Benchoukamina MR Zahirmustapha
Benchoukamina MR Zahirmustapha
Benchoukamina MR Zahirmustapha
Remerciements ................................................................................................................................. 4
Figures: ............................................................................................................................................. 5
Résumé ............................................................................................................................................. 7
4. Les facteurs explicatifs de la réussite et/ou de l’échec de la digitalisation des banques ..... 35
CHAPITRE 3: Etude empirique sur la perception client à l’égard des transformations digitales
bancaires. ........................................................................................................................................ 42
Annexes: ......................................................................................................................................... 70
Bibliographie: ................................................................................................................................. 75
Wibliographie : ............................................................................................................................... 77
3
Remerciements
J’adresse mes sincères remerciements, à mon professeur Monsieur ZAHIR Mustapha pour sa
générosité en matière de formation et d’encadrement, et avant tout sa disponibilité. Je le remercie
également pour son aide et les conseils concernant les missions évoquées dans ce rapport.
Ensuite, je tiens à remercier également toutes les personnes ayant contribué à la réponse sur mon
questionnaire. Sans eux, ce travail n’aurait pas pu être finalisé.
Enfin, je remercie ma famille, et toutes les personnes qui m’avaient soutenu depuis le début de
ma formation à Essaouira.
4
Figures et tableaux:
Tableau N°1 : Les opportunités et les menaces des nouvelles technologies pour les banques.
Figure N°4: La signification du terme de la digitalisation des banques de la part des participants
Figure N°7: Le canal digital utilisé le plus de la part du client de la banque perçues par les clients
Figure N°8: le modèle idéal pour la consommation des produits des banques
Figure N°12: Les types de transactions réalisées sur les cannaux 100% digitalisés.
Figure N°14: Un apercu des commentaires des sondés concernant la raison de leur frustration
Figure N°21: un aperçu des commentaires des sondés concernant la raison de leur refus
d'adoption complète d'une banque en ligne.
Figure N°23: Un aperçu des commentaires des sondés concernant les facteurs d'échec de la
digitalisation des banques.
Figure N°25: Un aperçu des commentaires des sondés répondants « oui » concernant la crise
sanitaire et la digitalisation des banques
Figure N°26: Un aperçu des commentaires des sondés répondants « non » concernant la crise
sanitaire et la digitalisation des banques.
6
Résumé
La révolution numérique a transformé le secteur bancaire. Ces vingt dernières années, les
banques traditionnelles ont dû repenser leur mode de fonctionnement ainsi que leurs services
pour répondre à la concurrence des nouveaux entrants dans le système financier.
Les clients des banques ont désormais les moyens de s’informer rapidement et de comparer les
prix et la qualité des services financiers proposés, ce qui leur permet d’être de plus en plus
exigeants, leur fréquentation vers les agences a diminué, du fait que l’accès aux banques devient
totalement mobile.
Bien qu’il puisse s’enrichir de l’usage d’internet qui fait gagner du temps et facilite les opérations
usuelles et répétitives et plein d’autres avantages. Mais, ce constat peut être l’origine d’une
discrimination socio-économique de fait de certaines catégories de la population.
Ainsi, l’objectif principal de notre recherche est de savoir si les clients adhèrent à cette
digitalisation et déterminer quelles sont les outils adoptés par les banques pour faire réussir la
relation client, ainsi les facteurs qui peuvent provoquer son échec. Alors, cette étude est faite pour
répondre à la problématique suivante :
Comment les transformations digitales du secteur bancaire sont perçues par les clients ?
Réagissent –ils avec une réceptivité ou une résistance?
Mots clés : banque, transformation digitale, nouvelles technologies, perception client, relation
client.
7
Introduction Générale
Jadis le pouvoir était aux mains des monarques. Désormais, ce sont les banques et les marchés
financiers qui le détiennent. Le secteur bancaire est par ailleurs stratégique pour notre économie.
Les banques sont, depuis l’antiquité, des actrices essentielles de l’économie. Un de leur rôles
principaux consiste à collecter de l’épargne pour le distribuer ensuite sous forme de crédits. Elles
permettent également les échanges monétaires et les paiements. Elles profitaient jusqu’alors
d’une position monopolistique sur des opérations génératrices de fortes commissions : crédits aux
entreprises et aux particuliers, paiements et flux divers… Mais l’arrivée du digital va
brusquement tout remettre en question.
L’apparition du web, la démocratisation d’internet et des terminaux mobiles au début des années
2000 ont entraîné de nouveaux comportements et de nouvelles habitudes de consommation.
L’impact sur les banques, actrices centrales de l’économie, a été considérable.
En effet, la révolution numérique a transformé le secteur bancaire. Ces vingt dernières années, les
banques traditionnelles ont dû repenser leur business model aux changements portés par
l’internationalisation des marchés, l’avènement des canaux de distribution digital et le
changement du comportement des consommateurs afin de survivre et de rester compétitives ; par
la mise en place de nouveaux outils, processus et stratégies, afin de répondre à la concurrence des
nouveaux entrants dans le système financier.
Cette transformation digitale a eu un impact considérable sur les métiers bancaires, comme sur la
relation client-banque. A titre d’exemple, d’une part la transformation digitale a fait gagner du
temps et faciliter les opérations usuelles et répétitives pour les banquiers. D’autre part, elle a
permis aux clients des banques de s’informer rapidement et de comparer les prix et la qualité des
services financiers proposés, ce qui leur rendent d’être de plus en plus exigeants, leur
fréquentation vers les agences a diminué, du fait que l’accès aux banques devient totalement
mobile. Toutefois, ce constat peut être l’origine d’une discrimination socio-économique de fait de
certaines catégories de la population à cause de certains coûts financiers (accès Internet, outils
8
informatiques) ou des coûts d’apprentissage et d’analphabétisme, ce qui peut produire des
facteurs de résistance des clients.
Ainsi que l’un des facteurs qui a fortement influencé le secteur bancaire dans l’ère de la banque
moderne est la naissance des NTIC1. La banalisation de l’utilisation du numérique a radicalement
modifié le comportement des consommateurs. Ces derniers sont de plus en plus exigeants car ils
sont mieux informés, se renseignent longuement en amont avant d’engager des démarches afin de
souscrire une offre. Ils sont aussi volatiles, n’hésitant pas à changer de banque lorsqu’ils sont
mécontents.
C’est dans ce contexte de difficulté où les banques doivent intégrer dans leur nouvelle stratégie
les modifications du comportement des consommateurs dans leur nouvelle stratégie. Comme ils
doivent prendre en considération certaines contraintes qui leur font empêcher d’utiliser ces
nouvelles technologies à savoir le renforcement des règlementations (exp : Bâle III2).
Ainsi, l’objectif principal de notre recherche est de savoir si les clients adhèrent à cette
digitalisation et déterminer d’une part quels sont les outils digitalisés adoptés par les banques
pour faire réussir la relation client. Et d’autre part, les facteurs d’échec ou de résistance des
clients qui sont moins ouverts aux technologies ou qui ont besoin d’un conseil direct pour des
transactions complexes. Alors, cette étude vise à répondre à la problématique suivante :
Comment les transformations digitales du secteur bancaire sont perçues par les clients ?
Réagissent –ils avec une réceptivité ou une résistance ?
Alors, durant cette recherche nous allons procéder à répondre à la question principale, et de traiter
en même temps, dans le but de s’approfondir et de réaliser une étude scientifique exhaustive, les
trois sous-questions :
1
Nouvelles technologies d’information et de communication
2
Propositions de règlementations bancaires : les banques devront avoir un ratio de fonds propres supérieur ou égal
à 4.5% et un coussin de sécurité de 2.5%, soit au total 7% des fonds propres.
9
• Quels sont les leviers adoptés par les banques pour réussir leurs transformations
digitales ?
• Quels sont les facteurs de résistance des clients face aux transformations digitales
bancaires ?
Le rapport ci-après vise à dresser en première partie une description générale de la transformation
digitale à savoir : sa définition, ses objectifs, ses avantages et ses inconvénients, ainsi
l’intervention des nouvelles technologies. La deuxième partie sera consacrée à l’impact de la
transformation digitale sur le secteur bancaire. Et finalement, on va entamer la partie pratique
dont on va réaliser une étude quantitative sur la perception client à l’égard de la digitalisation
bancaire afin de répondre à notre problématique.
10
CHAPITRE 1: Le cadre conceptuel de la
transformation digitale des banques.
11
1. Définition de la transformation digitale
D’ailleurs, toutes les entreprises sont concernées ainsi que le personnel qui est à former au
numérique et aux nouveaux usages, et ceci dans un processus permanent. Cependant, la
transformation digitale se diffère d’une entreprise à une autre, en fonction des priorités
stratégiques, de la taille, de la culture de l’entreprise, elle ne s’opérera pas de la même façon et
dans les mêmes délais pour toutes les entreprises.
Pour le secteur bancaire, la transformation digitale c’est un nouveau paradigme qui améliore
l'expérience client, crée de nouveaux flux de revenus et en mesure de mettre en place des
business models modernes, dynamiques et non traditionnels. Elle doit être suffisamment agile du
point de vue technologique, structurel et culturel pour s’adapter en permanence à l’évolution
rapide des environnements commerciaux et technologiques.
12
y sont confrontées. Ou encore (Bos, 2018) qui définit la transformation digitale comme «
l’adoption des compétences technologiques facilement accessibles qui transforme la réactivité de
l’organisation face aux changements du marché ».
