà de mars 2014 (nappe sub-affleurante jusqu’à la fin avril 2014). À la
mi-mai 2014, la structure présentait un tassement global de 6 à 7 mm.
En raison des conditions de saturation du sol (nappe sub-affleurante), les injections ont
été réalisées en deux phases. La première en mai 2014, la seconde en juillet 2014
(Photos 3[a] et 3[b]). Conformément au dimensionnement réalisé avant l'intervention, près
de 200 kg de résine ont été injectés et répartis sur les trois niveaux d'injections.
4. Résultats
Précisons tout d'abord que l'ensemble des essais in situ et prélèvements pour essais en
laboratoire a été effectué une semaine après le déchargement de la semelle et 24 h après
le démontage de ladite semelle.
380
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les différences de valeurs mesurées entre essais in situ et en laboratoire sont notables.
En effet, les essais in situ intéressent un plus grand volume de sol et prennent ainsi en
compte les hétérogénéités naturelles alors que les échantillons intacts ne sont
représentatifs que d’une faible portion du massif de sol.
Ainsi, au sein de la formation d’argile franche n°2 très peu perméable, les écarts
importants entre les résultats des essais in situ et des essais de laboratoire peuvent
provenir de fissures ou autres hétérogénéités lithologiques dans lesquels les échantillons
intacts n’ont pas été prélevés (Figure 3).
Cette observation concorde avec les écarts de perméabilité d’un facteur d’environ 300
(1.10-6 à 3.10-9 m/s) rapportés par Benson et al. (1994) entre des essais en laboratoire sur
des échantillons d’argile de 70 mm de diamètre et des essais in situ.
Ce même rapport entre essais de laboratoire et essais in situ est inférieur à 10 dans la
formation n°1. La présence d’hétérogénéités locales serait donc moindre au sein de cette
formation du fait de l’homogénéité de répartition des grains sableux grossiers présents
dans la matrice argileuse.
Figure 3. Perméabilités des formations n°1 et n°2 mesurées avant et après injections
381
Symposium International SEC 2015 International Symposium
D’après l’ensemble des mesures in situ, les valeurs de coefficient de perméabilité ont
diminué significativement suite à l’injection. La diminution est plus importante dans la
formation d’argile franche (Formation n°2).
Au sein de la formation n°1, les essais de laboratoire redondants avant injection font
apparaître une dispersion d’un facteur 2. C’est un facteur relativement faible au vu des
incertitudes pouvant résulter de la variabilité liée à l’échantillonnage. La moyenne des
deux valeurs de perméabilité de 5,6.10-7 m/s a ainsi été retenue sous la référence K10 sur
la figure 3. Au final, les facteurs de diminution de la perméabilité déterminés par les essais
en laboratoire et in situ sont voisins, avec des valeurs respectives de 12,5 et 14.
Au sein de la formation n°2, la valeur de perméabilité initiale mesurée par essai de
laboratoire de 8,5.10-11 m/s est très faible avec une valeur proche de la valeur limite de
détermination de la méthode. Le facteur de diminution de 27 est donc possiblement sous-
estimé. En l'état, un facteur de diminution de l’ordre de 50 mis en évidence par l’essai in
situ peut être retenu pour cette formation.
D’ailleurs, ce facteur de diminution est cohérent avec les résultats proposés par Buzzi
et al. (2010) où les facteurs de diminution de perméabilité mis en évidence sont compris
entre 40 et 55.
5. Conclusion
Une structure provisoire en béton a été construite sur des sols argileux. Après une période
de 9 mois, des injections de résine expansive ont été exécutées au niveau des sols
d'assise de la fondation (sols argileux).
Les résines de polyuréthane sont utilisées depuis plus de 25 ans par différentes
sociétés et son utilisation est prise en compte dans la norme d’injection NF EN 12715.
Par ailleurs, la durabilité de la résine Geoplus® utilisée par Uretek a été évaluée à plus
de 50 ans. Notre retour d’expérience vient confirmer cette durabilité.
Des essais comparatifs (mesure de la résistance dynamique et de la perméabilité)
avant et après injections ont été effectués. L’analyse conjointe des variations de
résistances géomécaniques et de perméabilité a donc pu être analysée après démontage
de la structure. Le démontage de la structure a permis d’étudier au plus près les
améliorations apportées par les injections de résine.
Les résultats ont permis de confirmer la capacité du procédé Uretek Deep Injections® à
améliorer les caractéristiques mécaniques des sols sablo-argileux et argileux. Cette
consolidation s'accompagne systématiquement d'une diminution significative de la
perméabilité des sols par un facteur pouvant atteindre 50. La détermination de facteurs de
diminution de perméabilité a nécessité l’utilisation de méthodes de mesure adaptées et
d’une exploitation rigoureuse. La prise en compte de la représentativité des essais et du
fonctionnement hydraulique du massif de sol ont permis de mettre en évidence des
différences entre les sols sablo-argileux et argileux.
La mise en place d’un protocole de contrôle sur ouvrages courants, pourra reposer sur
les observations faîtes dans le cadre de ce chantier expérimental.
6. Références bibliographiques
Benson C., Zhai H., Wang X. (1994). Estimating the hydraulic conductivity of compacted
clay liners. Journal of Geotechnical Engineering, ASCE 120. pp.366-387.
BRGM (2009). Recommandations pour la caractérisation de la perméabilité des barrières
d’étanchéité des installations de stockage de déchets.
Buzzi O., Fityus S., Sasaki, Y. (2007). Conceptual model for the remediation of expansive
clay foundations using expanding polyurethane resin. Proceedings of the 10th
382
Symposium International SEC 2015 International Symposium
383
Symposium International SEC 2015 International Symposium
384
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Introduction
385
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Description du modèle
(2)
386
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le comportement de la structure est considéré comme une poutre posée sur le sol,
obéissant de la théorie d'Euler-Bernoulli, dont la géométrie doit satisfaire la condition de
structure élancée : H/L>2 (H étant la hauteur du bâtiment et L étant sa longueur). Selon la
charge appliquée (q) et la largeur du contact (fondation), il y aura une réaction dans le sol
p(x) aussi appelée pression de contact. Cette pression pourrait être décisive pour
l’évaluation du retrait dans le sol du fait de l’existence du couplage hydromécanique.
Quand cette poutre est en équilibre statique, la somme de la charge appliquée doit être
égale à la réaction du sol :
L/ 2
p( x )dx qL (5)
L / 2
387
Symposium International SEC 2015 International Symposium
d4 yx q px
4
(6)
dx EI EI
Le tassement du sol sous la fondation w peut être déduit de la manière suivante :
n
ei
w 1 e0
hi (7)
i 1
avec hi : épaisseur de la couche argileuse, e : variation de l’indice des vides, e0 indice
des vides initial.
En considérant l’interaction sol – structure, on peut substituer l’indice de vides e par
l’expression de la variation de l’indice de vides sous la fondation et l’indice de vides initial
e0 par le coefficient a. On peut donc écrire :
b
w x lg 1 px / B c sx H0 (8)
1 a
De cette relation, la réaction du sol en-dessous de la poutre peut être déduite comme il
suit :
w x 1 a
px 10 bH0
1 c sx B (9)
L’interaction est assurée par les modèles de type Winkler modifié, ou les ressorts ont des
rigidités mécanique et hydrique. En remportant l’équation (9) dans l’équation (6), on
obtient l’équation générale du tassement pour un système multicouche sous la fondation
(n couches) :
n
b lg 1 p2 x c s1x lg1 p1x c s0 x hi
w x i 1
1 a lg 1 p1x c s0 x
y( x ) w( x ) d (10)
4
d w( x ) q p( x )
4
dx EI EI
avec d : le déplacement du corps rigide.
388
Symposium International SEC 2015 International Symposium
y (2) (L/2) = 0
(3)
y (-L/2) = 0
(12)
y (2) (L/2) = 0
(3)
y (-L/2) = 0
Dans le cas d’un décollement sur une longueur de L’ de la poutre, les conditions aux
limites de l’équation (12) deviennent les suivantes :
q(L' )2
y (2) (L' /2) =
2EI
(3) q(L' )2
y (-L' /2) =
2EI (13)
qL'
y (2) (L' /2) =
EI
qL'
y (3)(-L' /2) = -
EI
À partir du point où le décollement se produit, les deux extrémités le long de la perte de
contact se comportent comme une poutre console et la réaction du sol s’annule.
L’équation (6) devient la suivante pour la zone de décollement :
d4 yx q
4
. (14)
dx EI
2.5. Résultats
Dans ce qui suit, un exemple d’un bâti est présenté avec une rigidité de 1GN.m² et une
longueur de 15 m sous deux charges de 50kN/m et 100kN/m avec le sol de Regina
(Tableau 1, avec le potentiel de gonflement élevé) subissant une variation de succion de
1MPa en surface (figure 2).
La figure 2 montre que plus le bâti est chargé, plus sa déformée mécanique (due à la
charge) augmente et plus la déformée hydrique (due à la variation hydrique) diminue. La
déformée finale est la différence des déformées de deux phases.
Pour contrôler les résultats, la réponse de l’intégrale de l’équation (5) et l’effort
tranchant final sont vérifiés.
Pour construire une typologie des sols gonflant, plusieurs sols gonflants, sujets d’essai de
compression à succion contrôlée dans la littérature, ont été analysés. Puis une typologie
de sols gonflant selon le diagramme de Casagrande (Figure 3) a été proposée.
Le tableau 1 résume les paramètres hydromécaniques de chaque zone dans la
typologie proposée :
Tableau 1. Valeurs moyenne des paramètres des sols gonflants
389
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(a) ∆(m)
(b)
4 et 6
Argiles très 7
plastiques
2
9
Argiles peu
plastiques 1
8
5
3
10
Limons très
plastiques
Ligne A: Ip = 0.73(WL‐20)
Limons peu plastiques
390
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Dans ce qui suit, les valeurs caractéristiques des bâtis utilisées dans le modèle développé
(EI, L et q) sont déterminées. La détermination de la rigidité du bâti semble être assez
complexe. Pour cela Deck et Singh (2010) ont utilisé une gamme de rigidité possible. La
même stratégie sera adoptée ci-dessous dans le tableau 2.
4. Application
Dans ce qui suit, nous présentons le taux de transmission du tassement (/0) d’un champ
libre à un bâti. Ces résultats ont été établis pour les 5 valeurs de la rigidité, 4 charges
appliquées et 3 longueurs du bâti (Tableau 2) et trois types du sol (Tableau 1) pour
différentes valeurs de la succion.
Les résultats du taux de transmission du tassement sont présentés grâce à un
paramètre de la rigidité relative du sol et du bâti. Cette étude du taux de transmission
basée sur les résultats de l’analyse de l’interaction sol-structure pourrait être intéressant
puisque, si on arrive à quantifier la rigidité relative, on sera capable de prédire le
tassement qui sera transmis au bâti.
Le paramètre adimensionnel de la rigidité relative entre le sol et la structure (ρ*), est
très souvent utilisé dans l’étude de l’interaction sol-structure aussi bien pour l’analyse
dynamique que l’analyse statique.
La détermination de la rigidité du sol (ou le module de réaction du sol) en présence de
la structure est souvent complexe dans la littérature. Pour les sols non-saturés, Fredlund
et Raharjo (1993) ont proposé deux paramètres de la rigidité indépendants (Mécanique et
hydrique). En s’inspirant de ces deux rigidités, on a défini les paramètres de la rigidité
hydrique (kh) et mécanique (km) par l’équation (15). Ils sont utilisés pour l’étude du taux de
transmission du tassement (figure 4).
1
kh 1
e
q
s
1 (15)
km
e
s s1
Sur la figure 4, l’effet du type du sol, de la longueur du bâti et de la charge appliquée
sur le taux de transmission du tassement est présenté. Dans les trois figures, les valeurs
limites supérieures de la transmission du tassement sont représentées par les lignes pour
la charge la plus faible imposée. On peut noter que, plus le bâti est long, plus le tassement
se transmet au bâti, autrement dit le bâti devient plus vulnérable. Cette figure montre
également que, pour les bâtis de longueur 10m construits sur un sol de gonflement
moyen, le taux de transmission du tassement est nul.
Pour les sols plus gonflants, le retrait du sol est plus élevé et le tassement subi par le
sol est plus élevé aussi. Par conséquent, le taux de transmission du tassement augmente
globalement (en absence de perte de contact, qui n’est pas prise en compte dans cette
figure). Dans ces figures, plus le sol est gonflant, plus sa rigidité hydrique diminue, ce qui
391
Symposium International SEC 2015 International Symposium
fait augmenter le paramètre de rigidité relative. En revanche, pour un sol moins gonflant,
la rigidité hydrique augmente et par conséquent le paramètre de rigidité relative diminue.
q=30kN/m
× L=30
L=20m
L=10m
q=30kN/m
× L=30
L=20m
L=10m
q=30kN/m
× L=30
L=20m
L=10m
Figure 4. Taux de transmission du tassement au bâti sur différents types de sol gonflant
392
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Conclusion
Un modèle analytique d’interaction sol-structure pour les sols gonflants a été développé
afin d’évaluer l’effet de la sécheresse sur les bâtis. Le comportement hydromécanique des
sols argileux a été modélisé par le concept de surface d’état et intégré dans un modèle
d’interaction sol-structure inspiré du modèle de Winkler. Ce modèle permet de calculer la
déflexion relative d’un bâti, en fonction d’une valeur de succion imposée et des propriétés
mécaniques ou hydromécaniques de la structure et du sol d’assise.
Le modèle analytique est ensuite exploité après identification d’une typologie des sols
gonflants. Basées sur cette typologie et les valeurs caractéristiques du bâti, des courbes
de transmission du tassement ont été établies. Ces courbes (abaques) pourraient être
utilisées afin de prédire approximativement le tassement transmis au bâti sans avoir à
effectuer des calculs analytiques complexes.
Les résultats montrent que le tassement final du bâti est inversement proportionnel à
l’augmentation de la charge, de la rigidité du bâti et de la profondeur d’assise de la
fondation. En revanche, l’augmentation de la longueur du bâti et de la succion imposée fait
augmenter le tassement final.
6. Références bibliographiques
CSTB (2009). Typologie des structures vis-à-vis du risque sécheresse – modélisation des
interactions sol-structure, rapport final pour Fondation par MAIF, Heck J.V., Taillefer N.
Deck O., Singh A. (2010). Analytical model for the prediction of building deflections
induced by ground movements. Int. J. Numer. Anal. Meth. Geomech., DOI:
10.1002/nag.993
El-Garhy B.M., Wray W.K. (2004). Method for calculating the edge moisture variation
distance. Journal of Geotechnical and Geoenvironmental Engineering, vol. 130, pp.
945-955.
Fredlund D.G., Rahardjo H. (1993). Soil mechanics for unsaturated soils. A Wiley –
Interscience Publication.
Jahangir E. (2011). Phénomènes d'interaction sol-structure vis-à-vis de l'aléa retrait
gonflement pour l’évaluation de la vulnérabilité des ouvrages. Thèse INPL.
Jahangir E., Deck O., Masrouri F. (2013). An analytical model of soil-structure interaction
with swelling soils during droughts. Computers and Geotechnics, 54, pp. 16-32.
Lloret A., Alonso E.E. (1985). State surfaces for partially saturated soils, Proceedings 11th
International Conference on Soil Mechanics and Foundation Engineering, vol. 2, San
Francisco, pp. 557-562.
Matyas E.L., Radhakrishna H.S. (1968). Volume change characteristics of partially
saturated soils. Géotechnique, vol. 18, n°4, pp. 432-448.
McKeen R.G., Johnson L.D. (1990). Climate-controlled soil design parameters for mat
foundations. Journal of Geotechnical Engineering, vol. 116, n°7, pp. 1073-1094.
Overton D.D., Chao K.C., Nelson J.D. (2006). Time rate of heave prediction in expansive
soils. GeoCongress: Geotechnical Engineering in the Information Technology Age,
ASCE, Reston.
Vu H.Q., Fredlund D.G. (2006). Challenges to modelling heave in expansive soils.
Canadian Geotechnical Journal, vol. 43., pp. 1249-1272.
393
Symposium International SEC 2015 International Symposium
394
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – This article analyze the interest to proceed to an in situ heat treatment of
the ground directly located under the foundations of a house and impacted by the
swelling/shrinkage. The experimental approach seems to show that the time of heating is
more efficient than the temperature level. Numerical modeling shows that the thermal
sphere of influence is low under the foundations of the house.
1. Introduction
Les 3 guides édités (Cojean et al., Heck et al., Kazmierczak et al., 2015) dans le cadre du
programme de Recherche ARGIC2 apportent de nombreux outils et préconisations pour :
1. caractériser le risque potentiel de retrait et de gonflement d’un site de construction,
2. mettre en œuvre des dispositions techniques visant à en limiter les effets ou,
3. dans le cas d’un sinistre ayant pour origine le retrait/gonflement, en analyser les causes
précises et traiter le désordre.
Dans ce dernier cas de figure, des solutions techniques allant du simple rebouchage de
fissures jusqu’à la reconstruction complète du bien (lorsque les travaux nécessaires sont
trop onéreux), en passant par des reprises en sous-œuvre ou des traitements du sol par
injection, peuvent être déployées. Nous avons choisi d’explorer une voie alternative à ces
différentes solutions. Elle consiste à analyser l’intérêt (mécanique, technique,
économique,..) de procéder à un traitement préventif thermique in situ du terrain
directement sous les fondations de la maison qui pourrait être impactée par le
retrait/gonflement du sol.
La littérature relative à la cuisson (très haute température) des argiles est riche (Michot,
2008) mais il existe cependant relativement peu de travaux qui analysent le traitement
thermique nécessaire à la modification structurale de l’argile dans le but d’annuler sa
propension aux variations de volume sous sollicitations hydriques. C’est pourquoi, dans le
premier chapitre de cet article, nous présentons l’approche expérimentale déployée pour
quantifier le traitement thermique nécessaire.
Nous abordons ensuite la question des effets d’un traitement thermique sur
l’environnement proche des fondations d’une maison individuelle. Pour ce faire, des
modélisations numériques thermiques ont été mises en œuvre pour caractériser les
champs d’isothermes autour des volumes de sols traités thermiquement.
395
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le traitement en lui-même induit des déformations du sol et donc des mouvements des
bâtis qui doivent être maîtrisés pour éviter de (nouveaux) désordres. Nous analysons cet
aspect ainsi que les effets du traitement sur la végétation, sur les réseaux d’alimentations
ou d’évacuation mais également sur la structure d’habitation.
Les aspects économiques basés sur les puissances thermiques nécessaires et la
faisabilité technique sont également abordés afin de compléter l’analyse. Les avantages et
inconvénients de cette solution technique apparaissent alors sur une base scientifique et
technique.
L’approche expérimentale utilisée pour quantifier le traitement thermique est menée sur
des argiles naturelles (prélevées in situ). Deux argiles sont utilisées pour exemple : une
argile naturelle homogène (montmorillonite grecque) (Fleureau et al., 1993 ; Christidis et
al., 1997) et une argile naturelle hétérogène, argile des Flandres (Plat et al., 2009).
La montmorillonite grecque (MG) provient de l’île de Milos, dans l’archipel des
Cyclades, et présente une origine volcanique. Comme son nom l’indique, elle est
composée principalement de smectite, une espèce argileuse gonflante.
L’argile des Flandres (AF) provient de la commune de Merville, dans le Nord de la
France, et présente une origine fluviatile. Les espèces argileuses en présence sont la
montmorillonite, la kaolinite et l’illite, et elle contient également du quartz et des
carbonates.
Les principales caractéristiques de ces argiles sont présentées dans le tableau 1. Les
valeurs de teneur en eau initiales sont celles mesurées après broyage (< 200 µm) dans
les conditions environnementales du laboratoire.
396
Symposium International SEC 2015 International Symposium
8000 MG500
MG200G
7000
MG200AD
6000
MG105G
5000
MG105AD
Lin (Counts)
4000
3000
MGCRG
2000
1000
MGCRAD
2.1 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 2
2-Theta - Scale
La figure 2 présente les diffractogrammes obtenus sur les lames orientées d’argile des
Flandres (AF). L’échantillon « cru » (AFCR) présente le pic caractéristique de la
montmorillonite à 14,5 Å (6confirmé par le décalage de ce pic à 16,9 Å (5,2°2) pour
la version glycolée. Les pics de la kaolinite et de l’illite sont également présents
397
Symposium International SEC 2015 International Symposium
AF500
4000
AF200G
AF200AD
3000
Lin (Counts)
AF105G
2000
AF105AD
AFCRG
1000
AFCRAD
2.1 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 2
2-Theta - Scale
Figure 2: Diffractogramme des lames orientées d'argile des Flandres séchées à l'air (AD),
glycolées (G) et chauffées à 500°C (H)
398
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 3 : Représentation schématique de l’ionisation d’un gaz dans la chambre du MEBE
(Montes-H., 2002)
Si S0 S
s (1)
S0 S0
399
Symposium International SEC 2015 International Symposium
400
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L’objectif de ce chapitre est d’évaluer les effets thermiques du traitement du massif de sol
servant d’appui aux fondations superficielles d’une maison individuelle. Il explore
également les moyens techniques nécessaires pour réaliser ce traitement thermique.
L’exemple retenu ici s’appuie sur le cas type d’une habitation individuelle de 96 m² de
surface au sol. Nous avons considéré un massif argileux homogène dont les propriétés
nécessaires à la modélisation numérique « purement thermique » 3D sont reportées dans
le tableau ci-après.
401
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 7. Diffusion de la température dans le sol à t=12h, 24h, 48h et 96h (de gauche à
droite).
Figure 8. Volume dont la température est supérieure à 200°C après 14 jours de chauffe.
402
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Nous avons poursuivi la période de chauffe jusqu’à 14 jours pour évaluer le volume
impacté par une augmentation de température supérieure à 200°C, en cohérence avec les
expérimentations du chapitre 1. La figure 8 illustre ce volume. On constate que l’étendue
radiale autour de chaque résistance chauffante est faible et que le traitement thermique
correspondant reste localisé uniquement sous les semelles filantes des fondations
périphériques de la maison.
De prime abord, on pourrait imaginer que les effets induits par traitement thermique testé
ci-avant auraient un impact plus significatif sur l’environnement proche, les réseaux et la
structure d’habitation. Il se trouve pourtant que, la diffusion de la chaleur dans le sol étant
fortement limitée par sa faible conductivité ou diffusivité, la variation de température
affecterait probablement peu la végétation située à plus de 2 m de l’habitation (hors
réseaux racinaires qui circuleraient dans la zone de chauffe). De même, la montée en
température des fondations de la maison et de sa structure resterait limitée aux quelques
centimètres les plus proches de la surface.
Par contre, les réseaux, qu’ils soient d’alimentation ou d’évacuation, seraient fortement
impactés par ces variations de température (altération par ramollissement/fonte des
matériaux, risque de fuite). On peut également imaginer le danger que représenterait le
traitement thermique en présence d’un réseau d’alimentation en gaz de ville, par exemple.
Enfin, l’opération de chauffe de l’argile correspond à elle-seule à un « épisode » de
sécheresse qui aura pour effet de générer des tassements significatifs de la structure.
Pour éviter d’endommager la structure de l’habitation, ces tassements devront, au
minimum, être homogènes pour éviter les mouvements différentiels de l’habitation. Cela
signifie que le traitement thermique devrait être réalisé au même moment sur toute la
périphérie de la maison. Cela impliquerait le déploiement d’une puissance thermique (et
donc électrique) démesurée.
Les propriétés thermiques des sols argileux permettent de calculer aisément l’énergie
thermique nécessaire pour chauffer à 500°C un volume d’un mètre cube de sol. Celle-ci
s’élève à 8,1.108 J, ce qui, pour une durée de 24h, représente une puissance d’environ
10 kW. Si l’on considère le prix moyen de 14 centimes d’euros par kWh consommé (hors
coût d’abonnement et de déploiement de groupes électrogènes), cela représente un coût
d’environ 35 €/m3. Le volume total à traiter sous la maison (sous la surface des fondations,
soit 0,3 m de large, 60 m de longueur (périmètre + fondation sous surface habitable) et 3
m d’épaisseur) est d’environ 60 m3, ce qui conduit à un coût d’électricité de 2100 €
environ/24h. La location d’un groupe électrogène de 13 kWh coûte environ 500 €/semaine.
Aussi, compte tenu de l’ensemble de ces paramètres, le traitement thermique envisagé
coûterait environ 30 k€, ce qui reste compétitif par rapport à des solutions de reprise en
sous-œuvre.
Par ailleurs, les modélisations numériques ont montré que les effets du traitement
thermique resteraient cantonnés au voisinage proche de la zone chauffée, limitant ainsi
les impacts sur la végétation avoisinante et même sur les variations thermiques de la
structure.
Toutefois, les difficultés techniques de mise en œuvre d’un tel dispositif sont
nombreuses et restent à lever. On peut citer notamment : le nombre de résistances
électriques, le mode d’introduction des résistances dans le sol, la puissance électrique à
403
Symposium International SEC 2015 International Symposium
déployer, etc. Il ne faut pas perdre de vue également le tassement que produira l’épisode
de chauffe sous les fondations de la maison. Un chauffage homogène et simultané de
l’ensemble du linéaire à traiter pourrait limiter fortement les tassements différentiels sous
réserve que les fondations situées sous la surface habitable puissent être traitées dans les
mêmes conditions. On retiendra par ailleurs que le traitement thermique risque d’altérer
les réseaux d’alimentation et d’évacuation situés sous l’habitation.
D’autres questions restent également en suspens. On peut citer par exemple : le
comportement mécanique du matériau argileux sera-t-il altéré par le traitement
thermique ? On pense en particulier à la capacité portante du sol qui devra rester
suffisante pour résister aux contraintes exercées par le bâtiment. Les zones non traitées
risquent-elles d’entraîner dans leur gonflement les portions de sol traitées ? Ces questions
restent ouvertes pour l’instant et pourraient être abordées si les difficultés majeures
peuvent être levées.
