Code de Bonnes Pratiques Chargement de Conteneurs
Code de Bonnes Pratiques Chargement de Conteneurs
Code de Bonnes Pratiques Chargement de Conteneurs
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Édition de 2015
Édition de 2014
Édition électronique
Londres, 2016
NATIONS UNIES
NATIONS UNIES
Édition imprimée (ISBN 978-92-801-2482-8)
Publié conjointement en 2016 par
ISBN de l’OIT 978-92-2-229825-9 (version imprimée)
ISBN deL’ORGANISATION
l’OIT 978-92-2-229826-6
MARITIME(version Web en format PDF)
INTERNATIONALE
Publiée conjointement
4 Albert Embankment, en 7SR,
Londres SE1 2016 Royaume-Uni
par
www.imo.org
L’ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE
4 Albert Embankment,
L’ORGANISATION Londres SE1 7SR,DU
INTERNATIONALE Royaume-Uni
TRAVAIL
www.imo.org
4, route des Morillons, 1211 Genève 22, Suisse
www.ilo.org
L’ORGANISATION INTERNATIONALE DU TRAVAIL
4, route
LA COMMISSION des Morillons,
ÉCONOMIQUE 1211
DES Genève UNIES
NATIONS 22, Suisse
POUR L’EUROPE
Palais des Nations,www.ilo.org
CH - 1211 Genève 10, Suisse
www.unece.org
LA COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L’EUROPE
Palais des Nations, CH - 1211 Genève 10, Suisse
Imprimé par Wheatons Exeter Ltd, Exeter, EX2 8RP
www.unece.org
ISBN 978-92-801-2482-8
La présente publication a été établie à partir des documents officiels de l’OMI et tous les efforts
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ont été faits pour éliminer les erreurs et reproduire fidèlement le texte original. L’attention du lecteur
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est attirée sur le fait que, en cas de divergence, c’est le texte officiel de l’OMI qui fait foi.
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Les désignations utilisées dans les publications de l’OMI, du BIT et de la CEE-ONU, qui sont conformes
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à la pratique des Nations Unies, et la présentation des données qui y figurent n’impliquent
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de la part de l’OMI, du BIT ou de la CEE-ONU, aucune prise de position
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quant au statut juridique de tel ou tel pays, zone ou territoire, ou de ses autorités,
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ni quant au tracé de ses frontières.
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Les articles, études et autres textes signés n’engagent que leurs auteurs et leur publication ne signifie pas
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que l’OMI, le BIT ou la CEE-ONU souscrivent aux opinions qui y sont exprimées.
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La mention ou la non-mention de telle ou telle entreprise ou de tel ou tel produit ou procédé commercial
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n’implique de la part de l’OMI, du BIT ou de la CEE-ONU aucune appréciation favorable ou défavorable.
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Les droits de reproduction et/ou de traduction de cet ouvrage peuvent être cédés.
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Pour plus de renseignements, contacter le Service des publications
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de l’OMI à l’adresse copyright@imo.org.
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Table des matières
Page
Avant-propos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . v
Code CTU
Préambule . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
Chapitre 1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
Chapitre 2 Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
Chapitre 3 Principales prescriptions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
Chapitre 4 Chaînes de responsabilités et d’information . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
Chapitre 5 Conditions générales de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
Chapitre 6 Propriétés des engins de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
Chapitre 7 Caractère approprié des engins de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
Chapitre 8 Arrivée, vérification et positionnement des engins de transport. . . . . . . . . . 31
Chapitre 9 Chargement des cargaisons dans les engins de transport. . . . . . . . . . . . . . 37
Chapitre 10 Conseils supplémentaires sur le chargement
des marchandises dangereuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
Chapitre 11 Une fois le chargement terminé. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43
Chapitre 12 Conseils sur la réception et le déchargement des engins de transport . . . . 45
Chapitre 13 Formation au chargement des engins de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47
Annexes
Annexe 1 Échange d’informations. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51
Annexe 2 Sécurité de la manutention des engins de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53
Annexe 3 Prévention des dommages causés par la condensation. . . . . . . . . . . . . . . . 59
Annexe 4 Plaques d’agrément. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 63
Annexe 5 Réception des engins de transport . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 69
Annexe 6 Réduction au minimum des risques de recontamination. . . . . . . . . . . . . . . . 83
Annexe 7 Chargement et assujettissement des cargaisons
dans les engins de transport. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 93
Appendice 1 Marques d’emballage. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121
Appendice 2 Facteurs de frottement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
Appendice 3 Méthodes pratiques pour déterminer
le facteur de frottement µ. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 128
Appendice 4 Calculs spéciaux relatifs au chargement
et à l’assujettissement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 130
Appendice 5 Essai pratique de stabilité visant à déterminer l’efficacité
des dispositifs d’assujettissement de la cargaison . . . . . . . 134
iii
Table des matières
Page
iv
Avant-propos
De nombreux accidents survenant au cours du transport sont dus à de mauvaises pratiques de chargement des
cargaisons dans des engins de transport, telles que l’assujettissement inadéquat de la cargaison, la surcharge et les
déclarations inexactes du contenu. Ils constituent une préoccupation majeure, du fait notamment que le grand public,
les agents de transport et de la chaîne logistique, qui n’exercent généralement aucun contrôle sur le chargemet de tels
engins, peuvent en être victimes.
Le Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU pour le chargement des cargaisons dans des engins de
transport (Code CTU), publication conjointe de l’Organisation maritime internationale (OMI), de l’Organisation inter-
nationale du Travail (OIT) et de la Commission Économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU), traite ces
préoccupations dans le cadre d’un code mondial de bonnes pratiques à caractère non obligatoire applicable à la
manutention et au chargement des conteneurs destinés aux transports maritime et terrestre.
Le Code CTU est une version actualisée des Directives OMI/OIT/CEE-ONU pour le chargement des cargaisons dans
des engins de transport de 1997. Il a été approuvé en 2014 par le Comité de la sécurité maritime de l’OMI, le Comité
des transports intérieurs de la CEE-ONU et le Conseil d’administration du BIT. Le processus de révision a été effectué
entre 2011 et 2013 sous les auspices d’un groupe d’experts.
Le Code CTU fournit des renseignements et références détaillés sur tous les aspects de chargement et d’assujet-
tissement de la cargaison dans des conteneurs et autres moyens de transport intermodal, en tenant compte des
prescriptions relatives à tous les modes de transports maritime et terrestre. Il s’applique aux opérations de transport et
à l’ensemble de la chaîne de transport intermodal et fournit des directives non seulement aux personnes responsables
du chargement et de l’assujettissement de la cargaison, mais aussi à celles qui sont chargées de la réception et du
déchargement de tels engins de transport. Il traite en outre des questions telles que la formation et l’emballage des
marchandises dangereuses.
L’objectif du Code CTU est d’aider le secteur maritime, les organismes d’employeurs et de travailleurs et les gouverne-
ments à former leur personnel sur la sécurité de l’arrimage des cargaisons conteneurisées. Ce Code peut également
servir de référence dans les règlements nationaux et pourrait devenir, à l’échelle internationale, un modèle de législation
harmonisée dans ce domaine, si de telles prescriptions s’avéraient nécessaires.
v
Code CTU
Préambule
L’utilisation de conteneurs, caisses mobiles, véhicules et autres engins de transport réduit sensiblement les risques
matériels auxquels les cargaisons sont exposées. Cependant, si les cargaisons ne sont pas chargées correctement
ou avec précaution dans ou sur de tels engins ou si elles ne sont pas bien immobilisées, calées ou arrimées, des
dommages corporels risquent d’être causés pendant leur manutention ou leur transport. De plus, la cargaison ou
le matériel pourrait subir des détériorations graves et coûteuses.
Le nombre de types de cargaisons transportées dans des conteneurs n’a cessé d’augmenter au fil des années et des
innovations, comme l’utilisation de citernes souples, et des progrès permettent de transporter dans des engins de
transport des objets lourds et volumineux qui étaient habituellement chargés directement dans la cale du navire (par
exemple, des pierres, de l’acier, des déchets et des cargaisons spéciales).
Les préposés au chargement des cargaisons et à leur assujettissement dans ou sur un engin de transport sont souvent
les derniers à voir le contenu de l’engin jusqu’à ce qu’il soit ouvert à sa destination finale. C’est dire qu’un très grand
nombre d’acteurs, le long de la chaîne de transport, compteront sur la compétence de ces personnes :
–– les conducteurs de véhicules routiers et autres usagers de la route lorsque l’engin est transporté par route;
–– les cheminots et autres personnes concernées lorsque l’engin est transporté par voie ferrée;
–– l’équipage des navires qui transportent l’engin par voies de navigation intérieures;
–– le personnel chargé de la manutention dans les terminaux lors du transfert de l’engin d’un mode de transport à
un autre;
–– les dockers lors de l’embarquement et du débarquement de l’engin;
–– l’équipage des navires hauturiers pendant le transport;
–– les personnes légalement tenues d’inspecter les cargaisons; et
–– les personnes qui déchargent l’engin.
Si un conteneur, une caisse mobile ou un véhicule est mal chargé, cela présente des risques pour toutes ces personnes,
de même que pour les passagers et le public.
3
Chapitre 1
Introduction
1.1 Portée
1.1.1 Le Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU pour le chargement des cargaisons dans des engins
de transport (Code CTU) a pour objet de fournir des conseils sur la sécurité de l’empotage aux personnes
préposées au chargement et à l’assujettissement des cargaisons dans des engins de transport, ainsi qu’à
celles qui sont chargées de la formation à ces tâches. Il a également pour objet de décrire les aspects
théoriques du chargement et de l’assujettissement et d’indiquer des mesures à prendre dans la pratique
pour garantir la sécurité du chargement des cargaisons sur ou dans des engins de transport.
1.1.2 Outre des conseils à l’intention des personnes effectuant le chargement, le Code CTU fournit des rensei-
gnements et des conseils à l’intention de toutes les parties prenantes de la chaîne d’approvisionnement, y
compris celles qui participent au déchargement de l’engin de transport.
1.1.3 Le Code CTU n’est pas censé contredire ni remplacer les règles nationales ou internationales en vigueur
qui peuvent concerner le chargement et l’assujettissement des cargaisons dans des engins de transport,
en particulier les règles qui ne s’appliquent qu’à un mode de transport, par exemple le transport de cargai-
sons dans des wagons de chemin de fer par voie ferroviaire uniquement.
1.2 Sécurité
1.2.1 Ne pas charger ou assujettir correctement les cargaisons, utiliser des engins de transport impropres et
surcharger les engins peut présenter un danger pour les personnes lors des opérations de manutention
et de transport. Une déclaration inexacte de la cargaison peut elle aussi donner lieu à des situations
dangereuses. Ne pas déclarer la masse brute exacte de l’engin peut amener à surcharger un véhicule
routier ou un wagon de chemin de fer ou à choisir pour l’arrimage à bord d’un navire un emplacement qui
ne convient pas, ce qui compromet la sécurité du navire.
1.2.2 Ne pas contrôler suffisamment l’humidité peut gravement endommager la cargaison et provoquer son
affaissement et aussi entraîner une perte de stabilité de l’engin de transport.
1.3 Sûreté
1.3.1 Il est important que tout le personnel qui participe au chargement, à la pose de plombs de sûreté, à la
manutention, au transport et au conditionnement des cargaisons ait conscience de la nécessité d’être
vigilant et d’appliquer avec diligence des procédures pratiques visant à renforcer la sûreté, conformément
aux législations nationales et aux accords internationaux.
1.3.2 Des recommandations sur les aspects liés à la sûreté du mouvement des engins de transport destinés au
transport par mer sont énoncées dans divers documents, dont la Convention internationale de 1974 pour
la sauvegarde de la vie humaine en mer (Convention SOLAS), telle que modifiée, le Code international pour
la sûreté des navires et des installations portuaires (Code ISPS), le Recueil de directives pratiques OMI/OIT
sur la sûreté dans les ports et les Normes et Spécifications publiquement disponibles qui ont été élaborées
ou sont en cours d’élaboration au sein de l’Organisation internationale de normalisation (ISO), qui traitent
de la gestion de la sûreté des cargaisons et d’autres aspects de la sûreté de la chaîne logistique. En outre,
l’Organisation mondiale des douanes (OMD) a élaboré un Cadre de normes visant à sécuriser et à faciliter
le commerce mondial (le Cadre de normes SAFE).
*
Peut être consulté à l’adresse http://www.unece.org/trans/wp24/guidelinespackingctus/intro.html (documents d’information IM1
à IM10, en anglais seulement).
5
Chapitre 1 – Introduction
1.4.2 De plus amples renseignements sur les conséquences que peuvent avoir des procédures de chargement
inadéquates sont fournis dans le document d’information IM1.
1.4.3 Après l’introduction qui fait l’objet du chapitre 1, le chapitre 2 contient la liste des définitions des termes et
expressions utilisés dans le Code. Le chapitre 3 (Principales prescriptions) donne un aperçu des questions
de sécurité fondamentales relatives au chargement des engins de transport, brièvement décrites sous la
forme de choses à faire et à ne pas faire. Des renseignements détaillés sur la manière de faire les choses
à faire et d’éviter celles à ne pas faire figurent dans les chapitres qui suivent et les annexes connexes.
1.4.4 Le chapitre 4 identifie les chaînes de responsabilités et d’information pour les principales parties prenantes
de la chaîne logistique et est complété par l’annexe 1 consacrée à l’échange d’informations et, en particulier
pour les exploitants de terminaux, à l’intention desquels l’annexe 2 traite de la sécurité de la manutention
des engins de transport. Des renseignements sur les documents types relatifs au transport peuvent être
obtenus dans le document d’information IM2.
1.4.5 Le chapitre 5 (Conditions générales de transport) décrit les forces d’accélération et les conditions clima-
tiques auxquelles est exposé un engin en cours de transport. L’annexe 3 contient des recommandations
supplémentaires sur la prévention des dommages causés par la condensation.
1.4.6 Il faudrait consulter le chapitre 6 (Propriétés des engins de transport), le chapitre 7 (Caractère approprié
des engins de transport) et le chapitre 8 (Arrivée, vérification et positionnement des engins de transport)
pour sélectionner l’engin qui convient pour la cargaison à transporter et pour s’assurer que l’engin est
adapté à l’usage prévu. Des recommandations additionnelles sur ces questions figurent à l’annexe 4
(Plaques d’agrément), à l’annexe 5 (Réception des engins de transport) et à l’annexe 6 (Réduction au
minimum des risques de recontamination). De plus amples renseignements sur les propriétés des divers
types d’engins de transport sont fournis dans le document d’information IM3 et de plus amples rensei-
gnements sur les espèces préoccupantes du point de vue de la recontamination peuvent être tirés du
document d’information IM4.
1.4.7 Le chapitre 9 (Chargement des cargaisons dans les engins de transport) est le chapitre essentiel du présent
Code car il traite de l’opération de chargement proprement dite. Il renvoie aux dispositions connexes
de l’annexe 7, qui contiennent des renseignements détaillés sur la répartition des charges, les modes
d’assujettissement, la capacité des dispositifs d’assujettissement et les méthodes permettant d’évaluer
l’efficacité d’un dispositif d’assujettissement particulier. Cette annexe est complétée par des appendices
sur les marques d’emballage, les facteurs de frottement et les calculs de la répartition des charges et
l’assujettissement de la cargaison. Des recommandations pour travailler sur le dessus d’engins‑citernes
ou d’engins pour cargaisons solides en vrac sont données dans l’annexe 8. Le «guide de saisissage rapide»
que contient le document d’information IM5 est un bon outil pratique qui aide à évaluer l’efficacité des
dispositifs d’assujettissement des cargaisons. En outre, des renseignements très détaillés sont fournis
dans le document d’information IM6 au sujet de la répartition des charges dans le transport multimodal.
Des renseignements sur la manutention des cargaisons dans le document d’information IM7 et des rensei-
gnements sur le transport des marchandises périssables dans le document d’information IM8.
1.4.8 Le chapitre 10 fournit des conseils supplémentaires sur le chargement des marchandises dangereuses.
Le chapitre 11 décrit les mesures qui s’imposent lorsque le chargement est terminé. Des renseignements
au sujet de la pose de plombs de sécurité sur les engins de transport sont disponibles dans le document
d’information IM9.
1.4.9 Le chapitre 12 contient des conseils sur la réception et le déchargement des engins de transport et est
complété par l’annexe 5 (Réception des engins de transport) et l’annexe 9 (Fumigation). Des renseigne-
ments additionnels sur la détection des gaz figurent dans le document d’information IM10.
1.4.10 Le chapitre 13 décrit les qualifications que doit avoir le personnel qui participe au chargement des engins
de transport. Les sujets à envisager d’inclure dans un programme de formation figurent à l’annexe 10.
1.5 Normes
Tout au long du Code et de ses annexes et appendices, il est fait référence à des normes nationales
ou régionales à titre indicatif seulement. Les Administrations peuvent les remplacer par d’autres normes
jugées équivalentes.
6
1.5 – Normes
*
Disponibles à l’adresse http://www.unece.org/trans/wp24/guidelinespackingctus/intro.html (en anglais seulement).
7
Chapitre 2
Définitions
Aux fins du présent Code, les termes et expressions ci-après sont définis comme suit :
Arrimage solidaire Méthode d’assujettissement de la cargaison qui est telle que la cargaison s’appuie
complètement contre l’entourage d’un engin de transport. L’espace vide entre les
engins de transport et entre la cargaison et l’entourage devrait être réduit au minimum.
Les entourages devraient être suffisamment résistants pour absorber les forces qui
s’exercent normalement en cours de transport.
Bois équarri Pièce de bois débité, telle une latte, qui a une petite section transversale.
Cargaison déclarée Situation dans laquelle la cargaison transportée dans un engin de transport est diffé-
de façon erronée rente de celle qui a été déclarée dans les documents de transport.
Carrosserie de véhicule Carrosserie de véhicule dont la structure n’est pas renforcée (en Europe, conformé-
standard ment à la norme européenne EN 12642, paragraphe 5.2) et qui, suivant le poids et le
frottement de la cargaison, exige un assujettissement additionnel de la cargaison au
moyen de saisines.
Charge unitaire Élément ou ensemble d’éléments emballés, empotés ou disposés d’une manière
particulière qui peuvent être manutentionnés en tant qu’unité de charge. L’unitarisa-
tion peut consister à placer l’élément ou les éléments dans un suremballage ou à les
cercler solidement ensemble. Voir aussi unité de charge.
Chargeur Partie qui est nommée sur le connaissement ou sur la lettre de transport comme étant
le chargeur et/ou qui a passé un contrat de transport avec un transporteur (ou bien au
nom ou pour le compte de laquelle ce contrat a été signé).
Également désignée «chargeur expéditeur».
Citerne souple Réservoir souple utilisé pour transporter et/ou stocker un liquide non réglementé à
l’intérieur d’un engin de transport.
Code CTU Code de bonnes pratiques OMI/OIT/CEE-ONU pour le chargement des cargaisons
dans des engins de transport.
Colis Produit final de l’opération d’emballage prêt pour le transport, composé de l’embal-
lage proprement dit et de son contenu.
Condensation Transformation de la vapeur d’eau en liquide. Se produit généralement lorsque l’air
atteint son point de rosée au contact d’une surface froide.
Contamination Formes visibles d’animaux, d’insectes ou d’autres invertébrés (vivants ou morts, à
tout stade de leur cycle de vie, y compris les oothèques et les nids d’œufs en forme
de barquette) ou toute matière organique d’origine animale (y compris sang, os, poils,
chair, sécrétions et excrétions); plantes ou produits végétaux viables ou non (y compris
fruits, graines, feuilles, brindilles, racines, écorces) ou toute autre matière organique,
y compris champignons, ou de la terre ou de l’eau, lorsque de tels produits ne figurent
pas dans le manifeste de la cargaison transportée dans l’engin de transport.
Conteneur Engin de transport de caractère permanent et, de ce fait, assez résistant pour
permettre un usage répété, spécialement conçu pour faciliter le transport des
marchandises, sans rupture de charge, pour un ou plusieurs modes de transport,
conçu pour être assujetti et/ou manipulé facilement, des accessoires étant prévus
à cet effet, et approuvé conformément à la Convention internationale de 1972 sur la
sécurité des conteneurs (Convention CSC), telle que modifiée. Le terme «conteneur»
n’englobe ni les véhicules ni l’emballage; il inclut toutefois les conteneurs transportés
sur un châssis.
9
Chapitre 2 – Définitions
Conteneur ventilé Type de conteneur fermé, similaire à un conteneur d’usage général, mais conçu
pour permettre à l’air d’entrer et de sortir. Est doté d’un système d’aération destiné à
accélérer et accroître la convection naturelle de l’atmosphère à l’intérieur du conte-
neur le plus uniformément possible, grâce soit à des évents non mécaniques situés
dans les parties supérieure et inférieure de l’espace à cargaison, soit à des moyens
mécaniques internes ou externes.
Cryptoclimat à l’intérieur État d’humidité relative de l’air à l’intérieur d’un engin de transport fermé, qui dépend
de l’engin de transport de la teneur en eau de la cargaison ou des matériaux se trouvant dans l’engin et de
la température ambiante.
Dépotage/déchargement Action de retirer la cargaison d’un engin de transport.
Destinataire Partie à laquelle une cargaison est envoyée en vertu d’un contrat de transport ou d’un
document de transport ou d’un document de transport électronique.
Désigné également sous le nom de «réceptionnaire».
Durée de conservation Période recommandée de conservation d’un produit périssable dans un état tel qu’il
puisse être vendu pendant laquelle la qualité définie d’un certain pourcentage des
marchandises reste acceptable dans les conditions escomptées (ou indiquées) de
distribution, de stockage et de présentation.
Durée limite de stockage Période pendant laquelle un produit est gardé à la température la plus basse possible
et qui commence le plus tôt possible après la cueillette/récolte et se termine au
moment où le produit est retiré de l’installation de réfrigération en vue d’être livré aux
consommateurs, moment auquel la durée de conservation commence.
Emballage Récipient et tous les autres éléments ou matériaux nécessaires pour que le récipient
remplisse sa fonction de conditionnement.
Empotage/chargement Opérations consistant à charger et remplir un engin de transport ou à placer la cargai-
son sur un engin.
Empoteur/préposé Partie qui charge ou remplit un engin de transport ou place la cargaison sur un engin;
au chargement l’empoteur peut être engagé sous contrat par l’expéditeur, le chargeur, le transitaire
ou le transporteur; si l’expéditeur ou le chargeur charge un engin de transport dans
ses propres locaux, il est aussi l’empoteur.
Engin de transport Conteneur, caisse mobile, véhicule, wagon de chemin de fer ou tout autre engin
analogue, en particulier lorsqu’il est utilisé pour le transport intermodal.
Engin de transport fermé Engin de transport dont le contenu est complètement enfermé à l’intérieur d’une
structure permanente constituée de surfaces ininterrompues et rigides. Ne sont pas
considérés comme des engins de transport fermés les engins de transport dont
les côtés ou le dessus sont bâchés.
Engin de transport propre Engin de transport exempt de :
–– tout résidu de cargaisons précédentes;
–– tout matériel d’assujettissement utilisé lors de chargements précédents;
–– toute marque, toute plaque-étiquette ou tout panneau associé à des charge-
ments précédents;
–– tous détritus (déchets) qui peuvent s’être accumulés dans l’engin;
–– organismes nuisibles et autres organismes vivants ou morts visibles, y compris
les parties, gamètes, graines, œufs ou propagules de ces espèces qui pourraient
survivre et se reproduire; terre; matière organique;
–– tout autre élément contaminé, infesté ou couvert d’espèces exotiques envahis-
santes qui peut être détecté lors d’une inspection visuelle.
Entourage Bords ou parois de l’engin de transport qui entourent le pont de chargement.
Espèce exotique envahissante Espèce exotique (allogène) dont l’introduction et/ou la propagation menacent la
diversité biologique. L’expression «espèce exotique» désigne une espèce, une sous-
espèce ou un taxon inférieur extrait de son aire de répartition naturelle passée ou
présente, englobe toutes les parties, gamètes, graines, œufs ou propagules de ces
espèces qui pourraient survivre et se reproduire. Inclut les organismes nuisibles et les
organismes allogènes visés par la quarantaine.
Des espèces exotiques envahissantes peuvent être présentes dans et sur un large
éventail de substrats organiques ou inorganiques.
10
Chapitre 2 – Définitions
Expéditeur Partie qui prépare un chargement qu’elle présente au transport. S’il passe un contrat
de transport avec un transporteur, l’expéditeur assume la fonction de chargeur et
peut aussi être désigné :
–– chargeur (transport maritime);
–– chargeur expéditeur (transport routier).
Exploitant de l’engin Partie qui possède ou exploite l’engin de transport et fournit des engins de transport
de transport vides à l’expéditeur/au chargeur/au préposé au chargement/à l’empoteur.
Grappins Bras hydrauliques fixés à un palonnier ou à un portique qui peuvent être utilisés pour
lever un engin de transport en le saisissant par une des pièces femelles spécialement
prévues à cet effet dans son châssis.
Groupeur Partie qui effectue un service de groupage pour d’autres parties.
Humidité absolue Quantité effective de vapeur d’eau dans l’air, mesurée en g/m3 ou en g/kg.
de l’air
Humidité de saturation Teneur en humidité maximale admissible dans l’air selon la température de l’air.
de l’air
Humidité relative de l’air Humidité absolue effective exprimée en pourcentage de l’humidité de saturation à
une température donnée.
Hygroscopicité de la Propriété qu’ont certaines cargaisons ou certains matériaux d’absorber la vapeur
cargaison d’eau (adsorption) ou d’émettre de la vapeur d’eau (désorption) selon l’humidité
relative de l’air ambiant.
Infestation Présence, dans un colis ou un engin de transport, d’un organisme nuisible vivant
visible pouvant porter atteinte au milieu du contenant. Inclut les agents pathogènes
(virus, bactérie, prion ou champignon), qui peuvent infecter les plantes et/ou les
animaux et qui peuvent être détectés lors d’une inspection visuelle.
Longeron Poutre principale d’un wagon/wagon-citerne.
Marchandises non Substances et articles qui ne sont pas visés par les règles en vigueur relatives au
réglementées transport des marchandises dangereuses.
Masse brute déclarée Situation dans laquelle la masse combinée de la cargaison et de l’engin de transport
de façon erronée est différente de la masse déclarée dans les documents de transport/d’expédition.
Voir également surcharge et surpoids.
Navire roulier Navire assurant un service de fret maritime qui est équipé de rampes permettant de
charger et de décharger des véhicules à roues sans utiliser de grues. Désigne égale-
ment tout navire spécialisé conçu pour transporter des chargements de transroulage.
Opérateur intermodal Partie qui fournit un service de transbordement et/ou d’arrimage des engins de trans-
port. Peut‑être subdivisée en :
–– opérateur de terminal maritime;
–– terminal ferroviaire;
–– port fluvial.
Organisme de quarantaine Organisme nuisible qui a une importance potentielle pour l’économie de la zone
menacée et qui n’est pas encore présent dans cette zone ou bien qui y est présent
mais n’y est pas largement disséminé et fait l’objet d’une lutte officielle.
Organisme nuisible Toute espèce, souche ou biotype de végétal, d’animal ou d’agent pathogène nuisible
pour les végétaux ou produits végétaux.
Point de rosée de l’air Température inférieure à la température effective à laquelle une humidité relative
donnée atteindrait 100 %.
Pont de chargement Espace à l’intérieur des entourages de l’engin de transport dans lequel des colis
peuvent être placés et assujettis.
Recontamination Résultat de la présence, dans ou sur un engin de transport propre, d’organismes
nuisibles et autres organismes vivants (y compris leurs nids, œufs, sacs d’œufs et
parties du corps).
Seuil de corrosion Humidité relative égale ou supérieure à 40 % entraînant un risque accru de corrosion
des métaux ferreux.
Seuil de développement Humidité relative égale ou supérieure à 75 % entraînant un risque accru de développe-
des moisissures ment de moisissures sur des substances organiques telles que denrées alimentaires,
textiles, cuir, bois, substances minérales inorganiques comme la céramique.
11
Chapitre 2 – Définitions
12
Chapitre 3
Principales prescriptions
e présent chapitre énumère les mesures et tâches qui sont essentielles pour garantir la sécurité du chargement et du
L
transport des cargaisons.
