Mémoire PDF Complet
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Mémoire de fin de cycle
En vue de l’obtention du diplôme de Master
En Sciences Economiques
Option : Banques et Marchés Financiers
THEME
Promotion : 2016/2017
Remerciements
Dédicaces
On dédie ce modeste travail à
nos chers parents, à nos frères
et sœurs, à nos amis, à tous les
membres de notre famille
grands et petits ainsi qu’à tous
ceux qui nous ont épaulés
durant notre parcours.
Mr belaidi
Mr Keddam
ali
Idir
Sommaire
Introduction générale..............................................................................................................01
Bibliographie………………………………………………………………………………. 135
Annexe…………………………………………………………………………………….. 141
Résumé……………………………………………………………………………………... 179
Liste des abréviations
ABC Arab Banking Corporation
ABF Agent à Besoin de Financement
ABEF Association professionnelle des banques et établissements financiers.
ABG Al Baraka Banking Bahreïn Groupe.
ACF Agent à Capacité de Financement
ALC Arab Leasing Corporation
AM Asset Management
ANDI Agence Nationale du Développement des Investissements
ANSEJ Agence Nationale de Soutient à l’Emploi des Jeunes
APC Assemblé Populaire Communale
APSI Agence pour la Promotion et le Suivi des Investissements
ASL Algerian Saoudi Leasing
ASICOM Société Algéro-Saoudienne d’Investissement
BAD Banque Algérienne de Développement
BADR Banque Algérienne du Développement Rural
BEA Banque Extérieure d’Algérie
BFBP Banque Fédérale des Banques Populaires
BNA Banque Nationale Algérie
BPCE Banque Populaire et Caisse d’Epargne
BPLG BNP Paribas Lease Groupe Algérie
CAF Capacité d’Autofinancement
CASNOS Caisse Nationale de la Sécurité Sociale des Non Salariés
CAOC Chargé d’Accueil et des Opérations Courantes
CBM Crédit Bail Mobilier
CCI Certificat Coopératifs d’Investissement
CGCI Caisse de la Garantie des Crédits d’investissement
CMC Conseil de Monnaie et de Crédit
CNAS Caisse Nationale des Assurances Sociales des Travailleurs Salariés
CNCE Caisse Nationale des Caisses d’Epargne
CNEP Caisse Nationale d’Epargne et de Prévoyance
CNPE Conseil National de Participations de l’Etat
COSOB Commission d’Organisation et de Surveillance des Opérations de Bourse
CPA Crédit Populaire Algérie
CS Capital Social
DA Dinars Algérien
DH Dirham
DT Dinars Tunisien
ECOFIE Société d'Etudes Economiques d'Analyse Financière et de l'Evaluation
Prospective
EDI El Djazair Idjar
EPE Enterprise Publique Economique
FGAR Fond du Garantie des Crédits
GCPP Gestionnaire Clientèle Professionnelle et Particulière
IASC International Accounting Standars Comités
ILA Ijar Leasing Algérie
IRG Impôt sur Revenu Global
LOA Location avec Option d’Achat
MDZD Milliards de Dinars Algériens
MLA Maghreb Leasing Algérie
PCN Plan Comptable National
PIB Produit Intérieur Brut
PME Petite et Moyenne Entreprise
PMI Petite et Moyenne Industrie
PNB Produit National Brut
RDO Responsable Des Opérations
SALEM Société Algérienne de Leasing Mobilier
SCF Système Comptable Financier
SGA Société Générale Algérie
SGVB Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilières
SNL Société Nationale de Leasing
SOFINANCE Société Financière d’Investissement de Participation et de Placement
SPA Société Par Actions
SRH Société de Refinancement Hypothécaire
TAP Taxe sur l’Activité Professionnelle
TCR Tableau sur Compte Résultat
TEG Taux Effectif Global
TLG Tunisie Leasing Groupe
TVA Taxe sur la Valeur Ajoutée
Introduction générale
Le passage de l’Algérie d’une économie dirigée à une économie de marché a été
marqué, dans le secteur bancaire, par la réforme bancaire et monétaire, axée autour de la loi
de la monnaie et le crédit du 14 Avril 19901. De ce fait, le système bancaire a connu de
nouvelles réformes se traduisant par une ouverture au secteur privé national et international,
un nouveau cadre juridique et réglementaire facilitant l’installation d’établissements
financiers en Algérie, le refinancement hypothécaire, ainsi, donnant aux banques la possibilité
de mettre en place de nouveau produits et de nouvelles prestations demandées par un marché
en pleine expansion. Cette période a été ponctuée par des créations spécialisées tels que
leasing, Société de Gestion de la Bourse des Valeurs Mobilières(SGVB).
Le crédit-bail a été depuis des siècles utilisé d’une manière ou d’une autre sous
différentes appellations, il s’impose, se popularise et se développe dans le monde de plus en
plus. Sa percé dans l’espace et dans le temps n’est pas due au hasard. S’il a pu traverser les
siècles et les continents, s’est imposé de plus en plus comme un moyen de financement, c’est
qu’il présente divers attraits, aussi bien pour les entreprises que pour les sociétés de crédit-bail
telles que : El Djazair Idjar SPA, Société nationale du leasing (SNL), Ijar Leasing Algérie
(ILA), la Société financière d’investissement de participation et de placements publics
(Sofinance), la société de refinancement hypothécaire (SRH), Algerian Saoudi Leasing
(ASL).
Né aux Etats –Unis dans les années 1950, le leasing ne fut introduit en Europe que
vers les années 60, en France, sous la dénomination de crédit-bail. Arrivée en Afrique,
1
Journal Officiel de la république Algérienne démocratique et populaire n°16 du 18/04/1990.
1
Introduction générale
particulièrement au Maghreb, le Maroc est considéré comme le premier pays à avoir abordé
ce type de financement en 1965, ce n’est que 20 ans plus tard que la Tunisie a suivi l’exemple
du Maroc. En Algérie, en l’absence d’un dispositif réglementaire fiscal et comptable
approprie, le crédit-bail fait une timide apparition en 1991, après une brève publication de
cette nouvelle technique dans la loi n°90/10 du 14 avril 1990 relative à la monnaie et au
crédit, par la création d’une société de leasing international dénommée « AlgerianSaoudi
Leasing » (ASL) entre la banque Extérieure d’Algérie(BEA) et le groupe DALLAH
ALBARAKA. Il a fallu attendre 1997 pour qu’un établissement financier obtienne l’agrément
pour la création d’une société spécialisée en crédit-bail agricole. Il s’agit de la Société
Algérienne de Leasing Mobilier(SALEM).
Le leasing peut être défini comme suit « un contrat de location au terme duquel le
propriétaire d’un bien (bailleur/lessor) accorde le droit d’utilisation de ce bien à une personne
physique ou morale (location/lesse), en contrepartie, de paiement régulier pendant une période
déterminée, a l’issu de cette période, le locataire a généralement la possibilité de devenir
propriétaire du bien s’acquittant du prix de la valeur résiduelle (résiduel value) »2.
Nous ferons référence tout au long de notre travail à la notion de crédit-bail appelé
aussi leasing.
Les entreprises ont tendance à recourir de plus en plus au crédit-bail afin de combler
leur besoin de financement, à court terme, à moyen et à long terme.
2-Objectif du travail
3-Problématique
« Quelles sont les raisons qui poussent certaines entreprises algériennes à opter pour ce
type de financement qui est le leasing au lieu du crédit classique » ?
3
Introduction générale
Qu’est-ce que le crédit-bail ?
Quelle est la place du leasing en Algérie ? quels sont les intervenants sur le marché
algérien ?
Quels sont les facteurs influençant le choix du crédit-bail comme mode et alternatif de
financement des entreprises algériennes ?
4-hypothèses de travail
H1-Les entreprises ne peuvent toutes accédés aux crédits bancaires classiques, ses
raisons tiennent entre autres au manque de garanties, aux apports insuffisants, ou
caractérisées par une faible capacité d’endettement.
H2-Beaucoup d’entreprises, qui traditionnellement, préfèrent recourir au crédit
classique, car elles ignorent tout simplement le mode de financement par le leasing.
5-Méthodologie de la recherche
Pour répondre à votre problématique, nous avons adopté une méthodologie qui
s’articule autour de deux volets :
6-Structure de travail
Dans le premier chapitre intitulé « Etude descriptive sur le leasing », nous allons
définir le crédit-bail tout en abordant son historique, sa typologie, son mécanisme, nous allons
mettre en évidence les avantages, les inconvénients et les risques inhérents au crédit-bail et la
4
Introduction générale
comparaison entre ce mode de financement avec le crédit classique. Le deuxième chapitre
intitulé « La place du leasing en Algérie », nous allons présenter le traitement juridique,
comptable et fiscal du crédit-bail en Algérie, et en fin pour mieux cerner notre étude, nous
avons essayé de présenter dans le troisième chapitre l’étude d’un cas relative à une demande
de financement par crédit-bail introduite par une SNC X , et traité au niveau de l’agence
n°151 NATIXIS Tizi-Ouzou où nous avons effectué notre stage, portant sur un financement
d’investissement, qui consiste en l’acquisition d’un tracteur routier avec semi-remorque
benne.
5
Chapitre I :
Etude descriptive du leasing
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Introduction du chapitre I
Ce premier chapitre est à la fois un voyage dans le passé pour trouver les origines du
leasing au milieu des diverses versions, un arrêt sur le présent pour évaluer l’état actuel du
leasing dans le monde des affaires et une vision vers l’avenir pour prévoir ce qu’adviendra ce
mode de financement particulier. Il y a lieu de préciser qu’il n’existe pas une définition stricte
du leasing. Ce terme d’origine anglo-saxon, s’est imposé dans la pratique financière un peu
partout dans le monde avec des dénominations différentes telles que le crédit-bail en France
ou IDJAR dans les pays arabes.
On retrouve, aussi, le leasing dans ces pays avec des pratiques juridiques, comptables
et techniques différentes.
6
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Dans le monde financier, la forme de la ‘location’ a été utilisée pour en faire un
produit, le « leasing ». Ce contrat de location doit comporter une promesse de vente pour
constituer l’opération de crédit-bail.
« L’histoire des relations locatives remontre à plus de 4000 ans cette histoire est riche
et variée, comme l’histoire de l’humanité elle-même. A la surprise générale, les bases des
relations de location de ces dernières années ont beaucoup en commun avec ce qui à première
vue semble aujourd’hui innovant. Le financement des biens en leasing est une technique
ancestrale puisqu’on en a retrouvé des exemples dans la civilisation Sumérienne, quelques
2000 ans avant Jésus-Christ, il portait alors sur des matériels nécessaires à l’agriculture ; le
code d’Hamourabi nom du roi de Babylone au début du XVIII Siècle 1700 avant J-C a
consacré sa légalité »1.
Cette technique de financement était également connue des Romains. Les anciennes
civilisations grecque, romaine et égyptienne ont toutes pratiqué la location de manière très
efficace. Pour la population, il s’agissait souvent de l’unique moyen de se procurer des effets
très difficile à cette époque de se fournir un outil de production. La location des équipements
et des terres permettait d’accéder à l’agriculture et donnait aux villageois la possibilité de
subvenir à leurs besoins.
La première société de l’histoire humaine connue pour avoir développé une activité de
location fut celle de la famille de banquier Murashu aux environs de 450 à 400 avant J-C dans
l’ancienne cité de Nippur au sud-est de Babylone. Elle était avant tout spécialisée dans la
location des terres agricoles. Elle pratiquait également la location du bétail et celui des
équipements agricoles.
1
Eric Garrido, « le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », TOME1, REVUE BANQUE édition, Paris,
2002, p23.
7
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Royaume-Uni en 1840 et recensé comme étant le premier contrat de location à prévoir un
amortissement total.
La location remontre aux origines des civilisations. Souvent, elle approcha la forme
actuelle du leasing, mais jamais n’en remplit toutes les conditions. Il a fallut un long
développement pour que l’histoire en arrive à cette forme évaluée de l’économie et l’idée
d’un homme, Henry Schoenfeld. Cet entrepreneur Californien en développa le concept.
Son idée consistait à acquérir machines et véhicules de transport pour en céder en suite
l’usage aux entreprises qui en manifestaient le besoin. La durée devait être fixe, le contrat non
résiliable et les paiements interviennent à échéances ponctuelles. Pour développés son idée, il
créa en mai 1952 à San Francisco, la société United State Leasing.
Donc, les instances des contrats des Etats-Unis qui été parmi les 1er à étudier
l’influence éventuelle des contrats du leasing sur la présentation des états financiers de clôture
des entreprises.
« Dix ans après son apparition aux Etats-Unis, le leasing franchira l’atlantique pour
atteindre le Royaume-Unis en 1960 création de Mercantile Credit Companys. En 1961, il est
pratiqué au Canada, en Suède, en Allemagne et en France, en 1963 a été décelée au Japon, en
2
Pascal Philippossian, « le crédit‐bail et leasing » outils de financements locatifs, édition, SEFI, 1998, p6.
3
Eric Garrido, « le crédit‐bail », outil de financement structurel et d’ingénierie commercial, TOME2, REVUE
Banque édition, Paris, 2002, p21.
8
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Belgique, en Finlande, en Espagne et en Italie…etc. Puis petit à petit, le leasing a fait grand
feu dans le monde entier surtout dans les pays en développement comme dans l’Amérique
latine (Brésil, Venezuela….), l’Asie (l’Indonésie, Corée, Philippines…), l’Australie »4.
Dans les pays de droit latin, au contraire, la tradition juridique nécessitait de ranger le
nouveau type de financement dans une catégorie de contrats défini par la loi. Un facteur
explique le succès et la réussite du leasing auprès des opérateurs économiques ; c’est
l’atmosphère économique favorable existant lors de l’apparition de leasing comme :
-un progrès technologique qui impose aux producteurs un renouvellement rapide et continu de
leurs biens productifs.
4
Maurice Laures, « l’apport du crédit –bail aux techniques financières, l »exp Français », REVUE BANQUE, 1977
n°364, p798.
9
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Le marché du leasing dans le monde
En 2015, les affaires nouvelles du crédit-bail ont atteint plus de 1 Billion de dollars ce
qui représente une augmentation de 6,5% par rapport à l’année 2014. Amérique du Nord,
Europe, Asie compte plus de 90% du volume mondiale du marché du leasing.
« Quelque soit le type de bien financé, le marché mondiale du crédit-bail est répartis
pour 40,5% en Amérique du Nord, 32,1% en Europe, 22,2% en Asie, 3,1% en Australie et
Nouvelles Zélande, l’Amérique du Sud, 4% et 0,7% en Afrique »5.
Asie
0,70%
Europe
22,20%
40,50%
l'Amérique du Sud
32,10%
Australie/Nouvelle
Zélande
3,10% Amérique du Nord
1,40%
Afrique
Source : Leaseurope.com
« L’ensemble des nouvelles activités de leasing en Europe est estimé à 333,7 Milliards
d’Euros en 2016, soit une augmentation de 11,2% contre 9% en 2015. L’expansion est le taux
de croissance annuel le plus élevé depuis 2007, avant la récession mondiale »6.
Les volumes de nouvelles affaires ont augmenté dans toutes les principales catégories
d’actifs couvertes par l’enquête. La location de véhicule a progressé de 13,2% par rapport à
5
Http//: www.Leaseurope.com.
6
Http//: www.Leaseurope.com.
10
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
2015, tandis que le crédit-bail mobilier a progressé de 8,4%. Le marché du crédit-bail
immobilier a progressé de 0,5%, bien que la performance ait été contrastée selon les pays. La
croissance globale du marché européen de la location a été stimulée par une hausse de plus de
8% dans chacune des quatre plus grandes économies européennes. Il ya également eu une
croissance notable des volumes sur les marchés en dehors de l’UE.
Le classement est établi selon la valeur des nouveaux contrats que chaque entreprise a
enregistrés en 2016. BNP Paribas Leasing occupe le premier rang du classement mondial
mais également des sous-catégories suivantes :
11
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Le tableau suivant indique le classement des 10 premières sociétés européennes de leasing :
Royaume-Unie
5,03%
France
10,84% 22,11% Allemagne
10,09%
Les scandinaves
6,83% 14,32%
Russie
11,20% 16,48% Italie
3,02% l'Europe centrale
Suisse &Beliluxe
Méditeranée
Source : Leaseurope.com
12
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
On remarque que les marches les plus importants de leasing en Europe pour l’année
2016 sont : Royaume-Uni en tête de classement avec 73,8 Milliards d’Euros, suivi par
l’Allemagne avec 55 Milliards d’Euros, la France arrive en troisième position avec 47,8
Milliards d’Euros.
Pour sa part, le PNB à fin juin 2017 s’établit à 139,1 millions de DH en légère baisse
de 2,3% par rapport au 30 juin 2016. Le risque net, lui a enregistré une nette amélioration
passant de 61,7 millions DH à 45,3 millions DH au 30 juin 2017, soit une baisse conséquente
de 26,5%. Enfin, le résultat net ressort en progression de 13,4% se situant à 29,03 millions de
DH contre 26,39 millions de DH à fin juin 2016.
La société TUNISIE LEASING a été créée en octobre 1984 avec comme principale la
réalisation d’opération de leasing portant sur des biens mobiliers à usage industriel ou
professionnel. Cet objet a été étendu en 1994 aux opérations de leasing portant sur des biens
immobiliers à usage professionnel et aux opérations d’affacturage. Le capital social de
Tunisie Leasing s’élève actuellement à 45.000.000 DT divisé en 9.000.000 actions de 5 DT
chacune. Les titres de la société sont admis à la cote de la Bourse depuis l’année 1992.
Avec toutes les différentes appellations de cette formule qui existe, ‘leasing’ en
anglais, ‘le crédit-bail’ en français ou même ‘El Ijara’ en arabe, c’est une forme de crédit à
long et moyen terme.
Plusieurs définitions ont été données au leasing, mais nous allons nous contenter de
quelques définitions qui répondent aux besoins de notre travail :
Selon le droit Français, appelé crédit-bail est défini « Une opération de location de
biens d’équipement, ou de matériels d’outillage, achetés en vue de cette opération par des
sociétés financières de crédit-bail qui en demeurent propriétaires, lorsque ces opérations
donnent au locataire la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués, moyennant un prix
convenu, tenant compte, au moins pour Partie, des versement effectuées à titre de loyers.
Juridiquement, les opérations du crédit-bail ne peut être qualifiée de location obligatoirement
assortie, au profit de la location, d’une promesse unilatérales de vente dans la quelle la valeur
résiduelle, ou le prix d’achat du bien en fin de bail, tient obligatoirement compte, pour partie,
des sommes payées à titre de loyers »10.
8
http// : www.Kapitalis.com
9
http//:www.l’éco‐News.com.
10
Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998,
p20.
14
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
1-4-2 Dans le droit Anglo-Saxon
Selon le droit anglo-saxon, appelé ‘leasing ‘ se terme désigne « une location assortie
éventuellement d’une promesse de vente à la clôture de la location, dont le prix est peut
déterminée au moment de la levée de l’option d’achat selon la valeur du bien sur marché »11.
‘El Ijara ‘ terme de finance islamique, c’est « un contrat d’achat dans le quel une
institution financière achète un équipement ou une propriété et loue en crédit-bail à une
entreprise, l’Ijara peut prendre la forme d’Ijara-wa-lqitna (crédit-bail) avec promesse
d’achat »12, ce contrat est similaire à l’Ijara mais inclut une promesse d’achat du bien de la
part du client à la fin du contrat.
-le contrat prévoit un prix de levée de l’option suffisamment avantageux pour qu’il soit
pratiquement certain que le locataire achètera le bien à la fin du contrat ;
-le contrat indique au début que la valeur actualisée des paiements minimaux dus par le
locataire est au moins égale à la valeur de l’actif loué »13.
Selon cette convention qui a pour objet de sauvegarder l’équilibre entre les intérêts
des différentes parties à l’opération et d’adapter les règles juridiques régissant habituellement
le contrat de bail aux relations triangulaires caractéristiques qui naissent des opérations de
leasing :
11
« Crédit‐bail, leasing ce qu’il faut savoir », APSE, 2002, p4
12
Http //: www.les Echos.FR
13
Fr.m.wikipidia.org
15
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Dans son article premier, la convention d’Ottawa décrit le leasing comme l’opération
dans la quelle une patrie(le crédit-bailleur) est :
La mondialisation du leasing s’est produite dans les pays industrialisé une dizaine
d’année après son apparition aux Etats-Unis, en 1961 au Royaume-Uni et au Canada, la
France en 1963, la contagion ne s’est pas limitée qu’en Europe mais elle a gagné aussi
l’Amérique latine (Brésil, Venezuela), l’Asie (l’Indonésie, Corée du sud), L’Australie et
l’Afrique (Maroc, Tunisie, Côte d’ivoire).
