9731 - AN - 958 - Volume I - FR
9731 - AN - 958 - Volume I - FR
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Manuel IAMSAR
MANUEL INTERNATIONAL DE RECHERCHE
ET DE SAUVETAGE AÉRONAUTIQUES
ET MARITIMES
Volume I
ORGANISATION ET GESTION
Édition de 2007
Mis à jour pour inclure
les Amendements de 2001, de 2002, de 2003,
de 2004, de 2005 et de 2006
OMI/OACI
Londres/Montréal, 2007
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civile internationale. Prière d’adresser toute correspondance, à l’exception des commandes et des abonnements, au
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Égypte. ICAO Regional Director, Middle East Office, Egyptian Civil Aviation Complex, Cairo Airport Road, Heliopolis, Cairo 11776
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Espagne. A.E.N.A. — Aeropuertos Españoles y Navegación Aérea, Calle Juan Ignacio Luca de Tena, 14, Planta Tercera, Despacho 3. 11,
28027 Madrid / Teléfono: +34 91 321-3148; Facsímile: +34 91 321-3157; Correo-e: sscc.ventasoaci@aena.es
Fédération de Russie. Aviaizdat, 48, Ivan Franko Street, Moscow 121351 / Telephone: +7 095 417-0405; Facsimile: +7 095 417-0254
Inde. Oxford Book and Stationery Co., 57, Medha Apartments, Mayur Vihar, Phase-1, New Delhi – 110 091
Telephone: +91 11 65659897; Facsimile: +91 11 22743532
Inde. Sterling Book House – SBH, 181, Dr. D. N. Road, Fort, Bombay 400001
Telephone: +91 22 2261 2521, 2265 9599; Facsimile: +91 22 2262 3551; E-mail: sbh@vsnl.com
Inde. The English Book Store, 17-L Connaught Circus, New Delhi 110001
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Japon. Japan Civil Aviation Promotion Foundation, 15-12, 1-chome, Toranomon, Minato-Ku, Tokyo
Telephone: +81 3 3503-2686; Facsimile: +81 3 3503-2689
Kenya. ICAO Regional Director, Eastern and Southern African Office, United Nations Accommodation, P.O. Box 46294, Nairobi
Telephone: +254 20 7622 395; Facsimile: +254 20 7623 028; Sitatex: NBOCAYA; E-mail: icao@icao.unon.org
Mexique. Director Regional de la OACI, Oficina Norteamérica, Centroamérica y Caribe, Av. Presidente Masaryk No. 29, 3er Piso,
Col. Chapultepec Morales, C.P. 11570, México D.F. / Teléfono: +52 55 52 50 32 11; Facsímile: +52 55 52 03 27 57;
Correo-e: icao_nacc@mexico.icao.int
Nigéria. Landover Company, P.O. Box 3165, Ikeja, Lagos
Telephone: +234 1 4979780; Facsimile: +234 1 4979788; Sitatex: LOSLORK; E-mail: aviation@landovercompany.com
Pérou. Director Regional de la OACI, Oficina Sudamérica, Av. Víctor Andrés Belaúnde No. 147, San Isidro, Lima
(Centro Empresarial Real, Vía Principal No. 102, Edificio Real 4, Floor 4)
Teléfono: +51 1 611-8686; Facsímile: +51 1 611-8689; Correo-e: mail@lima.icao.int
Royaume-Uni. Airplan Flight Equipment Ltd. (AFE), 1a Ringway Trading Estate, Shadowmoss Road, Manchester M22 5LH
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Sénégal. Directeur régional de l’OACI, Bureau Afrique occidentale et centrale, Boîte postale 2356, Dakar
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Slovaquie. Air Traffic Services of the Slovak Republic, Letové prevádzkové služby Slovenskej Republiky, State Enterprise,
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Suisse. Adeco-Editions van Diermen, Attn: Mr. Martin Richard Van Diermen, Chemin du Lacuez 41, CH-1807 Blonay
Telephone: +41 021 943 2673; Facsimile: +41 021 943 3605; E-mail: mvandiermen@adeco.org
Thaïlande. ICAO Regional Director, Asia and Pacific Office, P.O. Box 11, Samyaek Ladprao, Bangkok 10901
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Manuel IAMSAR
MANUEL INTERNATIONAL DE RECHERCHE
ET DE SAUVETAGE AÉRONAUTIQUES
ET MARITIMES
Volume I
ORGANISATION ET GESTION
Édition de 2007
Mis à jour pour inclure
les Amendements de 2001, de 2002, de 2003,
de 2004, de 2005 et de 2006
OMI/OACI
Londres/Montréal, 2007
Publié conjointement en 2007 par
L’ORGANISATION MARITIME INTERNATIONALE (OMI)
4 Albert Embankment, Londres SE1 7SR, Royaume-Uni
et
L’ORGANISATION DE L’AVIATION CIVILE INTERNATIONALE (OACI)
999, rue University, Montréal, Québec, Canada H3C 5H7
ISBN 92-9194-926-4
PUBLICATION DE L’OACI
Les trois volumes du Manuel international de recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes ont pour objet
primordial d’aider les États à répondre à leurs propres besoins en recherche et sauvetage (SAR) et à s’acquitter des
obligations auxquelles ils ont souscrit en vertu de la Convention relative à l’aviation civile internationale, de la
Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes et de la Convention internationale pour la
sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS). Ces volumes présentent des lignes directrices sur une approche
commune aéronautique et maritime pour l’organisation et la mise en œuvre des services SAR. Les États sont
encouragés à développer et améliorer leurs services SAR, à coopérer avec les États voisins et à considérer leurs
services SAR comme faisant partie d’un dispositif mondial.
Chacun des volumes du Manuel IAMSAR est rédigé dans l’optique de fonctions spécifiques du dispositif SAR et peut
s’utiliser comme document autonome ou, en conjonction avec les deux autres volumes, comme moyen de se faire
une idée complète du dispositif SAR.
Le volume relatif à l’Organisation et à la gestion (volume I) porte sur le concept de dispositif SAR mondial, sur
l’établissement et l’amélioration de dispositifs SAR nationaux et régionaux et sur la coopération avec les États voisins
en vue de mettre en œuvre des services SAR efficaces et économiques.
Le volume relatif à la Coordination des missions (volume II) est destiné à ceux qui planifient et coordonnent les
opérations et les exercices SAR.
Le volume relatif aux Moyens mobiles (volume III) est destiné à être emporté à bord des unités de sauvetage, des
aéronefs et des navires, pour aider à l’exécution d’une recherche, d’un sauvetage ou d’une fonction de coordination
sur les lieux ainsi que dans des aspects SAR qui concernent leurs propres situations d’urgence.
iii
Table des matières
Page(s)
v
Table des matières
Page(s)
Chapitre 5 Gestion du dispositif SAR
5.1 Comment concevoir le dispositif. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–1
5.2 Les modalités de planification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–2
5.3 L’organisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–5
5.4 Les ressources. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–9
5.5 Le leadership et les opérations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–13
5.6 L’évaluation du dispositif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–13
5.7 Contacts avec les médias. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5–16
Index
vi
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Abréviations et sigles
A/C aéronef
ACC centre de contrôle régional
ACO coordonnateur d’aéronefs
AES station terrienne aéronautique
AFN réseau du service fixe aéronautique
AFTN réseau du service fixe des télécommunications aéronautiques
AIP publication d’information aéronautique
AIS services d’information aéronautique
AM modulation d’amplitude
AMS service mobile aéronautique
AMS(R)S service mobile aéronautique par satellite (route)
AMSS service mobile aéronautique par satellite
ARCC centre de coordination de sauvetage aéronautique
ARSC centre secondaire de sauvetage aéronautique
ATC contrôle de la circulation aérienne
ATN réseau de télécommunications aéronautiques
ATS services de la circulation aérienne
CES station terrienne côtière
Cospas Système spatial pour la recherche de navires en détresse
CRS station radio côtière
C/S indicatif d’appel
CW ondes entretenues
DF radiogoniométrie
DME équipement de mesure de distance
DRU unité ou équipe de recherche dans le désert
DSC appel sélectif numérique
ELT émetteur-localisateur d’urgence
EPIRB radiobalise de localisation des sinistres
FIC centre d’information de vol
FIR région d’information de vol
FM modulation de fréquence
GES station terrienne au sol
GHz gigahertz
GLONASS Système mondial de satellites de navigation
GMDSS Système mondial de détresse et de sécurité en mer
GNSS système mondial de navigation par satellite
vii
Abréviations et sigles
viii
Abréviations et sigles
ix
Glossaire
xi
Glossaire
Coordonnateur sur les lieux (OSC) Personne désignée pour coordonner les opérations de
recherche et de sauvetage dans une zone spécifiée.
Fournisseur de données SAR (SDP) Source qu’un centre de coordination de sauvetage peut
contacter pour obtenir des données à l’appui d’opérations de
recherche et de sauvetage, y compris informations d’urgence
provenant de bases de données d’inscription des équipements
de communications, systèmes de comptes rendus de navires
et systèmes de données environnementales (par exemple
météo ou courants marins).
Moyen de recherche et de sauvetage Toute ressource mobile, y compris les unités désignées de
recherche et de sauvetage, utilisée pour effectuer des
opérations de recherche et de sauvetage.
xii
Glossaire
Phase de détresse Situation dans laquelle il y a tout lieu de penser qu’un navire,
un aéronef ou un autre véhicule ou une personne sont
menacés d’un danger grave et imminent et ont besoin d’un
secours immédiat.
Phase d’urgence Terme générique pouvant désigner, selon le cas, une phase
d’incertitude, une phase d’alerte ou une phase de détresse.
Plan de recherche et de sauvetage Terme général employé pour décrire les documents qui
existent à tous les niveaux de la structure nationale et
internationale de recherche et de sauvetage pour décrire les
objectifs, les arrangements et les procédures à l’appui de la
prestation des services de recherche et de sauvetage.
Radiobalise de localisation des sinistres (EPIRB) Dispositif habituellement embarqué sur les véhicules marins,
qui transmet un signal destiné à alerter les autorités de
recherche et de sauvetage et à permettre aux unités de
sauvetage de repérer le lieu de la détresse.
xiii
Glossaire
xiv
Chapitre 1
1.1.1 Presque tous les États reconnaissent la grande importance de la sauvegarde des vies humaines et la
nécessité de participer directement à l’exécution de services de recherche et de sauvetage (SAR)
aéronautiques et maritimes pour les personnes en détresse. Le présent manuel expose l’optique des
gestionnaires à l’égard de la mise en œuvre de services SAR dans le cadre des initiatives SAR de
l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et de l’Organisation maritime internationale (OMI),
deux institutions des Nations Unies qui s’occupent respectivement de la sécurité dans les transports
aériens et de la sécurité dans les transports maritimes.
1.1.2 Considérant le caractère humanitaire de leurs activités, les États membres de l’OACI et de l’OMI
coopèrent pour élaborer et préconiser des normes et recommandations d’une importance vitale et pour
aider les États dans la prévention et la gestion des situations de détresse, ainsi que pour faciliter la
coopération internationale et la coordination sur une base quotidienne.
1.1.3 L’OACI et l’OMI ont conjointement élaboré le présent manuel pour favoriser la coopération entre elles-
mêmes, entre États voisins et entre autorités aéronautiques et maritimes. Le Manuel a pour objet d’aider
les autorités nationales à instaurer économiquement des services SAR efficaces et de veiller à ce qu’il soit
porté secours aux personnes en détresse quels que soient le lieu où elles se trouvent, leur nationalité ou
leur situation. Les autorités nationales sont encouragées à promouvoir, chaque fois que possible,
l’harmonisation des services SAR aéronautiques et maritimes.
1.1.4 Le présent manuel aidera les responsables de l’instauration et de la gestion des services SAR, ainsi que du
soutien de ces services, à comprendre :
– les fonctions et l’importance des services SAR;
– les relations entre les aspects mondiaux, régionaux et nationaux de SAR;
– les éléments et l’infrastructure de soutien des services SAR;
– la formation nécessaire pour coordonner, exécuter et soutenir les opérations SAR;
– les fonctions et modalités de communications nécessaires aux services SAR;
– les principes fondamentaux de la gestion et de l’amélioration des services SAR pour assurer la
réussite.
1.1.5 Le présent volume est l’un de trois élaborés par l’OACI et l’OMI pour constituer le Manuel international de
recherche et de sauvetage aéronautiques et maritimes. Les deux autres sont le Manuel international de
recherche et de sauvetage relatif à la coordination des missions et le Manuel international de recherche et
de sauvetage relatif aux moyens mobiles. Le présent volume a pour objet de veiller à ce que les
gestionnaires comprennent bien les concepts et principes fondamentaux de SAR et de donner des
renseignements et indications pratiques pour aider les gestionnaires à mettre sur pied et soutenir les
services SAR.
1–1
Chapitre 1 – Aperçu général du dispositif SAR
1–2
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 1 – Aperçu général du dispositif SAR
1–3
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 1 – Aperçu général du dispositif SAR
désigner le Ministre des Transports, qui a souvent la responsabilité globale de la sécurité aéronautique et
de la sécurité maritime, ou affecter des SC venant de chacun de ces secteurs. Dans les cas où des États
coopèrent pour former un dispositif SAR régional, chaque État souhaitera peut-être affecter un SC à la
supervision de sa partie du dispositif. Les États où il y a plusieurs organismes qui s’occupent de servi-
ces SAR pourront avoir plusieurs responsables de ce que l’on pourrait appeler des fonctions SC.
1.5.5 Les SC ont rarement le contrôle de toutes les ressources disponibles pour les opérations SAR. Ils pourront
donc conclure des ententes avec des services ou organismes, militaires ou autres, au sujet de l’utilisation
des ressources.
1.5.6 Une coopération étroite entre les différents organismes civils et militaires est indispensable. Une façon de
la réaliser est le recours à des comités nationaux de coordination SAR, que l’on verra au Chapitre 6. La
législation nationale pourrait prévoir d’avoir un recours à des moyens militaires et à d’autres ressources
publiques pour aider la recherche et le sauvetage.
1.5.7 Il faudra des ressources pour recueillir des données sur la performance et pour examiner, analyser et
recommander des améliorations du dispositif SAR et de son fonctionnement. Avant de faire démarrer un
nouveau dispositif, il convient cependant de procéder à une analyse des besoins et des possibilités. Les
Chapitres 5 et 6 seront utiles à cet égard.
1.5.8 Les engagements des organismes et des États à l’appui du dispositif SAR sont souvent transcrits dans
différents plans, accords, mémorandums d’entente, etc., qui évoluent avec le temps sur le plan
hiérarchique aux niveaux local, national et régional. Ces genres d’instruments seront examinés en détail
ailleurs dans le présent manuel. Pareils documents devront être rédigés avec beaucoup de soin, afin qu’ils
viennent à l’appui de SAR plutôt que d’autres préoccupations sans aucun rapport avec SAR et qu’ils
restent compatibles avec des instruments d’un niveau supérieur et avec le droit international.
1.5.9 Presque tous les États peuvent répondre à leurs besoins SAR d’une façon économique en utilisant toutes
les ressources disponibles et non pas seulement des ressources expresses ou spécialement désignées; des
sources typiques sont examinées au Chapitre 2. Les organismes gouvernementaux, l’industrie et le public
sont en général désireux de soutenir l’organisation SAR, mais les gestionnaires SAR devront prendre
l’initiative d’arrangements pour matérialiser leur soutien. À quelques exceptions près, les ressources SAR
sont des moyens à vocations multiples, c’est-à-dire qu’ils accomplissent des fonctions SAR en sus d’autres
missions.
1.5.10 La planification préalable, la formation du personnel et certains équipements spécialisés pourront souvent
améliorer de façon économique la qualité des services SAR qui seront exécutés par d’autres ressources
existantes. Cela pourra réduire ou éliminer la nécessité d’unités ou équipes SAR (SRU) expressément
désignées dans le cas de certains États.
1.5.11 Lorsque ce sera nécessaire, il devrait être établi un centre de coordination de sauvetage (RCC)
correspondant à une région de recherche et de sauvetage (SRR) et peut-être un centre secondaire de
sauvetage (RSC) correspondant à une ou plusieurs sous-régions de recherche et de sauvetage (SRS). Tous
les RCC et RSC devront respecter certaines conditions minimales. La mise en œuvre de ces moyens et
d’autres moyens pour SAR seront examinés au Chapitre 2.
1.5.12 Les fonctions et niveaux généraux du dispositif SAR sont indiqués dans la Figure 1-1.
1–4
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 1 – Aperçu général du dispositif SAR
1–5
Chapitre 1 – Aperçu général du dispositif SAR
1.7.4 Les conditions fondamentales de la constitution d’un dispositif SAR efficace sont notamment :
– l’instauration par voie législative du ou des services SAR;
– des arrangements pour l’utilisation de toutes les ressources disponibles et la mise en œuvre, au
besoin, d’autres ressources;
– la répartition des zones géographiques de responsabilité entre RCC et RSC concernés;
– les effectifs et la formation du personnel ainsi que les autres ressources humaines nécessaires pour
gérer et faire fonctionner le dispositif;
– des moyens de communications adéquats et en bon état de fonctionnement; et
– des ententes, plans et documents connexes pour atteindre les objectifs et définir les relations de
travail.
1–6
Chapitre 2
2–1
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
RCC/RSC
Source d’alerte
2.2.2 Les principales fonctions d’un système de communications SAR sont les suivantes :
– réception des alertes à partir d’équipements utilisés par des personnes en détresse;
– échange d’informations avec des personnes en détresse, ainsi qu’entre le coordonnateur de mis-
sion SAR (SMC), l’OSC et les moyens SAR pour la coordination des réactions aux incidents SAR;
Postes d’alerte
2.2.3 Les postes d’alerte comprennent tous les moyens participant à la réception d’informations sur une
apparente situation de détresse et à la retransmission vers un RCC ou RSC. Il s’agit de moyens tels que des
organes des services de la circulation aérienne (ATS) ou des stations radio côtières (CRS). Les
communications peuvent être ou ne pas être l’objet primordial du poste d’alerte, mais le poste doit être
capable de transmettre les informations de détresse au RCC. Les postes d’alerte sont examinés plus en
détail au Chapitre 4.
2.2.4 L’aptitude d’un RCC à agir rapidement et efficacement dans une situation d’urgence dépend largement
des informations qui lui sont communiquées par les postes d’alerte. Si des postes d’alerte sont utilisés, le
RCC ou le RSC devraient veiller à ce que le poste d’alerte possède les qualifications voulues pour
s’acquitter de ses responsabilités. Il importe que les communications entre un poste d’alerte et le RCC, le
RSC ou la SRU locale se fassent par des moyens rapides et fiables. Les canaux devraient être vérifiés
régulièrement et peuvent être des liaisons de communications vocales ou de données, via téléphone direct
ou public, radiotéléphonie, radiotélégraphie ou autres moyens. Idéalement, les alertes par transmission de
données devraient être acheminées automatiquement vers le RCC ou RSC responsable, sur des liaisons de
communications qui aident à préserver la priorité de détresse.
Localisation
2.2.5 Les aptitudes de localisation permettent aux moyens SAR appelés à intervenir de minimiser le temps de
recherche et de se rendre sur le lieu de la détresse en vue du sauvetage. Il y a des spécifications internationales
de base sur les types d’équipements qui doivent être présents à bord des navires et des aéronefs.
a) La plupart des aéronefs civils survolant des régions océaniques et des régions terrestres éloignées,
ainsi que bien d’autres aéronefs, sont tenus d’avoir à bord un émetteur-localisateur d’urgence (ELT).
Des aéronefs SAR désignés doivent être capables de se diriger vers des signaux d’ELT sur 121,5 MHz
pour repérer le lieu de la détresse et les survivants.
b) Les navires et certains autres véhicules sont tenus d’avoir à leur bord des radiobalises de localisation
des sinistres (EPIRB) capables de transmettre des signaux. L’objet des signaux d’EPIRB est d’indiquer
qu’il existe une situation de détresse et de faciliter le repérage de survivants dans les opérations SAR.
Les navires marchands et les embarcations de survie doivent respecter d’autres conditions qui seront
examinées au Chapitre 4.
2–2
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
2.2.6 Il est utile de disposer d’une position très précise de l’objet de la recherche, mais cela n’élimine pas la
nécessité d’un moyen de radioralliement dans les SRU. Cela vaut particulièrement si la SRU n’est pas
dotée d’un équipement de navigation précise ou si les opérations se déroulent la nuit ou dans des
conditions de mauvaise visibilité.
2.2.7 Vu l’importance des informations de position pour les opérations SAR, il devrait être prévu dans la SSR
différents moyens adéquats de détermination des positions. Il peut s’agir de stations DF, de systèmes de
surveillance des aéronefs et de systèmes des services de trafic de navires. S’il existe une façon quelconque
de confirmer la position signalée dans une alerte, il serait prudent d’y avoir recours, surtout dans le cas des
alertes d’EPIRB et d’ELT via Cospas-Sarsat, qui donnent à la fois une position vraie et une position image.
Coordination SAR
2.2.8 Les communications entre moyens SAR dépendront des ententes locales et de l’organisation des
services SAR dans la SSR, ainsi que des équipements disponibles. Les communications avec des moyens
mobiles peuvent être effectuées directement par le RCC ou RSC, ou via des postes d’alerte associés
possédant les aptitudes voulues. Les communications avec les postes d’alerte ou d’autres éléments du
dispositif SAR, y compris les communications internationales entre RCC, devraient être fiables et être,
idéalement, ou bien réservées à cet effet ou bien en mesure de préserver la priorité des messages ou
l’acheminement prioritaire. Les RCC affectent normalement un SMC pour qu’il s’occupe d’un inci-
dent SAR. Le SMC pourra spécifier des canaux de communication programmés au préalable pour la
coordination avec l’OSC et pour les communications entre moyens sur les lieux.
2.2.9 Les communications à destination et en provenance des RCC et RSC devraient être aussi promptes et aussi
fiables que possible et suffire à acheminer la diversité et le volume total à prévoir dans les pires scénarios
potentiels. Des détails sont donnés dans le Manuel international de recherche et de sauvetage
aéronautiques et maritimes – Coordination des missions.