Pour transformer une banque classique en une banque moderne en utilisant les technologies
numériques dans les opérations et services bancaires, le travail de (Sajić et al, 2018) présente un
modèle d'organisation bancaire classique et un autre digital et moderne dont la transformation est
assurée par un ensemble de produits et un système d'information. Ce dernier est composé
principalement de technologies et de systèmes électroniques mobiles : des ordinateurs, des
réseaux informatiques modernes, Internet, technologies et protocoles de communication sans fil,
stockages de données volumineux et rapides, dispositifs mobiles, bases de données, logiciel
d'application pour services bancaires.
Alors, la banque en ligne se distingue de la banque traditionnelle par le fait qu’elle offre un
service 100 % numérique à sa clientèle. Ainsi, les banques classiques proposant certains services
via des plateformes web ou mobiles tels que les virements, les historiques de compte, les ordres
de bourse, etc. Ils ne sont pas des banques en lignes, mais plutôt des banques qui se sont
digitalisées. Ceci ne les empêche néanmoins pas de disposer de filiale en ligne, et c’est d’ailleurs
ce qu’on observe régulièrement dans le paysage bancaire marocain. Ce qui poussera certains
spécialistes du domaine à parler alors de banques hybrides à cause de l’apparition de certaines
banques de réseau qui proposent à l’instar des pure players ; des interfaces en ligne très
complètes, voire même des filiales entièrement dédiées au net.
À cet effet, on pourrait définir une banque en ligne comme étant un établissement bancaire
pouvant gérer de l’argent électronique et permettant à partir de son site Web d’effectuer des
opérations bancaires.
13
2. Les causes et les objectifs de la transformation digitale des banques
La crise a révélé une telle série de scandales qu’il s’agit là d’un vrai sujet pour les banques de
reconstituer leur réputation et leur image. Ils y consacrent d’ailleurs une large part de leur budget
marketing. Naturellement l’amalgame a plongé dans les mêmes eaux troubles des établissements
qui ont multiplié les entorses aux réglementations avec nombre d’établissements qui ont continué
à aire leur métier avec conscience et professionnalisme.
Malgré ce contexte défavorable, les banques ont donc réussi à bâtir de nouveaux modèles, de
nouvelles offres pour s’adapter à de nouvelles attentes. Mais elles doivent encore aller plus loin.
Les banques ne doivent pas vivre une évolution, mais une révolution.
Alors, pour maintenir en état un système gonflé à bloc par l’endettement, éviter une crise
profonde et un assainissement dont les dégâts seraient incontrôlables, le choix a été fait de
sacrifier l’épargnant, et son épargne invitée à prendre des risques élevés pour assurer un
rendement minimal. Dans le même temps, les banques ont été incitées à se transformer au plus
vite car n’ayant plus de sources suffisantes de revenus et de marge pour financer à la fois leurs
couts de structure et pour accumuler les réserves et le niveau de capital requis. Alors les banques
ont été orienté vers une nouvelle voie porteuse de croissance celle du digital. (Bernard Roman et
Alain Tchibozo, 2017)
14
b. La concurrence des nouveaux entrants
Outre la concurrence traditionnelle qui existe entre les banques, de nouvelles alternatives
bancaires débarquent sur le marché. Ces nouveaux entrants se veulent être plus responsables,
proches des clients, responsables et solidaires de ses consommateurs. Face à cette nouvelle
donne, le secteur bancaire s’est donc trouvé face à un défi majeur : devoir réinventer son offre de
services pour répondre à une nouvelle concurrence, tout en maintenant son statut de tiers de
confiance privilégié auprès du client. Le marché bancaire a été profondément impacté par
l’arrivée de nouveaux acteurs et de nouvelles technologies. On peut citer la révolution des
courtiers, des fintechs, l’ère du Big Data, la menace des GAFA, l’émergence de la blockchain.
Alors le secteur bancaire se trouve entrer dans une révolution digitale qui lui oblige d’être à jour
aux nouvelles exigences du marché tels que les nouveaux entrants ont déjà pris le fil.
En deuxième lieu, c’est pour transformer l’expérience client en simplifiant complètement les
usages bancaires quotidiens sur l’ensemble des parcours qui constituent l’expérience client.
Concrètement cela pourrait être l’accession facile et rapide à une expertise à distance ou encore
l’ouverture d’un compte bancaire simple et rapide en ligne.
En troisième lieu, c’est de faire mieux que les concurrents, mieux satisfaire les clients et in fine
ne pas se faire ubériser3 et assurer la pérennité de l’entreprise même si elle est appelée à changer
3
Ubériser : faire disparaître ou faire décliner un concurrent d’une entreprise du fait de l’emploi d’une nouvelle
technologie, de nouvelles méthodes ou d’un business plan disruptif pouvant être opéré grâce à une transformation
digitale réussie.
15
de domaines d’activités stratégiques. Il s’agit de survivre à la disruption imposée par les
nouveaux entrants et dans progressivement l’ensemble des secteurs d’activité. (David Fayon, 2018)
Avec l’émergence du digital, les banques ont procédé à la création des nouveaux produits et
services, à l’innovation des nouvelles opérations et méthodes d’enrichissement de l’expérience
client. Puis, la banque digitale vise à élargir la palette des produits et services bancaires.
De nos jours, les services et les opérations bancaires deviennent majoritairement en ligne, par la
plupart des clients qui sont constamment « connecté », le fait que ceux-ci peuvent être
complémentaires aux prestations fournies en agence ou les supplanter. D’ailleurs, les banques
traditionnelles ont déjà amorcé cette transformation avec la mise en place de services numériques
comme la consultation de compte, les virements, la gestion d’épargne ou la commande de
chéquier… Cette digitalisation répondait aux besoins des consommateurs, d’où son succès. De
façon que, cette démarche réduit de façon appréciable les coûts de gestion au sein des banques en
diminuant les charges liées aux agences physiques.
16
La carte de retrait classique : qui est uniquement destinée au retrait d'argent en espèce depuis le
GAB, associée majoritairement aux mineurs.
La carte visa : qui permet une grande souplesse d'utilisation, des capacités de retrait et paiement à
une dimension nationale et internationale.
Carte prépayée : qui permet d’effectuer des achats ou des retraits sans dépasser le solde
disponible. Son titulaire doit ainsi y verser une certaine somme d’argent au préalable pour
pouvoir l’utiliser convenablement.
4
Elle regroupe les individus nés après 1995, issus pour la grande majorité d’entre eux de parents de la
génération X. Et pour la génération Y, elle regroupe l'ensemble des personnes nées entre le début des années 80 et
la fin des années 90. https://www.forbes.fr/
17
De plus, la banque en ligne offre encore plusieurs services tels que : ouvrir un compte chèque en
dirhams, effectuer des prélèvements automatiques, des virements, souscrire un crédit, ou un
produit d’investissement comme l’assurance-vie, rembourser un emprunt, faire une épargne
rémunérée, une épargne bloquée…via les différents canaux digitaux.
L'utilisation des GAB nécessite une carte de guichet automatique et un code PIN personnel
permettant aux clients l'accès à des services bancaires comme : les retraits, virements,
consultations de soldes, demandes de chéquiers, relevés de compte et même l'encaissement de
chèque dans les nouveaux distributeurs qui sont actuellement présentés aux niveaux des agences
digitales.
18
3.7. Le call center
Il représente une plateforme téléphonique de la banque à laquelle le client peut faire appel par
téléphone pour un éventuel renseignement, une réclamation, une suggestion, etc. Ces derniers
sont actuellement plus développés au sein des agences digitales du fait de la possibilité de passer
des appels en visioconférence avec un conseiller afin qu'il puisse vous orienter davantage.
L'agence digitale met ainsi à la disposition du client des tablettes Visio-interactives et des
ordinateurs permettant aux clients de créer en agence l'expérience de la banque en ligne mais
aussi, d'entrer en contact Visio avec un conseiller du call center pour pouvoir ainsi poser toutes
ces éventuelles questions. Au sein de cette agence, des conseillers sont toujours présents afin
d'orienter et guider le client dans l’utilisation des services digitaux s'y trouvant. Ainsi que dans
cette agence, il existe plusieurs services numériques sophistiqués qui s’effectuent en moyen des
guichets automatiques bancaires, à savoir l’encaissement des chèques. Parmi les agences
bancaires digitales qu’on trouve au Maroc, c’est celles de la CFG bank5.
5
CFG Bank, s’est démarquée par le lancement de la possibilité de remettre un ou plusieurs chèques à travers ses
GAB. https://fr.le360.ma/economie/gab-de-plus-en-plus-de-services-sans-carte-101353
19
Concrètement, signer électroniquement consiste à lire le document, à cliquer sur « signer », à
sélectionner un certificat ou à l'insérer dans l'ordinateur s'il s'agit d’une clé USB, à entrer un code
et à valider.
L’apparition de tels nouveaux usages fait favoriser la dématérialisation des processus, ainsi la
facilité de l’information et la souscription du client. En fait qu’au-delà de se questionner sur la
nécessité d’imprimer certains documents, les collaborateurs doivent s’approprier les nouveaux
canaux digitaux qui sont en relation avec les clients à savoir la signature électronique,
l’application « ma banque » etc.
Il est clair que le digital a pu avec les outils numériques, transformer et accélérer des flux
d’échanges d’information et dans l’augmentation de leur volume, les clients se trouvent dans le
bouleversement de la façon de travailler, de consommer et de se distraire.