6. Références bibliographiques
404
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ - L’article examine l’influence des paramètres propres des constructions dans
les dommages induits par le phénomène de retrait-gonflement des sols argileux. Sur trois
départements de l’Île-de-France et de la région Centre, les caractéristiques des biens
sinistrés par la canicule de 2003 ont été comparées aux caractéristiques de l’ensemble
des maisons d’habitations. Une analyse statistique a ensuite été conduite pour examiner
l’éventuelle influence des différents facteurs dans les endommagements subis.
1. Contexte de l’étude
Dans le cadre de l’opération de recherche relative aux effets de la sécheresse sur les
bâtiments du projet ARGIC2, la Direction Territoriale Île-de-France du Cerema a examiné
les caractéristiques des constructions sinistrées par le phénomène de retrait-gonflement
des sols induit par la canicule de 2003.
À l’aide des dossiers de demande d’indemnisation exceptionnelle établis dans le cadre
de l’épisode climatique de 2003, une base descriptive des biens sinistrés a été constituée
(Arbizzi, 2008). Les âges, géométries et matériaux de constructions de 380 biens sinistrés,
répartis sur les départements de l’Eure-et-Loir (28), de la Seine-et-Marne (77) et de la
Seine Saint-Denis (93), ont été comparés aux caractéristiques moyennes de l’ensemble
des maisons d’habitations situées sur ces mêmes départements.
Ensuite, le niveau d’endommagement a été quantifié (prise en compte des fissures et
déformations) afin d’évaluer, par une étude statistique, l’éventuelle influence des
paramètres intrinsèques des constructions sur les dommages subis.
2. Données sources
Les données relatives aux biens sinistrés sont issues des dossiers de demande d’aide
financière au titre de la procédure exceptionnelle pour les dommages causés par la
sécheresse de juillet à septembre 2003.
Les informations contenues dans ces dossiers étant focalisées sur les dommages
subis, une sélection et des recherches complémentaires ont été réalisées afin d’obtenir
des descriptions détaillées des biens (géométrie et nature des matériaux en particulier).
Au final, ce sont 380 dossiers, répartis sur les départements de l’Eure-et-Loire ( 220
dossiers), de la Seine-et-Marne ( 110 dossiers) et de la Seine Saint-Denis ( 50
dossiers), qui ont été exploités.
405
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les principales caractéristiques des années de construction des biens sinistrés et des
populations normales sont synthétisées dans le tableau ci-dessous.
Les écarts importants entre les valeurs moyennes et les médianes montrent que les
populations ne sont pas centrées et il conviendrait d’examiner la dispersion au travers des
inter-quartiles. Cependant, les valeurs issues des populations normales et des populations
sinistrées nous ont semblé suffisamment distinctes pour examiner leur répartition par
classes d’années de constructions (Figure 1).
L’étude de la répartition des sinistres en fonction des intervalles d’années de
construction montre, par rapport à la répartition de la population normale, une fréquence
élevée de sinistres pour des constructions réalisées entre 1960 et 2000 pour les
départements 28 (Eure-et-Loir) et 77 (Seine-et-Marne). Pour le département 93 (Seine-
Saint-Denis), la période incriminée semble plus ancienne (de 1940 à 1960), mais cette
dernière interprétation est discutable, étant donné le faible effectif des sinistres pris en
compte sur ce département.
Les matériaux de constructions rencontrés dans les biens sinistrés ont été confrontés aux
matériaux rencontrés dans les populations normales des trois départements concernés
(Tableau 2).
Seuls deux types de matériaux voient leur proportion augmenter dans les biens
sinistrés par rapport aux populations normales : les biens construits en agglomérés ou
avec des matériaux non détaillés dans les inventaires.
406
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 1. Répartition en pourcentage des dates de construction des biens sinistrés et des
populations totales, par classe de 20 ans
Tableau 2. Nature des matériaux de construction des populations normales et sinistrées
407
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les données de la BD Parcellaire nous ont permis d’obtenir la répartition des surfaces et
des périmètres de l’ensemble des constructions. En complément, la complexité
géométrique des constructions a été approchée au travers d'un indice de compacité qui
évalue le rapport du périmètre de la maison à celui d'un cercle de même surface.
indice de compacité = 0,5 x périmètre / (π x surface au sol)1/2 (1)
Ce coefficient qui vaut 1,12 pour une construction carrée, augmente avec l’allongement
des constructions (figure 2).
Populations sinistrées
28 77 93
Surface Périmètre Compacité Surface Périmètre Compacité Surface Périmètre Compacité
Nombre val 192 192 192 95 95 95 27 27 27
Moyenne 124 49 1,24 113 45 1,21 87 41 1,25
Ecart type 40 11 0,12 35 9 0,11 28 11 0,21
Médiane 116 46 1,19 109 45 1,18 84 39 1,17
Q1 100 42 1,15 94 39 1,14 63 33 1,14
Min 52 31 1,12 58 30 1,13 36 27 1,11
Max 367 114 1,74 331 76 1,74 134 74 1,86
Q3 136 52 1,28 124 50 1,24 109 45 1,25
408
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On note également des surfaces en moyenne supérieures pour les biens sinistrés.
Ces observations sont cependant à prendre avec précaution, la figure 3 montrant des
dispersions assez importantes.
Bien que le questionnement initial porte sur l’incidence des caractéristiques propres des
constructions sur l’apparition et l’ampleur des dommages, il nous a semblé intéressant
d’examiner la répartition des populations par niveau d’aléa au retrait-gonflement des sols
argileux.
La localisation des populations normales et sinistrées a été croisée avec les contours
des zones d’aléa établis par le BRGM sur les trois départements d’études (données
extraites du site www.argiles.fr).
Au regard de la faible population des biens sinistrés sur le territoire, seules les données
des départements de l’Eure-et-Loire (28) et de la Seine-et-Marne (77) ont été
représentées sous la forme d’histogramme (Figure 4.).
409
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Pour les deux départements, on constate que les biens sinistrés sont, en pourcentage,
situés dans des zones d’aléa plus élevé que les populations normales : les zones
présentant un aléa croissant sont bien affectées de pathologies plus fréquentes.
Afin de quantifier l’importance des dommages subis, nous avons retenu le principe
d’une pondération des signes de dégradation.
Dans les dossiers de demande d’aide financière suite à l’épisode climatique de 2003,
les dommages sont décrits qualitativement (mise en pente des planchers, blocage des
ouvertures, localisation et ouverture des fissures). Pour convertir ces descriptions en une
note chiffrée, le Laboratoire Régional de l’Est Parisien a proposé, en 2005, une grille de
notation tenant compte de l’ouverture des fissures, de leur localisation, des déformations
notamment au niveau des ouvertures.
L’application de cette grille à l’ensemble des sinistres exploités sur les trois
départements conduit à une note chiffrée de 0 à 10 traduisant l’importance des dommages
constatés.
410
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L'objectif de cette partie est d'analyser statistiquement les variables quantitatives relevées
dans les dossiers : en particulier, nous cherchons à savoir s'il existe un effet sur le niveau
d'endommagement des autres paramètres (surface au sol, périmètre, indice de compacité,
indice de forme et année de construction).
La répartition des notes de désordres en fonction de l'indice de forme et de l'indice de
compacité est représentée ci-dessous.
Intuitivement, nous pouvons penser que plus la géométrie d'une maison est irrégulière,
plus cette maison est susceptible de subir des dommages importants, or cette tendance
ne se dessine pas de manière très nette en examinant visuellement les nuages de points
ci-dessus. En effet, parmi les maisons présentant un indice de compacité élevé ou un
indice de forme faible, on trouve, à la fois, des cas de forts endommagements et des cas
d'endommagements assez faibles.
Afin de tester si les paramètres géométriques et l'année de construction ont, ou non, un
effet sur le niveau d'endommagement, nous avons procédé à une analyse statistique de
type régression linéaire multiple.
Pour cela, nous utilisons le modèle suivant :
411
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le premier des deux graphiques représente la répartition des résidus (estimation des
bruits) en fonction des valeurs prédites par le modèle. Si les hypothèses du modèle sont
bien vérifiées, les résidus doivent être centrés globalement autour de 0 et ne pas
présenter de structure particulière. C'est bien le cas ici.
Le second graphique permet de vérifier l'hypothèse de normalité des résidus : on
compare la répartition des résidus à la répartition théorique sous la loi normale. Les points
étant sensiblement alignés sur la première bissectrice, on peut en déduire que la
distribution des résidus est assez proche d'une loi normale.
Le modèle de régression linéaire multiple permet de tester si les variables S, P, IC, IF
et/ou AN ont un effet significatif sur la note de désordre. Lors d'un test d'une hypothèse H0
contre une hypothèse H1 au niveau 5 %, nous choisissons le modèle (celui sous H0 ou
sous H1) qui est le mieux adapté aux données de façon à ce que le risque de se tromper
en choisissant le modèle sous H1 plutôt que celui sous H0 soit au maximum de 5 %.
Dans notre cas, on considère sous H1 le modèle complet NDi = + a Si + b Pi + c ICi +
d IFi + e ANi + i, et sous H0 des modèles plus simples dans lesquelles nous n'avons pas
inclus toutes les variables.
L'exploitation des données grâce au logiciel R fournit les résultats suivants :
Risque de se tromper en
Hypothèse H0 gardant H1 plutôt que H0 Conclusions
(p-value)
H0 : a = 0 28 % (>5 %) H0 non rejetée
H0 : b = 0 25 % (>5 %) H0 non rejetée
H0 : c = 0 26 % (>5 %) H0 non rejetée
H0 : d = 0 75 % (>5 %) H0 non rejetée
H0 : e = 0 18 % (>5 %) H0 non rejetée
H0 : NDi = + i 73 % (>5 %) H0 non rejetée
412
Symposium International SEC 2015 International Symposium
On peut donc déduire de cette analyse qu'aucune des variables considérées (à savoir la
surface, le périmètre, l'indice de compacité, l'indice de forme et l'année de construction) ne
semble avoir d'effet significatif sur l'importance des désordres subis par les maisons
sinistrées.
Les paramètres intrinsèques des constructions ne permettant pas d’expliquer les
niveaux d’endommagements subis, ceux-ci pourraient être dus aux conditions spécifiques
des sites et notamment au cadre géologique.
Pour examiner cette hypothèse, nous avons confronté les notes d’endommagement des
biens sinistrés au niveau d’aléa de la zone dans laquelle ils sont situés.
Sur le diagramme de la figure 8, les distributions des niveaux d’endommagement en
zones d’aléa faible et nul sont assez dispersées. Cependant, nous notons bien un
accroissement de l’importance des dommages dans les zones d’aléa croissant. Les
dommages survenant en zone d’aléa fort sont significativement plus importants que ceux
se produisant dans les autres zones d’aléa.
5. Conclusion
6. Références bibliographiques
Arbizzi S., Kréziak C., Barraud D., Larrère F., Souvignet S., Nagel B. (2008). Analyse
d’une base de données « Pathologies liées à la sécheresse » et mise en relation avec
les sols supports. Acte du symposium Sec 2008, vol. 1, pp. 385-391.
413
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Bouchut J., Giot D., Vincent M. (2003). Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des
argiles dans le département d’Eure-et-Loir. Rapport BRGM/RP 52519-FR, 130 pages.
CERTU (2008). Les fichiers fonciers standards délivrés par la DGI – appelés
communément fichiers MAJIC II. Rapports d’étude CERTU, vol. 1, 60pages, et vol. 2,
112 pages.
Donsimoni M., Kerneis M., Giraud F. (2006). Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des
argiles dans le département de Seine-et-Marne. Rapport BRGM/RP 53212-FR, 148
pages.
Donsimoni M., Clozier L., Vincent M. (2001). Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des
argiles dans le département d’Eure-et-Loir. Rapport BRGM/RP 51198-FR, 123 pages.
Kréziak C., Heumez S., Ly H. (2013). Effet de la sécheresse sur les bâtiments :
Exploitation de la base de données des sinistres de 2003. Rapport de recherche CETE
Île-de-France n°11R112, 48 pages.
414
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La maison étudiée (figure 1) a été construite en 2004 et 2005, elle se situe à Roaillan dans
le département de la Gironde au lieu-dit « le Laurier » (Neveu, 2012). Il s’agit d’une
construction individuelle de plain-pied en forme de « L » d’environ 160 m². Ses fondations
sont constituées de semelles filantes ancrées entre 50 et 80 cm de profondeur par rapport
au terrain naturel. La maçonnerie des soubassements est en parpaings et l’élévation des
murs en briques. Le plancher est une dalle de béton sur terre-plein reposant en rive.
415
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416
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D’après le projet de guide « Retrait et gonflement des argiles : caractériser un site pour
la construction » du projet ARGIC2, les sols des horizons H1 et H2, compris entre 0 et 3,3
m de profondeur sont des sols « sensibles au retrait-gonflement ».
Les sols H3 sont « peu sensibles à sensibles », les sols H4 sont « peu ou pas
sensibles ».
Cette différence de sensibilité est soulignée par les valeurs des essais de retrait-
gonflement simplifié (mode opératoire IFSTTAR). La valeur Ass correspond à la variation
volumétrique maximale attendue pour l’échantillon considéré).
417
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418
Symposium International SEC 2015 International Symposium
419
Symposium International SEC 2015 International Symposium
420
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 7. Évolution des valeurs de succion des sols au cours de l’assèchement de 2012
On distingue très nettement deux zones sèches. La première est située sur la partie
supérieure du sol, entre 0,80 m et 1,50 m de profondeur. La seconde zone est, quant à
elle, située sur la partie inférieure entre 1,75 m et 3 m de profondeur. Ces deux zones sont
séparées par une bande de sol plus humide.
Les mesures de tension en continu ont également permis de caractériser les
dynamiques d’assèchement des sols en fin d’été lors des périodes de faible pluviométrie.
421
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 9. Interpolation réalisée en mars 2014 après implantation des nouvelles sondes
422
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3.1. Méthode
Une estimation théorique des tassements par retrait a été effectuée sur l’ensemble de la
période d’observation. Cette estimation se base sur les étapes et hypothèses successives
suivantes :
- extraction d’un profil issu des interpolations et situé à un mètre des fondations de la
maison ;
- obtention d’une valeur de teneur en eau massique grâce à l’étalonnage réalisé ;
- traduction de la variation de teneur en eau par une évolution de l'indice des vides à
partir des résultats des essais de retrait-gonflement simplifié.
- calcul du tassement (∆H = [ ∆e / (1+e0)]H) sur toute la hauteur du profil (en partant
du principe que le sol reste saturé malgré l’assèchement).
3.2 Résultats
Un tassement de -2,14 cm peut paraître important (en valeur absolue) compte tenu des
faibles désordres observés sur le bâti à cette même période (légères fissurations).
Toutefois, il s’agit d’une valeur de tassement global sur une zone exposée et non
différentiel. Cette valeur nous parait donc « réaliste ».
On perçoit mieux à travers ces calculs théoriques de tassement l'incidence de la qualité
des essais d'étalonnage de sonde et de retrait-gonflement simplifié.
423
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Plus généralement, en dehors des incertitudes sur les essais, les variations locales de
lithologie (passées sableuses ou limoneuses) ont une importance capitale dans
l'estimation du tassement.
Autre paramètre tout aussi important : la qualité des mesures de tension et de
l'interpolation. Une erreur de mesure de tension de 1 kPa peut modifier la valeur du
tassement de 0,46 cm pour 1 mètre de sol.
Pour conforter les résultats, il serait intéressant de poursuivre le suivi expérimental en
confrontant les futurs résultats avec les mesures directes effectuées par l'extensomètre
mis en place en 2013 par l'université de Bordeaux.
De même, le relevé précis de la coupe lithologique du sondage nécessaire à la mise en
place de l'extensomètre pourra améliorer la qualité du « modèle » présenté dans cet
article.
4. Conclusions
5. Références bibliographiques
424
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Les routes de la région Centre en France montrent des désordres dont
l’origine peut être liée au retrait-gonflement des sols supports argileux. L’IFSTTAR et le
CEREMA ont mené des travaux de recherche afin de comprendre les phénomènes
observés et proposer des techniques de réparations adaptées. Une analyse
bibliographique a été réalisée et 3 sites test ont été suivis de 2009 à 2013. L’impact de la
lithologie des sols et de l’environnement du site est mis en évidence.
ABSTRACT – Roads of the French Centre region show disorders whose origin can be
linked to the shrinkage and swelling of clayey subgrades. IFSTTAR and CEREMA
conducted research works to understand the observed phenomena and propose
appropriate reparations. A literature analysis was carried out and 3 test sites were
monitored from 2009 to 2013. The impact of lithology and site environment (vegetation) is
highlighted.
1. Introduction
425
Symposium International SEC 2015 International Symposium
réalisées, afin de limiter les dégradations du patrimoine (pontage des fissures, reprise par
point-à-temps, purges, etc.).
En 2007, l’IFSTTAR a sollicité le Laboratoire Régional de Blois pour réaliser une étude
bibliographique sur le thème de « l’impact de la sécheresse sur les chaussées ».
Il ressort de cette étude que les minéraux argileux confèrent au sol des propriétés de
retrait-gonflement, en fonction de la variation de leur teneur en eau naturelle (Magnan,
2005). Les sols argileux sont présents dans de nombreuses régions du globe notamment
aux États-Unis et en Australie.
Ces pays ont connu les mêmes types de désordres évoqués précédemment et
possèdent des organismes de recherche et de gestion des infrastructures qui ont déjà
appréhendé cette problématique.
Le processus identifié est celui d’un assèchement des sols argileux par les bordures de
la route (bas-cotés ou même fossé) vers le centre de celle-ci (figure 3).
426
Symposium International SEC 2015 International Symposium
4. Sites de surveillance
4.1. Description
En collaboration avec le Conseil Départemental de Loir-et-Cher (41) dont le patrimoine
routier est particulièrement affecté par les désordres décrits, trois portions de routes
départementales tests ont fait l’objet de reconnaissances et d’équipements, afin de suivre
en continu les variations des teneurs en eau du sol sous ces chaussées.
Ces trois sites ont été choisis sur des critères de trafic, d’importance des phénomènes
constatés et de perspectives d’entretien à venir. Ils se situent sur les communes de
Lamotte-Beuvron, Vernou-en-Sologne et Choussy (figure 4).
Les trois sites se situent en Sologne dans une région sans grand relief et occupée par
une couverture forestière assez intense. La Sologne est caractérisée par l’existence de
nombreux lacs artificiels signe de la relative imperméabilité et argilosité des sols de
surface.
427
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les trois sites ont été sondés et équipés de manière similaire entre le 16 mars et le 19
avril 2009. Ainsi :
- des sondages carottés (2 par site à 6m de profondeur) ont permis de dresser une
coupe lithologique précise et prélever des matériaux intacts,
- des sondages à la tarière hélicoïdale ont permis de réaliser des profils hydriques,
- un sondage à la tarière a été équipé pour y réaliser périodiquement des mesures de
diagraphie nucléaire.
Les sols ont été analysés en laboratoire afin de les caractériser géotechniquement
(analyses granulométries par sédimentométrie, limites d’Atterberg, essai de
compressibilité à l’œdomètre, essai de gonflement à l’œdomètre, détermination de la limite
de retrait…).
Il ressort de ces analyses deux types de modèles géotechniques :
- les sites de Vernou et Choussy sont constitués de sols argileux plastiques (A3/A4 selon
la norme NF P 11-300) sur une profondeur d’au moins 5 mètres ;
- le site de Lamotte Beuvron est « coiffé » sur son premier mètre par une couche argilo-
sableuse (notée plus tard « formation A ») très peu plastique (A1 selon NF P 11-300) puis
repose sur des formations (notées plus tard « formation B ») plus plastiques (sols A2/A3
selon NF P11-300).
L’ensemble des résultats géotechniques est repris dans le tableau 1.
428
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Partant du principe que la dessiccation mesurée pénétrait dans le sol de façon symétrique
de part et d'autre de la chaussée, les sites ont été équipés de 14 sondes tensiométriques
et d'une sonde de température pour suivre en temps réel l'évolution de la tension des sols
sur un demi-profil de chaussée.
En avril 2009, les sondes tensiométriques ont été mises en place à l’aide de la foreuse
du CEREMA LR de Blois (figure 5). La mise en place consiste à réaliser un avant-trou d’un
diamètre légèrement inférieur à la sonde puis de la foncer dans le sol pour obtenir une
parfaite adhérence avec le sol.
Comme l'indique le schéma (figure 5), les sondes sont positionnées en alternance selon
un demi-profil de chaussée tous les 25 centimètres et sur 5 profondeurs distinctes :
- juste sous le corps de chaussée (à environ 70, 80 cm du niveau de celle-ci),
- à 1, 2, 3 et 4 mètres de profondeur
Les données sont transférées toutes les 4 heures à un boîtier d’acquisition placé dans
un regard latéral et relevé tous les 6 mois.
Les sondes (figure 6) mesurent la résistance électrique d’un massif poreux situé à
l’intérieur de la sonde (un morceau de gypse), qui est en équilibre hydrique avec le milieu
ambiant (le sol).
429
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La tension d’un sol est corrélée à son état hydrique (plus la tension monte, plus le sol
est sec). La plage de mesure du matériel mis en place est de 0 à 250 kPa. Il permet de
mesurer avec une grande précision la plage de teneur en eau comprise entre la limite de
plasticité et la limite de retrait des sols argileux.
Les résultats pour l’année 2009, qui correspond à l’année la plus sèche
(météorologiquement parlant) de la période de suivi réalisée sont présentés dans ce
paragraphe. Sur les 3 sites, jusque fin juin, aucune tension n’a été mesurée (le sol était
donc saturé).
430
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les enregistrements débutent en juillet 2009 (auparavant, la tension des sols n’est pas
mesurable). Les sondes les plus « réactives » sont celles situées sous le bas-côté à
– 0,70 m et –1 m de profondeur. Elles mettent en évidence une montée de la tension des
sols accompagnée par des chutes brutales à chaque épisode pluvieux.
Dès juillet, une tension est mesurable à –2 m sous le bas-côté. Entre août et octobre
2009, on note une forte progression de la tension en profondeur sous le bas-côté (elle
atteint –2,5 m environ). Il est notable que la dessiccation ne progresse pas
horizontalement sous la chaussée (figure 7).
431
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Cet étalonnage a été réalisé pour deux sites au sein des formations argileuses
mesurées par tensiométrie. En effet, l’étalonnage est délicat lorsque le sol contient des
matériaux sableux (comme c’est le cas à Lamotte-Beuvron). Il permet une approximation
des teneurs en eau minimales obtenues en phase maximale de dessiccation. Les
différences de teneur en eau mises en évidence sont de l’ordre de 14 à 22 points avec les
mesures réalisées au printemps 2009 au moment de la pose des sondes (tableau 2).
432
Symposium International SEC 2015 International Symposium
longitudinales avec tassements de rive) liées à des phénomènes de dessiccation des sols
peuvent avoir des contextes géologiques relativement différents.
Ces trois exemples et les observations réalisées montrent l'importance d'une bonne
appréhension géologique du problème (modèle géotechnique, réalisation d'essais
d'identification soignés, etc.) au-delà de la simple constatation du caractère plastique (ou
non) de la PST.
L'utilisation des sondes tensiométriques permet de mettre en évidence (Mathon, 2013.)
les caractéristiques de l’assèchement saisonnier des sols sous les routes (profondeur,
propagation sous la chaussée, cinétique, durée et intensité, inertie de certains
matériaux…).
L’étalonnage des sondes vis-à-vis du sol ausculté permet une estimation des variations
saisonnières des teneurs en eau et donc une approche des tassements théoriques du sol
support de chaussée. Ceux-ci sont comparables à l’amplitude du tassement de rive
constaté par les services gestionnaires.
Selon les caractéristiques de l’assèchement enregistré, il a été proposé au Conseil
Départemental soit une technique de réparation par confinement de sols (barrières
verticales étanches en rive), soit une technique d’imperméabilisation des bas-côtés de la
route.
8. Références bibliographiques
Boussafir, Y. (2006). les effets de la sécheresse sur les chaussées à faible trafic dans la
région Centre. Actes, Journées Nationales de Géologie de l’Ingénieur et de
Géotechnique (JNGG 2006), Lyon, 8 pages.
LCPC (1998). Catalogue des dégradations de surface des chaussées, complément à la
méthode d’essai 38-2, relevé des dégradations de surface des chaussées, mars 1998,
91 pages.
Magnan, JP (2005). Notes sur la sécheresse et ses effets sur les bâtiments, 17 pages.
Mathon, D (2010). La sécheresse et les routes : suivi de la dessiccation des sols sur trois
sites test en Sologne. Actes, Journées Nationales de Géologie de l’Ingénieur et de
Géotechnique (JNGG 2010), Grenoble, 8 pages.
Mathon, D (2013). CCLEAR - Impact de la sécheresse sur les chaussées, Contribution du
CEREMA pour 2011 et 2012, 34 pages.
433
Symposium International SEC 2015 International Symposium
434
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – CEREMA and the Conseil Général of Indre (a French department located in
the Centre Region) monitored the behaviour of a road section that had been damaged by
shrinkage and swelling of the clayey subgrade. This road section had been repaired by
means of lateral concrete walls, aimed at encapsulating the soils. The results show a
relative efficiency of this technique, but additional monitoring is necessary, because some
cracks reappeared and the summers of 2012, 2013 and 2014 were not very dry.
1. Introduction
Le service des routes du Conseil Général de l’Indre est confronté régulièrement à des
dégradations de chaussées liées au phénomène de retrait-gonflement des argiles des sols
supports : fissurations longitudinales et affaissements de rive décrits par Boussafir (2006)
et Mathon (2008). En association avec le CEREMA, le Conseil Général de l’Indre a
souhaité expérimenter l’efficacité et la durabilité d’un confinement de chaussée par des
murs en béton, pour lutter contre ces dégradations de chaussées.
Le chantier test est situé au nord du département de l'Indre sur la route départementale n°
25 qui relie la commune de Chabris à Vatan. À cet endroit, la route est située en contexte
forestier (forêt de chênes d'une hauteur proche de 20 mètres). Géologiquement, la route
repose (d'après la carte du BRGM) sur des limons des plateaux surmontant une formation
du Turonien (craie blanche à silex présentant une altération argileuse), reposant elle-
même sur une formation marneuse du Cénomanien.