Il est à noter aussi que l’industrie du leasing en Europe a connu une forte croissance
avec ses plus importants marchés que sont Royaume-Uni avec 73,8 milliards d’Euros en
2016, l’Allemagne avec 55 milliards d’Euros, La France avec 47,8 milliards d’Euros.
Le crédit-bail (ou leasing) est un mode de financement qui touche tout type
d’investissement et se présente en trois catégories classées selon les critères suivants :
selon les responsabilités des parties et du transfert du risque, on distingue deux types
de crédit-bail : le crédit-bail financier et le crédit-bail opérationnel ;
selon la nature juridique de l’objet de contrat, il existe trois types de crédit-bail : le
crédit-bail mobilier (corporel et incorporel), le crédit-bail sur le fonds de commerce ;
selon la nationalité des parties au contrat, il existe deux types de crédit-bail : le crédit-
bail national ou domestique et le crédit-bail international.
14
Chantal BRUNFAU « le crédit‐bail mobilier », édition Banque, novembre, Paris, 1999, p83
16
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
2-1- Selon le transfère du risque
Le leasing financier (plus fréquemment), également appelé ‘ Full pay out lease’,
correspond en très grande partie au crédit-bail français, et au leasing tunisien, dans lesquels
« le bailleur recouvre la totalité de son investissement ainsi que sa marge bénéficiaire
moyennant le paiement des loyers. Dans ce type le rôle du bailleur s’identifié à celui du
bailleur de fonds. Cette attitude est confirmée par le caractère symbolique de la valeur
résiduelle »15.
Dans ce ‘ financial lease’, existe une variante, en effet, certains contrats ne fixent pas
le montant de la valeur résiduelle. Au terme du crédit, le bien est vendu au prix du marché
appelé ‘ fair market value’, le bailleur réalise un sur profit lorsque les avantages et les risques
liés à la propriété sont contractuellement transférés au locataire, que la propriété soit
finalement transférée ou non.
15
Bey El Mokhtar, « le leasing et ses principales caractéristiques dans le monde », Revue Finances et
développement au Maghreb N°16 et 17, publication de l’IFID, juillet, 1995, p94.
16
Bey El mokhtar, op.cit.p103
17
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
b) Leveraged lease : Dans lequel on intègre toutes les facteurs y comprisfiscaux
aboutissant à l’abaissement du coût de l’opération, donc du montant du loyer, tels que
la fiscalité, l’effet de volume des achats, les conditions de refinancement du
bailleur…..etc. Le plus connu et le plus important est le leasing fiscal dont le montant
met en jeu des conseils comme, l’expert comptable ou les conseils juridiques et
fiscaux.
c) Service and maintenance lease avec service : Dans ce cas le bailleur comme dans le
« True lease » ne reconstitue pas nécessairement son capital investi par la perception
des loyers.
Cette opération porte sur des biens meubles constitués par des équipements ou de
matériels et outillages neufs ou d’occasions à forte valeur de revente, achetés par des sociétés
de crédit-bail qui demeurent propriétaires durant la période irrévocable de location (2 à 5 ans
en général). L’option d’achat est prédéterminée dans le contrat, elle prend en considération
dans son calcul la durée d’amortissement du matériel financé, la durée de location ainsi que le
montant des loyers versés.
18
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
unilatérale de vente par la partie désignée, crédit-bail bailleur, à une autre partie désignée
crédit-preneur moyennant un prix convenu tenant compte, sans possibilité pour celui-ci de
relouer à l’ancien propriétaire le fonds de commerce ou l’établissement des fonds de
commerce »17.
Dans le contexte algérien, le crédit-bail mobilier est un contrat par lequel la société de
crédit-bail, la banque ou l’établissement financier, désignés par l’expression « le crédit-
bailleur » donne en location pour une durée ferme et moyennant loyers à un opérateur
économique, personne physique ou moral, désignée par l’expression « le crédit-preneur », des
biens d’équipement, du matériel ou de l’outillage à usage professionnel en laissant à cette
dernière la possibilité d’acquérir tout ou partie des biens loués à un prix convenu tenant-
compte, au moins pour partie, des versements effectués à titre de loyer.
Il concerne les opérations par lesquelles une entreprise donne en location des biens
immobiliers à usage professionnel achetés ou construits pour son compte, et lorsque ces
opérations quelque soit leur qualification permettent aux locataires de devenir propriétaires de
tout ou partie des loués, au plus tard à l’expiration du bail. Liée à la durée d’amortissent de
l’actifs loués, la durée du contrat de crédit-bail immobilier s’étale généralement entre 10 à 20
ans. « Le contrat de crédit-bail immobilier est soumis aux règles de fonds et de forme
applicable au contrat de bail immobilier. Le bailleur et le locataire sont lies par un contrat qui
prévoit les conditions dans lesquelles l’une des parties pourrait résilier son engagement. Le
contrat de crédit-bail immobilier n’est donc pas assorti de la période d’irrévocabilité qui
caractérise le contrat de crédit-bail mobilier »18.
17
www.Droit‐Afrique.com
18
Vernimmen.P, Finance d’entreprise, Ed. Dalloz, Paris 2005, p104.
19
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
- la valeur du fonds de commerce constitue le principe garantie du crédit-bailleur et
celle-ci varié avec le temps. En conséquence, cette opération lui est très risquée ;
- pour le locataire, le cout des droits d’enregistrement est très élevé ;
- les avantages fiscaux sont limités (non amortissement du fond de commerce).
Le leasing domestique est une opération qui met en présence une société de crédit-bail
et un opérateur économique résidant dans le même pays.
Donc un contrat est dit international si l’un des contractants se trouve dans un Etat et
l’autre dans un autre Etat, sont soumis à des législations différentes.
De part son article 03, « la convention d’Ottawa du 28 mai 1988 »20 portant sur le
crédit-bail international stipule qu’un contrat de crédit-bail est considéré comme étant
international lorsque le crédit-bailleur et le crédit-preneur ont leur établissement dans des
Etats différents. Ces Etats et celui ou le fournisseur du bien a son principale établissement
doivent être des Etats contractants, ou alors le contrat commercial et le contrat de crédit-bail
doivent être régis par le droit d’un Etat contractant (un Etat contractant est un Etat qui a ratifié
19
Bouyakoub Farouk, « l’entreprise et le financement bancaire », édition CASBAH, Alger, 2002, p258.
20
La convention internationale sur le leasing, signée à Ottawa, le 25/05/1988 est le résultat des travaux
menés, des 1974, au sein de l’UNIDROIT (institution international pour l’unification du droit privé). En raison de
l’importance croissante que revêtait déjà le leasing dans la vie des entreprises, le comité d’études constitué,
rédigea la convention qui fût signée en 1988. La France fût la première à la ratifier suivie de l’Italie puis le
Nigeria. La convention put alors entrer en vigueur le 01.05.1995.
20
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
la convention d’Ottawa).Il convient d’éviter la confusion avec le leasing à l’étranger qui est
une activité qui consiste en la création pour un groupe financier d’un réseau des sociétés de
leasing dans divers pays ne se consacrant qu’a des activités domestiques.Cette politique
adoptée par quelques grands groupes financiers est parfois complémentaire d’une activité de
leasing international.
La convention d’Ottawa 1988 signée par 55 Etats a fixé des règles uniformes pour le
crédit-bail international, que certains points méritent d’être soulignés :
- les loyers sont calculés pour tenir compte notamment de l’amortissement de la totalité
d’une partie importante du matériel ;
- Le crédit-bailleur et le crédit-preneur appartenant à des Etats différents, ont la
possibilité d’amortir le bien simultanément (sauf convention fiscale contraire) ;
- en raison de l’importance des sommes en jeu, la société de crédit-bail est parfois une
société crée par un pool de banques.
Dans le crédit-bail international, nous pouvons trouver trois cas de figure que nous allons
présenter dans ce qui suit :
-un opérateur situé dans un pays B choisit le matériel qui répond à ses besoins auprès d’un
fournisseur situé dans un pays A. Ne pourtant financer lui-même ce bien, il s’adresse à une
société de leasing implantée dans le pays du fournisseur qui l’achète à l’effet de le lui louer ;
Location
Le bailleur
Le locataire
Vente
Le fournisseur
Pays A Pays B
21
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
-un opérateur réside dans un pays A choisit le matériel répondant à ses besoins auprès d’un
fournisseur qui réside dans le pays B. le financement de ce bien peut être réalisé par une
société de leasing d’un pays C ;
Vente Location
Pays B Pays C Pays A
-un fournisseur et un client résident dans un pays A. Ne possédant par les moyens financiers
pour l’achat de cet équipement, le client peut s’adresser à une société de leasing implantée
dans un pays B afin d’acquérir le matériel et le louer ;
Le locataire Le bailleur
Le fournisseur
Limite
territorial
Pays B Pays A
22
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Pour conclure cette section nous pouvons distinguer plusieurs types de leasing, selon
plusieurs critères : le degré de transfert de risque au locataire (leasing financier/ leasing
opérationnel), la nature du bien loué (leasing mobilier/Leasing immobilier), la nationalité des
parties prenantes au contrat (leasing national/ leasing international).
Cette technique de financement offre une grande variété de contrat, les contrats à court
terme qui peuvent être interrompus, sont appelés contrat leasing opérationnel, mais par contre
les contrats à long termes qui ne peuvent pas être résiliés, sont appelés contrat de leasing
financier, ou le locataire supporte les risques à lui seul.
Le leasing est une technique de financement très polyvalente qui s’applique tant à
l’acquisition de biens d’équipements mobilier qu’aux biens d’équipements immobilier
3-1-3 Le fournisseur : qui peut être un vendeur ou un fabriquant, qui livre au crédit-preneur
un bien commandé par le crédit-bailleur conformément aux conditions arrêtées entre le
23
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
fournisseur et le crédit-preneur. Le fournisseur peut s’associer avec un bailleur dans le cadre
« d’un leasing partenariat »21.
Le tableau ci-après, est donné à titre indicatif des biens qui peuvent être financé en crédit-
bail :
-option d’achat.
Cette première phase de l’opération est différente selon qu’il s’agisse de bien mobilier
ou immobilier à construire ; si le bien à acquérir est déjà construit, le mécanisme de
l’opération est dans ses grades ligne à celui du crédit-bail mobilier.
Dans un premier temps le client, futur preneur procède comme pour un achat au
comptant ; il reçoit des devis, opte pour l’une des offres reçues et même les négociations
c'est-à-dire qu’il met au point avec le fournisseur les conditions de fabrication, de prix et de
livraison. Il contacte ensuite une société de crédit-bail et lui adresse une demande de
financement. Après étude de la situation financière et économique de l’entreprise, la société
de crédit bail répond à la demande de financement. Si la réponse à la demande est positive ;
le bailleur signe d’abord ’le contrat de crédit-bail’ avec le preneur avant de passer à la
commande.
Le fournisseur livre l’équipement au locataire. Cette opération est matérialisée par ‘un
procès verbal de réception’ ou ‘ un avis à de livraison’ attestant que le locataire a bien reçus
le bien et qu’il est conformé a sa demande. Il est signé conjointement par le locataire et le
fournisseur. Cet acte déclenche l’obligation du bailleur à payer le fournisseur et l’obligation
du preneur à payer les redevances locatives au profit du bailleur.
25
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
apprécie notamment le prix, la polyvalence et la situation du terrain et donner un mandat au
client pour conclure en son tous les contrats avec l’architecte, l’organisme de contrôle,
l’entrepreneur et les autres fournisseurs qui interviennent dans la construction du bâtiment.
Durant cette période de location, le preneur doit assumer tous risques, responsabilités
de charge d’exploitation comme si il était le propriétaire.
- lever l’option d’achat qui lui a été initialement accordée par le bailleur et devient ainsi
juridiquement propriétaire contre paiement d’une valeur résiduelle préalablement
déterminée ;
- restituer le bien au bailleur s’il n’a aucun intérêt à vouloir garder le bien, et dans ce cas là le
bailleur peut vendre le bien sur le marché de l’occasion ou le relouer à un nouveau preneur ;
- renouveler le contrat pour une durée variable contre le paiement des redevances réduites
par rapport aux initiales .Parfois avec la possibilité de résilier le contrat à tout moment.
26
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Le schéma suivant montre la réalisation de l’opération de crédit-bail :
1 2
3
6 Le locataire 8
4 5 7
Fournisseur Crédit Bailleur
Source : Etablir par nos même à partir Philipposian Pascal, « le crédit-bail et le leasing,
outil de financement locatif », édition SEFI, 1998, p7 et p8.
4 : commande de l’équipement ;
6 : livraison de l’équipement ;
7 : paiement du fournisseur ;
8 : paiement du loyer.
Le lease-back (appelé cessions-bails) est une opération par laquelle une entreprise qui
acquis un bien le revend à une société de crédit-bail qui lui reloue.
27
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
L’avantage du lease-back pour l’entreprise est que cette opération lui permet de dégager
immédiatement de la trésorerie, tout en faisant disparaitre l’actif de son bilan. En contrepartie
le locataire fait figurer le montant du lease-back dans son annexe sous la rubrique
« engagement de crédit bail » et inscrit le montant des loyers payés pour l’année fiscale
considérée en ‘charge d’exploitation’. Si le locataire avait contracté un emprunt pour
l’acquisition du bien, la trésorerie ainsi dégagée lui permet de le rembourser, et donc
d’améliorer la présentation de son bilan.
Les opérations du lease-back sont les plus souvent réalisées sur des biens immobiliers,
en effet ces biens perdent moins de leurs valeurs que les actifs mobiliers. C’est ainsi que
certaines entreprises disposent d’un important patrimoine immobilier, amorti dans leur bilan,
peuvent être amenées à contracter un lease-back de façon à dégager une trésorerie
correspondant à la valeur réelle d’immeubles sur le marché, tout en conservant la possibilité
d’en récupérer la propriété à la fin du contrat.
Les opérations de lease-back sur actifs mobiliers, sont plus rares que ces derniers,
sont d’avantage soumis à l’obsolescence et sont d’une garantie discutable pour le crédit-
bailleur. Il n’est pas permit recommandé de faire de telles opérations pour un montant
supérieur à la valeur nette comptable du bien mobilier dans les livres des entreprises.
28
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Schéma n°5 : La réalisation d’une opération de crédit-bail adossé fournisseur.
Contrat de vente
Le sous locataire
22
Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998,
p 24 et 25.
29
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Schéma n°6 : La réalisation de l’opération de crédit-bail adossé pour des fins de
refinancement.
Contrat de vente
Contrat de crédit-bail
Le bailleur A Le bailleur B
Sous location
Le sous locataire
- un fournisseur s’associe avec une société de crédit-bail dans le cadre d’un ‘ leasing
partenaire’. Cette coopération peut être sous la forme d’un simple accord de
partenariat et peut aller jusqu’à la création d’une filiale de leasing entre les deux
partenaires ;
23
Pascal Philippossian « le crédit‐bail et le leasing », outils de financement locatifs, édition, SEFI, Québec, 1998,
p 26.
30
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
- un fournisseur peut créer à lui seul une seule filiale de crédit-bail dans le but de
financer les produits de la société mère. Dans ce cas, on parle de ’leasing captif’ et
la société de leasing est appelée ‘société de financement captive de fabricant’.
C’est un contrat de vente dans lequel le transfert de propriété est effectué dés la
signature du contrat, sous réserve pour l’acheteur de s’acquitter du prix du bien à échéance
fixée. C’est une opération de vente et non pas une opération de location dont le paiement du
prix est différé.
31
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
3-5-5 La vente à tempérament
Pour mieux assimiler les différences et les ressemblances entre toutes ces opérations,
nous avons jugé utile de les présenter sous forme de tableau afin de mieux les comparer :
24
Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire de crédit‐bail », Tome1, édition REVUE BANQUE, Paris,
2002, p95.
32
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Tableau n°3 : Comparaison entre le crédit-bail et les opérations qui lui sont voisines.
Si le locataire
Financement Contrat de location Selon le bien Non Oui acquiert le
La location et/ou acquisition avec une promesse fiancé et elle est bien en fin de
avec option du bien loué à unilatérale de vente fixé d’avance location
d’achat usage non
professionnel
Oui dés la
La vente avec Achat d’un bien Contrat de vente Echéance fixé Oui Oui signature du
clause de par des avec paiement pour le paiement contrat
réserve de professionnels et différé Commercial
propriété particulier
La vente a Achat d’un bien Contrat de vente Fixé selon un Oui Oui Oui, dés la
tempérament loué avec paiement par échéancier de signature du
facilité (en remboursement contrat
plusieurs
versements)
Usage du bien
La location loué pour des Contrat de location Durée courte et Non Partielle Non
simple professionnels pur et simple irrévocable
et/ou particulier
Source : MAHDI Mounia, « crédit-bail, mode de financement », mémoire fin d’étude ESB, 2006,
p26.
33
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Pour conclure avec cette section on peut dire qu’il est nécessaire de distinguer entre le
leasing et les opérations qui lui sont voisine, à titre exemple le leasing s’oppose à la location
simple. A la fin du contrat, la location ne comporte pas de promesse de vente au profit du
preneur et le bailleur demeure propriétaire, de même, le leasing se différencie de la location
de la location de vente vu qu’elle est automatiquement suivie d’un transfert de propriété. En
effet, le vendeur s’engage à vendre le bien loué et le locataire s’engage à l’acheter, la
promesse est synallagmatique, alors qu’elle est unilatérale dans le leasing.
34
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
adaptées au mode d’utilisation du bien selon les demandes du marché. Les variations
du loyer sont nombreuses :
des loyers linaires pour une activité à revenu constant ou stable ;
des loyers progressifs durant le temps de démarrage pour une activité
nouvelle ;
des loyers dégressifs qui accélèrent l’amortissement du matériel. Le
bailleur utilise cette méthode particulièrement pour les biens
d’équipements à obsolescence rapide. Le but est d’amortir rapidement
le capital restant dû ;
des loyers de compagnes, avec un loyer annuel correspondant à 12
mois de location des activités agricoles ;
- sur le plan comptable, le bien objet du contrat ne figure pas à l’actif du bilan du
preneur (selon le modèle français) ;
- le recours au crédit-bail ne nécessite pas au preneur de fournir une sûreté réelle sur un
actif existant dans le patrimoine de l’entreprise. Dans ce cas de figure les garanties
sont simplifiées. Le titre de propriété du bien objet du contrat reste la principale
garantie du bailleur ;
- le crédit preneur ne se soucie pas du risque d’obsolescence car l’alternative de restituer
le bien objet du contrat à échéance lui permet d’opter pour le choix de renouvellement
de l’investissement ;
- pour le preneur l’avantage fiscal se manifeste sur deux niveaux :
« les loyers sont considérés comme des charges d’exploitations et par
conséquent ils sont déductibles du résultat imposable. Cette bonification
fiscale sera d’autant plus importante que la durée du contrat de crédit-bail
sera courte (loyers plus élevés) et que l’entreprise sera en situation
bénéficiaire »25 ;
le coût de la TVA est payé par le bailleur le jour de l’acquisition du bien.
Le locataire ne paiera la TVA que sur le montant des redevances au fur et
à mesure du paiement du des loyers.
- un des principes fondamentaux de fonctionnement du crédit bail est que le
remboursement des capitaux avancés par le bailleur pour le financement d’un bien est
assuré par les ressources retirées de l’exploitation de ce même bien. Cette originalité
25
Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », édition REVUE BANQUE, Tome 1, Paris,
2002, p40.
35
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
réside dans le fait que l’investissement s’autofinance. En d’autres termes un bien
productif génère lui-même les revenus nécessaires à son remboursement au travers de
la valeur ajoutée qu’il produit.
4-1-2 Pour le crédit bailleur
- au regard du bailleur, l’avantage essentiel réside dans le fait qu’il conserve la propriété
juridique du bien objet du contrat. Cette situation fait de lui un créancier privilégié
par rapport à d’autres organismes préteur ;
- le rendement des opérations de crédit-bail est supérieur au rendement des autres
opérations de crédit traditionnel. Cette différence se justifie par le risque important que
prenne le bailleur en finançant intégralement l’investissement ;
- le bailleur a le droit de pratiquer l’amortissement des biens donnés en location, ce qui
lui permet de réduire son bénéfice imposable ;
- la maintenance et l’assurance du matériel sont prises en charge par le locataire ; cela
permet de garantir au bailleur la récupération d’un bien en bon état si l’option d’achat
n’est pas levée.
4-1-3 Pour le fournisseur
Le recours au crédit-bail n’a que des incidences favorables pour le fournisseur. En
effet, cette opération lui permet l’écoulement de ses ventes avec la diminution du risque des
impayés.
4-2 Les inconvénients du crédit-bail
Les inconvénients que procure cette opération sont :
36
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
De plus les engagements durables et irrécouvrables de l’entreprise sont équivalant aux
charges assumées dans le cadre de l’emprunt à moyen et à long terme. « Aussi, les
établissements de crédit prennent-ils désormais en considération les engagements de leasing
au même titre que les dettes portées au bilan dans leur appréciation du niveau d’endettement
d’une entreprise »26.
