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These Phytochimie Fabaceae

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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Mentouri - Constantine


FACULTE DES SCIENCES
EXACTES
DEPARTEMENT DE CHIMIE

N° d’ordre : ……………….
Série : ……………………..

THESE
Présentée pour obtenir le diplôme de Doctorat d’Etat
En Chimie Organique - Option Phytochimie

Thème
Recherche et Détermination Structurale des
Métabolites Secondaires de Genista tricuspidata
(Fabaceae), et Haloxylon scoparium (Chenopodiaceae).

Par : Sous la direction du Professeur :


Mme. BOUMAZA OUAHIBA BENAYACHE Fadila
Née KHALED

Devant le jury :
Mr. BENAYACHE Samir Professeur, Univ. Mentouri Constantine Président
Mme. BENAYACHE Fadila Professeur, Univ. Mentouri Constantine Directrice
de thèse, Rapporteur.
Mr. BELATTAR Abdelhamid Professeur, Univ. Mentouri Constantine Examinateur
Mr. LEGSEIR Belkacem Professeur, Univ. Badji Mokhtar Annaba Examinateur
Mr. AOUF Noureddine Professeur, Univ. Badji MokhtarAnnaba Examinateur
Mr. BENKOUIDER Abdelhamid M. C., Univ. El Hadj Lakhdar Batna Examinateur
Dédicaces

♥ A ma famille que dieu la protège.

♥ A mes chères amies pour leur soutien moral.


.
.

Je dédie ce modeste travail.

OUAHIBA.
Remerciements
Le travail de thèse rapporté dans ce mémoire a été effectué au sein du laboratoire de
phytochimie et analyses physico-chimiques et biologiques. C’est pourquoi mes remerciements vont
en premier lieu à mon directeur de thèse le professeur Fadila Benayache. Qu’elle trouve ici
l’expression de ma grande gratitude pour avoir su me faire profiter de son expérience scientifique
avec beaucoup de compétence et d’efficacité.

J’exprime ma profonde reconnaissance à Monsieur le professeur Samir Benayache pour


l’honneur qu’il m’a fait d’accepter de présider le jury de cette thèse. Je le remercie également pour
sa contribution dans la réalisation de ce travail.

Je tiens à remercier messieurs, N. Aouf, B. Legseir, professeurs à l’université de Annaba


d’avoir accepté de juger ce travail.
Je remercie également monsieur A. Benkouider, maître de conférence à l’université de
Batna pour sa participation au jury.
Je suis sensible à l’honneur que me fait Monsieur A. Belattar professeur à l’université de
Constantine, en acceptant de juger ce travail.
Mes remerciements vont à madame E. Seguin Professeur à l’université de Rouen
(France) et monsieur J.C. Chalcha professeur à l’université de Clermont Ferrant (France) pour leur
accueil et leur aide précieuse durant mes courts stages dans leurs laboratoires.

Je tiens à remercier vivement Monsieur J.B. Barrera Professeur à l’université La Laguna


(Espagne) pour son accueil, sa disponibilité, ses conseils ainsi que monsieur V.P. Garcia
professeur à l’universsité La Laguna pour l’enregistrement des spectres RMN mono et
bidimensionnelle, et tous le personnel du laboratoire de l’universsité La Laguna.

Ma reconnaissance va également à Ratiba Mekkiou maître de conférence à l’universsité de


Constantine pour ses encouragements et son aide précieuse, ainsi que monsieur Ramdane Seghiri
dont la collaboration a été importante dans ce travail.

J’exprime également ma gratitude envers Monsieur et madame Bouchemat professeurs à


l’université Mentouri de Constantine pour leur aide et leur disponibilité sans réserve.
L’ensemble de mes collègues du laboratoire trouvera ici l’expression de toute ma
sympathie, pour avoir su me soutenir et m’encourager au cours de ce travail. Je cite en particulier :
Zahia, Nadra, Sabrina, Hayet, Ouahiba, Ali, Lahcène, Messaoud.

Je remercie spécialement Monsieur S. Aida, Professeur a u Département de physique à


l’université de Constantine, pour m’avoir permis d’utiliser l’appareillage de son laboratoire.

Enfin je remercie tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à l’élaboration de ce travail.
SOMMAIRE

INTRODUCTION GENERALE ................................................................. 1

CHAPITRE I : Le Matériel végétal étudié

I-a : La famille des légumineuses ....................................................................2


I-a-1 : Généralités ........................................................................................2
I-a-2 : Classification ....................................................................................2
I-a-2-1 : La sous famille des papilionacées ou fabacées.....................3
I-a-3 : Importance économique des fabacées .............................................3
I-a-4 : Importance thérapeutique ................................. ……………….. 4
I-a-5 : Les métabolites secondaires les plus courants chez les fabacées..4
I-a-5 -1- Les alcaloïdes ........................................................................5
I-a-5 -2- Les coumarines ......................................................................6
I-a-5 -3- Les flavonoïdes et les isoflavonoïdes ..................................6
I-a-6 Le genre Genista .................................................................................11
I-a-6-1 : Introduction ...........................................................................11
I-a-6-2 : Généralités .............................................................................11
I-a-6-3 : Description du genre ............................................................11
I-a-6-4 : Distribution et aire géographique .........................................11
I-a-6-5 : Caractère chimique du genre Genista...................................12
I-a-6-6 : Intérêt biologique du genre Genista ......................................16

I-b :La famille des chénopodiacées………………………………………….17

I-b-1 : Généralités…………………………………………………………17

I-b-2 : Classification classique des chénopodiacées……………………….18

I-b-3 : Importance économique des chénopodiacées………………………18

I-b-4: Genre Haloxylon scoparium.................................................................18


I-b-4-1: Description du genre………………………………………18

I-b-4-2 : Caractère thérapeutique…………………………………..19

I-b-4-3 : Les métabolites secondaires antérieurement isolés de H.S..19

Références bibliographiques ..........................................................................21


.

Chapitre II : Les métabolites secondaires

II-1 : Introduction..........................................................................................26

II-2 : Les alcaloïdes……………………………………………………….27

II-3 : Les terpénoides……………………………………………………28

II-3-a : Les monoterpènes………………………………………….29

II-3-b : Les sesquiterpènes…………………………………………30

II-3-c : Les diterpènes……………………………………………..32

II-3-d : Les triterpènes………………………………………….....34

II-3-e : Les stéroides………………………………………………39

II-3-f : Les stérols…………………………………………………39

II-4 : Les composés phénoliques…………………………………….....41

II-4-a : Les tanins…………………………………………………41

II-4-b : Les coumarines…………………………………………...41

II-4-c : Les flavonoides…………………………………………...42

II-4-e : Les isoflavonoides………………………………………..45

Références bibliographiques ....................................................................46


Chapitre III : Travaux personnels
III-I- Etude chimique de L’espèce G. tricuspidata Desf. .......................... ..50
III-1- 1 : Etude bibliographique ...............................................................50
III-1-2 : Description de la plante ...............................................................50
III-1-3 : Place dans la systématique ..........................................................51
III-1-4: Extraction et fractionnement........................................................51
III-1-5 : Etude des extraits ......................................................................54
III-1-5-A: Traitement de l’extrait éther de pétrole………………54
III-1-5-B : Traitement de l’extrait chloroforme…………………55
III-1-5-B-1 : Séparation chromatographique sur colonne.56
III-1-5-B-2 : Etude des fractions de l’extrait CHCl3……..58
III-1-5-C : Séparation et purification des composants de l’extrait n -

Butanol……………………………………………..64
III-1-5-C-1 : Séparation sur colonne…………………….65

III-1-5-C-2 : Etude des fractions de l’extrait n-butanol...66

III-2 : Etude chimique de H. scoparium…………………………………72

III-2-1 : Etude botanique……………………………………………..72

III-2-2 : Choix du matériel végétal…………………………………..73

III-2-3 : Travaux antérieurs………………………………………….73

III-2-4 : Extraction ………………………………………………….73

III-2-5 : Séparation chromatographique…………………………….75

III-2-5-a : Séparation et purification de l’extrait CHCl3…….75

III-2-5-b : Chromatographie de l’extrait CHCl3…………….76

Références bibliographiques…………………………………………..80
Chapitre IV : Résultats et Discussions

IV-1 : Identification des produits isolés de G. tricuspidata Desf.…….81

IV-1-A : Les produits isolés de la phase chloroforme…………….81


IV-1-A1 : Le composé ok4-1.......................................................81
IV-1-A2 : Le composé ok6-5.......................................................85
IV-1-A3 : Le composé ok9-3-8...................................................98

IV-1-A4 : Le composé ok13-1...................................................106

IV-1-A5 : Le composé ok13-2………………………………113

IV-1-A6 : Le composé ok17-5………………………………120

IV-1-B : Les produits isolés de la phase butanolique…………..125

IV-1-B1 : Le composé ob3-1…………………………………125

IV-1-B2 : Le composé ob3-2-2………………………………..130

IV-1-B3 : Le composé ob11-3………………………………134

IV-1-B4 : Le composé ob17-4-1…………………………….138

IV-1-B5 : Le composé ob17-5………………………………147

IV-1-B6 : Le composé ob20F5-1………………....................148

IV-1-B7 : Le composé ob20F7-1…………………………….153

IV-1-B8 : Le composé ob20F7-2…………………………….158

IV-1-B9 : Le composé ob20F7-3…………………………….159

IV-2 : Identification des produits isolés de la phase chloroforme de H.

Scoparium……………………………………………………160

IV-2-1 : Le composé1 H3-2-2…………………………………160

IV-2-2 : Le composé 2 H-4……………………………………165

IV-2-3 : Le composé 3 H6-8-1………………………………...166

IV-2-4 : Le composé 4 H10-c…………………………………170


Références bibliographiques ....................................................................181

Chapitre V : Partie expérimentale

V-I : Méthodes chromatographiques analytiques…………………183

V-I-1 : Chromatographie sur couche mince …………………183

V-I-2 : Chromatographie liquide à haute performance………183

V-II : Méthodes préparatives………………………………………184

V-II-I : Chromatographie liquide sur colonne (C.C)…………184

V-II-I-1 : Chromatographie d’adsorption………………184

V-II-I-2 : Chromatographie d’exclusion………………..184

V-II-II : Chromatographie sur plaques préparatives…………184

V-II-III : Chromatographie sur papiers………………………184

V-III : Méthodes physico-chimiques………………………………185

V-III-I : Pouvoir rotatoire spécifique………………………..185

V-III-II : Spectres d’absorption ultraviolet………………….185

V-III-III : Spectre de masse…………………………………186

V-III-IV : Spectre de résonance magnétique nucléaire……..186

V-IV : Méthodes chimiques………………………………………186

V-IV-I : Hydrolyse acide des flavonoides O glycosilés……187

V-IV-II : Réaction de Libermann-Burchard pour les triterpènes. 187

Références bibliographiques ……………………………………...188

Conclusion générale ...........................................................................189


INTRODUCTION GENERALE :

Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples mis à profit
dans l’industrie : en alimentation, en cosmétologie et en dermopharmacie. Parmi ces
composés, on retrouve dans une grande mesure les métabolites secondaires qui se sont surtout
illustrés en thérapeutique. En effet, l’industrie pharmaceutique moderne s’appuie sur la
diversité des métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux
propriétés biologiques inédites. Cette source semble inépuisable puisque seule une petite
partie des 400 000 espèce végétales connues ont été explorées sur les plans phytochimique et
pharmacologique, et que chaque espèce peut contenir jusqu'à plusieurs milliers de constituants
différents [1].
Les plantes sont extrêmement complexes du point de vue de leur composition
chimique. On estime qu’elles sont formées de plusieurs milliers de constituants différents dont
quelques uns seulement sont responsables de l’effet thérapeutique ou l’effet toxique [2].
Il est donc indispensable de connaître les principes actifs des plantes médicinales afin
d’étudier leur efficacité, leur mode d’action, et bien entendu leur effet secondaire sur la santé
humaine.
Dans le cadre de la recherche de ce type de molécules, il est préférable de baser le
choix des plantes à étudier sur l’emploi de ces dernières en médecine traditionnelle ou
populaire. Une autre possibilité est de considérer l’écosystème dans lequel se développent les
espèces végétales (Sahara, montagne, aquatique) ou encore l’endémisme [3].

La flore Algérienne avec ses 3000 espèces appartenant à plusieurs familles


botaniques dont 15% endémiques [4], reste très peu explorée sur le plan phytochimique
comme sur le plan pharmacologique. C’est ce qui nous a encouragé à entreprendre ce
travail à la recherche de nouvelles molécules à activité biologique potentielle.
Ce travail s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche lancé par notre équipe et
qui a pour but l’étude systématique des plantes médicinales ou endémiques, et consiste en
l’extraction, l’isolement et l’identification de leurs métabolites secondaires.

Sur la base de ces hypothèses, cette étude s’est attelée à l’investigation


phytochimique de Genista Tricuspidata Desf, plante endémique appartenant à la famille des
légumineuses, et Haloxylon scoparium, plante médicinale appartenant à la famille des
chénopodiacées.

1
But de notre étude

Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples misent à profit dans
l’industrie : en alimentation, en cosmétologie et en dermopharmacie. Parmi ces composés on
retrouve dans une grande mesure les métabolites secondaires qui se sont surtout illustrés en
thérapeutique. En effet, l’industrie pharmaceutique moderne s’appuie sur la diversité des
métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux propriétés
biologiques inédites. Cette source semble inépuisable puisque seule une petite partie des 400 000
espèce végétales connues ont été investiguées sur les plans phytochimique et pharmacologique,
et que chaque espèce peut contenir jusqu'à plusieurs milliers de constituants différents
(Hostettmann et al., 1986).
Les plantes sont extrêmement complexes du point de vue de leur composition chimique. On
estime qu’elles sont formées de plusieurs milliers de constituants différents dont quelques uns
seulement (ou parfois un seul) sont responsables de l’effet thérapeutique ou l’effet toxique [1].
Il est donc indispensable de connaître les principes actifs des plantes médecinales afin d’étudier
leur efficacité, leur mode d’action, et bien entendu leur effet secondaire sur la santé humaine.
Dans le cadre de la recherche de molécules, il est donc préférable de baser le choix des plantes à
étudier sur l’emploie de ces dernières en médecine traditionnelle ou populaire, une autre
possibilité est de considérer l’écosystème dans lequel se développent les espèces végétales
(Sahara, montagne, aquatique). Ou encore l’endémisme [2].

La flore Algérienne avec ses 3000 espèces appartenant à plusieurs familles botaniques dont
15% endémiques [3], reste très peu explorée sur le plan phytochimique comme sur le plan
pharmacologique. C’est ce qui nous a encouragé à entreprendre ce travail à la recherche de
nouvelles molécules à activité biologique potentielle.

Cette thèse s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche lancé par notre équipe et qui a pour
but l’étude systématique des plantes médecinales ou endémique, et consiste en l’extraction,
l’isolement et l’identification de leurs métabolites secondaires.

Su r la bas e de ces hypo t hès es, cet te étude s’ e st att e lé e à l’ inves tigat io n
p h yt o chimique de Gen i sta Tr icu spida ta Des f, p lant e end émiqu e ap part enant à
la fa mille de s légumineu s es, et Ha loxylo n scopa r ium, p lant e méd ecinale
app art enant à la famille d es ché nopod iacé es .
CHAPITRE I
I LA FAMILLE DES LEGUMINEUSES

I-1 GENERALITES:
La famille des légumineuses, communément appelées fabales [4] compte 700 genres
et 17.000 espèces environ, répandus dans le monde entier [5].
L’origine de cette famille se trouve chez les rosacées à gousse appelées par les premiers

botanistes «légume» d’où le nom donné à la famille [6]. Elles ont des feuilles simples
ou composées, ordinairement alternes et stipulées, les fleurs sont du type 5 avec 2
verticilles d’étamines mais un seul carpelle qui donnera une gousse bivalve ou légume
[3,5]. C’est un des plus importants groupes de plantes pour l’homme, servant de cultures, de
fourrages, d’engrais vert et produisant un grand nombre de composés utiles comme des
médicaments, des poisons, des teintures ou des parfums. Ces espèces vont des herbes naines
de l’arctique et des montagnes aux immenses arbres de la forêt tropicale.
fig : I 1 diversités des légumineuses

I-2 CLASSIFICATION:
En fait, les spécialistes s’accordent à classer cette superfamille en trois groupes, certains

font de l’ensemble de ces derniers une famille « Leguminosae juss. » ou « Fabales » et la

divise en trois sous familles « Caesalpinioideae, Mimosoideae et papilionoideae ≡

Faboideae », d’autres font de ces trois groupes des familles« Caesalpiniaceae,

Mimosaceae et Fabaceae » [7]:


v Les deux premières (Caesalpiniaceae et Mimosaceae) : regroupent surtout
des buissons et des arbres tropicaux et sub-tropicaux comme: Mimosa, Acacia.
v La troisième (Fabaceae) : compte surtout des plantes herbacées, cosmopolites,
elle est particulièrement bien représentée dans les zones tempérées comme:
Trèfles, pois, haricots,… etc. Cette dernière fait l’objet de notre présente étude.

I-2-1 La sous famille des papilionacées ou fabacées :


Les fabacées (papilionacées) constituent la sous-famille la plus nombreuse avec 350 genres
et 10.400 espèces environ [7, 8]. Elle est subdivisée en nombreuses tribus. Ces tribus sont à
leur tour subdivisées en plusieurs genres.
I-3 IMPORTANCE ECONOMIQUE DES FABACEES:
L’intérêt agronomique des fabacées provient en premier lieu de leur aptitude à
s’associer à des bactéries du sol (Rhizobiacées), spécialement la bactérie « Rhizobium
leguminosafum», pour former des organes symbiotiques racinaires «nodules» au sein
desquels ces bactéries transforment l’azote atmosphérique en une forme assimilable
par la plante, grâce à quoi, les fabacées peuvent produire en abondance des protéines
végétales même en l’absence de fertilisation azotée. Pour cela, elles sont dites plantes
améliorantes [9, 10].

L’intérêt alimentaire découle du fait que les fabacées constituent une source très
importante de protéines et lipides et rentrent dans l’alimentation humaine et animale [6, 11] : tels
que le Pois (Pisum), la Féverole (Faba), le Haricot.(Phoscolus), le Pois chiche (Cicer) et les
Lentilles (Ervum), ou encore le soja et les arachides.

L’intérêt industriel résulte du fait que beaucoup d’espèces de cette famille fournissent des
produits industriels tels que le Soja qui est utilisé à grande échelle dans l’élevage
industriel, les Derris et les Lonchocarpus qui donnent les roténoïdes insecticides [6].

I-4 Importance thérapeutique :


Beaucoup d’espèces de fabacées ont des propriétés thérapeutiques et sont utilisées en
médecine traditionnelle. Dans ce qui suit, nous allons citer quelques exemples d’espèces de
très grande importance alimentaire et ayant des propriétés médicinales : [12, 13].

v Trigonella foenum graecum (fenugrec) : Son nom vernaculaire halba. C’est une plante
herbacée originaire du Proche Orient, aujourd’hui largement cultivée. Le fenugrec est
utilisé dans le traitement des plaies, diarrhées, acné, déshydratation, anémie, bronchite,
rhumatismes, maux d'estomac, hypertension artérielle, constipation. Cette plante est
également consommée comme fortifiante par les femmes après l'accouchement Les
graines ont des propriétés nutritives importantes et des effets
hypocholestérolémiants, elles sont traditionnellement utilisées comme stimulant de
l’appétit et pour la prise de poids.

v Arachis hypogaea L. (Arachide) : l’huile d’Arachide est utilisé comme solvant


médicamenteux. Il a également des propriétés vitaminiques P : action
antihémorragique au niveau des capillaires [14].
v Glycine soja Siebold et Zucc. : C’est une espèce de très grande richesse en
protides. Pour cette raison, la farine de Soja est un élément diététique intéressant et
entre dans la constitution de milieux de culture destinés à la production
d’antibiotiques. L’huile de Soja d’une très grande importance économique est utilisée
en thérapeutique pour l’alimentation parentérale [14].

I-5 LES METABOLITES SECONDAIRES LES PLUS COURANTS CHEZ


LES FABACEES :

La recherche bibliographique réalisée sur cette axe montre que la majorité d’études
phytochimiques effectuées sur un nombre important d’espèces de la famille des fabacées
certifie la richesse ainsi que la diversité structurale de ces dernières en métabolites
secondaires tels que : les alcaloïdes [15-16], les coumarines [17], les composés
phénoliques de type flavonique et isoflavonique [18-19], et en petites quantités les
stéroïdes [20] et les saponosides [21].

Pour notre part, nous allons parler des métabolites secondaires les plus distribués dans les
différentes espèces de la famille et qui sont les alcaloïdes, les coumarines, les
flavonoïdes et les isoflavonoïdes, ainsi que de leurs rôles pharmacologiques.

I-5-1 Les alcaloïdes :


Les alcaloïdes sont des substances organiques d’origine naturelle (le plus souvent
végétale), renfermant de l’azote, généralement incorporé dans un système hétérocyclique.
Ce sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités pharmacologiques très
variées ainsi que par leur toxicité [22-23]. Ils agissent en tant que :
v Dépresseurs au niveau du système nerveux central (morphine, scopolamine)
v Stimulants (caféine, strychnine)
v Anesthésiques locaux (cocaïne)
v Ganglioplégiques (spartéine, nicotine)
v Parasympathomimétique (physostigmine ou ésérine, pilocarpine).

Structures chimiques de quelques alcaloïdes isolés de certaines espèces de la famille des


fabacées :
I -5-2 Les coumarines :
« »
Le nom de coumarine vient de « coumarou », nom vernaculaire de la fève Tonka qui
est le fruit d’un arbre de la Guyane (Dipteryx odorata Willd, syn. Coumarouna odorata
Aubl., Fabaceae). De ce fruit fût isolée en 1820 pour la première fois une substance
cristalline odorante appelée coumarine 10 [24].

5
4
6 3

2
7
O O
8 1
10
Les coumarines, sont des molécules largement répandues dans tout le règne végétal,
c e sont les 2H-1-benzopyran-2-ones, considérées comme étant les lactones des acides 2-
hydroxy-7- cinnamiques [4]. Elles existent sous forme libre ou encore liées à des sucres
(hétérosides). La coumarine et ses dérivés ont des actions photo biologiques [24],
bactériostatiques et anti fongiques [25- 26], comme ils ont un effet anti-oedémateux [4,27]
I-5-3 Les flavonoïdes et les isoflavonoïdes :
L’une des particularités importantes de la famille des fabacées est la production
des métabolites secondaires spécifiques appelés isoflavonoïdes impliqués dans la
signalisation symbiotique, dans les réactions de défense et présentant un grand intérêt
pharmaceutique [28].
Ce sont des substances polyphénoliques d’une diversité structurale importante. Dans
ce qui suit nous allons nous limités à citer quelques exemples de flavonoïdes et
d’isoflavonoïdes isolés d’espèces de cette famille.
Tableau N° I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées.

Nom de Nom du produit isolé N° de Réf.


l’espèce structure
7-O-[â-D-apiofuranosyl-(1→5)-â-D-
Dalbergia apiofuranosyl-(1→6)-â-D-glucopyranoside] 13a
sissou biochanine A 28
13
7-O-[â-D-apiofuranosyl-(1→5)-â-D-
13b
glucopyranoside] tectorégénine
7--O-â-glucoside 6’-methoxy-3’,4’- 14a
methylènedioxyisoflavone.
Retama 7-O-â-glucoside génistéïne 14 29
14b
sphaerocarpa
Boissier 7-O-â-glucoside daïdzéine 14c

3-O-[â-D-glucosyl (1→2)- â-D-galactoside]


15a
kaempférol.
3-O-[â-D-glucosyl (1→2)- â-D-galactoside]
Trigonella 15b
7-O-â-D-glucoside kaempférol.
foenum- 15 30
3-O-[â-D-glucosyl (1→2)(6’’-O-acetyl)-â-D-
graecum 15c
galactoside] 7-O-â-D-glucoside kaempférol

3-O-[â-D-glucosyl (1→2)-â-D-galactoside]
15d
7-O-â-D-glucoside quercétine
Tableau N°I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées (suite).

Nom de Nom du produit isolé N° de Réf.


l’espèce structure
8-C-â-D-glucopyranoside génisteine 16a
16 31
Lupinus luteus 8-C-â-D-glucopyranoside orobol 16b
8-C-glucopyranoside 4’-O-
17a
glucopyranoside génistéïne
5-methoxy 4’ ,7-di-O-glucopyranoside
17b
Lupinus luteus génistéïne 17 32
8-C-â-D-glucopyranoside génisteïne 17c
7-O-glucopyranoside génistéïne 17d
4’,7-di-O-glucopyranoside génistéïne 17e
2’-hydroxy 7-O- glucopyranoside 8-C-
18a
â-D-glucopyranoside génistéïne
Lupinus 7-O-â-D-glucopyranoside génistéïne 18b
polyphyllus
4’,7-di-O-glucopyranoside génistéïne 19c
xarborens 18 33
4’-O-glucopyranoside génistéïne 18d
2’-hydroxy génistéïne 18s
2’-hydroxy7-O-â-D-glucopyranoside
18f
génistéine
2’, 5’ diméthoxy genistéine 19a
8-C-geranyl 4’-méthoxy génistéïne 19b
Dalbergia 34
7-hydroxy 4’-methoxy isoflavone 19c
olivari 19
5, 7-dihydroxy 4’-methoxy isoflavone 19d
4’, 5, 7-trihydroxyisoflavone 19e
5, 8-dihydroxy 4’-methoxy-6, 7-
20a
Spartium methylène dioxyisoflavone
20 35
junceum 4’, 5, 8-trihydroxy 7-O-‫ل‬-L-
rhamnopyranoside flavone 20b
O O CH2
13a
CH2 O O O
OH
OH OH
O O OH OH O
CH2OH

OH OH OMe

O O CH2
13b
CH2OH O O O
OH
OH OH
OH OH O
OMe

14b : R = OH
GluO 14a GluO O
O 14c : R = H

O O R O
H3CO OH

R
3
15 OH
R1 R2 R3
15a H glu-(1→2)gal H
15b glu glu-(1→2)gal H
R1O O 15c glu glu(1→2) H
(6’’O→Ac)gal
OR2
15d glu glu-(1→2)gal OH
OH

Glu
61
HO O

16a 16b R
R H OH
OH O
OH

Schéma I-6 : Structures chimiques de quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de


certaines espèces de la famille des fabacées
I-6 LE GENRE GENISTA :

I-6-1 INTRODUCTION :
Parmi les 700 genres de la famille des fabacées, en Algérie on trouve environ 53
genres et 337 espèces [3]. Pour notre part, nous nous sommes intéressés dans ce travail au
genre Genista qui compte environ 150 espèces réparties en Europe et en région
méditerranéenne [29]. D’après la bibliographie, ce genre montre une richesse en composés
phénoliques, notamment les isoflavonoïdes connus pour leurs activités biologiques diverses.

I-6-2 GENERALITES :
Le genre Genista a été décrit pour la première fois par LINNE en 1753, il appartient à
la famille des légumineuses (fabales), sous-famille des papilionacées (fabacées) et à la tribu
des génistées [29].
Quezel et Santa en 1963 comptent pour ce genre 16 espèces en Algérie dont 11
endémiques [3]

I-6-3 DESCRIPTION DU GENRE :


Calice à 5 segments, les deux supérieurs libres ou soudés, les trois inférieurs formant
une lèvre à 3 dents profondes, rarement calice campanulé à 5 dents subégales. Carène
oblongue, droite ou presque, biggibeuse latéralement. Etendard étroit, 10 étamines
monadelphes en tube non fondu, 5 longues et 5 courtes. Stigmate oblique. Gousse
déhiscente, variable. Arbrisseaux épineux ou parfois aphylles et junciformes. Feuilles 1-3
folioles, stipulées ou non, graines non arillées [3].

I-6-4 DISTRIBUTION ET AIRE GEOGRAPHIQUE :


Le genre Genista est largement distribué dans le bassin méditerranéen, en Europe et en
Afrique du nord (Libye, Tunisie, Algérie et Maroc). En Algérie, il est localisé dans la
région est et sud est et au grand Sahara [30].
I-6-5 CARACTERE CHIMIQUE DU GENRE GENISTA :
D’après l’étude bibliographique que nous avons menée, les travaux phytochimiques
effectués sur le genre Genista ont permis essentiellement l’isolement d’alcaloïdes [31-32],
et de flavonoïdes notamment les isoflavonoîdes [33-34]. Le tableau I-2 rassemble un
nombre d’espèces du genre Genista et leur contenu flavonique, les structures respectives
sont données dans le schéma I-7.

