These Phytochimie Fabaceae
These Phytochimie Fabaceae
These Phytochimie Fabaceae
N° d’ordre : ……………….
Série : ……………………..
THESE
Présentée pour obtenir le diplôme de Doctorat d’Etat
En Chimie Organique - Option Phytochimie
Thème
Recherche et Détermination Structurale des
Métabolites Secondaires de Genista tricuspidata
(Fabaceae), et Haloxylon scoparium (Chenopodiaceae).
Devant le jury :
Mr. BENAYACHE Samir Professeur, Univ. Mentouri Constantine Président
Mme. BENAYACHE Fadila Professeur, Univ. Mentouri Constantine Directrice
de thèse, Rapporteur.
Mr. BELATTAR Abdelhamid Professeur, Univ. Mentouri Constantine Examinateur
Mr. LEGSEIR Belkacem Professeur, Univ. Badji Mokhtar Annaba Examinateur
Mr. AOUF Noureddine Professeur, Univ. Badji MokhtarAnnaba Examinateur
Mr. BENKOUIDER Abdelhamid M. C., Univ. El Hadj Lakhdar Batna Examinateur
Dédicaces
OUAHIBA.
Remerciements
Le travail de thèse rapporté dans ce mémoire a été effectué au sein du laboratoire de
phytochimie et analyses physico-chimiques et biologiques. C’est pourquoi mes remerciements vont
en premier lieu à mon directeur de thèse le professeur Fadila Benayache. Qu’elle trouve ici
l’expression de ma grande gratitude pour avoir su me faire profiter de son expérience scientifique
avec beaucoup de compétence et d’efficacité.
Enfin je remercie tous ceux qui ont contribué de prés ou de loin à l’élaboration de ce travail.
SOMMAIRE
I-b-1 : Généralités…………………………………………………………17
II-1 : Introduction..........................................................................................26
Butanol……………………………………………..64
III-1-5-C-1 : Séparation sur colonne…………………….65
Références bibliographiques…………………………………………..80
Chapitre IV : Résultats et Discussions
Scoparium……………………………………………………160
Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples mis à profit
dans l’industrie : en alimentation, en cosmétologie et en dermopharmacie. Parmi ces
composés, on retrouve dans une grande mesure les métabolites secondaires qui se sont surtout
illustrés en thérapeutique. En effet, l’industrie pharmaceutique moderne s’appuie sur la
diversité des métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux
propriétés biologiques inédites. Cette source semble inépuisable puisque seule une petite
partie des 400 000 espèce végétales connues ont été explorées sur les plans phytochimique et
pharmacologique, et que chaque espèce peut contenir jusqu'à plusieurs milliers de constituants
différents [1].
Les plantes sont extrêmement complexes du point de vue de leur composition
chimique. On estime qu’elles sont formées de plusieurs milliers de constituants différents dont
quelques uns seulement sont responsables de l’effet thérapeutique ou l’effet toxique [2].
Il est donc indispensable de connaître les principes actifs des plantes médicinales afin
d’étudier leur efficacité, leur mode d’action, et bien entendu leur effet secondaire sur la santé
humaine.
Dans le cadre de la recherche de ce type de molécules, il est préférable de baser le
choix des plantes à étudier sur l’emploi de ces dernières en médecine traditionnelle ou
populaire. Une autre possibilité est de considérer l’écosystème dans lequel se développent les
espèces végétales (Sahara, montagne, aquatique) ou encore l’endémisme [3].
1
But de notre étude
Les substances naturelles issues des végétaux ont des intérêts multiples misent à profit dans
l’industrie : en alimentation, en cosmétologie et en dermopharmacie. Parmi ces composés on
retrouve dans une grande mesure les métabolites secondaires qui se sont surtout illustrés en
thérapeutique. En effet, l’industrie pharmaceutique moderne s’appuie sur la diversité des
métabolites secondaires végétaux pour trouver de nouvelles molécules aux propriétés
biologiques inédites. Cette source semble inépuisable puisque seule une petite partie des 400 000
espèce végétales connues ont été investiguées sur les plans phytochimique et pharmacologique,
et que chaque espèce peut contenir jusqu'à plusieurs milliers de constituants différents
(Hostettmann et al., 1986).
Les plantes sont extrêmement complexes du point de vue de leur composition chimique. On
estime qu’elles sont formées de plusieurs milliers de constituants différents dont quelques uns
seulement (ou parfois un seul) sont responsables de l’effet thérapeutique ou l’effet toxique [1].
Il est donc indispensable de connaître les principes actifs des plantes médecinales afin d’étudier
leur efficacité, leur mode d’action, et bien entendu leur effet secondaire sur la santé humaine.
Dans le cadre de la recherche de molécules, il est donc préférable de baser le choix des plantes à
étudier sur l’emploie de ces dernières en médecine traditionnelle ou populaire, une autre
possibilité est de considérer l’écosystème dans lequel se développent les espèces végétales
(Sahara, montagne, aquatique). Ou encore l’endémisme [2].
La flore Algérienne avec ses 3000 espèces appartenant à plusieurs familles botaniques dont
15% endémiques [3], reste très peu explorée sur le plan phytochimique comme sur le plan
pharmacologique. C’est ce qui nous a encouragé à entreprendre ce travail à la recherche de
nouvelles molécules à activité biologique potentielle.
Cette thèse s’inscrit dans le cadre d’un projet de recherche lancé par notre équipe et qui a pour
but l’étude systématique des plantes médecinales ou endémique, et consiste en l’extraction,
l’isolement et l’identification de leurs métabolites secondaires.
Su r la bas e de ces hypo t hès es, cet te étude s’ e st att e lé e à l’ inves tigat io n
p h yt o chimique de Gen i sta Tr icu spida ta Des f, p lant e end émiqu e ap part enant à
la fa mille de s légumineu s es, et Ha loxylo n scopa r ium, p lant e méd ecinale
app art enant à la famille d es ché nopod iacé es .
CHAPITRE I
I LA FAMILLE DES LEGUMINEUSES
I-1 GENERALITES:
La famille des légumineuses, communément appelées fabales [4] compte 700 genres
et 17.000 espèces environ, répandus dans le monde entier [5].
L’origine de cette famille se trouve chez les rosacées à gousse appelées par les premiers
botanistes «légume» d’où le nom donné à la famille [6]. Elles ont des feuilles simples
ou composées, ordinairement alternes et stipulées, les fleurs sont du type 5 avec 2
verticilles d’étamines mais un seul carpelle qui donnera une gousse bivalve ou légume
[3,5]. C’est un des plus importants groupes de plantes pour l’homme, servant de cultures, de
fourrages, d’engrais vert et produisant un grand nombre de composés utiles comme des
médicaments, des poisons, des teintures ou des parfums. Ces espèces vont des herbes naines
de l’arctique et des montagnes aux immenses arbres de la forêt tropicale.
fig : I 1 diversités des légumineuses
I-2 CLASSIFICATION:
En fait, les spécialistes s’accordent à classer cette superfamille en trois groupes, certains
L’intérêt alimentaire découle du fait que les fabacées constituent une source très
importante de protéines et lipides et rentrent dans l’alimentation humaine et animale [6, 11] : tels
que le Pois (Pisum), la Féverole (Faba), le Haricot.(Phoscolus), le Pois chiche (Cicer) et les
Lentilles (Ervum), ou encore le soja et les arachides.
L’intérêt industriel résulte du fait que beaucoup d’espèces de cette famille fournissent des
produits industriels tels que le Soja qui est utilisé à grande échelle dans l’élevage
industriel, les Derris et les Lonchocarpus qui donnent les roténoïdes insecticides [6].
v Trigonella foenum graecum (fenugrec) : Son nom vernaculaire halba. C’est une plante
herbacée originaire du Proche Orient, aujourd’hui largement cultivée. Le fenugrec est
utilisé dans le traitement des plaies, diarrhées, acné, déshydratation, anémie, bronchite,
rhumatismes, maux d'estomac, hypertension artérielle, constipation. Cette plante est
également consommée comme fortifiante par les femmes après l'accouchement Les
graines ont des propriétés nutritives importantes et des effets
hypocholestérolémiants, elles sont traditionnellement utilisées comme stimulant de
l’appétit et pour la prise de poids.
La recherche bibliographique réalisée sur cette axe montre que la majorité d’études
phytochimiques effectuées sur un nombre important d’espèces de la famille des fabacées
certifie la richesse ainsi que la diversité structurale de ces dernières en métabolites
secondaires tels que : les alcaloïdes [15-16], les coumarines [17], les composés
phénoliques de type flavonique et isoflavonique [18-19], et en petites quantités les
stéroïdes [20] et les saponosides [21].
Pour notre part, nous allons parler des métabolites secondaires les plus distribués dans les
différentes espèces de la famille et qui sont les alcaloïdes, les coumarines, les
flavonoïdes et les isoflavonoïdes, ainsi que de leurs rôles pharmacologiques.
5
4
6 3
2
7
O O
8 1
10
Les coumarines, sont des molécules largement répandues dans tout le règne végétal,
c e sont les 2H-1-benzopyran-2-ones, considérées comme étant les lactones des acides 2-
hydroxy-7- cinnamiques [4]. Elles existent sous forme libre ou encore liées à des sucres
(hétérosides). La coumarine et ses dérivés ont des actions photo biologiques [24],
bactériostatiques et anti fongiques [25- 26], comme ils ont un effet anti-oedémateux [4,27]
I-5-3 Les flavonoïdes et les isoflavonoïdes :
L’une des particularités importantes de la famille des fabacées est la production
des métabolites secondaires spécifiques appelés isoflavonoïdes impliqués dans la
signalisation symbiotique, dans les réactions de défense et présentant un grand intérêt
pharmaceutique [28].
Ce sont des substances polyphénoliques d’une diversité structurale importante. Dans
ce qui suit nous allons nous limités à citer quelques exemples de flavonoïdes et
d’isoflavonoïdes isolés d’espèces de cette famille.
Tableau N° I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées.
3-O-[â-D-glucosyl (1→2)-â-D-galactoside]
15d
7-O-â-D-glucoside quercétine
Tableau N°I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées (suite).
OH OH OMe
O O CH2
13b
CH2OH O O O
OH
OH OH
OH OH O
OMe
14b : R = OH
GluO 14a GluO O
O 14c : R = H
O O R O
H3CO OH
R
3
15 OH
R1 R2 R3
15a H glu-(1→2)gal H
15b glu glu-(1→2)gal H
R1O O 15c glu glu(1→2) H
(6’’O→Ac)gal
OR2
15d glu glu-(1→2)gal OH
OH
Glu
61
HO O
16a 16b R
R H OH
OH O
OH
I-6-1 INTRODUCTION :
Parmi les 700 genres de la famille des fabacées, en Algérie on trouve environ 53
genres et 337 espèces [3]. Pour notre part, nous nous sommes intéressés dans ce travail au
genre Genista qui compte environ 150 espèces réparties en Europe et en région
méditerranéenne [29]. D’après la bibliographie, ce genre montre une richesse en composés
phénoliques, notamment les isoflavonoïdes connus pour leurs activités biologiques diverses.
I-6-2 GENERALITES :
Le genre Genista a été décrit pour la première fois par LINNE en 1753, il appartient à
la famille des légumineuses (fabales), sous-famille des papilionacées (fabacées) et à la tribu
des génistées [29].
Quezel et Santa en 1963 comptent pour ce genre 16 espèces en Algérie dont 11
endémiques [3]
Génistéïne 21a
Isoprunétine 21b
Wighteone 21c
Génistine 21d
Génisteone 21e
Alpinumisoflavone 21g
Hydroxyalpinumisoflavone 21h
Apigénine 21i
Ephedroïdine 21j
Isokaempféride 21k
Daidzéine 23a
Génistéïne 23b
Isoprunétine 23c
Orientine 23j
Vitexine 23k
Eriodictyol 23l
Daidzéïne 24a
Isoprunétine 24b
Isoderrone 24c
Ficuisoflavone 24d
Dihydroisoderrondiol 24e
G. corcica 24 60
Lutéoline 24f
Toxifoline 24i
5-methoxytoxifoline 24
21a-21f
R1 R2 R3 R4
4R 21a OH H OH H
R3 O 21b OCH3 H OH H
21c OH CH2 OH H
R2 21d OH H Oglu H
R
1 O
OH 21e OH Oglu H
CH2
21f OH H OH glu
OH O OH OH O OH
21i-21k R
3
R1 R2 R3
21i H H H R1 OH
HO HO O
21j H H
CH2
21k H OCH3 OH R2
OH O
R2 22
R1 R2 HO O
22a H glu
R
1
22b glu H
I-6-6 INTERET BIOLOGIQUE DU GENRE GENISTA :
La recherche bibliographique menée sur l’intérêt biologique des espèces du genre
Genista montre peu d’investigations réalisées dans ce domaine. Par ailleurs, ces travaux ont
pu mettre en évidence quelques intérêts pharmacologiques dont on peut citer :
Une autre étude réalisée par Korpachov et ses collaborateurs (1995) [36] sur la fonction de la
thyroïde a pu montré que l’extrait flavonique de l’espèce médicinale G. tinctoria provoque
une augmentation de la thyroxine de 19 à 31% chez les rats sains pour une dose de 20 à 60
mg/Kg et garde un niveau normal chez les rats hypothyroïdiens.
II Famille des chenopodiaceaes :
II-1 Généralités :
II-2 Classification :
II-3 Importance économique et thérapeutique des chénopodiacées :
II-4 Métabolites secondaires les plus courants chez les chénopodiacéaes
II-5 Genre Haloxylon
II-5-1 Généralités :
II-5-2 Description du genre :
II-5-3 distribution et aire géographique :
II-5-4 Caractère chimique du genre Haloxylon :
II-5-5 intérêt biologique :
Références :
II Famille des chénopodiacées :
II-1 Généralités :
C’est une famille de plantes, à fleurs sans pétales, qui comprend en particulier des espèces
cultivées, des espèces poussant dans les décombres ou sur des sols salés.
Environ 1 500 espèces, réparties en une centaine de genres, sont présentes dans le monde.
Les fleurs, petites, sont formées de 2 à 5 sépales, le plus souvent verdâtres, parfois tirant sur le
blanc ou le rouge. Les feuilles sont quelquefois très réduites ; sinon, elles sont entières ou
légèrement découpées, et certaines ont la forme d'une patte d'oie (d'où le nom de la famille, du
grec khênopous, " patte d'oie ").
De nombreuses chénopodiacées poussent en bordure de mer, dans les marais salants, les déserts
salés. Les chénopodiacées font partie des plantes qui colonisent les zones frontières entre terre
et eaux, là où la marée laisse algues, plantes aquatiques ou animaux en décomposition, qui sont
autant de sources d'azote.