3.1 Généralités
–– Faire le nécessaire pour garantir la sécurité de l’environnement de travail.
–– Utiliser du matériel de manutention sûr.
–– Utiliser l’équipement de protection individuelle approprié.
–– Vérifier que l’engin de transport et tout matériel d’assujettissement de la cargaison sont en bon état.
–– Ne pas fumer, manger ni boire lors du chargement, de l’assujettissement ou du déchargement.
3.2 Planification
–– Sélectionner le type d’engin de transport le plus indiqué pour recevoir la cargaison qu’il est prévu
de transporter.
–– Élaborer un plan de chargement si cela est jugé nécessaire.
–– Sélectionner les méthodes d’assujettissement les mieux adaptées aux caractéristiques de la
cargaison, au mode de transport et aux propriétés de l’engin de transport.
–– Ne pas dépasser la charge utile admissible de l’engin ou la masse brute maximale admissible,
conformément à la Convention CSC* et aux règlements routiers et ferroviaires nationaux.
3.3 Chargement
–– Répartir la cargaison lourde de façon appropriée sur la surface du plancher.
–– Respecter toutes les consignes de manutention et tous les symboles apposés sur les colis, tels
que «Haut».
–– Charger la cargaison en s’assurant que son centre de gravité est placé correctement dans l’engin
de transport.
–– Ne pas regrouper des cargaisons lourdes sur de petites surfaces.
–– Ne pas répartir la charge en une charge excentrée.
–– Ne pas empiler les colis en couches irrégulières si cela peut être évité.
–– Ne pas arrimer de marchandises lourdes sur des marchandises légères.
–– Ne pas arrimer des marchandises ayant des odeurs altérantes avec des marchandises sensibles
aux odeurs.
–– Ne pas charger de marchandises mouillées ni humides si cela peut être évité.
–– Ne pas utiliser de matériel d’assujettissement ou de protection qui soit incompatible avec la
cargaison.
*
Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conteneurs.
13
Chapitre 3 – Principales prescriptions
3.5 Assujettissement
–– Remplir les espaces vides si nécessaire.
–– Utiliser des cales ou des saisines, ou une combinaison de ces moyens, pour empêcher la cargaison
de glisser et de basculer dans quelque direction que ce soit.
–– Assujettir la cargaison de manière telle que les forces soient réparties sur une surface appropriée
de l’engin.
–– Assujettir séparément chaque lot de marchandise chargé lorsque cela est nécessaire.
–– Utiliser un matériau à surface antidérapante qui empêche les colis de glisser lorsqu’il y a lieu.
–– Utiliser des crochets ou des manilles pour serrer les saisines s’il y a lieu.
–– Ne pas assujettir la cargaison au moyen de dispositifs qui exercent des contraintes excessives sur
la structure de l’engin de transport ou la cargaison.
–– Ne pas soumettre les dispositifs d’assujettissement à des contraintes excessives.
–– Ne pas serrer les dispositifs d’assujettissement au point d’endommager les emballages ou les
marchandises.
–– Ne pas fixer les saisines en fibres synthétiques à l’aide de nœuds.
3.7 Déchargement
–– Vérifier que le numéro d’identification indiqué sur l’engin de transport et, si l’engin doit être scellé, le
numéro de série du scellé correspondent à ceux qui figurent dans la documentation de transport.
–– Vérifier que l’extérieur de l’engin de transport ne présente aucune trace de fuite ou d’infestation.
–– Utiliser le matériel voulu pour briser le scellé éventuellement apposé.
–– S’assurer que l’on peut entrer sans danger dans l’engin de transport. Garder à l’esprit que l’atmos-
phère à l’intérieur de l’engin peut être dangereuse; aérer avant d’entrer.
–– Ouvrir l’engin de transport avec prudence car des cargaisons peuvent en tomber.
–– Consigner chaque colis qui est déchargé en prenant note de toute marque et de tout dommage.
–– Enlever tout le matériel d’assujettissement et de protection afin qu’il soit réutilisé, recyclé ou mis
au rebut.
–– Nettoyer l’intérieur de l’engin de transport pour en éliminer toute trace de la cargaison, en particulier
poudres et agents de fumigation, sauf s’il en a été décidé autrement avec l’exploitant de l’engin.
–– Une fois l’engin de transport nettoyé, retirer toutes les marques, toutes les plaques‑étiquettes et
tous les panneaux concernant le chargement antérieur qui sont apposés sur l’extérieur de l’engin.
14
Chapitre 4
Chaînes de responsabilités et d’information
15
Chapitre 4 – Chaînes de responsabilités et d’information
–– s’assurer que les colis et unités de charge sont capables de résister aux contraintes escomptées
dans les conditions de transport normales;
–– fournir tous les renseignements nécessaires pour un chargement correct;
–– s’assurer que les marchandises en colis et unités de charge sont assujetties de manière satisfaisante
pour éviter tout dommage en cours de transport;
–– s’assurer que les marchandises sont ventilées pour que tout gaz nocif ou nuisible puisse s’échapper
avant le chargement;
–– s’assurer que les marchandises dangereuses sont correctement classées, emballées et étiquetées; et
–– s’assurer que le document de transport des marchandises dangereuses est rempli, signé et remis
au préposé au chargement/à l’empoteur, au transitaire, au chargeur (s’il n’est pas l’expéditeur) et au
transporteur, selon qu’il convient.
4.2.3 L’empoteur est chargé de :
–– s’assurer que l’engin de transport est vérifié avant d’être chargé et qu’il est dans un état approprié
pour la cargaison à transporter;
–– s’assurer que le plancher de l’engin de transport n’est pas soumis à des contraintes excessives
pendant les opérations de chargement;
–– s’assurer que la cargaison est correctement répartie dans l’engin de transport et convenablement
soutenue si cela est nécessaire;
–– s’assurer que l’engin de transport n’est pas surchargé;
–– s’assurer que la cargaison est suffisamment assujettie dans l’engin de transport;
–– s’assurer que des mesures sont en place pour éviter le mouvement de plantes, produits végétaux
et organismes nuisibles visibles, par exemple refermer les portes et bâches si le chargement a
commencé mais n’est pas terminé et utiliser un éclairage qui attire le moins possible les insectes;
–– fermer correctement l’engin de transport et y apposer un scellé, lorsque cela est exigé, et commu-
niquer les détails du scellé au chargeur. Devraient être scellés les engins de transport utilisés pour
le transport international;
–– apposer des marques et des plaques-étiquettes sur l’engin de transport conformément aux règles
relatives aux marchandises dangereuses;
–– apposer la marque de fumigation si des agents de fumigation ont été utilisés dans le cadre du
processus de chargement;
–– déterminer avec exactitude la masse brute* de l’engin de transport et la communiquer au chargeur;
–– s’assurer que ne sont pas chargées des marchandises dangereuses incompatibles. Il faudrait tenir
compte de toutes les législations concernant les marchandises dangereuses qui sont applicables
tout au long de la chaîne de transport; et
–– fournir le certificat d’empotage du conteneur/véhicule (nouveau document ou déclaration signée
dans la documentation relative au transport des marchandises dangereuses, selon le cas) et trans-
mettre toute documentation au chargeur.
Le préposé au chargement devrait également transmettre au chargeur tout renseignement concernant
les conteneurs ayant une capacité de gerbage limitée (inférieure à 192 000 kg, indiquée sur la plaque
d’agrément aux fins de la sécurité prévue par la Convention CSC)†.
4.2.4 Il incombe au chargeur de s’assurer que :
–– la répartition des tâches relatives au chargement et à l’assujettissement a été clairement arrêtée et
que l’expéditeur et le(s) transporteur(s) en ont été informés;
–– un engin de transport approprié est utilisé pour le mode de transport prévu pour la cargaison;
–– l’engin de transport demandé est sûr pour le transport, propre et exempt de résidus de cargaison,
de matières nocives, de plantes, de produits végétaux et d’organismes nuisibles visibles avant d’être
fourni à l’expéditeur ou au préposé au chargement;
*
La masse brute de l’engin de transport doit être vérifiée avant le début de toute opération de transport. Une masse brute incorrecte
présente un danger, quel que soit le mode de transport. La masse brute devrait donc être vérifiée avant que l’engin ne quitte les locaux
du préposé au chargement. Si un certain mode de transport juge qu’une seconde vérification doit être effectuée lors du transfert de
l’engin d’un mode à un autre, celle-ci ne relève pas du présent Code et peut être régie par les règles applicables au mode de transport
en question. Si une cargaison doit être transportée par route ou par voie ferrée uniquement, le préposé au chargement n’a à donner
au transporteur que la masse de la cargaison et éventuellement du matériel de chargement et d’assujettissement lorsque la tare du
véhicule de transport n’est pas connue.
†
Depuis le 1er janvier 2012, tous les conteneurs ayant une capacité de gerbage et une résistance au déséquerrage limitées doivent, aux
termes de la Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conteneurs (Convention CSC), être marqués conformément à la ver-
sion la plus récente de la norme ISO 6346:1995 : Conteneurs pour le transport de marchandises – Codage, identification et marquage.
16
4.2 – Fonctions le long de la chaîne d’approvisionnement
–– les modes de transport sélectionnés sont adéquats afin de réduire au minimum le risque qu’un
accident se produise et que la cargaison proprement dite soit endommagée;
–– tous les documents exigés de l’expéditeur et du préposé au chargement ont été reçus;
–– la cargaison située à l’intérieur de l’engin de transport est décrite dans sa totalité et avec exactitude;
–– la masse brute de l’engin de transport est déterminée avec exactitude;
–– la description exacte de la cargaison* est communiquée au transporteur dès que ce dernier l’exige;
–– la masse brute vérifiée est communiquée au transporteur dès que ce dernier l’exige;
–– dans le cas de marchandises dangereuses, le document de transport et le certificat de chargement
(pour le transport par mer) sont remis avant le début du transport au transporteur, dès que ce
dernier l’exige;
–– dans le cas de marchandises dont la température de transport est régulée, la valeur de réglage
correcte de la température est entrée dans l’unité de commande et figure sur les documents de
transport/d’expédition;
–– lorsque cela est exigé, un scellé est immédiatement apposé sur l’engin de transport dès que le
chargement est terminé;
–– lorsque cela est exigé, le numéro de scellé est communiqué au transporteur;
–– toute caractéristique inhabituelle, comme une capacité de gerbage limitée ou une cargaison hors
gabarit, est communiquée au transporteur;
–– la déclaration du chargeur est exacte;
–– les consignes d’expédition sont envoyées au transporteur à temps et le créneau prévu pour la livrai-
son sortante de l’engin de transport est respecté;
–– l’engin de transport arrive au terminal avant l’heure limite déclarée pour la cargaison; et
–– les renseignements concernant le chargement, la description des colis et, dans le cas des conte-
neurs, la masse brute vérifiée sont transmis à l’expéditeur.
4.2.5 Le transporteur routier est chargé de :
–– confirmer que le véhicule a une masse brute, une longueur, une largeur et une hauteur qui respectent
les limites imposées par les règlements nationaux relatifs aux routes/autoroutes;
–– s’assurer que le conducteur peut prendre suffisamment de repos et qu’il ne conduit pas en état
de fatigue;
–– sauf si l’engin de transport est une remorque, assujettir l’engin convenablement sur la remorque ou
le châssis; et
–– déplacer l’engin de transport de manière telle qu’aucune contrainte excessive ne s’exerce sur l’engin
ou la cargaison.
4.2.6 Le transporteur ferroviaire est chargé de :
–– manutentionner l’engin de transport de manière à ne pas endommager la cargaison; et
–– sauf si l’engin de transport est un wagon, assujettir l’engin convenablement sur le wagon.
4.2.7 L’opérateur intermodal est chargé de :
–– s’assurer que sont en place des méthodes qui permettent de prévenir les organismes nuisibles, y
compris d’éliminer la boue et la terre de l’engin de transport; et
–– respecter les consignes de l’annexe 2.
4.2.8 Le transporteur est chargé de :
–– surveiller les températures à l’intérieur de l’engin de transport qui ont éventuellement été convenues
et ajuster tout changement selon qu’il convient;
–– assujettir l’engin de transport sur le moyen de transport;
–– transporter l’engin de transport conformément à ce qui a été décidé et à toutes les règles appli-
cables; et
–– prévoir du personnel formé pour gérer tous les types de cargaisons (marchandises diverses, cargai-
sons humides et sèches en vrac, marchandises dangereuses, cargaisons hors gabarit, cargaisons
réfrigérées, cargaisons non conteneurisées).
*
La description de la cargaison devrait inclure une description des marchandises et de l’emballage, par exemple vin dans une
citerne souple, demi-carcasses de bœuf surgelées suspendues ou le nombre et le type de colis. Cependant, les règles nationales
et/ou régionales peuvent prévoir des prescriptions supplémentaires concernant la portée et le degré de détail des descriptions de
cargaisons, y compris l’utilisation des codes du système harmonisé.
17
Chapitre 4 – Chaînes de responsabilités et d’information
*
Par exemple, la norme ISO 31000:2009 : Management du risque – Principes et lignes directrices.
18
Chapitre 5
Conditions générales de transport
5.1 Tout au long de la chaîne logistique, un certain nombre de contraintes différentes s’exercent sur la cargai-
son. Elles peuvent être regroupées en deux catégories : contraintes d’ordre mécanique et contraintes
d’ordre climatique. Les premières sont des forces qui s’exercent sur la cargaison dans des conditions de
transport particulières. Les secondes correspondent à des changements des conditions climatiques, y
compris des températures extrêmement basses ou extrêmement élevées.
5.2 En cours de transport, diverses forces s’exercent sur la cargaison. La force qui s’exerce sur la cargaison est
égale à la masse de la cargaison (m), qui est mesurée en kg ou en tonnes, multipliée par l’accélération (a),
qui est mesurée en m/s2 :
F = m ∙ a
Les accélérations considérées pendant le transport sont l’accélération due à la pesanteur (a = g = 9,81 m/s2)
et l’accélération due aux conditions types de transport, comme le freinage ou le changement rapide de
voie de circulation par un véhicule routier ou aux mouvements d’un navire en haute mer. Ces accélérations
sont égales au produit de l’accélération due à la pesanteur (g) et par un coefficient d’accélération spéci-
fique (c), par exemple a = 0,8g.
5.3 Les tableaux ci-après donnent les coefficients d’accélération qui sont applicables suivant les différents
modes de transport et les divers axes d’assujettissement. Pour ne pas bouger, une cargaison doit être
assujettie dans les axes longitudinal et transversal compte tenu de la combinaison la plus défavorable
d’accélérations horizontales et d’accélérations verticales correspondantes. Le mode d’assujettissement
doit être conçu pour résister aux forces dues aux accélérations qui se produisent dans chaque axe
horizontal (longitudinal et transversal) séparément (voir chapitre 9 et annexe 7).
Transport routier
Coefficients d’accélération
* Les valeurs entre parenthèses s’appliquent uniquement aux charges dynamiques ayant un impact de courte durée,
inférieur ou égal à 150 millisecondes, et peuvent être utilisées pour la conception d’emballages par exemple.
19
Chapitre 5 – Conditions générales de transport
Transport maritime
Coefficients d’accélération
Hauteur de houle
significative dans Assujettissement Longitudinalement Transversalement Minimal, verticalement
la zone maritime de haut en bas
(cx) (cy) (cz)
A Hs ≤ 8 m Dans l’axe longitudinal 0,3 – 0,5
Dans l’axe transversal – 0,5 1,0
B 8 m < Hs ≤ 12 m Dans l’axe longitudinal 0,3 – 0,3
Dans l’axe transversal – 0,7 1,0
C Hs > 12 m Dans l’axe longitudinal 0,4 – 0,2
Dans l’axe transversal – 0,8 1,0
5.4 L’effet de l’impact à court terme ou des vibrations devrait toujours être pris en considération. Ainsi, lorsqu’il
n’est pas possible d’assujettir la cargaison en la calant, il faut la saisir pour éviter qu’elle ne se déplace
trop, en tenant compte de ses caractéristiques et du mode de transport. La masse de la cargaison à elle
seule, même en combinaison avec un coefficient de frottement élevé (voir appendice 2 à l’annexe 7), n’est
pas suffisante pour assurer le maintien de la cargaison car celle‑ci peut bouger sous l’effet de vibrations.
5.5 La hauteur de houle significative ayant une période de retour de 20 ans (Hs) est la hauteur moyenne du tiers
des houles les plus élevées (mesurée de la crête au creux) qui n’est dépassée qu’une fois tous les 20 ans.
Le tableau ci-dessus donne les hauteurs de houle significatives attribuées à différentes zones maritimes
géographiques :
A B C
Hs ≤ 8 m 8 m < Hs ≤ 12 m Hs > 12 m
Mer Baltique (y compris Kattegat) Mer du Nord Illimité
Mer Méditerranée Skagerrak
Mer Noire Manche
Mer Rouge Mer du Japon
Golfe Persique Mer d’Okhotsk
Navigation côtière et interinsulaire Navigation côtière et interinsulaire
dans les zones suivantes : dans les zones suivantes :
Océan Atlantique central Océan Atlantique Centre-Sud
(entre 30°N et 35°S) (entre 35°S et 40°S)
Océan Indien central Océan Indien Centre-Sud
(en-dessous de 35°S) (entre 35°S et 40°S)
Océan Pacifique central Océan Pacifique Centre-Sud
(entre 30°N et 35°S) (entre 35°S et 45°S)
Sources :
Institut royal météorologique des Pays-Bas (KNMI).
The KNMI/ERA-40 Wave Atlas, derived from 45 years of ECMWF reanalysis data (éd. S. Caires, A. Stern, G. Komen
and V. Swail), dernière mise à jour en 2011.
Valeurs de Hs ayant une période de retour de 100 ans, 1958 – 2000.
5.6 Lors de longs voyages, les conditions climatiques peuvent varier considérablement (température,
humidité, etc.) et peuvent affecter les conditions à l’intérieur de l’engin de transport et provoquer la forma-
tion de condensation sur la cargaison ou les parois intérieures (voir annexe 3).
5.7 Si une cargaison particulière risque d’être endommagée si elle est exposée à des températures basses ou
élevées en cours de transport, il faudrait envisager d’utiliser un engin de transport spécialement équipé
pour maintenir la température de la cargaison dans des limites acceptables (voir chapitre 7).
20
Chapitre 6
Propriétés des engins de transport
6.1 Introduction
6.1.1 Lorsqu’il planifie le transport d’un chargement, le chargeur devrait veiller à sélectionner l’engin de trans-
port qui convient le mieux pour la cargaison et l’itinéraire probable. En cas de doute, il peut obtenir de plus
amples renseignements auprès de l’exploitant de l’engin.
6.1.2 Les préposés au chargement devraient se familiariser avec les caractéristiques de l’engin de transport et,
en particulier :
–– la capacité en masse nette;
–– la résistance du plancher;
–– les points d’ancrage et de saisissage;
–– les propriétés thermiques;
–– les scellés; et
–– l’étanchéité aux intempéries.
6.2 Conteneurs
6.2.1 Les dimensions extérieures et intérieures de la plupart des conteneurs sont normalisées par l’Organisation
internationale de normalisation (ISO).
6.2.2 La masse brute maximale et la charge utile admissible d’un conteneur dépendent de paramètres de
conception normalisés. Aux termes de la Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conte-
neurs, chaque conteneur doit porter une plaque d’agrément aux fins de la sécurité indiquant la masse
brute maximale admissible (voir sous‑section 8.2.1 et annexe 4, section 1). En outre, la tare et la charge
utile sont peintes en toutes lettres sur la porte ou à l’extrémité arrière du conteneur.
6.2.3 À l’exception des plates-formes (ponts à conteneurs sans parois), les conteneurs chargés peuvent être
gerbés. Cette caractéristique est principalement utilisée dans les zones d’entreposage à terre et à bord
des navires pendant la traversée. La charge admissible de gerbage est indiquée sur la plaque d’agrément.
Les conteneurs dont la charge de gerbage est égale ou supérieure à 192 000 kg peuvent être transportés
sans restriction. Toutefois, il existe également des conteneurs ayant une charge de gerbage inférieure
à 192 000 kg, lesquels doivent faire l’objet d’une attention particulière s’ils sont utilisés pour un transport
intermodal, en particulier s’ils vont être arrimés en piles à bord de navires de mer (voir paragraphe 7.3.1
et sous-section 8.2.1).
6.2.4 Les conteneurs d’usage général peuvent être des conteneurs fermés, des conteneurs ventilés et des
conteneurs à toit ouvert. Les parois latérales sont capables de résister à une charge uniforme égale à 60 %
de la charge utile admissible. La paroi avant et la porte d’extrémité peuvent résister à 40 % de la charge
utile admissible. Ces limitations sont applicables pour une charge homogène s’exerçant sur la paroi en
question et ne dispensent pas le châssis du conteneur d’être capable d’absorber des forces supérieures.
Le plancher du conteneur est principalement conçu pour résister à la charge utile totale répartie de façon
homogène sur la structure du fond. Cela impose des limitations aux charges concentrées (voir annexe 7,
section 3).
6.2.5 La plupart des conteneurs d’usage général sont dotés d’un nombre limité d’anneaux ou de barres de
saisissage. Si des anneaux sont installés, les points d’ancrage inférieurs ont une charge maximale d’assu-
jettissement (CMA) d’au moins 10 kN dans n’importe quelle direction. Les conteneurs modernes ont bien
souvent des points d’ancrage ayant une CMA de 20 kN. Les points de saisissage au niveau des longerons
supérieurs ont une CMA d’au moins 5 kN*.
*
Se reporter à la norme ISO 1496-1:2013 : Conteneurs de la série 1 – Spécifications et essais - Partie 1 : Conteneurs d’usage général
pour marchandises diverses, annexe C.
21
Chapitre 6 – Propriétés des engins de transport
6.2.6 Les planchers des conteneurs visés par la Convention CSC sont uniquement tenus de supporter une
charge par essieu de 5 460 kg, ou 2 730 kg par roue* mais ils peuvent être construits de façon à supporter
une plus grande charge par essieu. L’exploitant de l’engin peut fournir de plus amples renseignements à
ce sujet.
6.2.7 Les conteneurs fermés sont généralement dotés d’ouvertures d’aération qui sont protégées par des
systèmes en labyrinthe (compensation de pression) mais ne favorisent pas de manière appréciable
l’échange d’air avec l’atmosphère ambiante. Des «conteneurs ventilés» spéciaux sont équipés de grilles
de ventilation étanches aux intempéries qui sont intégrées dans les longerons supérieurs et traverses
du plancher et dans le longeron avant supérieur et la traverse inférieure du devant, ce qui intensifie la
convection naturelle à l’intérieur du conteneur et donne lieu à un échange d’air et d’humidité limité avec
l’atmosphère ambiante.
6.2.8 Un conteneur à toit ouvert ressemble à tous égards à un conteneur fermé, sauf qu’il n’a pas de toit rigide
permanent. Il peut être doté d’un capot souple mobile ou amovible, par exemple en toile, en plastique ou
en matière plastique renforcée. Ce capot est normalement soutenu par des arceaux mobiles ou amovibles.
Dans certains cas, le toit amovible est une construction compacte en acier qui peut être enlevée en
une seule pièce. Le linteau de porte (traverse supérieure située au‑dessus d’une porte) est généralement
mobile ou amovible (il est désigné également sous le nom de «linteau de porte basculable»). Les linteaux
contribuent à la résistance du conteneur et devraient être installés pour conférer au conteneur une totale
résistance.
6.2.9 Les conteneurs à parois latérales ouvertes sont dotés d’un rideau ou d’une toile sur l’un de leurs côtés ou
les deux, d’un toit rigide et de portes arrière. Si la résistance des parois d’extrémité est similaire à celle
des parois des conteneurs fermés, le rideau latéral n’est guère, sinon aucunement, capable de retenir la
cargaison. Les conteneurs dont les côtés sont ouverts ne sont pas visés par les normes de l’ISO.
6.2.10 Les plates-formes et les conteneurs plates‑formes ont pour caractéristique d’être dépourvus de parois
latérales, encore qu’ils puissent avoir des parois d’extrémité soit fixes, soit repliables (conteneurs
plates‑formes), ou de toute superstructure (plates‑formes). Les conteneurs plates-formes à parois d’extré-
mité repliables ont l’avantage de pouvoir être efficacement empilés quand ils sont transportés vides pour
être déplacés.
6.2.11 Les conteneurs plates-formes et les plates-formes ont un plancher composé d’au moins deux poutres
en H longitudinales résistantes, reliées par des raidisseurs transversaux et recouvertes de planches en
bois solides. Pour faciliter leur assujettissement, ces engins de transport comportent des pattes de saisis-
sage résistantes qui sont soudées sur l’extérieur des poutres longitudinales inférieures et ont une CMA
d’au moins 30 kN conformément à la norme. Dans bien des cas, les points de saisissage ont une CMA
de 50 kN. Il est aussi possible d’assujettir des cargaisons dans l’axe longitudinal en les étayant contre les
parois d’extrémité du conteneur plate‑forme. Ces parois d’extrémité peuvent être équipées aussi de points
de saisissage ayant une CMA d’au moins 10 kN.
6.2.12 Les conteneurs thermiques, couramment appelés «conteneurs frigorifiques», sont conçus pour transpor-
ter des cargaisons sous régulation de température. Ces cargaisons sont généralement empotées de façon
homogène et sont solidement arrimées entre les parois. Par conséquent, la résistance des parois latérales
et d’extrémité est similaire à celle des parois des conteneurs d’usage général. Cependant, les conteneurs
thermiques sont en général dépourvus de points d’ancrage ou de saisissage. Lorsqu’une cargaison doit
être assujettie au moyen de saisines, des accessoires spéciaux peuvent être fixés au caillebotis de la
section en T, créant ainsi les points d’ancrage nécessaires.
6.2.13 Un conteneur-citerne comporte deux éléments fondamentaux : le caisson (ou les caissons en cas de
conteneur-citerne à plusieurs compartiments) et le châssis. Son châssis est muni de pièces de coin et en
fait une citerne pour transport intermodal. Il devrait satisfaire aux prescriptions de la Convention CSC. S’il
est prévu de transporter des marchandises dangereuses dans la citerne, le caisson et tous les accessoires,
tels que soupapes et décompresseurs, devraient être conformes aux règles relatives aux marchandises
dangereuses.
6.2.14 Un conteneur pour vrac sec non pressurisé est un conteneur spécialement conçu pour le transport de
matières solides sèches, qui est capable de résister aux charges résultant du remplissage, des mouve-
ments de transport et du déchargement de matières solides sèches en vrac qui ne sont pas emballées et
est doté d’ouvertures et d’accessoires permettant de l’empoter et de le dépoter. Il existe des conteneurs
à déchargement par bascule dotés d’ouvertures permettant de les empoter et dépoter ainsi que d’une
porte. Il est aussi possible d’utiliser un conteneur-trémie à déchargement horizontal, qui possède des
ouvertures permettant de l’empoter et de le dépoter, mais aucune porte. Les parois d’extrémité avant
et arrière des conteneurs pour vrac solide sont renforcées et sont construites de façon à supporter une
charge égale à 60 % de la charge utile. La résistance des parois latérales est similaire à celle des parois
des conteneurs d’usage général.
*
Convention internationale de 1972 sur la sécurité des conteneurs, Annexe II.
22
6.5 – Remorquages de roulage
23
Chapitre 6 – Propriétés des engins de transport
6.5.2 Il faudrait planifier et effectuer le chargement d’une cargaison ou des engins de transport dans une
remorque de roulage en veillant à ce que la cargaison soit entièrement assujettie au moyen de saisines.
Cependant, il existe des remorques de roulage équipées de dispositifs de verrouillage normalisés pour
l’assujettissement des conteneurs et des caisses mobiles.
24
6.7 – Wagons
6.7 Wagons
6.7.1 Dans le cadre du transport intermodal, les wagons sont utilisés à deux fins différentes. Premièrement,
ils peuvent être utilisés comme unité de transport pour transporter d’autres engins, tels des conteneurs,
des caisses mobiles ou des semi‑remorques. Deuxièmement, ils peuvent être utilisés en tant qu’engins
de transport chargés de marchandises et transportés par voie ferrée ou par mer à bord d’un transbordeur
ferroviaire.
