Location via proxy:   [ UP ]  
[Report a bug]   [Manage cookies]                

Cours Voilement

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 87

Département de génie civil

Module de construction métallique & mixte


Chapitre VII – Résistance aux phénomènes d’instabilité
élastique : Voilement
Préparé par : Afif Beji, Ing., M.Sc.A.
afif.beji@esprit.tn
2020/2021
Plan du cours

I. Introduction

II. Aspect expérimental du voilement

III. Détermination des caractéristiques de la section efficace d’une section de

classe 4

IV. Aspect règlementaire du voilement (selon l’EN 1993-1-5 : 2007)

V. Aspect règlementaire du voilement (selon l’EN 1993-1-1 : 1992)

2
I. Introduction
✓ Le voilement est le troisième phénomène d’instabilité de forme qui peut
affecter les pièces métalliques minces soumises à la compression. D’une
façon générale, si l’on considère une plaque rectangulaire mince, parfaitement
plane, articulée sur ses quatre bords et on la soumet à une contrainte de
compression plane uniforme 𝜎𝑥 sur deux côtés opposés, on s’aperçoit, à partir
d’une certaine charge limite, d’une déformation transversale, notée 𝜎𝑐𝑟 ,
(perpendiculaire à son plan) qui prend lieu;
✓ Il est à noter que, contrairement au flambement et au déversement d’une
pièce, l’apparition du voilement n’est pas synonyme de ruine brutale de 3
l’élément. En effet, à partir d’essais expérimentaux, il a été révélé que si l’on
charge davantage la plaque, déjà voilée, elle sera capable d’encaisser le surplus
de contrainte appliquée et d’y résister. Ceci peut être expliqué par l’effet de
membrane qui prend lieu à l’intérieur de la plaque. Ainsi, on peut qualifier le

4
phénomène de voilement comme relativement peu dangereux;

✓ Pour le cas des pièces métalliques (double Té par exemple), les essais ont
dévoilé que les déformations des âmes de poutres par voilement se traduisent
par des cloques et des boursouflures (zones d'acier plastifiées), localisées
5
dans les zones surcomprimées. Contrairement au cas d’une plaque mince à
bords libres (présentée ci-dessus), qui présente des ondulations régulières;

6
Voilement local dans la semelle comprimée d’un profilé en I (APK)

7
✓ Un autre mode probable pour lequel le phénomène de voilement peut se
manifester est celui dû au cisaillement. Il se produit, selon la diagonale
comprimée, principalement dans les zones proches d’appuis, ainsi que les
âmes de poutres munies de raidisseurs transversaux;
✓ Pour récapituler, le phénomène de voilement (parfois appelé flambement
local) affecte principalement les parois des poutres métalliques, qui sont
considérées comme minces. Il apparaît sous l’effet de contraintes excessives
de compression ou de cisaillement;
✓ Ce sont les poutres élancées d’ouvrages d’art (P.R.S. par exemple) qui sont,
souvent, assujetties aux phénomènes d’instabilité élastiques;
8
✓ Dans la mesure d’écarter le risque d’apparition de ce phénomène, il est
possible d’intervenir soit en :
➢ Augmentant l’épaisseur de la paroi;
➢ Disposant des raidisseurs d’âme, judicieusement positionnés;
✓ choix est finalement dicté, cas par cas, suite à une étude comparative des
coûts;
✓ Pour ce qui est de l’aspect théorique du voilement, il est fondé principalement
sur la méthode énergétique de Timoshenko, bien qu’elle présente des
insuffisances, du fait que les contraintes calculées correspondent que rarement
aux contraintes de ruine;
9
II. Aspect expérimental du voilement
✓ Ceci peux être illustré par les vidéos suivantes :

Voilement (flambement local) de l’âme 10


Voilement (flambement local) de la semelle 11
III. Détermination des caractéristiques de la section efficace d’une
section de classe 4
✓ Avant de passer à l’aspect règlementaire du voilement, on va exposer la
méthode de détermination de la section efficace d’une section de classe 4 :
✓ Tout d’abord, il faut distinguer entre :
g : gross
➢ 𝐴 ou 𝐴𝑔 ou 𝐴𝑐 : Aire brute d’une section : les caractéristiques de la
c : cross
section brute sont déterminées en utilisant les dimensions nominales;
➢ 𝐴𝑒𝑓𝑓 : Aire efficace d’une section : calculée en se basant sur les largeurs
efficaces des parois comprimées et les largeurs brutes des parois tendues;
𝐴
✓ Coefficient de réduction d’une section transversale : 𝛽𝐴 = ; 12
𝐴𝑒𝑓𝑓
✓ L’approche de l’EN 1993-1-5 consiste :
➢ à déterminer une section dite efficace avec des caractéristiques réduites
par rapport à la section réelle ou brute;
➢ à appliquer ensuite à cette section efficace, les critères de
dimensionnement valables pour les sections de classe 3;
✓ La section efficace est obtenue en calculant la largeur efficace de chaque paroi
constituant la section brute;
✓ Il est à noter que dans le cadre de ce cours les effets de traînage de
cisaillement n’ont pas été pris en compte dans les calculs (cf. &3 de l’EN
1993-1-5);
13
✓ Plaques sans raidisseurs longitudinaux (&4.4)
✓ Dans les sections de classe 4, des largeurs efficaces peuvent être utilisées pour
prendre dûment en compte les réductions de résistance résultant des effets du
voilement local;
1. Calcul du rapport entre les contraintes extrême d’une paroi sur la section
brute :
𝜎2
𝜓=
𝜎1
2. Calcul du coefficient de voilement 𝐾𝜎 par la formule appropriée dans les
tableaux suivants :
14
15
✓ Sections possédant des
parois internes
comprimées

16
17
✓ Sections possédant des
parois comprimées en
console

18
3. Calcul de l’élancement réduit (selon l’EN 1993-1-5 : 2007) :

Largeur appropriée établie comme suit : (pour les définitions, voir Tableau 5.2 de l'EN 1993-1-1) :
➢ 𝑏𝑤 : largeur libre entre soudures des profilés soudés ou entre extrémités des congés des profilés
laminés : pour les âmes;
➢ 𝑏 : pour les parois internes de semelle (sauf profils creux rectangulaires);
➢ 𝑏 − 3𝑡 : pour les parois de profils creux rectangulaires;
➢ 𝑐 : pour les semelles en console;
➢ ℎ : pour les cornières;

𝑏ത
𝑓𝑦 𝑏ത 1 𝑓𝑦 𝑡
𝜆𝑝 = = 12 1 − 𝜈 2 =
𝜎𝑐𝑟 𝑡 𝜋 𝐾𝜎 𝐸 28,4𝜀 𝐾𝜎

Contrainte critique de voilement Epaisseur de la paroi Coefficient de voilement. Il dépend des conditions
d’appui, de la distribution des contraintes ainsi que du
rapport géométrie de la plaque…
19
✓ Calcul de l’élancement réduit (selon l’EN 1993-1-1 : 1992) :

