cours-MQ SMP5
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cours-MQ SMP5
Filiére SMP-Semestre 5
Université Mohammed V
Faculté des sciences
Mohammed Loulidi
1
Table des matières
Contents 4
Préambule 4
2
2 Moment cinétique de spin : Application des postulats 20
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Experience de Stern-Gerlach : Mise en évidence expérimentale du spin . . . 21
2.3 Description quantique du spin : Postulats de la théorie de Pauli . . . . . . 22
2.4 Propriétés du moment cinétique du spin S = 1/2 et espace des états . . . . 23
2.5 Illustration des postulats sur le cas du spin S = 1
2
. . . . . . . . . . . . . . 25
2.5.1 Préparation des états . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.5.2 Mesure de spin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
2.6 Evolution d’un spin 12 dans un champ magnétique uniforme . . . . . . . . . 28
3 L’oscillateur harmonique 30
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Quantification de l’O.H. et solution opératorielle . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.1 Hamiltonien et équations aux V.P . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.2 Les opérateurs de création et d’annihilation . . . . . . . . . . . . . 33
3.2.3 Détermination du spectre de H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.3.1 Lemmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.3.2 Spectre de N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.3 États propres de l’hamiltonien H . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.1 Dégénérescence des V~ . P | ϕin > . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
3.3.2 Expression des | ϕn > et représentation de a et a+ . . . . . . . . . . 36
3.3.3 Fonctions d’ondes associées à | ϕn > . . . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.4 Discussion physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.1 Calcul des écarts quadratiques moyens, principe d’incertitude de
Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.2 Propriétés de l’état fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4.3 Evolution temporelle des valeurs moyennes . . . . . . . . . . . . . . 41
3
4.5.2 Propriétés des harmoniques sphériques . . . . . . . . . . . . . . . . 53
4.5.3 Discussion physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.5.3.1 Valeurs moyennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.5.3.2 Calcul des previsions physiques . . . . . . . . . . . . . . . 55
4
Chapitre 1
Contents
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Ennoncé des postulats de la mécanique quantique . . . . . . . 7
1.2.1 Description de l’état dynamique d’un système . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Description des grandeurs physiques . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3 Mesure des grandeurs physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3.1 Résultats possibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.3.2 Principe de décomposition spectrale . . . . . . . . . . 7
1.2.3.3 Réduction du paquet d’ondes . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.4 Evolution des systèmes dans le temps . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.5 Règles de quantification . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.3 Interprétation physique des postulats . . . . . . . . . . . . . . 10
1.3.1 Règles de quantifications et mécanismes de la mesure . . . . . . 10
1.3.2 Valeur moyenne et écart quadratique moyen d’une observable . 10
1.3.3 Compatibilité des observables . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.3.1 Compatibilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.3.3.2 Préparation d’un état et construction de l’espace des
états E . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.4 L’équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.1 Propriétés de l’équation de Schrödinger . . . . . . . . . . . . . 13
1.4.2 Evolution de la valeur moyenne . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.5 Systèmes conservatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.5.1 Equation de Schrödinger et états stationnaires . . . . . . . . . 16
1.5.2 Constante du mouvement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.5.3 Fréquences de Bohr et règles de sélection . . . . . . . . . . . . 18
1.5.4 relation d’incertitude temps-Energie . . . . . . . . . . . . . . . 19
5
1.1 Introduction
En mécanique classique, la connaissance des variables dynamiques {qi (t)} et {pi (t)} à
tout instant t permet la détermination exacte de l’état de notre système. {qi (t)}(variables
de position) et {pi (t)}(variables d’impulsion) étant respectivement l’ensemble des variables
généralisées et les moments conjuguées. Dans le formalisme de Lagrange les équations du
mouvement sont déterminées à partir des équations de Lagrange :
!
∂L d ∂L
=
∂qi dt ∂ q̇i
où L(qi , q̇i , t) = T (q̇i )−V (qi , t) est le lagrangien du système, où T (q̇i ) est l’ènergie cinétique
et V (qi , t) l’énergie potentielle du système. Dans le cadre du formalisme lagrangien les
moments conjuguées sont définis par pi = ∂∂L q̇i
. Les équations du mouvement peuvent être
aussi déterminées à partir des équations de Hamilton-Jacobi :
!
∂H ∂H
q̇i = ṗi = −
∂pi ∂qi
Toutes les grandeurs physiques sont fonction des variables dynamiques qi (t), q̇i (t), pi (t)
et le temps t : L’énergie H(qi , pi , t) ; le moment cinétique ~σ (qi , pi , t) ;...etc. Ainsi par la
connaissance de l’état du système à un instant t0 on peut dèterminer exactement son état
à toute instant ultérieur t et prédire exactement le résultat de toute mesure effectuée sur
le système à toute instant t.
En mécanique quantique, la relation entre l’état dynamique du système et les variables
n’est pas évidente. Toute mesure perturbe complètement le système. Cette perturbation
est complètement incontrôlable. Ce qui impose une limite sur la precision de toute mesure
simultanée des grandeurs physiques.
En conséquence, pour toute description quantique d’un système physique il faut concevoir
comment
- décrire l’état d’un système quantique.
- connaissant l’état du système, prévoir les résultats de toute mesure.
- connaissant l’état du système à un instant t0 , dèterminer son état à un instant t ultérieur.
6
1.2 Ennoncé des postulats de la mécanique quantique
3ème postulat
La mesure d’une grandeur physique A ne peut donner comme résultat qu’une des valeurs
propres de l’observable A correspondante.
Soit {| un >} la base constituée des vecteurs propres(V~ .P) de l’opérateur A tel que
A | uin >= an | uin > avec i = 1, 2, ..., gn où gn est le degré de dégénérescence de la valeur
propre(V.P) an . D’après le principe de décomposition spectral, tout état | ψ > peut être
décomposé dans la base {| un >} : | ψ >= n gi=1 cn | uin >. En considérant que l’état
P P n i
est normé ; < ψ | ψ >= 1, la probabilité de trouver la valeur propre an après la mesure
est donnée par :
gn gn
P(an ) = | < uin | ψ > |2 = |cin |2
X X
i=1 i=1
4ème postulat
La mesure d’une grandeur physique A pour un système dans un état | ψ > normé ne peut
7
donner comme résultat la valeur propre an de l’observable A qu’avec une probabilité
gn
P(an ) = | < uin | ψ > |2
X
i=1
Dans le cas d’un spectre continu non dégénéré : A | vα >= α | vα >, l’état du système
étant donné par | ψ > dαc(α) | vα >, la probabilité de trouver une valeur propre entre
R
α et α + dα est :
P(α) = | < vα | ψ > |2 dα = |c(α)|2 dα
Remarques :
| < vα | ψ > |2
P(α) = dα
<ψ|ψ>
— Les états | ψ > et | ψ ′ >= αeiθ | ψ > décrivent le même état physique. En effet
Pgn Pgn
i=1 | < uin | ψ ′ > |2 α2 i=1 | < uin | ψ > |2
= 2 = P(an )
< ψ′ | ψ′ > α <ψ|ψ>
Pgn
= <ψ|( i=1 | uin >< uin |) | ψ >
= < ψ | Pn | ψ >
Sachant que | ψn >= Pn | ψ > ∈ En alors < ψ | Pn | ψ > n’est autre que la
norme < ψn | ψn > (Pn+ = Pn2 = Pn ) qui est indépendante de la base choisie
8
dans En .
Soit | ψ > l’état du système avant la mesure d’une grandeur physique A. Après
la mesure, l’état du système ne reste plus le même ; | ψ >→| ψ ′ >6=| ψ >. Si après
la mesure on obtient la V.P an : A | ψ >= an | ψ >. Si an est non dégénérée on a
| ψ >= n cn | un > où | un > sont les V~ .P de A, on postule que l’état juste après la
P
mesure est | ψ >=| un >. Si an est dégénérée, | ψ >= n gi=1 cn | uin >, on postule que
P P n i
5ème postulat
Si le résultat de la mesure d’une grandeur physique sur l’état du système donne la valeur
an , l’état du système immédiatement après la mesure est la projection normée sur le sous
espace propre associé à la V.P an :
Pn | ψ >
| ψ ′ >= q
< ψ | Pn | ψ >
d
i~ | ψ(t) >= H | ψ(t) >
dt
9
et en plus RP est non hermitique vue que (RP )+ = P + R+ = P R.