Tableau N°I-2: Quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de différentes


espèces du genre Genista.
N° de la
Nom de l’espèce Nom du composé isolé Réf.
structure

Génistéïne 21a

Isoprunétine 21b

Wighteone 21c

Génistine 21d

Génisteone 21e

G. ephedroïdes 8-C-glucoside génistéïne 21 21f 57

Alpinumisoflavone 21g

Hydroxyalpinumisoflavone 21h
Apigénine 21i

Ephedroïdine 21j

Isokaempféride 21k

8-C-glucosode génistéïne 22a


G. cinerea 22 58
6-C-glucosode génistéïne 22b
Tableau N°I-2: quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de différentes
espèces du genre Genista (suite).
N° de la
Nom de l’espèce Nom du composé isolé Réf
structure

Daidzéine 23a
Génistéïne 23b

Isoprunétine 23c

7-O-â-D-glucopyranoside genistéïne 23d

7-O-â-D-glucopyranoside isoprunétine 23e


23 23f
7,4’-di-O-â-D-glucopyranoside genistéïne 59
7,4’-di-O-â-D-glucopyranoside isoprunétine 23g
G. morisii
Lutéoline 23h

7-O-â-D-glucopyranoside lutéoline 23i

Orientine 23j

Vitexine 23k

Eriodictyol 23l

Daidzéïne 24a

Isoprunétine 24b

Isoderrone 24c

Ficuisoflavone 24d

Dihydroisoderrondiol 24e
G. corcica 24 60
Lutéoline 24f

7-O-â- glucoside lutéoline 24g

4’-O-â-glucoside luteoline 24h

Toxifoline 24i

5-methoxytoxifoline 24
21a-21f
R1 R2 R3 R4
4R 21a OH H OH H
R3 O 21b OCH3 H OH H

21c OH CH2 OH H
R2 21d OH H Oglu H
R
1 O
OH 21e OH Oglu H
CH2
21f OH H OH glu

O 21g HOH2C O O 21h

OH O OH OH O OH

21i-21k R
3
R1 R2 R3

21i H H H R1 OH
HO HO O
21j H H
CH2

21k H OCH3 OH R2
OH O

R2 22
R1 R2 HO O

22a H glu
R
1
22b glu H
I-6-6 INTERET BIOLOGIQUE DU GENRE GENISTA :
La recherche bibliographique menée sur l’intérêt biologique des espèces du genre
Genista montre peu d’investigations réalisées dans ce domaine. Par ailleurs, ces travaux ont
pu mettre en évidence quelques intérêts pharmacologiques dont on peut citer :

Une étude faite par Harionov (1988) [35], qui a montré :

v que les extraits flavoniques des deux plantes médicinales, G. tinctoria et


G. sessilifolia ne sont pas toxiques à des doses ≤ 2000 mg/Kg.
v Aucune action oestrogénique ni androgénique n’a pu être mis en évidence pour
une dose de 100 mg/Kg.
v le mélange flavonique de G. sessilifolia a une forte action anabolique et anti-
inflammatoire alors que celui de G. tinctoria ne montre aucune action.

Une autre étude réalisée par Korpachov et ses collaborateurs (1995) [36] sur la fonction de la
thyroïde a pu montré que l’extrait flavonique de l’espèce médicinale G. tinctoria provoque
une augmentation de la thyroxine de 19 à 31% chez les rats sains pour une dose de 20 à 60
mg/Kg et garde un niveau normal chez les rats hypothyroïdiens.
II Famille des chenopodiaceaes :
II-1 Généralités :
II-2 Classification :
II-3 Importance économique et thérapeutique des chénopodiacées :
II-4 Métabolites secondaires les plus courants chez les chénopodiacéaes
II-5 Genre Haloxylon
II-5-1 Généralités :
II-5-2 Description du genre :
II-5-3 distribution et aire géographique :
II-5-4 Caractère chimique du genre Haloxylon :
II-5-5 intérêt biologique :

Références :
II Famille des chénopodiacées :

II-1 Généralités :
C’est une famille de plantes, à fleurs sans pétales, qui comprend en particulier des espèces
cultivées, des espèces poussant dans les décombres ou sur des sols salés.
Environ 1 500 espèces, réparties en une centaine de genres, sont présentes dans le monde.
Les fleurs, petites, sont formées de 2 à 5 sépales, le plus souvent verdâtres, parfois tirant sur le
blanc ou le rouge. Les feuilles sont quelquefois très réduites ; sinon, elles sont entières ou
légèrement découpées, et certaines ont la forme d'une patte d'oie (d'où le nom de la famille, du
grec khênopous, " patte d'oie ").
De nombreuses chénopodiacées poussent en bordure de mer, dans les marais salants, les déserts
salés. Les chénopodiacées font partie des plantes qui colonisent les zones frontières entre terre
et eaux, là où la marée laisse algues, plantes aquatiques ou animaux en décomposition, qui sont
autant de sources d'azote.

II-2 Classification classique des chénopodiacées:

Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Chenopodiaceae

II-3 Importance économique des chénopodiacées :

C’est une famille qui fournit des plantes alimentaires. Les chénopodiacées cultivées sont
assez résistantes au sel, et nécessitent généralement un sol riche en azote. Les plus connues
dans nos régions sont sans doute les diverses variétés de bettes et betteraves (Beta vulgaris)
et l'épinard (Spinacia oleracea). Citons aussi l'arroche des jardins, ou bonne dame (Atriplex
hortensis), l'ansérine Bon-Henri, ou épinard sauvage (Chenopodium bonus-henricus), qui
peuvent être consommées comme des épinards, ou le quinoa (Chenopodium quinoa), cultivé
en Amérique du Sud comme céréale. Kochia scoparia, appelé cyprès d'été, est une espèce
ornementale des haies. D'autres chénopodiacées sont, au contraire, considérées comme de
mauvaises herbes, tel le chénopode blanc (chénopodium Album)

II-2 Genre Haloxylon :

II-2-1 Description du genre :

L’Haloxylon scoparium Pomel. Chénopodiacées. =Arthrophytum scoparium (Pomel)


Ce petit buisson dense et sombre, en arabe le remt, est très fréquent sur les regs à sols gypseux.
Ses fleurs sont discrètes mais à la fin de l’automne, quand l’humidité a été suffisante,
l’extrémité de ses rameaux se couvre de fruits entourés d’une couronne d’ailes membraneuses
brillantes et vivement colorées de rose ou de rouge. Ce pâturage amer est méprisé par le bétail
qui ne le broute que par nécessiter.

II-2-2 Caractère thérapeutique


Le remt est toxique et peut provoquer des empoisonnements au cours de ses emplois
thérapeutiques. Mélangé avec du tabac et du genévrier de Phénicie il sert à préparer un tabac à
priser un peu grisant. En décoction avec du tabac il permet de préparer une teinture qui soigne
la gale des troupeaux. On lui prête aussi des vertus antivenimeuses.
I-a LA FAMILLE DES LEGUMINEUSES
I-a-1 GENERALITES:
La famille des légumineuses, communément appelée fabales [5] compte 700
genres et 17.000 espèces environ, répandus dans le monde entier [6].

L’origine de cette famille se trouve chez les rosacées à gousse appelées par les

premiers botanistes «légume» d’où le nom donné à la famille [7]. Elles ont des feuilles
simples ou composées, ordinairement alternes et stipulées, les fleurs sont du type 5 avec 2
verticilles d’étamines mais un seul carpelle qui donnera une gousse bivalve ou légume [4,6].
C’est un des groupes les plus importants pour l’homme, servant de cultures, de fourrages,
d’engrais verts et produisant un grand nombre de composés utiles comme des médicaments, des
poisons, des teintures ou des parfums. Ces espèces vont des herbes naines de l’arctique et des
montagnes aux immenses arbres de la forêt tropicale (Figure I-1).

Fig. : I-1 diversités des légumineuses :

I-a-2 CLASSIFICATION:
Les spécialistes s’accordent à classer cette superfamille en trois groupes, certains

font de l’ensemble de ces derniers une famille «Leguminosae juss.» ou «Fabales» et la divise

en trois sous familles «Caesalpinioideae, Mimosoideae et papilionoideae ». D’autres font de

ces trois groupes les familles« Caesalpiniaceae, Mimosaceae et Fabaceae » [8]:

2
v Les deux premières (Caesalpiniaceae et Mimosaceae) : regroupent surtout
des buissons et des arbres tropicaux et sub-tropicaux comme: Mimosa, Acacia.
v La troisième (Fabaceae) : compte surtout des plantes herbacées, cosmopolites,
elle est particulièrement bien représentée dans les zones tempérées comme:
trèfles, pois, haricots,… etc. Cette dernière fait l’objet de notre présente étude.

I-a-2-1 La sous famille des papilionacées ou fabacées :


Les fabacées (papilionacées) constituent la sous-famille la plus nombreuse avec 350
genres et 10.400 espèces environ [9, 10]. Elle est subdivisée en nombreuses tribus. Ces tribus
sont à leur tour subdivisées en plusieurs genres.

I-a-3 IMPORTANCE ECONOMIQUE DES FABACEES:


L’intérêt agronomique des fabacées provient en premier lieu de leur aptitude à
s’associer à des bactéries du sol (Rhizobiacées), spécialement la bactérie « Rhizobium
leguminosafum», pour former des organes symbiotiques racinaires «nodules» au sein
desquels ces bactéries transforment l’azote atmosphérique en une forme assimilable
par la plante, grâce à quoi, les fabacées peuvent produire en abondance des protéines
végétales même en l’absence de fertilisation azotée. Pour cela, elles sont dites plantes
améliorantes [10, 11].

L’intérêt alimentaire découle du fait que les fabacées constituent une source très
importante de protéines et lipides et rentrent dans l’alimentation humaine et animale [7, 12] : tels
que le pois (Pisum), la féverole (Faba), le haricot.(Phoscolus), le pois chiche (Cicer) et les
Lentilles (Ervum), ou encore le soja et les arachides.

L’intérêt industriel résulte du fait que beaucoup d’espèces de cette famille fournissent
des produits industriels tels que le soja qui est utilisé à grande échelle dans l’élevage
industriel, les derris et les lonchocarpus qui donnent les roténoïdes insecticides [7].

3
I-a-4 IMPORTANCE THERAPEUTIQUE :
Beaucoup d’espèces de fabacées ont des propriétés thérapeutiques et sont utilisées en
médecine traditionnelle. Dans ce qui suit, nous allons citer quelques exemples d’espèces de
très grande importance alimentaire et ayant des propriétés médicinales [13, 14] :

v Trigonella foenum graecum (fenugrec) : Son nom vernaculaire halba. C’est une plante
herbacée originaire du Proche Orient, aujourd’hui largement cultivée. Le fenugrec est
utilisé dans le traitement des plaies, diarrhées, acné, déshydratation, anémie, bronchite,
rhumatismes, maux d'estomac, hypertension artérielle, constipation. Cette plante est
également consommée comme fortifiant par les femmes après l'accouchement Les
graines ont des propriétés nutritives importantes et des effets hypocholestérolémiants.
Elles sont traditionnellement utilisées comme stimulant de l’appétit et pour la prise de
poids.

v Arachis hypogaea L. (Arachide) : l’huile d’Arachide est utilisée comme solvant


médicamenteux. Elle a également des propriétés vitaminiques P: action
antihémorragique au niveau des capillaires [15].

v Glycine soja Siebold et Zucc. : C’est une espèce de très grande richesse en
protides. Pour cette raison, la farine de soja est un élément diététique intéressant et
entre dans la constitution de milieux de culture destinés à la production
d’antibiotiques. L’huile de Soja d’une très grande importance économique est utilisée
en thérapeutique pour l’alimentation parentérale [15].

I-a-5 LES METABOLITES SECONDAIRES LES PLUS


COURANTS CHEZ LES FABACEES :
La recherche bibliographique réalisée sur cette axe montre que la majorité d’études
phytochimiques effectuées sur un nombre important d’espèces de la famille des fabacées
certifie la richesse ainsi que la diversité structurale de ces dernières en métabolites
secondaires tels que : les alcaloïdes [16, 17], les coumarines [18], les composés
phénoliques de type flavonique et isoflavonique [19, 20], et en petites quantités les
stéroïdes [21] et les saponosides [22].
Pour notre part, nous allons parler des métabolites secondaires les plus distribués dans
les différentes espèces de la famille et qui sont les alcaloïdes, les coumarines, les
flavonoïdes et les isoflavonoïdes, ainsi que de leurs rôles pharmacologiques.

4
I-a-5-1 Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont des substances organiques d’origine naturelle (le plus souvent
végétale), renfermant de l’azote, généralement incorporé dans un système hétérocyclique.
Ce sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités pharmacologiques très
variées ainsi que par leur toxicité [23, 24]. Ils agissent en tant que :
v Dépresseurs au niveau du système nerveux central (morphine, scopolamine)
v Stimulants (caféine, strychnine)
v Anesthésiques locaux (cocaïne)
v Ganglioplégiques (spartéine, nicotine)
v Parasympathomimétique (physostigmine ou ésérine, pilocarpine).
Les structures chimiques de quelques alcaloïdes isolés de certaines espèces de la famille des
fabacées sont représentées dans la figure I-2 :

H OH H
N

N N
N
2Pyrrolizidine
Sparteine Supinidine
3
H
4
H
H N H
N N
H
N
N N L’ammodendrine
H
H 6 O 7
Cytisine
Lupanine
O 5
O

Fig. I-2: Structures de quelques alcaloïdes isolés des fabacées.

5
I –a-5-2 Les coumarines :
« »
Le nom de coumarine vient de « coumarou », nom vernaculaire de la fève Tonka
qui est le fruit d’un arbre de la Guyane (Dipteryx odorata Willd, syn. Coumarouna odorata
Aubl., Fabaceae). De ce fruit fût isolée en 1820 pour la première fois une substance
cristalline odorante appelée coumarine (Figure I-3) [24].

5 4
6 3

2
7
O O
8 1

Fig. I-3 : La coumarine

Les coumarines, sont des molécules largement répandues dans tout le règne végétal, c e
sont les 2H-1-benzopyran-2-ones, considérées comme étant les lactones des acides 2-
hydroxy-7- cinnamiques [5]. Elles existent sous forme libre ou encore liée à des sucres
(hétérosides). La coumarine et ses dérivés ont des actions photo biologiques [25],
bactériostatiques et anti fongiques [26, 27], comme ils ont un effet anti-oedémateux [5, 28].

I-a-5-3 Les flavonoïdes et les isoflavonoïdes :

L’une des particularités importantes de la famille des fabacées est la production des
métabolites secondaires spécifiques appelés isoflavonoïdes impliqués dans la
signalisation symbiotique, dans les réactions de défense et présentant un grand intérêt
pharmaceutique [29]. Ce sont des substances polyphénoliques d’une diversité structurale
importante.

Le tableau I-1 r ep o rt e quelques exemples de flavonoïdes et d’isoflavonoïdes isolés


d’espèces de cette famille, et la figure I-4 reporte les structures de quelques flavonoïdes et
isoflavonoides isolés d’espèces de cette famille.

6
Tableau N° I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées.

Nom de Nom du produit isolé N° de Réf.


l’espèce structure
7-O-[β-D-apiofuranosyl-(1→5)-β-D-
Dalbergia apiofuranosyl-(1→6)-β-D-glucopyranoside] 13a
sissou biochanine A 19
13
7-O-[β-D-apiofuranosyl-(1→5)-β-D-
13b
glucopyranoside] tectorégénine
7--O-β-glucoside 6’-methoxy-3’, 4’- 14a
methylènedioxyisoflavone.
Retama 7-O-β-glucoside génistéïne 14 30
14b
sphaerocarpa
Boissier 7-O-β-glucoside daïdzéine 14c

3-O-[β-D-glucosyl (1→2) - β-D-galactoside]


15a
kaempférol.
3-O-[β-D-glucosyl (1→2) - β-D-galactoside]
Trigonella 15b
7-O-β-D-glucoside kaempférol.
foenum- 15 31
3-O-[β-D-glucosyl (1→2) (6’’-O-acetyl)-β-D-
graecum 15c
galactoside] 7-O-β-D-glucoside kaempférol

3-O-[β-D-glucosyl (1→2)-β-D-galactoside]
15d
7-O-β-D-glucoside quercétine

7
Tableau N°I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées (suite).

Nom de Nom du produit isolé N° de Réf.


l’espèce structure
8-C-β-D-glucopyranoside génisteine 16a
16 32
Lupinus luteus 8-C-β-D-glucopyranoside orobol 16b
8-C-glucopyranoside 4’-O-
17a
glucopyranoside génistéïne
5-methoxy 4’, 7-di-O-glucopyranoside
17b
Lupinus luteus génistéïne 17 33
8-C-β-D-glucopyranoside génisteïne 17c
7-O-glucopyranoside génistéïne 17d
4’,7-di-O-glucopyranoside génistéïne 17e
2’-hydroxy 7-O- glucopyranoside 8-C-
18a
β-D-glucopyranoside génistéïne
Lupinus 7-O-β-D-glucopyranoside génistéïne 18b
polyphyllus
4’,7-di-O-glucopyranoside génistéïne 19c
xarborens 18 34
4’-O-glucopyranoside génistéïne 18d
2’-hydroxy génistéïne 18s
2’-hydroxy7-O-β-D-glucopyranoside
18f
génistéine
2’, 5’ diméthoxy genistéine 19a
8-C-geranyl 4’-méthoxy génistéïne 19b
Dalbergia 35
7-hydroxy 4’-methoxy isoflavone 19c
olivari 19
5, 7-dihydroxy 4’-methoxy isoflavone 19d
4’, 5, 7-trihydroxyisoflavone 19e
5, 8-dihydroxy 4’-methoxy-6, 7-
20a
Spartium methylène dioxyisoflavone
20 36
junceum 4’, 5, 8-trihydroxy 7-O-α-L-
rhamnopyranoside flavone 20b

8
O O CH2
13a
CH2 O O O
O O OH
CH2OH OH OH
OH OH OH O
OH OH OMe

O O CH2
13b
CH2OH O O O
OH
OH OH
OH OH O
OMe

14b : R = OH
GluO 14a GluO O
O 14c : R = H

O O R O
H3CO OH
OH

R3
R
15 OH
R1 R2 R3
15a H glu-(1→2) gal H
15b glu glu-(1→2) gal H
R1O O 15c glu glu(1→2) H
(6’’O→Ac) gal
OR2
15d glu glu-(1→2) gal OH
OH

Glu 16
HO O

16a 16b R
R H OH
OH O
OH

Fig. I-4 : Structures chimiques de quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de


certaines espèces de la famille des fabacées

9
R3
17
R1 R2 R3 R4
17a H H glu glu R2O O
17b CH3 glu H glu
17c H H glu H
17d H glu H H
17e H glu H glu
OR1 O
OR4
R2R2
18
8
1 R1 R2 R3 R4
O R33 18a glu glu OH H
R1O R
18b glu H H H
18c glu H H glu
18d H H H glu
OH O 18e H H OH H
OR4
18f glu H OH H

HO O
OCH3 19b
HO O
19a
OH O
OH
OCH3 OH O
OCH3
HO O
O
19c-19e
R1 R2
19c H CH3
19d OH CH3
1 19e OH H
R1 O
OR2

OH 20b
20a OH
O H2C
OH
O
O O
H2C
HO O
O
OH O
HO OH
OCH3
OH O

Schéma
Fig.I-4 I-6 : Structures
: Structures chimiques
chimiques de quelques
de quelques flavonoïdes
flavonoïdes et isoflavonoïdes
et isoflavonoïdes isolés
isolés de de
certaines espèces de la famille des
certaines espèces de la famille des fabacées (suite) fabacées (suite).

10
I-a-6 LE GENRE GENISTA :

I-a-6-1 INTRODUCTION :
Parmi les 700 genres de la famille des fabacées, en Algérie on trouve environ 53
genres et 337 espèces [4]. Pour notre part, nous nous sommes intéressés dans ce travail au
genre Genista qui compte environ 150 espèces réparties en Europe et en région
méditerranéenne [37]. D’après la bibliographie, ce genre montre une richesse en composés
phénoliques, notamment les isoflavonoïdes connus pour leurs activités biologiques diverses.

I-a-6-2 GENERALITES :
Le genre Genista a été décrit pour la première fois par LINNE en 1753, il appartient à la
famille des légumineuses (fabales), sous-famille des papilionacées (fabacées) et à la tribu des
génistées [37].

Quezel et Santa en 1963 comptent pour ce genre 16 espèces en Algérie dont 11


endémiques [4].

I-a-6-3 DESCRIPTION DU GENRE :


Calice à 5 segments, les deux supérieurs libres ou soudés, les trois inférieurs formant une
lèvre à 3 dents profondes, rarement calice campanulé à 5 dents subégales. Carène
oblongue, droite ou presque, biggibeuse latéralement. Etendard étroit, 10 étamines
monadelphes en tube non fondu, 5 longues et 5 courtes. Stigmate oblique. Gousse
déhiscente, variable. Arbrisseaux épineux ou parfois aphylles et junciformes. Feuilles 1-3
folioles, stipulées ou non, graines non arillées [4].

I-a-6-4 DISTRIBUTION ET AIRE GEOGRAPHIQUE :


Le genre Genista est largement distribué dans le bassin méditerranéen, en Europe et en
Afrique du nord (Libye, Tunisie, Algérie et Maroc). En Algérie, il est localisé dans les
régions est et sud est et au grand Sahara [38].

11
I-a-6-5 CARACTERE CHIMIQUE DU GENRE GENISTA :
D’après l’étude bibliographique que nous avons menée, les travaux phytochimiques
effectués sur le genre Genista ont permis essentiellement l’isolement d’alcaloïdes [39-42], et
de flavonoïdes notamment les isoflavonoîdes [43-46]. Le tableau I-2 rassemble un
nombre d’espèces du genre Genista et leur contenu flavonique, les structures respectives
sont données dans la figure I-5.

Tableau N°I-2: Quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolé de


différentes espèces du genre Genista.
N° de la
Nom de l’espèce Nom du composé isolé Réf.
structure

Génistéïne 21a

Isoprunétine 21b

Wighteone 21c

Génistine 21d

Génisteone 21e

G. ephedroïdes 8-C-glucoside génistéïne 21 21f 43

Alpinumisoflavone 21g

Hydroxyalpinumisoflavone 21h

Apigénine 21i
Ephedroïdine 21j

Isokaempféride 21k

8-C-glucosode génistéïne 22a


G. cinerea 22 44
6-C-glucosode génistéïne 22b

12
Tableau N°I-2: Quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés
de différentes espèces du genre Genista (suite).
N° de la
Nom de l’espèce Nom du composé isolé Réf
structure

Daidzéine 23a
Génistéïne 23b

Isoprunétine 23c

7-O-β-D-glucopyranoside genistéïne 23d

7-O-β-D-glucopyranoside isoprunétine 23e


23 23f
7,4’-di-O-β-D-glucopyranoside genistéïne 45
7,4’-di-O-β-D-glucopyranoside isoprunétine 23g
G. morisii
Lutéoline 23h

7-O-β-D-glucopyranoside lutéoline 23i

Orientine 23j

Vitexine 23k

Eriodictyol 23l

Daidzéïne 24a

Isoprunétine 24b

Isoderrone 24c

Ficuisoflavone 24d

Dihydroisoderrondiol 24e
G. corcica 24 46
Lutéoline 24f

7-O-β- glucoside lutéoline 24g

4’-O-β-glucoside luteoline 24h

Toxifoline 24i

5-methoxytoxifoline 24j

13
21a-21f
R44 R1 R2 R3 R4
R 21a OH H OH H

R3 O 21b OCH3 H OH H

21c OH CH2 OH H
R2 21d OH H Oglu H
R1R1 O
21e OH Oglu H
OH CH2
21f OH H OH glu

O O 21g HOH2C O O 21h

OH O OH OH O OH

21i-21k 3R
R1 R2 R3

21i H H H R1 OH
HO HO O
21j H H
CH2

21k H OCH3 OH R2
OH O

R2 22
R1 R2 HO O
22a H glu

22b glu H
R
1
OH O OH

Fig. I-5 : Structures chimiques de quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés


FIG I-5
de différentes espèces du genre Genista.

14
23a - 23g R1 R2 R3
H
R2 O
23a H OH OH
H
23b OH OH OH
23c OCH3 OH OH
H 23d OH Oglu OH
R
1 O R3 23e OCH3 Oglu OH
23f OH Oglu Oglu
23g OCH3 Oglu Oglu

R3
R1 R2 R3
OH
23h OH H OH R
2
23i Oglu H OH R1 O
23j OH Glu OH
23k OH Glu H H
23h - 23k
OH O

OH
OH
HO O 24a-24b R1
HO O
24a H
24b OCH3 23l
R
1 O
OH OH O

24c-24e
R1 R2 HO O
R1
24c H H
R2
24d H OH
OH O
24e OH OH O

24f-24h OH
R2 R1 R2
24f OH OH
R1 O
24g Oglu OH
24h OH Oglu

OH O

Fig. I-5 : Structures chimiques de quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de différentes


espèces du genre Genista (suite).

15
OH 24j OH
24i
OH OH

HO O HO O

OH OH
OH O OCH3 O

Fig. I-5 : Structures chimiques de quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés de


différentes espèces du genre Genista (suite).

I-a-6-6 INTERET BIOLOGIQUE DU GENRE GENISTA :


La recherche bibliographique menée sur l’intérêt biologique des espèces du genre
Genista montre peu d’investigations réalisées dans ce domaine. Par ailleurs, ces travaux ont
pu mettre en évidence quelques intérêts pharmacologiques dont on peut citer :

Une étude faite par Harionov (1988) [47], qui a montré :

v que les extraits flavoniques des deux plantes médicinales, G. tinctoria et


G. sessilifolia ne sont pas toxiques à des doses ≤ 2000 mg/Kg.
v Aucune action oestrogénique ni androgénique n’a pu être mis en évidence pour
une dose de 100 mg/Kg.
v le mélange flavonique de G. sessilifolia a une forte action anabolique et anti-
inflammatoire alors que celui de G. tinctoria ne montre aucune action.

Une autre étude réalisée par Korpachov et ses collaborateurs (1995) [48] sur la fonction
de la thyroïde a pu montré que l’extrait flavonique de l’espèce médicinale G. tinctoria
provoque une augmentation de la thyroxine de 19 à 31% chez les rats sains pour une dose de
20 à 60 mg/Kg et garde un niveau normal chez les rats hypothyroïdiens.

16
I-b LA FAMILLE DES CHENOPODIACEES :

I-b-1 GENERALITES :
C’est une famille de plantes, à fleurs sans pétales, qui comprend en particulier des
espèces cultivées, des espèces poussant dans les décombres ou sur des sols salés exemple :
Chénopodium quinoa (figure I-6).

Fig. I-6 : Chenopodium quinoa

Environ 1 500 espèces, réparties en une centaine de genres, sont présentes dans le monde.
Les fleurs, petites, sont formées de 2 à 5 sépales, le plus souvent verdâtres, parfois tirant sur le
blanc ou le rouge. Les feuilles sont quelquefois très réduites ; sinon, elles sont entières ou
légèrement découpées, et certaines ont la forme d'une patte d'oie (d'où le nom de la famille, du
grec khênopous, " patte d'oie ") [4, 49].

De nombreuses chénopodiacées poussent en bordure de mer, dans les marais salants, les
déserts salés. Les chénopodiacées font partie des plantes qui colonisent les zones frontières entre
terre et eaux, là où la marée laisse algues, plantes aquatiques ou animaux en décomposition, qui
sont autant de sources d'azote.

17
I-b-2 CLASSIFICATION CLASSIQUE DES CHENOPODIACEES :

Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Chenopodiaceae

I-b-3 IMPORTANCE ECONOMIQUE DES CHENOPODIACEES :


C’est une famille qui fournit des plantes alimentaires. Les chénopodiacées cultivées sont
assez résistantes au sel, et nécessitent généralement un sol riche en azote. Les plus connues dans
nos régions sont sans doute les diverses variétés de bettes et betteraves (Beta vulgaris) [50], et
l'épinard (Spinacia oleracea). Citons aussi l'arroche des jardins ou bonne dame (Atriplex
hortensis), l'ansérine Bon-Henri, ou épinard sauvage (Chenopodium bonus-henricus), qui
peuvent être consommées comme des épinards, ou le quinoa (Chenopodium quinoa), cultivé en
Amérique du Sud comme céréale. Kochia scoparia, appelé cyprès d'été, est une espèce
ornementale des haies. D'autres chénopodiacées sont, au contraire, considérées comme de
mauvaises herbes, tel le chénopode blanc (Chénopodium Album) [49].

I-b-4 GENRE HALOXYLON SCOPARIUM:

I-b-4-1 Description du genre :

Haloxylon scoparium Pomel Chénopodiacées. =Arthrophytum scoparium (Pomel),


ce petit buisson dense et sombre, en arabe « remt», est très fréquent sur les regs à sols gypseux.
Ses fleurs sont discrètes mais à la fin de l’automne, quand l’humidité est suffisante, l’extrémité
de ses rameaux se couvre de fruits entourés d’une couronne d’ailes membraneuses brillantes et
vivement colorées de rose ou de rouge. Ce pâturage amer est méprisé par le bétail qui ne le
broute que par nécessiter [3, 51-53].

18
I-b-4-2 Caractère thérapeutique :
«remt» est toxique et peut provoquer des empoisonnements au cours de ses emplois
thérapeutiques. Mélangé avec du tabac et du genévrier de Phénicie il sert à préparer un tabac à
priser un peu grisant. En décoction avec du tabac il permet de préparer une teinture qui soigne la
gale des troupeaux. On lui prête aussi des vertus antivenimeuses [49].

I-b-5 LES METABOLITES SECONDAIRES ANTERIEUREMENT


ISOLES DE L’ESPECE HALOXYLON SCOPARIUM :
La recherche bibliographique effectuée sur l’espèce H. scoparium de la famille des
chénopodiacées, a montré la richesse de cette dernière en alcaloïdes [54], en saponosides [55],
et en flavonoides [54, 56,57].
Dans les figures I-7 et I-8, nous reportons en exemple quelques composés isolés de cette espèce.