Largeur de la paroi

𝑏ത
𝑓𝑦 𝑏ത 1 𝑓𝑦 𝑡
𝜆𝑝 = = 12 1 − 𝜈 2 =
𝜎𝑐𝑟 𝑡 𝜋 𝐾𝜎 𝐸 28,4𝜀 𝐾𝜎
Coefficient de voilement, dépend des conditions
Contrainte critique de voilement Epaisseur de la paroi d’appui, distribution des contraintes, rapport géométrie
de la plaque… 20
✓ La contrainte critique élastique de voilement de la plaque orthotrope
équivalente peut être évaluée comme suit :

𝜋 2𝐸 𝑡 2
𝑡 2
𝜎𝑐𝑟 = 𝐾𝜎 𝜎𝑒 = 𝐾𝜎 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑒𝑛 𝑀𝑃𝑎
12 1 − 𝜈 2 𝑏ത 𝑏ത
4. Calcul du coefficient réducteur 𝜌 et par conséquent 𝑏𝑒𝑓𝑓 :
➢ Parois comprimées internes :

1 𝑆𝑖 𝜆𝑝 ≤ 0,5 + 0,085 − 0,055𝜓


𝜌 = 𝜆𝑝 − 0,055 3 + 𝜓
2 ≤1 𝑆𝑖 𝜆𝑝 > 0,5 + 0,085 − 0,055𝜓
𝜆𝑝
21
➢ Parois comprimées en console :

1 𝑆𝑖 𝜆𝑝 ≤ 0,748
𝜌 = 𝜆𝑝 − 0,188
2 𝑆𝑖 𝜆𝑝 > 0,748
𝜆𝑝

✓ Calcul du coefficient de réduction 𝜌 (selon l’EN 1993-1-1 : 1992) :

1 𝑆𝑖 𝜆𝑝 ≤ 0,673
𝜌 = 𝜆𝑝 − 0,22
2 𝑆𝑖 𝜆𝑝 > 0,673
𝜆𝑝

5. Répartition de la largeur efficace 𝑏𝑒𝑓𝑓 suivant la valeur de 𝜌 et la


configuration appropriée donnée par les tableaux précédents; 22
✓ En général, on détermine la largeur efficace des semelles avant d’entamer la
détermination de la largeur efficace de l’âme;
6. L’aire efficace de la zone comprimée d’une plaque est calculée en fonction de
l’aire de la section brute 𝐴𝑐 par : 𝐴𝑐,𝑒𝑓𝑓 = 𝜌𝐴𝑐 ;
✓ Pour les parois de semelles des sections en I et des sections fermées, le
rapport de contraintes 𝜓 utilisé dans le Tableau 4.1 ou le Tableau 4.2 est
calculé en considérant les propriétés de la section brute. Pour ce qui est des
éléments constitutifs des âmes, il convient de déterminer 𝜓 utilisé dans le
Tableau 4.1 en ayant recours à une répartition des contraintes obtenue avec
l'aire efficace de la (ou des) semelle(s) comprimée(s) et l'aire brute de l’âme;
23
24
Exercice 1
• Poutre PRS en flexion simple :
𝑡𝑓 = 20 𝑚𝑚
➢ 𝐴 = 31000 𝑚𝑚2 ;
𝑎 = 5 𝑚𝑚

ℎ𝑤 = 1500 𝑚𝑚
𝑡𝑤 = 10 𝑚𝑚
➢ 𝐼𝑦 = 1205463 𝑐𝑚4 ; ℎ

➢ 𝑊𝑦 = 15655,4 𝑐𝑚3 ;
➢ S235;
𝑏 = 400 𝑚𝑚
Q1 : Montrer que la section est de classe 4.

Q2 : Déterminer les caractéristiques géométriques 𝑏𝑒𝑓𝑓 , 𝐴𝑒𝑓𝑓 , 𝑣𝑖 , 𝑣𝑠 et


mécaniques (𝑊𝑦,𝑒𝑓𝑓 , 𝐼𝑦,𝑒𝑓𝑓 ).
25
Exercice 2
• Poutre PRS en flexion simple en acier de nuance S355;
Q1 : Montrer que les caractéristiques géométriques de la section brute sont :
𝑡𝑓 = 12 𝑚𝑚 𝑎 = 5 𝑚𝑚
➢ 𝐴= 16400 𝑚𝑚2 ;

ℎ𝑤 = 1000 𝑚𝑚
𝑡𝑤 = 8 𝑚𝑚
➢ 𝐼𝑦 = 281747 𝑐𝑚4 ;

➢ 𝑊𝑦 = 5503 𝑐𝑚3 ;
Q2 : Montrer que la section est de classe 4.
𝑏 = 350 𝑚𝑚
Q3 : Déterminer les caractéristiques géométriques 𝑏𝑒𝑓𝑓 , 𝐴𝑒𝑓𝑓 , 𝑣𝑖 , 𝑣𝑠 et
mécaniques (𝐼𝑦,𝑒𝑓𝑓 , 𝑊𝑦,𝑒𝑓𝑓,𝑠 , 𝑊𝑦,𝑒𝑓𝑓,𝑖 ). Déduire le moment résistant 𝑀0,𝑅𝑑 .
26
IV. Aspect règlementaire du voilement (selon l’EN 1993-1-5 : 2007)
✓ L’étude des plaques vis-à-vis le voilement est traitée par l’EN 1993-1-5 : 2006
+AC:2009 (F) qui a été transposée par l’EN 1993-1-5 : 2007;
I/ Résistance de voilement par cisaillement
✓ Le risque d’instabilité par voilement de l’âme d’une poutre sous l’effet d’un
effort tranchant appliqué dans son plan est à craindre d’autant plus que son
élancement (rapport hauteur / épaisseur) est important, et que la distance
entre raidisseurs transversaux, s’il y en a, est également importante. La figure
suivante illustre l’allure du mode d’instabilité élastique d’une âme soumise à un
effort tranchant; 27
28
II/ Critères de vérification du voilement par cisaillement
✓ Les conditions suivantes se rapportent aux critères d’application des règles
relatives au voilement par cisaillement à l'état limite ultime :
a) les panneaux sont rectangulaires ou avec un angle limité selon &2.3;
b) les raidisseurs, lorsqu'ils existent, sont longitudinaux et/ou transversaux;
c) toutes les ouvertures et découpes sont de petites dimensions;
d) les éléments ont des sections uniformes;
✓ La résistance au voilement par cisaillement des plaques dépend de
l’élancement de l’âme 𝜆𝑤 = ℎ𝑤 Τ𝑡. Elle s’impose sous ces conditions :

29
L’AN spécifie une valeur de 1,2 72
pour les nuances d’acier jusqu’à 𝜀 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 â𝑚𝑒 𝑛𝑜𝑛 𝑟𝑎𝑖𝑑𝑖𝑒
S460 compris et 1 au-delà. ℎ𝑤 𝜂
Il est préférable de prendre ce 𝜆𝑤 = >
coefficient, en se plaçant du côté 𝑡 31
de la sécurité, égal à 1,0
𝜀 𝑘𝜏 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑢𝑛𝑒 â𝑚𝑒 𝑟𝑎𝑖𝑑𝑖𝑒
𝜂
Coefficient de voilement par cisaillement (voir la suite)