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Chenopodiaceae
C’est une famille qui fournit des plantes alimentaires. Les chénopodiacées cultivées sont
assez résistantes au sel, et nécessitent généralement un sol riche en azote. Les plus connues
dans nos régions sont sans doute les diverses variétés de bettes et betteraves (Beta vulgaris)
et l'épinard (Spinacia oleracea). Citons aussi l'arroche des jardins, ou bonne dame (Atriplex
hortensis), l'ansérine Bon-Henri, ou épinard sauvage (Chenopodium bonus-henricus), qui
peuvent être consommées comme des épinards, ou le quinoa (Chenopodium quinoa), cultivé
en Amérique du Sud comme céréale. Kochia scoparia, appelé cyprès d'été, est une espèce
ornementale des haies. D'autres chénopodiacées sont, au contraire, considérées comme de
mauvaises herbes, tel le chénopode blanc (chénopodium Album)
L’origine de cette famille se trouve chez les rosacées à gousse appelées par les
premiers botanistes «légume» d’où le nom donné à la famille [7]. Elles ont des feuilles
simples ou composées, ordinairement alternes et stipulées, les fleurs sont du type 5 avec 2
verticilles d’étamines mais un seul carpelle qui donnera une gousse bivalve ou légume [4,6].
C’est un des groupes les plus importants pour l’homme, servant de cultures, de fourrages,
d’engrais verts et produisant un grand nombre de composés utiles comme des médicaments, des
poisons, des teintures ou des parfums. Ces espèces vont des herbes naines de l’arctique et des
montagnes aux immenses arbres de la forêt tropicale (Figure I-1).
I-a-2 CLASSIFICATION:
Les spécialistes s’accordent à classer cette superfamille en trois groupes, certains
font de l’ensemble de ces derniers une famille «Leguminosae juss.» ou «Fabales» et la divise
2
v Les deux premières (Caesalpiniaceae et Mimosaceae) : regroupent surtout
des buissons et des arbres tropicaux et sub-tropicaux comme: Mimosa, Acacia.
v La troisième (Fabaceae) : compte surtout des plantes herbacées, cosmopolites,
elle est particulièrement bien représentée dans les zones tempérées comme:
trèfles, pois, haricots,… etc. Cette dernière fait l’objet de notre présente étude.
L’intérêt alimentaire découle du fait que les fabacées constituent une source très
importante de protéines et lipides et rentrent dans l’alimentation humaine et animale [7, 12] : tels
que le pois (Pisum), la féverole (Faba), le haricot.(Phoscolus), le pois chiche (Cicer) et les
Lentilles (Ervum), ou encore le soja et les arachides.
L’intérêt industriel résulte du fait que beaucoup d’espèces de cette famille fournissent
des produits industriels tels que le soja qui est utilisé à grande échelle dans l’élevage
industriel, les derris et les lonchocarpus qui donnent les roténoïdes insecticides [7].
3
I-a-4 IMPORTANCE THERAPEUTIQUE :
Beaucoup d’espèces de fabacées ont des propriétés thérapeutiques et sont utilisées en
médecine traditionnelle. Dans ce qui suit, nous allons citer quelques exemples d’espèces de
très grande importance alimentaire et ayant des propriétés médicinales [13, 14] :
v Trigonella foenum graecum (fenugrec) : Son nom vernaculaire halba. C’est une plante
herbacée originaire du Proche Orient, aujourd’hui largement cultivée. Le fenugrec est
utilisé dans le traitement des plaies, diarrhées, acné, déshydratation, anémie, bronchite,
rhumatismes, maux d'estomac, hypertension artérielle, constipation. Cette plante est
également consommée comme fortifiant par les femmes après l'accouchement Les
graines ont des propriétés nutritives importantes et des effets hypocholestérolémiants.
Elles sont traditionnellement utilisées comme stimulant de l’appétit et pour la prise de
poids.
v Glycine soja Siebold et Zucc. : C’est une espèce de très grande richesse en
protides. Pour cette raison, la farine de soja est un élément diététique intéressant et
entre dans la constitution de milieux de culture destinés à la production
d’antibiotiques. L’huile de Soja d’une très grande importance économique est utilisée
en thérapeutique pour l’alimentation parentérale [15].
4
I-a-5-1 Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont des substances organiques d’origine naturelle (le plus souvent
végétale), renfermant de l’azote, généralement incorporé dans un système hétérocyclique.
Ce sont des substances particulièrement intéressantes pour leurs activités pharmacologiques très
variées ainsi que par leur toxicité [23, 24]. Ils agissent en tant que :
v Dépresseurs au niveau du système nerveux central (morphine, scopolamine)
v Stimulants (caféine, strychnine)
v Anesthésiques locaux (cocaïne)
v Ganglioplégiques (spartéine, nicotine)
v Parasympathomimétique (physostigmine ou ésérine, pilocarpine).
Les structures chimiques de quelques alcaloïdes isolés de certaines espèces de la famille des
fabacées sont représentées dans la figure I-2 :
H OH H
N
N N
N
2Pyrrolizidine
Sparteine Supinidine
3
H
4
H
H N H
N N
H
N
N N L’ammodendrine
H
H 6 O 7
Cytisine
Lupanine
O 5
O
5
I –a-5-2 Les coumarines :
« »
Le nom de coumarine vient de « coumarou », nom vernaculaire de la fève Tonka
qui est le fruit d’un arbre de la Guyane (Dipteryx odorata Willd, syn. Coumarouna odorata
Aubl., Fabaceae). De ce fruit fût isolée en 1820 pour la première fois une substance
cristalline odorante appelée coumarine (Figure I-3) [24].
5 4
6 3
2
7
O O
8 1
Les coumarines, sont des molécules largement répandues dans tout le règne végétal, c e
sont les 2H-1-benzopyran-2-ones, considérées comme étant les lactones des acides 2-
hydroxy-7- cinnamiques [5]. Elles existent sous forme libre ou encore liée à des sucres
(hétérosides). La coumarine et ses dérivés ont des actions photo biologiques [25],
bactériostatiques et anti fongiques [26, 27], comme ils ont un effet anti-oedémateux [5, 28].
L’une des particularités importantes de la famille des fabacées est la production des
métabolites secondaires spécifiques appelés isoflavonoïdes impliqués dans la
signalisation symbiotique, dans les réactions de défense et présentant un grand intérêt
pharmaceutique [29]. Ce sont des substances polyphénoliques d’une diversité structurale
importante.
6
Tableau N° I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées.
3-O-[β-D-glucosyl (1→2)-β-D-galactoside]
15d
7-O-β-D-glucoside quercétine
7
Tableau N°I-1: Quelques flavonoïdes et isoflavonoîdes isolés d’espèces
de la famille des fabacées (suite).
8
O O CH2
13a
CH2 O O O
O O OH
CH2OH OH OH
OH OH OH O
OH OH OMe
O O CH2
13b
CH2OH O O O
OH
OH OH
OH OH O
OMe
14b : R = OH
GluO 14a GluO O
O 14c : R = H
O O R O
H3CO OH
OH
R3
R
15 OH
R1 R2 R3
15a H glu-(1→2) gal H
15b glu glu-(1→2) gal H
R1O O 15c glu glu(1→2) H
(6’’O→Ac) gal
OR2
15d glu glu-(1→2) gal OH
OH
Glu 16
HO O
16a 16b R
R H OH
OH O
OH
9
R3
17
R1 R2 R3 R4
17a H H glu glu R2O O
17b CH3 glu H glu
17c H H glu H
17d H glu H H
17e H glu H glu
OR1 O
OR4
R2R2
18
8
1 R1 R2 R3 R4
O R33 18a glu glu OH H
R1O R
18b glu H H H
18c glu H H glu
18d H H H glu
OH O 18e H H OH H
OR4
18f glu H OH H
HO O
OCH3 19b
HO O
19a
OH O
OH
OCH3 OH O
OCH3
HO O
O
19c-19e
R1 R2
19c H CH3
19d OH CH3
1 19e OH H
R1 O
OR2
OH 20b
20a OH
O H2C
OH
O
O O
H2C
HO O
O
OH O
HO OH
OCH3
OH O
Schéma
Fig.I-4 I-6 : Structures
: Structures chimiques
chimiques de quelques
de quelques flavonoïdes
flavonoïdes et isoflavonoïdes
et isoflavonoïdes isolés
isolés de de
certaines espèces de la famille des
certaines espèces de la famille des fabacées (suite) fabacées (suite).
10
I-a-6 LE GENRE GENISTA :
I-a-6-1 INTRODUCTION :
Parmi les 700 genres de la famille des fabacées, en Algérie on trouve environ 53
genres et 337 espèces [4]. Pour notre part, nous nous sommes intéressés dans ce travail au
genre Genista qui compte environ 150 espèces réparties en Europe et en région
méditerranéenne [37]. D’après la bibliographie, ce genre montre une richesse en composés
phénoliques, notamment les isoflavonoïdes connus pour leurs activités biologiques diverses.
I-a-6-2 GENERALITES :
Le genre Genista a été décrit pour la première fois par LINNE en 1753, il appartient à la
famille des légumineuses (fabales), sous-famille des papilionacées (fabacées) et à la tribu des
génistées [37].
11
I-a-6-5 CARACTERE CHIMIQUE DU GENRE GENISTA :
D’après l’étude bibliographique que nous avons menée, les travaux phytochimiques
effectués sur le genre Genista ont permis essentiellement l’isolement d’alcaloïdes [39-42], et
de flavonoïdes notamment les isoflavonoîdes [43-46]. Le tableau I-2 rassemble un
nombre d’espèces du genre Genista et leur contenu flavonique, les structures respectives
sont données dans la figure I-5.
Génistéïne 21a
Isoprunétine 21b
Wighteone 21c
Génistine 21d
Génisteone 21e
Alpinumisoflavone 21g
Hydroxyalpinumisoflavone 21h
Apigénine 21i
Ephedroïdine 21j
Isokaempféride 21k
12
Tableau N°I-2: Quelques flavonoïdes et isoflavonoïdes isolés
de différentes espèces du genre Genista (suite).
N° de la
Nom de l’espèce Nom du composé isolé Réf
structure
Daidzéine 23a
Génistéïne 23b
Isoprunétine 23c
Orientine 23j
Vitexine 23k
Eriodictyol 23l
Daidzéïne 24a
Isoprunétine 24b
Isoderrone 24c
Ficuisoflavone 24d
Dihydroisoderrondiol 24e
G. corcica 24 46
Lutéoline 24f
Toxifoline 24i
5-methoxytoxifoline 24j
13
21a-21f
R44 R1 R2 R3 R4
R 21a OH H OH H
R3 O 21b OCH3 H OH H
21c OH CH2 OH H
R2 21d OH H Oglu H
R1R1 O
21e OH Oglu H
OH CH2
21f OH H OH glu
OH O OH OH O OH
21i-21k 3R
R1 R2 R3
21i H H H R1 OH
HO HO O
21j H H
CH2
21k H OCH3 OH R2
OH O
R2 22
R1 R2 HO O
22a H glu
22b glu H
R
1
OH O OH
14
23a - 23g R1 R2 R3
H
R2 O
23a H OH OH
H
23b OH OH OH
23c OCH3 OH OH
H 23d OH Oglu OH
R
1 O R3 23e OCH3 Oglu OH
23f OH Oglu Oglu
23g OCH3 Oglu Oglu
R3
R1 R2 R3
OH
23h OH H OH R
2
23i Oglu H OH R1 O
23j OH Glu OH
23k OH Glu H H
23h - 23k
OH O
OH
OH
HO O 24a-24b R1
HO O
24a H
24b OCH3 23l
R
1 O
OH OH O
24c-24e
R1 R2 HO O
R1
24c H H
R2
24d H OH
OH O
24e OH OH O
24f-24h OH
R2 R1 R2
24f OH OH
R1 O
24g Oglu OH
24h OH Oglu
OH O
15
OH 24j OH
24i
OH OH
HO O HO O
OH OH
OH O OCH3 O
Une autre étude réalisée par Korpachov et ses collaborateurs (1995) [48] sur la fonction
de la thyroïde a pu montré que l’extrait flavonique de l’espèce médicinale G. tinctoria
provoque une augmentation de la thyroxine de 19 à 31% chez les rats sains pour une dose de
20 à 60 mg/Kg et garde un niveau normal chez les rats hypothyroïdiens.
16
I-b LA FAMILLE DES CHENOPODIACEES :
I-b-1 GENERALITES :
C’est une famille de plantes, à fleurs sans pétales, qui comprend en particulier des
espèces cultivées, des espèces poussant dans les décombres ou sur des sols salés exemple :
Chénopodium quinoa (figure I-6).
Environ 1 500 espèces, réparties en une centaine de genres, sont présentes dans le monde.
Les fleurs, petites, sont formées de 2 à 5 sépales, le plus souvent verdâtres, parfois tirant sur le
blanc ou le rouge. Les feuilles sont quelquefois très réduites ; sinon, elles sont entières ou
légèrement découpées, et certaines ont la forme d'une patte d'oie (d'où le nom de la famille, du
grec khênopous, " patte d'oie ") [4, 49].
De nombreuses chénopodiacées poussent en bordure de mer, dans les marais salants, les
déserts salés. Les chénopodiacées font partie des plantes qui colonisent les zones frontières entre
terre et eaux, là où la marée laisse algues, plantes aquatiques ou animaux en décomposition, qui
sont autant de sources d'azote.
17
I-b-2 CLASSIFICATION CLASSIQUE DES CHENOPODIACEES :
Règne Plantae
Sous-règne Tracheobionta
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Sous-classe Caryophyllidae
Ordre Caryophyllales
Famille Chenopodiaceae
18
I-b-4-2 Caractère thérapeutique :
«remt» est toxique et peut provoquer des empoisonnements au cours de ses emplois
thérapeutiques. Mélangé avec du tabac et du genévrier de Phénicie il sert à préparer un tabac à
priser un peu grisant. En décoction avec du tabac il permet de préparer une teinture qui soigne la
gale des troupeaux. On lui prête aussi des vertus antivenimeuses [49].
R=H: Isorhamnétol-3-O-β-D-robinobioside
19
Déhydrosalsolidine Isosalsoline
N-méthylcorydaline
20
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24
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25
II-I Introduction :
Les plantes possèdent des métabolites dits « secondaires par opposition aux
métabolites primaires que sont les protéines, les glucides, et les lipides. Ces composés
diffèrent en fonction des espèces. Leur rôle intervient dans les relations qu’entretient la
plante avec les organismes vivants qui l’entourent tels que parasites, pathogènes et
prédateurs, mais aussi pollinisateurs et disséminateurs. Ces différentes relations ont donné
lieu à une extrême diversification des composés secondaires [1,2].
On peut classer les métabolites secondaires en plusieurs grands groupes : parmi ceux-ci, les
composés azotés dont les alcaloïdes, les terpènes et stéroïdes, et les composés phénoliques.
Chacune de ces classes renferme une très grande diversité de composés possédant une très
large gamme d’activités en biologie humaine.
Les principales voies de biosynthèse de ces composés souvent complexes peuvent être
schématisées, comme reportée dans la figure II-1 [3].
