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Chap.5 - Travail Et Energie

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TRAVAIL ET ÉNERGIE

MÉCANIQUE DU POINT MATÉRIEL


C. TRAVAIL ET ÉNERGIE

INTRODUCTION SUR LES INVARIANTS EN PHYSIQUE


En physique il existe plusieurs grandeurs qui sous certaines conditions restent constantes,
on les appels des invariants.
Une de ces grandeurs est ce que nous appelons énergie d’une particule ou plus
généralement énergie d’un système. Cette quantité est toujours conservée, mais elle peut
changer de forme.
Ces formes sont variées et touchent différent domaines de la physique, en fait, c’est nous
qui décidons de la forme d’énergie à étudier, qu’elle soit mécanique, électrique, thermique,
rayonnante, chimique ….
Dans ce chapitre, nous nous intéresserons uniquement àla forme mécanique de l’énergie,
si cette dernière reste constante (ne change pas de forme) nous dirons qu’elle est conservée,
mais si elle se transforme (en énergie thermique par exemple) nous dirons qu’elle est non
conservée.

I. TRAVAIL ET PUISSANCE
Nous avons l’habitude de définir le travail d’une force (parallèle au déplacement) lors d’un
déplacement rectiligne d’un point matériel par le produit de la force 𝐹 au déplacement 𝐴𝐵.

𝑊𝐴𝐵 = ±𝐹. (𝐴𝐵)

• Cette valeur est positive si la force est dans le sens du déplacement (force motrice).
• Elle est négative si la force est dans le sens opposéau déplacement (force résistante au
déplacement).
• Le travail d’une force perpendiculaire au déplacement étant nul.

Plus généralement, lors d’un déplacement rectiligne, le travail est donné par :

𝑊𝐴𝐵 = 𝐹⃗ •𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹. (𝐴𝐵). cos 𝜃

𝜋
• Ce travail est positif (travail moteur) si cos 𝜃 > 0 ⇒ 0≤𝜃< .
2
𝜋
• Il est négatif (travail résistant) si cos 𝜃 < 0 ⇒ < 𝜃 ≤ 𝜋.
2
𝜋
• Et il est nul si cos 𝜃 = 0 ⇒ 𝜃 = 2.

𝐹⃗

𝐴 𝜃 𝐵

1
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Lors du déplacement d’une masse ponctuelle 𝑚 d’un point 𝐴 vers un point 𝐵 de l’espace,
suivant une courbe quelconque 𝒞. Le travail s’obtient en divisant la courbe en déplacements
élémentaires 𝑑𝑙⃗ pouvant être considérés comme rectilignes. Dans ce cas nous calculons le
travail élémentaire de la force par :
𝑑𝑊 = 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗

Le travail d’une force 𝐹⃗ (ou de la résultante des forces) lors du déplacement 𝐴𝐵 est alors
calculéàpartir de l’intégrale :
𝐵 𝐹⃗
𝑊𝐴 = ∫ 𝑑𝑊 = ∫ 𝐹 •𝑑𝑙
𝐵 ⃗ ⃗ 𝒞 𝐵
𝐴 𝒞
𝑑𝑙⃗
𝑑𝑙⃗ est un déplacement élémentaire suivant la courbe 𝒞 . 𝐴

Cette intégrale est appelée «circulation du champ de force 𝐹⃗ sur la courbe 𝒞 »

Remarque :
La force peut être décomposée 𝐹⃗ en deux vecteurs : 𝐹⃗∥ parallèle au déplacement 𝑑𝑙⃗, et 𝐹⃗⊥
perpendiculaire au déplacement 𝑑𝑙⃗.

𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ (𝐹⃗∥ + 𝐹⃗⊥ )•𝑑𝑙⃗


𝒞 𝒞
Comme 𝐹⃗⊥ •𝑑𝑙⃗ = 0 , alors :

𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ 𝐹⃗∥ •𝑑𝑙⃗


𝒞 𝒞
D’où seule la composante de la force parallèle au déplacement (𝐹⃗∥ ) fournit un travail, le
travail de la force perpendiculaire au déplacement étant nul.

Puissance :
La puissance moyenne est définie par la valeur du travail entre deux points, divisée par le
temps mis pour le réaliser ∆𝑡.
𝑊𝐴𝐵
𝑃moy =
∆𝑡
D’où la définition de la puissance instantanée :
𝑑𝑊
𝑃 = 𝑃inst =
𝑑𝑡

Unités :
Dans le système [MKSA] :
➢ L’unité du travail est le Joule (1 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒 = 1 𝑁. 𝑚)
Autres unités : Calorie (1 𝐶𝑎𝑙 = 4,1855 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒)
Watt–heure (1 𝑊ℎ = 3600 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒)
KiloWatt–heure 1 𝑘𝑊ℎ = 3,6 × 106 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒

➢ L’unité de la puissance est le Watt (1 𝑊𝑎𝑡𝑡 = 1 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒⁄𝑠)