Distance séparant 2 raidisseurs transversaux qui


délimitent le panneau de l’âme étudié 30
✓ La Figure 5.1 illustre diverses conditions d’appui des poutres :
a) absence de montant d'extrémité, voir &6.1 (2), type c);
b) montants d'extrémité rigides ; ce cas s'applique également aux panneaux
au droit d'un appui intermédiaire d’une poutre continue, voir &9.3.1;
c) montants d'extrémité non rigides, voir &9.3.2;
III/ Résistance de calcul
Contribution des semelles (voir la
✓ Pour les âmes raidies ou non, la résistance de calcul suite)
2
𝑏𝑓 𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 𝑀𝐸𝑑
= 1−
de cisaillement peut être effectuée selon ce critère : 𝑐𝛾𝑀1 𝑀𝑓,𝑅𝑑

Contribution de l’âme (voir la suite)


=
𝜒𝑤 𝑓𝑦𝑤 ℎ𝑤 𝑡 𝜂𝑓𝑦𝑤 ℎ𝑤 𝑡
3𝛾𝑀1 𝑉𝑏,𝑅𝑑 = 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 + 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 ≤
3𝛾𝑀1 31
IV/ Contribution de l’âme
✓ Il convient, pour les âmes comportant des raidisseurs transversaux au droit
des appuis uniquement et pour les âmes comportant des raidisseurs
intermédiaires, transversaux, longitudinaux, ou les deux, de déterminer le
coefficient de réduction 𝜒𝑤 pour la contribution de l'âme à la résistance au
voilement par cisaillement à partir du Tableau 5.1 ou de la Figure 5.2. :

Élancement réduit
(voir la suite)

32
33
✓ L’élancement réduit 𝜆𝑤 peut être évalué par :

Coefficient de voilement par cisaillement. Pour les


plaques avec raidisseurs transversaux rigides et sans 𝑓𝑦𝑤
raidisseurs longitudinaux ou avec plus de deux 𝜆𝑤 = 0,76 ∗
raidisseurs longitudinaux est calculé par : 𝜏𝑐𝑟
2
ℎ𝑤 𝑎
5,34 + 4,00 + 𝑘𝜏𝑠𝑙 𝐿𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 ≥1
𝑎 ℎ𝑤 = 𝑘𝜏 𝜎𝐸
= 2 𝜋2𝐸 𝑡 2 𝑡 2
ℎ𝑤 𝑎 = = 190000 ത 𝑒𝑛 𝑀𝑃𝑎
4,00 + 5,34 + 𝑘𝜏𝑠𝑙 𝐿𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 <1 12 1 − 𝜈 2 𝑏ത 𝑏
𝑎 ℎ𝑤 𝑏ത est définie par la Figure A.1

2 3 Inertie du raidisseur longitudinal par rapport à l'axe z-z, voir Figure 5.3 (b). C’est
ℎ𝑤 4 𝐼𝑠𝑙 2,1 3 𝐼𝑠𝑙 également la somme des inerties des raidisseurs individuels, pour les âmes
=9 ≤
𝑎 𝑡 3 ℎ𝑤 𝑡 ℎ𝑤 comportant des raidisseurs longitudinaux, non nécessairement également espacés

Distance entre les raidisseurs transversaux (voir Figure 5.3)

✓ Dans l’expression de 𝑘𝜏 aucun raidisseur transversal intermédiaire non rigide


n'est pris en compte; 34
✓ Les expression de 𝑘𝜏 explicitées ci-dessus peuvent être appliqués également
aux plaques avec un ou deux raidisseurs longitudinaux, si le coefficient
d’aspect 𝛼 = 𝑎/ℎ𝑤 est tel que 𝛼 ≥ 3. Pour les plaques avec un ou deux
raidisseurs longitudinaux et un coefficient d’aspect 𝛼 < 3, il convient de
calculer le coefficient de voilement par cisaillement comme suit :

𝐼𝑠𝑙
6,3 + 0,18 3 𝐼𝑠𝑙
𝑡 ℎ𝑤 3
𝑘𝜏 = 4,1 + 2
+ 2,2 3
𝛼 𝑡 ℎ𝑤

Raidisseurs longitudinaux
https://semanticscholar.org/

35
Raidisseurs transversaux
36
✓ L’élancement réduit 𝜆𝑤 peut être déterminé, également, comme suit :
➢ Âme munie de raidisseurs transversaux au droit des appuis uniquement :

ℎ𝑤
𝜆𝑤 =
86,4𝑡𝜀
➢ Âme munie de raidisseurs transversaux au droit des appuis et raidisseurs
intermédiaires, longitudinaux, transversaux, ou les deux :

ℎ𝑤
𝜆𝑤 =
37,4𝑡𝜀 𝑘𝜏
✓ Où 𝑘𝜏 est le coefficient minimal de voilement par cisaillement pour le
panneau d’âme (présenté dans ce qui précède); 37
✓ Par ailleurs, pour les âmes dotées de raidisseurs longitudinaux, il convient que
l'élancement réduit 𝜆𝑤 en ∗ soit pris au moins égal à :

ℎ𝑤𝑖
𝜆𝑤 =
37,4𝑡𝜀 𝑘𝜏𝑖
✓ Où ℎ𝑤𝑖 et 𝑘𝜏𝑖 font référence au panneau secondaire ayant l'élancement réduit
le plus élevé parmi tous les panneaux secondaires du panneau d’âme
considéré;
✓ On peut calculer 𝑘𝜏𝑖 en se référant aux équations permettant le calcul de ∗
tout en adoptant 𝑘𝜏𝑠𝑙 = 0;

38
V/ Contribution des semelles
✓ Lorsque la résistance des semelles n'est pas entièrement utilisée dans la

résistance en flexion 𝑀𝐸𝑑 < 𝑀𝑓,𝑅𝑑 , il convient de déterminer comme suit la


Moment résistant de calcul
contribution des semelles (comme déjà cité) : de la partie efficace de la
2 section transversale
𝑏𝑓 𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 𝑀𝐸𝑑 composée uniquement des
= 𝑎 0,25 + 1,6
𝑀𝑝𝑙,𝑓 𝑉𝑏𝑓,𝑅𝑑 = 1− semelles
𝑀𝑝𝑙,𝑤 𝑐 𝛾𝑀1 𝑀𝑓,𝑅𝑑 = 𝑀𝑓,𝑘 Τ𝛾𝑀0
1,6𝑏𝑓 𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 Pour une section en I
= 𝑎 0,25 + 2𝑓 doublement symétrique :
𝑡ℎ𝑤 𝑦𝑤
= 𝑏𝑓 𝑡𝑓 ℎ𝑤 + 𝑡𝑓 𝑓𝑦𝑓 Τ𝛾𝑀0