7ème postulat
L’observable A s’obtient en remplaçant, dans l’expression de la grandeur physique corres-
pondante convenablement symétrisée, ~r et p~ par les observables R et P respectivement.
Exemple : ~r.~p → 1/2(~r.~p + p~.~r) → 1/2(RP + P R)
10
Pgn
sachant que P(an ) = i=1 | < uin | ψ > |2 alors
P Pgn
< A >= n i=1 an < ψ | uin >< uin | ψ >
P Pgn
= < ψ | A( n i=1 | uin >< uin |) | ψ >
= <ψ|A|ψ>
Remarque
si | ψ > est non normée
<ψ|A|ψ>
< A >=
<ψ|ψ>
L’écart quadratique moyen exprime la dispersion des résultats ; càd la variation des valeurs
par rapport à leur moyenne. Il est donné par
1
∆A∆B ≥ | < [A, B] > |
2
1.3.3.1 Compatibilité
Si le système est dans un état | ψ > tel que la mesure simultanée de A et B donnera les
V.P (an , bp ), A et B sont dites compatibles.
Supposons que | ψ >= n,p,i cn,p,i | an , bp , i >. La probabilité d’obtenir an après la mesure
P
de A est P (an ) =< ψ | Pn | ψ >= p,i | < i, bp , an | ψ > |2 . L’état juste après la mesure
P
11
est P
′ c |a ,b ,i>
p,i n,p,i n p
| ψ >= q P
p,i
|cn,p,i |2
= √ Pn |ψ>
<ψ|Pn |ψ>
probabilité
Pan (bp ) = ′
i | < i, bp , an | ψ > |
2
P
P 2
= P i |cn,p,i | 2
p,i
|cn,p,i |
simultanée de A et B est
cnpi | an , bp , i >
P
| ψ >= i qP
′′
2
i |cn,p,i |
Le résultat de la mesure est indépendant de l’ordre dans lequel sont effectuées les deux
mesures. Ce résultat peut être retrouvé par application directe du 4éme et 5éme postulat.
En effet, la mesure simultanée de A et B peut donner les valeurs (an , bp ) avec la probabilité
P (an , bp ) = i | < i, bp , an | ψ > |2 . L’état après la mesure est la projection sur le sous
P
Pnp | ψ >
| ψ ′′ >= q
< ψ | Pnp | ψ >
où Pnp = | an , bp , i >< i, bp , an |
P
i
12
née des observables est | ψ ′ >= |ccnpqnpq |
| an , bp , cq >. Il est indépendant de | ψ >.
En conclusion, la donnée d’un ensemble complet d’observables qui commutent(ECOC)
permet de déterminer complètement l’état du système indépendamment de l’état initial
| ψ >. Ce qui justifie l’introduction de la notion d’ECOC. En faisant un nombre suffi-
sant de mesures, on va parcourir tous les états possibles du système et par conséquent
on construit ainsi la base associée à l’espace des états E. En conséquence, ∀ | ψ >∈
E, | ψ >= npqr... cnpqr... | an , bp , cq , dr ... >
P
d
i~ | ψ(t) >= H | ψ(t) >
dt
nous permet de déterminer l’état du système | ψ(t) > à tout instant ultérieur t.
d
i~ < ψ(t) | ψ(t) >= − < ψ(t) | H + | ψ(t) > + < ψ(t) | H | ψ(t) >= 0.
dt
Ceci conduit au résultat bien connu < ψ(t) | ψ(t) >= cst = 1 qui s’écrit en
représentation | ~r >
Z Z
3
d r < ψ | ~r >< ~r | ψ >= d3 r|ψ(~r, t)|2 = 1
13
L’équation de Schrödinger s’écrit
P2
!
d
i~ ψ(~r, t) = + V (~r, t) ψ(~r, t)
dt 2m
P2
!
d
−i~ ψ ∗ (~r, t) = + V (~r, t) ψ ∗ (~r, t)
dt 2m
∂ ~2
i~ |ψ(~r, t)|2 = − (ψ ∗ (~r, t)∆ψ(~r, t) − ψ(~r, t)∆ψ ∗ (~r, t))
∂t 2m
Si on pose
J(~r, t) = ~
(ψ ∗ (~r, t)∇ψ(~r, t)
2mi h
− ψ(~r, t)∇ψ ∗ (~r, t))
i
= 1
m
Re ψ ∗ ~
i
∇ψ
on obtient,
∇.J(~r, t) = ~
2mi
(∇ψ ∗ .∇ψ + ψ ∗ ∇2 ψ − ∇ψ.∇ψ ∗ − ψ∇2 ψ ∗ )
= ~
2mi
(ψ ∗ ∆ψ − ψ∆ψ ∗ )
∂ρ(~r, t)
+ ∇.J(~r, t) = 0
∂t
Soit < ψ | A | ψ > la valeur moyenne de l’observable A qu’on suppose qu’elle dépend
explicitement du temps. Son évolution est :
d
dt
< A > (t) = i
~
< ψ | HA | ψ > + < ψ | ∂A
∂t
| ψ > − ~i < ψ | AH | ψ >
= 1
i~
< [A, H] > + < ∂A
∂t
>
14
Remarque :
A toute grandeur physique classique mesurable A(~r(t), p~(t), t) on associe une observable
A(R, P, t) tout en tenant compte de la règle de quantification ~r(t) → R et p~(t) → R.
Sachant que R et P étant des observables indépendantes du temps, cette dépendance qui
se trouvait dans les variables dynamiques ~r(t), p~(t) passe, après quantification, au vecteur
d’état | ψ(t) >.
Soit
P2
H= + V (R)
2m
l’hamiltonien d’une particule en mouvement soumise à potentiel V (R).
d
dt
< R > (t) = 1
i~
< [R, H] >
= <P >
m
d
dt
< P > (t) = i~1 < [P, H] >
= − < ∇V (R) >
C’est le théorème d’Ehrenfest.
Ces équations sont identiques aux équations classiques d’une particule soumise à un po-
tentiel V (~r).
Soit < R > (t) la position du centre du paquet d’onde. D’après le théorème d’Ehrenfest
on obtient l’équation
d2
m 2 < R > (t) = − < ∇V (R) >,
dt
Donc le centre du paquet d’onde n’obéit pas forcément aux lois de la mécanique classique.
Si ψ(~r, t) ne subit de variations considérables que dans un domaine très étroit de largeur
∆r, [r0 − ∆r 2
, r0 + ∆r
2
] ; i.e la largeur du paquet d’onde ∆r << ∇V (r). En conséquence,
on peut supposer que ∇V (r) ≃ cste dans le domaine de variation de ψ(~r, t), càd que la
particule ne sent pas les effets quantiques du potentiel. Ainsi nous pouvons faire l’approxi-
mation < ∇V (R) >≃ ∇V (< R >) qui amène le centre du paquet d’onde à obéir aux lois
classiques.
Un système conservatif est un système dont l’énergie totale ne varie pas au cours du
temps, E(t) = cste. C’est une constante du mouvement.
15
1.5.1 Equation de Schrödinger et états stationnaires
dcnτ (t)
cnτ (t)En | ϕnτ >
X X
i~ | ϕnτ >=
n,τ dt n,τ
dcnτ (t)
i~ = cnτ (t)En
dt
On obtient finalement,
i
cnτ (t0 )e− ~ En (t−t0 ) | ϕnτ >
X
| ψ(t) >=
n,τ
avec cnτ (t0 ) =< ϕnτ | ψ(t0 ) > où | ψ(t0 ) > est l’état du système à l’instant t0 .