6.7.2 La première fonction susmentionnée est assurée exclusivement par les wagons ouverts, qui sont spécia-
lement équipés de dispositifs d’assujettissement de conteneurs, conteneurs à usage terrestre et caisses
mobiles ou bien de dispositifs de couchage spécifiques pour accueillir des véhicules routiers, en particulier
des semi-remorques. La seconde fonction est assurée par les wagons fermés ou ouverts multifonctionnels
ou les wagons dotés de matériel spécial pour certaines cargaisons, par exemple des fosses pour rouleaux,
des plateaux pour tuyaux ou des points de saisissage résistants.
6.7.3 À bord de transbordeurs, les deux crochets de manœuvre sont normalement utilisés pour assujettir le
wagon sur le pont du navire. Ces crochets ayant une résistance limitée, certains wagons sont équipés
d’anneaux supplémentaires plus résistants. Ces points de saisissage externes ne devraient jamais être
utilisés pour assujettir la cargaison sur le wagon.
6.7.4 En général, la charge utile maximale n’est pas une valeur fixe propre au wagon mais est attribuée au
cas par cas selon la catégorie de voie et la catégorie de vitesse. De plus amples détails figurent dans la
sous-section 5.1.5 de l’annexe 4.
6.7.5 Dans le cas des charges concentrées, il faut réduire la charge utile en fonction de la longueur de charge-
ment et de la manière de coucher les charges concentrées. Les valeurs de charge applicables sont
marquées sur chaque wagon. En outre, toute position longitudinale ou transversale excentrée des charges
concentrées est limitée par la capacité de charge par essieu ou par roue spécifique. De plus amples
détails figurent dans la sous-section 5.1.6 de l’annexe 4.
6.7.6 Les wagons fermés sont conçus pour l’arrimage compact de la cargaison. L’assujettissement devrait se
faire par chargement compact ou blocage de l’entourage du wagon. Cependant, les wagons équipés de
portes coulissantes devraient être chargés de façon que les portes puissent être ouvertes.
6.7.7 Si un transbordeur ferroviaire est utilisé d’un système ferroviaire à un autre qui ont différents écartements
de rails, il faut utiliser des wagons qui peuvent passer d’un essieu monté pour écartement standard à
un essieu monté pour écartement large ou vice versa. Ces wagons sont identifiés par les deux premiers
chiffres du code du wagon.
25
Chapitre 7
Caractère approprié des engins de transport
7.1.2 Les conteneurs et les caisses mobiles qui présentent de graves défauts affectant leurs éléments structu-
raux, tels que les longerons supérieurs et inférieurs, les traverses supérieures et inférieures, les seuils et
linteaux de portes, les traverses de plancher, les montants d’angle et les pièces de coin, risquent d’exposer
les personnes à un danger et ne peuvent donc pas être utilisés pour le transport (voir sous‑section 8.2.2).
7.1.3 Les véhicules routiers, semi-remorques et wagons dont les principaux éléments structuraux sont détério-
rés ou présentent d’autres défauts manifestes compromettent la sécurité du transport par route ou par
voie ferrée et ne peuvent donc pas être utilisés pour le transport.
peuvent être chargés et doivent de préférence être arrimés d’entourage à entourage. Toutefois, la question
de savoir si cet arrimage compact permet à lui seul d’assurer le maintien de la cargaison ou si un assujet-
tissement complémentaire est nécessaire dépend du type d’engin de transport (voir section 9.4).
7.2.3 Certaines cargaisons, telles que le cacao ou d’autres produits agricoles, sont sensibles aux effets du
climat et peuvent être endommagées si l’humidité à l’intérieur de l’engin de transport crée une condensa-
tion à cause d’une baisse de température. Ce phénomène est caractéristique du transport maritime sur de
longues distances et peut être maîtrisé par une ventilation appropriée. Toutefois, les conteneurs normaux
ne permettent que des renouvellements d’air limités. Il peut donc être préférable d’utiliser des conteneurs
spéciaux comportant une ventilation accrue pour transporter ces cargaisons sensibles.
7.2.4 Certaines cargaisons périssables, comme les denrées alimentaires et, en particulier, les produits surgelés,
doivent être transportées à de basses températures. D’autres produits tels certains produits chimiques
doivent être protégés du gel. Ces produits devraient être transportés dans des engins de transport
isothermes ou sous régulation de température qui puissent être réfrigérés ou chauffés s’il y a lieu.
7.2.5 Les articles lourds tels que les blocs de granit et de marbre peuvent également être chargés dans des
engins de transport fermés. Cependant, il ne suffit pas d’arrimer ces cargaisons de paroi à paroi. Il est
nécessaire de les caler et de les immobiliser contre le châssis de l’engin et/ou de les saisir aux points
de saisissage (voir annexe 7, sous‑section 4.3). La capacité de saisissage des points de saisissage des
conteneurs d’usage général étant limitée, ces conteneurs normaux ne sont peut‑être pas appropriés pour
27
Chapitre 7 – Caractère approprié des engins de transport
*
De fausses cloisons peuvent être installées à l’extrémité arrière (porte), si cela est nécessaire.
28
7.3 – Caractère approprié pour le mode de transport
3,5 ≤ MTC ≤ 20 2
20 < MTC ≤ 30 3
MTC × 10 × 1,2
______________
30 < MTC ≤ 40 4
n
40 < MTC ≤ 50 5
50 < MTC ≤ 60 6
n est le nombre total de points de saisissage sur chaque côté du véhicule.
7.3.4.3 En ce qui concerne les trains routiers, composés de deux remorques ou davantage, chaque remorque
doit être traitée séparément et être dotée du nombre minimal de points de saisissage applicable à la MTC
de l’élément en question et être assujettie à ces points. Les véhicules tracteurs ou de remorquage de
semi-remorques ne sont pas visés par le tableau et devraient être dotés de deux points de saisissage ou
d’un attelage de remorquage à l’avant du véhicule.
7.3.4.4 S’il est prévu de transporter des wagons à bord d’un transbordeur ferroviaire, ces engins devraient être
capables de passer par-dessus l’angle de coude de la rampe du transbordeur et d’emprunter les voies en
courbe à bord du transbordeur. En général, davantage de restrictions sont imposées aux wagons équipés
de bogies qu’à ceux qui sont équipés seulement de deux essieux montés. Les détails devraient être
clarifiés avec l’exploitant de la ligne de transbordeurs.
7.3.4.5 Les wagons devraient être dotés d’un nombre suffisant de points de saisissage des deux côtés lorsqu’ils
sont utilisés dans le trafic de transbordeurs. Il faudrait prendre contact avec l’exploitant du transbordeur
pour déterminer le nombre de points de saisissage nécessaires et la résistance requise. Les charges
par essieu maximales admissibles et les charges maximales admissibles par mètre linéaire dépendent
des propriétés de la rampe du transbordeur et des caractéristiques des transbordeurs utilisés pour les
différentes liaisons.
*
Se reporter aux Directives sur l’assujettissement des véhicules routiers transportés à bord des navires rouliers (résolu-
tion A.581(14) de l’OMI).
29
Chapitre 8
Arrivée, vérification et positionnement
des engins de transport
31
Chapitre 8 – Arrivée, vérification et positionnement des engins de transport
–– la charge admissible de gerbage (pour de plus amples renseignements, voir l’annexe 4, section 3);
les conteneurs ayant une charge admissible de gerbage inférieure à 192 000 kg ne peuvent pas être
utilisés pour le transport par mer sans restriction (voir paragraphe 7.3.1).
Sans la plaque d’agrément prévue par la Convention CSC, le conteneur ne devrait pas être utilisé pour le
transport international.
8.2.1.3 La Convention CSC impose d’effectuer un examen approfondi des conteneurs cinq ans après leur date de
construction, puis au moins une fois tous les 30 mois, et le secteur des conteneurs utilise deux méthodes
pour consigner qu’un conteneur est apte à l’emploi. Ces deux méthodes veulent que des indications soient
marquées sur la plaque d’agrément aux fins de la sécurité ou à côté.
8.2.1.3.1 La date du prochain examen périodique est poinçonnée sur la plaque d’agrément ou est indiquée sur un
autocollant qui y est apposé. La date du prochain examen indiquée à la figure 8.1 est septembre 2018.
Figure 8.1 – Plaque d’agrément aux fins de la sécurité Figure 8.2 – Plaque d’agrément aux fins
prévue par la Convention CSC indiquant de la sécurité prévue par la Convention CSC
la date du prochain examen avec marque ACEP
8.2.1.3.2 À titre de variante des examens périodiques, le propriétaire ou l’exploitant du conteneur peut mettre en
place un programme agréé d’examens continus dans le cadre duquel le conteneur est fréquemment
inspecté lors des principaux échanges. Les conteneurs exploités en vertu d’un tel programme devraient
porter une inscription sur la plaque d’agrément aux fins de la sécurité ou à côté, commençant par «ACEP»
et suivie des chiffres et lettres constituant le numéro d’approbation du programme en question (voir
figure 8.2).
8.2.1.4 En l’absence de marque ACEP et si la date du prochain examen est déjà périmée ou est antérieure à
l’heure à laquelle il est prévu que le conteneur arrive à destination, le conteneur ne devrait pas être utilisé
pour le transport intermodal ou international.
8.2.1.5 La pratique consistant à transporter des cargaisons dans des conteneurs dont une porte est ouverte ou
enlevée est intrinsèquement dangereuse et est donc vivement déconseillée. Cette pratique est illégale
sauf si elle est mentionnée sur la plaque prévue par la Convention CSC (voir figure 8.3). En outre, elle
peut avoir des incidences si elle est utilisée dans la chaîne logistique (par exemple, terminaux refusant de
manutentionner les conteneurs à porte ouverte).
Figure 8.3 – Plaque d’agrément aux fins de la sécurité prévue par la Convention CSC
pour exploitation de l’engin dont une porte a été enlevée
32
8.2 – Vérification des engins de transport
33
Chapitre 8 – Arrivée, vérification et positionnement des engins de transport
les pièces. Sur les bâches latérales et supérieures, qui ont été réparées, doit être entièrement cousue une
pièce qui recouvre toute la surface du trou avec un chevauchement important.
8.2.3.5 Il est possible de détecter les fuites éventuelles en observant si la lumière pénètre dans l’engin fermé. Des
procédures normalisées et approuvées devraient être adoptées pour identifier les trous de goupille et
autres points de fuite.
8.2.3.6 Les taquets ou anneaux utilisés pour saisir la cargaison, le cas échéant, devraient être en bon état et
solidement fixés. Si des articles lourds de cargaison doivent être assujettis dans un engin de transport,
il faudrait obtenir de l’exploitant des renseignements concernant la résistance des taquets et prendre les
mesures voulues.
8.2.4 Propreté
8.2.4.1 Tous les engins de transport devraient être fournis dans un état propre et non contaminé mais le niveau de
propreté auquel on peut s’attendre dépend du type d’engin.
8.2.4.2 Les engins de transport fermés devraient être propres, secs et exempts de résidus et/ou d’odeurs persis-
tantes de cargaisons antérieures.
8.2.4.3 Les engins de transport ouverts devraient être exempts de débris et être aussi secs que possible.
8.2.4.4 Après réception de l’engin de transport, le préposé au chargement devrait prévenir toute recontamination.
Ce phénomène peut se produire en présence de l’un des éléments suivants :
–– terre;
–– plantes/produits végétaux/débris;
–– graines;
–– phalènes, guêpes et abeilles;
–– escargots, limaces, fourmis et araignées;
–– moisissures et champignons;
–– chiure (excréments ou déchets d’insectes et d’oiseaux);
–– sacs d’œufs;
–– animaux (y compris les grenouilles) et membres/sang/excréments et organes reproducteurs d’ani-
maux, en totalité ou en partie; et
–– autre contamination avec des signes visibles de la présence d’organismes nuisibles ou d’espèces
exotiques envahissantes (y compris les espèces allogènes qui risquent de devenir envahissantes sur
le site d’arrivée des engins de transport).
8.3.1.1 Les remorqueuses routières et les conteneurs sur châssis peuvent être laissés dans les locaux de l’empo-
teur sans véhicule tracteur pendant une certaine période de temps. Dans ce cas, il est particulièrement
important de bien positionner l’engin de transport car il pourrait être difficile de le déplacer en toute
sécurité à un stade ultérieur. Après le positionnement, les freins devraient être serrés et les roues calées.
8.3.1.2 Les remorqueuses dotées d’ouvertures de porte aux extrémités et les conteneurs d’usage général sur
châssis peuvent être amenés en marche arrière dans une aire de chargement fermée ou être positionnés
ailleurs dans les locaux. Pour ce type d’opération, il faut sécuriser l’accès à l’engin de transport au moyen
de rampes adéquates.
8.3.1.3 Si l’engin de transport ne peut pas être fermé sur place à cause de la structure de l’aire de chargement, ou
s’il faut déplacer l’engin pour sécuriser la zone, le préposé au chargement devrait envisager de positionner
l’engin de manière telle que les portes de l’installation et/ou de l’engin puissent être fermées et que l’accès
se fasse par une rampe amovible.
8.3.1.4 Si une semi-remorque ou un conteneur sur châssis doivent être chargés, il faudrait s’assurer que ces
engins ne risquent pas de basculer lors de l’utilisation d’un chariot élévateur à l’intérieur de l’engin.
8.3.1.5 Pour de plus amples renseignements sur le positionnement et l’assujettissement des engins de transport
à roues, voir l’annexe 5, section 2.1.
34
8.3 – Positionnement des engins de transport en vue du chargement
35
Chapitre 9
Chargement des cargaisons dans les engins
de transport
*
Normes internationales pour les mesures phytosanitaires, Réglementation des matériaux d’emballage en bois utilisés dans le
commerce international, 2009 (NIMP 15).
37
Chapitre 9 – Chargement des cargaisons dans les engins de transport
9.4.2 Pour satisfaire aux obligations énoncées au paragraphe 9.4.1, le préposé au chargement devrait suivre les
dispositions de la section 4 de l’annexe 7 et des appendices de l’annexe 7.
9.4.3 Des conseils supplémentaires sur l’évaluation de certains dispositifs d’assujettissement de la cargaison
sont disponibles dans l’appendice 4 de l’annexe 7.
38
Chapitre 10
Conseils supplémentaires sur le chargement
des marchandises dangereuses
10.1 Généralités
10.1.1 Les recommandations de la présente section s’appliquent aux engins de transport qui contiennent des
marchandises dangereuses. Il faudrait les suivre en plus des conseils qui figurent dans d’autres parties du
présent Code.
10.1.2 Il arrive que le transport international (et souvent national) des marchandises dangereuses soit régi par
plusieurs règlements de transport des marchandises dangereuses en fonction de l’origine, de la destina-
tion finale et des modes de transport utilisés.
10.1.3 Dans le cas du transport intermodal faisant entrer en jeu différents modes de transport, les règles et
règlements applicables varient selon qu’il s’agit d’un mouvement national, international ou régional (par
exemple, transport à l’intérieur d’une union politique ou économique ou d’une zone commerciale).
10.1.4 La plupart des règlements nationaux et internationaux sont fondés sur les Recommandations de l’ONU
relatives au transport des marchandises dangereuses (livre orange). Toutefois, des règles internatio-
nales (ADR, Code IMDG, etc.) et nationales (CFR49, par exemple) peuvent s’en écarter.
10.1.5 Le transport des marchandises dangereuses par route, voie ferrée ou voies de navigation intérieures est
soumis à divers règlements et accords, par exemple :
–– Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route (ADR);
–– Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par voies de
navigation intérieures (ADN);
–– Règlement concernant le transport international ferroviaire des marchandises dangereuses (RID); et
–– Titre 49 du Code of Federal Regulations (Recueil de règles fédérales) des États‑Unis.
10.1.6 En ce qui concerne le transport maritime international, les dispositions du Code maritime international des
marchandises dangereuses (Code IMDG) s’appliquent. Le Code IMDG contient des dispositions détaillées
sur tous les aspects du transport par mer des marchandises dangereuses en colis.
10.1.7 Les marchandises dangereuses sont classées en neuf classes de risque. Certaines classes sont subdivi-
sées en divisions. Tous les détails figurent dans les réglementations en vigueur relatives aux marchandises
dangereuses mentionnées ci‑dessus. L’expéditeur est tenu de s’assurer que les colis contenant des
marchandises dangereuses sont autorisés et portent les étiquettes et marques appropriées.
39
Chapitre 10 – Conseils supplémentaires sur le chargement des marchandises dangereuses
10.3 Chargement
10.3.1 Il faudrait veiller particulièrement au cours de la manutention à ne pas endommager les colis. Toutefois, si
un colis contenant des marchandises dangereuses est endommagé en cours de manutention et que son
contenu fuit, la zone immédiatement alentour devrait être évacuée et le personnel devrait immédiatement
être emmené dans un lieu sûr jusqu’à ce que le risque éventuel puisse être évalué. Le colis endommagé ne
devrait pas être expédié. Il devrait être transféré dans un lieu sûr conformément aux instructions données
par une personne responsable qui soit familiarisée avec les risques en jeu et qui connaisse les mesures
d’urgence qu’il y a lieu de prendre conformément aux règlements nationaux.
10.3.2 Il faudrait charger les engins de transport de manière telle que les marchandises incompatibles ou autres
soient séparées conformément aux règles appliquées par tous les modes de transport. Il arrive parfois que
même des marchandises appartenant à la même classe ne soient pas compatibles et il ne faudrait pas
les charger dans le même engin, par exemple des acides et des alcalis de la classe 8. Les prescriptions
du Code IMDG relatives à la séparation des marchandises dangereuses à l’intérieur des engins de transport
sont généralement plus strictes que celles qui concernent les transports routier et ferroviaire. Lorsqu’une
opération de transport intermodal ne fait pas intervenir un transport international par mer, il suffit de se
40
10.3 – Chargement
conformer aux règlements nationaux pertinents et aux réglementations applicables en matière de trans-
port intérieur. Toutefois, s’il existe une quelconque possibilité qu’une partie du transport soit internationale
et se fasse par mer, les prescriptions du Code IMDG en matière de séparation s’appliquent en général.
10.3.3 Certaines cargaisons dangereuses devraient être séparées des denrées alimentaires par une certaine
distance à l’intérieur de l’engin de transport, voire être interdites dans l’engin. Des conseils supplémen-
taires sont donnés dans les réglementations en vigueur relatives aux marchandises dangereuses.
10.3.4 Il devrait être interdit de consommer de la nourriture et des boissons pendant la manutention des marchan-
dises dangereuses.
10.3.5 Les colis devraient être manutentionnés et chargés conformément à leurs marques (le cas échéant). De
plus amples détails concernant le marquage figurent dans l’appendice 1 de l’annexe 7.
10.3.6 Les fûts qui contiennent des marchandises dangereuses devraient toujours être arrimés en position droite,
à moins que l’autorité compétente n’autorise une position différente.
10.3.7 Les hauteurs de gerbage, les épreuves de charge de gerbage et les limites de gerbage sont énoncées
dans les réglementations en vigueur relatives aux marchandises dangereuses, qui devraient être stricte-
ment respectées.
10.3.8 Les chargements de marchandises dangereuses qui ne représentent qu’une partie de la cargaison d’un
engin de transport devraient, chaque fois que possible, être placés à côté des portes et leurs marques
et étiquettes devraient être visibles. Il faut accorder une attention particulière au paragraphe 3.2.7 de
l’annexe 7 concernant l’assujettissement de la cargaison à côté des portes d’un engin de transport.
41
Chapitre 11
Une fois le chargement terminé
11.3 Documentation
11.3.1 Conformément au paragraphe 4.2.4, il incombe au chargeur de s’assurer que tous les documents exigés
de l’expéditeur et du préposé au chargement en vertu des règles internationales et nationales applicables
ont été reçus, qu’ils sont exacts et, le cas échéant, qu’ils sont remis avant le début du transport au trans-
porteur, dès ce que dernier l’exige.
11.3.2 Le préposé au chargement est tenu de déterminer avec exactitude la masse brute de l’engin de transport
chargé. Les règles internationales et nationales applicables peuvent contenir des prescriptions sur la
manière dont la masse brute devrait être déterminée et elles devraient être respectées.
11.3.3 Le préposé au chargement de l’engin de transport devrait informer le chargeur du numéro d’identification
de l’engin (numéro de conteneur ou numéro de véhicule, selon le cas), de la masse brute vérifiée de
l’engin et du numéro d’identification du scellé (le cas échéant), de sorte que la masse brute vérifiée et les
numéros d’identification figurent dans tous les documents de transport, tels que les connaissements,
les lettres de transport, les lettres de voiture ou les manifestes de cargaison, et qu’ils soient communiqués
au transporteur dès que ce dernier l’exige.
43
Chapitre 11 – Une fois le chargement terminé
11.3.4 Si les dimensions de la cargaison sont supérieures aux dimensions hors tout de l’engin de transport, les
renseignements mentionnés au paragraphe 11.3.3 devraient indiquer la hauteur, la largeur ou la longueur
excessives maximales, selon le cas.
11.3.5 S’il est prévu de transporter à bord d’un navire un conteneur dont la plaque d’agrément aux fins de la
sécurité indique une charge de gerbage admissible inférieure à 192 000 kg (voir sous-section 8.2.1), le
transporteur devrait être informé de la capacité de gerbage limitée de ce conteneur.
11.3.6 De plus, si des marchandises dangereuses sont chargées dans un conteneur en vue d’être transportées
par mer ou si leur transport comporte un tronçon par mer, le Code IMDG et d’autres réglementations en
matière de transport peuvent imposer que les préposés au chargement de l’engin fournissent un «certi-
ficat d’empotage du conteneur ou du véhicule» qui indique le numéro d’identification du conteneur ou
du véhicule et atteste que l’opération de chargement a été effectuée conformément aux prescriptions
des règles relatives aux marchandises dangereuses qui sont applicables. Pour tous les détails concer-
nant la documentation, il faudrait consulter les règles relatives aux marchandises dangereuses qui sont
pertinentes.
44
Chapitre 12
Conseils sur la réception et le déchargement
des engins de transport
12.1.2 Si un numéro de scellé est indiqué dans le document de transport, le scellé en question devrait être vérifié.
Si le numéro de référence sur le scellé est différent de celui qui figure dans le document ou si le scellé est
endommagé ou absent, cela signifie peut-être que l’engin de transport a été ouvert en cours de transport.
En pareil cas, il faudrait se mettre en rapport avec l’exploitant de l’engin.
12.1.3 Si un engin de transport donne des signes d’échauffement anormal, il devrait être mis en lieu sûr et les
services incendie devraient être prévenus. Il faudrait veiller à ce que les méthodes de lutte contre l’incendie
utilisées soient appropriées pour la cargaison qui se trouve dans l’engin.
12.1.4 Les personnes qui ouvrent un engin de transport devraient savoir que la cargaison risque d’en tomber
(pour de plus amples détails, voir section 6 de l’annexe 5).
12.1.5 Les engins de transport dans lesquels des substances sont utilisées pour les réfrigérer ou les conditionner
présentent le risque particulier d’avoir une atmosphère toxique ou asphyxiante (voir paragraphes 11.2.2
et 11.2.3). Avant d’ouvrir leurs portes, il faudrait effectuer des mesures pour s’assurer que l’atmosphère à
l’intérieur de l’engin n’est pas nocive.
12.1.6 Certaines cargaisons peuvent dégager des vapeurs nuisibles. Il a été remarqué à plusieurs reprises que,
surtout après de longues traversées en mer, des marchandises en apparence non dangereuses, comme
des chaussures, produits textiles, meubles et articles analogues, dégageaient des substances nuisibles
au point de rendre dangereuse l’atmosphère à l’intérieur de l’engin. Il faudrait prendre soin d’ouvrir les
portes sans entrer en contact avec l’atmosphère intérieure. Par conséquent, tout engin de transport devrait
être ventilé avant que le personnel ne soit autorisé à y entrer, de préférence au moyen d’une ventilation
mécanique forcée. Si cela n’est pas possible, il faudrait laisser les portes ouvertes pendant une période de
temps qui soit suffisante pour que l’atmosphère intérieure puisse correspondre à l’atmosphère ambiante.
12.1.7 Les engins de transport qui ont été fumigés devraient être convenablement marqués. Les marques
peuvent parfois s’effacer ou se perdre durant le transport. Les engins de transport n’étant alors plus
convenablement marqués, il faudrait vérifier les portes et les évents. Un ruban adhésif peut être collé sur
les joints d’étanchéité des portes ou les évents pour indiquer qu’un agent fumigène risque d’être présent.
12.1.8 S’il existe une raison particulière de pressentir que des colis de marchandises dangereuses ont été
endommagés, il faudrait demander un avis autorisé avant de commencer à décharger l’engin. Dans la
mesure du possible, il faudrait demander une fiche de données de sécurité (SDS) à l’expéditeur afin de
déterminer les mesures qui sont appropriées et l’équipement de protection individuelle qui est nécessaire.
45
Chapitre 12 – Conseils sur la réception et le déchargement des engins de transport
12.2.2 Les personnes qui ouvrent un engin de transport devraient savoir que la cargaison risque d’en tomber.
Afin de réduire le risque de blessure lié au ripage de la cargaison lors de l’ouverture des portes, il est
recommandé d’utiliser une sangle de sécurité. Cette sangle devrait être assujettie autour des barres de
verrouillage intérieur d’un engin de transport afin de réduire au minimum le libre mouvement de la porte qui
est ouverte la première. Les mouvements de cargaison à l’intérieur d’engins de transport bâchés présen-
tent également un risque pour les personnes qui ouvrent les rideaux des engins ouverts sur les côtés.
12.2.3 Il faudrait utiliser du matériel et des techniques de déchargement appropriés (voir section 3.3 de l’annexe 7)
pour éviter de mettre en danger les personnes concernées.
12.2.4 En enlevant les dispositifs de saisissage ou d’immobilisation ou autre matériel d’assujettissement de la
cargaison, il faudrait prendre garde qu’aucun élément de cargaison ne bouge quand ils sont détachés. Il
faudrait ouvrir les valves des sacs d’arrimage gonflables et libérer l’air.
12.2.5 Il faudrait tenir compte du fait que les éléments ayant un coefficient de frottement faible, telles les piles
de tôles d’acier, peuvent riper soudainement et que les éléments instables peuvent basculer lorsque les
sangles de retenue sont enlevées.
12.2.6 S’il est constaté pendant le déchargement de l’engin de transport qu’une cargaison est endommagée,
il faudrait le consigner par écrit et le signaler de la façon appropriée au transporteur et/ou à l’exploitant
de l’engin et au chargeur. S’il est constaté qu’un colis de marchandises dangereuses est endommagé
au point de fuir, il faudrait évacuer le voisinage immédiat jusqu’à ce que le risque éventuel ait été évalué.
Dans la mesure du possible, il faudrait demander une fiche de données de sécurité (SDS) à l’expéditeur
afin de déterminer les mesures qui sont appropriées et l’équipement de protection individuelle qui est
nécessaire.
46
Chapitre 13
Formation au chargement des engins de transport
13.1 Introduction
13.1.1 Pour que les dispositions du présent Code concernant le chargement des engins de transport soient
correctement appliquées et que leurs objectifs soient atteints, il est essentiel que toutes les personnes
concernées soient conscientes des risques qui existent et comprennent parfaitement le Code. C’est
pourquoi il faut prévoir et mettre en œuvre régulièrement des programmes de formation initiale et de
perfectionnement professionnel à l’intention de toutes les personnes ayant à s’occuper du chargement
des engins de transport.
13.1.2 Les personnes employées par les parties mentionnées au chapitre 4 peuvent être formées sur place par
du personnel désigné mais il est possible aussi de faire appel à des prestataires de services de formation
externes ou à distance (apprentissage en ligne). Cependant, les parties qui font appel à des prestataires de
services de formation externes devraient s’assurer que la formation dispensée satisfait aux prescriptions
du présent Code. Les personnes chargées de planifier et de superviser le chargement devraient avoir une
connaissance poussée de toutes les prescriptions techniques, juridiques et commerciales applicables en
la matière, ainsi que de tous les risques et dangers en jeu. Elles devraient connaître la terminologie usuelle
afin de communiquer efficacement avec les expéditeurs, transitaires et préposés au chargement.
13.1.3 Le personnel participant au chargement proprement dit devrait être formé à ces tâches et avoir les quali-
fications requises et comprendre la terminologie pertinente afin de respecter les instructions données par
la personne chargée de la planification. Il devrait être conscient des risques et dangers en jeu, y compris
en ce qui concerne la sécurité de la manipulation.