39
Champ diagonal de traction repris par flexion des semelles
✓ 𝑏𝑓 et 𝑡𝑓 correspondent à la semelle conduisant à la plus faible résistance axiale;
✓ 𝑏𝑓 doit rester inférieur à 15𝜀𝑡𝑓 de chaque côté de l’âme(i.e. bf ≤ 𝑡𝑤 + 15𝜀𝑡𝑓 );
✓ En présence d'un effort normal 𝑁𝐸𝑑 , il convient de réduire la valeur de 𝑀𝑓,𝑅𝑑
par le coefficient suivant :
𝑁𝐸𝑑
1−
𝐴𝑓1 + 𝐴𝑓2 𝑓𝑦𝑓
Aire de la semelle supérieure
𝛾𝑀0 Aire de la semelle inférieure
VI/ Justification
✓ Il convient d'effectuer la justification de la manière suivante :
𝑉𝐸𝑑
Effort tranchant de calcul incluant 𝜂3 = ≤ 1,0 Résistance de calcul de cisaillement
l’effort tranchant ramené par la torsion 𝑉𝑏,𝑅𝑑
40
VII/ Interaction entre cisaillement, moment fléchissant et effort normal
✓ Lorsque 𝜂3 ≤ 0,5 → On peut se dispenser d’une réduction de la résistance de
calcul au moment fléchissant et à l'effort axial pour tenir compte du
cisaillement;
✓ Lorsque 𝜂3 > 0,5 → il convient que les effets combinés de la flexion et du
cisaillement sur l'âme d'une poutre en I ou d'une poutre-caisson satisfassent :
𝑀𝐸𝑑 Moment résistant plastique de calcul d'une section 𝑉𝐸𝑑
= =
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 composée uniquement des semelles efficaces 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑

𝑀𝑓,𝑅𝑑 2
𝑀𝑓,𝑅𝑑
𝜂1 + 1 − 2 𝜂3 − 1 ≤ 1,0 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝜂1 ≥
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
Résistance plastique de la section composée de l’aire efficace des semelles
41
et de la totalité de l’âme quelle que soit la classe de celle-ci
✓ Il convient également de satisfaire aux exigences énoncées en &4.6 et &5.5 de
l’EN 1993-1-5;
✓ Il convient de vérifier le critère cité ci-dessus pour toute section située à une
distance supérieure à ℎ𝑤 Τ2 de l’appui le plus proche pourvu d’un montant;
✓ Le moment résistant plastique 𝑀𝑓,𝑅𝑑 peut être pris égal au produit de la limite
d'élasticité, de l'aire efficace de la semelle avec la plus petite valeur de
𝐴𝑓𝑦 Τ𝛾𝑀0 et de la distance qui sépare les centres de gravité des semelles;
✓ En cas d'application d'un effort normal 𝑁𝐸𝑑 , il convient de réduire 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 et
𝑀𝑓,𝑅𝑑 respectivement selon &6.2.9 de l'EN 1993-1-1 et selon &5.4(2) de l'EN
1993-1-5. Si l'effort axial est si important que l'ensemble de 42
l'âme est comprimé, il convient d'appliquer &7.1(5) de l’EN 1993-1-5;

43
VIII/ Résistance aux forces transversales
1. Base de calcul
✓ On note trois modes possibles d’application des charges transversales :
➢ Mode (a) : Charge appliquée sur une semelle, puis équilibrée par
cisaillement dans l’âme;
➢ Mode (b) : Charge appliquée sur une semelle, puis transmise, au travers
l’âme, directement à la deuxième semelle;
➢ Mode (c) : Charge appliquée par l’intermédiaire d’une semelle, à proximité
d’une extrémité non raidie;

44
Coefficients de voilement
pour différents modes Longueur d’appui rigide (voir la suite)
d'application de la charge

✓ Lors de la vérification de la résistance de l’âme et de la semelle des poutres


caissons à âmes inclinées, les efforts considérés dans les calculs sont les
projections de la charge extérieure dans le plan de l'âme et dans le plan de la
semelle respectivement; 45
Exemple de ruine due à de fortes forces transversales appliquées sur l’âme des poutre

46
2. Résistance de calcul 𝑭𝑹𝒅
✓ Pour les âmes raidies ou non, il convient de déterminer la résistance de calcul
au voilement local sous l'action de forces transversales par :
Limite d'élasticité de l'âme Longueur efficace pour la résistance
aux forces transversales
= 𝜒𝐹 𝑙𝑦
𝑓𝑦𝑤 𝐿𝑒𝑓𝑓 𝑡𝑤
𝐹𝑅𝑑 = Épaisseur de l'âme
𝛾𝑀1

Longueur chargée efficace (voir la


Coefficient réducteur
suite), appropriée à la longueur de
de voilement local
l'appui rigide 𝑠𝑠 (voir la suite)

3. Longueur d’appui rigide 𝐬𝒔


✓ La longueur d'appui rigide 𝑠𝑠 à considérer sur la semelle est la longueur de
47
répartition effective de la force appliquée obtenue en admettant une diffusion
de cette charge dans l’acier selon une pente de 1:1. Dans tout les cas ss ≤ ℎ𝑤 ;
✓ Si plusieurs forces concentrées, très rapprochées agissent, il convient de
vérifier la résistance pour chaque force individuelle ainsi que pour la somme
des forces. 𝑠𝑠 correspond à la distance séparant les forces extérieures;

✓ 𝑠𝑠 = 0 si la surface qui transmet la charge est inclinée par rapport à la semelle;

✓ Pour les profilés laminés, on peut considérer 𝑠𝑠 = 𝑡𝑤 + 2𝑡𝑓 + 4 − 2 2 𝑟;


48
4. Coefficient réducteur de longueur efficace pour la résistance 𝝌𝑭

Longueur chargée efficace : 𝑙𝑦 𝑡𝑤 𝑓𝑦𝑤 0.5


explicité dans la suite
= 𝜒𝐹 = ≤ 1,0
𝐹𝑐𝑟
𝜆ҧ𝐹
3
𝑡𝑤
= 0,9𝑘𝐹 𝐸 1. Pour les âmes sans raidisseurs longitudinaux → Voir figure 6.1 (dans ce qui précède)
ℎ𝑤 2. Pour les âmes dotées de raidisseurs longitudinaux :
2
ℎ𝑤 𝑏1
6+2 + 5,44 − 0,21 𝛾𝑠
𝑎 𝑎
𝑏1 𝑏1
Cette formule reste valide pour 0,05 ≤ ≤ 0,3, ≤ 0,3 et mode (a) d’application de charge
𝑎 ℎ𝑤

Hauteur du panneau secondaire soumis à la charge : Représente la


distance libre entre la semelle sous la charge et le raidisseur
3
𝐼𝑠𝑙,1 𝑎 𝑏1
= 10,9 3 ≤ 13 + 210 0,3 −
ℎ𝑤 𝑡𝑤 ℎ𝑤 𝑎

