Lil2 Smis 2017 008
Lil2 Smis 2017 008
Lil2 Smis 2017 008
BENHARRATS Ibtissam
Université de Lille 2
Faculté d’Ingénierie et Management de la Santé
(ILIS)
Master 2 Healthcare Business et Recherche
Clinique
COMPOSITION DU JURY
Tous mes remerciements vont également à Mme Sharmilee Rantchor et Mme Cécile
Caballol mes responsables en entreprise, pour leurs recommandations et leurs
disponibilités. Malgré leur emploi du temps chargé, elles ont su m’épauler au quotidien
dans le suivi des activités ainsi que la réalisation de ce mémoire.
Je souhaite remercier aussi Mme Christèle Pelade pour son aide et Mme Marine Brilland
pour son expertise en marketing digital. Je remercie aussi tous les autres collègues de
Medtronic pour leur soutien et leur bonne humeur.
Enfin, je remercie Adam Feral pour son soutien sans faille et son amour indélébile.
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SOMMAIRE
Remerciements .................................................................................................................. 1
Sommaire ........................................................................................................................... 2
Introduction ........................................................................................................................ 4
PARTIE 1 : ETAT DES LIEUX ET CONTEXTES ................................................................ 6
I. Les maladies chroniques : un défi pour les divers acteurs de la santé .............. 6
1. Eléments de définition ......................................................................................... 6
2. Prévalence et chiffres clés en France.................................................................. 7
3. Les enjeux majeurs des maladies chroniques liés aux difficultés de prise en
charge........................................................................................................................... 8
4. Un système de santé confrontant des obstacles ............................................... 11
5. La médecine de demain : quelles solutions envisageables ? ............................ 12
6. Vers une digitalisation de la santé ..................................................................... 13
7. La santé, un encadrement strict de la réglementation de la promotion ............. 14
II. Le marketing digital : une réponse au besoin d’innovation ............................... 16
1. La digitalisation du marketing : ses premiers pas et son évolution .................... 16
2. Vers la définition du marketing digital ................................................................ 20
3. La digitalisation des stratégies .......................................................................... 24
4. Le marché du digital : un marché porteur .......................................................... 28
PARTIE 2 : L’EMERGENCE DU DIGITAL DANS LES ENTREPRISES DE SANTE AU
BENEFICE DU PATIENT .................................................................................................. 33
I. A la découverte de la stratégie digitale e-santé .................................................. 33
1. Eléments de définition et concepts .................................................................... 33
2. Les principales composantes de l’e-santé ......................................................... 34
3. Le marché de l’e-santé : un marché en plein essor ........................................... 36
4. Stratégie nationale de l’e-santé ......................................................................... 37
II. La santé de demain : exemples de cas et analyse des usages ......................... 38
1. Patient Empowerment : vers les nouveaux rôles du patient .............................. 39
2. Marketing de l’Entertainment : la gamification et les serious games ................. 42
3. Big Data et Intelligence Artificielle : vers un changement de paradigme en santé
42
4. Analyse des usages et attentes des patients et des professionnels de santé ... 45
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III. Le Big Data, l’innovation au service du marketing digital au cœur des
problématiques ............................................................................................................ 48
1. Les caractéristiques et les enjeux du Big Data .................................................. 48
2. Les enjeux éthiques : le secret médical existe-t’il toujours ? ............................. 49
3. Les enjeux pour les entreprises ......................................................................... 50
PARTIE 3 : ELABORER UNE STRATEGIE DIGITALE EFFICACE FACE AUX ENJEUX
DES MALADIES CHRONIQUES – ILLUSTRATION AVEC LE DIABETE ....................... 52
I. Une innovation digitale qui répond à un besoin d’usage ................................... 52
II. Cas de stratégies digitales efficaces au service du diabète .............................. 53
1. Sanofi : une offre digitale autour de la création de valeur.................................. 54
2. Medtronic : une transformation digitale modérée à destination des patients
atteints de diabète ...................................................................................................... 58
III. Recommandations pour une bonne stratégie digitale à vocation des maladies
chroniques .................................................................................................................... 60
1. Préconisations pour la mise en place d’une stratégie digitale ........................... 60
2. Plan d’action digital innovant et efficace ............................................................ 62
Conclusion ....................................................................................................................... 66
Bibliographie .................................................................................................................... 67
Table des figures ............................................................................................................. 73
Annexes ............................................................................................................................ 74
Glossaire .......................................................................................................................... 79
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INTRODUCTION
Comment va la santé ?
« Il n’est pas exagéré de décrire la situation comme une catastrophe imminente, une
catastrophe pour la santé, pour la société et surtout pour les économies nationales »
Margaret Chan, directrice générale de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Il est estimé qu’en 2030 plus d’un milliard de personnes sera âgé de plus de 60 ans. Un
chiffre qui s’accélérera et aboutira au double en 2050 [1]. Le vieillissement de la
population, les aspects néfastes de l’environnement et en parallèle, les progrès de la
médecine contribuent à une explosion épidémique des maladies chroniques qui affecte le
monde entier [2].
L’accroissement des maladies chroniques constitue une grande menace pour l’humanité.
Elles soulèvent des causes majeures d’incapacité et de mortalité prématurée. En plus
d’être un lourd fardeau pour les patients, elles le sont également pour la recherche, la
prévention, les médecins et surtout pour le financement des systèmes de santé,
particulièrement en France. Ces pathologies bouleversent la donne et conduisent vers de
nouveaux modèles où nous faisons face à un patient de plus en plus « expert » et
gestionnaire de sa propre santé. Internet souligne cet avènement et incarne un levier
majeur de cette transformation [3].
Dans un tel contexte de croissance des dépenses attachées aux maladies chroniques, les
industries de santé sont de plus en plus sollicitées pour fournir des solutions numériques
innovantes à travers une médecine dite des « 4P » Prédictive, Personnalisée, Préventive
et Participative [4].
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A l’heure de la santé connectée, l’industrie de la santé s’adapte afin de remédier aux
nouveaux entrants tels que les start-ups et les Big Techs qui sont de plus en plus
impliqués dans ce mouvement. Certaines de ces entreprises de santé développent donc
de véritables stratégies concernant des maladies répandues nécessitant un suivi régulier,
comme c’est le cas pour le diabète par exemple.
Mais ces stratégies à destination des maladies chroniques sont-elles vraiment efficaces,
tant en termes de santé qu’en termes économiques ? Quels en sont les enjeux ? Quels
sont les outils et les leviers pour développer une bonne stratégie digitale ? Et comment
pénétrer efficacement le marché des maladies chroniques avec une stratégie digitale ?
Tant de questions qui pourraient être regroupées dans une problématique générale :
« Quelle est la contribution du digital aux enjeux actuels du marché explosif des maladies
chroniques ? »
Pour répondre à cette problématique, nous réaliserons premièrement l’état des lieux des
maladies chroniques et du marketing digital afin de mieux comprendre le contexte auquel
ces deux approches sont liées. Dans une deuxième partie, nous nous pencherons vers la
manière dont le digital a métamorphosé la santé à travers divers exemples et en nous
intéressant de plus près au Big Data en santé. Ensuite, nous analyserons les stratégies
digitales de deux leaders du secteur à destination des diabétiques. Enfin, nous
proposerons des recommandations afin de réaliser une bonne stratégie digitale pour les
maladies chroniques.
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PARTIE 1 : ETAT DES LIEUX ET CONTEXTES
I. Les maladies chroniques : un défi pour les divers acteurs de
la santé
1. Eléments de définition
Cependant, il n’existe pas une définition unique pour déterminer les maladies chroniques.
Outre le fait que ces dernières dépendent de nombreux facteurs (tels que les causes de la
maladie chronique, sa gravité, son ancienneté, ses perspectives de guérison et
d’évolution, en tenant compte également des conséquences que celles-ci peuvent
engendrer notamment sur le fonctionnement du corps humain), elles découlent aussi de la
manière d’utilisation de l’expression que chaque entité appliquera différemment. En effet,
on distingue diverses approches employées afin d’identifier les maladies chroniques : les
approches par pathologie telles que les Classifications de diagnostics et la Classification
internationale des maladies (CIM) ainsi que les approches par les conséquences telles
1
Dictionnaire Larousse : http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/chronique/15834
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que la Classification internationale des déficiences, incapacités, et du handicap (CIDH)
puis la Classification internationale du fonctionnement, du handicap et de la santé (CIF).
Dans le premier cas, les classifications sont fondées principalement sur les origines et les
éléments déclencheurs de la maladie chronique même et ne prennent pas en compte les
autres critères à l’égard du patient chronique : les conditions socio-économiques,
psychologiques et professionnelles. Dans le second cas, les classifications permettent un
rassemblement commun à partir des conséquences provoquées par les maladies
chroniques et ont égard du patient dans sa globalité. [6]
Néanmoins, il existe tout de même des définitions plus larges qui ne se basent pas sur
une des deux catégories et que nous retiendrons au sein de ce mémoire. D’après l’OMS,
les maladies chroniques se définissent comme des affections de longue durée qui
évoluent lentement et qui requièrent des soins à long terme pendant plusieurs mois. [7]
La liste des maladies chroniques est longue, aujourd’hui plusieurs pathologies sont
considérées comme des maladies chroniques à savoir :
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En 2008 déjà, un français sur 7 disposait d’un dispositif ALD. Les ALD correspondaient à
près de 64% des dépenses totales de l’assurance maladie [9] ; Lors d’une étude réalisée
en 2006, il a été projeté qu’en 2030, les maladies chroniques seraient la cause principale
de 69% des décès dans le monde. [10] Or actuellement d’après l’OMS, les maladies
chroniques connaissent déjà une forte augmentation préoccupante : plus de 40 millions de
personnes à l’échelle mondiale soit 70% des décès. La prévalence des maladies
chroniques croît à une vitesse démesurée, nous imaginons bien que ce chiffre en 2030
sera encore plus alarmant qu’il ne l’est aujourd’hui. En outre, les maladies chroniques ou
maladies non transmissibles se manifestent plus largement dans les pays sous-
développés ainsi que dans les pays en voie développement [11] (Cf. Annexe 1).
3. Les enjeux majeurs des maladies chroniques liés aux difficultés de prise en charge
Par leur aspect tenace et évolutif, les maladies chroniques suscitent de nombreuses et
fortes complications sur le plan personnel, professionnel et socio-professionnel. Il en est
de même pour leur prise en charge en France qui demeure complexe. En effet, il a été
observé que la prise en charge des maladies chroniques connait un délai excessivement
long en France ; elle diffère également selon le type de pathologie. En général, de
nombreuses années de prises en charge n’ont pas été menées à bien.[12, 13]
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b) Défis pour le professionnel de santé
D’autre part, ces facteurs sont aussi fortement liés aux professionnels de santé. Certains
médecins connaissent des difficultés à identifier les symptômes engendrant des barrières
au niveau du diagnostic dus d’une part à l’évolution rapide de quelques pathologies mais
aussi à des défaillances relevées dans la formation continue. Ces obstacles sont plus
conséquents lorsqu’il s’agit de prises en charge dites précoces. Les difficultés reliées aux
conditions de travail y jouent également un rôle important. En effet, celles-ci s’expliquent
essentiellement par un défaut de ressources matérielles, humaines et organisationnelles
mais aussi une estimation limitée du temps disponible pour mettre à exécution une prise
en charge précise et détaillée : le suivi des maladies chroniques par définition étant de très
longue durée. Ces dernières complications s’accentuent surtout au sein de l’éducation
thérapeutique du patient où le médecin se doit d’être accompagné d’une équipe soudée
(infirmières, diététiciens etc.) mais avec l’accumulation du poids des actions
administratives et principalement les difficultés financières, l’éducation thérapeutique du
patient n’est pas aisée et rencontre donc plusieurs obstacles.