26
II-2 Les alcaloïdes :
Les alcaloïdes sont des composés azotés complexes, de nature basique, dérivant des
acides aminés par des voies de biosynthèse longues et complexes. Ce groupe contient plus
de10.000 composés, dont le premier est la narcotine (nascapine) de l’Opium, découvert en
1803 par Derosne. Ils sont classifiés selon leur heterocycle (Figure : II-2). Ces composés
présentent diverses activités biologiques. Ce sont pour la plupart des poisons végétaux très
actifs comme la strychnine (Figure: II-3). Selon leur composition chimique et surtout leur
structure moléculaire, on peut les diviser en plusieurs groupes :
a) - alcaloïdes isoquinoléiques : morphine (Figure : II-4), éthylmorphine, codéine et
papavérine contenues dans l'opium du pavot.
b) - alcaloïdes quinoléiques: tige feuillée de la rue commune.
c) - alcaloïdes pyridiques et pipéridiques : ricinine du ricin, trigonelline du fenugrec, conine
(poison violent) de la ciguë.
d) - alcaloïdes dérivés du tropane : scopolamine et atropine de la belladone.
e) - alcaloïdes stéroides: racine de vératre, douce-amère ou aconite (aconitine).
indole Imidazole
27
Fig. II-3 : Strychnine Fig. II-4 : Morphine
28
La forme activée de l’isoprène qui sert de précurseur à la biosynthèse de ces composés est
l’isopentényl diphosphate (IPD, Figure : II-6) formé à partir de l’acétyl-CoA. L’isomère
prényl diphosphate de ce composé sert d’amorce à la biosynthèse. La Figure : II-7 indique
les voies de synthèse des différents groupes de terpénoïdes à partir de ces composés [7].
(C10) (C10)
29
Ils sont pourvus d’une grande diversité structurale. Leur squelette peut être
acyclique, mono, bi, et tricyclique, quelques structures sont reportées à titre d’exemple sur
la figure II-8 :
20 21 22 23
24 25 26
30
Ø Sesquiterpènes monocycliques : l’Ac. S (+)-abscissique 33: une phytohormone présente
dans les bourgeons, les feuilles et les fruits de nombreuses plantes,l’humulène 37.
Ø Bicycliques : l’α-cadinène 34, l’alcool carotol 35 , guayazulène 36.
CH3 CH3
CH3
H3C H3C H3C
CH2OH
H3C OH COOH
O
32 33
CH3
CH3 CH3
CH3
CH3 CH3
CH3 CH3
HO CH3
CH3 CH3 CH3
34 35 36
CH3
CH3
OH
H3C
CH3
H3C
CH3
CH3 CH3
37 38
Leur propriété pharmacologique est attribuée aux huiles essentielles qu’ils composent.
Un autre groupe de sesquiterpènes est caractérisé par la présence d’une γ-lactone ; α-
méthylène-γ-lactone et les époxydes fréquents sont des sites réactifs à l’égard des
nucléophiles biologiques qui seront alkylés irréversiblement, d’où une large gamme
d’activités biologiques. De nombreuses lactones sesquiterpèniques sont antibactériennes
(Gram+) et antifongiques, certaines structures sont antiparasitaires d’autres sont
anthelminthiques ou molluscicides. Certains inconvénients existent grâce à leur pouvoir
alkylant, d’où découle une cytotoxicité, c’est l’exemple de la picrotoxinine 39 isolée d’un
poison de pêche de l’Inde, coque du Levant (Anamirta cocculus), la tutine 40 et
l’henanchine 41 qui contaminent parfois les miels [9-10]
31
O
O O O
HO
O OH
R
OH
O
O
O
40 R= H
39
41 R= OH
H2OC
O Glc
42
42 : Capsianoside
32
44 : Tigliane
44
43 : Taxane
43
O
OH O H
O
O H
H O C O C H 3
H O H
446
6 : Forskoline
45 : Manool 45
33
O
O
OH HO H
OH
O HO
O O
H OH
OH
OH
47 : Prostratine
47 484: 8
Oridonine
OH
HO
O
O
OH
44
49 9: Rosmanol
5
34
Réaction de condensation
MVA
Réduction
OPP
OPP OPP
35
Décarboxylation
L'isomérisation de celui-ci fournit une molécule hautement réactive, le
pyrophosphate d'isopentén-2-yle ou le diméthylallylpyrophosphate (DMAPP) qui peut
facilement s'ioniser puis s’isomériser [20-22].
OPP
OPP
Isomérisation
Dans le monde végétal, la voie mévalonate (Figure : II-14) conduit aux phytostérols,
comme le stigmastérol 49 et le ß-sitostérol 50 et aux mycostérols, comme l’ergostérol 51.
Dans le règne animal, elles permettent l’élaboration des zoostérols dont le plus important
est le cholestérol 52 [23].
H H
HO HO
49 50
Voie mévalonate
H H
H H
HO
HO
51 52
36
La classification des triterpénoides repose sur la structure du squelette carboné de
l’hydrocarbure saturé dont ils dérivent [24].
On distingue les squelettes de base en :
1) Tricyclique : ambrane.
2) Tétracyclique : lanostane.
3) Pentacyclique :
- a) symétrique (cycles A, B, C, B’, A’)
à cycle C ouvert : onocérane,
à cycle C fermé : gammacérane ;
- b) asymétrique (cycles A, B, C, D, E)
cycle E à 5 sommets : lupane,
cycle E à 6 sommets :
- groupe méthyles 29 et 30 fixés sur le carbone 20 : oléane,
- groupe méthyles 29 et 30 fixés respectivement sur les carbones 19 et 20 : ursane.
La figure II-15 reporte quelques squelettes carbonés des triterpénoides.
20
19 21
30 29
20 12 18 22
19 21 13
29 11
28 25 26 17 30
12 22 1 28
13 9 14 16
11 18
25 26 17 2 10 8 15
1 9 14 16 27
3 7
2 10 8 15 4 5
27
6 Gammacérane
3 7 23
4 5 24
6 Lupane
29 30
Fig. II-1530: cyclisation du squalène 20
29 21
19
21 28
28 12 18 22
12 18 22 11 13
11 13 25 17
25 26
26 17 1
1 9 14 16
9 14 16 2 10 8
2 15
10 8 15
27
27 3
3 4 5 7
4 5 7
6 6
23 Ursane 24
Oléanane
24
38
12 CH3 R
11 17
13
CH3
1 9 C D 14 15
16
2
10 8
3 A B 5 7
HO 4 6
39
H 3C CH3 H3C CH 3
CH3 CH 3
CH 3 CH3
CH 3 O2 ,2(H) H2O
CH3
CH3 CH3
H 3C O
CH3 H 3C CH3 2-3-oxydosqualène
Squalène
Squalène cyclase
H3C CH 3
CH3
CH3
H
CH3
CH3
HO
H H3C CH 3
H3C CH3
CH3
Cycloarténol CH3
CH3
H3C CH 3
H3C
CH3 HO
CH3 Ergostérol
CH3
3CH 3 CH3
HO
CH3
H3C CH 3
Lanostérol CH 3
2(H)
6 HO
3CO2
Zymostérol
21
CH3 CH3
22 24 26
H3C CH 3
CH3 20
CH3
19
11 18 17 CH3
27 CH CH3
CH 3 H 16
2 CH3
10 8
H H
HO 4 6
Cholestérol HO
Desmostérol
40
carboxylique qui aurait le rôle d’hormone de type dormine (= acide abscissique) chez
l’hépatique Lunularia cruciata [36].Mais le rôle écologique de ces composés phénoliques
reste le plus important en effet les pigments flavonoïdes (en association avec les
caroténoïdes) contribuent à l’attraction des animaux vis-à-vis des fruits et des fleurs
colorés à disperser ou polliniser. De plus, ils sont parfois excrétés de la plante et
peuvent affecter la croissance des autres plantes dans l’environnement immédiat
(phénomène d’allélopathie) [37]. Certains flavonoïdes et surtout les tanins,
astringeants, sont des antiappétants protégeant les plantes de la prédation de nombreux
animaux [38, 39]. Ils peuvent également être toxiques pour les insectes : l’acide
chlorogénique, très courant, en association avec le flavonoïde la «rutine» des trichomes
des feuilles de la tomate est toxique pour Heliothis zea [40]. Enfin certaines classes de
phénols agissent comme agents antimicrobiens pour diverses bactéries, virus et
champignons [41].
On peut distinguer différents types de composés phénoliques :
41
furocoumarine xanthotoxine incorporée à 0,1% dans l’aliment et irradiée d’UV
entraîne 100% de mortalité chez Prodenia eridania [41]. La Figure II-18 illustre
quelques exemples de structures coumariniques.
OH
H3CO
H 3CO OCH3
OH
H3CO O O
denthyrsinin H3 CO Scoparone
H3CO OCH3
moscatin OH
42
La formation des flavonoides se fait à partir d'un précurseur commun, la 4,2',4',6'-
tétrahydroxychalcone [43,44]. Par l'action d'enzymes, cette chalcone de couleur jaune, est
considérée comme le point de départ pour synthétiser les différentes classes de flavonoides :
flavanone (10), aurone (9) flavanonol (12), flavone (11), anthocyanidine (15), flavonol
(13), catéchine (14)... Des étapes ultérieures, surtout de glycosylation et d'acylation,
amènent les flavonoïdes à la forme définitive dans laquelle ils se trouvent in vivo [45]. La
biosythèse de ces composés est illustrée sur la figure II-20.
43
Fig. II-20: Biosynthèse des flavonoides
44
.II-4-d Les isoflavonoides :
Ils forment une sous classe très large et très distinguée des flavonoïdes, toutes les
molécules de ce groupe sont caractérisées par un squelette de 15 atomes de carbone
comme les flavonoïdes mais réarrangées selon un motif 1, 2-diphénylpropanique [46].
Ces composés très actifs se trouvent essentiellement chez les Légumineuses [46]. Certains
isoflavonoides fonctionnent comme des phytoalexines, synthétisées comme défense
contre le stress, la glycéolline produite par le soja est un bon exemple [47], le seul groupe
de flavonoïdes connus pour être hautement toxique envers de nombreux insectes est
les isoflavonoides roténoïdes. Extrait des racines de Derris elliptica (Légumineuse), la
roténone en est le principe actif [48]. Ils sont peu toxiques envers les mammifères mais
très toxiques pour les poissons et les insectes. Leur toxicité est liée à l’inhibition de
l’oxydation mitochondriale (transport d’électrons) [3]. La figure II-21 reporte des
exemples de quelques isoflavonoides de défense de plantes.
roténone glycéolline
45
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47
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48
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49
III-1- ETUDE CHIMIQUE DE GENISTA TRICUSPIDATA Desf.
Embranchement Spermaphytes
Sous-embranchement Angiospermes
Classe Dicotylédones
Ordre Rosales
Famille Fabales (Légumineuses)
Sous famille Papilionacées (Fabacées)
Tribu Genisteae
Genre Genista
Espèce Tricuspidata
Ainsi, 1200 g des parties aériennes de la plante sèche sont coupées en petits morceaux, et
mises à macérer dans un mélange éthanol/eau 70/30 (V/V) pendant 72 heures. La solution
résultante est filtrée, puis concentrée. L’extrait obtenu est additionné d’eau distillée puis traité
par le tétra acétate de plomb (CH3COO) 4 Pb, sous agitation magnétique pendant quelques
heures, pour précipiter la chlorophylle. Après filtration la solution obtenue est épuisée
successivement par : l’éther de pétrole, le chloroforme et le n-butanol. Les phases organiques
sont séchées par le Na2So4 anhydre pour éliminer toute trace d’eau, puis filtrées, et enfin
concentrées à sec pour donner les différents extraits destinés à notre étude. Cette technique,
permet d’économiser le solvant tout en garantissant l’extraction de l’ensemble des constituants
chimiques de la plante.
Le processus de l’extraction est résumé sur le schéma III-I. Le tableau III-1-a rassemble
les résultats de l’opération du fractionnement de l’extrait brut.
51
Il en ressort que les extraits chloroforme et n-butanol sont les plus abondants.
52
Schéma III-1: Récapitulatif de l’extraction de Genista tricuspidata Desf.
Filtration
Filtrat
• Ether de pétrole (x 3)
• Décantation
Phase organique
extrait n-butanol
m= 33,46 g
53
III-1 -5 ETUDE DES EXTRAITS :
Pour l’ensemble des extraits, nous avons débuté le traitement par une chromatographie
analytique sur couche mince pour mettre au point l’éluant ou le système d’élution qui donnerait
les meilleurs résultats.
Nous avons retenu le chloroforme dont la polarité sera augmentée progressivement par
addition du méthanol pour les extraits éther de pétrole et chloroforme comme le montre les
figures (III-1-2) et (III-1-3), et le système hexane / acétate d’éthyle / méthanol pour l’extrait n-
butanol comme l’indique la figure (III-1-4).
54
III-1 -5 -B TRAITEMENT DE L’EXTRAIT CHLOROFORME :
Une étude chromatographique analytique par CLHP a été réalisée sur cet extrait en
utilisant une colonne nucléosil C18 éluée par un système binaire eau / acétonitrile à diverses
proportions (phase inverse) et une détection UV aux valeurs de la longueur d’onde 250 et
340nm. La meilleure détection a été obtenue à la longueur d’onde λ = 340 nm et la proportion
70/30 pour le système d’élution (voir figure III-1- 5).
0,005
4
10
0,004
3
0,003 1
5
AU
6 8
0,002
2 7
11
9 13
0,001
12
0,000
2,00 4,00 6,00 8,00 10,00 12,00 14,00 16,00 18,0 0 20,00
Minutes
Par ailleurs l’enregistrement des spectres UV des pics : n°4 (tr = 5,22 mn), n°5 (tr = 5,82
mn), n°8 (tr = 7,39 mn), n°10 (tr = 8,76 mn) montre que tous ces produits sont du type flavonique
(figure III-1- 5).
55
0 ,0 6 0 5,225
8,765
7,387
0 ,0 5 5
5,823
0 ,0 5 0
0 ,0 4 5
0 ,0 4 0
0 ,0 3 5
0 ,0 3 0
AU
0 ,0 2 5
0 ,0 2 0
0 ,0 1 5
0 ,0 1 0
0 ,0 0 5
0 ,0 0 0
3 0 0 ,0 0 4 0 0 ,0 0 5 0 0 ,0 0
nm
Ces résultats assez encourageants nous ont emmenés à entreprendre une étude
chromatographique détaillée.
56
Les fractions présentant la même composition sont réunies donnant ainsi 38 fractions. Les
résultats de l’opération sont regroupés dans le tableau III-1-b.
57
III-1-5 –B-2 ETUDE DES FRACTIONS DE L’EXTRAIT CHLOROFORME:
Les fractions pas trop complexes, jugées intéressantes du point de vue quantitatif sont
testées sur plaque analytique de gel de silice. Examinées sous UV à 254 et 365nm, ces plaques
montrent la dominance de la couleur rouge, indiquant la présence de la chlorophylle dans toutes
ces fractions. Sachant que les chlorophylles sont solubles dans les hydrocarbures tels que l’éther
de pétrole, le Nafta, le cyclohexane et le n-hexane, il nous fallait tester des systèmes d’élutions
composés au moins d’un de ces solvants, additionné d’un solvant moyennement polaire. Ainsi
des systèmes d’élution ont été sélectionnés pour effectuer les travaux de purification sur plaques
préparatives de gel de silice 60. F254.
58
Tableau III-1-d Résultats de la chromatographie C.M. de la fraction ok-6
Poids : 37,7mg 3 plaques préparatives de gel de silice Eluant : n-hexane /éther éthylique (4 /1)
Une étude par RMN du proton de ces produits révèle que le composé ok8-1 nécessite
encore une purification, par contre les deux autres sont des mélanges complexes.
59
Les résultats de la purification de la sous fraction ok8-1 sont données dans le tableau III-1-e-1.
