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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE

UNIVERSITE AKLI MOHAND OULHADJ – BOUIRA -


FACULTE DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE ET DES SCIENCES DE LA TERRE
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

Réf : ……./UAMOB/F.SNV.ST/DEP.BIO/2017

MEMOIRE DE FIN D’ETUDES


EN VUE DE L’OBTENTION DU DIPLOME MASTER
Domaine : Sciences de la Nature et de la Vie Filière : Sciences Biologiques
Spécialité : Analyses Biologiques et Biochimiques

Présenté par :
Mlle. DAOUADI Rebh El Machi

Thème

Etude de l’activité antioxydante et anti - inflammatoire des


feuilles de l’espèce Urtica dioica L.

Soutenu le : 05 / 10 / 2017 Devant le jury composé de :

Nom et Prénom Grade

Mr. TAFER Mourad MAA Univ. de Bouira Président


Mr. MOUNI Lotfi MCA Univ. de Bouira Promoteur
Mme. BOUDRAA Hayet Doctorante Univ. de Bouira Co-promotrice
Mme. DOUMANDJI Waffa MAA Univ. de Bouira Examinatrice

Année Universitaire : 2016/2017


Dédicaces

Au Nom d’ALLAH clément et miséricordieux,


Louange à ALLAH pour sa grâce et sa miséricorde,
Louange à ALLAH pour la science qui nous a offerte.
Je remercie ALLAH, le tout puissant, pour m’avoir donnée la force et la patience.
Je dédie ce modeste travail à
Mes très chers parents,
A mon père Farid, El-Ghali, le noble, l’homme sacrifiant et guerrier pour sa famille. Il
est mon exemplaire dans la vie et il le restera à vie, je lui dédie avec fierté ce mémoire qui
reflète le fruit de l’éducation et l’attention qu’il ma tant réservé, je suis très reconnaissante et
j’aurai tant aimé partager la joie de ma réussite avec lui.
A l’ Hnina ma mère qui ma supportée et ma aidée dans les pires moments, car tu a
toujours crue en moi, je suis que suis maintenant ; Merci Maman.
A ma grande mère maternelle « El baraka », qu’Allah vous protège et vous donne de la
santé, sans oublier ma chère grande mère paternelle «Fatma» qu’Allah bénisse son âme et
fait son lieu de repos El ferdawss. Je ne t’oublierai jamais.
A Mes tantes, qui m’ont toujours soutenue. Merci, merci infiniment.
A mes frères et mes sœurs, mon petit frère ‘El mazozi’ Manou, ma chère grande sœur
Saliha et sa fille, ma nièce la charmante princesse Hibatt Allah, qu’Allah la guéri et lui
donne de la santé et le bonheur ; sans oublier mon neveux le petit patron Khalil el Rahman.
A toute ma famille
A toutes mes amies.
A tous ceux qui me sont chers.
En fin, mes vifs remerciements à toutes
Personnes ayant contribué de loin ou de prés à
Accomplir ce travail.

Rebh el machi
Remerciements

Avant toute chose, je remercie Dieu, le tout puissant, pour m’avoir donnée la force et
la patience.
J’exprime d’abord mes profonds remerciements et ma vive connaissance à Mr. MOUNI
Lotfi, Maître de conférences à la faculté des Sciences de la Nature et de la Vie et des Sciences
de la Terre, Université de BOUIRA pour avoir
encadré et dirigé ce travail et pour leur accueil au
sein du Laboratoire du département de Biologie :
Laboratoire de recherche scientifique
et qui a mis à ma disposition les condition matérielles nécessaires pour la réalisation
de ce travail tout au long la période de recherche qu’il trouvent ici mon respect et
reconnaissance.

Je tiens également à adresser mes vifs remerciements à ma Co promotrice, Doctorante Mme.


Boudraa Hayet, pour avoir dirigé ce travail avec une grande rigueur scientifique, sa
disponibilité, sa patience et ses conseils m’ont permet de réaliser ce travail.

J’adresse mes sincères remerciements à Mr.TAFER Mourad, Maître assistant à


l'Université de Bouira d’avoir accepté de présider le jury.

J’exprime mes vifs remerciements à Mme. DOUMANDJI Waffa, Maître assistant à


l’Université de Bouira, pour l’honneur qu’elle nous a fait en acceptant d’examiner ce
mémoire.

Je remercie tous ceux qui m’ont aidé de prés ou de loin et contribuer à réaliser ce mémoire.
Introduction générale
Introduction générale

En Algérie, la phytothérapie est utilisée depuis toujours dans la médecine traditionnelle,


mais les règles de leur utilisation manquent parfois de rigueur et ne tiennent pas compte des
nouvelles exigences de la thérapeutique moderne.

Ces dernières années, beaucoup de recherches se sont orientées vers la valorisation de la


médecine traditionnelle en vue de vérifier la sûreté et l’efficacité des plantes utilisées et
d’établir des règles scientifiques pour l’usage de ces plantes.

Parmi ces plantes médicinales, l'ortie dioïque ou Urtica dioica L. qu’est une des rares
plantes que l'on peut reconnaître les yeux fermés, avec son contact irritant, mais négligeant
ainsi son utilisation.

Consommée comme légume depuis la préhistoire, l’ortie dioïque possède des vertus
médicinales et considérée comme une des plantes les plus précieuses. Ainsi, au travers des
siècles, on lui attribua de nombreuses propriétés: aphrodisiaque, expectorante, diurétique, anti
diarrhéique, hémostatique, antidiabétique, emménagogue, dépurative, reconstituante. Elle agit
également efficacement sur la peau et ses affections (Draghi, 2005).

L’inflammation est un mécanisme de défense indispensable pour l’intégrité de


l’organisme. Cependant, elle se trouve impliquée dans un très grand nombre de pathologies
humaines (Weill et al., 2003). D’une autre part, le stress oxydant est également à l’ origine de
plusieurs maladies humaines allant de l’inflammation au cancer tout en passant par les
maladies cardio-vasculaires et l’arthrite rhumatoïde (Kohen et Nyska, 2002). De ce fait, la
recherche de substances d’origine végétale douées d’activités anti-inflammatoires et/ou
antioxydantes s’avère très utile pour l’amélioration de la santé humaine tout en évitant les
effets indésirables des molécules de synthèse.
Dans ce contexte s’inscrit ce présent travail de recherche dont le but principale consiste
à étudier l’activité anti-inflammatoire et antioxydante des extraits des feuilles de la plante
Urtica dioica L. ; connue en Algérie sous le nom Horaiig ou Azekdouf.

La première partie de ce travail concerne tout d'abord l’étude bibliographique, qui


comporte la présentation de la plante Urtica dioica. Elle est suivie par une synthèse des

1
Introduction générale
principaux activités pharmacologiques relatives à Urtica dioica, la deuxième partie traite est
consacrée aux matériel et méthodes utilisés, suivit des résultats expérimentaux et discussion.
Une conclusion générale ainsi que des perspectives de recherche sont apportées pour
compléter le présent travail.

2
Sommaire
Sommaire

Liste des tableaux


Liste des figures
Liste des abréviations
Introduction générale …………………………………………………………................1

Première partie : Etude Bibliographique

Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica

I.1. Présentation de l’ortie ……………………………………............................................3

I.2. Dénomination ………………………………………………………………………....3

I.3. Classifications…………………………………………………………………………4

I.4. Description botanique ………………………………………………………………...4

I.4.1. Le poil urticant ……………………………………………………………………..7

I.5. Origine et distribution ………………………………………………………………...8

I.6. Composition chimique ……………………………………………………………….9


I.6.1. Composition chimique des parties aériennes ……………………………………...10
I.6.2. Composition chimique des racines ………………………………………………...11
I.6.3. Composition chimique des fruits et graines ……………………………………….12

I.7. Usages médicinaux traditionnels …………………………………………………….12

Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

II.1. Propriétés pharmacologiques et travaux antérieurs sur Urtica dioica ………………..13


II.1.1. Activité antioxydante....………………………………………………………..13
II.1.2. Activité anti-inflammatoire …………………………………………………….13
II.1.3. Activité antiproliférative ……………………………………………………….13
II.1.4. Activité immuno-modulatrice…………………………………………………..13
II.1.5. Propriété analgésique et antinociceptive……………………………………….14
II.1.6. Propriété antiulcéreuse …………………………………………………………14
II.1.7. Propriétés anti-infectieuses ……………………………………………………14
Sommaire
II.1.8. Activité antidiabétique………………………………………………………….14
II.1.9. Action anti-hypertensive……………………………………………………….14

II.1.10. Action sur l’agrégation plaquettaire…………………………………………..15

II.1.11. Action sur l’hyperlipidémie et l’athérosclérose ……………………………….15

II.1.12. Activité antiallergique…………………………………………………………15

II. 2. Rappels sur les activités biologiques étudiées …………………………………….15


II.2.1. Activité antioxydante …………………………………………………………15
II.2.2. Définition d’un radical libre ..............................................................................15
II.2.3. Les antioxydants………………………………………………………………16
II.2.3. 1. Les antioxydants primaires………………………………………………….16
II.2.3. 2. Les antioxydants secondaires ………………………………………………17
II.2.4. Balance Oxydants /Antioxydants et stress oxydant…………………………...18

II.3. Activité anti-inflammatoire ………………………………………………………...18


II.3.1. Définition de l’inflammation …………………………………………………..18
II.3.2. L’inflammation aiguë…………………………………………………………...18
II.3.3. L’inflammation chronique………………………………………………………19
II.3.4. Cellules impliquées dans la réaction inflammatoire……………………………19
II.3.5. Médiateurs de la réaction inflammatoire………………………………………..19
II.3.6. Les anti-inflammatoires ………………………………………………………...21
II.3.7. Anti-inflammatoires d’origine végétale…………………………………………21

Deuxième partie : Etude Expérimentale

Chapitre III : Matériel et méthodes

III.1. Matériel végétal …………………………………………………………………….22


III.1.1. Lavage…………………………………………………………………………22
III.1.2. Séchage ……………………………………………………………………….22
III.1.3. Broyage ……………………………………………………………………….22
III.1.4. Stockage ………………………………………………………………………23
III.2. Préparation des extraits éthanoliques bruts ………………………………………...24
Sommaire
III.3. Détermination de taux d’humidité ………………………………………………..25

III.4. Dosage des cendres ………………………………………………………………..25


III.5.Etude phytochimique des extraits ………………………………………………….26
III.5.1. Analyses qualitatives …………………………………………………………….26
III.5.1.1. Essais de caractérisation en tube…………………………………………........26
a) Caractérisation des flavonoïdes ………………………………………………….26
b) Caractérisation des tanins ………………………………………………………..26
c) Caractérisation des quinones libres……………………………………………….26
d) Caractérisation des terpanoïdes ………………………………………………….27
e) Caractérisation des saponosides ………………………………………………….27
III.5.2. Analyses quantitatives ………………………………………………...................27
III.5.2.1. Dosage des polyphénols totaux ……………………………………………27
III.5.2.2. Dosage des flavonoïdes ……………………………………………………28
III.5.2.3. Dosages des tanins …………………………………………………………28
III.6. Tests des effets biologiques ………………………………………………………..28
III.6.1. Test anti radicalaire au DPPH ………………………………………………...28
III.6.2. Test de l’activité anti-inflammatoire………………………………………….30

Chapitre IV : Résultats et discussions

IV.1. La détermination du taux d’humidité……………………………………………..32

IV.2. Dosage des cendres………………………………………………………………..33

IV.3. Résultats de l’étude phytochimique………………………………………………..34


IV.3.1. Résultats de l’analyse qualitative………………………………………………...34
IV.3.2. Résultats de l’analyse quantitative……………………………………………....36
IV.3.2.1 Dosage des différentes substances phénoliques ……………………………......36
IV.3.2.1.1. Résultat dosage des polyphénols totaux…………………………………36
IV.3.2.1.2. Résultat dosage des flavonoïdes ………………………………………...38
IV.3.2.1.3. Résultat dosage des tanins ………………………………………………40
IV.4. Résultats des tests des effets biologiques…………………………………….........41
IV.4.1. Résultat du test anti radicalaire au DPPH …………………………………...41
IV.4.2. Résultat du test de l’activité anti-inflammatoire in vitro …………………….43
Sommaire
Conclusion et perspectives……………………………………………………………….46
Références bibliographiques
Liste des tableaux

Liste des tableaux

N° Titre Page

I Classification botanique d’Urtica dioica. 4

II Composition chimique des parties aériennes d’Urtica dioica. 10

III Composition chimique de la racine d’Urtica dioica. 11

IV Origines cellulaires et effets des principaux médiateurs

inflammatoires.