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d) Des modèles de solution peu efficaces
D’autre part, une étude menée par Schoen en 2009 dans huit pays (dont la France) a
démontré que de fortes améliorations devaient être apportées concernant les conditions
de prise en charge des maladies chroniques. [19]
Pour ce faire, de nouveaux dispositifs de prise en charge ont été employés afin de
contribuer d’abord à l’évolution du parcours de soin. Des expériences issues
essentiellement de l’étranger (toutes conçues à l’origine aux Etats-Unis) qui pourraient
être envisageables à mettre en place en France ont été explorées. Il s’agit premièrement
du « chronic care model » qui propose d’améliorer la prise en charge des patients
chroniques en s’appuyant sur six fondements (la mobilisation des ressources externes,
l’organisation du système de prise en charge, le soutien à la prise en charge par les
patients eux-mêmes de leur santé, système d’information, dispositif d’aide à la décision et
le système de délivrance des soins). D’autres alternatives pourraient être éventuelles
telles que l’éducation thérapeutique « à proximité » qui consiste en une éducation
thérapeutique nécessitant un travail d’équipe ainsi qu’une cohésion entre les différents
acteurs : médecins, infirmières, psychologues etc. Néanmoins cette initiative fut
considérée comme inabordable en vue du coût important de sa mise en place ; de plus
une faible minorité des médecins y auraient adhéré. Ainsi, le second modèle « disease
management » est survenu. Il ne repose aucunement sur une éducation thérapeutique
mais plutôt sur des appels téléphoniques effectuées par des infirmières formées et en
mesure de fournir une assistance téléphonique aux patients. Cependant, il a été constaté
très rapidement que ce modèle suscitait de nombreuses difficultés au sein de la relation
« médecin – patient ». En premier lieu, les infirmières ne sont pas en contact avec le
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médecin prescripteur ; puis l’intervention s’est avérée être inutile et n’a pas donné fruit à
de réelles améliorations de la prise en charge des patients. [17]
D’autres concepts ont été mis en œuvre par les Etats-Unis tels que le CM « case
management » et le PM « population management ». Le CM a été introduit pour la
première fois dans les années 1950 ciblant spécialement les personnes dépendantes
telles que celles qui souffrent des troubles mentaux ou les plus âgées. Il consiste à mettre
en action un professionnel de santé, pour la plupart des cas il s’agit d’un infirmier au
centre de l’éducation thérapeutique appropriée. Quant au PM, lui, c’est un allongement du
disease management dont le but est de suggérer des traitements thérapeutiques
convenables en examinant l’état de patients atteints d’une même pathologie. Ces derniers
sont classés par niveau 1 à 3 selon la gravité de leur situation thérapeutique et sont pris
en charge en fonction de leur niveau. Un patient placé en niveau 3 requiert par exemple,
non seulement un disease management mais aussi d’un CM.
De manière globale, ces modèles n’ont pas permis d’atteindre aux Etats-Unis les résultats
espérés en matière de baisse des coûts et de gains de santé ; toutefois la prise en charge
des patients a été légèrement optimisée. [18]
Après avoir vu la corrélation entre les enjeux des maladies chroniques et le système de
santé, nous allons à présent nous intéresser au fonctionnement du système de santé en
France. Celui-ci constitue un des systèmes les plus coûteux au monde. En effet, chaque
année, les dépenses consacrées aux soins représentent environ 240 milliards d’euros, ce
qui équivaut à 12% du PIB. Il s’agit d’un système principalement solidaire du fait que 5%
de la population française bénéficie de 50% des dépenses de soins globales.
- Premièrement, près de la moitié des dépenses est dédiée aux séjours dans les
établissements de santé.
- De plus, la consommation de médicaments en France est l’une des plus élevée en
Europe : 52 boites par an par français contre 17 seulement pour l’Allemagne, qui
s’explique par le fait du fort taux de prescription réalisé par les médecins.
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- Par la suite, les frais de consommation attachés à la médecine de ville ainsi que
celles aux transports tels que le SAMU.
La prise en charge des dépenses de santé est triple. L’assurance maladie, elle, se charge
de ¾ des dépenses et est subventionnée par les salariés ainsi que les entreprises qui
participent à environ 2 mois de salaires de cotisation sociale. La contribution sociale est
également concrétisée par la CSG (Contribution Sociale Généralisée) et les taxes
effectuées sur certains produits tels que le tabac ou l’alcool. De même que les
organisations telles que les mutuelles ainsi que les assurances privées s’engagent au
remboursement de 15% des dépenses.
Quant aux ménages, ils déboursent environ 10% des dépenses, ce qui correspond à un
des taux les plus faibles d’Europe.
Malgré l’efficacité de notre système de santé à traiter chacun, celui-ci connait des
instabilités au niveau financier, ce qui le rend quasiment menacé aujourd’hui. En effet, en
10 ans le déficit budgétaire a été multiplié par 7 et il ne cesse d’accroître compte tenu de
de la crise économique mais également du vieillissement de la population et des
évolutions technologiques. De nombreuses actions ont été mises en place afin de
contribuer à la modération du déficit du système de santé à savoir des durées
d’hospitalisations plus courtes, des prescriptions de génériques et le remboursement de
certains traitements médicamenteux. [20]
Les maladies chroniques non transmissibles sont la cause de plus de 70% des dépenses
liées à la santé. De même que leurs coûts indirects et directs sont très pesants non
seulement pour le patient chronique et son entourage mais également et surtout pour le
système de santé en France qui a besoin d’innover sans relâche afin de garantir la
durabilité du système. La technologie ainsi que les outils numériques contribuent à une
réelle métamorphose à toutes les échelles au sein du monde professionnel, et l’univers
professionnel de la santé est peu à peu touché pleinement par l’émergence de ces
outils… Aujourd’hui encore, il n’existe pas de solutions précises et bien définies afin de
traiter les maladies chroniques, cependant les améliorations thérapeutiques du mode de
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vie représentent un acteur majeur. De nos jours, les hôpitaux et autres établissements de
santé se tournent vers les industries de santé afin qu’elles procurent des solutions à
l’égard des baisses de coûts et de l’évolution des soins. [21]
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et d’acquérir plus de connaissances sur leur pathologie. Le numérique intégré dans le
domaine de la santé implique non seulement une amélioration des modalités de traitement
d’une pathologie et de prise en charge des patients mais également une diffusion de
renseignements et d’indications. [24]
L’ensemble des produits de santé est l’objet d’un contrôle spécifique de la publicité des
produits de santé par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de
Santé (ANSM). L’agence a pour rôle de maintenir l’authenticité, la conformité et la sécurité
des messages promotionnels appliqués aux professionnels de santé ainsi qu’au grand
public. Elle s’assure aussi à ce que les messages mettent en évidence les produits de
manière objective en respectant les divers référentiels mis en vigueur. Dans le cas
contraire, elle peut interdire la diffusion de la publicité.[25]
La publicité pour les DM/DMDIV est désignée par « toute forme d'information, y compris
le démarchage, de prospection ou d'incitation qui vise à promouvoir la
prescription, la délivrance, la vente ou l'utilisation de ces dispositifs, à l'exception de
l'information dispensée dans le cadre de leurs fonctions par les pharmaciens gérant
une pharmacie à usage intérieur. » [Extrait de l’article L.5213-1 et L.5223-1 du Code de
la Santé Publique] [25].
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important, la soumission à l’ANSM posteriori et n’implique pas de dépôt
doit être réalisée au préalable ; auprès de l’ANSM.
quant aux autres DM à risque faible,
le contrôle se fait à posteriori.
DMDIV Tous les DMDIV sont autorisés à Tous les DMDIV sont autorisés à être
être promus auprès du grand public. promus auprès des professionnels de
Néanmoins, un contrôle a priori est santé.
requis auprès de l’ANSM pour les Il y a un contrôle a priori de l’ANSM pour
DMDIV à risque qui sont voués à les DMDIV à risque tels que les réactifs et
des autodiagnostics. Pour les autres produits réactifs ou les DMDIV de
DMDIV seul un contrôle a posteriori dépistage à destination de la maladie de
est nécessaire sans n’entrainant Creutzfeldt-Jakob. [25,26]
pas dépôt à l’ANSM.
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II. Le marketing digital : une réponse au besoin d’innovation
Depuis plus d’une vingtaine d’année, le marketing est devenu digital en présence d’une
évolution progressive d’internet et des technologies, ce qui lui a valu de nombreuses
désignations : l’arrivée des sites internet a enclenché l’appellation de « web marketing »,
puis « cybermarketing » et à présent, la dénomination « marketing digital » est la plus
répandue. [27] Avant d’étudier les notions du marketing digital, nous allons en premier lieu
observer comment le marketing a évolué depuis sa création.
Contrairement à ce que nous pouvons croire, les véritables racines du marketing sont
apparues vers la seconde moitié du 19ème siècle et non dans les années 1950 aux Etats-
Unis. En outre, nous pouvons également remonter un peu plus loin encore dans le temps
puisque dans la deuxième moitié du 18ème siècle, la première révolution industrielle
anglaise a donné lieu aux premières approches marketing. En effet, cette période a été
spécifiquement marquée par les deux industriels Mathew Boulton et Josiah Wedgewood
qui ont développé une issue commerciale pour leurs produits. Puis vers les années 1770,
d’autres méthodes commerciales ont été approfondies par des grands entrepreneurs
anglais qui ont influencé plus tard multiples autres entrepreneurs venus d’ailleurs. Leur
raisonnement marketing a notamment été souligné par leur intention d’agrandir leur
marché et de développer leur clientèle. Toujours est-il que c’est vers la deuxième moitié
du 19ème siècle qu’un réel fondement marketing se dessine, en Angleterre premièrement,
puis en 1870 il s’est propagé aux Etats-Unis. [28]
Durant cette ère, le concept du marketing existait mais pas le propre terme « marketing »
qui était encore non utilisé : il s’agissait des ventes de manière globale. Au moment de
l’apparition du marketing à partir de la révolution industrielle (1770-1840) jusqu’aux
années 1950, trois principaux critères ont joué un rôle clé dans l’usage du marketing au
sein des entreprises :
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- L’élévation des conditions d’éducation élargissant les besoins du consommateur
- La multiplication des entreprises et leur capacité à produire [29]
L’élaboration de nouvelles pratiques a fait surface aux Etats-Unis durant les premières
années du 20ème siècle tels que l’étude logique des marchés ou l’essor des marques via la
publicité. Les agences de publicité suggérant un service complet (création de publicités et
test d’annonces) ont vu le jour dès le début du 20 ème siècle aux Etats-Unis et en
Angleterre. L’usage du marketing a ainsi basculé vers l’application d’un parcours classique
introduisant les codes du marketing moderne :
a) L’évolution du web
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- Le web 1.0 : (1990-1999) ou encore web traditionnel, il est caractérisé
principalement par la transmissions de données et d’informations. Il s’agit
essentiellement d’un web dit statique, concentré sur les produits dont le but unique
est de diffuser des contenus. Ce fut les premiers pas du e-commerce.