Sur son site dédié au retrait-gonflement des sols argileux, le BRGM attribue aux limons
des plateaux un aléa faible et aux formations sous-jacentes un aléa moyen.
435
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La nature des sols, le caractère récurrent des désordres, leur saison d'apparition (fin
d'été - automne), leur emplacement (en traversée de forêt) et l'existence d'autres chantiers
similaires, a amené le CEREMA à diagnostiquer un problème de retrait-gonflement des
sols d'assise de la route (sauf pour le faïençage et le ressuage, qui sont des phénomènes
liés à la circulation et à la mise en œuvre de l'enrobé).
Pour reconnaître la nature des sols en place, un sondage à la pelle a été réalisé dans
l'accotement de la route (fig. 3) au niveau du point de repère n°5 (PR 5). À cet endroit, une
fissure longitudinale importante affecte la chaussée.
436
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Des essais d'identification en laboratoire ont été réalisés sur la couche argileuse
(-1,20 m et -2,00 m). Ils confirment que cette formation est très plastique (argile A3 selon
la norme NFP 11-300) avec des indices de plasticité (IP) supérieurs à 29%. La couche
argileuse blanchâtre située au fond du sondage est moins plastique (IP = 20).
5. Travaux
5.1. Principes
Le chantier s’est déroulé dans la première quinzaine d’octobre 2011 et a nécessité une
interruption totale de la circulation.
La zone expérimentale a environ 420 m de long et 6 m de large. Le chantier a été divisé
en trois sections de 140 m chacune. Chaque section a fait l'objet d'une protection latérale
par des murs en bétons de profondeur -1 m, -1,5 m et -1,65 m. La profondeur de 1,65 m
est la profondeur maximale atteinte par la trancheuse (cette limite de profondeur n'a été
annoncée qu'en phase chantier alors que les préconisations étaient d'atteindre 2 mètres
de profondeur)
Les travaux se sont déroulés de la façon suivante :
réalisation en bordure de route des tranchées de 30 centimètres de large au moyen
d’une trancheuse (fig. 5). ;
comblement des tranchées par du béton fluide, coulé directement depuis les
toupies (fig. 6) ;
fraisage de la chaussée sur l'ensemble du linéaire et mise en œuvre d’un enduit bi-
couche avant rétablissement de la circulation (fig. 7).
5.3. Instrumentation
437
Symposium International SEC 2015 International Symposium
On notera qu’un tubage de réservation avait été posé au travers des tranchées avant le
coulage du béton afin de pouvoir passer les câbles de connexion entre les capteurs et le
boîtier d'acquisition des données.
La position relative des sondes est précisée sur la figure 11. Une sonde a été déportée
dans l'accotement, afin de comparer l'évolution des succions dans la zone protégée par le
mur béton et dans une zone non protégée à proximité du fossé.
Les mesures sont collectées tous les deux mois environ à l'occasion d'une visite de
contrôle. L'opérateur relève alors l'existence de désordres visibles sur la chaussée,
récupère les données collectées par liaison RS232 (ou Jack) et assure les opérations de
maintenance (changement de pile,...).
438
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 11. Schéma de principe d'implantation des capteurs (la profondeur du mur en
béton varie selon les sections entre 1 et 1,65 m)
La tension d’un sol est corrélée à son état hydrique (plus la tension monte, plus le sol
est sec). La plage de mesure du matériel mis en place est de 0 à 250 kPa. Il permet de
mesurer avec une grande précision la plage de teneur en eau comprise entre la limite de
plasticité et la limite de retrait des sols argileux.
5.4. Résultats
439
Symposium International SEC 2015 International Symposium
toutes les autres sondes situées sous la chaussée (1, 3, 4, 5, 7) ont des valeurs
nulles, signifiant un état d'humidité globalement stable et plutôt humide.
440
Symposium International SEC 2015 International Symposium
une ouverture des fissures longitudinales localisées en rive sans tassement associé
confirmant la nature de ces fissures (fig. 14) ;
une ouverture de la fissure d'adaptation relevée au PR5 et la présence d’un dévers
vers la rive ouest de la route (fig. 15). Le tassement est estimé à 1 cm au
maximum.
Les enregistrements de succion effectués par tensiométrie montrent une bonne stabilité
de la teneur en eau des sols sous la route jusqu'à 1,50 m de profondeur. L'isolation du sol
par les voiles latéraux est donc effective (Godefroy et Mathon, 2014).
La limitation de la profondeur des voiles à 1,65 m est dommageable, car elle ne permet
pas une réelle analyse de la différence de comportement des zones protégées à -1,50 m
441
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Références bibliographiques
Boussafir Y. (2006). Les effets de la sécheresse sur les chaussées à faible trafic dans la
région Centre. Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de l’Ingénieur.
Godefroy A., Mathon D. (2014). Impact de la sécheresse sur les chaussées – contribution
du CEREMA pour 2012, 2013 et 2014. Rapport C14IS0005. Blois : CEREMA, 2014, 47
pages.
Mathon D. (2008). Les impacts de la sécheresse sur les chaussées. Rapport 2007-
11449.0 D 174. Blois : LRPC, 2008, 22 pages.
Mathon D. (2010a). Impact de la sécheresse sur les chaussées – Installation de 3 sites
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Mathon D. (2010b). La sécheresse et les routes : suivi de la dessiccation des sols sur trois
sites tests en Sologne. Journées Nationales de Géotechnique et de Géologie de
l’Ingénieur.
Mathon D. (2013). Impact de la sécheresse sur les chaussées – contribution du CETE NC
– LR Blois pour 2011 et 2012. Rapport 13145.0. Blois : LRB, 2013, 34 pages.
442
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Dans cet article, nous présentons et discutons l’utilisation d’une technique
d’amélioration des sols latéritiques argileux du Niger à partir du traitement par des nodules
latéritiques pris in situ. Cette technique entre dans le cadre des méthodes communément
appelées « méthodes de litho-stabilisation ». Après les essais d’identification et de
caractérisation géotechnique de différents échantillons latéritiques prélevés au Niger
(Dosso), une classification est établie. Le traitement des sols latéritiques argileux avec des
nodules latéritiques montre une nette amélioration de leurs caractéristiques physiques et
mécaniques.
ABSTRACT – In this article, we present and discuss the use of a technique for improving
Niger clayey laterite soils from treatment of lateritic nodules taken in-situ. This technique is
among the methods commonly known as a “litho-stabilization methods”. After the
identification testing and geotechnical characterization of different lateritic soils samples
from Niger (Dosso), a classification is established. The treatment of clayey lateritic soils
shows a clear improvement of their physical and mechanical characteristics.
1. Introduction
La zone d’étude se situe dans la partie sud-est du Niger plus précisément dans la région
de Dosso, où les latérites sont les principaux matériaux utilisés en construction routière
(Fig. 1). Ils sont autant utilisés en couche de fondation qu’en couche de base (Lyon
Associates, 1971). Cependant, au Niger, les tronçons de routes construits à partir des
graveleux latéritiques sont sujets à des détériorations et peuvent être améliorés par des
méthodes déjà existantes : ajout de chaux, de ciment, de cendres volantes, de silice fine
et de fibres végétales. Parmi ces méthodes, certaines restent très efficaces mais
beaucoup trop coûteuses. Notre étude porte sur le traitement de ces sols à l’aide de
nodules latéritiques, qui se situent le plus souvent dans la partie sommitale du profil
latéritique (Fig. 2-a). Ce sont des concrétions composées à l’origine de kaolinite associée
à de l’hématite se caractérisant par une couleur rouge foncée d’une dureté élevée (Fig.
2 c). Nous présentons ici, dans un premier temps, les caractéristiques géotechniques et
mécaniques des sols latéritiques sans traitement issus de notre zone d’étude, puis ensuite
après traitement, et les résultats comparatifs.
443
Symposium International SEC 2015 International Symposium
a b c
Figure 2. De gauche à droite : a) gisement latéritique de la région de Dosso ; b) cuirasse
latéritique ; c) nodules latéritiques d’hématite et kaolinite à cœur (Mc Farlane, 1983).
Les formations latéritiques de la zone d’étude reposent sur un ensemble daté du Tertiaire
allant de l’Éocène au Miocène (Gavaud, 1977). L’Éocène est constitué de calcaires
récifaux encadrés par deux couches marno-calcaires et schistes. Cet ensemble est
recouvert par des formations du Continental Terminal (CT1) de la fin du Tertiaire, formé de
grès ferrugineux à oolithes et pisolithes de gœthite noyées dans un ciment de barytine. A
ces formations ferrugineuses s’ajoutent des pélites noires ou vertes parfois ferruginisées
ou remplis d’oolithes, des sables fins micacés contenant des débris végétaux, des argiles
noires ou vertes se débitant en gros blocs à cassure tranchante. Ces dernières formations
sont riches en pyrite et peuvent expliquer l’abondance d’oxydes de fer dans les latérites.
Dans le cadre de cette étude, cinq échantillons de sols latéritiques ont été prélevés dans
la zone d’étude. Des mailles de 20m x 20m ont été réalisées et les prélèvements répartis
de manière à fournir des résultats représentatifs du terrain. Pour caractériser les
échantillons de sols latéritiques provenant de cette zone, des essais géotechniques ont
été réalisés en laboratoire sur des échantillons latéritiques non traités. Les résultats des
analyses sont consignés dans le tableau 1.
444
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Moyenne 4,80 2,63 59,68 32,56 38,90 17,24 1,79 14,78 31,40 23,80 26,10 13,12 12,98 1,68 15,12
Ecartype 0,24 0,07 9,25 15,42 13,99 12,61 0,02 0,17 2,50 1,83 3,35 1,71 2,81 0,21 0,16
Max 5,26 2,72 67,30 51,02 54,80 33,49 1,82 15,10 34,00 26,00 31,74 15,53 16,21 2,01 15,30
Min 4,60 2,52 43,10 10,04 17,60 3,36 1,75 14,60 28,00 22,00 21,36 11,28 9,30 1,44 14,90
Globalement, l’échantillonnage des sols latéritiques est fait de telle sorte que le produit
latéritique obtenu soit un mélange dans lequel les blocs dépassant un Dmax (diamètre
maximum) en référence des critères standards sont écartés (Mahalinga-Lyer et Williams,
1994, 1996). À partir de là, une analyse granulométrique par voie sèche des échantillons
de latérite non traités permet de tracer leurs courbes granulométriques qui s’inscrivent
dans un fuseau étroit pour ce qui est des éléments grossiers et évasé pours les éléments
fins (Fig. 2). Toutes les courbes suivent la même tendance, avec un palier qui marque une
discontinuité granulométrique, le plus souvent entre 1 et 3 mm. Une forte dispersion a été
enregistrée sur la fraction fine des échantillons prélevés (3 % < P80µm < 34%). L’écart-type
sur le pourcentage de passants au tamis de 80µm est de 12,61 sur des valeurs allant de
3,36 à 33,49 (Tableau 1). Les courbes granulométriques s’inscrivent correctement dans le
fuseau type des sols latéritiques tels que définis par le CEBTP (1984), mais avec des
allures qui diffèrent.
Courbes granulométriques
100,0 Max
Pourcentage des tamisats cumulés (%)
90,0
Min
80,0
70,0 S1
60,0 S3
50,0
S8
40,0
30,0 S10
20,0
S12
10,0
Moyenne
0,0
100 10 1 0,1 0,01 0,001
Ouverture Tamis (mm)
Figure 3. Courbes granulométriques des cinq échantillons de sols latéritiques non traités
de la région de Dosso
Dans le tableau 1, les limites d’Atterberg des sols latéritiques permettent d’évaluer les
paramètres suivants : limites de liquidité (wL), de plasticité (wP), l’indice de plasticité (IP) et
l’indice de consistance (Ic). On remarque que les valeurs de l’indice de plasticité IP varient
de 9,30 à 16,21. Ces valeurs correspondent à des sols latéritiques définis par le CEBTP
(1984), tout comme les valeurs des limites de liquidité et de plasticité (Ibrahima et Ndoye,
2007). Les essais Proctor réalisés dans ce travail permettent à la fois d’obtenir les
paramètres classiques de cet essai (opm et wopm) ainsi que l’indice CBR après imbibition
445
Symposium International SEC 2015 International Symposium
de 96 heures dans l’eau. Les valeurs de la teneur en eau optimale (wopm) varient dans un
intervalle de 14,60 et 15,10%, ce qui montre la capacité d’absorption de ces sols car les
valeurs usuelles varient de 5 à 12. Les densités sèches optimales (opm) sont comprises
entre 1,75 et 1,82 t/m3. D’après l’expérience acquise sur les latérites (Bagarre, 1990), il
apparaît que les latérites ayant une densité sèche optimale inférieure à 2 t/m3, donnent
toujours un indice CBR inférieur à la valeur requise pour une utilisation en construction
routière. Toutefois, nous constatons que ces sols latéritiques non traités ont une densité
sèche faible, de même que les indices CBR à 100% et 98% de l’optimum Proctor modifié,
respectivement 28 et 22 (Tableau 1).
L’ensemble des résultats des essais géotechniques visibles dans le tableau 1 pour les
cinq échantillons montre que les caractéristiques géotechniques de l’échantillon P1EC
sont les plus faibles à cause de la teneur relativement élevée en argile. Dans ce travail,
comme il s’agit d’améliorer par traitement le comportement sous chaussée des sols, c’est
sur l’échantillon P1EC (Tableau 1) de faibles caractéristiques géotechniques que nous
avons porté le traitement. Les valeurs de l’indice CBR ont été déterminées après
96 heures d’imbibition des moules compactés à l’optimum Proctor modifié (dopm =
1,80 t/m3 et wopm = 14,80). De même, la valeur de densité sèche obtenue à l’optimum
Proctor est relativement faible (1,80 t/m3 ; Tableau 1) pour son utilisation en construction
routière, ainsi que les valeurs de l’indice CBR. Cet échantillon présente une plasticité
relativement plus élevée que les autres échantillons (IP=16,21), mais rentre dans la
gamme des matériaux latéritiques types (Cissé et Ndoye, 2007). L’analyse
granulométrique a permis de déterminer les passants au tamis de 80µm, 0,2 mm et
0,4 mm (%P80µm=27,95, %P2mm=10,04 et P0,4mm = 41,7).
En se référant aux critères usuels utilisés par le CEBTP (Tableau 2), on constate que la
plupart des paramètres mesurés sont bien en dessous des valeurs exigées pour
l’utilisation en routier. Cela veut dire que cet échantillon de sol latéritique non traité
(P1EC ; tableau 1) ne convient même pas pour une couche de fondation. Pour cet
échantillon, nous constatons de même un gonflement linéaire de plus de 1% après 96h
d’imbibition, ainsi qu’un coefficient de Skempton de 1,3 ; rapprochant cet échantillon d’une
argile de type illite (Mahalinga-lyer et Williams, 1996). Pour cette raison, la fraction
argileuse de l’échantillon non traité P1EC pourrait donc avoir une influence sur l’ensemble
du matériau au-delà d’une certaine quantité de fines.
La fraction argileuse de cet échantillon a été identifiée par microanalyse X à l’aide d'un
spectromètre à rayons X à dispersion d'énergie (EDS / Energy Dispersive Spectrometer)
(Edax Apollo XL) intégré à un microscope électronique à balayage environnemental à effet
de champ (FEI Quanta 250 FEG). Le spectre obtenu sur un grain d’argile sur une vue
choisie sera commenté dans le paragraphe 6.
Pour toutes ces raisons, il convient de traiter les sols latéritiques dont les paramètres
géotechniques sont données dans le tableau 1 afin d’en améliorer les caractéristiques et
pourvoir les utiliser en construction routière. Pour ce faire, nous allons, dans la suite de ce
travail, présenter les résultats d’amélioration des caractéristiques du sol latéritique à partir
de l’échantillon P1EC (voir tableau 1), qui a les paramètres ICBR 98% et 100% ; opm ; IP, les
moins convenables pour l’utilisation en chaussées.
Des essais mécaniques (œdomètre et boîte de cisaillement) ont été réalisés sur
l’échantillon P1EC et seront présentés plus loin dans le paragraphe 5, afin d’établir une
comparaison entre les sols latéritiques traités et non traités.
446
Symposium International SEC 2015 International Symposium
géotechniques ont été réalisés sur ce mélange à nodules. Nous obtenons les valeurs
suivantes, synthétisées dans le tableau 2. Dans ce tableau, on constate que le sol
latéritique P1EC traité avec des nodules présente une nette amélioration : de la densité
sèche qui passe de 1,8 à 2,05, de l’indice de plasticité IP qui chute de 16,21 à 12,3, et des
indices CBR pour 98% et 100% qui passent respectivement de 22 à 28 et de 32 à 41.
Cette technique indique que le traitement permet d’améliorer le matériau latéritique pour
une utilisation en couche de fondation (valeur de 32, supérieure au critère standard), mais
pas en couche de base (valeur de 41 au lieu de 80 minimum).
Par ailleurs, les essais réalisés permettent de déterminer les paramètres nécessaires
pour positionner les sols latéritiques étudiés par rapport aux classifications reconnues
ailleurs, en Côte d’Ivoire, en R.D. du Congo, et dans les systèmes de classification GTR
(Guide des Travaux Routiers) et HRB (Highway Research Board). Les résultats de cette
classification sont consignés dans le tableau 3. Cette amélioration par litho-stabilisation de
l’échantillon P1EC permet donc de confirmer que le traitement avec 10% de nodules peut
suffire pour rendre utilisables les sols latéritiques de la région de Dosso en construction
routière comme couche de fondation (Tableau 2).
Tableau 2. Comparaison entre les critères standards du CEBTP (couche de base et
couche de fondation) et les valeurs mesurées sur l’échantillon P1EC non traité (colonne
« sol non traité ») et traité à 10% de nodules (colonne « sol traité »).
Critères CEBTP Valeurs mesurées
Graveleux latéritique Couche de base Couche de fondation Sol non traité Sol traité
Densité sèche OPM 2,00 minimum 1,90 minimum 1,8 2,05
Limite de liquidité 35 maximum 50 maximum 31,74 27,2
Indice de plasticité 25 maximum 15 maximum 16,21 12,3
Gonflement linéaire 0,3 % maximum 1 % maximum 1,04 0,7
Granulométrie - passant à :
38 mm 85 - 100 80 - 100 84,2 81,4
19 mm 70 - 100 65 - 100 71,8 74,7
10 mm 50 - 95 50 - 100 61,7 63,3
5 mm 40 - 90 35 - 100 54,5 56,5
2,5 mm 30 - 80 25 - 80 49,8 52,6
0,7 mm 15 - 45 15 - 55 31,3 35,2
0,08 mm [5 - 20] [5 - 35] [27,9] [31,9]
Tableau 3. Classification des sols latéritiques traités et non traités de la région de Dosso
suivant différents systèmes de classification.
Classe
447
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Les résultats des essais mécaniques sur les latérites traitées sont quant à eux tout à fait
différents. On constate une amélioration de la cohésion c’= 31 kPa et de l’angle de
frottement interne qui passe à 30 degrés, équivalant à un matériau sableux.
L’augmentation de l’angle de frottement interne se justifie par l’angulosité des grains issus
des nodules après concassage et la cohésion par l’apport d’argile de type kaolinite qui
joue le rôle de ciment (McFarlane, 1983).
Les courbes de déformation volumétrique de l’échantillon P1EC pendant l’essai de
cisaillement, correspondant au quatrième pallier de chargement (σ=224 kPa), ont été
tracées. Elles montrent des différences majeures entre le sol latéritique traité et non traité
(Fig. 4 a,b). Dans le cas des latérites non traitées, le sol se contracte (comportement
lâche) du début jusqu’à la fin de l’essai de cisaillement (réarrangement des grains non
serrés (Fig. 4a), alors que, dans le cas des échantillons traités, nous constatons que le sol
se contracte immédiatement au début de l’essai de cisaillement et se dilate ensuite tout au
long de l’essai (comportement dense avec augmentation de volume (Fig. 4-b). Ce
comportement dilatant (sol dense ; Fig. 4-b) du sol latéritique traité est dû au fait que les
grains anguleux de nodules sont pris dans une matrice argileuse qui comblent les vides, il
n’y a plus de réarrangement possible des grains. Les grains entrent immédiatement en
collision sans réarrangement lors du cisaillement, le volume augmente tout au long de
l’essai (comportement dilatant ou dense ; Fig. 4-b). En fin d’essai, on constate un
comportement contractant qui correspond simplement à la rupture.
448
Symposium International SEC 2015 International Symposium
∆V=f(∆H) ∆V=f(∆H)
0 5 10 0 5 10
0 0,04
‐0,2 0,03
∆V (mm)
∆V (mm)
0,02
‐0,4 ∆V=f(∆H) ∆V=f(∆H)
0,01
‐0,6 0
‐0,8 ‐0,01
∆H (mm) ∆H (mm)
Au final, nous pouvons donc conclure que les nodules, avec leur forte teneur en oxydes
de fer (hématite) et kaolinite jouent un rôle stabilisateur sur la fraction fine de la matrice
existante (à priori illitique en se référant à la valeur du coefficient de Skempton). Les
nodules broyés densifient le mélange (diminution des vides) et augmentent la portance du
sol latéritique par un apport de kaolinite provenant du cœur des nodules. Nous avons
également constaté que le gonflement linéaire du matériau non traité est bien supérieur à
celui du matériau traité aux nodules (d’environ 30%). Le traitement diminue donc le
gonflement potentiel du matériau non traité.
449
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Enfin, les différents systèmes de classification utilisés dans cette étude placent
l’échantillon non traité dans la classe des graveleux latéritiques silteux ou argileux et celui
amélioré aux nodules dans la classe des graveleux latéritiques sableux. (Fall, 1993 ; Fall
et al, 1995).
Les éléments chimiques composant les latérites de Dosso avant et après traitement aux
nodules ont été identifiés par microanalyse X à l’aide d'un spectromètre à rayons X à
dispersion d'énergie. Le spectre EDS de la Figure 5, mesuré localement sur le grain
identifié par la flèche bleue, sous-tend un grain essentiellement fait d'argile (kaolinite) et
de silice. Le grain contient aussi un peu d'illite et d'oxydes de fer. On note aussi la
présence mineure de vanadium et de titane.
Figure 5. A gauche la vue au MEB d'un échantillon de Dosso avant traitement. À droite le
spectre EDS mesuré sur le grain identifié par la flèche bleue.
D’après ce spectre, on constate que cet échantillon latéritique contient une teneur non
négligeable en argile, comparé aux matériaux latéritiques de manière générale.
Cependant, il contient plusieurs phases argileuses, dont la phase dominante reste tout de
même la kaolinite. Nous observons également de l’illite et enfin des traces de smectite.
Toutes ces phases argileuses mises en évidence par la microanalyse X rendent ces sols
latéritiques instables et modifient complètement leurs caractéristiques mécaniques et
physiques ainsi que leur comportement sous chaussée.
Après le mélange aux nodules, la teneur relative d’oxydes de fer (Fe2O3) et/ou oxydes
ferreux (FeO) est devenue plus importante comme le montre le spectre EDS mesuré
localement sur la Figure 6 (zone identifiée par la flèche bleue). L’observation au MEB [Fig.
6] montre que certaines parties riches en fer peuvent avoir une structure filamentaire
complexe (zoom flèche orange sur la Figure 6).
Il faut noter que les oxydes de fer ont une structure différente dans les nodules purs
(Figure 7). Ils sont en forme de "grains de riz" et en « boulettes » disséminés dans toute la
matrice. Les oxydes de fer sont imbriqués dans l’échantillon de sol latéritique. Le mélange
et l’hydratation pendant l’essai Proctor ont probablement favorisé la formation de cette
nouvelle structure filamentaire, qu’on observe sur la figure 6.
450
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Conclusion
451
Symposium International SEC 2015 International Symposium
8. Références bibliographiques
452
Symposium International SEC2015 International Symposium
Gratien VINCESLAS
Cerema, Le Grand Quevilly, France
RÉSUMÉ – Pour étudier les désordres engendrés par le retrait-gonflement d’un sol sur le
bâti, un modèle expérimental de maison individuelle en vraie grandeur a été soumis à des
mouvements différentiels de ses fondations. L’ouvrage a été fortement sollicité. Hormis les
désordres relevés dans une zone comportant un défaut de construction, il n’a pas été
constaté de dégradation de la structure.
ABSTRACT – To study the disorders caused by the shrinking and swelling of a soil on
buildings, a full scale experimental model of individual house was subjected to differential
movements of its foundations. The building was highly stressed. Except damages
identified in an area with a construction defect, it has not been observed any degradation
of the structure.
1. Introduction
La sécheresse, par son effet de dessiccation des sols argileux, expose les fondations
superficielles des bâtiments à des tassements différentiels pouvant engendrer des
désordres structurels. Ces désordres affectent principalement les maisons individuelles,
qui sont généralement des constructions légères, peu rigides comportant des fondations
peu profondes.
Pour étudier les dommages provoqués par le retrait-gonflement d’un sol argileux sur les
constructions de type maison individuelle, le Centre d’Expérimentation et de Recherche du
CEREMA a mis en œuvre une station d’essai en vraie grandeur. Cette station comporte
une maison à un seul niveau construite selon les règles de l’art et posée sur un dispositif
permettant de modifier les conditions d’appui de ses fondations. La simulation de la
pénétration d’un front de dessiccation sous la construction est réalisée à l’aide de vérins
hydrauliques. L’étude, pilotée par l’IFSTTAR, a été menée dans le cadre des projets ANR
ARGIC et C2D2 ARGIC2 (Analyse du Retrait-Gonflement et de ses Incidences sur les
Constructions). Cet article présente les résultats des essais réalisés sur ce modèle
physique.
2. Dispositif expérimental
453
type des maisons recensées en France pour avoir été affectées par les épisodes de
sécheresse récents.
La maison a été construite par une entreprise de maçonnerie générale sur la base d’un
cahier des charges précisant notamment l’application des règles de construction en
vigueur (Documents Techniques Unifiés de 2008) et son édification sur des supports
amovibles, de façon à permettre ultérieurement la mise en place aisée de vérins
hydrauliques servant à reproduire des mouvements de retrait-gonflement.
