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Ms Eln Bellaredj+Gaouar

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‫اجل ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـمـ ـهـ ــوري ـ ـ ـ ـ ـ ــة اجلـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـزائ ـريـ ــة الدميـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـق ـراط ـي ـ ــة الـ ـشـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـعـ

ـبـ ـي ـ ــة‬
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
‫وزارة الت ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـع ـ ــلي ـ ـ ــم الع ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــايل و البـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــحث العـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـل ـ ـ ـمـ ـ ـ ـ ـ ــي‬
Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique
‫– ج ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــامعة أيب ب ـك ـ ـ ـ ــر بلقا يد– ت ـ ــلمس ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ـ ــان‬
Université AboubakrBelkaïd– Tlemcen –
Faculté de TECHNOLOGIE

MEMOIRE
Présenté pour l’obtention du diplôme de MASTER

En : Electrotechnique

Spécialité : Réseaux Electriques&Réseaux Electriques Intelligents

Par : BELLAREDJ Amina et GAOUAR Youcef

Conception et simulation d’une ligne aérienne de transport électrique


220KV

Soutenu publiquement, le 5/06/2016, devant le jury composé de :

Mr S.M.MELIANI Maître de Conférences -A- Univ. Tlemcen Président


Mr A.KHEROUS Maître de Conférences -A- Univ. Tlemcen Encadreur
Mr M.C.BENHABIB Maître de Conférences -A- Univ. Tlemcen Examinateur
Mr.A.BRIKCINIGASSA Maître Assistant-A- Univ. Tlemcen Examinateur
Remerciements

Avant tout, nous remercions notre Dieu le tout puissant de nous


avoir donné la force d’atteindre notre but et d’accomplir notre travail.
Que nos remerciements les plus sincères s’adressent tout
particulièrement à notre encadreur Monsieur A. KHEROUS, qui nous a encadré
durant tout le long de ce travail, pour leur disponibilité, leurs conseils, pour
leur patience, leur soutien permanent et leurs encouragements qui nous ont
permis de mener à bien ce mémoire.
Nos remerciements vont également à Mr S.M.MELIANI, maître de
conférences a bien voulu présider notre jury de mémoire.
Nos vifs remerciements vont aussi à nos examinateurs Mr M.C
BENHABIB maitre de conférences et Mr M.A BRIKCI NIGASSA Maître assistant
pour avoir accepté d’être examinateurs de notre travail.
Enfin on adresse tous nos remerciements les plus sincères à tous ceux qui
ont contribué de près ou de loin à la concrétisation de ce travail.
Nos remerciements vont également à tous les personnes qu’on n’a
pas citées et qui ont de près ou de loin participé à la réalisation de ce travail.

A.BELLAREDJ
Y.GAOUAR

2
Dédicaces
Je dédie modestement le fruit de mes longues années d’étude
tout d’abord
A mon très cher père qui mérite tout mon respect, qui m’a indiqué la
bonne voie en me rappelant que la volonté fait toujours les grands
Hommes…
A la prunelle de mes yeux et la joie de ma vie ma mère,quiaœuvré
pour ma réussite, par son amour, son soutien, tous les sacrifices
consentis et ses précieux conseils.
Que dieu leur procure bonne santé et longue vie.
A ceux qui m’encouragent avec soutien moral…
A mes chers frères Abdallah, Noureddine et ma chère sœur Asma
A mon beau-frère Boumediene et ma belle-sœur Nadia
A mon fiancé BENAMARA Abou bakr
A mes chères copines : Asma, Mounia, Nerimane,Imene, Samia, Soumia,
Fatima, Aida
A toute ma grande famille : mes Oncles, mes tantes, Cousins et Cousines.
A mes enseignants
A celui qui m’indique que la patience est aussi une unité de mesure non
quantifiable tant qu’il ne cesse pas
A ceux qui espèrent le plein succès dans ma vie
A mes amis les plus sincères
ème
Sans oublier toute la promotion de 2 Année Master REREI 2016
Avec qui j’ai partagé de très bons moments
A tous ceux qui m’aiment et que j’aime.
A.BELLAREDJ

3
Dédicaces

Je dédie modestement ce travail à:

Mes parents qui méritent tous mon respect.


Mon frère et mes sœurs.
Mes Oncles, mes Tantes, Cousines, Cousins
la promotion de 2ème Année Master REREI et CDM / 2016.
Tous mes amis.
Tous les gens qui m’ont encouragé.

Y.GAOUAR

4
Résumé
Les réseaux de transport jouent un rôle primordial dans l’acheminement de l’énergie
électrique des centres de production vers les centres de consommation. Ils sont en général
en haute et très haute tension et de type aérien L’étude d’une ligne aérienne permet
d’optimiser son fonctionnement
Sa modelisation et sa simulation nous permettent d’obtenir des indicateurs assez
précis afin d’évaluer son comportement vis-à-vis des puissances transportées

summary
Transport networks playa key role in the delivery of electricalenergy production
centers to consumptioncenters. They are generally high and very high voltage and
air-type study of an airlineoptimizesitsoperation
Itsmodeling and simulation allow us to obtainpreciseenoughindicators to assesshis
vis-à-vis behaviortransportedpowers

5
Liste des symboles
P = puissance active absorbée par la charge.
PJ : puissance active dissipée dans la ligne par effet Joule.
QL : puissance réactive absorbée par la ligne.
QC : puissance réactive générée par la ligne.
⍴: résistivité des matériaux utilisés pour les lignes (Ω.m)
n : nombre de brins dans le conducteur
k: facteur donné par le constructeur.
d: diamètre de chaque brin (m).
Rθ :La résistance linéique à courant continu à la température d'exploitation (θ)
Θ : la température d'exploitation
ϕ : Est le flux de liaison, en weber. Tours
Hx : L'intensité de champ magnétique
Bx : Induction magnétique
µ0 : la perméabilité de vide (ou de l'air)
Ix : le courant cerné à l'intérieur de cylindre de rayon x
Lint: L'inductance due au flux de liaison intérieur
DMG: la distance moyenne géométrique (m)
a: Le pas du faisceau (cm)
rc: Le rayon du conducteur (cm)
req: le rayon équivalent du faisceau (cm)
b0: La susceptance
r0 : résistance linéique
g0 : conductance linéique
x0 :inductance linéique
zc : impédance caractéristique
R : rayon du faisceau.
a: distance entre deux conducteur consécutifs
Req: rayon équivalent du faisceau qui représente le rayon d'un conducteur cylindrique
unique
6
Emoy : gradient moyen
C:la capacité linéique de fonctionnement de la ligne (F/m).
Un : Latension nominale de la ligne (kV)
ε0: la permittivité dans le vide (F/m)
k: le degré d'irrégularité du champ électrique
r : Résistance longitudinale par unité de longueur.
ℓ : L’inductance longitudinale par unité de longueur.
c : La capacité transversale par unité de longueur.
g : La conductance transversale par unité de longueur.
γ : la constante de propagations
γ1: le coefficient d'atténuation d'amplitude.
γ2 : le coefficient de retard de phase.
D : distance des conducteurs.
a : diamètre des conducteurs
Z : impédance totale
Y : l’admittance totale
IG : courant de générateur
VG : tension de générateur
IR :courant de charge
VG : tension de charge

7
SOMMAIRE
INTRODUCTION GENERALE ...................................................................................................... 11
CHAPITRE I ................................................................................................................................ 13
GENERALITES SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES ....................................................................... 13
I.1 Introduction ..................................................................................................................... 14
I.2 Historique ........................................................................................................................ 14
I.3Rôle du réseau électrique ................................................................................................. 15
I.4 Les niveaux de tensions des réseaux ............................................................................... 17
I.5Description des réseaux électriques ............................................................................... 17
I.5.1 Le réseau de transport THT ....................................................................................... 17
I.5.2 Le réseau de transport HT......................................................................................... 18
I.5.3 Le réseau de répartition MT : ................................................................................... 19
I.5.4 Le réseau de distribution BT ..................................................................................... 19
I.6 Les structures topologiques des réseaux électriques :.................................................... 20
I.6.1Les réseaux radiaux : .................................................................................................. 20
I.6.2 Les réseaux bouclés : ................................................................................................ 20
I.6.3 Les réseaux maillés : ................................................................................................. 20
I.7 Les postes électriques...................................................................................................... 21
I.7.1 Types de postes ........................................................................................................ 21
I.7.2 Les différents éléments de poste électrique ............................................................ 22
I.8 Description des réseaux modernes ................................................................................. 23
I.8.1 Production:................................................................................................................ 23
I.8.2 Le transport et la répartition : .................................................................................. 24
I.8.3 Distribution: .............................................................................................................. 25
I.8.4 Les charges: ............................................................................................................... 25
I.9 Tensions normalisées ...................................................................................................... 27
I.10 Le système de protection .............................................................................................. 28
I.11 Disjoncteur à haute tension .......................................................................................... 29
I.12 Les transformateurs et les autotransformateurs .......................................................... 29

8
I.12.1 Les transformateurs ................................................................................................ 29
I.12.2 L’autotransformateur ............................................................................................. 30
I.12 Le centre de contrôle ou dispatching ............................................................................ 31
I.13 Conclusion...................................................................................................................... 32
CHAPITRE II ............................................................................................................................... 33
DEFINITION ET PROPRIETES DE LA LIGNE ................................................................................ 33
II.1 Introduction .................................................................................................................... 34
II.2 L’utilité de la HT .............................................................................................................. 34
II.3 La ligne à haute tension .................................................................................................. 34
II.4 Composants d'une ligne ................................................................................................. 35
II.4.1Conducteurs .............................................................................................................. 35
II.4.2 Isolateurs .................................................................................................................. 36
II.4.3 Supports ................................................................................................................... 38
II.4.4 Câbles de garde ........................................................................................................ 39
II.5 Construction d'une ligne................................................................................................. 39
II.6 Lignes galopantes ........................................................................................................... 40
II.7 Effet couronne - interférences radiophoniques ............................................................. 40
II.8 Pollution .......................................................................................................................... 41
II.9 Mise à la terre des pylônes ............................................................................................. 41
II.10 Conclusion..................................................................................................................... 41
CHAPITRE III .............................................................................................................................. 42
ÉTUDE ELECTRIQUE ET MODELISATION DE LA LIGNE .............................................................. 42
III.1 Introduction ................................................................................................................... 43
III.2 Exigences d’une ligne de transport ............................................................................... 43
III.3 Paramètres de la ligne ................................................................................................... 43
III.3.1 Circuit équivalent d'une ligne ................................................................................. 43
III.3.2 Résistance de la ligne .............................................................................................. 45
III.3.3 Inductance de la ligne ............................................................................................. 46
III.3.4Réactance de la ligne ............................................................................................... 49
III.3.5 Capacité de la ligne ................................................................................................. 49
III.3.6 Susceptance de la ligne ........................................................................................... 50
III.3.7 Impédance caractéristique ..................................................................................... 50

