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UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI-OUZOU

FACULTE DES SCIENCES  ECONOMIQUES,


 
COMMERCIALES ET DES SCIENCES DE GESTION
DEPARTEMENT DES SCIENCES ECONOMIQUES

Mémoire de fin de cycle 
En vue de l’obtention du diplôme de Master 
En Sciences Economiques 
Option : Banques et Marchés Financiers 

THEME 

L’activité Du Leasing En Algérie : cas


NATIXIS Banque Agence n°151 Tizi-Ouzou

Réalisé par : Devant le jury composé :


BELAIDI ALI Président : MrGUERCHOUH Mouloud Maitre de conférences UMMTO

KEDDAM IDIR Examinateur : MmeDORBANE Nadia Maitre assistant UMMTO


Rapporteur : MmeAMOKRANE Hakima Maitre assistant UMMTO

Promotion : 2016/2017
Remerciements

Nous remercions dieu pour nous avoir donné le courage et la


volonté de réaliser ce travail.

Ce présent mémoire est le fruit et l’aboutissement de nos études


à l’Université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou.

Il n’aurait pu voir le jour sans le soutien de plusieurs personnes


que nous tenons à remercier :

Notre promotrice Mme AMOKRANE Hakima d’avoir acceptée de


diriger et d’orienter notre travail de recherche. Ses critiques,
bienveillances et toujours constrictives nous ont permis de parfaire
notre travail.

Notre encadreur de stage Mr LAHDIRI MOHAMED NADJIB


trouve ici l’expression de nos grandes reconnaissances pour les
précieux conseils et les encouragements qui nous ont aidés à réaliser
ce travail.

Nos plus vifs remerciements vont également à tous les employés


de la banque NATIXIS agence Tizi-Ouzou pour leur chaleureux
accueil et les facilités accordées durant de notre stage pratique.

Nous tiendrons à remerciés nos amis pour avoir su nous


apporter leurs soutiens.

En fin, que tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce


travail trouve notre parfaite gratitude.
 

Dédicaces
On dédie ce modeste travail à
nos chers parents, à nos frères
et sœurs, à nos amis, à tous les
membres de notre famille
grands et petits ainsi qu’à tous
ceux qui nous ont épaulés
durant notre parcours.
 
 
Mr belaidi  
Mr Keddam
ali  
Idir
Sommaire
 
Introduction générale..............................................................................................................01

Chapitre I: Etude descriptive du leasing.............................................................................. 06

Introduction du chapitre I...................................................................................................... 06

Section 01 : Aperçus historique du leasing........................................................................... 06

Section 02 : Typologie du crédit-bail..................................................................................... 16

Section 03 : Le mécanisme de l’opération du crédit-bail.................................................... 23

Section 04 : Les avantages et les inconvénients du crédit-bail............................................ 34

Section 05 : Comparaison entre crédit-bail et le crédit classique....................................... 44

Conclusion du chapitre I....................................................................................................... 51

Chapitre II : La place du leasing en Algérie......................................................................... 52

Introduction du chapitre II.................................................................................................... 52

Section 01 : Les dispositions générales relatives au leasing en Algérie.............................. 53

Section 02 : Le traitement comptable du crédit-bail en Algérie....................................... 62

Section03 : Aspects fiscaux et douaniers de crédit-bail en Algérie.................................... 67

Section 04 : Le marché du crédit-bail en Algérie.................................................................76

Conclusion du chapitre II....................................................................................................... 97

Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie....................... 98

Introduction du chapitre III................................................................................................. 98

Section 01 : Présentation de NATIXIS................................................................................ 98

Section 02 : Les domaines d’interventions, réseaux et caractéristiques de la NATIXIS


Algérie................................................................................................................................... 107

Section03 : L’opération du leasing au sein de la NATIXIS Algérie................................ 111

Section 04 : Etude de cas d’un dossier d’investissement par le leasing............................121


Sommaire
 
Section 05 : Avantages et difficultés rencontrées à l’application du leasing par la
NATIXIS Algérie...................................................................................................................129

Conclusion du chapitre III................................................................................................... 132

Conclusion générale.............................................................................................................. 133

Bibliographie………………………………………………………………………………. 135

Liste des illustrations……………………………………………………………………… 139

Annexe…………………………………………………………………………………….. 141

Tables des matières………………………………………………………………………... 169

Résumé……………………………………………………………………………………... 179
Liste des abréviations
 
ABC Arab Banking Corporation
ABF Agent à Besoin de Financement
ABEF Association professionnelle des banques et établissements financiers.
ABG Al Baraka Banking Bahreïn Groupe.
ACF Agent à Capacité de Financement
ALC Arab Leasing Corporation
AM Asset Management
ANDI Agence Nationale du Développement des Investissements
ANSEJ Agence Nationale de Soutient à l’Emploi des Jeunes
APC Assemblé Populaire Communale
APSI Agence pour la Promotion et le Suivi des Investissements
ASL Algerian Saoudi Leasing
ASICOM Société Algéro-Saoudienne d’Investissement
BAD Banque Algérienne de Développement
BADR Banque Algérienne du Développement Rural
BEA Banque Extérieure d’Algérie
BFBP Banque Fédérale des Banques Populaires
BNA Banque Nationale Algérie
BPCE Banque Populaire et Caisse d’Epargne
BPLG BNP Paribas Lease Groupe Algérie
CAF Capacité d’Autofinancement
CASNOS Caisse Nationale de la Sécurité Sociale des Non Salariés
CAOC Chargé d’Accueil et des Opérations Courantes
CBM Crédit Bail Mobilier
CCI Certificat Coopératifs d’Investissement
CGCI Caisse de la Garantie des Crédits d’investissement
CMC Conseil de Monnaie et de Crédit
CNAS Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés
CNCE Caisse Nationale des Caisses d’Epargne
CNEP Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance
CNPE Conseil National de Participations de l’Etat
COSOB Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse
CPA Crédit Populaire Algérie
CS Capital Social
DA Dinars Algérien
DH Dirham
DT Dinars Tunisien
ECOFIE Société d'Etudes Economiques d'Analyse Financière et de l'Evaluation
Prospective
EDI El Djazair Idjar
EPE Enterprise Publique Economique
FGAR Fond du Garantie des Crédits
GCPP Gestionnaire Clientèle Professionnelle et Particulière
IASC International Accounting Standars Comités
ILA Ijar Leasing Algérie
IRG Impôt sur Revenu Global
LOA Location avec Option d’Achat
MDZD Milliards de Dinars Algériens
MLA Maghreb Leasing Algérie
PCN Plan Comptable National
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petite et Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PNB Produit National Brut
RDO Responsable Des Opérations
SALEM Société Algérienne de Leasing Mobilier
SCF Système Comptable Financier
SGA Société Générale Algérie
SGVB Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilières
SNL Société Nationale de Leasing
SOFINANCE Société Financière d’Investissement de Participation et de Placement
SPA Société Par Actions
SRH Société de Refinancement Hypothécaire
TAP Taxe sur l’Activité Professionnelle
TCR Tableau sur Compte Résultat
TEG Taux Effectif Global
TLG Tunisie Leasing Groupe
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
Introduction générale
 
Le passage de l’Algérie d’une économie dirigée à une économie de marché a été
marqué, dans le secteur bancaire, par la réforme bancaire et monétaire, axée autour de la loi
de la monnaie et le crédit du 14 Avril 19901. De ce fait, le système bancaire a connu de
nouvelles réformes se traduisant par une ouverture au secteur privé national et international,
un nouveau cadre juridique et réglementaire facilitant l’installation d’établissements
financiers en Algérie, le refinancement hypothécaire, ainsi, donnant aux banques la possibilité
de mettre en place de nouveau produits et de nouvelles prestations demandées par un marché
en pleine expansion. Cette période a été ponctuée par des créations spécialisées tels que
leasing, Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilières(SGVB).

Toute entreprise se doit d’acquérir de nouveaux moyens de production que ce soit à sa


création ou durant son cycle d’exploitation pour des nécessités de développement, tel que
l’extension ou le renouvellement de ses équipements éventuellement vétustes, pour se faire
elle recourt au financement par endettement qui est le complément indispensable du
financement par capitaux propre. Devant la difficulté d’accès au marché financier, qui n’est
d’ailleurs qu’à sa phase de démarrage et n’est pas suffisamment développé dans notre pays
le prêt bancaire est alors la solution la plus abordable pour compléter l’autofinancement de
l’entreprise et lui permettre ainsi d’acquérir les investissements souhaités, les banques
peuvent intervenir dans le financement des investissements sous plusieurs formes: les crédits
à moyen terme, les crédits à long terme, le crédit-bail.

Le crédit-bail a été depuis des siècles utilisé d’une manière ou d’une autre sous
différentes appellations, il s’impose, se popularise et se développe dans le monde de plus en
plus. Sa percé dans l’espace et dans le temps n’est pas due au hasard. S’il a pu traverser les
siècles et les continents, s’est imposé de plus en plus comme un moyen de financement, c’est
qu’il présente divers attraits, aussi bien pour les entreprises que pour les sociétés de crédit-bail
telles que : El Djazair Idjar SPA, Société nationale du leasing (SNL), Ijar Leasing Algérie
(ILA), la Société financière d’investissement de participation et de placements publics
(Sofinance), la société de refinancement hypothécaire (SRH), Algerian Saoudi Leasing
(ASL).

Né aux Etats –Unis dans les années 1950, le leasing ne fut introduit en Europe que
vers les années 60, en France, sous la dénomination de crédit-bail. Arrivée en Afrique,

                                                            
1
  Journal Officiel de la république Algérienne démocratique et populaire n°16 du 18/04/1990.  
 
1
 
Introduction générale
 
particulièrement au Maghreb, le Maroc est considéré comme le premier pays à avoir abordé
ce type de financement en 1965, ce n’est que 20 ans plus tard que la Tunisie a suivi l’exemple
du Maroc. En Algérie, en l’absence d’un dispositif réglementaire fiscal et comptable
approprie, le crédit-bail fait une timide apparition en 1991, après une brève publication de
cette nouvelle technique dans la loi n°90/10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au
crédit, par la création d’une société de leasing international dénommée « AlgerianSaoudi
Leasing » (ASL) entre la banque Extérieure d’Algérie(BEA) et le groupe DALLAH
ALBARAKA. Il a fallu attendre 1997 pour qu’un établissement financier obtienne l’agrément
pour la création d’une société spécialisée en crédit-bail agricole. Il s’agit de la Société
Algérienne de Leasing Mobilier(SALEM).

Le leasing peut être défini comme suit « un contrat de location au terme duquel le
propriétaire d’un bien (bailleur/lessor) accorde le droit d’utilisation de ce bien à une personne
physique ou morale (location/lesse), en contrepartie, de paiement régulier pendant une période
déterminée, a l’issu de cette période, le locataire a généralement la possibilité de devenir
propriétaire du bien s’acquittant du prix de la valeur résiduelle (résiduel value) »2.

Nous pouvons dire que le crédit-bail au plan économique constitue un mode de


financement intéressant. Il donne aux entreprises les moyens dont elles ont besoin pour leur
développement, quelque soit leur taille ou leur domaine d’activité. Ainsi au plan juridique, il
peut être considéré comme un contrat de location d’un bien moyennant un loyer ou une
promesse de vente en contre partie de paiement d’un prix convenu à l’avance en tenant
compte des loyers versés. Au plan purement comptable, l’entreprise titulaire du contrat de
leasing ou crédit-bail comptabilise en actif le bien pris en crédit-bail comme étant une
immobilisation qui sera amortie selon le nouveau système comptable algérien.

Nous ferons référence tout au long de notre travail à la notion de crédit-bail appelé
aussi leasing.

1-Choix et intérêt de thème

Les entreprises algériennes sont souvent confrontées à un manque de fonds propres,


qui rend difficile le financement d’outil de production nécessaire à leur développement. De ce
fait, il existe une substitution qui est le leasing à celle des crédits classique, afin de permettre
aux entreprises de disposer d’immobilisation et d’accroitre leurs croissances, il s’agit là d’un
                                                            
2
Http : www.e‐marketing.fr 
2
 
Introduction générale
 
financement d’extension pour les entreprises déjà existante qui souhaitent agrandir leurs
activités ou bien celles qui ont besoin de matériel ou d’équipements pour des périodes bien
déterminées.

Donc le choix du thème est motivé par le fait que :

Le crédit-bail est devenu un objectif qui s’inscrit dans le cadre de développement


économique et l’encourager comme une alternative de financement des entreprises
algériennes.

Les entreprises ont tendance à recourir de plus en plus au crédit-bail afin de combler
leur besoin de financement, à court terme, à moyen et à long terme.

2-Objectif du travail

L’objectif de l’élaboration de ce mémoire est précisément d’essayer dans un premier


temps de faire une description du leasing ou de crédit-bail tout en se basant sur son aspect
théorique qui rattache et dans un deuxième temps nous essayons de voir la réalité de la
pratique du leasing en Algérie et les perspectives d’évolution de ce mode de financement
récemment appliquer dans notre pays par rapport aux pays voisins (Maroc et la Tunisie).

3-Problématique

Les entreprises algériennes utilisent, le plus souvent, des équipements obsolètes,


dépassants leur vie économique en raison du renchérissement du coût d’acquisition de
nouveaux équipements et les obstacles qu’elles rencontrent dans la recherche des
financements. Ainsi pour mener à bien leurs projets, l’autofinancement seul ne suffit pas et le
recours au crédit bancaire à moyen ou à long terme est difficile à obtenir dans la mesure ou
leur situation financière est jugée précaire. Pour cela, le crédit-bail peut être un type de
financement qui répond aux besoins des entreprises nationales.

Globalement, la problématique de notre recherche s’articule autour de la question


suivante :

« Quelles sont les raisons qui poussent certaines entreprises algériennes à opter pour ce
type de financement qui est le leasing au lieu du crédit classique » ?

De cette interrogation, découlent d’autres questions :

3
 
Introduction générale
 
 Qu’est-ce que le crédit-bail ?
 Quelle est la place du leasing en Algérie ? quels sont les intervenants sur le marché
algérien ?
 Quels sont les facteurs influençant le choix du crédit-bail comme mode et alternatif de
financement des entreprises algériennes ?

4-hypothèses de travail

Ces questions nous ont amené à construire les hypothèses suivantes :

H1-Les entreprises ne peuvent toutes accédés aux crédits bancaires classiques, ses
raisons tiennent entre autres au manque de garanties, aux apports insuffisants, ou
caractérisées par une faible capacité d’endettement.
H2-Beaucoup d’entreprises, qui traditionnellement, préfèrent recourir au crédit
classique, car elles ignorent tout simplement le mode de financement par le leasing.

5-Méthodologie de la recherche

Pour répondre à votre problématique, nous avons adopté une méthodologie qui
s’articule autour de deux volets :

- La démarche descriptive qui permet de décrire et d’étudier l’objet du thème en


utilisant les techniques documentaires qui consiste à collecter les informations
répertoriées dans les ouvrages, journaux officiels, mémoires et revue ; etc.
- Une démarche analytique à travers l’étude d’un cas au sein de l’agence NATIXIS
n°151 Tizi-Ouzou, dans laquelle s’est déroulé notre stage pratique pour une
période d’un mois. nous avons effectué un entretient et une prise de contacte avec
le gestionnaire de clientèle particuliers et professionnels, et ce dans le but de lui
expliquer l’objectif de notre étude. En outre, pour avoir une bonne réflexion
autour de la problématique.

6-Structure de travail

Notre travail de recherche est structuré en trois chapitres :

Dans le premier chapitre intitulé « Etude descriptive sur le leasing », nous allons
définir le crédit-bail tout en abordant son historique, sa typologie, son mécanisme, nous allons
mettre en évidence les avantages, les inconvénients et les risques inhérents au crédit-bail et la

4
 
Introduction générale
 
comparaison entre ce mode de financement avec le crédit classique. Le deuxième chapitre
intitulé « La place du leasing en Algérie », nous allons présenter le traitement juridique,
comptable et fiscal du crédit-bail en Algérie, et en fin pour mieux cerner notre étude, nous
avons essayé de présenter dans le troisième chapitre l’étude d’un cas relative à une demande
de financement par crédit-bail introduite par une SNC X , et traité au niveau de l’agence
n°151 NATIXIS Tizi-Ouzou où nous avons effectué notre stage, portant sur un financement
d’investissement, qui consiste en l’acquisition d’un tracteur routier avec semi-remorque
benne.

5
 
 

Chapitre I :
Etude descriptive du leasing
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Introduction du chapitre I

Ce premier chapitre est à la fois un voyage dans le passé pour trouver les origines du
leasing au milieu des diverses versions, un arrêt sur le présent pour évaluer l’état actuel du
leasing dans le monde des affaires et une vision vers l’avenir pour prévoir ce qu’adviendra ce
mode de financement particulier. Il y a lieu de préciser qu’il n’existe pas une définition stricte
du leasing. Ce terme d’origine anglo-saxon, s’est imposé dans la pratique financière un peu
partout dans le monde avec des dénominations différentes telles que le crédit-bail en France
ou IDJAR dans les pays arabes.

On retrouve, aussi, le leasing dans ces pays avec des pratiques juridiques, comptables
et techniques différentes.

Le crédit-bail est une opération de crédit inspirée de la technique anglo-saxonne du


leasing. Il s’agit d’un procédé de financement des investissements productifs moulé dans une
opération juridique complexe. L’utilisation du crédit-bail tant pour le financement des biens
d’équipement que pour des investissements immobiliers, témoigne de son essor et de son
succès incontestable.

Il convient donc, dans ce premier chapitre de se consacrer à une étude descriptive du


crédit-bail tout en abordant son historique et son évolution, sa définition et ses différentes
formes, ces dernières font l’objet d’un classement basé sur trois critères qui sont en premier
lieu selon le transfert de risque, le second selon l’objet du contrat et en dernier selon la
nationalité du contrat. Toutefois c’est une opération tripartie qui suscite donc l’intervention
d’un bailleur, d’un preneur et d’un fournisseur.

Et pour terminer ce chapitre, le crédit-bail comme tout autre mode de financement


présente des avantages, des inconvénients et des risques induit lors de l’utilisation de cette
technique de financement, nous avons jugé utile de faire une comparaison entre un crédit-bail
et le crédit classique.

Section 01 : Aperçus historique du leasing

La location s’oppose à la propriété. Sur le plan juridique, le premier terme se réfère à


un contrat qui donne un ‘droit d’utilisation’ c’est-à-dire une utilisation temporaire du bien
moyennant un prix déterminer. La seconde notion renvoie à un ‘droit réel’, cela signifie qu’il
y a un droit d’utiliser ce bien librement pour une durée indéterminée.

6
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Dans le monde financier, la forme de la ‘location’ a été utilisée pour en faire un
produit, le « leasing ». Ce contrat de location doit comporter une promesse de vente pour
constituer l’opération de crédit-bail.

1-1 Origine du leasing

« L’histoire des relations locatives remontre à plus de 4000 ans cette histoire est riche
et variée, comme l’histoire de l’humanité elle-même. A la surprise générale, les bases des
relations de location de ces dernières années ont beaucoup en commun avec ce qui à première
vue semble aujourd’hui innovant. Le financement des biens en leasing est une technique
ancestrale puisqu’on en a retrouvé des exemples dans la civilisation Sumérienne, quelques
2000 ans avant Jésus-Christ, il portait alors sur des matériels nécessaires à l’agriculture ; le
code d’Hamourabi nom du roi de Babylone au début du XVIII Siècle 1700 avant J-C a
consacré sa légalité »1.

Cette technique de financement était également connue des Romains. Les anciennes
civilisations grecque, romaine et égyptienne ont toutes pratiqué la location de manière très
efficace. Pour la population, il s’agissait souvent de l’unique moyen de se procurer des effets
très difficile à cette époque de se fournir un outil de production. La location des équipements
et des terres permettait d’accéder à l’agriculture et donnait aux villageois la possibilité de
subvenir à leurs besoins.

La première société de l’histoire humaine connue pour avoir développé une activité de
location fut celle de la famille de banquier Murashu aux environs de 450 à 400 avant J-C dans
l’ancienne cité de Nippur au sud-est de Babylone. Elle était avant tout spécialisée dans la
location des terres agricoles. Elle pratiquait également la location du bétail et celui des
équipements agricoles.

« L’apparition de la machine à vapeur, le développement de la métallurgie et de l’industrie


textile, l’intense activité minière et la croissance considérable des transports offrirent à la
location une plate-forme sans précédent pour se développer. La construction des réseaux de
chemins de fer entraina de formidables investissements. En raison des besoins exigeants de
l’économie, la location n’a cessé d’évoluer vers une forme voisine du leasing actuel. Pour
illustrer cette tendance, on peut citer le cas d’un financement de wagons de train intervenu au

                                                            
1
  Eric Garrido, «  le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », TOME1, REVUE BANQUE édition, Paris, 
2002, p23.   
7
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Royaume-Uni en 1840 et recensé comme étant le premier contrat de location à prévoir un
amortissement total.

Jusqu’alors, le monde utilisait essentiellement la vapeur comme source d’énergie. A la fin


du 19ème siècle, il en découvrit une autre : l’électricité. Ce qui conduisit à la création de
nouveaux biens d’équipement toujours plus performant et dont la nécessité s’imposa par elle-
même »2.

1-2 Le développement du leasing

La location remontre aux origines des civilisations. Souvent, elle approcha la forme
actuelle du leasing, mais jamais n’en remplit toutes les conditions. Il a fallut un long
développement pour que l’histoire en arrive à cette forme évaluée de l’économie et l’idée
d’un homme, Henry Schoenfeld. Cet entrepreneur Californien en développa le concept.

Son idée consistait à acquérir machines et véhicules de transport pour en céder en suite
l’usage aux entreprises qui en manifestaient le besoin. La durée devait être fixe, le contrat non
résiliable et les paiements interviennent à échéances ponctuelles. Pour développés son idée, il
créa en mai 1952 à San Francisco, la société United State Leasing.

Donc, les instances des contrats des Etats-Unis qui été parmi les 1er à étudier
l’influence éventuelle des contrats du leasing sur la présentation des états financiers de clôture
des entreprises.

« Dans le courant des années 1960, on commence à le rencontrer en Europe


continentale et en Asie, ou la croissance de cette région lui donne un environnement
favorable. Si le leasing s’est surtout développé en France sous forme de crédit-bail, c’est que
les cadres juridiques, comptables et fiscaux existant dans le pays, ainsi que les liens qu’ils
entretiennent entre eux, favorisaient tout naturellement ce dispositif »3.

1-3 La mondialisation du leasing

« Dix ans après son apparition aux Etats-Unis, le leasing franchira l’atlantique pour
atteindre le Royaume-Unis en 1960 création de Mercantile Credit Companys. En 1961, il est
pratiqué au Canada, en Suède, en Allemagne et en France, en 1963 a été décelée au Japon, en

                                                            
2
  Pascal Philippossian, « le crédit‐bail et leasing » outils de financements locatifs, édition, SEFI, 1998, p6. 
3
 Eric Garrido, « le crédit‐bail », outil de financement structurel et d’ingénierie commercial, TOME2, REVUE 
Banque édition, Paris, 2002, p21.  
8
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Belgique, en Finlande, en Espagne et en Italie…etc. Puis petit à petit, le leasing a fait grand
feu dans le monde entier surtout dans les pays en développement comme dans l’Amérique
latine (Brésil, Venezuela….), l’Asie (l’Indonésie, Corée, Philippines…), l’Australie »4.

L’extension de cette technique s’est constatée aussi en Afrique, notamment au


Maghreb avec la naissance en 1965 de la compagnie marocaine de crédit-bail appelée ’Maroc
Leasing’ en Tunisie en 1984 avec la création de ’Tunisie Leasing’ et en Algérie, c’est avec la
loi 90-10 du 14 Avril 1990, relative à la monnaie et le crédit’ les opérations de location
assorties d’une option d’achat, notamment le crédit-bail’.

Né en Algérie en 1997 avec la création de la première filiale de la mutualité agricole la


« SALEM » Société Algérienne de Leasing Mobilier, qui a été agrée le 28/06/1997. La
première société de leasing était Arab Leasing Corporation « ALC » n’est apparue qu’en
2001.

La mondialisation de leasing a été accompagnée de l’établissement de relation


internationale entre professionnels de cette technique, donnant naissance à de grands clubs
internationaux : Lease club, Credit Union, Multi Lease, Ebic Lease…. Les pays anglo-saxons,
notamment le Royaume-Uni ont reçu le leasing comme un nouveaux mode de financement
sans édicter de lois nouvelles. De plus dans ces pays, l’avantage fiscal, consistant à attribuer
la propriété des biens aux entreprises locataires, a été un puissant facteur d’expansion du
leasing.

Dans les pays de droit latin, au contraire, la tradition juridique nécessitait de ranger le
nouveau type de financement dans une catégorie de contrats défini par la loi. Un facteur
explique le succès et la réussite du leasing auprès des opérateurs économiques ; c’est
l’atmosphère économique favorable existant lors de l’apparition de leasing comme :

-un marché des capitaux a moyen terme limité et inaccessible ;

-un cadre fiscale très sévère en matière d’amortissement ;

-un progrès technologique qui impose aux producteurs un renouvellement rapide et continu de
leurs biens productifs.

                                                            
4
 Maurice Laures, « l’apport du crédit –bail aux techniques financières, l »exp Français », REVUE BANQUE, 1977 
n°364, p798. 
 
9
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
 Le marché du leasing dans le monde

En 2015, les affaires nouvelles du crédit-bail ont atteint plus de 1 Billion de dollars ce
qui représente une augmentation de 6,5% par rapport à l’année 2014. Amérique du Nord,
Europe, Asie compte plus de 90% du volume mondiale du marché du leasing.

« Quelque soit le type de bien financé, le marché mondiale du crédit-bail est répartis
pour 40,5% en Amérique du Nord, 32,1% en Europe, 22,2% en Asie, 3,1% en Australie et
Nouvelles Zélande, l’Amérique du Sud, 4% et 0,7% en Afrique »5.

Nous pouvons illustrer ces pourcentages par le graphique suivant :

Graphique n°1 : La répartition géographique de marché du leasing dans le monde en


2015(en pourcentage).

Asie
0,70%
Europe
22,20%
40,50%
l'Amérique du Sud
32,10%
Australie/Nouvelle
Zélande
3,10% Amérique du Nord
1,40%
Afrique

Source : Leaseurope.com

 Le marché du leasing en Europe

« L’ensemble des nouvelles activités de leasing en Europe est estimé à 333,7 Milliards
d’Euros en 2016, soit une augmentation de 11,2% contre 9% en 2015. L’expansion est le taux
de croissance annuel le plus élevé depuis 2007, avant la récession mondiale »6.

Les volumes de nouvelles affaires ont augmenté dans toutes les principales catégories
d’actifs couvertes par l’enquête. La location de véhicule a progressé de 13,2% par rapport à
                                                            
5
 Http//: www.Leaseurope.com. 
6
  Http//: www.Leaseurope.com. 
 
10
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
2015, tandis que le crédit-bail mobilier a progressé de 8,4%. Le marché du crédit-bail
immobilier a progressé de 0,5%, bien que la performance ait été contrastée selon les pays. La
croissance globale du marché européen de la location a été stimulée par une hausse de plus de
8% dans chacune des quatre plus grandes économies européennes. Il ya également eu une
croissance notable des volumes sur les marchés en dehors de l’UE.

Alors que la commission européenne a récemment revu à la baisse ses prévisions de


croissance des investissements en équipements dans l’UE à 3,4%, les effets du plan
d’investissement de la commission européenne pour l’Europe, ainsi qu’une reprise
économique plus large.

Concernant le secteur industriel, la croissance des investissements en équipements


européens, suggérant un bon début d’année 2017. Chaque année, Leaseurope dévoile le
classement des plus grandes sociétés de leasing européennes. En 2016, 70 sociétés de 25 pays
différents (Etats membres de l’EU et non membres de l’EU), ont participé à l’enquête. Parmi
elles, 59 sont des sociétés par actions ou sont autonomes (sociétés de crédit locatives, captives
ou indépendantes) et 11 sont classées comme filiales.

Le classement est établi selon la valeur des nouveaux contrats que chaque entreprise a
enregistrés en 2016. BNP Paribas Leasing occupe le premier rang du classement mondial
mais également des sous-catégories suivantes :

 valeur total e des nouveaux contrats en Europe en 2016 ;


 nombre total de nouveaux contrats en Europe en 2016 ;
 valeur du total des actifs loués en Europe en 2016 ;
 valeur des nouveaux contrats en Europe en 2016 catégorie équipement ;
 valeur total des actifs loués en Europe fin 2016 catégorie équipement.

11
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Le tableau suivant indique le classement des 10 premières sociétés européennes de leasing :

Tableaux n°1 : Classement des 10 premières sociétés européennes de leasing en 2016.

Classement Société Pays


1 BNP Paribas Leasing Solution (et Arval) France
2 Sociétés Générale Equipement Finance France
(et ALD Automotive)
3 Volkswagen Leasing GmbH Germany
4 De Lage Landen International B.V. Netherlands
5 Deutshe Leasing Germany
6 UniCredit Leasing S.P.A Italy
7 RCI Bank and Services France
8 Alphabet International Germany
9 Nordea Finance Sweden
10 Crédit Agricol Leasing & Factoring France
Source : Leaseurope.com

Le graphique n°2 : la répartition géographique du leasing en Europe et les marchés les


plus importants en Europe année 2016/2017.

Royaume-Unie
5,03%
France
10,84% 22,11% Allemagne
10,09%
Les scandinaves
6,83% 14,32%
Russie
11,20% 16,48% Italie
3,02% l'Europe centrale

Suisse &Beliluxe

Méditeranée

Source : Leaseurope.com

12
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
On remarque que les marches les plus importants de leasing en Europe pour l’année
2016 sont : Royaume-Uni en tête de classement avec 73,8 Milliards d’Euros, suivi par
l’Allemagne avec 55 Milliards d’Euros, la France arrive en troisième position avec 47,8
Milliards d’Euros.

 Le marché du leasing au Maroc

Le directeur général de Bank-Al-Maghreb a mis l’accent sur la place de taille


qu’occupe le crédit-bail dans l’économie nationale, faisant savoir dans cette optique stipule
que « les financements par crédit-bail ont atteint, à fin 2016, prés de 6 milliards de dollars,
soit 6 fois leur niveau à fin 2000, représentant ainsi 5% du PIB et 10% des financements
bancaires aux entreprises. L’arrêté des comptes de Maroc leasing au terme du premier
semestre de l’année 2017 fait ressortir un recours financier en hausse de 3,3% s’élevant à
11,07 milliards de DH contre 10,72 milliards au 31 décembre 2016 »7.

Pour sa part, le PNB à fin juin 2017 s’établit à 139,1 millions de DH en légère baisse
de 2,3% par rapport au 30 juin 2016. Le risque net, lui a enregistré une nette amélioration
passant de 61,7 millions DH à 45,3 millions DH au 30 juin 2017, soit une baisse conséquente
de 26,5%. Enfin, le résultat net ressort en progression de 13,4% se situant à 29,03 millions de
DH contre 26,39 millions de DH à fin juin 2016.

 Le marché du leasing au Tunisie

La société TUNISIE LEASING a été créée en octobre 1984 avec comme principale la
réalisation d’opération de leasing portant sur des biens mobiliers à usage industriel ou
professionnel. Cet objet a été étendu en 1994 aux opérations de leasing portant sur des biens
immobiliers à usage professionnel et aux opérations d’affacturage. Le capital social de
Tunisie Leasing s’élève actuellement à 45.000.000 DT divisé en 9.000.000 actions de 5 DT
chacune. Les titres de la société sont admis à la cote de la Bourse depuis l’année 1992.

« La part de marché de Tunisie Leasing en terme d’approbations et de mises en forces


se sont appréciées passant respectivement de 20,3% et 18,1% au 31 décembre 2015 à 23,8%
et 22,1% au 31 décembre 2016. La part de marché des encours s’est apprécié aussi passant de
19,3% au 31 décembre 2015 à 21,6% au 31 décembre 2016. Les indicateurs d’activité de la
société TUNISIE LEASING relatifs à l’année 2017, font ressortir une augmentation des mises
en forces de 26,8% par rapport au 30 septembre 2016. Ils font ressortir aussi une progression
                                                            
7
Http//:www.Boursenews,infos 
13
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
des produits nets de leasing de 10,3% par rapport a l’année précédente, ainsi qu’une baisse du
taux de créance classées de 8,11% au 30 septembre 2016 à 6,67% au 30 septembre 2017 »8.

 Le marché du leasing en Algérie


Le leasing en Algérie demeure un mode de financement peu ou pas assez présent sur
la place bancaire, avec un faible taux de pénétration sur les marchés qui est inférieur à 1%.

« Le financement en leasing débloqués par les banques et les établissements financiers,


durant l’exercice 2016, à la hauteur de 40 milliards de DA, soit un volume inférieur par
rapport a l’offre du marché, tant dis que ce mécanisme offre une multitude d’avantages
économiques et fiscaux, et consiste en un levier financier fort appréciable au développement
de la PME/PMI Algérienne, ainsi qu’aux groupe Algériens »9.

1-4 Définition du leasing

Avec toutes les différentes appellations de cette formule qui existe, ‘leasing’ en
anglais, ‘le crédit-bail’ en français ou même ‘El Ijara’ en arabe, c’est une forme de crédit à
long et moyen terme.

Plusieurs définitions ont été données au leasing, mais nous allons nous contenter de
quelques définitions qui répondent aux besoins de notre travail :

1-4-1 Dans le droit Français

Selon le droit Français, appelé crédit-bail est défini « Une opération de location de
biens d’équipement, ou de matériels d’outillage, achetés en vue de cette opération par des
sociétés financières de crédit-bail qui en demeurent propriétaires, lorsque ces opérations
donnent au locataire la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués, moyennant un prix
convenu, tenant compte, au moins pour Partie, des versement effectuées à titre de loyers.
Juridiquement, les opérations du crédit-bail ne peut être qualifiée de location obligatoirement
assortie, au profit de la location, d’une promesse unilatérales de vente dans la quelle la valeur
résiduelle, ou le prix d’achat du bien en fin de bail, tient obligatoirement compte, pour partie,
des sommes payées à titre de loyers »10.

                                                            
8
http// : www.Kapitalis.com 
9
 http//:www.l’éco‐News.com. 
10
 Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement  locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998, 
p20.  
14
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
1-4-2 Dans le droit Anglo-Saxon

Selon le droit anglo-saxon, appelé ‘leasing ‘ se terme désigne « une location assortie
éventuellement d’une promesse de vente à la clôture de la location, dont le prix est peut
déterminée au moment de la levée de l’option d’achat selon la valeur du bien sur marché »11.

1-4-3 Dans le droit musulman

‘El Ijara ‘ terme de finance islamique, c’est « un contrat d’achat dans le quel une
institution financière achète un équipement ou une propriété et loue en crédit-bail à une
entreprise, l’Ijara peut prendre la forme d’Ijara-wa-lqitna (crédit-bail) avec promesse
d’achat »12, ce contrat est similaire à l’Ijara mais inclut une promesse d’achat du bien de la
part du client à la fin du contrat.

1-4-4 Selon les normes IAS /IFRS Internationale

Selon International Accounting Standars Commitée17 (l’IASC17) est considéré


comme crédit-bail, l’acquisition d’un bien par redevances dont :

-« le contrat prévoit le transfert de la propriété au locataire à l’issue du contrat ;

-le contrat à une durée proche de la durée d’utilisation du bien ;

-le contrat prévoit un prix de levée de l’option suffisamment avantageux pour qu’il soit
pratiquement certain que le locataire achètera le bien à la fin du contrat ;

-le contrat indique au début que la valeur actualisée des paiements minimaux dus par le
locataire est au moins égale à la valeur de l’actif loué »13.

1-4-5 Selon la convention d’Ottawa du 28 mai 1988

Selon cette convention qui a pour objet de sauvegarder l’équilibre entre les intérêts
des différentes parties à l’opération et d’adapter les règles juridiques régissant habituellement
le contrat de bail aux relations triangulaires caractéristiques qui naissent des opérations de
leasing :

                                                            
11
 « Crédit‐bail, leasing ce qu’il faut savoir », APSE, 2002, p4 
12
Http //: www.les Echos.FR 
13
 Fr.m.wikipidia.org 
15
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Dans son article premier, la convention d’Ottawa décrit le leasing comme l’opération
dans la quelle une patrie(le crédit-bailleur) est :

 « conclut sur l’indication d’une autre partie(le crédit-preneur), un contrat dénommé


le ‘ contrat de fourniture ‘avec une troisième partie(le fournisseur) en vertu du quel
elle acquiert un bien d’équipement, du matériel ou de l’outillage dans temps
approuvés par le crédit-preneur ;
 Conclut un contrat dénommé le ‘contrat de crédit-bail ‘ avec (le crédit-preneur)
donnant à celui-ci le droit d’utiliser le matériel moyennant le paiement de loyers »14.

La mondialisation du leasing s’est produite dans les pays industrialisé une dizaine
d’année après son apparition aux Etats-Unis, en 1961 au Royaume-Uni et au Canada, la
France en 1963, la contagion ne s’est pas limitée qu’en Europe mais elle a gagné aussi
l’Amérique latine (Brésil, Venezuela), l’Asie (l’Indonésie, Corée du sud), L’Australie et
l’Afrique (Maroc, Tunisie, Côte d’ivoire).

Il est à noter aussi que l’industrie du leasing en Europe a connu une forte croissance
avec ses plus importants marchés que sont Royaume-Uni avec 73,8 milliards d’Euros en
2016, l’Allemagne avec 55 milliards d’Euros, La France avec 47,8 milliards d’Euros.

En Anglo-saxon ‘ Leasing ‘, en latin ‘ Crédit-bail ‘, en arabe ‘El Ijara ‘, ces termes


représentent tous des appellations différentes pour une même réalité économique : mettre à la
disposition des investisseurs des biens moyennant versement de loyer pour une durée
irrécouvrable

Section 02 : Typologie du crédit-bail

Le crédit-bail (ou leasing) est un mode de financement qui touche tout type
d’investissement et se présente en trois catégories classées selon les critères suivants :

 selon les responsabilités des parties et du transfert du risque, on distingue deux types
de crédit-bail : le crédit-bail financier et le crédit-bail opérationnel ;
 selon la nature juridique de l’objet de contrat, il existe trois types de crédit-bail : le
crédit-bail mobilier (corporel et incorporel), le crédit-bail sur le fonds de commerce ;
 selon la nationalité des parties au contrat, il existe deux types de crédit-bail : le crédit-
bail national ou domestique et le crédit-bail international.

                                                            
14
 Chantal BRUNFAU « le crédit‐bail mobilier », édition Banque, novembre, Paris, 1999, p83 
16
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
2-1- Selon le transfère du risque

Il existe deux types du crédit-bail :

- le crédit bail financier ;


- le crédit-bail opérationnel.

2-1-1 Le crédit-bail financier (Financial Lease)

Le leasing financier (plus fréquemment), également appelé ‘ Full pay out lease’,
correspond en très grande partie au crédit-bail français, et au leasing tunisien, dans lesquels
« le bailleur recouvre la totalité de son investissement ainsi que sa marge bénéficiaire
moyennant le paiement des loyers. Dans ce type le rôle du bailleur s’identifié à celui du
bailleur de fonds. Cette attitude est confirmée par le caractère symbolique de la valeur
résiduelle »15.

Dans ce ‘ financial lease’, existe une variante, en effet, certains contrats ne fixent pas
le montant de la valeur résiduelle. Au terme du crédit, le bien est vendu au prix du marché
appelé ‘ fair market value’, le bailleur réalise un sur profit lorsque les avantages et les risques
liés à la propriété sont contractuellement transférés au locataire, que la propriété soit
finalement transférée ou non.

2-1-2 Le crédit-bail opérationnel (Operating Lease)

« Les opérations de crédit-bail sont dites leasing opérationnel si la totalité ou quasi-


totalité des droits, obligations, avantages, inconvénients et risques inhérents au droit de
propriété du bien financé n’est pas transféré au preneur et reste au profit ou à la charge du
bailleur »16. On distingue trois types d’Operating Lease :

a) True lease : c’est un bail qui est caractérisé par :


 la durée du contrat est à la durée de vie économique du bien ;
 les loyers ne couvrant pas le capital investi par le bailleur ;
 l’option d’achat dont pourrait bénéficier le preneur est égal au ‘ Fair Market
Value’.