- Le web 2.0 : (2000-2009) : appelé également le web social, il s’ouvre vers une
nouvelle dimension qui est celle du partage et d’échange de contenus ainsi que
d’informations. C’est ainsi qu’apparaissent les réseaux sociaux (Facebook en 2004,
Youtube en 2005). Il reflète l’image d’un web plus vivant et dynamique en
impliquant davantage les usagers. Ces derniers peuvent interagir et contribuer au
partage via des plateformes. Cependant, la gestion du grand nombre de données
disponibles engendre quelques difficultés encore.
- Le web 3.0 : connu également sous le nom de web sémantique, son but principal
est de structurer les données disponibles par rapport à la situation, l’environnement
ainsi que les besoins de chacun. Il s’agit d’un web plus poussé mettant en relief une
réalité augmentée à travers les différents outils (mobiles, applications) pour mieux
satisfaire les besoins des utilisateurs. Néanmoins, le nombre impressionnant
d’applications Web ne permettait pas de donner un contexte aux différentes bases
de données présentes, et d’en extraire celles qui sont pertinentes et celles qui ne le
sont pas : c’est aujourd’hui l’un des plus gros défis du web sémantique. [30,31]
- Le web 4.0 : le « web mobile » alias le web intelligent, une autre version de ce que
nous avons déjà. C’est un web à la fois très captivant et troublant qui connecte
l’ensemble des dispositifs numériques dans le monde virtuel et réel.
- Le web 5.0 : le web émotionnel considéré aussi comme le web du futur. Le web 5.0
est toujours en développement ; ses prémices constituent un web connecté qui
communique aussi bien avec nous de la même manière nous pouvons
communiquer les uns les autres au quotidien. Il est perçu comme un assistant
personnel et nommé à ce titre de « web symbiotique ». Il se focaliserait
particulièrement sur des interactions plus sociales et émotionnelles avec les
utilisateurs. [31]
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b) L’évolution du marketing
L’évolution du web va de pair avec celle du marketing. Alors que le marketing 1.0 est
centré essentiellement sur la gestion des produits, le marketing 2.0 lui est fondé sur les
principes de communautarisme. Celui-ci est devenu plus participatif avec l’accroissement
de l’émergence des outils numériques groupés sous le label du web 2.0. La transition du
web 3.0 a engendré la mise en œuvre d’une nouvelle approche : le marketing 3.0 qui est
sujet à une vision plus culturelle et spirituelle. De nos jours, le marketing 4.0 est en plein
essor en offrant une dimension digitale aux stratégies.
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publicitaires. Cette tendance de réseaux sociaux fondée sur la technologie a initié
le marketing 3.0.
- Marketing 3.0 : Une évolution importante a été instaurée quant à l’émergence du
marketing 3.0. En effet, les consommateurs eux-mêmes ont changé et sont
sensibles à l’égard des préoccupations de la société. Une approche culturelle et
spirituelle basée sur les valeurs est réclamée par les clients. La communication
devient une expérience immersive de même que le marketing 3.0 met en place une
dimension culturelle au centre du modèle économique. Le développement des
technologies conduit également à l’accentuation au sein de la société du rôle des
gens créatifs. Dans un environnement interconnecté et ouvert, où le digital règne,
nous devons mettre au point de nouvelles stratégies et techniques… [32]
- Marketing 4.0 : Il marque le passage au digital. Il s’agit d’une nouvelle approche
marketing fusionnant les interactions virtuelles et réelles entre les entreprises et les
consommateurs. Parmi le marché économique numérique, il a été constaté que
l’interaction numérique à elle seule n’est plus suffisante. Au sein d’un
environnement de plus en plus connecté, le retour à la réalité constitue une grande
distinction. Cette nouvelle approche contribue à la valorisation de la marque tout en
combinant un style ainsi que de l’authenticité. Son principal but est de solidifier la
relation client tout en équilibrant « la connectivité technologique et les relations
humaines ». Il ne s’agit pas dans ce cas d’une substitution au marketing traditionnel
mais plutôt d’un synchronisme voué à faire coexister les 2 branches en intégrant le
marketing digital au sein du marketing traditionnel. [33]
Le marketing digital est plus large que l’e-marketing, qui est limité aux transactions en
ligne, et se positionne en tant que vaste complément du web marketing en y insérant
divers outils et technologies numériques. Celui-ci recouvre les sites web en allant
jusqu’aux réseaux sociaux par l’intermédiaire de technologies digitales tels que les
ordinateurs, tablettes, smartphones etc. Cinq principaux changements caractérisent le
marketing digital et le différencient du marketing traditionnel :
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- La dématérialisation : apparition de soi-même sous différents aspects,
personnalisation à travers des avatars etc.
- Le partage : notion de partage plus vaste grâce à internet et sans aucune limite
géographie qui s’impose.
- Mais également la réincarnation, co-construction de soi et la mémoire distribuée.
[27]
D’après Chaffey et Ellis Chadwick (dont la première édition de leur ouvrage « Marketing
digital » a fait surface en 2000 et aujourd’hui au cours de l’année 2017, est apparue la
sixième édition de l’ouvrage), la caractérisation du marketing digital est illustrée par une
simple phrase « achieving marketing through applying digital technologies », soit réaliser
le marketing grâce à l’application de technologies digitales. [34]
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L’e-business est semblable à l’e-commerce en recouvrant un champ plus large. En effet, il
désigne l’ensemble des techniques se servant des technologies digitales en vue de la
gestion de la chaine de valeur dans son intégralité à savoir : la R&D, la commercialisation,
le marketing, les ressources humaines, la logistique, les achats, et la production. On
retrouve également l’aspect acheteur et vendeur au sein de ce processus, et a pour nature
d’optimiser les activités de l’entreprise au moyen d’outils digitaux. [36]
Le marketing digital est fondé essentiellement sur six catégories d’outils de communication
ou de médias numériques. Dans le cadre de la stratégie digitale, les spécialistes du
marketing ainsi que les membres professionnels de la communication sont amenés à
adopter plusieurs leviers digitaux à savoir :
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- Publicités display : utilisation de diverses formes (pour la plupart sous forme de
bannières) en y insérant des vidéos, images ou formulaires. L’usage d’AdWords se
développe de plus en plus. Elle repose sur une méthode publicitaire fondée par le
groupe Google sur un système d’enchère de mots clés.[33] En France, le marché
Google Adwords représente plus de 96% du marché des liens commerciaux
relatifs.[34,36]
- E-mailing : pratique communicative permettant de répandre des messages
personnalisés et destinés à une partie d’utilisateurs ciblés dans le but de
promouvoir un produit, activité ou service en ayant recours à une liste de diffusion
dont l’entreprise dispose.
- Les médias sociaux : ils imprègnent le monde de l’entreprise et améliorent les
manières de travailler au quotidien. Il s’agit ici de renforcer la présence sur les
réseaux sociaux comme Facebook, Twitter ou LinkedIn afin de renforcer la
renommée de l’entreprise ou maintenir l’image de marque d’une entreprise. Ces
outils sociaux reposent essentiellement sur une communication progressive des
messages et s’assimilent de plus en plus aux méthodes de display.
- Les divers partenariats en ligne tels que le sponsoring, les échanges de liens et
d’autres nombreuses affiliations… [36,37]
D’autres termes sont fréquemment utilisés dans l’univers du marketing digital tels que le
programmatique qui repose sur des plateformes d’achat et types de ventes automatisés
entre acheteur et vendeur. Par exemple, les réseaux sociaux font partie des ventes et
achats en programmatique. [38] Ou encore les termes tels que OPS utilisés notamment
dans les médias pour caractériser les opérations spéciales.
En effet, dans son ouvrage « Marketing 4.0 : Le passage au digital », Kotler nous expose
les différentes manières et les préconisations nécessaires afin de passer d’une stratégie
marketing traditionnelle vers une stratégie digitale tout en unissant les deux approches
[33].
Page 23 sur 80
3. La digitalisation des stratégies
Segmentation On n’évoque plus les segments mais plutôt les réseaux de communauté
définissant les liens sociaux créés entre les clients eux-mêmes.
Positionnement Identification méticuleuse des différentes marques en simplifiant les
actions réalisées par les clients. Le positionnement de la marque n’est
plus suffisant. Du fait de l’évolution des technologies digitales, les cycles
de vie des produits sont plus courts, ce qui implique les marques à
témoigner de plus d’énergie et de réactivité pour une distinction
efficiente.
Prix Le processus du marketing mix se métamorphose en impliquant les clients,
en les faisant participer. Il ne s’agit plus des 4P mais des 4C : Co-creation,
Currency, Communal
activation et Conversation. La
co-création est une nouvelle Co-
Monnaie
stratégie permettant de création
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médicale, pour ensuite élaborer des outils de fidélisation et d’analyse de
données. Enfin, toutes ces manœuvres sont évaluées à l’aide des
indicateurs de performance (KPI) et retour sur investissement (ROI) [33].
Canaux de Le digital permet de satisfaire les nouveaux challenges de la distribution.
distribution En effet, celle-ci s’améliore et devient en peer-to-peer, d’égal à égal.
La première tendance corrélée au multicanal a évolué vers une stratégie
omnicanale où l’utilisation commune des canaux disponibles est optimisée.
En effet, le multicanal a pour but d’augmenter les points de contacts entre
une marque et un client, l’omnicanal est un complément d’optimisation.
Le marketing omnicanal ayant pour but de regrouper tous les
canaux s’enrichie de plus en plus. Il donne naissance aux magasins
connectés afin de fluidifier le parcours d’achat et s’appropriant aux
consommateurs faisant déjà usage aux outils cross-canaux (Cf. Annexe 4).
Ainsi, les clients bénéficient de tous les canaux associant des points de
ventes physiques, sites e-commerce et applications mobiles, et souhaitent
une expérience cohérente, le consommateur est au cœur de la
procédure. Les spécialistes du marketing associent les canaux virtuels et
réels afin de satisfaire les besoins des clients et mettent en place une
stratégie omnicanale en réponse. Une étude réalisée par International
Data Corporation a démontré que les dépensés réalisées par les clients
omnicanaux étaient supérieurs à 30% à celles faites par les clients
monocanaux.
L’approche omnicanale est à l’origine du click-and-collect et les QR codes.