9
III.3.8 Calcul du champ électrique superficiel des conducteurs ....................................... 50
III.4 Modélisation des lignes et des câbles électriques ........................................................ 52
III.4.1 La ligne en tant que composant distribué .............................................................. 52
III.5 Méthodes approchées - Lignes en T et en π ................................................................. 59
III.6 Conclusion...................................................................................................................... 61
CHAPITRE IV .............................................................................................................................. 62
SIMULATION D’UNE LIGNE DE TRANSPORT ............................................................................. 62
IV.1 Introduction ................................................................................................................... 63
IV.2 Caractéristiques de la ligne ........................................................................................... 63
IV.3 Variation de la distance ................................................................................................. 64
IV.3.1 Organigramme de calcul ......................................................................................... 65
IV.3.2 Résultats ................................................................................................................. 66
IV.3.3 Interprétation des résultats .................................................................................... 68
IV.4 Variation de la température .......................................................................................... 69
IV.4.1 Organigramme de calcul ......................................................................................... 69
IV.4.2 Résultats ................................................................................................................. 70
IV.4.3 Interprétation des résultats .................................................................................... 71
IV.5 Conclusion ..................................................................................................................... 71
Conclusion générale ................................................................................................................. 72
Bibliographie ............................................................................................................................ 74
Annexe:..................................................................................................................................... 76

10
INTRODUCTION GENERALE

11
INTRODUCTION GENERALE
_______________________________________________________________

INTRODUCTION GENERALE
L’étude d’implantation d’une ligne aérienne de transport électrique exige
préalablement des études techniques et l’examen des procédures administratives en vigueur
dans le pays (le processus complet dépend des règles en usages dans chaque pays. Notons,
cependant, que cette façon de procéder n’est pas figée et subit des modifications
continuelles.
L’objectif poursuivi est bien entendu de réaliser une ligne électrique performante,
fiable et à moindre coût. Le tracé de la ligne électrique doit tenir compte :
-du respect de l’environnement
-des obstacles à éviter ou à contourner
Pour ces raisons le tracé suit rarement une ligne droite.
En Algérie le respect des procédures administratives est garanti par l’Etat par
l’intermédiaire :
-des ministères concernés (énergie, urbanisme, agriculture, etc …)
-des autorités locales (wilayates, dairates, etc…)
-des entreprises (Sonelgaz, etc…)
D’autre part le réseau électrique doit répondre à certaines exigences, telles la stabilité
du courant et la continuité de l’alimentation électrique aux consommateurs.
Les lignes de transport et les postes de transformations HT constituent une partie
essentielle d’un réseau électrique.
Notre étude porte sur une ligne aérienne de haute tension (220 KV) de moyenne
distance.
Le présent mémoire est structuré comme suit :
-Le premier chapitre présente des généralités sur le réseau électrique
-Le deuxième chapitre défini la ligne de transport et ces paramètres
-Le troisième chapitre traite les paramètres et le modèle électrique de la ligne
-Dans le dernier chapitre, on présente les résultats de notre simulation et leur
évaluation
Ce travail se termine par une conclusion générale dans laquelle on résume les
principaux résultats obtenus et on énumérera les perspectives à ce travail.

12
CHAPITRE I

GENERALITES SUR LES


RESEAUX ELECTRIQUES

13
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
I.1 Introduction
A notre époque sans électricité, la vie quotidienne serait difficilement envisageable. Il
est donc nécessaire de savoir la produire de manière efficace et continue. Pour répondre à la
consommation croissante d’électricité, il a fallu construire des centrales électriques capables
de produire de l’électricité en grande quantité. Une fois le courant produit, il doit être
amené jusqu’ au consommateur.
En Algérie, ce service est assuré par la SONELGAZ qui est une société nationalisée à cet
effet, SONELGAZ a une triple mission :

 Produire l’énergie dans des centrales (thermiques).


 Transporter cette énergie par des lignes à haute tension ou très haute tension.
 Distribuer cette énergie aux usagers en basse tension.

I.2 Historique

XIXe siècle

 En 1882, la première transmission à haute tension se fait entre Munich et Bad


Brook.
 En 1891, le premier usage de courant alternatif triphasé sur lignes aériennes se
fait à l'occasion du Salon international de l'électricité, à Francfort.
 En 1892, la ligne aérienne triphasée du Salon international de l'électricité sera
prolongée jusqu'à Heilbronn. C'est donc la première ville au monde à être
alimenter en électricité par des lignes aériennes longue distance.

XXe siècle

 En 1912, la première ligne à haute tension 110 kventre en service.


 En 1921,la première ligne de 120 kV pour desservir les aciéries de Saint-Chamond.
 Dans les années 1920, l'Énergie électrique du littoral méditerranéen bâtit une ligne
de 170 km et 160 kV.
 En 1923, pour la première fois, c'est une tension de 220 kV qui est appliquée à la
ligne.
 En 1957, la première ligne de 380 kV entre en service. Dans la même année, la ligne
aérienne traversant le détroit de Messine a été mise en service en Italie.
 En 1965, au Québec (Canada), Hydro-Québec met en service la première ligne au
mondede 735 kV.
14
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
 Dès 1967 en Russie et aux États-Unis, des lignes à haute tension de 765 kV sont
construites.
 En 1982, des lignes sont construites en Union soviétique, près de Moscou alimentées
par un courant alternatif triphasé à 1 200 kV.

XXIe siècle

 En 2003, la construction de la plus grande ligne à haute tension a débuté en Chine

I.3Rôle du réseau électrique


Le courant alternatif s’est généralisé avec l’évolution technologique qui a permis
d’adapter les tensions à des puissances importantes grâce aux transformateurs.
Le réseau électrique est hiérarchisé par niveau de tension, celui-ci est fractionné en
trois principales subdivisions à savoir le réseau de transport, de répartition et de
distribution.
Une notion de frontière peut être définie entre les niveaux de tension de réseau
électrique ces frontières sont assurées par les postes sources et les transformateurs. [2]
(Figure I.1).

15
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________

Figure I.1 : Le réseau électrique

Le réseau électrique est exploité de manière à assurer trois principaux objectifs :


1. La distribution d’électricité doit pouvoir être garantie et ce malgré les aléas du
réseau. En effet, celle-ci est un enjeu à la fois financier et de sécurité pour les
biens matériels et des personnes. Ainsi l’opérateur du réseau doit être
capable de faire face à ces aléas et d’éviter les dégâts potentiels ainsi que
leurs propagations. Cet enjeu de sureté de fonctionnement en régime normal
et en régime perturbé est un des premiers objectifs.
2. L’onde de tension fait l’objet d’engagement contractuel que l’opérateur se
doit de tenir en respectant une règle d’égalité c’est-à-dire une impartialité
entre clients en conservant une continuité de service maximale.

16
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
3. Le dernier objectif d’exploitation est un objectif économique, l’exploitation
doit être menée de manière optimale dans le but de réduire les pertes ainsi
que les coûts de maintenance et d’investissement. D’autre part l’exploitation
doit favoriser l’ouverture du marché de l’électricité.

I.4 Les niveaux de tensions des réseaux


Les tensions normalisées selon la CEI (Commission électrotechnique internationale):
La nouvelle norme CEI (ainsi que les textes législatifs en vigueur en Algérie depuis juin
2002) définissent les niveaux de tension alternative comme suit (Figures I.2.et I.3) :
HTB : pour une tension composée supérieure à 50 kV.
 HTA : pour une tension composée comprise entre 1 kV et 50 kV.
 BTB : pour une tension composée comprise entre 500 V et 1 kV.
 BTA : pour une tension composée comprise entre 50 V et 500 V.
 TBT : pour une tension composée inférieure ou égale à 50 V.

Figure I.2: Niveaux de tension normalisés

Nous prendrons par convention dans ce qui suit :

 HTB désignera la Haute Tension HT.


 HTA désignera la Moyenne Tension MT.
 BTB et BTA désignerons le domaine de la Basse Tension BT.

I.5Description des réseaux électriques [4][5]

I.5.1 Le réseau de transport THT


C'est généralement le réseau qui permet le transport de l'énergie depuis lescentres
éloignés de production vers les centres de consommation. C'est sur le réseau THT que sont
en principe branchées les centrales de grandes puissances(> 300 MW).

17
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Les réseaux de transport constituent une vaste grille couvrant le territoire, à laquelle
sont raccordées les sources et les utilisations (groupes, transformateurs).Chaque nœud A, B
et C(Fig. I.4) constitue un « poste d’interconnexion ». Ce poste est en généralconstitué par
un collecteur principal appelé « jeu de barres » sur lequel seraccordent les lignes, au moyen
d’appareils.
Les protections de ces réseaux doivent être très performantes. Quant à
leurexploitation, elle est assurée au niveau national par un centre de conduite oudispatching
à partir duquel l’énergie électrique est surveillée et gérée en permanence [3].

Figure I.3 : Exemple d’une partie d’un réseau de transport

I.5.2 Le réseau de transport HT

La finalité de ce réseau est avant tout d’acheminer l’électricité du réseau de transport


vers
Les grands centres de consommation qui sont :
• Soit du domaine public avec l’accès au réseau de distribution MT,
• Soit du domaine privé avec l’accès aux abonnés à grande consommation (supérieure
à 10 MV A) livrés directement en HT. Il s’agit essentiellement d’industriels tels la sidérurgie,
la cimenterie, la chimie, le transport ferroviaire,... [4]

18
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
La structure de ces réseaux est généralement de type aérien (parfois souterrain à
proximité de sites urbains).Les protections sont de même nature que celles utilisées sur les
réseaux de transport, les centres de conduite étant régionaux [3].

I.5.3 Le réseau de répartition MT :


Les utilisateurs peuvent être groupés d’une façon très dense comme dansles villes ou
bien séparés les uns des autres par des distances plus ou moinsgrandes comme dans les
campagnes. Ils sont desservis par un réseau dedistribution alimenté par un poste de
répartition qui reçoit l’énergie, provenant decentrales éloignées, par l’intermédiaire du
réseau de transport.
Des lignes de distribution à moyenne tension (MT) partent des postes de répartition
etalimentent des postes de transformation répartis en différents endroits de la zoneà
desservir; ces postes de transformation abaissent la tension à une valeurconvenable pour
alimenter le réseau de distribution publique auquel les abonnés sontraccordés par des
branchements [3].

I.5.4 Le réseau de distribution BT


C'est le réseau qui nous est en principe familier puisqu'il s'agit de la tension 220/380
Ven Algérie. Nous le rencontrons dans nosmaisons via la chaîne : compteur, disjoncteur,
fusibles (micro disjoncteurs).
La finalité de ce réseau est d’acheminer l’électricité du réseau de distributionMT aux
points de faible consommation dans le domaine public avec l’accès auxabonnés BT. Il
représente le dernier niveau dans une structure électrique [4].

19
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Figure I.4 :Schéma de description des réseaux électriques

I.6 Les structures topologiques des réseaux électriques : [6]

I.6.1Les réseaux radiaux :


Sont, à partir d’un poste d’alimentation, constituées de plusieurs artères (figure I.5). En
pratique si l’on regarde une carte de tel réseau, on aperçoit des points communs. Mais ces
réseau sont en fait ≪ bouclables mais non bouclés ≫ car en ces points est toujours placés
un appareil de coupure, ouvert en exploitation normale. Cette disposition, permet en cas
d’incident sur une artère de reprendre l’alimentation de certaines dérivations par les artères
voisines.

Figure I.5 : Exemple d’une structure d’un réseau radial

I.6.2 Les réseaux bouclés :


Sont alimenté à la fois par plusieurs source (en général 2 ou 3 rarement plus).
L’existence de plusieurs sources en parallèle (figure I.6.) augmente la sécurité
d’alimentation, en cas d’avarie de l’une d’elles (transformateur) ou sur une boucle.

Figure I.6: Exemple d’une structure d’un réseau bouclé

I.6.3 Les réseaux maillés :

20
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Sont des réseaux où toutes les lignes sont bouclées. Cette structure (figure I.7)
nécessite que tous les tronçons de lignes soient capables de surcharges permanentes, et
qu’il soit muni, a leurs deux extrémités, d’appareils de coupure. On obtient ainsi la meilleure
sécurité, mais au prix le plus élevé.