                                                            
15
 Bey El Mokhtar, « le leasing et ses principales caractéristiques dans le monde », Revue Finances et 
développement au Maghreb N°16 et 17, publication de l’IFID, juillet, 1995, p94. 
16
 Bey El mokhtar, op.cit.p103 
17
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
b) Leveraged lease : Dans lequel on intègre toutes les facteurs y comprisfiscaux
aboutissant à l’abaissement du coût de l’opération, donc du montant du loyer, tels que
la fiscalité, l’effet de volume des achats, les conditions de refinancement du
bailleur…..etc. Le plus connu et le plus important est le leasing fiscal dont le montant
met en jeu des conseils comme, l’expert comptable ou les conseils juridiques et
fiscaux.
c) Service and maintenance lease avec service : Dans ce cas le bailleur comme dans le
« True lease » ne reconstitue pas nécessairement son capital investi par la perception
des loyers.

En outre, il investit considérablement dans l’achat du bien, sa gestion, son entretien et la


fourniture des prestations nécessaires, afin de mieux faciliter les conditions de jouissance en
concluant souvent des contrats d’assistance d’entretien de coopération avec le locataire. A cet
égard, en matière de transport, il propose un « Package » ou ensemble de services couvrant le
remplacement du véhicule en panne, par exemple, le changement des pneumatiques usés les
révisions périodiques, l’entretien, les réparations, l’assurance dommage et responsabilité, la
formation routière, la gestion du parc ; etc.

2-2 Selon la nature de l’objet du contrat

A l’origine, seul le crédit-bail de bien d’équipement et de matériel et outillage était


réglementés. L’évolution législative a conduit à élargir le domaine de la réglementation et à
donner quatre définitions du crédit-bail selon la nature du bien :

2-2-1 Le crédit-bail mobilier corporel

Cette opération porte sur des biens meubles constitués par des équipements ou de
matériels et outillages neufs ou d’occasions à forte valeur de revente, achetés par des sociétés
de crédit-bail qui demeurent propriétaires durant la période irrévocable de location (2 à 5 ans
en général). L’option d’achat est prédéterminée dans le contrat, elle prend en considération
dans son calcul la durée d’amortissement du matériel financé, la durée de location ainsi que le
montant des loyers versés.

2-2-2 Le crédit-bail mobilier incorporel

Cette opération concerne « la location de fonds de commerce, et les fonds artisanaux


d’établissements artisanales ou l’un de leurs éléments incorporels assortie d’une promesse

18
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
unilatérale de vente par la partie désignée, crédit-bail bailleur, à une autre partie désignée
crédit-preneur moyennant un prix convenu tenant compte, sans possibilité pour celui-ci de
relouer à l’ancien propriétaire le fonds de commerce ou l’établissement des fonds de
commerce »17.

Dans le contexte algérien, le crédit-bail mobilier est un contrat par lequel la société de
crédit-bail, la banque ou l’établissement financier, désignés par l’expression « le crédit-
bailleur » donne en location pour une durée ferme et moyennant loyers à un opérateur
économique, personne physique ou moral, désignée par l’expression « le crédit-preneur », des
biens d’équipement, du matériel ou de l’outillage à usage professionnel en laissant à cette
dernière la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués à un prix convenu tenant-
compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyer.

2-2-3 Le crédit-bail immobilier

Il concerne les opérations par lesquelles une entreprise donne en location des biens
immobiliers à usage professionnel achetés ou construits pour son compte, et lorsque ces
opérations quelque soit leur qualification permettent aux locataires de devenir propriétaires de
tout ou partie des loués, au plus tard à l’expiration du bail. Liée à la durée d’amortissent de
l’actifs loués, la durée du contrat de crédit-bail immobilier s’étale généralement entre 10 à 20
ans. « Le contrat de crédit-bail immobilier est soumis aux règles de fonds et de forme
applicable au contrat de bail immobilier. Le bailleur et le locataire sont lies par un contrat qui
prévoit les conditions dans lesquelles l’une des parties pourrait résilier son engagement. Le
contrat de crédit-bail immobilier n’est donc pas assorti de la période d’irrévocabilité qui
caractérise le contrat de crédit-bail mobilier »18.

2-2-4 Le crédit-bail sur le fonds de commerce

Ce système du crédit-bail fonctionne selon le même schéma d’une opération du


crédit-bail classique. Toute fois, les avantages fiscaux sont limités. En effet, les redevances
locatives ne sont déductibles du bénéfice imposable que pour la part représentative des frais
financiers, en application du principe du non amortissement des fonds de commerces.

Cette formule a très peu de succès pour les raisons suivantes :

                                                            
17
www.Droit‐Afrique.com 
18
 Vernimmen.P, Finance d’entreprise, Ed. Dalloz, Paris 2005, p104. 
19
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
- la valeur du fonds de commerce constitue le principe garantie du crédit-bailleur et
celle-ci varié avec le temps. En conséquence, cette opération lui est très risquée ;
- pour le locataire, le cout des droits d’enregistrement est très élevé ;
- les avantages fiscaux sont limités (non amortissement du fond de commerce).

2-3 Selon la nationalité des parties du contrat

Ce critère prend en considération la nationalité des intervenants. On distingue entre le


crédit-bail national ou domestique et le crédit-bail international.

2-3-1 Le crédit-bail national(ou domestique)

Le leasing domestique est une opération qui met en présence une société de crédit-bail
et un opérateur économique résidant dans le même pays.

2-3-2 Le crédit –bail international

Le crédit-bail international est ; « un contrat qui met en présence des opérateurs


économiques implantés dans des pays différents, donc soumis à des réglementations
différentes »19.

Donc un contrat est dit international si l’un des contractants se trouve dans un Etat et
l’autre dans un autre Etat, sont soumis à des législations différentes.

A noter que le leasing international peut être un leasing financier ou un leasing


opérationnel. Son domaine de prédilection est l’investissement lourd (dans le secteur
aéronautique, maritime et ferroviaire ; etc.).

De part son article 03, « la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 »20 portant sur le
crédit-bail international stipule qu’un contrat de crédit-bail est considéré comme étant
international lorsque le crédit-bailleur et le crédit-preneur ont leur établissement dans des
Etats différents. Ces Etats et celui ou le fournisseur du bien a son principale établissement
doivent être des Etats contractants, ou alors le contrat commercial et le contrat de crédit-bail
doivent être régis par le droit d’un Etat contractant (un Etat contractant est un Etat qui a ratifié

                                                            
19
 Bouyakoub Farouk, « l’entreprise et le financement bancaire », édition CASBAH, Alger, 2002, p258.  
20
  La convention internationale sur le leasing, signée à Ottawa, le 25/05/1988 est le résultat des travaux 
menés, des 1974, au sein de l’UNIDROIT (institution international pour l’unification du droit privé). En raison de 
l’importance croissante que revêtait déjà le leasing dans la vie des entreprises, le comité d’études constitué, 
rédigea la convention qui fût signée en 1988. La France fût la première à la ratifier suivie de l’Italie puis le 
Nigeria. La convention put alors entrer en vigueur le 01.05.1995.   
20
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
la convention d’Ottawa).Il convient d’éviter la confusion avec le leasing à l’étranger qui est
une activité qui consiste en la création pour un groupe financier d’un réseau des sociétés de
leasing dans divers pays ne se consacrant qu’a des activités domestiques.Cette politique
adoptée par quelques grands groupes financiers est parfois complémentaire d’une activité de
leasing international.

La convention d’Ottawa 1988 signée par 55 Etats a fixé des règles uniformes pour le
crédit-bail international, que certains points méritent d’être soulignés :

- les loyers sont calculés pour tenir compte notamment de l’amortissement de la totalité
d’une partie importante du matériel ;
- Le crédit-bailleur et le crédit-preneur appartenant à des Etats différents, ont la
possibilité d’amortir le bien simultanément (sauf convention fiscale contraire) ;
- en raison de l’importance des sommes en jeu, la société de crédit-bail est parfois une
société crée par un pool de banques.

Dans le crédit-bail international, nous pouvons trouver trois cas de figure que nous allons
présenter dans ce qui suit :

-un opérateur situé dans un pays B choisit le matériel qui répond à ses besoins auprès d’un
fournisseur situé dans un pays A. Ne pourtant financer lui-même ce bien, il s’adresse à une
société de leasing implantée dans le pays du fournisseur qui l’achète à l’effet de le lui louer ;

Schéma n°1 : La réalisation du 1er cas de figure de crédit-bail international.

                        
Location

Le bailleur

  Le locataire
Vente

       Limite territorial

Le fournisseur
Pays A Pays B

Source : Notre propre conception, à partir nos informations

21
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
-un opérateur réside dans un pays A choisit le matériel répondant à ses besoins auprès d’un
fournisseur qui réside dans le pays B. le financement de ce bien peut être réalisé par une
société de leasing d’un pays C ;

Schéma n°2 : La réalisation du 2ème cas de figure de crédit-bail international.

                          
Vente Location

Le fournisseur Le bailleur Le locataire


Limite
territorial   Limite
territorial

 
Pays B Pays C   Pays A

Source : Notre propre conception, à partir nos informations

-un fournisseur et un client résident dans un pays A. Ne possédant par les moyens financiers
pour l’achat de cet équipement, le client peut s’adresser à une société de leasing implantée
dans un pays B afin d’acquérir le matériel et le louer ;

Schéma n°3 : La réalisation du 3ème cas de figure de crédit-bail international

 
                    
Le locataire Le bailleur
 
 

 
 
      
 

  Le fournisseur
Limite
  territorial
Pays B Pays A
 

Source : Notre propre conception, à partir nos informations

22
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Pour conclure cette section nous pouvons distinguer plusieurs types de leasing, selon
plusieurs critères : le degré de transfert de risque au locataire (leasing financier/ leasing
opérationnel), la nature du bien loué (leasing mobilier/Leasing immobilier), la nationalité des
parties prenantes au contrat (leasing national/ leasing international).

Cette technique de financement offre une grande variété de contrat, les contrats à court
terme qui peuvent être interrompus, sont appelés contrat leasing opérationnel, mais par contre
les contrats à long termes qui ne peuvent pas être résiliés, sont appelés contrat de leasing
financier, ou le locataire supporte les risques à lui seul.

Section 03 : Le mécanisme de l’opération du crédit-bail

Le leasing est une opération tripartie qui interpose un bailleur, un preneur et un


fournisseur, liés par un même bien. Ces trois intervenants collaborent et assurent le
déroulement de l’opération.

Le leasing est une technique de financement très polyvalente qui s’applique tant à
l’acquisition de biens d’équipements mobilier qu’aux biens d’équipements immobilier

Toute opération de leasing comporte trois phases, demande de financement et du bien


par l’établissement de crédit-bail, location du bien à l’utilisateur, l’option d’achat.

3-1 Les intervenants

L’opération de crédit-bail met en relation trois entités qui sont :

3-1-1 Le crédit-bailleur : appelé le bailleur ou la société de crédit-bail, elle dispose de


ressources financières afin d’acquérir des biens donnés en location contre le paiement des
redevances périodiques. Elle garde la propriété juridique et cède le droit d’usage. La société
de crédit-bail peut être un établissement financier ou une banque.

3-1-2 Le crédit-preneur : appelé le bailleur ou le locataire, il détient le droit de l’usage du


bien loué il est en conséquence le propriétaire économique. Le preneur peut être soit un
particulier, soit une société où une collectivité.

3-1-3 Le fournisseur : qui peut être un vendeur ou un fabriquant, qui livre au crédit-preneur
un bien commandé par le crédit-bailleur conformément aux conditions arrêtées entre le

23
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
fournisseur et le crédit-preneur. Le fournisseur peut s’associer avec un bailleur dans le cadre
« d’un leasing partenariat »21.

3-2 Les biens financés en crédit-bail

D’après la définition du crédit-bail, seuls les biens et matériels à usage professionnel


peuvent être financé. C’est un financement qui porte sur tous les biens nécessaires à l’activité
de l’entreprise, qu’il s’agisse de biens mobiliers ou immobiliers.

Le tableau ci-après, est donné à titre indicatif des biens qui peuvent être financé en crédit-
bail :

Tableau n °2 : Exemple de biens qui peuvent être financés en crédit-bail

Bien Mobilier Bien Immobilier


-Ordinateurs et systèmes -Bâtiment d’entreprise.
informatiques. - Usines.
-Mobilier et matériel de bureau. -Supers marchés
-Systèmes téléphoniques. -Hôtels.
-Matériel de photographie, -Plateaux de bureaux.
d’impression, de fabrication et de -Immeuble de bureaux et centres
construction. administrations.
-Equipements lourds : installations, -Sièges sociaux et administratifs.
techniques, matériel et outillage. -Sièges sociaux de sociétés.
-Matériel médical -Entreprises et centres de distribution.
-Matériel de travaux publics et de
bâtiments.
-Matériel de transport et de
manutention :
Véhicules, autobus, camion…..etc.
Source : MERAOU SARAH, « crédit-bail (leasing) : théorie et pratique en Algérie »,
mémoire de fin d’étude ESB, 2007, p09.

3-3 Le déroulement de l’opération du crédit-bail

La chronologie des interventions dans la réalisation d’une opération de crédit-bail


s’articule autours de trois étapes à savoir :

-demande de financement et achat du bien par l’établissement de crédit-bail ;


                                                            
21
 Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement  locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998, 
p 44. 
24
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
-location du bien à l’utilisateur ;

-option d’achat.

3-3-1 Demande de financement et achat du bien par l’établissement de crédit-bail

Cette première phase de l’opération est différente selon qu’il s’agisse de bien mobilier
ou immobilier à construire ; si le bien à acquérir est déjà construit, le mécanisme de
l’opération est dans ses grades ligne à celui du crédit-bail mobilier.

3-3-1-1 Cas d’acquisition d’un bien mobilier

Dans un premier temps le client, futur preneur procède comme pour un achat au
comptant ; il reçoit des devis, opte pour l’une des offres reçues et même les négociations
c'est-à-dire qu’il met au point avec le fournisseur les conditions de fabrication, de prix et de
livraison. Il contacte ensuite une société de crédit-bail et lui adresse une demande de
financement. Après étude de la situation financière et économique de l’entreprise, la société
de crédit bail répond à la demande de financement. Si la réponse à la demande est positive ;
le bailleur signe d’abord ’le contrat de crédit-bail’ avec le preneur avant de passer à la
commande.

Le bailleur procède à la commande du bien objet du contrat de crédit-bail selon les


conditions arrêtées auparavant par le locataire et le fournisseur. Il conclut avec le fournisseur
‘ un contrat d’achat’.

Le fournisseur livre l’équipement au locataire. Cette opération est matérialisée par ‘un
procès verbal de réception’ ou ‘ un avis à de livraison’ attestant que le locataire a bien reçus
le bien et qu’il est conformé a sa demande. Il est signé conjointement par le locataire et le
fournisseur. Cet acte déclenche l’obligation du bailleur à payer le fournisseur et l’obligation
du preneur à payer les redevances locatives au profit du bailleur.

3-3-1-2 Cas d’acquisition d’un bien immobilier

Avant d’adresser une demande de financement à la société de crédit-bail, le client


futur preneur doit obtenir les autorisations nécessaires à la constitution du bâtiment dans
l’exercice de son activité. Une fois ces autorisations acquises, il fait établir le plan de
constitution et arrêter le cahier de charge. Il fait ensuite une demande de crédit-bail
immobilier à la société de leasing. La société de crédit-bail examine la demande. Elle

25
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
apprécie notamment le prix, la polyvalence et la situation du terrain et donner un mandat au
client pour conclure en son tous les contrats avec l’architecte, l’organisme de contrôle,
l’entrepreneur et les autres fournisseurs qui interviennent dans la construction du bâtiment.

3-3-2 Location du bien à l’utilisateur

La société du crédit-bail accorde la jouissance d’usage du bien à l’entreprise pendant


une période irrécouvrable et prédéterminée, correspondant en principe à la durée de vie
économique du bien financé. Le preneur qui bénéficie de la jouissance du bien doit en contre
partie verser au bailleur des redevances périodiques appelées ‘loyer’. Ces derniers sont
calculés d’une manière à couvrir la mise de fonds initial de crédit-bail, ainsi qu’une marge de
bénéfice.

Durant cette période de location, le preneur doit assumer tous risques, responsabilités
de charge d’exploitation comme si il était le propriétaire.

3-3-3 Option d’achat

Lors dénouement de l’opération, à l’échéance de la période irrécouvrable de location,


trois possibilités s’offrent au preneur :

- lever l’option d’achat qui lui a été initialement accordée par le bailleur et devient ainsi
juridiquement propriétaire contre paiement d’une valeur résiduelle préalablement
déterminée ;

- restituer le bien au bailleur s’il n’a aucun intérêt à vouloir garder le bien, et dans ce cas là le
bailleur peut vendre le bien sur le marché de l’occasion ou le relouer à un nouveau preneur ;

- renouveler le contrat pour une durée variable contre le paiement des redevances réduites
par rapport aux initiales .Parfois avec la possibilité de résilier le contrat à tout moment.

26
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Le schéma suivant montre la réalisation de l’opération de crédit-bail :

Schéma n°4 : La réalisation d’une opération de crédit-bail.


 

1 2
3
6  Le locataire 8

                          
4 5 7
Fournisseur  Crédit Bailleur
 

Source : Etablir par nos même à partir Philipposian Pascal, « le crédit-bail et le leasing,
outil de financement locatif », édition SEFI, 1998, p7 et p8.

1 : choix de l’équipement et négociation des conditions de prix et de livraison ;

2 : demande de financement de l’équipement par une société de crédit-bail ;

3 : signature du contrat de crédit-bail ;

4 : commande de l’équipement ;

5 : conclusion du contrat commerciale (contrat d’achat) ;

6 : livraison de l’équipement ;

7 : paiement du fournisseur ;

8 : paiement du loyer.

3-4 Les différentes formes du crédit-bail

Afin de répondre à un besoin d’adaptation et à des circonstances particulières, le crédit-


bail a donné lieu à l’élaboration de multiples variantes, ces premières variantes sont :

3-4-1 La cessions-bails (Sale and Lease Back)

Le lease-back (appelé cessions-bails) est une opération par laquelle une entreprise qui
acquis un bien le revend à une société de crédit-bail qui lui reloue.

27
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
L’avantage du lease-back pour l’entreprise est que cette opération lui permet de dégager
immédiatement de la trésorerie, tout en faisant disparaitre l’actif de son bilan. En contrepartie
le locataire fait figurer le montant du lease-back dans son annexe sous la rubrique
« engagement de crédit bail » et inscrit le montant des loyers payés pour l’année fiscale
considérée en ‘charge d’exploitation’. Si le locataire avait contracté un emprunt pour
l’acquisition du bien, la trésorerie ainsi dégagée lui permet de le rembourser, et donc
d’améliorer la présentation de son bilan.

Les opérations du lease-back sont les plus souvent réalisées sur des biens immobiliers,
en effet ces biens perdent moins de leurs valeurs que les actifs mobiliers. C’est ainsi que
certaines entreprises disposent d’un important patrimoine immobilier, amorti dans leur bilan,
peuvent être amenées à contracter un lease-back de façon à dégager une trésorerie
correspondant à la valeur réelle d’immeubles sur le marché, tout en conservant la possibilité
d’en récupérer la propriété à la fin du contrat.

Les opérations de lease-back sur actifs mobiliers, sont plus rares que ces derniers,
sont d’avantage soumis à l’obsolescence et sont d’une garantie discutable pour le crédit-
bailleur. Il n’est pas permit recommandé de faire de telles opérations pour un montant
supérieur à la valeur nette comptable du bien mobilier dans les livres des entreprises.

3-4-2 Le crédit-bail adossé

C’est l’opération par laquelle une entreprise (généralement fabricant ou fournisseur)


souscrit un contrat de crédit-bail auprès d’un bailleur, puis reloue le matériel à un tiers. Il
peut s’agir de l’activité principale de l’entreprise (un loueur de matériel de travaux public), ou
d’une activité connexe à son activité principale (un concessionnaire de véhicule industriel qui
loue des camions).

La société de leasing achète le bien du fournisseur. Ce dernier garde le bien à sa


disposition pour le sous-louer à ses propres clients désignés comme de sous locataires. La
cession bail ressemble un peu au leasing adossé. Ce dernier a pour objet en plus de renforcer
la trésorerie du locataire, de permettre au fournisseur de diffuser ses fabrications en les sous-
louant.

28
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Schéma n°5 : La réalisation d’une opération de crédit-bail adossé fournisseur.

 Contrat de vente

Contrat du crédit-bail adossé



Le fournisseur Le Bailleur
Sous location


Le sous locataire

Source : Notre conception, à partir nos informations

Le crédit-bail adossé faisant intervenir deux sociétés du leasing constitue un procédé


de refinancement. « Un bailleur a vendu un bien à un autre bailleur B qui le lui rétrocède en
contrat de crédit-bail (la cession bail). Le bailleur a sous loué le bien objet du contrat à son
propre client. Par cette opération le bailleur A s’est refinancé auprès du bailleur B »22.

                                                            
22
 Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement  locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998, 
p 24 et 25. 
29
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Schéma n°6 : La réalisation de l’opération de crédit-bail adossé pour des fins de
refinancement.

 Contrat de vente

Contrat de crédit-bail
Le bailleur A Le bailleur B
Sous location


Le sous locataire

Source : Notre conception, à partir nos informations

3-4-3 Le crédit-bail partenaire

C’est une stratégie d’alliance ou de partenariat associant une société de crédit-bail et un


fournisseur de bien. Ce dernier est plus souvent connu sous le nom captif. Le crédit-bail est un
outil couramment utilisé par les fabricants et les fournisseurs de matériel pour promouvoir
les ventes et pour cela ils élaborent ce qu’on appelle « un programme de financement de
vente »23.

Il existe deux alternatives :

- un fournisseur s’associe avec une société de crédit-bail dans le cadre d’un ‘ leasing
partenaire’. Cette coopération peut être sous la forme d’un simple accord de
partenariat et peut aller jusqu’à la création d’une filiale de leasing entre les deux
partenaires ;

                                                            
23
 Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement  locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998, 
p 26. 
 
30
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
- un fournisseur peut créer à lui seul une seule filiale de crédit-bail dans le but de
financer les produits de la société mère. Dans ce cas, on parle de ’leasing captif’ et
la société de leasing est appelée ‘société de financement captive de fabricant’.

3-5 Les analogies du crédit-bail

Le crédit-bail comme mode de financement peut être confondu à d’autres opérations


qui lui sont voisines. Globalement, les principes sont presque similaires avec des
terminologies différentes. Au niveau réglementaire, le crédit-bail se distingue des opérations
qui lui sont proches, telles que :

3-5-1 La location vente

Cette opération constitue un contrat de location assortit d’une promesse de vente


synallagmatique pour le bailleur et d’achat pour le locataire. Dans le crédit-bail la promesse
est unilatérale.

3-5-2 La location avec option d’achat (LOA) où avec promesse de vente

Cette opération présente les mêmes principes qu’une opération de crédit-bail,


seulement cette dernière est destinée aux entreprises et aux professionnels, alors que la
location avec option d’achat est réservée aux particuliers, par exemple la location d’un
véhicule de tourisme avec une option d’achat. Ce type de contrat est accompagné d’une
promesse unilatérale de vente proposée par des sociétés financières, établissements de
crédits…etc.

3-5-3 La location financière ou location de longue durée

L’association française des sociétés financières définit la location financière comme


une- opération de location sans option d’achat dans laquelle le locataire choisit le fournisseur
ainsi que le bien et le cas échéant négocie lui-même le prix.

3-5-4 La vente avec clause de réserve de propriété

C’est un contrat de vente dans lequel le transfert de propriété est effectué dés la
signature du contrat, sous réserve pour l’acheteur de s’acquitter du prix du bien à échéance
fixée. C’est une opération de vente et non pas une opération de location dont le paiement du
prix est différé.

31
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
3-5-5 La vente à tempérament

Dans ce genre d’opération, le transfert de propriété du bien s’est effectué dès la


signature du contrat de vente et le paiement se fait en plusieurs versements (selon un
échéancier de remboursement).

3-5-6 La location simple

C’est un contrat commercial de louage traditionnel, mettant en évidence outre la mise


à disposition du bien, divers services, comme l’entretien et la maintenance. « La location
simple est généralement une convention de location précaire dénonciable contractuellement
avec un préavis déterminé »24. Les fonds investis par le propriétaire sur plusieurs contrats de
location simple.

A échéance de contrat, la location simple ne comporte pas une promesse de vente au


profit du locataire et le bailleur demeure propriétaire. Cependant en fin de contrat, le locataire
peut demander au propriétaire le prix auquel il serait prêt à lui céder le bien objet du contrat.

Contrairement au crédit-bail le prix n’est pas fixé irrévocablement à l’origine de


l’opération et ne prend pas en considération les montants des loyers versés.

Pour mieux assimiler les différences et les ressemblances entre toutes ces opérations,
nous avons jugé utile de les présenter sous forme de tableau afin de mieux les comparer :

                                                            
24
 Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire de crédit‐bail », Tome1, édition REVUE BANQUE, Paris, 
2002, p95.  
 
32
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Tableau n°3 : Comparaison entre le crédit-bail et les opérations qui lui sont voisines.

Objet/but Nature de Durée de Réserve Récupération Transfert de


l’opération l’opération de du capital propriété
propriété investi
Le crédit-bail Financement Contrat de location
et/ou acquisition avec une promesse Selon le bien Non Oui Selon le
du bien loué à unilatérale de vente financé et elle est dénouement
usage fixé d’avance de l’opération
professionnel

La location Contrat de location La propriété


vente Usage et avec une promesse Durée fixé et Oui Oui du bien est
acquisition synallagmatique irrévocable transférée au
obligatoire du de vente pour le locataire en
bien objet du bailleur et d’achat fin de bail
contrat pour locataire

La location Usage du bien Contrat de location


financière loué pour des sans option d’achat Durée fixé et Non Oui Non
professionnels c’est le locataire irrévocable
qui choisit le
fournisseur avec
qu’il négocie le
prix

Si le locataire
Financement Contrat de location Selon le bien Non Oui acquiert le
La location et/ou acquisition avec une promesse fiancé et elle est bien en fin de
avec option du bien loué à unilatérale de vente fixé d’avance location
d’achat usage non
professionnel

Oui dés la
La vente avec Achat d’un bien Contrat de vente Echéance fixé Oui Oui signature du
clause de par des avec paiement pour le paiement contrat
réserve de professionnels et différé Commercial
propriété particulier

La vente a Achat d’un bien Contrat de vente Fixé selon un Oui Oui Oui, dés la
tempérament loué avec paiement par échéancier de signature du
facilité (en remboursement contrat
plusieurs
versements)

Usage du bien
La location loué pour des Contrat de location Durée courte et Non Partielle Non
simple professionnels pur et simple irrévocable
et/ou particulier

Source : MAHDI Mounia, « crédit-bail, mode de financement », mémoire fin d’étude ESB, 2006,
p26.

33
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Pour conclure avec cette section on peut dire qu’il est nécessaire de distinguer entre le
leasing et les opérations qui lui sont voisine, à titre exemple le leasing s’oppose à la location
simple. A la fin du contrat, la location ne comporte pas de promesse de vente au profit du
preneur et le bailleur demeure propriétaire, de même, le leasing se différencie de la location
de la location de vente vu qu’elle est automatiquement suivie d’un transfert de propriété. En
effet, le vendeur s’engage à vendre le bien loué et le locataire s’engage à l’acheter, la
promesse est synallagmatique, alors qu’elle est unilatérale dans le leasing.

Section 4 : Les avantages et les inconvénients du crédit-bail

Certes, le crédit-bail présente beaucoup d’avantage pour le crédit-bailleur, le crédit -


preneur et le fournisseur. Toutefois il faut garder à l’esprit que ce qui constitue un avantage
pour l’un est susceptible de constituer un inconvénient pour l’autre. C’est ce que nous allons
voir dans cette section.

4-1 Les avantages du crédit-bail

Les avantages que procure cette opération sont :

4-1-1 Pour le crédit preneur

- le crédit bail permet un financement intégral de l’investissement. En d’autres termes,


ce dispositif ne nécessite pas un apport initial ou une part d’autofinancement comme
l’exige le crédit bancaire traditionnel ;
- en offrant un financement intégral le crédit-bail permet de préserver la trésorerie de
l’entreprise qui conserve ses fonds propres afin de les affecter aux financements de ses
besoins d’exploitations dont les crédits sont plus délicats à obtenir ;
- la réponse par la demande de financement par le crédit-bail est donnée plus
rapidement qu’une demande de financement par le crédit bancaire. Cette rapidité
favorise les entreprises qui doivent procéder à des investissements imprévus et urgents
ou alors saisir des opportunités de marché. Sans pour autant bouleverser les structures
financière ;
- ce type de financement est d’une grande souplesse car le bien est choisi par
l’entreprise utilisatrice et il s’adapte parfaitement à ses besoins ;
- cette technique de financement offre une souplesse de fixation des loyers afin de tenir
compte de la fluctuation des recettes attendus. Les formules de remboursements sont

34
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
adaptées au mode d’utilisation du bien selon les demandes du marché. Les variations
du loyer sont nombreuses :
 des loyers linaires pour une activité à revenu constant ou stable ;
 des loyers progressifs durant le temps de démarrage pour une activité
nouvelle ;
 des loyers dégressifs qui accélèrent l’amortissement du matériel. Le
bailleur utilise cette méthode particulièrement pour les biens
d’équipements à obsolescence rapide. Le but est d’amortir rapidement
le capital restant dû ;
 des loyers de compagnes, avec un loyer annuel correspondant à 12
mois de location des activités agricoles ;
- sur le plan comptable, le bien objet du contrat ne figure pas à l’actif du bilan du
preneur (selon le modèle français) ;
- le recours au crédit-bail ne nécessite pas au preneur de fournir une sûreté réelle sur un
actif existant dans le patrimoine de l’entreprise. Dans ce cas de figure les garanties
sont simplifiées. Le titre de propriété du bien objet du contrat reste la principale
garantie du bailleur ;
- le crédit preneur ne se soucie pas du risque d’obsolescence car l’alternative de restituer
le bien objet du contrat à échéance lui permet d’opter pour le choix de renouvellement
de l’investissement ;
- pour le preneur l’avantage fiscal se manifeste sur deux niveaux :
 « les loyers sont considérés comme des charges d’exploitations et par
conséquent ils sont déductibles du résultat imposable. Cette bonification
fiscale sera d’autant plus importante que la durée du contrat de crédit-bail
sera courte (loyers plus élevés) et que l’entreprise sera en situation
bénéficiaire »25 ;
 le coût de la TVA est payé par le bailleur le jour de l’acquisition du bien.
Le locataire ne paiera la TVA que sur le montant des redevances au fur et
à mesure du paiement du des loyers.
- un des principes fondamentaux de fonctionnement du crédit bail est que le
remboursement des capitaux avancés par le bailleur pour le financement d’un bien est
assuré par les ressources retirées de l’exploitation de ce même bien. Cette originalité
                                                            
25
 Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », édition REVUE BANQUE, Tome 1, Paris, 
2002, p40. 
35
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
réside dans le fait que l’investissement s’autofinance. En d’autres termes un bien
productif génère lui-même les revenus nécessaires à son remboursement au travers de
la valeur ajoutée qu’il produit.
4-1-2 Pour le crédit bailleur
- au regard du bailleur, l’avantage essentiel réside dans le fait qu’il conserve la propriété
juridique du bien objet du contrat. Cette situation fait de lui un créancier privilégié
par rapport à d’autres organismes préteur ;
- le rendement des opérations de crédit-bail est supérieur au rendement des autres
opérations de crédit traditionnel. Cette différence se justifie par le risque important que
prenne le bailleur en finançant intégralement l’investissement ;
- le bailleur a le droit de pratiquer l’amortissement des biens donnés en location, ce qui
lui permet de réduire son bénéfice imposable ;
- la maintenance et l’assurance du matériel sont prises en charge par le locataire ; cela
permet de garantir au bailleur la récupération d’un bien en bon état si l’option d’achat
n’est pas levée.
4-1-3 Pour le fournisseur
Le recours au crédit-bail n’a que des incidences favorables pour le fournisseur. En
effet, cette opération lui permet l’écoulement de ses ventes avec la diminution du risque des
impayés.
4-2 Les inconvénients du crédit-bail
Les inconvénients que procure cette opération sont :

4-2-1 pour le crédit preneur


Dans son recours au crédit-bail, l’entreprise assume des charges financières
importantes et irrévocables à moyen terme. Toute résiliation est exclue, même si
l’investissement devait s’avérer peu rentable. Dès lors, contrairement à une opinion répandue,
le financement par crédit-bail n’est pas accessible qu’aux entreprises saines dégagent une
bonne rentabilité et des fonds de roulement suffisants pour faire face (pendant toute la durée
de l’opération) au poids élevé des versements périodique incluant l’amortissement du capital
investi.
Sur le plan comptable, le non inscription au passif du bilan du total des engagements
assumés par l’entreprise, ne représente qu’une amélioration optique du bilan parce qu’il n’y a
plus un accroissement de l’actif puisque le locataire n’est pas propriétaire et par conséquent
ceci ne permet pas d’offrir des garanties aux éventuels créanciers.

36
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
De plus les engagements durables et irrécouvrables de l’entreprise sont équivalant aux
charges assumées dans le cadre de l’emprunt à moyen et à long terme. « Aussi, les
établissements de crédit prennent-ils désormais en considération les engagements de leasing
au même titre que les dettes portées au bilan dans leur appréciation du niveau d’endettement
d’une entreprise »26.
Mais, le principal reproche longtemps fait au crédit-bail est son coût qui est supérieur
à celui d’un crédit à moyen ou long terme. En fait, la comparaison en termes de taux est
difficile car le crédit-bail n’est pas un crédit classique, et son ne dépend pas seulement du
loyer de l’argent, il est aussi fonction des services rendus (rapidité du financement,
financement à 100%, flexibilités des loyers), de la nature du bien financé et du montant de
l’opération.
Par rapports aux banques et aux organismes spécialisés, les sociétés de crédit-bail ont
de surcroit des frais de gestion supplémentaires dus au fait que le crédit-bail suppose une
relation triangulaire (fournisseur, preneur, bailleur) ; le coût est d’autant plus élevés que le
contrat est d’un montant unitaire faible et qu’il est assorti d’une indexation des loyers ou
d’une prise de garanties complémentaires.
4-2-2 Pour le crédit-bailleur
Le crédit-bailleur, en cas de défaut du locataire, est soumis aux aléas du marché : le
crédit-bailleur pour se débarrasser le plus vite possible d’un équipement qu’il ne peut
exploiter lui-même, n’a pas forcément les compétences pour en tirer le meilleur prix.
4-3 Les risques liés aux opérations du crédit-bail et les moyens de prévention

Faire crédit signifie croire en un projet, croire en une personne, croire en un avenir
économique qui permettra précisément la réalisation du projet envisagés. Mais croire, c’est
précisément risquer de se tromper sur un projet, une personne, une anticipation, voir les trois à
la fois. Comme dans toutes opérations de crédit, le préteur doit se prémunir contre des risques
auxquels il est exposé. De même le bailleur, doit se protéger contre des risques qu’il faut
réduire au maximum.

Dans ce qui suit nous aborderont en premier les différents risques liés à l’opération de
crédit-bail et en second lieu les moyens de les prévenir.

                                                            
26
 M.Giovanoli, « le crédit‐bail (leasing) en Europe : développement et nature juridique », Librairies Techniques, 
Paris, 1980, p35et 36.  . 
 
37
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
4-3-1 Les risques liés à l’opération de crédit-bail

Dés lors que le bailleur répond favorablement à une demande de crédit dans le but
d’apporter un financement au bien requit, il supporte quelques risques.

Ces derniers peuvent revêtir de plusieurs formes. Pour les identifier et les mesurer, le
bailleur se repose sur les critères suivants :

- l’équipement objet du contrat crédit-bail ;


- la moralité du preneur ;
- Le taux d’intérêt.

4 -3-1-1 Les risques liés à l’équipement, l’objet du contrat

La première et principale garantie du crédit-bailleur dans la propriété effective du bien


qui fait l’objet du contrat de crédit-bail. « Les principaux risques »27 que court le crédit-
bailleur quant à l’équipement, sont généralement désignés sous les noms de :

 Risque de contrepartie : en raison de la défaillance du crédit-preneur en cours du


contrat, le crédit-bailleur est alors amené à récupérer le bien, et le vendre sur le
marché de l’occasion. Il est alors impératif que la dette résiduelle, c’est-à-dire le
montant du capital restant dû et non amortit par les loyers, soit inférieure à la valeur
marchande du bien;
 Risque de la valeur résiduelle : dans le cas le crédit-preneur restituerait le bien en
fin de contrat du crédit-bailleur, sans chercher à l’acquérir, il faut que la valeur
résiduelle financière qui a été retenue par la détermination du montant des loyers ne
soit pas supérieure à la valeur marchande du bien, sous peine de dégager une perte
plus ou moins importante pour le crédit bailleur en fin de location.

En pratique, ces risques varient en fonction des données relative à la nature même de
l’équipement, aux caractéristiques du fournisseur et à la structure du marché de l’occasion.

Les incertitudes sont grandes quant à la valeur résiduelle des biens donnés en location,
en effet, les changements technologique, le mauvais usage d’un bien par son locataire,
peuvent contribuer à annihiler la valeur d’un bien avant l’expiration du bail.

                                                            
27
 Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », édition REVUE BANQUE, Tome 1, Paris, 
2002, p61à 82. 
38
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Les banques risquent ainsi de se trouver propriétaire de biens usés et invendable. Cette
situation est très préoccupante pour le bailleur.

 Risque marché : le risque crédit ou client étant couvert par la valeur de


l’équipement, le bailleur est soumis à un risque de marché, doublé parfois d’un
problème de compétence en marketing en cas de défaut du locataire

L’appréciation de la propriété du bien en tant que garantie du contrat est réalisée en


fonction des critères suivants :

-valeur réelle à l’origine du bien financé : il convient d’interroger sur la crédibilité


du prix d’acquisition du matériel par rapport au marché, il faut également être
vigilant vis-à-vis de la pratique qui consiste, pour le fournisseur, à inclure dans la
facture les travaux d’installation et de montage ;

-certains biens n’ont aucune valeur marchande : ainsi en est-il par exemple des
logiciels ou des prototypes ;

-possibilité de déménager le bien sans que cela engendre des frais anormaux.

4-3-1-2 Le risque lié à la moralité du crédit preneur

L’analyse du risque d’une opération de crédit-bail repose avant tout sur l’appréciation
du risque preneur. Toutefois, l’examen de la situation financière de ce dentier et de son
programme d’investissement doit permettre d’apprécier sa capacité à payer les loyers de
l’opération envisagée et faire face à l’ensemble de ses autres engagements.

Cependant, la solvabilité du preneur doit toujours pondérée par la qualité et la valeur


du bien financer, puisque c’est ce bien qui représente l’essentiel de la garantie du bailleur en
cas de cessation de paiement du preneur.

4-3-1-3 Le risque de taux intérêt

La marge brute d’un crédit-bailleur comporte deux opposantes très distinctes : la


marge financière et la marge à la revente.

La marge financière est assimilable à une marge d’intermédiation bancaire. Il s’agit


de l’écart entre le taux effectif global (TEG) interne (ou taux implicite) au contrat du crédit-
bail, et le coût revient des capitaux investis dans l’acquisition du bien, exprimé en

39
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
pourcentage, comme un taux d’intérêt. C’est ce différentiel du taux qui doit générer en cours
du contrat les revenus nécessaires pour couvrir les frais administratifs du crédit-bailleur, et
dégage l’essentiel de son profit au fur et à mesure de l’encaissement des loyers.

La marge a la revente correspond à la différence constaté entre le prix de revente d’un


bien récupérée en cours de crédit-bail ou en fin de location, et le montant du capital restant dû
, non amortit par les loyers ( c'est-à-dire la somme des redevances restant impayées plus la
valeur résiduelle financière).

Comme nous l’avons vu précédemment, cette composante est très aléatoire, car futur
et normalement très éloignée dans le temps : elle varie en fonction de la nature du bien, de la
qualité du fournisseur, du marché de l’occasion. Il s’agit d’un risque qu’il faut réduire au
minimum.

On comprend, donc mieux que contrairement à une idée reçue, le financement par
crédit-bail mobilier doit être réservé en priorité à des biens d’équipement courant dont la
valeur est un peu susceptible de baisser fortement en cours comme en fin du contrat.

Dans la même optique, les sociétés de crédit-bail fixent avec le plus grand soin la
valeur résiduelle du bien financier (1% pour le matériel informatique jusqu’à ou 10% pour les
équipements à obsolescence moins rapide) de façon à inciter l’entreprise à lever l’option
d’achat à l’issue du contrat.