60
Testée par chromatographie analytique sur couche mince, les fractions ok9-3 et ok9-4 se
sont avérées de composition très similaires aussi nous les avons réunies en une seule fraction
(ok9-3). Cette dernière a été rechromatographiée sur une colonne de gel de silice (type 60, 230-
400 mesh, Merck), avec comme système éluant Nafta/ éther éthylique en gradient de polarité.
Le tableau III-1-f-1 illustre les résultats de cette colonne, après regroupement des pots
effectué selon le résultat des tests chromatographiques sur plaques C.C.M.
61
Tableau III-1-g Résultats de la chromatographie.C.M. de la fraction ok13
Poids : 51mg 5 plaques préparatives Eluant : cyclohexane / Ether éthylique (3/7)
62
Ø PURIFICATION DE LA FRACTION ok 20 :
Cette fraction est purifiée par chromatographie préparative sur couche mince de gel de
silice. Le tableau III-1-i résume les résultats de cette purification. .
Ø PURIFICATION DE LA FRACTION ok 34 :
La C.C.M de cette fraction révélant la présence de deux taches visibles sous lumière UV,
nous avons alors, procédé à une chromatographie sur plaques de gel de silice. Les résultats de
cette séparation sont regroupés sur le tableau III-1-j.
63
produits à l’état pur et natif, les autres fractions sont soit saturées en chlorophylles soit de faible
poids, nous ne les avons pas étudiées à l’heure actuelle.
0,50
3 4
0,40
0,30
2
AU
1 5
0,20
0,10
0,00
2,00 4,00 6,00 8,0 0 10,00 12,00 14,00 16,00 18,00 20,00
Minutes
64
mn), n° 4 (tr= 5,36 mn), et n° 5 (tr= 5,76 mn) du chromatogramme. Le spectre du composé n°1
montre qu’il est de type flavonique (figure III-1-7).
4,357
1,20 5,367
5,735
1,10 3,573
1,00
0,90
0,80
0,70
AU
0,60
0,50
0,40
0,30
0,20
0,10
0,00
Ces données nous ont encouragées à entreprendre des séparations par chromatographie sur
colonne.
Environ 15 g de l’extrait n-butanol sont déposés sur une colonne de gel de silice (type
Merck, 230-400 mesh), préparée dans le cyclohexane. L’élution est réalisée par un gradient
de polarité du type Hexane / AcOEt / EtOH / Eau. Les résultats de la progression de cette
colonne sont rassemblés dans le tableau III-1-m.
65
Le suivi de la composition des fractions a été effectué par chromatographie sur couche
mince de gel de silice sur support Aluminium. Les plaques sont visualisées sous lumière
UV (254 et 365nm), puis révélées par l’acide sulfurique et chauffées à 100° C pendant
trois minutes. Les pots de même composition sont rassemblés donnant 25 fractions.
66
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob3 :
Nous avons soumis les 352 mg de cette fraction à une purification sur colonne de Sephadex
LH 20 éluée par le méthanol. Deux bandes notées ob3-1 et ob 3-2 ont été récupérées.
v ob3-1 est un produit pur dont le poids est de 15mg.
v ob3-2 représente un mélange que nous avons séparé par chromatographie sur
couche mince de gel de silice.
Le résultat de cette opération est reporté sur le tableau III-1-n.
67
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob11 :
Cette fraction a été chromatographiée sur plaques préparatives de gel de silice, éluées par
le système CH2Cl2 / Acétone menant à trois produits. Le résultat est reporté dans le tableau
III-1-p.
68
v -ob17-5 est un composé pur dont le poids est de 8 mg
v ob17-4 est un mélange dont la séparation par C.C.M sur gel de silice a donné
les résultats illustrés sur le tableau III-1-r.
v ob17-1, ob17-2, - ob17-3 sont des mélanges complexes.
69
Ø ETUDE DE LA FRACTION ob20 :
C’est la fraction la plus importante du point de vue poids (2g). Pour cette raison nous
avons procédé directement à une purification sur colonne de gel de silice (type 60 230-400 mesh)
éluée par le système AcOEt/acide acétique/eau en gradient de polarité. Le tableau III-1-t montre
les résultats de cette colonne après regroupement des lots selon les tests chromatographiques sur
couche mince.
Tableau III-1-t: résultats de la séparation sur colonne de la fraction
ob20.
Poids : 2g Poids de la silice : 60g
Nous avons soumis les fractions Ob20-5 et Ob20-7 à une chromatographie sur couche mince de
polyamide en utilisant le système 4/3/3. Les résultats de cette opération sont réunis dans les
tableaux III-1-u et III-1-v
70
Tableau III-1-v Résultat de la chromatographie sur plaques préparatives de
polyamide de la fraction Ob20-7
Poids : 78mg 7 plaques Eluant : 4/3/3
71
III-2 : ETUDE CHIMIQUE DE HALOXYLON SCOPARIUM :
72
III-2-2 CHOIX DU MATERIEL VEGETAL :
Notre Choix a été guidé par l’utilisation des rameaux articulés et feuillés de cet arbrisseau en
médecine populaire, dans l’est et le sud-est algérien contre les piqûres de scorpions.
III-2-4 EXTRACTION
Une masse de 1Kg de plante sèche a subi une macération dans le mélange MeOH/eau (70 /30
V /V) pendant 72 heures. L’extrait récupéré est concentré à une température avoisinant les 35°C,
puis additionné de 300 ml d’eau distillée. A la solution obtenue on ajoute du (CH3COO)4Pb
(Tetracetate de plomb) sous agitation magnétique. On laisse reposer la solution toute la nuit pour
permettre la précipitation de la chlorophylle. Après filtration, on obtient une solution aqueuse
claire qui subit à son tour une extraction de type liquide- liquide, en utilisant les solvants de
polarité croissante : le chloroforme, l’acétate d’éthyle et le n-butanol.
Les trois phases organiques récupérées sont séchées avec du Na2SO4 anhydre, puis filtrées,
concentrées à sec et pesées. Le résultat de ces opérations est reporté sur le tableau III-2-a
73
SCHEMA III-2 Récapitulatif du processus d’extraction de Haloxylon scoparium
Extrait brut
• Concentration non à sec à T = 35°C
• Dilution avec 300ml d’eau distillée
• Précipitation de la chlorophylle pendant une nuit
• Filtration
Filtrat
Extrait chloroforme
Phase aqueuse Phase organique m = 10 g
• Extraction par le
n-butanol (x3) • Séchage par Na2SO4 anhydre
• Décantation • Filtration
• Concentration à sec T = 35°
Extrait n-butanol
m = 67 g
74
III-2-5 SEPARATION CHROMATOGRAPHIQUE :
Les tests chromatographiques sur couche mince de gel de silice pour ces différents
extraits révèlent que la meilleure séparation est obtenue avec le système CHCl3/MeOH pour
l’extrait chloroforme.
75
III-2-5 -b CHROMATOGRAPHIE DES FRACTIONS DE L’EXTRAIT
CHLOROFORME :
Parmi les 13 fractions obtenues (H-1 à H-13) nous avons procédé à la séparation des
fractions H-3, H-4, H-6 et H-10. Les critères de choix de ces dernières reposent sur la base des
données de la chromatographie couche mince ainsi que sur leur poids relativement intéressant.
Seules les fractions H-3-2, H-3-3 et H-3-4 ont subi une chromatographie sur plaques
préparatives de gel de Silice.
Les tableaux III-2-d, III-2-e et III-2-f rassemblent les résultats de ces dernières séparations.
76
Tableau III-2-e Chromatographie sur couche mince de la fraction H-3-3
Poids : 32 mg 4 plaques éluant : CH2Cl2 / Acétone (1/1)
77
Tableau III-2-g Résultats de la séparation par chromatographie sur colonne
de la fraction H-6
Nous avons procédé à la séparation par chromatographie sur couche mince de gel de silice
des fractions H-6-4 et H-6-8. Les résultats de cette purification sont reportés sur les tableaux III-
2-h et III-2-i.
3ème bande H-6-4-3 7 N’absorbe pas sous UV, couleur marron après
révélation par l’acide sulfurique (mélange
complexe)
78
Tableau III-2-i Chromatographie sur couche mince de la fraction H-6-8
Poids : 18,3 mg 2 plaques éluant : CH2Cl2 / AcOEt (1/2)
- CONCLUSION :
79
Références Bibliographiques
[1] P. Quezel and S. Santa, (1963), Nouvelle Flore del’Algérie et des régions désertiques et
Méridionales, Tome II, edition CNRS, Paris.
[2] A.K. Singhal, P.K. Chowdhury, R.P. Sharmar, J.N. Baruha and W. Herz, (1982),
Phytochemistry, 21, (2), 462.
[3] D. Boloso and J. Vigo (1974), But. Inst. Cat. Hist. Nat. (Sect. Bot. 1), 38, pp. 61-89.
[4] Index Kewensis (1981), Plantarum pharmerogamurum, 16th supplement, Oxford University
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[5] R. Maire (1962), Flore d’Afrique du nord, Le chevallier P., Paris, pp. 6-190.
[6] P. Ozenda, (1983), Flore du Sahara Septentrional et Central, Centre National de
Recherche scientifique, Imprimerie Louis-Jean. H.A.,
[7] Y. Aynehchi, M. H. Salehi Sormaghi, G. Amin and Ghahremana, (1981), Quart. J. Crude
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[9] R. Benkrief, M. Brum Bousquet., F. Tillequin and M. Koch (1990), Ann.
Pharmaceutiques françaises, 48, pp.219-224.
80
IV-1 IDENTIFICATION DES PRODUITS ISOLES
DE G.TRICUSPIDATA DESF.
Ce spectre montre également deux signaux présentant un effet de toit et apparaissant sous
forme d’un multiplet dans l’intervalle de 4,17 à 4,23 ppm. La multiplicité de ces deux signaux et
leur intégrale 2H, chacun orientent vers deux groupements CH2 équivalents et voisins d’un
centre chiral portant un H. La valeur de leur déplacement chimique les place au voisinage d’un
atome d’oxygène. Le signal du proton du centre chiral apparaît sous forme d’un multiplet à 1,8
ppm. La valeur du déplacement chimique du proton de ce groupement –CH et la multiplicité de
son signal indiquent que celui-ci ne peut être substitué que par deux groupements hydrocarbonés.
En effet, la présence d’un doublet (J = 6,9 Hz) d’intégration 2х3H à δ= 0,89 ppm,
(toujours sur le spectre proton) permet de placer le premier substituant qui est un –CH3 sur le
centre chiral. Ce spectre montre également la présence d’un autre groupement –CH3 sous forme
d’un triplet (J = 7,4 Hz), prévoyant ainsi un enchaînement –CH2-CH3.
Enfin le multiplet dans l’intervalle de 1,27 à 1,44 ppm d’intégration 2 х 8H prévoit une
chaîne linéaire de type (CH2)4- terminée par un groupement –CH3. Cette chaîne est bien entendu
présente dans les deux substituants du noyau aromatique. Ainsi ces deux derniers comportent
l’enchaînement :
2'
O CH2 CH (CH2)4 CH3
1' 7'
3' 4' 5' 6'
CH3
8'
81
Spectre IV-1-A1 : Spectre RMN 1H (500 MHz, MeOH-d4, δ ppm) du composé ok4-1
82
Les résultats de la RMN 1H sont regroupés dans le tableau IV-1A1-a
13
L’examen du spectre RMN C (spectre n° IV-1-A1-2) confirme la présence de cette
enchaînement par les signaux à δ= 67,26 ; 38,32 attribuables à C-1’,C-2’ respectivement. Les
signaux à 29,75 ; 28,25 ; 23,08 ; 22 ,14 attribuables à C-3’, C4’, C5’, C-6’. Les signaux à 12,49
et 9,52 ppm, attribuables à C-8’ et C-7’ [1].
Ce spectre montre par ailleurs deux types de –CH aromatique, à δ = 130,52 ppm (C-2 et
C-5) et δ = 127,98 p.p.m (C-3 et C-4), un type de carbone aromatique quaternaire à δ = 132,41
ppm C-6 et C-1) et surtout la présence d’un carbonyle d’ester conjugué à δ = 167,0 ppm, ce qui
place deux groupements (C=O) entre les deux oxygènes des substituants du noyau aromatique.
Ainsi la structure de cette molécule est le : Di-(2-methyl heptyl) phtalate.
CH3
C O CH2 CH (CH2)4 CH3
CH3
O
Vu, sa nature, ce composé pourrait ne pas provenir de l’extrait étudié, mais introduit par les
solvants organiques utilisés.
83
Spectre IV-1-A2 : Spectre RMN 13C (125 MHz, MeOH-d4, δ ppm) du composé ok4-1
84
IV-1-A2 LE COMPOSE 2 : ok6-5:
13
L’examen du spectre RMN C et les séquences DEPT (135, 90) (spectre n° IV-1-A2-1)
montre la présence de :
v Cinq –CH dont un éthylénique (δ = 122 ,3 ppm), un oxygéné (δ = 80,5 ppm), et trois de
type sp 3 non oxygénés.
v Un carbone quaternaire éthylénique à δ = 144,2 ppm.
85
Spectre n° IV-1-A2-1: Spectre RMN 13C et DEPT 90&135 (125 MHz ; CDCl3 ; δ ppm)
du composé oK6-5
Spectre n° IV-1-A2-1: Spectre RMN 13C (étalé 20-65 ppm) du composé oK6-5
86
Spectre n°IV-1-A2-2: Spectre de l’expérience HSQC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5
v Une tache de corrélation entre le carbone C-3 et les méthyles dans la zone (0,89 – 0,86
ppm) et ne montre aucune corrélation avec le système AB ceci permet de déduire que le
C-23 et le C-24 sont des méthyles. Ces mêmes méthyles montrent des corrélations avec le
–CH à δ= 55,23 ppm, permettant ainsi la localisation de C-5. A son tour le C-5 montre
une corrélation nette avec le méthyle à δ = 0,96 ppm attribuable au C-25, lequel grâce à
sa corrélation avec le carbone à δ = 47,47 ppm permet la localisation de C-9.
v Une tache de corrélation entre le carbone quaternaire éthylénique à δ = 144,19 ppm et les
protons du méthyle à δ = 1,16 ppm permettant ainsi son attribution au C-27.
87
v Une tache de corrélation entre le proton éthylénique (δ =5,18 ppm) et le carbone
quaternaire à δ = 41,70 ppm attribuable au C-14, ce dernier noyau confirme par une tache
de corrélation l’attribution du C-27 et montre une autre corrélation avec le méthyle à
δ = 0,94 ppm qui ne peut être que le C-26.
Jusque là les atomes de carbones C-23, C-24, C-25, C-26 et C-27 sont sous forme de méthyles.
Le carbone du système AB correspondant au groupement –CH2-O ne montre aucune corrélation
avec les méthyles restants, cela exclut l’oxygénation du C-29 et du C-30, et placerait par
conséquent le groupement oxygéné en C - 28. Par ailleurs, le C-18 est aisément d’attribué
au carbone à δ = 42,32 ppm par déduction, vu que le C-3, le C-5 et le C-9 ont déjà été localisés.