Figure I.7 : Exemple d’une structure d’un réseau maillé

I.7 Les postes électriques

I.7.1 Types de postes [7]


On distingue, suivant les fonctions qu’ils assurent, plusieurs types de postes :
•Les postes à fonction d’interconnexion, qui comprennent à cet effet un ou plusieurs
points communs triphasés appelés jeu de barres, sur lesquels différents départs (lignes,
transformateurs, etc.) de même tension peuvent être aiguillés ;
• Les postes de transformation, dans lesquels il existe au moins deux jeux debarres à
des tensions différentes liés par un ou plusieurs transformateurs;
•Les postes mixtes, les plus fréquents, qui assurent une fonction dans leréseau
d’interconnexion et qui comportent en outre un ou plusieurs étages de transformation.
Les actions élémentaires inhérentes aux fonctions à remplir sont réalisées
parl’appareillage à haute et très haute tension installé dans le poste et qui permet :
•D’établir ou d’interrompre le passage du courant, grâce aux disjoncteurs ;
•D’assurer la continuité ou l’isolement d’un circuit grâce aux sectionneurs ;
•De modifier la tension de l’énergie électrique, grâce aux transformateurs de
puissance.

21
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Un ensemble de protections et d’automates contrôle les grandeurs électriques
réduites, élaborées par des réducteurs de mesure (tension et courant principalement)et agit
sur l’appareillage à haute tension afin d’assurer les conditions d’exploitationpour lesquelles
le réseau a été conçu.
Nous retiendrons donc que, par définition, les appareils de coupure, ainsi
quel’appareillage de mesure et de protection propre à un départ, sont regroupés dans une
cellule.
Un poste comporte donc autant de cellules que de départs qui sont raccordésà ses
jeux de barres.
En outre, les jeux de barres sont susceptibles de constituer plusieurs nœuds
électriques par l’ouverture de disjoncteurs ; on appelle alors sommet le jeu debarres ou le
tronçon de jeu de barres ainsi constitué. Le nombre des sommets d’unposte caractérise ainsi
son aptitude à former des nœuds électriques *5+.

I.7.2 Les différents éléments de poste électrique


On distingue parfois les éléments d'un poste en "éléments primaires" (les équipements
moyennetension) et "éléments secondaires" (équipements basse tension)
Parmi les équipements primaires, on peut citer [5] :
 Transformateur électrique,
 Autotransformateur électrique,
 Disjoncteur à haute tension,
 Sectionneur,
 Sectionneur de mise à la terre,
 Parafoudre.
 Transformateur de courant.
 Transformateur de tension.
 Combiné de mesure (courant + tension).
 Jeux de barres.
 Parmi les éléments secondaires on peut citer :
 Relais de protection.
 Équipements de surveillance.
 Équipements de contrôle.

22
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
 Système de télé conduite.
 Équipements de télécommunication.
 Comptage d'énergie.

I.8 Description des réseaux modernes


Un réseau d’énergie électrique est aujourd’hui un ensemble de circuits complexes
interconnectés comme le montre le schéma de principe de la figure I.9.
Le réseau électrique peut être subdivisé en quatre parties essentielles :[8]
 La production d’énergie électrique
 Le transport et la répartition
 La distribution
 Les charges

I.8.1 Production:
Quand elle n’est pas d’origine chimique (batteries et accumulateurs), ou
photovoltaïque (énergie solaire), l’électricité "industrielle" est toujours produite selon le
même principe la transformation d’une énergie mécanique en énergie électrique, provenant
de la mise en mouvement d’un aimant dans un bobinage de fil conducteur. Ce principe de
l’alternateur (comparable à la dynamo des éclairages de bicyclettes) fonctionne à partir de
diverses sources motrices : force de l’eau (barrages), force du vent (éoliennes), force de la
vapeur d’eau (centrales nucléaires et centrales thermiques à flamme) qui vont toutes
entraîner la rotation de l’alternateur.
Une très grande partie de l’énergie électrique est produite par trois types de
centrales :
a) Les centrales hydrauliques
b) Les centrales thermiques
c) Les centrales nucléaires
Bien qu’on commence à exploiter le vent, les marées et l’énergie rayonnante du
soleil, ces sources d’énergie ne représenteront, pour les années à venir, qu’une petite partie
de l’énergie totale dont nous aurons besoin. Tout semble indiquer qu’au niveau mondial
nous continuerons à exploiter les ressources fossiles (charbon, gaz naturel) et nucléaires.

23
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
L’électricité ne se stocke pas à l’échelle industrielle : à tout instant, la production
d’électricité doit être égale à celle qui est consommée.
En Algérie, la société «Sonelgaz»veille donc à assurer, en permanence, un équilibre
entre les offres de production et les besoins de consommation qui varient avec la saison, la
météo du jour, de l’heure…etc. Des prévisions définissent les besoins théoriques nécessaires
et les ajustements ont lieu en permanence pendant la journée.

I.8.2 Le transport et la répartition :


Le rôle du réseau aérien de transport est d’acheminer l’énergie électrique à partir des
centrales situées à différents endroit du territoire jusqu’au réseau de distribution qui en
dernier lieu alimente les charges. Les lignes de transport assurent aussi l’interconnexion des
réseaux régionaux, ce qui permet, non seulement d’assurer une répartition économique de
l’énergie électrique dans les régions elles-mêmes dans les conditions normales
d’exploitation, mais aussi, un transfert inter-régional de l’énergie, dans les situations
d’urgence.
Les niveaux de tension utilisés pour le transport sont différents d’un pays à un autre,
mais une tendance à une normalisation existe. Font partie du réseau de transport toutes les
lignes dont le niveau de tension est supérieur à 60 kV. En Algérie les tensions usitées pour le
transport sont de 60 KV, 90 KV, 150 KV, 220 KV et en cours de réalisation 400 KV. Aux Etats-
Unis, les tensions sont normalisées à 69 KV, 115 KV, 138 KV, 1161 KV, 230 KV, 345 KV, 500
KV, et 756 KV. Les lignes de transport dont la tension est supérieure à 500 KV sont dites à
ultra haute tension, celles dont la tension est supérieure à 150 KV, mais inférieure à 500 KV,
sont dites à très haute tension (THT). Ces seuils varient d’un pays à un autre.
Toutes les lignes de transport aboutissent toutes à des sources dites de répartition. Ces
dernières permettent d’assurer la commutation des lignes d’une part, et d’abaisser la
tension à des niveaux permettent la répartition de l’énergie électrique d’autre part. Il est à
noter que de très grands centres de consommation industriels sont directement alimentés à
partir du réseau de transport.
Comme indiqué sur la Figure I.9, la portion de réseau reliant les postes sources de
répartition aux postes sources de distribution, au travers de transformateurs abaisseurs est
dite réseau de répartition. Nous remarquerons qu’il n’existe pas de délimitation franche des
niveaux de tension entre les réseaux de transport et de répartition. Il est communément

24
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
admis, que pour le réseau de répartition, les tensions situées sont comprises entre 60 KV et
150 KV. Notons aussi que, de grandes unités industrielles sont alimentées par le réseau de
répartition.

I.8.3 Distribution:
Le réseau de distribution est la partie de réseau reliant les postes sources de
distribution aux postes de consommateurs. Les lignes du réseau primaire de distribution
sont d’un niveau de tension compris entre 5.5 kV et 36 kV et alimentent les charges d’une
zone géographique bien précise.
Certaines petites unités industrielles sont directement alimentées par le réseau
primaire moyenne tension (MT). Le réseau secondaire de distribution est généralement à
basse tension pour un usage commercial et résidentiel. En Algérie, la basse tension est de
380/220V triphasé-4 conducteurs. Dans certains pays, elle est encore en triphasé 220/127V-
4 conducteurs.
Le réseau de distribution est à la fois, aérien et souterrain. Ce dernier a connu ces
dernières décennies un accroissement rapide qui fait qu’il représente aujourd’hui la majeure
partie du réseau de distribution.
Pour que l’énergie électrique soit utilisable, le réseau de transport et de distribution
doit satisfaire les exigences suivantes :
1. Assurer au client la puissance dont il a besoin.
2. Fournir une tension stable dont les variations n’excèdent pas ± 10% de la
tension nominale.
3. Fournir une fréquence stable dont les variations n’excèdent pas ± 0.1 Hz.
4. Fournir l’énergie à un prix acceptable.
5. Maintenir des normes de sécurité rigoureuses.
6. Veiller à la protection de l’environnement.

I.8.4 Les charges:


Les charges sont à caractère industriel, commercial et résidentiel. Si de très grandes
charges industrielles peuvent être directement alimentées par le réseau de transport, les
petites charges le sont par le réseau primaire de distribution.

25
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Les charges industrielles sont des charges composées où les moteurs représentent la
plus grande part. Ces charges composées sont fonction de la fréquence et de la tension et
constituent la majeure partie de la chargetotale d’un réseau électrique. Les charges à
caractère commercial et résidentiel sont celles liées essentiellement à l’éclairage, le
chauffage et la climatisation. Elles sont indépendantes de la tension et de la fréquence et
absorbent très peu d’énergie réactive. La puissance active fournie à la charge s’exprime en
kilowatts ou en mégawatts. L’amplitude de la puissance totale fournie, varie durant une
journée et doit être à chaque instant, adaptée à la demande du consommateur.
Le diagramme journalier de l’évolution de la charge Figure I.8, étant la sommation des
consommations, exprimées par différents types de consommateurs pendant 24 heures,
renseigne sur les habitudes de consommation de ces derniers. La plus grande valeur de la
charge durant 24 heures est dite « pointe de charge » ou « pic de charge ». Les plages
horaires durant lesquelles elle est atteinte sont dites «heures de pointe ». De petites
centrales à démarrage rapide sont utilisées en appoint pour faire face à la demande pendant
ces quelques heures.

Figure I.8 : Exemple de courbe journalière de la charge

26
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________

Figure I.9 : Schéma de principe d’un réseau d’énergie électrique

I.9 Tensions normalisées


La recherche de la tension à adopter pour un réseau est fortement conditionnée par ce
qui préexiste, et qui a fait l’objet de normalisation. En effet, à l’intérieur d’une très large
gamme qu’il faut faire porter la décision, gamme qui va d’environ 125(V) à environ 730(kV).
L’utilisation d’une gamme aussi large est liée à l’existence d’un vaste domaine de
puissances : environ 10(W) pour le rasoir électrique à environ 2 milliards de watts pour les

27
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
centrales électriques les plus puissantes. Les raisons du choix sont essentiellement
économiques, car le coût annuel d’exploitation est influencé par la tension d’utilisation. On
peut le constater dans le tableau suivant où figure les puissances que peuvent transiter les
lignes :[9]

Tension (kV) Puissance (MW) Distance (km)

63 20 80

150 80 100
225 200 200
400 700 400

1200 1000

750 2500 2000

10000 3000

Tableau I.1 : Les puissances transitées dans les lignes et les transformateurs en
fonction de la tension d’utilisation

I.10 Le système de protection


A l’instar des alternateurs, des transformateurs et des lignes, d’autres dispositifs
existent pour assurer, non seulement un fonctionnement normal, mais aussi, la protection
des équipements et du personnel d’exploitation du réseau. Cela englobe, les
transformateurs de mesures, les disjoncteurs, les interrupteurs, les sectionneurs, les fusibles,
les éclateurs et sont directement reliés au réseau. Ces dispositifs permettent d’interrompre
volontairement, et à tout moment, la fourniture d’énergie électrique, mais aussi,
automatiquement à la survenance d’une quelconque perturbation (défaut). Les
équipements de contrôle associés à ces dispositifs ainsi que les relais de protection sont
installés dans des salles de contrôle. [10]

28
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
I.11 Disjoncteur à haute tension
Est destiné à établir, supporter et interrompre des courants sous sa tension assignée à
la fois :[10]
 dans des conditions normales de service, par exemple pour connecter ou
déconnecter une ligne dans un réseau électrique. Figure I.10
 dans des conditions anormales spécifiées, en particulier pour éliminer un court-
circuit, ou les conséquences de la foudre.
De par ses caractéristiques, un disjoncteur est l’appareil de protection essentiel d’un
réseau à haute tension, car il est seul capable d'interrompre un courant de court-circuit et
donc d'éviter que le matériel connecté sur le réseau soit endommagé par ce court-circuit.
La coupure d’un courant électrique par un disjoncteur à haute tension est obtenue en
séparant des contacts dans un gaz (air, SF6..) ou dans un milieu isolant (par exemple l'huile
ou le vide). Après séparation des contacts, le courant continue de circuler dans le circuit à
travers un arc électrique qui s’est établi entre les contacts du disjoncteur.