Mais le progrès lorsqu’il est excessif peut aussi engendrer des déséquilibres et avoir ses effets
pervers. Le digital peut fragiliser l’activité professionnelle, envahir la vie privée.
Les premiers bénéfices que les services digitaux offrent pour les banques sont une image de
marque et une meilleure réactivité au marché. Les banques qui offrent de tels services seraient
perçus comme des leaders dans la mise en œuvre de la technologie, d’autant plus que ces derniers
offrent une occasion pour les banques de maximiser leurs profits. Le digital en banque sert
plusieurs avantages qui sont résumés ci-dessous :
a. Gain de temps
Le fait que les clients réalisent la majorité de leurs opérations en ligne via les différents canaux
conduit à un gain de temps pour les employés de la banque. En effet, grâce au digital le client
réalise ces opérations bancaires lui-même. Cette automatisation des services a pour résultat une
accélération du temps de traitements des opérations.
20
b. Une extension géographique
Grâce à la mise en œuvre des nouvelles technologies d'informations et de communications, les
banques disposent aujourd'hui d'une meilleure couverture internationale. Les clients peuvent
désormais gérer leurs comptes, 24H/24, à travers des sites web, des applications mobiles de
partout dans le monde.
Grace au service en ligne, la banque n'est plus contrainte d'offrir ses services sur une base
régionale, son accessibilité aux différents canaux électroniques lui permet d'offrir ses services
partout dans le monde.
Selon une étude réalisée par le cabinet Mckinsey, il ressort que la transformation digitale confère
aux banques des avantages qui sont supérieurs aux risques. En effet, cette nouvelle politique
pourrait permettre aux banques de gonfler leur marge d’environ 40%. Cette hypothèse se
réalisera dans la condition où les organismes bancaires parviennent à adopter des stratégies
numériques pertinentes afin de profiter au maximum des opportunités offertes par cette
transformation.
Ainsi, qu’une autre étude mené par le boston consulting group (BCG) auprès d’une quarantaine
d’établissement dans le monde a donné comme conclusion que ; répondre aux demandes des
clients numériques génère certes des coûts de transformation mais aussi des opportunités
commerciales et des baisses de charges.
21
4.2. Les inconvénients
Selon (LAMIRAULT,2017) les clients veulent une relation "à la carte'' avec leurs banques pour les
opérations du quotidien. En revanche, pour les produits et services engageants, ils préfèrent
garder une relation physique avec un conseiller. Le besoin du contact humain mais aussi, la
sécurité et la confiance, restent fondamentaux.
b. Les fraudes
Aujourd’hui la question de la protection des consommateurs contre les fraudes est prépondérante,
d’autant plus que l’on sait que l’imagination débordante des frauduleux est sans limite. Or à
l’heure où les banques cherchent à développer leur stratégie de digitalisation, la sécurité
semblerait être un revêt important afin de gagner l’appui et la confiance de leurs usagers. Avec la
démocratisation des nouvelles technologies, le nombre de fraudes ainsi que les typologies ont
augmenté de façon importante. Il existe quatre types de fraudes : les fraudes électroniques
(hameçonnage ou phishing, spyware, etc.) ; l’usurpation d’identité (fraude au président) et la
fraude portant sur les chèques, ainsi que la plus connue et répandue, celle de la carte bancaire.
Comme au Maroc à Marrakech, récemment en Décembre 2019, les agences bancaires ont connu
une opération d’escroquerie à la carte bancaire par la méthode dite de « skimming »6 (écrémage).
Le “skimming” est une technique qui consiste à dupliquer les données bancaires stockées sur la
bande magnétique de la carte, et parfois même le code secret à quatre chiffres, grâce à une
caméra ou un clavier numérique détourné.
6
https://telquel.ma/2019/12/26/le-skimming-une-fraude-a-la-carte-bancaire-en-pleine-expansion_1662362
22
Les mis en cause visaient le piratage des données monétiques des utilisateurs des GAB ciblés,
dans la perspective de les encoder dans des cartes à pistes magnétiques vierges, et de s’en servir
pour effectuer des retraits frauduleux. Une fois la carte clonée, le pirate peut l’utiliser ou la
revendre.
Par conséquent, la BAM et la DGSN sont rapidement intervient par une alerte sous forme d’un
document adressé à toutes les agences du pays, qui consiste aux banques de prendre les mesures
nécessaires pour éviter la survenance de cette opération frauduleuse. Et de même d’informer
immédiatement le service de police le plus proche, en cas d’identification d’opérations de ce
type.
c. Le blanchiment d’argent
La dématérialisation de la relation entre le client et son conseiller est de nature propice à favoriser
toutes sortes de délinquances comme par exemple le blanchiment d’argent. En effet le numérique
complexifie le travail des banquiers qui doivent connaître en profondeur leurs clients à travers de
simples vérifications d’identité ou des contrôles plus stricts sur la capacité financière du client.
Or, la connaissance du client est au cœur des préoccupations des organismes financiers ainsi que
les Etats qui ont décidé de lutter ardemment contre le blanchiment d’argent, le financement du
terrorisme ou autre opération illicite, ils ont instauré le principe de KYC. (know your customer)
Comme, elle se trouve face à d’autres challenges humains et managériales, qui s’incarnent dans
des inquiétudes et des résistances au sein de l’entreprise bancaire, que ça soit au niveau du
processus ou du personnel, ainsi des résistances à l’extérieur de l’entreprise, voire des
consommateurs.
Quant aux challenges de la transformation digitale, ils sont également nombreux, tels que :
23
5.1. La perte de certains monopoles
Dernière menace en date pour les établissements financiers traditionnels : l’émergence des
Fintech. Ces start-ups spécialisées dans les technologies financières sont très actives dans les
crédits à la consommation, les moyens de paiement, les assurances ou encore les prêts aux PME.
Ces nouvelles règles d’exigences imposent une stricte séparation entre activités dites «
spéculatives » et activités dites « commerciales » des banques, ce qui a permis aux nouveaux
24
acteurs d’émerger pendant que les banques étaient concentrées sur la mise en œuvre de ces
nouveaux ratios de fonds propre
5.6. Le Chômage
Les transformations bancaires digitales pourraient contribuer de façon non négligeable à
l’apparition d’externalités négatives et à l’augmentation des coûts sociaux collectifs, en
particulier au travers la dégradation du capital humain par l’augmentation du taux de chômage et
la destruction de certains métiers, où les nouvelles technologies ont occupés leurs places. Ce
progrès technologique, notamment en matière de puissance de calcul des processeurs, nous font
passer de l’ère digitale à l’ère cognitive. Il n’est plus seulement question d’automatisation, mais
bien de remplacer le conseiller bancaire, le comptable ou le juriste par des machines, au moins en
partie. Les algorithmes sous-jacents nourris par de très gros volumes de données sont capables de
reproduire des fonctions cognitives complexes de l’être humain.
Les risques pesant sur le modèle bancaire classique sont tellement élevés, que certains
économistes n’hésitent pas à parler de la disparition des banques. Dans son livre intitulé « la fin
des banques », l’économiste français (Phillipe Herlin, 2015) soutient que les bouleversements
technologiques en cours constituent une menace pour les banques qui pourraient devenir la
sidérurgie de la prochaine décennie.
25
En revanche, pour certaines études, déclarent que les nouvelles technologies représentent des
nouvelles opportunités pour les banques, en matière de renforcement de la concurrence sur le
marché des services bancaires, en proposant des services bancaires à un coût moindre, optimiser
les processus et le temps des tâches usuelles et répétitives, et tant autant d’avantages.
Les nouveaux acteurs technologiques placent le numérique au cœur de leur business model, en
proposant des nouvelles offres et de nouveaux services afin de gérer leurs Wallets « portefeuille
électronique », on peut citer à titre d’exemple : les FinTech, la révolution des courtiers, la finance
participative, l’ère du Big Data, la menace des GAFA7, l’émergence de la blockchain et bien
d’autres. Un autre domaine investi par les nouveaux acteurs technologiques est celui du
Crowdfunding « financement participatif », et c’est à ce niveau aussi, que l’innovation est mise
en avant.
7
Cette appellation désigne « des géants de web » ou « Géants du numérique « qui détient un pouvoir économique
et financier considérable citant par exemple : Google, Amazon, Apple, etc.
26
6.3. La Blockchain
Les banques commencent à explorer les usages de la blockchain et des crypto-monnaies. Cette
technologie représente un registre international de transactions horodatées et classées, une grande
base de données, distribuée sur un ensemble de machines que l’on appelle des « nœuds », qui est
ultra sécurisée à base de cryptographie, inviolable et non modifiable, toujours disponible, ouverte
à tous en lecture et écriture. Le point clé dans cette technologie, c’est qu’il n’y aucun organe de
contrôle, aucun tiers de confiance en charge de la faire fonctionner.
27
Opportunité Menace
Les Fintechs Coopération entre les banques et Perte des parts de marché.
fintechs pour une évolution
harmonieuse du secteur, en créant
une expérience phygital.
L'intelligence La diminution des visites dans les Eventualité d’occurrence d’une
artificielle agences bancaires et du nombre de erreur, dégradation du capital
sollicitations des centres d’appels, humain.
grâce aux bots conversationnels.
Le Big Data Anticiper les actions futures de Manque de confidentialité de
client et son comportement, afin de données personnelles du client.
lui servir les produits dont il a
besoin.