Dans le premier cas, il s’agit de l’utilisation par le client de son smartphone
afin de commander en ligne et récupérer en point de vente. Les QR codes
permettent de recevoir un bon nombre d’informations des produits.[33,39]
Page 25 sur 80
A4. A5.
A1. Conscience A2. Séduction A3.
Action Recom-
(Découvrir) (Intéresser) Questionner
(Acheter) mandation
Ce nouveau parcours client peut également se présenter sous forme d’une boucle
rétroactive dans laquelle les clients peuvent être reconduits aux phases précédentes.[33]
Illustrons ce parcours client par un exemple dans le secteur de la santé. Nous sommes un
groupe de neurochirurgiens à la recherche d’une solution chirurgicale innovante pour nos
patients souffrant de la maladie de Parkinson. Parmi les différentes pratiques chirurgicales
existantes, nous nous dirigeons naturellement vers la stimulation cérébrale profonde. Afin
d’en savoir plus, nous cherchons des ouvrages ou toutes brochures scientifiques
expliquant en quoi cette procédure consiste. En parallèle, nous visitons également les
sites web. En identifiant les différents laboratoires proposant cette solution, nous
analysons les études cliniques de chacun d’entre eux tout en vérifiant et en comparant les
caractéristiques techniques de chaque DM. Nous pensons que le DM de neuromodulation
Activa® fabriqué par Medtronic répond le plus à nos attentes. Nous contactons l’ingénieur
technico-commercial pour un rendez-vous. A la suite de notre discussion avec lui, nous
sommes convaincus et décidons d’acheter le DM après avoir été formés quant à
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l’implantation chirurgicale. Si nous sommes satisfaits de cette thérapie et du DM de
Medtronic, nous le recommanderons volontiers à nos confrères.
En effet, le client est amené à utiliser tous les moyens et différents canaux afin d’obtenir
les informations nécessaires. Afin de mieux cibler leurs clients, les entreprises doivent
ainsi être disposées de tous les canaux digitaux possibles. Cependant, une telle évolution
de stratégies a forcément entrainé des retentissements au sein des entreprises et de leurs
organisations.
Le schéma ci-dessous symbolise les changements apportés par le digital au sein des
entreprises (figure 2) :
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Figure 2: L'organisation d'une entreprise à l'ère du digital Source : Les clés du marketing
D’après la 18ème édition de l’Observatoire de l’e-pub SRI (bilan premier semestre 2017,
juillet 2017 figure 3), le marché digital est en constante évolution et maintient sa
croissance.
Sur le premier semestre 2017, le marché français de la publicité digitale atteint 1,813
milliards d’euros de chiffres d’affaires net soit une forte augmentation de 9,8% par rapport
au premier semestre de l’année précédente. [41]
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Evolution du marché de la publicité Evolution du marché de la publicité
Online en France Online en France
BILAN 2016 1er Semestre 2017
(en million d'euros) (en millions d'euros)
2000
1200
1500
1000
800
1000
600
500 400
200
0 0
Search Display Autres leviers Search Display Autres leviers
Figure 4: Le marché de la publicité digitale (bilan 2016) Figure 3: Le marché de la publicité digitale (1er semestre
2017)
Selon les graphiques ci-dessus (figure 4), nous pouvons constater qu’une grosse part de
l’extension du marché du mix média digital en 2016 provient du display. En effet, celui-ci a
engendré un taux de croissance s’élevant à 14,5% par rapport à 2015 et continue sa
croissance pour le premier semestre de 2017 qui connait aussi un fort accroissement de
17,7% par rapport au premier semestre de 2016.
Toujours concernant le bilan de l’année 2016, le marché du Search lui, croît de de 4,3%
du marché global avec un chiffre d’affaires net total de 1 893 millions d’euros. Quant aux
autres leviers, ils ont connu une augmentation de 3,2% du marché global. Il s’agit donc
d’un marché en perpétuelle hausse sur tous les leviers de croissance mais qui présente
cependant quelques inégalités au sein de la distribution d’un tel essor. Nous constatons
qu’il poursuit aussi bien son évolution durant le premier semestre 2017.
En réalité, l’augmentation du display est largement dominée par les réseaux sociaux (tous
dispositifs, tous formats, tous moyens de commercialisation à part Youtube) : en France,
une croissance de 62% du social a été générée en 2016 par rapport à l’année 2015, ce
qui reflète 38% du display soit 453 millions d’euros (figure 5) ;
A l’opposé le display hors réseaux sociaux baisse de 3% en 2016 par rapport à 2015 et
représente désormais 62% du display en 2016 contre 73% en 2015.
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Figure 5: La répartition du display digital (bilan 2016) Source : Observatoire de l’e-pub SRI
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Si nous nous intéressons à présent au marché du display digital durant le premier
semestre de l’année en cours ci-dessus (figure 6), le display vidéo représente désormais
36% du display. Il connait une amélioration de 26% pour un chiffre d’affaires de 235
millions d’euros. La programmatique continue de s’accroître : 42% par rapport au premier
semestre de l’année précédente et maintient sa position au sein du display à 60% soit 383
millions d’euros de chiffres d’affaires. Quant au display mobile, il continue d’augmenter de
47%. [41]
80
70
6,4
60 4,6
2,3
50
1,1
40 M-commerce
0,4
64,9 E-commerce
30 56,8
51,1
45
20 37,7
31
25
10 20
15,6
8,4 11,6
0
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015
Si nous nous attachons à présent aux ventes aux particuliers en ligne (figure 7), nous
remarquons que le e-commerce a connu une très forte croissance depuis son apparition
en 2005. Le m-commerce lui a fait surface en 2011 avec un chiffre d’affaire atteignant 400
millions d’euros. A la longue, il a su s’incorporer en multipliant son chiffre d’affaires par 16,
s’élevant en 2015 à 6,4 milliards d’euros. [43]
En 2016, selon la fiche e-commerce (mai 2016), le e-commerce croit davantage et atteint
plus de 70 milliards d’euros de chiffres d’affaires soit une croissance de 10% par rapport à
l’année 2015. [44]
Avec ces chiffres, nous constatons que le marché du digital n’en est qu’à ses débuts mais
son potentiel est phénoménal. Le display est le secteur qui connait le plus de croissance
se reflétant essentiellement par l’essor du mobile, des réseaux sociaux, des vidéos et de
Page 31 sur 80
la programmatique. Les réseaux sociaux et la programmatique mobile font partie des
tendances révélant de telles évolutions.
Ainsi, nous nous apercevons avec cette partie initiale que l’évolution de la proéminence
des maladies chroniques et de leur difficulté de traitement qui nécessite un suivi personnel
sur le long cours est donc un enjeu majeur de santé publique pour les années à venir et
pèsent excessivement sur les PIB des pays développés. D’un autre côté, nous
remarquons que l’évolution du marketing numérique, qui est de plus en plus ciblé, peut
s’avérer être une solution d’une part pour le patient qui se verrait administrer des
traitements sur-mesure et évolutifs et d’autre part pour les entreprises de santé qui
opéreraient un suivi du patient pour être toujours au plus proche de ses attentes
participant également à l’amélioration des dépenses en santé.
Par conséquent, une nouvelle tendance se dessine et pouvant occasionner une solution
convenable se fondant sur le Value Based Healthcare, autrement dit la santé centrée sur
la valeur. Celle-ci consiste à mettre le patient au cœur du processus de prise en charge
qui sera mesuré sous forme de valeur. Plus la santé du patient est améliorée, plus la
valeur est augmentée. De ce fait, les entreprises déploient toutes formes de stratégies
digitales pouvant souligner cette notion de valeur. [45]
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PARTIE 2 : L’EMERGENCE DU DIGITAL DANS
LES ENTREPRISES DE SANTE AU BENEFICE
DU PATIENT
La culture digitale s’est progressivement installée au sein des industries de santé et a
grandement modifié leur stratégie marketing. En effet, petit à petit des outils numériques
de santé ont vu le jour, capables de déterminer et de quantifier des indicateurs d’états
corporels en vue de répondre aux enjeux des maladies chroniques. Comme nous l’avons
abordé précédemment, dans le secteur de la santé le marketing fait objet d’une
réglementation stricte. L’interdiction formelle de communiquer sur les produits aux
consommateurs finaux incite les marketeurs à déployer des stratégies de plus en plus
innovantes dont le digital fait partie intégrante. Ces inventions sont aussi à l’image des
perspectives espérées face aux défis auxquels est confrontée l’offre de soins. Dès lors, le
digital est considéré comme un vecteur de croissance et de création de valeur.
La globalité de ces supports digitaux voués au processus de prise en charge des maladies
chroniques ou de manière plus générale à tout acteur de la santé, ont pour finalité de
superviser l’état de santé. L’intégrité de ces dispositifs est ralliée sous le concept de santé
digitale ou d’e-santé. [46]
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l’information et de la communication (TIC) à l’ensemble des activités en rapport avec la
santé » . [49]
L’e-santé « professionnelle » se penche plus vers l’aspect médical tandis que l’e-santé
grand public s’adresse plus à une problématique de « bien être ». L’e-santé grand public
apparait plus comme un domaine particulièrement économique attractif du fait de son
positionnement situé à la conjonction d’une offre technologique, spécialement les outils de
technologie numérique et une demande résultant d’un système de santé qui rencontre des
difficultés. [50]
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Le schéma ci-après, extrait du Livre Blanc du Conseil National de l'Ordre des Médecins
dédié à la santé connecté expose les principaux domaines d’applications de la e-santé
liées aux nouvelles technologies numériques adaptées à la santé et au bienêtre.
- Les systèmes de santé (SI) qui disposent de diverses plateformes logicielles ainsi
que des bases de données afin de contribuer à une meilleure organisation et coordination
des professionnels de santé. Ils comprennent trois grands secteurs : la télésanté, les
applications en télémédecine et les données médicales.
a) La télésanté
Il s’agit de l’utilisation des outils de production, de transmission ainsi que de gestion et de
partage de données dans le cadre de pratiques médicales et médico-sociales. Il est
principalement question d’actes destinés à promouvoir la santé, grand public par le biais
du web mais aussi la domotique ainsi que les services « santé, bien être ». Dans le cadre
de cette étude, nous nous intéresserons plus particulièrement aux nombreuses
applications de plus en plus utilisées par les patients souffrant de maladies chroniques
[48,50].
Le web santé :
Le web santé
Le web 1.0 Apparition des premiers sites d’informations et de communautés
virtuelles tels que Doctissimo ou « Santé Médecine.net » etc.
Mais également des sites fournissant des informations et conseils
sur des médicaments.
Le web 2.0 Arrivée des réseaux sociaux consacrés aux patients ainsi qu’à
leur entourage tels que Carenity.com. Le web 2.0 marque
également l’apparition des carnets de santé en ligne facilitant la
gestion des données médicales sur internet aux individus
concernés mais également les premiers sites web de conseils
offerts par des professionnels de santé pour un meilleur suivi des
maladies chroniques mais aussi des consultations à distance
(« Medecindirect », »Docteurclic etc.). Il s’agit aussi de l’essor
des blogs dédiés à la santé et au bien être. [50]
Page 35 sur 80
Autre que les applications M-santé, aujourd’hui la télésanté regroupe également les objets
connectés, l’intelligence artificielle (IA) et la robotique [52].
b) La télémédecine
Elle est considérée par des actes médicaux prescrits à distance à travers l’usage des TIC.