13.1.4 Les personnes chargées de planifier et de superviser le chargement et le personnel préposé au charge-
ment devraient recevoir la formation théorique et pratique voulue avant d’assumer la responsabilité directe
de leurs tâches.
13.1.5 La direction d’une installation de chargement d’engins de transport est chargée de veiller à ce que tout le
personnel préposé au chargement des cargaisons dans des engins de transport ou à sa surveillance ait
reçu la formation nécessaire et possède les qualifications voulues qui sont en rapport avec ses responsa-
bilités au sein de son organisation.
13.3 Formation
13.3.1 Le personnel ayant à s’occuper du chargement des engins de transport devrait être mis au fait de la
teneur des dispositions du présent Code qui intéressent ses responsabilités. Les employés devraient être
formés avant d’assumer des responsabilités et devraient assurer des fonctions pour lesquelles ils n’ont
pas reçu la formation requise uniquement sous la surveillance directe d’une personne formée. Au besoin,
cette formation devrait être complétée par une période de stage passée à aider les personnes qualifiées
préposées à la planification et au chargement afin d’acquérir une expérience pratique.
13.3.2 La formation devrait viser à faire apprécier les conséquences d’un mauvais chargement et d’un mauvais
assujettissement de la cargaison dans les engins de transport, les prescriptions juridiques, l’ampleur des
forces qui peuvent s’exercer sur les cargaisons pendant le transport routier, ferroviaire et maritime, ainsi
que les principes fondamentaux du chargement et de l’assujettissement des cargaisons dans les engins
de transport. Les sujets à envisager d’inclure dans la formation figurent à l’annexe 10.
47
Chapitre 13 – Formation au chargement des engins de transport
13.4 Registres
Des registres de formation devraient être tenus et être mis à jour afin de rendre compte de la formation
suivie par les employés conformément aux pratiques réglementaires locales.
48
Annexes
Annexe 1
Échange d’informations
Expéditeur/chargeur/chargeur expéditeur
Compagnie
Expéditeur Destinataire
Camionneur Opérateur maritime
intermodal Exploitant ferroviaire
6 Aux termes du présent Code, les principaux contrats sont conclus entre le chargeur et le transporteur. Les
autres parties, telles que le terminal ou le camionneur, bien que directement concernées, sont respon-
sables envers l’une de ces deux parties.
51
Annexe 1 – Échange d’informations
7 La figure 1.2 montre les interactions entre les fonctions au début de la chaîne logistique. Un chargeur
expéditeur et un expéditeur peuvent être considérés comme remplissant la même fonction et peuvent être
appelés le «chargeur» dans certains cas. Le chargeur peut toutefois agir en qualité d’agent de traitement
de l’information car il reçoit les renseignements sur la cargaison et les détails du chargement de l’expédi-
teur/du chargeur expéditeur et du préposé au chargement/groupeur, respectivement.
Champ d'action
du chargeur
Groupeur
Expéditeur
Chargeur Transporteur
Chargeur
expéditeur
Préposé au
chargement
7.1 Le chargeur peut également être le préposé au chargement/groupeur qui reçoit les marchandises de
l’expéditeur et les charge dans l’engin de transport avant de les expédier au transporteur.
7.2 Enfin, le chargeur peut être l’expéditeur, qui fournit les marchandises, les charge dans l’engin de transport
et passe un contrat avec le transporteur pour transporter l’engin à sa destination.
7.3 Il existe une dernière combinaison selon laquelle le chargeur est à la fois l’expéditeur, le préposé au
chargement et le transporteur.
8 Le chargeur organise le transport des marchandises et s’occupe de la couverture d’assurance de la
cargaison. Certains contrats définissent l’endroit, le terminal ou la destination où la responsabilité du
chargeur prend fin. La responsabilité est ensuite transférée au destinataire ou à une autre partie qui peut
assumer les fonctions de chargeur.
8.1 La figure 1.3 représente un Incoterm (terme commercial international) publié par la Chambre de commerce
internationale. En vertu de ce contrat, le chargeur est responsable de tous les aspects du transport jusqu’à
ce que l’engin soit déchargé au port d’importation.
Chargement du camion
Frais de déchargement
Déclaration en douane
au port d'exportation
Frais de chargement
au port d'exportation
au port d'importation
au port d'importation
Taxes d'importation
Transport au port
Transport au port
Transport au port
Transport au lieu
Dédouanement
à l'exportation
(transporteur)
à l'importation
de destination
d'exportation
d'exportation
d'importation
Assurance
8.2 Ensuite, le destinataire, ou l’agent assumant les fonctions de chargeur, organise la poursuite du transport
de l’engin et continue à échanger des informations sur le chargement.
52
Annexe 2
Sécurité de la manutention des engins de transport
1 Généralités
1.1 Les engins de transport sont conçus pour le transport intermodal. Ils peuvent être transbordés d’un
mode de transport à un autre par roulage ou par levage. Une caisse mobile peut être transportée à bord
d’un véhicule routier ou d’un wagon. Un conteneur peut être transporté à bord d’un véhicule routier, d’un
wagon, d’une barge fluviale ou d’un navire océanique. Un véhicule routier peut être transporté sur un
wagon, une barge fluviale ou à bord d’un navire océanique (navire roulier). Un wagon peut être transporté
à bord d’un navire de mer (transbordeur ferroviaire).
1.2 Lors de la manutention des engins de transport, il faudrait s’assurer que tous les dispositifs de manuten-
tion, comme les appareils de levage et le matériel destiné aux déplacements intérieurs, sont en bon état et
sont adaptés à l’usage prévu.
1.3 Une fois manutentionnés, les engins de transport devraient être assujettis au moyen de transport selon
qu’il convient pour le mode de transport en question.
1.4 Un engin de transport dont la cargaison fuit ou qui n’est manifestement pas sûr pour le transport ne devrait
pas être chargé sur un moyen de transport.
2.2 Les véhicules routiers peuvent être conduits à bord d’un navire avec leur moteur en marche. Les semi-
remorques sont normalement embarquées à bord des navires sans véhicule tracteur. Elles sont chargées
et déchargées des navires par des véhicules spéciaux destinés aux déplacements à l’intérieur du port.
Ces véhicules devraient être peints ou marqués d’une façon visible et être équipés d’une balise jaune
clignotante ou tournante. La cabine du conducteur devrait offrir une bonne visibilité alentour, avec une
obstruction minimale du champ de vision du conducteur. Seules les personnes ayant une autorisation
devraient être autorisées à se trouver sur la rampe ou tout pont de véhicule lorsque le véhicule est en
mouvement. Le déplacement à pied de personnes sur la rampe devrait être rigoureusement contrôlé et
réduit au minimum.
2.3 Les ponts de chargement des transbordeurs ferroviaires sont équipés de plusieurs voies ferrées acces-
sibles au moyen d’une rampe amovible, elle-même équipée de rails qui peuvent être reliés aux rails à
bord. L’angle de coude maximal admissible entre la rampe et le niveau du pont pour wagons est limité et
dépend du type de wagons manœuvrés à bord du navire. Dans certains cas, cet angle peut même n’être
que de 1,5°.
3.2 Les caisses mobiles pour le transport combiné par route et par voie ferrée et les semi‑remorques
spécialement conçues pour le transport combiné par route et par voie ferrée sont équipées d’encoches
normalisées permettant leur levage à quatre points par des grappins fixés au portique d’une grue ou d’un
chariot gerbeur à fourche télescopique. Elles peuvent ainsi être transbordées d’une route à une voie ferrée
et vice versa.
53
Annexe 2 – Sécurité de la manutention des engins de transport
54
5 – Gerbage au sol et exploitation des conteneurs dans les terminaux
–– vérifier la masse brute par rapport à celle qui figure dans les documents présentés à l’aide d’un
pont-bascule ou de l’indicateur de poids/de charge du matériel de chantier ou, à titre de variante,
vérifier que la masse brute a été déterminée avec exactitude avant l’entrée dans le terminal et qu’elle
a été mesurée conformément aux prescriptions internationales pouvant être applicables ou aux
meilleures pratiques acceptées;
–– s’assurer, lorsque l’engin de transport est levé au moyen du matériel du terminal, que l’opérateur
effectue une évaluation pour vérifier que la masse de la cargaison est raisonnablement répartie de
façon uniforme. S’il constate que la cargaison ne satisfait pas à la «règle des 60 % à la moitié de
la longueur», le terminal devrait prendre des mesures pour remédier au problème;
–– mettre de côté tout engin de transport dont la structure semble être dangereuse et/ou compromettre
la sécurité afin de l’examiner plus en détail;
–– vérifier que les engins de transport non fermés sont bien saisis;
–– confirmer les dimensions des cargaisons hors gabarit et mettre à jour les données de fret en
conséquence;
–– prévenir l’exploitant de l’engin de transport si les cargaisons hors gabarit ne sont pas assujetties
correctement à l’engin;
–– vérifier les températures des engins de transport frigorifiques par rapport à leur température de
réglage et, en cas de dépassement de l’écart admissible, se mettre en rapport avec l’exploitant de
l’engin. Il faudrait définir un écart de température raisonnable à partir duquel il faudrait se mettre en
rapport avec l’exploitant de l’engin et qui varierait selon le type de cargaison, à savoir réfrigérée ou
surgelée. S’il n’est pas possible d’effectuer la vérification à la porte d’entrée parce que la batterie est
déchargée, il faudrait l’effectuer lorsque l’engin de transport est branché à l’alimentation en énergie
du terminal; et
–– vérifier les prises et câbles des engins frigorifiques avant de les brancher au système frigorifique du
terminal afin de détecter tout défaut.
5.3 Cette recommandation est applicable à une vitesse de vent allant jusqu’à 20 m/s (8 Bft). Pour des vitesses
de vent supérieures, il faudrait envisager de prendre des mesures additionnelles, comme passer d’une
configuration en bloc à une pyramide à degrés ou assujettir les conteneurs au sol au moyen de saisines.
5.4 Les conteneurs ne devraient être déplacés dans une zone de terminal qu’à l’aide d’un matériel adéquat, par
exemple des camionnettes de transport, des chariots gerbeurs à fourche télescopique ou des remorques.
Les remorques devraient être construites de manière telle que les conteneurs reposent sur leurs pièces
de coin. Il n’est pas nécessaire d’utiliser des dispositifs de saisissage pour les opérations dans la zone de
terminal désignée si le conteneur est correctement chargé sur la remorque et ne peut pas bouger dans
le plan horizontal. Par conséquent, les remorques qui ne disposent pas de verrous tournants devraient
être équipées de grosses cornières ou d’autres moyens d’arrimage suffisamment hauts pour maintenir le
conteneur en place.
55
Annexe 2 – Sécurité de la manutention des engins de transport
56
6 – Assujettissement des engins de transport
6.5 Lorsqu’ils sont transportés à bord de navires pour marchandises diverses qui ne sont pas spécialement
construits pour le transport de conteneurs, les conteneurs sont assujettis à la structure du navire au moyen
de chaînes de saisissage ou de câbles métalliques et de dispositifs tenseurs (voir annexe 1 du Recueil de
règles pratiques pour la sécurité de l’arrimage et de l’assujettissement des cargaisons de l’OMI). De plus
amples détails sont donnés dans le Manuel d’assujettissement de la cargaison de chaque navire.
6.6 Lorsque des véhicules sont chargés sur le pont-garage d’un navire roulier, les freins de stationnement
devraient être serrés et bloqués et les moteurs embrayés. Les semi‑remorques dételées ne devraient pas
reposer sur leurs béquilles mais de préférence sur un chevalet ou un dispositif analogue. Les saisines
devraient être fixées aux points de saisissage du véhicule au moyen de crocs ou de tous autres dispositifs
conçus de telle façon qu’ils ne puissent glisser par les ouvertures des points de saisissage si du mou
apparaît dans les saisines pendant le voyage. Une seule saisine devrait être fixée à l’une des ouvertures
des points de saisissage sur le véhicule. De plus amples détails sont donnés dans le manuel d’assujettis-
sement de la cargaison de chaque navire.
6.7 Les roues des wagons manœuvrés sur le pont pour wagons d’un transbordeur ferroviaire devraient être
calées sur les rails à l’aide de cales en acier appropriées. Les wagons devraient être assujettis à la struc-
ture du navire au moyen de chaînes et de dispositifs tenseurs (ridoirs à fourreau). Lorsque les conditions
météorologiques sont défavorables, il faudrait déclencher le système à ressort des wagons en utilisant des
tréteaux spéciaux. De plus amples détails sont donnés dans le manuel d’assujettissement de la cargaison
de chaque navire.
57
Annexe 3
Prévention des dommages causés
par la condensation
1 Introduction
«Dommages causés par la condensation» est une expression générique désignant les dommages que subit
une cargaison dans un engin de transport, en particulier dans les conteneurs lors des voyages de longue
durée, en raison de l’humidité intérieure. Ces dommages peuvent prendre les formes suivantes : corro-
sion, mildiou, pourriture, fermentation, détérioration des emballages en carton, fuites, taches, réactions
chimiques, y compris auto-échauffement, dégagement gazeux et auto-inflammation. Cette humidité
provient généralement de la cargaison à proprement parler et, dans une certaine mesure, des éléments
d’arrimage en bois, des palettes, des emballages poreux et de l’humidité introduite lors du chargement de
l’engin dans des conditions de pluie ou de neige ou dans des conditions atmosphériques d’humidité et de
température élevées. Il est donc crucial de contrôler la teneur en humidité de la cargaison à charger et de
tout fardage utilisé, compte tenu des effets prévisibles que le climat peut avoir sur le transport prévu.
2 Définitions
On trouvera ci-dessous les définitions des termes techniques les plus pertinents aux fins d’évaluer si la
cargaison à charger est apte à être transportée par conteneur et de comprendre les processus d’endom-
magement typiques dus à la condensation.
59
Annexe 3 – Prévention des dommages causés par la condensation
Point de rosée de l’air Température inférieure à la température effective à laquelle une humidité
relative donnée atteindrait 100 %. Exemple : le point de rosée de l’air à une
température de 30°C et à une humidité relative de 57 % (= humidité absolue
de 17,3 g/m3) serait de 20°C car les 17,3 g/m3 représentent, à cette tempéra-
ture, l’humidité de saturation ou une humidité relative de 100 %.
Seuil de développe- Humidité relative égale ou supérieure à 75 % entraînant un risque accru de
ment des moisissures développement de moisissures sur des substances organiques telles que
denrées alimentaires, textiles, cuir, bois, substances minérales inorganiques
comme la céramique.
Seuil de corrosion Humidité relative égale ou supérieure à 40 % entraînant un risque accru de
corrosion des métaux ferreux.
Teneur en eau Eau et vapeur d’eau latentes présentes dans une cargaison ou un produit
de la cargaison connexe hygroscopique, généralement exprimées en un pourcentage de la
masse humide de la cargaison (par exemple, 20 tonnes de fèves de cacao
ayant une teneur en eau de 8 % contiendront 1,6 tonne d’eau).
Variation de la tempé- Hausse et baisse de température suivant les moments de la journée, souvent
rature quotidienne accentuées par le rayonnement et d’autres conditions météorologiques.
à l’intérieur de l’engin
de transport
3 Mécanismes de condensation
3.1 À l’intérieur des engins de transport fermés, et en particulier des conteneurs fermés, qui transportent
une cargaison contenant de la vapeur d’eau, un cryptoclimat se développe rapidement, caractérisé par
une certaine humidité relative de l’air ambiant autour de la cargaison. Le niveau de cette humidité relative
est fonction de la teneur en eau de la cargaison et des matériaux d’emballage et de fardage connexes,
conformément aux isothermes de sorption propres à la cargaison et aux matériaux connexes. Si l’humi-
dité relative est inférieure à 100 %, elle empêchera la condensation; si elle est inférieure à 75 %, elle
empêchera le développement de moisissures; et si elle est inférieure à 40 %, elle empêchera la corrosion.
Cependant, cette idée de protection ne vaut que si l’engin de transport n’est soumis à aucune variation de
température.
3.2 Les variations de la température quotidienne à l’intérieur des engins de transport sont fréquentes lors du
transport sur de longues distances, et en particulier dans le mode de transport par mer, au cours duquel
les variations dépendent aussi dans une large mesure de la position d’arrimage de l’engin à bord du navire.
L’arrimage en pontée peut provoquer des variations de la température quotidienne de plus de 25°C, tandis
que l’arrimage en cale de chargement ne risque d’entraîner que des variations marginales.
35
30 - 100
- 90
25
[g/ m 3) ]
Humidité
- 80
3
Relative humidity
hum idi ty(g/m
- 70
20
Absol uteabsolue
- 60
relative [%]
15 - 50
Humidité
- 40
(%)
10
- 30
- 20
5
- 10
0
-10 -5 0 5 10 15 20 25 30
Température de l'air (°C)
Air temperature [°C]
60
4 – Mesures de prévention des pertes
25
20
0
20 30 40 50 60 70 80 90
Humidité relative
Relative de of
humidity l'air
air(%)
[%]
3.3 Les hausses de température qui surviennent dans un engin de transport le matin ont pour conséquence
de faire chuter l’humidité relative de l’air en deçà de l’équilibre de sorption. Cela déclenche le processus
de désorption de vapeur d’eau par la cargaison et les matériaux connexes, ce qui fait augmenter l’humidité
absolue de l’air intérieur, notamment dans le haut de l’engin où la température est la plus élevée. Il n’existe
aucun risque de condensation au cours de cette phase.
3.4 En fin d’après-midi, la température dans l’engin de transport commence à diminuer, cette baisse étant
plus prononcée dans le haut de l’engin. Au niveau de l’entourage du toit, l’air atteint rapidement son point
de rosée à une humidité relative de 100 %, ce qui entraîne immédiatement une condensation formant
de grandes gouttes d’eau suspendues. C’est cette spectaculaire «buée de conteneur» qui tombe sur
la cargaison et provoque l’humidification locale, laquelle s’accompagne de toutes les conséquences
possibles en termes de dommages. De même, l’eau de condensation sur les parois du conteneur ruisselle
vers le bas et peut mouiller la cargaison ou le fardage par le dessous.
3.5 L’eau de condensation retarde la hausse générale de l’humidité relative de l’air et ralentit ainsi l’adsorption
de vapeur d’eau par la cargaison et les matériaux connexes. Si ce processus de variation de la température
se répète un certain nombre de fois, la quantité d’eau libérée par désorption peut être considérable, même
si une partie s’évapore lors des phases de chaleur du processus.
3.6 Un mécanisme de condensation assez similaire peut se produire si un conteneur transportant une
cargaison chaude et hygroscopique, par exemple du café en sachets, est débarqué du navire mais n’est
pas ouvert et reste fermé pendant plusieurs jours dans un environnement froid. La cargaison sera alors
trempée en raison de la condensation sur le plafond intérieur du conteneur.
3.7 Nonobstant le risque susmentionné de «buée de conteneur» qui résulte de la variation de la température
quotidienne, un type de condensation complètement différent peut se produire si la cargaison est trans-
portée dans un engin de transport fermé d’un climat froid vers un climat chaud. Si l’engin est déchargé
dans une atmosphère humide immédiatement après son débarquement du navire alors que la cargaison
est encore froide, il peut y avoir condensation de la vapeur d’eau de l’air ambiant. On parle alors de «buée
de cale», laquelle a des effets particulièrement néfastes sur les pièces métalliques et les machines étant
donné que le processus de corrosion commence immédiatement.
4.1 Dommages liés à la corrosion : les pièces en métal ferreux, y compris les machines, instruments techniques
et boîtes de conserve, devraient être protégées de la corrosion soit par un revêtement adéquat, soit par
des mesures visant à maintenir de façon fiable l’humidité relative de l’air ambiant dans l’engin de transport
en deçà du seuil de corrosion de 40 %.
61
Annexe 3 – Prévention des dommages causés par la condensation
4.2 On peut estimer que la teneur en humidité des matériaux de fardage, palettes et matériaux d’emballage
secs est comprise entre 12 et 15 %. Les isothermes de sorption concernant ces matériaux montrent que,
avec cette teneur en humidité, l’humidité relative de l’air à l’intérieur de l’engin de transport se situe inévi-
tablement entre 60 et 75 % environ après la fermeture des portes. Il faudrait donc prendre des mesures
supplémentaires, comme le séchage actif des matériaux de fardage et d’emballage ou l’utilisation de
dessicants (agents déshydratants en sachets et autres méthodes passives d’absorption de l’humidité), en
plus d’utiliser un emballage plastique hermétique.
4.3 S’ils sont utilisés en association avec des marchandises dangereuses, les matériaux d’emballage et de
fardage en carton devraient être soumis à un essai d’étanchéité à l’aide de la méthode Cobb, de la manière
indiquée dans la norme ISO 535*.
4.4 Moisissure, pourriture et taches : les cargaisons d’origine organique, tels les aliments crus, les textiles,
le cuir, le bois et les produits du bois, et les matières inorganiques comme la céramique devraient être
chargées dans un engin de transport dans la condition de «siccité de conteneur». Bien que le seuil de
développement des moisissures soit défini comme une humidité relative de 75 %, la condition de «siccité
de conteneur» correspond à une teneur en humidité d’une cargaison spécifique maintenant un équilibre de
sorption à une humidité relative de l’air d’environ 60 % dans l’engin de transport. Cela constitue une marge
de sécurité contre les variations de la température quotidienne et les variations correspondantes de
l’humidité relative. Par ailleurs, les cargaisons très sensibles devraient être recouvertes d’un textile non
tissé (molleton) qui protège le dessus de la cargaison contre les gouttes d’eau de buée. L’introduction
de dessicants dans un engin de transport contenant une cargaison hygroscopique, qui n’a pas une
siccité de conteneur sera généralement vaine en raison de la capacité d’absorption insuffisante de l’agent
déshydratant.
4.5 Effondrement des emballages : il s’agit d’un effet secondaire de l’adsorption d’humidité par le carton
classique non étanche à l’eau. À mesure que l’humidité augmente de 40 à 95 %, le carton perd jusqu’à 75 %
de sa stabilité. Les conséquences sont un effondrement des cartons gerbés, leur destruction et le déver-
sement de leur contenu. Les mesures à prendre sont en principe identiques à celles qui visent à prévenir la
moisissure et la pourriture et une mesure consiste à utiliser un emballage en carton «résistant à l’humidité».
4.6 Déchargement
4.6.1 Le déchargement des marchandises chargées par temps froid qui arrivent à destination dans un climat
chaud, avec une humidité absolue plus élevée, devrait être retardé jusqu’à ce que les marchandises se
soient suffisamment réchauffées pour éviter la «buée de cale». Cela peut durer un ou plusieurs jours,
sauf si les marchandises sont protégées par des bâches en plastique étanches aux vapeurs et par une
quantité suffisante de dessicants. Les bâches devraient rester en place jusqu’à ce que la cargaison soit
complètement acclimatée.
4.6.2 Le déchargement des marchandises hygroscopiques chargées par temps chaud qui arrivent à destination
dans un climat froid, avec une faible humidité absolue, devrait avoir lieu immédiatement après le débar-
quement du navire afin d’éviter que la cargaison ne soit endommagée par la «buée de conteneur». Il peut
y avoir un risque de «buée de cale» à l’intérieur si la cargaison refroidit trop rapidement au contact de l’air
extérieur, mais l’expérience montre que le séchage se fait plus rapidement que ne se développent des
moisissures si les colis sont suffisamment ventilés après le déchargement.
*
Norme EN 20535:1994, norme ISO 535:1991 : Papier et carton – Détermination de l’absorption d’eau – Méthode de Cobb.
62
Annexe 4
Plaques d’agrément
*
La masse brute maximale et la charge maximale admissible de gerbage («allow. stack. wt.») ne devraient pas être dépassées.
63
Annexe 4 – Plaques d’agrément
1.2.2 À titre de variante des examens périodiques, le propriétaire ou l’exploitant du conteneur peut mettre en
place un programme agréé d’examens continus dans le cadre duquel le conteneur est fréquemment
inspecté lors des principaux échanges. Les conteneurs exploités en vertu d’un tel programme devraient
porter une inscription sur la plaque d’agrément aux fins de la sécurité ou à côté, commençant par «ACEP»
et suivie des chiffres et lettres constituant le numéro d’approbation du programme en question (voir
figure 4.3).
Figure 4.4 – Marque d’exploitation jaune Figure 4.5 – Marque d’exploitation jaune
pour caisse mobile pour remorque
1.3.1 Les données figurant sur les plaques représentées aux figures 4.4 et 4.5 font référence aux dimensions de
l’engin de transport et à la manière dont il peut être placé sur les wagons. Les renseignements importants
concernent les lettres «X» et «L» qui figurent sur les deux plaques. Ces lettres indiquent la résistance de la
carrosserie des caisses mobiles, à savoir standard ou renforcée, conformément au marquage prévu par la
norme EN 12642* (voir également la figure 4.6).
*
Norme EN 13044-2:2011 : Unités de chargement intermodales – Marquage – Partie 2 : Marquages des caisses mobiles pour
l’exploitation sur rail.
64
3 - Charge admissible de gerbage
1.3.2 Les prescriptions relatives aux essais du Code XL s’appliquent expressément aux types de carrosserie
suivants :
–– carrosserie de type conteneur;
–– paroi repliable avec panneaux latéraux et d’extrémité sans capot;
–– paroi repliable avec panneaux latéraux et d’extrémité et avec capot en toile; et
–– rideaux latéraux.
P = R – (Tc + Tg + Ts)
dans laquelle :
P = charge utile maximale (ou masse nette) de la cargaison
R = masse brute maximale du conteneur
Tc = tare du conteneur
Tg = masse des autres éléments montés
Ts = masse du matériel d’assujettissement et de calage
65
Annexe 4 – Plaques d’agrément
3.4 Les conteneurs et citernes mobiles sont conçus de façon différente et ont donc une capacité de gerbage
différente. Les caisses mobiles étant d’une conception plus large, il y a un décrochement entre les montants
d’angle et les pièces de coin supérieures, comme le montre clairement la citerne mobile représentée dans
les figures 4.8 et 4.9.
3.5 Les conteneurs avec un tel décrochement ont généralement une capacité de gerbage inférieure. Ils peuvent
être marqués à l’aide d’un autocollant de mise en garde indiquant une capacité de gerbage réduite.
3.6 Les conteneurs avec une porte enlevée/ouverte ont une charge admissible de gerbage et une rigidité
moindres, comme l’indique la figure 4.10.
Figure 4.10 – Plaque d’agrément aux fins de la sécurité prévue par la Convention CSC
pour exploitation d’un engin dont une porte a été enlevée
3.7 La pratique consistant à transporter des cargaisons dans des conteneurs dont une porte est ouverte ou
enlevée est intrinsèquement dangereuse et est donc vivement déconseillée. Cette pratique est illégale
sauf si elle est mentionnée sur la plaque prévue par la Convention CSC (voir figure 4.10). En outre, elle
peut avoir des incidences si elle est utilisée dans la chaîne logistique (par exemple, terminaux refusant de
manutentionner les conteneurs à porte ouverte).
3.8 Si la charge admissible de gerbage est limitée en raison de la conception ou de l’exploitation, la masse
brute totale des conteneurs et caisses mobiles placés au‑dessus ne devrait pas dépasser cette valeur.
3.9 Les conteneurs qui sont conçus avec une charge admissible de gerbage inférieure à 192 000 kg devraient
faire l’objet du marquage prévu par la norme ISO 6346. Cela signifie que le quatrième caractère du code
de l’ISO relatif aux dimensions et au type sera une lettre.
66
5 – Marquage des wagons européens
4.2 La plaque représentée à la figure 4.11 est une plaque d’identification type pour citerne dont les différentes
sections sont indiquées.
Pressions
Matériaux
Raccordements
Teneur en bois
4.3 Les sections importantes sont la plaque d’agrément aux fins de la sécurité prévue par la Convention CSC
et les données résultant des essais hydrauliques. Chaque citerne devrait être soumise à un essai de
pression tous les 30 mois et à un essai hydraulique complet tous les cinq ans, la date de cet essai devant
être indiquée sur la plaque d’identification.