La Block Chain Détection de fraudes, réduction des La disparition des banques avec
risques clients via des systèmes l’émergence de la crypto-
experts. monnaie, la non-rectification de
une meilleure traçabilité et l’information personnelle.
d’auditabilité. Le volume de stockage
d’informations est limité.
Tableau N° 1 : les opportunités et les menaces des nouvelles technologies pour les banques.
28
CHAPITRE 2 : L’impact de la transformation
digitale sur le secteur bancaire.
29
1. Les leviers de la transformation digitale des banques
L’adhésion des équipes est primordiale. Cette dernière passe par un mouvement «global» qui ne
se fera que si l’entreprise se dote des moyens aussi bien en termes de ressources humaines
(recrutement des profils adéquats et montées en compétences et formation collaborateurs) qu’en
30
terme de mobilisation financière forte. Tout ceci, étant alors accompagné par la conduite de
changement, les approches de gouvernance claires, et le déploiement des méthodes agiles, à titre
d’exemple l’automatisation des processus, la dématérialisation des formulaires, l’adoption des
nouveaux équipements…
La révolution technologique n’est pas uniquement le fait de notre actualité. Une différence
néanmoins, c’est le rapport nouveau qu’une mutation crée aujourd’hui auprès du client. En
somme et pour caricaturer, la première révolution informatique a d’abord impacté la banque en
interne.
L’un des principaux enjeux de la transformation digitale des banques est celui de la
transformation de ses ressources humaines, l’essentiel se situe dans le développement et le
repositionnement des compétences, derrière les fermetures d’agences se joue la transformation de
la relation client avec des nouveaux métiers recentrés et diversifiés. Il s’agit d’une automatisation
accélérée des processus et d’un développement des compétences en conseil pour servir davantage
une clientèle plus spécialisée et informée. Avec la digitalisation et l’entrée des nouveaux acteurs,
tous les réseaux d’agence accélèrent leur capacité de distribution en assurance, d’autres
31
réfléchissent à des partenariats de distribution notamment avec des producteurs locaux ou des
partages de bureaux avec des Start up.
Par ailleurs, certaines interrogations sont posées par les banquiers voire ; Les nouveaux
processus digitaux vont-ils rendre mon job obsolète ? Né avant l’internet, suis-je encore pertinent
et adaptable face à la génération montante des digital natives ? Vais-je continuer à m’épanouir
dans un monde de données et d’algorithmes où l’ordinateur décidera plus vite et mieux que moi?
Bien que cette transformation numérique amène son lot d’espoirs et de perspectives, mais elle
rend les métiers bancaires plus attentifs, inquiétants du changement, résistants… ces
interrogations touchent à la fois les collaborateurs de terrain, les cadres et les dirigeants.
Alors, selon (Bernard Roman et Alain Tchibozo, 2017) les besoins réels qui doivent être au sein de la
banque au service du personnel pour mieux s’adapter sont :
• Définir une vision claire détaillée et argumentée de l’organisation future, son impact sur
les rôles et les responsabilités à tous niveaux.
• Communiquer cette vision, exposer et s’engager sur les méthodes destinées à gérer la
phase de transition vers la situation cible et accompagner les hommes et les organisations
dans ce processus.
• Expliquer les perspectives, les créer et faire vivre un sentiment d’envie et d’urgence,
mobiliser la première ligne, apprendre aux collaborateurs à travailler en réseau et par
projets.
Pour faire concrétiser l’impact des transformations digitales sur le métier de banquier, en prenant
à titre d’exemple, les évolutions apportées sur le métier de directeur d’agence :
Ce métier fait partie des métiers les plus impactés par la démocratisation de l’usage du numérique
dans le quotidien. Dorénavant, les managers d’agences auront plus un rôle de pilote de
satisfaction client tout en renforçant leurs compétences managériales. Paradoxalement à ce qu’on
aurait pu penser, le numérique aura des influences positives sur ce métier puisque :
En ce qui concerne son rôle de manager, grâce au digital, le directeur d’agence pourra plus
facilement responsabiliser, rendre plus autonomes les conseillers. Il leur déléguera, par exemple,
32
les outils de pilotage de l’agence via les indicateurs de performances sous forme d’application
mobile qui pourront être développés sur les tablettes.
Ainsi, le directeur d’agence verra son autonomie mais aussi son pouvoir croître. Il pourra adopter
alors une posture plus axée vers le client, c'est-à dire qu’il aura une posture plus proactive dans
ses activités de prospection.
Les marocains ont en effet de plus en plus recours au Web pour consulter leurs comptes,
s’informer sur les produits ou réaliser toutes sortes d’opérations bancaires simples ou complexes.
Le succès des canaux digitaux s’explique en grande partie par l’essor du smartphone et son
utilisation croissante au sein de la population marocaine. Le secteur bancaire doit donc être au
rendez-vous du digital pour intégrer efficacement les nouveaux canaux à son offre.
Le CRM est une démarche qui doit permettre d’identifier, d’attirer et de fidéliser les meilleurs
clients, en générant plus de chiffre d’affaires et de bénéfices. Cette définition, qui allie simplicité
et compacité met en avant le souhait de construire une relation choisie, et non subie, et souligne
33
le souci de rentabilité. Comme la perspective suggérée par (Payne et Frow, 2005) indique : « La
gestion de la relation client s’inscrivant dans une logique stratégique globale permettant à
l’entreprise de gérer convenablement ses relations clients et de créer de la valeur ajoutée pour
les deux parties ». Sous-tendant cette définition, trois dimensions sont implicites dans le CRM :
• une dimension temporelle avec la nécessaire construction d’une relation profitable sur
le long terme ;
• une dimension relationnelle avec le souhait d’être le plus proche possible du client,
quels que soient le point de contact et le moment choisis par ce dernier ;
Néanmoins, ce n’est pas tout : la relation client/banque a en réalité des lacunes qui se représentent
à titre d’exemple aux fraudes à la carte bancaire. Le sujet est si préoccupant que peu de
statistiques en reflètent l’augmentation exponentielle de ce type de fraude. Pour le client cela
devient un sujet de préoccupation nouveau, qui altère la confiance du client dans les moyens de
paiement utilisés et l’incite, phénomène nouveau, à surveiller de très près les opérations sur son
compte car il perçoit un risque. Certaines facilités offertes par le digital peuvent donc avoir un
prix assez élevé pour le client lorsqu’il est victime d’une fraude ainsi que pour les banques qui
doivent développer et sans cesse renforcer des dispositifs et des moyens pour assurer la sécurité.
34
Par ailleurs, selon (Bernard Roman et Alain Tchibozo, 2017) les exigences de la clientèle sont ainsi
centrées sur leur « expérience client » qui regroupe une série d’attentes sur lesquelles malgré les
progrès entrepris, les banques ont encore beaucoup de chemin à faire, notamment en matière de
simplicité et de transparence.
• Simplicité car devenu autonome le client est de plus en plus capable de savoir ce
dont il a besoin et de se servir lui-même. La démultiplication des produits n’a pas
toujours servi ni les besoins ni les intérêts du client.
En fait, réinventer la relation client, ce ne peut être uniquement la numériser. C’est au contraire
renforcer l’accompagnement humain sur des sujets à valeur ajoutée, être au plus près des attentes
d’une clientèle plus mobile certes, mais toujours en attente d’une relation de confiance.
Autrement dit, la relation client est vécue comme un continuum entre le contexte physique et le
contexte digital, créant un environnement phygital basé sur la simplicité et la transparence.
Selon (MIT Center, Cap Gemini, 2011), une transformation numérique réussie est la
transformation de son organisation pour tirer parti des possibilités offertes par les nouvelles
technologies. Les principales initiatives de transformation numérique sont axées sur la refonte de
l'expérience client, des processus opérationnels et des business models. En outre ils estiment que
la transformation digitale réussie se conduit de façon descendante en se focalisant plus sur le «
35
comment » que sur le « quoi ». Le rôle des indicateurs clés de performance est souligné ainsi que
l’importance de la conduite du changement. Toutefois l’aspect humain dans la transformation
n’est que peu évoqué.
Les auteurs valident à travers une enquête quantitative représentative trois catégories de facteurs
ayant un impact significatif sur la réussite ou l’échec de la digitalisation des banques: liés au
consommateur (mobilité + ubiquité, dépendance technologique et congruence perçue), liés à
l'innovation (sécurité perçue, complexité perçue et risque perçu sur la santé notamment les ondes
émises), liés au système (surveillance perçue du gouvernement et scepticisme général vis-à-vis
des objets connectés).
Réussir une transformation est un cheminement qui part d’un objectif, une vision radicalement
nouvelle et définir en conséquence un cheminement organisé pour y parvenir avec une
chronologie détaillée comportant différentes phases d’ajustements et de négociations. Autant la
disruption est très favorable lorsqu’il s’agit de bâtir et détailler une vision, autant l’exécution
exige plus de temps. Il faut surtout éviter de confondre les deux : d’une part, anticipation et
disruption pour construire une vision détaillée mais d’autre part, chronologie, flexibilité,
négociation, ajustements, vitesse d’exécution comme facteurs de réussite des transformations.