2.2.10 Les personnels SAR devraient obtenir l’agrément nécessaire dans le cadre de la législation nationale afin
que leurs RCC et RSC puissent répondre directement à des demandes d’assistance venant de véhicules en
détresse ou d’autres RCC ou RSC. Sauf dans de rares cas, les communications en rapport avec pareilles
demandes devraient être adressées directement au RCC ou RSC plutôt que par les voies diplomatiques.
Sur les lieux
2.2.11 Des canaux de communications sur les lieux sont utilisés entre les SRU et l’OSC. Le SMC devrait désigner
un canal de communications sur les lieux, destiné à être utilisé par toutes les SRU, sur la base des
équipements emportés par les SRU. Si une radiofréquence de communications sur les lieux est nécessaire
pour les communications entre moyens aériens et de surface participant à une opération SAR, on pourra
utiliser des fréquences de détresse et des fréquences de communications sur les lieux. Des aéronefs SAR
désignés évoluant dans des régions maritimes doivent être dotés d’une fréquence pour les
communications avec les navires au cours des opérations SAR.
2–3
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
2.3.2 Les gestionnaires SAR devraient veiller à ce que le RCC connaisse bien les aptitudes de tous les moyens
disponibles pour SAR dans sa SRR. Collectivement, ces moyens sont les moyens par lesquels le RCC
effectue ses opérations. Certains de ces moyens seront directement utilisables, alors qu’il faudra peut-être
améliorer certains autres moyens en changeant les relations organisationnelles ou en augmentant les
équipements et la formation du personnel. Si les moyens disponibles dans certaines parties d’une SRR ne
peuvent prêter l’assistance voulue, il conviendrait de conclure des arrangements pour obtenir des moyens
additionnels.
2.3.3 Des arrangements de coopération entre États pourraient dispenser certains États d’établir un RCC. Des
RSC (examinés plus loin dans le présent chapitre) pourront être établis et dépendre d’un RCC de l’État
concerné, d’un RCC relevant d’un autre État ou d’un RCC relevant de plus d’un État.
2.3.4 On pourra établir des JRCC à un coût minimal en combinant des RCC aéronautiques et maritimes. Les
effectifs du personnel seraient alors déterminés par les organismes responsables et pourraient comprendre
des personnels de plus d’un organisme. Pareille coopération pourrait aboutir à de meilleures aptitudes et
de meilleurs plans pour prêter assistance tant à des aéronefs qu’à des navires en détresse. Les avantages
seraient notamment :
– moindre complexité pour les postes d’alerte dans la transmission des alertes de détresse; et
Il se peut qu’un État côtier dispose d’un MRCC mais qu’il ne puisse pas être doté d’un ARCC. En pareil cas,
le gestionnaire SAR devrait mettre en place un mécanisme approprié pour fournir des conseils au MRCC
dans le domaine aéronautique. Pareils conseils peuvent être fournis par des installations aéronautiques, par
exemple une tour d’aérodrome, un ARCC, un centre d’information de vol (FIC) ou un centre de contrôle
régional (ACC) se trouvant à proximité.
2.3.5 Mis en place comme il convient, le JRCC pourra rendre le service SAR plus performant dans la plupart des
régions. Le chef du RCC gérera le JRCC de sorte que ni la communauté aéronautique ni la communauté
maritime ne reçoive une attention spéciale aux dépens de l’autre.
Buts et conditions
2.3.6 L’Annexe 12 de l’OACI et la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes stipulent
que les prestataires de services SAR doivent établir un RCC pour chaque SRR. Les sections ci-après
indiquent certaines conditions minimales relatives à ces centres. On trouvera davantage de renseigne-
ments sur les conditions spécifiques relatives aux RCC et RSC dans le Manuel international de recherche et
de sauvetage aéronautiques et maritimes – Coordination des missions.
2.3.7 Le RCC doit être doté de certaines aptitudes fondamentales avant d’être reconnu comme ayant la
responsabilité d’une SRR par l’inscription dans le RANP de l’OACI ou dans le Plan SAR mondial de l’OMI.
Des aptitudes additionnelles ou améliorées pourront être ajoutées dans la mesure des moyens et des
ressources. Un RCC entièrement performant peut être considéré comme ayant deux genres d’aptitudes, le
«nécessaire» et le «souhaité». Ces aptitudes sont indiquées dans la Figure 2-2.
2–4
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
Nécessaire Souhaité
Disponibilité 24 h sur 24 Carte murale représentant
Personnes bien formées SSR, SRS, SRR voisines,
Personnes ayant une connaissance pratique de la langue anglaise ressources SAR
Cartes concernant la SSR (aéronautiques, nautiques, topographiques
et hydrographiques) Ressources informatiques
Moyens de tracés de navigation
Moyens de réception d’alertes de détresse, par exemple de MCC, CES, etc. Bases de données
Communications immédiates avec :
organes ATS associés
RSC associés
stations de radiogoniométrie et de détermination de position
CRS associées
Communications rapides et fiables avec :
organismes dont dépendent les SRU
RCC adjacents
centres météorologiques désignés
SRU employées
postes d’alerte
Plans d’opérations
Moyens et équipements
2.3.8 Le RCC devrait être situé là où il pourra s’acquitter efficacement de ses fonctions à l’intérieur de sa SRR. Le
RCC pourra utiliser des locaux dans une installation existante appropriée. Il arrive souvent que des
organismes responsables des communications, de la défense, de l’exécution de la loi, de services aériens et
maritimes ou d’autres missions premières aient un centre d’opérations pouvant facilement s’adapter pour
être utilisé aussi comme RCC. Tout en n’étant pas consacrés exclusivement à SAR, ces centres pourront
remplir la fonction de RCC en plus de leurs autres fonctions, à condition que les centres et leurs personnels
soient à la hauteur des impératifs SAR. Les compétences de coordination utilisées à d’autres fins sont
analogues à celles que l’on utilise pour gérer une mission SAR. Pareil arrangement fait usage
d’équipements existants et de personnel formé et expérimenté. Cependant, il faudra peut-être du
personnel additionnel ou de la place supplémentaire, selon le nombre et la complexité à prévoir dans les
opérations SAR. Le RCC pourra aussi être implanté à proximité d’un centre bien équipé, par exemple un
centre d’information de vol (FIC) ou un centre de contrôle régional (ACC), de sorte que les moyens de
communications additionnels soient tenus au strict minimum. En plus des moyens de communications et
du matériel général de bureau, il faudra un bureau (table de travail), un espace pour les tracés de
navigation, des cartes indiquant le secteur de responsabilité du RCC et des secteurs adjacents, ainsi que
des classeurs. Le recours à différentes technologies pourra améliorer la performance du RCC et influer sur
la composition du personnel et les besoins en formation.
2.3.9 S’il n’est pas possible d’établir un JRCC, les ARCC et MRCC seront quand même peut-être en mesure
d’instaurer des communications réciproques et un soutien en ressources humaines. Une coopération
directe et étroite entre RCC devrait aussi permettre de réduire les coûts, d’améliorer la coordination et
d’utiliser efficacement les ressources.
2.3.10 Les équipements du RCC dépendront du degré auquel il sera éventuellement mis à contribution et de
l’étendue des fonctions dont il devra s’acquitter.
a) Communications. Les communications nécessaires pourront parfois être assurées par des canaux ATS,
des services publics ou l’installation d’une station terrienne d’Inmarsat. Des lignes réservées et fiables,
pouvant préserver la priorité des messages, sont préférables. En plus des lignes téléphoniques avec des
numéros publiés, il devrait y avoir une ligne téléphonique avec un numéro confidentiel, ne figurant pas
2–5
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
dans le bottin, pour garantir la disponibilité d’une ligne de sortie dans les situations où on recevra de
nombreux appels téléphoniques. L’utilisation du Réseau du service fixe des télécommunications
aéronautiques (AFTN) de l’OACI ou du Réseau du service fixe aéronautique (AFN) numérique
permettra de répondre à certains des besoins en communications et de préserver la priorité des
messages. Tous les équipements de communications vocales, y compris les appareils téléphoniques,
devraient être reliés à un magnétophone à plusieurs canaux, de préférence avec horodateur. Cela
permettra au RCC de réécouter les informations verbales. Des arrangements pourront être conclus
avec l’administration du téléphone public afin que les appels de personnes qui ne souhaitent pas payer
le prix des communications soient passés sans délai au RCC, en PCV ou en réponse prépayée. Pareils
arrangements devraient être largement diffusés afin d’encourager les sources extérieures à donner des
informations sur des véhicules disparus ou en détresse. Le Chapitre 4 résume les aptitudes de
communications et les équipements dont les RCC et RSC devraient être dotés.
b) Informations. L’accès rapide aux informations opérationnelles permettra au SMC de prendre
immédiatement les mesures appropriées dans une situation d’urgence. Une bonne part de ces
informations vient du plan d’opérations du RCC et des bases de données SAR. Il est pratique d’utiliser
des cartes murales à grande échelle indiquant les SRR assignées et les emplacements des ressources,
ainsi qu’un tableau de situation des moyens SAR ou un dossier d’ordinateur indiquant la situation
présente de tous les moyens SAR, les numéros de téléphone et d’autres renseignements utiles. La
carte devrait aussi indiquer les régions adjacentes à la SRR. On pourrait aussi donner sur la carte des
renseignements intéressants au moyen d’épingles de couleur ou d’autres symboles.
c) Moyens de tracés de navigation. Le RCC et le RSC devraient posséder un stock de cartes maritimes et
aéronautiques, du matériel de tracés de navigation et toutes informations nécessaires pour leur
emploi.
d) Publications et fournitures. Les publications et fournitures dont devra disposer le RCC pourront varier
mais devraient comprendre ce qui suit :
– publications SAR de l’OACI, de l’OMI, des autorités SAR nationales et voisines;
– documents pertinents de l’État, par exemple Règlements de navigation aérienne et Avis aux
navigateurs et, si on le juge nécessaire, ceux des États adjacents;
– publications sur les communications;
– publications d’information aéronautique (AIP);
– index de noms, d’adresses, de numéros de téléphone et de télécopieur;
– formulaires et listes de vérification pertinents.
Personnel
2.3.11 Les RCC remplissent des fonctions administratives et opérationnelles. Les fonctions administratives,
notamment la planification, la coopération avec ceux qui fournissent les moyens, les exercices et les études
de cas consistent à faire en sorte que le RCC soit en permanence en état de disponibilité opérationnelle.
Dans les zones où les activités de recherche et de sauvetage sont peu fréquentes, les fonctions
administratives revêtent une grande importance, car elles constituent le meilleur moyen de maintenir le
personnel dans l’état de préparation voulu, en cas de besoin réel. Les fonctions administratives devraient
être partagées de manière à ce que plusieurs personnes soient capables de les remplir. Des activités
administratives efficaces contribuent à assurer une bonne maı̂trise des opérations SAR. Le SMC de garde
est responsable des opérations SAR, fonction qui peut être remplie par le chef du RCC ou par d’autres
membres du personnel du RCC ayant reçu une formation appropriée. S’il est dûment formé et qualifié, le
personnel des services ou des organismes qui fournissent les moyens nécessaires peut être utilisé dans le
cadre de l’équipe du RCC. De manière générale, il remplira un rôle d’appui à des fonctions spécialisées,
telles que la lutte contre l’incendie ou la sécurité aérienne ou maritime. Le RCC doit être en mesure de
remplir les fonctions opérationnelles 24 heures sur 24; cet état de préparation exige que plusieurs
personnes soient formées et qualifiées pour remplir les fonctions de SMC.
2–6
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
a) Chef du RCC. Le chef du RCC pourra être une personne s’acquittant aussi d’autres fonctions. Dans
tous les cas où un RCC est établi en conjonction avec un organe ATS ou un centre d’opérations
analogue, la responsabilité du RCC est souvent confiée au chef de cet organe. En pareil cas, il
conviendrait de nommer une autre personne pour la gestion quotidienne du RCC. Le chef du RCC
doit se charger des préparatifs, plans et arrangements appropriés et aussi, s’il na pas délégué cette
responsabilité à une autre personne, surveiller les opérations quotidiennes du RCC, afin d’assurer que
lorsqu’un incident se produira l’opération SAR pourra être promptement exécutée.
b) Personnel du RCC. Le personnel du RCC est composé de personnes formées et capables de planifier
et coordonner les opérations SAR. Si le personnel du RCC a des fonctions hors SAR, il convient de
prendre en compte les fonctions additionnelles dans la détermination des effectifs nécessaires. Les
effectifs varieront selon les impératifs locaux, la densité du trafic, les conditions saisonnières, les
conditions météorologiques et autres conditions de la SRR. Le RCC devra être constamment prêt à
intervenir opérationnellement. Si le RCC ne possède pas un personnel affecté en permanence, ou ne
dispose que d’une personne de garde formée aux opérations du RCC, il faut prendre des dispositions
afin de pouvoir mobiliser rapidement le personnel de réserve du RCC.
c) Coordonnateur de mission SAR. Un SMC devrait être désigné pour chaque opération SAR spécifique
et des effectifs suffisants de personnel qualifié pour remplir la fonction de SMC devraient être
disponibles 24 heures sur 24. Il s’agit d’une fonction temporaire qui pourra être accomplie par le
chef du RCC ou un agent désigné de service SAR, assisté des effectifs qui pourront être nécessaires.
Une opération SAR pourra se prolonger sur une longue période de temps. Le SMC aura la
responsabilité de l’opération SAR jusqu’à ce que le sauvetage ait été accompli ou jusqu’à ce qu’il
devienne évident que tous autres efforts seraient infructueux. Le plan d’opérations du RCC devrait
donner au SMC la liberté d’employer tous moyens, de demander des moyens additionnels et
d’accepter ou de refuser toutes suggestions faites au cours de l’opération. Le SMC a la responsabilité
de la planification de la recherche et de la coordination du mouvement des SRU à destination des
lieux. Normalement, les SC ne participent pas à l’exécution de l’opération SAR. (Les fonctions du
SMC sont examinées plus en détail dans le Manuel international de recherche et de sauvetage
aéronautiques et maritimes - Coordination des missions.) Le nombre des personnes qui doivent être
disponibles pour être affectées comme SMC dépendra des éléments suivants :
– nécessité éventuelle de coordonner les opérations à partir d’un emplacement autre que le RCC,
par exemple à partir des moyens de communications disponibles;
– fréquence prévue des incidents SAR, y compris éventualité de plus d’un incident à la fois;
– dimensions de la région et conditions qui y règnent (par exemple climat ou topographie); et
– absences à prévoir pour congés, cours de formation, maladies, remplacements et déplace-
ments.
Formation, qualification et certification
2.3.12 La formation et l’expérience sont d’une importance capitale pour la réussite des interventions SAR.
a) Les chefs de RCC, les SMC et le personnel des RCC ont besoin d’être expressément formés dans
l’exécution des quarts et des veilles, la coordination d’un assortiment de ressources, la planification
de la recherche et la planification du sauvetage. Les gestionnaires SAR ont la responsabilité de veiller
à ce que le programme global de formation soit efficace. C’est normalement au chef du RCC qu’est
confiée la responsabilité de veiller à tout ce que le personnel du service SAR atteigne et maintienne le
niveau de compétence nécessaire.
b) La formation ne peut à elle seule inculquer que les connaissances et compétences de base. Les
processus de qualification et de certification servent à garantir l’acquisition d’un degré suffisant
d’expérience, de maturité et de bon jugement. Dans le cours du processus de qualification, la
personne doit, en faisant la démonstration de ses capacités, montrer qu’elle a une compétence
mentale et physique suffisante pour être performante dans le cadre d’une équipe. Par la certification,
l’organisme reconnaı̂t officiellement qu’il fait confiance à la personne dans l’utilisation de ces
capacités. Le Chapitre 3 donne des renseignements additionnels sur ce sujet et des sujets apparentés.
2–7
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
Plans d’opérations
2.3.13 Chaque RCC a la responsabilité de préparer des plans complets pour les activités SAR dans sa SRR et pour
des mesures coordonnées dans les SRR adjacentes. Ces plans doivent recouvrir la totalité de la SRR et être
fondés sur des ententes entre le service SAR et les prestataires de moyens ou d’autres modes de soutien
des opérations SAR. Les plans sont destinés à constituer des aides précieuses dans la planification de
recherches à échéancier critique et dans les processus de coordination SAR. Tous les RCC et RSC
devraient établir des plans de nature à :
– respecter les conditions des manuels SAR internationaux applicables;
– recouvrir tous les scénarios d’urgence risquant de se produire dans la SRR;
– être régulièrement revus et actualisés; et
– avoir une présentation commode pour une utilisation aisée et rapide.
2.3.14 Les plans d’opérations exposent les détails de la conduite des activités SAR aux niveaux opérationnels. Un
schéma de plans d’opérations figure dans le Manuel international de recherche et de sauvetage
aéronautiques et maritimes - Coordination des missions.
2–8
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
– les moyens de communications ATS utiles pour SAR, en particulier les moyens air-sol, sont
adaptés à la FIR plutôt qu’à l’UIR; et
– la répartition des responsabilités territoriales des organes locaux utilisés dans les opérations SAR
correspond en général à celle des FIR.
d) L’expérience prouve que, dans la plupart des régions, l’harmonisation des SRR aéronautiques et
maritimes présente des avantages du point de vue opérationnel. Elle permet d’éviter la confusion à
laquelle peut prêter la détermination de l’autorité à alerter lorsqu’une situation de détresse se produit
en un point géographique déterminé et au-dessus de ce point. Afin d’accroı̂tre l’efficacité des servi-
ces SAR, les États voisins devraient chercher à conclure des accords sur les limites de leurs SRR, qui
pourraient renforcer la coordination et éviter le déploiement d’efforts faisant double emploi. Pour
être plus faciles à utiliser, les limites des SRR devraient, si possible, être des lignes droites orientées
nord-sud ou est-ouest entre des points géographiques bien définis. Ces régions devraient être
contiguës et, dans toute la mesure du possible, ne pas se chevaucher.
e) La délimitation des SRR est sans rapport avec la délimitation des frontières entre États. La SRR est
établie uniquement pour que la responsabilité primordiale de coordonner les services SAR dans la
région géographique concernée soit prise en charge par tel ou tel État. Les limites de SRR ne doivent
pas être considérées comme des barrières lorsqu’il s’agit de prêter assistance à des personnes en
détresse. Tous les organes appartenant à une organisation SAR devraient répondre à toutes les
situations de détresse, en tout endroit et à tout moment où ils sont en mesure de le faire. À cet égard,
la coopération entre les États, entre leurs RCC et entre leurs services SAR devrait être aussi étroite que
possible.
f) Une SRR s’établit par accord entre États. Les États devraient proposer d’établir ou de modifier les
limites de SRR lorsque cela serait de nature à rendre plus efficace la prestation des services SAR. Les
États concernés devraient s’entendre entre eux, de façon formelle ou informelle, sur la délimitation de
leurs SRR, puis informer l’OMI ou le bureau régional compétent de l’OACI, selon qu’il s’agit de SRR
maritimes ou aéronautiques. Après avoir été traitées comme il convient, les informations seront
publiées dans le plan SAR de l’OMI ou le RANP pertinent de l’OACI. Il arrive que les limites de SRR
soient arrêtées provisoirement dans un atelier SAR de l’OMI ou dans une réunion régionale de
navigation aérienne de l’OACI, sous réserve d’approbation ultérieure.
2–9
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
2.4.3 On pourra établir un RSC aéronautique (ARSC) pour les incidents SAR aéronautiques et un RSC maritime
(MRSC) pour les incidents SAR maritimes.
Note : Dans le présent manuel, on emploiera le sigle RSC sauf s’il s’agit seulement d’aéronautique ou de
maritime, auquel cas on emploiera ARSC ou MRSC.
2–10
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
ententes entre le service SAR et ces organismes. Il n’est pas nécessaire que les SRU soient consacrées
uniquement aux opérations SAR mais elles devraient avoir le personnel entraı̂né et les équipements
nécessaires à l’efficacité des opérations.
Unités ou équipes SAR spécialisées
2.5.4 Les SRU spécialisées sont des unités ou des équipes ayant un personnel spécialement entraı̂né et des
équipements spécialisés pour des scénarios de sauvetage spécifiques, par exemple sauvetage en
montagne ou dans le désert. Il conviendrait de conclure des ententes entre le service SAR et ces
organismes pour mobiliser leurs services au moment voulu.
Autres moyens de recherche et de sauvetage
2.5.5 Pour établir un service SAR, les États peuvent utiliser – le plus possible – des moyens existants destinés à
des tâches sans rapport avec SAR. Les moyens existants peuvent souvent convenir aux opérations SAR
avec un minimum de modifications, d’addition d’équipements ou de formation complémentaire du
personnel. Exemples : enseigner des techniques de balayage visuel à des bénévoles et des organismes
d’auxiliaires; installer du matériel radiotéléphonique sur des navires de pêche, des bateaux de plaisance et
d’autres embarcations; utiliser des stations isolées comme postes d’alerte. Grâce à la formation du
personnel, à l’installation de certains équipements peu coûteux et à l’intégration de tous les moyens dans
le dispositif SAR, on pourra mettre en place un service SAR efficace sans avoir besoin de nombreuses SRU
spécialement constituées.
2–11
Chapitre 2 – Éléments du dispositif SAR
2–12
Chapitre 3
3–1
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
comme membre d’une équipe. La certification est la reconnaissance officielle, par l’organisme, de la
confiance qui est faite à l’intéressé pour qu’il fasse usage de ces capacités. Les conditions détaillées de
qualification varieront selon le genre d’affectation (navire, aéronef ou RCC). Le stagiaire pourra être confié
à un collègue qui observera et pourra attester la capacité du stagiaire à accomplir chaque tâche
déterminée. Le stagiaire devrait aussi faire la preuve d’une connaissance approfondie de la zone
géographique des opérations. Certaines tâches pourront nécessiter une recertification périodique.
3.1.7 Avant de procéder à la délivrance d’un certificat, dernière étape menant à la prise des fonctions en vraie
grandeur, le responsable devrait être persuadé qu’une personne qualifiée possède la maturité, les qualités
de leadership et l’intégrité pour être performante comme membre d’une équipe. Les personnes qui sont
passées par le processus de qualification sont la meilleure source d’idées pour l’amélioration de ce
processus. La formation et la qualification améliorent l’efficacité opérationnelle, instaurent un climat
d’équité, réduisent le nombre des accidents et des plaintes contre l’organisme.