R=H: Isorhamnétol-3-O-β-D-robinobioside

Fig. I-7: Flavonoide isolé de Haloxylon scoparium

19
Déhydrosalsolidine Isosalsoline

N-méthylcorydaline

R=H : Triptamine éléagnine


R=CH3 : N-ω-méthyltriptamine

Fig. I-8 : Exemple d’alcaloïdes isolés de Haloxylon scoparium.

20
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25
II-I Introduction :
Les plantes possèdent des métabolites dits « secondaires par opposition aux
métabolites primaires que sont les protéines, les glucides, et les lipides. Ces composés
diffèrent en fonction des espèces. Leur rôle intervient dans les relations qu’entretient la
plante avec les organismes vivants qui l’entourent tels que parasites, pathogènes et
prédateurs, mais aussi pollinisateurs et disséminateurs. Ces différentes relations ont donné
lieu à une extrême diversification des composés secondaires [1,2].
On peut classer les métabolites secondaires en plusieurs grands groupes : parmi ceux-ci, les
composés azotés dont les alcaloïdes, les terpènes et stéroïdes, et les composés phénoliques.
Chacune de ces classes renferme une très grande diversité de composés possédant une très
large gamme d’activités en biologie humaine.
Les principales voies de biosynthèse de ces composés souvent complexes peuvent être
schématisées, comme reportée dans la figure II-1 [3].

Fig.II-1 : Les principales voies de biosynthèse impliquées dans la production des


métabolites secondaires des végétaux.

26
II-2 Les alcaloïdes :

Les alcaloïdes sont des composés azotés complexes, de nature basique, dérivant des
acides aminés par des voies de biosynthèse longues et complexes. Ce groupe contient plus
de10.000 composés, dont le premier est la narcotine (nascapine) de l’Opium, découvert en
1803 par Derosne. Ils sont classifiés selon leur heterocycle (Figure : II-2). Ces composés
présentent diverses activités biologiques. Ce sont pour la plupart des poisons végétaux très
actifs comme la strychnine (Figure: II-3). Selon leur composition chimique et surtout leur
structure moléculaire, on peut les diviser en plusieurs groupes :
a) - alcaloïdes isoquinoléiques : morphine (Figure : II-4), éthylmorphine, codéine et
papavérine contenues dans l'opium du pavot.
b) - alcaloïdes quinoléiques: tige feuillée de la rue commune.
c) - alcaloïdes pyridiques et pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du fenugrec, conine
(poison violent) de la ciguë.
d) - alcaloïdes dérivés du tropane : scopolamine et atropine de la belladone.
e) - alcaloïdes stéroides: racine de vératre, douce-amère ou aconite (aconitine).

TROPANE Pyrrolidine pyridine Piperidine

Quinoline Isoquinoline pyrrolizidine quinolizidine

indole Imidazole

Fig. II-2 : Classification des alcaloïdes selon. leurs noyaux hétérocycliques

27
Fig. II-3 : Strychnine Fig. II-4 : Morphine

II-3 Les terpénoïdes:


Les terpénoïdes forment une classe de substances naturelles organiques dont beaucoup
sont rencontrées quotidiennement et dont les noms traduisent souvent un caractère familier.
Elles comprennent le menthol, à l’origine de l’odeur des crayons de bois, l’acide abiétique,
constituant important de la résine des pins, les gommes naturelles et la gutta-percha utilisée
pour faire les enveloppes des balles de golf, la bétuline, pigment blanc de l’écorce de
bouleaux, le β-carotène, pigment orange des carottes et de nombreuses baies, le caoutchouc
Très variés tant structuralement que du point de vue de leurs activités biologiques, les
composés de ce groupe, constitués uniquement des éléments carbone, hydrogène et
oxygène, comportent des huiles essentielles, des résines, des stéroïdes et des polymères
comme le caoutchouc [4-6].
Leur chaîne carbonée est constituée d’unités isoprène (Figure : II-5) à cinq atomes de
carbone, assemblés d’abord en une chaîne insaturée qui est ensuite modifiée par
oxydation, réduction ou élimination de carbone.

Fig. II-6 : isoprène activé


Fig. II-5 : Unité isoprène

28
La forme activée de l’isoprène qui sert de précurseur à la biosynthèse de ces composés est
l’isopentényl diphosphate (IPD, Figure : II-6) formé à partir de l’acétyl-CoA. L’isomère
prényl diphosphate de ce composé sert d’amorce à la biosynthèse. La Figure : II-7 indique
les voies de synthèse des différents groupes de terpénoïdes à partir de ces composés [7].

(C10) (C10)

(C15) (C15) (C30)

(C20) (C20) (C40)

Fig. II-7 : voies de synthèse des terpenoides.

II-3-a Les monoterpènes :


Ils constituent la majeure partie des huiles essentielles qui sont présentes en quantité
appréciable chez environ 2000 espèces de 60 familles végétales. Ils sont rares chez les
Légumineuses. Parfois simplement formées dans le cytosol, ces huiles se rassemblent en
gouttelettes ou s’accumulent dans les vacuoles des cellules épidermiques ou du
mésophile de nombreux pétales, ou encore dans des cellules oléifères. Quand la
température est élevée, ces essences traversent la paroi cellulaire et la cuticule sous forme
de vapeur (parfum de fleurs). Mais souvent, des cellules glandulaires les éliminent
activement dans des compartiments intercellulaires ou les rejettent vers l’extérieur du
végétal. Ils comportent 10 atomes de carbone, et sont issus des couplages de deux unités
isopréniques.

29
Ils sont pourvus d’une grande diversité structurale. Leur squelette peut être
acyclique, mono, bi, et tricyclique, quelques structures sont reportées à titre d’exemple sur
la figure II-8 :

Ø acyclique (myrcène 20, sécoïdane 21…)

Ø monocyclique (p-menthane 22, iridane 23.…)

Ø bi et tricyclique (carane 24, pinane 25, bornane 26…)

20 21 22 23

24 25 26

Fig. II-8 : Exemple de quelques monoterpènes cycliques et acycliques

II-3-b Les sesquiterpènes :


Le squelette de base de ces composés est constitué de 15 atomes de carbone. Depuis
l’isolement du farnésol (en 1913), sesquiterpène linéaire très répandu dans le monde végétal
(parfum), le nombre de molécules sesquiterpèniques n’a cessé de croître : Les composés
actuellement décrits se rattachent à plus de 100 squelettes différents [8].
Ø Sesquiterpènes acycliques : constituent un groupe relativement moins abondant dans la
nature. Ils dérivent tous du farnésol, nérolidol et leurs esters pyrophosphates. La plupart des
sesquiterpènes acycliques ont un noyau furane ou tétrahydrofuranyl. Le farnésol 32 se
forme par déphosphorylation de son précurseur le farnésyl di-P.

30
Ø Sesquiterpènes monocycliques : l’Ac. S (+)-abscissique 33: une phytohormone présente
dans les bourgeons, les feuilles et les fruits de nombreuses plantes,l’humulène 37.
Ø Bicycliques : l’α-cadinène 34, l’alcool carotol 35 , guayazulène 36.

CH3 CH3
CH3
H3C H3C H3C
CH2OH
H3C OH COOH
O

32 33

CH3
CH3 CH3
CH3

CH3 CH3
CH3 CH3
HO CH3
CH3 CH3 CH3

34 35 36

CH3
CH3
OH
H3C
CH3
H3C
CH3
CH3 CH3

37 38

Fig. II 9 : Quelques Structures des sesquiterpènes non, mono et bi -cycliques

Leur propriété pharmacologique est attribuée aux huiles essentielles qu’ils composent.
Un autre groupe de sesquiterpènes est caractérisé par la présence d’une γ-lactone ; α-
méthylène-γ-lactone et les époxydes fréquents sont des sites réactifs à l’égard des
nucléophiles biologiques qui seront alkylés irréversiblement, d’où une large gamme
d’activités biologiques. De nombreuses lactones sesquiterpèniques sont antibactériennes
(Gram+) et antifongiques, certaines structures sont antiparasitaires d’autres sont
anthelminthiques ou molluscicides. Certains inconvénients existent grâce à leur pouvoir
alkylant, d’où découle une cytotoxicité, c’est l’exemple de la picrotoxinine 39 isolée d’un
poison de pêche de l’Inde, coque du Levant (Anamirta cocculus), la tutine 40 et
l’henanchine 41 qui contaminent parfois les miels [9-10]

31
O
O O O
HO
O OH
R
OH
O
O
O
40 R= H
39
41 R= OH

Fig. II-10 : Exemple de lactones sésquiterpéniques

II-3-c Les diterpènes :


Les diterpènes forment un vaste ensemble de composés en C20, issus du
métabolisme du 2E, 6E, 10E, GGPP [11]. Leur représentant le plus simple est le
géranylgéraniol. Les diterpènes sont présents chez certains insectes et chez divers
organismes marins, ils sont surtout répandus chez les végétaux supérieurs, on les classe en
fonction de leur diversité structurale [8, 12, 13].
Ø Composés acycliques, capsianoside 42 (Figure : II-11)

H2OC
O Glc
42
42 : Capsianoside

Fig. II-11 : Exemple de diterpène acyclique.

Ø Composés cycliques : le taxane 43, le tigliane 44, le manool 45, le forskoline 46


(Figure: II-12).

32
44 : Tigliane
44
43 : Taxane
43

O
OH O H
O
O H

H O C O C H 3
H O H

446
6 : Forskoline
45 : Manool 45

Fig. II-12 : Structures de quelques diterpènes cycliques.

Les diterpènes ne sont pas pour autant dépourvus de potentialités thérapeutiques; on


peut citer les propriétés antihypertensives de la forskoline du Plectranthus barbatus et les
propriétés anti-retrovirales de la prostratine 47 d’Homalanthus nutans. On peut citer
également, l’intérêt des quinones diterpéniques dans le traitement de diverses affections
myocardiques, les propriétés antitumorales des diterpènes tetracycliques (oridonine 48,
lasiokaurine), les propriétés anti-inflammatoires et analgésiques de structures isolés
d’organismes marins, et également les amides diterpéniques cytoxiques de Ryania
speciosa [13].

A côté de ces potentialités thérapeutiques s’ajoutent d’autres vertus notamment


anti-oxydantes attribuées surtout aux diterpènes phénoliques (rosmanol 49« Rosmarinus
officinalis »), et des propriétés édulcorantes ou hallucinogènes [14].

La figure II-13 reporte quelques structures de diterpène doués d’activités biologiques.

33
O
O

OH HO H
OH

O HO
O O
H OH
OH
OH
47 : Prostratine
47 484: 8
Oridonine

OH
HO
O

O
OH

44
49 9: Rosmanol
5

Fig. II-13 : Exemple de diterpènes biologiquement actifs.

II-3-d Les triterpénes :


Les triterpènes sont des composés en C30, issus de la condensation de six molécules
d’isoprène [15], ils forment un groupe important de produits naturels [16-18]. Ces
composés et leurs dérivés sont intégralement biosynthétisés par tous les êtres vivants avec
deux exceptions : les bactéries qui ne les utilisent pas et les insectes qui les empruntent
aux plantes souvent de façon spécifique puis les transforment [19].
Le véritable précurseur universel de tous les terpènes est l'acide mévalonique, la
première étape est l'activation de la molécule d'acide acétique. Ceci est réalisé par
estérification avec le groupe thiol d'une molécule complexe, le coenzyme À « HS-CoA ».
Le méthyle du thiol-ester formé, l'acétyl-CoA est très réactif.
La condensation aldolique de l'acétyl-CoA sur l'acétoacétyl-CoA conduit au (3S) 3-
hydroxy-3-méthylglutaryl-CoA.

34
Réaction de condensation

Celui-ci est ensuite irréversiblement réduit par le Nicotinamide-Adenine-


Dinucleotide-phosphate (NADPH) en acide (3R) mévalonique (MVA). L'autre isomère
n'agit pas comme précurseur.

MVA
Réduction

Le MVA est activé (enzymatiquement) par phosphorylation.

OPP

MVA Conversion IPP

Une élimination avec décarboxylation donne ensuite l'isopenténylpyrophosphate


(IPP).

OPP OPP

35
Décarboxylation
L'isomérisation de celui-ci fournit une molécule hautement réactive, le
pyrophosphate d'isopentén-2-yle ou le diméthylallylpyrophosphate (DMAPP) qui peut
facilement s'ioniser puis s’isomériser [20-22].

OPP
OPP

Isomérisation

Dans le monde végétal, la voie mévalonate (Figure : II-14) conduit aux phytostérols,
comme le stigmastérol 49 et le ß-sitostérol 50 et aux mycostérols, comme l’ergostérol 51.
Dans le règne animal, elles permettent l’élaboration des zoostérols dont le plus important
est le cholestérol 52 [23].

H H
HO HO
49 50

Voie mévalonate

H H
H H
HO
HO

51 52

Fig. II-14 : Voie mévalonate

36
La classification des triterpénoides repose sur la structure du squelette carboné de
l’hydrocarbure saturé dont ils dérivent [24].
On distingue les squelettes de base en :
1) Tricyclique : ambrane.
2) Tétracyclique : lanostane.
3) Pentacyclique :
- a) symétrique (cycles A, B, C, B’, A’)
à cycle C ouvert : onocérane,
à cycle C fermé : gammacérane ;
- b) asymétrique (cycles A, B, C, D, E)
cycle E à 5 sommets : lupane,
cycle E à 6 sommets :
- groupe méthyles 29 et 30 fixés sur le carbone 20 : oléane,
- groupe méthyles 29 et 30 fixés respectivement sur les carbones 19 et 20 : ursane.
La figure II-15 reporte quelques squelettes carbonés des triterpénoides.

20
19 21
30 29
20 12 18 22
19 21 13
29 11
28 25 26 17 30
12 22 1 28
13 9 14 16
11 18
25 26 17 2 10 8 15
1 9 14 16 27
3 7
2 10 8 15 4 5
27
6 Gammacérane
3 7 23
4 5 24
6 Lupane

29 30
Fig. II-1530: cyclisation du squalène 20
29 21
19
21 28
28 12 18 22
12 18 22 11 13
11 13 25 17
25 26
26 17 1
1 9 14 16
9 14 16 2 10 8
2 15
10 8 15
27
27 3
3 4 5 7
4 5 7
6 6

23 Ursane 24
Oléanane
24

Fig.II-15 : Squelettes carbonées


37 des triterpénoides
II-3-e Les stéroïdes :
La structure de leur aglycone en C27 derrive uniquement de celle du stérane, il n’y a
pas de différence fondamentale entre les triterpénes et les stéroïdes, ces derniers pouvant
être considérés comme des trierpènes tétracycliques qui ont perdu au minimum trois
méthyle [8]. Le premier de ces composés fut isolé vers 1770, de calculs biliaires, par
Poulletier de la Salle, puis trouvé également, en 1815, dans les graisses animales, par M. E.
Chevreul. Il fut nommé « cholestérine » (du grec kholé = bile et stéréos = solide) en
souvenir de la source où il avait été découvert initialement. En 1859, M. Berthelot, prenant
en considération la fonction alcool, modifia le nom en cholestérol. Depuis, de nombreux
autres composés voisins ont été isolés. Ce n’est qu’en 1936 que le terme générique
« stéroïde » est donné à tous les corps chimiques qui possèdent un noyau (gonane) identique
ou très proche de celui des stérols, alors que la dénomination « stérol » est réservée aux
seuls hydroxy-3ß stéroïdes porteurs d’une longue chaîne en C-17 comme le cholestérol
[25-27].

L’intérêt thérapeutique et l’emploi industriel des triterpénes et des stéroïdes en font


un groupe de métabolites secondaires de première importance : Par exemple l’intérêt des
sapogénines spirostaniques du sitostérol ou du stigmastérol demeure indispensable pour
couvrir les besoins de l’industrie pharmaceutique en médicaments stéroidiques
(contraceptifs, anabolisants, anti-inflammatoires) [28 ].
Aussi une grande potentialité thérapeutique dans les domaines les plus divers :
cytostatiques, antiviraux insecticides, molluscicides, analgésiques [8,29].

II-3-f Les stérols :


Les stérols, très largement répandus dans le monde vivant, se rencontrent aussi bien
chez les bactéries, les champignons, les plantes supérieures, les protozoaires, les
métazoaires (spongiaires, madrépores, vers, mollusques…) que chez les algues.
Du point de vue structural, ils se caractérisent par la présence en position 3, en
général de stériochimie β du noyau cyclopenténophénanthrénique, d’un hydroxyle libre,
éthérifié (glycosides) ou estérifié (stérides : sans intérêt pharmacologique connu), de deux
méthyles en position 10 β, 13 β et d’une chaîne carbonée en 17 β (Figure I-16) [14].

38
12 CH3 R
11 17
13
CH3
1 9 C D 14 15
16

2
10 8
3 A B 5 7
HO 4 6

Fig. 1I -16 : Noyau gonane et ses chaînes latérales couramment rencontrée.

De nombreux stérols sont insaturés : en C5 (souvent), simultanément en C7 et C22


(assez souvent) et en C7 (parfois). Ils sont alors appelés sténols par opposition à leurs
homologues saturés, les stanols. Les stérols ont la faculté de former entre eux ou avec des
saponines, des combinaisons non covalentes. Cette propriété découverte par A. Windaus,
explique l’action détoxifiante du cholestérol à l’égard de poisons renfermant des saponines
(exemple venin d’abeille dont les saponines sont des dérivés de stérols végétaux recueillis
au cours du butinage).
Biogénétiquement les stérols proviennent de la polycyclisation selon divers
modes du 2,3’époxysqualène, produit de l’oxydation enzymatique du squalène,
hydrocarbure à trente atomes de carbones. Après protonation, l’époxysqualène subit sous
contrôle enzymatique une tétra ou éventuellement une pentacyclisation ; on obtient ainsi
des intermédiaires réactionnels qui, selon les auteurs, sont des carbocations de divers types
ou les complexes enzymatiques correspondants. Toujours sous l’action d’enzymes
spécifiques ces carbocations subissent des transpositions diverses, se terminant par la
création d’une double liaison à la suite de la perte d’un proton [30, 31].

Le squalène, précurseur des autres phytostérols, s’oxyde en présence de NADPH et


d’oxygène moléculaire (O2) conduisant au 2,3-oxyde de squalène lequel sous l’action d’une
squalène cyclase se transforme en cycloarténol ; puis des hydrogénations partielles créent
une fonction alcool. Tous les stérols sont issus de la déméthylation progressive du
cycloarténol et de l’ouverture de son cycle 9 β-19-cyclopropanique [32, 8], la voie de
synthèse des stérols est reportée dans la figure II-17.

39
H 3C CH3 H3C CH 3

CH3 CH 3
CH 3 CH3

CH 3 O2 ,2(H) H2O
CH3
CH3 CH3
H 3C O
CH3 H 3C CH3 2-3-oxydosqualène
Squalène
Squalène cyclase

H3C CH 3
CH3
CH3
H

CH3
CH3
HO
H H3C CH 3
H3C CH3
CH3
Cycloarténol CH3
CH3
H3C CH 3
H3C
CH3 HO
CH3 Ergostérol

CH3
3CH 3 CH3
HO
CH3
H3C CH 3
Lanostérol CH 3
2(H)

6 HO
3CO2
Zymostérol

21
CH3 CH3
22 24 26
H3C CH 3
CH3 20
CH3
19
11 18 17 CH3
27 CH CH3
CH 3 H 16
2 CH3
10 8
H H

HO 4 6
Cholestérol HO
Desmostérol

Fig. II-17 : Voie de synthèse des stérols

II-4 Les composés phénoliques :


Les composés phénoliques correspondent à une grande variété de substances
possédant un cycle aromatique portant au moins un groupement hydroxyle. Certains
phénols peuvent avoir les propriétés physiologiques concernant la régularisation de la
croissance et du développement, comme l’acide lunularique, un acide dihydro-stilbène-

40
carboxylique qui aurait le rôle d’hormone de type dormine (= acide abscissique) chez
l’hépatique Lunularia cruciata [36].Mais le rôle écologique de ces composés phénoliques
reste le plus important en effet les pigments flavonoïdes (en association avec les
caroténoïdes) contribuent à l’attraction des animaux vis-à-vis des fruits et des fleurs
colorés à disperser ou polliniser. De plus, ils sont parfois excrétés de la plante et
peuvent affecter la croissance des autres plantes dans l’environnement immédiat
(phénomène d’allélopathie) [37]. Certains flavonoïdes et surtout les tanins,
astringeants, sont des antiappétants protégeant les plantes de la prédation de nombreux
animaux [38, 39]. Ils peuvent également être toxiques pour les insectes : l’acide
chlorogénique, très courant, en association avec le flavonoïde la «rutine» des trichomes
des feuilles de la tomate est toxique pour Heliothis zea [40]. Enfin certaines classes de
phénols agissent comme agents antimicrobiens pour diverses bactéries, virus et
champignons [41].
On peut distinguer différents types de composés phénoliques :

II-3-a Les tanins :


Les tanins ont une action protectrice contre les attaques de microorganismes en
se déposant dans les parois cellulaires. Ces substances de composition chimique variable
présentent un caractère commun: leur capacité de coaguler les albumines, les métaux
lourds et les alcaloïdes. Elles sont hydrosolubles. Leur intérêt médicinal réside
essentiellement dans leur caractère astringent: leur propriété de coaguler les albumines des
muqueuses et des tissus, en créant ainsi une couche de coagulation isolante et protectrice,
ayant pour effet de réduire l'irritabilité et la douleur, d'arrêter les petits saignements. Les
décoctions et les autres préparations à base de drogues riches en tanins sont employées le
plus souvent extérieurement contre les inflammations de la cavité buccale, les catarrhes, la
bronchite, les hémorragies locales, sur les brûlures et les engelures, les plaies, les
inflammations dermiques, les hémorroïdes et la transpiration excessive [42,43].

II-3-b Les coumarines :


Les coumarines sont responsables de l’odeur caractéristique de l’aspérule odorante
et du mélilot desséché. Elles présentent un intérêt physiologique, inhibant la croissance
des graines en germination. Les coumarines, en présence d’UV, se lient aux bases
pyrimidiques de l’ADN [44]. Elles sont donc phototoxiques pour un large panel
d’organismes dont des bactéries, virus, champignons, invertébrés et vertébrés. La

41
furocoumarine xanthotoxine incorporée à 0,1% dans l’aliment et irradiée d’UV
entraîne 100% de mortalité chez Prodenia eridania [41]. La Figure II-18 illustre
quelques exemples de structures coumariniques.

OH

H3CO
H 3CO OCH3

OH
H3CO O O
denthyrsinin H3 CO Scoparone
H3CO OCH3

moscatin OH

Fig. II-18 : Exemple de structures coumariniques

II-4-c Les flavonoides :


Le terne flavonoïde rassemble une très large gamme de composés naturels. Leur
fonction principale semble être la coloration des plantes. Ils possèdent un squelette de base
à quinze atomes de carbone constitué de deux noyaux benzéniques (A et B) reliés par une
chaîne en C3 (figure II-19) [42].

Fig. II-19: squelette de base des flavonoïdes.

42
La formation des flavonoides se fait à partir d'un précurseur commun, la 4,2',4',6'-
tétrahydroxychalcone [43,44]. Par l'action d'enzymes, cette chalcone de couleur jaune, est
considérée comme le point de départ pour synthétiser les différentes classes de flavonoides :
flavanone (10), aurone (9) flavanonol (12), flavone (11), anthocyanidine (15), flavonol
(13), catéchine (14)... Des étapes ultérieures, surtout de glycosylation et d'acylation,
amènent les flavonoïdes à la forme définitive dans laquelle ils se trouvent in vivo [45]. La
biosythèse de ces composés est illustrée sur la figure II-20.

Les composés de chaque sous-classe se distinguent par le nombre, la position et la nature


des substituants (groupements hydroxyles, méthoxyles et autres) sur les deux cycles
aromatiques A et B et la chaîne en C3 intermédiaire. A l'état naturel, on trouve très souvent
les flavonoïdes sous forme de glycosides. Une ou plusieurs de leurs fonctions hydroxyles
sont alors glycosylées. La partie du flavonoïde autre que le sucre est appelée aglycone.

43
Fig. II-20: Biosynthèse des flavonoides

44
.II-4-d Les isoflavonoides :
Ils forment une sous classe très large et très distinguée des flavonoïdes, toutes les
molécules de ce groupe sont caractérisées par un squelette de 15 atomes de carbone
comme les flavonoïdes mais réarrangées selon un motif 1, 2-diphénylpropanique [46].
Ces composés très actifs se trouvent essentiellement chez les Légumineuses [46]. Certains
isoflavonoides fonctionnent comme des phytoalexines, synthétisées comme défense
contre le stress, la glycéolline produite par le soja est un bon exemple [47], le seul groupe
de flavonoïdes connus pour être hautement toxique envers de nombreux insectes est
les isoflavonoides roténoïdes. Extrait des racines de Derris elliptica (Légumineuse), la
roténone en est le principe actif [48]. Ils sont peu toxiques envers les mammifères mais
très toxiques pour les poissons et les insectes. Leur toxicité est liée à l’inhibition de
l’oxydation mitochondriale (transport d’électrons) [3]. La figure II-21 reporte des
exemples de quelques isoflavonoides de défense de plantes.

roténone glycéolline

Fig. II-21 : Isoflavonoides de défense de plantes

45
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49
III-1- ETUDE CHIMIQUE DE GENISTA TRICUSPIDATA Desf.

III-1 -1 ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE :


La recherche bibliographique que nous avons menée sur Genista Tricuspuda, espèce
endémique, en Algérie et en Tunisie a montré que cette plante n’a fait l’objet d’aucune étude
phytochimique auparavant.

III-1-2 DESCRIPTION DE LA PLANTE :


Grappes florifères non terminées en rameau feuillé.Gousses une fois ½ à 2 fois plus
longues que larges. Calice à peu près glabre. Feuilles toutes unifoliolées, stipulées au moins
en partie, à stipules spinuleuses. Rameaux à épines simples, tricuspides ou pennées. Espèce
polymorphe. Connue sous le nom de « Guendoul » ou «
Chebrak » (Figure : III-1-1) [1].

Fig. III-1-1: Photo de Genista tricuspidata Desf.


III-1 -3 PLACE DANS LA SYSTEMATIQUE

Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Ordre Rosales
Famille Fabales (Légumineuses)
Sous famille Papilionacées (Fabacées)
Tribu Genisteae
Genre Genista
Espèce Tricuspidata

.III-1-4 EXTRACTION ET FRACTIONNEMENT DE GENISTA


TRICUSPIDATA DESF :
Il existe plusieurs techniques pour extraire les produits d’une plante. Nous avons adopté
pour l’ensemble de nos extractions la méthode la plus couramment utilisée soit la macération
dans une solution éthanol- eau [2].

Ainsi, 1200 g des parties aériennes de la plante sèche sont coupées en petits morceaux, et
mises à macérer dans un mélange éthanol/eau 70/30 (V/V) pendant 72 heures. La solution
résultante est filtrée, puis concentrée. L’extrait obtenu est additionné d’eau distillée puis traité
par le tétra acétate de plomb (CH3COO) 4 Pb, sous agitation magnétique pendant quelques
heures, pour précipiter la chlorophylle. Après filtration la solution obtenue est épuisée
successivement par : l’éther de pétrole, le chloroforme et le n-butanol. Les phases organiques
sont séchées par le Na2So4 anhydre pour éliminer toute trace d’eau, puis filtrées, et enfin
concentrées à sec pour donner les différents extraits destinés à notre étude. Cette technique,
permet d’économiser le solvant tout en garantissant l’extraction de l’ensemble des constituants
chimiques de la plante.

Le processus de l’extraction est résumé sur le schéma III-I. Le tableau III-1-a rassemble
les résultats de l’opération du fractionnement de l’extrait brut.

51
Il en ressort que les extraits chloroforme et n-butanol sont les plus abondants.

TABLEAU III-1-a Fractionnement de l’extrait brut

Extraits Poids (g) Rendement g/kg


Ether de pétrole 1,3 1,08
Chloroforme 15,33 12,77
n-butanol 33,46 27,88

52
Schéma III-1: Récapitulatif de l’extraction de Genista tricuspidata Desf.

Plante séchée et coupée


Poids 1200 g

Extraction: EtOH/EAU, 70/30

Filtration

Extrait éthanolique Marcs

• Concentration à sec (t = 35°C)


• Addition de H2O distillée (500 ml)
• Précipitation de la chlorophylle par le (CH3COO)4Pb.
• Filtration

Filtrat

• Ether de pétrole (x 3)
• Décantation

extrait ether de • Séchage avec


pétrole Na2SO4
m = 1,3 g Phase organique Phase aqueuse
• Filtration
• Concentration
• CHCl3 (x 3)
• décantation
• Séchage avec
extrait CHCl3 Na2SO4 Phase organique
m = 15,33 g • Filtration Phase aqueuse
• Concentration
•• n-butanol
n-butanol(x(x33)
•• décantation
décantation

Phase organique

• Séchage avec Na2SO4 anhydre Phase aqueuse


• Filtration
• Concentration

extrait n-butanol
m= 33,46 g

53
III-1 -5 ETUDE DES EXTRAITS :
Pour l’ensemble des extraits, nous avons débuté le traitement par une chromatographie
analytique sur couche mince pour mettre au point l’éluant ou le système d’élution qui donnerait
les meilleurs résultats.
Nous avons retenu le chloroforme dont la polarité sera augmentée progressivement par
addition du méthanol pour les extraits éther de pétrole et chloroforme comme le montre les
figures (III-1-2) et (III-1-3), et le système hexane / acétate d’éthyle / méthanol pour l’extrait n-
butanol comme l’indique la figure (III-1-4).

