Révisions-Titrage Colorimétrique
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Exercice 1 : Extrait de « Chimie et lutte contre les maladies de certaines plantations agricoles »
La chlorose des végétaux est une décoloration plus ou moins prononcée des
feuilles, due à un manque de chlorophylle. La chlorophylle permet la
photosynthèse et donne aux feuilles leur couleur verte.
Une solution inconnue « anti-chlorose » est à disposition d'un jardinier. Afin d'utiliser le plus efficacement
possible ce produit, il doit retrouver le fournisseur du produit et ainsi consulter sur son site commercial la
dose d'application nécessaire et suffisante pour traiter les rosiers.
Pour cela, il doit doser les ions fer (lI) que la solution contient en suivant le protocole décrit dans le doc 2.
Document 2. Protocole de titrage des ions fer (lI) dans une solution « anti-chlorose »
Diluer 30 fois une solution « anti-chlorose » S contenant les ions Fe2+ de concentration molaire
volumique c à déterminer. La solution ainsi obtenue est appelée S' ;
Introduire dans un erlenmeyer un volume V1 = 20,0 mL de solution S' et de l'acide sulfurique ;
Réaliser le titrage à l'aide d'une solution titrante de permanganate de potassium de concentration
c2 = 5,0×10−3 rnol.L−1 en ions permanganate MnO4−.
On admet que toutes les espèces chimiques mises en jeu au cours de ce titrage sont incolores ou peu
colorées, à l'exception des ions permanganate MnO4− qui donnent au liquide une couleur violette.
1. En quoi l'usage d'une telle solution peut permettre de lutter contre la chlorose des végétaux ?
2. Lors du titrage réalisé, l'équivalence est obtenue pour un volume versé VE = 9,5 mL de la solution de
permanganate de potassium. Comment cette équivalence est-elle repérée ?
4.1. Indiquer dans quel sens chacune de ces deux erreurs de manipulation modifie la valeur
expérimentale du volume VE de solution titrante versée à l'équivalence. Justifier chaque réponse.
4.2. Si l'on admet qu'une seule erreur de manipulation est la cause de la valeur très élevée de la
concentration en ions Fe2+, laquelle a été commise ? Justifier votre réponse
Depuis le début des années 1950, on observe une augmentation de l’acidité des eaux de pluie
dans diverses régions du monde. Ces « pluies acides » résultent essentiellement de la présence
dans l’air de dioxyde de soufre et d’oxydes d’azote. Ces gaz sont issus de différentes activités
industrielles et de la combustion de produits fossiles riches en soufre. Ils se dissolvent dans la
vapeur d’eau de l’atmosphère et forment des espèces acides (notamment de l’acide sulfurique et
de l’acide nitrique) qui acidifient les pluies […] D’après cnrs.fr
Le dioxyde de soufre issu de l’activité humaine est, entre autres, émis par les industries
pétrolières et les centrales thermiques ; ce gaz est un traceur de pollution industrielle. Il est donc
important d’en évaluer la concentration.
L’objectif de cet exercice est de savoir si une centrale thermique exploitant la combustion de
carburants provenant du pétrole dépasse les seuils de qualité concernant le dioxyde de soufre.
Pour cela, on fait barboter pendant soixante heures, 10,0 m 3 de gaz émis par la centrale dans
1,0 L d’eau : on obtient la solution S0 que l’on analyse.
On place 25,0 mL de la solution S 0 dans un erlenmeyer. On verse ensuite, goutte à goutte une
solution de permanganate de potassium de concentration molaire 1,0010–4 mol.L-1 jusqu’à
persistance de la coloration violette, le volume de solution de permanganate de potassium alors
versé est de 5,4 mL.
1. Questions préliminaires
1.1. Sachant que les couples oxydant/réducteur mis en jeu sont MnO 4–(aq)/Mn2+(aq) et
SO42–(aq)/SO2(aq), retrouver l’équation de la réaction modélisant l’action du dioxyde de
soufre avec les ions permanganate MnO4–(aq).