3.1.8 Le RCC et le RSC ont des fonctions particulièrement importantes. À l’achèvement de la formation, le
candidat veilleur de RCC devrait être soumis aux modalités de qualification. Le personnel de RCC devrait
être tout à fait qualifié dans l’analyse des incidents SAR, la planification de la recherche et la gestion
d’opérations SAR.
Note : Le terme certification est largement utilisé par l’OMI, l’OACI et d’autres organisations dans le
contexte de l’habilitation de personnel ou de moyens à exécuter certaines fonctions. Dans le
présent chapitre, la certification est un processus analogue par lequel une personne convenable-
ment formée et qualifiée est autorisée à exécuter des tâches qui lui sont confiées.
3–2
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
En quoi former
3.2.6 La formation de chaque personne doit être fondée sur une analyse des besoins. Cette analyse comparera
la performance et le comportement réels avec la performance et le comportement demandés, dans un
poste actuellement occupé. Sur la base de cette analyse, on pourra identifier les besoins et méthodes de
formation pour remédier aux carences.
3.2.7 On pourra prendre en compte la nécessité d’une connaissance pratique de la langue anglaise. Les RCC
doivent être capables de communiquer avec les autres RCC ainsi qu’avec les capitaines de navire et
commandants d’aéronef, qui sont tenus de pouvoir parler anglais. Les organes des services de la
circulation aérienne ont aussi des conditions d’aptitude à parler la langue anglaise.
3.2.8 Les compétences existantes d’une personne pourront aussi être comparées aux compétences qui seront
nécessaires dans une affectation future connue. Cela permettra la préparation systématique pour une
nouvelle affectation.
3.2.9 La planification des besoins futurs en formation pourra être plus efficace s’il est possible de prédire les
connaissances et compétences qui seront nécessaires à cause du changement technologique.
3.2.10 La formation du personnel du service SAR pourra comprendre ce qui suit :
– étude de l’application des procédures, techniques et équipements SAR, par des cours, démons-
trations, films, manuels SAR et magazines;
– participation et observation dans des opérations réelles; et
– exercices dans lesquels du personnel s’entraı̂ne à coordonner des procédures et techniques
individuelles dans des opérations simulées.
3.2.11 La formation SAR des RCC et RSC devrait comprendre au moins les sujets ci-après. Si les connaissances en
planification de recherche acquises dans la formation formalisée ne sont pas utilisées de façon régulière
pour des opérations ou des exercices, une formation de rappel périodique sera normalement nécessaire.
Les catégories générales sont les suivantes :
Accords et ententes SAR Documentation des incidents
Achèvement d’opérations SAR Équipements de survie
AFN Études de cas
AFTN Évacuation médicale
Amver Évaluation de fusées aperçues
Applications d’ordinateurs Évaluation du risque
Aptitudes des ressources SAR Facteurs de fatigue
Aspects internationaux Facteurs environnementaux
Avis médicaux Fonctions du coordonnateur sur les lieux
Balises de points de référence Gestion du stress
Bases de données d’inscription Inmarsat
Briefing/interrogation des SRU Largeur de ratissage électronique
Cartes Largeur de ratissage visuel
Choix de SRU Obtention et évaluation des données
Circuits et parcours de recherche Organisation du dispositif SAR
Communications SAR Phases, stades et éléments SAR
Compétences et limitations en recherche visuelle Planification de la recherche
Coordination de missions SAR Planification et scénarios d’évacuation
Cospas-Sarsat Planification SAR côtière
Courants marins Procédures de sauvetage
Dérive aéronautique Questions juridiques
Dérive des parachutes Relations avec le public et les médias
Dérive marine Relations avec les familles
Détermination des points de référence Répartition des ressources
3–3
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
3.2.12 Les gestionnaires SAR chargés de fonctions administratives pourraient bénéficier de cours en :
– planification;
– organisation;
– effectifs du personnel; et
– budgets, évaluation de la performance, comptabilité.
3.2.13 L’utilisation d’un moyen dans un environnement SAR, par exemple dans une tempête, sera peut-être une
compétence spéciale non acquise par tous et une formation spécialisée pourra être envisagée.
Quand former
3.2.14 La formation est tout particulièrement bénéfique lorsqu’elle se fait avant l’affectation d’un spécialiste à des
fonctions qui nécessitent cette formation. Elle correspond aux fonctions à accomplir et se répartit
généralement entre trois niveaux.
a) Niveau d’entrée dans le cas des spécialistes nouveaux venus dans l’organisme.
b) Niveau actuel dans le cas des spécialistes qui doivent demeurer performants à un certain niveau pour
continuer d’occuper leur poste. Cela comprend aussi toute actualisation nécessitée par des
améliorations des techniques et des équipements.
c) Niveau avancé dans le cas des spécialistes qui se sont affirmés comme performants dans leur poste
actuel et sont désireux ou forcés de progresser.
3.2.15 On pourra cibler dans la formation la sensibilisation et les connaissances au niveau des cadres SAR; les
connaissances et la bonne exécution des fonctions au niveau de cadre intermédiaire (chef de RCC); la
bonne exécution des fonctions au niveau de cadre opérationnel (y compris formation d’équipages
de SRU). Il y a différents modèles de formation des cadres qui cherchent à identifier des besoins
spécifiques en formation et à les faire correspondre aux processus pédagogiques appropriés.
Où former
3.2.16 La formation peut se donner dans divers emplacements, depuis le lieu du travail jusqu’à un centre ou
établissement de formation. L’élève pourra être formé sur le lieu habituel de son travail ou bien il pourra
être nécessaire de l’envoyer en un autre lieu pour la formation en cours d’emploi. La formation formalisée
peut se donner dans un établissement dont c’est la vocation ou dans une salle de classe voisine du lieu de
travail. L’emplacement est conditionné par l’utilisation efficace et économique des locaux disponibles et
des enseignants ou experts. Il arrive que la formation reçue dans d’autres organismes de bonne réputation,
même dans d’autres États, réponde très bien aux besoins. Il est normalement préférable de ne pas compter
totalement sur des moyens de formation ou des équipes itinérantes d’autres États, parce que leur
disponibilité risque d’être limitée, difficile à prévoir, coûteuse et seulement en partie pertinente. Les
différences de langue peuvent aussi parfois diminuer l’efficacité de la formation donnée dans d’autres
États.
Comment former
3.2.17 Il y a trois sortes de formations.
a) La formation basée sur la performance aide les spécialistes et équipes SAR à s’acquitter efficacement
de leurs fonctions. C’est le gestionnaire SAR qui a la responsabilité de veiller à ce que le programme
global de formation soit efficace. Le chef de RCC et d’autres doivent veiller à ce que tout le personnel
du service SAR atteigne et maintienne le niveau voulu de compétence.
3–4
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
b) La formation basée sur les connaissances procure aux élèves et spécialistes SAR les informations
nécessaires pour l’accomplissement de leurs fonctions. Une méthode consiste à inculquer les
connaissances qui leur permettront de faire la revue de cas SAR. Les recommandations qui en
résulteront pourront être utilisées pour revoir la politique, actualiser les procédures normalisées et
améliorer la formation et d’autres processus.
c) La formation de sensibilisation est nécessaire dans le cas des personnes qui participent peu
fréquemment à des opérations SAR, par exemple des cadres de haut niveau, des autorités
budgétaires, des exploitants de transports généraux et des autorités nationales des transports.
3.2.18 Il faut mettre l’accent sur les résultats de la formation et non sur les activités de formation.
3.2.19 Formation en cours d’emploi. Dans la formation en cours d’emploi, les stagiaires apprennent et en même
temps contribuent aux objectifs de l’organisme. Cette approche économique nécessite des spécialistes
compétents, capables d’enseigner et d’entraı̂ner les stagiaires.
a) Listes de vérification. Des spécialistes de la formation établissent des listes de vérification des
fonctions, des compétences, des tâches et des procédures à enseigner dans la formation en cours
d’emploi. Tous les stagiaires recevront ainsi les mêmes informations. Les rubriques de la liste de
vérification peuvent normalement être traitées dans n’importe quel ordre.
b) Progression planifiée. Cette technique donne aux spécialistes SAR une idée claire du parcours à
suivre. Le spécialiste connaı̂t la progression nécessaire et les moyens de la réaliser. La progression
planifiée est une approche par étapes qui prescrit que les tâches doivent être bien exécutées à
chaque niveau avant que l’on passe au niveau suivant.
c) Roulement dans les affectations. Cela élargit l’éventail des connaissances des spécialistes. Le
roulement entre différents emplois permet au spécialiste de comprendre des aspects plus larges de
l’organisme.
d) Entraı̂nement. Ceci est la responsabilité de chaque spécialiste qui occupe un poste de gestion. Les
bons entraı̂neurs développent les points forts et le potentiel des subordonnés et les aident à
surmonter leurs points faibles. L’entraı̂nement permet d’économiser du temps et de l’argent et
d’éviter les erreurs coûteuses de subordonnés.
e) Bibliothèque. Une bibliothèque de formation est utile aux élèves car elle leur permet de rehausser
leurs connaissances. Les bibliothèques peuvent comprendre différents éléments tels que
vidéocassettes, plans de leçons, ouvrages et textes de référence et audiocassettes. On peut réaliser
des vidéocassettes en enregistrant sur magnétoscope de bonnes séances d’enseignement en classe.
Une vidéocassette réalisée professionnellement pourra être encore plus efficace.
3.2.20 Enseignement en salle de classe. De nombreux établissements donnent aujourd’hui des cours et
organisent des ateliers, des conférences et d’autres programmes pour la formation de spécialistes SAR. À
l’intention des personnes appelées à occuper des postes de cadres SAR ou d’administrateurs maritimes
avec des fonctions de gestion SAR, l’Université maritime mondiale de l’OMI propose des cours sur
l’organisation et les opérations SAR. On peut se procurer auprès de l’OMI des modèles de cours. On peut
aussi demander des renseignements sur les cours à l’Université de Malmö (Suède). L’OMI et l’OACI
peuvent aussi servir d’intermédiaire pour des questions à adresser aux États donnant éventuellement des
cours de formation SAR à des étudiants étrangers. Dans certains cas, l’OMI, l’OACI ou d’autres sources
internationales et nationales pourront être des sources d’assistance financière à des étudiants étrangers.
a) Formation de formateurs. Si une personne doit se rendre à l’étranger pour recevoir une formation
SAR formalisée, il pourra être rentable de prévoir des arrangements afin qu’elle puisse aussi observer
l’application des procédures dans des opérations réelles, et apprendre comment les enseigner. L’État
concerné pourra alors faire l’utilisation maximale de cette personne, après son retour, dans la
conduite d’une formation bien planifiée et organisée dans l’État ou dans la région. Une partie de la
stratégie de formation SAR devrait consister à former des personnes de telle façon qu’elles puissent
aider à former d’autres personnes là où elles travaillent. On pourra ainsi être moins tributaire de
centres de formation formalisée et réduire les coûts de formation.
3–5
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
b) Présence d’un établissement de formation. Un établissement de formation mis en place dans l’État ou
la région aide à maintenir le professionnalisme et la normalisation. Envoyer des élèves dans des pays
éloignés est coûteux et inefficace et les cours risquent de comprendre des sujets sans intérêt.
Importer une formation formalisée d’autres pays présente surtout des avantages à court terme et
n’est guère possible sur des bases cohérentes et fiables. Ce sont les formateurs locaux qui
comprennent le mieux les besoins locaux; ils peuvent assurer un programme continu et sont
particulièrement utiles lorsqu’une différence de langue risque de poser un problème.
c) Addition au programme d’études. En général, le moyen le plus économique et le plus efficace de
donner une formation SAR formalisée consiste à ajouter SAR au programme d’études d’un centre de
formation existant. Le personnel pourrait être fourni conjointement par les organismes qui utilisent la
formation, ce qui permettrait de bonnes relations croisées entre les instructeurs et les élèves. Dans
l’enseignement SAR aéronautique, il est particulièrement utile d’avoir des spécialistes des aspects
SAR maritimes et terrestres, car les sauvetages doivent s’effectuer dans des environnements
maritimes et terrestres.
d) Conférences. Il est souhaitable de compléter la formation formalisée afin de rehausser le profes-
sionnalisme SAR. Par des conférences et des visites mutuelles entre organes opérationnels, les
participants bénéficient de l’expérience vécue des autres et peuvent obtenir des informations sur tel
ou tel sujet qui les intéresse.
3–6
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
3–7
Chapitre 3 – Formation, qualification, certification
g) Des impératifs de sécurité, particulièrement s’il y a des personnes qui jouent le rôle de «survivants»,
pourront imposer de sérieuses contraintes dans la conduite des exercices SAR. Les autorités
coordonnatrices de SAR devraient veiller à ce que des règles et limitations spécifiques de sécurité
soient diffusées pour être utilisées tant dans la planification que dans l’exécution des exercices SAR.
3.3.7 Évaluation. Le processus d’évaluation est d’une importance cruciale. Les intrants de l’évaluation devraient
venir d’une équipe d’experts en évaluation observant l’exercice ainsi que des personnes qui ont
effectivement participé aux scénarios de l’exercice. Ceux qui observent et évaluent l’intervention doivent
posséder une expertise dans les secteurs qu’ils évaluent et doivent bien comprendre ce que l’on cherche à
évaluer. Les évaluateurs devraient connaı̂tre les situations proposées et transcrire ensuite la réaction des
participants en fonction des objectifs de l’exercice. La phase finale consiste à identifier les points faibles et à
présenter des recommandations d’améliorations. Les exercices ultérieurs devraient mettre l’accent sur les
changements recommandés ainsi que sur d’autres préoccupations.
Comptes rendus
3.3.8 Il est nécessaire d’établir et de conserver un compte rendu de l’exercice, portant sur chaque élément, afin
de pouvoir diffuser les informations utiles et de tenir un dossier chronologique pour permettre par la suite
des études de cas, des analyses et des améliorations du dispositif. Il est recommandé d’établir un système
de classement et d’indexation des comptes rendus, pour faciliter les consultations ultérieures.
3–8
Chapitre 4
Communications
4.1 Introduction
4.1.1 Par communications, on entend la transmission d’informations entre un expéditeur et un destinataire, par
différents moyens. Il faut que le personnel SAR, les survivants, les RCC et RSC, les moyens SAR et bien
d’autres aient les moyens nécessaires pour envoyer et recevoir. Les gestionnaires SAR doivent veiller à
mettre en œuvre les éléments indispensables de communications afin de recevoir les alertes de détresse et
d’accomplir la mission SAR. Ils devraient aussi préconiser l’utilisation d’équipements d’alerte appropriés
par ceux qui pourraient avoir besoin de services SAR.
4.1.2 Les communications nécessaires pour SAR peuvent comprendre le téléphone, des appareils radio
fonctionnant sur des fréquences internationales de détresse, des systèmes à grande portée terrestres et par
satellite ainsi que d’autres équipements, selon la géographie, les aptitudes des moyens mobiles dans la
région considérée et d’autres facteurs influant sur la capacité des personnes à se contacter les unes les
autres.
4.1.3 Plusieurs documents de référence et systèmes spécifiques sont mentionnés dans le présent chapitre.
L’Appendice D donne des renseignements sur la façon de contacter différents organismes pour obtenir
des exemplaires de documents ou davantage de renseignements.
4.1.4 On pourra aussi trouver des renseignements complémentaires sur les communications dans :
– le Chapitre 4 du présent volume, sur le développement des compétences du personnel;
– le Chapitre 6 du présent volume, sur les façons d’améliorer les communications;
– le Manuel international de recherche et de sauvetage pour les coordonnateurs de missions, qui
renferme des renseignements sur la façon dont les services de communications sont utilisés pour les
alertes de détresse et la coordination SAR;
– le Manuel international de recherche et de sauvetage pour les moyens mobiles, qui explique
l’utilisation des communications sur les lieux de détresse.
4–1
Chapitre 4 – Communications
avec une situation de détresse réelle et d’y réagir promptement. Par conséquent, les systèmes prévus
pour les alertes de détresse devraient être suffisamment fiables pour générer des alertes seulement
dans des situations de détresse réelles, et l’interprétation de l’alerte dans le RCC ne devrait pas
demander trop de temps, de travail ou de formation du personnel. Les informations de
communications à l’appui de SAR doivent être cohérentes, complètes et, si possible, acheminées
avec ou immédiatement après l’alerte correspondante. Les informations sur les contacts d’urgence à
terre sont souvent d’une importance critique. L’inscription des équipements d’alerte de détresse doit
se faire dès leur installation.
c) Peu de fausses alertes. Les fausses alertes sont des alertes qui, reçues par le dispositif SAR, indiquent
une situation de détresse réelle ou potentielle alors que pareille situation n’existe pas dans les faits.
Certaines causes de fausses alertes sont les défectuosités de fonctionnement d’équipements, le
brouillage, les tests et les erreurs humaines. La transmission délibérée d’une fausse alerte est une
plaisanterie de très mauvais goût. À mesure que se répandront les équipements d’alerte transmettant
automatiquement des messages de données préformatés, le nombre des fausses alertes aura
tendance à augmenter. Si l’on ne met pas en place des contre-mesures, cela pèsera de plus en plus
sur le dispositif SAR, augmentera les risques pour le personnel SAR et nuira à la crédibilité des
systèmes d’alerte nécessaires pour informer le dispositif SAR lorsqu’une aide est nécessaire. Il est
indispensable que le personnel SAR traite chaque alerte de détresse comme authentique jusqu’à
preuve du contraire. On verra à l’Appendice E les mesures que les gestionnaires SAR peuvent prendre
pour réduire les fausses alertes.
d) Aptitude à contacter des unités en détresse. Si le navire ou l’aéronef qui envoie une alerte est encore
opérationnel, un RCC devrait être en mesure de le contacter, directement ou via un moyen de
communications approprié, sur le même équipement que l’aéronef ou le navire a utilisé pour
contacter le RCC (sauf dans le cas des alertes d’ELT et d’EPIRB). Ce contact est nécessaire pour
l’accusé de réception et les communications bilatérales qui serviront ensuite à obtenir des
informations à l’appui de la planification et des opérations SAR. Si l’alerte est reçue d’un ELT ou d’une
EPIRB via des services par satellite ou ATS, les survivants sont peut-être dépourvus de tous autres
moyens d’alerte.
e) Langue commune. La langue internationale de SAR est l’anglais. Dans les cas où des États voisins
utilisent des langues autres que l’anglais, il est utile d’avoir au RCC quelqu’un qui est capable d’utiliser
aussi ces langues, ou de pouvoir faire appel à quelqu’un qui en est capable. On pourra aussi tirer parti
de la tendance croissante des prestataires de services de communications à proposer des services de
traduction au téléphone. La confirmation des conversations orales par télécopieur ou par d’autres
moyens écrits permettra de réduire les malentendus et d’accélérer les processus de coordination.
Cependant, chaque RCC devrait toujours avoir du personnel de veille qui soit capable de parler, lire
et écrire en langue anglaise afin de permettre des communications rapides et efficaces avec des
aéronefs, des navires et d’autres RCC.
4.2.3 Au nombre des publications que l’on peut utiliser pour surmonter les circonstances et les barrières
linguistiques entre navires, aéronefs, survivants et personnel SAR, il faut citer le Code international de
signaux et le Vocabulaire normalisé de la navigation maritime. Ces documents devraient se trouver dans les
bibliothèques de RCC et être bien compris par le personnel, qui devrait pouvoir reconnaı̂tre les messages
codés basés sur ces ouvrages de référence. Les navires devraient avoir à bord ces documents et les SRU
devraient emporter le Code.
4.2.4 Le Code et le Vocabulaire peuvent être des outils utiles mais il ne faut pas les considérer comme
nécessaires pour les communications orales entre personnels SAR et autres personnes, qui devraient être
capables de parler anglais en raison de la nature de leurs fonctions.
4–2
Chapitre 4 – Communications
4–3
Chapitre 4 – Communications
Coordination internationale
4.3.9 Traditionnellement, les États ont indépendamment mis sur pied une infrastructure côtière et terrestre de
communications pour les alertes de détresse et pour SAR. La coordination des moyens modernes de
communications sur une base régionale ou même mondiale est devenue de plus en plus importante pour
la réussite. Après l’apparition des communications à grande portée et par satellite, des alertes
automatiques par transmission de données et des messages dont le décodage nécessite l’accès
international à des bases de données, cette approche traditionnelle est devenue moins efficace. Les
communications nationales autonomes sont devenues :
– de plus en plus coûteuses;
– sujettes à des lacunes et des redondances dans la couverture; et
– inadéquates pour les bases de données et l’intégration sans faille qui sont nécessaires afin de secourir
les personnes, aéronefs et navires en détresse.
Technologies disponibles
4.3.10 Il existe de nombreux types de systèmes et équipements de communications. Il se peut que des moyens
de communications de base suffisent à la prestation des services SAR; les systèmes sophistiqués et coûteux
ne sont pas nécessairement les plus efficaces. Cependant, des progrès technologiques comme internet et
les satellites sur orbite terrestre basse proposent des options à un prix abordable pour remplacer des
systèmes plus anciens. Les personnes en détresse peuvent utiliser tous moyens disponibles pour appeler à
l’aide. Si un système gagne en popularité dans le public, le dispositif SAR devrait se plier à son utilisation
(pas nécessairement l’encourager) dans la mesure du possible. Les téléphones portables, les équipements
mobiles à faible puissance par satellite, les systèmes d’appels personnels, la radio d’amateurs et les
ordinateurs portables sont des exemples.
4.3.11 Le personnel SAR devrait avoir connaissance des différents moyens modernes de communications qui sont
en cours de développement et qui pourraient être utilisés pour les alertes de détresse et SAR. Il
conviendrait d’examiner les nouveaux systèmes en cours de développement sous l’angle de leur utilisation
potentielle dans les cas d’urgence, de façon à éventuellement influer sur leurs possibilités d’alerte, de
coordination SAR et de repérage à un stade où il sera encore possible de modifier les systèmes. On
trouvera à l’Appendice F des indications sur certaines caractéristiques et fonctions qui pourraient être
incorporées dans les nouveaux systèmes par satellite, au bénéfice des utilisateurs et du dispositif SAR.