Inertie du raidisseur le plus proche de la semelle sous la charge, y


compris les parties collaborantes de l’âme selon la Figure 9.1 49
5. Longueur chargée efficace 𝒍𝒚
✓ La longueur chargée efficace est déterminée comme suit :

𝑀𝑜𝑑𝑒𝑠 𝒂 𝑒𝑡 𝒃 : 𝑙𝑦 = 𝑠𝑠 + 2𝑡𝑓 1 + 𝑚1 + 𝑚2 0 𝑠𝑖 𝜆ҧ𝐹 ≤ 0,5


2
= ℎ𝑤
0,02 𝑠𝑖 𝜆ҧ𝐹 > 0,5
𝑓𝑦𝑓 𝑏𝑓 𝑡𝑓
=
𝑓𝑦𝑤 𝑡𝑤

✓ Cette longueur 𝑙𝑦 doit rester inférieure à la distance séparant deux raidisseurs


transversaux adjacents; 𝑘𝐹 𝐸𝑡𝑤2
= ≤ 𝑠𝑠 + 𝑐
2𝑓𝑦𝑤 ℎ𝑤

2
𝑚1 𝑙𝑒
𝑙𝑒 + 𝑡𝑓 + + 𝑚2
𝑀𝑜𝑑𝑒 𝒄 : 𝑙𝑦 = 𝑚𝑖𝑛 2 𝑡𝑓
𝑙𝑒 + 𝑡𝑓 𝑚1 + 𝑚2
50
✓ Dans le cas des poutres-caissons, 𝑏𝑓 est limitée dans l'équation correspondant
aux modes (a) et (b) à 15𝜀𝑡𝑓 de chaque côté de l’âme;
6. Justification
✓ La justification se fait comme suit :
Effort transversale de calcul

𝐹𝐸𝑑 𝐹𝐸𝑑
𝜂2 = = ≤ 1,0
𝐹𝑅𝑑 𝑓𝑦𝑤 𝐿𝑒𝑓𝑓 𝑡𝑤
𝛾𝑀1
Longueur efficace pour la résistance
aux efforts transversaux (explicitée
dans ce qui précède)

51
7. Interaction entre : force transversale, moment fléchissant, effort normal
✓ Lorsque la poutre est assujettie à une force transversale concentrée agissant
sur la semelle comprimée, combinée à une flexion et à un effort normal, il
convient de vérifier la résistance en utilisant &4.6, &6.6 de l’EN 1993-1-5 et le
critère suivant : 𝑀𝐸𝑑 𝐹𝐸𝑑
= =
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 𝐹𝑅𝑑
𝜂2 + 0,8𝜂1 ≤ 1,4

✓ Si la charge concentrée agit sur la semelle tendue, il y a lieu de vérifier la


résistance selon les critères de vérification de la résistance vis-à-vis des forces
transversales. En outre, il convient de satisfaire &6.2.1(5) de l'EN 1993-1-1;
52
IX/ Voilement induit par la semelle
✓ Pour prévenir tout risque de voilement des semelles comprimées dans le plan
de l'âme, il convient que le rapport ℎ𝑤 Τ𝑡𝑤 de l'âme satisfasse ce critère :

Aire transversale de l’âme ℎ𝑤 𝐸 𝐴𝑤 Aire transversale efficace de la


≤𝑘 semelle comprimée
𝑡𝑤 𝑓𝑦𝑓 𝐴𝑓𝑐
0,3 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑟𝑜𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
= ൞ 0,4 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑝𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒
0, 55 𝑒𝑥𝑝𝑙𝑜𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 é𝑙𝑎𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 Rayon de courbure de la semelle comprimée

✓ Si la poutre est courbe en élévation, la semelle étant comprimée du côté

ℎ𝑤 𝐸
concave, il suffit de diviser l’expression précédente par 1+ ;
3𝑟𝑓𝑦𝑓
53
X/ Raidisseurs et dispositions constructives (&9)
1. Généralités
✓ Pour la vérification de la résistance au voilement, la section d'un raidisseur
peut être considérée comme l'aire de section brute du raidisseur plus une
largeur de plaque égale à 15𝜀𝑡 mais non supérieure à la dimension réelle
disponible, de chaque côté du raidisseur en évitant tout chevauchement des
parties collaborantes correspondant à deux raidisseurs voisins, voir Figure 9.1;
✓ Il convient de considérer l'effort normal appliqué sur un raidisseur transversal
comme la somme de la résultante des cisaillements (voir &9.3.3(3)) et de toute
charge extérieure;
54
2. Cisaillement _ cas des raidisseurs transversaux intermédiaires
✓ Cette section s’applique au cas des raidisseurs intermédiaires qui agissent en
qualité de supports rigides des panneaux intérieurs de l’âme. Il convient de
vérifier la résistance et la rigidité de ce raidisseurs comme indiqué par la suite :
55
✓ La section efficace des raidisseurs intermédiaires agissant comme supports
rigides des panneaux d’âme doit présenter l'inertie minimale 𝐼𝑠𝑡 suivante :

3 𝑡3
1,5ℎ𝑤 𝑎
Si < 2
𝐼𝑠𝑡 ≥ 𝑎2 ℎ𝑤
3
𝑎
0,75ℎ𝑤 𝑡𝑤 Si ≥ 2
ℎ𝑤
✓ En plus, sous l’incidence de la composante verticale du champ diagonal de
traction, la résistance à la compression du raidisseur doit être assurée. Dans ce
cas, et si l’effort tranchant est supérieur à 𝑉𝐸𝑑,𝑤 , l’effort de compression qui se
développe dans le raidisseur peut être calculé par :
56
1 ℎ𝑤 𝑡𝑓𝑦𝑤
𝑁𝑠𝑡,𝐸𝑑 = 𝑉𝐸𝑑 − 2
𝜆𝑤 3𝛾𝑀1
𝑉𝐸𝑑,𝑤