V Résultats des tests préliminaires des flavonoïdes, des tanins, des 34

quinones libres, des terpanoïdes et des saponosides sur l’extrait

d’Urtica dioica.

VI Résultat dosage des polyphénols, des flavonoïdes et des tanins 36

dans l’extrait des feuilles d’Urtica dioica.

VII Résultats du % d’inhibition du DPPH d’extrait brut des feuilles 42

d’Urtica dioica.

VIII Pourcentage d’inhibition de la dénaturation de BSA à la 43

concentration de 250µg/ml.
Liste des tableaux
Liste des figures

Liste des figures

N° Titre Page

1 Vue d’ensemble d’Urtica dioica. 5

2 La plante Urtica dioica. 6

3 La feuille d’Urtica dioica. 6

4 Les fleurs d’Urtica dioica. 6

5 Poils urticant caractéristique d’Urtica dioica. 7

6 Extrémité sphérique d’un poil urticant. 7

7 Les poils urticants d’Urtica dioica. 8

8 Origine des différentes espèces réactives de l’oxygène. 16

9 Les systèmes de défense contre les radicaux libres. 17

10 Les grandes étapes de la réaction inflammatoire aiguë. 19

11 Les feuilles d’Urtica dioica lavées. (Photo originale) 22

12 Broyage des feuilles et tamisage de poudre des feuilles d’Urtica 23

dioica. (Photo originale)

13 La conservation de poudre dans un buccal en verre. (Photo 23

originale)

14 Préparation des extraits ethanoliques bruts d’Urtica dioica (Photo 24

originale)

15 Teneur en humidité et de matière sèche des feuilles fraîches 32

d’Urtica dioica.

16 Le taux de cendre et de matière organique des feuilles d’Urtica 33


Liste des figures
dioica.

17 Caractérisation des flavonoïdes, test positif (témoin à droite). 35

18 Caractérisation des tanins, test positif (témoin à droite). 35

19 Caractérisation des quinones libres, test positif (témoin à droite). 35

20 Droite d’étalonnage des polyphénols (moyenne ± SD de trois 38

mesures).

21 Droite d’étalonnage des flavonoïdes (moyenne ± SD de trois 40

mesures).

22 Droite d’étalonnage des tanins (moyenne ± SD de trois mesures). 41

23 Graphe représente le pourcentage d’inhibition de la dénaturation de 43

BSA à la concentration de 250µg/ml.


Liste des figures
Liste des abréviations

Liste des abréviations

Abréviations Significations

Abs Absorbance.

AIS Anti-inflammatoires stéroïdiens.

AINS Anti-inflammatoires non stéroïdiens.

BSA Bovine serum albumin.

C Concentration.

cm Centimètre.

CCl4 Carbon tetrachloride.

COX Cyclo-oxygénases.

DO Densité optique.

DPPH 1, 1-diphenyl-2-picryl-hydrasyl.

EAG Equivalent d’acide gallique.

EC Equivalent de catéchine.

EQ Equivalent de quercétine.

g Gramme.

H% Pourcentage du taux d’humidité.

IL Interleukine.

IFN l’Interféron.

LDL Lipoprotéine de basse densité (low density lipoprotein).

mg Milligramme.

ml Millimètre.

NF-κB Nuclear factor kappa / Facteur nucléaire kappa.


Liste des abréviations
OMS Organisation Mondiale de la Santé.

PAF Platelet Activating Factor / Facteur d'Activation Plaquettaire.

ERO Espèces réactives de l'oxygène.

± SD Standard déviation.

TNF 1. Tumor necrosis factor / Facteur de nécrose tumorale.

UDA 2. Urtica dioica agglutinin (Lectine).

UV-Vis 3. Ultra-violet visible.

µg 4. Microgramme.

µl 5. Microlitre.

% 6. Pourcentage.
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

I.1. Présentation de l’ortie

L’ortie ; Urtica dioica L. est une plante herbacée de la famille des urticacées. Depuis
plus de 2000 ans, est employée comme remède naturel pour ses vertus thérapeutiques.
Cependant, la mise en valeur de son importance médicinale n’a pris de l’ampleur qu’au début
du XXe siècle. Et depuis, de considérables progrès ont été réalisés, en l’occurrence la
découverte de la structure de ses composés et de ses propriétés pharmacologiques. Il faut
souligner à ce titre que la plupart de ses indications revendiquées en médecine traditionnelle
ont été confirmées, et de nouvelles propriétés ont été rajoutées. Par ailleurs, eu égard à sa
composition protéique équilibrée et à sa teneur élevée en minéraux et en vitamines, l’ortie a
marqué un grand intérêt, aussi bien sur le plan thérapeutique que nutritionnel (Ait Haj said et
al., 2016).

I.2. Dénomination

Le terme «Urtica » vient du verbe « urere » signifiant brûler se dit de toute espèce de
démangeaisons similaires à celles provoquées par les piqûres d’orties. Le nom d’espèce
« dioica», "dioïque" en français, concerne un végétal dont les fleurs, mâles et femelles sont
portées par les pieds différents (Beloued, 2005) (Draghi, 2005). Dans Urtica dioica L., le
« L. » fait référence à la classification de Carl Von Linné (1707-1778) (Langlade, 2010).

Urtica dioica, a plusieurs noms (Beloued, 2005) (Langlade, 2010).

Nom latin : Urtica dioica L.

Nom vernaculaire arabe : Horaiig, Bent en nar, Bou zegdouf.

Nom Kabyle : Rimezrit, Azekdouf, Harrous.

Appellation française : Ortie.

Appellation anglaise : Nettle.

3
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

I.3. Classifications

La position de l’espèce se réfère aux systèmes de classifications de (Cronquist et


Takhtajan) synthétisée dans le tableau 1. (Ghedira et al., 2009)

Tableau 1 : Classification botanique de Urtica dioica L. (Ghedira et al., 2009)

Règne Plantae (plantes)

Sous -règne Tracheobionta (plantes vasculaires)

Embranchement Magnoliophyta (phanérogames)

Sous-embranchement Magnoliophytina (angiospermes)

Classe Magnoliopsida (dicotyledones)

Sous-classe Rosidae

Ordre Urticales

Famille Urticaceae

Genre Urtica L.

Espèce Urtica dioica L.

I.4. Description botanique

Urtica dioica est une plante herbacée vivace, mesurant de 40 cm de haut, à tige dressée
quadrangulaire portant des poils urticants et courts (Fig.1) (Fig.2).

Elle se caractérise par ses feuilles ovales (Fig.3), acuminées de longues 4 à 15 cm sur 2
à 8 cm de large, fortement dentées sur les bords à grosses dents, ovales – triangulaires. Les
pétioles sont de 1 à 2 fois plus court que le limbe, à deux stipules linéaires – lancéolées de 4 à
12mm de long.

4
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Les fleurs sont dioïques parfois monoïques, en grappes rameuses bien plus longue que le
pétiole, les fructifères pendantes ; périanthe est pubescent (Fig.4).

Ses graines ovées de 1 à 2mm de long sur 0.75mm de large, obtus, de couleur brun
olive, très finement ponctuée (Beloued, 2005).

Figure 1 : Vue d’ensemble de Urtica dioica (Draghi, 2005).

5
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Figure 2 : La plante Urtica dioica (Asgarpanah et al., 2012).

Figure 3 : La feuille d’Urtica dioica Figure 4 : Les fleurs d’Urtica dioica


(Asgarpanah et al., 2012) (Asgarpanah et al., 2012)

6
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

I.4.1. Le poil urticant

Le genre Urtica est donc caractérisé par la présence de poils unicellulaires de forme
conique sur la face supérieure des feuilles et sur la tige, constitués d'un bulbe incrusté de silice
et surmontés par une pointe recourbée (Fig. 6).
Transparent et effilé, le poil est comparable à une ampoule. Le petit renflement sphérique
se brise comme du verre (les poils sont imprégnés de silice) au moindre frottement: la «
pointe de verre» se plante alors comme une aiguille dans l'épiderme, libérant le liquide
urticant (Fig. 5) (Fig.7) ; (Draghi, 2005) (Langlade, 2010).
Diverses substances y sont contenues sous pression, véritable cocktail chimique riche en
histamine, formiate de sodium, acide formique, sérotonine et acétylcholine .C’est l’histamine
et l’acide formique qui provoquent les démangeaisons faisant penser à une brûlure
désagréable (irritation et apparition de cloques) (Langlade, 2010) (Ghedira et al., 2009).

Figure 5 : Poils urticant caractéristique Figure 6 : Extrémité sphérique d’un poil


d’Urtica dioica (Draghi, 2005). urticant (Draghi, 2005).

7
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Figure 7 : Les poils urticants d’Urtica dioica (Asgarpanah et al., 2012).

I.5. Origine et distribution

Parmi les espèces du genre Urtica, Urtica dioica est la plus grande et la plus répandue.
Urtica dioica est répandue dans le monde entier, à l’exception des pays tropicaux et arctiques.
C’est une plante indigène de l’Eurasie et les régions tempérées. Elle est présente dans
presque toutes les régions du monde: de l'Europe et l'Afrique du Nord à l'Asie, ainsi
qu'Amérique du Nord et du Sud et en Afrique du Sud (Ghedira et al., 2009) (Ait Haj said et
al., 2016) (Draghi, 2005).

Elle est présente jusqu'à 2400 mètres d’altitude. En Algérie ; peut atteindre les sommets
du Djurdjura, Atlas de Blida, Miliana et Akfadou ; florissant en Avril et Septembre
(Beloued, 2005).

L'ortie est une plante qui aime le voisinage des habitations, les décombres et lieux
incultes: c'est une plante qualifiée de « rudérale ». Elle pousse sur les terres humifères et
légères; on la rencontre dans les haies, les chemins, les coupes des bois, dans les champs et les
jardins bien fumés. Elle est inféodée à la présence de l'Homme.
L’ortie dioïque «aime» les sols frais, l'ensoleillement lui semble indifférent puisqu'on la
trouve aussi bien en plein soleil à l'abri d'une façade qu'au fond d'un vallon ombragé.

8
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Elle supporte tous les sols, surtout ceux contenant des matières organiques fraîches; elle fait
partie des plantes nitrophiles .Symbole de milieux riches et fertiles, l'ortie ne pousse jamais
seule, mais en grands massifs compacts à l'abri desquels s'installe de nombreux insectes
(Draghi, 2005).

I.6. Composition chimique

La composition chimique des différents organes de l'ortie dioïque, à savoir les feuilles,
les fruits, les racines et les poils, a été le sujet de nombreuses études depuis la seconde moitié
du 19ème siècle.
La partie chimique active de l'ortie dioïque comprend près de cinquante composés de la
fraction lipophile et dont la structure chimique est connue. On trouve des stérols, des acides tri
terpéniques, des coumarines, des phénols, des lignanes, des céramides, des acides gras, etc.,
tous ces constituants trouvent leur répartition dans les divers organes de la plante (Ait Haj
said et al., 2016).