Elle est essentiellement caractérisée par quatre domaines de compétences :
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le Canada, la Norvège ou le Royaume-Uni. Néanmoins, il est en plein déploiement et ne
cesse d’évoluer en France.
L’e-santé détient un potentiel estimé entre 2,2 milliards et 3 milliards d’euros par an. En
2014, elle a généré un chiffre d’affaires de 2,7 milliards d’euros répartis selon la manière
suivante :
Quant au positionnement au sein des entreprises, les start-ups détiennent 30% des parts
de marché en e-santé. Les PME possèdent 20% des parts de marché, et pour les
entreprises de taille intermédiaire 45% (chiffre d’affaires net inférieur à 1,5 milliards
d’euros). Les grands groupes eux détiennent de 5% des parts de marché. Au final, nous
pouvons en déduire que la répartition du marché de l’e-santé est dispersée au sein
d’entreprises de taille et de maturité différentes. [53]
Page 37 sur 80
établi en 2011, le troisième plan stratégique français « e-santé 2020 » se dévoile enfin.
Celui-ci a été développé autour de 4 axes principaux (figure 10).
Page 38 sur 80
1. Patient Empowerment : vers les nouveaux rôles du patient
Il existe une grande variété d’applications mobiles concernant la santé et les maladies
chroniques. Souvent gratuites, les plus chères dépassent rarement 5€, elles permettent
soit de gérer sa santé ou sa maladie, soit de fournir des informations vérifiées sur sa
maladie et ses traitement, la plupart du temps de manière ludique (serious game).
Pour ce faire, le laboratoire Roche Diabètes Care France a lancé l’application mobile Novi
Chek. Elle est à destination de patients atteints du diabète depuis peu et s’adresse à un
public plutôt jeune. Elle propose à la fois une grande variété d’informations concernant la
maladie et des outils de soutien et de rappels vis-à-vis du traitement (automesure de la
glycémie et prise d’insuline après les repas, renouvellement du matériel, …) afin que le
patient soit informé et devienne autonome, en dehors de l’hôpital.
L’application a été distinguée par « Le Prix des Patients » en 2016 et par le « Grand
Trophée de l’Application Mobile » en 2017 aux Trophées de la Santé Mobile2.
2
Interaction healthcare, Agence digitale en santé https://www.interaction-healthcare.com/actualites/un-
nouveau-prix-pour-novi-chek-grand-trophee-de-lapplication-mobile-2017/
3
Ferguson Report : http://www.fergusonreport.com/articles/fr00901.htm
Page 39 sur 80
Dans l’étude Digital patients : A Typology of Emerging Patient Roles menée par Tjora en
2014 [57], l’auteur a identifié quatre aspects déterminant les améliorations apportées par
le digital au patient :
Aujourd’hui, Avitaam se définit comme « une application web et mobile favorisant les
changements du mode de vie plutôt que les médicaments ». En effet, l’application propose
des ordonnances non-médicamenteuses personnalisées en fonction des symptômes et du
mode de vie d’un patient. De ce fait, elle permettrait au système de soins français de faire
des économies (remboursement de médicaments et des consultations). C’est par ce
moyen qu’elle espère obtenir des subventions supplémentaires de l’Etat et donc de se
développer. Une étude a été commandée par le ministère de la santé pour prouver que ce
4
Avitaam : http://www.aviitam.com/intro
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genre de pratique permet bien des économies conséquentes. Les conclusions sont
attendues dans quelques mois.
Avitaam compte aujourd’hui une communauté de 500 médecins et de 1600 patients [51].
Withings :
Withings a été fondée par trois ingénieurs français (Eric Carreel, Cedric Hutchings et Fred
Potter), et propose depuis 2008 un choix important d’objets connectés et innovants pour
le grand public. Par exemple, la balance Withings WS30 ne mesure pas seulement le
poids, mais également l’IMC, la masse grasse, le rythme cardiaque, la pollution de l’air et
indique même la météo.
Avec 200 salariés (dont 80% en France, chiffres de 2016), Withings appartient désormais
à Nokia pour permettre une meilleure résistance au marché et à des concurrents qui se
nomment Philips ou Google5.
Cyrcadia
Contrairement à Whithings ou iHealth, Cyrcadia propose des objets connectés qui ciblent
précisément des maladies. En effet, l’objet phare de la société est le iTBra, un soutien-
gorge connecté qui permet de prévenir du cancer du sein, sans mammographie. Discret
sous les habits, il permet de détecter n’importe quand et en quelques heures seulement
un cancer du sein dans 87% des cas, selon une étude du groupe Médecin X de Stantford
1 Ohio State University. L’efficacité d’une mammographie est de 83%.6
5
Withings : https://health.nokia.com/fr/fr/?btmsg&
6
Cycardia : http://cyrcadiahealth.com/
Page 41 sur 80
2. Marketing de l’Entertainment : la gamification et les serious games
Il s’agit d’une tendance qui se manifeste depuis quelques années au sein du marketing
digital. Les Serious Games désignent l’ensemble de jeux vidéo permettant d’apprendre en
associant le divertissement. Ils ne sont pas destinés uniquement aux médecins, désormais
les Serious Games sont participatifs en engageant la collaboration des patients pour leur
suivi, la rééducation et leur soins.
Curapy :
Depuis 2009, le Groupe Genius propose des serious games pour tous types de
maladies ne possédant aucun traitement efficace à l’heure actuelle. C’est le cas de la
maladie de Parkinson par exemple. En effet, le groupe a développé X-TORP, un jeu de
bataille navale visant à diminuer et contrôler les tremblements. Testé cliniquement, le
jeu a prouvé grâce à une étude du célèbre Journal of Alzheimer’s Disease (Volume 53,
Number 4, 2016, p1299-1314) qu’il « permis d’observer une amélioration des
performances physiques, cognitives et motrices du patient ».
Aujourd’hui, le Groupe Genius lance Curapy.com où l’on peut retrouver X-TORP mais
également tous les serious games, tant à destination des patients que du personnel
médical et de personnes non touchées par la maladie7.
Explosys
7
Clémentine Espinasse, « X-TORP, le premier jeu vidéo thérapeutique à destination des patients Alzheimer,
validé cliniquement » : http://www.sante-digitale.fr/
Page 42 sur 80
Start-up innovante fondée en 2009 par Stephen McHale et Charlie Lougheed, cette
société effectue du traitement de données médicales à grande échelle pour les
professionnels de santé. Cela permet d’améliorer la qualité de soin et de réduire les couts
des traitements. En 2016, Explosys possédait une base de données de 315 milliards de
données avec plus de 50 millions de patients répartis dans 23 états, aux Etats-Unis. La
société a été rachetée par la branche santé d’IBM, Watson Health, en 2014. Depuis une
demi-douzaine d’années, IBM multiplie les acquisitions de start-ups spécialisées dans le
big-data en santé. La dernière en date est celle de Truven Health Analytics 8.
b) Intelligence artificielle
L’intelligence artificielle peut s’avérer déterminante dans la prévention des maladies
chroniques. En effet, beaucoup d’entre-elles peuvent être soignées de façon simple si
elles sont détectées à temps. Néanmoins, la multitude des paramètres à prendre en
compte pour leur détection nécessite un temps important, et c’est pourquoi la puissance
des algorithmes déployés par les technologies d’intelligence artificielle permettrait
d’anticiper ces maladies avant qu’elles n’apparaissent [52].
Sense.ly :
Sense.ly est une start-up qui a été la première à développer une infirmière virtuelle en
2014. Molly, cette infirmière numérique, est le relai entre le patient et le professionnel de
santé. Des caractéristiques inhérentes au patient (symptômes, traitements, …) sont
consignées par le médecin et le malade, ce qui permet à Molly de suivre l’évolution de la
maladie. En plus de cela, l’infirmière, qui possède un visage et une voix, communique
directement avec le patient pour répondre à ses questions et l’informer, et « apprend » du
patient à travers son mode de vie et ses habitudes. Elle est donc capable de l’aider à
prendre des mesures (poids, pression artérielle, etc) et à prévenir un professionnel de
santé en cas de situation préoccupante. Sense.ly propose des solutions qui aident à la fois
le patient en amont et le professionnel de santé. D’après Cathy Pearl en charge de
l’expérience utilisateur chez Sense.ly, « un médecin ayant 500 patients atteints de
problème cardiaque. C’est beaucoup trop pour qu’il puisse surveiller chacun d’entre eux
au quotidien », et Molly est donc là pour qu’il se concentre sur les cas les plus urgents9.
8
Explosys : http://www.explosys.com
9
Sense.ly : http://sensely.com/
Page 43 sur 80
Ainsi, toutes ces nouvelles technologies digitales sont utiles pour la santé mais leurs
capacités sont démultipliées lorsqu’elles sont associées. En effet, on retrouve une chaine
technologique : les applications, plateformes web et objets connectés enregistrent les
datas, cet amas de données est centralisé grâce au BigData qui est lui-même analysé par
l’Intelligence Artificielle. Cette chaine est formée d’acteurs de tailles différentes : on
retrouve par exemple une multitude de start-up pour les trois premiers. Concernant le Big
Data et l’Intelligence Artificielle, les acteurs sont en majorité de grands groupes par la
création d’un secteur dédié et/ou par le rachat de start-ups. L’intelligence Artificielle est
l’objet des plus grandes convoitises car IBM, Dell, Apple, Google, Hewlett-Packard,
Hitachi et bien d’autres se sont déjà positionnés sur l’IA pour la santé.
Concernant l’e-santé, IBM à travers sa branche Watson semble être en avance sur ces
concurrents, mais la partie ne fait que commencer car comme le rappelle Raja Koduri,
vice-président de chez AMD (micro-processeurs, cartes graphiques, …) : « De toutes les
industries où la data est reine, la santé est assurément celle qui en est le plus riche ».
Ainsi, plus le digital se développe et plus les innovations font surface ; dans une vision
marketing, elles contribuent surtout à produire de la valeur ajoutée par le biais de
multitudes approches en matière de prévention, d’accompagnement, de suivis et de soins.
Nous assistons à une réelle digitalisation du parcours patient, plus axé sur la médecine
des 4P : Préventive, Participative, Prédictive et Personnalisée.
Il serait désormais intéressant de voir comment ces récentes innovations sont abordées
par les consommateurs à savoir les patients et les professionnels de santé.
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4. Analyse des usages et attentes des patients et des professionnels de santé
a) Utilisation et attentes des patients
33%
22%
13% 12%
11%
Selon le graphique, nous remarquons que l’utilisation des objets connectés concerne
uniquement 11% des patients français. Parmi eux, les plus convaincus de leur pratique
seraient les jeunes de 18 à 24 ans dont 20% sont prêts à payer pour leur utilisation. Pour
les non-utilisateurs, 50% d’entre eux considèrent que les objets connectés manqueraient
d’efficacité de mesure ; 59% pensent qu’ils sont coûteux et 45% trouvent qu’ils sont
inutiles.