Figure I.10 : Disjoncteur 800 KV

I.12 Les transformateurs et les autotransformateurs

I.12.1 Les transformateurs

29
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
Le second composant essentiel des réseaux électriques est le transformateur Figures
I.11. Il permet le transfert de puissance avec un rendement élevé d’un niveau de tension
vers un autre. La puissance transmise au secondaire est à peu près celle du primaire et en
conséquence le produit tension courant (V.I) au secondaire est approximativement égal à
celui du primaire. Ainsi, dans un transformateur élévateur, toute élévation de tension au
secondaire, s’accompagne d’une diminution dans le même rapport, du courant du
secondaire, ce qui entraine la diminution des pertes dans les lignes et rend possible
l’acheminement de l’énergie électrique sur de longues distances. Des contraintes d’isolation,
ainsi que d’autres liées à des problèmes techniques de conception ne permettent pas pour
l’heure de générer au niveau des alternateurs, des tensions supérieures à 30(KV). Ainsi, un
transformateur élévateur est nécessaire pour pouvoir transporter l’énergie électrique. Aux
extrémités réceptrices des lignes, un transformateur abaisseur est utilisé pour ramener la
tension à un niveau acceptable pour la distribution et l’utilisation.*10+

Figure I.11 : Transformateur régleur en charge

I.12.2 L’autotransformateur

30
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________
L’autotransformateur est un appareil statique à induction électromagnétique destiné à
transformer un système de courant alternatif en un système de courant alternatif de même
fréquence, d’intensité et de tension efficaces généralement différents, sans assurant un
isolement galvanique.
L’autotransformateur présente des avantages et des inconvénients par rapport au
transformateur. A performances égales, l’autotransformateur présente un encombrement
moindre et une masse inférieure (moins de cuivre et moins de fer), ainsi que des pertes plus
petites (pertes par effet Joule et pertes ferromagnétiques). Le principal inconvénient de
l’autotransformateur est l’absence d’isolation galvanique entre primaire et secondaire, ce
qui l’élimine de certaines applications.*11+

I.12 Le centre de contrôle ou dispatching


Pour un fonctionnement fiable et économique d’un réseau d’énergie électrique, il est
indispensable de surveiller, contrôler le réseau, dans sa globalité à partir d’un centre de
contrôle ou centre de conduite ou encore dispatching Figure I.12. Les dispatchings modernes
sont dits centres de contrôle de l’énergie. Ces derniers sont équipés d’ordinateurs traitants
en temps réel les signaux provenant d’un dispositif d’acquisition de données.
Ces ordinateurs effectuent leurs traitements de données selon une structure
hiérarchique permettant de coordonner, et de répondre, aux différentes exigences, liées
aussi bien au fonctionnement normal du réseau, qu’aux situations d’urgences. Ils alertent les
opérateurs, dès que toute situation normale de fonctionnement est décelée, leur
permettant ainsi, d’apprécier l’événement, et de prendre les mesures adéquates, en agissant
par l’intermédiaire de leur console sur les éléments du réseau et ainsi remédier à cette
situation. Des outils de simulation ainsi qu’un ensemble de logiciels, écrit dans un langage de
haut niveau, sont implémentés pour assurer un fonctionnement efficace et un contrôle
fiable du réseau. [10]

31
CHAPITRE I : GENERALITE SUR LES RESEAUX ELECTRIQUES
______________________________________________________________________

Figure I.12 : Centre de contrôle ou dispatching

I.13 Conclusion
Dans ce chapitre, nous avons vu des généralités sur les réseaux électriques, en
débutant par leurs descriptions, leurs classifications et leurs différentes fonctions, en
passant à décrire leurs structures topologiques, les systèmes utilisés et le choix entre les
différents types des réseaux électriques, en finissant par donner un petit aperçu sur les
transformateurs et les autotransformateurs.

32
CHAPITRE II

DEFINITION ET PROPRIETES
DE LA LIGNE

33
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
__________________________________________________________

II.1 Introduction
Le transport de l’énergie électrique est un coefficient fondamental dans la structure du
réseau électrique. Le rôle fondamentale d’une ligne est de transporté l’énergie électrique.
Les conducteurs aériens son soumis à l’action des facteurs atmosphérique : température,
vent, pluie, etc.
Ces facteurs interviennent de façon importante dans le choix des paramètres d'une
ligne haute-tension : type de conducteur électrique (matériaux et géométrie), hauteur et
distance des pylônes, tension mécanique maximum sur le conducteur afin de maintenir une
garde au sol suffisante etc. Ce chapitre vise à déterminer ces caractéristiques longitudinales
(résistances des conducteurs et les inductances entre les conducteurs) et les caractéristiques
transversales (capacité des conducteurs), l'étude générale sur la ligne en cas générale.

II.2 L’utilité de la HT
L’énergie électrique n’est généralement pas produite à proximité immédiate des lieux
d’utilisation massive. II faut donc la transporter par des lignes ou des câbles.
Pour une puissance donnée, le courant à transporter sera inversement proportionnel à
la tension de transport. Par exemple, pour évacuer l’énergie d’un groupe de 100MVA, le
courant sera de 260 A sous 220 kV mais de 4 000 A sous 15 kV. Le transport de 4 000 A sous
15 KV entraînerait des coûts d’équipement et surtout de pertes par effet Joule inadmissibles.
Les courants de court-circuit et leurs effets seraient aussi considérablement augmentés.
C’est pour ces raisons-là, qu’on est conduit à augmenter la tension des réseaux de transport.
Evidemment, il y a une limite supérieure principalement constituée par le coût des
isolements [12].

II.3 La ligne à haute tension


La ligne à haute tension constitue l’élément essentiel dans les infrastructures
énergétiques de transport d’électricité. Elle permet l’acheminement de l’électricité des
centrales électriques vers les centres de consommation. Les lignes peuvent être aériennes,
souterraines, et parfois sous-marines.
Dans notre étude, nous nous intéressons exclusivement à la ligne à haute tension
aérienne.

34
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
__________________________________________________________

Les lignes à haute tension aériennes sont composées de câbles conducteurs,


généralement en alliage d'aluminium, suspendus à des supports, pylônes ou poteaux. Ces
supports peuvent être faits de bois, d'acier, de béton, d'aluminium ou parfois en matière
plastique renforcée.
Aujourd'hui, certaines lignes sont régulièrement exploitées à des tensions supérieures
à 765 kV. Les lignes à courant continu haute tension permettent de transporter l'énergie
avec moins de pertes sur de très grandes distances et éventuellement sous l'eau.

II.4 Composants d'une ligne


Une ligne de transport se compose de conducteurs, d’isolateurs, de supports et de
câbles de garde.

II.4.1Conducteurs
Les conducteursdes lignes aériennes à très haute tension sont toujours nus. Onemploie
presque exclusivement des câbles en cuivre et des câbles en aluminium avecâme en acier,
ces derniers sont généralement les plus économiques. Pour le domainede la THT, le mode
d’utilisation des conducteurs est identifié selon des causestechnico-économiques pour
remédier à plusieurs phénomènes, qu’ils sont souventrencontrés en vue le transport de
l’énergie électrique, comme les pertes par effetcouronne, les pertes réactives de la ligne, les
pertes par effet Joules…etc
Afin de réduire l’effet couronne par exemple, il est préférable d’utiliser latechnologie
des lignes en faisceau de conducteurs. Le faisceau est composé de 2, 3 ou4 conducteurs
(figure II-01). Parmi les effets de l’utilisation des faisceaux, l’augmentation de rayon
équivalent de la phase et la réduction de l’intensité du champélectrique aux alentours du
conducteur. «L’avantage le plus important de l’utilisationdu faisceau de conducteurs est la
réduction de la réactance de la ligne et des pertes par effet couronne » [13].

Figure II.1 : conducteurs en faisceau : a) à 2 conducteurs. b) à 3. c) à 4.


35
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
__________________________________________________________

Les conducteurs hautes tensions sont aériens ou souterrains (et parfois-marins).


Les conducteurs aériens sont soumis à l’action des facteurs atmosphériques :
température, vent, pluie, verglas etc. Ces facteurs interviennent de façon importante dans le
choix des paramètres d’une ligne haute-tension : type de conducteur, hauteur et distance
des pylônes, tension mécanique maximale sur le conducteur afin de maintenir une garde au
sol suffisante, etc. Le choix de ces paramètres a une grande influence sur les coûts de
construction et d’entretien d’une ligne de transport, ainsi que sur sa fiabilité et sur sa
longévité. Pour toutes choses égales par ailleurs la position des conducteurs influe sur
l’intensité et la disposition du champ électromagnétique. [14]

Figure II.2: Conducteur conventionnel sur la gauche et à âme en fibre composite à


droite, l'âme au centre assure les propriétés mécaniques, l'aluminium à l'extérieur les
propriétés électriques du conducteur.

II.4.2 Isolateurs
Les isolateurs servent à supporter et à amarrer les conducteurs et à les isoler entre eux
et de la terre. Ils sont presque toujours en porcelaine .Au point de vue électrique, les
isolateurs doivent offrir une grande résistance d'isolement afin qu'ils ne soient ni contournés
en surface, ni perforés à travers leur masse par les tensions élevées qu'ils ont à supporter
normalement. Afin d'augmenter leur distance de contournement, on leur donne une forme
de jupe. Au point de vue mécanique, ils doivent être assez résistants pour supporter les

36
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
__________________________________________________________

forces énormes dues au poids et à la tension mécanique des conducteurs. Les isolateurs sont
de deux types principaux : rigides et à chaîne. La partie supérieure des isolateurs rigides sur
laquelle est fixé le conducteur est constituée d'une ou de plusieurs jupes en porcelaine. Une
tige vissée à l'intérieur des isolateurs permet de les fixer à un support. Pour des tensions
supérieures à 70 kV, on emploie toujours des chaînes d'isolateurs constituées d'un certain
nombre d'éléments en porcelaine réunis par des pièces métalliques. Le nombre d'éléments
varie avec la tension: pour une tension de 110 (kV), on en admet de 4 à 7, pour une tension
de 230 (kV), de 13 à 16, comme il le montre le tableau II.1. En porcelaine réunis par des
pièces métalliques. Le nombre d'éléments varie avec la tension: pour une tension de 110
(kV), on en admet de 4 à 7, pour une tension de 230 (kV), de 13 à 16, comme il le montre le
tableau II.1.