I.6.1. Composition chimique des parties aériennes

Les constituants des différentes parties aériennes (feuilles, tiges et fleurs) sont:
Des flavonoïdes (1 à 2 %).

Des éléments minéraux (plus de 20 %) : calcium, potassium et silicates


partiellementsolubles (1- 4 %).
des acides: acide caféique et ses esters, acide férulique et sinapique, acide caféylmalique
(1,6 %), chlorogénique (trans-5-caféylquinique), citrique , fumarique, glycérique, malique,
oxalique, phosphorique, quinique, succinique, thréonique et thréono-1 ,4-lactone.
Scopolétol, sitostérol, et sitostérol 3-0-β-D-glucoside.

Des lignanes : plusieurs, dont le secoisolariciresinol.

3-hydroxy-a-ionol, glycoprotéines, lipides, sucres, acides aminés libres (30 mg/kg), tanins,
traces de nicotine, une enzyme: la choline acétyltransférase.

Les pieds mâles et femelles ont un taux comparable en flavonoïdes. La teneur en acides
Polyphénoliques est plus élevée chez les pieds mâles (Draghi, 2005) (Ait Haj said et al.,
2016).

9
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Tableau 2 : Composition chimique des parties aériennes d’Urtica dioica (Ait Haj said et al.,
2016).

Parties utilisées Composition chimique

Flavonoïdes : Quercétine-3-0-ritinoside (rutine), kaempoférol-3 -0-

ritinoside et isorhamnetin-3 -0-glucoside.

Acides organiques : acide caféique et ses esters, acide férulique,

chlorogénique, citrique, fumarique, phosphorique,

Huile essentielle: Carvacrol, carvone, naphthalene, (E)-anethol,

Parties hexahydrofarnesyl acetone, (E)-geranyl acetone, (E)-β-ionone and phytol.

aériennes
Eléments minéraux et oligo-éléments : Calcium, Potassium, Magnésium

, Phosphore, Fer, Soufre, Zinc, Manganèse, Cuivre, Sélénium et Nickel.

Vitamines : vitamine A (rétinol), vitamine B2 (riboflavine), vitamine B5

(acide pantothénique), vitamine B9 (acide folique), vitamine C (acide

ascorbique), vitamine K (phylloquinone).

Autres : Tanins, Chlorophylle et Caroténoïdes

I.6.2. Composition chimique des racines

Les différentes études ont montré que les racines renfermaient de nombreuses molécules
appartenant à différentes familles chimiques. Voici la composition:
Des polysaccharides: glycanes, glucogalacturonanes, arabinogalactane acide.
Un acide gras: de l'acide (10E, 12Z)-9-hydroxy-10,12-octadécadiénoïque.
Des lectines, dont environ 0,1 % d'une lectine particulière de faible masse moléculaire.

10
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

Des céramides.
Des terpènes diols et des terpènes diols glucosides. La structure de ces composés a été
identifiée grâce aux recherches de Kraus et Spiteller.
Les racines contiennent aussi des stérols et stérols glucosides, des composés phénoliques, des
dimères du phénylpropane: (Lignanes), (Draghi, 2005) (Ait Haj said et al., 2016).

Tableau 3 : Composition chimique de la racine d’Urtica dioica (Ait Haj said et al., 2016).

Parties Composition chimique


utilisées
Polysaccharides acides: glycanes, arabinogalactane et
rhamnogalacturonans
Flavonoïdes : Myricétine, Quercétine, kaempoférol, Quercétine-3-0-
ritinoside (rutine), kaempoférol-3 -0-ritinoside et isorhamnetine.
Eléments minéraux et oligo-éléments : Calcium, Magnésium, Zinc,
Manganèse, Cuivre.
Lectines : L’UDA (Urtica dioica agglutinin), composée d’une simple
Racine chaîne polypeptide de 89 acides aminés avec une grande proportion de
glycine, cystéine et tryptophane.
Phytosterols :
3-β-sitostérol, sitostérol-3-O-β-D-glucoside (6’-O-palmitoyl)- sitosterol-3-
O-β-D-glucoside, 7 β- hydroxysitosterol, 7α-hydroxysitosterol,
7β-hydroxysitosterol-β-D-glucoside, 7α-hydroxysitosterol -β-glucoside,
24R-ethyl-5α-cholestane-3β, 6α-diol, stigmasterol, campesterol, stigmast-
4-en-3-on, hecogenin.
Lignanes : (+)-neoolivil, (-)-secoisolariciresinol, dehydrodiconiferyl
alcool, isolariciresinol, pinoresinol et 3,4-divanillyltetrahydrofurane
Coumarines : scopoletine

11
Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

I.6.3. Composition chimique des fruits et graines

Le Fruit de Urtica dioica, est composé de l’Huile fixe contenant d’acides gras saturés et
insaturés. Alors que les graines se composent de Caroténoïdes : β Carotène, Lutéine,
Violaxantine et les Polysaccharides (Ait Haj said et al., 2016).

I.7. Usages médicaux traditionnels

Toutes les parties de la plante sont utilisées en médecine traditionnelle. La plante entière
est employée pour ses vertus diurétiques, anti hypertensives, antidiabétiques, dépuratives,
hémostatiques, anti asthéniques, anti anémiques, antispasmodiques, antirhumatismales et
comme remède dans les maux de tête et les coups de froid. L’ortie est également utilisée pour
traiter les affections spléniques, rénales et dermiques. D’autres utilisations traditionnelles,
contre la tuberculose et les lithiases biliaires et rénales, ont été aussi décrites dans la
littérature. En usage externe, elle est utilisée dans le traitement des aphtes et des hémorroïdes.
Ses graines sont administrées par voie orale pour leurs effets galactogènes et aphrodisiaques
et par voie locale pour traiter la gale et le prurit (Ait Haj said et al., 2016).

Dans les anciennes matières médicales , on conseillait l’infusion des feuilles d’ortie à la
dose de 60 gramme par litre d’eau contre le rhumatisme , la goutte , elle est indiqué aussi
contre l’asthme humide , la rougeole. L’ortie constitue un auxiliaire remarquable dans la lutte
contre le diabète comme une tisane. Les feuilles écrasées et appliquées en cataplasmes contre
les morsures rabiques, les plaies gangreneuses, les ulcères et les tumeurs .On préconise l’ortie
contre l’angine, les crachements de sang, les maladies de la rate (Beloued, 2005).
Dans l’usage populaire, on attribue à la racine et aux graines une activité plus énergique
qu’au reste de la plante. Les graines à la dose de 5 gramme par jour sont efficace contre les
maux d’estomac les maladies des reins et de poitrine .La décoction de 30 gramme de racine
d’ortie est utile contre la gravelle, l’hydropisie, la jaunisse, boire 3 tasses de tisane par jour
(Beloued, 2005).

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Etude Bibliographique
Chapitre I : Présentation d’Urtica dioica L.

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

II.1. Propriétés pharmacologiques et travaux antérieurs sur Urtica dioica


Les propriétés pharmacologiques d’Urtica dioica ont été rapportées dans de nombreuses
études réalisées chez l'animal (in vivo) et in vitro.

II.1.1. Activité antioxydante


De nombreuses études ont montré que les extraits méthanolique et éthanolique des
feuilles présentent un effet antioxydant remarquable vis-à-vis du radical 1,1-diphényl-2-
picrylhydrazyl (DPPH) (Kataki et al., 2012). Une autre étude, réalisée sur des rats traités au
tétrachlorométhane (CCl4), a montré que l’ortie dioïque diminuait la peroxydation lipidique et
augmentait l’activité du système de défense antioxydant jouant ainsi un rôle protecteur contre
l’hépatotoxicité. Cette activité antioxydante est corrélée essentiellement à la teneur de
composés phénoliques ((Kataki et al., 2012) (Kanter et al., 2005) .

II.1.2. Activité anti-inflammatoire


Les recherches scientifiques ont mis en évidence la capacité de l’ortie de diminuer la
réaction inflammatoire, via de multiples mécanismes d’action dont les conséquences sont la
réduction de synthèse de médiateurs lipidiques et de cytokines pro inflammatoires (Roschek
et al., 2009). Wagner et al., 1994 ont montré qu’une fraction polysaccharidique de cet extrait
a une action inhibitrice, sur l’œdème induit de patte de rat, comparable à celle exercée par
l’indométacine

II.1.3. Activité antiproliférative


De nombreux travaux de recherches indiquent que les composants de la racine d’ortie
peuvent interférer avec plusieurs mécanismes impliqués dans la pathogénie de l’hypertrophie
bénigne de la prostate. Il a été évoqué que les extraits de racine inhiberaient l’activité
enzymatique de la membrane des cellules prostatiques, ce qui provoquerait l’arrêt de sa
croissance (Ait Haj said et al., 2016) .

II.1.4. Activité immuno-modulatrice


De nombreux travaux indiquent que les extraits d’ortie sont capables de moduler le
fonctionnement du système immunitaire. L’effet modulateur des parties aériennes de l’ortie a
été réalisé sur des souris. En outre, la plante a fait preuve d’effet modulateur sur les enzymes

13
Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

du rein, du poumon et de l’estomac tels que la glutathion-S-transférase, le superoxyde


dismutase et la catalase (Ozen et al., 2003) .

II.1.5. Propriété analgésique et anti nociceptive


L’ortie possède un effet analgésique démontré in vivo chez le rat et la souris (Ait Haj
said et al., 2016). Les flavonoïdes, l’acide caffeoyl malique et l’acide caféique pourraient être
responsable de ces propriétés antalgiques (Farahpour et al., 2015) .

II.1.6. Propriété antiulcéreuse


L’effet protecteur de l’ortie contre l’ulcère gastrique a été mis en évidence par plusieurs
travaux (Gulcin et al., 2004).

II.1.7. Propriétés anti-infectieuses


Les propriétés antibactériennes des différents extraits d’Urtica dioica vis-à-vis des
souches bactériennes ont été mises en évidence par plusieurs travaux. Dans une étude réalisée
sur neuf bactéries, l’extrait aqueux des parties aériennes a inhibé la croissance de ces bactéries
sauf certaines souches de Pseudomonas aeruginosa (Gulcin et al., 2004), ainsi que l’activité
antimycosique sur certains champignons pathogènes a été confirmée (Gulcin et al., 2004)
(Hadizadeh et al., 2009) .

II.1.8. Activité antidiabétique


Une étude menée pour l’évaluation de l’activité antidiabétique in vivo, a mis en évidence
l’effet hypoglycémiant des extraits aqueux des feuilles d’ortie sur des rats diabétiques. Ce
résultat s’explique à cet égard, par l’inhibition de l’absorption intestinale du glucose
(Bnouham et al., 2003).

II.1.9. Action anti-hypertensive

Une activité anti-hypertensive a été rapportée pour un extrait aqueux des parties
aériennes de l’ortie. (Tahri et al., 2000).

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

II.1.10. Action sur l’agrégation plaquettaire

Plusieurs études indiquent que les extraits d’ortie inhibent fortement l’agrégation
plaquettaire. En effet, une étude a mis en évidence l’effet inhibiteur de l’extrait aqueux des
feuilles sur l’agrégation plaquettaire induite par la thrombine. Les flavonoïdes sont les
composés principaux impliqués dans cette activité (Daher et al., 2006).

II.1.11. Action sur l’hyperlipidémie et l’athérosclérose


Des diminutions significatives de cholestérol ont été observées après l’administration
quotidienne de l’extrait aqueux d’Urtica dioica (Nassiri-Asl et al., 2009).