Les pratiques web santé sont répartis en 2 segments : parmi les 22% d’utilisateurs
français, seuls 16% des français accèdent au web afin de programmer des consultations
et 6% se rendent à la vente de médicaments en ligne. 13% seulement des français ont
recours à leur dossier médical électronique. 12% des patients communiquent et
échangent avec leur médecin par email (les proportions sont plus importants pour les
patients chroniques) [53].
En 2015, l’étude « Santé mobile et connectée : usages, attitudes et attentes des malades
chroniques » a été présentée lors de l’université d-eSanté de Castres. Réalisée par le lab
Esanté auprès de 2226 patients atteints de maladie chronique, elle a également montré
une certaine frilosité des malades vis-à-vis des technologies numériques. Bien que 71%
d’entre eux possèdent un smartphone ou une tablette, seulement 1 patient sur 5 l’utiliserait
pour télécharger des applications relatives au traitement ou au suivi de ces maladies.
Page 45 sur 80
Même si 52% d’entre eux seraient prêts à se laisser tenter par l’une d’elles sur conseil
d’un spécialiste, 1/4 des patients ne comprennent tout simplement pas l’utilité de tels outils
(figure 12).
Pourtant, seulement 4% des patients ont téléchargé une application sur le conseil de leur
médecin, la majorité l’ayant fait spontanément. En effet, il existerait une certaine crainte
des professionnels de santé quant aux évolutions du digital pour la santé. Pourtant, une
meilleure gestion de la maladie grâce aux applications a été ressentie chez 3 patients sur
5. [59] (Cf. Annexe 5)
Figure 12: Patients chroniques et utilisation des applications mobiles Source : Lab e-santé
Parmi les fortes attentes des français, la sécurité des données et la preuve d’efficacité des
objets connectés ainsi que celle des applications sont des critères fondamentaux. Quant
aux services pratiques en ligne, 62% des français ont pour espoir de communiquer par
email en sécurité avec leur médecin et 32% seront consentants pour une téléconsultation.
Les patients chroniques sont les plus touchés par les applications et serious games,
cependant les applications non-gratuites ou objets connectés coûteux constituent une
barrière tant qu’aucune démonstration de leur efficacité n’a été prouvée.
Nous avons ainsi vu que malgré ces grandes innovations en e-santé, très peu de français
les utilisent et osent franchir le pas par crainte et manque de fiabilité, cependant il existe
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une réelle demande. Intéressons-nous à présent aux attentes des professionnels de santé
[53,59].
Ainsi, l’usage de l’e-santé envers les patients n’est pas commun malgré le nombre
considérable d’applications. Pourtant le besoin est omniprésent de la part des deux
acteurs. Toutefois, ils suscitent de nombreux doutes quant à leur fiabilité et leur efficacité à
long terme. Pour ce faire, et au vu des nombreuses attentes des patients ainsi que celles
des professionnels de santé en matière d’e-santé, il est crucial d’adapter les attentes au
marché et de s’intéresser davantage au centre du problème qui repose principalement sur
la sécurité des données.
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Malgré cette relative réticence, le volume de données émises quotidiennement est énorme
et suscite convoitise de la part des entreprises et craintes du côté des patients-
consommateurs.
Le Big Data est synonyme d’innovation, en particulier pour le secteur de la santé mais
soulève des questions d’éthique importantes.
Pour en comprendre les enjeux, il faut se référer aux « 3 V », Volume, Vélocité, Variété qui
sont maintenant rejoints par la Véracité et la Visibilité (les 5V), les deux derniers
représentant plus des enjeux que des éléments de définition.
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- La vélocité : Ce terme désigne la capacité de réactivité des bigdata : elles analysent
les données en même temps qu’elles sont produites. Dans des secteurs comme
celui de la santé, cette caractéristique est essentielle car la majorité des données
ont un intérêt fort à l’instant t mais pas forcément après (disponibilité d’équipements
médicaux, taux de glycémie alarmant, etc).
- La variété : Il était difficile de dégager une variété importante des données
médicales. Elles provenaient souvent du dossier médical (texte), de scanners ou de
radios (imagerie), de vidéos (échographies 3D) et des mesures spécifiques faites
avec un professionnel de santé (tension, rythme cardiaque, etc). Aujourd’hui, les
flux se sont multipliés et offrent une large diversité d’informations parfois principales
(analyse des habitudes de vie, du suivi d’un traitement, etc), souvent
complémentaires (réseaux sociaux, GPS, …).[60]
De ces trois grandes caractéristiques, se dégagent les enjeux majeurs relatifs au BigData
en santé, tant pour les entreprises que pour les patients.
b) La visibilité
Le patient est un producteur de données, ce qui le rend très transparent face aux
entreprises qui transmettent, hébergent ou utilisent ces informations, alors que ces
dernières sont très opaques. En effet, il est très difficile voire impossible d’effectuer le
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chemin inverse pour obtenir la liste des données que ces organisations possèdent sur
vous.[61,62]
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A terme, le but d’une compagnie comme Google est d’obtenir le consentement des clients
pour le partage et la vente de leurs « données génétiques, données que les grands
laboratoires […] sont prêts à payer pour les utiliser dans leur développement de
médicament ». D’un point de vue médical, ces données permettraient de façonner des
thérapies sur-mesure à destination des malades [63].
Ainsi, nous avons observé que le digital dans le secteur de la santé est en perpétuelle
évolution et ne se limite plus au web : nouveaux outils numériques accompagnés de
nouvelles technologies et des tendances récentes. La dimension des innovations digitales
pour les malades chroniques est énorme. Nous l’avons vu, l’e-santé est composée de
nombreuses branches impliquant les nouvelles innovations numériques. Le nombre de
ces applications a explosé avec l’émergence des nouvelles technologies d’informations et
de communication. Pour autant, l’e-santé n’est pas encore omniprésente chez les patients
et les professionnels de santé. Les besoins de ces deux acteurs semblent pourtant
converger vers les perspectives que propose l’e-santé. Cette frilosité semble s’expliquer
par la crainte des utilisateurs quant à la sécurité et l’utilisation de données médicales les
concernant. Cependant, la production de données ne cesse d’augmenter et atteint
aujourd’hui des quantités astronomiques.
Nous pouvons percevoir les contours d’une chaine technologique créée par ces outils :
certains récoltent les données, le Big Data les centralise et l’intelligence artificielle permet
de les analyser.
Pour les entreprises, les perspectives d’améliorer le parcours patient par des approches
centrées sur la valeur constitue une véritable opportunité, affirmée par l’essor du digital au
sein du secteur de la santé.
Il est donc nécessaire d’intégrer dans la stratégie digitale des entreprises de santé le fait
de rassurer les patients-consommateurs et d’assurer ses parts de marché en collaborant
avec des entreprises spécialisées dans la collecte de données.
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PARTIE 3 : ELABORER UNE STRATEGIE
DIGITALE EFFICACE FACE AUX ENJEUX DES
MALADIES CHRONIQUES – ILLUSTRATION
AVEC LE DIABETE
- Nous avons d’abord procédé à l’état des lieux des maladies chroniques et leurs
enjeux en France. Les maladies chroniques entrainent de fortes répercussions chez
le patient mais également chez le professionnel de santé. Il y a aussi des enjeux
économiques et sociaux pour leur prise en charge mais aucune vraie solution n’a
apporté de réelles améliorations. Il existe donc un vrai besoin de réduction des
coûts du système de santé.
- La relation patient-médecin concernant un patient chronique n’est pas évidente en
raison des fortes contraintes provoquées par les maladies chroniques. Un besoin
d’équilibre et d’améliorations au sein de la relation patient-médecin se fait
ressentir ;
- Face à la croissance du digital et un patient « ambassadeur », les industries de
santé s’adaptent en offrant des solutions de plus en plus innovantes confortant
l’idée d’un patient autonome et facilitant le quotidien professionnel des médecins.
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- Face à la vitesse à laquelle les innovations retentissent, la concurrence est élevée
et les compagnies doivent accroître les outils numériques et surtout que ces
derniers prouvent leur efficacité.
- En affirmant leur performance et leur sécurité, il y a une forte valeur ajoutée via ces
supports et les industries gagnent la confiance de leur public.
Nous l’avons compris l’enjeu ne consiste pas uniquement à améliorer la prise en charge
des patients chroniques mais également à contribuer à l’évolution du système de santé
français. Après avoir étudié et analysé le contexte dans lequel les maladies chroniques
figurent et les différents enjeux liés à la digitalisation de la santé, nous allons à présent
nous centrer sur une maladie chronique en particulier. Le diabète forme un problème de
santé publique prédominant. En effet, avec plus de 422 millions de patients touchés à
travers le monde en 2014 et une prévalence en constante évolution pour les années à
venir, l’OMS présage pour 2030 qu’il s’agira de la septième cause de décès dans le
monde [64]. Désormais le diabète est une pathologie qui est au cœur d’une nouvelle ère,
celle du digital. Les diabétiques font partie des patients les plus connectés et passent pour
des « experts » en santé mobile. En France, la pénurie de diabétologues est à l’origine
des difficultés de consultation diabétologique [65]. Or, le traitement du diabète nécessite
un suivi régulier et attentif. Cette pathologie a suscité de vifs intérêts auprès des grands
groupes du secteur de la santé, prêts à relever le défi et à contribuer grandement à
l’amélioration de la prise en charge des patients atteints de diabète. L’entreprise qui saura
répondre de manière efficace à ce besoin et qui pourra permettre plus de facilité pour le
patient diabétique comme pour le médecin sera celle qui aura réussi le challenge pour le
futur. Nous allons à présent examiner la stratégie digitale en faveur du diabète de deux
grands groupes leader de la santé, une Big Pharma comme Sanofi et une MedTech telle
que Medtronic.
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1. Sanofi : une offre digitale autour de la création de valeur10
Sanofi utilise le digital comme une véritable source d’innovation au sein de son entreprise,
et pour cela Sanofi n’hésite pas à employer une stratégie digitale complète visant toutes
les modalités numériques. Le géant compte spécialement attirer l’attention de ses
employés sur l’intérêt porté au digital afin de faire évoluer la qualité de vie de ses patients.
Pour ce faire, l’entreprise française met en lumière une offre digitale complète qui cible les
maladies chroniques.