Alors, nous allons aborder comme facteurs de réussite de la transformation digitale, les quatre
éléments suivantes :
a. La disruption
La disruption est selon (Dru, 1996), une méthodologie dynamique tournée vers la création. Les
business models et les marchés existants peuvent être challengés pour fournir une nouvelle façon
de créer de la valeur avec des produits et services innovants. Le Web 2.0 et surtout le Web 3.0,
conjonction du web sémantique et de l’Internet des objets (Fayon, 2010), avec les smartphones et
la géolocalisation permettent une disruption rapide et souvent à faible coût. Dans le domaine
bancaire, une distinction a été faite au fil de l’avancement de la recherche entre le front office et
le back office dans la mesure où les acteurs disruptant les banques ne sont pas les mêmes à ces
deux niveaux avec des modèles économiques différenciés (typiquement des acteurs opérant sur
36
l’intelligence artificielle, la technologie du Big Data par exemple pour le back office avec des
entreprises vs à la fois des nouveaux entrants type GAFA et des start-ups pour le front office).
(David Fayon, 2018)
b. L’omnicanalité
Des études mentionnent que l’accès omnicanal à la banque pour les clients est une exigence forte,
qui, lorsqu’il est réussi, est de nature à satisfaire les clients et à permettre une meilleure relation
entre banque et clients. Il s’agit de coupler banque en ligne et banque traditionnelle de réseau et
tenter de gérer progressivement le basculement de l’un vers l’autre, elle concerne essentiellement
les accès via smartphone, PC et tablette avec des atouts respectifs et des situations au cours
desquels le client va alternativement privilégier l’un ou l’autre, puisqu’il y a un accès et un choix
entre plusieurs canaux de distribution. Les agences et les commerciaux peuvent être dotés de
tablettes, ce qui est pratique pour faire des démonstrations pour le client.
c. Vitesse d'exécution
La vitesse d’exécution est pourtant l’une des préoccupations principales de managers chargés des
projets de transformation et c’est d’ailleurs la raison pour laquelle le vocabulaire disruptif
37
rencontre un certain écho car il fait référence indirectement au temps et à la vitesse de réalisation.
Il s’agit d’un facteur de réussite mais aussi l’un des principaux problèmes rencontrés dans la
gestion de projets.
Certes, pour les banques, il s’agit en fait de ralentir pour mieux vérifier, bloquer pour protéger
l’existant et donc maintenir en place les pouvoirs petits ou grands en place. Mais, il faudrait
accélérer et libérer les initiatives et surtout l’action.
Selon (Bernard Roman et Alain Tchibozo, 2017), il s’agit aussi et surtout de s’interroger sur les
mécanismes qui forgent l’organisation et qui lui fournissent un gain de temps et une facilité des
taches; le rôle du dirigeant, sa vision et la façon dont elle est exprimée, la confiance, les acteurs et
leur intérêt à agir ou ne pas agir, les systèmes de motivation et reconnaissance, tous ces éléments
et d'autres permettent d'avoir une meilleure harmonie entre les acteurs, ainsi de faire éviter des
lacunes qui peuvent entraver la vitesse d'exécution. L’enjeu est vital, car le ralentissement diffère
d’autant l’adoption de nouveaux modes de fonctionnement. Ceux qui sauront s’adapter plus vite
et surmonter ces obstacles auront toutes les chances de sortir vivants et gagnants.
Après avoir exploré les facteurs clés de succès de la transformation digitale, maintenant nous
allons aborder les facteurs d’échec qui mettent en péril la transformation digitale :
a. L’absence de fédération
L’absence d’adhésion et de fédération des différentes parties prenantes peuvent notamment
découler de lacunes dans les dispositifs de formation interne, car tant qu’il y a une séparation et
une incohérence entre un métier et un autre, tant que les projets menés de la digitalisation
bancaire souffrent d’un essoufllement en matière de guidance du développement des
compétences, dans l’évolution du leadership et des attitudes managériales. Ainsi que le manque
de sponsoring8 et de pilotage ou une mauvaise gouvernance peuvent entraver la réussite de cette
transformation. (Trusted Advisors Group, 2018)
8
Vecteur de communication qui consiste pour une entreprise (parrain, sponsor) à contribuer financièrement,
matériellement et/ou techniquement (logistique) à une action sociale, culturelle ou sportive, à l'entraînement d'un
sportif... dans l'optique commerciale d'accroître sa notoriété et éventuellement d'améliorer son
image. https://www.e-marketing.fr/
39
b. Manque de connaissance des clients
Les banques marocaines communiquent souvent, sous couvert d’innovation digital, autour du
lancement des applications mobiles innovantes. Cependant, lorsque l’on fait un comparatif des
applications disponibles et un benchmark avec ce qui est existe à l’international, il ne s’agit en
fait que de fonctionnalités classiques et déjà possibles à l’international depuis quelques temps
(virements, solde, téléchargements du RIB, etc.). Coté client, il n’y a ainsi pas de réel effet
« disruptif ». Aussi, force et de constater que se ne sont pas les solutions digitales qui sont
importantes à promouvoir, mais bien les efforts de l’entreprise pour répondre aux attentes du
client à travers ces solutions. La compréhension du client passe par la mise en place de
plateformes d’analyses des données clients. Et, la digitale permettrait de disposer de data sur les
clients (mobile – internet) et de mieux les comprendre. Des études quantitatives ont confirmé que
60% des cadres estiment que leurs entreprises ne connaissent pas suffisamment leurs clients,
leurs comportements et leurs attentes. Cette difficulté ou limite actuelle que représente le manque
de visibilité sur la cible client engendre un doute autour de l’adéquation entre les projets de
services digitaux et les usages réelles. Il est dans ce contexte également difficile de bâtir un
parcours de services et d’offres progressifs (roadmap) et cohérent pour les clients à mesure que
leur maturité ou leurs usages digitaux évoluent.
La banque doit aussi profiler les réseaux pour les rendre plus agiles, en répartissant mieux les
expertises et en articulant de façon optimisée le physique et le numérique, en optimisant sans
cesse la répartition des forces vives au sein des agences et sur l’ensemble du territoire couvert.
Un travail d’industriel de la distribution est ici indispensable. Le réseau d’agences n’est pas mort,
loin de là, mais il doit fusionner dorénavant deux concepts, le numérique et le physique, c’est-à-
dire le meilleur de la modernité et le meilleur de la tradition. Pour sortir par le haut, le réseau
d’agences doit être plus mobile, plus alerte et sans cesse optimisé.
41
CHAPITRE 3: Etude empirique sur la perception client à
l’égard des transformations digitales bancaires.
42
1. Présentation du secteur bancaire marocain compte tenu du digital
Dans l'étude de l'agence francaise D-Rating intitulée « Les banques de détails marocaines sont-
elles digitales ? »9, l’expérience client digitale de 10 banques marocaines a été passée à la loupe.
Il en ressort 3 principales conclusions : CFG Bank est la meilleure dans le classement web, Al
Barid Bank superforme en termes d’applications mobiles et CIH Bank est la seule banque
marocaine figurant dans le top 3 des deux classements.
L’étude concerne les deux principaux canaux : le Web, qui regroupe 81 indicateurs dont les
fonctionnalités disponibles sur les sites publics, le trafic sur ces derniers et des caractéristiques
techniques, ainsi que les applications mobiles dont le score agrège 26 notes dont la satisfaction
client dans les stores d’applications mobiles, des éléments d’usage des applications mobiles et
également des caractéristiques techniques , il est nécessaire de signaler que au Maroc, le trafic
web reste aujourd’hui dominé par les ordinateurs qui représente, selon huffpostmaghreb.com,
56% du trafic total. Cette proportion devrait changer rapidement car l’ANRT indiquait en 2017
que l’utilisateurs de la 4G augmentait de 38% par an. Le marché Marocain devrait donc s’aligner
au modèle Européen où le trafic web sur mobile dépasse celui réalisé sur ordinateur.
Selon l’agence de notation, CFG Bank arrive en tête du classement pour la catégorie Web avec
un score de 32 contre 29 pour BMCI et 25 pour CIH Bank.
Concernant les applications mobiles, c’est Al Barid Bank qui remporte le classement avec un
score de 32 contre respectivement 29 et 25 pour CIH Bank et Attijariwafa Bank.
En fait, l'agence déclare que les applications mobiles de certaines banques comme Al Barid Bank
et Attijariwafa bank ont réussi à satisfaire leurs clients avec des scores moyens supérieurs à 3,5.
De l’autre côté, certaines banques peinent avec des niveaux de satisfaction faibles.
9
https://www.leboursier.ma/Actus/1928/2018/06/03/Le-CIH-est-la-banque-la-plus-digitalisee-au-
Maroc-Etude.html
43
Néanmoins, l’agence précise que CIH Bank apparait dans le top 3 des deux classements et se
positionne comme étant la banque ayant le plus fort niveau d’utilisation des canaux digitaux dans
sa relation avec ses prospects et ses clients. L’étude souligne que : « CIH apparaît dans le top 3
des deux classements et se positionne comme la banque ayant le plus fort niveau d’utilisation des
canaux digitaux dans sa relation avec ses prospects et ses clients ».
L’effort de CIH sur sa transformation digitale transparait également par exemple sur le processus
d’acquisition entièrement en ligne ou sur l’open innovation avec un programme pluridisciplinaire
« CIH Open Innovation »".
Enfin, pour le canal des réseaux sociaux, le paysage est aussi « extrêmement contrasté », selon D-
Rating. Ils expliquent que certains établissements bancaires ne l’utilisent quasiment pas (tels que
Crédit Agricole du Maroc) alors que d’autres y sont extrêmement actifs.