4-3-2 Les moyens de prévention et limitation des risques

L’importance des risques encourus par un établissement de crédit a rendu impératif


l’instauration d’un certain nombre de moyens de préventions qui sont principalement les
règles prudentielles, la prise de garantie et le suivi des engagements. Les sociétés de crédit-
bail sont considérées comme des établissements de crédit, par conséquent elles doivent se
prévaloir de ces moyens de prévention. Pour une société de crédit-bail, le plus important est
l’application ou le respect des prudentielles.

Les règles prudentielles sont des règles universelles, pour illustrer par des textes de loi ce
qui va être expliqué, nous avons décidé de prendre la réglementation algérienne comme
référence.

Tous les établissements financiers sont tenus de se confronter à un certain nombre de règle
prudentielle de gestion édictées par la Banque d’Algérie et qui ont pour finalité de doter les

40
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
banques et les établissements financiers d’un moyen de contrôle de risques. La réglementation
prudentielle consiste à l’application de trois ratios significatifs. Les plus usités sont :

 le ratio de solvabilité ;
 la règle de division de risque ;
 le ratio de liquidité ;
 le coefficient des fonds propres.

4-3-2-1 Le ratio de solvabilité

Il est opérationnel en Algérie à compter du 1er janvier 1992 conformément à


« l’instruction n° 34 /91 du 14 janvier 1991 de la banque d’Algérie » relative à la fixation des
règles prudentielle applicables aux banques et aux établissements financiers. Ce ratio
international de solvabilité dit ‘ratio cook’ définit le niveau minimal des fonds propre que
doit posséder un établissement de crédit pour pouvoir faire aux risques liés à ses engagements
risqués. Autrement dit, il mesure le degré de prise ‘en charge’ des risques encourus par les
fonds propres de la société de crédit bail.



é é é

Selon « l’article 4 de l’instruction n° 74/94 »28 du 29 novembre 1994 relative à la


fixation des règles prudentielle de gestion de banques et d’établissements financiers , les
fonds propres sont constitués par : les fonds de base ( le capital social, les réserves autres
réserves de réévaluation, le report à nouveau lorsqu’il est créditeur, le résultat dernier exercice
clos dans l’attente de son affectation, diminué de la distribution de dividende à prévoir, les
provisions pour risque bancaires généraux), et les fonds propres complémentaires ( les
réserves de réévaluation).

Selon « l’article09 »29 de l’instruction sus visée, les engagements risqués sont
principalement les crédits à la clientèle, les crédits au personnel, les concours aux banques et
établissements financiers, les titres de placements et de participations et les obligations de
l’état. A tous ces engagements, il sera soustrait l’ensemble des garanties recueillies.
                                                            
28
 Art 04 de l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion 
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie. 
29
 Art 09 de  l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion 
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie. 
 
  
41
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Pour chaque catégorie d’engagement risqué il existe un taux de pondération définie
par « l’article 11 »30 de la précédente instruction. Dans notre cas, le crédit-bail est considéré
comme un crédit à la clientèle et son taux de pondération est égal à 100%.

Le ratio de solvabilité qui découle des règles prudentielles énoncées par l’instruction
n°74/94 du 29 novembre 1994 est fixé au minimum à 8%.

Le ratio Cook a connu une modernisation dans le cadre de Bâle II qui vise à pallier à
ses insuffisances. Cela a donné naissance au ratio Mc Dounough.

Les exigences en fond propre selon le ratio Mc Donough se calcule de la façon


suivante :


%
é é é

Bâle II a introduit le risque opérationnel comme une variable fondamentale dans la


détermination du capital réglementaire.

4-3-2-2 Le ratio des divisions de risques

A travers ce ratio, la banque d’Algérie fixe aux banques et aux établissements financiers,
notamment les sociétés de crédit-bail, le maximum d’engagements autorisés pour un même
client. Cela a pour objet de deviser le risque et ainsi répartir les emplois sur un plus grand
nombre de bénéficiaires à l’effet d’éviter la concentration d’engagement sur un même client
et diminuer de ce fait le risque résultant des défaillances éventuelles.

« L’article 02 »31 de l’instruction citée précédemment mis en place deux limites :

- la première limite le total des engagements par rapport à un seul client à 25% des
fonds propres de la banque, cela afin d’éviter le soutient abusif d’un seul client ;
- la deuxième limite fixe un apport de 100% entre les fonds propres et le total des
engagements vis-à-vis les clients ayant obtenu un crédit supérieur à 15% des fonds
propres.

                                                            
30
 Art 11 de  l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion 
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie. 
31
 Art 02 de  l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion 
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie. 
 
 
42
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
4-3-2-3 Le ratio de liquidité

Ce ratio mesure le degré de couverture des exigibilités aillant plus d’un (1) mois à
courir par les liquidités collectées ayant plus d’un mois à courir. Il se calcule de la manière
suivante :


é à
é
é ′ à

Ce ratio doit être supérieur à 100%.

4-3-2-4 Le coefficient des fonds propres

Le respect de ce ratio permet le maintient d’un équilibre entre les ressources


permanentes et les emplois à long terme, et pour cela il doit être supérieure où égale à 60%.

 Les garanties

Le financement par crédit-bail offre la propriété du bien n’exclut pas la prise d’autres
garanties supplémentaires.

 Propriété du bien

La première et principale garantie du crédit-bailleur réside dans la propriété juridique


du bien qui fait l’objet du contrat de crédit-bail. Cette garantie découle directement du
contrat crédit-bail pendant toute la période de location. En cas de défaillance du preneur, le
bailleur pourra reprendre le bien.

 Garantie supplémentaire

La propriété juridique ne dispense pas le bailleur du risque. De ce fait il est de pratique


courante que le contrat de crédit-bail prévoit des garanties supplémentaires à celles de la
propriété du bien. Les principales garanties qui sont prises sont :

 Dépôt de garantie

Il s’agit d’une somme d’argent déterminée du montant de financement qui est prélevée
avec le premier loyer en vue d’assurer au bailleur la bonne exécution des obligations du

43
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
locataire. Ce dépôt de garantie est remboursé en fin d’opération au client ou s’impute en tout
ou partie des loyers impayés en cas de la défaillance de sa part.

 Hypothèque

Permet au bailleur en cas défaillance du preneur, de saisir par voie judiciaire le bien 
immobilier désigné en garantie et le vendre afin de couvrir le solde restant. 

 Nantissement

Le preneur peut donner un bien mobilier en garantie de la dette qu’il contracte. Ce bien
peut être constitué de valeurs mobilières, un fond de commerce, de l’outillage et du matérielle
d’équipement ; etc.

 Cautionnement

Le cautionnement est un contrat par lequel le bailleur accepte qu’une personne se porte
caution. La caution s’engage à prendre en charge le remboursement de la dette en cas
défaillance du preneur.

Toutes opérations de crédit, une banque doit se prémunir contre les risques auxquels
elle est exposée, le crédit-bailleur lui aussi doit se protéger contre certains risques induit par
l’opération de crédit-bail. Ces risques sont liés généralement à l’équipement loué, à la
moralité du crédit preneur et au taux d’intérêt, toutefois le bailleur ne doit pas sous-estimer
ses risque, bien qu’il ait la propriété juridique du bien, sa vocation en première est de financer
et non pas de vendre sur le marché d’occasion. On n’accorde pas un crédit parce qu’on a de
bonnes garanties, on accorde un crédit lorsqu’on est sur d’être rembourser.

Section 5 : Comparaison entre crédit-bail et le crédit classique

La question du financement est une problématique nationale qui persiste depuis


plusieurs années. Les sources de financement en Algérie les plus courantes sont
l’autofinancement, les crédits bancaires et les microcrédits un programme mis en œuvre
par les dispositifs d’aide de l’état. « Dans l’économie Algérienne, les entreprises ont
tendance soit à s’autofinancer notamment dans le secteur privée, soit à s’orienter vers les
banques, puisque 90% de notre économie est financé par le secteur bancaire »32. Il existe
cependant différentes sources de financement, que l’on peut classer en deux catégories :
interne ou externe permettant de combler les besoins de financement d’une entreprise.
                                                            
32
 http:// www.algerie‐eco.com 
44
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
5-1 Financement interne (l’autofinancement)

Dans une entreprise les bénéfices après impôt sont utilisés de deux façons : une partie
de ces bénéfices est distribuée aux actionnaires sous formes de dividendes, l’autre partie est
conservée par l’entreprise, reprise pour investir, c’est l’autofinancement.

L’autofinancement est l’ensemble des ressources nouvelles engendrées par l’activité


de l’entreprise et conservées durablement par celle-ci pour financer ses opérations à venir. Il
est parfois appelé résultat brut ou profit brut.

Toutefois pour lever l’ambigüité que suscite le mot résultat E.COHEN propose la
définition suivante : « l’autofinancement est le surplus monétaire dégagé par l’entreprise sur
son activité propre et conservé par elle pour fiancer son développement futur »33. D’un point
de vu comptable, les sommes non distribuées, sont mise en réserve, ces dernières
lorsqu’elles sont suffisantes importantes, peuvent donner lieu à la distribution gratuite
d’action. Autrement dit l’autofinancement est la part de la capacité de l’autofinancement
(CAF) consacré au financement de l’entreprise. C’est la ressource interne disponible après
rémunération des associés.

5-2 Financement externe

Ce type de financement correspond à une intermédiation qui est la situation dans


laquelle une institution financière est un intermédiaire entre les agents à besoin de
financements (ABF) et les agents à capacité de financement (ACF). En effet l’institution
financière collecte des ressources auprès des ACF qu’elle transforme au profit des ABF.

5-2-1 Le marché Financier

Le marché financier est l’un des deux compartiments du marché des capitaux. Il
permet l’échange des moyens financiers (les valeurs mobilières) à moyen et long terme entre
agent à besoin de financement et agent à capacité de financement.

La Bourse d’Alger est le marché officiel des actions en Algérie. Institué par « le décret
législatif n°93-10 et complété par la loi 03-04 du 17 février 2003 »34 relatif au marché des
valeurs mobilières. La commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse
                                                            
33
  E.Cohen : Gestion financière de l’entreprise et développement financier, édition EDICEF/AUPELF, 1991,   
p.194.  
34
Décret législatif n° 93‐10 du 23 mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par 
l’ordonnance n°96‐10 du 10 janvier 1996 et la Loi n°03‐04 du 17 février 2003 (et rectificatif de la Loi n°03‐04) 
45
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
(COSOB) ainsi que la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs constituent les autorités
du marché, elles sont censées avoir un rôle majeur dans la communication des entreprises.
« La capitalisation boursière en Algérie ne dépasse pas les 45 milliards de dinars (515
millions dollars) en 2017 »35. Le faible dynamisme de la bourse d’Alger réside dans le
manque ‘de la culture boursière’ au niveau des entreprises et du grand public ainsi que la
surliquidité durant les années précédentes qui ont engendré un effet d’éviction dans cette
institution boursière tout en ayant avantagé le recours aux crédits bancaires .

5-2-2 Financement Bancaires

Les banques Algériennes se doivent de participer pleinement au développement et à


la création de richesses nouvelles, et œuvrer d’avantage à l’épanouissement et l’essor de
l’économie nationale. Pour agir dans ce sens. Les banques ont comme principale moyen
d’intervention le crédit bancaire. Les besoins de financement des particuliers et des
entreprises sont différents, c’est pour cette raison que les banques et les établissements
financiers doivent répondre présents en attribuant des crédits à ces derniers, nous distinguons
différents types de crédit :

5-2-2-1 Les crédits d’investissements

Les crédits d’investissements sont destinés à financer les immobilisations, les banques
peuvent intervenir dans le financement des entreprises sous plusieurs formes :

 Le crédit à moyen terme


Il est destiné à financer les équipements, l’outillage et les installations légères. Le
CMT peut être réescomptable, selon l’article 71 de la loi 90 /10 du 14 avril relative à
la monnaie et le crédit : « la banque centrale peut réescompter aux banques et
établissement financier pour des périodes de six (06) mois au maximum ou prendre en
pension les effets crées en représentation de crédits à moyen termes »36.
 Le crédit à long-terme
Il s’agit d’un crédit destinées à financer des investissements lourds dont la durée
d’amortissement fiscal excède sept (07) ans, notamment les constructions.

                                                            
35
 http:// www.algerie‐eco.com 
36
LIVRE II ‐ STRUCTURE, ORGANISATION ET OPERATIONS DE LA BANQUE CENTRALE, l’article 71 de la  loi 90 /10 
du 14 avril 1990. 
46
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
En Algérie ce genre de crédit d’investissement est financé par la B.A.D (Banque
Algérienne de Développement).

5-2-2-2 Les crédits d’exploitations

Le crédit d’exploitation est destiné à combler les décalages de trésoreries qui se


produisent durant le cycle de l’exploitation de l’entreprise. Cette dernière est souvent
confrontée à des insuffisances passagères de trésorerie dues aux décalages résultant de
l’exigibilité imminente et immédiate des décaissements et de la disponibilité tardive des
encaissements. On distingue :

 Le crédit par caisse : qui comporte le financement global des actifs circulants, le
financement des valeurs d’exploitation et le financement de « post » client.
 Le crédit par signature : les banques financent les entreprises en leurs fournissant
des capitaux sous formes de crédit de trésoreries.

5-2-2-3 Les crédits aux particuliers

Dans notre pays nous assistons à une offre de plus en plus fortes de crédits aux particuliers
destinées à leurs permettre d’acquérir des biens meubles ou immeubles. Les crédits aux
particuliers se résument :

 Les crédits à la consommation : qui sont destinée au financement des achats de

Produit domestique durable fabriqués totalement où partiellement en Algérie. Le


bénéficiaire résidant en Algérie, doit avoir un revenu régulier sous réserve de sa capacité
d’endettement.

 Le crédit immobilier : est un prêt conventionnel destiné au financement du logement


et garantie par une hypothèque du premier rang sur le logement financé et du terrain
d’assiette (le cas de la construction).

5-2-2-4 Financement du commerce extérieur

Parmi les techniques de financement du commerce international, on peut citer :

 Le crédit documentaire : dans le cadre du financement des importations.


 Le crédit acheteur et fournisseurs : dans le cadre du financement des exportations.

47
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
5-2-3 Microcrédit

Selon Vincent.F, « le microcrédit est à la mode, conçu essentiellement comme une


facilité de paiement, les organismes d’aides internationale mais aussi les banques privés
l’utilisent pour en faire un moyen de financement du développement »37.En Algérie, ce
programme est mis en œuvre par les dispositifs tels qu’ANSEJ, CNAC, ANGEM.

Le schéma suivant illustre les différents types de financement en Algérie :

Schéma n°7 : Les différents types de financement de l’économie.

Les différents types de financement

Financement interne Financement externe

Autofinancement Le marché financier Crédit bancaire Microcrédit

Source : Schéma réalisé par nos soins sur la base de traitement des données

 La comparaison entre crédit-bail et le crédit classique

L’intervention des banques dans le financement des investissements se fait sous forme
de crédit classique (crédit à moyen terme, crédit à long terme), ainsi que par crédit-bail. Les
crédits classiques sont destinés à financer l’actif immobilisé du bilan, ils peuvent être
accordés à moyen terme où à long terme, le crédit-bail s’agit d’un procédé de financement
des investissements productifs moulé dans une opération juridique complexe.

Dans un tableau nous allons essayer de faire une comparaison entre ces deux modes
de financement entre le crédit classique et le crédit-bail :

                                                            
37Vincent.F «  le système du   microcrédit, permet‐il le développement » ; In Revue problème économiques ; 

N°2666‐ 24 Mai2000, P25. 
48
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Tableaux n°4 : Comparaison entre crédit-bail et le crédit classique.

Crédit-bail Crédit-classique
100% du prix d’achat TTC Financement partiel, un apport
Montant du financement (Financement intégrale) personnel est obligatoire

Accès au financement Rapide Long

La société du crédit-bail durant la L’entreprise durant même la période


Propriétaire du bien période de location de remboursement

Versement de l’annuité de
Remboursement Paiement de loyers remboursement (capital et intérêt)

A terme échoir (ou terme d’avance), A terme échu, remboursable par


Echéance remboursable par loyers constantes, annuité mensuelle dans la majorité des
semestriel, trimestriel ou mensuels. cas.

Taux Il n’y a pas de taux mais une marge de Déterminer à l’avance fixe ou variable
bénéfice comprise dans le loyer

N’est pas affectée, le financement est Diminue, le financement figure dans


Capacité d’endettement hors bilan (il figure dans le compte son bilan comme dette
résultat et les annexes du bilan)

Sur la durée du contrat même si sa Sur une période de fonction de sa


Durée de l’amortissement durée de vie économique est durée de vie économique
supérieure

L’entreprise a la possibilité de : Il n’y a pas d’option d’achat puisque


-Racheter le bien pour la valeur l’entreprise est la propriétaire du bien,
Fin du contrat résiduelle. au moment du dernier remboursement
-Restituer le bien l’opération est soldée
-Relouer le bien

TVA (paiement et récupération) TVA sur loyers, payés par la société de TVA sur investissements, payés en
crédit-bail, qui la récupère au fur et à totalité par l’entreprise lors de
mesure du locataire avec les loyers. l’acquisition du bien (charge de
trésorerie)
Les loyers sont intégralement Déduction de l’amortissement de
Régime fiscale déductibles de l’assiette fiscale l’immobilisation financés et des
intérêts de l’emprunt
Frais de l’entretient et de réparation A charge du locataire et peuvent être A la charge du client mais ne sont pas
inclut dans les loyers inclut dans le montant remboursé.

Garantie Propriété du bien, des garanties Nantissement fond ou matériels,


complémentaires peuvent être exigées Hypothèque, caution….

Source : Meraou Sarah, « Le crédit-bail (leasing) : théorie et pratique en Algérie », Diplôme


Supérieur des Etudes Bancaires (DBSB), ESB. 2007, P46.

49
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Pour conclure notre comparaison, nous pouvons tirer les remarques suivantes :

Le crédit classique, comme mode de financement donne un cash flow plus important,
mais une capacité d’endettement moindre. Le leasing quant à lui, donne un cash flow moins
important, mais une capacité d’endettement plus grande, et il permet également l’étalement de
la charge de la TVA sur une plus longue période d’où une augmentation du résultat et donc
cash flow dans les mêmes proportions.

C’est une telle approche qui peut aider dans le choix entre les deux modes de
financement, le résultat pouvant entrainer des gains importants.

Conscients de l’importance du développement de ce mode de financement en Algérie,


nous allons traiter le leasing et l’analyser de prés dans le deuxième chapitre.

50
 
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
 
Conclusion du chapitre I

L’ampleur de l’utilisation du crédit-bail comme technique de financement des biens


d’équipements et des investissements immobiliers dans le monde est dû à sa souplesse mais
surtout à la diversification de ses formules, parfaitement adaptées aux besoins des entreprises.
Compte tenu des avantages développés dans ce chapitre le crédit bail marque son originalité
par rapport aux autres produits bancaires offerts. C’est un procédé attractif pour chaque
intervenant, il est venu régler les difficultés de financement de la petite et moyenne entreprise
dont les ressources sont limitées.
Néanmoins, le crédit bail recèle quelques inconvénients qu’il faut prendre en
considération l’occasion d’un choix de financement. Le bailleur ne doit pas sous-estimer le
risque qu’il court lors de la conclusion d’une opération de crédit bail, bien qu’il ait la
propriété juridique du bien, sa vocation première est de financer des entreprises et non pas de
vendre ces biens sur le marché de l’occasion.
 

51
 
 

Chapitre II :
La place du leasing en Algérie
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Introduction du chapitre II

Malgré que dans la réalité économique les termes ’crédit-bail’, ‘ leasing’ et ‘Idjar’ ont
la même finalité, le traitement du crédit-bail est différent du point de vue juridique,
comptable, et même fiscal d’un pays à un autre.

En Algérie, le leasing est une création qui est né à la suite de la libéralisation du


secteur des services.

En effet, les réformes économiques qu’a connues le pays ont donné lieu à la
publication, dès les années 1990 de toute une série de réforme juridique qui ont touché
presque tous les domaines de la vie économique, ces réformes ou nouveaux cadres juridiques
sont venus pour actualiser et mettre en place de nouvelles règles dictées par les nouveaux
choix économiques. Nous citerons à titre exemples : les textes relatifs au marché financier et
la bourse des valeurs mobilières, la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit ; etc.

Le crédit-bail en Algérie est régi par des lois et textes réglementaires qui essayent
toujours de permettre aux opérateurs économiques une meilleure utilisation de ce mode de
financement.

Le leasing est en évolution en Algérie, il est l’un des modes de financement


récemment introduit en Algérie par rapport à la Tunisie et le Maroc. Le cadre juridique
régissant cette activité n’a été mis en place qu’en 1996 par l’Ordonnance 96-09 du 10 janvier
1996.

Dans ce chapitre, nous présenterons les différentes dispositions générales du leasing.


Nous aborderons tout d’abord son aspect juridique. Nous citerons à l’occasion toutes les lois
qui traitent du leasing en Algérie, en précisant à chaque niveau les lacunes et les vides
réglementaires qui en découlent.

Puis, nous passerons à l’aspect technique du leasing à savoir ses traitements


comptables, fiscales.

Ensuite, nous allons étudier le marché algérien du leasing, un marché embryonnaire


mais plein de potentialités.

52
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Section 01 : Les dispositions générales relatives au leasing en Algérie

Le crédit-bail a été introduit en Algérie par la loi n°90.10 du 14.04.1990 sur la monnaie et
le crédit. Dans son article 112 alinéa 2, il est stipulé que « sont assimilés à des opérations de
crédit, les opérations de location assorties d’option d’achat, notamment les crédits-bails ».1

Ainsi, cette loi même fait également référence au crédit-bail dans son article 116 alinéa6,
qui précisent que seuls les banques et les établissements financiers sont habilités à effectuer,
au titre d’activités connexes à leur fonction principale, des opérations de location assorties
d’option d’achat.

Toute fois, cet alinéa a été abreuvé par l’ordonnance n°03-11 du 26 Août 2003 relative à
la monnaie et au crédit, qui est venue modifier et remplacer la loi n°90-10 du 14 Avril 1990.

Le second texte qui a cadré le crédit-bail en Algérie est la loi n°91-26 du 18.12.1991
portant plan comptable national pour l’année 1992. Par la suite la banque d’Algérie a publié
un règlement sous le n°92-08 en date du 17 novembre 1992 portant plan comptable bancaire
et règles comptables applicables aux banques et aux établissements financiers.

Ce règlement stipule que les immobilisations données en crédit-bail doivent figurer dans
le compte de la classe 4, comptes de ‘Valeurs immobilisées’.

Cependant, l’ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 reste législative de base régissant le


crédit-bail en Algérie, car c’est à travers ce règlement que des dispositions juridiques et
fiscales ont été prises afin de supprimer les obstacles qui freinaient son développement
(juridiques, fiscales, comptables ; etc.).

1-1 L’ordonnance n°96-09 du 10/01/1996 relative au crédit-bail

L’un des objectifs essentiels de « l’ordonnance n°96/09 du 10 janvier 1996 »2 est de situer
l’opération de crédit-bail en tant que contrat relevant d’une qualification juridique spécifique
et en tant qu’acte de commerce et instrument de crédit. En effet, l’ordonnance comprend 46
articles, elle se présente en deux titres. Chaque titre est composé de trois chapitres. Le premier
titre intitulé ‘les dispositions générales relatives au crédit-bail’ comporte : la définition des
opérations de crédit-bail, le contrat du crédit-bail et la qualification juridique, des spécificités

                                                            
1
 Article 112 de La loi n°90/10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit (Journal Officiel n° 16 du 
18/04/1990 
2
 Voir annexe n°1 page 141 à 148. 
53
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
et du contenu du contrat de crédit-bail. Le deuxième titre est consacré aux droits et obligations
des parties au contrat de crédit-bail mobilier et immobilier.

Nous présenterons donc certaines caractéristiques juridiques du crédit-bail en se référant à


l’ordonnance précédente.

1-1-1 Définition des opérations de crédit-bail

L’ordonnance n°96/09 du 19 Chaâbane 1416 correspondant au 10 janvier 1996


définit le crédit-bail dans son premier article comme suit :

« Le crédit-bail ou leasing est une opération commerciale et financière, réalisée par les
banques et établissement financiers ou par une société de crédit-bail, légalement habilitée et
expressément agrée en cette qualité, avec des opérateurs économiques nationaux ou étrangers,
personnes physiques ou personnes morales de droit public ou privé, ayant pour support un
contrat de location pouvant comporter ou non une option d’achat au profit du locataire, et
portant exclusivement sur des biens meubles ou immeubles à usage professionnel ou sur fonds
de commerce ou sur des établissements artisanaux ».

Ainsi, le deuxième article a défini les opérations de crédit-bail comme des opérations
de crédit en ce qu’elles constituent un mode de financement de l’acquisition ou de l’utilisation
des biens visés à l’article premier de cette même ordonnance.

1-1-2 Typologies du crédit-bail

Dans les articles 2, 3, 4 et 5 de la même loi citée ci-dessus, les opérations de crédit-bail
ont été classées en trois grandes familles selon les trois critères cités déjà dans ce mémoire (le
premier chapitre, le premier point de la section 2) à savoir :

- Selon le transfert du risque ;


- Selon l’objet du contrat ;
- Selon la nationalité de l’opération.

1-1-2-1 Selon le transfert du risque

L’article 2 a distingué deux types de crédit-bail qu’il soit financier ou opérationnel en


stipulant que :

54
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
« Les opérations de crédit-bail sont dites ‘Leasing financier’ si le contrat de crédit-bail
prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations, avantages, inconvénients et
risques liés à la propriété du bien financé par le crédit-bail, si le contrat de crédit-bail ne peut
être résilié et s’il garantit au bailleur le droit de recouvrer ses dépenses en capital et se faire
rémunérer les capitaux investis. Les opérations de crédit-bail sont dite ’Leasing opérationnel’
si la totalité ou la quasi-totalité des droits, obligations, avantages, inconvénients et risques
inhérents au droit de propriété du bien financé n’est pas transférée au locataire et reste au
profit ou à la charge du bailleur ».

1-1-2-2 Selon l’objet du contrat

La présente ordonnance a aussi mis en évidence les opérations de crédit-bail selon le


bien objet du contrat, respectivement aux articles 03, 04 et 09, le crédit-bail mobilier, le
crédit-bail immobilier et le crédit-bail sur fonds de commerce.

 Le crédit-bail mobilier

Il est définit comme « …Un contrat portant sur un bien meuble constitué
d’équipements ou de matériels nécessaires à l’activité de l’opération économique… ».

 Le crédit-bail immobilier

« …Porte sur des biens immeubles construits ou à construire pour les besoins
professionnels de l’opération économique… ».

 Le crédit-bail sur fonds de commerce et établissements artisanaux

Il est considéré comme « …l’acte par lequel un bailleur donne en location


moyennant loyers et pour une durée irrévocable à un locataire un fonds de commerce ou
établissement artisanal lui appartenant avec une promesse unilatérale de vente moyennant
un prix tenant compte au moins pour partie des versements qu’il aura effectués à titre de
loyers. Le fonds de commerce ou l’établissement artisanal ne peut faire l’objet d’une
opération de cessions-bails ».

1-1-2-3 Selon la nationalité de l’opération

Ce critère est évoqué dans l’article 05 de la même ordonnance qui classe le crédit-
bail en national ou domestique et international.

55
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 Le crédit-bail national

Il est considéré comme national « …lorsque l’opération met en présence une société de
crédit-bail, une banque ou un établissement financier et un opérateur économique, tous deux
résident en Algérie ».

 Le crédit-bail international

Le contrat est défini comme international lorsque « …Soit signé entre un opérateur
économique ayant la qualité de résident en Algérie avec une société de crédit-bail, une banque
ou un établissement financier ayant la qualité de non-résident. Soit signé entre un opérateur
économique n’ayant pas la qualité de résident en Algérie avec une société de crédit-bail, une
banque ou un établissement financier résident en Algérie ».

1-1-3 La publicité légale

La publication des opérations de crédit-bail ont été prévu par l’article 06 « Les
opérations de crédit-bail sont soumises à une publicité dont les modalités sont fixées par voie
réglementaire ».

Les opérations de crédit-bail sont soumises à une publicité qui doit permettre
l’indentification des parties et celles des biens objet des opérations de crédit-bail. A cet effet,
le bailleur est tenu de procéder à la publication des contrats de crédit-bail mobilier auprès des
centres du registre de commerce et la publication des contrats de crédit-bail immobilier auprès
des conservations foncières. Les frais de publicité sont généralement à la charge du crédit-
preneur.

Cependant, il y a lieu de souligner que les textes réglementaires permettent la mise en


œuvre de l’article ci-dessus, ne sont pas paru que dix ans après la promulgation de
l’ordonnance 96/09. Le premier étant exécutif n°90/2006 fixant les modalités de publicité des
opérations de crédit-bail mobilier et le second étant le décret exécutif n°91/2006 fixant les
modalités de publicité des opérations de crédit-immobilier.

1-1-4 Le contrat de crédit-bail

Cette loi a définit aussi le cadre juridique du contrat de crédit-bail en mentionnant les
éléments ci-après :

56
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
1-1-4-1 La qualification juridique du contrat

Pour qualifier le contrat signé entre le bailleur et le preneur comme un contrat de


crédit-bail il faut répondre à certaines conditions citées par l’article 10.

Il faut que ce contrat :

 « …..garantie au crédit-preneur l’utilisation et la jouissance du bien loué, pendant un


délai minimum et à un prix fixé d’avance, comme si il en était le propriétaire…. » ;
 « …..assure au crédit-bailleur la perception d’un certain montant de loyers pour une
durée appelée ‘ période irrévocable’ pendant laquelle il ne peut être mis fin à la
location, sauf accord contraire des patries » ;
 « ….. permet au crédit-preneur, pour le cas du leasing financier uniquement et à
l’expiration de la période irrévocable de location, d’acquérir le bien loué pour une
valeur résiduelle tenant compte des loyers perçus, s’il décide de lever l’option d’achat,
sans que cela limite le droit des parties au contrat de renouveler la location pour une
durée et moyennant un loyer à convenir, ni le droit du crédit-preneur de restituer le
bien loué à la fin de la période initial de location…. ».

1-1-4-2 Les clauses du contrat de crédit-bail

Le contrat du crédit-bail est un document juridique qui contient des clauses obligatoires et
d’autres facultatives.

 Les clauses obligatoires du contrat du crédit-bail

Les articles 12, 13, 14, 15 et 16 de cette ordonnance peuvent être résumés en quatre
points :

 la durée de location irrévocable est fixée entre les parties du contra. Elle correspond
soit à la durée de vie économique du bien loué, soit à la durée d’amortissement
comptable et/ou fiscal de ce même bien (article12) ;
 la sanction en cas de résiliation du contrat du crédit-bail pendant la période irrévocable
de location par l’une des parties (article13) ;
 la détermination du montant des loyers ainsi que le montant de la valeur résiduelle
payés par le crédit-preneur au crédit-bailleur (article 14) ;
 les trois options qui peuvent être optées par le preneur à la fin de la période
irrévocable de location (article 16).

57
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 Les clauses facultatives du contrat de crédit-bail mobilier

Les articles 17 et 18 de cette ordonnance, laisse le choix aux contractant d’insérer, s’ils
veulent, d’autres clauses. Celles-ci peuvent être pour l’essentiel :

 un engagement du crédit-preneur à fournir au crédit-bailleur des garanties ou suretés


réelles ou personnelles ;
 l’exonération du bailleur de sa responsabilité civile vis-à-vis du preneur ou vis-à-vis
des tiers ;
 l’exonération du bailleur des obligations généralement mises à la charge du
propriétaire du bien loué ;
 la renonciation du crédit-preneur, à la résiliation du bail ou à la diminution du prix du
loyer en cas de destruction du bien loué par cas fortuit, ainsi qu’à la garantie
d’éviction et à la garantie des vices cachés ;
 la possibilité du preneur de demander au crédit-bailleur le remplacement du bien loué
en cas d’obsolescence durant la période irrévocable de location.
 Les clauses facultatives du contrat de crédit-bail immobilier

Conformément aux dispositions des articles 40 et 41 le crédit preneur peut :

 prendre en charge une ou plusieurs obligations du crédit-bailleur en contrepartie du


droit de jouissance que lui congère celui-ci ;
 renoncer aux garanties relatives au trouble de fait, aux vices cachés ou pour non-
conformité du bien loué et qu’en conséquence, celui-ci s’abstienne à demander la
résiliation du contrat de crédit-bail ou la diminution du loyer au titre de ces garanties ;
 prendre en charge les frais d’assurance du bien et qu’en cas de ses obligations
d’honorer tout loyer ainsi que la valeur résiduelle non récupérée par l’indemnité
d’assurance.

1-1-5 Les obligations des parties du contrat de crédit-bail

Selon les articles 29 au 39 de l’ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, les parties du


contrat à savoir le crédit-bailleur et le crédit-preneur sont tenus de respecter leurs obligations
l’un envers l’autre soit dans le cadre d’un contrat de crédit-bail mobilier ou de crédit-bail
immobilier.

58
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
1-1-5-1 Les obligations du crédit-bailleur

En tant que propriétaire juridique du bien loué (mobilier ou immobilier), il est dans
l’obligation :

 d’accorder la jouissance du bien, objet du contrat, au locataire pendant toute la durée


irrévocable de location ;
 de ne pas troubler le locataire non défaillant dans la jouissance du bien loué ;
 de payer au fournisseur le prix total du bien ainsi que les taxes, impôts et autres
charges grevant le bien loué ;
 de garantir au crédit-preneur contre les vices ou défauts du bien loué empêchant ou
diminuant sensiblement la valeur de ce bien ;
 de garantir au preneur le respect des clauses du contrat de crédit-bail.

1-1-5-2 L’obligation du crédit-preneur

En contrepartie de son droit de jouissance du bien loué le preneur doit :

 payer les redevances locatives au bailleur selon un échéancier préalablement établi ;


 entretenir le bien loué et procéder à une souscription d’une police d’assurance ;
 utiliser le bien loué comme convenu et d’une manière conforme à sa destination ;
 faire les réparations nécessaires du bien loué ;
 ne pas céder son droit de jouissance et ne pas sous louer le bien objet du contrat sans
 avoir l’accord préalable du bailleur ;
 restituer le bien loué au bailleur en cas de non levée de l’option d’achat.

1-1-6 Fin du contrat de crédit-bail

Le contrat de crédit-bail prend fin à l’expiration de la durée irrévocable de la location.


L’Article 45 de l’ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 éclaire sur les conditions de
transfert du droit de propriété à la levée de l’option d’achat par le crédit-preneur :

« …. Si le crédit preneur lève l’option d’achat à la date convenue, par lettre recommandée
adressée au crédit-bailleur au moins quinze jours avant cette date, les parties sont tenues
d’intervenir à l’acte translatif du droit de propriété, établi par devant le notaire et d’accomplir
les formalités légales de vente et de publicité prévues par les lois en vigueur. Le contrat de
crédit-bail est dans ce cas, réputé avoir pris fin sous réserve que les parties aient rempli leurs
obligations. La vente du bien loué est réputée acquise à la date de l’acte authentique y

59
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
afférent, nonobstant le non accomplissement des formalités de publicité auxquelles les parties
vendeuse et acquéreuse restent par ailleurs tenues. A compter de la date susmentionnée, les
rapports du crédit-preneur et du crédit-bailleur sont substitués par des rapports d’acquéreur à
Vendeur d’immeuble et seront régis par les dispositions du Code civil afférentes aux ventes
d’immeuble ».

1-2 Le régalement de la banque d’Algérie n° 96/06 du 03 juillet 19963 relatif aux


modalités de constitution des sociétés de crédit-bail et les conditions de leur agrément.

La pratique du crédit-bail en Algérie au début était parmi les activités connexes des
banques et les établissements financiers. Par la suite, il a fallu créer des sociétés de leasing
spécialisées dans ce domaine là, pour un meilleur développement de cette technique en
Algérie.

Cependant, ce règlement est venu pour fixer les modalités de constitution des sociétés de
crédit-bail et de déterminer les conditions d’obtention de leurs agreement par le conseil de la
monnaie et du crédit (CMC) il précise que :

 la forme juridique que peuvent avoir les sociétés de leasing est seulement sous forme
de société par action (SPA) (Article 3) ;
 le dirigeant d’une société de leasing doit remplier certaines conditions fixées par le
règlement n°92-05 du 22 Mars 1992 relatif aux conditions à remplir par les fondateurs.
Les dirigeants ou les représentants des banques et les établissements financiers
(Article 4) ;
 la demande de la constitution d’une société de leasing sera adressée au nom du conseil
de la monnaie et du crédit et la fourniture d’un dossier dont le contenu sera précisé un
peu plus loin dans la présentation de l’instruction n°96/06 du 22 octobre 1996 (Article
5) ;
 le montant du capital social d’une société de crédit-bail est au minimum du 100
millions dinars Algérien sans qu’il soit inférieur à 50% du montant des fonds propres
(Article 6). Ainsi il doit être libéré suivant les règles et conditions fixées par la
législation et la réglementation en vigueur (Article 7) ;

                                                            
3
 Voir annexe n°2page 149  et 150.  
60
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 l’accord de l’agreement est donné par le gouverneur de la Banque d’Algérie au plus
tard deux mois après la remise de tous les éléments et informations constrictifs du
dossier (Article 9) ;
 les retraits d’agrément peuvent être prononcés pour les motifs évoqués dans l’article
140 de la loi n°90/10 du 14 avril 1990, à savoir :
- a la demande de la société du crédit-bail ;
- lorsque l’objet de l’agrément n’est pas respecté ;
- lorsque les fondateurs n’ont pas fait usage de l’agrément pendant une durée de 12
mois ;
- lorsque l’activité, objet de l’agrément, a cessé depuis six (6) mois.
- à titre de sanction disciplinaire prononcé par la commission bancaire.
 la décision de l’accord de l’agrément doit être publiée au journal officiel de la
République Algérienne et Démocratique et populaire et doit comporter : la raison
sociale de la société de crédit-bail, son adresse, les noms des principaux dirigeants,
le montant du capital social et sa répartition entre les actionnaires (articles 10) ;
 les sociétés de crédit-bail sont tenues de soumettre à publicité les opérations qui
entrent dans le cadre de leur activité (article 13) ;
 enfin, toute modification de statut, portant sur l’actionnariat et//ou le capital social
d’une société de crédit-bail, doit être préalablement soumis à l’accord du gouverneur
de la banque d’Algérie (article 14).

1-3 L’instructions n° 06/96 du 22 octobre 1996 relative aux modalités de constitution de


sociétés de crédit-bail et aux conditions de leur agrément.

Cette instruction détermine les éléments d’appréciation composant « le dossier de


demande d’agrément d’une société de crédit-bail, elle est produite en trois annexes »4, qui
portent successivement sur des renseignements à fournir par les porteurs de capitaux. Des
informations descriptives du projet et un modèle de lettre à adresser au gouverneur de la
banque d’Algérie.

L’article 2 de cette instruction, que les promoteurs de la société de crédit-bail, doivent


présenter un dossier de l’appuie de la demande d’agrément à l’adresse du CMC et répondre à
un questionnaire qui comporte :

                                                            
4
Voir annexe n°3 page 151 à 156. 
61
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
- des éléments d’appréciations et d’information relatifs notamment à la qualité et à
l’honorabilité des promoteurs et de leurs garants éventuels ;
- la liste des principaux dirigeants ;
- les capacités financières et techniques ;
- le programme d’activité.

L’article 3 de cette même instruction met l’accent sur le fait que le dossier doit être
présenté Par les promoteurs doit comporter une lettre adressée au gouverneur de la banque
d’Algérie, selon un modèle figurant à l’annexe 3 de cette même instruction, et qui certifient
sur l’honneur de la véracité des renseignements fournis par les promoteurs et dans laquelle ils
s’engagent à l’informer de tous les changements éventuels desdits renseignements. Il est à
signaler également, l’obligation faite aux promoteurs de fournir annuellement toutes les
informations financières notamment les états comptables et extracomptable, dans la mesure
où la société de crédit-bail est tenu de les transmettre à la banque d’Algérie.

La conception et l’adoption des textes réglementaires régissant les opérations de


crédit-bail, traduisent le souci des pouvoirs publics de mettre en place un dispositif
d’encouragement pour la création de sociétés de crédit-bail et le développement de leur
activité.

Grâce aux efforts déployés visant à la vulgarisation et la promotion de ce nouveau


mode financement, plusieurs obstacles d’ordre juridique et fiscal qui freinaient l’expansion
de cette technique.