Dans le cas d’un spectre continu
XZ i
| ψ(t) >= Cτ (E, t0 )e− ~ E(t−t0 ) | ϕEτ > dE
τ
Remarque
Si | ψ(t0 ) > est un état propre de H tel que H | ψ(t0 ) >= En | ψ(t0 ) >,
i
= cnτ (t0 )e− ~ En (t−t0 ) | ϕnτ >
P
τ
i
= e− ~ En (t−t0 ) cnτ (t0 ) | ϕnτ >
P
τ
i
= e− ~ En (t−t0 ) | ψ(t0 ) >≡| ψ(t0 ) >
16
1.5.2 Constante du mouvement
i
En multipliant l’équation de Schrödinger par e− ~ H(t) on obtient
i i
i~e− ~ Ht dtd | ψ(t) >= e− ~ Ht H | ψ(t) >
i
= i~ dtd (e− ~ Ht ) | ψ(t) >
d’où l’équation
d − i Ht
(e ~ | ψ(t) >) = 0
dt
Ainsi on obtient
i i
e− ~ Ht | ψ(t) >= e− ~ Ht0 | ψ(t0 ) >
i
| ψ(t) >= e− ~ H(t−t0 ) | ψ(t0 ) >
qui s’écrit
| ψ(t) >= U (t, t0 ) | ψ(t0 ) >
i
où U (t, t0 ) = e− ~ H(t−t0 ) est l’opérateur d’évolution.
Dans la représentation de Heisenberg, la dépendance dans le temps qui se trouvait, dans
la représentation de Schrödinger, dans le vecteur d’état | ψ(t) > passe aux opérateurs.
Dans cette représentation de Heisenberg on pose
et
AH (t) = U + (t)AU (t)
1
!
dAH ∂A
= [AH , HH ] +
dt i~ ∂t H
17
En conséquence AH (t) = AH (t0 ) ; AH = A.
Par définition A est une constante du mouvement si
[A, H] =0
∂A
∂t
=0
Remarques
— Si A est une constante du mouvement alors < A > est aussi une constante du
mouvement.
— Vue que [A, H] = 0, alors ∃{| ϕnpτ >} base commune à A et H tel que
où τ est un indice qui correspond aux autres observables qui forment un ECOC
avec {A, H}. | ϕnpτ > étant des états stationnaires, ils demeurent toujours états
propres de A avec la même V.P ap . Les V.P de A sont appelés de bon nombres
quantiques et la probabilité d’avoir la valeur ap comme résultat de la mesure de
i
A est indépendante du temps. En effet, vue que cnpτ (t) = e− ~ En (t−t0 ) cnpτ (t0 ),
nτ nτ
i
cnτ (t0 )e− ~ En (t−t0 ) | ϕnτ >
X
| ψ(t) >=
n,τ
i i
= c∗n′ τ ′ (t0 )e ~ En (t−t0 ) < ϕn′ τ ′ | A | ϕnτ > cnτ (t0 )e− ~ En (t−t0 )
P P ′
n,τ n′ ,τ ′
i
= c∗n′ τ ′ cnτ (t0 )e ~ (En −En )(t−t0 ) < ϕn′ τ ′ | A | ϕnτ >
P P ′
n,τ n′ ,τ ′
1 |En′ − En |
νnn′ =
2π ~
18
Si n = n′ , νnn′ = 0. Seuls les éléments non diagonaux < ϕn′ τ ′ | A | ϕnτ > qui permettent
la détermination des fréquences νnn′ permises du système. Ce sont les seules fréquences
qui peuvent être émises ou absorbées, c’est la règle de sélection de Bohr.
La moyenne de toutes les grandeurs atomiques(moment dipôlaire électrique, moment ma-
gnétique,...) oscillent à des fréquence de Bohr de l’atome.
∆A∆E ≥ 21 |< [A, H] >| où (∆A)2 =< A2 > − < A >2 et (∆E)2 =< H 2 > − < H >2 .
On obtient alors l’équation
19
Chapitre 2
Contents
2.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Experience de Stern-Gerlach : Mise en évidence expérimen-
tale du spin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.3 Description quantique du spin : Postulats de la théorie de
Pauli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4 Propriétés du moment cinétique du spin S = 1/2 et espace
des états . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
1
2.5 Illustration des postulats sur le cas du spin S = 2 . . . . . . . 25
2.5.1 Préparation des états . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25
2.5.2 Mesure de spin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
1
2.6 Evolution d’un spin 2 dans un champ magnétique uniforme . 28
20
2.1 Introduction
Le spin est une grandeur physique associée aux particules quantiques. Elle décrit
une propriété intrinsèque qui n’a pas d’analogue en mécanique classique. Parmi les mani-
festations expérimentales de l’existence de spin de l’électron, on cite
— Le comportement des atomes d’Ag, atome neutre paramagnétique, sous l’effet
d’un champ magnétique B. ~
— La structure fine des raies spectrales. Chacune des raies spectrales se divise,
sous l’effet d’un champ magnétique B,~ en un certain nombre de raies spectrales
~ C’est l’effet Zeeman
équidistantes, séparées par un interval proportionnel à |B|.
Afin d’expliquer ces phénomènes physiques, on associe au moment cinétique orbital L ~
un moment magnétique M ~ = µB L,
~ où µB = q ~ est le magnéton de Bohr. q et me
~ 2me
étant respectivement la charge et la masse de l’électron. Or cette théorie qui s’avère
confirmée expérimentalement dans certains cas, elle reste impuissante à rendre compte
de l’anomalie qui apparait pour les atomes de numéros atomique Z impaire. C’est l’effet
Zeeman anormal : Les niveaux se divisent en un nombre paire de sous niveaux alors que
d’après la théorie, il doit être impaire, puisque égal à (2ℓ + 1) avec ℓ entier.
21
Les atompes d’Ag étant neutres, ne subissent pas la force de Laplace, mais ils ont un
moment magnétique M~ . Ils subissent alors une force F~ = −∇W
~ qui dérive d’une énergie
potentielle :
W = −M ~ .B~
avec M~ = γL ~ où L
~ est le moment cinétique et γ le rapport gyromagnétique. Le moment
des forces est donné par ~Γ = M
~ ∧ B.
~
~
dL ~ ∧B
=M ~ = γL
~ ∧B
~
dt
[Sj , Sk ] = i~ǫjkl Sl
où les indices j, k, l dénotent les composantes du spin (x, y, z) et ǫjkl est le symbol
22
de Levi-Civitta. Il est nul si au moins deux indices sont égaux et égal à +1(-1)
dans une rotation d’indice directe(indirecte). Explicitement on a :
Remarque :
Le spin n’a pas d’analogue en classique. Il apparait, dans l’équation de Dirac qui traite
l’électron dans le cadre de la mécanique quantique relativiste, comme une propriété in-
trinsèque de l’électron. (Ceci est dû à la structure du groupe de Lorentz).
~ ~
Sz | + >= |+> , Sz | − >= − |−>
2 2
où {| + >, | − >} est la base de l’espace des états Es . Elle satisfait les relations d’ortho-
gonalité
< + | + >=< − | − >= 1 , < + | + >=< − | − >= 0
et la relation de fermeture
| + >< + | + | − >< − |= 1
23
où 1 est la matrice identité.
∀ | ψ >∈ Es ona
| ψ >= α | + > +β | − >
1 1
S + = (Sx + iSy ) , S − = (Sx − iSy )
2 2
avec
S ± | ± >= 0 , S ± | ∓ >= ~ | ± >
Vue que les composantes de spin Sx et Sy peuvent être exprimées en fonction des opéra-
teurs S + et S − :
1 1
Sx = (S + + S − ) , Sy = (S + − S − )
2 2i
~ s’écrit
la représentation matricielle de l’opérateur S
~ 0 1 ~ 0 −i ~ 1 0
Sx = ; Sy = ; Sz =
2 1 0 2 i 0 2 0 −1
∀
a b
M =
c d
on peut écrire M en fonction des matrices σα :
24
avec, α = a+d
2
; β = b+c
2
; γ = i b−c
2
; δ = a−d 2
.