Mais, le principal reproche longtemps fait au crédit-bail est son coût qui est supérieur
à celui d’un crédit à moyen ou long terme. En fait, la comparaison en termes de taux est
difficile car le crédit-bail n’est pas un crédit classique, et son ne dépend pas seulement du
loyer de l’argent, il est aussi fonction des services rendus (rapidité du financement,
financement à 100%, flexibilités des loyers), de la nature du bien financé et du montant de
l’opération.
Par rapports aux banques et aux organismes spécialisés, les sociétés de crédit-bail ont
de surcroit des frais de gestion supplémentaires dus au fait que le crédit-bail suppose une
relation triangulaire (fournisseur, preneur, bailleur) ; le coût est d’autant plus élevés que le
contrat est d’un montant unitaire faible et qu’il est assorti d’une indexation des loyers ou
d’une prise de garanties complémentaires.
4-2-2 Pour le crédit-bailleur
Le crédit-bailleur, en cas de défaut du locataire, est soumis aux aléas du marché : le
crédit-bailleur pour se débarrasser le plus vite possible d’un équipement qu’il ne peut
exploiter lui-même, n’a pas forcément les compétences pour en tirer le meilleur prix.
4-3 Les risques liés aux opérations du crédit-bail et les moyens de prévention
Faire crédit signifie croire en un projet, croire en une personne, croire en un avenir
économique qui permettra précisément la réalisation du projet envisagés. Mais croire, c’est
précisément risquer de se tromper sur un projet, une personne, une anticipation, voir les trois à
la fois. Comme dans toutes opérations de crédit, le préteur doit se prémunir contre des risques
auxquels il est exposé. De même le bailleur, doit se protéger contre des risques qu’il faut
réduire au maximum.
Dans ce qui suit nous aborderont en premier les différents risques liés à l’opération de
crédit-bail et en second lieu les moyens de les prévenir.
26
M.Giovanoli, « le crédit‐bail (leasing) en Europe : développement et nature juridique », Librairies Techniques,
Paris, 1980, p35et 36. .
37
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
4-3-1 Les risques liés à l’opération de crédit-bail
Dés lors que le bailleur répond favorablement à une demande de crédit dans le but
d’apporter un financement au bien requit, il supporte quelques risques.
Ces derniers peuvent revêtir de plusieurs formes. Pour les identifier et les mesurer, le
bailleur se repose sur les critères suivants :
En pratique, ces risques varient en fonction des données relative à la nature même de
l’équipement, aux caractéristiques du fournisseur et à la structure du marché de l’occasion.
Les incertitudes sont grandes quant à la valeur résiduelle des biens donnés en location,
en effet, les changements technologique, le mauvais usage d’un bien par son locataire,
peuvent contribuer à annihiler la valeur d’un bien avant l’expiration du bail.
27
Eric Garrido « le cadre économique et réglementaire du crédit‐bail », édition REVUE BANQUE, Tome 1, Paris,
2002, p61à 82.
38
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Les banques risquent ainsi de se trouver propriétaire de biens usés et invendable. Cette
situation est très préoccupante pour le bailleur.
-certains biens n’ont aucune valeur marchande : ainsi en est-il par exemple des
logiciels ou des prototypes ;
-possibilité de déménager le bien sans que cela engendre des frais anormaux.
L’analyse du risque d’une opération de crédit-bail repose avant tout sur l’appréciation
du risque preneur. Toutefois, l’examen de la situation financière de ce dentier et de son
programme d’investissement doit permettre d’apprécier sa capacité à payer les loyers de
l’opération envisagée et faire face à l’ensemble de ses autres engagements.
39
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
pourcentage, comme un taux d’intérêt. C’est ce différentiel du taux qui doit générer en cours
du contrat les revenus nécessaires pour couvrir les frais administratifs du crédit-bailleur, et
dégage l’essentiel de son profit au fur et à mesure de l’encaissement des loyers.
Comme nous l’avons vu précédemment, cette composante est très aléatoire, car futur
et normalement très éloignée dans le temps : elle varie en fonction de la nature du bien, de la
qualité du fournisseur, du marché de l’occasion. Il s’agit d’un risque qu’il faut réduire au
minimum.
On comprend, donc mieux que contrairement à une idée reçue, le financement par
crédit-bail mobilier doit être réservé en priorité à des biens d’équipement courant dont la
valeur est un peu susceptible de baisser fortement en cours comme en fin du contrat.
Dans la même optique, les sociétés de crédit-bail fixent avec le plus grand soin la
valeur résiduelle du bien financier (1% pour le matériel informatique jusqu’à ou 10% pour les
équipements à obsolescence moins rapide) de façon à inciter l’entreprise à lever l’option
d’achat à l’issue du contrat.
Les règles prudentielles sont des règles universelles, pour illustrer par des textes de loi ce
qui va être expliqué, nous avons décidé de prendre la réglementation algérienne comme
référence.
Tous les établissements financiers sont tenus de se confronter à un certain nombre de règle
prudentielle de gestion édictées par la Banque d’Algérie et qui ont pour finalité de doter les
40
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
banques et les établissements financiers d’un moyen de contrôle de risques. La réglementation
prudentielle consiste à l’application de trois ratios significatifs. Les plus usités sont :
le ratio de solvabilité ;
la règle de division de risque ;
le ratio de liquidité ;
le coefficient des fonds propres.
é é é
Selon « l’article09 »29 de l’instruction sus visée, les engagements risqués sont
principalement les crédits à la clientèle, les crédits au personnel, les concours aux banques et
établissements financiers, les titres de placements et de participations et les obligations de
l’état. A tous ces engagements, il sera soustrait l’ensemble des garanties recueillies.
28
Art 04 de l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie.
29
Art 09 de l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie.
41
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Pour chaque catégorie d’engagement risqué il existe un taux de pondération définie
par « l’article 11 »30 de la précédente instruction. Dans notre cas, le crédit-bail est considéré
comme un crédit à la clientèle et son taux de pondération est égal à 100%.
Le ratio de solvabilité qui découle des règles prudentielles énoncées par l’instruction
n°74/94 du 29 novembre 1994 est fixé au minimum à 8%.
Le ratio Cook a connu une modernisation dans le cadre de Bâle II qui vise à pallier à
ses insuffisances. Cela a donné naissance au ratio Mc Dounough.
%
é é é
A travers ce ratio, la banque d’Algérie fixe aux banques et aux établissements financiers,
notamment les sociétés de crédit-bail, le maximum d’engagements autorisés pour un même
client. Cela a pour objet de deviser le risque et ainsi répartir les emplois sur un plus grand
nombre de bénéficiaires à l’effet d’éviter la concentration d’engagement sur un même client
et diminuer de ce fait le risque résultant des défaillances éventuelles.
- la première limite le total des engagements par rapport à un seul client à 25% des
fonds propres de la banque, cela afin d’éviter le soutient abusif d’un seul client ;
- la deuxième limite fixe un apport de 100% entre les fonds propres et le total des
engagements vis-à-vis les clients ayant obtenu un crédit supérieur à 15% des fonds
propres.
30
Art 11 de l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie.
31
Art 02 de l’instruction n° 74/94 du 29 novembre 1994 relative à la fixation des règles prudentielle de gestion
de banques et d’établissements financiers, BANQUE d’Algérie.
42
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
4-3-2-3 Le ratio de liquidité
Ce ratio mesure le degré de couverture des exigibilités aillant plus d’un (1) mois à
courir par les liquidités collectées ayant plus d’un mois à courir. Il se calcule de la manière
suivante :
′
é à
é
é ′ à
Les garanties
Le financement par crédit-bail offre la propriété du bien n’exclut pas la prise d’autres
garanties supplémentaires.
Propriété du bien
Garantie supplémentaire
Dépôt de garantie
Il s’agit d’une somme d’argent déterminée du montant de financement qui est prélevée
avec le premier loyer en vue d’assurer au bailleur la bonne exécution des obligations du
43
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
locataire. Ce dépôt de garantie est remboursé en fin d’opération au client ou s’impute en tout
ou partie des loyers impayés en cas de la défaillance de sa part.
Hypothèque
Permet au bailleur en cas défaillance du preneur, de saisir par voie judiciaire le bien
immobilier désigné en garantie et le vendre afin de couvrir le solde restant.
Nantissement
Le preneur peut donner un bien mobilier en garantie de la dette qu’il contracte. Ce bien
peut être constitué de valeurs mobilières, un fond de commerce, de l’outillage et du matérielle
d’équipement ; etc.
Cautionnement
Le cautionnement est un contrat par lequel le bailleur accepte qu’une personne se porte
caution. La caution s’engage à prendre en charge le remboursement de la dette en cas
défaillance du preneur.
Toutes opérations de crédit, une banque doit se prémunir contre les risques auxquels
elle est exposée, le crédit-bailleur lui aussi doit se protéger contre certains risques induit par
l’opération de crédit-bail. Ces risques sont liés généralement à l’équipement loué, à la
moralité du crédit preneur et au taux d’intérêt, toutefois le bailleur ne doit pas sous-estimer
ses risque, bien qu’il ait la propriété juridique du bien, sa vocation en première est de financer
et non pas de vendre sur le marché d’occasion. On n’accorde pas un crédit parce qu’on a de
bonnes garanties, on accorde un crédit lorsqu’on est sur d’être rembourser.
Dans une entreprise les bénéfices après impôt sont utilisés de deux façons : une partie
de ces bénéfices est distribuée aux actionnaires sous formes de dividendes, l’autre partie est
conservée par l’entreprise, reprise pour investir, c’est l’autofinancement.
Toutefois pour lever l’ambigüité que suscite le mot résultat E.COHEN propose la
définition suivante : « l’autofinancement est le surplus monétaire dégagé par l’entreprise sur
son activité propre et conservé par elle pour fiancer son développement futur »33. D’un point
de vu comptable, les sommes non distribuées, sont mise en réserve, ces dernières
lorsqu’elles sont suffisantes importantes, peuvent donner lieu à la distribution gratuite
d’action. Autrement dit l’autofinancement est la part de la capacité de l’autofinancement
(CAF) consacré au financement de l’entreprise. C’est la ressource interne disponible après
rémunération des associés.
Le marché financier est l’un des deux compartiments du marché des capitaux. Il
permet l’échange des moyens financiers (les valeurs mobilières) à moyen et long terme entre
agent à besoin de financement et agent à capacité de financement.
La Bourse d’Alger est le marché officiel des actions en Algérie. Institué par « le décret
législatif n°93-10 et complété par la loi 03-04 du 17 février 2003 »34 relatif au marché des
valeurs mobilières. La commission d’organisation et de surveillance des opérations de bourse
33
E.Cohen : Gestion financière de l’entreprise et développement financier, édition EDICEF/AUPELF, 1991,
p.194.
34
Décret législatif n° 93‐10 du 23 mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et complété par
l’ordonnance n°96‐10 du 10 janvier 1996 et la Loi n°03‐04 du 17 février 2003 (et rectificatif de la Loi n°03‐04)
45
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
(COSOB) ainsi que la Société de Gestion de la Bourse des Valeurs constituent les autorités
du marché, elles sont censées avoir un rôle majeur dans la communication des entreprises.
« La capitalisation boursière en Algérie ne dépasse pas les 45 milliards de dinars (515
millions dollars) en 2017 »35. Le faible dynamisme de la bourse d’Alger réside dans le
manque ‘de la culture boursière’ au niveau des entreprises et du grand public ainsi que la
surliquidité durant les années précédentes qui ont engendré un effet d’éviction dans cette
institution boursière tout en ayant avantagé le recours aux crédits bancaires .
Les crédits d’investissements sont destinés à financer les immobilisations, les banques
peuvent intervenir dans le financement des entreprises sous plusieurs formes :
35
http:// www.algerie‐eco.com
36
LIVRE II ‐ STRUCTURE, ORGANISATION ET OPERATIONS DE LA BANQUE CENTRALE, l’article 71 de la loi 90 /10
du 14 avril 1990.
46
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
En Algérie ce genre de crédit d’investissement est financé par la B.A.D (Banque
Algérienne de Développement).
Le crédit par caisse : qui comporte le financement global des actifs circulants, le
financement des valeurs d’exploitation et le financement de « post » client.
Le crédit par signature : les banques financent les entreprises en leurs fournissant
des capitaux sous formes de crédit de trésoreries.
Dans notre pays nous assistons à une offre de plus en plus fortes de crédits aux particuliers
destinées à leurs permettre d’acquérir des biens meubles ou immeubles. Les crédits aux
particuliers se résument :
47
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
5-2-3 Microcrédit
Source : Schéma réalisé par nos soins sur la base de traitement des données
L’intervention des banques dans le financement des investissements se fait sous forme
de crédit classique (crédit à moyen terme, crédit à long terme), ainsi que par crédit-bail. Les
crédits classiques sont destinés à financer l’actif immobilisé du bilan, ils peuvent être
accordés à moyen terme où à long terme, le crédit-bail s’agit d’un procédé de financement
des investissements productifs moulé dans une opération juridique complexe.
Dans un tableau nous allons essayer de faire une comparaison entre ces deux modes
de financement entre le crédit classique et le crédit-bail :
37Vincent.F « le système du microcrédit, permet‐il le développement » ; In Revue problème économiques ;
N°2666‐ 24 Mai2000, P25.
48
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Tableaux n°4 : Comparaison entre crédit-bail et le crédit classique.
Crédit-bail Crédit-classique
100% du prix d’achat TTC Financement partiel, un apport
Montant du financement (Financement intégrale) personnel est obligatoire
Versement de l’annuité de
Remboursement Paiement de loyers remboursement (capital et intérêt)
Taux Il n’y a pas de taux mais une marge de Déterminer à l’avance fixe ou variable
bénéfice comprise dans le loyer
TVA (paiement et récupération) TVA sur loyers, payés par la société de TVA sur investissements, payés en
crédit-bail, qui la récupère au fur et à totalité par l’entreprise lors de
mesure du locataire avec les loyers. l’acquisition du bien (charge de
trésorerie)
Les loyers sont intégralement Déduction de l’amortissement de
Régime fiscale déductibles de l’assiette fiscale l’immobilisation financés et des
intérêts de l’emprunt
Frais de l’entretient et de réparation A charge du locataire et peuvent être A la charge du client mais ne sont pas
inclut dans les loyers inclut dans le montant remboursé.
49
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Pour conclure notre comparaison, nous pouvons tirer les remarques suivantes :
Le crédit classique, comme mode de financement donne un cash flow plus important,
mais une capacité d’endettement moindre. Le leasing quant à lui, donne un cash flow moins
important, mais une capacité d’endettement plus grande, et il permet également l’étalement de
la charge de la TVA sur une plus longue période d’où une augmentation du résultat et donc
cash flow dans les mêmes proportions.
C’est une telle approche qui peut aider dans le choix entre les deux modes de
financement, le résultat pouvant entrainer des gains importants.
50
Chapitre I : Etude descriptive du leasing
Conclusion du chapitre I
51
Chapitre II :
La place du leasing en Algérie
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Introduction du chapitre II
Malgré que dans la réalité économique les termes ’crédit-bail’, ‘ leasing’ et ‘Idjar’ ont
la même finalité, le traitement du crédit-bail est différent du point de vue juridique,
comptable, et même fiscal d’un pays à un autre.
En effet, les réformes économiques qu’a connues le pays ont donné lieu à la
publication, dès les années 1990 de toute une série de réforme juridique qui ont touché
presque tous les domaines de la vie économique, ces réformes ou nouveaux cadres juridiques
sont venus pour actualiser et mettre en place de nouvelles règles dictées par les nouveaux
choix économiques. Nous citerons à titre exemples : les textes relatifs au marché financier et
la bourse des valeurs mobilières, la nouvelle loi sur la monnaie et le crédit ; etc.
Le crédit-bail en Algérie est régi par des lois et textes réglementaires qui essayent
toujours de permettre aux opérateurs économiques une meilleure utilisation de ce mode de
financement.
52
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Section 01 : Les dispositions générales relatives au leasing en Algérie
Le crédit-bail a été introduit en Algérie par la loi n°90.10 du 14.04.1990 sur la monnaie et
le crédit. Dans son article 112 alinéa 2, il est stipulé que « sont assimilés à des opérations de
crédit, les opérations de location assorties d’option d’achat, notamment les crédits-bails ».1
Ainsi, cette loi même fait également référence au crédit-bail dans son article 116 alinéa6,
qui précisent que seuls les banques et les établissements financiers sont habilités à effectuer,
au titre d’activités connexes à leur fonction principale, des opérations de location assorties
d’option d’achat.
Toute fois, cet alinéa a été abreuvé par l’ordonnance n°03-11 du 26 Août 2003 relative à
la monnaie et au crédit, qui est venue modifier et remplacer la loi n°90-10 du 14 Avril 1990.
Le second texte qui a cadré le crédit-bail en Algérie est la loi n°91-26 du 18.12.1991
portant plan comptable national pour l’année 1992. Par la suite la banque d’Algérie a publié
un règlement sous le n°92-08 en date du 17 novembre 1992 portant plan comptable bancaire
et règles comptables applicables aux banques et aux établissements financiers.
Ce règlement stipule que les immobilisations données en crédit-bail doivent figurer dans
le compte de la classe 4, comptes de ‘Valeurs immobilisées’.
L’un des objectifs essentiels de « l’ordonnance n°96/09 du 10 janvier 1996 »2 est de situer
l’opération de crédit-bail en tant que contrat relevant d’une qualification juridique spécifique
et en tant qu’acte de commerce et instrument de crédit. En effet, l’ordonnance comprend 46
articles, elle se présente en deux titres. Chaque titre est composé de trois chapitres. Le premier
titre intitulé ‘les dispositions générales relatives au crédit-bail’ comporte : la définition des
opérations de crédit-bail, le contrat du crédit-bail et la qualification juridique, des spécificités
1
Article 112 de La loi n°90/10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit (Journal Officiel n° 16 du
18/04/1990
2
Voir annexe n°1 page 141 à 148.
53
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
et du contenu du contrat de crédit-bail. Le deuxième titre est consacré aux droits et obligations
des parties au contrat de crédit-bail mobilier et immobilier.
« Le crédit-bail ou leasing est une opération commerciale et financière, réalisée par les
banques et établissement financiers ou par une société de crédit-bail, légalement habilitée et
expressément agrée en cette qualité, avec des opérateurs économiques nationaux ou étrangers,
personnes physiques ou personnes morales de droit public ou privé, ayant pour support un
contrat de location pouvant comporter ou non une option d’achat au profit du locataire, et
portant exclusivement sur des biens meubles ou immeubles à usage professionnel ou sur fonds
de commerce ou sur des établissements artisanaux ».
Ainsi, le deuxième article a défini les opérations de crédit-bail comme des opérations
de crédit en ce qu’elles constituent un mode de financement de l’acquisition ou de l’utilisation
des biens visés à l’article premier de cette même ordonnance.
Dans les articles 2, 3, 4 et 5 de la même loi citée ci-dessus, les opérations de crédit-bail
ont été classées en trois grandes familles selon les trois critères cités déjà dans ce mémoire (le
premier chapitre, le premier point de la section 2) à savoir :
54
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
« Les opérations de crédit-bail sont dites ‘Leasing financier’ si le contrat de crédit-bail
prévoit le transfert au locataire de tous les droits, obligations, avantages, inconvénients et
risques liés à la propriété du bien financé par le crédit-bail, si le contrat de crédit-bail ne peut
être résilié et s’il garantit au bailleur le droit de recouvrer ses dépenses en capital et se faire
rémunérer les capitaux investis. Les opérations de crédit-bail sont dite ’Leasing opérationnel’
si la totalité ou la quasi-totalité des droits, obligations, avantages, inconvénients et risques
inhérents au droit de propriété du bien financé n’est pas transférée au locataire et reste au
profit ou à la charge du bailleur ».
Le crédit-bail mobilier
Il est définit comme « …Un contrat portant sur un bien meuble constitué
d’équipements ou de matériels nécessaires à l’activité de l’opération économique… ».
Le crédit-bail immobilier
« …Porte sur des biens immeubles construits ou à construire pour les besoins
professionnels de l’opération économique… ».
Ce critère est évoqué dans l’article 05 de la même ordonnance qui classe le crédit-
bail en national ou domestique et international.
55
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le crédit-bail national
Il est considéré comme national « …lorsque l’opération met en présence une société de
crédit-bail, une banque ou un établissement financier et un opérateur économique, tous deux
résident en Algérie ».
Le crédit-bail international
Le contrat est défini comme international lorsque « …Soit signé entre un opérateur
économique ayant la qualité de résident en Algérie avec une société de crédit-bail, une banque
ou un établissement financier ayant la qualité de non-résident. Soit signé entre un opérateur
économique n’ayant pas la qualité de résident en Algérie avec une société de crédit-bail, une
banque ou un établissement financier résident en Algérie ».
La publication des opérations de crédit-bail ont été prévu par l’article 06 « Les
opérations de crédit-bail sont soumises à une publicité dont les modalités sont fixées par voie
réglementaire ».