Section 02 : Le traitement comptable du crédit-bail en Algérie

L’opération du crédit-bail est une opération de financement, son traitement comptable


est inspiré du model français qui est basé sur la propriété juridique du bien (droit du
patrimoine). Mais l’entrée du nouveau système comptable et financier en Algérie le
01/01/2010 a entrainé des changements dans la comptabilité des établissements bancaires et
financiers.

De ce fait la banque d’Algérie a publié deux règlements destinées à reformer la


comptabilité bancaire, à savoir :

62
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
« Le règlement n°09-04 du 23 juillet 2009 »5 qui porte sur le plan des comptes
bancaires et règles comptable applicable aux banques et aux établissements financiers, et « le
règlement n°09-O5 du 18 octobre 2009 »6 relatif à l’établissement et à la publication des
banques et établissements financiers. Le plan comptable national ne fait pas distinction entre
la location de financement et la location simple ; alors que le nouveau système comptable et
financier, par l’IAS 17 fait la cette distinction.

Selon le SCF, la norme IAS17 ‘contrat de location ‘ traite les opérations de crédit-bail
dont l’objectif est d’établir pour le preneur et le bailleur, les principes comptables appropriés
et les informations à fournir au titre des contrats de location-financement et des contrats de
location-simple .

2-1 Comptabilisation des contrats de location-financement.

Tout actif faisant l’objet de contrat de location-financement est comptabilisé à la date


d’entrer en vigueur du contrat. « Les immobilisations en location-financement qui ne sont pas
juridiquement propriété de l’entreprise mais qui répondent à la définition d’un actif figure en
immobilisations corporelle à l’actif du preneur, et en créance à l’actif du bailleur »7.

2-1-1 Comptabilisation chez le preneur

Au démarrage du contrat, l’actif loué est enregistré au bilan pour le montant le plus
faible entre la juste valeur (correspondant habituellement au coût d’achat par le bailleur) et de
la valeur actualisée des paiements minimaux au titres de la location. La contre partie du
montant enregistré à l’actif en immobilisation est porté au passif sous forme d’une dette
financière. Elle correspond à l’obligation de payer les loyers futurs.

                                                            
5
Règlement de la banque d’Algérien°09‐04  du 23 juillet 2009 portant plan de comptes bancaire et règles de 
comptable applicables aux banques et aux établissements financiers. 
6
 Règlement de la banque d’Algérie  n° 09‐05 du  18 octobre 2009 relatif à l’établissement et à la publication 
des états financiers des banques et financiers des établissements. 
7
 RAFFOURNIER Bernard, « les normes comptables internationale IFRS/IAS », Economica, 2ème édition, Paris, 
2005, p150. 
63
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Tableau n°5 : La comptabilisation de l’acquisition d’immobilisation en location
financement.

Libellés Débit Crédit


Immobilisation ****

Banque (apport personnel) ****

Dette sur contrat de location ****

Source : Tazdait Ali, « maîtrise du système comptable et financier », ACG, 1er édition, Algérie,
2009. P237.

 Ultérieurement

Durant la période de location, la comptabilisation des redevances ou loyers, découle


d’une ventilation en deux parties :

- remboursement de la dette vis-à-vis du bailleur ;


- charge financière correspondant à l’emprunt obtenu.

Tableau n°6 : La comptabilisation du remboursement à l’échéance.

Libellés Débit Crédit

Dette sur contrat de location financement ****

Charge d’intérêt ****

Etat, taxes sur chiffre d’affaire ****

Banque ****

Source : Tazdait Ali, op-cit. P237.

 L’amortissement du bien
Le bien loué fait l’objet d’un amortissement chez le locataire.

64
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Tableau n°7 : La constations d’amortissement.

Libellés Débit Crédit


Dotation aux amortissements ****

Amortissement des immobilisations ****

Source : Tazdait Ali, op-cit. P236

2-1-2 La comptabilisation chez le bailleur

Le montant du bien figure dans l’actif du bailleur dans un compte de créance et non dans
le compte des immobilisations corporelles même si le bailleur est la propriété juridique du
bien. Le montant de la créance est conformé au montant de l’investissement et il correspond à
la juste valeur du bien donné en contrat de location-financement.

 A la signature du contrat
« Les contrats de location-financement sont comptabilisés comme des ventes à crédit,
en application du principe prééminence de la substance »8. En effet, dans un tel
contrat, le bailleur transfère la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la
propriété légale. Il doit inscrire dans son bilan les actifs détenus en vertu d’un contrat
de location-financement et présenter les créances pour un montant égal à
l’investissement net dans le contrat de location.

La créance va figurer en immobilisation financière. Elle correspond aux paiements à


recevoir, au titre de location, en remboursement principal prêt accordé. Les produits financiers
serviront à rémunérer le bailleur au titre de son investissement et de ses services.

Lors de la signature du contrat, le bailleur constate à son actif le prêt du matériel issu de la
location-financement.

                                                            
8
www.pansard-associes.com 
65
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Tableau n°8 : La comptabilisation de l’opération vente à crédit

Libellés Débit Crédit

Prêt et créance sur contrat de location- ****


financement

Immobilisation ****

Source : Tazdait Ali, Op-cit, 2009. P237.

2-2 Contrat de location simple

Dans ce cas le montant du bien sera inscrit en immobilisation corporelle chez le


bailleur. « La comptabilisation des contrats de location simple ne présente aucune difficulté
particulière »9.

2-2-1 Comptabilisation chez le preneur

 Comptabilisation initiale : A la signature du contrat, aucune écriture n’est passée.


 Comptabilisation ultérieur : Les paiements au titre d’un contrat de location simple
doivent être comptabilisés en charge sur une base linéaire pendant toute la durée du
contrat de location.

Tableau n°9 : Le paiement de loyer

Libellés Débit Crédit


Location matériel ****

Banque ****

Source : Berbar Lynda «Mise en place du crédit-bail : démarche et procédure dans le cadre de
financement des investissements », mémoire de fin d’étude, Bejaia, 2013, P 66.

                                                            
9
Raffournier Bernard, « les normes comptables internationales IFRS/IAS », Economica, 2ème édition, 
Paris, 2005, p156. 
 
66
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
2-2-2 Comptabilisation chez le bailleur
Les actifs faisant l’objet de contrat de location simple doivent être comptabilisés au
bilan du bailleur selon la nature de l’actif.
Les revenus locatifs provenant des contrats de location simple doivent être comptabilisés en
produit de façon linéaire sur toute la durée du contrat de location à moins qu’autre base
systémique ne soit plus représentative de l’échelonnement dans le temps de diminution de
l’avantage retiré de l’utilisation de l’actif loué.
Ecriture chez le bailleur lors du paiement de la redevance :
Tableau n°10 : L’encaissement du loyer
Libellés Débit Crédit
Banque ****

Autres prestation et service ****

Source : Berbar Lynda, op-ci, 2013, P 66.


L’un des principes fondamentaux introduit par le SCF, est la primauté de la réalité
économique sur la réalité juridique afin de donner une image économique de l’entreprise.
Ainsi donc, un bien en leasing avec option d’achat sera inscrit en investissement au bilan, et
l’amortissement sera pratiqué sur la durée correspondante du contrat de crédit-bail.
Section03 : Aspects fiscaux et douaniers de crédit-bail en Algérie
La fiscalité joue un rôle essentiel dans la vie d’une entreprise. Son incidence se
manifeste tout au long du cycle de production et de distribution .Les opérations de crédit-bail
ne font pas d’exception à cette règle. En effet, la fiscalité soulève un intérêt particulier pour
les opérations de crédit-bail puisqu’elle représente son principal atout. Ainsi, elle peut être
même un facteur encourageant leur développement. Le traitement fiscal du crédit-bail varie
d’un Etat à un autre puisqu’il est lié aux modalités comptables qui peuvent être selon
l’approche économique ou juridique.

Dans les pays qui se basent sur l’approche juridique (France), le bailleur bénéficie de
la déductibilité fiscale de l’amortissement et le preneur de la déductibilité fiscale de
l’intégralité du loyer.

Dans les pays qui se basent sur l’approche économique (pays Anglo-Saxon), le
preneur bénéficie de la déductibilité fiscale de l’amortissement du bien puisque ce dernier est
inscrit au bilan.

67
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Cependant, l’évolution récente des fiscalités nationales aboutit à une diminution des
avantages liés aux opérations de crédit-bail par une baisse de la déductibilité des
amortissements. Cette évolution va dans le sens des amortissements, des propositions de
l’IASC qui préconise pour le leasing financier, un mode de calcul des amortissements
identique, pour les biens faisant l’objet d’un contrat de crédit-bail, à celui appliqué aux biens
acquis.

3-1 Les dispositions fiscales du crédit-bail en Algérie

La législation fiscale en vigueur était inspirée de la législation française en adaptant la


réalité algérienne qui est indiquée principalement par les dispositions inscrites dans les lois de
finance pour combler les vides juridiques et d’encourager l’utilisation de ce mode de
financement, dont nous avons sélectionnées les principales mutations dans ce qui suit :

3-1-1 Les dispositions rapportées par la loi de finance 1996

Les mesures d’accompagnement qui ont été prises par les pouvoirs publics dans « la
loi de finances de 1996 »10 sur le plan fiscal sont :

 les actes relatifs au crédit-bail immobilier sont dispensés de la taxe de publicité


foncière (article 58) ;
 les amortissements des biens dans les opérations de crédit-bail financier ou le crédit-
bail opérationnel sont pratiqués par le crédit-bailleur puisque il est propriétaire
juridique du bien. Le crédit-preneur dispose du droit de la déductibilité des bénéfices
imposables, les loyers versés au crédit-bailleur, figurent parmi les charges
d’exploitation (article 112) ;
 dans une opération de crédit-bail international, les gains de change générés parles flux
financiers opérés dans une devise sont soumis à l’impôt sur le bénéfice (article 113). 

Il convient de souligner que le montant du gain de change est toujours calculé comme
étant la différence entre le montant du dernier loyer versé et celui du loyer de l’année
considérée.

                                                            
10
 Ordonnance n°95‐27 du 30 décembre 1995, JO n°82 du 31/12/1995. 
68
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
3-1-2 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2001 et la loi de finance
complémentaire 2001

 Les dispositions de la loi de finance 2001 concerne :

Dans le cadre des opérations de crédit-bail international, « la loi de finances pour


2001 »11 notamment l’article 11, avait introduit des changements dans les articles 108 et 156-
2 du code des impôts directs en matière d’octroi d’un abattement à la base imposable.

En effet, cette loi stipule que « … Un abattement de 60% pour les sommes payées à
titre de loyers, en vertu d’un contrat de crédit-bail international, à des personnes non établies
en Algérie ».

Ainsi, « …L’assiette de la retenue à la source est réduit de 60% pour les sommes
payées à titre de loyers, en vertu d’un contrat de crédit-bail international, à des personnes non
établies en Algérie ».

 Les dispositions de la loi de finance complémentaire pour 2001

« Les dispositions prévues par cette loi »12 notamment l’Article 2, 5 et 20 ont permis
de régler un certain nombre de problèmes fiscaux relatifs au crédit-bail, soulevés par
l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (ABEF).

 l’article 02 modifiant et complétant l’article 141 du code des impôts directs et taxes
assimilées prévoit que : les banques, les établissements financiers et les sociétés
pratiquant des opérations de crédit-bail sont autorisés à aligner l’amortissement fiscal
(linéaire ou dégressif) des biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur l’amortissement
financier du crédit ;
 l’article 05 modifiant et complétant l’article 220 du code des impôts direct et taxes
assimilées stipule que : la partie correspondant au remboursement du crédit dans le
cadre du contrat de crédit-bail financier n’est pas comprise dans le chiffre d’affaires
servant de base à la taxe sur l’activité professionnelle (TAP). En d’autres termes, seuls
les intérêts perçus par l’organisme bailleur sont imposables à la TAP ;
 élargissement du bénéfice des avantages fiscaux et douaniers, relatifs à la promotion de
l’investissement, aux équipements acquis par un crédit-bailleur dans le cadre de

                                                            
11
 Loi n°02‐06 du 23 décembre 2000 portant loi de finance pour 2001, JO n°80 du 24/12/2000. 
12
 Loi n°01‐12 du 19 juillet 2001 portant loi de finances complémentaire pour 2001, JO n°38 du 21/07/2001. 
69
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
contrat de leasing financier conclu avec un promoteur bénéficiant des avantages
suscités (l’article 20).

Il est à noter que ces avantages sont acquits à condition que l’objet de l’investissement
rentre dans le cadre de l’investissement bénéficiant des avantages de l’APSI suivant le
décret législatif n°93/12 du 05 octobre 1993 relatif à la promotion de l’investissement.

En ce qui concerne les opérations de crédit-bail immobilier, l’administration fiscale a


diffusé la circulaire n°01 du 15 août 2001 réaffirmant que les opérations de crédit-bail
immobilier sont des opérations de crédit. Par conséquent, les cessions d’immeubles au profit
du crédit-preneur lorsqu’il lève l’option d’achat ne sont donc soumises aux droits
d’enregistrement qu’à concurrence de la valeur résiduelle.

3-1-3 Les dispositions rapportées par la de finance 2003 et la loi de finance


complémentaire de 2003

 Les dispositions de la loi de finance 2003 concerne :

« La loi de finance pour l’année de 2003 »13 vient de modifier et remplacer l’article 20
de la loi de finance complémentaire pour 2001 relatif aux avantages fiscaux par l’article 61
qui est rédigé comme suit :

« … Les équipements entrant dans le cadre de la réalisation de l’investissement


bénéficient des avantages fiscaux et douaniers prévus par l’ordonnance n°10-03 du 20 août
2001 relative à la promotion de l’investissement, lorsqu’ils sont acquis par un crédit-bailleur,
dans le cadre de contrat de leasing financier conclu avec promoteur bénéficiant des avantages
suscités ».

La différence réside dans le renvoi de la loi des avantages fiscaux dont bénéficier le
bailleur à travers le locataire de l’APSI (Agence pour la Promotion et le Suivi des
Investissements) à l’ANDI (Agence Nationale du Développement des Investissements).

 Les dispositions de la loi de finance complémentaire pour 2003

Cette « loi complémentaire »14 stipule que tous les avantage fiscaux et parafiscaux,
prévus par le code des investissements réformé par l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001

                                                            
13
 Loi n°02‐11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003, JO n°86 du 25/12/2002. 
14
 Loi n°03‐05 du 14 juin 2003 portant loi de finances complémentaire pour 2003, JO n°37 du 15/06/2003. 
70
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
relative au développement de l’investissement dont bénéficie le locataire seront également
reportés au bailleur.

3-1-4 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2004

Dans son article 10 qui modifié et complété l’article 353-5 du code de l’enregistrement
relatif à l’exemption de la taxe foncière. Cette loi stipule que :

« …Les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et les
établissements financières régis par ‘ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la
monnaie et au crédit, dans le cadre d’un leasing immobilier ou tout autre crédit immobilier
assimilé, destiné au financement d’investissements effectués par des opérateurs économiques
pour usage commercial, industriel, agricole ou pour l’exercice de professions libérales sont
dispensés de la taxe de publicité foncière… »15.

3-1-5 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2006

Cette loi apporte de nouvelles « dispositions fiscales concernant le leasing dans ses
articles 08 et 30 »16 comme suit :

L’article 08 de cette loi a modifié l’article n°174-1 du code des impôts directs et taxes
assimilés, comme suit :

 Un coefficient de 1,5 : qui est appliqué aux taux d’amortissement linéaire des
équipements exploités sous forme de leasing et dont la période d’amortissement
n’excède pas cinq ans à l’exclusion du mobilier et matériel de bureau et des
véhicules de tourisme ;
 Un coefficient de 2 : lorsque la période d’amortissement du matériel est
supérieure à cinq ans et inférieur ou égale à dix ans ;
 Un coefficient de 2,5 : lorsque la période d’amortissement du matériel est
supérieure à dix ans et inférieur à vingt ans.

Par ailleurs, les biens d’équipements exploités sous forme de leasing dont la durée de
vie dépasse vingt ans ne peuvent pas bénéficier de la forme de l’amortissement accéléré.

                                                            
15
 Loi n°03‐22 du 28 décembre 2003, JO n°83 du 29/12/2003. 
16
 Loi n° 05‐16 du 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, JO n°85 du 31/12/2005. 
71
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Cependant, l’article 30 dispose qu’il ya une suppression de l’obligation de reversement
de la TVA déduite pour les cessions opérées dans le cadre des contrats de crédit-bail, il est à
signaler qu’auparavant, les biens ayant fait l’objet de récupération de la TVA doivent être
conservés dans le patrimoine de l’entreprise pendant cinq années faute de quoi, l’entreprise
est tenue au reversement de la TVA proportionnellement au nombre d’années restant à courir.

3-1-6 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2008

« Cette loi »17 a apportée plusieurs modifications en matière fiscale notamment dans
les articles 4, 10, 11, 14 et 17.

Les articles 4 et 10 qui ont modifié les articles 77 et 173-1 du code des impôts directs
comme suit :

 les plus values réalisées lors de la cession d’un immeuble bâti ou par le crédit-preneur
au crédit-bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease back ne sont pas
comprises dans la bases soumise à l’impôt sur le revenu globale (IRG) ;
 ne sont pas comprises dans la base soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés, les
plus values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit-preneur au
crédit-bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease back ainsi les plus values
réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit (bailleur au profit du
crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier.

Ainsi, dans l’article 11, les banques, les établissements financiers et les sociétés
pratiquant des opérations de crédit-bail sont autorisés à aligner l’amortissement fiscal des
biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur l’amortissement financier du crédit au lieu de
l’amortissement linéaire.

A travers l’article 14, sont exemptées des droits d’enregistrement, les mutations de
biens d’équipements ou d’immeubles professionnels rétrocédés par le crédit-bailleur au profit
du preneur lors de la levée d’option d’achat par ce dernier.

Enfin l’article 17 stipule que les opérations d’acquisitions effectuées par les banques et
les établissements financiers, dans le cadre des opérations de crédit-bail, bénéficient d’une
exonération de la TVA.

                                                            
17
 Loi n°07‐12 du 30 décembre 2007 portant loi de finances 2008, JO n°82 du 31/12/2007. 
72
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
3-1-7 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2009

L’article 31 prévoit l’exonération des loyers versés dans le cadre du crédit-bail de la


taxe sur la valeur ajoutée à compter de la date de la promulgation de « cette loi »18 jusqu’au
31 décembre 2018. Les biens concernés par cet article sont :

 matériels agricoles produits en Algérie ;


 matériels et équipements nécessaires à la culture des olives, à la production et au
stockage de l’huile d’olive ;
 matériels et équipements nécessaire à la rénovation de moyens de production et de
l’investissement dans l’industrie de transformation.

3-1-8 les dispositions rapportées par la loi de finance 2010 et la loi de finance
complémentaire de 2010

 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2010 concerne :

L’article 8 de « la loi de finance 2010 »19 modifie les dispositions de l’article 141-3
du code des impôts directs et taxes, et rappelle que la durée d’amortissement sera égale à la
durée du contrat qui n’est pas forcément égale à la durée de vie du bien.

 Les dispositions rapportées par la loi de finance complémentaire de 2010

L’article 27 de la dite loi stipule que : « ….Les dispositions antérieures à la loi de


finances pour 2010 relatives aux règles d’amortissement dans le cadre des contrats de crédit-
bail continuent à s’appliquer, à titre transitoire, jusqu’au 31 décembre 2012. Ainsi, et à titre
exceptionnel réputé disposer de la propriété juridique du bien loué, et à ce titre, il est le
titulaire de pratiquer l’amortissement de ce bien. Le crédit-preneur, qui est le propriétaire
économique du bien au sens des nouvelles normes comptables, continue à disposer du droit de
déductibilité du bénéfice imposable des loyers qu’il verse au crédit-bailleur pratiquant
l’amortissement, jusqu’à l’échéance susvisée »20.

                                                            
18
 Ordonnance n°09‐01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009, JO n°44 du 
26/07/2009. 
19
 Loi n°09‐09 du 30 décembre 2009, portant loi de finances 2010, JO n°78 du 31/12/2009. 
20
 Ordonnance n°10‐01 du 26 août 2010, portant loi de finances complémentaire pour 2010, JO n°49 du 29 août 
2010. 
73
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Cependant, cet article est proposé en vue de faciliter le passage de l’application des
normes du Plan Comptable National (PCN) aux nouvelles normes du Système Comptable
Financier (SCF) aux banques et établissements financiers.

3-1-9 Les dispositions rapportées par la loi de finance de 2012

« L’Article 20 prévoit que les acquisitions d’équipements réalisées par les crédit-
bailleur dans le cadre de contrat de leasing financier conclu avec un promoteur bénéficiant des
avantages prévus par l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, modifiée et complété par les dispositions de l’ordonnance n°06-08 du 15
juillet 2006 »21, bénéficiant des avantages suivants :

 exonération de droits de douanes pour les biens non exclus, importés et entrant
directement dans la réalisation de l’investissement ;
 exemption du droit de mutation à titre onéreux pour toutes les acquisitions
immobilières effectuées dans le cadre de l’investissement concerné.

3-1-10 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2014

« Cette loi »22 dans son article 53 sans préjudice du système comptable indique :

 le crédit-bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué, dans les opérations de
crédit-bail effectuées par les banques, les établissements financiers et les sociétés de
crédit-bail. Il est tenu de l’inscrire en tant qu’immobilisation et pratiquer
l’amortissement fiscal sur la base de l’amortissement financier du crédit-bail. Les
loyers sont constatés entant que produits ;
 le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué. Les loyers payés au
crédit-bailleur sont constatés par le crédit-preneur en tant que charge.

3-1-11Les dispositions rapportées par la loi de finance complémentaire de 2015

« Cette loi »23 stipule dans son l’Article 9 et 16 stipule les modifications du code des
impôts directs ainsi que pour :

                                                            
21
 Loi n°11‐16 du 28 décembre 2011, portant loi de finances pour 2012, JO n°72 du 29/12/2011. 
22
 Loi n°13‐08 du 30 décembre 2013, portant loi de finances pour 2014, JO n°68 du 31/12/2013. 
23
 Ordonnance n°15‐01 du 23 juillet 2015, portant loi de finances complémentaire pour 2015, JO n°40 du 
23/07/2015. 
 
74
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 l’article 9 la partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre
des contrats des crédits immobiliers à moyen et à long terme y compris celle
rattachée au crédit-bail immobiliers ;
 l’article 16 indique les dispositions de l’article 261-i du code des impôts
directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées comme suit :
- Les contrats de leasing financiers, la taxe est due par le crédit preneur. Les modalités
d’application de cet article sont précisées, par une circulaire du ministre chargé des
finances.

3-2 Les dispositions douanières du crédit-bail en Algérie

Pour établir un bon fonctionnement d’une opération de crédit-bail internationale des


biens mobiliers à usage professionnel, les lois de finance pour 1994 et 1996 se sont
consacrées à la résolution des problèmes que rencontrent les preneurs algériens lors du
dédouanement du bien objet du contrat de crédit-bail international, à savoir :

 L’article 135de la loi de finances 1994 énonce que les biens objets des contrats de
crédit-bail international sont soumis au régime de l’admission temporaire24 durant
toute la durée du contrat de location ;
 L’article 136de la loi de finances 1994 stipule que les importations et/ou exportations
d’équipements sous forme de leasing financier sont assimilées à des opérations de
paiement différé. Elles obéissent par conséquent, aux conditions de domiciliation et de
paiement applicable à ces opérations ;
 L’article 135de la loi de finances 1996 précise que les opérations d’importation et
d’exportation rentrant dans le cadre d’opération de crédit-bail internationale sont
soumise à un régime douanier suspensif des droits et taxes douaniers qui est celui de
l’admission temporaire conformément a la durée du contrat de location qui sera
déterminée par voie réglementaire ;
 L’article 136 de la loi de finances 1996 stipules que si l’option d’achat est levée à
échéance de la période irrévocable de location, le preneur doit procéder au
dédouanement du bien pour la mise à la consommation. Cette opération se concrétise
sur présentation d’une facture d’achat ;

                                                            
24
 L’article 174 du code des douanes la défini comme étant « un régime douanier qui permet l’admission dans 
le territoire douanier, en suspension des droits et taxes, sans application des prohibitions à caractère 
économique de marchandises importées dans un but défini et destiné à être réexportées dans un délai 
déterminer ».  
75
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 L’article 137 de la même loi met l’accent sur le fait que c’est le preneur qui doit
prendre en charge, en sa qualité d’utilisateur, les formalités de douane pour l’octroi du
régime de l’admission temporaire ainsi que les formalités prévues pour la mise à la
consommation dans le cas où l’option d’achat est levée. Dans le cas contraire, c’est
aussi à lui de prendre en charge les formalités de réexportations à l’issue de la durée
du contrat de crédit-bail ;
 Enfin, l’article 138 de la même loi stipule que les biens acquis par crédit-bail
international sont dispensés des formalités de contrôle du commerce extérieur et des
changes. Par ailleurs ces opérations font objet d’une domiciliation bancaire préalable
pour la régularité des transferts de capitaux vers l’étranger.

Afin de promouvoir ce mode de financement qui est le leasing, et encourager son


utilisation, de nombreuses mesures douanières et fiscales, ont été prises par les pouvoirs
publics et introduites dans les différentes, lois de finances à partir de celle de 1996. Ainsi , il a
été décidé de la déductibilité du bénéfice imposable du loyer versé au crédit-bailleur,
l’exclusion du champ d’application de la TAP du montant des loyers perçu correspondant à
l’amortissement des opérations de crédit-bail financier et l’alignement de la période de
l’amortissement des actifs immobilisés sur celle du contrat de crédit-bail financier.

Section 04 : Le marché du crédit-bail en Algérie

Avec l’entée progressive des nouvelles sociétés de leasing, ce mode de financement a


connu une évolution en Algérie. Pour mieux cerner l’évaluation de cette technique, nous
avons jugé essentiel de présenter les acteurs financiers qui exercent cette activité ainsi que les
caractéristiques du leasing pratiqué par ces organismes.

4-1 Les principaux intervenants sur le marché du crédit-bail en Algérie

Les résultats attendus du leasing comme instrument de financements en Algérie sont


prometteurs, c’est la raison pour laquelle, après une période d’hésitation mais devant
l’engouement des utilisateurs, les banques ont investi massivement le secteur du crédit-bail en
créant des structures spécialisées.

Le leasing, un domaine dominé dans un passé par des établissements bancaires et


financières privés, connait un nouveau souffle à la faveur de l’entrée en activité de sociétés
publiques offrant ce produit, destiné surtout aux PME ayant au moins deux ans d’activité.

76
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Actuellement en Algérie, toutes les grandes banques disposent maintenant d’une filiale
de crédit-bail plus ou moins intégrée à leur réseau et offrant le produit à leur clientèle parmi la
gamme des autres produits.

Même distribué par la banque, le crédit-bail reste un produit distinct mis en œuvre par
des spécialistes en actifs mobiliers ou immobiliers.

4-1-1 Banques publiques pour leasing

Le crédit-bail algérien vit une croissance moyenne, surtout avec la création par des
banques publiques de filiale de leasing, tirée notamment par les programmes d’investissement
dans l’infrastructure de base et les marges importantes.

4-1-1-1 Algerian Saudi Leasing « ASL »

En 1990, « la Banque Extérieur d’Algérie ’BEA’ »25 et le groupe industriel et financier


saoudien D’Allah AL BARAKA ont crée en association et à parités égale une filiale de
leasing internationale dénommée ‘Algerian Saudi Leasing’ (ASL).

L’ASL holding est une société de crédit-bail international dont le siège social est
implanté au Luxembourg, constituée le 21 novembre 1990 avec un capital social à hauteur de
20 millions de dollars. Elle vise à financer les biens équipements importés à usage
professionnel par des opérateurs économiques résidant ou exerçant en Algérie.

Etant donnée que la BEA, actionnaire algérien dispose d’un réseau d’agences réparti
sur l’ensemble du territoire national, elle fait bénéficier l’ASL de son réseau d’exploitation, de
la connaissance de sa clientèle et lui apporte un soutien actif quant au bon déroulement de ses
opération. Algeria Saudi Leasing a été créée par l’intermédiaire de la société Arab Leasing
International Finance, filiale du groupe AL BARAKA. De son côté, AL BARAKA holding,
actionnaire saoudien, participe à l’identification des ressources disponible au Moyen Orient et
en particulier dans les pays du Golf.

Les biens financés par l’ASL concernant généralement :

 le matériel de transports lourds, notamment les navires et les avions mais aussi les
équipements d’accompagnements comme les centenaires, les grues et les chariots ;

                                                            
25
 http//:www.bea.dz 
 
77
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 les grands matériels industriels ;
 les matériels informatiques nécessaires la gestion des sociétés ;
 le matériel médical.

4-1-1-2 La Banque d’Agriculture et de Développement Rural « BADR »

« La Banque de l’Agriculture et de Développement Rural ‘BADR’ »26est une


institution financière nationale crée par décret n°82-106 le 13 mars 1982.

La BADR est une société par actions, au capital social de 33.000.000.000 DA, chargée
de fournir aux entreprises publiques économiques les conseils et l’assistance dans l’utilisation
et la gestion des moyens de paiement mis à leur disposition. En octobre 2008, la banque a
lancé le crédit-bail agricole en Algérie après la dissolution de la SALEM. La BADR propose
à sa clientèle le leasing mobilier, destiné aux exploitants agricoles, patrons d’entreprise, de
PME/PMI et de micros entreprises, professions libérales (vétérinaires, médecins, et
pharmaciens exerçants en milieu rural). Le montant maximum qu’elle peut financer par
contrat est de 1 milliards de DA.

4-1-2 Banques à capitaux mixte pour leasing

« La Banque AL BARAKA d’Algérie »27 est le premier établissement bancaire à


capitaux mixtes (publics et privés). Créée le 20 mai 1991 avec un capital de 500.000.000 DA.
En 2015 est de 15 milliards de DA. Ses actionnaires sont la Banque d’Agriculture et de
Développement Rural « BADR » Algérie (44.10%) et Al Baraka Banking Bahreïn Groupe
« ABG », régie par les dispositions de la loi n°03-11 du 26 Août 2003 relative à la monnaie
et le crédit, elle est habilitée à effectuer toutes les opérations bancaires, de financement et
d’investissement en conformité avec les principales de la Shari’a islamique.

La banque AL BARAKA n’a exercé l’activité de financement par El Ijara comme


activité connexe qu’en 1993. Il est à noter que les clients demandeurs de la formule El Ijara
relèvent en grande partie des secteurs des services, de transport, de commerce, de l’industrie,
de l’agroalimentaire et de l’immobilier.

                                                            
26
 http:// www.BADR.dz 
27
http://www.al baraka.dz 
78
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
4-1-3 Les banques privées pour leasing

A côté des banques publiques, en distingue aussi des banques privées participent aux
différents engagements liés notamment aux différents crédits accordés à ces clients
principalement le crédit-bail. En Algérie, on distingue :

4-1-3-1 Société Générale Algérie « SGA »

« La société Générale Algérie »28 a été crée le 29 mars 2000. Elle est sous forme d’une
société par actions au capital de 500 millions de DA détenu à 100% par le Groupe Société
Générale, le capital de la société Générale Algérie a été porté au 31/12/2016, à 38 milliards de
DA. La Société Générale Algérie ‘SGA’ a mis en place depuis avril 2002 un département de
leasing dénommé « SOGELAESE Algérie». Dans ce domaine, la société générale Algérie
‘SGA’ dispose d’une large expérience au Moyen-Orient, en Asie, en Europe de l’Est et même
au Maghreb. La SOGELEASE finance :

 le matériel roulant ;
 les engins de travaux publics ;
 les équipements industriels ;
 le matériel médical.

4-1-3-2 BNP Paribas El Djazaïr

« BNP Paribas El Djazaïr »29 est une Société par action dotée d’un capital désormais
26 milliards DA en 2015. Les actions sont détenues à 100% par le Groupe BNP Paribas.BNP
Paribas LEASE GROUPE Algérie (BPLG), Département de BNP Paribas El Djazaïr, est
opérationnelle depuis la fin 2006. Il propose une gamme complète de solutions de
financement d’équipements professionnels. La BNP Algérie finance les actifs des secteurs
d’activité suivants :

 travaux publics ;
 transport ;
 manutention ;
 industrie ;
 médical.

                                                            
28
http:// www.sga.dz 
29
 http:// www.bnp.dz 
79
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
4-1-3-3 La NATEXIS Banque d’Algérie

« La NATIXIS Banque d’Algérie »30 a été crée le 25 avril 1999 après l’autorisation du
Conseil de la Monnaie et de Crédit (CMC) n°98-04 du 20-09-1998. Son capital de
500.000.000 DA détenus par les actionnaires suivants :

 399 996 500 Dinars par la NATEXIS Banque ;


 100 000 000 Dinars par la société de Banque Française et International ;
 500 Dinars par chacune des sept personnes physiques du Groupe des Banques
Populaire.

La NATEXIS a des interventions très minimes sur le marché par rapport aux autres
intervenants.

4-1-4 Les établissements financiers pour leasing

Sont considérées comme financières les établissements habilités à accorder des crédits
de type crédit-bail (leasing). Parmi les principaux établissements financiers en Algérie, on
distingue :

4-1-4-1 La société financière d’investissement de participation et de placement


« SOFINANCE »

« SOFINANCE (SPA), Société Financière d’Investissement, de participation et de


Placement »31, est un établissement financier public agrée par la Banque d’Algérie le 09
janvier 2001, doté d’un capital social de 5 milliards de DA. En 2017 son capital est passé à 10
milliards Da. SOFINANCE à été créée à l’initiative du Conseil National des Participations de
l’Etat (CNPE) avec comme principales missions l’accompagnement dans la modernisation de
l’outil de production national et le développement de nouveaux produits financiers.son objet
social comprend tous les métiers développés par la banque universelle à l’exclusion des
dépôts clientèle et la gestion des moyens de paiements.

Son champ d’action couvre les activités financières telles que : la participation au
capital, le crédit classique, les engagements par signature, le conseil et assistance aux
entreprises et le financement en crédit-bail (leasing).

                                                            
30
 http:// www.natixis bank.dz 
31
 http:// www.sofinance.dz 
80
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Elle finance par le leasing principalement :

 les équipements de travaux publics et bâtiments ;


 les véhicules industrie ;
 les machines outils.

4-1-4-2 Arab Leasing Corporation « ALC »

« Arab Leasing Corporation ’ALC’ »32 est un établissement financier crée le 06


octobre 2001, mais son activité a débuté le 20 février 2002. Son capital social en 2011 est de
3.500.023.744.00DA, il est souscrit par les actionnaires suivants :

 Arab Banking Corporation-Algeria (ABC-Algéria) : 41% ;


 The Arab Investissement Company (TAIC) : 25% ;
 CNEP banque : 27% ;
 capitaux privés : 7%.

L’objet de l’ALC est d’effectuer les opérations de leasing financier mobilier afin de
contribuer au développement des entreprises algérienne et apporte un aide aux professions
libérales par le financement à moyen terme conformément à la réglementation en vigueur.

Les produits d’ALC sont :

 travaux publics pour les sociétés de travaux publics ;


 transport de marchandises et voyageurs ;
 professions du secteur de la santé ;
 locaux professionnels ainsi que fonds de commerce ;
 ALC Auto destiné à des petites entreprises commerciales de distribution, sociétés
de service, artisanaux professionnels et professions libérales.

4-1-4-3 Maghreb Leasing Algérie « MLA »

« Maghreb Leasing Algérie ‘MLA’ »33 est un nouvel établissement financier à


capitaux tunisiens et européens, agrée par le Conseil de la Monnaie et du Crédit (CMC) en
octobre 2005, il est entré en activité en mois de Mai 2006.MLA est doté d’un capital social de

                                                            
32
Http:// www.alc.dz 
33
http:// www.ABEF‐dz.org 
81
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
3.500.000.000 DA, filial algérienne de l’établissement financier tunisien ’Tunisie Leasing
Group’ (TLG). Elle compte comme principaux actionnaire :

 Tunisie Leasing : 36%


 La banque tunisienne Amen Bank : 25%
 Dutch FMO : 20%
 Proparco : 10%
 Maghreb Private Equity Fund : 5%
 CFAO : 4%

Maghreb Leasing Algérie cible essentiellement le financement d’extension des PME et


les professions libérales par l’acquisition des équipements nécessaires à leur activité. Elle
finance :

 les matériels de transports ;


 les matériels de travaux publics ;
 le matériel de manutention et machine outils ;
 les équipements médicaux ;
 les immeubles à usage professionnel ;
 le matériel informatique et bureautique ;
 les équipements industriels ;
 l’immobilier à usage professionnel.

4-1-4-4 La Société Nationale de Leasing « SNL »

« Le 23 février, la Banque d’Algérie avait accordé son agrément à la SNL qui est la
première société publique de leasing en Algérie »34. Elle est une association entre deux
banques publique, la Banque Nationale d’Algérie (BNA) et la Banque de Développement
Local (BDL), elle est opérationnelle depuis la fin mars 2011. La SNL cible exclusivement les
PME ayant au moins deux(2) ans d’activité. Son capital social fixé à 3,5 milliards de DA, sur
orientation des pouvoirs publics pour diversifier les instruments de financement produits :

 SNL BTPA (bâtiments, travaux publics et hydraulique) ;


 SNL transport (véhicules légers et lourds) ;
 SNL équipements médicaux (Scanners, Fauteuil dentaire, Echographie….etc.) ;
 SNL Tourisme (Equipements d’hôtellerie, Equipements de restauration….etc.) ;
                                                            
34
 Http:// www.snl.dz 
82
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 SNL industriels (Equipements de productions et de transformation) ;
 Vente matériels d’occasion en leasing (chaine de montage de machines industriels et
ligne d’extension de film en plastique).

Les PME qui s’adressent à la SNL peuvent bénéficier d’accompagnement en matière de


garanties pour faciliter l’accès au leasing auprès des deux institutions publiques à savoir le
« FGAR »35 (le Fonds du Garantie des Crédits à la PME) et la CGCI-PME (la Caisse de la
Garantie des Crédits d’ Investissement).

4-1-4-5 La Société de Refinancement Hypothécaire « SRH »

« Créée le 27 novembre 1997, la SRH est un établissement financiers, qui a le statut


d’une entreprise publique économique (EPE), société par actions (SPA) dotée d’un capital
social initial de 4.165.000.000 de DA, son capital est intégralement libéré et souscrit, il est
composé de 833 actions d’une valeur de 5.000.000 Da »36 . La SRH a entamé l’opération du
leasing le 23 avril 2011 après avoir eu l’autorisation du Conseil de la Monnaie et du
Crédit(CMC) pour élargir ses activités au leasing immobilier. Elle offre uniquement le leasing
immobilier pour les professionnels qui ont au moins trois (3) ans d’activité.

Selon un document de la SRH, le leasing immobilier concerne :

« L’acquisition de terrains bâtis, immeubles existants ou à ériger, parties d’immeubles


immeubles commerciaux, bureaux, halls de production, halls industriels ou de stockage, biens
mobiliers transformés en immeubles par incorporation ainsi que les installations hôtelières et
de loisirs », sont objectif principale est le financement des prêts aux logements consentis par
les intermédiaires financiers agréés

4-1-4-6 Ijar Leasing Algérie « ILA »

« Le Conseil de Monnaie et de Crédit(CMC) a, en autres, autorisé la constitution d’un


établissement financier et l’élargissement de l’objet social d’un établissement financier en

                                                            
35
Le FGAR a été crée le 11 novembre 2002 par décret exécutif n°02‐373. Il s’agit d’un mécanisme de facilitation 
d’accès  des  porteurs  de  projets  aux  financements  bancaires,  par  l’octroi  de  garanties  financières  destinées  à 
couvrir les risques découlant des crédits finançant  des investissements en matière de création d’entreprise, de 
rénovation des équipements, d’extension de l’entreprise et de prises de participations.

36
http:// www.srh.dz 
83
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
activité »37. Ainsi, il a été autorisé pour la constitution de la (SPA) Ijar Leasing Algérie (ILA)
en qualité d’établissement financier doté d’un capital de 3,5 milliards de DA, agrée en mai
2012 réparti entre deux actionnaires, à savoir la Banque Extérieur d’Algérie(BEA) pour 65%
et35% pour Banco Espirito Santo(Portugal).