Il s’agit d’un acteur mondial dans la santé numérique, permettant une meilleure prise en
charge des maladies chroniques telles que le diabète. En effet, après l’écroulement du
brevet de son insuline injectable le Lantus en août 2015 et malgré son remplacement avec
l’arrivée de Toujeo, le succès n’est pas de taille face à une telle concurrence sur le
marché. C’est pourquoi Sanofi étend ses grands moyens en matière d’innovations en
déployant une stratégie digitale à la pointe, mettant le patient diabétique et ses besoins au
cœur du sujet. Intéressons-nous à présent à leur stratégie en matière de marketing digital
envers le Diabète :
Au-delà de cela, Sanofi a élaboré une stratégie de site internet s’appliquant pour chaque
type de maladie dont essentiellement les maladies chroniques tels que le diabète : sanofi-
diabete.fr qui est un site d’informations destinés aux patients diabétiques leur permettant
10
Site web de Sanofi France : http://www.sanofi.fr/l/fr/fr/index.jsp
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d’améliorer leur qualité de vie. Le groupe souhaite en effet créer une réelle valeur ajoutée
en s’adressant directement aux patients diabétiques leur permettant d’être informés et
rassurés.
Du reste, Sanofi privilégie les contacts directs avec les patients chroniques en leur dédiant
un autre site web diabeteanalytics.fr qui se présente tel un portail d’informations pour un
contenu plus « éducatif » indiquant les données nécessaires au secteur du diabète en
abordant quatre grandes catégories : l’épidémiologie pour des actualités centrés sur la
pathologie, les pratiques et organisations des soins, vécu et perception et l’aspect
économique du diabète.
Réseaux sociaux : Sanofi est très présent sur les réseaux sociaux tels que Twitter
ou LinkedIn. Sanofi se manifeste également sur Youtube, grâce à sa chaine dédiée
constituée de reportages, témoignages de patients et d’acteurs de la santé et
n’hésite pas à publier des vidéos ou tout autre contenus utiles aux patients
diabétiques.
Sanofi a lancé le programme Diabeo en partenariat avec Europ Assistance, une solution
« multitechnologique » puisqu’elle est reconnue à la fois comme un dispositif médical de
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classe IIb et un service de télémédecine disponible sur mobile et sur le web. Diabeo a
pour but d’aider et d’accompagner au quotidien aussi bien les patients diabétiques de type
1 que les patients diabétiques de type 2. La solution offre un carnet de suivi glycémique et
permet d’ajuster les doses d’insuline à l’aide d’un algorithme intelligent qui analyse les
données en temps réel. Ce système de télémédecine innovant a obtenu un avis favorable
au remboursement en France.
Néanmoins, le groupe n’en est qu’à ses débuts en matière d’e-santé et prévoit pour fin
2017 d’ouvrir un laboratoire baptisé le « 39BIS » dédié uniquement à l’e-santé : une
première en France. Le site sera localisé à Gentilly en région parisienne dans le campus
français « Sanofi Val de Bièvre » et permettra ainsi de créer une interaction plus puissante
avec divers acteurs tels que les écoles, start-ups et grands groupes. De cette manière,
Sanofi diversifie grandement ses canaux digitaux et se veut omniprésent au centre de ses
innovations digitales.
Afin d’enrichir tous les secteurs d’innovation, Sanofi n’hésite pas à s’allier avec le géant de
l’internet Google (Verily Life Sciences) afin de transformer le soin de diabète. En effet, en
combinant l’expertise du groupe américain en technologie et analyse ainsi que le savoir-
faire et les forts atouts de Sanofi, les données des patients seront mieux collectées,
analysées et comprises. Cette innovante collaboration donnera le jour à une co-entreprise
Onduo, conçue afin de développer davantage de solutions destinées dans un premier
temps aux patients diabétiques de type 2 qui pourrait les guider à une meilleure prise de
décision en matière de gestion des traitements, de qualité de vie ou d’objectifs
thérapeutique. Dans l’avenir, le projet s’étendra au développement de solutions à vocation
du diabète de type 1.
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Le laboratoire pharmaceutique porte de l’intérêt aussi bien aux géants de l’informatique
qu’aux jeunes pousses. En effet, Sanofi noue également des partenariats avec des start-
ups performantes et majeures du secteur et a déjà coopéré avec trois parmi les nouveaux
entrants. C’est le cas de leur collaboration avec la start-up DmD Santé, qui développe une
plateforme permettant de déterminer l’efficacité des applications ainsi que celle des objets
connectés du secteur de la santé. En dehors de DmD, Sanofi a conclu aussi avec
CareLabs et UmanLife. Sanofi est en quête de vivacité devant une telle avancée du digital
par le biais des liaisons avec les start-ups et espère ainsi acquérir de nouvelles
compétences. Par conséquent, Sanofi est le premier grand groupe adhérent de France
eHealth Tech (association française des start-ups et de la e-santé) en février 2016.
Pour conclure cette analyse, nous pouvons affirmer que Sanofi détient une stratégie
digitale complète pour la gestion du diabète : du site web en passant par sa forte présence
sur les réseaux sociaux et blogs aux applications et innovations technologiques apportées
par la e-santé.
En dehors des produits de santé, Sanofi met à disposition de ses patients des solutions
supplémentaires contribuant à ajouter de la plus-value à leur offre. Dans un milieu où la
concurrence fait face, il est devenu primordial de savoir se distinguer en saisissant de
nouvelles perspectives d’avenir axées sur l’innovation, tant digitale que technologique.
Sanofi souhaite couvrir l’ensemble des aspects de l’e-santé à travers une stratégie à long
terme pour améliorer la qualité de vie des patients ; pour cela un des points clés de leur
stratégie digitale repose sur les partenariats : Sanofi s’associe bien aux start-ups qu’aux
grands acteurs des NTICS. De cette façon, le géant pharmaceutique bouleverse l’univers
de la science en faisant naître de l’innovation au sein de leurs solutions de santé. Le
groupe se base principalement sur les outils digitaux les plus appropriés à leur public de
patients diabétiques afin d’aboutir à une stratégie digitale pertinente. Les premiers retours
en ce qui concerne le service de télédiabétologie Diabeo sont satisfaisants, une meilleure
prise en charge des patients a été constatée. Le développement de ces services
d’accompagnement et du suivi des patients diabétiques s’inscrit aussi bien dans une
logique de la médecine des 4P (Participative, Personnalisée, Préventive et Prédictive) que
dans une logique d’optimisation de prise en charge du patient atteint de diabète
permettant d’améliorer la relation médecin-patient. En raison de l’extrême contrainte que
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requiert le diabète en matière de soins, d’observations et de monitoring, ces innovations
constituent une réelle opportunité face aux enjeux des maladies chroniques et contribuent
à la confection de la santé de demain. Dorénavant, l’enjeu majeur est de créer d’autres
solutions aussi perspicaces pour les maladies chroniques tels que le cancer, l’insuffisance
rénale, la thrombose…
Afin de répondre aux enjeux des maladies chroniques telles que le diabète, Medtronic est
en pleine reconversion digitale afin de mieux prêter main forte dans la vie quotidienne du
patient diabétique.
Pour cela, le groupe n’hésite pas à faire appel à une agence de SEO afin d’entamer une
procédure d’audit SEO et d’améliorer le référencement.
Face à une population très active sur les réseaux sociaux, un besoin de se réinventer s’est
fait ressentir pour l’entreprise. Cette dernière est également en train de promouvoir un
support à part entière au service des patients diabétiques : un réseau de blogs animé par
des patients diabétiques. Environ une dizaine de bloggeurs du monde du diabète ont été
retenus par Medtronic, ce qui permettra de partager des informations à forte valeur
ajoutée pour les patients diabétiques. En élaborant ce genre de partenariat, Medtronic
favorise les dialogues concernant cette pathologie et donnera plus envie aux internautes
11
Discussion avec le Chef de Produit du service diabète de Medtronic France
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de réagir et d’échanger avec des experts atteints de la même pathologie et de renforcer sa
réputation d’expert et d’analyste du secteur.
Avant qu’une entreprise du domaine de la santé implante une stratégie digitale destinée à
la prise en charge des maladies chroniques, nous allons apporter notre point de vue par
des préconisations plus précises pour sa mise en place.
Mettre en œuvre une stratégie de l’Inbound Marketing au service des acteurs de la santé
Avec la mutation d’un patient « spectateur » se transformant en un patient « acteur » de
sa santé en raison de l’évolution bouleversante du web, les industries de santé ont été
amenées à revoir leurs cibles ainsi que les moyens de les toucher efficacement. L’inbound
marketing qui signifie littéralement « marketing entrant » est une stratégie ayant pour
nature d’attirer les clients vers soi afin de les engager à long terme plutôt que d’aller les
prospecter ou de les chercher. Elle a pour principal but de faire du web et du digital un
véritable levier de croissance. Elle est très orientée besoins clients les séparant d’une
approche fondée uniquement sur les produits. La stratégie implique de nombreux
avantages et permet d’optimiser le retour sur investissement (ROI) à long terme [66] :
Afin de se préserver de toute fatalité, il est donc indispensable pour les entreprises de
santé de travailler main dans la main avec les autorités de santé, respectant ainsi le cadre
de législation.
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marketing omnicanal rend le big data plus accessible, ce qui est une opportunité pour être
plus compétitif.
Nous l’avons à présent bien compris, l’utilisation des outils numériques au sein d’un
groupe acteur de la santé nécessite la mise en place d’une stratégie digitale cohérente qui
soit en accord avec la stratégie commerciale globale de l’entreprise dans un objectif clair.
Le site web constitue une base, qui est désormais obligatoire pour le bon fonctionnement
de chaque entité ou organisation. Il est indispensable pour chaque entreprise de posséder
un site web certes, mais encore faut-il employer les bonnes méthodes pour rendre son site
visible à tous et vivant. L’essentiel est de pouvoir procurer toutes les informations
nécessaires à la fois aux professionnels de santé et aux patients. Toujours est-il que de
nos jours, il faut savoir convenablement atteindre le consommateur final qui est le patient
puisque comme nous l’avons vu au cours de cette étude, celui-ci est acteur de sa santé et
fait souvent usage du web pour obtenir des renseignements relatifs à sa santé et son bien-
être. Les informations sur les maladies chroniques figurent parmi les sujets les plus
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recherchés sur Internet. Les patients sont d’abord des personnes espérant trouver des
réponses à leurs questions, et lorsqu’ils n’en trouvent pas, ils n’hésitent pas à aller
chercher les réponses ailleurs.
- En accord avec l’inbound marketing, instaurer une stratégie SEO afin d’optimiser
son référencement naturel. Il est important de s’appuyer sur des mots-clés précis
qui ne sont pas uniquement centrés sur les produits de santé. Il est devenu crucial
de devenir informatif en présentant et en expliquant les thérapies et en exposant les
différents services autour des produits de santé.
- Un autre levier clé du marketing digital est aussi avantageux, le SEM qui repose
essentiellement sur de la publicité payante. Très peu utilisé parmi les acteurs
majeurs de la santé en France, le SEM peut s’avérer pourtant bénéfique face à une
concurrence rude. Il permet un ciblage plus personnalisé afin de toucher un groupe
de professionnels de santé ou de patients précis. Cette stratégie contribuera à une
meilleure concentration sur les besoins des internautes sans s’éterniser
uniquement sur les produits de santé.
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réalisées en coopération avec des médecins Key Opinion Leader (KOL). La réputation de
ces derniers influençant leurs confrères entraine un partage d’information non négligeable.
