Le Systeme de Change Au Maroc FNL
Le Systeme de Change Au Maroc FNL
Le Systeme de Change Au Maroc FNL
KENITRA
LE SYSTÈME DE CHANGE
AU MAROC
MASTER SPÉCIALISÉ :
MANAGEMENT DES ORGANISATIONS FINANCIÈRES ET
BANCAIRES
E N C A D R É PA R : R É A L I S É PA R :
MME,LAILABENNIS ●TALBIHOUDA
● SELLAMISIHAM
● ELHOUSNIHAFSA
● ELYAHYAOUIABDSAMMAD
2019/2020
LE PLAN DU RAPPORT
INTRODUCTION
CONCLUSION
INTRODUCTION
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Dans un contexte national caractérisé par l’ouverture croissante de l’économie
marocaine sur l’extérieur. Le Maroc veut accompagner le processus d’ouverture en
changeant son régime de change. Les autorités chargées de cette réforme présentent
comme argument que le système actuel n’est plus adapté au contexte national actuel.
Il faut savoir que le choix du régime de change revêt une grande importance. Il
doit s’engager sur des règles de politique économique et être cohérent avec les
politiques monétaire et budgétaire. Il met en cause la politique économique d’un pays,
ses marges de manœuvre et son mode d’ajustement macroéconomique. Il implique,
également, les partenaires du pays qui sont sensibles aux conséquences d’un régime de
change sur leur compétitivité relative.
En effet le Maroc est un exemple très concret des avantages et des inconvénients
des deux régimes de change dominants ces dernières décennies/change fixe et change
flottant /.
Le choix d'un régime de change revêt une grande importance. Il met en cause la
politique économique d'un pays, ses marges de manœuvre et son mode d'ajustement
macro-économique. Il implique également les partenaires du pays considéré, qui sont
sensibles aux conséquences d'un régime de change sur leur compétitivité relative, ou
qui peuvent être amenés à soutenir une monnaie liée à la leur par un système de parité
fixe.
Un régime de change est l’ensemble des règles qui déterminent l’intervention des
autorités monétaires sur le marché des changes, et donc le comportement du taux de
change. Il existe une très grande variété de régimes de change, qui se distribuent entre
deux extrêmes : changes fixes et changes flottant et une troisième catégorie : les
régimes de change intermédiaires.
Lorsque le marché des changes est libéralisé, le respect de cet engagement lui
impose d'intervenir sur le marché des changes dès que le taux de change s'éloigne de
la parité établie, par l'achat de la monnaie nationale si la monnaie tend à se déprécier
sur le marché des changes, par sa vente dans le cas contraire. Lorsque le marché des
changes est contrôlé, la monnaie est inconvertible, la parité est définie arbitrairement
et soutenue artificiellement.
Le respect de cet engagement peut être assuré par l’une des deux optons suivantes :
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C’est ce qui s’est passé en Asie en 1997/98. Mais en principe, l’engagement est
parfaitement crédible dès lors que la banque centrale n’a pas le droit d’émettre la
monnaie nationale au-delà du niveau des réserves en devises : on parle alors de «
caisse d’émission » ou Currency board. C’est le cas de Hong Kong (contre dollar), de
l’Estonie (contre euro) ou de la Lituanie (Contre euro à partir de 2002) ;
Dans un régime de change flexible, aucun engagement n'est pris au sujet du taux
de change, qui flotte librement (flottement pur), en fonction de l'offre et de la
demande sur le marché des changes. La politique monétaire retrouve alors son
autonomie, mais la banque centrale abandonne le contrôle du taux de change nominal,
qui est déterminé sur le marché des changes. Le flottement s'applique donc, en
principe, à un marché des changes libéralisé, même si l'on peut imaginer un régime de
flottement impur encadré par un contrôle des changes.
Entre ces deux extrêmes, on trouve des régimes intermédiaires, qui se distinguent
selon les fluctuations que la banque centrale autorise autour de la parité de référence,
et selon la fréquence des réalignements de cette parité.
• Parité glissante (ou crawling peg) : le taux de change est en principe fixe, mais
la parité de référence est régulièrement modifiée selon des paramètres prédéterminés
(crawling peg au sens propre) ou de manière plus discrétionnaire (adjustable peg) dans
le but de compenser partiellement au moins les écarts d'inflation avec le pays
d'ancrage.
• Les régimes du taux de change contrôlés (pegged exchange rate regimes)
impliquent un engagement explicite par les autorités monétaire à mettre en place une
limite aux fluctuations du taux de change à un degré permettant un ancrage nominal
pour les prévisions privées du comportement du taux de change et de la politique
monétaire.
• Le "crawling band" est un régime selon lequel la monnaie est maintenue dans
une certaine marge de fluctuation par rapport à un taux central ajusté périodiquement
à un taux fixé au préalable.
Le Maroc a décidé de passer d'un régime de change fixe où ce sont les autorités
qui déterminent la parité et qui fixent le cours de change, à un régime flexible où la
valeur de la monnaie (cours de change) est le résultat de l’offre et de la demande. Une
réforme structurelle, nécessaire et obligatoire, à en croire les autorités en charge de ce
dossier à leur tête le ministre de l’Économie et des Finances, Jusque-là, les
informations relatives à cette réforme filtraient au compte-goutte sur fond
d'appréhension de la part des opérateurs économiques. Les autorités de tutelle ont
décidé de communiquer pour expliquer, sensibiliser et surtout rassurer.
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Le Maroc s’est engagé, depuis le début des années 80, dans un large processus de
libéralisation de son économie qui a touché quasiment tous les secteurs. Ces mutations
se sont suivies d'ajustements croissants des stratégies de change qui visent à remédier
au souci majeur qui est l’arbitrage entre une monnaie faiblement volatile et des
désalignements limités.