∀A~ et B~ quelconques c’est facile de montrer la relation :
~ σ .B)
(~σ .A)(~ ~ = A.
~B ~ + i~σ .(A
~ ∧ B)
~
L’espace étant isotrope, les résultats obtenus dans l’expérience de Stern-Gerlach doivent
être invariantes par rotation. En conséquence, tous les opérateurs Sx , Sy , Sz et Su ont
les mêmes valeurs propres ±~/2. Par contre on peut montrer que leurs vecteurs propres
sont donnés par :
1 1
| ± >x = √ (| + > ± | − >) ; | ± >y = √ (| + > ±i | − >)
2 2
ϕ θ ϕ θ
| + >u = e−i 2 cos | + > +ei 2 sin | − >
2 2
ϕ θ ϕ θ
| − >u = −e−i 2 sin | + > +ei 2 cos | − >
2 2
1
2.5 Illustration des postulats sur le cas du spin S = 2
25
Pour un état quelconque, on place l’appareil de façon à ce que B~ k ~u où ~u est le vecteur
unitaire d’un axe quelconque. Dans ce cas, l’état du système s’écrit :
C’est un état | ψ >≡| + >u à un facteur de phase près qui est sans signification physique.
Afin d’effectuer des mesures de spin, on doit disposer de deux appareils de Stern-
Gerlach, le 1er sert à préparer le spin dans un état donné, Il joue le rôle de polariseur ;
alors que le 2ème nous permet la mesure de l’état du spin ; il joue le rôle d’analyseur.
— Si les deux appareils sont parallèles, par exemple situés sur l’axe Oz, d’après les
postulats le résultat est certain. Si les atomes sont préparés dans l’état | + >
alors le résultat de la mesure est certainement l’état | + >.
— Si le polariseur se trouve parallèle à ~u(vecteur unitaire d’angle, θ et ϕ), l’état du
système est donné par
ϕ θ ϕ θ
| ψ >= e−i 2 cos | + > +ei 2 sin | − >
2 2
26
Les valeurs moyennes sont données par
< ψ | Sx | ψ >= ~
2
sin θ cos ϕ
< ψ | Sy | ψ >= ~
2
sin θ sin ϕ
< ψ | Sz | ψ >= ~
2
cos θ
π θ π θ
| ψ >= cos( − ) | + > + sin( − ) | − >
4 2 4 2
~ π θ ~ π θ
P( ) = cos2 ( − ) ; P(− ) = sin2 ( − )
2 4 2 2 4 2
θ θ
| ψ >= cos | + > + sin | − >
2 2
1 1
| + >x = √ (| + > + | − >) ; | − >x = √ (| + > − | − >)
2 2
On trouve facilement
27
~ θ θ 1 0 cos cos 2θ ~
< ψ | Sz | ψ >= (cos , sin ) = cos θ
2 2 2 0 −1 sin 2θ 2
1
2.6 Evolution d’un spin 2 dans un champ magnétique
uniforme
~ 0 est
L’énergie potentielle d’un atome d’Ag plongé dans un champ magnétique B
donnée par :
W = −M~ .B
~ 0 = −γ L.
~B ~0
H = ω0 Sz
ϕ θ ϕ θ
| ψ(0) >= e−i 2 cos | + > +ei 2 sin | − >
2 2
Par application du postulat d’évolution dans le cas d’un système conservatif(E = Cst),
on obtient :
ϕ E+ θ ϕ E− θ
| ψ(t) >= e−i 2 e−i ~ t cos | + > +ei 2 e−i ~ t sin | − >
2 2
ce qui donne
ϕ+ω0 t) θ ϕ+ω0 t) θ
| ψ(t) >= e−i( 2 cos | + > +ei( 2 sin | − >
2 2
La présence de B ~ 0 introduit un déphasage égal à ω0 t. Si on
note par | ψ(0) >≡| + >~u(t=0) et | ψ(t) >≡| + >~u(t) où ~u(t)
est le vecteur unitaire défini par :
28
< ψ | Sx | ψ >= ~
2
sin θ cos(ϕ + ω0 t)
< ψ | Sy | ψ >= ~
2
sin θ sin(ϕ + ω0 t)
< ψ | Sz | ψ >= ~
2
cos θ
On remarque que < Sz > est une constante de mouvement.
Les valeurs moyennes < Sx >, < Sy > et < Sz > se comportent comme un moment
cinétique classique de valeur ~/2 qui serait animé du mouvement de precession de Larmor.
29
Chapitre 3
L’oscillateur harmonique
Contents
3.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
3.2 Quantification de l’O.H. et solution opératorielle . . . . . . . 32
3.2.1 Hamiltonien et équations aux V.P . . . . . . . . . . . . . . . . 32
3.2.2 Les opérateurs de création et d’annihilation . . . . . . . . . . . 33
3.2.3 Détermination du spectre de H . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.3.1 Lemmes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.2.3.2 Spectre de N . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.3 États propres de l’hamiltonien H . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
~ . P | ϕin > . . . . . . . . . . . . . . . . .
3.3.1 Dégénérescence des V 36
3.3.2 Expression des | ϕn > et représentation de a et a+ . . . . . . . 36
3.3.3 Fonctions d’ondes associées à | ϕn > . . . . . . . . . . . . . . . 37
3.4 Discussion physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.1 Calcul des écarts quadratiques moyens, principe d’incertitude
de Heisenberg . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
3.4.2 Propriétés de l’état fondamental . . . . . . . . . . . . . . . . . 40
3.4.3 Evolution temporelle des valeurs moyennes . . . . . . . . . . . 41
30
3.1 Introduction
On parle d’un oscillateur harmonique(O.H.) lorsqu’il s’agit de petits mouvements
autour d’une position d’équilibre stable. On rencontre l’O.H. dans plusieurs branches de
la physique.
— En mécanique classique
Cas du mouvement d’un pendule simple ou d’une masse liée à un resort,...
— En électrocinétique
Évolution de la charge du condensateur dans le circuit RLC,...
— En chimie
Cas des vibrations d’une molécule diatomique, modélisation des liaisons inter-
atomiques dans un réseau cristallin,...
— En optique
Cas du modèle de l’électron élastiquement lié. Il s’agit d’un gaz peu dense soumis
à un rayonnement électromagnétique. L’électron qui gravite autour du noyau est
soumis à i) la force attractive subit par le noyau engendrant ainsi des oscillations
harmoniques, ii) la force du champ électrique F~ = q E ~ qui est sinusoïdale et iii)
une force de freinage en −γ~ṙ. Ainsi, le mouvement de l’électron peut être relié à
un dipôle électrique.
— En mécanique quantique
i) Dans la théorie des vibrations moléculaires et cristallographiques par quanti-
fication des oscillations des atomes et molécules.
ii) Champ électromagnétique dans une cavité résonante est équivalent à un en-
semble d’O.H. indépendants.
Malgré la diversité de ces systèmes physiques, ils sont décrits par des équations similaires
et leur étude se fait par un traitement mathématique identique.
Définition
Un O. H. est une particule assujettit à se déplacer le long d’un axe et soumis à une force
de rappel F~ = −k~r. L’équation du mouvement s’écrit
r̈ + ω 2 r = 0
P2 1
E= + mω 2 r2
2m 2
31
3.2 Quantification de l’O.H. et solution opératorielle
P2 1
H= + mω 2 X 2
2m 2
H | ϕ >= E | ϕ >
p 2
< x | H | ϕ >= < x | 2m | ϕ > + 21 mω 2 < x | X 2 | ϕ >
= E<x|ϕ>
~2 d2 1
!
− + mω 2 x2 ϕ(x) = Eϕ(x)
2m dx 2 2
Remarques
= ~ω
2
X̂ 2 + P̂ 2
32
q
où X̂ = mω ~
X et P̂ = √m~ω
P
. Sachant que [X, P ] = i~ alors on obtient la relation
[X̂, P̂ ] = i.
L’équation aux V.P H | ϕ >= E | ϕ > peut être résolue directement, en adoptant une
représentation donnée soit {| x >} ou {| p >}, via l’équation de Schrödinger. Une autre
méthode alternative, dite directe, consiste à construire les V.P de H par l’introduction
d’opérateurs appropriés.