4–4
Chapitre 4 – Communications
a) La plupart des aéronefs civils qui survolent des régions océaniques et des régions terrestres éloignées,
ainsi que bien d’autres aéronefs, sont tenus d’avoir à bord un émetteur-localisateur d’urgence (ELT).
Des aéronefs SAR désignés doivent être capables de faire du radioralliement sur les signaux d’ELT sur
121,5 MHz, pour repérer un lieu de détresse et les survivants. Les radiophares par satellite ont fait la
preuve d’une performance supérieure à celle des radiophares qui donnent l’alerte sur 121,5 MHz.
b) Certains navires doivent avoir à bord des radiobalises de localisation des sinistres (EPIRB) pour
indiquer l’existence d’une situation de détresse et faciliter le repérage des survivants.
c) Certains navires relevant de la Convention SOLAS auront peut-être à bord des appareils radio
destinés aux embarcations de survie et capables d’émettre et de recevoir sur la fréquence 500 kHz
(radiotélégraphie) et sur la fréquence 2 182 kHz (radiotéléphonie). Certains navires auront peut-être
aussi à bord des émetteurs-récepteurs VHF portables pour les embarcations de survie. L’Appendice G
donne d’autres indications sur les équipements embarqués des navires relevant de SOLAS.
4.4.5 Il arrive souvent que l’on reçoive des alertes dans lesquelles des informations de position sont manquantes
ou inexactes. Les informations de position permettent d’envoyer des SRU dans le voisinage immédiat de la
situation de détresse; les moyens éventuellement existants de radiogoniométrie et de radioralliement
dirigent les SRU vers les personnes en détresse.
4.4.6 Aux fins des opérations, des informations précises de position reçues avec une alerte d’ELT ou d’EPIRB,
telles qu’on peut les obtenir par les aptitudes de navigation d’un système mondial intégré de navigation par
satellite (GNSS) tel que le système mondial de localisation (GPS), ne devraient pas être considérées
comme un remplacement adéquat de signaux de localisation. Les positions de GPS sont souvent
suffisantes, mais en l’absence d’un équipement de navigation comparablement précis à bord des moyens
de recherche, ou dans des conditions de mauvaise visibilité, la radiogoniométrie ou le radioralliement
demeurent utiles et parfois indispensables.
Unités et équipes de recherche et de sauvetage
4.4.7 Les équipements qui doivent être en la possession des SRU désignées devraient pouvoir être utilisés à
l’appui des fonctions de coordination et de localisation.
4.4.8 La SRR devrait être munie de moyens adéquats de détermination des positions, surtout dans les régions
terrestres et côtières, y compris radar basé au sol pour aéronefs, systèmes des services du trafic maritime,
etc. S’il existe un moyen de confirmer la position signalée dans une alerte, il serait prudent d’y avoir
recours, surtout dans le cas des alertes d’EPIRB et d’ELT via Cospas-Sarsat, qui donnent à la fois une
position vraie et une position image.
4.4.9 Des lignes de position (LOP) peuvent être obtenues au moyen d’appareils de radiogoniométrie (DF) dans
les limites de la couverture radio ou d’autres signaux compatibles. Deux ou plusieurs LOP peuvent servir à
déterminer la position d’un aéronef ou d’un navire. Les équipements DF peuvent être efficaces sur terre ou
être installés à bord des SRU.
4.4.10 Il existe aussi différents systèmes par satellite qui sont utilisés pour la navigation et le repérage dans les
recherches. Vu sa haute précision en trois dimensions, le système GNSS, GPS ou GLONASS par exemple,
est attrayant pour les applications aéronautiques.
Note : Les utilisations civiles du système GPS mondial sont coordonnées par la Coast Guard des États-Unis,
qui pourra donner davantage de renseignements sur le système, et celles du système GLONASS par
le programme spatial russe.
4.4.11 Les aéronefs SAR désignés devraient être capables de communiquer sur les fréquences maritimes
communes. De plus, comme la plupart des équipements d’embarcations de survie aéronautiques et
maritimes fonctionnent sur 121,5 MHz en AM, les aéronefs SAR et militaires devraient être capables
d’utiliser cette fréquence pour les communications vocales.
4.4.12 Les autorités SAR pourront aussi doter les SRU des éléments suivants :
– aptitude à utiliser les fréquences 3 023 kHz, 4 125 kHz, 5 680 kHz, 121,5 MHz, 123,1 MHz et
2 182 kHz;
– radars sur 9 GHz compatibles avec les transpondeurs radar de recherche et de sauvetage (SART);
4–5
Chapitre 4 – Communications
– appareils de radio jetables et largables fonctionnant sur 123,1 MHz en AM, pouvant être largués aux
survivants afin qu’ils les utilisent pour communiquer avec les aéronefs SAR sur les lieux; et
– aptitude à déclencher une des alarmes radiotéléphoniques à bord de navires se trouvant dans le
voisinage, afin d’aider à établir des communications avec eux plus directement.
4–6
Chapitre 4 – Communications
4–7
Chapitre 4 – Communications
4.5.16 Les États doivent prendre des dispositions pour faire inscrire au registre les équipements d’alerte de
détresse et pour que les informations du registre soient à la disposition immédiate des autorités SAR. Cela
veut dire que les informations du registre doivent être disponibles 24 h sur 24 et accessibles par toutes les
autorités SAR, y compris celles d’autres États et organisations.
4.5.17 Les bases de données d’ELT/EPIRB peuvent être constituées nationalement ou, comme suite à une
entente, par un autre État. Dans les cas où deux ou plusieurs États se sont entendus pour établir une seule
base de données commune pour les ELT/EPIRB, le code national du pays où se trouve la base de données
devrait être programmé en bits de 27 à 36 de l’ELT ou EPIRB afin que les autorités SAR qui auront besoin
d’informations sachent où se procurer les informations d’urgence.
4.5.18 Les informations de base qui devraient être incluses dans toute base de données destinée à être utilisée à
l’appui d’opérations SAR, si l’équipement ne fournit pas ces informations comme faisant partie de l’alerte,
sont les suivantes :
– identités électroniques [identité du service mobile maritime (MMSI)], indicatif d’appel, numéro
Inmarsat, identification d’EPIRB et d’ELT, etc.;
– exploitant;
– type d’aéronef ou de navire et/ou nombre maximal de personnes à bord (moins de 5, de 5 à 25, ou
plus de 25);
– nom, adresse et numéro de téléphone d’une personne à terre pour les contacts en cas d’urgence;
– autre numéro de téléphone d’urgence 24 h sur 24;
– *marques d’immatriculation d’aéronef (si elles ne sont pas données plus haut); et
– *installations de communications et de navigation à bord.
*Facultatif
4.5.19 Les contacts en cas d’urgence sont peut-être ce qui est le plus important dans les données ci-dessus. La
valeur de ces éléments de données est indépendante du type de l’équipement qui émet l’alerte. Les
équipements de communications utilisés à bord d’aéronefs, de navires et d’autres véhicules devraient être
inscrits dans des bases de données nationales aisément accessibles. Les données d’inscription des
communications devraient aussi être communiquées à l’UIT dans le cas des navires effectuant des voyages
internationaux.
4.5.20 L’autorité qui tient la base de données d’ELT/EPIRB devrait faciliter la mise à jour des informations
d’urgence dans le registre d’ELT/EPIRB et devrait contacter le titulaire de la licence d’ELT/EPIRB au moins
tous les deux ans afin de confirmer que les informations de la base de données sont exactes.
4.5.21 L’autorité qui tient ou utilise la base de données devrait veiller à ce que les informations communiquées
pour l’inscription d’ELT/EPIRB soient traitées comme confidentielles et à ce qu’elles ne soient utilisées qu’à
des fins SAR.
4.5.22 Afin d’atteindre le meilleur résultat possible dans le codage et l’inscription des ELT/EPIRB par satellite sur
406 MHz, y compris l’extraction rapide des informations d’urgence d’ELT/EPIRB par les autorités SAR,
l’autorité qui tient la base de données devrait :
– communiquer des indications aux fabricants et aux utilisateurs sur les procédures de codage et
d’inscription;
– veiller à ce qu’il y ait des moyens fiables d’accès immédiat 24 h sur 24, par les autorités SAR, aux
informations de la base de données;
– coopérer étroitement avec les autres États, les fabricants, les propriétaires, les exploitants et les
organisations pour aider à résoudre tous problèmes éventuels d’inscription ou d’extraction
d’informations;
– veiller à ce que les procédures par lesquelles les autorités SAR peuvent obtenir les informations des
bases de données d’ELT/EPIRB soient diffusées dans la publication nationale d’information
aéronautique (AIP);
4–8
Chapitre 4 – Communications
– dans le cas d’une base de données conjointe, formaliser des arrangements de coopération entre les
parties concernées au sujet de la tenue de la base de données; et
– prévoir des modalités appropriées pour l’inscription des ELT/EPIRB lorsqu’ils sont vendus.
Plan-cadre du SMDSM
4.5.23 La Règle 5 du Chapitre IV des amendements de 1988 à la Convention SOLAS stipule que chaque État doit
communiquer des informations à l’OMI au sujet de ses moyens SAR côtiers pour l’assistance aux navires
qui ont à leur bord, au large de ses côtes, un équipement de communications du système mondial de
détresse et de sécurité en mer (SMDSM). L’OMI collecte et publie ces informations dans un ouvrage de
référence indispensable aux RCC, dont l’appellation abrégée est Plan-cadre du SMDSM. Les gestionnai-
res SAR doivent veiller à ce que le Plan-cadre renferme des informations à jour au sujet de leurs moyens et
que leurs RCC, moyens de communications, navires et établissements de formation aient en leur
possession un exemplaire de ce plan.
4.5.24 Le Plan-cadre indique pour chaque État, dans des listes et sur des cartes, lesquels des services ci-après sont
opérationnels et en projet :
– installations d’appel sélectif numérique (DSC) en VHF, MF et HF;
– Inmarsat, SafetyNET, NAVTEX et services à impression directe en bande étroite HF (NBDP);
– inscription d’EPIRB par satellite, informations sur MCC et LUT; et
– quels RCC utilisent les SES.
Comptes rendus de navires pour SAR
4.5.25 Les systèmes de comptes rendus de navires nécessitent une utilisation intense de communications, mais ils
sont souvent importants pour le sauvetage d’occupants d’aéronefs ou de véhicules marins dans des
régions océaniques éloignées. En conséquence, les autorités SAR devraient directement ou indirectement
recruter des navires dans ces systèmes et les aider à comprendre comment participer. Bien souvent les
personnels SAR aéronautiques et maritimes pourront, soit directement soit par l’intermédiaire de leurs
autorités nationales de la sécurité maritime, recruter des navires ou les obliger à participer. Dans la mesure
du possible, les autorités SAR devraient :
– prendre des dispositions pour que les CRS et CES retransmettent les messages de navires à des
systèmes de comptes rendus de navires au bénéfice de SAR, sans frais pour les navires, et soutenir
toutes mesures appropriées pour que ces comptes rendus puissent être soumis avec davantage
d’exactitude et de commodité; et
– tirer parti des systèmes de comptes rendus de navires qui existent, pour organiser des sauvetages par
des navires en mer. Cela suppose l’existence des communications nécessaires pour extraire les
données du système de comptes rendus et pour contacter des navires à partir des tracés de position
du système.
4.5.26 Plusieurs États mettent en œuvre des systèmes de comptes rendus de navires. Des renseignements sur les
systèmes de comptes rendus de navires sont donnés dans le Manuel international de recherche et de
sauvetage aéronautiques et maritimes – Coordination des missions. Quel que soit le système auquel les
navires participent, ils devraient être instamment invités à participer à l’Amver, le seul système mondial mis
en œuvre exclusivement pour SAR. On peut contacter Amver (voir Appendice D) pour obtenir des
manuels d’utilisation pour les navires ainsi que des informations sur la façon dont les RCC peuvent obtenir
des informations de navires pour SAR. Ces services sont gratuits pour tous les navires et RCC.
4–9
Chapitre 4 – Communications
4–10
Chapitre 4 – Communications
«SAUVETAGE» pour toutes les unités aériennes qui participent à une mission
de sauvetage
«COORDONNATEUR AÉRIEN» pour le coordonnateur d’aéronefs (ACO)
«SAREX» pour toutes les unités aériennes qui participent à des exercices
internationaux/nationaux
4–11
Chapitre 5
Vue d’ensemble
5.1.1 La réalisation d’un dispositif SAR mondial a consisté historiquement à développer des dispositifs SAR
nationaux et à les combiner les uns avec les autres dans un ensemble. Une des façons d’établir un disposi-
tif SAR national était d’en confier la responsabilité à un seul organisme qui était censé compter sur ses
propres ressources pour réussir. Une option meilleure et plus rentable pourrait être d’adopter une
approche plus mondiale, régionale ou multi-organismes.
La solution mondiale
5.1.2 Prêter assistance aux véhicules ou personnes en détresse est dans l’intérêt national; c’est une pratique
internationale bien établie qui est fondée sur des obligations humanitaires traditionnelles et sur le droit
international. Les situations de détresse peuvent se produire n’importe où à n’importe quel moment. Une
situation d’urgence d’un aéronef en vol peut s’étendre sur de longues distances et une personne en
détresse en mer pourra dériver sur une distance considérable. Dans les deux cas, le lieu de la situation
d’urgence pourra traverser une ou plusieurs SSR.
5.1.3 La mise en œuvre d’un dispositif SAR mondial est destinée à assurer qu’il sera porté secours à toutes les
personnes en détresse, quelle que soit leur nationalité ou leur situation et quel que soit l’endroit où elles se
trouvent. L’Annexe 12 (Recherches et sauvetage) à la Convention relative à l’aviation civile internationale et
la Convention internationale sur la recherche et le sauvetage maritimes de l’OMI sont les principaux
documents qui déterminent les conditions du service SAR.
5.1.4 Les dispositions des États relatives aux services SAR devraient être considérées comme étant une partie
d’un dispositif mondial de sécurité. À cet effet, les États responsables de telle ou telle grande région
terrestre ou océanique devraient coopérer afin d’utiliser toutes les ressources disponibles pour prêter
assistance aux personnes en détresse.
L’approche régionale
5.1.5 Des États voisins peuvent créer un dispositif SAR régional au moyen d’ententes bilatérales ou multilatérales
(par exemple plans et accords) pour mettre en œuvre de façon coopérative des services SAR dans une
région géographique donnée. Une approche régionale de ce genre dans la mise en œuvre des servi-
ces SAR présente beaucoup d’avantages tant pour les bénéficiaires du service SAR que pour les États
prestataires de ces services. On peut ainsi éviter les doubles emplois dans les efforts et les moyens, assurer
des services plus uniformes dans toute la région et mettre en œuvre des services SAR efficaces, même à
proximité d’États qui n’ont que des ressources limitées, si l’on adopte l’approche régionale dans la
prestation et l’amélioration des services SAR. Au nombre des avantages :
a) Le nombre des RCC pourra être réduit si un même RCC est soutenu par plus d’un État; cela apportera
des économies, augmentera l’efficacité et simplifiera la diffusion des alertes de détresse.
b) Les bases de données de moyens de communications pourront être groupées dans le cas où un seul
et même moyen pourra desservir plusieurs États et de plus grandes régions; il sera ainsi plus facile aux
autres RCC d’avoir accès aux données, plus facile aux usagers d’inscrire les équipements et plus
économique pour les États d’acquérir les moyens nécessaires de communications.
c) La formation pourra souvent se donner plus largement et plus économiquement sur une base
régionale.
5–1
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.1.6 On pourra retirer des avantages analogues en amenant plusieurs organismes d’un même État à participer à
des activités SAR coopératives. La gestion SAR deviendra peut-être un peu plus complexe mais les
avantages procurés (pouvoir faire plus avec moins) rendent cette approche très valable.
Activités de planification
5.2.2 Les modalités de planification gestionnelle de SAR consistent à :
– évaluer les nouvelles technologies et les changements et options dans l’environnement;
– évaluer le dispositif, y compris utiliser des statistiques SAR pour identifier les causes répétitives
d’incidents de détresse;
– analyser les constatations et recommandations des enquêtes sur des accidents, et y donner suite;
– promouvoir des législations, règlements, traités ou ententes de nature à améliorer la sécurité;
– échanger des informations entre programmes et organismes;
– participer à des SCC et à des réunions SAR internationales et interorganismes.
5.2.3 Les gestionnaires SAR devraient périodiquement évaluer leur programme et actualiser leurs plans à long
terme. Une revue annuelle est suggérée.
5–2
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
b) Minimiser la durée des recherches de personnes en détresse grâce à des technologies, à des activités
de recherche et de développement, à l’éducation, à la réglementation et à l’exécution des
règlements.
c) Améliorer la sécurité afin de réduire le nombre des incidents de détresse. Pour y parvenir, il faudra
peut-être une étroite coopération avec d’autres autorités aéronautiques et maritimes, car elles (et non
les gestionnaires SAR) seront éventuellement responsables des programmes de sécurité nécessaires.
d) Améliorer la coopération entre autorités SAR aéronautiques et maritimes; cela est important parce
que :
– les aéronefs peuvent avoir besoin d’assistance au-dessus des terres ou des mers;
– le partage de ressources SAR sera habituellement la façon la plus efficace d’assurer la réussite
maximale du dispositif;
– la coordination des opérations SAR et les échanges d’informations opérationnelles pourront être
simplifiés et accélérés;
– la responsabilisation du personnel du dispositif SAR sera rehaussée; et
– l’acheminement des alertes de détresse vers les RCC appropriés sera accéléré par
l’harmonisation des plans de communications et des régions SAR.
5–3
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
de leur économie. Sous un autre angle, la publicité internationale contraire qui pourrait résulter de la perte
de vies humaines à cause d’une réaction médiocre à une situation de détresse majeure pourrait avoir des
conséquences économiques à long terme.
Plans SAR
5.2.11 Les plans SAR décrivent la façon dont les services SAR seront mis en œuvre, organisés et soutenus. Ce sont
les SCC qui supervisent ces documents et veillent à leur application. Les plans SAR devraient être signés
par tous les organismes gouvernementaux qui peuvent mettre en œuvre ou soutenir des services SAR. Ces
organismes devraient tous être représentés dans les SCC qui supervisent ces plans.
5.2.12 Le plan SAR national est un seul et même document qui se rapporte aux SRR, RCC et RSC ainsi qu’aux
fonctions en rapport avec SAR dont l’État a la responsabilité. Les principes de la coordination
opérationnelle doivent être traités dans ce plan, qui servira de base à des dispositions plus détaillées dans
des documents nationaux subsidiaires tels qu’un manuel SAR ou des plans d’opérations. D’autres types de
coopération SAR, par exemple formation et visites mutuelles, pourront aussi être traités. Le plan natio-
nal SAR pourra comprendre ce qui suit :
– description de la SSR, y compris les limites de toutes SRS établies pour rendre l’organisation plus
efficace;
– description des moyens, personnels et équipements disponibles;
– analyse du programme de formation du personnel SAR, des normes de qualification et des modalités
de certification;
– analyse des rôles et responsabilités de tous les organismes qui mettront en œuvre ou soutiendront
des services SAR;
– copie ou résumé de toutes les ententes avec des autorités mettant en œuvre des moyens et des
services qui ne relèvent pas directement des gestionnaires SAR; et
– copie ou résumé de toutes les ententes d’entraide avec des RCC voisins.
5.2.13 Le plan SAR pourra être promulgué par législation ou réglementation si cela est nécessaire, ou pour être un
mémorandum d’entente autonome entre les organismes appropriés. La signature d’un mémorandum au
niveau ministériel affirmera l’importance de SAR tout en permettant d’actualiser le plan plus facilement
que ne le permettraient des ententes à un niveau plus élevé.
5.2.14 Une des attributions primordiales des autorités SAR est la coopération avec les États voisins. Le plan
régional SAR est une façon de procurer un cadre pour guider les autorités SAR nationales dans la
réalisation de cette coopération. Une fois le plan SAR régional élaboré , un engagement de haut niveau
entre États pourra être obtenu au moyen d’un accord écrit ou d’un mémorandum d’entente multilatéral.
Un arrangement multilatéral permettra une réaction cohérente, harmonieuse et opportune aux incidents
de détresse. L’appendice I présente un texte type et des indications pour un plan SAR national.
5.2.15 L’appendice K présente un texte type qui décrit les modalités du partage des responsabilités entre le centre
de coordination de sauvetage (RCC) et le prestataire de services de la circulation aérienne (ATS) en tant
qu’organismes clés du système national d’intervention en cas d’urgence mettant en cause un aéronef.
5.2.16 Ce sont parfois les Ministres des Transports qui signent les plans SAR régionaux car ils ont souvent dans
leurs attributions les programmes de sécurité aéronautiques et maritimes. Ce sont eux qui sont en général
les mieux placés pour désigner et soutenir les SC, qui pourront comprendre les Directeurs de l’aviation
civile, les Directeurs de la sécurité dans la marine marchande ou d’autres personnalités officielles ayant des
fonctions analogues. Ce sont souvent les Ministres des Transports qui sont les mieux placés pour
promouvoir la coordination et l’harmonisation des services SAR maritimes et aéronautiques.
5.2.17 Une fois qu’un plan SAR régional a pris effet, les signataires devraient veiller à ce que des plans subsidiaires
appropriés (et la législation ou réglementation nécessaire pour les appliquer) soient élaborés pour assurer
la coopération.
5–4
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.3 L’organisation
Gestion des ressources pour répondre aux impératifs
5.3.1 Il y a deux types fondamentaux de gestion du dispositif SAR : administration et opérations. L’administration
comprend la planification, l’organisation, la dotation en personnel, le financement et l’évaluation du
dispositif SAR. La gestion opérationnelle comprend les activités de routine et d’urgence à l’appui des
opérations d’intervention SAR. Dans l’optique générale de la gestion, un dispositif SAR consiste en :
– une zone géographique à l’intérieur de laquelle les services SAR doivent être mis en œuvre; et
– un processus consistant à transformer les besoins opérationnels et les obligations nationales en
prestation de services SAR.