✓ Dans le cas contraire, on peut dire que la charge critique de voilement n’est
pas atteinte et que le champ diagonale de traction ne s’est pas encore
développé → À défaut d’une charge locale, l’effort axial dans le raidisseur est
nul;
3. Charges transversales
✓ Les raidisseurs transversaux sont indispensables si la résistance de calcul d’une
âme non raidie est insuffisante; 57
✓ Il convient de déterminer la résistance au flambement hors plan du raidisseur
transversal soumis à la charge transversale et à l’effort tranchant (cf. &9.3.3(3))
à partir du &6.3.3 ou &6.3.4 de l'EN 1993-1-1, en utilisant la courbe de
flambement c. Il convient d’utiliser une longueur de flambement 𝑙 au moins
égale à 0,75ℎ𝑤 , lorsque les deux extrémités sont supposées fixes. Il y a lieu
d'utiliser une plus grande valeur de 𝑙 en cas de conditions de maintien moins
favorables. Lorsque les raidisseurs comportent des découpes à leur extrémité
sous la charge, il convient de vérifier la résistance de leurs sections
transversales dans cette zone;
4. Contraintes normales (cf. &9.2)
58
Exercice 3
• On considère une poutre en flexion simple (IPE 450), faisant 9m de portée et
soumise en plus de son poids propre à deux forces concentrées (IPE 360) 2 ×
𝐹𝐸𝑑 = 2 × 10𝑡, chacune est appliquée à 3m de part et d’autre des appuis. On
note la présence de maintiens latéraux uniquement aux niveaux des charges
concentrées. Aucun raidisseur transversal n’est envisagé.
• L’acier constitutif est de nuance S275;
Q1 : Vérifier la résistance de l’âme aux charges transversales 𝐹𝑅𝑑 (calcul au
préalable de 𝑠𝑠 , 𝑘𝐹 , 𝐹𝑐𝑟 , 𝑙𝑦 et 𝐿𝑒𝑓𝑓 ).
Q2 : Si 𝐹𝐸𝑑 = 80 𝑡. Revérifier la poutre et faire les dispositions nécessaires.59
V. Aspect règlementaire du voilement (selon l’EN 1993-1-1 : 1992)
I/ Critères de vérification
✓ La résistance au voilement par cisaillement des âmes des poutres dépend de
l’élancement de l’âme 𝜆𝑤 = 𝑑 Τ𝑡𝑤 , ainsi que de l’espacement des éventuels
raidisseurs d’âme intermédiaires;
✓ Il est question de passer par une vérification de la résistance au voilement par
cisaillement sous ces conditions :
69𝜀 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 â𝑚𝑒𝑠 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑟𝑎𝑖𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠
𝑑 (𝑒𝑥𝑐𝑒𝑝𝑡é𝑠 𝑐𝑒𝑢𝑥 𝑠𝑢𝑟 𝑎𝑝𝑝𝑢𝑖𝑠)
𝜆𝑤 = >
𝑡𝑤 30𝜀 𝑘𝜏 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 â𝑚𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑚𝑝𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠
𝑟𝑎𝑖𝑑𝑖𝑠𝑠𝑒𝑢𝑟𝑠 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑟𝑚é𝑑𝑖𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠 60
✓ On définit l’élancement réduit de l’âme 𝜆𝑤 par :

𝑓𝑦 𝑑

3 𝑡𝑤
𝜆𝑤 = =
𝜏𝑐𝑟 37,4𝜀 𝑘𝜏
Contrainte critique élastique au Coefficient de voilement par cisaillement
voilement par cisaillement donné comme indiqué dans la suite (diapo 26)

✓ La plupart des profilés laminés du type IPE, HEA, HEB, ne présentent pas de
risque de voilement d’âme par cisaillement. Le phénomène est par contre
critique pour les profilés reconstitués soudés;

61
II/ Méthodes de calcul
✓ L’EN 1993-1-1 : 1992 expose deux méthodes pour la vérification des parois
constitutives d’une pièce métallique, compte tenu de sa classe. On distingue :
➢ La méthode postcritique simple : Elle est applicable dans tous les cas,
mais à condition que l’âme de la poutre soit munie de raidisseurs
transversaux d’appuis. Cette méthode est recommandée lorsque le
rapport 𝒂Τ𝒅 > 𝟑. Sinon, elle mène à des résultats conservateurs;
𝑎 étant l’écartement entre les nus intérieurs des raidisseurs;
➢ La méthode du champ diagonal de traction : Elle n’est applicable que
si l’âme de la poutre est munie de raidisseurs transversaux
62
intermédiaires. Elle est applicable lorsque le rapport 𝟏 ≤ 𝒂Τ𝒅 ≤ 𝟑. En effet,
lorsque ce rapport dépasse 3, l’inclinaison du champ diagonal de traction
place cette méthode du côté de la sécurité;

https://steelconstruction.info

63
Méthode post critique simple
1. Cisaillement pur
Effort tranchant résistant
de calcul de l’âme au
✓ Il faut s’assurer que : voilement par cisaillement
Limite élastique de l’âme
𝑑𝑡𝑤 𝜏𝑏𝑎
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑏𝑎,𝑅𝑑 =
𝛾𝑀1
Contrainte moyenne (dite postcritique
simple) de cisaillement qui est fonction de
l’élancement de l’âme 𝜆𝑤 (Calculé ci-après)

64
✓ L’élancement de l’âme s’écrit :

𝑓𝑦 𝑑

3 𝑡𝑤
𝜆𝑤 = =
𝜏𝑐𝑟 37,4𝜀 𝑘𝜏

Contrainte critique élastique au


voilement par cisaillement
𝜋2 𝐸 𝑡𝑤 2
= 𝑘𝜏 12 1−𝜈2 𝑑

65
2. Interaction entre effort tranchant, moment fléchissant et effort normal
✓ (1) Il est inutile de passer par une vérification de l’interaction entre l’effort
tranchant sur le moment fléchissant (semelles seules peuvent résister aux
efforts appliqués), si les deux conditions suivantes sont remplies :
Moment résistant plastique
de calcul de la section 𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑓,𝑅𝑑 Résistance de l’âme seule au voilement par
comportant les semelles ቊ
uniquement, avec prise en 𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑏𝑎,𝑅𝑑 cisaillement
compte de 𝑏𝑒𝑓𝑓

✓ En présence de l’effort normal 𝑁𝐸𝑑 , 𝑀𝑓,𝑅𝑑 devra être réduit en conséquence


Effort axial plastique de la
et sera déterminé par : semelle seule
𝐴𝑓 𝑓𝑦𝑓
𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒𝑠1, 2 𝑜𝑢 3
𝛾𝑀0
Moment 𝑀𝑓,𝑅𝑑 (de la semelle
seule) en l’absence de 𝑁𝐸𝑑 0 𝑁𝐸𝑑 𝐴𝑒𝑓𝑓,𝑓 𝑓𝑦𝑓
𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
𝑀𝑓,𝑅𝑑 = 𝑀𝑓,𝑅𝑑 1− 𝛾𝑀1
𝑁𝑓,𝑅𝑑 66
✓ (2) Si 𝑉𝐸𝑑 ≤ 0,5𝑉𝑏𝑎,𝑅𝑑 , il n’est pas nécessaire de réduire la résistance de calcul
de la section transversale. Dans le cas contraire, il faut vérifier (3) :

2
2𝑉𝐸𝑑
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑓,𝑅𝑑 + 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 − 𝑀𝑓,𝑅𝑑 1− −1
𝑉𝑏𝑎,𝑅𝑑
✓ Cette formule correspond au tronçon AB de la
figure ci-contre. Elle illustre l’interaction entre
l’effort tranchant et le moment fléchissant;

𝑀𝐸𝑑
✓ Si 𝜎𝑥 = < 𝑓𝑦 , il n’est pas nécessaire de réduire
𝑊𝑝𝑙

𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 à 𝑀𝑁,𝑅𝑑 ; 67
Méthode du champ diagonal de traction
1. Cisaillement pur
✓ En phase élastique : Effort tranchant résistant