Ne pas oublier la vidéo qui est un actuellement un format très efficace afin d’aider à
gagner en notoriété et en visibilité. C’est d’ailleurs le cas des entreprises telles que Sanofi
qui ont bien compris que la vidéo est devenue un canal de communication très prisé. Elle
permet d’optimiser également le référencement naturel à l’aide des réseaux comme
Youtube.
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gestes à adopter au quotidien par exemple. Une application fondée sur de la prévention
est une réponse aux défis de la relation patient-médecin.
Le blog à mettre en place, le site web et les réseaux sociaux peuvent être mesurées en
analysant le trafic qu’ils génèrent mais également à l’aide de nombreuses métriques que
nous pouvons retrouver sur Google Analytics.
- Le trafic global sur internet : nombre de page et nombre de visiteurs par période
- Le trafic sur mobile
- Les sources de trafic [69]
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CONCLUSION
A travers ce mémoire, nous avons pu tout d’abord constater que les maladies chroniques
sont un enjeu de santé public majeur, et que le nombre de personnes atteintes ne cesse
d’augmenter. Nécessitant des traitements personnalisés et un suivi permanent, ces
maladies sont le support idéal pour le marketing digital. Ce dernier, en pleine évolution,
répond à de multiples problématiques et touchent un public plus large que les techniques
traditionnelles.
Ce faisant, les entreprises et les instances publiques ont développé des stratégies d’e-
santé pour répondre à ces problématiques actuelles, mettant le patient au centre des
dispositifs. En effet, avec l’avènement du web nous assistons désormais à un client acteur
de sa santé. De la start-up aux grands groupes multinationaux, de nombreuses structures
proposent des solutions digitales variées. De tous les outils numériques qui se
développent, le BigData et l’Intelligence Artificielle semblent ceux avec le plus fort
potentiel, mais également ceux qui sont les plus préoccupants. Fiabilité, sécurité, partage,
éthique… tant de questions auxquelles les industries de santé vont être confrontées dans
les années à venir.
D’ores et déjà, les produits de santé sont de plus en plus intégrés au sein d’offres
thérapeutiques personnalisées où le digital prend une place croissante. L’optimisation du
parcours de soin, la prévention, l’éducation thérapeutique, la réduction des dépenses de
santé contribuent tous à l’innovation numérique au service des maladies chroniques.
Certaines entreprises ont lancé des stratégies digitales autour d’une des maladies
chroniques les plus répandues, le diabète. C’est le cas de Sanofi et de Medtronic,
chacune agissant avec des outils et des pratiques différentes, qui essaient de se
positionner comme les futurs leaders de suivi des patients diabétiques. Si Sanofi, avec
son statut de BigPharma, est en avance en termes de stratégie digitale, Medtronic et les
autres industries de DM semblent combler leur retard.
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[39] Bertrand Belvaux, Jean-François Notebaert. « Crosscanal et Omnicanal – La
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complémentaire n° 1 du rapport " État des lieux de l’innovation en santé numérique”,
novembre 2015, disponible sur l’URL suivant : http://www.fondationdelavenir.org/wp-
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00000aab0f26&acdnat=1502794306_05e1189565c5710a97fed9d2fad87866 . Consulté le
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[67] Rand Fishkin, Thomas Hogenhaven. « Inbound Marketing and SEO : Insights from the
Moz Blog” . Pages 8-21.
[68] Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé ANSM.
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dispositifs médicaux) sur internet et le e-media ». V1. Mars 2014. Disponible sur l’URL
suivant
http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/f0175469fbeb1ea62b6e648
a88b67fde.pdf Consulté le 10 août 2017.
[69] Laurent Flores. « Mesurer l’efficacité du marketing digital : Estimer le ROI pour
optimiser ses actions ». 2ème édition. Editions Dunod. Pages 14 à 33.
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TABLE DES FIGURES
Figure 1 : Le train du marketing ......................................................................................... 17
Figure 2: L'organisation d'une entreprise à l'ère du digital ................................................. 28
Figure 3: Le marché de la publicité digitale (1er semestre 2017) ...................................... 29
Figure 4: Le marché de la publicité digitale (bilan 2016) .................................................... 29
Figure 5: La répartition du display digital (bilan 2016) ....................................................... 30
Figure 6: Répartition du display digital (1er semestre 2017) .............................................. 30
Figure 7: Les ventes en lignes (chiffres en milliards d'euros) ............................................ 31
Figure 8: Les éléments de l'e-santé ................................................................................... 34
Figure 9: Graphique de comparaison du marché de l'e-santé ........................................... 36
Figure 10: Les axes du plan "e-santé 2020" ...................................................................... 37
Figure 11: Utilisation de l'e-santé par les patients.............................................................. 45
Figure 12: Patients chroniques et utilisation des applications mobiles .............................. 46
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ANNEXES
ANNEXE1 : Répartition maladies chroniques dans le monde
(extrait de Le Monde Hors Série : « La santé & La Médecine ». Pages 58-59)
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ANNEXE2
Loi du 29 décembre 2011 relative au renforcement de la sécurité sanitaire du
médicament et des produits de santé (disponbible sur http://www.vie-
publique.fr/actualite/panorama/texte-vote/loi-du-29-decembre-2011-relative-au-
renforcement-securite-sanitaire-du-medicament-produits-sante.html)
La loi a été promulguée le 29 décembre 2011. Elle a été publiée au Journal officiel du 30 décembre 2011.Le texte
définitif du projet de loi avait été adopté le 19 décembre 2011, l’Assemblée nationale l’ayant adopté en lecture
définitive.Après constat par la Commission mixte paritaire, le 15 novembre 2011, de l’impossibilité d’élaborer un texte
commun (constat de désaccord), le projet de loi avait été adopté en nouvelle lecture, avec modification, par
l’Assemblée nationale le 23 novembre 2011, puis il avait été rejeté par le Sénat le 13 décembre 2011 par adoption
d’une question préalable.Présenté en Conseil des ministres le 1er août 2011, par M. Xavier Bertrand, ministre du travail,
de l’emploi et de la santé, et par Mme Nora Berra, secrétaire d’Etat chargée de la santé, il avait été adopté en première
lecture par l’Assemblée nationale le 4 octobre 2011, après engagement de la procédure accélérée, et par le Sénat, avec
modification, le 27 octobre 2011.
De quoi s'agit-il ?Ce texte est issu des réflexions nées de l’affaire du Médiator® (Assises du médicament notamment). Il
vise à refonder le système de sécurité sanitaire des produits de santé pour permettre de concilier sécurité des patients
et accès au progrès thérapeutique.
Il s’articule autour de trois grands axes : la prévention des conflits d’intérêts, la création d’une nouvelle agence du
médicament et le renforcement de la pharmacovigilance.
la prévention des conflits d’intérêts. Les membres des commissions siégeant auprès des ministres en charge de
la santé et de la sécurité sociale, ainsi que des agences et des organismes publics, seront soumis à l’obligation
de remplir une déclaration d’intérêts, qui sera rendue publique et actualisée chaque année. Obligation sera
également faite aux laboratoires pharmaceutiques de rendre publics les avantages (en nature ou monétaires)
qu’ils procurent aux professionnels de santé, étudiants en médecine, aux associations de patients, aux
établissements de santé et aux organes de presse spécialisée. En nouvelle lecture, l’Assemblée nationale a
supprimé une disposition adoptée par le Sénat qui visait à renforcer ce dispositif en interdisant tout lien
d’intérêt aux dirigeants de quatre organismes : la Haute autorité de santé, l’Agence de sécurité sanitaire,
l’Institut de la recherche médicale (INSERM) et l’Institut national du cancer.
la création d’une nouvelle agence du médicament. L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé (Afssaps) sera réorganisée en Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM). Elle sera chargée
d’évaluer les bénéfices et les risques des produits, de surveiller le risque tout au long de leur cycle de vie et de
réévaluer régulièrement les bénéfices et les risques. Elle sera dotée du pouvoir de prononcer des sanctions
financières.
Parmi les amendements adoptés par le Sénat, l’un d’eux prévoyait la possibilité pour les associations de victimes d’un
médicament de mener en justice une action de groupe. Cette disposition a été supprimée par l’Assemblée nationale en
nouvelle lecture.
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ANNEXE 3
et dont l'action principale voulue dans ou sur le corps humain n'est pas obtenue par des moyens
pharmacologiques ou immunologiques ni par métabolisme, mais dont la fonction peut être assistée
par de tels moyens; (directive européenne 93/42/CEE).
Les dispositifs médicaux sont répertoriés en quatre classes selon leur niveau de dangerosité.
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ANNEXE 4
Définition Cross-Canal : Régine Vanheems. « Réussir sa stratégie cross et omni-
canal pour des marques et des entreprises connectées ». Pages 18-19
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ANNEXE 5
Utilisation des objets connectés par patients chroniques (disponible sur
https://buzz-esante.fr/wp-content/uploads/2015/06/Infographie-labesante.png)
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GLOSSAIRE
A NTIC : Nouvelles Technologies
d’Information et de Communication
ALD : Affectation de Longue Durée
O
ANSM : Agence Nationale de Sécurité du
Médicament et des Produits de Santé OMS : Organisation Mondiale de la Santé
C OPS : Opérations Spéciales (publicité
digitale)
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
ORL : Oto-Rhino-Laryngologie
CIDH : Classification Internationale des
Déficiences du Handicap P
CIF : Classification Internationale du PME : Petite Moyenne Entreprise
Fonctionnement
PM : Population Management
CIM : Classification Internationale des
PIB : Produit Intérieur Brut
Maladies
R
CM: Case Management
ROI: Return Of Investissment
CMO: Chief Marketing Officer
S
CNIL : Commission Nationale de
l’Informatique et des Libertés SAMU: Service d’Aide Médicale Urgente
CSG : Contribution Sociale Généralisée SEA: Search Engine Advertising
D SEM: Search Engine Marketing
DM : Dispositif Médical SEO: Search Engine Optimization
DMDIV : Dispositif Médical de Diagnostic SI : Système d’Information
In Vitro
SRI : Syndicat des Régies Internet
H
T
HAS : Haute Autorité de Santé
TIC : Technologie de l’Information et de la
I Communication
IA : Intelligence Artificielle
IMC : Indicateur de Masse Corporelle
K
KPI: Key Performance Indicator
KOL: Key Opinion Leader
N
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Ibtissam BENHARRATS
Chronic diseases of pandemic proportions cause tens of millions of deaths in the world. It
is the biggest issue we face in managing our health costs in both France and other
developed countries. In the light of such a situation, the digital marketing is perceived as
a potential solution. Therefore, healthcare companies have realigned its strategy by
innovating digital media to meet chronic diseases challenges. These technological
innovations contribute to value creation in the context of a rapidly changing environment
of a medicine that is preventative and predictive. The actual phenomenon of health
digitalization is underlined by e-health as well as the development of m-health. Connected
object, mobile applications, big data and artificial intelligence are more conducive to
empowering patients and to transform health.
Key words: chronic diseases – digital marketing – value creation – preventative and
predictive – e-health – big data
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