Les opérations de crédit-bail sont soumises à une publicité qui doit permettre
l’indentification des parties et celles des biens objet des opérations de crédit-bail. A cet effet,
le bailleur est tenu de procéder à la publication des contrats de crédit-bail mobilier auprès des
centres du registre de commerce et la publication des contrats de crédit-bail immobilier auprès
des conservations foncières. Les frais de publicité sont généralement à la charge du crédit-
preneur.
Cette loi a définit aussi le cadre juridique du contrat de crédit-bail en mentionnant les
éléments ci-après :
56
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
1-1-4-1 La qualification juridique du contrat
Le contrat du crédit-bail est un document juridique qui contient des clauses obligatoires et
d’autres facultatives.
Les articles 12, 13, 14, 15 et 16 de cette ordonnance peuvent être résumés en quatre
points :
la durée de location irrévocable est fixée entre les parties du contra. Elle correspond
soit à la durée de vie économique du bien loué, soit à la durée d’amortissement
comptable et/ou fiscal de ce même bien (article12) ;
la sanction en cas de résiliation du contrat du crédit-bail pendant la période irrévocable
de location par l’une des parties (article13) ;
la détermination du montant des loyers ainsi que le montant de la valeur résiduelle
payés par le crédit-preneur au crédit-bailleur (article 14) ;
les trois options qui peuvent être optées par le preneur à la fin de la période
irrévocable de location (article 16).
57
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Les clauses facultatives du contrat de crédit-bail mobilier
Les articles 17 et 18 de cette ordonnance, laisse le choix aux contractant d’insérer, s’ils
veulent, d’autres clauses. Celles-ci peuvent être pour l’essentiel :
58
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
1-1-5-1 Les obligations du crédit-bailleur
En tant que propriétaire juridique du bien loué (mobilier ou immobilier), il est dans
l’obligation :
« …. Si le crédit preneur lève l’option d’achat à la date convenue, par lettre recommandée
adressée au crédit-bailleur au moins quinze jours avant cette date, les parties sont tenues
d’intervenir à l’acte translatif du droit de propriété, établi par devant le notaire et d’accomplir
les formalités légales de vente et de publicité prévues par les lois en vigueur. Le contrat de
crédit-bail est dans ce cas, réputé avoir pris fin sous réserve que les parties aient rempli leurs
obligations. La vente du bien loué est réputée acquise à la date de l’acte authentique y
59
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
afférent, nonobstant le non accomplissement des formalités de publicité auxquelles les parties
vendeuse et acquéreuse restent par ailleurs tenues. A compter de la date susmentionnée, les
rapports du crédit-preneur et du crédit-bailleur sont substitués par des rapports d’acquéreur à
Vendeur d’immeuble et seront régis par les dispositions du Code civil afférentes aux ventes
d’immeuble ».
La pratique du crédit-bail en Algérie au début était parmi les activités connexes des
banques et les établissements financiers. Par la suite, il a fallu créer des sociétés de leasing
spécialisées dans ce domaine là, pour un meilleur développement de cette technique en
Algérie.
Cependant, ce règlement est venu pour fixer les modalités de constitution des sociétés de
crédit-bail et de déterminer les conditions d’obtention de leurs agreement par le conseil de la
monnaie et du crédit (CMC) il précise que :
la forme juridique que peuvent avoir les sociétés de leasing est seulement sous forme
de société par action (SPA) (Article 3) ;
le dirigeant d’une société de leasing doit remplier certaines conditions fixées par le
règlement n°92-05 du 22 Mars 1992 relatif aux conditions à remplir par les fondateurs.
Les dirigeants ou les représentants des banques et les établissements financiers
(Article 4) ;
la demande de la constitution d’une société de leasing sera adressée au nom du conseil
de la monnaie et du crédit et la fourniture d’un dossier dont le contenu sera précisé un
peu plus loin dans la présentation de l’instruction n°96/06 du 22 octobre 1996 (Article
5) ;
le montant du capital social d’une société de crédit-bail est au minimum du 100
millions dinars Algérien sans qu’il soit inférieur à 50% du montant des fonds propres
(Article 6). Ainsi il doit être libéré suivant les règles et conditions fixées par la
législation et la réglementation en vigueur (Article 7) ;
3
Voir annexe n°2page 149 et 150.
60
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
l’accord de l’agreement est donné par le gouverneur de la Banque d’Algérie au plus
tard deux mois après la remise de tous les éléments et informations constrictifs du
dossier (Article 9) ;
les retraits d’agrément peuvent être prononcés pour les motifs évoqués dans l’article
140 de la loi n°90/10 du 14 avril 1990, à savoir :
- a la demande de la société du crédit-bail ;
- lorsque l’objet de l’agrément n’est pas respecté ;
- lorsque les fondateurs n’ont pas fait usage de l’agrément pendant une durée de 12
mois ;
- lorsque l’activité, objet de l’agrément, a cessé depuis six (6) mois.
- à titre de sanction disciplinaire prononcé par la commission bancaire.
la décision de l’accord de l’agrément doit être publiée au journal officiel de la
République Algérienne et Démocratique et populaire et doit comporter : la raison
sociale de la société de crédit-bail, son adresse, les noms des principaux dirigeants,
le montant du capital social et sa répartition entre les actionnaires (articles 10) ;
les sociétés de crédit-bail sont tenues de soumettre à publicité les opérations qui
entrent dans le cadre de leur activité (article 13) ;
enfin, toute modification de statut, portant sur l’actionnariat et//ou le capital social
d’une société de crédit-bail, doit être préalablement soumis à l’accord du gouverneur
de la banque d’Algérie (article 14).
4
Voir annexe n°3 page 151 à 156.
61
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
- des éléments d’appréciations et d’information relatifs notamment à la qualité et à
l’honorabilité des promoteurs et de leurs garants éventuels ;
- la liste des principaux dirigeants ;
- les capacités financières et techniques ;
- le programme d’activité.
L’article 3 de cette même instruction met l’accent sur le fait que le dossier doit être
présenté Par les promoteurs doit comporter une lettre adressée au gouverneur de la banque
d’Algérie, selon un modèle figurant à l’annexe 3 de cette même instruction, et qui certifient
sur l’honneur de la véracité des renseignements fournis par les promoteurs et dans laquelle ils
s’engagent à l’informer de tous les changements éventuels desdits renseignements. Il est à
signaler également, l’obligation faite aux promoteurs de fournir annuellement toutes les
informations financières notamment les états comptables et extracomptable, dans la mesure
où la société de crédit-bail est tenu de les transmettre à la banque d’Algérie.
62
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
« Le règlement n°09-04 du 23 juillet 2009 »5 qui porte sur le plan des comptes
bancaires et règles comptable applicable aux banques et aux établissements financiers, et « le
règlement n°09-O5 du 18 octobre 2009 »6 relatif à l’établissement et à la publication des
banques et établissements financiers. Le plan comptable national ne fait pas distinction entre
la location de financement et la location simple ; alors que le nouveau système comptable et
financier, par l’IAS 17 fait la cette distinction.
Selon le SCF, la norme IAS17 ‘contrat de location ‘ traite les opérations de crédit-bail
dont l’objectif est d’établir pour le preneur et le bailleur, les principes comptables appropriés
et les informations à fournir au titre des contrats de location-financement et des contrats de
location-simple .
Au démarrage du contrat, l’actif loué est enregistré au bilan pour le montant le plus
faible entre la juste valeur (correspondant habituellement au coût d’achat par le bailleur) et de
la valeur actualisée des paiements minimaux au titres de la location. La contre partie du
montant enregistré à l’actif en immobilisation est porté au passif sous forme d’une dette
financière. Elle correspond à l’obligation de payer les loyers futurs.
5
Règlement de la banque d’Algérien°09‐04 du 23 juillet 2009 portant plan de comptes bancaire et règles de
comptable applicables aux banques et aux établissements financiers.
6
Règlement de la banque d’Algérie n° 09‐05 du 18 octobre 2009 relatif à l’établissement et à la publication
des états financiers des banques et financiers des établissements.
7
RAFFOURNIER Bernard, « les normes comptables internationale IFRS/IAS », Economica, 2ème édition, Paris,
2005, p150.
63
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Tableau n°5 : La comptabilisation de l’acquisition d’immobilisation en location
financement.
Source : Tazdait Ali, « maîtrise du système comptable et financier », ACG, 1er édition, Algérie,
2009. P237.
Ultérieurement
Banque ****
L’amortissement du bien
Le bien loué fait l’objet d’un amortissement chez le locataire.
64
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Tableau n°7 : La constations d’amortissement.
Le montant du bien figure dans l’actif du bailleur dans un compte de créance et non dans
le compte des immobilisations corporelles même si le bailleur est la propriété juridique du
bien. Le montant de la créance est conformé au montant de l’investissement et il correspond à
la juste valeur du bien donné en contrat de location-financement.
A la signature du contrat
« Les contrats de location-financement sont comptabilisés comme des ventes à crédit,
en application du principe prééminence de la substance »8. En effet, dans un tel
contrat, le bailleur transfère la quasi-totalité des risques et avantages inhérents à la
propriété légale. Il doit inscrire dans son bilan les actifs détenus en vertu d’un contrat
de location-financement et présenter les créances pour un montant égal à
l’investissement net dans le contrat de location.
Lors de la signature du contrat, le bailleur constate à son actif le prêt du matériel issu de la
location-financement.
8
www.pansard-associes.com
65
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Tableau n°8 : La comptabilisation de l’opération vente à crédit
Immobilisation ****
Banque ****
Source : Berbar Lynda «Mise en place du crédit-bail : démarche et procédure dans le cadre de
financement des investissements », mémoire de fin d’étude, Bejaia, 2013, P 66.
9
Raffournier Bernard, « les normes comptables internationales IFRS/IAS », Economica, 2ème édition,
Paris, 2005, p156.
66
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
2-2-2 Comptabilisation chez le bailleur
Les actifs faisant l’objet de contrat de location simple doivent être comptabilisés au
bilan du bailleur selon la nature de l’actif.
Les revenus locatifs provenant des contrats de location simple doivent être comptabilisés en
produit de façon linéaire sur toute la durée du contrat de location à moins qu’autre base
systémique ne soit plus représentative de l’échelonnement dans le temps de diminution de
l’avantage retiré de l’utilisation de l’actif loué.
Ecriture chez le bailleur lors du paiement de la redevance :
Tableau n°10 : L’encaissement du loyer
Libellés Débit Crédit
Banque ****
Dans les pays qui se basent sur l’approche juridique (France), le bailleur bénéficie de
la déductibilité fiscale de l’amortissement et le preneur de la déductibilité fiscale de
l’intégralité du loyer.
Dans les pays qui se basent sur l’approche économique (pays Anglo-Saxon), le
preneur bénéficie de la déductibilité fiscale de l’amortissement du bien puisque ce dernier est
inscrit au bilan.
67
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Cependant, l’évolution récente des fiscalités nationales aboutit à une diminution des
avantages liés aux opérations de crédit-bail par une baisse de la déductibilité des
amortissements. Cette évolution va dans le sens des amortissements, des propositions de
l’IASC qui préconise pour le leasing financier, un mode de calcul des amortissements
identique, pour les biens faisant l’objet d’un contrat de crédit-bail, à celui appliqué aux biens
acquis.
Les mesures d’accompagnement qui ont été prises par les pouvoirs publics dans « la
loi de finances de 1996 »10 sur le plan fiscal sont :
Il convient de souligner que le montant du gain de change est toujours calculé comme
étant la différence entre le montant du dernier loyer versé et celui du loyer de l’année
considérée.
10
Ordonnance n°95‐27 du 30 décembre 1995, JO n°82 du 31/12/1995.
68
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
3-1-2 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2001 et la loi de finance
complémentaire 2001
En effet, cette loi stipule que « … Un abattement de 60% pour les sommes payées à
titre de loyers, en vertu d’un contrat de crédit-bail international, à des personnes non établies
en Algérie ».
Ainsi, « …L’assiette de la retenue à la source est réduit de 60% pour les sommes
payées à titre de loyers, en vertu d’un contrat de crédit-bail international, à des personnes non
établies en Algérie ».
« Les dispositions prévues par cette loi »12 notamment l’Article 2, 5 et 20 ont permis
de régler un certain nombre de problèmes fiscaux relatifs au crédit-bail, soulevés par
l’Association Professionnelle des Banques et Etablissements Financiers (ABEF).
l’article 02 modifiant et complétant l’article 141 du code des impôts directs et taxes
assimilées prévoit que : les banques, les établissements financiers et les sociétés
pratiquant des opérations de crédit-bail sont autorisés à aligner l’amortissement fiscal
(linéaire ou dégressif) des biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur l’amortissement
financier du crédit ;
l’article 05 modifiant et complétant l’article 220 du code des impôts direct et taxes
assimilées stipule que : la partie correspondant au remboursement du crédit dans le
cadre du contrat de crédit-bail financier n’est pas comprise dans le chiffre d’affaires
servant de base à la taxe sur l’activité professionnelle (TAP). En d’autres termes, seuls
les intérêts perçus par l’organisme bailleur sont imposables à la TAP ;
élargissement du bénéfice des avantages fiscaux et douaniers, relatifs à la promotion de
l’investissement, aux équipements acquis par un crédit-bailleur dans le cadre de
11
Loi n°02‐06 du 23 décembre 2000 portant loi de finance pour 2001, JO n°80 du 24/12/2000.
12
Loi n°01‐12 du 19 juillet 2001 portant loi de finances complémentaire pour 2001, JO n°38 du 21/07/2001.
69
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
contrat de leasing financier conclu avec un promoteur bénéficiant des avantages
suscités (l’article 20).
Il est à noter que ces avantages sont acquits à condition que l’objet de l’investissement
rentre dans le cadre de l’investissement bénéficiant des avantages de l’APSI suivant le
décret législatif n°93/12 du 05 octobre 1993 relatif à la promotion de l’investissement.
« La loi de finance pour l’année de 2003 »13 vient de modifier et remplacer l’article 20
de la loi de finance complémentaire pour 2001 relatif aux avantages fiscaux par l’article 61
qui est rédigé comme suit :
La différence réside dans le renvoi de la loi des avantages fiscaux dont bénéficier le
bailleur à travers le locataire de l’APSI (Agence pour la Promotion et le Suivi des
Investissements) à l’ANDI (Agence Nationale du Développement des Investissements).
Cette « loi complémentaire »14 stipule que tous les avantage fiscaux et parafiscaux,
prévus par le code des investissements réformé par l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001
13
Loi n°02‐11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003, JO n°86 du 25/12/2002.
14
Loi n°03‐05 du 14 juin 2003 portant loi de finances complémentaire pour 2003, JO n°37 du 15/06/2003.
70
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
relative au développement de l’investissement dont bénéficie le locataire seront également
reportés au bailleur.
Dans son article 10 qui modifié et complété l’article 353-5 du code de l’enregistrement
relatif à l’exemption de la taxe foncière. Cette loi stipule que :
« …Les actes relatifs aux acquisitions immobilières faites par les banques et les
établissements financières régis par ‘ordonnance n°03-11 du 26 août 2003 relative à la
monnaie et au crédit, dans le cadre d’un leasing immobilier ou tout autre crédit immobilier
assimilé, destiné au financement d’investissements effectués par des opérateurs économiques
pour usage commercial, industriel, agricole ou pour l’exercice de professions libérales sont
dispensés de la taxe de publicité foncière… »15.
Cette loi apporte de nouvelles « dispositions fiscales concernant le leasing dans ses
articles 08 et 30 »16 comme suit :
L’article 08 de cette loi a modifié l’article n°174-1 du code des impôts directs et taxes
assimilés, comme suit :
Un coefficient de 1,5 : qui est appliqué aux taux d’amortissement linéaire des
équipements exploités sous forme de leasing et dont la période d’amortissement
n’excède pas cinq ans à l’exclusion du mobilier et matériel de bureau et des
véhicules de tourisme ;
Un coefficient de 2 : lorsque la période d’amortissement du matériel est
supérieure à cinq ans et inférieur ou égale à dix ans ;
Un coefficient de 2,5 : lorsque la période d’amortissement du matériel est
supérieure à dix ans et inférieur à vingt ans.
Par ailleurs, les biens d’équipements exploités sous forme de leasing dont la durée de
vie dépasse vingt ans ne peuvent pas bénéficier de la forme de l’amortissement accéléré.
15
Loi n°03‐22 du 28 décembre 2003, JO n°83 du 29/12/2003.
16
Loi n° 05‐16 du 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, JO n°85 du 31/12/2005.
71
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Cependant, l’article 30 dispose qu’il ya une suppression de l’obligation de reversement
de la TVA déduite pour les cessions opérées dans le cadre des contrats de crédit-bail, il est à
signaler qu’auparavant, les biens ayant fait l’objet de récupération de la TVA doivent être
conservés dans le patrimoine de l’entreprise pendant cinq années faute de quoi, l’entreprise
est tenue au reversement de la TVA proportionnellement au nombre d’années restant à courir.
« Cette loi »17 a apportée plusieurs modifications en matière fiscale notamment dans
les articles 4, 10, 11, 14 et 17.
Les articles 4 et 10 qui ont modifié les articles 77 et 173-1 du code des impôts directs
comme suit :
les plus values réalisées lors de la cession d’un immeuble bâti ou par le crédit-preneur
au crédit-bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease back ne sont pas
comprises dans la bases soumise à l’impôt sur le revenu globale (IRG) ;
ne sont pas comprises dans la base soumise à l’impôt sur les bénéfices des sociétés, les
plus values réalisées lors de la cession d’un élément d’actif par le crédit-preneur au
crédit-bailleur dans un contrat de crédit-bail de type lease back ainsi les plus values
réalisées lors de la rétrocession d’un élément d’actif par le crédit (bailleur au profit du
crédit-preneur au titre du transfert de propriété à ce dernier.
Ainsi, dans l’article 11, les banques, les établissements financiers et les sociétés
pratiquant des opérations de crédit-bail sont autorisés à aligner l’amortissement fiscal des
biens acquis dans le cadre du crédit-bail sur l’amortissement financier du crédit au lieu de
l’amortissement linéaire.
A travers l’article 14, sont exemptées des droits d’enregistrement, les mutations de
biens d’équipements ou d’immeubles professionnels rétrocédés par le crédit-bailleur au profit
du preneur lors de la levée d’option d’achat par ce dernier.
Enfin l’article 17 stipule que les opérations d’acquisitions effectuées par les banques et
les établissements financiers, dans le cadre des opérations de crédit-bail, bénéficient d’une
exonération de la TVA.
17
Loi n°07‐12 du 30 décembre 2007 portant loi de finances 2008, JO n°82 du 31/12/2007.
72
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
3-1-7 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2009
3-1-8 les dispositions rapportées par la loi de finance 2010 et la loi de finance
complémentaire de 2010
L’article 8 de « la loi de finance 2010 »19 modifie les dispositions de l’article 141-3
du code des impôts directs et taxes, et rappelle que la durée d’amortissement sera égale à la
durée du contrat qui n’est pas forcément égale à la durée de vie du bien.
18
Ordonnance n°09‐01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009, JO n°44 du
26/07/2009.
19
Loi n°09‐09 du 30 décembre 2009, portant loi de finances 2010, JO n°78 du 31/12/2009.
20
Ordonnance n°10‐01 du 26 août 2010, portant loi de finances complémentaire pour 2010, JO n°49 du 29 août
2010.
73
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Cependant, cet article est proposé en vue de faciliter le passage de l’application des
normes du Plan Comptable National (PCN) aux nouvelles normes du Système Comptable
Financier (SCF) aux banques et établissements financiers.
« L’Article 20 prévoit que les acquisitions d’équipements réalisées par les crédit-
bailleur dans le cadre de contrat de leasing financier conclu avec un promoteur bénéficiant des
avantages prévus par l’ordonnance n°01-03 du 20 août 2001 relative au développement de
l’investissement, modifiée et complété par les dispositions de l’ordonnance n°06-08 du 15
juillet 2006 »21, bénéficiant des avantages suivants :
exonération de droits de douanes pour les biens non exclus, importés et entrant
directement dans la réalisation de l’investissement ;
exemption du droit de mutation à titre onéreux pour toutes les acquisitions
immobilières effectuées dans le cadre de l’investissement concerné.
« Cette loi »22 dans son article 53 sans préjudice du système comptable indique :
le crédit-bailleur est réputé fiscalement propriétaire du bien loué, dans les opérations de
crédit-bail effectuées par les banques, les établissements financiers et les sociétés de
crédit-bail. Il est tenu de l’inscrire en tant qu’immobilisation et pratiquer
l’amortissement fiscal sur la base de l’amortissement financier du crédit-bail. Les
loyers sont constatés entant que produits ;
le crédit-preneur est réputé fiscalement locataire du bien loué. Les loyers payés au
crédit-bailleur sont constatés par le crédit-preneur en tant que charge.