𝑑𝑡𝑤 𝜏𝑏𝑏
𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 =
𝛾𝑀1
Contrainte de cisaillement qui est fonction
de l’élancement de l’âme 𝜆𝑤

68
✓ Cette dernière expression de 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 est valable lorsque l’âme est en phase
élastique. La contrainte étant uniforme dans tout le panneau. Toutefois,
lorsqu’on continue d’augmenter la charge, au-delà de la limite élastique, la
diagonale comprimée du panneau, qui est saturé, se trouve incapable de
supporter le surplus de contrainte de compression. Par conséquent, une
contrainte de membrane 𝜎𝑏𝑏 apparaît. Elle engendre une déformation des
semelles de la poutre vers l’intérieur du panneau accompagnée d’une
plastification de cette partie de l’âme. Ladite contrainte est constante dans le
champ diagonal de traction plastifié, de largeur 𝑔 et d’inclinaison 𝜙;
✓ Les contraintes principales, après projection sur les axes 𝑢 et 𝑣, s’écrivent
69
70
À partir du cercle de Mohr :

𝜎𝑢 = 𝜎𝑏𝑏 + 𝜏𝑏𝑏 𝑠𝑖𝑛 2𝜙


൞ 𝜏𝑣 = −𝜏𝑏𝑏 𝑠𝑖𝑛 2𝜙
𝜏𝑢𝑣 = 𝜏𝑏𝑏 𝑐𝑜𝑠 2𝜙
✓ Par ailleurs, le critère de Von Mises s’écrit :
𝜎𝑢2 + 𝜎𝑣2 − 𝜎𝑢 𝜎𝑣 + 3𝜏𝑢𝑣
2 = 𝑓2
𝑦

✓ D’où l’on tire :

𝜎𝑏𝑏 = 𝑓𝑦2 − 𝜏𝑏𝑏


2
3 − (1,5 𝑠𝑖𝑛 2𝜙 2) − 1,5𝜏𝑏𝑏 𝑠𝑖𝑛 2𝜙

✓ La largeur 𝑔 du champ diagonal de traction vaut :


71
𝑔 = 𝑑 𝑐𝑜𝑠 𝜙 − 𝑎 𝑠𝑖𝑛 𝜙 + 𝑠𝑐 + 𝑠𝑡 𝑠𝑖𝑛 𝜙
Longueur d’ancrage du champ diagonal de Longueur d’ancrage du champ diagonal de
traction le long de la semelle comprimée traction le long de la semelle tendue
✓ Ou encore :
𝑔 = 𝑑 𝑐𝑜𝑠 𝜙 − 𝑎 − 𝑠𝑐 − 𝑠𝑡 𝑠𝑖𝑛 𝜙
✓ Cette partie du panneau étant plastifiée, elle est capable de supporter un effort
tranchant additionnel qui s’exprime par :
𝛥𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 = 𝑔𝑡𝑤 𝜎𝑏𝑏 𝑠𝑖𝑛 𝜙
✓ L’Eurocode 3 introduit, de plus, un coefficient de sécurité de 0,9;
✓ Ainsi, l’effort tranchant résistant global s’écrit :

72
1
𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 = 𝑑𝑡𝑤 𝜏𝑏𝑏 + 0,9𝑔𝑡𝑤 𝜎𝑏𝑏 sin 𝜙
𝛾𝑀1

73
𝑑 𝜃
✓ On pose : 𝜃 = 𝑎𝑟𝑐𝑡𝑎𝑛 , on a : < 𝜙 < 𝜃, avec : Pente de la diagonale
𝑎 2 du panneau considéré

Inclinaison du champ diagonal de traction


𝜃
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠 = 0 : Semelles sont pleinement utilisées pour résister à 𝑀𝐸𝑑 ;
2
𝜙 = 𝜃 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑠 = 𝑎 : Champ diagonal de traction complet;
2
𝜃 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑎𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠 𝑐𝑎𝑠
3
✓ 𝜙 peut être obtenue par itérations, afin de tomber sur la valeur optimale;
✓ 𝑠𝑐 et 𝑠𝑡 sont calculés à partir de la formule suivante :
Moment de résistance plastique réduit de
la semelle considérée déterminé ci-après
2 𝑀𝑁𝑓,𝑅𝑑
𝑠=
𝑠𝑖𝑛 𝜙 𝑡𝑤 𝜎𝑏𝑏 74
✓ Tout d’abord, on suppose que l’effort normal 𝑁𝐸𝑑 et le moment fléchissant
𝑀𝐸𝑑 sont repris uniquement par les semelles. Ainsi, l’effort normal résultant
dans chaque semelle s’écrit :
𝑁𝐸𝑑 𝑀𝐸𝑑
𝑁𝑓,𝐸𝑑 = ±
2 𝑑 + 𝑡𝑓
✓ 𝑀𝑁𝑓,𝑅𝑑 est ensuite calculé par :
Nuance de la semelle concernée
2
𝑁𝑓,𝐸𝑑
𝑀𝑁𝑓,𝑅𝑑 = 0,25𝑏𝑡𝑓2 𝑓𝑦𝑓 1−
𝑁𝑓,𝑅𝑑
𝑏𝑡𝑓 𝑓𝑦𝑓
𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1, 2 𝑜𝑢 3
𝛾𝑀0
=
𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑡𝑓 𝑓𝑦𝑓
𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
𝛾𝑀1 75
2. Interaction entre effort tranchant, moment fléchissant et effort normal
✓ Il est inutile de passer par une vérification de l’interaction entre l’effort
tranchant sur le moment fléchissant (semelles seules peuvent résister aux
efforts appliqués), si les deux conditions suivantes sont remplies :

Moment résistant plastique de calcul de la 𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑓,𝑅𝑑 Résistance de l’âme seule au voilement par
section comportant les semelles uniquement, ቊ
avec prise en compte de 𝑏𝑒𝑓𝑓 𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 cisaillement. Valeur particulière de 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑

✓ La valeur de 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 représente la valeur particulière de 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 , définie