454
Figure 2. Configuration des secteurs.
Les mouvements simulant le retrait-gonflement du sol sous la fondation sont assurés par
des vérins hydrauliques. Il s’agit de 14 vérins à simple effet d’une capacité de 500 kN et
d’une course de 150 mm, répartis sous la zone d’essai. La maîtrise du déplacement visé
se fait par l’intermédiaire de l’écrou de sécurité servant de butée à la tige du vérin. Chaque
vérin est muni d’un capteur d’effort et d’une plaque d’acier de 900 cm² assurant la
répartition de l’effort sur la semelle. Les vérins sont alimentés par une centrale hydraulique
et pilotés individuellement par des vannes manuelles.
L’instrumentation mise en œuvre (Figure 3) est destinée à mesurer :
- l’effort appliqué par la construction au niveau de la semelle de fondation, au moyen
d’un capteur de force de capacité de 100 à 200 kN équipant chaque vérin
hydraulique,
- le déplacement de la semelle par rapport au support au moyen des capteurs LVDT,
- l’ouverture de fissures des murs par fissuromètres LVDT,
- le mouvement tridimensionnel de points caractéristiques de la construction par
topographie laser,
- la déformation de certaines zones (plancher, chaînage) à l’aide de jauges de
déformation.
455
3. Essais réalisés
3.1 Protocole d’essai
Les essais consistent à actionner les vérins sous la semelle de fondation d’un ou de
plusieurs secteurs, en observant le comportement structurel de la maison. Le protocole
expérimental débute par la mise en place de l’instrumentation dans la zone concernée par
l’essai et le positionnement des vérins hydrauliques, tous les mètres, en remplacement
des appuis amovibles. Les appuis intermédiaires sont abaissés ou enlevés. Les vérins
sont ensuite actionnés selon une distribution parabolique des déplacements. Les
déplacements les plus importants sont situés à l’angle de la construction, ce qui
correspond à la cinétique de pénétration du front de dessiccation du sol lors d’un épisode
de sécheresse. L’amplitude des déplacements est propagée de l’angle de la construction
vers les points fixes, situés généralement sous les chaînages verticaux communs aux
secteurs adjacents. Cette opération est menée par étape en appliquant des incréments de
déplacement de l’ordre du millimètre. Le temps d’observation entre deux étapes est
généralement de 24 heures. Dans le cas d’un essai de retrait, l’opération est conduite
jusqu’à l’apparition d’une fissure d’au moins 2 mm ou jusqu’à la suppression de la totalité
des appuis de la semelle de fondation de la zone d’essai concernée. Pour permettre le
fluage éventuel de la structure, un délai de plusieurs jours de suivi du comportement de la
construction en porte-à-faux est alors observé avant toute nouvelle intervention.
Contrairement à l’essai de retrait, où l’on autorise un déplacement en rétractant les vérins
(la structure est libre de tasser), lors d’un essai de gonflement le déplacement ou
l’augmentation de pression sous la semelle est imposé par la poussée des vérins
hydrauliques.
3.2 Essai de retrait sur les secteurs 1 et 4
Le premier essai réalisé sur le secteur n°1, trois mois après la fin de la construction, a
consisté à propager un tassement différentiel progressif des appuis de la semelle de
fondation jusqu’à supprimer totalement tous les appuis de ce secteur. Le quart de la
maison s’est alors trouvé en porte-à-faux. Au cours de cet essai, le tassement maximal de
la semelle, relevé dans l’angle du secteur, était de 3,2 mm (Figure 4). Ce déplacement n’a
pas engendré de fissure dans les murs de façade ou de pignon de la maison.
L’absence de désordres dans la construction après la suppression de l’ensemble des
appuis d’un quart de la maison, s’il révélait une bonne résistance d’un bâtiment construit
selon les règles de l’art, a posé une question majeure quant à la possibilité de créer des
fissures dans les structures de cette maison expérimentale. Pour cette raison, il a été
décidé de soumettre la maison à une sollicitation extrême : enlever progressivement tous
les appuis sous la moitié de la maison, en la gardant en équilibre sur les appuis restants :
cela a été rendu possible par la présence d’un plancher béton dans les secteurs 2 et 3
assurant un contre-poids suffisant. Un tassement maximal de 19,4 mm a alors été mesuré
(Figure 5). Aucune fissuration n’a été observée. Après 4 jours de fluage et lors du retrait
d’un appui arrivé en contact avec la semelle, une rupture brutale s’est produite dans le
chaînage vertical du secteur 4, entraînant une apparition rapide de fissures dans les murs
de ce secteur. À la suite de ces essais (secteurs 1 et 4), le démontage du chaînage
vertical du secteur 4, autour duquel sont apparues les fissures de traction, a permis de
confirmer l’hypothèse d’une rupture par défaut de continuité des aciers. En effet, la
longueur de recouvrement des aciers hauts et bas était de l’ordre de 10 cm du fait de la
présence de mortier de scellement des parpaings en fond de réservation au lieu des 50
cm préconisés (50 diamètres) (Figure 6). Une modélisation numérique tridimensionnelle
du comportement de cette maison, réalisée par Makki et al. (2013), a produit des résultats
très proches des valeurs de tassement mesurées lors de ces deux modalités d’essai.
456
Afin de procéder à un nouveau test sur ces deux secteurs en disposant de chaînages
verticaux opérationnels, les aciers hauts et bas ont été soudés sur leur longueur de
recouvrement, instrumentés avec des jauges de déformation et l’enrobage en béton
reconstitué. En partant de l’état précédent, une séquence progressive de tassement a été
relancée, au rythme de 1 à quelques millimètres par jour, jusqu’à la mise en porte-à-faux
totale des 2 secteurs (1 & 4). L’ouverture progressive des fissures existantes, jusqu’à 7
mm et l’apparition de nouvelles fissures, notamment en direction des ouvertures, ont
entraîné un déplacement important de la semelle en 2 jours de fluage. Ce déplacement a
été bloqué à 46 mm de tassement pour limiter les désordres. La contrainte moyenne
mesurée dans les aciers n’a pas dépassé la limite élastique de ces derniers ; elle a atteint
400 MPa.
L’endommagement de la structure, lors du premier essai, a contribué à fragiliser la
construction, malgré la réparation efficace du chaînage rompu. Dans cette situation, la
maçonnerie fissurée n’assure plus son rôle de contreventement vertical. Il apparaît donc
important, lors d’une réparation, de rétablir le rôle structurel de tous les éléments
endommagés, comme ici les blocs de béton.
Figure 5. Tassements autorisés et mesurés sous la semelle de fondation secteur 1et 4 (à gauche)
et répartition des vérins (à droite).
457
semelle. Lors des 5 cycles réalisés dans une première série d’essais, nous avons mesuré
une amplitude maximale de tassement de la semelle de fondation à l’angle du secteur 2
de 6,4 mm, valeur supérieure à celle mesurée lors des essais sur le secteur 1 (3,2 mm).
Pour soumettre la maison à des sollicitations plus importantes, deux nouveaux essais
ont été lancés sur ce secteur. Le premier essai de retrait-gonflement avec un gonflement
supérieur à l’état initial a été piloté en déplacements imposés à la semelle de fondation.
Cet essai mené sur une période de cinq mois, avec deux phases de retrait total pour une
phase de gonflement, n’a pas vu les tassements de fluage augmenter. La flèche maximale
458
relevée à l’angle du secteur 2 (6,4 mm) n’a pas dépassé les valeurs acquises lors des
premiers cycles (Figure 9).
4. Conclusion
Les essais de simulation du retrait–gonflement du sol de fondation de la maison
expérimentale permettent de constater qu’une maison individuelle, construite selon les
règles de l’art (prescrivant notamment la quantité et la qualité des chaînages verticaux et
horizontaux), résiste aux tassements différentiels de ses fondations. Les tests de retrait-
459
gonflement réalisés sur un quart de la maison, avec suppression totale des appuis en
phase de retrait, n’ont pas produit de pathologie visible ni mesurable par l’instrumentation
mise en œuvre. Il est à noter que la rigidité importante de la structure n’a pas permis de
dépasser le seuil de tassement différentiel de 1/300ème, défini par Mouroux et al. (1988)
comme étant la limite à partir de laquelle commence la fissuration des murs porteurs sur
semelles filantes. Seule la sollicitation extrême, consistant à supprimer progressivement
les appuis de la semelle de fondation sur la moitié de la construction, a mené à la rupture
d’un chaînage vertical mal réalisé. Après réparation de ce chaînage, les nouveaux essais,
de même ampleur, ont conduit, dans la phase ultime du test, à la poursuite de la
fissuration initiée par la malfaçon précédemment révélée. L’endommagement de la
structure, lors du premier essai, a contribué à fragiliser la construction, malgré la
réparation efficace du chaînage rompu. Il apparaît donc important, lors d’une réparation,
de rétablir le rôle structurel de tous les éléments endommagés.
Ces résultats d’essai permettent d’envisager qu’une construction de ce type,
correctement réalisée, supporte des mouvements différentiels d’une partie importante de
ses fondations, sans subir de dommages à court terme.
5. Références bibliographiques
Makki L., Bourgeois E., Burlon S., Magnan J.P., Duc M. (2013). Effet du retrait du sol sur
une maison expérimentale: Proceedings, 18th International Conference on Soil
Mechanics and Foundation Engineering, pp. 1147-1150.
Mouroux P., Margon P., Pinte J.C. (1988). La construction économique sur les sols
gonflants : Manuels et méthodes, vol. 14, BRGM.
460
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Thème 3.
INFLUENCE DU CLIMAT, CARACTERISATION DE L’ALEA
ET EXPÉRIENCES NATIONALES
Theme 3.
INFLUENCE OF CLIMATE, CHARACTERISATION OF HAZARDS
AND NATIONAL EXPERIENCES
461
Symposium International SEC 2015 International Symposium
462
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Michael BARDANIS
EDAFOS Engineering Consultants S.A., Doctoral Student NTU, Athens, Greece
ABSTRACT – A field array for measuring suction and volumetric water content was
installed at shallow depth in silty sand with gravel at a semi-urban area close to Athens,
Greece, a region with climate typical of central Greece and in general of areas around the
Mediterranean sea. Suction and volumetric water content were monitored for
approximately one month in August 2013. Measured values of suction reached 2.5 MPa
and never dropped below 1.4 MPa. Daily fluctuation of suction was in the order of 300
kPa, not matched by similar fluctuation in volumetric water content given the nature of the
soil the sensors were installed in. A complete wetting test at the surface revealed a time
period of 11 days until prevailing suction and volumetric water content prior to wetting were
obtained again.
1. Introduction
Unsaturated soil mechanics have come a long way over the past decades. Simple or more
complex constitutive laws up to the level of complete constitutive models describing even
the full thermohydromechanical behaviour have been proposed; some relatively successful
and others not. Similarly, numerous novel apparatus have been devised allowing
practically all loading conditions tested in existing equipment for fully saturated soils to be
tested for unsaturated soil under controlled suction. One therefore would expect
unsaturated soil mechanics to have come a lot closer to becoming a tool for day to day
practical applications in geotechnical engineering, especially in countries with drier climate.
Still this is not the case. And if one has to inquire the reason for this, there are two
answers: first, unsaturated soil mechanics remains one of the most difficult subjects in
geotechnical engineering, and second, despite progress in experimental and analytical
work, the subject still lags behind considerably when it comes to predicting expected field
values for the controlling parameters and their possible change, especially relative to
climatic changes. If one looks at other sub-disciplines of engineering, soil dynamics is a
difficult subject with considerable progress in experimental research and constitutive laws,
but it also has covered a lot of ground in terms of monitoring field values of ground
463
Symposium International SEC 2015 International Symposium
acceleration during earthquakes or other dynamic loading conditions and their effect on
structures, especially during failures. Similarly, engineering hydrology is also a difficult
subject, again with considerable progress in experimental research and constitutive laws
(mostly empirical though), but it also has covered a lot of ground in terms of monitoring
field values of rainfall intensity and other meteorological parameters and their effect on
structures, especially during failures. As a result in many countries there are design codes
for earthquake or other dynamic loadings assisting geotechnical design and design codes
for hydrological studies assisting design of hydraulic works, making thus both subjects
come closer to everyday engineering practice. Although these two sub-disciplines of
engineering may seem distant from unsaturated soil mechanics, their evolution into readily
applicable to practice tools shows the way that unsaturated soil mechanics has to follow;
and that is monitoring of field values of suction and other properties like volumetric water
content, etc. and their correlation to climatic conditions, until a level of confidence in
assuming or predicting properties used in design and their expected change is reached.
Spot measurements of suction have been used especially in order to understand
occurred failures (for instance Krahn et al.,1989, for a failed embankment, or Blatz et al.,
2004, for a failed cut) and can generally be found more often in the literature. Long-term
monitoring reports are more scarce (for instance Tsaparas et al., 2003, Rahardjo et al.
2005 and 2013, Sorbino & Nicotera, 2013, Ng et al., 2003 and Zhan et al., 2007, for a
semi-arid region, Springman et al., 2003, for a high-altitude cold region in the Alps). Long
term measurements have also been measured in a totally different climate (close to
London, UK) and in a totally different material like London clay (Smethurst et al., 2006).
What is of great interest in the particular report is that even in a material as impermeable
as London clay and in an area as humid as the greater area of London in the UK, suction
values reported are as high as 440 kPa during the summer. Regarding vegetation
influence, Biddle (1983) offers insight on patterns of soil drying and moisture deficit in the
vicinity of trees, while as early as 1960, Bozozuk and Burn reported vertical ground
movements near elm trees. More recently, Fredlund & Hung (2001) presented their work
on predictions of volume changes in expansive soils as a result of vegetation and
environmental changes. Nowadays research on the full soil-atmosphere interaction is well
under way (for instance Cui et al., 2005, 2010, 2013, Blight 1997 & 2009) showing thus the
way both in how to use recorded data of field suction and volumetric water content and
how to relate these to climatic conditions. This list is by no means exhaustive, yet it
includes reports of measurements from a diverse set of climatic conditions, applications,
ranges of suction measured and materials that measurements took place in.
Adding to the effort of understanding field values of suction and volumetric water
content and their changes, this paper presents the results of short duration monitoring in a
semi-urban area in Artemida, Greece, close to Athens. Artemida is a seaside resort with
typical Mediterranean climate and low annual rainfall typical of central Greece and Athens
itself. The array was installed in the garden of a private property during August 2013, one
of the driest, warmest and most windy months of the year for the particular area. The
objective was to obtain an idea of the magnitude of expected suction and volumetric water
content values at shallow depths. Additional objectives were the identification of trends of
suction and volumetric water content changes, possible effects of watering patterns, and
temporal responses to major changes like complete wetting. In order to obtain more
information and have the ability to cross-check measurements, more types of sensors
were installed. Also two arrays were placed, the main one containing most sensors where
the complete wetting test took place, and a second one, called the reference array which
was used only for reference of continuously acting climatic conditions after wetting took
place at the main array. The results presented constitute an interesting addition to the list
of references with field measurements of suction and volumetric water content from
various locations around the world, especially given the magnitude of suctions measured.
464
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The location of the field array was the seaside resort of Artemida in Attiki approximately 30
km to the east of Athens. The array was placed in the garden of a country house
practically in a semi-urban area. Figure 1 shows the location of the site and a schematic
view of the distance of plants and trees along with an actual photograph of the site. The
garden is non-grassed with several types of trees and plants typical of Mediterranean
environment. The garden has a general direction along the north-south axis with only a
medium height fence stopping the prevailing in the area northern winds. It is surrounded
by concrete paved patios and at close proximity there are two country houses,
approximately 7.5m high. The building to the west shades the garden in the afternoon but
the building to the east does not shade the area of the garden where the array was
installed during the morning. The seashore is 500m to the east of the property. Watering of
the garden was not automatic (typical of most properties of the kind in Greece) and takes
place generally in the morning and in the afternoon but not on a regular pattern. The
particular location in the garden was selected with the following criteria:
It lies in the shade of trees during the whole day. This was essential so as to avoid
exaggeration of measured suction due to direct sun heating of the ground surface.
It lies at a distance from the root-dominated areas of the garden in order to avoid as
much as possible the direct effect of transpiration.
It lies as far away as possible from local spots of water ponding during.
In order to gather as much information as possible, different types of sensors were
installed. In anticipation of a follow-up wetting test at the specific location of the first array,
a second array was installed for reference of the measured properties during the wetting
test. The first array is called the “Main Array” and the second is called the “Reference
Array”. The list of sensors installed is presented in Table 1. The reference array was
installed after the first measurements on the main array and so only the sensors capable
of measuring the dominant values of suction and volumetric water content were installed.
Once the specific location in the garden was selected, a shallow excavation was made
for sensors installation. Figure 2a shows the shallow excavation with small roots coming
out of the excavation walls. Sensors were installed at a depth between 25 and 30cm (Fig.
2b ad 2c). Once sensors were installed with good contact with the surrounding soil the
excavation was backfilled with material from the excavation with the surface slightly moist
in order to form a low conical surface. After equilibrium was achieved, a complete wetting
test was decided. In anticipation of the need to understand when the sensors in the main
array would have come again in equilibrium, a reference array was installed at a small
distance only with the GS3 sensor for volumetric water content measurement and the
MPS2 sensor for suction measurement (Fig. 2e). For the wetting test a plastic ring covered
with aluminium foil was placed around the main array for controlling the water used for the
wetting test (Fig. 2f).
Table 1. List of sensors installed in the Artemida main and reference arrays.
Measured property Main array Reference array
MPS2 porous block (Decagon Devices,
USA)
Gypsum block (Soilmoisture MPS2 porous block
Suction
Equipment Corp., USA) (Decagon Devices, USA)
Jetfill tensiometer (Soilmoisture
Equipment Corp., USA)
GS3 (Decagon Devices, USA)
Volumetric water GS3 (Decagon Devices,
ThetaProbe ML2 (Delta-T Devices,
content USA)
UK)
465
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 1. Artemida area in Greece (on local Attica map and map of Greece) with a layout
of the specific location of the main and reference arrays showing close-by trees and
flowers, paved areas, fences and buildings along with an actual photograph of the site.
The material the sensors were installed in is a silty sand with gravel and only traces of
clay. Classification tests were performed on three samples taken during excavation of the
main and the reference array location in order to remove the sensors from the ground.
Gravel was mostly fine gravel with traces of coarse gravel amounting to 22% on average.
466
Symposium International SEC 2015 International Symposium
(a) (b)
(c) (d)
(e)
(f)
Figure 2. a) Shallow excavation for the main array, b) first set of sensors installed as part
of the main array (top: MPS-2, middle: GS-3, bottom: Gypsum Block), c) second set of
sensors installed as part of the main array (left: Theta Probe, right: Jetfill Tensiometer), d)
the main array completed and backfilled with cables and Jetfill Teniometer coming out of
the ground surface, e) shallow excavation for the reference array with MPS-2 and GS-3
sensors, f) completed arrays, the main one on the right and the reference one on the left.
467
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Sand was on average 46% practically evenly shared between fractions of fine, medium
and coarse sand. The fines were on average 32% and the clay content was found to be
only 2.5-3.0% using the hydrometer test. Specific gravity was 2.68 and organic content
2.5-3.0%. The material is non-plastic. Classification according to USCS is SM. At the time
of sensors removal that samples were taken, gravimetric content of all samples was found
to be 4% on average, with values ranging between 1.5 and 6.0%. Using the sand-cone
method the dry unit weight was found to be 14 kN/m3.
25
Temperature/Wind speed
Wind
speed
20 (km/h) 80
15 60
10 40
5 20
0 0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
(a) Month (b) Month
Figure 3. Basic meteorological data for the area of the arrays: a) monthly average
temperature and wind speed, and b) monthly average relative humidity and precipitation.
468
Symposium International SEC 2015 International Symposium
34
32
Temperature (oC)
30
28
26
24
22 2009 2010 2011 2012 2013
20
1/7 8/7 15/7 22/7 29/7 5/8 12/8 19/8 26/8
(a) Date
80
70
60
50
40
30
1/7 8/7 15/7 22/7 29/7 5/8 12/8 19/8 26/8
(b) Date
50
40
30
20
10
0
1/7 8/7 15/7 22/7 29/7 5/8 12/8 19/8 26/8
(c) Date
70 2013-average 2013-gust
60
Wind speed (km/h)
50
40
30
20
10
0
1/7 8/7 15/7 22/7 29/7 5/8 12/8 19/8 26/8
(d) Date
Figure 4. Basic meteorological data for the area where the arrays were installed prior and
during the period of suction and volumetric water content measurements for five
consecutive years: a) daily average temperature, b) daily average relative humidity, c)
daily average wind speed, and d) daily average wind speed and wind gust only for 2013.
469
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Once measurements started it was observed that suctions were so high that they caused
the tensiometer to empty very quickly. After several attempts to refill it, that instrument was
abandoned temporarily so that continuous filling and subsequent loss of water through the
ceramic tip would not disturb in-situ values of suction and volumetric water content.
Similarly, readings from the Gypsum block came very close to the lowest measurement
range of the instrument yielding large uncertainties of the estimated suctions. Fig. 5a
presents basic meteorological data during August 2013 taken every 5 minutes. Fig. 5b
presents suction measurements from MPS2 sensors in the main and reference arrays,
estimated suction from the gypsum block and measurements from the Jetfill tensiometer
after the wetting test. Maximum suction measured reached and slightly passed 2.5 MPa.
As the MPS2 sensor in the main array was installed in wet condition, equilibrium with this
so high suction in-situ was achieved approximately 3 days after installation, after which the
sensor kept monitoring daily suction fluctuation (in the order of 300 kPa). The gypsum
block response was 3 times slower than that of the MPS2. When the wetting test began,
the MPS2 sensor responded within 40 minutes with a dramatic drop in the measured
suction from 2 MPa to 13 kPa. The tensiometer was filled again and suction was recorded
from that instrument too. Once supply of water at the ground surface stopped, suction
started increasing again and the measurements from the tensiometer, the Gypsum block
and the MPS2 sensor are presented in Fig. 5c. MPS2 and tensiometer readings are in
good agreement except for the very low range of suction, for which the MPS2 seems not
to be sensitive enough to read them. The Gypsum block –on the basis of the general
calibration curve provided- overestimated suction.
The two types of sensors used for measuring volumetric water content showed
significant differences (Fig. 5d); the GS3 sensor measuring initially approximately twice as
much as the ThetaProbe sensor, a difference later falling to 30% higher until the wetting
test. This could be due to small variations in the locations of each sensor within the array.
This is further supported by the fact that at the peak of the volumetric water content value
after wetting, the two sensors had a difference only of 5.7% (GS3 39.1% & Theta Probe
37.0%). Still, the GS3 kept recording higher values of volumetric water content during the
whole period of the subsequent drying in the order of 50% even after values stabilized.
Regarding the comparison between the readings in the main array and in the reference
array, suction in the main array came to equilibrium at approximately 20% lower values
than in the reference array, and volumetric water content in the main array came to
equilibrium at approximately a two times higher value (average between the two types of
sensors) than in the reference array. If only similar sensors are compared between the
main and the reference array (GS3) then equilibrium volumetric water content after wetting
in the main array is 75% higher than in the reference array. It should be pointed out that no
signs of collapse were observed during or after the wetting test.
6. Conclusions
A field array for measuring suction and volumetric water content was installed in shallow
depth at a semi-urban area close to Athens, Greece. Suction and volumetric water content
were monitored for approximately one month in August 2013. Measured values of suction
reached 2.5 MPa and never dropped below 1.4 MPa. Daily fluctuation of suction was in the
order of 300 kPa, not matched by similar fluctuation in volumetric water content given the
nature of the soil the sensors were installed in. A complete wetting test at the surface
revealed a time period of 11 days until prevailing suction and volumetric water content
prior to wetting were obtained again.
470
Symposium International SEC 2015 International Symposium
MPS2 - reference
1500 Gypsum Block
1000
500
0
1/8/13 0:00 8/8/13 0:00 15/8/13 0:00 22/8/13 0:00 29/8/13 0:00
(b) Date
70 MPS2
60 Tensiometer
Suction (kPa)
50 Gypsum Block
40
30
20
10
0
16/8/13 0:00 17/8/13 0:00 18/8/13 0:00 19/8/13 0:00 20/8/13 0:00 21/8/13 0:00
(c) Date
40 ThetaProbe-main
35 GS3-main
GS3-reference
30
VWC (%)
25
20
15
10
5
0
1/8/13 0:00 8/8/13 0:00 15/8/13 0:00 22/8/13 0:00 29/8/13 0:00
(d) Date
Figure 5. a) Basic meteorological data for the area where the arrays were installed for
August 2013, b) suction measurements (full scale), c) suction measurements (reduced
scale), and d) volumetric water content measurements.
471
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Acknowledgements
Meteorological data used in the paper from weather station IATTIKIA14 (Artemida, Attica)
were obtained from Weather Underground (www.wunderground.com) after the kind
permission of the owners of the site.
8. References
Biddle P.G. (1983). Patterns of soil drying and moisture deficit in the vicinity of trees on
clay soils. Géotechnique, vol. 33, no 2, pp. 107-126.
Blight G.E. (1997). Interactions between the atmosphere and the earth. Géotechnique, vol.
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Géotechnique, vol. 59, no 4, pp. 355-363.
Bozozuk M., Burn K.N. (1960). Vertical ground movements near elm trees. Géotechnique,
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temperature changes due to ground-atmospheric interactions. Géotechnique, vol. 55, no
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investigation of soil-atmosphere interaction. Engineering Geology, vol. 165 (2013), pp.
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Influence on Shallow Foundations”, Vipulanandan, Addison & Hasen (eds). ASCE
Geotechnical Special Publication No. 115, pp. 24-43.
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a grass-covered cut slope in London Clay. Géotechnique, vol. 56, no 8, pp. 523-537.
Sorbino G., Nicotera M.V. (2013). Unsaturated soil mechanics in rainfall-induced flow
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Springman S.M., Jommi C., Teysseire P. (2003). Instabilities on moraine slopes induced
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Tsaparas I., Rahardjo H., Toll D.G., Leong E.C. (2003). Infiltration characteristics of two
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www.wunderground.com. Meteorological data recorded for Artemida, Attica (IATTIKIA14)
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Zhan T.L.T., Ng C.W.W., Fredlund D.G. (2007). Field study of rainfall infiltration into a
grassed unsaturated expansive soil slope. Can. Geotech. J., vol. 44, no 4, pp. 392-408.