Spectre n°IV-1-A2-3 : Spectre de l’expérience HMBC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5
88
Spectre n°IV-1-A2-3 bis : Spectre de l’expérience HMBC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5
89
Un réexamen du spectre HMBC montre une corrélation entre le carbone C-18 et un des
signaux du système AB (δ = 3,55 ppm), cette corrélation suppose que les protons donnant le
système AB sont portés par le C-28. Ce résultat est appuyé par une corrélation entre l’autre
signal du système AB (δ = 3,21 ppm) et un groupement –CH2 (δ = 21,98 ppm) du squelette
triterpénique, et une autre corrélation très nette des deux signaux du système AB avec un autre
groupement –CH2 (δ= 31,01 ppm). Ces deux groupements –CH2 sont attribuables en parfaite
confirmité avec les données de la littérature à C-16 et C-22 respectivement [3].
13
Le spectre RMN C (spectre n° IV-1-A2-1) montre la présence d’un carbonyle à
δ = 173,68 ppm signifiant la présence d’une fonction ester dans cette molécule.
Sur le spectre HMBC (spectre n° IV-1-A2-3) on relève une corrélation entre le proton
en C-3 (δ = 80,52 ppm ) et le carbone du carbonyle, indiquant ainsi la présence d’une fonction
ester en C-3, d’où la structure partielle de la molécule :
CH2R'
ROCO
90
fonction alcool dans la molécule ce qui mène à un C-28 sous forme d’un CH2OH. Ainsi, il
devient aisé de déterminer le R de la structure partielle précédente soit R= C15H31.
13
L’étude approfondie des spectres RMN C (spectre n° IV-1-A2-1) et des séquences
DEPT montre que les atomes de carbone appartenant à cette chaîne (R) sont tous sous forme de
–CH2 à l’exception d’un groupement –CH3 à δ = 14,08 ppm, attribuable au C-16’ ce qui signifie
que R est une chaîne linéaire comportant quatorze –CH2, parmi lesquels, on note une corrélation
nette sur le spectre HMBC entre les protons du C-2’ et le C=O de l’ester. Ces protons corrèlent
également avec le carbone à δ = 25,15 ppm attribuable à C-3’et corrèlent également avec un des
–CH2 situés entre 29,61 et 29,15 ppm attribuable au C-4’. L’ensemble de ces données mène à la
structure ci après et confirme l’hydroxylation du C-28.
91
20
19 21
12
13 22
11 18
25 17
26 CH2OH
1
14 28
2 9 16
10 8 15
3 5 27
4 6 7
H3C-H2C-(H2C)12-H2C-OC-O
23 24
La présence de cette chaîne linéaire est appuyée en SMHRIE (spectre n°IV-1-A2-4) par :
v La perte successive de molécules d’éthylène après la perte de la molécule d’eau ;
m /z = 634,53 (4,84%) ; 606,50 (2,40%).
v La présence de l’ion à m/z = 425,34 (2,17%) correspondant à une rupture inductive avec
ionisation sur l’oxygène alcoolique de la fonction ester, ce mécanisme est justifié par le
réarrangement de cet ion avec perte de méthanol donnant l’ion à m/z = 393,32 (4,90%).
v La présence de l’ion à m/z = 406,33 (5,50%) correspondant au réarrangement de l’ion à
m/z = 662,57 (2,05%) avec perte de l’acide palmitique. Cet ion se fragmente à son tour en
perdant un radical méthyle pour donner l’ion à m/z = 391,31 (2,38%), témoignant ainsi de
la présence de groupement méthyle dans sa structure.
v L’ion caractéristique de cette chaîne est donné par le pic à m/z = 255,19 (2,60%)
correspondant à :
CH3-(CH2)14-COO ┐+
v Le pic de base de ce spectre soit m/z = 203,16 correspond à l’ion obtenu après
réarrangement rétro Diels-Alder relatif au cyclohexène du noyau triterpénique, suivi de la
rupture inductive C-17-C-28 connue pour les triterpènes. Le fait que cet ion soit à
m/z=203, c'est-à-dire perte du radical CH2-OH┐. confirme bien la position en C-28 du
groupe hydroxyle.
v La formation de l’ion à m /z = 216, s’explique par un réarrangement avec transfert d’un
hydrogène et perte d’une molécule d’eau comme indiquer sur le schéma IV-1-1
92
-CH
-CH
-CH
CH
CH2OH
+ 1è
CH2OH
CH2OH
m/z=234
m/z=234
m/z=203
Transfert de H
Réarrangement
CH2 CH2-OH2
-H2O
m/z=234
m/z=216
93
L’orientation β de la chaîne ester en C-3 repose sur la biogenèse des triterpènes et les
valeurs des constantes de couplages (J = 8,7 Hz ; J = 7,0 Hz) entre H-3α, H-2β et H-3α, H-
2α respectivement [2 ]. La stéréochimie des autres centres chiraux découle des résultats de la
littérature en relation avec la biogenèse de cette classe de substances naturelles. D’où la structure
finale suivante :
19 20 21
12
13 18 22
11
25 26 17
1 CH2OH
14 28
16
2 9
10 8 15
3 27
4 5 7
H3C-H2C-(H2C)12-H2C-OC-O
6
23 24
94
L’ensemble des données de spectroscopie RMN sont reportées dans les tableaux : IV-1A2-a et
IV-1A2-b.
Tableau IV-1A2-a Données de la RMN 13C et des séquences DEPT (90 et 135)
C δ(ppm) DEPT 90/ DEPT 135
C-1 37,73 CH2
C-2 25,87 CH2
C-3 80,52 CH
C-4 38,24 C
C-5 55,23 CH
C-6 18,21 CH2
C-7 32,49 CH2
C-8 39,78 C
C-9 47,47 CH
C-10 36,80 C
C-11 23,56 CH2
C-12 122,27 CH
C-13 144,19 C
C-14 41,70 C
C-15 25,81 CH2
C-16 21,98 CH2
C-17 36,91 C
C-18 42,32 CH
C-19 46,40 CH2
C-20 30,92 C
C-21 34,06 CH2
C-22 31,01 CH2
C-23 28,02 CH3
C-24 16,72 CH3
C-25 15,53 CH3
C-26 16,72 CH3
C-27 25,81 CH3
C-28 69,70 CH2
C-29 33,15 CH3
C-30 23,56 CH3
C-1’ 173,68 C
C-2’ 34,84 CH2
C-3’ 25,15 CH2
6 –CH2 de la chaîne 29,56-29,15
C-13’ 31,88 CH2
C-14’ 31,88 CH2
C-15’ 22,65 CH2
C-16’ 14,08 CH3
95
Tableau IV-1-A2-b Données de la RMN 1H du composé oK6-5
Spectre n° IV-1-A2-5 : Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK6-5
96
Spectre n° VI-1-A2-5: Spectre RMN 1H étalé de 0,8 à 2,4 ppm du composé oK6-5
Spectre n° VI-1-A2-5: Spectre RMN 1H étalé 3,5 à 7,0 ppm du composé oK6-5
97
IV-1-A3 LE COMPOSE 3 : ok9-3-8:
v Deux –CH3 équivalents résonant sous forme de doublet à δ = 1,9 ppm, J = 6,8 Hz
v Deux autres doublets d’intégration 3H chacun représentant 2 –CH3 à δ = 1,89 et 1,87
ppm J = 6,6 et 5,8 Hz respectivement.
v Un singulet à δ = 2,70 ppm, représentant un –CH3.
v Un doublet d’intégration 2H à δ = 5,18 ppm, J = 6,9 Hz attribuable à 1 –CH2 oxygéné.
v Un triplet large d’intégration 1H à δ = 6,44 ppm, J = 6,9 Hz attrbuable à un proton
éthylénique.
Spectre n° IV-1-A3-1: Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8
98
Spectre n° IV-1-A3-1: Spectre RMN 1H étalé de 1,7 à 3,1 ppm du composé oK9-3-8
Spectre n° IV- 1-A3-1: Spectre RMN 1H étalé de 5,1 à 6,5 ppm du composé oK9-3-8
99
La RMN 13C (spectre n° IV-1-A3-2) confirme ces données en montrant la présence de :
v Trois groupements –CH de type SP3 et qui ne peuvent être que ceux en interaction de
couplage vicinal avec les –CH3 cités plus haut.
v Un –CH éthylénique à δ = 123,07 ppm
v Un carbone éthylénique quaternaire à δ = 139,98 ppm, qui est en faveur de la présence
d’une double liaison dans cette molécule.
v Neuf groupements –CH2 de type SP3 et non oxygénés.
Spectre n° IV- 1-A3-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8
Un décompte de l’ensemble des atomes engagés dans ces groupements mène à la formule
brute partielle C20H39O. Comme seul un atome de carbone est oxygéné dans cette structure, ceci
implique la présence d’un groupement hydroxyle dans cette molécule d’où la formule brute
totale C20H40O. Ces données convergent vers un composé linéaire en C-20. Le nombre de
groupements –CH3 oriente vers une chaîne de type diterpène soit une chaîne issue du
géranylgéraniol dont la formule est représentée comme suit:
18 19 20
17
13 9 5 1
15 11 7 3
OH
14 12 10 8 6 4 2
16
100
Cette molécule représente le diterpène parent des autres diterpènes linéaires et cycliques.
En effet le géranylgéraniol renferme dans sa chaîne quatre doubles liaisons (C2-C3, C6-C7, C10-
C11, et C14-C15). Dans le cas de notre molécule, on remarque la réduction de trois doubles
liaisons et le maintient d’une seule.
L’examen du spectre COSY 1H-1H ( spectre n° IV-1-A3-3) montre une corrélation entre
le proton éthylénique et les protons du groupement –CH2-OH ce qui conforte le maintient de la
double liaison C2-C3 et permet d’écrire la portion de molécule suivante :
R'
R OH
Spectre n° IV- 1-A3-3 : Spectre COSY 1H-1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé ok9-3-8.
101
L’examen du spectre de l’expérience HMBC (spectre n°IV-1-A3-4) permet de confirmer
R’ grâce à la corrélation entre les protons du groupement méthyle porté par le carbone à
δ = 16,05 ppm et les deux carbones éthyléniques d’où R’ = CH3. Par ailleurs les protons du
signal à δ = 3,03 ppm d’intégration 2H correspondant à un CH2 spectres HSQC (spectre n° IV-1-
A3-5) et DEPT 135 (spectre n°IV-1-A3-2) montrent des corrélations avec les deux carbones
éthyléniques sur le spectre HMBC, confirmant ainsi son appartenance aux molécules ayant
comme précurseur le géranylgéraniol apparentées aux métabolismes géranylgéraniol
pyrophosphate. Cette constatation et les précédentes permettent d’arriver à la portion de
molécule suivante :
OH
Spectre n° IV- 1-A3-4 : Spectre HMBC (500 MHz ; CDCl3, δ ppm) du composé oK9-3-8
102
Spectre n° IV- 1-A3-5 : Spectre HSQC (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé oK9-3-8
18 19 20
17
13 9 5 1
15 11 7 3
OH
14 12 10 8 6 4 2
16
103
L’examen du spectre SMIE (spectre n° IV-1-A3-6) donne un pic de base à m /z = 218
correspondant ainsi à la perte d’une molécule d’eau, d’une molécule d’hydrogène, d’une
molécule de butène, et d’une molécule d’hydrogène. D’autre part ce spectre montre des
fragmentations correspondantes à la chaîne hydrocarbonée, notamment les signaux à m/z = 57
et 55.
Protons δ (ppm)
C=CH-CH2 6,44 1H (t) J = 6,9 Hz
CH2-OH 5,18 2H (d) J = 6,9 Hz
CH2-C=C 3,02 2H (t l.) J = 7,5 Hz
CH3-C=C 2,70 3H s
CH(CH3)2 1,91 6H (d) J = 6,8 Hz
CH3-CH 1,89 3H (d) J = 6,6 Hz
CH3-CH 1,87 3H (d) J = 5,8 Hz
104
13
Les résultats de la RMN C et ses séquences DEPT (90, 135) sont regroupés dans le
tableau IV-1-A3-b
Tableau IV-1-A3-b Résultats de la RMN 13C et ses séquences DEPT (90, 135)
105
IV-1-A4 LE COMPOSE 4 : ok13-1:
Le spectre de masse à haute résolution (spectre n°IV-1-A4-1) donne une masse exacte
m/z =256,1024 (100%) correspondante à une formule brute de C16H16O3 dont la masse calculée
est : 256,109945.
13
Le spectre RMN C et les spectres relatifs aux conséquences DEPT (spectre n°IV-1-A4-2)
confirment la présence de 16 atomes de carbones, parmi lesquels :
v un groupement –CH3 à δ =55,3 ppm relatif à un methoxyle.
v Deux groupements –CH2 hybridés sp 3 non oxygénés à δ = 24,5 et 29,9 ppm
v Six types de groupements –CH dont un hybridé sp3 oxygéné à δ = 77,2 ppm et cinq
aromatiques.
L’examen du spectre RMN proton (spectre n°IV-1-A4-3) montre la présence d’un noyau
aromatique para substitué ; Ce qui porte à sept le nombre de –CH aromatique dans cette
molécule.
v Cinq carbones quaternaires dont trois aromatiques oxygénés.
v Deux carbones aromatiques non oxygénés à δ =113,9 et 133,9 ppm.
106
Spectre IV-I-A4-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz ; CDCl3 ;δ ppm) du composé ok13-1
Spectre n° IV-I-A4-3 : Spectre RMN 1H (500 MHz ; CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-1
107
L’examen approfondi du spectre proton (spectre n°IV-1-A4-3) et du spectre relatif à
l’expérience cosy 1H-1 H (spectre n° IV-1-A4-4) montre qu’il existe dans cette molécule un
enchaînement CH2-CH2-CH-O-. En effet, ce spectre montre des corrélations entre les protons
du –CH2 à δ = 2,73 et 2,94 ppm représentant ainsi deux noyaux diastéreotopiques et les protons
du deuxième groupement –CH2 à δ = 2,08 et 2,14 ppm représentant également deux noyaux
diastéreotopiques. Ces derniers corrèlent avec le proton du groupement –CH oxygéné à δ = 4,98
ppm.
Spectre n° IV-I-A4-3: Spectre RMN 1H étalé de 6,4 à 7,4 ppm du composé ok13-1
108
Spectre n° IV-I-A4-4 : Spectre RMN COSY 1H-1H (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-1
Le spectre relatif à l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A4-5) montre une corrélation entre
les protons du groupement –CH oxygéné et le carbone quaternaire aromatique à δ = 133,9 ppm,
lequel corrèle avec les deux protons magnétiquement équivalents résonants à δ = 6,85 ppm sous
forme d’un doublet (J = 8,9 Hz) du noyau aromatique para substitué.
Ce spectre montre également une corrélation entre les deux protons du groupement –CH2
à δ =2,73 et 2,94 ppm et le carbone quaternaire aromatique à δ = 113,9 ppm. Ce dernier carbone
montre une corrélation avec les deux protons à δ = 6,46 ppm (d, J = 2,6 Hz) et δ = 6,48 ppm
(dd, J = 8,0 ; 2,6 Hz) caractéristiques des protons H-8 et H-6 d’un flavonoide. La multiplicité de
H-6, laisse supposer la présence d’un proton en position C-5, par contre celle de H-8 prévoit
l’oxygénation attendue en C-7.