Type de 230 130/22 52/9 36/63 12/ 23


Ligne /400 5 0 (72,5) 20 (24) 0/400
(420 (245) (100) kV kV V
) kV kV kV
appellation 400 225 kV 90 kV 63 kV 20 40
kV kV 0V
Classification THT (HTB HT (HTB transport MT BT
transport national) régional) (HTA (c
Dist onsom-
ribut-ion) mation)
Nombre 19 12 à 14 9 4à6 2 à 1
d’isolateurs 3

37
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
__________________________________________________________

Tableau. II.1:Isolateurs utilisés pour les différentes lignes [1]

II.4.3 Supports
Pour les lignes aériennes, des pylônes, généralement réalisés en treillis d’acier
supportent et maintiennent les conducteurs à une distance suffisante du sol et des
obstacles : ceci permet de garantir la sécurité et l’isolement par rapport à la terre, les câbles
étant nus (non isolés) pour en limiter le poids et le cout. L’inconvénient est leur exposition
aux intempéries (embruns salés, tempêtes, poids de la glace qui peut les endommager).
La distance entre les fils conducteurs doit être suffisante pour empêcher leur contact,
même sous l'action d'un vent violent. L'écartement entre les fils doit être d'autant plus
grand que la distance entre les pylônes est plus grande et que la tension de la ligne est plus
élevée. Par exemple, l'écartement entre les phases est habituellement de 12 m sur les lignes
à 735 kV.

38
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
_______________________________________________________________

Figure II.3 : Types usuels de pylônes en treillis pour lignes à deux ou plusieurs ternes

II.4.4 Câbles de garde


Les câbles de garde sont posés au sommet des pylônes en treillis. Ces câbles de gardes
protègent les conducteurs d’électricité de la foudre. Ils relient en outre les pylônes isolés les
uns avec les autres et améliorent ainsi la mise à la terre globale de l’ensemble des lignes
aériennes.
Malgré leur faible section, ils doivent présenter une sécurité mécanique équivalente à
celle des conducteurs en cas de vent violent ou de surcharge de givre ou de neige. Il est donc
impératif qu’ils soient calculés avec les mêmes hypothèses climatiques que les conducteurs
et que les efforts qu’ils génèrent dans les supports soient pris en compte dans leur totalité.
Cette condition est contraignante car la faible longueur des suspensions sur les supports
d’alignement ne permet qu’un faible amortissement, dans les portées adjacentes, d’une
surtension mécanique provoquée par une surcharge localisée.
Électriquement, ils doivent assurer l’interconnexion des mises à terre des supports et
tolérer les échauffements provoqués par les courants de court-circuit et les courants
générés par la foudre.
Pour satisfaire à ces conditions, les câbles de garde comportent toujours une section
importante d’acier et, autour de l’âme d’acier, une couche ou exceptionnellement deux
couches de fils d’almélec.
Deux types de câbles de garde sont utilisés :
— des câbles almélec-acier normaux ;
— des câbles almélec-acier comportant à l’intérieur des circuits de télécommunication.

II.5 Construction d'une ligne

39
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
_______________________________________________________________
Une fois que la section des conducteurs, la hauteur des pylônes et la distance entre les
pylônes (portée) ont été déterminées, on peut procéder à la pose des conducteurs. Un fil
supporté et tendu entre deux pylônes n'est pas horizontal ; il prend plutôt une forme d’une
chainette. La distance verticale entre la droite qui joint les deux points de support et le point
le plus bas d'un fil porte le nom de flèche. Plus le fil est tendu, plus la flèche est courte.
Avant d'entreprendre la construction d'une ligne, il importe d'en faire le calcul mécanique
pour déterminer la flèche et la tension mécanique admissibles. Entre autres, on doit tenir
compte de la température maximale d’été. D'une part, la flèche ne doit pas être trop longue
à ce moment, car autrement, le fil s'allongera durant les chaleurs d'été et la distance entre
son point le plus bas et le sol ne sera plus suffisante au point de vue sécuritaire. D'autre part,
la tension mécanique ne doit pas être trop grande, car autrement, le fil peut se contracter
pendant les froids d'hiver et devenir dangereusement tendu. De plus, le vent et le verglas
peuvent créer des efforts supplémentaires qui risquent d'entraîner sa rupture.[8]

II.6 Lignes galopantes


Lorsqu'une couche de verglas se dépose sur une ligne en présence de vent, la ligne se
met à osciller. Si les conditions sont favorables, ces oscillations peuvent devenir très
grandes; on dit alors que la ligne se met à «galoper». Ce phénomène peut produire des
courts circuits entre les phases ou la rupture des conducteurs. Pour éviter ces problèmes, on
pose parfois sur les conducteurs des amortisseurs qui empêchent les oscillations de se
développer.[8]

II.7 Effet couronne - interférences radiophoniques


Les très hautes tensions électriques créent des décharges importantes autour des
conducteurs (effet couronne).Ces décharges produisent des pertes le long de la ligne et, de
plus, elles possèdent un spectre de fréquences radiophoniques qui brouil1e la réception sur
les postes de radio et les téléviseurs situés dans le voisinage de la ligne. Pour réduire l'effet
couronne, on diminue le champ électrique créé par les conducteurs en grossissant leur
diamètre ou en les arrangeant en faisceaux de deux, trois ou quatre conducteurs par phase.

40
Chapitre II : Définition et propriétés de la ligne
_______________________________________________________________
Comme cet arrangement diminue aussi l'inductance de la ligne, on augmente du même coup
la puissance qu'elle peut transporter.[8]

II.8 Pollution
La poussière, les acides, le sel et les autres polluants qu'on retrouve dans l'atmosphère
se déposent sur les isolateurs et diminuent leurs propriétés isolantes. Cette pollution des
isolateurs risque de produire des court-circuits pendant les orages ou lors de surtensions
momentanées. L'interruption du service et la nécessité de nettoyer ou de remplacer les
isolateurs sont donc un souci constant créé par la pollution.[8]

II.9 Mise à la terre des pylônes


On relie les pylônes des lignes de transport à des prises de terre exécutées avec grande
précaution afin de leur assurer une faible résistance. En effet, si la foudre frappe un pylône,
il ne faut pas que la chute de tension provoquée par le courant dans la prise de terre
dépasse la tension de contournement des isolateurs.[8]

II.10 Conclusion
Les lignes de transport aériennes sont constituées de conducteurs en aluminium
(ACSR), d'isolateurs sur les lignes HT. On utilise généralement, pour chaque phase, des
conducteurs en faisceaux afin de diminuer les pertes d'énergie et les interférences
radiophoniques dues à l'effet couronne. Des fils de garde en acier protègent la ligne contre
la foudre. De plus, afin d'éviter les surtensions résultantes des courants de décharges de
foudre, chaque pylône est solidement mis à la terre.

41
CHAPITRE III

ÉTUDE ELECTRIQUE ET
MODELISATION DE LA LIGNE

42
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________

III.1 Introduction
Le rôle fondamental d'une ligne est de transporter une puissance active. Si elle doit
également transporter une puissance réactive, celle-ci doit être faible par rapport à la
puissance active.

III.2 Exigences d’une ligne de transport


Une ligne de transport doit posséder les caractéristiques de base suivantes:
a) La tension doit demeurer assez constante sur toute la longueur de la ligne et
pour toutes les charges comprises entre zéro et la charge nominale
b) les pertes doivent être faibles afin que la ligne possède un bon rendement
c) les pertes Joule ne doivent pas faire surchauffer les conducteurs
d) Si la ligne ne peut d'elle-même répondre à ces exigences, on doit alors ajouter
de l'équipement supplémentaire afin de réaliser toutes ces conditions.

III.3 Paramètres de la ligne

III.3.1 Circuit équivalent d'une ligne


Malgré leur grande diversité, les lignes possèdent des propriétés électriques
communes.
En effet, toute ligne possède une résistance, une réactance inductive et une réactance
capacitive. Ces impédances sont réparties uniformément sur toute la longueur de la ligne si
bien qu'on peut représenter la ligne par une série de sections R, L, C identiques (Figure III.1).
Chaque section représente un tronçon de ligne d'une longueur donnée (1 km, par exemple)
et les éléments r, xL ,xCreprésentent les impédances correspondantes pour cette longueur.
[8]

43
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
Figure III.1 : Circuit équivalent d'une ligne

On peut simplifier le circuit de la Figure III.1 en additionnant les résistances


individuelles pour former une résistance totale R. De la même façon, on obtient une
réactance inductive totale XL et une réactance capacitive totale XC (en dérivation). On divise
la réactance capacitive XCendeux éléments de valeurs 2 XC localisés aux deux extrémités de la
ligne.
Parfois, on peut simplifier le circuit davantage en éliminant un, deux ou tous les
éléments de la Figure III.1. On obtient alors un circuit en π simplifié (circuit à paramètres
concentrés) La validité de cette simplification dépend de l'importance relative des
puissances PJ, QL, OC associées à chacun des éléments par rapport à la puissance active P
fournie à la charge. En se référant à la Figure III.2, ces puissances sont :
P = puissance active absorbée par la charge.
PJ= R.i2, puissance active dissipée dans la ligne par effet Joule.
QL = XL.i.z, puissance réactive absorbée par la ligne.
QC= E2 /XC, puissance réactive générée par la ligne.
Si l'une de ces puissances est négligeable par rapport à la puissance active (P)
transportée, on peut négliger l'élément de circuit correspondant.

44
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________

Figure III.2 : Circuit équivalent d'une ligne simplifié

III.3.2 Résistance de la ligne


La résistance linéique des conducteurs est habituellement fournie par les fabricants à
20°C en courant continu, et doit être déterminée à la température d'exploitation et à la
fréquence utilisée. La résistance linéique à courant continu à la température d'exploitation
(θ) s'exprime par: [6]
Rθ= R20 [l+α (θ -20)](III.1)
ξ.p.I p
R20= = d2
(III.2)
s k(π n)
4

p: résistivité des matériaux utilisés pour les lignes (Ω.m)


n : nombre de brins dans le conducteur (mm)
k: facteur donné par le constructeur.
d: diamètre de chaque brin (m).
Afin de limiter les pertes par effet Joule, on souhaite que la résistance R soit la plus
faible. La longueur l de la ligne étant imposée, on ne peut jouer que sur la résistivité ρ du

45
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
matériau conducteur et sur sa section S. Le cuivre, dont la résistivité vaut 1.72.10-8(Ω.m),
n'est pas utilisé car trop couteux, mais surtout trop lourd pour les lignes aériennes. On lui
préfère des ensembles aluminium-acier ou des alliages aluminium, magnésium et silicium
dont la résistivité est de l'ordre de 3.10-8(Ω.m).