Fig. III-1-2 Fig. III-1-3 Fig. III-1-4


Extrait ether de pétrol Extrait chloroforme Extrait n-butanol

III-1 -5 -A TRAITEMENT DE L’EXTRAIT ETHER DE PETROLE :


La faible quantité obtenue de l’extrait éther de pétrole ainsi que sa couleur verte, qui
après révélation à l’anysaldéhyde sur plaque analytique de gel de silice et examen sous UV (254-
365nm) devient rouge vive, indique la présence abondante de chlorophylle. Ceci nous a incité à
renoncer à l’étude de cet extrait.

54
III-1 -5 -B TRAITEMENT DE L’EXTRAIT CHLOROFORME :

Une étude chromatographique analytique par CLHP a été réalisée sur cet extrait en
utilisant une colonne nucléosil C18 éluée par un système binaire eau / acétonitrile à diverses
proportions (phase inverse) et une détection UV aux valeurs de la longueur d’onde 250 et
340nm. La meilleure détection a été obtenue à la longueur d’onde λ = 340 nm et la proportion
70/30 pour le système d’élution (voir figure III-1- 5).

Le chromatogramme correspondant montre d’une part un contenu assez riche de cet


extrait en composés polaires et d’autre part, que ces composés polaires absorbent bien à la
longueur d’onde utilisée.

0,005
4
10
0,004

3
0,003 1
5
AU

6 8
0,002
2 7
11
9 13
0,001
12

0,000

2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,0 0 20,00
Minutes

Figure III-1-5 Chromatogramme de l’extrait chloroforme de G. tricuspidata Desf.


(Conditions chromatographiques : système d’élution Acétonitrile / Eau 70 /30 ; Longueur
d’onde de détection λ = 340 nm)

Par ailleurs l’enregistrement des spectres UV des pics : n°4 (tr = 5,22 mn), n°5 (tr = 5,82
mn), n°8 (tr = 7,39 mn), n°10 (tr = 8,76 mn) montre que tous ces produits sont du type flavonique
(figure III-1- 5).

55
0 ,0 6 0 5,225
8,765
7,387
0 ,0 5 5
5,823
0 ,0 5 0

0 ,0 4 5

0 ,0 4 0

0 ,0 3 5

0 ,0 3 0
AU

0 ,0 2 5

0 ,0 2 0

0 ,0 1 5

0 ,0 1 0

0 ,0 0 5

0 ,0 0 0

3 0 0 ,0 0 4 0 0 ,0 0 5 0 0 ,0 0
nm

Figure III-1-6 Spectres UV de quelques pics du chromatogramme de l’extrait


Chloroforme de G. tricuspidata Desf.

Ces résultats assez encourageants nous ont emmenés à entreprendre une étude
chromatographique détaillée.

III-1 -5 -B-1 SEPARATION CHROMATOGRAPHIQUE SUR COLONNE :

Environ 10 g de l’extrait chloroforme sont dissous dans un minimum de chloroforme, la


solution est introduite à l’aide d’une pipette sur une colonne confectionnée avec 300g de gel de
silice (type 60, 230-400 mesh, merck) préparée dans le chloroforme. L’élution débute avec le
même solvant dont la polarité sera augmentée par addition progressive de méthanol.
Des fractions de 25 ml sont recueillies et analysées par chromatographie sur couche mince
(C.C.M). Les plaques sont examinées sous UV (254 et 365 nm), puis révélées à l’anisaldéhyde et
chauffées à 100°C, pendant quelques minutes.

56
Les fractions présentant la même composition sont réunies donnant ainsi 38 fractions. Les
résultats de l’opération sont regroupés dans le tableau III-1-b.

Tableau III-1-b Résultats de la séparation par chromatographie sur colonne


de L’extrait chloroforme de G. tricuspidata Desf.

Lots des Nom de la Système éluant % Poids Observations


fractions réunies fraction CHCl3 MeOH (mg)
1 ok1 100 0 / _______
2-7 ok2 100 0 / Graisses
8-13 ok3 100 0 / Couleur jaune pale
14-17 ok4 100 0 13 Couleur jaune (mélange séparable)
18-21 ok5 100 0 / Changement de couleur (jaune clair)
22-26 ok6 100 0 37,7 Mélange séparable (couleur orange)
27-29 ok7 100 0 / Couleur jaune foncé
30-32 ok8 100 0 72 Mélange séparable (couleur marron)
33-35 ok9 99 1 357 Mélange séparable (couleur marron)
36-40 ok10 99 1 65 Mélange complexe (couleur marron)
41-44 ok11 99 1 14 Mélange complexe (couleur claire)
45-55 ok12 99 1 18 Changement de couleur
56-74 ok13 98,5 1,5 51 Mélange séparable (couleur verte)
75-87 ok14 98,5 1,5 14 couleur vert foncé
88-90 ok15 98 2 11 -- -- --
91-96 ok16 96 4 27 -- -- --
97-107 ok17 95 5 40 Changement de couleur
108-111 ok18 94 6 33 -- -- --
112-114 ok19 92 8 / -- -- --
115-128 ok20 90 10 48 Mélange séparable
129-134 ok21 90 10 33 couleur verte
135-137 ok22 90 10 40 couleur verte
138-141 ok23 90 10 45 Rouge brique foncée, odeur acide
142-143 ok24 90 10 25 odeur acide très forte (traînée)
144-154 ok25 90 10 51 Eclaircissement de la couleur
155-179 ok26 85 15 35 Couleur jaune foncé
180-188 ok27 80 20 75 Couleur foncée (traînée)
189-216 ok28 75 25 2060 Mélange complexe
217-230 ok29 70 30 32 Couleur foncée
231-235 ok30 70 30 28 -- -- --
236-243 ok31 70 30 77 -- -- --
244-248 ok32 70 30 64 -- -- --
249-256 ok33 70 30 1050 -- -- --
257-264 ok34 70 30 37 Mélange séparable (couleur orange)
265-278 ok35 50 50 116 Couleur foncée (mélange complexe)
279-294 ok36 20 80 1270 -- -- --
295-322 ok37 0 100 1610 -- -- --

Fin de la colonne ok38 0 100 / -- -- --

57
III-1-5 –B-2 ETUDE DES FRACTIONS DE L’EXTRAIT CHLOROFORME:

Les fractions pas trop complexes, jugées intéressantes du point de vue quantitatif sont
testées sur plaque analytique de gel de silice. Examinées sous UV à 254 et 365nm, ces plaques
montrent la dominance de la couleur rouge, indiquant la présence de la chlorophylle dans toutes
ces fractions. Sachant que les chlorophylles sont solubles dans les hydrocarbures tels que l’éther
de pétrole, le Nafta, le cyclohexane et le n-hexane, il nous fallait tester des systèmes d’élutions
composés au moins d’un de ces solvants, additionné d’un solvant moyennement polaire. Ainsi
des systèmes d’élution ont été sélectionnés pour effectuer les travaux de purification sur plaques
préparatives de gel de silice 60. F254.

Ø ETUDE DE LA FRACTION ok-4 :


La fraction ok-4 ayant un aspect cristallin, soluble dans le méthanol a subit une séparation
sur plaques de gel de silice éluées par le système n-hexane /AcOEt (9/1).
Les résultats obtenus sont reportés sur le tableau III-1-c

Tableau III-1-c Résultats de la chromatographie C.M. de la fraction ok-4


Poids : 13mg 2 plaques préparatives de gel de silice Eluant : n-hexane/AcOEt (9/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande ok 4-1 6 Produit pur, absorbe à λ= 254nm
2 ème bande ok4-2 1,9 Monotache, n’absorbe pas sous UV

Ø ETUDE DE LA FRACTION ok-6 :


La C .C.M. de cette fraction révèle la présence de plusieurs taches séparables, avec un
produit majoritaire visible sous la lumière UV (254 nm). Nous avons alors soumis cette fraction à
une séparation par chromatographie sur plaques préparatives de gel de silice avec comme éluant
le système n-hexane/éther éthylique.
Les résultats de cette opération sont reportés dans le tableau III-1-d.

58
Tableau III-1-d Résultats de la chromatographie C.M. de la fraction ok-6
Poids : 37,7mg 3 plaques préparatives de gel de silice Eluant : n-hexane /éther éthylique (4 /1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande ok 6-1 0,9 Monotache, visible sous UV 254 nm
2ème bande ok 6-2 0,7 Monotache, visible sous UV 366 nm
3ème bande ok 6-3 2 Monotache, visible sous UV 254 nm
4ème bande ok 6-4 0,6 Monotache, visible sous UV 254 nm
5ème bande ok 6-5 4 Monotache, produit pur
6ème bande ok 6-6 2 Monotache, produit pur

Ø ETUDE DE LA FRACTION ok-8 :


La purification des composés de cette fraction a débuté par une chromatographie sur une
colonne de sephadex LH-20 éluée par le méthanol afin d’éliminer la chlorophylle. Nous avons
soumis par la suite ce mélange à la chromatographie sur plaques préparatives de gel de silice
éluées par le système cyclohexane/éther éthylique.
Les résultats obtenus sont reportés dans le tableau III-1 -e.

Tableau III-1-e Résultats de la chromatographie C.M de la fraction ok-8.


Poids : 29,2mg 2 plaques préparatives Eluant : cyclohexane/éther éthylique (3 / 7)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande ok 8-1 15 absorbe sous UV 254, couleur marron
après révélation à l’aniline et chauffage
2 ème bande ok 8-2 3 absorbe sous UV 366.couleur foncée
révélation à l’aniline et chauffage
(monotache et traînée)
3 ème bande ok 8-3 <1 absorbe sous UV 254, couleur rose après
révélation à l’aniline et chauffage (traînée)

Une étude par RMN du proton de ces produits révèle que le composé ok8-1 nécessite
encore une purification, par contre les deux autres sont des mélanges complexes.

59
Les résultats de la purification de la sous fraction ok8-1 sont données dans le tableau III-1-e-1.

Tableau III-1-e-1 Résultats de la Chromatographie C.M. de la sous


fraction ok8-1
Poids : 15mg 1 plaque préparative Eluant : Nafta/acétone (5/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande ok 8-1-1 0,4 Monotache (faible quantité)
2 ème bande ok 8-1-2 8 N’absorbe pas sous UV, mais se colore en
marron après révélation à l’acide sulfurique et
chauffage.
ème
3 bande ok 8-1-3 1,3 absorbe sous UV, monotache (Produit pur)

Ø ETUDE DE LA FRACTION ok-9 :


Nous avons procédé pour cette fraction à une première purification sur colonne
d’alumine (Alumine 90 activé, neutre, 70-230 mesh) afin d’éliminer la chlorophylle en utilisant
comme éluant le système Nafta/AcOEt en gradient de polarité. Les résultats de cette opération
sont regroupés sur le tableau III-1-g.

Tableau III-1-f : Résultats de la séparation sur colonne d’alumine de la


fraction ok-9
Poids : 357mg poids d’alumine (10g)

Lots des fractions Nom de la Système éluant % Observations


réunies fraction Nafta AcOEt
1-2 ok9-1 100 0 Mélange de produits
3-4 ok9-2 100 0 Mélange complexe
5-9 ok9-3 100 0 Mélange séparable
10-14 ok9-4 100 0 Mélange séparable
15-18 ok9-5 100 0 Couleur verte (chlorophylle)
19-21 ok9-6 100 0 Mélange complexe
22-24 ok9-7 95 5 Mélange complexe
25-29 ok9-8 90 10 Mélange complexe
30-32 ok9-9 80 20 Mélange complexe
33-35 ok9-10 50 50 Mélange complexe
36 ok9-11 0 100 Couleur verte (chlorophylle)

60
Testée par chromatographie analytique sur couche mince, les fractions ok9-3 et ok9-4 se
sont avérées de composition très similaires aussi nous les avons réunies en une seule fraction
(ok9-3). Cette dernière a été rechromatographiée sur une colonne de gel de silice (type 60, 230-
400 mesh, Merck), avec comme système éluant Nafta/ éther éthylique en gradient de polarité.

Le tableau III-1-f-1 illustre les résultats de cette colonne, après regroupement des pots
effectué selon le résultat des tests chromatographiques sur plaques C.C.M.

Tableau III-1-f-1 Résultats de la Chromatographie sur colonne de la sous


fraction ok9-3
Poids : 131,3mg Poids de la silice : 4g

Lots des Nom de la Système éluant % Observations


fractions réunies fraction Nafta Ether éthylique
1-5 ok9-3-1 100 0 Mélange complexe
6 ok9-3-2 100 0 Mélange séparable
7-11 ok9-3-3 95 5 Mélange de deux produits
12 ok9-3-4 95 5 Monotache (produit pur)
13 ok9-3-5 95 5 Couleur marron (traînée)
14 ok9-3-6 95 5 Mélange complexe
15-19 ok9-3-7 90 10 Mélange complexe
20-27 ok9-3-8 90 10 Monotache, couleur blanche, produit
huileux, soluble dans le CHCl3
28-31 ok9-3-9 80 20 Mélange complexe
32-46 ok9-3-10 50 50 Mélange complexe

La purification de la fraction ok9-3 a permis l’obtention de deux produits purs ok9-3-4


de poids inférieur à 1 mg et ok9-3-8 de 78 mg.

Ø ETUDE DE LA FRACTION ok13:


Cette fraction a subi une chromatographie sur plaques préparatives de gel de silice, les
résultats découlant de cette purification sont regroupés sur le tableau III-1-g.

61
Tableau III-1-g Résultats de la chromatographie.C.M. de la fraction ok13
Poids : 51mg 5 plaques préparatives Eluant : cyclohexane / Ether éthylique (3/7)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande ok-13-1 15 Monotache (Produit pur)
2 ème bande ok 13-2 9 Monotache (Produit pur)
3 ème bande ok 13-3 5 absorbe sous UV, couleur rose, après révélation
à l’aniline et chauffage

Ø PURIFICATION DE LA FRACTION ok17 :


Montrant plusieurs spots sur plaques analytiques de gel de silice après révélation, à
l’anisaldéhyde, cette fraction a été soumise à une séparation sur plaques préparatives. Le tableau
III-1-h regroupe les résultats de cette opération.

Tableau III-1-h Résultats de la Chromatographie C.M. de la fraction


ok17
Poids : 40mg 3 plaques préparatives Eluant : cyclohexane / Ether éthylique (1/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


ère
1 bande ok 17-1 0,9 absorbe sous UV 254, couleur jaune, après
révélation à l’aniline et chauffage, monotache
(faible quantité)
ème
2 bande ok 17-2 1,3 mélange
3 ème bande ok 17-3 7 mélange
4 ème bande ok 17-4 <1 Monotache absorbe sous UV, se colore après
révélation à l’aniline et chauffage.
5 ème bande ok 17-5 5 Monotache absorbe sous UV, se colore en jaune
après révélation à l’aniline et chauffage (produit
pur)

62
Ø PURIFICATION DE LA FRACTION ok 20 :
Cette fraction est purifiée par chromatographie préparative sur couche mince de gel de
silice. Le tableau III-1-i résume les résultats de cette purification. .

Tableau III-1-i Résultats de la Chromatographie C.M. de la fraction


ok20
Poids : 48mg 4 plaques préparatives Eluant : cyclohexane / Ether éthylique (2/8)

Bandes composés poids (mg) observations


1ère bande ok20-1 <1 Monotache, absorbe sous UV, se colore en brun après
révélation à l’aniline et chauffage
2 ème bande ok20-2 5 Produit pur, absorbe sous UV, se colore en jaune
après révélation à l’aniline et chauffage
3 ème bande ok20-3 17 Mélange complexe

Ø PURIFICATION DE LA FRACTION ok 34 :
La C.C.M de cette fraction révélant la présence de deux taches visibles sous lumière UV,
nous avons alors, procédé à une chromatographie sur plaques de gel de silice. Les résultats de
cette séparation sont regroupés sur le tableau III-1-j.

Tableau III-1-j Résultats de la chromatographie C.M. de la fraction ok34


Poids : 37mg 3 plaques préparatives Eluant : cyclohexane / Acétone (4/6)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande ok 34-1 12 Absorbe sous UV (366), couleur rouge
vive (chlorophylle)
2ème bande ok 34-2 3 Absorbe sous UV (254), couleur brune
après révélation à l’aniline et chauffage
(monotache)

La séparation chromatographique de l’extrait chloroforme nous a permis l’obtention de dix

63
produits à l’état pur et natif, les autres fractions sont soit saturées en chlorophylles soit de faible
poids, nous ne les avons pas étudiées à l’heure actuelle.

III-1-5-C SEPARATION ET PURIFICATION DES COMPOSANTS DE


L’EXTRAIT N-BUTANOL:

Comme pour l ’ e xt r a i t c h l o r o fo rm e , nous avons effectué une étude


chromatographique analytique par CLHP de l’extrait n-butanol, en utilisant une colonne
Nucléosill C18 éluée par le système binaire acétonitrile / eau 70 /30, v/v (phase inverse) et une
détection UV à une longueur d’onde fixée à 340 nm.

On obtient ainsi le chromatogramme de la figure III-1-6 qui indique une composition


moyenne de cet extrait en composés polaires. Certains pics présentent une bonne absorbance à la
longueur d’onde utilisée.

0,50

3 4
0,40

0,30
2
AU

1 5
0,20

0,10

0,00

2,00 4,00 6,00 8,0 0 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00 20,00
Minutes

Figure III-1-7 : Chromatogramme de l’extrait n-butanol de G. tricuspidata Desf.

(Conditions chromatographiques : système d’élution Acétonitrile/Eau 70 /30 ;


Longueur d’onde de détection λ = 340 nm)

La bonne absorbance de certains produits à 340 nm nous amené à réaliser


l’enregistrement des spectres UV de quelques uns de ces pics : n°1 (tr= 3,37 mn), n°3 (tr= 4,35

64
mn), n° 4 (tr= 5,36 mn), et n° 5 (tr= 5,76 mn) du chromatogramme. Le spectre du composé n°1
montre qu’il est de type flavonique (figure III-1-7).

4,357
1,20 5,367
5,735
1,10 3,573

1,00

0,90

0,80

0,70
AU

0,60

0,50

0,40

0,30

0,20

0,10

0,00

300,00 400,00 500,00


nm

Figure III-1-8 : Spectres UV de quelques pics du chromatogramme de


L’extrait n-butanol de G. tricuspidata Desf.

Ces données nous ont encouragées à entreprendre des séparations par chromatographie sur
colonne.

III-1-5-C-1 SEPARATION SUR COLONNE :

Environ 15 g de l’extrait n-butanol sont déposés sur une colonne de gel de silice (type
Merck, 230-400 mesh), préparée dans le cyclohexane. L’élution est réalisée par un gradient
de polarité du type Hexane / AcOEt / EtOH / Eau. Les résultats de la progression de cette
colonne sont rassemblés dans le tableau III-1-m.

65
Le suivi de la composition des fractions a été effectué par chromatographie sur couche
mince de gel de silice sur support Aluminium. Les plaques sont visualisées sous lumière
UV (254 et 365nm), puis révélées par l’acide sulfurique et chauffées à 100° C pendant
trois minutes. Les pots de même composition sont rassemblés donnant 25 fractions.

Tableau III-1-m résultats de la chromatographie sur colonne de l’extrait


n-butanol de G. Tricuspidata Desf.
Poids : 15 g Poids de la silice : 400g

Lots des Nom Système éluant Poids Observations


fractions de la Hexane ACoEt EtOH Eau (mg)
réunies fraction
1-39 ob1 66 34 0 0 / Graisses
40-45 ob2 66 34 0 0 / Graisses
46-60 ob3 57 43 0 0 352,2 Mélange séparable
61-79 ob4 57 43 0 0 60 Mélange de plusieurs produits
8O-86 ob5 57 43 0 0 / Traînée
87-89 ob6 50 50 0 0 / Traînée
90-106 ob7 50 50 0 0 51,3 Mélange complexe
107-122 ob8 50 50 0 0 23 Mélange complexe
123-150 ob9 43 57 0 0 17 Traînée
151-158 ob10 20 80 0 0 37,6 Mélange séparable
159-168 ob11 20 80 0 0 53 Mélange séparable
169-196 ob12 20 80 0 0 103 Mélange complexe
197-207 ob13 0 100 0 0 62,3 Mélange complexe
208-214 ob14 - 99 ,5 0,5 0 37 Poudre jaune soluble dans l’acétone
215-235 ob15 - 97,5 2,5 0 33,2 Poudre blanche
236-242 ob16 - 95 5 0 27,6 Mélange de deux produits
243-248 ob17 - 95 5 0 68,3 Mélange séparable
249-252 ob18 - 92 8 0 258 Mélange séparable
253-265 ob19 - 92 8 0 / Traînée
266_270 ob20 - 85 15 0 2000 Mélange séparable
271-274 ob21 - 85 15 0 / Traînée
275-296 ob22 - 75 25 0 2500 Mélange complexe
297 ob23 - 65 35 0 3596,9 Mélange complexe
298-306 ob24 - 45 50 5 3464,6 Mélange complexe
307 ob25 - 0 50 50 / Produit insoluble dans le MeOH

III-1-5-C -2 ETUDE DES FRACTIONS DE L’EXTRAIT N-BUTANOL :


Nous avons procédé à la séparation des fractions jugées importantes en poids ayant une
composition peu complexe.

66
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob3 :
Nous avons soumis les 352 mg de cette fraction à une purification sur colonne de Sephadex
LH 20 éluée par le méthanol. Deux bandes notées ob3-1 et ob 3-2 ont été récupérées.
v ob3-1 est un produit pur dont le poids est de 15mg.
v ob3-2 représente un mélange que nous avons séparé par chromatographie sur
couche mince de gel de silice.
Le résultat de cette opération est reporté sur le tableau III-1-n.

Tableau III-1-n chromatographie sur couche mince de la fraction ob3-2


Poids : 38 mg 4 plaques préparatives Eluant : CH2Cl2 / Acétone (5/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande ob3-2-1 12 Mélange

2ème bande ob3-2-2 9 Produit pur

Ø ETUDE DE LA FRACTION ob10 :


Nous avons procédé à une C.C.M sur plaques préparatives de polyamide avec comme
éluant le système Toluène/Ethanol/Metylethylcétone (4 :3 :3).
Le résultat de cette opération est représenté dans le tableau III-1-o

Tableau III-1-o chromatographie sur couche mince de la fraction ob10


Poids : 37 mg 3 plaques préparatives Eluant : Toluène/Ethanol/Metylethylcétone (4 :3 :3)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande ob10-1 5 Monotache, visible sous UV (366),
couleur jaune
2ème bande ob10-2 18 Mélange, visible sous UV (366), couleur
Noire

67
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob11 :
Cette fraction a été chromatographiée sur plaques préparatives de gel de silice, éluées par
le système CH2Cl2 / Acétone menant à trois produits. Le résultat est reporté dans le tableau
III-1-p.

Tableau III-1-p chromatographie sur couche mince de la fraction ob11


Poids : 53 mg 5 plaques C.C.M Eluant : CH2Cl2 / Acétone (6/4)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande ob 11-1 15 Monotache
2 ème bande ob 11-2 2 Produit pur
3 ème bande ob 11-3 27 Produit pur

Ø ETUDE DE LA FRACTION ob16 :


Cette fraction a été déposée sur du papier Wattman III et éluée par l’acide acétique 95%.
Deux bandes ont été récupérées dans le méthanol, puis évaporées à sec. Cette opération a
permis d’obtenir deux (02) composés.
Le résultat est reporté sur le tableau III-1-q

Tableau III-1-q Résultat de la chromatographie sur papier Wattman de la


fraction ob16
Poids : 27,6 mg 2 feuilles Eluant : Acide acétique/ Eau (95/5)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


ère
1 bande ob16-1 5 Monotache, produit pur (phtalate)
2ème bande ob16-2 10 Mélange

Ø ETUDE DE LA FRACTION ob17 :


Cette fraction est chromatographiée sur colonne de séphadex éluée par le méthanol. Nous
avons ainsi obtenu cinq bandes notées ob17-1, ob17-2, ob17-3, ob17-4, ob17-5. La C.C.M de
ces bandes révèle que :

68
v -ob17-5 est un composé pur dont le poids est de 8 mg
v ob17-4 est un mélange dont la séparation par C.C.M sur gel de silice a donné
les résultats illustrés sur le tableau III-1-r.
v ob17-1, ob17-2, - ob17-3 sont des mélanges complexes.

Tableau III-1-r Résultats de la chromatographie sur couche mince de la


fraction ob17-4
Poids : 15 mg 2 plaques préparatives Eluant : CH2Cl2 /MeOH (15/2)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande ob17-4-1 6 Monotache, visible sous UV (366 nm),
couleur jaune (produit pur)
2 ème bande ob17-4-2 4 Monotache, couleur Noire sous UV

Ainsi la fraction ob17 a mené à trois produits purs.


Ø ETUDE DE LA FRACTION ob18 :
Cette fraction de 250 mg subit en premier lieu, une chromatographie sur papier wattman III,
éluée par l’acide acétique/eau (98/2). Trois bandes numérotées : ob18-1, ob18-2, ob18-3 ont été
récupérées. Après lavage à l’éthanol et concentration, les fractions correspondantes ont subi une
chromatographie sur couche mince de gel de silice. Les résultats obtenus sont reportés dans le
tableau III-1-s.
Tableau III-1-s Résultats de la chromatographie sur couche mince des
fractions ob18-1, ob18-2, ob18-3.

Poids Nombre de Eluant Poids


Bandes (mg) plaques CH2Cl2 /MeOH Composés (mg) Observations
ob18-1 60 6 15 /4 ob18-1-1 15 Insoluble dans le MeOH
ob18-1-2 22 Monotache
ob18-2 48 5 15/5 ob18-2-1 10 Poudre blanche insoluble
dans MeOH
ob18-2-2 8 -- -- -- --
ob18-3 5O 5 15/5 ob18-3-1 15 Monotache

69
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob20 :
C’est la fraction la plus importante du point de vue poids (2g). Pour cette raison nous
avons procédé directement à une purification sur colonne de gel de silice (type 60 230-400 mesh)
éluée par le système AcOEt/acide acétique/eau en gradient de polarité. Le tableau III-1-t montre
les résultats de cette colonne après regroupement des lots selon les tests chromatographiques sur
couche mince.
Tableau III-1-t: résultats de la séparation sur colonne de la fraction
ob20.
Poids : 2g Poids de la silice : 60g

Lots des Nom de la Système éluant Observations


fractions fraction AcOEt acide Eau
réunies acétique
1-10 Ob20-1 100 0 0 Mélange complexe
11-29 Ob20-2 99 1 0 -- -- -- --
30-36 Ob20-3 97 3 0 -- -- -- --
37-44 Ob20-4 95 5 0 -- -- -- --
45-53 Ob20-5 90 10 0 Mélange séparable
54-71 Ob20-6 80 10 0,5 -- -- -- --
72-100 Ob20-7 80 10 10 Mélange séparable

Nous avons soumis les fractions Ob20-5 et Ob20-7 à une chromatographie sur couche mince de
polyamide en utilisant le système 4/3/3. Les résultats de cette opération sont réunis dans les
tableaux III-1-u et III-1-v

Tableau III-1-u Résultats de la chromatographie sur plaques préparatives


de polyamide de la fraction Ob20-5.
Poids : 120mg 12 plaques Eluant : Toluène/Ethanol/Metylethylcétone (4 :3 :3)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


Ob20-5-1
1ère bande 13 monotache. Absorbe sous UV 365 nm, couleur jaune
après révélation à l’acide. Produit pur de type Flavonoïde
Ob20-5-2
2ème bande 6,3 monotache. Absorbe sous UV 365nm.
Ob20-5-3
3ème bande 1 monotache. Absorbe sous UV mais faible quantité.

70
Tableau III-1-v Résultat de la chromatographie sur plaques préparatives de
polyamide de la fraction Ob20-7
Poids : 78mg 7 plaques Eluant : 4/3/3

Bandes Composés Poids (mg) Observations


Ob20-7-1
1ème bande 13 Monotache. Produit pur
Ob20-7-2
2ème bande 6,3 Monotache. Produit pur
Ob20-7-3
3ème bande 1 Monotache. Produit pur

La séparation chromatographique de la phase n-butanolique a permis l’isolement et la


purification de dix produits.
L’étude de G. Tricuspidata Desf. a permis l’isolement à l’état pur et natif de 20 produits, et la
détermination structurale de treize d’entre eux.

71
III-2 : ETUDE CHIMIQUE DE HALOXYLON SCOPARIUM :

III-2-1 : ETUDE BOTANIQUE :


La famille des chénopodiacées (salsolacées) comporte plus de cent genres groupant
environ un millier d’espèces. Ce sont essentiellement des plantes de terrains salés, vivant sous
climat aride ou semi-aride. Leur étude botanique est rendue assez délicate par leur
polymorphisme fréquent, ce qui explique les nombreuses synonymies existantes , en particulier
pour les espèces originaires des régions désertiques de l’ancien monde (Sahara, Moyen Orient, et
Asie centrale) [ 3].
Hammada articulata (moquin) Iljin SSP. Socoparia Pomel (= Haloxylon scoparium (Pomel)
Bunge = Arthropytum scoparium (Pommel) Schren K = Aloxylon articulatum Boiss.) [3- 6], est
originaire des régions sèches du Moyen Orient et du Maghreb. Elle se caractérise par son port
arbustif, ses rameaux grêles et articulés, ses épis floraux courts et ses fruits à ailes vivement
colorées en rose violacé (figure III-2-1).