109
Spectre n° IV-I-A4-5 : Spectre de l’expérience HMBC du composé oK 13-1
L’ensemble de ces résultats oriente vers un squelette flavonique de type flavane, oxygénée en
13
C-7 et en C-4’. Comme les spectres proton et C révèlent la présence d’un méthoxyle, le
deuxième substituant ne peut être qu’un hydroxyle.
6 3
5 4
110
La stéréochimie du carbone asymétrique (C-2) est déduite d’une part de la biogenèse des
flavonoïdes qui impose une configuration (2S) aux flavanes non oxygénées en C-3 [8], et d’autre
part de la valeur des constantes de couplage. En effet, le signal de H-2 est sous forme d’un
doublet de doublet (J= 8,4 et 1,8 Hz). La valeur de 8,4 Hz entre H-2 et un des protons en C-3 est
en faveur d’une interaction axiale- axiale, d’où une orientation β pour H-2. Ce qui conduit à la
structure développée de cette molécule.
OH
H
H3CO O
2
13
Les résultats de la RMN C et les séquences DEPT (90, 135) sont regroupés dans le
tableau IV-1-A4-a
111
L’ensemble de tous les résultats de la RMN 1H et l’expérience bidimensionnelle (COSY) sont
regroupés dans le tableau IV-1-A4-b
112
IV-1-A5 LE COMPOSE 5 : ok13-2:
L’examen des spectres RMN 13C et des séquences DEPT (spectre n° IV-1-A5-2) montre
la présence d’un –CH éthylénique et d’un carbone éthylénique quaternaire, ce qui prévoit une
double liaison dans cette molécule. Par ailleurs ces spectres montrent que tous les autres atomes
de carbone sont hybridés sp 3. Ces données sont en faveur d’un triterpène pentacyclique.
113
Spectre IV-I-A5-2 : spectre de RMN 13C (125 MHz, CDCL3 ; δ ppm) du composé oK13-2
114
Spectre IV-I-A5-3 : Spectre de RMN 1H (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2
Spectre IV-I-A5-3 : Spectre de RMN 1H étalé de 0,6 à 2,4 ppm du composé ok13-2
115
L’ensemble de ces données oriente vers un squelette triterpénique pentacyclique à huit
groupements méthyles portés par des carbones quaternaires. Ce squelette est par conséquent de
type Oléane.
v La présence d’un signal d’intégration 1H à δ = 5,14 ppm sous f orme d’un triplet
(J = 3,5 Hz), ce proton corrèle sur le spectre de l’expérience HSQC (spectre n° IV-1-A5-
4) avec le carbone à δ = 121,7 ppm. Ce dernier ne peut être que le –CH éthylénique
signalé plus haut formant la double liaison avec le carbone quaternaire éthylénique
également signalé plus haut et dont le déplacement chimique est égal à 143,8 ppm. Ces
valeurs des déplacements sont caractéristiques de la position de la double liaison en C12-
C13 des oléanes [11].
116
Spectre IV-I-A5-4 : Spectre HSQC (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2
Ainsi toutes ces données sont en faveur d’une Oléane portant une double liaison C12-C13,
dans lequel un des huit méthyles est sous forme d’un groupement –CH2-OH.
Spectre IV-I-A5-5 : spectre HMBC (500 MHz, CDCl3 ; δ ppm) du composé ok13-2
Les résultats de la bibliographie [11, 12] montrent que les atomes de carbone des
méthyles C24, C25, C26 sont les plus blindés et que leurs déplacements chimiques ne dépassent
pas 17 ppm. Par contre les atomes de carbone des méthyles C27, C28, C30, C23 et le C29 sont les
plus déblindés. Pour notre part nous avons déjà exclu le C23, C24, C29, C30, et comme le spectre
RMN 13C (spectre n° IV-1-A5-2 ) de ce composé montre la présence de trois méthyles résonant
aux champs forts (< à 17 ppm) ceci permet d’exclure encore le C25 et le C26. Il ne nous reste plus
que la possibilité de l’hydroxylation du C27 et du C28.
117
Le spectre de l’expérience HMBC (spectre n° IV-1-A5-5) montre une corrélation entre le
carbone éthylénique quaternaire soit le C13 et les protons d’un des groupements méthyles qui ne
peut être que le C27, ceci suppose que ce dernier est toujours sous forme de –CH3 et permet d’en
déduire que le groupement –OH est sur le C28. Ceci est appuyé par la corrélation des protons du
système AB avec le proton H-18 dont l’identification est établie sur la base de la corrélation de
C-18 avec le proton éthylénique. D’où la structure développée suivante :
29
30
19 20 21
12
13 18 22
11 17
25
26 CH2OH
1 14 28
16
2 9
10 8 15
3 27
4 5 7
OH 6
24
23
118
Tableau n° IV-1-A5-a : Résultats de la RMN 13C et DEPT (90 et 135) du
composé oK13-2
Carbone δ(ppm) DEPT 135 DEPT 90
C1 38,19 CH2 -
C2 26,11 CH2 -
C3 78,05 CH CH
C4 C -
C5 54,78 CH CH
C6 17,78 CH2 -
C7 32,04 CH2 -
C8 C -
C9 47,11 CH CH
C10 36,33 C -
C11 22,74 CH2 -
C12 121,70 CH CH
C13 143,82 C -
C14 41,99 C -
C15 24,88 CH2 -
C16 21,20 CH2 -
C17 36,33 C -
C18 41,99 CH CH
C19 45,99 CH2 -
C20 30,52 C -
C21 33,57 CH2 -
C22 30,52 CH2 -
C23 27,26 CH3 -
C24 14,86 CH3 -
C25 14,72 CH3 -
C26 15,87 CH3 -
C27 25,20 CH3 -
C28 68,36 CH2 -
C29 32,38 CH3 -
C30 22,94 CH3 -
119
IV-1-A6 LE COMPOSE 6 : ok17-5:
La fluorescence noire violette de ce composé sous lumière de Wood est caractéristique d’une
flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
Le comportement chromatographique indiqué par les valeurs du Rf :
v 0,19 dans le système Toluène / Méthyléthylcétone / Méthanol (4 :3 :3),
v 0,31 dans le système Eau / Méthanol / Méthyléthylcétone /Acétylacétone (13 :3 :3 :1),
indique qu’il s’agit d’un hétéroside.
L’étude de la série spectrale UV (spectre n° IV-1-A6-1) permet de dégager les points suivants :
120
0,5
0,5
MeOH
+MeOH
+NaOH
+5mn
Absorbtion
Absorbtion
0,0
200 250 300 350 400 450
0,0
Longueur d'onde(nm) 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde(nm)
0,5 0,5
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
0,4 +HCL
+H3BO3
0,3
Absorbtion
Absorbtion
0,2
0,1
0,0 0,0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
121
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-A6-a.
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 365 / 260 flavonol
OH libre en 4’
+ NaOH 406 334 273
OH libre en 7
Existence de ortho
+NaOAC/H3BO3 383 / 264
di-OH sur le cycle B
OH
R3 OH
R2
HO O
R4
R5
R1 OR
OH O
122
v Un doublet d’intégration 1H à δ = 6,86 ppm (J = 8,4 Hz) attribuable à H-5’. L’ensemble
de ces trois signaux confirme la disubstitution du noyau B et mène à R3= R4 = R5=H.
v Deux signaux sous forme de deux singulets large d’intégration 1H chacun, le premier à
δ = 6,39 ppm et le second à δ = 6,20 ppm attribuables à H-8 et H-6 respectivement.
v Enfin, un signal sous forme d’un doublet d’intégration 1H à δ = 5,24 ppm (J= 7,5 Hz).
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’) et dans l’intervalle 3.71-3.22 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.
123
L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-A6-b.
Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7.71 1H s (large) H-2’
7.58 1H d (8,4) H-6’
6.86 1H d(8,4) H-5’
6.39 1H s (large) H-8
6.20 1H s (large) H-6
5.24 1H d(7,5) H-1’’
v L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose comme sucre identifié par co-
chromatographie avec un échantillon authentique.
v L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV (365 nm) indiquant
l’obtention d’un flavonol, ce qui confirme une jonction sucre aglycone en
position 3 et permet l’attribution de R à un groupement glucosyle, d’où la structure
suivante.
OH
3'
2' OH
OH 8 1 4'
O
7 2
5'
6'
6 3
Oglu
5
OH
O
124
IV-1-B PRODUITS ISOLES DE LA PHASE N-BUTANOL
Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
8,10 1H s H-2
7,35 2H d (8,8) H-2’ ; H-6’
6,85 2H d (8,8) H-3’ ; H-5’
6,30 1H d (2,2) H-8
6,20 1H d (2,2) H-6
126
En plus d’une fluorescence Orange sous lumière de Wood, les données de la série spectrale
UV (tableau IV-1-B1-b, spectre n° IV-1-B1-2) montrent :
v La bande I sous forme d’un épaulement à environ 323 nm confirmant le squelette de
type isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II enregistré après addition de AlCl3+HCl
comparativement à celui enregistré dans le méthanol confirme la présence d’un OH
libre en C-5 (Δλ ═ + 12 nm).
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc
(Δλ ═ +8 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 7.
v La stabilité avec le temps du spectre enregistré après addition de NaOH
comparativement à celui enregistré dans le MeOH laisse prévoir l’absence de système
ortho dihydroxylé sur le noyau B. Les données de la série spectrale UV sont reportées
da le tableau IV-1-B1-b.
127
+MeOH +MeOH
+NaOH
1.5 1.5
+5 mn
Absorbance
Absorbance
1.0 1.0
0.5 0.5
0.0 0.0
250 300 350 400 450 250 300 350 400 450
+MeOH +MeOH
+NaOAc +AlCl3
+H3BO3
+HCl
Absorbance
Absorbance
1 1
0 0
250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)
128
Les données de la RMN 1H est celles de la série spectrale UV mènent à la structure suivante :
HO O
OH O
OH
HO O
OH O
OH
H-3'
H-2' H-5’ H-1’’
H-2 H-6’
H-8
H-6
Spectre n° IV-1-B2-1 : Spectre RMN 1H (500 MHz, CD3OD, δ ppm) du composé ob3-2-2
130
Les données relatives à la RMN 1H de ce composé sont reportées dans le tableau IV-1-B2- a.
Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
8,00 1H s H-2
7,35 2H d (8,9) H-2’ ; H-6’
6,83 2H d (8,9) H-3’ ; H-5’
6,26 1H d (2) H-8
6,16 1H d (2) H-6
4.78 1H d H-1’’
Cette structure est complétée par l’étude de la série spectrale UV, (tableau IV- 1-B2-b.,
spectre n° IV-1-B2-2), de laquelle on peut tirer les indications suivantes :
v Le spectre enregistré dans le méthanol montre deux bandes d’absorption, une
bande II à 263 nm et une bande I à 340 nm sous forme d’un épaulement confirmant
la structure d’une isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc
(Δλ ═ +9 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 7.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de AlCl3+HCl
(Δλ ═ +10 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la
présence d’un OH libre en position 5.
Les données relatives à la série spectrale UV du composé ob 3-2-2 sont rassemblées dans le
tableau IV- 1-B2-b.
131
Tableau IV-1-B2-b : Données de la série spectrale UV du composé ob3-2-2
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaires
bandes
MeOH 340Ep. / 263 isoflavone
+ NaOH 325Ep. / 275 /
+AlCl3 368 314 272 OH libre en 5
Pas de ortho di-OH sur le
+AlCl3/HCl 365 315 273 cycle B
+NaOAc 329Ep. / 272 OH libre en 7
+NaOAC/H3BO3 343Ep. / 262 /
Spectre stable avec NaOH après 5 mn
HO O
OH O
Oglu
132
0,25 0,25
MeOH +MeOH
+NaOH
0,20 0,20
+5mn
0,15 0,15
Absorbance
A b s o rb a n c e
0,10 0,10
0,05 0,05
0,00
0,00
200 250 300 350 400
200 250 300 350 400 450
0,25 0,25
+MeOH
+MeOH +NAOAc
0,20
+ALCl3 0,20 +H3BO3
+HCL
0,15 0,15
Absorbtion
A b so rb tio n
0,10 0,10
0,05 0,05
0,00 0,00
200 250 300 350 400 200 250 300 350 400
133
IV-1-B3 LE COMPOSE 3: ob11-3
OCH3
H-2 H-2’
H-6’ H-3’
H-5’
H-8
H-6
134
Les données relatives à la RMN 1H de ce composé sont reportées dans le tableau IV-1-B3-a.
Déplacement multiplicité
Intégration Attribution
chimique δ (ppm) J (Hz)
7, 80 1H s H-2
7,30 2H d (8,8) H-2’ ; H-6’
6,80 2H d (8,8) H-3’ ; H-5’
6,35 1H d (2,1) H-8
6,30 1H d (2,1) H-6
3.90 3H s OCH3
Cette structure est complétée par l’étude de la série spectrale UV, (tableau IV- 1-B3-b,
spectre n° IV-1-B3-2), qui donne les indications suivantes :
v Le spectre enregistré dans le méthanol montre deux bandes d’absorption, une
bande II à 257 nm et une bande I à 319 nm sous forme d’un épaulement confirmant la
structure d’une isoflavone.
v Le déplacement bathochrome de la bande II après addition de NaOAc (Δλ
═ +7 nm) comparativement au spectre enregistré dans le méthanol indique la présence
d’un OH libre en position 7.
v Le spectre enregistré en présence de AlCl3+HCl ne montre aucun changement
sinificatif comparativement à celui enregistré dans le méthanol révélant ainsi la
présence d’un OR en position 5.
Les données relatives à la série spectrale UV du composé ob11-3 sont rassemblées dans le
tableau IV- 1-B3-b.
135
Tableau IV-1-B3-b : Données de la série spectrale UV du composé ob11-3.
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaires
bandes
MeOH 319Ep. / 257 isoflavone
+ NaOH 299Ep. / 267 /
+AlCl3 317Ep. / 256 OH libre en 5
Pas de ortho di-OH sur le
+AlCl3/HCl 322Ep. / 260 cycle B
+NaOAc 323Ep. / 264 OH libre en 7
+NaOAC/H3BO3 319Ep. / 255 /
Spectre stable avec NaOH après 5 mn
HO O
OCH3 O
OH
136
ob113+MeOH
ob113+MeOH ob113+NaOH
ob113+NaOH+5mn
2 2
A b s o rb a n c e
A b so rb a n ce
1
1
0
200 250 300 350 400 0
200 250 300 350 400
Longueur d'ond (nm)
Longueur d'onde (nm)
ob113+MeOH fb113+MeOH
ob113+NaOAc fb113+AlCl3
ob113+H3BO3 fb113+HCl
2 2
A b s o ra b a n c e
A b s o rb a n c e
1 1
0 0
200 250 300 350 400 200 250 300 350 400
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)
137
IV-1-B4 LE COMPOSE 4 : ob 17-4-1
R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O
138
1 2
MeOH +Meoh
+NaOH
+5mn
A b s o rb a n c e
Absorbance
1
0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)
1 1
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCl +H3BO3
A b s o rb a n c e
Absorbance
0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
139
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B4-a.