1 1
a = √ (X̂ + iP̂ ) et son conjugué a+ = √ (X̂ − iP̂ )
2 2
i i
[a, a+ ] = [P̂ , X̂] + [P̂ , X̂] = 1
2 2
h i
= ~ω
2
(X̂ + iP̂ )(X̂ − iP̂ ) + i[X̂, P̂ ]
= ~ω(aa+ − 12 )
= ~ω(a+ a + 12 )
1
H = ~ω(N + )
2
Donc la solution des équations aux valeurs propres de l’oscillateur harmonique revient
à determiner le spectre de l’opérateur N . Pour ce faire on a besoin des relations de
commutations suivantes
33
ce qui conduit aux relations
N a = a(N − 1) , N a+ = a+ (N + 1)
1
H | ϕiν >= ~ω(ν + ) | ϕiν >
2
3.2.3.1 Lemmes
< ϕiν | aa+ | ϕiν >=< ϕiν | (a+ a + 1) | ϕiν >= (1 + ν)(< ϕiν | ϕiν >) > 0
3.2.3.2 Spectre de N
D’après le lemme I ν ≥ 0. Considérons une suite finie de vecteurs {ap | ϕiν >} avec
1 ≤ p ≤ n.
34
N (a2 | ϕiν >) = N a(a | ϕiν >) = a(N − 1)(a | ϕiν >),
d’après le lemme II on obtient N (a2 | ϕiν >) = (ν − 2)(a2 | ϕiν >). De même si on suppose
que N (ap | ϕiν >) = (ν − p)(ap | ϕiν >) ∀ 1 ≤ p ≤ n, on montre que :
N (ap+1 | ϕiν >) = N a(ap | ϕiν >) = a(N − 1)(ap | ϕiν >)
= (N − p − 1)(ap+1 | ϕiν >)
Donc ∀p ≤ n ona
N (ap | ϕiν >) = (ν − p)(ap | ϕiν >)
En particulier
N (an+1 | ϕiν >) = (ν − n − 1)(an+1 | ϕiν >) , N (an | ϕiν >) = (ν − n)(an | ϕiν >)
1
H | ϕin >= ~ω(n + ) | ϕin >
2
h i
= ~ω (n − 1)a | ϕin > + 21 a | ϕin >
= ~ω(n + 21 ) − ~ω (a | ϕin >)
De même on montre que H(a+ | ϕin >) = (En + ~ω)(a+ | ϕin >). Ainsi l’action de
l’opérateur a sur un V~ . P de N fait disparaitre un quantum d’énergie . C’est l’opérateur
d’annihilation. Alors que l’action l’opérateur a+ sur un V~ . P de N fait apparaitre un
quantum d’énergie. C’est l’opérateur de création.
35
3.3 États propres de l’hamiltonien H
[f (a, a+ , N ] = cn cm [(a+ )n am , N ]
X
n,m
or
[(a+ )n am , N ] = (a+ )n [am , N ] + [(a+ )n , N ]am
= −m(a+ )n am + n(a+ )n am
[(a+ )n am , N ] = 0 ⇒ n = m, ce qui abouti à
f (a, a+ ) = p cp (a a)
+ p
P
= p cp N
p
P
Donc les V~ . P de N , | ϕin > constituent une base unique notée {| ϕn >} et ils sont non
dégénérés.
Ce qui entraine a | ϕn+1 >= cn | ϕn >. Ainsi par action de a+ sur cette expression, on
obtient (n + 1) | ϕn+1 >= cn a+ | ϕn > d’où on tire la relation
cn +
| ϕn+1 >= a | ϕn >
n+1
|cn |2
< ϕn+1 | ϕn+1 >= (n+1)2
< ϕn | aa+ | ϕn >
|cn |2
= (n+1)2
< ϕn | (1 + N ) | ϕn >
|cn |2
= n+1
36
√
Vue que < ϕn | ϕn >= 1, on obtient cn = n + 1 et les vecteurs d’état | ϕn > peuvent
être déterminer à partir de l’équation récurrente | ϕn+1 >= √n+1
1
a+ | ϕ n >
1 (a+ )2 (a+ )n
| ϕn >= √ a+ | ϕn−1 >= q | ϕn−2 >= ... = √ | ϕ0 >
n n(n − 1) n!
~2 d2 ϕn (x) 1
− + mω 2 x2 ϕn (x) = En ϕn (x)
2m dx2 2
C’est une équation qui peut être résolue à travers les polynômes d’Hermites. Néanmoins
on peut déterminer les fonctions d’ondes (F. O) de l’oscillateur harmonique par le biais
des opérateurs a et a+ . En effet on a a | ϕ0 >= 0 qui s’écrit en fonction des opérateurs
X et P comme
1
!
mω i
r
√ X+√ P | ϕ0 >= 0
2 ~ m~ω
qui en représentation {| x >} s’écrit
mω dϕ0 (x)
xϕ0 (x) + =0
~ dx
mω 2
dont la solution est donnée par ϕ0 (x) = c e− 2~ x . La constante c est obtenue à partir de
R +∞ 1/4
la condition de normalisation −∞ |ϕ0 (x)|2 dx = 1. On obtient c = mω π~
. Vue que a+
37
est représenté par
1
!
mω ~ d
r
+
a ≡√ x− √
2 ~ m~ω dx
l’état | ϕn > s’écrit
(a√+ )n
| ϕn >= n!
| ϕ0 >
q n
= √1
2n n!
mω
~
x − √~ d
m~ω dx
| ϕ0 >
h n i1/2 1/4 n mω 2
= √1
2n n!
~
mω
mω
π~
mω
~
x − d
dx
e− 2~ x
3 #1/4
4
"
mω
mω 2
ϕ1 (x) = xe− 2~ x
π ~
mω 1/4 mω 2
mω 2
ϕ2 (x) = 2 2 x − 1 e− 2~ x
4π~ ~
Ci-dessous une figure qui représente les fonctions d’ondes et les densités probabilités de
l’O. H pour les trois premiers états quantique. À l’état fondamental a probabilité est
maximale au centre , càd à l’origine(x = 0, alors que pour les autres états excités elle est
maximale en dehors du centre. En plus, la particule ne peut se trouver dans des endroits
où la F. O s’annule. Le nombre de ces endroits augmente avec le degré d’excitation, càd
le nombre d’état n. À la limit n → ∞ le système obéit aux lois de la mécanique classique.
Comme règle générale, tout système quantique, à la limite des grands nombres quantique,
obéit aux lois de la physique classique.
38
3.4 Discussion physique
on obtient
< A± >= < ϕn | A± | ϕn >
∝ < ϕn | a | ϕn > ± < ϕn | a+ | ϕn >
= 0
où A+ = X et A− = P .
Vue que < X >=< P >= 0, l’écart quadratique moyen est donné par
= ~
2mω
< ϕn | (a2 + aa+ + a+ a + (a+ )2 ) | ϕn >
= ~
2mω
< ϕn | (1 + 2N ) | ϕn >
= ~
mω
(n + 21 )
de même on obtient
= − ~mω
2
< ϕn | (a2 − aa+ − a+ a + (a+ )2 ) | ϕn >
= ~mω
2
< ϕn | (1 + 2N ) | ϕn >
= ~mω(n + 12 )
q
Nous avons utilisé le fait que < ϕn | (b∓ )2 | ϕn >= (n ∓ 1)(n ∓ 2) < ϕn | ϕn∓2 >= 0.