472
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – Soil droughts and their effects on shrinking and swelling of clays lead to very
important costs in the French framework for natural disasters (CatNat). Their identification
use today an operative hydrological balance model. A reanalysis since 1959 and climatic
projections over the XXIth century allow to characterize the past and future evolutions of
this hazard, closely linked to the effects of climate change.
1. Introduction
Les mouvements des sols liés au phénomène de retrait des argiles en situation de
sécheresse peuvent provoquer des dégâts importants sur les bâtiments et sont pris en
compte en France depuis 1990 au titre de la solidarité nationale dans le cadre du dispositif
sur les catastrophes naturelles (CatNat). Cet aléa représente à ce jour le 2e titre de
dépense pour l’État après les inondations et a touché près d’une commune sur trois lors
de l’année 2003, marquée par une sécheresse estivale exceptionnelle.
Comme pour les autres phénomènes pris en compte dans le dispositif CatNat, la
reconnaissance de l’intensité anormale de l’aléa sécheresse du sol est réalisée à l’échelle
des communes. La décision est prise par la Commission Inter Ministérielle CatNat sur la
base de critères évalués par les organismes scientifiques référents. Dans le cas de la
sécheresse géotechnique, le processus de décision intègre le croisement entre les
informations climatiques (selon des indicateurs définis par la Commission CatNat et
calculés par Météo-France) et pédologiques (présence d’argiles analysée par le BRGM)
accessibles sur le portail GEORISQUES du Ministère de l’Ecologie
(http://www.georisques.gouv.fr/dossiers/alea-retrait-gonflement-des-argiles).
Malgré les efforts de recherche engagés depuis plus d’une dizaine d’années sur les
mécanismes physiques pilotant le phénomène de retrait (voir projet ARGIC1), l’état de l’art
ne permet pas encore une simulation précise de l’enchaînement des processus allant du
forçage climatique à la propagation du front de dessiccation dans le sol, à la contraction
des sols argileux et l’apparition de ruptures dans les fondations des bâtiments.
À ce jour, la Commission CatNat reconnaît deux types de sécheresse géotechnique en
fonction de leur durée et de leur période d’occurrence :
- les sécheresses longues (au moins 4 trimestres consécutifs inférieurs à la normale)
avec un choc hivernal (période de sécheresse intense) ;
- les sécheresses plus courtes étalées sur un trimestre au printemps ou en été.
1
Projet ANR/ARGIC : Analyse du Retrait-Gonflement et de ses Incidences sur les Constructions
473
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Plusieurs critères climatiques ont été définis par la Commission CatNat sur la base
d’approche fréquentielle (durée de retour supérieure à 25 ans, 4 trimestres consécutifs
avec une humidité du sol inférieure à la normale) et absolue (dépassement d’un seuil
d’humidité des sols ou nombre de décades avec un sol très sec).
Malgré ses spécificités, l’aléa sécheresse géotechnique relève pleinement de la famille
des sécheresses des sols, dont différentes études ont montré leur forte sensibilité aux
effets du changement climatique (Corti et al., 2009 ; Vidal et al., 2010 ; Soubeyroux et al.,
2012).
Le premier paragraphe de cet article rappelle les principes de la modélisation des bilans
hydriques par la chaîne Safran Isba Modcou (SIM) opérée par Météo-France et la
configuration particulière mise en œuvre pour l’analyse de la sécheresse géotechnique.
La variabilité de ce phénomène en France est commentée dans la seconde partie à
partir de l’application des critères CatNat (hiver et été) sur une réanalyse climatologique
du système SIM depuis 1959. La troisième partie est consacrée à l’impact du changement
climatique sur l’humidité des sols et la projection sur l’évolution de l’aléa sécheresse
géotechnique à partir des projections utilisées dans le cadre du projet ClimSec2. La
conclusion de cette communication aborde les questions d’adaptation au changement
climatique et les perspectives de mise en oeuvre de services climatiques.
474
Symposium International SEC 2015 International Symposium
variations spatiales du bilan hydrique sont uniquement liées aux variations climatiques (et
non aux variations des types de surface).
L’état d’humidité du sol est représenté en sortie du modèle par le paramètre Soil
Wetness Index (SWI), défini comme le rapport de la différence entre l’humidité instantanée
intégrée des 3 couches du sol et les valeurs de point de flétrissement et de capacité au
champ.
w wilt
SWI (1)
w fc wilt
avec w = contenu en eau du sol
w ilt = contenu en eau du sol au point de flétrissement (seuil à partir duquel la plante
ne peut plus capter l'eau du sol, trop rare)
w fc = contenu en eau du sol à la capacité au champ (seuil à partir duquel il n'y a
plus de drainage gravitationnel dans le sol)
La plage de variation du SWI est la suivante :
- le SWI est voisin de 1 quand il atteint le contenu en eau de la capacité au champ,
supérieur à 1, le sol est humide, tend vers la saturation.
- le SWI tend vers 0 quand il atteint le contenu en eau du point de saturation, il passe en
dessous de 0, le sol est en état de stress hydrique.
Les données de SWI uniforme sont calculées en opérationnel tous les mois depuis
2009.
Dans le cadre du projet ClimSec, une réanalyse SAFRAN sur la période 1959-2008 (Vidal
et al., 2009) a été réalisée. Elle a été utilisée ici pour un rejeu avec le modèle SIM
Uniforme et le calcul des indicateurs de sécheresse hivernale et estivale sur la Métropole
tels que définis par la Commission CatNat.
475
Symposium International SEC 2015 International Symposium
On constate sur la Figure 2 que les années 1989-1990, à l’origine de la mise en place du
dispositif CatNat pour les sécheresses géotechniques, correspondent aux sécheresses les
plus étendues puisqu’elles couvrent plus de la moitié de la France respectivement 61% et
54%. Cette extension est nettement supérieure aux autres années ; la suivante par ordre
d’extension spatiale 1972 ne dépasse pas 33%.
Les années 2002, 2005 et 2008 couvrent une superficie relativement large du territoire
puisqu’elle dépasse 20%. On notera également que 9 des 10 années de sécheresse
hivernale les plus étendues sur la période depuis 1959 se situent à partir de la fin des
années 1980 : seule l’année 1972 se distingue avant cette période.
476
Symposium International SEC 2015 International Symposium
A2
Figure 3a. Écart du SWI à la référence 1981-2010 pour différents horizons temporels au
XXIème siècle et selon les scénarios (B1 et A2) en hiver.
477
Symposium International SEC 2015 International Symposium
A2
Figure 3b. Écart du SWI à la référence 1981-2010 pour différents horizons temporels au
XXIème siècle et selon les scénarios (B1 et A2) en été
Le calcul des sécheresses hivernales selon les critères CatNat a été réalisé sur les trois
horizons temporels 2010-2040, 2040-2070 et 2070-2099, et avec les deux scénarios B2 et
A1, en comparaison à la réanalyse 1959-2009.
Sur la Figure 4, l’extension des surfaces affectées par la sécheresse montre un rythme
d’augmentation rapide, sensible dès l’horizon temporel proche. À la fin du siècle, en
scénario B1 près d’une année sur quatre aurait une extension équivalente ou supérieure à
l’année 1989, année de référence la plus sèche sur la période 1959-2009. Avec le
scénario A2, plus d’une année sur 2 de la fin du siècle connaîtrait une sécheresse
supérieure à celle de 1989.
À l’identique des sécheresses hivernales, le calcul des sécheresses estivales selon les
critères CatNat a été réalisé sur les trois horizons temporels 2010-2040, 2040-2070 et
2070-2099, et avec les deux scénarios B1 et A2, en comparaison à la réanalyse 1959-
2009.
La Figure 5 montre l’aggravation des sécheresses estivales à attendre au cours du
XXIème siècle. L’année 2003 de référence pour les sécheresses estivales actuelles est
représentée ici par le trait rouge.
On peut constater que son extension spatiale est quasi atteinte pour une année sur
quatre au milieu du siècle avec le scénario A2. Elle sera dépassée pour plus d’une année
sur deux à la fin du siècle pour ce même scénario. Même avec le scénario optimiste B1, la
sécheresse 2003 pourrait connaître une fréquence d’occurrence proche d’une année sur 4
en fin de siècle.
478
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479
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Conclusions
La modélisation physique des bilans hydriques avec la chaîne SIM est utilisée depuis 2009
en mode opérationnel pour la caractérisation climatique des sécheresses géotechniques
dans le cadre du dispositif CatNat.
Cet outil présente un grand intérêt dans sa capacité de mise en œuvre à la fois dans les
horizons temporels passés et futurs. Une réanalyse depuis 1959 a confirmé le caractère
exceptionnel des années 1989 et 2003 respectivement en regard des sécheresses
hivernales et estivales. Elle confirme aussi avec le critère utilisé l’effet du réchauffement
climatique sur l’aggravation des sécheresses.
Cet effet a été étudié plus en détail tout au long du XXIème siècle à partir de différentes
projections climatiques issues du projet ClimSec. L’accentuation des surfaces affectées
par les différentes sécheresses est sensible dès la première partie du siècle avec les deux
scénarios. Les sécheresses hivernales, associées à un critère de longue durée, semble
s’accentuer plus vite que les sécheresses estivales malgré l’augmentation attendue de la
fréquence des étés caniculaires (Christidis et al., 2014).
Ces résultats sont tout à fait conformes à ceux obtenus dans le cadre du projet ClimSec
dont la valorisation s’inscrit aujourd’hui dans le cadre du développement des services
climatiques, contribuant à la définition des politiques d’adaptation. Les données et
diagnostics correspondants ont été mis à disposition sur la plate-forme DRIAS en 2014.
(http://www.drias-climat.fr/).
De nouveaux travaux sont programmés dans les prochains mois pour mettre à jour, et
compléter ces diagnostics afin de faciliter la prise de décision en matière d’adaptation.
Ainsi deux simulations originales de 200 ans avec le modèle Arpège Climat opéré avec la
concentration de GES des années 2010 et 2050 pourront permettre de mieux
appréhender la distribution des évènements extrêmes de sécheresse tant en climat
présent que futur.
6. Remerciements :
7. Références bibliographiques
Boone A., Calvet J.-C., Noilhan J., (1999). Inclusion of a third soil layer in a land surface
scheme using the force-restore method. J Appl Meteorology, 38, pp. 1611-1630.
Christidis N., Jones G., Stott P. (2014). Dramatically increasing chance of extremely hot
summers since the 2003 European heatwave. Natural Climate Change,
doi :10.1038/Nclimate2468.
Corti T., Muccione V., Kollner-Heck P., Bresch D., Seneviratne S.I. (2009). Simulating past
droughts and associated building damages in France. Hydrology and Earth System, 6,
pp. 1463-1487.
Durand Y, Brun E, Mérindol L, Guyomarc’h G, Lesaffre B, Martin E. (1993). A
meteorological estimation of relevant parameters for snow models. Ann Glaciol., 18, pp.
65-71.
480
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481
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482
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT – The prior task of the building expert designated for the analysis of cracks
damaging a building is to check whether these damages are directly and exclusively due
to shrink - swell process in the bearing soil. In a second step, the expert carries out the
necessary investigations to determine the technical diagnosis of the damages. Finally, his
role is to describe and assess the amount of remedial works for a definitive repair.
1. Introduction
Les désordres qui résultent de mouvements de fondations sont les manifestations visibles
(microfissures, fissures ou lézardes) d’un phénomène caché qui survient dans un
environnement donné (topographie, exposition, hydrogéologie, végétation) avec une
certaine évolution dans le temps.
483
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Les premiers examens visuels du site et de l’ouvrage sont complétés par une enquête
qui portera sur :
l’historique de la construction, de ses extensions, des confortements structurels, des
ravalements ou de traitements antérieurs de fissures ;
les dates de survenance. En effet, le décalage entre la survenance des désordres et
l’expertise peut être parfois de plusieurs années ; dans ce contexte, dater les
désordres constitue une véritable gageure. Le rôle de l’expert consiste à obtenir de
l’occupant tous les indices et détails qui permettront de constituer un faisceau
d’éléments convergents vers des conclusions étayées et cohérentes ;
les évolutions de la fissuration, en particulier les éventuelles alternances
d’ouvertures et de fermetures des fissures au gré des saisons, sont essentielles à
connaître pour établir une relation avec un événement climatique, qu’il soit
exceptionnel ou non ;
la consultation de la carte géologique et de la carte « aléa retrait/gonflement » du
BRGM ;
l’historique des conditions météorologiques susceptibles de provoquer de notables
variations de teneur en eau comme une sécheresse ou une succession de telles
périodes, ainsi que les épisodes d’intenses précipitations qui les suivent ;
l’examen de la construction : terrassements en déblai/remblai, morphologie et mode
constructif du bâti, nombre de niveaux avec l’éventuelle présence d’un sous-sol,
principe et géométrie des fondations, dallage sur terre-plein (indépendant ou
prenant appui en rive) ou plancher sur vide sanitaire ;
le mode de gestion des eaux pluviales et des eaux usées doit être analysé ;
les causes artificielles de modification ou de perturbation du sol doivent être
identifiées : fuites d’eau de toute nature, travaux d’infrastructure récents dans le
voisinage avec ou sans opérations de drainage/pompage, modifications du niveau
d’un cours d’eau ou d’un étang, exploitation de carrières, proximité de grands arbres
plus ou moins nocifs (intensité du phénomène de succion).
C’est après avoir procédé aux observations de l’ouvrage et de son contexte, qu’il est
nécessaire de faire un relevé précis de la fissuration et des éventuelles déformations du
bâtiment. Il convient de les consigner impérativement sur des croquis précisant les
amplitudes, directions de déplacement, désaffleures, présence de salissures, mousses ou
peinture à l’intérieur des lèvres, etc.
À ce stade, il n’existe pas de règle simple pour affirmer, sans une certaine marge
d’erreur, que les désordres observés sont ou non la conséquence d’un mouvement de
fondations.
Une démarche efficace consiste souvent à répertorier et écarter toutes les fissures qui,
à l’évidence, ne résultent pas d’un mouvement des fondations. Il s’agit des fissures
structurelles de linteaux, d’allèges, de rotation sur appui des nez de planchers,
d’anciennes ouvertures, d’extensions, etc., et les fissures significatives d’une autre
pathologie (faïençage, retrait d’un liant hydraulique, tassement de remblais, poussées de
charpente ou de terres, effets thermiques, glissement de terrain, fissuration de carrelage
par effet bilame, etc.).
Après avoir éliminé ces diverses pathologies, il est alors possible de limiter la poursuite
de l’analyse aux seules fissures et lézardes qui sont susceptibles de résulter de
mouvements de fondations.
Une distinction assez nette doit alors être opérée entre bâti ancien, en maçonnerie de
pierres ou de moellons peu ou pas fondée, sans raidisseur ni chaînage, et bâti récent en
maçonnerie de briques ou de blocs de béton avec chaînages et raidisseurs en béton armé
ou encore d’une maison construite selon les règles parasismiques.
484
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Pour le bâti récent, une fissuration horizontale en pleine façade et en tableau apparaît
assez caractéristique surtout lorsqu’il s’y ajoute des désaffleures ; une alternance de
cycles d’ouvertures et de fermetures des fissures est de surcroît déterminante (Figure 1).
Figure 1.
Dans les angles, où la construction est exposée à la dessiccation sur 270 degrés, le
tassement différentiel ainsi amplifié peut provoquer une forte fissuration inclinée ou en
escalier (Figure 2).
Figure 2.
485
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Figure 3.
486
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Figure 4.
Figure 5.
Le bâti ancien est plus complexe à appréhender et il convient de rester très attentif au
contexte qui provoque régulièrement des désordres assez spectaculaires mais étrangers à
tout phénomène de retrait / gonflement (poussées des terres sur la Figure 6).
487
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Figure 6.
Figure 7.
Figure 8.
488
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Figure 9.
Par ailleurs, il convient d’être beaucoup plus circonspect que pour les constructions
modernes, car les bâtisses d’un siècle et plus ont traversé de très nombreux épisodes de
sécheresses majeures. Pour information, voici quelques-uns de ces évènements depuis la
fin du 19ème siècle : 1874, 1906, 1911, 1921, 1945, 1947, 1949, 1953, 1957, 1964, 1976,
1985, 1986, 1988, 1989, 1990, 1991, 1992 et 2003.
Il est utile de prendre conscience du fait que la structure massive du bâti ancien exerce
une contrainte sur le sol souvent comprise entre 100 et 200 kPa (≈ 1 à 2 kg/cm²) alors que
la pression de gonflement d’un sol est souvent inférieure à ces dernières valeurs.
Par conséquent, les sols d’assise situés sous le bâti ancien ont subi à chaque nouvel
épisode de sécheresse un retrait supplémentaire sans reprise ultérieure notable de
gonflement, ce qui, au terme de quelques épisodes marquants de sécheresse, conduit
mécaniquement à un potentiel résiduel de retrait pratiquement nul.
489
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 10.
5. Les essais in situ et de laboratoire pour établir une relation certaine entre
sécheresse et mouvements de fondation
490
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Il faut au minimum un sondage dans les zones des désordres les plus significatifs sans
oublier un sondage référent dans une zone sans désordre.
Des essais mécaniques sont également nécessaires (essais pressiométriques et/ou
pénétrométriques) pour déterminer la compacité des couches traversées.
Des essais en laboratoire sur au minimum un échantillon prélevé dans la zone des
désordres et un échantillon prélevé dans la zone à priori saine, sont indispensables ; les
essais les plus courants qui permettent d’apprécier la sensibilité d’un sol argileux sont les
suivantes ;
- essai au bleu de méthylène (réactivité du sol vis-à-vis de l’eau) couplé à des
analyses granulométrique et sédimentométrique ;
- limites d’Atterberg (étendue de son domaine plastique) ;
- coefficient de retrait linéaire Rl (importance du retrait possible) ;
- coefficient de gonflement Cg à l’œdomètre (importance du gonflement).
Pour l’appréciation du niveau de susceptibilité d’un sol, le tableau 1, établi Philippe
Guillermain pour une journée d’échange dédiée aux experts « sécheresse », organisée à
l’initiative de la MACSF en 2008, constitue encore un guide synthétique et rapide
d’utilisation.
Tableau 1.
Dans les cas complexes, la connaissance des seules limites d’Atterberg peut s’avérer
insuffisante et il apparaît alors utile de connaître la valeur au bleu de méthylène et le
passant à 2µm pour apprécier la sensibilité. On peut se reporter alors au diagramme de
classification établi par Magnan et Youssefian en 1989, complétée par A. Bedin en 2004
(figure 11).
491
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Après s’être assuré que les mouvements sont stabilisés sur plusieurs cycles de saisons, la
simple réparation des fissures, éventuellement suivie d’un traitement cosmétique où
d’imperméabilisation des façades, est envisageable lorsque les conditions suivantes sont
réunies :
- la pathologie est modérée et n’affecte pas la solidité des murs porteurs ;
- la stabilisation est avérée depuis plusieurs années par des relevés réguliers des
ouvertures des fissures dont les variations doivent rester compatibles avec les
produits de revêtement de façades de la famille des I3 ou I4 ;
- les sols sont peu ou moyennement sensibles ;
- il n’y a pas de facteur défavorable dans l’environnement immédiat (végétation en
particulier).
L’agrafage et la fermeture des principales fissures sont évidemment indispensables afin
de reconstituer les descentes de charges et redonner à l’ouvrage l’intégrité de ses
fonctions. Ces réparations servent également de témoin pendant une période probatoire
d’une à deux années avant d’entreprendre la réparation des conséquences intérieures et
des ravalements de finition.
6.3. Sinon, modifier le principe de fondation
En principe, c’est l’interprétation des résultats de l’étude géotechnique par l’expert qui peut
conduire à un principe de confortement dont la conception détaillée de l’exécution est
confiée aux entreprises. Il peut s’agir de travaux ou de reprise en sous-œuvre par :
492
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493
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8. Conclusion
494
Symposium International SEC 2015 International Symposium
ABSTRACT - A methodology for the study of swelling/shrinkage through the satellite radar
images acquired from 1992 to 2010 by different sensors (ERS, RADARSAT) and
processed by means of the SqueeSAR™ technique is proposed. The methodology aimed
at improving the understanding of the kinematical behavior of swelling/shrinking
processes, mapping these soils, monitoring the soil volume change and enabling also non-
expert users to handle DInSAR data. The methodology has been applied and validated in
an area of the Northern Italy where swelling/shrinking soils are frequent. The map of the
ground displacements was compared with the geological model of the subsurface and with
the distribution of the damaged buildings. The obtained results are helpful in land use
planning to identify and quantify the swelling/ shrinkage of clay soils.
RÉSUMÉ – L’article propose une méthodologie pour l'étude du gonflement / retrait des
sols argileux qui est basée sur les images radar acquises par satellite (ERS, RADARSAT)
entre 1992 et 2010 et traitées avec la technique SqueeSAR™. Les objectifs sont
d’améliorer la compréhension du comportement cinématique du gonflement / retrait, la
cartographie de ces sols et la surveillance de la variation de volume du sol. La
méthodologie, qui permet aussi à l’utilisateur non expert de gérer les données DInSAR, a
été mise au point, appliquée et validée dans une zone de l'Italie du Nord, où le gonflement
/ retrait des sols est fréquent. Les déplacements du sol ont été comparés au modèle
géologique du sous-sol et à la distribution des bâtiments endommagés. Les résultats
obtenus sont utiles dans l’optique d’une cartographie préventive pour identifier et quantifier
le gonflement / retrait des sols argileux.
1. Introduction
495
Symposium International SEC 2015 International Symposium
2. Study area
The study area is located in the Northern Italy (plain sector of Oltrepo Pavese, province of
Pavia) and it corresponds to the Southern and Central sector of the Po River Plain, with an
extension of about 443 km2. The most important towns are Voghera (40.000 inhabitants),
Broni, Stradella and Casteggio (Figure 1).
The Quaternary cover of the Po River Plain consists in the alternance of impermeable
sediments (silt and clay) and more permeable horizons (gravels corresponding to the
Apenninic alluvial fans and sandy clay generated by the interaction among the Po River
sediments and the Apenninic derived one). A shallow phreatic aquifer and deeper aquifers
of both phreatic and confined type were distinguished. The configuration of the aquifers is
also affected by the deep buried structures shaped in tertiary marine substratum,
consisting of a series of folds and fold-faults. The Quaternary sediment thickness
decreases from west to east, with the minimum thickness and the outcrop of the marine
substratum in correspondence of the Stradella thrust.
The geological, structural and geomorphological characteristics make the plain area of
Oltrepo Pavese particularly vulnerable to hydrogeological risk: swelling/shrinkage of the
clayey soils, subsidence due to ground water pumping and to natural consolidation of soft
soils. The majority of problems are related to single storey family residences. The buildings
are founded on conventional concrete shallow strip footings, which generally extend to
depths of between 1 m and 2 m below ground level. Only the economic losses due to
volume changes of clay soils have been estimated at around 20% of the building cost. The
material source of expansive/shrinking soils is from the weathering of the alluvial deposits
in the Po River Plain (Meisina 2003). Based on the origins expansive/shrinking soils in the
plain area of Oltrepo Pavese can be divided into two basic types: alluvial soils (IIa and IIb)
and aeolian soils (III). Soils of type IIa represent only the 4% of swelling/shrinking soils and
are located on the oldest alluvial terraces. The soils of type IIb correspond to alluvial
deposits of the Main Level of the Po Plain (set of grey clays often in lens with layers of silt
and sand or gravel); they are the most widespread (39%) and are very heterogeneous.
496
Symposium International SEC 2015 International Symposium
The type III is constituted by the colluvium of loess and weathered loess that form thin
sheets that cover the flats of the oldest terraces.
The climate of the plain sector of Oltrepo Pavese has an average annual rainfall of
around 700 mm. The last major droughts were March 1989–August 1993 (the most severe
drought of the period 1961-2010), May 1998–September 2000 and the summer of 2003.
Satellite radar interferometric data elaborated with SqueeSAR™ technique using images
acquired by ERS 1-2 (May 1992 - December 2000) and RADARSAT (April 2003 - June
2010) satellites were used. The SqueeSARTM technique, implemented by Telerilevamento
Europa (TRE), extracts movement measurements not only from traditional persistent
scatterers (PS) like anthropic structure or rocks but also from distributed scatterers (DS)
like sparse vegetated areas (Ferretti et al. 2011), allowing a high density of SAR data over
non-urban areas. According to the standard processing of the SqueeSAR™ technique a
non-linear model of phase variation through time was selected for the estimation of phase
components related to ground deformation. This allows to better observing the kinematic
evolution of seasonal and non linear processes.
The SAR data used for the test site are summarized in Table 1.
4. Methodology
497
Symposium International SEC 2015 International Symposium
It is important to remark that the approach was developed in order to recognize the
mechanisms of known and unknown ground deformation areas. The procedure is
subdivided into two steps that are illustrated in figure 2.
Within the first step (Post-processing step) (Figure 2a) the stable velocity range is
assessed and the vertical and horizontal components of the motion are computed. The
decomposition of the motion has been performed by combining data from two different
observation angles (ascending and descending acquisition mode). The usefulness of this
elaboration is the knowledge of the displacements behavior, i.e. to detect any tectonic
motion. The PS/DS time series were checked to assess the error (i.e. anomalous
displacements recorded at a certain date, thermal effects on targets during processing
step, atmospheric errors and regional trends) adopting the methodology proposed by Notti
et al. (2015).
In a second stage (Figure 2b), the improved time series (TS) were analysed with
statistical test in order to define the ground motion patterns. First of all, the time series
displacement were classified by the Automated Classification of Persistent Scatterers
Interferometry time-series (Berti et al., 2013) in order to obtain a classification into
distinctive predefined target trends, such as uncorrelated, linear, non-linear (e.g. bilinear),
that describe different styles of ground deformation. Then we analyzed the frequency
distribution of the velocity in the unstable linear time series. Normal populations of the
velocity were separated in order to detect processes that act with different velocity rates.