4-1-4-7 El Djazaïr Idjar « EDI »

« Etablissement financier de leasing, agréé par la Banque d’Algérie le 02 août


2012 »38, il s’agit d’une SPA ayant un capital social de 3.500.000.000 DA, réparti entre :

 Crédit Populaire d’Algérie (CPA) : 47% ;


 Banque de l’Agriculture et du Développement Rural (BADR) : 47% ;
 Société Algéro-Saoudienne d’Investissement (ASICOM) : 6%

El Djazaïr Idjar a lancé l’activité de leasing mobilier en 2012, pour la première année
d’activité l’Etablissement a enregistré un total engagement qui dépasse les 1,2 Milliards de
DA dans les différents secteurs d’activité.

Et vu l’état de saturation que connaissent les marchés financiers des pays voisins comme
la Tunisie ou le Maroc, le marché du leasing en Algérie offre des avantages comparatifs qui
doivent s’élargir avec la création attendue d’autres sociétés publiques de leasing.

                                                            
37
http://www.IjarAlgérie.dz 
38
http:// www.ElDjazaïrIjar.dz 
84
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le graphique suivant indiquant la part de marché du financement de leasing en Algérie
2016 se répartit comme suit :

Graphique n°3 : Parts de marché du leasing en Algérie 2016.

5%
19,30% MLA
18%
21% SNL
AL BARAKA
BNP
20% 23% SGA
8,20% 9%
ILA
NATIXIS
ALC

Source : Notre propre conception, à partir des données de chaque banque.


« En 2016, le marché algérien du leasing a régressé de 18% exclu durant l’année à 40
milliards DA contre 45 milliards en 2015. Le taux de pénétration du leasing n’à pas excédé en
2016, le 1% du total crédit débloqués sur la place bancaire. Ce dernier pourrait facilement
atteindre les 5%, voir 10% sur les prochaines années avec plus de médiatisation et de
communication »39. Avant de mettre l’accent sur le fait que l’Algérie demeure un marché
vierge et à fort potentiel, et que MLA (Maghreb Leasing Algérie) est aujourd’hui l’une des
références en matière de leasing, avec un fauteuil de leader consolidé.

4-2 Les spécificités de l’offre du crédit-bail en Algérie

Sur le marché du crédit-bail existant en Algérie nous pouvons trouver 13 sociétés,


réparties entre banques et établissement financiers dont six (6) sociétés et sept banques qui
exercent dans ce domaine, le marché du leasing est peu développé mais reste néanmoins
appréciable, avec une bonne marge de progression. Ceci dénote un engouement des banques
étatiques de leasing étranger pour ce marché en Algérie. Mais il reste encore difficile pour les
                                                            
39
www.algerie‐eco.com 
 
85
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
sociétés étrangères de s’implanter, et pour cause les réglementations en application,
notamment l’obligation d’un partenariat national majoritaire ou la règle 49/51 régissant
l’investissement étranger, qui a contribué à cette situation.

D’autres parts, le leasing en Algérie n’en est qu’à ses débuts. Il faudrait coordonner
des actions multiples de toutes les parties concernées notamment la Banque d’Algérie,
l’administration fiscal, la Bourse d’Alger, les sociétés d’assurance et l’ordre des experts
comptables qui définit clairement son mode d’emploi, et surtout sa comptabilisation selon le
SCF qui a prévu la norme IAS17. Sans aucun doute l’application de ce mode d’évaluation et
de comptabilisation engendra des conflits d’intérêts entre l’administration fiscale et les
sociétés de leasing. Par bailleur, les autorités financières doivent assouplir le cadre fiscal
surtout lorsqu’il s’agit des PME. La vulgarisation de ce mode de financement et sa mise à
jour, est lus que nécessaire.

Et comme pour tout produit financier, pour qu’il se fasse connaitre il lui faut une
promotion ou bien autrement dit de la publicité au niveau des consommateurs potentiel, cela
ce fait de manière timide par les institutions qui propose le leasing, jusqu’à lors on ne voit pas
de publicité concernant le leasing ni à la télévision ni sur les panneaux publicitaires mais par
contre dans les journaux spécialisés ou bien destinés au grand public, mais encore au niveau
des succursales de ses dernières par le bais d’agents commerciaux ou bien de brochures
destinées à mieux faire connaitre le leasing.

« L’offre de leasing en Algérie ne représente que 8% de la demande potentiel, la


demande potentiel est de l’ordre de 4 milliards de dollars, alors que l’offre actuelle est de
seulement 300 millions de dollars. Un marché de quelques 50 milliards de dinars algérien, soit
prés d’un milliard de dollars »40.

                                                            
40
http:// www.latribune‐online.com. 
86
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le graphique suivant indique la part de marché du leasing des banques privées et
publiques :

Graphique n°4 : La Part de marché du leasing des banques (privées/publiques) en 2017.

Secteur public
51% 49%
Secteur privé

Source : www.leconews.com
Nous remarquons que le secteur privé détient une part presque équitable du marché du
leasing qui est de 51% contre 49% pour le secteur public.

La part des crédits accordés au secteur public est passé de prés de 50% à la fin 2016 à
49,2% à la fin 2017, alors que le secteur privé est quant à elle passée de 50% à 50,78%.

 L’évolution de l’encours du leasing en Algérie

D’après le délégué de l’Association des Banques et Etablissements Financiers


(ABEF), Mr Rachid Belaid, l’activité de leasing en Algérie représente à plus de 10% des
financements bancaire en 2017.

87
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le graphique suivant indique évolution de l’encours de leasing en Algérie en milliards de
DA :

Graphique n°5 : Evolution de l’encours de leasing en Algérie en milliards de DA.

60

50

40

30 Evolution de l'encours
de leasing en Algérie
20

10

0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
 
Source : Banque d’Algérie 2017 
En remarquant ces financement qui étaient de 20 milliards de DA en 2009 ont dépassé
les 39 milliards de dinars en 2013, cela s’explique par la création des sociétés spécialisées
dans le domaine de leasing. En 2015, le marché du leasing était estimé à 45 mds de DA avant
de reculer à 40 mds de DA en 2016.

  Le recul enregistré en 2016 est due au ralentissement de certains projets publics


d’investissement et le manque le la disponibilité des équipements en raison de la baisse de la
commande publique. L’activité de leasing en Algérie représente plus de 10% des
financements bancaires en 2017, le marché est de 50 milliards de DA.

Mais comme il s’agit d’un financement souvent faible, en terme de volume, son
importance réside sur dans sa croissance, qui dépasse les 32 % en moyenne et dans le nombre
élevé des PME-PMI concernées.

D’une manière générale, le nombre de crédit-bailleur dans un pays reflète le degré de


développement de ce secteur.

88
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le graphique suivant indique le nombre de crédit-bailleurs en Afrique du nord (au
Maghreb) de l’année 2017 :

Graphique n°6 : Le nombre de crédit-bailleur en Afrique du nord en 2017.

25%

20%

15%

10% Nombre des crédit-bailleur


en Afrique du nord

5%

0%

Source : Société Financière International 2017


La Tunisie et le Maroc jouent presque dans la cour des grands, où le crédit-bail devient
connaitre une alternative crédible au crédit bancaire, soit 15.1% au Maroc et 15% au Tunisie.

L’activité est en phase de maturité dans ces deux pays, où sa contribution à la


formation brute du capital fixe s’est établie respectivement à 14,5 et 13,8, avec des taux
proche de la moyenne européenne (15%).

89
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le graphique suivant indique l’évolution du nombre de crédits-bailleur en Algérie
(1990-2017) :

Graphique n°7 : Evolution du nombre de crédits- bailleur en Algérie de 1990 à 2017.

14

12

10

8
Evolution du nombre du
6 bailleur en Algérie

0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2015
2017

Source : Banque d’Algérie 2017


On remarque une augmentation considérable du nombre de bailleurs, surtout avec
l’entrée en activité des sociétés publique offrant ce produit à partir de 2009. (Le conseil des
ministres avait instruit les banques publiques de créer des filiales du leasing destinée à alléger
le coût de location vente des équipements les nouvelles PMI-PME) .Actuellement le marché
du leasing compte treize(13) sociétés réparties en deux groupes distinct, d’un coté les
établissements financiers spécialisés dans le leasing et de l’autre, des banques ou
établissements financier ayant un département leasing, pour rappel. Le premier établissement
financier spécialisé dans le leasing mobilier en Algérie est crée en décembre 1997 a été
liquidé en septembre 2008 après sa transformation en un outil au service du programme
gouvernemental du secteur agricole.

En Algérie les principales activités concernées par le leasing sont surtout le transport
et les travaux publics, un instrument financier très avantageux aussi pour de nombreuses
professions libérales. Les mesures d’encouragement fiscal à l’activité et de l’investissement
des PME méritaient une égale attention. D’autant que le Gouvernement avait décidé en 2011
le plafonnement des taux sur les loyers pratiqués par les opérateurs du secteur, des taux qui
tournent autour de 7 à 8%. Cette détermination des autorités de booster le marché du leasing
90
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
est liée à la mise en œuvre du plan quinquennal d’investissement public (2010-2014), axé sur
l’exploitation des capacités des PMI-PME nationales.

4-3 Demande du crédit-bail en Algérie

La demande de financement de leasing peut provenir de toutes les catégories des


entreprises à savoir les PME/PMI, les grandes entreprises et de profession libérale. Ce type
de financement apparait comme un mode approprié à différents opérateurs économique, il
représente soit :

 le substitut des autres types de financement qui leurs permet de réaliser des
programmes d’investissement tout en préservant la structure de leurs capitaux
permanant ;
 le complément des autres sources de financement qui peuvent leurs êtres
proposés.

4-3-1 Les PME/PMI

La principale source de financement des PME/PMI en Algérie demeure le financement


par le crédit bancaire.

« A la fin de l’année 2016, La Population globale des PME s’élève à 1022 621 entités
dont plus de 56 % sont constitué de personnes morales, parmi lesquelles on recense 390
Entreprises Publiques Economique (EPE). Le reste est composé de personnes physiques
(43,65%), dont près 21% des professions libérales et 23% sont des activités d’artisanale »41.

L’accélération des créations d’entreprises a atteint un taux de croissance annuel de


l’ordre de 9%. Ce rythme d’évaluation qui résulte des grands chantiers engagés par les
pouvoirs publics permet de dépasser à l’horizon 2019, les objectifs tracés par le Programme
du Président de la République.

                                                            
41
 : http://www.mdipi.gov.dz/ 
91
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Le tableau suivant indique la population globale des PME à la fin 2016 :

Tableau n°11 : La population globale des PME à la fin 2016.

Type de PME Nombre de PME Part (%)

1 PME privées

Personne morales* 575906 56.32

Personnes physiques** dont : 446325 43,65

Professions libérales 211083 20,64

Activités artisanales 235242 23,00

S/Total 1 1022231 99,66

2 Personnes publiques***

Personnes morales 390 0,04

S/Total 2 390 0,04

Total 1022621 100,00

Source : *CNAS ; **CASNOS ; ***ECOFIE.

Le graphique suivant illustre la répartition de la population des PME en Algérie fin 2016 :

Graphique n°8 : La répartition de la population des PME fin 2016 en Algérie.

44%
56%
Personnes morales
Personnes physiqes

Source : http://www.mdipi.gov.dz/.

92
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Les PME sont souvent confrontées à des difficultés de financement qui brident la
croissance de ces dernières. L’accès des PME au financement bancaire à long terme
demeure toutefois difficile, que ce soit dans la phase de démarrage ou de croissance, pour
cela, le crédit-bail présente une solution alternative accessible à toutes les tailles
d’entreprises. En effet avec un financement intégral des investissements des PME, en mettant
à leurs dispositions des actifs mobilier ou immobilier nécessaires à leurs activités, le crédit-
bail peut être présenté comme un vecteur de croissance économique.

Le Crédit-bail a toute sa place pour accompagner la PME/PMI dans son


développement et son émergence. Que ce soit en financement direct (financement en amont
des lignes de production, équipements, camions et engins) ou indirect (financement des
clients de ces même PME).

4-3-2 Les Professions Libérales

Les professions libérales (Avocats, médecins, architectes, ingénieurs…) considèrent le


crédit-bail comme un mode de financement le plus adéquat à leurs besoins, en particulier le
secteur médical qui est leader dans ce domaine. L’investissement dans de nouveaux
équipements médicaux (fauteuils dentaires, matériel de radiographie…etc.) est primordial
pour suivre le rythme et le progrès des sciences médicales.

4-3-3 Les grandes entreprises

Les grandes entreprises font aussi recours au crédit-bail, les sociétés du leasing base
leurs offre sur les avantages comparatifs qu’elle propose : un traitement, une décision
généralement plus rapide et une fiscalité avantageuse.

En Algérie, les secteurs d’activité qui ont recours au crédit-bail sont le plus souvent :

- le secteur d’hydrocarbure pour l’acquisition des équipements de forage ;


- le secteur des travaux publics, pour acquérir des chargeuses, des pelleteuses, des
bulldozers, des mixeurs ;
- le secteur de l’industrie, pour l’acquisition des grues, des chariots élévateurs, de
grandes machines conformes à leurs activités.

Cependant nous pouvons citer quelques grandes entreprises qui ont recouru au crédit-
bail en Algérie comme Air Algérie, Cévital, groupe Haddad.

93
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
4-4 Les difficultés qui entravent le développement du leasing en Algérie

Après la promulgation de « l’ordonnance 96/O9 et les dispositifs édictées par l’article


112 de la loi de finance 1996 »42, en sus des contraintes du plan comptable édicté par la
banque d’Algérie, les établissements pratiquant ou envisageant de se lancer dans le crédit-
bail ont été confronté à des difficultés juridiques, fiscales et techniques générée notamment
par l’adoption du système comptable du l’approche latine qui se base sur le critère juridique
« comptabilité patrimoniale »43.

4-4-1 Les difficultés juridiques

Malgré les textes législatifs, réglementaires et fiscaux qui sont intervenus pour
combler le vide juridique, des lacunes demeurent et nécessitent une prise en charge sur le
plan juridique. Le texte réglementaire relatif aux modalités de publicité des contrats de crédit-
bail n’est pas paru à ce jour.

4-4-2 Les difficultés fiscales

Le choix du système de comptabilité basé sur le critère juridique (comptabilité


patrimoniale) implique la constations des loyers perçus parmi les produits et celles des
amortissements parmi les charges. Ce mode de traitement a engendré avant les modifications
introduites en 2001 :

 l’amortissement d’une plus-value ou l’inverse lorsque la durée d’amortissement des


équipements loué est supérieure ou inferieure, selon le cas, à la durée contractuelle
qui correspond au délai du remboursement, ce qui pose problème dans le domaine de
gestion de trésorerie de la société du leasing ;
 la prise en compte de la globalité des loyers dans le calcul de la taxe sur le chiffre
d’affaires alors que le crédit bancaire classique, seul les intérêts sont assujettis à la
taxe ;
 en l’absence d’une disposition législative expresse, les services de l’enregistrement
assimilant « le crédit-bail commercial à un contrat de vain ordinaire sur le plan fiscal
et donc soumis aux droits sur les loyers actuellement fixés à 1% en dépit des
dispositions de l’article 43 de l’ordonnance n°96/09 excluant ces opérations du

                                                            
42
 Journal Officiel de la république Algérienne démocratique et populaire n°82 du 31 Décembre 1995. 
43
 http:// www.apsf.pro 
94
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
champ d’application des articles 169 à 214 relatifs aux baux commerciaux à la
gérance libre et à la location-gérance »44 ;
 le double transfert de propriété en faveur du bailleur d’abord et du crédit-preneur
par la suite, lorsque l’option d’achat est élevé par ce dernier, rend ce type de
financement particulièrement coûteux si on l’on tient compte que ces frais sont plus
souvent récupérée par le crédit-preneur.

Un autre facteur de pénalisation fiscale affecte les acquisitions immobilières faites


dans le cadre des opérations dites de lease-back lorsque la société du leasing est amenée à
acheter le propre bien de l’opérateur en vue de lui relouer en crédit-bail. C’est une technique
qui permet le financement des besoins de trésoreries structurels.

4-4-3 Les difficultés comptables

Le traitement comptable du crédit-bail se fait selon l’approche latine qui est basé sur la
propriété juridique, c’est-à-dire, c’est le bailleur qui comptabilise le bien dans l’actif de son
bilan. Alors que le locataire le comptabilise en hors-bilan. Les locataires ont du mal à accepter
l’usage du bilan sans en être propriétaire et cela parce que le bien loué n’apparait pas dans
leurs patrimoines.

4-4-4 Les difficultés réglementaires

L’application de la réglementation prudentielle dans toute sa rigueur aux opérations


de crédit-bail , y compris celles initiées par les établissements financiers ou les sociétés de
crédit-bail qui ne gèrent pas des dépôts des clients, limitent la capacité d’intervention de ces
établissements notamment en ce qui concerne le ratio de division du risque et le ratio de
solvabilité. Il est de même pour la rentabilité de ces sociétés au regard de l’obligation de
provisionner des loyers impayés avec déchéance du terme.

4-4-5 Les difficultés de pratique

Les établissements ayant pratiqué des opérations de crédit-bail ont été confrontées à
divers difficultés pratique, dont le non assimilation par les opérateurs économiques du mode
de financement par crédit-bail, de ses spécificités et de ses avantages, le mode de
financement classique demeurant le plus usité :

                                                            
44
 Voir annexe n°1 page 147.    
95
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
 la difficulté d’établir des documents juridiques et administratifs au nom de la société
du leasing notamment auprès de certaines administrations qui ne sont pas habituées à
ce mode de financement en absence d’orientation et d’instruction s’y apportant ;
 la difficulté de transférer la responsabilité civile du propriétaire au crédit-preneur en
cas d’accident ou de dommage ;
 la difficulté de s’assurer de l’opposition des plaques qui justifient la propriété de la
société de crédit-bail ;
 la difficulté de revendre ou relouer les équipements une fois récupérés et ce, faute de
sociétés spécialisées dans ce domaine.

Après la levée de quelques contraintes relative à la pratique du crédit-bail en Algérie,


notre système financier a connu une certaine poussée dans ce domaine avec l’apparition des
sociétés de crédit-bail qui offre la possibilité d’accéder à cette nouvelle technique.

Les avantages qu’offre le crédit-bail ouvrent de grandes perspectives à son essor


notamment pour les PME/PMI. Sa petite structure et ses problèmes financiers ont fait d’elle
le client adéquat pour ce type de financement.

Toutefois, des obstacles qui freinent l’évolution du leasing subsistent toujours. Son
encadrement permanent et nécessaire. Avec une promotion suffisante, ce mode de
financement devrait trouver la place qu’il mérite dans l’environnement algérien.

96
 
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
 
Conclusion du chapitre II

Le marché du leasing en Algérie représente un grand potentiel à développer, on


compte aujourd’hui pas moins de treize (13) intervenants dans ce domaine, avec six (6)
entreprises spécialisées et sept (7) départements bancaires. Paradoxalement au nombre
d’acteurs sur la place, le marché du leasing en Algérie demeure le parent pauvre de la finance
en général, avec un faible taux de pénétration sur les financements du marché qui est inférieur
à 1%.

Cependant, le leasing aurait tendance à s’imposer progressivement comme un moyen


de financement de plus en plus sollicité en raison de sa rapidité et simplicité, ainsi que
d’autres avantages qu’il procure, notamment pour les petites et moyens entreprises (PME), le
leasing a pour vocation d’accompagner les entreprises pour leurs développements et de leurs
permettre un meilleur essor.

97
 
 

Chapitre III :
L’application du leasing par la banque
NATIXIS Algérie
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Introduction du chapitre III

Après avoir présenté une étude descriptive du leasing dans le premier chapitre et
avoir analysé la place du leasing en Algérie dans le deuxième chapitre, nous procédons dans
le chapitre présent à la présentation de la banque NATIXIS Algérie, ainsi que notre lieu de
stage l’agence n°151 NATIXIS Tizi-Ouzou.

Afin de compléter et d’appuyer ce que nous avons vu et traité au cours des chapitres
précédents et de mettre en évidence les différentes étapes d’une étude d’un dossier de leasing.
Nous proposons en guise d’illustration, l’étude d’un cas pratique concret au sein de l’agence
NATIXIS Tizi-Ouzou portant sur le financement par le leasing de l’acquisition d’un tracteur
routier avec semi-remorque benne, cela dans la limite des données disponibles. Dans ce cadre,
nous avons tenté de mener une étude d’un dossier sélectionné au sein du lieu de stage.

A cet effet, ce chapitre est organisé en cinq sections :

Dans la première section nous présenterons la structure d’accueil de notre stage à


savoir la banque NATIXIS d’Algérie, agence 151 Tizi-Ouzou, la deuxième section se portera
sur les domaines d’interventions, réseaux et caractéristiques de la NATIXIS Algérie, la
troisième section, nous verrons les procédures misent en place pour un financement par
leasing d’une opération d’acquisition au sein de la NATIXIS, la quatrième section sera
consacrée à l’étude d’une opération de financement par leasing qui consiste en l’acquisition
d’un tracteur routier avec semi-remorque benne.

Toutefois et pour des raisons de confidentialités, le nom du gérant, le nom de


l’entreprise et toutes autres information susceptible d’identifier l’entreprise concernée par
notre étude, seront volontairement modifié. Au final dans la cinquième section nous verrons
les avantages et les difficultés dues à l’application du leasing à la NATIXIS Algérie.

Les donnés, les statistiques et les chiffres utilisées dans ce chapitre ont pour source la
banque NATIXIS Algérie agence 151 Tizi-Ouzou.

Section 01 : Présentation de NATIXIS

NATIXIS Algérie est la filiale du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE)
adossée à NATIXIS (pôle services financiers spécialisés) installée en Algérie depuis 1999.

98
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Avec plus de 750 collaborateurs et vingt huit agences réparties sur tout le territoire,
NATIXIS Algérie offre une gamme étendue de produits et services financiers aux grandes
entreprises, PME/PMI, professionnels et particuliers.

NATIXIS Algérie assure également des prestations de services pour le compte du son
groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE).

Nous allons apportés plus de détail dans cette première section afin de connaitre tout
d’abord les missions de cette banque, son organigramme et le fonctionnement des différents
départements de l’agence.

1-1 Création de la NATIXIS

NATIXIS est issue du rapprochement en 2006 NATIXIS banques populaire et de


certaines filiales de la Caisse d’Epargne notamment Ixis Corporate&Investment Bank (Ixis
CIB) et Ixis Asset Management (Ixis AM) :

 NATIXIS banques populaires résultait elle-même de l’apport en juillet 1999 des


activités opérationnelles de la caisse centrale des banques populaires, fondées en
1921, à NATIXIS S.A, holding issue du Crédit National fondée en 1919 et qui avait
acquis une participation de 100% dans la Banque Française du Commerce Extérieur,
fondé en 1946. Fin 2000, le groupe Banque Populaire détenait 79.23% de NATIXIS
Banques populaires suite à une augmentation de capital de cette dernière largement
souscrite par des particuliers ;
 Ixis CIB et Ixis AM trouvaient leurs origines dans CDC Ixis, structure issue de la
Caisse des Dépôts. Les activités d’Ixis CIB et d’Ixis AM ont ensuite été apportées à la
Caisse Nationale des Caisses d’Epargne (CNCE) dans le cadre de la transformation
de la Caisse d’Epargne en un acteur bancaire global réalisées fin 2004.

NATIXIS a été constituée par la réalisation des opérations d’apport suivantes :

 d’une part, un apport à NATIXIS Banques Populaires par la CNCE de certaines de


ses filiales et participations dans les métiers de la Banque de Financement
d’Investissement et de Services ainsi que d’une partie des certificats coopératifs
d’investissement(CCI) émis depuis 2004 par chaque Caisse d’Epargne et de
Prévoyance ;

99
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

 d’autre part, un apport à NATIXIS Banques Populaires par la CNC champion,


véhicule constitué par la Banque Fédérale des Banques Populaires (BFBP) et les
Banques Populaires, du solde des CCI Caisse d’Epargne non apporté par la CNCE et
que la SNC Champion avait préalablement acquis auprès de la CNCE, en outre, la
CNCE et la CNC champion ont apporté les participations au capital des sociétés Ixis
CIB et Ixis AM qu’elles avaient préalablement acquises auprès de Sampaolo IMI.

Entre le 18 novembre 2006 et le 5 décembre 2006, la CNCE et la BFPB (via la SNC


champion) ont cédé une partie de leurs actions NATIXIS sur le marché. Le 29 février 2009,
le conseil d’administration de la BFBP et le conseil de surveillance de la CNCE ont approuvé
les principes du rapprochement de leurs deux organes centraux, permettant la constitution du
deuxième groupe bancaire français.

Le 6 août 2013, en vue de simplifier sa structure, NATIXIS a cédé l’intégralité des CCI
qu’elle détenait en leur sein aux Banques Populaires et Caisse d’Epargne. Le groupe BPCE
est le deuxième groupe bancaire en France grâce à ses deux enseignes phares que sont la
Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Le Groupe BPCE et ses 108 000 collaborateurs sont
au service de 35 millions de clients dont 8,9 millions de sociétaires. Le groupe BPCE
développe une offre complète des services bancaires et financiers pour une grande variété de
clientèle.

Avec 18 Banques Populaires, les 17 Caisses d’Epargne, NATIXIS, le Crédit foncier, la


Banque Palatine, BPCE International et Outre-mer, le Groupe BPCE propose à ses clients une
offre complète de produits et services : solution d’épargne, de placement, de trésorerie, de
financement, d’assurance, d’investissement.

1-2 Les missions de la NATIXIS Algérie

La maîtrise de la qualité est au cœur de l’offre de NATIXIS Algérie qui englobe une
gamme étendue des produits et services.

Ses réponses précises et adaptées sont apportées aux besoins d’une clientèle exigeante
d’entreprises, de professionnel et de particuliers.

Pour les entreprises, NATIXIS Algérie est avant tout un interlocuteur qui les
accompagne dans la gestion quotidienne de leurs affaires et la concrétisation de leurs projets
de développement.

100
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Pour les professionnels et les particuliers, NATIXIS Algérie propose des packages
bancaires aux conditions souples et avantageuses.

1-3 L’organisation de la NATIXIS Algérie

La NATIXIS Algérie est organisé de façon à répondre efficacement à sa clientèle sur


le modèle de la maison mère et sous contrôle à travers le comité de pilotage à Paris.

1-4 Présentation de l’organigramme de l’agence NATIXIS Tizi-Ouzou

La NATIXIS agence 151 Tizi-Ouzou est composé de 15 employés répartis sur deux
compartiments :

1-4-1 Le front office

Il est composé du :

 chargés d’affaires ;
 GCPP : Gestionnaire Clientèle Professionnelle et Particulière ;
 CAOC : Chargé d’Accueil et des Opérations Courantes ;
 chargé de clientèle.

1-4-2 Le back office

Qui est composé du :

 RDO : Responsable des opérations ;


 COT international, Service des opérations techniques avec l’étranger ;
 COT caisse : Service des opérations de caisse ;
 COT domestique : Service des opérations domestiques.

101
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Schéma n°08 : Organigramme de l’agence NATIXIS n°151 de Tizi-Ouzou

Directeur général

Assistance administrative

Front Office Back Office

Chargé Gestion clientèle Responsables


professionnelle des opérations
D’affaire particulier

Chargé de Chargé d’accueil Chargé des Chargé des


clientèle et des opérations opérations opérations avec
courantes techniques l’étranger

Chargé des Chargé des


opérations techniques opérations
domestiques techniques caisses

Source : document interne de l’agence NATIXIS.

1-4-3 Les fonctionnements des différents départements de l’agence

La NATIXIS agence Tizi-Ouzou dispose de six (6) départements différents répartis


comme suit :

1-4-3-1Le département commercial

Le département commercial a pour charge plusieurs fonctions à savoir :

102
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

A- Proposition-entrée en relation : a pour charge :

 de conseiller la clientèle, lui propose des solutions et la faire prendre en charge par les
structures habilitées de l’agence et de la banque ;
 de gérer les prospects et fidéliser la clientèle acquise ;
 d’enregistrer ou faire enregistrer les ouvertures et clôture de comptes ;
 de valider les ouvertures et les clôtures de compte.

B-Analyse financière : a pour rôle :

 d’analyser la situation financière de l’entreprise et apprécier le risque de crédit ;


 de préparer les dossiers de crédit (les comités) ;
 de recueillir les acceptations des lettres de change ;
 de veiller à la qualité des opérations.

C-Développement commercial de la relation : a pour fonction :

 de veiller au développement de la relation et à la rentabilité du compte ;


 de promouvoir à l’intérieur de l’agence la vente des produits et services de la
banque ;
 en tant que principale interlocuteur du client, le rencontrer régulièrement, prendre
en compte ses besoins et lui proposer les produits définis dans le cadre de la
stratégie de développement commercial ;
 de poursuivre les objectifs commerciaux de l’agence ;
 de mettre en œuvre le plan de démarchage de l’agence.

D- Suivi de la relation client : a pour tâche :

 d’enregistrer les réclamations de la clientèle, en informe sa hiérarchie et


éventuellement en assure le traitement dans son domaine de compétence et veiller, en
collaboration avec les structures concernées, de l’envoi à temps des réponses ;
 d’exploiter les observations relevées sur le registre des doléances et les faire parvenir
aux structures concernées de la banque (direction de l’agence, direction
commerciale) ;
 d’informer sa hiérarchie des comportements répétitifs susceptible de tenir l’image de
marque de la banque ;
 de participer au briefing hebdomadaire avec la direction de l’agence ;
 d’établir un rapport périodique sur l’activité et le transmettre à la hiérarchie ;
103
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

 d’être exigeant sur la qualité d’accueil et la manière de servir des services de l’agence
et proposer toute action susceptible d’améliorer l’existant ;
 d’être à l’écoute du marché local et informer la direction commerciale de tout fait
nouveau qui intervient dans l’environnement.

E-Suivi du risque : a pour objet :

 de statuer sur le paiement des chèques ;


 de négocier en liaison avec la structure juridique les termes et les clauses des
conventions de crédit ;
 de signer les accords de décaissement ;
 de décider et justifier, en liaison avec la direction des engagements, les
dépassements ;
 de réviser la notion, en liaison avec la direction des engagements ;
 de suivre les échéanciers des comités de crédit, et gérer les lignes crédits ;
 d’assurer l’édition, la transmission ainsi que l’exploitation des états de risques
Banque d’Algérie (consultation préalable à l’ouverture de compte).

1-4-3-2 Le département responsable des opérations (R.D.O)

Le département responsable des opérations a pour charge :

 de veiller à la répartition des tâches ;


 d’assurer le contrôle et la validation des opérations dans le système DELTA ;
 de coordonner les actions liées à l’exécution des dossiers commerce extérieur ;
 de superviser ces services quant au dénouement des opérations ;
 de veiller à l’application des procédures ;
 de suivre les comptes sensibles ;
 d’assurer le reporting de l’activité de son service à la hiérarchie.

1-4-3-3 Le département chargé des opérations techniques domestiques (C.O.T.D)

Le département chargé des opérations techniques domestiques a pour fonction :

 d’assurer l’ouverture de la journée ‘compensation’ sous DELTA ;


 de traiter les virements et les prélèvements émis et reçus en Dinars/Devises :
- virement télé compensé ;
- virement RTGS ;

104
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- prélèvements.
 de traiter les accréditifs et les mises à disposition ;
 d’envoyer pour le recouvrement les remises de chèques et d’effets par canal approprié
(télé compensation/compensation manuel) ;
 de traiter les chèques et les effets reçus de la chambre de compensation et des agences
du réseau NATIXIS ;
 de gérer les impayés ;
 de suivre les états de rapprochement avec les confrères ;
 de suivre les comptes financiers (CCP, RID, Banque d’Algérie, Trésor) en veillant au
maintien du solde minimum en compte ;
 de traiter les engagements par signature :
- délivrance et annulation de caution ;
- aval d’effet.
 de traiter les ordres de paiement (chèque et effets) ;
 de traiter les souscriptions de placements (CSL/DAT/BDC) et des opérations connexes
(paiement des intérêts et remboursement capital) ;
 de enregistrer les SA et ATD ;
 de assurer le traitement des demandes de carnets de chèques ;
 de veiller à la remise du courrier destiné à la clientèle (avis d’opérés) ;
 d’assurer le pointage ainsi que la vérification du journal individuel d’opérations gérées
sous DELTA ;
 d’effectuer le rappel, avant arrêté de la TC, aux responsables habilités pour la
validation des opérations en suspens sous DELTA, et nécessitant un forçage.

1-4-3-4 Le département Chargé des opérations techniques caisse (C.O.T.C)

Le département Chargé des opérations techniques caisse a pour tâche :

 l’ouverture de guichet et de la caisse ;


 d’assurer la tenue des registres de caisse ;
 de traiter les relations et versements Dinars/Devises ;
 de traiter les opérations de charge ;
 d’assurer l’ajustage et l’arrêter de caisse ;
 d’effectuer les versements à la Banque d’Algérie.

105
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

1-4-3-5 Le département chargé des opérations techniques internationales (C.O.T.I)

Son rôle consiste :

 de traiter les domiciliations :


- enregistrer les contrats domiciliés à l’import et l’export ;
- enregistrer la clientèle sur les opérations du commerce extérieur ;
- assurer le traitement de la domiciliation et de l’apurement des dossiers des
importations et des exportations ;
- traiter les déclarations à la Banque d’Algérie via la direction des opérations avec
l’étranger, relative aux comptes devises, CEDAC, CDC et commerce extérieur ;
- assurer le pointage et la vérification du journal individuel d’opérations sous
DELTA ;
- assurer la tenue du répertoire de domiciliation ;
- traiter les crédits documentaires, les remises documentaire, transfert, les
rapatriements, les cessions….
- assurer l’encaissement des chèques, des effets en devises et des traveller’s
chèques ;
- renseigner la clientèle sur les opérations du commerce extérieur ;
- élaborer les états périodiques mensuels, statistiques et situation des comptes
devises ;
- assurer le pointage et la vérification du journal individuel d’opérations sous
DELTA.

1-4-3-6 Le département Chargé d’accueil et opération courantes (C.A.O.C)

Le département Chargé d’accueil et opération courantes a pour mission :

 de traiter les demandes occasionnelles de la clientèle par :


- la délivrance de chèque visés ou de banque ;
- la demande d’annulation chèque de banque ;
- la demande de chéquier ;
- la délivrance du relevé de compte et de l’historique de compte ;
- la position de compte ;
- l’attribution de coffre fort ;
- l’édition à la demande ;

106
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- la recherche de document ;
- la délivrance de RIB.
 de traiter les opérations exceptionnelles de la clientèle en fusant :
- opposition sur chèque ou chéquier ;
- opposition sur carte bancaire ;
- opposition sur BDC ;
- commande et délivrance de carte.
 de traiter les opérations courantes de la clientèle par :
- les remises de chèques déposées par la clientèle pour encaissement ;
- les virements ordinaires et RTGS ;
- les prélèvements ;
- les demandes de domiciliation de contrat ou factures ;
- la réception des ordres de transferts vers l’étranger ;
- la mise à disposition du courrier à la clientèle.

Pour conclure avec cette section, nous pouvons dire que NATIXIS filiale du groupe
BPCE , est la première banque française à être implantée en Algérie depuis une dizaine
d’années, ou elle dispose d’un réseau en pleine expansion, elle offre une gamme étendue de
produits et services financiers aux grandes entreprises, PME/PMI, professionnels et particulier
Algériens .

Section 02 : Les domaines d’interventions, réseaux et caractéristiques de la NATIXIS


Algérie

Deux grands marchés, font la force stratégique de la NATIXIS Algérie et assurent sa


solidité financière ont distingue, le marché des particuliers et professionnels (retail) et le
marché des entreprises (corporate) :

NATIXIS Algérie se dote d’un réseau de 28 agences réparties sur les grandes villes
du pays. Au cours de ces dernières années, elle a mis tout son professionnalisme et savoir
faire à la disposition d’une clientèle de plus en plus exigeante.

2-1 Le marché des particuliers et professionnels (retail)

Au-delà des services bancaires classiques, « la NATIXIS Algérie apporte des réponses

107
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

sur mesures aux besoins de ses clients Particuliers et Professionnels »1 à savoir :

 Esprit libre : Une présentation simplifiée et souple de plusieurs produits et services


regroupés dans un forfait, pour une seule cotisation mensuelle ;
 Crédit immobilier (IMMO formule) : Une formule de crédit à moyen terme, à taux
fixe et révisable, destinée au financement de tous les projets immobiliers (achat de
terrains biens immobiliers, travaux de construction, travaux de réaménagement et
réparation….etc.) ;
 Flexeo : Une ouverture de crédit sous forme de réserve, utilisable pendant 24 mois au
maximum et remboursable en 36 mois mais. C’est un crédit destiné à financer tous les
types d’investissement, de renouvellement ou de développement, liés à l’activité
professionnelle ;
 Leasing : Une opération de location d’un bien à usage professionnel assorti d’une
promesse de vente à l’issu du contrat ;
 Protection optimale : Une assurance garantissant aux particuliers le versement d’un
capital en cas décès et d’invalidité à la suite d’un accident ou une maladie afin
d’assurer aux souscripteurs d’une sécurité financière à eux et à leurs proches ;
 Valorisation de l’épargne : Avec des comptes épargne rémunérateurs à hauteur de
3,25% d’intérêt ainsi que des dépôts à terme et bon de caisse.

2-2 Le marché des entreprises (corporate)

NATIXIS Algérie est un partenaire de référence pour les grandes entreprises


algériennes et multinationales, aussi bien que pour les PME-PMI. Elle dispose d’une expertise
reconnue qui lui permet d’accompagner ses clients dans leurs opérations les plus complexes.
Parmi les produits et services offerts à cette segmentation :

- Http://www.natixis.dz/ : Est un moyen simple, sécurisé et confidentiel pour accéder


aux comptes des entreprises et de les gérer à distance ;

- La centralisation automatisée de trésorerie :Est un traitement automatique de


l’information comptable et financière toute en sécurisé et fiabilité, permettant ainsi une
gestion de la trésorerie en automatique ;

                                                            
1
 http://www.natixis.dz/ 
108
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- Le relevé de compte MT 940 : Consiste en un mode de transmission par le canal


rapprochement comptable et bancaire en automatique ;

- Le virement plus : Consiste en une automatisation du traitement des virements de


toute nature via internet ;

- Leasing : Ce mode de financement est offert pour les besoins financiers des deux
segments (professionnel et corporate) ;

- Connexis trade :Est un outil permettant aux entreprises de suivre en temps réel vie
internet l’état d’avancement de leurs opérations de commerce extérieur, dans le but
d’accélérer les transactions et dans les meilleurs conditions de sécurité ;

-Trade center : Est un service sur mesure pour des conseils réseau Trade Center du
groupe NATIXIS à travers le monde pour une meilleure adaptation des pratiques
internationales (crédit documentaire, remise documentaire, transfert libre, garanties
internationales....) à la réglementation locale et conseil en matière de réglementation des
changes.

2-3 Le réseau de la NATIXIS Algérie

A ce jour, le réseau de NATIXIS Algérie comprend vingt huit agences opérationnelles,


réparties sur les régions Ouest, Centre et Est, ainsi que cinq (5) directions régionales.

Ces agences sont installées dans les régions comme suit :

 Est : Annaba, Akbou, Batna, Bejaia, Bordj Bou Arreridj, Costantine, Sétif (2).
 Ouest : Chlef, Mascara, Mostaganem, Oran (4), Relizane, Sidi Belabes, Tlemcen.
 Centre : Chéraga, Didouche Mourad, Hydra (2), Gué de Costantine, Rouiba, Tizi-
Ouzou, Médéa, Blida, Larbi Ben M’Hidi.

2-4 Les caractéristiques de la NATIXIS Algérie

 La Confiance : La confiance est omniprésente dans la culture d’entreprise de


NATIXIS Algérie. elle veille à ce que toutes les relations que ce soit avec ses
collaborateurs, ses clients et ses fournisseurs soient transparentes ;
 l’Engagement : NATIXIS Algérie participe pleinement aux projets de ses clients,
collaborateurs et institutionnel et partage leurs objectifs. Le respect des ses
engagements est une obligation qu’elle à envers tous ceux qui lui font confiance. Elle

109
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

tire sa réussite du respect d’autrui, de loyauté envers tous ses partenaires et de sens
des responsabilités vis-à-vis de ses actions et de ses décisions. Parce qu’elle maitrise
bien le métier ;
 la Coopération : L’esprit d’équipe, la solidarité, le partage des compétences sont
autant de facteurs clés de succès qui contribuent à la réussite de chacun et à la
satisfaction pleine et durable des collaborateurs et clients de NATIXIS. Elle veille à
offrir une coopération à long terme en respectant les exigences de chacun ;
 l’Efficacité : La satisfaction de son client est son objectif premier. Sa réactivité et la
qualité de son accueil, ses produits et ses services sont ses forces. Son efficacité passe
également par sa capacité à anticiper les évolutions du secteur bancaire et à adapter en
conséquence ses gamme de produits et services, afin d’offrir les solutions les plus
innovantes et sécurisantes à ses clients. Ceci passe notamment par une amélioration
continue de son savoirs faire et de ses produits.