Où b− = a et b+ = a+ . Comme conséquence, on vérifie que ∆X et ∆P vérifient le principe
39
d’incertitude de Heisenberg
1 ~
∆X∆P = ~(n + ) ≥
2 2
Remarques
— L’énergie de l’O. H classique est Ecl = 21 (mω 2 x2m ) où xm est l’amplitude maximale
de l’oscillateur. On peut écrire, dans le cadre semi-clasique, que
En x2m xm
(∆X)2 = ≃ ⇒ ∆X = √ ≃ xm
mω 2 2 2
m2 ω 2 x2m p2 pm
(∆P )2 = mEn ≃ = m ⇒ ∆P = √ ≃ pm
2 2 2
2
— < V (X) >= 12 mω 2 < X 2 >= E2n et < 2m P
>= E2n . Ce n’est autre que le
théorème de Viriel qui exprime le fait que pour tout potentiel V (X) = λX n on
a 2 < T >= n < V (X) > où T est l’énergie cinétique de la particule.
— Une analogie entre l’état quantique d’une particule quantique et celui de la par-
ticule classique peut être déduit à partir du calcul des moyenne temporelles de
la particule classique. En effet
Z 2π Z 2π
< xcl >= xm cos(ωt + ϕ)dt = 0 , < pcl >= − pm sin(ωt + ϕ)dt = 0
0 0
Z 2π x2m Z 2π
p2
2
(δxcl ) = x2m 2
cos (ωt+ϕ)dt = 2
, δ(pcl ) = p2m sin2 (ωt+ϕ)dt = m
0 2 0 2
√ √
ce qui donne δxcl = xm / 2 et δpcl = pm / 2
Une particule classique peut avoir une énergie minimum Emin = 0, c’est le cas d’une
particule au repos(T = V = 0). Alors qu’en mécanique quantique l’énergie minimum
de la particule quantique, qui correspond à l’état fondamental est Emin = ~ω/2. Cette
différence est due au fait qu’en mécanique quantique la particule est représentée par une
F. O ϕn (x) ayant une extension spatiale et en plus le principe d’incertitude de Heisenberg
interdit la minimisation simultanée de l’énergie cinétique T et l’énergie potentielle V .
Soit ξ la longueur spatiale qui caractérise l’extension spatiale de ϕn (x). On sait que
2
< V (X) >= 21 mω 2 ξ 2 et < T >= <P2m> . Vue le principe d’incertitude de Heisenberg nous
40
~2
avons ∆ξ∆P ≃ ~/2, d’où < T >= 8mξ 2
. Ainsi l’énergie totale du système est donnée par
mω 2 ξ 2 ~2
E= +
2 8mξ 2
Soit
cn (0) | ϕn >
X
| ψ(0) >=
n
i
cn (0)e− ~ En t | ϕn >
X
| ψ(t) >=
n
− i (Em −En )t
= n,m cn (0)cm (0)Anm e ~
∗
P
avec Ep = p~ω. Vue que les seuls termes non nuls des opérateurs X et P sont < ϕn | A | ϕn±1 >
où A = X, P ,
< A > (t) = c∗n (0)cn−1 (0)An(n−1) ei~ωt + c∗n (0)cn+1 (0)An(n+1) e−i~ωt
X
< X > (t) = cx1 cos ωt + cx2 sin ωt , < P > (t) = cp1 cos ωt + cp2 sin ωt
41
Ainsi on peut, à partir de ces équations, déterminer les constantes cx,p
i et on obtient
finalement
< P > (0)
< X > (t) =< X > (0) cos ωt + sin ωt
mω
< P > (t) =< P > (0) cos ωt − mω < X > (0) sin ωt
Remarque
Cette analogie avec la particule classique n’apparait que parce que l’état | ψ(0) > est une
superposition de tous les états | ϕn >. Si cn (0) = 0 ∀n 6= p on aura un état stationnaire
et < X > et < P > seront des constantes dans le temps, ce qui est un résultat différent
de celui de la particule classique.
42
Chapitre 4
Contents
4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.2 Relations de commutation des moments cinétiques . . . . . . 44
4.2.1 Moments cinétiques orbitaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
4.2.2 Généralisation à un moment cinétique quelconque . . . . . . . 45
4.3 Théorie générale des moments cinétiques . . . . . . . . . . . . 45
4.3.1 Equations aux valeurs propres de J2 et Jz . . . . . . . . . . . . 46
4.3.2 Détermination du spectre de J2 et Jz . . . . . . . . . . . . . . 46
4.4 Vecteurs propres de J2 et Jz : Construction des espaces des
états E(k, j) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49
4.5 Application au moment cinétique orbitale . . . . . . . . . . . 51
~ .P et fonction propres de L2 et Lz . . . . . . . . . . . . . . .
4.5.1 V 51
4.5.2 Propriétés des harmoniques sphériques . . . . . . . . . . . . . . 53
4.5.3 Discussion physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.5.3.1 Valeurs moyennes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55
4.5.3.2 Calcul des previsions physiques . . . . . . . . . . . . . 55
43
4.1 Introduction
En mécanique classique, le moment cinétique L~ = ~r ∧ p~ joue un rôle très important
dans l’étude de mouvements d’un système physique. Dans certains cas de mouvements, elle
~
apparait comme une grandeur indépendante du temps ; i.e ddtL = 0. C’est une intégrale
première du mouvement. Par exemple pour une particule soumise à une force centrale
~ ~ r ∧ p~ = 0 ∀t (~r ⊥ p~). En conséquence, le mouvement du point
F~ = F~er = F kOM
~ k, L = ~
OM
materiel M se fait dans un plan fixe(plan⊥ L~ et passant par l’origine O). De plus, ce
~
mouvement obéit à la loi des aires S(t) = k2m
Lk
t. Ainsi l’aire engendrée par le mouvement
pendant des intervalles de temps égale est le même.
En mécanique quantique, on associe L~ une observable L ~ qui conserve toutes les propriétés
de L~ . Cependant, en mécanique quantique il existe des moments cinétiques intrinsèques
qui n’ont pas d’analogue en mécanique classique tel que le spin d’un atome. Ce qui né-
cessite l’introduction d’un moment cinétique général qu’on notera J.
En mécanique quantique, le moment cinétique joue un grand rôle dans la classification des
spectres atomiques, moléculaires et nucléaires, la détermination des spins des particules
élémentaires, dans le magnétisme.
44
Remarque
Ce résultat se généralise facilement pour un système de particules sans spin. Soit L ~ = PN ~
i=1 Li ,
~ i, L
on a [L ~ j ] = 0 si i 6= j. Sachant que chacun des vecteurs L
~ i obéit aux relations de com-
mutation précédentes, on obtient :
[Lx , Ly ] = jk [Lx , Ly ]
k j
P
= k [Lx , Ly ]
k k
P
= k i~Lz
k
P
= i~Lz
avec les indices i 6= j 6= k sont pris dans une permutation directe. En particulier, si V = J
on obtient :
[Jx , Jy ] = i~Jz ; [Jz , Jx ] = i~Jy ; ; [Jy , Jz ] = i~Jx
~ =0
de même on a [J 2 , Jy ] = [J 2 , Jz ] = 0 d’où [J 2 , J]
45
sont des observables qui commutent.
Remarque
Jz étant un choix, on peut choisir Jx ou Jy .
Vue que
< ψ | J 2 | ψ >= < ψ | Jx2 | ψ > + < ψ | Jy2 | ψ > + < ψ | Jz2 | ψ >
= (k Jx | ψ >k2 + k Jy | ψ >k2 + k Jz | ψ >k2 ) ≥ 0
alors la V.P de J 2 est toujours positive ; i. e J 2 | ψ >= λψ > avec λ ≥ 0. Du fait que la
dimension de J est [J] = ~ on pose λ = j(j + 1)~2 avec j ≥ 0. De même pour Jz , du fait
que [Jz ] = ~, on prend comme V.P de Jz la valeur m~ où m est un nombre.
Sachant que les V.P de J 2 et Jz sont désignées respectivement par les in dices j et m, les
V~ .P seront notés par | k, j, m > :
l’indice k correspond à une V.P d’une autre observable qui commute avec J 2 et Jz et
constitue avec eux un ECOC. Généralement, il s’agit d’un Hamiltonien.