II.1.12. Activité antiallergique


Dans une étude clinique avec des patients allergiques, ayant comme symptôme une
rhinite allergique, une amélioration des symptômes a été observée après une semaine de
traitement (Ait Haj said et al., 2016).

II. 2. Rappels sur les activités biologiques étudiées


II.2.1. Activité antioxydante
II.2.2. Définition d’un radical libre

Les radicaux libres sont des atomes ou des molécules portant un électron non apparié.
Cette propriété rend ces éléments très réactifs du fait de la tendance de cet électron à se ré-
apparier, déstabilisant ainsi d’autres molécules. Les molécules ainsi transformées deviennent
à leur tour d’autres radicaux libres et initient ainsi une réaction en chaîne (Yakhlef, 2010). La
figure 8 résume l’origine des différentes espèces des radicaux libres.

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

Fig. 8 : Origine des différentes espèces réactives de l’oxygène (Favier, 2003).

II.2.3. Les antioxydants

Les antioxydants sont des substances capables de neutraliser ou de réduire les


dommages causés par les radicaux libres dans l’organisme et permettent de maintenir au
niveau de la cellule des concentrations non cytotoxiques d’ERO (Espèces réactives de
l’oxygène) (Yakhlef, 2010).

II.2.3. 1. Les antioxydants primaires :

La cellule est pourvue d’enzymes antioxydants qui sont des systèmes de défense très
efficaces puisque les enzymes ont la propriété de pouvoir réaliser un travail de façon
permanente. Cette ligne de défense (Fig. 19) est constituée de superoxyde dismutase (SOD),
de catalase et de peroxydase (glutathion et ascorbate) (Lehucher-Michel, 2001).
Ces enzymes antioxydantes permettent l’élimination des radicaux libres primaires, selon
les réactions suivantes :

Superoxyde dismutase
.- +
2O2 +2H H2O2 + O2

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

Catalase
2 H2O2 2 H2O + O2

Glutathione peroxydase
H2O2 + 2 GSH 2 H2O + GSSG

De ce fait elles préviennent la formation de radicaux libres organiques à partir des


lipides membranaires notamment et contribuent donc à la protection des membranes de la
peroxydation lipidique (Yakhlef, 2010).

II.2.3. 2. Les antioxydants secondaires :

Ce sont des molécules exogènes. Contrairement aux enzymes antioxydantes, une


molécule d’antioxydant piège un seul radical libre. Pour pouvoir fonctionner à nouveau, cette
molécule d’antioxydant doit donc être régénérée par d’autres systèmes Fig. 9 (Yakhlef,
2010).

Fig. 9 : les systèmes de défense contre les radicaux libres.

Plusieurs substances peuvent agir en tant qu'antioxydants in vivo comme la vitamine E,


l'acide ascorbique, la β-carotène, les flavonoïdes, les composés phénoliques,…etc. Elles
peuvent stabiliser les membranes en diminuant leur perméabilité et elles ont également une
capacité de lier les acides gras libres (Kohen et Nyska, 2002).

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

II.2.4. Balance Oxydants /Antioxydants et stress oxydant

Les ERO (Espèces réactives de l’oxygène) ont des rôles physiologiques très importants
en agissant, à faibles concentrations, sur la régulation des réponses biologiques, la
transduction du signal et autres voies de signalisation (Favier, 2003).
Dans l’ensemble de nos tissus sains, les défenses anti oxydantes sont capables de faire face
et détruire les radicaux produits en excès. On dit que la balance Oxydants /Antioxydants est en
équilibre. Mais dans certaines situations, en raison d’une surproduction radicalaire (tabac, alcool,
Pollution, …) ou d’une diminution des capacités antioxydantes (insuffisance d’apports des
micronutriments antioxydants, inactivation enzymatiques) un déséquilibre entre production de
radicaux libres et système de défense est à l’origine d’un état redox altéré de la cellule appelé
stress oxydatif (Sohal, 2002).
Le stress oxydant est responsable du dommage cellulaire lié au vieillissement, aux
maladies cardio-vasculaires, au cancer et à la plupart des maladies dégénératives. Pour
enrayer le stress oxydant, il faut donc aider la cellule et l’organisme par l’apport
d’antioxydants secondaires (Kohen et Nyska, 2002).

II.3. Activité anti-inflammatoire


II.3.1. Définition de l’inflammation
L’inflammation est un processus physiologique de défense de l’organisme contre une
agression qui entraîne une altération tissulaire. Elle peut être déclenchée par un traumatisme,
une brûlure, une irradiation ou par la pénétration d’agents pathogènes extérieurs (virus,
bactérie, parasite, antigènes) (Schoroderet, 1992). La fonction principale de l’inflammation
et d’éliminer l’agent agresseur et de permettre la réparation des tissus (Weill et al., 2003).

II.3.2. Inflammation aiguë


L’inflammation aiguë est caractérisée par quatre phénomènes typiques qui sont
l’œdème, la douleur, la chaleur et la rougeur. Elle peut également s’accompagner d’atteintes
fonctionnelles régionales selon la gravité de l’agression (Botting et Botting, 2000). Elle dure
de quelques jours à quelques semaines. L’inflammation aiguë peut être divisée en trois
grandes phases ; une phase vasculaire immédiate (de l’ordre de minutes) caractérisée par des
modifications de la microcirculation locale, une phase cellulaire consécutive caractérisée par
la mobilisation de nombreuses cellules immunitaires qui permettra l’élimination des

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

microorganismes pathogènes et des tissus lésés, et une phase de résolution et de cicatrisation


qui en quelques jours conduira à la restauration des tissus (Fig. 10) (Weill et al., 2003).

Figure 10. Les grandes étapes de la réaction inflammatoire aiguë (Patrice, 2014).

II.3.3. L’inflammation chronique


L’inflammation chronique se développe dans les conditions où persiste une agression ou
dans les tissus soumis à des réactions auto-immunes, où l’antigène ne peut être éliminé
(Rankin, 2004). Elle est caractérisée par une durée étalée sur des mois ou des années. Elle
peut même se prolonger tout au long de la vie de l’individu. Des phénomènes de destruction
tissulaire et de tentatives de réparation sont également présents (Weill et al., 2003).

II.3.4. Cellules impliquées dans la réaction inflammatoire


La réaction inflammatoire fait intervenir plusieurs types cellulaires ; les polynucléaires,
les neutrophiles, les mastocytes (Eming et al., 2007). Les plaquettes sanguines sont
également indispensables à l'hémostase primaire. (Steinhubl, 2007).

II.3.5. Médiateurs de la réaction inflammatoire


Les changements locaux qui surviennent au niveau du site inflammatoire sont le résultat
de la formation et/ou la libération séquentielle de médiateurs pro et anti-inflammatoires de
nature divers ; amine (histamine et sérotonine), médiateurs lipidiques (prostaglandines et

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

leukotriénes), et des cytokines de nature peptidique, protéique ou glycoprotéique, (Botting et


Botting, 2000). Ces médiateurs, leurs origines et actions présentés dans (le tableau IV).

Tableau IV. Origines cellulaires et effets des principaux médiateurs inflammatoires.


(Rankin, 2004) (Meziti, 2009).

Médiateurs Origine Actions


Histamine Mastocytes, basophiles, Assure la vasodilatation
éosinophiles et plaquettes

Sérotonine Mastocytes et plaquettes Augmente la perméabilité


vasculaire et stimule la
contraction des muscles lisses.
Facteur activateur Plaquette, neutrophiles, Assure la vasodilatation,
des plaquettes (PAF) monocytes et cellules augmente l’adhésivité de la
endothéliales. paroi vasculaire.
Kalicréine Présente dans le plasma Transforme et active le système
des Kinines
Plasmine Présente dans le plasma Clive le composant du
complément C3 pour générer le
C3a et le C3b
Leucotriènes : Essentiellement par les Augmentent la perméabilité des
 LTC4, LTD4, LTE4 leucocytes micro- vaisseaux.

 LTB4 Essentiellement par les Active les cellules


leucocytes inflammatoires.
Prostaglandine E2 Essentiellement par les Responsable de la douleur.
leucocytes
Bradykinine Présente dans le plasma Accroit la vasodilatation et
sous forme de stimule la contraction des
kininogènes muscles lisses
Facteur de Hagman Présent dans le plasma et Implique dans la cascade de
(XII) est active par l’adhésion coagulation
des plaquettes
Thrombine Présente dans le plasma Catalyse la transformation du
fibrinogène en fibrine et induit la
libération de la sérotonine des
plaquettes.
Fibrine Présente dans le plasma, Intervient dans la formation du
formé à partir du caillot sanguin
fibrinogène

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Etude Bibliographique
Chapitre II : Activités pharmacologiques d’Urtica dioica

Monocytes, Active le chimiotactisme des


IL-8 macrophages, plaquettes neutrophiles, des monocytes et
et lymphocytes des macrophages.
C3a Fraction C3 du Provoque la dégranulation des
complément inactif mastocytes
C5a Fraction C5 du Exerce un effet chimiotactique
complément inactif en vers les phagocytes et stimule
la contraction du muscle lisse.

II.3.6. Les anti-inflammatoires


Les traitements utilisés dans le cadre de l’inflammation chronique sont variés et
dépendent de la maladie. Ces traitements agissent sur les effets initiateurs ou amplificateurs
de l’inflammation (migration des cellules inflammatoires, broncho constriction, espèces
réactives oxygénées). En plus des traitements spécifiques utilisés dans chaque maladie
chronique (asthme, athérosclérose, cancer), des anti-inflammatoires seront utilisés pour
soulager la douleur et diminuer l’inflammation. Pour limiter l’inflammation, la thérapie
employée en médecine moderne consiste en l’utilisation des anti-inflammatoires non
stéroïdiens (AINS) et stéroïdiens (AIS) ou glucocorticoïdes (Ghalem, 2014).

II.3.7. Anti-inflammatoires d’origine végétale


Selon l’OMS, 80% des populations en Afrique ont recours à la médecine traditionnelle
pour assurer l’essentiel de leurs besoins en santé (OMS, 2002). L’activité anti-inflammatoire
de ces plantes revient à leur contenu en métabolites secondaires doués d’activités biologiques;
polyphénols, stérols, alcaloïdes, saponines, coumarines, terpènes et polysaccharides (Meziti,
2009).

21
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

III.1. Matériel végétal


La plante Urtica dioica a été récoltée au mois de mars 2017 dans la région de la wilaya
de Bouira. Les parties utilisées de la plante sont les feuilles fraîches. Á fin de réaliser ce
présent travail les feuilles de notre plante étudiée Urtica dioica sont passées par différentes
étapes les suivantes :

III.1.1. Lavage
Les feuilles âgées et jeunes d’Urtica dioica récoltées sont lavées délicatement avec de
l’eau du robinet afin d’enlever divers contaminants tels que les poussières fines, puis rincées
légèrement avec de l’eau distillée et laisser s’égouttées (Figure 1).

Figure 1 : Les feuilles d’Urtica dioica lavées.


(Photo originale)

III.1.2. Séchage
Les feuilles fraiches d’Urtica dioica lavées, ont été ensuite essuyés à peine avec du
papier absorbant et coupées en petits morceaux dans des sacs en plastique, après ont été
menées au lyophilisateur pendant 24 heures pour le séchage.

III.1.3. Broyage
Le broyage des feuilles séchées de notre plante étudiée Urtica dioica a été fait à l’aide
d’un moulin électrique, la poudre récupérée a été bien tamisée dans le but d’obtenir une
poudre extrêmement fine (Figure 2).