The probability of every point of measure to belong to the different populations was
computed through the expectation–maximization algorithm for mixtures of univariate
normal function from the mixtools R package (Benaglia et al., 2009). After that, local scale
analysis was carried out in the areas with the highest displacement values (Voghera,
Broni, Figure 1). Therefore, we applied the Breaks For Additive Seasonal and Trend
(BFAST) method, which is a type of wave decomposition technique (Verbesselt et al.,
2010) in order to estimate the amplitude of the seasonal component of motion of the
improved time series. In addition, the predisposing and triggering factors (i.e. lithology, soft
soil thickness, piezometric level variations etc.) are evaluated in order to assess the
mechanism typology and evolution of processes.
498
Symposium International SEC 2015 International Symposium
5. Results
The velocity threshold of the DInSAR dataset is important for distinguishing moving from
not moving areas (Herrera et al., 2013). Based on the statistical analysis of PS/DS velocity
distributions, the classification of LOS (Line of Sight) velocity VLOS into velocity classes has
been implemented considering the twice of the standard deviation of the PS/DS velocity
with the higher coherence (>0.8-0.9). In this case, a common stability threshold is set to
±1.5 mm/year permitting to compare ground surface displacement rates obtained for the
different periods.
The availability of DInSAR data in both ascending and descending geometries (Table 1)
allows to estimate the vertical and EW horizontal displacement components. Combining
the ascending and the descending data, the displacements detected by ERS 1/2 and
Radarsat sensors reveals that the motion is mainly vertical.
Following, the procedure was implemented on the datasets that detains the higher
PS/DS density and the higher number of scenes (Table1) in order to analyse the datasets
with higher spatial and temporal resolution (ERS desc. and RSAT asc.).
To improve the quality of DInSAR data, we sampled high coherence and LOS velocity
range ±0.5 mm/year time series for removal anomalous displacements recorded at a
certain date of the monitoring period and regional trend spatially diffused across the whole
DInSAR dataset. Anomalous displacements were detected on the 09/03/1997 and
16/07/2000 scenes of the ERS descending dataset, and on 10/12/2008 scene of the
RADARSAT ascending dataset. In particular, the last RADARSAT anomalous values at
that acquisition time might be related to snowfall occurred on the day of the SAR
acquisition. These scenes were not included in the following TS analysis.
Following the quality improvement of DInSAR TS, the identification and classification of
ground motion patterns in high quality TS datasets was performed at large and detailed
scale. The result of the TS classification at large scale are shown in Figure 3.
The observed uncorrelated time series corresponds to stable range of velocity.
The majority (44%) of the ERS TS shows nonlinear trend and the velocity range of
these time series varies from -10.5 mm/yr to - 6.5 mm/yr in the time interval 1992-2001.
Only the 18% of the dataset shows linear trend and the velocity varies from -9.9 mm/yr to -
3.0 mm/yr.
Most of the PS/DS of the RSAT dataset are characterized by uncorrelated stable time
series. The 28% and 27% of the TS show respectively nonlinear and linear trend of motion
during the time interval from 2003 to 2010. The velocity range of the nonlinear TS varies
from -15.2 mm/yr to -9.8 mm/yr. The linear TS velocity varies from -20.7 mm/yr and -10.8
mm/yr.
Another typology of analysis that can be implemented during the phase of the
identification of the ground motion pattern, is related to the assessment of the spatial
distribution of the velocity range. In order to detect linear processes that act with different
velocity rate, we analyzed the frequency distribution of the velocity in the unstable linear
time series and two normal populations of the velocity were separated. Thus, PS/DS of the
DInSAR datasets records velocity rate between -13 mm/yr and -3 mm/yr due to local
ground motion triggered by external load (new buildings, structures and infrastructures)
(Figure 4.).
In addition, the spatial distribution of the nonlinear TS break dates was performed in order
to detect processes characterized by the same trend change.
499
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 3. Classification of DInSAR time series acquired from 1992 to 2001 by ERS (a) and
from 2003 to 2010 by RSAT(b) satellites.
An abrupt trend change was detected in the ERS descending dataset after 03/05/1998
and the DInSAR TS show an acceleration of the velocity after this date. The TS mean
500
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velocity reaches about -2.2 mm/yr in the period before the May 1998 and -2.4 mm/yr in the
subsequent period.
Even in the RADARSAT ascending dataset was identified a trend change that occurs
after 31/08/2009. In particular, the TS shows acceleration trends starting this date, but
opposite with respect to the previous one detected by ERS data.
These long-term oscillations are related to wet and dry periods: from May 1998 a drier
period caused a general decrease of the water table and the shrinkage of clay soils;
whereas from 2009 a wetter period caused a general increase of piezometric level and an
uplift.
The spatio-temporal analysis of the ground motion at large scale (443 km2) allowed to
identify two main motion areas located at Voghera and Broni towns (Figure 1), where we
carried out detailed analysis. The maximum velocity detected by the ERS descending and
RSAT ascending datasets at Voghera reaches values about -18 mm/yr with a maximum
cumulated displacement around 150 mm in the period from 1992 to 2001 and 100 mm in
the time interval 2003-2010.
The Broni town is located over alluvial fan deposits which are very heterogeneous and
constituted by silty clay and clayey silty materials with high swelling/shrinking potential
(Figure 5.a-b) In the last year several buildings founded on shallow strip footing were
damaged. The comparison of the TS with the geological model of the area shows that the
time series characterized by stable velocity detains seasonal component of motion were
clay deposits are found. The seasonal displacements are directly correlated with the
rainfall oscillations and both ERS and RADARSAT TS highlight displacements around 10
mm from the dry and wet season (Figure 5.c). In addition, the settlements due to
groundwater exploitation were identified in the period from 1992 to 2001, which reach
501
Symposium International SEC 2015 International Symposium
maximum velocity of around -5 mm/yr. The RADARSAT dataset shows a decreasing trend
of motion due to the decrease of groundwater exploitation (Figure 5.d).
Figure 5. ERS desc. (A) and RSAT asc. (B) datasets over the lithological map of Broni
town. (C) TS of ERS and RSAT datasets at the location a, b compared with daily rainfall.
(D) Comparison of TS at location c and the groundwater exploitation. The location of
damage buildings and pumping wells is also reported.
6. Conclusions
502
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. References
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503
Symposium International SEC 2015 International Symposium
504
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Dans cet article, le BRGM présente ses travaux sur le développement d’une
méthodologie innovante de cartographie fine des argiles gonflantes à partir de
l’exploitation d’images hyperspectrales. Pour cela, le BRGM a acquis une image
hyperspectrale d’une emprise d’environ 300 km² dans le Loiret en saison hivernale (2013)
ainsi que des mesures de spectroradiométrie in situ et des données géotechniques
compilées dans une base de données spatialisées servant à la validation.
1. Introduction
505
Symposium International SEC 2015 International Symposium
L’analyse spectrale des sols est désormais un outil communément utilisé pour prédire la
présence de minéraux argileux. L'analyse spectrale de la lumière solaire réfléchie par la
surface terrestre, ou spectroscopie de réflectance, constitue l'une des plus importantes
sources d'information en ce qui concerne les caractéristiques chimiques et minéralogiques
des matériaux constitutifs de la surface terrestre. Les spectres de réflectance dans
l’infrarouge proche et moyen (de 1100 à 2500 nm) des roches présentent des bandes
d’absorption caractéristiques qui permettent l’identification des minéraux constitutifs. Pour
cela, l’examen précis des bandes d’absorption (position, profondeur, largeur, asymétrie
des figures) peut être réalisé pour quantifier la composition des échantillons de sols à
partir des mesures de réflectance en condition terrain ou laboratoire (Dufréchou et al.,
2015 ; Kariuki et al., 2004 ; Meer, 2006 ; Truche, 2010).
1
Le projet AGEOTHYP est un projet de recherche BRGM cofinancé par le Conseil Général du Loiret
entre 2013 et 2014.
506
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Dans le SWIR (entre 1 et 2,5 m)(Figure 1), les spectres de la kaolinite, de l’illite et de
la montmorillonite affichent des bandes d'absorption (Ben-Dor et al., 2002; Clark et al.,
1990; Goetz et al., 2001) qui résultent de processus vibratoires affectant les molécules
d'eau et les hydroxyles (Farmer et Russell, 1967; Hunt, 1977; Truche, 2010), et qui ont
déjà été utilisées pour identifier ces minéraux (Bourguignon et al., 2007 ; Chabrillat et al.,
2002 ; Kariuki et al., 2004 ; Lagacherie et al., 2008 ; Yitagesu et al., 2009).
Les argiles présentent des bandes d’absorption caractéristiques vers 1400 nm,
1900 nm et 2200 nm. Les deux premières bandes sont centrées sur des longueurs d’onde
fortement absorbées par l’eau. La première bande et la troisième bande sont également
affectées par des processus vibrationnels des hydroxyles.
Il est à noter que seul le domaine entre 2000 nm et 2500 nm est exploitable en
télédétection (troisième bande) car les bandes à 1400 nm et 1900 nm sont masquées par
la vapeur d’eau atmosphérique.
La kaolinite a un comportement spectral différent des deux autres types d’argile par la
présence d’un « doublet » d’absorption étroite à 2160 et 2200 nm. L’illite présente une
faible absorption à 2340 nm.
La spectrométrie, bien que potentiellement intéressante pour la discrimination des
argiles souffre de plusieurs limitations lorsque que celles‐ci sont présentes dans un sol :
non pureté des scènes argileuses, forte sensibilité à l’humidité et leur mélange, échelle
d’observation, rugosité et présence de l’atmosphère.
Le passage d’échelle entre les observations au laboratoire, réalisées à partir
d’échantillons de petites tailles (quelques cm), les observations in situ, mesurant
l’intégration de la réflectance du milieu sur une petite zone (environ 1 m²) et les
observations « image » affichant la réflectance sur une zone de taille moyenne (variable
suivant la résolution de l’image, ici taille du pixel : environ 4 m²) constitue encore à l’heure
actuelle un verrou scientifique.
Chabrillat et al. (2002) ont montré que, malgré ces nombreuses limitations, il était
possible de cartographier les différents types d’argiles minéralogiques à partir d’imagerie
hyperspectrale sur une zone d’étude semi-aride située dans le sud du Colorado (USA).
Notre étude se base donc sur les résultats encourageants présentés dans les travaux de
507
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Chabrillat et al. (2002), toutefois nous nous plaçons ici dans des conditions d’acquisition
totalement différentes : contexte climatique tempéré, données hyperspectrales mieux
résolues spectralement et spatialement.
Le site d’étude s’étale sur 28 communes du Loiret (Figure 2). Le choix de ce site a été
guidé par les considérations suivantes :
les trois niveaux d’aléa retrait-gonflement des argiles (RGA) sont représentés, avec
notamment une enveloppe importante d’aléa de niveau fort au nord de la zone ;
un nombre significatif de sinistres liés au RGA y ont été recensés ;
le relief y est plat avec une occupation du sol diversifiée : du sud au nord des
vergers, de la forêt, des zones urbaines, la Loire et des terres cultivées bien
représentées affichant des sols nus en période de labourage ;
de nombreuses données géotechniques sont disponibles ;
a) b)
c)
3. Méthode
La première étape de cette étude consiste en une collecte de données in situ réparties sur
la zone d’étude. Ces données sont bancarisées puis analysées afin de constituer une
base de données représentative des sols de la zone qui permettra de calibrer et valider la
méthode proposée.
508
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Un ensemble de 332 échantillons de sols argileux a été collecté de façon aléatoire sur la
zone d’étude parmi les différentes formations géologiques et les trois niveaux d’aléa RGA.
Dans le but de pouvoir établir des comparaisons avec l’image aéroportée, la plupart des
échantillons de sols a été récupérée à la surface (0-5 cm de profondeur) sur des sols
agricoles nus. Chaque échantillon est composé de trois sous-échantillons collectés sur
une zone d’environ 1 m² (similaire à la résolution de l’image) puis mixés pour être
représentatifs de la zone échantillonnée.
Les échantillons de sols ont été séchés à l’air libre et amenés à l’équilibre avec les
conditions d’humidité du laboratoire. La réflectance de chaque échantillon a été mesurée à
l’aide d’un spectromètre ASD FieldSpec FR® portable capable d’acquérir un spectre dans
les gammes du VNIR (350 nm à1000 nm) et du SWIR (1000 nm à 2500nm) avec une
résolution spectrale et un pas d’échantillonnage plus fins dans le VNIR que dans le SWIR.
L’outil développé par Dufréchou et al. (2015) a permis de caractériser ces spectres de
réflectance de sols acquis en condition de laboratoire selon les paramètres géométriques
(profondeur, position, asymétrie et largeur) des bandes d’absorption associé à la présence
de minéraux argileux puis d’en estimer la composition minéralogique. À partir de
l’estimation des teneurs en montmorillonite (minéral gonflant actif) calculée à partir des
spectres de réflectance, l’outil permet d’évaluer le potentiel de retrait-gonflement d’un sol.
D’autre part, une vingtaine de ces échantillons de sols ont fait l’objet d’essais
géotechniques permettant de caractériser leur potentiel de gonflement (valeur au bleu de
méthylène (VBS), granulométrie, indice de plasticité (IP)) et d’essais DRX. D’autres points
supplémentaires issus d’une collecte d’information dans les archives d’un bureau d’étude
de sols du Loiret ont également été caractérisés par des analyses au laboratoire standard
puis compilées dans une base de données spatialisées.
Les images hyperspectrales ont été acquises en février 2013 sur une zone d’environ 300
km² (Figure 2) représentant 32 lignes de vols. L’acquisition a eu lieu en période hivernale
pour laquelle un maximum de sols nus sont exposés. Les mesures spectrales ont été
réalisées à l’aide de capteurs hyperspectraux imageurs visible et proche-infrarouge de
type Hyspex VNIR 1600 et SWIR 320m-e. Les caractéristiques principales des données
acquises par les capteurs sont les suivantes : résolutions spatiales d’un mètre (VNIR) et
deux mètres (SWIR), gamme spectrale de 400 à 2500 nm avec un total d’environ 400
bandes spectrales continues. Les données sont distribuées en radiance et en réflectance.
Elles sont calibrées radiométriquement, corrigées géométriquement et géoréférencées.
Un ensemble de 23 spectres de réflectance a été mesuré sur le terrain avec le
spectroradiomètre ASD FieldSpec® portable (Figure 3) aux mêmes dates que le vol.
509
Symposium International SEC 2015 International Symposium
BRGM©
BRGM©
Figure 3. Photos d’une campagne BRGM de mesures in situ sur sols argileux à l’aide
du spectroradiomètre
En s’appuyant sur les estimations des teneurs en montmorillonite obtenues avec les
mesures spectrales de laboratoire, nous avons pu tester une méthode de classification
des images hyperspectrales en se basant uniquement sur les niveaux de réflectance des
sols. En se basant sur des études montrant une relation exponentielle décroissante entre
la valeur de réflectance à 2200 nm et la teneur en eau volumique (Lobell and Asner,
2002), l’hypothèse selon laquelle la teneur en montmorillonite augmente avec l’humidité a
été testée pour cette relation, où le paramètre teneur en eau est remplacé par la teneur en
montmorillonite estimée. Un modèle de classification des images hyperspectrales a ainsi
été calibré et appliqué à l’image de la zone d’étude, en fonction des valeurs de réflectance
de l’image mais également à partir des mesures acquises sur le terrain et en condition de
laboratoire (Figure 4). Une décroissance exponentielle a été observée pour les trois types
de mesures avec des valeurs de réflectance d’autant plus élevées que la teneur en
montmorillonite est faible.
510
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Valeurs de
Numéro de Teneur en
réflectance (% x 100)
classes montmorillonite
à 2210 nm
1 < 10% > 2200
2 10% - 70% 1200 - 2200
3 > 70% < 1200
511
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Il est à noter que la validation à l’aide de données ponctuelles de terrain sera d’autant
meilleure que l’échantillonnage sera dense et homogène sur la zone d’étude, afin de
pouvoir travailler avec une échelle équivalente à celle apportée par l’image hyperspectrale
à haute résolution spatiale.
5. Discussions
6. Conclusions
L’objectif de cette étude était de développer une méthodologie de cartographie des argiles
sensibles au phénomène de retrait-gonflement permettant de réaliser des cartes d’échelle
équivalente au 1/5000ème. Le BRGM dispose désormais d’un site de référence sur lequel
plusieurs jeux de données sont disponibles : spectres de réflectance in situ à deux dates,
spectres de réflectances mesurés au laboratoire sur des échantillons de sols argileux,
base de données géotechniques spatialisées et image hyperspectrale acquise avec le
capteur HySpex.
Ces travaux auront permis de souligner la difficulté de détection des argiles gonflantes
dans les régions soumises à un climat tempéré, par l’emploi de méthodes standard de
traitement d’images hyperspectrales, notamment due à la combinaison d’un faible rapport
signal sur bruit des capteurs SWIR avec plusieurs facteurs perturbateurs de la mesure
(humidité, rugosité, etc.).
Le nombre d’images hyperspectrales haute-résolution couvrant la gamme du SWIR est
encore limité sur le territoire métropolitain car, notamment, le coût de ces acquisitions
aéroportées reste encore très élevé.
Le développement récent des caméras hyperspectrales miniaturisées couvrant
l'ensemble du spectre [0,4 – 2,5 µm] offre la possibilité d’acquisitions aéroportées par
drones et, par conséquent, ouvre la voie à des levers plus précis des argiles, avec une
512
Symposium International SEC 2015 International Symposium
plus haute résolution spatiale et un rapport signal/bruit élevé, ainsi qu’un coût bien
moindre.
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513
Symposium International SEC 2015 International Symposium
514
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Catherine JACQUARD
FONDASOL, Avignon, France
1. Introduction
2. Essais d’identification
Pour 67 dossiers post-sinistres, nous avons d’une part mesuré la valeur de bleu (VBs) et
d’autre part réalisé une analyse granulométrique et sédimentométrique permettant
d’obtenir le passant à 2µm (C2).
À partir de ces deux essais, nous avons calculé plusieurs paramètres :
- l’ACB ou activité (Lautrin,1989) dont la classification est présentée dans le tableau 1,
ACB = 100 VBs / C2 ;
Symposium International SEC 2015 International Symposium
- le paramètre SB présenté par Jacquard (2007), à partir d’une étude réalisée par
Bedin en 1999 sur les sols d’altération molassique de la région toulousaine ; Bedin
a considéré un risque de gonflement certain dès lors que SB > 100, et un faible
risque de gonflement pour SB < 50,
SB =VBs C2.
Nous avons représenté sur la figure 1 (classification de Magnan, 1989, en fonction de
VB et C2, complétée par le produit SB) les mesures effectuées sur les 67 dossiers traités.
Sur les 67 essais d’identification de ces dossiers présentant une pathologie liée au
comportement différentiel des fondations, on constate ainsi que :
- 87% donnent une classe de nocivité selon Lautrin (1989) de 7 à 5 (nocives à
actives), 13% donnent une activité normale ; aucun essai n’a donné de classe 1 à
3.
- 93% donnent un critère SB > 50 selon Bedin (1999), dont 70% un critère SB > 100
indiquant un risque de gonflement certain.
Sur la base de cette analyse, on peut donc considérer que, d’après ces classifications,
l’aléa lié au phénomène de retrait- gonflement est avéré dès lors que :
VBs C2 > 50,
ou
100 VBs/C2 > 8.
516
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Cet essai peut être utilisé pour déterminer les tassements potentiels dus au retrait, pour
une épaisseur H de sol, sujet à la dessiccation. Pour cela on utilise les formules suivantes:
H
R L ( w max w re ) pour l’estimation du tassement potentiel maximal
H
H
R L ( w 0 w re ) pour l’estimation du tassement à partir de l’instant t (w=w0).
H
Nous avons estimé le tassement d’un sol homogène sous une fondation, à partir de
l’essai de retrait, en considérant le modèle à deux pentes présenté sur la figure 3.
Nous avons considéré que la fondation se situait à -0,50m/TN avec un profil hydrique
« hiver » à wmax jusqu’à 1 m de profondeur, puis diminuant de façon plus ou moins rapide
jusqu’à 15,2% à 3 m de profondeur. Nous avons considéré que ce profil pouvait s’abaisser
jusqu’à un profil « été » tel qu’on est à wre = 10 % jusqu’à 1 m de profondeur, puis qu’on
augmente plus ou moins rapidement jusqu’à une teneur de 15,2% à 3 m de profondeur.
10
8
Pente unique: RL= 0,72 entre
7 wmax= 20,3 et wre = 10,8 %
6
DH/DH0 (%)
0
0 5 10 w (%) 15 20 25
Figure 2. Échantillon prélevé dans la région marseillaise - Interprétation avec une pente
517
Symposium International SEC 2015 International Symposium
10
9
7
Pente 2: RL= 0,59 entre
6 w1 =19,2 et wre =10%
DH/DH0 (%)
5
2
Pente 1: RL= 1,61 entre
1
wmax =20,3 et w1 =19,2 %
0
0 5 10 w (%) 15 20 25
Figure 3. Échantillon prélevé dans la région marseillaise - Interprétation avec deux pentes
Le premier calcul présenté sur la figure 4, juxtaposé aux profils hydriques, donne un
tassement potentiel de 9,1 cm. Avec ce profil de teneur en eau, en utilisant les données
de la figure 2 (une seule pente), le tassement aurait été de 10,1 cm.
Le second calcul est réalisé en partant d’une teneur en eau w0= 15,2%, homogène
jusqu’à 3 m de profondeur, à mi-chemin entre les profils « été » et « hiver » ; le tassement
potentiel correspondant est alors de 4,2 cm. Avec ce profil de teneur en eau, en utilisant
les données de la figure 2 (une seule pente), le tassement aurait été de 5,1 cm.
Pour limiter le tassement potentiel de retrait à 2 cm, il faudrait, dans le premier cas,
approfondir le niveau d’assise de fondation à 1,7m, et dans le second cas à 1,3m
seulement. On pourrait également prévoir des trottoirs périmétriques protégeant les sols
des variations hydriques, pour éviter d’approfondir trop le niveau d’assise des fondations.
Dans le projet ARGIC, nous avions établi à partir d’une base de données d’essais sur des
maisons ayant subi les effets de la sécheresse, un graphe représentant la plage maximale
de rétractance possible (wmax-wre) en fonction du coefficient de retrait linéaire RL, ainsi que
H H
les courbes correspondant aux tassements 2 cm/m et 4 cm/m .
H H
Nous avons complété ce graphe (figure 5) avec les données des derniers essais de
retrait réalisés et collectés dans le cadre d’ARGIC2, soit 140 dossiers au total.
518
Symposium International SEC 2015 International Symposium
On remarque que :
H
86% des essais se situent au-dessus de la courbe 2 cm/m ,
H
H
54% se situent même au dessus de la courbe 4 cm/m ,
H
66% des essais présentent un coefficient de retrait RL > 0,4, et 86% un RL > 0,3.
Ainsi, sur la base de l’exploitation de notre base de données, on peut considérer qu’un
sol est potentiellement sensible au retrait lorsque RL (wmax-wre) > 2.
On note aussi qu’au moment du prélèvement une grande proportion de ces sols présentait
une teneur en eau inférieure à la teneur en eau maximale, c'est-à-dire qu’ils avaient déjà
subi des effets de la dessiccation. Nous avons défini le potentiel de retrait résiduel
PRR =(w0-wre)/(wmax-wre),
qui traduit le potentiel de variation de teneur en eau encore possible entre l’état hydrique
maximal wmax, et la limite de retrait effective wre.
Lorsque PRR = 1, le potentiel de retrait résiduel est maximal
Lorsque PRR = 0, le potentiel de retrait résiduel est très faible ou nul.
On note que, sur les 134 dossiers analysés, 70% présentent un potentiel de retrait
résiduel élevé (PRR ≥ 0,7), et 35% un potentiel de retrait résiduel très élevé (PRR ≥ 0 ;9).
La perte de quelques points de teneur en eau après la construction est donc possible,
et peut être à l’origine d’un sinistre. Le risque est d’autant plus important que le coefficient
RL est élevé, que le sol présente une plage de rétractance potentielle wmax – wre
importante, et que la teneur en eau w0 au moment de la construction est proche de la
teneur en eau maximale.
Nous avons mis en correspondance le coefficient RL avec les autres paramètres mesurés
en laboratoire pour les échantillons présentant des RL > 0,7.
519
Symposium International SEC 2015 International Symposium
'g(kPa)
'g(kPa)
'g(kPa)
(KN/m3)
wre(%)
Sr (%)
w0(%)
Ville Département
wl(%)
lp(%)
ACB
Cg
Rl
Gargas 84 15.3 98 19.0 13 1.000 43 21
villars 84 20 0.930 62 34
paradou 13 20.5 96 17.8 10.8 0.720 43 52 28 9
paradou 13 13.3 89 19.0 13.2 0.760 16 30 10 8
heslin l'abbe 62 28 100 15.5 20.9 1.010 129 170 63 33
Daux 31 17.9 85 17.2 16.4 0.855 0.047 110
Bellegarde
31 22 98 16.8 16 0.701 0.044 40
sainte Marie
Lacapelle
46 25.3 100 16.2 16.6 0.888 0.078 60
Marival
4. Essais de gonflement
Nous nous sommes aussi intéressés aux différents types d’essais permettant de mesurer
le potentiel de gonflement d’un sol argileux. Pour cela, nous avons réalisé, sur trois sites,
des essais de gonflement selon différents modes opératoires:
- essai de gonflement œdométrique en plusieurs points selon le protocole de la
norme XP P94-091 : on mesure les amplitudes de déformation sous différentes
contraintes d’échantillons intacts mis en présence d’eau, et on en déduit une
pression de gonflement;
- essai œdométrique réalisé selon le protocole de la norme NFP94-090-1 : on imbibe
l’échantillon, on l’empêche de gonfler et on mesure la pression nécessaire pour
empêcher le gonflement : essai de gonflement tenu;
- mesure de la pression de gonflement libre: on laisse l’échantillon gonfler librement
en présence d’eau, et on mesure la pression nécessaire pour recomprimer
l’échantillon à son volume initial.