Établissement de RCC et RSC
5.3.2 Chaque SRR doit avoir un RCC. Lorsque l’État assume la responsabilité d’une SRR, il s’engage à établir et
doter en personnel un RCC entièrement performant. Si cela est nécessaire, des RSC peuvent être établis
sous un RCC pour aider dans la prestation des services à l’intérieur d’une SRR. Un RSC aura la
responsabilité des services SAR à l’intérieur de sa SRS.
5.3.3 Les gestionnaires SAR ont la responsabilité globale de la mise en place de l’organisation, de la dotation en
personnel et en équipements et du contrôle du dispositif SAR. Les gestionnaires prennent aussi des dis-
positions pour le soutien juridique et financier, établissent les RCC et RSC, mettent en place les moyens SAR
ou prennent des dispositions pour leur utilisation, coordonnent les activités non opérationnelles telles que la
5–5
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
formation SAR et élaborent les politiques et procédures SAR. Le rôle de gestionnaire devrait être confié à
une personne ou à un organisme approprié. Les gestionnaires devraient veiller à la conformité avec les
dispositions SAR des conventions de l’OMI et de l’OACI auxquelles leur État est partie. Il s’agit d’un poste
administratif qui peut être à temps complet ou à temps partiel. Les gestionnaires SAR sont normalement
appelés à :
– élaborer, coordonner, administrer, revoir et évaluer les plans, politiques, procédures, normes et
besoins en formation pour la coordination et la coopération SAR;
– établir et soutenir les moyens de RCC et RSC;
– soutenir, assister et éventuellement présider le SCC;
– promouvoir l’efficacité du dispositif SAR et l’adhésion aux objectifs SAR;
– travailler sur le plan national et international afin d’établir des régions SAR reconnues, des relations de
travail étroites et efficaces, l’application de procédures communes et de bons échanges
d’informations SAR;
– coordonner les plans et procédures avec d’autres gestionnaires organisationnels qui contribuent aux
opérations SAR par un soutien, une participation ou des ressources;
– tenir à jour les plans SAR, les manuels et autres directives SAR;
– établir et entretenir la liaison avec les contacts SAR appropriés, aux niveaux national, régional et
international;
– élaborer le budget SAR et administrer les crédits consentis;
– tenir des données SAR, une bibliothèque SAR et des dossiers sur les cas SAR;
– tenir des statistiques SAR, mener et examiner des études de cas SAR;
– élaborer des ententes SAR et améliorer les aptitudes et procédures SAR internationales;
– promouvoir l’utilisation efficiente et efficace de toutes les ressources SAR disponibles;
– améliorer les communications SAR;
– informer les gestionnaires de moyens au sujet des normes de performance opérationnelle et de
l’acquisition de ressources, de la répartition géographique et de l’état de préparation;
– encourager une formation et des exercices conjoints de nature à mener à des procédures et
technologies SAR améliorées;
– entreprendre, examiner et évaluer des travaux de recherche et de développement SAR;
– participer à des séminaires et ateliers SAR;
– promouvoir des programmes de sécurité en vue de diminuer les incidents de détresse;
– élaborer des plans conjoncturels d’intervention de ressources SAR dans les situations de catastrophes
naturelles ou causées par l’homme;
– superviser la formation dans le programme SAR;
– assurer des services de soutien en cas d’urgence, par exemple avitaillement en carburant ou
assistance médicale;
– mettre au point des procédures qui permettent d’apporter un soutien psychologique au person-
nel SAR très éprouvé par un événement; et
– promouvoir des visites entre personnels du programme SAR et entre personnels de RCC et RSC et
d’autres possédant des compétences spécialisées en relation avec SAR ou le soutien de SAR.
5.3.4 Certaines autorités SAR ont institué un SCC au niveau régional ou national. Celui-ci regroupe alors tous les
organismes intéressés ou capables de contribuer à SAR et aide à coordonner leurs activités. Lorsqu’il
existe, le SCC est habituellement l’autorité qui approuve les politiques et procédures appelées à figurer
dans le plan SAR. Le SCC représente les intérêts à la fois des prestataires et des bénéficiaires probables de
services SAR dans l’élaboration de politiques, plans et ententes SAR.
5–6
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.3.5 Les RCC et les RSC qui dépendent d’eux sont les éléments opérationnels primordiaux de l’organisa-
tion SAR. Le Chapitre 2 analyse leurs rôles et responsabilités.
5.3.6 En règle générale, chaque opération SAR est menée sous la direction et la supervision d’un SMC, qui est
habituellement le responsable de l’équipe de garde du RCC ou du RSC. En cas d’incidents multiples, cette
personne pourrait assumer les fonctions de SMC pour tous les incidents. Une autre option serait que pour
certains incidents, cette fonction soit déléguée à un autre membre de l’équipe possédant les qualifications
requises. Dans tous les cas, le SMC doit être épaulé par des membres du personnel du RCC pour les
fonctions afférentes au processus de coordination, telles que les communications, le pointage, l’enre-
gistrement et la planification de la recherche. Dans les cas complexes ou lorsque l’opération se prolonge,
l’équipe qui prête assistance doit être remplacée à intervalles réguliers, ainsi que le SMC. Le SMC doit être
capable de rassembler avec compétence les renseignements sur le cas d’urgence, d’exploiter les
renseignements sur l’accident pour établir des plans précis et applicables, et de dépêcher sur les lieux et
coordonner les ressources qui seront affectées aux missions SAR
5.3.7 L’OSC est habituellement désigné par le SMC et il aide à coordonner les activités détaillées sur les lieux de
l’incident SAR. L’OSC est normalement le capitaine d’un des navires qui interviennent, le pilote
commandant de bord d’un des aéronefs qui interviennent, ou la personne la plus qualifiée d’une équipe
terrestre. Il est souhaitable que l’OSC soit formé pour s’acquitter de fonctions de coordination, mais cela
ne sera pas toujours possible.
5.3.8 Les SRU sont les moyens qui interviennent dans une situation de détresse et qui sont dotés du personnel
qui exécutera les opérations SAR proprement dites. Le Chapitre 2 analyse les besoins et considérations
concernant les SRU.
5.3.9 Un poste d’alerte est un moyen qui est appelé à recevoir des informations sur une apparente situation de
détresse et à les relayer à un RCC ou RSC. Voir le Chapitre 4.
5–7
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.3.11 Suit une liste d’exemples d’initiatives que les États pourraient envisager pour améliorer la sécurité et
l’efficacité SAR; les gestionnaires devront déterminer ce qui est approprié selon les circonstances.
a) Avoir recours à la législation afin de désigner expressément des organismes pour organiser et
coordonner les services SAR.
b) Éviter les politiques qui devanceraient le jugement des professionnels SAR quand il s’agit de
déterminer s’il est sécuritaire et approprié de prêter assistance dans telle ou telle situation.
c) Mettre en œuvre les mesures urgentes de sauvegarde de la vie humaine quelles que soient les
nationalités ou les situations de ceux qui ont besoin d’être secourus.
d) Vérifier que ceux qui sont affectés aux opérations SAR possèdent la maturité et la compétence
correspondant à leurs fonctions.
e) Utiliser les procédures, les types de moyens et les équipements reconnus sur le plan international.
f) Veiller à ce que les personnels de RCC et RSC soient préparés à bien recevoir, collecter, évaluer,
utiliser, préserver et communiquer les informations relatives à une situation de détresse ou à la
coordination SAR.
g) Veiller à ce que les personnels opérationnels soient formés pour travailler ensemble de façon
continue en équipe, à reconnaı̂tre et éviter des risques excessifs et à prévenir accidents, dommages,
blessures, pertes de vies humaines ou dégradation de la situation de ceux qui sont en détresse.
h) Reconnaı̂tre que les opérations de sauvetage s’effectuent souvent dans des circonstances extrêmes
de stress, de danger et de crise où il faut procéder à des choix et décisions rapides qui ne seront pas
toujours identiques à ceux que l’on souhaiterait si l’on avait davantage de temps et d’informations et
un environnement plus propice; et que les périls inhérents à une situation de détresse auraient
souvent des conséquences plus graves que des erreurs commises par les sauveteurs dans
l’évacuation des victimes.
i) Tenir des registres complets et exacts des opérations SAR et y inclure des informations détaillées sur
tous problèmes éventuels, afin de faciliter une bonne investigation et un bon compte rendu des
incidents et de trouver des façons d’appliquer les enseignements retirés afin de prévenir la répétition
des mêmes problèmes.
j) Utiliser des directives, politiques, réglementations, plans, manuels, etc., pour documenter les lignes
directrices ou besoins SAR.
k) Ne pas considérer que l’exécution d’une activité par le dispositif SAR (par exemple sauver des vies
humaines) en entraı̂nera automatiquement une autre (par exemple la récupération).
l) Bien comprendre qu’il n’est pas toujours possible à ceux qui sont sur les lieux ou à d’autres
participants de connaı̂tre la meilleure voie à suivre; par exemple : essayer de remettre à flot un bateau
échoué pourrait risquer de le faire sombrer, et le laisser échoué pourrait aboutir à sa destruction s’il
était jeté sur des rochers, de sorte qu’il pourra y avoir des dommages dans les deux cas, que le
personnel SAR intervienne ou n’intervienne pas pour tenter de sauver le bateau.
5.3.12 Les dispositions ci-après pourraient aider à réaliser un dispositif SAR plus solide et plus souple :
– veiller à faire reconnaı̂tre SAR dans la législation, en tant que fonction officielle qui sera soutenue par
l’État; cela aidera sans doute les gestionnaires SAR à obtenir les soutiens voulus;
– prévoir dans les plans et arrangements SAR l’utilisation, dans la mesure du possible, de toutes les
ressources disponibles; et
– adopter des mesures de nature à promouvoir la sécurité dans la conception, la construction,
l’entretien et l’exploitation des aéronefs, des navires et des autres véhicules marins.
5.3.13 Il y a deux termes anglais («saving» et «salving») dont les variations sont couramment employées sur le plan
international pour exprimer l’idée de sauvegarder des biens, de les soustraire à un risque. Au nombre des
facteurs à prendre en compte dans l’élaboration de politiques sur la sauvegarde des biens, on relève :
5–8
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5–9
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5–10
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5–11
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.4.10 La dotation en personnel consiste à pourvoir à des postes de l’organisation SAR en identifiant les tâches à
accomplir puis en procédant au recrutement, à la sélection, à l’affectation, à l’évaluation, aux promotions,
à la rémunération et à la formation du personnel nécessaire. La dotation en personnel doit être en rapport
étroit avec l’organisation des rôles et des postes.
5.4.11 L’objet des affectations de personnel est de faire accomplir les rôles organisationnels par des personnes
qualifiées. Des rôles et des impératifs organisationnels bien définis, une bonne évaluation gestionnelle et
de bonnes techniques de formation aideront à mettre en place un dispositif performant.
5.4.12 Il y a plusieurs aspects cruciaux dans la dotation en personnel.
a) Définition des postes. Plus les fonctions et tâches d’un poste sont définies avec précision, mieux
pourront être définis les impératifs du poste.
b) Définition des compétences. Les compétences et caractéristiques personnelles souhaitées seront
définies.
c) Correspondance des compétences. Les compétences du candidat seront comparées avec les impé-
ratifs du poste.
d) Évaluation de la performance. Si les objectifs du poste sont clairs, on pourra mieux évaluer la
performance de son titulaire.
e) Formation, qualification et certification. La qualification est la manifestation des compétences. La
certification est la reconnaissance de la compétence globale.
f) Développement continu.
Les quatre premiers de ces aspects sont examinés dans le présent chapitre, les deux derniers dans les
Chapitres 3 et 6.
5.4.13 Le personnel SAR sera plus efficace s’il possède un éventail de compétences générales.
a) Particulièrement aux niveaux organisationnels supérieurs, les gestionnaires devraient être capables
d’apercevoir les problèmes et de concevoir des solutions réalisables. S’ils ne font qu’apercevoir les
problèmes et deviennent des «observateurs de problèmes», ils échoueront.
b) La capacité à se faire une «vue d’ensemble», à reconnaı̂tre les éléments significatifs d’une situation et
à comprendre les relations entre les éléments est précieuse à tous les niveaux, à l’exception peut-être
du niveau opérationnel focalisé sur des tâches.
c) L’aptitude à travailler avec d’autres, à concourir à un effort de coopération, à stimuler le travail
d’équipe, ainsi qu’à créer un environnement où les gens se sentiront à l’aise et libres d’exprimer leurs
opinions, est nécessaire dans toute l’organisation SAR.
d) La compétence dans des activités faisant intervenir des méthodes, des procédés et des procédures,
habituellement avec des équipements de soutien, est particulièrement utile pour les opérateurs de
moyens SAR, les exécutants des recherches et les sauveteurs.
5.4.14 Les caractéristiques personnelles souhaitées dans le personnel SAR sont notamment les suivantes :
a) Persistance. Le personnel SAR doit s’appliquer entièrement à trouver les victimes. La patience, la
ténacité et la persévérance sont des qualités habituelles chez les membres des équipes SAR.
b) Dévouement. Le personnel SAR est souvent appelé à se trouver à la limite de la sécurité et du péril au
cours d’un sauvetage. Dans l’esprit du sauveteur, la sécurité de la victime peut passer avant sa propre
sécurité.
c) Aptitude à bien communiquer. Les comptes rendus, lettres, exposés oraux et débats au sujet de SAR
exigent la clarté et la précision, mais aussi l’aptitude à comprendre les sentiments d’autrui et à
ressentir les aspects émotifs des communications.
5–12
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
d) Intégrité et honnêteté. Les membres du personnel SAR devraient être de bonne moralité et dignes de
confiance. L’intégrité dans SAR oblige à être honnête dans les paramètres et résultats de la recherche,
à tenir au courant les supérieurs et à respecter l’entière vérité en toutes circonstances.
e) Expérience. Il est précieux d’avoir été exposé dans le passé à un vaste éventail de situations SAR.
L’expérience antérieure permet de prédire la performance future. Les organismes donnent souvent
des promotions à leurs personnels opérationnellement expérimentés pour les affecter à des postes de
gestion et d’administration, mais il faut veiller à ce que les compétences spécialisées nécessaires
demeurent disponibles au niveau opérationnel, pour la formation d’autres membres du personnel.
5.4.15 Après avoir identifié les postes SAR, il convient de choisir pour y pourvoir les candidats qui répondent le
mieux aux impératifs spécifiques de chaque poste.
5.4.16 Les systèmes d’évaluation de la performance du personnel au regard des buts présélectionnés et
vérifiables sont d’une grande valeur.
5–13
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
Données nécessaires
5.6.2 L’analyse statistique des données du programme est importante lorsqu’il s’agit de documenter la nécessité
d’un dispositif SAR efficace et performant. Dans la concurrence pour des ressources limitées, il pourra être
très utile de connaı̂tre les nombres de vies sauvées et de personnes secourues ainsi que la valeur des biens
sauvegardés. Les statistiques relatives au programme SAR ont tendance à sous-estimer l’effort SAR national
total parce que le dispositif SAR n’a pas toujours connaissance de tous les incidents de détresse et de
l’assistance fournie.
5.6.3 Le suivi des données SAR devrait comprendre au moins le nombre total ou les quantités totales des
éléments suivants :
incidents personnes autrement secourues
interventions valeur des biens perdus
sorties valeur des biens sauvegardés/secourus
vies sauvées pertes de biens évitées
pertes de vies temps consacré aux sorties
5.6.4 Ces données devraient aussi indiquer les types de moyens SAR participants, les types d’unités secourues et
la répartition géographique des cas SAR. D’autres données utiles seraient notamment les types de moyens
d’alerte, les méthodes de repérage des personnes ou biens en détresse, la nature et la cause des incidents,
la distance par rapport à la côte, la taille des unités secourues et l’assistance prêtée. Pour faciliter l’analyse,
les données devraient être codées et entrées dans une base de données d’ordinateur pour faciliter la
gestion et l’utilisation des informations.
5.6.5 Les types de données collectées, les méthodes de collecte et les méthodes de calcul des coûts SAR
devront demeurer les mêmes d’une année à l’autre pour que les résultats soient crédibles. Inclure un
ajustement pour l’inflation (un ajustement analogue de l’efficacité des mesures n’est pas nécessaire).
Efficacité du dispositif
5.6.6 Dans le cas des États qui utilisent le dispositif SAR pour minimiser les pertes de vies humaines ainsi que de
biens, l’efficacité du dispositif doit se mesurer par le degré auquel le programme atteint ces objectifs.
5.6.7 Les deux moyens de mesure ci-après établissent un rapport entre l’efficacité du dispositif SAR et les
principaux avantages retirés par la population desservie.
Efficacité du programme
dans la sauvegarde = EFF(V) = PS
de vies humaines PS + PVA
Efficacité du programme
dans la sauvegarde = EFF(B) = PBE
des biens PBE + BP
où : PS = Personnes Sauvées
PVA = Pertes de Vies humaines Après notification
PBE = Valeur des Pertes de Biens Empêchées (calcul estimatif de la valeur des
pertes de biens qui auraient eu lieu si le dispositif SAR n’avait pas prêté
assistance)
BP = Valeur des Biens Perdus
5.6.8 Dans les deux formules, le dénominateur correspond au total des vies ou biens à sauver. Le numérateur
correspond aux vies ou biens effectivement sauvés. Les rapports qui en résultent indiquent la proportion
des vies ou biens effectivement sauvés sur le total à sauver.
5–14
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.6.9 Les vies humaines perdues avant la notification au dispositif SAR ne pouvaient être sauvées; elles sont donc
exclues de la formule de mesure de l’efficacité de la sauvegarde des vies humaines. Les pertes de vies
humaines après notification indiquent le nombre potentiel de vies additionnelles qui auraient pu être
sauvées. Des études donnent à penser qu’un tiers environ des décès après notification au dispositif SAR se
produisent peu de temps après la notification, avant que les secours puissent arriver, ou par suite de lésions
ou états pathologiques d’une gravité telle que la survie n’était pas possible. Les autres pertes de vies
peuvent être attribuées à un dispositif SAR au-dessous de l’optimal.
5.6.10 La mesure des pertes de biens après notification est plus subjective. Faute d’une meilleure valeur à insérer
dans l’équation des pertes de biens, on soustrait de la valeur des biens avant notification au dispositif SAR
la valeur des biens après la perte, le résultat étant la valeur des biens perdus.
5.6.11 Il faut que la mesure de l’efficacité du dispositif soit sensible à des changements dans le dispositif SAR. Un
meilleur temps de réaction des unités et équipes de sauvetage, des améliorations dans les alertes et dans la
détermination du point de référence, ainsi que de meilleurs détecteurs et de meilleures techniques de
recherche, sont au nombre des améliorations qui devraient augmenter l’efficacité. Inversement, une
dégradation de ces éléments aboutira à des niveaux plus bas d’efficacité.
5.6.12 La mesure de l’efficacité est aussi influencée par des facteurs extérieurs au dispositif SAR. Par exemple, des
initiatives de sécurité aéronautique ou maritime, ou une législation destinée à réduire la consommation de
boissons alcooliques, devraient réduire le nombre des personnes et des biens à secourir. Une certaine
variabilité dans les mesures échappe au contrôle du dispositif SAR. Un seul incident où il y a ou bien un
grand nombre de vies sauvées ou bien un grand nombre de vies perdues, ou une grande catastrophe
naturelle, pourront entraı̂ner une grande variation au cours de telle ou telle année. Les données aideront
toutefois à déterminer valablement les tendances à long terme de l’efficacité du dispositif SAR.
5.6.13 On pourra déterminer des rapports coûts-avantages et les utiliser pour mesurer l’efficacité du disposi-
tif SAR; il pourra toutefois être difficile de déterminer la valeur générale à admettre pour les vies humaines.
On pourra parfois identifier d’autres services gouvernementaux qui auront déjà abordé la question de la
valeur des vies humaines, car les analyses coûts-avantages des programmes de sécurité intéressent
typiquement plusieurs organismes dans chaque État. Une autre approche met en rapport l’efficacité dans
la sauvegarde des vies humaines avec le total des coûts directs de SAR dans une année donnée, de la
façon suivante :
EFF(V) 100 000
Efficacité du programme =
Coûts directs du programme SAR
Un coefficient arbitraire (100 000 dans cet exemple) sert à éviter des nombres excessivement petits. On a
choisi de mesurer l’efficacité de la sauvegarde des vies humaines plutôt que l’efficacité de la sauvegarde
des biens tout simplement parce que c’est la sauvegarde des vies humaines qui est le but premier du
dispositif SAR.
5.6.14 Les données SAR devraient être fiables malgré la subjectivité de certains des éléments de données, par
exemple Personnes sauvées, Personnes autrement secourues et Valeur des biens secourus. La collecte et
l’analyse des données SAR ne seront pas discréditées par l’impossibilité de collecter des données relatives
à des incidents qui n’auraient pas été signalés ou n’auraient pas fait l’objet d’une intervention du
dispositif SAR.
5–15
Chapitre 5 – Gestion du dispositif SAR
5.7.2 Étant donné que les opérations de recherche et de sauvetage se déroulent souvent en public, il est
important que les informations données soient exactes. Il incombe donc au service SAR de s’assurer que
les faits relatés sont corrects. En tant que source principale, le service SAR devrait prendre l’initiative de
communiquer ces faits aux médias. En refusant de donner des informations qui peuvent être obtenues
auprès d’autres sources, l’on s’expose au risque que celles que donneront les médias soient fausses.
5.7.3 Tous les membres du personnel qui pourraient être appelés à être directement en contact avec les médias
devraient avoir reçu une formation appropriée.
5–16
Chapitre 6
6.1.2 Le présent chapitre expose des principes et des indications de nature à aider le gestionnaire SAR à
s’acquitter plus efficacement de ses fonctions. Le gestionnaire SAR devrait aussi chercher à inculquer ces
principes, comme il convient, aux niveaux opérationnels de l’organisation SAR.