On défini J+ et J− par :
Soient
J 2 | k, j, m >= j(j + 1)~2 | k, j, m >
Jz | k, j, m >= m~ | k, j, m >
Lemme I
j et m satisfont les inégalités −j ≤ m ≤ j
Démonstration :
46
or
J+ J− = (Jx + iJy )(Jx − iJy ) = J 2 − Jz2 + ~Jz
J− J+ = (Jx − iJy )(Jx + iJy ) = J 2 − Jz2 − ~Jz
d’où les inégalités
j(j + 1) − m2 + m ≥ 0 j(j − m)(j + m + 1) ≥ 0 −(j + 1) ≤ m ≤j
=⇒ =⇒
j(j + 1) − m2 − m ≥ 0 j(j + m)(j − m + 1) ≥ 0 −j ≤ m ≤j+1
Démonstration
i-
k J− | k, j, m >k2 =< k, j, m | J+ J− | k, j, m >= j(j + 1)~2 − m2 ~2 + m~2
si j = −m
k J− | k, j, m >k2 = 0 =⇒ J− | k, j, −j >= 0
ii-[J 2 , J− ] | k, j, m >= 0
Démonstration
i-
k J+ | k, j, m >k2 =< k, j, m | J− J+ | k, j, m >= j(j + 1)~2 − m2 ~2 − m~2
47
si j = m
k J+ | k, j, m >k2 = 0 =⇒ J+ | k, j, j >= 0
ii-[J 2 , J+ ] | k, j, m >= 0
m−p ≥ −j
m − p − 1 < −j
p+q
j= 2
p−q
m= 2
j ne peut alors prendre que des valeurs entières ou 1/2 entières positives.
En conclusion
Si | k, j, m >6= 0, les vecteurs d’états {J−n | k, j, m >} sont des V~ .P de J 2 et Jz .
1. Les V.P de J 2 sont donnés par j(j + 1)~2 où j est un nombre entier ou 1/2 entier
positif : j = 0, 12 , 1, 32 , 2, 52 , ....
2. Les V.P possibles de Jz sont des nombres entiers et 1/2 entiers relatifs :
m = 0, ± 12 , ±1, ± 23 , ±2, ....
48
3. Pour un j fixe, les seuls (2j + 1) V.P permises sont :
1
| k, j, m ± 1 >= q J±
~ j(j + 1) − m(m ± 1)
En effet :
— Si m 6= m′
< k, j, m | (Jz − Jz ) | k ′ , j, m′ > = 0
(m − m′ ) < k, j, m | k ′ , j, m′ > = 0
< k, j, m | k ′ , j, m′ > = 0
— Si m = m′ , on a par hypothèse < k, j, m | k ′ , j, m >= 0(k 6= k ′ ).
Ainsi, {| k, j, m + 1 >} constituent une base dans l’espace E(j, m + 1). De même pour
{| k, j, m − 1 >} ; ils constituent une base dans l’espace E(j, m − 1). En conséquence,
l’espace des états peut être écrit sous forme d’une somme directe des sous espaces E(j, m) :
E = j,m E(j, m). Hors, les espaces E(j, m) ne sont pas commode pour construire l’espace
L
J± | k, j, m >∝| k, j, m ± 1 >∈
/ E(j, m)
49
En fixant les indices k et j, on peut écrire : E = kj E(k, j) tel que {| k, j, m >} ∈ E(k, j)
L
et dim(E(k, j)) = 2j + 1. Vue que −j ≤ m ≤ j l’espace E(k, j) est invariant sous l’action
de l’opérateur J tel que J± | k, j, m >∈ E(k, j). De plus les états obtenus sous l’action de
J± et Jz ne dépendent que de j. Ils sont indépendants de k, du système physique étudié
et satisfont les équations aux V.P
Les (2j + 1) V~ .P, d’une représentation standard {J 2 , Jz }, qui engendrent l’espace E(k, j)
sont obtenus par action répétée des opérateurs J± sur le vecteur d’état | k, j, ∓j > selon
les relations :
q
J± | k, j, m >= ~ j(j + 1) − m(m ± 1) | k, j, m ± 1 >
On peut démontrer, à partir de ces relations que les V~ .P {| k, j, m >} s’obtiennent selon
les relations :
v
(j + m)!
u
J j−m | k, j ± j >
u
| k, j, ±m >= t
(2j)!(j − m)! ∓
La construction d’une base standard de l’espace des états entier E est réalisée en répétant
la même procedure pour toutes les valeurs possibles de j. Ainsi les éléments de matrice
représentant J± et Jz sont donnés par
q
< k, j, m | J± | k ′ , j ′ , m′ >= ~ j(j + 1) − m(m ± 1)δkk′ δjj ′ δm(m′ ±1)
< k, j, m | Jz | k ′ , j ′ , m′ >= m~δkk′ δjj ′ δmm′
Exemples
En conséquence on obtient
~ 0 1 ~ 0 −i 3 1 0
Jx = ; Jy = ; J 2 = ~2
2 1 0 2 i 0 4 0 1
50
2. j = 1 ; m = −1, 0, 1
√
0 2 0 0 0 0
1 0 0 √ √
Jz = ~ ; J+ = ~ 0 0 2 ; J− = ~ 2 0 0
0 0 0
0 0 0 0 0 0
0 1 0 0 −i 0 1 0 0
~ ~ 2
2
Jx = √ 1 0 1
; Jy = √ i 0 −i ; J = 2~ 0 1 0
2 2
0 1 0 0 i 0 0 0 1
Remarque
Toutes les directions de l’espace sont équivalentes, le choix de Jz est arbitraire. D’ailleurs
la diagonalisation de Jx et Jy à l’intérieur d’un sous espace E(k, j) déterminé donnera les
mêmes V.P que celles de Jz . Ceci est valable pour toute composante Ju = J.~ ~ u.
d’où on obtient,
∂2 ∂2
L2 = −~2 ∂θ 2 + 1 ∂
tan θ ∂θ
+ 1
sin2 θ ∂ϕ2
L± = ~e±iϕ ± ∂θ
∂
± i cot θ ∂ϕ
∂
51
les fonctions propres de L2 et Lz :
L2 Yℓm (θ, ϕ) = ℓ(ℓ + 1)~2 Yℓm (θ, ϕ) ; Lz Yℓm (θ, ϕ) = mYℓm (θ, ϕ)
Remarque
Pour la normalisation de ψkℓm (r, θ, ϕ), il est judicieux de normaliser séparément la fonction
radiale et la fonction angulaire :
Z +∞ Z 2π Z π
2 2
r |f (r)| dr = 1 ; dϕ sin θ|Yℓm (θ, ϕ)|2 dθ = 1
0 0 0
∂Yℓm (θ, ϕ)
−i~ = m~Yℓm (θ, ϕ) ⇒ Yℓm (θ, ϕ) = Fℓm (θ)eimϕ
∂ϕ
Yℓm (θ, ϕ) étant continue, alors Yℓm (θ, 0) = Yℓm (θ, 2π) conduisant à la relation e2imπ = 1.
Ceci montre que m ∈ Z et par conséquent ℓ ∈ N.
D’après la théorie du moment cinétique
!
∂ ∂
L+ Yℓℓ (θ, ϕ) = ~e iϕ
+ i cot θ Y ℓ (θ, ϕ) = 0
∂θ ∂ϕ ℓ
Pour chaque valeur de ℓ, ∃ Yℓℓ (θ, ϕ) = cℓ (sin θ)ℓ eiℓϕ unique où cℓ est une constante qu’on
détermine par la condition de normalisation :
q
(2ℓ)!
s
Z 2π Z π
2 2ℓ+1 2ℓ + 1
dϕ |cℓ | (sin θ) dθ = 1 ⇒ |cℓ | =
0 0 2ℓ ℓ! 4π
Toutes les harmoniques sphériques solution de l’équation aux V.P sont déterminées à
partir de l’action des opérateurs L± :
q
L± Yℓm (θ, ϕ) = ~ ℓ(ℓ + 1) − m(m ± 1)Yℓm±1 (θ, ϕ)
Ainsi par l’action répétée de L± sur Yℓ∓ℓ (θ, ϕ) on peut déterminer toute la série des
harmoniques sphériques : (L± )n Yℓ∓ℓ (θ, ϕ) → Yℓ∓ℓ±n (θ, ϕ) où 0 ≤ n ≤ 2ℓ.