2-5 NATIXIS Algérie en chiffre

Le tableau suivant illustre les chiffres clés de NATIXIS Algérie en DZD au


31/12/2016 :

Tableau n°12: La répartition du bilan de la NATIXIS Algérie fin 2016.


En milliards DZD
Produit net Collaborateurs Encours Total bilan Résultat net
bancaire clientèle bancaire

6,886 760 72,525 140,034 1,017


Source : rapport d’activité de la NATIXIS Algérie fin 2016.

On remarque que les produits nets bancaires sont d’une valeur de 6,886 Milliards de
DZD ; le résultat net bancaire est de 1,017 Milliards de DZD, le nombre de collaborateurs de
la NATIXIS Algérie est de 760 collaborateurs, l’encours clientèle est de 72,525 Milliards de
DZD donc le total de bilan de la NATIXIS Algérie à la fin de l’année 2016 est de 140,034
Milliards de DZD.

2-6 Les produits et services de la NATIXIS Algérie

NATIXIS Algérie place le client au cœur de ses préoccupations. Son offre, destinée

110
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

aux professionnels et aux particuliers, repose sur une gamme de produits et services attractifs
comme :

 le crédit d’investissement ;
 le crédit à l’habitat ;
 le crédit-bail (leasing) ;
 l’épargne et le placement (le livret d’épargne magnétique) ;
 des offres s’adressant aux professionnels libérales, pharmaciens, corps
médicale (comme l’offre MEDICALE LEASE) ;
 la gestion de compte et les moyens de paiement ;
 les opérations internationales.

De ce fait on peu dire que la NATIXIS Algérie place le client au cœur de ses
préoccupation, grâce à l’étendue de ces offres et services, elle a été élue meilleur banque en
Algérie par le magazine EMEA Finance dans le cadre des Africain BankingAwards 2014.

L’agence NATIXIS 151 Tizi-Ouzou établi un véritable partenaire avec tous ses clients
qu’elles disposent (1200 clients), grâce à une personnalisation de la relation client et le
développement de solutions adaptées à chaque client.

Section03 : L’opération du leasing au sein de la NATIXIS Algérie

NATIXIS Algérie accompagne les entreprises et les professionnels dans leurs projets
d’investissements locatifs mobilier ou immobilier.

Le crédit-bail est un contrat de location d’un bien mobilier ou immobilier à usage


professionnel assorti d’une promesse unilatérale de vente à la fin du contrat. L’opération de
crédit-bail se réalise entre un partenariat triparti qui est le bailleur, le preneur et le fournisseur.

Le bailleur représente la NATIXIS Algérie, le preneur désigne le client de la


NATIXIS Algérie, il désigne librement le bien et le fournisseur et négocie avec ce dernier le
prix et les conditions de livraison, le fournisseur est le vendeur ou le fabricant du bien loué.

3-1 Définition du leasing par NATIXIS Algérie

Le crédit-bail est un produit de financement réservé aux entreprises. Il ne peut être


réalisé que par des banques ou des établissements financiers ou par une société de crédit-bail
également habilitée et agréée.

111
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Le crédit-bail est mobilier si il porte sur des biens meubles c’est-à-dire des
équipements ou du matériel nécessaire à l’activité de l’entreprise cliente, il est immobilier si
il porte sur des biens immeuble construits ou à construire.

« Le contrat de crédit-bail mobilier est un contrat par lequel la société de crédit-bail


donne en location pour une durée ferme et un loyer défini d’un bien d’équipement, du
matériel ou des outillages. Enfin de contrat le locataire a trois (03) possibilités prévues par la
loi, acheter le bien à un prix convenu à l’origine du contrat, restituer le bien au crédit-bailleur,
renouveler la location pour une période et des loyers à définir ».2

Le crédit-bail est dit leasing financier lorsque le contrat prévoit l’option de transfert de
propriété au locataire à l’échéance du contrat. Par ailleurs, le crédit-bail est dit leasing
opérationnel lorsqu’il ne prévoit pas le transfert de propriété, en l’occurrence il s’agit d’une
location longue durée.

3-2 La clientèle ciblée par la banque NATIXIS Algérie

Toutes les entreprises quelque soit leurs secteurs d’activité ou leurs taille. Les
commerçants, entrepreneurs individuels, les médecins, les architectes et les autres professions
libérales peuvent également bénéficier de ce financement.

Notons que « les marchés cibles et privilégiés par les banques » 3 sont segmentés par
famille de matériel à savoir :

 les matériels de transport : les tracteurs routiers, les porteurs, les remorques et les
semi-remorques, les autocars, les véhicules utilitaires légers, les voitures de tourisme ;
 les matériels de travaux publics : les pelles hydrauliques, les tractopelles, les bouteurs
ou bull, les chargeurs, les dumpers ou tombereaux, les groupes électrogène ;
 les matériels de manutention : Les grues à tours, les grues automotrice, les chariots
élévateur télescopique, les chariots de manutention thermique ou électrique ;
 les machines outil : les machines à bois, les machines métal, les machines à
plastiques ;
 les matériels d’impression et de façonnage de papier ;
 les matériels médicaux ;
 les matériels informatiques et bureautiques (hardware uniquement).
                                                            
2
 www.natixis.dz. 
3
 La gestion du risque oblige la banque à rester sur des matériels parfaitement identifiable. 
112
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

3-3 L’évolution de l’activité de la banque NATIXIS Algérie

« L’activité du département leasing de la NATIXIS Algérie a commencée réellement


en 2007 »4. Après seulement quelques années d’activité, la banque a acquis environ 5% de
parts de marché.

Depuis 2012, la banque ne n’est plus limitée au financement des grandes entreprises
mais également les PME et les professionnels libérales, ce qui lui à permis de progresser
rapidement dans le domaine.

Les deux segments de clientèle ciblés sont donc :

 le corporate (grande et moyenne entreprises) : Toutes les entreprises ayant aux


maximum deux ans d’activité, présentant une bonne santé financière, un plan de
charges conséquent et un chiffre d’affaire supérieur à 15MDZD. La clientèle est
composée essentiellement d’entreprises de bâtiments et travaux publics ;
 le retail (petites entreprises et professions libérales : « Les professions libérales, les
petites entreprises ayants au minimum deux ans d’activité »5 et un chiffre d’affaire
inférieur à 15MDZD.

Nous allons présenter la répartition de l’activité de la NATIXIS agence selon différents


segments de clientèle (retail, corporate et particulier) :

Schéma n°09 : La répartition de la production de la NATIXIS agence selon différents


segments de clientèle (retail /corporate) en 2017.

18,76%

Corporate
Retail
81,24%

Source : Rapport d’activité de la NATIXIS en 2017.


                                                            
4
 www.natixis.dz. 
5
 La clientèle retail de la banque est composée essentiellement de Pharmaciens. 
113
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

La production retail, par rapport au total financement inclut production du leasing de


la banque, représentait 81,24% en 2017. Par contre la production corporate ne représente que
18,76% en 2017.

3-4 Le processus de traitement d’un dossier leasing

Le leasing peu être traiter comme tout crédit passe par des étapes suivantes :

3-4-1 L’offre du leasing et l’établissement des contrats

« Une simulation est proposée aux clients intéressés par le leasing »6 , cette dernière
s’effectue sur la base d’une facture préforma, et sur des informations communiquées par le
chargé d’affaires ; « taux de l’apport personnel »7, « durée du contrat »8.

Suite à l’accord du client sur les modalités du leasing, le chargé d’affaire établie une
« fiche de renseignement »9 sur le client et l’envoie au « département leasing »10 pour
établissement des contrats.

Après recueil des informations nécessaires, le commercial leasing établi le contrat via
un logiciel et le transmet pour contrôle, enregistrement et validation par son responsable
hiérarchique.

Le commercial leasing envoie le contrat au centre d’affaire pour signature pour client,
ce dernier comprend :

 les conditions particulières : en 04 exemplaires ;


 l’ordre de prélèvement et de domiciliation permanant et irrévocable ;
 le procès verbal de livraison/réception : en 02 exemplaires ;
 l’ordre de règlements de fournisseur.

3-4-2 Signature des contrats et prélèvement du premier loyer

Une fois le contrat signés par le client, scanné et envoyé par le chargé d’affaire au

                                                            
6
 Pour l’exécution d’une opération de leasing, le client doit bénéficier au préalable d’une ligne de crédit leasing. 
7
 Le taux de l’apport personnel vari entre 30% et 40%. Moyenne 10%. 
8
 La durée des contrats varie entre 03 et 05 ans.  
9
 La fiche doit comporter les informations fiscales, l’adresse, ainsi que les principaux contrats de la société. 
10
 Le département leasing est installé au niveau d’Alger, mais pour gain de temps, la communication entre le 
chargé. 
114
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

département du leasing. Le commercial leasing procède au prélèvement du premier loyer et


établie le bon de commande.

Ce bon de commande sera transmis au fournisseur soit par le biais du client soit par le
biais du commercial leasing.

3-4-3 Règlement fournisseur et mise en loyer

Une fois l’équipement facturé, le client souscrit le matériel auprès d’une compagnie
d’assurance et transmet à la banque la délégation y afférentes, cette démarche est obligatoire
pour le règlement du fournisseur et la livraison du matériel.

Dés que le fournisseur est réglé, le commercial leasing lui transmit un avis de
règlement et une autorisation de livraison. C’est à ce moment là que la mise en loyer du client
(MEL) pourra être effectuée.

3-4-4 Formalités juridiques et administratives

Le contrat de leasing signé par le client doit être enregistré au niveau des impôts et
doit faire l’objet d’une « publicité »11 auprès de l’antenne du CNRC (Centre National du
Registre de Commerce) auprès de laquelle la banque est immatriculée.

Cette inscription doit se faire dans un délai de 30 jours ouvrable à compter de la date
de la signature du contrat.

Si le matériel financé est immatriculé, la carte grise sera établie au nom de NATIXIS
Algérie. Le service gestion du département Crédit Bail assumera la totalité des formalités
auprès de la Daira Bab-Ezzouar dont dépend le siège de NATIXIS Algérie quelque soit le lieu
de résidence du locataire.

 les étapes citées ci-dessus (processus de traitement d’un dossier leasing), concernent
une opération d’achat en local, la NATIXIS Algérie offre à sa clientèle la possibilité
d’importer des équipements toujours dans le cadre du leasing. Par crédit documentaire,
l’importation se fait au nom de la banque et au profit du client.

Cela nécessite un contrat d’engagement entre les deux intervenants pour préciser le
montant global de la transaction à partir duquel seront calculés les loyers à charge du client :

                                                            
11
 Selon le décret 06‐96 du 20 février 1996 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit‐bail. 
115
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- le client saisit le fournisseur, retient les équipements souhaités dans les limites de
la ligne de crédit consentie par NATIXIS Algérie et fait établir la facture pro forma
au nom de la banque ;
- le service commercial transmet un exemplaire de la demande d’ouverture du
crédit documentaire au client à compléter et signer, pour être jointe en annexe au
dossier ;
- déposer le dossier pour l’ouverture du crédit documentaire auprès du service
commerce international ;
- une fois l’ouverture faite, il transmet le swift d’ouverture au client qui, lui-même
le transmet à son fournisseur ;
- un fournisseur embarque la marchandise et envoie par mail la copie du titre de
transport à la NATIXIS Algérie par l’intermédiaire du client ;
- le commercial transmet le document de transport au transitaire (soit celui de la
banque soit celui choisit par le client) ;
- une fois la marchandise arrivée au port algérien le transitaire le transmet à la
banque le dossier de connaissement, lequel contient toutes pièces réglementaires
originales ;
- le service commercial retransmit les documents au transitaire pour le
dédouanement du matériel ;
- une fois le matériel dédouané, le transitaire livre le matériel et transmet sa facture
au département leasing ;
- le service commercial en possession de la facture et de tous les frais calcule la
base locative et transmet le dossier à la gestion avant vente et transmet le dossier à
la gestion avant vente pour l’établissement de l’avenant N°2 à faire signer au
client;
- le reste des opérations est le même que celui de l’achat locale.

3-5 Les modalités de fonctionnement du leasing par la NATIXIS Banque Algérie

Le fonctionnement du leasing par NATIXIS Algérie ce fait par les modalités


suivantes :

- le règlement ;
- la réception et mise en service du matériel ;
- exploitation du matériel ;

116
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- l’Assurance ;
- la propriété du matériel ;
- facilité d’achat ;
- extension du bail ;
- Résiliation du bail ;
- Après vente et recouvrement.

3-5-1 Le règlement : se porte sur :

- le preneur s’engage à régler au bailleur à l’échéance les loyers dus, correspondant


aux montants et dates indiquées aux contrats ;
- en cas de plusieurs règlements partiels, le preneur s’engage à payer les intérêts
interbancaires au taux annuel maximum de 15% à partir du premier déblocage
jusqu’à la date de mise en loyer sans aucune réserve ni restriction ;
- en cas décès du preneur, il y aura une indivisibilité entre ses héritiers et ayants
droits qui seront tenus solidairement au paiement des loyers et à l’exécution du
contrat de leasing ;
- en cas de non paiement d’un terme de loyer à son échéance, le bailleur aura droit
à ses intérêts de retard estimés à un taux de 1.25% par mois majoré de la taxe
correspondante.

3-5-2 La réception et mise en service du matériel

La livraison du matériel au preneur a lieu à l’initiative de celui-ci et sous sa


responsabilité et même hors la présence de bailleur ou de ses représentants.

Le matériel est livré au frais, aux risques et sous responsabilité du preneur, celui-ci devra
de la mise à disposition du matériel, établir et signer avec le fournisseur :

- soit un procès verbal de prise en charge, constant que le matériel est conforme à la
commande et aux caractéristiques et l’adresser au bailleur le jour de la livraison pour
lui permettre de régler le fournisseur, le procès verbal peut, par dérogation, être
remplacé par un ordre de règlement de la facture du fournisseur signé par le preneur ;
- soit un procès verbal dit de difficulté si le matériel s’avère non conforme. En aucun
cas, le preneur ne devra conserver le matériel si un procès verbal de difficulté a été
adressé. Le preneur s’interdit de refuser le matériel pour tout autre motif qu’une non-

117
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

conformité manifeste aux spécifications de la commande, sauf en cas de résiliation du


contrat avant paiement du fournisseur.

Lorsqu’ultérieurement à la signature du procès verbal de prise en charge du matériel, un


vice quelconque apparait au rendement partiellement ou totalement inutilisable ou seulement
insuffisamment performant, et dès lors que ce matériel et ses fournisseurs ont été choisis
par le preneur, ce dernier ne peut s’en prévaloir à l’encontre du bailleur.

Par voie de conséquence, le bailleur n’assume aucune obligation de garantie, les biens
loués n’ayant pas été choisit par ses soins, mais par le locataire qui les a préférés tels auprès
du fournisseur de son choix.

La livraison tardive du matériel comme les difficultés de sa mise en service, ne sauraient


permettre au preneur de différer le règlement des loyers convenus, le bailleur restent en toutes
circonstances, étrangers aux accords du preneur avec ses fournisseurs ainsi qu’à leur suite et
leurs conséquences.

3-5-3 Exploitation du matériel

Le matériel est loué au preneur en vue de son exploitation personnelle et exclusive par
ses soins avec interdiction d’en disposer d’une manière quelconque ou de le sous louer au
profit de tout tiers.

Le preneur a l’obligation d’entretenir à ses frais , le matériel loué et de supporter les


réparations quelconque qu’il nécessiterait du sorte qu’il puisse être constamment en bon état
de marché et être restitué en fin de bail dans cet état.

Il ne serait prétendre à aucune diminution du prix du loyer pour trouble de


jouissance ou du coût des réparations ou de l’entretient, ou encore de la destruction du
matériel, et demeurait tenu des loyers et des obligations lui incombant en vertu du contrat.

3-5-4 L’Assurance

Le preneur est tenu jusqu’à la fin du bail de couvrir le matériel par une police
d’assurance tout risque auprès d’une compagnie d’assurance. Le preneur est tenu d’en
justifier la souscription à la demande du bailleur.

La police d’assurance couvrant le matériel doit comporter au profit de la banque


NATIXIS Algérie délégation de toute indemnité qui viendrait à être due pour sinistre.

118
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Des conventions expresse entre le bailleur et le preneur, la compagnie d’assurance


devra remettre les dites indemnités à la banque contre une simple quittance et sera ainsi
libérée de sa dette.

3-5-5 La propriété du matériel

Le preneur reconnait au bailleur sa qualité de propriétaire du matériel loué avec tous


les droits qui s’y attachent. Cette qualité peut être surcroit, à l’initiative du bailleur,
matérialisée par l’opposition visible sur le matériel, d’une plaqueportant l’expression
‘propriété NATIXIS Algérie’, laquelle devra demeurer apparente et lisible jusqu’à la fin du
bail.

Le preneur s’engage à informer la propriété des murs, lorsqu’il est seulement


locataires des lieux ou le matériel est exploité, que celui-ci n’est pas sa propriété mais celle de
la NATEXIS Algérie, il doit rapporter au bailleur la preuve de cet investissement.

Le preneur assume la qualité et les obligations de gardien du matériel conformément


aux dispositions légales et au contrat.

Il répondra seul et sans aucun recours contre le bailleur, de tous dommages causés par
le matériel quels qu’en soit le montant, la nature et les victimes, en cela compris les troubles
de voisinage.

Le bailleur a le droit de pénétrer à tout moment dans les lieux ou le matériel est
exploité pour en vérifier la présence, l’utilisation et l’état.

En cas ou le matériel loué viendrait à faire l’objet d’une saisie quelconque,


conservatoire ou d’une réquisition pour toute autorité, le preneur est tenu de déclarer au
chargé de la mesure, que le matériel est la propriété du bailleur et avertir immédiatement ce
dernier pour tous les moyens et de plus, une confirmation écrite. Cette même obligation
incombe au preneur en cas de dommage survenu au matériel.

3-5-6 Facilité d’achat

Le matériel est offert à l’achat par le bailleur au preneur qui pourra l’acquérir à
l’expiration de la première période de la location ferme.

119
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Si le preneur ne désire pas user de la facilité de rachat sus visée. Il devra en informer le
bailleur par lettre recommandé avec accusé de réception deux mois avant l’expiration de la
période de location. A défaut, il est censé l’accepter.

3-5-7 Extension du bail

Le contrat de leasing entre le bailleur et le preneur pourra s’éteindre à l’expiration de


la période de location avec ou sans rachat du matériel par le preneur.

Dans le deuxième cas, il s’oblige à le restituer en bon état d’entretient et de


fonctionnement au bailleur.

Le contrat du leasing pourra s’éteindre également avant la date de son expiration à


l‘initiative du preneur à condition qu’il verse au bailleur une indemnité égale au montant des
loyers restant à couvrir jusqu’à la fin du bail majorée de la valeur résiduelle.

3-5-8 Résiliation du bail

Le contrat de crédit-bail entre bailleur et preneur peut être résilié dans les cas suivant :

- non paiement d’un seul terme de loyer à son échéance ;


- non paiement ou non remboursement de l’un des accessoires du loyer (taxes, primes
d’assurance) ;
- faillite , liquidation judiciaire, administration judiciaire, fermeture du fonds du preneur
pendant plus de trois mois , saisie de ces biens même à titre conservatoire ou tout
autre événement de nature à diminuer la solvabilité du preneur.

Dans tout ces cas, le preneur s’engage à restituer au bailleur le matériel à ses frais, en
bon état de marche au lieu indiqué par le bailleur.

La résiliation du fait du preneur donne automatiquement au bailleur, le droit à une


indemnité équivalente aux montants des loyers due jusqu’à la fin contractuelle du bail.

En cas ou le preneur ne restituerait pas le matériel volontairement, sa restitution sera


ordonnée par une ordonnance exécutoire (voie de justice).

3-5-9 Après vente et recouvrement

En cas de problème de recouvrement avec le preneur, plusieurs relances se font au


départ par téléphone et lettre de relance.

120
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Si à l’échéance n’est toujours pas réglée, le dossier est transmis au département


juridique, pour une mise en demeure.

A cinquante cinq jours après la date de non recouvrement, le dossier sera pris en
charge. De ce fait, la direction risque contentieux établit une demande d’ordonnance de saisie
du matériel par l’avocat. (L’exécution de demande de ces ordonnances dure en moyenne
entre une semaine et un mois).

Une fois en possession de l’ordonnance, la banque mandate un huissier pour la


localisation et la saisie du bien qui devra être transporté et stocké chez des prestataires de la
banque en attente de la vente ou de relocation. La rapidité de traitement étant primordiale
pour la couverture maximum de la créance, la banque détermine au cas par cas la meilleure
solution « vente publique par commissaire priseur, négociation avec le fournisseur d’origine,
vente directe à un autre utilisateur »12.

A travers cette section, il ressort que l’exercice du crédit-bail à la NATIXIS Algérie


est né en 2006 suite à la création d’un crédit-bail au sein de cette banque, ce produit est
destiné pour le financement bien meuble et immeuble, avec une spécialisation dans le
secteur médical. La pratique du leasing n’a pas suivi l’évolution de la banque, elle demeure
toujours a ses début avec une faible part de marché de 5%.

L’étude d’un dossier au niveau de la NATIXIS Algérie est assurée par le comité de
crédit professionnel. Une fois l’accord obtenu, NATIXIS Algérie établie le contrat de crédit-
bail et passe la commande auprès du fournisseur choisi par le client.

Section 04 : Etude de cas d’un dossier d’investissement par le leasing

Lors de notre stage pratique à l’agence NATIXIS de Tizi-Ouzou qui se situe au


Boulevard Stiti Ali, nous avons constaté que la gestion de portefeuille et les attributions du
Gestion Clientèle Particuliers et Professionnels (GCPP) comportent l’étude d’un crédit-bail,
que nous avons eu l’occasion de suivre.

La présente section donc concerne l’étude d’un dossier de crédit-bail mobilier (CBM),
en se basant sur la demande de crédit qui doit être accompagné d’un certain nombre de
document (l’ensemble des documents sont mentionnés dans les annexes). Ces derniers

                                                            
12
 Naturellement, la procédure s’arrête si le client régularise ses impayés. 
121
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

permettent l’identification de l’entreprise et l’appréciation d’éligibilité au financement


bancaire sollicité.

Dans ce qui suit nous allons présenter la procédure suivie par notre maitre de stage de
la Gestion Clientèle, Particuliers et Professionnels(GCPP).

4-1 Présentation du client

Le client est une personne morale constituée en société au nom collectif (SNC) très
connue dans sa région (Maâtka). La SNC a débuté son activité à l’année 2009. Elle exerce
dans le domaine de la réalisation des travaux publics et hydrauliques ayant des clients
importants tels que des APC et la DTP. La société emploie 22 salariés, dont 04 cadres.

Son siège social est constitué de 02 bitumes, production de béton et bitumineux tant
dis que la deuxième est une usine de fabrication de buses, ainsi de 05 camions et engins.

4-2 Déroulement de l’opération du leasing

Le déroulement d’une opération du leasing se concrétise par trois étapes, la première


étant l’étude primaire de la demande, suivie par la seconde étape qui comporte l’étude de
l’analyse et son avis, et pour conclure, la troisième étape l’octroi ou non du crédit.

4-2-1 Etude primaire de la demande

Celle-ci se fera au niveau du Gestion clientèle Particuliers et Professionnels (GCPP),


qui sera subdivisé en trois patries :

- entretien préalable ;
- introduction du dossier de crédit ;
- la réception de la demande de crédit.

4-2-1-1 Entretien préalable : se fera par :

a. Expression du besoin de financement par le client

L’origine du besoin de financement chez SNC X est due essentiellement à l’extension de


l’activité de l’entreprise par la création d’une nouvelle station d’enrobage, et à la nécessité de
réduire les coûts de transport du bitume qui constituait une lourde charge pour la société,
l’acquisition de nouveaux tracteur est donc un besoin capital, ce qui a poussé la SNC X à

122
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

présenter son besoin de financement à la banque NATIXIS agence de Tizi-Ouzou en date du


17/10/2017.(voir annexe n°4 page 157).

b. Proposition du chargé clientèle

Avec plan de charge de 159 MDZD domicilié en sa totalité aux guichets de NATIXIS, et
afin de réaliser ce dernier, la SNC doit se doter de nouveaux équipements. Cette dernière met
à la disposition de NATIXIS une étude comparative entre le recours à la sous traitement ou
l’acquisition avec un leasing.

Cette étude a conclu que le coût de transport en optant pour la sous-traitance est de même
que le leasing.

Le chargé clientèle propose alors à la SNC X le recours au crédit-bail.

c. Choix du client et validation par le GCPP

Dans le cas présent, le client opte pour le crédit-bail comme solution de financement. De
plus, il sollicite le bénéfice de la facilité de caisse pour renflouer sa trésorerie.

Ses demandes ont été présentées comme suit :

 CBM de 7,57 MDZD, avec un PLM (premier loyer majoré) de 20% ;


 CBE d’un montant de 5MDZA, avec une PREG de 25% à l’émission ;
 avance sur approvisionnement de 5 MDZD ;
 avance sur facture de 5 MDZD.

Après le choix du client, le GCPP évalue sommairement si ce dernier est éligible à ce


type de financement, tout en lui exposant les conditions d’octroi, les avantages et les
inconvénients afin que le client ait une idée et lui propose un avis qui est consigné sur le
rapport d’entretien.

4-2-1-2 Introduction du dossier de crédit

Le client est tenu de fournir un dossier comportant les pièces édictées par la loi 90-10 qui
sont les suivant :

 bilan et TCR (tableau sur le compte de résultat) de la période de renouvellement (voir


annexe n°5 page 158 et 159) ;
 extrait de rôle actualisé.

123
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Additivement des pièces exigées, le client a apporté les éléments (voir annexe n°6 page 160)
suivants:

 demande du client signé et cacheté ;


 plan de charge ;
 factures ;
 bilans prévisionnels ;
 simulations ;
 bilans 2016 SNC X ;
 garanties ;
 cartes grises.

4-2-1-3 La réception de la demande de crédit

Après vérification des pièces reçues, le conseiller clientèle accuse la réception des
documents en apposant le cachet de l’agence et la signature du responsable (voir annexe n°7
page 161).

Le GCPP montre le dossier avant de l’envoyer, il effectue un travail primaire pour


présenter SNC X, c’est-à-dire l’ensemble de ses opérations depuis qu’il est client chez
NATIXIS.

Ceci passe par :

 le contrôle du dossier (à savoir si, il est complet ou pas) ;


 le classement des pièces ;
 l’évaluation et avis.

4-2-2 Etude secondaire

Le dossier est envoyé au niveau de la cellule risque, l’analyse risque retraite les
informations financières. Afin que les bilans fiscaux13 dont dispose l’analyse risque soient
exploitables, ils doivent être retraités pour en faire des bilans financiers. Cette opération est
réalisée par un logiciel informatique qui s’occupe de l’élaboration des bilans financiers, mais
aussi de la détermination des SIG (Voir annexe n°8 page 162 et 163).

                                                            
13
N.B : les bilans fiscaux sont préférés pour des raisons d’authenticité 
124
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Aussi, le chargé de la cellule disposera de toues les informations qui lui sont utiles
pour l’évaluation de la bonne santé financière de la SNC et donc, de sa solvabilité.

De là, il dégage les points forts et les points faible de la SNC X, qui sont comme
suit (voir annexe n°9 page 164 et 165) :

 Points forts :
 augmentation conséquente du capital social (CS) à 63 MDZD en 2016 par intégration
du CCA (+50MDZD) ;
 la structure financière s’est redressée très légèrement après deux exercices de
déséquilibre, du fait de l’importance des immobilisations insuffisamment couvertes
par les capitaux permanents.
 Points faibles :
 relation échue le 30/06/2016 et non renouvelée depuis ;
 relation interdite de chéquier ;
 mutation impayés sur le crédit-bail mobilier (CBM) et l’avance sur approvisionnement
avec des délais de régularisation supérieure à deux mois parfois,
 mouvement confiés (MC) dérisoires d’un montant de 3.8 MDZD depuis janvier 2017 ;
 avis tiers détenteurs (ATD) sur le compte entre le 24/01/2017 et le 31/01/2017.

4-2-3 Etude finale

Le dossier revient au niveau du GCPP, des lors, celui-ci procède à la finalisation de


l’opération de financement. Cela est concrétisé par la signature d’une convention de crédit qui
lie officiellement la SNC X et son créancier (NATIXIS Algérie). Après l’accord de l’analyste
risque pour :

 une avance sur facture de 5MDZD (durée de mobilisation de 270 jours sur entités
publique) ;
 une caution de bonne exécution de 5MDZD ;
 une avance sur approvisionnement de 5MDZD ;
 crédit-bail mobilier (CBM) de 7.57MDZD.

4-3 Traitement de l’opération du crédit-bail par l’agence NATIXIS Tizi-Ouzou

L’opération de crédit-bail sera traitée également par le bailleur de l’agence NATIXIS


selon la présentation suivante :

125
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

4-3-1 La facture proforma

Le client X résident à Maâtka client de l’agence NATIXIS 151 Tizi-Ouzou souhaite


acquérir un matériel (tracteur routier de type MAN TGS) au prés du fournisseur Maghreb
Truck Company SPA d’une valeur de onze millions huit cent quatre-vingt-quatre mille dinars
(11 884 000,00), plus (semi remorque benne 2 Essieux RANDON) d’une valeur de quatre
millions cent mille dinars (4 100 000,00) (voir annexe n°10 page 166 et 167). Soit en total de
matériel de seize millions de dinars (16 000 000.00 DZD).

A la demande du client et sur la base de la facture proforma, le commercial de la


NATIXIS banque établit une simulation à titre indicatif et sans engagement de la banque. Une
fois l’accord du client obtenu sur la proposition, le commercial doit recueillir les informations
préalables pour élaborer une étude préalable définitive qui sera insérée dans le dossier de
crédit à présenter à la direction des risques.

4-3-2 La simulation

Le client X présente une facture pro forma du matériel à la NATIXIS banque Tizi-
Ouzou d’une valeur de 16 000 000,00 DZD.

L’agence NATIXIS 151 Tizi-Ouzou envoi le dossier du client X au siège du


département chargé d’étudier les dossiers du leasing à Bab-Ezzouar afin de voir si le dossier
du client est accepté et valider avant d’effectuer une simulation qui se fera a base de son bilan
fiscal arrêté.

Une fois celle-ci établie elle sera renvoyer à l’agence de Tizi-Ouzou qui à sont tour la
transmettra à son client. Sur cette simulation on trouve (voir annexe n°11 page 168) :

 Condition de location : consistes-en :


-une durée en mois : 60 mois ;
-une périodicité : Mensuelle ;
-une valeur résiduelle HT : 1,00 DZD ;
-la date du 1er loyer : au démarrage du contrat à la même date ;
-le type de loyer : Fixe ;
-à terme : A échoir ;
-un dépôt de garantie : 3 200 000,00 DZD ;

126
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

- une modalité de paiement des loyers : Prélèvements automatique sur le compte


bancaire du client X (domicilier au sein de la NATIXIS Algérie Tizi-Ouzou).

Le tableau suivant illustre les conditions de location pour ce matériel financé :

Tableau n°13 : Condition de location

CONDITION DE LOCATION

Durée en mois Périodicité Valeurs résiduelle HT Date 1erLoyer Type de Loyer Terme Dépôt de garantie
60 Mensuelle 1,00 DZD Fixe A échoir 3 200 000,00 DZD

Frais du dossier= Valeurs résiduelle HT= Prix du matériel HT*1%

= 16 000 000,00 *1%

= 160 000,00 DZD

Le tableau suivant illustre le montant des échéances :

Tableau n° 14 : Montant des échéances

MONTANT DES ECHEANCES


Nombre de loyers Loyer HT TVA Loyer Total TTC
1 3 200 000,00 DZD 608 000,00 DZD 3 808 000,00 DZD
59 291 495,23 DZD 55 384,09 DZD 346 879,32DZD
TOTAL 20 398 218,57 DZD 3 875 661,53 DZD 24 273 880,10 DZD

- Nombre de loyers 60 :

Le 1er loyer est de 3 808 000,00 DZD TTC. Il est composé d’un loyer HT de 3 200 000,00
DZD majoré d’une TVA de 608 000,00 DZD (TVA 19 %).

Pour les 59 loyers restant le client doit payer un loyer de 291 495,23 DZD et d’une TVA
d’une valeur de 55 384,09 DZD mensuelle.

Le montant total des 60 loyers est de 24 273 880,10 DZD, ce montant est composé d’une
partie qui est le loyer HT d’une valeur de 20 398 218,57 DZD et d’une autre partie qui est la
TVA d’une valeur de 3 875 661,53 DZD.

127
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

4-3-3 Confirmation de commande

Après étude et acceptation du dossier du client X, une confirmation de commande sera


envoyer par la banque au fournisseur Maghreb Truck Company SPA et people&works G-E-C
afin de passé la commande du matériel en vue de sa livraison au locataire X conformément
aux dispositions et conditions.

4-3-4 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail

Un contrat des conditions particulières sera établit entre le locataire (client X) et le


bailleur (banque).

Ce contrat doit être établit en cinq exemplaires et signé par les deux parties. Les cinq
exemplaires seront destinés a :

1- la banque ;
2- le client ;
3- les impôts ;
4- la chambre nationale du registre de commerce ;
5- le département de crédit-bail de Bab-Ezzouar.

4-3-5 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail en Arabe

Par rapport à la banque proprement dit un contrat de condition générale en arabe qui a
apparut récemment en 2014 sera établit et signé entre le locataire (client X) et le bailleur
(banque).

4-3-6 Autorisation de prélèvement

A la fin le client X doit élaborer une autorisation de prélèvement au nom de la banque


NATIXIS Algérie ,agence Tizi-Ouzou, pour prélever sur ce même compte les frais
d’engagements du contrat auprès des impôts et de sa publication au niveau de la chambre
nationale du registre de commerce (CNRC) ainsi que tous les frais pouvant être générés lors
de la réalisation de ce même contrat.

  Pour conclure, après avoir analysé la situation financière de l’entreprise SNC X par
les différents indicateurs financiers et la prise en considération de la bonne relation de la
banque avec le client.

128
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

En guise de cette étude, nous avons pu constater que le projet est rentable, l’entreprise
présente une capacité à honorer ses engagements. De ce fait, la banque NATIXIS a donné un
avis favorable pour leasing destiné à financer un tracteur routier avec semi-remorque benne
d’un montant de 16 000 000,00 DZD.

Nous constatons que le coût de l’opération de leasing (les loyers) qui est d’un montant
de 24 273 880,10 DZD, est très élevé par rapport au coût initial de l’équipement qui est de
16 000 000,00 DZD.

Section 05 : Avantages et difficultés rencontrées à l’application du leasing par la


NATIXIS Algérie

Depuis son application au sein de la banque NATIXIS Algérie, le leasing présente


d’énorme lacune entravant son développement malgré les efforts déployés par cette banque.

Malgré les efforts employés par la banque NATIXIS Algérie pour promouvoir le
financement par leasing, le développement de cette formule n’a pas encore atteint son
optimum. Cette section a été développée dans le but de déterminer les raisons qui freinent la
pratique du leasing à la banque NATIXIS Algérie, et apporter quelques recommandations
pour le promouvoir.

Après avoir examiné les directives d’octroi du leasing, nous proposons dans ce
dernier point de cette section de faire ressortir les avantages et les difficultés constatées, mais
aussi rapporter quelques recommandations qui peuvent le promouvoir.

5-1 Les avantages du leasing à la NATIXIS Algérie

On distingue plusieurs points essentiels :

 depuis 2007, le leasing à la NATIXIS Algérie ne cible plus que les entreprises pour le
financement de leurs besoins d’investissement mais également les particuliers et
professionnels, « une action qui démarque la banque de sa concurrence »14 ;
 le taux de la valeur résiduelle à laquelle le locataire peut racheter le bien en fin de
contrat est estimé à 1 DA symbolique, ce qui est relativement faible comparé à l’utilité
économique du bien après une durée de location maximum de 60 mois (de 2 ans
jusqu’à 5 ans) ;
                                                            
14
 En 2014, plus de 360 contrats retail ont été mis en loyers, le montant moyen de ces opérations ce maintien à 
plus de 09 MDZD. Source Rapport annuel NATIXIS Algérie 2014. 
129
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

 un délai de réponse de 5 jours ;


 des loyers fixes durant toute la durée du contrat ;
 la tarification pratiquée par le département est alignée (voir moindre) à celle de la
concurrence, ceci compte beaucoup puisque « le caractère du prix est la première
référence de sélection pour les clients »15.

5-2 Les difficultés du leasing à la NATIXIS Algérie

On distingue cinq points de difficultés essentielles :

 l’offre à la NATIXIS Algérie est quasiment identique à celle des concurrences, ceci
est la conséquence d’un manque de connaissance du client et du marché.
L’exploitation des données existent pour cerner les besoins du client est importante
dans le but de conquérir de nouvelles parts de marché et se démarquer de la
concurrence ;
 la commercialisation du leasing se fait seulement via les chargés d’affaires, internet,
ou bien les affiches et les fleyers affichés dans les agences.

Alors que la commercialisation d’un nouveau produit nécessite une étude de marché bien
précise et une force de vente bien impliquée.

 la NATIXIS Algérie ne finance en crédit-bail que des matériels neufs. Il n’est pas
possible de financer des matériels d’occasion car ces derniers ne sont pas assujettis à
la TVA ;
 deux ans d’activité minimum est exigés aux entreprises, ce qui élimine les entreprises
de création récente avec des nouveaux projets ;
 les délais de traitement sont élevés par rapport à « la concurrence ».16

5-3 Quelques recommandations personnelles

Après avoir fait ressortir les différents avantages et difficultés de la pratique du leasing
auprès de cette banque, nous proposons dans ce qui suit quelques recommandations dans
l’espoir de contribuer au maintien de la place qu’occupent les banques actuellement sur le
marché du leasing en Algérie. Il s’agit en particulier :

 de réduire le nombre de garanties exigées aux locataires.


                                                            
15
 La moyenne du marché oscille entre 12 et 14 % 
16
MLA et ALC  traite les dossiers en 48 h. 
130
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

 de disposer de hangars pour stocker le matériel en cas de restitution de par le


locataire ;
 d’améliorer la qualité de l’accueil et de l’écoute. En créant des sous directions leasing
dans les régions afin de profiter les clients d’une accélération du traitement de leurs
dossiers. Ce point extrêmement important est malheureusement négligée alors qu’il est
à la base pour l’atteinte des objectifs et l’influence positive sur la clientèle ;
 de développer une plus grande politique de marketing par la mise en place des
compagnes de communication axées sur les avantages que procure le produit en
spécifiant les offres par rapports aux segments de clients (secteurs) ;
 de travailler sur la baisse des tarifs, ainsi que sur les commissions, afin d’attirer encore
plus de clients.

Nous espérons à travers cette analyse critique pouvoir contribuer à l’amélioration des
conditions d’octroi du leasing chez la NATIXIS Algérie, dans l’objectif de fidéliser les clients
déjà existants et d’attirer d’autres clients, afin de conserver ainsi les parts du marché de
leasing qu’elle détienne.

Pour conclure avec cette section, nous pouvons dire que le financement par le leasing au
sein de la banque NATXIS diffère en matière de condition et d’exigence bancaire par
rapport à un crédit-classique. En effet, le délai de traitement d’un dossier est de 5 jours, des
loyers fixes durant toute la durée du contrat. Par contre un apport personnel est souvent exigés
sous formes de premier loyer (10% de la valeur du bien) d’où, l’absence de l’avantage de
financement intégral (100%).

131
 
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Conclusion du chapitre III

D’après le stage pratique que nous avons effectué au sein de l’agence NATIXIS Tizi-
Ouzou durant un mois, nous avons cerné l’ensemble des connaissances concernant le leasing
et la procédure de traitement de ce mode de financement. Il ressort que le leasing est destiné
beaucoup plus pour financer les biens mobiliers en particulier le matériel médical
(MEDICALEASE).