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 358 255 269 Flavonol-3 OR
OH libre en 4’
+ NaOH 413 319 272
OH libre en 7
140
Spectre n° IV-1-B4-2 : RMN 1H (500 MHz, CD 3OD, δ ppm)
du composé ob17-4-1
Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7.90 1H s large H-2’
7.57 1H d large (8,5) H-6’
6.85 1H d (8,5) H-5’
6.30 1H s large H-8
6.11 1H S large H-6
3.94 3H s O-CH3
5.31 1H d (9,3) H-1’’
Les spectres RMN 1H étalé de 3,2 à 4,1 ppm (spectre n° IV-1-B-4-2) et RMN COSY (1H-
1
H) (spectre n° VI-1-B4-3) permet d’attribuer les protons du sucre :
v A δ = 3.70 ppm un signal sous forme d’un doublet de doublet d’intégration 1H,
v A δ = 3,55 ppm un signal sous forme d’un doublet de doublet d’intégration 1H,
v A δ = 3.32 ppm un signal sous forme d’un multiplet partiellement recouvert par le
H-5’’.
142
Ces données complètent la structure précédente et montrent que les substituants R1, R2,
R3, R5 et R6 sont des protons et que R et R4 sont un sucre et un groupement méthoxyle
respectivement.
Spectre n° IV-1-B4-3: RMN 2D (COSY, 500 MHz, CD3OD, δ ppm) du composé ob17-4-1
L’hydrolyse acide de ce composé libère le glucose comme sucre révélé par co-
chromatographie avec l’échantillon authentique.
L’aglycone obtenue donne une fluorescence jaune sous UV indiquant l’obtention d’un
flavonol, ce qui oriente vers une jonction sucre-aglycone en position 3 et permet l’attribution
de R au glucose par le biais d’un pont oxygène.
143
La série spectrale de l’aglycone montre l’inexistence du système ortho di-OH confirmant
ainsi l’attribution de R4 à un méthoxyle, ce qui permet de proposer la structure suivante :
OCH3
OH
HO O
Oglu
OH O
Cette structure est encore confirmée par le spectre de masse sous impact électronique
(SMIE) (spectre n°VI-1-B4-4) qui montre une masse exacte à 316,0947 correspondant à [M]+
d’intensité relative 97.9% donnant la formule brute C22H22O12 dont la masse calculée est
de 316,0947. Ce spectre montre également un pic de base à m/z = 301 correspondant à la perte
d’un groupement méthyle (-CH3) [M-15]+, un autre pic à m/z = 273 correspondant à la perte
d’un méthyle et d’une molécule CO [M-15-28]+ et enfin l’ion à m/z = 153 correspondant à
[A1+1]+ caractéristique à la fragmentation du squelette flavonique et témoignant d’un cycle A
dihydroxylé.
144
Spectre n°VI-1-B4-4: spectre SMIE du composé ob17-4-1
146
IV-1-B5 LE COMPOSE 5 : ob17-5
OH
OH
HO O
Oglu
OH O
Quercetrine
147
IV-1-B6 LE COMPOSE 6 : ob20F5-1
148
2,5 2
+MeOH
OB20F101+MeOH
+NaOH
2,0 +5mn
1,5
A bsorbtion
Absorbance
1,0
0,5
0
0,0 200 250 300 350 400 450
200 250 300 350 400
Longueur d'onde(nm)
Longueur d'onde (nm)
2 2
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCL +H3BO3
Absorbtion
Absorbtion
1
1
0
0 200 250 300 350 400 450
200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde(nm)
Longueur d'onde(nm)
149
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B6-a.
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 361 257 307 271 Flavonol-3 OR
OH libre en 4’
+ NaOH 422 334 278
OH libre en 7
R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O
150
v Deux singulets d’intégration 3H chacun, le premier à δ = 3,99 ppm et le second à δ =
3,94 ppm indiquant la substitution de la molécule par deux groupements méthoxyles.
v Enfin, un signal sous forme d’un doublet d’intégration 1H à δ = 5,29 ppm (J= 8,8 Hz).
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’), dans l’intervalle 3.90-3.20 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.
151
L’ensemble de ces données est reporté dans le tableau IV-1-B6-b.
Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
8.03 1H d (2,2) H-2’
7.77 1H dd (8,8 ; 2,2) H-6’
6.97 1H d(8,8) H-5’
6.21 1H s H-6
3.99 3H s O-CH3
3.94 3H s O-CH3
5.29 1H d(8,8) H-1’’
OCH3
OH
OCH3
HO
Oglu
OH
152
IV-1-B7 LE COMPOSE 7 : ob20F7-1
La fluorescence noire violette sous lumière de Wood de ce composé est caractéristique d’une
flavone ou d’un flavonol substitué en 3.
Le comportement chromatographique indiqué par les valeurs du Rf :
v 0,16 dans le système Toluène / Méthyléthylcétone / Méthanol (4 :3 :3),
v 0,58 dans le système Eau / Méthanol / Méthyléthylcétone /Acétylacétone
(13 :3 :3 :1), indique qu’il s’agit d’un hétéroside (dioside).
153
1 2
MeOH +Meoh
+NaOH
+5mn
A b s o rb a n c e
Absorbance
1
0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
Longueur d'onde (nm) Longueur d'onde (nm)
1 1
+MeOH +MeOH
+AlCl3 +NaOAc
+HCl +H3BO3
A b so rb a n ce
Absorbance
0 0
200 250 300 350 400 450 200 250 300 350 400 450
154
L’ensemble des données de la série spectrale UV est reporté dans le tableau IV-1-B7-a.
Autres
Réactifs Bande I Bande II Commentaire
bandes
MeOH 356 257 270 Flavonol-3 OR
OH libre en 4’
+ NaOH 415 320 275
OH libre en 7
R4
R3 OH
R2
HO O
R5
R6
R1 OR
OH O
155
L’ensemble de ces trois signaux oriente vers une disubstitution du noyau B, donc R3, R5 et R6
sont des protons.
v Un signal sous forme d’un singulet d’intégration 1H à δ = 6,27 ppm attribuable à H-6.
v Deux singulets d’intégration 3H chacun, le premier à δ = 3,87 ppm et le second à
δ = 3,91 ppm indiquant la substitution de la molécule par deux groupements méthoxyles.
v Un signal sous forme d’un doublet (J= 8,8 Hz), d’intégration 1H à δ = 5,25 ppm
attribuable au proton anomérique du sucre (H-1’’), dans l’intervalle 3.95-3.39 ppm se
trouvent les autres protons du sucre.
v Un signal sous forme d’un singulet large, d’intégration 1H à δ = 4,52 ppm, attribuable au
proton anomérique d’un rhamnose. La nature de ce sucre est appuyé par la présence d’un
signal sous forme d’un doublet (J= 6,0 Hz), à δ = 1,07 ppm attribuable au méthyle du
rhamnose. Les déplacements chimiques, et les valeurs des constantes de couplage sont en
faveur d’un groupement rutinoside [8 ].
156
Tableau IV-1-B7-b: Données de la RMN 1H du composé OB20F7-1
Déplacement Multiplicité
Intégration Attribution
chimique (ppm) (J Hz)
7,99 1H d (2,0) H-2’
7.72 1H dd (8,8 ; 2,0) H-6’
6.94 1H d (8,8) H-5’
6.27 1H s H-6
3.87 3H s O-CH3
3.91 3H s O-CH3
5.25 1H d (8,8) H-1’’
4,52 1H s (large) H-1’’’
1,07 3H d (6,0) CH3
OCH3
OH
OCH3
HO
OGlu Rham
OH
157
IV-1-B8 LE COMPOSE 8 : ob20F7-2
OCH3
OH
HO O
Oglu
OH O
isorhamnetine3-glucoside
158
IV-1-B9 LE COMPOSE 9 : ob20F7-3
OH
OH
HO O
Oglu
OH O
Quercetrine
159
IV-2 IDENTIFICATION DES PRODUITS ISOLES DE LA
PHASE CHLOROFORME DE HALOXYLON SCOPARIUM.
La structure stérol est appuyée par le signal à m/z = 273,2379 (17,96%) correspondant à
la perte de la chaîne latérale (C10H21) par l’ion moléculaire ce qui est connue pour les
stérols. Cette rupture est suivie par la perte d’une molécule d’eau, confirmant la présence de la
fonction alcool sur la partie polycyclique.
Les valeurs des ions caractéristiques des fragmentations du stérol sont résumées dans
le tableau IV-2-1-a:
160
Spectre n° IV-2-1-1 : spectre SMHR du composé H 3-2-2
161
L’examen du spectre RMN 1H de ce produit (spectre n°IV-2-1-2) dans CDCl3 montre :
v Un doublet large à δ = 5,35ppm d’intégration 1H correspondant au proton
éthylénique connu avec la numérotation H-6.
v Un multiplet d’intégration 1H à δ = 3,53 ppm correspondant à un proton sur un
carbone oxygéné, notamment le H-3 d’un stérol.
v Un singulet à δ = 0,68 ppm d’intégration 3H attribuable au méthyle 18.
v Deux doublets et un triplet superposés d’intégration 9H centré à δ= 0,86ppm
correspondant aux deux méthyles isopropyliques qui sont diastéréotopiques et
par conséquent magnétiquement non équivalents et au méthyle du groupement
éthyle respectivement.
Spectre n° IV-2-1-2 : spectre RMN1 H (400 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H3-2-2
162
Le tableau IV-2-1-b rassemble les données de la RMN 1H.
13
Le spectre RMN C et les séquences DEPT 135 et 90 (spectre n° IV-2-1-3.)
confirment la présence de la double liaison trisubstituée par les signaux à δ= 14 0,8 ppm,
relatif à un carbone éthylénique quaternaire (C-5) et à δ = 121,6 ppm relatif à un CH
éthylénique (C-6), ainsi que la présence d’un CH oxygéné à δ= 71,7 ppm relatif au C-3
portant la fonction alcool.
163
L’ensemble de ces données comparées aux résultats de la littérature [11-12] ainsi que
L’ensemble de ces données comparées aux résultats de la littérature [27] ainsi que
la co-chromatographie avec un échantillon authentique mène au β- sitostérol. D’où la structure
suivante :
12 17
11 13
16
1
10 9
2 14 15
8
3 7
HO 5
4 6
β- sitostérol
164
IV-2-2 LE COMPOSE 2 : H-4
CH3
C O CH2 CH (CH2 )4 CH3
CH3
O
Il est cependant à signaler que les phtalates sont connus comme polluants provenant des
emballages plastiques et autres, de ce fait, ce produit aurait pu être introduit dans nos extraits
par l’usage des solvants organiques.
166
IV-2-3 LE COMPOSE 3 : H6-8-1
13
Le spectre RMN C et ses séquences DEPT (135, 90) (spectre n°IV-2-3-1) montre la
présence de neufs atomes de carbones dans la zone aromatique orientant vers un squelette de
type coumarine. Ce spectre comporte :
v Quatre groupements –CH et cinq carbones quaternaires dont le C=O de la coumarine à
δ=155,4 ppm.
v Deux groupements méthoxyles, justifiant ainsi la présence de deux autres carbones
quaternaires en plus du C=O, du C-8a et du C-4a, ceci prévoit la présence de deux
substituants oxygénés sur le squelette de la coumarine.
Spectre n° IV-2-3-1 : spectre RMN 13C (125 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1
L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-2-3-2) montre :
166
L’examen du spectre RMN 1H (spectre n° IV-2-3-2 montre :
v Un système AB à δ =7,38 et 8,27 ppm (J = 6, 0 Hz) caractéristique des protons H-3 et
H-4 de la coumarine respectivement (réf).
v Deux singulets d’intégration 1H chacun à δ =7,27 et 7,06 ppm, attribuables aux
protons H-5 et H-8 respectivement. La position para de ces noyaux repose sur le fait
qu’ils ne présentent aucun couplage decelable.
v Deux singulets d’intégration 3H chacun à δ =4,04 et 4,0 3 ppm, relatifs aux deux
groupements méthoxyles cités plus haut, et qui ne peuvent être placer que sur les
carbones C-6 et C-7 respectivement [28, 29].
Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1
167
Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1
Spectre n°IV-2-3-2 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H6-8-1
168
Toutes ces données mènent à la structure suivante :
MeO
6 4a 3
2
7 8a
MeO O O
8 1
Les résultats des études des spectres de RMN 1H (spectre n°IV-2-3-2) et RMN 13C (spectre
n°IV-2-3-1) sont reportés dans les tableaux IV-2-3-a et IV-2-3-b respectivement [28].
Tableau IV-2-3-a : Résultats de la RMN 1H du composé H6-8-1
169
IV-2-4 LE COMPOSE 4 : H10-C
170
13
Le spectre RMN C et ses séquences DEPT (135 et 90) (spectre n°IV-2-4-2) de ce composé
confirme la présence de douze atomes de carbone dont :
v Trois groupements –CH3 dont deux sous forme de méthoxyles à δ = 55,9 et 56,0 ppm.
v Deux groupements –CH2 hybridés sp3 à δ = 25,1 ; 38,8 ppm.
v Trois groupements –CH dont un hybridé sp 3 à δ = 20,2 e t deux aromatiques à
δ = 108,7 et 111,3 ppm. Ces données prévoient un noyau aromatique tétra substitué.
v Quatre carbones quaternaires dont deux oxygénés à δ = 148,8 ; 148,3 ppm. Cette
donnée permet de placer les deux méthoxyles sur le noyau aromatique.
Spectre n° IV-2-4-2 : Spectre RMN 13C (125 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C
En matière d’insaturations, outre les atomes de carbone du noyau aromatique, tous les
autres sont hybridés sp 3. Ceci laisse supposer la présence d’un cycle dans la molécule.
L’examen du spectre RMN1H (spectre n° IV-2-4-3) montre qu’il n’y a aucune interaction
de couplage entre les deux –CH aromatiques, ce qui les place en position para.
171
Ce spectre montre également, un doublet (J = 6,8 Hz) d’intégration 3H à δ = 1,75 ppm et
un quadruplet (J = 6,8 Hz) d’intégration 1H à δ = 4,50 ppm, et qui oriente vers la présence d’un
enchaînement –CH-CH3 et absence de protons couplant sur les atomes voisins du –CH.
Par ailleurs et comme déjà indiqué par l’étude du spectre RMN 13C (spectre n° IV-2-4-2)
le spectre RMN1H montre la présence de deux groupements –CH2, formant un système AA’
BB’, ce qui mène à un enchaînement –CH2-CH2- avec absence de protons couplant sur les
atomes voisins. Ce spectre montre également un massif centré à δ = 10,06 ppm d’intégration 1H
attribuable à un groupement –NH, l’ensemble de toutes ces données mènent à l’enchaînement :
CH N CH2 CH2
CH3 H
et formation d’un cycle entre cette chaîne et les deux atomes de carbone en position ortho sur le
noyau aromatique, ce qui laisse supposer la structure plane représentée comme suit :
MeO
8
5a 1
7 2N
6 3
5 4a 4
MeO
172
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H (500 MHz, CDCl3, δ PPm) du composé H10-C
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé de 1,6 à 4,5 ppm du composé H10-C
173
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé 4,4 à 6,5 ppm du composé H10-C
Spectre n° IV-2- 4-3 : spectre RMN 1H étalé de 6,5 à 10, 5 ppm du composé H10-C
174
Cette structure est confirmée par l’étude des expériences 2D, COSY (spectre n°IV-2-4-4) ;
HSQC (spectre n° IV-2-4-5), et le spectre HMBC (spectre n° IV-2-4-6) qui montre en
particulier :
v Une coorelation entre le proton H1 et le carbone à δ = 38,8 ppm permettant ainsi son
attribution à C-3, ceci permet aussi par déduction l’attribution de C-4.
v Une coorelation de H1 et le –CH aromatique à δ = 108,7 ppm permettant ainsi son
attribution à C-8, d’où l’attribution de C-5 par déduction.
v Une corrélation entre les protons du groupement –CH3 à δ = 20,17 ppm et le carbone à
δ = 125,0 ppm permettant son attribution à C-5a et permettant par déduction l’attribution
de C-4a.