52
A partir de la relation établie precédamment :
v
(j + m)!
u
J j−m | k, j ± j >
u
| k, j, ±m >= t
(2j)!(j − m)! ∓
on obtient r
(ℓ+m)!
Yℓm (θ, ϕ) = Lℓ−m Yℓℓ (θ, ϕ)
(2ℓ)!(ℓ−m)! −
r
(ℓ+m)!
= Lℓ+m Yℓ−ℓ (θ, ϕ)
(2ℓ)!(ℓ−m)! +
Remarque
Les harmoniques sphériques Yℓm (θ, ϕ) peuvent être déterminées en fonction des polynômes
de Legendre Pn (x) :
1 dn 2
Pn (x) = n (x − 1)n
2 n! dx n
v
m t 2ℓ + 1 (ℓ − m)! m
u
m
Yℓ (θ, ϕ) = (−1) Pℓ (cos θ)eimϕ , m ≥ 0.
u
4π (ℓ + m)!
où
dm
Pnm (x) = (1 − x2 )m/2 Pn (x)
dxm
1. Orthonormalisation
Z 2π Z π ′∗
dϕ sin θYℓm
′ (θ, ϕ)Yℓm (θ, ϕ)dθ = δℓℓ′ δmm′
0 0
2. Relation de fermeture
P+∞ Pm=ℓ
Yℓm (θ′ , ϕ′ )Yℓm (θ, ϕ) = δ(cos θ − cos θ′ )δ(ϕ − ϕ′ )
∗
ℓ=0 m=−ℓ
= sin1 θ δ(θ − θ′ )δ(ϕ − ϕ′ )
Elle résulte du fait que les Yℓm (θ, ϕ) constituent une base dans l’espace des états
’réduit’ EΩ (Ω indique l’angle solide associé la position ~r). Notons aussi que la
relation de fermeturte de la partie radiale est donnée par
∗ 1
(r)Rkℓ (r′ ) = δ(r − r′ )
X
Rkℓ
k r2
53
décompose en terme d’harmonique sphérique :
X m=ℓ
+∞
f (r, θ, ϕ) = cℓm (r)Yℓm (θ, ϕ)
X
ℓ=0 m=−ℓ
→ −r
r
~r → −~r ⇒ θ → π−θ
ϕ → π+ϕ
Les Yℓm (θ, ϕ) sont paires pour ℓ = 2p et impaire pour ℓ = 2p+1 indépendamment
de m. On peut montrer aussi que : (Yℓm (θ, ϕ))∗ = (−1)m Yℓ−m (θ, ϕ)
∗
(r, θ, ϕ)ψk′ ℓ′ m′ (r, θ, ϕ) = δkk′ δℓℓ′ δmm′
R
d~rψkℓm
Yℓ′ (θ, ϕ)Yℓm (θ, ϕ)dΩ = δℓℓ′ δmm′
R m′∗
54
4.5.3 Discussion physique
Lx = 1
(L+ + L− )
2
⇒< Lx >=< Ly >= 0
Ly = 1
2i
(L+ − L− )
< L2x > = 14 (< L2+ > + < L2− > + < L+ L− > + < L− L+ >)
< L2y > = − 14 (< L2+ > + < L2− > − < L+ L− > − < L− L+ >)
Vue que < L2+ >=< L2− >= 0,
et par conséquent, s
ℓ(ℓ + 1) − m2
∆Lx = ∆Ly = ~
2
Soit ψ(r, θ, ϕ) la fonction d’onde qui décrit l’état de la particule. Vue que {ψkℓm (r, θ, ϕ)}
est une base nous avons :
k ℓ m
avec
ckℓm = drdθdϕr2 sin θψkℓm
∗
(r, θ, ϕ)ψ(r, θ, ϕ)
R
de même
PL2 (ℓ) = |ckℓm |2 ; PLz (m) = |ckℓm |2
X X X X
k |m|≤ℓ k ℓ≥|m|
55
Toutes ces prévisions physiques peuvent être déterminées à partir du développement en
harmonique sphérique. En effet :
= ℓm aℓm Yℓ (θ, ϕ)
m
P
où
aℓm (r) = ckℓm Rkl (r)
X
sachant que les coefficients ckℓm et aℓm (r) peuvent être exprimés respectivement en fonction
de Rkℓ (r) et Yℓm (θ, ϕ) :
Z Z
∗
ckℓm = drr2 Rkℓ (r)aℓm (r) ; aℓm (r) = dΩ(Yℓm (θ, ϕ))∗ ψ(r, θ, ϕ)
On obtient
Z Z !
′ 2 ′2 ∗
PL2 ,Lz (ℓ, m) = (r)Rkℓ (r′ ) a∗ℓm (r)aℓm (r′ )
X
dr dr r r Rkℓ
k
eimϕ
Yℓm (θ, ϕ) = Zℓm (θ) √
2π
imϕ im′ ϕ
(Nous avons posé Fℓm (θ) = √12π Zℓm (θ) pour assurer l’orthogonalité de la base : dϕ e√2π e√2π = δmm′ )
R
Par un développement de ψ(r, θ, ϕ) dans la base des fonctions Zℓm (θ), on peut déterminer
la probabilité PLz (m). En effet :
eimϕ eimϕ
ψ(r, θ, ϕ) = aℓm (r)Zℓm (θ) √ = bm (r, θ) √
XX X
m ℓ 2π m 2π
1 Z 2π
bm (r, θ) = √ dϕe−imϕ ψ(r, θ, ϕ)
2π 0
56
Ainsi le coefficient aℓm (r) peut être exprimé en fonction de bm (r, θ) :
Z π
aℓm (r) = dθ sin θZℓm∗ (θ)bm (r, θ)
0
Z π
|aℓm (r)| = 2
dθδ ′ sin θ sin θ′ Zℓm∗ (θ)bm (r, θ)Zℓm (θ′ )b∗m (r, θ′ )
0
X Z Z +∞ Z π
2 2 2
PLz (m) = drr |aℓm (r)| = drr dθ sin θ|bm (r, θ)|2
0 0
ℓ>|m|
Cas particuliers
1. ψ(r, θ, ϕ) = f (r)g(θ, ϕ)
La condition de normalisation est :
Z +∞ Z
2 2
drr |f (r)| = 1 ; dΩ|g(θ, ϕ)|2 = 1
0
ℓm
d’ou Z
PL2 ,Lz (ℓ, m) = r2 |f (r)|2 |dℓm |2 dr = |dℓm |2
√
Par le développement de h(ϕ) dans la base {eimϕ / 2π}, on obtient
1 X 1 Z
h(ϕ) = √ em eimϕ ⇒ em = √ dϕh(ϕ)e−imϕ
2π m 2π
57
Exemples
1.
g(θ) = √1 1
2 ⇒ g(θ, ϕ) = √ = Y00 (θ, ϕ)
h(ϕ) = √1
2π
4π
Les seules valeurs possibles sont ℓ = 0 et m = 0. Ainsi, les résultats après la
mesure simultanée de L2 et Lz est 0~ aussi bien pour L2 que pour Lz .
2. q s
g(θ) = 3
cos θ 3
2
⇒ g(θ, ϕ) = cos θ = Y10 (θ, ϕ)
h(ϕ) = √ 1 4π
2π
Dans ce cas g(θ, ϕ) ne peut être égale à une seule harmonique sphérique. En effet
ℓm
√ √
aℓm (r) = 1 2f (r) sin θdθ dϕYℓm∗ (θ, ϕ)g(θ, ϕ)
R R
où Z
aℓ1 = dθ sin θg(θ)Fℓ1∗ (θ)
PLz (m) = |em |2 , or la seule valeur de m possible est m = 1. Donc PLz (1) = 1 et
PLz (m 6= 1) = 0. Par contre
Z +∞
PL2 (ℓ) = r2 |f (r)|2 |aℓ1 |2 dr = |aℓ1 |2
0
58