Fig. III-2-1: Photo de Haloxylon scoparium

72
III-2-2 CHOIX DU MATERIEL VEGETAL :
Notre Choix a été guidé par l’utilisation des rameaux articulés et feuillés de cet arbrisseau en
médecine populaire, dans l’est et le sud-est algérien contre les piqûres de scorpions.

III-2-3 TRAVAUX ANTERIEURES


Des saponosides et des alcaloïdes ont été mis en évidence lors de travaux chimiques
antérieurs [7]. Carling et Sandberg [8], ont isolé deux alcaloïdes majoritaires : la N-
méthylisosalsoline et à la carnégine. D’autres alcaloïdes et un flavonoide ont été isolés des
parties aériennes de Hammada articulata ssp. socoparia [9].

III-2-4 EXTRACTION
Une masse de 1Kg de plante sèche a subi une macération dans le mélange MeOH/eau (70 /30
V /V) pendant 72 heures. L’extrait récupéré est concentré à une température avoisinant les 35°C,
puis additionné de 300 ml d’eau distillée. A la solution obtenue on ajoute du (CH3COO)4Pb
(Tetracetate de plomb) sous agitation magnétique. On laisse reposer la solution toute la nuit pour
permettre la précipitation de la chlorophylle. Après filtration, on obtient une solution aqueuse
claire qui subit à son tour une extraction de type liquide- liquide, en utilisant les solvants de
polarité croissante : le chloroforme, l’acétate d’éthyle et le n-butanol.

Les trois phases organiques récupérées sont séchées avec du Na2SO4 anhydre, puis filtrées,
concentrées à sec et pesées. Le résultat de ces opérations est reporté sur le tableau III-2-a

TABLEAU III-2-a Fractionnement de l’extrait brut

fractions Poids (g) Rendement g/kg


Chloroforme 10 10
Acétate d’Ethyle 1 1
n-butanol 67 67

73
SCHEMA III-2 Récapitulatif du processus d’extraction de Haloxylon scoparium

Matière végétale m = 1kg

• Macération pendant 72h dans un mélange


MeOH/eau (70 :30 ; V/V)
• Filtration

Extrait brut
• Concentration non à sec à T = 35°C
• Dilution avec 300ml d’eau distillée
• Précipitation de la chlorophylle pendant une nuit
• Filtration

Filtrat

• Extraction par du CHCl3 (x3)


• Décantation

Phase aqueuse Phase organique


• Extraction par l’acétate d’éthyle • Séchage par Na2SO4 anhydre
• Décantation • Filtration
• Concentration à sec T = 35°

Extrait chloroforme
Phase aqueuse Phase organique m = 10 g
• Extraction par le
n-butanol (x3) • Séchage par Na2SO4 anhydre
• Décantation • Filtration
• Concentration à sec T = 35°

Extrait Acétate d’éthyle


m= 1 g
Phase organique
• Séchage par Na2SO4 anhydre
Jetées • Filtration
• Concentration à sec T = 35°

Extrait n-butanol
m = 67 g

74
III-2-5 SEPARATION CHROMATOGRAPHIQUE :

Les tests chromatographiques sur couche mince de gel de silice pour ces différents
extraits révèlent que la meilleure séparation est obtenue avec le système CHCl3/MeOH pour
l’extrait chloroforme.

III-2-5 -a SEPARATION ET PURIFICATION DE L’EXTRAIT


CHLOROFORME :
Une masse d’environ 7g d’extrait chloroforme est déposée sur une colonne de gel de silice
(Type 60, 230-400 mesh ; Merck) préparée dans le chloroforme. L’élution est réalisée par un
gradient de polarité du système CHCl3/MeOH. Des fractions de 25 ml sont recueillies, leur suivi
est effectué par chromatographie sur couche mince de gel de silice. Les plaques sont visualisées
sous lumière UV (254 et 365 nm) puis révélées avec l’acide sulfurique et chauffées à 100°C
pendant 2 mn. Les fractions de composition similaire sont rassemblées. Les données de la
progression de cette colonne sont rassemblées sur le tableau III-2-b.

Tableau III-2-b Résultats de la séparation par chromatographie sur


colonne de l’extrait chloroforme de Haloxylon scoparium.
Poids : 7 g Poids de la silice : 200g

Lots des Nom de la Système éluant Poids Observations


fractions réunies fraction % (mg)
CHCl3 MeOH
1-15 H-1 100 0 98 Taches allongées (mélange complexe)
16-19 H-2 99 1 50 Graisses
20-39 H-3 99 1 135 Mélange séparable
40-42 H-4 98 2 234 Mélange séparable
43-44 H-5 98 2 1120,8 Mélange complexe
45-53 H-6 98 2 1022,6 Mélange séparable (5 taches)
54-66 H-7 96 4 450 Traînée
67-70 H-8 94 6 1800,4 Mélange complexe
71-93 H-9 93 7 1041 Traînée
94-101 H-10 92 8 150 2 taches principales
102-125 H-11 90 10 80 Mélange complexe
126-148 H-12 80 20 232 Mélange complexe
149-162 H-13 50 50 305 Mélange complexe

75
III-2-5 -b CHROMATOGRAPHIE DES FRACTIONS DE L’EXTRAIT
CHLOROFORME :

Parmi les 13 fractions obtenues (H-1 à H-13) nous avons procédé à la séparation des
fractions H-3, H-4, H-6 et H-10. Les critères de choix de ces dernières reposent sur la base des
données de la chromatographie couche mince ainsi que sur leur poids relativement intéressant.

Ø ETUDE DE LA FRACTION H-3 :


Nous avons procédé à une séparation sur colonne de gel de Silice (type 60, 230-400 mesh)
avec le système éluant CH2Cl2/Acétone en gradient de polarité. Le tableau III-2-c donne les
résultats de cette colonne après regroupement des lots selon les tests chromatographiques sur
couche mince.
Tableau III-2-c Résultats de la séparation de la fraction H-3
Poids : 135 mg Poids de la silice : 4,5 g

Lots des Nom de la Système éluant Observations


fractions fraction %
CHCl3 MeOH
1-15 H-3-1 100 0 mélange de produits en faible quantité
16-25 H-3-2 95 5 mélange de deux produits séparables
26-37 H-3-3 90 10 mélange séparable
38-50 H-3-4 80 20 mélange séparable
51-65 H-3-5 70 30 mélange complexe
66-70 H-3-6 50 50 traînée
71-80 H-3-7 0 100 traînée

Seules les fractions H-3-2, H-3-3 et H-3-4 ont subi une chromatographie sur plaques
préparatives de gel de Silice.
Les tableaux III-2-d, III-2-e et III-2-f rassemblent les résultats de ces dernières séparations.

Tableau III-2-d Chromatographie sur couche mince de la fraction H-3-2


Poids : 22 mg 2 plaques éluant : Hexane /Ether éthylique (2/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


ère
1 bande H-3-2-1 7 mélange complexe
2ème bande H-3-2-2 5,3 Composé pur, monotache
3ème bande H-3-2-3 <1 Composé pur, monotache

76
Tableau III-2-e Chromatographie sur couche mince de la fraction H-3-3
Poids : 32 mg 4 plaques éluant : CH2Cl2 / Acétone (1/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande H-3-3-1 5 monotache
2 ème bande H-3-3-2 8 monotache
3 ème bande H-3-3-3 12 monotache

Tableau III-2-f Chromatographie sur couche mince de la fraction H-3-4


Poids : 30 mg 3plaques éluant : Hexane / Ether éthylique (2/1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande H-3-4-1 3 monotache.
2ème bande H-3-4-2 <1 monotache (composé pur)
3ème bande H-3-4-3 8 mélange complexe

Ø ETUDE DE LA FRACTION H-4


La fraction H-4 est soluble dans le CHCl3, mais cristallise dans le méthanol. Nous avons
procédé à une recristallisation à l’issue de laquelle nous observons la formation de cristaux
blancs dont le poids est de 24,3 mg. Déposé sur une plaque analytique de gel de silice, éluée par
CH2Cl2 / AcOEt (4 /1), ce produit reste sous forme d’un spot unique sous lumière UV (254 nm).
Révélé à l’acide sulfurique et chauffé pendant 3 mn ; La plaque ne comporte que cette tache
unique d’où un produit pur.

Ø ETUDE DE LA FRACTION H-6


Cette fraction a subi une séparation sur colonne de gel de silice avec comme éluant
CH2Cl2 / AcOEt en gradient de polarité. Le résultat de la progression de cette colonne est illustré
sur le tableau III-2-g

77
Tableau III-2-g Résultats de la séparation par chromatographie sur colonne
de la fraction H-6

Poids : 1022,6 mg Poids de la silice : 30 g

Lots de Composés Système éluant Poids Observations


fractions CH2Cl2 AcOEt MeOH (mg)
1-3 H-6-1 66 34 0 122,5 Mélange complexe
4-11 H-6-2 66 34 0 75,5 Mélange complexe
12-22 H-6-3 66 34 0 176,4 Mélange complexe
23-38 H-6-4 66 34 0 17,4 Mélange de 02 produits
39-47 H-6-5 66 34 0 2,1 Mélange séparable, faible quantité
48-60 H-6-6 66 34 0 12,9 Mélange complexe
61-68 H-6-7 100 75 0 13,8 Mélange complexe
69-82 H-6-8 100-50 100-100 0 18,3 Mélange séparable
83-104 H-6-9 0 100 0 12,5 Traînée
Fin de H-6-10 0 0 100 198,8 Traînée
colonne

Nous avons procédé à la séparation par chromatographie sur couche mince de gel de silice
des fractions H-6-4 et H-6-8. Les résultats de cette purification sont reportés sur les tableaux III-
2-h et III-2-i.

Tableau III-2-h Chromatographie sur couche mince de la fraction H-6-4


Poids : 17,4 mg 2plaques éluants : CH2Cl2 / Acétone (4 / 1)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1ère bande H-6-4-1 0,8 Visible sous UV 254, mais ne se colore pas
après révélation, monotache
2ème bande H-6-4-2 3,7 Absorbe sous UV, couleur jaune après
révélation Monotache (produit pur)

3ème bande H-6-4-3 7 N’absorbe pas sous UV, couleur marron après
révélation par l’acide sulfurique (mélange
complexe)

78
Tableau III-2-i Chromatographie sur couche mince de la fraction H-6-8
Poids : 18,3 mg 2 plaques éluant : CH2Cl2 / AcOEt (1/2)

Bandes Composés Poids (mg) Observations


1 ère bande H-6-8-1 5 monotache, absorbe sous UV 254, ne
se colore pas après révélation,
2 ème bande H-6-8-2 8 monotache, absorbe sous UV 254

Ø SEPARATION DE LA FRACTION H-10 :


Cette fraction soluble dans le CHCl3, cristallise dans l’acétone. Nous avons procédé à une
recristallisation dans l’acétone et récupéré des cristaux blancs sous forme d’aiguilles de poids 68
mg. Le spectre RMN 1H de ces cristaux a révélé un produit pur qu’on note H-10-C.

- CONCLUSION :

L’étude chromatographique de l’extrait chloroforme a ainsi permis la purification de six


produits. Ce travail s’est avéré compliqué suite à la contamination des solvants utilisés par des
phtalates.

79
Références Bibliographiques

[1] P. Quezel and S. Santa, (1963), Nouvelle Flore del’Algérie et des régions désertiques et
Méridionales, Tome II, edition CNRS, Paris.
[2] A.K. Singhal, P.K. Chowdhury, R.P. Sharmar, J.N. Baruha and W. Herz, (1982),
Phytochemistry, 21, (2), 462.
[3] D. Boloso and J. Vigo (1974), But. Inst. Cat. Hist. Nat. (Sect. Bot. 1), 38, pp. 61-89.
[4] Index Kewensis (1981), Plantarum pharmerogamurum, 16th supplement, Oxford University
Press, New York, p. 135.
[5] R. Maire (1962), Flore d’Afrique du nord, Le chevallier P., Paris, pp. 6-190.
[6] P. Ozenda, (1983), Flore du Sahara Septentrional et Central, Centre National de
Recherche scientifique, Imprimerie Louis-Jean. H.A.,
[7] Y. Aynehchi, M. H. Salehi Sormaghi, G. Amin and Ghahremana, (1981), Quart. J. Crude
orug Res., 19, pp. 59-63.
[8 C. Conling and F. Sandberg (1970), Acta. Pharm. Suecica, 7, pp. 285-288.
[9] R. Benkrief, M. Brum Bousquet., F. Tillequin and M. Koch (1990), Ann.
Pharmaceutiques françaises, 48, pp.219-224.

80
IV-1 IDENTIFICATION DES PRODUITS ISOLES
DE G.TRICUSPIDATA DESF.

IV-1-A PRODUITS ISOLES DE LA PHASE CHLOROFORME

IV-1-A1 LE COMPOSE 1 : ok4-1:

Le spectre RMN 1 H (spectre n° IV-1-A1-1.) de ce composé montre dans l’intervalle de


7,6 à 7,71 ppm, un signal complexe sous forme d’un système AA’ BB’ caractéristique d’un
noyau aromatique ortho-disubstitué par deux groupements identique.

Ce spectre montre également deux signaux présentant un effet de toit et apparaissant sous
forme d’un multiplet dans l’intervalle de 4,17 à 4,23 ppm. La multiplicité de ces deux signaux et
leur intégrale 2H, chacun orientent vers deux groupements CH2 équivalents et voisins d’un
centre chiral portant un H. La valeur de leur déplacement chimique les place au voisinage d’un
atome d’oxygène. Le signal du proton du centre chiral apparaît sous forme d’un multiplet à 1,8
ppm. La valeur du déplacement chimique du proton de ce groupement –CH et la multiplicité de
son signal indiquent que celui-ci ne peut être substitué que par deux groupements hydrocarbonés.

En effet, la présence d’un doublet (J = 6,9 Hz) d’intégration 2х3H à δ= 0,89 ppm,
(toujours sur le spectre proton) permet de placer le premier substituant qui est un –CH3 sur le
centre chiral. Ce spectre montre également la présence d’un autre groupement –CH3 sous forme
d’un triplet (J = 7,4 Hz), prévoyant ainsi un enchaînement –CH2-CH3.

Enfin le multiplet dans l’intervalle de 1,27 à 1,44 ppm d’intégration 2 х 8H prévoit une
chaîne linéaire de type (CH2)4- terminée par un groupement –CH3. Cette chaîne est bien entendu
présente dans les deux substituants du noyau aromatique. Ainsi ces deux derniers comportent
l’enchaînement :
2'
O CH2 CH (CH2)4 CH3
1' 7'
3' 4' 5' 6'

CH3
8'

81
Spectre IV-1-A1 : Spectre RMN 1H (500 MHz, MeOH-d4, δ ppm) du composé ok4-1

82
Les résultats de la RMN 1H sont regroupés dans le tableau IV-1A1-a

Tableau IV-1A1-a : Résultats de la RMN 1H du composé ok4-1


protons Multiplicité δ (ppm) J (Hz)
H-2, H-5 m 7,71 -
H-3, H-4 m 7,60 -
H-1’ m 4,17-423
H-2’ m 1,8
H-3’, H-4’; H-5’, H-6’ m 1,27-1,44 7,4
H-7’ t 0,93 6,9
H-8’ d 0,89

13
L’examen du spectre RMN C (spectre n° IV-1-A1-2) confirme la présence de cette
enchaînement par les signaux à δ= 67,26 ; 38,32 attribuables à C-1’,C-2’ respectivement. Les
signaux à 29,75 ; 28,25 ; 23,08 ; 22 ,14 attribuables à C-3’, C4’, C5’, C-6’. Les signaux à 12,49
et 9,52 ppm, attribuables à C-8’ et C-7’ [1].

Ce spectre montre par ailleurs deux types de –CH aromatique, à δ = 130,52 ppm (C-2 et
C-5) et δ = 127,98 p.p.m (C-3 et C-4), un type de carbone aromatique quaternaire à δ = 132,41
ppm C-6 et C-1) et surtout la présence d’un carbonyle d’ester conjugué à δ = 167,0 ppm, ce qui
place deux groupements (C=O) entre les deux oxygènes des substituants du noyau aromatique.
Ainsi la structure de cette molécule est le : Di-(2-methyl heptyl) phtalate.

CH3
C O CH2 CH (CH2)4 CH3

C O CH2 CH (CH2 )4 CH3

CH3
O

Di-(2-methyl heptyl) phtalate

Vu, sa nature, ce composé pourrait ne pas provenir de l’extrait étudié, mais introduit par les
solvants organiques utilisés.

83
Spectre IV-1-A2 : Spectre RMN 13C (125 MHz, MeOH-d4, δ ppm) du composé ok4-1

84
IV-1-A2 LE COMPOSE 2 : ok6-5:

Le test de LIEBERMANN & BUCHARD relatif à la mise en évidence des triterpènes,


s’avère positif pour cette molécule. En effet, après addition de CHCl3 et d’une même
quantité d’anhydride acétique à quelques milligrammes de ce produit, une bonne agitation et
addition de quelques gouttes d’acide sulfurique concentré, le mélange au début incolore a viré
brutalement au rose cerise [2].

13
L’examen du spectre RMN C et les séquences DEPT (135, 90) (spectre n° IV-1-A2-1)
montre la présence de :
v Cinq –CH dont un éthylénique (δ = 122 ,3 ppm), un oxygéné (δ = 80,5 ppm), et trois de
type sp 3 non oxygénés.
v Un carbone quaternaire éthylénique à δ = 144,2 ppm.

La présence de ce carbone quaternaire éthylénique et celle du –CH éthylénique précédent


orientent vers l’existence d’une double liaison éthylénique dans cette molécule.
v Six carbones quaternaires hybridés sp3 et tous non oxygénés.

Ces données additionnées au nombre de –CH précédemment décrits et à la valeur des


déplacements chimiques du –CH éthylénique et du carbone quaternaire éthylénique orientent
vers un squelette de type oléane possédant une double liaison en C12-C13. Suite à ces données le
–CH oxygéné est attribuable au C-3 du squelette triterpénique.
v Un –CH2 oxygéné à δ = 69,7 ppm corrélant sur le spectre HSQC (Spectre n° IV-1-A2-2)
avec le système AB à δ = 3,55 et 3,21 ppm (J = 10,9 Hz) orientant vers l’oxygénation
d’un des méthyles du squelette triterpénique.

85
Spectre n° IV-1-A2-1: Spectre RMN 13C et DEPT 90&135 (125 MHz ; CDCl3 ; δ ppm)
du composé oK6-5

Spectre n° IV-1-A2-1: Spectre RMN 13C (étalé 20-65 ppm) du composé oK6-5

86
Spectre n°IV-1-A2-2: Spectre de l’expérience HSQC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5

L’examen des spectres de l’expérience HMBC (Spectre n° IV-1-A2-3) et (Spectre n° IV-1-


A2-3 bis) montre nettement :

v Une tache de corrélation entre le carbone C-3 et les méthyles dans la zone (0,89 – 0,86
ppm) et ne montre aucune corrélation avec le système AB ceci permet de déduire que le
C-23 et le C-24 sont des méthyles. Ces mêmes méthyles montrent des corrélations avec le
–CH à δ= 55,23 ppm, permettant ainsi la localisation de C-5. A son tour le C-5 montre
une corrélation nette avec le méthyle à δ = 0,96 ppm attribuable au C-25, lequel grâce à
sa corrélation avec le carbone à δ = 47,47 ppm permet la localisation de C-9.
v Une tache de corrélation entre le carbone quaternaire éthylénique à δ = 144,19 ppm et les
protons du méthyle à δ = 1,16 ppm permettant ainsi son attribution au C-27.

87
v Une tache de corrélation entre le proton éthylénique (δ =5,18 ppm) et le carbone
quaternaire à δ = 41,70 ppm attribuable au C-14, ce dernier noyau confirme par une tache
de corrélation l’attribution du C-27 et montre une autre corrélation avec le méthyle à
δ = 0,94 ppm qui ne peut être que le C-26.

Jusque là les atomes de carbones C-23, C-24, C-25, C-26 et C-27 sont sous forme de méthyles.
Le carbone du système AB correspondant au groupement –CH2-O ne montre aucune corrélation
avec les méthyles restants, cela exclut l’oxygénation du C-29 et du C-30, et placerait par
conséquent le groupement oxygéné en C - 28. Par ailleurs, le C-18 est aisément d’attribué
au carbone à δ = 42,32 ppm par déduction, vu que le C-3, le C-5 et le C-9 ont déjà été localisés.

Spectre n°IV-1-A2-3 : Spectre de l’expérience HMBC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5

88
Spectre n°IV-1-A2-3 bis : Spectre de l’expérience HMBC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5

89
Un réexamen du spectre HMBC montre une corrélation entre le carbone C-18 et un des
signaux du système AB (δ = 3,55 ppm), cette corrélation suppose que les protons donnant le
système AB sont portés par le C-28. Ce résultat est appuyé par une corrélation entre l’autre
signal du système AB (δ = 3,21 ppm) et un groupement –CH2 (δ = 21,98 ppm) du squelette
triterpénique, et une autre corrélation très nette des deux signaux du système AB avec un autre
groupement –CH2 (δ= 31,01 ppm). Ces deux groupements –CH2 sont attribuables en parfaite
confirmité avec les données de la littérature à C-16 et C-22 respectivement [3].

13
Le spectre RMN C (spectre n° IV-1-A2-1) montre la présence d’un carbonyle à
δ = 173,68 ppm signifiant la présence d’une fonction ester dans cette molécule.
Sur le spectre HMBC (spectre n° IV-1-A2-3) on relève une corrélation entre le proton
en C-3 (δ = 80,52 ppm ) et le carbone du carbonyle, indiquant ainsi la présence d’une fonction
ester en C-3, d’où la structure partielle de la molécule :

CH2R'

ROCO

Le spectre SMIE (spectre n° IV-1-A2-4) montre un ion à 662,57 (2,05%), correspondant


à une formule brute C46H78O2. Cet ion ne peut correspondre au pic moléculaire car il ne
comporte que deux atomes d’oxygène au lieu des trois signalés (ester et CH2OH) et renferme
huit insaturations au lieu des sept attendues (triterpène pentacyclique comportant une double
liaison et une fonction ester). Comme il est de masse paire, cela suppose un réarrangement subit
par l’ion moléculaire avec perte d’une entité contenant un atome d’oxygène, qu’on peut supposer
être une molécule d’eau.
Cette étude mène à la formule brute totale C46H80O3. La perte d’une molécule d’eau, lors d’une
ionisation sous impact électronique en spectroscopie de masse, suppose la présence d’une

90
fonction alcool dans la molécule ce qui mène à un C-28 sous forme d’un CH2OH. Ainsi, il
devient aisé de déterminer le R de la structure partielle précédente soit R= C15H31.

Spectre n° IV-1-A2-4 : Spectre SMIE du composé oK6-5

13
L’étude approfondie des spectres RMN C (spectre n° IV-1-A2-1) et des séquences
DEPT montre que les atomes de carbone appartenant à cette chaîne (R) sont tous sous forme de
–CH2 à l’exception d’un groupement –CH3 à δ = 14,08 ppm, attribuable au C-16’ ce qui signifie
que R est une chaîne linéaire comportant quatorze –CH2, parmi lesquels, on note une corrélation
nette sur le spectre HMBC entre les protons du C-2’ et le C=O de l’ester. Ces protons corrèlent
également avec le carbone à δ = 25,15 ppm attribuable à C-3’et corrèlent également avec un des
–CH2 situés entre 29,61 et 29,15 ppm attribuable au C-4’. L’ensemble de ces données mène à la
structure ci après et confirme l’hydroxylation du C-28.

91
20
19 21
12
13 22
11 18
25 17
26 CH2OH
1
14 28
2 9 16
10 8 15
3 5 27
4 6 7
H3C-H2C-(H2C)12-H2C-OC-O

23 24

La présence de cette chaîne linéaire est appuyée en SMHRIE (spectre n°IV-1-A2-4) par :
v La perte successive de molécules d’éthylène après la perte de la molécule d’eau ;
m /z = 634,53 (4,84%) ; 606,50 (2,40%).
v La présence de l’ion à m/z = 425,34 (2,17%) correspondant à une rupture inductive avec
ionisation sur l’oxygène alcoolique de la fonction ester, ce mécanisme est justifié par le
réarrangement de cet ion avec perte de méthanol donnant l’ion à m/z = 393,32 (4,90%).
v La présence de l’ion à m/z = 406,33 (5,50%) correspondant au réarrangement de l’ion à
m/z = 662,57 (2,05%) avec perte de l’acide palmitique. Cet ion se fragmente à son tour en
perdant un radical méthyle pour donner l’ion à m/z = 391,31 (2,38%), témoignant ainsi de
la présence de groupement méthyle dans sa structure.
v L’ion caractéristique de cette chaîne est donné par le pic à m/z = 255,19 (2,60%)
correspondant à :
CH3-(CH2)14-COO ┐+

v Le pic de base de ce spectre soit m/z = 203,16 correspond à l’ion obtenu après
réarrangement rétro Diels-Alder relatif au cyclohexène du noyau triterpénique, suivi de la
rupture inductive C-17-C-28 connue pour les triterpènes. Le fait que cet ion soit à
m/z=203, c'est-à-dire perte du radical CH2-OH┐. confirme bien la position en C-28 du
groupe hydroxyle.
v La formation de l’ion à m /z = 216, s’explique par un réarrangement avec transfert d’un
hydrogène et perte d’une molécule d’eau comme indiquer sur le schéma IV-1-1

92
-CH
-CH
-CH
CH

CH2OH

+ 1è

CH2OH
CH2OH
m/z=234

Rupture inductive CH2-O-H

m/z=234
m/z=203
Transfert de H

Réarrangement
CH2 CH2-OH2

-H2O
m/z=234
m/z=216

SCHEMA VI-I : Fragmentation de la molécule

93
L’orientation β de la chaîne ester en C-3 repose sur la biogenèse des triterpènes et les
valeurs des constantes de couplages (J = 8,7 Hz ; J = 7,0 Hz) entre H-3α, H-2β et H-3α, H-
2α respectivement [2 ]. La stéréochimie des autres centres chiraux découle des résultats de la
littérature en relation avec la biogenèse de cette classe de substances naturelles. D’où la structure
finale suivante :

19 20 21
12
13 18 22
11
25 26 17
1 CH2OH
14 28
16
2 9
10 8 15
3 27
4 5 7
H3C-H2C-(H2C)12-H2C-OC-O
6
23 24

Cette molécule est connue sous le nom de :


28-Hydroxy Olean-12 ène 3β palmitate ou 28-Hydroxy Olean-12ène 3β Hexadecanoate ou
Erythrodiol 3 palmitate [4, 5].

94
L’ensemble des données de spectroscopie RMN sont reportées dans les tableaux : IV-1A2-a et
IV-1A2-b.
Tableau IV-1A2-a Données de la RMN 13C et des séquences DEPT (90 et 135)
C δ(ppm) DEPT 90/ DEPT 135
C-1 37,73 CH2
C-2 25,87 CH2
C-3 80,52 CH
C-4 38,24 C
C-5 55,23 CH
C-6 18,21 CH2
C-7 32,49 CH2
C-8 39,78 C
C-9 47,47 CH
C-10 36,80 C
C-11 23,56 CH2
C-12 122,27 CH
C-13 144,19 C
C-14 41,70 C
C-15 25,81 CH2
C-16 21,98 CH2
C-17 36,91 C
C-18 42,32 CH
C-19 46,40 CH2
C-20 30,92 C
C-21 34,06 CH2
C-22 31,01 CH2
C-23 28,02 CH3
C-24 16,72 CH3
C-25 15,53 CH3
C-26 16,72 CH3
C-27 25,81 CH3
C-28 69,70 CH2
C-29 33,15 CH3
C-30 23,56 CH3
C-1’ 173,68 C
C-2’ 34,84 CH2
C-3’ 25,15 CH2
6 –CH2 de la chaîne 29,56-29,15
C-13’ 31,88 CH2
C-14’ 31,88 CH2
C-15’ 22,65 CH2
C-16’ 14,08 CH3

95
Tableau IV-1-A2-b Données de la RMN 1H du composé oK6-5

Protons δ(ppm) Intégration Multiplicité J (Hz)


H-3 4,49 1H dd 8,7 ; 7,0
H-12 5,18 1H t 3,5
H-28 3,55 1H d 11,0
H-28’ 3,21 1H d 11,0
CH3(27) 1,16 3H s -
CH3(25) 0,96 3H s -
CH3(26) 0 ,94 3H s -
CH3(29) 0,88 3H s -
3CH3 0,87 ; 0,87 ; 0,86. 9H s -

Spectre n° IV-1-A2-5 : Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5

96
Spectre n° VI-1-A2-5: Spectre RMN 1H étalé de 0,8 à 2,4 ppm du composé oK6-5

Spectre n° VI-1-A2-5: Spectre RMN 1H étalé 3,5 à 7,0 ppm du composé oK6-5

97
IV-1-A3 LE COMPOSE 3 : ok9-3-8:

La RMN 1H (spectre n° IV-1-A3-1) montre la présence de :

v Deux –CH3 équivalents résonant sous forme de doublet à δ = 1,9 ppm, J = 6,8 Hz
v Deux autres doublets d’intégration 3H chacun représentant 2 –CH3 à δ = 1,89 et 1,87
ppm J = 6,6 et 5,8 Hz respectivement.
v Un singulet à δ = 2,70 ppm, représentant un –CH3.
v Un doublet d’intégration 2H à δ = 5,18 ppm, J = 6,9 Hz attribuable à 1 –CH2 oxygéné.
v Un triplet large d’intégration 1H à δ = 6,44 ppm, J = 6,9 Hz attrbuable à un proton
éthylénique.