22
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

Figure 2 : Broyage des feuilles et tamisage de poudre des feuilles d’Urtica dioica

(Photo originale)

III.1.4. Stockage
Notre échantillon de la poudre des feuilles d’Urtica dioica, récupéré après broyage et
tamisage a été stocké dans un bocal en verre hermétiquement fermés, à l’abri de la lumière
pour des analyses ultérieures (Figure 3).

Figure 3 : La conservation de poudre dans un bocal en verre.

(Photo originale)

23
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

III.2. Préparation des extraits éthanoliques bruts

Les extraits éthanoliques ont été obtenus par une extraction assistée par un bain à
ultrasons à 350C et pendant 30 minutes d’agitation sous vibrations du matériel végétal dans
un mélange éthanol / eau (80 / 20 : V / V) (Fig.4 (a), (b), (c)), (Shotipruk et al., 2001) (Li et
al., 2004). Ensuite les extraits ont été filtrés à l’aide de papier filtre et conservés au
réfrigérateur à 40C dans des flacons en verre de couleur sombre (Fig.4 (d)).
(a) (b)

(c) (d)

Figure 4 : Préparation des extraits éthanoliques bruts d’Urtica dioica (Photo originale)

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Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

III.3. Détermination de taux d’humidité


La détermination du taux d’humidité des feuilles a été déterminé par le procédé de
dessiccation à une température de 103° C, prenant une masse M1 (en triple) de l’échantillon et
l’apportée dans une étuve isotherme ventilée à une pression atmosphérique jusqu'à l’obtention
d’un poids constant (Otles et al., 2012).
La teneur en eau est calculée selon la formule suivante :

H% = [(M0 – M1) / M0] X 100


Considérons :
M0 : Poids de l’échantillon (g).
M1 : Poids de l’échantillon après déshydratation (g).
H% : Taux d’humidité exprimé en pourcentage %.

Matière sèche % = 100 – H%

III.4. Dosage des cendres


Les cendres ont été obtenus après incinération de la matière organique (feuilles) ; 1g de
poudre a été introduit dans des creusets en porcelaine est incinérés dans un four à moufle à
une température de 5000C pendant 6 heures et en atmosphère oxydante jusqu’à l’obtention
des cendres blanches (AOAC, 2001).
La teneur en cendres à été calculée selon la formule suivante :

Cendres % = [(M1 – M2) / M1 ] X 100


Considérons :
M1 : Poids de l’échantillon (1g).
M2 : Poids des cendres (g).

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Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

III.5.Etude phytochimique des extraits


Dans le but de caractériser les extraits préparés à partir des feuilles d’Urtica dioica, des
analyses qualitatives et quantitatives ont été effectuées.
III.5.1. Analyses qualitatives
Cette étude permet de mettre en évidence la présence de quelques groupes chimiques
(polyphénols, flavonoïdes,…) dans nos extraits. Les essais de caractérisation en tube
permettent une recherche grossière des composants chimiques; les résultats peuvent être
difficilement interprétables.
III.5.1.1. Essais de caractérisation en tube
a) Caractérisation des flavonoïdes
La présence ou l’absence des flavonoïdes dans un extrait peut être mise en évidence par
un test simple et rapide décrit par (Khan et al., 2011). Le test consiste à ajouter à 2ml de
l’extrait, quelques gouttes de solution de la soude NAOH (40g /mol) dilué à un 1/10. Laisser
agir 3 min et regarder le changement de couleur. La présence de flavonoïdes est confirmée par
la coloration jaune orangé.

b) Caractérisation des tanins


Ce test a été fait après une simple extraction par infusion ; ou 3g de poudre de notre
échantillon a été ajouté à 50 ml d’eau bouillante ; laisser infuser pendant 30 minutes puis
filtrer à l’aide d’un papier filtre.
La présence des tanins est mise en évidence par le Chlorure Ferrique à l’aide d’une
méthode décrite par (Khan et al., 2011) ; qui consiste à ajouter 5 ml de filtrat récupéré à
quelques gouttes de Chlorure Ferrique, agiter et laisser agir pendant un moment. L’apparition
de couleur brun-vert confirme la présence des tanins.

c) Caractérisation des quinones libres


La présence ou l’absence des quinones libres dans un extrait peut être mise en évidence
par un test simple et rapide (Oloyde, 2005). Le test consiste à ajouter à 1ml de l’extrait,
quelques gouttes de NAOH à 1%. Laisser agir 3 min et regarder le changement de couleur. La
présence des quinones est confirmée par la coloration jaune (+++), rouge (+ +), ou violet (+).

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Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

d) Caractérisation des terpanoïdes


La caractérisation des terpanoïdes a été réalisée selon le protocole de (Khan et al.,
2011).Par ajout à 5ml de notre extrait , 2ml de chloroforme et 3ml d’acide sulfurique
concentré ; la réaction agit brièvement et l’apparition d’un anneau marron rouge à l’interphase
confirme la présence des terpanoïdes .

e) Caractérisation des saponosides


Selon le protocole de (N’Guessan et al., 2009), la caractérisation des saponosides a
pour principe la mesure de la hauteur de mousse persistante . Ce test consiste à introduire
10ml d’extrait dans des tubes « Eppendof » et laisser sous agitation dans la centrifugeuse 25
tours pendant 15 secondes, après 15 minutes de repos ; le test est dit positif si la hauteur de la
mousse persistante est inférieur à 1cm (> 1cm).

III.5.2. Analyses quantitatives


III.5.2.1. Dosage des polyphénols totaux
La teneur en composés phénoliques dans les extraits de feuilles de Urtica dioica a été
effectué spectrophotométriquement selon la méthode au réactif de Folin Ciocalteu ; décrite
par (Singleton et Rossi, 1965).
Á 500µl d’extrait (préparé dans l’eau distillée avec les dilutions convenables) est ajouté
2.5ml de Folin Ciocalteu (dilué dix fois dans l’eau distillée), après 2minutes d’incubation en
abri de la lumière, 2ml de solution de carbonate de sodium (7.5%) (75 mg/ml) est additionnée
au milieu réactionnel ; ensuite le tout a été pris au bain Marie à 500C pendant 15 minutes puis
refroidissement direct au bain de glace ; le dosage est effectuer en triple.
L’absorbance est lue à 760 nm contre un blanc sans extrait (500µl d’eau distillé, 2.5ml Folin
Ciocalteu, 2ml solution carbonate de sodium).
La concentration de polyphénols totaux dans notre extrait, a été calculé à partir de
l’équation de régression d’une courbe d’étalonnage linéaire (y = ax+b), établie avec le
standard étalon d’acide gallique et exprimée en microgrammes équivalents d’acide gallique
par gramme de poudre (µg EAG/g).

27
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

III.5.2.2. Dosage des flavonoïdes


La méthode colorométrique décrite par Khennouf, et al., (2010) a été employée pour
quantifier les flavonoïdes dans notre extrait brut des feuilles de Urtica dioica.
À 1 ml de l’échantillon (préparé dans le solvant d’extraction avec les dilutions
convenables) : 100µl extrait brut et 900µl éthanol, on ajoute 1ml de la solution d’AlCl3 (2%
dans le méthanol), le mélange est vigoureusement agité. Après 20 minutes d’incubation à
l’obscurité, l’absorbance est lue à 430 nm. La teneur en flavonoïdes contenue dans l’extrait
est calculée par référence à une courbe d’étalonnage établie avec le standard étalon de
quercétine et exprimée en microgrammes d’équivalents de quercétine par gramme de la
poudre (µg EQ/g).

III.5.2.3. Dosages des tanins


Le dosage des tanins a été réalisé pour l’extrait de notre plante étudiée selon la méthode
de (Iqbal, 2011). Le principe de ce dosage est basé sur la fixation du groupement aldéhydique
de vanilline sur le carbone 6 du cycle A de la catéchine pour former un complexe
chromophore rouge qui absorbe à 500 nm (Schofield et al., 2001).
À 500 μl d’échantillon de l’extrait brut, on ajoute 2.5 ml de la solution vanilline acide ;
cette dernière est préparée avec deux volumes de la solution de vanilline (4% dans le
méthanol) et un volume de la solution de HCL 37%. Après 20 minutes de réaction en abri de
la lumière, l’absorption est lue à 500 nm. Les concentrations des tanins sont déduites à partir
de la gamme d’étalonnage établie avec la catéchine et sont exprimées en microgrammes
d’équivalent de catéchine par gramme de poudre (µg EC/g).

III.6. Tests des effets biologiques


III.6.1. Test anti radicalaire au DPPH
Pour étudier l’activité anti radicalaire de nos extraits, nous avons choisi la méthode qui
utilise le DPPH (1, 1-diphenyl-2-picryl-hydrasyl) comme un radical libre relativement stable,
selon le protocole décrit par (Dudonné et al., 2009).
Le DPPH (fig.5) est un radical stable et il présente en solution une absorption
caractéristique à 517 nm qui lui confèrent une coloration violette. Cette couleur disparaît
rapidement lorsque le DPPH est réduit par un capteur de radicaux libres. On peut résumer
cette réaction par l’équation suivante :

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Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

DPPH● + (AH) n DPPH-H + (A●) n

Où (AH) n représente un composé capable de céder un hydrogène au radical DPPH (violet)


pour le transformer en molécule DPPH-H (Brand-Williams et al., 1995).
Dans ce test, les antioxydants réduisent le diphényl picryl-hydrazyl (DPPH) ayant une
couleur violette en un composé jaune (fig.5), le DPPH-H, dont l’intensité de la couleur est
inversement proportionnelle à la capacité des antioxydants présents dans le milieu à donner
des protons (Sanchez-Moreno, 2002).

1: Diphenylpicrylhydrazyl (radical libre) 2: Diphenylpicrylhydrazyl (non radicalaire)


Pourpre Jaune

Figure 5 : Forme radicalaire et réduite du DPPH (Brand-Williams et al., 1995).

On prépare une solution de DPPH (2.4mg/ 100ml) dans le méthanol. On prend 25μl des
solutions d’extraits additionnées à 975 μl de la solution de DPPH ultérieurement cité. Après
agitation, les tubes sont laissés dans l’obscurité pendant 20 minutes, la décoloration de ces
derniers par rapport au contrôle négatif (contiennent uniquement la solution de DPPH) est
mesurée à 517 nm (Dudonné et al., 2009).
Le pouvoir anti-radicalaire de l’extrait est exprimé en pourcentage d’inhibition du radical
DPPH par la formule suivante :

% inhibition = 100 - [Abs(c) - Abs (e) / Abs(c)] × 100

29
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

Considérons ; Abs(c) : absorbance du contrôle à 517nm.


Abs(e) : absorbance de l’échantillon à 517nm.

Les résultats ont été exprimés par la moyenne de trois mesures séparés ± écart type.

III.6.2. Test de l’activité anti-inflammatoire


L’activité anti-inflammatoire in vitro d’extrait éthanolique d’Urtica dioica a été
effectuée selon la méthode d’inhibition de la dénaturation des protéines. La méthode consiste
à préparer quatre solutions.
 La solution d’essai (0,5 ml) composé de 0.45 ml de la solution aqueuse de sérum
bovine albumine (BSA : Bovine serum albumin) 5% et 0.05 ml d’extrait aqueux avec
une concentration de 250 µg/ml.
 La solution contrôle test (0.5 ml) composé de 0.45 ml de la solution aqueuse BSA 5%
et 0.05 ml d’eau distillé.
 La solution contrôle produit (0.5 ml) composé de 0.45 ml d’eau distillé et 0.05 ml
d’extrait aqueux avec une concentration de 250 µg/ml.
 La solution standard test (0.5 ml) composé de 0.45 ml de la solution aqueuse BSA 5%
et 0.05 ml de solution de standard Diclofenac sodium avec une concentration de 250
µg/ml (Kar et al., 2012).

