Introduction
Introduction
Introduction
:
Le Plan Comptable Général définit un coût préétabli comme : « un coût évalué à priori :
soit pour faciliter certains traitements analytiques,
soit pour permettre le contrôle de gestion par l’analyse des écarts. »
La valorisation des programmes de production nécessite le calcul de coûts préétablis.
Il s’agit d’établir à priori, sur la base d’une activité normale, des coûts prévisionnels
normaux en vue de calculer à posteriori des écarts entre coûts réels constatés et coûts
préétablis
LE COÛT STANDARD
Les coûts standards représentent des coûts préétablis calculés à partir d’une analyse
technique effectuée le plus souvent par le bureau des méthodes. Tout coût standard
nécessite la détermination de deux éléments :
– la nature et la quantité standard de matières et de composants à utiliser : cette
évaluation est faite par le bureau des méthodes
– les coûts standards unitaires à appliquer aux quantités : c’est en général au service des
achats que ce travail est confié.
Plusieurs coûts standards peuvent être calculés selon la valeur qui leur est attribuée :
– le standard moyen (ou courant) représente la moyenne résultant de l’observation ;
– le standard normal correspond à une étude technique et économique ; le coût,
considéré comme normal, est le plus utilisé ;
– le standard idéal correspond à l’optimisation des facteurs de production
Coûts budgétés
Ces coûts sont évalués à partir des charges d’un budget d’exploitation établi à l’avance
pour une certaine période
Inconvénients :
· peut être source de conflits avec le personnel par les exigences définies (rythme,
organisation du travail, mobilité professionnelle et géographique) ;
· exige une organisation rigoureuse et de nombreux moyens de contrôle de gestion.
Conséquences :
La méthode des coûts préétablis nécessite par conséquent d’impliquer et de motiver le
personnel pour rechercher une amélioration des performances et donc de la productivité
globale de l’entreprise afin d’accroître sa compétitivité.
Elle conduit le contrôleur de gestion à rechercher les origines des écarts constatés par
l’analyse des écarts sur les charges directes et sur les charges indirectes en vue de la prise
de décision de gestion.
Ces coûts sont difficiles à prévoir. Le gestionnaire doit estimer l’évolution des prix, le
calendrier des achats, etc.
Pour certaines matières très spéculatives (certains métaux), il est presque impossible de
calculer des standards stables. La meilleure solution consiste alors à calculer des
standards pour toutes les autres composantes et à incorporer au dernier moment une
valeur pour la matière ou le composant spéculatif.
EXEMPLE
Un ouvrier, compte tenu de la législation actuelle, doit environ 1 645 heures de présence
annuelle. Les salaires versés et les charges sociales représentent pour cet ouvrier une
charge annuelle de 20 398 DH. Bien que ce coût soit fixe par nature, nous serons amenés
à le considérer comme variable, c’est-à-dire proportionnel au temps de travail. Par
ailleurs, les services techniques indiquent que 20 % du temps de présence est
improductif.
L’ouvrier fournira donc : 1 645 _ 0,8 = 1 316 heures productives et le coût horaire
standard vaudra : 20 398/1 316 = 15,5 DH. Toute production pourra être valorisée à
l’aide de ce coût. Si une pièce nécessite un temps alloué de 2,5 heures de travail de cet
ouvrier, il faudra incorporer dans son coût préétabli : 2,5 _ 15,5 = 38,75 DH de charge
préétablie de main-d’œuvre.
La détermination de ces coûts pose un problème spécifique car les coûts des centres de
travail contiennent des charges fixes et des charges variables.
Comme nous l’avons montré en étudiant l’imputation rationnelle des charges fixes, le
coût unitaire varie, dans une telle hypothèse, en fonction du taux d’absorption des
charges fixes.
Le coût préétabli des unités d’œuvre (ou le taux préétabli de frais) résulte de la
détermination préalable – et faite de façon prévisionnelle – d’un budget standard des
charges du centre de travail considéré défini conjointement par :
– la production normale à obtenir dans ce centre exprimée en quantités produites ;
– l’activité normale à fournir pour obtenir cette production exprimée en nombre d’unités
d’œuvre (ou en valeur de l’assiette de frais).
Le coût unitaire préétabli de l’unité d’œuvre est alors égal à :
Budget standard
Activité normale
3) Le budget flexible
a) DÉFINITION
Le budget flexible est un budget établi pour divers niveaux d’activité à partir d’un
modèle de comportement des charges.
L’objectif est de prévoir le coût total d’un centre de travail sous plusieurs hypothèses
d’activité.
En reprenant la formule donnant le montant du budget standard, la valeur du budget
flexible est obtenue en faisant varier l’activité (x) :
BF = (cvp _ x) + CFp
Le montant des charges fixes totales correspond aux charges fixes préétablies normales
pour toutes les activités comprises dans le palier où se situe l’activité normale et peut en
différer pour les autres.
De façon générale, le budget flexible est une fonction de l’activité (x) de la forme :
BF = ax + b
Où a représente le coût variable unitaire préétabli et b les charges fixes préétablies
totales.