6.1.3 Aucun dispositif SAR, national ou autre, ne peut se bâtir en une journée. D’autre part, il n’y a pas et il n’y
aura jamais assez de ressources SAR pour garantir une intervention réussie dans chaque incident de
détresse. Le gestionnaire doit donc d’abord identifier les ressources qui sont disponibles, soit sous son
contrôle direct soit par des arrangements de coopération, et veiller à ce que ces ressources soient utilisées
le mieux possible dans le soutien ou l’exécution d’opérations SAR. Il convient ensuite d’appliquer des
modalités qui permettront l’amélioration continue dans l’utilisation, les aptitudes, la qualité et la quantité
de ces ressources. Le gestionnaire doit toujours partir des ressources disponibles et ensuite travailler avec
d’autres qui pourront aider à planifier et réaliser des améliorations.
S’attacher à la qualité
6.1.4 Si des gestionnaires échouent, c’est habituellement parce qu’ils font ce qu’il ne faudrait pas faire, qu’ils font
ce qu’il faut faire mais pas de la bonne façon ou qu’ils tentent de tout faire à eux seuls; le présent chapitre
pourra aider à éviter ces écueils.
6.1.5 S’attacher à améliorer la qualité des services SAR permet d’améliorer les résultats et en même temps
d’abaisser les coûts, deux objectifs importants pour toute administration, quelle que soit l’ampleur des
ressources dont elle dispose. Les organisations SAR qui s’attachent à la qualité ont tendance à :
– faire davantage et commettre moins d’erreurs;
– jouir d’une bonne réputation;
– attirer les ressources nécessaires pour la croissance et de meilleurs résultats.
6.1.6 Les organisations SAR qui ne s’attachent pas à la qualité sont sujettes à des erreurs qui risquent de mener
à :
– un moins grand nombre de vies sauvées;
– des décisions opérationnelles mauvaises ou tardives;
– la confusion, des accidents et des défaillances d’équipements; et
– la sous-utilisation ou la mauvaise utilisation des ressources.
6–1
Chapitre 6 – Amélioration des services
Trouver la cause
6.2.2 Une méthode pour trouver la source d’un problème consiste à demander pourquoi le problème existe.
Toutes les fois qu’il est répondu à la question commençant par «pourquoi ?», demander encore
«pourquoi ?» au sujet de la réponse, jusqu’à ce que les interrogations conduisent à la véritable source du
problème. Par exemple, si le problème est qu’il y a trop d’accidents à bord des bateaux utilisés pour SAR,
les causes initiales pourront sembler être un personnel insuffisamment formé et des équipements mal
entretenus. Pourquoi les problèmes de formation et d’entretien existent-ils ? Il est possible que le personnel
ait été affecté à des tâches avant que la formation dont il avait besoin ait été programmée, et que la
formation qui lui a été donnée n’ait pas recouvert toutes les compétences nécessaires. Peut-être la
supervision et les outils nécessaires pour un bon entretien de l’équipement n’étaient-ils pas disponibles.
Une ou deux interrogations de plus par «pourquoi ?» conduiront bientôt aux causes premières.
Créer la solution
6.2.3 Une fois qu’un problème SAR et ses causes ont été analysés, il faut concevoir des solutions raisonnables.
Dans l’étude des solutions, il est utile de garder à l’esprit les facteurs généraux qui, lors de l’étude de
problèmes dans le passé, ont :
– contribué à des solutions; et
– freiné le progrès, le bon rendement et l’efficacité.
6.2.4 Il est possible que l’on puisse réemployer les facteurs favorables et, au besoin, élaborer un plan pour
s’attaquer aux facteurs défavorables. Par exemple, si la participation de toutes les personnes concernées a
contribué à l’élaboration d’une solution et à la réussite de la mise en œuvre dans le passé, on pourra
envisager une approche analogue dans le cas du nouveau problème; ou bien si des cadres supérieurs mal
informés ont désapprouvé l’application d’un plan antérieur, il serait sage dans le cas présent d’informer ces
personnes avec plus de soin au sujet du problème, des solutions et des avantages des solutions préférées.
6–2
Chapitre 6 – Amélioration des services
6–3
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
6–4
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
6.4.5 Les gestionnaires SAR pourront trouver utile de tenir régulièrement des conférences de représentants de
services officiels et d’intérêts publics et privés. Cela permettra éventuellement d’obtenir la coopération de
ceux dont SAR n’est pas la fonction première et de conclure des ententes sur les rôles respectifs de ces
moyens. L’Appendice J présente un texte type et des indications pour les SCC. Il concerne un SCC d’État
mais le texte pourra être remanié pour s’appliquer à un SCC régional.
Recourir à la coopération internationale en vue d’améliorer les services SAR
6.4.6 Les moyens de coopération internationale ci-après pourront servir à améliorer les services SAR :
– formation et exercices;
– planification conjointe, opérationnelle et à long terme;
– SCC;
– relations de travail entre gestionnaires SAR;
– visites de liaison entre personnels SAR;
– partage des enseignements retirés d’incidents SAR réels et d’exercices;
– élaboration de procédures communes pour SAR et pour les communications;
– activités concertées de sensibilisation du public;
– collecte, intégration, analyse et utilisation des statistiques SAR;
– mise en place de JRCC et de bases de données d’informations;
– coopération dans les travaux de recherche et développement;
– désignation de moyens d’assistance médicale et d’avitaillement en carburant, ainsi que d’avis
médicaux, qui seront disponibles sur le plan international à l’appui de SAR;
– coopération dans l’exécution d’inspections de sécurité;
– participation à des organisations ou systèmes tels qu’OMI, OACI, Cospas-Sarsat, Inmarsat et Amver;
et
– utilisation et soutien des conventions, accords et plans internationaux relatifs à SAR, ainsi que des
manuels.
6–5
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
– promouvoir et soutenir activement les activités de l’OMI et de l’OACI en vue d’améliorer les moyens
d’alerte de détresse;
– soutenir les travaux de recherche et développement pour l’automatisation des RCC en vue
d’accélérer la prise de décisions et le déploiement de moyens SAR;
– examiner en permanence les technologies de nature à améliorer l’efficacité dans la phase d’alerte; et
– étudier les incidents qui se sont produits afin d’identifier les points faibles dans les opérations de
phase d’alerte et d’y remédier.
6.5.4 Pour améliorer les communications SAR, les autorités SAR devraient envisager des initiatives telles que les
suivantes :
– veiller à ce que soient en place une législation et une réglementation nationales appropriées, et
soutenir les développements du service mobile international aéronautique et maritime;
– réduire les carences et les coûts totaux des moyens de communications en partageant des moyens
entre organismes ou États ayant des besoins analogues, et en desservant des organes multiples qui
sont coı̈mplantés ou qui peuvent être convenablement reliés;
– établir des plans écrits d’entretien des communications ainsi que des politiques écrites sur les
procédures, comptes rendus, dossiers et registres des communications;
– utiliser les liaisons par fil, câble ou hyperfréquences lorsque c’est possible pour les communications
de point à point ou du service fixe;
– utiliser les caractéristiques de signal et les techniques de commande les plus efficaces compatibles
avec la fiabilité, la rapidité et les volumes de trafic nécessaires pour les communications sur grandes
distances, et les techniques à portée optique pour les communications sur courtes distances;
– mettre en œuvre des communications compatibles, dans toute la mesure du possible, pour les
moyens civils et militaires utilisés à des fins SAR;
– mettre en œuvre un personnel et des équipements suffisants pour acheminer tant les
communications opérationnelles que les communications de détresse, d’urgence et de sécurité;
– veiller à ce que les communications puissent s’effectuer rapidement avec des moyens en bon état de
fonctionnement, et à ce que les messages de haute priorité puissent s’acheminer promptement;
– prendre des dispositions pour que le personnel des communications signale aux autorités
compétentes les violations de fréquences observées;
– fixer des objectifs de fiabilité des communications pour les zones de couverture, et évaluer la
performance;
– institutionnaliser une formation suffisante pour le bon fonctionnement et la bonne administration des
moyens de communications;
– veiller à ce que les renseignements commerciaux confidentiels, par exemple comptes rendus de
navires pour SAR, demeurent confidentiels et ne soient utilisés qu’à des fins SAR ou des fins de
sécurité, en vue de sauvegarder la disponibilité continue de ces renseignements;
– veiller à ce que les communications de détresse soient toujours reconnues et traitées avec une
priorité plus élevée que celle des communications de logistique, d’administration, de formation et de
routine opérationnelle;
– lorsque c’est praticable, permettre aux personnels SAR de communiquer directement avec des
véhicules potentiellement en détresse, notamment aéronefs, navires, bateaux de pêche, bateaux de
plaisance et autres types de véhicules marins;
– mettre en œuvre des communications complètes de détresse dans la totalité des SRR, mais surtout le
long des côtes et sur terre;
– utiliser des techniques d’automatisation et des moyens téléphoniques pour maintenir les ressources
nécessaires à des niveaux raisonnables, à mesure qu’augmentent les volumes de travail;
6–6
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
– veiller à ce que les besoins en financement des communications soient inclus dans les plans
budgétaires des organismes SAR et des moyens SAR;
– s’occuper de la qualification du personnel et des remplacements nécessaires tant du point de vue de
SAR que dans l’optique des communications;
– établir des cartes ou tables de couverture radio;
– élaborer des procédures écrites de vérification et de réparation des sinistres; et
– coopérer avec d’autres organismes pour prévoir des sites de récupération dans les catastrophes, les
uns pour les autres au bénéfice des organes cruciaux tels que postes d’alerte, centres d’informatique
et RCC.
6.5.5 Sont indiquées ci-après certaines mesures que les autorités SAR pourront contribuer à faire appliquer pour
améliorer la partie sur terre des alertes de détresse :
– utiliser des circuits réservés pour les liaisons terrestres entre RCC et moyens terrestres tels que LES,
stations côtières avec DSC, MCC; recourir à des arrangements de commutation et de logiciel pour
préserver la priorité des messages;
– dans les régions où les communications par fil ne sont pas fiables, doter les RCC de stations Inmarsat
pour faciliter les communications d’urgence entre les RCC ou pour permettre des communications
directes avec aéronefs (de plus en plus dotés d’AES reliées à des équipements de communications
par satellite) et navires en cas de besoin;
– rehausser la qualité des circuits reliant les RCC avec les LES et les stations côtières avec DSC, en
employant si possible au RCC des affichages d’identification de l’origine des appels dans le cas des
messages venant de navires utilisant Inmarsat ou un radiotéléphone avec DSC; et
– mettre en place un logiciel approprié pour décoder automatiquement la teneur des messages non en
langage clair avant la remise des alertes de détresse au RCC, et extraire automatiquement les
données d’urgence au sujet d’aéronefs et de navires en détresse, à partir des bases de données
disponibles, dès que possible pour la remise au RCC.
6.5.6 Il importe de minimiser les temps de déplacement. Les SRU devraient se mettre en route et arriver sans
retard sur les lieux de la détresse, ou dans la zone de recherche si la position exacte n’est pas connue. Les
façons de minimiser les temps de déplacement consistent notamment à :
– faire la revue des normes de préparation des ressources afin de minimiser l’indisponibilité de
ressources (par exemple les équipements et personnels SAR devraient être prêts à se déployer
rapidement et au plus tard 30 min après la notification);
– faire la revue des sites géographiques et des moyens SAR afin d’assurer l’emplacement optimal pour
les incidents de détresse présents et prévisibles; envisager de fermer, réduire, saisonnaliser ou
délocaliser des unités ou équipes qui ne sont pas implantées ou utilisées de façon optimale (par
exemple, les unités ou équipes SAR devraient arriver sur les lieux dans les 90 min après le
déploiement);
– faire la revue des assortiments de ressources dans les moyens SAR; veiller à ce qu’ils soient les bons
pour l’environnement et les types d’incidents connus ou prévisibles;
– procéder au remplacement des ressources SAR à la fin de leur vie utile, se tenir au courant des
progrès afin d’identifier des ressources d’intervention meilleures et plus rentables;
– contrôler la fiabilité des moyens SAR et prendre les mesures correctives qui s’imposent;
– normaliser les SRU et l’entretien lorsque c’est possible;
– former le personnel afin qu’il soit en mesure d’effectuer des opérations SAR efficacement et en
sécurité dans les environnements prévisibles;
– revoir et actualiser les politiques d’assistance SAR en fonction de l’évolution des conditions;
6–7
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
– avoir recours le plus possible à des sources secondaires de ressources SAR dans les cas les moins
critiques, afin de garder disponibles davantage de ressources expérimentées et performantes;
– maintenir une étroite liaison avec d’autres organismes; bien connaı̂tre leurs aptitudes afin de faire
intervenir dans les situations SAR les ressources les plus performantes et les plus promptes, quels que
soient leurs propriétaires; et
– analyser les incidents du passé et en appliquer les enseignements pour identifier et rectifier les points
faibles dans les déplacements.
6.5.7 Maximiser l’aptitude à repérer les véhicules en détresse et à leur porter secours dès l’arrivée dans la zone
de recherche, en ayant recours notamment aux méthodes suivantes :
– veiller à ce que les unités ou équipes de recherche et les détecteurs utilisent les meilleures données
disponibles sur le balayage visuel et électronique;
– améliorer le calcul du point de référence sur l’eau, au moyen notamment d’informations en temps
réel sur les vents et les courants;
– augmenter la probabilité de repérage en employant des détecteurs;
– prendre en compte la fatigue des équipages lors de l’achat de nouvelles ressources de recherche et
dans les opérations quotidiennes;
– revoir et modifier la formation SAR dans la mesure nécessaire pour optimiser l’efficacité des
recherches;
– faire la revue des besoins en personnel médical qualifié dans le programme SAR;
– évaluer les équipements améliorés de sauvetage et de survie; et
– analyser les incidents du passé et en appliquer les enseignements pour identifier et rectifier les points
faibles dans les opérations sur les lieux.
6–8
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Chapitre 6 – Amélioration des services
6.6.5 Les opérations de sauvetage de grande ampleur doivent souvent être menées et coordonnées dans un
contexte plus général d’intervention d’urgence, qui peut comporter des opérations de réduction des
risques, de maı̂trise des avaries et de sauvetage, la lutte contre la pollution, une gestion complexe du trafic,
des opérations logistiques sur une grande échelle, des fonctions médicales et médico-légales, une enquête
sur l’accident/événement, une attention intense du public et du monde politique, etc. L’intervention doit
souvent démarrer immédiatement à un niveau intensif et pouvoir durer pendant des jours, voire des
semaines.
6.6.6 Les services SAR devraient coordonner les plans des opérations de sauvetage de grande ampleur avec les
compagnies qui exploitent des aéronefs et des navires conçus pour transporter un grand nombre de
passagers. Ces compagnies devraient participer aux préparatifs en vue de réduire le risque d’avoir à déclen-
cher une MRO et, si besoin est, d’en garantir le succès.
6.6.7 S’agissant de l’opinion que le public se fait des opérations de sauvetage de grande ampleur, les faits
rapportés par les médias risquent de compter davantage que les initiatives prises par les services SAR. Il ne
devrait y avoir aucun retard non justifié dans la transmission de l’information aux médias. L’information doit
être facilement accessible et échangée librement entre les prestataires des services d’urgence et les
compagnies aériennes ou de navigation, ou les autres principales compagnies impliquées.
6.6.8 Étant donné que les occasions de vivre un événement réel exigeant une opération de grande ampleur sont
rares et constituent un défi, il est particulièrement important de s’entraı̂ner à mettre les plans en pratique.
6–9
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice A
concernant
[Date]
Article 1er
Il est créé par les présentes une organisation de recherche et de sauvetage qui sera chargée de mener les
opérations de recherche et de sauvetage de véhicules [aéronautiques ou maritimes de l’État] et de
véhicules étrangers.
Dans la mesure où sa fonction première le permettra, l’organisation de recherche et de sauvetage prêtera
assistance dans d’autres cas d’urgence.
Article 2
Le[la] [administration chargée de l’aviation civile et/ou de la marine marchande] organise et dirige
l’organisation de recherche et de sauvetage.
Article 3
Au cours d’opérations de recherche et de sauvetage, le[la] [administration chargée de l’aviation civile et/ou
de la marine marchande] peut faire appel à la collaboration et au concours d’autres services ou
administrations publiques.
Le[la] [administration chargée de l’aviation civile et/ou de la marine marchande] peut conclure, avec des
autorités locales (régionales ou municipales) et avec des personnes physiques ou morales appropriées, des
ententes relatives à l’assistance à fournir.
Article 4
Le[la] [administration chargée de l’aviation civile et/ou de la marine marchande] négocie les accords
internationaux à conclure avec les organisations de recherche et de sauvetage d’autres États*.
Les services publics concernés facilitent dans toute la mesure possible l’admission immédiate et
temporaire, sur le territoire national, du personnel étranger et de son matériel qui participent, d’accord
avec le[la] [administration chargée de l’aviation civile et/ou de la marine marchande], à des opérations de
recherche et de sauvetage.
Les services publics concernés s’efforcent d’appliquer comme il convient les recommandations et normes
de [l’Organisation de l’aviation civile internationale et/ou de l’Organisation maritime internationale] en
matière de recherche et de sauvetage.
* Selon les pratiques administratives, il se peut que les accords de ce genre doivent être entérinés par des instances supérieures.
A–1
Appendice A – Exemple d’acte législatif portant création d’une organisation SAR
Article 5
Aucune question d’imputation des frais afférents à la conduite d’opérations de recherche et de sauvetage
ne doit entraver l’exécution prompte et efficace de ces opérations par le[la] [administration chargée de
l’aviation civile et/ou de la marine marchande].
Article 6
Le présent[la présente] [type d’acte législatif] entre en vigueur
le [date] .
[lieu] [date]
[signature]
A–2
Appendice B
Figure B-1
B–1
Appendice C
C–1
Appendice C – Sources d’assistance SAR
m) Organismes militaires. Les organismes militaires sont souvent la meilleure source de moyens de tous
temps et de personnel entraı̂né, à l’égal même, pour les moyens SAR, des services de garde-côte et
de sauvetage en mer. Avec leurs réseaux de communications, les centres d’opérations militaires sont
d’excellents sites pour la coı̈mplantation d’un RCC.
n) Police, y compris services de police municipaux, nationaux ou régionaux. Le public s’adresse souvent à
la police pour signaler des faits anormaux. Les services de police peuvent mettre en œuvre les
moyens ci-après en rapport avec SAR :
– postes d’alerte;
– hélicoptères, aéronefs légers, bateaux de sauvetage et équipes terrestres de recherche;
– moyens de communications;
– contrôle de la circulation; et
– contrôle d’accès et garde du lieu d’un accident.
o) Services ferroviaires. Réseaux de communications.
p) Services téléphoniques et télégraphiques. Réseaux de communications et personnel de réparation.
C–2
Appendice C – Sources d’assistance SAR
C.6 Auxiliaires
C.6.1 Les auxiliaires, tant maritimes qu’aéronautiques, sont des organismes qui mettent en œuvre des moyens de
formation et d’entraı̂nement et un cadre opérationnel pour des véhicules particuliers qui participent
bénévolement aux activités SAR. Tout en n’étant pas expressément conçus pour SAR, ces véhicules sont
fréquemment utiles sur terre et dans les eaux côtières. Ils sont de dimensions, de types, de modèles, de
puissances, d’autonomies et de solidités diverses. Les planificateurs SAR devraient tenir des informations à
jour sur la façon de contacter ces ressources bénévoles et devraient bien connaı̂tre leurs possibilités et
leurs limites.
C–3
Appendice C – Sources d’assistance SAR
C–4
Appendice D
Sources d’information
Les adresses ci-après pourront être utiles à ceux qui souhaiteraient se procurer des documents de référence
mentionnés dans le présent manuel. Les documents internationaux sont publiés dans les langues officielles des
organisations concernées.
D–1
Appendice D – Sources d’information
D–2
Appendice E
Fausses alertes
E.1 Importance de la prévention des fausses alertes
E.1.1 Les fausses alertes sont les alertes reçues par le système SAR et indiquant une situation de détresse réelle
ou potentielle alors que pareille situation n’existe pas. Les causes des fausses alertes sont notamment les
défectuosités de fonctionnement d’équipements, le brouillage, les tests et les erreurs humaines. Une fausse
alerte délibérément transmise est une plaisanterie de très mauvais goût.
E.1.2 À mesure que se multiplient les équipements d’alerte qui transmettent automatiquement des messages de
données préformatés, il est inévitable que les nombres de fausses alertes aient tendance à augmenter. Si
l’on ne prend pas de contre-mesures, cela risque de peser sur le dispositif SAR, d’augmenter les risques
pour le personnel SAR et de nuire à la crédibilité des systèmes d’alerte nécessaires pour informer le
dispositif SAR lorsqu’une assistance est nécessaire.
E.1.3 Il est indispensable que le personnel SAR traite toutes les alertes de détresse comme étant véritables
jusqu’à preuve du contraire.
E.1.4 Dans le cas d’une fausse alerte, un message d’alerte SAR inutile (UNSAR) devrait être envoyé par le RCC
aux autorités appropriées, en vue d’un suivi pour prévenir la répétition de fausses alertes analogues. Le
suivi devrait comprendre la ou les personnes responsables de la fausse alerte et pourra inclure des
informations telles que l’effort déployé par l’organisme SAR en réponse à la fausse alerte.