Autres unités : Cheval–vapeur (1 𝐶𝑣 = 736 𝑊𝑎𝑡𝑡)

2
TRAVAIL ET ÉNERGIE

II. ÉNERGIE CINÉTIQUE

Calculons le travail de la résultante des forces 𝐹⃗ appliquée àun point matériel de masse 𝑚
entre deux points 𝐴 et 𝐵.
𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗
𝐴
Or d’après le principe fondamental de la dynamique nous avons :
⃗⃗
𝑑𝑉
𝐹⃗ = 𝑚. 𝑎⃗ = 𝑚
𝑑𝑡
D’où
𝐵 ⃗⃗
𝑑𝑉 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫ (𝑚 ) •𝑑𝑙⃗ = 𝑚 ∫ 𝑑𝑉 ⃗⃗ •𝑉
⃗⃗
𝐴 𝑑𝑡 𝐴

Avec 𝑉 ⃗⃗ = 𝑑𝑙.
𝑑𝑡
Mais puisque le déplacement est assez petit pour le considérer comme étant rectiligne, donc
les vecteurs et sont parallèles. Le travail devient alors :
𝐵 𝐵
1
𝑊𝐴𝐵 = 𝑚 ∫ 𝑑𝑉. 𝑉 = [ 𝑚. 𝑉 2 ]
𝐴 2 𝐴

(Attention : 𝑑𝑉 est une valeur algébrique elle est négative si le module de la vitesse diminue)

1
La valeur 𝐸𝑐 = 2 𝑚. 𝑉 2 est appelée «énergie cinétique »du point matériel.

Et l’énoncé du théorème de l’énergie cinétique : «Le travail de la résultante des forces


appliquée àun point matériel entre deux point est égal à la variation de l’énergie cinétique du
point matériel »
1 1
𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗résultante ) = ∆𝐸𝑐 = 𝑚. 𝑉𝐵2 − 𝑚. 𝑉𝐴2
2 2

Remarque :
L’énergie cinétique d’un solide indéformable en mouvement est donnée par :
1 1
𝐸𝑐 = 𝑚. 𝑉 2 + 𝐼. 𝜔2
2 2

𝑉 est le module de la vitesse de translation du centre de masse.


𝜔 est la vitesse de rotation du solide autour d’un axe de symétrie passant par son centre de
masse.
𝐼 est le moment d’inertie du solide par rapport à cet axe (Voir chapitre Dynamique).

3
TRAVAIL ET ÉNERGIE

III. ÉNERGIE POTENTIELLE

Nous avons vu précédemment que quand on remplace la résultante des forces par (𝑚. 𝑎⃗)
dans l’intégrale donnant le travail, on obtient l’expression de l’énergie cinétique. Maintenant
si nous utilisons dans l’intégrale la loi empirique connue pour chaque force (voir chapitre
Dynamique, III-Lois de forces) nous obtiendrons l’expression de l’énergie potentielle
correspondant àchaque loi de force.
Cependant, il faut écarter la force de contact 𝐶⃗ qui est toujours perpendiculaire au
déplacement, d’où le travail de cette dernière est nul.
Le cas des forces de frottements sera traité à part dans la partie réservée aux forces non
conservatives.

III.1. ÉNERGIE POTENTIELLE GRAVITATIONNELLE

Soit deux corps de masses respectives notées 𝑚 et 𝑀, séparés d’une distance 𝑟 (exemple :
une planète et son satellite). Si on se place dans le référentiel liéàla masse 𝑀, on considère
alors que celle-ci est fixe et que la masse 𝑚 est en mouvement.
La force d’attraction appliquée par 𝑀 sur 𝑚 est donnépar :

𝑀. 𝑚 𝑀. 𝑚
𝐹⃗ = −𝐺 𝑢
⃗⃗ 𝑟 = −𝐺 𝑒⃗
𝑟2 𝑟2 𝑟

𝑢
⃗⃗𝑟 est le vecteur unitaire dans la direction de 𝑟 et dirigéde 𝑀 vers 𝑚. Comme la masse 𝑀 est
fixée à l’origine 𝑂 alors 𝑢 ⃗⃗𝑟 = 𝑒⃗𝑟 (coordonnées sphériques)
𝑍

𝑒⃗𝑟
𝑚
𝐹⃗
𝒓
𝑀
𝑶 𝑌

Remplaçons la loi de force dans l’intégrale donnant le travail :


𝐵 𝐵
𝑀. 𝑚
𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ (−𝐺 𝑒⃗ ) •𝑑𝑙⃗
𝐴 𝐴 𝑟2 𝑟

En coordonnées sphériques 𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑟. 𝑒⃗𝑟 + 𝑟. 𝑑𝜃. 𝑒⃗𝜃 + 𝑟. sin 𝜃 . 𝑑𝜑. 𝑒⃗𝜑 . D’où :
𝐵 𝐵
𝑀. 𝑚 𝑀. 𝑚
𝑊𝐴𝐵 = ∫ (−𝐺 2
𝑒
⃗𝑟 ) •(𝑑𝑟. 𝑒
⃗𝑟 + 𝑟. 𝑑𝜃. 𝑒
⃗𝜃 + 𝑟. sin 𝜃 . 𝑑𝜑. 𝑒
⃗𝜑 ) = ∫ −𝐺 2 𝑑𝑟
𝐴 𝑟 𝐴 𝑟