67
Annexe 4 – Plaques d’agrément
5.1.4 La classification selon la charge maximale par essieu P est exprimée en lettres majuscules (A, B, C, D, E,
F, G) et la classification selon la charge maximale par unité de longueur p en chiffres arabes (1, 2, 3, 4, 5, 6),
sauf pour la catégorie A.
m t
a–a 2 32,0 33,0
b–b 5 39,0 44,0
d c b a c–c 9 42,0 52,0 a b c d
d – d 15 52,0 65,5
*
Poutre latérale principale d’un wagon.
68
Annexe 5
Réception des engins de transport
1 Introduction
1.1 La présente annexe traite d’un certain nombre de mesures à prendre et de tâches à effectuer et contient
des consignes de sécurité à l’intention des personnes qui participent à la réception et au déchargement
d’engins de transport.
1.2 À la réception d’un engin de transport, le réceptionnaire ou le destinataire devrait :
1.2.1 Vérifier que l’engin correspond à celui qui est présenté sur la documentation de transport, en contrôlant le
numéro d’identification de l’engin de transport indiqué sur la figure 5.1. Si le numéro d’identification noté
sur la documentation est différent de celui qui figure sur l’engin de transport, ledit engin ne devrait pas être
accepté avant que des précisions n’aient été reçues de l’expéditeur.
Numéro d'identification
du conteneur
Numéro d'identification
Trailer Identification
de remorque
Reference
Numéro d'identification
ILU-Code Identification
sous forme de Code ILU
Reference
69
Annexe 5 – Réception des engins de transport
1.2.2 Inspecter le scellé éventuellement apposé. Inspecter un scellé signifie l’examiner visuellement pour
déceler toute trace de manipulation criminelle, comparer le numéro d’identification du scellé à celui qui
figure dans la documentation concernant la cargaison et consigner l’inspection dans la documentation
appropriée. S’il manque le scellé, si celui-ci présente des traces de manipulation criminelle ou si son
numéro d’identification est différent de celui qui figure dans la documentation concernant la cargaison, un
certain nombre de mesures doivent être prises.
2.2.1 Les conteneurs peuvent être déchargés du véhicule de livraison et être placés à l’intérieur de zones
d’empotage sécurisées. Ces zones devraient avoir une surface horizontale et ferme. Il est nécessaire
d’utiliser du matériel de levage approprié.
70
2 – Positionnement des engins de transport
2.2.2 Lors du débarquement des conteneurs, il faudrait veiller à ce que la zone soit exempte de tout débris ou
de toute surface gondolée susceptible d’endommager la structure inférieure (traverses ou longerons) du
conteneur.
2.2.3 Puisque les portes des conteneurs risquent de ne pas fonctionner correctement si la surface n’est pas
plane, il faudrait examiner l’extrémité des portes de ces conteneurs. Si un coin est relevé par rapport au
sol, lorsque les portes sont décalées (voir figure 5.5) ou la plaque antidéséquerrage coincée contre l’une
des butées, il faudrait réaligner les portes des conteneurs en plaçant des cales sous l’une ou l’autre des
pièces de coin, selon qu’il convient.
2.2.4 Lorsqu’une caisse mobile posée sur ses béquilles doit être chargée, il faudrait veiller tout particulièrement
à ce qu’elle ne bascule pas si un chariot élévateur est utilisé pour le chargement. Il faudrait vérifier que les
béquilles de la caisse mobile s’appuient bien sur le sol pour ne pas glisser, s’enfoncer ou bouger lorsque
des forces sont exercées sur la caisse mobile au cours du chargement (voir figure 5.6).
2.3.2 Si le plancher de l’engin de transport se trouve à une hauteur différente de celle de la rampe de charge-
ment, il peut y avoir un dénivelé entre la rampe de chargement et la passerelle ou entre la passerelle et le
plancher de l’engin. Il faudrait veiller à utiliser le chariot élévateur à fourche en respectant une garde au sol
suffisante à cet endroit. Il faudrait envisager de remédier aux différences de hauteur à l’aide de matériaux
en bois appropriés sous la passerelle (voir figures 5.7 et 5.8).
71
Annexe 5 – Réception des engins de transport
2.3.3 Si des chariots élévateurs à fourche sont utilisés pour charger, il faudrait ouvrir le toit ou les bâches de
l’engin de transport selon que de besoin. Toute partie amovible de ce toit ou de ces bâches devrait être
retirée ou convenablement assujettie afin de ne pas gêner la procédure de chargement.
2.4 Si une cargaison va être chargée dans des engins de transport quand la lumière du jour est mauvaise,
un éclairage supplémentaire peut être nécessaire. Lorsque du matériel d’éclairage électrique est utilisé,
il faudrait respecter scrupuleusement les règles de sécurité applicables afin d’éviter tout risque de chocs
électriques à cause de câbles défectueux ou d’étincelles en cas d’accumulation de chaleur émanant
des ampoules.
≈1,6 m
≈1,9 m
≈1,4 m
≈1,1 m
Figure 5.9 – Hauteur des scellés - remorque Figure 5.10 – Hauteur des scellés - conteneur
3.1.2 Les scellés apposés aux poignées de porte des conteneurs (à environ 1,9 m du sol) se situent à peu près à
hauteur de tête d’une personne moyenne et en cherchant à briser un scellé clou à cette hauteur, on risque
une blessure musculos-quelettique.
3.1.3 Pour briser les scellés, la meilleure posture consiste, pour l’opérateur, à se tenir debout, ses bras formant
un angle du coude compris entre 90° et 120° et le coude étant dans le prolongement ou légèrement en
avant du corps.
3.1.3.1 Éviter les positions avec les coudes en arrière du corps ou au-dessus des épaules.
3.1.3.2 Pour tenir l’outil tranchant, le poignet devrait rester aussi droit que possible.
3.1.3.3 Le meilleur emplacement de la tête coupante se situe à environ 0 à 15 cm au-dessus de la hauteur du
coude. La distance comprise entre le sol et le coude d’un homme moyen (occidental) est de 109 cm. Cela
signifie que le meilleur emplacement pour le scellé se situe à une hauteur comprise entre 109 et 124 cm
(1,09 et 1,24 m) au‑dessus du sol.
3.1.4 La figure 5.11 montre un exemple type de la manière dont de nombreux scellés sont brisés dans la pratique.
L’opérateur a le dos courbé, le scellé se trouve nettement plus bas que le coude, les bras sont presque
droits et le poignet gauche est cassé, alors que le poignet droit semble droit.
72
3 – Retrait des scellés
3.1.5 Les leviers du coupe-boulon étant très longs par rapport au mouvement des lames de coupe, les mains
ont un long arc à faire pour exercer une pression.
3.1.6 La résistance à la coupe est élevée lorsque les lames commencent à couper puis diminue pour augmenter
à nouveau en fin de coupe. C’est donc lorsque les mains sont bien écartées que s’exerce la pression
maximale vers l’intérieur.
73
Annexe 5 – Réception des engins de transport
3.2.6 Une plate-forme de travail mobile présente la caractéristique importante de pouvoir être réglée exacte-
ment à la hauteur souhaitée, d’avoir une surface suffisante et de protéger complètement l’opérateur contre
les chutes.
3.2.7 Une échelle peut être utilisée mais ce n’est pas une plate-forme qui convient réellement pour utiliser un
grand coupe-boulon. Pour travailler avec une pince coupante plus petite, l’échelle peut être utilisée mais
avec prudence.
3.2.7.1 Pour effectuer une tâche en utilisant une échelle ou un escabeau, il est indispensable de conserver trois
points de contact (mains et pieds) en position de travail. Puisque les deux mains doivent servir à briser
le scellé à l’aide d’un coupe‑boulon, on peut obtenir le troisième point de contact en appuyant la poitrine
contre l’échelle ou l’escabeau.
3.2.7.2 Travailler sur une échelle ou un escabeau devrait exclure toute manutention latérale obligeant à tourner
le tronc; il est donc improbable qu’une échelle puisse être positionnée de manière à satisfaire à cette
exigence et à offrir suffisamment de place pour la manipulation correcte d’un coupe-boulon.
3.2.7.3 C’est pourquoi si la seule alternative est l’échelle et l’escabeau, c’est l’escabeau qui permet probablement
d’adopter la meilleure position de travail.
3.2.8 La figure 5.16 montre la position correcte de l’opérateur tenant un coupe-boulon entre l’escabeau et l’engin
de transport.
3.2.9 Dans cette position, l’échelle risque toujours de basculer latéralement au moment où l’opérateur applique
la pression sur la pince coupante; il devrait donc être assisté d’un collègue de travail ou l’escabeau devrait
être sécurisé pour ne pas tomber ni riper.
3.2.10 Une solution plus sûre consiste à utiliser un grand marchepied mobile dont la plate‑forme supérieure soit
suffisamment large et longue pour que l’opérateur reste debout en toute sécurité.
4.1.1 Une fois le scellé retiré, on peut ouvrir les portes de l’engin de transport mais il faudrait avant procéder à
quelques vérifications supplémentaires.
4.1.1.1 Examiner l’extérieur pour y déceler toutes traces, marques ou autres étiquettes indiquant que la cargaison
peut présenter un risque pour les personnes participant au déchargement de l’engin de transport.
4.1.1.2 Les étiquettes ci-dessous indiquent que l’ouverture des portes devrait respecter un processus particulier.
Seule la porte droite d’un engin de transport qui renferme une citerne souple devrait être ouverte (voir
figure 5.17). Les engins de transport qui ont été fumigés (voir figure 5.18) ou qui renferment un agent de
refroidissement ou de conditionnement (voir figure 5.19) devraient être ouverts et ventilés avant que l’on
puisse y entrer.
74
4 – Avant l’ouverture des portes
DANGER ATTENTION
DÉFENSE D’ENTRER
DIOXYDE DE CARBONE
* Insérer la mention qui convient SOLIDE (NEIGE CARBONIQUE)
AGENT DE RÉFRIGÉRATION
Figure 5.17 – Étiquette Figure 5.18 – Étiquette signalant Figure 5.19 – Étiquette
signalant une citerne une fumigation signalant une atmos-
souple phère dangereuse
4.1.2.1 Les engins de transport de marchandises dangereuses devraient également être ouverts avec précaution
puisqu’il se peut que les emballages aient été endommagés et que leur contenu se soit échappé.
4.1.2.2 Les produits fumigènes sont très toxiques. Les cargaisons qui sont le plus souvent fumigées sont notam-
ment les denrées alimentaires, les articles en cuir, les produits artisanaux, les textiles, les meubles en bois
ou en rotin, les véhicules de luxe et les chargements dans des caisses en bois ou sur palettes en bois.
4.1.2.3 Les engins de transport acheminés sous fumigation doivent être marqués et déclarés conformément aux
règles en vigueur applicables aux marchandises dangereuses. Toutefois, on ne peut pas considérer que
l’absence de marquage signifie qu’aucun produit fumigène n’est présent. Les engins de transport marqués
comme ayant été ventilés après leur fumigation peuvent également contenir un produit fumigène qui a été
absorbé par la cargaison puis libéré pendant le transit (voir annexe 9).
4.1.2.4 Les engins de transport qui ont été fumigés devraient être convenablement marqués. Les marques
peuvent parfois s’effacer ou se perdre durant le transport. Les engins de transport n’étant plus alors
convenablement marqués, il faudrait vérifier les portes et les évents. Un ruban adhésif peut être collé
sur les joints d’étanchéité des portes ou sur les évents pour indiquer la présence potentielle d’un produit
fumigène (voir figure 5.20).
4.1.2.5 Outre la présence de produits fumigènes, a été constatée, en dangereuses concentrations, celle de gaz
toxiques associés au procédé de fabrication de la cargaison; par exemple des chaussures peuvent conte-
nir un niveau élevé de toluène, de benzène et de 1,2‑dichloroéthane.
4.1.2.6 À brève échéance, leurs vapeurs irritent les yeux, la peau et les voies respiratoires. L’inhalation de vapeurs
peut entraîner un œdème pulmonaire. La substance peut avoir un effet sur le système nerveux central, les
reins et le foie, causant ainsi des déficiences fonctionnelles.
4.1.3 S’il est à craindre qu’une atmosphère dangereuse soit probable, il faudrait demander une fiche de données
de sécurité (SDS) au chargeur ou à l’expéditeur, selon le cas, et l’on pourrait envisager de prélever des
échantillons de l’air présent à l’intérieur de l’engin de transport avant d’ouvrir ce dernier.
75
Annexe 5 – Réception des engins de transport
76
6 – Ouverture des portes
6.3 Si la cargaison risque d’appuyer contre les portes ou si l’engin de transport contient des matières en vrac,
on peut placer une chaîne de sécurité en travers des portes, d’une pièce de coin supérieure à une pièce
de coin inférieure (voir figure 5.22). On peut également adopter cette technique sur les engins de transport
dépourvus de pièces de coin en accrochant une chaîne entre deux points d’ancrage situés de chaque côté
ou en utilisant une chaîne plus courte fixée aux barres de verrouillage. La chaîne devrait être suffisamment
longue pour que les portes puissent être ouvertes mais assez courte pour que les portes ne s’ouvrent pas
plus de 150 mm (6 pouces).
6.4 S’il est impossible de fixer une chaîne en diagonale, on peut faire passer une sangle lâche dans les barres
de verrouillage intérieur. S’il n’y a aucun moyen d’attacher la sangle ou si aucune sangle n’est disponible,
la personne chargée d’ouvrir les portes devrait toujours être prudente.
6.5 Les poignées des engins de transport sont diverses : certaines ont une barre de verrouillage et d’autres
deux et elles peuvent avoir la forme d’une barre ou d’une poignée encastrée, comme le montrent les
figures 5.23 à 5.25.
6.6 Les poignées peuvent se trouver du même côté d’une barre de verrouillage (voir figure 5.26) ou entre les
deux barres (voir figure 5.27).
6.7 On peut ouvrir aisément la plupart des portes d’engins de transport en faisant pivoter les poignées d’envi-
ron 90° puis en tirant sur les poignées des barres de verrouillage. Lorsque les barres pivotent, les cames
exercent une pression sur leurs butées et entraînent l’ouverture de la porte.
77
Annexe 5 – Réception des engins de transport
Figure 5.26 – Poignées du même côté Figure 5.27 – Poignées entre les barres
6.8 La figure 5.28 illustre le fonctionnement des cames sur de nombreux conteneurs. Lors de la rotation de la
barre de verrouillage (A), la surface de contact de la came va appuyer sur la butée (B), déclenchant ainsi
l’ouverture de la porte (C).
6.9 Une fois les barres de verrouillage complètement tournées, se tenir droit et saisir les barres de verrouillage
ou la porte à peu près à la hauteur des épaules ou un peu au-dessous puis les repousser avec tout
le corps.
6.11 Si une porte ne s’ouvre pas et que l’autre peut être ouverte (cela signifie que l’engin de transport ne
renferme pas de citerne de vrac sec), on pourrait essayer de les ouvrir simultanément, ce qui peut faciliter
la tâche.
6.12 Au moment où la porte s’ouvre, l’opérateur doit être prêt à reculer rapidement si :
–– le contenu de l’engin de transport se met à en tomber; ou
–– la porte semble pousser l’opérateur et non pas être tirée par celui-ci.
6.13 S’il est nécessaire de faire un écart, s’éloigner des charnières de la porte.
6.14 Les portes des différents types d’engins de transport peuvent s’ouvrir avec plus ou moins de difficulté, ce
qui peut être dû :
–– à la corrosion du composant constituant la porte et des axes de charnière;
–– à la détérioration du composant constituant la porte, y compris de son mécanisme, ou du montant
d’angle, ce qui entraîne le décalage des charnières;
–– à l’état des joints, qui risquent de ne pas s’appuyer correctement sur la porte; et
–– au déséquerrage de l’engin de transport. De nombreux engins de transport dépendent des portes
pour maintenir d’équerre leur extrémité arrière. L’irrégularité du sol sur lequel l’engin de transport est
placé peut entraîner son déséquerrage et le décalage de ses portes (voir figure 5.29).
78
7 – Ventilation
6.15 Une fois que les portes peuvent pivoter librement et qu’il n’y a plus de risque d’être blessé par une cargai-
son tombant de l’engin de transport, accompagner chaque porte sur 270° et fixer leur sangle de retenue
au crochet pour les empêcher d’osciller (voir figure 5.30).
Signe indiquant
le déséquerrage
de l'engin de transport
Figure 5.29 – Engin de transport déséquerré Figure 5.30 – Sangle de retenue de porte
7 Ventilation
7.1 Introduction
7.1.1 Les engins de transport fermés constituent des espaces clos et il faudrait prendre des précautions avant
d’y entrer. Même en l’absence de gaz toxiques et autres gaz asphyxiants, une raréfaction d’oxygène est
possible et risque d’empêcher de respirer normalement. La ventilation d’un engin de transport permet de
faire circuler de l’air frais dans l’engin et autour de la cargaison transportée et d’évacuer tous les gaz et
fumées nocifs ou toxiques. La méthode la plus efficace consiste à utiliser une ventilation forcée.
7.1.2 Cette opération comporte des risques et il est important que la ventilation des engins de transport s’effec-
tue de manière responsable. La personne qui ouvre et ferme les portes devrait connaître les risques poten-
tiels encourus et, si besoin, porter un équipement de protection individuelle. L’équipement de protection
individuelle qui est approprié dépend des mesures prises pour déterminer la concentration et la toxicité
des gaz à l’intérieur de l’engin de transport et il peut être nécessaire d’utiliser un appareil respiratoire et
une protection cutanée.
7.2 Planification
7.2.1 Pour ventiler des engins de transport, il faut considérer un certain nombre de facteurs pour déterminer la
mesure à prendre :
7.2.1.1 Concentration du gaz. Plus la concentration est élevée, plus la durée de ventilation de l’engin de transport
doit être longue.
7.2.1.2 Nature du gaz. Certains gaz sont très légers et volatils et ils s’évaporent rapidement. D’autres sont moins
volatils et/ou adhèrent à la cargaison, tels que le bromure de méthyle et le 1,2-dichloroéthane. La durée de
la ventilation doit être déterminée en fonction de ces éléments. S’il est impossible d’éliminer complètement
les traces des gaz adhérant à la cargaison, l’engin de transport ne peut être déclaré propre et sûr qu’une
fois la cargaison déchargée et l’engin de transport nettoyé.
7.2.1.3 Température ambiante. Une température élevée contribue généralement à une évaporation plus rapide, ce
qui permet de déclarer plus tôt que l’entrée dans l’engin de transport est sans danger. À basse tempéra-
ture, certains produits fumigènes cessent d’agir et restent inertes jusqu’à ce que la température augmente
à nouveau. Cela signifie que le volume correct de produit fumigène pour le voyage qui avait été utilisé dans
un endroit chaud et qui ensuite se déplace vers un endroit plus froid peut avoir une concentration élevée
de produit fumigène encore présente dans l’engin de transport à destination.
7.2.1.4 Dimensions de l’engin de transport. Un engin de transport de 12 m de long a un volume intérieur qui est
environ le double de celui d’un engin de 6 m et s’il n’a des portes qu’à une extrémité, les gaz doivent
circuler depuis beaucoup plus loin.
79
Annexe 5 – Réception des engins de transport
7.2.1.5 Mode de déchargement. Un engin de transport chargé de manière compacte et particulièrement bien
rempli est plus difficile à ventiler qu’un engin dont les colis sont espacés et entourés d’«air».
7.2.1.6 Nature de la cargaison. Une cargaison de produits qui absorbent les gaz, comme les matelas et les
vêtements, nécessite une durée de ventilation plus longue qu’une cargaison de produits à surface dure.
Les matériaux absorbants isolés hermétiquement dans du plastique ou dans une enveloppe similaire ne
demandent pas la même durée de ventilation qu’un article non protégé.
7.2.1.7 Matériau utilisé pour l’emballage. Avec des matériaux d’emballage absorbants, la durée nécessaire à la
lixiviation de tous les gaz est plus longue. Pour éliminer les matériaux de ce type, il peut être exigé une
méthode particulière pour respecter les réglementations locales relatives à la protection de l’environnement.
7.2.1.8 Le temps qui s’est écoulé depuis la fermeture de l’engin de transport.
7.3 La ventilation des engins de transport peut être de deux types : naturelle ou forcée
80
8 – Restitution de l’engin de transport
7.3.3.6 Les spécialistes de l’élimination des gaz peuvent sortir l’engin de transport du site pour le placer dans une
zone close et réglementée, à laquelle n’ont pas accès les personnes non autorisées et l’entreprise donne
l’assurance que la cargaison est surveillée.
7.3.3.7 En cas de doute, ou pour toute question, toujours contacter une entreprise locale spécialisée dans la
ventilation et le dégazage d’engins de transport.
7.3.4 Environnement
7.3.4.1 Garder à l’esprit que des gaz toxiques présents à l’intérieur de l’engin de transport se dissipent dans
l’atmosphère. Ne pas oublier que plus la concentration d’un gaz est élevée, plus le préjudice causé à
l’environnement est grave.
7.3.4.2 Considérer les déchets (résidus) comme des déchets dangereux. Cela signifie dans la pratique que les
déchets devraient être remis à une entreprise de récupération agréée aux fins de leur traitement ou de leur
destruction.
7.4 Ventiler d’abord, mesurer ensuite. Cela signifie que si la quantité et la concentration d’un gaz toxique sont
connues, l’engin de transport peut être ventilé pendant la durée calculée sans qu’il soit nécessaire de
mesurer l’atmosphère avant le terme de la ventilation. Comme d’habitude, il faudrait effectuer un essai
avant d’entrer dans l’engin de transport.
81
Annexe 5 – Réception des engins de transport
–– formes visibles d’animaux, d’insectes ou d’autres invertébrés (vivants ou morts, à tout stade de leur
cycle de vie, y compris les oothèques et les nids d’œufs en forme de barquette) ou toute matière
organique d’origine animale (y compris sang, os, poils, chair, sécrétions et excrétions), plantes
ou produits végétaux viables ou non viables (y compris fruits, graines, feuilles, brindilles, racines,
écorces) ou toute autre matière organique, y compris les champignons, ou de la terre ou de l’eau,
lorsque de tels produits ne figurent pas dans le manifeste de la cargaison transportée dans l’engin
de transport.
8.2.4 Le fardage, les poulies, les sacs, les cales, le matériel de saisissage, les clous dans le plancher et le ruban
adhésif utilisé pour couvrir les évents et les joints d’étanchéité devraient tous être retirés.
8.3 Élimination
8.3.1 Pour éliminer les déchets retirés de l’engin de transport, il faudrait tenir compte des réglementations et de
la législation locales relatives à la protection de l’environnement.
8.3.2 Les résidus de cargaison devraient être enlevés et éliminés en accord avec les procédures du destinataire.
8.3.3 Chaque fois que possible ou pratique, les sacs de fardage et autres matériaux devraient être recyclés*.
8.3.4 Il faudrait rechercher sur le bois de fardage, les poulies et les cales la marque CIPV pertinente (voir
l’annexe 7, section 1.14). Les autres pièces de bois devraient être éliminées par incinération.
8.3.5 Les sacs-doublages et les citernes souples sont souvent retirés par le fournisseur; toutefois, ils seront tous
contaminés et devraient être éliminés dans une installation appropriée.
8.3.6 Les végétaux, les produits végétaux, les organismes nuisibles visibles, les animaux et autres espèces
exotiques envahissantes devraient être éliminés de la manière indiquée dans l’annexe 6.
8.4 Détériorations
8.4.1 Les différents types d’engins de transports subissent une détérioration en route à des degrés divers.
Les wagons de chemin de fer subissent probablement peu de dégâts lors de la manutention et risquent
uniquement d’être endommagés par des cargaisons mal assujetties. Les véhicules routiers, en particulier
les remorques articulées, subissent des dégâts lors des virages et des marches arrière lorsqu’ils sont
manœuvrés. Les conteneurs et les caisses mobiles subiront les mêmes dégâts en cours de manœuvre
mais ils peuvent aussi être endommagés lorsqu’ils heurtent d’autres conteneurs et caisses mobiles et le
matériel de manutention.
8.4.2 Les conducteurs de véhicules routiers signalent généralement tout dommage survenu en cours de
manœuvre mais, s’ils ont récupéré la remorque ou le conteneur dans un terminal, ils ne pourront notifier
que les dégâts survenus lors de la phase de livraison. Les dégâts survenus avant cette phase de la chaîne
logistique risquent de ne pas être détectés s’ils ne sont consignés dans un document de transfert.
8.4.3 Le destinataire est généralement tenu pour responsable de tout dégât subi, en dehors de ceux qui ont été
constatés et reconnus de manière vérifiable par l’exploitant de l’engin de transport. En ce qui concerne
les engins de transport non accompagnés, cette reconnaissance devrait être notifiée sur le document de
transfert. Il est donc important de recenser et de signaler à l’arrivée tout signe de détérioration, y compris
tous dégâts récents.
*
Ne pas réutiliser les sacs de fardage gonflables s’ils ne peuvent pas être regonflés en toute sécurité.
82
Annexe 6
Réduction au minimum des risques
de recontamination
1 Introduction*
1.1 La livraison d’un engin de transport propre au préposé au chargement présente peu d’utilité si l’engin de
transport est à nouveau contaminé pendant son déplacement le long de la chaîne logistique. Pour éviter
toute recontamination, il faudrait prendre des mesures appropriées, notamment :
–– entreposer l’engin de transport à une distance appropriée des habitats d’organismes nuisibles ou
des populations d’organismes nuisibles résidents (la distance dépend des organismes nuisibles);
–– entreposer l’engin de transport propre dans des zones ne présentant aucun risque de recontamina-
tion par la végétation, la terre, l’eau stagnante libre ou des engins de transports non nettoyés;
–– prendre des mesures spécifiquement adaptées aux espèces lorsque des organismes nuisibles
soumis à quarantaine sont désignés par les pays importateurs;
–– utiliser des aires d’entreposage et de manutention intégralement dallées/étanchéifiées; et
–– il faudrait mettre en place des mesures de sauvegarde dans des situations particulières pour éviter
d’attirer des organismes nuisibles, comme utiliser un éclairage artificiel, ou pendant les périodes
d’émergence saisonnière d’organismes nuisibles et la pullulation occasionnelle de ces organismes.
1.2 Lorsque des engins de transport sont déplacés vers une zone d’entreposage, une zone de chargement
ou un port de chargement, ou lorsqu’ils transitent par un autre pays, des mesures de prévention devraient
être prises pour éviter toute contamination.
2 Mesures de sauvegarde
2.1 Éclairage artificiel
Les terminaux à conteneurs et autres parcs d’entreposage sont souvent éclairés par un certain nombre de
mâts/tours d’éclairage élevés (voir figure 6.1), qui sont normalement munis de lampes à décharge de gaz.
Du fait de la hauteur des tours et de la zone qu’ils éclairent, la lumière est généralement «brillante» et peut
donc attirer des insectes et autres organismes nuisibles présents dans un certain périmètre.
*
Les définitions pertinentes figurent dans le chapitre 2 du présent Code.
83
Annexe 6 – Réduction au minimum des risques de recontamination
2.1.3 Considérations
Les éclairages de parcs qui n’émettent pas de rayonnement ultraviolet sont considérés comme attirant
moins les insectes volants. Certains insectes sont attirés vers la chaleur émise par l’éclairage public à
incandescence. Certains insectes sont attirés par n’importe quelle lumière, phénomène appelé «photo-
tactisme positif». Certains insectes, comme les papillons de nuit, utilisent la lumière pour se diriger.
Les papillons de nuit font appel à la lumière lunaire mais, lorsqu’ils rencontrent une source de lumière plus
vive, ils se dirigent vers elle.
*
Timing Control Actions for Landscape Insect Pests Using Flowering Plants as Indicators. G. J. Mussey, D. A. Potter et M. F. Potter :
Département d’entomologie, Faculté d’agriculture, Université du Kentucky.
84
2 – Mesures de sauvegarde
niers de 33 insectes nuisibles d’importance ont été détectés et suivis de manière systématique, ce qui a
permis d’élaborer le calendrier mentionné ci-dessous. Les renseignements fournis par ce projet permet-
traient aux aménageurs paysagers et aux non-spécialistes d’anticiper l’émergence d’insectes nuisibles
d’importance et de programmer efficacement les mesures de lutte.
2.3.2 Grâce à cette science, il est possible d’élaborer un tableau permettant de prévoir la séquence et la date
d’émergence de certains insectes, organismes nuisibles ou autres espèces susceptibles de présenter un
risque biotique s’ils sont transportés à l’étranger. L’émergence saisonnière de chaque organisme nuisible
est liée à la floraison de 34 plantes d’ornement connues.