E–1
Appendice E – Fausses alertes
– informer les autorités d’approbation des équipements au sujet des problèmes de fausses alertes, afin
d’appeler leur attention sur les fonctions de vérification et d’alerte des équipements radio dans le
processus d’approbation de type;
– demander instamment aux entreprises qui installent des équipements radio de former les utilisateurs
afin qu’ils connaissent bien le fonctionnement des équipements installés;
– investiguer les causes dans les cas où tel ou tel modèle d’équipement de communications transmet
de façon répétée des alertes indésirables, et informer les organisations appropriées;
– veiller à ce que les vérificateurs et les inspecteurs soient bien informés au sujet des équipements de
communications et notamment des modes de fonctionnement et de vérification permettant d’éviter
de transmettre une fausse alerte;
– prescrire que les opérateurs doivent être certifiés comme il convient sur les équipements de
communications installés;
– demander instamment aux fabricants, fournisseurs et installateurs d’équipements de communications
de :
– fournir des instructions d’utilisation claires, précises et faciles à comprendre (les instructions
d’entretien et de fonctionnement devraient être séparées et devraient être remises en anglais et
dans toute autre langue jugée nécessaire);
– veiller à ce que le personnel des fournisseurs et des installateurs comprenne bien comment
l’équipement fonctionne ainsi que les conséquences de la transmission d’une fausse alerte;
– veiller à ce que le matériel soit conçu pour les alertes de détresse de telle façon qu’il soit
impossible de transmettre une alerte involontairement; à ce que tout tableau de fonctionne-
ment d’urgence soit séparé de celui du fonctionnement normal, soit muni d’un couvercle et de
commutateurs codés par des couleurs; à ce qu’il y ait des dispositions normalisées des tableaux
de commande et des procédures d’exploitation normalisées;
– concevoir les modalités de vérification de telle façon que l’utilisation des équipements de
vérification n’entraı̂ne pas une fausse alerte de détresse;
– veiller à ce qu’après l’installation de tous équipements de communications les instructions
nécessaires soient données aux utilisateurs, notamment en ce qui concerne les procédures
d’exploitation (inscrire dans le registre que les instructions ont été données);
– veiller à ce que l’émission d’une alerte de détresse soit indiquée par un signal visuel et/ou
auditif, montrant que l’équipement est en train de transmettre une alerte de détresse, jusqu’à ce
que le signal soit interrompu par une intervention manuelle;
– mettre en œuvre toutes mesures techniques et opérationnelles appropriées pour éviter la
transmission d’alertes indésirables;
– veiller à ce que l’installation et les modalités de fonctionnement des ELT et EPIRB, y compris
l’emplacement à bord de l’aéronef ou du navire et les mécanismes de largage et de mise en
route, empêchent une mise en route non souhaitée;
– concevoir les EPIRB de façon que lorsqu’elles sont sorties de leur logement elles doivent aussi
être immergées pour se mettre en marche automatiquement; pour la mise en marche manuelle,
un procédé en deux étapes devrait être nécessaire; et
– étudier les emplacements où installer les ELT et EPIRB dès le début de la conception et de la
construction de nouveaux aéronefs et navires;
– demander instamment aux formateurs et aux éducateurs de :
– veiller à ce que les centres d’enseignement aéronautiques et maritimes soient bien informés et
donnent un enseignement au sujet des problèmes de fausses alertes et des incidences pour la
sécurité et pour SAR;
– se procurer des exemples de cas vécus et de les utiliser dans l’enseignement;
E–2
Appendice E – Fausses alertes
– souligner la nécessité d’éviter les fausses alertes de détresse dans tous les aspects de la
formation et de l’enseignement aéronautiques et maritimes; et
– veiller à prévenir la transmission non souhaitée de fausses alertes de détresse au cours de la
formation et de l’entraı̂nement en communications;
– éduquer les utilisateurs d’équipements de communications et leurs employeurs dans les aspects
suivants :
– veiller à ce que tous les personnels appelés à transmettre les alertes de détresse aient été bien
formés et soient compétents pour utiliser tous les équipements radio à bord d’aéronefs ou de
navires;
– faire en sorte que la ou les personnes chargées des communications au cours d’incidents de
détresse donnent toutes les instructions et les informations nécessaires à tous nouveaux
membres d’équipage qui devraient savoir comment transmettre une alerte de détresse;
– donner une formation à l’équipage au cours de chaque exercice d’évacuation de l’aéronef ou
du navire, sur la façon d’utiliser les équipements d’urgence pour les fonctions d’urgence;
– veiller à ce que les vérifications d’équipements ne soient effectuées que sous la surveillance de
la personne chargée des communications au cours des incidents de détresse;
– veiller à ce que les vérifications ou exercices d’équipements ne puissent jamais causer des
fausses alertes de détresse;
– veiller à ce que les identités codées des ELT et EPIRB par satellite, qu’utilise le personnel SAR
intervenant dans des situations d’urgence, soient convenablement inscrites dans une base de
données accessible 24 h sur 24 ou automatiquement communiquées aux autorités SAR (les
exploitants d’aéronefs et de navires devraient confirmer que leurs radiobalises ont été inscrites
dans pareille base de données afin d’aider les services SAR à identifier l’unité en cas de détresse
et à obtenir rapidement d’autres informations pour faciliter leur intervention);
– actualiser sans délai les données d’inscription d’ELT, d’EPIRB, d’Inmarsat et de DSC et, s’il y a
lieu, reprogrammer les codes d’équipements, si l’aéronef ou le navire change de propriétaire, de
nom, de pavillon, etc.;
– installer et entretenir avec soin les ELT et EPIRB par satellite, conformément aux instructions des
fabricants et en utilisant un personnel qualifié;
– éviter de mettre en route les EPIRB si une assistance est déjà disponible (les EPIRB sont
destinées à demander une assistance si le navire n’est pas en mesure d’obtenir de l’aide par
d’autres moyens, et à donner des informations de position et des signaux de radioralliement
pour les unités SAR);
– une fois qu’une EPIRB a été mise en marche, accidentellement ou intentionnellement, le navire
devrait déployer tous les efforts raisonnables pour communiquer avec les autorités SAR par
d’autres moyens afin de les aviser de la situation avant de remettre l’EPIRB à l’arrêt;
– après une utilisation d’urgence, récupérer l’EPIRB si possible et en faire cesser le
fonctionnement;
– lorsqu’un appareil ELT ou EPIRB est endommagé et doit être éliminé, ou dans le cas où un
aéronef ou un navire est vendu pour être retiré du service, ou dans le cas de cessation
d’utilisation pour tout autre motif, veiller à rendre l’appareil inutilisable en enlevant la batterie si
possible et en le renvoyant au fabricant, ou en le détruisant;
– prendre des mesures, par exemple en enveloppant l’ELT ou l’EPIRB dans une feuille de métal
pour empêcher la transmission de signaux pendant le transport en cas de renvoi au fabricant
pour tout autre motif; et
– veiller à ce que l’ELT ou l’EPIRB cesse de figurer dans les listes d’inscription après sa destruction.
E–3
Appendice F
SAR SAR
primaire limité Moyens et fonctions
F–1
Appendice F – Moyens d’alerte et de localisation
Matrice des fonctionnalités à l’appui de la recherche, du sauvetage et de l’assistance, pour les services mobiles
commerciaux par satellite dans la phase post-alerte
Quinze fonctionnalités sont énumérées dans la matrice, avec «X» dans les colonnes Services de base ou
Services rehaussés. Dans certains cas, des remarques précisent le sens des fonctionnalités.
PSTN – Réseau téléphonique public commuté
PSDN – Réseau public commuté de données
Services Services
Fonctionnalités Remarques
de base rehaussés
1. Moyens bilatéraux de transmission X
de données et/ou de la voix
2. Télécopie X
3. Images fixes X
4. Images vidéo X
5. Compatible PSTN ou PSDN X X
6. Position connue du service mobile X
7. Précision de position 125 m 2 drms X
8. Interrogation sélective X Pour demander à une unité de donner sa position
9. Diffusion X Transmission dans un sens vers une station terminale
déterminée dans une zone géographique, via une
station terminale au sol
10. Conférence X Aptitude à communiquer en privé avec des
correspondants sélectionnés
11. Couverture mondiale X Aptitude à communiquer à partir de tous points du
monde
12. Aptitude de rappel X Aptitude à rétablir la communication avec un
correspondant
13. Opérabilité internationale via PSDN Aptitude à fonctionner dans divers pays
et PSTN
14. Accès prioritaire X Aptitude à avoir accès en priorité sur d’autres
communications
15. Contrôle d’accès X Blocage d’appels venant de l’extérieur de la zone du
désastre, lorsqu’il n’y a pas suffisamment de capacité
F–2
Appendice G
Services de communications
du service mobile
G.1 Règlement des radiocommunications de l’UIT
G.1.1 Le Règlement des radiocommunications de l’UIT, élaboré avec le concours de ses États membres ainsi que
de l’OMI et de l’OACI, prévoit l’utilisation des radiofréquences que le personnel SAR devrait bien
connaı̂tre. Suit un aperçu des services mobiles et des fréquences qu’ils utilisent.
G.1.2 On pourra obtenir de l’UIT le Règlement et les autres document de l’UIT mentionnés dans le présent
appendice.
G–1
Appendice G – Services de communications du service mobile
G.3.3 On pourrait aussi permettre les communications entre aéronefs SAR et aéronefs civils en dotant les
aéronefs SAR des fréquences que les aéronefs civils utilisent pour leurs communications de routine. Cela
entraı̂nerait que les aéronefs SAR soient dotés d’équipements de communications sur les canaux HF et
VHF du service mobile aéronautique.
G.3.4 On pourra se procurer d’autres renseignements sur les types d’équipements et de systèmes utilisés à bord
des aéronefs, des navires et des embarcations de survie en s’adressant à l’OMI et à l’OACI, aux autorités
gouvernementales des télécommunications, aux prestataires de services, aux fabricants d’équipements,
aux établissements de formation appropriés, etc.
G.3.5 L’installation de dispositifs automatiques d’alarme radiotéléphonique relève de la décision des autori-
tés SAR, en fonction de l’utilisation qui pourrait être faite de ces dispositifs dans les régions dont il s’agit,
notamment du nombre de navires dotés de cet équipement.
G–2
Appendice G – Services de communications du service mobile
G.5.6 Le personnel des RCC devrait bien connaı̂tre les dispositions SMDSM de SOLAS et les documents
connexes de l’OMI. L’objectif général du SMDSM est de tirer parti des technologies disponibles pour
transférer la focalisation des alertes des communications de navire à navire (même si cela peut encore se
faire) vers les communications de navire à la côte où des professionnels SAR pourront aider à organiser
l’assistance. Les aptitudes SMDSM des navires ne relevant pas de SOLAS peuvent se situer entre la
conformité totale avec SOLAS et l’absence totale d’aptitudes SMDSM.
G.5.7 L’introduction du SMDSM à bord de certains navires seulement procure des aptitudes à ces navires mais
crée aussi une incompatibilité entre ces navires et les navires non dotés de moyens SMDSM. Elle oblige
aussi les autorités SAR à assurer le soutien de deux systèmes mobiles maritimes, à terre et en mer. Lorsque
la plupart des navires cesseront l’écoute sur le canal 16, la plupart des bateaux de petites dimensions
compteront encore sur le canal 16 pour les communications de détresse, de sécurité et d’appel.
G.5.8 Les communications modernes ont tendance à créer certains problèmes, par exemple : nouveaux besoins
en formation du personnel et commandes plus complexes des équipements; fiabilité relativement faible
des alertes de détresse automatisées; niveaux variables d’intégration des systèmes SMDSM; insuffisance
des bases de données; mise en place incomplète de l’infrastructure côtière correspondante. Tant que ces
questions n’auront pas été résolues, il faudra déployer des efforts considérables pour former les personnels
SAR et autres en matière de communications et pour aborder et réduire les difficultés relatives au SMDSM.
G.5.9 Les équipements à embarquer à bord des navires pour la conformité avec SOLAS pourront dépendre des
CRS avec DSC, des émetteurs NAVTEX, etc. Par exemple, si un État n’assure pas une couverture en DSC à
courte portée dans des eaux côtières, les navires devront être dotés d’équipements à plus grande portée
même s’ils ne naviguent que dans les eaux côtières en question.
G.5.10 Une autre considération cruciale est que tous les États d’une même région n’ont généralement pas besoin
d’installer les récepteurs coûteux basés à terre pour les systèmes à grande portée, par exemple DSC en HF
ou systèmes par satellite; des arrangements de coopération pour la mise en œuvre et l’utilisation de ces
équipements permettront non seulement de réduire les coûts mais aussi éventuellement de simplifier la
diffusion des alertes de détresse.
G.6.1 Deux types de radiobalises pour la localisation des sinistres (EPIRB) ont été acceptés dans le SMDSM :
– les EPIRB par satellite sur 406 MHz, dont les signaux sont retransmis via satellites Cospas-Sarsat,
stations terminales d’usager local (LUT) et centres de contrôle de mission (MCC) vers les points de
contact SAR (SPOC); et
– les EPIRB E d’Inmarsat, dont les messages de détresse sont retransmis via satellites Inmarsat et stations
terriennes côtières (CES) Inmarsat-E vers les RCC Inmarsat-E.
G.6.2 Cospas-Sarsat retransmet les alertes des ELT aéronautiques par satellite sur 406 MHz ainsi que des balises
personnelles de localisation (PLB) sur 406 MHz par satellite. Les alertes sont aussi retransmises par des
aéronefs de passage et par satellite à partir des ELT et EPIRB sur 121,5 et/ou 243 MHz, qui ne sont pas
expressément conçus pour la compatibilité de retransmission par satellite ni considérés comme faisant
partie du SMDSM.
G.6.3 À proximité des côtes, les EPIRB VHF non satellitaires fonctionnant sur le canal 70 peuvent être utilisées au
lieu d’EPIRB par satellite. S’il n’y a pas de stations côtières avec DSC en VHF, les signaux de ces EPIRB
risquent de ne pas être détectés.
G.6.4 La plupart des ELT et EPIRB émettent des signaux de radioralliement sur 121,5 MHz, certains aussi sur
243 MHz, et les SART peuvent aussi être intégrés dans la conception de certaines EPIRB.
G–3
Appendice G – Services de communications du service mobile
G.6.5 Les utilisateurs d’ELT et EPIRB devront être informés de la façon de bien installer, faire inscrire et utiliser ces
équipements et de ce qui se produit lorsqu’ils sont mis en action. Il importe de comprendre qu’il s’agit de
moyens d’alerte de dernier recours et qu’il ne faudrait pas compter sur eux pour remplacer les
communications bilatérales comme moyens premiers d’alerte.
G–4
Appendice H
H–1
Appendice H – Autoévaluation nationale de la recherche et du sauvetage (SAR)
15 Le ou les RCC ou RSC sont-ils affectés à d’autres tâches qui risqueraient de les détourner de leurs
responsabilités SAR ?
16 Des renseignements à jour ont-ils été communiqués à l’OACI et à l’OMI au sujet de vos RCC, RSC,
ressources SAR et zones de responsabilité ?
17 Chaque RCC et chaque RSC possèdent-ils des renseignements complets sur les aptitudes (rayon d’action,
nombre de personnes qu’elles pourraient sauver, statut d’alerte, point de contact de l’autorité de mise en
activité, etc.) des principales unités ou équipes de sauvetage dans leur zone de responsabilité ?
18 Quels sont les organismes nationaux qui sont responsables de :
a L’immatriculation et la sécurité des aéronefs ?
b La sécurité du trafic aérien ?
c L’investigation sur les sinistres en aviation ?
d L’immatriculation et la sécurité des navires de mer ?
e L’investigation sur les sinistres maritimes ?
f La réglementation et le contrôle de l’utilisation des radiofréquences ?
g La prestation du service de point de contact SAR national pour la réception des données d’alerte
Cospas-Sarsat ?
h SAR au sol ?
i La gestion des situations d’urgence civile nationale ?
j La défense nationale ?
k La mise en œuvre de ressources SAR rémunérées ?
l La mise en œuvre de ressources SAR bénévoles ?
m L’exécution de la législation de l’État ?
n La prestation d’avis et soins médicaux d’urgence ?
o L’évacuation d’urgence ?
p La participation de navires aux systèmes de comptes rendus, par exemple le système automatique
d’entraide pour le sauvetage des navires (Amver) ?
19 Y a-t-il un comité national officiel de coordination SAR pour coordonner les activités des organismes
indiqués dans les réponses à la question 18 ?
20 Votre État applique-t-il les dispositions du système mondial de détresse et de sécurité en mer (SMDSM) de
l’OMI ?
21 Votre État envoie-t-il des délégués pour participer directement aux réunions de l’OMI et de l’OACI qui
traitent de questions SAR ? Dans la négative, comment vos gestionnaires SAR sont-ils tenus au courant des
décisions de ces organisations ?
22 Le personnel de chaque RCC ou RSC est-il formé et entraı̂né à ce qui suit :
a Reconnaı̂tre les phases et les stades d’une mission SAR ?
b Déterminer le point de référence de la recherche, les zones de recherche et la probabilité de
réussite ?
c Tenir compte de la dérive aérospatiale et océanique ?
d Élaborer des plans d’action de recherche et des plans d’action de sauvetage ?
e Répartir les ressources ?
f Organiser des escortes aériennes, l’assistance de navires et d’autres dans les situations où un aéronef
peut être appelé à amerrir ?
g S’acquitter des obligations SAR internationales ?
H–2
Appendice H – Autoévaluation nationale de la recherche et du sauvetage (SAR)
23 Tous vos personnels de RCC ou RSC reçoivent-ils une formation SAR formalisée ?
24 Chaque élément de l’organisation SAR évalue-t-il régulièrement l’état de la formation et de l’entraı̂nement
du personnel et prend-il les mesures voulues pour répondre à tous les besoins en formation qui sont
identifiés ?
25 Chaque RCC ou RSC a-t-il un manuel relatif aux plans d’opérations, donnant des indications sur la façon de
réagir à toutes les situations SAR prévisibles ?
26 Tient-on un compte rendu complet (suffisant pour reconstruire l’incident) de tous les cas SAR ? Les
comptes rendus sont-ils utilisés pour l’analyse et l’amélioration du dispositif SAR ? Les comptes rendus et
dossiers SAR répondent-ils aux impératifs juridiques ?
27 Votre État tient-il une base de données statistiques sur les cas SAR ?
28 Les équipages des principales unités et équipes de sauvetage participent-ils régulièrement à des cours de
formation ou à des exercices en rapport avec SAR ? Y a-t-il un processus officiel de planification et
d’évaluation de ces exercices ?
29 Vos RCC ou RSC effectuent-ils régulièrement des exercices auxquels participent d’autres RCC et RSC et
d’autres unités ou équipes de recherche ?
30 Votre État a-t-il des ententes SAR officielles pour la coordination interorganismes et pour la coopération
avec les États voisins ?
31 Quelles sont les catégories d’aéronefs et de navires immatriculés dans votre État qui sont tenus d’avoir à
bord des radiobalises de détresse sur 121,5 MHz ? Des radiobalises sur 406 MHz? Des EPIRB Inmarsat E ?
32 Les inscriptions de radiobalises sur 406 MHz sont-elles tenues dans une base de données ? Cette base de
données est-elle à la disposition des autorités SAR 24 h sur 24 ?
33 Le Réseau du service fixe des télécommunications aéronautiques (AFTN) ou le Réseau du service fixe
aéronautique (AFN) est-il coı̈mplanté avec votre ou vos RCC et RSC ou y ont-ils facilement accès ?
34 Y a-t-il des moyens rapides et fiables de communications entre RCC ou entre RCC et RSC ?
35 Votre système national de communications par fil assure-t-il la couverture complète de votre État et un
service rapide et fiable ?
36 Votre ou vos RCC et RSC ont-ils des moyens fiables de radiocommunications couvrant la totalité de leur
ou leurs zones de responsabilité pour communiquer avec les navires, les aéronefs et les unités ou équi-
pes SAR ?
37 Les manuels de plans d’opérations de RCC et RSC comprennent-ils des procédures sur l’établissement des
communications avec navires et aéronefs civils ?
38 Les navires et aéronefs qui sont utilisés pour SAR ont-ils des moyens de communications et des moyens
électroniques de radiogoniométrie couvrant toutes les fréquences susceptibles d’être utilisées ?
39 Les navires et aéronefs qui sont utilisés pour SAR ont-ils des systèmes de navigation précise ?
40 Votre ou vos RCC ou RSC utilisent-ils des communications par satellite ?
41 Quels sont les moyens les plus fréquemment utilisés pour notifier une détresse à votre ou vos RCC
ou RSC ?
42 Quels moyens sont utilisés pour alerter et informer les unités ou équipes de sauvetage d’une détresse et les
diriger vers le lieu de la détresse ?
43 Toutes les unités ou équipes SAR ont-elles des moyens de communications mutuellement compatibles ?
44 Votre État prévoit-il de changer les moyens de communications ou de radiogoniométrie dans l’un
quelconque des secteurs suivants ?
H–3
Appendice H – Autoévaluation nationale de la recherche et du sauvetage (SAR)
45 Votre ou vos RCC ou RSC utilisent-ils des systèmes internationaux qui concourent à SAR, par exemple
Amver, Cospas-Sarsat, Planification de recherche assistée par ordinateur (CASP) ?
46 Votre ou vos RCC font-ils un suivi de la progression des interventions SAR et ajustent-ils en cas de besoin la
planification de la recherche ?
47 Le ou les RCC ou RSC peuvent-ils ordonner le déploiement de toutes les principales unités ou équi-
pes SAR ? Dans la négative, la coordination de l’utilisation des ressources SAR se fait-elle bien à temps ?
48 Vos RCC travaillent-ils régulièrement avec d’autres RCC extérieurs à votre région ?
49 Y a-t-il eu des problèmes dans le travail avec des RCC extérieurs à votre région ? Dans l’affirmative, a-t-on
pris des mesures pour résoudre ces problèmes ?
50 Les ressources SAR bénévoles comprennent des aéronefs et bateaux particuliers, des navires de pêche,
des hélicoptères et bateaux d’entreprises, des organismes professionnels, etc. Dans quelle mesure ces
ressources ont-elles été organisées ? Les manuels de plans d’opérations de RCC et RSC comprennent-ils
des indications sur l’utilisation des ressources SAR bénévoles ?
51 Votre ou vos RCC ou RSC ont-ils des procédures pour donner de façon prompte et compétente des avis
médicaux aux navires ?
52 Des procédures officielles ont-elles été élaborées pour les décisions d’évacuation médicale ?
53 Les unités ou équipes SAR de votre État ont-elles des équipements spéciaux pour les évacuations
médicales ?
54 Le ou les RCC et RSC établissent-ils une coordination avec les hôpitaux pour recevoir toutes les personnes
évacuées pour des raisons d’urgence médicale ?