Par exemple, CFG Bank et CIH Bank génèrent un nombre "étonnement grand" d’interactions sur
Facebook, au même niveau que la meilleure banque européenne sur le sujet.
2. La méthodologie de recherche
2.1. La problématique
D’abord, comme nous avons traité dans la théorie, à quel point la transformation digitale des
banques a modifié le mode de fonctionnement et d'interaction des parties prenantes de la banque,
ainsi les facteurs qui peuvent influencer les clients et les métiers bancaires, et la nature de cette
influence, est ce qu'il s'agit d'une réussite ou d'un échec. Alors notre étude empirique permet de
détecter la perception des clients face à cette modification engendrée par la digitalisation des
banques ; se traduit-elle par une réceptivité ou une résistance, au plutôt la modification de la
relation client est-elle positive ou négative.
L'étude empirique comme une analyse des comportements, attentes ou opinions réalisées par
questionnaire auprès d'un échantillon de la population étudiée et dont les résultats chiffrés sont
ensuite extrapolés à l'ensemble de la population étudiée. Elles sont donc faites par sondage.
Ainsi, le questionnaire demeure un moyen plus simple pour les clients et les personnes
interrogées ; du fait que ces derniers se voient mieux répondre à des questions auxquelles une
liste de réponses est déjà prête à cocher.
D'ailleurs, résoudre un problème revient à s'appuyer sur un grand nombre d'outils existants, et
afin d’apporter plus de clarté à notre problématique et par conséquent rendre la problématique
plus compréhensible, nous avons procédé à des méthodes d’analyse des problèmes.
• La méthode QQOQCCP :
Où ? Maroc
Dans notre étude quantitative, avant d'accéder à l'analyse des résultats de l'étude, nous allons
procéder à la mise en place des hypotheses de recherche qui prendront la forme d’affirmations
que nous allons confirmer ou infirmer à l’aide des éléments apportés par les résultats de notre
enquête quantitative grâce à un questionnaire que nous allons exploiter et analyser. Nos
hypothèses de recherches sont les suivantes :
- H2 : La fraude est une menace pour la réussite de la digitalisation des banques et par la suite un
facteur de résistance des clients.
46
Question 4:
Cette description signifie que la plupart des clients des banques qui utilisent l'internet sont les
clients de la génération Z avec 58,3%.
Question 5:
47
D’après cet extrait d’échantillon, on constate que le portefeuille client de notre échantillon
contient toutes les différentes classes sociales.
Question 6:
D'après les réponses, on constate que la plupart des participants dans l'étude ont une idée sur le
concept de la digitalisation des banques. D'après les réponses individuelles que présentent les
statistiques via le questionnaire, on a aperçu que les personnes qui connaissent le terme sont en
général une population de la génération Y et Z.
48
Question 7:
On remarque que la plupart des clients (60,3%) se présente à l’agence souvent pour effectuer des
opérations courantes voire la carte bancaire, le chéquier, les versements, les produits d'épargne...
suivi par la consultation du conseiller (21,6%), ainsi que (19,6%) des sondés déclarent l'absence
de fréquentation de l'agence. Ce qui nous laisse déduire que les clients restent toujours attachés à
leur agence en dure, malgré l’utilisation de certains canaux digitaux, mais on remarque comme
meme qu'il y a une partie minimum qui préfére ne pas rendre visite l'agence, ce qui signifie que
cette derniere est adaptés avec les canaux digitaux.
49
Question 8:
Les résultats montrent que la tranche la plus grande avec un pourcentage de 39,2% préférent
avoir une qualité bonne de service, suivi de 36,8% choisissent les tarifs des services, par la suite
une partie de 14,7% préférent la sécurité, et le reste privilégie la proximité.
Question 9:
On constate que la majorité de l'échantillon avec 56,4 % utilisent l'agence physique pour
contacter leur banque, suivi par une tranche de 49,5% qui choisie le canal de l'application mobile,
après on a ceux qui lui contactent par téléphone d'un pourcentage de 33,3%, par la suite on
50
observe ceux qui utilisent l'Email (11,3%), et le reste se répartie entre les sondés qui utilisent les
réseaux sociaux et ceux qui préférent le site site avec un pourcentage de 2,5% . On introduit que
les clients se combinent entre l'agence physique et application mobile pour le contact de la
banque, puisque les choix des deux canaux par les sondés sont proches, mais on remarque qu'ils
n'osent pas d'utiliser seulement l'agence physique ou l'application mobile.
Question 10:
Figure N°8 : le modèle idéal pour la consommation des produits des banques
Les résultats montrent que la plupart de l'échantillon de 49,5% choisissent le modèle d'un
meilleur prix des produits afin de continuer à consommer sa banque, suivi par 46,1% des sondés
qui préfèrent l'écoute des besoins, et par la suite on trouve la tranche de 42,2% qui tendent vers la
combinaison de l'agence et du service à distance. On constate que les clients s'intéressent de plus
au meilleur prix du produit avec l'écoute des besoins.
51
Question 11:
D'après le graphique, on remarque que la majorité de l'échantillon ont déjà entendu et savent à
quoi sert la banque en ligne (application mobile), néanmoins le reste de 15,7% ne la connais pas.
Cette situation montre la culture riche de la plupart des clients face à la banque digitale.
Question 12:
La figure montre que (61,3%) posséde un compte en ligne, et le reste (38,7%) n'a pas de compte
en ligne. Par conséquent, on déduit que plus que la moitié adhère aux transformations digitales
bancaires, et que le reste exclu ou inconscient de cette transformation.
52
Question 13:
On remarque que le canal le plus fréquenté par les sondés est celui de l'agence physique (50%),
suivi par la banque en ligne qui a presque le même pourcentage que l'agence (49%), et le reste
des opérations s'éffectuent sur le site web. Du coup, on constate que les clients combinent entre
l'agence physique et la banque en ligne.
Question 14:
Figure N°12: Les types de transactions réalisées sur les canaux 100% digitalisés.
53
Les résultats de l'étude indiquent que les clients utilisent majoritairement les canaux digitaux
pour effectuer des consultations de compte (73,9%), des virements (62,8%), le paiement des
factures (54,5%), et le reste c'est pour les demandes de RIB, le transfert d'argent, les commandes
de chéquiers et l'ouverture des comptes... Alors, on constate que les clients utilisent les services
en ligne pour les opérations les moins engageantes tels que les consultations de compte et les
virements.
D’après la figure 5, et la figure ci-dessus nous constatons que la plupart des clients visitent
l’agence physique principalement pour effectuer des opérations courantes (carte bancaire,
demande chéquier, transactions espèces, virement, banque en ligne...), ce qui signifie qu’ils la
consulte pour réaliser des opérations plus complexes, ainsi qu’il semble qu’ils sont encore
attachés à la banque dure. En revanche, concernant l’utilisation des canaux digitalisés, les clients
s’adressent souvent vers les consultations de compte et les virements. Ce qui veut dire que les
clients craignent d’effectuer des opérations stressantes et plus engageantes qui nécessitent
certains vigilance, prudence et un conseil de la part du banquier.
Question 15:
Nous constatons que presque la totalité des sondés déclarent leurs satisfactions envers la banque
en ligne (90,4%), et le reste exprime sa frustration. On déduit donc que la plupart des clients se
ressenent alaises et adaptés avec cette nouvelle expérience de banque en ligne.
Question 16:
54
Figure N°14: Un aperçu des commentaires des sondés concernant la raison de leur
frustration
Pour la minorité qui a exprimé sa frustration, on constate qu'ils sont principalement insatisfaits à
cause de leurs inconfiance vers la digitalisation, aussi pour raison de la mauvaise qualité, ou le
ralentissemnt de certaines banques dans la transformation digitale. Or, il y a ceux qui n'ont pas
d'origine des comptes en ligne.
55
Question 17:
Les résultats de l'étude montrent que la majorité des clients (92,2%) n'osent pas à souscrire un
crédit bancaire en ligne, alors qu'une minorité de 7,8% ont déjà souscrit un crédit en ligne. On
peut déduire que les clients sont plus attentifs et résistants en matière de la réalisation des crédits;
des opérations complexes qui nécessitent certaine prudence et engagement.
Question 18:
D'après le graphique 16, nous remarquons que la majorité des clients partagent le choix du gain
du temps avec 86,8%, suivi du déplacement réduit avec 74%, et par la suite on trouve la
56
simplification des opérations... Ce qui montre que les clients sont motivés à l’utilisation des
services digitales grâce aux plusieurs avantages.
Question 19:
Figure N°17 : Les facteurs explicatifs de la résistance des clients envers la digitalisation
bancaire.
D'après les résultats de l'étude, nous constatons que le frein principal à l’utilisation des services
digitales pour les clients est la peur liée à l’insécurité avec (58.8%), suivi de la crainte de fraude
pour d'autres avec (29.9%), et le manque d'accès à l'internet pour 24,5%... Cela nous laisse
déduire que la peur liée à l’insécurité semble représentative d'un facteur de résistance un des
clients envers l’utilisation des canaux digitaux.
Question 20:
57
Figure N°18: L'impact du digital sur la relation client
Nous avons souhaité savoir si les clients trouvent que le digital a modifié leur relation avec leur
banque ; 31,4% ont répondu « moyennement », suivi de la proportion 30,9% de qui a répondu «
un peu » ; et 21,1% ont répondu « beaucoup » et le reste 16,7% ont répondu « pas du tout». Nous
avons des réponses assez équilibrées et disparates, mais nous pouvons tout de même en ressortir
que seul une minorité de 16.7% disent ne ressentir aucun changement lié au digital dans la
relation avec leur banque.