« Cette loi »23 stipule dans son l’Article 9 et 16 stipule les modifications du code des
impôts directs ainsi que pour :
21
Loi n°11‐16 du 28 décembre 2011, portant loi de finances pour 2012, JO n°72 du 29/12/2011.
22
Loi n°13‐08 du 30 décembre 2013, portant loi de finances pour 2014, JO n°68 du 31/12/2013.
23
Ordonnance n°15‐01 du 23 juillet 2015, portant loi de finances complémentaire pour 2015, JO n°40 du
23/07/2015.
74
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
l’article 9 la partie correspondant au remboursement des crédits dans le cadre
des contrats des crédits immobiliers à moyen et à long terme y compris celle
rattachée au crédit-bail immobiliers ;
l’article 16 indique les dispositions de l’article 261-i du code des impôts
directs et taxes assimilées sont modifiées et rédigées comme suit :
- Les contrats de leasing financiers, la taxe est due par le crédit preneur. Les modalités
d’application de cet article sont précisées, par une circulaire du ministre chargé des
finances.
L’article 135de la loi de finances 1994 énonce que les biens objets des contrats de
crédit-bail international sont soumis au régime de l’admission temporaire24 durant
toute la durée du contrat de location ;
L’article 136de la loi de finances 1994 stipule que les importations et/ou exportations
d’équipements sous forme de leasing financier sont assimilées à des opérations de
paiement différé. Elles obéissent par conséquent, aux conditions de domiciliation et de
paiement applicable à ces opérations ;
L’article 135de la loi de finances 1996 précise que les opérations d’importation et
d’exportation rentrant dans le cadre d’opération de crédit-bail internationale sont
soumise à un régime douanier suspensif des droits et taxes douaniers qui est celui de
l’admission temporaire conformément a la durée du contrat de location qui sera
déterminée par voie réglementaire ;
L’article 136 de la loi de finances 1996 stipules que si l’option d’achat est levée à
échéance de la période irrévocable de location, le preneur doit procéder au
dédouanement du bien pour la mise à la consommation. Cette opération se concrétise
sur présentation d’une facture d’achat ;
24
L’article 174 du code des douanes la défini comme étant « un régime douanier qui permet l’admission dans
le territoire douanier, en suspension des droits et taxes, sans application des prohibitions à caractère
économique de marchandises importées dans un but défini et destiné à être réexportées dans un délai
déterminer ».
75
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
L’article 137 de la même loi met l’accent sur le fait que c’est le preneur qui doit
prendre en charge, en sa qualité d’utilisateur, les formalités de douane pour l’octroi du
régime de l’admission temporaire ainsi que les formalités prévues pour la mise à la
consommation dans le cas où l’option d’achat est levée. Dans le cas contraire, c’est
aussi à lui de prendre en charge les formalités de réexportations à l’issue de la durée
du contrat de crédit-bail ;
Enfin, l’article 138 de la même loi stipule que les biens acquis par crédit-bail
international sont dispensés des formalités de contrôle du commerce extérieur et des
changes. Par ailleurs ces opérations font objet d’une domiciliation bancaire préalable
pour la régularité des transferts de capitaux vers l’étranger.
76
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Actuellement en Algérie, toutes les grandes banques disposent maintenant d’une filiale
de crédit-bail plus ou moins intégrée à leur réseau et offrant le produit à leur clientèle parmi la
gamme des autres produits.
Même distribué par la banque, le crédit-bail reste un produit distinct mis en œuvre par
des spécialistes en actifs mobiliers ou immobiliers.
Le crédit-bail algérien vit une croissance moyenne, surtout avec la création par des
banques publiques de filiale de leasing, tirée notamment par les programmes d’investissement
dans l’infrastructure de base et les marges importantes.
L’ASL holding est une société de crédit-bail international dont le siège social est
implanté au Luxembourg, constituée le 21 novembre 1990 avec un capital social à hauteur de
20 millions de dollars. Elle vise à financer les biens équipements importés à usage
professionnel par des opérateurs économiques résidant ou exerçant en Algérie.
Etant donnée que la BEA, actionnaire algérien dispose d’un réseau d’agences réparti
sur l’ensemble du territoire national, elle fait bénéficier l’ASL de son réseau d’exploitation, de
la connaissance de sa clientèle et lui apporte un soutien actif quant au bon déroulement de ses
opération. Algeria Saudi Leasing a été créée par l’intermédiaire de la société Arab Leasing
International Finance, filiale du groupe AL BARAKA. De son côté, AL BARAKA holding,
actionnaire saoudien, participe à l’identification des ressources disponible au Moyen Orient et
en particulier dans les pays du Golf.
le matériel de transports lourds, notamment les navires et les avions mais aussi les
équipements d’accompagnements comme les centenaires, les grues et les chariots ;
25
http//:www.bea.dz
77
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
les grands matériels industriels ;
les matériels informatiques nécessaires la gestion des sociétés ;
le matériel médical.
La BADR est une société par actions, au capital social de 33.000.000.000 DA, chargée
de fournir aux entreprises publiques économiques les conseils et l’assistance dans l’utilisation
et la gestion des moyens de paiement mis à leur disposition. En octobre 2008, la banque a
lancé le crédit-bail agricole en Algérie après la dissolution de la SALEM. La BADR propose
à sa clientèle le leasing mobilier, destiné aux exploitants agricoles, patrons d’entreprise, de
PME/PMI et de micros entreprises, professions libérales (vétérinaires, médecins, et
pharmaciens exerçants en milieu rural). Le montant maximum qu’elle peut financer par
contrat est de 1 milliards de DA.
26
http:// www.BADR.dz
27
http://www.al baraka.dz
78
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
4-1-3 Les banques privées pour leasing
A côté des banques publiques, en distingue aussi des banques privées participent aux
différents engagements liés notamment aux différents crédits accordés à ces clients
principalement le crédit-bail. En Algérie, on distingue :
« La société Générale Algérie »28 a été crée le 29 mars 2000. Elle est sous forme d’une
société par actions au capital de 500 millions de DA détenu à 100% par le Groupe Société
Générale, le capital de la société Générale Algérie a été porté au 31/12/2016, à 38 milliards de
DA. La Société Générale Algérie ‘SGA’ a mis en place depuis avril 2002 un département de
leasing dénommé « SOGELAESE Algérie». Dans ce domaine, la société générale Algérie
‘SGA’ dispose d’une large expérience au Moyen-Orient, en Asie, en Europe de l’Est et même
au Maghreb. La SOGELEASE finance :
le matériel roulant ;
les engins de travaux publics ;
les équipements industriels ;
le matériel médical.
« BNP Paribas El Djazaïr »29 est une Société par action dotée d’un capital désormais
26 milliards DA en 2015. Les actions sont détenues à 100% par le Groupe BNP Paribas.BNP
Paribas LEASE GROUPE Algérie (BPLG), Département de BNP Paribas El Djazaïr, est
opérationnelle depuis la fin 2006. Il propose une gamme complète de solutions de
financement d’équipements professionnels. La BNP Algérie finance les actifs des secteurs
d’activité suivants :
travaux publics ;
transport ;
manutention ;
industrie ;
médical.
28
http:// www.sga.dz
29
http:// www.bnp.dz
79
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
4-1-3-3 La NATEXIS Banque d’Algérie
« La NATIXIS Banque d’Algérie »30 a été crée le 25 avril 1999 après l’autorisation du
Conseil de la Monnaie et de Crédit (CMC) n°98-04 du 20-09-1998. Son capital de
500.000.000 DA détenus par les actionnaires suivants :
La NATEXIS a des interventions très minimes sur le marché par rapport aux autres
intervenants.
Sont considérées comme financières les établissements habilités à accorder des crédits
de type crédit-bail (leasing). Parmi les principaux établissements financiers en Algérie, on
distingue :
Son champ d’action couvre les activités financières telles que : la participation au
capital, le crédit classique, les engagements par signature, le conseil et assistance aux
entreprises et le financement en crédit-bail (leasing).
30
http:// www.natixis bank.dz
31
http:// www.sofinance.dz
80
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Elle finance par le leasing principalement :
L’objet de l’ALC est d’effectuer les opérations de leasing financier mobilier afin de
contribuer au développement des entreprises algérienne et apporte un aide aux professions
libérales par le financement à moyen terme conformément à la réglementation en vigueur.
32
Http:// www.alc.dz
33
http:// www.ABEF‐dz.org
81
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
3.500.000.000 DA, filial algérienne de l’établissement financier tunisien ’Tunisie Leasing
Group’ (TLG). Elle compte comme principaux actionnaire :
« Le 23 février, la Banque d’Algérie avait accordé son agrément à la SNL qui est la
première société publique de leasing en Algérie »34. Elle est une association entre deux
banques publique, la Banque Nationale d’Algérie (BNA) et la Banque de Développement
Local (BDL), elle est opérationnelle depuis la fin mars 2011. La SNL cible exclusivement les
PME ayant au moins deux(2) ans d’activité. Son capital social fixé à 3,5 milliards de DA, sur
orientation des pouvoirs publics pour diversifier les instruments de financement produits :
35
Le FGAR a été crée le 11 novembre 2002 par décret exécutif n°02‐373. Il s’agit d’un mécanisme de facilitation
d’accès des porteurs de projets aux financements bancaires, par l’octroi de garanties financières destinées à
couvrir les risques découlant des crédits finançant des investissements en matière de création d’entreprise, de
rénovation des équipements, d’extension de l’entreprise et de prises de participations.
36
http:// www.srh.dz
83
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
activité »37. Ainsi, il a été autorisé pour la constitution de la (SPA) Ijar Leasing Algérie (ILA)
en qualité d’établissement financier doté d’un capital de 3,5 milliards de DA, agrée en mai
2012 réparti entre deux actionnaires, à savoir la Banque Extérieur d’Algérie(BEA) pour 65%
et35% pour Banco Espirito Santo(Portugal).
El Djazaïr Idjar a lancé l’activité de leasing mobilier en 2012, pour la première année
d’activité l’Etablissement a enregistré un total engagement qui dépasse les 1,2 Milliards de
DA dans les différents secteurs d’activité.
Et vu l’état de saturation que connaissent les marchés financiers des pays voisins comme
la Tunisie ou le Maroc, le marché du leasing en Algérie offre des avantages comparatifs qui
doivent s’élargir avec la création attendue d’autres sociétés publiques de leasing.
37
http://www.IjarAlgérie.dz
38
http:// www.ElDjazaïrIjar.dz
84
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le graphique suivant indiquant la part de marché du financement de leasing en Algérie
2016 se répartit comme suit :
5%
19,30% MLA
18%
21% SNL
AL BARAKA
BNP
20% 23% SGA
8,20% 9%
ILA
NATIXIS
ALC
D’autres parts, le leasing en Algérie n’en est qu’à ses débuts. Il faudrait coordonner
des actions multiples de toutes les parties concernées notamment la Banque d’Algérie,
l’administration fiscal, la Bourse d’Alger, les sociétés d’assurance et l’ordre des experts
comptables qui définit clairement son mode d’emploi, et surtout sa comptabilisation selon le
SCF qui a prévu la norme IAS17. Sans aucun doute l’application de ce mode d’évaluation et
de comptabilisation engendra des conflits d’intérêts entre l’administration fiscale et les
sociétés de leasing. Par bailleur, les autorités financières doivent assouplir le cadre fiscal
surtout lorsqu’il s’agit des PME. La vulgarisation de ce mode de financement et sa mise à
jour, est lus que nécessaire.
Et comme pour tout produit financier, pour qu’il se fasse connaitre il lui faut une
promotion ou bien autrement dit de la publicité au niveau des consommateurs potentiel, cela
ce fait de manière timide par les institutions qui propose le leasing, jusqu’à lors on ne voit pas
de publicité concernant le leasing ni à la télévision ni sur les panneaux publicitaires mais par
contre dans les journaux spécialisés ou bien destinés au grand public, mais encore au niveau
des succursales de ses dernières par le bais d’agents commerciaux ou bien de brochures
destinées à mieux faire connaitre le leasing.
40
http:// www.latribune‐online.com.
86
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le graphique suivant indique la part de marché du leasing des banques privées et
publiques :
Secteur public
51% 49%
Secteur privé
Source : www.leconews.com
Nous remarquons que le secteur privé détient une part presque équitable du marché du
leasing qui est de 51% contre 49% pour le secteur public.
La part des crédits accordés au secteur public est passé de prés de 50% à la fin 2016 à
49,2% à la fin 2017, alors que le secteur privé est quant à elle passée de 50% à 50,78%.
87
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le graphique suivant indique évolution de l’encours de leasing en Algérie en milliards de
DA :
60
50
40
30 Evolution de l'encours
de leasing en Algérie
20
10
0
2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017
Source : Banque d’Algérie 2017
En remarquant ces financement qui étaient de 20 milliards de DA en 2009 ont dépassé
les 39 milliards de dinars en 2013, cela s’explique par la création des sociétés spécialisées
dans le domaine de leasing. En 2015, le marché du leasing était estimé à 45 mds de DA avant
de reculer à 40 mds de DA en 2016.
Mais comme il s’agit d’un financement souvent faible, en terme de volume, son
importance réside sur dans sa croissance, qui dépasse les 32 % en moyenne et dans le nombre
élevé des PME-PMI concernées.
88
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le graphique suivant indique le nombre de crédit-bailleurs en Afrique du nord (au
Maghreb) de l’année 2017 :
25%
20%
15%
5%
0%
89
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le graphique suivant indique l’évolution du nombre de crédits-bailleur en Algérie
(1990-2017) :
14
12
10
8
Evolution du nombre du
6 bailleur en Algérie
0
1990
1992
1994
1996
1998
2000
2002
2004
2006
2008
2010
2012
2015
2017
En Algérie les principales activités concernées par le leasing sont surtout le transport
et les travaux publics, un instrument financier très avantageux aussi pour de nombreuses
professions libérales. Les mesures d’encouragement fiscal à l’activité et de l’investissement
des PME méritaient une égale attention. D’autant que le Gouvernement avait décidé en 2011
le plafonnement des taux sur les loyers pratiqués par les opérateurs du secteur, des taux qui
tournent autour de 7 à 8%. Cette détermination des autorités de booster le marché du leasing
90
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
est liée à la mise en œuvre du plan quinquennal d’investissement public (2010-2014), axé sur
l’exploitation des capacités des PMI-PME nationales.
le substitut des autres types de financement qui leurs permet de réaliser des
programmes d’investissement tout en préservant la structure de leurs capitaux
permanant ;
le complément des autres sources de financement qui peuvent leurs êtres
proposés.
« A la fin de l’année 2016, La Population globale des PME s’élève à 1022 621 entités
dont plus de 56 % sont constitué de personnes morales, parmi lesquelles on recense 390
Entreprises Publiques Economique (EPE). Le reste est composé de personnes physiques
(43,65%), dont près 21% des professions libérales et 23% sont des activités d’artisanale »41.
41
: http://www.mdipi.gov.dz/
91
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Le tableau suivant indique la population globale des PME à la fin 2016 :
1 PME privées
2 Personnes publiques***
Le graphique suivant illustre la répartition de la population des PME en Algérie fin 2016 :
44%
56%
Personnes morales
Personnes physiqes
Source : http://www.mdipi.gov.dz/.
92
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Les PME sont souvent confrontées à des difficultés de financement qui brident la
croissance de ces dernières. L’accès des PME au financement bancaire à long terme
demeure toutefois difficile, que ce soit dans la phase de démarrage ou de croissance, pour
cela, le crédit-bail présente une solution alternative accessible à toutes les tailles
d’entreprises. En effet avec un financement intégral des investissements des PME, en mettant
à leurs dispositions des actifs mobilier ou immobilier nécessaires à leurs activités, le crédit-
bail peut être présenté comme un vecteur de croissance économique.
Les grandes entreprises font aussi recours au crédit-bail, les sociétés du leasing base
leurs offre sur les avantages comparatifs qu’elle propose : un traitement, une décision
généralement plus rapide et une fiscalité avantageuse.
En Algérie, les secteurs d’activité qui ont recours au crédit-bail sont le plus souvent :
Cependant nous pouvons citer quelques grandes entreprises qui ont recouru au crédit-
bail en Algérie comme Air Algérie, Cévital, groupe Haddad.
93
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
4-4 Les difficultés qui entravent le développement du leasing en Algérie
Malgré les textes législatifs, réglementaires et fiscaux qui sont intervenus pour
combler le vide juridique, des lacunes demeurent et nécessitent une prise en charge sur le
plan juridique. Le texte réglementaire relatif aux modalités de publicité des contrats de crédit-
bail n’est pas paru à ce jour.
42
Journal Officiel de la république Algérienne démocratique et populaire n°82 du 31 Décembre 1995.
43
http:// www.apsf.pro
94
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
champ d’application des articles 169 à 214 relatifs aux baux commerciaux à la
gérance libre et à la location-gérance »44 ;
le double transfert de propriété en faveur du bailleur d’abord et du crédit-preneur
par la suite, lorsque l’option d’achat est élevé par ce dernier, rend ce type de
financement particulièrement coûteux si on l’on tient compte que ces frais sont plus
souvent récupérée par le crédit-preneur.
Le traitement comptable du crédit-bail se fait selon l’approche latine qui est basé sur la
propriété juridique, c’est-à-dire, c’est le bailleur qui comptabilise le bien dans l’actif de son
bilan. Alors que le locataire le comptabilise en hors-bilan. Les locataires ont du mal à accepter
l’usage du bilan sans en être propriétaire et cela parce que le bien loué n’apparait pas dans
leurs patrimoines.
Les établissements ayant pratiqué des opérations de crédit-bail ont été confrontées à
divers difficultés pratique, dont le non assimilation par les opérateurs économiques du mode
de financement par crédit-bail, de ses spécificités et de ses avantages, le mode de
financement classique demeurant le plus usité :
44
Voir annexe n°1 page 147.
95
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
la difficulté d’établir des documents juridiques et administratifs au nom de la société
du leasing notamment auprès de certaines administrations qui ne sont pas habituées à
ce mode de financement en absence d’orientation et d’instruction s’y apportant ;
la difficulté de transférer la responsabilité civile du propriétaire au crédit-preneur en
cas d’accident ou de dommage ;
la difficulté de s’assurer de l’opposition des plaques qui justifient la propriété de la
société de crédit-bail ;
la difficulté de revendre ou relouer les équipements une fois récupérés et ce, faute de
sociétés spécialisées dans ce domaine.
Toutefois, des obstacles qui freinent l’évolution du leasing subsistent toujours. Son
encadrement permanent et nécessaire. Avec une promotion suffisante, ce mode de
financement devrait trouver la place qu’il mérite dans l’environnement algérien.
96
Chapitre II : La place du leasing en Algérie
Conclusion du chapitre II
97
Chapitre III :
L’application du leasing par la banque
NATIXIS Algérie
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Après avoir présenté une étude descriptive du leasing dans le premier chapitre et
avoir analysé la place du leasing en Algérie dans le deuxième chapitre, nous procédons dans
le chapitre présent à la présentation de la banque NATIXIS Algérie, ainsi que notre lieu de
stage l’agence n°151 NATIXIS Tizi-Ouzou.
Afin de compléter et d’appuyer ce que nous avons vu et traité au cours des chapitres
précédents et de mettre en évidence les différentes étapes d’une étude d’un dossier de leasing.
Nous proposons en guise d’illustration, l’étude d’un cas pratique concret au sein de l’agence
NATIXIS Tizi-Ouzou portant sur le financement par le leasing de l’acquisition d’un tracteur
routier avec semi-remorque benne, cela dans la limite des données disponibles. Dans ce cadre,
nous avons tenté de mener une étude d’un dossier sélectionné au sein du lieu de stage.
Les donnés, les statistiques et les chiffres utilisées dans ce chapitre ont pour source la
banque NATIXIS Algérie agence 151 Tizi-Ouzou.
NATIXIS Algérie est la filiale du groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE)
adossée à NATIXIS (pôle services financiers spécialisés) installée en Algérie depuis 1999.
98
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Avec plus de 750 collaborateurs et vingt huit agences réparties sur tout le territoire,
NATIXIS Algérie offre une gamme étendue de produits et services financiers aux grandes
entreprises, PME/PMI, professionnels et particuliers.
NATIXIS Algérie assure également des prestations de services pour le compte du son
groupe Banque Populaire Caisse d’Epargne (BPCE).
Nous allons apportés plus de détail dans cette première section afin de connaitre tout
d’abord les missions de cette banque, son organigramme et le fonctionnement des différents
départements de l’agence.
99
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Le 6 août 2013, en vue de simplifier sa structure, NATIXIS a cédé l’intégralité des CCI
qu’elle détenait en leur sein aux Banques Populaires et Caisse d’Epargne. Le groupe BPCE
est le deuxième groupe bancaire en France grâce à ses deux enseignes phares que sont la
Banque Populaire et Caisse d’Epargne. Le Groupe BPCE et ses 108 000 collaborateurs sont
au service de 35 millions de clients dont 8,9 millions de sociétaires. Le groupe BPCE
développe une offre complète des services bancaires et financiers pour une grande variété de
clientèle.