Tous les solutions au-dessus ont été ajustées à pH 6.3 par une solution d’HCl : Acide
chloridrique (1N), les échantillons ont été incubés à 370C pendant 20 min, ensuite la
température était augmentée pour garder les échantillons à 570C pendant 3 min , après
refroidissement des tubes, 2.5 ml de la solution phosphate buffer saline (pH 6.3) a été ajoutée
aux solutions ci-dessus, l’absorbance a été lue par le spectrophotomètre UV- visible à 416 nm,
et le pourcentage d’inhibition de la dénaturation des protéines a été calculé comme suit (Kar
et al., 2012) :

30
Partie expérimentale
chapitre III : Matériel et méthodes

D.O solution test – D.O solution contrôle produit


% d’inhibition = 100 ― X 100
D.O solution contrôle test

(D.O : Densité optique)


Le contrôle représente 100% des protéines dénaturées ; et les résultats sont comparés avec le
Diclofenac sodium (250 µg/ml).

31
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

IV.1. La détermination du taux d’humidité

Nous avons utilisé la méthode pondérale pour déterminer la teneur en eau dans les
feuilles fraîches d’Urtica dioica. Il s’agit de la détermination de la perte de masse par
dessiccation à l’étuve (Otles et al., 2012) .
La Figure 15 présente les valeurs en pourcentage du taux d’humidité et de matière sèche des
feuilles d’Urtica dioica.

Taux de matière
sèche (%)
22.93%

Taux d’humidité
(%)
77.06%

Figure 15 : Teneur en humidité et de matière sèche des feuilles fraîches d’Urtica dioica.

Les feuilles d’Urtica dioica, présente une teneur élevée en eau de 77, 06 %, alors que le
pourcentage en matière sèche (MS) s’est révélé moins important estimé à 22,93 % (±0,41).

Selon les travaux de Guil-Guerrero et al., (2003), notre résultat de teneur en eau, est
proche à celui des feuilles mâtures d’ortie 72.8% (± 5.1) ; tandis qu'il est à l’intermédiaire des
deux valeurs de taux d’humidité pour les feuilles mâtures et jeunes, soit 72.8% (± 5.1) et
82.0% (± 3.7) respectivement. Ainsi, selon Guil-Guerrero et al., (2003) notre valeur de taux
d’humidité pour les feuilles d’Urtica dioica ; était dans la gamme de cresson (76,6%), mais
était également inférieures aux valeurs habituellement trouvées dans d'autres feuilles vertes
de légumes commerciaux, comme les feuilles de la betterave (90%) ou les épinards (91%).

32
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Tandis que la valeur donné par Otles et al., 2012 ; soit 77,75% est égale à la notre
77,06 %, avec une faible différence de 0.69 %.
Les échantillons de la plante, qui ont été utilisés dans notre étude, sont des échantillons
frais ce qui pourraient être une raison des résultats élevés en teneur d’humidité, comme cette
variation de la teneur en eau peut être attribuée au facteur variétal, à l’époque de maturation et
de récolte et aux caractéristiques pédoclimatiques (Otles et al., 2012) (Andualem et al.,
2015).

IV.2. Dosage des cendres


La teneur en cendre de Urtica dioica a été déterminée après incinération, qui permet
d’obtenir une cendre grisâtre représentant les diverses substances minérales. Le taux de
cendre nous permet d’exprimer le taux de matière organique par rapport au poids sec et par la
suite au poids frais de la partie comestible de la plante (AOAC, 2001).

Matiére
minérale
30.9%

Matiére
organique
69.1%

Figure 16 : Le taux de cendre et de matière organique des feuilles d’Urtica dioica.

Les feuilles d’Urtica dioica présente une teneur en cendre de 30.9 % (± 1,7) de matière
sèche, et un taux de matière organique de 69.1 % (± 1,7) (Figure 16).
Selon Khare et al., 2012 la teneur en cendre total de la plante médicinale Urtica dioica
présente une valeur de 21.24%, moins importante par rapport à la valeur trouvée dans notre
échantillon d’extrait brut des feuilles d’Urtica dioica (30,06 %).

33
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

La variation en valeurs de matière minérale peut être dut aux différentes étapes de
maturité de la plante et cela a été prouvé par l’étude de Andualem et al., 2015 ; où les
résultats de cette dernière ont révélés que les teneurs en cendres ,étaient positivement corrélés
avec les étapes avancées de maturité et les rendement des teneurs en cendres étaient
croissantes. En plus a constaté que, le stade de maturité de l'ortie a fortement affecté et
influencé la composition chimique, et c’était le même cas pour les valeurs du taux des cendres
(Andualem et al., 2015).

IV.3. Résultats de l’étude phytochimique


IV.3.1. Résultats de l’analyse qualitative
Les tests phytochimiques réalisés sur l’extrait d’Urtica dioica révèlent la présence de
plusieurs familles de composés dont les résultats sont présents dans le (tableau V).

Tableau V : Résultats des tests préliminaires des flavonoïdes, des tanins, des quinones

libres, des terpanoïdes et des saponosides sur l’extrait d’Urtica dioica.

Composé Couleur du témoin Résultat


Flavonoïdes Vert foncé Apparition d’une couleur
Jaune orangé + + +
(Fig.17)
Tanins Vert foncé Apparition d’une couleur
Vert brunt + + + (Fig.18)
Quinones libres Vert foncé Apparition d’une couleur
Jaune + + + (Fig. 19)
Terpanoïdes Vert foncé Absence d’anneau marron
rouge à l’interphase ±
Saponosides Vert foncé Absence de mousse -

Les résultats sont interprétés comme suit : (-) Réaction négative, (±) Réaction anormale, (++)
Réaction positive, (+++) Réaction très positive.
L’étude phytochimique d’extrait Urtica dioica a montré que cette plante contient : des
flavonoïdes, des tanins, des quinones libres et absence des terpanoïdes et saponosides. Ce qui
confirme les travaux de Kataki et al., 2012 et Khare et al., 2012.

34
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

La richesse de cet extrait en composés chimiques actifs pourrait expliquer son utilisation
traditionnelle comme un agent anti-gale, anti-inflammatoire, diurétique, antianémique et pour
autres diverses vertus incroyables (Kataki et al., 2012) (Khare et al., 2012) .

Figure 17 : Caractérisation des flavonoïdes, Figure 18 : Caractérisation des tanins,

test positif (témoin à droite). test positif (témoin à droite).

Figure 19 : Caractérisation des quinones libres, test positif (témoin à droite).

35
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

IV.3.2. Résultats de l’analyse quantitative


IV.3.2.1 Dosage des différentes substances phénoliques
Au moyen spectrophotométriques UV-Vis, en mesurant à une longueur d’onde précise
(la longueur d’onde d’absorption maximale (λ max) de la molécule ou du complexe qu’elle
forme avec un réactif), l’intensité d’absorption (densité optique, DO) par rapport à un témoin
de concentration connue, permettra de déterminer la quantité de la molécule présente dans un
échantillon.
Afin de caractériser l’extrait préparé à partir des feuilles d’Urtica dioica, un dosage des
polyphénols totaux, des flavonoïdes et des tanins a été effectué (Tableau VI). Le choix du
dosage de ces substances réside dans les résultats obtenus des tests préliminaires et dans le fait
que la majorité des propriétés anti oxydantes des plantes sont attribuées à ces molécules.

Tableau VI : Résultat dosage des polyphénols, des flavonoïdes et des tanins dans l’extrait
des feuilles d’Urtica dioica.

polyphénols totaux Flavonoïdes Tanins


Dosage (mg EAG/g poudre) (mg EQ/g poudre) (mg EC/g poudre)

Extrait
Urtica dioica L. 4,07 ± 0,23 1 ± 0,03 2,05 ± 0,16

Les valeurs représentent la moyenne de trois essais ± SD

D’après le Tableau IV présenté ci-dessus :


Les résultats du dosage des polyphénols totaux d’extrait de Urtica dioica L. représentent une
teneur considérable de (4,07 ± 0,23 mg EAG/g poudre), tandis qu’une teneur en tanins (2,05 ±
0,16 mg EC/g poudre) supérieur à celle des flavonoïdes (1 ± 0.03 mg EQ/g poudre).

IV.3.2.1.1. Résultat dosage des polyphénols totaux


La méthode du dosage des polyphénols totaux est celle de Folin –Ciocalteu (Singleton
et Rossi, 1965) ; où l’acide gallique a été utilisé comme étalon. La teneur en polyphénols
totaux est déterminée à partir de l’équation de la régression linéaire de la courbe d’étalonnage
(Fig. 20). Les résultats sont exprimés en mg d'équivalents de l’étalon par g de poids sec de la
matière végétale (mg EAG/g poudre).

36
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Selon l’étude de Pinelli et al., 2008 ; basée sur l’utilisation de plante Urtica dioica L.
sauvage et cultivée, on constate que notre résultat de teneur en polyphénols totaux trouvé 4,07
(± 0,23) est plus important que celui donné par Pinelli et al., 2008 pour les feuilles de Urtica
dioica L. sauvage 2.580 (± 2.048).

Les composants phénoliques se trouvent dans le monde naturel, en particulier dans le


règne végétal, et leurs diverses fonctions biologiques ont été prouvées, y compris les activités
anti oxydantes et anti-inflammatoires. De nombreuses études sur les composants phénoliques
ont révélé que les facteurs environnementaux, climatiques ou géographiques ainsi que les
techniques d'extraction peuvent influencer de manière significative la qualité et la quantité de
composants phénoliques présents dans l'ortie dioïque (Urtica dioica) (Kukrić et al., 2012).

Selon les rapports récents, une relation très positive entre les phénols totaux et l'activité
antioxydante a été trouvée dans de nombreuses espèces végétales. Les composés phénoliques
peuvent contribuer directement à l'action antioxydante. Il est suggéré que les composés
polyphénoliques peuvent avoir des effets inhibiteurs sur la mutagenèse et la carcinogenèse
chez l'homme, alors que jusqu'à 1 g par jour sont ingérés dans un régime riche en fruits et
légumes. En outre, il a été signalé que les composés phénoliques étaient associés à une
activité antioxydante et jouaient un rôle important dans la stabilisation de la peroxydation
lipidique (Gülçin et al., 2004).

37
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Do

0,9

0,8

0,7

0,6

0,5

0,4

0,3
y = 0,114x - 0,037
0,2 R² = 0,997
0,1

0
10 20 30 40 50 60 70 80
Concentration de l'acide gallique en μg/ml

Figure 20 : Droite d’étalonnage des polyphénols (moyenne ± SD de trois mesures).

IV.3.2.1.2. Résultat dosage des flavonoïdes


Tandis que Les analyses quantitatives des flavonoïdes ont été réalisés selon la méthode
de trichlorure d’aluminium (Khennouf, et al., 2010) en utilisant comme standard la
quercétine, la concentration en flavonoïdes est déterminé à partir de l’équation de la
régression linéaire de la courbe d’étalonnage établi par la quercétine (Fig. 21). Les résultats
sont exprimés en mg d'équivalents de l’étalon par g de poids sec de la matière végétale (mg
EQ/g poudre).
Les feuilles de l’ortie dioïque sont riches en flavonoïdes, ainsi qu’en composés
phénoliques, en acides organiques, en vitamines et en sels minéraux. Les principaux
flavonoïdes de l’ortie sont la quercétine, le kaempférol et la rutine (Ait Haj said et al., 2016).

Notre résultat du dosage des flavonoïdes d’extrait éthanolique des feuilles d’Urtica dioica se
révèle à une teneur de 1 mg EQ/g poudre (± 0,03).