Question 21:
D'après les résultats de l'étude, on remarque que 81,9% des répondants disent ressentir la
modification de la relation bancaire est positive, et le 12,7% des sondés sont indifférents, le reste
apercevait que la digitalisation des banques a modifié la relation client d'une manière négative.
58
Cela signifie donc que la majorité des clients perçoivent positivement la digitalisation des
banques, c'est à dire ils adoptent avec aisance les transformations bancaires digitalisés, ce qui
représente une carte gagnante pour la banque.
Question 22:
L'objectif de cette question est de déterminer et savoir la réflexion et l'aptitude des clients à se
transformer radicalement envers une banque en ligne 100%. On constate donc que 84,3% des
clients ont répondu « oui », et 15,7% ont exprimé leur refus avec « non ». Ce qui veut dire que la
plupart des clients n'ont pas de contrainte d'être orienté complètement vers une banque en ligne,
ce qui montre que ces derniers sont prêts à adopter une telle transformation digitale.
Question 23:
59
Figure N°21 : un aperçu des commentaires des sondés concernant la raison de leur refus
d'adoption complète d'une banque en ligne.
Après nous avons demandé la raison par laquelle ces clients ne sont pas préts à l'adoption d'une
banque en ligne. La principale raison était à cause de la nécessité d'avoir une interaction et un
contact avec le banquier, ainsi que le manque de sécurité et de confiance.
Question 24:
60
Figure N°22: La réussite ou d'échec de la transformation digitale des banques.
L'objectif de cette question est de déterminer la perception des clients envers la digitalisation des
banques, est ce qu'elle a réussi de convaincre les consommateurs ou elle a échoué. Les résultats
montrent que 88,7% confirment sa réussite et le reste de 11,3% déclarent son échec. Alors, on
déduit que la plupart admettent le succès de la digitalisation des banques ce qui procure à la
banque un avantage de conserve de l'image et du développement de cette perspective.
61
Question 25:
Figure N°23: Un aperçu des commentaires des sondés concernant les facteurs d'échec de la
digitalisation des banques.
La plupart des réponses déclarent que les freins de la réussite de la transformation digitale des
banques se représentent dans le manque de confiance à cause de l'insécurité et la peur de fraudes,
ainsi l'incompatibilité entre la numérisation des services et le niveau de la pratique des
consommateurs de cette dernière. Nous présontons ci- dessus un apercu des avis des sondés.
62
Question 26:
Dès l'avènement de cette crise du covid19, face à un risque de contagion élevé, les gens ont été
obligé de se confiner, et en effet opté pour l'usage des solutions numériques. On parle de
paiement de factures, de banque au quotidien, de livraison à domicile, d'enseignement à distance,
un large éventail de services est devenu accessible par un simple clic.
Or, d'après cette figure nous avons demandé aux sondés leur avis concernant l'impact de la crise
sanitaire sur la transformation digitale des banques, donc on constate que presque la totalité de
90,2% ont exprimé leurs accords avec « oui » que vraiment la digitalisation des banques a fait
valoriser et révéler l'importance de cette dernière. En revanche, nous trouvons une minorité de
9,8% déclarent avec «non» que la crise sanitaire n'a pas favorisé la digitalisation des banques .
63
Question 27:
Figure N°25: Un aperçu des commentaires des sondés répondants « oui » concernant la
crise sanitaire et la digitalisation des banques
Les sondés qui ont répondu « oui » , ils favorisent leurs réponses dans le cadre qu'ils effectuent
des opérations à distance, en gagnant du temps, en réduisant le cout de négociation, en évitant le
contact avec l'argent, à cause des circonstances sanitaires que nous vivons récemment.
64
Question 28:
Figure N°26: Un aperçu des commentaires des sondés répondants « non » concernant la
crise sanitaire et la digitalisation des banques.
Or, pour l'autre proportion qui a déclaré son refus, elle présente comme raison que les gens sont
encore plus attachés au liquide et à la réalisation de leur transaction sur le lieu, comme l'aperçu
ci-dessus montre.
65
Hypothèses Résultats
Il ressort clairement d’après notre étude que la transformation digitale des banques « a réussi »
son challenge de convaincre les clients de consommer les produits bancaires digitalisés, puisque
88,7% des répondants confirment son succès, ainsi que 81,9% ont déclaré que le digital a
positivement modifié leur relation avec la banque, en déduisant donc que l'hypothèse N°3 est
confirmée, alors d'après ces résultats nous concluons que les clients marocains perçoivent la
transformation digitale comme un élément prépondérant, qui a amélioré la relation client d'une
manière positive et optimiste, alors ils réagissent avec une réceptivité des transformations
digitales bancaires, donc en pouvant dire que nous avons répondu à la problématique. Du coup
cette perception positive des clients accorde à la banque un certain avantage d'optimisation de ses
processus et de son business model, ainsi qu'elle représente une certaine responsabilité et
engagement en matière d'accompagnement des nouveautés technologiques, ainsi de l'écoute et la
satisfaction des attentes des clients. Cet avantage doit être bien exploité afin de faire face à la
concurrence car le client est influencé incontestablement dans le choix de son partenaire bancaire
privilégié.
Concernant les autres hypothèses, nous constatons que pour l'hypothèse N°1 s'est infirmé, l'étude
a prouvé d'après l'intersection de la question de tranche d’âge N°2 avec la question N° 19 et 21 et
précisément d’après les réponses individuelles présentées par les statistiques via le questionnaire
66
que parmi les générations X et Y, il y a des clients qui aperçoivent que leur relation digitale avec
les banques est négative, ce résultat peut être expliqué tout d’abord par la dominance des
générations X et Y dans notre échantillon ce qui manque d’avoir les opinions des générations X
et baby boomers, ensuite, on peut déduire que cette perception négative de cette catégorie peut
être l’origine d’une mauvaise communication, comportement, un refus d’intégration du digital
dans notre vie, comme il peut être un manque d’interaction et d’écoute des besoins des clients.
Alors que pour l'hypothèse N° 2, nous déduisons qu'elle s'est confirmée tant que d'après la
question N°17 et 23 les clients expriment leurs résistances à cause de la crainte de fraude qui
vient dans le deuxième lieu après la peur de l'insécurité.
Et pour l'hypothèse N°4, nous avons constaté d'après l'étude qu'elle s'est infirmé, puisque à
travers la question N°13 puisque qu'il y a une proportion de 9,8% qui n'a pas accès à la banque en
ligne, alors que ce n'est pas comme nous avons pensé ; que la totalité des clients disposent d'une
banque en ligne dans leurs canaux digitaux. En ce qui concerne la dernière hypothèse, il s'est
avéré sa confirmation tant que d'après la question N°24 nous avons constaté que 90,2% voient
que la crise sanitaire a favorisé la transformation digitale bancaire.
67
Conclusion générale
A l’issue de notre recherche nous pouvons avancer que l’avènement du digital et l’intégration de
cette dimension dans la chaine de valeur n’est plus un luxe, mais bien une nécessité, cette
transformation numérique n’a de sens que si elle est ressentie comme gagnante entre les clients,
les nouveaux acteurs, et la banque.
Elle se représente comme un processus nouveau qui permet aux clients d’avoir accès facile à leur
compte, d’effectuer des transferts d’argent en ligne, etc par un simple clic, peu importe le lieu où
l’heure. Ce qui fournit un atout incontournable pour les clients de nos jours qui sont ultra-
connectés et qui accordent de l’importance aux libres services, recherchant constamment une
offre personnalisée, compétitive, et surtout accessible à tout moment.
La mise en place d'une vision stratégique claire, la mobilisation et l'adhésion de l'ensemble des
forces vives et des compétences diversifiées souvent nouvelles, la conduite du changement.
L’absence de ces leviers constitue un frein pour mener à bien un tel projet. Ceci peut conduire à
revoir le business model des banques, elles sont appelées à se lancer dans une course effrénée et
légale pour pouvoir survivre à la disruption imposée par les nouveaux arrivants voire les fintechs.
Or, l'augmentation du taux de chômage, la destruction de certains métiers et le risque d'insécurité
et de fraudes constituent les principaux challenges à relever.
Alors dans ce travail, nous avons entré dans le vif du sujet dont nous avons présenté les en
premier lieu le cadre conceptuel de la digitalisation des banques (chapitre 1), par la suite nous
avons parlé de l'impact de la transformation digitale sur le secteur bancaire (chapitre 2). Ensuite,
nous avons tenté d’aborder notre problématique d’un point de vue pratique par l’élaboration
d’une étude quantitative sous forme d’une enquête par questionnaire.