précédemment, obtenue lorsque la résistance des semelles seules 𝑀𝑓,𝑅𝑑 est
épuisée par le moment fléchissant 𝑀𝐸𝑑 →𝑀𝑁𝑓,𝑅𝑑 est nul;
✓ Absence d’effort axial + Section symétrique 𝜙 = 𝜃Τ2 et 𝑆𝑐 = 𝑆𝑐 = 0; 76
✓ Si 𝑉𝐸𝑑 ≤ 0,5𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 , il n’est pas nécessaire de réduire la résistance de calcul de
la section transversale. Dans le cas contraire, il faut vérifier :
2
2𝑉𝐸𝑑
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑓,𝑅𝑑 + 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 − 𝑀𝑓,𝑅𝑑 1− −1
𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑
✓ En présence d’effort normal : remplacer 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑
par 𝑀𝑁,𝑅𝑑 ( équation de l’arc de parabole BC);
✓ Si 𝑉𝐸𝑑 > 𝑉𝑏𝑤,𝑅𝑑 → Vérifier si 𝑉𝐸𝑑 ≤ 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 ;
✓ 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 tel qu’exposé ci-dessus. Ce qui correspond
à l’équation du tronçon AB;
✓ 𝑉𝑏0,𝑅𝑑 : Valeur spécifique de 𝑉𝑏𝑏,𝑅𝑑 qui correspond à 𝑀𝐸𝑑 = 0; 77
Exercice 4
• PRS en acier de nuance S235, comportant des raidisseurs intermédiaires;
• Soumis aux sollicitations suivantes :
➢ 𝑁𝐸𝑑 = 700 𝑘𝑁;
➢ 𝑀𝐸𝑑 = 4000 𝑘𝑁𝑚;
➢ 𝑉𝐸𝑑 = 1500 𝑘𝑁;
Q1 : Calculer la classe de la section.
Q2 : Vérifier le critère de vérification du voilement.
Q3 : Vérifier la résistance du panneau de l’âme de la poutre au voilement.
Q4 : Revérifier la résistance du panneau au voilement lorsque 𝑎 = 4970 𝑚𝑚;
78
III/ Vérification des raidisseurs transversaux intermédiaires
✓ Indépendamment de la méthode choisie pour la vérification de la résistance
de l’âme au voilement par cisaillement, il est inévitable de vérifier la résistance
des raidisseurs transversaux. La méthode de vérification est exposée ci-
dessous :
✓ L’effort de compression 𝑁𝑠 ≥ 0 dans un raidisseur vaut :
𝑁𝑠 = 𝑉𝐸𝑑 − 𝑑𝑡𝑤 𝜏𝑏𝑏 Τ𝛾𝑀1
✓ Il est important de noter, que la valeur de 𝜏𝑏𝑏 à garder est la plus petite des
valeurs obtenues pour les deux panneaux adjacents au raidisseur;
✓ Ensuite, la résistance du raidisseur au flambement doit être vérifiée en
79
Respectant les trois conditions suivantes :
➢ Il convient de considérer une largeur d’âme de 15𝜀𝑡𝑤 de part et d’autre du
raidisseur et de l’inclure dans la section transversale efficace du raidisseur;

➢ La vérification au flambement (hors du plan), se fait en considérant la


courbe de flambement "𝑐", et une longueur de flambement 𝑙 ≥ 0,75𝑑;
80
➢ Pour que la rigidité du raidisseur soit satisfaisante, il faut que son inertie
minimale 𝐼𝑠 vérifie :

3
3
𝑡𝑤 𝑎
1,5𝑑 2 𝑆𝑖 < 2
𝐼𝑠 ≥ 𝑎 𝑑
3
𝑎
0,75𝑑𝑡𝑤 𝑆𝑖 ≥ 2
𝑑
✓ Ensuite, on fait l’hypothèse que la résistance à l’effort tranchant de la section
est diminué de la part de contribution de l’âme, s’il n’y avait pas de raidisseur :

𝑑𝑡𝑤 𝜏𝑏𝑏
𝑁𝑠 = 𝑉𝐸𝑑 −
𝛾𝑀1
81
IV/ Résistance des âmes au charges transversales
1. Modes de ruine de l’âme sous charges transversales
✓ Les âmes de poutres non raidies sont assujetties à 3 modes de ruine
possibles :
➢ Mode 1 : Écrasement de l’âme, juste à proximité de la semelle,
accompagné d’une déformation plastique de la semelle;
➢ Mode 2 : Enfoncement local de l’âme sous forme de voilement localisé et
écrasement de l’âme, juste à proximité de la semelle, accompagné d’une
déformation plastique de celle-ci;
➢ Mode 3 : Voilement de l’âme sur la plus grande partie de sa hauteur;
82
✓ D’autres part, on note deux modes d’application des charges transversales :
➢ Mode A : Charges appliquées sur une semelle, puis reprises par
cisaillement dans l’âme. Dans ce cas, les modes de ruine 1 et 2 sont à
vérifier :

B
A

➢ Mode B : Charges appliquées sur une semelle, puis transmises, au travers


l’âme, directement à la deuxième semelle. Dans ce cas, les modes de ruine
1 et 3 sont à envisager :
83
2. Longueur d’appui rigide 𝑺𝒔
✓ La charge appliquée est répartie sur une distance de la semelle, appelée
longueur d’appui rigide 𝑆𝑠 . Cette distance influence sur la
résistance de l’âme aux charges transversales;
✓ Elle déterminée en supposant une diffusion à 45°;
3. Résistance à l’écrasement 𝑹𝒚,𝑹𝒅

𝑆𝑠 + 𝑆𝑦 𝑡𝑤 𝑓𝑦𝑤
𝑅𝑦,𝑅𝑑 = Contrainte longitudinale
𝛾𝑀1 de la semelle
Longueur d’appui rigide définie ci-haut

✓ Note : 𝑏𝑓 est pris au maximum égal 25𝑡𝑓 ; 2


𝑏𝑓 𝑓𝑦𝑓 𝛾𝑀0 𝜎𝑓,𝐸𝑑
2𝑡𝑓 1−
𝑡𝑤 𝑓𝑦𝑤 𝑓𝑦𝑓
84
4. Résistance à l’enfoncement local 𝑹𝒂,𝑹𝒅
𝑡𝑓 𝑡𝑤 𝑆𝑠
2 𝐸𝑓
𝑡𝑤 + 3 𝑡𝑓 𝑑
𝑅𝑦,𝑅𝑑 = 0,5𝑡𝑤 𝑦𝑤
𝛾𝑀1
✓ Note : Le rapport 𝑆𝑠 Τ𝑑 doit être pris au maximum égal à 0,2;
✓ Si l’élément en question est soumis également à des moments fléchissants
(Enfoncement local + interaction 𝐹𝑆𝑑 + 𝑀𝑆𝑑 ), il convient de vérifier :

𝐹𝑆𝑑 ≤ 𝑅𝑎,𝑅𝑑
𝑀𝑆𝑑 ≤ 𝑀𝑐,𝑅𝑑
𝐹𝑆𝑑 𝑀𝑆𝑑
+ ≤ 1,5
𝑅𝑎,𝑅𝑑 𝑀𝑐,𝑅𝑑 85
5. Résistance au voilement 𝑹𝒃,𝑹𝒅
✓ La résistance de calcul au voilement d’âme 𝑅𝑏,𝑅𝑑 est obtenue à l’issue de
l’étude du flambement de l’âme, considérée comme étant un élément virtuel
comprimé ayant une largeur efficace 𝑏𝑒𝑓𝑓 , tel que :

𝑏𝑒𝑓𝑓 = ℎ2 + 𝑆𝑠2

✓ Note : La résistance au flambement de l’élément virtuel comprimé est


déterminée en adoptant la courbe de flambement 𝑐 et 𝛽𝐴 = 1. Pour ce qui est
de la longueur de flambement de l’élément virtuel comprimé, elle est obtenue
à partir des conditions de maintien en déplacement et en rotation au niveau
des semelles;
86
87

Vous aimerez peut-être aussi