85
Annexe 6 – Réduction au minimum des risques de recontamination
2.4.5 La lutte chimique au moyen de pesticides peut également être intégrée à des plans de lutte contre les
organismes nuisibles, mais il faut envisager l’usage de pesticides uniquement si les autres méthodes ont
échoué. Les appâts, les poussières et les formulations granulaires peuvent être utilisés dans certaines
situations (voir les explications ci-dessus). Les aérosols à libération totale (également appelés «bombes»
ou «nébuliseurs») sont généralement peu efficaces dans la lutte contre les envahisseurs occasionnels.
Ces produits risquent de ne pas pénétrer assez profondément dans les fissures et les espaces vides
pour pouvoir toucher les organismes nuisibles qui s’y cachent. Il est souvent recommandé d’appliquer
des pesticides directement dans les coins et les recoins qui abritent des organismes nuisibles tels que
les punaises d’érable négondo et les coccinelles, mais le traitement des espaces vides dans les parois et
encadrements de fenêtres, au‑dessus des faux plafonds, etc., peut s’avérer contre-productif. Tout d’abord,
les organismes nuisibles tués à ces endroits sont souvent difficiles à enlever et ils attirent les organismes
nuisibles qui se nourrissent d’insectes morts. Ensuite, lorsque certaines personnes sont exposées à des
amas d’insectes, elles développent des réactions allergiques aux fragments, mues et matières fécales
des insectes. Au lieu de traiter directement les vides, il est possible de laisser les organismes nuisibles
hiverner dans ces vides et émerger lorsque la température remonte, puis de les tuer et de les recueillir à
ce moment précis.
2.4.6 Dans la plupart des cas, les applications de pesticides les plus efficaces et les moins dangereuses pour
lutter contre les envahisseurs occasionnels sont les applications extérieures. Il s’agit d’appliquer des
pesticides chimiques à effet durable sur une bande de sol immédiatement autour des fondations, des
murs de fondation et parfois autour des points d’entrée potentiels, y compris les encadrements de portes
et de fenêtres, autour des évents et au niveau des arrivées des conduites d’eau et d’électricité.
2.4.7 La micro-encapsulation, la poudre mouillable et les produits concentrés en suspension sont efficaces
dans le traitement d’un périmètre, car ils ne saturent pas les surfaces poreuses autant que d’autres
formulations et ils se fixent plus facilement aux organismes nuisibles. Cependant, la réussite du traitement
d’un périmètre dépend de façon déterminante du moment de l’application. Les applications effectuées au
moment où il est peu probable que des organismes nuisibles entrent dans une construction, après que
ces organismes sont déjà entrés ou au moyen de produits inefficaces, peuvent exposer inutilement aux
pesticides les personnes, les animaux domestiques et d’autres organismes non ciblés tout en étant peu
voire pas efficaces. Pour utiliser des pesticides, il peut être préférable de faire appel à des professionnels
de la lutte contre les organismes nuisibles.
Note : lorsque des pesticides sont utilisés, l’applicateur est juridiquement tenu de lire et de suivre les
instructions qui figurent sur l’étiquette du produit. Ne pas respecter les instructions mentionnées sur
l’étiquette, même si elles ne correspondent pas aux renseignements indiqués dans le présent document,
peut constituer une violation des réglementations locales.
Figure 6.2 – Boue dans une pièce de coin Figure 6.3 – Boue dans un passage de fourches
86
3 – Organismes nuisibles, insectes, animaux, etc. pouvant être à l’origine d’une recontamination
3.1.2 La recontamination de l’engin de transport est généralement due au positionnement de l’engin sur de la
boue ou sur une surface meuble. Il faudrait veiller à ce que l’engin de transport ne racle pas la surface du sol.
3.1.3 De la terre peut également entrer dans l’engin de transport par le biais des chaussures du personnel, des
roues du matériel de manutention et des marchandises ou des colis proprement dits.
3.1.4 La terre devrait être balayée et mise en sac pour être incinérée ou évacuée par lavage à l’aide d’un jet haute
pression.
87
Annexe 6 – Réduction au minimum des risques de recontamination
3.3 Fourmis
3.3.1 Certaines espèces de fourmis sont considérées comme des organismes nuisibles et, du fait de la nature
adaptative des colonies de fourmis, il est presque impossible d’éliminer intégralement une colonie. La lutte
contre les organismes nuisibles consiste donc à lutter contre les populations locales, au lieu d’éliminer
toute une colonie, et la plupart des tentatives de lutte sont des solutions temporaires.
3.3.2 Parmi les fourmis classées comme organismes nuisibles figurent la fourmi des trottoirs, la fourmi braque
jaune, les fourmis sucre, la fourmi pharaon (voir figure 6.7), les fourmis charpentières (voir figure 6.8), la
fourmi d’Argentine, les fourmis odorantes, la fourmi rouge de feu et la fourmi de feu européenne. La lutte
contre les populations s’effectue à l’aide d’appâts insecticides sous forme de formulations granulaires
ou liquides. L’appât est recueilli par les fourmis comme de la nourriture et amené dans la fourmilière où
le poison est répandu involontairement auprès d’autres membres de la colonie par trophallaxie. L’acide
borique et le borax sont souvent utilisés comme insecticides relativement inoffensifs pour l’homme.
L’appât peut être réparti sur une vaste zone pour lutter contre des espèces telles que la fourmi rouge de
feu, qui occupe de grandes superficies.
3.3.3 Les fourmis isolées devraient être évacuées des engins de transport par balayage si possible mais,
face à une grande colonie ou une infestation, il faut détruire toute la colonie et l’évacuer aux fins de son
incinération.
88
3 – Organismes nuisibles, insectes, animaux, etc. pouvant être à l’origine d’une recontamination
3.6 Araignées
Les figures 6.11 et 6.12 représentent un exemple d’araignée et un exemple d’œufs d’araignée.
3.7 Chiure
3.7.1 La chiure est la fine matière pulvérulente que les insectes phytophages (mangeurs de plantes) rejettent
sous forme de déchets après avoir digéré des parties de plantes. Elle entraîne chez les plantes l’excré-
tion de chitinase du fait d’un niveau élevé de chitine; elle est un stimulant naturel de la production de
pruine et possède des substances nutritives en grande concentration. On sait que la chiure renferme en
quantité abondante des amibes, des bactéries bénéfiques et des champignons. La chiure est un inoculum
microbien, également connu sous le nom d’inoculum du sol, qui favorise la santé des plantes grâce à des
microbes bénéfiques. Elle constitue un apport nutritif majeur pour la forêt tropicale, et peut être fréquem-
ment observée dans les couloirs des feuilles.
3.7.2 La chiure peut également faire référence aux copeaux de bois excavés que les insectes, comme la fourmi
charpentière, éjectent de leurs galeries au cours du processus d’extraction. Les fourmis charpentières
n’ingurgitent pas le bois; elles se débarrassent donc des copeaux au fur et à mesure qu’elles creusent (voir
figure 6.13).
3.7.3 La chiure est un signe général indiquant la présence d’insectes perce-bois ou autres insectes et doit donc
être nettoyée. Il est essentiel d’évacuer et d’incinérer les plantes ou le bois touchés.
89
Annexe 6 – Réduction au minimum des risques de recontamination
90
4 – Traitement des contaminants
4.5.2 Incinération
4.5.2.1 Haute température
L’incinération à haute température nécessite une température de 10 000°C et il est peu probable que les
opérateurs disposent d’une installation qui se prête à cette opération. Tout déchet qui doit être incinéré à
haute température devrait donc être remis à une installation appropriée.
4.5.2.2 Basse température
L’incinération dans un incinérateur local pour déchets généraux peut être appropriée pour les déchets de
bois et autres en dehors des déchets animaux.
91
Annexe 7
Chargement et assujettissement des cargaisons
dans les engins de transport
1 Planification du chargement
1.1 Le cas échéant, le chargement devrait être planifié dès que possible et avant son commencement effectif.
Il faudrait vérifier dans un premier temps que l’engin de transport envisagé est apte à l’emploi (voir le
chapitre 7 du présent Code). Il faudrait remédier aux défaillances avant le début du chargement.
1.2 La planification devrait avoir pour objectif soit un arrimage serré, consistant à placer tous les colis de façon
compacte dans les limites des parois latérales et avant de l’engin de transport, soit un arrimage assujetti,
cas dans lequel les colis ne remplissent pas tout l’espace et sont donc assujettis dans les limites de l’engin
de transport par des moyens d’immobilisation et/ou de saisissage.
1.3 Il faudrait tenir compte de la compatibilité de tous les éléments de la cargaison, ainsi que de la nature,
c’est-à-dire du type et de la résistance, de tous les colis ou emballages chargés. Il faudrait prendre en
considération la possibilité d’une contamination croisée par les odeurs ou la poussière ainsi que la compa-
tibilité physique et chimique des marchandises. Les cargaisons incompatibles devraient être séparées.
1.4 Afin d’éviter que la cargaison ne soit endommagée par l’humidité dans des engins de transport fermés
lors des voyages de longue durée, il faudrait veiller à ce que les cargaisons humides, celles qui dégagent
de l’humidité ou celles qui risquent de fuir ne soient pas chargées avec des marchandises susceptibles
d’être endommagées par l’humidité. Les planches et cales en bois, les palettes ou les emballages humides
ne devraient pas être utilisés. Dans certains cas, il est possible d’éviter que le matériel et la cargaison
ne soient endommagés par les gouttes d’eau de condensation qui ruissellent en utilisant un matériel de
protection tel que des bâches en polyéthylène. Cependant, ces bâches ou emballages peuvent favoriser
l’apparition de mildiou et d’autres dommages liés à l’eau si la teneur en humidité globale à l’intérieur
de l’engin de transport est trop élevée. Si des agents déshydratants doivent être utilisés, la capacité
d’absorption nécessaire devrait être calculée. On trouvera de plus amples renseignements à l’annexe 3.
1.5 Toute consigne spéciale figurant sur les colis ou autrement indiquée devrait être respectée. Ainsi :
–– les cargaisons portant la mention «Haut» devraient être chargées en conséquence; et
–– la hauteur maximale de gerbage indiquée ne devrait pas être dépassée.
Note : pour de plus amples détails sur les marques d’emballage, voir l’appendice 1 à la présente annexe.
1.6 Si le chargement entraîne la formation de piles de colis, les différents colis devraient être suffisamment
résistants pour supporter les colis placés au-dessus. Il faudrait s’assurer que la résistance de gerbage des
colis convient à la forme de gerbage.
1.7 Il faudrait veiller à ne pas créer de dangers pour ceux qui déchargeront l’engin de transport au lieu de
destination. Il faudrait à tout prix éviter que la cargaison ne tombe lors de l’ouverture des portes de l’engin.
1.8 La masse de la charge prévue ne devrait pas dépasser la charge utile maximale de l’engin de transport.
Dans le cas des conteneurs, cela permet de ne pas dépasser la masse brute maximale admissible du
conteneur indiquée sur la plaque d’agrément aux fins de la sécurité prévue par la Convention CSC. Pour
les engins de transport qui ne portent pas l’indication de la masse brute ou charge utile maximales admis-
sibles, ces valeurs devraient être connues avant le début du chargement.
1.9 Nonobstant les considérations qui précèdent, toute limite de hauteur ou de masse réglementaire ou
imposée par les circonstances (matériel de levage et de manutention, dégagement, état des surfaces,
par exemple) le long du parcours prévu devrait être respectée. De telles limites de masse peuvent être
nettement inférieures à la masse brute maximale admissible mentionnée ci-dessus.
1.10 Si un colis lourd occupant une petite «surface» est expédié dans un engin de transport, la charge concen-
trée devrait être transférée vers les traverses et longerons inférieurs de l’engin de transport (pour de plus
amples détails, voir la section 3.1 de la présente annexe).
93
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
1.11 Dans l’axe longitudinal, le centre de gravité de la cargaison chargée devrait se situer dans les limites
admissibles. Dans l’axe transversal, il devrait se situer à proximité du milieu de la largeur de l’engin. Dans
l’axe vertical, il devrait se situer en dessous du milieu de la hauteur de l’espace à cargaison de l’engin.
Si ces conditions ne peuvent être remplies, il faudrait prendre des mesures appropriées pour assurer
la sécurité de la manutention et du transport de l’engin, par exemple un marquage extérieur du centre de
gravité et/ou des consignes données aux transitaires/transporteurs. Dans le cas des engins de transport
levés par des grues ou des ponts pour conteneurs, l’emplacement longitudinal du centre de gravité devrait
se situer à proximité du milieu de la longueur de l’engin (voir l’appendice 4 à la présente annexe).
1.12 Si la cargaison prévue d’un engin de transport à toit ouvert ou à parois latérales ouvertes a des dimensions
supérieures aux dimensions hors tout de l’engin et va donc dépasser à l’extérieur, il faudrait prendre des
dispositions appropriées avec les transporteurs ou transitaires afin de satisfaire aux règlements de circu-
lation routière ou ferroviaire ou de formuler des avis sur les postes d’arrimage spéciaux à bord d’un navire.
1.13 Lors du choix des matériaux destinés à l’emballage et à l’assujettissement de la cargaison, il faudrait
garder à l’esprit que certains pays appliquent une politique de lutte contre les ordures et les détritus. L’utili-
sation de certains matériaux pourrait donc faire l’objet de restrictions et entraîner des frais de récupération
des emballages au point de réception. Dans pareils cas, il faudrait employer des matériaux d’emballage et
d’assujettissement réutilisables. De plus en plus, les pays exigent que les matériaux de fardage, de calage
et d’emballage en bois soient exempts d’écorce.
1.14 Si un engin de transport est expédié à destination d’un pays ayant des règlements de quarantaine en
matière de traitement du bois, il faudrait veiller à ce que tout le bois transporté, qu’il fasse partie de l’engin,
de l’emballage ou de la cargaison, soit conforme à la Norme internationale pour les mesures phytosani-
taires No 15 (NIMP 15)*. Cette norme vise les matériaux d’emballage en bois naturel, tels que palettes, éléments
de fardage, harasses, cales de blocage, fûts, coffres, plates‑formes de chargement et patins. Des mesures
approuvées de traitement du bois sont décrites à l’annexe 1 de la NIMP 15. Les matériaux d’emballage en
bois ayant été soumis à ces mesures approuvées devraient porter la marque particulière suivante :
Les marques indiquant que les matériaux d’emballage et de fardage en bois ont été soumis à un traite-
ment phytosanitaire approuvé conformément aux symboles représentés à la figure 7.1 se composent des
éléments suivants :
1.14.1 Code-pays
Le code à utiliser est le code-pays ISO (Organisation internationale de normalisation) à deux lettres («XX»
dans les exemples).
1.14.3 Code-traitement
Le code-traitement («YY» dans les exemples) est une abréviation pour la mesure approuvée utilisée («HT»
pour traitement thermique, «MB» pour fumigation au bromure de méthyle). En Europe, la mention «DB»
peut être ajoutée lorsque l’écorçage a été effectué.
*
Secrétariat de la Convention internationale pour la protection des végétaux, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et
l’agriculture (FAO) : Réglementation des matériaux d’emballage en bois utilisés dans le commerce international.
94
2 – Materiaux de garniture et d’assujettissement
Note : le traitement devrait être effectué avant que les matériaux d’emballage et de fardage ne soient
chargés dans l’engin de transport. Le traitement sur place n’est pas autorisé.
1.15 Les colis endommagés ne devraient pas être chargés dans un engin de transport, à moins que des
précautions n’aient été prises pour éviter tout dégât dû à des déversements ou à des fuites (voir également
le chapitre 10 du présent Code relatif aux marchandises dangereuses). Il faudrait s’assurer de la capacité
de résistance générale aux contraintes liées à la manutention et au transport.
1.16 Le résultat de la planification du chargement d’un engin de transport peut être présenté aux préposés
au chargement sous forme de consigne orale ou écrite ou de schéma, voire de croquis à l’échelle, selon
la complexité du chargement en question. Il faudrait s’assurer que le concept planifié est mis en œuvre
comme il convient par une supervision et/ou une inspection appropriée(s).
95
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
2.2.1 Il peut être souhaitable d’avoir une surface à faible frottement pour manutentionner et charger des cartons
et pour pousser de lourdes cargaisons. Cependant, un frottement élevé entre la cargaison et la surface
d’arrimage de l’engin présente un avantage non négligeable si l’on veut réduire au minimum l’effort
d’assujettissement supplémentaire. En outre, un bon frottement entre les colis ou entre les marchan-
dises à proprement parler, par exemple pour les poudres ou granulés en sachets, contribue à la stabilité
de l’arrimage.
2.2.2 L’ampleur des forces de frottement verticales entre un élément de cargaison et la surface d’arrimage
dépend de la masse de l’élément, du coefficient d’accélération verticale et d’un facteur de frottement
spécifique μ, qui est donné dans l’appendice 2 à la présente annexe.
Force de frottement :
FF = µ · cz · m · g (kN),
où la masse de la cargaison (t) et g = 9,81 (m/s2).
2.2.2.1 Les facteurs donnés dans l’appendice 2 sont applicables à un frottement statique entre différents matériaux
de surface. Ces chiffres peuvent être utilisés pour les cargaisons assujetties au moyen de dispositifs
d’immobilisation ou de saisissage par frottement.
2.2.2.2 Dans le cas des cargaisons assujetties directement, il faudrait utiliser un facteur de frottement dynamique
combiné à 75 % du facteur de frottement statique applicable car l’allongement nécessaire des saisines
pour atteindre les forces de contrainte souhaitées s’accompagne d’un léger mouvement de la cargaison.
2.2.2.3 Les valeurs de frottement données dans l’appendice 2 à la présente annexe sont valables pour des
surfaces sèches ou humides bien balayées et exemptes de gel, de glace, de neige, d’huile et de graisse. Si
une combinaison de surfaces de contact ne figure pas dans le tableau de l’appendice 2 ou si le facteur de
frottement ne peut pas être vérifié d’une autre manière, le facteur de frottement maximal à utiliser est 0,3.
Si la surface de contact n’est pas bien balayée, le facteur de frottement maximal à utiliser est 0,3 ou la
valeur du tableau si elle est inférieure. Si les surfaces de contact ne sont pas exemptes de gel, de glace et
de neige, un facteur de frottement μ = 0,2 devrait être utilisé, à moins que le tableau n’indique une valeur
inférieure. Pour les surfaces huileuses et graisseuses, ou en cas d’utilisation de feuilles de palettisation,
un facteur de frottement μ = 0,1 devrait être utilisé. Le facteur de frottement d’une surface de contact d’un
matériau peut être vérifié au moyen d’essais de stabilité statique et d’essais de résistance à la traînée. Un
certain nombre d’essais devraient être effectués pour établir le frottement applicable à une surface de
contact d’un matériau (voir l’appendice 3 à la présente annexe).
2.2.3 Les matériaux augmentant le frottement, tels que les tapis en caoutchouc, les bâches en plastique structuré
ou les cartons spéciaux, peuvent offrir des facteurs de frottement bien supérieurs, lesquels sont déclarés
et certifiés par les fabricants. Cependant, il faudrait faire preuve de vigilance lors de l’utilisation pratique
de tels matériaux. L’application de leur coefficient de frottement peut être limitée à des surfaces de contact
parfaitement propres et planes et à certaines conditions de température et d’humidité ambiantes. L’effet
d’augmentation du frottement souhaité ne sera obtenu que si le poids de la cargaison est entièrement
transféré par le biais du matériau augmentant le frottement, c’est‑à‑dire uniquement s’il n’y a pas de
contact direct entre la cargaison et la surface d’arrimage. Les consignes des fabricants sur l’utilisation des
matériaux devraient être respectées.
2.3.1 L’immobilisation, le calage ou l’accorage est une méthode d’assujettissement par laquelle des poutres
et palonniers en bois, des palettes vides ou des sacs d’arrimage, par exemple, sont insérés dans les
espaces entre la cargaison et les entourages solides de l’engin de transport ou dans les espaces entre les
différents colis (voir figure 7.3). Cette méthode permet de transférer les forces par compression avec une
déformation minimale. Les dispositifs de calage ou d’accorage inclinés risquent de céder soudainement
sous le poids de la charge et devraient donc être d’une conception appropriée. Dans le cas des engins
de transport ayant des parois résistantes, les colis devraient dans la mesure du possible être solidement
arrimés aux entourages de l’engin des deux côtés de manière telle qu’il reste un espace au centre. Cette
disposition permet de réduire les forces s’exerçant sur le dispositif de calage car les forces de gravité
latérales provenant d’un côté seulement doivent être transférées à un moment donné.
96
2 – Materiaux de garniture et d’assujettissement
2.3.2 Les forces transférées par le calage ou l’accorage doivent être dispersées aux points de contact par
l’entremise de poutres transversales adéquates, à moins que l’un des points de contact ne soit un élément
résistant de la structure de la cargaison ou de l’engin de transport. Les poutres transversales en bois
tendre devraient se chevaucher suffisamment aux points de contact des accores. Pour évaluer les dispo-
sitifs de couchage et d’immobilisation, il faudrait utiliser les valeurs de résistance nominale du bois figurant
dans le tableau ci‑dessous :
2.3.3 Un dispositif de calage ou d’accorage devrait être conçu et installé de manière telle qu’il reste intact et en
place, même s’il y a une perte temporaire de compression. À cette fin, il est nécessaire que les accores
soient soutenus par des montants ou bancs appropriés, que les éléments soient correctement fixés au
moyen de clous ou de pinces et que le dispositif soit stabilisé par des cales diagonales, selon qu’il convient
(voir figures 7.4 et 7.5).
Poutre
Cales transversale
diagonales Accores
Accore
Chevauchement des
poutres transversales Montants
Figure 7.4 – Dispositif d’accorage avec Figure 7.5 – Dispositif d’accorage avec montants
chevauchement des poutres transversales et poutre transversale
et cales diagonales
2.3.4 Dans un engin de transport, les barres transversales destinées à maintenir un bloc de colis devant la
porte ou à des positions intermédiaires à l’intérieur de l’engin devraient avoir une section transversale de
dimensions suffisantes pour résister aux forces longitudinales que la cargaison est censée exercer (voir
figure 7.6). Les extrémités de ces barres peuvent être enfoncées dans les cannelures solides des parois
latérales de l’engin. Il est toutefois préférable de les caler contre la structure du châssis, par exemple
au niveau des traverses inférieures ou supérieures ou des montants d’angle. Ces barres servent de
poutres; elles sont fixées à leurs extrémités et chargées de façon homogène sur toute leur longueur (envi-
ron 2,4 m). Leur résistance à la flexion détermine la force à laquelle elles peuvent résister. Le nombre de
barres nécessaire et leurs dimensions peuvent être calculés, de la manière indiquée à l’appendice 4 à la
présente annexe.
97
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Lattes
2.3.5 Immobiliser le chargement au moyen de bois équarri cloué n’est valable que pour un assujettissement
secondaire. En fonction de la taille des clous utilisés, il est estimé que la résistance au cisaillement d’un tel
dispositif correspond à une force d’immobilisation de 1 à 4 kN par clou. Il est préférable d’utiliser des cales
de blocage clouées pour immobiliser les formes arrondies comme les tuyaux. Il faudrait veiller à ce que les
cales de blocage soient taillées de manière telle que l’axe du grain favorise la résistance au cisaillement
de la cale. Toute latte ou cale de blocage en bois de ce type ne devrait être clouée qu’aux éléments de
fardage ou éléments en bois placés en dessous de la cargaison. Les planchers en bois des engins de
transport fermés ne conviennent généralement pas pour le clouage. Le clouage des planchers en bois
tendre des conteneurs plates‑formes ou plates‑formes et des engins de transport ouverts peut être admis
si l’exploitant de l’engin l’approuve (voir figure 7.7).
2.3.6 Dans le cas d’un arrimage solidaire, les espaces vides devraient être comblés, de préférence par des
palettes vides insérées dans l’axe vertical et bloquées par d’autres lattes en bois selon que de besoin.
Les matériaux qui risquent de se déformer ou de rétrécir de façon permanente, tels que les tapis de jute
ou ceux en mousse rigide qui ont une résistance limitée, ne devraient pas être utilisés à cette fin. Les
petits espaces entre les unités de charge et les éléments de cargaison similaires, qui ne peuvent être
évités et sont nécessaires au bon déroulement du chargement et du chargement des marchandises, sont
acceptables et n’ont pas besoin d’être comblés. La somme des espaces vides dans n’importe quel plan
horizontal ne devrait pas dépasser 15 cm. Il faudrait cependant réduire au minimum, dans la mesure du
possible, les espaces vides entre les éléments de cargaison denses et rigides, comme l’acier, le béton ou
la pierre.
2.3.7 Les espaces entre chargements arrimés et solidement assujettis à des palettes (par des saisines ou un
film rétractable) n’ont pas à être comblés si les palettes sont arrimées de façon compacte à l’intérieur d’un
engin de transport et ne risquent pas de basculer (voir figure 7.8). L’assujettissement du chargement à des
palettes par le biais d’un emballage par film rétractable ne suffit que si le film a une résistance appropriée.
Il faudrait tenir compte du fait que, dans le cas du transport par mer, les fortes sollicitations auxquelles la
cargaison est soumise à plusieurs reprises dans des conditions météorologiques défavorables risquent
d’affaiblir la résistance d’un film rétractable et ainsi de réduire la capacité d’assujettissement.
98
2 – Materiaux de garniture et d’assujettissement
Figure 7.8 – Cargaison solidement assujettie à des palettes au moyen de saisines en textile
2.3.8 Si des sacs d’arrimage sont utilisés pour remplir les espaces*, les consignes du fabricant concernant la
pression de remplissage et l’espace maximal devraient être scrupuleusement respectées. Ces sacs ne
devraient pas être utilisés pour bloquer l’espace situé à l’entrée, à moins que des précautions ne soient
prises pour empêcher l’ouverture brutale de la porte. Si les surfaces des espaces ne sont pas planes et
risquent d’endommager les sacs d’arrimage par frottement ou perforation, il faudrait prendre des mesures
adéquates pour aplanir les surfaces de façon appropriée (voir figures 7.9 et 7.10). Il faudrait calculer la
capacité d’immobilisation des sacs d’arrimage en multipliant la pression d’éclatement nominale par la
zone de contact d’un côté du dispositif d’immobilisation et par un facteur de sécurité de 0,75 dans le cas
des sacs d’arrimage à usage unique et de 0,5 dans le cas de ceux qui sont réutilisables (voir l’appen-
dice 4 à la présente annexe).
Figure 7.9 – Espace rempli par un sac Figure 7.10 – Colis de forme irrégulière immobilisés
d’arrimage central à l’aide de sacs d’arrimage
2.3.9 Il faudrait garder à l’esprit les restrictions imposées à l’utilisation de matériaux d’immobilisation et de
calage en vertu des règlements de quarantaine, notamment en ce qui concerne le bois naturel ou le bois
d’œuvre (voir sections 1.13 et 1.14 de la présente annexe).
*
Les sacs d’arrimage (gonflables) ne devraient pas être utilisés dans le cas des marchandises dangereuses transportées sur les voies
ferrées américaines.
99
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
2.4.1 Les saisines transfèrent les forces de traction. La résistance d’une saisine peut être exprimée par sa
résistance à la rupture ou sa charge de rupture (CR). La charge maximale d’assujettissement (CMA) est
un pourcentage spécifique de la résistance à la rupture et indique la force à ne pas dépasser lors de
l’assujettissement. L’expression «capacité de saisissage (LC)», qui est utilisée dans les normes nationales
et régionales, correspond à la CMA. Les valeurs de CR, de CMA et de LC sont indiquées en unités de
mesure de force, à savoir kilonewton (kN) ou décanewton (daN).
2.4.2 Le tableau ci‑dessous montre le rapport entre la CMA et la résistance à la rupture. Ces chiffres sont
cohérents avec ceux qui figurent à l’annexe 13 du Recueil de règles pratiques pour la sécurité de l’arri-
mage et de l’assujettissement des cargaisons de l’OMI. Les rapports peuvent varier légèrement suivant
les normes.