En intégrant, nous trouvons :


𝑀. 𝑚 𝐵 𝑀. 𝑚 𝑀. 𝑚
𝑊𝐴𝐵 = [𝐺 ] =𝐺 −𝐺
𝑟 𝐴 𝑟𝐵 𝑟𝐴

4
TRAVAIL ET ÉNERGIE

En comparant cette expression avec l’expression donnant l’énergie cinétique, nous trouvons :

1 1 𝑀. 𝑚 𝑀. 𝑚
𝑊𝐴𝐵 = 𝑚. 𝑉𝐵2 − 𝑚. 𝑉𝐴2 = 𝐺 −𝐺
2 2 𝑟𝐵 𝑟𝐴
Et donc
1 𝑀. 𝑚 1 𝑀. 𝑚
𝑚. 𝑉𝐵2 − 𝐺 = 𝑚. 𝑉𝐴2 − 𝐺
2 𝑟𝐵 2 𝑟𝐴

Cette valeur étant la même en 𝐴 et en 𝐵 quelque soit les deux point 𝐴 et 𝐵. En d’autre termes
1 𝑀.𝑚
la valeur (2 𝑚. 𝑉 2 − 𝐺 𝑟 ) est la même quelque soit le point oùnous la calculons. Donc :

1 𝑀. 𝑚
𝑚. 𝑉 2 − 𝐺 = Constante
2 𝑟

Cette quantité est une énergie, elle est toujours constante (tant qu’il n’y a pas d’autres forces
entre les deux masses). On appelle cette énergie «Energie mécanique totale » et on dit qu’elle
est conservée.

Identifions maintenant les différents termes :


1 𝑀.𝑚
𝐸𝑇 = 2 𝑚. 𝑉 2 − 𝐺 𝑟 Energie mécanique totale (elle est constante)
1
𝐸𝑐 = 2 𝑚. 𝑉 2 Energie cinétique
𝑀. 𝑚
𝐸𝑝 = −𝐺
𝑟

Est appelée «énergie potentielle gravitationnelle »

𝐸𝑇 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = Constante
Et le travail
𝑊𝐴𝐵 = ∆𝐸𝑐 = −∆𝐸𝑝

Remarque importante :
𝐵
En fait avec l’intégrale limitée 𝑊𝐴𝐵 = ∫𝐴 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ nous avons calculé la variation de l’énergie
potentielle entre les point 𝐴 et 𝐵.
En calculant l’intégrale non limitée on trouve une constante d’intégration

𝑑𝑊 = −𝑑𝐸𝑝

𝑀. 𝑚 𝑀. 𝑚
∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ −𝐺 2
𝑑𝑟 = +𝐺 + 𝐶 = −𝐸𝑝 (𝑟)
𝑟 𝑟

La constante 𝐶 est calculée à partir de la connaissance de l’énergie potentielle en un point 𝑟.

En général, on choisit l’énergie potentielle gravitationnelle nulle à l’infini 𝐸𝑝 (𝑟 → +∞) = 0.


En remplaçant :
𝑀. 𝑚
0 = +𝐺 +𝐶 ⇒ 𝐶=0
+∞
5
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Et
𝑀. 𝑚
𝐸𝑝 = −𝐺
𝑟

On appelle (𝑟 = +∞) «Origine des énergie potentielles ».

Exemple : Vitesse de libération.

𝑉𝐿 est la vitesse minimale qu’il faut donner à un corps pour le libérer de l’attraction
gravitationnelle d’une planète : c’est-à-dire pour qu’il puisse atteindre l’infini avec une vitesse
nulle.
Si on donne au corps une vitesse inférieure à𝑉𝐿 , il ne pourra pas atteindre l’infini et restera
toujours dans la zone d’attraction de la planète.
Si on donne au corps une vitesse supérieure à𝑉𝐿 , il atteindra l’infini avec un excédent
d’énergie (de vitesse).

𝑉 = 𝑉𝐿
(1) { (2) { 𝑉 = 0
𝑟 = 𝑅𝑃 𝑟=∞
𝑅𝑃 𝑀𝑃

Au voisinage de la surface de la planète (point (1)) :


𝑉 = 𝑉𝐿 1 𝑀𝑃 . 𝑚
{ ⇒ 𝐸𝑇 (1) = 𝐸𝑐 (1) + 𝐸𝑝 (1) = 𝑚. 𝑉𝐿2 − 𝐺
𝑟 = 𝑅𝑃 2 𝑅𝑃

A l’infini (point (2)) :