De plus, à travers l’étude quantitative, nous avons vu comment les transformations digitales du
secteur bancaire sont perçues par les clients. Nous en avons pu mettre en évidence que les clients
sont majoritairement positifs et optimistes quant à la digitalisation de leurs banques, des produits
et des services associés à ce changement. Nous avons également pu voir que les clients ont bien
remarqué que la relation bancaire avait subi des mutations, notamment avec les opérations
digitalisées voir le transfert d'argent, carte bancaire de tout type, la banque en ligne, les paiements
68
des factures, GAB...mais la majorité d’entre eux disent être satisfaits de cette nouvelle relation de
proximité intégrant le digital. En revanche, dans le cadre du digital, il demeure pour la banque
des lacunes qui lui risquent de perdre une part de son chiffre d'affaire , ces menaces concernent
certaines classes sociales avec une culture technologique faible ou qui ne disposent pas des outils
informatiques plus intelligentes, et qui peuvent aussi souffrir d'un manque d'accès à l'internet,
ainsi qu'ils peuvent être des personnes analphabètes, tous ces éléments et ainsi d'autres peuvent
provoquer d’une discrimination socio-économique de fait de certaines catégories de la
population.
Enfin, le client doit être au centre de l’attention de l’entreprise car il n’est plus juste un simple
consommateur dont il faisait l’objet dans le passé. Il est devenu un Consomm’acteur, il peut
donner son avis librement mais aussi avec l’assouplissement des directives en vigueur. Il est libre
de changer de banque quand il le souhaite. Par conséquent, la banque doit détruire toute sorte
d'entraves précisément socio-économique, et de faire satisfaire tout son portefeuille client en
s'orientant pour certains segments vers une convergence reliant le service numérique (online) et
l’agence physique (offline) en créant un nouvel environnement phygital, qui permet
d'accompagner en termes de formation et d'adoption des technologies pour les personnes par
exemple qui se manquent de maitrise d'utilisation des outils informatiques.
69
Annexes:
La version éléctronique:
https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdq17_0D2jxKLmGIyLyDMthrtCa2Qijn0EdshaH0
nKUa-_oiA/viewform
1. Vous êtes :
2. Quel âge avez-vous :
3. Quelle est votre catégorie socioprofessionnelle ?
4. Connaissez-vous à quoi sert la digitalisation des banques ?
5. Vous avez un compte bancaire ?
i. Oui
ii. Non
6. Si oui, dans quelle banque ?
7. Où vous dirigez-vous pour effectuez vos opérations bancaires ?
i. Sur le site bancaire
ii. Dans l’agence
iii. Sur la banque en ligne (application en ligne)
8. Si vous visitez l’agence, c’est pour quelles raisons ou opérations :
i. Une consultation de votre conseiller
ii. Ouverture d’un compte courant
iii. Pour souscrire un crédit
iv. Pour souscrire une assurance
v. Opérations courantes (carte bancaire, chéquier, transactions espèces,
virements, produit d’épargne…)
vi. Pour un produit précis
vii. Placement boursier
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viii. Autres
9. Par quel moyen de paiement vous effectuez vos transactions ?
i. En espèces
ii. Par carte bancaire
iii. Par chèque bancaire
iv. Autre
10. Quel canal utilisez-vous le plus souvent pour contacter votre banque ?
i. Agence physique
ii. Téléphone
iii. Email
iv. Application en ligne
v. Réseaux sociaux
11. Quelle est votre satisfaction concernant l’efficacité de ce canal ?
12. Quel est selon vous, le modèle idéal pour consommer sa banque et rester fidèle ?
i. Conserver la proximité et un conseiller référent
ii. Meilleurs prix
iii. Ecoute des besoins
iv. Etre dans l’air du digital et de l’informatique
v. Combiner entre une agence et des services à distance
vi. Autre
13. Avez-vous déjà entendu parler de la banque en ligne ?
i. Oui
ii. Non
14. Vous avez un compte en ligne ?
i. Oui
ii. Non
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15. Si vous utilisez la banque en ligne ou le site web, quels types de transactions vous
réalisez ?
i. Consultation de compte
ii. Virement
iii. Mise à disposition
iv. Simulation d’un crédit
v. Paiement des factures
vi. Commande de chéquiers
vii. Demande de RIB
viii. Consultation du conseiller
ix. Suivi du paiement d’un crédit
x. Placement boursier
xi. Pour ouvrir un compte
xii. Autre
16. Etes-vous satisfait de votre banque en ligne ?
i. Oui
ii. Non
17. Si non, pourquoi ?
18. Est-ce que vous avez souscrit un crédit en ligne auparavant ?
19. Quels sont selon vous les avantages de l'intégration du numérique ?
i. Gain du temps
ii. Gain de déplacement
iii. Simplification des opérations
iv. Réduction des frais
v. Procédure administrative réduite
vi. Meilleure communication avec le conseiller
vii. Aucun avantage
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20. Selon vous, quels sont les facteurs qui vous empêcherez ou peuvent vous empêchez de
s’orienter vers les opérations et les services bancaires digitalisés (carte bancaire, TPE,
GAB, site bancaire, virement, paiement des factures, banque en ligne…) ?
i. Outils informatiques
ii. Manque d’accès à internet
iii. Manque de savoir-faire (maitrise d’outils informatiques)
iv. Crainte de fraude
v. Peur de l’insécurité
vi. Manque de contact humain
vii. Autre
21. Trouvez-vous que le digital a modifié la relation avec votre banque ?
i. Pas du tout
ii. Un peu
iii. Moyennement
iv. Beaucoup
22. De quelle manière ressentez-vous cette modification ?
i. Positive
ii. Négative
iii. Indifférent
23. Etes-vous prêt à vous diriger complètement vers la banque en ligne ?
i. Oui
ii. Non
24. Si non, pourquoi ?
25. Selon vous, est ce que la digitalisation des banques a réussi son challenge ?
i. Oui
ii. Non
26. Pensez-vous que la crise sanitaire que nous vivons en ce moment a favorisé et valorisé la
digitalisation des banques ?
73
i. Oui
ii. Non
27. Si non, pourquoi ?
28. Si oui, comment ?
74
Bibliographie:
https://fr.scribd.com/document/348229669/Transformer-La-Banque-Dunod
https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles-2019-1-page-33.htm#*
• La transformation digitale : quel impact sur les metiers bancaires ? cas des banques
marocaines, « rimms » ; Revue Internationale du Marketing et Management Stratégique ;
https://www.researchgate.net/profile/Meriem_Ait_Ouhammou/publication/333429458_LA_TRA
NSFORMATION_DIGITALE_QUEL_IMPACT_SUR_LES_METIERS_BANCAIRES_CAS_D
ES_BANQUES_MAROCAINES_Revue_Internationale_du_Marketing_et_Management_Strateg
ique_Volume_1_N1_Janvier-
Mars_2019_Page_200_LA_TRANSF/links/5ced3edda6fdcc18c8e79799/LA-
TRANSFORMATION-DIGITALE-QUEL-IMPACT-SUR-LES-METIERS-BANCAIRES-CAS-
DES-BANQUES-MAROCAINES-Revue-Internationale-du-Marketing-et-Management-
Strategique-Volume-1-N1-Janvier-Mars-2019-Page-200-LA-T.pdf
https://www.cairn.info/revue-d-economie-financiere-2015-4-page-17.htm?contenu=plan#
https://www.cairn.info/revue-de-l-ofce-2002-5-page-325.htm?contenu=plan#
https://www.cairn.info/revue-realites-industrielles-2019-1-page-45.htm#
75
https://fr.scribd.com/document/375770804/Rapport-transformation-numerique-Des-Entreprises-
Marocaines
https://www.cairn.info/revue-geoeconomie-2016-4-page-79.htm?contenu=plan#
https://fr.scribd.com/document/443181891/Marketing-digital-Sandrine-Medioni-Sarah-
Benmoyal-Bouzaglo-Dunod-fevr-2018
http://fabricelamirault.com/wp-content/uploads/2017/03/Livre-Blanc-Banque-Ere-
Digitale.pdf
file:///C:/Users/us/Documents/PFE.TDBqs/16345-46086-1-PB.pdf
https://www.researchgate.net/profile/Aaras_Mounir/publication/338843484_La_digitalisation
_du_secteur_bancaire_La_perception_par_les_clients/links/5e2f3bbf92851c9af7287395/La-
digitalisation-du-secteur-bancaire-La-perception-par-les-clients.pdf
• Étude réalisée par « Trusted Advisors Group » sur la transformation digitale des banques
inclut les réalisations de quelques banques marocaines ;
https://www.transformersawards.com/rapport2018
76
https://www.association-etienne-thil.com/wp-
content/uploads/2019/10/THIL2019_CALLANDRET-ROLLET_La-rC%CC%A7volution-
digitale_VF.pdf
https://pastel.archives-ouvertes.fr/tel-01984065/document
Wibliographie :
https://www.leboursier.ma/Actus/1928/2018/06/03/Le-CIH-est-la-banque-la-plus-digitalisee-
au-Maroc-Etude.html
77
Table de matières :
Sommaire: ........................................................................................................................................ 2
Remerciements ................................................................................................................................. 4
Figures: ............................................................................................................................................. 5
Résumé ............................................................................................................................................. 7
78
3.9. La signature électronique ............................................................................................. 19
79
CHAPITRE 2 : L’impact de la transformation digitale sur le secteur bancaire. ............................ 29
4. Les facteurs explicatifs de la réussite et/ou de l’échec de la digitalisation des banques ..... 35
a. La disruption ................................................................................................................ 36
b. L’omnicanalité ............................................................................................................. 37
c. Vitesse d'exécution....................................................................................................... 37
CHAPITRE 3: Etude empirique sur la perception client à l’égard des transformations digitales
bancaires. ........................................................................................................................................ 42
Annexes: ......................................................................................................................................... 70
Bibliographie: ................................................................................................................................. 75
Wibliographie : ............................................................................................................................... 77
81