Matériel CMA
Manilles, boucles, œilletons de pont, ridoirs en acier doux 50 % de la résistance à la rupture
Cordages en textile 33 % de la résistance à la rupture
Sangles (non réutilisables) 75 % de la résistance à la rupture*
Sangles (réutilisables) 50 % de la résistance à la rupture
Câbles métalliques (non réutilisables) 80 % de la résistance à la rupture
Câbles métalliques (réutilisables) 30 % de la résistance à la rupture
Bandes en acier (non réutilisables) 70 % de la résistance à la rupture†
Chaînes 50 % de la résistance à la rupture
*
Allongement maximal autorisé de 9 % à la CMA.
†
Il est recommandé d’appliquer 50 %.
2.4.3 Les valeurs de CMA figurant dans le tableau ci‑dessus ne valent que si les matériaux couvrent des bords
lisses ou arrondis. Elles sont considérablement réduites en cas d’arêtes ou d’angles vifs. Dans la mesure
du possible dans la pratique, il faudrait utiliser des protections appropriées (voir figures 7.11 et 7.12).
Figure 7.11 – Mauvaise protection des bords Figure 7.12 – Protections des bords
2.4.4 Les saisines transfèrent les forces de traction dans certaines conditions d’allongement élastique seule-
ment. Elles agissent comme un ressort. Si la charge est supérieure à la CMA spécifiée, l’allongement peut
devenir permanent et la saisine prend alors du mou. De nouveaux cordages ou saisines en métal et en
textile peuvent présenter un certain allongement permanent jusqu’à atteindre l’élasticité souhaitée après
avoir été retendus à plusieurs reprises. Il faudrait utiliser des saisines au préalable tendues afin que la
cargaison bouge le moins possible. Cependant, il ne faudrait jamais dépasser 50 % de la CMA lors de la
première tension préalable.
2.4.5 Il est possible d’utiliser aux fins du saisissage des cordages en textile composés de fibres de Manille,
de chanvre, de sisal ou d’un mélange de fibres de Manille et de sisal, ainsi que des cordages en fibres
synthétiques. En l’absence de CMA fournie par le fabricant ou l’approvisionneur, il est possible d’utiliser
des règles empiriques pour estimer la CMA, où d = diamètre du cordage en centimètres :
cordages en fibres naturelles : CMA = 2 · d2 (kN)
100
2 – Materiaux de garniture et d’assujettissement
6 ×19 + 1 AT d 6 ×12 + 7 AT
Courber un câble métallique dans des angles vifs, par exemple le faire passer dans le trou d’un piton à
plaque, réduit encore davantage la résistance du câble. La CMA résiduelle après un coude à 180° à travers
un piton à plaque ne représente qu’environ 25 % de la CMA du câble à proprement parler, s’il est constant
dans le coude.
2.4.11 Les saisines en câble métallique utilisées pour le transport par mer sont généralement assemblées au
moyen de serre‑câbles pour filins métalliques. Il est primordial que ces serre‑câbles aient les dimensions
voulues et qu’ils soient en nombre suffisant, dans le bon axe et bien serrés. On trouvera à la figure 7.14 des
types d’assemblages de saisines en câble métallique qu’il est recommandé d’utiliser. La figure 7.15 montre
un mauvais assemblage typique.
*
Les nœuds réduisent la résistance du cordage.
101
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Diamètre du coude
Double câble dans les deux avec perte de résistance
coudes, aucune perte
de résistance
102
2 – Materiaux de garniture et d’assujettissement
Mousqueton
Figure 7.17 – Chaîne de saisissage à maille longue munie d’un levier tenseur
2.4.15 Les saisines à chaîne utilisées pour les transports routier et ferroviaire conformément aux normes
européennes sont essentiellement des chaînes à maille courte. Les chaînes à maille longue sont généra-
lement réservées au transport de grumes. Les chaînes à maille courte ont un allongement élastique
d’environ 1,5 % lorsqu’elles sont chargées conformément à leur CMA. Une chaîne normalisée est dotée de
divers systèmes tenseurs, notamment de crochets spécialement adaptés, d’amortisseurs et de dispositifs
permettant de raccourcir la chaîne à la longueur de charge souhaitée. Les chaînes assemblées peuvent être
fournies avec une étiquette sur laquelle figurent les données d’identification et de résistance (voir figure 7.18).
Les consignes du fabricant concernant l’utilisation du matériel devraient être scrupuleusement respectées.
turnbuckle
Ridoir
label
Étiquette
shortening
Crochet hook
de raccourcissement
Figure 7.19 – Unitarisation de lingots de métal au moyen de bandes d’acier (non assujettis)
103
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
2.4.17 Les filins souples torsadés devraient être utilisés aux fins d’assujettissement secondaire seulement. Il
est difficile de déterminer la résistance des saisines en filin souple exprimée en CMA et leur allongement
élastique et leur force de redressement sont faibles.
2.4.18 Des systèmes de saisissage modulaires dotés de sangles prêtes à l’emploi permettent, en particulier dans
le cas des conteneurs d’usage général, d’assujettir la cargaison pour empêcher qu’elle ne glisse vers la
porte. Le nombre de saisines devrait être calculé en fonction de la masse de la cargaison, de la CMA des
saisines, de l’angle des saisines, du facteur de frottement, du mode de transport et de la CMA des points
de saisissage dans le conteneur.
2.4.19 Sur la représentation de la figure 7.20, les saisines sont fixées aux points de saisissage de l’engin de
transport à l’aide d’accessoires spéciaux et sont tendues au préalable au moyen de boucles et d’un outil
tenseur. De plus amples renseignements peuvent être obtenus auprès des producteurs ou fournisseurs de
tels systèmes modulaires.
3 Principes du chargement
3.1 Répartition des charges
3.1.1 Les conteneurs, les conteneurs plates-formes et les plates-formes sont conçus conformément aux
normes ISO, notamment de manière telle que la charge utile admissible P, si elle est répartie de façon
homogène sur toute la surface de chargement, puisse être transférée en toute sécurité aux quatre montants
d’angle dans toutes les conditions de transport. Une marge de sécurité est prévue pour faire face à une
hausse de poids temporaire due aux accélérations verticales qui se produisent lors d’un voyage en mer. Si
la charge utile n’est pas répartie de façon homogène sur la surface de chargement, il faudrait tenir compte
des limitations applicables aux charges concentrées. Il peut être nécessaire de transférer le poids vers
les montants d’angle en utilisant des poutres résistantes en bois ou en acier, selon qu’il convient, pour
soutenir la cargaison (voir figure 7.21).
104
3 – Principes du chargement
3.1.3 Il faudrait déployer de façon semblable les charges concentrées sur des plates‑formes ou des conteneurs
plates-formes en les couchant sur des poutres longitudinales ou bien réduire la charge par rapport à la
charge utile maximale. La charge utile admissible devrait être définie en consultation avec l’exploitant de
l’engin de transport.
3.1.4 Si des conteneurs, y compris des conteneurs plates-formes et des plates-formes, doivent être levés et
manutentionnés horizontalement en cours de transport, la cargaison devrait être disposée et assujettie dans
le conteneur de manière telle que son centre de gravité se trouve près du milieu de la longueur et du milieu
de la largeur du conteneur. En général, le centre de gravité de la cargaison ne devrait pas avoir une position
excentrée dépassant ± 5 %. La valeur empirique suivante peut être retenue : 60 % de la masse totale de
la cargaison sur 50 % de la longueur du conteneur. Une position excentrée allant jusqu’à ± 10 % peut être
acceptée dans certaines circonstances car des palonniers modernes servant à la manutention des conte-
neurs sont capables d’ajuster une telle position excentrée. L’emplacement longitudinal exact du centre de
gravité de la cargaison peut être déterminé au moyen de calculs (voir l’appendice 4 à la présente annexe).
3.1.5 Les remorques de roulage ont des propriétés structurelles similaires à celles des plates-formes mais elles
sont moins sensibles aux charges concentrées car le support de roue se situe habituellement aux trois
quarts environ de la longueur à partir de l’extrémité du tunnel pour col de cygne. En outre, vu qu’elles sont
généralement manutentionnées sans être levées, l’emplacement longitudinal du centre de gravité de la
cargaison n’est pas aussi déterminant.
3.1.6 Les caisses mobiles ont des propriétés structurelles semblables à celles des conteneurs mais une tare et
une résistance globale inférieures dans la plupart des cas. Elles ne peuvent normalement pas être gerbées.
Les consignes de chargement énoncées dans les paragraphes 3.1.2 et 3.1.5 devraient être appliquées aux
caisses mobiles selon qu’il convient.
3.1.7 Dans le cas des camions routiers et des remorques routières, l’emplacement du centre de gravité de la
cargaison chargée est particulièrement important en raison des charges par essieu spécifiées pour mainte-
nir la capacité de manœuvre et de freinage. Ces véhicules peuvent être accompagnés de diagrammes
spécifiques indiquant la masse admissible de la cargaison en fonction de l’emplacement longitudinal de
son centre de gravité. En règle générale, la masse maximale de la cargaison peut être utilisée uniquement
si le centre de gravité (CdG) se situe dans des limites bien définies à environ la moitié de la longueur de
l’espace de chargement (voir figures 7.22 et 7.23).
Figure 7.22 – Exemple de diagramme de répartition des charges pour un camion rigide
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Masse de la cargaison (t)
26
24
20
16
12
8
4
0
Figure 7.23 – Exemple de diagramme de répartition des charges pour une semi‑remorque
105
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
3.1.8 Les voies ferrées sont généralement classées en catégories de ligne, en vertu desquelles des charges par
essieu et des charges par mètre de longueur d’espace de chargement sont attribuées à chaque wagon.
Les chiffres applicables devraient être respectés compte tenu de l’itinéraire prévu du wagon. Les charges
concentrées admissibles sont classées en fonction de leur longueur de couchage. Les valeurs de charge
pertinentes sont marquées sur les wagons. La déviation transversale et longitudinale du centre de gravité
de la cargaison par rapport aux axes centraux du wagon est limitée par des rapports définis entre les
charges par roue transversales et les charges par essieu/bogie longitudinales. Des personnes formées à
cet effet devraient superviser le bon déroulement du chargement des wagons.
Figure 7.24 – Avec planche intermédiaire Figure 7.25 – Sans planche intermédiaire
106
3 – Principes du chargement
3.2.5 Les colis ayant une forme moins définie, comme les sacs ou les ballots, peuvent être gerbés suivant un
motif imbriqué, également appelé «lien croisé», formant ainsi une pile solide qui peut être assujettie au
moyen de dispositifs d’immobilisation ou de barrières (voir figure 7.26). Les longues cargaisons arrondies
comme les tuyaux peuvent être gerbées dans les rainures de la couche inférieure. Il faudrait cependant
faire attention aux forces latérales qu’exercent les couches supérieures dans les rainures des couches
inférieures car elles risquent d’entraîner une surcharge locale des parois latérales de l’engin de transport
si le frottement entre les tuyaux est faible.
Figure 7.27 – Arrimage mixte avec Figure 7.28 – Arrimage mixte avec utilisation
des marchandises sèches au-dessus de palettes
de marchandises humides
3.2.7 Lors des dernières phases du chargement d’un engin de transport, il faudrait veiller à consolider l’avant
de la cargaison pour éviter les chutes d’objets lors de l’ouverture des portes. En cas de doute quant à la
stabilité de l’avant de la cargaison, il faudrait prendre des mesures supplémentaires, par exemple ressai-
sir à l’aide de sangles les couches supérieures de la cargaison aux points de saisissage ou construire
107
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
une barrière en bois entre les montants arrière dans un engin de transport (voir sous‑section 2.3.4 de la
présente annexe). Il faudrait garder à l’esprit qu’un conteneur sur une remorque s’incline généralement
vers les portes arrière et que la cargaison risque d’être déplacée vers les portes du fait des mouvements
provoqués par les vibrations ou des secousses en cours de transport.
108
4 – Assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
*
Force de tension normalisée STF conformément à la norme EN 12195-2.
109
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Figure 7.29 – Chargement d’unités de charge Figure 7.30 – Chargement d’unités de charge
de 1 000 × 1 200 mm dans un conteneur de 800 × 1 200 mm dans un conteneur
de 20 pieds (6 m) de 20 pieds (6 m)
Note : les vides (grisés) représentés sur les figures 7.29 et 7.30 devraient être comblés selon que de besoin
(voir sous-section 2.3.6 de la présente annexe).
110
4 – Assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
rx,y = coefficient de résistance des parois de l’engin de transport (voir chapitre 6 du présent
Code);
P= charge utile maximale de l’engin de transport (t);
µ= facteur de frottement applicable entre la cargaison et la surface d’arrimage (voir appen-
dice 2 à la présente annexe);
cz = coefficient d’accélération verticale applicable au mode de transport en question (voir
chapitre 5 du présent Code).
4.2.4 Des situations critiques peuvent se produire, par exemple dans le cas d’un conteneur pleinement chargé
destiné à être transporté par route, où l’assujettissement longitudinal devrait être capable de résister à une
accélération de 0,8g. Le facteur de résistance longitudinale des parois de 0,4 devrait être combiné à un
facteur de frottement d’au moins 0,4 pour atteindre l’équilibre d’assujettissement. S’il n’est pas possible
de satisfaire à l’équilibre, il faudrait réduire la masse de la cargaison ou transférer les forces longitudinales
vers la structure principale du conteneur. Pour effectuer ce transfert, il est possible d’utiliser des barrières
transversales intermédiaires composées de lattes en bois (voir sous‑section 2.3.4 de la présente annexe)
ou d’autres moyens appropriés (voir figure 7.32). Une autre option est d’utiliser un matériau augmentant le
frottement.
Vue en plan
Figure 7.32 – Immobilisation dans un engin de transport aux parois résistantes
4.2.5 Si la porte d’extrémité d’un engin de transport est conçue de telle sorte que ses parois aient une résistance
définie (portes d’un conteneur d’usage général (voir chapitre 6 du présent Code), par exemple), elle peut
être considérée comme un entourage résistant de l’espace à cargaison, à condition que la cargaison soit
arrimée afin d’éviter toute charge sur la porte d’extrémité et d’empêcher la cargaison de tomber lors de
l’ouverture des portes.
4.2.6 S’il est nécessaire de gerber les colis dans une deuxième couche incomplète au centre de l’engin de trans-
port, il est possible d’adopter un système d’immobilisation longitudinale supplémentaire (voir figures 7.33
à 7.36).
111
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Figure 7.33 – Seuil par hauteur Figure 7.34 – Seuil par élévation
Figure 7.35 – Seuil par planche Figure 7.36 – Saisissage par cerclage
4.2.7 En ce qui concerne les engins de transport dont l’espace à cargaison est doté d’entourages peu résistants,
comme certains véhicules routiers et caisses mobiles, il faudrait régulièrement adopter des mesures
d’assujettissement supplémentaires pour éviter qu’un bloc de cargaisons arrimées de façon compacte ne
glisse ou ne bascule. Ces mesures devraient également contribuer au compactage du bloc de cargaisons.
Dans pareille situation, la méthode préconisée est l’assujettissement par frottement au moyen de saisines
supérieures. Pour obtenir un effet d’assujettissement raisonnable à partir des saisines par frottement,
le facteur de frottement entre la cargaison et la surface d’arrimage devrait être suffisant et l’élasticité
inhérente des saisines devrait permettre de maintenir la tension préalable tout au long du transport. La
formule d’équilibre suivante représente le placement d’une cargaison arrimée de façon compacte entre les
entourages peu résistants de l’espace à cargaison avec une force d’assujettissement supplémentaire pour
éviter le glissement :
cx,y ∙ m ∙ g ≤ rx,y ∙ P ∙ g + µ ∙ cz ∙ m ∙ g + Fsec (kN),
dans laquelle :
Fsec = force d’assujettissement supplémentaire.
Si le coefficient de résistance des parois n’est pas indiqué pour l’engin de transport en question, il faudrait
le fixer à zéro. L’assujettissement supplémentaire (Fsec) peut consister à immobiliser la base de la cargai-
son contre un support plus résistant de l’entourage de l’espace à cargaison autrement peu résistant ou à
caler le bloc de cargaisons contre des montants du système d’entourage de l’espace à cargaison. Il est
possible de relier ces montants par des pantoires au-dessus de la cargaison afin d’accroître leur potentiel
de résistance. À titre de variante, la force d’assujettissement supplémentaire peut être obtenue par le biais
de méthodes d’assujettissement direct ou de saisines supérieures. La Fsec par saisine supérieure est :
FV ∙ µ, où FV est la force verticale totale provenant de la tension préalable. Dans le cas des saisines verti-
cales, FV correspond à 1,8 fois la tension préalable de la saisine. Pour les dispositifs d’assujettissement
direct, µ devrait être fixé à 75 % du facteur de frottement.
4.2.8 Dans les engins de transport dépourvus d’entourages, l’effet d’assujettissement total devrait être
accompagné de mesures d’assujettissement, telles que des saisines supérieures, du matériel augmen-
tant le frottement et, si l’engin de transport est un conteneur plate-forme, de moyens d’immobilisation
longitudinale contre les parois d’extrémité. La formule d’équilibre suivante représente l’assujettissement
d’une cargaison arrimée de façon compacte dans un engin de transport dont l’espace à cargaison est
dépourvu d’entourages :
cx,y ∙ m ∙ g ≤ µ ∙ cz ∙ m ∙ g + Fsec (kN),
dans laquelle :
Fsec = force d’assujettissement supplémentaire.
112
4 – Assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
En ce qui concerne la Fsec, voir le paragraphe 4.2.7. Il y a lieu de noter que, même si le facteur de frottement
dépasse les coefficients d’accélération extérieure, en l’absence d’entourages de l’espace à cargaison, il
est impératif d’utiliser un nombre minimal de saisines supérieures pour éviter que la cargaison ne bouge
en raison des chocs ou des vibrations subis par l’engin en cours de transport.
m ∙ cxy
d
m ∙ cz
Axe de Tipping
basculement
axis
Axe de Levier
basculement
Figure 7.38 – Saisissage direct visant Figure 7.39 – Saissage direct visant
à empêcher le glissement à empêcher le basculement
113
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
4.3.3 Les colis et articles dépourvus de points d’assujettissement devraient être assujettis soit par accorage ou
immobilisation contre les structures solides de l’engin de transport, soit par des saisines supérieures, des
saisines en demi-boucle ou des saisines à ressort (voir figures 7.40 à 7.43).
Figure 7.41 – Saisine en demi‑boucle verticale Figure 7.42 – Saisine en demi‑boucle horizontale
114
4 – Assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
4.3.5 L’assujettissement individuel de colis ou d’articles dans les engins de transport dont l’espace à cargaison
est doté d’entourages peu résistants et dans les engins de transport dépourvus d’entourages requiert,
dans la grande majorité des cas, l’utilisation de la méthode de saisissage. Le cas échéant, il est possible
d’appliquer également des méthodes d’immobilisation ou d’accorage mais, si elles sont utilisées en
même temps que des saisines, il faudrait respecter les restrictions énoncées au paragraphe 4.1.6 de la
présente annexe. S’il est, dans tous les cas, recommandé d’assurer un bon frottement avec la surface de
couchage d’un colis ou d’un article, il est déconseillé d’utiliser des saisines supérieures pour empêcher le
glissement, à moins que la cargaison n’ait une masse limitée. Les saisines supérieures peuvent convenir
pour empêcher le basculement. En particulier, les colis ou articles excessivement larges, qui sont souvent
transportés sur des conteneurs plates‑formes, ne devraient pas être assujettis uniquement au moyen de
saisines supérieures (voir figure 7.46). L’utilisation de saisines en demi-boucle et/ou de saisines à ressort
est vivement conseillée (voir figures 7.47 et 7.48).
4.3.6 Si des demi-boucles horizontales sont utilisées, il faudrait prévoir un moyen d’empêcher les boucles de
glisser le long du colis ou de l’article.
Figure 7.46 – Saisine supérieure Figure 7.47 – Saisine supérieure Figure 7.48 – Saisine à ressort
et saisine en demi-boucle transversale
horizontale
115
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
4.3.7 À titre de variante, un colis ou un article excessivement large peut être assujetti au moyen de demi-boucles
fixées aux coins, comme le montre la figure 7.49.
Figure 7.49 – Colis ayant une largeur excessive assujetti au moyen de demi-boucles
4.4.1 L’évaluation des dispositifs d’assujettissement signifie faire le bilan des forces et moments extérieurs
prévus par rapport au potentiel d’assujettissement du dispositif d’assujettissement prévu ou mis en place.
Il faudrait calculer les forces extérieures attendues en multipliant le coefficient d’accélération applicable
indiqué au chapitre 5 du présent Code par le poids du colis ou du bloc de colis en question.
Le chapitre 5 définit trois modes de transport : par route, par mer et par voie ferrée. Le transport par
mer est lui-même subdivisé en trois catégories selon l’intensité des mouvements du navire, compte tenu
de la hauteur de houle significative des différentes zones maritimes. Il est donc nécessaire de disposer
de tous les renseignements sur le mode de transport et l’itinéraire prévus pour sélectionner le facteur
d’accélération applicable. Il faudrait tenir dûment compte de la possibilité d’un transport multimodal afin
de calculer les valeurs d’accélération applicables au mode de transport ou au segment de l’itinéraire le
plus exigeant. Ces valeurs devraient être finalement utilisées pour évaluer le dispositif d’assujettissement.
4.4.2 L’évaluation du potentiel d’assujettissement suppose de formuler une hypothèse en ce qui concerne le
facteur de frottement, lequel repose sur la combinaison des matériaux (voir appendice 2 à la présente
annexe) et la nature du dispositif d’assujettissement (voir sous‑section 2.2.2 de la présente annexe), et, le
cas échéant, de déterminer la stabilité au basculement inhérente de la cargaison (voir paragraphe 4.3.1 de
la présente annexe). Tout autre dispositif d’assujettissement utilisé aux fins d’immobilisation, d’accorage
ou de saisissage devrait être évalué en fonction de sa résistance en termes de CMA et des paramètres
d’application pertinents, comme l’angle d’assujettissement et la tension préalable. Ces chiffres sont
nécessaires pour évaluer le dispositif d’assujettissement.
4.4.3 Dans bien des cas, un dispositif d’assujettissement peut être évalué à l’aide d’une simple règle empirique.
Cependant, les règles empiriques peuvent être applicables à certaines conditions de transport seulement,
par exemple au transport par mer, et peuvent, dans d’autres conditions, aller au-delà du champ d’applica-
tion ou être insuffisantes. Il est donc conseillé de formuler ces règles par écrit pour les différents modes
de transport et de les utiliser selon qu’il convient. Toute formulation devrait faire l’objet d’une vérification
initiale dans le cadre d’une méthode d’évaluation poussée.
116
5 – Chargement de matières en vrac
4.4.4 Les méthodes d’évaluation normalisées pour l’évaluation des dispositifs d’assujettissement peuvent
consister en des tableaux précalculés appropriés, reposant sur des calculs d’équilibre, qui permettent de
déterminer rapidement le caractère adéquat d’un dispositif d’assujettissement*. Ces méthodes peuvent
être appliquées à certains modes de transport.
4.4.5 Il est possible d’évaluer les dispositifs d’assujettissement en faisant la part des forces et des moments
à l’aide d’un calcul élémentaire. Cependant, la méthode utilisée devrait être approuvée et être adaptée à
l’objectif et au mode de transport prévu. On trouvera des recommandations spécifiques dans le Recueil
de règles pratiques pour la sécurité de l’arrimage et de l’assujettissement des cargaisons de l’OMI
(Recueil CSS) et dans diverses autres normes et directives publiées par des autorités régionales ou natio-
nales et des groupes du secteur applicables à différents modes de transport, par exemple :
–– le Recueil CSS de l’OMI, annexe 13, en ce qui concerne le transport maritime;
–– la Norme européenne EN 12195-1:2010, en ce qui concerne le transport routier; et
–– l’Accord sur l’échange et l’utilisation des wagons entre entreprises ferroviaires (RIV 2000), Annexe II,
de l’Union internationale des chemins de fer (UIC), en ce qui concerne le transport ferroviaire.
4.4.6 Le caractère approprié d’un dispositif d’assujettissement particulier peut être évalué et approuvé à
l’aide d’un essai de stabilité. Cet essai peut être utilisé pour démontrer la résistance à toute accélération
extérieure donnée. L’angle d’essai correspondant dépend du facteur de frottement existant dans le cas
d’un essai de résistance au glissement ou du rapport entre la hauteur et la largeur de la cargaison dans le
cas d’un essai de résistance au basculement (voir appendice 5 à la présente annexe).
*
L’une des méthodes d’évaluation est le guide de saisissage rapide figurant dans le document d’information IM5 (disponible à
l’adresse www.unece.org/trans/wp24/guidelinespackingctus/intro.html).
117
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
5.2.4 Les véhicules routiers destinés à transporter des citernes souples chargées devraient avoir des entourages
dont la résistance certifiée soit suffisante pour transporter le poids de la cargaison dans les hypothèses
de charge acceptées. La certification du caractère approprié du véhicule devrait explicitement porter sur
le transport en vrac de liquides dans des conditions où le frottement est supposé nul. Néanmoins, il est
recommandé de revêtir la partie inférieure de la zone de chargement avec du matériel augmentant le
frottement et d’installer des saisines supérieures en fibres tous les 2 m afin de stabiliser la position et la
résistance de la citerne souple.
5.2.5 Avant d’y installer une citerne souple, il faudrait soigneusement inspecter l’engin de transport pour vérifier
l’intégrité de sa structure et le bon fonctionnement des barres de verrouillage de chaque panneau de porte.
Il faudrait ensuite le préparer en le nettoyant à fond, en retirant tout obstacle, comme des clous saillants, et
en revêtant la partie inférieure et les parois avec du carton. Dans le cas des conteneurs de 40 pieds (12 m),
il faudrait placer du contreplaqué contre les parois latérales afin d’éviter tout dommage par renflement. La
porte d’extrémité de l’engin de transport devrait être renforcée par des barres insérées dans des encoches
appropriées et par un revêtement résistant en carton ou en contreplaqué. Si la citerne souple est équipée
d’un tuyau de raccordement inférieur, ce revêtement devrait avoir une ouverture correspondant à la
position du tuyau au niveau de la porte droite. La citerne souple vide devrait être dépliée et disposée de
façon précise pour faciliter le bon déroulement du processus de remplissage.
5.2.6 Pour remplir une citerne souple vide, il faudrait bien fermer la porte gauche de l’engin de transport afin que
la barrière insérée soit convenablement soutenue (voir figure 7.51). La citerne souple devrait être remplie à
un taux contrôlé. Il est recommandé d’utiliser des dispositifs de protection contre les déversements, tels
qu’un sac de récupération ou une gatte. Après avoir rempli et scellé la citerne, il faudrait fermer la porte
de l’engin de transport et apposer une étiquette de mise en garde sur le panneau de porte gauche (voir
figure 7.52). Aucun élément de la citerne souple ni aucune barre ou cloison de retenue ne devraient toucher
l’une ou l’autre des portes lorsque l’engin est entièrement chargé.
118
5 – Chargement de matières en vrac
5.2.7 Pour décharger une citerne souple, il faut ouvrir avec précaution la porte droite de l’engin de transport
afin d’accéder au tube de raccordement supérieur ou inférieur de la citerne souple. La porte gauche
devrait rester fermée jusqu’à ce que l’engin soit presque entièrement vidé. Il est recommandé d’utiliser des
dispositifs de protection contre les déversements, tels qu’un sac de récupération ou une gatte. La citerne
souple vide devrait être mise au rebut conformément aux règlements applicables.
119
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
5.3.2 Un engin de transport destiné à transporter une cargaison solide en vrac devrait être nettoyé et convena-
blement préparé, de la manière décrite dans le paragraphe 5.2.5 de la présente annexe, en particulier si
un revêtement spécifique à la cargaison est utilisé pour transporter des marchandises en vrac comme des
céréales, des grains de café ou des matières sensibles analogues (voir figure 7.54).
120
Appendice 1 – Marques d’emballage
Appendice 1
Marques d’emballage
Les étiquettes et marques devant être apposées pour le transport des marchandises dangereuses figurent
Note
dans les règles en vigueur relatives au transport des marchandises dangereuses et ne sont pas incluses
dans le présent Code.
1 Introduction
1.1 Les colis sont souvent marqués avec des consignes de manutention dans la langue du pays d’origine. Bien
que ces consignes puissent, dans une certaine mesure, assurer la protection des envois, elles ont une
utilité limitée pour les marchandises expédiées vers ou par des pays où l’on parle des langues différentes
et sont complètement superflues lorsque le personnel chargé de la manutention des colis est illettré.