III.3.3 Inductance de la ligne

III.3.3.1 Inductance d'un seul conducteur


Tout mouvement d'électrons (courant) dans un conducteur (fil) donne la naissance
d'un champ magnétique au tour de fil, formant des cercles concentriques proportionnels à
l'intensité du courant qui traverse le conducteur.
La direction donnée par la règle de la main droite ~ avec le pouce se dirigeant dans la
direction du courant, les doigts de la main indiquant la direction du champ magnétique.
Quand le courant change, le flux change ainsi que la tension induite dans le circuit. Par
définition, pour un matériau non magnétique, l'inductance L est le rapport de flux
magnétique de liaison totale 𝛟 et le courant I, donné par : [6]
ϕ
L =I (III.3)

ϕ : Est le flux de liaison, en weber. Tours


Considérer un conducteur cylindrique long dont le rayon est (r), dans lequel circule un
courant (I) représenté sur la figure III.3 :

46
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
Figure III.3 : Flux de liaison d'un conducteur cylindrique long [13]

L'intensité de champ magnétique Hx. autour d'un cercle du rayon x, est constante et
tangent à ce cercle, la loi d'ampère reliant H, au courant Ix est donnée près :
2πx
0
Hx dl = Ix (III.4)
Ou bien:
x I
Hx=2.π.x (III.5)

Ix est le courant cerné à l'intérieur de cylindre de rayon x. L'inductance d'un


conducteur peut être définie comme la somme des contributions du flux de liaison intérieur
et extérieur du conducteur.

III.3.3.2 Inductance interne


Si on néglige l'effet de peau et en supposant une densité de courant uniforme dans
toute la section du conducteur, on aura une simple expression pour le flux de liaison
intérieur : [6]
I I
= πxx 2 (III.6)
πr 2

En remplaçant Ix dans l’équation (II.5), on trouve :


I
Hx = 2πr 2 x (III.7)

Pour un conducteur non magnétique d'une perméabilité constanteµ0 ; l’induction


magnétique est donné par la relation:
Bx=µ0.Hx(III.8)
Ou bien:
μ0I
Bx= x(III.9)
2πr²

µ0 est la perméabilité de vide (ou de l'air) et est égal à 4π.10-7H/m.


L'inductance due au flux de liaison intérieur est donné par:
μ 1
Lint=8π0 = 2 10−7 (H/m)(III.10)

Il est à noter que l'inductance interne Lintest indépendante du rayon r de conducteur.


L'inductance entre deux points à l'extérieur de conducteur (voir la figure III.4) est donnée par:
D2
Lint=2.10−7 lnD1(H/m)(III.11)

47
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________

Figure III.4 : Flux de liaison entre D1et D2 [13]

III.3.3.3 Inductance d'une ligne de transport triphasée


Dans une ligne de transport triphasée il y a une interaction entre les phases et une
interaction entre chaque phase et la terre.
Si on considère une ligne triphasée d'une longueur d'un mètre, composée de trois
conducteurs chacun a un rayon r, ces conducteurs sont arrangés symétriquement (triangle
équilatéral) ou bien en forme plane comme montrée dans la figure III.5:

Figure III.5 : Ligne triphasé arrangée symétriquement [13]

48
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
L'inductance par phase par pour 1 ki1omètre de longueur est:
D
L=0.2 lnGMR (m.H/km) (III.12)

GMD= 3 D12 D13 D23 (m) (III.13)

III.3.4Réactance de la ligne
Dans notre travail, l'inductance de la ligne est notée par X (appelée aussi la réactance
de la ligne) ainsi que la réactance linéique est notée par x0. [6]
D'où: X=:x0l; (l : la longueur de la ligne)
DMG 0.0157
X=0.1445 log + (Ω/km)(III.14)
r eq n

req= a. rc (cm) (III.15)


DMG: la distance moyenne géométrique (m)
n: nombre de conducteur par faisceaux
a: Le pas du faisceau (cm)
rc: Le rayon du conducteur (cm)
req: le rayon équivalent du faisceau (cm)

III.3.5 Capacité de la ligne


On peut assimiler les lignes aériennes à un condensateur qui est constitué de deux
conducteurs (les conducteurs de phase et la terre). A cause de la présence des charges, sur
ces deux conducteurs, le potentiel a des valeurs différentes. Si on prend comme valeur du
potentiel de la terre la valeur zéro (la référence), la valeur de la tension du conducteur de
phase représente la différence de potentiel. [6]
La relation linéaire qui lie la charge électrique (q1, q2) sur les deux conducteurs et la
différence de potentiel entre ceux-ci est donnée par :
C=q/u(III.16)

III.3.5.1 Capacité d'une ligne monophasée


On considère une ligne monophasée d'un mètre de longueur composée de deux
conducteurs cylindriques pleins qui ont un rayon r (voir la figure III.6) :

49
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________

Figure III.6 : Ligne monophasé à deux fils [13]

III.3.5.2 Capacité d'une ligne triphasée


C'est la même forme que l'expression de la capacité d'une phase dans une ligne
monophasée. Le DMG est la distance équivalente entre conducteurs. Pour une ligne
triphasée le DMG est la racine cubique des produits des trois distances de phases

III.3.6 Susceptance de la ligne


La susceptance de la ligne due à l'effet capacitive entre chaque phase et la terre est
déterminée par l'expression : [15]
7.58
b0 = DMG 10−6 (Ω-1/km) (III.17)
log
r eq

III.3.7 Impédance caractéristique


L'impédance caractéristique de la ligne sera calculée par la relation :
r 0 +jx 0
Zc = (Ω) (III.18)
g 0 +jb 0

La résistance r0 et la conductance g0 peuvent être négligées dans les lignes courtes


(<80 km) par ce que r0<<x0 et go<<b0 donc : [15]

x0
Zc = (Ω) (III.19)
b0

III.3.8 Calcul du champ électrique superficiel des conducteurs


En haute tension, le diamètre du conducteur doit être suffisamment grand pour
minimiser les pertes d'énergie dues à l'effet « couronne ». [15]

50
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
Un faisceau est caractérisé par les grandeurs suivantes :
n : nombre de conducteurs élémentaires.
R : rayon du faisceau.
a: distance entre deux conducteurs consécutifs
R donné par la relation :
a
R = 2 sin π (cm) (III.20)
n

A est définie par la relation :


a = 2. R. sin(π n)(cm) (III.21)

Req: rayon équivalent du faisceau qui représente le rayon d'un conducteur cylindrique
unique, fictif qui aurait les mêmes capacités que le faisceau réel par rapport àtous autres
conducteurs avoisinants. Il est défini par la relation:
n
req = R(n−1). n. rc (cm) (III.22)
Pour le calcul du champ crée à la surface du conducteur d'un faisceau, on détermine
d'abord la charge totale Q de celui-ci en introduisant son rayon équivalent dans les
expressions des coefficients du potentiel.
La relation du gradient moyen d'un conducteur est donnée par :
Q
Emoy = 2.π.n.r (kV) (III.23)
c .ε 0

Ou : Q=C.Un(III.24)
D'après les équations (III.17) et (III.23), on introduit la notion du champ moyen :
0.354.U n
Emoy = DMG (kV/cm) (III.25)
n.r c .log
r eq

Avec :
C:la capacité linéique de fonctionnement de la ligne (F/m).
Un : Latension nominale de la ligne (kV)
ε0: la permittivité dans le vide (F/m)
Puisque la charge totale du faisceau se repartie uniformément sur les n conducteurs
du faisceau, sous l'effet de blindage mutuel, le gradient réel est plus important vers
l'extérieur et la relation du champ maximal des conducteur est donnée par :
n−1 .r c
Emax = Emoy (1 + ) (kV/cm) (III.26)
R

L'expression devient :

51
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
Emax = Emoy ∗ k(kV/cm) (III.27)
Avec :
r
k = 1 + β ac (III.28)

β = 2(n − 1) sin(πn )(III.29)

III.4 Modélisation des lignes et des câbles électriques

III.4.1 La ligne en tant que composant distribué


Les lignes électriques et les câbles sont des systèmes à constantes réparties, c'est àdire
que les grandeurs physiques (résistances, inductances, capacités) sont réparties surtoute la
longueur de la ligne et ne sont donc pas localisées. Comme on s'intéresse au
régimepermanent équilibré, la ligne est représentée par un circuit équivalent monophasé
(appelé aussi tronçon) (Fig.III.7). Ceci est illustré par un circuit équivalent d'une ligne longue
de transportd'énergie électrique.[16]

Fig.III.7. Modèle général d’une ligne électrique. *17+

III.4.1.1 Les équations des télégraphistes


Lorsque les distances entre conducteurs sont faibles vis-à-vis de leur longueur etque la
fréquence est peu élevée, les équations qui lient le courant et la tension en chaquepoint
d'une ligne monophasée sont données par les relations:
𝛿𝑣 𝛿𝑖
= 𝑟. 𝑖 + 𝑙. (III.30)
𝛿𝑥 𝛿𝑡

52
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
𝛿𝑖 𝛿𝑣
= 𝑔. 𝑣 + 𝑐. 𝛿𝑡 (III.31)
𝛿𝑥

Avec :
r : Résistance longitudinale par unité de longueur.
ℓ : L’inductance longitudinale par unité de longueur.
c : La capacité transversale par unité de longueur.
g : La conductance transversale par unité de longueur.
Dans ces équations v et i représentent la tension et le courant instantanés en un point de la
ligne situé à une distance x comptée positivement à partir de la stationréceptrice R (Fig.III.8).
Les équations précédentes sont établies dans le cas d'une lignecomportant deux
conducteurs parallèles. Elles s'appliquent sans modification aux lignestriphasées, en cas de
régime équilibré, à condition de prendre pour valeur de la tension celle de la tension qui
existe entre phase et neutre (tension simple). Dans le cas général, il faut considérer des
relations matricielles.

Fig.III.8. Schéma équivalent d’une ligne situé à une distance x.

Le courant i est le courant de ligne. Quant aux coefficients r, l, g, c, ce sont, dans lecas
d'un régime sinusoïdal équilibré, les valeurs par unité de longueur de respectivement
larésistance, l'inductance, la conductance de fuite et la capacité par phase, ce sont
lescoefficients linéaires cycliques (dans lecas d'un régime sinusoïdal).
Les coefficients linéiques l et c tiennent bien compte des influences des autresphases
sur la phase considérée. Si, en toute rigueur, l'on faisait intervenir l'effet pelliculaire,
l’hystérésis magnétique, les courants de FOUCAULT, l'hystérésis diélectrique,
l'effetcouronne, on s’apercevrait que les coefficients r, l, g et c ne dépendent pas
uniquement de ces dimensions, de l'écartement et de la nature des conducteurs et isolants,
mais sont encorefonctions du courant, de la tension et des conditions atmosphériques.
Néanmoins, dans laplupart des calculs, on peut envisager que les différents phénomènes

53
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
dont il est question ci-dessus soient traduits d'une manière suffisamment approchée par des
correctionsapportées aux valeurs de r, l, g et c, qui dès lors, elles peuvent être envisagées
comme desimples constantes linéiques cycliques.
Dans les équations (III.31), la séparation des deux inconnues v et i conduit à
deuxéquations de forme identique pour la tension et le courant :

δ²v δv δ²v
=r.g.v+(r.c+l.g) δt +l.c δ²t (III.32)
δ²x
δ²i δi δ²i
= r. g. i + l. c + l. g + l. c δ²t(III.33)
δ²x δt

Les équations (III-31) s'appliquent aussi bien à l'étude des régimes transitoires
qu'àcelle du régime permanent, pourvu que dans l'un et l'autre cas, r, l, g et c, puissent
êtreconsidérés avec suffisamment d'exactitude comme des constantes.
Envisageantuniquement dès à présent le régime permanent, une tension et un courant
purementsinusoïdaux, de pulsation𝜔, nous reprendrons les équations (III.30) et, pouvant
dans ce casfaire usage du mode de représentation symbolique, nous représenterons les
fonctionssinusoïdales de la tension et du courant par les phraseurset I. Ces équations
deviennent :