Les principaux résultats présentés dans le tableau 3 indiquent :
- pour des teneurs en eau initiales voisines, les valeurs de pressions de gonflement
mesurées par les méthodes du gonflement tenu et du gonflement libre sont assez
proches.
- la pression de gonflement donnée par l’essai en plusieurs points (XP P 94-091) est
3 à plus de 20 fois plus élevée que celle mesurée avec les autres modes
520
Symposium International SEC 2015 International Symposium
opératoires. Cela s’explique par le fait que les échantillons ne subissent pas les
mêmes chemins de contraintes : les mesures de gonflement tenu ou libre se font
sur un échantillon qui n’est soumis à aucune contrainte, tandis que l’essai de
gonflement par points, mesure le gonflement après chargement et saturation. On
renvoie à la lecture de Bigot et Zerhouni (2000) qui explique comment l’état initial
du sol conditionne largement son comportement ultérieur.
Le potentiel de gonflement d’un sol doit donc être étudié au cas par cas en fonction,
d’une part, des conditions initiales en utilisant des échantillons non remaniés et, d’autre
part, des conditions prévisionnelles finales, notamment des contraintes mécaniques
extérieures qui seront transmises au sol.
Les essais de gonflement libre et de gonflement tenu ne permettent pas de caractériser
convenablement l’effet du chemin de contraintes; par conséquent, la valeur de pression
de gonflement mesurée selon le protocole de la norme XP P 94-091 est celle qui
caractérise le mieux la pression au-delà de laquelle aucun gonflement ne peut être
observé pour un état hydrique initial donné.
Toutefois ce mode opératoire ne représente pas exactement ce qui va se produire sous
une fondation car, dans cet essai, le sol est bloqué latéralement et ne peut que se
déformer verticalement, ce qui n’est pas le cas dans la réalité. C’est pourquoi nous
pouvons avoir, dans des dossiers post-sinistres, des pressions de gonflement supérieures
521
Symposium International SEC 2015 International Symposium
aux contraintes apportées par la structure au niveau des fondations et n’avoir pas
constaté de désordre dû au gonflement.
5. Paramètres d’état
La mesure de la masse volumique du sol sec d (NF P 94-054), qui permet de connaître
l’état de compacité d’un sol et est fonction de l’état de contrainte dans le sol au moment
du prélèvement, doit être réalisée sur échantillon intact. La mesure de la teneur d’un sol w
(NF P 94-050) caractérise l’état hydrique à la profondeur et au moment du prélèvement.
Des travaux ont été réalisés sur ces deux paramètres (Jacquard, 2007). À partir de la
base de données ARGIC1/ARGIC2 (271 dossiers), nous avons repris les résultats de ces
mesures et reporté ces points sur le diagramme w-d (figure 6), en distinguant les points
en fonction du coefficient de retrait RL (5 catégories : RL<0,3, 0,3<RL<0,4, 0,4<RL<0,5,
RL>0,5 et RL non déterminé).
On remarque que les points sont dans leur grande majorité encadrés par deux droites
d’équations d = -0,12 w +17 et d = -0,26 w +23.
On peut définir une droite intermédiaire d = -0,17 w +19, au-dessus de laquelle le
risque de rétractance des sols est très important : cela correspond à des échantillons
présentant généralement des coefficients RL > 0,3.
20
Masse volumique du sol sec ‐ d (kN/m3 )
18 gd=‐ 0.12w+17
gd=‐ 0.26w+23
Rl non déterminé
Rl<0.3
16
0.3<Rl<0.4
0.4<Rl<0.5
Rl>0.5
14 gd=‐ 0.17w+19
12
0 5 10 15 20 25 30 35 40 45 50
Teneur en eau ‐ wnat (%)
522
Symposium International SEC 2015 International Symposium
À partir des conclusions d’ARGIC1 et du travail effectué sur ARGIC2, nous proposons
donc une démarche nouvelle et pragmatique de caractérisation des sols vis-à-vis du
risque retrait-gonflement. La démarche traditionnelle rend obligatoire le prélèvement
d’échantillons intacts, et donc la réalisation de carottages pour prélèvement d’échantillons
intacts. Mais les analyses et les corrélations ci-dessus nous ont permis d’élaborer une
caractérisation préliminaire, qui constitue la première partie de la démarche.
La première partie de la démarche est basée sur l’identification des sols, ce qui impose
des prélèvements d’échantillons complets en sac plastique étanche, pour être
représentatifs de la granulométrie, d’une part, et de l’état hydrique au moment du
prélèvement, d’autre part. Elle permet une approche préliminaire pragmatique du niveau
de sensibilité des sols aux variations hydriques, en utilisant les résultats d’essais de
laboratoire que tous les bureaux d’étude géotechniques sont en mesure de réaliser.
Lorsque cette première partie conduit à identifier des sols a priori sensibles, il est alors
recommandé :
- soit de prendre des dispositions constructives pour s’affranchir complètement de ce
risque ;
- soit de réaliser des essais mécaniques (seconde phase de la démarche) pour
quantifier l’amplitude des phénomènes, et en tenir compte dans l’adaptation du
projet de construction, pour que ces effets ne génèrent pas de désordre.
523
Symposium International SEC 2015 International Symposium
7. Conclusions
8. Références bibliographiques
Bigot G., Zerhouni M. (2000). Retrait, gonflement et tassement des sols fins. Bulletin des
laboratoires des Ponts et Chaussées, n°229.
Jacquard C. (2007). Pathologie des fondations superficielles sur les sols argileux : retour
d’expérience en Midi-Pyrénées. Revue française de Géotechnique, n°120-121.
Jacquard C., Zerhouni M. (2008). Proposition d’une méthodologie d’étude pathologique
des constructions. Symposium international Sécheresse et constructions, Vol 1.
Lautrin D. (1987). Une procédure rapide d’identification des argiles. Bulletin de liaison des
laboratoires des ponts et chaussées, n°152.
Magnan J.P., Youssefian G. (1989). Essai au bleu de méthylène et classification
géotechnique des sols. Bulletin de liaison des laboratoires des ponts et chaussées,
n°159.
Philipponnat G (1978). Désordres dus à la présence de sols gonflants dans la région
parisienne. Annales de l’ITBTP, n°364.
Philipponnat G. (1991). Retrait-gonflement des argiles, proposition de méthodologie.
Revue française de géotechnique,d n°57.
Philipponnat G., Hubert B. (2000) Fondations et ouvrages en terre. Eyrolles.
Rapport Fondasol – Projet ARGIC – Avril 2009.
524
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Les cartes « aléa retrait-gonflement des argiles » du BRGM à 1/50 000e
offrent actuellement une couverture pratiquement complète du territoire français. Des
cartographies réalisées à 1/10 000 ont permis d’obtenir une définition sensiblement
différente de l’aléa du fait de la résolution à l’affleurement, de la précision dans les
descriptions lithologiques, et d’une approche différente pour l’attribution du niveau d’aléa.
ABSTRACT – The 1/50,000th soil shrinkage and swelling maps produced by the BRGM
cover most of France. However, with a more precise scale of 1/10,000th, these maps allow
for a significantly different hazard definition due to better resolution at the outcrop level, a
more accurate lithological description, and a new approach to the hazard level
assessment.
1. Introduction
Les cartes «aléa retrait-gonflement des argiles» du BRGM à 1/50 000 (voir www.argiles.fr)
offrent maintenant une couverture pratiquement complète du territoire métropolitain. Ces
cartes fournissent un premier niveau de renseignements sur la susceptibilité d’une zone
au phénomène de l’aléa retrait et gonflement des sols (RG).
En 2011, une cartographie à 1/10 000 de l’aléa RG de la commune de Mougins dans
les Alpes-Maritimes a été réalisée par le CETE Méditerranée (maintenant Direction
Territoriale Méditerranée du CEREMA). Des différences significatives sont apparues entre
la carte du BRGM à 1/50 000 et cette carte à 1/10 000 principalement liées à l’échelle de
rendu des deux cartes et à la précision apportée à la description des différentes
formations géologiques au droit de la commune. À titre d’exemple, dans la carte à
1/50 000 de Mougins, le Bathonien argileux qui sert de gisement d’argile pour les poteries
de Vallauris (Mangan, 1984, 1999), n’est pas différencié et est affecté d’un niveau d’aléa
faible alors que, dans la carte à 1/10 000, la partie calcaire / dolomie de cette formation est
affectée d’un aléa nul et la partie argileuse d’un aléa fort.
En 2012, cette cartographie a fait l’objet d’une analyse critique au regard de la
localisation des sinistres au RG fournie par le BRGM. Il a été constaté que de nombreux
sinistres étaient positionnés dans une zone classée en aléa nul vis-à-vis du RG du fait de
la présence d’un substratum rocheux affleurant (calcaire et dolomie). Une enquête sur le
terrain et une recherche dans la banque de données INFOTERRE ont conduit à la
conclusion que les sinistres pourraient être dus à des argiles présentes dans des
formations de pente ou à des faciès d’altération du substratum rocheux, non cartographiés
sur la commune de Mougins. Par conséquent, une plus grande attention a été portée à
l’identification des formations superficielles et des faciès d’altération dans la carte à
1/10 000 réalisée en 2012 sur la commune de Mouans-Sartoux (limitrophe de la commune
de Mougins).
525
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Ces comparaisons entre les cartographies de l’aléa RG à 1/50 000 et 1/10 000 sur les
communes de Mougins et Mouans-Sartoux ont permis de mettre en lumière plusieurs
pistes d’amélioration pour l’appréciation de l’aléa et de proposer une méthodologie pour
établir des cartes opérationnelles plus efficientes pour l’aménageur et/ou le législateur.
Dans la suite de cet article, nous nous proposons de nous attacher à la cartographie de
la commune de Mouans-Sartoux. Dans un premier temps, la géographie et la géologie de
la zone d’étude seront présentées avec un focus sur les formations susceptibles de
présenter un aléa RG. Après cette description, la carte RG à 1/50 000 (BRGM, 1994)
issue de www.argiles.fr sera présentée. La troisième partie s’attachera à présenter la
méthodologie utilisée et la carte à 1/10 000 réalisée par le CETE Méditerranée. Une fois
ces deux cartes présentées, une comparaison de l’aléa RG sera faite.
526
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527
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528
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529
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Afin de rester homogène avec la carte de www.argiles.fr, trois niveaux d’aléa ont été fixés
(Faible, moyen et fort).
Un niveau d’aléa RG est attribué à chaque formation à partir :
- des cartes géologiques à 1/10 000 établies par le CETE Méditerranée dans le cadre
des études du POS et PPR de la commune (CETE Méditerranée LRPC de Nice,
2009),
- des données géotechniques retrouvées dans les différentes études d’infrastructures
réalisées à proximité (CETE Méditerranée LRPC de Nice, 1970) et
- des données bibliographiques (thèses, article, etc.) disponibles dans le bassin
géographique de la commune de Mouans-Sartoux,
Les formations rocheuses ont été affectées d’un aléa nul, dans le cas où la formation
affleure sans faciès d’altération. La carte de l’aléa RG obtenue est présentée sur la
figure 4.
Le principe retenu par le CETE Méditerranée pour la qualification de l’aléa RG est le
suivant (CETE Méditerranée LRPC de Nice, 2013) :
- Aléa faible :
- Présence d’argiles d’extension limitée et sur une épaisseur réduite.
- Absence de données bibliographiques permettant de caractériser leur sensibilité
au retrait-gonflement.
- Aléa moyen :
- Présence d’argiles sur des épaisseurs et étendues significatives
- Présence d’argiles avec une sensibilité au retrait-gonflement caractérisée par des
données géotechniques et/ou bibliographiques.
- Aléa fort :
- Certitude de la présence d’argiles présentant une très forte sensibilité au retrait-
gonflement.
- Disposition constructives adaptées à prévoir après caractérisation.
Le tableau 1 présente les niveaux d’aléas retenus sur le site www.argiles.fr (à gauche) et
ceux retenus par le CETE (à droite) pour la commune de Mouans-Sartoux.
L’analyse comparative des données du tableau 1 permet de mettre en évidence
plusieurs différences :
530
Symposium International SEC 2015 International Symposium
- il est également possible que le faciès argileux n’ait pas été identifié sur la commune
par le CETE Méditerranée (car l’argile serait présente très ponctuellement), ou que la
présence d’argile ait été considérée comme étant en très faible quantité (épaisseur et
extension). C’est le cas par exemple pour les grès arkosiques car les « petites
intercalations de pélites vertes » ne justifient pas, a priori, l’attribution à cette
formation d’un aléa non nul.
Ces différences de description lithologiques conduisent directement aux différences de
qualification d’aléa pour la formation concernée.
531
Symposium International SEC 2015 International Symposium
532
Symposium International SEC 2015 International Symposium
6. Références bibliographiques
Aubouin J., Brousse R., Lehman J.-P. (1967). Précis de géologie. Dunod Université, Tome
1, pp. 137-139.
B.R.G.M. (1994). Carte géologique de la France à 1/50 000 Fréjus-Cannes.
B.R.G.M. (2010). Cartographie de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux dans le
département des Alpes Maritimes.
CETE Méditerranée LRPC de Nice (1970). Voie de pénétration Grasses-Canne, Avant
Projet détaillé
CETE Méditerranée LRPC de Nice (2009). Plan de Prévention des Risques mouvements
de terrain. Carte géologique 1 et 2.
CETE Méditerranée LRPC de Nice (2013). Cartographie de l’aléa retrait et gonflement des
sols, Commune de Mouans-Sartoux.
Gouvernet C., Guieu G., Rousset C. (1979). Guide géologique régional – Provence, Ed.
Masson
Mangan C. (1984). Les argiles bathoniennes de Valbonne (06), compte rendu d’étude.
Mangan C. (1999). Les argiles bathoniennes de Vallauris-Valbonne (Alpes-Maritimes,
France), In Ann. Mus. His.nat. Nice, 14:45-75.
533
Symposium International SEC 2015 International Symposium
534
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Introduction
535
Figure 1. Carte nationale de l’aléa retrait-gonflement des sols argileux (BRGM)
536
autant que de besoin, une rétro-analyse ciblée sur quelques départements afin d’expliquer
les principales singularités.
Cette partie reprend les analyses réalisées dans le cadre de l’axe 4 d’ARGIC2 par les
différents organismes qui ont participé à cet axe.
537
Deux exemples de mise en correspondance de cartes de l’aléa retrait-gonflement et de
cartes géologiques dont la genèse est connue en détail par Mines ParisTech ont été
considérés :
- comparaison entre d’une part, les cartes départementales de l’aléa retrait-gonflement
de l’Allier et du Cher et, d’autre part, la carte géologique à 1/50 000 Hérisson ;
- comparaison entre, d’une part, les cartes départementales de l’aléa retrait-
gonflement des Yvelines et de l’Essonne et, d’autre part, les cartes géologiques à
1/50 000 Rambouillet et Corbeil-Essonne.
Ce qui suit constitue une synthèse des observations réalisées par Mines ParisTech. Les
principales causes des limites des cartes d’aléa sont liées à l’effet de généralisation
cartographique : en effet, la carte de susceptibilité (et donc la carte d’aléa) au retrait-
gonflement s’appuie sur les représentations cartographiques réalisées par le géologue
cartographe lors de l’établissement de la carte géologique à 1/50 000. Or :
- l’information quant aux faciès lithologiques des formations cartographiées et aux
limites entre ces faciès (notamment quand la transition entre faciès est progressive)
peut s’avérer imprécise ;
- les cartes géologiques fournissent parfois une connaissance insuffisante des
formations géologiques superficielles (nature et épaisseur) et du substrat géologique
sous-jacent, ce qui peut induire des sinistres sur des formations normalement peu
sensibles comme c’est le cas avec les limons des plateaux en Essonne. Cette limite
avait toutefois été très nettement identifiée lors de la réalisation de la carte d’aléa
dans ce département, avec des tentatives pour améliorer la connaissance de
l’épaisseur des limons des plateaux (Prian, 2000 et Plat et al., 2007) ;
- la représentation cartographique des formations géologiques du substrat est dans
certain cas trop mise en valeur, au détriment des formations superficielles ; c’est le
cas par exemple dans l’est parisien, où les colluvions de bas de versant alimenté par
des limons et des argiles ne sont pas représentées au profit des Sables de
Fontainebleau (non argileux) qui constitue le substratum sous-jacent. Cela peut être
dû au fait que, dans certains secteurs très urbanisés, l’observation des formations en
place a dû être extrêmement difficile ;
- la prise en compte des contextes géomorphologiques, impliquant des modifications
des microstructures des formations géologiques (par fluage, etc.), les rendant plus
sensibles au retrait-gonflement que dans le cas de formations géologiques « en
place » est parfois insuffisante ; ainsi, dans l’est parisien, le niveau d’aléa attribué
aux Argiles à meulières de Montmorency est dans certains secteurs, où la formation
a été déplacée, sous-estimé ;
- une généralisation globale, à l’échelle d’une carte géologique à 1/50 000, place des
formations géologiques (souvent superficielles) dans une même unité
stratigraphique, des matériaux de caractéristiques géotechniques différentes pouvant
ainsi se retrouver rassemblés sous une même notation. Ainsi, dans le Cher, des
formations de l’Eocène et de l’Oligocène ont été regroupées sous le terme « Eocène
et Oligocène indifférencié » alors qu’elles peuvent comprendre des faciès plus ou
moins argileux, marneux, sableux ou calcaire.
538
correspondant à un faciès sablo-graveleux. Ceci est conforme avec la carte géologique à
1/50 000, qui indique que la formation de Brach résulte d’un remaniement d’une formation
plutôt argileuse Fxa par une formation sableuse Fx-b, ces deux formations étant
contemporaines l’une de l’autre. L’EM31 permet de visualiser la transition entre ces deux
faciès qui n’avaient pas été individualisés sur la carte géologique à 1/50 000 et donc non
pris en compte lors de la cartographie de l’aléa.
Des cartes d’aléa communales ont été réalisées par le CEREMA sur les communes de
Mougins et Mouans-Sartoux dans les Alpes Maritimes à partir de cartes géologiques déjà
disponibles au 1/5000. La méthodologie mise en œuvre par la suite est sensiblement
identique à celle mise en œuvre par le BRGM, mais les critères retenus peuvent varier.
Les principales différences méthodologiques ont concerné la prise en compte des
formations présentant des faciès argileux de faible extension (non retenues par le
CEREMA, retenues par le BRGM) et l’attribution d’un aléa faible lorsque peu de données
étaient disponibles à l’échelle communale par le CEREMA (le cas n’a pas été rencontré à
l’échelle départementale).
Les cartes d’aléa communales réalisées au 1/10 000 présentent l’avantage d’être plus
précises notamment au niveau des contours des formations cartographiées et des
distinctions de faciès ou de la cartographie de formations d’extension réduite (colluvions,
éboulis, etc.). Cela a notamment permis de différencier un faciès très argileux sur la
commune de Mougins qui n’avait pas été différencié par le BRGM. En revanche,
concernant la commune de Mougins, la considération de la seule carte géologique au
1/5 000 n’a pas permis d’identifier certains secteurs sinistrés comme sensibles au retrait-
gonflement (présence de sinistres en zone d’aléa nul) ce qui a conduit le CEREMA à
réajuster la méthodologie mise en œuvre en réalisant des levers de terrains
complémentaires afin d’identifier les formations de pentes ou d’altération. Cette nouvelle
démarche a été mise en œuvre sur Mouans-Sartoux. Sur cette commune, l’extension de
l’aléa est également réduite par rapport aux cartographies du BRGM. Ainsi, certains faciès
a priori très calcaires ou dolomitiques ont été exclus de la cartographie. En revanche, la
seule prise en compte des données sur la commune de Mouans-Sartoux a conduit le
CEREMA à cartographier en aléa faible une formation largement sinistrée (Muschelkalk
supérieur), cartographiée en aléa moyen par le BRGM.
3.4. Cartographie 2D/3D à partir d’une carte réalisée sur la ville de Toulouse (GIPEA)
539
- il est remarquable que les surfaces en aléa moyen ont été considérablement élargies
dans le cadre de l’étude GIPEA et celle-ci englobent les zones d’aléa moyen identifié
auparavant par le BRGM. Certains sinistres présents en limite de la butte de Jolimont
sont réintégrés aux zones en aléa moyen dans le cadre de l’étude GIPEA ;
- en revanche, lorsque le nombre de sinistre recensé en aléa moyen est ramené à la
superficie de la formation, le nombre de sinistre est plus important pour la
cartographie du BRGM, qui semble alors mieux contraindre les secteurs avec des
niveaux d’aléa moyen (sachant qu’il n’y a pas d’aléa fort dans le département de la
Haute-Garonne).
Butte de
Jolimont
Figure 2. Comparaison de la carte d’aléa du BRGM (à gauche) avec celle établie par
GIPEA (à droite)
540
des coûts moyens de sinistres fournis par la CCR. On peut également signaler l’incertitude
sur le nombre de maisons individuelles.
4.2. Principaux résultats
Les résultats ont été fournis sous forme de tableau présentant les pourcentages de
bâtiments sinistrés pour chaque niveau d’aléa, pour chaque département. Les
pourcentages obtenus s’entendent de la manière suivante : au niveau national, pour l’aléa
fort par exemple, 13 % des bâtiments ont été sinistrés au moins une fois. Ces chiffres sont
à considérer avec précaution du fait des limites méthodologiques et du fait qu’un bâtiment
peut avoir fait l’objet de plusieurs sinistres (normalement, il n’est toutefois pas censé d’y
avoir de doublons dans les bases de sinistres constituées).
À quelques exceptions près au niveau départemental, le pourcentage de bâti sinistré
augmente avec le niveau d’aléa comme le montre le tableau 1.
Tableau 1. Pourcentage de bâti sinistré pour chaque niveau d’aléa (de gauche à droite :
nul, faible, moyen, fort)
541
base donc sur les sinistres avant 2003. Les coûts très importants pour l’année 2003 et le
fait que la répartition des sinistres n’intègre pas l’année 2003 sont deux éléments qui
peuvent contribuer aux pourcentages de bâtis sinistrés observés. En effet, pour ces
départements, l’année 2003 est une année très importante qui n’a pas été prise en compte
dans le cadre de la cartographie de l’aléa.
Toutefois, il n’en demeure pas moins intéressant de tenter de comprendre la présence
des nombreux sinistres en aléa nul. En effet, sur les 5 247 sinistres recensés (avant
2003), 280 tombent en aléa nul (soit 5,3 % d’entre eux). La comparaison des cartes
géologiques à 1/50 000 avec la localisation des sinistres en aléa nul conduisent à
plusieurs constats :
- la carte d’aléa de Haute-Garonne est relativement ancienne et a été réalisée à partir
des cartes géologiques sous format image dont les contours ont été manuellement
digitalisés dans le cadre de l’étude d’aléa. Si les contours sont conformes à la
donnée de base dans l’ensemble, quelques contours le sont moins ;
- par ailleurs, certaines formations non conservées concentrent un nombre de sinistres
non négligeable. Pour certaines d’entre elles, compte tenu de la description des
notices associées aux feuilles géologiques, certaines formations auraient pu être
conservées parmi les formations argileuses ou marneuses. Cela aurait conduit, il est
vrai, à restreindre encore la proportion du territoire en aléa nul.
Par ailleurs, la proportion de bâtis sinistrés en aléa moyen est très importante sur ce
département, ce qui peut s’expliquer par le fait que la formation des Molasses représente
à elle seule 25,7 % du territoire et concentre 2046 sinistres. Compte tenu de ses notes
lithologique et géotechnique, cette formation a été cartographiée en susceptibilité
moyenne et donc en aléa moyen.
À noter que cette analyse s’est appuyée sur les feuilles géologiques à 1/50 000 et non
sur la carte harmonisée non disponible au moment de la comparaison. Elle pourrait être
menée ultérieurement en s’appuyant sur la carte harmonisée. Par ailleurs, pour être
complète, elle devrait intégrer les sinistres survenus en 2003 et après.
5. Conclusions
Cette étude n’a pas conduit à remettre en cause la méthodologie des cartes
départementales d’aléa disponibles sur www.georisques.gouv.fr même si certains retours
d’expériences mettent bien en évidence les limites inhérentes à la méthodologie mise en
œuvre (liées au processus de généralisation cartographique, notamment). L’élaboration
de cartes à une échelle plus fine (à partir de données plus précises) peut apporter des
améliorations (par exemple, individualisation de faciès purement argileux initialement
regroupés sur les cartes géologiques, par exemple) mais cela nécessite des investigations
complémentaires (acquisition de données de terrain, par exemple) qui peuvent être
coûteuses. Par ailleurs, la présente étude montre que, même pour des échelles de
réalisation plus fines, la prise en compte de données départementales permet d’apporter
des éléments complémentaires qui améliorent la fiabilité des cartes. Enfin, l’analyse à
l’échelle nationale montre que, dans l’ensemble, le pourcentage de bâti sinistré augmente
542
avec le niveau d’aléa avec des disparités interdépartementales. Des améliorations
pourraient être apportées à certaines cartes notamment dans le Sud-ouest de la France
où la formation des Molasses couvre à elle seule une grande superficie et concentre un
grand nombre de sinistres.
6. Références bibliographiques
Ayala F.J.; Gijon M.F. Oteo Mazo C.O. (1986). Clayey expansive provisory risk map of
Spain, 1:1.000.000 scale. Centro de Estudios Experimentales (CEDEX) & Instituto
Geologico y Minero de Espana. (in Spanish)
Bernon N., Le Roy S., Carnec C., Raucoules D., Plat E. (2010). Potentiel de
l’interférométrie radar satellitaire PSI pour la mesure des déformations de surface en
relation avec le phénomène de retrait-gonflement des argiles Démonstration sur le
secteur de Fontenay-sous-Bois. Rapport BRGM RP-59352-FR
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544
Symposium International SEC 2015 International Symposium
1. Contexte et objectifs
545
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Evolution du coût de la sécheresse par exercice de survenance de 1989 à 2012
1400
1200
Coût (en M€ de l'exxercice de survenance)
1000
800
Incertitude
Coût (M€)
600
400
200
Exercices de survenance
546
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Cette modélisation a pour but d’évaluer l’exposition financière de l’État, de CCR, et des
entreprises d’assurance aux périls naturels. Ces modèles reposent sur une chaîne
complète allant de l’aléa jusqu’aux coûts économiques assurés. Ils permettent de
répondre aux principales questions liées à l’activité de CCR, notamment :
Quel est le coût d’un événement qui vient de survenir ?