Spectre n° IV-1-A3-1: Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8

98
Spectre n° IV-1-A3-1: Spectre RMN 1H étalé de 1,7 à 3,1 ppm du composé oK9-3-8

Spectre n° IV- 1-A3-1: Spectre RMN 1H étalé de 5,1 à 6,5 ppm du composé oK9-3-8

99
La RMN 13C (spectre n° IV-1-A3-2) confirme ces données en montrant la présence de :
v Trois groupements –CH de type SP3 et qui ne peuvent être que ceux en interaction de
couplage vicinal avec les –CH3 cités plus haut.
v Un –CH éthylénique à δ = 123,07 ppm
v Un carbone éthylénique quaternaire à δ = 139,98 ppm, qui est en faveur de la présence
d’une double liaison dans cette molécule.
v Neuf groupements –CH2 de type SP3 et non oxygénés.

Spectre n° IV- 1-A3-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8

Un décompte de l’ensemble des atomes engagés dans ces groupements mène à la formule
brute partielle C20H39O. Comme seul un atome de carbone est oxygéné dans cette structure, ceci
implique la présence d’un groupement hydroxyle dans cette molécule d’où la formule brute
totale C20H40O. Ces données convergent vers un composé linéaire en C-20. Le nombre de
groupements –CH3 oriente vers une chaîne de type diterpène soit une chaîne issue du
géranylgéraniol dont la formule est représentée comme suit:
18 19 20
17

13 9 5 1

15 11 7 3
OH
14 12 10 8 6 4 2
16

100
Cette molécule représente le diterpène parent des autres diterpènes linéaires et cycliques.
En effet le géranylgéraniol renferme dans sa chaîne quatre doubles liaisons (C2-C3, C6-C7, C10-
C11, et C14-C15). Dans le cas de notre molécule, on remarque la réduction de trois doubles
liaisons et le maintient d’une seule.

L’examen du spectre COSY 1H-1H ( spectre n° IV-1-A3-3) montre une corrélation entre
le proton éthylénique et les protons du groupement –CH2-OH ce qui conforte le maintient de la
double liaison C2-C3 et permet d’écrire la portion de molécule suivante :

R'

R OH

Spectre n° IV- 1-A3-3 : Spectre COSY 1H-1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé ok9-3-8.

101
L’examen du spectre de l’expérience HMBC (spectre n°IV-1-A3-4) permet de confirmer
R’ grâce à la corrélation entre les protons du groupement méthyle porté par le carbone à
δ = 16,05 ppm et les deux carbones éthyléniques d’où R’ = CH3. Par ailleurs les protons du
signal à δ = 3,03 ppm d’intégration 2H correspondant à un CH2 spectres HSQC (spectre n° IV-1-
A3-5) et DEPT 135 (spectre n°IV-1-A3-2) montrent des corrélations avec les deux carbones
éthyléniques sur le spectre HMBC, confirmant ainsi son appartenance aux molécules ayant
comme précurseur le géranylgéraniol apparentées aux métabolismes géranylgéraniol
pyrophosphate. Cette constatation et les précédentes permettent d’arriver à la portion de
molécule suivante :

OH

Spectre n° IV- 1-A3-4 : Spectre HMBC (500 MHz ; CDCl3, δ ppm) du composé oK9-3-8

102
Spectre n° IV- 1-A3-5 : Spectre HSQC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8

En tenant compte de toutes les données nous arrivons à la structure suivante :

18 19 20
17

13 9 5 1

15 11 7 3
OH
14 12 10 8 6 4 2
16

Cette molécule est connue sous le nom de phytol [6,7].

103
L’examen du spectre SMIE (spectre n° IV-1-A3-6) donne un pic de base à m /z = 218
correspondant ainsi à la perte d’une molécule d’eau, d’une molécule d’hydrogène, d’une
molécule de butène, et d’une molécule d’hydrogène. D’autre part ce spectre montre des
fragmentations correspondantes à la chaîne hydrocarbonée, notamment les signaux à m/z = 57
et 55.

Spectre n° IV- 1-A3-5 : Spectre de masse SMIE du composé oK9-3-8

Les résultats de la RMN 1H sont regroupés dans le tableau IV-1-A3-a

Tableau IV-1-A3-a Résultats de la RMN 1H du composé oK9-3-8

Protons δ (ppm)
C=CH-CH2 6,44 1H (t) J = 6,9 Hz
CH2-OH 5,18 2H (d) J = 6,9 Hz
CH2-C=C 3,02 2H (t l.) J = 7,5 Hz
CH3-C=C 2,70 3H s
CH(CH3)2 1,91 6H (d) J = 6,8 Hz
CH3-CH 1,89 3H (d) J = 6,6 Hz
CH3-CH 1,87 3H (d) J = 5,8 Hz

104
13
Les résultats de la RMN C et ses séquences DEPT (90, 135) sont regroupés dans le
tableau IV-1-A3-b

Tableau IV-1-A3-b Résultats de la RMN 13C et ses séquences DEPT (90, 135)

Carbones δ (ppm) DEPT 90 DEPT 135


C-3 139,98 - C
C-2 123,07 CH CH
C-1 59,23 - CH2
C-4 39,78 - CH2
C-14 39,27 - CH2
C-10 37,40 - CH2
C-8 37,33 - CH2
C-12 37,27 - CH2
C-6 36,58 - CH2
C-7 32,69 CH CH
C-11 32,60 CH CH
C-15 27,87 CH CH
C-5 25,05 - CH2
C-13 24,69 - CH2
C-9 24,37 - CH2
C-17 22,62 - CH3
C-16 22,52 - CH3
C-19 19,63 - CH3
C-18 19,63 - CH3
C-20 16,05 - CH3

105
IV-1-A4 LE COMPOSE 4 : ok13-1:

Le spectre de masse à haute résolution (spectre n°IV-1-A4-1) donne une masse exacte
m/z =256,1024 (100%) correspondante à une formule brute de C16H16O3 dont la masse calculée
est : 256,109945.

Spectre IV-I-A4-1 : Spectre SMIE du composé ok13-1

13
Le spectre RMN C et les spectres relatifs aux conséquences DEPT (spectre n°IV-1-A4-2)
confirment la présence de 16 atomes de carbones, parmi lesquels :
v un groupement –CH3 à δ =55,3 ppm relatif à un methoxyle.
v Deux groupements –CH2 hybridés sp 3 non oxygénés à δ = 24,5 et 29,9 ppm
v Six types de groupements –CH dont un hybridé sp3 oxygéné à δ = 77,2 ppm et cinq
aromatiques.
L’examen du spectre RMN proton (spectre n°IV-1-A4-3) montre la présence d’un noyau
aromatique para substitué ; Ce qui porte à sept le nombre de –CH aromatique dans cette
molécule.
v Cinq carbones quaternaires dont trois aromatiques oxygénés.
v Deux carbones aromatiques non oxygénés à δ =113,9 et 133,9 ppm.

106
Spectre IV-I-A4-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz ; CDCl3 ;δ ppm) du composé ok13-1

Spectre n° IV-I-A4-3 : Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-1

107
L’examen approfondi du spectre proton (spectre n°IV-1-A4-3) et du spectre relatif à
l’expérience cosy 1H-1 H (spectre n° IV-1-A4-4) montre qu’il existe dans cette molécule un
enchaînement CH2-CH2-CH-O-. En effet, ce spectre montre des corrélations entre les protons
du –CH2 à δ = 2,73 et 2,94 ppm représentant ainsi deux noyaux diastéreotopiques et les protons
du deuxième groupement –CH2 à δ = 2,08 et 2,14 ppm représentant également deux noyaux
diastéreotopiques. Ces derniers corrèlent avec le proton du groupement –CH oxygéné à δ = 4,98
ppm.

Spectre n° IV-I-A4-3 : Spectre RMN 1H étalé de 1,0 à 4 ,5 ppm du composé ok13-1

Spectre n° IV-I-A4-3: Spectre RMN 1H étalé de 6,4 à 7,4 ppm du composé ok13-1

108
Spectre n° IV-I-A4-4 : Spectre RMN COSY 1H-1H (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-1

Le spectre relatif à l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A4-5) montre une corrélation entre
les protons du groupement –CH oxygéné et le carbone quaternaire aromatique à δ = 133,9 ppm,
lequel corrèle avec les deux protons magnétiquement équivalents résonants à δ = 6,85 ppm sous
forme d’un doublet (J = 8,9 Hz) du noyau aromatique para substitué.

Ce spectre montre également une corrélation entre les deux protons du groupement –CH2
à δ =2,73 et 2,94 ppm et le carbone quaternaire aromatique à δ = 113,9 ppm. Ce dernier carbone
montre une corrélation avec les deux protons à δ = 6,46 ppm (d, J = 2,6 Hz) et δ = 6,48 ppm
(dd, J = 8,0 ; 2,6 Hz) caractéristiques des protons H-8 et H-6 d’un flavonoide. La multiplicité de
H-6, laisse supposer la présence d’un proton en position C-5, par contre celle de H-8 prévoit
l’oxygénation attendue en C-7.

109
Spectre n° IV-I-A4-5 : Spectre de l’expérience HMBC du composé oK 13-1

L’ensemble de ces résultats oriente vers un squelette flavonique de type flavane, oxygénée en
13
C-7 et en C-4’. Comme les spectres proton et C révèlent la présence d’un méthoxyle, le
deuxième substituant ne peut être qu’un hydroxyle.

Un retour vers le spectre de l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A4-5) permet de localiser


à δ = 155,3 ppm le carbone C-4’ grâce à sa corrélation avec les protons H-2’ et H-6’. Ce carbone
ne présente aucune corrélation avec les protons du méthoxyle à δ= 3,88 ppm ce qui permet d’y
placer le groupement Hydroxyle. Par contre, le carbone à δ=159,0 ppm qui ne peut être que le
C-7 montre clairement cette corrélation d’où la méthoxylation de ce carbone.

L’ensemble de ces données mène à la structure suivante :


3' OH
2' 4'
8 1
H3CO O 5'
2 1'
7 6'

6 3
5 4

110
La stéréochimie du carbone asymétrique (C-2) est déduite d’une part de la biogenèse des
flavonoïdes qui impose une configuration (2S) aux flavanes non oxygénées en C-3 [8], et d’autre
part de la valeur des constantes de couplage. En effet, le signal de H-2 est sous forme d’un
doublet de doublet (J= 8,4 et 1,8 Hz). La valeur de 8,4 Hz entre H-2 et un des protons en C-3 est
en faveur d’une interaction axiale- axiale, d’où une orientation β pour H-2. Ce qui conduit à la
structure développée de cette molécule.

OH
H
H3CO O
2

Cette molécule est connue sous le nom 7-methoxy-4’-hydroxyflavane [9, 10].

13
Les résultats de la RMN C et les séquences DEPT (90, 135) sont regroupés dans le
tableau IV-1-A4-a

Tableau IV-1-A4-a : Résultats de la RMN 13C du composé oK13-1

Carbone δ(ppm) DEPT 135 DEPT 90


C2 77,6 CH CH
C3 29,9 CH2 -
C4 24,5 CH2 -
C5 129,9 CH CH
C6 107,4 CH CH
C7 159,0 C -
C8 101,5 CH CH
C9 155,8 C -
C10 113,9 C -
C1’ 133,8 C -
C2’+C6’ 127,6 CH CH
C3’+C5’ 115,3 CH CH
C4’ 155,3 C -
OMe 55,3 OMe -

111
L’ensemble de tous les résultats de la RMN 1H et l’expérience bidimensionnelle (COSY) sont
regroupés dans le tableau IV-1-A4-b

Tableau IV-1-A4-b : Résultats de la RMN 1H et l’expérience COSY du


composé ok13-1

Proton δ(ppm) COSY


H2 (ax) 4,98 1H dd (J = 8,4 ; 1,8 Hz) H3
H3 (ax) 2,08 1H m H3 (eq), H2, H4
H3 (eq) 2,14 1H m H 3 (ax), H2, H4
H4 (ax) 2,94 1H ddd (J = 16,2 ; 10,8 ; 5,1 Hz) H4 (eq) , H3
H4(eq) 2,73 1H ddd (J = 16,2 ; 5,7 ; 5,6 Hz) H4 (ax); H3
H5 6,84 1H d (J = 8,0Hz) H6
H6 6,48 1H dd (J = 8,0 ; 2,6Hz) H5, H8
H8 6,46 1H d (J = 2,6 Hz) H6
H3’-H5’ 6,85 2H d (J = 8,9 Hz) H6’, H2’
H2’-H6’ 7,30 2H d (J = 8,9 Hz) H3’, H5’
OMe 3,88 3H s -

112
IV-1-A5 LE COMPOSE 5 : ok13-2:

Le spectre SMIE (spectre n°IV-1-A5-1) montre un pic moléculaire à m /z = 442


correspondant à la formule brute C30H50O2 soit une molécule à six insaturations. Ces données
nous ont incités à réaliser le test de LIEBERMANN & BUCHARD relatif à la mise en évidence
des stérols et des triterpènes. En effet, En effet, ce test a révélé la présence d’un triterpène.

Spectre IV-I-A5-1 : Spectre SMIE du composé oK13-2

L’examen des spectres RMN 13C et des séquences DEPT (spectre n° IV-1-A5-2) montre
la présence d’un –CH éthylénique et d’un carbone éthylénique quaternaire, ce qui prévoit une
double liaison dans cette molécule. Par ailleurs ces spectres montrent que tous les autres atomes
de carbone sont hybridés sp 3. Ces données sont en faveur d’un triterpène pentacyclique.

113
Spectre IV-I-A5-2 : spectre de RMN 13C (125 MHz, CDCL3 ; δ ppm) du composé oK13-2

L’examen approfondi du spectre de masse (spectre n° IV-1-A5-1) montre le pic de base à


m/z = 406 correspondant à M+. – 36 soit la perte de deux molécules d’eau indiquant ainsi la
présence de deux groupements hydroxyles dans la molécule.

L’examen du spectre RMN1H (spectre n°IV-1-A5-3) montre la présence de sept


groupements méthyles sous forme de singulet et d’un système AB à δ = 3,07 et 3,51 ppm (J = 11
Hz) correspondant à un groupement –CH2 voisin à un atome d’oxygène (vu la valeur de son
déplacement chimique), ce qui prévoit l’oxygénation d’un groupement –CH3, soit la présence
d’un –CH2OH dans cette molécule porté par un carbone quaternaire.

114
Spectre IV-I-A5-3 : Spectre de RMN 1H (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2

Spectre IV-I-A5-3 : Spectre de RMN 1H étalé de 0,6 à 2,4 ppm du composé ok13-2

115
L’ensemble de ces données oriente vers un squelette triterpénique pentacyclique à huit
groupements méthyles portés par des carbones quaternaires. Ce squelette est par conséquent de
type Oléane.

Sur le spectre RMN1H (spectre n° IV-1-A5-3) on relève :


v La présence d’un signal à δ = 3 ,14 ppm d’intégration 1H sous forme d’un doublet de
doublets (J = 11,0 et 5,2 Hz) correspondant à un proton porté par un carbone oxygéné
attribuable à H-3. Vu la valeur des constantes de couplage J = 5,2 Hz et J = 11,0 Hz, il
est clair que la première correspond à une interaction vicinale axiale-équatoriale, et la
seconde à une interaction vicinale axiale-axiale. Ce qui place ce proton (H-3) en position
axiale soit α. En conséquence, le substituant oxygéné qui ne peut être d’ailleurs, qu’un
hydroxyle (vu les résultats de la spectrométrie de masse et le nombre d’atomes de
carbone) admet une orientation équatoriale soit β.

v La présence d’un signal d’intégration 1H à δ = 5,14 ppm sous f orme d’un triplet
(J = 3,5 Hz), ce proton corrèle sur le spectre de l’expérience HSQC (spectre n° IV-1-A5-
4) avec le carbone à δ = 121,7 ppm. Ce dernier ne peut être que le –CH éthylénique
signalé plus haut formant la double liaison avec le carbone quaternaire éthylénique
également signalé plus haut et dont le déplacement chimique est égal à 143,8 ppm. Ces
valeurs des déplacements sont caractéristiques de la position de la double liaison en C12-
C13 des oléanes [11].

116
Spectre IV-I-A5-4 : Spectre HSQC (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2
Ainsi toutes ces données sont en faveur d’une Oléane portant une double liaison C12-C13,
dans lequel un des huit méthyles est sous forme d’un groupement –CH2-OH.

Le spectre de l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A5-5) ne montre aucune corrélation


entre les protons des méthyles et le carbone du groupement –CH2OH à δ = 68,4 ppm
(reconnaissable par sa corrélation avec le système AB dans le spectre HSQC spectre n° IV-1-
A5-4). Ceci exclu la possibilité de l’hydroxylation des carbones C23, C24, C29, C30.

Spectre IV-I-A5-5 : spectre HMBC (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2

Les résultats de la bibliographie [11, 12] montrent que les atomes de carbone des
méthyles C24, C25, C26 sont les plus blindés et que leurs déplacements chimiques ne dépassent
pas 17 ppm. Par contre les atomes de carbone des méthyles C27, C28, C30, C23 et le C29 sont les
plus déblindés. Pour notre part nous avons déjà exclu le C23, C24, C29, C30, et comme le spectre
RMN 13C (spectre n° IV-1-A5-2 ) de ce composé montre la présence de trois méthyles résonant
aux champs forts (< à 17 ppm) ceci permet d’exclure encore le C25 et le C26. Il ne nous reste plus
que la possibilité de l’hydroxylation du C27 et du C28.

117
Le spectre de l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A5-5) montre une corrélation entre le
carbone éthylénique quaternaire soit le C13 et les protons d’un des groupements méthyles qui ne
peut être que le C27, ceci suppose que ce dernier est toujours sous forme de –CH3 et permet d’en
déduire que le groupement –OH est sur le C28. Ceci est appuyé par la corrélation des protons du
système AB avec le proton H-18 dont l’identification est établie sur la base de la corrélation de
C-18 avec le proton éthylénique. D’où la structure développée suivante :

29
30

19 20 21
12
13 18 22
11 17
25
26 CH2OH
1 14 28
16
2 9
10 8 15
3 27
4 5 7
OH 6
24
23

Cette molécule est connue dans la littérature sous le nom de :


Erythrodiol (3β, 28-Dihydroxyolean-12-ène) [13-15].

118
Tableau n° IV-1-A5-a : Résultats de la RMN 13C et DEPT (90 et 135) du
composé oK13-2
Carbone δ(ppm) DEPT 135 DEPT 90
C1 38,19 CH2 -
C2 26,11 CH2 -
C3 78,05 CH CH
C4 C -
C5 54,78 CH CH
C6 17,78 CH2 -
C7 32,04 CH2 -
C8 C -
C9 47,11 CH CH
C10 36,33 C -
C11 22,74 CH2 -
C12 121,70 CH CH
C13 143,82 C -
C14 41,99 C -
C15 24,88 CH2 -
C16 21,20 CH2 -
C17 36,33 C -
C18 41,99 CH CH
C19 45,99 CH2 -
C20 30,52 C -
C21 33,57 CH2 -
C22 30,52 CH2 -
C23 27,26 CH3 -
C24 14,86 CH3 -
C25 14,72 CH3 -
C26 15,87 CH3 -
C27 25,20 CH3 -
C28 68,36 CH2 -
C29 32,38 CH3 -
C30 22,94 CH3 -

Les données spectroscopiques de la RMN 1H sont reportées dans le tableau. VI-1-A5-b

Tableau VI-1-A5-b: Résultats de la RMN 1H du composé ok13-2


Proton δ (ppm) Intégration Multiplicité J (Hz)
H-3(eq) 3,14 1H dd 11,0 ; 5,2
H-12 5,14 1H t 3,5
H-28 3,51 1H d 11,0
H-28’ 3 ,07 1H d 11,0
CH3 1,13 3H s /
6xCH3 0,94 ; 0,93 ; 0,90 ; 0,85 ; 0,84 ; 0,74 18H s /

119
IV-1-A6 LE COMPOSE 6 : ok17-5:

La fluorescence noire violette de ce composé sous lumière de Wood est caractéristique d’une
flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
Le comportement chromatographique indiqué par les valeurs du Rf :
v 0,19 dans le système Toluène / Méthyléthylcétone / Méthanol (4 :3 :3),
v 0,31 dans le système Eau / Méthanol / Méthyléthylcétone /Acétylacétone (13 :3 :3 :1),
indique qu’il s’agit d’un hétéroside.

L’étude de la série spectrale UV (spectre n° IV-1-A6-1) permet de dégager les points suivants :

v Le maximum d’absorption de la bande I à 365 nm dans le spectre enregistré dans le


méthanol orientant vers un flavonoïde de type flavonol substitué en 3.
v L’addition de NaOH provoquant un déplacement bathochrome de la bande I (Δλ
= + 41 nm) avec augmentation de l’intensité lumineuse par rapport au spectre enregistré
dans le MeOH révèle la présence d’un OH libre en position 4’, sur le même spectre,
l’apparition d’une nouvelle bande à 334 nm est révélatrice de la présence d’un OH libre
en position 7.
v L’addition de NaOAc provoquant un déplacement bathochrome de la bande II
(Δλ = +10 nm) par rapport au spectre MeOH confirme l’existence d’un OH libre en
position 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande I enregistré dans le milieu (AlCl3 + HCl)
comparativement à celui enregistré dans le méthanol (Δλ = + 37 nm) indique la présence
d’un OH libre en 5.
v Le déplacement hypsochrome de la bande I enregistré en comparant les spectres AlCl3 et
AlCl3 + HCl, montre l’existence d’un système ortho dihydroxyle sur le cycle B, cette
hypothèse est confirmée par l’effet bathochrome (Δλ = + 18 nm) de la même bande dans
NaOAc + H3BO3 par rapport au spectre dans le méthanol.

120
0,5
0,5
MeOH
+MeOH
+NaOH
+5mn
Absorbtion

Absorbtion
0,0
200 250 300 350 400 450
0,0
Longueur d'onde(nm) 200 250 300 350 400 450

Longueur d'onde(nm)

0,5 0,5
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
0,4 +HCL
+H3BO3

0,3
Absorbtion

Absorbtion

0,2

0,1

0,0 0,0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450

Longueur d'onde(nm) Longueur d'onde(nm)

Spectre n° IV-1-A6-1 : Série spectrale UV du composé ok17-5

121
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-A6-a.

Tableau IV-1-A6-a.: Données de la série spectrale UV du composé ok17-5

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 365 / 260 flavonol

OH libre en 4’
+ NaOH 406 334 273
OH libre en 7

+AlCl3 422 / 274 OH libre en 5


Existence de ortho
di-OH sur le cycle B
+AlCl3/HCl 402 361 270

+NaOAc 399 323 270 OH libre en 7

Existence de ortho
+NaOAC/H3BO3 383 / 264
di-OH sur le cycle B

Spectre stable avec NaOH après 5 mn

Ces données permettent la proposition de la structure partielle suivante :

OH
R3 OH
R2
HO O
R4
R5
R1 OR
OH O

avec R, R1, R2, R3, R4 et R5 différents de OH.

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-A6-2) montre:

v Un singulet large d’intégration 1H à δ = 7,71 ppm attribuable à H-2’.


v Un doublet large d’intégration 1H à δ = 7,58 ppm (J = 8,4 Hz) attribuable à H-6’.

122
v Un doublet d’intégration 1H à δ = 6,86 ppm (J = 8,4 Hz) attribuable à H-5’. L’ensemble
de ces trois signaux confirme la disubstitution du noyau B et mène à R3= R4 = R5=H.
v Deux signaux sous forme de deux singulets large d’intégration 1H chacun, le premier à
δ = 6,39 ppm et le second à δ = 6,20 ppm attribuables à H-8 et H-6 respectivement.
v Enfin, un signal sous forme d’un doublet d’intégration 1H à δ = 5,24 ppm (J= 7,5 Hz).
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’) et dans l’intervalle 3.71-3.22 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.

Spectre n° IV-1-A6-2 : Spectre RMN 1H (300 MHz, CD3OD) du


composé ok17-5

123
L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-A6-b.

Tableau IV-1-A6-b : Données de la RMN 1H:

Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7.71 1H s (large) H-2’
7.58 1H d (8,4) H-6’
6.86 1H d(8,4) H-5’
6.39 1H s (large) H-8
6.20 1H s (large) H-6
5.24 1H d(7,5) H-1’’

v L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose comme sucre identifié par co-
chromatographie avec un échantillon authentique.
v L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV (365 nm) indiquant
l’obtention d’un flavonol, ce qui confirme une jonction sucre aglycone en
position 3 et permet l’attribution de R à un groupement glucosyle, d’où la structure
suivante.

3’, 4’, 5, 7-tetrahydroxy-3-O-glucosylflavone (quecétine 3-glucoside) connue sous le


nom de Quercétrine. [16]

OH

3'
2' OH
OH 8 1 4'
O
7 2
5'
6'
6 3
Oglu
5
OH
O

124
IV-1-B PRODUITS ISOLES DE LA PHASE N-BUTANOL

IV-1-B1 LE COMPOSE 1 : ob3-1


L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B1-1) montre :
v Un singulet d’intégration 1H à δ = 8,10 ppm attribuable à H-2, caractérisant la
structure d’une isoflavone.
v Deux doublets d’intégration 1H chacun, le premier à δ = 6,30 ppm (J = 2,2 Hz)
attribuable à H-8, le second à δ = 6,20 ppm (J = 2,2 Hz) attribuable à H-6 montrant
ainsi la substitution des positions 5 et 7.
Deux doublets d’intégration 2H chacun, à δ = 6,85 ppm, et à δ = 7.35 ppm, (J =
8,8 Hz), attribuables à H-3’, H-5’et H-2’, H-6’ respectivement indiquant ainsi une
oxygénation du cycle B en position 4’. L’absence d’autres signaux sur le spectre RMN
1
H laisse supposer la présence d’un OH libre en position 4’

Spectre N° IV-1-B1-1 : RMN 1H (250 MHz, CD3OD, δ ppm) du composé ob3-1


H-2

H-3’ ; H-5’ H-8 H-6


H-2’ ; H-6’

Spectre N° IV-1-B1-1 : RMN 1H étalé de 6,25 à 8,25 ppm du composé ob3-1

Les données relatives à la RMN 1H sont reportées dans le tableau IV-1-B1-a.

Tableau IV-1-B1-a : Données de la spectroscopie RMN 1H du composé ob3-1

Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
8,10 1H s H-2
7,35 2H d (8,8) H-2’ ; H-6’
6,85 2H d (8,8) H-3’ ; H-5’
6,30 1H d (2,2) H-8
6,20 1H d (2,2) H-6

126
En plus d’une fluorescence Orange sous lumière de Wood, les données de la série spectrale
UV (tableau IV-1-B1-b, spectre n° IV-1-B1-2) montrent :
v La bande I sous forme d’un épaulement à environ 323 nm confirmant le squelette de
type isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II enregistré après addition de AlCl3+HCl
comparativement à celui enregistré dans le méthanol confirme la présence d’un OH
libre en C-5 (Δλ ═ + 12 nm).
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc
(Δλ ═ +8 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 7.
v La stabilité avec le temps du spectre enregistré après addition de NaOH
comparativement à celui enregistré dans le MeOH laisse prévoir l’absence de système
ortho dihydroxylé sur le noyau B. Les données de la série spectrale UV sont reportées
da le tableau IV-1-B1-b.

Tableau IV-1-B1-b: Données de la série spectrale UV du composé ob3-1

Réactifs Bande I Bande II Autres


bandes
MeOH 323 Ep. 261 /

+ NaOH 321 Ep. 274 /

+ NaOH + 5 mn 321 Ep. 274 /

+AlCl3 374 273 306

+AlCl3/HCl 374 273 306

+NaOAc 328 Ep. 269 /

+NaOAC/H3BO3 322 Ep. 261 /

127
+MeOH +MeOH
+NaOH
1.5 1.5
+5 mn
Absorbance

Absorbance
1.0 1.0

0.5 0.5

0.0 0.0
250 300 350 400 450 250 300 350 400 450

Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

+MeOH +MeOH
+NaOAc +AlCl3
+H3BO3
+HCl
Absorbance

Absorbance

1 1

0 0
250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

Spectre n° IV-1-B1-2: Série spectrale UV du composé ob3-1

128
Les données de la RMN 1H est celles de la série spectrale UV mènent à la structure suivante :

HO O

OH O
OH

Cette molécule est connue sous le nom de Génisteine [17, 18].