2. Problème :
En faisant l’hypothèse que la totalité du dioxyde de soufre présent dans les effluents gazeux de
la centrale thermique se dissout dans l’eau recueillie, déterminer si les gaz émis par la centrale
sont conformes aux normes de qualité de l’air.
L’analyse des données ainsi que la démarche suivie seront évaluées et nécessitent d’être
correctement présentées. Les calculs numériques seront menés à leur terme avec rigueur. Il est
aussi nécessaire d’apporter un regard critique sur le résultat et de discuter de la validité de
l’hypothèse formulée.
Données :
Élément S O
Masse molaire atomique 32,1 g.mol-1 16,0 g.mol-1
Solution de Solution de
Solution d’acide Solution de sulfate
Solutions permanganate de dioxyde de
sulfurique (2H+ de manganèse
aqueuses 2– potassium (K+ soufre
(aq) + SO4 (aq)) (Mn2+(aq) + SO42–(aq)) –
(aq) + MnO4 (aq)) SO2(aq)
couleurs des
solutions incolore incolore violet incolore
aqueuses
La directive 2008/50/CE du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur
pour l’Europe fixe des normes pour le SO 2 :
2. La solution titrante (contenue dans la burette) contient la seule espèce colorée (MnO 4–). Avant
l’équivalence, les ions MnO4− sont consommés par les ions Fe 2+ de la solution titrée qui reste
incolore. Lorsque l’équivalence est atteinte, les ions MnO 4− ne sont plus transformés et colorent
alors la solution contenue dans le bécher en violet : l’équivalence est donc repérée par la
persistance de la coloration violette dans le bécher.
3. Afin de déterminer le nom du produit commercial, le jardinier doit déterminer sa concentration
massique en fer.
L’équation de la réaction du titrage de S’ (de concentration c’ = [Fe2+]S’) est donnée dans le
document 2 : MnO4−(aq) + 5 Fe2+(aq) + 8 H+(aq) → Mn2+(aq) + 5 Fe3+(aq) + 4 H2O(liq)
1. Questions préliminaires
1.1. Voir la méthode pour écrire et équilibrer des équations d’oxydo-réduction :
http://www.labotp.org/Oxydoreduction.html
1.2. Avant l’équivalence, les ions MnO 4– sont consommés par SO2 dès leur arrivée dans le
milieu réactionnel.
À l’équivalence, on a mélangé MnO4– et SO2 dans les proportions stœchiométriques ; ils sont
alors totalement consommés.
Au-delà de l’équivalence, on poursuit l’ajout de MnO 4– dans le milieu réactionnel qui ne contient
plus de SO2. Les ions MnO4– ne réagissent plus et donnent une coloration violette au milieu.
2. Problème :
En faisant l’hypothèse que la totalité du dioxyde de soufre présent dans les effluents
gazeux de la centrale thermique se dissout dans l’eau recueillie, déterminer si les gaz
émis par la centrale sont conformes aux normes de qualité de l’air.
Il faut déterminer la concentration massique volumique en SO 2 (en µg/m3) des gaz rejetés par la
centrale thermique, puis la comparer avec les normes de qualité européennes.
2 5
cMnO .Véq cSO .VSO
4
2 2
2 5
5cMnO .Véq
cSO2 4
2.VSO2
5 1,00 10 4 5,4
cSO2
2 25,0 = 5,4×10–5 mol.L-1
Détermination de la concentration massique en SO 2 de la solution S0 :
tSO2 cSO2 .MSO2
tSO2 5,4 10 5 (32,1 2 16,0)
= 3,5×10–3 g.L-1 = 3,5 mg.L-1 = 3,5×103 µg.L-1
Remarque : Ne pas tenir compte de la durée de 60h. Ce n'est pas la durée pour l’émission de
10 m3 de gaz par l'usine mais la durée pendant laquelle on a laissé barboter ce gaz dans l'eau
pour préparer la solution S 0. L'énoncé aurait tout aussi pu bien dire "on fait barboter le gaz émis
par l'usine très longtemps dans 1L d'eau pour y dissoudre la totalité ou presque du SO 2").