𝑉=0 1 𝑀𝑃 . 𝑚
{ ⇒ 𝐸𝑇 (2) = 𝐸𝑐 (2) + 𝐸𝑝 (2) = 𝑚. 02 − 𝐺 =0
𝑟=∞ 2 ∞

Conservation de l’énergie mécanique totale :

𝐸𝑇 (1) = 𝐸𝑇 (2)

𝐸𝑐 (1) + 𝐸𝑝 (1) = 𝐸𝑐 (2) + 𝐸𝑝 (2)
D’où
1 𝑀𝑃 . 𝑚
𝑚. 𝑉𝐿2 − 𝐺 =0
2 𝑅𝑃
Et
2𝐺. 𝑀𝑃
𝑉𝐿 = √
𝑅𝑃

Dans le cas de la Terre (𝑀𝑇 = 5,9742 × 1024 𝑘𝑔 ; 𝑅𝑇 = 6,371 × 106 𝑚)

𝑉𝐿 = 11,18 × 103 𝑚⁄𝑠

6
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Remarque :
Nous avons dit précédemment que
𝑀. 𝑚
𝐸𝑝 = −𝐺
𝑟
Est l’énergie potentielle de la masse 𝑚. Ceci est du au fait que nous nous sommes placés
dans le référentiel liéàla masse 𝑀 et que cette dernière est considérée comme fixe. Dans ce
cas, toute l’énergie potentielle transférée au système sous forme d’énergie cinétique (l’énergie
mécanique totale étant constante) sert à augmenter ou à diminuer la vitesse de la masse 𝑚
uniquement.
Si nous nous plaçons dans un repère qui n’est pas lié aux deux masses. On verra que
l’attraction entre les masses est mutuelle (principe de l’action et de la réaction), ainsi l’énergie
potentielle précédente est l’énergie potentielle du système constitué des deux masses (𝑀, 𝑚).
L’énergie totale est toujours conservée, donc, l’énergie potentielle est transférée au système
sous forme d’énergie cinétique des deux masses.

III.2. CAS AU VOISINAGE DE LA TERRE

Soit une masse 𝑚 au voisinage de la surface de la terre. On considérera que la seule force
agissant sur la masse 𝑚 est la force d’attraction gravitationnelle terrestre.

𝐹⃗ = 𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗

Notons l’axe vertical (𝑂𝑍) dirigévers le haut suivant le vecteur unitaire 𝑒⃗𝑧 . dans ce cas :

𝑃⃗⃗ = −𝑚. 𝑔. 𝑒⃗𝑧 𝑍

Remplaçons la loi de force dans l’intégrale donnant le travail : 𝑧=ℎ 𝑚

𝐵 𝐵
𝑃⃗⃗ = 𝑚. 𝑔⃗
𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ (−𝑚. 𝑔. 𝑒⃗𝑧 )•𝑑𝑙⃗
𝐴 𝐴
𝑒⃗𝑧
En coordonnées cartésiennes Surface de la terre
𝑧0 = ℎ0 = 0
𝑂
𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑥. 𝑒⃗𝑥 + 𝑑𝑦. 𝑒⃗𝑦 + 𝑑𝑧. 𝑒⃗𝑧
D’où :
𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫ (−𝑚. 𝑔. 𝑒⃗𝑧 )•(𝑑𝑥. 𝑒⃗𝑥 + 𝑑𝑦. 𝑒⃗𝑦 + 𝑑𝑧. 𝑒⃗𝑧 ) = ∫ −𝑚. 𝑔. 𝑑𝑧
𝐴 𝐴

En intégrant, nous trouvons :


𝑊𝐴𝐵 = [−𝑚. 𝑔. 𝑧]𝐵𝐴 = −𝑚. 𝑔. 𝑧𝐵 + 𝑚. 𝑔. 𝑧𝐴

En comparant cette expression avec l’expression donnant l’énergie cinétique, nous trouvons :

1 1
𝑊𝐴𝐵 = 𝑚. 𝑉𝐵2 − 𝑚. 𝑉𝐴2 = −𝑚. 𝑔. 𝑧𝐵 + 𝑚. 𝑔. 𝑧𝐴
2 2
Et donc
1 1
𝑚. 𝑉𝐵2 + 𝑚. 𝑔. 𝑧𝐵 = 𝑚. 𝑉𝐴2 + 𝑚. 𝑔. 𝑧𝐴
2 2

7
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Cette valeur étant la même en 𝐴 et en 𝐵 quelque soit les deux point 𝐴 et 𝐵. En d’autre termes
1
la valeur (2 𝑚. 𝑉 2 + 𝑚. 𝑔. 𝑧) est la même quelque soit le point oùnous la calculons. Donc :
1
𝑚. 𝑉 2 + 𝑚. 𝑔. 𝑧 = Constante
2
Cette quantité est une énergie, elle est toujours constante (tant qu’il n’y a pas d’autres forces
entre les deux masses). On appelle cette énergie «Energie mécanique totale » et on dit qu’elle
est conservée.