Cette structure est appuyée par l’étude du spectre de masse en mode d’ionisation sous
impact électronique (spectre n° IV-1-B1-3) qui montre un pic moléculaire à m/z = 270 [M]+.,
confirmant le squelette d’un flavonoïde de type aglycone de formule brute C15H10O5.
Ce spectre montre également un signal à m/z = 242 correspondant au réarrangement
+.
caractéristique des flavonoïdes, soit la perte d’un CO [M-28] et un signal à m/z =153
+
correspondant à la formation de l’ion [A1+H] , connu pour ce type de composé. La valeur 153
confirme bien un cycle A dihydroxylé.

HO O

OH O
OH

Spectre n° IV-1-B1-3 : Spectre SMIE du composé ob3-1


129
.IV-1-B2 LE COMPOSE 2: ob 3-2-2

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B2-1) montre la présence des signaux


caractéristiques d’un squelette de type isoflavone qu’on peut identifier par :
v Un singulet d’intégration 1H à δ = 8,0 ppm attribuable à H-2,
v Deux doublets d’intégration 2H chacun, le premier à δ = 7,35 ppm, le second à
δ = 6,83 ppm avec une constante de couplage J = 8,9 Hz attribuables à H-2’, H-6’et
H-3’, H-5’ respectivement, montrant ainsi une substitution para du cycle B.
v Deux doublets d’intégration 1H chacun, le premier à δ = 6,26 ppm et le second à
δ = 6,16 ppm montrant un couplage méta (J =2,0 Hz), attribuables à H-8 et H-6
respectivement indiquant ainsi la disubstitution du cycle A dans les positions 5 et 7.
Un doublet partiellement recouvert par le signal de l’eau à δ = 4,78 ppm d’intégration
1H caractéristique du proton anomérique (H-1’’) d’un sucre. Les autres signaux des protons
du sucre se trouvent dans l’intervalle 3,65 -3,47ppm.

H-3'
H-2' H-5’ H-1’’
H-2 H-6’
H-8
H-6

Spectre n° IV-1-B2-1 : Spectre RMN 1H (500 MHz, CD3OD, δ ppm) du composé ob3-2-2

130
Les données relatives à la RMN 1H de ce composé sont reportées dans le tableau IV-1-B2- a.

Tableau IV-1-B2- a: Données de la spectroscopie RMN 1H du composé


ob3-2-2

Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
8,00 1H s H-2
7,35 2H d (8,9) H-2’ ; H-6’
6,83 2H d (8,9) H-3’ ; H-5’
6,26 1H d (2) H-8
6,16 1H d (2) H-6
4.78 1H d H-1’’

Cette structure est complétée par l’étude de la série spectrale UV, (tableau IV- 1-B2-b.,
spectre n° IV-1-B2-2), de laquelle on peut tirer les indications suivantes :
v Le spectre enregistré dans le méthanol montre deux bandes d’absorption, une
bande II à 263 nm et une bande I à 340 nm sous forme d’un épaulement confirmant
la structure d’une isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc
(Δλ ═ +9 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de AlCl3+HCl
(Δλ ═ +10 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 5.

Les données relatives à la série spectrale UV du composé ob 3-2-2 sont rassemblées dans le
tableau IV- 1-B2-b.

131
Tableau IV-1-B2-b : Données de la série spectrale UV du composé ob3-2-2

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaires
bandes
MeOH 340Ep. / 263 isoflavone
+ NaOH 325Ep. / 275 /
+AlCl3 368 314 272 OH libre en 5
Pas de ortho di-OH sur le
+AlCl3/HCl 365 315 273 cycle B
+NaOAc 329Ep. / 272 OH libre en 7
+NaOAC/H3BO3 343Ep. / 262 /
Spectre stable avec NaOH après 5 mn

La combinaison des résultats de la spectroscopie RMN 1H et la série spectrale UV conduit à


positionner le sucre dont la nature glucosidique est déterminée par l’hydrolyse acide en
position 4’, Ce qui mène à la structure suivante :
4’-glucosylgenisteïne (sophoricoside) [19].

HO O

OH O
Oglu

132
0,25 0,25

MeOH +MeOH
+NaOH
0,20 0,20
+5mn

0,15 0,15
Absorbance

A b s o rb a n c e
0,10 0,10

0,05 0,05

0,00
0,00
200 250 300 350 400
200 250 300 350 400 450

Longueur d'onde(nm) Longueur d'onde(nm)

0,25 0,25
+MeOH
+MeOH +NAOAc
0,20
+ALCl3 0,20 +H3BO3
+HCL

0,15 0,15
Absorbtion

A b so rb tio n

0,10 0,10

0,05 0,05

0,00 0,00
200 250 300 350 400 200 250 300 350 400

Longueur d'onde(nm) Longueur d'onde(nm)

Spectre n° IV-1-B2-2: Série spectrale UV du composé ob 3-2-2

133
IV-1-B3 LE COMPOSE 3: ob11-3

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B3-1) montre :


v Un singulet d’intégration 1H à δ = 7,80 ppm caractéristique du H-2 d’un squelette de
type isoflavone.
v Deux doublets d’intégration 2H chacun, le premier à δ = 7,30 ppm, le second à
δ = 6,80 ppm avec une constante de couplage J = 8,7 Hz attribuables à H-2’, H-6’
et H-3’, H-5’ respectivement, montrant ainsi une substitution para du cycle B.
v Deux doublets d’intégration 1H chacun, à δ = 6,35 ppm et à δ = 6,30 ppm montrant
un couplage méta (J = 2,0 Hz), attribuables à H-8 et H-6 respectivement indiquant ainsi
la disubstitution du cycle A dans les positions 5 et 7.
v Un singulet d’intégration 3H à δ = 3,90 ppm révélant la présence d’un groupement
méthoxyle dans la molécule.

OCH3

H-2 H-2’
H-6’ H-3’
H-5’
H-8
H-6

Spectre n° IV-1-B3-1 : RMN 1H (250 MHz, CD 3OD, δ ppm) du composé ob11-3

134
Les données relatives à la RMN 1H de ce composé sont reportées dans le tableau IV-1-B3-a.

Tableau IV-1-B3-a : Données de la spectroscopie RMN 1H du composé ob11-3

Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
7, 80 1H s H-2
7,30 2H d (8,8) H-2’ ; H-6’
6,80 2H d (8,8) H-3’ ; H-5’
6,35 1H d (2,1) H-8
6,30 1H d (2,1) H-6
3.90 3H s OCH3

Cette structure est complétée par l’étude de la série spectrale UV, (tableau IV- 1-B3-b,
spectre n° IV-1-B3-2), qui donne les indications suivantes :
v Le spectre enregistré dans le méthanol montre deux bandes d’absorption, une
bande II à 257 nm et une bande I à 319 nm sous forme d’un épaulement confirmant la
structure d’une isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc (Δλ
═ +7 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la présence
d’un OH libre en position 7.
v Le spectre enregistré en présence de AlCl3+HCl ne montre aucun changement
sinificatif comparativement à celui enregistré dans le méthanol révélant ainsi la
présence d’un OR en position 5.

Les données relatives à la série spectrale UV du composé ob11-3 sont rassemblées dans le
tableau IV- 1-B3-b.

135
Tableau IV-1-B3-b : Données de la série spectrale UV du composé ob11-3.

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaires
bandes
MeOH 319Ep. / 257 isoflavone
+ NaOH 299Ep. / 267 /
+AlCl3 317Ep. / 256 OH libre en 5
Pas de ortho di-OH sur le
+AlCl3/HCl 322Ep. / 260 cycle B
+NaOAc 323Ep. / 264 OH libre en 7
+NaOAC/H3BO3 319Ep. / 255 /
Spectre stable avec NaOH après 5 mn

La combinaison des résultats de la spectroscopie RMN 1H et la série spectrale UV permet


de localiser le groupement méthoxyle en position 5 ce qui mène à la structure suivante

4’, 7 –dihydroxy-5-methoxyisoflavone (isoprunetine) [120].

HO O

OCH3 O
OH

136
ob113+MeOH
ob113+MeOH ob113+NaOH
ob113+NaOH+5mn

2 2
A b s o rb a n c e

A b so rb a n ce
1
1

0
200 250 300 350 400 0
200 250 300 350 400
Longueur d'ond (nm)
Longueur d'onde (nm)

ob113+MeOH fb113+MeOH
ob113+NaOAc fb113+AlCl3
ob113+H3BO3 fb113+HCl

2 2
A b s o ra b a n c e

A b s o rb a n c e

1 1

0 0
200 250 300 350 400 200 250 300 350 400
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

Spectre n° IV-1-B3-2: Série spectrale UV du composé ob11-3

137
IV-1-B4 LE COMPOSE 4 : ob 17-4-1

La fluorescence noire violette de ce composé sous lumière de Wood est caractéristique


d’une flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
Le comportement chromatographique indiqué par les valeurs du Rf :
v 0,28 dans le système Toluène / Méthyléthylcétone / Méthanol (4 :3 :3),
v 0,44 dans le système Eau / Méthanol / Méthyléthylcétone /Acétylacétone (13 :3 :3 :1),
indique qu’il s’agit d’un hétéroside.

L’étude de la série spectrale UV (spectre n° IV-1-B4-1) indique :


v Le maximum d’absorption de la bande I à 358 nm dans le spectre enregistré dans le
méthanol montre qu’il s’agit d’un flavonoïde de type flavonol substitué en 3.
v L’addition de NaOH provoquant un déplacement bathochrome de la bande I
(Δλ = + 55 nm) avec augmentation de l’intensité lumineuse par rapport au spectre
enregistré dans le MeOH révèle la présence d’un OH libre en position 4 ´, sur le même
spectre, l’apparition d’une nouvelle bande à 319 nm est révélatrice de la présence d’un
OH libre en position 7.
v L’addition de NaOAc provoquant un déplacement bathochrome de la bande II
(Δλ=+5 nm) par rapport au spectre MeOH confirme l’existence d’un OH libre en
position 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande I enregistré dans le milieu (AlCl3 + HCl)
comparativement à celui enregistré dans le méthanol (Δλ = + 41 nm) indique la
présence d’un OH libre en 5.
v La stabilité de la bande I en comparant les spectres AlCl3 + HCl et AlCl3, laisse
prévoir l’absence d’un système ortho dihydroxylé sur le cycle B. Ces informations
laissent proposer la structure partielle suivante :

R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O

138
1 2

MeOH +Meoh
+NaOH
+5mn
A b s o rb a n c e

Absorbance
1

0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

1 1
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCl +H3BO3
A b s o rb a n c e

Absorbance

0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450

Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

Spectre n° IV-1-B4-1 : Série spectrale UV du composé ob17-4-1

139
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B4-a.

Tableau IV-1-B4-a.: Données de la série spectrale UV du composé


ob17-4-1

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 358 255 269 Flavonol-3 OR

OH libre en 4’
+ NaOH 413 319 272
OH libre en 7

+AlCl3 399 303 358 268 OH libre en 5


Pas de ortho di-OH
+AlCl3/HCl 399 301 357 268 sur le cycle B

+NaOAc 479 316 274 OH libre en 7


Pas de ortho di-OH
+NaOAC/H3BO3 357 / 266
sur le cycle B

Spectre stable avec NaOH après 5 mn

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B4-2) montre:


v Un singulet large d’intégration 1H à δ = 7,77 ppm attribuable à H-2’.
v Un doublet large d’intégration 1H également à δ = 7,55 ppm (J = 8,5 Hz) attribuable à
H-6’.
v Un doublet d’intégration 1H à δ = 6,75 ppm attribuable à H-5’ (J = 8,5 Hz).
L’ensemble de ces trois signaux oriente vers une disubstitution du noyau B.
v Deux signaux sous forme d’un singulet large d’intégration 1H chacun, le premier à δ =
6,30 ppm et le second à δ = 6,10 ppm attribuables à H-8 et H-6 respectivement
confirmant la substitution des positions 5 et 7.
v Un singulet d’intégration 3H à δ = 3,80 ppm indiquant la substitution de la molécule
par un groupement méthoxyle.
v Enfin, un signal sous forme d’un doublet d’intégration 1H à δ = 5,31 ppm (J= 9,3 Hz).
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’), dans l’intervalle 3.70-3.22 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.

140
Spectre n° IV-1-B4-2 : RMN 1H (500 MHz, CD 3OD, δ ppm)
du composé ob17-4-1

Spectre n° IV-1-B4-2 : RMN 1H étalé (3,2 à 4,1 ppm ) du composé ob17-4-1


141
L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-B4-b.

Tableau IV-1-B4-b : Données de la RMN 1H du composé ob17-4-1

Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7.90 1H s large H-2’
7.57 1H d large (8,5) H-6’
6.85 1H d (8,5) H-5’
6.30 1H s large H-8
6.11 1H S large H-6
3.94 3H s O-CH3
5.31 1H d (9,3) H-1’’

Les spectres RMN 1H étalé de 3,2 à 4,1 ppm (spectre n° IV-1-B-4-2) et RMN COSY (1H-
1
H) (spectre n° VI-1-B4-3) permet d’attribuer les protons du sucre :
v A δ = 3.70 ppm un signal sous forme d’un doublet de doublet d’intégration 1H,

(J = 11,9 ; 2.1) attribuable à H-6’’ a.

v A δ = 3,55 ppm un signal sous forme d’un doublet de doublet d’intégration 1H,

(J = 11,9 ; 5.4) attribuable à H-6’’ b.

v Centré à δ = 3.44 ppm un signal sous forme d’un multiplet d’intégration 2H

attribuable à H-2’’, H-3’’.

v A δ = 3.32 ppm un signal sous forme d’un multiplet partiellement recouvert par le

signal du MeOH d’intégration 1H attribuable à H-6’’.

v A δ = 3.22 ppm un signal sous forme d’un multiplet d’intégration 1H attribuable à

H-5’’.

142
Ces données complètent la structure précédente et montrent que les substituants R1, R2,
R3, R5 et R6 sont des protons et que R et R4 sont un sucre et un groupement méthoxyle
respectivement.

Spectre n° IV-1-B4-3: RMN 2D (COSY, 500 MHz, CD3OD, δ ppm) du composé ob17-4-1

L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose comme sucre révélé par co-
chromatographie avec l’échantillon authentique.

L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV indiquant l’obtention d’un
flavonol, ce qui oriente vers une jonction sucre-aglycone en position 3 et permet l’attribution
de R au glucose par le biais d’un pont oxygène.

143
La série spectrale de l’aglycone montre l’inexistence du système ortho di-OH confirmant
ainsi l’attribution de R4 à un méthoxyle, ce qui permet de proposer la structure suivante :

4’, 5, 7-trihydroxy-3’-methoxy-3-O-glucosylflavone (isorhamnetine 3-glucoside) [21, 22].

OCH3
OH

HO O

Oglu
OH O

Cette structure est encore confirmée par le spectre de masse sous impact électronique
(SMIE) (spectre n°VI-1-B4-4) qui montre une masse exacte à 316,0947 correspondant à [M]+
d’intensité relative 97.9% donnant la formule brute C22H22O12 dont la masse calculée est
de 316,0947. Ce spectre montre également un pic de base à m/z = 301 correspondant à la perte
d’un groupement méthyle (-CH3) [M-15]+, un autre pic à m/z = 273 correspondant à la perte
d’un méthyle et d’une molécule CO [M-15-28]+ et enfin l’ion à m/z = 153 correspondant à
[A1+1]+ caractéristique à la fragmentation du squelette flavonique et témoignant d’un cycle A
dihydroxylé.

144
Spectre n°VI-1-B4-4: spectre SMIE du composé ob17-4-1

146
IV-1-B5 LE COMPOSE 5 : ob17-5

Après consultation des spectres RMN 1H et UV de ce composé nous avons constaté


une ressemblance avec le composé ok 17-5 (composé IV-I-A6) dont l’interprétation est
donnée precedement, nous avons alors procédé à une co chromatographie sur plaque de gel de
silice dans plusieurs systèmes pour les deux composés. Il s’est avéré que c’est bien le même
produit connu sous le nom de quercetrine et dont la structure est la suivante :

OH

OH

HO O

Oglu

OH O

Quercetrine

147
IV-1-B6 LE COMPOSE 6 : ob20F5-1

La fluorescence noire violette de ce composé sous lumière de Wood est caractéristique


d’une flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
L’étude de la série spectrale UV (spectre n° IV-1-B6-1) mène aux remarques :
v Le maximum d’absorption de la bande I à 361 nm dans le spectre enregistré dans le
méthanol indique qu’il s’agit d’un flavonoïde de type flavonol substitué en 3.
v L’addition de NaOH provoquant un déplacement bathochrome de la bande I (Δλ =
+ 61 nm) avec augmentation de l’intensité lumineuse par rapport au spectre enregistré
dans le MeOH indique la présence d’un OH libre en position 4’, sur le même spectre,
l’apparition d’une nouvelle bande à 334 nm est révélatrice de la présence d’un OH libre
en position 7.
v L’addition de NaOAc provoquant un déplacement bathochrome de la bande II (Δλ
= +10 nm) par rapport au spectre MeOH confirme l’hydroxyle libre en 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande I enregistré dans le milieu (AlCl3 + HCl)
comparativement à celui enregistré dans le méthanol (Δλ = + 56 nm) indique la présence
d’un OH libre en 5 et l’absence d’une oxygénation en 6.
v Pas de changement notable de la bande I en comparant les spectres AlCl3 + HCl et AlCl3,
ce qui laisse prévoir l’absence d’un système ortho dihydroxylé sur le cycle B, cette
hypothèse est confirmée par l’effet bathochrome faible (Δλ = + 12 nm) de la même
bande dans NaOAc + H3BO3 par rapport au spectre méthanol et exclut le système ortho
di-OH.

148
2,5 2
+MeOH
OB20F101+MeOH
+NaOH
2,0 +5mn

1,5

A bsorbtion
Absorbance

1,0

0,5

0
0,0 200 250 300 350 400 450
200 250 300 350 400
Longueur d'onde(nm)
Longueur d'onde (nm)

2 2

+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCL +H3BO3
Absorbtion
Absorbtion

1
1

0
0 200 250 300 350 400 450
200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde(nm)
Longueur d'onde(nm)

Spectre n° IV-1-B6-1 Série spectrale UV du composé ob20F5-1

149
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B6-a.

Tableau IV-1-B6-a.: Données de la série spectrale UV du composé ob20F5-1

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 361 257 307 271 Flavonol-3 OR

OH libre en 4’
+ NaOH 422 334 278
OH libre en 7

+AlCl3 417 307 367 276 OH libre en 5


Pas de ortho di-OH
sur le cycle B
+AlCl3/HCl 417. 309 361 279 Pas d’oxygénation
en 6.

+NaOAc 413 325 281 OH libre en 7


Pas de ortho di-OH
+NaOAC/H3BO3 373 256 276
sur le cycle B

Spectre stable avec NaOH après 5 mn

Ces données permettent la proposition de la structure partielle suivante :

R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O

avec R, R1, R2, R3, R4, R5 et R6 différents de OH.

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B6-2) montre:


v Un doublet d’intégration 1H à δ = 8,03 ppm attribuable à H-2’ (J = 2,2 Hz).
v Un doublet de doublet d’intégration 1H également à δ = 7,77 ppm (J = 8,8 et 2,2 Hz)
attribuable à H-6’.
v Un autre doublet d’intégration 1H à δ = 6,97 ppm attribuable à H-5’ (J = 8,8 Hz).
L’ensemble de ces trois signaux oriente vers une disubstitution du noyau B, donc R3, R5
et R6 sont des protons.
v Un signal sous forme d’un singulet d’intégration 1H à δ = 6,21 ppm attribuable à H-6.

150
v Deux singulets d’intégration 3H chacun, le premier à δ = 3,99 ppm et le second à δ =
3,94 ppm indiquant la substitution de la molécule par deux groupements méthoxyles.
v Enfin, un signal sous forme d’un doublet d’intégration 1H à δ = 5,29 ppm (J= 8,8 Hz).
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’), dans l’intervalle 3.90-3.20 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.

Spectre n° IV-1-B-6-2 : RMN 1H (250 MHz, CD3OD, δ ppm)


du composé ob20F5-1

151
L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-B6-b.

Tableau IV-1-B6-b: Données de la RMN 1H du composé ob20F5-1:

Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
8.03 1H d (2,2) H-2’
7.77 1H dd (8,8 ; 2,2) H-6’
6.97 1H d(8,8) H-5’
6.21 1H s H-6
3.99 3H s O-CH3
3.94 3H s O-CH3
5.29 1H d(8,8) H-1’’

Ces données complètent la structure précédente et montrent que les substituants R, R1 et R4


sont deux groupements méthoxyles et un sucre.
v L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose comme sucre révélé par co-
chromatographie avec l’échantillon authentique.
v L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV indiquant l’obtention d’un
flavonol, ce qui oriente vers une jonction sucre-aglycone en position 3 et permet
l’attribution de R au glucose.
v La série spectrale de l’aglycone montre l’inexistence du système ortho di-OH permettant
ainsi l’attribution de R4 à un méthoxyle. Le deuxième méthoxyle ne peut être attribué
qu’à R2, ce qui permet de proposer la structure suivante :
4’, 5, 7-trihydroxy-3’, 8-dimethoxy-3-O-glucosylflavone [23, 24].

OCH3
OH
OCH3
HO

Oglu
OH

152
IV-1-B7 LE COMPOSE 7 : ob20F7-1

La fluorescence noire violette sous lumière de Wood de ce composé est caractéristique d’une
flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
Le comportement chromatographique indiqué par les valeurs du Rf :
v 0,16 dans le système Toluène / Méthyléthylcétone / Méthanol (4 :3 :3),
v 0,58 dans le système Eau / Méthanol / Méthyléthylcétone /Acétylacétone
(13 :3 :3 :1), indique qu’il s’agit d’un hétéroside (dioside).

L’étude de la série spectrale UV (spectre n° IV-1-B7-1) mène aux remarques suivantes :


v Le maximum d’absorption de la bande I à 356 nm dans le spectre enregistré dans le
méthanol indique qu’il s’agit d’un flavonoïde de type flavonol substitué en 3.
v L’addition de NaOH provoquant un déplacement bathochrome de la bande I
(Δλ = + 59 nm) avec augmentation de l’intensité lumineuse par rapport au spectre
enregistré dans le MeOH indique la présence d’un OH libre en position 4’, sur le même
spectre, l’apparition d’une nouvelle bande à 320 nm est révélatrice de la présence d’un
OH libre en position 7.
v L’addition de NaOAc provoquant un déplacement bathochrome de la bande II
(Δλ = +5 nm) par rapport au spectre MeOH confirme l’hydroxyle libre en 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande I enregistré dans le milieu (AlCl3 + HCl)
comparativement à celui enregistré dans le méthanol (Δλ = + 42 nm) indique la présence
d’un OH libre en 5 et l’absence d’une oxygénation en 6.
v Le fait qu’il n’y est pas de changement notable de la bande I en comparant les spectres
AlCl3 + HCl et AlCl3 laisse prévoir l’absence d’un système ortho dihydroxylé sur le cycle
B. Cette hypothèse est confirmée par l’effet bathochrome faible (Δλ = + 2 nm) de la
même bande dans le milieu NaOAc + H3BO3 par rapport au spectre méthanol.

153
1 2

MeOH +Meoh
+NaOH
+5mn
A b s o rb a n c e

Absorbance
1

0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

1 1
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCl +H3BO3
A b so rb a n ce

Absorbance

0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450

Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)

Spectre n° IV-1-B7-1 : Série spectrale UV du composé ob20F7-1

154
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B7-a.

Tableau IV-1-B7-a.: Données de la série spectrale UV du composé OB20F7-1

Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 356 257 270 Flavonol-3 OR

OH libre en 4’
+ NaOH 415 320 275
OH libre en 7

+AlCl3 398 300-360. 267 OH libre en 5


Pas de ortho di-OH
+AlCl3/HCl 398. 299-356 267 sur le cycle B

+NaOAc 475 317 275 OH libre en 7


Pas de ortho di-OH
+NaOAC/H3BO3 358 - 269
sur le cycle B

Spectre stable avec NaOH après 5 mn

Ces données permettent la proposition de la structure partielle suivante :

R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O

avec R, R1, R2, R3, R4, R5 et R6 différents de OH.

L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-1-B7-2) montre:


v Un doublet (J = 2,0 Hz) d’intégration 1H à δ = 7,99 ppm attribuable à H-2’.
v Un doublet de doublet (J = 8,8 et 2,0 Hz) d’intégration 1H à δ = 7,72 ppm attribuable à
H-6’.
v Un doublet (J = 8,8 Hz) d’intégration 1H à δ = 6,94 ppm attribuable à H-5’

155
L’ensemble de ces trois signaux oriente vers une disubstitution du noyau B, donc R3, R5 et R6
sont des protons.
v Un signal sous forme d’un singulet d’intégration 1H à δ = 6,27 ppm attribuable à H-6.
v Deux singulets d’intégration 3H chacun, le premier à δ = 3,87 ppm et le second à
δ = 3,91 ppm indiquant la substitution de la molécule par deux groupements méthoxyles.
v Un signal sous forme d’un doublet (J= 8,8 Hz), d’intégration 1H à δ = 5,25 ppm
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’), dans l’intervalle 3.95-3.39 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.
v Un signal sous forme d’un singulet large, d’intégration 1H à δ = 4,52 ppm, attribuable au
proton anomérique d’un rhamnose. La nature de ce sucre est appuyé par la présence d’un
signal sous forme d’un doublet (J= 6,0 Hz), à δ = 1,07 ppm attribuable au méthyle du
rhamnose. Les déplacements chimiques, et les valeurs des constantes de couplage sont en
faveur d’un groupement rutinoside [8 ].

L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-B5-b.

Spectre n° IV-1-B-7-2 : RMN 1H (400 MHz, CD3OD, δ ppm)


du composé ob20F7-1

156
Tableau IV-1-B7-b: Données de la RMN 1H du composé OB20F7-1

Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7,99 1H d (2,0) H-2’
7.72 1H dd (8,8 ; 2,0) H-6’
6.94 1H d (8,8) H-5’
6.27 1H s H-6
3.87 3H s O-CH3
3.91 3H s O-CH3
5.25 1H d (8,8) H-1’’
4,52 1H s (large) H-1’’’
1,07 3H d (6,0) CH3

Ces données complètent la structure précédente et montrent que les substituants R, R1 et R4


sont deux groupements méthoxyles et un rutinosyle.
v L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose et le rhamnose comme sucres révélé
par co-chromatographie avec les échantillons authentiques.
v L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV indiquant l’obtention d’un
flavonol, ce qui oriente vers une jonction sucre-aglycone par le biais d’un pont oxygène
en position 3 et permet l’attribution de R à un groupement rutinosyle.
v La série spectrale de l’aglycone montre l’inexistence du système ortho di-OH permettant
ainsi l’attribution de R4 à un méthoxyle. Le deuxième méthoxyle ne peut être attribué
qu’à R2, ce qui permet de proposer la structure suivante :

4’, 5, 7-trihydroxy-3’, 8-dimethoxy-3-O-rhamnoglucosylflavone [25, 26].

OCH3
OH
OCH3
HO

OGlu Rham
OH

157
IV-1-B8 LE COMPOSE 8 : ob20F7-2

Après consultation des spectres RMN 1H et UV de ce composé nous avons constaté


une ressemblance avec le composé ob 17-4-1 (composé IV-I-B-4) dont l’interprétation est
donnée precedement, nous avons alors procédé à une co chromatographie sur plaque de gel de
silice et sur polyamide dans plusieurs systèmes pour les deux composés. Il s’est bien avéré
que c’est le même produit identifié sous le nom de isorhamnetine3-glucoside et dont la
structure est la suivante :

OCH3
OH

HO O

Oglu
OH O

isorhamnetine3-glucoside

158
IV-1-B9 LE COMPOSE 9 : ob20F7-3

Les spectres RMN 1H et UV de ce composé sont semblables à ceux du composé


ok17-5 (composéIV-I-A6), et ceux du composé ob17-5 (composé IV-I-B5) dont
l’interprétation est donnée precedement, nous avons alors procédé à une co chromatographie
sur plaque de gel de silice et sur polyamide dans plusieurs systèmes pour ces composés. Il
s’est avéré que c’est bien le même produit connu sous le nom de quercetrine et dont la
structure est la suivante :

OH

OH

HO O

Oglu

OH O

Quercetrine

159
IV-2 IDENTIFICATION DES PRODUITS ISOLES DE LA
PHASE CHLOROFORME DE HALOXYLON SCOPARIUM.

IV-2-1 LE COMPOSE 1 : H3-2-2

Le spectre de masse à haute résolution (SMHR) (spectre n°IV-2-1-1) du composé


H3-2-2 donne une masse exacte de l’ion moléculaire de = 414,3160 correspondant à la
formule brute C29H50O dont la masse calculée est de 414,31976, soit un composé à cinq
insaturations. Ces données nous ont incités à réaliser le test de LIEBERMANN & BUCHARD
relatif à la mise en évidence des stérols et des triterpènes. En effet, après addition de CHCl3
et d’une même quantité d’anhydride acétique à quelques milligrammes de ce produit, une
bonne agitation et addition de quelques gouttes d’acide sulfurique concentré, le mélange au
début incolore a viré brutalement au vert attestant la présence d’un stérol.