La maîtrise de la qualité est au cœur de l’offre de NATIXIS Algérie qui englobe une
gamme étendue des produits et services.
Ses réponses précises et adaptées sont apportées aux besoins d’une clientèle exigeante
d’entreprises, de professionnel et de particuliers.
Pour les entreprises, NATIXIS Algérie est avant tout un interlocuteur qui les
accompagne dans la gestion quotidienne de leurs affaires et la concrétisation de leurs projets
de développement.
100
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Pour les professionnels et les particuliers, NATIXIS Algérie propose des packages
bancaires aux conditions souples et avantageuses.
La NATIXIS agence 151 Tizi-Ouzou est composé de 15 employés répartis sur deux
compartiments :
Il est composé du :
chargés d’affaires ;
GCPP : Gestionnaire Clientèle Professionnelle et Particulière ;
CAOC : Chargé d’Accueil et des Opérations Courantes ;
chargé de clientèle.
101
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Directeur général
Assistance administrative
102
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
de conseiller la clientèle, lui propose des solutions et la faire prendre en charge par les
structures habilitées de l’agence et de la banque ;
de gérer les prospects et fidéliser la clientèle acquise ;
d’enregistrer ou faire enregistrer les ouvertures et clôture de comptes ;
de valider les ouvertures et les clôtures de compte.
d’être exigeant sur la qualité d’accueil et la manière de servir des services de l’agence
et proposer toute action susceptible d’améliorer l’existant ;
d’être à l’écoute du marché local et informer la direction commerciale de tout fait
nouveau qui intervient dans l’environnement.
104
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
- prélèvements.
de traiter les accréditifs et les mises à disposition ;
d’envoyer pour le recouvrement les remises de chèques et d’effets par canal approprié
(télé compensation/compensation manuel) ;
de traiter les chèques et les effets reçus de la chambre de compensation et des agences
du réseau NATIXIS ;
de gérer les impayés ;
de suivre les états de rapprochement avec les confrères ;
de suivre les comptes financiers (CCP, RID, Banque d’Algérie, Trésor) en veillant au
maintien du solde minimum en compte ;
de traiter les engagements par signature :
- délivrance et annulation de caution ;
- aval d’effet.
de traiter les ordres de paiement (chèque et effets) ;
de traiter les souscriptions de placements (CSL/DAT/BDC) et des opérations connexes
(paiement des intérêts et remboursement capital) ;
de enregistrer les SA et ATD ;
de assurer le traitement des demandes de carnets de chèques ;
de veiller à la remise du courrier destiné à la clientèle (avis d’opérés) ;
d’assurer le pointage ainsi que la vérification du journal individuel d’opérations gérées
sous DELTA ;
d’effectuer le rappel, avant arrêté de la TC, aux responsables habilités pour la
validation des opérations en suspens sous DELTA, et nécessitant un forçage.
105
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
106
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
- la recherche de document ;
- la délivrance de RIB.
de traiter les opérations exceptionnelles de la clientèle en fusant :
- opposition sur chèque ou chéquier ;
- opposition sur carte bancaire ;
- opposition sur BDC ;
- commande et délivrance de carte.
de traiter les opérations courantes de la clientèle par :
- les remises de chèques déposées par la clientèle pour encaissement ;
- les virements ordinaires et RTGS ;
- les prélèvements ;
- les demandes de domiciliation de contrat ou factures ;
- la réception des ordres de transferts vers l’étranger ;
- la mise à disposition du courrier à la clientèle.
Pour conclure avec cette section, nous pouvons dire que NATIXIS filiale du groupe
BPCE , est la première banque française à être implantée en Algérie depuis une dizaine
d’années, ou elle dispose d’un réseau en pleine expansion, elle offre une gamme étendue de
produits et services financiers aux grandes entreprises, PME/PMI, professionnels et particulier
Algériens .
NATIXIS Algérie se dote d’un réseau de 28 agences réparties sur les grandes villes
du pays. Au cours de ces dernières années, elle a mis tout son professionnalisme et savoir
faire à la disposition d’une clientèle de plus en plus exigeante.
Au-delà des services bancaires classiques, « la NATIXIS Algérie apporte des réponses
107
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
1
http://www.natixis.dz/
108
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
- Leasing : Ce mode de financement est offert pour les besoins financiers des deux
segments (professionnel et corporate) ;
- Connexis trade :Est un outil permettant aux entreprises de suivre en temps réel vie
internet l’état d’avancement de leurs opérations de commerce extérieur, dans le but
d’accélérer les transactions et dans les meilleurs conditions de sécurité ;
-Trade center : Est un service sur mesure pour des conseils réseau Trade Center du
groupe NATIXIS à travers le monde pour une meilleure adaptation des pratiques
internationales (crédit documentaire, remise documentaire, transfert libre, garanties
internationales....) à la réglementation locale et conseil en matière de réglementation des
changes.
Est : Annaba, Akbou, Batna, Bejaia, Bordj Bou Arreridj, Costantine, Sétif (2).
Ouest : Chlef, Mascara, Mostaganem, Oran (4), Relizane, Sidi Belabes, Tlemcen.
Centre : Chéraga, Didouche Mourad, Hydra (2), Gué de Costantine, Rouiba, Tizi-
Ouzou, Médéa, Blida, Larbi Ben M’Hidi.
109
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
tire sa réussite du respect d’autrui, de loyauté envers tous ses partenaires et de sens
des responsabilités vis-à-vis de ses actions et de ses décisions. Parce qu’elle maitrise
bien le métier ;
la Coopération : L’esprit d’équipe, la solidarité, le partage des compétences sont
autant de facteurs clés de succès qui contribuent à la réussite de chacun et à la
satisfaction pleine et durable des collaborateurs et clients de NATIXIS. Elle veille à
offrir une coopération à long terme en respectant les exigences de chacun ;
l’Efficacité : La satisfaction de son client est son objectif premier. Sa réactivité et la
qualité de son accueil, ses produits et ses services sont ses forces. Son efficacité passe
également par sa capacité à anticiper les évolutions du secteur bancaire et à adapter en
conséquence ses gamme de produits et services, afin d’offrir les solutions les plus
innovantes et sécurisantes à ses clients. Ceci passe notamment par une amélioration
continue de son savoirs faire et de ses produits.
On remarque que les produits nets bancaires sont d’une valeur de 6,886 Milliards de
DZD ; le résultat net bancaire est de 1,017 Milliards de DZD, le nombre de collaborateurs de
la NATIXIS Algérie est de 760 collaborateurs, l’encours clientèle est de 72,525 Milliards de
DZD donc le total de bilan de la NATIXIS Algérie à la fin de l’année 2016 est de 140,034
Milliards de DZD.
NATIXIS Algérie place le client au cœur de ses préoccupations. Son offre, destinée
110
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
aux professionnels et aux particuliers, repose sur une gamme de produits et services attractifs
comme :
le crédit d’investissement ;
le crédit à l’habitat ;
le crédit-bail (leasing) ;
l’épargne et le placement (le livret d’épargne magnétique) ;
des offres s’adressant aux professionnels libérales, pharmaciens, corps
médicale (comme l’offre MEDICALE LEASE) ;
la gestion de compte et les moyens de paiement ;
les opérations internationales.
De ce fait on peu dire que la NATIXIS Algérie place le client au cœur de ses
préoccupation, grâce à l’étendue de ces offres et services, elle a été élue meilleur banque en
Algérie par le magazine EMEA Finance dans le cadre des Africain BankingAwards 2014.
L’agence NATIXIS 151 Tizi-Ouzou établi un véritable partenaire avec tous ses clients
qu’elles disposent (1200 clients), grâce à une personnalisation de la relation client et le
développement de solutions adaptées à chaque client.
NATIXIS Algérie accompagne les entreprises et les professionnels dans leurs projets
d’investissements locatifs mobilier ou immobilier.
111
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Le crédit-bail est mobilier si il porte sur des biens meubles c’est-à-dire des
équipements ou du matériel nécessaire à l’activité de l’entreprise cliente, il est immobilier si
il porte sur des biens immeuble construits ou à construire.
Le crédit-bail est dit leasing financier lorsque le contrat prévoit l’option de transfert de
propriété au locataire à l’échéance du contrat. Par ailleurs, le crédit-bail est dit leasing
opérationnel lorsqu’il ne prévoit pas le transfert de propriété, en l’occurrence il s’agit d’une
location longue durée.
Toutes les entreprises quelque soit leurs secteurs d’activité ou leurs taille. Les
commerçants, entrepreneurs individuels, les médecins, les architectes et les autres professions
libérales peuvent également bénéficier de ce financement.
Notons que « les marchés cibles et privilégiés par les banques » 3 sont segmentés par
famille de matériel à savoir :
les matériels de transport : les tracteurs routiers, les porteurs, les remorques et les
semi-remorques, les autocars, les véhicules utilitaires légers, les voitures de tourisme ;
les matériels de travaux publics : les pelles hydrauliques, les tractopelles, les bouteurs
ou bull, les chargeurs, les dumpers ou tombereaux, les groupes électrogène ;
les matériels de manutention : Les grues à tours, les grues automotrice, les chariots
élévateur télescopique, les chariots de manutention thermique ou électrique ;
les machines outil : les machines à bois, les machines métal, les machines à
plastiques ;
les matériels d’impression et de façonnage de papier ;
les matériels médicaux ;
les matériels informatiques et bureautiques (hardware uniquement).
2
www.natixis.dz.
3
La gestion du risque oblige la banque à rester sur des matériels parfaitement identifiable.
112
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Depuis 2012, la banque ne n’est plus limitée au financement des grandes entreprises
mais également les PME et les professionnels libérales, ce qui lui à permis de progresser
rapidement dans le domaine.
18,76%
Corporate
Retail
81,24%
Le leasing peu être traiter comme tout crédit passe par des étapes suivantes :
« Une simulation est proposée aux clients intéressés par le leasing »6 , cette dernière
s’effectue sur la base d’une facture préforma, et sur des informations communiquées par le
chargé d’affaires ; « taux de l’apport personnel »7, « durée du contrat »8.
Suite à l’accord du client sur les modalités du leasing, le chargé d’affaire établie une
« fiche de renseignement »9 sur le client et l’envoie au « département leasing »10 pour
établissement des contrats.
Après recueil des informations nécessaires, le commercial leasing établi le contrat via
un logiciel et le transmet pour contrôle, enregistrement et validation par son responsable
hiérarchique.
Le commercial leasing envoie le contrat au centre d’affaire pour signature pour client,
ce dernier comprend :
Une fois le contrat signés par le client, scanné et envoyé par le chargé d’affaire au
6
Pour l’exécution d’une opération de leasing, le client doit bénéficier au préalable d’une ligne de crédit leasing.
7
Le taux de l’apport personnel vari entre 30% et 40%. Moyenne 10%.
8
La durée des contrats varie entre 03 et 05 ans.
9
La fiche doit comporter les informations fiscales, l’adresse, ainsi que les principaux contrats de la société.
10
Le département leasing est installé au niveau d’Alger, mais pour gain de temps, la communication entre le
chargé.
114
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Ce bon de commande sera transmis au fournisseur soit par le biais du client soit par le
biais du commercial leasing.
Une fois l’équipement facturé, le client souscrit le matériel auprès d’une compagnie
d’assurance et transmet à la banque la délégation y afférentes, cette démarche est obligatoire
pour le règlement du fournisseur et la livraison du matériel.
Dés que le fournisseur est réglé, le commercial leasing lui transmit un avis de
règlement et une autorisation de livraison. C’est à ce moment là que la mise en loyer du client
(MEL) pourra être effectuée.
Le contrat de leasing signé par le client doit être enregistré au niveau des impôts et
doit faire l’objet d’une « publicité »11 auprès de l’antenne du CNRC (Centre National du
Registre de Commerce) auprès de laquelle la banque est immatriculée.
Cette inscription doit se faire dans un délai de 30 jours ouvrable à compter de la date
de la signature du contrat.
Si le matériel financé est immatriculé, la carte grise sera établie au nom de NATIXIS
Algérie. Le service gestion du département Crédit Bail assumera la totalité des formalités
auprès de la Daira Bab-Ezzouar dont dépend le siège de NATIXIS Algérie quelque soit le lieu
de résidence du locataire.
les étapes citées ci-dessus (processus de traitement d’un dossier leasing), concernent
une opération d’achat en local, la NATIXIS Algérie offre à sa clientèle la possibilité
d’importer des équipements toujours dans le cadre du leasing. Par crédit documentaire,
l’importation se fait au nom de la banque et au profit du client.
Cela nécessite un contrat d’engagement entre les deux intervenants pour préciser le
montant global de la transaction à partir duquel seront calculés les loyers à charge du client :
11
Selon le décret 06‐96 du 20 février 1996 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit‐bail.
115
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
- le client saisit le fournisseur, retient les équipements souhaités dans les limites de
la ligne de crédit consentie par NATIXIS Algérie et fait établir la facture pro forma
au nom de la banque ;
- le service commercial transmet un exemplaire de la demande d’ouverture du
crédit documentaire au client à compléter et signer, pour être jointe en annexe au
dossier ;
- déposer le dossier pour l’ouverture du crédit documentaire auprès du service
commerce international ;
- une fois l’ouverture faite, il transmet le swift d’ouverture au client qui, lui-même
le transmet à son fournisseur ;
- un fournisseur embarque la marchandise et envoie par mail la copie du titre de
transport à la NATIXIS Algérie par l’intermédiaire du client ;
- le commercial transmet le document de transport au transitaire (soit celui de la
banque soit celui choisit par le client) ;
- une fois la marchandise arrivée au port algérien le transitaire le transmet à la
banque le dossier de connaissement, lequel contient toutes pièces réglementaires
originales ;
- le service commercial retransmit les documents au transitaire pour le
dédouanement du matériel ;
- une fois le matériel dédouané, le transitaire livre le matériel et transmet sa facture
au département leasing ;
- le service commercial en possession de la facture et de tous les frais calcule la
base locative et transmet le dossier à la gestion avant vente et transmet le dossier à
la gestion avant vente pour l’établissement de l’avenant N°2 à faire signer au
client;
- le reste des opérations est le même que celui de l’achat locale.
- le règlement ;
- la réception et mise en service du matériel ;
- exploitation du matériel ;
116
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
- l’Assurance ;
- la propriété du matériel ;
- facilité d’achat ;
- extension du bail ;
- Résiliation du bail ;
- Après vente et recouvrement.
Le matériel est livré au frais, aux risques et sous responsabilité du preneur, celui-ci devra
de la mise à disposition du matériel, établir et signer avec le fournisseur :
- soit un procès verbal de prise en charge, constant que le matériel est conforme à la
commande et aux caractéristiques et l’adresser au bailleur le jour de la livraison pour
lui permettre de régler le fournisseur, le procès verbal peut, par dérogation, être
remplacé par un ordre de règlement de la facture du fournisseur signé par le preneur ;
- soit un procès verbal dit de difficulté si le matériel s’avère non conforme. En aucun
cas, le preneur ne devra conserver le matériel si un procès verbal de difficulté a été
adressé. Le preneur s’interdit de refuser le matériel pour tout autre motif qu’une non-
117
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Par voie de conséquence, le bailleur n’assume aucune obligation de garantie, les biens
loués n’ayant pas été choisit par ses soins, mais par le locataire qui les a préférés tels auprès
du fournisseur de son choix.
Le matériel est loué au preneur en vue de son exploitation personnelle et exclusive par
ses soins avec interdiction d’en disposer d’une manière quelconque ou de le sous louer au
profit de tout tiers.
3-5-4 L’Assurance
Le preneur est tenu jusqu’à la fin du bail de couvrir le matériel par une police
d’assurance tout risque auprès d’une compagnie d’assurance. Le preneur est tenu d’en
justifier la souscription à la demande du bailleur.
118
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Il répondra seul et sans aucun recours contre le bailleur, de tous dommages causés par
le matériel quels qu’en soit le montant, la nature et les victimes, en cela compris les troubles
de voisinage.
Le bailleur a le droit de pénétrer à tout moment dans les lieux ou le matériel est
exploité pour en vérifier la présence, l’utilisation et l’état.
Le matériel est offert à l’achat par le bailleur au preneur qui pourra l’acquérir à
l’expiration de la première période de la location ferme.
119
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Si le preneur ne désire pas user de la facilité de rachat sus visée. Il devra en informer le
bailleur par lettre recommandé avec accusé de réception deux mois avant l’expiration de la
période de location. A défaut, il est censé l’accepter.
Le contrat de crédit-bail entre bailleur et preneur peut être résilié dans les cas suivant :
Dans tout ces cas, le preneur s’engage à restituer au bailleur le matériel à ses frais, en
bon état de marche au lieu indiqué par le bailleur.
120
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
A cinquante cinq jours après la date de non recouvrement, le dossier sera pris en
charge. De ce fait, la direction risque contentieux établit une demande d’ordonnance de saisie
du matériel par l’avocat. (L’exécution de demande de ces ordonnances dure en moyenne
entre une semaine et un mois).
L’étude d’un dossier au niveau de la NATIXIS Algérie est assurée par le comité de
crédit professionnel. Une fois l’accord obtenu, NATIXIS Algérie établie le contrat de crédit-
bail et passe la commande auprès du fournisseur choisi par le client.
La présente section donc concerne l’étude d’un dossier de crédit-bail mobilier (CBM),
en se basant sur la demande de crédit qui doit être accompagné d’un certain nombre de
document (l’ensemble des documents sont mentionnés dans les annexes). Ces derniers
12
Naturellement, la procédure s’arrête si le client régularise ses impayés.
121
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Dans ce qui suit nous allons présenter la procédure suivie par notre maitre de stage de
la Gestion Clientèle, Particuliers et Professionnels(GCPP).
Le client est une personne morale constituée en société au nom collectif (SNC) très
connue dans sa région (Maâtka). La SNC a débuté son activité à l’année 2009. Elle exerce
dans le domaine de la réalisation des travaux publics et hydrauliques ayant des clients
importants tels que des APC et la DTP. La société emploie 22 salariés, dont 04 cadres.
Son siège social est constitué de 02 bitumes, production de béton et bitumineux tant
dis que la deuxième est une usine de fabrication de buses, ainsi de 05 camions et engins.
- entretien préalable ;
- introduction du dossier de crédit ;
- la réception de la demande de crédit.
122
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Avec plan de charge de 159 MDZD domicilié en sa totalité aux guichets de NATIXIS, et
afin de réaliser ce dernier, la SNC doit se doter de nouveaux équipements. Cette dernière met
à la disposition de NATIXIS une étude comparative entre le recours à la sous traitement ou
l’acquisition avec un leasing.
Cette étude a conclu que le coût de transport en optant pour la sous-traitance est de même
que le leasing.
Dans le cas présent, le client opte pour le crédit-bail comme solution de financement. De
plus, il sollicite le bénéfice de la facilité de caisse pour renflouer sa trésorerie.
Le client est tenu de fournir un dossier comportant les pièces édictées par la loi 90-10 qui
sont les suivant :
123
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Additivement des pièces exigées, le client a apporté les éléments (voir annexe n°6 page 160)
suivants:
Après vérification des pièces reçues, le conseiller clientèle accuse la réception des
documents en apposant le cachet de l’agence et la signature du responsable (voir annexe n°7
page 161).
Le dossier est envoyé au niveau de la cellule risque, l’analyse risque retraite les
informations financières. Afin que les bilans fiscaux13 dont dispose l’analyse risque soient
exploitables, ils doivent être retraités pour en faire des bilans financiers. Cette opération est
réalisée par un logiciel informatique qui s’occupe de l’élaboration des bilans financiers, mais
aussi de la détermination des SIG (Voir annexe n°8 page 162 et 163).
13
N.B : les bilans fiscaux sont préférés pour des raisons d’authenticité
124
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Aussi, le chargé de la cellule disposera de toues les informations qui lui sont utiles
pour l’évaluation de la bonne santé financière de la SNC et donc, de sa solvabilité.
De là, il dégage les points forts et les points faible de la SNC X, qui sont comme
suit (voir annexe n°9 page 164 et 165) :
Points forts :
augmentation conséquente du capital social (CS) à 63 MDZD en 2016 par intégration
du CCA (+50MDZD) ;
la structure financière s’est redressée très légèrement après deux exercices de
déséquilibre, du fait de l’importance des immobilisations insuffisamment couvertes
par les capitaux permanents.
Points faibles :
relation échue le 30/06/2016 et non renouvelée depuis ;
relation interdite de chéquier ;
mutation impayés sur le crédit-bail mobilier (CBM) et l’avance sur approvisionnement
avec des délais de régularisation supérieure à deux mois parfois,
mouvement confiés (MC) dérisoires d’un montant de 3.8 MDZD depuis janvier 2017 ;
avis tiers détenteurs (ATD) sur le compte entre le 24/01/2017 et le 31/01/2017.
une avance sur facture de 5MDZD (durée de mobilisation de 270 jours sur entités
publique) ;
une caution de bonne exécution de 5MDZD ;
une avance sur approvisionnement de 5MDZD ;
crédit-bail mobilier (CBM) de 7.57MDZD.