L’examen du spectre HSQC permet de localiser les protons portés par les carbones
attribuant ainsi : H3 (ax) à δ = 3,29 ppm ; H3 (eq) à δ = 3,48 ppm ; H4 (eq) à δ = 3,02 ppm ;
H4 (ax) à δ = 3,06 ppm ; H8 à δ = 6,58 ppm ; H5 à δ = 6,60 ppm.
v Une tache de coorelation entre le H1 et le carbone à δ = 148,7 ppm permet
l’attribution de C-7 et par déduction l’attribution de C-6 à δ = 148,3 ppm.
Spectre n° IV-2-C-4 : spectre COSY 1H-1H (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C
175
Spectre n° IV-2- 4-5 : spectre HSQC (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C
176
Spectre n° IV-2- 4-6: spectre HMBC (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C
177
Spectre n° IV-2-4-7: spectre NOESY (500 MHz, CDCl3, δ ppm) du composé H10-C
La stéréochimie du centre chiral est déterminée par l’étude du spectre NOESY (1H-1H)
178
(spectre n°IV-2-4-7) qui montre en particulier une corrélation NOE entre le groupement –CH3 et
le H équatorial du C-3. Ce qui permet de placer le –CH3 en position équatoriale et par
conséquent le H1 en position axiale, ceci est appuyé par la coorelation NOE entre ce proton et le
proton axiale en C-3.
De l’ensemble de tous ces résultats, nous avons pu identifier cette molécule comme :
(1S) 1,2,3,4 – tétrahydro - 6,7 dimethoxy-1- methyl isoquinoline. D’où la structure
développée suivante.
MeO
8
1
7 2N
6 3
5 4
MeO
Cette molécule a été isolée de : Salsola Richteri et S. arbuscula (chénopodiacées), elle est
connue sous le nom de Salsolidine. Avec la configuration (R) elle été isolé de Génista Purgans
[30].
Comme c’est montré plus haut dans la partie analyse stéréochimique, la configuration est
(S). Ceci est confirmé par le signe du pouvoir rotatoire spécifique négatif
[α ]
20
= −25°(c = 0,02, méthanol) connu pour cet énantiomère.
D
Les données relatives à nos résultats spectroscopiques sont reportées dans les tableaux IV-2-4-a
et IV-2-4-b respectivement.
179
Tableau IV-2-4-a : Résultats de la RMN1H et la NOESY du composé H10-C
180
V-I MEHODES CHROMATOGRAPHIQUES ANALYTIQUES
Les analyses par chromatographie sur couche mince sont effectuées avec des plaques de
gel de silice 60 F254 sur feuille d’aluminium (Merck). Après développement dans des cuves en
verre, les plaques ont étés observés à la lumière du jour, et sous lampe UV à 254 et 366 nm
Selon les cas, elles sont ensuite révélées par un réactif de détection, soit l’anysaldehyde qui est
constitué par : acide acétique/ anysaldehyde/ acide sulfurique/ éthanol ou méthanol dans les
proportions respectives : 0,4/ 1/ 1,3/ 36,4 ml ; Soit par le révélateur acide constitué par les
volumes respectifs : 8 / 1 / 1 eau / acide acétique / acide sulfurique ; ou encore le réactif de
Godin qui est formé par un mélange 1 / 1 d’une solution éthanolique de vanilline à 1% et d’une
solution aqueuse d’acide perchlorique à 3%. Après développement et examen sous UV ; les
plaques sont ensuite pulvérisées avec un de ces réactifs, puis chauffées à 100° jusqu’à apparition
de taches de diverses couleurs.
Les analyses ont été réalisées avec chromatographe à haute pression Hewlett- Pakards
(HP) serie1050 équipé d’un détecteur UV Visible et d’un détecteur de fluorescence Shimadzu.
Cet appareil est équipé d’un passeur d’échantillon modèle HP 1050 et de quatre pompes modèle
HP 1050. L’appareil est également équipé d’un dégazeur modèle dégasys DG-2410.
La colonne Spherisorb (ODS2) utilisée est de type phase inverse, silice greffée C18 de
granulométrie 5 µm, de longueur 250 mm et de diamètre interne 4,6 mm.
183
V-II METHODES PREPARATIVES :
Des colonnes ouvertes de gel de silice 60 (230-400 mesch, Merck) et d’alumine ont été
utilisées pour le fractionnement des extraits. La taille des colonnes, la granulométrie de la phase
solide, le débit de la phase mobile, ont été adaptés à la quantité des échantillons (extraits,
fractions) à séparer. Le choix des conditions d’élution, le suivi de la séparation et le
rassemblement final des fractions ont été effectués sur la base d’analyses par CCM. Les
échantillons ont été introduits sous forme solide.
Les chromatographies d’exclusion ou filtration sur gel ont été réalisées pour purifier les
produits. Elles ont été effectuées sur sephadex LH-20 avec le MeOH comme éluant. Le suivi des
séparations a été fait sur la base d’analyse par lampe UV à 366nm.
184
V-III METHODES PHISICO-CHIMIQUES :
Le pouvoir rotatoire spécifique des composés présentant des centres asymétriques est
déterminé avec un polarimètre 343 (Perkin Elmer). La rotation angulaire α de la lumière
polarisée de longueur d’onde D soit 589 nm des produits dissous dans le solvant est mesurée à
température ambiante (20°C). Le pouvoir rotatoire spécifique [α]D est alors défini comme suit :
α: valeur mesurée
[α] t
D = α / l× C
l : longueur de la cellule en dcm
C : concentration en g /ml
t : température.
B
O
A C
185
Bande I : présentant un maximum d’absorption entre 300 et 400 nm, elle est attribuée
à l’absorption du système cinnamoyle qui résulte de la conjugaison du groupement
carbonyle avec la double liaison (C2-C3) et le noyau B, elle donne, des renseignements sur les
variations structurales du cycle B et l’hétérocycle C.
Bande II : présentant un maximum d’absorption entre 240 et 280 nm, elle est attribuée
à l’absorption du système benzoyle qui dérive de la conjugaison du groupement carbonyle
avec le noyau A et donne des informations sur les variations structurales du cycle A [3].
Les spectres d’absorption UV Visible sont réalisés sur un Spectrophotomètre SCHIMADZU
(190-3200 nm, UV-3101PC, UV-Vis-Nir scanning).
186
L’identification des aglycones et des sucres des parties osidiques des flavonoides O-glycosylés
présents dans l’extrait de G.tricuspidata Desf a été complétée par hydrolyse acide.
Cette opération comporte les étapes suivantes :
v L’hydrolyse de 0,1 mg d’hétéroside par ml d’une solution de HCl (1N) durant deux
heures dans un bain marie bouillant.
v Après refroidissement, l’aglycone est extrait de la solution acide par l’éther. L’aglycone
est identifié par UV et par co-chromatographie en présence de témoins.
v La phase aqueuse résiduelle est évaporée à sec et reprise par une goutte d’eau pour
l’identification des sucres, pour cela :
- Une CCM en présence des sucres témoins s’effectue sur une plaque de gel de silice
imprégnée d’une solution de NaH2PO4 (0,2 M), l’élution se fait dans le mélange
acétone / eau (9:1).
-La révélation des sucres se fait par pulvérisation d’une solution de malonate d’aniline
dont la composition est la suivante :
Ø 1 g d’acide malonique
Ø 1 cm3 d’aniline
Ø 3 cm3 d’acide phosphorique
Ø 100 cm3 d’éthanol
-Après séchage de 10 mn à 100°C, les taches apparaissent brunes dans le visible et
jaunes en UV.
TRITERPENES :
Une des techniques capables de déceler la présence de stérols et de triterpènes dans un
extrait avant séparation, consiste en la réaction de Liebermann-burchard [4]. Après obtention
d’un chromatogramme réalisé sur plaque analytique de gel de silice, la totalité de la surface éluée
est aspergée par le mélange de chloroforme et d’anhydre acétique (1 /1 V/ V), puis passé sur les
vapeurs de H2SO4 concentré. . Les taches des composés triterpéniques des groupes oléane et
ursane, prennent une coloration rose cerise ou rose brune et ceci à la lumière du jour, Tandisque
les stéroïdes se colorent en vert [5].
187
REFERNCES:
[1] Mabry, T.J., Markham, K.R. and Thomas, M.B. (1970),
The systematic identification of flavonoids. Springer-Verlag New York, Heidelberg.
254
188
CONCLUSION
GENERALE
188
Les produits naturels et métabolites secondaires issus d'organismes vivants ont été et sont
encore exploités dans des applications telles l'alimentation, les arômes, les pigments, les
insecticides et les médicaments. Historiquement, ce sont les plantes qui ont été la source majeure
de produits naturels à vocation médicinale. Aujourd'hui, 26% des ventes pharmaceutiques sont
des médicaments issus de plantes et 12% issus de production bactérienne.
Dans ce mémoire, nous nous sommes intéressés aux différents métabolites secondaires issus de
deux plantes différentes appartenant à la flore Algérienne. L’une du genre Genista, G.
tricuspidata Desf. espèce endémique de la famille des légumineuses, l’autre du genre Haloxylon,
H. scoparium, plante médicinale appartenant à la famille des chénopodiacées.
Après extraction hydroalcolique des parties aériennes des deux plantes, suivie des différents
affrontements au CHCl 3, ACOEt, et le n-butanol, nous avons soumis les phases organiques
obtenues aux différentes méthodes chromatographiques à savoir (colonne, CCM sur gel de silice
et sur polyamide, papier Wattman, Etc.…….). Pour l’établissement des structures des composés
isolés, nous avons fait appel aux différentes techniques physico-chimiques notamment : la
1 13
spectroscopie d’absorption UV-Vis, la RMN H, la RMN C et leurs séquences
bidimensionnelles, ainsi que la spectrométrie de masse à haute résolution I.E et FAB, et
l’hydrolyse acide.
Ainsi, l’étude phytochimique des phases polaires et semi polaires menée sur G. tricuspidata
Desf. à permis l’isolement de vingt produits purs et natifs et la détermination des structures
suivantes :
v Trois isoflavones.
v Quatre flavonoides.
v Une flavane.
v Deux triterpènes
v Un diterpène
v Un phtalate.
v Un stérol.
v Une coumarine.
189
v Un alcaloïde.
v Un phtalate.
Les résultats obtenus montre que l’espèce G. tricuspidata est riche en composés phénoliques et
en triterpènes. Ces deux métabolismes soulignent des propriétés biologiques remarquables qui
sont signalées dans des travaux scientifiques publiés dans la littérature.
190
Références bibliographiques :
[1] S.Habibtani, (2005), thèse de magistère, étude phytochimique et pharmacologique des
algues rouges de l’espèce Jania rubens pp. 61-62.
181
[20] R.R. Paris., (1965), C.R. Acad. SCI. PARIS
[21] W. Rahman, (1964), J. Org. Chem., 27, 153
[22] L. Horhammer. (1966), Tet. Lett., 567
[23] B. Gentili., (1964), Tet., 20, 2313
[24] A. Ulubellen, S. Oksuz, B. Halfon, Y. Aynehchi, T. J. Mabry and S. A. Matlin.,
(1984), Phytochem., 23, 2941.
[25] A. G. Perkin (1998), The naturel organic colouring Matters, Longman.
[26] E. C. Bate-smiths, Margaret Davenport and J.B. Harbone, (1967),
phytochem., 6, 1407.
[27] Ness, D.W., Norton, R.A., Benson, M., (1992),
Phytochemistry, 31, pp. 805-811.
[28] Guang-Nong Zhang a, Ling-Yan Zhong c, S.W. Annie Bligh d, Ying-Li Guo c,
Chao-Feng Zhang a, Mian Zhang a, Zheng-Tao Wang a,b, Luo-Shan Xu (2005),
Phytochemistry, 66, pp.1113–1120.
[29] W. Kisiel, K. Michalska, (2002),
Fitoterapia, 73, pp. 544-546.
[30] I. W. Southon and J. Buckingham, Dictionnary of Alcaloids 1035.
182
RESUME
La phytochimie est en liaison étroite avec la pharmacologie, qui, à son tour est en
collaboration étroite avec la médecine. Les métabolites secondaires issus des plantes ont des
effets thérapeutiques remarquables, notamment les polyphénols, les terpènes, et les alcaloïdes.
Cette étude porte sur l’investigation phytochimique et structurale de : Genita tricuspidata
Desf, plante endémique appartenant à la famille des légumineuses, et Haloxylon scoparium,
plante médicinale appartenant à la famille des chénopodiacées.
Dans cette thèse, nous avons présenté, une étude bibliographique sur la famille et le genre de
ces deux plantes, ainsi que les principaux métabolites secondaires qu’elles recèlent et l’intérêt
thérapeutique de quelques unes de ces espèces. Aussi, nous avons présenté un aperçu général
sur les différents squelettes terpéniques et leurs biogenèses.
Les différentes méthodes chromatographiques de séparation utilisées dans notre
expérimentation ont permis l’isolement de vingt produits des phases polaires et semi polaires
de G. tricuspidata Desf et la détermination structurale de treize d’entre eux.
Concernant l’espèce H. scoparium, cette étude a permis l’isolement de six produits et la
détermination structurale de quatre d’entre eux.
Toutes les structures ont été établies par les méthodes d’analyse spectroscopique modernes.
MOTS CLES :
Phytochimie, plantes médicinales, métabolites secondaires, Fabaceae, Chenopodiaceae.
.
ABSTRACT
Phytochemistry is in close connection with the pharmacology, which, in its turn is in close
cooperation with medicine. The secondary metabolites resulting from the plants have
remarkable therapeutic effects, in particular the polyphenols, terpenes, and alkaloids. This
study relates to the phytochimical and structural investigation of Genita tricuspidata Desf.
endemic plant belonging to the Fabaceae family and Haloxylon scoparium, medicinal plant
belonging to the Chenopodiaceae family.
In this thesis, we presented a bibliographical study on the family and the kind of these two
plants, as well as the principal secondary metabolites which they conceal and therapeutic
interest of some of these species. Also, we presented highlights on the various terpenic
skeletons and their biogenesis.
The various chromatographic methods used in our experimentation led to the isolation of
twenty compounds from the polar and the semi polar phases of G. tricuspidata Desf. and the
structural determination of thirteen of them.
Concerning the species H. scoparium, this study allowed the isolation of six compounds and
the determination of four of them.
All the structures were established through modern spectroscopic analysis.
Key Words:
Phytochemistry, medicinal plants, secondary metabolites, Fabaceae, Chenopodiaceae.