1.2 Les symboles graphiques offrent la meilleure possibilité de transmettre les intentions de l’expéditeur et
leur adoption réduira donc, sans aucun doute, les pertes et les dommages causés par une manutention
incorrecte.
1.3 L’utilisation des symboles graphiques ne confère aucune garantie de manutention satisfaisante et, par
conséquent, un emballage protecteur convenable est de première importance.
1.4 Les symboles représentés dans la présente annexe sont ceux qui sont le plus souvent utilisés. Ces
symboles, et d’autres encore, figurent dans la norme ISO 780*.
2 Symboles
2.1 Présentation des symboles
2.1.1 Les symboles devraient de préférence être marqués au pochoir directement sur le colis, mais ils peuvent
aussi figurer sur une étiquette. Il est recommandé de peindre, d’imprimer ou de reproduire les symboles
tels qu’ils sont spécifiés dans la norme de l’ISO. Il n’est pas obligatoire d’encadrer les symboles.
2.1.2 Le dessin graphique de chaque symbole doit correspondre à une seule signification; les symboles
sont donc conçus de façon qu’ils puissent également être marqués au pochoir sans avoir à modifier le
graphisme.
*
Norme ISO 780 : Marquages graphiques relatifs à la manutention des marchandises.
121
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
3 Consignes de manutention
Il faudrait indiquer les consignes de manutention sur les colis d’expédition en utilisant les symboles corres-
pondants donnés dans le tableau ci-après.
Symbole Consignes/
Symbole Signification Consignes spéciales
No renseignements
1 FRAGILE Le contenu du colis est Figure à côté du coin
fragile et il devrait par supérieur gauche sur les
conséquent être manuten- quatre faces verticales du
tionné avec précaution. colis.
HAUT BAS
HAUT BAS
122
Appendice 1 – Marques d’emballage
Symbole Consignes/
Symbole Signification Consignes spéciales
No renseignements
6 CRAINT Le colis devrait être tenu
L’HUMIDITÉ éloigné de la pluie et
rester sec.
HAUT BAS
123
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Symbole Consignes/
Symbole Signification Consignes spéciales
No renseignements
11 PRISE LATÉRALE Les pinces devraient Le symbole devrait être
PAR PINCES être placées sur les placé sur deux faces
AUTORISÉE côtés indiqués pour la opposées du colis de
SUIVANT LES manutention. sorte à être dans le champ
INDICATIONS de vision de l’opérateur du
chariot élévateur à pince
lorsqu’il s’avance pour
effectuer l’opération. Le
symbole ne devrait pas
être marqué sur les faces
du colis destinées à être
saisies à l’aide de pinces.
12 NE PAS Le colis ne devrait pas
PRENDRE être manutentionné avec
LATÉRALEMENT des pinces sur les côtés
PAR DES PINCES comme indiqué.
HAUT BAS
124
Appendice 1 – Marques d’emballage
Symbole Consignes/
Symbole Signification Consignes spéciales
No renseignements
17 LIMITE DE Indique les limites
TEMPÉRATURE de température dans
lesquelles le colis
devrait être conservé et … °C max.
manutentionné.
… °C min.
… °C max.
… °C min.
125
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Appendice 2
Facteurs de frottement
Les facteurs de frottement sont différents selon les surfaces de contact des matériaux. Les valeurs recommandées pour
les facteurs de frottement figurent dans le tableau ci‑dessous. Elles sont valables tant que les deux surfaces de contact
sont bien balayées et exemptes d’impuretés. Elles sont valables pour le frottement statique. En cas d’assujettissement
direct, où la cargaison doit bouger un peu avant que les saisines ne soient suffisamment allongées pour exercer la force
de contrainte souhaitée, le frottement dynamique s’applique, lequel correspond à 75 % du frottement statique.
126
Appendice 2 – Facteurs de frottement
Les facteurs de frottement (μ) devraient être applicables aux conditions de transport réelles. Si une combinaison de
surfaces de contact ne figure pas dans le tableau ci-dessus ou si le facteur de frottement ne peut pas être vérifié d’une
autre manière, il faudrait utiliser le facteur de frottement maximal admissible de 0,3. Si les surfaces de contact ne sont
pas bien balayées, le facteur de frottement maximal admissible est de 0,3 ou la valeur du tableau si elle est inférieure.
Si les surfaces de contact ne sont pas exemptes de gel, de glace et de neige, un facteur de frottement statique de 0,2
devrait être utilisé, à moins que le tableau n’indique une valeur inférieure. Pour les surfaces huileuses et graisseuses, ou
en cas d’utilisation de feuilles de palettisation, un facteur de frottement de 0,1 s’applique.
127
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Appendice 3
Méthodes pratiques pour déterminer le facteur de frottement µ
Pour déterminer le facteur de frottement µ, deux méthodes sont possibles. Une méthode pratique consiste
à établir de façon hypothétique le facteur de frottement applicable en procédant à un essai de stabilité,
qui peut être effectué par toute partie participant au chargement d’un engin de transport. L’autre méthode
consiste à déterminer le facteur de frottement exact en effectuant un essai de traction, pour lequel il est
toutefois nécessaire de disposer de matériel de laboratoire.
1 Essai de stabilité
Le facteur µ indique la propension d’une cargaison à glisser si la plate‑forme de chargement bascule. Une
méthode pour déterminer µ consiste à incliner une plate‑forme sur laquelle a été chargée la cargaison en
question et de mesurer l’angle (α) auquel la cargaison commence à glisser. Ce calcul donne le facteur de
frottement µ = 0,925 · tan α. Il faudrait effectuer cinq essais dans des conditions pratiques et réalistes en
ignorant les valeurs les plus hautes et les plus basses et en utilisant la moyenne des trois valeurs restantes
pour déterminer le facteur de frottement.
2 Essai de traction
2.1 L’installation d’essai se compose des éléments suivants :
–– un sol horizontal dont la superficie représente la plate‑forme de chargement;
–– un dispositif pour les essais de traction;
–– un dispositif permettant d’attacher le matériel d’essai à la partie inférieure du colis; et
–– un système d’évaluation sur ordinateur.
Le dispositif pour l’essai de traction devrait être conforme à la norme ISO 7500-1.
2.2 Les conditions d’essai devraient correspondre aux conditions réelles; les surfaces de contact devraient
être bien balayées et exemptes d’impuretés. Les essais devraient être effectués dans des conditions
atmosphériques correspondant à la condition «5» décrite dans la norme ISO 2233:2001, soit à une tempé-
rature de 20°C et une humidité relative de 65 %.
2.3 La vitesse de traction devrait être de 100 mm/min et la fréquence d’échantillonnage d’au moins 50 Hz.
2.4 Il faudrait mesurer la force de traction et le sens de déplacement en mettant à l’essai le même objet en une
seule fois, en le faisant glisser sur une distance de 50 mm à 85 mm à chaque coup. Au moins trois coups
devraient être effectués avec un déchargement intermédiaire d’au moins 30 % de la force de traction pour
une mesure (voir également figure 7.56).
Figure 7.56
128
Appendice 3 – Méthodes pratiques pour déterminer le facteur de frottement µ
2.5 Une série de mesures comprend trois mesures pour chacun des trois coups. L’objet mis à l’essai et/ou le
matériau à surface antidérapante devraient être remplacés après chaque mesure afin que toute usure du
matériau ne risque pas d’affecter le résultat de la mesure.
2.6 Le facteur de frottement µ devrait être déterminé conformément à l’équation mentionnée ci‑dessous, en
tenant compte des trois valeurs moyennes de chacune des trois mesures :
(force de traction · 0,95)
µ = _____________________
(poids · 0,925)
2.7 Afin de déterminer de façon plus réaliste les forces de frottement et les facteurs de frottement, plusieurs
séries de mesures devraient être effectuées, chacune avec différents échantillons d’essai concernant la
zone de la cargaison, le matériau à surface antidérapante et le porteur de la charge ou la charge.
2.8 Si les conditions de mesure sont différentes de celles qui sont mentionnées ci‑dessus, les conditions
d’essai devraient être indiquées dans le procès‑verbal d’essai.
129
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Appendice 4
Calculs spéciaux relatifs au chargement
et à l’assujettissement
w2 ∙ h
F = n ∙ _____
(kN),
28 ∙ L
dans laquelle :
n = nombre de lattes;
w = épaisseur des lattes (cm);
h = hauteur des lattes (cm);
L = longueur libre des lattes (m).
Lattes
Exemple :
Une barrière composée de six lattes a été disposée. Les lattes ont une longueur libre L = 2,2 m et une
section de 5 cm par 10 cm. La force de résistance totale pouvant être produite est :
w2 ∙ h 52 ∙ 10
F=n∙ =6∙ = 24 kN
28 ∙ L 28 ∙ 2,2
Cette force de 24 kN serait suffisante pour retenir une masse de cargaison (m) de 7,5 t soumise à
des accélérations dans la zone maritime C de 0,4g dans l’axe longitudinal (cx) et de 0,8g dans l’axe
vertical (cz). Le conteneur est arrimé dans l’axe longitudinal. Si le facteur de frottement entre la cargaison
et le plancher du conteneur est de μ = 0,4, la formule d’équilibre suivante indique :
cx · m · g < µ · m · (1 – cz) · g + F (kN)
0,4 · 7,5 · 9,81 < 0,4 · 7,5 · 0,2 · 9,81 + 24 (kN)
29 < 6 + 24 (kN)
29 < 30 (kN)
130
Appendice 4 – Calculs spéciaux relatifs au chargement et à l’assujettissement
∑(mn ∙ dn)
d= ,
∑mn
dans laquelle :
d= distance séparant le centre de gravité commun de la cargaison de l’avant de l’aire d’arrimage
(m);
mn = masse de chaque colis ou suremballage (t);
dn = distance séparant le centre de gravité de la masse mn de l’avant de l’aire d’arrimage (m).
m2 m4
m3
m1 m5
d1
d2
d3
d4
d5
d
∑mn
Figure 7.58 – Détermination de l’emplacement longitudinal du centre de gravité
Exemple :
Les cinq groupes de lots de marchandises suivants sont empotés dans un conteneur de 20 pieds :
*
Des exemples de diagrammes de répartition des charges spécifiques aux véhicules figurent dans la section 3.1 de la présente
annexe et des exemples de diagrammes de répartition des charges spécifiques aux conteneurs, aux remorques et aux wagons
figurent dans le document d’information IM6 (disponible à l’adresse www.unece.org/trans/wp24/guidelinespackingctus/intro.html).
131
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Glissement
FCARGAISON = m · g · (cx,y – µ · 0.75 · cz) (kN)
Basculement
FCARGAISON = m · g · (cx,y – bp/hp · cz) (kN),
dans laquelle :
FCARGAISON = force exercée par la cargaison sur le sac de fardage (t);
m = masse de la cargaison (t);
cx,y = a
ccélération horizontale, exprimée en g, qui s’applique sur la cargaison latérale-
ment, ou vers l’avant ou vers l’arrière;
cz = accélération verticale, exprimée en g, qui s’applique sur la cargaison;
µ = facteur de frottement pour la surface de contact entre la cargaison et la surface
ou entre les différents colis;
bp = largeur du colis pour un basculement latéral ou bien longueur de la cargaison
pour un basculement vers l’avant ou vers l’arrière;
hp = hauteur du colis (m).
4.2.2 La charge exercée sur le sac de fardage est déterminée par le déplacement (glissement ou basculement)
et le mode de transport qui produit la force la plus élevée exercée par la cargaison sur ce sac.
4.2.3 Dans les formules ci-dessus, il ne faudrait utiliser que la masse de la cargaison qui exerce réellement une
force sur le sac de fardage. Si le sac de fardage sert à empêcher le déplacement vers l’avant, au freinage
par exemple, il faudrait utiliser dans les formules la masse de la cargaison qui est derrière le sac.
4.2.4 Si le sac de fardage sert plutôt à empêcher le déplacement latéral, il faudrait utiliser la masse totale la plus
élevée de la cargaison qui est à droite ou à gauche du sac de fardage, à savoir la masse m1 ou m2 (voir
figure 7.59).
b2
b1
h2
m1 m2
h1 m2
m1
Figure 7.59 – Colis de même hauteur Figure 7.60 – Colis de hauteurs différentes
132
Appendice 4 – Calculs spéciaux relatifs au chargement et à l’assujettissement
4.2.5 Pour effectuer les calculs avec une certaine marge de sécurité, il faudrait utiliser le facteur de frottement
le moins élevé, à savoir soit le facteur de frottement entre la cargaison située sur la couche inférieure et la
plate-forme, soit le facteur de frottement entre les couches de la cargaison.
4.2.6 Si les colis situés de chaque côté du sac de fardage n’ont pas la même forme, pour calculer le bascule-
ment, il faut retenir le rapport entre la largeur de la cargaison et la hauteur de la pile qui a la plus faible des
valeurs de bp/hp.
4.2.7 Toutefois, dans les deux cas, il faudrait utiliser la masse totale de la cargaison qui est sur le même côté du
sac d’arrimage, à savoir la masse m1 ou m2 de la figure 7.60.
FDB = A · 10 · g · PB · SF (kN),
dans laquelle :
FDB = force à laquelle le sac de fardage peut résister, sans excéder la pression maximale
admissible (kN);
PB = pression d’éclatement du sac de fardage (bar);
A = surface de contact entre le sac de fardage et la cargaison (m2);
SF = facteur de sécurité
0,75 pour des sacs de fardage à usage unique
0,5 pour des sacs de fardage réutilisables.
133
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
Appendice 5
Essai pratique de stabilité visant à déterminer l’efficacité
des dispositifs d’assujettissement de la cargaison
1 L’efficacité d’un dispositif d’assujettissement peut être déterminée à l’aide d’un essai de stabilité pratique
effectué de la manière décrite dans les paragraphes qui suivent.
2 La cargaison (ou une section de la cargaison) est placée sur la plate-forme d’un véhicule routier ou l’équi-
valent et est assujettie de la façon dont elle est censée l’être pour l’essai.
3 Pour que les charges appliquées au dispositif d’assujettissement soient les mêmes lors de l’essai de
stabilité et dans les calculs, il faudrait soumettre à l’essai le dispositif d’assujettissement en augmen-
tant progressivement l’inclinaison de la plate‑forme jusqu’à un angle α, conformément au diagramme
ci-dessous.
4 L’angle d’inclinaison à utiliser lors de l’essai est une fonction de l’accélération horizontale cx,y pour la
direction prévue (vers l’avant, le côté ou l’arrière) et de l’accélération verticale cz.
a) Pour voir si le dispositif d’assujettissement est efficace latéralement, le plus grand des angles d’essai
suivants devrait être utilisé :
–– l’angle déterminé par le facteur de frottement µ (pour l’effet de glissement), ou
B
–– l’angle déterminé par le rapport (pour l’effet de basculement).
n·H
b) Pour voir si le dispositif d’assujettissement est efficace longitudinalement, le plus grand des angles
d’essai suivants devrait être utilisé :
–– l’angle déterminé par le facteur de frottement µ (pour l’effet de glissement), ou
L
–– l’angle déterminé par le rapport (pour l’effet de basculement).
H
5 Le facteur de frottement le plus faible, soit celui entre la cargaison et la plate-forme, soit celui entre les
colis en cas de surarrimage, devrait être utilisé. Les grandeurs H, B, L et n sont telles que définies dans les
figures 7.61 et 7.62.
n=2
L – VERS L'AVANT
L – VERS L'ARRIÈRE
134
Appendice 5 – Essai pratique de stabilité
B L
L’angle d’essai requis α en fonction de cx,y (0,8g, 0,7g et 0,5g) ainsi que de µ, et
n·H H
lorsque cz est égal à 1,0g est donné par le diagramme de la figure 7.63 ou le tableau ci-dessous.
Exemple :
B Si les valeurs de µ et de sont égales à 0,3 en cas d’accélération latérale en cours de
Si µ et transport dans la zone maritime B (cy = 0,7g), d’après le diagramme, le dispositif d’assujet-
n·H
tissement de la cargaison devrait pouvoir résister à un angle d’inclinaison de 39° environ.
Dans le tableau ci-dessous, l’inclinaison α est calculée pour différents facteurs γ aux accélérations
horizontales cx,y = 0,8g, 0,7g et 0,5g et cz = 1,0g.
Le facteur γ est défini comme suit :
µ, B/(n · H) et L/H, tels que définis à la section 4 du présent appendice.
135
Annexe 7 – Chargement et assujettissement des cargaisons dans les engins de transport
6 Le dispositif d’assujettissement est jugé conforme aux prescriptions si la cargaison reste en place, en
bougeant très peu si elle est inclinée à l’angle d’inclinaison prescrit α.
7 La méthode d’essai soumet le dispositif d’assujettissement à des contraintes et il faudrait faire attention à
ce que la cargaison ne tombe pas de la plate-forme pendant l’essai. Si des masses volumineuses doivent
être mises à l’essai, il faudrait également éviter que l’ensemble de la plate-forme ne bascule.
8 Les figures 7.64 et 7.65 illustrent des essais destinés à vérifier les dispositifs utilisés pour assujettir un colis
de grandes dimensions soumis à des forces d’accélération dans les axes longitudinal et transversal.
90º
80º
70º
40º
cx,y = 0,5g
30º
20º
10º
0º
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0
µ, B/(n · H) et L/H
Figure 7.63
136
Annexe 8
Accès au sommet des citernes et des conteneurs
pour vrac, travaux en hauteur
137
Annexe 8 – Accès au sommet des citernes et des conteneurs pour vrac, travaux en hauteur
2.2 Les échelles des conteneurs-citernes, citernes mobiles et camions-citernes sont généralement intégrées
dans la partie arrière de leur châssis, certaines pouvant être facilement identifiées comme des échelles
(voir figure 8.3) et d’autres ayant l’apparence de portiques d’escalade (voir les figures 8.1 et 8.2).
Figure 8.1 – Échelle complète Figure 8.2 – Échelle partielle Figure 8.3 – Camion‑citerne
2.3 Dans l’idéal, les échelles intégrées devraient être composées de deux montants verticaux et d’échelons
d’une largeur minimale de 300 mm, séparés uniformément par un espace d’environ 300 mm et dont la
surface a un haut coefficient de frottement. Les images ci‑dessus montrent des exemples satisfaisants et
d’autres moins satisfaisants.
2.4 La conception des conteneurs-citernes, citernes mobiles et camions-citernes est telle qu’il est générale-
ment facile d’y poser les pieds pour accéder à leur surface supérieure. L’accès au sommet des engins pour
cargaisons en vrac est en général beaucoup moins satisfaisant car il se fait au moyen de quelques barreaux
modelés fixés aux portes (voir figure 8.4). L’exemple montre cinq barreaux modelés, les échelons aux deux
extrémités étant plutôt étroits et l’écart entre ces échelons variant entre 480 mm et 640 mm. Les opérateurs
qui essaient de monter sur le toit ou d’en redescendre peuvent avoir du mal à utiliser ces échelons.
Figure 8.5 – Panneau de mise en garde contre les dangers au-dessus de la tête
138
3 – Travailler en hauteur en toute sécurité
2.6 Étant donné le risque de glisser et de tomber en utilisant l’échelle intégrée pour monter sur le sommet des
engins de transport, il ne faudrait l’utiliser qu’en cas d’urgence. Pour accéder au sommet des engins de
transport pendant le travail, il faudrait se servir d’un escabeau mobile ou d’un portique.
2.7 Lorsqu’une citerne ou un engin de transport pour vrac sec est chargé sur un châssis, le bas de l’échelle
peut se trouver à une hauteur du sol de 1 600 mm et le sommet de l’engin à une hauteur de 4,3 m. En outre,
certains châssis sont conçus de telle manière que l’engin de transport est légèrement incliné, l’avant étant
surélevé, ce qui signifie que l’échelle est inclinée vers l’arrière en direction de l’opérateur.
2.8 Les échelons/barreaux sont généralement en acier ou en aluminium et peuvent être glissants s’il fait froid
ou humide. Les opérateurs peuvent facilement rater la marche lorsqu’ils montent à ces échelles.
2.9 Lorsqu’ils passent de l’échelle au passavant situé au-dessus de l’engin, l’opérateur n’a qu’un nombre
limité de prises (voir figure 8.6), ce qui est périlleux. Un opérateur qui monte sur le sommet d’un engin de
transport (voir figure 8.7) n’y trouvera que le taquet de fixation du passavant ou la plaque de renforcement,
qui ne sont ni l’un ni l’autre des prises adéquates. Descendre du sommet de l’engin peut être plus dange-
reux encore, étant donné que l’opérateur doit localiser des barreaux/échelons qui ne sont pas visibles et
difficiles à atteindre.
Figure 8.6 – Prise sur un conteneur Figure 8.7 – Passer du passavant à l’échelle
3.2 Les mesures à prendre incluent celles qui sont indiquées dans les paragraphes ci‑après
3.2.1 Veiller à effectuer les travaux :
–– sur un lieu de travail existant; ou
–– (s’il s’agit d’entrer ou de sortir) en utilisant des moyens existants qui soient conformes à ces règles,
lorsqu’il est raisonnablement possible de le faire en toute sécurité et en respectant les conditions
ergonomiques appropriées; et
–– s’il n’est pas raisonnablement possible de mener les travaux de la façon décrite dans l’alinéa précé-
dent, il faudrait prévoir un équipement de travail suffisant pour prévenir, dans la mesure où cela est
raisonnablement possible, une chute.
3.2.2 Lorsque les mesures prises n’éliminent pas le risque de chute, tout employeur devrait, dans la mesure où
cela est raisonnablement possible, fournir un équipement de travail suffisant pour réduire au minimum :
–– la distance par rapport au sol et les conséquences; ou
–– lorsqu’il n’est pas raisonnablement possible de réduire cette distance au minimum, réduire au
minimum les conséquences d’une chute; et
–– sans préjudice des dispositions générales de la section 3.2, fournir une formation ou des instructions
supplémentaires ou prendre toute autre mesure appropriée et suffisante pour éviter, dans la mesure
où cela est raisonnablement possible, qu’une personne ne tombe d’une hauteur telle qu’elle risque
de se blesser.
139
Annexe 8 – Accès au sommet des citernes et des conteneurs pour vrac, travaux en hauteur
3.3 Les règles peuvent généralement être interprétées comme signifiant qu’il faudrait éviter, chaque fois que
cela est possible, de travailler en hauteur mais que, lorsque cela n’est pas possible, les travaux en hauteur
devraient être rendus le plus sûr possible grâce à des installations et du matériel qui réduisent au minimum
le risque de blessures (voir figure 8.8).
La personne
responsable
devrait
– lorsque le risque de chute ne peut pas être éliminé, utiliser des moyens de travail
ou prendre d'autres mesures permettant de réduire au minimum la hauteur et les
conséquences d'une chute.
140
4 – Accès et matériel de sécurité
Figure 8.9 – Échelle d’accès fixée à la remorque Figure 8.10 – Échelle d’accès mobile
141
Annexe 9
Fumigation
1 Généralités
1.1 La fumigation est une méthode de lutte contre les organismes nuisibles qui consiste à remplir entière-
ment une zone de gaz pesticides (ou d’agents de fumigation) en vue d’asphyxier ou d’empoisonner les
organismes nuisibles qui s’y trouvent. Elle sert à lutter contre les organismes nuisibles dans les bâtiments
(fumigation structurelle), les sols, les grains et les produits ainsi qu’au cours du traitement des marchan-
dises qui doivent être importées ou exportées afin de prévenir le transfert d’organismes exotiques. Elle
agit également sur la structure elle-même, attaquant les organismes nuisibles qui logent dans la structure
physique, tels que les organismes xylophages et les termites de bois sec.
1.2 Les produits dérivés du bois utilisés pour le fardage peuvent être traités par fumigation en vertu des
prescriptions de la norme internationale pour les mesures phytosanitaires No 15 (NIMP No 15)*. Certains
expéditeurs croient, à tort, qu’ils peuvent, pour ce faire, lancer une bombe de fumigation dans l’engin de
transport juste avant la fermeture des portes. Cette procédure n’est toutefois pas autorisée en vertu de
la NIMP No 15 et ne permet pas d’obtenir le degré requis de traitement.
1.3 Les engins de transport sous fumigation ne contenant pas d’autres marchandises dangereuses sont
soumis à un certain nombre de dispositions des règlements applicables aux marchandises dangereuses,
telles que celles qui figurent dans la présente annexe†.
1.4 Lorsque l’engin de transport sous fumigation est chargé de marchandises dangereuses en plus de l’agent
de fumigation, les dispositions des règlements applicables aux marchandises dangereuses (y compris en
ce qui concerne l’apposition de plaques‑étiquettes, le marquage et la documentation) s’appliquent en plus
des dispositions de la présente annexe.
1.5 Seuls les engins de transport qui peuvent être fermés de manière telle que les fuites de gaz sont réduites
au minimum devraient être utilisés pour transporter des marchandises sous fumigation.
2 Formation
Les personnes assurant la manutention des engins de transport sous fumigation devraient avoir reçu une
formation adaptée à leurs responsabilités.
3 Marquage et placardage
3.1 Une marque de mise en garde (voir figure 9.1) doit être placée sur chacun des points d’accès de l’engin
sous fumigation, à un emplacement où elle soit vue facilement par les personnes qui ouvrent l’engin de
transport ou y entrent. Cette marque doit rester apposée sur l’engin de transport jusqu’à ce que les condi-
tions suivantes aient été remplies :
–– l’engin de transport sous fumigation a été ventilé pour ne plus contenir de concentrations nocives
de gaz de fumigation; et
–– les marchandises ou matières ayant été fumigées ont été déchargées.
3.2 La marque de mise en garde pour les engins sous fumigation doit être conforme aux dispositions des
règlements applicables aux marchandises dangereuses pertinents. La marque de mise en garde pour
les engins sous fumigation ci-après figure dans la dix‑huitième édition révisée des Recommandations de
l’ONU relatives au transport des marchandises dangereuses – Règlement type.
*
Secrétariat de la Convention internationale pour la protection de végétaux de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation
et l’agriculture : Réglementation de matériaux d’emballage à base de bois dans le commerce international.
†
Voir également la dernière édition des Recommandations de l’ONU relatives au transport des marchandises dangereuses -
Règlement type, qui peut être consultée sur www.unece.org/trans/danger/publi/unrec/rev13/13nature_e.html, ou les règles sur le
transport modal telles que le Code IMDG.
143
Annexe 9 – Fumigation
DANGER
DÉFENSE D'ENTRER
Figure 9.1 – Marque de mise en garde pour les engins sous fumigation
4 Ventilation
4.1 Une fois que l’agent de fumigation a rempli sa fonction, l’engin de transport peut être ventilé avant d’être
transporté, si nécessaire. Lorsque l’engin de transport sous fumigation a été complètement ventilé soit par
ouverture des portes de l’engin soit par ventilation mécanique après la fumigation, la date de ventilation
doit être indiquée sur la marque de mise en garde.
4.2 Il faudrait prendre des précautions même lorsqu’un engin de transport a été déclaré ventilé. Du gaz peut
être retenu dans les colis, puis s’échapper pendant une longue période pouvant aller jusqu’à plusieurs
jours, ce qui fait passer la concentration de gaz à l’intérieur de l’engin de transport au‑dessus du niveau
d’exposition qui est sans danger. Les céréales en sac et les cartons contenant des poches d’air impor-
tantes peuvent produire de tels effets. De même, les gaz et les sachets ou plaquettes de fumigation
peuvent être «piégés» à l’extrémité d’un engin chargé de manière compacte.
4.3 En réalité, tout engin de transport qui a transporté des marchandises dangereuses ou fumigées ne devrait
pas être considéré comme sans danger avant qu’il ait été nettoyé correctement et que tous les résidus de
cargaison, gazeux ou solides, en aient été enlevés. Le destinataire de ces marchandises devrait posséder
les installations nécessaires pour procéder à ce nettoyage en toute sécurité.
4.4 Lorsque l’engin de transport sous fumigation a été ventilé et déchargé, la marque de mise en garde sur les
engins sous fumigation devrait être enlevée.
144
Annexe 10
Sujets à envisager d’inclure dans un programme
de formation
145
Annexe 10 – Sujets à envisager d’inclure dans un programme de formation
146
Annexe 10 – Sujets à envisager d’inclure dans un programme de formation
147