125
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
4-3-2 La simulation
Le client X présente une facture pro forma du matériel à la NATIXIS banque Tizi-
Ouzou d’une valeur de 16 000 000,00 DZD.
Une fois celle-ci établie elle sera renvoyer à l’agence de Tizi-Ouzou qui à sont tour la
transmettra à son client. Sur cette simulation on trouve (voir annexe n°11 page 168) :
126
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
CONDITION DE LOCATION
Durée en mois Périodicité Valeurs résiduelle HT Date 1erLoyer Type de Loyer Terme Dépôt de garantie
60 Mensuelle 1,00 DZD Fixe A échoir 3 200 000,00 DZD
- Nombre de loyers 60 :
Le 1er loyer est de 3 808 000,00 DZD TTC. Il est composé d’un loyer HT de 3 200 000,00
DZD majoré d’une TVA de 608 000,00 DZD (TVA 19 %).
Pour les 59 loyers restant le client doit payer un loyer de 291 495,23 DZD et d’une TVA
d’une valeur de 55 384,09 DZD mensuelle.
Le montant total des 60 loyers est de 24 273 880,10 DZD, ce montant est composé d’une
partie qui est le loyer HT d’une valeur de 20 398 218,57 DZD et d’une autre partie qui est la
TVA d’une valeur de 3 875 661,53 DZD.
127
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
Ce contrat doit être établit en cinq exemplaires et signé par les deux parties. Les cinq
exemplaires seront destinés a :
1- la banque ;
2- le client ;
3- les impôts ;
4- la chambre nationale du registre de commerce ;
5- le département de crédit-bail de Bab-Ezzouar.
Par rapport à la banque proprement dit un contrat de condition générale en arabe qui a
apparut récemment en 2014 sera établit et signé entre le locataire (client X) et le bailleur
(banque).
Pour conclure, après avoir analysé la situation financière de l’entreprise SNC X par
les différents indicateurs financiers et la prise en considération de la bonne relation de la
banque avec le client.
128
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
En guise de cette étude, nous avons pu constater que le projet est rentable, l’entreprise
présente une capacité à honorer ses engagements. De ce fait, la banque NATIXIS a donné un
avis favorable pour leasing destiné à financer un tracteur routier avec semi-remorque benne
d’un montant de 16 000 000,00 DZD.
Nous constatons que le coût de l’opération de leasing (les loyers) qui est d’un montant
de 24 273 880,10 DZD, est très élevé par rapport au coût initial de l’équipement qui est de
16 000 000,00 DZD.
Malgré les efforts employés par la banque NATIXIS Algérie pour promouvoir le
financement par leasing, le développement de cette formule n’a pas encore atteint son
optimum. Cette section a été développée dans le but de déterminer les raisons qui freinent la
pratique du leasing à la banque NATIXIS Algérie, et apporter quelques recommandations
pour le promouvoir.
Après avoir examiné les directives d’octroi du leasing, nous proposons dans ce
dernier point de cette section de faire ressortir les avantages et les difficultés constatées, mais
aussi rapporter quelques recommandations qui peuvent le promouvoir.
depuis 2007, le leasing à la NATIXIS Algérie ne cible plus que les entreprises pour le
financement de leurs besoins d’investissement mais également les particuliers et
professionnels, « une action qui démarque la banque de sa concurrence »14 ;
le taux de la valeur résiduelle à laquelle le locataire peut racheter le bien en fin de
contrat est estimé à 1 DA symbolique, ce qui est relativement faible comparé à l’utilité
économique du bien après une durée de location maximum de 60 mois (de 2 ans
jusqu’à 5 ans) ;
14
En 2014, plus de 360 contrats retail ont été mis en loyers, le montant moyen de ces opérations ce maintien à
plus de 09 MDZD. Source Rapport annuel NATIXIS Algérie 2014.
129
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
l’offre à la NATIXIS Algérie est quasiment identique à celle des concurrences, ceci
est la conséquence d’un manque de connaissance du client et du marché.
L’exploitation des données existent pour cerner les besoins du client est importante
dans le but de conquérir de nouvelles parts de marché et se démarquer de la
concurrence ;
la commercialisation du leasing se fait seulement via les chargés d’affaires, internet,
ou bien les affiches et les fleyers affichés dans les agences.
Alors que la commercialisation d’un nouveau produit nécessite une étude de marché bien
précise et une force de vente bien impliquée.
la NATIXIS Algérie ne finance en crédit-bail que des matériels neufs. Il n’est pas
possible de financer des matériels d’occasion car ces derniers ne sont pas assujettis à
la TVA ;
deux ans d’activité minimum est exigés aux entreprises, ce qui élimine les entreprises
de création récente avec des nouveaux projets ;
les délais de traitement sont élevés par rapport à « la concurrence ».16
Après avoir fait ressortir les différents avantages et difficultés de la pratique du leasing
auprès de cette banque, nous proposons dans ce qui suit quelques recommandations dans
l’espoir de contribuer au maintien de la place qu’occupent les banques actuellement sur le
marché du leasing en Algérie. Il s’agit en particulier :
Nous espérons à travers cette analyse critique pouvoir contribuer à l’amélioration des
conditions d’octroi du leasing chez la NATIXIS Algérie, dans l’objectif de fidéliser les clients
déjà existants et d’attirer d’autres clients, afin de conserver ainsi les parts du marché de
leasing qu’elle détienne.
Pour conclure avec cette section, nous pouvons dire que le financement par le leasing au
sein de la banque NATXIS diffère en matière de condition et d’exigence bancaire par
rapport à un crédit-classique. En effet, le délai de traitement d’un dossier est de 5 jours, des
loyers fixes durant toute la durée du contrat. Par contre un apport personnel est souvent exigés
sous formes de premier loyer (10% de la valeur du bien) d’où, l’absence de l’avantage de
financement intégral (100%).
131
Chapitre III : L’application du leasing par la banque NATIXIS Algérie
D’après le stage pratique que nous avons effectué au sein de l’agence NATIXIS Tizi-
Ouzou durant un mois, nous avons cerné l’ensemble des connaissances concernant le leasing
et la procédure de traitement de ce mode de financement. Il ressort que le leasing est destiné
beaucoup plus pour financer les biens mobiliers en particulier le matériel médical
(MEDICALEASE).
La remise en cause des points faibles cités dans la précédente section devient une
nécessité pour la banque de la NATIXIS Algérie qui doit s’appuyer d’un côté sur son réseaux
d’agences très tendus au niveau national , et d’un côté sur des programmes de formation pour
mettre au point une force de vente permettant une acquisition de parts de marché
supplémentaires.
132
Conclusion générale
Le leasing comme mode de financement s’est largement répandu dans le monde, la
plupart des organismes de crédit proposent aujourd’hui ce type de produit financier. En effet,
les entreprises, en particulier les PME sont de plus en plus nombreuses à se tourner vers ce
mode de financement pour faire l’acquisition de bien (mobilier ou immobilier) onéreux dans
le cadre de leur activité professionnelle sans épuisement de leurs fonds propres ni saturation
de leur capacité d’endettement.
Si les pays développés constituent les principaux marchés de leasing, on note que cette
technique de financement se développe dans les pays émergents au rythme de leurs efforts
de modernisation et de croissance. En Afrique par exemple, la tendance est positive surtout
en Mauritanie, au Maroc et en Tunisie où le leasing connait un essor considérable ces
dernières années.
Cependant, le leasing n’est pas assez connu auprès des différents opérateurs
économiques nationaux, il reste une pratique nouvelle qui avance à petit pas en Algérie. En
effet, par rapport au crédit classique, la demande pour le leasing sur le marché est moins
133
Conclusion générale
importante, et s’il n’arrive pas à le concurrencer, cela réside dans le fait de la méconnaissance
de la part des entreprises, qui sont habitués aux autres modes de financement classiques, il
faut reconnaitre aussi que les taux pratiqués par les bailleurs algériens pour le leasing sont
très élevés par rapport à ceux pratiqué pour les autres crédits bancaires.Étant moins onéreux
pour les entreprises, les crédits classiques sont plus appropriés pour leurs projets
d’investissement.
Donc pour répondre à la problématique on peut dire que le leasing peut être considéré
comme un choix ou une option de financement parmi d’autres pour les professions libérales,
et au même temps un dispositif de dernier recours qui s’impose, lorsque toutes les autres
solutions de financements sont épuisées par l’opérateur économique.
134
Bibliographie
1. Ouvrages
LAURES Maurice, « l’apport du crédit –bail aux techniques financières, l’exp Français »,
REVUE BANQUE, 1977.
TAZDAIT Ali, « maitrise du système comptable et financier », ACG, 1er édition, Algérie,
2009.
2. Revues
4 .Textes Réglementaires
. Lois
Loi n° 90-10 du14 avril 1990 relative à la monnaie et au crédit, JO n°16 du 18/04/1990.
Loi n°02-06 du 23 décembre 2000 portant loi de finance pour 2001, JO n°80 du 24/12/2000.
Loi n°01-12 du 19 juillet 2001 portant loi de finances complémentaire pour 2001, JO n°38 du
21/07/2001.
Loi n°02-11 du 24 décembre 2002 portant loi de finances pour 2003, JO n°86 du 25/12/2002.
Loi n°03-05 du 14 juin 2003 portant loi de finances complémentaire pour 2003, JO n°37 du
15/06/2003.
Loi n° 05-16 du 31 décembre 2005 portant loi de finances pour 2006, JO n°85 du 31/12/2005.
Loi n°07-12 du 30 décembre 2007 portant loi de finances 2008, JO n°82 du 31/12/2007.
Loi n°09-09 du 30 décembre 2009, portant loi de finances 2010, JO n°78 du 31/12/2009.
Loi n°11-16 du 28 décembre 2011, portant loi de finances pour 2012, JO n°72 du 29/12/2011.
. Ordonnances
136
Bibliographie
Ordonnance n°09-01 du 22 juillet 2009 portant loi de finances complémentaire pour 2009, JO
n°44 du 26/07/2009.
Ordonnance n°10-01 du 26 août 2010, portant loi de finances complémentaire pour 2010, JO
n°49 du 29 août 2010.
Ordonnance n°15-01 du 23 juillet 2015, portant loi de finances complémentaire pour 2015, JO
n°40 du 23/07/2015.
. Décrets
Décret législatif n° 93-10 du 23 mai 1993 relatif à la bourse des valeurs mobilières modifié et
complété par l’ordonnance n°96-10 du 10 janvier 1996 et la Loi n°03-04 du 17 février 2003.
Décret législatif n°06-90 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit-bail
mobilier, JO n°10 du 26/02/2006.
Décret législatif n°06/91 fixant les modalités de publicité des opérations de crédit-bail
immobilier, JO n°10 du 26/02/2006.
. Instructions
. Règlements
. Rapports
www.sofinance.dz
www.srh.dz
www.wikipidia.org
www.word-leasingYearbook.com
138
Liste des illustrations
Tableau N°3 Comparaison entre le crédit-bail et les opérations qui lui sont 33
voisines
139
Liste des illustrations
Tableau N°4 Comparaison entre le crédit-bail et le crédit classique 49
Tableau N°5 La comptabilisation de l’acquisition d’immobilisation en location 64
financement
Tableau N°6 La comptabilisation du remboursement à l’échéance 64
Tableau N°7 La constations d’Amortissement 65
Tableau N°8 La comptabilisation de la vente à crédit 66
Tableau N°9 Le paiement des loyers 66
Tableau N°10 L’encaissement du loyer 67
Tableau N°11 La population globale des PME à la fin 2016 92
Tableau N°12 La répartition du bilan de la NATIXIS Algérie fin 2016 110
Tableau N°13 Condition de location 127
Tableau N°14 Montant des échéances 127
140
Annexe n°1
www.Droit-Afriquc.com Algérie
Algérie
Crédit-bail
Ordonnance n°96-09 du 10 janvier 1996
Crédit-bail 1/8
141
www.Droit-Afrique.com Aloét"ie
"'
Crédit-bail 2/8
142
www.Droit-Afrique.com Algérie
Crédit-bail 3/8
143
www.Droit-Afriqut:.com Algérit:
en cas d'obsolescence de celui-ci pendant la néa; le non paiement d'un seul terme de loyer cons-
durée du contrat de crédit-bail mobilier. tituant une rupture abusive dudit contrat.
des parties au contrat de crédit- Le juge, se prononce sur le paiement des loyers
bail mobilier et immobilier restant dus ainsi que sur la réparation couvrant les
pertes subies et les gains manqués au sens de
l'article 182 du Code civil.
Chapitre 1 - Des droits et privilèges
légaux du crédit-bailleur Section 2 - Des privilèges légaux du crédit bail-
leur
St:ction 1 - Dt:s règles de protection du droit de
propriété du crédit-bailleur sur le bien loué Art.22.- En cas d'insolvabilité du crédit preneur,
dûment constatée par le non-paiement d'un seul
terme de loyer, de dissolution amiable ou judiciai-
Al"t.l9.- Le crédit-baillem demeure propriétaire du re, de mise en règlement judiciaire ou de mise en
bien loué pendant toute la dmée du contrat de cré- tàillite du crédit preneur, le bien loué échappe à
dit-bail, jusqu'à la réalisation de l'achat de ce bien
toutes poursuites des créanciers de celui-ci, chiro-
par le crédit-prenem si ce dernier lève l' option
graphaires ou privilégiés quels que soient leur sta-
d'achat à l'expiration de la période irrévocable de tut juridique et leur rang et considérés individuel-
location.
lement ou constitués en masse dans le cadre d'une
procédure judiciaire collective.
Le crédit-bailleur bénéficie de tous les droits lé-
gaux attachés au droit de propriété et supporte tou- Art.23.- Dans les cas visés à l'article précédent et
tes les obligations légales mises à la charge du pro- outre les sûretés conventionnelles éventuellement
priétaire, dans les conditions et limites stipulées au recueillies le crédit bailleur dispose, pour le recou-
vrement d~ sa créance née du cnntrat de crédit-bail
contrat du crédit- bail, notamment, celles constitu-
tives de clauses exonératoires de responsabilité en principal et accessoire, d'un privilège général
civile du propriétaire.
sur tous biens mobiliers et immobiliers, créances et
avoirs en compte du crédit preneur prenant rang
Art.20.- Le crédit-bailleur peut, pendant toute la
immédiatement après les privilèges édictés par les
durée du contrat de crédit-bail et après préavis et/ou articles 990 et 991 du Code civil et ceux des sala-
mise en demeure de 15 jours ti·ancs, mettre tin au
riés pour la portion non saisissable des salaires. Il
droit de jouissance du crédit-preneur sur le bien
est en conséquence, dès l'exercice de son privilège,
loué et le récupérer à l'amiable ou par simple or-
payé par préférence à tout autre c!éancier, dans le
donnance non susceptible d'appel, rendue à pied de
cadre de toute procédure judiciaire avec des tiers ou
requête par le président du tribunal du lieu du do-
de toute procédure collective judiciaire visant la
micile du crédit-bailleur, en cas de non paiement liquidation des biens du crédit preneur.
par le crédit-preneur d'un seul terme de loyer.
Art.24.- Le privilège objet de l'article précédent
Dans ce cas, le crédit-bailleur peut disposer de son
peut s'exercer à tout moment pendant et après la
bien récupéré, par location ou par vente ou par nan-
durée du contrat de crédit-bail, par inscription de
tissement ou par tout autre moyen légal
gage ou de nantissement spécial sm les biens meu-
d'aliénation, toute clause contraire du contrat de
bles du crédit preneur, au greffe du tribunal territo-
crédit-bail étant réputée non écrite.
rialement compétent ou par inscription de
l'hypothèque légale sur tout immeuble du crédit
Sauf accords exprès du crédit-bailleur, le crédit-
preneur, à la conservation des hyrothèques.
preneur ne peut plus se prévaloir du contrat de cré-
dit-bail pour bénéficier de la poursuite de la loca-
En ce qui concerne les avoirs ;;n compte, les créan-
tion aux conditions initialement convenues, si le
ces et les effets mobiliers du crédit preneur, le pri-
crédit-bailleur a exercé son droit de reprise sur le
vilège légal du crédit baillem s'exerce par simple
bien loué aux conditions définies au précédent ali-
opposition ou saisie-arrêt ou saisie conservatoire ou
Crécüt-bail 4/8
144
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mise en demeure adressée au crédit preneur ou au Art.29.- Le crédit preneur dispose d' un droit de
tiers détenteur ou au tiers débiteur, par lettre re- jouissance sur le bien loué par contrat de crédit-bail
conm1andée avec accusé de réception ou par pro- à compter de la date de délivrance de ce bien par le
cès-verbal d'huissier. crédit bailleur fixée au contrat.
Art.25.- Le crédit bailleur peut, à la sauvegarde de Art.30.- Le droit de jouissanct> du crédit preneur
sa créance sur le crédit preneur, prendre toute me- s'exerce pendant la durée contractuelle de la loca-
sure conservatoire de saisie sur les biens meubles et tion expirant à la date fixée pour la restitution du
immeubles du crédit preneur, dans les autres for- bien loué au crédit bailleur, et le cas échéant, après
mes prévues par la loi. renouvellement de la location.
Art.26 .- En cas de perte partielle ou totale du bien Art.31.- Le crédit bailleur garantit le crédit preneur
loué, le crédit bailleur aura seul, vocation à recevoir non défaillant contre tout trouble de la jouissance
les indemnités d'assurance portant sur le hien loué, du bien loué, provenant de son fût ou du fait de
nonobstant la prise en charge par le crédit preneur tiers.
des primes d'assurances souscrites et sans qu'il soit
besoin d'une délégation spéciale à cet effet. En cas de défaillance du crédit bailleur dans
l'accomplissement de ses obligations telles que
Art.27.- Le droit de propriété du crédit bailleur sur stipulées dans le contrat de crédit-bail, le crédit
le bien loué ne souffre d'aucune restriction, ni limi- preneur aura le droit d' agir en réparation contre le
tation d'aucune sorte par le fait que le bien soit crédit bailleur et de prendre toute mesure conserva-
utilisé par le crédit preneur ou par le fait que le toire et toute mesure d'exécution sur le patrimoine
contrat permene au crédit preneur d'agir comme de celui-ci y compris sur le bien loué s'il est encore
mandataire du propriétaire dans des opérations ju- la propriété du crédit bailleur, avant ou une fois
ridiques ou commerciales avec des tiers, connexes établi son droit à percevoir une indemnité ou répa-
à l'opération de crédit-bail. ration par décision judiciaire ay nt acquit 1'autorité
de la chose jugée.
Il en est ainsi, notamment, des interventions du
crédit preneur dans le cadre des relations du crédit
bailleur avec les fournisseurs ou constructeurs du Section 2 -De l'obligation de paiement de loyers
bien destiné à être loué par crédit-bail, même si le
crédit preneur a arrêté directement avec les tiers les
caractéristiques des biens à louer ou à construire en Art.32.- En contrepartie de son droit de jouissance
vue de leur location par crédit-baiL sur le bien loué, le crédit preneur doit payer au cré-
dit bailleur, aux dates convenues, les sommes
Art.28.- Le crédit bailleur, en sa qualité de dispen- fixées au contrat de crédit-bail, à titre de loyer.
sateur de crédit dans le cadre d'une opération de
crédit-bail, a le droit de percevoir, avant tous autres
créanciers du crédit preneur, le produit de réalisa- Section 3 - De l'obligation d'entretien, d'assu-
tion de toutes sûretés réelles constituées à son profit rance et de restitution du bien loué
et les sommes payées par des cautions personnelles
et solidaires du crédit preneur, à concunence des
sommes dont ce dernier sera redevable à tout mo- Art.33.- Dans le cas d'un crédit-bail mobilier, le
ment dans le cadre du contrat de crédit-bail : contrat y aftërent peut mettre à la charge du crédit
preneur 1'obligation d'entretien et de maintenance
du bien loué.
Chapitre 2 - Des droits et obligations des
parties au contrat de crédit-bail mobi- Celui-ci doit permettre pendant la durée de loca-
tion, au crédit bailleur d' accéder aux locaux dans
lier
lesquels ce bien est installé, afin de le mettre dans
la possibilité d ' exercer son droit de vérification de
1' état du bien.