Identifions les différents termes :


1 𝑀.𝑚
𝐸𝑇 = 2 𝑚. 𝑉 2 − 𝐺 𝑟 Energie mécanique totale (elle est constante)
1
𝐸𝑐 = 2 𝑚. 𝑉 2 Energie cinétique
𝐸𝑝 = 𝑚. 𝑔. 𝑧

Est appelée «énergie potentielle gravitationnelle »au voisinage de la terre.

𝐸𝑇 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = Constante
Et le travail
𝑊𝐴𝐵 = ∆𝐸𝑐 = −∆𝐸𝑝

Remarque importante :
𝐵
Comme précédemment, l’intégrale limitée 𝑊𝐴𝐵 = ∫𝐴 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ que nous avons calculédonne la
variation de l’énergie potentielle entre les point 𝐴 et 𝐵.
En calculant l’intégrale non limitée on trouve une constante d’intégration

𝑑𝑊 = −𝑑𝐸𝑝

∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ −𝑚. 𝑔. 𝑑𝑧 = −𝑚. 𝑔. 𝑧 + 𝐶 = −𝐸𝑝 (𝑧)

La constante 𝐶 est calculée à partir de la connaissance de l’énergie potentielle en un point 𝑧.

En général, on choisit comme «Origine des énergie potentielles »𝐸𝑝 = 0 la surface de la


terre, dans ce cas la position 𝑧 est identifiée àla hauteur 𝑧 = ℎ et àla surface de terre 𝑧0 =
ℎ0 = 0. En remplaçant :
0 = −𝑚. 𝑔. 0 + 𝐶 ⇒ 𝐶=0
Et
𝐸𝑝 = 𝑚. 𝑔. ℎ

8
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Exemple : Projectile vertical.

On lance verticalement (vers le haut) une masse 𝑚.


𝐸𝑇 = Constante
A la surface de la terre (point (1)) :
𝐸𝑐
𝑉 = 𝑉0 ; 𝑧 = ℎ = 0

1
𝐸𝑇 (1) = 𝐸𝑐 (1) + 𝐸𝑝 (1) = 𝑚. 𝑉02 + 𝑚. 𝑔. 0
2 𝐸𝑝
𝑧
Hauteur maximale (point (2)) : 0 ℎ𝑚𝑎𝑥

𝑉 = 0 ; 𝑧 = ℎ = ℎ𝑚𝑎𝑥 (2)(𝑉 = 0; 𝑧 = ℎ𝑚𝑎𝑥 )


1
𝐸𝑇 (2) = 𝐸𝑐 (2) + 𝐸𝑝 (2) = 𝑚. 02 + 𝑚. 𝑔. ℎ𝑚𝑎𝑥
2
Conservation de l’énergie mécanique totale : (1)(𝑉 = 𝑉0 ; 𝑧 = 0)

𝐸𝑇 (1) = 𝐸𝑇 (2)

𝐸𝑐 (1) + 𝐸𝑝 (1) = 𝐸𝑐 (2) + 𝐸𝑝 (2)
D’où
1
𝑚. 𝑉02 = 𝑚. 𝑔. ℎ𝑚𝑎𝑥
2
Et
𝑉02
ℎ𝑚𝑎𝑥 =
2𝑔

Le diagramme ci-contre peut être lu dans les deux sens :

1
A la montée : (𝑧 = 0 → ℎ𝑚𝑎𝑥 ) augmente ; (𝐸𝑐 = 2 𝑚. 𝑉02 → 0) diminue ;
(𝐸𝑝 = 0 → 𝑚. 𝑔. ℎ𝑚𝑎𝑥 ) augmente ; (𝐸𝑇 = Constante).

1
A la décente : (𝑧 = ℎ𝑚𝑎𝑥 → 0) diminue ; (𝐸𝑐 = 0 → 2 𝑚. 𝑉02 ) augmente ;
(𝐸𝑝 = 𝑚. 𝑔. ℎ𝑚𝑎𝑥 → 0) diminue ; (𝐸𝑇 = Constante).

9
TRAVAIL ET ÉNERGIE

III.3. ÉNERGIE POTENTIELLE ÉLASTIQUE

Soit une masse 𝑚 reliée au bout d’un ressort de constante de raideur k et dont l’autre bout est
fixe. On considérera que la seule force agissant sur la masse 𝑚 est la force élastique.

𝐹⃗élast = −𝑘. 𝑥⃗

Tel que (𝑂𝑋) est l’axe horizontal dirigévers le haut suivant le vecteur unitaire 𝑒⃗𝑥 . 𝑥⃗(𝑡) est
la position de la masse 𝑚 par rapport à l’équilibre. Dans ce cas :

𝐹⃗élast = −𝑘. 𝑥. 𝑒⃗𝑥

Remplaçons la loi de force dans l’intégrale donnant le travail :


𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ (−𝑘. 𝑥. 𝑒⃗𝑥 )•𝑑𝑙⃗
𝐴 𝐴

En coordonnées cartésiennes

𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑥. 𝑒⃗𝑥 + 𝑑𝑦. 𝑒⃗𝑦 + 𝑑𝑧. 𝑒⃗𝑧