Quel serait le coût d’un événement historique s’il survenait aujourd’hui ?
Quelle est la distribution des pertes annuelles probables ?
Pour répondre aux deux premières questions, un modèle déterministe qui intègre les
données les plus récentes sur l’aléa et la vulnérabilité a été conçu.
Pour répondre à la troisième question, la connaissance de la sinistralité historique n’est
pas suffisante et il est nécessaire de faire appel à un modèle probabiliste. Il nécessite la
génération d’un catalogue d’événements dits fictifs non encore survenus, mais réalistes.
Cet article présente la modélisation déterministe mis en place par CCR, les méthodes
géostatistiques retenues pour la construction du catalogue d’événements fictifs, les
résultats de la simulation de ce catalogue d’événements et l’exploitation qui en est faite.
Ces deux derniers points ont fait l’objet de la thèse de doctorat de Jean Ardon dans le
cadre d’une convention CIFRE entre l’Université de la Rochelle et CCR (Ardon, 2014).
Au sein du module d’aléa, le phénomène physique est modélisé à l’aide de deux types de
données :
la cartographie de l’aléa retrait-gonflement effectuée par le BRGM et diffusée sur le site
argiles.fr qui permet de caractériser la prédisposition du sol ;
les données décadaires de SWI (Soil Wetness Index) uniforme qui caractérise le
phénomène climatique.
547
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 3. Évolution annuelle du SWI pour quelques années sur une maille couvrant
partiellement la ville de Toulouse
548
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Le module de dommages permet d’estimer les coûts des événements sécheresse à partir
des informations issues des modules d’aléa et d’exposition.
Le coût de la sécheresse est calculé pour l’ensemble du marché ou pour un assureur
en particulier en suivant les étapes suivantes :
- estimation de la probabilité de demande par commune en utilisant les indicateurs
météorologiques et géologiques calculés au niveau communal dans le module
d’aléa ;
- estimation des communes reconnues en utilisant les critères d’éligibilité définis par la
commission Cat Nat ;
- estimation de la probabilité de sinistre et des taux d’endommagement pour chaque
bien assuré exposé en croisant l’intensité de l’aléa météorologique et la cartographie
de l’aléa retrait-gonflement du BRGM.
Le module de dommages a été calibré sur des événements passés (sécheresses de
1999 à 2009). Les résultats en termes de coûts assurés estimés comparés aux coûts
réellement enregistrés sur l’échantillon de calibrage sont présentés sur la figure 4.
Figure 4. Comparaison entre les coûts estimés par le modèle et les coûts réels pour les
sécheresses de 1999 à 2009 sur l’échantillon de calibrage
549
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La génération d’un événement fictif consiste à obtenir des données de SWI sur toutes les
mailles et pour les 36 décades d’une année. Les méthodes mathématiques utilisées
permettent de conserver le comportement spatial et temporel du SWI sur chaque maille en
concordance avec les données historiques.
L’approche retenue a été de modéliser, d’une part, la dépendance temporelle entre les
décades d’une même maille et, d’autre part, la dépendance spatiale entre mailles et de
combiner ces deux approches pour obtenir une modélisation spatio-temporelle du SWI.
(1)
où :
M est la tendance du SWI X ;
S est une composante périodique de période 1 an : la saisonnalité ;
R est un processus résiduel.
Le processus R se modélise par un modèle autorégressif d’ordre 2 pour tenir compte
de la dépendance temporelle :
(2)
où :
a et b sont les coefficients du modèle autorégressif d’ordre 2 ;
ε est un bruit blanc de loi L appelé innovation.
Une fois le modèle précédent établi, nous estimons l’ensemble de ses paramètres, et
ceci pour chacune des mailles, à partir des données historiques de SWI et selon la
procédure décrite par Brockwell et Davis (Brockwell et Davis, 2003).
Pour l’estimation de la tendance M M : nous avons considéré qu’il n’y a pas de
tendance ni à la hausse ni à la baisse sur les données de SWI. Pour chaque maille, nous
utilisons donc une seule valeur pour M : la moyenne de SWI historique de la maille
étudiée. Cette composante est donc déterministe et n’est pas fonction du temps (figure 5).
550
Symposium International SEC 2015 International Symposium
551
Symposium International SEC 2015 International Symposium
La distribution de ε est ajustée parmi la famille de loi GEV (Generalized Extreme Value)
en utilisant l’estimation de ε suivante :
̂ (4)
Le choix d’une loi GEV est cohérent avec la distribution empirique des résidus.
Concernant la validation des SWI fictifs générés, elle se fait par comparaison de la
distribution simulée avec la distribution historique. À titre illustratif, la figure 9 montre une
comparaison pour chaque décade d’une maille de la distribution simulée d’une part
(représentée par un box plot) et de différents quantiles historiques d’autre part (quantile à
5%, 25%, 50%, 75% et 95%).
552
Symposium International SEC 2015 International Symposium
Figure 9. Graphe de validation de la distribution du SWI fictif généré sur une maille
553
Symposium International SEC 2015 International Symposium
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554
Symposium International SEC 2015 International Symposium
RÉSUMÉ – Des expérimentations sur l’évaporation de l’eau du sable ont été réalisées
dans une chambre environnementale. Plusieurs conditions atmosphériques et durées de
séchage ont été appliquées. Les paramètres liés à l’atmosphère (vitesse du vent, humidité
relative, température) et la réponse du sol (en termes de teneur en eau, température, et
succion) ont été suivis. Les résultats montrent que la température du sol est
significativement influencée par l’état de l’air. L’évaporation modifie ensuite la température
du sol : quand le taux d’évaporation est faible, la chaleur latente devient faible et la
température du sol est augmentée par la chaleur de l’air. De plus, à une température de
l’air plus grande (ou une vitesse du vent plus importante), le taux d’évaporation est plus
élevé.
1. Introduction
Soil water evaporation is an essential component in the land surface energy balance.
Water is lost from soil during evaporation, thereby influencing the soil behaviour, especially
for clayey soils. In the geotechnical field, considerable water loss can induce significant
soil volume changes, thereby damaging buildings and other infrastructures (Cui and
Zornberg, 2008; Corti et al., 2011). Furthermore, soil water evaporation also affects the
design, selection and assessment of soil cover for landfill and mining application (Wilson et
al., 1994; Yanful et al., 2003). Therefore, it is important to better understand the soil water
loss process during evaporation.
For bare soils, the water evaporation process is controlled by both atmospheric
conditions and soil conditions (Wilson et al., 1994). Regarding the atmospheric conditions,
it appears that evaporation rate is sensitive to wind speed at the beginning of the process
when the soil surface is wet, whereas in-creasing wind speed results in a reduction of
evaporation rate under dry soil condition. An increase in relative humidity decreases the
evaporation rate and vice versa (Yamanaka et al., 1997). Evaporation ceases when the
vapour pressure at soil surface becomes equal to that of air (Yanful and Choo, 1997). The
555
Symposium International SEC 2015 International Symposium
evaporation rate obtained based on the meteorological data in field presents the fact that
the evaporation rate is higher at low relative humidity, high wind speed, high air
temperature and strong solar radiation (Cui et al., 2005, Cui and Zornberg, 2008).
Furthermore, the change of daily evaporation rate in field also shows the influence of
atmospheric conditions on it: a high net radiation results in high latent heat flux and hence
high evaporation rate, and thus most evaporation takes place during daytime (Blight, 1997;
Aluwihare and Watanabe, 2003). Regarding the soil conditions, the evaporation rate is
dependent on the soil nature (sand, silt and clay) (Wythers et al., 1999), the initial water
content (Wang, 2006), the hydraulic conductivity (Wilson et al., 1994) and the water
retention capacity (Yanful and Choo, 1997). In addition, the drainage condition and water
table also significantly affect the process of evaporation (Yang and Yanful, 2002).
In the present work, large-scale evaporation experiments were conducted on bare sand
using an environmental chamber. Various atmospheric conditions and drying durations
were imposed to soil sample. Both the atmospheric parameters (air flow rate, relative
humidity and temperature) and the response of soil (volumetric water content,
temperature, soil suction) were monitored simultaneously. Notably, the temperature and
matric suction at soil surface were monitored using infrared thermometer and high-
capacity tensiometer, respectively.
The soil studied is the Fontainebleau sand (specific gravity equals 2.64; minimum and
maximum unit mass equal 1.39 Mg/m3 and 1.75 Mg/m3, respectively).
The evaporation tests were carried out in a large-scale environmental chamber setup
(see Fig. 1). This setup includes an environmental chamber (i.e., an acrylic transparent
tank with 800 mm internal width, 1000 mm internal length and 895 mm height), a wind
supply unit, an air collection unit, a water supply unit and a data logging system. Upon
evaporation test, the wind supply unit supplies air stream with controlled air flow rate,
temperature and relative humidity to the chamber. The air collection unit collects the moist
air passing through the chamber and records its temperature and relative humidity. The
water supply unit can control the water level during evaporation. The data logging system
records all the results from different sensors. It is noted that the evaporation rate can be
determined by the change of absolute humidity and air flow rate. Furthermore, various
sensors were installed at different locations of soil sample and the chamber. More
specifically, five soil moisture sensor (ThetaProbe) were buried at different depths of soil
sample for recording the change of soil volumetric water content; six resistance
temperature detectors (PT1000) were also buried inside soil over depth for measuring soil
temperature; five thermistors monitoring air temperature were fixed at different heights
above soil surface; six humidity sensors (T3111) were also applied at different locations of
chamber for the monitoring of air relative humidity and temperature; an infrared
thermometer was introduced to measure soil surface temperature; five high-capacity
tensiometers were installed at different depths for the sake of matric suction measurement;
a flowmeter and an anemometer were used to measure air flow rate and wind speed,
respectively. Notably, more details of this environmental chamber and the sensors used
can also be seen in the work of Song et al. (2013) and Cui et al. (2013).
The dry Fontainebleau sand was compacted in layers with 50 mm thick each in the
environmental chamber. A total of 300 mm soil layer was compacted at a dry unit mass of
1.70 Mg/m3. During the compaction, various sensors were installed in the soil: six PT1000
sensors were installed every 50 mm (i.e., 25, 75, 125, 175, 225 and 275-mm depths); two
ThetaProbe sensors were buried at 125 mm and 225 mm below the soil surface. For the
other three ThetaProbe sensors, they were buried after the soil saturation in the first 60
556
Symposium International SEC 2015 International Symposium
mm below the soil surface (i.e., 25, 40 and 55-mm depths). Five thermistors were fixed at
different elevations (i.e., 80, 185, 275, 380 and 465-mm heights) along one inside wall of
the chamber. Three relative humidity sensors (T3111 transmitters) were installed at the
soil surface and at various heights (50 and 275-mm heights), allowing monitoring air
relative humidity. For the relative humidity at inlet, outlet and in the laboratory, other three
relative humidity sensors were fixed at a plastic cell at inlet, air collection unit and outside
the chamber, respectively. Moreover, the infrared thermometer was fixed on the cover to
monitor the soil surface temperature.
After the soil compaction and sensors installation, the soil column was saturated
through the water tank connected to the bottom of chamber. After saturation, the water
level in the tank was lowered to a level close to the bottom of soil layer and was kept
constant during the tests. Meanwhile, four high-capacity tensiometer for soil matric suction
measurement within a range of 1.5 MPa were installed on two sides of the wall at different
depths (i.e., 25 mm, 77 mm, 173 mm and 276 mm below the soil surface) and one
tensiometer was placed at the soil surface allowing the measurement of near surface
suction. The details of the manufacture and maintenance of this tensiometer can be seen
in the work of Cui et al. (2008), Tang et al. (2010) and Muñoz-Castelblanco et al. (2012).
An anemometer was fixed at 50 mm above soil surface for the measurement of wind
speed. Therefore, the relationship between air flow rate and wind speed at this height can
be obtained, thus the wind effect on evaporation can also be presented by the air flow rate.
Note that the cover of chamber was sealed by silicon to ensure the air-tightness.
Four soil water evaporation tests were conducted at various constant air rate and
heating tube temperature. Note that the heating tube temperature was much higher than in
the chamber, as it can be seen later from the results. Test 1 and Test 2 were carried out at
557
Symposium International SEC 2015 International Symposium
similar air flow rates (185 L/min for Test 1 and 172 L/min for Test 2) but different
temperatures in heating tube (50 °C for Test 1 and 200 °C for Test 2). Test 3 and Test 4
were conducted at a same lower air flow rate (130 L/min) and different heating tube
temperatures (50 °C for Test 3 and 200 °C for Test 4). Compared to the 11.5-day duration
of Test 1 and Test 2, the duration of Test 3 and Test 4 was much longer (17.5 days for
Test 3 and 30 days for Test 4).
The determination of evaporation rate is based on the water vapour balance, as follows:
where Ea is the actual evaporation rate (mm/day), Ha-outlet is the absolute humidity at outlet
(Mg/m3), Ha-inlet is the absolute humidity at inlet (Mg/m3), Q is the air flow rate through the
chamber (L/s), ρw is the density of water (Mg/m3), and A is area of the evaporative surface
exposed in the chamber (m2).
The absolute humidity (Ha) is calculated using Equation 2:
where ea is the vapor pressure (Pa), Ta is the air temperature (K), R is the gas constant
(287.04 J/(kg·K)), 0.622 is the ratio of the molecular weights of water and dry air. The
vapor pressure ea is determined by Equation 3:
where esat is the saturated vapour pressure (Pa) and Hr is the air relative humidity (%).
The saturated vapour pressure is deduced from Equations 4 and 5 (Brutsaert, 1988):
t Ra 1 373.15 / Ta
(5)
Note that this method was also used by Mohamed et al. (2000) and Aluwihare and
Watanabe (2003).
3. Experimental results
The air-soil temperature profiles are shown in Figure 2. The highest air temperature is
observed at the elevation corresponding to the level of air inlet (i.e., air distributor). The air
temperature decreases from this position to the position close to the chamber cover and it
also declines from this position to the soil surface. The temperature at soil surface is the
lowest value under low heating tube temperature (Figure 2a and Figure 2c) while this
phenomenon is not observed under high heating tube temperature (Figure 2b and Figure
2d). On the other hand, the soil temperatures increase progressively over depths under
low heating tube temperature (Figure 2a and Figure 2c) while it decreases under high
heating tube temperature (Figure 2b and Figure 2d). Note that the temperatures inside the
soil column (i.e., below 25-mm depth) are similar for the four tests. Two sharp but quite
opposite temperature gradients are observed between 80-mm height, soil surface and 25-
mm depth under low heating tube temperature. By contrast, only one temperature gradient
558
Symposium International SEC 2015 International Symposium
is identified under high heating tube temperature. More details on the experimental results
of these tests can be found in Song et al. (2014).
Actually, at the beginning of evaporation, the water at the soil surface firstly evaporates
and the lowest temperature appears in this location (e.g., Test 1, Test 3, and Test 4).
Further evaporation leads the soil surface to become dry and the evaporation front
progresses into deeper position; that is, the lowest temperature position is deeper. During
this evaporation progress, the water loss increases soil resistance to evaporation, thus
decreasing the evaporation rate. The energy consumed by evaporation also declines. As a
result, more energy is available for increasing soil and air temperatures. This explains the
quick increase of soil and air temperatures when the evaporation rate is low (e.g., in Test
2, Test 3 and Test 4) or when the evaporation duration is long. Therefore, we can deduce
that if a longer drying is allowed in Test 3, the lowest temperature will not be at the soil
surface.
Figure 2. Profiles of temperature (a) Test 1; (b) Test 2; (c) Test 3; (d) Test 4
The changes of air relative humidity in the chamber are presented in Figure 3. All values
at various elevations decline over time. The relative humidity at soil surface presents the
highest value while the one at inlet shows the lowest value. Furthermore, the values at
outlet, at 50-mm and 275-mm height are very similar. In general, the evolution of relative
humidity at various positions except inlet can be divided into three stages: (1) initial
decrease stage - the relative humidity decreases slowly in the first ten days under low
heating tube temperature, and in the first six to eight days under high heating tube
temperature; (2) quick decline stage; and (3) stabilization stage with a quite low decrease
rate. All these three stages appear clearly in Test 4 (Figure 3d). The first two stages
appear in Test 2 and Test 3 (Figure 3b and Figure 3c) while only the first stage appears in
Test 1 (Figure 3a). For Test 1, the imposed air relative humidity at inlet is low and keeps a
constant value around 6.5 % while the outlet air relative humidity decreases from 46 % to
33 % over time. The imposed relative humidity at the inlet is around 1.5 %, 3.5 % and
559
Symposium International SEC 2015 International Symposium
lower than 1 % in Test 2, Test 3 and Test 4, respectively, whereas the corresponding
values at outlet vary from 33 % to 12.4 %, 50 % to 20 % and 35 % to 8 %, respectively. It
is noted that the surface relative humidity does not correspond exactly to the surface
position but 5 mm above soil surface due to the dimension of sensor.
The values of air relative humidity at different elevations clearly indicate the evaporation
process. Because of water evaporation from soil, the air relative humidity near the soil
surface is higher than in other elevations (see Fig. 3). This relative humidity difference
sustains when water supply for evaporation is enough (e.g., from t = 0 day to t = 9 days in
Test 3). Along with the evaporation process, the soil surface resistance to evaporation
increases and the amount of water vapor entering into air decreases, thus the relative
humidity difference at different elevations decreases. Eventually, water evaporation will
cease when the soil vapor pressure becomes equal to that of the surrounding air (Yanful
and Choo, 1997). On the other hand, from the evolutions of relative humidity, the
temperature and air flow rate effects on evaporation can be also observed: at similar air
flow rate, the higher the heating tube temperature the lower the relative humidity inside the
chamber. At the same heating tube temperature, the lower air flow rate only produces a
little higher relative humidity.
Figure 3. Evolution of relative humidity (a) Test 1; (b) Test 2; (c) Test 3; (d) Test 4
The changes of volumetric water content are shown in Figure 4. As expected, the
volumetric water content in soil surface zone (i.e., 60 mm below the soil surface) firstly
decreases in all tests, followed by the one at 125-mm depth, the value at 275-mm depth
remaining unchanged. Taking Test 1 as an example, the volumetric water content in soil
surface zone declines from 29.3 % to 8.9 % at 25-mm depth and from 31.7 % to 13.8 % at
55-mm depth. In a deeper zone at 125-mm depth, the value is constant in the first 9.5
days, and then it decreases from 31.4 % to 28.6 % at the end of the test. However, the
value at 275-mm depth remains 34.5 %. Note that the volumetric water content at
saturated state is 35.6 %. The evolution of volumetric water content in the surface zone
560
Symposium International SEC 2015 International Symposium
also follows three stages: (1) a first decrease with constant rate; (2) a short stage with
constant values; and (3) a second decline at a decreasing rate.
Soil water evaporation results in a decrease of water content. In the tests performed,
the volumetric water content in the surface zone declines quickly at the initiation of
evaporation and then it decreases gradually. Furthermore, the deeper zone starts to lose
water only when the evaporation lasts long time (Figure 4). This phenomenon can be
explained by the evolution of soil resistance to evaporation (Van de Griend and Owe,
1994; Wythers et al., 1999). Similar decrease trend was observed by Wythers et al. (1999)
in their field evaporation experiment on loams.
The results of volumetric water content from the four tests show that the evaporation
from bare soil occurs mainly in the near surface zone (e.g., within a depth of 55 mm). This
agrees with the observation by Wythers et al. (1999). Furthermore, the evolution at deeper
positions suggests that the bottom soil will become dry if the evaporation continues and
there is no water table.
The evolutions of suction over time are presented in Figure 5 for the four tests. It can be
observed that suction is increasing over time for all positions, indicating the progress of
evaporation process. It is also decreasing over depth, the value on soil surface being the
highest. In Test 1, only the suctions at soil surface (i.e., 5-mm depth), 77-mm depth and
276-mm depth are monitored. The soil surface suction grows in the beginning from 13 kPa
to 240 kPa at t = 8 days, and reaches the limit of the tensiometer (1.5 MPa) one day later.
The suctions at the other two positions are nearly the same, and the tensiometer at 77-mm
depth fails due to cavitation after eight days. In Test 2, the suction at soil surface (i.e., 10-
mm depth) increases quickly from 14 kPa at t = 0 day to 46 kPa at t = 8 days, and it
reaches the limit of the tensiometer (1.5 MPa) a few hours later. At 77-mm depth, the
suction is slightly higher than at 173-mm depth. The lowest matric suction is found at 276-
mm depth. In Test 3, suctions are recorded at the same positions as in Test 1, and the
data in the first 0.7 day is not recorded. The suction at soil surface (i.e., 10 -mm depth)
grows from 5 kPa to 22 kPa. The value at 77-mm depth is higher than that at bottom (i.e.
276-mm depth). For Test 4, the surface suction (i.e., 10-mm depth) varies from 17 kPa to
67 kPa during the first 17.5 days. The values at 20 and 25-mm depths are measured in
this test and the tensiometers reach their limits at t = 13 days and t = 17.7 days,
respectively. The lowest suction is observed at the bottom and the value at 173-mm depth
is close to the bottom one. Note that the suction measurement is disturbed from t = 2.1
days to t = 2.7 days due to some technical problems. The tensiometers at 173-mm and
276-mm depth did not work correctly during this test and stop the measurement many
times, thus the data is lost at first 1.2 days at 173-mm depth and no data are recorded
after 16.5 days at 276-mm depth.
The increasing suction in the soil suggests a gradual water loss during evaporation. The
decrease of suction over depth corresponds to the increase of volumetric water content -
the surface soil loses water quickly during evaporation thus resulting in a sharp increase in
suction. The increase of suction gradient in the surface zone during evaporation (Figure 5)
justifies that water loss at the soil surface is quicker than in deeper zones. Note that the
measurement of soil surface suction is essential in theoretical analysis of evaporation
(Wilson et al., 1997; Aydin et al., 2005). The measurements done in this study provides
useful information in this regard, but it is worth noting that they were done a little below the
soil surface, and in addition the suction values were limited to 1.5 MPa because of the
technique employed (tensiometer).
Based on the air temperature and relative humidity at inlet and outlet as well as the air
flow rate, the actual evaporation rate can be calculated using Equation 1. The results are
shown in Figure 6 for all the four tests. In general, the evaporation rate under low heating
tube temperature (Test 1 and Test 3) is lower than under high heating tube temperature
(Test 2 and Test 4). On the other hand, the evaporation rate at high air flow rate (Test 1
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and Test 2) is higher than at low air flow rate (Test 3 and Test 4). In addition, for Test 2,
Test 3 and Test 4, three stages can be identified: (1) with nearly constant or slightly
decreasing evaporation; (2) with a sharply decline; and (3) with stabilized or very slightly
decreasing evaporation. Note that only one stage exists for Test 1.
Figure 4. Evolution of volumetric water content (a) Test 1; (b) Test 2; (c) Test 3; (d) Test 4
For the actual evaporation rate, three stages are clearly identified for Test 4 which
lasted 30 days. The evaporation in Test 2 and Test 3 also exhibits three stages but the
third stage is not clear. For Test 1, the initiation water content is higher than for other three
tests, and therefore the constant evaporation stage lasted longer time. The effect of air
flow rate on evaporation can be also identified: at the constant evaporation stage, the 172
L/min air flow rate in Test 2 resulted in nearly 2.2 mm/day evaporation rate while the 130
L/min air flow rate in Test 4 led to an evaporation rate of 2 mm/day. The effect of air
temperature appears more significant that the effect of air flow rate, especially during the
constant evaporation stage. For instance, at a similar air flow rate (i.e., 185 L/min in Test 1
and 172 L/min in Test 2) but different air temperatures (i.e., 16 °C to 20.5 °C in Test 1 and
24 °C to 29 °C in Test 2), the evaporation rate ranges from 1.5 to 2.1 mm/day in Test 1
whereas it ranges from 2.0 to 2.3 mm/day in Test 2. Similar observations can be made
from Test 3 and Test 4: the evaporation rate in Test 3 has an averaged value of 1.7
mm/day while this value is 2 mm/day in Test 4.
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Figure 5. Evolution of matric suction (a) Test 1; (b) Test 2; (c) Test 3; (d) Test 4
Figure 6. Evolution of actual evaporation rate (a) Test 1; (b) Test 2; (c) Test 3; (d) Test 4
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4. Conclusion
Four soil water evaporation tests were carried out on Fontainebleau sand with a stable
water table in a large-scale environmental chamber, with varying air temperature, air flow
rate and test duration. Both air parameters (air flow rate, temperature and relative
humidity) and soil parameters (temperature, water content and suction) were monitored.
The following conclusions can be drawn based on the results obtained.
The soil temperature is strongly affected by the air condition. When the temperature in
the heating tube is high, the soil temperature is increased and the heat energy for
evaporation is solely from the hot air. By contrast, when the air temperature is low, the
energy for evaporation comes from both air and soil. The evaporation process also
influences the soil temperature: when the evaporation rate is low, the energy consumed by
evaporation decreases thus soil temperature increases by heat from hot air.
The relative humidity in the chamber is decreasing during the evaporation progress. The
relative humidity in the chamber is lower at higher heating tube temperature. The large
increase at the outlet of chamber represents the water evaporation from the soil. In other
words, evolution of the relative humidity in the chamber is an indicator of evaporation
progress.
The volumetric water content in the near-surface zone is strongly affected by the
evaporation process and exhibits a linear relationship with depth. The change of water
content in the surface zone is related the evolution of soil resistance to evaporation.
The soil suction is decreasing over depth and increasing over time. This is consistent
with the volumetric water content changes.
The evaporation rate is strongly affected by the air conditions especially at the initial
constant evaporation rate stage. At higher heating tube temperature, the evaporation rate
is higher. At a higher air flow, the evaporation rate is also found higher.
5. References
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