𝑑𝑣 𝑥
= 𝑟 + 𝑗𝑙. 𝜔 . 𝐼 𝑥 (III.34)
𝑑𝑥
𝑑𝐼 𝑥
= 𝑔 + 𝑗𝑐. 𝜔 . 𝑣 𝑥 (III.35)
𝑑𝑥

Si nous notons Zl l'impédance longitudinale par unité de longueur, et Yt


l'admittancetransversale par unité de longueur, les équations (III-31) deviennent :
𝑑𝑣 𝑥
= 𝑍𝑙. 𝐼 𝑥 (III.36)
𝑑𝑥

𝑑𝐼(𝑥)
=Yt.V(x) (III.37)
𝑑𝑥

Par séparation des variables, nous obtenons deux équations différentielles dusecond
ordre indépendantes :

54
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
𝑑𝑣 2
= 𝑍1. 𝑌𝑡. 𝑉 𝑥 (III.38)
𝑑𝑥 2
𝑑𝐼 2 𝑥
= 𝑍1. 𝑌𝑡. 𝐼 𝑥 (III.39)
𝑑𝑥 2

Notons maintenant Z l'impédance caractéristique et γ la constante de


propagationsdéfinies par les expressions suivantes :
(𝑟+𝑗𝑙 .𝜔) 𝑍1
Z= = (III.40)
(𝑔+𝑗𝑐 .𝜔) 𝑌𝑡

= 𝑟 + 𝑗𝑙. 𝜔 (𝑔 + 𝑗𝑐. 𝜔)= 𝑍1. 𝑌𝑡(III.41)

Les deux équations différentielles indépendantes (III.34) deviennent alors :


𝑑𝑉 2 𝑥
= 2 . 𝑉 𝑥 (III.42)
𝑑𝑥 2

𝑑𝐼²(𝑥)
= ². 𝐼(𝑥)(III.43)
𝑑𝑥²

Les équations différentielles s'intègrent en donnant un système d’équations couplées :

𝑉 cosh⁡(. 𝑥) −𝑍0 . sinh⁡


(. 𝑥) 𝑉𝐺
[ 𝑅 ]= 1 [ ] (III.44)
𝐼𝑅 − 𝑍 . sinh⁡(. 𝑥) cosh⁡(. 𝑥) 𝐼𝐺
0

En inversant cette dernière équation, nous obtenons une matrice où tous les
termessont positifs, appelée également matrice de transfert du quadripôle.

𝑉 cosh⁡
(. 𝑥) 𝑍0 . sinh⁡(. 𝑥) 𝑉
[ 𝐺 ]= 1 [ 𝑅] (III.45)
𝐼𝐺 𝑍 . sinh⁡(. 𝑥) cosh⁡ (. 𝑥) 𝐼𝑅
0

𝑉 𝐴 𝐵 𝑉𝑅
[ 𝐺 ]= [ ] (III.46)
𝐼𝐺 𝐶 𝐷 𝐼𝑅
Considérons le modèle en π. Les équations qui correspondent à ce modèle sont :
V(x)=V(0)-𝑍𝑠 .(I(0)-𝑌1 .V(0)) (III.47)
I(x) =I(0)-𝑌1 .(V(0)-𝑌2 .V(0)) (III.48)
Soit :
V(x)=V(0).(1-𝑍𝑠 .𝑌1 )-𝑍𝑠 .I(0)(III.49)

55
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
I(x)=I(0).(1-𝑍𝑠 .𝑌2 )-(𝑌1 + 𝑌2 + 𝑍𝑠 . 𝑌1 . 𝑌2 ).V(0) (III.50)

En identifiant les termes à la solution analytique de l'équation :

𝑉(𝑥) cosh⁡ (. 𝑥) −𝑍0 . sinh⁡(. 𝑥) 𝑉(0)


[ ]= 1 [ ] (III.51)
𝐼(𝑥) − 𝑍 . sinh⁡(. 𝑥) cosh⁡(. 𝑥) 𝐼 0
0

Nous obtenons que :


Z=𝑍𝜔 .sinh(.x) (III.52)
1 .𝑥
𝑌1 =𝑌2 =𝑍 .tanh( 2 ) (III.53)
𝜔

III.4.1.2 Cas particulier de la ligne infinie


La discussion du cas de la ligne infinie nous fournit un moyen
d'interpréterphysiquement les coefficients γ et Zc. Si nous considérons une ligne infinie
alimentée parun générateur sous une tension V G absorbant un courant IG, la tension
étantnécessairement nulle à l'infini, il en résulte que le terme en exp(γx) doit avoir
uncoefficient nul. Ceci impose que : VG =ZC.IG
L'impédance caractéristique est l'impédance présentée par une ligne de
longueurinfinie. On déduit également les relations suivantes pour la tension et le courant en
un point de la ligne situé à une distance x' du générateur.

V=𝑉𝐺 .exp(-. 𝑥 ′ ) (III.54)


I=𝐼𝐺 .exp(-. 𝑥 ′ ) (III.55)
Le rapport V/I (= impédance mesurée) est donc constant tout au long de la ligne etégal
à Zc. On comprend que le comportement d'une ligne finie terminée sur son
impédancecaractéristique soit identique à celui d'une ligne infinie.
En chaque point de la ligne, la valeur du courant est égale V/Zc; sa phase est en retard
sur celle de la tension.

Les relations précédentes peuvent être mises sous la forme :


V=𝑉𝐺 . 𝑒𝑥𝑝(-1 .𝑋 ′ ) − 2 . x′(III.56)
I=𝐼𝐺 .exp(-1 .𝑋 ′ )−2 . x′(III.57)

56
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
Elles montrent que l'on a affaire tant pour la tension que pour le courant, à desondes
sinusoïdales ayant dans l'espace une pulsation 2 et qui s'amortissent suivant une
loiexponentielle dont le décrément logarithmique est proportionnel à 1 .
La tension et le courant ont une amplitude qui décroît dans le rapport exp(-1 )par
mètre, etleur phase subit un retard progressif, à raison de 2 radians/ m.
C'est pour cette raison que l'on nomme :
1 : le coefficient d'atténuation d'amplitude.
2 : le coefficient de retard de phase.
Le long de la ligne, les maxima instantanés successifs de la tension ou du courantsont
séparés par une distance égale à x1 = 2π/ 2 appelée longueur d’onde de la ligne.

III.4.1.3 Ordre de grandeur des valeurs de la longueur d'onde et de l’impédance


caractéristique
Lignes aériennes : Dans les lignes aériennes r est, en général, petit devant w.ℓ et
gdevant w.c. On a donc, en première approximation, en négligeant r et g :

Pas d’atténuation.
1 =0

2 =ω. 𝑙. 𝑐 (III.58)

𝑙
𝑍𝑐 = (III.59)
𝑐

En négligeant le champ magnétique à l'intérieur des conducteurs, les valeurs


del'inductance et de la capacité sont, pour un conducteur de diamètre a, situé à une
distanceD de son conducteur de retour symétrique par rapport à la surface d'un sol
parfaitementconducteur :
l=2.e-7. µ𝑟 .ln(2D/a)___________H/m(III.60)
10.𝑒−9.𝜉𝑟
c= 2𝐷 ________________________F/m (III.61)
18.𝑙𝑛
𝑎

Ces valeurs sont, exactement pour l'inductance et approximativement pour lacapacité,


celles qui seraient obtenues pour une ligne triphasée symétrique constituée detrois

57
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
conducteurs de diamètre asitués aux sommets d'un triangle équilatéral de côté
D(composante symétrique d'ordre direct).

Fig.III.9. Géométrie d’une ligne triphasée symétrique.

Pour l'air, on a : 𝜇𝑟 = 𝜀𝑟 = 1
Par conséquent : 𝑙. 𝑐=1/300000_______________s/km
D’où :2 =2Ωf/300000___________rad/km
La vitesse de propagation d'onde est donc, dans ces conditions, égale à celle de la
lumière.
La longueur d'onde est : x1=300000/f ________km
Pour une fréquence f = 50 Hz, on a donc x1 = 6000 km.
𝑍𝑐 est une fonction du rapport D/a où :
D = distance des conducteurs.
a = diamètre des conducteurs.
Ces valeurs sont données par la courbe de la Figure III.10 :

58
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________

Fig.III.10. Ordre de grandeur de l’impédance caractéristique.

Pour les lignes de transport d'énergie exécutées jusqu’ici, le rapport D/a vari selon la
tension entre 50 et 250kV, de sorte que l'impédance caractéristique ne varie elle-
mêmequ'entre des limites rapprochées, environ 280 et 380 ohms. Dans le cas des lignes à
trèshaute tension, on se rapproche de la valeur supérieure.
La conductance de fuite étant faible, l'argument _ ou déphasage caractéristique
estnégatif; sa valeur est :
𝜑𝑐 = (−1 2)arctan⁡
(𝑟 (𝜔. ℓ)) (III.62)
Il en résulte que dans le cas d'une ligne aérienne infinie, le courant présente
undéphasage en arrière de (-1/2).arctan(r/(𝜔.ℓ)) par rapport à la tension. Il est doncdéphasé
en avant. Si l’on reprenait les calculs développés précédemment en tenant comptedu champ
à l'intérieur des conducteurs, on verrait que la vitesse de propagation devient,pour la
plupart des lignes aériennes à haute tension : 295.000 km/s (légèrement inférieureà la
vitesse de la lumière).

III.5 Méthodes approchées - Lignes en T et en π


Lorsqu'une ligne est relativement courte, on peut supposer toute la capacité et
éventuellement toute la conductance de fuite concentrées en un ou plusieurs points le long
de la ligne. Les calculs peuvent dès lors être conduits par les méthodes ordinaires sans faire
appel aux lignes hyperboliques. Plus le nombre de tronçons (n) en lesquels la ligne se
59
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
trouvedécomposée est grand, plus on s'approchera de la solution exacte. Mais la plupart du
temps on se contente de n'envisager qu'un seul tronçon.

Fig.III.11. Représentions d’un tronçon en π d’une ligne de transport.


En supposant la capacité et la conductance concentrées par moitié aux deux
extrémités de chaque tronçon, selon le schéma de la figure précédente, on obtient une
décomposition en tronçons en pi.
S’il n’y a qu’un seul tronçon, on obtient les relations :
1
𝑉𝐺 =𝑉𝑅 .(1+2Z.Y)+𝐼𝑅 .Z (III.63)
1 1
𝐼𝐺 =𝑉𝑅 .Y.(1+4Z.Y)+𝐼𝑅 (1+2Z.Y) (III.64)

Fig.III.12. Schéma équivalent en π d’une ligne de transport.

Si l'on désire connaître les valeurs Z' et Y' de la ligne équivalente en π d'une ligne
àconstantes réparties caractérisée par l'impédance totale Z et l'admittance totale Y, il
suffitd’identifier les relations :
A. du modèle en π :
1
𝑉𝐺 =𝑉𝑅 .(1+2 𝑍 ′ .𝑌 ′ )+𝐼𝑅 .𝑍 ′ (III.65)

60
Chapitre III : étude électrique et modélisation de la ligne
_______________________________________________________________
1 1
𝐼𝐺 =𝑉𝑅 .𝑌 ′ .(1+4 𝑍 ′ .𝑌 ′ )+𝐼𝑅 .(1+2 𝑍 ′ .𝑌 ′ ) (III.66)

B. de la ligne à constantes réparties :


𝑠𝑖𝑛 ℎ(ɣ.𝑑)
𝑉𝐺 =𝑉𝑅 .cosh(ɣ.d)+𝐼𝑅 .Z ɣ.𝑑 (III.67)
𝑠𝑖𝑛 ℎ(ɣ.𝑑)
𝐼𝐺 =𝑉𝑅 .Y. +𝐼𝑅 .cosh(ɣ.d) (III.68)
ɣ.𝑑

Ce qui conduit aux relations :


𝒔𝒊𝒏𝒉(ɣ.𝒅)
𝒁′ =Z. (III.69)
ɣ.𝒅
(ɣ.𝒅)
𝒕𝒂𝒏𝒉

𝒀 =Y. ɣ.𝒅
𝟐
(III.70)
𝟐

III.6 Conclusion
Dans ce chapitre nous avons présenté le modèle mathématique d’une ligne de
transport qui va nous servir dans la simulation du chapitre quatre.