Durant cette dernière décennie, en se référant à la typologie établie par le FMI dans
son rapport annuel « Exchange Arrangements and Exchange Restrictions », le Maroc
a et adopte encore, sous une forme ou une autre, un système d’arrimage, par rapport à
une seule monnaie ou un panier de monnaies, même si les pratiques réelles mettent en
évidence un effort et une volonté particulière de la part des autorités pour transiter
vers des régimes plus souples.
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Enfin, il va jouer un rôle important dans le maintien de la stabilité macro-économique
du pays, facilitant l’ancrage des anticipations du pays. Grâce à la stabilité de la
monnaie, l’épargne a été stimulée et la spéculation enrayée.
Dans le cas où il existe une marge de fluctuation de part et d’autre d’un cours pivot, le
système permettrait aux opérateurs de s’engager sans risque dans des contrats
commerciaux ou financiers. La réduction de la volatilité des changes réduit
l’incertitude et instaure un climat de confiance,
– il procure un ancrage nominal bien défini qui réduit les anticipations inflationnistes
et donc les taux d’intérêt.
Les critiques portées à l’encontre du système de fixité des taux de change sont les
suivantes :
– la perte de l’autonomie de la politique monétaire qui ne peut plus être utilisée en tant
qu’instrument de pilotage de l’économie par le biais des taux d’intérêt, et ce,
conformément aux enseignements de Mundell et du triangle d’incompatibilité, – les
politiques de rééquilibrage des balances des paiements s’appuient sur des pratiques
nationales inflationnistes ou déflationnistes, affectant la politique de tarification
dans ce pays,
– les taux de change peuvent être maintenus à des niveaux incompatibles avec la
situation économique et amener l’État à une crise financière comparable à celle que
les pays asiatiques ont connue en 1997,
– la Banque centrale doit posséder des réserves de change. Cela constitue un montant
de liquidités inutilisables pour le commerce international et sujet à dépréciation (en
cas de dévaluation),
– la Banque centrale n’est plus obligée de conserver des stocks d’or et de devises,
d’où une meilleure allocation des ressources financières,
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– ils introduisent un facteur d’incertitude dans les transactions internationales, ce qui
est défavorable à l’essor des échanges, entrave une allocation efficace des ressources
et freine donc la croissance mondiale,
– le système ne fait pas disparaître les réserves de change, car une banque centrale
n’acceptera jamais de voir son taux de change totalement hors de son
contrôle,
– la devise du pays peut inspirer moins confiance qu’une devise à taux de changes
fixes.
Maintenant que le dirham pourra évoluer plus fortement, cette perception des
risques devrait évoluer, ce qui prévoie une incitation plus forte à utiliser des
instruments de couverture contre le risque de change.
• Une entité est en risque dès qu’elle est en « position » de change présente ou à
venir.
• Une entreprise qui a reçu des devises (compte en devises créditeur) ou qui en
recevra est en position « longue » de devises.
• Une entité qui est « courte » de devises étrangères est en risque à la hausse de
cette devise par rapport à sa devise nationale. o Le risque disparaît dès que la
position est « fermée » ou « square ».
Le risque de change peut donc avoir un impact direct sur vos marges
commerciales et réduire la rentabilité de vos opérations commerciales à
l’international.
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impacts qu’ils pourraient avoir sur leurs activités. Ils s’impatientent à
découvrir les offres que proposent les banques d’affaires en matière de
couverture de risque de variation de change. Aujourd’hui, seules les
grandes entreprises, et quelques PME recourent à des instruments de
couverture. Sous l’impulsion des autorités, les établissements multiplient
actuellement les efforts de vulgarisation de ces produits. Les sociétés,
notamment les sociétés importatrices et exportatrices, attentives à la
gestion de leur risque de change, devraient avoir recours aux instruments
de couverture afin de consolider leurs besoins de financement, emprunter
au meilleur coût et couvrir leurs dettes. Le but de la couverture est
d’éliminer le risque de variation de change, en fixant un cours convenu à
l’avance pour le jour du règlement. La couverture peut être systématique
ou partielle. La couverture systématique permet de se couvrir
automatiquement dès apparition d’un engagement en devises qui peut
induire une perte importante si on traite avec des clients dont les devises
sont volatiles ou si les montants sont très élevés. La couverture partielle
quant à elle permet à l’entreprise de couvrir une partie du risque selon son
propre seuil de tolérance qu’elle s’est fixé. Elle accepte dans ce cas la perte
potentielle sur la partie non couverte.
CONCLUSION
Nous estimons que le passage à un régime de change flexible servirait de levier pour
rehausser la compétitivité de notre économie. Il viendrait soutenir les politiques
structurelles du Gouvernement ;
À travers ce qui précède nous concluons que les différents régimes de change
s’accompagnent de plusieurs avantages et inconvénients, et qu’aucun régime de
change n’est approprié pour l’ensemble des pays, et que le même régime ne sera
approprié éternellement. Le Maroc a parcouru un long chemin de réformes afin de
chercher la stabilité des fondamentaux macroéconomiques. Le pays a ainsi opté pour
une libéralisation progressive et une flexibilisation de son régime de change afin de
gagner davantage de compétitivité par rapport à ses concurrents.
Toutefois, le passage vers plus de flexibilité n’est pas sans risque. La sphère
internationale présente des leçons riches pour le passage au flottement, traçant les
impacts positifs mais aussi négatifs, auxquels le Maroc doit se méfier et mettre les
mesures nécessaires afin de les affronter au bon moment.
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