A travers les informations (dossier complet) concernant la SNC X que la banque


NATIXIS a mit à notre disposition, nous avons pu faire une étude financière, l’analyse
financière de la SNC met en lumière une situation que nous pourrons qualifier de bonne
situation financière, le chiffre d’affaire (CA) de l’entreprise a connu une légère augmentation
en 2016 avec un total de 43 MDZD, elle dégage une meilleure rentabilité (RN) : 3,4 MDZD
contre 2,7 MDZD en 2015, la Marge brut de l’autofinancement (CAF) de 8,35 MDZD en
2016 contre 5,9 MDZD en 2015. A partir des résultats des analyses précédentes, nous
concluons que la situation financière que de la SNC X est bonne. Donc, la banque NATIXIS
peut accepter de lui octroyer le crédit-bail demandé.

Actuellement le marché du leasing en Algérie connait une croissance, et la


concurrence ne cesse d’accroitre, malgré cette croissance, les parts de marché de la NATIXIS
Algérie restent d’un niveau faible comparé à la concurrence (MLA ; El Baraka).

La remise en cause des points faibles cités dans la précédente section devient une
nécessité pour la banque de la NATIXIS Algérie qui doit s’appuyer d’un côté sur son réseaux
d’agences très tendus au niveau national , et d’un côté sur des programmes de formation pour
mettre au point une force de vente permettant une acquisition de parts de marché
supplémentaires.

132
 
Conclusion générale
 
Le leasing comme mode de financement s’est largement répandu dans le monde, la
plupart des organismes de crédit proposent aujourd’hui ce type de produit financier. En effet,
les entreprises, en particulier les PME sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers ce
mode de financement pour faire l’acquisition de bien (mobilier ou immobilier) onéreux dans
le cadre de leur activité professionnelle sans épuisement de leurs fonds propres ni saturation
de leur capacité d’endettement.

Les sociétés de leasing qui proposent ce type de financement, sont en effet de


véritables spécialistes qui connaissent à la fois les équipements qu’elles financent et les
secteurs d’activitésde leurs locataires.

Si les pays développés constituent les principaux marchés de leasing, on note que cette
technique de financement se développe dans les pays émergents au rythme de leurs efforts
de modernisation et de croissance. En Afrique par exemple, la tendance est positive surtout
en Mauritanie, au Maroc et en Tunisie où le leasing connait un essor considérable ces
dernières années.

En Algérie, l’institution de la loi n°90-10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au


crédit, est l’une des pièces principale de la réforme financière.En effet, elle a offert une
opportunité aux acteurs économiques par le recoursà des mécanismes de financement de
l’économie jusque là ignoré ou méconnu, parmi ces mécanismes, il y a le leasing, qui est un
instrument de financement. Les dispositions règlementaires ont subit de nombreux
ajustements aux niveaux juridique, comptable et fiscal suite à la publication de l’ordonnance
n°96-09 du 10 Janvier 1996 relative au crédit-bail et à la promulgation d’une série de loi,
d’instructions et de règlements, ces ajustements ont permit donc un véritable démarrage et
une évolution de cet instrument de financement avec la création de nombreuse société leasing.

Le leasing est destiné en générale aux grandes entreprises,pour lesquelles il


représente une opportunité d’élargir leur capacité d’endettement et un financement
d’extension pour celles qui souhaitent agrandir leurs activités, comme il peut s’adresser aux
professions libérales (médecin, architecte), et plus spécialement aux PME/PMI qui constituent
une part très importante du tissu économique algérien.

Cependant, le leasing n’est pas assez connu auprès des différents opérateurs
économiques nationaux, il reste une pratique nouvelle qui avance à petit pas en Algérie. En
effet, par rapport au crédit classique, la demande pour le leasing sur le marché est moins

133
 
Conclusion générale
 
importante, et s’il n’arrive pas à le concurrencer, cela réside dans le fait de la méconnaissance
de la part des entreprises, qui sont habitués aux autres modes de financement classiques, il
faut reconnaitre aussi que les taux pratiqués par les bailleurs algériens pour le leasing sont
très élevés par rapport à ceux pratiqué pour les autres crédits bancaires.Étant moins onéreux
pour les entreprises, les crédits classiques sont plus appropriés pour leurs projets
d’investissement.

Donc pour répondre à la problématique on peut dire que le leasing peut être considéré
comme un choix ou une option de financement parmi d’autres pour les professions libérales,
et au même temps un dispositif de dernier recours qui s’impose, lorsque toutes les autres
solutions de financements sont épuisées par l’opérateur économique.

134
 
Bibliographie
 
1. Ouvrages

BRUNFAU Chantal « le crédit-bail mobilier », édition Banque, novembre, Paris, 1999.

BOUYACOUB Farouk, « l’entreprise et le financement bancaire », édition CASBAH, Alger,


2002.

COHEN.E « Gestion financière de l’entreprise et développement financier », édition


EDICEF/AUPELF, 1991.

DIMARTINO Michel, « Guide financier de la petite et moyenne entreprise », Ed.


D’ORGANISATION, Mars 1993.

GARRIDO Eric, « le cadre économique et réglementaire du crédit-bail », TOME1, REVUE


BANQUE édition, Paris, 2002.

GARRIDO Eric, « le crédit-bail, outil de financement structurel et d’ingénierie


commercial », TOME2, REVUE Banque édition, Paris, 2002.

GIOVANOLI.M, « le crédit-bail (leasing) en Europe : développement et nature juridique »,


Librairies Techniques, Paris ,1980.

LAURES Maurice, « l’apport du crédit –bail aux techniques financières, l’exp Français »,
REVUE BANQUE, 1977.

PHILIPPOSSIAN Pascal, « le crédit-bail et leasing outils de financements locatifs », édition,


SEFI, 1998.

RAFFOURNIER Bernard, « les normes comptables internationales IFRS/IAS », Economica,


2ème édition, Paris, 2005.

TAZDAIT Ali, « maitrise du système comptable et financier », ACG, 1er édition, Algérie,
2009.

VERNIMMEN.P, « Finance d’entreprise, Ed.Dalloz », Paris 2005.

2. Revues

BEY El Mokhtar, « le leasing et ses principales caractéristiques dans le monde », Revue


Finances et développement au Maghreb N°16 et 17, publication de l’IFID, juillet, 1995.

Vincent.F « le système du microcrédit, permet-il le développement » ; In Revue problème


économiques ; N°2666- 24 Mai 2000.

3. Mémoires & thèses

BELADEL Amina, « Le crédit-bail une alternative de financement des entreprises en


Algérie », Mémoire de Magistère, Tizi Ouzou. 2011.

BERBAR Lynda, «Mise en place du crédit-bail : démarche et procédure dans le cadre de


financement des investissements », Mémoire de Master, Bejaia, 2013
135
 
Bibliographie
 

DEBIH Moussa, «La pratique du crédit-bail en Algérie », Mémoire de fin d’étude


ESB, Alger, 2003.

MAHDI Mounia, « Le crédit-bail mode de financement », Brevet supérieur des études


bancaires (BSB), ESB, 2006.

MERAOU Sarah, « Le crédit-bail (leasing) : théorie et pratique en Algérie », Diplôme


Supérieur des Etudes Bancaires (DBSB), ESB. 2007.

SMAILI Nabila, « Pratique du crédit bail, analyse de la situation algérienne », Mémoire de


magistère, Tizi-Ouzou, 2012.

4 .Textes Réglementaires

. Lois

Loi n° 90-10 du14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, JO n°16 du 18/04/1990.

Loi n°02-06 du 23 décembre 2000 portant loi de finance pour 2001, JO n°80 du 24/12/2000.

Loi n°01-12 du 19 juillet 2001 portant loi de finances complémentaire pour 2001, JO n°38 du
21/07/2001.

Loi n°02-11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003, JO n°86 du 25/12/2002.

Loi n°03-05 du 14 juin 2003 portant loi de finances complémentaire pour 2003, JO n°37 du
15/06/2003.

Loi n°03-22 du 28 décembre 2003, JO n°83 du 29/12/2003.

Loi n° 05-16 du 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, JO n°85 du 31/12/2005.

Loi n°07-12 du 30 décembre 2007 portant loi de finances 2008, JO n°82 du 31/12/2007.

Loi n°09-09 du 30 décembre 2009, portant loi de finances 2010, JO n°78 du 31/12/2009.

Loi n°11-16 du 28 décembre 2011, portant loi de finances pour 2012, JO n°72 du 29/12/2011.

. Ordonnances

Ordonnance n°95-27 du 30 décembre 1995, JO n°82 du 31/12/1995.

Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996, relative au crédit bail, JO n°03 du


14/01/1996.

Ordonnance n°03-11 du 26 Août 2003 relative à la monnaie et au crédit, JO n°52 du


25/08/2003.

136
 
Bibliographie
 
Ordonnance n°09-01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009, JO
n°44 du 26/07/2009.

Ordonnance n°10-01 du 26 août 2010, portant loi de finances complémentaire pour 2010, JO
n°49 du 29 août 2010.

Ordonnance n°15-01 du 23 juillet 2015, portant loi de finances complémentaire pour 2015, JO
n°40 du 23/07/2015.

. Décrets

Décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et
complété par l’ordonnance n°96-10 du 10 janvier 1996 et la Loi n°03-04 du 17 février 2003.

Décret législatif n°93/12 du 05 octobre 1993 relatif à la promotion de l’investissement.

Décret législatif n°06-90 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit-bail
mobilier, JO n°10 du 26/02/2006.

Décret législatif n°06/91 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit-bail
immobilier, JO n°10 du 26/02/2006.

. Instructions

L’instruction n° 34/91 du 14 Janvier 1991 de la banque d’Algérie relative à la fixation des


règles prudentielle applicables aux banques et d’établissements financiers.

L’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 de la banque d’Algérie relative à la fixation des


règles prudentielle de gestion de banques et d’établissements financiers.

L’instruction n° 07/96 du 22 octobre 1996 relative aux modalités de constitution de sociétés


de crédit-bail et aux conditions de leur agrément.

. Règlements

Règlement de la banque d’Algérie n°96-06 du 3 juillet 1996 relatif aux modalités de


constitution des sociétés de crédit-bail et les conditions de leur agrément.

Règlement de la banque d’Algérie n°09-04 du 23 juillet 2009 portant plan de comptes


bancaire et règles de comptable applicables aux banques et aux établissements financiers.

Règlement de la banque d’Algérie n° 09-05 du 18 octobre 2009 relatif à l’établissement et à


la publication des états financiers des banques et financiers des établissements.

5. Autres références bibliographiques

. Rapports

Rapport d’activité d’ASL, 1998.

Rapport d’activité des banques, 2014.


137
 
Bibliographie
 
. Sites internet
www.ABEF-dz.org
www.al-salambanque.dz
www.albaraka.dz 
www.alc.dz
www.algerie-eco.com
www.apsf.pro
www.BADR.dz
www.bnp.dz
www.Boursenews.infos
www.cetelem.dz
www.Droit-Afrique.com
www.e-marketing.fr
www.ElDjazaïrIjar.dz
www.Kapitalis.com
www.latribune-online.com
www.Leaseurope.com
www.leconews.com
www.lesEchos.fr
www.mdipi.gov.dz
www.natixisbank.dz
www.IjarAlgérie.dz
www.pansard-associes.com
www.sga.dz
www.snl.dz

www.sofinance.dz

www.srh.dz

www.wikipidia.org

www.word-leasingYearbook.com

138
 
Liste des illustrations
 
 

Désignations  Titres Pages


Graphiques    
Graphique N°1 La répartition géographique du Leasing dans le Monde 10
Graphique N°2 La répartition géographique du Leasing et les marches les plus 12
importants en Europe.
Graphique N°3 Parts du marché du Leasing en Algérie en 2016 85
Graphique N°4 La part de marché du Leasing des banques (Privées/Publiques) 87
en 2017.
Graphique N°5 Evolution de l’encours de Leasing en Algérie en MDZD 88
Graphique N°6 Le nombre de crédit-bailleur en Afrique du Nord en 2017 89
Graphique N°7 Evolution du nombre crédit-bailleur en Algérie de 1990 à 2017 90
Graphique N°8 La répartition de la population des PME à la fin 2016 92
Schémas
Schéma N°1 La réalisation du 1er cas de figure de crédit-bail international 21
Schéma N°2 La réalisation du 2ème cas de figure de crédit-bail international 22
Schéma N°3 La réalisation du 3ème cas de figure de crédit-bail international 22
Schéma N°4 La réalisation d’une opération de crédit-bail 27
Schéma N°5 La réalisation d’une opération de crédit-bail adossé au 29
fournisseur
Schéma N°6 La réalisation d’une opération de crédit-bail adossé pour des fins 30
de refinancement
Schéma N°7 Les différents types de financement de l’économie 48
Schéma N°8 Organigramme de l’agence NATIXIS n°151 de Tizi-Ouzou 102
Schéma N°9 La répartition de la production de la NATIXIS agence selon 113
différent segment de clientèle (retail /corporate) en 2017
Tableaux
Tableau N°1 Classement Leaseurope des 10 premières sociétés européenne de 12
Leasing en 2016
Tableau N°2 Exemple de biens qui peuvent être financés en crédit-bail 24

Tableau N°3 Comparaison entre le crédit-bail et les opérations qui lui sont 33
voisines

139
 
Liste des illustrations
 
Tableau N°4 Comparaison entre le crédit-bail et le crédit classique 49
Tableau N°5 La comptabilisation de l’acquisition d’immobilisation en location 64
financement
Tableau N°6 La comptabilisation du remboursement à l’échéance 64
Tableau N°7 La constations d’Amortissement 65
Tableau N°8 La comptabilisation de la vente à crédit 66
Tableau N°9 Le paiement des loyers 66
Tableau N°10 L’encaissement du loyer 67
Tableau N°11 La population globale des PME à la fin 2016 92
Tableau N°12 La répartition du bilan de la NATIXIS Algérie fin 2016 110
Tableau N°13 Condition de location 127
Tableau N°14 Montant des échéances 127
 
 
 
 

140
 
Annexe n°1

www.Droit-Afriquc.com Algérie

Algérie

Crédit-bail
Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996

Titre 1 - Des dispositions générales droits, obligations, avantages, inconvénients et ris-


ques inhérents au droit de propriété du bien financé
relatives au crédit-baH n'est pas transférée au locataire et teste au profit ou
à la charge du bailleur.

Chapitre 1 - De la définition Art.3.- Le ou crédit-bail se définit comme étant


des opérations de crédit-bail mobilier s'il porte sur des biens meubles constitués
par des équipements ou du matériel ou de
1' outillage nécessaire à 1'activité de 1'opérateur
Art.l.- Le crédit-bail ou leasing, objet de la présen- économique.
te ordonnance, est une opération commerciale et
financière : Art.4.- Le crédit-bail se définit comme étant im-
• réalisée par les banques et établissements fi- mobilier s'il porte sur des biens immeubles cons-
nanciers, ou par une société de crédit-bail léga- truits ou à construire pour les besoins profession-
lement habilitée et expressément agréée en cet- nels de l'opérateur économique.
te qualité, avec des opérateurs économiques
nationaux ou étrangers, personnes physiques Art.S.- Le crédit-bail se définit:
ou personnes morales de droit public ou privé; • comme national lorsque l'opération met en
• ayant pour support un contrat de location pou- présence une société de crédit-bail, une banque
vant comporter ou non une option d'achat au ou un établissement financier et un opérateur
profit du locataire; économique, tous deux résidents en Algérie.
• et portant exclusivement sur des biens meubles • comme international lorsque Je contrat lui ser-
ou immeubles à usage professionnel ou sur vant de support est:
fonds de commerce ou sur établissements atii- soit signé entre un opérateur économique
sanaux. ayant la qualité de résident en Algérie
avec une société de crédit-bail, une banque
Art.2.- Les opérations de crédit-bail sont des opé- ou un établissement financier ayant la qua-
rations de crédit en ce qu'elles constituent un mode lité de non-résident.
de financement de l'acquisition ou de l'utilisation soit signé entre un opérateur économique
des biens visés à l'article 1er ci-dessus. n'ayant pas la qualité de résident en Algé-
rie avec une société de crédit-bail, une
Les opérations de crédit-bail sont dites «Leasing banque ou un établissement financier rési-
financier» si le contrat de crédit-bail prévoit le dent en Algérie. Les qualités de résident
transfert au locataire de tous les droits, obligations, en Algérie et de non-n'sident sont celles
avantages, inconvénients et risques liés à la pro- définies par la législation et la réglementa-
priété du bien financé par le crédit-bail, si le contrat tion algérienne en vig;.teur.
de crédit-bail ne peut être résilié et s'il ga~antit au
bailleur le droit de recouvrer ses dépenses en capi- Art.6.- Les opérations de crédit-bail sont soumises
tal et se faire rémunérer les capitaux investis. à w1e publicité dont les modalités sont fixées par
voie réglementaire.
Les opérations de crédit-bail sont dites « Leasing
opérationnel » si la totalité ou la quasi totalité des

Crédit-bail 1/8

141
www.Droit-Afrique.com Aloét"ie
"'

Chapitre 2 - Du contrat de crédit-bail établissement artisanal lui appartenant, avec une


promesse unilatérale de vente au crédit-preneur et à
son initiative, moyennant un prix convenu tenant
Section 1 - Du contrat de crédit-bail mobilier compte, au moins pour partie, des versements qu'il
aura effectués à titre de loyers, sans possibilité pour
celui-ci de relouer à 1' ancien propriétaire ledit
Art.7.- Le contrat de crédit-bail mobilier est un fonds de commerce ou ledit établissement artisanal.
contrat par lequel la société de crédit-bail, la ban-
que ou 1'établissement financier, désignés par
l'expression «le crédit-bailleur>> donne en loc~uon Chapitre 3 - De la qualification juridi-
pour une durée ferme et moye1mant loyers a un que, des spécificités et du contenu du
opérateur économique, personne physique ou mora- contrat de c•·édit-bail
le, désignée par l'expression «le crédit-preneur»,
des biens d'équipement, du matériel ou de
l'outillage à usage professi01mel en laissant à cette Section 1 - De la qualification juridique du
dernière la possibilité d'acquérir tout ou partie des contrat de crédit-bail
biens loués à un prix convenu tenant-compte, au
moins pour partie, des versements effectués à titre
de loyer. Art.10.- Le contrat de crédit-bail, ne peut être qua-
lifié comme tel quels que soient les biens qu 'il
concerne et quel que soit l'intitulé du contrat, que si
Section 2 - Du contrat de crédit-bail immobilier son objet est libellé d'w1e manière permettant de
constater sans ambiguïté qu'il:
• garantit au crédit-preneur l'utilisation et la
Art.S.- Le contrat de crédit-bail immobilier est un
jouissance du bien loué, pendant un délai mi-
contrat en vem1 duquel une partie désignée par
nimum et à un prix fixé d' avance, comme s'il
1'expression le « crédit-bailleur » donne en loca-
en était le propriétaire;
tion, moyennant loyers et pour une durée ferme, ,à
• assure au crédit-bailleur la perception d'un
une autre partie désignée par l'expression« Le cre-
certain montant de loyers pour une durée appe-
dit-preneur», des biens immobiliers à usage pro-
lée «période inévocable » pendant laquelle il
fessionnel qu'elle a achetés ou qui ont été cons-
ne peut être mis fin à la location, sauf accord
truits pour son compte, avec la possibilité pour ~e
contraire des parties;
crédit-prenem, au plus tard à 1'expiration du ball,
d'accéder à la propriété de tout ou partie des biens • permet au crédit-prenem, f-OUr le cas du lea-
loués dans l'une des formes ci-dessous : sing financier uniquement et à l'expiration de
la période irrévocable de location, d' acquérir le
• par cession, en exécution d'une promesse uni-
bien loué pour une valeur résiduelle tenant
latérale de vente ;
compte des loyers perçus, s'il décide de lever
• ou, par acquisition directe ou indirecte des
l'option d'achat, sans que cela limite le dr01t
droits de propriété du terrain sur lequel ont été
des parties au contrat de renouveler la location
édifiés le ou les immeubles loués;
pour une durée et moyennant un loyer à
• ou, par transfert de plein droit de la propriété
convenir, ni le droit du crédit-J)reneur de resti-
des biens édifiés sur le te1rain appartenant au
tuer le bien loué à la fin de la période initiale
crédit-preneur.
de location.

Section 3 - Du contrat de crédit-bail portant sur


Section 2 - Des clauses obligatoires du contrat de
les fonds de commerce et les établissements arti-
crédit-bail mobilier
sanaux

Art.lt.- Le contrat de crédit-bail mobilier cotTes-


Art.9.- Le contrat de crédit-bail portant sur un
pondant au leasing tïnancier doit, sous peine ~e
fonds de commerce ou sur un établissement altisa-
perdre une telle qualitïcation, mentionner la duree
nal est l'acte par lequel une partie désignée par
de location, les loyers, l' option J'achat offerte au
l'expression le «crédit-preneur» donne en loca-
crédit-prenem en tïn de contrat ainsi que la valeur
tion, moyennant loyers et pour une durée ferme, à
résiduelle du prix d'acquisition du bien loué.
une autre partie désignée par l'expression le « cré-
dit-preneur>> un fonds de commerce ou un établis-

Crédit-bail 2/8

142
www.Droit-Afrique.com Algérie

Art.l2.- La durée de location correspondant à la ressources immobilisées pour les besoins de


période inévocable est fixée d'un commun accord l'opération de crédit-bail.
entre les paliies.
Art.15.- Les loyers sont déterminés selon un mode
Cette durée peut correspondre à la durée présumée dégressif ou linéaire, par référence à des méthodes
de vie économique du bien loué ou être fixée par arrêtées par voie législative.
référence à des règles d'amortissement comptables
et/ou fiscales définies par voie législative pour les Les loyers sont payables selun une périodicité
opérations spéciales de crédit-bail. convenue entre les parties au contrat de crédit-bail.

Art.l3.- La rupture du contrat de crédit-bail pen- Art.l6.- Le crédit-preneur peut, à l'expiration de la


dant la période irrévocable de location par l'une des période irrévocable de location et à sa seule appré-
paliies, ouvre droit pour l'autre paliie, à une répara- ciation:
tion dont le montant peut-être fixé dans le contrat, • soit, acheter Je bien loué pour sa valeur rési-
dans le cadre d'une clause spécifique ou à défaut duelle telle que fixée au contrat:
par la juridiction compétente, conformément aux • soit, renouveler la location pour une période et
dispositions légales applicables à la rupture abusive moyennant un loyer à convenir entre les par-
des contrats. ties ;
• soit, restituer le bien loué au crédit-bailleur.
Sauf cas de force majeure ou cas de mise en règle-
ment judiciaire ou de mise en faillite ou de dissolu-
tion anticipée du crédit-preneur impliquant sa mise Section 3 - Des clauses facultatives du contrat de
en liquidation, lorsqu'il s'agit d'une personne mo- crédit-bail mobilier
rale et d'une manière générale, sauf cas
d'insolvabilité avérée du crédit-preneur, qu'il soit
une personne physique ou une personne morale, la Art.17.- Aux choix des parties, le contrat de crédit-
rupture du contrat de crédit-bail pendant la période bail mobilier peut contenir toute~ clauses pmiant:
irrévocable entraîne, si elle est le fait du crédit- • engagement du crédit-preneur à fournir au cré-
preneur, le paiement au crédit-bailleur de dit-bailleur des garanties ou sûretés réelles ou
l'indemnité de réparation prévue à l'alinéa précé- personnelles;
dent dont le montant minimum ne peut être infé- • exonération du crédit-bailleur de sa
rieur à celui des loyers restant dus, à moins que les responsabilité civile vis-à-vis du crédit-preneur
parties n'en aient convenu autrement dans le ou vis-à-vis des tiers, toutes les fois où cette
contrat. responsabilité n'est pas définie par la loi
comme étant d'ordre public et sanctionnée par
Dans les cas visés au précédent alinéa, le droit du la nullité de la clause contractuelle y afférente;
crédit-bailleur sur les loyers s'exerce par la reprise • exonération du crédit-bailleur des obligations
du bien loué ainsi que par l'exercice de son privilè- généralement mises à la charge du propriétaire
ge sur les a.t:tifs réalisables du crédit-preneur, et le du bien loué.
cas échéant, sur le patrimoine propre de ce dernier
pour la récupération des loyers échus impayés, et D'une manière générale, est réputée valable toute
ceux à échoir. clause mettant à la charge du crédit-preneur
l'installation du bien loué à ses fi·ais, risques et pé-
Art. 14.- Sauf convention contraire des parties et rils, 1' obligation d 'entretien et de réparation de ce
quelle que soit la durée de la période irrévocable bien, ainsi que l'obligation d'assurance.
détinie à 1'article 12 de la présente ordonnance, le
montant des loyers à percevoir par le crédit-bailleur Art.18.- Le contrat de crédit-bml peut également
au crédit-preneur comprend : contenir toutes clauses portant:
• le prix d'achat du bien loué réparti en échéan- • renonciation du crédit-preneur à la résiliation
ces d'égal montant auxquelles s'ajoute la va- du bail ou à la diminution du prix du loyer, en
leur résiduelle payable à la levée de l'option cas de destruction du bien loué par cas fortuit
d'achat. ou du fait de tiers;
• les charges d'exploitation du crédit-bailleur • renonciation du crédit-preneur à la garantie
liées au bien objet du contrat; d'éviction et à la garantie des 'vices cachés;
• une marge correspondant aux profits ou inté- • possibilité pour le crédit-preneur de demander
rêts rémunérant le risque du crédit ainsi que les au crédit-bailleur le remplacement du bien loué

Crédit-bail 3/8

143
www.Droit-Afriqut:.com Algérit:

en cas d'obsolescence de celui-ci pendant la néa; le non paiement d'un seul terme de loyer cons-
durée du contrat de crédit-bail mobilier. tituant une rupture abusive dudit contrat.

Art.21.- En cas de rupture abusive du contrat de


crédit-bail par le crédit preneur, le crédit bailleur
Titre 2 - Des droits et obligations saisit la justice.

des parties au contrat de crédit- Le juge, se prononce sur le paiement des loyers
bail mobilier et immobilier restant dus ainsi que sur la réparation couvrant les
pertes subies et les gains manqués au sens de
l'article 182 du Code civil.
Chapitre 1 - Des droits et privilèges
légaux du crédit-bailleur Section 2 - Des privilèges légaux du crédit bail-
leur
St:ction 1 - Dt:s règles de protection du droit de
propriété du crédit-bailleur sur le bien loué Art.22.- En cas d'insolvabilité du crédit preneur,
dûment constatée par le non-paiement d'un seul
terme de loyer, de dissolution amiable ou judiciai-
Al"t.l9.- Le crédit-baillem demeure propriétaire du re, de mise en règlement judiciaire ou de mise en
bien loué pendant toute la dmée du contrat de cré- tàillite du crédit preneur, le bien loué échappe à
dit-bail, jusqu'à la réalisation de l'achat de ce bien
toutes poursuites des créanciers de celui-ci, chiro-
par le crédit-prenem si ce dernier lève l' option
graphaires ou privilégiés quels que soient leur sta-
d'achat à l'expiration de la période irrévocable de tut juridique et leur rang et considérés individuel-
location.
lement ou constitués en masse dans le cadre d'une
procédure judiciaire collective.
Le crédit-bailleur bénéficie de tous les droits lé-
gaux attachés au droit de propriété et supporte tou- Art.23.- Dans les cas visés à l'article précédent et
tes les obligations légales mises à la charge du pro- outre les sûretés conventionnelles éventuellement
priétaire, dans les conditions et limites stipulées au recueillies le crédit bailleur dispose, pour le recou-
vrement d~ sa créance née du cnntrat de crédit-bail
contrat du crédit- bail, notamment, celles constitu-
tives de clauses exonératoires de responsabilité en principal et accessoire, d'un privilège général
civile du propriétaire.
sur tous biens mobiliers et immobiliers, créances et
avoirs en compte du crédit preneur prenant rang
Art.20.- Le crédit-bailleur peut, pendant toute la
immédiatement après les privilèges édictés par les
durée du contrat de crédit-bail et après préavis et/ou articles 990 et 991 du Code civil et ceux des sala-
mise en demeure de 15 jours ti·ancs, mettre tin au
riés pour la portion non saisissable des salaires. Il
droit de jouissance du crédit-preneur sur le bien
est en conséquence, dès l'exercice de son privilège,
loué et le récupérer à l'amiable ou par simple or-
payé par préférence à tout autre c!éancier, dans le
donnance non susceptible d'appel, rendue à pied de
cadre de toute procédure judiciaire avec des tiers ou
requête par le président du tribunal du lieu du do-
de toute procédure collective judiciaire visant la
micile du crédit-bailleur, en cas de non paiement liquidation des biens du crédit preneur.
par le crédit-preneur d'un seul terme de loyer.
Art.24.- Le privilège objet de l'article précédent
Dans ce cas, le crédit-bailleur peut disposer de son
peut s'exercer à tout moment pendant et après la
bien récupéré, par location ou par vente ou par nan-
durée du contrat de crédit-bail, par inscription de
tissement ou par tout autre moyen légal
gage ou de nantissement spécial sm les biens meu-
d'aliénation, toute clause contraire du contrat de
bles du crédit preneur, au greffe du tribunal territo-
crédit-bail étant réputée non écrite.
rialement compétent ou par inscription de
l'hypothèque légale sur tout immeuble du crédit
Sauf accords exprès du crédit-bailleur, le crédit-
preneur, à la conservation des hyrothèques.
preneur ne peut plus se prévaloir du contrat de cré-
dit-bail pour bénéficier de la poursuite de la loca-
En ce qui concerne les avoirs ;;n compte, les créan-
tion aux conditions initialement convenues, si le
ces et les effets mobiliers du crédit preneur, le pri-
crédit-bailleur a exercé son droit de reprise sur le
vilège légal du crédit baillem s'exerce par simple
bien loué aux conditions définies au précédent ali-
opposition ou saisie-arrêt ou saisie conservatoire ou

Crécüt-bail 4/8

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mise en demeure adressée au crédit preneur ou au Art.29.- Le crédit preneur dispose d' un droit de
tiers détenteur ou au tiers débiteur, par lettre re- jouissance sur le bien loué par contrat de crédit-bail
conm1andée avec accusé de réception ou par pro- à compter de la date de délivrance de ce bien par le
cès-verbal d'huissier. crédit bailleur fixée au contrat.

Art.25.- Le crédit bailleur peut, à la sauvegarde de Art.30.- Le droit de jouissanct> du crédit preneur
sa créance sur le crédit preneur, prendre toute me- s'exerce pendant la durée contractuelle de la loca-
sure conservatoire de saisie sur les biens meubles et tion expirant à la date fixée pour la restitution du
immeubles du crédit preneur, dans les autres for- bien loué au crédit bailleur, et le cas échéant, après
mes prévues par la loi. renouvellement de la location.

Art.26 .- En cas de perte partielle ou totale du bien Art.31.- Le crédit bailleur garantit le crédit preneur
loué, le crédit bailleur aura seul, vocation à recevoir non défaillant contre tout trouble de la jouissance
les indemnités d'assurance portant sur le hien loué, du bien loué, provenant de son fût ou du fait de
nonobstant la prise en charge par le crédit preneur tiers.
des primes d'assurances souscrites et sans qu'il soit
besoin d'une délégation spéciale à cet effet. En cas de défaillance du crédit bailleur dans
l'accomplissement de ses obligations telles que
Art.27.- Le droit de propriété du crédit bailleur sur stipulées dans le contrat de crédit-bail, le crédit
le bien loué ne souffre d'aucune restriction, ni limi- preneur aura le droit d' agir en réparation contre le
tation d'aucune sorte par le fait que le bien soit crédit bailleur et de prendre toute mesure conserva-
utilisé par le crédit preneur ou par le fait que le toire et toute mesure d'exécution sur le patrimoine
contrat permene au crédit preneur d'agir comme de celui-ci y compris sur le bien loué s'il est encore
mandataire du propriétaire dans des opérations ju- la propriété du crédit bailleur, avant ou une fois
ridiques ou commerciales avec des tiers, connexes établi son droit à percevoir une indemnité ou répa-
à l'opération de crédit-bail. ration par décision judiciaire ay nt acquit 1'autorité
de la chose jugée.
Il en est ainsi, notamment, des interventions du
crédit preneur dans le cadre des relations du crédit
bailleur avec les fournisseurs ou constructeurs du Section 2 -De l'obligation de paiement de loyers
bien destiné à être loué par crédit-bail, même si le
crédit preneur a arrêté directement avec les tiers les
caractéristiques des biens à louer ou à construire en Art.32.- En contrepartie de son droit de jouissance
vue de leur location par crédit-baiL sur le bien loué, le crédit preneur doit payer au cré-
dit bailleur, aux dates convenues, les sommes
Art.28.- Le crédit bailleur, en sa qualité de dispen- fixées au contrat de crédit-bail, à titre de loyer.
sateur de crédit dans le cadre d'une opération de
crédit-bail, a le droit de percevoir, avant tous autres
créanciers du crédit preneur, le produit de réalisa- Section 3 - De l'obligation d'entretien, d'assu-
tion de toutes sûretés réelles constituées à son profit rance et de restitution du bien loué
et les sommes payées par des cautions personnelles
et solidaires du crédit preneur, à concunence des
sommes dont ce dernier sera redevable à tout mo- Art.33.- Dans le cas d'un crédit-bail mobilier, le
ment dans le cadre du contrat de crédit-bail : contrat y aftërent peut mettre à la charge du crédit
preneur 1'obligation d'entretien et de maintenance
du bien loué.
Chapitre 2 - Des droits et obligations des
parties au contrat de crédit-bail mobi- Celui-ci doit permettre pendant la durée de loca-
tion, au crédit bailleur d' accéder aux locaux dans
lier
lesquels ce bien est installé, afin de le mettre dans
la possibilité d ' exercer son droit de vérification de
1' état du bien.
Section 1 - Du droit de jouissance du crédit pre-
neur et des garanties de ce droit par le crédit
Art.34.- Le contrat de crédit-bail peut également
bailleur
mettre à la charge du crédit preneur l'obligation
d'assurer à ses frais le bien loué contre tous les

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risques de perte totale ou partielle diminuant ou • l'obligation de garantir au ct·édit preneur les
empêchant 1'usage convenu. qualités expressément promises par le crédit
bailleur dans le contrat de crédit-bail ou celles
Ar·t.35.- Durant la période de jouissance du bien requises par la destination du bien loué ;
loué, le crédit preneur est tenu d'utiliser ce bien • l'obligation de s'abstenir de troubler le crédit
conformément à l'usage convenu et d'en assurer la preneur dans la jouissance du bien loué, de ne
consetvation en bon père de famille. pas apporter à ce bien ou à ses dépendances un
changement en diminuant la jouissance, de ga-
Art.36.- A 1' expiration de la durée de location, le rantir le crédit preneur contre tout dommage ou
crédit preneur doit, s'il ne lève pas l'option d'achat trouble de droit du crédit bailleur à l'exclusion
à la date convenue ou en cas de non renouvelle- de tout trouble du fait de tiers n'invoquant au-
ment de la location, restituer le bien loué au crédit cun droit sur le bien loué ;
bailleur, dans un état de fonctionnement et • l'obligation de s'abstenir de tout fait suscepti-
d'utilisation con-espondant à l'état d'un bien simi- ble de générer la prise d'un acte par 1'autorité
laire en fonction de la durée de vie économique de administrative compétente ayant pour effet
celui-ci. d' amoindrir ou de supprimer la jouissance du
crédit preneur sur le bien loué ;
En aucun cas le crédit preneur ne peut invoquer un • l'obligation de garantir le crédit preneur contre
quelconque droit de rétention du bien loué, pour les vices ou défauts du bien 1Jué empêchant ou
quelque motif que ce soit. diminuant sensiblement la valeur de ce bien,
exception faite de ceux tolérés par les usages
ou de ceux dont il aura averti le crédit preneur
Chapitre 3 - Des droits et des obligations et dont ce dernier a eu cmmaissance lors de la
des parties au contrat de crédit bailleur conclusion du contrat de crédit-bail.
immobilier
Section 2 -Des obligations du crédit preneur
Art.37.- Dans le cas d'un crédit-bail inunobilier,
les obligations et droits réciproques du crédit pre-
neur et du crédit bailleur sont ceux définis au Art.39.- En contrepartie du droit de jouissance à lui
contrat de crédit-bail et en cas de silence, ceux ad- concédé par le crédit bailleur dans le contrat de
mis par le Code civil en matière de bail à loyers crédit-bail immobilier et sauf accord contraire des
sauf dérogations prévues à la présente ordonnance parties, le crédit preneur est réputé tenu des obliga-
ou incompatibilités de certaines dispositions du tions mises à la charge du locataire par le Code
Code civil avec la nature du contrat de crédit-bail, civil, notamment, des obligations ci-après :
considéré comme opération de crédit au sens détini • l'obligation de payer les loyers convenus au
à la présente ordonnance. prix, lieu et dates convenus ;
• l'obligation de permettre aJ crédit bailleur de
faire toutes les réparations pour lesquelles son
Section 1 - Des obligations du crédit bailleur en intervention urgente est refjuise à la sauvegarde
sa qualité de propriétaire du bien loué du bien loué, même si ces réparations empê-
chent partiellement ou totalement la jouissan-
ce;
Ar·t.38.- En contrepartie de son droit de propriété • 1'obligation d'user du bien loué de la manière
sur le bien immobilier loué durant toute la période convenue et d'une manière confonne à sa des-
de location et sauf accord contraire des parties au tination en cas de silence du contrat de crédit-
contrat de crédit-bail, le crédit bailleur est réputé bail à ce sujet ;
tenu des obligations mises à la charge du proprié- • l'obligation de ne pas tàire subir au bien loué
taire par le Code civil, notamment des obligations une quelconque modification ou installation
ci-après : sans l'accord du crédit bailleur, quels que
• l'obligation de livrer le bien loué conformé- soient les motifs de la modification ou de
ment aux spécifications techniques du crédit l'installation, en particulier, si celle-ci menace
preneur, dans l'état et à la date convenus au la sécurité de l' immeuble loué ou amoindrit sa
contrat de crédit-bail; valeur vénale ;
• 1'obligation dé payer les taxes, impôts et autres • l' obligation de faire les réparations locatives
charges de cette nature grevant le bien loué ; fixées par la législation, par la réglementation,

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par des règlements de co-propriété et par les aux garanties pour trouble de tait ou pour vices ou
usages; pour non conformité du bien loué ou que de telles
• l'obligation d'user du bien loué, de le conser- garanties soient restreintes et qu'en conséquence, le
ver avec tout le soin d'un bon père de famille crédit preneur renonce à demander la résiliation du
et de répondre des dégradations et pertes su- contrat de crédit-bail ou la dimu.ution du loyer au
bies par le bien loué durant sa jouissance qui titre de ces garanties.
ne sont pas le résultat de l'usage nmmal ou
convenu de ce bien ; Art.41.- Les parties au contrat de crédit-bail im-
• l'obligation de garantir, le crédit bailleur mobilier peuvent également convenir que le crédit
contre les risques d'incendie, d'en prendre en preneur prenne à sa charge les frais d'assurance du
charge les conséquences sur le bien loué et de bien loué et qu'en cas de sinistre, l'indemnité
s'assmer contre de tels risques ; d'assurance soit versée directement au crédit bail-
• l'obligation d'aviser le crédit bailleur, sans leur, en apurement des loyers échus et à échoir et
délai, de tous les faits exigeant son interven- de la valeur résiduelle du bien, sans que cela dé-
tion en qualité de propriétaire et susceptibles charge le crédit preneur de son obligation
de diminuer la jouissance du bien loué, par le d'honorer tout loyer ainsi que la valeur résiduelle
crédit bailleur, ou la valeur vénale de ce bien, non récupérée par l'indemnité d'assurance.
notamment les cas de réparations mgentes, de
découvertes de défauts, usurpation, trouble ou
dommage commis par des tiers sm le bien Section 4 -Des dispositions dérogatoires particu-
loué, même si le crédit prenem a pris en charge lières
les frais ou conséquences juridiques et finan-
cières de telles situations ou a renoncé à invo-
quer la résiliation du contrat de crédit-bail ou Art.42.- Les rapports du crédit 1Rilleur avec le cré-
la diminution du loyer ou a renoncé à appeler dit preneur s'inscrivant dans le cadre d'un contrat
la responsabilité du crédit bailleur ; de crédit-bail immobilier ne sont pas soumis aux
• l'obligation de faire à ses frais toutes répara- dispositions édictées par les articles suivants du
tions non expressément mises à la charge du Code civil: 467, 469, 470, 472, 474, 475, 478, 499,
prop1iétaire par la loi et de prendre en charge 508,509,513 à 522 et 524 à 537.
les redevances d'utilisation de l'électricité, de
1' eau et du gaz ; Art.43.- Ne sont pas non plus applicables aux rap-
• l' obligation de ne pas céder son droit de jouis- ports du crédit bailleur avec le crédit preneur les
sance et de ne pas sous-louer le bien loué, sans articles suivants du Code de Cotmnerce :
l'accord exprès du crédit baillem; • articles 79 à 167, sauf dans leurs dispositions
• l 'obligation de garantir au crédit bailleur compatibles avec la vente du fonds de com-
l'exécution par le cessionnaire de ses obliga- merce loué par contrat de crédit-bail ;
tions, en cas de cession du bien loué avec un • articles 169 à 214 relatifs aux baux commer-
accord du crédit bailleur; etaux, à la gérance libre et à la location-
• l'obligation de lever l'option d'achat à la date gérance.
convenue à peine de déchéance de son droit à
user de cette faculté, si le crédit bailleur a Art.44.- Le crédit preneur ne peut prétendre à un
exercé son droit de reprise du bien loué à la da- droit au maintien dans les lieux loués à l'expiration
te convenue ; de la durée irrévocable de locat;on fixée au contrat
• l'obligation de restituer le bien loué à la date de crédit-bail que pour autant qu'li ait signé avec le
convenue s'il ne lève pas l'option d'achat. crédit bailleur un nouveau contrat de lo~.:ation fixant
la nouvelle durée de celle-ci ainsi que le nouveau
prix de loyer.
Section 3 - Des clauses facultatives au contrat de
crédit-bail immobilier A défaut pom les parties d'avoir signé un tel
contrat de location en substitution au contrat de
crédit-bail initial, au plus tard à la date d'expiration
Ar·t.40.- Nonobstant les dispositions des articles 38 de ce dernier, le crédit preneur est tenu de restituer
et 39 de la présente ordonnance les parties au le bien loué libre de tout occupant, sans qu' il soit
contrat de crédit-bail peuvent convenir que le crédit besoin d'une mise en demeure.
preneur, en contrepartie du droit de jouissance que
lui confère le crédit bailleur, prenne à sa charge une En cas de refus du crédit preneur de libérer les
ou plusieurs obligations de ce dernier, qu'il renonce lieux, le crédit bailleur pourra l'y contraindre par

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ordonnance du juge des rétërés du tribunal tenito- Le contrat de crédit-bail est dans ce cas, réputé
rialement compétent. avoir pris fin, sous réserve que les patiies aient
rempli leurs obligations. La vente du bien loué est
réputée acquise à la date de l'acte authentique y
Section 5 - Des conditions de transfert du droit afférent, nonobstant le non accomplissement des
de propriété à la levée de l'option d'achat pour formalités de publicité auxquelles les parties ven-
le crédit bailleur deuse et acquéreuse restent par ailleurs tenues.