D’où :
𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 = ∫ (−𝑘. 𝑥. 𝑒⃗𝑥 )•(𝑑𝑥. 𝑒⃗𝑥 + 𝑑𝑦. 𝑒⃗𝑦 + 𝑑𝑧. 𝑒⃗𝑧 ) = ∫ −𝑘. 𝑥. 𝑑𝑥
𝐴 𝐴

En intégrant, nous trouvons :


𝐵
1 1 1
𝑊𝐴𝐵 = [− 𝑘. 𝑥 2 ] = − 𝑘. 𝑥𝐵2 + 𝑘. 𝑥𝐴2
2 𝐴 2 2

En comparant cette expression avec l’expression donnant l’énergie cinétique, nous trouvons :

1 1 1 1
𝑊𝐴𝐵 = 𝑚. 𝑉𝐵2 − 𝑚. 𝑉𝐴2 = − 𝑘. 𝑥𝐵2 + 𝑘. 𝑥𝐴2
2 2 2 2
Et donc
1 1 1 1
𝑚. 𝑉𝐵2 + 𝑘. 𝑥𝐵2 = 𝑚. 𝑉𝐴2 + 𝑘. 𝑥𝐴2
2 2 2 2

Cette valeur étant la même en 𝐴 et en 𝐵 quelque soit les deux point 𝐴 et 𝐵. En d’autre termes
1 1
la valeur (2 𝑚. 𝑉 2 + 2 𝑘. 𝑥 2 ) est la même quelque soit le point oùnous la calculons. Donc :
1 1
𝑚. 𝑉 2 + 𝑘. 𝑥 2 = Constante
2 2
Cette quantité est une énergie, elle est toujours constante (tant qu’il n’y a pas d’autres forces
entre les deux masses). On appelle cette énergie «Energie mécanique totale » et on dit qu’elle
est conservée.

10
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Identifions les différents termes :


1 𝑀.𝑚
𝐸𝑇 = 2 𝑚. 𝑉 2 − 𝐺 𝑟 Energie mécanique totale (elle est constante)
1
𝐸𝑐 = 2 𝑚. 𝑉 2 Energie cinétique
1
𝐸𝑝 = 𝑘. 𝑥 2
2

Est appelée «énergie potentielle élastique »

𝐸𝑇 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = Constante
Et le travail
𝑊𝐴𝐵 = ∆𝐸𝑐 = −∆𝐸𝑝

Remarque importante :
𝐵
Comme précédemment, l’intégrale limitée 𝑊𝐴𝐵 = ∫𝐴 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ que nous avons calculédonne la
variation de l’énergie potentielle entre les point 𝐴 et 𝐵.
En calculant l’intégrale non limitée on trouve une constante d’intégration

𝑑𝑊 = −𝑑𝐸𝑝

1
∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ −𝑘. 𝑥. 𝑑𝑥 = − 𝑘. 𝑥 2 + 𝐶 = −𝐸𝑝 (𝑥)
2

La constante 𝐶 est calculée à partir de la connaissance de l’énergie potentielle en un point 𝑥.

En général, on choisit comme «Origine des énergie potentielles » 𝐸𝑝 = 0 la position


d’équilibre 𝑥 = 0. En remplaçant :
1
0 == − 𝑘. 02 + 𝐶 ⇒ 𝐶=0
2
Et
1
𝐸𝑝 = 𝑘. 𝑥 2
2

𝐸𝑇 = Constante 1
𝑘. 𝑎2
2
𝐸𝑐

𝐸𝑝
𝑥
0

𝑥 = −𝑎 𝑥=0 𝑥 = +𝑎
𝑘
𝑚

11
TRAVAIL ET ÉNERGIE

III.4. FORCES DÉRIVANTS D’UN POTENTIEL

Dans les deux cas précédents (force gravitationnelle et force élastique) nous avons vu qu’il
existait une certaine grandeur constante que nous avons appelé énergie mécanique totale et
nous avons dit que cette grandeur est conservée.

𝐸𝑇 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 = Constante

D’autre part en se basant sur le théorème de la variation de l’énergie cinétique

𝑊𝐴𝐵 = ∆𝐸𝑐 = −∆𝐸𝑝


Et pour un travail infinitésimal
𝑑𝑊 = 𝑑𝐸𝑐 = −𝑑𝐸𝑝
Ou encore
𝑑𝐸𝑝 = −𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ … … … … … . (1)

𝑑𝐸𝑝 est une variation infinitésimale de l’énergie potentielle. En mathématiques nous


l’appelons différentielle totale. Cette variation peut être écrite en fonction des variables
agissant sur 𝐸𝑝 .
Comme 𝐸𝑝 est fonction d’une position dans l’espace, en coordonnées cartésienne c’est une
fonction àtrois variables.
𝐸𝑝 = 𝐸𝑝 (𝑥, 𝑦, 𝑧)