61
CHAPITRE IV

SIMULATION D’UNE LIGNE DE


TRANSPORT

62
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

IV.1 Introduction
Pour mieux comprendre cette étude de fonctionnement des lignes longues distances, il
est nécessaire d’effectuer une simulation numérique par un programme sous Matlab.
Notre choix c’est porté sur une ligne de 200 km et de tension de 220 kV avec une
puissance de charge de 300MW.

IV.2 Caractéristiques de la ligne


Pour effectuer notre simulation nous avons choisi une ligne électrique dont le câble présente
les caractéristiques suivantes:

s=547.11 mm2; dc=26 .4 mm; r20°C =0.103 Ω/Km; x0 =0.405 Ω/Km;


b0 =2.57.10-6 Siemens/Km; L=200 Km.

Interface grafique
Une interface graphique qu’on développée pour le calcul et le tracé des diagrammes.
L’interface permet d’évaluer :
 La tension d’entrée et Le courant d’entrée en fonction de la distance.
 La tension d’entrée et le courant d’entrée en fonction de la température.

63
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

Figure: Menu principale de l’interface

IV.3 Variation de la distance

64
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

IV.3.1 Organigramme de calcul

Figure IV.1 : Organigramme de calcul de tension et courant d’entrée en fonction de la


distance

65
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

IV.3.2Résultats
5
x 10
2.27

2.26

2.25

2.24
Vg(KV)

2.23

2.22

2.21

2.2
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
L(km)

Figure IV.2 : Tension d’entrée de la ligne en fonction de la distance

66
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

427

426

425

424
Ig(A)

423

422

421

420
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
L(km)

Figure IV.3 : Courant d’entrée de la ligne en fonction de la distance

7000

6000

5000

4000
dv(kV)

3000

2000

1000

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
L(km)

Figure IV.4 : Chute de tension en fonction de la distance

67
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

4
dI(A)

0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
L(km)

Figure IV.5 : Chute de courant en fonction de la distance

IV.3.3 Interprétation des résultats

IV.3.3.1 Tension d’entrée en fonction de la distance


Nous remarquons que la chute de tension provoquée par la ligne de longueur 200 km
est de 7000 V ce qui correspond à un taux de 3.08 % de la tension de départ. Cette chute de
tension présente un caractère non linéaire. Ce que nous considérons comme un résultat
satisfaisant. (Figure IV.2)

IV.3.3.2 Courant d’entrée en fonction de la distance


Nous remarquons que la baisse de courant est de 7A sur un courant de 427A qui nous
donne un taux de 1.64%, cette baisse présente une forme parabolique, qui est en
concordance avec la chute de tension. (Figure IV.3)

IV.3.3.3 Pertes de puissance sur la ligne


La perte de puissance est de 2.989 MVA sur une puissance de

68
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

300MVA nous donne un taux de déperdition de puissance de 0.99%, ce qui est une
valeur satisfaisante.

IV.4 Variation de la température

IV.4.1 Organigramme de calcul

Figure IV.6 : Organigramme de calcul de tension et courant d’entrée en fonction de la


température

69
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

IV.4.2 Résultats
5
x 10
2.274

2.273

2.272

2.271
Vg(kV)

2.27

2.269

2.268

2.267

2.266
290 295 300 305 310 315 320 325 330 335
t2(K)

Figure IV.7 : Tension d’entrée en fonction de la température

70
CHAPITRE IV :simulation d’une ligne de transport
___________________________________________________________________________

426.785

426.78

426.775

426.77

426.765
Ig(A)

426.76

426.755

426.75

426.745

426.74

426.735
290 295 300 305 310 315 320 325 330 335
t2(K)

Figure IV.8 : Courant d’entrée en fonction de la température

IV.4.3 Interprétation des résultats

IV.4.3.1 Tension d’entrée en fonction de la température


L’augmentation de la température provoque une diminution de la variation de la
tension de 800V, ce qui correspond à un taux de 11.43%. (Figure IV.7)

IV.4.3.2 courant d’entrée en fonction de la température


L’augmentation de la température provoque une augmentation très légère de (0.04A)
qui peut être due à la variation de la capacité. (Figure IV.8)

IV.5 Conclusion
D’après l’interprétation de nos résultats notre programme a donné des résultats
satisfaisants qui pourront êtreappliqué à un projet de construction de ligne de moyenne
distance.

71
Conclusion générale
Conclusion générale
L’étude d’une ligne aérienne présentée dans ce travail nous a permis de connaitre les
difficultés que présente le transport de l’énergie électrique.
Le chapitre I nous a permis de connaitre les différentes parties composants le réseau
électrique ainsi que toute la chaine d’appareillages qui entre dans le transport entre les
centrales électriques et les lieux de consommation.
Dans le chapitre II nous avons défini les propriétés d’une ligne de haute tension et
l’utilité de la HT, nous avons aussi mis exergue les composants entrant dans la construction
de la ligne ainsi que quelques effets comme l’effet « couronne »ou l’effet d’interférence
radiophonique.
Dans le chapitre IIInous avons modélisé une ligne de transport en haute tension.
Cela nous a permis d’obtenir un modèle mathématique qui décrit les relations entre
les différents paramètres de la ligne.
Dans le chapitre IV nous avons procédé à la simulation d’une ligne dont les paramètres
ont été choisis suivant un catalogue de fabricant de câble.
D’après les courbes obtenues en fonction de certains paramètres (distance et
température) les résultats de simulation nous paraissent conformes à la réalité sur le
terrain.
En perspective on peut proposer un travail similaire mais en fonction de l’humidité et
voir le vieillissement de la ligne.

73
Bibliographie

[1] Ligne à haute tension (Article


Wikipedia)http://fr.wikipedia.org/wiki/ligne_à_haute_tension

[2]KOUADRA FOUED « Etude des Variations Rapides de Tension Pour le Raccordement d’une
Production Décentralisée dans un Réseau MT » (Pfe 2003/2004) UNIVERSITE MENTOURI DE
CANSTANTINE

[3]CHERIF Med Foudhil et CHERIF Khayr Eddine « CALCUL DES PROTECTIONS D’UNE LIGNE
DE TRANSPORT ELECTRIQUE HTB-220KV», Mémoire MASTER ACADEMIQUE, UNIVERSITE
KASDI MERBAH – OUARGLA

[4] Guillaume RAMI « contrôle de tension auto adaptatif pour des productions
décentralisées
d’énergies connectées au réseau électrique de distribution» Thèse de doctorat INPG, 2006

[5] J.M. DELBARRE « Postes à HT et THT - Rôle et Structure », Techniques del’Ingénieur,


Traité Génie électrique, D 4570, 2004.

[6] P-A CHAMOREL « Energie Electrique II : paramètres électriques des lignes » Ecole
d’ingénieur LAUSANE (EIL), 1994.

[7] Ph. CARRIVE « Réseaux de Distribution - Structure et Planification », Techniques


de l’Ingénieur, Traité Génie électrique D 4210, 2006.

[8] T.WILDI « Electrotechnique ». Avec la collaboration de Gilbert Sybille (ingénieur, institut


de recherche d’Hydro-Québec) 4ème édition : de boeck, 2005

[9] Ligne et Réseaux Electrique 1 « Ligne d’énergie électrique » Jean-ClaudesSabonnadière


et Noureddine Hadj Saïd

[10] BENOUZZA Abdellah et BAKHTI Jihad<< Etude d’une interconnexion des lignes de
transport 500 kV et 220 kV>> Mémoire master, université Mohamed BOUDIAF, ORAN

[11] P. MAYE« Aide –mémoire Electrotechnique » 3ème édition : DUNOD, 2006.

[12] J. PASTEAU « Cahier Technique Merlin Gerin. N°127 : Introduction àl’appareillage très
haute tension » édition juin 1984.

74
[13] Dr. Farid BENHAMIDA « Système per unit, Calcul des paramètres des lignes de
transport, Modélisation des lignes électriques » polycopie de cours etexercices corrigés,
Département d'électrotechnique, Université Djilali LIABESde Sidi Bel Abbes

[14]André CHANAL Lignes Aériennes Présentation Et Calcul Des Lignes

[15]Note De Cours« Transport de l’énergie électrique à grande distance en courant


alternatif » L.KONTI

[16] T. Gönen « Electric Power System Engineering: Analysis and Design » John Wiley & Sons,
Edition 1988.

[17] J.D. Glover, M. Sarma « Power System Analysis and Design » PWS Publisher company,
1994.

75
Annexe:
Programme 01 : variation de la tension et courant d’entré en fonction de la distance
clc,
clear all,
close all,

r0=0.103; %résistance linéique


x0=0.405;%inductance linéique
b0=2.57e-6;%la suceptance
Vr=2.2*10^5;
Ir=420;
Length =200; % LONGUEUR DE LIGNE.
L=0:Length;
z = r0+ j*x0; % L’IMPEDANCE SERIE.
y = j*b0; % L’ADMITTANCE SHUNT.
gamma = sqrt(z*y); % CONSTTANTE DE PROBAGATION.
Zc = sqrt(z/y); % IMPEDANCE CARACTTERSTIQUE.
A = cosh(gamma*L);
B = Zc*sinh(gamma*L);
C = 1/Zc * sinh(gamma*L);
fori=1:length(L)
D = A(i);
ABCD = [A(i) B(i); C(i) D];

Vg=A*Vr+B*Ir;
Ig=C*Vr+A*Ir;
end

figure(1),plot(L,abs(Vg))
figure(2),plot(L,abs(Ig))

figure(3),plot(L,abs(Vg)-Vr)
grid

76
programe 02 : variation de la tension et courant d’entrée en fanction de la
température
clc,
clear all,
close all,
r0=0.103;%résistance linéique
x0=0.405;%inductance linéique
b0=2.57e-6;% la suceptance linéique
L=200; % LONGUEUR DE LIGNE.
t0=228.1;
t2=294:1:334;
t1=294;

Vr=2.2*10^5;%tension de sortie
Ir=420;%courant de sortie

y = j*b0; % L’ADMITTANCE SHUNT.

fori=1:length(t2)
r(i)=r0*((t0+t2(i))/(t0+t1));
z(i)=(r(i)+j*x0);

gamma(i) = sqrt(z(i)*y); % CONSTTANTE DE PROBAGATION.


Zc(i) = sqrt(z(i)/y); % IMPEDANCE CARACTTERSTIQUE.

A(i) = cosh(gamma(i)*L);
B(i) = Zc(i)*sinh(gamma(i)*L);
C(i) = 1/Zc(i) * sinh(gamma(i)*L);
D(i) = A(i);
ABCD = [A(i) B(i); C(i) D(i)];

Vg(i)=A(i)*Vr+B(i)*Ir;% tension d'entrée


Ig(i)=C(i)*Vr+A(i)*Ir;%courant d'entrée

end

figure(1),plot(t2,abs(Vg))
figure(2),plot(t2,abs(Ig))

77

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