A compter de la date susmentionnée, les rapports


Art.45.- Si te crédit preneur lève l'option d'achat à du crédit preneur et du crédit bailleur sont substi-
la date convenue, par lettre recommandée adressée tués par des rapports d'acquéreur à vendeur
au crédit bailleur au moins quinze jours avant cette d'immeuble et seront régis par les dispositions du
date, les parties sont tenues d'intervenir à l'acte Code civil afférentes aux ventes d'immeubles.
translatif du droit de propriété, établi par devant
notaire et d'accomplir les formalités légales de ven- Art.46.- La présente ordonnance sera publiée au
te et de publicité prévues par les lois en vigueur. Joumal officiel de la République algérienne démo-
cratique et populaire.

Crédit-bail 8/8

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Annexe n°2

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Algérie

Modalités de constitution des sociétés de


crédit-bail et les conditions de leur agrément

Règlement de la Banque d ' Algérie n°96-06 du 3 juillet 1996

Le Gouverneur de la Banque d'Algérie, • Vu le Règlement n°91-07 du 14 Août 1991


• Vu la Loi n°90-1 0 du 14 avril 1990, relative à portant règles et conditions de change ;
la Monnaie et au Crédit notamment ses articles • Vu le Règlement n°9l-08 du 14 Août 1991
44,45,47, 112,115, 116alinéa6, 125,132 portant organisation du marché monétaire ;
et 140; • Vu le Règlement n°91-09 ju 14 Août 1991
• Vu la Loi n°91-26 du 18 décembre 1991 por- modifié et complété, fixant les Règles Pruden-
tant plan national pour 1992 ; tielles de Gestion des Ba.tques et des Etablis-
• Vu le Décret Législatif no93-12 du 5 octobre sements Financiers ;
1993 relatif à la Promotion de • Vu le Règlement 11°91-12 du 14 Août 1991
1'Investissement ; relatif à la domiciliation des importations ;
• Vu le Décret Législatif n°93-08 du 25 Avril • Vu le Règlement n°91-13 du 14 août 1991
1993 modifiant et complétant l'Ordonnance relatif à la domiciliation et au règlement finan-
n°75-59 du 26 septembre 1975 portant Code de cier des exportations hors hydrocarbmes ;
Commerce; • Vu le Règlement ll 92-05 du 22 mars 1992
0

• Vu l'Ordonnance 11°95-27 du 30 décembre concernant les conditions que doivent remplir


1995 portant Loi de Finances pour 1996 ; les fondateurs, dirigeants et représentants des
• Vu l'Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996 banques et établissements financiers ;
relative au Crédit-bail ; • Vu le Règlement n°93-01 du 3 janvier 1993
• Vu le Décret Présidentiel du 21 juillet 1992 fixant les conditions de constitution de Banque
portant nomination du Gouverneur de la Ban- et Etablissement Financier et d'installation de
que d'Algérie ; succmsale de banque et d'établissement finan-
• Vu les Décrets Présidentiels du 14 mai 1990 cier étranger ;
portant nomination de Vice-Gouverneurs de la • Vu le Règlement n°94-13 fixant les règles gé-
Banque d'Algérie ; nérales en matière de conditi Jns de banque ap-
• Vu le Décret Exécutif du 1cr juillet 1991 por- plicables aux opérations de banque ;
tant désignation de Membres Titulaires et Sup- • Vu le Règlement n°95-G7 du 23 Décembre
pléants au Conseil de la Monnaie et du Crédit ; 1995 modifiant et remplaçant le Règlement
TI 92-04 du 22 Mars 1992 relatif au contrôle
0
• Vu le Règlement n°90-0 1 du 4 juillet 1990
modifié et complété relatif au capital minimum des changes ;
des banques et établissement financiers exer- • Après délibération du Conseil de la Monnaie et
çant en Algérie; du Crédit en date du 3 Juillet 1996.
• Vu le Règlement n°90-03 du 8 septembre 1990 Promulgue le Règlement dont la tenem suit :
tïxant les conditions de transfe1t de capitaux en
Algérie pour financer des activités économi-
ques et de rapatriement de ces capitaux et de Art. 1.- En application de la législation et de la ré-
lems revenus ; glementation en vigueur, le présent Règlement a
• Vu le Règlement n°9l-03 du 20 février 1991 pour objet de tïxer les modalités de constitution des
modifié, relatif aux conditions d'exercice des sociétés de crédit-bail et de déte1miner les condi-
opérations d'importation de biens en Algérie et tions d'obtention de leur agrément par le Conseil de
lem financement ; la Monnaie et du Crédit.

Banque d'Algérie- Constitution et agrément des sociétés de crédit-bail 1/2

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Art.2.- Les opérations de crédit-bail telles que dé- Art.9.- L'agrément est accordé par décision du
finies par la législation en vigueur peuvent être Gouverneur de la Banque d'Algérie.
réalisées, à l'instar des banques et établissements
financiers, par des sociétés de crédit-bail. La décision d'agrément est notifiée au promoteur
au plus tard deux mois après la remise de tous les
Art.3.- Les sociétés de crédit-bail visées à l'article éléments et informations constitutifs du dossier visé
2 ci-dessus ne peuvent être constituées que sous la à l'article 5 ci-dessus.
fmme de Société par Actions dans les conditions
tixées par la législation en vigueur. Art.IO.- La décision d'agrément visée à l'article 9
ci-dessus est publiée au Joumal Officiel de la Ré-
Art.4.- Les fondateurs, dirigeants ou représentants publique Algérienne Démocratique et Populaire
de la société de crédit-bail ne doivent pas taire dans les conditions prévues à l'article 45 de la Loi
l'objet d'une interdiction prévue à l'artic le 125 de n°90-1 0 du 14 avril 1990 susvisée.
la Loi n°90-IO du 14 avril 1990 et doivent remplir
les conditions fixées par le Règlement n°92-05 du La décision d'agrément compotte :
22 mars 1992 sus-visé. • la raison sociale de la société de crédit-bail,
• son adresse,
Art.S.- Les promoteurs d'une société de crédit-bail • le nom des principaux dirigeants,
doivent foumir, à l'appui d'une demande de consti- • le montant du capital et sa répartition entre les
tution adressée au Conseil de la Monnaie et du actionnaires.
Crédit, un dossier dont le contenu sera précisé par
une Instruction de la Banque d'Algérie. Art.ll.- En cas de refus d'agrément un recours
peut être introduit dans les conditions et formes
Ce dossier sera établi sur formulaires à retirer au- fixées à l'article 132 de la Loi n°90-10 du 14 avril
près des services compétents de la Banque 1990 sus visée.
d'Algérie.
Art.l2.- Le retrait d'agrément yeut être prononcé
Art.6.- Le capital social minimum auquel les socié- pour les motifs évoqués à l'article 140 de la Loi
tés de crédit-bail sont tenues de souscrire est fixé à n °90- 10 du 14 avri 1 1990 susvisée
100.000.000 DA, sans que le montant ne soit infé-
rieur à 50 % des fonds propres. Art.13.- Les sociétés de crédit-bail sont tenues de
soumettre à publicité les opérations qui entrent
Art.7.- Le capital social minimum prévu à l'article dans le cadre de leur activité.
précédent doit être libéré suivant les règles et
conditions fixées par la législation et la réglementa- Art.14.- Toute modification de statuts pmtant sur
tion en vigueur. l'actionnariat et/ou le capital d'une société de cré-
dit-bail doit être préalablement soumis à l'accord
Art.8.- Les fonds propres sont constitués, en plus du Gouvemeur de la Banque d'Algérie.
du capital social, des réserves, des bénéfices repor-
tés, des plus values de réévaluation, des prêts parti- Art.l5.- Le présent Règlement sera publié au Jour-
cipatifs et des provisions non affectées. nal Officiel de la République Algérienne Démocra-
tique et Populaire.
D'autres éléments pouvant faire partie des fonds
propres seront fixés, en tant que de besoin, par voie
d 'Instmction.

Banque d'Algérie- Constitution ct agrément des sociétés de crédit-bail 2/2

150
Annexe n°3

INSTRUCTION N° 06-96 DU 22 OCTOBRE 1996 FIXANT LES CONDITIONS DE


CONSTITUTION DE BANQUE ET D'ETABLISSEMENT FINANCIER ET
D'INSTALLATION DE SUCCURSALE DE BANQUE ET D'ETABLISSEMENT
FINANCIER ETRANGER

Article 1 : En application du Règlement n° 93-01 du 3 Janvier 1993 fixant les conditions


de constitution de banque et d'établissement financier et d'installation de succursale de
banque et d'établissement financier étranger, la présente Instruction a pour objet de
déterminer les éléments d'appréciation et d'information constitutifs du dossier à l'appui
de la demande de constitution de banque et d'établissement financier et / ou
d'installation d'une succursale de banque ou d'établissement financier étranger.

Article 2 : Pour obtenir l'autorisation du Conseil de la Monnaie et du Crédit en vue de la


création d'une banque ou d'un établissement financier ou de l'installation d'une
succursale de banque ou d'un établissement financier étranger, les promoteurs doivent, à
l'appui de la demande d'autorisation, présenter un dossier comprenant les réponses aux
questionnaires figurant aux annexes 1 et 2 de la présente Instruction.

Ces questionnaires comprennent des éléments d'appréciation et d'information précis


relatifs notamment à la qualité et l'honorabilité des promoteurs et de leurs garants
éventuels, à la liste des principaux dirigeants, aux capacités financières et techniques
ainsi qu'au programme d'activité.

Article 3 : Les promoteurs sont tenus, à l'appui de la demande d'autorisation visée,


d'adresser au Gouverneur de la Banque d'Algérie une lettre d'engagement selon le
modèle figurant à l'annexe 3 de la présente Instruction, certifiant sur l'honneur de la
véracité des informations fournies et dans laquelle ils s'engagent à l'informer de tout
changement significatif desdits renseignements.

Les promoteurs s'engagent également à fournir annuellement toutes les informations


financières que la banque ou l'établissement financier est tenu de transmettre à la
Banque d'Algérie et à se soumettre aux dispositions prévues à l'article 161 de la Loi n°
90.10 du 14 Avril 1990 relative à la Monnaie et au Crédit.

Article 4 : Tous les renseignements et informations requis doivent être joints à la


demande d'autorisation et à la lettre d'engagement visées aux articles 2 et 3 ci-dessus et
déposés auprès des services concernés de la Banque d'Algérie.

Article 5 : Les promoteurs ayant obtenu l'autorisation prévue à l'article 2 ci-dessus,


disposent d'un délai maximum de douze (12) mois pour requérir, auprès du Gouverneur
de la Banque d'Algérie, l'agrément permettant à la Banque ou l'établissement financier
d'entrer en phase d'exploitation.

Article 6 : La demande d'agrément doit être appuyée d'un dossier comportant tous les
documents attestant de l'accomplissement des formalités pour la constitution ou
l'installation de société, selon le cas, telles que déterminées par la législation et la
réglementation en vigueur.

151
 
Les renseignements fournis au titre de ce dossier doivent également indiquer que les
promoteurs ont satisfait à toutes les conditions exigées par la Loi N° 90-10 du 14 Avril
1990 relative à la Monnaie et au Crédit et les Règlements subséquents, ainsi qu'aux
conditions spéciales dont l'autorisation est éventuellement assortie.

Article 7 : La présente Instruction prend effet à la date de sa signature.

ANNEXE I

RENSEIGNEMENTS A FOURNIR PAR LES APPORTEURS DE CAPITAUX

LES RENSEIGNEMENTS DOIVENT ETRE FOURNIS PAR TOUTE PERSONNEL


APPELEE A DETENIR AU MOINS 10 % DES DROITS DE VOTE

1. Nom de la banque ou de l'établissement financier pour lequel ces renseignements sont


fournis.

2. Identité de l'apporteur de capitaux

- s'il s'agit d'une personne morale, indiquer également la raison sociale, la forme
juridique, l'adresse du siège social.

- s'il s'agit d'une personne physique, indiquer le nom, prénom, date et lieu de naissance,
nationalité et domicile.

Préciser s'il est prévu sa désignation comme un des dirigeants de la société.

3. Quel est le montant et le pourcentage de la participation et son équivalence en droits


de vote ?

Décrire précisément le montage juridique et financier de l'opération d'acquisition des


titres.

4. Quelle est l'activité de l'apporteur de capitaux ? S'il fait partie d'un groupe, fournir un
descriptif du groupe et un organigramme indiquant les pourcentages de détention en
parts de capital et en droits de vote.

5. Citer les principaux dirigeants de l'apporteur de capitaux s'il s'agit d'une personne
morale.

6. Quelle est la répartition du capital de l'apporteur de capitaux et, si celui-ci fait partie
d'un groupe, celle du capital de la maison mère ?

7. L'apporteur de capitaux détient-il des participations significatives dans d'autres


banques ou établissements financiers ?

152
 
Le groupe auquel il appartient détient-il lui même des participations significatives dans
des banques et établissements financiers ? Si tel est le cas, donnez la liste de ces
participations et le montant ?

8. L'apporteur de capitaux et les sociétés qui lui sont liées exercent-ils une activité
financière? Si oui, à quelles autorités sont-ils soumis à ce titre ?

9. Au cours des dix dernières années, l'apporteur de capitaux a-t-il fait l'objet d'une
enquête ou d'une procédure dans le cadre professionnel administratif ou judiciaire
présentant un caractère significatif ?

A sa connaissance, des sociétés de son groupe se sont-elles trouvées dans la même


situation ? Eventuellement, cette enquête ou procédure a-t-elle abouti à une sanction.

10. L'apporteur de capitaux est-il ou s'attend-il à être prochainement l'objet d'une


procédure administrative, judiciaire ou amiable susceptible d'avoir une incidence
significative sur sa situation financière. A sa connaissance, des sociétés de son groupe
sont-elles dans la même situation ? Apporter tous les renseignements utiles.

11. A quels objectifs répond la prise de participation dans la banque ou dans


l'établissement financier ? Quels effets en attend l'apporteur de capitaux ?Apporter tous
renseignements utiles.

12. Des relations d'affaires significatives existent-elles entre l'apporteur de capitaux et la


banque ou l'établissement financier ? Comment ces relations devraient-elles évoluer à
l'avenir?

13. Quels sont les principales relations bancaires de l'apporteur de capitaux ? Préciser
l'ancienneté de ces relations.

14. Sont assimilés aux droits de vote détenus par un apporteur de capitaux :

— les droits de vote détenus par d'autres personnes pour son compte. Préciser l'identité
de ces personnes.

— les droits de vote détenus par les sociétés placées sous son contrôle effectif. Préciser
l'identité de ces sociétés.

— les droits de vote détenus par un tiers avec qui il agit.

— les droits de vote que l'apporteur de capitaux ou les autres personnes citées ci-dessus
sont en droit d'acquérir à leur seul initiative en vertu d'un accord.

Indiquer avec précision tous les accords existants en ces domaines.

15. L'apporteur de capitaux a-t-il donné en garantie certaines de ces actions de la


banque ou de l'établissement financier ? Si oui, préciser le ou les bénéficiaire (s).

153
 
16. Communiquer les comptes de l'apporteur de capitaux s'il s'agit d'une personne
morale et/ou de sa maison-mère pour les trois dernières années et une prévision pour
l'année en cours (y compris les données consolidées le cas échéant).

Communiquer également les statuts.

Si l'apporteur de capitaux est une institution financière, donner des éléments


d'information sur ses principaux ratios de bilan et fournir éventuellement les rapports
d'activité des trois (03) derniers exercices.

17. Fournir toute information supplémentaire susceptible d'éclairer la Banque d'Algérie.

ANNEXE II

DESCRIPTION DU PROJET

1. Nom, dénomination ou raison sociale envisagée et adresse du siège social ou de la


succursale en Algérie s'il s'agit d'une entreprise étrangère.

2. Forme juridique et projets de statuts.

3. Nature des titres représentant le capital ; lien entre la détention de ces titres et
l'exercice des droits de vote.

4. Montant du capital existant ou à constituer, ou montant de la dotation pour les


succursales d'entreprises étrangères.

5. Répartition des actions (ou parts sociales) et des droits de vote.

Les apporteurs de capitaux appelés à détenir au moins 10 % des droits de vote doivent
fournir les renseignements figurant à l'annexe 1 de la présente instruction.

6. Identité de deux personnes - au moins - devant assurer la détermination effective de


l'activité de l'entreprise et la responsabilité de la gestion conformément à l'article 135 de
la Loi n° 90.10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.

Les dirigeants désignés doivent fournir tous les renseignements nécessaires dont un
curriculum vitae détaillé permettant d'apprécier l'expérience professionnelle, et la qualité
de gestionnaire des intéressés et produire un bulletin de leur casier judiciaire.

Pour les dirigeants de nationalité étrangère résidant depuis moins de trois ans en Algérie,
le bulletin de casier judiciaire est remplacé par un document délivré par les autorités
compétentes de leur pays d'origine et attestant que les intéressés ne sont pas, aux
termes de la réglementation de leur pays, frappés d'une interdiction de diriger une
banque ou un établissement financier.

7. Identité des membres de l'organe délibérant et des associés non dirigeants des
sociétés. Cette information doit être complétée, dans le cas des établissements non
affiliés à un organe central, par la remise d'un curriculum vitae et d'une déclaration

154
 
attestant qu'aucune de ces personnes ne tombe sous le coup des interdictions édictées à
l'article 125 de la Loi n° 90.10 du 14 Avril 1990 relatives à la monnaie et au crédit.

8. Identité des commissaires aux comptes pressentis.

9. Au cas ou la personne morale pour laquelle l'agrément est demandé est déjà
constituée, description de son activité et production de ses trois derniers bilans certifiés.

10. Description de l'activité projetée :

a)- Nature et volume

— des différents types de concours (crédits, crédits-bails, garanties ...) susceptibles de


figurer au bilan ou au hors bilan.

— des autres services offerts à la clientèle (mise à disposition de moyens de paiement,


gestion de patrimoine, ingénierie financière ...)

b)- Composition de la clientèle (particuliers, entreprises, investisseurs institutionnels)


que la Banque ou l'établissement financier se propose d'approcher.

c)- Nature des ressources utilisées ; part respective des fonds propres, des concours des
actionnaires, des titres de créances négociables ou obligataires, des dépôts du public, des
emprunts sur le marché interbancaire...

d)- Evolution de l'effectif susceptible d'être employé pendant les trois années à venir et
de la masse salariale correspondante, répartie par catégorie de personnel.

Eventuellement, modalités d'intéressement du personnel aux résultats.

e)- Organisation et moyens prévus, notamment en matière :

— d'approche de la clientèle (création de guichets, recours à des intermédiaires ou


démarcheurs),

— de comptabilité et équipements informatique,

— de contrôle (interne, des risques, de marché, de change, etc...).

f)- Bilans et comptes de résultats prévisionnels pour les trois prochains exercices

Niveau prévisionnel des principaux ratios de gestion à la fin de chaque exercice


(couverture de risques, liquidité, coefficient de fonds propres et de ressources
permanentes).

11. Justification de la nature de l'autorisation demandée : Banque ou Etablissement


Financier.

155
 
ANNEXE III

LETTRE ADRESSEE AU GOUVERNEUR DE LA BANQUE D'ALGERIE PAR LES


APPORTEURS DE CAPITAUX AVEC LES RENSEIGNEMENTS ENUMERES DANS
L'ANNEXE 1

Monsieur le Gouverneur,

J'ai l'honneur de vous faire parvenir ci-joint les renseignements demandés à l'occasion de
la prise de participation que (Nom de l'apporteur) se propose de réaliser dans le capital
de (Nom de la banque ou de l'établissement financier ou de la succursale d'une banque
ou d'un établissement financier étranger).

Je certifie que ces renseignements sont sincères et fidèles et qu'il n'y a pas à ma
connaissance, d'autres faits importants dont la Banque d'Algérie doit être informée.

Je m'engage à informer immédiatement la Banque d'Algérie de tout changement qui


modifierait, de façon significative, les renseignements fournis.

Par ailleurs, je m'engage également à fournir, chaque année à l'établissement (nom de


l'établissement assujetti), dont la société (nom) est associée ou actionnaire ou dont je
suis l'associé ou l'actionnaire, les informations financières qu'il est conduit à transmettre
aux autorités selon les dispositions réglementaires en vigueur.

J'ai pris note que le Gouverneur de la Banque d'Algérie peut inviter les actionnaires ou
sociétaires d'une banque ou d'un établissement financier à fournir à celui-ci le soutien qui
lui est nécessaire lorsque sa situation le justifie et ce, conformément aux dispositions de
l'article 161 de la Loi n° 90.10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.

Veuillez agréer, Monsieur le Gouverneur, l'expression de ma haute considération.

156
 
Tables des matières
 
Introduction générale………………………………………………………………………..01

Chapitre I: Etude descriptive du leasing

Introduction du chapitre I .....................................................................................................06

Section 01 : Aperçus historique du leasing………………………………………………... 06

1-1 Origine du le leasing……………………………………………………………………... 07

1-2 Le développement du leasing……………………………………………………………. 08

1-3 La mondialisation du leasing …………………………………………………………... 08

1-4 Définition du leasing…………………………………………………………………… 14

1-4-1 Dans le droit Français………………………………………………………………….. 14

1-4-2 Dans le droit Anglo-Saxon…………………………………………………….............. 15

1-4-3 Dans le droit musulman………………………………………………………………... 15

1-4-4 Dans le droit les normes IAS /IFRS Internationale……………………………………. 15

1-4-5 Selon la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 ……………………………………….. 15

Section 02 : Typologie du crédit-bail………………………………………………………. 16

2-1 Selon le transfère du risque …………………………………………………………….. 17

2-1-1 Le crédit-bail financier (Financial Lease)……………………………………………...17

2-1-2 Le crédit-bail opérationnel (Operating Lease)………………………………………….17

2-2 Selon la nature de l’objet du contrat…………………………………………………….. 18

2-2-1 Le crédit-bail mobilier corporel………………………………………………………...18

2-2-2 Le crédit-bail mobilier incorporel……………………………………………………... 18

2-2-3 Le crédit-bail immobilier ……………………………………………………………... 19

2-2-4 Le crédit-bail sur le fonds de commerce ………………………………………………19

2-3 Selon la nationalité des parties du contrat ………………………………………………. 20

169
 
Tables des matières
 
2-3-1 Le crédit-bail national(ou domestique) ……………………………………………... 20

2-3-2 Le crédit –bail international ………………………………………………………… 20

Section 03 : Le mécanisme de l’opération du crédit-bail ………………………………... 23

3-1 Les intervenants ………………………………………………………………………… 23

3-1-1 Le crédit bailleur ……………………………………………………………………… 23

3-1-2 Le crédit preneur ……………………………………………………………………….23

3-1-3 Le fournisseur ………………………………………………………………………… 23

3-2 Les biens financés en crédit-bail ………………………………………………………... 24

3-3 Le déroulement de l’opération du crédit-bail…………………………………………….24

3-3-1 Demande de financement et achat du bien par l’établissement de crédit-bail …………25

3-3-1-1 Cas d’acquisition d’un bien mobilier ………………………………………………...25

3-3-1-2 Cas d’acquisition d’un bien immobilier …………………………………………….. 25

3-3-2 Location du bien à l’utilisateur ………………………………………………………... 26

3-3-3 Option d’achat ………………………………………………………………………… 26

3-4 Les différentes formes du crédit-bail …………………………………………………… 27

3-4-1 La cessions-bails (Sale and Lease Back) ……………………………………………… 27

3-4-2 Le crédit-bail adossé …………………………………………………………………... 28

3-4-3 Le crédit-bail partenaire ……………………………………………………………… 30

3-5 Les analogies du crédit-bail ……………………………………………………………... 31

3-5-1 La location vente ……………………………………………………………………… 31

3-5-2 La location avec option d’achat (LOA) où avec promesse de vente …………………. 31

3-5-3 La location financière ou location de longue durée ……………………………………31

3-5-4 La vente avec clause de réserve de propriété ………………………………………… 31

170
 
Tables des matières
 
3-5-5 La vente à tempérament ……………………………………………………………... 32

3-5-6 La location simple ……………………………………………………………………. 32

Section04 : Les avantages et les inconvénients du crédit-bail ……………….................... 34

4-1 Les avantages du crédit-bail ……………………………………………………………. 34

4-1-1 Pour le crédit preneur ………………………………………………………………… 34

4-1-2 Pour le crédit bailleur …………………………………………………………………. 36

4-1-3 Pour le fournisseur ……………………………………………………………………..36

4-2 Les inconvénients du crédit-bail ………………………………………………………... 36

4-2-1 Pour le crédit preneur ………………………………………………………………… 36

4-2-2 Pour le crédit-bailleur ………………………………………………………………... 37

4-3 Les risques liés aux opérations du crédit-bail et les moyens de prévention ……………. 37

4-3-1 Les risques liés à l’opération de crédit-bail ……………………………………………38

4 -3-1-1 Les risques liés à l’équipement, l’objet du contrat ………………………………… 38

4-3-1-2 Le risque lié à la moralité du crédit preneur ………………………………………....39

4-3-1-3 Le risque de taux intérêt ……………………………………………………………. 39

4-3-2 Les moyens de prévention et limitation des risques …………………………………... 40

4-3-2-1 Le ratio de solvabilité ……………………………………………………………….. 41

4-3-2-2 Le ratio des divisions de risques ……………………………………………………. 42

4-3-2-3 Le ratio de liquidité …………………………………………………………………. 43

4-3-2-4 Le coefficient des fonds propres ………………………………………………….... 43

Section 5 : Comparaison entre crédit-bail et le crédit classique........................................44

5-1 Financement interne (l’autofinancement)...........................................................................45

5-2 Financement externe...........................................................................................................45

171
 
Tables des matières
 
5-2-1 Le marché Financier........................................................................................................45

5-2-2 Financement Bancaires....................................................................................................46

5-2-2-1 Les crédits d’investissements...................................................................................... 46

5-2-2-2 Les crédits d’exploitations........................................................................................... 47

5-2-2-3 Les crédits aux particuliers....................................................................................... 47

5-2-2-4 Financement du commerce extérieur......................................................................... 47

5-2-3 Microcrédit..................................................................................................................... 48

Conclusion du chapitre I........................................................................................................ 51

Chapitre II : La place du leasing en Algérie

Introduction du chapitre II.....................................................................................................52

Section 01 : Les dispositions générales relatives au leasing en Algérie…………………...53

1-1 L’ordonnance n°96-09 du 10/01/1996 relative au crédit-bail……………………..............53

1-1-1 Définition des opérations de crédit-bail……………………………………………..... 54

1-1-2 Typologies du crédit-bail…………………………………………………………….....54

1-1-2-1 Selon le transfert du risque...........................................................................................54

1-1-2-2 Selon l’objet du contrat…………………………………………………………........ 55

1-1-2-3 Selon la nationalité de l’opération………………………………………………........55

1-1-3 La publicité légale………………………………………………………………........... 56

1-1-4 Le contrat de crédit-bail…………………………………………………..................... 56

1-1-4-1 La qualification juridique du contrat .......................................................................... 57

1-1-4-2Les clauses du contrat de crédit-bail ............................................................................ 57

1-1-5 Les obligations des parties du contrat de crédit.............................................................. 58

1-1-5-1 Les obligations du crédit-bailleur.................................................................................59

172
 
Tables des matières
 
1-1-5-2 L’obligation du crédit-preneur.................................................................................... 59

1-1-6 Fin du contrat de crédit-bail ........................................................................................... 59

1-2 Le régalement de la banque d’Algérie n° 96/06 du 03 juillet 1996 relatif aux modalités de
constitution des sociétés de crédit-bail et les conditions de leur agrément..............................60

1-3 L’instructions n° 07/96 du 22 octobre 1996 relative aux modalités de constitution de


sociétés de crédit-bail et aux conditions de leur agrément........................................................61

Section 02 : Le traitement comptable du crédit-bail en Algérie..........................................62

2-1 Comptabilisation des contrats de location-financement..................................................... 63

2-1-1 Comptabilisation chez le preneur.................................................................................... 63

2-1-2 La comptabilisation chez le bailleur................................................................................ 65

2-2 Contrat de location simple.................................................................................................. 66

2-2-1 Comptabilisation chez le preneur................................................................................... 66

2-2-2 Comptabilisation chez le bailleur................................................................................... 67

Section03 : Aspects fiscaux, douaniers de crédit-bail en Algérie........................................ 67

3-1 Le disposition fiscale du crédit-bail en Algérie.................................................................. 68

3-1-1 Les dispositions rapportées par la loi de finance 1996.................................................... 68

3-1-2 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2001 et la loi de finance
complémentaire 2001................................................................................................................69

3-1-3 Les dispositions rapportées par la de finance 2003 et la loi de finance complémentaire
de 2003......................................................................................................................................70

3-1-4 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2004................................................... 71

3-1-5 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2006.................................................... 71

3-1-6 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2008.................................................... 72

3-1-7 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2009.................................................... 73

173
 
Tables des matières
 
3-1-8 les dispositions rapportées par la loi de finance 2010 et la loi de finance complémentaire
de 2010......................................................................................................................................73

3-1-9 Les dispositions rapportées par la loi de finance de 2012............................................... 74

3-1-10 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2014.................................................. 74

3-1-11 Les dispositions rapportées par la loi de finance complémentaire de 2015................. 74

3-2 Les dispositions douanières du crédit-bail en Algérie........................................................ 75

Section 04 : Le marché du crédit-bail en Algérie................................................................. 76

4-1 Les principaux intervenants sur le marché du crédit-bail en Algérie................................. 76

4-1-1 Banques publiques pour leasing .................................................................................... 77

4-1-1-1 Algerian Saudi Leasing « ASL »................................................................................. 77

4-1-1-2 La Banque d’Agriculture et de Développement Rural « BADR »...............................78

4-1-2 Banques à capitaux mixte pour leasing (Banque AL BARAKA d’Algérie)................... 78

4-1-3 Les banques privées pour leasing.................................................................................... 79

4-1-3-1 Société Générale Algérie « SGA »...............................................................................79

4-1-3-2 BNP Paribas El Djazaïr................................................................................................ 79

4-1-3-3 La NATEXIS Banque d’Algérie................................................................................. 80

4-1-4 Les établissements financiers pour leasing .................................................................... 80

4-1-4-1 La société financière d’investissement de participation et de placement


« SOFINANCE » .....................................................................................................................80

4-1-4-2Arab Leasing Corporation « ALC »………………………………………………….. 81

4-1-4-3 Maghreb Leasing Algérie « MLA »…………………………………………………. 81

4-1-4-4 La Société Nationale de Leasing « SNL »................................................................... 82

4-1-4-5 La Société de Refinancement Hypothécaire « SRH »..................................................83

4-1-4-6 Ijar Leasing Algérie « ILA »........................................................................................ 83

174
 
Tables des matières
 
4-1-4-7 El Djazaïr Idjar « EDI »............................................................................................... 84

4-2 Les spécificités de l’offre du crédit-bail en Algérie........................................................... 85

4-3 Demande du crédit-bail en Algérie..................................................................................... 91

4-3-1 Les PME/PMI.................................................................................................................. 91

4-3-2 Les Professions Libérales.............................................................................................. 93

4-3-3 Les grandes entreprises ...................................................................................................93

4-4 Les difficultés qui entravent le développement du leasing en Algérie............................... 94

4-4-1 Les difficultés juridiques................................................................................................. 94

4-4-2 Les difficultés fiscales.................................................................................................... 94

4-4-3 Les difficultés comptables.............................................................................................. 95

4-4-4 Les difficultés réglementaires........................................................................................ 95

4-4-5 Les difficultés de pratique ............................................................................................. 95

Conclusion du chapitre II...................................................................................................... 97

Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie

Introduction du chapitre III...................................................................................................98

Section 01 : Présentation de NATIXIS………………………….......................................... 98

1-1 Création de la NATIXIS ………………………………………….................................. 99

1-2 Les missions de la NATIXIS Algérie............................................................................. 100

1-3 Organisation de la NATIXIS Algérie ……………………………………………...........101

1-4 Présentation de l’organigramme de l’agence NATIXIS Tizi-Ouzou.............................. 101

1-4-1Le front office …………………………………………………………....................... 101

1-4-2 Le back office ……………………………………………………............................... 101

1-4-3 Les fonctionnements des différents départements de l’agence.................................... 102

175
 
Tables des matières
 
1-4-3-1Le département commercial .......................................................................................102

1-4-3-2 Le département responsable des opérations (R.D.O) ................................................104

1-4-3-3 Le département chargé des opérations techniques domestiques (C.O.T.D)...............104

1-4-3-4 Le département chargé des opérations techniques caisse (C.O.T.C)........................ 105

1-4-3-5 Le département chargé des opérations techniques internationales (C.O.T.I).............106

1-4-3-6 Le département chargé d’accueil et opération courantes (C.A.O.C)......................... 106

Section 02 : Les domaines d’interventions, réseaux et caractéristiques de la NATIXIS


Algérie.................................................................................................................................... 107

2-1 Le marché des particuliers et professionnels (retail) …………………………............... 107

2-2 Le marché des entreprises (corporate) ………………………………………................. 108

2-3 Le réseau de la NATIXIS Algérie ……………………………………………............... 109

2-4 La valeur de la NATIXIS Algérie …………………………………………….............. 109

2-5 NATIXIS Algérie en chiffre ……………………………………………….................... 110

2-6 Les produits et services de la NATIXIS Algérie ………………………………............. 110

Section03 : L’opération du leasing au sein de la NATIXIS Algérie ……........................ 111

3-1 Définition du leasing par NATIXIS Algérie …………………………………...............111

3-2 La clientèle ciblée par la banque NATIXIS Algérie …………………………................112

3-3 l’Evolution de l’activité de la banque NATIXIS Algérie................................................. 113

3-4 Le processus de traitement d’un dossier leasing …………………………………..........114

3-4-1 l’offre du leasing et l’établissement des contrats ……………………………............. 114

3-4-2 Signature des contrats et prélèvement du premier loyer ………………...................114

3-4-3 Règlement fournisseur et mise en loyer ………………………………….................. 115

3-4-4 Formalités juridiques et administrative ………………………………………….........115

176
 
Tables des matières
 
3-5 Les modalités de fonctionnement du leasing par la NATIXIS Banque Algérie ............ 116

3-5-1 Le règlement ……………………………………………………………………….... 117

3-5-2 La réception et mise en service du matériel …………………………………............ 117

3-5-3 Exploitation du matériel ……………………………………………………................118

3-5-4 l’Assurance ……………………………………………………………………........... 118

3-5-5 La propriété du matériel ……………………………………………………….......... 119

3-5-6 Facilité d’achat ……………………………………………………………................. 119

3-5-7 Extension du bail …………………………………………………………................. 120

3-5-8 Résiliation du bail …………………………………………………………………..... 120

3-5-9 Après vente et recouvrement ……………………………………………................... 120

Section 04 : Etude de cas d’un dossier d’investissement par le leasing ……...................121

4-1 Présentation du client ………………………………………………………….............. 122

4-2 Déroulement de la procédure de recours au financement ………………………............ 122

4-2-1 Etude primaire de la demande …………………………………………….................. 122

4-2-1-1 Entretien préalable ……………………………………………………………........ 122

4-2-1-2 Introduction du dossier de crédit …………………………………………............... 123

4-2-1-3 La réception de la demande de crédit …………………………………………........124

4-2-2 Etude secondaire ……………………………………………………………….......... 124

4-2-3 Etude finale ……………………………………………………………………...........125

4-3 Traitement de l’opération du crédit-bail par l’agence NATIXIS Tizi-Ouzou................. 125

4-3-1 La facture proforma………………………………………………………………....... 126

4-3-2 La simulation ……………………………………………………………………….... 126

4-3-3 Confirmation de commande ………………………………………………................. 128

177
 
Tables des matières
 
4-3-4 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail ………………..............128

4-3-5 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail en Arabe …….............. 128

4-3-6 Autorisation de prélèvement …………………………………………………….........128

Section 05 : Avantages et difficultés rencontrées à l’application du leasing par la


NATIXIS Algérie...................................................................................................................129

5-1 Les avantages du leasing à la NATIXIS Algérie.............................................................. 129

5-2 Les difficultés du leasing à la NATIXIS Algérie …………………................................ 130

5-3 Quelques recommandations personnelles ….................................................................... 130

Conclusion du chapitre III................................................................................................... 132

Conclusion générale …………………………………………………………..................... 133

Bibliographie ……………………………………………………………………………….135

Tables des illustrations……………………………………………………………………..139

Annexe…………………………………………………………………………………….. 141

Tables des matières………………………………………………………………………... 169

Résumé……………………………………………………………………………………... 179

178
 
Résumé

Le crédit-bail qui est connu couramment sous la dénomination du « leasing », est une
technique de financement des investissements par laquelle une banque ou une société
financière (bailleur) acquiert un bien mobilier ou immobilier pour le louer à une entreprise
(preneur) moyennant le paiement des loyers périodiques. A l’expiration du contrat, le preneur
a la possibilité de lever une option d’achat d’une faible valeur résiduelle.

Le crédit-bail présente une solution alternative accessible à toutes les tailles


d’entreprises, qu’il s’agisse de PME, de grandes entreprises, de multinationales ou de
professions libérales.

Introduit en Algérie depuis 1990 par la loi sur la monnaie et le crédit, le crédit-bail
reste un outil de financement des investissements utilisé par les entreprises Algériennes .A
cet effet, nous avons mené une étude sur la problématique suivante : Quelles sont les raisons
qui poussent certaines entreprises algériennes à opter pour ce type de financement qui est le
leasing au lieu du crédit classique ?

Leasing which is commonly known as lease, is an investment finance technique by


which a bank or financial Corporation (lessor) acquires movable or immovable property for
lease to a company ( Subject to the payment of the periodic rents. At the end of the contract,
the lessee has the possibility to raise a purchase option with a low residual value.

Leasing offers an alternative solution that is accessible to all sizes of companies, be


they SMEs, large businesses, multinationals or the liberal professions.

Introduced in Algeria since 1990 by the Law on Currency and credit, leasing remains an
investment financing tool used by Algerian companies. To this end, we have carried out a
study on the following problem : What are the reasons why some Algerian companies opt for
this type of financing which is leasing insreat of the conventional credit ?

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