La variation (différentielle totale) de 𝐸𝑝 peut être décomposée en trois variations suivants les
trois variables qui la définissent :
𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝
𝑑𝐸𝑝 = 𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

D’autre part, la force 𝐹⃗ peut être écrite en fonction de ces trois composantes :

𝐹⃗ = 𝐹𝑥 . 𝑒⃗𝑥 + 𝐹𝑦 . 𝑒⃗𝑦 + 𝐹𝑧 . 𝑒⃗𝑧

Et le déplacement élémentaire

𝑑𝑙⃗ = 𝑑𝑥. 𝑒⃗𝑥 + 𝑑𝑦. 𝑒⃗𝑦 + 𝑑𝑧. 𝑒⃗𝑧

En remplaçant dans l’équation (1) :

𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝


𝑑𝑥 + 𝑑𝑦 + 𝑑𝑧 = −(𝐹𝑥 . 𝑑𝑥 + 𝐹𝑦 . 𝑑𝑦 + 𝐹𝑧 . 𝑑𝑧)
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧
Et par identification
𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝
𝐹𝑥 = − ; 𝐹𝑦 = − ; 𝐹𝑧 = −
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧

En remplaçant dans le vecteur force

𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝 𝜕𝐸𝑝


𝐹⃗ = 𝐹𝑥 . 𝑒⃗𝑥 + 𝐹𝑦 . 𝑒⃗𝑦 + 𝐹𝑧 . 𝑒⃗𝑧 = − ( 𝑒⃗𝑥 + 𝑒⃗𝑦 + 𝑒⃗ )
𝜕𝑥 𝜕𝑦 𝜕𝑧 𝑧

12
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Finalement
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑝
𝐹⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑

Les forces obéissant àcette loi sont dites «forces dérivant d’un potentiel ».
Si un corps ne subit que des forces dérivant d’un potentiel son énergie mécanique totale reste
constante (𝐸𝑇 = Constante), ces forces sont aussi, pour cette raison, appelées «forces
conservatives ».

IV. DISCUSSION DES COURBES D’ÉNERGIE POTENTIELLE

Considérons le problème à une dimension, suivant l’axe (𝑂𝑋). On peut représenter 𝐸𝑝 (𝑥)
comme le montre le diagramme ci-dessous.
𝑑𝐸𝑝
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑝
𝐹⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⇒ 𝐹𝑥 = −
𝑑𝑥

Positions d’équilibre :
𝑑𝐸𝑝
Les positions d’équilibre sont données par 𝐹𝑥 = − 𝑑𝑥 = 0. Ces points sont donnés par les
minimas et les maximas de la courbe 𝐸𝑝 (𝑥).
Au voisinage de ces points la direction de la force est donnée par l’inverse de la pente à la
courbe.

𝑑 2 𝐸𝑝
Minimas ( > 0) : Points d’équilibre stable, la force tend à ramener le mobile vers la
𝑑𝑥 2
position d’équilibre.

𝑑 2 𝐸𝑝
Maximas ( < 0) : Points d’équilibre instable, la force tend à éloigner le mobile de la
𝑑𝑥 2
position d’équilibre.

𝐸𝑝 (𝑥)

Position d’équilibre
instable

𝑥
Direction de la force

Position d’équilibre
stable

13
TRAVAIL ET ÉNERGIE

Zones permises et zones interdites :


L’énergie totale étant conservée (𝐸𝑇 = Constante) nous avons représentédifférents cas de
figure par des traits horizontaux.
Ce qu’il faut garder en esprit, c’est le fait que l’énergie totale doit être toujours supérieure à
l’énergie potentielle. En effet :
1
𝐸𝑇 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 ⇒ 𝐸𝑐 = 𝑚. 𝑉 2 = 𝐸𝑇 − 𝐸𝑝 ≥ 0 ⇒ 𝐸𝑇 ≥ 𝐸𝑝
2

1er Cas : 𝑬𝑻 = 𝑬𝟏
Le mobile peut se déplacer du point 𝐴 jusqu’à +∞.

2ème Cas : 𝑬𝑻 = 𝑬𝟐
Le mobile peut se déplacer entre les points 𝐵 et 𝐻 et du point 𝐼 jusqu’à +∞.

3ème Cas : 𝑬𝑻 = 𝑬𝟑
Les zones permises au mobile sont [𝐶, 𝐸], [𝐹, 𝐺] et [𝐽, +∞[.
Les zones non permises (interdites) au mobile sont ]−∞, 𝐶], [𝐸, 𝐹] et [𝐺, 𝐽]. (Voir figure)

4ème Cas : 𝑬𝑻 = 𝑬𝟒
Le mobile ne peut se trouver qu’au point 𝐷. Dans ce cas il reste immobile.

Cependant l’étude de la courbe ne nous permet pas de connaitre dans quelle sens se déplace
le mobile qui se trouve en un point 𝑥 donné.
Par exemple, pour 𝐸𝑇 = 𝐸3 , on sait qu’il peut se déplacer entre 𝐶 et 𝐸 mais on ne sait pas s’il
va de 𝐶 vers 𝐸 ou au contraire il va de 𝐸 vers 𝐶.
Dans le cas général, le mobile va effectuer un mouvement de va et vient entre 𝐶 et 𝐸.