En comparant notre résultat avec le travail de Pinelli et al., 2008 , présentant un dosage
de différent composés flavonoïdes des feuilles de Urtica dioica L. sauvage [ Rutine (0.173 ±
0.140), quercetin 3-O-glucoside (0.061 ± 0.060), kaempferol 3-O-rutinoside (0.009 ± 0.002),

38
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

isorhamnetin 3-O-rutinoside (0.016 ± 0.015) ] .Notre résultat trouvé 1 (± 0,03) est proche de
la valeur du total des flavonoïdes donné par Pinelli et al., 2008 soit 0.259 (± 0.21) .

Les métabolites secondaires de l’ortie dioïque ont des propriétés pharmacologiques


marquées. Les principaux flavonoïdes d’Urtica dioica sont la quercétine, le kaempférol et la
rutine. Ces flavonoïdes ont des propriétés anti oxydantes et anti-inflammatoires, pouvant
limiter les dommages oxydatifs responsables de certaines maladies chroniques comme le
cancer, les maladies cardiovasculaires et les maladies dégénératives. Ils ont également de
nombreux effets sur l’organisme, comme l’inhibition de la peroxydation lipidique des
mitochondries du foie et des cellules sanguines. Enfin, Les flavonoïdes ont des propriétés
hypoglycémiantes, antibactériennes et antivirales (Cushnie et al., 2005) (Kumar et al.,
2013).

La quercétine est la plus active des flavonoïdes. Elle a une forte action antioxydante et
anti-inflammatoire (Nair et al., 2006) . Elle est non seulement capable de diminuer
l’incidence des tumeurs mammaires chez le rat, mais elle a également une activité anti
tumorale vis-à-vis du cancer de la prostate. L’activité anti-ulcérogène de la quercétine a été
également démontrée. L’activité antioxydante de la rutine serait du même ordre de grandeur
que celle de la quercétine. De surcroit, elle a des effets anti-inflammatoires, des propriétés
anticancéreuses et réduirait l’effet délétère du mauvais cholestérol (LDL : Lipoprotéine de
basse densité) oxydé (Ait Haj said et al., 2016).

39
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Do
1,2

0,8

0,6
y = 0,126x + 0,093
0,4 R² = 0,997

0,2

0
5 10 15 20 25 30 35 40
Concentration de la quercétine en ug/ml

Figure 21 : Droite d’étalonnage des flavonoïdes (moyenne ± SD de trois mesures).

IV.3.2.1.3. Résultat dosage des tanins


La mise en évidence de la teneur en tanins d’extrait éthanolique des feuilles d’Urtica
dioica a été effectué selon la méthode de (Iqbal, 2011), en utilisant la vanilline comme réactif
et la catéchine comme étalon (Fig. 22). Les valeurs sont obtenues à partir de l’équation de la
régression linéaire de la courbe d’étalonnage établi par la catéchine (Fig. 22). Les résultats
sont exprimés en mg d'équivalents de l’étalon par g de poids sec de la matière végétale (mg
EC/g poudre).
Les résultats du dosage des tanins d’extrait éthanolique des feuilles d’Urtica dioica ont
révélés à une teneur en tanins significative et importante de 2,05 mg EC/g poudre (± 0,16).
Les travaux de (Khare et al., 2012), (Ioana et al., 2013) ,(Singh et al., 2013) viennent
identifier et confirmer la présence des tanins dans la plante médicinale Urtica dioica .Ainsi
que les tanins possèdent aussi une activité antioxydante et peuvent protéger les cellules contre
les dommages provoqués par les radicaux libres (Ait Haj said et al., 2016).

40
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Do
1
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5 y = 0,119x - 0,036
R² = 0,997
0,4
0,3
0,2
0,1
0
10 20 30 40 50 60 70 80

Concentration de la catéchine en ug/ml

Figure 22 : Droite d’étalonnage des tanins (moyenne ± SD de trois mesures).

IV.4. Résultats des tests des effets biologiques


IV.4.1. Résultat du test anti radicalaire au DPPH

L’activité antioxydante d’extrait de Urtica dioica vis-à-vis du radical DPPH a été


évaluée spectrophotométriquement en suivant la réduction de ce radical qui s’accompagne par
la déviation de la couleur violette à la couleur jaune à 517 nm.

Le DPPH est caractérisé par son adaptation à plusieurs échantillons dans une courte durée,
aussi il est assez sensible pour détecter les ingrédients actifs à des basses concentrations, à cet
effet, il a été employé pour le criblage des activités anti radicalaires des extraits végétaux (Yi
et al., 2007). Cette méthode est basée sur la réduction d’une solution alcoolique de DPPH en
présence d'un antioxydant qui donne un hydrogène ou un électron ; la forme non radicalaire
DPPH-h est formée.
Le pouvoir antioxydant d’extrait brut des feuilles d’Urtica dioica L. a été évalué en mesurant
le pourcentage d’inhibition du radical DPPH.
Les résultats sont présentés dans le tableau VII

41
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

Tableau VII : Résultats du % d’inhibition du DPPH d’extrait brut des feuilles


d’Urtica dioica.

Paramètre % d’inhibition du DPPH


Extrait
Urtica dioica L. 93,78 ± 0,64

Les valeurs représentent la moyenne de trois essais ± SD

Les résultats du test anti radicalaire au DPPH d’extrait brut des feuilles d’Urtica dioica ont
révélés un pourcentage d’inhibition du radical DPPH, significatif et très élevée de 93.78% (±
0,64).
En comparant la valeur donné par Kataki et al., 2012 soit 98.35% à une concentration
d’extrait de 250µl/ml , est un peu plus importante à la notre (93.78%) ; alors que cette
dernière est plus proche à celle du standard BHT qui est de 97.90% .
Notre valeur du pourcentage d’inhibition du radical DPPH (93.78%) est plus élevée à celle
présenté par Gulcin et al., 2004 de 32% d’extrait d’eau de Urtica dioica, tandis qu’elle égale
la valeur du standard de quercétine à 93%.
Les résultats indiquent que notre plante étudiée Urtica dioica L. est un fort et excellent
piégeur du radical DPPH.
L'étude présente a montré un nouveau antioxydant naturel qui peut remplacer les
synthétiques à utiliser dans les aliments et cosmétiques. Ainsi, la source efficace d’Urtica
dioica pourrait être utilisée dans les préparations médicinales pour lutter contre une myriade
de maladies associées au stress oxydatif et aux désordres apparentés (Khare et al., 2012) .
Nos résultats viennent confirmer de nombreuses études, qui ont montré que les extraits
d’Urtica dioica ont un rôle neutralisant des espèces réactives de l’oxygène (ERO) ; les
extraits méthanolique et ethanolique des feuilles d’Urtica dioica présentent un effet
antioxydant remarquable vis-à-vis du radical 1,1-diphényl-2-picrylhydrazyl (DPPH) (Kataki
et al., 2012) (Khare et al., 2012) (Pourmorad et al., 2006) .

En effet, Non seulement par mises en pratiques in vitro que l’activité antioxydante
d’Urtica dioica a été prouvé mais aussi par des tests in vivo chez l’animal, une étude réalisée
sur des rats, a montré que l’ortie augmentait l’activité du système de défense antioxydant

42
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

jouant ainsi un rôle protecteur contre l’hépatotoxicité. Selon la gamme variée de travaux
antérieurs effectués, l’activité antioxydante de cette plante médicinale est corrélée
essentiellement à la teneur de composés phénoliques (Kataki et al., 2012) (Kanter et al.,
2005) .

IV.4.2. Résultat du test de l’activité anti-inflammatoire in vitro


Le tableau montre les résultats de l’activité anti-inflammatoire in vitro d’extrait aqueux
d’Urtica dioica qui consiste à évaluer les pourcentages d’inhibition de la dénaturation de
Bovine sérum albumine (BSA). (Tableau VIII)

Tableau VIII : Pourcentage d’inhibition de la dénaturation de BSA à la concentration


de 250µg/ml.
Les échantillons % d’inhibition de la dénaturation des
protéines
Diclofenac sodium 94.22 ± 0.30

Extrait brut d’Urtica dioica 94.79 ± 4.9

% d’inhibition de la dénaturation
de BSA

100%
80%
60%
40%
20%
0%
Extrait brut de Urtica Diclofenac sodium
dioica L.

% d’inhibition de la dénaturation de BSA

Figure 23 : Graphe représente le pourcentage d’inhibition de la dénaturation de BSA à la


concentration de 250µg/ml.

43
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

D’après le Tableau IV.4 et Figure 23 ci-dessus, les résultats ont montré un effet inhibiteur
de la dénaturation de BSA, d’extrait éthanolique brut des feuilles d’Urtica dioica légèrement
plus important à celui du standard de comparaison le Diclofenac sodium à la même
concentration de 250 µg/ml.

Le pourcentage d’inhibition de la dénaturation des protéines par l’extrait de Urtica dioica est
de 94.79% (± 4.9) avec une différence de 0.57%, comparant à celui obtenu pour le Diclofenac
sodium, un médicament anti-inflammatoire utilisé comme standard ; qui exercé un
pourcentage d’inhibition de 94.22% (± 0.30) à la même concentration (250 µg/ml).

La dénaturation des protéines est parmi les causes de l’inflammation (Bagad et al., 2011)
(Mizushima et al., 1968) . La production d’auto-antigènes dans les maladies inflammatoires
peut être due à la dénaturation des protéines in vivo. Le mécanisme possible de la
dénaturation consiste à l’altération des liaisons électrostatique, hydrogène, hydrophobe et
disulfure qui maintiennent la structure tridimensionnelle des protéines (Bagad et al., 2011),
(Sangeetha et al., 2011) .
Il est prouvé que les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme le phenylbutazone et
l’indomethazine inhibent pas seulement la synthèse des prostaglandines pro-inflammatoires,
mais inhibent aussi la dénaturation des protéines (Sangeetha et al., 2011) (Adarshvmet al.,
2011). Ils empêchent la dénaturation d’albumine traité par la chaleur à pH physiologique
(pH : 6.2 à 6.5). D’après les résultats, on constate que l’échantillon est capable de contrôler la
production d’auto-antigènes par l’inhibition de la dénaturation des protéines.
L’activité inhibitrice de la dénaturation de BSA est peut être attribuée à la présence de
différents composés bioactifs tels que les flavonoïdes et les tanins dans l’extrait trouvés lors
des criblages phytochimiques ; et aux bonnes propriétés anti oxydantes. De nombreuses
études ont évalués l’effet inhibiteur de différents extraits de plantes sur l’activité anti-
inflammatoire in vitro par la méthode de la dénaturation des protéines (Williams et al., 2008)
(Kar et al., 2012).