55 Le ou les RCC ont-ils continuellement des moyens suffisants pour communiquer en langue anglaise ?
H–4
Appendice I
Accords
de recherche
et de sauvetage
Notes sur les accords SAR et le modèle d’accord qui Notes regarding SAR agreements, and the sample agreement
commence à la page I–3 : that begins on page I–3:
Les Parties peuvent être des organismes d’un même État, Parties may be organizations within a State, maritime and/or
des autorités SAR maritimes et/ou aéronautiques de aeronautical SAR authorities of two or more different States
deux ou plusieurs États (notamment ayant des régions de (particularly with neighbouring search and rescue regions), or
recherche et de sauvetage voisines) ou des autorités higher authorities of two or more States, i.e., the sample
supérieures de deux ou plusieurs États; le modèle agreement can be adapted for local, national, or international
d’accord peut être adapté pour un usage local, national use.
ou international.
Chaque section du modèle d’accord peut être utilisée Each section of the sample agreement may be optionally used
facultativement ou adaptée comme le souhaiteront les or adapted as the Parties agree, bearing in mind consistency
Parties, qui devront cependant tenir compte des with the principles of international law, and the goals of IMO,
principes du droit international et des objectifs de l’OMI, ICAO, and the States and Organizations concerned.
de l’OACI et des États et organisations concernés.
Il est en général souhaitable d’inclure des renseigne- It is generally advisable to include specific information, such as
ments spécifiques, par exemple numéros de téléphone phone numbers or addresses, in appendices or other docu-
ou adresses, dans des appendices ou autres documents ments separate from the basic signed agreement.
distincts de l’accord fondamental destiné à être signé.
Lorsque les SRR sont mentionnées dans l’accord, sont When SRRs are addressed in the agreements, normally only the
normalement décrites seulement les limites séparant les lines separating the SRRs of the Parties are described, since
SRR des Parties, car d’autres délimitations des SRR other delimitation of the SRRs would normally involve States
intéresseraient normalement des États autres que les other than the Parties. Agreements between national organiza-
Parties. Les accords entre organismes nationaux pour- tions may or may not need to address geographic areas of
ront ou non devoir traiter des zones géographiques de responsibility. It should be recognized among the Parties that
responsabilité. Il devrait être reconnu entre les Parties the establishment of SRRs is mainly for ensuring the availability
que la mise en œuvre des SRR est surtout destinée à of SAR services, and to facilitate proper distribution of distress
assurer la disponibilité des services SAR et à faciliter la alerts to RCCs; SRRs should not be viewed as affecting political
bonne communication des alertes de détresse aux RCC; boundaries, and do not need to align with political boundaries
les SRR ne devraient pas être considérées comme ayant if the Parties so agree for the sake of improving or simplifying
un rapport avec les frontières politiques et n’ont pas SAR operations. SRR delimitation over international waters is
besoin d’être alignées sur les frontières politiques si les not intended to obstruct the provision of SAR services in any
Parties s’entendent à cet effet en vue d’améliorer ou de way. Furthermore, the provision of SAR services within an SRR
simplifier les opérations SAR. La délimitation des SRR shall be without regard to the nationality or circumstances of
dans les eaux internationales ne devrait en aucune façon the persons in distress.
faire obstacle à la mise en œuvre des services SAR. De
plus, la prestation de services SAR à l’intérieur d’une SRR
sera indépendante de la nationalité ou de la situation des
personnes en détresse.
I–1
Appendice I – Accords de recherche et de sauvetage
Si les accords traitent de l’entrée dans des territoires à des fins SAR, If agreements discuss territorial entry for SAR, provisions
les dispositions devraient être de nature à équilibrer les préoccupa- should account for a balance of concerns for sovereignty
tions de souveraineté et les préoccupations de sauvegarde de la and concerns for saving lives.
vie humaine.
La notion de «territoire» est réputée s’appliquer aux étendues The concept of territory is understood to include territorial
terrestres et maritimes territoriales et aux espaces aériens land, airspace, and seas.
territoriaux.
Il est souhaitable que les accords SAR traitent des questions It is advisable that SAR agreements address sensitive issues
délicates dans la mesure nécessaire pour la coopération SAR to the degree necessary for practical SAR co-operation
pratique entre les Parties, en soulignant le caractère humanitaire de between or among the Parties, while emphasizing the
SAR et en évitant les sujets qui sont sans rapport avec SAR ou qui humanitarian nature of SAR, and avoiding topics which are
sont politiquement sensibles et ne sont pas nécessaires. unrelated to SAR, or which are both politically sensitive and
unnecessary.
I–2
Appendice I – Accords de recherche et de sauvetage
Accord sur la recherche et le sauvetage [aéronautiques Agreement on [Aeronautical and/or Maritime] Search
et/ou maritimes] entre [noms des Parties] and Rescue between [name the Parties]
1 INTRODUCTION 1 INTRODUCTION
Conscientes de l’importance de la coopération dans la Knowing the importance of co-operation in search and rescue
recherche et le sauvetage (SAR) et de la prestation de (SAR), and of the provision of expeditious and effective SAR
services SAR rapides et efficaces; services;
Désireuses de respecter les dispositions de [la Conven- Desiring to support the provisions of the [International
tion internationale sur la recherche et le sauvetage Convention on Maritime Search and Rescue of the Interna-
maritimes de l’Organisation maritime internationale tional Maritime Organization (IMO) and/or the Convention on
(OMI) et/ou de la Convention relative à l’aviation civile International Civil Aviation of the International Civil Aviation
internationale de l’Organisation de l’aviation civile Organization (ICAO); and
internationale (OACI)];
Soucieuses d’établir un plan global pour la coordination Seeking to provide an overall plan for SAR co-ordination, use of
SAR, l’utilisation des ressources disponibles, l’assistance available resources, mutual assistance, and efforts to improve
mutuelle et l’amélioration des services SAR; SAR services;
Les Parties se sont entendues sur ce qui suit : The Parties have agreed as follows:
I–3
Appendice I – Accords de recherche et de sauvetage
f) participer à d’autres activités de collaboration SAR qui (f) Enter into other collaborative SAR efforts which
pourront comprendre : may include:
– des visites mutuelles par le personnel SAR des – mutual visits by SAR personnel of the
Parties; Parties;
– une formation conjointe ou des exercices conjoints; – joint training or exercises;
– la coopération dans la mise en œuvre de procé- – co-operation in development of SAR proce-
dures, techniques, équipements ou moyens SAR; dures, techniques, equipment, or facilities;
– l’échange d’informations sur SAR ou les commu- – exchange of pertinent SAR or communica-
nications; tions information; and
– l’instauration d’un ou de plusieurs comités SAR pour – establishment of one or more SAR commit-
faciliter une coopération soutenue dans l’améliora- tees to provide a means for ongoing co-
tion de l’efficacité des services SAR. operation in improving SAR effectiveness.
I–4
Appendice I – Accords de recherche et de sauvetage
f) normalement financer ses propres activités en (f) Normally fund its own activities in relation to this
relation avec le présent accord, à moins de Agreement unless otherwise arranged by the Parties in
dispositions différentes conclues préalablement advance, and, in any event, will not allow a matter of
par les Parties et, en tout état de cause, ne pas reimbursement of cost to delay response to persons in
laisser une question de remboursement des distress.
coûts retarder l’assistance à des personnes en
détresse.
entrera en vigueur . . . [dispositions appropriées]; shall enter into force . . . [provisions as appropriate];
pourra être amendé . . . [dispositions appropriées]; may be amended . . . [provisions as appropriate]; and
I–5
Appendice J
J–1
Appendice J – Modèle de mandat d’un Comité de coordination SAR
c) Le président ou tout membre pourra convoquer une réunion spéciale du Comité lorsque ce sera
nécessaire.
d) La présidence du Comité sera confiée à [organisme de l’État] ou [sera assurée par roulement annuel
entre les membres]. Les services de secrétariat seront normalement assurés par [organisme de l’État].
CONCOURS AUX ACTIVITÉS : En signant le Plan SAR de [nom de l’État], chaque Partie s’engage à
concourir sans réserve, dans la mesure de ses moyens, aux activités du Comité [national/régional].
J–2
Appendice K
2 Généralités
2.1 La responsabilité des divers aspects du système national d’intervention en cas d’urgence qui est prescrit
par la Convention relative à l’aviation civile internationale peut incomber à deux organes différents de
l’administration nationale, voire davantage. L’autorité SAR a de vastes responsabilités dans le cadre de
l’annexe 12 en ce qui concerne l’intervention SAR (ses fonctions secondaires étant décrites dans les
annexes 10 et 15), tandis que les responsabilités des prestataires de services ATS sont énoncées à
l’annexe 11 pour ce qui est de l’alerte SAR pour l’aviation. Les services ATS fournissent aussi aux aéronefs
des services d’intervention en vol et ils aident les centres de coordination de sauvetage (RCC) à s’acquitter
de leur mission SAR en leur offrant leurs connaissances spécialisées et leurs ressources aéronautiques.
3 Durée et amendement
3.1 Le mémorandum d’accord peut être établi pour une période allant jusqu’à cinq ans et peut être prorogé
une ou plusieurs fois pour une nouvelle période de cinq ans selon les modalités arrêtées par les parties,
conformément aux principes suivants :
1) Le mémorandum, de même que les procédures opérationnelles convenues pour faire face aux
situations d’urgence en vol et les procédures d’alerte SAR, peuvent être modifiés uniquement d’un
commun accord entre les deux parties.
2) Si les parties décident de modifier le présent mémorandum, les amendements à apporter doivent être
consignés par écrit et être approuvés par les signataires des deux parties, et ce avec un préavis
suffisant pour que toutes les pratiques modifiées puissent être mises en place.
K–1
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice K – Accord type sur le partage des responsabilités
4 Portée
4.1 Le présent mémorandum et les renseignements opérationnels qui figurent dans les procédures connexes
ont pour objet de faciliter la mise en place d’un système assurant une interface opérationnelle efficace et
de permettre de gérer d’une manière constructive le transfert de la responsabilité des opérations entre le
prestataire des services ATS et le RCC pendant les phases d’urgence mettant en cause un aéronef.
4.2 Le présent mémorandum n’affecte en rien les obligations réglementaires, administratives ou autres des
parties, et aucune des prescriptions qu’il renferme ne doit porter atteinte à ces obligations.
6 Principes opérationnels
6.1 Le principe qui prime dans la relation entre les différents organismes et qui régit l’efficacité des activités
menées en vertu du présent mémorandum est de veiller à la sauvegarde de la vie humaine.
6.2 Tous les services assurés dans le cadre du présent mémorandum doivent être conformes aux pratiques
approuvées qui y sont énoncées, de même qu’aux procédures opérationnelles convenues. Ces services
peuvent comprendre la fourniture d’une assistance à un aéronef en détresse dans la région de recherche
et de sauvetage d’un État donné.
6.3 En cas de situation d’urgence mettant en cause un aéronef ou d’intervention lors d’un incident SAR, il est
impératif que le RCC et le prestataire de services ATS collaborent d’une manière efficace. Il est important
qu’il n’existe aucune ambiguı̈té quant à l’organisme responsable et à l’organisme qui fournit les services
d’appui au fur et à mesure de la progression des événements. L’organisme responsable doit être désigné
d’un commun accord en fonction du partage des responsabilités prévu au paragraphe 9.
K–2
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice K – Accord type sur le partage des responsabilités
10 Coût
10.1 Chaque partie devra assumer tous les coûts associés aux responsabilités qui sont les siennes en vertu du
présent mémorandum, à moins que les parties n’en conviennent autrement.
11 Signature
11.1 Par l’apposition de leur signature, les deux parties acceptent les dispositions du présent mémorandum.
Signature Signature
Organisme A Organisme B
K–3
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice L
Établir le contexte
Communiquer et consulter
L–1
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice L – Application des principes de la gestion des risques
Établir le contexte
La première étape du processus consiste à établir le contexte dans lequel les risques SAR seront déterminés.
L’analyse inclura-t-elle les rôles que joueront d’autres organismes, leurs ressources et plans d’intervention pour aider
la fonction SAR ? Permettra-t-elle de porter des jugements sur les complexes dispositions nationales et leur efficacité
en cas d’incident majeur faisant intervenir les services SAR ? S’il s’agit là du contexte examiné, il faut obtenir aux fins
de l’analyse un soutien diversifié en encourageant des décideurs compétents extérieurs à l’organisme SAR à
s’engager en tant que parties prenantes.
Même si le contexte est limité aux problèmes internes, il peut être nécessaire de porter des jugements sur
l’environnement externe et l’analyse peut aider à déterminer les priorités et l’ordre dans lequel celles-ci devraient
être traitées. Il faut également comprendre le cadre des principes directeurs officiels au sein duquel l’organisme SAR
a été créé, ainsi que la base de son financement. Toutefois, le procédé de gestion des risques devrait laisser de côté
la question de la modicité des fonds à disposition tant que l’analyse n’est pas achevée, afin que ses résultats ne
soient pas faussés par des contraintes volontaires avant qu’elle n’ait commencé.
L–2
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice L – Application des principes de la gestion des risques
La détermination des conséquences se fait également au moyen de descriptions générales dont on trouvera un
exemple dans le tableau 3. Il faut être prudent lorsqu’on détermine les conséquences, car tout incident n’est pas
nécessairement une catastrophe potentielle. L’historique des incidents SAR et de leurs suites au cours des dix
dernières années est un bon point de départ lorsqu’on traite des conséquences.
Une fois déterminés les éléments relatifs à la probabilité et aux conséquences, une matrice d’analyse des risques est
établie et mise à l’épreuve au moyen de scénarios échantillons. Il s’agit là d’une étape particulièrement importante
car elle permet à l’équipe d’analyse des risques de mettre au point une conception commune de la probabilité et
L–3
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Appendice L – Application des principes de la gestion des risques
des conséquences, ainsi que de leurs liens réciproques. De même, il peut exister des situations où les liens entre
possibilité et conséquences sont multiples; à chacun d’eux devrait être attribuée une note et la valeur résultante la
plus élevée devrait être consignée dans l’étape suivante de l’analyse des risques.
Conséquences
1 2 3 4 5
A H H E E E
B M H H E E
Probabilité
C L M H H E
D L L M H H
E L L L M H
F L L L L M
Contrôler et examiner
La sixième étape du processus consiste à contrôler et examiner la performance du système de gestion des risques et
les changements qui peuvent l’affecter. Il faudrait effectuer des examens réguliers (par exemple, semestriels) de
l’analyse et réexaminer l’efficacité des stratégies d’atténuation des risques. Certains risques peuvent être passagers
(par exemple, renouvellements de contrats, modifications des procédures, etc.) et d’autres être inhérents à
l’exploitation d’un dispositif SAR. La démarche itérative de l’analyse implique que les organismes SAR aient une
bonne connaissance des défis auxquels ils devront faire face et qu’ils aient examiné les diverses manières de les
relever. Certains risques peuvent être uniquement réduits, et non complètement éliminés.
Communiquer et consulter
La septième et dernière étape du processus, communiquer et consulter, est la plus importante. Il est en effet
important de disposer d’un plan de communication entre les parties prenantes, auquel elles ont participé. Si certains
organes sont particulièrement représentatifs de l’industrie, ils peuvent être d’importantes parties prenantes du fait
qu’ils sont directement intéressés par les résultats et pourraient être à même d’influencer les processus de prise de
décisions officielles à un plus haut niveau.
L–4
Amendements de 2006 : le texte indiqué en grisé entrera en vigueur le 1er juillet 2007.
Index
ACC 2.3, 4.5
Par satellite G.7
ACO 2.6 Priorité 4.3
Accord SAR 1.7, I Service mobile aéronautique G.2
Aéronef C.3 Service mobile maritime G.4
AFN 2.3, 4.5 Sur les lieux 2.2
AFTN 2.4, 4.5 Convention de Genève 1.8
Alerte SAR inutile (voir UNSAR) Convention internationale pour la sauvegarde de
Alerte de détresse 4.2, F la vie humaine en mer (voir SOLAS)
Amver 4.5, D Convention internationale sur la recherche
Annexe 10 4.5, G.2 et le sauvetage maritimes (SAR) 1.3, 2.3, 5.1, G.5
Annexe 12 2.3, 5.1 Convention relative à l’aviation civile
ARSC 2.4 internationale 1.3
ATS 2.2, 4.5 Coordonnateur d’aéronefs (voir ACO)
Auxiliaires C.6 Coordonnateur de mission SAR (voir SMC)
Bateaux de plaisance C.4 Coordonnateur SAR (voir SC)
Biens 5.3 Coordonnateur sur les lieux (voir OSC)
Canal 6 (voir Fréquences, 156,3 MHz) Cospas-Sarsat 2.2, 4.5, D, G.6
Canal 16 (voir Fréquences, 156,8 MHz) CRS 2.2, 4.5
Centre conjoint de coordination de sauvetage (voir JRCC) DF 4.4
Centre de contrôle de mission (voir MCC) Documents SAR 5.2
Centre de contrôle régional (voir ACC) Données nécessaires 5.6
Centre de coordination de sauvetage (voir RCC) ELT 2.2, 4.4, G.6
Centre de coordination de sauvetage aéronautique Émetteur localisateur d’urgence (voir ELT)
(voir ARCC) EPIRB 2.2, 4.4, G.6
Centre de coordination de sauvetage maritime Équipe de recherche et de sauvetage (voir SRU)
(voir MRCC) Équipements mobiles 4.4
Centre d’information de vol (voir FIC) Exercices 3.3, 5.3
Centre secondaire de sauvetage (voir RSC) Fausses alertes 4.2, E.1
Centre secondaire de sauvetage aéronautique (voir ARSC) FIC 2.3, 4.5
Centre secondaire de sauvetage maritime (voir MRSC) Financement 5.4
Centro Internazionale Radio-Medico D FIR 2.1, 2.3
Certification 2.3, 3.1 Formation 2.3, 3.1, 3.2, 5.3
CES 4.5 Formation conjointe des coordonnateurs
Chef de RCC 2.3 d’aéronefs (ACO) 2.6
Codage de couleur et pictogrammes Fournisseur de données SAR (voir SDP)
pour les fournitures B Fréquences
Code international de signaux 1.8, 4.2 9 GHz 4.4
Comité de coordination SAR (voir SCC) 121,5 MHz 2.2, 4.4, 4.5, G.2
Communications 2.2, 2.3, 4.1, 6.4, G.2, G.3 123,1 MHz 4.4, G.2
Alertes de détresse 6.4, F 156,3 MHz G.4
Besoins 4.2 156,8 MHz G.4
Coordination SAR 2.3, 4.3 2 182 kHz 4.4
Disponibilité 4.3 3 023 kHz 4.4
Fiabilité 4.3 4 125 kHz 4.4
Fonctions 4.2 500 kHz 4.4
Identification 4.3 5 680 kHz 4.4
Interopérabilité 4.3 Gestion 6.1
Navires et aéronefs G.3 GLONASS 4.4, D
Index–1
Index
Index–2
Index
Index–3
PUBLICATIONS TECHNIQUES DE L’OACI
Le résumé ci-après précise le caractère des diverses trop détaillées pour être incorporées à une Annexe, ou
séries de publications techniques de l’Organisation de susceptibles d’être amendées fréquemment, et pour
l’aviation civile internationale et décrit, en termes lesquelles la méthode prévue dans la Convention serait
généraux, la teneur de ces publications. Il n’est pas fait inutilement compliquée.
mention des publications spéciales qui ne font pas partie
d’une série: Catalogue des cartes aéronautiques ou Les Procédures complémentaires régionales
Tableaux météorologiques pour la navigation aérienne (SUPPS) ont un caractère analogue à celui des
internationale, par exemple. procédures pour les services de navigation aérienne, car
elles ont été aussi approuvées par le Conseil, mais elles
Les Normes et pratiques recommandées ne sont applicables que dans certaines régions. Elles
internationales sont adoptées par le Conseil en vertu sont établies sous forme de recueil, car certaines d’entre
des dispositions des articles 54, 37 et 90 de la elles s’appliquent à des régions qui se chevauchent, ou
Convention relative à l’aviation civile internationale, et sont communes à plusieurs régions.
constituent les Annexes à la Convention. Sont classées
comme normes internationales les spécifications dont
l’application uniforme par les États contractants est
reconnue nécessaire à la sécurité ou à la régularité de la
navigation aérienne internationale; les spécifications
dont l’application uniforme est reconnue souhaitable Les publications ci-après sont établies sous l’autorité
dans l’intérêt de la sécurité, de la régularité ou de du Secrétaire général, conformément aux principes
l’efficacité de la navigation aérienne internationale sont approuvés par le Conseil.
classées comme pratiques recommandées. La
connaissance de toute différence entre les règlements ou Les Manuels techniques donnent des indications et
usages d’un État et les dispositions d’une norme renseignements qui développent les dispositions des
internationale est essentielle à la sécurité ou à la normes, pratiques recommandées et procédures
régularité de la navigation aérienne internationale. Aux internationales; ils sont destinés à faciliter la mise en
termes de l’article 38 de la Convention, un État qui ne application de ces dispositions.
se conforme pas aux dispositions d’une norme
internationale est tenu de notifier toute différence au Les Plans de navigation aérienne présentent sous
Conseil de l’OACI. La connaissance des différences par une forme concise les plans OACI de mise en oeuvre
rapport aux pratiques recommandées peut aussi des installations et services destinés à la navigation
présenter de l’importance pour la sécurité de la aérienne internationale dans les diverses régions de
navigation aérienne; bien que la Convention n’impose navigation aérienne de l’OACI. Ils sont établis, par
pas d’obligation à cet égard, le Conseil a invité les États décision du Secrétaire général, d’après les
contractants à notifier ces différences en plus des recommandations des réunions régionales de navigation
différences par rapport aux normes internationales. aérienne et les décisions du Conseil au sujet de ces
recommandations. Les plans sont amendés
Les Procédures pour les services de navigation périodiquement pour tenir compte des changements
aérienne (PANS) sont approuvées par le Conseil pour survenus dans les installations et services nécessaires et
être mises en application dans le monde entier. Elles de l’état d’avancement de la mise en application.
comprennent surtout des procédures d’exploitation qui
ne paraissent pas avoir atteint un stade de maturité Les Circulaires permettent de communiquer aux
suffisant pour être adoptées comme normes et pratiques États contractants des renseignements pouvant les
recommandées internationales, ainsi que des intéresser dans le cadre de diverses spécialités. Elles
dispositions présentant un caractère plus définitif, mais comprennent des études sur des questions techniques.
© OACI 2007
7/07, F/P1/250
No de commande 9731P1
Imprimé à l’OACI