Ce spectre montre également la présence d’un ion à m/z = 396,3221 (63,89%)


correspondant au départ par réarrangement d’une molécule d’eau confirmant la présence
d’un groupement hydroxyle dans la molécule. Cet ion se fragmente à son tour pour donner un
pic à m/z = 381,3172 (21,22%) correspondant au départ d’un radical méthyle, ce qui est
largement attendu pour les stérols.

La structure stérol est appuyée par le signal à m/z = 273,2379 (17,96%) correspondant à
la perte de la chaîne latérale (C10H21) par l’ion moléculaire ce qui est connue pour les
stérols. Cette rupture est suivie par la perte d’une molécule d’eau, confirmant la présence de la
fonction alcool sur la partie polycyclique.

Les valeurs des ions caractéristiques des fragmentations du stérol sont résumées dans
le tableau IV-2-1-a:

Tableau IV-2-1-a : Données du SMHR

Fragment [M]+. [M-15]+ [M-18]+. [M-18-15]+ [M-C10H21]+


m/z 414 399 396 381 273,21
Int. Rel. (%) 100 26,99 63,89 21,22 17,96

160
Spectre n° IV-2-1-1 : spectre SMHR du composé H 3-2-2

161
L’examen du spectre RMN 1H de ce produit (spectre n°IV-2-1-2) dans CDCl3 montre :
v Un doublet large à δ = 5,35ppm d’intégration 1H correspondant au proton
éthylénique connu avec la numérotation H-6.
v Un multiplet d’intégration 1H à δ = 3,53 ppm correspondant à un proton sur un
carbone oxygéné, notamment le H-3 d’un stérol.
v Un singulet à δ = 0,68 ppm d’intégration 3H attribuable au méthyle 18.
v Deux doublets et un triplet superposés d’intégration 9H centré à δ= 0,86ppm
correspondant aux deux méthyles isopropyliques qui sont diastéréotopiques et
par conséquent magnétiquement non équivalents et au méthyle du groupement
éthyle respectivement.

Spectre n° IV-2-1-2 : spectre RMN1 H (400 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H3-2-2

162
Le tableau IV-2-1-b rassemble les données de la RMN 1H.

Le tableau IV-2-1-b : Résultats de la RMN 1H du composé H-3-2-2

δ(ppm) Intégration Multiplicité Attribution


(J Hz)
5,35 1H s (large) H-6
3,53 1H multiplet H-3
2,25 2H d (6,5) H-4
0,68 3H s CH3-18
0,82 3H d (6, 8) CH3-27
0,85 3H d (7, 0) CH3-26
0,86 3H t (7, 0) CH3-29
0,94 3H d (6, 5) CH3-21
1,01 3H s CH3-19

13
Le spectre RMN C et les séquences DEPT 135 et 90 (spectre n° IV-2-1-3.)
confirment la présence de la double liaison trisubstituée par les signaux à δ= 14 0,8 ppm,
relatif à un carbone éthylénique quaternaire (C-5) et à δ = 121,6 ppm relatif à un CH
éthylénique (C-6), ainsi que la présence d’un CH oxygéné à δ= 71,7 ppm relatif au C-3
portant la fonction alcool.

163
L’ensemble de ces données comparées aux résultats de la littérature [11-12] ainsi que

Spectre n° IV-2-1-3 : spectre RMN1 3 C (50MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H3-2-2

L’ensemble de ces données comparées aux résultats de la littérature [27] ainsi que
la co-chromatographie avec un échantillon authentique mène au β- sitostérol. D’où la structure
suivante :

12 17
11 13
16
1
10 9
2 14 15
8

3 7
HO 5
4 6

β- sitostérol

164
IV-2-2 LE COMPOSE 2 : H-4

Après avoir examiner les spectres RMN 1H et RMN 13


de ce composé, nous avons
constaté une ressemblance avec le composé IV-1-A1 (oK4-1) dont l’interprétation est donnée
précédemment, nous avons alors procédé à une co-chromatographie sur plaque de gel de silice
dans plusieurs systèmes pour les deux composés, et il s’est avéré que c’est bien le même
produit connu sous le nom de Di-(2-methyl heptyl) phtalate. D’ou la structure suivante :

CH3
C O CH2 CH (CH2 )4 CH3

C O CH2 CH (CH2 )4 CH3

CH3
O

Di-(2-methyl heptyl) phtalate.

Il est cependant à signaler que les phtalates sont connus comme polluants provenant des
emballages plastiques et autres, de ce fait, ce produit aurait pu être introduit dans nos extraits
par l’usage des solvants organiques.

166
IV-2-3 LE COMPOSE 3 : H6-8-1

13
Le spectre RMN C et ses séquences DEPT (135, 90) (spectre n°IV-2-3-1) montre la
présence de neufs atomes de carbones dans la zone aromatique orientant vers un squelette de
type coumarine. Ce spectre comporte :
v Quatre groupements –CH et cinq carbones quaternaires dont le C=O de la coumarine à
δ=155,4 ppm.
v Deux groupements méthoxyles, justifiant ainsi la présence de deux autres carbones
quaternaires en plus du C=O, du C-8a et du C-4a, ceci prévoit la présence de deux
substituants oxygénés sur le squelette de la coumarine.

Spectre n° IV-2-3-1 : spectre RMN 13C (125 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1
L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-2-3-2) montre :

166
L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-2-3-2 montre :
v Un système AB à δ =7,38 et 8,27 ppm (J = 6, 0 Hz) caractéristique des protons H-3 et
H-4 de la coumarine respectivement (réf).
v Deux singulets d’intégration 1H chacun à δ =7,27 et 7,06 ppm, attribuables aux
protons H-5 et H-8 respectivement. La position para de ces noyaux repose sur le fait
qu’ils ne présentent aucun couplage decelable.
v Deux singulets d’intégration 3H chacun à δ =4,04 et 4,0 3 ppm, relatifs aux deux
groupements méthoxyles cités plus haut, et qui ne peuvent être placer que sur les
carbones C-6 et C-7 respectivement [28, 29].

Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1

167
Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1

Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1

168
Toutes ces données mènent à la structure suivante :

MeO
6 4a 3

2
7 8a
MeO O O
8 1

Cette molécule est connue sous le nom de 6,7- Dimethoxy benzopyran-2-one

Les résultats des études des spectres de RMN 1H (spectre n°IV-2-3-2) et RMN 13C (spectre
n°IV-2-3-1) sont reportés dans les tableaux IV-2-3-a et IV-2-3-b respectivement [28].
Tableau IV-2-3-a : Résultats de la RMN 1H du composé H6-8-1

δ (ppm) Intégration Multiplicité, J (Hz) Attribution


7,06 1H s H-8
7,27 1H s H-5
7,38 1H d, 6.0 H-3
8,27 1H d, 6.0 H-4
4,03 3H s 7 OMe
4,04 3H s 6 OMe

Tableau IV-2-3-b: Résultats de la RMN 13C du composé H6-8-1

Carbone δ (ppm) DEPT 90 DEPT 135


2 155,4 - C
3 117,4 CH CH
4 140,3 CH CH
4a 122,7 - C
5 104,8 CH CH
6 132,2 - C
7 149,4 - C
8 103,4 CH CH
8a 152,1 - C
7 OMe 55,6 - CH3
6 OMe 55,5 - CH3

169
IV-2-4 LE COMPOSE 4 : H10-C

Le spectre de masse (SMHRIE) (spectre n° IV-2-4-1) de ce composé donne un pic


moléculaire à m/z = 207,1184 correspondant à une formule brute C12H17O2N, soit un composé à
cinq insaturations. La présence de m /z = 65 ; 77 et 91 prévoit un noyau aromatique lié au moins
à un atome de carbone. Ce spectre de masse montre également un signal à 206 Da.
+
correspondant à [M-1] prévoyant la possibilité d’une amine secondaire ou tertiaire. Cette
hypothèse est soutenue par la présence du pic à m /z = 192 correspondant à la perte d’un
groupement –CH3 qui pourrait être sur le carbone en α de l’atome de l’azote. Par ailleurs ce
spectre montre un signal à m/z = 176 correspondant à la perte d’un groupement –OCH3, ce qui
laisse prévoir ce type de substitution sur cette molécule.

Spectre n° IV-2-4-1 : Spectre SMHRIE du composé H10-C

170
13
Le spectre RMN C et ses séquences DEPT (135 et 90) (spectre n°IV-2-4-2) de ce composé
confirme la présence de douze atomes de carbone dont :
v Trois groupements –CH3 dont deux sous forme de méthoxyles à δ = 55,9 et 56,0 ppm.
v Deux groupements –CH2 hybridés sp3 à δ = 25,1 ; 38,8 ppm.
v Trois groupements –CH dont un hybridé sp 3 à δ = 20,2 e t deux aromatiques à
δ = 108,7 et 111,3 ppm. Ces données prévoient un noyau aromatique tétra substitué.
v Quatre carbones quaternaires dont deux oxygénés à δ = 148,8 ; 148,3 ppm. Cette
donnée permet de placer les deux méthoxyles sur le noyau aromatique.

Spectre n° IV-2-4-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C

En matière d’insaturations, outre les atomes de carbone du noyau aromatique, tous les
autres sont hybridés sp 3. Ceci laisse supposer la présence d’un cycle dans la molécule.

L’examen du spectre RMN1H (spectre n° IV-2-4-3) montre qu’il n’y a aucune interaction
de couplage entre les deux –CH aromatiques, ce qui les place en position para.

171
Ce spectre montre également, un doublet (J = 6,8 Hz) d’intégration 3H à δ = 1,75 ppm et
un quadruplet (J = 6,8 Hz) d’intégration 1H à δ = 4,50 ppm, et qui oriente vers la présence d’un
enchaînement –CH-CH3 et absence de protons couplant sur les atomes voisins du –CH.
Par ailleurs et comme déjà indiqué par l’étude du spectre RMN 13C (spectre n° IV-2-4-2)
le spectre RMN1H montre la présence de deux groupements –CH2, formant un système AA’
BB’, ce qui mène à un enchaînement –CH2-CH2- avec absence de protons couplant sur les
atomes voisins. Ce spectre montre également un massif centré à δ = 10,06 ppm d’intégration 1H
attribuable à un groupement –NH, l’ensemble de toutes ces données mènent à l’enchaînement :
CH N CH2 CH2
CH3 H
et formation d’un cycle entre cette chaîne et les deux atomes de carbone en position ortho sur le
noyau aromatique, ce qui laisse supposer la structure plane représentée comme suit :

MeO
8
5a 1
7 2N

6 3
5 4a 4
MeO

172
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ PPm) du composé H10-C

Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé de 1,6 à 4,5 ppm du composé H10-C
173
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé 4,4 à 6,5 ppm du composé H10-C

Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé de 6,5 à 10, 5 ppm du composé H10-C

174
Cette structure est confirmée par l’étude des expériences 2D, COSY (spectre n°IV-2-4-4) ;
HSQC (spectre n° IV-2-4-5), et le spectre HMBC (spectre n° IV-2-4-6) qui montre en
particulier :
v Une coorelation entre le proton H1 et le carbone à δ = 38,8 ppm permettant ainsi son
attribution à C-3, ceci permet aussi par déduction l’attribution de C-4.
v Une coorelation de H1 et le –CH aromatique à δ = 108,7 ppm permettant ainsi son
attribution à C-8, d’où l’attribution de C-5 par déduction.
v Une corrélation entre les protons du groupement –CH3 à δ = 20,17 ppm et le carbone à
δ = 125,0 ppm permettant son attribution à C-5a et permettant par déduction l’attribution
de C-4a.
L’examen du spectre HSQC permet de localiser les protons portés par les carbones
attribuant ainsi : H3 (ax) à δ = 3,29 ppm ; H3 (eq) à δ = 3,48 ppm ; H4 (eq) à δ = 3,02 ppm ;
H4 (ax) à δ = 3,06 ppm ; H8 à δ = 6,58 ppm ; H5 à δ = 6,60 ppm.
v Une tache de coorelation entre le H1 et le carbone à δ = 148,7 ppm permet
l’attribution de C-7 et par déduction l’attribution de C-6 à δ = 148,3 ppm.

Spectre n° IV-2-C-4 : spectre COSY 1H-1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C

175
Spectre n° IV-2- 4-5 : spectre HSQC (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C

176
Spectre n° IV-2- 4-6: spectre HMBC (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C

177
Spectre n° IV-2-4-7: spectre NOESY (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C

La stéréochimie du centre chiral est déterminée par l’étude du spectre NOESY (1H-1H)

178
(spectre n°IV-2-4-7) qui montre en particulier une corrélation NOE entre le groupement –CH3 et
le H équatorial du C-3. Ce qui permet de placer le –CH3 en position équatoriale et par
conséquent le H1 en position axiale, ceci est appuyé par la coorelation NOE entre ce proton et le
proton axiale en C-3.
De l’ensemble de tous ces résultats, nous avons pu identifier cette molécule comme :
(1S) 1,2,3,4 – tétrahydro - 6,7 dimethoxy-1- methyl isoquinoline. D’où la structure
développée suivante.

MeO
8
1
7 2N

6 3
5 4
MeO

(1S) 1,2,3,4 – tétrahydro - 6,7 dimethoxy-1- methyl isoquinoline

Cette molécule a été isolée de : Salsola Richteri et S. arbuscula (chénopodiacées), elle est
connue sous le nom de Salsolidine. Avec la configuration (R) elle été isolé de Génista Purgans
[30].
Comme c’est montré plus haut dans la partie analyse stéréochimique, la configuration est
(S). Ceci est confirmé par le signe du pouvoir rotatoire spécifique négatif

[α ]
20
= −25°(c = 0,02, méthanol) connu pour cet énantiomère.
D

Les données relatives à nos résultats spectroscopiques sont reportées dans les tableaux IV-2-4-a
et IV-2-4-b respectivement.

179
Tableau IV-2-4-a : Résultats de la RMN1H et la NOESY du composé H10-C

H δ (ppm), J (Hz) NOESY


1 4.50 ; 1H ; q ; J=6.8 H3 (ax), H8, CH3
3 (ax) 3.29 ; 1H; m H4, H3 (eq)
3 (eq) 3.48 ; 1H ; m CH3, H3 (ax), H4
4 (ax) 3,02 ; 1H ; m H4 (eq), H3
4 (eq) 3.06 ; 1H ; m H4 (ax), H3, H5
5 6.60 ; 1H ; s H4 (eq), OCH3
8 6,58 ; 1H ; s CH3, OCH3, H1
CH3 1.75 ; 3H ; d ; J=6.8 Hz H8, H3 (eq), H1
OCH3 3.82 ; 6H ; s H5, H8

Tableau IV-2-4-b : Résultats de la RMN13C et les expériences HSQC


et HMBC du composé H10-C
C δ (ppm) HSQC HMBC
1 50.6 CH H8, H3, CH3
3 38.8 CH2 H1, H4
4 25.2 CH2 H5, H3
4a 123.3 C H8, H3, H4, H5
5 111.3 CH H4, OCH3
5a 125.0 C H1, CH3, H5, H8
6 148.3 C OCH3, H5, H8
7 148.7 C H1, OCH3, H5, H8
8 108.7 CH H1
CH3 20.17 CH3 H1
OCH3 55.9 CH3 -
OCH3 56.0 CH3 -

180
V-I MEHODES CHROMATOGRAPHIQUES ANALYTIQUES

V-I-I CHROMATOGRAPHIE SUR COUCHE MINCE (CCM) :

Les analyses par chromatographie sur couche mince sont effectuées avec des plaques de
gel de silice 60 F254 sur feuille d’aluminium (Merck). Après développement dans des cuves en
verre, les plaques ont étés observés à la lumière du jour, et sous lampe UV à 254 et 366 nm
Selon les cas, elles sont ensuite révélées par un réactif de détection, soit l’anysaldehyde qui est
constitué par : acide acétique/ anysaldehyde/ acide sulfurique/ éthanol ou méthanol dans les
proportions respectives : 0,4/ 1/ 1,3/ 36,4 ml ; Soit par le révélateur acide constitué par les
volumes respectifs : 8 / 1 / 1 eau / acide acétique / acide sulfurique ; ou encore le réactif de
Godin qui est formé par un mélange 1 / 1 d’une solution éthanolique de vanilline à 1% et d’une
solution aqueuse d’acide perchlorique à 3%. Après développement et examen sous UV ; les
plaques sont ensuite pulvérisées avec un de ces réactifs, puis chauffées à 100° jusqu’à apparition
de taches de diverses couleurs.

V-I-2 CHROMATOGRAPHIE LIQUIDE À HAUTE


PERFORMANCE :

Les analyses ont été réalisées avec chromatographe à haute pression Hewlett- Pakards
(HP) serie1050 équipé d’un détecteur UV Visible et d’un détecteur de fluorescence Shimadzu.
Cet appareil est équipé d’un passeur d’échantillon modèle HP 1050 et de quatre pompes modèle
HP 1050. L’appareil est également équipé d’un dégazeur modèle dégasys DG-2410.
La colonne Spherisorb (ODS2) utilisée est de type phase inverse, silice greffée C18 de
granulométrie 5 µm, de longueur 250 mm et de diamètre interne 4,6 mm.

183
V-II METHODES PREPARATIVES :

V-II-I CHROMATOGRAPHI LIQUIDE SUR COLONNE (C.C) :

V-II-I-1 CHROMATOGRAPHIE D’ADSORPTION :

Des colonnes ouvertes de gel de silice 60 (230-400 mesch, Merck) et d’alumine ont été
utilisées pour le fractionnement des extraits. La taille des colonnes, la granulométrie de la phase
solide, le débit de la phase mobile, ont été adaptés à la quantité des échantillons (extraits,
fractions) à séparer. Le choix des conditions d’élution, le suivi de la séparation et le
rassemblement final des fractions ont été effectués sur la base d’analyses par CCM. Les
échantillons ont été introduits sous forme solide.

V-II-I-2 CHROMATOGRAPHIE D’EXCLUSION :

Les chromatographies d’exclusion ou filtration sur gel ont été réalisées pour purifier les
produits. Elles ont été effectuées sur sephadex LH-20 avec le MeOH comme éluant. Le suivi des
séparations a été fait sur la base d’analyse par lampe UV à 366nm.

V-II-II CHROMATOGRAPHIE SUR PLAQUES PREPARATIVES :

Les chromatographies couche mince sur plaques préparatives 20 × 20 cm ont été


effectuées avec du gel de silice 60 F254 ou sur polyamide DC6.6 afin de purifier les produits
isolés.

V-II-III CHROMATOGRAPHIE SUR PAPIERS:


Elle est basée sur l’utilisation d’une surface plane de cellulose considérée comme support qui
maintient par imprégnation une phase stationnaire liquide [1], les systèmes de solvants les plus
utilisés dans cette technique sont:
v L’acide acétique / eau
v Le n-butanol / Acide acétique / Eau : 4 / 1 / 5
Nous avons utilisé le papier Wattman III, pour la séparation de certains flavonoides.

184
V-III METHODES PHISICO-CHIMIQUES :

V-III-I POUVOIR ROTATOIRE SPECIFIQUE ([α] D) :

Le pouvoir rotatoire spécifique des composés présentant des centres asymétriques est
déterminé avec un polarimètre 343 (Perkin Elmer). La rotation angulaire α de la lumière
polarisée de longueur d’onde D soit 589 nm des produits dissous dans le solvant est mesurée à
température ambiante (20°C). Le pouvoir rotatoire spécifique [α]D est alors défini comme suit :

α: valeur mesurée
[α] t
D = α / l× C
l : longueur de la cellule en dcm

C : concentration en g /ml

t : température.

V-III-II SPECTRES D’ABSORPTION ULTRAVIOLET (UV) :

C’est la méthode la plus importante pour l’identification des structures flavoniques.


Elle est basée essentiellement sur l’enregistrement d’un spectre dans un milieu alcoolique
(méthanol ou éthanol) qui sera caractérisé par deux bandes d’absorption principales [2],
(figure V-1).

B
O

A C

Absorptionde la partie benzoyle Absorptionde la partie cinamoyle


Bande II Bande I

Fig. V-1 : Les bandes caractéristiques d’un squelette flavonique

185
Bande I : présentant un maximum d’absorption entre 300 et 400 nm, elle est attribuée
à l’absorption du système cinnamoyle qui résulte de la conjugaison du groupement
carbonyle avec la double liaison (C2-C3) et le noyau B, elle donne, des renseignements sur les
variations structurales du cycle B et l’hétérocycle C.

Bande II : présentant un maximum d’absorption entre 240 et 280 nm, elle est attribuée
à l’absorption du système benzoyle qui dérive de la conjugaison du groupement carbonyle
avec le noyau A et donne des informations sur les variations structurales du cycle A [3].
Les spectres d’absorption UV Visible sont réalisés sur un Spectrophotomètre SCHIMADZU
(190-3200 nm, UV-3101PC, UV-Vis-Nir scanning).

V-III-III SPECTRE DE MASSE (MS) :


Les spectres de masse (SMIE) sont réalisés sur un spectromètre quadripolaire R200C,
(P2A) MSCAN : Wallise R Computer. Et les spectres de masse (EI+) sur un spectromètre VG.
Autospect Magnetetic sector EI+ (70 eV).

V-III-IV SPECTRE DE RESONANCE MAGNETIQUE NUCLEAIRE


(RMN) :
Les spectres RMN 1H, RMN 13C et ses séquences DEPT (90 et 135) sont réalisés sur des
appareils BRUKER, de fréquences d’observation 250, 300, 400 et 500 MHz. Les expériences
bidimensionnelles NOESY, COSY, HSQC, HMBC, sont enregistrées à 500 MHz. Les
échantillons sont dissous dans des solvants deuterés CDCl3, et MeOH-d4. Les déplacements
chimiques δ ont été exprimés en ppm par rapport au déterium du solvant (Locke).

V-IV METHODES CHIMIQUES :

V-IV-I HYDROLYSE ACIDE DES FLAVONOIDES O GLYCOSILES :

186
L’identification des aglycones et des sucres des parties osidiques des flavonoides O-glycosylés
présents dans l’extrait de G.tricuspidata Desf a été complétée par hydrolyse acide.
Cette opération comporte les étapes suivantes :
v L’hydrolyse de 0,1 mg d’hétéroside par ml d’une solution de HCl (1N) durant deux
heures dans un bain marie bouillant.
v Après refroidissement, l’aglycone est extrait de la solution acide par l’éther. L’aglycone
est identifié par UV et par co-chromatographie en présence de témoins.
v La phase aqueuse résiduelle est évaporée à sec et reprise par une goutte d’eau pour
l’identification des sucres, pour cela :
- Une CCM en présence des sucres témoins s’effectue sur une plaque de gel de silice
imprégnée d’une solution de NaH2PO4 (0,2 M), l’élution se fait dans le mélange
acétone / eau (9:1).
-La révélation des sucres se fait par pulvérisation d’une solution de malonate d’aniline
dont la composition est la suivante :
Ø 1 g d’acide malonique
Ø 1 cm3 d’aniline
Ø 3 cm3 d’acide phosphorique
Ø 100 cm3 d’éthanol
-Après séchage de 10 mn à 100°C, les taches apparaissent brunes dans le visible et
jaunes en UV.

V-IV-II REACTION DE LIBERMANN-BURCHARD POUR LES

TRITERPENES :
Une des techniques capables de déceler la présence de stérols et de triterpènes dans un
extrait avant séparation, consiste en la réaction de Liebermann-burchard [4]. Après obtention
d’un chromatogramme réalisé sur plaque analytique de gel de silice, la totalité de la surface éluée
est aspergée par le mélange de chloroforme et d’anhydre acétique (1 /1 V/ V), puis passé sur les
vapeurs de H2SO4 concentré. . Les taches des composés triterpéniques des groupes oléane et
ursane, prennent une coloration rose cerise ou rose brune et ceci à la lumière du jour, Tandisque
les stéroïdes se colorent en vert [5].

187
REFERNCES:
[1] Mabry, T.J., Markham, K.R. and Thomas, M.B. (1970),
The systematic identification of flavonoids. Springer-Verlag New York, Heidelberg.
254

[2] Jurd, L. and Horowitz, R. (1962),


Spectral properties of flavonoid compounds, pergamon press, Oxford, pp. 107-2055.

[3] Markham, K.R. (1982),


Technique of flavonoides identification, Academic press, London.

[4] PASICH B. (1960),

Dissert. Pharm, Pol, 12, 201.

[5] PASICH B. (1961),

Dissert. Pharm. Pol, 13, 1.

188
CONCLUSION

GENERALE

188
Les produits naturels et métabolites secondaires issus d'organismes vivants ont été et sont
encore exploités dans des applications telles l'alimentation, les arômes, les pigments, les
insecticides et les médicaments. Historiquement, ce sont les plantes qui ont été la source majeure
de produits naturels à vocation médicinale. Aujourd'hui, 26% des ventes pharmaceutiques sont
des médicaments issus de plantes et 12% issus de production bactérienne.

Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux différents métabolites secondaires issus de
deux plantes différentes appartenant à la flore Algérienne. L’une du genre Genista, G.
tricuspidata Desf. espèce endémique de la famille des légumineuses, l’autre du genre Haloxylon,
H. scoparium, plante médicinale appartenant à la famille des chénopodiacées.

Après extraction hydroalcolique des parties aériennes des deux plantes, suivie des différents
affrontements au CHCl 3, ACOEt, et le n-butanol, nous avons soumis les phases organiques
obtenues aux différentes méthodes chromatographiques à savoir (colonne, CCM sur gel de silice
et sur polyamide, papier Wattman, Etc.…….). Pour l’établissement des structures des composés
isolés, nous avons fait appel aux différentes techniques physico-chimiques notamment : la
1 13
spectroscopie d’absorption UV-Vis, la RMN H, la RMN C et leurs séquences
bidimensionnelles, ainsi que la spectrométrie de masse à haute résolution I.E et FAB, et
l’hydrolyse acide.

Ainsi, l’étude phytochimique des phases polaires et semi polaires menée sur G. tricuspidata
Desf. à permis l’isolement de vingt produits purs et natifs et la détermination des structures
suivantes :

v Trois isoflavones.
v Quatre flavonoides.
v Une flavane.
v Deux triterpènes
v Un diterpène
v Un phtalate.

L’étude phytochimique de la composante semi polaire menée sur H. scoparium, a permis


l’isolement de six produits purs et natifs et la détermination structurale de :

v Un stérol.
v Une coumarine.

189
v Un alcaloïde.
v Un phtalate.

Les résultats obtenus montre que l’espèce G. tricuspidata est riche en composés phénoliques et
en triterpènes. Ces deux métabolismes soulignent des propriétés biologiques remarquables qui
sont signalées dans des travaux scientifiques publiés dans la littérature.

L’espèce H. scoparium reconnue riche en acaloïdes a permis dans le cadre de ce travail,


l’obtention de structures diversifiées à partir de la phase chloroforme. Cependant, il faut signaler
que la phase n-butanol très riche en composés phénoliques fait l’objet d’études à part.

190
Références bibliographiques :
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[30] I. W. Southon and J. Buckingham, Dictionnary of Alcaloids 1035.

182
RESUME

La phytochimie est en liaison étroite avec la pharmacologie, qui, à son tour est en
collaboration étroite avec la médecine. Les métabolites secondaires issus des plantes ont des
effets thérapeutiques remarquables, notamment les polyphénols, les terpènes, et les alcaloïdes.
Cette étude porte sur l’investigation phytochimique et structurale de : Genita tricuspidata
Desf, plante endémique appartenant à la famille des légumineuses, et Haloxylon scoparium,
plante médicinale appartenant à la famille des chénopodiacées.
Dans cette thèse, nous avons présenté, une étude bibliographique sur la famille et le genre de
ces deux plantes, ainsi que les principaux métabolites secondaires qu’elles recèlent et l’intérêt
thérapeutique de quelques unes de ces espèces. Aussi, nous avons présenté un aperçu général
sur les différents squelettes terpéniques et leurs biogenèses.
Les différentes méthodes chromatographiques de séparation utilisées dans notre
expérimentation ont permis l’isolement de vingt produits des phases polaires et semi polaires
de G. tricuspidata Desf et la détermination structurale de treize d’entre eux.
Concernant l’espèce H. scoparium, cette étude a permis l’isolement de six produits et la
détermination structurale de quatre d’entre eux.
Toutes les structures ont été établies par les méthodes d’analyse spectroscopique modernes.

MOTS CLES :
Phytochimie, plantes médicinales, métabolites secondaires, Fabaceae, Chenopodiaceae.

.
ABSTRACT

Phytochemistry is in close connection with the pharmacology, which, in its turn is in close
cooperation with medicine. The secondary metabolites resulting from the plants have
remarkable therapeutic effects, in particular the polyphenols, terpenes, and alkaloids. This
study relates to the phytochimical and structural investigation of Genita tricuspidata Desf.
endemic plant belonging to the Fabaceae family and Haloxylon scoparium, medicinal plant
belonging to the Chenopodiaceae family.
In this thesis, we presented a bibliographical study on the family and the kind of these two
plants, as well as the principal secondary metabolites which they conceal and therapeutic
interest of some of these species. Also, we presented highlights on the various terpenic
skeletons and their biogenesis.
The various chromatographic methods used in our experimentation led to the isolation of
twenty compounds from the polar and the semi polar phases of G. tricuspidata Desf. and the
structural determination of thirteen of them.
Concerning the species H. scoparium, this study allowed the isolation of six compounds and
the determination of four of them.
All the structures were established through modern spectroscopic analysis.

Key Words:
Phytochemistry, medicinal plants, secondary metabolites, Fabaceae, Chenopodiaceae.

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