On peut conclure que notre plante étudiée Urtica dioica possède un effet anti-
dénaturation maximal observés pour la BSA (94.79%), qui a été comparé avec le Diclofenac
sodium un médicament anti-inflammatoire utilisé comme standard ; lui aussi montre un
pourcentage inhibiteur maximal marqué in vitro contre la dénaturation des protéines BSA

44
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

(94.22%). Ce qui signifie sa large utilisation par nos ancêtres et même dans les indications
thérapeutiques actuelles en rhumatologie comme adjuvant au traitement de l’arthrite, de
l’arthrose et des états rhumatismaux (Ghedira et al., 2009) .
Il semblerait que les effets anti-dénaturation observés pour la BSA lorsqu'ils
interagissent avec des composés biologiquement actifs pourraient être utilisés pour des essais
de première étape pour la sélection de produits naturels pour le développement de
médicaments thérapeutiques. Les molécules ou les extraits démontrant une activité anti
dénaturation aux doses les plus faibles possibles (nano gramme par ml de concentration)
doivent être sélectionnés pour des recherches à large, pour développer une large gamme de
médicaments thérapeutiques (Williams et al., 2008) .
Ce présent travail confirme les recherches scientifiques effectués qui prouve, que les
effets anti inflammatoires des feuilles d’ortie suggèrent qu’elle peut être utile dans les
pathologies inflammatoires aigues, mais aussi dans les pathologies chroniques, en
l’occurrence la polyarthrite rhumatoïde. Ces travaux ont mis en évidence la capacité de l’ortie
à diminuer la réaction inflammatoire, via de multiples mécanismes d’action dont les
conséquences sont la réduction de synthèse de médiateurs lipidiques et de cytokines pro
inflammatoires (Roschek et al., 2009).
En effet, les extraits de feuilles inhibent la biosynthèse des enzymes de la cascade
arachidonique, notamment les cyclo-oxygénases COX-1 et COX-2, et bloquent ainsi la
biosynthèse des prostaglandines et thromboxane (Roschek et al., 2009). De plus, un effet
inhibiteur a été démontré sur le système NF-κB impliqué dans les réponses immune, anti-
apoptotique et inflammatoire (Farahpour et al., 2015) ( Riehemann K et al., 1999), et sur le
facteur d’activation plaquettaire des neutrophiles (PAF : Platelet Activating Factor) (Roschek
et al.,2009) . D’autre part, plusieurs études ont révélé que l’extrait des feuilles diminue la
libération des interleukines IL-2 et IL-1β, de l’interféron γ (IFNγ) et des facteurs TNF-α et
TNF-κ (TNF : Tumor necrosis factor). L’effet anti-inflammatoire est lié à l’inhibition de la
cycloxygénase et de la lipoxygénase, et à la production des cytokines (Konrad et al., 2005)
(Yilmaz et al., 2014).

45
PARTIE EXPERIMENTALE Chapitre IV: Résultats et discussion

46
Conclusion et perspectives

Conclusion et perspectives

De nos jours, l’utilisation des plantes médicinales en phytothérapie a reçu un grand


intérêt dans la recherche biomédicale et devient aussi importante que la chimiothérapie. Ce
regain d’intérêt vient d’une part du fait que les plantes médicinales représentent une source
inépuisable de substances et de composés naturels bioactifs et d’autre part du besoin de la
recherche d’une meilleure médication par une thérapie plus douce sans effets secondaires.

L’objectif primordial assigné par cette étude englobe le même contexte à fin d’évaluer
les propriétés anti-oxydantes et anti-inflammatoires de la plante médicinale Urtica dioica L.

La quantification par des méthodes spectrophotométriques nous a permit de déterminer les


teneurs en polyphénols totaux par méthode au réactif de Folin Ciocalteu , en flavonoïdes par
le trichlorure d’aluminium et en tanins par la méthode de Chlorure Ferrique. Et les résultats
obtenus nous ont révélés que la plante est riche en poly phénols totaux, en flavonoïdes et en
tanins avec des teneurs de 4,07 ± 0,23 mg EAG/g poudre ; 1 ± 0,03 mg EQ/g poudre ; 2,05 ±
0,16 mg EC/g poudre.
Le potentiel antioxydant a été confirmé par la méthode du test anti-radicalaire au DPPH
(1,1-diphenyl-2-picryl-hydrasyl). L’extrait des feuilles d’Urtica dioica L. possède un
pourcentage d’inhibition du radical DPPH élevé avec une proportion de 93,78 % ± 0,64.
D’autre part, une étude de l’activité anti-inflammatoire in vitro a été effectuée selon la
méthode d’inhibition de la dénaturation des protéines (BSA : Bovine sérum albumine) ;
présentant un pourcentage extrême d’inhibition de protéines très important de 94.79% ± 4.9
comparé avec un médicament anti-inflammatoire le Diclofenac sodium.

Ces propriétés est en corrélation avec la teneur en polyphénols totaux plus


particulièrement les flavonoïdes et les tanins, et de tous les résultats obtenus, nous avons
déduit que l’extrait éthanolique des feuilles de Urtica dioica L. présente une bonne et
intéressante activité antioxydante et anti-inflammatoire ; ce qui supporte son usage
traditionnel pour le soulagement de divers affections inflammatoires et qui pourrait être
utilisée dans le domaine Pharmaceutique.

46
Conclusion et perspectives

Les résultats obtenus dans cette étude sur les effets anti-inflammatoires et antioxydants
des extraits d’Urtica dioica sont intéressants, mais des études complémentaires approfondies
sont nécessaires pour comprendre leurs mécanismes moléculaires et cellulaires.
Ces études doivent être focalisées sur la recherche des composés bioactifs dans les extraits
d’Urtica dioica et l’évaluation de l’effet de ces composés sur les cellules inflammatoires et
leurs voies de signalisations, les enzymes impliquées dans la production des espèces
oxygénées réactives et sur les systèmes antioxydants. Et pourquoi ne pas élargir le panel
d’autres tests biologiques : anti tumorale, anticancéreuse, anti-analgésique, antianémique,
antidiabétique et anti-hypertensive.
De même, des études approfondies sur la pharmacocinétique et la pharmacodynamique
de ces principes actifs seraient utiles pour la détermination des doses préventives et
thérapeutiques.

47
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Références bibliographiques
Résumé
Dans ce présent travail nous avons étudié l’activité antioxydante et anti - inflammatoire d’extrait préparé à partir des
feuilles de la plante médicinale Urtica dioica L. après avoir réaliser une extraction par solvant (éthanol ) à l’aide d’un bain à
ultrasons , à fin d’obtenir un extrait brut éthanolique des feuilles de Urtica dioica L. .Les analyses phytochimiques d’extrait
brut des feuilles d’Urtica dioica L. a révélé sa richesse en composés phénoliques (flavonoïdes, tanins, et quinones libres), ce
qui confirme les résultats du dosage par des méthodes spectrophotométriques: la quantification des teneurs en polyphénols
totaux par la méthode de Folin-Ciocalteu, en flavonoïdes par le trichlorure d’aluminium, et en tanins par la méthode de
Chlorure Ferrique où les teneurs sont 4 ,07 ± 0,23 mg EAG/g poudre, 1 ± 0,03 mg EQ/g poudre, 2,05 ± 0,16 mg EC/g
poudre respectivement. L’étude des propriétés anti oxydante par la détermination du potentiel antioxydant a été confirmée
par la méthode du test anti-radicalaire au DPPH (1,1-diphenyl-2-picryl-hydrasyl) ; et les résultats montrent que l’extrait des
feuilles d’Urtica dioica L. possède un pourcentage d’inhibition du radical DPPH élevé avec une proportion de 93,78% ±
0,64. Alors que l’évaluation de l’activité anti-inflammatoire in vitro a été effectuée selon la méthode d’inhibition de la
dénaturation des protéines (BSA : Bovine sérum albumine) ; présentant un pourcentage d’inhibition de protéines extrême et
très important de 94.79% ± 4.9 comparé avec un médicament anti-inflammatoire le Diclofenac sodium. Ces résultats obtenus
suggèrent que cette plante peut être utilisée pour traiter les maladies et les inflammations qui nécessitent le piégeage des
radicaux libres.

Mots clés : Urtica dioica L., activité anti inflammatoire, dénaturation des protéines, pouvoir antioxydant, composés
phénoliques.

Abstract
In this work, we tried to study the phenolic compounds and evaluate the antioxidant and anti-inflammatory properties
of extracts prepared from the leaves of the medicinal plant Urtica dioica L. after carrying out a solvent extraction (ethanol)
using an ultrasonic bath , in order to obtain an ethanolic crude extract of the leaves of Urtica dioica L. Phytochemical analyzes
of crude extract of the leaves of Urtica dioica L. revealed its richness in phenolic compounds (flavonoids, tannins, and free
quinones), confirming the results of the assay by spectrophotometric methods as follows: The quantification of total
polyphenol contents by the Folin-Ciocalteu method, flavonoids by aluminum trichloride, and tannins by the Ferric Chloride
method, where the contents are respectively 4 ,07 ± 0,23 mg EAG/g powder ; 1 ± 0,03 mg EQ/g powder ; 2,05 ± 0,16 mg
EC/g powder .On the other hand we were interested in the study of antioxidant and anti-inflammatory properties by two
techniques. The antioxidant potential was confirmed by the anti-free radical test method with DPPH (1,1-diphenyl-2-picryl-
hydrasyl); And the results show that the extract of the leaves of Urtica dioica L. possesses a percentage of inhibition of the
DPPH radical, high with a proportion of 93,78% ± 0.64 . While the evaluation of the anti-inflammatory activity in vitro was
performed according to the method of inhibition of protein denaturation (BSA: Bovine serum albumin); Showing an extreme
and very high protein inhibition percentage of 94.79% ± 4.9 compared with an anti-inflammatory drug Diclofenac sodium.
These results suggest that this plant can be used to treat diseases and inflammations that require free radical scavenging.

Key words: Urtica dioica L., inflammation, free radicals, phenolic compounds, scavenging.

‫ملخص‬

)‫ بعد إجراء استخ الص عن طريق ادلذيبات (اإليثانول‬Urtica dioica L.‫يف هذا العمل قمنا بدراسة النشاط ادلضاد لألكسدة وادلضادة لاللتهابات من مستخلص أعد من أوراق النبات الطيب‬
Urtica . ‫كشفت التحاليل الفيزيائية للمستخلص اخلام من أوراق‬.Urtica dioica L. ‫ من أجل احلصول على مستخلص النبات اخلام اإليثانويل من أوراق‬،‫باستخدام محام ادلوجات فوق الصوتية‬
-‫ اجملموع الكمي حملتويات البوليفينول بواسطة طريقة فولني‬،‫ مما يؤكد نتائج الفحص بواسطة الطيف الطيفي‬، )‫ الكينونات احلرة‬،‫ العفص‬،‫ ثراءها يف ادلركبات الفينولية (الفالفونويدات‬dioica L
1 ± 0,03 mg ، 4 ,07 ± 0,23 mg EAG/g poudre : ‫ والعفص بواسطة طريقة كلوريد احلديديك ؛حيث كان احملتوى‬،‫ الفالفونويد بواسطة ثالثي كلوريد األلومنيوم‬،‫سيوكالتيو‬
‫اختبار‬،‫ وقد أكدت دراسة ادلضادة لألكسدة من خالل حتديد إمكانات ادلضادة لألكسدة بطريقة اجلذور احلرة‬.‫ على التوايل‬2,05 ± 0,16 mg EC/g poudre ،EQ/g poudre
‫ يف‬.93,78% ± 0,64 ‫ ميتلك نسبة تثبيط اجتاه اجلذور احلرة عالية و معتربة‬Urtica dioica L . ‫ فأظهرت النتائج أن مستخلص أوراق‬,)‫هيدراسيل‬-‫بيكريل‬-2-‫ثنائي‬-1،1( DPPH
94.79% ± 4.9 BSA ‫ ألبومني ادلصل البقري)؛ ممثال نسبة عالية جدا وعظمى من تثبيط الربوتني‬:BSA ( ‫حني مت تقييم النشاط ادلضاد لاللتهابات يف ادلخترب وفقا لطريقة تثبيط متسخ الربوتني‬
.‫ وتشري هذه النتائج إىل أن هذا النبات ميكن أن يستخدم لعالج األمراض وااللتهابات اليت تتطلب كسح اجلذور احلرة‬.‫مقارنة مع ديكلوفيناك الصوديوم دواء ادلضاد لاللتهابات‬

.‫ ادلركبات الفينولية‬،‫ قوة مضادات األكسدة‬،‫ متسخ الربوتينات‬،‫ نشاط مضاد لاللتهابات‬، Urtica dioica L. :‫الكلمات المفتاحية‬

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