Section 1 - Du droit de jouissance du crédit pre-
neur et des garanties de ce droit par le crédit
Art.34.- Le contrat de crédit-bail peut également
bailleur
mettre à la charge du crédit preneur l'obligation
d'assurer à ses frais le bien loué contre tous les
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145
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risques de perte totale ou partielle diminuant ou • l'obligation de garantir au ct·édit preneur les
empêchant 1'usage convenu. qualités expressément promises par le crédit
bailleur dans le contrat de crédit-bail ou celles
Ar·t.35.- Durant la période de jouissance du bien requises par la destination du bien loué ;
loué, le crédit preneur est tenu d'utiliser ce bien • l'obligation de s'abstenir de troubler le crédit
conformément à l'usage convenu et d'en assurer la preneur dans la jouissance du bien loué, de ne
consetvation en bon père de famille. pas apporter à ce bien ou à ses dépendances un
changement en diminuant la jouissance, de ga-
Art.36.- A 1' expiration de la durée de location, le rantir le crédit preneur contre tout dommage ou
crédit preneur doit, s'il ne lève pas l'option d'achat trouble de droit du crédit bailleur à l'exclusion
à la date convenue ou en cas de non renouvelle- de tout trouble du fait de tiers n'invoquant au-
ment de la location, restituer le bien loué au crédit cun droit sur le bien loué ;
bailleur, dans un état de fonctionnement et • l'obligation de s'abstenir de tout fait suscepti-
d'utilisation con-espondant à l'état d'un bien simi- ble de générer la prise d'un acte par 1'autorité
laire en fonction de la durée de vie économique de administrative compétente ayant pour effet
celui-ci. d' amoindrir ou de supprimer la jouissance du
crédit preneur sur le bien loué ;
En aucun cas le crédit preneur ne peut invoquer un • l'obligation de garantir le crédit preneur contre
quelconque droit de rétention du bien loué, pour les vices ou défauts du bien 1Jué empêchant ou
quelque motif que ce soit. diminuant sensiblement la valeur de ce bien,
exception faite de ceux tolérés par les usages
ou de ceux dont il aura averti le crédit preneur
Chapitre 3 - Des droits et des obligations et dont ce dernier a eu cmmaissance lors de la
des parties au contrat de crédit bailleur conclusion du contrat de crédit-bail.
immobilier
Section 2 -Des obligations du crédit preneur
Art.37.- Dans le cas d'un crédit-bail inunobilier,
les obligations et droits réciproques du crédit pre-
neur et du crédit bailleur sont ceux définis au Art.39.- En contrepartie du droit de jouissance à lui
contrat de crédit-bail et en cas de silence, ceux ad- concédé par le crédit bailleur dans le contrat de
mis par le Code civil en matière de bail à loyers crédit-bail immobilier et sauf accord contraire des
sauf dérogations prévues à la présente ordonnance parties, le crédit preneur est réputé tenu des obliga-
ou incompatibilités de certaines dispositions du tions mises à la charge du locataire par le Code
Code civil avec la nature du contrat de crédit-bail, civil, notamment, des obligations ci-après :
considéré comme opération de crédit au sens détini • l'obligation de payer les loyers convenus au
à la présente ordonnance. prix, lieu et dates convenus ;
• l'obligation de permettre aJ crédit bailleur de
faire toutes les réparations pour lesquelles son
Section 1 - Des obligations du crédit bailleur en intervention urgente est refjuise à la sauvegarde
sa qualité de propriétaire du bien loué du bien loué, même si ces réparations empê-
chent partiellement ou totalement la jouissan-
ce;
Ar·t.38.- En contrepartie de son droit de propriété • 1'obligation d'user du bien loué de la manière
sur le bien immobilier loué durant toute la période convenue et d'une manière confonne à sa des-
de location et sauf accord contraire des parties au tination en cas de silence du contrat de crédit-
contrat de crédit-bail, le crédit bailleur est réputé bail à ce sujet ;
tenu des obligations mises à la charge du proprié- • l'obligation de ne pas tàire subir au bien loué
taire par le Code civil, notamment des obligations une quelconque modification ou installation
ci-après : sans l'accord du crédit bailleur, quels que
• l'obligation de livrer le bien loué conformé- soient les motifs de la modification ou de
ment aux spécifications techniques du crédit l'installation, en particulier, si celle-ci menace
preneur, dans l'état et à la date convenus au la sécurité de l' immeuble loué ou amoindrit sa
contrat de crédit-bail; valeur vénale ;
• 1'obligation dé payer les taxes, impôts et autres • l' obligation de faire les réparations locatives
charges de cette nature grevant le bien loué ; fixées par la législation, par la réglementation,
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par des règlements de co-propriété et par les aux garanties pour trouble de tait ou pour vices ou
usages; pour non conformité du bien loué ou que de telles
• l'obligation d'user du bien loué, de le conser- garanties soient restreintes et qu'en conséquence, le
ver avec tout le soin d'un bon père de famille crédit preneur renonce à demander la résiliation du
et de répondre des dégradations et pertes su- contrat de crédit-bail ou la dimu.ution du loyer au
bies par le bien loué durant sa jouissance qui titre de ces garanties.
ne sont pas le résultat de l'usage nmmal ou
convenu de ce bien ; Art.41.- Les parties au contrat de crédit-bail im-
• l'obligation de garantir, le crédit bailleur mobilier peuvent également convenir que le crédit
contre les risques d'incendie, d'en prendre en preneur prenne à sa charge les frais d'assurance du
charge les conséquences sur le bien loué et de bien loué et qu'en cas de sinistre, l'indemnité
s'assmer contre de tels risques ; d'assurance soit versée directement au crédit bail-
• l'obligation d'aviser le crédit bailleur, sans leur, en apurement des loyers échus et à échoir et
délai, de tous les faits exigeant son interven- de la valeur résiduelle du bien, sans que cela dé-
tion en qualité de propriétaire et susceptibles charge le crédit preneur de son obligation
de diminuer la jouissance du bien loué, par le d'honorer tout loyer ainsi que la valeur résiduelle
crédit bailleur, ou la valeur vénale de ce bien, non récupérée par l'indemnité d'assurance.
notamment les cas de réparations mgentes, de
découvertes de défauts, usurpation, trouble ou
dommage commis par des tiers sm le bien Section 4 -Des dispositions dérogatoires particu-
loué, même si le crédit prenem a pris en charge lières
les frais ou conséquences juridiques et finan-
cières de telles situations ou a renoncé à invo-
quer la résiliation du contrat de crédit-bail ou Art.42.- Les rapports du crédit 1Rilleur avec le cré-
la diminution du loyer ou a renoncé à appeler dit preneur s'inscrivant dans le cadre d'un contrat
la responsabilité du crédit bailleur ; de crédit-bail immobilier ne sont pas soumis aux
• l'obligation de faire à ses frais toutes répara- dispositions édictées par les articles suivants du
tions non expressément mises à la charge du Code civil: 467, 469, 470, 472, 474, 475, 478, 499,
prop1iétaire par la loi et de prendre en charge 508,509,513 à 522 et 524 à 537.
les redevances d'utilisation de l'électricité, de
1' eau et du gaz ; Art.43.- Ne sont pas non plus applicables aux rap-
• l' obligation de ne pas céder son droit de jouis- ports du crédit bailleur avec le crédit preneur les
sance et de ne pas sous-louer le bien loué, sans articles suivants du Code de Cotmnerce :
l'accord exprès du crédit baillem; • articles 79 à 167, sauf dans leurs dispositions
• l 'obligation de garantir au crédit bailleur compatibles avec la vente du fonds de com-
l'exécution par le cessionnaire de ses obliga- merce loué par contrat de crédit-bail ;
tions, en cas de cession du bien loué avec un • articles 169 à 214 relatifs aux baux commer-
accord du crédit bailleur; etaux, à la gérance libre et à la location-
• l'obligation de lever l'option d'achat à la date gérance.
convenue à peine de déchéance de son droit à
user de cette faculté, si le crédit bailleur a Art.44.- Le crédit preneur ne peut prétendre à un
exercé son droit de reprise du bien loué à la da- droit au maintien dans les lieux loués à l'expiration
te convenue ; de la durée irrévocable de locat;on fixée au contrat
• l'obligation de restituer le bien loué à la date de crédit-bail que pour autant qu'li ait signé avec le
convenue s'il ne lève pas l'option d'achat. crédit bailleur un nouveau contrat de lo~.:ation fixant
la nouvelle durée de celle-ci ainsi que le nouveau
prix de loyer.
Section 3 - Des clauses facultatives au contrat de
crédit-bail immobilier A défaut pom les parties d'avoir signé un tel
contrat de location en substitution au contrat de
crédit-bail initial, au plus tard à la date d'expiration
Ar·t.40.- Nonobstant les dispositions des articles 38 de ce dernier, le crédit preneur est tenu de restituer
et 39 de la présente ordonnance les parties au le bien loué libre de tout occupant, sans qu' il soit
contrat de crédit-bail peuvent convenir que le crédit besoin d'une mise en demeure.
preneur, en contrepartie du droit de jouissance que
lui confère le crédit bailleur, prenne à sa charge une En cas de refus du crédit preneur de libérer les
ou plusieurs obligations de ce dernier, qu'il renonce lieux, le crédit bailleur pourra l'y contraindre par
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ordonnance du juge des rétërés du tribunal tenito- Le contrat de crédit-bail est dans ce cas, réputé
rialement compétent. avoir pris fin, sous réserve que les patiies aient
rempli leurs obligations. La vente du bien loué est
réputée acquise à la date de l'acte authentique y
Section 5 - Des conditions de transfert du droit afférent, nonobstant le non accomplissement des
de propriété à la levée de l'option d'achat pour formalités de publicité auxquelles les parties ven-
le crédit bailleur deuse et acquéreuse restent par ailleurs tenues.
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Annexe n°2
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Algérie
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Art.2.- Les opérations de crédit-bail telles que dé- Art.9.- L'agrément est accordé par décision du
finies par la législation en vigueur peuvent être Gouverneur de la Banque d'Algérie.
réalisées, à l'instar des banques et établissements
financiers, par des sociétés de crédit-bail. La décision d'agrément est notifiée au promoteur
au plus tard deux mois après la remise de tous les
Art.3.- Les sociétés de crédit-bail visées à l'article éléments et informations constitutifs du dossier visé
2 ci-dessus ne peuvent être constituées que sous la à l'article 5 ci-dessus.
fmme de Société par Actions dans les conditions
tixées par la législation en vigueur. Art.IO.- La décision d'agrément visée à l'article 9
ci-dessus est publiée au Joumal Officiel de la Ré-
Art.4.- Les fondateurs, dirigeants ou représentants publique Algérienne Démocratique et Populaire
de la société de crédit-bail ne doivent pas taire dans les conditions prévues à l'article 45 de la Loi
l'objet d'une interdiction prévue à l'artic le 125 de n°90-1 0 du 14 avril 1990 susvisée.
la Loi n°90-IO du 14 avril 1990 et doivent remplir
les conditions fixées par le Règlement n°92-05 du La décision d'agrément compotte :
22 mars 1992 sus-visé. • la raison sociale de la société de crédit-bail,
• son adresse,
Art.S.- Les promoteurs d'une société de crédit-bail • le nom des principaux dirigeants,
doivent foumir, à l'appui d'une demande de consti- • le montant du capital et sa répartition entre les
tution adressée au Conseil de la Monnaie et du actionnaires.
Crédit, un dossier dont le contenu sera précisé par
une Instruction de la Banque d'Algérie. Art.ll.- En cas de refus d'agrément un recours
peut être introduit dans les conditions et formes
Ce dossier sera établi sur formulaires à retirer au- fixées à l'article 132 de la Loi n°90-10 du 14 avril
près des services compétents de la Banque 1990 sus visée.
d'Algérie.
Art.l2.- Le retrait d'agrément yeut être prononcé
Art.6.- Le capital social minimum auquel les socié- pour les motifs évoqués à l'article 140 de la Loi
tés de crédit-bail sont tenues de souscrire est fixé à n °90- 10 du 14 avri 1 1990 susvisée
100.000.000 DA, sans que le montant ne soit infé-
rieur à 50 % des fonds propres. Art.13.- Les sociétés de crédit-bail sont tenues de
soumettre à publicité les opérations qui entrent
Art.7.- Le capital social minimum prévu à l'article dans le cadre de leur activité.
précédent doit être libéré suivant les règles et
conditions fixées par la législation et la réglementa- Art.14.- Toute modification de statuts pmtant sur
tion en vigueur. l'actionnariat et/ou le capital d'une société de cré-
dit-bail doit être préalablement soumis à l'accord
Art.8.- Les fonds propres sont constitués, en plus du Gouvemeur de la Banque d'Algérie.
du capital social, des réserves, des bénéfices repor-
tés, des plus values de réévaluation, des prêts parti- Art.l5.- Le présent Règlement sera publié au Jour-
cipatifs et des provisions non affectées. nal Officiel de la République Algérienne Démocra-
tique et Populaire.
D'autres éléments pouvant faire partie des fonds
propres seront fixés, en tant que de besoin, par voie
d 'Instmction.
150
Annexe n°3
Article 6 : La demande d'agrément doit être appuyée d'un dossier comportant tous les
documents attestant de l'accomplissement des formalités pour la constitution ou
l'installation de société, selon le cas, telles que déterminées par la législation et la
réglementation en vigueur.
151
Les renseignements fournis au titre de ce dossier doivent également indiquer que les
promoteurs ont satisfait à toutes les conditions exigées par la Loi N° 90-10 du 14 Avril
1990 relative à la Monnaie et au Crédit et les Règlements subséquents, ainsi qu'aux
conditions spéciales dont l'autorisation est éventuellement assortie.
ANNEXE I
- s'il s'agit d'une personne morale, indiquer également la raison sociale, la forme
juridique, l'adresse du siège social.
- s'il s'agit d'une personne physique, indiquer le nom, prénom, date et lieu de naissance,
nationalité et domicile.
4. Quelle est l'activité de l'apporteur de capitaux ? S'il fait partie d'un groupe, fournir un
descriptif du groupe et un organigramme indiquant les pourcentages de détention en
parts de capital et en droits de vote.
5. Citer les principaux dirigeants de l'apporteur de capitaux s'il s'agit d'une personne
morale.
6. Quelle est la répartition du capital de l'apporteur de capitaux et, si celui-ci fait partie
d'un groupe, celle du capital de la maison mère ?
152
Le groupe auquel il appartient détient-il lui même des participations significatives dans
des banques et établissements financiers ? Si tel est le cas, donnez la liste de ces
participations et le montant ?
8. L'apporteur de capitaux et les sociétés qui lui sont liées exercent-ils une activité
financière? Si oui, à quelles autorités sont-ils soumis à ce titre ?
9. Au cours des dix dernières années, l'apporteur de capitaux a-t-il fait l'objet d'une
enquête ou d'une procédure dans le cadre professionnel administratif ou judiciaire
présentant un caractère significatif ?
13. Quels sont les principales relations bancaires de l'apporteur de capitaux ? Préciser
l'ancienneté de ces relations.
14. Sont assimilés aux droits de vote détenus par un apporteur de capitaux :
— les droits de vote détenus par d'autres personnes pour son compte. Préciser l'identité
de ces personnes.
— les droits de vote détenus par les sociétés placées sous son contrôle effectif. Préciser
l'identité de ces sociétés.
— les droits de vote que l'apporteur de capitaux ou les autres personnes citées ci-dessus
sont en droit d'acquérir à leur seul initiative en vertu d'un accord.
153
16. Communiquer les comptes de l'apporteur de capitaux s'il s'agit d'une personne
morale et/ou de sa maison-mère pour les trois dernières années et une prévision pour
l'année en cours (y compris les données consolidées le cas échéant).
ANNEXE II
DESCRIPTION DU PROJET
3. Nature des titres représentant le capital ; lien entre la détention de ces titres et
l'exercice des droits de vote.
Les apporteurs de capitaux appelés à détenir au moins 10 % des droits de vote doivent
fournir les renseignements figurant à l'annexe 1 de la présente instruction.
Les dirigeants désignés doivent fournir tous les renseignements nécessaires dont un
curriculum vitae détaillé permettant d'apprécier l'expérience professionnelle, et la qualité
de gestionnaire des intéressés et produire un bulletin de leur casier judiciaire.
Pour les dirigeants de nationalité étrangère résidant depuis moins de trois ans en Algérie,
le bulletin de casier judiciaire est remplacé par un document délivré par les autorités
compétentes de leur pays d'origine et attestant que les intéressés ne sont pas, aux
termes de la réglementation de leur pays, frappés d'une interdiction de diriger une
banque ou un établissement financier.
7. Identité des membres de l'organe délibérant et des associés non dirigeants des
sociétés. Cette information doit être complétée, dans le cas des établissements non
affiliés à un organe central, par la remise d'un curriculum vitae et d'une déclaration
154
attestant qu'aucune de ces personnes ne tombe sous le coup des interdictions édictées à
l'article 125 de la Loi n° 90.10 du 14 Avril 1990 relatives à la monnaie et au crédit.
9. Au cas ou la personne morale pour laquelle l'agrément est demandé est déjà
constituée, description de son activité et production de ses trois derniers bilans certifiés.
c)- Nature des ressources utilisées ; part respective des fonds propres, des concours des
actionnaires, des titres de créances négociables ou obligataires, des dépôts du public, des
emprunts sur le marché interbancaire...
d)- Evolution de l'effectif susceptible d'être employé pendant les trois années à venir et
de la masse salariale correspondante, répartie par catégorie de personnel.
f)- Bilans et comptes de résultats prévisionnels pour les trois prochains exercices
155
ANNEXE III
Monsieur le Gouverneur,
J'ai l'honneur de vous faire parvenir ci-joint les renseignements demandés à l'occasion de
la prise de participation que (Nom de l'apporteur) se propose de réaliser dans le capital
de (Nom de la banque ou de l'établissement financier ou de la succursale d'une banque
ou d'un établissement financier étranger).
Je certifie que ces renseignements sont sincères et fidèles et qu'il n'y a pas à ma
connaissance, d'autres faits importants dont la Banque d'Algérie doit être informée.
J'ai pris note que le Gouverneur de la Banque d'Algérie peut inviter les actionnaires ou
sociétaires d'une banque ou d'un établissement financier à fournir à celui-ci le soutien qui
lui est nécessaire lorsque sa situation le justifie et ce, conformément aux dispositions de
l'article 161 de la Loi n° 90.10 du 14 Avril 1990 relative à la monnaie et au crédit.
156
Tables des matières
Introduction générale………………………………………………………………………..01
169
Tables des matières
2-3-1 Le crédit-bail national(ou domestique) ……………………………………………... 20
3-5-2 La location avec option d’achat (LOA) où avec promesse de vente …………………. 31
170
Tables des matières
3-5-5 La vente à tempérament ……………………………………………………………... 32
4-3 Les risques liés aux opérations du crédit-bail et les moyens de prévention ……………. 37
171
Tables des matières
5-2-1 Le marché Financier........................................................................................................45
5-2-3 Microcrédit..................................................................................................................... 48
172
Tables des matières
1-1-5-2 L’obligation du crédit-preneur.................................................................................... 59
1-2 Le régalement de la banque d’Algérie n° 96/06 du 03 juillet 1996 relatif aux modalités de
constitution des sociétés de crédit-bail et les conditions de leur agrément..............................60
3-1-2 Les dispositions rapportées par la loi de finance 2001 et la loi de finance
complémentaire 2001................................................................................................................69
3-1-3 Les dispositions rapportées par la de finance 2003 et la loi de finance complémentaire
de 2003......................................................................................................................................70
173
Tables des matières
3-1-8 les dispositions rapportées par la loi de finance 2010 et la loi de finance complémentaire
de 2010......................................................................................................................................73
174
Tables des matières
4-1-4-7 El Djazaïr Idjar « EDI »............................................................................................... 84
175
Tables des matières
1-4-3-1Le département commercial .......................................................................................102
176
Tables des matières
3-5 Les modalités de fonctionnement du leasing par la NATIXIS Banque Algérie ............ 116
177
Tables des matières
4-3-4 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail ………………..............128
4-3-5 Elaboration d’un contrat de condition particulière crédit-bail en Arabe …….............. 128
Bibliographie ……………………………………………………………………………….135
Annexe…………………………………………………………………………………….. 141
Résumé……………………………………………………………………………………... 179
178
Résumé
Le crédit-bail qui est connu couramment sous la dénomination du « leasing », est une
technique de financement des investissements par laquelle une banque ou une société
financière (bailleur) acquiert un bien mobilier ou immobilier pour le louer à une entreprise
(preneur) moyennant le paiement des loyers périodiques. A l’expiration du contrat, le preneur
a la possibilité de lever une option d’achat d’une faible valeur résiduelle.
Introduit en Algérie depuis 1990 par la loi sur la monnaie et le crédit, le crédit-bail
reste un outil de financement des investissements utilisé par les entreprises Algériennes .A
cet effet, nous avons mené une étude sur la problématique suivante : Quelles sont les raisons
qui poussent certaines entreprises algériennes à opter pour ce type de financement qui est le
leasing au lieu du crédit classique ?
Introduced in Algeria since 1990 by the Law on Currency and credit, leasing remains an
investment financing tool used by Algerian companies. To this end, we have carried out a
study on the following problem : What are the reasons why some Algerian companies opt for
this type of financing which is leasing insreat of the conventional credit ?