𝐸𝑝 (𝑥)
𝐴
𝐸𝑇 = 𝐸1

𝐸𝑇 = 𝐸2 𝐵 𝐻 𝐼

𝐶 𝐸 𝐹 𝐺 𝐽
𝐸𝑇 = 𝐸3

𝐷
𝐸𝑇 = 𝐸4

Remarque
Si la courbe 𝐸𝑝 (𝑥) au voisinage d’un minimum (𝑥𝑚 , 𝐸𝑝𝑚 ) peut être approximée àun arc de
parabole, l’énergie potentielle s’écrira sous la forme :

𝐸𝑝 = 𝐴. (𝑥 − 𝑥𝑚 )2 + 𝐸𝑝𝑚

Et le mouvement peut être considérécomme sinusoïdal.

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TRAVAIL ET ÉNERGIE

V. CAS DES FORCES NON CONSERVATIVES

Dans ce qui précède nous avons pris en compte uniquement les forces dérivant d’un potentiel
ou forces conservatives. Si un corps est soumis uniquement à des forces de ce type sont
énergie mécanique totale reste constante.
Mais dans certains cas un autre type de force peut intervenir, des forces qui ne conservent pas
l’énergie mécanique totale.
C’est le cas des forces de frottement, par exemple, si nous poussons un corps posé sur une
table horizontale il va se déplacer d’une certaine distance puis s’arrêter sous l’action des
forces de frottement. A l’instant oùnous lui avons communiquéune vitesse initiale 𝑉0 il avait
1
une énergie mécanique totale 𝐸𝑇 (1) = 𝐸𝑐 (1) + 𝐸𝑝 (1) = 2 𝑚. 𝑉02 + 𝑚. 𝑔. ℎ (ℎ est la hauteur
de la table par rapport à l’origine des énergies potentielles). Mais quand il s’est arrêté son
énergie totale est devenue 𝐸𝑇 (2) = 𝐸𝑐 (2) + 𝐸𝑝 (2) = 𝑚. 𝑔. ℎ. Donc elle a changée.

Les forces qui induisent un changement dans l’énergie mécanique totale, sont appelées
«forces non conservatives ».

Calculons le travail des forces non conservatives. On sait que le travail de la résultante des
forces est égal à ∆𝐸𝑐 .
𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) = ∆𝐸𝑐

On va écrire la résultante des forces sous la forme d’une somme de forces conservative 𝐹⃗cv et
de forces non conservatives 𝐹⃗ncv .

𝐹⃗ = 𝐹⃗cv + 𝐹⃗ncv

Le travail lui-même peut s’écrire sous la forme d’une somme :


𝐵 𝐵 𝐵 𝐵
𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) = ∫ 𝐹⃗ •𝑑𝑙⃗ = ∫ (𝐹⃗cv + 𝐹⃗ncv )•𝑑𝑙⃗ = ∫ 𝐹⃗cv •𝑑𝑙⃗ + ∫ 𝐹⃗cv •𝑑𝑙⃗
𝐴 𝐴 𝐴 𝐴
Donc
𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ ) = 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗cv ) + 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ncv ) = ∆𝐸𝑐

Or, le travail des forces conservatives est égal à−∆𝐸𝑝

𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗cv ) = −∆𝐸𝑝


En remplaçant
−∆𝐸𝑝 + 𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ncv ) = ∆𝐸𝑐

Finalement, le travail des forces non conservatives est égal à la variation de l’énergie
mécanique totale.

𝑊𝐴𝐵 (𝐹⃗ncv ) = ∆𝐸𝑐 + ∆𝐸𝑝 = ∆𝐸𝑇

Pour un déplacement infinitésimal :


𝑑𝑊(𝐹⃗ncv ) = 𝑑𝐸𝑐 + 𝑑𝐸𝑝 = 𝑑𝐸𝑇

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TRAVAIL ET ÉNERGIE

COMMENT SAVOIR SI UNE FORCE EST CONSERVATIVE OU PAS ?

On sait que les forces gravitationnelles, les forces élastiques et aussi les forces
électromagnétiques sont conservatives.
On sait aussi que les différentes formes des forces de frottements sont non conservatives.

En regèle générale, si nous avons l’expression de la force.


Une force conservative, est une force qui dérive d’un potentiel, c'est-à-dire :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑝
𝐹⃗ = −𝑔𝑟𝑎𝑑
Donc
𝑟𝑜𝑡(𝐹⃗ ) = −𝑟𝑜𝑡
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸𝑝 ) = ⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑔𝑟𝑎𝑑 0

D’où, la règle générale suivante :

Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐹⃗ ) = ⃗0⃗


𝑟𝑜𝑡 la force est conservative.
Si ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐹⃗ ) ≠ ⃗0⃗
𝑟𝑜𝑡 la force n’est pas conservative.

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